Il dépend de pleins de machins ...

Il y a donc bien deux points de vue possibles sur moi : l’un à partir de mon centre et l’autre à partir de l'extérieur. Mais ces deux points de vue n'ont pas la même valeur car le point de vue qui me considère de l'extérieur ne donne qu'une de mes apparences tandis que le point de vue à partir de mon centre dit la vérité de mon être. Je suis une Première Personne, et je parais être une troisième personne. La Première Personne (ce que je suis à zéro centimètre de distance) est mon essence, la troisième personne (ce que je parais à quelques mètres) est une de mes apparences.

Mais, malheureusement, cette troisième personne n'est pas seulement une simple vue extérieure sur moi ; je me suis identifiée à elle ; j'ai adopté sur moi-même, par ignorance et en fait par inattention, ce point de vue externe et éloigné ; comme l'écrit Kierkegaard :

« La plupart des hommes sont déjà émoussés. Ce qui par nature pouvait s'aiguiser dans un “je” a été émoussé jusqu'à devenir une troisième personne. »

Ainsi, quand je pense à ce que je suis, c'est, à tort, en tant que troisième personne que je me connais. Douglas Harding résume cette dramatique erreur par la phrase suivante : « I say I'm here what I look like there », « Je dis que je suis ici ce que je parais être là-bas », c'est-à-dire que je confonds mon essence et mon apparence.

Cette confusion constitue une incroyable erreur. Vivre à partir de l'apparence, c'est vivre à partir du faux, à partir d'une image ; nous devenons alors décentrés, excentrés ; nous sommes projetés à la périphérie de nous-mêmes et nous oublions le Centre, le vrai Moi. Les problèmes de l’existence humaine, le stress, la souffrance, la peur, la haine, l’avidité, le manque de sens, etc... trouvent leur origine dans cette erreur fatale, qui est une véritable mort à soi-même. Un des livres de Douglas Harding, Vivre sans stress, analyse en détails ces problèmes et montre que leur solution ne se trouve que dans la redécouverte de notre véritable identité.

L'éveil consiste donc à passer de la troisième personne à la première ; mais, en fait, on peut tout aussi bien dire qu'il n'y a pas de voyage car nous avons toujours été une Première Personne qui a simplement rêvé qu'elle était une troisième personne. Le Soi est notre essence, notre état naturel. Douglas Harding insiste sur le fait que cet éveil à Soi n’est pas psychologique ; il ne s’agit pas de changer son caractère, de chercher à modifier ses émotions ou de vouloir s’améliorer ; toutes ces couches psychologiques de notre être (caractère, émotions, pensées…) appartiennent à la troisième personne ; elles sont périphériques ; notre vraie Nature est au delà des pensées et des émotions. Vivre sans tête, c’est voir qu’ici et maintenant, je suis construit déjà ainsi, immense, grand ouvert pour accueillir le monde ; c’est s’éveiller à ce que je suis et que je ne peux pas ne pas être. "

[12:09:16] Vous êtes déconnecté.

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Exilé sur la Terre par la volonté de Galactus, le Surfer d’argent est un super héros un peu particulier puisqu’il ne possède ni identité ni costume.

Il se lamente souvent sur son sort d’exilé et sur l’ingratitude des humains qui ne voient en lui qu’une menace.
Néanmoins le Surfer veut aider la Terre et essaie d'apporter la paix dans le monde, notamment en essayant d'allier les hommes contre un ennemi commun : lui-même.
Il va même jusqu'à déclarer la guerre à l'humanité. Il lutte donc plusieurs fois contre les 4 fantastiques et l'armée, qui le mettront en déroute grâce à une arme super-sonique.

Équipé de ses attributs et investi de son pouvoir cosmique, il fut l’un des super héros les plus puissants. Il était capable d’encaisser un coup direct du marteau de Thor et de lutter contre Hulk à main nues.
Ce qui n’est pas rien. Il n’en était que plus pathétique, toute cette sur-puissance apparaissant comme d’autant plus inutile pour l’aider à résoudre ses propres problèmes.

Héros doté d’une grande pureté morale par la suite, le Surfer d’argent possède des ennemis hors du commun. L’un d’entre eux, Méphisto, ne cherche d’ailleurs pas à le détruire mais convoite tout simplement son âme immortelle.
Dans un fameux épisode, il envoie pour l’affronter l’âme du Hollandais volant qu’il a soustraite des limbes et équipée d’armes puissantes. Ne pouvant le vaincre, le Surfer d’argent le libère de la malédiction qui le frappe en versant une larme sur son sort.
Comme Superman, le Surfer d’argent peinait à se trouver des adversaires à sa mesure.

Ce n’est pas le premier héros pour qui l’accession à la superpuissance se révèle une malédiction .
Toutefois, chez lui le phénomène atteint un tel paroxysme qu'il confine au pathétique larmoyant et constitue une sorte d’apothéose (cela vaut au Surfer le surnom « Pleurnicheur des étoiles » de la part de ses détracteurs.
Un tel héros ne pouvait avoir que de rares descendants. L’un des plus étonnants, est sans doutes le Spawn de Todd McFarlane, personnage torturé dont la laideur suggère une beauté toute intérieure, et qui souffre finalement des mêmes angoisses métaphysiques et cosmiques que le Surfer d’argent.

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Seiphys a écrit:De toute façon on photoshop tous la réalité dans nos têtes non ?

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Accoutume-toi à écouter sans distraction intérieure ce qu’un autre te dit ; et, autant qu’il est possible, entre dans la pensée de la personne qui te parle.

I’m motivated by fear, fear of fear, I hate being scared to do something. I started attacking things that I was scared of.

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"La figure mythique est semblable au compas que vous utilisiez pour dessiner des cercles et des arcs à l’école : elle a une branche dans le champ
du temps et l’autre dans celui de l’éternel."

J. Campbell

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