Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
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Forum ZEBRAS CROSSING :: La zébritude :: Discussions générales relatives à la zébritude :: Difficultés zébresques
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Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
Bonjour / Bonsoir !
Voilà plusieurs mois que je lis avidement ce forum. Je prends mon courage à deux mains et ose ici poster mon premier message. C'est un appel à l'aide (désolée, c'est pas très original ici...)
J'ai appris l'existence de mes zébrures il y a trois ans. Sur le coup ça m'a tellement bouleversée que j'ai fait un blocage et vécu dans le déni jusqu'à il y a quelques mois.
Seulement je constate avec effroi qu'entre-temps je me suis éteinte. Je vis chaque jour une existence à moitié morte. Les aléas de la vie font que j'ai perdu mes passions (la musique lorsque j'ai préféré les études à une carrière de soliste, le sport suite à un accident handicapant). J'éprouve toujours le besoin de créer et la pratique de la musique a encore une grande importance dans ma vie, mais tout est fade. Je ne suis plus passionnée.
Côté émotions c'est le même calme plat. Pour vous donner un exemple, dans le métro parisien il y a beaucoup de sans-abris. Autrefois je versais ma petite larme de compassion à chaque mendiant. Aujourd'hui je ne ressens rien. C'est comme si j'avais intégré un filtre à émotions ne laissant passer que les plus grosses. Et comme c'est pas tous les jours que l'on apprend de très bonnes ou très mauvaises nouvelles, globalement mes journées se ressembles, sans émotion ou si peu.
Je me sens comme étrangère à moi-même. En soirée, même si je prends part aux conversations, et fais preuve d'humour, etc, (je suis tout de même un être sociable) c'est comme si je n'étais pas présente à moi-même. Comme si mon moi était parti faire un tour.
J'ai toujours aimé apprendre et réussi mes études avec brio. Je pensais que ma carrière professionnelle, dans le prolongement logique de mes études, me comblerait. Il n'en est rien, bien au contraire. J'enchaîne les différents postes dans un ennui mortel.
Je pensais compenser en apprenant toujours plus en loisir. Mais je suis découragée devant l'immensité des connaissances que je souhaiterais acquérir, je ne sais pas par quel bout commencer et finalement je n'apprends rien.
Il y a pas mal d'années je me sentais particulièrement vivante et présente à moi-même, dans une émotion très forte et grisante, lorsque je me produisais en concert, ou lorsque je faisais du roller en skate-park, au moment ou je me lançais du haut de la rampe. Pour les raisons expliquées plus haut j'ai perdu ces passions, et avec elles ce sentiment d'être vivante.
Un ami zèbre diagnostiqué depuis longtemps auprès duquel je prenais conseil m'a dit que je n'utilisais tout simplement pas mes capacités cérébrales. Il me suggère de devenir calculatrice, manipulatrice, de faire de mon cerveau un outil pour arriver à mes fins. Mais ses idées bien à lui dignes de Machiavel ne m'attirent pas du tout, et quand bien même je souhaiterais passer à l'action, je n'ai aucune idée de la manière de procéder. Avant même de me savoir zèbre, je voyais le monde avec le regard d'un bisounours, cherchant à donner un but à ma vie qui soit utile aux gens qui m'entourent. Mais ce but je ne l'ai toujours pas trouvé et je finis par me demander s'il existe.
Bref, c'est comme si mon cerveau s'était mis en veille : plus d'émotion, plus de passion, plus d'envie, plus de sentiment de vie. Peut-on parler d'inhibition intellectuelle ?
Acceptant enfin ma zébritude, je ne sais plus qui je suis au final, perdue entre les différents "faux self" que j'ai construits pour me protéger des agressions intérieures et extérieures. Depuis que j'en ai pris conscience, cette existence en demi-teinte m'est devenu insupportable. Je n'en peux plus de cette vie sans saveur, être à moitié morte à 25 ans c'est impensable.
Avez-vous déjà vécu cette désagréable sensation ? Comment retrouver des passions ? Où sont passés mes émotions ? Que faites-vous pour vous sentir vivants ?
Maintenant que j'accepte cette différence, je suis sensée faire quoi de mes capacités intellectuelles ?
Merci d'avoir pris la peine de me lire, et merci d'avance à ceux qui voudront bien m'aider !
Voilà plusieurs mois que je lis avidement ce forum. Je prends mon courage à deux mains et ose ici poster mon premier message. C'est un appel à l'aide (désolée, c'est pas très original ici...)
J'ai appris l'existence de mes zébrures il y a trois ans. Sur le coup ça m'a tellement bouleversée que j'ai fait un blocage et vécu dans le déni jusqu'à il y a quelques mois.
Seulement je constate avec effroi qu'entre-temps je me suis éteinte. Je vis chaque jour une existence à moitié morte. Les aléas de la vie font que j'ai perdu mes passions (la musique lorsque j'ai préféré les études à une carrière de soliste, le sport suite à un accident handicapant). J'éprouve toujours le besoin de créer et la pratique de la musique a encore une grande importance dans ma vie, mais tout est fade. Je ne suis plus passionnée.
Côté émotions c'est le même calme plat. Pour vous donner un exemple, dans le métro parisien il y a beaucoup de sans-abris. Autrefois je versais ma petite larme de compassion à chaque mendiant. Aujourd'hui je ne ressens rien. C'est comme si j'avais intégré un filtre à émotions ne laissant passer que les plus grosses. Et comme c'est pas tous les jours que l'on apprend de très bonnes ou très mauvaises nouvelles, globalement mes journées se ressembles, sans émotion ou si peu.
Je me sens comme étrangère à moi-même. En soirée, même si je prends part aux conversations, et fais preuve d'humour, etc, (je suis tout de même un être sociable) c'est comme si je n'étais pas présente à moi-même. Comme si mon moi était parti faire un tour.
J'ai toujours aimé apprendre et réussi mes études avec brio. Je pensais que ma carrière professionnelle, dans le prolongement logique de mes études, me comblerait. Il n'en est rien, bien au contraire. J'enchaîne les différents postes dans un ennui mortel.
Je pensais compenser en apprenant toujours plus en loisir. Mais je suis découragée devant l'immensité des connaissances que je souhaiterais acquérir, je ne sais pas par quel bout commencer et finalement je n'apprends rien.
Il y a pas mal d'années je me sentais particulièrement vivante et présente à moi-même, dans une émotion très forte et grisante, lorsque je me produisais en concert, ou lorsque je faisais du roller en skate-park, au moment ou je me lançais du haut de la rampe. Pour les raisons expliquées plus haut j'ai perdu ces passions, et avec elles ce sentiment d'être vivante.
Un ami zèbre diagnostiqué depuis longtemps auprès duquel je prenais conseil m'a dit que je n'utilisais tout simplement pas mes capacités cérébrales. Il me suggère de devenir calculatrice, manipulatrice, de faire de mon cerveau un outil pour arriver à mes fins. Mais ses idées bien à lui dignes de Machiavel ne m'attirent pas du tout, et quand bien même je souhaiterais passer à l'action, je n'ai aucune idée de la manière de procéder. Avant même de me savoir zèbre, je voyais le monde avec le regard d'un bisounours, cherchant à donner un but à ma vie qui soit utile aux gens qui m'entourent. Mais ce but je ne l'ai toujours pas trouvé et je finis par me demander s'il existe.
Bref, c'est comme si mon cerveau s'était mis en veille : plus d'émotion, plus de passion, plus d'envie, plus de sentiment de vie. Peut-on parler d'inhibition intellectuelle ?
Acceptant enfin ma zébritude, je ne sais plus qui je suis au final, perdue entre les différents "faux self" que j'ai construits pour me protéger des agressions intérieures et extérieures. Depuis que j'en ai pris conscience, cette existence en demi-teinte m'est devenu insupportable. Je n'en peux plus de cette vie sans saveur, être à moitié morte à 25 ans c'est impensable.
Avez-vous déjà vécu cette désagréable sensation ? Comment retrouver des passions ? Où sont passés mes émotions ? Que faites-vous pour vous sentir vivants ?
Maintenant que j'accepte cette différence, je suis sensée faire quoi de mes capacités intellectuelles ?
Merci d'avoir pris la peine de me lire, et merci d'avance à ceux qui voudront bien m'aider !
FlyCase- Messages : 11
Date d'inscription : 04/03/2012
Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
Je vis cette sensation tout les jours...
En ce qui me concerne, je ne suis heureux que lorsque les autres sont heureux.
Donc, j'essaie de les rendre heureux de façon inconditionnelle, et, même si ils ne me rendent pas le quart de ce que je leur donne, cela mets, mystérieusement, de la couleur dans ma vie.
Seul, je suis incapable de me bouger de ma chaise pour travailler à une passion.
Le danger est d'être phagocyté par ce don inconditionnel, qui peut devenir une drogue parce que le but recherché est, en fin de compte, sa propre satisfaction.
En ce qui me concerne, je ne suis heureux que lorsque les autres sont heureux.
Donc, j'essaie de les rendre heureux de façon inconditionnelle, et, même si ils ne me rendent pas le quart de ce que je leur donne, cela mets, mystérieusement, de la couleur dans ma vie.
Seul, je suis incapable de me bouger de ma chaise pour travailler à une passion.
Le danger est d'être phagocyté par ce don inconditionnel, qui peut devenir une drogue parce que le but recherché est, en fin de compte, sa propre satisfaction.
citadin- Messages : 210
Date d'inscription : 04/03/2012
Age : 38
Localisation : Lille
Zebre éteint ?
Bonjour,
Un mot me parait important dans ton message : tu dis avoir du courage. Et bien qui dit courage, dit derrière une peur à surmonter...
De quoi as tu peur ?
Plusieurs pistes : le regard des autres, peur de décevoir, peur d'avoir un autre trauma...
Je suis d'accord avec toi sur la voie de ton ami : manipuler, ce n'est pas le sens de la vie...
En fait, à bien y réfléchir, le seul sens à la vie que j'ai pu trouver, c'est l'amour... Mais en fait, c'est vraiment très difficile d'abord de s'aimer pour pouvoir irradier les autres. je ne parle pas de narcissisme, mais bien d'autre chose : une relation paisible avec l'extérieur...
Oui, peu de gens voient la vie sous cet angle... Mais est-ce que "les gens" ont toujours raison ?
Il est peut être temps pour toi de mettre de l'attention plutôt que la passion dans ta vie, apprendre la simplicité extrême plutôt que l'ultra- technique... Après, la vie, tous les jours, avec son sens de l'humour, te montrera ce que tu dois apprendre pour t'épanouir... Et si tu le vois pas un jour, sois rassurée, elle te le remontrera...
Voilà
Un mot me parait important dans ton message : tu dis avoir du courage. Et bien qui dit courage, dit derrière une peur à surmonter...
De quoi as tu peur ?
Plusieurs pistes : le regard des autres, peur de décevoir, peur d'avoir un autre trauma...
Je suis d'accord avec toi sur la voie de ton ami : manipuler, ce n'est pas le sens de la vie...
En fait, à bien y réfléchir, le seul sens à la vie que j'ai pu trouver, c'est l'amour... Mais en fait, c'est vraiment très difficile d'abord de s'aimer pour pouvoir irradier les autres. je ne parle pas de narcissisme, mais bien d'autre chose : une relation paisible avec l'extérieur...
Oui, peu de gens voient la vie sous cet angle... Mais est-ce que "les gens" ont toujours raison ?
Il est peut être temps pour toi de mettre de l'attention plutôt que la passion dans ta vie, apprendre la simplicité extrême plutôt que l'ultra- technique... Après, la vie, tous les jours, avec son sens de l'humour, te montrera ce que tu dois apprendre pour t'épanouir... Et si tu le vois pas un jour, sois rassurée, elle te le remontrera...
Voilà
Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
Presque tout ce tu as dit c'est moi. Une bouffée d'émotion, des yeux qui s'humectent.
Des p'tis nouveaux qui t'écrivent, je m'éclipse, faut savoir laisser la place.
En tout cas, bienvenue chez moi, bienvenue chez toi, bienvenue parmi nous.
NB : j'ai en partie retrouvé mon âme de bisounours. Et p..... que c'est bon d'être soi.
Des p'tis nouveaux qui t'écrivent, je m'éclipse, faut savoir laisser la place.
En tout cas, bienvenue chez moi, bienvenue chez toi, bienvenue parmi nous.
NB : j'ai en partie retrouvé mon âme de bisounours. Et p..... que c'est bon d'être soi.
Invité- Invité
Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
Bienvenue à toi
(je cache mon enthousiasme)
Pas besoin de conseil. Je SAIS que tu vas trouver ici ce dont tu as besoin. C'est obligé. Patience.
(je cache mon enthousiasme)
Ce serait basculer du coté obscur de la force .Un ami zèbre diagnostiqué depuis longtemps auprès duquel je prenais conseil m'a dit que je n'utilisais tout simplement pas mes capacités cérébrales. Il me suggère de devenir calculatrice, manipulatrice, de faire de mon cerveau un outil pour arriver à mes fins. Mais ses idées bien à lui dignes de Machiavel ne m'attirent pas du tout
Pas besoin de conseil. Je SAIS que tu vas trouver ici ce dont tu as besoin. C'est obligé. Patience.
Waka- Messages : 3452
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 40
Localisation : A l'ouest mais au Sud.
Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
ours a écrit:Presque tout ce tu as dit c'est moi. Une bouffée d'émotion, des yeux qui s'humectent.
Des p'tis nouveaux qui t'écrivent, je m'éclipse, faut savoir laisser la place.
En tout cas, bienvenue chez moi, bienvenue chez toi, bienvenue parmi nous.
NB : j'ai en partie retrouvé mon âme de bisounours. Et p..... que c'est bon d'être soi.
Tu sais quoi, tu viens de me donner le rayon de soleil de ma journée
Merci !
Bienvenue chez moi aussi !
A +
Suite a ton post
.
Dernière édition par Sophie4 le Dim 4 Mar 2012 - 20:36, édité 1 fois (Raison : Erreur)
Sophie4- Messages : 26
Date d'inscription : 19/02/2012
Age : 45
Localisation : Belgique
Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
Sophie4 a écrit:.
Bel exemple de sobriété...
Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
Taozèbre a écrit:Sophie4 a écrit:.
Bel exemple de sobriété...
C'est ce qui s’appelle "mettre les points sur les "i" "....
citadin- Messages : 210
Date d'inscription : 04/03/2012
Age : 38
Localisation : Lille
Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
sophie4 citée deux fois!!!(3 maintenant)avec sa fameuse citation: "."..comme quoi,la sobriété n'est pas sans efficacité....
Invité- Invité
Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
Holala Sorry moi et les tablettes
Sophie4- Messages : 26
Date d'inscription : 19/02/2012
Age : 45
Localisation : Belgique
Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
ah non t'excuse pas,c'est vraiment pas grave..une occasion de taquiner gentiment,c'est tout
Invité- Invité
Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
Sophie4 a écrit:Holala Sorry moi et les tablettes
Oui Sophie, c'est plutôt sympa les réactions
Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
Bonsoir !
Moi aussi nouvelle venue, dans un état de veille, avant de s'éteindre, ou avant de s'allumer... !
Ton message me touche FlyCase, laisse-moi réfléchir un peu ! Je plaisante.
On peut imaginer que tu es en transit, entre deux états, ça donne un cadre, disons plutôt que cela crée une ligne.
J'ai fait 10 ans de conservatoire, travaillé pour les grands-couturiers, monté des ligne d'objets, puis suis devenue photographe, reconnue par la Villa Médicis, blablablabla. Et aujourd'hui, je stoppe tout. Pour ? Prendre le temps, recevoir, faire confiance, laisser venir, écouter ce qui se passe en moi. Et, et, je découvre ce forum, renoue avec la zébritude refoulée depuis 8 ans.
En apparence, j'ai réussi ma vie professionnelle, mais dans le fond, je sais que je me suis mentie, ou protégée, ou...
La chose qui me sauve, c'est de découvrir que les seules actions valables deviennent celles qui me font plaisir. ça parait mince, pourtant ça me guide au delà du mental, dans un sphère qui me manque.
Je sors d'une période sans envie, sans envie de créer, de projeter, de construire. Alors je reprends tout à zéro, et un à un, j'affronte les problèmes de ma vie, mais sans pression.
Je suis sûre que je vais me retrouver, sûre que tu vas te retrouver, que l'on peut se faire confiance. Il n'y a pas d'obligation de résultat face à nos capacités, peut-être simplement la possibilité d'en jouir - suis un peu étonnée par le caractère épicurien de mon message !!!
En ce moment, une zèbre m'aide à résoudre un gros problème... les échanges agissent, simplement grâce au partage, et à la symphonie des mots qui vient mettre du sens à sa manière, là où on ne l'attend pas. Je formule des désirs qui me semblaient à la fois proche et très enfouis, je sens que ça monte.
C'est en nous, j'y crois.
Moi aussi nouvelle venue, dans un état de veille, avant de s'éteindre, ou avant de s'allumer... !
Ton message me touche FlyCase, laisse-moi réfléchir un peu ! Je plaisante.
On peut imaginer que tu es en transit, entre deux états, ça donne un cadre, disons plutôt que cela crée une ligne.
J'ai fait 10 ans de conservatoire, travaillé pour les grands-couturiers, monté des ligne d'objets, puis suis devenue photographe, reconnue par la Villa Médicis, blablablabla. Et aujourd'hui, je stoppe tout. Pour ? Prendre le temps, recevoir, faire confiance, laisser venir, écouter ce qui se passe en moi. Et, et, je découvre ce forum, renoue avec la zébritude refoulée depuis 8 ans.
En apparence, j'ai réussi ma vie professionnelle, mais dans le fond, je sais que je me suis mentie, ou protégée, ou...
La chose qui me sauve, c'est de découvrir que les seules actions valables deviennent celles qui me font plaisir. ça parait mince, pourtant ça me guide au delà du mental, dans un sphère qui me manque.
Je sors d'une période sans envie, sans envie de créer, de projeter, de construire. Alors je reprends tout à zéro, et un à un, j'affronte les problèmes de ma vie, mais sans pression.
Je suis sûre que je vais me retrouver, sûre que tu vas te retrouver, que l'on peut se faire confiance. Il n'y a pas d'obligation de résultat face à nos capacités, peut-être simplement la possibilité d'en jouir - suis un peu étonnée par le caractère épicurien de mon message !!!
En ce moment, une zèbre m'aide à résoudre un gros problème... les échanges agissent, simplement grâce au partage, et à la symphonie des mots qui vient mettre du sens à sa manière, là où on ne l'attend pas. Je formule des désirs qui me semblaient à la fois proche et très enfouis, je sens que ça monte.
C'est en nous, j'y crois.
Envol- Messages : 489
Date d'inscription : 02/03/2012
Age : 48
Localisation : Paris
Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
Quelle surprise de découvrir autant de réponses si peu de temps après avoir lancé ma bouteille à la mer ! Et quelle gentillesse, quelle bienveillance transparaissent de vos messages !
Je ne m'attendais pas à un tel accueil, je l'avoue. "Merci" n'est pas un mot assez fort pour vous exprimer ce que je ressens. Je reste sans voix.
Contente de découvrir qu'il existe plein de bisounours sur ce forum
Je ne m'attendais pas à un tel accueil, je l'avoue. "Merci" n'est pas un mot assez fort pour vous exprimer ce que je ressens. Je reste sans voix.
Contente de découvrir qu'il existe plein de bisounours sur ce forum
FlyCase- Messages : 11
Date d'inscription : 04/03/2012
Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
Hello Flycase,
Tout d'abord bienvenu. Je suis arrivée sur zc depuis peu et sache que j'ai trouvé énormement de générosité ici (en + de l'air de famille qui fait quand même beaucoup de bien par ailleurs).
Je me reconnais dans ta description. En partie du moins.
Il me semble que peut-être tu traverses une phase à tendance un peu dépressive. Pour cela il n'y a que deux méthodes :
- psy
- eventuellement anti depresseur si tu n'arrives plus à sortir la tête de l'eau et notamment si tu n'arrives plus à avoir suffisament d'oxygène pour aller voir ton psy mais je ne pense pas que tu en sois là.
Je te ferai deux commentaires.
D'abord ce qui me touche dans ton commentaire c'est que l'on sent que tu es comme absente. Pas triste, pas avec des idées noires, pas négative , non, juste comme un electrocardiogramme plat. En ce sens mon experience était differente car moi quand j'étais éteinte je voyais parfois en plus les choses assez en noir.
Donc quelque part c'est positif car au moins tu n'es pas dans une dépression très sombre. C'est déjà ça.
Tu pourrais rétorquer que si on ressent des pulsions ou des émotions très sombres c'est plus "vivant" que rien du tout. Peut être, mais en tout cas c'est plus facile à supporter, crois moi sur parole.
Ma deuxième remarque est la suivante.
Quand on est éteinte, ou plus généralement quand notre corps se manifeste d'une manière appuyée comme c'est ton cas, c'est qu'il cherche à te dire quelque chose sur ta vie qui ne va pas mais que tu as refusé de comprendre jusqu'à maintenant.
Emilie dans son commentaire ( dans lequel je me reconnais que trop !) parle de mensonge à soi-même et c'est tout à fait ça.
Ton corps est en train de te dire qu'il ne veut plus jouer à ton petit jeu.
Maintenant je ne te connais pas mais essaye de comprendre le petit truc qui te dérange dans ta vie avec lequel si tu es vraiment honnête tu es mal à l'aise.
Et creuse ça avec un psy.
Pour finir, je t'invite à participer aux rencontres de zèbres (il y en a une demain mardi à paris si tu es de paris).
Tu peux m'envoyer un mp si tu as besoin de parler.
Sache en tout état de cause que tu reviendras à un mode vivant à nouveau : c'est obligé. La nature est faite comme ça et tu n'y echapperas pas. Le tout est d'en profiter pour en ressortir plus riche à la fin et surtout plus authentique avec toi-même.
Tout d'abord bienvenu. Je suis arrivée sur zc depuis peu et sache que j'ai trouvé énormement de générosité ici (en + de l'air de famille qui fait quand même beaucoup de bien par ailleurs).
Je me reconnais dans ta description. En partie du moins.
Il me semble que peut-être tu traverses une phase à tendance un peu dépressive. Pour cela il n'y a que deux méthodes :
- psy
- eventuellement anti depresseur si tu n'arrives plus à sortir la tête de l'eau et notamment si tu n'arrives plus à avoir suffisament d'oxygène pour aller voir ton psy mais je ne pense pas que tu en sois là.
Je te ferai deux commentaires.
D'abord ce qui me touche dans ton commentaire c'est que l'on sent que tu es comme absente. Pas triste, pas avec des idées noires, pas négative , non, juste comme un electrocardiogramme plat. En ce sens mon experience était differente car moi quand j'étais éteinte je voyais parfois en plus les choses assez en noir.
Donc quelque part c'est positif car au moins tu n'es pas dans une dépression très sombre. C'est déjà ça.
Tu pourrais rétorquer que si on ressent des pulsions ou des émotions très sombres c'est plus "vivant" que rien du tout. Peut être, mais en tout cas c'est plus facile à supporter, crois moi sur parole.
Ma deuxième remarque est la suivante.
Quand on est éteinte, ou plus généralement quand notre corps se manifeste d'une manière appuyée comme c'est ton cas, c'est qu'il cherche à te dire quelque chose sur ta vie qui ne va pas mais que tu as refusé de comprendre jusqu'à maintenant.
Emilie dans son commentaire ( dans lequel je me reconnais que trop !) parle de mensonge à soi-même et c'est tout à fait ça.
Ton corps est en train de te dire qu'il ne veut plus jouer à ton petit jeu.
Maintenant je ne te connais pas mais essaye de comprendre le petit truc qui te dérange dans ta vie avec lequel si tu es vraiment honnête tu es mal à l'aise.
Et creuse ça avec un psy.
Pour finir, je t'invite à participer aux rencontres de zèbres (il y en a une demain mardi à paris si tu es de paris).
Tu peux m'envoyer un mp si tu as besoin de parler.
Sache en tout état de cause que tu reviendras à un mode vivant à nouveau : c'est obligé. La nature est faite comme ça et tu n'y echapperas pas. Le tout est d'en profiter pour en ressortir plus riche à la fin et surtout plus authentique avec toi-même.
shima_uma- Messages : 225
Date d'inscription : 10/01/2012
Age : 55
Localisation : Paris, France
Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
Tient ça c'est curieux.FlyCase a écrit:J'ai appris l'existence de mes zébrures il y a trois ans. Sur le coup ça m'a tellement bouleversée que j'ai fait un blocage et vécu dans le déni jusqu'à il y a quelques mois.
Apparemment personne ne partage mon étonnement..
Je m'explique : je n'arrête pas de lire des compte-rendu de gens qui expliquent à quel point mettre des mots et du sens sur leur condition les a libérés, soulagés et parfois révélés à eux-même -et je les comprends.
En outre, très souvent les zèbres se sont blindés, fabriqués des barrières dans l'enfance, leur révélation a plutôt tendance à les libérer de ces barrières, de leur masque social écrasant.
Bref, désolé si je n'arrive pas bien à comprendre ton cas je n'ai pas de réponse plutôt des questions et une curiosité.
Tu parles beaucoup plus des conséquences du bloquage, que du bloquage lui-même. Tu dit qu'il y eut déni.
Qu'en est-il exactement ?
Tu as refusé le diagnostique (tu l'as refoulé/décrété comme invalide..) ?
Il t'a paru trop terrible ?
Question qui j'espère ne fâche pas trop : c'était un auto-diagnostique ? Je me rappelle d'une époque où j'étais persuadé d'être maniaco-dépressif (on dit bipolaire de nos jours), je me trompais ça venait d'ailleurs. Je me rapelle d'une fois plus jeune où j'avais lu les descriptions de paranoïaque, schizophrène et je ne sais plus quel autre trouble mental grave. Je correspondais à tout, je pensais être un mélange de tout cela. L'effet est connu en science humaine, je ne me rappelle plus du nom qu'on lui a donné, mais la tendance à s'identifier à des particularités psychiques en les lisant ou en en écoutant l'exposé est bien connue.
Ceci dit sans aucune idée de te rabaisser (pour info, si je faisais des enfants je préfèrerais qu'ils ne soient pas comme moi, je ne souhaite mon destin à personne, même si je l'assume), ni de t'éjecter de ce forum. C'est plus le résultat de mon réel étonnement.
Eluent- Messages : 42
Date d'inscription : 03/03/2012
Age : 50
Localisation : Paris
Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
Reprends ton passé, même lointain: liste les choses que tu aimais, adorais, tes loisirs préférés.
Liste ce que tu voulais faire, ce dont tu rêvais une fois grande etc...
C'est plus facile en ressortant ses textes, dessins, si tu en as conservés. Sinon le sphotos sont très bien. Et en parler avec la famille, leur demander de te parler de ce que tu aimais petite, ado etc...
La mémoire va te revenir peu à peu, et prépare-toi à un eliste de plsu en plus longue.
Au début, il n'y aura rien, car oui, ta mémoire s'est effacée, formatée ou déniée, etc... Ensuite, cela revient un petit bout. Puis un autre. On se dit qu'il y a peu mais que c'est déjà ça...
Et puis cela continue en poursuivant les recherches, et alors tu te retrouves avec une loooooooooooongue liste, dont effectivement tu ne fais plus rien, ou que tu avais carrément oublié complètement.
Il suffit alors de repartir dedans, hop.
Liste ce que tu voulais faire, ce dont tu rêvais une fois grande etc...
C'est plus facile en ressortant ses textes, dessins, si tu en as conservés. Sinon le sphotos sont très bien. Et en parler avec la famille, leur demander de te parler de ce que tu aimais petite, ado etc...
La mémoire va te revenir peu à peu, et prépare-toi à un eliste de plsu en plus longue.
Au début, il n'y aura rien, car oui, ta mémoire s'est effacée, formatée ou déniée, etc... Ensuite, cela revient un petit bout. Puis un autre. On se dit qu'il y a peu mais que c'est déjà ça...
Et puis cela continue en poursuivant les recherches, et alors tu te retrouves avec une loooooooooooongue liste, dont effectivement tu ne fais plus rien, ou que tu avais carrément oublié complètement.
Il suffit alors de repartir dedans, hop.
Invité- Invité
Déni suite
Petite réaction à la curiosité face au refoulement de la zébritude.... un témoignage.
(plus que des conseils ou des explications, qui sont naturellement précieux et indispensables, je crois au partage pour avancer)
Parce que cela a été un surprise aussi pour moi : pourquoi, mais surtout comment ai-je pu faire un truc pareil ? Comment ça a 'marché' ?
Aucune décision consciente de ma part de mettre la zébritude de côté : lecture de L'Enfant doué d'Adda et Catroux, et des larmes, de joies, de tristesse. Ma thérapeute est une zèbre, tout comme ses enfants, et j'arrête la téhrapie, je vais bien.
Puis la vie reprend. Je construis une carrière très originale, d'artiste, donc zébrures assumées en apparence.
- Mais n'ayant aucune connaissance des scanneurs, il me manque une grille de lecture importante.
Et en réalité, je me formate petit à petit au profil artiste des années 2000 ; dans un temps record, naïvement, je réussis à cocher toutes les cases : expositions collectives, personnelles, en France, à l'étranger, en galerie, en musée, parrainages prestigieux, privés, publics, concours, bourses et résidences. Mais si je n'alimente pas la machine, elle s'arrête, malgré les différentes formes de reconnaissances, et je ne gagne pas ma vie. Mais paradoxalement, plus j'alimente la machine, ce qu'une de mes bonnes fées appelle 'votre grand ressort personnel' , et plus la singularité de ma personnalité et de mes ressources se font jour. Ainsi, par la vitesse des enchaînements des événements que je provoque (je vais y arriver !), je me distingue, et ça me marginalise : parce que dans l'Art contemporain, on est censé être 'découvert' par une galerie importante, un critique influent, un journaliste de renom, un grand collectionneur... mais pas par soi-même, ni par le public - qui adhère à mon travail !!! On n'est pas sur Internet à faire des clips populaires, fichtre !! Nous on s'occupe de choses très sérieuses !!!
Pendant des commissions, il était dit en public qu'ils ne m'aideraient pas (bourses, allocation de recherche, etc) parce que je percerai de toute façon, et qu'ils ne voulaient pas promouvoir ce type d'émergence, à savoir l'indépendance ! Oui, j'avançais sans appartenir à une quelconque chapelle, sans fidélité idéologique aucune à un quelconque réseau, courant, groupe, etc. Ce système est purement pervers à mon sens, et je m'en dégage petit à petit.
Et prend conscience, grâce à la lecture de ce forum, de quelle façon très normative j'ai tenté de masquer mes zébrures, en tentant de toujours rassurer mes interlocuteurs : "je ne suis pas dangereuse, la preuve, je peux facilement renoncer à moi", c'est à dire m'annuler en vérité. "Regardez, mon oeuvre est singulière d'accord, mais vous en conviendrez, en tant qu'artiste j'y ai droit, c'est 'normal' en quelques sorte de produire des oeuvres 'bizarres' ou jamais vues, c'est ce qu'on nous demande." Pour le reste je vais tout faire parfaitement, mes dossiers, mes expos, mes entretiens, mes interviews, je vais m'appliquer à donner une impression vraie de bonne santé mentale. Toutes mes capacités étaient en réalité mobilisées à la compréhension des limites des autres, de leurs peurs, de leurs envies refoulées, de leurs projections, jalousies, de leurs niveaux de toxicité........................ épuisant, vain, destructeur pour moi. Et puis le cercle vicieux reprenait : à vouloir me protéger pour ne pas être repérée comme différente, je me distinguais par la qualité de mes rendus, de mes textes, de mes analyses.
Ce qui était dur aussi, c'était les soupçons de non-viabilité de mon travail : "si son oeuvre était vraiment intéressante, elle serait pétée de fric, achetée par Pinault, c'est bizarre qu'elle ne perce pas". Fichu 21 ème siècle bling-bling !!! Et en même temps "si c'était vraiment une grand artiste elle n'irait pas si bien", vestige du romantisme de merde !
Je me souviens d'une rencontre avec une collectionneuse, de plus de trois heures, une femme intelligente, sensible, et richissime. Tant qu'elle menait l'échange, il était d'un grande bienveillance et d'une grande courtoisie. Puis j'ai commencé de lui montrer les portfolios, série un : c'est magnifique. Série 2 : c'est extraordinaire. Série 3 : silence. Série 4 : tu te débrouilles toujours pour avoir de très beaux rendus quand même... Série 5 : ah ben là tu vois, tu te plantes complètement, ahhhh, vraiment, ce n'est plus toi, non vraiment. Elle ne m'a plus, jamais, donné de nouvelles, alors que je venais pour le choix des oeuvres qui devaient orner les murs de toute sa résidence secondaire. Je me permets de le dire parce que j'ai eu d'autres avis contradictoires : toutes les séries étaient de qualité égales, et c'était tout le problème, la rencontre avec une scanneuse était insupportable pour elle... le rapport de force trop tentant : qui était réellement la plus puissante des deux ? Question dont on se fouts comme d'une guigne quand on vient présenter ses oeuvres (courage, travail) avec tout son coeur (authenticité, humilité). On peut comprendre qu'après de telles expériences, de fait, les zébrures changent de forme, de densité, et finalement, lentement, s'estompent, sans qu'aucune décision tranchée n'ait été prise...
Ce que je peux dire, c'est que d'assumer mes zébrures change... TOUT dans mon quotidien. Que cela apporte d'une façon qu'il serait très long à expliquer, une après l'autre, ou en même temps, beaucoup de réponses aux questions et quêtes conscientes et inconscientes des dernières années.
Et que puisque nous sommes créatifs, je peux sans peine imaginer que nous créons tous une façon, mille façons différentes de 'refouler' la zébritude, par la création de voiles successifs, liés de façon originale, parfois indéchiffrable par l'analyse ou la psychanalyse traditionnelles, et même par certaines thérapies nouvelles. Dans mon cas, les grilles de lectures de mes 'symptômes' n'étant pas appropriées, cela a parfois renforcé le refoulement. A 18 ans par ex, j'ai fait une TS : première intervention de la psy de l'HP : avez-vous conscience d'être là à cause de votre père ? - mon père est parti à ma naissance- ... Pardon ?!!! Je suis là parce que je ne sais pas comment vivre, et que je l'ai dit, et écrit de mille façon à mon entourage et que personne ne m'a prise au sérieux par ce que j'étais capable de très bien formuler ma détresse. J'ai dit que j'allais lâcher et je souffrais trop. Bien sûr, si mon père m'avait aimée et élevée ce serait un plus énorme, mais en réalité cela ne résoudrait pas mon problème : votre ignorance et la mienne face à ce tabou qu'est la douance.
J'ai essayé de résumer !!! Et à me relire cela me semble drôlement bâclé !!!!!
J'espère en tout cas que cela pourra servir à la jeune personne qui a eu le courage de demander de l'aide...
Bien à vous.
(plus que des conseils ou des explications, qui sont naturellement précieux et indispensables, je crois au partage pour avancer)
Parce que cela a été un surprise aussi pour moi : pourquoi, mais surtout comment ai-je pu faire un truc pareil ? Comment ça a 'marché' ?
Aucune décision consciente de ma part de mettre la zébritude de côté : lecture de L'Enfant doué d'Adda et Catroux, et des larmes, de joies, de tristesse. Ma thérapeute est une zèbre, tout comme ses enfants, et j'arrête la téhrapie, je vais bien.
Puis la vie reprend. Je construis une carrière très originale, d'artiste, donc zébrures assumées en apparence.
- Mais n'ayant aucune connaissance des scanneurs, il me manque une grille de lecture importante.
Et en réalité, je me formate petit à petit au profil artiste des années 2000 ; dans un temps record, naïvement, je réussis à cocher toutes les cases : expositions collectives, personnelles, en France, à l'étranger, en galerie, en musée, parrainages prestigieux, privés, publics, concours, bourses et résidences. Mais si je n'alimente pas la machine, elle s'arrête, malgré les différentes formes de reconnaissances, et je ne gagne pas ma vie. Mais paradoxalement, plus j'alimente la machine, ce qu'une de mes bonnes fées appelle 'votre grand ressort personnel' , et plus la singularité de ma personnalité et de mes ressources se font jour. Ainsi, par la vitesse des enchaînements des événements que je provoque (je vais y arriver !), je me distingue, et ça me marginalise : parce que dans l'Art contemporain, on est censé être 'découvert' par une galerie importante, un critique influent, un journaliste de renom, un grand collectionneur... mais pas par soi-même, ni par le public - qui adhère à mon travail !!! On n'est pas sur Internet à faire des clips populaires, fichtre !! Nous on s'occupe de choses très sérieuses !!!
Pendant des commissions, il était dit en public qu'ils ne m'aideraient pas (bourses, allocation de recherche, etc) parce que je percerai de toute façon, et qu'ils ne voulaient pas promouvoir ce type d'émergence, à savoir l'indépendance ! Oui, j'avançais sans appartenir à une quelconque chapelle, sans fidélité idéologique aucune à un quelconque réseau, courant, groupe, etc. Ce système est purement pervers à mon sens, et je m'en dégage petit à petit.
Et prend conscience, grâce à la lecture de ce forum, de quelle façon très normative j'ai tenté de masquer mes zébrures, en tentant de toujours rassurer mes interlocuteurs : "je ne suis pas dangereuse, la preuve, je peux facilement renoncer à moi", c'est à dire m'annuler en vérité. "Regardez, mon oeuvre est singulière d'accord, mais vous en conviendrez, en tant qu'artiste j'y ai droit, c'est 'normal' en quelques sorte de produire des oeuvres 'bizarres' ou jamais vues, c'est ce qu'on nous demande." Pour le reste je vais tout faire parfaitement, mes dossiers, mes expos, mes entretiens, mes interviews, je vais m'appliquer à donner une impression vraie de bonne santé mentale. Toutes mes capacités étaient en réalité mobilisées à la compréhension des limites des autres, de leurs peurs, de leurs envies refoulées, de leurs projections, jalousies, de leurs niveaux de toxicité........................ épuisant, vain, destructeur pour moi. Et puis le cercle vicieux reprenait : à vouloir me protéger pour ne pas être repérée comme différente, je me distinguais par la qualité de mes rendus, de mes textes, de mes analyses.
Ce qui était dur aussi, c'était les soupçons de non-viabilité de mon travail : "si son oeuvre était vraiment intéressante, elle serait pétée de fric, achetée par Pinault, c'est bizarre qu'elle ne perce pas". Fichu 21 ème siècle bling-bling !!! Et en même temps "si c'était vraiment une grand artiste elle n'irait pas si bien", vestige du romantisme de merde !
Je me souviens d'une rencontre avec une collectionneuse, de plus de trois heures, une femme intelligente, sensible, et richissime. Tant qu'elle menait l'échange, il était d'un grande bienveillance et d'une grande courtoisie. Puis j'ai commencé de lui montrer les portfolios, série un : c'est magnifique. Série 2 : c'est extraordinaire. Série 3 : silence. Série 4 : tu te débrouilles toujours pour avoir de très beaux rendus quand même... Série 5 : ah ben là tu vois, tu te plantes complètement, ahhhh, vraiment, ce n'est plus toi, non vraiment. Elle ne m'a plus, jamais, donné de nouvelles, alors que je venais pour le choix des oeuvres qui devaient orner les murs de toute sa résidence secondaire. Je me permets de le dire parce que j'ai eu d'autres avis contradictoires : toutes les séries étaient de qualité égales, et c'était tout le problème, la rencontre avec une scanneuse était insupportable pour elle... le rapport de force trop tentant : qui était réellement la plus puissante des deux ? Question dont on se fouts comme d'une guigne quand on vient présenter ses oeuvres (courage, travail) avec tout son coeur (authenticité, humilité). On peut comprendre qu'après de telles expériences, de fait, les zébrures changent de forme, de densité, et finalement, lentement, s'estompent, sans qu'aucune décision tranchée n'ait été prise...
Ce que je peux dire, c'est que d'assumer mes zébrures change... TOUT dans mon quotidien. Que cela apporte d'une façon qu'il serait très long à expliquer, une après l'autre, ou en même temps, beaucoup de réponses aux questions et quêtes conscientes et inconscientes des dernières années.
Et que puisque nous sommes créatifs, je peux sans peine imaginer que nous créons tous une façon, mille façons différentes de 'refouler' la zébritude, par la création de voiles successifs, liés de façon originale, parfois indéchiffrable par l'analyse ou la psychanalyse traditionnelles, et même par certaines thérapies nouvelles. Dans mon cas, les grilles de lectures de mes 'symptômes' n'étant pas appropriées, cela a parfois renforcé le refoulement. A 18 ans par ex, j'ai fait une TS : première intervention de la psy de l'HP : avez-vous conscience d'être là à cause de votre père ? - mon père est parti à ma naissance- ... Pardon ?!!! Je suis là parce que je ne sais pas comment vivre, et que je l'ai dit, et écrit de mille façon à mon entourage et que personne ne m'a prise au sérieux par ce que j'étais capable de très bien formuler ma détresse. J'ai dit que j'allais lâcher et je souffrais trop. Bien sûr, si mon père m'avait aimée et élevée ce serait un plus énorme, mais en réalité cela ne résoudrait pas mon problème : votre ignorance et la mienne face à ce tabou qu'est la douance.
J'ai essayé de résumer !!! Et à me relire cela me semble drôlement bâclé !!!!!
J'espère en tout cas que cela pourra servir à la jeune personne qui a eu le courage de demander de l'aide...
Bien à vous.
Envol- Messages : 489
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Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
Emilievole a écrit:Petite réaction à la curiosité face au refoulement de la zébritude.... un témoignage.
(plus que des conseils ou des explications, qui sont naturellement précieux et indispensables, je crois au partage pour avancer)
Parce que cela a été un surprise aussi pour moi : pourquoi, mais surtout comment ai-je pu faire un truc pareil ? Comment ça a 'marché' ?..............................
Ce que je peux dire, c'est que d'assumer mes zébrures change... TOUT dans mon quotidien. Que cela apporte d'une façon qu'il serait très long à expliquer, une après l'autre, ou en même temps, beaucoup de réponses aux questions et quêtes conscientes et inconscientes des dernières années.
Et que puisque nous sommes créatifs, je peux sans peine imaginer que nous créons tous une façon, mille façons différentes de 'refouler' la zébritude, par la création de voiles successifs, liés de façon originale, parfois indéchiffrable par l'analyse ou la psychanalyse traditionnelles, et même par certaines thérapies nouvelles. ..............................
J'ai essayé de résumer !!! Et à me relire cela me semble drôlement bâclé !!!!!
J'espère en tout cas que cela pourra servir à la jeune personne qui a eu le courage de demander de l'aide...
Bien à vous.
Bien à toi aussi, qui ne t'est pas encore présentée mais quel magnifique témoignage de vigueur et de sincérité. Ce n'est pas bâclé, c'est jaillissant. Je fais un peu comme toi. Ma présentation a été sommaire et je profite des post lus pour m'exprimer un peu plus. C'est ce qu'il y a de formidable ici : un témoignage pour l'un, rejaillit dans le vécu de l'autre qui a son tour s'exprime. Cela fait quelque fois un peu fouillis, mais ce n'est que la vie. "voiles successifs" : as-tu lu "Le Voile Noir" d'Annie Duperray, c'est presque une copie de mon histoire. J'ai posé des voiles sur ce que j'étais et ce "niqab" était tellement opaque que j'ai subsisté ainsi jusqu'il y a 3-4 mois. Un demi sciècle d'enfermement et de fausse intégration. Tout a sauté grâce à cette prise de conscience de la douance. Cela "change... TOUT dans mon quotidien". Il est même méconnaissable, j'en ai des vertiges physiques.
Merci de ces mots, de ton histoire.
Quant à l'utilité de ton témoignage, il sera forcément fort, maintenant ou plus tard pour Flycase, j'en suis certain.
A te lire.
@ Flycase : Je te prie de m'excuser de m'être insinuer ici et maintenant, mais c'était trop puissant pour que je laisse filer. Vérité, Joie et Sincérité, c'est ce que tu trouveras ici, du moins je te le souhaite.
Invité- Invité
Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
@ours
Merci pour ton retour si prompt, et tes encouragements : que tu emploies 'niqab' après lecture de ma réponse est bouleversant pour moi... Je vais lire Le Voile Noir, titre évocateur aussi pour la photographe qui vit en moi.
Les vertiges physiques, c'est ça : si je dois décrire les miens, je pense pouvoir dire qu'il est si étrange de vivre sans plus avoir peur, sans angoisse... vertiges de l'envol d'Emilievole ?!
C'est vrai que je ne m'étais pas présentée, je n'avais pas d'inspiration pour le faire.
Je ne sais pas comment ça marche, tiens, je peux peut-être tout simplement évoquer notre échange.
@flycase
La réaction de Ours m'encourage à te parler de la notion d'exploitation, à l'opposé de la vie et du jaillissement : c'est mon mari qui m'a mise sur la voie. Bien vivre sa zébritude ce n'est pas devenir son propre exploitant, ce qui engendrerait la même violence que lorsque ce sont les autres (parents, employeurs, etc) qui le font. D'une certaine manière, je me suis sciemment exploitée pour montrer que j'étais 'mûre', 'responsable' ... :-( Une vraie maltraitance. Tu comprendras aisément la différence entre jouir et exploiter ses capacités ! :-) Repérer où et comment se niche la violence en soi peut-être une piste de recherche.
Merci pour ton retour si prompt, et tes encouragements : que tu emploies 'niqab' après lecture de ma réponse est bouleversant pour moi... Je vais lire Le Voile Noir, titre évocateur aussi pour la photographe qui vit en moi.
Les vertiges physiques, c'est ça : si je dois décrire les miens, je pense pouvoir dire qu'il est si étrange de vivre sans plus avoir peur, sans angoisse... vertiges de l'envol d'Emilievole ?!
C'est vrai que je ne m'étais pas présentée, je n'avais pas d'inspiration pour le faire.
Je ne sais pas comment ça marche, tiens, je peux peut-être tout simplement évoquer notre échange.
@flycase
La réaction de Ours m'encourage à te parler de la notion d'exploitation, à l'opposé de la vie et du jaillissement : c'est mon mari qui m'a mise sur la voie. Bien vivre sa zébritude ce n'est pas devenir son propre exploitant, ce qui engendrerait la même violence que lorsque ce sont les autres (parents, employeurs, etc) qui le font. D'une certaine manière, je me suis sciemment exploitée pour montrer que j'étais 'mûre', 'responsable' ... :-( Une vraie maltraitance. Tu comprendras aisément la différence entre jouir et exploiter ses capacités ! :-) Repérer où et comment se niche la violence en soi peut-être une piste de recherche.
Envol- Messages : 489
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Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
"qu'il est si étrange de vivre sans plus avoir peur, sans angoisse..." enfin presque sans en ce qui me concerne.
Invité- Invité
Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
Oui.......... j'aurai pu écrire pour plus de nuances ''sans plus avoir de peur-paniques, et d'angoisses terrifiantes''. J'espère que ce n'est plus ton cas, Ours...
Envol- Messages : 489
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Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
Bonsoir,
J'ai tardé à réagir et répondre à vos remarques car il m'a fallu du temps pour repenser et réfléchir à tout cela (plus que je ne l'aurai pensé).
Mais récemment j'ai rencontré un zèbre. Cette rencontre m'a perturbée car ses comportement ressemblaient trop aux miens pour que ce ne soit qu'une simple coïncidence. Le fréquenter me mettais mal à l'aise sans que je ne l'explique, jusqu'à ce que je l'identifie comme étant zèbre. Soudainement tout ce que j'avais enfoui est remonté à la surface. Je ne peux plus tout enterrer de nouveau, je suis déjà à moitié éteinte, c'est moi que j'enterre si je renonce une fois de plus à accepter tout ça. J'en suis là.
Depuis que je suis au chômage, ça va faire trois semaine, j'ai chopé un rhume qui s'éternise, m'épuise, et m'oblige à ne rien faire de mes journée, à me traîner, dormir beaucoup et réfléchir. Je suis persuadée qu'il y a une part de psychologie dans cet épuisement soudain. Mais j'ai beau réfléchir, je n'en trouve pas la cause profonde.
Quel type de mensonge faut-il chercher ? Pourrais-tu me donner des exemples précis ?
Je vous en prie, continuez, j'aime vous lire.
Merci à tous pour vos contributions. C'est génial ce forum
J'ai tardé à réagir et répondre à vos remarques car il m'a fallu du temps pour repenser et réfléchir à tout cela (plus que je ne l'aurai pensé).
J'ai été diagnostiquée par une psy universitaire que j'étais allée voir pour lui demander conseil sur mon orientation professionnelle. Elle m'a dit que j'étais zèbre, elle m'a fait quelques tests mais certainement pas les WAIS et autres. Je l'ai pris comme un coup de massue. Je n'ai pas éprouvé le besoin de passer ces tests, trop préoccupée par l'énormité de cette annonce. Parallèlement ma soeur, dont le compagnon est zèbre diagnostiqué depuis l'enfance, m'a prêté le bouquin de Jeanne Siau Fachim que la majorité des personnes ici ont certainement déjà feuilleté. Trop contente de mettre enfin un mot sur mes maux je me suis empressée d'en parler autour de moi, à ma famille, à mes amis proches, à un professeur, à mon compagnon. L'accueil fut froid et très décevant : on m'a accusée de vouloir me mettre sur un pied d'estale, d'être une affabulatrice, j'ai reçu du mépris, au mieux du désintérêt, certaines personnes ont exigé de moi des compétences irréalistes sous prétexte que "maintenant j'étais intelligente". Désemparée face à ces réactions auxquelles je ne m'attendais pas, je suis aller consulter une psy, pour la première fois de ma vie. Ce fut une expérience pitoyable au terme de laquelle la psy m'a déclaré sans rigoler que mes parents étaient la cause de tous mes maux, qu'elle ne croyait pas aux rayures et qu'il me faudrait revenir la voir pas mal de fois pour me sortir ces idées de la tête. Bref, ce ne fut que négatif. J'ai regretté amèrement mon empressement à communiquer sur cette découverte. Et puisqu'avant d'apprendre mes zébrures ma vie était "moins pire" qu'après, je pense qu'inconsciemment je me suis empressée de tout ensevelir dans un coin pour retrouver ma petite vie tranquille, sans vague. La psy universitaire s'était certainement trompée à mon sujet, voilà tout.Eluent a écrit:je n'arrête pas de lire des compte-rendu de gens qui expliquent à quel point mettre des mots et du sens sur leur condition les a libérés, soulagés et parfois révélés à eux-même -et je les comprends. [...]
Tu parles beaucoup plus des conséquences du bloquage, que du bloquage lui-même. Tu dit qu'il y eut déni.
Qu'en est-il exactement ? Tu as refusé le diagnostique (tu l'as refoulé/décrété comme invalide..) ? Il t'a paru trop terrible ?
Mais récemment j'ai rencontré un zèbre. Cette rencontre m'a perturbée car ses comportement ressemblaient trop aux miens pour que ce ne soit qu'une simple coïncidence. Le fréquenter me mettais mal à l'aise sans que je ne l'explique, jusqu'à ce que je l'identifie comme étant zèbre. Soudainement tout ce que j'avais enfoui est remonté à la surface. Je ne peux plus tout enterrer de nouveau, je suis déjà à moitié éteinte, c'est moi que j'enterre si je renonce une fois de plus à accepter tout ça. J'en suis là.
N'est-ce pas effrayant à constater ? Tout prend un nouveau sens, le passé, les souhaits, le futur qu'on s'imaginait ou que d'autres avaient imaginé pour soi...Emilievole a écrit:Ce que je peux dire, c'est que d'assumer mes zébrures change... TOUT dans mon quotidien.
Un joli pot-pourri de tout cela à la fois bien sûr, comme beaucoup de personnes j'imagine.Taozèbre a écrit:Un mot me parait important dans ton message : tu dis avoir du courage. Et bien qui dit courage, dit derrière une peur à surmonter... De quoi as tu peur ?
Plusieurs pistes : le regard des autres, peur de décevoir, peur d'avoir un autre trauma...
Emilievole a écrit:On peut imaginer que tu es en transit, entre deux états
Vous avez tout compris ! C'est déroutant. Les proches avec lesquels j'ai abordé ce sujet sans succès n'y ont rien compris. Et vous qui ne me connaissez même pas, vous avez tout saisi !shima_uma a écrit:D'abord ce qui me touche dans ton commentaire c'est que l'on sent que tu es comme absente. Pas triste, pas avec des idées noires, pas négative , non, juste comme un electrocardiogramme plat.
Je crois que j'emprunte ce chemin, mais je n'en suis qu'au début... C'est décourageant car je ne sais pas dans quelle voie me diriger, où creuser, je me sens comme perdue dans une immensité de possibles. C'est angoissant aussi. Peur de ne pas faire les bons choix. J'ai pensé que commencer par retrouver des passions serait un bon début mais c'est moins évident qu'il n'y paraît.Emilievole a écrit:La chose qui me sauve, c'est de découvrir que les seules actions valables deviennent celles qui me font plaisir.
Voilà un exercice loin d'être évident. Pour tout vous raconter sur ma petite vie, j'ai terminé un boulot récemment, j'aurais pu poursuivre mais je m'y ennuyais à mourir. Pour une fois j'ai pris une décision avec mes ressentis et non en réfléchissant rationnellement comme je le fais d'habitude. J'ai refusé de poursuivre ce boulot. Je voudrais réorienter ma carrière débutante. Et j'ai eu l'impression que c'était maintenant ou jamais.shima_uma a écrit:Quand on est éteinte, ou plus généralement quand notre corps se manifeste d'une manière appuyée comme c'est ton cas, c'est qu'il cherche à te dire quelque chose sur ta vie qui ne va pas mais que tu as refusé de comprendre jusqu'à maintenant.
Emilie dans son commentaire (dans lequel je me reconnais que trop !) parle de mensonge à soi-même et c'est tout à fait ça.
Ton corps est en train de te dire qu'il ne veut plus jouer à ton petit jeu.
Maintenant je ne te connais pas mais essaye de comprendre le petit truc qui te dérange dans ta vie avec lequel si tu es vraiment honnête tu es mal à l'aise.
Depuis que je suis au chômage, ça va faire trois semaine, j'ai chopé un rhume qui s'éternise, m'épuise, et m'oblige à ne rien faire de mes journée, à me traîner, dormir beaucoup et réfléchir. Je suis persuadée qu'il y a une part de psychologie dans cet épuisement soudain. Mais j'ai beau réfléchir, je n'en trouve pas la cause profonde.
Quel type de mensonge faut-il chercher ? Pourrais-tu me donner des exemples précis ?
Pertinente réflexion : tu as raison, je réalise que je cherche plus à exploiter mes capacités nouvellement découvertes, comme si, puisque je suis née ainsi et que je ne peux changer, je devais à tout prix tirer rendement de ces cellules grises qui m'encombrent. Comment jouir simplement sans s'exploiter soi-même ?Emilievole a écrit:la notion d'exploitation, à l'opposé de la vie et du jaillissement [...] Bien vivre sa zébritude ce n'est pas devenir son propre exploitant, ce qui engendrerait la même violence que lorsque ce sont les autres (parents, employeurs, etc) qui le font. [...] Tu comprendras aisément la différence entre jouir et exploiter ses capacités ! :-) Repérer où et comment se niche la violence en soi peut-être une piste de recherche.
Je partage ton avis. Je pense simplement que la première étape est de retrouver la sensation d'exister, d'être présent à soi-même. Ensuite, accepter ce que je suis. Puis enfin, et seulement là, aimer pleinement et gratuitement les gens, sans rien attendre en retour. Mais je ne m'en sens pas capable maintenant. Je suis en trop grand déficit d'affection.Taozèbre a écrit:En fait, à bien y réfléchir, le seul sens à la vie que j'ai pu trouver, c'est l'amour... Mais en fait, c'est vraiment très difficile d'abord de s'aimer pour pouvoir irradier les autres. je ne parle pas de narcissisme, mais bien d'autre chose : une relation paisible avec l'extérieur...
Alors là va falloir m'expliquer comment on procèdeTaozèbre a écrit:Il est peut être temps pour toi de mettre de l'attention plutôt que la passion dans ta vie, apprendre la simplicité extrême plutôt que l'ultra- technique...
Je l'espère...shima_uma a écrit:Sache en tout état de cause que tu reviendras à un mode vivant à nouveau : c'est obligé. La nature est faite comme ça et tu n'y echapperas pas. Le tout est d'en profiter pour en ressortir plus riche à la fin et surtout plus authentique avec toi-même.
Crois-tu que cela soit suffisant ? Nous sommes des êtres tellement compliqués. La solution à tous nos maux / mots serait-elle si simple ?Emilievole a écrit:En ce moment, une zèbre m'aide à résoudre un gros problème... les échanges agissent, simplement grâce au partage, et à la symphonie des mots qui vient mettre du sens à sa manière, là où on ne l'attend pas.
J'ai commencé à faire une liste. Il n'y a que des trucs complètement irréalistes et irréalisables. Des "quand j'srais grande je serai" qui n'ont jamais abouti. Est-ce utile de les lister ? Et qu'en faire ensuite ?Kara a écrit:Reprends ton passé, même lointain: liste les choses que tu aimais, adorais, tes loisirs préférés.
Liste ce que tu voulais faire, ce dont tu rêvais une fois grande etc...[...]
La mémoire va te revenir peu à peu, et prépare-toi à un eliste de plsu en plus longue.
Au début, il n'y aura rien, car oui, ta mémoire s'est effacée, formatée ou déniée, etc... Ensuite, cela revient un petit bout. Puis un autre. On se dit qu'il y a peu mais que c'est déjà ça...
Désolée, mais j'ai la crève, ça me donne une bonne excuse pour me défiler Et plus honnêtement je ne me sens pas encore prête. Cela viendra, par palliers, un jour...shima_uma a écrit:Pour finir, je t'invite à participer aux rencontres de zèbres (il y en a une demain mardi à paris si tu es de paris).
Merci pour ton accueil bienveillant, pour l'espoir que contiennent tes mots.ours a écrit:Presque tout ce tu as dit c'est moi. Une bouffée d'émotion, des yeux qui s'humectent.
Des p'tis nouveaux qui t'écrivent, je m'éclipse, faut savoir laisser la place.
En tout cas, bienvenue chez moi, bienvenue chez toi, bienvenue parmi nous.
NB : j'ai en partie retrouvé mon âme de bisounours. Et p..... que c'est bon d'être soi.
Je me joins à Ours pour te remercier Emilievole de cette admirable présentation, spontanée comme une envolée lyrique.ours a écrit:quel magnifique témoignage de vigueur et de sincérité. Ce n'est pas bâclé, c'est jaillissant. Je fais un peu comme toi. Ma présentation a été sommaire et je profite des post lus pour m'exprimer un peu plus. C'est ce qu'il y a de formidable ici : un témoignage pour l'un, rejaillit dans le vécu de l'autre qui a son tour s'exprime.
@ Flycase : Je te prie de m'excuser de m'être insinuer ici et maintenant, mais c'était trop puissant pour que je laisse filer. Vérité, Joie et Sincérité, c'est ce que tu trouveras ici, du moins je te le souhaite.
Je vous en prie, continuez, j'aime vous lire.
Merci à tous pour vos contributions. C'est génial ce forum
FlyCase- Messages : 11
Date d'inscription : 04/03/2012
Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
Quel type de mensonge faut-il chercher ? Pourrais-tu me donner des exemples précis ?
C'est difficile car l'idée c'est justement d'y croire soi-même !
C'est quelque chose que l'on peut mettre des années à comprendre.
Par exemple, moi, à chaque boulot je m'automotive en me disant que j'adore ce job, etc .... Pour l'arrêter 9 mois après et encore, le dernier, j'ai arreté parce que ça faisait 6 mois que je faisais de la tachychardie tous les matins (c'est ce qui me reveillait) sans "comprendre" (!!!!!) que mon corps me disait d'arrêter de lui infliger ça.
En fait je détestais ce boulot.
Souvent quand on veut absolument aller bien on se suradapte pour lisser les choses alors que l'on devrait arrêter de s'adapter et plutôt comprendre qui on est et trouver une situation qui nous correspond.
Personnellement j'en suis à essayer de comprendre qui je suis.
shima_uma- Messages : 225
Date d'inscription : 10/01/2012
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Localisation : Paris, France
Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
Chère Flycase,
j'essaye de lire entre les lignes car il me manque encore pour bien saisir.
Est-ce que je m'abuse en supputant que tu a été plutôt dans l'extrême du refoulement, que ça n'a pas été le cas uniquement lorsque tu as rejeté le "diagnostic" (en voila un terme bien froid), mais que tu étais déjà une experte aguerrie dès l'enfance ?
Je m'explique, la plupart des zèbres ont bien dû se réprimer au moins un peu, pour passer entre les grêlons de la normativité sociale. S'intégrer en un mot -ne serait-ce que de temps à autres. C'est bien mon cas, mais j'ai surtout rejeté, dès le plus jeune âge, plutôt que ma différence, le corps social : c'est un autre profil, une autre stratégie de protection (et d'autres problèmes) -et cela expliquerait ma difficulté à te saisir.
A te lire je m'imagine quelqu'un qui a pratiqué très tôt une forme intense et profonde de refoulement, le refoulement de soi-même. Du coup :
1- je vais probablement me retirer de la discussion pas par manque d'intérêt mais par manque de compétence, après avoir dit que :
2- décidément tout une affaire ces "psy"! J'imagine que la "psy" de fac était plutôt du genre "chiatre", et la seconde qui incarne les pires travers et les plus fragrantes limites de sa discipline du genre "chanalyste". Faut tout ramener à popa-môman hein ben oui forcément hein! Oedipe ! Définitivement la plus grande des tragédies! Seulement, le vieux Freud n'avait pas forcément tord sur tout, en tout cas son histoire de refoulement (bon ce n'est pas que son truc à lui tout seul non plus) semble te suivre comme ton ombre. Je ne sais pas, peut-être, mais j'ai plus qu'un doute, un psy moins arcahaïque sur popa-môman, mais compétent sur le refoulement pourrait aider ?
3- Si tu as depuis si longtemps et si profondément refoulé ta vraie nature, pas étonnant que tu sois paumée, sans projet. L'énergie semble manquer, mais c'est surtout qu'elle n'a rien en quoi s'impliquer je pense. Tu ne peux pas exiger de toi-même de te trouver des projets en quelques jours alors que tu commences tout juste à soulever la chape de plomb qui pesait sur ta personnalité, laquelle semble presque entièrement à découvrir, que tu ne sais apparemment pas même ce que tu aimes, ce qui te révulse, te passionne, bref ce qui peut te mettre en mouvement. Offre-toi du temps. Si je t'ai un peu compris, tu dois être affligée par l'impression du temps perdu, tu dois être pressée de le rattraper : ça n'est pas possible, pas en se précipitant en tout cas. Le temps qui semble perdu, qui n'est en fait qu'une histoire, tu ne pourras en faire un récit positif que lorsque tu auras gagné le combat que tu mènes actuellement -et on a peu de chances de gagner la guerre dans la précipitation.
4- Je te laisse sur une petite phrase que j'ai trouvée pour exprimer mon point de vue dans des contextes de discussion politique, mais qui se veut plus universelle : "On ne s'intègre que pour autant qu'on se désintègre."
j'essaye de lire entre les lignes car il me manque encore pour bien saisir.
Est-ce que je m'abuse en supputant que tu a été plutôt dans l'extrême du refoulement, que ça n'a pas été le cas uniquement lorsque tu as rejeté le "diagnostic" (en voila un terme bien froid), mais que tu étais déjà une experte aguerrie dès l'enfance ?
Je m'explique, la plupart des zèbres ont bien dû se réprimer au moins un peu, pour passer entre les grêlons de la normativité sociale. S'intégrer en un mot -ne serait-ce que de temps à autres. C'est bien mon cas, mais j'ai surtout rejeté, dès le plus jeune âge, plutôt que ma différence, le corps social : c'est un autre profil, une autre stratégie de protection (et d'autres problèmes) -et cela expliquerait ma difficulté à te saisir.
A te lire je m'imagine quelqu'un qui a pratiqué très tôt une forme intense et profonde de refoulement, le refoulement de soi-même. Du coup :
1- je vais probablement me retirer de la discussion pas par manque d'intérêt mais par manque de compétence, après avoir dit que :
2- décidément tout une affaire ces "psy"! J'imagine que la "psy" de fac était plutôt du genre "chiatre", et la seconde qui incarne les pires travers et les plus fragrantes limites de sa discipline du genre "chanalyste". Faut tout ramener à popa-môman hein ben oui forcément hein! Oedipe ! Définitivement la plus grande des tragédies! Seulement, le vieux Freud n'avait pas forcément tord sur tout, en tout cas son histoire de refoulement (bon ce n'est pas que son truc à lui tout seul non plus) semble te suivre comme ton ombre. Je ne sais pas, peut-être, mais j'ai plus qu'un doute, un psy moins arcahaïque sur popa-môman, mais compétent sur le refoulement pourrait aider ?
3- Si tu as depuis si longtemps et si profondément refoulé ta vraie nature, pas étonnant que tu sois paumée, sans projet. L'énergie semble manquer, mais c'est surtout qu'elle n'a rien en quoi s'impliquer je pense. Tu ne peux pas exiger de toi-même de te trouver des projets en quelques jours alors que tu commences tout juste à soulever la chape de plomb qui pesait sur ta personnalité, laquelle semble presque entièrement à découvrir, que tu ne sais apparemment pas même ce que tu aimes, ce qui te révulse, te passionne, bref ce qui peut te mettre en mouvement. Offre-toi du temps. Si je t'ai un peu compris, tu dois être affligée par l'impression du temps perdu, tu dois être pressée de le rattraper : ça n'est pas possible, pas en se précipitant en tout cas. Le temps qui semble perdu, qui n'est en fait qu'une histoire, tu ne pourras en faire un récit positif que lorsque tu auras gagné le combat que tu mènes actuellement -et on a peu de chances de gagner la guerre dans la précipitation.
4- Je te laisse sur une petite phrase que j'ai trouvée pour exprimer mon point de vue dans des contextes de discussion politique, mais qui se veut plus universelle : "On ne s'intègre que pour autant qu'on se désintègre."
Eluent- Messages : 42
Date d'inscription : 03/03/2012
Age : 50
Localisation : Paris
Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
FlyCase a écrit:J'ai commencé à faire une liste. Il n'y a que des trucs complètement irréalistes et irréalisables. Des "quand j'srais grande je serai" qui n'ont jamais abouti. Est-ce utile de les lister ? Et qu'en faire ensuite ?Kara a écrit:Reprends ton passé, même lointain: liste les choses que tu aimais, adorais, tes loisirs préférés.
Liste ce que tu voulais faire, ce dont tu rêvais une fois grande etc...[...]
La mémoire va te revenir peu à peu, et prépare-toi à un eliste de plsu en plus longue.
Au début, il n'y aura rien, car oui, ta mémoire s'est effacée, formatée ou déniée, etc... Ensuite, cela revient un petit bout. Puis un autre. On se dit qu'il y a peu mais que c'est déjà ça...
Oui, c'est utile. C'est ton essence, ton "toi" que tu cherches et qui "veut" sortir de là.
Après, tu as grandi depuis, donc une partie peut se prendre au pied de la lettre, et une autre partie peut se moduler avec tes nouvelles connaissances actuelles: le monde a changé aussi. Garde le style que tu cherchais, mais tu peux l'orienter dans une direction différente, tout en gardant le but originel.
Tu voulais devenir architecte, mais aussi créer de l'Art ? Dessine donc des maisons artistiques, des monument simaginaires, etc... Pas forcément pour montrer d'ailleurs.
Tu voulais un truc irréalisable ? Alors transfère-le en une chose "plus petite" que tu peux faire. Ou bien écris-le dans un roman, dans des aventures, et tes personnages le vivent alors.
etc...
Tout est possible. Il suffit de faire un pas vers ce qui est "déjà" à ta portée, et de commencer... par le début. ^^
Invité- Invité
Intelligence et sensibilité - sensibilité et intelligence
Salut Flycase,
Je suis contente d'avoir de tes nouvelles !
Comme toi, je continue à chercher, tous les jours, en fait tout le temps, comment frayer mon chemin... mes chemins !
Oui, c'est la grande nouveauté de mes recherches, ces histoires de scanneurs (scanners ?) : tout ce que sous-tend l'existence de ce type de personnalité parmi les zèbres est en train de travailler au corps ma vie présente ainsi que tous me souvenirs.
C'est comme une convocation extraordinaire en au lieu, pour une urgence : ma mémoire s'active d'une façon dingue.
Si je me permets de t'en parler ce soir ici, c'est parce qu'aucune piste ne doit être négligée : penses-tu être une scanneuse ?!
Bon, comme tu as vu, on est entre nous, on se comprend d'une façon qu'on aurait même du mal à décrire et pourtant !
ça m'a tellement touchée que tu témoignes des accusations d'affabulation...
ça me rappelle une histoire : j'ai été dépositaire d'une information calomnieuse et importante sur un ami cher, qui est aussi un écrivain important. On avait utilisé son nom pour une pétition qui n'existait pas, bref, ça craignait. Au moment de l'en informer, j'ai pesé mes mots, et repesé, et soupesé.... c'était infernal ! Il était vraiment important que je l'informe de tout ce bordel, mais j'étais extrêmement inhibée par l'idée de pouvoir me faire traiter d'affabulatrice. Etrangement, c'était déjà la deuxième fois que la vie nous mettait dans cette situation avec cet ami écrivain : la première fois c'était un an avant, on se connaissait à peine. Et là encore je me suis vue, avancer comme un espion (!), à étudier chaque coin et recoin de mon discours en même temps que chaque angle mort de ses réactions !! Horrible ! Ce qui m'a sauté aux yeux, c'est combien mon attitude était déplacée, et c'est uniquement parce qu'en face de moi j'avais un autre zèbre que la situation n'a pas dérapé, et qu'il n'a jamais douté de ma parole. Je regrette beaucoup cet accueil pitoyable que tu as eu, c'est tellement triste.
Tu me demandes si je pense qu'échanger suffit. Non, je pense pas qu'échanger suffise à résoudre tous ses problèmes et toutes ses quêtes en général, je défends simplement la force du témoignage et de ses mystérieux passages secrets. Dans le témoignage, pas de conseils à proprement parlé, chacun est libre d'y prendre et d'y laisser ce qu'il y voit, ce qu'il y projette aussi, c'est une forme de création ce type d'interaction. J'ai lu plein d'échange rapport à l'éthique sur ce forum, c'est sensible. C'est sûr, le pratiquer est un engagement pour moi, une nouvelle façon de me mettre en lien, vraiment une nouvelle façon de vivre (pas toute ma vie, une nouvelle façon dans ma vie). Un nouveau cadre de réflexion aussi : nous sommes comme d'accord pour chercher du sens ensemble, créer de nouvelles liaisons de sens, cela me touche infiniment. Sensibilité et intelligence j'y viens donc. J'ai souvent lu des témoignages sur notre grande sensibilité sur ce forum, peu sur notre grande intelligence. Pourtant auprès des non-zèbres, c'est frappant de voir que c'est la question de la grande intelligence qui marque le plus. Il m'est en effet plus aisé de décrire ma, mes sensibilités, plutôt que mon intelligence. En réalité, je n'accède pas facilement à l'idée de les différencier. Mettons que ce soit une force, et ne parlons que de sensibilité. C'est là que l'idée de se 'rallumer' prend tout son sens. L'intelligence dans la sensibilité, on peut appeler ça l'intuition. Et, il serait très surprenant que tu n'aies pas la moindre, pas la plus petit intuition de ce que, non pas tu as à faire, mais ce que tu veux faire. En ce sens, j'ai adoré que t'a écrit Kara : nos rêves sont notre essence, notre moi que l'on cherche et qui veut sortir de là ! Une amie m'a dit vendredi que j'étais en train de faire remonter les yeux du bouillon ! J'aime cette image parce que prendre un bouillon c'est très clair, c'est ce qui arrive quand on sort du déni. Et les yeux du bouillon, on sait bien qu'il n'y en a pas que deux : ce n'est pas une idée, un boulot, une rencontre, une vocation, un voyage que je cherche à formuler, c'est 100 !!!!!!!!!! Tout ça m'amène vers une chose qui est toute simple : le deuil. Prendre conscience du déni, de tout le refoulé, c'est aussi prendre conscience de toute une souffrance, de combien l'on s'est trompé, mais aussi de nos motivations à nous fourvoyer. Comment avons-nous pu vouloir sciemment nous mettre en lien dans des structures (au sens large) si pauvres ? Et bien, reconnaître que d'être comme les autres, apprécié, aimé, intégré, respecté, c'est pas si con, ça fout une claque ! Mon mari a toujours fait des jobs que je jugeais nuls, et il a toujours été très mal payé. Mais quels étaient ses objectifs réels ? Ceux que l'on ne peut pas dire ! Mon mari voulait être normal, et aurait tout donné (même nous !!!) pour y arriver. Il a fait ça dès qu'il a eu 18 ans, sa vie pour lui en somme : c'est dire s'il attendait ça depuis longtemps et s'il en souffrait. Et faire un deuil Flycase, ça prend du temps, et de l'énergie, c'est un travail dans une vie. Je n'oserai jamais dire d'une amie qu'elle est paumée alors qu'elle vient de perdre un être proche sous prétexte qu'elle ne va pas bosser, ou que ses pensées ou objectifs sont incohérents.
Ne sommes-nous pas en deuil quand nous renouons avec la douance ? Et que ferions-nous avec une personne en deuil ? On la chouchouterait non ?!! Chacun sait comment il aime être chouchouté, il y a mille façon de le faire. Je trouve que c'est une piste importante, du moins pour moi : ça me sort ce putain de cercle vicieux qui fait que je m'élève à la dure ! Et puis un jour ma soeur m'a dit : toi, tu ne fais jamais 'rien', puisque tu réfléchis... tout le temps ! Je t'invite ainsi à beaucoup beaucoup de douceur envers toi-même, de patience, et de confiance, comme tu le ferai pour un ami très cher, tu es déjà au travail, tu vas y arriver.
Quant au malaise que tu as évoqué en face d'un autre zèbre, ça me renvoie au bien-être des non-zèbres. Jeune adulte, je me posais la question : pourquoi j'ai tant d'admiration, tant d'attirance pour ces personnes-là ? Qu'est-ce qu'elles ont ? Elles avaient toutes en commun d'être sûres d'elle, et d'être stables. Aujourd'hui, je sais qu'un zèbre qui s'assume, qui ne s'excuse pas, qui a conscience de sa belle valeur, ça me fait un effet boeuf !!! Et je n'envie plus l'enseignante de CE2 dans son village breton... pas plus que je ne la dénigre - oui je sais c'est bizarre cet exemple, c'est parce que c'est du vécu !!!!!!!!!
Jeudi j'ai donné une conférence, deux heures devant 60/70 personnes. J'avais une expérience horrible en mémoire dans une fac parisienne il y a qq mois de ça : étudiants éteints, larvesques même, le prof qui me coupait sans arrêt, aucune alchimie, et personne pour s'en plaindre : un cimetière m'eut paru plus vivant. Et je n'ai jamais réussi à me secouer pour m'imposer. Alors cette fois ci, j'ai décidé d'y jouer le jeu, mon jeu, c'est à dire d'y aller avec mes zébrures sinon rien. La différence a été énorme : non seulement j'y ai pris un plaisir fou, mais pour la première fois de ma vie (en fait pas tout à fait) j'ai sciemment joué avec un public. Ils ont rit, beaucoup, pleuré aussi ! Dingue. La suite est trop proche pour que je puisse la livrer. Simplement te dire que je me suis concentrée toute la semaine pour être capable d'assumer tout ce que j'y dirai, et comment je le dirai. Que la victoire était là : j'ai laissé passer mes émotions, parfois j'ai du m'arrêter pour me calmer, et loin de me faire perdre mon fil, ça l'a densifier. important : j'ai tout improvisé, mais ça, tu ne le répètes à personne........... !!!!!!
J'ai confiance, en toi, en ces échanges, je suis sûre que tu vas y trouver, petit à petit, tes réponses : le reste, tu vas l'inventer.
Saches que l'idée de pouvoir t'aider, ne serait-ce qu'un peu, rouvre un champ de possible dans vie, m'aide à comprendre beaucoup de choses, merci.
Je m'en vais maintenant rejoindre mes rêves, très concrets, ceux que j'écris sur mon carnet !
Bonne nuit à toi, et à tous les zèbres bienveillants.
Je suis contente d'avoir de tes nouvelles !
Comme toi, je continue à chercher, tous les jours, en fait tout le temps, comment frayer mon chemin... mes chemins !
Oui, c'est la grande nouveauté de mes recherches, ces histoires de scanneurs (scanners ?) : tout ce que sous-tend l'existence de ce type de personnalité parmi les zèbres est en train de travailler au corps ma vie présente ainsi que tous me souvenirs.
C'est comme une convocation extraordinaire en au lieu, pour une urgence : ma mémoire s'active d'une façon dingue.
Si je me permets de t'en parler ce soir ici, c'est parce qu'aucune piste ne doit être négligée : penses-tu être une scanneuse ?!
Bon, comme tu as vu, on est entre nous, on se comprend d'une façon qu'on aurait même du mal à décrire et pourtant !
ça m'a tellement touchée que tu témoignes des accusations d'affabulation...
ça me rappelle une histoire : j'ai été dépositaire d'une information calomnieuse et importante sur un ami cher, qui est aussi un écrivain important. On avait utilisé son nom pour une pétition qui n'existait pas, bref, ça craignait. Au moment de l'en informer, j'ai pesé mes mots, et repesé, et soupesé.... c'était infernal ! Il était vraiment important que je l'informe de tout ce bordel, mais j'étais extrêmement inhibée par l'idée de pouvoir me faire traiter d'affabulatrice. Etrangement, c'était déjà la deuxième fois que la vie nous mettait dans cette situation avec cet ami écrivain : la première fois c'était un an avant, on se connaissait à peine. Et là encore je me suis vue, avancer comme un espion (!), à étudier chaque coin et recoin de mon discours en même temps que chaque angle mort de ses réactions !! Horrible ! Ce qui m'a sauté aux yeux, c'est combien mon attitude était déplacée, et c'est uniquement parce qu'en face de moi j'avais un autre zèbre que la situation n'a pas dérapé, et qu'il n'a jamais douté de ma parole. Je regrette beaucoup cet accueil pitoyable que tu as eu, c'est tellement triste.
Tu me demandes si je pense qu'échanger suffit. Non, je pense pas qu'échanger suffise à résoudre tous ses problèmes et toutes ses quêtes en général, je défends simplement la force du témoignage et de ses mystérieux passages secrets. Dans le témoignage, pas de conseils à proprement parlé, chacun est libre d'y prendre et d'y laisser ce qu'il y voit, ce qu'il y projette aussi, c'est une forme de création ce type d'interaction. J'ai lu plein d'échange rapport à l'éthique sur ce forum, c'est sensible. C'est sûr, le pratiquer est un engagement pour moi, une nouvelle façon de me mettre en lien, vraiment une nouvelle façon de vivre (pas toute ma vie, une nouvelle façon dans ma vie). Un nouveau cadre de réflexion aussi : nous sommes comme d'accord pour chercher du sens ensemble, créer de nouvelles liaisons de sens, cela me touche infiniment. Sensibilité et intelligence j'y viens donc. J'ai souvent lu des témoignages sur notre grande sensibilité sur ce forum, peu sur notre grande intelligence. Pourtant auprès des non-zèbres, c'est frappant de voir que c'est la question de la grande intelligence qui marque le plus. Il m'est en effet plus aisé de décrire ma, mes sensibilités, plutôt que mon intelligence. En réalité, je n'accède pas facilement à l'idée de les différencier. Mettons que ce soit une force, et ne parlons que de sensibilité. C'est là que l'idée de se 'rallumer' prend tout son sens. L'intelligence dans la sensibilité, on peut appeler ça l'intuition. Et, il serait très surprenant que tu n'aies pas la moindre, pas la plus petit intuition de ce que, non pas tu as à faire, mais ce que tu veux faire. En ce sens, j'ai adoré que t'a écrit Kara : nos rêves sont notre essence, notre moi que l'on cherche et qui veut sortir de là ! Une amie m'a dit vendredi que j'étais en train de faire remonter les yeux du bouillon ! J'aime cette image parce que prendre un bouillon c'est très clair, c'est ce qui arrive quand on sort du déni. Et les yeux du bouillon, on sait bien qu'il n'y en a pas que deux : ce n'est pas une idée, un boulot, une rencontre, une vocation, un voyage que je cherche à formuler, c'est 100 !!!!!!!!!! Tout ça m'amène vers une chose qui est toute simple : le deuil. Prendre conscience du déni, de tout le refoulé, c'est aussi prendre conscience de toute une souffrance, de combien l'on s'est trompé, mais aussi de nos motivations à nous fourvoyer. Comment avons-nous pu vouloir sciemment nous mettre en lien dans des structures (au sens large) si pauvres ? Et bien, reconnaître que d'être comme les autres, apprécié, aimé, intégré, respecté, c'est pas si con, ça fout une claque ! Mon mari a toujours fait des jobs que je jugeais nuls, et il a toujours été très mal payé. Mais quels étaient ses objectifs réels ? Ceux que l'on ne peut pas dire ! Mon mari voulait être normal, et aurait tout donné (même nous !!!) pour y arriver. Il a fait ça dès qu'il a eu 18 ans, sa vie pour lui en somme : c'est dire s'il attendait ça depuis longtemps et s'il en souffrait. Et faire un deuil Flycase, ça prend du temps, et de l'énergie, c'est un travail dans une vie. Je n'oserai jamais dire d'une amie qu'elle est paumée alors qu'elle vient de perdre un être proche sous prétexte qu'elle ne va pas bosser, ou que ses pensées ou objectifs sont incohérents.
Ne sommes-nous pas en deuil quand nous renouons avec la douance ? Et que ferions-nous avec une personne en deuil ? On la chouchouterait non ?!! Chacun sait comment il aime être chouchouté, il y a mille façon de le faire. Je trouve que c'est une piste importante, du moins pour moi : ça me sort ce putain de cercle vicieux qui fait que je m'élève à la dure ! Et puis un jour ma soeur m'a dit : toi, tu ne fais jamais 'rien', puisque tu réfléchis... tout le temps ! Je t'invite ainsi à beaucoup beaucoup de douceur envers toi-même, de patience, et de confiance, comme tu le ferai pour un ami très cher, tu es déjà au travail, tu vas y arriver.
Quant au malaise que tu as évoqué en face d'un autre zèbre, ça me renvoie au bien-être des non-zèbres. Jeune adulte, je me posais la question : pourquoi j'ai tant d'admiration, tant d'attirance pour ces personnes-là ? Qu'est-ce qu'elles ont ? Elles avaient toutes en commun d'être sûres d'elle, et d'être stables. Aujourd'hui, je sais qu'un zèbre qui s'assume, qui ne s'excuse pas, qui a conscience de sa belle valeur, ça me fait un effet boeuf !!! Et je n'envie plus l'enseignante de CE2 dans son village breton... pas plus que je ne la dénigre - oui je sais c'est bizarre cet exemple, c'est parce que c'est du vécu !!!!!!!!!
Jeudi j'ai donné une conférence, deux heures devant 60/70 personnes. J'avais une expérience horrible en mémoire dans une fac parisienne il y a qq mois de ça : étudiants éteints, larvesques même, le prof qui me coupait sans arrêt, aucune alchimie, et personne pour s'en plaindre : un cimetière m'eut paru plus vivant. Et je n'ai jamais réussi à me secouer pour m'imposer. Alors cette fois ci, j'ai décidé d'y jouer le jeu, mon jeu, c'est à dire d'y aller avec mes zébrures sinon rien. La différence a été énorme : non seulement j'y ai pris un plaisir fou, mais pour la première fois de ma vie (en fait pas tout à fait) j'ai sciemment joué avec un public. Ils ont rit, beaucoup, pleuré aussi ! Dingue. La suite est trop proche pour que je puisse la livrer. Simplement te dire que je me suis concentrée toute la semaine pour être capable d'assumer tout ce que j'y dirai, et comment je le dirai. Que la victoire était là : j'ai laissé passer mes émotions, parfois j'ai du m'arrêter pour me calmer, et loin de me faire perdre mon fil, ça l'a densifier. important : j'ai tout improvisé, mais ça, tu ne le répètes à personne........... !!!!!!
J'ai confiance, en toi, en ces échanges, je suis sûre que tu vas y trouver, petit à petit, tes réponses : le reste, tu vas l'inventer.
Saches que l'idée de pouvoir t'aider, ne serait-ce qu'un peu, rouvre un champ de possible dans vie, m'aide à comprendre beaucoup de choses, merci.
Je m'en vais maintenant rejoindre mes rêves, très concrets, ceux que j'écris sur mon carnet !
Bonne nuit à toi, et à tous les zèbres bienveillants.
Envol- Messages : 489
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Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
FlyCase a écrit:Bonsoir,
J'ai tardé à réagir et répondre à vos remarques car il m'a fallu du temps pour repenser et réfléchir à tout cela (plus que je ne l'aurai pensé).J'ai été diagnostiquée par une psy universitaire que j'étais allée voir pour lui demander conseil sur mon orientation professionnelle. Elle m'a dit que j'étais zèbre, elle m'a fait quelques tests mais certainement pas les WAIS et autres. Je l'ai pris comme un coup de massue. Je n'ai pas éprouvé le besoin de passer ces tests, trop préoccupée par l'énormité de cette annonce. Parallèlement ma soeur, dont le compagnon est zèbre diagnostiqué depuis l'enfance, m'a prêté le bouquin de Jeanne Siau Fachim que la majorité des personnes ici ont certainement déjà feuilleté. Trop contente de mettre enfin un mot sur mes maux je me suis empressée d'en parler autour de moi, à ma famille, à mes amis proches, à un professeur, à mon compagnon. L'accueil fut froid et très décevant : on m'a accusée de vouloir me mettre sur un pied d'estale, d'être une affabulatrice, j'ai reçu du mépris, au mieux du désintérêt, certaines personnes ont exigé de moi des compétences irréalistes sous prétexte que "maintenant j'étais intelligente". Désemparée face à ces réactions auxquelles je ne m'attendais pas, je suis aller consulter une psy, pour la première fois de ma vie. Ce fut une expérience pitoyable au terme de laquelle la psy m'a déclaré sans rigoler que mes parents étaient la cause de tous mes maux, qu'elle ne croyait pas aux rayures et qu'il me faudrait revenir la voir pas mal de fois pour me sortir ces idées de la tête. Bref, ce ne fut que négatif. J'ai regretté amèrement mon empressement à communiquer sur cette découverte. Et puisqu'avant d'apprendre mes zébrures ma vie était "moins pire" qu'après, je pense qu'inconsciemment je me suis empressée de tout ensevelir dans un coin pour retrouver ma petite vie tranquille, sans vague. La psy universitaire s'était certainement trompée à mon sujet, voilà tout.Eluent a écrit:je n'arrête pas de lire des compte-rendu de gens qui expliquent à quel point mettre des mots et du sens sur leur condition les a libérés, soulagés et parfois révélés à eux-même -et je les comprends. [...]
Tu parles beaucoup plus des conséquences du bloquage, que du bloquage lui-même. Tu dit qu'il y eut déni.
Qu'en est-il exactement ? Tu as refusé le diagnostique (tu l'as refoulé/décrété comme invalide..) ? Il t'a paru trop terrible ?
Mais récemment j'ai rencontré un zèbre. Cette rencontre m'a perturbée car ses comportement ressemblaient trop aux miens pour que ce ne soit qu'une simple coïncidence. Le fréquenter me mettais mal à l'aise sans que je ne l'explique, jusqu'à ce que je l'identifie comme étant zèbre. Soudainement tout ce que j'avais enfoui est remonté à la surface. Je ne peux plus tout enterrer de nouveau, je suis déjà à moitié éteinte, c'est moi que j'enterre si je renonce une fois de plus à accepter tout ça. J'en suis là.N'est-ce pas effrayant à constater ? Tout prend un nouveau sens, le passé, les souhaits, le futur qu'on s'imaginait ou que d'autres avaient imaginé pour soi...Emilievole a écrit:Ce que je peux dire, c'est que d'assumer mes zébrures change... TOUT dans mon quotidien.Un joli pot-pourri de tout cela à la fois bien sûr, comme beaucoup de personnes j'imagine.Taozèbre a écrit:Un mot me parait important dans ton message : tu dis avoir du courage. Et bien qui dit courage, dit derrière une peur à surmonter... De quoi as tu peur ?
Plusieurs pistes : le regard des autres, peur de décevoir, peur d'avoir un autre trauma...Emilievole a écrit:On peut imaginer que tu es en transit, entre deux étatsVous avez tout compris ! C'est déroutant. Les proches avec lesquels j'ai abordé ce sujet sans succès n'y ont rien compris. Et vous qui ne me connaissez même pas, vous avez tout saisi !shima_uma a écrit:D'abord ce qui me touche dans ton commentaire c'est que l'on sent que tu es comme absente. Pas triste, pas avec des idées noires, pas négative , non, juste comme un electrocardiogramme plat.Je crois que j'emprunte ce chemin, mais je n'en suis qu'au début... C'est décourageant car je ne sais pas dans quelle voie me diriger, où creuser, je me sens comme perdue dans une immensité de possibles. C'est angoissant aussi. Peur de ne pas faire les bons choix. J'ai pensé que commencer par retrouver des passions serait un bon début mais c'est moins évident qu'il n'y paraît.Emilievole a écrit:La chose qui me sauve, c'est de découvrir que les seules actions valables deviennent celles qui me font plaisir.Voilà un exercice loin d'être évident. Pour tout vous raconter sur ma petite vie, j'ai terminé un boulot récemment, j'aurais pu poursuivre mais je m'y ennuyais à mourir. Pour une fois j'ai pris une décision avec mes ressentis et non en réfléchissant rationnellement comme je le fais d'habitude. J'ai refusé de poursuivre ce boulot. Je voudrais réorienter ma carrière débutante. Et j'ai eu l'impression que c'était maintenant ou jamais.shima_uma a écrit:Quand on est éteinte, ou plus généralement quand notre corps se manifeste d'une manière appuyée comme c'est ton cas, c'est qu'il cherche à te dire quelque chose sur ta vie qui ne va pas mais que tu as refusé de comprendre jusqu'à maintenant.
Emilie dans son commentaire (dans lequel je me reconnais que trop !) parle de mensonge à soi-même et c'est tout à fait ça.
Ton corps est en train de te dire qu'il ne veut plus jouer à ton petit jeu.
Maintenant je ne te connais pas mais essaye de comprendre le petit truc qui te dérange dans ta vie avec lequel si tu es vraiment honnête tu es mal à l'aise.
Depuis que je suis au chômage, ça va faire trois semaine, j'ai chopé un rhume qui s'éternise, m'épuise, et m'oblige à ne rien faire de mes journée, à me traîner, dormir beaucoup et réfléchir. Je suis persuadée qu'il y a une part de psychologie dans cet épuisement soudain. Mais j'ai beau réfléchir, je n'en trouve pas la cause profonde.
Quel type de mensonge faut-il chercher ? Pourrais-tu me donner des exemples précis ?Pertinente réflexion : tu as raison, je réalise que je cherche plus à exploiter mes capacités nouvellement découvertes, comme si, puisque je suis née ainsi et que je ne peux changer, je devais à tout prix tirer rendement de ces cellules grises qui m'encombrent. Comment jouir simplement sans s'exploiter soi-même ?Emilievole a écrit:la notion d'exploitation, à l'opposé de la vie et du jaillissement [...] Bien vivre sa zébritude ce n'est pas devenir son propre exploitant, ce qui engendrerait la même violence que lorsque ce sont les autres (parents, employeurs, etc) qui le font. [...] Tu comprendras aisément la différence entre jouir et exploiter ses capacités ! :-) Repérer où et comment se niche la violence en soi peut-être une piste de recherche.Je partage ton avis. Je pense simplement que la première étape est de retrouver la sensation d'exister, d'être présent à soi-même. Ensuite, accepter ce que je suis. Puis enfin, et seulement là, aimer pleinement et gratuitement les gens, sans rien attendre en retour. Mais je ne m'en sens pas capable maintenant. Je suis en trop grand déficit d'affection.Taozèbre a écrit:En fait, à bien y réfléchir, le seul sens à la vie que j'ai pu trouver, c'est l'amour... Mais en fait, c'est vraiment très difficile d'abord de s'aimer pour pouvoir irradier les autres. je ne parle pas de narcissisme, mais bien d'autre chose : une relation paisible avec l'extérieur...Alors là va falloir m'expliquer comment on procèdeTaozèbre a écrit:Il est peut être temps pour toi de mettre de l'attention plutôt que la passion dans ta vie, apprendre la simplicité extrême plutôt que l'ultra- technique...Je l'espère...shima_uma a écrit:Sache en tout état de cause que tu reviendras à un mode vivant à nouveau : c'est obligé. La nature est faite comme ça et tu n'y echapperas pas. Le tout est d'en profiter pour en ressortir plus riche à la fin et surtout plus authentique avec toi-même.Crois-tu que cela soit suffisant ? Nous sommes des êtres tellement compliqués. La solution à tous nos maux / mots serait-elle si simple ?Emilievole a écrit:En ce moment, une zèbre m'aide à résoudre un gros problème... les échanges agissent, simplement grâce au partage, et à la symphonie des mots qui vient mettre du sens à sa manière, là où on ne l'attend pas.J'ai commencé à faire une liste. Il n'y a que des trucs complètement irréalistes et irréalisables. Des "quand j'srais grande je serai" qui n'ont jamais abouti. Est-ce utile de les lister ? Et qu'en faire ensuite ?Kara a écrit:Reprends ton passé, même lointain: liste les choses que tu aimais, adorais, tes loisirs préférés.
Liste ce que tu voulais faire, ce dont tu rêvais une fois grande etc...[...]
La mémoire va te revenir peu à peu, et prépare-toi à un eliste de plsu en plus longue.
Au début, il n'y aura rien, car oui, ta mémoire s'est effacée, formatée ou déniée, etc... Ensuite, cela revient un petit bout. Puis un autre. On se dit qu'il y a peu mais que c'est déjà ça...Désolée, mais j'ai la crève, ça me donne une bonne excuse pour me défiler Et plus honnêtement je ne me sens pas encore prête. Cela viendra, par palliers, un jour...shima_uma a écrit:Pour finir, je t'invite à participer aux rencontres de zèbres (il y en a une demain mardi à paris si tu es de paris).Merci pour ton accueil bienveillant, pour l'espoir que contiennent tes mots.ours a écrit:Presque tout ce tu as dit c'est moi. Une bouffée d'émotion, des yeux qui s'humectent.
Des p'tis nouveaux qui t'écrivent, je m'éclipse, faut savoir laisser la place.
En tout cas, bienvenue chez moi, bienvenue chez toi, bienvenue parmi nous.
NB : j'ai en partie retrouvé mon âme de bisounours. Et p..... que c'est bon d'être soi.Je me joins à Ours pour te remercier Emilievole de cette admirable présentation, spontanée comme une envolée lyrique.ours a écrit:quel magnifique témoignage de vigueur et de sincérité. Ce n'est pas bâclé, c'est jaillissant. Je fais un peu comme toi. Ma présentation a été sommaire et je profite des post lus pour m'exprimer un peu plus. C'est ce qu'il y a de formidable ici : un témoignage pour l'un, rejaillit dans le vécu de l'autre qui a son tour s'exprime.
@ Flycase : Je te prie de m'excuser de m'être insinuer ici et maintenant, mais c'était trop puissant pour que je laisse filer. Vérité, Joie et Sincérité, c'est ce que tu trouveras ici, du moins je te le souhaite.
Je vous en prie, continuez, j'aime vous lire.
Merci à tous pour vos contributions. C'est génial ce forum
Merci d'avoir mis des mots sur ce que je ressens. Vraiment.
Machin- Messages : 29
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Localisation : Dans mes chaussures
Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
C'est en chemin.Emilievole a écrit:Oui.......... j'aurai pu écrire pour plus de nuances ''sans plus avoir de peur-paniques, et d'angoisses terrifiantes''. J'espère que ce n'est plus ton cas, Ours...
Assumer et jouer de sa différence. L'autre n'est ni gentil, ni méchant, il attend simplement qu'on lui parle, qu'on le valorise. Et pour faire cela, il faut se sentir valorisé, se sentir en peine force de nos zébrures, intriguer, questionner pour mieux faire passer. Comme tu le dis, si on est éteint, on ne risque pas d'allumer un auditoire, fut-il d'une simple personne. Notre zébritude, dans tous les méandres où elle se répand, nous donne une originalité qui éclaire, si on veut bien se l'approprier. A propos, on ne répètera rien de ton exemple, on est que 2500 à l'avoir lu ...Emilievole a écrit:Jeudi j'ai donné une conférence, deux heures devant 60/70 personnes. J'avais une expérience horrible en mémoire dans une fac parisienne il y a qq mois de ça : étudiants éteints, larvesques même, le prof qui me coupait sans arrêt, aucune alchimie, et personne pour s'en plaindre : un cimetière m'eut paru plus vivant. Et je n'ai jamais réussi à me secouer pour m'imposer. Alors cette fois ci, j'ai décidé d'y jouer le jeu, mon jeu, c'est à dire d'y aller avec mes zébrures sinon rien. La différence a été énorme : non seulement j'y ai pris un plaisir fou, mais pour la première fois de ma vie (en fait pas tout à fait) j'ai sciemment joué avec un public. Ils ont rit, beaucoup, pleuré aussi ! Dingue. La suite est trop proche pour que je puisse la livrer. Simplement te dire que je me suis concentrée toute la semaine pour être capable d'assumer tout ce que j'y dirai, et comment je le dirai. Que la victoire était là : j'ai laissé passer mes émotions, parfois j'ai du m'arrêter pour me calmer, et loin de me faire perdre mon fil, ça l'a densifier. important : j'ai tout improvisé, mais ça, tu ne le répètes à personne........... !!!!!!
@Flycase
Allume-toi, allume-toi dans ce qui te tente. Ce que tu sais faire, car tu sais faire plein de choses, fais-le. Tu n'imagine même pas comme c'est bien et déjà mieux que l'ordinaire. Et puis c'est de toi, il y a de toi en ce que tu produis et tu ne t'en rends pas compte parce que tu t'es persuadé que c'était mieux avant, mieux ailleurs, mieux chez les autres. Je ne connais rien de toi, mais je crois par contre, je suis certain qu'il y a des personnes, que tu ignores vu que tu as mis des œillères, qui envient tes capacités et qualités. Comment je le sais, comment j'en suis certain ? J'ai fais pareil pendant 20 ans, jusqu'au jour où un gars de l'entreprise, commercial, assumé (je le croyais ainsi) est venu me demander mon aide, parce que "ce que tu fais, c'est bien, ça marche, c'est "bandant" de passer derrière un dossier que tu as traité, c'est du velours" (sic). Je n''ai pas su d'où cela m'arrivait, je l'ai cru (par orgueil, ah... les commerciaux), j'ai commencé à me rallumer peu à peu. Je brille peut-être de mes derniers feux (que me réserve l'avenir ?) mais je fais plaisir et je me fais plaisir.
C'est mon témoignage.
Emilievole a écrit:Tu me demandes si je pense qu'échanger suffit. Non, je pense pas qu'échanger suffise à résoudre tous ses problèmes et toutes ses quêtes en général, je défends simplement la force du témoignage et de ses mystérieux passages secrets. Dans le témoignage, pas de conseils à proprement parlé, chacun est libre d'y prendre et d'y laisser ce qu'il y voit, ce qu'il y projette aussi, c'est une forme de création ce type d'interaction.
Invité- Invité
Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
@machin
Bienvenu !
@ours
Ravie de voir que tu peux assumer les 2500 personnalités qui vivent en toi, c'est magnifique !!! J'aime beaucoup cette idée de pouvoir dire ici, et avec votre complicité, des choses que je dois taire... là-bas. Aujourd'hui j'étais un peu down, je pensais à toi via le chemin 'sans peur et sans angoisse'. Et mesuré à temps le chemin déjà parcouru. Je lis des interventions très affirmées sur ce forum, c'est fort d'arriver à donner si net, si clair, ça me guide.
(Je peux encore trouver ta présentation en ligne sur le forum pour te connaître mieux ?)
@flycase & ours
"Allume-toi dans ce qui te tente"........... hum, j'appuie, j'aime, je prends, merci.
Bienvenu !
@ours
Ravie de voir que tu peux assumer les 2500 personnalités qui vivent en toi, c'est magnifique !!! J'aime beaucoup cette idée de pouvoir dire ici, et avec votre complicité, des choses que je dois taire... là-bas. Aujourd'hui j'étais un peu down, je pensais à toi via le chemin 'sans peur et sans angoisse'. Et mesuré à temps le chemin déjà parcouru. Je lis des interventions très affirmées sur ce forum, c'est fort d'arriver à donner si net, si clair, ça me guide.
(Je peux encore trouver ta présentation en ligne sur le forum pour te connaître mieux ?)
@flycase & ours
"Allume-toi dans ce qui te tente"........... hum, j'appuie, j'aime, je prends, merci.
Envol- Messages : 489
Date d'inscription : 02/03/2012
Age : 48
Localisation : Paris
Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
Emilievole a écrit:@machin
Bienvenu !
@ours
Ravie de voir que tu peux assumer les 2500 personnalités qui vivent en toi, c'est magnifique !!! J'aime beaucoup cette idée de pouvoir dire ici, et avec votre complicité, des choses que je dois taire... là-bas. Aujourd'hui j'étais un peu down, je pensais à toi via le chemin 'sans peur et sans angoisse'. Et mesuré à temps le chemin déjà parcouru. Je lis des interventions très affirmées sur ce forum, c'est fort d'arriver à donner si net, si clair, ça me guide.
(Je peux encore trouver ta présentation en ligne sur le forum pour te connaître mieux ?)
@flycase & ours
"Allume-toi dans ce qui te tente"........... hum, j'appuie, j'aime, je prends, merci.
J'ai le parti pris de la confiance et de la franchise. Tant pis si cela le joue des tours. Je ne peux pas vivre sans cela. Mon cerveau est trop petit pour tout ce qu'il y a dedans et si je l'encombre en plus des faux-fuyants et autres circonvolutions sociales, alors c'est la débacle. En fait, si déjà j'arrivais à assumer ma personnalité, ce serait un gros progrès, alors les 2500....Oui, si tu veux, tu lire et commenter, cela me fera même plaisir, mon égo surdimensionné en sera conforté... http://zebrascrossing.forumactif.org/t4977-bonjour-et-merci-d-exister?highlight=merci+d+exister
Invité- Invité
Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
La semaine dernière j'ai passé le test de Mensa. Je ne sais quel besoin de vérifier je ne sais quoi. L'enveloppe dans ma boîte aux lettres aujourd'hui n'était pas porteuse de bonne nouvelle.
Pour une fois j'aurais apprécié un coup de pouce du destin. Mais ma bonne fée m'a oubliée à la naissance. Le verdict est sans appel : "ne peut être admise".
Le courrier précise qu'il "est possible que cet échec ait des causes accidentelles (fatigue, stress, manque d'habitude...)". J'étais stressée mais comme à tout examen, et je n'ai jamais raté un examen pour cette raison. Je n'étais pas plus fatiguée que d'habitude. Ayant étudié jusqu'à l'université j'ai l'habitude des examens. Donc pas de "bonne raison" d'avoir échoué.
Mes résultats ne sont ni bon ni mauvais : 9%, 6%, 13%. Ils sont moyen. Comme pour tout : je suis moyenne. Je me sens pourtant en décalage avec la société, j'ai cru que c'était la clef. Mais ce n'est pas ça. Il va me falloir chercher ailleurs. Je dois être folle, tout simplement.
Je réalise aujourd'hui la grossièreté de ma démarche. Comment ai-je pu un instant croire que je pourrais réussir ces tests ? Quelle prétention ! Et pourtant sur l'instant c'est en toute honnêteté que je m'y suis rendue.
...
Pour une fois j'aurais apprécié un coup de pouce du destin. Mais ma bonne fée m'a oubliée à la naissance. Le verdict est sans appel : "ne peut être admise".
Le courrier précise qu'il "est possible que cet échec ait des causes accidentelles (fatigue, stress, manque d'habitude...)". J'étais stressée mais comme à tout examen, et je n'ai jamais raté un examen pour cette raison. Je n'étais pas plus fatiguée que d'habitude. Ayant étudié jusqu'à l'université j'ai l'habitude des examens. Donc pas de "bonne raison" d'avoir échoué.
Mes résultats ne sont ni bon ni mauvais : 9%, 6%, 13%. Ils sont moyen. Comme pour tout : je suis moyenne. Je me sens pourtant en décalage avec la société, j'ai cru que c'était la clef. Mais ce n'est pas ça. Il va me falloir chercher ailleurs. Je dois être folle, tout simplement.
Je réalise aujourd'hui la grossièreté de ma démarche. Comment ai-je pu un instant croire que je pourrais réussir ces tests ? Quelle prétention ! Et pourtant sur l'instant c'est en toute honnêteté que je m'y suis rendue.
...
Dernière édition par FlyCase le Dim 8 Avr 2012 - 21:00, édité 1 fois
FlyCase- Messages : 11
Date d'inscription : 04/03/2012
Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
Minute papillon !!!!!!!
Je pensais à toi ces derniers jours, je demandais quel type d'ampoule tu allumais... mais Mensa !
1 Bravo pour ton courage, c'est très fort que tu aies fait ça
2 La mémoire me revient tous les jours un peu plus, et ma psy, quand j'avais 20 ans m'avait mise sur la piste de la douance... (j'avais complètement zappé cet épisode, alors qu'elle m'a tellement aidée cette femme, ingrate que je suis) Et j'étais tombée sur Mensa. J'avais espéré, mais je savais que je me tollerai. j'y suis retournée il y a peu : je ne me sens pas du tout proche d'eux...
3 Si ce forum te fait du bien, il est à toi. Je comprends ta déception, mais ce n'était 'qu'un' essais, au sens où il existe plein de façon de trouver ton chemin, tes appuis. Ne te coupe pas de tes ressources, souviens toi que l'annulation appelle l'annulation, et qu'il faut combattre cette tendance. Continue de te nourrir !
4 Va faire un tour sur le Wiki, regarde les stats sur les Zèbres du forum qui ont été étudiés, ça te fera du bien. Et ne me dis pas que tu supportes les étiquettes sur tes vêtements ?!!!
Un abbraccio
Je pensais à toi ces derniers jours, je demandais quel type d'ampoule tu allumais... mais Mensa !
1 Bravo pour ton courage, c'est très fort que tu aies fait ça
2 La mémoire me revient tous les jours un peu plus, et ma psy, quand j'avais 20 ans m'avait mise sur la piste de la douance... (j'avais complètement zappé cet épisode, alors qu'elle m'a tellement aidée cette femme, ingrate que je suis) Et j'étais tombée sur Mensa. J'avais espéré, mais je savais que je me tollerai. j'y suis retournée il y a peu : je ne me sens pas du tout proche d'eux...
3 Si ce forum te fait du bien, il est à toi. Je comprends ta déception, mais ce n'était 'qu'un' essais, au sens où il existe plein de façon de trouver ton chemin, tes appuis. Ne te coupe pas de tes ressources, souviens toi que l'annulation appelle l'annulation, et qu'il faut combattre cette tendance. Continue de te nourrir !
4 Va faire un tour sur le Wiki, regarde les stats sur les Zèbres du forum qui ont été étudiés, ça te fera du bien. Et ne me dis pas que tu supportes les étiquettes sur tes vêtements ?!!!
Un abbraccio
Envol- Messages : 489
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Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
Coucou Flycase,
Je te conseille la lecture de l'article donné dans ce fil là.
Par ailleurs, même si jamais tu refuses de te faire appeler zèbre désormais, saches que l'on est similaires par le fait d'être différents, et je crois que c'est une raison largement suffisante pour que tu puisse quand même trouver des réponses à tes questions parmi les réponses qu'on apporte à nos question aussi...
Gros bisous
Lili
Je te conseille la lecture de l'article donné dans ce fil là.
Par ailleurs, même si jamais tu refuses de te faire appeler zèbre désormais, saches que l'on est similaires par le fait d'être différents, et je crois que c'est une raison largement suffisante pour que tu puisse quand même trouver des réponses à tes questions parmi les réponses qu'on apporte à nos question aussi...
Gros bisous
Lili
Waka- Messages : 3452
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Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
Il y a bien des manières de se sentir en décalage avec la société, et une zébrure n'en est qu'une parmi de nombreuses autres.FlyCase a écrit:Mes résultats ne sont ni bon ni mauvais : 9%, 6%, 13%. Ils sont moyen. Comme pour tout : je suis moyenne. Je ne suis pas zèbre. Je me sens pourtant en décalage avec la société, j'ai cru que c'était la clef. Mais ce n'est pas ça. Il va me falloir chercher ailleurs. Je dois être folle, tout simplement.
Mais même si ce n'est pas si rare de se sentir en décalage, ça veut bien dire qu'on n'est pas moyen. Décalés, marginaux, excentriques même combat.
Au début tu avais besoin de rallumer la flemme, bref te mettre en mouvement. Mais là tu as cherché à te trouver une identité, même à te raccrocher à une étiquette. Éliminer l'étiquette "mensan" ou "zèbre" à juste titre ou non, ne me semble pas terrible, ça débroussaille ton chemin -et ne t'empêche pas de revenir sur tes pas quand le cœur t'en dit.
Ce qui est terrible c'est de sentir vidé de toute énergie. C'est alors qu'on peut avoir l'impression d'une perte d'identité : qu'est-on lorsque l'on est inactif ou que rien de ce que l'on fait n'a de valeur pour nous?
Quand on s'investit dans quelque chose, mettons la musique, on n'a pas vraiment besoin de se chercher une identité, on peut toujours dire "je suis musicien".
Bref je n'ai pas la solution à ton manque de motivation actuel, ni ne peut en évaluer la profondeur, mais je suis convaincu que se coller une étiquette, se fabriquer une identité ne résous pas le problème (je suis passé par des looongues périodes "légume" je pense savoir de quoi je parle). Tu veux cacher ton désarroi derrière un masque ? En fait tu as déjà répondu par l'affirmative dans ton premier post.
Ce n'est pas Mensa ici, c'est ouvert, mais je constate qu'à chaque fois que tu as été confronté à des diagnostics de zébrures cela ne t'a apporté que des soucis.
Je me raccroche à tes mots "J'éprouve toujours le besoin de créer, et la pratique de la musique a encore une grande importance dans ma vie". Difficile d'imaginer que ce besoin ne se manifeste pas, c'est tout de même bien plus fort que tous ces questionnements existentiels un besoin.
Par ailleurs on a peu parlé de ton accident. Si tu as des jobs et que tu continues à faire de la musique j'imagine qu'il y a tout de même des exercices, peut-être même des sports, des pratiques physiques (danse, yoga..) qui te restent accessibles ? Il y a un rapport évident entre santé et énergie. Décrasser le corps ? Le remettre en marche ?
Eluent- Messages : 42
Date d'inscription : 03/03/2012
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Localisation : Paris
Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
salut FlyCase
je suis éteint tout comme toi. j'essaie aussi de retrouver ce qui me plaisait ou plutôt j'essaie plutôt de trouver ce qui pourrait me plaire car depuis tout petit j'ai du mettre de coté mes spécificités pour essayer d'être accepté, développant un faux self et ne sachant pas du tout qui je suis en fin de compte. ne désespère pas car faut que tu trouves la solution pour moi!
quand à mensa et le fait que tu es un résultat pas concluant, je ne dirais qu'une chose: oublies le!
les tests Mensa ne sont en aucun cas un bilan de zébritude!
premièrement, ils ne sont pas très fiable car ils ne prennent en compte qu'une partie du problème.
deuxièmement, des tests doivent être passé dans de bonnes conditions. bonnes conditions externes biensur pour ne pas être angoissé mais bonne conditions internes pour laisser exprimer son potentiel. c'est une chose qui est difficile à faire pour toute personne qui a dû se sacrifier pour être accepter.
de nombreuses études le montres telles celle d'école spécialisée ou entre l'entrée et 1 à 2 ans après une différence de 30 points de QI était démontré chez des personnes éteintes
je suis éteint tout comme toi. j'essaie aussi de retrouver ce qui me plaisait ou plutôt j'essaie plutôt de trouver ce qui pourrait me plaire car depuis tout petit j'ai du mettre de coté mes spécificités pour essayer d'être accepté, développant un faux self et ne sachant pas du tout qui je suis en fin de compte. ne désespère pas car faut que tu trouves la solution pour moi!
quand à mensa et le fait que tu es un résultat pas concluant, je ne dirais qu'une chose: oublies le!
les tests Mensa ne sont en aucun cas un bilan de zébritude!
premièrement, ils ne sont pas très fiable car ils ne prennent en compte qu'une partie du problème.
deuxièmement, des tests doivent être passé dans de bonnes conditions. bonnes conditions externes biensur pour ne pas être angoissé mais bonne conditions internes pour laisser exprimer son potentiel. c'est une chose qui est difficile à faire pour toute personne qui a dû se sacrifier pour être accepter.
de nombreuses études le montres telles celle d'école spécialisée ou entre l'entrée et 1 à 2 ans après une différence de 30 points de QI était démontré chez des personnes éteintes
Dernière édition par sly25 le Jeu 22 Mar 2012 - 15:21, édité 1 fois
sly25- Messages : 236
Date d'inscription : 28/12/2010
Age : 52
Localisation : Besançon
Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
Bravo Flycase, d'avoir eu le courage d'aller passer ces tests MENSA. Je n'aurais jamais pu. Par contre, il me semble que tu leur donne trop d'importance: ces tests ne sont pas aussi complets que de vrais bilans psychologiques et tu n'es pas en bugne à bugne avec une/un psy qui pourrait détecter ton inhibition et la prendre compte dans le bilan final. Plutôt que de te retirer comme tu sembles vouloir le faire, reste donc ici le temps de rassembler (une nouvelle fois) les ressources psychiques pour aller passer un vrai WAIS - c'est ce que j'ai décidé de faire pour ma part.
LeNainPosteur- Messages : 122
Date d'inscription : 11/03/2012
Age : 45
Localisation : A côté de mes pompes...
Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
Je suis fatiguée de tout ça, fatiguée de vivre, comme si j'étais une vieille mamie centenaire. Mais je me sens si vide à l'intérieur, comme si j'avais le vécu d'un nourrisson.
Je voudrais juste mettre une étiquette sur mes maux. Que quelqu'un me dise "voilà ce que tu as, voici le mode d'emploi, et maintenant fonce !"
Ce ne sont pas des caprices d'adolescente attardée comme le pense mon entourage. Pour une fois j'aimerais que l'étiquette ne soit pas négative comme d'habitude ("tu poses trop de question, tu n'as pas le bon humour, tu ne réagis pas comme il faut, tu n'es pas dans la norme" etc). Tout ce que je ne suis pas, je le sais déjà, la liste est longue. J'aimerai juste savoir ce que je suis, pour une fois. Comme une autorisation à l'être entièrement...
Et là, je suis fatiguée.
Je voudrais juste mettre une étiquette sur mes maux. Que quelqu'un me dise "voilà ce que tu as, voici le mode d'emploi, et maintenant fonce !"
Ce ne sont pas des caprices d'adolescente attardée comme le pense mon entourage. Pour une fois j'aimerais que l'étiquette ne soit pas négative comme d'habitude ("tu poses trop de question, tu n'as pas le bon humour, tu ne réagis pas comme il faut, tu n'es pas dans la norme" etc). Tout ce que je ne suis pas, je le sais déjà, la liste est longue. J'aimerai juste savoir ce que je suis, pour une fois. Comme une autorisation à l'être entièrement...
Et là, je suis fatiguée.
FlyCase- Messages : 11
Date d'inscription : 04/03/2012
Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
Flycase:
Je comprends, vraiment.
Cette fatigue de soi même, cette impression usante de trimballer sa CNI (carcasse non identifiée) en s'essayant des étiquettes pour voir si elles vont coller... L'incompréhension de l'entourage qui croit à une crise d'adolescence attardée ou à une crise de mégalomanie, quand ça n'est pas les deux en même temps (d'ailleurs c'est génial quand ce sont tes parents qui sont les plus violents dans leurs rebuffades et leurs moqueries). Je suis passé par là et je n'arrive toujours pas à savoir exactement comment je m'en suis sortie. Je sais juste que dans un premier temps, j'ai décidé d'abandonner la recherche frénétique d'étiquettes et je me suis concentrée sur la vie dans toute sa succession de petits moments, presque minute par minute, tache par tache, en me refusant le droit de penser à ce qu'était mon identité. J'ai systématiquement écarté tout questionnement essentialiste, jusqu'à retrouver de la stabilité psychique, retourner au travail et continuer mes études. J'ai mis 5 ans à calmer le jeu et je ne recommence qu'aujourd'hui, depuis mon inscription sur ZC, à me poser des questions identitaires qui risquent de me faire mal - avant je n'aurai pas pu supporter. Je ne sais pas bien si ma diarrhée verbale soudaine t'aide...
En tout cas,
Et un petit lien vers une discussion concernant les tests MENSA que des zèbres testés ont raté (surtout p. 3 les posts de Boudeuse 2011):
http://zebrascrossing.forumactif.org/t1110p40-pre-test-mensa
Je comprends, vraiment.
Cette fatigue de soi même, cette impression usante de trimballer sa CNI (carcasse non identifiée) en s'essayant des étiquettes pour voir si elles vont coller... L'incompréhension de l'entourage qui croit à une crise d'adolescence attardée ou à une crise de mégalomanie, quand ça n'est pas les deux en même temps (d'ailleurs c'est génial quand ce sont tes parents qui sont les plus violents dans leurs rebuffades et leurs moqueries). Je suis passé par là et je n'arrive toujours pas à savoir exactement comment je m'en suis sortie. Je sais juste que dans un premier temps, j'ai décidé d'abandonner la recherche frénétique d'étiquettes et je me suis concentrée sur la vie dans toute sa succession de petits moments, presque minute par minute, tache par tache, en me refusant le droit de penser à ce qu'était mon identité. J'ai systématiquement écarté tout questionnement essentialiste, jusqu'à retrouver de la stabilité psychique, retourner au travail et continuer mes études. J'ai mis 5 ans à calmer le jeu et je ne recommence qu'aujourd'hui, depuis mon inscription sur ZC, à me poser des questions identitaires qui risquent de me faire mal - avant je n'aurai pas pu supporter. Je ne sais pas bien si ma diarrhée verbale soudaine t'aide...
En tout cas,
Et un petit lien vers une discussion concernant les tests MENSA que des zèbres testés ont raté (surtout p. 3 les posts de Boudeuse 2011):
http://zebrascrossing.forumactif.org/t1110p40-pre-test-mensa
LeNainPosteur- Messages : 122
Date d'inscription : 11/03/2012
Age : 45
Localisation : A côté de mes pompes...
Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
Courage courage, j'ai mis 3 longues années entre le moment où j'ai "réellement su" à propos de mes capacités et le moment où j'ai su les gérer. Il va falloir être patient...
Waka- Messages : 3452
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 40
Localisation : A l'ouest mais au Sud.
Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
Moi je connais mes capacités depuis 10 ans.... Je les ai complètement refoulées, puis je me retrouve au point de départ, j'ai l'impression.
Je commence seulement à me réavouer que j'ai envie d'apprendre des tas de choses, de lire, de toucher à tout, même sans aboutir (j'suis un scanneur en puissance).. Et progressivement, tu te rends compte qu'il y a une richesse en toi.
L'exploiter, je ne sais pas, moi non plus je n'aime pas trop ce terme. Mais le cultiver, s'en rendre compte , et s'accepter, c'est ça qui compte. La zébritude, elle est toujours là. Mais parfois à force de vouloir "être normal", on finit par se coincer dans la peau du caméléon qu'on était devenu. Heureusement, ce n'est pas irréversible. Essayons de retrouver nos sensations que nous savions "différentes" mais que nous aimions, nos souhaits, notre originalité !
De toute façon, je crois que l'on ne peut qu'être triste en se fondant dans la masse. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais moi, l'imagination, c'est mon leitmotiv en permanence. Peut-être que ça me perdra, mais au moins comme ça je me réalise. Laisse juste un peu tes pensées et émotions se diffuser en toi, et tu commenceras à te "rallumer" progressivement, pour reprendre ta métaphore !
Bien sûr, ça ce sont mes conseils, je ne sais pas s'ils sont avisés. J'essaye juste d'aider, comme on l'a déjà fait pour moi.
Je commence seulement à me réavouer que j'ai envie d'apprendre des tas de choses, de lire, de toucher à tout, même sans aboutir (j'suis un scanneur en puissance).. Et progressivement, tu te rends compte qu'il y a une richesse en toi.
L'exploiter, je ne sais pas, moi non plus je n'aime pas trop ce terme. Mais le cultiver, s'en rendre compte , et s'accepter, c'est ça qui compte. La zébritude, elle est toujours là. Mais parfois à force de vouloir "être normal", on finit par se coincer dans la peau du caméléon qu'on était devenu. Heureusement, ce n'est pas irréversible. Essayons de retrouver nos sensations que nous savions "différentes" mais que nous aimions, nos souhaits, notre originalité !
De toute façon, je crois que l'on ne peut qu'être triste en se fondant dans la masse. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais moi, l'imagination, c'est mon leitmotiv en permanence. Peut-être que ça me perdra, mais au moins comme ça je me réalise. Laisse juste un peu tes pensées et émotions se diffuser en toi, et tu commenceras à te "rallumer" progressivement, pour reprendre ta métaphore !
Bien sûr, ça ce sont mes conseils, je ne sais pas s'ils sont avisés. J'essaye juste d'aider, comme on l'a déjà fait pour moi.
Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
Je crois aussi que ça prend du temps. Avant d'être diagnostiqué (il y a moins d'un an), j'avais toujours l'impression que mon imagination d'enfant était morte à jamais et je le vivais mal.
Depuis, j'ai ajouté à ça le constat d'échec total d'années de tentatives de me fondre dans la masse, la prise de conscience de choix complètement impersonnels dans ma carrière, mon mariage, mes loisirs, mes amis...
Par contre, savoir qu'on est fondamentalement doué de créativité, ça peut aider à faire sauter des blocages. Par exemple, j'ai récemment suivi un stage d'écriture à l'occasion duquel j'ai réalisé que, contrairement à mes impressions, je m'en sortais très bien. Je n'aurai donc qu'un seul conseil : ne jamais se sentir incapable d'une activité créative tant qu'on n'a pas essayé, quitte à le faire sous la pression.
Depuis, j'ai ajouté à ça le constat d'échec total d'années de tentatives de me fondre dans la masse, la prise de conscience de choix complètement impersonnels dans ma carrière, mon mariage, mes loisirs, mes amis...
Par contre, savoir qu'on est fondamentalement doué de créativité, ça peut aider à faire sauter des blocages. Par exemple, j'ai récemment suivi un stage d'écriture à l'occasion duquel j'ai réalisé que, contrairement à mes impressions, je m'en sortais très bien. Je n'aurai donc qu'un seul conseil : ne jamais se sentir incapable d'une activité créative tant qu'on n'a pas essayé, quitte à le faire sous la pression.
Tuttle- Messages : 36
Date d'inscription : 26/11/2011
Age : 54
Localisation : tarnos
Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
J'ai eu plusieurs périodes où je me suis "éteinte", sans doute insconsciemment pour me faciliter la vie, pour être mieux acceptée j'ai essayée d'être comme les autres, j'ai mis la cervelle en veille pour me proteger... Certaines de ces périodes ont durées plusieurs mois pour au final, me donner l'atroce impression que je m'étais "encroutée" dans la neurasthenie complète (et le jour où j'en prenais conscience, forcement grosse crise d'angoisse au menu avec grosse remise en question, le "rallumage cérébral" n'est pas sans douleur).
Quelque part j'enviais ceux qui ne se posaient aucune question ou presque, pour qui tout allait de soit dans la vie, du genre "long fleuve tranquille". Maintenant je m'assume, je ne les envies plus parce que j'aime être consciente et que j'ai choisi de vivre avec cet étrange cadeau (génétique ou pas ? ) qu'est cette drôle de machine qu'une cervelle zebrée...
Il me manque encore un peu de confiance en moi mais j'y travaille...
Quelque part j'enviais ceux qui ne se posaient aucune question ou presque, pour qui tout allait de soit dans la vie, du genre "long fleuve tranquille". Maintenant je m'assume, je ne les envies plus parce que j'aime être consciente et que j'ai choisi de vivre avec cet étrange cadeau (génétique ou pas ? ) qu'est cette drôle de machine qu'une cervelle zebrée...
Il me manque encore un peu de confiance en moi mais j'y travaille...
Attalia- Messages : 65
Date d'inscription : 26/03/2012
Age : 42
Localisation : Pernes les Fontaines
Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
Au début ça rassure, après, ça ennuie, encore après, ça déprime et alors, avec le manque de confiance en soi qu'on peut avoir, il faut vraiment avoir des amis très convaincants pour s'en sortir.
Tuttle- Messages : 36
Date d'inscription : 26/11/2011
Age : 54
Localisation : tarnos
Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
En tout cas, moi qui me cherche beaucoup, je vous comprends et me reconnais dans vos paroles.
Je vous en remercie car cela m'apporte beaucoup de calme, moins d'angoisse, moins de peurs.
Je pense pour ma part, que dépend des périodes de ma vie, je mets mon cerveau sur "en pause" afin de me socialiser. Dans ma vie je suis plus observateur que acteur.
Si tu parles de rallumer c'est que tu l'avais déjà allumé, donc tu as peut-être encore les clés....
Je vous en remercie car cela m'apporte beaucoup de calme, moins d'angoisse, moins de peurs.
Je pense pour ma part, que dépend des périodes de ma vie, je mets mon cerveau sur "en pause" afin de me socialiser. Dans ma vie je suis plus observateur que acteur.
Si tu parles de rallumer c'est que tu l'avais déjà allumé, donc tu as peut-être encore les clés....
isidorlebleu- Messages : 74
Date d'inscription : 09/03/2012
Age : 47
Localisation : Fribourg / Suisse
Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
auriez vous un briquet? rallumez moi aussi!!!
tatiechou- Messages : 342
Date d'inscription : 25/11/2011
Age : 37
Localisation : Tours
Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
tatiechou a écrit:auriez vous un briquet? rallumez moi aussi!!!
pas pour les petites filles..
isidorlebleu- Messages : 74
Date d'inscription : 09/03/2012
Age : 47
Localisation : Fribourg / Suisse
Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
Merci pour vos câlins et encouragements. ça fait du bien.
Merci également à Emilievole, au NainPosteur et WakaLili pour vos liens, vos lectures, c'est édifiant !
Merci également à Emilievole, au NainPosteur et WakaLili pour vos liens, vos lectures, c'est édifiant !
FlyCase- Messages : 11
Date d'inscription : 04/03/2012
Re: Désagréable prise de conscience : zèbre éteinte. Comment fait-on pour rallumer ?
Salut Flycase,
Merci de donner un petit signe.
Aujourd'hui j'ai pensé à la grâce, à l'idée d'être 'grâcié' (je ne suis pourtant pas religieuse). Ce soir j'ai envie de t'offrir cette idée qui m'a traversée.
Un abbraccio
Merci de donner un petit signe.
Aujourd'hui j'ai pensé à la grâce, à l'idée d'être 'grâcié' (je ne suis pourtant pas religieuse). Ce soir j'ai envie de t'offrir cette idée qui m'a traversée.
Un abbraccio
Envol- Messages : 489
Date d'inscription : 02/03/2012
Age : 48
Localisation : Paris
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