Qu'est-ce que je fiche là ?
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Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Harpo a écrit:Sur le funambule, j'ai une théorie très personnelle : en art, quasiment tous les chefs d’œuvre tiennent sur un fil, ce sont des œuvres qui peuvent à tout moment tomber du côté du ridicule, de la sensiblerie ou de l'horrible, mais elles ne tombent pas, tel un funambule, et éclairent ainsi nos vies.
Funambule... Que j'aime ce mot. Et ta vision de l'oeuvre d'art me plaît aussi oui.
Invité- Invité
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
De Alain Chayer ! J'aime beaucoup ses toiles, mais celle ci tout particulièrement !
http://www.alainchayer-artgallery.com/galerie/etats-dame/
http://www.alainchayer-artgallery.com/galerie/etats-dame/
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Merci Harpo de ce joli cadeau : pause musicale Cibelle
Ce fut une belle découverte qui a fait echo en moi
Je plussoie aussi cette idée de ''funambule'' dans la vie, dans l' art.......
Renarde : j' aime bien aussi Alain Chayer
Ce fut une belle découverte qui a fait echo en moi
Je plussoie aussi cette idée de ''funambule'' dans la vie, dans l' art.......
Renarde : j' aime bien aussi Alain Chayer
Aerienne- Messages : 1063
Date d'inscription : 11/03/2012
Age : 66
Localisation : GOLFE JUAN
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Encore un peu de souvenir d'enfance...
Le livre que j'ai adoré tout gosse, comme la résonance de mes petites idées personnelles de minot.
Celui qui a fait pleurer l'enfant que j'étais :
Le livre que j'ai adoré tout gosse, comme la résonance de mes petites idées personnelles de minot.
- Spoiler:
Les Idées personnelles.
M. Lepic, grand frère Félix, soeur Ernestine et Poil de Carotte veillent près de la cheminée où brûle une souche avec ses racines, et les quatre chaises se balancent sur leurs pieds de devant. On discute et Poil de Carotte, pendant que madame Lepic n'est pas là, développe ses idées personnelles.
-Pour moi, dit-il, les titres de famille ne signifient rien. Ainsi, papa, tu sais comme je t'aime ! Or, je t'aime, non parce que tu es mon père ; je t'aime, parce que tu es mon ami. En effet, tu n'as aucun mérite à être mon père, mais je regarde ton amitié comme une haute faveur que tu ne me dois pas et que tu m'accordes généreusement.
-Ah ! répond M. Lepic.
-Et moi, et moi ? demandent grand frère Félix et soeur Ernestine.
-C'est la même chose, dit Poil de Carotte. Le hasard vous a faits mon frère et ma soeur. Pourquoi vous en serais-je reconnaissant ? A qui la faute, si nous sommes tous trois des Lepic ? Vous ne pouviez l'empêcher. Inutile que je vous sache gré d'une parenté involontaire. Je vous remercie seulement, toi, frère, de ta protection, et toi, soeur, de tes soins efficaces.
-A ton service, dit grand frère Félix.
-Où va-t-il chercher ces réflexions de l'autre monde ? dit soeur Ernestine.
-Et ce que je dis, ajoute Poil de Carotte, je l'affirme d'une manière générale, j'évite les personnalités, et si maman était là, je le répéterais en sa présence.
-Tu ne le répéterais pas deux fois, dit grand frère Félix.
-Quel mal vois-tu à mes propos ? répond Poil de Carotte.
Gardez-vous de dénaturer ma pensée ! Loin de manquer de coeur, je vous aime plus que je n'en ai l'air. Mais cette affection, au lieu d'être banale, d'instinct et de routine, est voulue, raisonnée, logique. Logique, voilà le terme que je cherchais.
-Quand perdras-tu la manier d'user de mots dont tu ne connais pas le sens, dit M. Lepic qui se lève pour aller se coucher, et de vouloir, à ton âge, en remontrer aux autres. Si défunt votre grand-père m'avait entendu débiter le quart de tes balivernes, il m'aurait vite prouvé par un coup de pied et une claque que je n'étais toujours que son garçon.
-Il faut bien causer pour passer le temps, dit Poil de Carotte déjà inquiet.
-Il vaut encore mieux te taire, dit M. Lepic, une bougie à la main.
Et il disparaît. Grand frère Félix le suit.
-Au plaisir, vieux camarade à la grillade ! dit-il à Poil de Carotte.
Puis soeur Ernestine se dresse et grave :
-Bonsoir, cher ami ! dit-elle.
Poil de Carotte reste seul, dérouté.
Hier, M. Lepic lui conseillait d'apprendre à réfléchir :
-Qui ça, on ? lui disait-il. On n'existe pas. Tout le monde, ce n'est personne. Tu récites trop ce que tu écoutes. Tâche de penser un peu par toi-même. Exprime des idées personnelles, n'en aurais-tu qu'une pour commencer.
La première qu'il risque étant mal accueilli, Poil de Carotte couvre le feu, range les chaises le long du mur, salue l'horloge, et se retire dans la chambre où donne l'escalier d'une cave et qu'on appelle la chambre de la cave.
C'est une chambre fraîche et agréable en été. Le gibier s'y conserve facilement une semaine. Le dernier lièvre tué saigne du nez dans une assiette. Il y a des corbeilles pleines de grain pour les poules et Poil de Carotte ne se laisse jamais de le remuer avec ses bras nus qu'il plonge jusqu'au coude.
D'ordinaire les habits de toute la famille accrochés au porte-manteau l'impressionnent. On dirait des suicidés qui viennent de se pendre après avoir eu la précaution de poser leurs bottines, en ordre, là-haut, sur la planche.
Mais, ce soir, Poil de Carotte n'as pas peur. Il ne glisse pas un coup d'oeil sous le lit. Ni la lune ni les ombres ne l'effraient, ni le puit du jardin comme creusé là exprès pour qui voudrait s'y jeter par la fenêtre.
Il aurait peur, s'il pensait à avoir peur, mais il n'y pense plus. En chemise, il oublie de ne marcher que sur les talons afin de moins sentir le froid du carreau rouge.
Et dans le lit, les yeux aux ampoules du plâtre humide, il continue de développer ses idées personnelles, ainsi nommées parce qu'il faut les garder pour soi.
Celui qui a fait pleurer l'enfant que j'étais :
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Je me souviens de la version télévisée avec Alice Sapritch, ça m'avait traumatisé !
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Deux versions pour le prix d'une de Trouble Sleep Yanga Wake Am, le chef d’œuvre de l'immense Fela Kuti.
L'original d'abord, bouleversant et unique :
Et la version de Baaba Mal & Taj Mahal, avec Kaouding Cissoko et Antibalas, plus africaine, moins intense, mais néanmoins superbe :
L'original d'abord, bouleversant et unique :
Et la version de Baaba Mal & Taj Mahal, avec Kaouding Cissoko et Antibalas, plus africaine, moins intense, mais néanmoins superbe :
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Contre les poètes
"Pourquoi est-ce que je n'aime pas la Poésie pure ?
Oui, pourquoi ? Mais pour la simple et même raison qui fait que je déteste le sucre à l'état pur ! A quoi nous sert le sucre ? Mais à sucrer notre café, et l'on ne saurait vraiment le manger à pleines cuillerées comme une quelconque semoule... Ce qui lasse dans la Poésie pure, c'est l'excés de poésie, oui, la pléthore de paroles poétiques, de métaphores, de sublimation - bref, l'excés de condensation - qui épurent ces textes de tout élément anti-poétique et dont l'accumulation fait finalement ressembler le poème à un produit chimique.
(...) Et voilà ! ce qui ne voulait être qu'un envol momentané de la prose est devenue programme, système, profession, métier, et l'on devient aujourd'hui poète comme on est ingénieur ou médecin."
Witold Gombrowicz
"Gombrowicz nous livre les clés de son esthétique et réfléchit sur la condition humaine. Des pages splendides, émouvantes, sur la douleur nécessaire à la vie, le temps qu'il faut combattre, l'homme prisonnier des reflets de lui-même que lui renvoie autrui, font de ces textes - pour la plupart inédits et introuvables - le témoignage du dernier clown tragique, du dernier grand humaniste du XX° siècle."
Manuel Carcassonne & Christophe Gias
Witold Gombrowicz - Contre les Poètes - Editions Complexe - Le Regard Littéraire - 1988
Préface de Manuel Carcassonne & Christophe Gias
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
La mort viendra et elle aura tes yeux
La mort viendra et elle aura tes yeux
cette mort qui est notre compagne
du matin jusqu'au soir, sans sommeil,
sourde, comme un vieux remords
ou un vice absurde. Tes yeux
seront une vaine parole,
un cri réprimé, un silence.
Ainsi les vois-tu le matin
quand sur toi seule tu te penches
au miroir. O chère espérance,
ce jour-là nous saurons nous aussi
que tu es la vie et que tu es le néant.
La mort a pour tous un regard.
La mort viendra et elle aura tes yeux.
Ce sera comme cesser un vice,
comme voir resurgir
au miroir un visage défunt,
comme écouter des lèvres closes.
Nous descendrons dans le gouffre muets
PAVESE Cesare, "La mort viendra et elle aura tes yeux", Éditions Poésie Gallimard, 1979
J'ai longtemps préféré les enterrements aux mariages. Encore aujourd'hui. J'ai toujours eu le sentiment que les émotions y étaient plus sincères. J'ai de toute façon toujours eu du mal avec les "fêtes" obligatoires, celles où il faut être gai et joyeux, parce que c'est comme ça et pas autrement. Idem avec tous les rites de passages comme les anniversaires ou les réveillons. Je me planque dans mon coin et me fait tout petit aux douze coups de minuit, les embrassades au son de "bonne année" m'effraient. L'idée même de bizutage me donne envie de vomir. Même voter m'est difficile, j'ai un problème avec la sentence "A voté", elle me glace le sang, me vide le cerveau, comme si ces deux mots suffisaient à anéantir mon identité...
J'ai appris à vivre avec cela, à jouer le jeu, la représentation de la joie et du bonheur, mais que c'est difficile de faire illusion, quelle énergie dépensée
Pourquoi cela ? Pourquoi cette difficulté à être léger, à préférer le morbide à la fantaisie, moi qui aime tant badiner, plaisanter ?
Je me souviens de mon premier enterrement, j'étais ado, le père d'une amie venait de mourir, un charpentier qui était tombé du toit, et qui laissait ainsi seul sa femme et ses deux enfants. Je me souviens de ce sentiment ambigu au cimetière, de cette étrange jalousie que j'ai alors ressenti pour eux. Il leur arrivait quelque chose à eux, bizarrement ils vivaient (sic). Pas comme moi et ma triste vie d'ado, si longue et ennuyeuse. Quel étrange sentiment, si déplaisant, si dérangeant ! Bien sur, je gardais tout pour moi, conscient de cette obscénité. Je pourrais encore citer pas mal d'exemples, de moments forts qui sont restés gravés dans ma mémoire tout au long de la triste histoire des disparitions d'être (plus ou moins) chers. Même l'enterrement de mon père reste un bon souvenir...
Je n'en ai raté qu'un seul, le plus important, celui d'une amie - de mon Amie - disparue trop tôt. Je ne l'ai appris que le lendemain. Bizarrement, j'ai attendu des années avant de voir sa tombe, à l'occasion de la mort de son père, bien plus tard. Et poussée par une autre amie, la fille du charpentier, plus haut.. Un hasard ?
Une amie, férue en psy, me demande, alors que je lui confie cela, si par hasard il n'y aurait pas une mort liée à ma naissance, à ma mère... Quelle idée ? Bah non, je ne crois pas... Il y a bien son frère qui est mort accidentellement, à peu près au moment où je suis né... Comment ? Heu... il était charpentier, il est tombé d'un toit...
...
Elle me parle alors d'André Green, de son bouquin "Narcissisme de vie, narcissisme de mort", et de sa théorie de la mère morte, et de son extrapolation vers la passage "symbolique" et inta-utérin du souvenir de la mort dans la psyché de l'enfant. Extrapolation, supposition, que penser de tout cela ?
Mais dieu que c'est troublant...
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Allez, un peu de poésie et de légèreté pour aider l'enfant à s'endormir...
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Harpo :
je sais que t'es pas bizounours mais j'avais envie : pour le poil de carotte encore vivant en toi
je sais que t'es pas bizounours mais j'avais envie : pour le poil de carotte encore vivant en toi
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Ou alors, c'est parce que, justement, je suis bisounours que je me méfie de tous ces smileys qui s'envolent sur ce forum
Olu Dara, trompettiste de (free) jazz et chanteur de blues, merveilleux musicien, sur son album "In the World : from Natchez to New York" nous conte l'histoire de sa vie, celle du blues, et celle de son pays.
Mais en fait, il est surtout connu pour être le père de Nas...
Edit : je rajoute un petit lexique afin de rendre ce post un peu plus lisible...
Natchez : ville du sud du Mississippi, célèbre dans l'histoire des Etats-Unis pour le massacre de français par les "Natchez" (indiens) en 1729 pour des histoires de terrain et de tabac, qui se traduisit par la destruction de la tribu Natchez par le gouvernement français de l'époque. Après les indiens et les français, les esclaves suivirent, puis le blues commença à remonter le Mississippi...
Bubber Miley : trompettiste du Big Band de Duke Ellington, un des premiers utilisateurs de la trompette bouchée ou sourdine Wa-Wa (ou plunger mute) dont le son caractérisera en grande partie le style "Jungle"
Jungle : style musical créé par l'orchestre de Duke Ellington à la fin des années 1920, caractérisée par les effets de grognement (growl) obtenus grâce à l'utilisation de sourdines et du slapping (claquement des cordes de la contrebasse). Ce style symbolise à la fois la jungle de l'Afrique originelle des esclaves, ainsi que la jungle urbaine du Harlem de l'époque.
Nas : rappeur américain dont le premier disque, "Illmatic", sorti en 1994, est considéré comme un des grands classiques de cette musique. Il fut longtemps le rival de Jay-Z, et signa un "Hip Hop is dead" en 2006 dans lequel il dénonça les bling-bling, crunk, snap et autres dirty south, responsables selon lui de la mort de sa musique.
Tout cela parle donc de filiation...
Olu Dara, trompettiste de (free) jazz et chanteur de blues, merveilleux musicien, sur son album "In the World : from Natchez to New York" nous conte l'histoire de sa vie, celle du blues, et celle de son pays.
- Bubber (If Only):
If only
you could feel
with my heart
you'd save the day with your presence
you'd save my life with your existence
if only
you could feel with my heart
you make me laugh
at loneliness
you make me
sing
with pleasure
if only you could feel with my heart
you'd allow me
to see myself
you'd allow me
to feel what's felt
if only you could feel with my heart...
you'd love me
you'd love me
Mais en fait, il est surtout connu pour être le père de Nas...
- Jungle Jay:
- [Nas]
Yeah
It's like a jungle
Makes me wonder
It's like a jungle
[Olu Dara]
JUNGLE!!
[Nas]
Yo, I have to look out
Everywhere I go
I have to turn around
Watch my back, watch my front
That's what it's all about
It's a jungle of the mind
There's a jungle when you hang
Where they bang
The world's so big yet so small
It's one block
Many die mentally before they reach what they wanted
I choose to get blunted
And cruise the One Hundred Twenty Fifth street
Music loud as hell in my jeep
Eyes meet people, strangers
Not thinkin' of danger
Amongst my people
Some I see through
But one guy stares
Maybe he thinks he knows me
Or maybe he's crazy
Killer, baller, dealer
Something he has he wants to show me
But I'm at this red light
Is it me or is he looking dead right
In my face?
As I pull the strap that I keep
Underneath the seat
Just in time
I was able to fled the scene
And leave him standing there
With his hands in the air
See, my life is green
Harlem to Queens
Triborough bridge packed with cars
Trucks, vans and cabs
They got this new EZ Pass Thing
Computer, taking over the cash thing
So as I drive home
I roll my window up
And my endo up in the same motion
See life is so full of surprises
And as I paid my toll
I drove to see my man
"What up kid, Dunn, brova?
Whats the deal?"
He said
"Everything's easy bro'er man
It's all real"
I said
"But what happened earlier
Why everybody outside?"
He said like
"Blue suits came runnin' through
And took thirty brothas for a ride
Yo, right after you left the Ave"
Yo, the same thing that's been going on
Since I was young in the past
Still goes on, how long will it last?
Gotta get strong fast
Out in the jungle
Jungle
That's how it is
Olu, got the music playing
Outside it ain't no playing
We just paying attention
Listening now to everything that's happening
Cause if it's on it's on
And it's always on
It's just like this song "Jungle"
What's gonna happen next out here
It's gettin' crazier, weirder
People losing spirituality, morality
What's happening
From Jazz B-Bop to Rappin'
It's all the same thing, a Black thing
A map thing, a world thing
Boy, girl thing
Woman, man, child
From Sweden to the Nile
To Australia, Europe
Africa to Venezuela
China, Japan
Everywhere you go understand
It's a jungle
The whole world
[Olu Dara]
Jungle
Jungle
JUNGLE!!
JUMGLE!!
Edit : je rajoute un petit lexique afin de rendre ce post un peu plus lisible...
Natchez : ville du sud du Mississippi, célèbre dans l'histoire des Etats-Unis pour le massacre de français par les "Natchez" (indiens) en 1729 pour des histoires de terrain et de tabac, qui se traduisit par la destruction de la tribu Natchez par le gouvernement français de l'époque. Après les indiens et les français, les esclaves suivirent, puis le blues commença à remonter le Mississippi...
Bubber Miley : trompettiste du Big Band de Duke Ellington, un des premiers utilisateurs de la trompette bouchée ou sourdine Wa-Wa (ou plunger mute) dont le son caractérisera en grande partie le style "Jungle"
Jungle : style musical créé par l'orchestre de Duke Ellington à la fin des années 1920, caractérisée par les effets de grognement (growl) obtenus grâce à l'utilisation de sourdines et du slapping (claquement des cordes de la contrebasse). Ce style symbolise à la fois la jungle de l'Afrique originelle des esclaves, ainsi que la jungle urbaine du Harlem de l'époque.
Nas : rappeur américain dont le premier disque, "Illmatic", sorti en 1994, est considéré comme un des grands classiques de cette musique. Il fut longtemps le rival de Jay-Z, et signa un "Hip Hop is dead" en 2006 dans lequel il dénonça les bling-bling, crunk, snap et autres dirty south, responsables selon lui de la mort de sa musique.
Tout cela parle donc de filiation...
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Questionnaire impertinent de Max Fritsch sur la propriété :
1 Pouvez-vous vous rappeler à partir de quel âge il vous a semblé aller de soi que quelque chose vous appartienne ou, le cas échéant, ne vous appartienne pas ?
2 A qui, à votre avis, appartient l’atmosphère, par exemple ?
3 Que ressentez-vous comme une propriété ?
ce que vous avez acheté ?
ce dont vous héritez ?
ce que vous avez fait ?
4 Même si vous pouvez remplacer sans mal l’objet (stylo bille, parapluie, bracelet-montre, etc.), le vol vous indigne-t-il en tant que tel ?
5 Pourquoi ?
6 Ressentez-vous l’argent déjà comme une propriété ou vous faut-il vous acheter quelque chose pour vous en sentir propriétaire, et comment expliquez-vous que vous vous sentiez d’autant plus nettement propriétaire que vous pensez qu’on vous envie quelque chose ?
7 Savez-vous ce dont vous avez besoin ?
8 A supposer que vous ayez acheté un terrain : combien de temps vous faut-il pour ressentir les arbres de ce terrain comme votre propriété, c’est-à-dire pour que le droit de faire abattre ces arbres vous procure de la joie ou du moins vous paraisse aller de soi ?
9 Avoir un chien vous donne-t-il le sentiment d’être propriétaire ? 10 Aimez-vous les clôtures ? 11 Lorsque vous vous arrêtez dans la rue pour donner quelque chose à un mendiant : pourquoi le faites-vous toujours aussi vite et aussi discrètement que possible ?
12 Comment vous représentez-vous la pauvreté ?
13 Qui vous a appris la différence entre la propriété qui s’épuise et la propriété qui s’accroît, ou bien personne ne vous l’a-t-il apprise ?
14 Collectionnez-vous aussi des oeuvres d’art ?
15 Connaissez-vous un pays libre où les riches ne soient pas la minorité, et comment expliquez-vous que dans ce genre de pays la majorité croit être au pouvoir ?
16 Pourquoi aimez-vous faire des cadeaux ?
17 Combien de sol vous faut-il posséder pour ne pas avoir peur de l’avenir ? (Indiquez le nombre de mètres carrés.) Ou bien trouvez-vous que la peur augmente plutôt avec la grandeur de la propriété foncière ?
18 Contre quoi n’êtes-vous pas assuré ?
19 S’il n’existait plus que la propriété de choses que vous consommez, mais plus de propriété qui donne du pouvoir sur autrui : aimeriez-vous encore vivre dans de telles conditions ?
20 Combien de forces de travail possédez-vous ?
21 Comment ça ?
22 Souffrez-vous parfois d’avoir en tant que propriétaire une responsabilité que vous ne pouvez laisser aux autres sans mettre en danger votre propriété, ou bien est-ce cette responsabilité qui fait votre bonheur ?
23 Qu’est-ce qui vous plaît dans le Nouveau Testament ?
24 Puisqu’il existe certes un droit de propriété mais qu’il ne s’exerce que lorsque la propriété existe : pourriez-vous d’une manière ou de l’autre comprendre que la majorité de vos compatriotes, pour exercer ce droit, vous exproprie un jour ?
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Je me permets.
- Spoiler:
- Harpo a écrit:Questionnaire impertinent de Max Fritsch sur la propriété :1 Pouvez-vous vous rappeler à partir de quel âge il vous a semblé aller de soi que quelque chose vous appartienne ou, le cas échéant, ne vous appartienne pas ?
Non.
2 À qui, à votre avis, appartient l’atmosphère, par exemple ?
À tout le monde.
3 Que ressentez-vous comme une propriété ?
ce que vous avez acheté ? Oui, mais sans y accorder de lien de propriété plus fort que la simple utilité d'outillage.
ce dont vous héritez ? ... Hum... Je ne sais pas. Oui et non.
ce que vous avez fait ? Non.
4 Même si vous pouvez remplacer sans mal l’objet (stylo bille, parapluie, bracelet-montre, etc.), le vol vous indigne-t-il en tant que tel ?
Oui.
5 Pourquoi ?
Pour deux ou trois raisons : "remplacer sans mal", encore faut-il avoir les sous. Même pour un stylo. J'ai mes habitudes avec les objets que je choisis pour mon quotidien. Me les voler, c'est perturber mes habitudes. Je ne sais pas ce que le voleur va en faire. Si c'est un stylo, par exemple, va-t-il le revendre ? Le jeter ? Le démonter en pièces détachées et en jeter une partie pour revendre l'autre ? L'utiliser, parce qu'il en avait besoin ?... Tout dépend de la volonté derrière. Les objets sont une partie de l'identité-mémoire, les perdre c'est devoir se passer de ce musée biographique. C'est parfois douloureux.
6 Ressentez-vous l’argent déjà comme une propriété ou vous faut-il vous acheter quelque chose pour vous en sentir propriétaire, et comment expliquez-vous que vous vous sentiez d’autant plus nettement propriétaire que vous pensez qu’on vous envie quelque chose ?
Non. Je n'ai aucune "valeur de l'argent". C'est très abstrait. Je me sens en revanche "propriétaire" de piécettes rapportées de voyages, et de quelques billets de même. Pas pour leur valeur économique, mais pour leur valeur intrinsèque de bel objet. Je ne pense pas qu'on puisse m'envier mes sous.
7 Savez-vous ce dont vous avez besoin ?
Non. Même si j'essaye de me le faire croire.
8 A supposer que vous ayez acheté un terrain : combien de temps vous faut-il pour ressentir les arbres de ce terrain comme votre propriété, c’est-à-dire pour que le droit de faire abattre ces arbres vous procure de la joie ou du moins vous paraisse aller de soi ?
Il ne me semblera jamais naturel de couper un arbre, indépendamment de mon degré d'attachement à un arbre en particulier. Si toutefois je dois utiliser du bois, je préfèrerai utiliser du bois mort ou du bois flotté. Sans parler de les couper, je pense qu'il ne me faut guère plus d'un an pour aimer un arbre en particulier et le reconnaître.
9 Avoir un chien vous donne-t-il le sentiment d’être propriétaire ?
Je n'ai pas de chien. Mais deux chats vivent avec nous en bonne intelligence. Je m'en sens propriétaire dans le sens où je suis responsable d'eux et où je décide de leur "destin" de chat (environnement, bouffe, véto, maison, etc.). ça ne va pas au-delà de ça. Ce sont des individus à part entière, que je ne considère ni comme des objets, ni comme des bébés, ni comme des amoureux... Juste, des chats, adorables et uniques, qui vivent avec nous.
10 Aimez-vous les clôtures ?
Pour me protéger de l'extérieur, oui. Pour marquer les limites d'un "territoire"... C'est absurde... La terre appartient à tout le monde, je n'ai jamais compris pourquoi il fallait payer pour habiter quelque part, et continuer à payer ensuite... -__-'
11 Lorsque vous vous arrêtez dans la rue pour donner quelque chose à un mendiant : pourquoi le faites-vous toujours aussi vite et aussi discrètement que possible ?
Je ne donne rien aux mendiants. Si je devais donner à un, je culpabiliserais pour tous les autres, et je finirais aussi pauvre qu'eux. Si toutefois il m'arrive de donner quelque chose, je ne le fais ni rapidement ni lentement, ni discrètement ni ostensiblement. Et en général, il s'agit plutôt de nourriture ou d'eau que de thunes. Et ça ne m'empêche pas, au quotidien, de dire bonjour à tous les mendiants que je croise sur le chemin pour aller au boulot. Qu'ils me répondent ou pas. (Les plus polis sont en général les punk-à-chiens.)
12 Comment vous représentez-vous la pauvreté ?
Drôle de question... C'est ne pas avoir assez pour vivre, et ne faire que tenter de survivre. Après, c'est à chacun de définir avec quoi il se sent vivre.
13 Qui vous a appris la différence entre la propriété qui s’épuise et la propriété qui s’accroît, ou bien personne ne vous l’a-t-il apprise ?
Je ne sais pas ce que c'est (?).
14 Collectionnez-vous aussi des œuvres d’art ?
(Pourquoi "aussi" ?... oO) Est-ce que ce qu'on fait soi-même compte ?...
15 Connaissez-vous un pays libre où les riches ne soient pas la minorité, et comment expliquez-vous que dans ce genre de pays la majorité croit être au pouvoir ?
Non. Les Suisses, peut-être ?... Sinon... Les tribus archaïques et les Corses.
16 Pourquoi aimez-vous faire des cadeaux ?
Pour tester ma capacité à tomber juste et me sentir pleine d'orgueil quand je vois que j'ai fait plaisir à l'autre.
17 Combien de sol vous faut-il posséder pour ne pas avoir peur de l’avenir ? (Indiquez le nombre de mètres carrés.) Ou bien trouvez-vous que la peur augmente plutôt avec la grandeur de la propriété foncière ?
Je ne comprends pas la question. Pour moi ça n'est pas lié.
18 Contre quoi n’êtes-vous pas assuré ?
Je vais prendre la question dans l'autre sens : je suis assurée pour mon logement, conformément à la loi et bien que ça me fasse suer d'être obligée de payer pour une éventualité ; je suis assurée pour les dépenses complémentaires de santé auprès d'une mutuelle.
19 S’il n’existait plus que la propriété de choses que vous consommez, mais plus de propriété qui donne du pouvoir sur autrui : aimeriez-vous encore vivre dans de telles conditions ?
Je ne comprends pas la question. (Ou plutôt, si j'ai bien compris, ça veut dire qu'à ce jour, il existerait de la propriété qui donne du pouvoir sur autrui ?...)
20 Combien de forces de travail possédez-vous ?
Je ne comprends pas la question.
21 Comment ça ?
Bah c'est abscons, quoi. J'pige pas.
22 Souffrez-vous parfois d’avoir en tant que propriétaire une responsabilité que vous ne pouvez laisser aux autres sans mettre en danger votre propriété, ou bien est-ce cette responsabilité qui fait votre bonheur ?
J'en souffre, confere réponse sur le vol.
23 Qu’est-ce qui vous plaît dans le Nouveau Testament ?
Heu ?...
24 Puisqu’il existe certes un droit de propriété mais qu’il ne s’exerce que lorsque la propriété existe : pourriez-vous d’une manière ou de l’autre comprendre que la majorité de vos compatriotes, pour exercer ce droit, vous exproprie un jour ?
Pourquoi y'a-t-il de nouveau une question que je ne comprends absolument pas ?... é__è
Saphodane- Messages : 3002
Date d'inscription : 24/01/2012
Age : 39
Localisation : Metz
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Intéressant...
- Spoiler:
- 1 Pouvez-vous vous rappeler à partir de quel âge il vous a semblé aller de soi que quelque chose vous appartienne ou, le cas échéant, ne vous appartienne pas ?
Non.
2 A qui, à votre avis, appartient l’atmosphère, par exemple ?
Elle n'appartient à personne et sa préservation est de la responsabilité de tous et de chacun, justement pour cette raison.
3 Que ressentez-vous comme une propriété ?
ce que vous avez acheté ?
Oui
ce dont vous héritez ?
Non, à moins qu'il ne s'agisse d'un bien dont j'ai massivement fait usage dans mon enfance. Sinon, je le considère toujours comme étant le bien de celui qui me l'a légué; je ne le céderais à personne d'extérieur à la famille, et à personne du tout s'il s'agit d'un bien lié à de nombreux souvenirs.
ce que vous avez fait ?
Pas nécessairement. Ce que j'ai fait, même à moi tout seul, pour une association, appartient à l'association. Tout au plus peut-il arriver que j'apprécie qu'on se souvienne, à l'occasion, que j'en suis l'auteur. Ou plus exactement qu'on ne m'en nie pas la paternité. La paternité, pas la propriété.
4 Même si vous pouvez remplacer sans mal l’objet (stylo bille, parapluie, bracelet-montre, etc.), le vol vous indigne-t-il en tant que tel ?
Oui.
5 Pourquoi ?
Parce que c'est une violence. La personne qui me vole l'objet ne sait pas s'il a ou non une grande importance pour moi, et pourtant elle se permet de décréter que cet objet est à elle et pas à moi parce qu'elle est plus forte et plus adroite. De surcroît, pour effectuer le vol, la personne doit commettre soit un viol d'intimité (cambriolage, fouille) soit une agression physique, tout ça pour un brimborion remplaçable, justement. Ce n'est pas le fait d'être privé d'un objet dans l'absolu, le problème. C'est qu'il y a dans l'acte de voler une négation de la victime comme autre soi-même, et pas parce qu'on attente à son droit de propriété, mais pour les raisons susévoquées.
6 Ressentez-vous l’argent déjà comme une propriété ou vous faut-il vous acheter quelque chose pour vous en sentir propriétaire,
Je ne ressens pas l'argent comme une propriété, je conçois mon salaire comme une rétribution, que je désire juste, pour un travail, les cadeaux en argent me font le même effet qu'un héritage (cf q 3). Il ne m'arrive pas de me poser devant un objet avec un air de satisfaction "il est à moi, je me le suis payé". On ne se fait jamais tout seul à 100%, donc il y a toujours du pas-à-moi dans la chaîne qui a fait qu'un jour je me suis trouvé à acheter ce bien, donc... il est là épicétou.
et comment expliquez-vous que vous vous sentiez d’autant plus nettement propriétaire que vous pensez qu’on vous envie quelque chose ?
Je ne comprends pas pourquoi la question est aussi fermée. Pourquoi devrait-on éprouver un tel sentiment ? Ce n'est absolument pas mon cas. D'ailleurs, je ne sache pas qu'on m'envie quoi que ce soit, et si cela arrivait, ma réaction serait plutôt de souhaiter que la personne puisse satisfaire elle aussi son envie.
7 Savez-vous ce dont vous avez besoin ?
Je pense arriver pas trop mal à discerner ce dont j'ai besoin, ce dont j'ai envie, et curieusement, plus j'y arrive, plus les colonnes se raccourcissent.
8 A supposer que vous ayez acheté un terrain : combien de temps vous faut-il pour ressentir les arbres de ce terrain comme votre propriété, c’est-à-dire pour que le droit de faire abattre ces arbres vous procure de la joie ou du moins vous paraisse aller de soi ?
Le sentiment de propriété sera immédiat car je m'attellerai immédiatement à y pratiquer une gestion écologique. Autrement dit, y abattre des arbres sans valeur écologique (des robiniers, des pins noirs...) m'y procurerait illico la joie d'avoir les mains sur les commandes pour améliorer les qualités de ce terrain pour l'accueil de la faune et de la flore. Qui seront, eux, non pas mes biens, mais mes invités en quelque sorte. La propriété ira à la fois au terrain et à l'action.
9 Avoir un chien vous donne-t-il le sentiment d’être propriétaire ?
Nous avons un chat et ce n'est pas un sentiment de propriété qui nous anime mais un sentiment de responsabilité.
10 Aimez-vous les clôtures ?
Non. J'aime marcher dans un village et y voir des portes ouvertes, des fenêtres sans grilles, des jardins sans murs : c'est la preuve qu'il n'y a pas de violence à redouter, qu'on cohabite dans la paix, qu'on communique.
11 Lorsque vous vous arrêtez dans la rue pour donner quelque chose à un mendiant : pourquoi le faites-vous toujours aussi vite et aussi discrètement que possible ?
Même commentaire qu'en 6. La seule raison que je vois de le faire discrètement, c'est parce que le but n'est pas de se pavaner en étalant sa générosité aux yeux de toute la rue. En-dehors de ça, je ne vois aucune raison de le faire "aussi vite et aussi discrètement que possible" et je suis choqué qu'on considère cette posture comme une évidence commune à tous. Je m'estime libre de donner à qui je veux, comme le maître qui paie bien les ouvriers de la dernière heure : "Ne suis-je pas libre de disposer de mon bien comme je l'entends et d'être généreux ?"
12 Comment vous représentez-vous la pauvreté ?
Il n'y a pas une mais des pauvretés. La pire est celle qui fait vivre dans l'angoisse de satisfaire ses besoins cruciaux et ceux des proches dont on a la charge, celle qui envahit tout au point de tout compromettre. Il existe des pauvretés librement choisies, pauvreté matérielle au profit d'une vie spirituelle riche : c'est une pauvreté dont je me sens incapable mais vers laquelle j'aimerais tendre, en vivant dans la simplicité.
13 Qui vous a appris la différence entre la propriété qui s’épuise et la propriété qui s’accroît, ou bien personne ne vous l’a-t-il apprise ?
Mes parents, pour certaines interprétations possibles de ce terme.
14 Collectionnez-vous aussi des oeuvres d’art ?
Je ne les collectionne pas, et si j'avais les moyens d'en acheter à ma guise, je ne le ferais pas dans un but de collection, mais dans le but d'avoir à ma disposition et de pouvoir détenir sous mes yeux une oeuvre d'art qui me parle. Et je ne me verrais pas détenir pour moi-rien-que-moi une oeuvre célèbre, que beaucoup désireraient contempler, sauf à être milliardaire et ouvrir au public un musée. L'intérêt, c'est de pouvoir vivre une relation d'esthétique avec l'oeuvre, pas d'en priver tous les autres. Je suis tout aussi bien contenté par une oeuvre exposée dans un musée où je peux me rendre à ma guise.
15 Connaissez-vous un pays libre où les riches ne soient pas la minorité, et comment expliquez-vous que dans ce genre de pays la majorité croit être au pouvoir ?
Décidément, j'en ai marre des questions fermées et des soi-disant évidences que je ne partage pas !
16 Pourquoi aimez-vous faire des cadeaux ?
Pour le bonheur qu'ont les autres à les recevoir.
17 Combien de sol vous faut-il posséder pour ne pas avoir peur de l’avenir ? (Indiquez le nombre de mètres carrés.) Ou bien trouvez-vous que la peur augmente plutôt avec la grandeur de la propriété foncière ?
Je n'établis aucune corrélation entre une propriété foncière et une moindre peur de l'avenir. Par contre, comme il semble que les gens riches, ou même très riches, soient de perpétuels insatisfaits de ce qu'ils ont encore pire que le plus pauvre des pauvres, on dirait bien que la peur de manquer ne diminue pas avec la propriété, voire qu'elle augmente.
18 Contre quoi n’êtes-vous pas assuré ?
Contre les écornifleurs et les casse-pieds.
19 S’il n’existait plus que la propriété de choses que vous consommez, mais plus de propriété qui donne du pouvoir sur autrui : aimeriez-vous encore vivre dans de telles conditions ?
La peste soit de la propriété qui donne du pouvoir, et du pouvoir fondé sur la propriété !
20 Combien de forces de travail possédez-vous ?
La mienne, et encore a-t-elle tendance à se montrer fragile et donc peu fiable.
21 Comment ça ?
Le chat refuse obstinément de tracter une charrette.
22 Souffrez-vous parfois d’avoir en tant que propriétaire une responsabilité que vous ne pouvez laisser aux autres sans mettre en danger votre propriété, ou bien est-ce cette responsabilité qui fait votre bonheur ?
Il n'y a pas beaucoup de situations qui répondent à cette question, mais j'ai plutôt tendance à en souffrir, parce que c'est fatiguant et accaparant, genre, de devoir conduire sa bagnole chez le garageot. Ce n'est pas le tandem propriété-responsabilité qui est en cause, mais le tandem travail d'entretien-résultats, comme dans un jardin.
23 Qu’est-ce qui vous plaît dans le Nouveau Testament ?
"Nul ne peut servir deux maîtres à la fois. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'argent."
"Vos pères ont mangé la manne au désert, et ils sont morts. Moi, je suis le pain de vie, qui en mange n'aura plus jamais faim."
"Ce n'est pas seulement de pain que l'homme doit vivre, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu."
"Il est plus facile à un chameau de passer par le Chas de l'Aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume des cieux."
... pour ce qui est du ressort du questionnaire.
(Quand on me cherche, on me trouve...)
24 Puisqu’il existe certes un droit de propriété mais qu’il ne s’exerce que lorsque la propriété existe : pourriez-vous d’une manière ou de l’autre comprendre que la majorité de vos compatriotes, pour exercer ce droit, vous exproprie un jour ?
Si cela devait arriver, cela signifierait que ma propriété serait étendue au point d'être expropriante pour tout le monde. Dans ce cas, deux possibilités :
- ils m'exproprient et ne me laissent rien : ce serait un retour de balancier compréhensible, mais en même temps une aberration puisqu'elle recréerait le même problème en sens inverse, ce qui me fonderait à contre-attaquer, et ainsi de suite, sans fin;
- ils m'exproprient et me laissent quelque chose de telle sorte que chacun, moi y compris, exerce son droit : c'est normal, parce que c'est cohérent, et parce que c'est un droit (que ce soit celui de propriété intervient peu).
Mais par cela même que je réponds donc "oui", je ne vais pas chercher à détenir une propriété telle qu'elle dépouille tout le monde. Et si je détenais quelque chose qui serait plus utile si sa propriété passait à la majorité, il ne me paraîtrait pas scandaleux qu'on m'en exproprie (exemple : une oeuvre d'art pour la mettre dans un musée public)... A condition que l'utilité soit démontrée.
Invité- Invité
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
J'peux jouer aussi ?
- Spoiler:
- Harpo a écrit:Questionnaire impertinent de Max Fritsch sur la propriété :1 Pouvez-vous vous rappeler à partir de quel âge il vous a semblé aller de soi que quelque chose vous appartienne ou, le cas échéant, ne vous appartienne pas ?
Le jour où un nouveau petit frère rampant est arrivé chez moi et a perdu MES pions de Puissance 4
2 A qui, à votre avis, appartient l’atmosphère, par exemple ?
La question n'est pas pertinente, mais elle pourrait le devenir (voir les prémices du combat pour posséder l'eau des nuages...)
3 Que ressentez-vous comme une propriété ?
ce que vous avez acheté ? Pas toujours...
ce dont vous héritez ? Encore moins...
ce que vous avez fait ? Hum, non plus, je suis une adepte du copyleft
4 Même si vous pouvez remplacer sans mal l’objet (stylo bille, parapluie, bracelet-montre, etc.), le vol vous indigne-t-il en tant que tel ?
Oui
5 Pourquoi ?
Pour la violence commise plus que pour la perte qu'il engendre
6 Ressentez-vous l’argent déjà comme une propriété ou vous faut-il vous acheter quelque chose pour vous en sentir propriétaire,
Ni l'un ni l'autre, pour moi l'argent est fait pour circuler, je ne thésaurise pas. Et j'aime faire des vide-greniers pour faire circuler les objets aussi.
et comment expliquez-vous que vous vous sentiez d’autant plus nettement propriétaire que vous pensez qu’on vous envie quelque chose ?
Euh, je ne ressens pas ça...
7 Savez-vous ce dont vous avez besoin ?
Oui, la plupart du temps.
8 A supposer que vous ayez acheté un terrain : combien de temps vous faut-il pour ressentir les arbres de ce terrain comme votre propriété, c’est-à-dire pour que le droit de faire abattre ces arbres vous procure de la joie ou du moins vous paraisse aller de soi ?
Je possède un terrain arboré depuis 2 ans (enfin, disons plutôt que la banque possède ce terrain pour les 25-2=23 prochaines années) : non seulement j'ai encore du mal à me dire que tout cela est "à moi", mais en plus je suis incapable d'envisager d'abattre un arbre s'il n'est pas mort. Même tailler les arbustes est difficile pour moi...
9 Avoir un chien vous donne-t-il le sentiment d’être propriétaire ?
Pas du tout. Responsable de lui seulement, et c'est déjà beaucoup.
10 Aimez-vous les clôtures ?
Oui s'il y a mitoyenneté, j'aime les clôtures végétales qui apportent de l'intimité.
11 Lorsque vous vous arrêtez dans la rue pour donner quelque chose à un mendiant : pourquoi le faites-vous toujours aussi vite et aussi discrètement que possible ?
Je le fais de moins en moins (pas donner, partir vite), mais ça n'est jamais un acte anodin.
12 Comment vous représentez-vous la pauvreté ?
J'ai du mal à me la représenter réellement, ayant toujours vécu dans un milieu que j'estime protégé. Il me reste une image forte, du temps des campagnes pour les élections municipales auxquelles participait ma mère. Pèlerinage en ville, porte à porte, la porte d'une petite maison de corons délabrée s'ouvre, et j'y vois une vieille femme sale et faible, allongée sur un matelas puant. C'était sa vie à elle.
13 Qui vous a appris la différence entre la propriété qui s’épuise et la propriété qui s’accroît, ou bien personne ne vous l’a-t-il apprise ?
Je ne crois pas qu'on m'ait réellement transmis la notion de propriété. Papa militant de gauche opposé au principe de l'héritage, maman engagée à gauche également mais surtout panier-percé...
14 Collectionnez-vous aussi des oeuvres d’art ?
Non. La collectionnite ça m'a passé (les timbres, les cartes de téléphone, les paquets de cigarette, les pièces anciennes,... je n'ai plus rien). Les oeuvres d'art c'est trop cher, et je ne vois pas l'intérêt de les posséder, je préfère la propriété collective des musées en accès libre.
15 Connaissez-vous un pays libre où les riches ne soient pas la minorité,
Euh non, mais ma culture à ce niveau est très limitée.
et comment expliquez-vous que dans ce genre de pays la majorité croit être au pouvoir ?
Parce que pour beaucoup, il vaut mieux se faire croire qu'on est libre plutôt que d'avoir la lucidité de constater qu'on ne l'est pas.
16 Pourquoi aimez-vous faire des cadeaux ?
Je me suis toujours montrée assez circonspecte à la lecture de ces petites étiquettes dorées "Plaisir d'offrir" que les commerçants collent parfois sur des objets. Ai-je du plaisir à faire des cadeaux ? Pas lorsque c'est un exercice imposé en fait. Je n'aime pas faire les magasins dans ces périodes où il "faut" trouver un cadeau à chacun. J'aime offrir spontanément, parfois des choses que je fabrique moi-même. Mais j'ai toujours peur que le plaisir affiché du "récipiendaire" soit feint...
17 Combien de sol vous faut-il posséder pour ne pas avoir peur de l’avenir ? (Indiquez le nombre de mètres carrés.) Ou bien trouvez-vous que la peur augmente plutôt avec la grandeur de la propriété foncière ?
Je me considère comme une plante en pot. Alors que le terrain soit petit ou grand, peu m'importe, j'y pose mon pot pour quelques temps.
18 Contre quoi n’êtes-vous pas assuré ?
Contre tout ce qui ne nécessite pas une assurance obligatoire.
19 S’il n’existait plus que la propriété de choses que vous consommez, mais plus de propriété qui donne du pouvoir sur autrui : aimeriez-vous encore vivre dans de telles conditions ?
Hmmmm, franchement ? J'ai du mal à comprendre la question !
20 Combien de forces de travail possédez-vous ?
Si la force de travail est la capacité de travailler du travailleur, et si ce travailleur est-moi-même (bah oui, précisons la question ), alors j'en ai plein.
21 Comment ça ?
Eh, c'est pas moi qui pose des questions bizarres, vous étonnez pas que ma réponse le soit aussi !
22 Souffrez-vous parfois d’avoir en tant que propriétaire une responsabilité que vous ne pouvez laisser aux autres sans mettre en danger votre propriété, ou bien est-ce cette responsabilité qui fait votre bonheur ?
Ni l'un ni l'autre, je ne me SENS pas propriétaire malgré l'acte de vente signé.
23 Qu’est-ce qui vous plaît dans le Nouveau Testament ?
Je ne connais pas le Nouveau Testament... (honte à moi ?)
24 Puisqu’il existe certes un droit de propriété mais qu’il ne s’exerce que lorsque la propriété existe : pourriez-vous d’une manière ou de l’autre comprendre que la majorité de vos compatriotes, pour exercer ce droit, vous exproprie un jour ?
Intellectuellement oui, émotionnellement ça m'étonnerait...
Dernière édition par Mogwai le Ven 17 Aoû 2012 - 12:32, édité 1 fois
♡Maïa- Messages : 1734
Date d'inscription : 06/03/2012
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
- Faut que je m'y colle alors, assumons :
- 1 Pouvez-vous vous rappeler à partir de quel âge il vous a semblé aller de soi que quelque chose vous appartienne ou, le cas échéant, ne vous appartienne pas ?
Aucun souvenir de ça, donc non. Cela dit, je ne suis pas sur encore que cela va de soi.
2 A qui, à votre avis, appartient l’atmosphère, par exemple ? o
Question facile : à personne et à tout le monde. Tiens, d'ailleurs, existe t-il une notion de nationalité pour les canaux aériens, comme les maritimes ? Je suppose que oui...
3 Que ressentez-vous comme une propriété ?
ce que vous avez acheté ? Euh, pas toujours... Si j'achète à manger par exemple, non.
ce dont vous héritez ? Oui, mais je l'ai jusqu'ici toujours rapidement dilapidé...
ce que vous avez fait ? J'ai peur de n'avoir rien fait que je possède, ou à posséder
4 Même si vous pouvez remplacer sans mal l’objet (stylo bille, parapluie, bracelet-montre, etc.), le vol vous indigne-t-il en tant que tel ?
Non. Ce que je n'aime pas dans le vol, c'est tous les dégâts collatéraux, mais sinon...
5 Pourquoi ? J'ai du mal à m'approprier un objet.
6 Ressentez-vous l’argent déjà comme une propriété ou vous faut-il vous acheter quelque chose pour vous en sentir propriétaire, et comment expliquez-vous que vous vous sentiez d’autant plus nettement propriétaire que vous pensez qu’on vous envie quelque chose ?
Non, catégoriquement. L'argent est le moyen, pas le but. Et je suis propriétaire de peu : une voiture, un frigidaire, une télé... Des objets vite obsolètes. Ma seule hantise, c'est perdre mes bouquins et mes disques, et encore, j'en ai tellement perdu au cours de ma vie... Et je ne pense pas que l'on m'envie quelque chose que je possède. Si, à une époque, on a envié que j'ai une belle voiture, et ça me gênait...
7 Savez-vous ce dont vous avez besoin ? Euh.... J'hésite encore.
8 A supposer que vous ayez acheté un terrain : combien de temps vous faut-il pour ressentir les arbres de ce terrain comme votre propriété, c’est-à-dire pour que le droit de faire abattre ces arbres vous procure de la joie ou du moins vous paraisse aller de soi ?
A voir si j'achète un jour un terrain... Je suis une quiche en écologie, mais si j'achète un jour, je ne le ferais pas seul...
9 Avoir un chien vous donne-t-il le sentiment d’être propriétaire ? 10 Aimez-vous les clôtures ? 11 Lorsque vous vous arrêtez dans la rue pour donner quelque chose à un mendiant : pourquoi le faites-vous toujours aussi vite et aussi discrètement que possible ?
Non pour le chien, mais je sais que le danger existe. J'en suis bien sur responsable, comme du chat. J'aime les clôtures parce qu'elles garantissent la sécurité de mon chien.
Je donne peu aux mendiants, et quand je le fais vite, c'est parce que le feu vient de passer au vert.
12 Comment vous représentez-vous la pauvreté ?
Par le fait de ne pas être riche. De ne pas manger tous les jours, ou mal. De ne pas pouvoir offrir à ses enfants ce que l'on aimerait leur offrir. Par le manque.
13 Qui vous a appris la différence entre la propriété qui s’épuise et la propriété qui s’accroît, ou bien personne ne vous l’a-t-il apprise ?
Personne ne m'a appris cet étrange concept...
14 Collectionnez-vous aussi des œuvres d’art ?
Quelle idée ! Remarque, je collectionne bien des reproductions d’œuvres d'art sous forme numérisée... Mais justement parce que ces œuvres d'art on été manufacturées. Sinon, je suis assez collectionneur à mes heures.
15 Connaissez-vous un pays libre où les riches ne soient pas la minorité, et comment expliquez-vous que dans ce genre de pays la majorité croit être au pouvoir ?
Faut vraiment parler du concept de démocratie ici ?
16 Pourquoi aimez-vous faire des cadeaux ?
Ah la question perverse ! Les cadeaux, ça m'a longtemps posé un problème insoluble, et encore aujourd'hui ce n'est pas simple ! Mais là, je viens d'en acheter un, je ne sais pas encore quand je pourrais le remettre à l'heureuse élue, mais c'était évident : j'ai pensé à elle en voyant l'objet. Pourquoi donc ? Parce que je sais que ça va lui faire plaisir, et que l'idée de lui faire plaisir me plait.
17 Combien de sol vous faut-il posséder pour ne pas avoir peur de l’avenir ? (Indiquez le nombre de mètres carrés.) Ou bien trouvez-vous que la peur augmente plutôt avec la grandeur de la propriété foncière ?
Ca a été longtemps ma plus grande trouille : posséder, m'embourgeoiser. Même si je sais que c'est plus un état d'esprit qu'une quantité de biens amassée (cela dit, l'un ne doit pas aller sans l'autre). Donc oui à la deuxième assertion, mais l'âge avançant me fait de plus en plus reconsidérer la première.
18 Contre quoi n’êtes-vous pas assuré ?
La certitude d'être heureux.
19 S’il n’existait plus que la propriété de choses que vous consommez, mais plus de propriété qui donne du pouvoir sur autrui : aimeriez-vous encore vivre dans de telles conditions ?
Je me moque du pouvoir, donc aucun problème.
20 Combien de forces de travail possédez-vous ?
Si je prends la question pour moi : énormément, mais elle décroit avec le désir.
Si je prends la question plus généralement : aucune. Je m'apprête à embaucher, mais si un jour j'ai l'impression de posséder ainsi une force de travail, je préconise le coup de pied au cul, ou l'euthanasie.
Si je prends la question de façon plus pernicieuse qu'elle ne l'est : non, une femme comme un animal n'a jamais été une force de travail Mais j'apprécie quand ils m'aident...
21 Comment ça ?
Déjà répondu non ?
22 Souffrez-vous parfois d’avoir en tant que propriétaire une responsabilité que vous ne pouvez laisser aux autres sans mettre en danger votre propriété, ou bien est-ce cette responsabilité qui fait votre bonheur ?
J'ai du mal avec la propriété, un peu aussi avec la responsabilité, alors avec la responsabilité de la propriété ! Oui, je dois être capable d'en souffrir.
23 Qu’est-ce qui vous plaît dans le Nouveau Testament ?
Euh... C'est le truc qui dit que l'on doit aimer son prochain non ?
24 Puisqu’il existe certes un droit de propriété mais qu’il ne s’exerce que lorsque la propriété existe : pourriez-vous d’une manière ou de l’autre comprendre que la majorité de vos compatriotes, pour exercer ce droit, vous exproprie un jour ?
Oui, je le comprendrais. Ca doit même être fun d'exproprier quelqu'un Mais l'exemple du Zimbabwe montre que le fun n'est pas toujours une bonne idée...
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Ce questionnaire n'a clairement pas été écrit pour les gens du commun mais pour des personnes qui possèdent des terres et/ou des entreprises et salarient des gens.
Invité- Invité
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Tiens, ça me fait penser à un aphorisme d'un ancien chanteur comique, Font, de Font & Val (ils ont mal tourné tous les deux) :
L'important n'est pas de pouvoir, mais de pouvoir pouvoir...
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Ah ouais, carrément, ton père, il te faisait fumer de la beuh au cinéma...Harpo a écrit:Enfant :
- aller voir au ciné "les aventures de Rabbi Jacob" avec mon père (je détestais Louis de Funes enfant)
- les 3èmes mi-temps de rugby
- fumer de la beuh (au même endroit)
- fumer des cigarettes (elle dure cette connerie)
On aurait dû faire un échange de papas (pfff ça existait pas à l'époque), mon père détestait Louis de Funès.
Moi j'aurais pas été contre tester la beuh un peu plus jeune, histoire de pouvoir être cool quand j'étais étudiante...
Argh on s'est loupés, Harpo, on s'est loupés...
(et j'aime beaucoup ta citation juste au dessus... )
colargolle- Messages : 1068
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Localisation : Marseille
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Oui, bon, pour la beuh c'est quelques années après l'enfance, j'aurais du le mettre dans le rayon pré-ado.
Pis j'ai toujours eu du mal avec ça. Ce truc ça rend idiot, mais ça socialise : on partage cette bêtise à plusieurs en se regardant rire. J'imagine qu'il faut du lâcher prise pour apprécier, moi j'étais toujours dans le contrôle. J'ai bien aimé les champis par contre
Un jour j'ai fumé la dernière. En rentrant dans ma voiture, un second moi est sorti de mon corps, s'est assis côté passager, et s'est mis à se moquer. "Bien ! Tu t'es arrêté au feu ! Mais comment tu as fait ? Tu ne l'avais pas vu non ?". Je suis rentré me coucher, ai dormi 24 heures, et n'ai plus jamais retouché à ça.
Ouais ben moi aussi, j'ai détesté mes années de fac !
J'y suis retourné à 30 piges, en auditeur libre, pour apprendre le japonais. C'était amusant, la seule personne que je connaissais un peu c'était le prof, un ami d'un de mes frères. Les autres étudiants me donnaient du "Monsieur". J'ose même pas penser si j'y allais maintenant, le "Monsieur" se transformerait en "Papy"
Une petite dédicace à celle qui m'a parlé de cette chanson ce soir :
Hier, en voiture sur le chemin du retour, j'ai vu ressurgir, inconsciemment, quelques vieux démons. La spirale de la culpabilité, ce vieux schéma qui se reproduit, celui de l'enfermement en soi - vous savez cette fameuse bulle... Heureusement, celle qui était à mes côtés a senti le malaise, et tout a été mis à plat. Ah les bienfaits de la communication et du verbe ! J'ai compris, en verbalisant, pas mal de trucs, et notamment que le meilleur moyen de combattre la colère ou la rancœur était avant tout de la reconnaitre en la laissant s'exprimer. Ne plus s'empêcher de vivre ses émotions incompatibles avec l'idéal du mec bien que je devrais être, mais les affronter, s'y confronter. Pour être tout simplement ce mec imparfait, mais pas si mal que ça en définitive.
Pis j'ai toujours eu du mal avec ça. Ce truc ça rend idiot, mais ça socialise : on partage cette bêtise à plusieurs en se regardant rire. J'imagine qu'il faut du lâcher prise pour apprécier, moi j'étais toujours dans le contrôle. J'ai bien aimé les champis par contre
Un jour j'ai fumé la dernière. En rentrant dans ma voiture, un second moi est sorti de mon corps, s'est assis côté passager, et s'est mis à se moquer. "Bien ! Tu t'es arrêté au feu ! Mais comment tu as fait ? Tu ne l'avais pas vu non ?". Je suis rentré me coucher, ai dormi 24 heures, et n'ai plus jamais retouché à ça.
- Spoiler:
- Hier, c'était plus cool, y'avait carrément une grande ourse qui me renseignait sur la couleur des feux
colargolle a écrit:
Moi j'aurais pas été contre tester la beuh un peu plus jeune, histoire de pouvoir être cool quand j'étais étudiante...
Ouais ben moi aussi, j'ai détesté mes années de fac !
J'y suis retourné à 30 piges, en auditeur libre, pour apprendre le japonais. C'était amusant, la seule personne que je connaissais un peu c'était le prof, un ami d'un de mes frères. Les autres étudiants me donnaient du "Monsieur". J'ose même pas penser si j'y allais maintenant, le "Monsieur" se transformerait en "Papy"
Une petite dédicace à celle qui m'a parlé de cette chanson ce soir :
- Spoiler:
- Je vois le monde un peu comme on voit l'incroyable
L'incroyable c'est ça c'est ce qu'on ne voit pas
Des fleurs dans des crayons Debussy sur le sable
A Saint-Aubin-sur-Mer que je ne connais pas
Les filles dans du fer au fond de l'habitude
Et des mineurs creusant dans leur ventre tout chaud
Des soutiens-gorge aux chats des patrons dans le Sud
A marner pour les ouvriers de chez Renault
Moi je vis donc ailleurs dans la dimension quatre
Avec la Bande dessinée chez mc 2
Je suis Demain je suis le chêne et je suis l'âtre
Viens chez moi mon amour viens chez moi y a du feu
Je vole pour la peau sur l'aire des misères
Je suis un vieux B'ing de l'an quatre-vingt-neuf
Je pars la fleur aux dents pour la dernière guerre
Ma machine à écrire a un complet tout neuf
Je vois la stéréo dans l’œil d'une petite
Des pianos sur des ventres de fille à Paris
Un chimpanzé glacé qui chante ma musique
Avec moi doucement et toi tu n'as rien dit
Tu ne dis jamais rien tu ne dis jamais rien
Tu pleures quelquefois comme pleurent les bêtes
Sans savoir le pourquoi et qui ne disent rien
Comme toi, l’œil ailleurs, à me faire la fête
Dans ton ventre désert je vois des multitudes
Je suis Demain C'est Toi mon demain de ma vie
Je vois des fiancés perdus qui se dénudent
Au velours de ta voix qui passe sur la nuit
Je vois des odeurs tièdes sur des pavés de songe
A Paris quand je suis allongé dans son lit
A voir passer sur moi des filles et des éponges
Qui sanglotent du suc de l'âge de folie
Moi je vis donc ailleurs dans la dimension ixe
Avec la bande dessinée chez un ami
Je suis Jamais je suis Toujours et je suis l'Ixe
De la formule de l'amour et de l'ennui
Je vois des tramways bleus sur des rails d'enfants tristes
Des paravents chinois devant le vent du nord
Des objets sans objet des fenêtres d'artistes
D'où sortent le soleil le génie et la mort
Attends, je vois tout près une étoile orpheline
Qui vient dans ta maison pour te parler de moi
Je la connais depuis longtemps c'est ma voisine
Mais sa lumière est illusoire comme moi
Et tu ne me dis rien tu ne dis jamais rien
Mais tu luis dans mon cœur comme luit cette étoile
Avec ses feux perdus dans des lointains chemins
Tu ne dis jamais rien comme font les étoiles
Hier, en voiture sur le chemin du retour, j'ai vu ressurgir, inconsciemment, quelques vieux démons. La spirale de la culpabilité, ce vieux schéma qui se reproduit, celui de l'enfermement en soi - vous savez cette fameuse bulle... Heureusement, celle qui était à mes côtés a senti le malaise, et tout a été mis à plat. Ah les bienfaits de la communication et du verbe ! J'ai compris, en verbalisant, pas mal de trucs, et notamment que le meilleur moyen de combattre la colère ou la rancœur était avant tout de la reconnaitre en la laissant s'exprimer. Ne plus s'empêcher de vivre ses émotions incompatibles avec l'idéal du mec bien que je devrais être, mais les affronter, s'y confronter. Pour être tout simplement ce mec imparfait, mais pas si mal que ça en définitive.
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Un peu comme dans les arts martiaux asiatiques.Harpo a écrit:
Hier, en voiture sur le chemin du retour, j'ai vu ressurgir, inconsciemment, quelques vieux démons. La spirale de la culpabilité, ce vieux schéma qui se reproduit, celui de l'enfermement en soi - vous savez cette fameuse bulle... Heureusement, celle qui était à mes côtés a senti le malaise, et tout a été mis à plat. Ah les bienfaits de la communication et du verbe ! J'ai compris, en verbalisant, pas mal de trucs, et notamment que le meilleur moyen de combattre la colère ou la rancœur était avant tout de la reconnaitre en la laissant s'exprimer. Ne plus s'empêcher de vivre ses émotions incompatibles avec l'idéal du mec bien que je devrais être, mais les affronter, s'y confronter. Pour être tout simplement ce mec imparfait, mais pas si mal que ça en définitive.
Se servir de cette force de conditionnement, l'admettre pour mieux la réfuter.
Admettre la peur, pour la circonscrire et la rejeter.
Accepter l'envahissement de la peine, car elle doit s'exprimer, mais ne lui laisser que la place qui lui est réservée.
Vivre et quoi qu'il se passe, réfuter l'argument de la culpabilité qui voudrait nous rendre responsable de tout.
Toutes ces noirceurs existent, elles bouillonnent au fond de nos marmites, elles sont nôtres. Il ne m'a jamais servi à rien de tenter de les noyer, de les enfumer, de les oublier. Les connaître pour les "tenir" en respect, comme des bêtes fauves.
Invité- Invité
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Harpo a écrit:être tout simplement ce mec imparfait, mais pas si mal que ça en définitive.
https://www.youtube.com/watch?v=uZliAlSzPz4
Bonne journée!
flowwhere- Messages : 563
Date d'inscription : 05/12/2011
Age : 44
Localisation : Lost in Translation
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Merci flow, ça m'a fait travailler mon anglais
Et oui, ours, toujours aller chercher la connaissance de soi au lieu de se complaire dans ce qui nous rassure, et en nous rassurant nous tue à petits feux. Affronter au lieu de fuir.
Et oui, ours, toujours aller chercher la connaissance de soi au lieu de se complaire dans ce qui nous rassure, et en nous rassurant nous tue à petits feux. Affronter au lieu de fuir.
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Anny Duperey n'est pas qu'une comédienne, elle est aussi écrivaine. Je n'ai lu qu'un bouquin d'elle, celui-ci, mais il m'a bouleversé. Le voile noir est un recueil de photographies de son père, Lucien Legras, sur lesquelles elle a collé des textes parlant de son enfance et de la disparition. Disparition de ses parents, morts asphyxiés au monoxyde de carbone en 1955 dans leur maison. Elle avait alors 8 ans et demi, et a survécu au drame ainsi que sa sœur.
Ce bouquin, je l'ai offert à ma mère après l'avoir lu.
Une photo, un extrait :
Les maillots qui grattent
Oh ! Une réminiscence ? Un vague, très vague souvenir d'une sensation d'enfance : les maillots tricotés main qui grattent partout lorsqu'ils sont mouillés... Ce n'est pas le plus agréable des souvenirs mais qu'importe, c'en est au moins un.
Et je suis frappée de constater encore une fois, en regardant sur ces photos les vêtements que nous portons ma mère et moi, que tout, absolument tout, à part nos chaussures et les chapeaux de paille, était fait à la maison. Jusqu'aux maillots de bain.
Que d'attention, que d'heures de travail pour me vêtir ainsi de la tête aux pieds. Que d'amour dans les mains qui prenaient mes mesures, tricotaient sans relâche. Est-ce pour me consoler d'avoir perdu tout cela, pour me rassurer que je passai des années à fabriquer mes propres vêtements, plus tard ?
Et puis qu'importe ces histoires de vêtements, de maniaquerie couturière, et qu'importe cette si vague réminiscence des maillots qui grattent, si fugitive que déjà je doute de l'avoir retrouvée un instant... Ce qui me fascine sur cette photo, m'émeut aux larmes, c'est la main de mon père sur ma jambe. La manière si tendre dont elle entoure mon genou, légère mais prête à parer toute chute, et ma petite main à moi abandonnée sur son cou. Ces deux mains, l'une qui soutient et l'autre qui se repose sur lui.
Après la photo il a dû resserrer son étreinte, m'amener à plier les genoux, j'ai dû me laisser aller contre lui, confiante, et il a dû me faire descendre du bateau en disant "hop là", comme le font tous les pères en emportant leur enfant dans leurs bras pour sauter un obstacle.
Nous avons dû gaiement rejoindre ma mère qui rangeait l'appareil photo et marcher tous les trois sur la plage. J'ai dû vivre cela, oui...
La photo me dit qu'il faisait beau, qu'il y avait du vent dans mes cheveux, que la lumière de la côte normande devait être magnifique ce jour-là.
Et entre mes deux parents à moi, si naturellement et si complètement à moi pour quelque temps encore, j'ai dû me plaindre des coquillages qui piquent les pieds, comme le font tous les enfants ignorants de leurs richesses.
Anny DUPEREY, Le Voile Noir, 1992.
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Harpo - comme pour Mogwai - un pti coucou au vol
Hâte de te rencontrer le 22/09
Hâte de te rencontrer le 22/09
Aerienne- Messages : 1063
Date d'inscription : 11/03/2012
Age : 66
Localisation : GOLFE JUAN
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Ce livre aussi je l'ai lu (quand j'étais ado) et je l'ai beaucoup aimé...
(je dis "aussi", car comme je l'ai dit à Harpo par MP, j'ai lu Croc-Blanc quand j'avais 10 ans et tout comme lui, j'ai adoré).
Et je me souviens très bien de cette photo (celle que tu as postée). Je l'aime beaucoup, elle est très touchante...
(je dis "aussi", car comme je l'ai dit à Harpo par MP, j'ai lu Croc-Blanc quand j'avais 10 ans et tout comme lui, j'ai adoré).
Et je me souviens très bien de cette photo (celle que tu as postée). Je l'aime beaucoup, elle est très touchante...
Bliss- Messages : 12125
Date d'inscription : 11/11/2010
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Harpo a écrit:
Anny DUPEREY, Le Voile Noir,
Ce n'est pas qu'un recueil de photographie. Il existe semble-t-il sous le même titre le récit autobiographique de son enfance et de sa jeunesse jusqu'au déchirement de son voile protecteur.
Lu à 40 ans, dans une édition de poche.
Ce qu'elle raconte, c'est mon histoire à quelque mineure adaptation contextuelle près.
C'est la première personne qui m'a autorisé à commencer à accepter ce que je suis.
Elle a été l'initiatrice de la consolation, dont finalement la conclusion est constituée des évènements de ces derniers jours.
Son voile noir a été le mien.
Il ne s'est déchiré qu'au moment où, un soir, il a fallu faire un arbre généalogique sommaire pour l'ainée de mes filles.
Dernière édition par ours le Dim 26 Aoû 2012 - 22:59, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Harpo a écrit:Sur ce forum si intimidant, avec tous ces QI si élevés, et ces topics si longs, avec plein de phrases...
Paraitrait que je suis un zèbre. Autrement dit, un type plutôt plus intelligent que la moyenne, mais qui sait pas quoi faire avec cette information (ce fardeau ?). Du plus loin que je me souvienne, j'ai jamais voulu emmerder personne avec ce truc, tout fait pour pas trop dépasser, pour pas me faire remarquer. Et pis de toute façon, j'ai jamais voulu emmerder personne, tout court.
"Si si, vas-y" me dit-on. "C'est fait pour toi cet endroit, tu seras comme un poisson dans l'eau. Et les rencontres c'est génial, tu verras !" Mais suis-je un zèbre ? "Mais si tu l'es, pas de doute".
En parcourant les présentations, je vois que je ne suis pas le seul à partager ces interrogations. Pas fait de test officiel, enfin le dernier c'était y' a plus de 30 piges, j'ai jamais eu le résultat, juste des rumeurs. J'aurais du faire l'ENA... Ben j'l'ai pas fait. Des tests sur le net démontreraient que je suis quand même pas trop mal. Avec même une forte suspicion d'Aspie... Un peu autiste en plus le mec ! Remarque, elle me l'avait bien dit...
Bah, c'est peut-être le bon moment pour aller se confronter avec ça. Et ici semble le bon endroit. Pis de toute façon, je m'ennuie. Je suis entre deux. Depuis si longtemps. Faudra bien que je décide à vraiment m'exprimer, sortir de cette bulle qui m'entoure, m'inhibe, m'empêche de vivre. L'hypersensibilité, ça va un moment...
Je crois que j'ai beaucoup à dire, j'ai juste pas l'habitude de le dire ce beaucoup. Un peu d'indulgence svp
J'ai lu un peu le forum, par ci par là. Y'a des trucs qui me donnent envie de crier, d'autres qui me font monter irrésistiblement les larmes aux yeux. Allez, tentons le coup, ça a l'air chaud et sympa ici.
Et de toute façon, cette question - qu'est-ce que je fiche là ? - j'ai jamais vraiment su y répondre... Me la suis-je vraiment déjà posé ? M'en souvient plus.
Bon, je vais lire tout ça. Je reviens dans quelques années
Ps : salut tout le monde !
Bon, t'as tout dit.
Mais une question subsiste effectivement : keske j'fou là ?
Invité- Invité
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Hello Théodicée ! Je veux bien te prêter mon texte, même si j'aimerais bien aussi lire tes mots.
Ce que je fous là, moi j'en parle une ou deux pages avant. Installe toi, fais des rencontres si le cœur t'en dis (m'enfin passe pas à côté ce serait dommage), et tu verras bien...
Ce que je fous là, moi j'en parle une ou deux pages avant. Installe toi, fais des rencontres si le cœur t'en dis (m'enfin passe pas à côté ce serait dommage), et tu verras bien...
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
ours a écrit:Harpo a écrit:
Anny DUPEREY, Le Voile Noir,
Ce n'est pas qu'un recueil de photographie. Il existe semble-t-il sous le même titre le récit autobiographique de son enfance et de sa jeunesse jusqu'au déchirement de son voile protecteur.
Lu à 40 ans, dans une édition de poche.
Ce qu'elle raconte, c'est mon histoire à quelque mineure adaptation contextuelle près.
C'est la première personne qui m'a autorisé à commencer à accepter ce que je suis.
Elle a été l'initiatrice de la consolation, dont finalement la conclusion est constituée des évènements de ces derniers jours.
Son voile noir a été le mien.
Il ne s'est déchiré qu'au moment où, un soir, il a fallu faire un arbre généalogique sommaire pour l'ainée de mes filles.
Ours, tu parles de ça dans ta présentation ? Je ne m'en souviens pas...
Ça confirme en tout cas que, finalement, nous partageons pas mal de préoccupations, malgré nos différences.
Et oui, ce n'est pas qu'un recueil de photographies, j'ai été un peu rapide dans la présentation.
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Oui le maillot qui gratte, les plages de Normandie... et les photos des albums de famille...
que de chemin parcouru que de multi-univers re-dévoilés à la conscience de soi dans ces face à face...
juste des photos, ou une porte ouverte à la compréhension multiniveaux des constructions qui accompagnent une vie
conscience corporelle, conscience émotionnelle, conscience mentale sont là avant les mots pour le dire,
quand les mots pour le dire arrivent, l'oubli l'a précédé transformant ces états de conscience en mémoires d'outre tombe...
l'enfant vis dans l'instant du présent, et reçois ces informations comme une gravure sur la chair de son âme...
l'adulte parfois à déjà enfermé l'âme et n'écoute plus la chair, son mental tourne en rond...
l'adulte en moi s'est fait déshabiller les ronds points par l'observation toute attention aiguisée des photos des albums de ma famille après avoir été choquée interpellée par un livre de ce type…
peut être celui là…
… ce fut je crois la première fois que j'ai ressenti que je n'étais pas comme ma mère et ma soeur… que j'ai revécu les silence souffrants dans lesquels je m'étais enfermée... les remplaçant par les mots cette fois...
les flots de larmes qui ont accompagné ce déshabillage mené pendant plus d'une année, ont emporté les digues que j'avais mises entre ma conscience d'enfant et ma conscience d'adulte, leur union par la suite m'a amené à la réconciliations et à l'amour sans condition et sans sentimentalité pour ma famille… et pour l'être que je m'efforce de suivre…
"Affronter au lieu de fuir." oui : faire face à nos peurs car elles ont caché des trésors en mettant leurs murailles au moment de chocs que nous ne savions gérer pour protéger notre inconscience immature…
les peurs c'est comme les trains ça en cache souvent d'autres que l'adulte de maintenant peut voir en face libérant ainsi l'enfant intérieur cadenassé derrière les murs… l'adolescent, et même parfois les fantômes d'autres vies…
La conscience doit être libre d'aller et venir sans murs ni tabous…
Car c'est ainsi qu'elle est dans sa nature cosmique comik'
La Conscience… pas uniquement le mental qui ne peux aller très loin,
la conscience physique, émotionnelle, et aussi la conscience de l'Esprit qu'on appelle la spiritualité…
Tout ça pour un maillot de bain qui gratte
le mien en plus il était à rayure….
que de chemin parcouru que de multi-univers re-dévoilés à la conscience de soi dans ces face à face...
juste des photos, ou une porte ouverte à la compréhension multiniveaux des constructions qui accompagnent une vie
conscience corporelle, conscience émotionnelle, conscience mentale sont là avant les mots pour le dire,
quand les mots pour le dire arrivent, l'oubli l'a précédé transformant ces états de conscience en mémoires d'outre tombe...
l'enfant vis dans l'instant du présent, et reçois ces informations comme une gravure sur la chair de son âme...
l'adulte parfois à déjà enfermé l'âme et n'écoute plus la chair, son mental tourne en rond...
l'adulte en moi s'est fait déshabiller les ronds points par l'observation toute attention aiguisée des photos des albums de ma famille après avoir été choquée interpellée par un livre de ce type…
peut être celui là…
… ce fut je crois la première fois que j'ai ressenti que je n'étais pas comme ma mère et ma soeur… que j'ai revécu les silence souffrants dans lesquels je m'étais enfermée... les remplaçant par les mots cette fois...
les flots de larmes qui ont accompagné ce déshabillage mené pendant plus d'une année, ont emporté les digues que j'avais mises entre ma conscience d'enfant et ma conscience d'adulte, leur union par la suite m'a amené à la réconciliations et à l'amour sans condition et sans sentimentalité pour ma famille… et pour l'être que je m'efforce de suivre…
"Affronter au lieu de fuir." oui : faire face à nos peurs car elles ont caché des trésors en mettant leurs murailles au moment de chocs que nous ne savions gérer pour protéger notre inconscience immature…
les peurs c'est comme les trains ça en cache souvent d'autres que l'adulte de maintenant peut voir en face libérant ainsi l'enfant intérieur cadenassé derrière les murs… l'adolescent, et même parfois les fantômes d'autres vies…
La conscience doit être libre d'aller et venir sans murs ni tabous…
Car c'est ainsi qu'elle est dans sa nature cosmique comik'
La Conscience… pas uniquement le mental qui ne peux aller très loin,
la conscience physique, émotionnelle, et aussi la conscience de l'Esprit qu'on appelle la spiritualité…
Tout ça pour un maillot de bain qui gratte
le mien en plus il était à rayure….
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Mag a écrit:
le mien en plus il était à rayure….
Hahaha, Mag, je t'ai déjà dit que j'adorais te lire ??? Non, ben voilà, c'est fait :-)
Oups ... bijour Harpo ;-)
Invité- Invité
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Huhuhu, à quoi on reconnaît que Kasha a repris le boulot, que les vacances, c'est bel et bien fini, qu'il faut s'atteler à la tâche avec sérieux et détermination ? Elle floode ZC à mort !!
♡Maïa- Messages : 1734
Date d'inscription : 06/03/2012
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
QUOI ? Vous vous êtes donné le mot avec l'autre Ours là pour me pourrir ma réputation tidjû ;-)
Pi, naaaaaaaaaaaaan, j'floode pas ... mais en fait, c'est que ... j'ai du rangement à faire et qui me connait quelque peu sait que le concept de rangement est une notion inconnue de mon système de compréhension alors, pour éviter de bugger ... j'erre de fil en fil ... c'est pas du flood ça non non non (d'ailleurs Loïc me l'a bien répété ... "le flood c'est le mal" et moi , Loïc je fais tout ce qu'il me dit les yeux fermés ;-)
Pi, naaaaaaaaaaaaan, j'floode pas ... mais en fait, c'est que ... j'ai du rangement à faire et qui me connait quelque peu sait que le concept de rangement est une notion inconnue de mon système de compréhension alors, pour éviter de bugger ... j'erre de fil en fil ... c'est pas du flood ça non non non (d'ailleurs Loïc me l'a bien répété ... "le flood c'est le mal" et moi , Loïc je fais tout ce qu'il me dit les yeux fermés ;-)
Invité- Invité
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Ouais, ben méfie toi quand même de faire les yeux fermés tout ce que dit Loïc hein...
Loic a écrit:Oh non non, je ne suis qu'un disciple, Doomgopher est le maître incontesté devant qui je m'incline (à distance respectable, on sait jamais )
On utilise tout, tout ce qui est détournable, mots, plastique, objets, c'est la nature !, avec une éblouissante mauvaise foi s'il le faut...
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
... c'est parce qu'en fait ... je ne dors que d'un oeil :-)
Invité- Invité
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Harpo a écrit:Hello Théodicée ! Je veux bien te prêter mon texte, même si j'aimerais bien aussi lire tes mots.
Ce que je fous là, moi j'en parle une ou deux pages avant. Installe toi, fais des rencontres si le cœur t'en dis (m'enfin passe pas à côté ce serait dommage), et tu verras bien...
Merci bien Harpo, je tente de prendre mes marques.
Invité- Invité
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Parce que Doinel m'a rappelé l'existence de Chico Buarque...
Femmes d’Athènes
Mulheres de Atenas
Regardez-vous dans l'exemple de ces femmes d'Athènes
Qui vivent pour leurs maris, fierté et race d'Athènes
Quand aimées, elles se parfument
Se baignent dans le lait, ajustent
Leurs boucles
Quand molestées jamais elles ne pleurent
Tombent à genou, demandent, implorent
De plus dures peines
Des chaînes
Regardez-vous dans l'exemple de ces femmes d'Athènes
Qui souffrent pour leurs maris, pouvoir et force d’Athènes
Quand ils embarquent, soldats
Elles tissent de longs draps
Mille quarantaines
Et quand ils reviennent assoiffées
Violents, ils veulent leur arracher
Des caresses pleines
Obscènes
Regardez-vous dans l'exemple de ces femmes d'Athènes
Qui se dénudent pour leurs maris, braves guerriers d’Athènes
Quand ils s’enivrent de vin
Ils vont généralement chercher le sein
D’autres mondaines
Mais au petit matin, fourbus
Ils retournent souvent dans les bras
De leurs petites
Hélènes
Regardez-vous dans l'exemple de ces femmes d'Athènes
Qui portent pour leurs maris les nouveaux fils d’Athènes
Elles n’ont ni goût ou volonté
Ni défaut, ni qualité
Elles ont tout juste peur
Elles n’ont pas de rêves, seulement des présages,
Leur homme, mers, naufrages,
Belles sirènes
Brunes
Regardez-vous dans l'exemple de ces femmes d'Athènes
Qui tremblent pour leurs maris, héros et amants d’Athènes
Les jeunes veuves marquées
Et celles enceintes abandonnées
Ne font pas de scènes
Elles s’habillent de noir, se tassent
Se conforment et se recueillent
Tout à leurs neuvaines
Sereines
Regardez-vous dans l'exemple de ces femmes d'Athènes
Qui se fanent pour leurs maris, fierté et race d'Athènes
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
"(...)si tu ne comprends pas qu'il te faut revenir, je ferais de nous deux mes plus beaux souvenirs, je reprendrais ma route, le monde m'émerveille, j'irais me réchauffer à un autre soleil, je ne suis pas de celles qui meurent de chagrin, je n'ai pas la vertu des femmes de marin (...)" (Barbara - Dis, quand reviendras-tu ? - extrait)
... dis ? c'est du second degré ? parce que moi, j'ai pas trop envie de me regarder dans l'exemple des femmes d'Athènes, là, pour le coup ... mais j'ai sans doute pas toutes les références ;-)
... dis ? c'est du second degré ? parce que moi, j'ai pas trop envie de me regarder dans l'exemple des femmes d'Athènes, là, pour le coup ... mais j'ai sans doute pas toutes les références ;-)
Invité- Invité
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Et cette chanson, terrible, sur les filles non désirées.
- Spoiler:
- Chico Buarque
Uma canção desnaturada
Une chanson contre-nature
Ópera do Malandro (1979)
Por que creceste, curuminha
Assim depressa, e estabanada
Saíste maquiada
Dentro do meu vestido
Se fosse permitido
Eu revertia o tempo
Para viver a tempo
De poder
Pourquoi as-tu grandi, fillette
Aussi vite, et toute follette
Es-tu sortie maquillée
Vêtue de ma robe
Si c'était possible
Je reviendrais en arrière
En temps utile
Pour pouvoir
Te ver as pernas bambas, curuminha
Batendo com a moleira
Te emporcalhando inteira
E eu te negar meu colo
Recuperar as noites, curuminha
Que atravessei em claro
Ignorar teu choro
E só cuidar de mim
Voir tes petites jambes molles, fillette
Et tes fontanelles légères
Salir tous tes vêtements
Et moi te refuser un câlin
Me reposer des nuits, fillette
Passées à te veiller
Oublier tes pleurs
Et m'occuper de moi seule
Deixar-te arder em febre, curuminha
Cinquenta graus, tossir, bater o queixo
Vestir-te com desleixo
Tratar uma ama-seca
Quebrar tua boneca, curuminha
Raspar os teus cabelos
E ir te exibindo pelos
Botequins
Te laisser brûler de fièvre, fillette
Cinquante degrés, tousser, trembler de froid
Te vêtir sans aucun soin
Te laisser avec une nourrice
Casser ta poupée, fillette
Raser tes cheveux
Et t'exhiber dans les
Bistrots
Tornar azeite o leite
Do peito que mirraste
No chão que engatinhaste, salpicar
Mil cacos de vidro
Pelo cordão perdido
Te recolher pra sempre
À escuridão do ventre, curuminha
De onde não deverias
Nunca ter saído
Rendre acide le lait
Du sein qui t'a nourri
Sur le sol où tu as rampé, répandre
Mille éclats de verre
Par le cordon coupé
Te ramener pour toujours
A l'obscurité du ventre, fillette
D'où tu n'aurais
Jamais dû sortir
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
kasha a écrit:
... dis ? c'est du second degré ? parce que moi, j'ai pas trop envie de me regarder dans l'exemple des femmes d'Athènes, là, pour le coup ... mais j'ai sans doute pas toutes les références ;-)
Je colle ici ce qu'en disait un ami :
Pour moi il s'adresse aux hommes et aux femmes:
Aux hommes (enfin à une certaine catégorie d'hommes) il dit : regardez le courage et l'abnégation de vos compagnes, voyez ce que vous leur faites subir, vous les soit disant héros, qui s'attribuent mérite, gloire et honneurs, alors que vous n'êtes rien sans elles, elles qui portent vos enfants, tremblent pour vous, vous supportent dans l'ombre, vous pardonnent vos frasques, votre violence, courbent l'échine en silence et vous vénèrent encore après votre mort....(terrible!!)
Le "Regardez vous.." s'adresse également aux femmes et leur dit au second degré : voyez comme vous êtes soumises, voyez à quel esclavage les hommes vous ont réduites, je vous aime et vous admire pour votre courage, votre modestie... mais réveillez vous!
Je ne comprend pas les critiques que les ligues féministes ont pu faire à Chico... car ce texte est un vibrant appel à la libération de la Femme.
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Dis donc, tu es d'humeur let's face horror aujourd'hui......... Qu'est-ce qui t'arrives? T'es comme ça tout le temps que tu racontes pas des blagues ??? :scared:
Je suis d'accord avec toi sur la première, je n'y vois aucune publicité pour la vie de ces femmes. Se regarder dans un miroir, ce n'est pas prendre le rôle du miroir (faire pareil) mais prendre du recul sur soi justement. Et j'aime le point de vue polypublic de ton pote. Je ne vois pas trop non plus comment on pourrait l'accuser d'anti-féminisme... C'est bourré de formules négatives, on est vraiment loin d'une apologie
Ca me fait penser au film "la femme de Gilles", le sacrifice de la femme pour maintenir un certain équilibre, pendant que l'homme joue à Napoléon... glps...
Par contre (et aussi étrange que cela puisse paraître en un lieu comme de forum...), je ne me sens pas très visée par la proposition... :-)
(celle sur les fillettes c'est juste horrible, merci pour la dépression, Polo )
Je suis d'accord avec toi sur la première, je n'y vois aucune publicité pour la vie de ces femmes. Se regarder dans un miroir, ce n'est pas prendre le rôle du miroir (faire pareil) mais prendre du recul sur soi justement. Et j'aime le point de vue polypublic de ton pote. Je ne vois pas trop non plus comment on pourrait l'accuser d'anti-féminisme... C'est bourré de formules négatives, on est vraiment loin d'une apologie
Ca me fait penser au film "la femme de Gilles", le sacrifice de la femme pour maintenir un certain équilibre, pendant que l'homme joue à Napoléon... glps...
Par contre (et aussi étrange que cela puisse paraître en un lieu comme de forum...), je ne me sens pas très visée par la proposition... :-)
(celle sur les fillettes c'est juste horrible, merci pour la dépression, Polo )
colargolle- Messages : 1068
Date d'inscription : 09/06/2012
Age : 50
Localisation : Marseille
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
T'as raison, Colargolle, c'est à cause de Doinel qui m'a mis Chico Buarque dans la tête
En plus, la chanson brésilienne, c'est plutôt joyeux d'habitude, même si souvent nostalgique.
à
En plus, la chanson brésilienne, c'est plutôt joyeux d'habitude, même si souvent nostalgique.
à
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Je viens de découvrir ceci (mais tu connais peut-être déjà :-) :
"Même un magicien qui défie la mort doit commencer quelque part. Le funambule Philippe Petit vous emmène dans un voyage intime depuis son premier tour de cartes à l'âge de 6 ans jusqu'à son numéro d'équilibriste entre les tours jumelles du World Trade Center."
http://www.ted.com/talks/lang/fr/philippe_petit_the_journey_across_the_high_wire.html
Et j'avais envie de le partager :-)
"Même un magicien qui défie la mort doit commencer quelque part. Le funambule Philippe Petit vous emmène dans un voyage intime depuis son premier tour de cartes à l'âge de 6 ans jusqu'à son numéro d'équilibriste entre les tours jumelles du World Trade Center."
http://www.ted.com/talks/lang/fr/philippe_petit_the_journey_across_the_high_wire.html
Et j'avais envie de le partager :-)
Invité- Invité
Re: Qu'est-ce que je fiche là ?
Harpo, connais tu cette vidéo que l'INA a postée récemment sur Youtube?
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