Et médecine ?
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Et médecine ?
Je vois beaucoup de discussions sur les métiers possibles, probables ... qu'un zèbre peut envisager, avec la même constante ou presque : on y tourne un certain temps, on s'amuse un peu au début, puis à nouveau, l'ennui, l'inadaptation nous rattrape. On peut toujours essayer de faire comme si on s'en foutait, mais au final, ça ne semble marcher qu'à 50/50.
Et médecine ? Y a-t-il des zèbres médecins ou étudiants en médecine ici ? Comment le vivez-vous ? C'est souvent un thème qui revient dans les questions de Zébritude ? C'est souvent une profession qui attire les zèbres semble-t-il, dans la littérature sur le sujet ... Combien d'entre vous y ont songé sérieusement, et l'ont fait ?
J'ai comme l'impression de lancer une bouteille à la mer avec un sujet pareil
Et médecine ? Y a-t-il des zèbres médecins ou étudiants en médecine ici ? Comment le vivez-vous ? C'est souvent un thème qui revient dans les questions de Zébritude ? C'est souvent une profession qui attire les zèbres semble-t-il, dans la littérature sur le sujet ... Combien d'entre vous y ont songé sérieusement, et l'ont fait ?
J'ai comme l'impression de lancer une bouteille à la mer avec un sujet pareil
Tipule- Messages : 127
Date d'inscription : 27/02/2012
Age : 49
Re: Et médecine ?
J'en connais au moins deux, on verra s'ils sortent de l'ombre .
J'ai été voir une conseillère d'orientation en seconde, et après 3h de tests elle m'a dit: "recherche, ou médecine. Mais en recherche, vous finirez par vous ennuyer" (sous entendu, pas en médecine: donc ton idée à sans doute du sens).
J'ai opté pour la recherche. J'aurai sans doute dû l'écouter ^^.
En fait, je crois que je n'aurais pas supporté de ne pas réussir à sauver toutes les vies passant entre mes mains, si j'avais fait médecine...
J'ai été voir une conseillère d'orientation en seconde, et après 3h de tests elle m'a dit: "recherche, ou médecine. Mais en recherche, vous finirez par vous ennuyer" (sous entendu, pas en médecine: donc ton idée à sans doute du sens).
J'ai opté pour la recherche. J'aurai sans doute dû l'écouter ^^.
En fait, je crois que je n'aurais pas supporté de ne pas réussir à sauver toutes les vies passant entre mes mains, si j'avais fait médecine...
Waka- Messages : 3452
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 40
Localisation : A l'ouest mais au Sud.
Re: Et médecine ?
salut ^^ pour le moment je suis encore étudiante en médecine...
c'est une profession qui m'attire de par le fait de (principalement)
- se sentir utile directement
- chercher=>trouver(diagnostics)
par contre je me suis vite aperçue que
- on est 1700 en première=> je trouve que c'est un très mauvais cadre(cours supprimés, impossibilité parfois d'y assister vu le nombre de places, "tire-toi de la merde tout seul sinon on t'enfonce(signé les "aides")"
- il y a beaucoup de mauvais médecins(enfin j'aurais essayé d'être meilleure)
- l'ambiance (pas toujours) en hôpital entre les médecins arrogants et les infis frustrées
en fait je suis perdue...
j'ai pas bossé (comme waka sait) et maintenant ... il y a un écart entre ce que je pensais de la profession et ce que je vois et ça me démotive en fait je pense... et donc je vais de ce pas m habiller et aller chez la conseillère d'orientation faire des tests et je prendrai à coeur ce qu'elle dira.
Si je rate peut-être faire infi puis revenir en médecine après comme ça j'aurai appris à travailler...
c'est une profession qui m'attire de par le fait de (principalement)
- se sentir utile directement
- chercher=>trouver(diagnostics)
par contre je me suis vite aperçue que
- on est 1700 en première=> je trouve que c'est un très mauvais cadre(cours supprimés, impossibilité parfois d'y assister vu le nombre de places, "tire-toi de la merde tout seul sinon on t'enfonce(signé les "aides")"
- il y a beaucoup de mauvais médecins(enfin j'aurais essayé d'être meilleure)
- l'ambiance (pas toujours) en hôpital entre les médecins arrogants et les infis frustrées
en fait je suis perdue...
j'ai pas bossé (comme waka sait) et maintenant ... il y a un écart entre ce que je pensais de la profession et ce que je vois et ça me démotive en fait je pense... et donc je vais de ce pas m habiller et aller chez la conseillère d'orientation faire des tests et je prendrai à coeur ce qu'elle dira.
Si je rate peut-être faire infi puis revenir en médecine après comme ça j'aurai appris à travailler...
une (gaufre)- Messages : 707
Date d'inscription : 02/06/2012
Age : 32
Localisation : La cité aux cent clochers
Re: Et médecine ?
sinon j'aimerais bien la recherche aussi... cerveau, évolution...mais je ne sais pas trop quelles études y mènent... sciences biomédicales? neuropsy?
une (gaufre)- Messages : 707
Date d'inscription : 02/06/2012
Age : 32
Localisation : La cité aux cent clochers
Re: Et médecine ?
Bonjour Tipule.
@Waka : bon ... je sors de l'ombre
Je suis étudiante en médecine, fin de 3ème année. Oui, j'ai encore du chemin, mais le concours de 1ère année étant loin, je sais qu'un jour, je vais être médecin.
Pourquoi médecine?
Ce fut d'abord l'une des professions que j'envisageais ... de ne jamais faire. Jusqu'à un déclic, une révélation, un vécu. Je passe sur les détails.
Dès lors, je me suis dit que je ne pourrais pas faire autre chose : enfin si, je pourrais faire plein de choses, mais pas sur le très long terme.
C'était la seule chose que je me voyais être, que je me voyais faire, dans 5 ans, 10 ans, 20 ans, 40 ans.
Je crois aujourd'hui profondément que ça correspond bien à la personnalité d'un zèbre, pour plusieurs raisons :
- Nous sommes des êtres très curieux : rares sont les métiers où l'on peut entrer en contact avec autant de personnes, de cultures, de nationalités, de personnalités différentes. Et plus rares encore sont les métiers qui permettent d'avoir de vraies discussions avec ces personnes quand on les rencontre. La relation médecin/patient permet des échanges permanents, une découverte permanente de l'autre, un apprentissage permanent du monde.
Bien sûr, on tombera toujours sur des des patients avec qui le contact est difficile, voir exécrable. Bon, on fait avec parce qu'il y en a d'autres avec qui c'est un réel plaisir.
- Nous aimons comprendre le fonctionnement des choses : et bien commençons par le fonctionnement de nous-mêmes alors. Le corps humain, la psychée, les mécanismes, le physiologique et le pathologique. C'est passionnant.
Il y a trop de choses à apprendre pour ne pas avoir de grands moments de solitude, de déprime, de "J'en peux plus, j'arrête médecine et je vais élever des chèvres naines au Tibet"
Mais bon, un bon break et ça repart.
- Nous sommes dans l'empathie permanente : Ce qui permet de se mettre à la place du patient, de comprendre ce qu'il nous raconte d'une manière plus humaine. Sans tomber dans la sympathie, car nous avons tous forgé une carapace qui nous permet de nous protéger. Et nous comprenons d'autant mieux les problèmes humains que nous y avons souvent été confrontés.
- Petit bémol : nous sommes aussi hypersensibles, dons nous allons parfois être affecté plus que de raison. Heureusement, ce métier a à la fois un côté humain et un côté rationnel : on raisonne en permanence pour chercher les solutions les plus adaptées, pour accompagner le patient.
- On a besoin de trouver un vrai sens à son existence : aider concrètement son prochain à améliorer son état de santé est un bon début.
- On s'ennuie rapidement : la médecine, ce sont des centaines de portes ouvertes en permanente. On peut décider de pratiquer à la fois en cabinet et en hôpital, de faire des visites à domicile, pour ne pas être toujours confronté aux mêmes situations. On peut devenir à la fois praticien et chercheur. On doit continuer d'apprendre tout au long de notre cursus et on peut même changer de spécialité ou accrocher des cordes supplémentaires à son arc pour améliorer sa pratique et ouvrir son champ d'action. On peut se diriger vers des médecines parallèles qui permettent d'avoir une vision plus globale encore de l'humain. On voyage pour faire des congrès et/ou de l'humanitaire.
On peut vraiment utiliser sa créativité en sortant des sentiers battus pour sans cesse améliorer les techniques (je pense notamment à la chirurgie, à la cancérologie..)
Alors à côté de ça, bien sûr, on ne compte pas nos heures, ni durant les études, ni durant l'exercice. Il faut un entourage stable (familial ou amoureux ou amical ou les trois) sur qui se reposer quand on craque.
@ Waka : la mort, tu apprends à la gérer quand tu comprends que tu n'es pas Dieu, tu es médecin.
@ Une : je suppose que tu viens de finir ta première année de primante. Doubler sa première année est presque dans l'ordre naturel des choses. Si tu penses avoir besoin de passer par un endroit plus cadré pour y revenir, fais-le, mais ne laisse pas passer ta seconde chance.
Le concours de première année n'est pas représentatif du tout de ce que tu vas vivre par la suite.
C'est une année pourrie. Tu es en lutte permanente contre ... toi-même (oui, ça on finit par le comprendre. Notre plus grand ennemi, ce ne sont pas les centaines d'autres participants, c'est bien nous-même, à cause de la discipline qu'il faut savoir s'imposer)
Tu ne vis pas pendant un an. Tu n'apprends plus tes cours, tu les avales à la louche et tandis que ton cerveau explose, on t'en ressers une marmite. Et puis le stress permanent du classement, de ce "9% de reçus" qui plane au-dessus de ta tête, le fait de n'avoir droit qu'à deux chances car après on te dit adieu. Cette culpabilité qui te ronge dès que tu arrêtes de bosser pendant 12 secondes.
Bon, oui, c'est dur.
Mais tu sais quoi, une fois passée, on en ressort (vraiment) plus fort.
Je te souhaite de le réussir l'an prochain, de tout mon coeur.
@Waka : bon ... je sors de l'ombre
Je suis étudiante en médecine, fin de 3ème année. Oui, j'ai encore du chemin, mais le concours de 1ère année étant loin, je sais qu'un jour, je vais être médecin.
Pourquoi médecine?
Ce fut d'abord l'une des professions que j'envisageais ... de ne jamais faire. Jusqu'à un déclic, une révélation, un vécu. Je passe sur les détails.
Dès lors, je me suis dit que je ne pourrais pas faire autre chose : enfin si, je pourrais faire plein de choses, mais pas sur le très long terme.
C'était la seule chose que je me voyais être, que je me voyais faire, dans 5 ans, 10 ans, 20 ans, 40 ans.
Je crois aujourd'hui profondément que ça correspond bien à la personnalité d'un zèbre, pour plusieurs raisons :
- Nous sommes des êtres très curieux : rares sont les métiers où l'on peut entrer en contact avec autant de personnes, de cultures, de nationalités, de personnalités différentes. Et plus rares encore sont les métiers qui permettent d'avoir de vraies discussions avec ces personnes quand on les rencontre. La relation médecin/patient permet des échanges permanents, une découverte permanente de l'autre, un apprentissage permanent du monde.
Bien sûr, on tombera toujours sur des des patients avec qui le contact est difficile, voir exécrable. Bon, on fait avec parce qu'il y en a d'autres avec qui c'est un réel plaisir.
- Nous aimons comprendre le fonctionnement des choses : et bien commençons par le fonctionnement de nous-mêmes alors. Le corps humain, la psychée, les mécanismes, le physiologique et le pathologique. C'est passionnant.
Il y a trop de choses à apprendre pour ne pas avoir de grands moments de solitude, de déprime, de "J'en peux plus, j'arrête médecine et je vais élever des chèvres naines au Tibet"
Mais bon, un bon break et ça repart.
- Nous sommes dans l'empathie permanente : Ce qui permet de se mettre à la place du patient, de comprendre ce qu'il nous raconte d'une manière plus humaine. Sans tomber dans la sympathie, car nous avons tous forgé une carapace qui nous permet de nous protéger. Et nous comprenons d'autant mieux les problèmes humains que nous y avons souvent été confrontés.
- Petit bémol : nous sommes aussi hypersensibles, dons nous allons parfois être affecté plus que de raison. Heureusement, ce métier a à la fois un côté humain et un côté rationnel : on raisonne en permanence pour chercher les solutions les plus adaptées, pour accompagner le patient.
- On a besoin de trouver un vrai sens à son existence : aider concrètement son prochain à améliorer son état de santé est un bon début.
- On s'ennuie rapidement : la médecine, ce sont des centaines de portes ouvertes en permanente. On peut décider de pratiquer à la fois en cabinet et en hôpital, de faire des visites à domicile, pour ne pas être toujours confronté aux mêmes situations. On peut devenir à la fois praticien et chercheur. On doit continuer d'apprendre tout au long de notre cursus et on peut même changer de spécialité ou accrocher des cordes supplémentaires à son arc pour améliorer sa pratique et ouvrir son champ d'action. On peut se diriger vers des médecines parallèles qui permettent d'avoir une vision plus globale encore de l'humain. On voyage pour faire des congrès et/ou de l'humanitaire.
On peut vraiment utiliser sa créativité en sortant des sentiers battus pour sans cesse améliorer les techniques (je pense notamment à la chirurgie, à la cancérologie..)
Alors à côté de ça, bien sûr, on ne compte pas nos heures, ni durant les études, ni durant l'exercice. Il faut un entourage stable (familial ou amoureux ou amical ou les trois) sur qui se reposer quand on craque.
@ Waka : la mort, tu apprends à la gérer quand tu comprends que tu n'es pas Dieu, tu es médecin.
@ Une : je suppose que tu viens de finir ta première année de primante. Doubler sa première année est presque dans l'ordre naturel des choses. Si tu penses avoir besoin de passer par un endroit plus cadré pour y revenir, fais-le, mais ne laisse pas passer ta seconde chance.
Le concours de première année n'est pas représentatif du tout de ce que tu vas vivre par la suite.
C'est une année pourrie. Tu es en lutte permanente contre ... toi-même (oui, ça on finit par le comprendre. Notre plus grand ennemi, ce ne sont pas les centaines d'autres participants, c'est bien nous-même, à cause de la discipline qu'il faut savoir s'imposer)
Tu ne vis pas pendant un an. Tu n'apprends plus tes cours, tu les avales à la louche et tandis que ton cerveau explose, on t'en ressers une marmite. Et puis le stress permanent du classement, de ce "9% de reçus" qui plane au-dessus de ta tête, le fait de n'avoir droit qu'à deux chances car après on te dit adieu. Cette culpabilité qui te ronge dès que tu arrêtes de bosser pendant 12 secondes.
Bon, oui, c'est dur.
Mais tu sais quoi, une fois passée, on en ressort (vraiment) plus fort.
Je te souhaite de le réussir l'an prochain, de tout mon coeur.
Dernière édition par musesoul le Jeu 19 Juil 2012 - 7:57, édité 1 fois
Musesoul- Messages : 73
Date d'inscription : 10/07/2012
Age : 34
Localisation : Toulouse
C'est donc vrai !
@ Musesoul : Merci d'avoir accepté de "sortir de l'ombre". Ton propos est d'une clarté et d'une pertinence ... Sans commentaire
@ Une : effectivement la première année, comme pour toute prépa, c'est une machine à broyer, sans doute plus encore pour ces zèbres qui avaient des "facilités". Avec le minimum, jusqu'au bac on tient le coup. Beaucoup n'ont pas appris à apprendre ou pas assez. Ça dépend bien sûr de plein de choses, ton milieu familial, scolaire, et leur niveau d'exigences, ton niveau de confiance en toi ... En prépa, j'ai réalisé qu'en étant l'une des meilleures de mon lycée lambda, j'étais à des années lumières du niveau de connaissance de ceux qui avaient fait des études dans des "lycées réputés" de leur ville, et compte tenu de mon très faible niveau de confiance, j'ai été laminée. Sans trop de regret pour moi, j'ai quand même intègré l'école d'ingé que j'étais supposée faire quelques années après. Mais c'est vrai que pour médecine, surtout en France, c'est pas du tout la même chanson.
Infirmière, fais attention, c'est bien "en attendant de", c'est le genre de métier où tu risques de mourir de frustration, pour les raisons qu'à très bien exposé Musesoul : comprendre et être curieux, c'est interdit dans ce métier. Être une "gestionnaire", c'est le contraire du créatif, et c'est surtout pas ce qu'on attend de toi dans ce genre de métier. Je me trompe peut-être mais tous ceux a qui j'en ai parlé dans ce métier me l'ont confirmé.
@ Waka : C'est marrant, parce moi aussi un test de 3ième en quelques questions avait décidé "profil étude et recherche à 80%". Là dessus, consternation dans mon entourage, en France, impossible ou presque : "bouché, mal vu" ... Au final tu t'en sors pas si mal en ayant pu y faire un bout de chemin.
J'ai lu tout à l'heure une phrase de M. Adda, sur notre besoin vital de perfectionnisme et de sens : "La nature est là pour nous donner une idée de la perfection (...) les créations humaines, au contraire présentent tant de défauts" alors finalement, l'un des moyens d'être certain de donner matière à ce désir de toujours apprendre, c'est sans doute d'étudier la mécanique la plus complexe et diverse que la nature ait conçu, tout en restant sans arrêt à notre portée : l'être humain...
En tous cas, si je ne sais plus trop pourquoi j'ai lancé le sujet, je sens qu'après Urgences et autres Grey's Anatomy, Zébra va continuer à alimenter la surpopulation des amphis de médecine
P.S : Encore une question débile, puisque je suis lancée. Des médecins me disent qu'eux aussi n'en peuvent plus de la pression productiviste et de la normativité du système de santé, que c'est vrai partout et qu'eux aussi ne travaillent que pour le compte en banque finalement. Je ne sais pas s'ils sont zèbres mais il me semble quand même que s'il y a bien un métier où cette limite, que je comprends, est plus éloignée qu'ailleurs, c'est bien celui-ci ? Je me trompe ?
@ Une : effectivement la première année, comme pour toute prépa, c'est une machine à broyer, sans doute plus encore pour ces zèbres qui avaient des "facilités". Avec le minimum, jusqu'au bac on tient le coup. Beaucoup n'ont pas appris à apprendre ou pas assez. Ça dépend bien sûr de plein de choses, ton milieu familial, scolaire, et leur niveau d'exigences, ton niveau de confiance en toi ... En prépa, j'ai réalisé qu'en étant l'une des meilleures de mon lycée lambda, j'étais à des années lumières du niveau de connaissance de ceux qui avaient fait des études dans des "lycées réputés" de leur ville, et compte tenu de mon très faible niveau de confiance, j'ai été laminée. Sans trop de regret pour moi, j'ai quand même intègré l'école d'ingé que j'étais supposée faire quelques années après. Mais c'est vrai que pour médecine, surtout en France, c'est pas du tout la même chanson.
Infirmière, fais attention, c'est bien "en attendant de", c'est le genre de métier où tu risques de mourir de frustration, pour les raisons qu'à très bien exposé Musesoul : comprendre et être curieux, c'est interdit dans ce métier. Être une "gestionnaire", c'est le contraire du créatif, et c'est surtout pas ce qu'on attend de toi dans ce genre de métier. Je me trompe peut-être mais tous ceux a qui j'en ai parlé dans ce métier me l'ont confirmé.
@ Waka : C'est marrant, parce moi aussi un test de 3ième en quelques questions avait décidé "profil étude et recherche à 80%". Là dessus, consternation dans mon entourage, en France, impossible ou presque : "bouché, mal vu" ... Au final tu t'en sors pas si mal en ayant pu y faire un bout de chemin.
J'ai lu tout à l'heure une phrase de M. Adda, sur notre besoin vital de perfectionnisme et de sens : "La nature est là pour nous donner une idée de la perfection (...) les créations humaines, au contraire présentent tant de défauts" alors finalement, l'un des moyens d'être certain de donner matière à ce désir de toujours apprendre, c'est sans doute d'étudier la mécanique la plus complexe et diverse que la nature ait conçu, tout en restant sans arrêt à notre portée : l'être humain...
En tous cas, si je ne sais plus trop pourquoi j'ai lancé le sujet, je sens qu'après Urgences et autres Grey's Anatomy, Zébra va continuer à alimenter la surpopulation des amphis de médecine
P.S : Encore une question débile, puisque je suis lancée. Des médecins me disent qu'eux aussi n'en peuvent plus de la pression productiviste et de la normativité du système de santé, que c'est vrai partout et qu'eux aussi ne travaillent que pour le compte en banque finalement. Je ne sais pas s'ils sont zèbres mais il me semble quand même que s'il y a bien un métier où cette limite, que je comprends, est plus éloignée qu'ailleurs, c'est bien celui-ci ? Je me trompe ?
Tipule- Messages : 127
Date d'inscription : 27/02/2012
Age : 49
Re: Et médecine ?
LA VACHE! Je suis contente d'avoir trouvé ce fil de discussion.
Moi je suis photographe pour à peut près les même raisons que celles exposées par Musesoul. en prime il y a le coté artistique et la paix royale qu'on me fout.
Ouais parce que quand tu es médecin si tu fais preuve d'un tantinet de sens artistique dans ta prescription on risque de ne pas te le laisser oublier.
Bref je suis contente d'être là parce que je vais pouvoir envoyer ça à ma petite zèbre de soeur qui vient de se prendre son premier mur qu'elle ne peut cacher: échec de la première année de médecine. C'est la fin du monde!
Comment ça "non"?
Bref ça va être pire l'année prochaine parce qu'il y aura en plus le goût de son premier échec.
Moi je suis photographe pour à peut près les même raisons que celles exposées par Musesoul. en prime il y a le coté artistique et la paix royale qu'on me fout.
Ouais parce que quand tu es médecin si tu fais preuve d'un tantinet de sens artistique dans ta prescription on risque de ne pas te le laisser oublier.
Bref je suis contente d'être là parce que je vais pouvoir envoyer ça à ma petite zèbre de soeur qui vient de se prendre son premier mur qu'elle ne peut cacher: échec de la première année de médecine. C'est la fin du monde!
Comment ça "non"?
Bref ça va être pire l'année prochaine parce qu'il y aura en plus le goût de son premier échec.
Roslin- Messages : 121
Date d'inscription : 18/05/2012
Help!
Coucou à tous,
Très très d'accord avec Musesoul. Analyse complète, pertinente et claire!
Cette filière a le mérite d'offrir des rencontres variées avec des problématiques toutes aussi variées.
Et une progression technique constante dans certains domaines.
A défaut d'avoir opté pour cette voie, et après avoir vécu avec un urgentiste qui m'a transmis "le virus", je me retrouve écoutante au Samu Social!
Mais la soif de connaissances continue de s'amplifier. Avec le temps, elle prend des proportions gigantesques. Alors je lis, je surfe... Mais combien de temps vais-je tenir?
Au secours mes docteurs !
Très très d'accord avec Musesoul. Analyse complète, pertinente et claire!
Cette filière a le mérite d'offrir des rencontres variées avec des problématiques toutes aussi variées.
Et une progression technique constante dans certains domaines.
A défaut d'avoir opté pour cette voie, et après avoir vécu avec un urgentiste qui m'a transmis "le virus", je me retrouve écoutante au Samu Social!
Mais la soif de connaissances continue de s'amplifier. Avec le temps, elle prend des proportions gigantesques. Alors je lis, je surfe... Mais combien de temps vais-je tenir?
Au secours mes docteurs !
Pimousse94- Messages : 5
Date d'inscription : 14/09/2012
Age : 40
Re: Et médecine ?
En classe de 3ème j'ai décidé de faire un métier dans lequel je pourrais être utile. Je ressentais le "besoin" de me sentir utile, alors j'ai choisi la médecine. Cette volonté d'être utile m'a aidée à tenir pendant toutes les années d'étude. Le sentiment d'être utile ayant perduré après avoir commencé à travailler, je ne me suis pas lassée de ce métier.Tipule a écrit: Et médecine ? Y a-t-il des zèbres médecins ou étudiants en médecine ici ? Comment le vivez-vous ?
Seulement, c'est la monotonie des consultations qui a commencé à jouer sur mon moral, après une dizaine d'années. Mais peut-être qu'il n'y avait pas que la routine du travail, car ce sentiment a coïncidé avec des évènements personnels assez stressants. Donc, j'ai burn outé.
Mais comme l'a dit quelqu'un plus haut, c'est une profession où l'on peut ajouter des cordes à son arc. J'ai donc ajouté à cela plusieurs autres cordes qui m'ont permis d'élargir mon champ d'intervention, et même d'utiliser ma créativité, mon sens artistique. De la médecine tout court, je suis passé au domaine du renforcement des capacités dans la lutte contre certaines maladies, ce qui a "renouvelé" mon métier et m'a permis de trouver une nouvelle motivation.
fleurblanche- Messages : 4481
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 56
Localisation : Hémisphère sud
Re: Et médecine ?
Encore un qui est caché :p
Pour ma petite histoire, je suis en première année aussi et je redouble aussi ^^
Et cet été après avoir aussi analysé le pourquoi du comment de cet "échec", je me suis aussi dit :
Sauf que moi c'était dans le sud de l'Italie vraiment tranquille, pas de technologie juste la mer et moi, avec beaucoup de silence et de calme
Mais je voudrais parler plutot de la gestion du stress et de l'anxiété, pour moi c'était pas vraiment une question de travail mais plus de stress, je mets plus de temps à comprendre, je retiens moins bien, et les sauts d'humeur c'était aussi super fatiguant ... Enfin j'ai toujours été anxieux, je me ronde les doigts depuis tout petit petit, j'avais arrêté pendant deux ans de 15 à 17 ans et puis après avec le bac ça a repris doucement et en médecine comme quand j'étais petit
Donc comment vous gérez le stress ?
Pour ma petite histoire, je suis en première année aussi et je redouble aussi ^^
Et cet été après avoir aussi analysé le pourquoi du comment de cet "échec", je me suis aussi dit :
Musesoul a écrit:"J'en peux plus, j'arrête médecine et je vais élever des chèvres naines au Tibet"
Sauf que moi c'était dans le sud de l'Italie vraiment tranquille, pas de technologie juste la mer et moi, avec beaucoup de silence et de calme
Mais je voudrais parler plutot de la gestion du stress et de l'anxiété, pour moi c'était pas vraiment une question de travail mais plus de stress, je mets plus de temps à comprendre, je retiens moins bien, et les sauts d'humeur c'était aussi super fatiguant ... Enfin j'ai toujours été anxieux, je me ronde les doigts depuis tout petit petit, j'avais arrêté pendant deux ans de 15 à 17 ans et puis après avec le bac ça a repris doucement et en médecine comme quand j'étais petit
Donc comment vous gérez le stress ?
Lumynose- Messages : 241
Date d'inscription : 01/10/2011
Age : 31
Localisation : 4ème planète du système solaire
Re: Et médecine ?
J'aurais du aussi ajouté l'hygiène de vie, c'était une catastrophe, du fait que je voulais pas perdre de temps, je mangeais tout seul et pareil pour le sport, mais au final mon travail était bien plus dispersé et même pour le moral, c'est pas terrible de vraiment jamais voir le soleil ^^
Pour la méditation j'y travaille
Pour la méditation j'y travaille
Lumynose- Messages : 241
Date d'inscription : 01/10/2011
Age : 31
Localisation : 4ème planète du système solaire
Re: Et médecine ?
Salut à tous! Je suis en 3e année de médecine (donc PC3, ex-DCEM1). Je suis content de trouver des condisciples ici
Korbo- Messages : 21
Date d'inscription : 12/01/2012
Age : 34
Localisation : Dijon
Re: Et médecine ?
Je viens de louper ma première, et m'apprête à douloureusement rater ma deuxième première (alors que je rêve d'être médecin depuis mes 12ans); Peur de l'échec et complexe de l'albatros quand tu nous tiens (et surtout au mauvais moment...)! Et évidemment, je n'arrive pas à envisager quelque plan B que ce soit.... Argh
Pour ne pas réecrire ce que d'autres ont merveilleusement bien écrit plus haut, je résume mes motivations:
-passion du détail
-passion du corps humain (machine au 1000 et une découvertes)
- contact privilégié avec les patients (donc population)
-métier utile (sens à sa vie, etc)
-permet de voyager (on a besoin de médecins partout, je voulais faire médecins sans frontières... Et donc rencontrer réellement les civilisations, et apprendre d'elles)
-absence d'ennui puisqu'en plus l'hyperdisponibilité est nécessaire
-aider son patient pas seulement dans sa maladie, mais dans sa vie
-ultrastimulation
-poussée d'adrénaline parfois (se sentir en vie?)
-... Et tellement davantage!
-
Pour ne pas réecrire ce que d'autres ont merveilleusement bien écrit plus haut, je résume mes motivations:
-passion du détail
-passion du corps humain (machine au 1000 et une découvertes)
- contact privilégié avec les patients (donc population)
-métier utile (sens à sa vie, etc)
-permet de voyager (on a besoin de médecins partout, je voulais faire médecins sans frontières... Et donc rencontrer réellement les civilisations, et apprendre d'elles)
-absence d'ennui puisqu'en plus l'hyperdisponibilité est nécessaire
-aider son patient pas seulement dans sa maladie, mais dans sa vie
-ultrastimulation
-poussée d'adrénaline parfois (se sentir en vie?)
-... Et tellement davantage!
-
Charlyz- Messages : 195
Date d'inscription : 29/08/2012
Age : 32
Localisation : Paris
Re: Et médecine ?
Et risque d'épuisement par excès d'idéal aussi ..
Tu es en examen là ?
Tu peux recommencer une troisième première ?
Qu'est-ce qui fait que tu rates, concrètement ?
Tu es en examen là ?
Tu peux recommencer une troisième première ?
Qu'est-ce qui fait que tu rates, concrètement ?
cramique- Messages : 308
Date d'inscription : 11/08/2012
Localisation : Bruxelles
Re: Et médecine ?
(Si ça s'adresse à moi.... =D je répond)
J'ai examen en janvier, et avec la nouvelle réforme, et bien c'est décisif. En résumé, soit tu réussis et tu continues ton année, soit tu fais ton année en 2 ans (du coup pas possible pour les bisseurs comme moi) soit tu es réorientée
Donc c'est une jolie épée de Damoclès qu'il nous pose délicatement sur le dessus du crâne, juste au cas où ^^!
Ce qui fait que je rate... Euh... moi-même
J'ai examen en janvier, et avec la nouvelle réforme, et bien c'est décisif. En résumé, soit tu réussis et tu continues ton année, soit tu fais ton année en 2 ans (du coup pas possible pour les bisseurs comme moi) soit tu es réorientée
Donc c'est une jolie épée de Damoclès qu'il nous pose délicatement sur le dessus du crâne, juste au cas où ^^!
Ce qui fait que je rate... Euh... moi-même
Charlyz- Messages : 195
Date d'inscription : 29/08/2012
Age : 32
Localisation : Paris
Re: Et médecine ?
Charlyz a écrit:(Si ça s'adresse à moi.... =D je répond)
J'ai examen en janvier, et avec la nouvelle réforme, et bien c'est décisif. En résumé, soit tu réussis et tu continues ton année, soit tu fais ton année en 2 ans (du coup pas possible pour les bisseurs comme moi) soit tu es réorientée
Donc c'est une jolie épée de Damoclès qu'il nous pose délicatement sur le dessus du crâne, juste au cas où ^^!
Ce qui fait que je rate... Euh... moi-même
Il te reste 2 mois et demi, => possible avec ton cerveau plus performant que la moyenne si tu utilises bien tes capacités. Ça s'apprend. J'étudie plus jamais rien et je retiens, à l'université j'étudiais par coeur des heures sans résultat.
Au-delà du stress de la sélection, concrètement tu rates quoi ? Les écrits ? Les oraux ? Trop de matière à étudier ? Tu procrastines ? Les gens sont pas sympas ?
Toi-même => tu n'es pas un ensemble de choses négatives, tu as des points forts et des points faibles comme chacun. Relativise ... Où alors prends ça comme un défit ... Les ONG n'ont pas besoin que de médecins ... Tu n'es pas la seule à rater ta première année... Et bon tant que tu n'as pas raté tu restes sur le chemin de la réussite
cramique- Messages : 308
Date d'inscription : 11/08/2012
Localisation : Bruxelles
Re: Et médecine ?
Beaucoup d'autres professions de santé présentent ces avantages.
Je suis kiné en formation d'ostéopathie. J'ai d'abord commencé une formation d'ingénieur (mais l'ai arrêtée car ce que j'ai pu entrevoir de la profession n'est pas l'idée que je m'en faisais au départ et les contraintes ne me correspondaient pas) puis je me suis tourné vers une première année de médecine.
En réussissant le concours, cela permettait de choisir entre dentaire, sage-femme, kiné et médecine, ces quatre professions sont intéressantes et ont chacune leurs avantages et inconvénients mais j'ai préféré kiné pour plusieurs raisons :
- formation plus courte (trois ans) et cela ne nécessite pas un bachotage jusqu'au concours de l'internat par rapport à médecine (le concours en première année est malheureusement beaucoup trop centré sur l'apprentissage par coeur et pas assez sur la réflexion, cette tendance globale semble aussi le cas pour les années d'après)
- contact physique plus important avec les patients car on traite avec nos mains principalement (cela change le rapport soignant/soigné)
- grande facilité en libéral à faire des remplacements partout en métropole et dans les dom/tom (aussi vrai pour médecin généraliste mais c'est plus difficile pour les autres spécialités)
- champs de compétence important et pathologies variées
Inconvénients : - champs de compétence trop étendu pour pouvoir l’appréhender suffisamment en trois ans de formation (cela peut aussi être vu comme un avantage)
- absence de recherche en France en kinésithérapie et passerelles difficiles.
Mais j'ai le sentiment que j'aurai envie de changer dans quelques années...
Je suis kiné en formation d'ostéopathie. J'ai d'abord commencé une formation d'ingénieur (mais l'ai arrêtée car ce que j'ai pu entrevoir de la profession n'est pas l'idée que je m'en faisais au départ et les contraintes ne me correspondaient pas) puis je me suis tourné vers une première année de médecine.
En réussissant le concours, cela permettait de choisir entre dentaire, sage-femme, kiné et médecine, ces quatre professions sont intéressantes et ont chacune leurs avantages et inconvénients mais j'ai préféré kiné pour plusieurs raisons :
- formation plus courte (trois ans) et cela ne nécessite pas un bachotage jusqu'au concours de l'internat par rapport à médecine (le concours en première année est malheureusement beaucoup trop centré sur l'apprentissage par coeur et pas assez sur la réflexion, cette tendance globale semble aussi le cas pour les années d'après)
- contact physique plus important avec les patients car on traite avec nos mains principalement (cela change le rapport soignant/soigné)
- grande facilité en libéral à faire des remplacements partout en métropole et dans les dom/tom (aussi vrai pour médecin généraliste mais c'est plus difficile pour les autres spécialités)
- champs de compétence important et pathologies variées
Inconvénients : - champs de compétence trop étendu pour pouvoir l’appréhender suffisamment en trois ans de formation (cela peut aussi être vu comme un avantage)
- absence de recherche en France en kinésithérapie et passerelles difficiles.
Mais j'ai le sentiment que j'aurai envie de changer dans quelques années...
ehpotsirhC- Messages : 25
Date d'inscription : 14/05/2013
Age : 39
Localisation : Lyon
Re: Et médecine ?
Bonjour à tous,
Quand j'étais médecin, je ne savais pas que j'étais zébrée.
Voilà en qqs mots, ce que je peux dire de mes 15 ans avec la médecine,
J'ai trouvé les études de médecine très intéressantes, voire passionnantes.
Le problème principal est que les médecins, eux, ne le sont pas toujours.
Osez faire confiance à vos intuitions même les plus bizarres. J'ai testé à l'insu de mon plein gré les diagnostics intuitifs, c'est un machin qui vous arrive tout seul, avant que les examens complémentaires ne soient faits. Ne flanchez pas si on vous rit au nez quand vous les émettez en hypothèse et qu'on vous regarde de haut. Écoutez aussi vos émotions, elles sont de précieux indices diagnostiques. (Tout ça, je l'ai compris après).
Une fois en exercice, j'ai fait toutes sortes de formations car j'avais toujours des questions restées sans réponse.
La routine y est vite étouffante surtout en médecine de ville. A l'hosto, c'est plus stimulant.
La pensée y est très formatée et si on s'intéresse à d'autres chemins, on se sent vite mis sur la touche même si je crois que ça change un peu.
Perso, j'ai assez mal accepté la technicité devenue reine qui prenait la place sur le temps, la rencontre, le dialogue. Accompagner un malade demande du temps. J'ai de nombreuses anecdotes qui montrent qu'on ne peut pas en faire l'économie. Et que ça coûte beaucoup moins cher que toute une batterie d'examens.
....
Bon, bref, j'en suis partie... Je ne me sentais pas à ma place. Peut-être que si j'avais connu ma zébritude , j'aurais pu arriver à mieux m'inscrire dans ce métier mais je m'y sentais nulle et à coté de la plaque sous le regard de ces "gens là" dans ce milieu là.
Je livre en vrac quelques souvenirs/pensées... je suis loin de tout ça maintenant, et si certains le souhaitent j'ai pas mal de bouquins à donner (région Toulouse). Même s'ils datent un peu ils sont toujours d'actualité pour la démarche diagnostique. J'en ai un qui date de 1825, mais celui là, je vous le déconseille pour vos concours!
Personnellement, j'espère que la médecine va s'enrichir de zèbres. Suite à un déménagement, j'en ai (enfin) trouvé une, et je l'ai aussitôt choisie comme médecin référent.
Bonne chance à tous ceux qui ont le concours d'entrée à préparer et bonne route aux autres.
Quand j'étais médecin, je ne savais pas que j'étais zébrée.
Voilà en qqs mots, ce que je peux dire de mes 15 ans avec la médecine,
J'ai trouvé les études de médecine très intéressantes, voire passionnantes.
Le problème principal est que les médecins, eux, ne le sont pas toujours.
Osez faire confiance à vos intuitions même les plus bizarres. J'ai testé à l'insu de mon plein gré les diagnostics intuitifs, c'est un machin qui vous arrive tout seul, avant que les examens complémentaires ne soient faits. Ne flanchez pas si on vous rit au nez quand vous les émettez en hypothèse et qu'on vous regarde de haut. Écoutez aussi vos émotions, elles sont de précieux indices diagnostiques. (Tout ça, je l'ai compris après).
Une fois en exercice, j'ai fait toutes sortes de formations car j'avais toujours des questions restées sans réponse.
La routine y est vite étouffante surtout en médecine de ville. A l'hosto, c'est plus stimulant.
La pensée y est très formatée et si on s'intéresse à d'autres chemins, on se sent vite mis sur la touche même si je crois que ça change un peu.
Perso, j'ai assez mal accepté la technicité devenue reine qui prenait la place sur le temps, la rencontre, le dialogue. Accompagner un malade demande du temps. J'ai de nombreuses anecdotes qui montrent qu'on ne peut pas en faire l'économie. Et que ça coûte beaucoup moins cher que toute une batterie d'examens.
....
Bon, bref, j'en suis partie... Je ne me sentais pas à ma place. Peut-être que si j'avais connu ma zébritude , j'aurais pu arriver à mieux m'inscrire dans ce métier mais je m'y sentais nulle et à coté de la plaque sous le regard de ces "gens là" dans ce milieu là.
Je livre en vrac quelques souvenirs/pensées... je suis loin de tout ça maintenant, et si certains le souhaitent j'ai pas mal de bouquins à donner (région Toulouse). Même s'ils datent un peu ils sont toujours d'actualité pour la démarche diagnostique. J'en ai un qui date de 1825, mais celui là, je vous le déconseille pour vos concours!
Personnellement, j'espère que la médecine va s'enrichir de zèbres. Suite à un déménagement, j'en ai (enfin) trouvé une, et je l'ai aussitôt choisie comme médecin référent.
Bonne chance à tous ceux qui ont le concours d'entrée à préparer et bonne route aux autres.
Invité- Invité
Re: Et médecine ?
Salut et bienvenue Mariequinqua !
Ai expérimentez ça aussi !
Si ce n'est pas indiscret, qu'as-tu fait après avoir abandonné la médecine ?
Osez faire confiance à vos intuitions même les plus bizarres. J'ai testé à l'insu de mon plein gré les diagnostics intuitifs, c'est un machin qui vous arrive tout seul, avant que les examens complémentaires ne soient faits. Ne flanchez pas si on vous rit au nez quand vous les émettez en hypothèse et qu'on vous regarde de haut. Écoutez aussi vos émotions, elles sont de précieux indices diagnostiques.
Ai expérimentez ça aussi !
Me suis moi aussi auto-formée et fait formée dans des domaines complémentaires, mais dans mon cas, pas à cause de questions sans réponses, mais parce que, ayant l'impression que mon action était incomplète et sentant que je pouvais faire "plus", j'avais besoin d'acquérir des compétences complémentaires pour faire un travail plus global (être capable de former et de renforcer les capacités des individus, des organisations et des institutions afin de voir plus de résultats dans le domaine de la santé et les autres domaines en lien comme le droit, le genre etc.)Une fois en exercice, j'ai fait toutes sortes de formations car j'avais toujours des questions restées sans réponse.
+1. J'ai fini par abandonner toute consultation, que ce soit en ville ou à l'hôpital, pour me consacrer uniquement à la gestion de projets en lien avec la santé. Comme j'ai dit à tout le monde autour de moi : "J'étais fatiguée de regarder les gorges et écouter les poumons" (désolée pour ceux qui pourraient être offusqués, je n'ai rien contre les malades)La routine y est vite étouffante surtout en médecine de ville. A l'hosto, c'est plus stimulant.
+1. Mais il y avait un prix à payer : la pile de clients devant ma porte était beaucoup plus longue que celle devant les portes de mes collègues dans le même service. Parce que les clients savaient qu'avec moi, ils avaient le temps de parler. Conséquence : j'ai fait un burn out et j'ai arrêté de "trop" parler avec les patients.Perso, j'ai assez mal accepté la technicité devenue reine qui prenait la place sur le temps, la rencontre, le dialogue. Accompagner un malade demande du temps. J'ai de nombreuses anecdotes qui montrent qu'on ne peut pas en faire l'économie. Et que ça coûte beaucoup moins cher que toute une batterie d'examens.
C'est dommage, je pense que les gens "comme nous" sont une richesse pour le domaine de la santé, surtout dans la qualité de l'interaction avec les clients. Moi aussi je ne me sentais pas à ma place, trop "différente" de mes collègues, mais ce qui m'a aidée à tenir c'est le fait que j'étais habituée depuis toute petite à être différente et à l'assumer (racisme à l'école, persécutions religieuses au sein de ma propre famille, et différences qui seraient liées à la zébritude, toutes ces difficultés m'ont forgé le caractère).Bon, bref, j'en suis partie... Je ne me sentais pas à ma place.
Si ce n'est pas indiscret, qu'as-tu fait après avoir abandonné la médecine ?
fleurblanche- Messages : 4481
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 56
Localisation : Hémisphère sud
Re: Et médecine ?
'zour!
Mon deuxième métier? J'hésite à répondre tant j'ai eu de regards interloqués ("quoi! mais quel gâchis! faut que tu reprennes et gnagnagna"), mais zici c'est peut-être zèbrement ouvert donc tant pis, je me lance!
Mon deuxième métier a donc été: Mère au foyer.
Mais mon contrat se termine dans peu de temps, le nid va se vider et je cherche mon troisième métier...
A suivre donc!
Mon deuxième métier? J'hésite à répondre tant j'ai eu de regards interloqués ("quoi! mais quel gâchis! faut que tu reprennes et gnagnagna"), mais zici c'est peut-être zèbrement ouvert donc tant pis, je me lance!
Mon deuxième métier a donc été: Mère au foyer.
Mais mon contrat se termine dans peu de temps, le nid va se vider et je cherche mon troisième métier...
A suivre donc!
Invité- Invité
Re: Et médecine ?
Je n'aurais jamais deviné ! Mais c'est vrai que c'est un emploi qui peut facilement être à plein temps. Le hasard (?), qui fait bien les choses, a permis que je travaille à mi-temps quand mes filles étaient petites...
fleurblanche- Messages : 4481
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 56
Localisation : Hémisphère sud
Re: Et médecine ?
Bonjour,
Les regards interloqués, je connais bien !
Tu envisages quoi comme troisième métier, tu as déjà une idée ?
En rapport même indirect avec la médecine (recherche...); tout à fait différent,... artistique ?
Mariequinqua a écrit:'zour!
Mon deuxième métier? J'hésite à répondre tant j'ai eu de regards interloqués ("quoi! mais quel gâchis! faut que tu reprennes et gnagnagna"), mais zici c'est peut-être zèbrement ouvert donc tant pis, je me lance!
Mon deuxième métier a donc été: Mère au foyer.
Mais mon contrat se termine dans peu de temps, le nid va se vider et je cherche mon troisième métier...
A suivre donc!
Les regards interloqués, je connais bien !
Tu envisages quoi comme troisième métier, tu as déjà une idée ?
En rapport même indirect avec la médecine (recherche...); tout à fait différent,... artistique ?
Invité- Invité
Re: Et médecine ?
C'est vrai, moi aussi j'ai bien envie de savoir quel troisième métier tu envisages. Je voulais demander, mais j'ai pas osé
J'ai eu des regards interloqués dans l'autre sens : quand j'ai commencé à travailler et jusqu'à ce que ma fille aînée ait une dizaine d'années, personne ne me croyait quand je disais que j'étais mère de famille (à la limite on m'accusait plus ou moins de mentir ). Idem quand je disais que je faisais moi-même la cuisine chez moi ("Quoi ? Tu sais faire la cuisine ?")
Bref, je me demande si dans l'esprit des gens, une femme ne peut pas être à la fois médecin et mère de famille ?!
J'ai eu des regards interloqués dans l'autre sens : quand j'ai commencé à travailler et jusqu'à ce que ma fille aînée ait une dizaine d'années, personne ne me croyait quand je disais que j'étais mère de famille (à la limite on m'accusait plus ou moins de mentir ). Idem quand je disais que je faisais moi-même la cuisine chez moi ("Quoi ? Tu sais faire la cuisine ?")
Bref, je me demande si dans l'esprit des gens, une femme ne peut pas être à la fois médecin et mère de famille ?!
fleurblanche- Messages : 4481
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 56
Localisation : Hémisphère sud
Re: Et médecine ?
le sujet est un peu ancien mais.. je suis médecin moi aussi. J'ai fini mes études depuis 7 ans. J'ai fait une spécialité de 6 ans, puis un bébé, et je retravaille depuis 4 mois en recherche (je déteste).
J'aspire à retourner à la clinique.
J'ai bien aimé la présentation du métier par Musesoul je crois. Je partage bcp son avis.
Il y a bcp de points dans la médecine qui peuvent convenir aux zèbres et en effet, la relation avec le patient et la démarche diagnostique en font partie. Malheureusement, on peut vite également entrer dans une monotonie (raison pour laquelle j'ai tenté la recherche mais c'est un échec). Pour vaincre la monotonie, j'ai voulu essayer de rester dans un milieu universitaire mais les collègues sont des requins.
Actuellement, je me sens pas très bien à ma place. Mais je n'imagine pas un autre métier. En effet, il a aussi le TRES GRAND AVANTAGE de donner un semblant de sens à ma vie. Je suis utile. Je suis sur terre pour une bonne raison. Et ça c'est super important de pouvoir s'y accrocher.
Quand à la question de fleurblanche: médecin et mère de famille? OUI OUI OUI OUI OUI :)c'est ce que je veux faire et je m'y attelle. Temps partiel et petit bout :)j'entame ma 2e grossesse.
J'aimerais beaucoup pouvoir échanger avec vous à ce propos, ici ou sur mon fil.
J'aspire à retourner à la clinique.
J'ai bien aimé la présentation du métier par Musesoul je crois. Je partage bcp son avis.
Il y a bcp de points dans la médecine qui peuvent convenir aux zèbres et en effet, la relation avec le patient et la démarche diagnostique en font partie. Malheureusement, on peut vite également entrer dans une monotonie (raison pour laquelle j'ai tenté la recherche mais c'est un échec). Pour vaincre la monotonie, j'ai voulu essayer de rester dans un milieu universitaire mais les collègues sont des requins.
Actuellement, je me sens pas très bien à ma place. Mais je n'imagine pas un autre métier. En effet, il a aussi le TRES GRAND AVANTAGE de donner un semblant de sens à ma vie. Je suis utile. Je suis sur terre pour une bonne raison. Et ça c'est super important de pouvoir s'y accrocher.
Quand à la question de fleurblanche: médecin et mère de famille? OUI OUI OUI OUI OUI :)c'est ce que je veux faire et je m'y attelle. Temps partiel et petit bout :)j'entame ma 2e grossesse.
J'aimerais beaucoup pouvoir échanger avec vous à ce propos, ici ou sur mon fil.
zefloflo- Messages : 384
Date d'inscription : 05/03/2013
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Localisation : Belgique
Re: Et médecine ?
Coucou, je suis étudiant en médecine et je termine, mais je ne suis plus aussi actif sur le forum..plus le temps.
alors, perso je vais bientôt finir mais je dirais que la médecine n'est pas idéal pour un zèbre. L'idée de la médecine m'a d'abord plue, puis la confrontation à la réalité(technicités, par coeur,manque de créativité, interactions multiples avec beaucoup de gens) a été décisive dans mon "recyclage".
D'abord, les études: trop technique, être un bosseur né et dévoué(ce que je ne suis pas du tout!), par coeur bidon, rigidité dans la méthode d'enseignement, aucune créativité permise et pas de vie à côté(hédonistes s'abstenir !). Ensuite les stages hospitaliers où l'on découvre la réalité du terrain: ce qu'on apprends ne sert finalement à rien; les infirmier(e)s nous traitent comme de la merde, tout le monde(nous inclus) nous traite de merde... sauf peut être els patients( et c'est un peu pour celà qu'on se lève tous les jours; malgrè les collègues qui tirent la tronche!)
Finalement, j'ai opté pour la psychiatrie à cause de mon "hypersensibilité"; je déteste interagir ou suivre les ordres de personnes négatives, aigries ou clairement moins intelligentes ou moins sages que moi. la psychiatrie est l'endroit idéal pour moi(d'ailleurs on y retrouve les gens les plus créatifs donc les plus zébrés en médecine!), la médecine conventionnelle étant trop "terre à terre" et ne permettant pas l'analyse et la réflexion en profondeur(on se contente d'analyser une prise de sang, une radio... rien de bien profonds/humain !). Donc, je conseille d'éviter la médecine à moins que vous désiriez faire la psychiatrie(sinon déprime assurée vue l’hyper-compétitivité et la pression dans les autres spé) qui est un métier vaste, complexe, intellectuellement stimulant(contrairement aux autres disciplines médicales qui sont d'un ennuie..) et qui peut potentiellement très bien payer, être épanouissant et permettant une vie de famille cool ; de plus on peut faire la recherche(neurosciences!). Malheureusement, le métier a une mauvaise image auprès du public et parfois à juste titre.
Encore une dernière chose, si vous êtes d'un tempérament très introverti... évitez. Des études ont démontré que les études de médecine était biaisées en faveur des personnalités extraverties.(les examens oraux, la restitution, les interactions interpersonnelles, le travail d'équipe,..Etc)
Conclusion: médecine c'est pour les guerriers, disciplinés et anhédoniques(comprendre le contraire d'un hédoniste qui profite de la vie au max!).
PS: j'ai 24 ans, et je suis heureux d'enfin avoir entrevu un job qui puisse être "idéal" pour moi (permet d'écrire des bouquins, de faire de la recherche, de voir des phénomènes intéressants, de voir beaucoup de zèbres, beaucoup de gens créatifs et de se faire un peu d'argent en bonus !)= psychiatrie.
voili voilou
alors, perso je vais bientôt finir mais je dirais que la médecine n'est pas idéal pour un zèbre. L'idée de la médecine m'a d'abord plue, puis la confrontation à la réalité(technicités, par coeur,manque de créativité, interactions multiples avec beaucoup de gens) a été décisive dans mon "recyclage".
D'abord, les études: trop technique, être un bosseur né et dévoué(ce que je ne suis pas du tout!), par coeur bidon, rigidité dans la méthode d'enseignement, aucune créativité permise et pas de vie à côté(hédonistes s'abstenir !). Ensuite les stages hospitaliers où l'on découvre la réalité du terrain: ce qu'on apprends ne sert finalement à rien; les infirmier(e)s nous traitent comme de la merde, tout le monde(nous inclus) nous traite de merde... sauf peut être els patients( et c'est un peu pour celà qu'on se lève tous les jours; malgrè les collègues qui tirent la tronche!)
Finalement, j'ai opté pour la psychiatrie à cause de mon "hypersensibilité"; je déteste interagir ou suivre les ordres de personnes négatives, aigries ou clairement moins intelligentes ou moins sages que moi. la psychiatrie est l'endroit idéal pour moi(d'ailleurs on y retrouve les gens les plus créatifs donc les plus zébrés en médecine!), la médecine conventionnelle étant trop "terre à terre" et ne permettant pas l'analyse et la réflexion en profondeur(on se contente d'analyser une prise de sang, une radio... rien de bien profonds/humain !). Donc, je conseille d'éviter la médecine à moins que vous désiriez faire la psychiatrie(sinon déprime assurée vue l’hyper-compétitivité et la pression dans les autres spé) qui est un métier vaste, complexe, intellectuellement stimulant(contrairement aux autres disciplines médicales qui sont d'un ennuie..) et qui peut potentiellement très bien payer, être épanouissant et permettant une vie de famille cool ; de plus on peut faire la recherche(neurosciences!). Malheureusement, le métier a une mauvaise image auprès du public et parfois à juste titre.
Encore une dernière chose, si vous êtes d'un tempérament très introverti... évitez. Des études ont démontré que les études de médecine était biaisées en faveur des personnalités extraverties.(les examens oraux, la restitution, les interactions interpersonnelles, le travail d'équipe,..Etc)
Conclusion: médecine c'est pour les guerriers, disciplinés et anhédoniques(comprendre le contraire d'un hédoniste qui profite de la vie au max!).
PS: j'ai 24 ans, et je suis heureux d'enfin avoir entrevu un job qui puisse être "idéal" pour moi (permet d'écrire des bouquins, de faire de la recherche, de voir des phénomènes intéressants, de voir beaucoup de zèbres, beaucoup de gens créatifs et de se faire un peu d'argent en bonus !)= psychiatrie.
voili voilou
erebos- Messages : 142
Date d'inscription : 31/03/2012
Re: Et médecine ?
Hey!
Je rejoins à 100 % Erebos...
En 6 eme année je me demande chaque matin comment j'ai pu un jour choisir ce cursus....
et je passe environ 50 semaines sur 52 dans un état subdépressif rien qu à l'idée de mettre les pieds en stage...
Je pensais rencontrer un monde riche et passionnant , croiser des gens HUMAINS. C'est tout le contraire....
Sur le plan scolaire, c'est bachotage et par coeur, aucune réflexion, aucune profondeur il suffit d'être un dictionnaire sur pieds ... Seul avantage pour les zebres ayant une bonne mémoire...
Sur le plan des stages, l'humain n'existe pas. L'étudiant en médecine est une sous merde, dont le prénom n'a pas à être connu. Il n'est pas là pour apprendre mais pour servir des chefs aigris, parfois incompétents, qui se réfugient derrière leur titre ronflant. Plus grave, la relation au patient : aucune humanité ou si peu, tous les chefs considèrent les patients comme des demeurés, passent leur temps à mentir ou à critiquer les familles et les malades...
Et le pire ? ça ne changera jamais, car combien de fois j'ai pu entendre " ah nous aussi on nous a traité comme ça un jour ce sera votre tour " Belle mentalité.
Quand on est sensible, difficile voir impossible de subir ça au quotidien durant 3 ans d externat!
A mon sens, les études de médecine vous volent votre vie : votre temps, vos amis, tout ne sera plus centré que par une seule chose MEDECINE.
J'envisage de plus en plus la psy comme orientation , car c'est la première fois que je vois des chefs s'intéresser à leur patient et les résumer autrement que par des chiffres de bio!
Si vous voulez des études épanouissantes, passez votre chemin .
Je rejoins à 100 % Erebos...
En 6 eme année je me demande chaque matin comment j'ai pu un jour choisir ce cursus....
et je passe environ 50 semaines sur 52 dans un état subdépressif rien qu à l'idée de mettre les pieds en stage...
Je pensais rencontrer un monde riche et passionnant , croiser des gens HUMAINS. C'est tout le contraire....
Sur le plan scolaire, c'est bachotage et par coeur, aucune réflexion, aucune profondeur il suffit d'être un dictionnaire sur pieds ... Seul avantage pour les zebres ayant une bonne mémoire...
Sur le plan des stages, l'humain n'existe pas. L'étudiant en médecine est une sous merde, dont le prénom n'a pas à être connu. Il n'est pas là pour apprendre mais pour servir des chefs aigris, parfois incompétents, qui se réfugient derrière leur titre ronflant. Plus grave, la relation au patient : aucune humanité ou si peu, tous les chefs considèrent les patients comme des demeurés, passent leur temps à mentir ou à critiquer les familles et les malades...
Et le pire ? ça ne changera jamais, car combien de fois j'ai pu entendre " ah nous aussi on nous a traité comme ça un jour ce sera votre tour " Belle mentalité.
Quand on est sensible, difficile voir impossible de subir ça au quotidien durant 3 ans d externat!
A mon sens, les études de médecine vous volent votre vie : votre temps, vos amis, tout ne sera plus centré que par une seule chose MEDECINE.
J'envisage de plus en plus la psy comme orientation , car c'est la première fois que je vois des chefs s'intéresser à leur patient et les résumer autrement que par des chiffres de bio!
Si vous voulez des études épanouissantes, passez votre chemin .
mysty- Messages : 7
Date d'inscription : 26/09/2011
Re: Et médecine ?
Oui mais bon, notre métier est aussi en grande partie ce qu'on en fait et les études ne sont qu'une partie non ? Tout est une question de point vue au final il me semble
Carbone- Messages : 154
Date d'inscription : 16/04/2013
Localisation : Belgique
Re: Et médecine ?
Mais où étiez-vous tous et toutes pendant mes études! Je vous rejoins sur à peu près tout, quel dommage que je n'ai compris la cause de mon inadéquation au monde de la médecine universitaire/hospitalière qu'après la fin de mon internat...
Invité- Invité
Re: Et médecine ?
ⓗⓞⓤⓢⓔ a écrit: Mais où étiez-vous tous et toutes pendant mes études.
Regarde bien autour de toi, on est un peu partout, disséminés, mais peu bruyants, discrets voire cachés ou déguisés. On essaye d'avoir une apparence normale(mimétisme) mais on est partout et surtout en médecine, ingénieur,...Etc
Personnellement la psychiatrie, car j'ai toujours été fasciné par l'esprit et ses anomalies, par les événements marquants de l'histoire(guerres mondiales et guerres en général, colonialisme-esclavages,..etc) et la genèse de ceux-ci, la folie( car j'ai toujours été excentrique ), le langage(car je suis silencieux), l'homosexualité, le racisme, la haine, les addictions...Tous ces phénomènes intriguants et mystérieux de notre monde.
J'essaye de me mettre à la place des "méchants" pour comprendre le pourquoi du comment des actes atroces... Perso j'ai toujours cru en la bonté originelle de l'homme.
Par exemple, c'est incroyable ce qu'une mère initialement bienfaitrice serait prête à faire pour nourrir son enfant...
Donc voilà la psy, parce qu'enfin je comprends qui je suis et ma place dans la société.... après avoir été déchiré de l'intérieur ignorant ma place dans le monde.
Je voulais initialement faire de l'oncologie et de la recherche médicale oncologique mais la psychiatrie m'apportera beaucoup plus en terme d'épanouissement personnel je pense.
Une bonne chose à comprendre et qui vient avec le temps chez nous les zèbres, c'est que nos idéaux ne sont- aussi importants soient ils- pas plus important que notre bien être... Le bien être et la paix intérieure avant tout.
peace:pig:
erebos- Messages : 142
Date d'inscription : 31/03/2012
Re: Et médecine ?
Quand j'ai fait mes stages de psy, je négociais toujours avec les "collègues" pour avoir les psychotiques et autres délirants... Les névroses ça me faisait ch... au plus haut point, alors qu'un bon délire messianique, avec des hallucinations auditives et un syndrome d'influence... Bref, nettement plus divertissant/excitant intellectuellement
Invité- Invité
Re: Et médecine ?
Et médecine!? C'est bien ça!! Et bien me voilà déléguée médicale parce que je n'avais pas assez confiance en moi pour faire médecine: frustration... ( zébritude découverte il y a 6 mois). N'empêche que moi, me sentir enfermée ou coincée (ne me parlez même pas d'un bureau) ça me tue et je constate que beaucoup de médecins (surtout les empathiques comme nous!) se retrouvent "bouffés" par leurs patients...ATTENTION donc...De mon point de vue, plus le diplôme est large plus on peut se retourner-se détourner et apprendre encore et encore (j'ai fait un bac+5 en communications sociales et relations publiques spécialité graphisme). Et donc j'ai travaillé dans le social, dans le théâtre, dans les soins paliatifs et maintenant je suis déléguée médicale depuis 5 ans parce que là ça bouge...Bon, je l'avoue, je postule pour être chef parce que...j'ai fait le tour de la question. Je suis trop jeune il paraît mais le côté HP ça le fait sûrement pas en entretien d'embauche (quelqu'un à testé?). Bref voyez le plus large possible, vous aurez l'embarras du choix et votre CV ne semblera jamais bizarre. Bizz
PS: Je fais évidemment la gamme psy!!!
PS: Je fais évidemment la gamme psy!!!
zébrettechouette- Messages : 64
Date d'inscription : 06/08/2013
Age : 43
Localisation : Verviers..ou presque
Re: Et médecine ?
Hello,
je ne suis pas entièrement d'accord avec les derniers post.
1) Je suis ok sur le fait qu'il y a énormément d'étude par coeur en fin d'études et que du coup je n'ai pas réussi "brillamment" mais je pense qu'on a qd même les atouts pour réussir car on est souvent passionné. Donc perso j'ai réussi sans trop de difficulté. (Et puis les premières années où il y a de la physio c'est moins du par coeur)
2) Pour ce qui est d'être considéré comme une merde: oui oui oui mais je crois que c'est un peu partout comme ça... et puis ça dépend aussi bcp d'où on travaille.. je suis belge, j'ai fait un an d'internat à Paris et je peux vous dire que ça n'a pas été facile pour me faire respecter à Paris...
3) mais perso, j'en retire bcp au niveau humain! J'ai de gros problèmes relationnels avec mes patrons que je trouve hypocrite et très "requins". Et biensur certains patients sont agressifs, mécontents et peu remerciants MAIS ce n'est pas la majorité des patients! que du contraire! Et je trouve que mon empathie est pleinement mise en valeur et "satisfaite". j'adore expliquer au patient sa pathologie, le rassurer, etc
Je ne m'imagine pas faire un autre métier que celui ci.. sauf p-e critique gastronomique de toute façon je ne suis bonne pour rien d'autre. Je viens d'essayer la recherche pendant 6 mois et c'est un gros échec
je ne suis pas entièrement d'accord avec les derniers post.
1) Je suis ok sur le fait qu'il y a énormément d'étude par coeur en fin d'études et que du coup je n'ai pas réussi "brillamment" mais je pense qu'on a qd même les atouts pour réussir car on est souvent passionné. Donc perso j'ai réussi sans trop de difficulté. (Et puis les premières années où il y a de la physio c'est moins du par coeur)
2) Pour ce qui est d'être considéré comme une merde: oui oui oui mais je crois que c'est un peu partout comme ça... et puis ça dépend aussi bcp d'où on travaille.. je suis belge, j'ai fait un an d'internat à Paris et je peux vous dire que ça n'a pas été facile pour me faire respecter à Paris...
3) mais perso, j'en retire bcp au niveau humain! J'ai de gros problèmes relationnels avec mes patrons que je trouve hypocrite et très "requins". Et biensur certains patients sont agressifs, mécontents et peu remerciants MAIS ce n'est pas la majorité des patients! que du contraire! Et je trouve que mon empathie est pleinement mise en valeur et "satisfaite". j'adore expliquer au patient sa pathologie, le rassurer, etc
Je ne m'imagine pas faire un autre métier que celui ci.. sauf p-e critique gastronomique de toute façon je ne suis bonne pour rien d'autre. Je viens d'essayer la recherche pendant 6 mois et c'est un gros échec
zefloflo- Messages : 384
Date d'inscription : 05/03/2013
Age : 42
Localisation : Belgique
Re: Et médecine ?
+1000zefloflo a écrit:3) mais perso, j'en retire bcp au niveau humain! J'ai de gros problèmes relationnels avec mes patrons que je trouve hypocrite et très "requins". Et biensur certains patients sont agressifs, mécontents et peu remerciants MAIS ce n'est pas la majorité des patients! que du contraire! Et je trouve que mon empathie est pleinement mise en valeur et "satisfaite". j'adore expliquer au patient sa pathologie, le rassurer, etc
Invité- Invité
Re: Et médecine ?
Bonjour à tous!
Je ne suis que podologue (et ergothérapeute aussi, ben oui je suis zébrée!)
Pour faire court, mon contexte familial n'était pas du tout propice à la réussite scolaire. J'ai tout de meme eu un bac S et me suis dirigée vers des études paramédicales.
Mon expérience de l'ergothérapie: le bien-etre au travail est très dépendant de l'équipe avec laquelle on travaille.
J'ai personnellement détesté le travail en psychiatrie (maitres de stages pervers...) et je trouvais notre efficacité très limitée (surtout chez les patients psychotiques)
En ce qui concerne le travail en neurologie centrale: idem (efficacité limitée du thérapeute), empathie trop importante (par contre c'est très bien pour le patient...)
A la fin de mes études je me sentais incompétente. Je connaissais un petit peu de tout mais rien en profondeur, insupportable!
J'ai décidé de reprendre mes études.
Je me suis lancée dans la podologie, je révais d'avoir mon propre cabinet.
Cela fait 8 ans maintenant que je suis podologue.
J'ai eu de nombreuses déceptions, notamment sur la compétence professionnelle qui n'est pas justement récompencée. Beaucoup de podologues se lient "d'amitié" avec des médecins pour avoir des prescriptions (je ne parle meme pas des caisses de champagne que mes profs disaient envoyer aux médecins...), beaucoup de podologues travaillent à la chaine dans les maisons de retraite (5 min par patient) pour des raisons lucratives... et cela semble normal.
J'ai pu voir avec le temps que de nombreux médecins sont incompétents aussi, trop attirés par l'argent qui perverti ce métier.
J'ai la chance d'avoir tout de meme dans mon entourage professionnel quelques bons médecins. Ce sont les seuls à mon sens qui se préoccupent du bien-etre de leurs patients.
Je ne voudrais pas choquer par ce message les médecins zébrés mais je suppose qu'ils ont du constater un petit peu la meme chose que moi...
Bref, en tant que podologue je m'ennui déjà. Heureusement je fais une formation en posturologie très interessante mais qui n'avance pas assez vite!
Je reve à présent d'etre architecte, artiste mais la réalité est là...
J'arrive cependant à trouver des moments de plaisir dans ma profession auprès des patients.
Je fais de mon mieux avec les outils dont je dispose, je les écoute et je pense que je leur apporte quand meme quelque chose...
Ce mail est surement un petit peu décousu...Une maman qui travaille n'a pas toujours beaucoup de temps!
Mamam au foyer m'aurait d'ailleurs beaucoup plus!
J'embrasse tous les zèbres médicaux et paramédicaux!
Je ne suis que podologue (et ergothérapeute aussi, ben oui je suis zébrée!)
Pour faire court, mon contexte familial n'était pas du tout propice à la réussite scolaire. J'ai tout de meme eu un bac S et me suis dirigée vers des études paramédicales.
Mon expérience de l'ergothérapie: le bien-etre au travail est très dépendant de l'équipe avec laquelle on travaille.
J'ai personnellement détesté le travail en psychiatrie (maitres de stages pervers...) et je trouvais notre efficacité très limitée (surtout chez les patients psychotiques)
En ce qui concerne le travail en neurologie centrale: idem (efficacité limitée du thérapeute), empathie trop importante (par contre c'est très bien pour le patient...)
A la fin de mes études je me sentais incompétente. Je connaissais un petit peu de tout mais rien en profondeur, insupportable!
J'ai décidé de reprendre mes études.
Je me suis lancée dans la podologie, je révais d'avoir mon propre cabinet.
Cela fait 8 ans maintenant que je suis podologue.
J'ai eu de nombreuses déceptions, notamment sur la compétence professionnelle qui n'est pas justement récompencée. Beaucoup de podologues se lient "d'amitié" avec des médecins pour avoir des prescriptions (je ne parle meme pas des caisses de champagne que mes profs disaient envoyer aux médecins...), beaucoup de podologues travaillent à la chaine dans les maisons de retraite (5 min par patient) pour des raisons lucratives... et cela semble normal.
J'ai pu voir avec le temps que de nombreux médecins sont incompétents aussi, trop attirés par l'argent qui perverti ce métier.
J'ai la chance d'avoir tout de meme dans mon entourage professionnel quelques bons médecins. Ce sont les seuls à mon sens qui se préoccupent du bien-etre de leurs patients.
Je ne voudrais pas choquer par ce message les médecins zébrés mais je suppose qu'ils ont du constater un petit peu la meme chose que moi...
Bref, en tant que podologue je m'ennui déjà. Heureusement je fais une formation en posturologie très interessante mais qui n'avance pas assez vite!
Je reve à présent d'etre architecte, artiste mais la réalité est là...
J'arrive cependant à trouver des moments de plaisir dans ma profession auprès des patients.
Je fais de mon mieux avec les outils dont je dispose, je les écoute et je pense que je leur apporte quand meme quelque chose...
Ce mail est surement un petit peu décousu...Une maman qui travaille n'a pas toujours beaucoup de temps!
Mamam au foyer m'aurait d'ailleurs beaucoup plus!
J'embrasse tous les zèbres médicaux et paramédicaux!
sencha- Messages : 93
Date d'inscription : 12/09/2013
Age : 45
Localisation : yvelines
Re: Et médecine ?
Salut Sencha !
Personnellement, je n'ai pas trouvé ton post décousu : on sent que tu écris selon le fil de tes pensées et ainsi on te suit le long de tes pensées
Tu ne te serais pas ennuyée si tu n'avais fait qu'un seul boulot : mère au foyer ?
Personnellement, je n'ai pas trouvé ton post décousu : on sent que tu écris selon le fil de tes pensées et ainsi on te suit le long de tes pensées
Tu ne te serais pas ennuyée si tu n'avais fait qu'un seul boulot : mère au foyer ?
fleurblanche- Messages : 4481
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 56
Localisation : Hémisphère sud
Re: Et médecine ?
Je pense justement qu'une femme au foyer a du temps pour faire plein d'autres choses!!fleurblanche a écrit:Salut Sencha !
Personnellement, je n'ai pas trouvé ton post décousu : on sent que tu écris selon le fil de tes pensées et ainsi on te suit le long de tes pensées
Tu ne te serais pas ennuyée si tu n'avais fait qu'un seul boulot : mère au foyer ?
J'en profiterai pour faire de la peinture, de la photo etc...
Bon, d'accord, je précise un petit peu ma pensée: "Je voudrais etre une femme au foyer avec femme de ménage à domicile!!"
En fait je crois que c'est surtout mon travail actuel qui m'ennuie.
Mes enfants sont plus interessants!! (qui dit zèbre ne dit pas forcément objectivité...)
sencha- Messages : 93
Date d'inscription : 12/09/2013
Age : 45
Localisation : yvelines
Re: Et médecine ?
Sencha: je suis OK que pour bcp de médecins sont pervertis par le fric. Mais pas tous, loin de là! Dans mon entourage professionnel, je pense que la plupart sont vrmt intéressés par ce qu'ils font. Malheureusement, certains ont perdu toutes empathie et ne garde que le "défi" du diagnostic et du traitement..
pour la job de mère au foyer... oui et non... oui car je trouve aussi que les enfants (j'ai une fille d'un an) sont une vraie source de bonheur et de "divertissement" mais mais mais ils vont aller à l'école et tu vas rester seule chez toi à devoir faire le ménage, les courses, ... donc bin euh.. à temps partiel moi je dis!
pour la job de mère au foyer... oui et non... oui car je trouve aussi que les enfants (j'ai une fille d'un an) sont une vraie source de bonheur et de "divertissement" mais mais mais ils vont aller à l'école et tu vas rester seule chez toi à devoir faire le ménage, les courses, ... donc bin euh.. à temps partiel moi je dis!
zefloflo- Messages : 384
Date d'inscription : 05/03/2013
Age : 42
Localisation : Belgique
Re: Et médecine ?
C'est certain que c'est préjudiciable. Cependant je me demande: "comment faire ce travail avec une forte empathie?"zefloflo a écrit: Malheureusement, certains ont perdu toutes empathie et ne garde que le "défi" du diagnostic et du traitement..
C'est aussi pour ça que j'ai choisi podologue: le patients viennent me voir, ils ont mal aux pieds, je les soigne et ils repartent contents! Si l'on pouvait soigner toutes les pathologies comme ça!
Je pense qu'en tant que médecin je serais morte un petit peu à chaque décès de mes patients.
Pour les patients que je suis régulièrement (et meme moins régulièrement) et qui sont malades, je ne peux pas m'empécher de penser à eux, de m'inquiéter... J'ai réussi cependant à m'habituer au décès des personnes agées. Je me console en me disant que c'est dans l'ordre des choses.
Je crois que plus que la mort, c'est la souffrance qui m'est insupportable. Et notre incapacité, face à certaines pathologies...
Je ne peux pas m'empécher également de faire des statistiques, des rapprochements, des probabilités quand mes patients ont une maladie, pour chercher le lien entre tous ceux qui la declarent.
Bon ok, je suis un peu folle
Le travail à temps partiel, c'est l'idéal pour une maman, et en particulier pour une maman zébrée. Cela permet de maintenir son indépendance, une certaine reconnaissance sociale tout en s'occupant correctement de ses enfants. (cela reste mon avis bien-sur)zefloflo a écrit:pour la job de mère au foyer... oui et non... oui car je trouve aussi que les enfants (j'ai une fille d'un an) sont une vraie source de bonheur et de "divertissement" mais mais mais ils vont aller à l'école et tu vas rester seule chez toi à devoir faire le ménage, les courses, ... donc bin euh.. à temps partiel moi je dis!
sencha- Messages : 93
Date d'inscription : 12/09/2013
Age : 45
Localisation : yvelines
Re: Et médecine ?
J'ai eu de la chance : à chaque fois que mes filles étaient en bas âge, j'ai travaillé à temps partiel parce que nous étions plusieurs sur le même poste. Et quand mes filles ont eu l'âge d'aller à l'école, presque dans le même temps je passais à temps plein.
Faire ce travail avec une trop forte empathie amène tout droit au burn out, j'y ai goûté quand je travaillais dans un domaine de maladie incurable (je rêvais de mes patients la nuit, les revoyant en train de me demander s'ils allaient s'en sortir).
Faire ce travail avec une trop forte empathie amène tout droit au burn out, j'y ai goûté quand je travaillais dans un domaine de maladie incurable (je rêvais de mes patients la nuit, les revoyant en train de me demander s'ils allaient s'en sortir).
fleurblanche- Messages : 4481
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 56
Localisation : Hémisphère sud
Re: Et médecine ?
Mes 3 mois de stage en onco ont été un calvaire. Quand je parlais au patient, je ne voyais que la mort au fond du couloir. Raison pour laquelle je ne fais pas l'onco. Ces 3 mois ont été très difficiles pour moi. D'autant plus que beaucoup de patients avaient l'âge de mes parents (la soixantaine).
Evidemment dans ma pratique, je suis aussi confrotée également à des décès mais nettement moins qu'en onco.
Je pense que l'empathie n'est pas un frein à la pratique. On apprend à écouter la souffrance des gens et à essayer de les rassurer en leur expliquant les choses. Ils ont surtout peur de l'inconnu. Mais il est évident que même si notre empathie est un atout. Elle ne doit pas nous faire souffrir et il faut donc réussir à mettre une certaine distance. Il faut se désinvestir émotionnellement dès que l'on sort de l'hôpital. (et en fait ne pas s'investir trop tout court). Pas facile de trouver un juste équilibre.
Evidemment dans ma pratique, je suis aussi confrotée également à des décès mais nettement moins qu'en onco.
Je pense que l'empathie n'est pas un frein à la pratique. On apprend à écouter la souffrance des gens et à essayer de les rassurer en leur expliquant les choses. Ils ont surtout peur de l'inconnu. Mais il est évident que même si notre empathie est un atout. Elle ne doit pas nous faire souffrir et il faut donc réussir à mettre une certaine distance. Il faut se désinvestir émotionnellement dès que l'on sort de l'hôpital. (et en fait ne pas s'investir trop tout court). Pas facile de trouver un juste équilibre.
zefloflo- Messages : 384
Date d'inscription : 05/03/2013
Age : 42
Localisation : Belgique
Re: Et médecine ?
L'onco aurait été mon cauchemard... Vous etes bien courageuses les filles!
Vos patients ont de la chance!!
Vos patients ont de la chance!!
sencha- Messages : 93
Date d'inscription : 12/09/2013
Age : 45
Localisation : yvelines
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