La souffrance, y mettre fin

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Message par Invité Lun 15 Oct 2012 - 15:11

siamois93 a écrit:Si je regarde de l'oeil droit, ou si je regarde de l'oeil gauche, que ce soit moi ou le monde autour de moi, ce n'est pas pareil.
Je n'aime pas trop cette histoire de filtre, pourrais-tu approfondir un peu ? En quoi est-ce une bonne chose ? S'agit-il simplement d'amortir certaines douleurs, c'est cela que tu évoques ?

Ce n'est pas développer qui me pose problème, c'est plutôt la crainte de donner l'impression de ne pas aimer l'humanité qui m'inquiète.

Alors, je vais peut-être commencer par dire que le genre humain a toute ma considération et lorsque je peux soutenir de nobles causes le concernant je le fais volontiers.

Comme c'est compliqué à expliquer Smile

Cependant, j'ai autour de moi un bon nombre de personnes qui se déclarent bonnes, généreuses et certifient ne jamais faire de mal à qui que ce soit.

Cette assurance n'a pas lieu d'être et m'excède.

Tout être humain fait du mal et si nous devions en avoir conscience l'estime que nous nous accordons tomberait bien bas (d'où le risque de dépression).



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Message par FB Lun 15 Oct 2012 - 15:32

Smile
OK, nous ne pouvons quoiqu'il en soit renier que nous faisons partie
du genre humain, et que ce n'est pas NOUS qui avons choisi d'en faire partie : "on" nous y a mis...

Je pense avoir une vision (gauche? droite?) assez voisine de la tienne, Paoline.
Le genre humain dans son ensemble m'inquiète, et bon nombre de ses individus sont, soit d'un bêtise (d'une ignorance) crasse, soit d'une naïveté confondante, soit d'une méchanceté inquiétante. Quand ce n'est pas les 3 à la fois...

Je suis souvent aussi excédé. par ce que tu cites, ou par bien d'autres attitudes stupides.

Je pose ce regard inquiet (et, je l'avoue, orgueilleux) depuis mon adolescence.

Ce qui me repose le plus, c'est la compagnie des pierres (le monde minéral) et celle des végétaux (le monde végétal, lequel est tout aussi "cruel" que les autres, mais....ça se voit moins! Smile

La philo m'a aidé à construire une pensée dans laquelle je me dis simplement et avec humilité : "j'ai fait, je fais ce que je peux. Voire un peu +". ...

Pour parfaire le commentaire de texte, je partage fort bien le contenu des 2 dernières lignes, mais, tu sais, Paoline, nous sommes bien peu de choses! et profitons du peu que nous sommes!
La dépression (dont nous ne sommes pas maîtres, je sais, elle nous "tombe dessus") ne sert à rien. La maladie , la mort, viendront bien assez tôt ! Cool



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Message par Invité Lun 15 Oct 2012 - 15:45

Faman Bougozonie a écrit:
La dépression (dont nous ne sommes pas maîtres, je sais, elle nous "tombe dessus") ne sert à rien. La maladie , la mort, viendront bien assez tôt ! Cool


Je trouve l'être humain très présomptueux. La nature m'apporte l'apaisement et l'humilité dont j'ai besoin pour mon équilibre.

En parlant des plantes, je suis passée hier devant des plantes carnivores et j'ai failli... craquer. Finalement elles m'ont paru antipathiques, je n'ai rien acheté Laughing

Pour la dépression, je ne faisais que parler de ce fameux filtre évoqué plus haut.

Il y a tellement de force en moi que j'en arrive à m'étonner moi-même parfois (il faut croire que je suis vraiment bizarrement faite).

Je me dis même qu'à ce titre je ne peux pas réellement intéresser puisque je ne suis pas à "sauver".

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Message par .... Lun 15 Oct 2012 - 15:49

Cela s'apparente à ce qu'en psycho, on appelle "thérapies du Moi". C'est aussi préconisé, dans une autre mesure, par certaines voies spirituelles, voire certaines religions, pour lutter contre les obstacles qui empêchent la réalisation spirituelle.

Trés utile dans les maladies douloureuses physiquement, ce procédé peut obtenir de très bon résultats dans ces cas-là.

Mais je m'attacherai seulement, puisque c'est davantage ma partie, aux souffrances psychologiques.

Dans le cas de difficultés passagères ou survenant chez un sujet qui n'est pas atteint d'une pathologie grave, cela peut être utile. C'est même un procédé de survie indispensable à tout le monde (et naturellement mis en place par toute personne relativement équilibrée) dans notre civilisation.
Un peu de maîtrise est toujours bienvenue. Smile

Mais nombre de traumatismes ne peuvent certainement pas, ainsi, se balayer d'un revers de main (ou de pensée), sans risquer l'écueil du déni ou d'un refoulement néfaste. Et la plupart des personnes qui souffrent des séquelles de traumatismes graves ne le savent pas, à cause du phénomène naturel qu'est le refoulement vers l'inconscient de l'évènement traumatisant.

Ainsi, le symptôme mis en place (dépression, angoisse, phobie, TOC, etc. ) ne doit pas être sujet à ce genre de traitement expéditif de la volonté consciente.
Parce que les symptômes sont le fruit d'une économie psychique très subtile et que les nier trop abruptement revient à les renforcer, dans un retour plus puissant de leurs attaques. On peut, par exemple, en rejetant consciemment un état dépressif, résister ainsi quelques mois et tomber dans une tentative de suicide, le plus abruptement du monde.

Le problème étant que rares sont les personnes qui savent si, véritablement, elles souffrent d'une anodine déprime automnale qui leur fait broyer un peu de noir, plutôt que d'une véritable pathologie dont les symptômes seraient identiques, au premier coup d'oeil non averti.

On peut, dans certains cas, utiliser ce procédé renforçateur du Moi pour franchir un cap (bien préparé et toujours accompagné d'une thérapie plus profonde) ou pour se relever tout de suite après un traumatisme. Mais il ne faudra pas pour autant négliger le soin et l'analyse véritable de l'origine des souffrances.
Sans cela, les symptômes, au bout de quelques mois, peuvent considérablement s'aggraver, comme je l'expliquais plus haut.

Évidemment, cela ne vaut pas pour un petit état d'âme circonstanciel. Mais comment faire la différence? Quelquefois, il est difficile, même en tant que professionnel, de dégager un diagnostic de structure efficace, avant, au moins, quelques séances. Et sur son propre état psychologique, surtout lorsque l'on est en souffrance, on est rarement aussi lucide qu'on le croit.

En clair : oui, c'est bien, mais dans des cas très précis, et avec toutes les précautions et la prudence qui s'imposent.
Si les souffrances persistent ou reviennent, il vaut mieux au plus tôt essayer de consulter un spécialiste. Et dans tous les cas, ne pas utiliser ce procédé jusqu'à la sensation de "se faire violence".

(Pardon pour cette mise au clair : je ne suis plus en exercice, mais mon sens de la déontologie demeure et je sens toujours le besoin de protéger d'éventuelles personnes en souffrance d'un espoir mirifique et quelquefois dangereux. Cela ne vient pas contredire pour autant les conseils proposés dans ce sujet, seulement ajouter un petit éclairage de plus. )


....

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Message par Invité Lun 15 Oct 2012 - 16:12

Je poursuis dans ma réflexion...

Il me semble que les personnes "fragiles" sont des personnes attirantes car leur faiblesse met peut-être en valeur la force de l'autre ou tout au moins lui confère une certaine reconnaissance, voire une confirmation.

Un décalage trop important entre le physique et l'intellect me parait être source, en partie, d'une difficulté de sociabilisation.


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Message par FB Lun 15 Oct 2012 - 19:13

Smile Merci, Cloud, pour ce petit cours très pro.

j'apprécie ton état d'esprit, tu n'es pas doctrinal ou "illuminé" (je me comprends....je lis des trucs sur ce forum qui me semblent un peu borderline... Very Happy )
Je complète (d'accord/pas d'accord...??? mais ça part de mon vécu) : en cas de "vraie" dépression, dont on ne se rend d'ailleurs pas bien compte, les médocs m'ont sauvé... OK, pas résolu le problème de fond; mais sorti du trou... Ensuite, on peut se mettre à bosser... Mais au fond du trou, ça ne sert pas à grand-chose, le travail-sur-soi.

Pao, je te répondrai que ça peut être ça, concernant les "personnes fragiles". Mais ça peut être aussi (c'est mon cas) : ras-le-bol des "personnes fortes"!!! (ou qui se prétendent telles...). Je me sens tellement marginalisé, complexé, incompris, dans ma faiblesse/force-à-moi...
Marre. Mad

Tes 2 dernières lignes sont trop ... Il faut jouer aux devinettes ? pas sûr d'avoir compris. >>> no comment. Smile


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Message par Roland7 Lun 15 Oct 2012 - 21:16

Le filtre ? C'est le "moi" !
Tous, ici, ne parlons pas en tant qu'être, en tant qu'individualité totale et cohérente, non, c'est le "filtre", nos "moi" qui parlent à travers nous !

Car : Le "moi" est une petite partie de l'être, de l'individualité totale de la personne.
Les souffrances sont fortement liées au moi, mais l'être, l'individualité totale, elle, ne souffre pas.
La souffrance, est, pour moi, le signe que le moi, sur un plan ou un autre, s'oppose à la direction naturelle d'action, d'évolution de l'individualité totale de la personne. Si la souffrance est occultée, non perçue, ce déphasage crée les maladies, les accidents ...
Une personne qui reconnaît les limites de "son moi", c'est-à-dire de sa conscience actuelle, qui sait s'ouvrir aux signes, sensations, perceptions de son individualité totale (dont la souffrance fait partie, mais pas que), "répare", guérit le décalage entre le "moi" et son être total. D'une certaine manière, le "moi", dans ce processus, s'étend, s'ouvre, se dilue, et s'affine, tout comme la conscience ... du coup, la transparence à l'être, à l'entièreté de la personne, s’accroît ... Et la personne, si elle souffre encore, connaît le sens de sa souffrance, sait qu'elle va en sortir bientôt, fait déjà le nécessaire pour s'en guérir ...

Mais que ceux qui pensent que la souffrance fait partie de leur "moi" (de ce qu'ils croient être "eux-mêmes"), et qui trouvent que cela est une bonne chose ... gardent leurs convictions !

Attention : erreur ! Ce n'est pas la souffrance qui entraîne la mort ! Ce sont les maladies, les défaillances, l'incapacité du corps à se renouveler complètement ... La souffrance ne cause pas la mort. Elle la rend difficile, elle contribue à faire croire, vue le déni de notre société au regard de la mort, que la mort est "mauvaise", insupportable ... etc ... ce qui n'est pas forcément le cas.
Je dirai : plus une personne a échappé à ses souffrances profondes au cours de sa vie, plus sa mort risque d'être douloureuse ...
Plus une personne a assumé et transformé les souffrances rencontrées au cours de sa vie, plus elle sera sereine dans la mort.
Et oui, il y a des morts sereines. Quelqu'un qui côtoie des personnes en fin de vie.

N'est-ce pas présomptueux de trouver les humains ... présomptueux ? Very Happy

Ho oui, les gens sont souvent, très "cons", bêtes, peu réfléchissants, ne voyant pas le dixième de ce que je vois, moi, et qui serait dix fois mieux (à certains égards) comme solutions et manières de faire ! Oui, encore tout à l'heure, je me suis pris la tête, sur un défaut d'organisation, un manque de clarté d'un chef, qui accepte que certaines choses partent en c.......
Mais d'un autre côté, ces gens si "cons", donnent parfois tellement d'eux-mêmes, pour faire bien, pour apporter aux autres ...
Il est vrai, cela ne se trouve pas beaucoup du côté de "l'élite" de nos sociétés, mais bien plutôt du côté des "petites gens", ceux qui "font le job", quand d'autres commandent, s'enrichissent, organisent, et se croient "au-dessus du lot". Oui, ceux là, voir qu'ils sont aussi humains que les autres, enfermés à leur manière dans des illusions dommageables, c'est plus difficile !

Nul n'est parfait ! et les "grosses têtes" pas plus que les autres ! Smile
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Message par Invité Lun 15 Oct 2012 - 21:34

Faman Bougozonie a écrit:
Tes 2 dernières lignes sont trop ... Il faut jouer aux devinettes ? pas sûr d'avoir compris. >>> no comment. Smile


Je voulais dire que dès lors qu'il y a un décalage entre le physique et l'intellect (ou la force de caractère), les relations sociales sont encore plus compliquées.

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Message par Invité Lun 15 Oct 2012 - 21:37

Roland7 a écrit:

N'est-ce pas présomptueux de trouver les humains ... présomptueux ? Very Happy


Non, non pas du tout. Je ne m'excluais pas du tout en disant cela.

Parfois je me regarde et je me dis que je suis bien prétentieuse alors que je ne suis pas grand chose sur cette terre.

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Message par FB Lun 15 Oct 2012 - 23:30

Smile Quel ???? physique, Pao ?

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Message par Invité Mar 16 Oct 2012 - 7:33

Faman Bougozonie a écrit: Smile Quel ???? physique, Pao ?

Je me suis engagée dans une discussion sans le vouloir vraiment car je n'ai pas envie de développer.

Donc le résultat est que ça devient incompréhensible... enfin, je me comprends Smile

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Message par FB Mar 16 Oct 2012 - 20:10

Je m'en doutais un peu. Smile
Sorry. j'ai senti que je transgressais une frontière.

C'est dommage.
Nous sommes en parfait anonymat, ici.

Ou bien en MP : j'ai l'esprit large... à mon âge...
J'ai très envie d'approfondir, ici ou ailleurs,
et je me sens souvent frustré, parce que...

Je n'ai pas ces retenues, perso. Tu peux me demander ce que tu veux, me dire ce que tu veux.
On est là pour ça, ou quoi ???? Cool


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Message par Invité Mer 17 Oct 2012 - 10:20

Grotte et symbolique



Dans une grotte sombre, des ombres ou la noirceur des esprits des gens les empêchait de sortir de là. Ils restent donc enfermés, sans même en avoir conscience, sans même croire qu'il existe autre chose en-dehors de la grotte, ou bien ils pensent que ce ne sont que des légendes. Que personne ne peut sortir de cette grotte mentale qui au final est leur prison. On se croirait en Enfer (version sans les flammes).

Les gens portaient tous des manteaux énormes, parfois riches, parfois guenilles. Ces manteaux les encombraient, les rendaient lourds, leur masquaient la vue, les oreilles. Souvent ces personnes à manteaux ne bougeaient même plus, accablés de ce poids. Certains arrivaient à se créer dessous un mini-paradis mental, protecteur, mais cela les laissait malgré tout encore et toujours enfermés dans cette grotte, au milieu de la noirceur, alors que la lumière, la vie et la chaleur d'un vrai soleil existent bel et bien au-dehors, laissant les êtres libres d'aller et venir dans les extérieurs, à leur guise, et sans poids de manteau qui cache tout.

Ils ne voulaient pas non plus les enlever ces manteaux qui les gênaient: ils disaient tous en avoir besoin pour se réchauffer. Et l'étrange, c'est que le froid ne régnait pas du tout dans la grotte. Mais eux, étaient véritablement frigorifiés, pétris de glace. A regarder de près, on voyait le manteau gelé en surface. Et dessous, ils avaient un peu plus chaud donc.

Mais c'était le manteau qui les rendait ainsi glacés. Le manteau "était" la glace, celle dont ils cherchaient à se réfugier. Le manteau apportait en surface la glace (mais ils ne le voyaient pas, et ne l'écoutaient pas). Et en doublure, il apportait la chaleur dont ils ne voulaient pas se séparer.

Ceux qui d'un coup, retiraient leur manteau, retrouvaient dans la seconde leur légèreté, leur vision, leur audition, et sautaient de joie. Ils découvraient que la grotte n'était pas gelée du tout, que c'était bien le manteau qui était glacé, et non pas le lieu. Sortir de la grotte leur devenait alors aussi aisé que de simplement marcher.





Et chacun de ces personnages, tout courbé par le poids du manteau, a par moments une personne transparente qui marche droite à ses côtés. Fine et translucide, avançant calmement, posément, ces personnes-reflets leur parlent. Leur chuchotent gentiment, les rassurent. Ces êtres savent qu'ils ne pouvent pas les convaincre d'un coup d'enlever le manteau, sauf chance. Alors ils font par étapes. Et parfois, ils sont écoutés, entendus. La personne se relève alors peu à peu, se tient elle aussi un peu plus droite dans son manteau, commence à déboutonner le col, puis les autres parts. Et lentement, le manteau s'ouvre, peu à peu.
Ces reflets transparents vont et viennent, gardent des protégés attitrés ou non, s'attachent plus fortement à eux parfois, pouvant créer alors des liens reconnus.

A d'autres moments, plus loin dans la grotte, des ombres au contraire font tout pour propager la peur, le froid, l'immobilité. Pour maintenir les gens dans l'acceptation de leur sort, qu'ils restent enfermés ici, dans cette grotte. A se contenter d'un peu de chaleur par la doublure du manteau, du moins pour ceux qui n'étaient pas en guenilles. C'est leur fonction, leur rôle. Leur essence et leur raison d'être.


Le lourd manteau protecteur, est aussi celui qui gèle en surface, celui qui fait croire que dehors, il fait si froid. Ou que sans lui, sans ce manteau aveuglant certes, mais si doux, eh bien que sans lui, ce serait invivable...

Certains portent un manteau doux (mais gelé et encore plus lourd, aveuglant), d'autres une guenille qui ne protège de rien, mais qui reste là scotchée à soi et qui apporte le malheur.



I love you I love you
Heureusement, les manteaux ont des boutons.
Là où vous sentez le froid passer, il y a un bouton.
Là où vous sentez une chose sale sur vous, il y a une guenille.
I love you I love you

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Message par Roland7 Jeu 18 Oct 2012 - 22:53

Je vais ajouter ma petite version/modulation des choses !

La grotte n'est qu'une apparence liée à un certain niveau de conscience ... mais l'Univers autour est le même, simplement il est vécu de manière différente selon la perception, et le vécu de celui qui le vit.
Un peu comme si selon le niveau de "conscience-énergie" de la personne, le même endroit serait perçu comme :

Un enfer : les tensions émotionnelles, colères, peurs, dominent totalement la/les personnes, elles passent leur temps à réagir avec violence face aux nécessités internes et externes ... Ainsi chacun frappe l'autre/les autres, de la violence de ses émotions et en reçoit le contre coup ! Un bel enfer émotionnel, non ? (combien de gens sur terre vivent dans un tel univers, les mafias, les gangs, ...)

Un univers froid, autre forme d'enfer, comme celui que nous décrit Kara-Stéphanie, dans l'isolement, l'absence de contact avec les autres, et avec soi-même ! Avec des gens qui auraient peur de leurs émotions et de relations fortes avec les autres ... Nos sociétés occidentales nous proposent un tel modèle : se protéger de tout, et même de soi-même !

Maintenant imaginons des gens qui ne sont plus dominés par leurs émotions, et n'ont plus peurs d'elles, comment vivraient ils la grotte, et leurs relations ? Ils ne seraient plus en guerre avec eux-mêmes, ni avec les autres, ils pourraient coopérer, se respecteraient et s'aideraient mutuellement ... Le paradis se rapproche !

Imaginons maintenant, des gens qui au-delà de leurs émotions, sont en contact avec leur profondeur spirituelle, la "grotte" ne serait plus là, il n'y aurait plus "d'autres", il n'y aurait plus qu'un univers de lumière, où des flammes éternelles dansent les unes avec les autres, dans un flot de lumière et d'amour ! (j'ai vécu ça une fois ! ça fait franchement bizarre, pour un être incarné, je le raconte sur mon blog, texte "Conscience").

Et pourtant, il y aurait toujours les mêmes corps, le même cadre, le même univers infini tournoyant autour ... et simplement, simplement une manière d'être au monde, et de percevoir différente ... de l'enfer ... au paradis ! En fait une même réalité, perçue avec une sensibilité et un ancrage différent ...
Mais le monde, la "grotte", lui ne change pas ! inutile d'en sortir, inutile de quitter nos "manteaux" ... il suffit de "voir" le monde, et nos "personnes" avec d'autres yeux, de faire évoluer l'univers émotionnel qui est le nôtre ...
De la peur, de la colère, de la fausse toute puissance et de la soumission, ou du sentiment de solitude et d'isolement, d'impuissance aussi, à la conscience de plus en plus profonde, de la force de l'amour et de la conscience, de l'unité de toute vie, à la conscience exacte de ce qui fonde notre humanité ! Traverser ces apparences ... Quel mystère ...

Mais à chacun son histoire, son chemin, et son temps pour évoluer, et comprendre ce dont je parle !

Bonne soirée !
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Message par Invité Mar 23 Oct 2012 - 21:39

Plusieurs niveaux de lecture existent, oui.
C'est le principe des paraboles. Wink

Prises au sens premier, elles ont un sens.
Changez la couleur du prisme de lecture, et vous obtenez de nouvelles vues qui échappaient auparavant au regard...


Toute couleur pouvant s'appliquer, dans une parabole, elle n'aura pas le même sens à chacun.


Copie d'un topic ci-dessous pour centraliser certaines pistes.



La tempête: la laisser passer pour ressortir plus fort.


Kara-Stephanie a écrit:Quoique l'on ait vécu, si l'on reste ancré sur la longueur d'onde du passé alors on quitte le moment où l'on est protégé.
On quitte aussi le moment où l'on est apte à être heureux.

Idem si l'on quitte le présent pour trop s'inquiéter du futur. Ou se laisser crouler sous des dettes psychologiques, qu'elles soient passées ou futures. Elles ne seront jamais présentes. Car si elles l'étaient, alors on se mettrait dessus de suite et hop ce serait réglé. C'est toujours de la dette passée ou de la dette future, parfois futur proche, mais jamais présente.

Ou si elle semble présente, elle est en fait reliée à du passé ou du futur, et donc on retombe dans le piège.





Se poser la question du "pourquoi" ? Si c'est bien ou mal ? Si c'est nécessaire ou non ? Piège encore...
Like a Star @ heaven Car on retombe dans le passé, avec "qu'ai-je fait pour mériter", "qu'ai-je loupé ou non compris",
Like a Star @ heaven ou dans les inquiétudes du futur avec "comment se sortir de là, comment se reconstruire, comment revivre, survivre".



Je sais que c'est difficile à parler sous cet angle.
Toute douleur doit se lâcher de soi.

1. Lâcher son empreinte du passé: puisque c'est arrivé, l'acte est fait, on peut s'en défaire. Ou si c'est encore en cours, partir vite de là sans se retourner.
2. Lâcher son empreinte du futur: on a mal car on est détruit, ou bien on le fut. Mais avoir peur ou mal encore des suites, c'est s'inquiéter, sans forcément s'en rendre compte, du passé douloureux et de ses conséquences futures ou futures proches.

En gros, pour simplifier, si l'acte de douleur du passé n'avait pas eu lieu.
Si on l'avait oublié... On serait de suite plus calme.
Les douleurs psychologiques seraient oubliées, plus de traces. Les traces physiques seraient là peut-être encore, mais on les prendrait telles quelles, comme l'on peut être roux, blond, brun, petit grand, gros...





Je sais aussi que cela paraît impossible tout-court au début. Réellement impossible. Parce que l'on fonctionne en mode passé-futur justement.
Se concentrer sur le présent, là de suite. Attraper toutes les envies de retourner mâchonner son passé, son futur proche. Toutes. Une par une. Les replanter au présent. Trois fois s'il le faut.

Une belle image intérieure, est de dire qu'on regarde passer en soi les nuages. Comme un vrai orage, comme un vrai ciel, on les regarde passer. On attend lorsqu'ils surgissent. Et le soleil revient ensuite. Le soleil revient toujours. ^^
Plus on fait cet exercice de "météo intérieure", plus le soleil revient vite. Moins on sent les nuages peser sur soi.




Lorsque gronde la tempête...
Se raccrocher à son rocher de paix, et se concentrer dessus. La tempête ne fait que passer. Rappelez-vous: "les chiens aboient, la caravane passe..."
Ainsi, lorsque part la tempête, elle part sans vous. Sans vous avoir entraîné avec elle. Et le calme qui lui succède vaut effectivement tous les miracles. Car en partant, la tempête a emporté tout ce qui était indésirable... Et vous laisse, si vous l'avez laissée partir loin de vous, eh bien elle vous laisse la Paix. Et un univers nouveau, intérieur, apaisé, oui. Bien plus calme qu'avant la tempête: elle part en traînant tout le négatif sur son passage.

"Pourquoi" n'est pas la bonne question. C'est ainsi que cela "est", en présent. "C'est".


Que des âmes y viennent exprès pour se faire purger de ce que la tempête peut emporter, en mode lavage intensif, ce ne serait pas idiot. Ni illogique. Encore une fois "pourquoi" n'est pas la bonne question. C'est fait, ou en cours si on est encore dans la tempête.


Et à la prochaine qui approche, on sait ensuite s'accrocher et attendre qu'elle passe, pour ressortir un peu plus propre ensuite. Ou un peu plus fort. Ou différent. Mais toujours en positif. Si une tempête est encore sur vous, attendre et s'accrocher.


En Inde, on parlait de vagues dans la tempête. De suivre le mouvement, et attendre sans s'affoler.
C'est pareil pour accoucher n'est-ce pas ?
Wink




Disons... Que nous accouchons de notre âme, peu à peu. Plus on sort du temps présent-vraiment-présent (et pas relié à un passé ou un futur), ou bien plus on résiste, et plus c'est douloureux. Le corps et l'esprit savent faire, ils donnent les indices pour s'accrocher, si on se trouve dans le présent. En-dehors de ce présent, on ne les entend plus nous guider et nous conseiller, car la tempête hurle sur nous et l'on n'entend plus qu'elle.
Courbette

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Message par Roland7 Mar 23 Oct 2012 - 22:24

Oui, même si l'on veut "oublier", la trace physique et émotionnelle est inscrite "dans la chair". Elle est là. Trace = douleur(s) + émotion(s) + souvenirs imprégnés d'une situation "d'origine" et de toutes les situations qui, dans nos vies, ont "frappé" la même douleur ...
La tempête : la résurgence d'une trace profonde. Ne pas se laisser emporter par la "tempête". Rester "témoin", encore et encore. "Prier" : s'en remettre à une force plus grande que "nous" (que mon "moi", qui ne voit qu'un morceau minuscule de la situation, du "pourquoi" et du "comment" de la tempête et de ses racines).

Ne pas chercher de "pourquoi", vivre et ressentir, même si c'est épouvantablement douloureux, difficile. A la fin, tout sera "compris", c'est-à-dire "vu", perçu, dans une forme d'immédiateté et d'évidence, les corrélations se feront ... alors une paix, et un sens que l'on attendait pas !
Et pour résoudre certaines "traces" (énigmes que l'on porte en soi) il faut parfois plusieurs "tempêtes", qui, chacunes, nous apporteront leur lot de compréhensions et de confiance, nous rendant plus fort et sage pour affronter la suivante ... jusqu'à celle qui nous ouvrira définitivement la porte d'une "certaine paix-sagesse" !

Bon, mais quand on est dans le cœur du tourbillon, ces biens belles paroles, ne valent que comme signe d'espoir !
Ce n'est que quand on l'a vécu, une, deux, dix fois, que quelque chose s'ancre en soi, qui fait que l'on ne vacille plus, même quand le bateau à l'air de couler ... Peut-être simplement entendre, que certains ont vécu cela, qu'ils en ont tiré du sens, de la force, de la confiance, ... et que certains peuvent aider, au plus fort du terrible passage, pour ne pas lâcher le cap, et retourner vers la lumière, de manière plus sûr ?

Il m'apparaît de plus en plus, qu'à une âme qui n'est pas prête, qui a peur, qui n'ose pas la confiance, le plus grand amour, l'énergie d'un changement nécessaire, peut paraître comme un feu ou un vide, ... terrifiant ... Essayons d'être prêt, entraînons nous à ne pas avoir peur du vide ou des flammes ! Essayons de reconnaître, derrière et dans les épreuves de la vie, les signes que nous envoient notre intériorité la plus profonde ...

Courage à tous.
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Message par Invité Mar 23 Oct 2012 - 23:25

Ce n'est que quand on l'a vécu, une, deux, dix fois, que quelque chose s'ancre en soi, qui fait que l'on ne vacille plus, même quand le bateau à l'air de couler ...

Je sais, +1.
Une de mes tempêtes se trouve ici-même. Entendre souffrir à côté de soi, ou derrière soi...


La clé de cette tempête, je la connais, elle est terrifiante, je confirme. Comme toute clé de ce style, c'est toujours pareil.
Laughing


Mais c'est toujours calme et serein ensuite après le départ de la tempête. Je ne vais pas tarder à l'enclencher en moi cette clé. Pour m'ancrer et résoudre le Vent qui hurle. Sinon cette tempête continuera de m'entraîner avec elle sans fin... La tempête passe, et je ne suis pas la tempête: je me détache d'elle, et je la laisserai partir dans sa propre direction, moi je reprendrai la mienne dans le calme et nettoyée de la lourdeur qu'elle me cause, tout comme de la lourdeur que je possédais avant.

Un peu comme de vérifier ses "bagages" avant un voyage. Sauf que là, c'est du délestage et non du remplissage. drunken
Ce fut toujours ancré là, il est temps que cela cesse et que je m'en sépare.
Au dodo !

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Message par fleurblanche Mer 24 Oct 2012 - 0:59

Roland7 a écrit:Je vais ajouter ma petite version/modulation des choses !

La grotte n'est qu'une apparence liée à un certain niveau de conscience ... mais l'Univers autour est le même, simplement il est vécu de manière différente selon la perception, et le vécu de celui qui le vit.
Un peu comme si selon le niveau de "conscience-énergie" de la personne, le même endroit serait perçu comme :

Un enfer : les tensions émotionnelles, colères, peurs, dominent totalement la/les personnes, elles passent leur temps à réagir avec violence face aux nécessités internes et externes ... Ainsi chacun frappe l'autre/les autres, de la violence de ses émotions et en reçoit le contre coup ! Un bel enfer émotionnel, non ? (combien de gens sur terre vivent dans un tel univers, les mafias, les gangs, ...)

Un univers froid, autre forme d'enfer, comme celui que nous décrit Kara-Stéphanie, dans l'isolement, l'absence de contact avec les autres, et avec soi-même ! Avec des gens qui auraient peur de leurs émotions et de relations fortes avec les autres ... Nos sociétés occidentales nous proposent un tel modèle : se protéger de tout, et même de soi-même !

Maintenant imaginons des gens qui ne sont plus dominés par leurs émotions, et n'ont plus peurs d'elles, comment vivraient ils la grotte, et leurs relations ? Ils ne seraient plus en guerre avec eux-mêmes, ni avec les autres, ils pourraient coopérer, se respecteraient et s'aideraient mutuellement ... Le paradis se rapproche !

Imaginons maintenant, des gens qui au-delà de leurs émotions, sont en contact avec leur profondeur spirituelle, la "grotte" ne serait plus là, il n'y aurait plus "d'autres", il n'y aurait plus qu'un univers de lumière, où des flammes éternelles dansent les unes avec les autres, dans un flot de lumière et d'amour ! (j'ai vécu ça une fois ! ça fait franchement bizarre, pour un être incarné, je le raconte sur mon blog, texte "Conscience").

Et pourtant, il y aurait toujours les mêmes corps, le même cadre, le même univers infini tournoyant autour ... et simplement, simplement une manière d'être au monde, et de percevoir différente ... de l'enfer ... au paradis ! En fait une même réalité, perçue avec une sensibilité et un ancrage différent ...
Mais le monde, la "grotte", lui ne change pas ! inutile d'en sortir, inutile de quitter nos "manteaux" ... il suffit de "voir" le monde, et nos "personnes" avec d'autres yeux, de faire évoluer l'univers émotionnel qui est le nôtre ...
De la peur, de la colère, de la fausse toute puissance et de la soumission, ou du sentiment de solitude et d'isolement, d'impuissance aussi, à la conscience de plus en plus profonde, de la force de l'amour et de la conscience, de l'unité de toute vie, à la conscience exacte de ce qui fonde notre humanité ! Traverser ces apparences ... Quel mystère ...

Mais à chacun son histoire, son chemin, et son temps pour évoluer, et comprendre ce dont je parle !

Bonne soirée !

Je préfère cette seconde version, modulation de la première. En effet, j'ai toujours eu du mal à adhérer aux concepts qui sous-entendent que la dimension physique est une dimension de laquelle il faut s'échapper ou se déconnecter. Je crois au contraire que c'est une dimension dans laquelle nous sommes immergés avec pour objectif de l'explorer de toutes les manières possibles. La preuve ? Notre corps physique, avec ses 5 sens, est justement outillé pour explorer cette dimension. Et si on est trop connecté par en haut et pas assez ancré par le bas, on rate le but (ou l'un des buts ?) de l'immersion dans la dimension physique. Voilà pourquoi nos sens "subtils" ou "supérieurs", c'est-à-dire les sens autres que les 5 sens, sont quelque peu voilés, endormis ou en léthargie quand on est dans la dimension physique : ils ne sont pas les outils nécessaires à l'exploration dans cette dimension là. Bref, je vois la dimension physique comme un champ d'expérimentation nécessaire à l'apprentissage de certaines leçons bien précises. C'est là où j'en suis pour le moment Laughing
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Message par Roland7 Mer 24 Oct 2012 - 21:37

"Il n'y a RIEN à faire."
C'est la phrase qui a exprimé la prise de conscience que j'ai eu, et qui a déclenché un "satori" (cf. sur mon blog, le texte du même titre), une des expériences les plus fortes que j'ai vécu.

Au cœur de la tempête, il n'y a RIEN à faire. Juste voir, voir la peur, l'attente, le désir qui nous relie au tourbillon. Si nous voyons cela, alors il n'y a RIEN à faire : la tempête, le tourbillon s'efface : il ne nous concerne plus, il tournoie autour de nous, mais plus rien de lui ne nous affecte ...
Juste ressentir et comprendre, au cœur de la tempête, en quoi, comment, je suis touché, affecté au fond de moi, par ce tourbillon.
Là est la clef.

Bonne soirée.
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Message par siamois93 Jeu 25 Oct 2012 - 0:24

Fleurblanche je pense qu'il ne s'est jamais agi de se séparer de la dimension physique mais simplement de ne pas voir que ça. Evidemment on subit toujours la dimension physique mais différemment par rapport à une recherche exclusive d'un assouvissement (impossible) des sens. Ceux qui prônent la mort physique sont vraiment des sectes extrêmes, il me semble plutôt qu'ils sont rares, sauf à placer les terroristes qui se revendiquent d'un certain islam là-dedans. Je ne sais pas si les kamikazes japonais de la deuxième guerre mondiale atteignaient ce détachement ?
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Message par fleurblanche Jeu 25 Oct 2012 - 3:05

Salut siamois93 !

quand je parlais des théories qui soutiennent qu'il faut se détacher ou se déconnecter du monde physique, je ne parlais pas des courants qui encouragent la mort physique.

Il y a des courants qui nient la réalité, ou l'importance, ou la valeur de ce que nous vivons dans notre monde physique. Comme si le monde physique n'avait pas la même origine/source que les dimensions subtiles. Et comme si le monde physique était juste un "piège" duquel il fallait se détacher.

La maison (là d'où l'on vient, les dimensions subtiles) c'est bien. Mais l'école (la dimension physique où l'on expériemente à travers le corps physique et ses 5 sens) aussi c'est important pour apprendre. On ne peut pas être à l'école et aspirer à chaque instant à rentrer à la maison. Le risque alors est de passer à côté du programme d'apprentissage prévu pour la classe.

Il n'est pas question d'une quête "d'assouvissement" des sens, mais plutôt d'une pleine disposition à apprendre ce qu'il est possible d'apprendre à travers l'interaction entre notre corps physique et le monde physique (le corps physique est juste l'interface qui nous permet d'évoluer dans le monde physique).

Exemple : ce que j'ai appris grâce à mon immersion dans le monde physique :
- à me défendre
- à défendre les gens autour de moi
- à sortir de ma timidité
- à planifier
- à persévérer
- à me protéger
- à être disciplinée
- à mieux communiquer
etc...
C'est la confrontation avec les réalités/aléas/conditions de la vie dans le monde physique qui ont permis cela. Mon âme n'aurait certainement pas eu l'occasion de développer tous ces aspects si elle s'était contentée de demeurer dans les dimensions subtiles. Or j'ai rencontré des courants qui encouragent à penser que tout ce que l'on vit n'est pas réel, que c'est juste une illusion, qu'il ne faut pas prendre le vécu physique en considération. Et j'ai vu des adeptes de ces courants se déconnecter des réalités de la vie et "subir" la vie, avec pour corollaire une démission de leurs responsabilités (parentales, conjuguales, professionnelles, et aussi de leurs responsabilités vis-à-vis d'eux-mêmes comme prendre soin de soi). Parce qu'ils étaient résolus à considérer que seul le monde subtil, et ce qui vient des dimensions subtiles (ex : capacités supra) est digne d'attention.
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Message par Roland7 Sam 27 Oct 2012 - 13:44

Assez d'accord avec Fleurblanche.

Un corollaire à mon propos précédent est la perception que, en tant que "moi", "je" n'ai aucune responsabilité à l'égard des personnes et des situations ... Car, très profondément, "la vie prend soin d'elle-même". Il n'y a rien à rajouter ou à enlever à ce qui se passe. Tout ce que nous ajoutons est jugement, peur, colère, refus du réel.
Cela veut dire que toute action, toute énergie, porte sa/ses conséquences, qui rétablira/ront l'équilibre des énergies, de l'amour, de la perfection de l'être et de la vie. Et que, n'étant pas séparé de ce flux, "je" y participe, mais n'a aucune responsabilité de perfection, d'action juste, de "correction" d'un quelconque déséquilibre ou défaillance apparente ! Parce que de toute façon, le flux d'énergie est déjà dans le rétablissement d'un équilibre qui, en réalité, n'est pas perdu ! C'est difficile à expliquer !

Dans ce niveau de perception/compréhension, notre "responsabilité" principale est "la présence". Les épreuves et les difficultés, nous poussent à nous positionner, mais surtout à nous "détacher" par le développement de "la présence", de ce "que nous croyons être" (à savoir un "moi", des émotions, des pensées, un corps, etc.).

Et cela peut paraître contradictoire avec mon approbation des propos de Fleurblanche ! En réalité, c'est parce qu'on est 100 % présent, qu'on travaille à l'être, que l'on peut toucher parfois, et s'ancrer progressivement dans une conscience de cet ordre ...

Mais je vais avoir l'air de couper les cheveux en quatre, et d'approfondir quelque chose ... que personne ne partage ! Smile
Bonne journée.
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Message par FB Sam 27 Oct 2012 - 14:17

J'ai relu ce fil de longues interventions.
(Va falloir penser à publier ! Wink )

Pas trop le temps d'intervenir.
Simplement : ce qu'écrivent Fleur et Roland me semble très intéressant.

En tous cas, ça enrichit ma pensée, ai-je l'impression.

(T'en fais pas, Roland, nous sommes des foutus coupeurs de cheveux en 4)

Ce qui n'est pas souvent souvent le cas, je tenais donc à vous le dire.

Alors, continuez quand vous voulez. J'achète. Smile
Faman.

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Message par fleurblanche Sam 27 Oct 2012 - 15:00

Smile
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Message par FB Sam 27 Oct 2012 - 16:11

De rien.
Ca part du I love you

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Message par Roland7 Sam 27 Oct 2012 - 20:20

Merci aussi !

Bonne soirée !
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Message par Invité Dim 28 Oct 2012 - 9:33

La grotte s'interprète de plusieurs façons.
Chacun y trouve écho à sa propre vie, ses propres souvenirs, ses propres expériences. C'est donné, et ensuite chacun en reçoit ce qu'il doit en recevoir, à cet instant donné.



La graine est elle-même dans une grotte. Elle peut germer, mais à un moment, si elle germe, elle a la possibilité de s'extraire de cette grotte-graine qui la contient. Pour devenir arbre à son tour, ou du moins commencer par devenir jeune pousse, et non plus un germe, étape suivante donc.

Ou d'y rester. Elle sera recyclée, servira la Terre, ou nourrira les autres êtres qui passent par là.

Quoi que l'on fasse, l'on sert toujours quelque part.



En Afrique, la grotte est inversée: c'est le Baobab, qui ouvre ses entrailles, et propose à celui qui passe, de monter en lui, dans ses salles secrètes, pour offrir ses richesses. Le Baobab partage, le passant repart avec de quoi faire vivre les siens.



Notre grotte, est notre germe-graine en nous. Sortir de lui, ne nous fait pas mourir physiquement, même si cela ressemble à une mort psychique parfois. On n'est plus germe, on sort de la graine. On sort de la grotte.

Et là, à la Lumière du dehors, nos sens (puisque l'on en parle) se développent. C'est expliqué en méditation: devenir plus conscient, plus présent, rend plus réceptif par les sens. On entend mieux. On voit mieux, et plus de choses. On se souvient mieux. On ne se disperse plus, on reste centré. etc...

Les couleurs deviennent plus belles, les détails et les odeurs qui ont toujours été là, sont perçus plus profondément.

Paradoxalement, sortir de la grotte, ou de la graine que nous sommes mentalement, nous donne ce qui était déjà là, mais pas encore développé. Comme un germe, qui devient jeune pousse à la sortie de la terre, et se déplie pour ouvrir accès à d'autres choses que la pousse porte en elle.
Mais le paradoxe, finalement, est toujours ainsi: pour tirer, il faut pousser. Pour forcer, il faut adoucir. Pour rentrer en soi, il faut sortir de soi.
Wink


La souffrance, y mettre fin - Page 2 Cg-log10


Tout est là, tout est dans la graine, ou la grotte de départ. Suivre le chemin de sortie... Et lâcher ce que l'on doit lâcher pour pouvoir passer. Ou accepter le changement de l'étape à vivre, étape parmi d'autres et d'autres...

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Message par Roland7 Ven 2 Nov 2012 - 18:08

Écrit à une amie :

Pour avancer, le plus important est vraiment d'éprouver la vérité de ce qu'on ressent : les émotions, les tensions, les attentes, les peurs, les impuissances, les colères, ... et d'essayer de voir/ressentir, quels sont les liens avec notre situation.

Entre les espoirs d'améliorer la situation, la peur d'en changer d'un côté, et les "coups" que l'on prend, les mal-êtres, l'impuissance à changer les choses dans la direction qui nous est nécessaire, de l'autre ... tout cela produit un chaos, dont nous devons tout appréhender pour commencer à en sortir.

Il faut assumer "en plein" la/les contradictions internes qui bloquent notre regard et notre compréhension intuitive de la situation.
Ce qui est difficile, c'est qu'il faut aller parfois jusqu'au bout du mal-être, pour que les choses basculent et que l'on commence à voir clair. Terrible parfois, ce qu'on souffre pour commencer à sortir du trou ... même si, après, on vit une grande libération, un moment de joie et de liberté retrouvée !
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Message par Invité Mar 22 Sep 2015 - 13:26

Je crois en une autre voie que celle de l'ego : la voie de l'Amour
Exemple 1:
S'énerver après avoir perdu, ou parce qu'un autre possède plus... => La souffrance vient de l'extérieur, du fait que je centre mon attention sur l'autre, qui n'est pas moi.
Tandis que si je me centre sur "moi", alors le fait qu'un autre gagne, ou ait plus que moi, cela ne me fait pas de peine, je ne m'en rends même pas compte.

Dans cet exemple, s'énerver me prouve que je n'aime pas l'autre...et que je n'aime que moi-même...Si j'aimais l'autre, je me réjouirais pour lui et n'en souffrirais pas : Il y aurait Joie en lieu et place de la souffrance...
Ecouter son ego et choisir l'indifférence à l'autre n'est pas supprimer la souffrance mais refouler la souffrance...et refouler l'Amour...

Souffrir est une formidable opportunité de m'ouvrir les yeux...et de vouloir revenir sur la voie de l'Amour...Vive la souffrance !

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