Je est un regard
+5
nacrine
Mag
siamois93
colargolle
Carla de Miltraize VI
9 participants
Page 1 sur 3
Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
Je est un regard
Je est un regard, un regard sur le monde et sur Je.
Je vais tenter une autobiographie de ce "Je" en mouvement, de ce regard qui bat des cils, des paupières fermées pour se protéger à l'apprentissage des formes et des couleurs (Ce qui suis est plus prosaïque mais plus clair):
Dans ma famille on se décharge de sa tension sur les autres, on ne sait pas faire autrement et on ne sait pas qu'un autrement est possible.
Le père et la mère se décharge sur l'ainé de leur tension, de leur frustration et de leurs responsabilités de parents quand au reste de la fratrie et à lui-même, de leurs violences physiques et émotionnelles sans contre-partie suivant le contrat suivant: "je suis le parent tu dois me montrer que tu me respecte et que tu m'aime, si je réagis violemment c'est que tu n'est pas un assez bon garçon, que tu ne t'occupe pas assez de tes frères et je t'interdis de dire que je ne m'occupe pas assez de toi parce que je suis ton parent et que je te nourris et loge ce que tu ne mérite même pas".
Cette façon de faire engendre évidemment tension et frustration chez l'ainé qui se décharge sur le reste de la fratrie de la même façon, qui chacun reproduit également le même système.
Nous sommes 6 frères et sœurs, ajouter à cela les deux parents cela fait huit. Au final les relations sont un genre de Matriochka où le plus grand enferme le plus petit dans une tension constante dont il ne se soulage qu'en enfermant le plus petit encore. Et la dernière Matriochka c'est bébé Imo!
Bébé Imo pendant un temps bénéficie d'un contrat familial particulier en tant que dernière chance de la maman de pouvoir se définir en tant que mère et vu son background de se définir tout court: "tant que tu es ma poupée-bébé et que tu ne fais rien je te protège et m'occupe de tout", toute la tension va finalement dans les premiers temps sur l'avant-dernière qui a morflé grave.
La maternelle arrive et Imo va se rendre assez vite compte qu'il n'a acquis aucun réflexe d'adaptation pour cette jungle qu'est la cours de récré', tout ce que sa maman lui a permis d'expérimenter comme comportement social c'est "ne pas se faire remarquer" et "répondre à des sollicitations de maternage par un comportement adapté au fantasme du bébé parfait". Bébé Imo prend donc très cher de la part des autres gamins mais discrètement, car n'ayant jamais appris à établir une communication quelle qu'elle soit avec un adulte ou un enfant, juste à répondre à une attente précise. Il prend cher mais personne ne s'en rends compte c'est surement ça la vie. Il se fait tout de même un ou deux ami(e)s à tendance "mère poule" précoce, qui commencerons à lui apprendre des choses vraiment utiles.
Le système familiale n'est plus en vase clos et bizarrement malgré ses efforts la maman n'a pas réussi à rendre son enfant autiste ou psychotique (faute au trop grand nombre d'enfant composant déjà la fratrie je pense). L'enfant à des réactions non-programmées, il commence à exprimer une volonté d'avoir une existence propre en refusant d'être habillé dans le salon devant tout le monde au sortir de la douche (vers 6 ans). Le contrat particulier est rompu pour cause de refus de la clause "tu es une poupée", donc plus d'immunité diplomatique et le rapport de la maman passe d'affectueux à carrément ambivalent.
D'un coup d'un seul toute les tensions nerveuses du systèmes de Matriochka se déverse sur Imo (l'avant-dernière qui a dérouillé grave ajoute des "intérêt" car bien consciente de s'être faite avoir pendant tout ce temps). Le monde change totalement Imo passe de la tension dramatique d'un Mickey Mag' à celle d'une tragédie antique croisée à un film de vampire!
L'avant dernière avait appris à rendre les coups (et donc à les donner) quand elles se trouvait dans la même situation, elle avait presque huit d’expérience dans la violence physique avec des plus grands il ne pouvait pas rivaliser avec elles et n'avait pas vraiment le temps d'apprendre.
Que faire de toutes cette tension?
Ben il fait ce que les humains font dans le meilleurs des cas il s'en sert pour s'adapter à la situation. Les interrelations fluctuantes entre les différents membres du système familial, leurs nombres et leurs dangerosités potentiels physique et psychique pour le petit Imo, font de toute cette tension nerveuse une aubaine: Elle lui sert d'engrais pour devenir un instinctifs de la géostratégie en temps réel (à la façon de la suisse au début) et de l'interprétation de tout les signes individuels ou de groupes précédant un pétage de plomb. Parallèlement (et les deux vont ensemble) il fait une dépression et développe la croyance forte que si son monde a changer c'est que c'est de sa faute, qu'il faisait "bien" avant et que maintenant il fait "mal" que tout le monde est devenu malheureux d'un coup à cause de lui. Imo n'était pas assez grand pour se rendre compte de lui-même que tout cela était bien plus grand que lui et personne ne le lui a jamais dit non plus.
S'il devient si fin sans s'en rendre compte pour anticiper et lire les gens c'est qu'il n'a pas trop le choix il est en tension constante il faut qu"elle serve. Quand ce fonctionnement de protection sera suffisamment efficace pour devenir réflexe. Il dépensera une bonne partie de cette tension à ne pas voir qu'il est en danger, à oublier qu'il se trouve là, et pour ça (mais pas que) il pense à tout ce qu'il peut, et il lit tout ce qu'il trouve, et pense à tout ce qu'il lit, et lit sur tout ce qu'il pense...etc.
Et à un moment peu après l'age de l'adolescence tout son système se pète la gueule et il le vit très mal, plus rien ne fonctionne à part sa tête et il se retrouve bloqué sans prise sur lui, sans joie, sans larmes, sans entrain sauf pour avaler des choses intellectuel de plus en plus complexe parce que son cerveau mâche vachement plus vite qu'avant et c'est de plus en plus dur de décompresser et de fuir dans sa tête. Et puis finalement, ça ne suffit plus, décompensation, la dépression réparer à coup de rustine à l'âge de 6 ans finit par vraiment péter.
Et sans transitions tout va mieux! C'est pas encore le bout du tunnel mais y commence déjà à faire franchement clair, et je commence à me rappeler ce qu'est la joie, la tristesse, découvrir ce qu'est la colère, un tas de chose vachement pratique pour avoir une vie affective réelle et que le mode survie imposé par le fonctionnement familiale m'avait complétement interdit!
Voilà un peu où j'en suis, j'ai évidemment tronqué un tas de choses pour que ça tienne dans des mots, et me suis beaucoup plus intéressé à la partie genèse qu'au reste pour pouvoir me le formuler à moi-même ce que je n'avais jamais fait de manière aussi clair avant ce soir!
Au fait pour la petite histoire, Imo c'est pas tout à fait moi mais c'est vraiment pas loin!
Je vais tenter une autobiographie de ce "Je" en mouvement, de ce regard qui bat des cils, des paupières fermées pour se protéger à l'apprentissage des formes et des couleurs (Ce qui suis est plus prosaïque mais plus clair):
Dans ma famille on se décharge de sa tension sur les autres, on ne sait pas faire autrement et on ne sait pas qu'un autrement est possible.
Le père et la mère se décharge sur l'ainé de leur tension, de leur frustration et de leurs responsabilités de parents quand au reste de la fratrie et à lui-même, de leurs violences physiques et émotionnelles sans contre-partie suivant le contrat suivant: "je suis le parent tu dois me montrer que tu me respecte et que tu m'aime, si je réagis violemment c'est que tu n'est pas un assez bon garçon, que tu ne t'occupe pas assez de tes frères et je t'interdis de dire que je ne m'occupe pas assez de toi parce que je suis ton parent et que je te nourris et loge ce que tu ne mérite même pas".
Cette façon de faire engendre évidemment tension et frustration chez l'ainé qui se décharge sur le reste de la fratrie de la même façon, qui chacun reproduit également le même système.
Nous sommes 6 frères et sœurs, ajouter à cela les deux parents cela fait huit. Au final les relations sont un genre de Matriochka où le plus grand enferme le plus petit dans une tension constante dont il ne se soulage qu'en enfermant le plus petit encore. Et la dernière Matriochka c'est bébé Imo!
Bébé Imo pendant un temps bénéficie d'un contrat familial particulier en tant que dernière chance de la maman de pouvoir se définir en tant que mère et vu son background de se définir tout court: "tant que tu es ma poupée-bébé et que tu ne fais rien je te protège et m'occupe de tout", toute la tension va finalement dans les premiers temps sur l'avant-dernière qui a morflé grave.
La maternelle arrive et Imo va se rendre assez vite compte qu'il n'a acquis aucun réflexe d'adaptation pour cette jungle qu'est la cours de récré', tout ce que sa maman lui a permis d'expérimenter comme comportement social c'est "ne pas se faire remarquer" et "répondre à des sollicitations de maternage par un comportement adapté au fantasme du bébé parfait". Bébé Imo prend donc très cher de la part des autres gamins mais discrètement, car n'ayant jamais appris à établir une communication quelle qu'elle soit avec un adulte ou un enfant, juste à répondre à une attente précise. Il prend cher mais personne ne s'en rends compte c'est surement ça la vie. Il se fait tout de même un ou deux ami(e)s à tendance "mère poule" précoce, qui commencerons à lui apprendre des choses vraiment utiles.
Le système familiale n'est plus en vase clos et bizarrement malgré ses efforts la maman n'a pas réussi à rendre son enfant autiste ou psychotique (faute au trop grand nombre d'enfant composant déjà la fratrie je pense). L'enfant à des réactions non-programmées, il commence à exprimer une volonté d'avoir une existence propre en refusant d'être habillé dans le salon devant tout le monde au sortir de la douche (vers 6 ans). Le contrat particulier est rompu pour cause de refus de la clause "tu es une poupée", donc plus d'immunité diplomatique et le rapport de la maman passe d'affectueux à carrément ambivalent.
D'un coup d'un seul toute les tensions nerveuses du systèmes de Matriochka se déverse sur Imo (l'avant-dernière qui a dérouillé grave ajoute des "intérêt" car bien consciente de s'être faite avoir pendant tout ce temps). Le monde change totalement Imo passe de la tension dramatique d'un Mickey Mag' à celle d'une tragédie antique croisée à un film de vampire!
L'avant dernière avait appris à rendre les coups (et donc à les donner) quand elles se trouvait dans la même situation, elle avait presque huit d’expérience dans la violence physique avec des plus grands il ne pouvait pas rivaliser avec elles et n'avait pas vraiment le temps d'apprendre.
Que faire de toutes cette tension?
Ben il fait ce que les humains font dans le meilleurs des cas il s'en sert pour s'adapter à la situation. Les interrelations fluctuantes entre les différents membres du système familial, leurs nombres et leurs dangerosités potentiels physique et psychique pour le petit Imo, font de toute cette tension nerveuse une aubaine: Elle lui sert d'engrais pour devenir un instinctifs de la géostratégie en temps réel (à la façon de la suisse au début) et de l'interprétation de tout les signes individuels ou de groupes précédant un pétage de plomb. Parallèlement (et les deux vont ensemble) il fait une dépression et développe la croyance forte que si son monde a changer c'est que c'est de sa faute, qu'il faisait "bien" avant et que maintenant il fait "mal" que tout le monde est devenu malheureux d'un coup à cause de lui. Imo n'était pas assez grand pour se rendre compte de lui-même que tout cela était bien plus grand que lui et personne ne le lui a jamais dit non plus.
S'il devient si fin sans s'en rendre compte pour anticiper et lire les gens c'est qu'il n'a pas trop le choix il est en tension constante il faut qu"elle serve. Quand ce fonctionnement de protection sera suffisamment efficace pour devenir réflexe. Il dépensera une bonne partie de cette tension à ne pas voir qu'il est en danger, à oublier qu'il se trouve là, et pour ça (mais pas que) il pense à tout ce qu'il peut, et il lit tout ce qu'il trouve, et pense à tout ce qu'il lit, et lit sur tout ce qu'il pense...etc.
Et à un moment peu après l'age de l'adolescence tout son système se pète la gueule et il le vit très mal, plus rien ne fonctionne à part sa tête et il se retrouve bloqué sans prise sur lui, sans joie, sans larmes, sans entrain sauf pour avaler des choses intellectuel de plus en plus complexe parce que son cerveau mâche vachement plus vite qu'avant et c'est de plus en plus dur de décompresser et de fuir dans sa tête. Et puis finalement, ça ne suffit plus, décompensation, la dépression réparer à coup de rustine à l'âge de 6 ans finit par vraiment péter.
Et sans transitions tout va mieux! C'est pas encore le bout du tunnel mais y commence déjà à faire franchement clair, et je commence à me rappeler ce qu'est la joie, la tristesse, découvrir ce qu'est la colère, un tas de chose vachement pratique pour avoir une vie affective réelle et que le mode survie imposé par le fonctionnement familiale m'avait complétement interdit!
Voilà un peu où j'en suis, j'ai évidemment tronqué un tas de choses pour que ça tienne dans des mots, et me suis beaucoup plus intéressé à la partie genèse qu'au reste pour pouvoir me le formuler à moi-même ce que je n'avais jamais fait de manière aussi clair avant ce soir!
Au fait pour la petite histoire, Imo c'est pas tout à fait moi mais c'est vraiment pas loin!
Imo- Messages : 194
Date d'inscription : 29/08/2010
Localisation : Ile de France
Re: Je est un regard
miew !
Carla de Miltraize VI- Messages : 5789
Date d'inscription : 10/07/2012
Age : 104
Localisation : Toulouse *** Se guérir de nos malaises de l’âme implique souvent une bonne dose d’humilité, d’accueil de la nature humaine et de sympathie envers autrui et surtout envers nous-mêmes. Daniel Desbiens
Re: Je est un regard
Bonjour, Ito !
et bravo pour ce début de rédemption, je suis toujours très admirative des gens qui réussissent à mettre un pied en dehors de la caverne...
Bienvenue ici, et au plaisir de te lire!
et bravo pour ce début de rédemption, je suis toujours très admirative des gens qui réussissent à mettre un pied en dehors de la caverne...
Bienvenue ici, et au plaisir de te lire!
colargolle- Messages : 1068
Date d'inscription : 09/06/2012
Age : 50
Localisation : Marseille
Re: Je est un regard
Merci Colargole pour ces quelques mots et Miew Carla!
Imo- Messages : 194
Date d'inscription : 29/08/2010
Localisation : Ile de France
Re: Je est un regard
Petite info: Je joue ce soir à XXh à XXXXXXX. Les projets présentés vont du plus barge au plus fin et parfois même les deux!
Je ne resterai pas très longtemps après la pièce ce soir mais demain et après demain si.
Une dernière chose: postez sur ce mur qui vous pensez que je joue j'offre une pinte au premier qui à la bonne réponse!
Ps: Précision importante "c'est en entrée libre!"
Je ne resterai pas très longtemps après la pièce ce soir mais demain et après demain si.
Une dernière chose: postez sur ce mur qui vous pensez que je joue j'offre une pinte au premier qui à la bonne réponse!
Ps: Précision importante "c'est en entrée libre!"
Dernière édition par Imo le Dim 23 Sep 2012 - 14:00, édité 1 fois (Raison : Anonymiser le post et corriger les fautes d'ortographes.)
Imo- Messages : 194
Date d'inscription : 29/08/2010
Localisation : Ile de France
Re: Je est un regard
Une centaine de spectateurs hier soir! Y avait-il des zébre..?
Imo- Messages : 194
Date d'inscription : 29/08/2010
Localisation : Ile de France
Re: Je est un regard
Bon ben il faut se rendre à l'évidence: je suis totalement seul sur ce mur de présentation...
Deux choix s'offre à moi:
1) déprimer et fantasmer les choses que j'aurais pu écrire ou faire ou ne pas faire ou ne pas écrire qui aurait mené à cet état de fait, ce qui me mènerais à déprimer et à fantasmer les choses que ...
2) Considérer l'état de fait et partir de là pour aller ailleurs.
Sachant pour l'avoir longtemps expérimenter que le premier choix ne mène nulle-part si ce n'est au premier choix donc à la déprime, c'est avec plein de bonne volonté que je me tourne vers le second qui ne mènera peut-être nulle part mais peut-être pas (et c'est là toute la différence avec le premier choix qui si vous avez bien suivi mène à la déprime à coup sûr)
Que faire alors de cette solitude informatique? Et bien, j'ai un mur pour moi tout seul je ne vais pas me gêner pour l'assombrir d'écrits sombres et tortueux, de fulgurantes impressions sans but autre que d'être exprimées, de phrases à rallonges dont celle-ci est un exemple flagrant tant chaque virgule semble nous éloigner un peu plus du point et non le contraire (je raffole également des parenthèses imbriqué (les parenthèses imbriquées sont des parenthèses dans des parenthèses (ça nuit un peu à la clarté je vous l'accorde mais moi ça m'amuse alors bon quitte à être seul pourquoi faire des efforts pour être clair (surtout que plus je m'approche de la clarté pour les autres et plus j'ai le sentiment d'exprimer confusément une idée qui n'est simple que si elle est expliqué par des parenthèses en cascade)))
Oui la phrase précédente ce fini par des parenthèses imbriqué et je ne saurai dire car ne me souvenant pas du début de celle-ci si c'est une fin en queue de poisson ou pas.
Voilà donc ce que sera ce mur, une expression libre de l'envie du moment comment s'exprimer librement si l'on s'impose à soi-même les barreau de la clarté à l'autre? (sachant que rien n'est clair si ce n'est ce que l'on sait par avance l'inconnu est obscure, l'autre est obscure, une rencontre ne ce fait qu'avec un inconnu, sinon l'on ne fait que reconnaitre ce que l'on est, ce que l'on sait ou croit savoir, et on se retrouve à collectionner le même pensant faire des rencontres (cette parenthèse aurait mériter une phrase je crois))
Voilà pour la suite de ce nouveau mur de présentation de Imo, et maintenant Imo va aller sur un autre onglet regarder un épisode d'une série qu'il ne citera pas car il ne veut pas que tout les internautes en manque de vie social errant sur google à la recherche d'un brain-trapper tombe sur son mur.
Il regardera un épisode pas plus et pour de vrai parce que déjà il sent ses paupières lourdes et son corps tout détendu, monter sur une scène à la capacité de le détendre vraiment et en profondeur c'est la seule façon qu'il a de se préparer au sommeil depuis que les films pour adultes ne lui procure plus le relâché nécessaire à l'endormissement et qu'il a admis que l'épuisement ni l'alcool n'était une solution productive à long-terme quand à la recherche d'un repos récupérateur.
Deux choix s'offre à moi:
1) déprimer et fantasmer les choses que j'aurais pu écrire ou faire ou ne pas faire ou ne pas écrire qui aurait mené à cet état de fait, ce qui me mènerais à déprimer et à fantasmer les choses que ...
2) Considérer l'état de fait et partir de là pour aller ailleurs.
Sachant pour l'avoir longtemps expérimenter que le premier choix ne mène nulle-part si ce n'est au premier choix donc à la déprime, c'est avec plein de bonne volonté que je me tourne vers le second qui ne mènera peut-être nulle part mais peut-être pas (et c'est là toute la différence avec le premier choix qui si vous avez bien suivi mène à la déprime à coup sûr)
Que faire alors de cette solitude informatique? Et bien, j'ai un mur pour moi tout seul je ne vais pas me gêner pour l'assombrir d'écrits sombres et tortueux, de fulgurantes impressions sans but autre que d'être exprimées, de phrases à rallonges dont celle-ci est un exemple flagrant tant chaque virgule semble nous éloigner un peu plus du point et non le contraire (je raffole également des parenthèses imbriqué (les parenthèses imbriquées sont des parenthèses dans des parenthèses (ça nuit un peu à la clarté je vous l'accorde mais moi ça m'amuse alors bon quitte à être seul pourquoi faire des efforts pour être clair (surtout que plus je m'approche de la clarté pour les autres et plus j'ai le sentiment d'exprimer confusément une idée qui n'est simple que si elle est expliqué par des parenthèses en cascade)))
Oui la phrase précédente ce fini par des parenthèses imbriqué et je ne saurai dire car ne me souvenant pas du début de celle-ci si c'est une fin en queue de poisson ou pas.
Voilà donc ce que sera ce mur, une expression libre de l'envie du moment comment s'exprimer librement si l'on s'impose à soi-même les barreau de la clarté à l'autre? (sachant que rien n'est clair si ce n'est ce que l'on sait par avance l'inconnu est obscure, l'autre est obscure, une rencontre ne ce fait qu'avec un inconnu, sinon l'on ne fait que reconnaitre ce que l'on est, ce que l'on sait ou croit savoir, et on se retrouve à collectionner le même pensant faire des rencontres (cette parenthèse aurait mériter une phrase je crois))
Voilà pour la suite de ce nouveau mur de présentation de Imo, et maintenant Imo va aller sur un autre onglet regarder un épisode d'une série qu'il ne citera pas car il ne veut pas que tout les internautes en manque de vie social errant sur google à la recherche d'un brain-trapper tombe sur son mur.
Il regardera un épisode pas plus et pour de vrai parce que déjà il sent ses paupières lourdes et son corps tout détendu, monter sur une scène à la capacité de le détendre vraiment et en profondeur c'est la seule façon qu'il a de se préparer au sommeil depuis que les films pour adultes ne lui procure plus le relâché nécessaire à l'endormissement et qu'il a admis que l'épuisement ni l'alcool n'était une solution productive à long-terme quand à la recherche d'un repos récupérateur.
Imo- Messages : 194
Date d'inscription : 29/08/2010
Localisation : Ile de France
Re: Je est un regard
Et voilà, retour à la vraie vie. La dernière a eu lieu, les représentations se sont bien passé et comme toujours je me sens détendu mais assez vide, ou dés-oeuvré pour être plus précis. C'est assez particuliers de passer d'une urgence constante, que l'on a appris à gérer et à aimer, à une situation plane faite des choses simples de la vie comme faire la lessive, le ménage, vérifier l'état de son compte, voir des copains...etc. Toutes ces choses qui sont tellement loin quand on doit se jeter sur une scène avec la conscience aigu qu'à tout moment quelque chose peut déraper, un effet lumière en retard, une bande son qui ne démarre pas, un déplacement oublié ou une confusion dans le texte, et que l'on aura qu'un instant pour en faire quelque chose de façon à ce que le public ne réalise pas qu'à tel endroit la veille les choses étaient totalement différentes.
Je ne remonte pas sur une scène avant au moins 3 semaines et j'ai hâte de retrouver cet état où seul le présent compte.
Je ne remonte pas sur une scène avant au moins 3 semaines et j'ai hâte de retrouver cet état où seul le présent compte.
Imo- Messages : 194
Date d'inscription : 29/08/2010
Localisation : Ile de France
Re: Je est un regard
Et ainsi arriva le premier lundi de septembre!
Je sais nous sommes le 24 , mais je n'ai pas eu le temps avant aujourd'hui de réaliser que la rentrée était là: la pluie ce matin s'est chargé de me le rappeler.
La routine reprend: Passage en coup de vent au boulot, finissage de truc supra-urgent dont j'aurai pu m'occuper hier au lieu de me vautrer dans l'oisiveté, retour près de la maison du moment pour rejoindre une amie, se prendre un verre à une terrasse parce qu'en fait elle a un rdv chez le médecin et qu'elle me retrouve après, puis j'enchainerai sur des lessives (ça devient carrément urgent), puis rejoindre une autre amie qui doit me faire lire le texte de sa prochaine création théâtrale, puis ...
Puis audition en fin de semaine pour le projet que je tiens à bout de bras et souvent à bout de force depuis 18 mois et dont la première est dans un mois, avant ça revoir mon texte, contacter l'équipe pour être sur de sur que tout le monde a bien intégrer l'heure et le jour, planifier une ultime répêt', me trouver un endroit où crécher pour le mois d'octobre. Un lundi quoi.
C'est marrant de faire la liste des choses que l'on fait, surtout quand comme moi on a le sentiment de ne rien branler. Ça permet de remettre les choses à leurs places: Non, quoi qu'en dise cette petite voix qui n'en finit pas d'agoniser je ne suis pas ni un branleur ni un incompétent. Et Pan! Dans sa gueule!
Je me suis dis ces derniers temps que peut-être je n'avais pas/plus de problèmes de "zèbre", que c'était pour ça que je me sentais aussi à coté sur le forum. Mais en fait, je me sens tout aussi à coté dans 99% de mes relations. Je ne me sens à ma place que sur un plateau, ou dans d'autres situation où l'urgence est la règle.
L'amie est là je conclu.
Je sais nous sommes le 24 , mais je n'ai pas eu le temps avant aujourd'hui de réaliser que la rentrée était là: la pluie ce matin s'est chargé de me le rappeler.
La routine reprend: Passage en coup de vent au boulot, finissage de truc supra-urgent dont j'aurai pu m'occuper hier au lieu de me vautrer dans l'oisiveté, retour près de la maison du moment pour rejoindre une amie, se prendre un verre à une terrasse parce qu'en fait elle a un rdv chez le médecin et qu'elle me retrouve après, puis j'enchainerai sur des lessives (ça devient carrément urgent), puis rejoindre une autre amie qui doit me faire lire le texte de sa prochaine création théâtrale, puis ...
Puis audition en fin de semaine pour le projet que je tiens à bout de bras et souvent à bout de force depuis 18 mois et dont la première est dans un mois, avant ça revoir mon texte, contacter l'équipe pour être sur de sur que tout le monde a bien intégrer l'heure et le jour, planifier une ultime répêt', me trouver un endroit où crécher pour le mois d'octobre. Un lundi quoi.
C'est marrant de faire la liste des choses que l'on fait, surtout quand comme moi on a le sentiment de ne rien branler. Ça permet de remettre les choses à leurs places: Non, quoi qu'en dise cette petite voix qui n'en finit pas d'agoniser je ne suis pas ni un branleur ni un incompétent. Et Pan! Dans sa gueule!
Je me suis dis ces derniers temps que peut-être je n'avais pas/plus de problèmes de "zèbre", que c'était pour ça que je me sentais aussi à coté sur le forum. Mais en fait, je me sens tout aussi à coté dans 99% de mes relations. Je ne me sens à ma place que sur un plateau, ou dans d'autres situation où l'urgence est la règle.
L'amie est là je conclu.
Imo- Messages : 194
Date d'inscription : 29/08/2010
Localisation : Ile de France
Re: Je est un regard
Je suis reconnu pour mon sang froid dans les situations les plus extrêmes et pour mon pragmatisme, si vous faites une crise de nerfs énorme, si vous avez des bouffées délirantes, si vous êtes menacé par un toxico dans une ruelle obscure c'est moi que vous voulez avoir auprès de vous: si c'est le cas la crise de nerfs vous soulagera, vous vous sentirez en sécurité malgré cet alien qui vous regarde bizarrement en dévorant votre mère, et le toxico vous offrira une pinte au troquet le plus proche.
Mais hier, pour la première fois depuis bien longtemps je me suis laissé submerger, je me suis retrouvé à m'engueuler avec une femme inconnue dans un bar. Certes elle était agressive, con comme un âne mort qui continuerai de brailler, certes j'étais dans mon droit, mais tout de même, c'est exactement le genre de situation où habituellement et contre toute attente je me fais offrir un verre.
Mais là je ne sais pas pourquoi je n'ai pas voulu être pragmatique, je n'ai pas voulu retourner la situation, je suis rentrer en confrontation bête et méchante avec elle. On aurait dit deux gamin de CE1 qui s'engueulent parce que chacun veut absolument avoir le dernier mot.
Je ne suis sorti de cette dispute sans fin ni fond qu'au moment où les tables à l'autre bout de la terrasse se sont exprimer pour dire qu'on commençait vraiment à les gêner.
Et après cette altercation je tremblais, essayant de ne pas trop le montrer par fierté mal placé, que cette femme acariâtre ne se sente pas victorieuse. C'est d'une totale puérilité. Et bizarrement ça m'a fait du bien.
Je passe mon temps à arrondir les angles depuis toujours malgré-moi et depuis 3 ans en conscience, ma survie en dépendait. Quand je dis arrondir les angles je ne parle pas d’aplanir, je parle de retourner les situations d'agressions contre-moi en situation en ma faveur, faire de la moindre antipathie une sympathie. Ça demandait une capacité à encaisser la violence de l'autre sans broncher en souriant très couteuse en énergie, de façon à ce que l'autre en face n'ai aucune prise qu'il s'épuise dans ses hurlement et qu'il se rende compte que cela lui coutera moins d'énergie de faire de moi un copain que d'essayer de me soumettre.
Et depuis quelques temps j'en ai plein le c..., pas que ça me fatigue plus qu'avant ou que je trouve ça plus injuste, moins morale qu'il y a quelque-temps, c'est juste que je crois que ce n'est plus nécessaire., que je n'ai plus à être un roc, que je n'ai plus besoin d'être aimé, apprécier, ou reconnu comme utile pour pouvoir être en sécurité. Je n'ai plus besoin d'être irréprochable.
Oui, j'ai le droit d'être aussi con que n'importe qui dans certaine situations. J'ai le droit de manquer de finesse et de discernement, j'ai le droit de me laisser dépasser par mes émotions, et cela ne fait pas de moi une mauvaise personne. On ne m'abandonnera pas plus si je me permet d'être moins fin, on ne m'aimera pas moins si je me permet de n'être qu'une simple personne qui des fois se fout des conséquences de ses actes.
Je mérite d'être aimé même si je ne suis pas un magicien des situations extrêmes, même si je ne sers à rien, même si des fois ma présence n'est pas de la meilleure compagnie qui soi.
J'ai le droit d'être aimé même si je ne fais aucun effort pour être parfait.
Mais hier, pour la première fois depuis bien longtemps je me suis laissé submerger, je me suis retrouvé à m'engueuler avec une femme inconnue dans un bar. Certes elle était agressive, con comme un âne mort qui continuerai de brailler, certes j'étais dans mon droit, mais tout de même, c'est exactement le genre de situation où habituellement et contre toute attente je me fais offrir un verre.
Mais là je ne sais pas pourquoi je n'ai pas voulu être pragmatique, je n'ai pas voulu retourner la situation, je suis rentrer en confrontation bête et méchante avec elle. On aurait dit deux gamin de CE1 qui s'engueulent parce que chacun veut absolument avoir le dernier mot.
Je ne suis sorti de cette dispute sans fin ni fond qu'au moment où les tables à l'autre bout de la terrasse se sont exprimer pour dire qu'on commençait vraiment à les gêner.
Et après cette altercation je tremblais, essayant de ne pas trop le montrer par fierté mal placé, que cette femme acariâtre ne se sente pas victorieuse. C'est d'une totale puérilité. Et bizarrement ça m'a fait du bien.
Je passe mon temps à arrondir les angles depuis toujours malgré-moi et depuis 3 ans en conscience, ma survie en dépendait. Quand je dis arrondir les angles je ne parle pas d’aplanir, je parle de retourner les situations d'agressions contre-moi en situation en ma faveur, faire de la moindre antipathie une sympathie. Ça demandait une capacité à encaisser la violence de l'autre sans broncher en souriant très couteuse en énergie, de façon à ce que l'autre en face n'ai aucune prise qu'il s'épuise dans ses hurlement et qu'il se rende compte que cela lui coutera moins d'énergie de faire de moi un copain que d'essayer de me soumettre.
Et depuis quelques temps j'en ai plein le c..., pas que ça me fatigue plus qu'avant ou que je trouve ça plus injuste, moins morale qu'il y a quelque-temps, c'est juste que je crois que ce n'est plus nécessaire., que je n'ai plus à être un roc, que je n'ai plus besoin d'être aimé, apprécier, ou reconnu comme utile pour pouvoir être en sécurité. Je n'ai plus besoin d'être irréprochable.
Oui, j'ai le droit d'être aussi con que n'importe qui dans certaine situations. J'ai le droit de manquer de finesse et de discernement, j'ai le droit de me laisser dépasser par mes émotions, et cela ne fait pas de moi une mauvaise personne. On ne m'abandonnera pas plus si je me permet d'être moins fin, on ne m'aimera pas moins si je me permet de n'être qu'une simple personne qui des fois se fout des conséquences de ses actes.
Je mérite d'être aimé même si je ne suis pas un magicien des situations extrêmes, même si je ne sers à rien, même si des fois ma présence n'est pas de la meilleure compagnie qui soi.
J'ai le droit d'être aimé même si je ne fais aucun effort pour être parfait.
Imo- Messages : 194
Date d'inscription : 29/08/2010
Localisation : Ile de France
Re: Je est un regard
Oui, j'ai le droit d'être aussi con que n'importe qui dans certaine situations. J'ai le droit de manquer de finesse et de discernement, j'ai le droit de me laisser dépasser par mes émotions, et cela ne fait pas de moi une mauvaise personne. On ne m'abandonnera pas plus si je me permet d'être moins fin, on ne m'aimera pas moins si je me permet de n'être qu'une simple personne qui des fois se fout des conséquences de ses actes.
Etre "aussi con", "manquer de finesse"... ou tout simplement t'affirmer, avec les angles et les aspérités que tu possèdes comme tout un chacun, et que tu n'aurais plus envie de gommer pour satisfaire l'autre, apaiser ses peurs à tes dépens pour sortir du conflit ?
Invité- Invité
Re: Je est un regard
Bon ben il faut se rendre à l'évidence: je suis totalement seul sur ce mur de présentation...
ben oui c'est bizarre... je n'ai jamais reçu de mails de notifications comme quoi y'avait de nouveaux posts sur ton fil, et là pof ça vient de reprendre...
Alors moi j'aimerais bien savoir c'est quoi tes spectacles. Moi aussi je fais (?) faisiais (?) ferai plus jamais (?) referai peut-être un jour (?) des spectacles
parfois je me dis que c'est ça le secret, en fait : n'en avoir rien à foutre du reste du monde. Globalement c'est comme ça que se comportent la majorité des gens et ça a l'air de ne leur poser aucun problème dans leur vie, ça a même l'air d'être le bon choix, en tous cas ils ont des vies drôlement paisibles les gens qui font ça
on ne m'aimera pas moins si je me permet de n'être qu'une simple personne qui des fois se fout des conséquences de ses actes.
C'est ça. J'ai fait un petit atelier de yoga l'autre jour, un travail centré sur la respiration. Tout le monde était très sérieux, tout ça, j'inspire, j'expire, je me concentre. A un moment, on a fait un petit jeu : la prof claque dans les mains et il faut claquer pil poil en même temps (parfois elle fait des pièges, évidemment). C'était marrant. Et après le petit jeu, elle nous demande si on a remarqué quelque chose. Ben en fait on avait tous les banane jusqu'aux oreilles. Et elle de conclure : ben voilà, pour se sentir bien, le secret c'est d'être dans l'instant présent.
Je ne me sens à ma place que sur un plateau, ou dans d'autres situation où l'urgence est la règle.
Sur ce, je vais boire mon café sur mon balcon
colargolle- Messages : 1068
Date d'inscription : 09/06/2012
Age : 50
Localisation : Marseille
Re: Je est un regard
Fusain> Je crois que c'est un peu ça l'idée
colargolle> Yep, c'est vachement bien d'être là à l'instant présent et pour moi (j'imagine pour plein d'autres dans le coin aussi) c'est un apprentissage tout nouveau. Ne pas me laisser entrainer dans ma tête au moindre stimuli, laisser mon corps réagir, apprendre à repérer les moments où je bloque malgré-moi mes impulsions... Je n'y arrive pas tout le temps, mais quand j'y arrive quoi qu'il advienne je me sens bien, et globalement même quand je n'y arrive pas je me sens de mieux en mieux!
Ça me fait plaisir d'avoir quelques réactions de votre part.
colargolle> Yep, c'est vachement bien d'être là à l'instant présent et pour moi (j'imagine pour plein d'autres dans le coin aussi) c'est un apprentissage tout nouveau. Ne pas me laisser entrainer dans ma tête au moindre stimuli, laisser mon corps réagir, apprendre à repérer les moments où je bloque malgré-moi mes impulsions... Je n'y arrive pas tout le temps, mais quand j'y arrive quoi qu'il advienne je me sens bien, et globalement même quand je n'y arrive pas je me sens de mieux en mieux!
Ça me fait plaisir d'avoir quelques réactions de votre part.
Imo- Messages : 194
Date d'inscription : 29/08/2010
Localisation : Ile de France
Re: Je est un regard
Nous sommes dimanche et tout va bien!
Ce n'est pas un éclatant dimanche plein d'action, ni un de ces dimanches où une tranquille sérénité vous accompagne quoi que vous fassiez où ne fassiez pas, ni un de ces dimanche où tout est beau même les frais dégueulis des rues étudiantes parisiennes, non c'est un dimanche d'une affligeante normalitée, comme la plupart des gens en vivent chaque fin de semaine.
Le genre de Dimanche qui habituellement m'angoissait au plus haut point.
Et là, ben: tout va bien.
Je commence à croire que j'ai trop appris la vie par le prisme de la fiction. Les livres, films et séries ayant été les seuls lieux où je pouvais trouver des pistes de "comment qu'on vie", mon entourage à ce point de vue là a toujours été, bien que je ne le réalise que depuis peu, un exemple que j'ai eu raison de ne pas suivre malgré leur remontrance, chantage affectif, culpabilisation de tous ordre. (D'ailleurs les quelques comportements qu'ils ont réussi à m'inculquer et dont je n'ai pas encore réussi à me débarrasser sont les seuls qui arrivent encore à me mettre dans la m...)
J'ai passé énormément (et non pas "trop" comme dit plus haut) de temps à apprendre à vivre au travers d’œuvre de fiction. Le hic est que la fiction m'a appris un tas de chose sauf les choses qui ont été coupé au montage, en gros: Tout les moment hors-crise/hors évènement.
Je peux gérer tout les bouleversement mais apprend à peine à gérer un simple dimanche sans totalement perdre pied
Et là je sens que enfin ça a commencé à se diffuser en moi, que la routine se fait moins effrayante et moins obscure. Que je me permet de me poser un peu, de laisser un peu de vide entre deux montagne à déplacer. Un ami (presque un père pour moi) me parlait souvent du "repos du guerrier", il ne l'a encore jamais connu lui-même mais je crois que je commence à me permettre de déposer armes et boucliers (pas trop loin quand même ça peut toujours servir)
Bon et bien, sans avoir à relire je trouve la structure de ce post assez représentative de la plupart de mes écrits par son absence de structure si ce n'est celle de ma pensée qui avance.
Sur ces quelques mots arbitrairement choisi pour l'écho imparfait qu'ils font en moi à ma pensée (et peut être à un Zébracrossien sur 100 (sur 40 si tout le monde est bourré)), je vous laisse!
Ce n'est pas un éclatant dimanche plein d'action, ni un de ces dimanches où une tranquille sérénité vous accompagne quoi que vous fassiez où ne fassiez pas, ni un de ces dimanche où tout est beau même les frais dégueulis des rues étudiantes parisiennes, non c'est un dimanche d'une affligeante normalitée, comme la plupart des gens en vivent chaque fin de semaine.
Le genre de Dimanche qui habituellement m'angoissait au plus haut point.
Et là, ben: tout va bien.
Je commence à croire que j'ai trop appris la vie par le prisme de la fiction. Les livres, films et séries ayant été les seuls lieux où je pouvais trouver des pistes de "comment qu'on vie", mon entourage à ce point de vue là a toujours été, bien que je ne le réalise que depuis peu, un exemple que j'ai eu raison de ne pas suivre malgré leur remontrance, chantage affectif, culpabilisation de tous ordre. (D'ailleurs les quelques comportements qu'ils ont réussi à m'inculquer et dont je n'ai pas encore réussi à me débarrasser sont les seuls qui arrivent encore à me mettre dans la m...)
J'ai passé énormément (et non pas "trop" comme dit plus haut) de temps à apprendre à vivre au travers d’œuvre de fiction. Le hic est que la fiction m'a appris un tas de chose sauf les choses qui ont été coupé au montage, en gros: Tout les moment hors-crise/hors évènement.
Je peux gérer tout les bouleversement mais apprend à peine à gérer un simple dimanche sans totalement perdre pied
Et là je sens que enfin ça a commencé à se diffuser en moi, que la routine se fait moins effrayante et moins obscure. Que je me permet de me poser un peu, de laisser un peu de vide entre deux montagne à déplacer. Un ami (presque un père pour moi) me parlait souvent du "repos du guerrier", il ne l'a encore jamais connu lui-même mais je crois que je commence à me permettre de déposer armes et boucliers (pas trop loin quand même ça peut toujours servir)
Bon et bien, sans avoir à relire je trouve la structure de ce post assez représentative de la plupart de mes écrits par son absence de structure si ce n'est celle de ma pensée qui avance.
Sur ces quelques mots arbitrairement choisi pour l'écho imparfait qu'ils font en moi à ma pensée (et peut être à un Zébracrossien sur 100 (sur 40 si tout le monde est bourré)), je vous laisse!
Imo- Messages : 194
Date d'inscription : 29/08/2010
Localisation : Ile de France
Re: Je est un regard
Premier lundi du mois d'octobre, dans un Mc do, un mauvais café et des sites d'annonces immobilières. Cela faisait un certain temps que je n'avais pas connu ça. Ma sous-location de transition s'est achevée ce matin et je me retrouve à devoir faire mes recherches depuis un Mc Do (ma paie n'est pas encore arrivée sinon je serai à une terrasse ce qui est un peu plus classe quand même).
Je repère quelques annonces et hésite à appeler, je ne suis pas étudiant, mes parents étaient encore pauvres quand nous avons coupé les ponts (et il y a peu de chance que cela est changé) donc je ne suis pas très rassurants comme locataire. Bien que mes garants (des amis de longues dates) soit largement solvable.
J'avoue que je rechigne à la tache ce matin... Je sais que j'aurai bien plus de chance de trouver un appart' en comptant sur le nombre, si je fais 100 visites je ne doute pas que mon dossier sera accepté mais je n'ai pas trop la force d'encaisser 99 refus avec le sourire alors que je vois autour de moi, des amis qui n'ont qu'à en faire trois qui change de logement deux fois l'an sans aucune difficultés et sans aucune fiche de paie.
Je sais, je sais "faut pas comparer", ben là tout de suite ici maintenant j'ai envie de comparer. Je me bat depuis deux ans que j'ai décider de quitter l'environnement mortifère qui a presque réussi à me rendre dingue ou décédé. J'ai été à la rue, j'ai eu froid, j'ai eu faim, je dormais peu d'un sommeil qui ne me reposait pas, je n'ennuyais personne avec mes ennuis, je gardais le sourire et écoutais les problèmes de cœur des autres, leur problème de boulot, je les rassurais, les conseillais, puis je les voyais rentrer chez eux au chaud, alors que je me retrouvais à errer dans les rues de Paris avec la foi inébranlable que ma bonne étoile ne me lâcherait pas.
J'ai passé presqu'un an dans cette situation, j'avais le RSA et un sac de rando. Je me suis démerdé dans ce laps de temps pour écrire un roman, réunir une équipe pour monter une pièce, trouver des partenaires pour ce projet, être présent pour mes amis en cas de coup dur, être présent pour d'illustres inconnus aussi, puis finalement trouver un boulot, remplir mes fonctions avec le sourire malgré ma situation durant les premiers mois et finalement trouver une chambre dans une colocation de zombie psychopathe à deux heures de là.
J'ai eu durant cette période des dizaines de raisons de lâcher l'affaire, d'excellentes occasions de m'enrichir au dépend d'autrui, à aucun moment je ne l'ai fait. J'ai dù perdre une quinzaine de kilos que je n'ai toujours pas eu l'occasion de reprendre.
Alors là, ici, maintenant, je le dis, je mérite totalement de pouvoir enfin avoir un lieu à moi, un lieu où je me sente légitime et en sécurité, je reprend à mon compte la phrase de Figaro dans le Mariage:
"Qu'avez-vous fait pour tant de biens? Vous vous êtes donné la peine de naître, et rien de plus. Du reste, homme assez ordinaire; tandis que moi, morbleu! perdu dans la foule obscure, il m'a fallu déployer plus de science et de calculs pour subsister seulement, qu'on n'en a mis depuis cent ans à gouverner toutes les Espagnes"
Et là ce matin je suis conscient que ce n'est qu'un éclat, que dans quelques minutes je sortirais de ce Mc Do, je fumerai une cigarette et déjà je me sentirais un peu moins en colère, je sais que je me dirai qu'être en colère contre l'injustice de ce monde ne m'aidera pas à grand chose si ce n'est à m'isoler ce qui dans ma situation équivaut à un suicide que le monde est injuste c'est un fait que je dois prendre en compte pour aller plus loin, je sais que je me dirai tout ça. Mais là, maintenant à cet instant précis je me permet de lâcher un peu la pression sur ce mur, de dire que oui ce qui m'arrive est injuste, que oui je dois constamment et depuis toujours déplacer des montagnes là où d'autres n'ont qu'à ouvrir des portes, et que oui je le fais, je le fais encore et encore, levez-vous montagne, déchainez-vous volcan, océan, ouragan, vous me vaincrai peut-être mais vous ne me verrai jamais capituler!
...
J'aimerai dire que tout ceci m'a calmé, mais même pas. Ce qu'il me faut c'est me faire un ciné, oublier juste une petite heure le combat du moment, respirer un peu, faire comme si tout allait bien, de nouveau, accepter que cette vie qui est si dure est en faite une bénédiction, que chaque jour je rencontre de nouvelles personnes, que chaque jour je suis obligé d'aller un peu plus loin, d'en apprendre un peu plus sur moi et sur les autres, que finalement c'est ce que j'ai toujours voulu que la vie m'impose d'avancer et d'avancer.
Me morfondre comme je le fais là n'est en fait qu'un vieux réflexe qui ne m'a jamais servi à rien, pas même à me soulager. La colère à la rigueur peut-être utile quand son objet est défini et accessible, ce n'est pas le cas ici. J'en veux à mes parents de ne m'avoir jamais soutenu, de m'avoir laissé livré à moi-même m'éduquer tout seul, je m'en veux à moi de n'être pas un meilleur parent, un meilleur ami pour moi-même. Et pour tout ça ma colère ne me servira à rien, au contraire.
Alors repassons en mode Bisounours et appelons tout ces agents immobiliers et ces propriétaires pour leur apprendre à faire la différence entre les fausses garantie que donne les titres, les biens et l'assurance d'un homme de volonté et de parole.
Je repère quelques annonces et hésite à appeler, je ne suis pas étudiant, mes parents étaient encore pauvres quand nous avons coupé les ponts (et il y a peu de chance que cela est changé) donc je ne suis pas très rassurants comme locataire. Bien que mes garants (des amis de longues dates) soit largement solvable.
J'avoue que je rechigne à la tache ce matin... Je sais que j'aurai bien plus de chance de trouver un appart' en comptant sur le nombre, si je fais 100 visites je ne doute pas que mon dossier sera accepté mais je n'ai pas trop la force d'encaisser 99 refus avec le sourire alors que je vois autour de moi, des amis qui n'ont qu'à en faire trois qui change de logement deux fois l'an sans aucune difficultés et sans aucune fiche de paie.
Je sais, je sais "faut pas comparer", ben là tout de suite ici maintenant j'ai envie de comparer. Je me bat depuis deux ans que j'ai décider de quitter l'environnement mortifère qui a presque réussi à me rendre dingue ou décédé. J'ai été à la rue, j'ai eu froid, j'ai eu faim, je dormais peu d'un sommeil qui ne me reposait pas, je n'ennuyais personne avec mes ennuis, je gardais le sourire et écoutais les problèmes de cœur des autres, leur problème de boulot, je les rassurais, les conseillais, puis je les voyais rentrer chez eux au chaud, alors que je me retrouvais à errer dans les rues de Paris avec la foi inébranlable que ma bonne étoile ne me lâcherait pas.
J'ai passé presqu'un an dans cette situation, j'avais le RSA et un sac de rando. Je me suis démerdé dans ce laps de temps pour écrire un roman, réunir une équipe pour monter une pièce, trouver des partenaires pour ce projet, être présent pour mes amis en cas de coup dur, être présent pour d'illustres inconnus aussi, puis finalement trouver un boulot, remplir mes fonctions avec le sourire malgré ma situation durant les premiers mois et finalement trouver une chambre dans une colocation de zombie psychopathe à deux heures de là.
J'ai eu durant cette période des dizaines de raisons de lâcher l'affaire, d'excellentes occasions de m'enrichir au dépend d'autrui, à aucun moment je ne l'ai fait. J'ai dù perdre une quinzaine de kilos que je n'ai toujours pas eu l'occasion de reprendre.
Alors là, ici, maintenant, je le dis, je mérite totalement de pouvoir enfin avoir un lieu à moi, un lieu où je me sente légitime et en sécurité, je reprend à mon compte la phrase de Figaro dans le Mariage:
"Qu'avez-vous fait pour tant de biens? Vous vous êtes donné la peine de naître, et rien de plus. Du reste, homme assez ordinaire; tandis que moi, morbleu! perdu dans la foule obscure, il m'a fallu déployer plus de science et de calculs pour subsister seulement, qu'on n'en a mis depuis cent ans à gouverner toutes les Espagnes"
Et là ce matin je suis conscient que ce n'est qu'un éclat, que dans quelques minutes je sortirais de ce Mc Do, je fumerai une cigarette et déjà je me sentirais un peu moins en colère, je sais que je me dirai qu'être en colère contre l'injustice de ce monde ne m'aidera pas à grand chose si ce n'est à m'isoler ce qui dans ma situation équivaut à un suicide que le monde est injuste c'est un fait que je dois prendre en compte pour aller plus loin, je sais que je me dirai tout ça. Mais là, maintenant à cet instant précis je me permet de lâcher un peu la pression sur ce mur, de dire que oui ce qui m'arrive est injuste, que oui je dois constamment et depuis toujours déplacer des montagnes là où d'autres n'ont qu'à ouvrir des portes, et que oui je le fais, je le fais encore et encore, levez-vous montagne, déchainez-vous volcan, océan, ouragan, vous me vaincrai peut-être mais vous ne me verrai jamais capituler!
...
J'aimerai dire que tout ceci m'a calmé, mais même pas. Ce qu'il me faut c'est me faire un ciné, oublier juste une petite heure le combat du moment, respirer un peu, faire comme si tout allait bien, de nouveau, accepter que cette vie qui est si dure est en faite une bénédiction, que chaque jour je rencontre de nouvelles personnes, que chaque jour je suis obligé d'aller un peu plus loin, d'en apprendre un peu plus sur moi et sur les autres, que finalement c'est ce que j'ai toujours voulu que la vie m'impose d'avancer et d'avancer.
Me morfondre comme je le fais là n'est en fait qu'un vieux réflexe qui ne m'a jamais servi à rien, pas même à me soulager. La colère à la rigueur peut-être utile quand son objet est défini et accessible, ce n'est pas le cas ici. J'en veux à mes parents de ne m'avoir jamais soutenu, de m'avoir laissé livré à moi-même m'éduquer tout seul, je m'en veux à moi de n'être pas un meilleur parent, un meilleur ami pour moi-même. Et pour tout ça ma colère ne me servira à rien, au contraire.
Alors repassons en mode Bisounours et appelons tout ces agents immobiliers et ces propriétaires pour leur apprendre à faire la différence entre les fausses garantie que donne les titres, les biens et l'assurance d'un homme de volonté et de parole.
Imo- Messages : 194
Date d'inscription : 29/08/2010
Localisation : Ile de France
Re: Je est un regard
Imo a écrit:
(...) Alors là, ici, maintenant, je le dis, je mérite totalement de pouvoir enfin (...)
Oui.
Invité- Invité
Re: Je est un regard
Ce matin la colère, ce soir la tristesse. Certains seront tenté de dire calme-toi, ou, présentement, rejouis-toi. Non. J'aime la colère comme j'aime le calme, la tristesse comme la joie.
J'ai passé tant de temps à ne rien ressentir, à me sentir monstrueux de ne rien ressentir, qu'aujourd'hui je reconnais cette tristesse bloquée derrière mes paupière comme un don. Je suis triste, je sais que je suis triste, je ne suis pas vraiment sûr du pourquoi et je m'en fous, je sais que ça a un sens.
J'ai passé tant de temps à ne rien ressentir, à me sentir monstrueux de ne rien ressentir, qu'aujourd'hui je reconnais cette tristesse bloquée derrière mes paupière comme un don. Je suis triste, je sais que je suis triste, je ne suis pas vraiment sûr du pourquoi et je m'en fous, je sais que ça a un sens.
Imo- Messages : 194
Date d'inscription : 29/08/2010
Localisation : Ile de France
Re: Je est un regard
C'est peut-être le début que tu deviens un bon parent pour toi... je sais pas...
T'as raison de t'en foutre de savoir pourquoi ou pourquoi pas, il paraît qu'il est plus important de savoir vivre les choses que de les comprendre... Alors bon, si le poète il dit ça, il doit avoir raison, les poètes c'est un peu comme les enfants.
Accueille-toi toi-même, le monde t'accueillera (qu'il dit aussi)(mais moi j'en sais rien, hein, j'ai pas trop testé pour le moment...)
T'as raison de t'en foutre de savoir pourquoi ou pourquoi pas, il paraît qu'il est plus important de savoir vivre les choses que de les comprendre... Alors bon, si le poète il dit ça, il doit avoir raison, les poètes c'est un peu comme les enfants.
Accueille-toi toi-même, le monde t'accueillera (qu'il dit aussi)(mais moi j'en sais rien, hein, j'ai pas trop testé pour le moment...)
colargolle- Messages : 1068
Date d'inscription : 09/06/2012
Age : 50
Localisation : Marseille
Re: Je est un regard
Teste!!!
C'est que le début mais pour moi ça marche déjà vachement bien!
J'ai rencontré un livre à la Fnac sur ce thème aujourd'hui. La lecture en a été éprouvante émotionnelement (je me levais toutes les vingts pages pour me calmer, et quand j'étais assis mon talon tapotais frénétiquement sur le sol (et je ne te parle pas du nombre de clope que j'ai fumées)). Je me suis imposé de poursuivre malgré le malaise (sur mon échelle perso de l'angoisse j'étais à 6 ou à 7, ce qui sommes toute restait tout juste dans la limite acceptable) puis je l'ai refermé et ça allait vachement mieux qu'avant! Je vais tout de même mettre quelques semaines à digérer tout ça
Le bouquin c'est "le drame de l'enfant doué" de Alice Miller.
Voilà, pour les news de fin de journée (en direct d'une terrasse, une pinte en guise de micro.)
C'est que le début mais pour moi ça marche déjà vachement bien!
J'ai rencontré un livre à la Fnac sur ce thème aujourd'hui. La lecture en a été éprouvante émotionnelement (je me levais toutes les vingts pages pour me calmer, et quand j'étais assis mon talon tapotais frénétiquement sur le sol (et je ne te parle pas du nombre de clope que j'ai fumées)). Je me suis imposé de poursuivre malgré le malaise (sur mon échelle perso de l'angoisse j'étais à 6 ou à 7, ce qui sommes toute restait tout juste dans la limite acceptable) puis je l'ai refermé et ça allait vachement mieux qu'avant! Je vais tout de même mettre quelques semaines à digérer tout ça
Le bouquin c'est "le drame de l'enfant doué" de Alice Miller.
Voilà, pour les news de fin de journée (en direct d'une terrasse, une pinte en guise de micro.)
Imo- Messages : 194
Date d'inscription : 29/08/2010
Localisation : Ile de France
Invité- Invité
Re: Je est un regard
C'est gentil Théo.
Imo- Messages : 194
Date d'inscription : 29/08/2010
Localisation : Ile de France
Re: Je est un regard
Je rentre dormir au boulot. Et je sens que c'est l'une des dernières fois que ça m'arrive.
J'ai aimé cette période plus souvent que je ne l'ai haïe. Elle m'a permis de me dépasser, de m'affronter, elle m'a empéché de me fuir en m'injectant des séries, des web-comics chaque fois que je trouvais la vie trop dure, elle m'a empéché de fondre sur le frigo dès que j'était trop triste où trop seul, elle m'a obligé á chercher des alternatives. Elle m'a permis de réaliser que ce que ma famille appelait des caprices n'en était pas, qu'ils ont été malgré eux destructeurs, violents, manipulateurs, qu'il m'utilisait, abusait de moi, me blamait pour ne jamais avoir à admettre que ce qu'il faisait était monstrueux. C'était pour mon bien, pour corriger mon orgueil, pour faire de moi un homme.
Et je suis parti, comme j'ai pu, ils m'ont empécher d'obtenir quoique ce soit qui aurait pu me permettre de partir dans de bonnes conditions, alors je suis parti avec ce sur quoi il n'avait pu avoir de prise: mon inconscience et mon indépendance d'esprit.
Et dans cette parenthèse qu'ont été ces deux dernières années, ce prologue plutöt, j'ai appris à aimer, appris à refuser l'amour sans respect, appris que j'étais aimable et respectable, appris qu'il y a des mots qui peuvent détruire aussi surement que la violence, appris qu'il y a des mots, des yeux, qui peuvent vous donner le souffle nécessaire pour recommencer à respirer, pour guérir et grandir.
J'ai revu des images filmée chez eux avant que je coupe les ponts que mon dos et mes articulations soutenaient par trop d'effort. Et ce qui me parraissait normal il n'y a pas si longtemps, que je trouvais trop génant quand je suis parti, m'a paru proprement insupportable. Heureusement que l'humain est bien foutu et que pour peu qu'on est jamais simultanément l'occasion, les rasions et l'envie d'en finir on peut survivre à bien des choses.
Je ne peux m'empécher de penser que certains liront ce mur en se disant que c'est indécent, que ce n'est pas le lieu, que ce lamenter ne sert à rien, je sais aussi que c'est la petite voix qu'il m'ont forcé à avaler qui me souffle cette pensée pour me convaincre de ne pas la recracher. Et si par hasarf quelqu'un serait d'accord avec cette voix qu'il se rappelle que ni lui, ni moi ne sommes des self-services, nous sommes nos douleurs et nos joies, je vous les présentes, je me présente. Si vous voulez que je fasse du tri pour vous distraire ou vous rassurer passez votre chemin.
J'ai aimé cette période plus souvent que je ne l'ai haïe. Elle m'a permis de me dépasser, de m'affronter, elle m'a empéché de me fuir en m'injectant des séries, des web-comics chaque fois que je trouvais la vie trop dure, elle m'a empéché de fondre sur le frigo dès que j'était trop triste où trop seul, elle m'a obligé á chercher des alternatives. Elle m'a permis de réaliser que ce que ma famille appelait des caprices n'en était pas, qu'ils ont été malgré eux destructeurs, violents, manipulateurs, qu'il m'utilisait, abusait de moi, me blamait pour ne jamais avoir à admettre que ce qu'il faisait était monstrueux. C'était pour mon bien, pour corriger mon orgueil, pour faire de moi un homme.
Et je suis parti, comme j'ai pu, ils m'ont empécher d'obtenir quoique ce soit qui aurait pu me permettre de partir dans de bonnes conditions, alors je suis parti avec ce sur quoi il n'avait pu avoir de prise: mon inconscience et mon indépendance d'esprit.
Et dans cette parenthèse qu'ont été ces deux dernières années, ce prologue plutöt, j'ai appris à aimer, appris à refuser l'amour sans respect, appris que j'étais aimable et respectable, appris qu'il y a des mots qui peuvent détruire aussi surement que la violence, appris qu'il y a des mots, des yeux, qui peuvent vous donner le souffle nécessaire pour recommencer à respirer, pour guérir et grandir.
J'ai revu des images filmée chez eux avant que je coupe les ponts que mon dos et mes articulations soutenaient par trop d'effort. Et ce qui me parraissait normal il n'y a pas si longtemps, que je trouvais trop génant quand je suis parti, m'a paru proprement insupportable. Heureusement que l'humain est bien foutu et que pour peu qu'on est jamais simultanément l'occasion, les rasions et l'envie d'en finir on peut survivre à bien des choses.
Je ne peux m'empécher de penser que certains liront ce mur en se disant que c'est indécent, que ce n'est pas le lieu, que ce lamenter ne sert à rien, je sais aussi que c'est la petite voix qu'il m'ont forcé à avaler qui me souffle cette pensée pour me convaincre de ne pas la recracher. Et si par hasarf quelqu'un serait d'accord avec cette voix qu'il se rappelle que ni lui, ni moi ne sommes des self-services, nous sommes nos douleurs et nos joies, je vous les présentes, je me présente. Si vous voulez que je fasse du tri pour vous distraire ou vous rassurer passez votre chemin.
Imo- Messages : 194
Date d'inscription : 29/08/2010
Localisation : Ile de France
Re: Je est un regard
Plainte ? Indécence ? Pas trouvé...
Ouaip, on est bien foutu, je suis d'accord... Avec une capacité à lire les choses à travers des prismes qui rendent possible la survieEt ce qui me parraissait normal il n'y a pas si longtemps, que je trouvais trop génant quand je suis parti, m'a paru proprement insupportable. Heureusement que l'humain est bien foutu et que pour peu qu'on est jamais simultanément l'occasion, les rasions et l'envie d'en finir on peut survivre à bien des choses.
colargolle- Messages : 1068
Date d'inscription : 09/06/2012
Age : 50
Localisation : Marseille
Re: Je est un regard
C'est très clairement dis.
Imo- Messages : 194
Date d'inscription : 29/08/2010
Localisation : Ile de France
Re: Je est un regard
J'ai joué ce week-end, ça m'a fait du bien. Et ce matin je me suis engueulé avec une amie. J'ai envie de dire que c'est une chieuse. Mais la réalité que recoupe le mot chieuse est trop limité, trop pleine de jugement, et ne correspond pas vraiment. Elle est caractèrielle, manipulatrice, à peine capable d'aimer, totalement bloqué dans son petit monde, égoiste, castratrice, et je l'aime.
La cotoyer est une lutte permanente pour ne pas se laisser dévoré par ses sentiments et ses besoins, ne pas se laisser piéger par ces manoeuvres de sabotage inconscient ou de culpabilisation.
A coté de ça elle est dróle, touchante, originale, elle fait preuve d'une finesse surprenante, et sa présence est l'une des rares que je supporte sans trop d'effort (exception faite des moments où je ne suis pas assez en forme pour avoir à l'esprit qu'aucune relation réel n'est possible avec elle).
Et là nous venons de nous engueuler. Je bois un café dans sa cuisine et elle dans sa chambre.
Je me dit que fuck. Je n'ai pas à allez la rassurer, je suis crevé, à la rue, mon compte en banque est arride et mon prochain salaire ne sera pas là avant deux semaine, alors fuck je n'ai pas à culpabiliser de la laisser gérer seule ses névroses. Je n'ai pas à aller vers elle alors que je suis dans mon bon droit. Je l'aime et aimerais que cette relation continue d'exister, j'imagine que c'est un risque que de ne pas aller vers elle, que je pourrai la perdre mais fuck, si notre relation ne tiens que parce que je la fait tenir au prix d'efforts inhumains peut-être vaut-il mieux la lâcher. Et si je me trompe et qu'elle ne tiens pas que sur moi, elle tendra la main pour qu'on ne se perde pas l'un l'autre.
Les psy en herbe qui parcoureront se post pourront trouver un tas de choses à y analyser. Je suis totalement conscient que je suis totalement en reproduction d'un rapport aux femmes de ma famille, ma mère notament, que mon type d'attachement bien qu'ayant énormément gagné en maturité ces dernières années reste un attachement profondément immature. Je me dis que je suis dans une conversion des sentiments, que je n'aime pas plus cette amie que je n'aimais finalement ces autres femmes qui ont été maltraitante à mon égard, qu'en fait elle m'effraie et je les hais. Je me dis ça mais je ne le ressens pas. Je commence du moins á ressentir une certaine ambivalence dans mes sentiments, qui me fait dire mi-triste mi-heureux que je commence à sortir de ce putain de syndrome de stockolm qui me pousse à créer d'impossible lien avec des grandes névrosé quasi-psychotique.
La cotoyer est une lutte permanente pour ne pas se laisser dévoré par ses sentiments et ses besoins, ne pas se laisser piéger par ces manoeuvres de sabotage inconscient ou de culpabilisation.
A coté de ça elle est dróle, touchante, originale, elle fait preuve d'une finesse surprenante, et sa présence est l'une des rares que je supporte sans trop d'effort (exception faite des moments où je ne suis pas assez en forme pour avoir à l'esprit qu'aucune relation réel n'est possible avec elle).
Et là nous venons de nous engueuler. Je bois un café dans sa cuisine et elle dans sa chambre.
Je me dit que fuck. Je n'ai pas à allez la rassurer, je suis crevé, à la rue, mon compte en banque est arride et mon prochain salaire ne sera pas là avant deux semaine, alors fuck je n'ai pas à culpabiliser de la laisser gérer seule ses névroses. Je n'ai pas à aller vers elle alors que je suis dans mon bon droit. Je l'aime et aimerais que cette relation continue d'exister, j'imagine que c'est un risque que de ne pas aller vers elle, que je pourrai la perdre mais fuck, si notre relation ne tiens que parce que je la fait tenir au prix d'efforts inhumains peut-être vaut-il mieux la lâcher. Et si je me trompe et qu'elle ne tiens pas que sur moi, elle tendra la main pour qu'on ne se perde pas l'un l'autre.
Les psy en herbe qui parcoureront se post pourront trouver un tas de choses à y analyser. Je suis totalement conscient que je suis totalement en reproduction d'un rapport aux femmes de ma famille, ma mère notament, que mon type d'attachement bien qu'ayant énormément gagné en maturité ces dernières années reste un attachement profondément immature. Je me dis que je suis dans une conversion des sentiments, que je n'aime pas plus cette amie que je n'aimais finalement ces autres femmes qui ont été maltraitante à mon égard, qu'en fait elle m'effraie et je les hais. Je me dis ça mais je ne le ressens pas. Je commence du moins á ressentir une certaine ambivalence dans mes sentiments, qui me fait dire mi-triste mi-heureux que je commence à sortir de ce putain de syndrome de stockolm qui me pousse à créer d'impossible lien avec des grandes névrosé quasi-psychotique.
Imo- Messages : 194
Date d'inscription : 29/08/2010
Localisation : Ile de France
Re: Je est un regard
Net et précis...
Observer cette "machine à personnalité" qu'est le "moi" en démonter les rouages , pas pour le plaisir , mais car cela s'impose...
Qui est l'observateur ?Que cherche t-il ?
Observer cette "machine à personnalité" qu'est le "moi" en démonter les rouages , pas pour le plaisir , mais car cela s'impose...
Qui est l'observateur ?Que cherche t-il ?
Invité- Invité
Re: Je est un regard
L'observateur c'est moi, l'observé Imo.
Moi ne cherche qu'à tuer ce qu'il reste des réflexes d'adaptation à un environnement malade quitté depuis longtemps pour ne pas le recréer un peu plus loin malgré lui. Ces réflexes c'est Imo, l'enfant apeuré, l'enfant seul ("tu sais qu'c'est toi" ), qui se confronte encore à de vieilles situations pour leur trouver une voie de solutionnement, probablement par culpabilité de n'avoir pas pu "sauver" sa famille. Quand il sera mort, l'enfant heureux caché au fond pourra enfin sortir définitivement.
La peur également de reproduire l'inverse, devenir le tortionnaire par trop plein d'identification positive à mes propres tortionnaires.
Je ne suis pas sûr que cela réponde à ta question Sey' mais cela répond forcément à une question quelque-part, reste à savoir laquelle.
Moi ne cherche qu'à tuer ce qu'il reste des réflexes d'adaptation à un environnement malade quitté depuis longtemps pour ne pas le recréer un peu plus loin malgré lui. Ces réflexes c'est Imo, l'enfant apeuré, l'enfant seul ("tu sais qu'c'est toi" ), qui se confronte encore à de vieilles situations pour leur trouver une voie de solutionnement, probablement par culpabilité de n'avoir pas pu "sauver" sa famille. Quand il sera mort, l'enfant heureux caché au fond pourra enfin sortir définitivement.
La peur également de reproduire l'inverse, devenir le tortionnaire par trop plein d'identification positive à mes propres tortionnaires.
Je ne suis pas sûr que cela réponde à ta question Sey' mais cela répond forcément à une question quelque-part, reste à savoir laquelle.
Imo- Messages : 194
Date d'inscription : 29/08/2010
Localisation : Ile de France
Re: Je est un regard
J'ai presque envie de m'excuser de ce qui va suivre.
Je me sers un peu de ce mur comme d'un exhutoire, mais je ne m'en excuserai pas au final ce mur est un espace "sans conséquence" personne n'est obligé de me lire pas même moi.
Je suis crevé, comme toujours depuis quelque temps, si seulement la fatigue était un état quelque peu linéaire comme, je ne sais pas, un vêtement que l'on porterai, au lieu de s'accumuler ainsi.
Je suis crevé donc et ce soir je suis allé voir la pièce de mon ex., je ne l'avais plus vu depuis des mois. Je suis parti juste après les derniers
applaudissement je ne me sentais pas le courage de rester. Sur le chemin pour aller rejoindre des potes au troquet habituel des larmes ont coulé le long de ma joue gauche, signe que je suis triste (les deux yeux qui pleurent c'est pour les très grandes occasions).
Je me suis installé, j'ai parlé un peu, le serveur est arrivé, un vieux serveur style "vieux paris" avec une gouaille presque foraine, il m'a regardé quelques secondes et m'a dit "tu n'as pas l'air bien". J'ai dit que "le boulot tout ça...".
Cela faisait déjà un moment que j'étais attablé à faire semblant de sourire pour ne pas gâcher l'ambiance, et personne parmi ces potes qui sont mes liens les plus proches ne l'a relevé.
J'en ai ras le c... de systématiquement m'entourer de chieurs et de chieuses égocentriques pathologiques de me retrouver entrainé dans leurs besoins, leurs envies malgré moi, de donner de l'énergie et du soutien quand je suis en forme, et de m'isoler quand je suis à bout de force pour ne pas me retrouver vidé de ma substance.
Qu'ils aillent tous se faire enfoncer des figues de barbarie piquées de gros sel par tout les orifices.
Il est vraiment temps que ces histoires cessent que je trouve ce qui en moi attire ce genre de personne, ce qui en moi fait que je suis attiré par elles et que je trouve un moyen d'expurger ça. Il faut que je trouve ça sans devenir totalement fermé à l'autre sans sombrer dans... Fuck.
Pas de conditions, j'essaierais ce qu'il faudra. Je ne me refermerai pas comme une huitre je me bats depuis des années pour redevenir
capable de pleurer ne serait-ce que de l'oeil gauche quand je suis triste, il est hors de questions que je perde ça à cause de deux, trois
malades infoutus de voir au delà de leur nombril, il faut juste que j'arrête de me placer près de ce nombril pour pouvoir être vu d'eux.
Pour la petite histoire au milieu d'une phrase après un débat houleux autour d'un sujet sans intérêt je me suis cassé, j'ai mis ma besace
au flanc j'ai commencé à marcher et dit "bonne soirée". Cinq minute après un coup de fil, moi répondant d'une voix sec et fermée.
Je me sers un peu de ce mur comme d'un exhutoire, mais je ne m'en excuserai pas au final ce mur est un espace "sans conséquence" personne n'est obligé de me lire pas même moi.
Je suis crevé, comme toujours depuis quelque temps, si seulement la fatigue était un état quelque peu linéaire comme, je ne sais pas, un vêtement que l'on porterai, au lieu de s'accumuler ainsi.
Je suis crevé donc et ce soir je suis allé voir la pièce de mon ex., je ne l'avais plus vu depuis des mois. Je suis parti juste après les derniers
applaudissement je ne me sentais pas le courage de rester. Sur le chemin pour aller rejoindre des potes au troquet habituel des larmes ont coulé le long de ma joue gauche, signe que je suis triste (les deux yeux qui pleurent c'est pour les très grandes occasions).
Je me suis installé, j'ai parlé un peu, le serveur est arrivé, un vieux serveur style "vieux paris" avec une gouaille presque foraine, il m'a regardé quelques secondes et m'a dit "tu n'as pas l'air bien". J'ai dit que "le boulot tout ça...".
Cela faisait déjà un moment que j'étais attablé à faire semblant de sourire pour ne pas gâcher l'ambiance, et personne parmi ces potes qui sont mes liens les plus proches ne l'a relevé.
J'en ai ras le c... de systématiquement m'entourer de chieurs et de chieuses égocentriques pathologiques de me retrouver entrainé dans leurs besoins, leurs envies malgré moi, de donner de l'énergie et du soutien quand je suis en forme, et de m'isoler quand je suis à bout de force pour ne pas me retrouver vidé de ma substance.
Qu'ils aillent tous se faire enfoncer des figues de barbarie piquées de gros sel par tout les orifices.
Il est vraiment temps que ces histoires cessent que je trouve ce qui en moi attire ce genre de personne, ce qui en moi fait que je suis attiré par elles et que je trouve un moyen d'expurger ça. Il faut que je trouve ça sans devenir totalement fermé à l'autre sans sombrer dans... Fuck.
Pas de conditions, j'essaierais ce qu'il faudra. Je ne me refermerai pas comme une huitre je me bats depuis des années pour redevenir
capable de pleurer ne serait-ce que de l'oeil gauche quand je suis triste, il est hors de questions que je perde ça à cause de deux, trois
malades infoutus de voir au delà de leur nombril, il faut juste que j'arrête de me placer près de ce nombril pour pouvoir être vu d'eux.
Pour la petite histoire au milieu d'une phrase après un débat houleux autour d'un sujet sans intérêt je me suis cassé, j'ai mis ma besace
au flanc j'ai commencé à marcher et dit "bonne soirée". Cinq minute après un coup de fil, moi répondant d'une voix sec et fermée.
Imo- Messages : 194
Date d'inscription : 29/08/2010
Localisation : Ile de France
Re: Je est un regard
Peut-être qu'une part de toi a envie de guérir les gens et c'est pour cela que tu t'entoure de malades.
Tu connais le triangle "Bourreau-Victime-Sauveur" si cher à l'analyse transactionnelle ?
Tu connais le triangle "Bourreau-Victime-Sauveur" si cher à l'analyse transactionnelle ?
Re: Je est un regard
Par suivre le chemin tu veux dire accepter que je le découvre à mesure?
Si c'est le cas aujourd'hui je fais une pause de sagesse ou de philosophie si tu préfères, mon chemin est et à toujours été plein d'ortie et de houx, de rose pleine d'épine au parfums insignifiant, ma peau est d'un cuir épais désormais et mon nez sent à des kilomètres, la moindre odeur me gène, m'agresse, et je me retrouve à chercher des épines encore et encore pour qu'il se repose, pour que je me repose et finalement je saigne. Alors là, maintenant tout de suite, je n'ai pas envie d'accepter le chemin qui mène à Rome de toute façon, je vais le refuser ce chemin. Je n'ai pas le choix certes, mais je n'ai pas la moindre idée du choix qui m'est déterminé, alors je fais comme je le sens et ce soir je sens que c'est trop, je sens que je ne veux pas de cette vie, je sens qu'une thérapie me fera du bien, je sens que je bosse dans quelques heures et que je vais dormir dans un coin dans un lit de fortune, je sens que si je m'écoutais je me bourrerais la gueule ou fumerais du hash, mais que j'ai encore deux jours à tirer avant le week-end qui ne sera qu'une longue errance dans la capitale, je sens que je voudrais avoir un week-end où je pourrai me détendre, je sens que la fin du mois va être dur que je ne réussirai pas à tenir avec les 3€50 qu'il me reste sur mon compte et que je ne suis pas assez épais pour me permettre de perdre encore du poids sans mettre dangereusement ma santé en danger qui était jusque là simplement en danger, je sens que j'aimerais avoir un endroit où faire un break, un moyen de faire un break, que j'aimerais un break mais que ça m'est interdit pour l'instant. Et je sais que dire tout ça ne sert à rien, que la réalité n'en sera pas moins réel mais là ce soir je veux manquer de recul et faire dans le vain.
En résumé: Je suis à bout de chez à bout de chez à bout.
Si c'est le cas aujourd'hui je fais une pause de sagesse ou de philosophie si tu préfères, mon chemin est et à toujours été plein d'ortie et de houx, de rose pleine d'épine au parfums insignifiant, ma peau est d'un cuir épais désormais et mon nez sent à des kilomètres, la moindre odeur me gène, m'agresse, et je me retrouve à chercher des épines encore et encore pour qu'il se repose, pour que je me repose et finalement je saigne. Alors là, maintenant tout de suite, je n'ai pas envie d'accepter le chemin qui mène à Rome de toute façon, je vais le refuser ce chemin. Je n'ai pas le choix certes, mais je n'ai pas la moindre idée du choix qui m'est déterminé, alors je fais comme je le sens et ce soir je sens que c'est trop, je sens que je ne veux pas de cette vie, je sens qu'une thérapie me fera du bien, je sens que je bosse dans quelques heures et que je vais dormir dans un coin dans un lit de fortune, je sens que si je m'écoutais je me bourrerais la gueule ou fumerais du hash, mais que j'ai encore deux jours à tirer avant le week-end qui ne sera qu'une longue errance dans la capitale, je sens que je voudrais avoir un week-end où je pourrai me détendre, je sens que la fin du mois va être dur que je ne réussirai pas à tenir avec les 3€50 qu'il me reste sur mon compte et que je ne suis pas assez épais pour me permettre de perdre encore du poids sans mettre dangereusement ma santé en danger qui était jusque là simplement en danger, je sens que j'aimerais avoir un endroit où faire un break, un moyen de faire un break, que j'aimerais un break mais que ça m'est interdit pour l'instant. Et je sais que dire tout ça ne sert à rien, que la réalité n'en sera pas moins réel mais là ce soir je veux manquer de recul et faire dans le vain.
En résumé: Je suis à bout de chez à bout de chez à bout.
Imo- Messages : 194
Date d'inscription : 29/08/2010
Localisation : Ile de France
Re: Je est un regard
Siamois> Oui je connais le triangle dramatique et une bonne partie de ces tenant et de ces aboutissants. Je ne suis plus un sauveur. J'ai juste de vieux réflexe de ce genre que je traque et dont j'essaie de me défaire, je ne veux pas être un bourreau, ni une victime, je veux juste être peinard et avoir une relation équilibré mais il faut croire que je n'en connais pas encore assez sur moi ou sur ce que peut-être une relation équilibré pour pouvoir y accéder.
Je m'arrête là je risque de te prendre comme exutoire à ma colère et à ma frustration si je continue sans me canaliser et là je n'ai pas vraiment envie de me canaliser.
Je m'arrête là je risque de te prendre comme exutoire à ma colère et à ma frustration si je continue sans me canaliser et là je n'ai pas vraiment envie de me canaliser.
Imo- Messages : 194
Date d'inscription : 29/08/2010
Localisation : Ile de France
Re: Je est un regard
3euros50 c'est une image ou la réalité ?
La thune c'est galère mais si tu as un salaire ton banquier doit bien t'autoriser un découvert ?
La thune c'est galère mais si tu as un salaire ton banquier doit bien t'autoriser un découvert ?
Re: Je est un regard
Salut Imo
Je comprend ce que tu vis pour l'avoir traversé... à ma manière... juste je t'envoie du courage pour trouver d'autres gens qui correspondent plus à ta sensibilité, et que tu puisse t'ouvrir un autre champ de possibles à partir d'elle…
...bien des choses m'inspirent ton témoignage mais les mots parfois sont de piètre compagnie, alors dans l'invisible, à partir du monde vibrant de la vie, je t'envoie la vibration de cette force tranquille pleine de chaleur qu'est le courage du coeur que je sent en toi,
puisse t'elle t'atteindre, te soutenir dans cette traversée… pour que tu trouve un endroit pour te poser, te recharger en énergie, et te créer ton monde...
(c'est virtuel mais c'est sincère...)
Je comprend ce que tu vis pour l'avoir traversé... à ma manière... juste je t'envoie du courage pour trouver d'autres gens qui correspondent plus à ta sensibilité, et que tu puisse t'ouvrir un autre champ de possibles à partir d'elle…
...bien des choses m'inspirent ton témoignage mais les mots parfois sont de piètre compagnie, alors dans l'invisible, à partir du monde vibrant de la vie, je t'envoie la vibration de cette force tranquille pleine de chaleur qu'est le courage du coeur que je sent en toi,
puisse t'elle t'atteindre, te soutenir dans cette traversée… pour que tu trouve un endroit pour te poser, te recharger en énergie, et te créer ton monde...
(c'est virtuel mais c'est sincère...)
Re: Je est un regard
Siamois93> Effectivement c'est une image. En fait mon compte en banque affiche un solde de +0,98€. Pour le découvert j'ai toujours refusé que mon banquier m'autorise un découvert, mon salaire dans les bon mois me permet de tenir un mois tout juste. Emprunter au moi du futur c'est repousser une galère qui de toute façon se produira avec en plus l'angoisse du moment où elle arrivera. C'est un choix entre Charybde et Scylla mais je préfère risquer ma peau durant 2 semaines pour revenir à zéro à la fin du mois plutôt que de me mettre en galère pour plusieurs mois à gérer des découverts qui s'entrainent les uns les autres.
Mag> Merci Mag.
Mag> Merci Mag.
Imo- Messages : 194
Date d'inscription : 29/08/2010
Localisation : Ile de France
Re: Je est un regard
Je me demandais la clope en sortant du Mc Do ça se kiffe autant qu'une autre finallement ?
nacrine- Messages : 301
Date d'inscription : 16/01/2012
Localisation : univers
Re: Je est un regard
L'avantage quand on a pas l'occasion de dormir peinard, c'est qu'on ne peut pas se rendre compte qu'on est insomniaque.
Cette nuit j'avais un lit.
Nacrine> C'est comme tout y en à pas deux identiques, mais y a celles qu'on oublie vite et celle dont on se souvient. C'est les dernières qu'on apprécient.
Cette nuit j'avais un lit.
Nacrine> C'est comme tout y en à pas deux identiques, mais y a celles qu'on oublie vite et celle dont on se souvient. C'est les dernières qu'on apprécient.
Imo- Messages : 194
Date d'inscription : 29/08/2010
Localisation : Ile de France
Re: Je est un regard
https://www.youtube.com/watch?v=Qrcn25WNijY&feature=related
nacrine- Messages : 301
Date d'inscription : 16/01/2012
Localisation : univers
Re: Je est un regard
nacrine> C'est mal monté comme clip, gnian-gnian, ça balance un tas d'évidence et je le trouve beau. Je vais manquer de spontanéité en te disant "je t'aime" alors que je pense "épouse-moi".
Je t'aime.
Je t'aime.
Imo- Messages : 194
Date d'inscription : 29/08/2010
Localisation : Ile de France
Re: Je est un regard
En tribu on connaît pas trop l impératif ! Cependant pour faire ripaille a l infinitif au sacrée coeur dans la crypte why not. En même temps il y a certains impératifs pour lesquels on ne peut faire autrement que de les "embrasser"
Ps : t as vu t es passé en page 3 ... Donc fini la dualité... Il semblerait que certaines pratiques chamanes aient opérées sur toi... mais tu ne le sais pas encore ou si en fait
Biz
Ps : t as vu t es passé en page 3 ... Donc fini la dualité... Il semblerait que certaines pratiques chamanes aient opérées sur toi... mais tu ne le sais pas encore ou si en fait
Biz
nacrine- Messages : 301
Date d'inscription : 16/01/2012
Localisation : univers
Re: Je est un regard
Le prologue s'achève: J'ai les clefs d'un lieu à moi.
Les mois qui viennent vont être durs mais les mois qui ont précédés ont été très trés durs, alors ce sera presque des vacances!
Je n'ai pas encore vraiment réalisé et peu de gens autour de moi réalise ce que c'est pour moi de finalement avoir un chez moi.
J'ai du lutter contre les sociologues amateur qui me prédisait que je vu ma couleur de peau, vu le niveau social de ma famille je n'avais pas une chance de convaincre un propriétaire à moins d'etre au minimum ingénieur, que le mieux pour moi serait de trouver un boulot en CDI dans un Auchan ou dans une municipalité et de gentillement attendre qu'un HLM se libère; ce sont les mêmes qui me disait que je lacherais le théâtre au bout de trois ans, pour les mêmes raisons.
Finalement ils étaient l'immense majorité, finalement j'ai passé énormément de temps à me laisser mourrir à petit feu à cause de cette vie qu'ils me prophétisaient et qui semblait être, dans la bouche de tous, la seule qui m'attendait.
Ils y avaient ceux aussi qui me disait avoir foi en moi, que j'avais les capacités pour faire ce que je voulais, et qui ont tout fait pour me mettre des batons dans les roues, pour me faire abandonner quand j'ai commencer à avoir foi en moi: je mettais en danger leur identité de "mentor" en me prennant en charge; il fallait que je reste un potentiel pour qu'ils continuent d'exister dans le seul rôle positif qu'ils connaissaient.
Finalement, au début, ceux qui m'ont vraiment aidé sont ceux qui n'ont rien fait contre moi.
Et aussi une personne.
Maintenant je suis plus vieux, les gens qui m'ont croisé assez souvent ont integré. Que je fini toujours par atteindre mes buts, quoi qu'on dise de mes chances, quoi qu'on me dise de la valeur ou de la pertinance des buts que je me fixe.
Je pensais que je posterais un message plein de joie...
En fait j'aurai aimé qu'ils aient tous eu raison, ça aurait voulu dire que je pouvais compter sur quelqu'un d'autre que moi.
Je fini ce deuil.
Et après tout ne pouvoir compter que sur moi c'est déjà avoir une personne de confiance de plus que la plupart des gens.
Les mois qui viennent vont être durs mais les mois qui ont précédés ont été très trés durs, alors ce sera presque des vacances!
Je n'ai pas encore vraiment réalisé et peu de gens autour de moi réalise ce que c'est pour moi de finalement avoir un chez moi.
J'ai du lutter contre les sociologues amateur qui me prédisait que je vu ma couleur de peau, vu le niveau social de ma famille je n'avais pas une chance de convaincre un propriétaire à moins d'etre au minimum ingénieur, que le mieux pour moi serait de trouver un boulot en CDI dans un Auchan ou dans une municipalité et de gentillement attendre qu'un HLM se libère; ce sont les mêmes qui me disait que je lacherais le théâtre au bout de trois ans, pour les mêmes raisons.
Finalement ils étaient l'immense majorité, finalement j'ai passé énormément de temps à me laisser mourrir à petit feu à cause de cette vie qu'ils me prophétisaient et qui semblait être, dans la bouche de tous, la seule qui m'attendait.
Ils y avaient ceux aussi qui me disait avoir foi en moi, que j'avais les capacités pour faire ce que je voulais, et qui ont tout fait pour me mettre des batons dans les roues, pour me faire abandonner quand j'ai commencer à avoir foi en moi: je mettais en danger leur identité de "mentor" en me prennant en charge; il fallait que je reste un potentiel pour qu'ils continuent d'exister dans le seul rôle positif qu'ils connaissaient.
Finalement, au début, ceux qui m'ont vraiment aidé sont ceux qui n'ont rien fait contre moi.
Et aussi une personne.
Maintenant je suis plus vieux, les gens qui m'ont croisé assez souvent ont integré. Que je fini toujours par atteindre mes buts, quoi qu'on dise de mes chances, quoi qu'on me dise de la valeur ou de la pertinance des buts que je me fixe.
Je pensais que je posterais un message plein de joie...
En fait j'aurai aimé qu'ils aient tous eu raison, ça aurait voulu dire que je pouvais compter sur quelqu'un d'autre que moi.
Je fini ce deuil.
Et après tout ne pouvoir compter que sur moi c'est déjà avoir une personne de confiance de plus que la plupart des gens.
Imo- Messages : 194
Date d'inscription : 29/08/2010
Localisation : Ile de France
Invité- Invité
Re: Je est un regard
Imo a écrit:
Et après tout ne pouvoir compter que sur moi c'est déjà avoir une personne de confiance de plus que la plupart des gens.
Re: Je est un regard
Suis contente :
pensais à toi dehors sous le froid mordant qui a déjà pointé son souffle...
ai tout relu
ton regard élève
tu dois avoir l'étincelle dans les yeux
Merci d'être ce que tu es
il est tout con ce smyley avec ses fleurs mais c'est pour ton nouveau chez toi : ça aide les fleurs à apprivoiser un lieu
pensais à toi dehors sous le froid mordant qui a déjà pointé son souffle...
ai tout relu
ton regard élève
tu dois avoir l'étincelle dans les yeux
Merci d'être ce que tu es
il est tout con ce smyley avec ses fleurs mais c'est pour ton nouveau chez toi : ça aide les fleurs à apprivoiser un lieu
Re: Je est un regard
Il a de l'énergie ce garçon, tu trouves pas Mag?
Bonjour imo,(ha genial encore des vagues rouges dessous, je continue)imo imo imo.
IL ne post pas les vagues mais c'est pour moi.
imo imo imo.
Bonjour imo,(ha genial encore des vagues rouges dessous, je continue)imo imo imo.
IL ne post pas les vagues mais c'est pour moi.
imo imo imo.
Re: Je est un regard
Merci à tous! Je souris devant mon ordinateur en lisant vos messages
(ça commence à tirer un peu sur les muscles je manque d'entrainement)
(ça commence à tirer un peu sur les muscles je manque d'entrainement)
Imo- Messages : 194
Date d'inscription : 29/08/2010
Localisation : Ile de France
Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
Sujets similaires
» Le Dit des Zèbres d'Ici
» Un regard.
» Z'ai braillé toute la journée et hier aussi...
» Question sur le regard...
» Le regard des autres !
» Un regard.
» Z'ai braillé toute la journée et hier aussi...
» Question sur le regard...
» Le regard des autres !
Page 1 sur 3
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum