Aucun zèbre dans la famille, faut-il leur dire ? Vos avis m'intéressent
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Aucun zèbre dans la famille, faut-il leur dire ? Vos avis m'intéressent
Hello les zèbres,
J'ai une question qui me tracasse (O'really?). Je vais essayer de rester au maximum dans le sujet mais attention... j'en ai gros sur la patate.
(1) Depuis que vous vous savez zebré, ressentez vous le besoin de le dire à vos parents ?
(2) Pour certains, l'avez-vous fait ?
(3) Et la classique, si non, pourquoi ? (Oh oui oui oui, vous savez très bien ce que cette question implique, vous allez devoir justifier votre choix en 200 lignes avec 3 parties, introduction et conclusion. Et oui, vous auriez dû cocher l'autre case, vous auriez été plus tranquille)
Jusque là je considérais que c'était "no big deal". J'étais depuis quelques temps intéressé par les tests sur internet (ceux soutenus par des statistiques - Xavier Jouve - le JCTI (142), CCAT (142) (j'ai un bon niveau d'anglais..) IQout.com (135), tests préliminaires Mensa FR (38/40),BEL,... -- Histoire de comparer avec vous car c'est mon seul étalonnage pour l'instant --). Et j'ai toujours été intéressé par le challenge qu'ils représentaient, je me suis toujours dit en quelque sorte qu'étant donné que ces test requéraient des raisonnements d'intelligence 'pure', réussir un test de QI signifiait comprendre le fonctionnement d'une personne intelligence.
Je me suis dit qu'il serait peut-être temps de mettre les pieds dans le plat et d'entrer dans le vif du sujet et j'ai passé le test à Mensa qui a confirmé mes soupçons, j'ai pu me contenter de deux fois 1% sur ma feuille et d'un 10% (pas content évidemment), autrement dit : "Oui Romain tu es peut-être doué". (D'ailleurs je me demande toujours quels autres percentiles sont donnés, parce que 1% j'ai du mal à m'en contenter).
Tout ça pour dire : j'attends de finir mes études pour pouvoir passer un test fiable et pouvoir me faire une idée sur les différentes facettes de mon intelligence. Avis au lecteur : ceci n'est pas une question d'égo. J'ai toujours senti ma différence (façon de penser, ennui face aux personnes qui pensent de manière trop 'classique', besoin de challenges intellectuelles, polymathe) et puis entre nous, en 22 ans 10 mois et 11 jours je m'en suis pris plus à moi qu'aux autres, et venant d'un milieu social plus que moyen, j'ai besoin qu'on me dise que cette intelligence me permettra d'aller encore plus loin. Donc maintenant j'ai besoin de savoir officiellement, même si pour l'instant ces preuves me suffissent.
Seulement voilà. Cela fait un an que je l'ai passé ce test et j'ai peu vu mes parents depuis (j'étais à l'étranger). J'ai cependant senti le besoin d'en parler. Juste histoire de leur dire qu'il y avait quelque chose et que j'essayais d'en apprendre sur moi-même. Je pensais en parler à mon père, avec lequel je me sens le plus proche et qui a toujours été compréhensible avec moi.
Or je l'ai revu quelques fois depuis la rentrée (Septembre) et je n'ai pas réussi à amener le sujet. Car bien sûr quand on a un peu de lâcheté on se dit "bon, je vais lui en parler, et alors ?". Surtout qu'aujourd'hui je me dis : "A quoi bon parler de QI à des personnes qui ne s'y intéressent pas et qui risquent de mal comprendre ce que cela veut dire. Avant de me renseigner pour moi, 140 c'était le QI d'Einstein, et tout ce qui tournait autour de ça voulait : hé bien, fais des études scientifiques et règle nous un problème existentiel smartass.
Et là ce soir, je l'ai eu au téléphone. Je lui parle de mon projet d'aller parler à un médecin de mes problèmes d'attention, pour savoir si j'ai un TDA/H ou non. Car j'en ai marre de procrastiner tout ce que je fais, de chercher ma motivation tous les jours, j'ai envie d'apprendre mais c'est contradictoire avec mon manque de motivation. En un moins j'ai ouvert 2 livres de cours et lu 6 livres (littérature, philosophie, poésie). Autrement dit, pour un mec qui a envie de réussir ses études en finance pour pouvoir trouver un job intéressant, il est pas très concentré.
Pour revenir à Pôpa, je lui explique avec mon avis d'insider que j'ai réussi ma scolarité grâce aux LIVRES qui sont pour moi source de savoir et pas grâce à mes professeurs, que je n'ai jamais pu écouter plus de 15 minutes en continu, que j'ai d'énormes difficultés à écouter un professeur parler (pourquoi toutes ces digressions, pourquoi toutes ces fautes de syntaxe et ces ellipses, s'il vous plaît parlez moi comme dans un livre et allez droit au sujet...). Donc que je suis à peu près sûr après avoir pensé toute ma scolarité que de toute façon personne comme moi n'écoutai rien en cours que j'ai des problèmes d'attention.
Alors quand tous vos cours sont en amphi... imaginez la catastrophe et cette foutue sensation de TEMPS PERDU. Je lui explique donc qu'en prépa quand je ne loupais pas les cours j'ouvrais toujours un livre, parfois (même souvent je devrais dire) d'une matière différente.
Et sentant l'idée au fin fond de mon cerveau qui me criait "VAS-Y ! PARLE LUI ! NE LE GARDE PAS POUR TOI !", ce fût le blocage. C'est à dire que j'ai réussi à lui dire "Est-ce que tu sais ce que c'est Mensa?" et là, une irrésistible envie de pleurer. Je retiens mes larmes, ma gorge se serre, je commence à fondre.. Je respire un grand coup sans qu'il l'entende, je suis sur le point de craquer et j'arrive à lui dire "Je t'en parlerai une autre fois". Je le laisse parler pour conclure la conversation, j'arrive à dire en revoir la gorge serrée, et j'ai fondu en larme pendant 5 bonnes minutes. Le pire ? Je n'ai aucune idée de la cause de ma réaction.
Mais je vais quand même essayer de l'expliquer (1) Peut-être que tout cela n'est qu'une illusion, je ne suis pas plus intelligent qu'un autre, je cherche juste à justifier mes problèmes et mes défauts en me disant que je suis peut-être surdoué et que mes problèmes d'acceptation sociale, mon problème de trouver une personne qui acceptera de passer des heures à parler de sujets "sérieux", mon problème d'avoir envie de parler d'art, de philosophie, de poésie... tous ça n'est qu'un refus de ma part de m'adapter aux autres (2) Il va faire comme ce qu'ils ont fait depuis que je suis né, vivre dans le déni. "Mais non, je ne vois pas pourquoi. En prépa c'était peut-être une crise d'adolescence. Tu te montes la tête. Tu n'as jamais montré les signes d'un surdoué." (3) Je sais pas. Qu'est-ce que ça changerai de leur dire après tout. Et s'ils me prenaient pour un prétentieux...
Et pourtant, et pourtant. Je me rappellerai toujours de la tête de mon père en voyant mon 20 en math aux concours. Je colle si bien à la définition sur la douance "Quoi qu'il fasse, le petit con de surdoué est constamment dans les 15-20% des meilleurs d'une catégorie". Je n'ai pas lu le livre de JSF (tapez pas, tapez pas!) mais avec la mine d'information sur internet et les autres livres que j'ai lu sur les surdoués (Béatrice Millêtre, Petit guide pour les gens intelligents qui ne se trouvent pas très doués) les interventions des membres de Mensa (Thierry Brunel, Monique de Kermadec) qui m'ont fait fondre en larme (je suis un garçon bordel, et mes copines m'ont pas toutes qualifié de super-émotif si vous voyez ce que je veux dire) et où à chaque fois qu'on se reconnaît dans un caractéristique on se dit "ça doit être l'effet Barnum, un peu comme pour l'horoscope" et que 10 pages après on vous "Hého il serait peut-être temps de se regarder dans la glace, tous le monde n'est pas comme ça', et bien je me dis que je devrais un peu creuser de ce côté et apprendre à me connaître un peu mieux. Ne serait-ce que pour enlever un peu de cette angoisse et de se dire que ce manque de confiance en soi peut être comblé. L'intelligence n'est pas qu'un chiffre, l'intelligence n'est pas qu'une accumulation de "prouesses" quantifiée, c'est beaucoup plus large que ça.
Alors voilà, parfois je m'interroge sur l'intérêt de leur en parler. Disons que, je n'ai jamais eu de connexion intellectuelle avec eux. J'ai toujours vécu dans une sorte de famine intellectuelle. Je suis incapable de parler de la pluie et du beau temps socialement et avec mes parents c'est un peu la même histoire. J'avais toujours envie de discuter et de débattre sur quelque chose, de la philosophie, la théorie des cordes, des notions d'éducation, des sciences humaines, des possibilités de devenir "plus intelligent", utiliser la méthode de loci pour la mémoire, voir construire un monde imaginaire entier dans sa tête comme l'a fait Nicola Tesla, de littérature, de la façon dont les écrivains traitent les sujets, de la différence entre la philosophie et la littérature, de l'importante de la romance dans la vie de tous les jours.... mais je n'ai jamais trouvé en eux l'interlocuteur que je cherchais.
Pas le temps, pas l'envie, pas le vocabulaire, je sais pas de quoi tu me parles, tu veux pas parler d'autre chose, tu me prends la tête avec tes sujets, t'en apprends pas assez à l'école?, et j'en passe.
Le pire ? Que mes parents n'aient pas voulu payer pour mes concours et que je me sois retrouvé dans une école ou je suis rentré avec une moyenne suffisante pour atterrir quatre écoles plus haut dans le classement, suffisante aussi pour être le mieux classé à l'éntrée.Puis de me retrouver avec un petit paquet de fils de bourges (désolé pour l'estampillage injustifié) qui ne sont pas plus intéressés par des problèmes intellectuels que mes propres parents et sont là parce que ce diplôme leur permettra de s'en mettre plein les fouilles. Et après avoir trouvé un semblant de vie intellectuelle en prépa avec quelques uns de mes camarades et mes professeurs, me voilà à nouveau dans une traversée du désert...
Vu ce que cela représente pour moi aujourd'hui, je me demande si je dois leur en parler, mais le fait d'avoir eu autant de mal tout à l'heure fait que j'aimerai avoir vos avis.
Mes parents me disent toujours que je parle 10 fois trop vite pour eux, mais moi je les trouve lents... Peut-être qu'en leur disant que je me sens plus à l'aise avec des personnes dont la pensée vont plus vite que la leur, j'arriverai de mon côté à être plus serein d'esprit quand je leur parle. Pour moi, l'expliquer à mes parents serait en quelque sorte une façon de me l'avouer. Mais là aussi une question, est-ce que le test de Mensa et une preuve suffisante ?
A prendre également en compte, mes parents ont toujours été... compréhensifs disons. L'exemple le plus tangible et dont je suis le plus reconnaissant aujourd'hui a été mon l'auto-mutilation. D'autant que je m'en souviens, j'ai commencé à l'âge de 12 ans. Et je n'ai jamais arrêté depuis... Triste histoire vu de l'extérieur mais pas vraiment de ce mon côté. Je vous épargne les détails sordides mais je m'ouvre des plaies récurrentes au niveau des mains. Oui, c'est assez handicapant (surtout pour le sport) et je sens la douleur tous les jours. Mais pour être honnête c'est plus souvent un plaisir qu'une souffrance et même parfois la souffrance est un plaisir (un nombre suffisant de zèbres torturés devrait comprendre cela). Je n'ai jamais vraiment cherché de cause à ce problème et donc je ne sais pas à quoi m'en tenir. Disons que le plus loin où je suis allé dans ma réflexion sur le sujet est d'avoir considéré cela comme étant dû à mon manque "d'acceptation" et "d'acceptation".
Pour explorer plus en profondeur l'intelligence de mes parents et des possibilités d'hérédité, disons que j'ai toujours bien aimé la façon de penser de mon père. Je pense que c'est en partie grâce à lui que j'ai développé ce "lateral thinking". Il a acheté très tôt le livre de Daniel Goleman "L'intelligence émotionnelle" et a très vite considéré que ce concept était crucial dans l'environnement professionnel. Il a toujours aimé faire les choses à sa façon et est doué d'une certaine capacité d'introspection, je trouve que c'est une marque d'intelligence, que d'apprendre de ses erreurs... Après mon père a toujours eu un mal extrême à se concentrer, et si je trouve que j'ai des problèmes d'attention, mon père c'est pareil. Mais je dirai moins que cela vient de lui que moi qui parle à toute vitesse et qui suis parfois un peu difficile à suivre...
Du point de vue personnel, c'est totalement contradictoire mais je ne pense pas avoir été plus stable que ces derniers mois alors que je pense que n'ai jamais autant pleuré que ces deux derniers mois. Et je pense que le fait d'être aujourd'hui un peu plus "en phase avec moi même" ou plus "en connexion avec mes sentiments" fait que j'ai besoin de me rapprocher un peu de mes parents. Je pense que j'ai besoin qu'ils me parlent plus sincèrement, qu'on arrête ce verbiage et qu'on parle "vrai". Et peut-être que leur parler de mon décalage et de la douance est une solution...
Au départ je croyais que c'était le fait d'avoir arrêté l'auto-mutilation qui me permettait de renouer avec ma sensibilité, donc que cette auto-mutiliation était cathartique pour moi, mais pas vraiment. Puisque je continue à m'automutiler (Aller, confessions sur confessions, désormais je désinfecte et petit à petit j'éloigne les objets dont je me sert pour éviter de succomber à la sensation) mais que je n'ai pas vraiment arrêté de pleurer.
Disons que comme je le ressens, il s'est passé deux choses.
Premièrement, après 12 mois de stage j'ai passé 1 mois et demi en Australie. Et pour la première fois de ma vie (1) j'avais un peu d'argent (2) j'étais totalement seul isolé dans un pays ou je pouvais être totalement ce que je suis et où je n'avais pas besoin de me faire d'amis, pas besoin de feindre quoi que ce soit (3) je savais exactement OU je me dirigeais, en septembre c'était la rentrée, les cours, ensuite trouver un job. J'avais donc 1 mois et demi devant moi pour lire tous les livres dont j'avais envie, faire du sport, voir des expositions, vivre, vivre et VIVRE.
Deuxièmement, j'ai arrêté de nier, j'ai ressorti mon test de Mensa, j'ai regardé, je me suis dit OK, avançons. Je me suis à nouveau renseigné, sur les percentiles, sur la surdouance, sur le TDAH, sur, disons, les deux types majeurs d'intelligence (h t t p : / / w w w . gifteddevelopment.com/Visual_Spatial_Learner/vsl.htm) et ça y est, je crois que je commence à y voir un peu plus clair. Après avoir lu le livre de Béatrice Millêtre "Petit guide à l'usage des gens intelligents qui ne se trouvent pas très doués" je me suis dit que ça commençait par là : arrêter de tout le temps se remettre en question, garder confiance en soi et aller là où se se sent à l'aise dans l'intelligence.
Donc voilà. Je ne sais pas où tout ça va me mener , je suis désolé que cette logorrhée se décharge sur vous mais vous êtes malheureusement les seuls à pouvoir me comprendre.
J'ai besoin de savoir ce que vous ressentez par rapport à votre famille.
Avez-vous vécu cette même "famine intellectuelle" ou avez-vous été bien nourris ?
Ce même décalage/manque d'acceptation/manque de compréhension avec votre famille ?
Ressentez vous le besoin de le dire/cacher ?
Est-ce que cela a de l'importance pour vous ?
+ malgré le manque de test officiel me reconnaissez vous comme l'un des votres ?
Je suis désolé d'avoir autant écrit. J'ai encore un million de choses à dire mais pour un premier post je me dis que cela nous fait une belle introduction amis zèbres, non ?
Merci à ceux qui seront allés jusque là, merci d'avance pour vos réponses.
J'ai une question qui me tracasse (O'really?). Je vais essayer de rester au maximum dans le sujet mais attention... j'en ai gros sur la patate.
(1) Depuis que vous vous savez zebré, ressentez vous le besoin de le dire à vos parents ?
(2) Pour certains, l'avez-vous fait ?
(3) Et la classique, si non, pourquoi ? (Oh oui oui oui, vous savez très bien ce que cette question implique, vous allez devoir justifier votre choix en 200 lignes avec 3 parties, introduction et conclusion. Et oui, vous auriez dû cocher l'autre case, vous auriez été plus tranquille)
Jusque là je considérais que c'était "no big deal". J'étais depuis quelques temps intéressé par les tests sur internet (ceux soutenus par des statistiques - Xavier Jouve - le JCTI (142), CCAT (142) (j'ai un bon niveau d'anglais..) IQout.com (135), tests préliminaires Mensa FR (38/40),BEL,... -- Histoire de comparer avec vous car c'est mon seul étalonnage pour l'instant --). Et j'ai toujours été intéressé par le challenge qu'ils représentaient, je me suis toujours dit en quelque sorte qu'étant donné que ces test requéraient des raisonnements d'intelligence 'pure', réussir un test de QI signifiait comprendre le fonctionnement d'une personne intelligence.
Je me suis dit qu'il serait peut-être temps de mettre les pieds dans le plat et d'entrer dans le vif du sujet et j'ai passé le test à Mensa qui a confirmé mes soupçons, j'ai pu me contenter de deux fois 1% sur ma feuille et d'un 10% (pas content évidemment), autrement dit : "Oui Romain tu es peut-être doué". (D'ailleurs je me demande toujours quels autres percentiles sont donnés, parce que 1% j'ai du mal à m'en contenter).
Tout ça pour dire : j'attends de finir mes études pour pouvoir passer un test fiable et pouvoir me faire une idée sur les différentes facettes de mon intelligence. Avis au lecteur : ceci n'est pas une question d'égo. J'ai toujours senti ma différence (façon de penser, ennui face aux personnes qui pensent de manière trop 'classique', besoin de challenges intellectuelles, polymathe) et puis entre nous, en 22 ans 10 mois et 11 jours je m'en suis pris plus à moi qu'aux autres, et venant d'un milieu social plus que moyen, j'ai besoin qu'on me dise que cette intelligence me permettra d'aller encore plus loin. Donc maintenant j'ai besoin de savoir officiellement, même si pour l'instant ces preuves me suffissent.
Seulement voilà. Cela fait un an que je l'ai passé ce test et j'ai peu vu mes parents depuis (j'étais à l'étranger). J'ai cependant senti le besoin d'en parler. Juste histoire de leur dire qu'il y avait quelque chose et que j'essayais d'en apprendre sur moi-même. Je pensais en parler à mon père, avec lequel je me sens le plus proche et qui a toujours été compréhensible avec moi.
Or je l'ai revu quelques fois depuis la rentrée (Septembre) et je n'ai pas réussi à amener le sujet. Car bien sûr quand on a un peu de lâcheté on se dit "bon, je vais lui en parler, et alors ?". Surtout qu'aujourd'hui je me dis : "A quoi bon parler de QI à des personnes qui ne s'y intéressent pas et qui risquent de mal comprendre ce que cela veut dire. Avant de me renseigner pour moi, 140 c'était le QI d'Einstein, et tout ce qui tournait autour de ça voulait : hé bien, fais des études scientifiques et règle nous un problème existentiel smartass.
Et là ce soir, je l'ai eu au téléphone. Je lui parle de mon projet d'aller parler à un médecin de mes problèmes d'attention, pour savoir si j'ai un TDA/H ou non. Car j'en ai marre de procrastiner tout ce que je fais, de chercher ma motivation tous les jours, j'ai envie d'apprendre mais c'est contradictoire avec mon manque de motivation. En un moins j'ai ouvert 2 livres de cours et lu 6 livres (littérature, philosophie, poésie). Autrement dit, pour un mec qui a envie de réussir ses études en finance pour pouvoir trouver un job intéressant, il est pas très concentré.
Pour revenir à Pôpa, je lui explique avec mon avis d'insider que j'ai réussi ma scolarité grâce aux LIVRES qui sont pour moi source de savoir et pas grâce à mes professeurs, que je n'ai jamais pu écouter plus de 15 minutes en continu, que j'ai d'énormes difficultés à écouter un professeur parler (pourquoi toutes ces digressions, pourquoi toutes ces fautes de syntaxe et ces ellipses, s'il vous plaît parlez moi comme dans un livre et allez droit au sujet...). Donc que je suis à peu près sûr après avoir pensé toute ma scolarité que de toute façon personne comme moi n'écoutai rien en cours que j'ai des problèmes d'attention.
Alors quand tous vos cours sont en amphi... imaginez la catastrophe et cette foutue sensation de TEMPS PERDU. Je lui explique donc qu'en prépa quand je ne loupais pas les cours j'ouvrais toujours un livre, parfois (même souvent je devrais dire) d'une matière différente.
Et sentant l'idée au fin fond de mon cerveau qui me criait "VAS-Y ! PARLE LUI ! NE LE GARDE PAS POUR TOI !", ce fût le blocage. C'est à dire que j'ai réussi à lui dire "Est-ce que tu sais ce que c'est Mensa?" et là, une irrésistible envie de pleurer. Je retiens mes larmes, ma gorge se serre, je commence à fondre.. Je respire un grand coup sans qu'il l'entende, je suis sur le point de craquer et j'arrive à lui dire "Je t'en parlerai une autre fois". Je le laisse parler pour conclure la conversation, j'arrive à dire en revoir la gorge serrée, et j'ai fondu en larme pendant 5 bonnes minutes. Le pire ? Je n'ai aucune idée de la cause de ma réaction.
Mais je vais quand même essayer de l'expliquer (1) Peut-être que tout cela n'est qu'une illusion, je ne suis pas plus intelligent qu'un autre, je cherche juste à justifier mes problèmes et mes défauts en me disant que je suis peut-être surdoué et que mes problèmes d'acceptation sociale, mon problème de trouver une personne qui acceptera de passer des heures à parler de sujets "sérieux", mon problème d'avoir envie de parler d'art, de philosophie, de poésie... tous ça n'est qu'un refus de ma part de m'adapter aux autres (2) Il va faire comme ce qu'ils ont fait depuis que je suis né, vivre dans le déni. "Mais non, je ne vois pas pourquoi. En prépa c'était peut-être une crise d'adolescence. Tu te montes la tête. Tu n'as jamais montré les signes d'un surdoué." (3) Je sais pas. Qu'est-ce que ça changerai de leur dire après tout. Et s'ils me prenaient pour un prétentieux...
Et pourtant, et pourtant. Je me rappellerai toujours de la tête de mon père en voyant mon 20 en math aux concours. Je colle si bien à la définition sur la douance "Quoi qu'il fasse, le petit con de surdoué est constamment dans les 15-20% des meilleurs d'une catégorie". Je n'ai pas lu le livre de JSF (tapez pas, tapez pas!) mais avec la mine d'information sur internet et les autres livres que j'ai lu sur les surdoués (Béatrice Millêtre, Petit guide pour les gens intelligents qui ne se trouvent pas très doués) les interventions des membres de Mensa (Thierry Brunel, Monique de Kermadec) qui m'ont fait fondre en larme (je suis un garçon bordel, et mes copines m'ont pas toutes qualifié de super-émotif si vous voyez ce que je veux dire) et où à chaque fois qu'on se reconnaît dans un caractéristique on se dit "ça doit être l'effet Barnum, un peu comme pour l'horoscope" et que 10 pages après on vous "Hého il serait peut-être temps de se regarder dans la glace, tous le monde n'est pas comme ça', et bien je me dis que je devrais un peu creuser de ce côté et apprendre à me connaître un peu mieux. Ne serait-ce que pour enlever un peu de cette angoisse et de se dire que ce manque de confiance en soi peut être comblé. L'intelligence n'est pas qu'un chiffre, l'intelligence n'est pas qu'une accumulation de "prouesses" quantifiée, c'est beaucoup plus large que ça.
Alors voilà, parfois je m'interroge sur l'intérêt de leur en parler. Disons que, je n'ai jamais eu de connexion intellectuelle avec eux. J'ai toujours vécu dans une sorte de famine intellectuelle. Je suis incapable de parler de la pluie et du beau temps socialement et avec mes parents c'est un peu la même histoire. J'avais toujours envie de discuter et de débattre sur quelque chose, de la philosophie, la théorie des cordes, des notions d'éducation, des sciences humaines, des possibilités de devenir "plus intelligent", utiliser la méthode de loci pour la mémoire, voir construire un monde imaginaire entier dans sa tête comme l'a fait Nicola Tesla, de littérature, de la façon dont les écrivains traitent les sujets, de la différence entre la philosophie et la littérature, de l'importante de la romance dans la vie de tous les jours.... mais je n'ai jamais trouvé en eux l'interlocuteur que je cherchais.
Pas le temps, pas l'envie, pas le vocabulaire, je sais pas de quoi tu me parles, tu veux pas parler d'autre chose, tu me prends la tête avec tes sujets, t'en apprends pas assez à l'école?, et j'en passe.
Le pire ? Que mes parents n'aient pas voulu payer pour mes concours et que je me sois retrouvé dans une école ou je suis rentré avec une moyenne suffisante pour atterrir quatre écoles plus haut dans le classement, suffisante aussi pour être le mieux classé à l'éntrée.Puis de me retrouver avec un petit paquet de fils de bourges (désolé pour l'estampillage injustifié) qui ne sont pas plus intéressés par des problèmes intellectuels que mes propres parents et sont là parce que ce diplôme leur permettra de s'en mettre plein les fouilles. Et après avoir trouvé un semblant de vie intellectuelle en prépa avec quelques uns de mes camarades et mes professeurs, me voilà à nouveau dans une traversée du désert...
Vu ce que cela représente pour moi aujourd'hui, je me demande si je dois leur en parler, mais le fait d'avoir eu autant de mal tout à l'heure fait que j'aimerai avoir vos avis.
Mes parents me disent toujours que je parle 10 fois trop vite pour eux, mais moi je les trouve lents... Peut-être qu'en leur disant que je me sens plus à l'aise avec des personnes dont la pensée vont plus vite que la leur, j'arriverai de mon côté à être plus serein d'esprit quand je leur parle. Pour moi, l'expliquer à mes parents serait en quelque sorte une façon de me l'avouer. Mais là aussi une question, est-ce que le test de Mensa et une preuve suffisante ?
A prendre également en compte, mes parents ont toujours été... compréhensifs disons. L'exemple le plus tangible et dont je suis le plus reconnaissant aujourd'hui a été mon l'auto-mutilation. D'autant que je m'en souviens, j'ai commencé à l'âge de 12 ans. Et je n'ai jamais arrêté depuis... Triste histoire vu de l'extérieur mais pas vraiment de ce mon côté. Je vous épargne les détails sordides mais je m'ouvre des plaies récurrentes au niveau des mains. Oui, c'est assez handicapant (surtout pour le sport) et je sens la douleur tous les jours. Mais pour être honnête c'est plus souvent un plaisir qu'une souffrance et même parfois la souffrance est un plaisir (un nombre suffisant de zèbres torturés devrait comprendre cela). Je n'ai jamais vraiment cherché de cause à ce problème et donc je ne sais pas à quoi m'en tenir. Disons que le plus loin où je suis allé dans ma réflexion sur le sujet est d'avoir considéré cela comme étant dû à mon manque "d'acceptation" et "d'acceptation".
Pour explorer plus en profondeur l'intelligence de mes parents et des possibilités d'hérédité, disons que j'ai toujours bien aimé la façon de penser de mon père. Je pense que c'est en partie grâce à lui que j'ai développé ce "lateral thinking". Il a acheté très tôt le livre de Daniel Goleman "L'intelligence émotionnelle" et a très vite considéré que ce concept était crucial dans l'environnement professionnel. Il a toujours aimé faire les choses à sa façon et est doué d'une certaine capacité d'introspection, je trouve que c'est une marque d'intelligence, que d'apprendre de ses erreurs... Après mon père a toujours eu un mal extrême à se concentrer, et si je trouve que j'ai des problèmes d'attention, mon père c'est pareil. Mais je dirai moins que cela vient de lui que moi qui parle à toute vitesse et qui suis parfois un peu difficile à suivre...
Du point de vue personnel, c'est totalement contradictoire mais je ne pense pas avoir été plus stable que ces derniers mois alors que je pense que n'ai jamais autant pleuré que ces deux derniers mois. Et je pense que le fait d'être aujourd'hui un peu plus "en phase avec moi même" ou plus "en connexion avec mes sentiments" fait que j'ai besoin de me rapprocher un peu de mes parents. Je pense que j'ai besoin qu'ils me parlent plus sincèrement, qu'on arrête ce verbiage et qu'on parle "vrai". Et peut-être que leur parler de mon décalage et de la douance est une solution...
Au départ je croyais que c'était le fait d'avoir arrêté l'auto-mutilation qui me permettait de renouer avec ma sensibilité, donc que cette auto-mutiliation était cathartique pour moi, mais pas vraiment. Puisque je continue à m'automutiler (Aller, confessions sur confessions, désormais je désinfecte et petit à petit j'éloigne les objets dont je me sert pour éviter de succomber à la sensation) mais que je n'ai pas vraiment arrêté de pleurer.
Disons que comme je le ressens, il s'est passé deux choses.
Premièrement, après 12 mois de stage j'ai passé 1 mois et demi en Australie. Et pour la première fois de ma vie (1) j'avais un peu d'argent (2) j'étais totalement seul isolé dans un pays ou je pouvais être totalement ce que je suis et où je n'avais pas besoin de me faire d'amis, pas besoin de feindre quoi que ce soit (3) je savais exactement OU je me dirigeais, en septembre c'était la rentrée, les cours, ensuite trouver un job. J'avais donc 1 mois et demi devant moi pour lire tous les livres dont j'avais envie, faire du sport, voir des expositions, vivre, vivre et VIVRE.
Deuxièmement, j'ai arrêté de nier, j'ai ressorti mon test de Mensa, j'ai regardé, je me suis dit OK, avançons. Je me suis à nouveau renseigné, sur les percentiles, sur la surdouance, sur le TDAH, sur, disons, les deux types majeurs d'intelligence (h t t p : / / w w w . gifteddevelopment.com/Visual_Spatial_Learner/vsl.htm) et ça y est, je crois que je commence à y voir un peu plus clair. Après avoir lu le livre de Béatrice Millêtre "Petit guide à l'usage des gens intelligents qui ne se trouvent pas très doués" je me suis dit que ça commençait par là : arrêter de tout le temps se remettre en question, garder confiance en soi et aller là où se se sent à l'aise dans l'intelligence.
Donc voilà. Je ne sais pas où tout ça va me mener , je suis désolé que cette logorrhée se décharge sur vous mais vous êtes malheureusement les seuls à pouvoir me comprendre.
J'ai besoin de savoir ce que vous ressentez par rapport à votre famille.
Avez-vous vécu cette même "famine intellectuelle" ou avez-vous été bien nourris ?
Ce même décalage/manque d'acceptation/manque de compréhension avec votre famille ?
Ressentez vous le besoin de le dire/cacher ?
Est-ce que cela a de l'importance pour vous ?
+ malgré le manque de test officiel me reconnaissez vous comme l'un des votres ?
Je suis désolé d'avoir autant écrit. J'ai encore un million de choses à dire mais pour un premier post je me dis que cela nous fait une belle introduction amis zèbres, non ?
Merci à ceux qui seront allés jusque là, merci d'avance pour vos réponses.
Romain181- Messages : 11
Date d'inscription : 02/10/2012
Age : 35
Localisation : Avec le fond de mes pensées
Re: Aucun zèbre dans la famille, faut-il leur dire ? Vos avis m'intéressent
Salut Romain!
Tout d'abord je n'ai pas fait le test, et à vrai dire, je ne connais l'existence des extras terrestres terrestres comme moi que depuis cet été... Oui j'ai osé dire "comme moi" alors que je n'ai aucune preuve de ca. Je me dis sans arrets la meme chose que toi :
Donc, pour te dire je ne suis sans doute pas un exemple, mais ton message me donne envie d'y mettre mon grain de sel
C'est une question aussi que je me pose, faut il en parler? Comment en parler? Comment oserais-je me présenter à ma famille comme "intelligente" alors que, de nouveau comme plus haut, j'en sais rien. Je me pointe, je leur en parle et quoi? Ils eclatent de rire? Quelle preuve j'ai a leur apporter? Parce que oui, pour ma famille (certaines personnes plus que d'autres) il faut une preuve ecrite, reconnue scientifiquement sinon rien a de valeur ou n'existe... Alors quand tu te dis que meme les psy, il y en a qui ne le reconnaissent pas...
J'ai un rapport assez distant avec ma famille. Pourtant je ressens le besoin de leur dire, je m'imagine, courant vers eux, une solution à la main, un papier, une preuve pour leur expliquer mes reactions, le fait qu'on ne soit pas sur la meme longueur d'onde, qu'on ne vive pas dans le meme monde comme j'ai toujours dis. "Regardez! C'est pour ca qu'on ne se comprend pas! C'est pour ca que je suis differente! Je ne suis pas un monstre!" et surtout "Regardez, nous sommes plusieurs, et j'ai enfin le droit d'exister! Maintenant, vous me donnez le droit d'exister?"
Oui, je n'ai jamais eu le droit de vivre, une reconnaissance, un regard autre que pour me juger négativement, me rabaisser, m'enfoncer... Alors je cherche une raison, pas une excuse, mais si il y avait une raison, cela amenerait la lumiere! C'est vrai je suis bien ici... Mais de quel droit? Alors ca fini par devenir un "il faut" il faut que je sois a ma place ici, il faut que j'aie une raison d'exister, un droit d'etre là... Parce que je suis là, condamnée à vivre... Alors j'ai trouvé et c'est super! Je m'entends bien avec les rencontres que j'ai faites ici, je me crée une vie! Ou alors est ce toujours parce que je recherche une raison? Est-ce reel? Ou ais-je tout inventé me renfermant dans des rêves, m'isolant dans mon esprit pour me protéger de la realité, parce que la verité, je ne veux plus la voir... ? Et au final... Je ne m'en sors plus...
Tout ca parce que je suis à la recherche d'un regard positif de ma famille envers moi...
Mais toi, meme s'il y a des differences, que vous n'etes pas sur la meme longueur d'onde, est ce que tu peux quand meme avoir confiance en eux? Est ce que tu ressens leur amour envers toi? Une écoute?
Moi je ne dis rien a mes parents car je sens que ca n'a pas d'importance ou qu'ils vont reutiliser ce que je leur dis contre moi... Alors je prefere avoir toujours la meme remarque "Tu me dis jamais rien" plutot que de parler et qu'ils me le remettent sur le dos pendant des semaines...
Manque de compréhension, décalage, mais d'acceptation? Tu as l'impression qu'ils ne t'acceptent pas non plus?
Sinon niveau cours, c'est exactement la meme chose... J'ai eu un premier cours ce midi. Je m'endormais, j'arretais pas de bailler, les larmes aux yeux, je m'ennuyais... Les profs me demandent de faire certaines choses, des "exercices" mais je ne fonctionne pas comme ca! Alors j'ai envie de faire autre chose, lire un livre, un magazine, faire des recherches, créer pour moi meme... Mais je ne fais rien parce que ce n'est pas ce que veut le prof, alors je reste des heures assise devant mon travail sans rien faire parce que je cherche a appliquer la methode du prof.... ^^' On s'en sort jamais quand c'est comme ca... Et au final je ne fais pas ce que j'ai envie de faire non plus...
Et c'etait pareil quand j'habitais avec ma mere. Toi tu as une auto-mutilation physique, moi elle est plus psychologique... Je me suis toujours empeché de faire ce que j'avais envie, et je me suis toujours mise a disposition des autres ou les faire passer avant moi, car ils sont plus important...
Voilà, excuse moi si je dévie trop...
Tout d'abord je n'ai pas fait le test, et à vrai dire, je ne connais l'existence des extras terrestres terrestres comme moi que depuis cet été... Oui j'ai osé dire "comme moi" alors que je n'ai aucune preuve de ca. Je me dis sans arrets la meme chose que toi :
Peut-être que tout cela n'est qu'une illusion, je ne suis pas plus intelligent qu'un autre, je cherche juste à justifier mes problèmes et mes défauts en me disant que je suis peut-être surdoué et que mes problèmes d'acceptation sociale, mon problème de trouver une personne qui acceptera de passer des heures à parler de sujets "sérieux", mon problème d'avoir envie de parler d'art, de philosophie, de poésie... tous ça n'est qu'un refus de ma part de m'adapter aux autres
Donc, pour te dire je ne suis sans doute pas un exemple, mais ton message me donne envie d'y mettre mon grain de sel
C'est une question aussi que je me pose, faut il en parler? Comment en parler? Comment oserais-je me présenter à ma famille comme "intelligente" alors que, de nouveau comme plus haut, j'en sais rien. Je me pointe, je leur en parle et quoi? Ils eclatent de rire? Quelle preuve j'ai a leur apporter? Parce que oui, pour ma famille (certaines personnes plus que d'autres) il faut une preuve ecrite, reconnue scientifiquement sinon rien a de valeur ou n'existe... Alors quand tu te dis que meme les psy, il y en a qui ne le reconnaissent pas...
J'ai un rapport assez distant avec ma famille. Pourtant je ressens le besoin de leur dire, je m'imagine, courant vers eux, une solution à la main, un papier, une preuve pour leur expliquer mes reactions, le fait qu'on ne soit pas sur la meme longueur d'onde, qu'on ne vive pas dans le meme monde comme j'ai toujours dis. "Regardez! C'est pour ca qu'on ne se comprend pas! C'est pour ca que je suis differente! Je ne suis pas un monstre!" et surtout "Regardez, nous sommes plusieurs, et j'ai enfin le droit d'exister! Maintenant, vous me donnez le droit d'exister?"
Oui, je n'ai jamais eu le droit de vivre, une reconnaissance, un regard autre que pour me juger négativement, me rabaisser, m'enfoncer... Alors je cherche une raison, pas une excuse, mais si il y avait une raison, cela amenerait la lumiere! C'est vrai je suis bien ici... Mais de quel droit? Alors ca fini par devenir un "il faut" il faut que je sois a ma place ici, il faut que j'aie une raison d'exister, un droit d'etre là... Parce que je suis là, condamnée à vivre... Alors j'ai trouvé et c'est super! Je m'entends bien avec les rencontres que j'ai faites ici, je me crée une vie! Ou alors est ce toujours parce que je recherche une raison? Est-ce reel? Ou ais-je tout inventé me renfermant dans des rêves, m'isolant dans mon esprit pour me protéger de la realité, parce que la verité, je ne veux plus la voir... ? Et au final... Je ne m'en sors plus...
Tout ca parce que je suis à la recherche d'un regard positif de ma famille envers moi...
Mais toi, meme s'il y a des differences, que vous n'etes pas sur la meme longueur d'onde, est ce que tu peux quand meme avoir confiance en eux? Est ce que tu ressens leur amour envers toi? Une écoute?
Moi je ne dis rien a mes parents car je sens que ca n'a pas d'importance ou qu'ils vont reutiliser ce que je leur dis contre moi... Alors je prefere avoir toujours la meme remarque "Tu me dis jamais rien" plutot que de parler et qu'ils me le remettent sur le dos pendant des semaines...
Manque de compréhension, décalage, mais d'acceptation? Tu as l'impression qu'ils ne t'acceptent pas non plus?
Sinon niveau cours, c'est exactement la meme chose... J'ai eu un premier cours ce midi. Je m'endormais, j'arretais pas de bailler, les larmes aux yeux, je m'ennuyais... Les profs me demandent de faire certaines choses, des "exercices" mais je ne fonctionne pas comme ca! Alors j'ai envie de faire autre chose, lire un livre, un magazine, faire des recherches, créer pour moi meme... Mais je ne fais rien parce que ce n'est pas ce que veut le prof, alors je reste des heures assise devant mon travail sans rien faire parce que je cherche a appliquer la methode du prof.... ^^' On s'en sort jamais quand c'est comme ca... Et au final je ne fais pas ce que j'ai envie de faire non plus...
Et c'etait pareil quand j'habitais avec ma mere. Toi tu as une auto-mutilation physique, moi elle est plus psychologique... Je me suis toujours empeché de faire ce que j'avais envie, et je me suis toujours mise a disposition des autres ou les faire passer avant moi, car ils sont plus important...
Voilà, excuse moi si je dévie trop...
Re: Aucun zèbre dans la famille, faut-il leur dire ? Vos avis m'intéressent
Romain j ai bien tout lu!
et ton message m a vraiment parlé.
en fait tu dis un peu de tout et je comprends ton besoin de t exprimer
je suis comme toi en ce qui concerne les tests
j ai juste fait Mensa et si je suis dans les 1% pour l'un des tests, je suis ds les 16 pour les deux autres.
En ce qui concerne ta premiere question ( ton message en est empli au final ) sur le dire ou pas à ses parents....
j ai osé leur en parler y a 2 mois j ai demandé comme ca, vaguement à ma mere si elle m avait deja fait testée petite...genre comme les enfants surdoués. la elle a explosé de rire et a repondu texto: " toi surdouée? On s en serait rendu compte!"
Euh ah bon?
Ok...
Alors apres demande toi ce que tu attends d eux en leur disant. Tu parle de jouer carte sur table avec eux de se dire la vertié, tout ca... Je sais pas trop ce que ca veut dire
moi par exemple etant consideree comme le vilain petit canard de la famille sur bcp de points, ca a ete comme une vengeance d annoncer mon 1% à Mensa ( bon du coup ca s est retourné contre moi genre pkoi t as pas un boulot stable nanani nananere) bref
Toi je pense que tes parents savent tres bien que tu es intelligent mais peut etre que ca les gene vis a vis de leur propre intelligence? est ce qu ils se sentent pas deja " inferieurs" ( et je mets bien des guillemets hein) quand ils te demandent de ne plus parler?
Peut etre attends tu d'eux qu ils te confortent dans ton idée. Attends toi à ce qu'ils ne le fassent pas.. et je serai tentée de te dire: vis ta vie comme tu l as fait pendant ce mois fabuleux!
voila on pourrait en dire encore et encore
bref c est l une des premieres fois que je me retrouve un chouilla ds un temoignage
et ton message m a vraiment parlé.
en fait tu dis un peu de tout et je comprends ton besoin de t exprimer
je suis comme toi en ce qui concerne les tests
j ai juste fait Mensa et si je suis dans les 1% pour l'un des tests, je suis ds les 16 pour les deux autres.
En ce qui concerne ta premiere question ( ton message en est empli au final ) sur le dire ou pas à ses parents....
j ai osé leur en parler y a 2 mois j ai demandé comme ca, vaguement à ma mere si elle m avait deja fait testée petite...genre comme les enfants surdoués. la elle a explosé de rire et a repondu texto: " toi surdouée? On s en serait rendu compte!"
Euh ah bon?
Ok...
Alors apres demande toi ce que tu attends d eux en leur disant. Tu parle de jouer carte sur table avec eux de se dire la vertié, tout ca... Je sais pas trop ce que ca veut dire
moi par exemple etant consideree comme le vilain petit canard de la famille sur bcp de points, ca a ete comme une vengeance d annoncer mon 1% à Mensa ( bon du coup ca s est retourné contre moi genre pkoi t as pas un boulot stable nanani nananere) bref
Toi je pense que tes parents savent tres bien que tu es intelligent mais peut etre que ca les gene vis a vis de leur propre intelligence? est ce qu ils se sentent pas deja " inferieurs" ( et je mets bien des guillemets hein) quand ils te demandent de ne plus parler?
Peut etre attends tu d'eux qu ils te confortent dans ton idée. Attends toi à ce qu'ils ne le fassent pas.. et je serai tentée de te dire: vis ta vie comme tu l as fait pendant ce mois fabuleux!
voila on pourrait en dire encore et encore
bref c est l une des premieres fois que je me retrouve un chouilla ds un temoignage
Invité- Invité
Re: Aucun zèbre dans la famille, faut-il leur dire ? Vos avis m'intéressent
Salut Romain,
en ce qui concerne la validité du test de Mensa: à ma connaissance, il s'agit bien d'un test valide, suffisant donc pour établir un chiffre de QI correct. Si tu es dans les 1%, tu devrais remplir le critère qui est d'être dans les 2% afin de pouvoir adhérer à Mensa... Donc tu peux tout à fait croire en la validité du test!
Pour ce qui est d'en parler aux parents, je ne peux pas te dire grand-chose, malheureusement, parce que moi, j'ai été testée petite et donc ce sont mes parents qui m'en ont parlé. Mais je pense que cela dépend de ta relation avec eux. Si vous avez une bonne relation sinon, si tu leur fais confiance, je pense qu'il sera bien d'en parler, et de leur en parler avec beaucoup de sincérité en insistant sur les aspects "différents" dans le fonctionnement plus que sur l'intelligence pure. Cela peut mal se passer, certes, mais aussi très bien. Peut-être que ce sera un vrai soulagement pour vous tous. Et sinon, est-ce que tu peux y perdre beaucoup?
Merci en tout cas pour ton témoignage!
en ce qui concerne la validité du test de Mensa: à ma connaissance, il s'agit bien d'un test valide, suffisant donc pour établir un chiffre de QI correct. Si tu es dans les 1%, tu devrais remplir le critère qui est d'être dans les 2% afin de pouvoir adhérer à Mensa... Donc tu peux tout à fait croire en la validité du test!
Pour ce qui est d'en parler aux parents, je ne peux pas te dire grand-chose, malheureusement, parce que moi, j'ai été testée petite et donc ce sont mes parents qui m'en ont parlé. Mais je pense que cela dépend de ta relation avec eux. Si vous avez une bonne relation sinon, si tu leur fais confiance, je pense qu'il sera bien d'en parler, et de leur en parler avec beaucoup de sincérité en insistant sur les aspects "différents" dans le fonctionnement plus que sur l'intelligence pure. Cela peut mal se passer, certes, mais aussi très bien. Peut-être que ce sera un vrai soulagement pour vous tous. Et sinon, est-ce que tu peux y perdre beaucoup?
Merci en tout cas pour ton témoignage!
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
Re: Aucun zèbre dans la famille, faut-il leur dire ? Vos avis m'intéressent
Merci beaucoup Kaitaiyai pour ta réponse, je t'invite à mettre ton grain de sel partout où je mets les pieds dans le plat... (ça me fait beaucoup rire d'avoir écrit ça <- est fier de sa blague)
Je t'avoue que la première chose qui m'est venue à l'esprit après t'avoir lu c'est : "Hé bien ma chère, on est pas dans la merde..."
J'ai l'impression que nous partageons certains problèmes. Désolé pour la réponse comme d'habitude un peu longue, j'ai procrastiné comme à mon habitude et j'ai quelques pensées à partager avec toi.
Mon avis sur ta relation avec ta famille (c'est purement subjectif et je ne te veux que du bien) c'est que je pense qu'il faut savoir prendre les distances nécessaires et assumer le fait qu'une famille n'est pas forcément un argument d'autorité. Je pense comme Laurinette sur ce forum (j'ai lu certains de ces post et j'aime beaucoup sa pensée) que certaines relations sont toxiques, et que ce n'est pas en notre pouvoir de changer cela, et même si ça l'étais ce ne serait pas notre devoir. J'essaye ici juste de tenir un point de vue, je ne sais pas si je suis prêt à considérer qu'une famille peut être toxique, je sais à quel point les liens familiaux sont puissants et immuables.
Disons que quand je dis ça, je pense à une chose en particulier. Je connais certaines personnes, qui me font exulter, que je trouve fabuleuses et qui me trouvent fabuleux (si c'est pas incroyable dit comme ça!). Et je n'ai que trop vécu auprès de personnes avec un égo surdimensionné qui ne peuvent se sentir intelligentes qu'en soulignant ce qu'ils estiment être un manque d'intelligence chez les autres. Et donc qui se permettent d'être le juge de notre intelligence.
Je ne vois plus l'intérêt de côtoyer ces gens là ou, sans être trop péremptoire, je ne vois pas l'intérêt de leur laisser l'occasion de nous juger, famille ou pas. Je plains leur personnalité, je plains la façon dont ils vivent leur vie et le voile qu'ils mettent devant leurs pensées. Je parle là en écho à une des relations qui j'ai trouvé réellement toxique, je pense que je serai moins dur si c'était de la famille.
Je sais que j'ai toujours été trop critique à l'égard de mes parents. Parfois devant eux, pour leur plus grande indignation, et parfois derrière eux, avec toute la sale-gosse-itude du monde. J'ai toujours été dégoûté et je pense jaloux de toutes mes amis avec des parents chirurgiens, cadres dans de grandes entreprises, chercheurs, des personnes avec qui l'ont peut discuter, des personnes qui sont cultivées, qui ont des choses à vous apprendre ou qui savent vous faire fermer la gueule, ce qui ne m'est arrivé que trop rarement je crois.
Quand j'ai présenté mes dernières copines à mes parents, je ne pouvais m'empêcher de mettre des piques dans la conversation. J'ai peur en quelque sorte que cela fasse partie de moi maintenant. Je les présentai comme mes géniteurs, mes parents biologiques, mes nourrisseurs... Quand j'y repense, quelle horreur...
Donc peut-être devrais-tu te poser la question de façon pragmatique : est-ce que je dois me rattacher à cet idéal de voir mes parents "fiers" de moi ? Ou est-ce que je devrais rechercher de la reconnaissance ailleurs ? Comme je le disais plus haut, pour moi, mes amis sont ma source de reconnaissance, mes amours aussi, et mes dilections, les personnes sur internet avec lesquelles j'ai lié amitié. Car mon avis sur internet est que cela est plus proche d'une connexion "d'esprit à esprit" en ce sens qu'il n'y a que des écrits et que le langage corporel ou le ton ne rentrent pas en compte.
Et si l'intelligence c'était plutôt ça ? Savoir faire les bons choix et savoir ce qui est bon pour soi. Savoir s'intéresser aux choses qui "en valent vraiment la peine". N'admirons nous pas tous ces intelligences sûres d'elles et sûres de leurs limites ? Quel intérêt de faire des tests de QI si l'on est pas capable de vivre sa vie comme on aimerait la vivre ?
Je pense qu'un éclat de rire en réponse serait la marque que nos parents n'ont aucune connaissance sur le sujet, nous on l'accueillerai comme extrêmement déplacé, comme une atteinte, comme un manque de compréhension. Pour eux ce serait juste que ce n'est pas l'image du surdoué qu'il se sont fait. Alors je pense qu'il faut être prudent, comme nous sommes prudents vis à vis de notre zébritude. Décalage = intelligence ? ou pas.
J'ai bien peur que les moments où les gens me trouvent le plus intelligent est quand je leur parle avec la plus grande froideur et la plus grande rigueur du monde sur un sujet. Et que mon raisonnement est tellement affiné qu'à chaque mot ils ont peur que je les reprennent ou que je démolisse leur pensée en quelques phrases. Peut-être que c'est l'attitude qu'il faudrait adopter envers nos parents. En parler avec tout le sérieux du monde, comme un sujet presque grave. Et si tu crains qu'ils le réutilise contre toi, alors peut-être que tu devrais bien réfléchir à la façon de leur en parler. Pourquoi ne pas commencer par leur demander leur définition de l'intelligence ? Ce qu'ils savent sur les tests de QI et leur signification ? Puis en abordant le sujet, leur faire comprendre qu'on en parle et qu'on est pas là pour rigoler. On est pas là non plus pour se mettre en avant.
Ah!! Mais je me refuse de t'entendre dire ça Kataiyai!! J'ai envie de dire que tu n'as jamais autant existé que depuis que tu as décidé d'en savoir plus sur toi-même et a fortiori sur ton intelligence.
Merci d'avoir si bien mis le doigt dessus! Je pense exactement la même chose. Ce serait un peu comme mettre un nom médical sur une particularité que tu as toujours eu et que tu n'as pas su dire si c'était bon ou mauvais, s'il fallait se faire opérer ou l'accepter comme une partie de toi...
Ma conclusion étant au final que s'il y a déjà un décalage ou une incompréhension avec notre famille : faut-il en rajouter ? Je vais essayer de trouver un moyen d'aborder le sujet délicatement, en étant précis sur le choix des termes à employer (douance...) et comment cela se manifeste. Je pense que j'en parlerai à mon père en privé en premier, si j'en ressens à nouveau le besoin, les témoignages sur ce forum m'aident déjà beaucoup. Et que je verrai comment il voit la chose avant d'aller plus loin.
Je n'ai pas vraiment ce problème d'acceptation avec la famille car depuis un âge assez jeune je considère que nous ne sommes pas sur le même "plan d'immanence", c'est à dire qu'il n'y a pas lieu de faire quelconque comparaison ou jugement.
Oh et je ne trouve pas que tu dévies. J'adore quand on élargit ses réflexions, pour moi ça me permet de mieux comprendre ta pensée. Et de toute façon je suis parfaitement incorrigible là dessus...
Romain
Je t'avoue que la première chose qui m'est venue à l'esprit après t'avoir lu c'est : "Hé bien ma chère, on est pas dans la merde..."
J'ai l'impression que nous partageons certains problèmes. Désolé pour la réponse comme d'habitude un peu longue, j'ai procrastiné comme à mon habitude et j'ai quelques pensées à partager avec toi.
Mon avis sur ta relation avec ta famille (c'est purement subjectif et je ne te veux que du bien) c'est que je pense qu'il faut savoir prendre les distances nécessaires et assumer le fait qu'une famille n'est pas forcément un argument d'autorité. Je pense comme Laurinette sur ce forum (j'ai lu certains de ces post et j'aime beaucoup sa pensée) que certaines relations sont toxiques, et que ce n'est pas en notre pouvoir de changer cela, et même si ça l'étais ce ne serait pas notre devoir. J'essaye ici juste de tenir un point de vue, je ne sais pas si je suis prêt à considérer qu'une famille peut être toxique, je sais à quel point les liens familiaux sont puissants et immuables.
Disons que quand je dis ça, je pense à une chose en particulier. Je connais certaines personnes, qui me font exulter, que je trouve fabuleuses et qui me trouvent fabuleux (si c'est pas incroyable dit comme ça!). Et je n'ai que trop vécu auprès de personnes avec un égo surdimensionné qui ne peuvent se sentir intelligentes qu'en soulignant ce qu'ils estiment être un manque d'intelligence chez les autres. Et donc qui se permettent d'être le juge de notre intelligence.
Je ne vois plus l'intérêt de côtoyer ces gens là ou, sans être trop péremptoire, je ne vois pas l'intérêt de leur laisser l'occasion de nous juger, famille ou pas. Je plains leur personnalité, je plains la façon dont ils vivent leur vie et le voile qu'ils mettent devant leurs pensées. Je parle là en écho à une des relations qui j'ai trouvé réellement toxique, je pense que je serai moins dur si c'était de la famille.
Je sais que j'ai toujours été trop critique à l'égard de mes parents. Parfois devant eux, pour leur plus grande indignation, et parfois derrière eux, avec toute la sale-gosse-itude du monde. J'ai toujours été dégoûté et je pense jaloux de toutes mes amis avec des parents chirurgiens, cadres dans de grandes entreprises, chercheurs, des personnes avec qui l'ont peut discuter, des personnes qui sont cultivées, qui ont des choses à vous apprendre ou qui savent vous faire fermer la gueule, ce qui ne m'est arrivé que trop rarement je crois.
Quand j'ai présenté mes dernières copines à mes parents, je ne pouvais m'empêcher de mettre des piques dans la conversation. J'ai peur en quelque sorte que cela fasse partie de moi maintenant. Je les présentai comme mes géniteurs, mes parents biologiques, mes nourrisseurs... Quand j'y repense, quelle horreur...
Donc peut-être devrais-tu te poser la question de façon pragmatique : est-ce que je dois me rattacher à cet idéal de voir mes parents "fiers" de moi ? Ou est-ce que je devrais rechercher de la reconnaissance ailleurs ? Comme je le disais plus haut, pour moi, mes amis sont ma source de reconnaissance, mes amours aussi, et mes dilections, les personnes sur internet avec lesquelles j'ai lié amitié. Car mon avis sur internet est que cela est plus proche d'une connexion "d'esprit à esprit" en ce sens qu'il n'y a que des écrits et que le langage corporel ou le ton ne rentrent pas en compte.
Et si l'intelligence c'était plutôt ça ? Savoir faire les bons choix et savoir ce qui est bon pour soi. Savoir s'intéresser aux choses qui "en valent vraiment la peine". N'admirons nous pas tous ces intelligences sûres d'elles et sûres de leurs limites ? Quel intérêt de faire des tests de QI si l'on est pas capable de vivre sa vie comme on aimerait la vivre ?
Je pense qu'un éclat de rire en réponse serait la marque que nos parents n'ont aucune connaissance sur le sujet, nous on l'accueillerai comme extrêmement déplacé, comme une atteinte, comme un manque de compréhension. Pour eux ce serait juste que ce n'est pas l'image du surdoué qu'il se sont fait. Alors je pense qu'il faut être prudent, comme nous sommes prudents vis à vis de notre zébritude. Décalage = intelligence ? ou pas.
J'ai bien peur que les moments où les gens me trouvent le plus intelligent est quand je leur parle avec la plus grande froideur et la plus grande rigueur du monde sur un sujet. Et que mon raisonnement est tellement affiné qu'à chaque mot ils ont peur que je les reprennent ou que je démolisse leur pensée en quelques phrases. Peut-être que c'est l'attitude qu'il faudrait adopter envers nos parents. En parler avec tout le sérieux du monde, comme un sujet presque grave. Et si tu crains qu'ils le réutilise contre toi, alors peut-être que tu devrais bien réfléchir à la façon de leur en parler. Pourquoi ne pas commencer par leur demander leur définition de l'intelligence ? Ce qu'ils savent sur les tests de QI et leur signification ? Puis en abordant le sujet, leur faire comprendre qu'on en parle et qu'on est pas là pour rigoler. On est pas là non plus pour se mettre en avant.
"Regardez, nous sommes plusieurs, et j'ai enfin le droit d'exister! Maintenant, vous me donnez le droit d'exister?"
Ah!! Mais je me refuse de t'entendre dire ça Kataiyai!! J'ai envie de dire que tu n'as jamais autant existé que depuis que tu as décidé d'en savoir plus sur toi-même et a fortiori sur ton intelligence.
Alors je cherche une raison, pas une excuse, mais si il y avait une raison, cela amenerait la lumiere
Merci d'avoir si bien mis le doigt dessus! Je pense exactement la même chose. Ce serait un peu comme mettre un nom médical sur une particularité que tu as toujours eu et que tu n'as pas su dire si c'était bon ou mauvais, s'il fallait se faire opérer ou l'accepter comme une partie de toi...
Ma conclusion étant au final que s'il y a déjà un décalage ou une incompréhension avec notre famille : faut-il en rajouter ? Je vais essayer de trouver un moyen d'aborder le sujet délicatement, en étant précis sur le choix des termes à employer (douance...) et comment cela se manifeste. Je pense que j'en parlerai à mon père en privé en premier, si j'en ressens à nouveau le besoin, les témoignages sur ce forum m'aident déjà beaucoup. Et que je verrai comment il voit la chose avant d'aller plus loin.
Je n'ai pas vraiment ce problème d'acceptation avec la famille car depuis un âge assez jeune je considère que nous ne sommes pas sur le même "plan d'immanence", c'est à dire qu'il n'y a pas lieu de faire quelconque comparaison ou jugement.
Oh et je ne trouve pas que tu dévies. J'adore quand on élargit ses réflexions, pour moi ça me permet de mieux comprendre ta pensée. Et de toute façon je suis parfaitement incorrigible là dessus...
Romain
Romain181- Messages : 11
Date d'inscription : 02/10/2012
Age : 35
Localisation : Avec le fond de mes pensées
Re: Aucun zèbre dans la famille, faut-il leur dire ? Vos avis m'intéressent
Vous me faites chaud au coeur c'est fou!
Comment as-tu réagis face au rire de ta mère? Tu t'es juste dit qu'elle avait réagi par impulsion et que ce n'était pas le fond de sa pensée? Si tu te vois comme le vilain petit canard j'imagine que ça a dû te faire ni chaud ni froid? Et là encore face à la réaction je me serai dit : mais qu'est-ce que vous en savez ?
En effet, je ne sais pas trop ce que j'attends d'eux en leur disant. Si ce n'est quelques détails que cela pourrait éveiller dans mon enfance ou dans leur enfance. Et je ne sais pas trop... je sens comme une certaine redevance, mes parents sont assez "timides" et pas excessivement sûrs d'eux, alors pourquoi pas dégager en eux une certaine fierté aussi. Je sais que ma soeur se sens inférieure, ma mère sûrement même si je pense qu'elle ne surrévalue pas l'intelligence comparé à l'intelligence humaine/émotionnelle, idem pour mon père même s'il est fasciné de temps à autres.
Merci pour ton conseil, c'est vrai que ce mois m'a redonné beaucoup d'espoir... je pense également que je n'ai rien à attendre d'eux et que j'ai déjà franchi un pas en faisant le test et en partageant tout cela ici
Je suis content que tu t'y retrouve en tout cas!!
PS: tu as vraiment 98 ans?
Hello Fleur Bleue (j'aime beaucoup ton image),
Merci pour ton affirmation sur le test. Il est vrai que je n'ai pas grand chose à y perdre. Disons que je n'ai pas envie de creuser le fossé de notre incompréhension. Mon intention est plutôt de parler avec eux de certaines de mes façons d'être (mon anxiété, mon auto-mutilation, mon cynisme) et d'essayer de ne pas créer un décalage encore plus grand avec eux dans les années avenirs. Car, je le dis comme je le pense, je sens que je m'éloigne.
J'ai besoin d'avoir des personnes intelligentes autours de moi. Je ne sais pas si c'est de la vanité mais j'ai besoin d'un coccon intellectuel, et j'ai senti un énorme soulagement en quittant le foyer familial il y a 4 ans et j'ai objectivement beaucoup changé depuis. Je regrette d'avoir en quelque sorte perdu mon temps, et je préfère en parler avec eux que de garder cela en moi.
Voilà voilà, merci pour vos réponses. Je suis désolé de vous écrire un putain de roman à chaque fois !
Comment as-tu réagis face au rire de ta mère? Tu t'es juste dit qu'elle avait réagi par impulsion et que ce n'était pas le fond de sa pensée? Si tu te vois comme le vilain petit canard j'imagine que ça a dû te faire ni chaud ni froid? Et là encore face à la réaction je me serai dit : mais qu'est-ce que vous en savez ?
En effet, je ne sais pas trop ce que j'attends d'eux en leur disant. Si ce n'est quelques détails que cela pourrait éveiller dans mon enfance ou dans leur enfance. Et je ne sais pas trop... je sens comme une certaine redevance, mes parents sont assez "timides" et pas excessivement sûrs d'eux, alors pourquoi pas dégager en eux une certaine fierté aussi. Je sais que ma soeur se sens inférieure, ma mère sûrement même si je pense qu'elle ne surrévalue pas l'intelligence comparé à l'intelligence humaine/émotionnelle, idem pour mon père même s'il est fasciné de temps à autres.
Merci pour ton conseil, c'est vrai que ce mois m'a redonné beaucoup d'espoir... je pense également que je n'ai rien à attendre d'eux et que j'ai déjà franchi un pas en faisant le test et en partageant tout cela ici
Je suis content que tu t'y retrouve en tout cas!!
PS: tu as vraiment 98 ans?
Hello Fleur Bleue (j'aime beaucoup ton image),
Merci pour ton affirmation sur le test. Il est vrai que je n'ai pas grand chose à y perdre. Disons que je n'ai pas envie de creuser le fossé de notre incompréhension. Mon intention est plutôt de parler avec eux de certaines de mes façons d'être (mon anxiété, mon auto-mutilation, mon cynisme) et d'essayer de ne pas créer un décalage encore plus grand avec eux dans les années avenirs. Car, je le dis comme je le pense, je sens que je m'éloigne.
J'ai besoin d'avoir des personnes intelligentes autours de moi. Je ne sais pas si c'est de la vanité mais j'ai besoin d'un coccon intellectuel, et j'ai senti un énorme soulagement en quittant le foyer familial il y a 4 ans et j'ai objectivement beaucoup changé depuis. Je regrette d'avoir en quelque sorte perdu mon temps, et je préfère en parler avec eux que de garder cela en moi.
Voilà voilà, merci pour vos réponses. Je suis désolé de vous écrire un putain de roman à chaque fois !
Romain181- Messages : 11
Date d'inscription : 02/10/2012
Age : 35
Localisation : Avec le fond de mes pensées
Re: Aucun zèbre dans la famille, faut-il leur dire ? Vos avis m'intéressent
Tu sais, surdoué, ou zèbre, ça ne veut pas dire grand-chose. Il y a des aspirations qu'on a en soi, sur lesquelles on pourrait certes se faire des illusions. Et puis il y a des critères, des tests, pour nous rassurer. On saura qu'on se trouve dans les 2% ou les 5%, peu importe au fond. Cela explique simplement le décalage ressenti avec la majorité des gens, parmi lesquels il y a parfois nos parents.
Mais il n'y a pas besoin de test dans ton cas. En fonction de ton parcours, de tes centres d'intérêt, de ta façon d'écrire, l'affaire est entendue. C'est comme si j'avais discuté avec toi un moment d'un sujet qui te tient à cœur.
Alors, concernant les parents, je connais un peu ça. Les miens n'ont pas le bac. Leurs trois enfants ont fait des études universitaires. Ils les ont soutenus mais pas poussés. Je me souviens, quand j'avais 12 ou 13 ans, de ce que me disait mon père, que son propre père souhaitait qu'il fasse plus d'études que lui, et que lui-même souhaitait que j'en fasse encore plus. Et pourtant en fin de collège, il envisageait pour moi un bac technique comme une réussite suffisante. Ma mère est fière des études de ses enfants, et mon père aussi d'une certaine façon, mais ils préféreraient sans doute que nous ayons une situation professionnelle stable, une famille et des enfants.
C'est qu'ils viennent l'un et l'autre d'une famille rurale, dans un milieu où les études n'étaient pas valorisées, malgré le potentiel. Ainsi mes deux grands-pères ont été reçus premiers au certificat d'études, mais l'un a dû arrêter juste après et l'autre n'a pas poursuivi autant qu'il aurait souhaité. Alors l'un et l'autre étaient précis et méthodiques dans leurs affaires personnelles mais sans projet intellectuel. C'est-à-dire qu'il n'y avait pas de tradition familiale relativement aux choses de l'esprit.
J'ai toujours considéré que mes parents avaient ce qu'on appelle l'intelligence du cœur. Ils sont modestes et orgueilleux à la fois; ils ont du bon sens, de la bonne volonté; mon père a poursuivi quelques projets personnels; ma mère a toujours été très attentionnée. Cela m'a suffit pour ne pas me limiter dans mes aspirations; mais je n'ai pas pu trouver en eux des modèles ou des interlocuteurs comme j'aurais souhaité.
Aussi je considère que ce que j'ai eu, c'était déjà bien. Pour le reste, je crois que c'est à nous de faire l'effort de combler le décalage. Il faut susciter parfois la discussion mais sans chercher à tout dire dans un rapport direct, oral, de personne à personne. Il faut être avec eux et révéler les goûts et les préoccupations qu'on a de façon progressive et quand l'occasion se présente, tout en sachant qu'on ne pourra pas tout dire. Ou alors, comme c'est mon intention, il faut réaliser un travail écrit grâce auquel un peu plus pourra passer.
Mais il n'y a pas besoin de test dans ton cas. En fonction de ton parcours, de tes centres d'intérêt, de ta façon d'écrire, l'affaire est entendue. C'est comme si j'avais discuté avec toi un moment d'un sujet qui te tient à cœur.
Alors, concernant les parents, je connais un peu ça. Les miens n'ont pas le bac. Leurs trois enfants ont fait des études universitaires. Ils les ont soutenus mais pas poussés. Je me souviens, quand j'avais 12 ou 13 ans, de ce que me disait mon père, que son propre père souhaitait qu'il fasse plus d'études que lui, et que lui-même souhaitait que j'en fasse encore plus. Et pourtant en fin de collège, il envisageait pour moi un bac technique comme une réussite suffisante. Ma mère est fière des études de ses enfants, et mon père aussi d'une certaine façon, mais ils préféreraient sans doute que nous ayons une situation professionnelle stable, une famille et des enfants.
C'est qu'ils viennent l'un et l'autre d'une famille rurale, dans un milieu où les études n'étaient pas valorisées, malgré le potentiel. Ainsi mes deux grands-pères ont été reçus premiers au certificat d'études, mais l'un a dû arrêter juste après et l'autre n'a pas poursuivi autant qu'il aurait souhaité. Alors l'un et l'autre étaient précis et méthodiques dans leurs affaires personnelles mais sans projet intellectuel. C'est-à-dire qu'il n'y avait pas de tradition familiale relativement aux choses de l'esprit.
J'ai toujours considéré que mes parents avaient ce qu'on appelle l'intelligence du cœur. Ils sont modestes et orgueilleux à la fois; ils ont du bon sens, de la bonne volonté; mon père a poursuivi quelques projets personnels; ma mère a toujours été très attentionnée. Cela m'a suffit pour ne pas me limiter dans mes aspirations; mais je n'ai pas pu trouver en eux des modèles ou des interlocuteurs comme j'aurais souhaité.
Aussi je considère que ce que j'ai eu, c'était déjà bien. Pour le reste, je crois que c'est à nous de faire l'effort de combler le décalage. Il faut susciter parfois la discussion mais sans chercher à tout dire dans un rapport direct, oral, de personne à personne. Il faut être avec eux et révéler les goûts et les préoccupations qu'on a de façon progressive et quand l'occasion se présente, tout en sachant qu'on ne pourra pas tout dire. Ou alors, comme c'est mon intention, il faut réaliser un travail écrit grâce auquel un peu plus pourra passer.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: Aucun zèbre dans la famille, faut-il leur dire ? Vos avis m'intéressent
Pieyre a écrit:
Pour le reste, je crois que c'est à nous de faire l'effort de combler le décalage. Il faut susciter parfois la discussion mais sans chercher à tout dire dans un rapport direct, oral, de personne à personne.
Je suis tout-à-fait d'accord sur le fait que, pour arriver à garder des liens satisfaisants avec ses parents, il ne faut pas chercher à tout dire.
Ce n'est pas toujours facile car lorsque nous souffrons d'un trop-plein de souffrance, de joie, d'émotion, ils sont certainement les premiers vers qui nous nous tournons pour nous confier avec l'envie de partager avec eux.
Très souvent cela se solde par une déception. Non pas parce qu'ils ne nous aiment pas (je préfère ne pas parler des doutes que j'ai concernant l'amour que les miens me portent), mais parce qu'ils sont différents (dans le cas de parents "non zèbres") et donc dans l'incapacité absolue de percevoir ce que nous voulons leur communiquer.
Le sujet de surdouance est tabou entre mes parents et moi. Dans leur esprit, cette caractéristique doit être forcément associée à réussite professionnelle. Je préfère ne pas en parler avec eux, d'autant plus qu'ils sont en partie responsables de ma "non réalisation" dans ce domaine.
Il faudrait donc remuer des souvenirs difficiles et je n'en ai ni la force ni l'envie. D'après ce que j'ai pu comprendre, je ne suis pas la fille qu'ils auraient aimé avoir. C'est triste, mais j'aurais aimé avoir des parents qui fonctionnent comme moi. A partir de là...
Pour répondre à la question, je ne pense pas que les parents (à moins qu'ils ne soient directement concernés) soient les meilleurs interlocuteurs pour aborder ce sujet.
Invité- Invité
Re: Aucun zèbre dans la famille, faut-il leur dire ? Vos avis m'intéressent
raa Paoline, ma petite paoline tu me sembles tellement fragile, tellement perdue, tellement à faire des tonnes d'efforts pour que ta famille t aime, au detriment de ce que tu es...
Faudrait qu on en discute peut etre un jour
Romain ne t excuse pas d'ecrire des pavés j adore! continue
Ma réaction au rire de ma mère?...pff un rien désabusée mais meme pas étonnée au final... Pourtant je les vois tres tres souvent ma famille est 75% de ma vie sociale..
c est bcp bcp trop et je le sais!
Donc à chaque fois ca me fait tjs un peu mal quand même ( malgré mon grand age)
euh non j ai pas encore tout a fait 98 ans en fait j'en ai 152 mais c est encore jeune en age de Fée
tu commence a éclaircir les raisons pour lesquelles tu veux leur en parler:
deja une meilleure connaissance de toi même, de tes comportements petits, moi j ai la meme démarche mais plutôt pour mon avenir
pour les rendre fiers. Oui tu peux.
Vois tu qd j ai eu les resultats Mensa ( meme si j ai pas ete prise a cause des 16%) je leur ai dit. et quelques jours plus tard à une grande tablée familialle ma mere a annoncé que j etais surdouée! reflexe de ma fratrie: pff Mensa c'est une secte c'est la scientologie, etc etc...
J ai aps cherché a débattre d ailleurs je debats jamais avec eux. C est simple je leur parle jamais ca me soule je suis la sans etre la. après je vais m amuser avec les gamins des que je peux lol
Mais tout ca pour dire que qd je lui ai dit pour le 1% de chez mensa, a ma maman...tin.. son œil a eu un eclat comme dans les dessins animés!!! y a eu une putain de fierté que je lui avais jamais vue pour moi!! Ca a duré un quart de seconde.
Voila maintenant on en parle plus c est fait .
Faudrait qu on en discute peut etre un jour
Romain ne t excuse pas d'ecrire des pavés j adore! continue
Ma réaction au rire de ma mère?...pff un rien désabusée mais meme pas étonnée au final... Pourtant je les vois tres tres souvent ma famille est 75% de ma vie sociale..
c est bcp bcp trop et je le sais!
Donc à chaque fois ca me fait tjs un peu mal quand même ( malgré mon grand age)
euh non j ai pas encore tout a fait 98 ans en fait j'en ai 152 mais c est encore jeune en age de Fée
tu commence a éclaircir les raisons pour lesquelles tu veux leur en parler:
deja une meilleure connaissance de toi même, de tes comportements petits, moi j ai la meme démarche mais plutôt pour mon avenir
pour les rendre fiers. Oui tu peux.
Vois tu qd j ai eu les resultats Mensa ( meme si j ai pas ete prise a cause des 16%) je leur ai dit. et quelques jours plus tard à une grande tablée familialle ma mere a annoncé que j etais surdouée! reflexe de ma fratrie: pff Mensa c'est une secte c'est la scientologie, etc etc...
J ai aps cherché a débattre d ailleurs je debats jamais avec eux. C est simple je leur parle jamais ca me soule je suis la sans etre la. après je vais m amuser avec les gamins des que je peux lol
Mais tout ca pour dire que qd je lui ai dit pour le 1% de chez mensa, a ma maman...tin.. son œil a eu un eclat comme dans les dessins animés!!! y a eu une putain de fierté que je lui avais jamais vue pour moi!! Ca a duré un quart de seconde.
Voila maintenant on en parle plus c est fait .
Invité- Invité
Re: Aucun zèbre dans la famille, faut-il leur dire ? Vos avis m'intéressent
Fée a écrit:raa Paoline, ma petite paoline tu me sembles tellement fragile, tellement perdue, tellement à faire des tonnes d'efforts pour que ta famille t aime, au detriment de ce que tu es...
Tu es gentille Fée
J'espère ne pas donner l'impression d'être une pleurnicharde car je suis tout sauf ça.
Pour mon grand bonheur ou mon grand malheur, je suis forte (edit : mais faible vis-à-vis de ma famille c'est vrai).
Mais là je tourne en rond, je ne vois pas de solution.
Je me sens incapable de leur dire que je les aime, je n'ai pas envie de passer du temps avec eux.
Je ne sais pas jouer un rôle, faire semblant, pourtant je les respecte et je pense éprouver de l'amour pour eux. Les sentiments sont là mais n'arrivent pas à s'exprimer.
Je redoute le jour où je me dirai qu'il est trop tard pour rattraper tout ça...
Invité- Invité
Re: Aucun zèbre dans la famille, faut-il leur dire ? Vos avis m'intéressent
C'est assez semblable pour moi.
Dans moins d'un mois, c'est l'anniversaire des 50 ans de mariage de mes parents. Je vais les recevoir chez moi, mais quoi de plus ?
J'aimerais en faire tellement à chaque fois que je suis loin d'eux, et puis avec eux je suis bien mais ça ne vient pas comme je voudrais.
Je compte construire un petit forum familial, pour que tous les gens de la famille apportent des témoignages sur leur vie. Mais aurais-je la motivation suffisante ?
Dans moins d'un mois, c'est l'anniversaire des 50 ans de mariage de mes parents. Je vais les recevoir chez moi, mais quoi de plus ?
J'aimerais en faire tellement à chaque fois que je suis loin d'eux, et puis avec eux je suis bien mais ça ne vient pas comme je voudrais.
Je compte construire un petit forum familial, pour que tous les gens de la famille apportent des témoignages sur leur vie. Mais aurais-je la motivation suffisante ?
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: Aucun zèbre dans la famille, faut-il leur dire ? Vos avis m'intéressent
Pieyre a écrit:C'est assez semblable pour moi.
Dans moins d'un mois, c'est l'anniversaire des 50 ans de mariage de mes parents. Je vais les recevoir chez moi, mais quoi de plus ?
J'aimerais en faire tellement à chaque fois que je suis loin d'eux, et puis avec eux je suis bien mais ça ne vient pas comme je voudrais.
Je compte construire un petit forum familial, pour que tous les gens de la famille apportent des témoignages sur leur vie. Mais aurais-je la motivation suffisante ?
J'ai la sensation qu'il n'est vraiment pas facile pour un petit zèbre de s'épanouir avec des parents "non zèbres"
Ton forum m'intrigue assez pour que j'espère pouvoir avoir des nouvelles de sa création et de son évolution par la suite...
Invité- Invité
Re: Aucun zèbre dans la famille, faut-il leur dire ? Vos avis m'intéressent
Mes parrent je leur ai officielement annoncé que j'était zébre et la reaction était neutre . Non tu crois ? ben on croyait pa, le je l'aurait pas crue.
J'ai affirmé à mon père que lui aussi et ne me croi pas ( pourtant si c'est trops évident)
Pourquoi je l'ai dit franco . Car mon fils c'est officiel avec tous le bordel que cellas mis dans l'école. Car il était lent et un petit peu bête.
Ton témoignagge ma beaucoup toucher car je me retrouve dans le tient, mais je t'en parlerais de façon plus privée car c'est térrible à raconter et il vaut mieut que je l'écrive que pour toi pour ne pas faire les même érreur.
J'ai affirmé à mon père que lui aussi et ne me croi pas ( pourtant si c'est trops évident)
Pourquoi je l'ai dit franco . Car mon fils c'est officiel avec tous le bordel que cellas mis dans l'école. Car il était lent et un petit peu bête.
Ton témoignagge ma beaucoup toucher car je me retrouve dans le tient, mais je t'en parlerais de façon plus privée car c'est térrible à raconter et il vaut mieut que je l'écrive que pour toi pour ne pas faire les même érreur.
spirou- Messages : 84
Date d'inscription : 29/09/2012
Age : 50
Localisation : Marche sur l'eau
Re: Aucun zèbre dans la famille, faut-il leur dire ? Vos avis m'intéressent
Errance et doutes m'ont mené sur ce forum. Bien contente que, pour une fois, mes tergiversations m'aient permis de découvrir un tel site !
Romain, ton histoire est énormément touchante ! C'est fou comme on peut se retrouver dans la façon de penser de certaines personnes. Ce fait d'être sans cesse dans l'introspection.
Je n'ai jamais eu à dire à mes parents que j'étais zèbre. C'est eux même qui ont fait la démarche, poussés par mon maitre de CE2 qui s'étonnait de me voir résoudre des multiplications a plus de 6 chiffres (par la j'entends 6 pour chaque terme de la multiplication) alors que mes petits camarades en étaient encore à celles à 2 chiffres voir 3. En cela, je ne connais pas ce besoin de le dire mais je connais le besoin d'en parler. Ayant une relation extrêmement proche avec ma mère, elle est la première à être mise au courant de tous les problèmes mais aussi bonheurs que peuvent m'apporter cette condition de zèbre. Elle arrive à me conseiller, à calmer mes crises existentielles (surtout au niveau des études actuellement, 20 ans, en L3 et le sentiment d'échec personnel permanent, aucun épanouissement). Pour moi, il est donc essentiel qu'elle soit au courant (elle aurait bien du mal à supporter ce flux continu de questions sinon, pauvre d'elle !). Donc, premièrement, importance de la discussion avec tes parents.
Ensuite, mes parents m'ont toujours donné la possibilité de m'épanouir. Ils ont supporté les questions récurrentes, les passions fulgurantes - et débordantes - mais ils ont su aussi me passionner pour d'autres choses. Ma mère, grande fan de littérature, a su me "refiler" ce goût du livre. Mon père est quant à lui un modèle de ténacité et de réelle bravoure même si il supporte mal mon besoin de reconnaissance de sa part. C'est un "taiseux", il n'exprime jamais rien. Comprenez que c'est difficile pour un zèbre haha.
Pour ce qui est du reste de ma famille, il y a 2 catégories : un côté ou je suis normale (au milieu de zèbres), donc tout est easy Et un autre côté ou je suis une sorte d'exception familiale qui justement fait leur fierté. J'entretiens en cela de bons rapports avec mes 2 "côtés" familiaux soit par normalité soit par une énorme compréhension de leur part. Et je suis fière de dire que j'ai autant besoin de l'un que de l'autre !
Pour finir, tu auras bien compris qu'il est important pour moi que mes proches soient au courant, non pas pour créer une distance entre nous mais bien au contraire pour nous rapprocher. Pour qu'ils me comprennent encore mieux non pas dans mes capacités intellectuelles mais dans mon fonctionnement quotidien, mon comportement et ma personnalité. Je suis donc partisane de la discussion même si je sais que le sujet est difficile à amener (que ça soit des gens de la famille ou externes, les données à satisfaire ne sont pas les mêmes).
J'espère que mon témoignage t'aura donné (un peu !) d'espoir. La discussion et le dialogue sont à mon sens les meilleurs remèdes à nos problèmes de zèbres. Ils nous permettent d'expliquer nos attentes auprès de nos proches et d'instaurer des relations saines.
P S : Ne te restreint jamais dans tes propos, tu es la pour ça !
Romain, ton histoire est énormément touchante ! C'est fou comme on peut se retrouver dans la façon de penser de certaines personnes. Ce fait d'être sans cesse dans l'introspection.
Je n'ai jamais eu à dire à mes parents que j'étais zèbre. C'est eux même qui ont fait la démarche, poussés par mon maitre de CE2 qui s'étonnait de me voir résoudre des multiplications a plus de 6 chiffres (par la j'entends 6 pour chaque terme de la multiplication) alors que mes petits camarades en étaient encore à celles à 2 chiffres voir 3. En cela, je ne connais pas ce besoin de le dire mais je connais le besoin d'en parler. Ayant une relation extrêmement proche avec ma mère, elle est la première à être mise au courant de tous les problèmes mais aussi bonheurs que peuvent m'apporter cette condition de zèbre. Elle arrive à me conseiller, à calmer mes crises existentielles (surtout au niveau des études actuellement, 20 ans, en L3 et le sentiment d'échec personnel permanent, aucun épanouissement). Pour moi, il est donc essentiel qu'elle soit au courant (elle aurait bien du mal à supporter ce flux continu de questions sinon, pauvre d'elle !). Donc, premièrement, importance de la discussion avec tes parents.
Ensuite, mes parents m'ont toujours donné la possibilité de m'épanouir. Ils ont supporté les questions récurrentes, les passions fulgurantes - et débordantes - mais ils ont su aussi me passionner pour d'autres choses. Ma mère, grande fan de littérature, a su me "refiler" ce goût du livre. Mon père est quant à lui un modèle de ténacité et de réelle bravoure même si il supporte mal mon besoin de reconnaissance de sa part. C'est un "taiseux", il n'exprime jamais rien. Comprenez que c'est difficile pour un zèbre haha.
Pour ce qui est du reste de ma famille, il y a 2 catégories : un côté ou je suis normale (au milieu de zèbres), donc tout est easy Et un autre côté ou je suis une sorte d'exception familiale qui justement fait leur fierté. J'entretiens en cela de bons rapports avec mes 2 "côtés" familiaux soit par normalité soit par une énorme compréhension de leur part. Et je suis fière de dire que j'ai autant besoin de l'un que de l'autre !
Pour finir, tu auras bien compris qu'il est important pour moi que mes proches soient au courant, non pas pour créer une distance entre nous mais bien au contraire pour nous rapprocher. Pour qu'ils me comprennent encore mieux non pas dans mes capacités intellectuelles mais dans mon fonctionnement quotidien, mon comportement et ma personnalité. Je suis donc partisane de la discussion même si je sais que le sujet est difficile à amener (que ça soit des gens de la famille ou externes, les données à satisfaire ne sont pas les mêmes).
J'espère que mon témoignage t'aura donné (un peu !) d'espoir. La discussion et le dialogue sont à mon sens les meilleurs remèdes à nos problèmes de zèbres. Ils nous permettent d'expliquer nos attentes auprès de nos proches et d'instaurer des relations saines.
P S : Ne te restreint jamais dans tes propos, tu es la pour ça !
Invité- Invité
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