Comment vivez-vous vos séparations?
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Re: Comment vivez-vous vos séparations?
Mais voilà que je dois maintenant me séparer d'une partie de mon corps. Celle qui servait à mâcher les aliments. Je vais être pour une quinzaine de jours dans l'obligation de fermer ma bouche! Car si avant j'avais des dents dans le genre de montagnes russes maintenant j'attends la cicatrisation des extractions... Pas marrant ça... Mais voilà je voulais me séparer de cette dentition devenue gênante pour sourire à une fille, femme, amie, et employeur...
Je me demande comment les moines bouddhistes du temps de l'Empereur de Chine faisaient pour accepter l'émasculation! Et devenir des eunuques...
Avez-vous aussi une partie de corps dont vous avez dû vous séparer? (enfin pas le zizi tout de même)... Oui la question est sans doute un peu indiscrète mais comment vit on cela c'est ici que j'aimerais avoir votre avis...
Avoir à se séparer d'un morceau de soi... pour des raisons médicales ou de choix personnel...
Zèbre avec dentier intégral ça ne doit par courir les rues tout de même!
Dede
Je me demande comment les moines bouddhistes du temps de l'Empereur de Chine faisaient pour accepter l'émasculation! Et devenir des eunuques...
Avez-vous aussi une partie de corps dont vous avez dû vous séparer? (enfin pas le zizi tout de même)... Oui la question est sans doute un peu indiscrète mais comment vit on cela c'est ici que j'aimerais avoir votre avis...
Avoir à se séparer d'un morceau de soi... pour des raisons médicales ou de choix personnel...
Zèbre avec dentier intégral ça ne doit par courir les rues tout de même!
Dede
dedezhu- Messages : 2163
Date d'inscription : 12/02/2013
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
J'ai du me séparer de plusieurs grains de beauté, et pour certains ça n'a pas été facile, je les voyais tout le temps, je les trouvais jolis, ils me manquent !
Deedee- Messages : 1936
Date d'inscription : 04/01/2013
Age : 47
Localisation : Nantes
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
@deedee : t'as pas eu trop de cicatrices à la place ?
@sandy : si c'est toi qui a "rompu", ça peut se comprendre, non ?
En tout cas, je me reconnais dans la plupart de vos témoignages.
@sandy : si c'est toi qui a "rompu", ça peut se comprendre, non ?
En tout cas, je me reconnais dans la plupart de vos témoignages.
ISIS75- Messages : 2947
Date d'inscription : 28/01/2014
Localisation : Paris
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
la tige le tronc rompt
le corps se plie
insupportable
oui c'est ça
quand ton cœur épris
est pris éclate
(mauvaise poésie et métrique du matin)
Des séparations c'est toute la vie
La première est du placenta
on était bien dans la piscine
dans la poche kangourou
quelle idée de se séparer
et puis de s'éloigner
le corps se plie
insupportable
oui c'est ça
quand ton cœur épris
est pris éclate
(mauvaise poésie et métrique du matin)
Des séparations c'est toute la vie
La première est du placenta
on était bien dans la piscine
dans la poche kangourou
quelle idée de se séparer
et puis de s'éloigner
dedezhu- Messages : 2163
Date d'inscription : 12/02/2013
Age : 69
Localisation : sud-ouest pyrénées
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
ISIS75 a écrit:@deedee : t'as pas eu trop de cicatrices à la place ?
Si bien sûr ! L'une est quasi invisible maintenant, les autres sont assez chanmax. J'ai un rapport particulier avec mes cicatrices, je les aime bien même si elles ne sont pas toutes jolies et que l'une en particulier me pourrit un peu la vie.
Deedee- Messages : 1936
Date d'inscription : 04/01/2013
Age : 47
Localisation : Nantes
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
Je me suis séparée de mon autre.
Ça revient à dire qu'on m'a amputée de tout.
Je crois que cette fois-ci c'est mon cœur qu'on a extrait de moi. D'ailleurs de toutes façons je n'allais plus m'en servir.
Les ruptures se suivent et ne se ressemblent pas.
Je pensais avoir traversé tous les possibles, qu'est-ce qui pouvait bien succéder à ces passions dantesques et somptueuses de toutes manières?
Et bien ce qui succéda est une chose dont je n'arrive pas à parler. Il n'y a pas d'arc-en-ciel qui apparait à des moments symboliques comme un signe majestueux... non... vu comme ça, ça n'a l'air de rien. Une amourette, une lubie, une histoire que je me serais faite toute seule, comme bien des fois. C'est très loin d'être aussi petit et aussi simple cependant.
Ce qui succède à un amour étrange et unique comme celui-ci, c'est le désert surpeuplé.
C'est le silence au milieu de la foule.
Ce sont ces gens qui te regardent et que toi tu ne vois pas.
Ce sont les gens que tu touches et que tu ne sens pas.
C'est la cataracte qui s'est installée.
C'est tes sens qui se sont envolés.
Mais en tous cas c'est une certitude désormais : celle que l'histoire cessera de se répéter.
En cela peut être, c'est une bénédiction.
Ça revient à dire qu'on m'a amputée de tout.
Je crois que cette fois-ci c'est mon cœur qu'on a extrait de moi. D'ailleurs de toutes façons je n'allais plus m'en servir.
Les ruptures se suivent et ne se ressemblent pas.
Je pensais avoir traversé tous les possibles, qu'est-ce qui pouvait bien succéder à ces passions dantesques et somptueuses de toutes manières?
Et bien ce qui succéda est une chose dont je n'arrive pas à parler. Il n'y a pas d'arc-en-ciel qui apparait à des moments symboliques comme un signe majestueux... non... vu comme ça, ça n'a l'air de rien. Une amourette, une lubie, une histoire que je me serais faite toute seule, comme bien des fois. C'est très loin d'être aussi petit et aussi simple cependant.
Ce qui succède à un amour étrange et unique comme celui-ci, c'est le désert surpeuplé.
C'est le silence au milieu de la foule.
Ce sont ces gens qui te regardent et que toi tu ne vois pas.
Ce sont les gens que tu touches et que tu ne sens pas.
C'est la cataracte qui s'est installée.
C'est tes sens qui se sont envolés.
Mais en tous cas c'est une certitude désormais : celle que l'histoire cessera de se répéter.
En cela peut être, c'est une bénédiction.
Invité- Invité
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
L'amours n'est pas une quelque chose de nécessaire ni de suffisant pour qu'un couple fonctionne.
Invité- Invité
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
désir, intimité et engagement... je crois que c'est ça qui est mentionné dans un livre canadien que j'ai lu...
ISIS75- Messages : 2947
Date d'inscription : 28/01/2014
Localisation : Paris
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
je vais sans doute monologuer... ne comprendre que ce je suis capable de comprendre de sentir d'apprécier
je vais écrire et j'écris ce que je sens maintenant... dans "mon" présent
(il n'y a déjà aucune ponctuation sauf les ... que j'affectionne comme des entre quelque chose des vides)
"Je me suis séparée de mon autre. " ça revient à (me) dire que je ne sais pas de quoi je me suis séparé sans doute pas de moi de ce moi qu'elle a voulu qu'elle a pris qu'elle a phagocyté de ce moi qui est son "de moi" je ne suis amputé de rien car je n'étais rien de ce qu'elle a cru j'étais tout de ce que j'étais de ce que j'ai toujours été de ce que je serai il n'est rien arrivé c'est juste un truc extérieur plaqué un concept un mot une direction ça s'appelle l'amour aimer elle m'a aimé je l'ai aimé on ne m'a amputé de rien
"Les ruptures se suivent et ne se ressemblent pas. " les ruptures se suivent se ressemblent le même mot le même élan le même moi la même elle toujours le même la même la recherche du même tu/du m'aimes même et ne se nouent les nœuds laineux rupture
"Je pensais avoir traversé tous les possibles, " je ne pense pas je traverse la pensée compense qu'on pense compense la souffrance compresse qu'on presse tous les possibles toute la vie et la mort possible possibles ne plus penser possible traverser
"comme bien des fois. " comme come back baby come back une fois une autre fois comme je gomme comme
'cependant" ce pendant ce suspens suspension la vie suce la vie l'avion l'envie la vie suspendue l'avis d'autres je m'en fous je vais ici de cep en dent je sème la vie en scies la vie dans ce pan ce paon c'est beau se pend se répand je réponds cependant
"Ce sont ces gens qui te regardent et que toi tu ne vois pas. " ce sont des gens qui ne regardent pas et que moi je vois je vois le pas le sillage l'immobile un presque rien leur sourire en coin ce sont des gens ce sont des riens des petits riens des petits riens qui font la vie songeant ces gens
"C'est tes sens qui se sont envolés." c'est essence l'essence évanescence envolés dans un bol tes sens évaporés j'étais feuilles pétales sur ton eau étale je flottais paisible noyé au fond infusé incrusté tu détales tu m'emballes tu t'envoles vivant vent vie plus envie plus de son
"Mais en tous cas c'est une certitude désormais : "en toucan t'as ri tapi tu m'as fait toupie tout petit désormais désordre en mai en juin ou ent'cas tu me hantes homme que j'ai serti servi rude homme rude en tout cas
"En cela peut être, " en cela mon cervelas en lacets t'souviens-tu enlacés bah délassée prélassée mmm... va te faire mettre va paître en cela mmm om
inspiré respiration voilà
.
A Histrion
je vais écrire et j'écris ce que je sens maintenant... dans "mon" présent
(il n'y a déjà aucune ponctuation sauf les ... que j'affectionne comme des entre quelque chose des vides)
"Je me suis séparée de mon autre. " ça revient à (me) dire que je ne sais pas de quoi je me suis séparé sans doute pas de moi de ce moi qu'elle a voulu qu'elle a pris qu'elle a phagocyté de ce moi qui est son "de moi" je ne suis amputé de rien car je n'étais rien de ce qu'elle a cru j'étais tout de ce que j'étais de ce que j'ai toujours été de ce que je serai il n'est rien arrivé c'est juste un truc extérieur plaqué un concept un mot une direction ça s'appelle l'amour aimer elle m'a aimé je l'ai aimé on ne m'a amputé de rien
"Les ruptures se suivent et ne se ressemblent pas. " les ruptures se suivent se ressemblent le même mot le même élan le même moi la même elle toujours le même la même la recherche du même tu/du m'aimes même et ne se nouent les nœuds laineux rupture
"Je pensais avoir traversé tous les possibles, " je ne pense pas je traverse la pensée compense qu'on pense compense la souffrance compresse qu'on presse tous les possibles toute la vie et la mort possible possibles ne plus penser possible traverser
"comme bien des fois. " comme come back baby come back une fois une autre fois comme je gomme comme
'cependant" ce pendant ce suspens suspension la vie suce la vie l'avion l'envie la vie suspendue l'avis d'autres je m'en fous je vais ici de cep en dent je sème la vie en scies la vie dans ce pan ce paon c'est beau se pend se répand je réponds cependant
"Ce sont ces gens qui te regardent et que toi tu ne vois pas. " ce sont des gens qui ne regardent pas et que moi je vois je vois le pas le sillage l'immobile un presque rien leur sourire en coin ce sont des gens ce sont des riens des petits riens des petits riens qui font la vie songeant ces gens
"C'est tes sens qui se sont envolés." c'est essence l'essence évanescence envolés dans un bol tes sens évaporés j'étais feuilles pétales sur ton eau étale je flottais paisible noyé au fond infusé incrusté tu détales tu m'emballes tu t'envoles vivant vent vie plus envie plus de son
"Mais en tous cas c'est une certitude désormais : "en toucan t'as ri tapi tu m'as fait toupie tout petit désormais désordre en mai en juin ou ent'cas tu me hantes homme que j'ai serti servi rude homme rude en tout cas
"En cela peut être, " en cela mon cervelas en lacets t'souviens-tu enlacés bah délassée prélassée mmm... va te faire mettre va paître en cela mmm om
inspiré respiration voilà
.
A Histrion
dedezhu- Messages : 2163
Date d'inscription : 12/02/2013
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Localisation : sud-ouest pyrénées
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
Ma copine m'a quitté il y a deux semaines environ...Et je ne le supporte toujours pas, pourtant j'ai tout fait pour essayer d'être bien avec elle. J'étais et suis encore fou amoureux. J'ai vécu quelque chose de très fort, pourtant nous ne sommes pas resté longtemps ensemble. Le pire étant que nous fréquentons les mêmes soirées (où l'ambiance est assez...hot). Et quand elle est là, je ne peux m'empêcher d'avoir ce pincement au coeur avec le souffle court. Tout de suite après cette montée de haine, et le monsieur avec elle, j'ai qu'une envie, c'est d'y aller pour le défoncer...Mais elle n'est plus mienne...du coup je ne peux rien dire. Et pourtant ensemble nous avons ouvertement vécus nos fantasmes, ceux que je ne pensais jamais faire en soirée ! Et j'étais tellement bien avec elle !!!! Cela dit il est vrai que nous n'étions pas d'accord sur la définition du couple, et qu'en dehors de notre sexualité nous n'avions que très peu de points communs...Mais je ne cesse de penser à elle !!!!
the_thought- Messages : 450
Date d'inscription : 17/11/2013
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Localisation : 94
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
"Ma copine m'a quitté... Et je ne le supporte toujours pas, pourtant j'ai tout fait pour essayer d'être bien avec elle. J'étais et suis encore fou amoureux. J'ai vécu quelque chose de très fort, pourtant nous ne sommes pas resté longtemps ensemble... Et quand elle est là, je ne peux m'empêcher d'avoir ce pincement au coeur avec le souffle court. Tout de suite après cette montée de haine, et le monsieur avec elle, j'ai qu'une envie, c'est d'y aller pour le défoncer...Mais elle n'est plus mienne...du coup je ne peux rien dire. Et j'étais tellement bien avec elle !!!! Cela dit il est vrai que nous n'étions pas d'accord sur la définition du couple, et qu'en dehors de notre sexualité nous n'avions que très peu de points communs...Mais je ne cesse de penser à elle !!!!"
Qué dolor! Qué dolor! Combien de fois ai-je vécu cela... !!! Comment? elle est avec ce type (celui qui m'a remplacé)! Merde alors... Après tout ce que j'ai fait pour elle... Tout ce qu'on a fait ensemble, tous les voyages, les restos, les moments d'amour, les fantasmes, ah oui! nos conservations à bâtons rompus, nos promenades sur la plage... Une seule fois en trois ans elle a dit: mon chéri je t'aime... Et après plus jamais... Jusqu'à ce qu'elle sorte de sa manche un autre! D'où qui sort cui-là??
Oui j'étais comme toi, fou amoureux, fou peut-être... Et le gars oui le type qui est avec elle, quelle humiliation! Je ne suis plus rien! Bon ça suffit! On se refait quand même, CES BAFFES dans la tronche, cela appartient tout de même à ce qui fait/fera ma FORCE intérieure, ça veut pas dire que je serais aigri et rageur. J'ai eu aussi ces élans sexuels déments dans une relation par exemple pendant 3 mois, rien que du sexe et du meilleur! et puis une relation qui se traîne après... qu'on ne sait finir.
Il n'y a pas d'erreur dans la vie, il n'y a que des élans momentanés. Mais comment se dire "au revoir"?? ou adieu?
"Je ne cesse de penser à elle" cela veut dire pour moi, je ne cesse de penser à moi... Si je savais comment me vider d'un coup... peut-être du yoga ou une cure de sommeil... J'ai eu des cicatrisations qui ont duré des années... Utilise tes talents the_thought et tu en as oui!
Tu pourras rebondir et vite!
Gambatte kudasai!
.
dedezhu- Messages : 2163
Date d'inscription : 12/02/2013
Age : 69
Localisation : sud-ouest pyrénées
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
c'est quoi ton profil MBTI ? tu le sais ?
ISIS75- Messages : 2947
Date d'inscription : 28/01/2014
Localisation : Paris
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
Et bien, nous verrons la suite, je viens de lui dire il y a moins d'une heure que je demande le divorce.
en avant pour la galère ! haut les coeurs.
en avant pour la galère ! haut les coeurs.
Invité- Invité
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
Alors Chipoteuse, tu en es où ?
Deedee- Messages : 1936
Date d'inscription : 04/01/2013
Age : 47
Localisation : Nantes
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
Mes réactions aux ruptures sentimentales que j'ai connues dans ma vie ont été très évolutives.
La première que j'ai vécue, que j'ai subie, de manière brutale et traumatisante (logement vidé à un retour de congés), m'a quasi anéanti psychologiquement et affectivement. Il faut dire que j'avais vécu avec mon ex-femme 15 ans d'une relation toxique: passionnelle, fusionnelle, hyper sexuelle, paranoïaque, conflictuelle. Le terrain sur lequel cette séparation est intervenue était donc déjà bien fragilisé, et propice à une implosion psychique, sous forme d'une dépression dont j'ai mis plus d'un an à émerger.
Par la suite, un peu comme une terre dévastée et brûlée après une éruption volcanique reste stérile pendant une certaine durée, je n'ai pas pu me réinvestir affectivement de manière durable et profonde. Par conséquent, j'ai vécu les séparations qui couronnaient invariablement ces brèves et fades relations avec fatalisme et quasi-indifférence.
Enfin, mû par la raison et le pragmatisme, j'ai connu en dernier lieu une relation démarrée comme un pari de Pascal, qui a duré 3 ans, et à laquelle j'ai mis fin quand j'ai réalisé qu'elle était profondément déséquilibrée en ma défaveur et insatisfaisante pour moi. Et bien cette rupture ci, je l'ai vécue avec soulagement puis avec joie!!
La première que j'ai vécue, que j'ai subie, de manière brutale et traumatisante (logement vidé à un retour de congés), m'a quasi anéanti psychologiquement et affectivement. Il faut dire que j'avais vécu avec mon ex-femme 15 ans d'une relation toxique: passionnelle, fusionnelle, hyper sexuelle, paranoïaque, conflictuelle. Le terrain sur lequel cette séparation est intervenue était donc déjà bien fragilisé, et propice à une implosion psychique, sous forme d'une dépression dont j'ai mis plus d'un an à émerger.
Par la suite, un peu comme une terre dévastée et brûlée après une éruption volcanique reste stérile pendant une certaine durée, je n'ai pas pu me réinvestir affectivement de manière durable et profonde. Par conséquent, j'ai vécu les séparations qui couronnaient invariablement ces brèves et fades relations avec fatalisme et quasi-indifférence.
Enfin, mû par la raison et le pragmatisme, j'ai connu en dernier lieu une relation démarrée comme un pari de Pascal, qui a duré 3 ans, et à laquelle j'ai mis fin quand j'ai réalisé qu'elle était profondément déséquilibrée en ma défaveur et insatisfaisante pour moi. Et bien cette rupture ci, je l'ai vécue avec soulagement puis avec joie!!
Kodiak- Messages : 1904
Date d'inscription : 05/11/2013
Age : 61
Localisation : Nice
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
une horreur, hypersensible, j'idéalise mes relations, suis envahissant, exigeant, peur de la rupture, trop tout et quand survient la séparation c'est une descente aux enfers, mourir semble un soulagement
gyps- Messages : 10
Date d'inscription : 16/03/2014
Age : 52
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
Je n'ai jamais été amoureuse, cependant je ressens mes séparations avec violence. Même si c'est toujours moi qui prononçais et tranchais la séparation. Pour mon ex, où nous sommes restés un an et demi ensemble, quand je l'ai quitté, avec toute l'honnêteté que je possède, j'ai bien cru mourir.
Je suis très attachée aux habitudes, aux points de repères. En me forçant à faire face et à couper net en rompant, je rompais par la même avec toutes ces habitudes etc.
Peut-être que le fait qu'il ait excessivement mal réagi à ma décision a amplifié mon état (colère démente, etc. Puis période de "je t'ignore mais je fais tout pour que tu me vois quand même faire des trucs qui vont TE TUER moralement" puis très vite période de harcèlement pendant des mois). Après la rupture je me sentais complètement vidée, démunie, j'avais mis trop d'énergie pour affronter le fait de lui dire que c'était fini, peut-être. J'ai pleuré pendant des jours, j'étais presque incapable de me lever mais je me forçais pour faire illusion auprès de mes parents, je m'étonne encore de ma force intérieure qui a fait que je réussissais même à sourire ! ça me paraît totalement dingue vu ce que je vivais intérieurement, c'était l'apocalypse sans cesse renouvelée. Il m'était impossible de dormir, je tremblais, j'avais de gros sanglots que j'étouffais pour que surtout mes parents ne m'entendent pas (sait-on jamais). Je n'ai jamais pris de drogues ni quoi que ce soit d'autres mais j'avais l'impression de vivre ce qu'un toxico vit sans sa dose, mais dans une autre mesure. Disons qu'il m'avait retenue pendant 6 mois alors que je voulais le quitter car, définitivement, je ne pouvais pas être bien avec lui. ça m'avait littéralement épuisée, et être tranchante, ferme, face à quelqu'un que j'aimais d'amitié, c'était très dur pour moi, surtout en le voyant pleurer toutes les larmes de son corps puis entrer dans une colère immense. Bref. Je n'ai plus dormi pendant des jours et des jours. Je ressentais tellement d'émotions opposées, soulagement, colère, culpabilité, peur, et autres. Je me noyais dans tout ça, et la tristesse était dominante, une tristesse qui vient du plus profond de soi. J'ai mis environ 2 semaines il me semble (notion du temps catastrophique, je le rappelle) à sortir de cet état. S'en est ensuivi une sorte de vide émotionnel, d'anesthésie générale pendant quelques jours. Je croyais que j'allais mourir pendant ces deux semaines, sans exagérer le moins du monde, je ne comprenais pas moi-même la violence de la réaction de mon corps. En même temps c'est certainement logique car je ne conçois pas la demie-mesure et je m'étais énormément vouée à lui (je ne vois pas l'intérêt du couple sans dévotion), nous passions presque tout notre temps ensemble, si ce n'était pas ensemble chez moi ou chez lui ou en sortie, c'était par msn ou appel ou sms, nous étions constamment "reliés". Nous avions des tonnes d'habitude, au quotidien. Avoir tout couper d'un seul coup était ultra brutal. Puis comme je disais plus haut les phases par lesquelles il est passé ne m'ont pas aidée, heureusement après 3 semaines de séparation j'étais redevenue plus "normale" et en possession du contrôle de ma personne, je pouvais le rembarrer s'il devenait insultant etc.
Je vis les choses avec une intensité incroyable, je pense donc qu'il est naturel que mes séparations suivent cette lignée. Puis c'était le seul homme avec qui je suis sortie avec lequel j'étais "fixe" pour moi il était clair que ça allait être "à la vie à la mort", c'était ainsi, j'aime avoir certaines certitudes, certains points d'ancrage. Même si je n'étais pas amoureuse, car je doute tomber amoureuse un jour (peut-être en suis-je simplement incapable, qui sait ?), et je n'avais pas envie de virevolter pendant des années, j'aime la construction et la création sur le long terme. Puis il était complètement fixé sur moi lui aussi, donc je trouvais logique que ce soit jusqu'à notre mort. Au final, nous étions trop différents pour ce long terme (oui, je n'en démordrais pas, pour moi il faut trouver quelqu'un qui est le plus possible similaire à soi, même dans les amis proches, la différence n'est enrichissante qu'à petites doses ou en "amis comme ça" c'est sympa on échange et voilà), et pas mal de choses qui m'ont blessée, puisque j'aime la certitude je me haïssais de songer à rompre, puis c'est devenu un souhait verbal puis il m'a retenue 6 mois, puis rupture définitive. Mais ce fût horrible de changer de position de vie pour moi.
Pour mes autres ex, bon je ne compte que celui avant le jeune homme dont j'ai parlé précédemment, les autres c'était parce que je ne savais pas dire non et je rompais très vite (entre 1 semaine et 1 mois) mais donc je n'étais pas du tout fixée sur eux, les ruptures m'atteignaient très peu. Même celui avant, pendant 6 mois, je n'étais pas "fixée" sur lui, mais j'ai un peu plus mal vécu le fait que je rompe car perdre des habitudes, etc.
Non, la rupture dont j'ai parlé depuis le début de ce message a été comme une déflagration émotionnelle et un ouragan, un tourbillon. J'ai toujours anesthésié au maximum mes émotions depuis toute petite (par désir de survie et par chocs émotionnels) mais parfois, lors de gros chocs ainsi, je perds la domination que j'exerce en permanence sur moi-même, et c'est affreux, déjà de sentir que je n'ai plus aucun contrôle, puis d'être déchiquetée ainsi de toutes parts par des émotions très extrêmes.
Alors soit je tomberais amoureuse un jour je trouverais ce fameux jumeau, soit je ne me remettrais jamais en couple ! (je n'ai vraiment pas le coeur à construire pour de l'éphémère, c'est une position personnelle)
Je suis très attachée aux habitudes, aux points de repères. En me forçant à faire face et à couper net en rompant, je rompais par la même avec toutes ces habitudes etc.
Peut-être que le fait qu'il ait excessivement mal réagi à ma décision a amplifié mon état (colère démente, etc. Puis période de "je t'ignore mais je fais tout pour que tu me vois quand même faire des trucs qui vont TE TUER moralement" puis très vite période de harcèlement pendant des mois). Après la rupture je me sentais complètement vidée, démunie, j'avais mis trop d'énergie pour affronter le fait de lui dire que c'était fini, peut-être. J'ai pleuré pendant des jours, j'étais presque incapable de me lever mais je me forçais pour faire illusion auprès de mes parents, je m'étonne encore de ma force intérieure qui a fait que je réussissais même à sourire ! ça me paraît totalement dingue vu ce que je vivais intérieurement, c'était l'apocalypse sans cesse renouvelée. Il m'était impossible de dormir, je tremblais, j'avais de gros sanglots que j'étouffais pour que surtout mes parents ne m'entendent pas (sait-on jamais). Je n'ai jamais pris de drogues ni quoi que ce soit d'autres mais j'avais l'impression de vivre ce qu'un toxico vit sans sa dose, mais dans une autre mesure. Disons qu'il m'avait retenue pendant 6 mois alors que je voulais le quitter car, définitivement, je ne pouvais pas être bien avec lui. ça m'avait littéralement épuisée, et être tranchante, ferme, face à quelqu'un que j'aimais d'amitié, c'était très dur pour moi, surtout en le voyant pleurer toutes les larmes de son corps puis entrer dans une colère immense. Bref. Je n'ai plus dormi pendant des jours et des jours. Je ressentais tellement d'émotions opposées, soulagement, colère, culpabilité, peur, et autres. Je me noyais dans tout ça, et la tristesse était dominante, une tristesse qui vient du plus profond de soi. J'ai mis environ 2 semaines il me semble (notion du temps catastrophique, je le rappelle) à sortir de cet état. S'en est ensuivi une sorte de vide émotionnel, d'anesthésie générale pendant quelques jours. Je croyais que j'allais mourir pendant ces deux semaines, sans exagérer le moins du monde, je ne comprenais pas moi-même la violence de la réaction de mon corps. En même temps c'est certainement logique car je ne conçois pas la demie-mesure et je m'étais énormément vouée à lui (je ne vois pas l'intérêt du couple sans dévotion), nous passions presque tout notre temps ensemble, si ce n'était pas ensemble chez moi ou chez lui ou en sortie, c'était par msn ou appel ou sms, nous étions constamment "reliés". Nous avions des tonnes d'habitude, au quotidien. Avoir tout couper d'un seul coup était ultra brutal. Puis comme je disais plus haut les phases par lesquelles il est passé ne m'ont pas aidée, heureusement après 3 semaines de séparation j'étais redevenue plus "normale" et en possession du contrôle de ma personne, je pouvais le rembarrer s'il devenait insultant etc.
Je vis les choses avec une intensité incroyable, je pense donc qu'il est naturel que mes séparations suivent cette lignée. Puis c'était le seul homme avec qui je suis sortie avec lequel j'étais "fixe" pour moi il était clair que ça allait être "à la vie à la mort", c'était ainsi, j'aime avoir certaines certitudes, certains points d'ancrage. Même si je n'étais pas amoureuse, car je doute tomber amoureuse un jour (peut-être en suis-je simplement incapable, qui sait ?), et je n'avais pas envie de virevolter pendant des années, j'aime la construction et la création sur le long terme. Puis il était complètement fixé sur moi lui aussi, donc je trouvais logique que ce soit jusqu'à notre mort. Au final, nous étions trop différents pour ce long terme (oui, je n'en démordrais pas, pour moi il faut trouver quelqu'un qui est le plus possible similaire à soi, même dans les amis proches, la différence n'est enrichissante qu'à petites doses ou en "amis comme ça" c'est sympa on échange et voilà), et pas mal de choses qui m'ont blessée, puisque j'aime la certitude je me haïssais de songer à rompre, puis c'est devenu un souhait verbal puis il m'a retenue 6 mois, puis rupture définitive. Mais ce fût horrible de changer de position de vie pour moi.
Pour mes autres ex, bon je ne compte que celui avant le jeune homme dont j'ai parlé précédemment, les autres c'était parce que je ne savais pas dire non et je rompais très vite (entre 1 semaine et 1 mois) mais donc je n'étais pas du tout fixée sur eux, les ruptures m'atteignaient très peu. Même celui avant, pendant 6 mois, je n'étais pas "fixée" sur lui, mais j'ai un peu plus mal vécu le fait que je rompe car perdre des habitudes, etc.
Non, la rupture dont j'ai parlé depuis le début de ce message a été comme une déflagration émotionnelle et un ouragan, un tourbillon. J'ai toujours anesthésié au maximum mes émotions depuis toute petite (par désir de survie et par chocs émotionnels) mais parfois, lors de gros chocs ainsi, je perds la domination que j'exerce en permanence sur moi-même, et c'est affreux, déjà de sentir que je n'ai plus aucun contrôle, puis d'être déchiquetée ainsi de toutes parts par des émotions très extrêmes.
Alors soit je tomberais amoureuse un jour je trouverais ce fameux jumeau, soit je ne me remettrais jamais en couple ! (je n'ai vraiment pas le coeur à construire pour de l'éphémère, c'est une position personnelle)
Invité- Invité
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
Je les vis tres mal car je ne comprend pas comment quelque chose entre deux etre qui peux etre si beau se transforme lentement en cauchemar via des shémas inconscient chez les personnes incohérentes et peux lucides...
Tres amoureux, m' attachant facilement , je me demande toujours pourquoi ca ne fonctionne pas alors que ca devrais.... Finalement quand je regarde en arriere je me dit qu il est possible qu on ne m' ai jamais réelement aimé , sinon pourquoi l autre gacherais ce qui etais beau? ( dans mon cas, 90% du temps , je n ai pas de vrai raison de rupture, c est plus genre je suis bien avec toi mais je sais pas ou j' en suis, ou je ne suis pas prete, ou je sais pas ce que je veux, etc etc....Et je reste comme un con dans mon imcompréhsension et cette tristesse qui me ravage le ventre, de savoir que les bons moments sont partis, comme ca, pour on ne sait quel raison inconsciente.....je prefererais qu on me reproche mon comportement ou que je sois reelment fautif, au moins je comprendrais.....)
Tres amoureux, m' attachant facilement , je me demande toujours pourquoi ca ne fonctionne pas alors que ca devrais.... Finalement quand je regarde en arriere je me dit qu il est possible qu on ne m' ai jamais réelement aimé , sinon pourquoi l autre gacherais ce qui etais beau? ( dans mon cas, 90% du temps , je n ai pas de vrai raison de rupture, c est plus genre je suis bien avec toi mais je sais pas ou j' en suis, ou je ne suis pas prete, ou je sais pas ce que je veux, etc etc....Et je reste comme un con dans mon imcompréhsension et cette tristesse qui me ravage le ventre, de savoir que les bons moments sont partis, comme ca, pour on ne sait quel raison inconsciente.....je prefererais qu on me reproche mon comportement ou que je sois reelment fautif, au moins je comprendrais.....)
keyofspirit- Messages : 128
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Re: Comment vivez-vous vos séparations?
@ Strigide : Ton couple te procurait-il une sécurité d'avoir toujours cet ami auprès de toi, sécurité qui a volé en éclats ce jour-là ? Est-ce que ce dont tu as fait le deuil était cette sécurité ?
Tout le monde n'est pas fait pour tomber amoureux. Il y a beaucoup plus de gens que certains le pensent qui ne vivent jamais ce sentiment, qui en sont conscients ou qui ont cru être tombés amoureux par pur désir sexuel. Ce sont des aromantiques (je précise que je n'ai pas inventé ce mot, tu peux entrer "aromantique" ou mieux "aromantic" si tu parles anglais sur Google). Les aromantiques peuvent vivre des relations platoniques, aussi fortes que de l'amour, mais basées sur l'amitié et l'engagement, avec ou sans sexe. Peut-être cela te conviendrait-il mieux que le couple basé sur la romance ?
Peut-être devrais-je ouvrir un sujet dessus, ça pourrait être intéressant.
Tout le monde n'est pas fait pour tomber amoureux. Il y a beaucoup plus de gens que certains le pensent qui ne vivent jamais ce sentiment, qui en sont conscients ou qui ont cru être tombés amoureux par pur désir sexuel. Ce sont des aromantiques (je précise que je n'ai pas inventé ce mot, tu peux entrer "aromantique" ou mieux "aromantic" si tu parles anglais sur Google). Les aromantiques peuvent vivre des relations platoniques, aussi fortes que de l'amour, mais basées sur l'amitié et l'engagement, avec ou sans sexe. Peut-être cela te conviendrait-il mieux que le couple basé sur la romance ?
Peut-être devrais-je ouvrir un sujet dessus, ça pourrait être intéressant.
Tête d'Ampoule- Messages : 1232
Date d'inscription : 15/01/2014
Localisation : Vortex Temporel
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
Tête d'ampoule, je te remercie d'avoir porté attention à mon post. Je suis assez familière de tout ce qui est asexualité et aromantisme, j'ai dans mon entourage plusieurs personnes qui ont l'un ou l'autre ou les deux. Il est intéressant que tu le soulignes... ! En effet parfois je me demande si je ne suis pas aromantique, cependant je pense au fond de moi qu'il est possible que je tombe amoureuse un jour, et je pense vraiment que si j'aime ce sera une personne qui sera extrêmement similaire à moi (simple constat, les gens les plus proches de moi ont des points communs avec moi, de plus en plus selon le degré de proximité en fait). Je ne pense pas que cela me rendrait triste de ne jamais tomber amoureuse, par contre j'aspire à une relation très, très spéciale.
Pour la sécurité en effet, je pense qu'il y a de cela. En fait j'ai du mal à envisager la vie comme quelque chose où l'on doit errer sans jamais trouver personne avec qui on se sent profondément accompagné, au delà de la simple présence physique je veux dire. Je n'ai pas vraiment fait le deuil de ma douance sur cet aspect là, je sais qu'on est tous condamné à une solitude éternelle, même si certaines relations seront géniales, au final on est toujours seul face à soi-même où que l'on se tourne, un peu comme dans une galerie des glaces infernale. L'idée reste tout de même teintée de tristesse et de lassitude. un arrière-goût "d'à quoi bon".
Je pense qu'on vit pour soi mais qu'on ne peut pas vivre exclusivement pour soi, l'important c'est d'apporter aux autres, de contribuer à la civilisation, à l'Humanité, plus ou moins selon notre échelle/nos envies/nos capacités.
Je vois la relation idéale comme la construction d'un univers, une création constante, arborescente, qui n'en finit jamais. Quelque chose de transcendant et d''immortel, qu'on aurait voulu éternel même. Faire de cette relation quelque chose au delà du commun des mortels, pas par pédantisme ou autre, simplement par volonté sincère, joyeuse et innocente.
Savoir faire de notre existence quelque chose qui ne soit pas vain. Et pour moi cela passe aussi par des relations grandioses, partager ces envies/besoins de perfectionnement constant sur tous les plans, pouvoir partager oui car en fait quand on est tout seul avec les choses qu'on peut faire, on est toujours content de faire ce qu'on fait parce que c'est ce qu'on aime, mais il y a cette sorte de tristesse à les regarder car c'est de nous et cela reste vers nous, point. Je ne peux pas envisager une vie comme ça. Donc oui la sécurité et le fait de pouvoir construire de façon commune au lieu de juste construire et créer avec et pour soi-même.
Ce qui m'a tuée c'était de voir en boucle tout ce qui avait été fait, pour que tout vole en éclat justement au final. Ecoeurant. J'en avais envie de vomir.
le deuil de la personne concernée, oui, je continue de lui parler parfois maintenant car j'ai réussi à beaucoup l'apaiser il ne me harcèle plus du tout etc. Mais je me sens très distante de lui, il m'a énormément déçue. Donc sur cet aspect pas de souci.
En revanche je refuse de faire le deuil de ma relation idéale, ce sera ça ou rien. Je ne nécessite pas le fait d'être en couple, ainsi je ne suis pas dépendante de cette notion et cela me permet une plus grande liberté de choix et de ne pas avoir à me contenter d'une demie-mesure qui finirait par me tuer.
Je n'ai jamais vraiment compté sur les gens, j'ai du mal à faire confiance, mais dans ce cas je lui avais donné une confiance de comportement, c'est-à-dire que je ne pensais pas qu'il pourrait adopter des comportements aussi bassement humains, c'est cela qui m'a profondément choquée, je crois.
Je vois la confiance en plusieurs dimensions, certaines se donnent spontanément et ensuite on en retire selon les paroles et les actes de la personne, ou on en rajoute, on la dose donc. D'autres viennent au fil du temps. Enfin du moins c'est ainsi que je fonctionne. C'est vrai que je lui avais donné plus de dimensions qu'à la majorité, c'est pour cela qu'il a pu autant me blesser et que renier mon choix initial (rester éternellement coûte que coûte) m'a été très difficilement, je n'apprécie guère le changement lorsque c'était un choix profond du moins.
Je pense qu'au delà de la sécurité c'était surtout le changement de position de ma part qui m'a "traumatisée" et m'a mise dans un tel état, il y avait de lui qui m'avait fortement déçue à réagir comme ça mais il y avait aussi moi, je ne supporte pas de manquer de cohérence, et je ne trouvais pas cohérent de le quitter même s'il me faisait du mal alors que j'avais décrété que je devrais rester avec définitivement.
Pour la sécurité en effet, je pense qu'il y a de cela. En fait j'ai du mal à envisager la vie comme quelque chose où l'on doit errer sans jamais trouver personne avec qui on se sent profondément accompagné, au delà de la simple présence physique je veux dire. Je n'ai pas vraiment fait le deuil de ma douance sur cet aspect là, je sais qu'on est tous condamné à une solitude éternelle, même si certaines relations seront géniales, au final on est toujours seul face à soi-même où que l'on se tourne, un peu comme dans une galerie des glaces infernale. L'idée reste tout de même teintée de tristesse et de lassitude. un arrière-goût "d'à quoi bon".
Je pense qu'on vit pour soi mais qu'on ne peut pas vivre exclusivement pour soi, l'important c'est d'apporter aux autres, de contribuer à la civilisation, à l'Humanité, plus ou moins selon notre échelle/nos envies/nos capacités.
Je vois la relation idéale comme la construction d'un univers, une création constante, arborescente, qui n'en finit jamais. Quelque chose de transcendant et d''immortel, qu'on aurait voulu éternel même. Faire de cette relation quelque chose au delà du commun des mortels, pas par pédantisme ou autre, simplement par volonté sincère, joyeuse et innocente.
Savoir faire de notre existence quelque chose qui ne soit pas vain. Et pour moi cela passe aussi par des relations grandioses, partager ces envies/besoins de perfectionnement constant sur tous les plans, pouvoir partager oui car en fait quand on est tout seul avec les choses qu'on peut faire, on est toujours content de faire ce qu'on fait parce que c'est ce qu'on aime, mais il y a cette sorte de tristesse à les regarder car c'est de nous et cela reste vers nous, point. Je ne peux pas envisager une vie comme ça. Donc oui la sécurité et le fait de pouvoir construire de façon commune au lieu de juste construire et créer avec et pour soi-même.
Ce qui m'a tuée c'était de voir en boucle tout ce qui avait été fait, pour que tout vole en éclat justement au final. Ecoeurant. J'en avais envie de vomir.
le deuil de la personne concernée, oui, je continue de lui parler parfois maintenant car j'ai réussi à beaucoup l'apaiser il ne me harcèle plus du tout etc. Mais je me sens très distante de lui, il m'a énormément déçue. Donc sur cet aspect pas de souci.
En revanche je refuse de faire le deuil de ma relation idéale, ce sera ça ou rien. Je ne nécessite pas le fait d'être en couple, ainsi je ne suis pas dépendante de cette notion et cela me permet une plus grande liberté de choix et de ne pas avoir à me contenter d'une demie-mesure qui finirait par me tuer.
Je n'ai jamais vraiment compté sur les gens, j'ai du mal à faire confiance, mais dans ce cas je lui avais donné une confiance de comportement, c'est-à-dire que je ne pensais pas qu'il pourrait adopter des comportements aussi bassement humains, c'est cela qui m'a profondément choquée, je crois.
Je vois la confiance en plusieurs dimensions, certaines se donnent spontanément et ensuite on en retire selon les paroles et les actes de la personne, ou on en rajoute, on la dose donc. D'autres viennent au fil du temps. Enfin du moins c'est ainsi que je fonctionne. C'est vrai que je lui avais donné plus de dimensions qu'à la majorité, c'est pour cela qu'il a pu autant me blesser et que renier mon choix initial (rester éternellement coûte que coûte) m'a été très difficilement, je n'apprécie guère le changement lorsque c'était un choix profond du moins.
Je pense qu'au delà de la sécurité c'était surtout le changement de position de ma part qui m'a "traumatisée" et m'a mise dans un tel état, il y avait de lui qui m'avait fortement déçue à réagir comme ça mais il y avait aussi moi, je ne supporte pas de manquer de cohérence, et je ne trouvais pas cohérent de le quitter même s'il me faisait du mal alors que j'avais décrété que je devrais rester avec définitivement.
Invité- Invité
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
Tout ce que tu dis pourrais sortir de ma bouche aussi, mais habituellement je ne le dis pas car les gens m'accusent souvent par ce biais d'être possessive. Ça fait vraiment du bien de savoir que je ne suis pas seule à avoir ces idéaux en amour
Qui sait, peut-être es-tu demiromantique (comme moi), ça expliquerait que nous ayons un idéal similaire. À ton âge je n'étais pas encore tombée amoureuse. Depuis ça m'est arrivé quand même mais bon, même après ça, il reste quand même une différence considérable entre la façon dont je fonctionne et la moyenne des gens. Dur dur
Ne sois pas si pessimiste cependant, on n'est pas nécessairement seul dans la vie, même si l'on est dans le spectre aromantique. Je croyais à une solitude éternelle avant aussi et l'idée de l'âme sœur (romantique ou platonique) n'était alors pour moi qu'un fantasme que je cachais à tous : comment faire comprendre cet idéal d'absolu fusionnel dans une société aussi individualiste ? Ça ne m'a pas empêché de faire une rencontre magnifique et même dans les pires moments comme maintenant, je sais que je peux compter sur lui pour être auprès de moi par l'esprit et je sais que même le jour où la vie nous séparera, il restera toujours dans mon cœur, comme un talisman, comme une partie de moi qui m'a transformée de chenille en beau papillon...
Que ce soit romantique ou platonique, je te souhaite de trouver celui qui pourra avoir cette place dans ton cœur.
Si jamais un jour tu as envie de papoter, mes MP sont ouverts !
Qui sait, peut-être es-tu demiromantique (comme moi), ça expliquerait que nous ayons un idéal similaire. À ton âge je n'étais pas encore tombée amoureuse. Depuis ça m'est arrivé quand même mais bon, même après ça, il reste quand même une différence considérable entre la façon dont je fonctionne et la moyenne des gens. Dur dur
Ne sois pas si pessimiste cependant, on n'est pas nécessairement seul dans la vie, même si l'on est dans le spectre aromantique. Je croyais à une solitude éternelle avant aussi et l'idée de l'âme sœur (romantique ou platonique) n'était alors pour moi qu'un fantasme que je cachais à tous : comment faire comprendre cet idéal d'absolu fusionnel dans une société aussi individualiste ? Ça ne m'a pas empêché de faire une rencontre magnifique et même dans les pires moments comme maintenant, je sais que je peux compter sur lui pour être auprès de moi par l'esprit et je sais que même le jour où la vie nous séparera, il restera toujours dans mon cœur, comme un talisman, comme une partie de moi qui m'a transformée de chenille en beau papillon...
Que ce soit romantique ou platonique, je te souhaite de trouver celui qui pourra avoir cette place dans ton cœur.
Si jamais un jour tu as envie de papoter, mes MP sont ouverts !
Tête d'Ampoule- Messages : 1232
Date d'inscription : 15/01/2014
Localisation : Vortex Temporel
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
Strigide tu as un don pour poser des termes précis et clairs sur ce qu'on est visiblement plusieurs à partager, c'est troublant et fascinant à la fois. Quoiqu'il en soit ça soulage bon sang de pipe.
" je sais que même le jour où la vie nous séparera, il restera toujours dans mon cœur, comme un talisman, comme une partie de moi qui m'a transformée de chenille en beau papillon"
Eh oui, car souvent tomber amoureux c'est aller à la rencontre d'une partie de soi enfouie et dont nous ignorions le potentiel...
Parfois je me dis que les "aromantiques", idéalement, sont des personnes qui sont allées au bout du processus d'individuation, et que c'est pour ça qu'ils n'ont pas besoin d'une révélation amoureuse. Ils sont "complets" d'une certaine façon, et cherchent plus des compagnons de route pour partager, mais pas une "moitié" ni la "partie manquante" d'eux mêmes.
Le dilemme c'est de vivre cette marche vers l'individuation comme une solitude douloureuse, avec cette mélancolie toute particulière de laisser derrière la jubilation liée aux émois innocents (dont nous ne percevions pas l'origine - interne - et que nous projetions sur l'autre).
Je ne pense pas être jamais parvenue à me faire comprendre là dessus, je n'en suis toujours pas sûre en écrivant cela ici, c'est très frustrant.
" je sais que même le jour où la vie nous séparera, il restera toujours dans mon cœur, comme un talisman, comme une partie de moi qui m'a transformée de chenille en beau papillon"
Eh oui, car souvent tomber amoureux c'est aller à la rencontre d'une partie de soi enfouie et dont nous ignorions le potentiel...
Parfois je me dis que les "aromantiques", idéalement, sont des personnes qui sont allées au bout du processus d'individuation, et que c'est pour ça qu'ils n'ont pas besoin d'une révélation amoureuse. Ils sont "complets" d'une certaine façon, et cherchent plus des compagnons de route pour partager, mais pas une "moitié" ni la "partie manquante" d'eux mêmes.
Le dilemme c'est de vivre cette marche vers l'individuation comme une solitude douloureuse, avec cette mélancolie toute particulière de laisser derrière la jubilation liée aux émois innocents (dont nous ne percevions pas l'origine - interne - et que nous projetions sur l'autre).
Je ne pense pas être jamais parvenue à me faire comprendre là dessus, je n'en suis toujours pas sûre en écrivant cela ici, c'est très frustrant.
Invité- Invité
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
Je ne pense pas, car même dans la période de ma vie où j'ai été totalement aromantique, j'avais besoin d'un compagnon, mais platonique. Les sentiments impliqués sont aussi forts mais de nature très différente, chez moi ils sont plutôt familiaux (je considère un partenaire platonique comme un frère jumeau). Je ne saurais dire avec totale exactitude ce qui sépare platonique de romantique mais une chose est sûre, il n'y a pas la part physique du romantique dans le platonique. Quoique, on peut avoir une relation platonique et sexuelle en même temps ("friends with benefits"), il y a tout simplement la romance en moins.
Tête d'Ampoule- Messages : 1232
Date d'inscription : 15/01/2014
Localisation : Vortex Temporel
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
Je précise, je ne me sens pas aromantique, même si j'ai vécu ce que tu décris, et que c'était d'autant plus consistant que nous n'étions pas parasités par le sentiment amoureux.
Aujourd'hui il me manquerait quelque chose, mais c'est aussi, et bêtement, parce que je n'ai depuis jamais vraiment éprouvé d'attirance sexuelle pour quelqu'un qui était aussi proche de moi. Ce qui donne des situations totalement foireuses bien sûr, où on ferait mieux d'en rester à de la philia sans mêler de l'eros.
J'ai bien appris ma leçon depuis, même si c'est compliqué de ne pas se rapprocher physiquement quand il y a déjà une si grande entente/intimité intellectuelle et/ou spirituelle.
Aujourd'hui il me manquerait quelque chose, mais c'est aussi, et bêtement, parce que je n'ai depuis jamais vraiment éprouvé d'attirance sexuelle pour quelqu'un qui était aussi proche de moi. Ce qui donne des situations totalement foireuses bien sûr, où on ferait mieux d'en rester à de la philia sans mêler de l'eros.
J'ai bien appris ma leçon depuis, même si c'est compliqué de ne pas se rapprocher physiquement quand il y a déjà une si grande entente/intimité intellectuelle et/ou spirituelle.
Invité- Invité
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
Je trouve étrange cette vision de l’a-romantisme comme complétude de l'individuation. L'individuation permet plutôt à mon sens de ne plus vivre en couple pour les mauvaises raisons (surtout la dépendance affective). C'est un peu différent . C'est justement quand on a plus besoin de l'autre qu'on commence enfin à vraiment partager non ? Enfin, dans une vision très idéale...
Pareil pour les "relations grandioses" dont parle Strigide. A force de placer des marches trop hautes, on s'interdit de les franchir me semble t-il.
Pareil pour les "relations grandioses" dont parle Strigide. A force de placer des marches trop hautes, on s'interdit de les franchir me semble t-il.
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
Harpo: justement c'est parce que je distingue aimer et avoir des sentiments amoureux, ces derniers impliquant désir, possession, projection...
D'ailleurs, pour le parallèle pas très anodin, le romantisme en tant que mouvement s'illustrait entre autres par cette nostalgie d'un état de complétude originelle et fantasmée.
D'ailleurs, pour le parallèle pas très anodin, le romantisme en tant que mouvement s'illustrait entre autres par cette nostalgie d'un état de complétude originelle et fantasmée.
Invité- Invité
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
Harpo, je n'ai pas compris précisément ce qu'entendent tes propos. "Pareil", Pour l'étrangeté à tes yeux ?
J'ai quelques amitiés qui se comptent à peine sur les doigts d'une main certes mais je préfère la qualité à la quantité, qui sont des relations grandioses à mon sens, même si ce n'est pas LA relation que je recherche, et j'ai nommé "couple" par défaut, mais je vois plus ça comme une relation d'Alliés.
Mini-HS : Lorsque j'étais enfant, je plaçais déjà le mot "alliés" sur ce lien, entre autres. Et je vois l'intelligence côtoyant une certaine folie (sans entrer dans le domaine du malsain bien évidemment, à mon sens en tout cas), Nous aurions donc été des Fous Alliés, et je trouvais cela magnifique que cette expression existe déjà... ! Puis, un jour, je l'ai lue... "fous à lier", et tout s'est écroulé ! Je préfère toujours ma version.
J'ai quelques amitiés qui se comptent à peine sur les doigts d'une main certes mais je préfère la qualité à la quantité, qui sont des relations grandioses à mon sens, même si ce n'est pas LA relation que je recherche, et j'ai nommé "couple" par défaut, mais je vois plus ça comme une relation d'Alliés.
Mini-HS : Lorsque j'étais enfant, je plaçais déjà le mot "alliés" sur ce lien, entre autres. Et je vois l'intelligence côtoyant une certaine folie (sans entrer dans le domaine du malsain bien évidemment, à mon sens en tout cas), Nous aurions donc été des Fous Alliés, et je trouvais cela magnifique que cette expression existe déjà... ! Puis, un jour, je l'ai lue... "fous à lier", et tout s'est écroulé ! Je préfère toujours ma version.
Invité- Invité
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
@Luna Lunneda : Je ne fais pas une telle distinction de mon côté. Je crois plutôt que le verbe aimer est bien insuffisant par rapport à tout ce qu'il peut recouvrir de sens différents. Trop polysémique pour moi .
@Strigide : c'est le mot grandiose qui me gène. Trop grand pour moi ou pour la vie réelle ce type d'adjectifs.
@Strigide : c'est le mot grandiose qui me gène. Trop grand pour moi ou pour la vie réelle ce type d'adjectifs.
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
Harpo, j'utilise ce mot car la grandeur, la majesté et la noblesse sont des choses que je respecte infiniment et que je cherche à avoir partout autour de moi dans ma vie, je m'applique le plus possible à être en symbiose avec eux selon mon échelle de valeur bien sûr, mais je comprends que tu ne le trouves pas applicable à la vie réelle.
Invité- Invité
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
Je pense qu'il faut aussi du grandiose. Se contenter de médiocrité toute sa vie... La vie aurait quel intérêt alors ? Mieux vaut 30 ans d'une vie passionnée que 90 ans d'un train-train quotidien sans saveur... Enfin pour moi du moins.
Tête d'Ampoule- Messages : 1232
Date d'inscription : 15/01/2014
Localisation : Vortex Temporel
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
Je ne crois pas que l'opposé de grandiose soit médiocrité...
Invité- Invité
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
Je ne peux que t'approuver mille et une fois, Tête d'ampoule. J'ai trop voulu courber l'échine en subissant la médiocrité ambiante (je ne parle même pas des gens en eux-mêmes de ce qu'ils sont, juste de toujours se contenter alors qu'on peut avoir bien mieux sans que ce soit inatteignable !) ça m'a ouvert de larges entailles qui ne sont toujours pas refermées, je pense qu'il ne faut pas aller contre soi, personnellement je ne peux pas "me contenter de" je ne suis pas haineuse si je ne peux pas aller plus haut vers quelque chose mais je continuerais à poursuivre mes idéaux parce que c'est inscrit en moi, avec des émotions très positives, peut-être simplement parfois une tristesse en négatif, il est vrai. Je connais des gens qui se satisfont facilement et voilà, tant pis à mes yeux et tant mieux pour eux, tant qu'on ne me force pas à réformer ce que je suis et ce à quoi j'aspire.
et effectivement Luna, plutôt "bassesse" mais pour moi c'est une notion qui cohabite plus ou moins avec la médiocrité.
et effectivement Luna, plutôt "bassesse" mais pour moi c'est une notion qui cohabite plus ou moins avec la médiocrité.
Invité- Invité
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
Ce que je veux dire c'est qu'il y a des passions qui peuvent être vécues comme grandioses par les protagonistes qu'elles impliquent, et pourtant leurs motifs peuvent être médiocres aux yeux d'un tiers. Par exemple.
Et inversement, un duo vivant un quotidien d'une banalité affligeante mais qui sont unis par un lien très fort, riche, bref exigeant.
Et inversement, un duo vivant un quotidien d'une banalité affligeante mais qui sont unis par un lien très fort, riche, bref exigeant.
Invité- Invité
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
Peut-être que justement le grandiose est dans la richesse de ce lien qui unit un couple d'apparence banale, non ?
Tête d'Ampoule- Messages : 1232
Date d'inscription : 15/01/2014
Localisation : Vortex Temporel
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
Bien sûr, Luna. De toutes façons toutes ces notions sont très personnelles et teintées de subjectivité, l'important c'est que chacun soit dans ce à quoi il aspire profondément. Par contre d'observation personnelle, beaucoup de gens se mettent avec quelqu'un "par dépit" "pour ne pas finir seul" etc, ils avouent eux-même à demi-mots que c'est cela. Mais je suis d'accord sur le fait que cela fluctue d'une personne à une autre.
Voilà, je rejoins encore tête d'ampoule.
Voilà, je rejoins encore tête d'ampoule.
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Re: Comment vivez-vous vos séparations?
Tête d'Ampoule a écrit:Peut-être que justement le grandiose est dans la richesse de ce lien qui unit un couple d'apparence banale, non ?
Oui ! C'est ce message qui prêtait à confusion: "Se contenter de médiocrité toute sa vie... La vie aurait quel intérêt alors ? Mieux vaut 30 ans d'une vie passionnée que 90 ans d'un train-train quotidien sans saveur"
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Re: Comment vivez-vous vos séparations?
♚ Strigide ♚ a écrit:Bien sûr, Luna. De toutes façons toutes ces notions sont très personnelles et teintées de subjectivité, l'important c'est que chacun soit dans ce à quoi il aspire profondément. Par contre d'observation personnelle, beaucoup de gens se mettent avec quelqu'un "par dépit" "pour ne pas finir seul" etc, ils avouent eux-même à demi-mots que c'est cela.
Ah ça par contre...
Tiens un autre malentendu auquel j'ai eu droit: j'ai eu le malheur de dire que je n'avais plus spécialement peur de finir seule (ce qui m'épargne les désagréments de la dépendance affective, comme me mettre avec quelqu'un "par dépit", quitte à s'amputer d'une partie de soi et de ses réelles attentes). Ce à quoi on m'a répondu (comme si ça ne pouvait être interprété que de cette façon): "oui c'est normal tu retrouveras probablement quelqu'un". Pas eu envie d'expliquer le cheminement derrière, fatiguée, mais vraiment.
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Re: Comment vivez-vous vos séparations?
Tout dépend de ce qu'on trouve sans saveur aussi. La beauté, je vais plutôt la trouver dans un couple papy-mamie de 80 ans qui ressent toujours la même tendresse l'un pour l'autre, plutôt que dans deux ados bouillonnants d'hormones qui croient avoir des sentiments profonds et connaître tout de l'amour mais qui vont déchanter très vite. L'extraordinaire n'est pas là où il semble être ; un couple qui s'aime toute la vie, de nos jours, n'est-ce pas un miracle qui mérite de s'en émerveiller ? Le grandiose, j'irai plutôt le chercher dans la profondeur de l'attachement plutôt que dans un feu d'artifice hormonal qui va vite se transformer en pétard mouillé. D'ailleurs, cet amour superficiel, ludique, jetable, est si répandu maintenant, c'est le club des moutons de Panurge, on ne choisit plus son propre chemin. J'ai bien essayé de m'y conformer, et je me suis aperçue que j'y perdrais mon âme si je continuais.Luna Lunedda a écrit:Tête d'Ampoule a écrit:Peut-être que justement le grandiose est dans la richesse de ce lien qui unit un couple d'apparence banale, non ?
Oui ! C'est ce message qui prêtait à confusion: "Se contenter de médiocrité toute sa vie... La vie aurait quel intérêt alors ? Mieux vaut 30 ans d'une vie passionnée que 90 ans d'un train-train quotidien sans saveur"
Tête d'Ampoule- Messages : 1232
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Localisation : Vortex Temporel
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
Je vois ce que tu veux dire. Mais il y a des couples qui semblent assez iconiques ou devant lesquels beaucoup de gens s'extasient comme s'ils représentaient une forme d'amour indéfectible, alors que derrière ne se cache qu'un jeu de projections mutuelles assez stable pour avoir perduré tant d'années.
Alors voilà, ce sont des personnes qui nourrissent certainement des sentiments très intenses l'un à l'égard de l'autre, des sortes de Tristan et Iseult (parce que Roméo et Juliette ça ne compte pas, ça n'a duré que trois jours), mais au fond ils ne connaissent pas vraiment l'autre, ils aiment plus l'image qu'ils s'en font.
Je précise que je ne porte plus vraiment de jugement moral dessus, bien qu'avant j'aurais estimé que c'était ça la médiocrité en fait, vivre et se complaire dans une certaine forme d'ignorance.
Mais ce qui est terrible c'est d'avoir eu ça sous les yeux enfant puis plus tard de s'apercevoir que c'est ça... chez la plupart des gens (dans le meilleur des cas).
Alors voilà, ce sont des personnes qui nourrissent certainement des sentiments très intenses l'un à l'égard de l'autre, des sortes de Tristan et Iseult (parce que Roméo et Juliette ça ne compte pas, ça n'a duré que trois jours), mais au fond ils ne connaissent pas vraiment l'autre, ils aiment plus l'image qu'ils s'en font.
Je précise que je ne porte plus vraiment de jugement moral dessus, bien qu'avant j'aurais estimé que c'était ça la médiocrité en fait, vivre et se complaire dans une certaine forme d'ignorance.
Mais ce qui est terrible c'est d'avoir eu ça sous les yeux enfant puis plus tard de s'apercevoir que c'est ça... chez la plupart des gens (dans le meilleur des cas).
Invité- Invité
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
Justement, c'est aussi ça dont je ne veux surtout pas. Je ne pense pas qu'il puisse y avoir des sentiments profonds sans connaissance mutuelle profonde préalable. Des sentiments intenses, oui ; des sentiments réellement profonds (et de fait durables), quoi qu'on me dira pour tenter de m'en convaincre, je reste définitivement sceptique sur ce point. L'amour a besoin de fondations pour se construire, et les miennes sont faites d'amitié très proche et de respect. Sans cela, rien ne se passera.
Tête d'Ampoule- Messages : 1232
Date d'inscription : 15/01/2014
Localisation : Vortex Temporel
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
Si on part du principe qu'il n'y a pas besoin de profondeur (il n'est pas bien balisé ce terme) pour que ce soit durable (ce que j'essayais d'illustrer), je te certifie que ça existe et que c'est typiquement le genre de couple "idéalisé" par les autres, d'ailleurs.
Imagine les pauvres hères comme moi qui voudraient le full package (intensité et pleine authenticité), alors que c'est un problème qui me semble assez irréconciliable puisqu'une véritable connaissance mutuelle où toute idéalisation est évacuée ne peut aboutir que sur un amour-compagnonnage à mes yeux. Donc il faudrait nécessairement sacrifier à l'intensité pour accéder à la profondeur, disons. Enfin, qui sait, d'ici à ce que la vie me présente des contre-exemples...
Imagine les pauvres hères comme moi qui voudraient le full package (intensité et pleine authenticité), alors que c'est un problème qui me semble assez irréconciliable puisqu'une véritable connaissance mutuelle où toute idéalisation est évacuée ne peut aboutir que sur un amour-compagnonnage à mes yeux. Donc il faudrait nécessairement sacrifier à l'intensité pour accéder à la profondeur, disons. Enfin, qui sait, d'ici à ce que la vie me présente des contre-exemples...
Invité- Invité
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
Je ne dis pas le contraire, les sentiments peuvent être durables sans profondeur, mais dans ce cas, le temps que ça va durer, ça relève de la loterie, et surtout même s'il y a de l'intimité physique, on ne se rend pas compte du manque d'intimité spirituelle. On se croit proche d'un partenaire qui est en réalité à des années-lumière de nous, on se crée une jolie illusion.
Après c'est là où mon point de vue va sans doute vraiment diverger du tien car même sans idéalisation, je ne ressens pas mon amour réduit à un simple amour-compagnonnage. Je vois ma dernière relation comme quelque chose de magnifique même au-delà de ce qui s'est passé dernièrement et chaque fois que j'y pense, je m'en m'émerveille malgré mon regard habituellement un peu cynique sur la plupart des relations de couple, car j'ai vécu quelque chose d'une beauté à quoi je n'aurais jamais cru avoir accès dans ma vie.
Après c'est là où mon point de vue va sans doute vraiment diverger du tien car même sans idéalisation, je ne ressens pas mon amour réduit à un simple amour-compagnonnage. Je vois ma dernière relation comme quelque chose de magnifique même au-delà de ce qui s'est passé dernièrement et chaque fois que j'y pense, je m'en m'émerveille malgré mon regard habituellement un peu cynique sur la plupart des relations de couple, car j'ai vécu quelque chose d'une beauté à quoi je n'aurais jamais cru avoir accès dans ma vie.
Tête d'Ampoule- Messages : 1232
Date d'inscription : 15/01/2014
Localisation : Vortex Temporel
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
Je partage votre ressenti des couples qu'on idéalise et quand on gratte un peu, c'est loin d'être un rêve éveillé à mes yeux...
@ Luna Luneda
Pourquoi penses-tu qu'il est impossible d'avoir l'intensité et l'authenticité? Certes, ça ne se présente pas tous les jours (c'est peut-être pour ça qu'on l'apprécie...) mais ça doit être possible, non?
@ Luna Luneda
Pourquoi penses-tu qu'il est impossible d'avoir l'intensité et l'authenticité? Certes, ça ne se présente pas tous les jours (c'est peut-être pour ça qu'on l'apprécie...) mais ça doit être possible, non?
Kangaroo- Messages : 40
Date d'inscription : 15/03/2014
Localisation : Bordeaux
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
@ Tête d'Ampoule
Je ne sais pas si ça te dérange, aussi je respecterai si tu n'acceptes pas. Mais pourrais-tu, pour illustrer ton propos, nous donner des exemples concrets de ce que tu as vécu?
De même, de quelle manière as-tu idéalisé ton ex?
Quand tu parles de sentiments sans profondeurs, c'était le cas avec ton ex? Pour toi, qu'est ce qu'un sentiment profond?
Je ne sais pas si ça te dérange, aussi je respecterai si tu n'acceptes pas. Mais pourrais-tu, pour illustrer ton propos, nous donner des exemples concrets de ce que tu as vécu?
De même, de quelle manière as-tu idéalisé ton ex?
Quand tu parles de sentiments sans profondeurs, c'était le cas avec ton ex? Pour toi, qu'est ce qu'un sentiment profond?
Kangaroo- Messages : 40
Date d'inscription : 15/03/2014
Localisation : Bordeaux
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
Justement je me dis qu'il y a tellement de loterie et de contingence, en fait...
Un amour compagnonnage peut être magnifique... Surtout en contraste avec des relations où on ne s'est jamais senti(e) particulièrement compris, où l'on se sentait même bridé(e), obligé(e) d'étouffer des pans de sa personnalité ou de les justifier.
Un amour compagnonnage peut être magnifique... Surtout en contraste avec des relations où on ne s'est jamais senti(e) particulièrement compris, où l'on se sentait même bridé(e), obligé(e) d'étouffer des pans de sa personnalité ou de les justifier.
- Spoiler:
- Toutes ces relations où on se dit "retiens tes commentaires ou tes réflexions, revois un peu ta façon d'être. Le pauvre, il risquerait de se sentir en concurrence ou écrasé, et puis il a peut-être raison c'est peut-être toi qui n'es pas normale, te fais constamment des noeuds, ne sais pas être simple, es profondément blessée par des petits riens, n'es jamais à la hauteur en résumé"... Rhalala, toute ressemblance avec une situation vécue n'est que purement fortuite...
Invité- Invité
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
Kangaroo a écrit:Je partage votre ressenti des couples qu'on idéalise et quand on gratte un peu, c'est loin d'être un rêve éveillé à mes yeux...
@ Luna Luneda
Pourquoi penses-tu qu'il est impossible d'avoir l'intensité et l'authenticité? Certes, ça ne se présente pas tous les jours (c'est peut-être pour ça qu'on l'apprécie...) mais ça doit être possible, non?
Parce que le désir et l'envie passionnée naissent du mystère, de cette petite partie qui nous demeure inconnue et sur laquelle peut s'exercer l'imagination, le fantasme, pour maintenir la flamme.
Quand on connaît vraiment (vraiment) l'autre, alors le lien est plus consistant puisqu'il ne se base plus sur aucune illusion, les sentiments amoureux laissent place à un amour plus profond (sans les turbulences de surface)...
C'est pour ça que je pense que c'est incompatible, théoriquement. Dans la pratique, tu peux avoir une telle joie à partager des moments disparates de complicité, que cela équivaut à l'intensité des sentiments amoureux (pourtant absents).
Invité- Invité
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
Et tu ne penses pas que la créativité des zèbres entre en jeu à ce moment? Une manière de mettre de la nouveauté et de l'inattendu pour recréer du mystère?
Kangaroo- Messages : 40
Date d'inscription : 15/03/2014
Localisation : Bordeaux
Re: Comment vivez-vous vos séparations?
Disons que je définirais plutôt les sentiments intenses par la passion amoureuse telle que montrée dans les médias et les amours adolescentes en général, tandis que je définirais plutôt les sentiments profonds comme un attachement tel qu'on peut se révéler tel qu'on est à l'autre d'une façon telle que le lien au lieu de se détruire ne cesse de se renforcer. Des sentiments profonds, ce sont aussi ces couples qui parfois se séparent et qui parfois des décennies plus tard s'aperçoivent de leur erreur, car ils n'ont en réalité jamais cessé réellement de s'aimer. Ce sont aussi ces couples qui même s'ils cessent d'avoir de la passion l'un pour l'autre, gardent une unité familiale très forte et irremplaçable par d'autres relations.
Mon ex, mon premier amour, était justement un amour-passion et j'avais alors pris cela pour de la profondeur. C'était quelque chose de plus physique que spirituel (toutefois pas sexuel à proprement parler car je ressentais trop d'insécurité et je pense que ça m'a bloquée). Je pense que mon propre esprit m'a d'ailleurs trompée à ce sujet car je n'étais jamais tombée amoureuse avant (je précise qu'à ce moment j'étais adulte) et quand les sentiments sont arrivés par surprise, je n'y ai mis aucun frein car je pensais que l'amour ne reviendrait peut-être jamais. Je me suis même forcée à faire des compromis que je ne voulais pas, à trahir mon moi véritable, à me créer un faux self auquel j'allais jusqu'à croire moi-même car sans lui je savais que notre relation était vouée à un échec rapide. Oui, j'ai laissé ma passion se déchaîner non seulement parce que je n'y étais pas habituée, mais aussi par peur de la solitude. Inutile de préciser comment ça s'est terminé. Bref, je me suis mise la honte moi-même.
Mon deuxième amour est peut-être un peu moins intense côté hormonal, pour la simple raison que j'ai acquis de l'expérience et donc j'ai mis volontairement juste ce qu'il faut de frein au début pour ne pas retomber dans le piège de la première fois. Toutefois il est beaucoup plus profond : nous avons pris presque 2 ans à faire connaissance, nous nous sommes apprivoisés, nous deux qui étions si timides et blessés par le passé avons appris à enlever notre carapace et à n'avoir aucun secret l'un pour l'autre. Nous avons soigné les blessures l'un de l'autre, nous avons vu les qualités et les défauts de l'autre mais nous en avons surtout vu la beauté. Nous nous sommes créé un lien de confiance et de tendresse que nous ne partageons avec personne d'autre au monde. Non seulement nous ne nous jugeons pas mais chaque petite imperfection a renforcé notre lien. Et d'une façon qui a été très inattendue pour moi, c'est ainsi que je me suis mise à ressentir de la passion, et même l'attirance sexuelle qui a manqué chez le premier. Mais autant la passion chez le premier était un incendie incontrôlable, autant la seconde est devenue un feu réconfortant et un refuge.
Devinez maintenant pour lequel des deux j'ai eu l'audace de faire 8000 km en avion pour notre première rencontre (alors que je vis sous le seuil de pauvreté)... Le deuxième, hé oui. Le premier voulait déménager à 500 km de là, malgré toute l'intensité de mes sentiments, j'ai immédiatement pensé "oh non, c'est terminé". Je savais que c'était fini. Pour le deuxième, j'ai au contraire vu ces 8000 km comme une promesse d'une nouvelle vie et de bonheur. Et j'ai vécu le plus grand bonheur possible durant les 15 jours qui ont suivi. Même dans les moments les plus sombres, je me console en sachant que je n'ai pas vécu pour rien. Je garde ces souvenirs comme un trésor dont je me souviendrai à jamais et un véritable cadeau.
Mon ex, mon premier amour, était justement un amour-passion et j'avais alors pris cela pour de la profondeur. C'était quelque chose de plus physique que spirituel (toutefois pas sexuel à proprement parler car je ressentais trop d'insécurité et je pense que ça m'a bloquée). Je pense que mon propre esprit m'a d'ailleurs trompée à ce sujet car je n'étais jamais tombée amoureuse avant (je précise qu'à ce moment j'étais adulte) et quand les sentiments sont arrivés par surprise, je n'y ai mis aucun frein car je pensais que l'amour ne reviendrait peut-être jamais. Je me suis même forcée à faire des compromis que je ne voulais pas, à trahir mon moi véritable, à me créer un faux self auquel j'allais jusqu'à croire moi-même car sans lui je savais que notre relation était vouée à un échec rapide. Oui, j'ai laissé ma passion se déchaîner non seulement parce que je n'y étais pas habituée, mais aussi par peur de la solitude. Inutile de préciser comment ça s'est terminé. Bref, je me suis mise la honte moi-même.
Mon deuxième amour est peut-être un peu moins intense côté hormonal, pour la simple raison que j'ai acquis de l'expérience et donc j'ai mis volontairement juste ce qu'il faut de frein au début pour ne pas retomber dans le piège de la première fois. Toutefois il est beaucoup plus profond : nous avons pris presque 2 ans à faire connaissance, nous nous sommes apprivoisés, nous deux qui étions si timides et blessés par le passé avons appris à enlever notre carapace et à n'avoir aucun secret l'un pour l'autre. Nous avons soigné les blessures l'un de l'autre, nous avons vu les qualités et les défauts de l'autre mais nous en avons surtout vu la beauté. Nous nous sommes créé un lien de confiance et de tendresse que nous ne partageons avec personne d'autre au monde. Non seulement nous ne nous jugeons pas mais chaque petite imperfection a renforcé notre lien. Et d'une façon qui a été très inattendue pour moi, c'est ainsi que je me suis mise à ressentir de la passion, et même l'attirance sexuelle qui a manqué chez le premier. Mais autant la passion chez le premier était un incendie incontrôlable, autant la seconde est devenue un feu réconfortant et un refuge.
Devinez maintenant pour lequel des deux j'ai eu l'audace de faire 8000 km en avion pour notre première rencontre (alors que je vis sous le seuil de pauvreté)... Le deuxième, hé oui. Le premier voulait déménager à 500 km de là, malgré toute l'intensité de mes sentiments, j'ai immédiatement pensé "oh non, c'est terminé". Je savais que c'était fini. Pour le deuxième, j'ai au contraire vu ces 8000 km comme une promesse d'une nouvelle vie et de bonheur. Et j'ai vécu le plus grand bonheur possible durant les 15 jours qui ont suivi. Même dans les moments les plus sombres, je me console en sachant que je n'ai pas vécu pour rien. Je garde ces souvenirs comme un trésor dont je me souviendrai à jamais et un véritable cadeau.
Tête d'Ampoule- Messages : 1232
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