Timbrée ou équili(zé)brée ?
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Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Chic ! Des coeurs, des câlins et des bisous.
"O elle dont je dis le nom sacré dans mes marches solitaires, et mes rondes autour de la maison où elle dort, et je veille sur son sommeil, et elle ne le sait pas, et je dis son nom aux arbres confidents, et je leur dis, fou des longs cils recourbés, que j'aime et j'aime celle qui m'aimera, car je l'aime comme nul autre ne le saura, et pourquoi ne m'aimerait-elle pas, celle qui peut d'amour aimer un crapaud, et elle m'aimera, m'aimera, m'aimera, la non-pareille m'aimera, et chaque soir j'attendrai tellement l'heure de la revoir et je me ferai beau pour lui plaire, et je me raserai, me raserai, me raserai de si près pour lui plaire, et je me baignerai, et je me baignerai, me baignerai longtemps pour que le temps passe plus vite, et tout le temps penser à elle, et bientôt ce sera l'heure, ô merveille, ô chants dans l'auto qui vers elle me mènera, vers elle qui m'attendra, vers les longs cils étoilés..."
Albert Cohen, Belle du seigneur, Gallimard, 1968.
"O elle dont je dis le nom sacré dans mes marches solitaires, et mes rondes autour de la maison où elle dort, et je veille sur son sommeil, et elle ne le sait pas, et je dis son nom aux arbres confidents, et je leur dis, fou des longs cils recourbés, que j'aime et j'aime celle qui m'aimera, car je l'aime comme nul autre ne le saura, et pourquoi ne m'aimerait-elle pas, celle qui peut d'amour aimer un crapaud, et elle m'aimera, m'aimera, m'aimera, la non-pareille m'aimera, et chaque soir j'attendrai tellement l'heure de la revoir et je me ferai beau pour lui plaire, et je me raserai, me raserai, me raserai de si près pour lui plaire, et je me baignerai, et je me baignerai, me baignerai longtemps pour que le temps passe plus vite, et tout le temps penser à elle, et bientôt ce sera l'heure, ô merveille, ô chants dans l'auto qui vers elle me mènera, vers elle qui m'attendra, vers les longs cils étoilés..."
Albert Cohen, Belle du seigneur, Gallimard, 1968.
Dernière édition par Basilice le Mer 6 Mar 2013 - 13:09, édité 1 fois
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Pardon, alors, pour cette lecture.
Et parce qu'un Cohen en appelle un autre, peut-être, j'ai pensé à son homonyme, Leonard. Frissons.
https://www.youtube.com/watch?v=otJY2HvW3Bw
Et parce qu'un Cohen en appelle un autre, peut-être, j'ai pensé à son homonyme, Leonard. Frissons.
https://www.youtube.com/watch?v=otJY2HvW3Bw
Broutille- Messages : 138
Date d'inscription : 14/11/2012
Age : 32
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Broutille a écrit:Pardon, alors, pour cette lecture.
Et parce qu'un Cohen en appelle un autre, peut-être, j'ai pensé à son homonyme, Leonard. Frissons.
https://www.youtube.com/watch?v=otJY2HvW3Bw
Ah non, pas de pardon qui tienne.
J'aime te lire, je t'embrasse.
A tout bientôt pour la balade.
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Un petit coucou sur une aire d'autoroute, pour dire que ce Belle du seigneur est une véritable splendeur ! Vous en voulez de l'amour ? Et bien lisez ce Cohen là !
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Salut Harpo.
Buon viaggio.
"On ne peut pas demander au désert d'incarner une liberté qu'on n'a pas d'abord organisée soi-même dans sa chambre à coucher ou dans son salon. C'est cette exigence que je trouve parfaitement déplacée dans presque tous les livres qui nous parlent de la nature. Les gens déversent dans l'univers naturel toutes leurs doléances mesquines et démesurées, puis ils se remettent à se plaindre de leurs éternels griefs dès que la sensation de nouveauté a disparu. Nous détruisons le monde sauvage chaque fois que nous voulons lui faire incarner autre chose que lui-même, car cette autre chose risque toujours de se démoder. Pour la fanatique du véhicule tout terrain, pour les sociétés qui exploitent les mines, le pétrole ou le bois, cette liberté a toujours signifié une totale latitude pour se livrer à leurs exactions, tandis que le terme d' « héritage » sert invariablement aux politiciens désireux d'en appeler à une vertu dont ils ont oublié la signification. Le seul héritage repérable dans notre rapport à la terre, c'est l'exploitation et l'épuisement des sols.
- Tu veux dire que tu te sens aussi libre sur la cuvette de tes chiottes que dans la Baranca del Cobre où nous sommes allés ?
Les lobes des oreilles de Fred arboraient une rougeur dont il espérait cacher le sens par son trait d'esprit.
- Dans ces deux situations je me sens aussi libre – pour ma part, je ne dirais pas cela ainsi –, bien que le plaisir ne soit pas le même. Quand on voit le désert pour la première fois – et je crois que c'est vrai de n'importe quelle région sauvage –, ça n'est qu'un désert, la somme de toutes les bribes d'informations que l'on a entendues sur le désert. Puis on se met à l'étudier, à marcher, à camper dans le désert pendant des années, ce que nous avons fait tous les deux ; alors, comme tu l'as dit, il devient insondable, mystérieux, stupéfiant, plein de fantômes et de mirages, au point que l'on entend les voix de ceux qui y ont vécu quand on examine le moindre dessin ou un fragment de poterie. Il faut ensuite laisser le désert redevenir le désert, sinon c'est l'aveuglement qui nous guette. Bien sûr, on pourrait dire par métaphore que le désert est une prison d'une complexité infinie, ce qui donne aussitôt envie de jouer avec cette évidence pour la comparer à sa propre vie. Mais chaque fois que nous demandons aux lieux d'être autre chose qu'eux-mêmes, nous manifestons le mépris que nous avons pour eux. Nous les enterrons sous des couches successives de sentiments, puis, d'une manière ou d'une autre, nous les étouffons jusqu'à ce que mort s'ensuive. Je peux réduire à néant tant le désert Art moderne de New York en les écrasant sous tout un monceau d'associations qui me rendront aveugle à la flore, à la faune et aux tableaux. D'habitude, les enfants trouvent plus facilement des champignons ou des pointes de flèche, pour cette simple raison qu'ils projettent moins de choses sur le paysage."
Jim Harrison, Dalva, Éditions 10/18, traduction de l'anglais (Etats-unis) par Brice Matthieussent.
Buon viaggio.
"On ne peut pas demander au désert d'incarner une liberté qu'on n'a pas d'abord organisée soi-même dans sa chambre à coucher ou dans son salon. C'est cette exigence que je trouve parfaitement déplacée dans presque tous les livres qui nous parlent de la nature. Les gens déversent dans l'univers naturel toutes leurs doléances mesquines et démesurées, puis ils se remettent à se plaindre de leurs éternels griefs dès que la sensation de nouveauté a disparu. Nous détruisons le monde sauvage chaque fois que nous voulons lui faire incarner autre chose que lui-même, car cette autre chose risque toujours de se démoder. Pour la fanatique du véhicule tout terrain, pour les sociétés qui exploitent les mines, le pétrole ou le bois, cette liberté a toujours signifié une totale latitude pour se livrer à leurs exactions, tandis que le terme d' « héritage » sert invariablement aux politiciens désireux d'en appeler à une vertu dont ils ont oublié la signification. Le seul héritage repérable dans notre rapport à la terre, c'est l'exploitation et l'épuisement des sols.
- Tu veux dire que tu te sens aussi libre sur la cuvette de tes chiottes que dans la Baranca del Cobre où nous sommes allés ?
Les lobes des oreilles de Fred arboraient une rougeur dont il espérait cacher le sens par son trait d'esprit.
- Dans ces deux situations je me sens aussi libre – pour ma part, je ne dirais pas cela ainsi –, bien que le plaisir ne soit pas le même. Quand on voit le désert pour la première fois – et je crois que c'est vrai de n'importe quelle région sauvage –, ça n'est qu'un désert, la somme de toutes les bribes d'informations que l'on a entendues sur le désert. Puis on se met à l'étudier, à marcher, à camper dans le désert pendant des années, ce que nous avons fait tous les deux ; alors, comme tu l'as dit, il devient insondable, mystérieux, stupéfiant, plein de fantômes et de mirages, au point que l'on entend les voix de ceux qui y ont vécu quand on examine le moindre dessin ou un fragment de poterie. Il faut ensuite laisser le désert redevenir le désert, sinon c'est l'aveuglement qui nous guette. Bien sûr, on pourrait dire par métaphore que le désert est une prison d'une complexité infinie, ce qui donne aussitôt envie de jouer avec cette évidence pour la comparer à sa propre vie. Mais chaque fois que nous demandons aux lieux d'être autre chose qu'eux-mêmes, nous manifestons le mépris que nous avons pour eux. Nous les enterrons sous des couches successives de sentiments, puis, d'une manière ou d'une autre, nous les étouffons jusqu'à ce que mort s'ensuive. Je peux réduire à néant tant le désert Art moderne de New York en les écrasant sous tout un monceau d'associations qui me rendront aveugle à la flore, à la faune et aux tableaux. D'habitude, les enfants trouvent plus facilement des champignons ou des pointes de flèche, pour cette simple raison qu'ils projettent moins de choses sur le paysage."
Jim Harrison, Dalva, Éditions 10/18, traduction de l'anglais (Etats-unis) par Brice Matthieussent.
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Basilice- Messages : 1936
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Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Ajout hurlant
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Basilice- Messages : 1936
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Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
(Texte sans aucun intérêt, retiré car plus d'actualité...)
Dernière édition par Instant Noodles le Ven 21 Déc 2012 - 17:28, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Dernière édition par Basilice le Mer 6 Mar 2013 - 13:10, édité 1 fois
Basilice- Messages : 1936
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Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
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Basilice- Messages : 1936
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Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
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Basilice- Messages : 1936
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Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Coucou Basilice
Contente d' avoir fait ta connaissance
A une prochaine
Contente d' avoir fait ta connaissance
A une prochaine
Aerienne- Messages : 1063
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Age : 66
Localisation : GOLFE JUAN
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Salut Aérienne,
Je suis heureuse de t'avoir rencontrée moi aussi.
Tu es la douceur incarnée.
Au plaisir de te recroiser et d'échanger davantage avec toi.
Je suis heureuse de t'avoir rencontrée moi aussi.
Tu es la douceur incarnée.
Au plaisir de te recroiser et d'échanger davantage avec toi.
Basilice- Messages : 1936
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Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
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Basilice- Messages : 1936
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Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Tsé quoi Basilice ? Je lis tout ce que tu écris et j'aime énormément ta façon de partager avec nous, les mots que tu choisis, ta façon de les faire danser entre eux, merci pour tes partages virevoltants et touchants
♡Maïa- Messages : 1734
Date d'inscription : 06/03/2012
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Merci my wog.
(I forget you not, au fait. )
(I forget you not, au fait. )
Basilice- Messages : 1936
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Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
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Basilice- Messages : 1936
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Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Dernière édition par Basilice le Mer 6 Mar 2013 - 13:15, édité 1 fois
Basilice- Messages : 1936
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Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Dimanche : extraits zhétéroclites
"J'ai fini les gâteaux, Monsieur de Bergerac."
Eh bien lisez les vers imprimés sur le sac."
Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac - Cyrano excédé, qui cherche désespérément à se débarrasser de la duègne de sa cousine Roxane.
"Ce qui chagrine, ce n'est pas de quitter la vie mais de quitter ce qui lui donne un sens."
Raymond Radiguet, Le diable au corps.
"L'histoire de ma vie n'existe pas. ça n'existe pas. Il n'y a jamais de centre. Pas de chemin, pas de
ligne. Il y a de vastes endroits où l'on fait croire qu'il y avait quelqu'un, ce n'est pas vrai il n'y
avait personne."
Marguerite Duras, L' Amant.
"Il comprit tout à coup le caractère fastidieux de la vie où tout sentier représente l'imprévu et dont une part importante se passe à surveiller ses pas."
William Golding, Sa majesté des mouches.
"Je suis une bonne mère. Je pense à tout ce qui peut leur arriver. Tous les accidents qu'ils risquent, j'y pense d'avance. Et je ne parle pas des dangers qu'ils courront lorsqu'ils seront plus grands. Ou lorsqu'ils sortiront du jardin. Non. Ceux-là, je les garde en réserve. J'ai dit que j'y penserais par la suite. J'ai le temps. Il y a déjà tant de catastrophes à imaginer. Tant de catastrophes. Je les aime puisque je pense à ce qui peut leur arriver de pire. Pour le prévoir. Pour le prévenir, je ne me complais pas dans ces évocations sanglantes. Elles s'imposent à moi. Ceci prouve que je tiens à eux. J'en suis responsable. Ils dépendent de moi. Ce sont mes enfants. Je dois faire tout ce qui est en mon pouvoir pour leur éviter les calamités innombrables qui les guettent. Ces anges. Incapables de se défendre, de savoir ce qui est bon pour eux. Je les aime. C'est pour leur bien que je pense à tout cela. cela ne me fait aucun plaisir. Je frémis à l'idée, qu'ils peuvent manger des baies empoisonnées, s'asseoir dans l'herbe humide, recevoir une branche sur la tête, tomber dans le puits, rouler du haut de la falaise, avaler des cailloux, se faire piquer par les fourmis, les abeilles, par les les scarabées, les ronces, les oiseaux, ils peuvent respirer des fleurs, les respirer trop fort, une pétale leur entre par la narine, ils ont le nez obstrué, cela remonte au cerveau, ils meurent, ils sont si petits, ils tombent dans le puits, ils se noient, la branche s'écroule sur leur tête, le carreau cassé, le sang, le sang...
Elle n'en pouvait plus. Sans faire de bruit, elle se leva, et regagna à pas feutrés la chambre des enfants. Elle s'assit sur une chaise. De sa place elle les voyait tous les trois. Ils dormaient d'un sommeil sans rêves. Peu à peu elle s'assoupit à son tour, crispée, inquiète. Elle tressaillait parfois dans son sommeil comme un chien qui songe à la harde."
Boris Vian, L' Arrache-coeur.
"Petit être ou grand être, là n'est point la question !...
En nous quittant, la vie nous laisse à tous le même masque dérisoire.
Une petite coquille vide, ouverte ça et là au vent de nos questions, mais dont l'unique réponse est, à jamais, silence !"
Bourgeon, Les compagnons du crépuscule, "Le sortilège du bois des brumes - le chevalier, brisant un crâne dans ses mains.
"Comme autrefois et différent d'autrefois. Les paysages sont à mon image. Comme autrefois et différents d'autrefois. Le jeune homme est mort et l'homme esseulé se rappelle les tremblements d'une échelle des années passées. C'est toujours la même souffrance mais ce n'est plus le même homme et le bonheur n'a plus le même goût. Pourquoi suis-je soudain triste comme un poète éconduit ? Ce n'est pas ma vocation, je méprise cette attitude pusillanime, lâche, prétentieuse. Mais cette femme sans nom, sans visage, me manque. Il faut que j'aille au hameau de Hà, que je regarde pour une fois la figure de la femme qui m'a donné du bonheur."
Duong Thu Huong, Terre des oublis.
"J'avais cette boulimie qu'on a, à vouloir tout donner parce qu'on se dit que ce ne sera jamais assez à côté de ce qu'on a reçu. J'avais sa présence dans la maison. Moi, je voulais être ce qui lui faisait défaut, être ce qui lui manquait comme lui parfois, avant, quand il me manquait et que je croyais que je ne pourrais jamais plus respirer, ni mordre dans un fruit sans risquer de m'étouffer, comme ça, avalant sans saveur des salades, des soupes lyophilisées, des morceaux de sucre dans la journée, et puis, à la place du café, de la chicorée qui me restait.
Etre pour lui comme l'appui que son corps refusait d'être et de libérer un peu, un tout petit peu de cette prison-là, de son ennui aussi qui le tenait si fort, et puis de la fatigue, de ce sentiment de n'être plus bon à rien et puis aussi de cette idée qu'il avait peut-être, je ne sais pas, de se reprocher sa colère, sa folie ce soir-là qui l'avait mené ici, dans l'immobilité. Comme si maintenant il retournait contre lui la férocité, contre sa honte, un repli. Ou bien qu'il n'avait plus la force de jeter sur moi sa haine, que le droit lui en avait été retiré, le droit à la haine, à la colère, comme le reste, comme si maintenant tout devait se passer entre lui et lui."
Laurent Mauvignier, Apprendre à finir.
"J'ai fini les gâteaux, Monsieur de Bergerac."
Eh bien lisez les vers imprimés sur le sac."
Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac - Cyrano excédé, qui cherche désespérément à se débarrasser de la duègne de sa cousine Roxane.
"Ce qui chagrine, ce n'est pas de quitter la vie mais de quitter ce qui lui donne un sens."
Raymond Radiguet, Le diable au corps.
"L'histoire de ma vie n'existe pas. ça n'existe pas. Il n'y a jamais de centre. Pas de chemin, pas de
ligne. Il y a de vastes endroits où l'on fait croire qu'il y avait quelqu'un, ce n'est pas vrai il n'y
avait personne."
Marguerite Duras, L' Amant.
"Il comprit tout à coup le caractère fastidieux de la vie où tout sentier représente l'imprévu et dont une part importante se passe à surveiller ses pas."
William Golding, Sa majesté des mouches.
"Je suis une bonne mère. Je pense à tout ce qui peut leur arriver. Tous les accidents qu'ils risquent, j'y pense d'avance. Et je ne parle pas des dangers qu'ils courront lorsqu'ils seront plus grands. Ou lorsqu'ils sortiront du jardin. Non. Ceux-là, je les garde en réserve. J'ai dit que j'y penserais par la suite. J'ai le temps. Il y a déjà tant de catastrophes à imaginer. Tant de catastrophes. Je les aime puisque je pense à ce qui peut leur arriver de pire. Pour le prévoir. Pour le prévenir, je ne me complais pas dans ces évocations sanglantes. Elles s'imposent à moi. Ceci prouve que je tiens à eux. J'en suis responsable. Ils dépendent de moi. Ce sont mes enfants. Je dois faire tout ce qui est en mon pouvoir pour leur éviter les calamités innombrables qui les guettent. Ces anges. Incapables de se défendre, de savoir ce qui est bon pour eux. Je les aime. C'est pour leur bien que je pense à tout cela. cela ne me fait aucun plaisir. Je frémis à l'idée, qu'ils peuvent manger des baies empoisonnées, s'asseoir dans l'herbe humide, recevoir une branche sur la tête, tomber dans le puits, rouler du haut de la falaise, avaler des cailloux, se faire piquer par les fourmis, les abeilles, par les les scarabées, les ronces, les oiseaux, ils peuvent respirer des fleurs, les respirer trop fort, une pétale leur entre par la narine, ils ont le nez obstrué, cela remonte au cerveau, ils meurent, ils sont si petits, ils tombent dans le puits, ils se noient, la branche s'écroule sur leur tête, le carreau cassé, le sang, le sang...
Elle n'en pouvait plus. Sans faire de bruit, elle se leva, et regagna à pas feutrés la chambre des enfants. Elle s'assit sur une chaise. De sa place elle les voyait tous les trois. Ils dormaient d'un sommeil sans rêves. Peu à peu elle s'assoupit à son tour, crispée, inquiète. Elle tressaillait parfois dans son sommeil comme un chien qui songe à la harde."
Boris Vian, L' Arrache-coeur.
"Petit être ou grand être, là n'est point la question !...
En nous quittant, la vie nous laisse à tous le même masque dérisoire.
Une petite coquille vide, ouverte ça et là au vent de nos questions, mais dont l'unique réponse est, à jamais, silence !"
Bourgeon, Les compagnons du crépuscule, "Le sortilège du bois des brumes - le chevalier, brisant un crâne dans ses mains.
"Comme autrefois et différent d'autrefois. Les paysages sont à mon image. Comme autrefois et différents d'autrefois. Le jeune homme est mort et l'homme esseulé se rappelle les tremblements d'une échelle des années passées. C'est toujours la même souffrance mais ce n'est plus le même homme et le bonheur n'a plus le même goût. Pourquoi suis-je soudain triste comme un poète éconduit ? Ce n'est pas ma vocation, je méprise cette attitude pusillanime, lâche, prétentieuse. Mais cette femme sans nom, sans visage, me manque. Il faut que j'aille au hameau de Hà, que je regarde pour une fois la figure de la femme qui m'a donné du bonheur."
Duong Thu Huong, Terre des oublis.
"J'avais cette boulimie qu'on a, à vouloir tout donner parce qu'on se dit que ce ne sera jamais assez à côté de ce qu'on a reçu. J'avais sa présence dans la maison. Moi, je voulais être ce qui lui faisait défaut, être ce qui lui manquait comme lui parfois, avant, quand il me manquait et que je croyais que je ne pourrais jamais plus respirer, ni mordre dans un fruit sans risquer de m'étouffer, comme ça, avalant sans saveur des salades, des soupes lyophilisées, des morceaux de sucre dans la journée, et puis, à la place du café, de la chicorée qui me restait.
Etre pour lui comme l'appui que son corps refusait d'être et de libérer un peu, un tout petit peu de cette prison-là, de son ennui aussi qui le tenait si fort, et puis de la fatigue, de ce sentiment de n'être plus bon à rien et puis aussi de cette idée qu'il avait peut-être, je ne sais pas, de se reprocher sa colère, sa folie ce soir-là qui l'avait mené ici, dans l'immobilité. Comme si maintenant il retournait contre lui la férocité, contre sa honte, un repli. Ou bien qu'il n'avait plus la force de jeter sur moi sa haine, que le droit lui en avait été retiré, le droit à la haine, à la colère, comme le reste, comme si maintenant tout devait se passer entre lui et lui."
Laurent Mauvignier, Apprendre à finir.
Dernière édition par Basilice le Mer 6 Mar 2013 - 13:17, édité 1 fois
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Dernière édition par Basilice le Mer 6 Mar 2013 - 13:16, édité 2 fois (Raison : J'avais oublié le principal : la flemme aigue, on se demande bien pourquoi...)
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Aaah la place de déléguée de classe ! J'y étais tellement habituée que la première fois que je n'ai pas été élue (j'avais 20 ans...), je me suis sentie... moins que rien, exclue, dé-gradée, incomprise,... Je me revois fumer une clope appuyée sur le bord du Velux ouvert de ma chambre mansardée, regardant la pluie tomber, triste, si triste... Tout un parcours d'hyper-adaptabilité venait de s'écrouler : cette fois, je n'avais pas fait illusion, l'imposture n'avait pas fonctionné, un autre avait été plus fort que moi à ce jeu-là...
♡Maïa- Messages : 1734
Date d'inscription : 06/03/2012
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Je vomis à l'envie des humeurs si noires
Que l'esprit à l'envers semble une baignoire
Où se vautrent nuées aux contours déchirés.
Où cette eau turbide au cours désespéré
Vogue à l'infini. Aux fracas des murailles
Se joint le frottement qui les sens torture.
Se râpe là l'armure de nos vies qu'enfouraillent
Les envies, les passions, nombre tessitures
Des êtres et des choses qui nous sont apposées.
Et chanter à l'envie le spleen de Baudelaire
Est ce qui reste de nous. A l'endroit, à l'envers.
Ne serait-ce qu'un instant, ou bien billevesées ?
Les mots qui se glissent ne sont-ils que glaires
Ou saveurs d'un être au détour des croisées ?
Que l'esprit à l'envers semble une baignoire
Où se vautrent nuées aux contours déchirés.
Où cette eau turbide au cours désespéré
Vogue à l'infini. Aux fracas des murailles
Se joint le frottement qui les sens torture.
Se râpe là l'armure de nos vies qu'enfouraillent
Les envies, les passions, nombre tessitures
Des êtres et des choses qui nous sont apposées.
Et chanter à l'envie le spleen de Baudelaire
Est ce qui reste de nous. A l'endroit, à l'envers.
Ne serait-ce qu'un instant, ou bien billevesées ?
Les mots qui se glissent ne sont-ils que glaires
Ou saveurs d'un être au détour des croisées ?
Invité- Invité
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
@ L'Ane cuité : merci pour ce partage.
@ Mog : Oui, rien de pire que l'imposture qui se confirme... Des jours de honte et de tourments ?
@ Mog : Oui, rien de pire que l'imposture qui se confirme... Des jours de honte et de tourments ?
Dernière édition par Basilice le Mer 6 Mar 2013 - 13:18, édité 2 fois
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Juste un petit mot pour m’abonner enfin à ce fil, parce que depuis le début je squatte par ici, silencieusement. Plaisir d'y découvrir plein de nouvelles images flottantes. Parait-il que je devrai même revivre quelques trucs, mais les décalages pixellisés et moi... alors, au cas où ils raconteraient pas que des conneries et que c'est bientôt la fin de tout (ben merde alors, juste au moment où ça devenait cool), je me décide à laisser une trace, en espérant que les plus belles rencontres IRL que j’ai pu faire par ici se renouvellent quand même un petit peu encore, voire souvent. Très.
(privées les IRL, oui je sais c’est un scandale ).
Gros bisous
(privées les IRL, oui je sais c’est un scandale ).
Gros bisous
Invité- Invité
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Dernière édition par Basilice le Mer 6 Mar 2013 - 13:18, édité 1 fois
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Bah tu dors pas toi ?
(ah oui tiens, moi non plus...)
S'abonner aux IRL privées par faim de tout
(Sous-titre) Traces - Images flottantes - Décalages pixellisés
Allez zou ! et
(ah oui tiens, moi non plus...)
S'abonner aux IRL privées par faim de tout
(Sous-titre) Traces - Images flottantes - Décalages pixellisés
Allez zou ! et
♡Maïa- Messages : 1734
Date d'inscription : 06/03/2012
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
*Sales bêtes, de Roald Dahl, lisez-le donc.
http://www.ricochet-jeunes.org/auteurs/refid/1429
Dernière édition par Basilice le Mer 6 Mar 2013 - 13:18, édité 1 fois
Basilice- Messages : 1936
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Bliss- Messages : 12125
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Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Blissou !
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Abonné aux IRL privées de traces, les mages flottantes aux décalages pixéllisés m'annoncent la fin de tout.
(et ne me parlez pas de vendredi prochain )
(et ne me parlez pas de vendredi prochain )
Dernière édition par L'âne Ubi(s) cuité le Mar 18 Déc 2012 - 14:20, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
A nous tous, on va finir par écrire un best seller !!
♡Maïa- Messages : 1734
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Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Dernière édition par Basilice le Mer 6 Mar 2013 - 13:20, édité 1 fois
Basilice- Messages : 1936
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Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
@ L'Ane : si tu es d'accord, je propose ton accroche pour la quatrième de couverture.
@ Mog : oh ouiiii, un best-sell-zèbre !
@ Mog : oh ouiiii, un best-sell-zèbre !
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
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Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Bonjour à toi Basilice et bienvenue sur le site !
J'espère que tu t'y plaira, tu verra l'ambiance est chaleureuse !
J'espère que tu t'y plaira, tu verra l'ambiance est chaleureuse !
laDivine- Messages : 141
Date d'inscription : 04/12/2010
Age : 33
Localisation : entre palluaud et ....
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
La trace laissée par la fin de tout : image décalée
L'abonné privé aux IRL flottantes
L'image de toute IRL privée : une trace pixellisée
Être abonné aux décalages à des fins privées.
Hm. Affolant.
Mardi soir : enfin endormie ?
L'abonné privé aux IRL flottantes
L'image de toute IRL privée : une trace pixellisée
Être abonné aux décalages à des fins privées.
Hm. Affolant.
Mardi soir : enfin endormie ?
Broutille- Messages : 138
Date d'inscription : 14/11/2012
Age : 32
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
@ Isabelle : merci pour ton message de bienvenue.
@ Broutillou : "Affolant", pour la réclame !
(Mardi soir : enfin écroulée - avec un peu de chance^^.)
@ Broutillou : "Affolant", pour la réclame !
(Mardi soir : enfin écroulée - avec un peu de chance^^.)
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Les temps s'étirent, l'étang s'étire
l'eau se pâme, à partir. L'horizon
Des ans anciens ne sait que délires
Et la musique qui s’emballe, diapason
De tous nos râles, faut que dissone.
Un Jour venu, quand autant donne
Qu'il est possible de rêver, un rai
De lune au firmament se lève enfin
Et des saveurs douces, orbes obérées
Reprennent les danses et leurs antiennes.
Quand dans la main de l'heure qui passe
On laisse soudain tout ce qui lasse.
l'eau se pâme, à partir. L'horizon
Des ans anciens ne sait que délires
Et la musique qui s’emballe, diapason
De tous nos râles, faut que dissone.
Un Jour venu, quand autant donne
Qu'il est possible de rêver, un rai
De lune au firmament se lève enfin
Et des saveurs douces, orbes obérées
Reprennent les danses et leurs antiennes.
Quand dans la main de l'heure qui passe
On laisse soudain tout ce qui lasse.
Invité- Invité
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Merci l'Ane, j'aime te voir danser.
(Toujours pas endormite, en attente d'une pizza...)
(Toujours pas endormite, en attente d'une pizza...)
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Paaaas bien ^^
Je suis quant à moi devant une fondue chinoise ,)
Je suis quant à moi devant une fondue chinoise ,)
Invité- Invité
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Dernière édition par Basilice le Mer 6 Mar 2013 - 13:21, édité 2 fois
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Rappel pour le vote des titres du best-sell-zèbre
(voir plus loin)
(voir plus loin)
Dernière édition par Basilice le Mer 19 Déc 2012 - 12:21, édité 2 fois (Raison : Pour avoir confondu "strike" et Utexte...)
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Je vote pour "Pixellisation flottante de la fin privée de décalage en IRL abonné."
ça fait titre de Thiéfaine un peu
ça fait titre de Thiéfaine un peu
Invité- Invité
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Donc prochaine question : est-ce que la porte d'entrée - le titre - doit avoir un sens, au-delà de sa forme ?
Et j'édite pour une personne dont la spécialité est d'arriver quand les inscriptions sont closes...
Rappel pour le vote des titres du best-sell-zèbre
Nos titres
S'abonner aux images avant la fin de tout
Images flottantes ou fin de tout, bien choisir son IRL
IRL privées, décalages pixellisés : comment laisser une trace avant la fin de tout ?
AIDFTI (sous-titre) Mages flottants, déca pixellisé, prIvRL ?
Traces, images et décalages : pour une IRL flottante avant la fin de tout
S'abonner aux IRL privées par faim de tout
(Sous-titre) Traces - Images flottantes - Décalages pixellisés
La trace laissée par la fin de tout : image décalée
L'abonné privé aux IRL flottantes (Deux voix)
L'image de toute IRL privée : une trace pixellisée
Être abonné aux décalages à des fins privées
Pixellisation flottante de la fin privée de décalage en IRL abonné (Par Dizéfaine)
Début de synopsis
Abonné aux IRL privées de traces, les mages flottantes aux décalages pixéllisés m'annoncent la fin de tout.
(et ne me parlez pas de vendredi prochain )
Pour le bandeau sur le bouquin quand il sera paru
Affolant.
Et j'édite pour une personne dont la spécialité est d'arriver quand les inscriptions sont closes...
Rappel pour le vote des titres du best-sell-zèbre
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IRL privées, décalages pixellisés : comment laisser une trace avant la fin de tout ?
AIDFTI (sous-titre) Mages flottants, déca pixellisé, prIvRL ?
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Pixellisation flottante de la fin privée de décalage en IRL abonné (Par Dizéfaine)
Début de synopsis
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(et ne me parlez pas de vendredi prochain )
Pour le bandeau sur le bouquin quand il sera paru
Affolant.
Dernière édition par Basilice le Mer 19 Déc 2012 - 12:59, édité 3 fois
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
J'aime bien l'abonné privé aux IRL flottantes.
Un peu par défaut, mais celui-ci est simplet et presque poétique (ça doit être l'effet flottant).
Un peu par défaut, mais celui-ci est simplet et presque poétique (ça doit être l'effet flottant).
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
La flotte habilitée,
IRL aux pixels hurlants
Ne fait jamais comptabilité
De la fin habitée
Par les images flottantes
Des âmes enrobèes
De tant d'humeurs givrantes.
Et les phrases traçantes
Comme des balles lancées
Rebondissent là, vibrantes
Naissances de rires amusés.
Jouons à l'atalante
Laissant cerveaux glisser
IRL aux pixels hurlants
Ne fait jamais comptabilité
De la fin habitée
Par les images flottantes
Des âmes enrobèes
De tant d'humeurs givrantes.
Et les phrases traçantes
Comme des balles lancées
Rebondissent là, vibrantes
Naissances de rires amusés.
Jouons à l'atalante
Laissant cerveaux glisser
Dernière édition par L'âne Ubi(s) cuité le Mer 19 Déc 2012 - 12:38, édité 2 fois (Raison : Grrr de clavier d'iPhone !!!)
Invité- Invité
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Simplet ?
https://www.youtube.com/watch?v=i_cMtN0BJLU
Merci pour ton vote Harpo, j'édite plus haut !
Oh, l'Ane, voilà une très belle liminaire.
(Liminaires : premières pages d'un ouvrage, remerciements, dédicaces, etc.)
https://www.youtube.com/watch?v=i_cMtN0BJLU
Merci pour ton vote Harpo, j'édite plus haut !
Oh, l'Ane, voilà une très belle liminaire.
(Liminaires : premières pages d'un ouvrage, remerciements, dédicaces, etc.)
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
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Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
J'ai voté tout à l'heure alors que c'était une proposition, of course. Sinon je crois bien que je suivrai Harpo pour le coup, "irl flottante" embarque bien je trouve.
(c'est pas commun ça, de choisir un titre avant de connaître l'histoire )
(c'est pas commun ça, de choisir un titre avant de connaître l'histoire )
Invité- Invité
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Ok Ferdi'z, j'ajoute ta voix au chapitre.
C'est un livre virtuel, on peut l'écrire et l'éditer tous les jours.
C'est un livre virtuel, on peut l'écrire et l'éditer tous les jours.
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
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Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Bah je crois que nous sommes en train de l'écrire ensemble ferdi'z ^^
Invité- Invité
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