Métempsycose et présentation.

Dois-je continuer à me vanter ici de mes avancées, chapitre par chapitre ?


OUI, 1 de plus !

(ndlr : pensez à me rappeler de vivre, s'il vous plaît, quand j'annoncerai la fin. Et de dormir. Et de prendre soin de moi. Et de prendre un bain — ah non, ça, j'y pense encore ! Et de parler à un autre humain. Et de sortir, vous savez ? dehors, l'extérieur, l'air, la pluie, ce genre de choses. Et de cesser de me nourrir de kinder et de thé. Et d' ouvrir un vrai livre...)

Curieuse expérience ce week-end; où le corps atteint une limite et s'en remet à ceux qui savent, où ceux qui savent ne te regardent jamais, ne te protègent pas, ne te répondent pas, n'essaient pas de te rassurer, ne te prennent jamais en compte en tant que personne, ne t'écoutent pas, ou, lorsqu'ils t'écoutent, te font savoir qu'ils n'en tiendront pas compte, parce qu'il faudrait alors se remettre en question. Un corps, parmi d'autres.

J'apprends l'humilité.

Je suis pleine de gratitude pour la pluie fine qui a rosi ma peau en joie, pour l'ami qui a su trouver les mots, pour les espaces laissés libres, pour l'espace à venir, pour les derniers bastions dont je teste la solidité tant aimée, pour cette mue. Au printemps, je m'ébattrai en liberté ?

Rien ne presse.

J'aime la peine et la douleur — par contraste—, j'aime aimer, j'aime ce qui se dessine, j'aime envisager; je sème de nouvelles couleurs. (Et non, elles ne sont pas pastel*)

Je me laisse aller contre les rayons du soleil, un marron dans ma poche, les feuilles craquent sous mes pas et embaument, la lumière se fait (enfin !) rasante; aucune n'est comparable à celle que rien n'arrête par ici, quand l'automne s'installe.

Cet éclat me transfigure, s'installe en moi, à nouveau, circulent les énergies, en liberté.

Me revoilà.