Flying on the other side ;)
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Re: Flying on the other side ;)
Dernière édition par Mjöllnir le Ven 22 Fév 2013 - 17:55, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Metal hands
With iron fingers
Searching for a human heart
Within their copper shell.
And at its top
A sorrowful silver mind
Slowly moved these rusted hands
To do the same again
Searching for a human heart
Inside a body made of tin.
And every time it found the truth
The truth it so dearly feared
One it had already known,
For even if it had a human heart
Its metal hands
And iron fingers
Would never feel
A single one of its beats.
And though it tried to cry
As sorrow cascaded over
Its rusted metal heart
Not a single metal tear
Would fall from its lead eyes.
And in a moment it seemed to forget
Its rusted metal heart hoping once more,
As its metal hands
And iron fingers
Searched for a human heart
Within their copper shell.
With iron fingers
Searching for a human heart
Within their copper shell.
And at its top
A sorrowful silver mind
Slowly moved these rusted hands
To do the same again
Searching for a human heart
Inside a body made of tin.
And every time it found the truth
The truth it so dearly feared
One it had already known,
For even if it had a human heart
Its metal hands
And iron fingers
Would never feel
A single one of its beats.
And though it tried to cry
As sorrow cascaded over
Its rusted metal heart
Not a single metal tear
Would fall from its lead eyes.
And in a moment it seemed to forget
Its rusted metal heart hoping once more,
As its metal hands
And iron fingers
Searched for a human heart
Within their copper shell.
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Soyez le bienvenu sur ce forum, Mjöllnir!
Êtes-vous synesthète?
Êtes-vous synesthète?
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Je viens de passer presque trois heures au téléphone avec une amie. Une chère amie. Surdouée qui n'arrive pas à se faire à cette idée. Créative, emplie de projets qu'elle cherche à concrétiser. Une battante.
Elle est déchirée. Absorbant en permanence son environnement, collectant sensations, points de vue hétéroclites en perpétuelle confrontation les uns au autres, bribes de sens et morceaux de vérités dissipés aux quatre vents. Dissolution. Retrait. Enfermement. Retour du papillon en sa chrysalide.
Elle écoute, s'imbibe, réalise sur l'instant les possibles auxquels elle n'a point songé, se disperse, amplifie son doute, désire embrasser le monde tout en le sachant en permanence changeant, volatil, mutin, fantasque, blessant... que sais-je encore...
Elle est elle en son instant. Ne sait sans doute admettre que seuls ceux qui peuvent voir (non seulement en élargissant leur regard mais aussi en comprenant que leur champ d'investigation et leur expérience n'est qu'un atome d'un tout bien plus grand) ne peuvent non plus comprendre.
J'ai essayé de le lui expliquer. Qu'elle n'a pas à s'en vouloir de ne pouvoir s'exprimer. Qu'elle n'a pas à s'en vouloir de n'être pas saisie en ses ressorts. Qu'elle peut accepter le regard des autres sans pour autant le porter comme étant un poids. Qu'elle n'a pas a juger de sa constitution en prenant cet état comme un référent, mais plus à regarder ce qui sort de ses mains, s'exprime de ses actes et en jauger l'effet au travers du temps.
Être différent confine souvent à voyager en solitaire. Ce qui amène parfois un énorme doute de soi. Je lui ai proposé de penser à la pluie sur la terre, à ces gestes qu'elle faisait pour littéralement arracher ses bottes de la boue gluante. A réfléchir aussi à ce que cette eau et cette terre mélangées pouvait produire comme fruits, fleurs, aliments, paysages... une fois le soleil revenu.
Tout est nourriture, lui ai-je dit. A toi de savoir ce que tu es pour en tirer meilleur usage. Autant les autres peuvent t'aider à exprimer le meilleur, autant peuvent-ils te renfermer par peur des différences... Vis-toi. Je suis là.
Elle m'est chère !
Elle est déchirée. Absorbant en permanence son environnement, collectant sensations, points de vue hétéroclites en perpétuelle confrontation les uns au autres, bribes de sens et morceaux de vérités dissipés aux quatre vents. Dissolution. Retrait. Enfermement. Retour du papillon en sa chrysalide.
Elle écoute, s'imbibe, réalise sur l'instant les possibles auxquels elle n'a point songé, se disperse, amplifie son doute, désire embrasser le monde tout en le sachant en permanence changeant, volatil, mutin, fantasque, blessant... que sais-je encore...
Elle est elle en son instant. Ne sait sans doute admettre que seuls ceux qui peuvent voir (non seulement en élargissant leur regard mais aussi en comprenant que leur champ d'investigation et leur expérience n'est qu'un atome d'un tout bien plus grand) ne peuvent non plus comprendre.
J'ai essayé de le lui expliquer. Qu'elle n'a pas à s'en vouloir de ne pouvoir s'exprimer. Qu'elle n'a pas à s'en vouloir de n'être pas saisie en ses ressorts. Qu'elle peut accepter le regard des autres sans pour autant le porter comme étant un poids. Qu'elle n'a pas a juger de sa constitution en prenant cet état comme un référent, mais plus à regarder ce qui sort de ses mains, s'exprime de ses actes et en jauger l'effet au travers du temps.
Être différent confine souvent à voyager en solitaire. Ce qui amène parfois un énorme doute de soi. Je lui ai proposé de penser à la pluie sur la terre, à ces gestes qu'elle faisait pour littéralement arracher ses bottes de la boue gluante. A réfléchir aussi à ce que cette eau et cette terre mélangées pouvait produire comme fruits, fleurs, aliments, paysages... une fois le soleil revenu.
Tout est nourriture, lui ai-je dit. A toi de savoir ce que tu es pour en tirer meilleur usage. Autant les autres peuvent t'aider à exprimer le meilleur, autant peuvent-ils te renfermer par peur des différences... Vis-toi. Je suis là.
Elle m'est chère !
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
« Par une froide journée d’hiver, un troupeau de porcs-épics s’était mis en groupe serré pour se garantir mutuellement contre la gelée par leur propre chaleur. Mais tout aussitôt ils ressentirent les atteintes de leurs piquants, ce qui les fit s’éloigner les uns des autres. Quand le besoin de se chauffer les eut rapprochés de nouveau, le même inconvénient se renouvela, de façon qu’ils étaient ballottés de çà et de là entre les deux souffrances, jusqu’à ce qu’ils eussent fini par trouver une distance moyenne qui leur rendît la situation supportable. Ainsi, le besoin de société, né du vide et de la monotonie de leur propre intérieur, pousse les hommes les uns vers les autres; mais leurs nombreuses qualités repoussantes et leurs insupportables défauts les dispersent de nouveau. La distance moyenne qu’ils finissent par découvrir et à laquelle la vie en commun devient possible, c’est la politesse et les belles manières. En Angleterre, on crie à celui qui ne se tient pas à cette distance: Keep your distance ! – Par ce moyen, le besoin de chauffage mutuel n’est, à la vérité, satisfait qu’à moitié, mais en revanche on ne ressent pas la blessure des piquants. – Celui-là cependant qui possède beaucoup de calorique propre préfère rester en dehors de la société pour n’éprouver ni ne causer de peine. »
Source : Schopenhauer. Parerga und Paralipomena, t. II, chap. 31, §400. Cité en note au bas de la page 105 des Aphorismes sur la sagesse de la vie, par Cantacuzène. PUF, 1998.
Source : Schopenhauer. Parerga und Paralipomena, t. II, chap. 31, §400. Cité en note au bas de la page 105 des Aphorismes sur la sagesse de la vie, par Cantacuzène. PUF, 1998.
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Mjöllnir a écrit:Elle est déchirée. Absorbant en permanence son environnement, collectant sensations, points de vue hétéroclites en perpétuelle confrontation les uns au autres, bribes de sens et morceaux de vérités dissipés aux quatre vents. Dissolution. Retrait. Enfermement. Retour du papillon en sa chrysalide.
Elle est elle en son instant. Ne sait sans doute admettre que seuls ceux qui peuvent voir (non seulement en élargissant leur regard mais aussi en comprenant que leur champ d'investigation et leur expérience n'est qu'un atome d'un tout bien plus grand) ne peuvent non plus comprendre.
J'ai essayé de le lui expliquer. Qu'elle n'a pas à s'en vouloir de ne pouvoir s'exprimer. Qu'elle n'a pas à s'en vouloir de n'être pas saisie en ses ressorts. Qu'elle peut accepter le regard des autres sans pour autant le porter comme étant un poids. Qu'elle n'a pas a juger de sa constitution en prenant cet état comme un référent, mais plus à regarder ce qui sort de ses mains, s'exprime de ses actes et en jauger l'effet au travers du temps.
A toi de savoir ce que tu es pour en tirer meilleur usage. Autant les autres peuvent t'aider à exprimer le meilleur, autant peuvent-ils te renfermer par peur des différences... Vis-toi.
Ca résonne si fort. Effet miroir, vibratoire.
Du baume au coeur par ricoché, merci !
Ca n'efface pas d'autres mots terribles qui m'ont mise à terre hier, mais me permet pour une fois de me faire confiance, de savoir que parler, même dans le vide, c'était me respecter ... Sûrement pour cela que je ne ressens aucune colère, j'étais juste et centrée même si mes paroles n'ont pu être entendues.
Comment leur expliquer ce qu'ils ne peuvent peut être pas comprendre ?
Rien à voir avec une quelconque intelligence, un chiffre de QI, seulement un champ de perceptions à des fréquences "cachées". Inaudibles, invisibles, inodores, impalpables, insipides pour certains ... mais cela veut il dire pour autant qu'elles n'existent pas pour moi, pour d'autres ???
Merci pour cette prise de conscience.
Comment dire l'indicible ... la question reste posée !
Peuvent ils renier nos douleurs parce qu'ils n'ont pas accès à leurs causes ?
Re: Flying on the other side ;)
Bonjour renarde20
Laissons-les faire et vivons, renarde20. C'est sans doute le mieux
Rien à voir avec ces phénomènes, non. La seule chose qui serait à mon avis possible pour ouvrir le débat, c'est d'avoir vécu et ressenti ce que nous avons ressenti. Cet indicible que nous portons peut sembler tellement improbable à d'autres qu'il reste réellement possible d'être pris pour affabulateurs ...... Comment leur expliquer ce qu'ils ne peuvent peut être pas comprendre ?
Rien à voir avec une quelconque intelligence, un chiffre de QI, seulement un champ de perceptions à des fréquences "cachés". Inaudibles, invisibles, inodores, impalpables, insipides pour certains ... mais cela veut il dire pour autant qu'elles n'existent pas pour moi, pour d'autres ???
Bien sûr. Comment croire à ce qui n'est ni physiquement démontrable ni jamais ressenti, à moins de faire vraiment confiance, ouvrir l'esprit et essayer d'arrêter un instant de juger pour commencer à jauger...... Peuvent ils renier nos douleurs parce qu'ils n'ont pas accès à leurs causes ?
Laissons-les faire et vivons, renarde20. C'est sans doute le mieux
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
« La vie est ton navire et non pas ta demeure. » Alphonse de Lamartine
Re: Flying on the other side ;)
Coucou l'ami.... bizoir du zoir...
Lemniscate le papillon- Messages : 6348
Date d'inscription : 29/06/2012
Age : 55
Localisation : Gard
Re: Flying on the other side ;)
Ahhhh tu m'as vu voler dans le ciel.... je suis démasquée malgré ma perruque blonde !!!! mince alors....
Lemniscate le papillon- Messages : 6348
Date d'inscription : 29/06/2012
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Localisation : Gard
Re: Flying on the other side ;)
Petite remarque sur ce que tu dis.Tout est nourriture, lui ai-je dit.
Dis moi ce que tu manges et je te dirai qui tu es.
Dis tous de même à ton amie de se méfier de certains aliments car tous n'est pas nourriture.
Certains aliments donnent la nausée si l'on en mange trop.
Et certains animaux deviennent nourriture seulement une fois tué.
Par moment, on tue trop gratuitement pour se nourrir.
Et là, je ne suis pas de ton avis.
Tout n'est pas nourriture.
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Chacun voit midi à sa porte Mis en pate. Elle est suffisamment grande pour faire le tri elle-même et d'ailleurs je l'y incite.
D'autre part, je la connais depuis plus de vingt ans, et je suppose que ce n'est pas par hasard si nous restons en contact.
Dernière chose à présent. Tu es particulier. Moi aussi. Je souhaiterai donc que nous restions à distance. Je te le demande doucement là, le remarques-tu ?
Construisons nos mondes de manière séparée, nous ne nous en porterons que mieux. Merci.
D'autre part, je la connais depuis plus de vingt ans, et je suppose que ce n'est pas par hasard si nous restons en contact.
Dernière chose à présent. Tu es particulier. Moi aussi. Je souhaiterai donc que nous restions à distance. Je te le demande doucement là, le remarques-tu ?
Construisons nos mondes de manière séparée, nous ne nous en porterons que mieux. Merci.
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Je te rassure, je ne cherche pas la guerre.
Mais oui, et comme je m'en doute pour Moi, tu me veilles et je te veilles.
Prenons soin de nous à distance.
Mon monde est la réalité, je n'ai rien à y construire et encore à y détruire.
Il existe sans moi.
Je "suis" donc ton conseil et m'excuse de mon intrusion qui je l’espère n'était pas violente dans ton monde de douceur.
PS, c'est de voir Ygor ici qui m'a fait te relire, simplement.
Mais oui, et comme je m'en doute pour Moi, tu me veilles et je te veilles.
Prenons soin de nous à distance.
Mon monde est la réalité, je n'ai rien à y construire et encore à y détruire.
Il existe sans moi.
Je "suis" donc ton conseil et m'excuse de mon intrusion qui je l’espère n'était pas violente dans ton monde de douceur.
PS, c'est de voir Ygor ici qui m'a fait te relire, simplement.
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Sois rassuré Mis en pate, je ne te veille pas, même pas un instant, pas plus que je ne veille Ygor.
J'avance dans ma vie à ma mesure, je me la bâtis.
Ne t'excuses pas de ce dernier échange. Il nous a donné le moyen, calmement maintenant, de dire que nos manières de voir les choses et de réagir face à la vie sont différentes. Je l'accepte facilement.
Bonne route à toi et à ton équipe.
J'avance dans ma vie à ma mesure, je me la bâtis.
Ne t'excuses pas de ce dernier échange. Il nous a donné le moyen, calmement maintenant, de dire que nos manières de voir les choses et de réagir face à la vie sont différentes. Je l'accepte facilement.
Bonne route à toi et à ton équipe.
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Dernière édition par Mjöllnir le Ven 22 Fév 2013 - 17:57, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
"La vie, c'est de l'eau ; si vous mollissez le creux de la main, vous la gardez. Si vous serrez les poings vous la perdez." Jean Giono
Re: Flying on the other side ;)
Certes renarde20, certes. Ceci étant, si l'eau est boueuse, il vaut mieux s'en débarrasser, n'est-ce pas ?
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Tout à fait
Ne surtout jamais renoncer à son être profond !
Ne surtout jamais renoncer à son être profond !
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Heureuse car je n'ai pas de colère, je sens que je suis juste et centrée.
La suite de l'histoire ne m'appartiens pas ... pas de télécommande mais moi non plus je ne me ferai pas violence ! J'avance
La suite de l'histoire ne m'appartiens pas ... pas de télécommande mais moi non plus je ne me ferai pas violence ! J'avance
Re: Flying on the other side ;)
Pareil
Si tu as laissé une porte ouverte, il tient aux autres à savoir (ou vouloir) l'emprunter. C'est de leur libre arbitre
Si tu as laissé une porte ouverte, il tient aux autres à savoir (ou vouloir) l'emprunter. C'est de leur libre arbitre
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Prêter ce que l'on sait faire, pas sa personne (ce serait confondre à mon sens entre le faire et l'outil ...)
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Bon allez dodo. Mais avant...
Dernière édition par Mjöllnir le Ven 22 Fév 2013 - 17:58, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Danses aborigènes à Kuranda (Queensland, Australie)
Dernière édition par Mjöllnir le Ven 22 Fév 2013 - 17:58, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Lorsque vous devenez pleinement présent, les pensées s’arrêtent et votre mental est silencieux. Vous n'essayez pas d'arrêter les pensées. Il se trouve simplement que vous devenez présent. Les pensées s’arrêtent parce que vous devenez présent, parce que les pensées sont toujours au sujet du passé ou de l'avenir.
Vous ne pouvez pas penser à l'instant présent. Vous devriez sortir de l'instant présent pour y penser. Donc, si vous devenez entièrement présent à quelque chose qui est en fait ici, maintenant, vous devez émerger hors du mental et du monde de la pensée. Il ne peut en être autrement. Un changement notable se produit en vous, c’est le passage du monde mental du passé et de l'avenir dans le monde du maintenant.
Vous ne pouvez pas arrêter les pensées. C’est impossible. L'effort même pour arrêter les pensées est un renforcement du processus de la pensée. Tout ce que vous pouvez faire est vous détendre, noter que vous êtes dans le mental, et puis soyez présent à ce qui est toujours présent. Si en ce moment vous pouvez le voir, l'entendre, le sentir, le goûter, le toucher ou le sentir, alors il s’agit du moment présent.
Ce n'est pas quelque chose dont vous vous souvenez ou que vous imaginez dans votre mental. Ainsi vous pouvez être présent avec cela. Vous ne pensez pas à son existence. C’est actuellement ici, maintenant, ainsi vos pensées s'arrêtent et vous éprouvez un profond sentiment de paix lorsque votre mental devient silencieux.
Mais il y a un niveau encore plus profond de paix et de silence qui attend d’émerger, alors que vous devenez de plus en plus présent. Alors que votre mental devient plus silencieux, une porte intérieure est ouverte, permettant un silence infini et éternel d’émerger. Ce silence infini et éternel est l'essence même de votre être. Il est votre vraie nature. Il est l'essence de toute existence. Il est l'éternelle présence silencieuse de la conscience pure. Il est le «JE SUIS» en vous. Cette dimension en vous existe en ce moment et uniquement ce moment. C’est cette dimension en vous qui existe dans l'Unicité.
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
De la valeur du silence (Yehudi Menuhin)
Discours prononcé dans la Saint James Church de Londres en 1977.
Silence – Que l’on demande précisément à un musicien de parler de quelque chose qui, apparemment, est à l’opposé de tout ce qu’il représente peut sembler absurde ou, à tout le moins, paradoxal. Mais c’est précisément cela que je voudrais expliquer, si vous avez la patience de m’écouter en silence tandis que je vous exposerai ce que, pour moi, musicien, signifie le silence.
Le silence n’est-il pas « l’essence des choses souhaitées, la preuve des choses inexaucées » ? Dans ce monde affreusement congestionné, il s’est transformé en absence, en vide, que nous comblons par nos bavardages futiles plutôt que par cette substance réelle, qui est un état en soi.
Et ces choses « inexaucées » ne sont-elles pas cette petite voix douce que nous ne pouvons plus percevoir dans cet effroyable vacarme avec lequel nous remplissons notre vie ?
Le silence est une tranquillité mais jamais un vide : il est clarté mais jamais absence de couleurs ; il est rythme à l’image d’un battement de cœur sain ; il est le fondement de toute pensée et par là celui sur lequel repose toute créativité de valeur. Du silence naît tout ce qui vit et dure ; celui qui détient en lui le silence peut affronter avec impassibilité le bruit extérieur ; car c’est le silence qui nous relie à l’univers, à l’infini, il est la racine de l’existence et par là l’équilibre de la vie.
Il est à la fois tangible et intangible et c’est dans ce sens que j’ose l’appeler musique – « Musique des sphères » de Milton ; car il y a dans le silence ce flottement inextinguible qui constitue l’essence et la preuve de son existence. Comment et pourquoi l’avons-nous perdu ? Ou bien ne l’avons nous égaré que par distraction et ne pouvons-nous plus maintenant le retrouver, ce qui expliquerait que nous comblions constamment par des ordures le vide qu’il a laissé au lieu de rechercher la tranquillité ?
Ne craignons-nous pas le silence comme s’il représentait une autorité ou un reproche ? N’a-t-il pas été chassé par l’agitation frénétique de nos journées ? L’avons-nous perdu ou nous a-t-il quittés ? Est-ce la mort qui même aujourd’hui fait cesser le bruit ou pour citer encore Milton : « Le calme du soir arrivait et un crépuscule gris habillait toute chose dans son vêtement sobre ; le silence l’accompagnait… », etc. Nous apporte-t-il la peur plutôt que la détente, plutôt que le calme une désagréable appréhension qui s’empare de nous dans une période de crainte et d’inquiétude constante ? Comme nous avons en grande partie perdu la foi en une conception universelle de la vie considérée comme l’union du corps et de l’âme et dans laquelle une idée supérieure se reflète – nous redoutons maintenant cet écho vide qui comble notre vide interne et qui nous trouble de manière aussi inexplicable.
Je n’oublierai jamais le jour où pour la première fois j’ai ressenti ce silence ineffable, cette sérénité, la paix et le silence des « sentiments sur lesquels on médite en toute tranquillité » , sur les rives du lac Tahoe, un gigantesque lac à 1500 mètres d’altitude dans la sierra californienne. La barque me balançait doucement sur les vagues et j’écoutais le doux clapotis de l’eau sur les pierres du rivage et soudain je fus traversé par la pensée que la première pensée objective de l’homme devait et ne pouvait avoir lieu qu’à cette heure du jour.
Mes contemporains me peinent infiniment – car comment parvenir à cette béatitude si la caractéristique essentielle de notre époque est la densité en croissance constante ? Ce n’est pas tant un problème de surpopulation qu’une sorte d’appétit déraisonnable, une soif insensée. Apparemment nous ne pouvons pas voir un espace libre, un bref instant ou un ventre sans le considérer aussitôt comme un objet à combler au plus vite.
La création elle-même présuppose un espace vide. Par « vide »je n’entends pas non-existant, j’emploie ce terme au sens de l’empreinte directe du créateur.
Dans un monde débordant d’opportunisme, d’images concrètes du profit, peut-on lutter pour des vérités limpides, claires et prétendument inutiles du silence et du temps qui s’écoule lentement ?
Ainsi, même nos pensées sont déjà un piège. Nous sommes devenus naïfs au point de croire qu’il n’y a pas mouvement lorsque rien ne bouge et que lorsqu’un corps semble se reposer, c’est qu’il est heureux et serein. Mais nos pensées et la nature même de nos pensées en disent sans doute beaucoup et même plus sur nos insuffisances et nos maux que toutes les manifestations extérieures de notre activité ou de notre violence.
Le silence absolu que je qualifierais de sacré est avant tout le silence du cœur et de l ‘esprit. Ce n’est pas un silence de pierre, ni un silence impitoyable ; c’est un silence empreint de calme, d’amour, de compassion, un silence ouvert, un silence dans lequel nos vibrations les plus intimes, notre voix la plus authentique – pas celle qui nous dissimule aux autres et qui nous dissimule les autres – sont dévoilées à nos amis, à notre famille et au monde entier.
Rien ne protège plus la morale du démagogue que l’aveuglement provoqué par le son de sa propre voix.
Imaginons quel effet annihilant aurait eu le silence, si on avait pu l’imposer aux masses rassemblées dans les stades et contraintes d’écouter le démagogue, pour leur permettre d’entendre les battements angoissés de leur cœur sans pouvoir reprendre souffle dans ces hurlements sauvages.
Le silence a autant de facettes que le bruit. Il peut être le silence de la vie – lorsque dans le silence une fleur s’ouvre – ou le silence de la mort. Il peut être le silence de la peur – comme le son d’un rire d’enfant ou d’une belle musique serait doux aux oreilles d’un prisonnier seul dans une cellule ! Et à l’inverse : comme la mère harassée et constamment exposée aux cris stridents de ses enfants apprécierait le silence.
Pour moi, musicien, ce sont peut-être les passages silencieux dans la musique de Beethoven (appelés à tort « pause » en musique) qui me sont les plus chers, ces silences qui tels les intervalles séparant deux nuages chargés d’orage portent en eux la puissance de l’éclair. Ou peut-être aussi le silence qui suit une interprétation de la Chaconne de Bach dans une grande église – un silence de communion et de respect. Une belle musique appelle le silence et crée de l’espace.
Silence et espace sont les créations préalables à la vie, au mouvement, à la pensée et à l’inspiration. Périodiquement, constamment nous devons revenir aux sources : écouter et non parler, attendre et non faire, renoncer et non affirmer, réfléchir et non conclure ; revenir aux sources éternelles de la vie, de la musique, de l’art. Nous devons pouvoir les retrouver dans les buissons sacrés comme dans la Grèce antique, dans des reliquaires, des temples et des églises, dans des jardins, dans des parcs de Londres – et j’aimerais que nous puissions aussi les trouver dans la rue et en nous-mêmes.
Nous avons créé un monde citadin et rabaissé la campagne au même niveau. Cela signifie un besoin plus fort que jamais de s’évader de ce bruit et de cette densité qui sont devenus intolérables. Les choses que l’homme a conçues, les immeubles et les rues, ne dégagent aucun sens d’une harmonie avec la nature ou avec nos sources d’inspiration, ni avec Dieu ni avec nous-même. Nous avons tout sacrifié à cette bien triste situation dans laquelle le terme de silence n’est plus employé que dans son acception négative : pour ce qu’on ne peut pas dire. C’est là le sens profond de ce que voulait dire Shakespeare en écrivant : Le repos, c’est le Silence.
Discours prononcé dans la Saint James Church de Londres en 1977.
Silence – Que l’on demande précisément à un musicien de parler de quelque chose qui, apparemment, est à l’opposé de tout ce qu’il représente peut sembler absurde ou, à tout le moins, paradoxal. Mais c’est précisément cela que je voudrais expliquer, si vous avez la patience de m’écouter en silence tandis que je vous exposerai ce que, pour moi, musicien, signifie le silence.
Le silence n’est-il pas « l’essence des choses souhaitées, la preuve des choses inexaucées » ? Dans ce monde affreusement congestionné, il s’est transformé en absence, en vide, que nous comblons par nos bavardages futiles plutôt que par cette substance réelle, qui est un état en soi.
Et ces choses « inexaucées » ne sont-elles pas cette petite voix douce que nous ne pouvons plus percevoir dans cet effroyable vacarme avec lequel nous remplissons notre vie ?
Le silence est une tranquillité mais jamais un vide : il est clarté mais jamais absence de couleurs ; il est rythme à l’image d’un battement de cœur sain ; il est le fondement de toute pensée et par là celui sur lequel repose toute créativité de valeur. Du silence naît tout ce qui vit et dure ; celui qui détient en lui le silence peut affronter avec impassibilité le bruit extérieur ; car c’est le silence qui nous relie à l’univers, à l’infini, il est la racine de l’existence et par là l’équilibre de la vie.
Il est à la fois tangible et intangible et c’est dans ce sens que j’ose l’appeler musique – « Musique des sphères » de Milton ; car il y a dans le silence ce flottement inextinguible qui constitue l’essence et la preuve de son existence. Comment et pourquoi l’avons-nous perdu ? Ou bien ne l’avons nous égaré que par distraction et ne pouvons-nous plus maintenant le retrouver, ce qui expliquerait que nous comblions constamment par des ordures le vide qu’il a laissé au lieu de rechercher la tranquillité ?
Ne craignons-nous pas le silence comme s’il représentait une autorité ou un reproche ? N’a-t-il pas été chassé par l’agitation frénétique de nos journées ? L’avons-nous perdu ou nous a-t-il quittés ? Est-ce la mort qui même aujourd’hui fait cesser le bruit ou pour citer encore Milton : « Le calme du soir arrivait et un crépuscule gris habillait toute chose dans son vêtement sobre ; le silence l’accompagnait… », etc. Nous apporte-t-il la peur plutôt que la détente, plutôt que le calme une désagréable appréhension qui s’empare de nous dans une période de crainte et d’inquiétude constante ? Comme nous avons en grande partie perdu la foi en une conception universelle de la vie considérée comme l’union du corps et de l’âme et dans laquelle une idée supérieure se reflète – nous redoutons maintenant cet écho vide qui comble notre vide interne et qui nous trouble de manière aussi inexplicable.
Je n’oublierai jamais le jour où pour la première fois j’ai ressenti ce silence ineffable, cette sérénité, la paix et le silence des « sentiments sur lesquels on médite en toute tranquillité » , sur les rives du lac Tahoe, un gigantesque lac à 1500 mètres d’altitude dans la sierra californienne. La barque me balançait doucement sur les vagues et j’écoutais le doux clapotis de l’eau sur les pierres du rivage et soudain je fus traversé par la pensée que la première pensée objective de l’homme devait et ne pouvait avoir lieu qu’à cette heure du jour.
Mes contemporains me peinent infiniment – car comment parvenir à cette béatitude si la caractéristique essentielle de notre époque est la densité en croissance constante ? Ce n’est pas tant un problème de surpopulation qu’une sorte d’appétit déraisonnable, une soif insensée. Apparemment nous ne pouvons pas voir un espace libre, un bref instant ou un ventre sans le considérer aussitôt comme un objet à combler au plus vite.
La création elle-même présuppose un espace vide. Par « vide »je n’entends pas non-existant, j’emploie ce terme au sens de l’empreinte directe du créateur.
Dans un monde débordant d’opportunisme, d’images concrètes du profit, peut-on lutter pour des vérités limpides, claires et prétendument inutiles du silence et du temps qui s’écoule lentement ?
Ainsi, même nos pensées sont déjà un piège. Nous sommes devenus naïfs au point de croire qu’il n’y a pas mouvement lorsque rien ne bouge et que lorsqu’un corps semble se reposer, c’est qu’il est heureux et serein. Mais nos pensées et la nature même de nos pensées en disent sans doute beaucoup et même plus sur nos insuffisances et nos maux que toutes les manifestations extérieures de notre activité ou de notre violence.
Le silence absolu que je qualifierais de sacré est avant tout le silence du cœur et de l ‘esprit. Ce n’est pas un silence de pierre, ni un silence impitoyable ; c’est un silence empreint de calme, d’amour, de compassion, un silence ouvert, un silence dans lequel nos vibrations les plus intimes, notre voix la plus authentique – pas celle qui nous dissimule aux autres et qui nous dissimule les autres – sont dévoilées à nos amis, à notre famille et au monde entier.
Rien ne protège plus la morale du démagogue que l’aveuglement provoqué par le son de sa propre voix.
Imaginons quel effet annihilant aurait eu le silence, si on avait pu l’imposer aux masses rassemblées dans les stades et contraintes d’écouter le démagogue, pour leur permettre d’entendre les battements angoissés de leur cœur sans pouvoir reprendre souffle dans ces hurlements sauvages.
Le silence a autant de facettes que le bruit. Il peut être le silence de la vie – lorsque dans le silence une fleur s’ouvre – ou le silence de la mort. Il peut être le silence de la peur – comme le son d’un rire d’enfant ou d’une belle musique serait doux aux oreilles d’un prisonnier seul dans une cellule ! Et à l’inverse : comme la mère harassée et constamment exposée aux cris stridents de ses enfants apprécierait le silence.
Pour moi, musicien, ce sont peut-être les passages silencieux dans la musique de Beethoven (appelés à tort « pause » en musique) qui me sont les plus chers, ces silences qui tels les intervalles séparant deux nuages chargés d’orage portent en eux la puissance de l’éclair. Ou peut-être aussi le silence qui suit une interprétation de la Chaconne de Bach dans une grande église – un silence de communion et de respect. Une belle musique appelle le silence et crée de l’espace.
Silence et espace sont les créations préalables à la vie, au mouvement, à la pensée et à l’inspiration. Périodiquement, constamment nous devons revenir aux sources : écouter et non parler, attendre et non faire, renoncer et non affirmer, réfléchir et non conclure ; revenir aux sources éternelles de la vie, de la musique, de l’art. Nous devons pouvoir les retrouver dans les buissons sacrés comme dans la Grèce antique, dans des reliquaires, des temples et des églises, dans des jardins, dans des parcs de Londres – et j’aimerais que nous puissions aussi les trouver dans la rue et en nous-mêmes.
Nous avons créé un monde citadin et rabaissé la campagne au même niveau. Cela signifie un besoin plus fort que jamais de s’évader de ce bruit et de cette densité qui sont devenus intolérables. Les choses que l’homme a conçues, les immeubles et les rues, ne dégagent aucun sens d’une harmonie avec la nature ou avec nos sources d’inspiration, ni avec Dieu ni avec nous-même. Nous avons tout sacrifié à cette bien triste situation dans laquelle le terme de silence n’est plus employé que dans son acception négative : pour ce qu’on ne peut pas dire. C’est là le sens profond de ce que voulait dire Shakespeare en écrivant : Le repos, c’est le Silence.
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
La vraie joie est d'avancer librement sur sa propre route
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Bonne nuit l'ami... et bonne route..
Lemniscate le papillon- Messages : 6348
Date d'inscription : 29/06/2012
Age : 55
Localisation : Gard
Re: Flying on the other side ;)
Hello Lemniscate
Cette route m'en fait cotoyer plein d'autres, y compris la tienne. Et je ne saurais dire mieux quelle joie cela me procure !!!
Tu sais, c'est comme dans une randonnée. On se prête la main quand l'un d'entre nous tombe, pour le relever. Et puis on continue le voyage ensemble et c'est cool
et très bonne nuit à toi
Cette route m'en fait cotoyer plein d'autres, y compris la tienne. Et je ne saurais dire mieux quelle joie cela me procure !!!
Tu sais, c'est comme dans une randonnée. On se prête la main quand l'un d'entre nous tombe, pour le relever. Et puis on continue le voyage ensemble et c'est cool
et très bonne nuit à toi
Invité- Invité
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