Recueil de "poésie"
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Recueil de "poésie"
Bijour à tous!
Il m'arrive, quand l'envie m'en prend, d'écrire des "poèmes".. J'ai bien mis des guillemets, puisque je ne suis pas sûr de pouvoir les qualifier ainsi, leur forme ne respectant pas toujours les codes de la poésie!
Bref, j'ai donc décidé de les partager ici, pour faire une sorte de petit recueil! J'en ai pas beaucoup, mais j'en posterai d'autres bientôt! (je vais essayer d'en écrire un par semaine! )
Voila, j'espère qu'ils vous plairont,
Bonne lecture,
et d'ici la, à bientôt!
Il m'arrive, quand l'envie m'en prend, d'écrire des "poèmes".. J'ai bien mis des guillemets, puisque je ne suis pas sûr de pouvoir les qualifier ainsi, leur forme ne respectant pas toujours les codes de la poésie!
Bref, j'ai donc décidé de les partager ici, pour faire une sorte de petit recueil! J'en ai pas beaucoup, mais j'en posterai d'autres bientôt! (je vais essayer d'en écrire un par semaine! )
Voila, j'espère qu'ils vous plairont,
Bonne lecture,
et d'ici la, à bientôt!
Re: Recueil de "poésie"
Encore de la pluie, la ville est triste!
Il pleut.
La ville est grise,
La ville ; aigrie.
La vie les grise ;
Les gens.
La vie les tue ;
Les gens.
L'avis s'est tu,
Les gens, marchent.
Droit, ils marchent.
Pas de détours.
Tous normaux.
Pas de détours.
Sans joyaux,
Le monde se perd.
Les gens avec.
Mais la pluie tombe,
Acrobatique.
Mais la pluie tombe,
Annonciatrice.
Elle tombe, tombe, tombe!
Et ne se relève jamais.
Il pleut.
La ville est grise,
La ville ; aigrie.
La vie les grise ;
Les gens.
La vie les tue ;
Les gens.
L'avis s'est tu,
Les gens, marchent.
Droit, ils marchent.
Pas de détours.
Tous normaux.
Pas de détours.
Sans joyaux,
Le monde se perd.
Les gens avec.
Mais la pluie tombe,
Acrobatique.
Mais la pluie tombe,
Annonciatrice.
Elle tombe, tombe, tombe!
Et ne se relève jamais.
Re: Recueil de "poésie"
La route de nuit, calme, certes, mais dangeureuse aussi!!
Blanc, noir
Court, long
Ce soir ;
Avançons.
Découvrons.
Le temps passe
L'homme est las.
La route défile
Inlassable.
Elle court, elle file,
Immuable.
Ses yeux se ferment,
Juste une seconde.
Peut-être deux,
Ses yeux se ferment.
Noir dedans.
Noir dehors.
L'homme hélas,
S'est endormi.
Et alors passe,
Dans l'autre nuit.
Car inlassable,
Lui, immuable,
Restera endormi.
Dans son cercueil de fer,
Restera indécis ;
Paradis, ou enfer?
Le noir s'impose.
Le rouge ruisselle.
L'homme, morose.
Le rouge ruisselle,
Inlassable.
L'homme mord,
Immuable,
L'hameçon de la mort.
Blanc, noir
Court, long
Ce soir ;
Avançons.
Découvrons.
Le temps passe
L'homme est las.
La route défile
Inlassable.
Elle court, elle file,
Immuable.
Ses yeux se ferment,
Juste une seconde.
Peut-être deux,
Ses yeux se ferment.
Noir dedans.
Noir dehors.
L'homme hélas,
S'est endormi.
Et alors passe,
Dans l'autre nuit.
Car inlassable,
Lui, immuable,
Restera endormi.
Dans son cercueil de fer,
Restera indécis ;
Paradis, ou enfer?
Le noir s'impose.
Le rouge ruisselle.
L'homme, morose.
Le rouge ruisselle,
Inlassable.
L'homme mord,
Immuable,
L'hameçon de la mort.
Dernière édition par Aequalis le Ven 27 Mar 2015 - 15:40, édité 1 fois
Re: Recueil de "poésie"
On est toujours très mal à l'aise pour "commenter" de tels textes, si personnels. Pourtant une chose est sûre: il faut continuer à écrire, qui sait qui, un jour, on peut rencontrer sous sa plume ?
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Recueil de "poésie"
Merci a vous deux pour les commentaires!
Oui continuer à écrire, c'est le but de ce post!
Pessoa, merci à toi de les lire!
Oui continuer à écrire, c'est le but de ce post!
Pessoa, merci à toi de les lire!
Re: Recueil de "poésie"
Cultive ta solitude,
Féconde,
Attache toi,
Au difficile.
Féconde,
Attache toi,
Au difficile.
__Byzantin__- Messages : 96
Date d'inscription : 17/01/2013
Age : 35
Localisation : Paris
Re: Recueil de "poésie"
Petit échange poétique improvisé... où chacun pourra y lire ce qu'il veut...
L'Enfant et le Lion
- Courageuse lumière, courageux enfant,
Je n'entends plus tes rires, je n'entends plus tes jeux,
Courageuse lumière, courageux enfant,
Pourquoi ce chagrin ? Et ces ombres dans tes yeux ?
- Ami, le temps n'est plus, et aux rires et aux jeux,
Les nuages sur mon front te l'enseignent,
Ami, le jour est long, pour celui dont la peine,
Étouffe l'âme et grandit jusqu'aux cieux.
- Innocente incarnation, trop jeune pour souffrir,
Ton langage m'émeut et me fait frémir,
Ton âge n'est pas pour les douleurs mais le rire.
Dis moi, flamme de mon coeur, d'où te vient ton émoi ?
- Ma douleur est une nomade, un calice, une folie,
Qui vient du passé, des profondeurs de l'histoire,
Qui n'a pas de nom, pas d'âge, pas de pays.
Apprends, ami, elle m'attaque car je suis roi.
- Petit enfant, je ne vois pas ton royaume,
Où sont ton château ? Et tes sujets ? Et tes lois ?
Petit enfant qui pense être un homme,
Instruis moi : es-tu un dieu ? ou un roi ?
- Je suis bien le roi, le prince des solitaires,
Au château intérieur, au milieu du désert,
Je ne suis pas grand mais on écoute ma voix,
Je ne suis pas Dieu mais je suis dans ses bras...
Aujourd'hui, l'enfant a grandi et chuchote à mon âme,
Un murmure silencieux,
Qui envoûte et qui charme,
Une grave mélodie,
Qui émeut et désarme,
Un fragile écho,
L'écho de mon âme.
Enfant, je te protégerai,
Sur ma vie, mon honneur,
Je serai ton chevalier,
Quia nominor leo !
L'Enfant et le Lion
- Courageuse lumière, courageux enfant,
Je n'entends plus tes rires, je n'entends plus tes jeux,
Courageuse lumière, courageux enfant,
Pourquoi ce chagrin ? Et ces ombres dans tes yeux ?
- Ami, le temps n'est plus, et aux rires et aux jeux,
Les nuages sur mon front te l'enseignent,
Ami, le jour est long, pour celui dont la peine,
Étouffe l'âme et grandit jusqu'aux cieux.
- Innocente incarnation, trop jeune pour souffrir,
Ton langage m'émeut et me fait frémir,
Ton âge n'est pas pour les douleurs mais le rire.
Dis moi, flamme de mon coeur, d'où te vient ton émoi ?
- Ma douleur est une nomade, un calice, une folie,
Qui vient du passé, des profondeurs de l'histoire,
Qui n'a pas de nom, pas d'âge, pas de pays.
Apprends, ami, elle m'attaque car je suis roi.
- Petit enfant, je ne vois pas ton royaume,
Où sont ton château ? Et tes sujets ? Et tes lois ?
Petit enfant qui pense être un homme,
Instruis moi : es-tu un dieu ? ou un roi ?
- Je suis bien le roi, le prince des solitaires,
Au château intérieur, au milieu du désert,
Je ne suis pas grand mais on écoute ma voix,
Je ne suis pas Dieu mais je suis dans ses bras...
Aujourd'hui, l'enfant a grandi et chuchote à mon âme,
Un murmure silencieux,
Qui envoûte et qui charme,
Une grave mélodie,
Qui émeut et désarme,
Un fragile écho,
L'écho de mon âme.
Enfant, je te protégerai,
Sur ma vie, mon honneur,
Je serai ton chevalier,
Quia nominor leo !
__Byzantin__- Messages : 96
Date d'inscription : 17/01/2013
Age : 35
Localisation : Paris
Re: Recueil de "poésie"
@ Aequalis : Merci beaucoup du partage.
Lis doucement... j'aime beaucoup l'intensité qui se dégage de ces deux textes.
Au plaisir de relire.
@ Byzantin : Merci l'ami. Pas facile, mais chacun peut effectivement y lire ce qu'il veut.
Peace à vous deux.
Lis doucement... j'aime beaucoup l'intensité qui se dégage de ces deux textes.
Au plaisir de relire.
@ Byzantin : Merci l'ami. Pas facile, mais chacun peut effectivement y lire ce qu'il veut.
Peace à vous deux.
1y4d3- Messages : 1834
Date d'inscription : 21/03/2012
Re: Recueil de "poésie"
Content de voir quelques retours sur ces deux petits textes, j'en met un nouveau qui vous plaira j'espère puisqu'il parle de vous, de nous..!
Merci Byzantin pour cet échange en effet, j'apprécie beaucoup l'enfant et le lion, il me rappelle certains contes de mon enfance...
Voila donc le texte en question ;
Le zèbre, (ou les zèbres).
Seul.
Pense ;
Marche.
Seul.
Cherche.
Seul,
Trouve.
Seul?
Non.
Accompagné.
Sa compagne est,
Sa pensée.
Elle panse, pense, PAN!
Ce n'est rien.
Rien qu'une pensée.
Éphémère, puissante,
Te fait croire l'impossible!
Blême l'Homme sourit.
Rit, pleure, explose en larmes,
Me diras-tu ce qu'il se passe?!
"Ce n'est rien" dit l'Homme.
Mais quoi alors? Quoi?
Oisif ;
L'Homme s'est rendu compte,
Contre toute attente,
Qu'il n'était pas le seul.
Que d'autres comme lui,
Pensent, se pansent, seuls.
D'autres comme lui,
Existent.
Merci Byzantin pour cet échange en effet, j'apprécie beaucoup l'enfant et le lion, il me rappelle certains contes de mon enfance...
Voila donc le texte en question ;
Le zèbre, (ou les zèbres).
Seul.
Pense ;
Marche.
Seul.
Cherche.
Seul,
Trouve.
Seul?
Non.
Accompagné.
Sa compagne est,
Sa pensée.
Elle panse, pense, PAN!
Ce n'est rien.
Rien qu'une pensée.
Éphémère, puissante,
Te fait croire l'impossible!
Blême l'Homme sourit.
Rit, pleure, explose en larmes,
Me diras-tu ce qu'il se passe?!
"Ce n'est rien" dit l'Homme.
Mais quoi alors? Quoi?
Oisif ;
L'Homme s'est rendu compte,
Contre toute attente,
Qu'il n'était pas le seul.
Que d'autres comme lui,
Pensent, se pansent, seuls.
D'autres comme lui,
Existent.
Dernière édition par Aequalis le Ven 27 Mar 2015 - 15:42, édité 1 fois
Re: Recueil de "poésie"
Flic, Flac, Floc
En manquer, quel supplice !
La soif est un calice.
Il faut le boire jusqu'à la lie,
Pour connaître le prix,
De l'eau, de la vie.
En manquer, quel supplice !
La soif est un calice.
Il faut le boire jusqu'à la lie,
Pour connaître le prix,
De l'eau, de la vie.
__Byzantin__- Messages : 96
Date d'inscription : 17/01/2013
Age : 35
Localisation : Paris
Re: Recueil de "poésie"
Salut à toi, ma seule compagne de toujours,
Orne ton front des restes de mon lourd cœur,
Laisse moi te montrer comme rien ne me fait peur,
Ignorons ces êtres qui nous tournent tout autour.
Tu es la seule qui n'est pas envers moi si prude,
Une amie sincère et à jamais, en amours, fidèle,
Délicieuse âme sœur liée à moi, mon éternelle,
En toi je sais toujours pouvoir compter, Solitude.
Edhelring
Orne ton front des restes de mon lourd cœur,
Laisse moi te montrer comme rien ne me fait peur,
Ignorons ces êtres qui nous tournent tout autour.
Tu es la seule qui n'est pas envers moi si prude,
Une amie sincère et à jamais, en amours, fidèle,
Délicieuse âme sœur liée à moi, mon éternelle,
En toi je sais toujours pouvoir compter, Solitude.
Edhelring
Edhelring- Messages : 43
Date d'inscription : 28/02/2013
Age : 49
Localisation : Valence
Re: Recueil de "poésie"
Où vont les gens?
Les gens en vie,
Ceux qui s'ennuient.
Que font les gens?
Les gens envient,
Les gens ravis.
Que pensent les gens?
L'un réfléchit,
L'autre fléchit ;
Sous un poids lourd,
Sous un poids sombre ;
Qui encombre : l'esprit de l'un,
L'âme de l'autre.
Le poids encadre, il impose.
Impossible de s'enfuir,
De s'en échapper,
Ce poids-là, c'est votre société.
Votre a-sociabilité,
Votre as-similitude,
Votre assassin!
La société tue,
Condamne le savoir,
Condamne sans savoir,
Impose la norme,
Impose le morne,
Le monde se borne,
Et les Hommes,
Tous normaux,
Sans joyaux,
Sans joie ;
Aux visages fermés.
Ils sont condamnés.
Si la société tue ;
Aveugle, t'aveugle,
C'est que l'Homme vit ;
Voit comme un borgne.
Les gens en vie,
Ceux qui s'ennuient.
Que font les gens?
Les gens envient,
Les gens ravis.
Que pensent les gens?
L'un réfléchit,
L'autre fléchit ;
Sous un poids lourd,
Sous un poids sombre ;
Qui encombre : l'esprit de l'un,
L'âme de l'autre.
Le poids encadre, il impose.
Impossible de s'enfuir,
De s'en échapper,
Ce poids-là, c'est votre société.
Votre a-sociabilité,
Votre as-similitude,
Votre assassin!
La société tue,
Condamne le savoir,
Condamne sans savoir,
Impose la norme,
Impose le morne,
Le monde se borne,
Et les Hommes,
Tous normaux,
Sans joyaux,
Sans joie ;
Aux visages fermés.
Ils sont condamnés.
Si la société tue ;
Aveugle, t'aveugle,
C'est que l'Homme vit ;
Voit comme un borgne.
Dernière édition par Aequalis le Ven 27 Mar 2015 - 15:44, édité 1 fois
Re: Recueil de "poésie"
Une ville dans le brouillard,
Quelques jeunes qui s'égarent.
La neige, tombe, les entoure,
Elle s’empare des alentours.
Un banc enneigé,
Une cité vidée,
Et toujours dans le brouillard,
Quelques jeunes qui s'égarent.
Un regard enfermé,
Des pensées brouillées,
Rêvent d'un avenir sans traquenards,
Quelques jeunes qui s'égarent.
Ne pas pouvoir travailler,
Ne pas vouloir travailler,
Refusent le départ,
Quelques jeunes qui s'égarent.
A rester emprisonnés,
Bientôt empoisonnés,
Leur environnement sans nectar,
Quelques jeunes qui s'égarent.
Passent le temps a attendre,
Passent le temps sans attendre,
Aidés un peu par le zdar,
Quelques jeunes qui s'égarent.
Comment peuvent-ils en sortir?
Comment faut-il s'en sortir?
Serait-il déjà trop tard,
Pour ces jeunes qui s'égarent?
Peut-être que la chance tournera,
Peut-être que l'horizon changera,
En attendant dans le brouillard,
Quelques jeunes qui s'égarent.
Quelques jeunes qui s'égarent.
La neige, tombe, les entoure,
Elle s’empare des alentours.
Un banc enneigé,
Une cité vidée,
Et toujours dans le brouillard,
Quelques jeunes qui s'égarent.
Un regard enfermé,
Des pensées brouillées,
Rêvent d'un avenir sans traquenards,
Quelques jeunes qui s'égarent.
Ne pas pouvoir travailler,
Ne pas vouloir travailler,
Refusent le départ,
Quelques jeunes qui s'égarent.
A rester emprisonnés,
Bientôt empoisonnés,
Leur environnement sans nectar,
Quelques jeunes qui s'égarent.
Passent le temps a attendre,
Passent le temps sans attendre,
Aidés un peu par le zdar,
Quelques jeunes qui s'égarent.
Comment peuvent-ils en sortir?
Comment faut-il s'en sortir?
Serait-il déjà trop tard,
Pour ces jeunes qui s'égarent?
Peut-être que la chance tournera,
Peut-être que l'horizon changera,
En attendant dans le brouillard,
Quelques jeunes qui s'égarent.
Re: Recueil de "poésie"
Bonsoir Aequalis, la lecture de ton dernier poème m’a renvoyé vers un de mes anciens (2009) de part le tableau, la scène, la ville, le brouillard, le banc, le texte, le fond mais aussi la forme et la répétition. J’espère que tu prendras plaisir à le lire (comme je prends plaisir à lire et découvrir quand tu postes, même si je ne le dis forcément).
Quai de brume
Le long du quai, un soir de brume
Sous les pieds, un brouillard dense
Sortant de terre, il s’exhume
Sur ce quai sombre, quai de brume.
Sur cette voie, je cherche un sens
Une direction, sur le bitume
Une flèche au sol, un signe intense
Sur ce quai sombre, quai de brume.
Vers le vieux pont, dans leurs absences
Des jeunes boivent, et ils fument
Se fichent de tout, que d’insouciance
Sur ce quai sombre, quai de brume.
Au loin là-bas, près de cette anse
Un couple d’hommes, qui s’assument
Ils s’embrassent, une fulgurance
Sur ce quai sombre, quai de brume.
Sous cette lanterne, des dames dansent
S’amusent ensemble, ne font qu’une
Vibrantes de sons, entrent en transe
Sur ce quai sombre, quai de brume.
Le long des murs, des filles d’aisance
Qui vendent leur charme, pour la thune !
A des hommes, de sexe en carence
Sur ce quai sombre, quai de brume.
Au pied des marches, en pleine errance
Jeune SDF, le jus des grumes
Qu’il boit sans cesse, l’esprit s’embrume
Sur ce quai sombre, quai de brume.
Toutes les odeurs, qui me parfument
Toutes ces senteurs, et fragrances
Parfums subtils, d’écorces d’agrumes
Parfums plus tristes, parfois bien rances.
J’observe cela, cette existence
Le regard flou, pris dans la brume
Qu’elle ligne à suivre, qui ait un sens ?
Sur ce quai sombre, quai de brume ...
Quai de brume
Le long du quai, un soir de brume
Sous les pieds, un brouillard dense
Sortant de terre, il s’exhume
Sur ce quai sombre, quai de brume.
Sur cette voie, je cherche un sens
Une direction, sur le bitume
Une flèche au sol, un signe intense
Sur ce quai sombre, quai de brume.
Vers le vieux pont, dans leurs absences
Des jeunes boivent, et ils fument
Se fichent de tout, que d’insouciance
Sur ce quai sombre, quai de brume.
Au loin là-bas, près de cette anse
Un couple d’hommes, qui s’assument
Ils s’embrassent, une fulgurance
Sur ce quai sombre, quai de brume.
Sous cette lanterne, des dames dansent
S’amusent ensemble, ne font qu’une
Vibrantes de sons, entrent en transe
Sur ce quai sombre, quai de brume.
Le long des murs, des filles d’aisance
Qui vendent leur charme, pour la thune !
A des hommes, de sexe en carence
Sur ce quai sombre, quai de brume.
Au pied des marches, en pleine errance
Jeune SDF, le jus des grumes
Qu’il boit sans cesse, l’esprit s’embrume
Sur ce quai sombre, quai de brume.
Toutes les odeurs, qui me parfument
Toutes ces senteurs, et fragrances
Parfums subtils, d’écorces d’agrumes
Parfums plus tristes, parfois bien rances.
J’observe cela, cette existence
Le regard flou, pris dans la brume
Qu’elle ligne à suivre, qui ait un sens ?
Sur ce quai sombre, quai de brume ...
Dernière édition par noir le Mar 28 Mai 2013 - 7:45, édité 1 fois (Raison : interlignes)
noir- Messages : 2447
Date d'inscription : 20/12/2011
Age : 47
Localisation : sud des PO
Re: Recueil de "poésie"
Quelle coïncidence! C'est tout à fait le même esprit! Merci du partage, je l'apprécie beaucoup!
Re: Recueil de "poésie"
En voila un un peu tiré par les cheveux... J'ai récemment lu quelques poèmes de Ghérasim Luca, que j'ai adoré, et qui m'ont donné des idées!
Voila des lien vers deux de ses poèmes : Prendre corp et Passionnément. Enjoy!
Et l'Homme se réveille.
Seul.
Dans le Noir,
Seul.
Lui et ses questions,
Seuls.
Sans réponses,
Seul.
Il est et restera,
Seul
Si elle ne répond pas.
Car il ne comprend pas.
Comment a-t-il pu, la veille,
Perdre cette merveille,
Perdre celle sur qui il veille,
Perdre son rêve ; il s'éveille.
Et sans savoir pourquoi,
Il a perdu l'essence,
Qu'il donnait à son "moi".
En lui aucune envie :
Il a perdu les sens.
Perdu aussi le sens,
Qu'il donnait à sa vie.
Sans elle, sans magie,
Sans liesse, s'enlise,
S'engraisse, s'en meurt,
S'émeut, ce pleur,
Ses pleurs, s'écroulent.
"Rage, rires, coulent,
Crache, crie, craint,
Bruit, brume, brouille",
Il divague.
Il se perd.
Il s'allonge,
Il, immobile.
Il, froid.
Il, droit.
Il, file.
Il.
Lui,
Luit,
Liturgie,
Lit surgit,
Lit sur gît.
Gît sur lit.
Silencieux.
Voila des lien vers deux de ses poèmes : Prendre corp et Passionnément. Enjoy!
Et l'Homme se réveille.
Seul.
Dans le Noir,
Seul.
Lui et ses questions,
Seuls.
Sans réponses,
Seul.
Il est et restera,
Seul
Si elle ne répond pas.
Car il ne comprend pas.
Comment a-t-il pu, la veille,
Perdre cette merveille,
Perdre celle sur qui il veille,
Perdre son rêve ; il s'éveille.
Et sans savoir pourquoi,
Il a perdu l'essence,
Qu'il donnait à son "moi".
En lui aucune envie :
Il a perdu les sens.
Perdu aussi le sens,
Qu'il donnait à sa vie.
Sans elle, sans magie,
Sans liesse, s'enlise,
S'engraisse, s'en meurt,
S'émeut, ce pleur,
Ses pleurs, s'écroulent.
"Rage, rires, coulent,
Crache, crie, craint,
Bruit, brume, brouille",
Il divague.
Il se perd.
Il s'allonge,
Il, immobile.
Il, froid.
Il, droit.
Il, file.
Il.
Lui,
Luit,
Liturgie,
Lit surgit,
Lit sur gît.
Gît sur lit.
Silencieux.
Dernière édition par Aequalis le Ven 27 Mar 2015 - 15:58, édité 1 fois
Re: Recueil de "poésie"
Plantée sur ce rivage blanc
Secouée par les embruns marins
Secouée de vents violents,
Elle résiste de tout son être, l’air de rien.
Face à l’horizon mi-ciel, mi-eau
Elle s’entête à rester belle,
Chaque jour, depuis le Renouveau.
Tâché de sel, son éclat se rebelle.
Plantée seule sur ce beau rivage
Les promeneurs sourient pour son visage
Son dos suit la caresse du soleil.
Une brise, sans doute, pendant son sommeil
A déposé, pour notre bonheur
Cachée dans une graine, une jolie fleur.
Secouée par les embruns marins
Secouée de vents violents,
Elle résiste de tout son être, l’air de rien.
Face à l’horizon mi-ciel, mi-eau
Elle s’entête à rester belle,
Chaque jour, depuis le Renouveau.
Tâché de sel, son éclat se rebelle.
Plantée seule sur ce beau rivage
Les promeneurs sourient pour son visage
Son dos suit la caresse du soleil.
Une brise, sans doute, pendant son sommeil
A déposé, pour notre bonheur
Cachée dans une graine, une jolie fleur.
anianka05- Messages : 987
Date d'inscription : 08/03/2013
Localisation : Toulouse, dans un corps fait de chair et d'os (je crois...)
Re: Recueil de "poésie"
"Pourquoi vivre?"
Je me le demande souvent, régulièrement même...
Un coup d’oeil aux nouvelles du jour, et me voilà blême.
Si notre monde s'en sort un jour ; si on résout les problèmes,
Que sera l'Homme alors ; Amour? Pour son prochain? (enfin!)
Non je ne pense pas, je pense que beaucoup d'hommes ne pensent qu'à leur faim,
Qu'à leur fin.
Que l'idéal d'un monde bon pour tous les hommes est crétin,
Car pour moi, le monde ne va pas en s’arrangeant... Et non.
C'était pas vraiment mieux avant, et demain ne sert qu'à nous tenir en vie.
D'ailleurs ce n'est pas l'envie qui me manque,
De voir un monde plein de sympathie.
Mais c'est ma rationalité qui m'indique,
A quel point il est improbable,
Que l'Homme parvienne à retrouver un lien sain avec l'argent,
Que les politiques fassent enfin un travail acceptable.
Démocratie ; gouvernement :
Du, par et pour le peuple, cette devise de temps mémorables,
Annonçait un chemin décent.
Des centaines d'années passent, les maux restent,
Les problèmes changent, c'est manifeste,
Mais l'Homme lui, cet incapable,
Est toujours aussi avide de pouvoir,
Et même si toujours plus grand son savoir,
Son expérience. L'Homme sous-jacent est ;
Toujours aussi arrogant,
Toujours aussi agaçant.
Toujours aussi fréquents,
Les crimes qu'il commet,
Du sang, est tout ce que certains savent répandre,
Pour d'autre c'est leur salive,
Qu'ils usent pour ne rien dire.
Que de promesses dans le vent.
L'Homme n'a pas vraiment changé,
alors vraiment, pourquoi changerait-il maintenant?
Je me le demande souvent, régulièrement même...
Un coup d’oeil aux nouvelles du jour, et me voilà blême.
Si notre monde s'en sort un jour ; si on résout les problèmes,
Que sera l'Homme alors ; Amour? Pour son prochain? (enfin!)
Non je ne pense pas, je pense que beaucoup d'hommes ne pensent qu'à leur faim,
Qu'à leur fin.
Que l'idéal d'un monde bon pour tous les hommes est crétin,
Car pour moi, le monde ne va pas en s’arrangeant... Et non.
C'était pas vraiment mieux avant, et demain ne sert qu'à nous tenir en vie.
D'ailleurs ce n'est pas l'envie qui me manque,
De voir un monde plein de sympathie.
Mais c'est ma rationalité qui m'indique,
A quel point il est improbable,
Que l'Homme parvienne à retrouver un lien sain avec l'argent,
Que les politiques fassent enfin un travail acceptable.
Démocratie ; gouvernement :
Du, par et pour le peuple, cette devise de temps mémorables,
Annonçait un chemin décent.
Des centaines d'années passent, les maux restent,
Les problèmes changent, c'est manifeste,
Mais l'Homme lui, cet incapable,
Est toujours aussi avide de pouvoir,
Et même si toujours plus grand son savoir,
Son expérience. L'Homme sous-jacent est ;
Toujours aussi arrogant,
Toujours aussi agaçant.
Toujours aussi fréquents,
Les crimes qu'il commet,
Du sang, est tout ce que certains savent répandre,
Pour d'autre c'est leur salive,
Qu'ils usent pour ne rien dire.
Que de promesses dans le vent.
L'Homme n'a pas vraiment changé,
alors vraiment, pourquoi changerait-il maintenant?
Re: Recueil de "poésie"
Mer agitée.
Soleil couché.
Phare fixé.
Pêcheurs mouillés.
Le bateau tangue.
Roulis,
D'un bout à l'autre
De la barre.
Bateau qui fonce,
Coque brisant les vagues,
Voile fendant le vent.
Les filets traînent à la proue,
Les vagues brillent, pourpres,
Un seul lampion,
Seule lumière, outre
Les projecteurs géants,
De ce phare géant.
Ce relief brillant.
Soleil couché.
Phare fixé.
Pêcheurs mouillés.
Le bateau tangue.
Roulis,
D'un bout à l'autre
De la barre.
Bateau qui fonce,
Coque brisant les vagues,
Voile fendant le vent.
Les filets traînent à la proue,
Les vagues brillent, pourpres,
Un seul lampion,
Seule lumière, outre
Les projecteurs géants,
De ce phare géant.
Ce relief brillant.
Dernière édition par Aequalis le Ven 16 Aoû 2013 - 19:15, édité 1 fois
Re: Recueil de "poésie"
Ecrivez.
Ecrivez.
Ecrivez,
Et criez.
Ecris et Apprends.
Apprends à Lire ;
Lis pour Apprendre.
Ecris pour vivre.
Vis pour crier ;
Crier une joie,
Joie de savoir.
Savoir ;
Apprendre.
Savoir Lire.
Savoir Ecrire.
"Ecrivez et criez."
S'écriait un vieil homme,
Que personne n'écoutait.
Occupés aux corvées ;
Les passant passent,
Les courants courent.
Au courant de tout
Ce vieil homme était.
Pas vil pour autant ;
Ni important...
Il était :
Badaud qui voit passer le temps.
Le temps a coulé sur sa peau.
Laissant sillons ; les cent rides.
Laissant savoir, Sans savoir.
Mais il criait toujours,
Malgré le temps, son passé ;
Bientôt sourd, déjà aveugle,
Mais toujours là, il apprend.
Un jeune gars pour 1 franc
Lui lit un petit livre d'antan.
Des jeunes passent en courant ;
"Ecrivez et criez" dit le vieux manant.
Dernière parole ; sort de sa gorge :
Un dernier appel aux plumes,
Aux armes, aux volumes,
Aux pages, et aux mots.
Ce n'est que plus tard,
Passant là par hasard ;
Que je retrouve cet homme.
Toujours là, monochrome...
Un jeune gars pour 1 franc,
Debout là et gueulant ;
De sa jeune voix monotone ;
Gueulant, vivant, en nage ;
Le discours complaisant ;
La parole du vieux sage.
Ecrivez.
Ecrivez,
Et criez.
Ecris et Apprends.
Apprends à Lire ;
Lis pour Apprendre.
Ecris pour vivre.
Vis pour crier ;
Crier une joie,
Joie de savoir.
Savoir ;
Apprendre.
Savoir Lire.
Savoir Ecrire.
"Ecrivez et criez."
S'écriait un vieil homme,
Que personne n'écoutait.
Occupés aux corvées ;
Les passant passent,
Les courants courent.
Au courant de tout
Ce vieil homme était.
Pas vil pour autant ;
Ni important...
Il était :
Badaud qui voit passer le temps.
Le temps a coulé sur sa peau.
Laissant sillons ; les cent rides.
Laissant savoir, Sans savoir.
Mais il criait toujours,
Malgré le temps, son passé ;
Bientôt sourd, déjà aveugle,
Mais toujours là, il apprend.
Un jeune gars pour 1 franc
Lui lit un petit livre d'antan.
Des jeunes passent en courant ;
"Ecrivez et criez" dit le vieux manant.
Dernière parole ; sort de sa gorge :
Un dernier appel aux plumes,
Aux armes, aux volumes,
Aux pages, et aux mots.
Ce n'est que plus tard,
Passant là par hasard ;
Que je retrouve cet homme.
Toujours là, monochrome...
Un jeune gars pour 1 franc,
Debout là et gueulant ;
De sa jeune voix monotone ;
Gueulant, vivant, en nage ;
Le discours complaisant ;
La parole du vieux sage.
Dernière édition par Aequalis le Sam 19 Avr 2014 - 23:19, édité 1 fois
Re: Recueil de "poésie"
Z'aime beaucoup
psyché-dream- Messages : 519
Date d'inscription : 01/08/2013
Age : 41
Re: Recueil de "poésie"
Il pleut sur Paris.
Il pleut et j'en ris.
Je ris de cette vie,
De ma vie de ta vie.
Chaque goutte m'affaiblit,
Chaque goutte comme un cri.
Cette personne rabougrie,
Sur le côté de ma vie ;
Miséreux ici gît,
L'homme misérable que je suis.
Cri, toujours plus fort qui,
M'arrache les idées, jaillit,
Retourne ma pensée. J'écris.
J'écris ces cris.
J'écoute crisser,
La voix de l'indignité.
Digne cet homme l'est.
Indigne, je l'ai oublié.
Qui suis-je pour juger?
Qui suis-je pour ignorer?
Ignorer leur pauvreté,
Ignorer l'adversité.
Ignorer la réalité.
Le XVIème immaculé.
Paris, Paris souillé.
Pari d'avenir,
Passé à survivre,
Dans un présent en crise.
Rêveurs ivres.
Rêver vivre.
Vivre pour mieux Mourir.
Il pleut et j'en ris.
Je ris de cette vie,
De ma vie de ta vie.
Chaque goutte m'affaiblit,
Chaque goutte comme un cri.
Cette personne rabougrie,
Sur le côté de ma vie ;
Miséreux ici gît,
L'homme misérable que je suis.
Cri, toujours plus fort qui,
M'arrache les idées, jaillit,
Retourne ma pensée. J'écris.
J'écris ces cris.
J'écoute crisser,
La voix de l'indignité.
Digne cet homme l'est.
Indigne, je l'ai oublié.
Qui suis-je pour juger?
Qui suis-je pour ignorer?
Ignorer leur pauvreté,
Ignorer l'adversité.
Ignorer la réalité.
Le XVIème immaculé.
Paris, Paris souillé.
Pari d'avenir,
Passé à survivre,
Dans un présent en crise.
Rêveurs ivres.
Rêver vivre.
Vivre pour mieux Mourir.
Re: Recueil de "poésie"
Encore un homme couché sur un banc.
Bancale. Sa vie a perdu l'équilibre.
Libre, l'est-il vraiment?
Mensonges.
Songe à partir d'ici...
Si seulement.
Mentir, se mentir.
Tiraillé par sa pensée.
Sédentaire.
Taire. Sa vie n'est que silence.
Ce passant ne lui adresse parole.
Le suivant non plus.
Plusieurs passent et pourtant..
Tant pis. Il gardera le silence.
Silence. Lance qui lui perce le cœur.
Heure, passe si lentement,
Manque. Il lui manque une présence.
Ce jour-là, je marchais, droit.
Oiseux, mon chemin ne menait nulle part.
Paris ; il fait beau.
Beaucoup trop de monde.
Bancale. Sa vie a perdu l'équilibre.
Libre, l'est-il vraiment?
Mensonges.
Songe à partir d'ici...
Si seulement.
Mentir, se mentir.
Tiraillé par sa pensée.
Sédentaire.
Taire. Sa vie n'est que silence.
Ce passant ne lui adresse parole.
Le suivant non plus.
Plusieurs passent et pourtant..
Tant pis. Il gardera le silence.
Silence. Lance qui lui perce le cœur.
Heure, passe si lentement,
Manque. Il lui manque une présence.
Ce jour-là, je marchais, droit.
Oiseux, mon chemin ne menait nulle part.
Paris ; il fait beau.
Beaucoup trop de monde.
Dernière édition par Aequalis le Ven 27 Mar 2015 - 16:10, édité 1 fois
Re: Recueil de "poésie"
Peu présent depuis un bout de temps... je suis de retour avec quelques poèmes.
J'espère qu'ils vous plairont.
Bonne lecture !
Paris de nuit,
Pleine de soucis.
Paris Paris,
Paris de nuit.
Quelques amis,
Marchent vite,
Boivent vite.
Tout va si vite.
Assis sur mon banc,
J'attends.
Assis sur mon banc,
J'entends.
J'entends la vie
Ses compromis.
Je vois vos vies,
Les imagine.
Images enfantines,
Contes, comptines.
Féerie.
Paris de nuit.
*
Pari de nuit,
L'homme ivre,
Parie sa vie.
Tuant l'ennui..
Parie si vite,
L'argent s'enfuit.
Qu'importe.
Il s'emporte,
Encore un verre,
Un jeton vert,
Un billet vert,
Lui font voir rouge.
Rougeur aux joues.
Jouer toujours.
Encore, et puis...
"Excuse me Sir,
You have no more money."
La voix résonne ;
Mais ne raisonne,
Cet homme meurtri.
Sa vie dérive...
L'homme en furie,
Sort en courant..
Se sent mourant.
Passe devant moi,
Effrayé, haletant.
Son regard froid,
Me transperce.
Son regard froid,
Me bouleverse.
Je reste coi ;
Sur mon banc de bois.
*
Où vont les gens ?
Les gens en vie.
Où vont ces gens,
Ces gens meurtris.
Paris de nuit,
Pleine de bruit ;
De sons stridents,
Plaintes de la nuit.
Le froid m'agresse.
Le long de la Seine,
Une brume épaisse,
Ce soir d'hiver.
Des gens divers
Dorment dehors.
Mais sur la Seine ;
Un long bateau.
Des gens y rient...
*
J'espère qu'ils vous plairont.
Bonne lecture !
Paris de nuit,
Pleine de soucis.
Paris Paris,
Paris de nuit.
Quelques amis,
Marchent vite,
Boivent vite.
Tout va si vite.
Assis sur mon banc,
J'attends.
Assis sur mon banc,
J'entends.
J'entends la vie
Ses compromis.
Je vois vos vies,
Les imagine.
Images enfantines,
Contes, comptines.
Féerie.
Paris de nuit.
*
Pari de nuit,
L'homme ivre,
Parie sa vie.
Tuant l'ennui..
Parie si vite,
L'argent s'enfuit.
Qu'importe.
Il s'emporte,
Encore un verre,
Un jeton vert,
Un billet vert,
Lui font voir rouge.
Rougeur aux joues.
Jouer toujours.
Encore, et puis...
"Excuse me Sir,
You have no more money."
La voix résonne ;
Mais ne raisonne,
Cet homme meurtri.
Sa vie dérive...
L'homme en furie,
Sort en courant..
Se sent mourant.
Passe devant moi,
Effrayé, haletant.
Son regard froid,
Me transperce.
Son regard froid,
Me bouleverse.
Je reste coi ;
Sur mon banc de bois.
*
Où vont les gens ?
Les gens en vie.
Où vont ces gens,
Ces gens meurtris.
Paris de nuit,
Pleine de bruit ;
De sons stridents,
Plaintes de la nuit.
Le froid m'agresse.
Le long de la Seine,
Une brume épaisse,
Ce soir d'hiver.
Des gens divers
Dorment dehors.
Mais sur la Seine ;
Un long bateau.
Des gens y rient...
*
Re: Recueil de "poésie"
Ce n'est qu'une onde,
Qui traverse mon esprit.
Je suis obnubilé.
La marque est indélébile.
Ce n'est qu'une pensée,
Qui transperce mon coeur.
Je suis l'oublié.
La marque est indélébile.
Ce n'est qu'un chemin,
Qui me semble imposé.
Je suis enfermé.
La marque est indélébile.
Ce n'est qu'une sensation;
Qui coule tout un navire,
Je suis chaviré.
La marque est indélébile.
Ce n'est qu'une vision,
Qui perdure puis s'efface,
Je suis prisonnier.
La marque est indélébile.
Ce n'est qu'une vision,
Qui s'efface puis repasse,
Je suis obnubilé.
La marque est indélébile.
Ce n'est qu'une femme,
Qui éclaire mes journées,
Je suis aveuglé.
La marque est indélébile.
Ce n'est qu'un sentiment,
Diffusant gentiment,
Je suis dépendant.
Il a conquis mon corps.
La marque était-elle délébile ?
L'histoire ne le dit pas encore.
Le temps attend et veille...
Eveille mes sentiments.
Mais...
Ce n'est qu'une perte de temps..
Je suis Icare.
Et auprès d'elle ;
J'ai brûlé mes ailes.
Qui traverse mon esprit.
Je suis obnubilé.
La marque est indélébile.
Ce n'est qu'une pensée,
Qui transperce mon coeur.
Je suis l'oublié.
La marque est indélébile.
Ce n'est qu'un chemin,
Qui me semble imposé.
Je suis enfermé.
La marque est indélébile.
Ce n'est qu'une sensation;
Qui coule tout un navire,
Je suis chaviré.
La marque est indélébile.
Ce n'est qu'une vision,
Qui perdure puis s'efface,
Je suis prisonnier.
La marque est indélébile.
Ce n'est qu'une vision,
Qui s'efface puis repasse,
Je suis obnubilé.
La marque est indélébile.
Ce n'est qu'une femme,
Qui éclaire mes journées,
Je suis aveuglé.
La marque est indélébile.
Ce n'est qu'un sentiment,
Diffusant gentiment,
Je suis dépendant.
Il a conquis mon corps.
La marque était-elle délébile ?
L'histoire ne le dit pas encore.
Le temps attend et veille...
Eveille mes sentiments.
Mais...
Ce n'est qu'une perte de temps..
Je suis Icare.
Et auprès d'elle ;
J'ai brûlé mes ailes.
Dernière édition par Aequalis le Ven 27 Mar 2015 - 16:14, édité 1 fois
Re: Recueil de "poésie"
"Dans écrire...Il y a toutes les lettres du mot crier ". E. Fottorino
Aequalis, j'apprécie ce que tu fais. J'ai pas eu le temps de tout lire, mais zieuterai tout ça au fil des mots...
Aequalis, j'apprécie ce que tu fais. J'ai pas eu le temps de tout lire, mais zieuterai tout ça au fil des mots...
Re: Recueil de "poésie"
Merci Plume.
Toutes les lettres du verbe s'écrier je dirai même !
C'est un plaisir de partager un peu de son univers.
Bonne lecture ; et si j'avais un seul conseil à donner, lis les lentement....
Toutes les lettres du verbe s'écrier je dirai même !
C'est un plaisir de partager un peu de son univers.
Bonne lecture ; et si j'avais un seul conseil à donner, lis les lentement....
Re: Recueil de "poésie"
__Byzantin__ a écrit:Petit échange poétique improvisé... où chacun pourra y lire ce qu'il veut...
L'Enfant et le Lion
- Courageuse lumière, courageux enfant,
Je n'entends plus tes rires, je n'entends plus tes jeux,
Courageuse lumière, courageux enfant,
Pourquoi ce chagrin ? Et ces ombres dans tes yeux ?
- Ami, le temps n'est plus, et aux rires et aux jeux,
Les nuages sur mon front te l'enseignent,
Ami, le jour est long, pour celui dont la peine,
Étouffe l'âme et grandit jusqu'aux cieux.
- Innocente incarnation, trop jeune pour souffrir,
Ton langage m'émeut et me fait frémir,
Ton âge n'est pas pour les douleurs mais le rire.
Dis moi, flamme de mon coeur, d'où te vient ton émoi ?
- Ma douleur est une nomade, un calice, une folie,
Qui vient du passé, des profondeurs de l'histoire,
Qui n'a pas de nom, pas d'âge, pas de pays.
Apprends, ami, elle m'attaque car je suis roi.
- Petit enfant, je ne vois pas ton royaume,
Où sont ton château ? Et tes sujets ? Et tes lois ?
Petit enfant qui pense être un homme,
Instruis moi : es-tu un dieu ? ou un roi ?
- Je suis bien le roi, le prince des solitaires,
Au château intérieur, au milieu du désert,
Je ne suis pas grand mais on écoute ma voix,
Je ne suis pas Dieu mais je suis dans ses bras...
Aujourd'hui, l'enfant a grandi et chuchote à mon âme,
Un murmure silencieux,
Qui envoûte et qui charme,
Une grave mélodie,
Qui émeut et désarme,
Un fragile écho,
L'écho de mon âme.
Enfant, je te protégerai,
Sur ma vie, mon honneur,
Je serai ton chevalier,
Quia nominor leo !
Merci pour cette joie des yeux et du coeur
offset- Messages : 7540
Date d'inscription : 11/11/2013
Localisation : virtuelle
Re: Recueil de "poésie"
Sur le pan d'un immeuble froid,
Ivariablement droit,
Deux fenêtres lumineuses.
Deux fenêtres heureuses.
Rires et cris se repandent,
Dans l'air virevoltent,
Accompagnent les gouttes.
Elles tombent, il écoute.
Traine son caddie lentement.
Traine son caddie begayant,
Aux passants. Regarde les enfants,
Et ses souvenirs l'assaillent.
Il remonte la rue, le caddie roule.
Il pleut, l'eau coule.
Il lève les yeux,
Même les gouttes l'évitent.
Boit une gorgée ou deux,
Vaines, les goutes lévitent...
L'alcool diffuse sa douce chaleur.
Le pas bancal, le pas rêveur,
Ce rêveur enivré,
Vit un rêve enivrant.
Rêve d'un peu d'été,
De soleil, d'herbe verte.
Chaleur intérieure, perte...
Cherchant le réconfort,
Il reprend une gorgée.
La femme bien habillée,
Marche d'un pas décidé.
Un monstre de loques s'avance,
Bouteille à la main,
Regard de dédain.
Que fait-il celui-là ?
Que fait-il dans le froid ?
Elle hésite...
Peu importe, s'il est là,
C'est qu'il l'a mérité.
234, 236, 238...
Elle est arrivée.
Porte batante, hall d'entrée.
Chambre mille quatre cent une,
Ascenseur de coutume,
Et l'homme est déjà là.
Jette son mégot par la fenêtre.
Le mégot heurte le hêtre,
Celui que contourne un garçon.
Trottinant doucement,
Remonte son pantalon,
Ajuste son chapeau..
Prenez garde à son Colt,
Car en une volte,
Il tire sur les méchants.
Il tire sur le vieux manant.
Papa l'appelle de l'appartement,
Le Parc voit sortir l'enfant,
"Fais attention en traversant."
Une autre gorgée de café,
Longue journée,
Début de soirée...
Le taxi baille.
Il est presque à l'adresse indiquée,
238, rue défilant, nom délirant.
Sur le côté un vieux manant,
Paraissant épuisé...
Son regard lassé,
Glisse sur le taxi mouillé.
Puis se pose :
Un petit garçon déguisé.
Le taxi détourne le regard,
Qui reste sur ce clodo hagard.
L'enfant avait bien regardé.
La voiture ne va pas s'arrêter.
Le père lance un cri étouffé.
Le manant gesticule.
Le client gémit de plaisir.
La femme regarde en biais.
Dans la rue, il pleut toujours autant.
Re: Recueil de "poésie"
Un poète redonne vie aux mots, aux choses et à la vie.
Merci Aequalis,
Merci Aequalis,
offset- Messages : 7540
Date d'inscription : 11/11/2013
Localisation : virtuelle
Re: Recueil de "poésie"
Qui a tué l'innocence de l'enfant ?
Dors petit homme, tu as bien mérité ce repos,
Dors petite enfant, tu ne seras jamais un héros,
Dors seul abandonné, personne ne lira tes mots,
Dors dans le froid sans espoir de renouveau.
Pleure sans fin toutes les larmes de ton frêle corps,
Hurle à tue-tête, priant qu'on s'intéresse à ton sort,
Crains l'arrivée des hommes, ces immondes porcs,
Cache toi dans le noir, sinon on te retrouvera mort.
Inutile de courir, fuir ou te cacher,
Inutile d'espérer, rêver ou aimer,
Inutile de vivre, survivre ou respirer,
Tu es ici pour souffrir toute l'éternité.
Edhelring le 18/03/2014
Dors petit homme, tu as bien mérité ce repos,
Dors petite enfant, tu ne seras jamais un héros,
Dors seul abandonné, personne ne lira tes mots,
Dors dans le froid sans espoir de renouveau.
Pleure sans fin toutes les larmes de ton frêle corps,
Hurle à tue-tête, priant qu'on s'intéresse à ton sort,
Crains l'arrivée des hommes, ces immondes porcs,
Cache toi dans le noir, sinon on te retrouvera mort.
Inutile de courir, fuir ou te cacher,
Inutile d'espérer, rêver ou aimer,
Inutile de vivre, survivre ou respirer,
Tu es ici pour souffrir toute l'éternité.
Edhelring le 18/03/2014
Edhelring- Messages : 43
Date d'inscription : 28/02/2013
Age : 49
Localisation : Valence
Re: Recueil de "poésie"
Je marchais le long de la longue rive.
La pluie battante m'offrait une solitude rêvée et rare jusqu'alors.
Ces jours derniers, Elle a occupé mon corps.
Je suis affaibli par ces sentiments d'amour et de gêne, parfois de haine.
Son image me hante, son image m'enchante.
Je voudrais tomber dans ses bras. Ceux là que j'ai tant rêvés... Je voudrais y tomber et ne plus me relever.
Je pensais avoir passé le cap, pansé les plaies...
J'imaginais l'avoir oubliée, être débarrassé, peut-être même libéré.
Je pensais mal, et au coeur de mon esprit épris, la revoilà.
Te revoilà.
L'amour submerge mon coeur enfoui.
Alors je l'enfouis plus encore, en espérant que cela suffise.
La pluie battante m'offrait une solitude rêvée et rare jusqu'alors.
Ces jours derniers, Elle a occupé mon corps.
Je suis affaibli par ces sentiments d'amour et de gêne, parfois de haine.
Son image me hante, son image m'enchante.
Je voudrais tomber dans ses bras. Ceux là que j'ai tant rêvés... Je voudrais y tomber et ne plus me relever.
Je pensais avoir passé le cap, pansé les plaies...
J'imaginais l'avoir oubliée, être débarrassé, peut-être même libéré.
Je pensais mal, et au coeur de mon esprit épris, la revoilà.
Te revoilà.
L'amour submerge mon coeur enfoui.
Alors je l'enfouis plus encore, en espérant que cela suffise.
Re: Recueil de "poésie"
Septembre.
*
Septembre. Prétendre comprendre le monde qui nous entoure. Étendre sa pensée à l'espace tout entier. Apprendre de chaque homme, dépendre des autres, répandre sa vie ; s'aviser des vôtres...
Septembre : le travail a repris l'esprit du travailleur vaillant travaillant jusqu'à pas d'heure. Ardeur et langueur.
Le ballet des hommes obnubilés bat les records des années passées... Mais le bal est couvert d'un vaste gris cachant le bleu. Blême je contemple ce monde que je ne comprend pas : quelles sont les logiques de la vie ? Pourquoi toujours s'acharner ? Espérer plus qu'il nous en faut ? Vouloir avoir, je veux, tu vois, qu'il veut sans voir qu'il peut s'en passer... Sans passer sa vie sans espoir.
Des espoirs pour surmonter la morosité. Désespoir qui s'immisce dans ma pensée s'ancre dans les neurones et retourne ma vision qui flanche, floue et en flammes sont mes pupilles devant ce monde. Alors seules des larmes peuvent encore sauver de la fournaise un coeur qui s'est emballé dans son équilibre instable.
Il faut y installer des idées de renouveau. Il faut voter pour la vie.
Vis la pour voter, changer ce qui t'entoure ; aller plus loin dans l'oeuvre d'une vie bonne et saine pour chacun.
Projeter l'utopie d'un monde meilleur. Et imaginer une seule seconde le bonheur de la réussite...
La pureté du Moment.
*
Septembre. Prétendre comprendre le monde qui nous entoure. Étendre sa pensée à l'espace tout entier. Apprendre de chaque homme, dépendre des autres, répandre sa vie ; s'aviser des vôtres...
Septembre : le travail a repris l'esprit du travailleur vaillant travaillant jusqu'à pas d'heure. Ardeur et langueur.
Le ballet des hommes obnubilés bat les records des années passées... Mais le bal est couvert d'un vaste gris cachant le bleu. Blême je contemple ce monde que je ne comprend pas : quelles sont les logiques de la vie ? Pourquoi toujours s'acharner ? Espérer plus qu'il nous en faut ? Vouloir avoir, je veux, tu vois, qu'il veut sans voir qu'il peut s'en passer... Sans passer sa vie sans espoir.
Des espoirs pour surmonter la morosité. Désespoir qui s'immisce dans ma pensée s'ancre dans les neurones et retourne ma vision qui flanche, floue et en flammes sont mes pupilles devant ce monde. Alors seules des larmes peuvent encore sauver de la fournaise un coeur qui s'est emballé dans son équilibre instable.
Il faut y installer des idées de renouveau. Il faut voter pour la vie.
Vis la pour voter, changer ce qui t'entoure ; aller plus loin dans l'oeuvre d'une vie bonne et saine pour chacun.
Projeter l'utopie d'un monde meilleur. Et imaginer une seule seconde le bonheur de la réussite...
La pureté du Moment.
LaGirafeVolante- Messages : 1118
Date d'inscription : 04/02/2013
Age : 41
Localisation : Lyon
Re: Recueil de "poésie"
Très chouette Aequaelis, si je me sens d'attaque je proposerai qqch !!
Invité- Invité
Re: Recueil de "poésie"
De retour après quelques mois... Merci pour vos petits messages.
Voilà deux textes en état d'attente, il faudrait que je les reprenne car il leur manque du rythme, de la profondeur. Mais je les aime bien tout de même alors les voilà.
*
Tu trottes dans mes pensées.
Tu t'y caches, tu y restes.
Je te cours toujours après.
Et tu m'échappes.
Tu t'évades.
Tu panses mes soucis,
Tu allèges ma vie.
Tu m'envoles si haut... Qu'aussitôt, un vent tranquille m'emporte, me ramène au réel.
Et je m'en moque.
Quelques mots de plus,
Sans effets ; s'emmêlent.
Les sentiments affluent,
Et sans cesse fluctuent...
Myriade, mystères, chimères. Que je suis candide...
A profiter de la jeunesse, pour vivre avec ivresse, aimer avec tendresse, sans se soucier du passé, en passant outre le futur.
Pendant ce temps...
La musique tourne en boucle.
La boucle est bouclée.
Voilà deux textes en état d'attente, il faudrait que je les reprenne car il leur manque du rythme, de la profondeur. Mais je les aime bien tout de même alors les voilà.
*
Tu trottes dans mes pensées.
Tu t'y caches, tu y restes.
Je te cours toujours après.
Et tu m'échappes.
Tu t'évades.
Tu panses mes soucis,
Tu allèges ma vie.
Tu m'envoles si haut... Qu'aussitôt, un vent tranquille m'emporte, me ramène au réel.
Et je m'en moque.
Quelques mots de plus,
Sans effets ; s'emmêlent.
Les sentiments affluent,
Et sans cesse fluctuent...
Myriade, mystères, chimères. Que je suis candide...
A profiter de la jeunesse, pour vivre avec ivresse, aimer avec tendresse, sans se soucier du passé, en passant outre le futur.
Pendant ce temps...
La musique tourne en boucle.
La boucle est bouclée.
Re: Recueil de "poésie"
L'envie d'écrire me pris.
Je ne savais que dire, tant pis...
Aussi longtemps que dure la sensation s'enflamme et s'empare de mes mots.
J'allonge alors songeur, syllabes et labeur,
J'élabore mon texte, alors dors ma raison, se relèvent les idées ; affluent et fluctuent, mais toujours sans part de mes mots.
Mais que voulais-je dire ?!
En associant ces maux, les images bruitées se succèdent sans raison.
Comment transcrire alors ce qui ne s'exprime pas, et vous faire partager les sensations enfouies ?
Je pensais à ce temps, cet instant d'une vie, je voyais des enfants, si heureux, insouciants...
Pourtant planent sur eux, les malheurs de la vie, les aléas, le destin, et tout le reste aussi. Alors je pense à l'autre, dans ce monde étranger. Le perdu qui dérape, persistant dans l'échec ; qui n'a pas eu ma chance.
Je suis le privilégié, à qui l'on a tout donné, celui qui a tout reçu, mais a-t-il toujours voulu ?
Je voudrais me faire pardonner, mais pardonner de quoi, suis-je coupable d'être moi ?
Je suis coupable de bien des choses. Bien des misères ne me choquent plus. Mais la misère a-t-elle jamais choqué l'Homme ?
Aveugle aux malheurs de l'autre, obnubilé par les miens. L'individualisme triomphe.
Et puis je connais si peu...
Comment prétendre comprendre ?
Alors je pense à ce temps, celui des classes surannées, où les professeurs vous demandent, "Que veux-tu faire, quand tu seras grand ?"
Le premier enfant sera "Pompier", c'est un beau métier pompier.
L'autre, voyons voir, "Architecte"...
Et dans la tête de l'enfant les rêves de métiers se succèdent...
Mais si les maîtres de jadis, me demandais ce jour ; "Que veux-tu faire, quand tu seras plus grand?"
Ma réponse ne serait pas "Pompier". Ni "Architecte" ni aucun autre métier.
Le travail n'est pas un but, même s'il est de nos jours parfois un rêve.
Alors, seules dans mon esprit ; deux réponses s'imposent :
"Je veux comprendre, je veux changer."
Deux verbes relevant du divin, si tenté qu'il existe, mais plus vraiment de l'humain.
Tant pis, j'aurais essayé.
Et peut-être endigué cette culpabilité.
Je ne savais que dire, tant pis...
Aussi longtemps que dure la sensation s'enflamme et s'empare de mes mots.
J'allonge alors songeur, syllabes et labeur,
J'élabore mon texte, alors dors ma raison, se relèvent les idées ; affluent et fluctuent, mais toujours sans part de mes mots.
Mais que voulais-je dire ?!
En associant ces maux, les images bruitées se succèdent sans raison.
Comment transcrire alors ce qui ne s'exprime pas, et vous faire partager les sensations enfouies ?
Je pensais à ce temps, cet instant d'une vie, je voyais des enfants, si heureux, insouciants...
Pourtant planent sur eux, les malheurs de la vie, les aléas, le destin, et tout le reste aussi. Alors je pense à l'autre, dans ce monde étranger. Le perdu qui dérape, persistant dans l'échec ; qui n'a pas eu ma chance.
Je suis le privilégié, à qui l'on a tout donné, celui qui a tout reçu, mais a-t-il toujours voulu ?
Je voudrais me faire pardonner, mais pardonner de quoi, suis-je coupable d'être moi ?
Je suis coupable de bien des choses. Bien des misères ne me choquent plus. Mais la misère a-t-elle jamais choqué l'Homme ?
Aveugle aux malheurs de l'autre, obnubilé par les miens. L'individualisme triomphe.
Et puis je connais si peu...
Comment prétendre comprendre ?
Alors je pense à ce temps, celui des classes surannées, où les professeurs vous demandent, "Que veux-tu faire, quand tu seras grand ?"
Le premier enfant sera "Pompier", c'est un beau métier pompier.
L'autre, voyons voir, "Architecte"...
Et dans la tête de l'enfant les rêves de métiers se succèdent...
Mais si les maîtres de jadis, me demandais ce jour ; "Que veux-tu faire, quand tu seras plus grand?"
Ma réponse ne serait pas "Pompier". Ni "Architecte" ni aucun autre métier.
Le travail n'est pas un but, même s'il est de nos jours parfois un rêve.
Alors, seules dans mon esprit ; deux réponses s'imposent :
"Je veux comprendre, je veux changer."
Deux verbes relevant du divin, si tenté qu'il existe, mais plus vraiment de l'humain.
Tant pis, j'aurais essayé.
Et peut-être endigué cette culpabilité.
Re: Recueil de "poésie"
L'on passe son temps à construire, mais les bases s'écaillent déjà et l'incertitude prend place dans mon esprit. Fugace jusqu'alors elle traine ce soir sur les grands boulevards de ma mémoire. Les images m'agacent, se touchent et se repoussent. Je les altère, les perds ; les couleurs disparaissent quand le noir, lui, reste. Un soir de doutes parmi d'autres, un soir d'angoisse rouge et rude et dure et lourde, prenante et permanente.
L'on passe son temps à construire mais les bases était-elles franches ?
Il faut franchir, progresser et s'affranchir des regrets. Démêler les certitudes d'une multitude. Écouter son instinct et coûte que coûte, avancer.
Avance petit, avance.
L'on passe son temps à construire mais les bases était-elles franches ?
Il faut franchir, progresser et s'affranchir des regrets. Démêler les certitudes d'une multitude. Écouter son instinct et coûte que coûte, avancer.
Avance petit, avance.
Re: Recueil de "poésie"
Moi j'aime
Même Rimbaud ou Verlaine
Tes mots me touchent
Tes pensées font mouches
Oser le mettre sur la toile
voilà qui ressemble à un idéal
Continue à écrire
Pour le plaisir de te lire
Je n'ai pas ton talent
Mais lorsqu’aussi enfant
je voulais écrire mes tourments
des pages noircies de cahier d'écolier
écrire était mon seul allié
et la vie a passé....
Même Rimbaud ou Verlaine
Tes mots me touchent
Tes pensées font mouches
Oser le mettre sur la toile
voilà qui ressemble à un idéal
Continue à écrire
Pour le plaisir de te lire
Je n'ai pas ton talent
Mais lorsqu’aussi enfant
je voulais écrire mes tourments
des pages noircies de cahier d'écolier
écrire était mon seul allié
et la vie a passé....
Yumati- Messages : 93
Date d'inscription : 19/02/2016
Age : 51
Localisation : entre le Zébraska et les Nouvelles Zébrides
Re: Recueil de "poésie"
Merci pour ces doux mots Yumati !
Bien sûr que je continuerai, autant qu'il le faudra. Car l'écriture est d'abord pour moi un outil pour décompresser. Poser les mots et chercher à comprendre.
Bien sûr que je continuerai, autant qu'il le faudra. Car l'écriture est d'abord pour moi un outil pour décompresser. Poser les mots et chercher à comprendre.
Re: Recueil de "poésie"
Et ben milles bravos Aequalis c'est vraiment magnifique et c'est vraiment le style de poésie que j'apprécie j'adore te lire à haute voix car sous ta plume les mots chantent ,j'adore le rythme,les textes et toutes ces structures que tu y met.Merci et j'espère te relire très vite car j'ai déjà lu l'ensemble des poèmes de ces 2 pages snif.
Re: Recueil de "poésie"
Merci Titube ! Excuse moi tout d'abord de n'être pas revenu plus tôt... Je publie assez aléatoirement, quand j'y pense : il y a donc parfois plusieurs mois qui s'écoulent entre deux poèmes !
Mais aujourd'hui je suis bien là, alors je vais en publier quelques uns !
Au fait, tu as parfaitement raison de les lire à voix haute, et c'est vrai pour tous les poèmes, il n'y a qu'ainsi que l'on peut les percevoir entièrement !!
Dernièrement j'ai beaucoup plus écrit en prose, j'espère que cela vous plaira autant
Mais aujourd'hui je suis bien là, alors je vais en publier quelques uns !
Au fait, tu as parfaitement raison de les lire à voix haute, et c'est vrai pour tous les poèmes, il n'y a qu'ainsi que l'on peut les percevoir entièrement !!
Dernièrement j'ai beaucoup plus écrit en prose, j'espère que cela vous plaira autant
Re: Recueil de "poésie"
Ce soir viendront 3 poèmes. Ils se suivent et se complètent. Ils sont terriblement vrais, ils parlent de moi ; et d'elle..
Bonne lecture !
***
Je ne sais.
Il y a le temps qui s'échappe. Il y a le vent qui souffle au-dehors, la pluie qui laboure les vitres, et l'homme qui se traine là-bas, et la feuille qui se détache, passe devant mon regard, puis s'éloigne ; comme toi.
Il y a le temps qui te délaisse. Il y a longtemps que j'y pense, au pourquoi du comment. Il y a longtemps que ça tourne, dans ma tête, abasourdi, n'arrivant plus à mettre un pied devant l'autre, je m'aventure moi aussi dans la tempête.
N'est-il pas normal d'être perdu, au milieu de tout ce monde, de tous ces mots, ces pubs qui s'ancrent dans ta rétine sans même que tu t'en rendes compte ?
Plus ça va, et plus tu t'enfuies. Loin, plus loin dans la pluie battante qui ruisselle sur mon visage. Je ferme les yeux.
Je ne touche plus le sol.
Je ne vois déjà plus le candide au caddie.
Je suis la stratosphère et puis la thermosphère.
Tout s'accélère, la planète Terre s'ancre dans mon œil de verre.
Toi, vois-tu ce que je suis ?
Je suis aveugle, et ne saurais dire si c'est toi qui t'éloignes, ou moi qui t'abandonne.
Bonne lecture !
***
Je ne sais.
Il y a le temps qui s'échappe. Il y a le vent qui souffle au-dehors, la pluie qui laboure les vitres, et l'homme qui se traine là-bas, et la feuille qui se détache, passe devant mon regard, puis s'éloigne ; comme toi.
Il y a le temps qui te délaisse. Il y a longtemps que j'y pense, au pourquoi du comment. Il y a longtemps que ça tourne, dans ma tête, abasourdi, n'arrivant plus à mettre un pied devant l'autre, je m'aventure moi aussi dans la tempête.
N'est-il pas normal d'être perdu, au milieu de tout ce monde, de tous ces mots, ces pubs qui s'ancrent dans ta rétine sans même que tu t'en rendes compte ?
Plus ça va, et plus tu t'enfuies. Loin, plus loin dans la pluie battante qui ruisselle sur mon visage. Je ferme les yeux.
Je ne touche plus le sol.
Je ne vois déjà plus le candide au caddie.
Je suis la stratosphère et puis la thermosphère.
Tout s'accélère, la planète Terre s'ancre dans mon œil de verre.
Toi, vois-tu ce que je suis ?
Je suis aveugle, et ne saurais dire si c'est toi qui t'éloignes, ou moi qui t'abandonne.
Re: Recueil de "poésie"
Éloge de la fuite
Il y avait cette image, immobile presque intemporelle. Cette image qui m'entraîne, me possède. J'ai voulu dessiner par-dessus. La redéfinir, l'altérer, l’effacer, l'éviter. J'ai échoué. Lamentablement, tant de jours durant. Mais j'ai fini par comprendre. L'absence est nécessaire. Il faut partir loin de tout, vider son sac et son esprit. Être épris d'un autre monde, d'un autre lieu, d'un autre temps. L'image se courbe mais me poursuit. Alors je fuis. Toujours plus loin dans un monde sans paroles. Je fuis jusqu'à ce qu'ils ne me reconnaissent plus. Je fuis jusqu'à ne plus me reconnaître. Je fuis jusqu'à en perdre la raison. Car poursuivre une image me ressemble trop. Car poursuivre une image vous détruit. Car l'image est immobile, intemporelle quand le monde est changeant. Car l'image appartient au passé quand on fuit au futur.
Alors laissez-moi tomber, écorcher mes genoux. Tomber encore et de tout cœur. Tomber jusqu'à briser chaque trait. Briser chaque lien. Alors, si je fuis suffisamment loin, peut-être, peut-être que je me relèverai. Sans elle.
Il y avait cette image, immobile presque intemporelle. Cette image qui m'entraîne, me possède. J'ai voulu dessiner par-dessus. La redéfinir, l'altérer, l’effacer, l'éviter. J'ai échoué. Lamentablement, tant de jours durant. Mais j'ai fini par comprendre. L'absence est nécessaire. Il faut partir loin de tout, vider son sac et son esprit. Être épris d'un autre monde, d'un autre lieu, d'un autre temps. L'image se courbe mais me poursuit. Alors je fuis. Toujours plus loin dans un monde sans paroles. Je fuis jusqu'à ce qu'ils ne me reconnaissent plus. Je fuis jusqu'à ne plus me reconnaître. Je fuis jusqu'à en perdre la raison. Car poursuivre une image me ressemble trop. Car poursuivre une image vous détruit. Car l'image est immobile, intemporelle quand le monde est changeant. Car l'image appartient au passé quand on fuit au futur.
Alors laissez-moi tomber, écorcher mes genoux. Tomber encore et de tout cœur. Tomber jusqu'à briser chaque trait. Briser chaque lien. Alors, si je fuis suffisamment loin, peut-être, peut-être que je me relèverai. Sans elle.
Re: Recueil de "poésie"
Suite de fuite
Il y a quelques temps, il a revu cette image qui l’avait absorbé. Il est passé près d’elle mais sans la regarder. Il a détourné les yeux ; elle l’a suivi alors. Il a pensé ces courbes d’or mille fois dans son crâne, avait perdu les synapses dont la raison émane. Mais il s’est retrouvé : il croit même l’avoir dépassée. Il ne sera plus englouti même s’il la désire encore, il peut tout reconstruire fort du terrible effort.
Il a chéri la solitude, l’a attendue avec impatience et en a profité autant qu’il le fallait. Pourtant, dans la solitude obligée, il a laissé certains traits de sa personnalité. Recroquevillé, il s’ouvrira bientôt au monde. Et il attend d’autres images qui l’emporteront encore car c’est ainsi qu’il veut outrepasser la mort. Il est triste et heureux, et si une partie de son âme est toujours enchaînée, son poids a disparu ; il se sent léger.
Voilà comment le temps passe. Voilà comment les fleurs fanent et les parfums s’évaporent. Bien sûr, dans sa fuite il a laissé bien des souvenirs de côté, mais ces souvenirs-là sont gravés ailleurs. Voyez-vous, un jour ils resurgiront avec une drôle de senteur. Et couleront les larmes, d’un passé trop lointain pour être encore atteint par ses jambes déjà frêles. Alors, lorsque la nuit viendra, son rêve l’emportera devant le grand bâtiment, le sol pavé, quelques arbres, quelques personnes regroupées, et puis deux yeux qu’il ne voulait plus quitter.
Il y a quelques temps, il a revu cette image qui l’avait absorbé. Il est passé près d’elle mais sans la regarder. Il a détourné les yeux ; elle l’a suivi alors. Il a pensé ces courbes d’or mille fois dans son crâne, avait perdu les synapses dont la raison émane. Mais il s’est retrouvé : il croit même l’avoir dépassée. Il ne sera plus englouti même s’il la désire encore, il peut tout reconstruire fort du terrible effort.
Il a chéri la solitude, l’a attendue avec impatience et en a profité autant qu’il le fallait. Pourtant, dans la solitude obligée, il a laissé certains traits de sa personnalité. Recroquevillé, il s’ouvrira bientôt au monde. Et il attend d’autres images qui l’emporteront encore car c’est ainsi qu’il veut outrepasser la mort. Il est triste et heureux, et si une partie de son âme est toujours enchaînée, son poids a disparu ; il se sent léger.
Voilà comment le temps passe. Voilà comment les fleurs fanent et les parfums s’évaporent. Bien sûr, dans sa fuite il a laissé bien des souvenirs de côté, mais ces souvenirs-là sont gravés ailleurs. Voyez-vous, un jour ils resurgiront avec une drôle de senteur. Et couleront les larmes, d’un passé trop lointain pour être encore atteint par ses jambes déjà frêles. Alors, lorsque la nuit viendra, son rêve l’emportera devant le grand bâtiment, le sol pavé, quelques arbres, quelques personnes regroupées, et puis deux yeux qu’il ne voulait plus quitter.
Re: Recueil de "poésie"
Salut Aequalis merci pour ton explication à propos de ton rythme d'écriture, car je croyait que tu avais abandonné l'écriture.
Ce nouveau style d'écriture te vas bien aussi et je suis toujours fan.
J'attends donc avec impatience ta venue prochaine afin de régaler mon esprit de ta douce prose.
Bonne journée à toi et à très bientôt j'espère
Ce nouveau style d'écriture te vas bien aussi et je suis toujours fan.
J'attends donc avec impatience ta venue prochaine afin de régaler mon esprit de ta douce prose.
Bonne journée à toi et à très bientôt j'espère
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