Misanthropie, cynisme, désabusement, dédain : avoir « mal aux autres » et aller au-delà.

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Message par Pyrrhon Mar 22 Mai 2012 - 21:10

J'ai failli avoir la larme à l’œil, petit Proso.

Le titre m'a plu jusqu'à "dédain", pour le reste...Dommage que je n'ai pas vu ça avant... Twisted Evil

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Message par Mowa Lun 3 Sep 2012 - 11:44

félidé zébristique a écrit: nombre de gens tentant de résoudre leurs problèmes à eux en les projetant sur ta pomme = 99% de tes rencontres terrestres

cheers +1 félidé! (pour faire court)
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Message par lapin Lun 24 Sep 2012 - 15:46

@félidée zébristique : j'ai lu ta prose, vraiment très intéressante mais en diagonale vers la fin tellement c'est un fleuve !
Je sais pas mais à ta place je serais carrément psy. Au moins ça payerait ( ceci dit peut-être gagnes-tu bien ta vie déjà).

Bizarrement, j'ai très peu eu les relations que siamois 93 et toi pointez : nevro_compatible sans doute. En fait je n'ai aidé qu'une seule personne et peut-être qu'on a formé un couple aidant à bascule. On continue d'ailleurs.

Mais ça a toujours été très intéressant : non qu'il y ait eu des phases catastrophiques mais peut-être qu'il avait l'avantage de n'être pas banal du tout ( bien que non Z quand même).

Tu vois le truc à rajouter à tes stats : d'autres aliens inconnus des Z !

Pour le reste des "autruis", j'ai fait le parcours décrit en debut de fil.

Mais les attroupements me donnent beaucoup de perspectives de communications entre Z. C'est déjà énorme !

Pour le reste il y a encore tant à faire avec soi-même ( yoga par ex) que l'isolement forcé devient une chance, presque un karma. Largement de quoi remplir le livre ouvert de SA propre existence.





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Message par Noumenie Dysnomie Ven 12 Oct 2012 - 10:13

félidé zébristique a écrit:wow
bon, alors...où que j'en suis avec les autruis, quoi.
attention, pavé en vue...

On va prendre le problème à l'envers historie de clarifier un peu, où en sont les autruis avec moi. Nan parce que je leur ai demandé, j'ai même passé ma vie à ça, en fait, puisque je suis hors jeu socialement, j'observe et après je cause pour essayer de comprendre.
Ils m'adorent.

Nan, sérieux.
Ils sont tous ok pour dire que je suis au choix paye ta case: cheloue, différente, moitié barge, spéciale...
ça dépend où ils en sont rendus de leur connaissance du monde et à quel registre de cette connaissance ils me confrontent. celui qui n'aura connu de plus "étrange" dans sa vie que son vieil oncle anarcho-hippie ne me verra pas de la même manière que celui qui bosse en psychiatrie et qui lui me comparera plus facilement à certains patients déconnectés mais fort créatifs, par exemple...(j'en ai eu des pires que ça, paye ta comparaison à un enfoiré de première, des fois...ils se rendent pas compte mais c'est des fois douloureux, j'ai beau savoir que c'est leur registre de références qui est étroit, c'est quand même pas toujours facile à se prendre dans la tête)

Les autruis s'accordent à projeter sur moi ce qui dans leur référentiel correspond le plus à la notion d'étrangeté la plus "violente" au sens la plus dérangeante psychologiquement qu'ils aient eu à apprécier.
Ces projections sont parfois pénibles parce que bien entendu elles ne suffisent pas du tout à me définir ni même me cerner et surtout certaines sont très péjoratives, voire insultantes.
Un mec qui te dit que t'es bizarre et que tu lui rappelles un peu un sérial killer de série télé, par exemple, faut quand même une sacrée patience pour l'encaisser et remettre ça au niveau d'où ça vient en comprenant le fond sans se blesser trop de la forme...pas easy.
Une nana qui trouve que ta manière de voir l'amour "pourrait conduire un garçon au suicide"...elle te balance ça parce que c'est sa fichue référence à elle dans la catégorie "amour énorme" mais elle est en train de t'accuser de meurtre potentiel, limite, quand même...toi tu le sais parce que t'es un petit génie, elle elle se rend pas compte, toi tu morfles parce que y'a jamais un sens pourri dans une phrase qui t'échappe, elle en face elle voit pas où elle a pu te faire mal...

Globalement, donc, ils me reconnaissent une étrangeté totale.
c'est pas sympa parce que ça me met d'office à part, mais bon je fais avec, je peux pas prendre le temps avec tout le monde non plus, mes journées font 24heures.
Mais, au delà de cette notion de peur que je leur inspire (oui parce que quand même c'est ça, globalement, qu'ils disent: effrayante, trop forte, traumatisante, y'en a même un qui m'a dit une fois "je suis désolé tu m'attires terriblement mais j'aurais un problème psy énorme à coucher avec toi". merci pour ta sincérité, bonhomme. laule)...au delà de ça donc, ils m'aiment beaucoup.
Je les sors de ma vie quand ils m'emmerdent, parfois avec des gants, parfois non, mais il suffit qu'on se recroise accidentellement et ils me sautent dessus, tout contents, encore hier en faisant mes courses ça m'est arrivé sur le parking du super U, tiens.
Un mec que j'ai dégagé y'a 5 mois parce qu'il tentait une option paternaliste en m'appelant "petite" et en voulant me donner des leçons de vie alors que j'en demande pas (nombre de gens tentant de résoudre leurs problèmes à eux en les projetant sur ta pomme = 99% de tes rencontres terrestres) (et puis pardon mais niveau vécu je suis candidate aux oscars de vie de merde alors les leçons je les donne si tu veux mais j'en reçois très peu, merci), je l'avais viré en lui faisant un mail limpide de deux pages lui indiquant où était sa projection et comment elle était inadaptée à mon cas, en lui disant que je comprenais bien son besoin de trouver une posture par rapport à moi et le fait que dans sa norme habituelle, avoir trente ans de plus permettait celle qu'il avait tentée, mais que non, en fait, moi ça m'irait pas, et que j'avais pas envie ni d'un papi ni d'un papa, quoi.
Et bin hier sur le parking il m'a attrapée au vol, présenté des excuses sincères, larmoyantes même, et il m'a demandé de reprendre la relation sur un pied d'égalité en précisant qu'il avait compris et intégré la limite que j'ai posée et bien avancé sur lui depuis lors. cette rupture un peu brutale de ma part n'avait pas du tout entaché son estime pour moi ni son attachement au contraire.
C'est pas la première fois.
C'est même plutôt un classique pour moi.

Voilà pour la version vue du côté des autruis. Je suis la nana cheloue qui te nourrit beaucoup et qui t'en met plein la tronche et qui te claque la porte le jour où tu déconnes trop mais que tu crèves d'envie de revoir quand même parce qu'elle est, si on t'écoute, "géniale".
Ou "merveilleuse".
Ou même "un pur soleil", j'ai eu ça aussi.
Cool?

Bof.
Voyons les choses de mon point de vue à moi maintenant.
De mon point de vue à moi, autrui est souvent un livre ouvert.
Un livre ouvert et pas d'une collection à suspense, hein. Le genre de bouquins que t'as limite la flemme de lire parce que c'est du niveau de Twilight, mal écrit, bourré de redondances, traduit dans ta langue par un ousbek sous payé en Inde, c'est con y'aurait presque eu matière à faire une belle histoire mais non, c'est bel et bien pourri, et la fin est bel et bien, quel que soit l'espoir que tu aies mis dedans, celle que tu avais prévu à la première page.
Autrui est un livre que je lis en diagonale tellement c'est bon c'est pas la peine d'y passer dix ans, va, pur cliché.
Quelquefois je me remets en question, je me dis allez, cocotte, arrête un peu,; prends le temps, lis le en entier, y'a sûrement deux trois perles que t'as ratées...bah non. Non vraiment c'est comme Twilight, tu peux te concentrer lire et relire y'a rien de caché, je t'assure, c'est vraiment la daube prévisible que ça a l'air d'être.
Quelquefois je me dis que je pourrais faire fortune en me mettant voyante extralucide tellement je peux prévoir la vie de 83% de mes congénères sur dix piges...
je ne le fais pas, non. c'est déjà assez chiant d'anticiper en permanence et de constater qu'ils tombent en effet dans les trous qu'on a vus, si en prime faut leur dire et leur piquer des ronds pour ça...je pourrais plus me regarder dans une glace.
Je suis une espèce de psy trop clairvoyant involontaire, en fait.
J'en ai pour dix minutes, bouge pas, autrui, je vais pointer ta névrose, je suis une pure machine à piger les névroses, donne moi dix secondes de plus et je trouverai le trauma initial, t'auras plus qu'à faire le sale boulot, vaincre ton déni, affronter l'ombre, et vogue ta galère. En fonction de ce que tu feras face à ça je peux prédire ton avenir dans les grandes lignes, m'enfin tu vois ça n'a rien de magique, hein, c'est de l'analyse.
Mais y'a pire.
Autrui normal est pour moi un livre ouvert pas passionnant du tout dans les grandes lignes que je peux lire dans les deux sens, c'est à dire que je peux partir de la fin aussi ça change rien pour moi.
Je suis une machine analytique, mon cerveau décode les choses très vite et analyse les embranchements probables, les écueils, les solutions possibles...je vois rapidement les possibles devant vers l'avenir, mais en remontant le problème dans l'autre sens, je vois aussi vers le passé de la personne, d'où peut venir telle ou telle chose, tel ou tel comportement, tel ou tel choix que je trouve concon ou pas adapté...
je suis une sorte de machine à comprendre. Une machine à lire dans les névroses, à trouver les vieux démons, les cadavres dans les placards.
Ce n'est pas que de la douance pure, c'est aussi une somme de vécu. Y'a quand même énormément de problèmes humains auxquels j'ai été confrontée, et avec mon machin cerveau qui enregistre tout et n'a de cesse de décrypter et piger, bah...forcément je les ai intégrés et je sais les retrouver quand j'y suis de nouveau confrontée.
Une sorte de wonder-psy qui n'a pas le savoir théorique mais qui va quand même pouvoir t'envoyer dans la tronche un vieil inceste presque oublié, quand même (oui tu vois pourquoi ils me disent que je suis traumatisante, hein. parce que des fois je le suis un peu beaucoup. quand tu pointes du doigt un rapport conflictuel à la mère, ça passe, quand t'as devant toi une nana bloquée dans ses relations amoureuses et que tu lui fais rejaillir un tonton à paluches baladeuses, c'est plus violent).
Je sais ce que je suis, je sais ce que sont les autres. Je les vois comme des bouquins super simples d'accès la plupart du temps, mais pour autant je leur reconnais leurs qualités, il y a des petits livres très simples et même parfois de la littérature enfantine que j'aime beaucoup parce que poétique, coloré, adorablement naïf avec des concepts philosophiques cachés quand même à l'insu de l'auteur parfois, drôle, à logique étonnante...y'a plein de raisons d'aimer un livre facile.
Je les comprends. Parfois je les aime, parfois pas, mais toujours je les comprends, et ce n'est absolument pas réciproque c'est là qu'il y a un petit souci relationnel.
Je suis une machine à lire dans les psychés, pas une meilleure amie universelle, pas la mère de tout le monde, et pas une amoureuse pour tous les mecs que personne n'a jamais compris...
c'est là le principal souci.

Ils m'adorent et c'est pile ce que je leur reproche, ils m'adorent pour de mauvaises raison, ils confondent ma capacité de comprendre avec plein de choses, c'est pas parce que je comprends pourquoi untel est un salaud que je vais le laisser l'être avec moi, c'est pas parce que je comprends que j'aime, c'est pas parce que je comprends que je vais prendre en charge, c'est pas parce que je comprends que je pardonne et que j'annule mon désir de divorcer (lol)...
et quand je pose cette limite là, quand je dis "oula, stop, je te comprends bien mais je suis pas ton psy/ pas ta mère/ pas ta meuf/ pas ta confidente/ pas ton punching ball", en général je me prends une réaction très agressive dans la tronche, comme si j'avais quelque part fait une promesse, pris un engagement, comme si mon "truc bizarre" faisait au final l'effet d'un "je te montre le paradis mais je vais pas te le donner, nananèreuh" (je choisis pas l'expression, c'est un ancien ami qui me l'a dit comme ça).
Je suis donc obligée, pour me préserver, parce que je suis toute compréhension toute empathie mais coucou je suis quand même un humain, hein, je peux souffrir aussi (hypothèse que les autruis normaux n'envisagent jamais) et j'y tiens pas outre mesure...je suis donc obligée de poser des barrières, de rompre, de m'isoler un moment au minimum, dans certains cas je suis obligée de prendre sur moi et quelle que soit ma compréhension du problème de dégager la personne de ma vie et de refuser jusqu'à une simple conversation (cas du pervers narcissique par exemple). C'est pas que je veux pas, je pourrais, mais dans l'esprit de cette personne ça sera de nouveau une porte grande ouverte pour m'agresser, je dois faire avec les possibilités de chacun aussi...tant pis si je passe pour un monstre froid.

Ce que je constate c'est que quand même, ça revient.
Après mon posage de limites, ça revient. Et souvent en mieux, quand même, en ayant pigé un bout d'eux-mêmes, en ayant intégré un bout de ce que je suis aussi. La deuxième partie de relation est plus paisible, quand elle se produit. Plus agréable. Mais bon ça reste un livre ouvert assez facile sans aucun challenge et où tu ne trouveras que des choses que tu sais déjà, quoi. Il y a une espèce de sens unique relationnel qui persiste. Et ça c'est un peu chiant et ça pousse un peu à la misanthropie quand même devant certaines catégories d'humains...ceux qui sont des livres de collection Arlequin, ceux qui sont de collection Titeuf...chacun ses allergies, quoi, et puis ça dépend les moments de vie aussi, des fois un humain Arlequin va m'être tolérable, le lendemain je pourrai plus le sacquer, ma patience n'est pas toujours au niveau où elle devrait se trouver pour bien vivre au milieu d'eux, leurs réactions de rejet face à ma lucidité sont parfois très violente et me blessent trop, mes défenses ne sont pas non plus toujours au top...

En fait où j'en suis niveau misanthropie..;bah j'en suis au même point que face à mes enfants. Si j'ai bien dormi bien mangé, si j'ai pas quelque tâche de fond dans le processeur, si je prends le temps qu'il faut prendre, si je me rends réceptive, ça se passe bien. Si je suis dans un moment où j'ai une faiblesse humaine...ça se passe de moins bien à salement pire que ça.

Globalement, s'adapter aux autruis des 98% est difficile, coûteux en énergie, en patience, nécessite d'accepter d'en prendre plein la gueule à la place d'un patron, d'un papa, d'un mari, d'une collègue...et il faut passer ça x temps pour ouvrir la porte d'un possible agréable et sain derrière.
C'est comme une exigence de perfection, quoi. C'est toi qui a le gros potentiel c'est toi qui comprend, c'est toi qui peut t'aligner, just do it, be perfect.
Et des fois bin t'as envie, toi, de pas être parfait, d'être toi aussi une merde, de faire toi aussi ta petite projection, de toi aussi payer ta confidence, de toi aussi chialer sur une épaule, de toi aussi prendre en donnant moins que ce que tu reçois...
et ça dans le monde des 98% c'est pas possible. C'est toi le fort, toi le costaud, toi le patient, toi le parfait, point barre. Ils m'adorent mais en même temps ils me forcent à être meilleure qu'eux et parfois meilleure que j'ai envie de l'être, et ça me fatigue, j'ai envie de repos, de relations simples, de choses légères, de rires sans moqueries, de discussions en empathie sans projections à la con sans toile de fond politique, de pouvoir dire "non j'ai pas de travail " sans qu'on parte en analyse à la con parce que j'en ai rien à foutre merci je me connais je connais ma situation je peux te décortiquer le truc en social en politique en perso si tu veux mais ça va sérieusement me faire chier, c'est des trucs que je sais, j'ai pas envie de perdre mon temps à tourner en rond dans un bocal que je connais par coeur, quoi, j'ai envie de pouvoir parler de sujets divers sans entendre un "moi je" qui déboule avec sa névrose jamais résolue, j'ai envie d'un partenaire amoureux qui se regarde pas baiser qui se donne pas des notes de performance qui passe pas sa vie à surveiller que sa queue ne le lâche pas, et qui ne fasse pas l'amour qu'à mon corps qui ne me regarde pas le poil au microscope pour valider une conformité quelconque...(là j'en ai un pas mal, je vais pas trop me plaindre)...
bref, on a beau dire, quoi, la zone de confrontation des deux mondes est pas super confortable.
Après je dirais pas que je peux pas les sacquer, y'a des jours ils me donnent envie de hurler ça mais bon c'est des coups de colère quand la dose a été trop forte d'un coup...
mais quand même, oui, ils me font l'effet d'enfants. J'aime les enfants, j'aime mes enfants...je passe parfois de très bons moments avec eux...mais globalement faut les torcher les nourrir les moucher leur faire les lacets et les emmener pisser, quoi...c'est rien de bien grave mais ça finit par être pesant, on a besoin de pauses entre adultes autonomes.

La bonne nouvelle étant que vous êtes à fin de mon pavé (fallait pas l'inviter!) et que quand même si les autruis des 98% ressemblent tant à des enfants, c'est probablement qu'en prenant du temps et de l'énergie, comme des gosses, on peut les amener à grandir.
ha.
Je suis de celles qui sont convaincues que la douance c'est un souci de vitesse de traitement comme pour les ordinateurs. Je traite plus vite les données. parce que plus de capteurs, plus de processeurs, plus de ram, je suis genre un gros réseau performant.
Mais ça veut pas dire qu'un non-doué ne peut pas arriver là où je suis.
Simplement il lui faudra plus de temps, l'aide d'autres personnes, en cumulant leurs processeurs, leurs ressources de mémoire, ils peuvent accéder au même niveau de réflexion que nous autres.
Et genre on passerait à la version humain 2.0 et on changerait le monde, tvôa?
Wink
par contre pour la manière de leur dire ça sans être super vexante pour leur égo j'ai pas encore trouvé et pour la mise en oeuvre toute seule avec mes petits bras je pense pouvoir faire évoluer une cinquantaine de ces pokémons maxi par an en me tuant à la tâche, ça va donc pas suffire, même si je me sacrifie. ballot.
mais c'est peut être ça l'objectif de l'existence des surdoués. arriver à monter les autres à leur niveau.
enfin bon je dis ça c'est mon crétin de bisounours qui parle, là, hein, vous pouvez y coller des beignes, lâchez-vous.

*sourire à la noix de nounours rose bouffant de la barbapapa sur un arc en ciel*

(aujourd'hui j'ai de la patience, j'ai fait un gros dodo, j'ai pas de contrainte spéciale, le soleil brille, j'ai passé un super mouvement au piano je suis trop fière de mes doigts...je sais je mérite des baffes. laule)

Toi, je t'aime.
Mais genre vraiment, tavuh.

A part pouvoir dire que je pense "tout pareil", je dirais qu'il me manque "moi je" que la forme pour arriver à gérer ce que tu gères.
Le stade de raisonnement, je l'ai déjà, envoyer balader correctement et expliquer ça me manque. Social Skill encore dans le négatif.
En tout cas, ça m'a bien fait sourire et me motive bien.

Et ma pomme n'a pas grand chose d'autres à ajouter.
Je fus un "pot de glu je sais tout" (grand père), un "ours" (prof), une "future gardienne de prison" (mon père), une "tamalou" (t'as mal où, beau père), et dernièrement sur le forum, genre hier, on me demandait comment je pouvais être aussi froide et désabusée à 21ans.

Bref. J'aime pas les gens. Mais je le vis sommes toute bien, dans ma grotte.
Wesh.
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Message par La Maison-Verte Ven 12 Oct 2012 - 10:40

lapin23 a écrit:@félidée zébristique : j'ai lu ta prose, vraiment très intéressante mais en diagonale vers la fin tellement c'est un fleuve !
Je sais pas mais à ta place je serais carrément psy. Au moins ça payerait ( ceci dit peut-être gagnes-tu bien ta vie déjà).

Pour le reste il y a encore tant à faire avec soi-même ( yoga par ex) que l'isolement forcé devient une chance, presque un karma. Largement de quoi remplir le livre ouvert de SA propre existence.

Tu as trop lu en diagonale.
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Message par La Maison-Verte Ven 12 Oct 2012 - 11:04

félidé zébristique a écrit:et l'amitié est autre chose qu'une relation utilitaire.
et donc pour les autres nous avons des relations totalement épanouissantes avec eux, ils ne voient rien de leur côté à y redire, si ce n'est que c'est quand même difficile parfois de nous soutirer un sourire ou un lol, halala, mais sinon c'est au minimum "bien" et même des fois "super" pour leur référentiel à eux...
mais dans un référentiel de surdoué, bah c'est médiocre, voilà.

J'ai une amie/connaissance/? qui m'a répondu, quand je lui ai dit que j'avais l'impression de ne pas avoir d'amis, qu'un ami pour elle était quelqu'un qui était sympathique avec elle quand elle le voyait et ne lui faisait pas de crasses.

Je me suis dit que c'est ce qu'on peut attendre de n'importe quel être humain, en ayant suffisamment d'estime pour soi-même.
Et qu'en plus, je connais des "amis" qui sont sympathiques extérieurement mais se font des crasses sans arrêt. Ça n'a pas l'air de déranger l'un ou l'autre des parti concernés.

J'ai l'impression d'être la seule dans mon entourage à avoir une définition du mot "ami" plus "importante" que les autres.
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Message par Mowa Ven 12 Oct 2012 - 14:23

@ félidé: je te l'ai déjà dit en mp, mais là puisque le post remonte je vais te le redire: ton pavé sur les autruis, c'est ce qui m'a décidée à m'inscrire ici. Tellement il respire tout ce que je ressens mais n'aurais jamais eu le culot de formuler Tchao
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Message par Pieyre Ven 12 Oct 2012 - 22:36

Je crois qu'il ne faut pas trop attendre des autres pour ne pas être trop déçu.
Nous avons beaucoup d'amour à donner, c'est certain. Eh bien, que les autres le méritent ! Ou du moins, qu'on ait la lucidité de poser le problème ainsi.

La société a un devoir de solidarité envers les déshérités de la vie comme nous avons une exigence de soin relativement à notre corps et à notre esprit. De par le contrat social implicite qui nous lie, nous sommes enjoints de souscrire à ce devoir de nature universelle, mais seulement au sein des structures sociales. Si nous souhaitons en faire davantage, c'est sans doute admirable, mais c'est à nos risques et périls.

Ou alors il faut savoir se protéger. Mais pour cela il faut abandonner ces conceptions philosophiques qui ne tiennent qu'à une certaine sensiblerie de notre nature. Pour faire le bien, il faut parfois occasionner du mal. Aussi les meilleures infirmières montrent souvent des dehors de dureté d'âme.
On peut chercher à faire progresser tous ceux qui en manifestent le désir, qui le font même d'une façon discrète, voire en révolte devant nos intentions, cela tout en se disant que la plus grande part sont peut-être irrécupérables avec les moyens dont nous disposons.

L'amour de l'humanité, ce n'est pas de croire que nous sommes tous des victimes qu'il faudrait dédommager. C'est de chercher à faire au mieux pour chacun dans la perspective d'un bien commun.

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Message par AlwaysOnTheRun Mar 23 Oct 2012 - 13:54

Pieyre a écrit:L'amour de l'humanité, ce n'est pas de croire que nous sommes tous des victimes qu'il faudrait dédommager. C'est de chercher à faire au mieux pour chacun dans la perspective d'un bien commun.

Sans cette conclusion, ta prose relevait d'un certain Nietzchéisme, trouvais-je.

je reprendrai d'ailleurs ceci, piqué à Nodé-Langlois Michel: "Or c’est cette prévalence que Nietzsche a battue en brèche de la façon la plus vive : « comment y aurait-il un "bien commun" ? Le mot renferme une contradiction : ce qui peut être commun n’a jamais que peu de valeur ».
Ainsi « vouloir s’accorder avec le grand nombre », ce qui apparaît à Nietzsche comme l’idéal suprême des démocrates modernes, est le signe d’un « mauvais goût » dont « il faut s’affranchir » : « la "prospérité générale" n’est pas un idéal, pas une fin, pas une idée un tant soit peu praticable, mais seulement un vomitif ». Sans s’arrêter à la véhémence polémique des propos de Nietzsche, ni même aux violences politiques qu’ils ont pu inspirer, on peut y entendre une mise en question plus profonde et plus subtile de l’idée de bien commun. Car, comme il le rappelle lui-même, la notion de bien est celle d’une fin à laquelle une volonté puisse tendre pour y trouver son accomplissement, et elle paraît donc impliquer d’elle-même une forme d’appropriation : comment une volonté pourrait-elle viser un but sans y voir son bien propre, et par suite, comment un bien supposé commun pourrait-il être jugé préférable au point de prévaloir sur les autres ?
La provocation de Nietzsche invite donc à se demander si l’expression bien commun n’est qu’un oxymore qui, loin de signifier une véritable idée, ne ferait que dissimuler une fiction idéologique."




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Message par Invité Mar 23 Oct 2012 - 14:01

comment une volonté pourrait-elle viser un but sans y voir son bien propre, et par suite, comment un bien supposé commun pourrait-il être jugé préférable au point de prévaloir sur les autres ?

C'est difficile à exprimer sans verser dans un extrême de laconisme (comme je vais le faire, faute de temps) ou de longueur, mais je ne crois pas qu'il soit aberrant ni impossible de s'approprier un bien "commun", même s'il paraît de prime abord s'opposer à ce qu'on aura défini comme son bien propre : un état de paix avec le reste de l'humanité, à tous les sens possibles du mot paix, n'est-il pas un bien à la fois commun et propre ? Il n'est pas aberrant ni contradictoire de placer un tel bien au-dessus de ce qu'on pourrait obtenir par et pour soi, en se passant de cet état de paix. Ni, par suite, de l'intégrer comme partie intégrante du bien propre auquel on aspire.

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Message par AlwaysOnTheRun Mar 23 Oct 2012 - 14:05

je suis assez d'accord avec toi là-dessus. Mais en réalité, j'ai volontairement pris Nietzsche et cette interprétation de sa philosophie... Il a été récupéré à toutes les sauces. Certains y ont vu un des précurseurs du libéralisme moderne!

Pour ma part, je ne pense pas effectivement que l'idée d'un bien commun ne soit qu'un oxymore, en tous les cas j'en refuse l'idée car les implications seraient d'une barbarie sans nom. Mais globalement, je pense que cette société va dans ce sens, malheureusement...
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Message par Invité Mar 23 Oct 2012 - 14:25

Là-dessus on est bien d'accord. Nietzsche c'est la référence qui plaît à dire : on l'embauche, on passe pour un "dur, mais cultivé" et on l'interprète comme un théoricien du "faire à sa guise"...

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Message par AlwaysOnTheRun Mar 23 Oct 2012 - 14:28

C'est parfaitement résumé. Et dommage car l'oeuvre vaut vraiment qu'on s'y penche mieux.
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Message par Power Ranger Vert Jeu 1 Nov 2012 - 16:55

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Message par ViVie Lun 12 Nov 2012 - 12:04

Merci pour ce topic Proso Smile
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Message par negativedandy Ven 14 Déc 2012 - 3:06

Vous excuserez en préalable mon ton, et l'emploi d'un vocabulaire spécifique à ce fil. N'hésitez pas à me reprendre s'il est déplacé, je saurai le corriger.

Quand j'ai un accès de misanthropie, je me relis ce fabuleux monologue, tiré du film de Gaspard Noé Seul contre tous. Et franchement, à chaque fois, et je dis bien à chaque fois, ça me redonne un peu d'espoir... Ça me fait le même effet quand je regarde un reportage sur une guerre, un génocide, ou quand je lis les informations et leur cortège d'exemples de la destruction de l'Homme par des hommes: j'ai envie d'être bon. Comme si l'odeur de la merde ambiante était tellement forte qu'elle me donnait par pur réflexe la force de remonter à la surface et de sortir de cette fosse à purin qu'est l'humanité.

Je vous laisse juger, réagir et éventuellement partager vos ressentis à la lecture de ce texte.

On naît seul, on vit seul, on meurt seul. Seul, toujours seul. Et même quand on baise on est seul. Seul avec sa chair, seul avec sa vie, qui est comme un tunnel qu'il est impossible de partager. Et plus on est vieux, plus on est seul, face à quelques souvenirs d'une vie qui se détruit au fur et à mesure. Une vie, c'est comme un tunnel. Et à chacun son petit tunnel. Mais au bout du tunnel, il n'y a même pas de lumière. Il n'y a plus rien. Même la mémoire se décompose avant la fin. Les vieux le savent bien. Une petite vie, des petites économies, une petite retraite, et puis une petite tombe. Et tout ça, ça ne sert à rien. Strictement à rien. Même les enfants, ça ne sert à rien. Dès que leurs parents n'ont plus rien à leur donner, ils les foutent dans des hospices pour qu'ils crèvent seuls, et en silence. Même les enfants n'en ont rien à battre. L'amour filial, ça n'existe pas. C'est un mythe. Ta mère, tu l'aimes juste quand elle te donne du lait. Et ton père, quand il te prête du fric. Mais quand les seins de ta mère se sont desséchés, et qu'il n'y a plus de lait a en tirer, ou quand les poches de ton père se sont vidées de leur fric, alors il n'y a plus qu'à les mettre dans un placard lointain, en espérant qu'il meurent d'une maladie rapide et pas trop coûteuse. C'est comme ça, c'est la loi de la vie. Ce n'est que lorsqu'il y a un héritage à toucher que les enfants font semblants d'être gentils. Mais quand tout l'héritage c'est un frigo ou une télé, ce n'est plus la peine de faire semblant. Ou alors vraiment le minimum, juste de quoi se donner bonne conscience. Un coup de fil par mois, et quelques larmes au moment de leur enterrement, et on est quitte avec son devoir. L'amour, l'amitié, tout ça, c'est du pipeau. Ce sont des illusions, des illusions de jeunesse qu'on entretient pour cacher que tous les rapports humains ne sont que du petit commerce. Parler d'amitié et d'amour ça nous arrange, mais par calcul. La réalité, elle est beaucoup plus vénale. Ta mère, tu l'aimes parce qu'elle te nourrit, et t'empêche de mourir. Ton ami, tu l'aimes parce qu'il te trouve un travail qui te donne à manger, et t'empêche de mourir. Et ta grosse, tu l'aimes parce qu'elle te fait la cuisine, te vide les couilles, et te fait des enfants qui devront te protéger quand tu seras trop vieux, et que tu auras peur de mourir. Mais il suffit d'avoir giflé une seul fois ton môme pour qu'il se venge quand tu seras vieux. En fait, cette gifle, ça l'arrange énormément. Et lorsqu'il te foutra à l'hospice, elle lui servira de prétexte pour masquer le désintérêt naturel que n'importe qui éprouve à l'égard de ses géniteurs. Non, baiser n'est pas un bon calcul. Ça coûte même très cher. Mais ça fait passer le temps. Et quand le désir de baiser est parti, on se rend compte qu'on a plus rien à faire dans ce monde. Et qu'il n'y a jamais rien eu d'autre dans cette putain de vie. Rien qu'un programme de reproduction inscrit au fond de nos tripes, et qu'on se croit obligé de respecter. Naître malgré soi, bouffer, agiter sa queue, faire naître, et mourir. La vie est un grand vide. Elle l'a toujours été, et elle le sera toujours. Un grand vide, qui pourrait parfaitement de dérouler sans moi. Mais moi, je n'ai plus envie de jouer à ce jeu. Non, je ne veux plus. Je veux vivre quelque chose de personnel, d'intense. Je ne veux plus être le dernier boulon interchangeable d'une énorme machine. Le jour de ma mort, je ne veux pas avoir l'impression d'avoir vécu les mêmes conneries que tous les millions de crétins qui s'entassent sur cette planète. En somme, ce que j'ai vécu, le dernier des trous du cul l'a vécu lui aussi. Il faut que je me trouve une raison, un prétexte, au hasard, n'importe quoi pour avoir envie de tenir encore vingt ans jusqu'à ma mort. Tiens, si je pouvais recommencer une existence, je devrais faire du porno. Là, au moins, c'est clair. Les gens qui font ça, ils ont tout compris au sens de notre espèce. Soit t'es né avec une bite, et tu n'es utile que si tu te comportes comme une bonne bite bien dure qui bourre de trous. Soit t'es né avec un trou, et tu ne seras utile que si tu te fais bien bourrer. Mais dans les deux cas, t'es tout seul. Oui, moi je suis une bite. C'est ça. Je suis une misérable bite. Et pour me faire respecter, il faudra que je reste toujours bien dur."
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Message par Power Ranger Vert Lun 17 Déc 2012 - 19:21

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Message par negativedandy Lun 17 Déc 2012 - 21:32

L'amour rend aveugle... et donc empêche de lire: je n'ai JAMAIS dit que ce monologue était une vérité universelle. Tout ton message est donc basé sur une erreur de lecture de ta part.

Essaie encore une fois.
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Message par Pieyre Mar 18 Déc 2012 - 0:10

    Avec le temps…
    Avec le temps, va, tout s’en va
    On oublie le visage et l’on oublie la voix
    Le coeur, quand ça bat plus, c’est pas la peine d’aller
    Chercher plus loin, faut laisser faire et c’est très bien

    Avec le temps…
    Avec le temps, va, tout s’en va
    L’autre qu’on adorait, qu’on cherchait sous la pluie
    L’autre qu’on devinait au détour d’un regard
    Entre les mots, entre les lignes et sous le fard
    D’un serment maquillé qui s’en va faire sa nuit
    Avec le temps tout s’évanouit

    Avec le temps…
    Avec le temps, va, tout s’en va
    Même les plus chouettes souv’nirs ça t’as une de ces gueules
    A la gal’rie j’farfouille dans les rayons d’la mort
    Le samedi soir quand la tendresse s’en va toute seule

    Avec le temps…
    Avec le temps, va, tout s’en va
    L’autre à qui l’on croyait pour un rhume, pour un rien
    L’autre à qui l’on donnait du vent et des bijoux
    Pour qui l’on eût vendu son âme pour quelques sous
    Devant quoi l’on s’traînait comme traînent les chiens
    Avec le temps, va, tout va bien

    Avec le temps…
    Avec le temps, va, tout s’en va
    On oublie les passions et l’on oublie les voix
    Qui vous disaient tout bas les mots des pauvres gens
    Ne rentre pas trop tard, surtout ne prends pas froid

    Avec le temps…
    Avec le temps, va, tout s’en va
    Et l’on se sent blanchi comme un cheval fourbu
    Et l’on se sent glacé dans un lit de hasard
    Et l’on se sent tout seul peut-être mais peinard
    Et l’on se sent floué par les années perdues
    Alors vraiment… avec le temps… on n’aime plus

    — Léo Ferré

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Message par Invité Mar 18 Déc 2012 - 1:47

Ben le monologue que produit negativedandy et ce que je pense se rapprochent considérablement....pourtant, s'il a dit la vérité il a 37 ans et moi 42...compte tenu de la durée moyenne d'un humain ces temps-ci, nous ne sommes qu'à la moitié de nos vies...nous avons pourtant atteint ce que Léo Ferré décrit dans sa chanson.......avec le temps et aussi des éclairs de lucidité qui montrent vraiment ce que sont nos croyances (enfin je parle pour moi..qui crois encore à "bisounours land" tout en ayant vu l'inverse).


Ben, je trouve ce constat...lucide....je me surprends, pourtant, à me faire croire encore que tout est possible pour l'humain et y adhérer.....









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Message par Power Ranger Vert Mar 18 Déc 2012 - 21:27

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Message par Uccen Ven 26 Avr 2013 - 16:20

Prosopeion a écrit:Plutôt que d’intervenir dans une succession de sujets qui me donnent envie de réagir, et risquer ainsi de me répéter, j’ai préféré en ouvrir un en essayant d’y résumer ma façon de voir les choses. En espérant, qu’elle fera profit à certains…


S'il y a un point qui me semble commun aux différents "zèbres" de ce forum, c'est le constat d'une lucidité pas toujours désirée.
....
....
Tôt ou tard, il faut prendre la véritable mesure des choses plutôt que de démesurer le monde.
Recalibrer ses attentes, pour les rendre efficaces.
D’abord s’ajuster au monde. Ensuite ajuster le monde à soi.
Il existe une voie pour changer sans se renier. On peut faire le deuil de nombreuses choses et rester soi-même. C’est long et fatiguant (on ne perd pas de soi sans trouver des compensations par ailleurs) mais, sans garantir une vie heureuse, ça permet de se débarrasser de souffrances parasites qui nous dévorent la vie. Et on peut enfin faire des projets réalisables, qui ont du sens, une portée. On peut se projeter et être utile.
A l’échelle humaine.

Oui !

Mais non...
Pas plus aujourd'hui qu'à la prime enfance.
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