Colère et zébritude
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Re: Colère et zébritude
circé: cela fait suite à l'autre post auquel j'ai répondu.... Tu n'as pas à tricher... Ta colère vient surement du fait que tu t'oblige à être ce que l'on attend de toi....
Tu peux toujours trouver un échappatoire, pour endiguer cette escalade.... Pour moi, je me suis retrouvé avec moi meme (avant de savoir que j'étais zebre) pendant deux ou trois ans quand j'ai étudié les arts......
La colère est revenue quand j'ai abandonné.... J'ai réussi à canaliser ça un temps avec la photo, mais elle tournait en moi, très sourde.....
Cela a l'air de se calmer, depuis que j'ai pris conscience de ma zebritude, que j'en ai parlé à mes parents (qui ont cru que je leur faisait des reproches), le fait d'être accompagné aussi par ma compagne.... Je ne dis pas que je ne ressens plus rien, mais il y a un seuil où j'ai l'impression d'être désormais capable de transformer ça en energie créatrice..... Quand je peignais, j'étais capable de "m'absenter" 5 ou 6 heures sur la création d'un tableau... En photo c'est pareil.... Je suis ailleurs, concentré, et à l'arrivée c'est libérateur, je me sens vidé de cette frustration/colère....
J'ai eu un temps aussi avec les arts martiaux qui m'ont aidé... avant de m'énerver encore plus (activité de groupe)
Tu peux toujours trouver un échappatoire, pour endiguer cette escalade.... Pour moi, je me suis retrouvé avec moi meme (avant de savoir que j'étais zebre) pendant deux ou trois ans quand j'ai étudié les arts......
La colère est revenue quand j'ai abandonné.... J'ai réussi à canaliser ça un temps avec la photo, mais elle tournait en moi, très sourde.....
Cela a l'air de se calmer, depuis que j'ai pris conscience de ma zebritude, que j'en ai parlé à mes parents (qui ont cru que je leur faisait des reproches), le fait d'être accompagné aussi par ma compagne.... Je ne dis pas que je ne ressens plus rien, mais il y a un seuil où j'ai l'impression d'être désormais capable de transformer ça en energie créatrice..... Quand je peignais, j'étais capable de "m'absenter" 5 ou 6 heures sur la création d'un tableau... En photo c'est pareil.... Je suis ailleurs, concentré, et à l'arrivée c'est libérateur, je me sens vidé de cette frustration/colère....
J'ai eu un temps aussi avec les arts martiaux qui m'ont aidé... avant de m'énerver encore plus (activité de groupe)
Ender- Messages : 80
Date d'inscription : 31/05/2011
Re: Colère et zébritude
Merci à ceux qui auront le courage de lire, moi j'ai eu le courage de développer
Pistes de réflexion simplifiée
http://psychologie-m-fouchey.psyblogs.net/?post//Exprimer-sa-colere-D-PLEUX
Divers points de vue sur la colère
http://www.lumenc.org/malcolere.php
Selon Aristote, et après maintes lectures sur le sujet : en résumé, la colère juste et mesurée est saine, cela arrive de temps en temps, c'est parfois nécessaire. La colère juste étant : une colère qui exprime en mots la réelle cause de cette colère (sans se tromper de cible); mesurée étant : qui ne dépasse pas certaines limites (pour pouvoir être entendu et communiquer "sa plainte"). Celà arrive : quand on a subi un préjudice qui fait souffrir et qu'on l'exprime de façon à ce que ça ne se reproduise pas. C'est nécessaire, lorsque ce préjudice porte atteinte à notre vie ou notre santé morale ou physique.
Normal d'être en colère si on nous menace, normal d'être stressé si on exerce une trop grande pression sur nous, normal d'être en colère quand on nous fait du mal, du tort. C'est l'énergie vitale, c'est se défendre, c'est se décharger du poids de cette pression.
Mais : SI ON SAIT NOMMER LE VRAI PROBLEME.
Ce me semble important à moi : c'est de ne pas se tromper de cible.
Combien d'entre nous ont payé la colère d'un autre, pour de fausses raisons détournées ? Je prends un exemple concret.
Un mari (ou une épouse, ou un coloc enfin bref ) rentre chez lui après s'être fait humilier par son supérieur, après avoir croisé une pharmacienne pas aimable, et après avoir supporté les pattes sales du chien de la voisine sur son pantalon et il n'a rien dit car :
*il a du mal à s'engueuler avec son supérieur pour pas perdre sa place (ce qui engage l'image de lui, ses responsabilités familiales, sa peur de pas pouvoir se projeter dans l'avenir, protéger l'autre, l'aider et participer à la vie à deux, met en cause son travail et ses capacités etc etc)
*il s'est retenu pour la pharmacienne pour pas faire un esclandre dans un lieu public
*il s'est retenu pour la voisine pour garder des bons rapports avec elle, d'autant qu'elle ne dit rien les week ends où il a des invités et met de la zique un peu fort...
RÉSULTAT FAUSSÉ ENFIN RENTRÉ CHEZ SOI :
- cause : l'autre n'a...pas rangé un sac, pas mis le couvert de la bonne façon, pas pensé au pain, enfin une connerie quoi...
- conséquence : une colère disproportionnée par rapport à la chose
ANALYSE
Il y a eu accumulation, il y a eu humiliations et frustrations difficiles à endurer, il y a eu réveil d'angoisses, il y a eu autocensure, il y a eu choix difficiles de se taire. Pas facile.
COLÈRE MAÎTRISÉE ET CONSCIENCE DE SOI
** Si la personne a une très bonne conscience de ça, elle peut garder la maîtrise de soi, je dis bien maîtrise de soi en toute conscience, ne pas oublier ce qu'il y a eu avant et :
- ne pas s'énerver du tout contre un innocent.
- s'énerver un petit coup puis en discutant avec l'autre, dire, ouais, désolé, t'y es pour rien, j'ai passé une sale journée, faire confiance à l'autre pour l'écouter, raconter un peu, entendre l'autre qui l'aime et lui dit qu'il est de son côté et que c'est "tous des cons" et enfin laisser l'autre qui l'aime "le distraire" en lui proposant une bière et un bon repas ensuite
- s'énerver un grand coup en gueulant contre les bonnes cibles, en expliquant qui lui a fait quoi et pourquoi il est mal, ce que l'autre pourra comprendre aisément en lui laissant "son moment" pour gueuler; après quoi il pourra tout seul après s'être fait ce bien (vider son sac) redescendre tout seul d'un ton, revenir ) plus de calme, se maîtriser quoi....Et se rappeler qu'il est content de voir l'autre, et profiter du moment (de lui-même) !
COLÈRE PEU MAÎTRISEE AVEC UNE PART D'INCONSCIENCE
**Si la personne a à demi-conscience de soi, qu'elle a trop honte et qu'elle oublie trop vite tout ça pour ne pas l'affronter en face...qu'elle méprise l'autre et s'en fiche de l'autre, elle risque fréquemment de "passer ses nerfs sur l'autre" pour un rien, de façon injustifiée, en tapant sur la mauvaise cible, qui n'est pas la cause réelle de sa colère.
Selon moi : c'est lâche, c'est honteux, c'est méchant, c'est stupide car ça finit par vous faire perdre les gens qu'on aime et qui vous aiment, ça pourrit les rapports humains "pour rien", et enfin ça fait mal à l'autre pour rien, c'est une preuve d'un manque de maîtrise de soi, d'un manque de conscience; ça brise des amitiés et des amours, ça n'est pas dans l'intérêt ni de l'autre, ni de soi car quand on fait des dégâts injustement et régulièrement, on finit par le payer...
La personne pourra admettre un excès ensuite, d'elle-même ou à la demande de cet autre qui demandera certainement justice et se défendra (logique)...Mais dans ce cas : le mal a été fait....Et peut s'accumuler sur un laps de temps après quoi l'autre choisira de hurler en retour à chaque fois pour se défendre....ou de fuir définitivement et de trouver un compagnon plus sympathique et plus capable de vivre en société. (A plusieurs)
COLÈRE CONTRÔLÉE, MAUVAISE FOI ET EXPLOSION
**Si la personne a très peu conscience de soi, si elle a peur d'affronter son quotidien et de se regarder dans un miroir, si elle refuse d'affronter sa vie en face, si elle "ne veut pas voir" les vraies causes et chercher de vraies solutions, si elle est vide de sens, de choix, de personnalité, si elle est flou et peu construite : alors comme pour un récipient vide, la colère qui est une émotion la remplira, encore et encore jusqu'à la gonfler, gonfler, et dépasser une limite jusqu'à la haine...
Si elle rumine tout le long du chemin, si confusément elle sent la force de sa haine, si soudain elle en a peur, si elle n'en comprend pas la source, les raisons, la violence, l'amplitude; elle tentera sourdement le contrôle (pas la maîtrise consciente non) le contrôle "d'une force qui la dépasse" (mentalement quoi, qui n'est pas identifiée, comprise)
Alors tout se passera comme si elle était une "bombe à retardement", un rien provoquera l'explosion, une colère extrêmement irraisonnée, (sans raison !! Et sans raison !!!) difficile à calmer par elle ou par un autre, totalement disproportionnée, extrêmement injuste, extrêmement violente, méchante, et destructrice pour l'autre.
Mais cet aspect sera nié par la personne presque inconsciente, elle refusera d'admettre le préjudice et les coups mentaux qu'elle aura portés à l'autre, elle se défendra avec des prétextes bidons et culpabilisants pour l'autre, trouvera des raisons chez l'autre à cette colère, l'accusera de tous ses maux et ne s'excusera jamais, voire, fera plus tard comme si il ne s'était rien passé :
Par peur d'assumer et d'affronter en face son incapacité à gérer sa colère, à se connaître soi, à se maîtriser, par peur d'affronter son inconscience, son problème, sa part de responsabilité. (Irresponsable signifie irresponsable.... !!!!!!!!)
Selon moi, ça peut se comprendre. De loin.
Mais c'est selon moi, dangereux, destructeur, et pour la personne, et à la longue pour l'autre. C'est malheureusement une preuve de moments d'inconsciences (mauvaise foi), de faiblesse, de fragilité, de grande détresse, d'incapacité à se gérer soi-même, d'incapacité de vivre bien avec soi et avec les autres, d'incapacité à communiquer intelligemment. Ca fait un tort immense : aux autres, et à soi-même car on les perd, ils se retournent contre nous, et de toute façon ça fait des ravages car la grande colère-haine et le stress font des ravages physiques à la personne elle-même !!
**IMPORTANT : dans ce cas il arrive que cette colère "si immense" ait une cause profonde et douloureuse invisible, cachée, et originelle dans le passé de la personne. Auquel cas la seule solution est de la diriger vers un psy professionnel. Parce que même si l'autre le connaît bien, il ne saura pas et ne pourra pas lui mettre le miroir en face. C'est extrêmement difficile, dangereux, et déconseillé.
Mais ça peut être bon pour "l'autre" de le comprendre de loin, parce que ça peut aider non à accepter le retour de ce comportement, mais à le pardonner de loin. Ca soulage quoi...(Pour ceux que ça soulage. d'autres ne pardonnent pas. Je les comprends également).
MAUVAISE FOI PISTES DE RÉFLEXION[/b]
http://pierre.campion2.free.fr/mornej_sartre.htm
La mauvaise foi, le mensonge à soi-même et à l'autre cache : des angoisses, des terreurs, des hontes etc....que l'on n'ose pas affronter en face. Seulement tout ça, c'est une énergie empoisonnée que l'individu garde en lui, et qu'il ne maîtrise pas du tout, ni ne contrôle vraiment d'ailleurs !! Et cette énergie de se décharger à un moment...TROP TROP FORT ET INJUSTEMENT SUR N'IMPORTE QUI.
CONTRÔLE ET MAÎTRISE
La différence que je fais moi, sur ces termes, c'est que le contrôle tente de contrôler "une inconnue", une émotion inconsciente, une chose qui dépasse, qui est floue, qui n'est pas comprise, qui n'est pas visible.
Le contrôle est rigide, froid, dûr, comme un blindage épais. Mais avec la pression de l'intérieur, il craque.
La maîtrise, c'est connaître l'émotion, savoir comment elle marche, l'identifier chez soi (donc en avoir conscience), la comprendre, l'accepter, mais une fois qu'on sait bien quels chemins elle peut prendre, c'est choisir de la laisser s'exprimer avec la bonne force sur le bon chemin, celui qui fait de dégât ni à un innocent, ni à soi.
LE ROSEAU PLIE MAIS NE ROMPT PAS. LE CHÊNE CRAQUE.
Parfois, l'humain le plus fort est celui qui semble plier pourtant...
Et le plus faible est celui qui semble si fort en apparence mais est rigide et casse comme le verre au moindre choc...
BREF
Je dis tout ça sans aucun jugement aujourd'hui. Les mots faibles ou fort n'ont pas de connotation pour moi. On est comme on est. On fait comme on peut. J'ai connu tous les cas de figure...Moi, et "chez les autres".
Je pose ça là en espérant que ça aide les réflexions de chacun.
POUR CEUX QUI PRÉFÈRENT LE VISUEL :
Je recommande Princesse Mononoké et Nausicaa de Miyazaki. En effet ils illustrent entre autre une réflexion sur la colère très émouvante et pertinente (au travers d'animaux blessés) Très sérieusement hein.
A savoir : avec nos neurones miroirs : la colère réveille la colère, et la haine réveille la haine. La pression excessive réveille une pression équivalente pour résister....Ainsi celui qui "a commencé" avec une haine aveugle doit malheureusement ne pas s'étonner de trouver une réponse en face...(en espérant que ça aille pas jusqu'au bain de sang....) sauf si son vis à vis a conscience de tout ça et préfère tristement tourner le dos et s'en aller pour ne pas rentrer dans un conflit imaginaire.
La bonne nouvelle, c'est qu'avec nos neurones miroirs, la patience réveille la patience, la bonté, la bonté, et le calme, le calme; également (sauf que pour la maîtrise de soi faut un travail constant, et pour garder son calme et son sens de l'humour face à la colère extrême, c'est super dûr. J'ai appris à le faire...souvent...parce que j'aime tous les humains...que je vis avec eux...et que je suis pacifiste. Mais pas mazo )
Le tout étant que ceux qui portent de la haine très forte de l'humanité entière, tentent d'en comprendre les raisons réelles, et s'en rendent compte, et se rendent compte que ça n'est pas ce qu'ils veulent...peut-être...
Voilou !! Pardon pour le pavé, mais selon moi, expériences vraies et réflexions, ça se développe le plus possible, avec des exemples et des références, et des arguments...etc... Malgré tout ça reste mon point de vue subjectif.
Bon courage à tous
Pistes de réflexion simplifiée
http://psychologie-m-fouchey.psyblogs.net/?post//Exprimer-sa-colere-D-PLEUX
Divers points de vue sur la colère
http://www.lumenc.org/malcolere.php
Selon Aristote, et après maintes lectures sur le sujet : en résumé, la colère juste et mesurée est saine, cela arrive de temps en temps, c'est parfois nécessaire. La colère juste étant : une colère qui exprime en mots la réelle cause de cette colère (sans se tromper de cible); mesurée étant : qui ne dépasse pas certaines limites (pour pouvoir être entendu et communiquer "sa plainte"). Celà arrive : quand on a subi un préjudice qui fait souffrir et qu'on l'exprime de façon à ce que ça ne se reproduise pas. C'est nécessaire, lorsque ce préjudice porte atteinte à notre vie ou notre santé morale ou physique.
Normal d'être en colère si on nous menace, normal d'être stressé si on exerce une trop grande pression sur nous, normal d'être en colère quand on nous fait du mal, du tort. C'est l'énergie vitale, c'est se défendre, c'est se décharger du poids de cette pression.
Mais : SI ON SAIT NOMMER LE VRAI PROBLEME.
Ce me semble important à moi : c'est de ne pas se tromper de cible.
Combien d'entre nous ont payé la colère d'un autre, pour de fausses raisons détournées ? Je prends un exemple concret.
Un mari (ou une épouse, ou un coloc enfin bref ) rentre chez lui après s'être fait humilier par son supérieur, après avoir croisé une pharmacienne pas aimable, et après avoir supporté les pattes sales du chien de la voisine sur son pantalon et il n'a rien dit car :
*il a du mal à s'engueuler avec son supérieur pour pas perdre sa place (ce qui engage l'image de lui, ses responsabilités familiales, sa peur de pas pouvoir se projeter dans l'avenir, protéger l'autre, l'aider et participer à la vie à deux, met en cause son travail et ses capacités etc etc)
*il s'est retenu pour la pharmacienne pour pas faire un esclandre dans un lieu public
*il s'est retenu pour la voisine pour garder des bons rapports avec elle, d'autant qu'elle ne dit rien les week ends où il a des invités et met de la zique un peu fort...
RÉSULTAT FAUSSÉ ENFIN RENTRÉ CHEZ SOI :
- cause : l'autre n'a...pas rangé un sac, pas mis le couvert de la bonne façon, pas pensé au pain, enfin une connerie quoi...
- conséquence : une colère disproportionnée par rapport à la chose
ANALYSE
Il y a eu accumulation, il y a eu humiliations et frustrations difficiles à endurer, il y a eu réveil d'angoisses, il y a eu autocensure, il y a eu choix difficiles de se taire. Pas facile.
COLÈRE MAÎTRISÉE ET CONSCIENCE DE SOI
** Si la personne a une très bonne conscience de ça, elle peut garder la maîtrise de soi, je dis bien maîtrise de soi en toute conscience, ne pas oublier ce qu'il y a eu avant et :
- ne pas s'énerver du tout contre un innocent.
- s'énerver un petit coup puis en discutant avec l'autre, dire, ouais, désolé, t'y es pour rien, j'ai passé une sale journée, faire confiance à l'autre pour l'écouter, raconter un peu, entendre l'autre qui l'aime et lui dit qu'il est de son côté et que c'est "tous des cons" et enfin laisser l'autre qui l'aime "le distraire" en lui proposant une bière et un bon repas ensuite
- s'énerver un grand coup en gueulant contre les bonnes cibles, en expliquant qui lui a fait quoi et pourquoi il est mal, ce que l'autre pourra comprendre aisément en lui laissant "son moment" pour gueuler; après quoi il pourra tout seul après s'être fait ce bien (vider son sac) redescendre tout seul d'un ton, revenir ) plus de calme, se maîtriser quoi....Et se rappeler qu'il est content de voir l'autre, et profiter du moment (de lui-même) !
COLÈRE PEU MAÎTRISEE AVEC UNE PART D'INCONSCIENCE
**Si la personne a à demi-conscience de soi, qu'elle a trop honte et qu'elle oublie trop vite tout ça pour ne pas l'affronter en face...qu'elle méprise l'autre et s'en fiche de l'autre, elle risque fréquemment de "passer ses nerfs sur l'autre" pour un rien, de façon injustifiée, en tapant sur la mauvaise cible, qui n'est pas la cause réelle de sa colère.
Selon moi : c'est lâche, c'est honteux, c'est méchant, c'est stupide car ça finit par vous faire perdre les gens qu'on aime et qui vous aiment, ça pourrit les rapports humains "pour rien", et enfin ça fait mal à l'autre pour rien, c'est une preuve d'un manque de maîtrise de soi, d'un manque de conscience; ça brise des amitiés et des amours, ça n'est pas dans l'intérêt ni de l'autre, ni de soi car quand on fait des dégâts injustement et régulièrement, on finit par le payer...
La personne pourra admettre un excès ensuite, d'elle-même ou à la demande de cet autre qui demandera certainement justice et se défendra (logique)...Mais dans ce cas : le mal a été fait....Et peut s'accumuler sur un laps de temps après quoi l'autre choisira de hurler en retour à chaque fois pour se défendre....ou de fuir définitivement et de trouver un compagnon plus sympathique et plus capable de vivre en société. (A plusieurs)
COLÈRE CONTRÔLÉE, MAUVAISE FOI ET EXPLOSION
**Si la personne a très peu conscience de soi, si elle a peur d'affronter son quotidien et de se regarder dans un miroir, si elle refuse d'affronter sa vie en face, si elle "ne veut pas voir" les vraies causes et chercher de vraies solutions, si elle est vide de sens, de choix, de personnalité, si elle est flou et peu construite : alors comme pour un récipient vide, la colère qui est une émotion la remplira, encore et encore jusqu'à la gonfler, gonfler, et dépasser une limite jusqu'à la haine...
Si elle rumine tout le long du chemin, si confusément elle sent la force de sa haine, si soudain elle en a peur, si elle n'en comprend pas la source, les raisons, la violence, l'amplitude; elle tentera sourdement le contrôle (pas la maîtrise consciente non) le contrôle "d'une force qui la dépasse" (mentalement quoi, qui n'est pas identifiée, comprise)
Alors tout se passera comme si elle était une "bombe à retardement", un rien provoquera l'explosion, une colère extrêmement irraisonnée, (sans raison !! Et sans raison !!!) difficile à calmer par elle ou par un autre, totalement disproportionnée, extrêmement injuste, extrêmement violente, méchante, et destructrice pour l'autre.
Mais cet aspect sera nié par la personne presque inconsciente, elle refusera d'admettre le préjudice et les coups mentaux qu'elle aura portés à l'autre, elle se défendra avec des prétextes bidons et culpabilisants pour l'autre, trouvera des raisons chez l'autre à cette colère, l'accusera de tous ses maux et ne s'excusera jamais, voire, fera plus tard comme si il ne s'était rien passé :
Par peur d'assumer et d'affronter en face son incapacité à gérer sa colère, à se connaître soi, à se maîtriser, par peur d'affronter son inconscience, son problème, sa part de responsabilité. (Irresponsable signifie irresponsable.... !!!!!!!!)
Selon moi, ça peut se comprendre. De loin.
Mais c'est selon moi, dangereux, destructeur, et pour la personne, et à la longue pour l'autre. C'est malheureusement une preuve de moments d'inconsciences (mauvaise foi), de faiblesse, de fragilité, de grande détresse, d'incapacité à se gérer soi-même, d'incapacité de vivre bien avec soi et avec les autres, d'incapacité à communiquer intelligemment. Ca fait un tort immense : aux autres, et à soi-même car on les perd, ils se retournent contre nous, et de toute façon ça fait des ravages car la grande colère-haine et le stress font des ravages physiques à la personne elle-même !!
**IMPORTANT : dans ce cas il arrive que cette colère "si immense" ait une cause profonde et douloureuse invisible, cachée, et originelle dans le passé de la personne. Auquel cas la seule solution est de la diriger vers un psy professionnel. Parce que même si l'autre le connaît bien, il ne saura pas et ne pourra pas lui mettre le miroir en face. C'est extrêmement difficile, dangereux, et déconseillé.
Mais ça peut être bon pour "l'autre" de le comprendre de loin, parce que ça peut aider non à accepter le retour de ce comportement, mais à le pardonner de loin. Ca soulage quoi...(Pour ceux que ça soulage. d'autres ne pardonnent pas. Je les comprends également).
MAUVAISE FOI PISTES DE RÉFLEXION[/b]
http://pierre.campion2.free.fr/mornej_sartre.htm
La mauvaise foi, le mensonge à soi-même et à l'autre cache : des angoisses, des terreurs, des hontes etc....que l'on n'ose pas affronter en face. Seulement tout ça, c'est une énergie empoisonnée que l'individu garde en lui, et qu'il ne maîtrise pas du tout, ni ne contrôle vraiment d'ailleurs !! Et cette énergie de se décharger à un moment...TROP TROP FORT ET INJUSTEMENT SUR N'IMPORTE QUI.
CONTRÔLE ET MAÎTRISE
La différence que je fais moi, sur ces termes, c'est que le contrôle tente de contrôler "une inconnue", une émotion inconsciente, une chose qui dépasse, qui est floue, qui n'est pas comprise, qui n'est pas visible.
Le contrôle est rigide, froid, dûr, comme un blindage épais. Mais avec la pression de l'intérieur, il craque.
La maîtrise, c'est connaître l'émotion, savoir comment elle marche, l'identifier chez soi (donc en avoir conscience), la comprendre, l'accepter, mais une fois qu'on sait bien quels chemins elle peut prendre, c'est choisir de la laisser s'exprimer avec la bonne force sur le bon chemin, celui qui fait de dégât ni à un innocent, ni à soi.
LE ROSEAU PLIE MAIS NE ROMPT PAS. LE CHÊNE CRAQUE.
Parfois, l'humain le plus fort est celui qui semble plier pourtant...
Et le plus faible est celui qui semble si fort en apparence mais est rigide et casse comme le verre au moindre choc...
BREF
Je dis tout ça sans aucun jugement aujourd'hui. Les mots faibles ou fort n'ont pas de connotation pour moi. On est comme on est. On fait comme on peut. J'ai connu tous les cas de figure...Moi, et "chez les autres".
Je pose ça là en espérant que ça aide les réflexions de chacun.
POUR CEUX QUI PRÉFÈRENT LE VISUEL :
Je recommande Princesse Mononoké et Nausicaa de Miyazaki. En effet ils illustrent entre autre une réflexion sur la colère très émouvante et pertinente (au travers d'animaux blessés) Très sérieusement hein.
A savoir : avec nos neurones miroirs : la colère réveille la colère, et la haine réveille la haine. La pression excessive réveille une pression équivalente pour résister....Ainsi celui qui "a commencé" avec une haine aveugle doit malheureusement ne pas s'étonner de trouver une réponse en face...(en espérant que ça aille pas jusqu'au bain de sang....) sauf si son vis à vis a conscience de tout ça et préfère tristement tourner le dos et s'en aller pour ne pas rentrer dans un conflit imaginaire.
La bonne nouvelle, c'est qu'avec nos neurones miroirs, la patience réveille la patience, la bonté, la bonté, et le calme, le calme; également (sauf que pour la maîtrise de soi faut un travail constant, et pour garder son calme et son sens de l'humour face à la colère extrême, c'est super dûr. J'ai appris à le faire...souvent...parce que j'aime tous les humains...que je vis avec eux...et que je suis pacifiste. Mais pas mazo )
Le tout étant que ceux qui portent de la haine très forte de l'humanité entière, tentent d'en comprendre les raisons réelles, et s'en rendent compte, et se rendent compte que ça n'est pas ce qu'ils veulent...peut-être...
Voilou !! Pardon pour le pavé, mais selon moi, expériences vraies et réflexions, ça se développe le plus possible, avec des exemples et des références, et des arguments...etc... Malgré tout ça reste mon point de vue subjectif.
Bon courage à tous
Dernière édition par Phaedra1 le Mar 7 Juin 2011 - 16:56, édité 1 fois
humain- Messages : 158
Date d'inscription : 10/05/2011
Re: Colère et zébritude
témoignage qui m'avait bouleversée et fait réfléchir :
Un reportage à la télévision il y a 8 ans au moins, sur une jeune fille d'environ 20 ans. Violée par son père. Elle avait porté plainte. Il avait fait de la prison. Il était sorti ensuite. Eh bien cette jeune fille de 20 ans n'avait jamais rompu le dialogue. Elle connaissait le passé difficile de son père. Elle s'est obstinée à parler avec lui, à lui expliquer que ce qu'il avait fait était mal, pourquoi, comment, à lui dire, certes, je comprends ton passé mais tu aurais pu faire autrement, à imposer ses explications douces et calmes de son point de vue à elle. Pour être entendue !! Simplement pour que son point de vue à elle aussi puisse être reconnu et exister. Pour lutter contre le nombrilisme du père. Sans colère.
On la voyait rendre visite à son père "aujourd'hui" en date du reportage quoi. Et on voyait l'évolution du père : dans le passé cherchant des excuses; dans le présent pleurant et demandant pardon à sa fille. Qui l'avait pardonné. Parce qu'il avait reproduit des violences qu'il avait subies lui. Mais elle a vaincu. Elle a dépassé ses blessures en demandant réparation MAIS EN DONNANT DES OUTILS À L'AUTRE POUR RÉPARER PARCE QU'ELLE SAVAIT QUE L'AUTRE NE LES AVAIT PAS À CE MOMENT LÀ !!!!!!!!!! Et elle n'a pas jugé ça. Elle a donné des outils de compréhension humains à son père en lui expliquant, encore et encore...d'une façon et d'une autre encore, les souffrances qu'elle avait endurées elle. Elle a finalement su "combler les gouffres éducatifs" (morale, éthique, intelligence sociale, etc...) de son propre père quoi...
Elle était plus sage que son père. Elle était plus sage que moi. Que beaucoup d'adultes que je connais aujourd'hui. Elle était capable de tout entendre et comprendre. Et de tout faire comprendre. Grâce à la grâce du pacifisme et de la tolérance. Et pas par la violence. Elle a fait preuve d'une maturité, d'une force, d'une humanité (et d'une précocité ??) incommensurable. Elle reste un modèle inégalable à ce jour, dans ma petite vie. (Comme les bouddhistes ? ) J'ai une admiration sans borne pour cette jeune fille de 20 ans.
humain- Messages : 158
Date d'inscription : 10/05/2011
Re: Colère et zébritude
Et mince, j'ai travaillé à développer pour rien lol
Ahhhhh merci le Monsieur Salomé....et en plus il se remet en question lui-même et fait un aveu. Merci....Ouffff ça fait plaiz
D'ailleurs ce Monsieur Salomé et sa famille : avec l'histoire du coussin et la raquette de Tennis, ben c'est un créatif !!!
Et en plus, il a expliqué à l'enfant !!!! Hourra !!!!!!!
(Moi j'ai connu les séances de défoulement où on criait ensemble, et pas les uns contre les autres, dans mon enfance....on compte jusqu'à 3 et on fait : aaaaaa)
Bizzzz Fabi
PS : Tous avec moi, sur le sujet sur la colère, crions !!!!!!! Venez crier ici, et ne criez pas sur les pauvres humains proches qui sont pas responsables de vos pires soucis !!!!!!!
Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
aaaaaaaaaaaaaaaa
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!!!!
(Quand j'écris aaaaaaaaaaaaa je visualise toujours un cartoon genre scrat qui s'écrase depuis des hauteurs, lol)
Ahhhhh merci le Monsieur Salomé....et en plus il se remet en question lui-même et fait un aveu. Merci....Ouffff ça fait plaiz
D'ailleurs ce Monsieur Salomé et sa famille : avec l'histoire du coussin et la raquette de Tennis, ben c'est un créatif !!!
Et en plus, il a expliqué à l'enfant !!!! Hourra !!!!!!!
(Moi j'ai connu les séances de défoulement où on criait ensemble, et pas les uns contre les autres, dans mon enfance....on compte jusqu'à 3 et on fait : aaaaaa)
Bizzzz Fabi
PS : Tous avec moi, sur le sujet sur la colère, crions !!!!!!! Venez crier ici, et ne criez pas sur les pauvres humains proches qui sont pas responsables de vos pires soucis !!!!!!!
Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
aaaaaaaaaaaaaaaa
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!!!!
(Quand j'écris aaaaaaaaaaaaa je visualise toujours un cartoon genre scrat qui s'écrase depuis des hauteurs, lol)
humain- Messages : 158
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Re: Colère et zébritude
Phaedra1 a écrit:Et mince, j'ai travaillé à développer pour rien lol
Tu n'as pas développé pour rien, tu as été lue et par plein de gens, j'en suis sûr.
Merci pour ces pistes et
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
nans- Messages : 67
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Re: Colère et zébritude
aaaaaaaaaaaaaaaa tes souhaits !!!!!!!!
Mais il est très bien ce lien aussi
Mais il est très bien ce lien aussi
humain- Messages : 158
Date d'inscription : 10/05/2011
Re: Colère et zébritude
Bonjour à tous,
puis-je me permettre d'intervenir pour une précision que je pense importante,
il y a quelques années j'employais le mot "colère" comme vous pour parler de ce que je ressentais et exprimais et que vous évoquez ici : une grande chaleur, un immense sentiment d'injustice et d'impuissance, une explosion incontrôlable, etc.. etc...
C'est cette chose "colère" qui me compliquait la vie, qui m'a amenée à chercher et chercher à comprendre. Travail sur les émotions, qui m'a amené à l'hyperémotivité, qui m'a amené à la surdouance...
J'ai appris à faire la différence entre la "colère" (émotion qui dure qq minutes et nous signale que qq'un menace notre intégrité... Biiiiiiiiiiiiiiiiip, l'alarme sonne et le sang circule plus vite, la respiration se bloque un peu, les muscles du haut du corps se contractent, etc...)
et ce que nous vivons tous adultes et que nous décrivons.... et qui est en fait de la "rage", voir de la "violence" !
Ce n'est pas de la "colère".
Malheureusement dans le langage courant et à cause de notre éducation, tout le monde confond.
A 25, 30, 40 ans, ce n'est souvent plus de la simple "colère" que nous ressentons mais de la "rage". Et nous ne nous affirmons pas, ne nous défendons pas, mais nous "pétons un câble".
Pourquoi ?
Parce que, enfants, nous avions interdictions d'exprimer nos frustrations, nos désaccords, nos colères :
"Arrêtes ton cinéma"
"Pleures, tu pisseras moins !"
"Tu n'as pas honte, à ton âge ?"
"Allons, tu es un garçon, les garçons, ça ne pleure pas, c'est courageux !"
"Quel sale caractère !"
etc...
Pourtant un enfant face à la colère qu'il ressent, il fait ce qui est naturel et sain de faire :
1 réclamer ce qui est pour lui important
2 évacuer les tensions physiques de l'émotion en pleurant, criant, se roulant par terre.
Si on laisse un enfant se vider de sa tension le temps qu'il en a besoin, après il pourra raisonner (à son niveau !, car il n'a pas encore le même stade intellectuel qu'un adulte, il est bien plus "émotif" et "affectif" et ne voit pas les choses de la même façon) et entendre nos explications etc....
Et surtout il ne se sentira pas humilié, rabaissé, nul, stupide, anormal, etc....
Or nous, nous avons du refouler les colères, les accumuler. Pendant des années !!! Et nous avons en plus rabaissé notre estime de nous !
Nous, zèbres, avons bouchées doubles :
1° évacuer les émotions refoulées de notre enfance (peut-être plus que d'autres car nous étions peut-être plus lucides, donc plus frustrés, donc plus "remués" que les autres enfants (?) )
et ce travail fait,
2° gérer des émotions d'adultes plus fortes que les autres car nous continuons de beaucoup fonctionner avec notre cerveau affectif et émotionnel
......
puis-je me permettre d'intervenir pour une précision que je pense importante,
il y a quelques années j'employais le mot "colère" comme vous pour parler de ce que je ressentais et exprimais et que vous évoquez ici : une grande chaleur, un immense sentiment d'injustice et d'impuissance, une explosion incontrôlable, etc.. etc...
C'est cette chose "colère" qui me compliquait la vie, qui m'a amenée à chercher et chercher à comprendre. Travail sur les émotions, qui m'a amené à l'hyperémotivité, qui m'a amené à la surdouance...
J'ai appris à faire la différence entre la "colère" (émotion qui dure qq minutes et nous signale que qq'un menace notre intégrité... Biiiiiiiiiiiiiiiiip, l'alarme sonne et le sang circule plus vite, la respiration se bloque un peu, les muscles du haut du corps se contractent, etc...)
et ce que nous vivons tous adultes et que nous décrivons.... et qui est en fait de la "rage", voir de la "violence" !
Ce n'est pas de la "colère".
Malheureusement dans le langage courant et à cause de notre éducation, tout le monde confond.
A 25, 30, 40 ans, ce n'est souvent plus de la simple "colère" que nous ressentons mais de la "rage". Et nous ne nous affirmons pas, ne nous défendons pas, mais nous "pétons un câble".
Pourquoi ?
Parce que, enfants, nous avions interdictions d'exprimer nos frustrations, nos désaccords, nos colères :
"Arrêtes ton cinéma"
"Pleures, tu pisseras moins !"
"Tu n'as pas honte, à ton âge ?"
"Allons, tu es un garçon, les garçons, ça ne pleure pas, c'est courageux !"
"Quel sale caractère !"
etc...
Pourtant un enfant face à la colère qu'il ressent, il fait ce qui est naturel et sain de faire :
1 réclamer ce qui est pour lui important
2 évacuer les tensions physiques de l'émotion en pleurant, criant, se roulant par terre.
Si on laisse un enfant se vider de sa tension le temps qu'il en a besoin, après il pourra raisonner (à son niveau !, car il n'a pas encore le même stade intellectuel qu'un adulte, il est bien plus "émotif" et "affectif" et ne voit pas les choses de la même façon) et entendre nos explications etc....
Et surtout il ne se sentira pas humilié, rabaissé, nul, stupide, anormal, etc....
Or nous, nous avons du refouler les colères, les accumuler. Pendant des années !!! Et nous avons en plus rabaissé notre estime de nous !
Nous, zèbres, avons bouchées doubles :
1° évacuer les émotions refoulées de notre enfance (peut-être plus que d'autres car nous étions peut-être plus lucides, donc plus frustrés, donc plus "remués" que les autres enfants (?) )
et ce travail fait,
2° gérer des émotions d'adultes plus fortes que les autres car nous continuons de beaucoup fonctionner avec notre cerveau affectif et émotionnel
......
Coquelicot- Messages : 56
Date d'inscription : 18/09/2010
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Re: Colère et zébritude
bien d'accord!l'interdit de la colère et ce qui s'ensuit de sa non expression est très bien expliqué dans le livre de Bach et Goldberg "l'agressivité créatrice"
la partie sur les passifs-agressifs est vachement bien
la partie sur les passifs-agressifs est vachement bien
bluecat- Messages : 3953
Date d'inscription : 08/05/2010
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Re: Colère et zébritude
circé a écrit:Ma colère me fait peur.
Pour l'instant je ne la laisse pas s'exprimer, je la ressent comme une violente flamme froide qui me parcourt et j'essaie simplement de ne pas la laisser s'exprimer, je la maîtrise.J'essaie de comprendre ce qui dans la conversation a pu appuyer sur ce bouton mais je ne sais pas.
Je me sens comme une bombe à retardement.
Alors dites-moi?Trouver du sens désarme-t-il la bombe?La laisser exploser?La dévier?Aller la jeter à la mer pour limiter les dégâts?Couper le fil rouge ou le fil bleu.?Bleu?Rouge?Rouge ?Bleu?
Tout ça n'a rien d'anormal.
La solution : l'explosion ! Tout laisser sortir, enfin !, pas anarchiquement et d'un seul coup, mais dans un cadre thérapeutique sécurisant et organisé.
Après on peut mettre un sens, retrouver des souvenirs qui font sens, analyser, comprendre, réfléchir, mais surtout se retrouver soi, connecté à son vrai Moi.
Coquelicot- Messages : 56
Date d'inscription : 18/09/2010
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Re: Colère et zébritude
bluecat a écrit:l'interdit de la colère et ce qui s'ensuit de sa non expression est très bien expliqué dans le livre de Bach et Goldberg "l'agressivité créatrice"
la partie sur les passifs-agressifs est vachement bien
Pour moi c'est la psychologie humaniste qui m'a appris ça, la lecture du site "redpsy" et des livres d'Isabelle Filliozat entre autre, avec laquelle je me forme.
Ton livre a l'air très intéressant, je file sur le net chercher des renseignement supp, merci de l'avoir cité !
Coquelicot- Messages : 56
Date d'inscription : 18/09/2010
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Re: Colère et zébritude
de rien je note tes références aussi!
bluecat- Messages : 3953
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Re: Colère et zébritude
Je fais remonter ce sujet qui m'intéresse particulièrement en ce moment.
Personnellement, je suis incapable de répondre à la question "quelle est la dernière fois que vous vous êtes mise en colère?"
Je découvre que cette violence existe en moi, que pour l'instant je la dirige contre moi, contre ce que je suis... et j'espère réussir à apprendre à en faire autre chose...
Personnellement, je suis incapable de répondre à la question "quelle est la dernière fois que vous vous êtes mise en colère?"
Je découvre que cette violence existe en moi, que pour l'instant je la dirige contre moi, contre ce que je suis... et j'espère réussir à apprendre à en faire autre chose...
Re: Colère et zébritude
Passionnant ce topic . Je me bats contre ma colère . Quand je vois mon acupunctrice elle me dit " qu est ce que vous êtes en colère " . Je cherche contre quoi , contre qui , j ai quelques pistes voire beaucoup mais bon le savoir et bien que travaillant ça en thérapie ca m aide pas forcément à la dégager . Des fois ( beaucoup ) je le vis mal , des fois pas du tout ( je trouve ça créateur ) , Mais j ai plus l impression que ça ennuie les autres qui croient me voir souffrir mais au final même si je ne l aime pas cette colère , j ai appris depuis si longtemps à cohabiter avec que je me dis : ne serait ce pas mieux que je me foutte la paix et que tant pis si des fois c est dur , essayer de la sortir ( surtout la sortir pleinement , entièrement , en totalité , etre vierge de colère quoi ) c est pas possible , ou quand elle sort c'est par micron . Peut-être qu un jour j arrêterais d être en colère le jour où je ne lui accorderais plus autant de place ? J en sais rien . Mais vos avis à tous sont constructifs et m interrogent .
Vous croyez que seule la Zebritude pourrait expliquer à elle seule une colère intense ? Je pose cette question parce que pour moi c est mon histoire qui est la resultante de cette colère et bien que la Zebritude en fasse partie ( je le conçois ) vos discussions m amènent à une espèce de " déclic" . Peut on être colère seulement parce qu on vit dans la savane ? Parce que là ça serait alors une caractéristique et surtout une sacree révélation ! Bon je me fais des films mais qui sait ?
Vous croyez que seule la Zebritude pourrait expliquer à elle seule une colère intense ? Je pose cette question parce que pour moi c est mon histoire qui est la resultante de cette colère et bien que la Zebritude en fasse partie ( je le conçois ) vos discussions m amènent à une espèce de " déclic" . Peut on être colère seulement parce qu on vit dans la savane ? Parce que là ça serait alors une caractéristique et surtout une sacree révélation ! Bon je me fais des films mais qui sait ?
Pimpam- Messages : 110
Date d'inscription : 30/11/2011
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Re: Colère et zébritude
lafeelicite a écrit:Je fais remonter ce sujet qui m'intéresse particulièrement en ce moment.
Personnellement, je suis incapable de répondre à la question "quelle est la dernière fois que vous vous êtes mise en colère?"
Je découvre que cette violence existe en moi, que pour l'instant je la dirige contre moi, contre ce que je suis... et j'espère réussir à apprendre à en faire autre chose...
Et travailler ça en thérapie ? Ça te ferait Du bien déjà parce qu en l élaborant tu mettrais des mots sur ton histoire , tu ferais des liens aussi et surtout ça t éviterait de te faire du mal en la retournant contre toi .
Tu n as jamais essayé de prendre une feuille blanche et sortir tous les mots sans réfléchir qui vont avec ta colère ? Ça te permettrait de voir sur un premier jet ce qui peut-être ne te saute pas aux yeux . Au début je faisais ça , après je sortais mes pinceaux et je vidais ma colère sur la toile . Ça n avait aucune forme mais ca me soulageait . Sinon quand je peux je file nager jusqu'à plus de jambes ( et vu que je suis une ex nageuse bourrée d énergie je m use moins vite qu une pile Duracel ) .
Te défouler en faisant , je ne sais pas ,du sport, de l ecriture , de la musique , de l acupuncture ( ça punaise ça me soulage et ça remet le circuit des énergies dans le bon sens ) , ou autre t as essayé ? Même si pour moi le seul travail qui vaille c est une thérapie analytique ,si elle peut etre doublée d un thérapeutique manuel ( massage , acupuncture , Kiné Mézières etc ) . Ou alors faire carrément une thérapie corporelle , par les arts aussi et si elle était en même temps analytique ca serait le top mais ça je ne connais pas le sujet . Je sais qu il ne faut pas faire deux thérapies en même temps parce que ça ne sert à rien et ça annule souvent l effet de l une et de l autre parce qu' on ne sait plus si ça on l'a dit à son premier psy ou à son deuxième et ça met souvent le bazar .
Nb : Ne pas confondre ce que je dis Avec les gens qui sont suivis et par un psychiatre et un psychologue ça c est normal , dans une thérapie il est primordial que prescripteur de médicaments ne soit pas celui qui fasse le travail de thérapie . Mais bon des fois on n a pas le choix et comme il existe aussi des psychiatres psychothérapeutes ça change beaucoup de chose .
Pimpam- Messages : 110
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Re: Colère et zébritude
hello Pimpam,
Merci pour tes conseils. Je travaille en thérapie, c'est d'ailleurs ce qui m'a permis de découvrir que j'avais cette violence en moi.
Avant c'était tellement refoulé que je n'en n'avais aucune conscience.
Pour l'instant je l'observe, j'essaie de ne pas la refouler complètement et d'apprendre à la canaliser.
Comme pour toi, je pense qu'elle vient de mon histoire, pas forcément du fait d'être HQI.
Merci pour tes conseils. Je travaille en thérapie, c'est d'ailleurs ce qui m'a permis de découvrir que j'avais cette violence en moi.
Avant c'était tellement refoulé que je n'en n'avais aucune conscience.
Pour l'instant je l'observe, j'essaie de ne pas la refouler complètement et d'apprendre à la canaliser.
Comme pour toi, je pense qu'elle vient de mon histoire, pas forcément du fait d'être HQI.
Re: Colère et zébritude
La colère ne sort pas. Elle reste et me ronge jusqu'aux pleurs!
Zooropa- Messages : 37
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Re: Colère et zébritude
Fée : tu fais bien d en parler . Par contre je bassine tout le monde avec ça , mais moi ma colère quand elle devient néfaste pour moi et que je suis prête à me faire du mal j attends plus le dernier moment . Je fais de l acupuncture toutes les 3 semaines ( thérapeutique corporel ) et ça me remet les circuits en place . Souvent pendant la séance je la sens bloquée au niveau de la tête . Elle monte du bas de mon estomac et c est comme si elle restait bloquée en haut , mais ça fait un bien fou , et sur le reste du corps aussi .
Pour moi dissocier le corps de l esprit c est inconcevable et ça n a aucun sens . C est important de se rassembler . Et puis le corps il n est pas fou , il cause aussi et des fois les manifestations psychosomatiques sont terribles .
Faut en parler miss . Idem que pour la fée : est- ce que tu fais une thérapie ?
En attendant tu n arrives pas à la sortir par l ecriture , le sport , la peinture , la sculpture , les arts , la musique ? On s en fiche que ça ressemble à qq. Chose : le but c'est de la faire sortir .
J en ai beaucoup parlé avec mon psy , le mot colère ne m allait pas . Révolte c est beaucoup mieux . Du coup rien que de la renommer j ai senti que ça allait changer les choses. Ça m arrive souvent ça de devoir trouver le mot exact et de reprendre mon psy et on travaille dessus jusqu au bon mot . A chaque fois c est un crochet qui saute .
Pour moi dissocier le corps de l esprit c est inconcevable et ça n a aucun sens . C est important de se rassembler . Et puis le corps il n est pas fou , il cause aussi et des fois les manifestations psychosomatiques sont terribles .
Zooropa a écrit:La colère ne sort pas. Elle reste et me ronge jusqu'aux pleurs!
Faut en parler miss . Idem que pour la fée : est- ce que tu fais une thérapie ?
En attendant tu n arrives pas à la sortir par l ecriture , le sport , la peinture , la sculpture , les arts , la musique ? On s en fiche que ça ressemble à qq. Chose : le but c'est de la faire sortir .
J en ai beaucoup parlé avec mon psy , le mot colère ne m allait pas . Révolte c est beaucoup mieux . Du coup rien que de la renommer j ai senti que ça allait changer les choses. Ça m arrive souvent ça de devoir trouver le mot exact et de reprendre mon psy et on travaille dessus jusqu au bon mot . A chaque fois c est un crochet qui saute .
Dernière édition par Pimpam le Lun 12 Déc 2011 - 21:08, édité 1 fois
Pimpam- Messages : 110
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Re: Colère et zébritude
Pimpam: Non aucune thérapie bien que j'ai déjà essayé mais je les manipule très vite et ils me deçoivent également super vite. J'ai beaucoup de mal à exprimer ce que je ressens...ça ne veut pas sortir (positif ou négatif). Le sport m'aide un peu quand il fait beau (suis asthmatique) et la musique...je suis guitariste (enfin, j'apprends à jouer) et j'essaie d'écrire mais ça reste bloqué et ça m'énerve. Je tente aussi d'écrire un livre...un exutoire qui pourrait m'aider parler de CELA: vue de l'intérieur!
Mais cela fait deux jours que je me dis que je devrais trouver un psy pour hp pour m'aider. J'ai tout enfoui pendant près de 17 ans et ça resurgit maintenant avec la confirmation de la zébritude de mon petit garçon.
Révolte, c'est un joli mot
Mais cela fait deux jours que je me dis que je devrais trouver un psy pour hp pour m'aider. J'ai tout enfoui pendant près de 17 ans et ça resurgit maintenant avec la confirmation de la zébritude de mon petit garçon.
Révolte, c'est un joli mot
Zooropa- Messages : 37
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Re: Colère et zébritude
Ce fil de discussion est très intéressant, mais je n'y ai pas trouvé ce qui m'aurait le plus passionné: comment se comporter face à la colère des autres, et en particulier face aux colères absurdes dont sont capables des gens intelligents à qui on tient -- des zèbres, par exemple.
Etant plus jeune, j'étais assez coléreux (banal parmi nous, n'est-ce pas), et j'ai lié des amitiés avec d'autres personnes (zèbres?) qui comprenaient ces colères, les partageaient, souvent même les approuvaient (j'étais très bon dans le genre "sainte colère"). Puis j'en suis venu à considérer la colère comme un mal en soi, et très rarement comme un mal nécessaire. Ça a été long mais à force d'application, je suis devenu assez pacifique, sauf exceptions rares, brèves et justifiées: bref, je maîtrise bien ma colère désormais.
Mais à mes grandes surprise et tristesse, j'ai constaté que ça m'éloignait de certaines de ces personnes qui auparavant approuvaient mes colères. Certaines sont allées jusqu'à tenter de réveiller ma combativité (laquelle les avait fait m'apprécier, je suppose) en déversant sur ma tête des tombereaux de colère injustifiée. C'est fort désagréable et ça met très mal à l'aise.
La première fois, ça marche: ça réveille la colère, on s'engueule, on se réconcilie, on est de nouveau les meilleurs amis du monde. Il s'ensuit une nouvelle période pacifique, durant laquelle le déplaisir de l'autre remonte graduellement.
La deuxième fois, je me contente de dire que je ne comprends pas. Et si le résultat n'est pas que le colérique en face exprime des regrets (dont je me contenterais bien que des excuses en bonne et due forme me sembleraient plus appropriées), eh bien... ça s'arrête là, en queue de poisson, car l'amitié n'y survit pas: j'ai l'impression que ça me ferait entrer dans une relation sado-maso, et de ça je ne veux absolument pas.
J'ai perdu comme ça quelques amis très chers et très intelligents, probablement zèbres.
Ce que je dis évoque quelque chose pour quelqu'un?
Etant plus jeune, j'étais assez coléreux (banal parmi nous, n'est-ce pas), et j'ai lié des amitiés avec d'autres personnes (zèbres?) qui comprenaient ces colères, les partageaient, souvent même les approuvaient (j'étais très bon dans le genre "sainte colère"). Puis j'en suis venu à considérer la colère comme un mal en soi, et très rarement comme un mal nécessaire. Ça a été long mais à force d'application, je suis devenu assez pacifique, sauf exceptions rares, brèves et justifiées: bref, je maîtrise bien ma colère désormais.
Mais à mes grandes surprise et tristesse, j'ai constaté que ça m'éloignait de certaines de ces personnes qui auparavant approuvaient mes colères. Certaines sont allées jusqu'à tenter de réveiller ma combativité (laquelle les avait fait m'apprécier, je suppose) en déversant sur ma tête des tombereaux de colère injustifiée. C'est fort désagréable et ça met très mal à l'aise.
La première fois, ça marche: ça réveille la colère, on s'engueule, on se réconcilie, on est de nouveau les meilleurs amis du monde. Il s'ensuit une nouvelle période pacifique, durant laquelle le déplaisir de l'autre remonte graduellement.
La deuxième fois, je me contente de dire que je ne comprends pas. Et si le résultat n'est pas que le colérique en face exprime des regrets (dont je me contenterais bien que des excuses en bonne et due forme me sembleraient plus appropriées), eh bien... ça s'arrête là, en queue de poisson, car l'amitié n'y survit pas: j'ai l'impression que ça me ferait entrer dans une relation sado-maso, et de ça je ne veux absolument pas.
J'ai perdu comme ça quelques amis très chers et très intelligents, probablement zèbres.
Ce que je dis évoque quelque chose pour quelqu'un?
Dernière édition par Petitagore le Mar 13 Déc 2011 - 9:26, édité 2 fois (Raison : Orthographe)
Re: Colère et zébritude
Petitagore : et si tu engageais la prochaine rencontre avec un " Alors, sur quoi on se chamaille, aujourd'hui ?" ?
mister tique- Messages : 25
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Re: Colère et zébritude
Zooropa a écrit:Pimpam: Non aucune thérapie bien que j'ai déjà essayé mais je les manipule très vite et ils me deçoivent également super vite. J'ai beaucoup de mal à exprimer ce que je ressens...ça ne veut pas sortir (positif ou négatif). Le sport m'aide un peu quand il fait beau (suis asthmatique) et la musique...je suis guitariste (enfin, j'apprends à jouer) et j'essaie d'écrire mais ça reste bloqué et ça m'énerve. Je tente aussi d'écrire un livre...un exutoire qui pourrait m'aider parler de CELA: vue de l'intérieur!
Mais cela fait deux jours que je me dis que je devrais trouver un psy pour hp pour m'aider. J'ai tout enfoui pendant près de 17 ans et ça resurgit maintenant avec la confirmation de la zébritude de mon petit garçon.
Révolte, c'est un joli mot
Oui,la manipulation,je connais bien,j'en ai manipulé une dizaine ... Mais comme j'ai toujours voulu m'en sortir , je continuais d'y retourner (fallait bien que je sorte aussi de mon état de grande angoisse ) un jour je suis tombée sur plus fort que moi,disons qu'il n'a pas baissé les armes, et j'ai eu confiance surtout,je crois que c'est le plus important.Ma première psy ,celle qui m'a diagnostiquée était géniale et le jour où elle est partie en retraite le ciel m'est tombé sur la tête.. Alors j'ai testé et manipulé et à mon tour j'ai été abusée : je me suis retrouvé avec des diagnostics tous aussi débiles les uns que les autres avec des neuroleptiques à hautes dose et des régulateurs d'humeur bref. Si je fais un résumé 3 fois j'ai été diagnostiquée "maniaco-dépressive,puis borderline,pour finir schyzo" .
... C'est pour ça trouve toi vraiment un bon psy. Pourquoi ne pas contacter le psy qui a diagnostiqué ton petit garçon? il pourrait t'aider lui ,t'orienter vers des noms .
Pimpam- Messages : 110
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Re: Colère et zébritude
Petitagore a écrit:Ce fil de discussion est très intéressant, mais je n'y ai pas trouvé ce qui m'aurait le plus passionné: comment se comporter face à la colère des autres, et en particulier face aux colères absurdes dont sont capables des gens intelligents à qui on tient -- des zèbres, par exemple.
Etant plus jeune, j'étais assez coléreux (banal parmi nous, n'est-ce pas), et j'ai lié des amitiés avec d'autres personnes (zèbres?) qui comprenaient ces colères, les partageaient, souvent même les approuvaient (j'étais très bon dans le genre "sainte colère"). Puis j'en suis venu à considérer la colère comme un mal en soi, et très rarement comme un mal nécessaire. Ça a été long mais à force d'application, je suis devenu assez pacifique, sauf exceptions rares, brèves et justifiées: bref, je maîtrise bien ma colère désormais.
Mais à mes grandes surprise et tristesse, j'ai constaté que ça m'éloignait de certaines de ces personnes qui auparavant approuvaient mes colères. Certaines sont allées jusqu'à tenter de réveiller ma combativité (laquelles les avait fait m'apprécier, je suppose) en déversant sur ma tête des tombereaux de colère injustifiée. C'est fort désagréable et ça met très mal à l'aise.
La première fois, ça marche: ça réveille la colère, on s'engueule, on se réconcilie, on est de nouveau les meilleurs amis du monde. Il s'ensuit une nouvelle période pacifique, durant laquelle le déplaisir de l'autre remonte graduellement.
La deuxième fois, je me contente de dire que je ne comprends pas. Et si le résultat n'est pas que le colérique en face exprime des regrets (dont je me contenterais bien que des excuses en bonne et due forme me sembleraient plus appropriées), eh bien... ça s'arrête là, en queue de poisson, car l'amitié n'y survit pas: j'ai l'impression que ça me ferait entrer dans une relation sado-maso, et de ça je ne veux absolument pas.
J'ai perdu comme ça quelques amis très chers et très intelligents, probablement zèbres.
Ce que je dis évoque quelque chose pour quelqu'un?
Ben ça pose question comme mode de fonctionnement surtout. Tu t'es interrogé pourquoi t'aimais fonctionner comme ça ?
Pimpam- Messages : 110
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Re: Colère et zébritude
Pimpam a écrit:
Oui,la manipulation,je connais bien,j'en ai manipulé une dizaine ... Mais comme j'ai toujours voulu m'en sortir , je continuais d'y retourner (fallait bien que je sorte aussi de mon état de grande angoisse ) un jour je suis tombée sur plus fort que moi,disons qu'il n'a pas baissé les armes, et j'ai eu confiance surtout,je crois que c'est le plus important.Ma première psy ,celle qui m'a diagnostiquée était géniale et le jour où elle est partie en retraite le ciel m'est tombé sur la tête.. Alors j'ai testé et manipulé et à mon tour j'ai été abusée : je me suis retrouvé avec des diagnostics tous aussi débiles les uns que les autres avec des neuroleptiques à hautes dose et des régulateurs d'humeur bref. Si je fais un résumé 3 fois j'ai été diagnostiquée "maniaco-dépressive,puis borderline,pour finir schyzo" .
... C'est pour ça trouve toi vraiment un bon psy. Pourquoi ne pas contacter le psy qui a diagnostiqué ton petit garçon? il pourrait t'aider lui ,t'orienter vers des noms .
J'ai fait diagnostiquer mon fils par l'école (conseil que le président d'une assoce belge a donné lors d'une réunion) au cas où il pèterait une case dans le secondaire (ce qui m'est arrivé). Comme cela, on évite les éventuels diagnostiques loufoques (pour être gentille). Et puis, le système scolaire belge me révolte, donc, je veux qu'il soit inscrit dans son dossier ce qu'il est.
Elle savait que mon fils était HP depuis la 3ème maternelle et nous a jamais rien dit! Et quand je lui ai dit à la psy que je l'étais moi-même, sa réponse fut: vous êtes une mère angoissée!! "Cela se passe super bien pour votre fils." Mais oui bien sûr, il n'a pas parlé du fait que depuis qu'il a 6 ans, il est dépressif le gamin. Le fait qu'il n'a que des faux-amis, etc. J'ai pas envie qu'il passe par la case TS et troubles alimentaires comme sa mère.
Ici, la douance, c'est une cata! Tout le monde nous dit: mais de quoi vous plaignez vous? Vous savez tout! Vous êtes hyper intelligents...et bla et bla et bla. Enfin, je crois que tu vois
Je vais contacter l'assoce pour en avoir un/une...celui que je voyais quand j'avais 15 ans m'a aussi diagnostiquée maniaco-dépressive. Enfin, bref...c'est le passé
Merci pour tes conseils
Zooropa- Messages : 37
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Re: Colère et zébritude
Pimpam a écrit:Ben ça pose question comme mode de fonctionnement surtout. Tu t'es interrogé pourquoi t'aimais fonctionner comme ça?
Non seulement je n'aime pas fonctionner comme ça, mais comme je l'ai écrit, je m'y refuse absolument.
Re: Colère et zébritude
Petitagore a écrit:Pimpam a écrit:Ben ça pose question comme mode de fonctionnement surtout. Tu t'es interrogé pourquoi t'aimais fonctionner comme ça?
Non seulement je n'aime pas fonctionner comme ça, mais comme je l'ai écrit, je m'y refuse absolument.
Oui , ça j ai bien compris que aujourd hui tu t y refusais , je me suis mal exprimée , désolée . Mais je pense que je saisis mal un de tes passages ( c est pas de ta faute j ai souvent du mal ,je comprends l inverse^^ ) . Tu as bien sous - entendu que quand tu étais jeune tu étais colérique et qu avec certaines personnes qui " partageaient " tes colères vous fonctionniez réciproquement sur ce mode là ?
C est là où c est brumeux pour moi :^^ est ce que quand tu écris partager tu entends à cette époque ce processus Sado-Maso que tu rejettes maintenant ou partager dans le sens soutenir, se révolter pour la même chose ? Parce que là effectivement si c est dans ce sens là j ai tout compris à l envers . Par contre si tu le faisais et que tas arrêté pour limite devenir tout le contraire à savoir le pacifiste , est- ce que tu te souviens d un déclic , d' une réflexion ou d' un facteur déclenchant qui t aurais amené à mettre la pédale douce ?
Est ce que ce que tu vis maintenant dans tes relations avec autrui (ami, collègue ou simple connaissance ) continue d être la même chose , à savoir te provoquer par la colère ?
Parce que si c est le cas soit c est un Truc qui transpire chez toi et que tu crois contrôler alors que c est pas le cas du tout , soit ce sont des gens qui uniquement te connaissent très bien et depuis des lustres et qui continue de communiquer sur ce mode de fonctionnement
Pourquoi est-ce la colère d autrui qui te pose question et non pas la tienne ( ou peut- être plus la tienne ) ?
C est comme si tu refoulais un truc que tu ne voulais plus voir ou justement que t avais peur de revoir surgir maintenant mais qui continue de se reproduire . ( psycho à 2 cents )
Durant cette période de révolte , tu te sentais exister , au centre , t avais un besoin de reconnaissance ? Ce types d échanges ils te manquent ?
Bon c est de la psy de bazar je me récapépette mais peut- être que la colère d autrui là dedans c est peut etre pas la plus importante dans l histoire .
Bon je suis pas claire et j ai certainement rien pigé sur ce excuse moi par avance Petitagore, j essaie juste de comprendre .
Pimpam- Messages : 110
Date d'inscription : 30/11/2011
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Localisation : A l'ouest du côté de chez LU ;0)
Re: Colère et zébritude
Petitagore a écrit:Ce fil de discussion est très intéressant, mais je n'y ai pas trouvé ce qui m'aurait le plus passionné: comment se comporter face à la colère des autres, et en particulier face aux colères absurdes dont sont capables des gens intelligents à qui on tient -- des zèbres, par exemple.
Ecoute active ?
Cf livre Les mots sont des fenêtres, ou des murs, de Marshall Rosenberg. C'est ce que je fais quand je ne réagis pas au quart de tour quand ma mère pique une colère, et c'est efficace (alors que le 1/4 de tour ne donne rien d'intéressant :p)
Weigela- Messages : 1011
Date d'inscription : 23/06/2011
Re: Colère et zébritude
Non, je ne parlais pas de ça, et d'ailleurs ça n'était pas le cas (sauf peut-être avec ma soeur, mais c'est une autre histoire).Pimpam a écrit:Tu as bien sous - entendu que quand tu étais jeune tu étais colérique et qu avec certaines personnes qui " partageaient " tes colères vous fonctionniez réciproquement sur ce mode là ?
C'est la deuxième interprétation la bonne, pas la première. Le mensonge et la déloyauté me faisaient piquer de grosses colères, dont mes amis partageaient la motivation et approuvaient la forme.C est là où c est brumeux pour moi :^^ est ce que quand tu écris partager tu entends à cette époque ce processus Sado-Maso que tu rejettes maintenant ou partager dans le sens soutenir, se révolter pour la même chose ?
Y pas de mal, mais en effet tu as compris le contraire de ce que je cherchais à faire comprendre.Parce que là effectivement si c est dans ce sens là j ai tout compris à l envers .
Ça oui. De trop grosses colères qui n'arrivaient plus à redescendre, qui ne me sortaient pas de la tête, m'amenaient à gueuler tout seul dans le secret de mes appartements, dont je rêvais la nuit, etc. Certaines me donnaient des crises d'eczéma au bout des orteils (mon Dieu que c'est désagréable), et celle qu'on peut considérer comme le facteur déclenchant (de ma volonté de devenir pacifique) a même provoqué un eczéma de quelques jours... en plein milieu de la raie des fesses. Pardon pour la crudité du détail, mais c'est bien ça qui m'a fait penser "putain faut que j'arrête".Par contre si tu le faisais et que tas arrêté pour limite devenir tout le contraire à savoir le pacifiste , est- ce que tu te souviens d un déclic , d' une réflexion ou d' un facteur déclenchant qui t aurais amené à mettre la pédale douce ?
Non. J'en suis plutôt à reconnaître mes amis au fait que je n'ai jamais avec eux, ni eux avec moi, l'ombre d'un début de commencement de colère. Je suis en paix avec mes amis et c'est à ça que je les reconnais.Est ce que ce que tu vis maintenant dans tes relations avec autrui (ami, collègue ou simple connaissance ) continue d être la même chose , à savoir te provoquer par la colère ?
Il est possible qu'il y ait un peu de ce que tu dis en tout dernier: l'habitude de mes saintes colères, et le regret qu'elles aient été remplacées par ce que j'espère être une sorte de détachement zen, et que mes ex-amis prennent pour de la mollesse.Parce que si c est le cas soit c est un Truc qui transpire chez toi et que tu crois contrôler alors que c est pas le cas du tout , soit ce sont des gens qui uniquement te connaissent très bien et depuis des lustres et qui continue de communiquer sur ce mode de fonctionnement
Ben parce que j'en suis la victime, c'te bonne blague! Qui aime se faire engueuler comme du poisson pourri, et par un ami en plus?Pourquoi est-ce la colère d autrui qui te pose question et non pas la tienne ( ou peut- être plus la tienne ) ?
Je te confirme... que c'est de la psycho à 2 cents. :-b Pardon, excuse, mais tu es à côté de la plaque.C est comme si tu refoulais un truc que tu ne voulais plus voir ou justement que t avais peur de revoir surgir maintenant mais qui continue de se reproduire . ( psycho à 2 cents )
Selon ma façon de voir les choses, ma période colérique était une nécessité transitoire pour vaincre la monstrueuse timidité que je me coltinais à l'époque. Mais c'était une phase transitoire que je ne regrette pas du tout.Durant cette période de révolte , tu te sentais exister , au centre , t avais un besoin de reconnaissance ? Ce types d échanges ils te manquent ?
C'est bien de la psy de bazar. :-b Allez, je vais le dire plus poliment: tu formules une hypothèse qui pourrait peut-être être valide avec des personnes que tu connais (voire avec toi, va savoir), mais avec moi c'est un contresens.Bon c est de la psy de bazar je me récapépette mais peut- être que la colère d autrui là dedans c est peut etre pas la plus importante dans l histoire .
Y a pas de mal, je prends ça comme une marque d'intérêt. :-)Bon je suis pas claire et j ai certainement rien pigé sur ce excuse moi par avance Petitagore, j essaie juste de comprendre .
Re: Colère et zébritude
Petitagore : fallait pas te donner tout ce mal pour me répondre . J ai effectivement tout compris à l envers donc le reste qui en découle n a forcément aucune logique .
Le hic c est que ça fait 3 fois que je relis ton histoire et 3 fois ( parce que je suis têtue comme une mule )que je comprends toujours la même chose qu au départ ( ça m énerve mais ça m arrive souvent ).
Alors Certes ça vient de moi ( ça y a pas photo ) mais je me dis que peut-etre qu il faudrait que t étayes Plus ton histoire afin de donner plus d exemples . Surtout si tu veux éviter les contre-sens et les discussions de psy de comptoir comme moi .
Mais peut- être aussi que certains" sous- marins" ont très bien compris ce que tu veux dire et me laissent dans la gadoue , ça serait sympa s ils pouvaient te répondre
Encore désolée .
Le hic c est que ça fait 3 fois que je relis ton histoire et 3 fois ( parce que je suis têtue comme une mule )que je comprends toujours la même chose qu au départ ( ça m énerve mais ça m arrive souvent ).
Alors Certes ça vient de moi ( ça y a pas photo ) mais je me dis que peut-etre qu il faudrait que t étayes Plus ton histoire afin de donner plus d exemples . Surtout si tu veux éviter les contre-sens et les discussions de psy de comptoir comme moi .
Mais peut- être aussi que certains" sous- marins" ont très bien compris ce que tu veux dire et me laissent dans la gadoue , ça serait sympa s ils pouvaient te répondre
Encore désolée .
Pimpam- Messages : 110
Date d'inscription : 30/11/2011
Age : 48
Localisation : A l'ouest du côté de chez LU ;0)
La colère, expérimentée et détestée...
Quand j'ai vu le titre du sujet, je me suis dit "c'est pour moi".
Et quand j'ai lu les divers témoignages, j'ai été incroyablement "rassurée". Je me suis reconnue dans nombre de descriptions, et nombre de messages m'ont donné une petite note d'espoir.
Pour partager mon expérience et expliciter un peu mon propos, voilà ma propre expérience. Jusqu'à mes 21 ans, je ne me suis quasiment jamais mise en colère. Du moins jamais réellement. Et puis, je ne sais pas pourquoi, c'est comme si une digue avait cédé un beau jour chez moi. Je pense que cette fameuse digue était fragilisée depuis belle lurette par la permanente lutte intérieure que je menais contre une colère, ou du moins contre une expression extérieure de cette colère. Mais le jour où la digue a cédé, je me suis alors retrouvée dans une spirale de colère effroyable, qui a duré à peu près une année et demie, avant qu'aujourd'hui -sans prétendre ne plus connaître la colère- j'ai retrouvé une certaine sérénité, à défaut d'une sérénité certaine.
Ma colère s'exprimait chez moi de la manière la plus détestable qui soit: contre les autres (et particulièrement ceux que j'aimais par dessus tout, et réciproquement). Ma famille et mon conjoint en subissaient les affres jours après jours. Au début, cela ressemblait à des explosions soudaines et incontrôlables, espacées de plusieurs mois. Puis les mois sont devenus des semaines, les semaines des jours, jusqu'à vivre dans une perpétuelle tension de ne pas savoir quand j'allais à nouveau exploser. Cris, tempêtes de larmes me laissant épuisées, mots blessants, gestes violents envers les autres, fuite de moi même (je pouvais partir pendant des heures et ne pas donner de mes nouvelles). Jusque là, cela pourrait ressembler à une grosse crise de colère dirons-nous. Là où je pense que ma colère en devenait "autre" (et de là la question de savoir si le fait d'être zèbre -ce qui pour ma part est une découverte récente- accentue ou a une incidence sur le phénomène en le décuplant, voire...) or donc ma colère en était qualifiée de rage par mon entourage pour la simple et bonne raison suivante: je n'étais plus moi-même. Toutes les personnes de mon entourage me connaissant bien le remarquaient. C'était bel et bien une autre moi qui prenait possession de mon esprit, des mes gestes et de mes paroles. Tant et si bien que j'en étais venue à me poser la question de la schizophrénie, tant le dédoublement était flagrant et surtout, incontrôlable. Et c'est je crois encore le plus frustrant et le pire à vivre, cette sensation de se voir agir de cette manière, sans pouvoir le contrôler le moins du monde. Et allez expliquer cela à votre entourage...
Mon conjoint a fini par vouloir me quitter. Puis il est revenu, mais cela est une autre histoire...
Bref, j'en étais venue à me poser la question de ma place ici bas, à me demander si j'allais être comme ça toute ma vie, et surtout à savoir mais que faire là contre?
J'ai tenté de rechercher les origines de ma colère. Je ne les ai pas retrouvées. J'ai tenté une thérapie, qui n'a rien donné.
Et puis finalement, c'est peut être la chose la plus simple en théorie, mais la plus compliquée dans la pratique, qui m'a donné une piste.
J'ai réfléchi à moi même, mes envies, et ce que j'avais envie d'accomplir ou non. Et je me suis rendu compte que je m'étais enfermée dans un moule qui ne me correspondait pas. Je me dirigeais dans une voie d'études qui ne me plaisaient pas, je n'étais pas "à ma place" ni dans ma famille ni dans mon couple. Je ne savais plus qui j'étais en quelque sorte.
Et bien, depuis que j'ai réalisé cela (et avec l'aide de médicaments homéopathiques également), j'essaie d'être en accord avec moi, avant d'être en accord avec les autres.
Et je n'ai plus ces crises de colère, je ne ressens plus cette boule au ventre, cette sensation d'avoir le cerveau submergé et la honte et le remords qui les suivait.
De là à ne plus du tout me mettre en colère, il y a une barrière que je n'aimerais pas franchir.
Que mon expérience personnelle soit intéressante ou pas, libre à vous de juger.
La question de savoir si elle pourrait être liée à un possible état de zébritude est à mon avis ouverte.
J'aurais tendance à dire oui, qu'un tel ressenti et surtout une telle puissance ne sont pas possibles au commun des mortels.
Cependant, pour nuancer, après tout ne serait-ce pas qu'une question d'adéquation avec son moi intérieur, et à ce moment là la zébritude n'entrerait peut être en jeu qu'au niveau de la violence de la colère.
Mais après tout, la colère est également décrite parfois comme une saine émotion. Alors peut être qu'une grande colère chez un zèbre n'est qu'une expression d'une grande différence entre ses aspirations à être et ce à quoi il doit prétendre être au jour le jour, et surtout au grand jour...
Je ne sais pas ce que vous en pensez?
Et quand j'ai lu les divers témoignages, j'ai été incroyablement "rassurée". Je me suis reconnue dans nombre de descriptions, et nombre de messages m'ont donné une petite note d'espoir.
Pour partager mon expérience et expliciter un peu mon propos, voilà ma propre expérience. Jusqu'à mes 21 ans, je ne me suis quasiment jamais mise en colère. Du moins jamais réellement. Et puis, je ne sais pas pourquoi, c'est comme si une digue avait cédé un beau jour chez moi. Je pense que cette fameuse digue était fragilisée depuis belle lurette par la permanente lutte intérieure que je menais contre une colère, ou du moins contre une expression extérieure de cette colère. Mais le jour où la digue a cédé, je me suis alors retrouvée dans une spirale de colère effroyable, qui a duré à peu près une année et demie, avant qu'aujourd'hui -sans prétendre ne plus connaître la colère- j'ai retrouvé une certaine sérénité, à défaut d'une sérénité certaine.
Ma colère s'exprimait chez moi de la manière la plus détestable qui soit: contre les autres (et particulièrement ceux que j'aimais par dessus tout, et réciproquement). Ma famille et mon conjoint en subissaient les affres jours après jours. Au début, cela ressemblait à des explosions soudaines et incontrôlables, espacées de plusieurs mois. Puis les mois sont devenus des semaines, les semaines des jours, jusqu'à vivre dans une perpétuelle tension de ne pas savoir quand j'allais à nouveau exploser. Cris, tempêtes de larmes me laissant épuisées, mots blessants, gestes violents envers les autres, fuite de moi même (je pouvais partir pendant des heures et ne pas donner de mes nouvelles). Jusque là, cela pourrait ressembler à une grosse crise de colère dirons-nous. Là où je pense que ma colère en devenait "autre" (et de là la question de savoir si le fait d'être zèbre -ce qui pour ma part est une découverte récente- accentue ou a une incidence sur le phénomène en le décuplant, voire...) or donc ma colère en était qualifiée de rage par mon entourage pour la simple et bonne raison suivante: je n'étais plus moi-même. Toutes les personnes de mon entourage me connaissant bien le remarquaient. C'était bel et bien une autre moi qui prenait possession de mon esprit, des mes gestes et de mes paroles. Tant et si bien que j'en étais venue à me poser la question de la schizophrénie, tant le dédoublement était flagrant et surtout, incontrôlable. Et c'est je crois encore le plus frustrant et le pire à vivre, cette sensation de se voir agir de cette manière, sans pouvoir le contrôler le moins du monde. Et allez expliquer cela à votre entourage...
Mon conjoint a fini par vouloir me quitter. Puis il est revenu, mais cela est une autre histoire...
Bref, j'en étais venue à me poser la question de ma place ici bas, à me demander si j'allais être comme ça toute ma vie, et surtout à savoir mais que faire là contre?
J'ai tenté de rechercher les origines de ma colère. Je ne les ai pas retrouvées. J'ai tenté une thérapie, qui n'a rien donné.
Et puis finalement, c'est peut être la chose la plus simple en théorie, mais la plus compliquée dans la pratique, qui m'a donné une piste.
J'ai réfléchi à moi même, mes envies, et ce que j'avais envie d'accomplir ou non. Et je me suis rendu compte que je m'étais enfermée dans un moule qui ne me correspondait pas. Je me dirigeais dans une voie d'études qui ne me plaisaient pas, je n'étais pas "à ma place" ni dans ma famille ni dans mon couple. Je ne savais plus qui j'étais en quelque sorte.
Et bien, depuis que j'ai réalisé cela (et avec l'aide de médicaments homéopathiques également), j'essaie d'être en accord avec moi, avant d'être en accord avec les autres.
Et je n'ai plus ces crises de colère, je ne ressens plus cette boule au ventre, cette sensation d'avoir le cerveau submergé et la honte et le remords qui les suivait.
De là à ne plus du tout me mettre en colère, il y a une barrière que je n'aimerais pas franchir.
Que mon expérience personnelle soit intéressante ou pas, libre à vous de juger.
La question de savoir si elle pourrait être liée à un possible état de zébritude est à mon avis ouverte.
J'aurais tendance à dire oui, qu'un tel ressenti et surtout une telle puissance ne sont pas possibles au commun des mortels.
Cependant, pour nuancer, après tout ne serait-ce pas qu'une question d'adéquation avec son moi intérieur, et à ce moment là la zébritude n'entrerait peut être en jeu qu'au niveau de la violence de la colère.
Mais après tout, la colère est également décrite parfois comme une saine émotion. Alors peut être qu'une grande colère chez un zèbre n'est qu'une expression d'une grande différence entre ses aspirations à être et ce à quoi il doit prétendre être au jour le jour, et surtout au grand jour...
Je ne sais pas ce que vous en pensez?
Nanouche- Messages : 83
Date d'inscription : 17/11/2011
Re: Colère et zébritude
Merci Nanouche de ton témoignage.
Contrairement à toi, je pense être colérique depuis très très longtemps. Je ne situe pas quand j'ai commencé. Dans ma famille, nous sommes comme cela : père, grand-père, frère.
Bref, colérique est quelque chose de transcendant chez nous.
Sauf que être colérique n'est pas la colère.
La colère, comme d'autres l'ont dit, elle est en moi. C'est autre chose que de gueuler quand on est pas d'accord. C'est plus profond. C'est une façon d'être.
Cette semaine, je suis en plein trouble. J'avais compris depuis peu que j'étais en colère, viscéralement et que les expressions colériques d'alors n'étaient que broutilles (terribles à vivre, mais broutillles pourtant). Je ne savais pas trop pourquoi. Le sais-je mieux maintenant ? En tout cas, elle est sortie. Je l'ai sortie. Les circonstances de la vie m'ont fait trembler sur mon socle et c'est ça qui sort. Une piqûre de guêpe a déclenché l'ouverture d'un trou noir au fond de mon être.
Mais, je me bats, je maintiens les soutiens psy que j'ai, j'en prends d'autres, je m'appuie sur ce qui tient encore.
Contrairement à toi, je pense être colérique depuis très très longtemps. Je ne situe pas quand j'ai commencé. Dans ma famille, nous sommes comme cela : père, grand-père, frère.
Bref, colérique est quelque chose de transcendant chez nous.
Sauf que être colérique n'est pas la colère.
La colère, comme d'autres l'ont dit, elle est en moi. C'est autre chose que de gueuler quand on est pas d'accord. C'est plus profond. C'est une façon d'être.
Cette semaine, je suis en plein trouble. J'avais compris depuis peu que j'étais en colère, viscéralement et que les expressions colériques d'alors n'étaient que broutilles (terribles à vivre, mais broutillles pourtant). Je ne savais pas trop pourquoi. Le sais-je mieux maintenant ? En tout cas, elle est sortie. Je l'ai sortie. Les circonstances de la vie m'ont fait trembler sur mon socle et c'est ça qui sort. Une piqûre de guêpe a déclenché l'ouverture d'un trou noir au fond de mon être.
Mais, je me bats, je maintiens les soutiens psy que j'ai, j'en prends d'autres, je m'appuie sur ce qui tient encore.
Dernière édition par Democrite le Ven 21 Juin 2013 - 13:33, édité 2 fois (Raison : correction grammaticale)
Democrite- Messages : 95
Date d'inscription : 22/02/2012
Age : 50
Re: Colère et zébritude
La colère un très vaste sujet :
Frustration,
Exaspération,
Vexation,
Peur,
sont les formes normales et courantes de la colère.
Mais la rage, la furie, la primauté atavique sont l'expression extrême de la colère.
Cette dernière forme est plus perçu comme une pathologie qu'autre chose !
Or la folie furieuse est, selon mon ressenti, une des conséquences de la conformation du cerveau zébré !
Ce dernier fonctionnant plus vite du fait d'une quantité d'inhibiteur inférieur, l'envahissement émotionnel en est la conséquence...
Donc la perte de contrôle et la colère sans limite sont symptomatique du cerveau zèbre et donc des épisodes de violences .
Selon les lieux communs être plus "intelligent" signifie être plus civilisé, donc pas de colère incontrôlé, pas de violence ...
L'ironie de la situation est totale !
Dans le cas du zèbre, plus on est "intelligent", plus on est "sensible", et donc plus on se met facilement en colère et avec une plus grande ampleur.
La gestion de la colère du zèbre vient du fait qu'il comprend sa nature et cherche des méthodes pour canaliser et maitriser sa colère.
Bio-feedback, méditation de pleine conscience, respiration Yoga, ...
Je suis ces pistes et elles fonctionnent plutôt pas mal pour les colères de faibles à forte...
mais pour la colère furieuse là j'ai encore du boulot.
A+
Frustration,
Exaspération,
Vexation,
Peur,
sont les formes normales et courantes de la colère.
Mais la rage, la furie, la primauté atavique sont l'expression extrême de la colère.
Cette dernière forme est plus perçu comme une pathologie qu'autre chose !
Or la folie furieuse est, selon mon ressenti, une des conséquences de la conformation du cerveau zébré !
Ce dernier fonctionnant plus vite du fait d'une quantité d'inhibiteur inférieur, l'envahissement émotionnel en est la conséquence...
Donc la perte de contrôle et la colère sans limite sont symptomatique du cerveau zèbre et donc des épisodes de violences .
Selon les lieux communs être plus "intelligent" signifie être plus civilisé, donc pas de colère incontrôlé, pas de violence ...
L'ironie de la situation est totale !
Dans le cas du zèbre, plus on est "intelligent", plus on est "sensible", et donc plus on se met facilement en colère et avec une plus grande ampleur.
La gestion de la colère du zèbre vient du fait qu'il comprend sa nature et cherche des méthodes pour canaliser et maitriser sa colère.
Bio-feedback, méditation de pleine conscience, respiration Yoga, ...
Je suis ces pistes et elles fonctionnent plutôt pas mal pour les colères de faibles à forte...
mais pour la colère furieuse là j'ai encore du boulot.
A+
Emash- Messages : 8
Date d'inscription : 07/06/2012
Re: Colère et zébritude
- Spoiler:
- ÉDIT: https://www.zebrascrossing.net/t5387-intolerance-impatience-absolutisme-excessivite-accusation-rancoeur-vengeance#267128
Merci pour ce fil, je ne savais pas où chercher… Merci pour vos témoignages, pour le partage de vos expériences. Mais... il y a une différence avec moi et la plupart des témoignages que j'ai lu. J'ai fait des actions concrètes, des plans, pour essayer d'obtenir un semblant de justice... Quand j'étais enfant, je me disais que les policiers à la télévision savait comment gérer leur colère puisqu'ils arrêtaient les méchants, alors ils pouvaient être satisfaits... Ce n'était qu'une IMAGE bien sûre.
Au tout début, ma colère, ou ma rage ou ma violence (comme a essayé de l’expliquer Coquelicot), j’ai réussi à la déverser sur des objets plutôt que sur des gens innocents… bien qu’il m’ait arrivé au début, quand j’étais enfant, de bousculer et de gueuler tellement fort après quelqu’un qu’il en a pleuré… et je l’ai regretté amèrement aussi. Depuis ce temps je m’étais retourné contre des objets. Après s’être défoulé physiquement, on réfléchie mieux. (je parle pour moi)
Le dialogue ne fonctionne pas toujours, et ceux qui ne comprennent pas ne cherchent pas de solutions, ils disent que j’ai tort tout simplement. Alors même si ce n'est pas bon pour nous de garder tout pour soit... parler dans le vide n'est pas mieux.
Tout à fait d’accord avec ça. J’ai voulu mettre en mouvement, en fait, j’ai voulu concrétiser une action constructive qui découlait de ma colère (autre que le dialogue). Mais je crois que je m’y suis un peu mal prise toute ces années (punir, chercher les méchants). Et là je me suis remise en question ces derniers temps.Manou : …ta colère est puissante, sers toi de cette puissance pour avancer, mettre en mouvement, mais pas de façon destructrice, plutôt constructive (ou abattre un mur pour construire ensuite une jolie pièce harmonieuse...).
Pour tout savoir:https://www.zebrascrossing.net/t3844p80-catre-anciennement-appelee-cathoo#266367
Si vous vous reconnaissez un peu, je ne me sentirai pas trop seule sur ce forum à être (avoir été) comme ça.
Je me suis souvent volontairement foutu dans la merde, été vers des gens louches, accepter un job où je savais qu'on pouvait me voler de l’argent, habité temporairement dans des endroits oppressants où il manquait d’intimité, voulu sortir avec des gens manipulateurs et vampirisateurs, etc. En fait, c’était plus ou moins volontaire, soit que je croyais que de toute façon je ne pouvais pas trouver mieux et que je devais m’adapter de cette façon au lieu d’être seule (heureusement ces périodes ne duraient pas longtemps et je recommençais vite à préférer être seule que mal accompagnée), mais il y avait une autre raison qui se cachait derrière celle-là.
La raison sous-jacente, celle qui faisait qu’après m’en être sortie, au fond j’étais fière de moi , c’était que mon but était de punir quelqu’un de son (futur) abus. Que ce soit en :
-retirant de l’argent (sans devoir travailler pour) d’un ancien patron grâce à un avocat médiateur (difficile d’être neutre pour un médiateur quand l’injustice est flagrante );
-dénonçant aux autorités une entreprise qui me payait au noir parce qu’ils en profitaient pour me sous payer alors qu’ils m’avaient promis le contraire (les autorités ne m’ont rien fait car je leurs ai dit que le patron m’avait obligé, je n’ai donc même pas eu à rembourser, qui s’est fait fourré celui qui croyait fourrer);
-démasquant une chambreuse qui créait la calomnie parmi ses locatrices, et qui essayait de nous soutirer de l’argent en plus. Rébellion, on l’a menacé d’appeler la régi du logement, des filles ont foutu le camp, et moi je me suis faite virer assez vite par la chambreuse lol et c’était prévisible, tu veux nous faire du trouble, ça se revire contre toi avant que je m’en aille;
-fraudant parce que je sentais une injustice (je ne parlerai pas des détails ici et de toute façon je n’ai pas l’intention de me justifier ou de recommencer cet acte illégal );
-humiliant un PN parce qu’il ne gagne sur aucun sujet et ne peux pas me contrôler contrairement à ce que je lui ai laissé espérer (situation différente de la première fois où ce n’était pas volontaire et où je me suis faite avoir par PN) et en lui disant ses 4 vérités sur ces points faibles;
-acceptant d’être photographiée par un homme louche (qui se disait photographe professionnel) pour le dénoncer ensuite à la police mais celle-là, ne vous inquiétez pas, on ne m’a pas permis de risquer autant, parce que personne ne voulais assurer mes arrières (surveiller sans que le photographe ne le sache) sous prétexte que ce n’était pas « notre » travail;
-etc.
Me rendre pour mieux fuir, accepter de me laisser envahir pour me prouver que j’avais bien prévu (intuition, réception, instinct) ce qu’ils (elles) allaient me faire et pour le prouver aux autres qui me croyaient associable. Pour baisser les masques des arnaqueurs, pour punir les profiteurs. Pour assouvir une colère en moi.
Peut-être pour sauver les autres (des amis) aussi, les prévenir en leur prouvant le danger, car eux ne s’en seraient peut-être pas sortie comme moi de ces situations. Mais ça n’a rien donné. Les autres n’apprennent rien et continu de tomber dans des pièges en défendant et en justifiant les abuseurs. ( Et ça me rendait malade de chagrin de les voir si soumises! ) En fait, je ne préviens pas les autres du danger au bout du compte, je joue le jeu, c’est tout, car je n’ai plus rien à me prouver à moi-même. Je puni les abuseurs, c’est vrai, mais ils n’apprennent rien, ils vont seulement chercher d’autres victimes. Avant de décider de les punir, j’ai essayé de changer les choses avec de la patience, de la tolérance et de la franchise et même en étant vache, et rien ne change pour autant, je fini toujours par m’en aller à leur laissant une trace de ma claque sur leur visage, le souvenir reflétant leur échec avec moi, ou quasi échec. (Bien sûr que parfois j’échouais lamentablement, et toute l’humiliation me retombait dessus, je ne peux pas gagner ce jeu à tous les coups. )
Certains ont dit sur un topic ici que parfois on endossait les 3 rôles : bourreau-victime-sauveur, à tour de rôle. Et parfois, avec soi-même… Je me rappelle ça parce que quelqu’un m’a déjà dit il y a longtemps que je jouais la victime inconsciemment. Mais je ne veux pas justifier la façon qu’elle l’a dit et surtout pas la raison pour laquelle elle l’a dit, et je ne peux même pas être sûre qu’elle parlait d’exactement ce dont je suis en train de parler en ce moment. Et je ne suis pas certaine que ce sujet colle bien au mien, mais je ne peux m'empêcher d'y penser parfois.
Je ne sais pas si vous avez vécu des choses semblables… Si oui, j’aimerais bien vous lire. Je veux m'instruire de l'expérience des autres. Avez-vous déjà été rebels(les) ou délateurs(trices), vous êtres-vous mis consciemment en danger pour faire un semblant de justice ou pour vous prouver quelque chose à vous-même ou pour ouvrir les yeux des gens que vous aimiez avant qu'il ne soit trop tard? Tout ça poussé par votre rage de ce monde malade?
Aujourd'hui, je ne sais pas comment créer ou construire à partir de ma colère ou de ma rage... Je ne me fiche pas du monde et de ses misères, mais je ne m'y intéresse plus... Étrange sensation.témoignage qui m'avait bouleversée et fait réfléchir :
Un reportage à la télévision il y a 8 ans au moins, sur une jeune fille d'environ 20 ans. Violée par son père. Elle avait porté plainte. Il avait fait de la prison. Il était sorti ensuite. Eh bien cette jeune fille de 20 ans n'avait jamais rompu le dialogue. Elle connaissait le passé difficile de son père. Elle s'est obstinée à parler avec lui, à lui expliquer que ce qu'il avait fait était mal, pourquoi, comment, à lui dire, certes, je comprends ton passé mais tu aurais pu faire autrement, à imposer ses explications douces et calmes de son point de vue à elle. Pour être entendue !! Simplement pour que son point de vue à elle aussi puisse être reconnu et exister. Pour lutter contre le nombrilisme du père. Sans colère.
On la voyait rendre visite à son père "aujourd'hui" en date du reportage quoi. Et on voyait l'évolution du père : dans le passé cherchant des excuses; dans le présent pleurant et demandant pardon à sa fille. Qui l'avait pardonné. Parce qu'il avait reproduit des violences qu'il avait subies lui. Mais elle a vaincu. Elle a dépassé ses blessures en demandant réparation MAIS EN DONNANT DES OUTILS À L'AUTRE POUR RÉPARER PARCE QU'ELLE SAVAIT QUE L'AUTRE NE LES AVAIT PAS À CE MOMENT LÀ !!!!!!!!!! Et elle n'a pas jugé ça. Elle a donné des outils de compréhension humains à son père en lui expliquant, encore et encore...d'une façon et d'une autre encore, les souffrances qu'elle avait endurées elle. Elle a finalement su "combler les gouffres éducatifs" (morale, éthique, intelligence sociale, etc...) de son propre père quoi...
Elle était plus sage que son père. Elle était plus sage que moi. Que beaucoup d'adultes que je connais aujourd'hui. Elle était capable de tout entendre et comprendre. Et de tout faire comprendre. Grâce à la grâce du pacifisme et de la tolérance. Et pas par la violence. Elle a fait preuve d'une maturité, d'une force, d'une humanité (et d'une précocité ??) incommensurable. Elle reste un modèle inégalable à ce jour, dans ma petite vie. (Comme les bouddhistes ? ) J'ai une admiration sans borne pour cette jeune fille de 20 ans.
Je crois que tant que nous n’avons pas de protection ou de contrôle sur ceux qui font du mal, ils ne peuvent pas changer. Ce n’est pas seulement une question de maturité de la fille. C’est aussi une question que la prison la protégeait désormais de son père ET EN PLUS le fait que son père ne pouvait rien faire d’autre que réfléchir dans cette prison, donc peu d’échappatoire pour reconnaître la vérité.
Je crois aussi que les enfants ne sont pas là pour régler les problèmes des parents. Ce n’est pas leur rôle.
ÉDIT: Ça va mieux. Beaucoup mieux. Trouvé certaines réponses bien personnelles, pas toutes écrites. https://www.zebrascrossing.net/t3844p100-catre-anciennement-appelee-cathoo#276897
Catre- Messages : 1984
Date d'inscription : 14/09/2011
Re: Colère et zébritude
j efface mon message ecrit sous la colere etant donné qu il est encore une fois mal interpreté ( merci anianka ! pour pas changer lol )
Dernière édition par moi?vraiment? le Jeu 23 Mai 2013 - 20:38, édité 1 fois
moi?vraiment?- Messages : 81
Date d'inscription : 22/01/2013
Age : 40
Localisation : Drôme
Re: Colère et zébritude
Les enfants ont besoin de limites, s'ils n'en ont pas, ils prennent ça comme du désintérêt. Malheureusement, la seule attention de ta part qu'ils attirent est ta colère et comme ils ont besoin de ton affection et ton regard, ils perdurent. Frapper fort c'est grave. Une petite tape sur la main n'est pas dramatique. Donc là, il va falloir que tu te pousses au c*l pour t'en sortir! Tes enfants méritent amour et affection et la maltraitance est un piège facile dans lequel on s'enferme. J'ai des soucis avec mon fils et je sens ma colère montée et une forte envie de taper aussi. Mais je n'ai pas cédé et j'ai fait appel à un CMPP. Je t'engage à faire de même et à trouver des solutions pour que tes enfants n'aient pas à payer pour tes problèmes. C'est dur, je sais. Je suis mère au foyer au chômage et seule pour enlever mon enfant. Personne sur qui m'appuyer. Je comprends ton désarroi. Mais il y a des limites à ne pas franchir. Prends-toi en main!
anianka05- Messages : 987
Date d'inscription : 08/03/2013
Localisation : Toulouse, dans un corps fait de chair et d'os (je crois...)
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