Colère et zébritude
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La colère, expérimentée et détestée...
Quand j'ai vu le titre du sujet, je me suis dit "c'est pour moi".
Et quand j'ai lu les divers témoignages, j'ai été incroyablement "rassurée". Je me suis reconnue dans nombre de descriptions, et nombre de messages m'ont donné une petite note d'espoir.
Pour partager mon expérience et expliciter un peu mon propos, voilà ma propre expérience. Jusqu'à mes 21 ans, je ne me suis quasiment jamais mise en colère. Du moins jamais réellement. Et puis, je ne sais pas pourquoi, c'est comme si une digue avait cédé un beau jour chez moi. Je pense que cette fameuse digue était fragilisée depuis belle lurette par la permanente lutte intérieure que je menais contre une colère, ou du moins contre une expression extérieure de cette colère. Mais le jour où la digue a cédé, je me suis alors retrouvée dans une spirale de colère effroyable, qui a duré à peu près une année et demie, avant qu'aujourd'hui -sans prétendre ne plus connaître la colère- j'ai retrouvé une certaine sérénité, à défaut d'une sérénité certaine.
Ma colère s'exprimait chez moi de la manière la plus détestable qui soit: contre les autres (et particulièrement ceux que j'aimais par dessus tout, et réciproquement). Ma famille et mon conjoint en subissaient les affres jours après jours. Au début, cela ressemblait à des explosions soudaines et incontrôlables, espacées de plusieurs mois. Puis les mois sont devenus des semaines, les semaines des jours, jusqu'à vivre dans une perpétuelle tension de ne pas savoir quand j'allais à nouveau exploser. Cris, tempêtes de larmes me laissant épuisées, mots blessants, gestes violents envers les autres, fuite de moi même (je pouvais partir pendant des heures et ne pas donner de mes nouvelles). Jusque là, cela pourrait ressembler à une grosse crise de colère dirons-nous. Là où je pense que ma colère en devenait "autre" (et de là la question de savoir si le fait d'être zèbre -ce qui pour ma part est une découverte récente- accentue ou a une incidence sur le phénomène en le décuplant, voire...) or donc ma colère en était qualifiée de rage par mon entourage pour la simple et bonne raison suivante: je n'étais plus moi-même. Toutes les personnes de mon entourage me connaissant bien le remarquaient. C'était bel et bien une autre moi qui prenait possession de mon esprit, des mes gestes et de mes paroles. Tant et si bien que j'en étais venue à me poser la question de la schizophrénie, tant le dédoublement était flagrant et surtout, incontrôlable. Et c'est je crois encore le plus frustrant et le pire à vivre, cette sensation de se voir agir de cette manière, sans pouvoir le contrôler le moins du monde. Et allez expliquer cela à votre entourage...
Mon conjoint a fini par vouloir me quitter. Puis il est revenu, mais cela est une autre histoire...
Bref, j'en étais venue à me poser la question de ma place ici bas, à me demander si j'allais être comme ça toute ma vie, et surtout à savoir mais que faire là contre?
J'ai tenté de rechercher les origines de ma colère. Je ne les ai pas retrouvées. J'ai tenté une thérapie, qui n'a rien donné.
Et puis finalement, c'est peut être la chose la plus simple en théorie, mais la plus compliquée dans la pratique, qui m'a donné une piste.
J'ai réfléchi à moi même, mes envies, et ce que j'avais envie d'accomplir ou non. Et je me suis rendu compte que je m'étais enfermée dans un moule qui ne me correspondait pas. Je me dirigeais dans une voie d'études qui ne me plaisaient pas, je n'étais pas "à ma place" ni dans ma famille ni dans mon couple. Je ne savais plus qui j'étais en quelque sorte.
Et bien, depuis que j'ai réalisé cela (et avec l'aide de médicaments homéopathiques également), j'essaie d'être en accord avec moi, avant d'être en accord avec les autres.
Et je n'ai plus ces crises de colère, je ne ressens plus cette boule au ventre, cette sensation d'avoir le cerveau submergé et la honte et le remords qui les suivait.
De là à ne plus du tout me mettre en colère, il y a une barrière que je n'aimerais pas franchir.
Que mon expérience personnelle soit intéressante ou pas, libre à vous de juger.
La question de savoir si elle pourrait être liée à un possible état de zébritude est à mon avis ouverte.
J'aurais tendance à dire oui, qu'un tel ressenti et surtout une telle puissance ne sont pas possibles au commun des mortels.
Cependant, pour nuancer, après tout ne serait-ce pas qu'une question d'adéquation avec son moi intérieur, et à ce moment là la zébritude n'entrerait peut être en jeu qu'au niveau de la violence de la colère.
Mais après tout, la colère est également décrite parfois comme une saine émotion. Alors peut être qu'une grande colère chez un zèbre n'est qu'une expression d'une grande différence entre ses aspirations à être et ce à quoi il doit prétendre être au jour le jour, et surtout au grand jour...
Je ne sais pas ce que vous en pensez?
Et quand j'ai lu les divers témoignages, j'ai été incroyablement "rassurée". Je me suis reconnue dans nombre de descriptions, et nombre de messages m'ont donné une petite note d'espoir.
Pour partager mon expérience et expliciter un peu mon propos, voilà ma propre expérience. Jusqu'à mes 21 ans, je ne me suis quasiment jamais mise en colère. Du moins jamais réellement. Et puis, je ne sais pas pourquoi, c'est comme si une digue avait cédé un beau jour chez moi. Je pense que cette fameuse digue était fragilisée depuis belle lurette par la permanente lutte intérieure que je menais contre une colère, ou du moins contre une expression extérieure de cette colère. Mais le jour où la digue a cédé, je me suis alors retrouvée dans une spirale de colère effroyable, qui a duré à peu près une année et demie, avant qu'aujourd'hui -sans prétendre ne plus connaître la colère- j'ai retrouvé une certaine sérénité, à défaut d'une sérénité certaine.
Ma colère s'exprimait chez moi de la manière la plus détestable qui soit: contre les autres (et particulièrement ceux que j'aimais par dessus tout, et réciproquement). Ma famille et mon conjoint en subissaient les affres jours après jours. Au début, cela ressemblait à des explosions soudaines et incontrôlables, espacées de plusieurs mois. Puis les mois sont devenus des semaines, les semaines des jours, jusqu'à vivre dans une perpétuelle tension de ne pas savoir quand j'allais à nouveau exploser. Cris, tempêtes de larmes me laissant épuisées, mots blessants, gestes violents envers les autres, fuite de moi même (je pouvais partir pendant des heures et ne pas donner de mes nouvelles). Jusque là, cela pourrait ressembler à une grosse crise de colère dirons-nous. Là où je pense que ma colère en devenait "autre" (et de là la question de savoir si le fait d'être zèbre -ce qui pour ma part est une découverte récente- accentue ou a une incidence sur le phénomène en le décuplant, voire...) or donc ma colère en était qualifiée de rage par mon entourage pour la simple et bonne raison suivante: je n'étais plus moi-même. Toutes les personnes de mon entourage me connaissant bien le remarquaient. C'était bel et bien une autre moi qui prenait possession de mon esprit, des mes gestes et de mes paroles. Tant et si bien que j'en étais venue à me poser la question de la schizophrénie, tant le dédoublement était flagrant et surtout, incontrôlable. Et c'est je crois encore le plus frustrant et le pire à vivre, cette sensation de se voir agir de cette manière, sans pouvoir le contrôler le moins du monde. Et allez expliquer cela à votre entourage...
Mon conjoint a fini par vouloir me quitter. Puis il est revenu, mais cela est une autre histoire...
Bref, j'en étais venue à me poser la question de ma place ici bas, à me demander si j'allais être comme ça toute ma vie, et surtout à savoir mais que faire là contre?
J'ai tenté de rechercher les origines de ma colère. Je ne les ai pas retrouvées. J'ai tenté une thérapie, qui n'a rien donné.
Et puis finalement, c'est peut être la chose la plus simple en théorie, mais la plus compliquée dans la pratique, qui m'a donné une piste.
J'ai réfléchi à moi même, mes envies, et ce que j'avais envie d'accomplir ou non. Et je me suis rendu compte que je m'étais enfermée dans un moule qui ne me correspondait pas. Je me dirigeais dans une voie d'études qui ne me plaisaient pas, je n'étais pas "à ma place" ni dans ma famille ni dans mon couple. Je ne savais plus qui j'étais en quelque sorte.
Et bien, depuis que j'ai réalisé cela (et avec l'aide de médicaments homéopathiques également), j'essaie d'être en accord avec moi, avant d'être en accord avec les autres.
Et je n'ai plus ces crises de colère, je ne ressens plus cette boule au ventre, cette sensation d'avoir le cerveau submergé et la honte et le remords qui les suivait.
De là à ne plus du tout me mettre en colère, il y a une barrière que je n'aimerais pas franchir.
Que mon expérience personnelle soit intéressante ou pas, libre à vous de juger.
La question de savoir si elle pourrait être liée à un possible état de zébritude est à mon avis ouverte.
J'aurais tendance à dire oui, qu'un tel ressenti et surtout une telle puissance ne sont pas possibles au commun des mortels.
Cependant, pour nuancer, après tout ne serait-ce pas qu'une question d'adéquation avec son moi intérieur, et à ce moment là la zébritude n'entrerait peut être en jeu qu'au niveau de la violence de la colère.
Mais après tout, la colère est également décrite parfois comme une saine émotion. Alors peut être qu'une grande colère chez un zèbre n'est qu'une expression d'une grande différence entre ses aspirations à être et ce à quoi il doit prétendre être au jour le jour, et surtout au grand jour...
Je ne sais pas ce que vous en pensez?
Nanouche- Messages : 83
Date d'inscription : 17/11/2011
Re: Colère et zébritude
Merci Nanouche de ton témoignage.
Contrairement à toi, je pense être colérique depuis très très longtemps. Je ne situe pas quand j'ai commencé. Dans ma famille, nous sommes comme cela : père, grand-père, frère.
Bref, colérique est quelque chose de transcendant chez nous.
Sauf que être colérique n'est pas la colère.
La colère, comme d'autres l'ont dit, elle est en moi. C'est autre chose que de gueuler quand on est pas d'accord. C'est plus profond. C'est une façon d'être.
Cette semaine, je suis en plein trouble. J'avais compris depuis peu que j'étais en colère, viscéralement et que les expressions colériques d'alors n'étaient que broutilles (terribles à vivre, mais broutillles pourtant). Je ne savais pas trop pourquoi. Le sais-je mieux maintenant ? En tout cas, elle est sortie. Je l'ai sortie. Les circonstances de la vie m'ont fait trembler sur mon socle et c'est ça qui sort. Une piqûre de guêpe a déclenché l'ouverture d'un trou noir au fond de mon être.
Mais, je me bats, je maintiens les soutiens psy que j'ai, j'en prends d'autres, je m'appuie sur ce qui tient encore.
Contrairement à toi, je pense être colérique depuis très très longtemps. Je ne situe pas quand j'ai commencé. Dans ma famille, nous sommes comme cela : père, grand-père, frère.
Bref, colérique est quelque chose de transcendant chez nous.
Sauf que être colérique n'est pas la colère.
La colère, comme d'autres l'ont dit, elle est en moi. C'est autre chose que de gueuler quand on est pas d'accord. C'est plus profond. C'est une façon d'être.
Cette semaine, je suis en plein trouble. J'avais compris depuis peu que j'étais en colère, viscéralement et que les expressions colériques d'alors n'étaient que broutilles (terribles à vivre, mais broutillles pourtant). Je ne savais pas trop pourquoi. Le sais-je mieux maintenant ? En tout cas, elle est sortie. Je l'ai sortie. Les circonstances de la vie m'ont fait trembler sur mon socle et c'est ça qui sort. Une piqûre de guêpe a déclenché l'ouverture d'un trou noir au fond de mon être.
Mais, je me bats, je maintiens les soutiens psy que j'ai, j'en prends d'autres, je m'appuie sur ce qui tient encore.
Dernière édition par Democrite le Ven 21 Juin 2013 - 13:33, édité 2 fois (Raison : correction grammaticale)
Democrite- Messages : 95
Date d'inscription : 22/02/2012
Age : 50
Re: Colère et zébritude
La colère un très vaste sujet :
Frustration,
Exaspération,
Vexation,
Peur,
sont les formes normales et courantes de la colère.
Mais la rage, la furie, la primauté atavique sont l'expression extrême de la colère.
Cette dernière forme est plus perçu comme une pathologie qu'autre chose !
Or la folie furieuse est, selon mon ressenti, une des conséquences de la conformation du cerveau zébré !
Ce dernier fonctionnant plus vite du fait d'une quantité d'inhibiteur inférieur, l'envahissement émotionnel en est la conséquence...
Donc la perte de contrôle et la colère sans limite sont symptomatique du cerveau zèbre et donc des épisodes de violences .
Selon les lieux communs être plus "intelligent" signifie être plus civilisé, donc pas de colère incontrôlé, pas de violence ...
L'ironie de la situation est totale !
Dans le cas du zèbre, plus on est "intelligent", plus on est "sensible", et donc plus on se met facilement en colère et avec une plus grande ampleur.
La gestion de la colère du zèbre vient du fait qu'il comprend sa nature et cherche des méthodes pour canaliser et maitriser sa colère.
Bio-feedback, méditation de pleine conscience, respiration Yoga, ...
Je suis ces pistes et elles fonctionnent plutôt pas mal pour les colères de faibles à forte...
mais pour la colère furieuse là j'ai encore du boulot.
A+
Frustration,
Exaspération,
Vexation,
Peur,
sont les formes normales et courantes de la colère.
Mais la rage, la furie, la primauté atavique sont l'expression extrême de la colère.
Cette dernière forme est plus perçu comme une pathologie qu'autre chose !
Or la folie furieuse est, selon mon ressenti, une des conséquences de la conformation du cerveau zébré !
Ce dernier fonctionnant plus vite du fait d'une quantité d'inhibiteur inférieur, l'envahissement émotionnel en est la conséquence...
Donc la perte de contrôle et la colère sans limite sont symptomatique du cerveau zèbre et donc des épisodes de violences .
Selon les lieux communs être plus "intelligent" signifie être plus civilisé, donc pas de colère incontrôlé, pas de violence ...
L'ironie de la situation est totale !
Dans le cas du zèbre, plus on est "intelligent", plus on est "sensible", et donc plus on se met facilement en colère et avec une plus grande ampleur.
La gestion de la colère du zèbre vient du fait qu'il comprend sa nature et cherche des méthodes pour canaliser et maitriser sa colère.
Bio-feedback, méditation de pleine conscience, respiration Yoga, ...
Je suis ces pistes et elles fonctionnent plutôt pas mal pour les colères de faibles à forte...
mais pour la colère furieuse là j'ai encore du boulot.
A+
Emash- Messages : 8
Date d'inscription : 07/06/2012
Re: Colère et zébritude
- Spoiler:
- ÉDIT: https://www.zebrascrossing.net/t5387-intolerance-impatience-absolutisme-excessivite-accusation-rancoeur-vengeance#267128
Merci pour ce fil, je ne savais pas où chercher… Merci pour vos témoignages, pour le partage de vos expériences. Mais... il y a une différence avec moi et la plupart des témoignages que j'ai lu. J'ai fait des actions concrètes, des plans, pour essayer d'obtenir un semblant de justice... Quand j'étais enfant, je me disais que les policiers à la télévision savait comment gérer leur colère puisqu'ils arrêtaient les méchants, alors ils pouvaient être satisfaits... Ce n'était qu'une IMAGE bien sûre.
Au tout début, ma colère, ou ma rage ou ma violence (comme a essayé de l’expliquer Coquelicot), j’ai réussi à la déverser sur des objets plutôt que sur des gens innocents… bien qu’il m’ait arrivé au début, quand j’étais enfant, de bousculer et de gueuler tellement fort après quelqu’un qu’il en a pleuré… et je l’ai regretté amèrement aussi. Depuis ce temps je m’étais retourné contre des objets. Après s’être défoulé physiquement, on réfléchie mieux. (je parle pour moi)
Le dialogue ne fonctionne pas toujours, et ceux qui ne comprennent pas ne cherchent pas de solutions, ils disent que j’ai tort tout simplement. Alors même si ce n'est pas bon pour nous de garder tout pour soit... parler dans le vide n'est pas mieux.
Tout à fait d’accord avec ça. J’ai voulu mettre en mouvement, en fait, j’ai voulu concrétiser une action constructive qui découlait de ma colère (autre que le dialogue). Mais je crois que je m’y suis un peu mal prise toute ces années (punir, chercher les méchants). Et là je me suis remise en question ces derniers temps.Manou : …ta colère est puissante, sers toi de cette puissance pour avancer, mettre en mouvement, mais pas de façon destructrice, plutôt constructive (ou abattre un mur pour construire ensuite une jolie pièce harmonieuse...).
Pour tout savoir:https://www.zebrascrossing.net/t3844p80-catre-anciennement-appelee-cathoo#266367
Si vous vous reconnaissez un peu, je ne me sentirai pas trop seule sur ce forum à être (avoir été) comme ça.
Je me suis souvent volontairement foutu dans la merde, été vers des gens louches, accepter un job où je savais qu'on pouvait me voler de l’argent, habité temporairement dans des endroits oppressants où il manquait d’intimité, voulu sortir avec des gens manipulateurs et vampirisateurs, etc. En fait, c’était plus ou moins volontaire, soit que je croyais que de toute façon je ne pouvais pas trouver mieux et que je devais m’adapter de cette façon au lieu d’être seule (heureusement ces périodes ne duraient pas longtemps et je recommençais vite à préférer être seule que mal accompagnée), mais il y avait une autre raison qui se cachait derrière celle-là.
La raison sous-jacente, celle qui faisait qu’après m’en être sortie, au fond j’étais fière de moi , c’était que mon but était de punir quelqu’un de son (futur) abus. Que ce soit en :
-retirant de l’argent (sans devoir travailler pour) d’un ancien patron grâce à un avocat médiateur (difficile d’être neutre pour un médiateur quand l’injustice est flagrante );
-dénonçant aux autorités une entreprise qui me payait au noir parce qu’ils en profitaient pour me sous payer alors qu’ils m’avaient promis le contraire (les autorités ne m’ont rien fait car je leurs ai dit que le patron m’avait obligé, je n’ai donc même pas eu à rembourser, qui s’est fait fourré celui qui croyait fourrer);
-démasquant une chambreuse qui créait la calomnie parmi ses locatrices, et qui essayait de nous soutirer de l’argent en plus. Rébellion, on l’a menacé d’appeler la régi du logement, des filles ont foutu le camp, et moi je me suis faite virer assez vite par la chambreuse lol et c’était prévisible, tu veux nous faire du trouble, ça se revire contre toi avant que je m’en aille;
-fraudant parce que je sentais une injustice (je ne parlerai pas des détails ici et de toute façon je n’ai pas l’intention de me justifier ou de recommencer cet acte illégal );
-humiliant un PN parce qu’il ne gagne sur aucun sujet et ne peux pas me contrôler contrairement à ce que je lui ai laissé espérer (situation différente de la première fois où ce n’était pas volontaire et où je me suis faite avoir par PN) et en lui disant ses 4 vérités sur ces points faibles;
-acceptant d’être photographiée par un homme louche (qui se disait photographe professionnel) pour le dénoncer ensuite à la police mais celle-là, ne vous inquiétez pas, on ne m’a pas permis de risquer autant, parce que personne ne voulais assurer mes arrières (surveiller sans que le photographe ne le sache) sous prétexte que ce n’était pas « notre » travail;
-etc.
Me rendre pour mieux fuir, accepter de me laisser envahir pour me prouver que j’avais bien prévu (intuition, réception, instinct) ce qu’ils (elles) allaient me faire et pour le prouver aux autres qui me croyaient associable. Pour baisser les masques des arnaqueurs, pour punir les profiteurs. Pour assouvir une colère en moi.
Peut-être pour sauver les autres (des amis) aussi, les prévenir en leur prouvant le danger, car eux ne s’en seraient peut-être pas sortie comme moi de ces situations. Mais ça n’a rien donné. Les autres n’apprennent rien et continu de tomber dans des pièges en défendant et en justifiant les abuseurs. ( Et ça me rendait malade de chagrin de les voir si soumises! ) En fait, je ne préviens pas les autres du danger au bout du compte, je joue le jeu, c’est tout, car je n’ai plus rien à me prouver à moi-même. Je puni les abuseurs, c’est vrai, mais ils n’apprennent rien, ils vont seulement chercher d’autres victimes. Avant de décider de les punir, j’ai essayé de changer les choses avec de la patience, de la tolérance et de la franchise et même en étant vache, et rien ne change pour autant, je fini toujours par m’en aller à leur laissant une trace de ma claque sur leur visage, le souvenir reflétant leur échec avec moi, ou quasi échec. (Bien sûr que parfois j’échouais lamentablement, et toute l’humiliation me retombait dessus, je ne peux pas gagner ce jeu à tous les coups. )
Certains ont dit sur un topic ici que parfois on endossait les 3 rôles : bourreau-victime-sauveur, à tour de rôle. Et parfois, avec soi-même… Je me rappelle ça parce que quelqu’un m’a déjà dit il y a longtemps que je jouais la victime inconsciemment. Mais je ne veux pas justifier la façon qu’elle l’a dit et surtout pas la raison pour laquelle elle l’a dit, et je ne peux même pas être sûre qu’elle parlait d’exactement ce dont je suis en train de parler en ce moment. Et je ne suis pas certaine que ce sujet colle bien au mien, mais je ne peux m'empêcher d'y penser parfois.
Je ne sais pas si vous avez vécu des choses semblables… Si oui, j’aimerais bien vous lire. Je veux m'instruire de l'expérience des autres. Avez-vous déjà été rebels(les) ou délateurs(trices), vous êtres-vous mis consciemment en danger pour faire un semblant de justice ou pour vous prouver quelque chose à vous-même ou pour ouvrir les yeux des gens que vous aimiez avant qu'il ne soit trop tard? Tout ça poussé par votre rage de ce monde malade?
Aujourd'hui, je ne sais pas comment créer ou construire à partir de ma colère ou de ma rage... Je ne me fiche pas du monde et de ses misères, mais je ne m'y intéresse plus... Étrange sensation.témoignage qui m'avait bouleversée et fait réfléchir :
Un reportage à la télévision il y a 8 ans au moins, sur une jeune fille d'environ 20 ans. Violée par son père. Elle avait porté plainte. Il avait fait de la prison. Il était sorti ensuite. Eh bien cette jeune fille de 20 ans n'avait jamais rompu le dialogue. Elle connaissait le passé difficile de son père. Elle s'est obstinée à parler avec lui, à lui expliquer que ce qu'il avait fait était mal, pourquoi, comment, à lui dire, certes, je comprends ton passé mais tu aurais pu faire autrement, à imposer ses explications douces et calmes de son point de vue à elle. Pour être entendue !! Simplement pour que son point de vue à elle aussi puisse être reconnu et exister. Pour lutter contre le nombrilisme du père. Sans colère.
On la voyait rendre visite à son père "aujourd'hui" en date du reportage quoi. Et on voyait l'évolution du père : dans le passé cherchant des excuses; dans le présent pleurant et demandant pardon à sa fille. Qui l'avait pardonné. Parce qu'il avait reproduit des violences qu'il avait subies lui. Mais elle a vaincu. Elle a dépassé ses blessures en demandant réparation MAIS EN DONNANT DES OUTILS À L'AUTRE POUR RÉPARER PARCE QU'ELLE SAVAIT QUE L'AUTRE NE LES AVAIT PAS À CE MOMENT LÀ !!!!!!!!!! Et elle n'a pas jugé ça. Elle a donné des outils de compréhension humains à son père en lui expliquant, encore et encore...d'une façon et d'une autre encore, les souffrances qu'elle avait endurées elle. Elle a finalement su "combler les gouffres éducatifs" (morale, éthique, intelligence sociale, etc...) de son propre père quoi...
Elle était plus sage que son père. Elle était plus sage que moi. Que beaucoup d'adultes que je connais aujourd'hui. Elle était capable de tout entendre et comprendre. Et de tout faire comprendre. Grâce à la grâce du pacifisme et de la tolérance. Et pas par la violence. Elle a fait preuve d'une maturité, d'une force, d'une humanité (et d'une précocité ??) incommensurable. Elle reste un modèle inégalable à ce jour, dans ma petite vie. (Comme les bouddhistes ? ) J'ai une admiration sans borne pour cette jeune fille de 20 ans.
Je crois que tant que nous n’avons pas de protection ou de contrôle sur ceux qui font du mal, ils ne peuvent pas changer. Ce n’est pas seulement une question de maturité de la fille. C’est aussi une question que la prison la protégeait désormais de son père ET EN PLUS le fait que son père ne pouvait rien faire d’autre que réfléchir dans cette prison, donc peu d’échappatoire pour reconnaître la vérité.
Je crois aussi que les enfants ne sont pas là pour régler les problèmes des parents. Ce n’est pas leur rôle.
ÉDIT: Ça va mieux. Beaucoup mieux. Trouvé certaines réponses bien personnelles, pas toutes écrites. https://www.zebrascrossing.net/t3844p100-catre-anciennement-appelee-cathoo#276897
Catre- Messages : 1984
Date d'inscription : 14/09/2011
Re: Colère et zébritude
j efface mon message ecrit sous la colere etant donné qu il est encore une fois mal interpreté ( merci anianka ! pour pas changer lol )
Dernière édition par moi?vraiment? le Jeu 23 Mai 2013 - 20:38, édité 1 fois
moi?vraiment?- Messages : 81
Date d'inscription : 22/01/2013
Age : 40
Localisation : Drôme
Re: Colère et zébritude
Les enfants ont besoin de limites, s'ils n'en ont pas, ils prennent ça comme du désintérêt. Malheureusement, la seule attention de ta part qu'ils attirent est ta colère et comme ils ont besoin de ton affection et ton regard, ils perdurent. Frapper fort c'est grave. Une petite tape sur la main n'est pas dramatique. Donc là, il va falloir que tu te pousses au c*l pour t'en sortir! Tes enfants méritent amour et affection et la maltraitance est un piège facile dans lequel on s'enferme. J'ai des soucis avec mon fils et je sens ma colère montée et une forte envie de taper aussi. Mais je n'ai pas cédé et j'ai fait appel à un CMPP. Je t'engage à faire de même et à trouver des solutions pour que tes enfants n'aient pas à payer pour tes problèmes. C'est dur, je sais. Je suis mère au foyer au chômage et seule pour enlever mon enfant. Personne sur qui m'appuyer. Je comprends ton désarroi. Mais il y a des limites à ne pas franchir. Prends-toi en main!
anianka05- Messages : 987
Date d'inscription : 08/03/2013
Localisation : Toulouse, dans un corps fait de chair et d'os (je crois...)
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