« Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
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« Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
« Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
La question qui tue quand on n'a rien qui, formellement, nous définit dans la vie. (profession, vie de couple ou de famille, passion dévorante qui prend tous nos loisirs).
Ca peut être aussi : « qu'est-ce que tu deviens » quand on rencontre quelqu'un qui ne nous a plus vu depuis une décennie ou plus.
Et je me la suis fait poser par des zèbres autant que par d'autres personnes.
Cette question me gêne toujours énormément. Pour plusieurs raisons d'ailleurs.
Tout d'abord, car « ce que je fais dans la vie » ne me définit pas et est beaucoup trop vague comme question.
Ensuite car formellement « je ne fais rien » et que authentiquement, ce que je fais n'est pas vraiment exprimable à quelqu'un qui ne me connait pas, ne m'a plus vu depuis belle lurette ou ne m'a jamais vu, en qui je ne peux donner ma confiance aveuglément pour lui parler personnellement etc.
(Rem : quand je travaillais encore, mon boulot, je n'avais pas trop envie ni de l'afficher, ni d'en parler, c'était un boulot alimentaire et il ne me correspondait en rien.)
De plus, ce que je fais, mes références, ne sont pas forcément compréhensibles pour tout le monde, sans un minimum d'explication longue, ce que la question n'implique certainement pas. Et quand je dis ça, je ne parle pas selon une affaire de QI, mais bien plus selon des valeurs, des normes, une culture. Je ne vis plus selon les mêmes références que la plupart des gens, je vis en partie dans une autre réalité. Mais comment expliquer cela à des personnes qui considèrent qu'il n'y qu'une seule réalité objective?
Bref, une bien longue introduction pour dire que je trouve la question assez embarassante, même si toujours bienveillante et sans doute débordante de curiosité, alors que d'autres questions assez proches pourraient sans doute me paraître tout à fait acceptables, même s'il reste difficile d'y répondre.
Or je comprends de plus en plus que nombreux sont les zèbres, hp, hqi et autres surdoués qui « ne font rien » dans la vie. Et qui sont probablement tout aussi embêtés que moi par cette question entêtante de se définir par rapport à ce à quoi on n'adhère plus.
Et donc je voudrais demander quelles seraient des réponses possibles correctes, respectueuses, relativement authentiques, et qui permettent d'éluder le : « je ne fais rien » sans en dire trop, sans juger la personne ou la question, et qui permettrait d'engager tout de même une conversation intéressante.
Première réponse :
« Bonne question, je me permettrai d'y répondre si tu y réponds en premier »
ou, la même chose, en plus provoc et gauche :
« rien et toi? »
Que proposez-vous de mieux? Qui ne renvoie pas directement à l'autre de préférence et qui permet de poursuivre agréablement la conversation.
En fait, je me rends compte que je préfère (contrairement à pas mal de zèbres) en rester au « small talking » quand je ne connais pas encore les gens d'assez près, ou en tout cas, tant qu'on ne s'est pas trouvé un sujet où on peut approfondir facilement. Or la question « qu'est-ce que tu fais dans la vie », formellement devrait permettre de rester superficiel si on donne son métier et son statut civil. Mais il est difficile de rester superficiel quand la réponse est : je ne travaille pas, je n'ai pas de famille, ne suis pas en couple, je ne suis pas en train de rénover une maison que je viens d'acheter, .....
car cela implique en général une explication, et surtout une implication; ou pire encore cela met tout le monde dans l'embarras ou stimule des jugements erronés et inutiles chez l'interlocuteur.
Bref, que dites-vous, ou que proposez-vous de répondre?
La question qui tue quand on n'a rien qui, formellement, nous définit dans la vie. (profession, vie de couple ou de famille, passion dévorante qui prend tous nos loisirs).
Ca peut être aussi : « qu'est-ce que tu deviens » quand on rencontre quelqu'un qui ne nous a plus vu depuis une décennie ou plus.
Et je me la suis fait poser par des zèbres autant que par d'autres personnes.
Cette question me gêne toujours énormément. Pour plusieurs raisons d'ailleurs.
Tout d'abord, car « ce que je fais dans la vie » ne me définit pas et est beaucoup trop vague comme question.
Ensuite car formellement « je ne fais rien » et que authentiquement, ce que je fais n'est pas vraiment exprimable à quelqu'un qui ne me connait pas, ne m'a plus vu depuis belle lurette ou ne m'a jamais vu, en qui je ne peux donner ma confiance aveuglément pour lui parler personnellement etc.
(Rem : quand je travaillais encore, mon boulot, je n'avais pas trop envie ni de l'afficher, ni d'en parler, c'était un boulot alimentaire et il ne me correspondait en rien.)
De plus, ce que je fais, mes références, ne sont pas forcément compréhensibles pour tout le monde, sans un minimum d'explication longue, ce que la question n'implique certainement pas. Et quand je dis ça, je ne parle pas selon une affaire de QI, mais bien plus selon des valeurs, des normes, une culture. Je ne vis plus selon les mêmes références que la plupart des gens, je vis en partie dans une autre réalité. Mais comment expliquer cela à des personnes qui considèrent qu'il n'y qu'une seule réalité objective?
Bref, une bien longue introduction pour dire que je trouve la question assez embarassante, même si toujours bienveillante et sans doute débordante de curiosité, alors que d'autres questions assez proches pourraient sans doute me paraître tout à fait acceptables, même s'il reste difficile d'y répondre.
Or je comprends de plus en plus que nombreux sont les zèbres, hp, hqi et autres surdoués qui « ne font rien » dans la vie. Et qui sont probablement tout aussi embêtés que moi par cette question entêtante de se définir par rapport à ce à quoi on n'adhère plus.
Et donc je voudrais demander quelles seraient des réponses possibles correctes, respectueuses, relativement authentiques, et qui permettent d'éluder le : « je ne fais rien » sans en dire trop, sans juger la personne ou la question, et qui permettrait d'engager tout de même une conversation intéressante.
Première réponse :
« Bonne question, je me permettrai d'y répondre si tu y réponds en premier »
ou, la même chose, en plus provoc et gauche :
« rien et toi? »
Que proposez-vous de mieux? Qui ne renvoie pas directement à l'autre de préférence et qui permet de poursuivre agréablement la conversation.
En fait, je me rends compte que je préfère (contrairement à pas mal de zèbres) en rester au « small talking » quand je ne connais pas encore les gens d'assez près, ou en tout cas, tant qu'on ne s'est pas trouvé un sujet où on peut approfondir facilement. Or la question « qu'est-ce que tu fais dans la vie », formellement devrait permettre de rester superficiel si on donne son métier et son statut civil. Mais il est difficile de rester superficiel quand la réponse est : je ne travaille pas, je n'ai pas de famille, ne suis pas en couple, je ne suis pas en train de rénover une maison que je viens d'acheter, .....
car cela implique en général une explication, et surtout une implication; ou pire encore cela met tout le monde dans l'embarras ou stimule des jugements erronés et inutiles chez l'interlocuteur.
Bref, que dites-vous, ou que proposez-vous de répondre?
Rayon Vert- Messages : 110
Date d'inscription : 22/07/2012
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
je fais de mon mieux
dessein- Messages : 3074
Date d'inscription : 24/02/2012
Age : 55
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
si tu réponds "je me le demande" , au moins après tu seras tranquille.
filigrane- Messages : 270
Date d'inscription : 16/03/2013
Localisation : IDF
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
bien ouej filigrane
dessein- Messages : 3074
Date d'inscription : 24/02/2012
Age : 55
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
actuellement, je tourne en rond et j'élève mon fils seule.
anianka05- Messages : 987
Date d'inscription : 08/03/2013
Localisation : Toulouse, dans un corps fait de chair et d'os (je crois...)
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Euh, le but c'est d'ouvrir des portes pour poursuivre la conversation, pas pour clouer le bec de l'interlocuteur hein
Rayon Vert- Messages : 110
Date d'inscription : 22/07/2012
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
c'est gentiment rappelé merci rayon vert
dessein- Messages : 3074
Date d'inscription : 24/02/2012
Age : 55
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Il y a toujours l'option "là je travaille sur un projet, mais pour le moment je ne préfère pas trop en parler, je n'en suis qu'au début, et puis j'ai pas envie que ça me porte la poisse hahaha-rire forcé-ahahah"
Deedee- Messages : 1936
Date d'inscription : 04/01/2013
Age : 47
Localisation : Nantes
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Deedee a écrit: hahaha-rire forcé-ahahah"
lol
anianka05- Messages : 987
Date d'inscription : 08/03/2013
Localisation : Toulouse, dans un corps fait de chair et d'os (je crois...)
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Question n'est pas inquisition, tu peux plaisanter gentiment: Je fais licite, je fais né hante, je festoie! Invente selon la tête du client...Je l'étudie (la vie), je suis en plein bilan, je suis en reconversion, pour le moment je suis en stand by...mais dis quelque chose de vrai. Les gens comme toi sont plus nombreux que tu ne penses, peut être
Odime- Messages : 3355
Date d'inscription : 05/02/2013
Localisation : Des airs
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
L'idée c'est tout de même d'être sincère, de ne pas tourner l'autre en bourrique, de faire que la conversation puisse se poursuivre, et idéalement de pouvoir réellement parler de soi sans mettre quiconque dans l'embarras.
"je suis en stand by" me semble correspondre le plus pour le moment, mais ça amènera très probablement directement un "c'est-à-dire?" qui ne fera qu'amplifier la première question
Cela dit "je suis en stand by" elle me plait vraiment bien. Je pense que je vais l'adopter. Elle donne le ton en fait. La personne sait que si elle creuse elle doit s'attendre à du chômage, de la solitude, de la maladie, voire de la dépression ou toutes sortes de choses dans ces registres. Donc si elle approfondit, c'est qu'elle est prête à entendre.
"je suis en stand by" me semble correspondre le plus pour le moment, mais ça amènera très probablement directement un "c'est-à-dire?" qui ne fera qu'amplifier la première question
Cela dit "je suis en stand by" elle me plait vraiment bien. Je pense que je vais l'adopter. Elle donne le ton en fait. La personne sait que si elle creuse elle doit s'attendre à du chômage, de la solitude, de la maladie, voire de la dépression ou toutes sortes de choses dans ces registres. Donc si elle approfondit, c'est qu'elle est prête à entendre.
Rayon Vert- Messages : 110
Date d'inscription : 22/07/2012
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
J'ai souvent été gêné par ce type de question moi aussi, d'une façon très proche de celle décrite par Rayon Vert. Notamment je n'ai jamais considéré les emplois salariés que j'ai occupés à la façon d'une activité principale.
Le plus simple, me semble-t-il, c'est de pouvoir mentionner une activité un peu plus personnelle, même bénévole, ou un projet sur lequel on a un peu avancé, de façon à pouvoir en parler avec davantage d'assurance et d'enthousiasme. Et le mieux, c'est que ce soit récent, ou qu'il y ait eu du nouveau depuis la dernière fois où l'on en a parlé.
Ainsi, avant-hier, j'ai vu un ami de longue date, qui a des responsabilités professionnelles importantes. Plutôt que me répéter au sujet de mes postes d'enseignant, et l'ennuyer comme m'ennuyer, j'ai fait mention de ce nouveau rôle de modérateur que j'ai ici. Il m'a suffit de peu de mots pour que cela me situe dans ma vie actuelle. C'est tout simple, non ?
Le plus simple, me semble-t-il, c'est de pouvoir mentionner une activité un peu plus personnelle, même bénévole, ou un projet sur lequel on a un peu avancé, de façon à pouvoir en parler avec davantage d'assurance et d'enthousiasme. Et le mieux, c'est que ce soit récent, ou qu'il y ait eu du nouveau depuis la dernière fois où l'on en a parlé.
Ainsi, avant-hier, j'ai vu un ami de longue date, qui a des responsabilités professionnelles importantes. Plutôt que me répéter au sujet de mes postes d'enseignant, et l'ennuyer comme m'ennuyer, j'ai fait mention de ce nouveau rôle de modérateur que j'ai ici. Il m'a suffit de peu de mots pour que cela me situe dans ma vie actuelle. C'est tout simple, non ?
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Pieyre a raison, si tu as une occupation; sinon, dans un monde "en mutation" les personnes en mutation sont dans l'air du temps, donc pas de culpabilité ni d'anormalité, ici . Tu es, comme on disait, "dans un état interessant", pas mal vide de présent est pas mal plein de futur, c'est juste qu'on ne le voit pas encore. Stand up... Bye!
Odime- Messages : 3355
Date d'inscription : 05/02/2013
Localisation : Des airs
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Quand je ne faisais rien (au regard de la société) je répondais avec humour " rien". Puis j'éclatais d'un rire sonore, et je disais "on dirait pas, mais c'est difficile de ne rien faire. Quand on y songe, pour ne rien faire vraiment du tout, ce n'est pas possible. On respire, on mange, on dort...". Et là l'interlocuteur rit (jaune ou pas) et tu embrayes sur ce qu'il fait lui dans la vie. De toute façon, toi, tu ne l'intéresses pas, et tout ce qu'il recherche c'est pouvoir parler de lui (mais quoi roooooh).
Invité- Invité
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Et tu rajoutes "je suis un parasite de la société, un cloporte fourmillant, un vers dodelinant qui ne fait que se trémousser sans autre utilité que d'exister pour exister".
J'ai un humour spécial, je sais. Mais je t'assure, parfois ça passe
J'ai un humour spécial, je sais. Mais je t'assure, parfois ça passe
Invité- Invité
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Il m'est arrivé de dire moi aussi que je ne faisais rien... mais alors, l'air débordé : rien à plein temps !
Je crois que c'est pour beaucoup une question de mots, et d'attitude pour les dire.
Ainsi je préfère parler d'activité que d'occupation, parce qu'une occupation, c'est plutôt passif. De même faire un bilan, être en reconversion, ce n'est pas tellement personnel, et c'est centré sur une activité professionnelle. Par ailleurs, si notre environnement social est en mutation, sans doute est-il préférable de dire qu'on est soi-même en période de transition. C'est dire que nous sommes acteurs de notre reconversion, me semble-t-il, ou tout au moins que nous l'accompagnons, en y réfléchissant sur des bases qui nous sont propres. Quant à être en attente, c'est non seulement passif mais on ne sait même pas ce qui pourra bien nous arriver. Vous ne le sentez pas comme ça ?
Je crois que c'est pour beaucoup une question de mots, et d'attitude pour les dire.
Ainsi je préfère parler d'activité que d'occupation, parce qu'une occupation, c'est plutôt passif. De même faire un bilan, être en reconversion, ce n'est pas tellement personnel, et c'est centré sur une activité professionnelle. Par ailleurs, si notre environnement social est en mutation, sans doute est-il préférable de dire qu'on est soi-même en période de transition. C'est dire que nous sommes acteurs de notre reconversion, me semble-t-il, ou tout au moins que nous l'accompagnons, en y réfléchissant sur des bases qui nous sont propres. Quant à être en attente, c'est non seulement passif mais on ne sait même pas ce qui pourra bien nous arriver. Vous ne le sentez pas comme ça ?
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Je vis et ce n'est pas simple tous les jours...
Je rejoins un peu tout ce qui a été dit, tu es probablement en pleine construction, introspection, évolution...ou autre contemplation...
C'est la comparaison et le regard de la société qui nous fait dire que l'on ne fait rien, mais on ne fait jamais véritablement rien...
Tu peux répondre aussi "je pense"...et là, pas de souci pour trouver une réponse à la question suivante, "mais à quoi?" Ben par exemple à pourquoi systématiquement on pose cette question "qu'est-ce que tu fais dans la vie?"...et là tu lances le débat...
Je rejoins un peu tout ce qui a été dit, tu es probablement en pleine construction, introspection, évolution...ou autre contemplation...
C'est la comparaison et le regard de la société qui nous fait dire que l'on ne fait rien, mais on ne fait jamais véritablement rien...
Tu peux répondre aussi "je pense"...et là, pas de souci pour trouver une réponse à la question suivante, "mais à quoi?" Ben par exemple à pourquoi systématiquement on pose cette question "qu'est-ce que tu fais dans la vie?"...et là tu lances le débat...
Manou- Messages : 1894
Date d'inscription : 01/05/2010
Age : 56
Localisation : Pas loin de Paname
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Je fais blis !! mouhahahahahah ^^
Super PY est rive- Messages : 4432
Date d'inscription : 09/10/2009
Age : 39
Localisation : environ par la
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Pieyre a écrit:Il m'est arrivé de dire moi aussi que je ne faisais rien... mais alors, l'air débordé : rien à plein temps !
Ca aussi c'est une bonne idée. J'imagine déjà le ton :
« Je fais rien, et c'est pas peu dire! Je n'ai plus le temps pour autre chose. C'est éreintant! Pffft
En même temps, ça me passionne, je ne pourrais plus songer à faire d'autres choses en dilettante comme avant. Non, rien faire c'est du sérieux Les gens n'imaginent pas tout ce que ça représente. Ils n'ont jamais essayé, c'est clair. D'ailleurs, ça nécessite de prendre un peu de bouteille pour parvenir à s'en sortir. »
Je crois que c'est pour beaucoup une question de mots, et d'attitude pour les dire.
Oui, ça fait sans doute aussi partie de ma question. Quelle attitude prendre? Rester dans le registre de la personne qui s'attend à entendre le nom d'un métier ou le nombre d'enfants, ou la municipalité où on a acheté le pavillon de rêve etc. Mais en même temps, parler vraiment de soi, sans mentir, mais de manière compréhensible sans avoir l'air d'un fou sorti tout droit de l'asile, et sans mettre la personne dans l'embarras.
sans doute est-il préférable de dire qu'on est soi-même en période de transition. C'est dire que nous sommes acteurs de notre reconversion, me semble-t-il, ou tout au moins que nous l'accompagnons, en y réfléchissant sur des bases qui nous sont propres. Quant à être en attente, c'est non seulement passif mais on ne sait même pas ce qui pourra bien nous arriver. Vous ne le sentez pas comme ça ?
En fait, je trouve que les expressions 'en stand-by' et 'en période de transition', peuvent fonctionner sans doute le mieux. Bien que, 'en période de transition', pour certains, je pense que ce sera déjà inaccessible. Dans stand-by j'entrevoie la notion de chrysalide, qui n'a rien de passif. On est à côté de la société, mais pas inactif. On bouge, mais au-dedans. Même si sans doute l'interlocuteur ne comprend pas cette version là de l'expression
Manou a écrit:C'est la comparaison et le regard de la société qui nous fait dire que l'on ne fait rien, mais on ne fait jamais véritablement rien...
Non, en effet, il m'arrive même de penser que je fais énormément. Mais c'est à la fois invisible et incompréhensible pour les gens qui fonctionnent dans les registres que la société actuelle nous propose. Surtout quand le 'rien faire' se chiffre en nombre d'années et non de mois. Or, 99% des gens ne fonctionnent qu'à partir de ces références, et, en tout cas, s'ils me posent la question, c'est forcément qu'ils n'ont probablement pas encore trop remis ces références en question. Et je ne pense pas qu'il y a du mépris ou de la prétention dans ce que je dis. J'ai fonctionné aussi dans ces registres très longtemps, et ce sont les événements de ma vie qui m'ont poussée à les quitter.
Ce que je voudrais, c'est pouvoir dire quelque chose qui corresponde à la fois à ma réalité, et à la fois au registre de ce qu'ils peuvent attendre comme réponse, de manière à pouvoir enchainer sur quelque chose qui probablement ne m'amènera pas à détailler cette situation.
Quand on est en religion par exemple, on a au moins un cadre institutionnel pour se définir. Si je devais méditer à longueur de journée ou être contemplative, ben je pourrais me contenter de dire : je suis moine bouddhiste, ou je suis religieuse. Le cadre existe sans devoir être explicite.
Quand on fait sa popote tout seul chez soi ben si on l'explicite, on a de grandes chances de se faire passer pour un un marginal, quelqu'un qui a dérapé.
J'exagère mais c'est de cet ordre. Et en général la conversation ne se poursuit d'ailleurs pas, or ce n'est justement pas mon but.
En fait, j'adore parler avec des gens inconnus (ou que je n'ai plus vu depuis longtemps), et il n'est pas nécessaire qu'on connaisse nos références réciproques pour avoir de très belles conversations.
Cela dit, peut-être que je devrais tout simplement accepter qu'à partir du moment où on me pose cette question fatidique (quelle qu'en soit la forme), c'est que j'ai intérêt à abréger la conversation. Mais je trouve dommage d'abdiquer si rapidement, ou d'avoir le préjugé de considérer que les gens qui posent une telle question sont ceux avec qui je ne parlerai pas.
Pour moi les différences ne doivent pas amener des incompatibilités. Or vu le temps et les difficultés que j'ai eues à atteindre mes références actuelles (partant de références proches des leurs), il est clair que je ne peux pas m'attendre à les leur expliquer et espérer qu'ils les rejoignent dans la seconde.
Rayon Vert- Messages : 110
Date d'inscription : 22/07/2012
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
.
Dernière édition par filigrane le Mer 22 Mai 2013 - 9:09, édité 1 fois
filigrane- Messages : 270
Date d'inscription : 16/03/2013
Localisation : IDF
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Je réponds que je suis gladiateur, les gens n'insistent pas en général... ^^
Invité- Invité
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Ne rien faire, ce n'est pas pareil que faire du rien! "Dolce farniente"
Peut-être aussi auras-tu plus d'aisance à te positionner face à cette question que tu croiseras de toute façon si toi-même tu ne regardes pas "négativement" (le mot est trop fort par rapport à ce que tu exprimes) ce que tu fais comme du rien, si tu n'éprouves naturellement pas le besoin de te justifier..., il n'y a pas de raisons que cela rompe la conversation et si c'est le cas, c'est qu'il n'y avait plus rien à dire...
(ouais dire ça ou rien... )
Peut-être aussi auras-tu plus d'aisance à te positionner face à cette question que tu croiseras de toute façon si toi-même tu ne regardes pas "négativement" (le mot est trop fort par rapport à ce que tu exprimes) ce que tu fais comme du rien, si tu n'éprouves naturellement pas le besoin de te justifier..., il n'y a pas de raisons que cela rompe la conversation et si c'est le cas, c'est qu'il n'y avait plus rien à dire...
(ouais dire ça ou rien... )
Manou- Messages : 1894
Date d'inscription : 01/05/2010
Age : 56
Localisation : Pas loin de Paname
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Cette question m'a longtemps torturé... Et depuis que je me suis découvert HP, je me dis que je ne suis pas uniquement définis par le travail (que je n'ai pas) mais par une multitude de potentialités. Bon plus facile à dire qu'à faire A ce propos j'avais écris un article intitulé "L'identité sociale"sur mon blog à l'époque.
Je vous donne le lien si ça vous intéresses de le lire:
http://chercheur44.canalblog.com/
Je vous donne le lien si ça vous intéresses de le lire:
http://chercheur44.canalblog.com/
Damon44- Messages : 151
Date d'inscription : 30/09/2012
Age : 47
Localisation : Nantes
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
A mon avis, il n'y a pas de recette. Ce qui marchera avec une personne ne fonctionnera pas avec une autre, car elles auront des ressentis différents, pas la même curiosité, le même humour.
Donc, comme toujours dans une conversation, il faut savoir s'adapter à son interlocuteur, je pense. Mais oui, dans l'ensemble, je pense qu'un peu d'humour décalé avec la capacité de rebondir s'il n'y a pas de réponse en face serait ce qu'il y a de mieux.
Donc, comme toujours dans une conversation, il faut savoir s'adapter à son interlocuteur, je pense. Mais oui, dans l'ensemble, je pense qu'un peu d'humour décalé avec la capacité de rebondir s'il n'y a pas de réponse en face serait ce qu'il y a de mieux.
Ainaelin- Messages : 4287
Date d'inscription : 07/04/2013
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
4 réponses ci-dessous, à Filigrane, Manou, Damon44 et Ainaelin
J'avoue ne pas me sentir en confiance de parler de mes références sur ce forum. Je n'en suis pas encore là
Mais ça viendra, je le sens, je le sais.
Cela dit, ces références passent en filigrane (filigrane? ) dans la plupart des messages que j'écris (y compris dans celui-ci un peu plus bas). Et elle sont en effet tournées vers un travail intérieur important.
En fait, j'avoue que j'ai longtemps été frustrée par ces gens qui me jugeaient ou ne me comprenaient pas, et ce n'est d'ailleurs pas fini, on aimerait toujours que les choses soient plus faciles.
En même temps j'ai compris que les personnes qui me connaissaient de plus près m'acceptaient telle que je suis malgré mes différences de repères. Mon chemin m'a rendu, je pense, moins acariâtre, moins négative, moins dans la plainte, et après tout, ils préfèrent ça.
Je n'ai pas connaissance de leurs jugements en tout cas, et je m'en porte bien.
Et pour les gens que je connais moins, c'est un peu un travail de funambule de se laisser approcher et de les approcher, sans jugement. Ca dépend fort des personnes et de leur propre chemin. Les mentalités sont en train d'évoluer énormément en ce moment. Je m'étonne que certains sujets qui me tiennent à coeur sont devenus acceptés par la plupart alors que je faisais fuir tout le monde il n'y a pas 5 ans de ça (je pense aux sujets qui tournent autour de l'environnement, le gaspillage, le bio, l'obsolescence programmée, la sobriété, etc.).
Plus de gens remettent aussi leur propre parcours en question. S'ils le font, il est plus facile de parler de sujets d'évolution personnelle, ou de terrains scientifiques pas encore admis par tous.
Par contre, je me découvre un défaut énooooooooooorme.
Comme j'ai peu l'occasion de parler des sujets qui me passionnent, quand je tente d'entrouvrir une porte à leur sujet dans une conversation, si la personne se montre un tant soit peu intéressée, je deviens intarissable et finis par ennuyer. J'espère que ça me passera.
En tout cas, j'ai abandonné l'idée de missionnariser tout le monde avec « mes » références. Et donc, je n'attends rien des gens que je côtoie, et c'est toujours une bonne surprise quand j'observe qu'on partage finalement des points de vue qui se rapprochent.
Pour ma part c'est une question qui ne me taraude pas vraiment. Je suis vraiment heureuse d'avoir pu le parcourir, même si, au départ, je n'aurais jamais fait le choix volontaire d'aller dans cette direction. La vie a mis des tonnes d'obstacles dans ma vie et mon quotidien m'a drillée pour parvenir un à un à les sauter, et surtout à évoluer pour apprendre à les sauter de plus en plus facilement.
C'est un peu comme si je vivais un vie en 2 dimensions dans le passé (format photo noir et blanc), et que le fait de passer les obstacles m'a permis de découvrir que la vie a de multiples dimensions dont mon éducation n'avait jamais évoqué l'existence et qui donnent tellement plus de sens (ça rejoint d'ailleurs le contenu de la fin du premier texte du blog de Demon44 sur « l'importance de croire »).
J'apprends. Si je voulais, je pourrais encore parler comme je le faisais avant, en traitant ceux qui me posent certaines questions, de cons, et s'ils ne comprennent pas mes réponses, de triples cons, ou encore s'ils me jugent sur ce que j'aurais répondu, ce seraient alors des enfoirés, et je serais une victime, une incomprise, et le monde serait un enfer, etc. etc. etc.
Porter ces lunettes m'a aliéné tout dans la vie. Les changer semble ouvrir toutes les portes, y compris celles qu'on n'avait pas imaginer exister.
Lol, voilà que je reprends mon bâton de pèlerin missionnaire
J'avoue ne pas être d'accord.
Tout d'abord car je ne considère absolument pas que ma façon de mener ma barque est négative, au contraire.
Ensuite, je pense probable que la manière dont j'amène les choses fait que je ne suis pas comprise, et donc je recherche le moyen de me faire comprendre, sans devoir réellement expliquer, mais en tout cas, sans amener un jugement négatif. C'est justement là toute la difficulté pour moi.
C'est d'ailleurs la difficulté générale des zèbres face à ceux qui ne le sont pas. Le problème n'est pas que ceux qui ne le sont pas n'auraient pas de facultés pour comprendre, le problème c'est que le zèbre n'a pas assez développé ses facultés pour se faire comprendre.
Ici le sujet ne concerne pas des zèbres ou pas zèbres, sauf que souvent ce sont les zèbres qui sont un peu hors normes dans leur manière de vivre. Mais la réponse que je donne n'est pas forcément comprise par les zèbres en tout cas.
Je suis allée sur ton blog et en ai lu le premier texte, pensant qu'il s'agissait de celui sur l'identité sociale (mais intitulé autrement). Je l'ai apprécié, en me faisant la remarque vers la fin : mais finalement ce n'est pas très lié au sujet de l'échange sur ZebraCrossing. Mais bon, je ne regrette pas car, je l'avoue, j'adhère assez à ta vision des choses, bien que mon chemin soit différent.
En ce qui concerne le texte sur « l'identité sociale », merci de nous l'avoir proposé. Je suis d'accord avec son contenu. J'aurais envie de répondre à la question que tu poses, en disant que, superficiellement, quand on ne travaille pas, on n'est rien dans la société, en fonction justement des codes actuels qui n'ont pas assez évolué. Mais je pense aussi que tout un chacun est à même de comprendre qu'on n'est pas du tout rien quand on ne travaille pas, mais que pour ça il faut creuser, ce que ne permet pas un échange superficiel qui vient de commencer. D'où justement l'idée de créer le présent échange sur ZC pour trouver le moyen d'éluder la question sans fermer la porte ni être hypocrite ou menteur, sans que cela ne porte jugement dans un sens ou l'autre, et, à l'inverse, pour que la conversation puisse être engagée ouvertement.
Je pense être d'accord avec ça. Avoir une réponse préparée et stéréotypée n'aidera probablement pas. Mais se sentir plus à l'aise avec le sujet permettra d'adapter sans doute mieux la réponse. L'idée c'est de sans doute chercher une orientation pour répondre. En lisant les suggestions il m'apparait en tout cas nettement les orientations que je ne veux pas prendre : la provocation, le mensonge, l'hypocrisie, la moquerie, l'ironie, juger l'interlocuteur comme incapable de comprendre et m'en foutre, m'arranger pour mettre la conversation sur une voie de garage, faire fuir l'interlocuteur.
filigrane a écrit:
J'aimerais connaître tes références , Rayon vert..j'imagine qu'elles sont plus tournées vers la vie intérieure que vers la productivité
J'avoue ne pas me sentir en confiance de parler de mes références sur ce forum. Je n'en suis pas encore là
Mais ça viendra, je le sens, je le sais.
Cela dit, ces références passent en filigrane (filigrane? ) dans la plupart des messages que j'écris (y compris dans celui-ci un peu plus bas). Et elle sont en effet tournées vers un travail intérieur important.
Pour ma part j'ai baissé les bras et ce fut un grand pas...je pense qu'une majorité de personnes ne comprendraient pas mon parcours de vie (y compris et surtout dans le cercle familial), j'ai arrèté d'en souffrir (enfin presque),
En fait, j'avoue que j'ai longtemps été frustrée par ces gens qui me jugeaient ou ne me comprenaient pas, et ce n'est d'ailleurs pas fini, on aimerait toujours que les choses soient plus faciles.
En même temps j'ai compris que les personnes qui me connaissaient de plus près m'acceptaient telle que je suis malgré mes différences de repères. Mon chemin m'a rendu, je pense, moins acariâtre, moins négative, moins dans la plainte, et après tout, ils préfèrent ça.
Je n'ai pas connaissance de leurs jugements en tout cas, et je m'en porte bien.
Et pour les gens que je connais moins, c'est un peu un travail de funambule de se laisser approcher et de les approcher, sans jugement. Ca dépend fort des personnes et de leur propre chemin. Les mentalités sont en train d'évoluer énormément en ce moment. Je m'étonne que certains sujets qui me tiennent à coeur sont devenus acceptés par la plupart alors que je faisais fuir tout le monde il n'y a pas 5 ans de ça (je pense aux sujets qui tournent autour de l'environnement, le gaspillage, le bio, l'obsolescence programmée, la sobriété, etc.).
Plus de gens remettent aussi leur propre parcours en question. S'ils le font, il est plus facile de parler de sujets d'évolution personnelle, ou de terrains scientifiques pas encore admis par tous.
Par contre, je me découvre un défaut énooooooooooorme.
Comme j'ai peu l'occasion de parler des sujets qui me passionnent, quand je tente d'entrouvrir une porte à leur sujet dans une conversation, si la personne se montre un tant soit peu intéressée, je deviens intarissable et finis par ennuyer. J'espère que ça me passera.
En tout cas, j'ai abandonné l'idée de missionnariser tout le monde avec « mes » références. Et donc, je n'attends rien des gens que je côtoie, et c'est toujours une bonne surprise quand j'observe qu'on partage finalement des points de vue qui se rapprochent.
j'en suis à l'étape du pourquoi (c'est une longue étape), pourquoi j'ai eu besoin ou bien a t-il fallu que je suive ce parcours là.
Pour ma part c'est une question qui ne me taraude pas vraiment. Je suis vraiment heureuse d'avoir pu le parcourir, même si, au départ, je n'aurais jamais fait le choix volontaire d'aller dans cette direction. La vie a mis des tonnes d'obstacles dans ma vie et mon quotidien m'a drillée pour parvenir un à un à les sauter, et surtout à évoluer pour apprendre à les sauter de plus en plus facilement.
C'est un peu comme si je vivais un vie en 2 dimensions dans le passé (format photo noir et blanc), et que le fait de passer les obstacles m'a permis de découvrir que la vie a de multiples dimensions dont mon éducation n'avait jamais évoqué l'existence et qui donnent tellement plus de sens (ça rejoint d'ailleurs le contenu de la fin du premier texte du blog de Demon44 sur « l'importance de croire »).
En tout cas tu parles de tout ça très sereinement, sans aigreur et avec beaucoup d'ouverture.
J'apprends. Si je voulais, je pourrais encore parler comme je le faisais avant, en traitant ceux qui me posent certaines questions, de cons, et s'ils ne comprennent pas mes réponses, de triples cons, ou encore s'ils me jugent sur ce que j'aurais répondu, ce seraient alors des enfoirés, et je serais une victime, une incomprise, et le monde serait un enfer, etc. etc. etc.
Porter ces lunettes m'a aliéné tout dans la vie. Les changer semble ouvrir toutes les portes, y compris celles qu'on n'avait pas imaginer exister.
Lol, voilà que je reprends mon bâton de pèlerin missionnaire
Manou a écrit:Ne rien faire, ce n'est pas pareil que faire du rien! "Dolce farniente"
Peut-être aussi auras-tu plus d'aisance à te positionner face à cette question que tu croiseras de toute façon si toi-même tu ne regardes pas "négativement" (le mot est trop fort par rapport à ce que tu exprimes) ce que tu fais comme du rien, si tu n'éprouves naturellement pas le besoin de te justifier..., il n'y a pas de raisons que cela rompe la conversation et si c'est le cas, c'est qu'il n'y avait plus rien à dire...
J'avoue ne pas être d'accord.
Tout d'abord car je ne considère absolument pas que ma façon de mener ma barque est négative, au contraire.
Ensuite, je pense probable que la manière dont j'amène les choses fait que je ne suis pas comprise, et donc je recherche le moyen de me faire comprendre, sans devoir réellement expliquer, mais en tout cas, sans amener un jugement négatif. C'est justement là toute la difficulté pour moi.
C'est d'ailleurs la difficulté générale des zèbres face à ceux qui ne le sont pas. Le problème n'est pas que ceux qui ne le sont pas n'auraient pas de facultés pour comprendre, le problème c'est que le zèbre n'a pas assez développé ses facultés pour se faire comprendre.
Ici le sujet ne concerne pas des zèbres ou pas zèbres, sauf que souvent ce sont les zèbres qui sont un peu hors normes dans leur manière de vivre. Mais la réponse que je donne n'est pas forcément comprise par les zèbres en tout cas.
Damon44 a écrit:Cette question m'a longtemps torturé... Et depuis que je me suis découvert HP, je me dis que je ne suis pas uniquement définis par le travail (que je n'ai pas) mais par une multitude de potentialités. Bon plus facile à dire qu'à faire A ce propos j'avais écris un article intitulé "L'identité sociale"sur mon blog à l'époque.
Je vous donne le lien si ça vous intéresses de le lire:
http://chercheur44.canalblog.com/
Je suis allée sur ton blog et en ai lu le premier texte, pensant qu'il s'agissait de celui sur l'identité sociale (mais intitulé autrement). Je l'ai apprécié, en me faisant la remarque vers la fin : mais finalement ce n'est pas très lié au sujet de l'échange sur ZebraCrossing. Mais bon, je ne regrette pas car, je l'avoue, j'adhère assez à ta vision des choses, bien que mon chemin soit différent.
En ce qui concerne le texte sur « l'identité sociale », merci de nous l'avoir proposé. Je suis d'accord avec son contenu. J'aurais envie de répondre à la question que tu poses, en disant que, superficiellement, quand on ne travaille pas, on n'est rien dans la société, en fonction justement des codes actuels qui n'ont pas assez évolué. Mais je pense aussi que tout un chacun est à même de comprendre qu'on n'est pas du tout rien quand on ne travaille pas, mais que pour ça il faut creuser, ce que ne permet pas un échange superficiel qui vient de commencer. D'où justement l'idée de créer le présent échange sur ZC pour trouver le moyen d'éluder la question sans fermer la porte ni être hypocrite ou menteur, sans que cela ne porte jugement dans un sens ou l'autre, et, à l'inverse, pour que la conversation puisse être engagée ouvertement.
Ainaelin a écrit:A mon avis, il n'y a pas de recette. Ce qui marchera avec une personne ne fonctionnera pas avec une autre, car elles auront des ressentis différents, pas la même curiosité, le même humour.
Donc, comme toujours dans une conversation, il faut savoir s'adapter à son interlocuteur, je pense. Mais oui, dans l'ensemble, je pense qu'un peu d'humour décalé avec la capacité de rebondir s'il n'y a pas de réponse en face serait ce qu'il y a de mieux.
Je pense être d'accord avec ça. Avoir une réponse préparée et stéréotypée n'aidera probablement pas. Mais se sentir plus à l'aise avec le sujet permettra d'adapter sans doute mieux la réponse. L'idée c'est de sans doute chercher une orientation pour répondre. En lisant les suggestions il m'apparait en tout cas nettement les orientations que je ne veux pas prendre : la provocation, le mensonge, l'hypocrisie, la moquerie, l'ironie, juger l'interlocuteur comme incapable de comprendre et m'en foutre, m'arranger pour mettre la conversation sur une voie de garage, faire fuir l'interlocuteur.
Rayon Vert- Messages : 110
Date d'inscription : 22/07/2012
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
En fait, en réfléchissant, c'est que tu souhaites quelque chose d'absolument impossible (mais c'est une très belle quête que j'ai moi-même menée longtemps).
En fait, dis-moi si je me trompe ? Tu souhaites pouvoir être toi-même, et ne pas être jugée à ton occupation professionnelle, maritale, etc. et pouvoir parler de ce temps où "tu ne fais rien" qui est en fait super productif ( mes 6 derniers mois de ne rien faire on été très rempli : voyages, lectures, petit boulot, réflexion, projets, rencontres, sport, activités, etc. ) et pourtant on peut dire qu'au regard de la société, je n'ai pas fait "grand-chose".
Tu redoutes ce petit rictus de dégoût de ces gens qui font études, boulots bien reconnus, et qui du coup ne creusent pas plus loin. Je les ai côtoyés, jusqu'à apprendre que j'étais Z'. A partir de ce moment-là, j'ai compris que ce ne serait plus possible de côtoyer des personnes qui s'arrêtent à ce type de jugement.
Si la conversation cesse ou est bloquée dès le début avec ton interlocuteur, tu n'as certainement pas rencontré une personne très ouverte ou très intéressante. Vaut-elle vraiment la peine que tu t'adaptes à elle ?
Je juge les gens sur leur manière... de juger les gens. Il m'arrive parfois volontairement de me comporter d'une manière différente de ce que je suis en réalité au premier abord pour voir si la personne s'arrête à ce qu'elle voit ou si elle cherche à creuser.
Tout cela pour dire, que tu ne fais certainement pas rien, et rien faire pour un Z' je ne plaisantais pas, c'est fatiguant. Que cesser de te voir négativement c'est la clé. Je me voyais aussi comme un ver dodelinant, puis j'ai souhaité voir cet épisode de ne rien faire comme une chance, et en fait je recherche désormais avoir plein de temps pour "ne rien faire" au sens où la société l'entend, et d'ailleurs comme elle nous veut productive, elle n'encourage en rien cette vision qui en fait selon moi est une forme de liberté.
C'est beau
En fait, dis-moi si je me trompe ? Tu souhaites pouvoir être toi-même, et ne pas être jugée à ton occupation professionnelle, maritale, etc. et pouvoir parler de ce temps où "tu ne fais rien" qui est en fait super productif ( mes 6 derniers mois de ne rien faire on été très rempli : voyages, lectures, petit boulot, réflexion, projets, rencontres, sport, activités, etc. ) et pourtant on peut dire qu'au regard de la société, je n'ai pas fait "grand-chose".
Tu redoutes ce petit rictus de dégoût de ces gens qui font études, boulots bien reconnus, et qui du coup ne creusent pas plus loin. Je les ai côtoyés, jusqu'à apprendre que j'étais Z'. A partir de ce moment-là, j'ai compris que ce ne serait plus possible de côtoyer des personnes qui s'arrêtent à ce type de jugement.
Si la conversation cesse ou est bloquée dès le début avec ton interlocuteur, tu n'as certainement pas rencontré une personne très ouverte ou très intéressante. Vaut-elle vraiment la peine que tu t'adaptes à elle ?
Je juge les gens sur leur manière... de juger les gens. Il m'arrive parfois volontairement de me comporter d'une manière différente de ce que je suis en réalité au premier abord pour voir si la personne s'arrête à ce qu'elle voit ou si elle cherche à creuser.
Tout cela pour dire, que tu ne fais certainement pas rien, et rien faire pour un Z' je ne plaisantais pas, c'est fatiguant. Que cesser de te voir négativement c'est la clé. Je me voyais aussi comme un ver dodelinant, puis j'ai souhaité voir cet épisode de ne rien faire comme une chance, et en fait je recherche désormais avoir plein de temps pour "ne rien faire" au sens où la société l'entend, et d'ailleurs comme elle nous veut productive, elle n'encourage en rien cette vision qui en fait selon moi est une forme de liberté.
C'est beau
Invité- Invité
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Colours a écrit:En fait, en réfléchissant, c'est que tu souhaites quelque chose d'absolument impossible (mais c'est une très belle quête que j'ai moi-même menée longtemps).
Je l'ai crue impossible un temps. Je considère de plus en plus que c'est possible mais que c'est à moi que ça tient pour cela le devienne. Plus dans l'idée : maîtriser suffisamment qui je suis, comment je fonctionne, ma manière de communiquer, ma capacité à l'empathie, le non jugement, l'ouverture vers l'autre, l'écoute surtout, la confiance que j'ai en l'autre pour qu'il puisse comprendre, et sans doute d'autres choses encore. Tout en restant créatif, spontané, ....(arrêter d'être dans le « contrôle »).
Je pense que mieux on parvient à manier tous ces aspects avec souplesse, plus on augmente les chances d'arriver à se présenter correctement. Ce n'est pas pour rien que j'ai créé l'échange. C'est dans l'espoir d'être plus au clair avec ce que j'ai envie de dire, avec ce que je n'ai pas envie de dire, comment le formuler, dans quel état d'esprit etc.
Donc toutes vos réponses font leur petit bonhomme de chemin dans ma tête en ce moment.
En fait, dis-moi si je me trompe ? Tu souhaites pouvoir être toi-même, et ne pas être jugée à ton occupation professionnelle, maritale, etc. et pouvoir parler de ce temps où "tu ne fais rien" qui est en fait super productif ( mes 6 derniers mois de ne rien faire on été très rempli : voyages, lectures, petit boulot, réflexion, projets, rencontres, sport, activités, etc. ) et pourtant on peut dire qu'au regard de la société, je n'ai pas fait "grand-chose".
En partie. Je désire en effet être moi-même, ne pas être jugée sur mon profil de type cv, mais je ne désire pas forcément parler de ce temps où « je ne fais rien ». Je désire donner une réponse qui corresponde à l'attente de la personne sans ni l'embarrasser, ni provoquer son jugement, et sans me gêner moi; tout en amenant la possibilité de poursuivre la conversation, rien de plus.
Tu redoutes ce petit rictus de dégoût de ces gens qui font études, boulots bien reconnus, et qui du coup ne creusent pas plus loin. Je les ai côtoyés, jusqu'à apprendre que j'étais Z'. A partir de ce moment-là, j'ai compris que ce ne serait plus possible de côtoyer des personnes qui s'arrêtent à ce type de jugement.
Je fais le pari qu'on peut éviter le rictus et éviter de les laisser dans leur trip de jugement. Qui qu'ils soient. L'idée c'est de ne pas tomber dans la situation où je finis par me dire : quel con, il est enfermé dans ses conditionnements, jugements et préjugés idiots etc.
Or c'est moi qui répond, et donc c'est moi qui peut amener l'autre à rester ouvert dans la conversation, mais sans le manipuler, justement en donnant une réponse ouverte, vraie, mais qui reste dans les codes traditionnels. En fait, c'est mon propre état d'esprit qui peut amener l'autre à être plus ouvert.
Si la conversation cesse ou est bloquée dès le début avec ton interlocuteur, tu n'as certainement pas rencontré une personne très ouverte ou très intéressante. Vaut-elle vraiment la peine que tu t'adaptes à elle ?
Je ne veux plus avoir l'attitude de dire que mon interlocuteur n'est pas ouvert ou intéressant. Bien sûr qu'il y a des extrêmes et qu'on ne peut pas plaire à tout le monde, mais je reste persuadée que la majorité des gens qui se parlent entre inconnus sont de bonne foi, suffisamment ouverts, et ne se focalisent pas à juger et chercher le cv haut de gamme. Mais pour pouvoir les rencontrer de manière positive, c'est ma propre attitude qui doit d'abord l'être : confiante, ouverte, à l'écoute, et aussi au clair avec ce que j'apporte.
Je juge les gens sur leur manière... de juger les gens. Il m'arrive parfois volontairement de me comporter d'une manière différente de ce que je suis en réalité au premier abord pour voir si la personne s'arrête à ce qu'elle voit ou si elle cherche à creuser.
C'est vrai que ça m'arrive aussi. Ce que je définis plus haut dans le message, c'est l'attitude que je voudrais suivre. Les faits divergent tout de même un peu
Il m'arrive même de dire que je suis « intolérante avec les gens intolérants ». Mais bon, j'aimerais en tout cas ne pas l'être, car c'est mesquin finalement, ça ne mène nulle part.
Donc, même si je n'ai pas envie de juger, je ne me leurre pas non plus : mes vieux automatismes de jugements ne sont pas encore tout à fait endormis, et ça ronronne encore pas mal dans mon grenier dans ce domaine-là
cesser de te voir négativement c'est la clé.
J'ai du mal avec ce genre d'affirmation. Dans le sens que dans le monde psy, c'est le genre de phrases qu'on rencontre souvent et qui est admise comme une sorte de vérité inaliénable. Et j'ai envie de dire que moi ça ne me parle pas du tout.
A la base je ne me suis jamais vue négativement (même si certaines périodes de ma vie m'y ont amenée parfois). D'une certaine manière je suis qui je suis, et même que, tant que je ne reconnais pas mes défauts, j'aurais tendance à me penser bien mieux que je suis.
Et je m'étonne ensuite que les gens ne m'apprécient pas et ne me comprennent pas, et me jugent négativement. Et c'est à force d'être mal jugée, mal appréciée, que je finis par perdre ma confiance, car, finalement, quoi que je fasse, ce n'est jamais bon (un problème rencontré probablement par la plupart de hp).
Le problème en apparence serait bien plus que je pense savoir qui je suis, et je m'étonne que les gens ne me comprennent pas et me jugent négativement.
Actuellement, j'ai complètement bouleversé ces notions dans ma tête. L'idée ne serait donc pas de me voir positivement, pas plus que de chercher à gagner en confiance. L'idée c'est bien plus d'apprendre à voir l'autre, de m'ouvrir à lui, d'être là avec le coeur plutôt qu'avec la tête. Et, étonnamment, quand j'y arrive, ça marche du tonnerre.
Mais pour ça, il faut jeter à la poubelle le fait que les autres sont des cons, la peur d'être jugée, les critiques qui me traversent l'esprit, le fait de m'attendre à ce qu'on me juge ou à ce qu'on ne me comprenne pas, etc.
Et ces choses ne se produisent pas sur simple décision en appliquant des règles ou en utilisant des techniques. C'est un long processus où l'on transforme vraiment le contenu de nos pensées en arrêtant de croire certaines choses qu'on nous a apprises, en apprenant de nouvelles façons de fonctionner et en les expérimentant.
C'est une transformation qui a un début mais pas de fin.
Rayon Vert- Messages : 110
Date d'inscription : 22/07/2012
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Pourquoi ne pas simplement répondre :
Pour l'instant je m'accorde un peu de temps. Je prend soin de moi et ça me fait du bien?
De cette façon tu peux faire embrayer ton interlocuteur sur une de ses passions ou son dernier voyage.
Pour l'instant je m'accorde un peu de temps. Je prend soin de moi et ça me fait du bien?
De cette façon tu peux faire embrayer ton interlocuteur sur une de ses passions ou son dernier voyage.
Pitaya- Messages : 9
Date d'inscription : 10/05/2013
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Pitaya a écrit:Pourquoi ne pas simplement répondre :
Pour l'instant je m'accorde un peu de temps. Je prend soin de moi et ça me fait du bien?
De cette façon tu peux faire embrayer ton interlocuteur sur une de ses passions ou son dernier voyage.
J'ai du mal avec cette phrase, car tout d'abord, elle ne correspond pas à ma réalité. Je ne m'accorde pas un peu de temps, ma santé exige que je reste un peu en deça de la vie active, et ce n'est pas qu'un instant, ça fait déjà 15 ans.
Ensuite, même si je la choisissais, je ne pense pas qu'elle puisse justement permettre d'enchainer sur ce que fait l'interlocuteur, car elle amène des questions du genre :
Ah bon? Et qu'est-ce que vous faites pendant ce temps là?
Ah, Et quels sont vos projets ensuite?
Ou encore : Wouaw, vous en avez de la chance! J'aimerais bien pouvoir me permettre de faire comme vous....
S'accorder du temps ça peut être des congés, des vacances, une année sabbatique. Mais pas forcément le chômage, ou l'incapacité de travail,
Peut-être faut-il être dans la situation pour se rendre compte de ce que ça fait.
Même si je ne regrette pas ma situation car je pense finalement en tirer le meilleurs parti et je n'aurais jamais pu faire le chemin que je suis en train de faire si j'avais continué à travailler, et j'atteins un niveau de bonheur que je n'aurais jamais pu atteindre auparavant; je sais en parallèle tout de même, que les gens qui n'ont pas été confronté à ce genre de vie, n'en voudraient pour rien au monde ( tout comme moi je n'aurais jamais choisi cela si je n'étais pas tombé dedans), et n'ont que très peu d'estime pour les gens qui sont dans cette situation.
Or, je pense que vraiment beaucoup de hp sont inactifs côté professionnel, et c'est parfois accompagné de problèmes de santé et souvent aussi de difficultés psychologiques et sociales.
Ce ne sont pas des choses que l'on peut raconter de but en blanc lors d'une conversation entre inconnus. En tout cas pas si on tient à ne pas écourter la conversation.
Rayon Vert- Messages : 110
Date d'inscription : 22/07/2012
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Mais que recherches tu? Une facilité de contact ou une méthode pour ne plus te sentir avili par une situation qui a l'air de te peser profondément ?
Tes propos ( d'après moi) montrent surtout que tu voudrais faire quelquechose.
De cette façon tu pourrais te sentir bien plutôt que de tenter de chercher à faire croire aux autres que tu l'es et que tu '' mérites'' leur attention.
Tes propos ( d'après moi) montrent surtout que tu voudrais faire quelquechose.
De cette façon tu pourrais te sentir bien plutôt que de tenter de chercher à faire croire aux autres que tu l'es et que tu '' mérites'' leur attention.
Pitaya- Messages : 9
Date d'inscription : 10/05/2013
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Rayon Vert a écrit:Euh, le but c'est d'ouvrir des portes pour poursuivre la conversation, pas pour clouer le bec de l'interlocuteur hein
Rien,
le but étant de couper net à tout espoir d'embryon de "conversation".
Uccen- Messages : 2369
Date d'inscription : 26/04/2013
Age : 107
Localisation : Awras
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Ce que je fais dans la vie ? Tout !
Tout ce que je fais, je le fais dans la vie. Je ne fais rien en dehors de la vie.
Tout ce que je fais, je le fais dans la vie. Je ne fais rien en dehors de la vie.
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Oups, je pensais avoir posté mon message ce matin, mais je me rends compte qu'il n'y est pas. J'ai sans doute prévisualisé et suis passée à autre chose sans me rendre compte.
Oui, en effet, je cherche une facilité de contact qui évite d'être hypocrite, méprisant, indifférent; qui évite de faire fuir la personne, qui évite d'éveiller son mépris, son indifférence ou sa pitié, ou encore son incompréhension, et qui ne soit pas non plus une pirouette. Je suis très exigeante en fait.
Et non, ma situation, si elle est lourde, je ne cherche pas à la fuir. Si je ne devais pas m'illusionner, j'estime mes perspectives bien meilleures que celles de la plupart des gens. Je suis active, mais pas du tout au sens que la plupart des gens peuvent l'envisager, et cela n'est pas racontable en 5 minutes.
Et je pense que ta question pointe justement le malentendu que je cherche à éviter. Car non, je ne cherche pas à faire quelque chose pour me sentir bien, et non, je ne cherche pas à faire croire quoi que ce soit, au contraire, l'authenticité est importante pour moi.
Je ne suis pas non plus dans la recherche d'un mérite d'une quelconque attention. J'ai leur attention s'ils me posent cette question, mais si je leur dis un truc qu'ils ne peuvent pas comprendre ou qui les amènent à me juger erronément, je vais la perdre, mais ça n'a rien à voir avec du mérite, juste avec une capacité de me faire comprendre.
La difficulté c'est d'en dire à la fois assez mais pas trop non plus. Et que le assez soit acceptable selon leurs références de manière à ne pas embrouiller et plomber la suite de la conversation et de manière à pouvoir faire un virage adéquat dans la conversation pour ne pas approfondir le sujet.
Pitaya a écrit:Mais que recherches tu? Une facilité de contact .....
Oui, en effet, je cherche une facilité de contact qui évite d'être hypocrite, méprisant, indifférent; qui évite de faire fuir la personne, qui évite d'éveiller son mépris, son indifférence ou sa pitié, ou encore son incompréhension, et qui ne soit pas non plus une pirouette. Je suis très exigeante en fait.
.....ou une méthode pour ne plus te sentir avili par une situation qui a l'air de te peser profondément ? Tes propos ( d'après moi) montrent surtout que tu voudrais faire quelquechose.
De cette façon tu pourrais te sentir bien plutôt que de tenter de chercher à faire croire aux autres que tu l'es et que tu '' mérites'' leur attention.
Et non, ma situation, si elle est lourde, je ne cherche pas à la fuir. Si je ne devais pas m'illusionner, j'estime mes perspectives bien meilleures que celles de la plupart des gens. Je suis active, mais pas du tout au sens que la plupart des gens peuvent l'envisager, et cela n'est pas racontable en 5 minutes.
Et je pense que ta question pointe justement le malentendu que je cherche à éviter. Car non, je ne cherche pas à faire quelque chose pour me sentir bien, et non, je ne cherche pas à faire croire quoi que ce soit, au contraire, l'authenticité est importante pour moi.
Je ne suis pas non plus dans la recherche d'un mérite d'une quelconque attention. J'ai leur attention s'ils me posent cette question, mais si je leur dis un truc qu'ils ne peuvent pas comprendre ou qui les amènent à me juger erronément, je vais la perdre, mais ça n'a rien à voir avec du mérite, juste avec une capacité de me faire comprendre.
La difficulté c'est d'en dire à la fois assez mais pas trop non plus. Et que le assez soit acceptable selon leurs références de manière à ne pas embrouiller et plomber la suite de la conversation et de manière à pouvoir faire un virage adéquat dans la conversation pour ne pas approfondir le sujet.
Rayon Vert- Messages : 110
Date d'inscription : 22/07/2012
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
@rayon vert
J'ai usé de celle-là:
Je suis en reconstruction personnelle.
J'ai des projets mais là, je suis en phase de consolidation des bases.
Après, Rayon vert, c'est difficile de t'aider, parce-qu'on ne sait pas vraiment
qu'est ce que tu fais au juste dans la vie?
J'ai usé de celle-là:
Je suis en reconstruction personnelle.
J'ai des projets mais là, je suis en phase de consolidation des bases.
Après, Rayon vert, c'est difficile de t'aider, parce-qu'on ne sait pas vraiment
qu'est ce que tu fais au juste dans la vie?
Lafilaba31- Messages : 50
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Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
...umf, j'avais pas vu la 2ème page... dsl.
Lafilaba31- Messages : 50
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Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Juste pour dire que je suis aussi dans une situation où je n'ai pas de travail, et que c'est un choix, le monde du travail ne m'aime pas, mais je ne l'aime pas non plus, je déteste le néo-libéralisme, et les quelques rares tafs que je trouve à peu près éthiques, ben je suis trop feignasse pour les faire, tout simplement . C'est d'abord une position politique en fait, doublé d'un positionnement contemplatif (ça fait plus smart comme ça).
De plus, je n'ai pas d'enfant, et socialement c'est très mal considéré, car quand on a pas de taf, on peut normalement se retrancher derrière le truc traditionnel du "mais c'est le plus beau métier du monde de s'occuper de ses enfants!"
Y'a eu un moment où je n'assumais pas mes choix face à certaines personnes dont je pressentais qu'elles n'allaient pas comprendre. Et maintenant si: en société, je dis ouvertement que je ne travaille pas, que "c'est un choix parce que ça ne m'interesse pas". Souvent, ça suffit pour méduser l'interlocuteur. Certains cependant se risquent à demander: "Mais pourquoi?" Je réponds : "je n'aime pas le néo-libéralisme, et le peu de tafs que je trouve éthiquement viables, je suis trop feignasse pour les faire. " Là encore, c'est tellement auto-assumé si tu préfères, qu'ils n'y trouvent pas de parade. Seulement, quelques courageux, dépassant le tabou de la paye, de combien tu gagnes, osent le "mais comment fais-tu?" Je réponds que je suis une femme entretenue en rigolant. Là encore, souvent ça suffit, ils ne savent pas si je me fous d'eux, et ça fini en rires complice ou un peu pincés. Mais certains esprits chagrins, voulant imposer leurs normes, sont alors susceptibles de signaler que "avec la libération de la femme, ça la fout mal." Et là, je sors mon dernier argument : "mais de toutes façons, j'aurais été pareil si j'avais été un homme, un homo, ou un trans, je n'aurais pas aimé le travail."
Sincèrement, personne ne m'a jamais fait l'affront d'aller au delà. Mais après, le truc, c'est que je suis vraiment certaine de mes choix, ce qui fait que je n'ai pas vraiment de failles réelles. Souvent, les gens s'engouffrent là où ils en sentent une, de faille, pour s'auto-rassurer dans leurs choix en désirant te fragiliser.
Et je concluerai en disant qu'heureusement, le travail salarié n'est pas la seule façon de trouver sa place en ce monde.
De plus, je n'ai pas d'enfant, et socialement c'est très mal considéré, car quand on a pas de taf, on peut normalement se retrancher derrière le truc traditionnel du "mais c'est le plus beau métier du monde de s'occuper de ses enfants!"
Y'a eu un moment où je n'assumais pas mes choix face à certaines personnes dont je pressentais qu'elles n'allaient pas comprendre. Et maintenant si: en société, je dis ouvertement que je ne travaille pas, que "c'est un choix parce que ça ne m'interesse pas". Souvent, ça suffit pour méduser l'interlocuteur. Certains cependant se risquent à demander: "Mais pourquoi?" Je réponds : "je n'aime pas le néo-libéralisme, et le peu de tafs que je trouve éthiquement viables, je suis trop feignasse pour les faire. " Là encore, c'est tellement auto-assumé si tu préfères, qu'ils n'y trouvent pas de parade. Seulement, quelques courageux, dépassant le tabou de la paye, de combien tu gagnes, osent le "mais comment fais-tu?" Je réponds que je suis une femme entretenue en rigolant. Là encore, souvent ça suffit, ils ne savent pas si je me fous d'eux, et ça fini en rires complice ou un peu pincés. Mais certains esprits chagrins, voulant imposer leurs normes, sont alors susceptibles de signaler que "avec la libération de la femme, ça la fout mal." Et là, je sors mon dernier argument : "mais de toutes façons, j'aurais été pareil si j'avais été un homme, un homo, ou un trans, je n'aurais pas aimé le travail."
Sincèrement, personne ne m'a jamais fait l'affront d'aller au delà. Mais après, le truc, c'est que je suis vraiment certaine de mes choix, ce qui fait que je n'ai pas vraiment de failles réelles. Souvent, les gens s'engouffrent là où ils en sentent une, de faille, pour s'auto-rassurer dans leurs choix en désirant te fragiliser.
Et je concluerai en disant qu'heureusement, le travail salarié n'est pas la seule façon de trouver sa place en ce monde.
Invité- Invité
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
D'une certaine manière, tu ne réponds pas à la question, et tu réponds à côté de la question sur un mode provocateur; ce qui est sans doute ta manière de tester les gens. Mais probablement que tu fais fuir presque tout le monde, dont certains qui, s'ils avaient eu une réponse plus "conforme" à leurs normes, auraient vraiment été intéressants à connaître.
Est-ce que j'ai bien compris que tu n'as pas un travail rémunéré, mais que tu fais des choses tout de même dans ta vie, et qu'elles ont un sens moral pour toi par rapport au monde?
La fin de ton message laisse entendre que probablement oui, mais le début de ton message, ne laisse rien entendre de ce genre, et j'imagine que j'aurais fui comme les autres en entendant cela
Est-ce que j'ai bien compris que tu n'as pas un travail rémunéré, mais que tu fais des choses tout de même dans ta vie, et qu'elles ont un sens moral pour toi par rapport au monde?
La fin de ton message laisse entendre que probablement oui, mais le début de ton message, ne laisse rien entendre de ce genre, et j'imagine que j'aurais fui comme les autres en entendant cela
Rayon Vert- Messages : 110
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Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
je me permets juste un petit HS (digression qui n'appartera pas forcement plus de reponses à tes questions rayonvert,désolée),en vous conseillant le documentaire de Pierre Carles "Attention Danger Travail" contenant quelques interviews de personnes ayant choisi en conscience la non-vie professionnelle,je me suis regalée à ecouter leur cheminement,leurs reflexions et leur serenité à vivre leur choix etc
Invité- Invité
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
A la question "Alors qu'est-ce que tu deviens ?" j'ai répondu un jour : "Je ne deviens plus, je suis" :-)
Philin (varna)- Messages : 783
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Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Philin (varna) a écrit:A la question "Alors qu'est-ce que tu deviens ?" j'ai répondu un jour : "Je ne deviens plus, je suis" :-)
suivre ou ne plus suivre, telle est la question Y avais-tu pensé?
Rayon Vert- Messages : 110
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Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Rayon Vert a écrit:Philin (varna) a écrit:A la question "Alors qu'est-ce que tu deviens ?" j'ai répondu un jour : "Je ne deviens plus, je suis" :-)
suivre ou ne plus suivre, telle est la question ;)Y avais-tu pensé?
Ah non ! L'opposition être / devenir est tellement celle qui s'impose traditionnellement à nous tous, que je n'ai pas eu l'idée de jouer sur le mot "suis".
D'ailleurs, pour l'anecdote, une vieille personne se trouvant là m'a un peu cassé la baraque. Elle a dit à la suite : "Ah oui, moi aussi je suis" et j'ai bien dû me résoudre à comprendre qu'elle n'attendait plus rien de nouveau dans sa vie.
Ca m'apprendra à blaguer !
Sinon, quand on me demande si ça va (situation similaire à la question posée par ce topic), j'aime bien dire " Non". Pourquoi ? Parce qu'alors SEULEMENT la personne en face prend conscience de ma présence ...
(D'ailleurs, tu peux vérifier : quand on est un groupe qu'une personne vient saluer un par un, celle-ci revient parfois saluer à nouveau une personne qu'elle a déjà saluée. Si tu es celui qui a dit "non" à la question "ça va" ? - eh bien, elle se sera souvenue être déjà passée par toi -lol))
Philin (varna)- Messages : 783
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Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Rayon Vert, je trouve que ta réponse à siamoni est un tantinet violente. Moi, je trouve qu'elle répond à ta question, et que ses réponses sont intéressantes.
En particulier, j'ai mis du temps à réaliser que je refuse de travailler pour enrichir des gens plus riches que moi.
En particulier, j'ai mis du temps à réaliser que je refuse de travailler pour enrichir des gens plus riches que moi.
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Je suis également surpris de la réponse au vu des messages précédents. J'en profite pour réitérer que je trouve le message de siamoni intéressant, ainsi que de remercier ayaaaahh pour le lien.
Invité- Invité
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Mon but n'est pas de provoquer rayon vert, et si ma réponse ne te satisfait pas, et bien à moi elle me satisfait Cependant, j'ai peut être mal compris le sens de ta question et de ce fil, donc je te laisse à tes réflexions car nous ne sommes manifestement pas sur la même longueur d'onde (comme quoi, tu as aussi le don de faire fuir )
Invité- Invité
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Philin (varna),
Je réapprends à ne plus résister aux formes. M'adapter, me conformer, sur la forme me paraît tout à fait satisfaisant. L'important selon moi est de ne pas se conformer sur le fond si on n'est pas d'accord.
Il m'est arrivé aussi de répondre "non" pour rire à la question "ça va". Mais pas pour interpeller.
Vivant très isolée, le fait de vivre dans toutes ces formes qui ne veulent pas dire grand chose, me heurtait énormément à un moment.
Car quand on ne parle à personne de la journée, et que quelqu'un demande « ça va? », en passant son chemin, pertinemment sans songer à écouter la réponse, ça fait mal.
J'ai dû apprendre à repérer les gens qui me le demandaient vraiment des autres. Ou plutôt non, il est exceptionnel qu'on nous le demande vraiment. Seuls les gens qui nous connaissent bien et nous apprécient, et savent que ça pourrait ne pas aller, le demandent vraiment.
Mais il y a des gens qui le disent juste comme formule, c'est comme le sourire d'un passant en rue : on se croise, on dit, salut ça va, mais on ne songe pas un seul instant à dire autre chose, ni même à s'arrêter.
Le tout est de décoder le registre dans lequel la personne se trouve : va-t-elle passer son chemin? est-elle prête à parler? est-elle prête à parler vraiment? Il y a 10,000 niveaux de conversation. Quand on est deux, le niveau ne dépend pas que de soi, il faut donc entrer dans une danse dont on ne connaît pas les pas, le rythme, et la mélodie, avant de la commencer.
Dans l'enfance, l'adolescence, et en étant jeune adulte, j'étais relativement adaptée à ça. Puis j'ai tout remis en question. A présent, j'en reviens à ce que j'ai appris, car je sais que c'est la manière dont les relations se passent le mieux. On peut en sortir un peu ou beaucoup selon les personnes, mais le faire sans connaître la personne, c'est se montrer rustre.
Car refuser les codes que tout le monde utilise, car on les trouve cons (les codes), c'est tout simplement refuser de communiquer.
Je ne suis pas en train de donner une leçon là, je fais plutôt le bilan de ma manière de penser actuelle, que je n'avais jamais mise en mots.
Il n'y a pas si longtemps j'ai vu une vidéo sur le web d'une longue interview télé de Hugo Horiot, un « autiste Asperger » qui fait à présent du théâtre et a écrit un bouquin (que j'ai commandé, mais pas encore lu). Sa mère l'a aidé à sortir de sa bulle, et le théâtre a ensuite fait le reste pour qu'il puisse s'intégrer apparemment très bien dans la société (il n'a pas une once d'autisme visible en tout cas). Lors de l'interview il a expliqué qu'il avait dû apprendre « à mettre les formes »; que tout résidait là en fait. Et ça m'a super parlé, je fais le même apprentissage, même si je pense ne pas être Asperger ou autiste.
Souvent, je remarque que les hp refusent de mettre les formes. Ils trouvent les formes idiotes et ne veulent pas s'y conformer. Croyant qu'ils mettent leur essence, leurs valeurs, leur vrai moi à la poubelle en respectant les codes. Or ce n'est pas vrai. Il y a moyen de mettre les formes en laissant passer le fond, ou tout du moins, sans le pervertir.
Je suis même en train de me dire, tout en écrivant ceci, que, plus les gens sont évolués, plus ils respectent les codes. Car je pense qu'en évoluant on se rend compte de l'importance de se protéger et protéger l'autre tant qu'on ne se connait pas de près. Et les codes servent à ça, car aucun raccourci n'est profitable, sauf sur le très court terme, pour laisser place aux malentendus juste après.
Et pour en revenir à la personne âgée, es-tu sûr qu'elle n'avait plus rien à attendre?
Beaucoup de gens qui font de l'évolution personnelle donne de l'importance à « être », dans le sens « arrêter de faire » « arrêter d'avoir », se contenter d'être. Dans le sens méditation du terme, donc plutôt par sagesse que par dépit de fin de vie.
Bon, j'y étais pas, mais peut-être que cette personne avait compris que tu parlais de cet aspect-là d'être et espérait pouvoir avoir un bel échange sur l'évolution spirituelle qu'elle a cru que tu faisais, non?
Je trouve aussi sa réponse intéressante, mais tout de même rude. Je me suis posé la question, de savoir si ma réponse n'était pas un peu rude aussi, mais j'avoue que j'ai répondu en miroir au message que j'avais lu. D'autant plus qu'en général à présent j'évite de répondre de la sorte.
Quand Siamoni dit que les interlocuteurs sont « médusés » par ce qu'elle leur dit, et qu'elle ajoute qu'elle assume (donc, qu'elle savait qu'elle allait les méduser), je pense que ma réponse est en effet assumable alors.
En fait, et c'est le sujet du topic, je pense qu'il est possible d'assumer des choix assez contraires à la norme, et parvenir à les exprimer de manière à être compris sans jugement négatif, et c'est bien là toute la question.
Cela dit, ce n'est pas ma situation. Moi, je n'ai pas choisi de ne pas travailler, juste, cela m'est impossible. Et cette impossibilité n'est pas marquée sur mon front.
Tout dépend sans doute de la manière dont on vit. Quand la question est de tout simplement survivre, on n'a souvent pas vraiment le choix. Je pense qu'avec la crise actuelle, seuls une frange de privilégiés a plus de choix d'orienter sa vie professionnelle. Sinon, en général, on prend ce qu'il y a.
Si j'ai le choix, je pense qu'en effet, je ne peux pas travailler pour enrichir d'autres, ni même pour être exploitée, ni non plus pour vendre du vent ou de la connerie, ni pour polluer, ni pour faire du non sens, ni pour nuire à autrui, etc.
Et si je devais me remettre à travailler (être remise au travail en fait) et que le boulot serait du non sens pour moi, il est fort probable que ma santé rechuterait assez vite, car cela me serait insupportable.
Ayaaaahh,
J'ai commencé à regarder la vidéo, c'est à la fois drôle et lourd. Je ne sais pas si j'aurai le courage de la terminer. En tout cas, le monde de Domino's pizza, comme toutes les multinationales commerciales du genre (je pense à Disney Land aussi), c'est pas de la tarte!
C'est vrai que je me suis fait virée d'un interim ya presque 30 ans car on m'avait demandé d'attacher mes cheveux et que j'ai refusé (un boulot de secrétariat).
Tssss, de si beaux cheveux
Je réapprends à ne plus résister aux formes. M'adapter, me conformer, sur la forme me paraît tout à fait satisfaisant. L'important selon moi est de ne pas se conformer sur le fond si on n'est pas d'accord.
Il m'est arrivé aussi de répondre "non" pour rire à la question "ça va". Mais pas pour interpeller.
Vivant très isolée, le fait de vivre dans toutes ces formes qui ne veulent pas dire grand chose, me heurtait énormément à un moment.
Car quand on ne parle à personne de la journée, et que quelqu'un demande « ça va? », en passant son chemin, pertinemment sans songer à écouter la réponse, ça fait mal.
J'ai dû apprendre à repérer les gens qui me le demandaient vraiment des autres. Ou plutôt non, il est exceptionnel qu'on nous le demande vraiment. Seuls les gens qui nous connaissent bien et nous apprécient, et savent que ça pourrait ne pas aller, le demandent vraiment.
Mais il y a des gens qui le disent juste comme formule, c'est comme le sourire d'un passant en rue : on se croise, on dit, salut ça va, mais on ne songe pas un seul instant à dire autre chose, ni même à s'arrêter.
Le tout est de décoder le registre dans lequel la personne se trouve : va-t-elle passer son chemin? est-elle prête à parler? est-elle prête à parler vraiment? Il y a 10,000 niveaux de conversation. Quand on est deux, le niveau ne dépend pas que de soi, il faut donc entrer dans une danse dont on ne connaît pas les pas, le rythme, et la mélodie, avant de la commencer.
Dans l'enfance, l'adolescence, et en étant jeune adulte, j'étais relativement adaptée à ça. Puis j'ai tout remis en question. A présent, j'en reviens à ce que j'ai appris, car je sais que c'est la manière dont les relations se passent le mieux. On peut en sortir un peu ou beaucoup selon les personnes, mais le faire sans connaître la personne, c'est se montrer rustre.
Car refuser les codes que tout le monde utilise, car on les trouve cons (les codes), c'est tout simplement refuser de communiquer.
Je ne suis pas en train de donner une leçon là, je fais plutôt le bilan de ma manière de penser actuelle, que je n'avais jamais mise en mots.
Il n'y a pas si longtemps j'ai vu une vidéo sur le web d'une longue interview télé de Hugo Horiot, un « autiste Asperger » qui fait à présent du théâtre et a écrit un bouquin (que j'ai commandé, mais pas encore lu). Sa mère l'a aidé à sortir de sa bulle, et le théâtre a ensuite fait le reste pour qu'il puisse s'intégrer apparemment très bien dans la société (il n'a pas une once d'autisme visible en tout cas). Lors de l'interview il a expliqué qu'il avait dû apprendre « à mettre les formes »; que tout résidait là en fait. Et ça m'a super parlé, je fais le même apprentissage, même si je pense ne pas être Asperger ou autiste.
Souvent, je remarque que les hp refusent de mettre les formes. Ils trouvent les formes idiotes et ne veulent pas s'y conformer. Croyant qu'ils mettent leur essence, leurs valeurs, leur vrai moi à la poubelle en respectant les codes. Or ce n'est pas vrai. Il y a moyen de mettre les formes en laissant passer le fond, ou tout du moins, sans le pervertir.
Je suis même en train de me dire, tout en écrivant ceci, que, plus les gens sont évolués, plus ils respectent les codes. Car je pense qu'en évoluant on se rend compte de l'importance de se protéger et protéger l'autre tant qu'on ne se connait pas de près. Et les codes servent à ça, car aucun raccourci n'est profitable, sauf sur le très court terme, pour laisser place aux malentendus juste après.
une vieille personne se trouvant là m'a un peu cassé la baraque. Elle a dit à la suite : "Ah oui, moi aussi je suis" et j'ai bien dû me résoudre à comprendre qu'elle n'attendait plus rien de nouveau dans sa vie.
Ca m'apprendra à blaguer !
Et pour en revenir à la personne âgée, es-tu sûr qu'elle n'avait plus rien à attendre?
Beaucoup de gens qui font de l'évolution personnelle donne de l'importance à « être », dans le sens « arrêter de faire » « arrêter d'avoir », se contenter d'être. Dans le sens méditation du terme, donc plutôt par sagesse que par dépit de fin de vie.
Bon, j'y étais pas, mais peut-être que cette personne avait compris que tu parlais de cet aspect-là d'être et espérait pouvoir avoir un bel échange sur l'évolution spirituelle qu'elle a cru que tu faisais, non?
oufyfille a écrit:Rayon Vert, je trouve que ta réponse à siamoni est un tantinet violente. Moi, je trouve qu'elle répond à ta question, et que ses réponses sont intéressantes.
Je trouve aussi sa réponse intéressante, mais tout de même rude. Je me suis posé la question, de savoir si ma réponse n'était pas un peu rude aussi, mais j'avoue que j'ai répondu en miroir au message que j'avais lu. D'autant plus qu'en général à présent j'évite de répondre de la sorte.
Quand Siamoni dit que les interlocuteurs sont « médusés » par ce qu'elle leur dit, et qu'elle ajoute qu'elle assume (donc, qu'elle savait qu'elle allait les méduser), je pense que ma réponse est en effet assumable alors.
En fait, et c'est le sujet du topic, je pense qu'il est possible d'assumer des choix assez contraires à la norme, et parvenir à les exprimer de manière à être compris sans jugement négatif, et c'est bien là toute la question.
Cela dit, ce n'est pas ma situation. Moi, je n'ai pas choisi de ne pas travailler, juste, cela m'est impossible. Et cette impossibilité n'est pas marquée sur mon front.
En particulier, j'ai mis du temps à réaliser que je refuse de travailler pour enrichir des gens plus riches que moi.
Tout dépend sans doute de la manière dont on vit. Quand la question est de tout simplement survivre, on n'a souvent pas vraiment le choix. Je pense qu'avec la crise actuelle, seuls une frange de privilégiés a plus de choix d'orienter sa vie professionnelle. Sinon, en général, on prend ce qu'il y a.
Si j'ai le choix, je pense qu'en effet, je ne peux pas travailler pour enrichir d'autres, ni même pour être exploitée, ni non plus pour vendre du vent ou de la connerie, ni pour polluer, ni pour faire du non sens, ni pour nuire à autrui, etc.
Et si je devais me remettre à travailler (être remise au travail en fait) et que le boulot serait du non sens pour moi, il est fort probable que ma santé rechuterait assez vite, car cela me serait insupportable.
Ayaaaahh,
J'ai commencé à regarder la vidéo, c'est à la fois drôle et lourd. Je ne sais pas si j'aurai le courage de la terminer. En tout cas, le monde de Domino's pizza, comme toutes les multinationales commerciales du genre (je pense à Disney Land aussi), c'est pas de la tarte!
C'est vrai que je me suis fait virée d'un interim ya presque 30 ans car on m'avait demandé d'attacher mes cheveux et que j'ai refusé (un boulot de secrétariat).
Tssss, de si beaux cheveux
Rayon Vert- Messages : 110
Date d'inscription : 22/07/2012
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Rayon Vert a écrit:
Je trouve aussi sa réponse intéressante, mais tout de même rude. Je me suis posé la question, de savoir si ma réponse n'était pas un peu rude aussi, mais j'avoue que j'ai répondu en miroir au message que j'avais lu. D'autant plus qu'en général à présent j'évite de répondre de la sorte.
Quand Siamoni dit que les interlocuteurs sont « médusés » par ce qu'elle leur dit, et qu'elle ajoute qu'elle assume (donc, qu'elle savait qu'elle allait les méduser), je pense que ma réponse est en effet assumable alors.
Je trouve "c'est un choix parce que ça ne m'interesse pas" fort peu rude. Je ne vois pas comment le fait que ses interlocuteurs soient médusés (même en connaissant leur probable réaction à l'avance) justifie une réponse peu aimable de ta part. C'est fort dommage de se disputer alors qu'on peut avoir un dialogue constructif.
Cela peut être également impossible à une personne d'appartenir au monde du travail par conviction. Ce n'est pas marqué sur son front. Cette formule implique que si l'on a pas un handicap physique il faut justifier son absence de travail, au risque d'être rudoyé, voilà le coeur du problème. Pourquoi devoir prendre des pincettes quand on a décidé de ne pas travailler - pour divers raisons - et de vivre en autosuffisance ou qu'un seul membre de la famille s'occupe des finances ou qu'on est héritier par exemple.Rayon Vert a écrit: En fait, et c'est le sujet du topic, je pense qu'il est possible d'assumer des choix assez contraires à la norme, et parvenir à les exprimer de manière à être compris sans jugement négatif, et c'est bien là toute la question.
Cela dit, ce n'est pas ma situation. Moi, je n'ai pas choisi de ne pas travailler, juste, cela m'est impossible. Et cette impossibilité n'est pas marquée sur mon front.
En fait, ce que j'ai bien aimé dans ce topic, c'est l'approche de Pieyre à ne pas considérer un emploi comme activité principale, la définissant par des activités communément appelées secondaires, qui sont souvent bien plus enrichissantes.
Invité- Invité
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
A Rayon Vert,
J'ai lu et très apprécié ton post. Je me plie à peu près aux codes car je reconnais leur fonction, mais j'aime aussi en jouer : d'où ce "non" qui me permet à la fois de casser le code (car répondre "oui" fait partie du code) et de mettre l'accent sur la présence et l'attention portée à l'autre.
Mais je ne le fais qu'avec des personnes que je connais, bien sûr.
Par contre, il me faut encore apprendre à ne pas plaisanter comme je le fais parfois avec des personnes inconnues. Les "non" que je reçois parfois n'ont rien d'un code cassé
S'agissant de la vieille dame, ce n'est pas à elle que je m'adressais en disant cela, mais à l'amie qui était à ses côtés. Et c'est bien elle seule qui a donné à comprendre qu'elle n'attendait plus trop grand chose, sans que cela soit pour autant dramatique. Plutôt genre "à mon âge, on a fait le tour, vous savez".
Les fils se recoupent parfois (ici avec "La vérité bien gardée ...") . Une réflexion de Deleuze dans son abécédaire m'a souvent interpellé. Il parle du "droit d'être" et, sauf erreur (il me faudra aller vérifier), il semblait dire, LUI, PROFESSEUR DE PHILOSOPHIE, qu'il avait rempli jusque-là sa fonction, avait joué au mieux des codes, et qu'il se trouvait maintenant dans un droit ... à la vérité de l'être !! (Fata, si tu me suis )
Comme quoi, la vérité a aussi ses codes, son scénario, et ses bons acteurs ... (en grec ancien : hypocritès )
Mais quel jeu jouons-nous donc !!?? Ah oui, c'est vrai : nous communiquons ...
J'ai lu et très apprécié ton post. Je me plie à peu près aux codes car je reconnais leur fonction, mais j'aime aussi en jouer : d'où ce "non" qui me permet à la fois de casser le code (car répondre "oui" fait partie du code) et de mettre l'accent sur la présence et l'attention portée à l'autre.
Mais je ne le fais qu'avec des personnes que je connais, bien sûr.
Par contre, il me faut encore apprendre à ne pas plaisanter comme je le fais parfois avec des personnes inconnues. Les "non" que je reçois parfois n'ont rien d'un code cassé
S'agissant de la vieille dame, ce n'est pas à elle que je m'adressais en disant cela, mais à l'amie qui était à ses côtés. Et c'est bien elle seule qui a donné à comprendre qu'elle n'attendait plus trop grand chose, sans que cela soit pour autant dramatique. Plutôt genre "à mon âge, on a fait le tour, vous savez".
Les fils se recoupent parfois (ici avec "La vérité bien gardée ...") . Une réflexion de Deleuze dans son abécédaire m'a souvent interpellé. Il parle du "droit d'être" et, sauf erreur (il me faudra aller vérifier), il semblait dire, LUI, PROFESSEUR DE PHILOSOPHIE, qu'il avait rempli jusque-là sa fonction, avait joué au mieux des codes, et qu'il se trouvait maintenant dans un droit ... à la vérité de l'être !! (Fata, si tu me suis )
Comme quoi, la vérité a aussi ses codes, son scénario, et ses bons acteurs ... (en grec ancien : hypocritès )
Mais quel jeu jouons-nous donc !!?? Ah oui, c'est vrai : nous communiquons ...
Philin (varna)- Messages : 783
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Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
D'où la variante qui permet une meilleure entrée en relation: "Comment allez-vous ?"
A la question du fil j'ai longtemps répondu "rien". Un zèbre ne peut pas répondre à ce genre de question ! Pas plus qu'à la question scolaire:
"Racontez ce que vous avez fait pendant les vacances." C'est par excellence le domaine dans lequel l'arborescence s'enclanche...Elle nous laisse balbutiant.
A la question du fil j'ai longtemps répondu "rien". Un zèbre ne peut pas répondre à ce genre de question ! Pas plus qu'à la question scolaire:
"Racontez ce que vous avez fait pendant les vacances." C'est par excellence le domaine dans lequel l'arborescence s'enclanche...Elle nous laisse balbutiant.
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Fata Morgana a écrit:D'où la variante qui permet une meilleure entrée en relation: "Comment allez-vous ?"
Ça va, merci
Ah oui, j'allais oublier :
" Et vous ?"
Philin (varna)- Messages : 783
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Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Fata Morgana a écrit:
A la question du fil j'ai longtemps répondu "rien". Un zèbre ne peut pas répondre à ce genre de question ! Pas plus qu'à la question scolaire:
"Racontez ce que vous avez fait pendant les vacances." C'est par excellence le domaine dans lequel l'arborescence s'enclanche...Elle nous laisse balbutiant.
Quelle drôle de question ! Ce que je fais dans la vie !? La même chose que nous tous, pardi : je suis, respire, je mange, je bois, je chie, je pense, je parle, je rêve, je dors, je râle, je me réjouis, j'espère, j'attends, je rumine, je pense à nouveau, je me répète ... - un vrai paquet de verbes !!
Mais où ai-je la tête ! La question veut dire : "En quoi te rends-tu utile a / dans notre société ?" --- entendu surtout par là (qu'on ne l'oublie pas!) que ta vie intime et personnelle, en fait on s'en tape un peu, hein !)
Bien des questions de ce type ont l'allure de questions personnelles ; ne nous y trompons pas, c'est comme les infos, c'est juste pour qu'à notre tour on ne parle jamais que du général, du collectif, jamais de soi !
Et si la vérité personnelle n'était qu'intime et que pour les intimes ? "Qu'est-ce que tu fais dans la vie ? " -- tiens voici ta part : "Je m'occupe de telle ou telle chose ..." (le mot occuper est roi).
A l'ami on dit autre chose. Et d'ailleurs il ne pose pas cette question-là ...
Philin (varna)- Messages : 783
Date d'inscription : 09/01/2012
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