« Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
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Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Fata Morgana a écrit:
A la question du fil j'ai longtemps répondu "rien". Un zèbre ne peut pas répondre à ce genre de question ! Pas plus qu'à la question scolaire:
"Racontez ce que vous avez fait pendant les vacances." C'est par excellence le domaine dans lequel l'arborescence s'enclanche...Elle nous laisse balbutiant.
Quelle drôle de question ! Ce que je fais dans la vie !? La même chose que nous tous, pardi : je suis, respire, je mange, je bois, je chie, je pense, je parle, je rêve, je dors, je râle, je me réjouis, j'espère, j'attends, je rumine, je pense à nouveau, je me répète ... - un vrai paquet de verbes !!
Mais où ai-je la tête ! La question veut dire : "En quoi te rends-tu utile a / dans notre société ?" --- entendu surtout par là (qu'on ne l'oublie pas!) que ta vie intime et personnelle, en fait on s'en tape un peu, hein !)
Bien des questions de ce type ont l'allure de questions personnelles ; ne nous y trompons pas, c'est comme les infos, c'est juste pour qu'à notre tour on ne parle jamais que du général, du collectif, jamais de soi !
Et si la vérité personnelle n'était qu'intime et que pour les intimes ? "Qu'est-ce que tu fais dans la vie ? " -- tiens voici ta part : "Je m'occupe de telle ou telle chose ..." (le mot occuper est roi).
A l'ami on dit autre chose. Et d'ailleurs il ne pose pas cette question-là ...
Philin (varna)- Messages : 783
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Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Fata Morgana a écrit:D'où la variante qui permet une meilleure entrée en relation: "Comment allez-vous ?"
A la question du fil j'ai longtemps répondu "rien".
Arf, "rien comme actif, productif, rien vous intéressant, quoi !"?
Mais alors par là tu as répondu à l'implicite question sociale.
Parfois je réponds : " ben là tout de suite, je cherche une bonne réponse à une mauvaise question."
Euh, comme toi aussi présentement ?
Philin (varna)- Messages : 783
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Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Oui, j'ai répondu à l'implicite question sociale mais avec provocation. Ça pose tout de suite une sacrée différence ! lol
Mais sur le fond que pourrais-je répondre objectivement ? Je lis ça, j'écoute ça, je pense ça, j'écris ça, je regarde ça...Mon "loisir" me suffit pour être ?
Alors maintenant je répond père au foyer- même si les enfants n'y sont plus, au foyer... lol
Mais sur le fond que pourrais-je répondre objectivement ? Je lis ça, j'écoute ça, je pense ça, j'écris ça, je regarde ça...Mon "loisir" me suffit pour être ?
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Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Fata Morgana a écrit:Oui, j'ai répondu à l'implicite question sociale mais avec provocation. Ça pose tout de suite une sacrée différence ! lol
Mais sur le fond que pourrais-je répondre objectivement ? Je lis ça, j'écoute ça, je pense ça, j'écris ça, je regarde ça...Mon "loisir" me suffit pour être ?
Alors maintenant je répond père au foyer- même si les enfants n'y sont plus, au foyer... lol
T'as essayé "mâle au foyer" ?
Philin (varna)- Messages : 783
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Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
A mon âge la testostérone est moins prévalente...
lol
lol
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Je ne travaille plus depuis 5 ans. J'ai tendance à m'habiller avec ce qui tombe de l'armoire et à me raser quand ça gratte un peu trop. Bref, je suis heureux, libre de contraintes et absolument dé-bor-dé ! Mais je ne renvoie pas forcement une image très glorieuse socialement...
Quand une personne me demande ce que je fais dans la vie, soit cette demande émane d'une curiosité sincère et bienveillante, auquel cas je donne à voir un peu de ma vie actuelle, soit parfois elle émane d'une personne condescendante et très attachée aux valeurs sociales classiques (argent, pouvoir). Dans ce dernier cas, étant donné qu'il y a peu de chance qu'elle m'apporte une richesse relationnelle, je répond que "je fais des chèques". Qu'elle comprenne ce qu'elle veut/peux.
Quand une personne me demande ce que je fais dans la vie, soit cette demande émane d'une curiosité sincère et bienveillante, auquel cas je donne à voir un peu de ma vie actuelle, soit parfois elle émane d'une personne condescendante et très attachée aux valeurs sociales classiques (argent, pouvoir). Dans ce dernier cas, étant donné qu'il y a peu de chance qu'elle m'apporte une richesse relationnelle, je répond que "je fais des chèques". Qu'elle comprenne ce qu'elle veut/peux.
Zenji- Messages : 393
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Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
siamoni a écrit:Mon but n'est pas de provoquer rayon vert, et si ma réponse ne te satisfait pas, et bien à moi elle me satisfait
Je me doute bien que ton but n'est pas de provoquer, j'imagine que tu tentes de garder l'église au milieu du village: pouvoir vivre avec tes convictions sans qu'on puisse te les reprocher, mais le résultat est une provocation (à mes yeux). Je ne dis pas ça hargneusement, je dis ça car c'est l'effet que ça a sur moi.
Cependant, j'ai peut être mal compris le sens de ta question et de ce fil,
Il est bien possible que j'aie mal posé la question. L'idée c'est de faire passer le message qu'on n'est pas dans le registre habituel (du style : « j'ai un travail, une famille, une maison, une piscine, une grosse voiture »), en disant ce dans quoi on est, et en se faisant comprendre, sans se faire ni juger, ni rejeter, ni être fui, pas plus que de subir des moqueries, ou de la condescendance etc.
et c'est dans ce cadre que - quand on répond un peu rudement, sans réellement se préoccuper de l'interlocuteur, prêt d'ailleurs à le faire fuir car c'est plus confortable de faire peur aux gens que de se laisser juger par eux – ben ça ne répond pas vraiment à ma question.
En fait, au fil de l'échange j'ai plusieurs fois affiné la question. Bien sûr, plus l'échange avance, plus j'affine
donc je te laisse à tes réflexions car nous ne sommes manifestement pas sur la même longueur d'onde (comme quoi, tu as aussi le don de faire fuir )
Je n'en suis pas trop étonnée. J'ai répondu un peu sur le même ton que ce que tu dis à tes interlocuteurs. Je faisais ça pas mal avant moi aussi, c'est devenu plus rare actuellement, mais bon, ton message y incitait tout de même
Mon but n'était pas de te faire fuir, juste d'interpeler. Mais je peux comprendre que je t'ai trop vexée. J'assume
En tout cas, quoi que tu en penses, merci d'avoir relancé le débat! Tu as vu toute l'ancre virtuelle que tu as réussi à faire couler? Moi ça me fait avancer en tout cas, et j'apprécie les réactions.
****************
Cr4G a écrit:Rayon Vert a écrit:
Je trouve aussi sa réponse intéressante, mais tout de même rude. Je me suis posé la question, de savoir si ma réponse n'était pas un peu rude aussi, mais j'avoue que j'ai répondu en miroir au message que j'avais lu. D'autant plus qu'en général à présent j'évite de répondre de la sorte.
Quand Siamoni dit que les interlocuteurs sont « médusés » par ce qu'elle leur dit, et qu'elle ajoute qu'elle assume (donc, qu'elle savait qu'elle allait les méduser), je pense que ma réponse est en effet assumable alors.
Je trouve "c'est un choix parce que ça ne m'interesse pas" fort peu rude. Je ne vois pas comment le fait que ses interlocuteurs soient médusés (même en connaissant leur probable réaction à l'avance) justifie une réponse peu aimable de ta part. C'est fort dommage de se disputer alors qu'on peut avoir un dialogue constructif.
Je ne vois pas là une dispute. Je pense que dire une telle phrase est très rude : c'est exprimer qu'on fait partie d'une société et qu'on refuse de participer à son fondement. Ca n'enlève pas toutes les bonnes raisons qui sont derrière bien sûr (et qui ne sont pas dites), mais on ne peut ignorer que le travail dans notre société est considéré comme justificatif de notre droit à profiter de tout ce que la société offre : non seulement à manger, mais tout le reste, nous marchons dans des rues, il y a des services médicaux remboursés, nous avons reçu une instruction etc. Ne pas vouloir y participer par un travail parce qu'on n'est pas intéressé, tout en profitant de tout le travail que les autres font, ben c'est sûr que ça peut vachement choquer : moi ça me choque durement oui.
Je suis sûre qu'il y a mille raisons de ne pas travailler qui soient bonnes, mais il est aussi compréhensible que de se limiter à dire « parce que ça ne m'intéresse pas », ben ça puisse en effet ne pas être compris et être jugé durement.
Cela peut être également impossible à une personne d'appartenir au monde du travail par conviction. Ce n'est pas marqué sur son front. Cette formule implique que si l'on a pas un handicap physique il faut justifier son absence de travail, au risque d'être rudoyé, voilà le coeur du problème. Pourquoi devoir prendre des pincettes quand on a décidé de ne pas travailler - pour divers raisons - et de vivre en autosuffisance ou qu'un seul membre de la famille s'occupe des finances ou qu'on est héritier par exemple.Rayon Vert a écrit: En fait, et c'est le sujet du topic, je pense qu'il est possible d'assumer des choix assez contraires à la norme, et parvenir à les exprimer de manière à être compris sans jugement négatif, et c'est bien là toute la question.
Cela dit, ce n'est pas ma situation. Moi, je n'ai pas choisi de ne pas travailler, juste, cela m'est impossible. Et cette impossibilité n'est pas marquée sur mon front.
Pour moi c'est une question d'éthique. Vivre en auto-suffisance sur une île ne me pose pas trop de problème...quoi que, tout le monde ne peut pas se permettre de jouir de pouvoir vivre seul sur une île. Nous sommes tout de même 7 milliards sur cette brave Terre.
Mais quand on vit dans une société comme la nôtre et que tant de services nous sont offerts, il est difficile de ne pas un peu participer au schmilblik. Dire ça ne m'intéresse pas est profondément pas éthique. Alors je comprends bien qu'il y a mille raisons pour dire qu'on n'est pas d'accord avec le système de société dans lequel on est, et que dès lors on n'a pas envie de participer à tous ces dysfonctionnements, mais alors j'ose espérer qu'on « travaille » à tenter de changer cette société d'une manière ou d'une autre plutôt que d'en vivre en la laissant en l'état tout en en profitant.
******************
Philin (varna) a écrit:A Rayon Vert,
J'ai lu et très apprécié ton post. Je me plie à peu près aux codes car je reconnais leur fonction, mais j'aime aussi en jouer : d'où ce "non" qui me permet à la fois de casser le code (car répondre "oui" fait partie du code) et de mettre l'accent sur la présence et l'attention portée à l'autre.
Mais je ne le fais qu'avec des personnes que je connais, bien sûr.
J'avoue qu'en y réfléchissant, ça a dû m'arriver une fois ou l'autre de faire la même réponse à un « ça va ». Je fais souvent de l'humour contrepied, mais en fait, du coup, ça va vite sur le négatif. Du genre : « tu me passes le sel » : « non ». Les gens s'attendent forcément à un oui, ou au pot de sel.
Par contre, il me faut encore apprendre à ne pas plaisanter comme je le fais parfois avec des personnes inconnues. Les "non" que je reçois parfois n'ont rien d'un code cassé
S'agissant de la vieille dame, ce n'est pas à elle que je m'adressais en disant cela, mais à l'amie qui était à ses côtés. Et c'est bien elle seule qui a donné à comprendre qu'elle n'attendait plus trop grand chose, sans que cela soit pour autant dramatique. Plutôt genre "à mon âge, on a fait le tour, vous savez".
Ok, je vois mieux. Ca m'est arrivé aussi. Dans certains cas c'est un peu gauche, mais parfois, face à des inconnus, si on ne prend pas trop de risque (de les vexer), selon leur retour, on sait très vite à qui on a affaire, dans le sens que les gens qui prennent à cet humour, on se trouve vite une affinité avec eux.
Une réflexion de Deleuze dans son abécédaire m'a souvent interpellé. Il parle du "droit d'être" et, sauf erreur (il me faudra aller vérifier), il semblait dire, LUI, PROFESSEUR DE PHILOSOPHIE, qu'il avait rempli jusque-là sa fonction, avait joué au mieux des codes, et qu'il se trouvait maintenant dans un droit ... à la vérité de l'être !!
J'avoue que je ne comprends pas ce que ça veut dire. Est-ce que ça veut dire qu'il a assez donné et que donc, les codes, il les laisse tomber? Car je ne vois aucune logique là-dedans, quelque chose m'échappe.
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Fata Morgana a écrit:D'où la variante qui permet une meilleure entrée en relation: "Comment allez-vous ?"
A la question du fil j'ai longtemps répondu "rien". Un zèbre ne peut pas répondre à ce genre de question ! Pas plus qu'à la question scolaire:
"Racontez ce que vous avez fait pendant les vacances." C'est par excellence le domaine dans lequel l'arborescence s'enclanche...Elle nous laisse balbutiant.
Pour moi l'idée ce serait plutôt : tant que je n'ai pas trouvé la (les) bonnes réponses, je ne vais pas arrêter de chercher, car il doit y en avoir, ya pas de raison ....
Je dis ça dans le sens que je pense bien que derrière cette question, c'est toute une conception de la communication, et de notre monde de hp (accessible ou pas à d'autres) qui est sous-tendue; et que notre bien être dans la société, notre intégration sereine et harmonieuse à la société (même si partielle) en dépend, au moins en partie.
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Philin (varna) a écrit:Fata Morgana a écrit:
A la question du fil j'ai longtemps répondu "rien". Un zèbre ne peut pas répondre à ce genre de question ! Pas plus qu'à la question scolaire:
"Racontez ce que vous avez fait pendant les vacances." C'est par excellence le domaine dans lequel l'arborescence s'enclanche...Elle nous laisse balbutiant.
Quelle drôle de question ! Ce que je fais dans la vie !? La même chose que nous tous, pardi : je suis, respire, je mange, je bois, je chie, je pense, je parle, je rêve, je dors, je râle, je me réjouis, j'espère, j'attends, je rumine, je pense à nouveau, je me répète ... - un vrai paquet de verbes !!
Mais où ai-je la tête ! La question veut dire : "En quoi te rends-tu utile a / dans notre société ?" --- entendu surtout par là (qu'on ne l'oublie pas!) que ta vie intime et personnelle, en fait on s'en tape un peu, hein !)
Bien des questions de ce type ont l'allure de questions personnelles ; ne nous y trompons pas, c'est comme les infos, c'est juste pour qu'à notre tour on ne parle jamais que du général, du collectif, jamais de soi !
Je ne suis pas d'accord. C'est de nouveau affaire d'approche. Le small talking est un truc nécessaire. Enormément de hp expriment leur difficultés sociales et en souffrent, mais quand je vois que déjà au niveau du small talking, ils n'arrivent pas à communiquer, je me dis que tout ça se tient. Et le problème ce n'est pas tant l'incapacité au small talking, c'est le refus de l'utiliser, comme s'ils étaient au-dessus de ça (je l'ai longtemps refusé, et ai encore du mal). Alors que le fait de refuser le small talking est justement la preuve qu'ils n'en ont pas compris l'utilité, alors que c'est quasi incontournable pour parvenir à apprivoiser les gens qu'on rencontre pour la première fois (la fameuse danse).
********************
Philin (varna) a écrit:Fata Morgana a écrit:D'où la variante qui permet une meilleure entrée en relation: "Comment allez-vous ?"
A la question du fil j'ai longtemps répondu "rien".
Arf, "rien comme actif, productif, rien vous intéressant, quoi !"?
Mais alors par là tu as répondu à l'implicite question sociale.
Parfois je réponds : " ben là tout de suite, je cherche une bonne réponse à une mauvaise question."
Oulah, tu crois pas que c'est aussi un peu violent comme réponse?
Je vais de nouveau répondre en miroir, car franchement, je trouve ça super heurtant.
Ca me ferait le même effet si je demandais à quelqu'un : « Vous trouver que mon manteau est présentable? » Et qu'on me répondrait : « Le manteau oui, ça va, mais c'est la tête.... vous avez vu la tête que vous avez? »
Rayon Vert- Messages : 110
Date d'inscription : 22/07/2012
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
mode HS on: en survolant vite fait j'ai "trouvé" une nouvelle réponse a "ça va?" -> "rien" (autres possibilités "vide", "blanc" ) faut que j'essaye
sandymaly- Messages : 129
Date d'inscription : 08/06/2013
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
rayon vert a écrit:L'idée c'est de faire passer le message qu'on n'est pas dans le registre habituel (du style : « j'ai un travail, une famille, une maison, une piscine, une grosse voiture »), en disant ce dans quoi on est, et en se faisant comprendre, sans se faire ni juger, ni rejeter, ni être fui, pas plus que de subir des moqueries, ou de la condescendance etc.
je suis d'accord qu'il existe certainement des façons plus ou moins adéquates,douces de repondre pour ne pas alimenter ce que tu souhaites eviter de la part d'autrui (jugements,condescendance..etc)
cela dit,je reste convaincue qu'on est pas responsable des croyances et jugements des autres..quand une personne juge,elle parle plus d'elle que de toi par exemple..tu auras beau enrober au mieux tes propos,il n'est pas certain qu'elle soit en mesure au moment T de changer de certitudes sur la soit disant valeur travail (à laquelle je ne crois personnellement pas),de ne plus penser que ceux en arret de travail sont des glandeurs parce qu'elle meme prefere aller jusqu'au burn out plutot que de se permettre un seul jour d'arret(parce que dans sa famille par exemple,ça ne se fait pas ),qu'une femme doit avoir des enfants etc etc... les croyances,les generalités,les certitudes,sont souvent ancrées de façon plutot profonde
cela ne depend que tres peu de ton pouvoir je trouve,que l'autre te comprenne,ne te rejette pas,ne juge pas ta situation..cela depend principalement du sien,et de sa liberté d'etre tolerant et ouvert à la difference ou à l'inconnu.. ou pas (la vision du travail dans la société n'en est d'ailleurs qu'un exemple parmi bien d'autres)
de plus je ne pense pas qu'il existe une recette universelle marchant avec tout le monde car chacun possede justement ses propes limites,certitudes,zones d'inconfort où il ne souhaite aller... quand je connais peu mon interlocuteur,je ne peux le savoir... ce qui choquera ou sera entendable est individuel je pense..de l'humour peut permettre un dialogue comme il peut avec une autre personne etre perçu comme de la provocation et du je m'en foutisme ou une non volonté de dialogue....
je sais aussi par experience que lorsque moi meme je ne me juge pas et suis en coherence profonde avec mes valeurs,je perçois moins de jugements d'autrui et suis moins amenée à le provoquer inconsciemment ou dans ma maniere de me dire,de me raconter,que je suis moins amenée aussi à en ressentir quand il n'existe pas venant de l'exterieur (à l'imaginer donc)...
ensuite,toujours personnellement,qu'importe ce que autrui en pense,je me permets de ne pas juger ceux qui sont dans une certaine "conformité" de vie,justement pour me donner le droit d'assumer aussi mes propres choix divergents du leur..c'est entre moi et moi..et je ne me sens pas agressée ou jugée lorsque je devoile mon parcours pro atypique,mon celibat ou mon nom desir de maternité quand c'est le cas..certaines personnes ne comprennent pas,quand elle veulent comprendre elles posent des questions..mais sinon elles memes ne preferent pas comprendre parfois,comme moi je peux parfois ne pas les comprendre...chacun reste dans son monde,et c'est pas plus mal je trouve
mais j'ai bien lu que ta vision et tes questionnements sont un peu differents des miens je crois
Invité- Invité
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Ne rien répondre... dans une attitude de suspension de la communication obligée, sans pour autant signifier un refus... sourire légèrement, avec bienveillance, mais sans trop de complicité, pour ne pas trop donner prise... Voilà ce qui serait bien utile à certaines personnes, ou dans certaines circonstances.
Quand on est ailleurs, et bien ailleurs, tout occupé de ses pensées, ou lorsqu'on se livre à une activité, la parole peut être intrusive, alors même que la présence ne l'est pas forcément. Quand on nous demande si ça va, quand on nous pose une question précise, quand on veut nous serrer la main ou nous embrasser... cela nous semble parfois trop lourd, trop exiger de nous...
Il faudrait comme ne pas comprendre, à la façon d'un étranger qui fait un sourire quand il ne saisit pas de quoi il est question, mais sans forcément désirer qu'on lui explique.
Certaines personnes nous incluent sans nous demander notre avis dans un champ de communication qu'ils estiment universel... Nous faisons tous cela lorsque nous demandons notre chemin à un inconnu dans la rue, mais normalement nous prenons une attitude suffisamment humble : il s'agit d'une requête, nous sourions à la fois pour susciter la sympathie et pour nous excuser de déranger... Mais pour ceux dont le geste et la parole sont d'ordinaire plus impérieux, il faudrait toujours s'agripper les uns aux autres, comme si chacun appartenait à chacun par quelque aspect...
Comment rompre ces liens imposés sans s'opposer tout à fait, ce qui serait encore entrer dans le jeu ? Je me prends à envier ceux chez qui on sent une immense tristesse et une immense douceur tout à la fois, devant qui l'on se retient sans nourrir trop de frustration, ceux dont on accepte que les mots et les gestes soient choisis.
Quand on est ailleurs, et bien ailleurs, tout occupé de ses pensées, ou lorsqu'on se livre à une activité, la parole peut être intrusive, alors même que la présence ne l'est pas forcément. Quand on nous demande si ça va, quand on nous pose une question précise, quand on veut nous serrer la main ou nous embrasser... cela nous semble parfois trop lourd, trop exiger de nous...
Il faudrait comme ne pas comprendre, à la façon d'un étranger qui fait un sourire quand il ne saisit pas de quoi il est question, mais sans forcément désirer qu'on lui explique.
Certaines personnes nous incluent sans nous demander notre avis dans un champ de communication qu'ils estiment universel... Nous faisons tous cela lorsque nous demandons notre chemin à un inconnu dans la rue, mais normalement nous prenons une attitude suffisamment humble : il s'agit d'une requête, nous sourions à la fois pour susciter la sympathie et pour nous excuser de déranger... Mais pour ceux dont le geste et la parole sont d'ordinaire plus impérieux, il faudrait toujours s'agripper les uns aux autres, comme si chacun appartenait à chacun par quelque aspect...
Comment rompre ces liens imposés sans s'opposer tout à fait, ce qui serait encore entrer dans le jeu ? Je me prends à envier ceux chez qui on sent une immense tristesse et une immense douceur tout à la fois, devant qui l'on se retient sans nourrir trop de frustration, ceux dont on accepte que les mots et les gestes soient choisis.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Et si on passait aux travaux pratiques ?
Pieyre, Comment vas-tu ? Qu'est-ce que tu fais dans la vie ? Tout se passe bien ici pour toi ?
Mais aussi toi ayaaaahh, toi sandymaly, toi Rayon Vert, toi Zenji, toi Fata Morgana, toi Cr4G, toi Siamo, toi oufyfille, et vous autres aussi qui avez répondu à ce fil de discussion jusque-là ... théorique
Pieyre, Comment vas-tu ? Qu'est-ce que tu fais dans la vie ? Tout se passe bien ici pour toi ?
Mais aussi toi ayaaaahh, toi sandymaly, toi Rayon Vert, toi Zenji, toi Fata Morgana, toi Cr4G, toi Siamo, toi oufyfille, et vous autres aussi qui avez répondu à ce fil de discussion jusque-là ... théorique
Philin (varna)- Messages : 783
Date d'inscription : 09/01/2012
Age : 66
Localisation : Toulouse
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Ma réponse :
"Je me cherche, je me perds, mais je suis toujours plus proche du but !
Tout va bien, et tout ira encore mieux bientôt !
Et pour toi ?"
Rapide, non ?
Souvent celui qui pose la question, ne veut qu'une chose se raconter, alors autant l'y inviter.
Et, il n'en a rien à faire de vous.
"Je me cherche, je me perds, mais je suis toujours plus proche du but !
Tout va bien, et tout ira encore mieux bientôt !
Et pour toi ?"
Rapide, non ?
Souvent celui qui pose la question, ne veut qu'une chose se raconter, alors autant l'y inviter.
Et, il n'en a rien à faire de vous.
Invité- Invité
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
gwendo a écrit:Ma réponse :
"Je me cherche, je me perds, mais je suis toujours plus proche du but !
Tout va bien, et tout ira encore mieux bientôt !
Et pour toi ?"
Rapide, non ?
Souvent celui qui pose la question, ne veut qu'une chose se raconter, alors autant l'y inviter.
Et, il n'en a rien à faire de vous.
Libre à toi, en effet, de penser que mon espiègle question ne soit que vaine invitation et non point une façon ici, peut-être, de taquiner la camaraderie, voire de susciter une certaine convivialité. (l'amitié serait trop présomptueux) - ou plus simplement encore d'en venir aux faits.
En fait de faits, ne serait-ce qu'un sourire, ce serait déjà bien, je trouve.
De moi à toi ceci quand même, comme un gage : Je ne prévois pas d'échapper à ma propre question, mais à condition que quelques personnes au moins pensent différemment de toi Je dis bien "d'échapper" car je ne "veux pas qu'une chose, me raconter", c'est pas dans ma nature
Philin (varna)- Messages : 783
Date d'inscription : 09/01/2012
Age : 66
Localisation : Toulouse
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
- @ philin:
- je vais super bien merci
je savais pas que je venais d'entrer sur le tchat
Invité- Invité
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
ayaaaahh a écrit:
- @ philin:
je vais super bien merci
je savais pas que je venais d'entrer sur le tchat
- Spoiler:
- 'tin, t'es une élève bien obéissante, toi ! Ici c'est donc seulement l'espace théorique ? Mais pourquoi qui zont séparé les deux classes, j'me demande !
Philin (varna)- Messages : 783
Date d'inscription : 09/01/2012
Age : 66
Localisation : Toulouse
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Rayon Vert a écrit:
Je ne vois pas là une dispute. Je pense que dire une telle phrase est très rude : c'est exprimer qu'on fait partie d'une société et qu'on refuse de participer à son fondement. Ca n'enlève pas toutes les bonnes raisons qui sont derrière bien sûr (et qui ne sont pas dites), mais on ne peut ignorer que le travail dans notre société est considéré comme justificatif de notre droit à profiter de tout ce que la société offre : non seulement à manger, mais tout le reste, nous marchons dans des rues, il y a des services médicaux remboursés, nous avons reçu une instruction etc. Ne pas vouloir y participer par un travail parce qu'on n'est pas intéressé, tout en profitant de tout le travail que les autres font, ben c'est sûr que ça peut vachement choquer : moi ça me choque durement oui.
Je suis sûre qu'il y a mille raisons de ne pas travailler qui soient bonnes, mais il est aussi compréhensible que de se limiter à dire « parce que ça ne m'intéresse pas », ben ça puisse en effet ne pas être compris et être jugé durement.
Pour moi c'est une question d'éthique. Vivre en auto-suffisance sur une île ne me pose pas trop de problème...quoi que, tout le monde ne peut pas se permettre de jouir de pouvoir vivre seul sur une île. Nous sommes tout de même 7 milliards sur cette brave Terre.
Mais quand on vit dans une société comme la nôtre et que tant de services nous sont offerts, il est difficile de ne pas un peu participer au schmilblik. Dire ça ne m'intéresse pas est profondément pas éthique. Alors je comprends bien qu'il y a mille raisons pour dire qu'on n'est pas d'accord avec le système de société dans lequel on est, et que dès lors on n'a pas envie de participer à tous ces dysfonctionnements, mais alors j'ose espérer qu'on « travaille » à tenter de changer cette société d'une manière ou d'une autre plutôt que d'en vivre en la laissant en l'état tout en en profitant.
Je n’ai pas envie de glisser sur le terrain de l’obligation morale du travail, du fondement de la société, du droit à manger, des services médicaux, des impôts, de l’ostracisme sur une île si l’on ne contribue pas à la société, etc.
Je préfère m’en tenir à l’essence du topic, qui est tu le rappelles : de se faire comprendre sans se faire juger, ni rejeter, ni être fui, pas plus que de subir des moqueries ou de la condescendance.
Ça va faire plaisir à Philin, on a un cas pratique sous les yeux : le dialogue entre Siamoni et Rayon Vert.
Dans les grandes lignes :
Rayon Vert : Qu’est ce que tu fais dans la vie ?
Siamo : Rien, ça ne m’intéresse pas.
Rayon Vert : Tu ne réponds pas à la question, tu réponds à côté sur un mode provocateur, tu me fais fuir ainsi que pas mal de monde.
Je pense qu’en jugement et rejet il y a de la matière.
Avant de chercher un message qui permet l’adhesion du plus grand nombre (d’ailleurs, pourquoi ?) , il est plus intéressant de regarder ses propres réactions, comme le dit si bien ayaaaahh, on ne peut pas contrôler les croyances et jugement d'autrui, peu importe ce que tu dis, il y aura toujours à redire.
Ainsi, si j’ai un conseil à donner, c’est de ne pas appliquer la loi du talion à un message qu’on perçoit rude (la technique faucon faucon ou miroir ne donne rien de bon). Premièrement, si l’on peut percevoir selon sa grille de lecture le message comme étant hostile, il ne l’est pas forcément. Ensuite, il est bien plus fécond d’approfondir la question, de s’interroger, de changer momentanément de sujet s’il est trop sensible, d’engager en somme une conversation agréable au delà de cette premiere question qui a souvent comme but de briser la glace. Taquiner la camaraderie est encore mieux formulé.
Dernière édition par Cr4G le Lun 13 Jan 2014 - 14:00, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
- Spoiler:
- T'as vu, ayaaaahh, c'est comme ça qui faut faire !! (-lol !!)
Edit : spoilarisation.
Philin (varna)- Messages : 783
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Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Bonjour,
auparavant, quand je ne travaillais jamais, je me définissais aussi par le travail, les études. Vu que je ne faisais rien de cet ordre, cette question me gênait terriblement. Plus tard, lorsque je me suis mis à travailler, je me suis rendu compte que cette question est plutôt une manière répandue d'engager la conversation.
L'interlocuteur n'attend rien en particulier de cette réponse, c'est juste une marque d'intérêt. Au pire il va s'intéresser à ce que vous faîtes.
En ce moment, je réponds que je suis au chômage et on me retourne généralement que "c'est dur en ce moment pour trouver du travail". Bref rien de méchant.
auparavant, quand je ne travaillais jamais, je me définissais aussi par le travail, les études. Vu que je ne faisais rien de cet ordre, cette question me gênait terriblement. Plus tard, lorsque je me suis mis à travailler, je me suis rendu compte que cette question est plutôt une manière répandue d'engager la conversation.
L'interlocuteur n'attend rien en particulier de cette réponse, c'est juste une marque d'intérêt. Au pire il va s'intéresser à ce que vous faîtes.
En ce moment, je réponds que je suis au chômage et on me retourne généralement que "c'est dur en ce moment pour trouver du travail". Bref rien de méchant.
Invité- Invité
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Lorsque je souhaite aborder quelqu'un dans un groupe en initiant une conversation de découverte, je commence souvent par observer un peu la personne. Il est rare qu'il n'y ait pas un détail signifiant et particulier qui ne me donne pas l'idée d'une question gentille et non compromettante. Plutôt que lui demander ce qu'elle fait là et plus généralement dans la vie, ce peut être un compliment sur une tenue vestimentaire, relever que l'on boit la même chose, qu'elle semble ne pas trop aimer la musique qui passe, etc etc. Si je perçois que je suis bienvenu, je me présente par mon prénom et une conversation s’enchaîne assez naturellement.
Zenji- Messages : 393
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Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Le truc est que ma réponse n'est pas un simple clin d'oeil, c'est la aussi réalité.
je me cherche, je me perds, je me trouve un peu plus chaque jour.
Y a t il quelque chose de mal à cela ?
Je ne suis pas dans l'obligation de travailler, alors, je me cherche.
je me cherche, je me perds, je me trouve un peu plus chaque jour.
Y a t il quelque chose de mal à cela ?
Je ne suis pas dans l'obligation de travailler, alors, je me cherche.
Invité- Invité
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
gwendo a écrit:Le truc est que ma réponse n'est pas un simple clin d'oeil, c'est la aussi réalité.
je me cherche, je me perds, je me trouve un peu plus chaque jour.
Y a t il quelque chose de mal à cela ?
Je ne suis pas dans l'obligation de travailler, alors, je me cherche.
Arf, tes guillemets, précédemment, prêtaient à confusion ! Non, pas de mal à ça ! Pas de mal non plus à une pareille liberté ... de chercher à s'occuper du mieux qu'on peut ou doit !
Philin (varna)- Messages : 783
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sandymaly- Messages : 129
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Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Bonjour Ayaaaahh,
Je suis quasi totalement d'accord avec tout ce que tu apportes comme éléments, et en même temps, ..... ben non, j'ai envie d'aller dans une autre direction aussi.
Je vais tenter de répondre par morceau, car j'ai bien aimé chacun de tes commentaires, que je partage pour la plupart. Mais bon, en même temps ils ne me conviennent pas, donc je vais pousser le bouchon plus loin
Entièrement d'accord. Et pourtant, je persiste à penser qu'il existe une manière de présenter les choses qui ne va pas heurter la personne, et va plutôt l'amener à être dans pas mal d'acceptation, et surtout ne pas réveiller tous ses jugements, croyances, certitudes, conditionnements. Je le sais car je le vois tout simplement sur moi et sur les autres autour de moi. De la façon dont j'aborde les choses va venir une acceptation, de la compréhension, même parfois de la reconnaissance ou des encouragements de la part de mes interlocuteurs.
Ce que j'ai répondu à Siamoni a clairement déclenché le jugement, la non acceptation etc., et j'en étais consciente au moment de l'écrire. Je ne voyais pas comment exprimer les choses différemment à ce moment-là et face à ce message-là, mais sinon, ce n'est pas du tout le registre de message que j'envoie habituellement (il suffit de lire le reste de l'échange). Et n'avais pas trop peur de recevoir des messages négatifs en retour, mais je savais que très certainement ce n'est pas cette manière là de m'exprimer que je recherche.
Devant une personne que je ne connais pas, et qui semble vouloir montrer de l'intérêt pour ma personne dans les sens qu'elle accepte de me parler et m'interroge à mon sujet, même si la manière d'y arriver ne me convient pas, j'aimerais pouvoir répondre dans le sens que j'apprécie sa démarche et qu'on va pouvoir trouver une terrain d'entente pour communiquer sur la même longueur d'onde. Ce n'est finalement pas tant le contenu de la question que l'intention qui prime à mes yeux. Et donc, je veux apporter une réponse qui va faire que je ne vais pas réveiller toutes les peurs ou préjugés chez cette personne, mais qui va plutôt ouvrir les portes, la rendre peut-être curieuse, ou intéressée, ou empathique, mais en tout cas qu'on reste dans le positif, le bienveillant.
Dans un sens, on ne peut pas prendre la responsabilité des comportements des autres sur soi, mais je suis tout de même consciente que ma manière d'être (si je trouve la bonne) peut essaimer, influencer, rayonner. Je ne cesse de l'observer : dans le positif comme dans le négatif. D'une certaine manière, ma façon de me comporter peut induire le meilleur comme le pire chez l'autre. Et la qualité du comportement en question est liée d'une part à mes intentions (positives ou négatives), et à la conscience d'où j'en suis quand je m'exprime (si je parle dans la crainte de la réaction de l'autre, l'effet sera négatif par exemple).
D'une certaine manière, la situation que je propose pour le sujet de l'échange est une sorte de métaphore ou d'exemple pour une attitude plus générale à adopter dans les relations. Je ne m'en suis pas rendu compte quand j'ai proposé le sujet, mais plus on en parle, plus cela transpire de ce qui en est dit.
J'ai écrit être d'accord, et en fait, en relisant ceci je ne suis presque pas du tout d'accord. Bien sûr que je n'ai aucun pouvoir sur le contenu de pensée de l'autre dans l'absolu. On ne peut pas changer les autres. Par contre, dans la manière dont on aborde l'autre, on va l'ouvrir à nous ou le fermer. Et là, on a un pouvoir bien plus large. Et c'est un truc à apprendre, c'est la « forme » dont j'ai parlé, c'est la communication relationnelle. Et il ne s'agit pas tant de technique, que de conscience de soi-même, de conscience de nos besoins, de conscience de nos intentions, de conscience de nos limites, de choix de la manière d'aborder la personne etc.
Là, à nouveau, je suis totalement d'accord. Mais je pense qu'il existe, à un niveau plus complexe, des recettes universelles dans la manière d'aborder les autres : l'intention qu'on a envers elles, la confiance qu'on a en soi au moment où on est abordé par un « que faites-vous dans la vie », nos propres préjugés par rapport à cette phrase (si on trouve que « forcément celui qui la prononce est un con », on est « forcément » mal barré pour s'en sortir de manière positive dans une telle conversation)
Et s'il n'y a pas de recette universelle, il y a peut-être une petite phrase quasi universelle tout de même qui permet de ne pas tout à fait répondre, sans éviter non plus la question, et qui montre la bienveillance en retour à l'intérêt porté, voire qui permet même de susciter la personne à montrer s'il s'agit d'une formule creuse ou d'un intérêt réel.
Je veux dire : la phrase « que faites-vous dans la vie » est un truc universel, et ça peut être dit de manière tout à fait formelle, car on est à côté de quelqu'un et qu'il faut bien dire quelque chose, alors qu'on n'en à rien à cirer, mais ce peut-être aussi un moyen de tenter de commencer une conversation alors qu'on n'a absolument aucun élément en main pour la commencer autrement.
Oui, je pense que c'est de ça (entre autre) que j'essaie de parler. Outre, la demande d'une formule universelle pour répondre, c'est surtout aussi, comment être à l'intérieur de soi face à une question qui ne nous convient pas du tout? Comment passer outre le préjugé de penser que : « pff, franchement, cette personne n'a vraiment rien d'autre à me dire que ça? », etc.
Enfin, ce n'est pas tellement une question que je me pose à ce niveau là. C'est plutôt le parti que j'ai envie de prendre. Peu importe l'état d'esprit de la personne qui pose la question, mon idée c'est : tentons de répondre de manière à ce qu'elle ne regrette pas d'avoir posé la question, qu'elle reçoive une réponse qui ne soit pas fausse ou hypocrite, que cela éveille sa curiosité, ou en tout cas, n'éveille pas sa méfiance ou ses préjugés, etc.
En fait, là, je ne suis pas d'accord. Nous sommes chacun dans notre monde c'est vrai, mais il fait tellement bon vivre quand nos mondes peuvent communiquer, se rencontrer. Tant que je pense que nos mondes sont incommunicables et incompatibles, je me réfugie dans le mien, et cherche les gens qui sont le plus proches du mien. Et de ça, je ne veux plus. Je veux apprendre à pouvoir m'ouvrir aux mondes des autres, et à laisser les autres s'ouvrir au mien. Et pour ça, il faut rendre mon monde intelligible aux autres, et la réponse à la fameuse question de l'échange est une des premières étapes.
Différents en partie seulement. Pour ma part, je me sens très différente de presque tout le monde pour plein de raisons, la zébritude n'en étant qu'un aspect. Et en même temps je me sens suffisamment en commun avec chacun de ces tout le monde que je me dis que ça en vaut la peine d'essayer de construire des relations sur ce qu'on a en commun.
Et à partir du moment où je sais que c'est moi qui suis le plus décalée par rapport à la norme, je sais aussi que c'est à moi à faire le plus grand pas vers les autres et pas à eux à le faire vers moi. Donc c'est bien à moi à me rendre compréhensible.
Par exemple, si je vis en chaise roulante, je sais que je ne peux pas exiger d'abolir les escaliers, mais j'ai intérêt à faire comprendre les avantages de construire de temps à autre un ascenseur, de sorte que de temps à autre je puisse rencontrer les gens aussi à l'étage.
Et même plus loin, je commence aussi à comprendre qu'il m'est possible de passer outre la chaise roulante pour emprunter de temps à autre des escaliers, quitte à, comme l'a réussi Hugo Horiot, parvenir à laisser tomber la chaise roulante.
*******************
J'ai l'impression d'avoir moins de difficulté dans la situation que tu décris. Si quelqu'un tente de recevoir un bonjour de ma part, ou me pose une question à laquelle je ne veux pas répondre, s'il est intrusif etc. , je m'éloigne, je ne réponds pas. Et s'il insiste, je lui réponds franchement que je ne répondrai pas à sa question, à sa demande. Pas méchamment, mais en confiance, de manière à ce qu'il n'imagine pas que je lui résiste; juste que je suis libre de ne pas répondre à sa demande et que je le sais.
********************************
Ah non, ça c'est du hors sujet, il faut créer un autre échange pour ça
Optionnel :
Optionnel deux :
Optionnel trois :
Bon, les options, je les donne en fonction des réactions de l'interlocuteur (regard, sourire, attitude, etc.)
Finalement, je ne suis pas mécontente de cette réponse. C'est déjà un premier pas.
******************************
C'est exactement ça!
Juste une question malgré tout. Imaginons que tu te trouves face à quelqu'un qui vient, par exemple, de dire dans le groupe, de disons 4 personnes, dans lequel tu te trouves, qu'il « tente d'engager des chômeurs, mais n'obtient rien de bon. Franchement, les chômeurs, ce sont vraiment les déchets de la société »
3 minutes plus tard cette même personne se tourne vers toi (loin d'imaginer que tu puisses être au chômage) et te poses la fameuse question : que faites-vous dans la vie, que lui répondras-tu?
Bon, c'est vrai que je prends un exemple extrême et on n'a peu de chance d'en rencontrer un pareil, juste je cherche une direction de réponse.
Cela dit, si quelqu'un fait une pareille sortie sous mon nez, et que je suis au chômage, je pense que je n'aurai justement aucun mal à dire que je suis chômeuse.
*************************
Il n'y a rien de mal à ça, juste que si tu le dis à quelqu'un qui ne te connais pas du tout, il y a 99 chances sur 100 qu'il ne va pas comprendre de quoi tu parles et risque fort bien de se détourner.
Comment dire quelque chose, qui n'élude pas la question, qui n'y répond pas forcément tout à fait non plus, et qui rend la suite de la conversation possible et agréable, voire même intéressante, et créatrice d'affinités?
*****************
Je suis quasi totalement d'accord avec tout ce que tu apportes comme éléments, et en même temps, ..... ben non, j'ai envie d'aller dans une autre direction aussi.
Je vais tenter de répondre par morceau, car j'ai bien aimé chacun de tes commentaires, que je partage pour la plupart. Mais bon, en même temps ils ne me conviennent pas, donc je vais pousser le bouchon plus loin
ayaaaahh a écrit:rayon vert a écrit:L'idée c'est de faire passer le message qu'on n'est pas dans le registre habituel (du style : « j'ai un travail, une famille, une maison, une piscine, une grosse voiture »), en disant ce dans quoi on est, et en se faisant comprendre, sans se faire ni juger, ni rejeter, ni être fui, pas plus que de subir des moqueries, ou de la condescendance etc.
je suis d'accord qu'il existe certainement des façons plus ou moins adéquates,douces de repondre pour ne pas alimenter ce que tu souhaites eviter de la part d'autrui (jugements,condescendance..etc)
cela dit,je reste convaincue qu'on est pas responsable des croyances et jugements des autres..quand une personne juge,elle parle plus d'elle que de toi par exemple..tu auras beau enrober au mieux tes propos,il n'est pas certain qu'elle soit en mesure au moment T de changer de certitudes sur la soit disant valeur travail (à laquelle je ne crois personnellement pas),de ne plus penser que ceux en arret de travail sont des glandeurs parce qu'elle meme prefere aller jusqu'au burn out plutot que de se permettre un seul jour d'arret(parce que dans sa famille par exemple,ça ne se fait pas ),qu'une femme doit avoir des enfants etc etc... les croyances,les generalités,les certitudes,sont souvent ancrées de façon plutot profonde
Entièrement d'accord. Et pourtant, je persiste à penser qu'il existe une manière de présenter les choses qui ne va pas heurter la personne, et va plutôt l'amener à être dans pas mal d'acceptation, et surtout ne pas réveiller tous ses jugements, croyances, certitudes, conditionnements. Je le sais car je le vois tout simplement sur moi et sur les autres autour de moi. De la façon dont j'aborde les choses va venir une acceptation, de la compréhension, même parfois de la reconnaissance ou des encouragements de la part de mes interlocuteurs.
Ce que j'ai répondu à Siamoni a clairement déclenché le jugement, la non acceptation etc., et j'en étais consciente au moment de l'écrire. Je ne voyais pas comment exprimer les choses différemment à ce moment-là et face à ce message-là, mais sinon, ce n'est pas du tout le registre de message que j'envoie habituellement (il suffit de lire le reste de l'échange). Et n'avais pas trop peur de recevoir des messages négatifs en retour, mais je savais que très certainement ce n'est pas cette manière là de m'exprimer que je recherche.
Devant une personne que je ne connais pas, et qui semble vouloir montrer de l'intérêt pour ma personne dans les sens qu'elle accepte de me parler et m'interroge à mon sujet, même si la manière d'y arriver ne me convient pas, j'aimerais pouvoir répondre dans le sens que j'apprécie sa démarche et qu'on va pouvoir trouver une terrain d'entente pour communiquer sur la même longueur d'onde. Ce n'est finalement pas tant le contenu de la question que l'intention qui prime à mes yeux. Et donc, je veux apporter une réponse qui va faire que je ne vais pas réveiller toutes les peurs ou préjugés chez cette personne, mais qui va plutôt ouvrir les portes, la rendre peut-être curieuse, ou intéressée, ou empathique, mais en tout cas qu'on reste dans le positif, le bienveillant.
Dans un sens, on ne peut pas prendre la responsabilité des comportements des autres sur soi, mais je suis tout de même consciente que ma manière d'être (si je trouve la bonne) peut essaimer, influencer, rayonner. Je ne cesse de l'observer : dans le positif comme dans le négatif. D'une certaine manière, ma façon de me comporter peut induire le meilleur comme le pire chez l'autre. Et la qualité du comportement en question est liée d'une part à mes intentions (positives ou négatives), et à la conscience d'où j'en suis quand je m'exprime (si je parle dans la crainte de la réaction de l'autre, l'effet sera négatif par exemple).
D'une certaine manière, la situation que je propose pour le sujet de l'échange est une sorte de métaphore ou d'exemple pour une attitude plus générale à adopter dans les relations. Je ne m'en suis pas rendu compte quand j'ai proposé le sujet, mais plus on en parle, plus cela transpire de ce qui en est dit.
cela ne depend que tres peu de ton pouvoir je trouve,que l'autre te comprenne,ne te rejette pas,ne juge pas ta situation..cela depend principalement du sien,et de sa liberté d'etre tolerant et ouvert à la difference ou à l'inconnu.. ou pas (la vision du travail dans la société n'en est d'ailleurs qu'un exemple parmi bien d'autres)
J'ai écrit être d'accord, et en fait, en relisant ceci je ne suis presque pas du tout d'accord. Bien sûr que je n'ai aucun pouvoir sur le contenu de pensée de l'autre dans l'absolu. On ne peut pas changer les autres. Par contre, dans la manière dont on aborde l'autre, on va l'ouvrir à nous ou le fermer. Et là, on a un pouvoir bien plus large. Et c'est un truc à apprendre, c'est la « forme » dont j'ai parlé, c'est la communication relationnelle. Et il ne s'agit pas tant de technique, que de conscience de soi-même, de conscience de nos besoins, de conscience de nos intentions, de conscience de nos limites, de choix de la manière d'aborder la personne etc.
de plus je ne pense pas qu'il existe une recette universelle marchant avec tout le monde car chacun possede justement ses propes limites,certitudes,zones d'inconfort où il ne souhaite aller... quand je connais peu mon interlocuteur,je ne peux le savoir... ce qui choquera ou sera entendable est individuel je pense..de l'humour peut permettre un dialogue comme il peut avec une autre personne etre perçu comme de la provocation et du je m'en foutisme ou une non volonté de dialogue....
Là, à nouveau, je suis totalement d'accord. Mais je pense qu'il existe, à un niveau plus complexe, des recettes universelles dans la manière d'aborder les autres : l'intention qu'on a envers elles, la confiance qu'on a en soi au moment où on est abordé par un « que faites-vous dans la vie », nos propres préjugés par rapport à cette phrase (si on trouve que « forcément celui qui la prononce est un con », on est « forcément » mal barré pour s'en sortir de manière positive dans une telle conversation)
Et s'il n'y a pas de recette universelle, il y a peut-être une petite phrase quasi universelle tout de même qui permet de ne pas tout à fait répondre, sans éviter non plus la question, et qui montre la bienveillance en retour à l'intérêt porté, voire qui permet même de susciter la personne à montrer s'il s'agit d'une formule creuse ou d'un intérêt réel.
Je veux dire : la phrase « que faites-vous dans la vie » est un truc universel, et ça peut être dit de manière tout à fait formelle, car on est à côté de quelqu'un et qu'il faut bien dire quelque chose, alors qu'on n'en à rien à cirer, mais ce peut-être aussi un moyen de tenter de commencer une conversation alors qu'on n'a absolument aucun élément en main pour la commencer autrement.
je sais aussi par experience que lorsque moi meme je ne me juge pas et suis en coherence profonde avec mes valeurs,je perçois moins de jugements d'autrui et suis moins amenée à le provoquer inconsciemment ou dans ma maniere de me dire,de me raconter,que je suis moins amenée aussi à en ressentir quand il n'existe pas venant de l'exterieur (à l'imaginer donc)...
Oui, je pense que c'est de ça (entre autre) que j'essaie de parler. Outre, la demande d'une formule universelle pour répondre, c'est surtout aussi, comment être à l'intérieur de soi face à une question qui ne nous convient pas du tout? Comment passer outre le préjugé de penser que : « pff, franchement, cette personne n'a vraiment rien d'autre à me dire que ça? », etc.
Enfin, ce n'est pas tellement une question que je me pose à ce niveau là. C'est plutôt le parti que j'ai envie de prendre. Peu importe l'état d'esprit de la personne qui pose la question, mon idée c'est : tentons de répondre de manière à ce qu'elle ne regrette pas d'avoir posé la question, qu'elle reçoive une réponse qui ne soit pas fausse ou hypocrite, que cela éveille sa curiosité, ou en tout cas, n'éveille pas sa méfiance ou ses préjugés, etc.
ensuite,toujours personnellement,qu'importe ce que autrui en pense,je me permets de ne pas juger ceux qui sont dans une certaine "conformité" de vie,justement pour me donner le droit d'assumer aussi mes propres choix divergents du leur..c'est entre moi et moi..et je ne me sens pas agressée ou jugée lorsque je devoile mon parcours pro atypique,mon celibat ou mon nom desir de maternité quand c'est le cas..certaines personnes ne comprennent pas,quand elle veulent comprendre elles posent des questions..mais sinon elles memes ne preferent pas comprendre parfois,comme moi je peux parfois ne pas les comprendre...chacun reste dans son monde,et c'est pas plus mal je trouve
En fait, là, je ne suis pas d'accord. Nous sommes chacun dans notre monde c'est vrai, mais il fait tellement bon vivre quand nos mondes peuvent communiquer, se rencontrer. Tant que je pense que nos mondes sont incommunicables et incompatibles, je me réfugie dans le mien, et cherche les gens qui sont le plus proches du mien. Et de ça, je ne veux plus. Je veux apprendre à pouvoir m'ouvrir aux mondes des autres, et à laisser les autres s'ouvrir au mien. Et pour ça, il faut rendre mon monde intelligible aux autres, et la réponse à la fameuse question de l'échange est une des premières étapes.
mais j'ai bien lu que ta vision et tes questionnements sont un peu differents des miens je crois
Différents en partie seulement. Pour ma part, je me sens très différente de presque tout le monde pour plein de raisons, la zébritude n'en étant qu'un aspect. Et en même temps je me sens suffisamment en commun avec chacun de ces tout le monde que je me dis que ça en vaut la peine d'essayer de construire des relations sur ce qu'on a en commun.
Et à partir du moment où je sais que c'est moi qui suis le plus décalée par rapport à la norme, je sais aussi que c'est à moi à faire le plus grand pas vers les autres et pas à eux à le faire vers moi. Donc c'est bien à moi à me rendre compréhensible.
Par exemple, si je vis en chaise roulante, je sais que je ne peux pas exiger d'abolir les escaliers, mais j'ai intérêt à faire comprendre les avantages de construire de temps à autre un ascenseur, de sorte que de temps à autre je puisse rencontrer les gens aussi à l'étage.
Et même plus loin, je commence aussi à comprendre qu'il m'est possible de passer outre la chaise roulante pour emprunter de temps à autre des escaliers, quitte à, comme l'a réussi Hugo Horiot, parvenir à laisser tomber la chaise roulante.
*******************
Pieyre a écrit:Ne rien répondre... dans une attitude de suspension de la communication obligée, sans pour autant signifier un refus... sourire légèrement, avec bienveillance, mais sans trop de complicité, pour ne pas trop donner prise... Voilà ce qui serait bien utile à certaines personnes, ou dans certaines circonstances.
Quand on est ailleurs, et bien ailleurs, tout occupé de ses pensées, ou lorsqu'on se livre à une activité, la parole peut être intrusive, alors même que la présence ne l'est pas forcément. Quand on nous demande si ça va, quand on nous pose une question précise, quand on veut nous serrer la main ou nous embrasser... cela nous semble parfois trop lourd, trop exiger de nous...
Il faudrait comme ne pas comprendre, à la façon d'un étranger qui fait un sourire quand il ne saisit pas de quoi il est question, mais sans forcément désirer qu'on lui explique.
Certaines personnes nous incluent sans nous demander notre avis dans un champ de communication qu'ils estiment universel... Nous faisons tous cela lorsque nous demandons notre chemin à un inconnu dans la rue, mais normalement nous prenons une attitude suffisamment humble : il s'agit d'une requête, nous sourions à la fois pour susciter la sympathie et pour nous excuser de déranger... Mais pour ceux dont le geste et la parole sont d'ordinaire plus impérieux, il faudrait toujours s'agripper les uns aux autres, comme si chacun appartenait à chacun par quelque aspect...
Comment rompre ces liens imposés sans s'opposer tout à fait, ce qui serait encore entrer dans le jeu ? Je me prends à envier ceux chez qui on sent une immense tristesse et une immense douceur tout à la fois, devant qui l'on se retient sans nourrir trop de frustration, ceux dont on accepte que les mots et les gestes soient choisis.
J'ai l'impression d'avoir moins de difficulté dans la situation que tu décris. Si quelqu'un tente de recevoir un bonjour de ma part, ou me pose une question à laquelle je ne veux pas répondre, s'il est intrusif etc. , je m'éloigne, je ne réponds pas. Et s'il insiste, je lui réponds franchement que je ne répondrai pas à sa question, à sa demande. Pas méchamment, mais en confiance, de manière à ce qu'il n'imagine pas que je lui résiste; juste que je suis libre de ne pas répondre à sa demande et que je le sais.
********************************
Philin (varna) a écrit:Et si on passait aux travaux pratiques ?
Pieyre, Comment vas-tu ? Qu'est-ce que tu fais dans la vie ? Tout se passe bien ici pour toi ?
Mais aussi toi ayaaaahh, toi sandymaly, toi Rayon Vert, toi Zenji, toi Fata Morgana, toi Cr4G, toi Siamo, toi oufyfille, et vous autres aussi qui avez répondu à ce fil de discussion jusque-là ... théorique
Ah non, ça c'est du hors sujet, il faut créer un autre échange pour ça
« Qu'est-ce que tu fais dans la vie? »« Qu'est-ce que je fais dans la vie?
Tu m'en poses une drôle de question!? (sourire affiché, bienveillant/complice, pas moqueur)
C'est difficile pour moi de répondre. Pas que je ne fasse rien, mais je suis tellement hors des normes dans mes occupations que c'est difficile à expliquer. »
Optionnel :
« Tu veux savoir mon métier? Car ça c'est pas compliqué, je n'en ai plus depuis un moment, mais je tente de me rendre utile autrement. »
Optionnel deux :
« Sinon, j'avoue que je n'ai pas forcément envie d'en parler, car c'est un peu long et compliqué à expliquer. Je devrais peut-être raconter toute ma vie avant de pouvoir arriver à expliquer où j'en suis maintenant. Car je ne peux pas te répondre dans le registre 'je suis professeur, commerçante, médecin, ou employée de bureau', ni non plus 'je suis mariée, ai X enfants de X âge, et vis dans tel quartier de telle ville', rien de tout ça. Mais ce que je fais de ma vie a du sens. Je me rends utile à la fois pour moi-même et pour d'autres. »
Optionnel trois :
« En tout cas, mes préoccupations de vie vont en général du côté de l'évolution personnelle, de l'évolution de la société par rapport au réchauffement climatique, aux dérives financières et toutes sortes d'autres domaines qui la font décliner, mais surtout par rapport à tous les domaines alternatifs qui nous font évoluer vers autre chose. »
Bon, les options, je les donne en fonction des réactions de l'interlocuteur (regard, sourire, attitude, etc.)
Finalement, je ne suis pas mécontente de cette réponse. C'est déjà un premier pas.
******************************
Tigrou a écrit:Bonjour,
auparavant, quand je ne travaillais jamais, je me définissais aussi par le travail, les études. Vu que je ne faisais rien de cet ordre, cette question me gênait terriblement. Plus tard, lorsque je me suis mis à travailler, je me suis rendu compte que cette question est plutôt une manière répandue d'engager la conversation.
L'interlocuteur n'attend rien en particulier de cette réponse, c'est juste une marque d'intérêt. Au pire il va s'intéresser à ce que vous faîtes.
En ce moment, je réponds que je suis au chômage et on me retourne généralement que "c'est dur en ce moment pour trouver du travail". Bref rien de méchant.
C'est exactement ça!
Juste une question malgré tout. Imaginons que tu te trouves face à quelqu'un qui vient, par exemple, de dire dans le groupe, de disons 4 personnes, dans lequel tu te trouves, qu'il « tente d'engager des chômeurs, mais n'obtient rien de bon. Franchement, les chômeurs, ce sont vraiment les déchets de la société »
3 minutes plus tard cette même personne se tourne vers toi (loin d'imaginer que tu puisses être au chômage) et te poses la fameuse question : que faites-vous dans la vie, que lui répondras-tu?
Bon, c'est vrai que je prends un exemple extrême et on n'a peu de chance d'en rencontrer un pareil, juste je cherche une direction de réponse.
Cela dit, si quelqu'un fait une pareille sortie sous mon nez, et que je suis au chômage, je pense que je n'aurai justement aucun mal à dire que je suis chômeuse.
*************************
gwendo a écrit:Le truc est que ma réponse n'est pas un simple clin d'oeil, c'est la aussi réalité.
je me cherche, je me perds, je me trouve un peu plus chaque jour.
Y a t il quelque chose de mal à cela ?
Je ne suis pas dans l'obligation de travailler, alors, je me cherche.
Il n'y a rien de mal à ça, juste que si tu le dis à quelqu'un qui ne te connais pas du tout, il y a 99 chances sur 100 qu'il ne va pas comprendre de quoi tu parles et risque fort bien de se détourner.
Comment dire quelque chose, qui n'élude pas la question, qui n'y répond pas forcément tout à fait non plus, et qui rend la suite de la conversation possible et agréable, voire même intéressante, et créatrice d'affinités?
*****************
Rayon Vert- Messages : 110
Date d'inscription : 22/07/2012
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Je ne sais pas ce que je répondrai. Comme toi peut être ou alors je lui expliquerai pourquoi personne ne veut bosser dans sa boîte de merde pour être payé au lance-pierre.Rayon Vert a écrit:C'est exactement ça!
Juste une question malgré tout. Imaginons que tu te trouves face à quelqu'un qui vient, par exemple, de dire dans le groupe, de disons 4 personnes, dans lequel tu te trouves, qu'il « tente d'engager des chômeurs, mais n'obtient rien de bon. Franchement, les chômeurs, ce sont vraiment les déchets de la société »
3 minutes plus tard cette même personne se tourne vers toi (loin d'imaginer que tu puisses être au chômage) et te poses la fameuse question : que faites-vous dans la vie, que lui répondras-tu?
Bon, c'est vrai que je prends un exemple extrême et on n'a peu de chance d'en rencontrer un pareil, juste je cherche une direction de réponse.
Cela dit, si quelqu'un fait une pareille sortie sous mon nez, et que je suis au chômage, je pense que je n'aurai justement aucun mal à dire que je suis chômeuse.
Auparavant c'est sûr que je me serai écrasé face à ce genre de questions car j'avais honte de ne pas être capable comme les autres. J'aurai juste ruminé le truc pendant 3/4 jours.
La génération de mes grands parents a commencé à travailler vers 15/16 ans alors c'est sûr que quand mon grand père me faisait la réflexion je ne trouvai rien à répondre. Ça me mettait un coup et je percevais ça comme de la méchanceté mais ma grand-mère m'avait expliqué qu'en fait il s'inquiétait à mon égard. Comme quoi même si la question parait rude (mon grand père était quelqu'un de très bourru, sans aucun tact) ce n'est pas forcément une volonté de nuire et il ne faut pas oublier que nous percevons tout plus fortement que les autres. Donc il faut prendre ses distances par rapport à cette réponse tant redouté qui, même si elle peut donner une image négative, n'est en aucun cas un jugement définitif pour nous ranger dans la case des "looser". (du moins chez les personnes pas trop étroites d'esprit)
Invité- Invité
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Personnellement je me vois répondre : « Je suis chômeur, mais j'espère ne pas tomber sous le coup de ta généralisation... qui est d'ailleurs sans doute abusive. »
Je pense qu'à chaque fois qu'on dit : « tout les ceci... », cela laisse échapper des cas. C'est de cette façon que j'ai pris l'habitude de l'employer moi-même. Aussi il n'y a pas de raison de se sentir visé. Cela n'empêche pas de contester la généralisation, cette fois avec des arguments généraux.
Je pense qu'à chaque fois qu'on dit : « tout les ceci... », cela laisse échapper des cas. C'est de cette façon que j'ai pris l'habitude de l'employer moi-même. Aussi il n'y a pas de raison de se sentir visé. Cela n'empêche pas de contester la généralisation, cette fois avec des arguments généraux.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Merci pour vos deux réponses, ça ouvre l'esprit tout de même
Rayon Vert- Messages : 110
Date d'inscription : 22/07/2012
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
En fait, je hais cette question qui sous entend "tu gagnes combien ??":
Je vis de mes rentes
Je faisblis
Je procrastine quelque chose de maison
et comme qui dirait à propos de la vie...
Je vis de mes rentes
Je faisblis
Je procrastine quelque chose de maison
et comme qui dirait à propos de la vie...
albatrosdore- Messages : 264
Date d'inscription : 18/11/2013
Localisation : Par çi par là
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
albatrosdore a écrit:En fait, je hais cette question qui sous entend "tu gagnes combien ??"
Disons que c'est sans doute ce que toi tu sous-entendrais si tu posais la question à quelqu'un.
Cette question peut cacher toutes sortes de curiosités.
Elle peut vouloir dire :
- tu gagnes combien?
- Quel est ton statut social?
- Est-ce que tu as des diplômes?
- Est-ce qu'on est du même bord?
- Est-ce que tu es assez intelligent pour me parler?
- Est-ce que tu es assez intéressant pour me parler?
mais tout de même aussi :
- A quoi passe-tu tes journées?
- Est-ce que tu as un travail intéressant?
- Est-ce que tu as des passions dans la vie?
- Quel sens donne-tu à ta vie?
- Est-ce qu'on a des choses en commun toi et moi desquelles on pourrait parler?
- Est-ce que tu aimes ta vie?
- Comment te situe-tu dans la vie par rapport aux autres?
- Qu'est-ce que, de ta vie, tu veux bien me raconter, malgré qu'on ne se connaisse pas?
Et puis aussi :
- Je ne sais pas comment commencer la conversation alors je tente une phrase stéréotype qu'on m'a déjà posée.
- On s'emmerde ici, alors autant tenter de faire connaissance plutôt que de regarder les autres s'ennuyer aussi.
- Je te trouve sympathique et j'ai envie d'en savoir plus sur toi
- ma moitié est allée aux toilettes, alors j'ai deux minutes à perdre, est-ce que tu veux bien les passer avec moi
- je suis complètement intimidé et pas à l'aise en société alors je suis gauche et tente de communiquer avec mes moyens très très gauches, voulez-vous bien faire la conversation avec moi?
- t'as un joli minois, envie de passer un bon moment ensemble?
- vous m'avez l'air bien con, mais je n'aime pas mes préjugés, alors autant vérifier avant de passer mon chemin, on ne sait jamais
- j'ai fait un pari avec mes copains que j'allais réussir à vous draguer, on est filmé
- je ne vous ai pas encore parlé et c'est impardonnable de ma part; ce ne serait pas convenable de quitter le lieu sans avoir fait un minimum connaissance.
Et on peut encore en imaginer des dizaines d'autres.
****************
Dites-moi, quand vous intervenez sur un échange, vous lisez ce qui y a été dit auparavant, ou vous répondez tout de go sans faire attention?
J'ai l'impression que la majorité des gens qui sont venus mettre un premier message sur cet échange, n'ont rien lu de ce qui précédait.
Je n'ai jamais vu ça de la sorte sur d'autres forum. C'est un truc de HP, ou un gros préjugé que je suis en train de me forger?
Rayon Vert- Messages : 110
Date d'inscription : 22/07/2012
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
moi aussi il m'a fallu presque 20 ans pour apprendre à répondre autre chose que "rien" en prenant l'air coupable en plus. je ne sais pas ce que ça leur évoquait : que j'étais feignante ? qu'ils m'avaient posé une question déplacée ? bon maintenant j'ai appris à répondre automatiquement une phrase bidon avec un air hyper affairé (et j'ai travaillé aussi le ton pour le téléphone) comme une actrice. du genre "je prépare la nouvelle collection et je cours après les fournisseurs".
je sais d'instinct si c'est un(e) normo-pensant(e) ou pas, et si c'en est un(e) je ne cherche surtout pas à ne pas être selon ses codes et repères. c'est inutile. ils sont incapables (et ce n'est pas de leur faute), de sortir de leur registre.
et pourquoi je les inquiéterai inutilement ? qu'est-ce que ça m'apporterait de les paniquer ?
rien, à part de la souffrance ils ne m'ont jamais rien apporté d'autre donc je leur réponds leur vérité.
si c'est un zèbre, je le ressens avec mes antennes, je me relâche et je réponds plus sincèrement sur l'occupation du moment. on est tous toujours en train de se passionner pour un truc puis d'en changer. ça peut être j'ai découvert zebracrossing et ça me mange la tête ou je suis obsédée par la constellation d'Orion on dirait qu'elle fait exprès de venir me chercher à ma fenêtre tous les soirs alors je lis tout sur elle.
généralement ça rassure l'interlocuteur zèbre qui est tout content de pouvoir se lâcher pour une fois dans sa vie.
je sais d'instinct si c'est un(e) normo-pensant(e) ou pas, et si c'en est un(e) je ne cherche surtout pas à ne pas être selon ses codes et repères. c'est inutile. ils sont incapables (et ce n'est pas de leur faute), de sortir de leur registre.
et pourquoi je les inquiéterai inutilement ? qu'est-ce que ça m'apporterait de les paniquer ?
rien, à part de la souffrance ils ne m'ont jamais rien apporté d'autre donc je leur réponds leur vérité.
si c'est un zèbre, je le ressens avec mes antennes, je me relâche et je réponds plus sincèrement sur l'occupation du moment. on est tous toujours en train de se passionner pour un truc puis d'en changer. ça peut être j'ai découvert zebracrossing et ça me mange la tête ou je suis obsédée par la constellation d'Orion on dirait qu'elle fait exprès de venir me chercher à ma fenêtre tous les soirs alors je lis tout sur elle.
généralement ça rassure l'interlocuteur zèbre qui est tout content de pouvoir se lâcher pour une fois dans sa vie.
zebravalia- Messages : 685
Date d'inscription : 10/01/2014
Age : 55
Localisation : maroc
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Pas toujours. Je connais plusieurs personnes (qui ont choisi leur métier par goût et non par obligation) pour qui cette question sous-entend : "qu'est-ce que tu aimes faire ?". Ou plus exactement, elle permet d'enchaîner après sur des questions qui vont dans cette direction : "et tu aimes ça ?" "Pourquoi fais-tu ça si tu n'aimes pas ?" "qu'est-ce que tu aimes dans ce métier ?" Autrement dit, cette question peut permettre de mieux connaître la personne (en fonction des réponses qu'elle voudra bien donner, bien entendu).albatrosdore a écrit:En fait, je hais cette question qui sous entend "tu gagnes combien ??":
Bien entendu, c'est le genre de personne qui ne te jugera pas différemment que tu répondes "je postule à la présidence de la République", "en ce moment, rien, je réfléchis à ma situation en profitant de mon chômage" ou "caissier au monoprix".
Ainaelin- Messages : 4287
Date d'inscription : 07/04/2013
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
lol
j'ajoute une petite participation parce que je me retrouve tellement là dedans, "qu est ce que tu fais dans la vie" c'est comme si ça te définissait
et moi en la matière ce n'est pas ce qui me défini et d'ailleurs autant un "normo pensant" va vite te poser la question et d'autres questions du même type, autant moi jamais, car je ne pense pas que ça les définisse
alors quand on me pose la question vient un blanc ... de plus en plus grand ... je les regarde avec les yeux un peu écarquillés comme si j'avais pas compris la question en tournant imperceptiblement la tête sur le côté ... et j'attends ....
là viens le: "mah enfin, ... tu fais bien quelque chose ... " avec un sourire léger genre situation unique impossible incongrue de l'ordre du *ben oui elle va bien finir par me dire quelque chose*
et là ... je continue ma mine avec des yeux plus rond ... un sourire naturel, je rentre un peu ma tête dans les épaules ...
j'attends à nouveau l'air de dire: tu sais rien n'est certain dans la vie, est ce si important ? cette question toute relative ?
et puis parfois je disais: en recherche d'emploi
à d'autre je dis : en reconversion professionnelle (le problème là c'est qu'il faut parler de son projet de VIE oui celui qui défini touuuuute ta vie dans un zoom paquet carton)
.... alors à d'autres plus ouvert je dis: en ... developpement personnel ... (les plus spirituels)
...Et à d'autre je dis juste: ben JE VIS .. et franchement quand je dis ça je suis vraiment épanouie quand je le dis et on me cherche pas ... ou presque ...
"non mais tu fais quoi dans la vie " ? ....
... ben je VIS ! ....
là tu les vois se décomposer ou juste rire
j'ajoute une petite participation parce que je me retrouve tellement là dedans, "qu est ce que tu fais dans la vie" c'est comme si ça te définissait
et moi en la matière ce n'est pas ce qui me défini et d'ailleurs autant un "normo pensant" va vite te poser la question et d'autres questions du même type, autant moi jamais, car je ne pense pas que ça les définisse
alors quand on me pose la question vient un blanc ... de plus en plus grand ... je les regarde avec les yeux un peu écarquillés comme si j'avais pas compris la question en tournant imperceptiblement la tête sur le côté ... et j'attends ....
là viens le: "mah enfin, ... tu fais bien quelque chose ... " avec un sourire léger genre situation unique impossible incongrue de l'ordre du *ben oui elle va bien finir par me dire quelque chose*
et là ... je continue ma mine avec des yeux plus rond ... un sourire naturel, je rentre un peu ma tête dans les épaules ...
j'attends à nouveau l'air de dire: tu sais rien n'est certain dans la vie, est ce si important ? cette question toute relative ?
et puis parfois je disais: en recherche d'emploi
à d'autre je dis : en reconversion professionnelle (le problème là c'est qu'il faut parler de son projet de VIE oui celui qui défini touuuuute ta vie dans un zoom paquet carton)
.... alors à d'autres plus ouvert je dis: en ... developpement personnel ... (les plus spirituels)
...Et à d'autre je dis juste: ben JE VIS .. et franchement quand je dis ça je suis vraiment épanouie quand je le dis et on me cherche pas ... ou presque ...
"non mais tu fais quoi dans la vie " ? ....
... ben je VIS ! ....
là tu les vois se décomposer ou juste rire
Helios Il Du Vent- Messages : 165
Date d'inscription : 19/05/2014
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Ca faisait longtemps que ce sujet ne m'avait plus traversé l'esprit. Et pourtant c'est moi qui ai créé l'échange et qui y ai le plus écrit
En fait, je me dis que tout dépend de la personne qui le demande. Au jour d'aujourd'hui (je peux changer demain), et au feeling, si je sens qu'elle ne va pas se rebiffer, je me permets de faire remarquer que si elle me demande ma profession, si je suis mariée, si j'ai des enfants, et si j'ai une passion en dehors de tout ça, ben je ne peux rien répondre de bien intéressant. Et selon sa réaction, soit j'embraie sur le fait que j'ai créé un site, que je suis très branchée (moi aussi ) sur l'évolution personnelle, et je peux parler d'une ou deux de mes passions du moment.
Avant je parlais plutôt de mes problèmes de santé et de ce qui m'avait amené à en avoir. Mais ça je ne le sers plus beaucoup, uniquement si je sens que la personne est assez fermée, car c'est la seule chose qu'elle pourra entendre, même si ça lui donnera une piètre opinion à mon sujet, mais ça ne me chatouillera pas, car je sais déjà qu'on ne parlera pas longtemps ensemble, et parler santé c'est le meilleur moyen de faire s'éloigner quelqu'un.
Malgré tout c'est dommage, car finalement je réponds en fonction de mes préjugés, donc c'est moi qui ne suis pas très ouverte à la personne. Bon, il faut que demain je songe à répondre autre chose alors
En fait, je me dis que tout dépend de la personne qui le demande. Au jour d'aujourd'hui (je peux changer demain), et au feeling, si je sens qu'elle ne va pas se rebiffer, je me permets de faire remarquer que si elle me demande ma profession, si je suis mariée, si j'ai des enfants, et si j'ai une passion en dehors de tout ça, ben je ne peux rien répondre de bien intéressant. Et selon sa réaction, soit j'embraie sur le fait que j'ai créé un site, que je suis très branchée (moi aussi ) sur l'évolution personnelle, et je peux parler d'une ou deux de mes passions du moment.
Avant je parlais plutôt de mes problèmes de santé et de ce qui m'avait amené à en avoir. Mais ça je ne le sers plus beaucoup, uniquement si je sens que la personne est assez fermée, car c'est la seule chose qu'elle pourra entendre, même si ça lui donnera une piètre opinion à mon sujet, mais ça ne me chatouillera pas, car je sais déjà qu'on ne parlera pas longtemps ensemble, et parler santé c'est le meilleur moyen de faire s'éloigner quelqu'un.
Malgré tout c'est dommage, car finalement je réponds en fonction de mes préjugés, donc c'est moi qui ne suis pas très ouverte à la personne. Bon, il faut que demain je songe à répondre autre chose alors
Rayon Vert- Messages : 110
Date d'inscription : 22/07/2012
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Intéressant sujet !
J'ai toujours détesté cette question. Il m'est arrivé de répondre :
"je la vis et c'est déjà pas mal !"
j'avais conscience de n'ouvrir en rien la conversation (mais j'avoue que je n'en avais aucunement envie), et en même temps, surtout à cette époque, je crois que c'était la réponse la plus juste, j'étais vraiment très occupée à vivre MA vie, et je trouvais ça vraiment déjà très bien !
Depuis, j'ai appris à arrondir les angles. En général je donne mon activité pro. Le souci étant que bien que j'adore mon boulot, je n'aime pas en parler. Je prends plaisir à le faire et non à le raconter. Du coup j'essaie, plus doucement, de ne pas trop rester sur ce sujet (genre "enfin bref c'est pas passionnant... et sinon toi ?)
(ce qui est drôle c'est quand des amis assistent à la convers, parfois ils interviennent "oooh t'es trop modeste attends c'est vachement cool ce que tu fais, faut pas avoir peur de le dire" (je ne trouve pas dingue du tout ce que je fais au passage, au contraire, je fais ce que j'aime, je ne vois rien de plus simple et de plus évident que de faire ça!)
J'ai toujours détesté cette question. Il m'est arrivé de répondre :
"je la vis et c'est déjà pas mal !"
j'avais conscience de n'ouvrir en rien la conversation (mais j'avoue que je n'en avais aucunement envie), et en même temps, surtout à cette époque, je crois que c'était la réponse la plus juste, j'étais vraiment très occupée à vivre MA vie, et je trouvais ça vraiment déjà très bien !
Depuis, j'ai appris à arrondir les angles. En général je donne mon activité pro. Le souci étant que bien que j'adore mon boulot, je n'aime pas en parler. Je prends plaisir à le faire et non à le raconter. Du coup j'essaie, plus doucement, de ne pas trop rester sur ce sujet (genre "enfin bref c'est pas passionnant... et sinon toi ?)
(ce qui est drôle c'est quand des amis assistent à la convers, parfois ils interviennent "oooh t'es trop modeste attends c'est vachement cool ce que tu fais, faut pas avoir peur de le dire" (je ne trouve pas dingue du tout ce que je fais au passage, au contraire, je fais ce que j'aime, je ne vois rien de plus simple et de plus évident que de faire ça!)
MyM- Messages : 6
Date d'inscription : 10/06/2014
Age : 42
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
à part à certaines frontières, ça dépend l'humeur, souvent:
"je me déconditionne"
ou
"je répands joie et félicité"
histoire de voir à qui j'ai affaire, quelqu'un qui saisit le message et rebondit ou quelqu'un qui reste bloqué avec son masque à la page 1 de son manuel de small talk et qui précise "non mais, comme travail"
"je me déconditionne"
ou
"je répands joie et félicité"
histoire de voir à qui j'ai affaire, quelqu'un qui saisit le message et rebondit ou quelqu'un qui reste bloqué avec son masque à la page 1 de son manuel de small talk et qui précise "non mais, comme travail"
Kass- Messages : 6955
Date d'inscription : 26/03/2014
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
.
Dernière édition par lambda le Lun 10 Aoû 2015 - 18:05, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Perso, ce que je fais dans la vie et mes passions me définissent totalement. Je ne me suis pas vu faire autre chose que mon métier depuis l'âge de 6 ou 7 ans, et mes passions sont assez dévorantes (surf et photo).
Mais mon taf, je n'en parle jamais spontanément et j'évite un peu de répondre si c'est possible parce que les préjugés qui y sont associés ne me plaisent (et ne me correspondent) pas du tout. Et que généralement les gens ne me croient pas de prime abord, j'ai trop l'air d'un clodobranlos j'imagine
Mais mon taf, je n'en parle jamais spontanément et j'évite un peu de répondre si c'est possible parce que les préjugés qui y sont associés ne me plaisent (et ne me correspondent) pas du tout. Et que généralement les gens ne me croient pas de prime abord, j'ai trop l'air d'un clodobranlos j'imagine
Invité- Invité
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Non c'est juste le fait d'avoir l'air jeune. Si t'étais une femme qui fait 10 ans de moins... tu verrais ce que tu dois supporter, avant de reprendre toute ta neutralité bienveillante pour t'occuper des gens...
Invité- Invité
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
ouaip, un toubib, ça fait de longues études, donc un toubib jeune, c'est suspect
mon dernier taff, je n'aimais pas en parler car
1. la boîte avait mauvaise réputation niveau qualité et que j'avais pas envie de prendre de réclamation
2. quand par lassitude je déballais ma fonction avec anglicisme à rallonge et "manager" dedans, là-aussi on avait de la peine à me croire (trop jeune et trop bohème pour un poste technique à responsabilités)
3. les gens pensent que dans les télécoms on est soit ingénieur soit on répond au call-center donc du coup faut détailler "mais tu fais quoi exactement"
la question sur le taff, c'est comme sur les enfants; pour ma part j'évite, si c'est important pour la personne, elle le mentionnera elle-même spontanément. je préfère encore la météo
mon dernier taff, je n'aimais pas en parler car
1. la boîte avait mauvaise réputation niveau qualité et que j'avais pas envie de prendre de réclamation
2. quand par lassitude je déballais ma fonction avec anglicisme à rallonge et "manager" dedans, là-aussi on avait de la peine à me croire (trop jeune et trop bohème pour un poste technique à responsabilités)
3. les gens pensent que dans les télécoms on est soit ingénieur soit on répond au call-center donc du coup faut détailler "mais tu fais quoi exactement"
la question sur le taff, c'est comme sur les enfants; pour ma part j'évite, si c'est important pour la personne, elle le mentionnera elle-même spontanément. je préfère encore la météo
Kass- Messages : 6955
Date d'inscription : 26/03/2014
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Ma réponse classique à moi c'est: "Je suis éleveur de castor sur le Rhône. C'est franchement un métier sympa. Beaucoup de pleine air peu de paperasse. En plus j'ai rien payé pour construire ma maison en bois et je confectionne de super chapeau comme Davy crockett."
magicglace- Messages : 367
Date d'inscription : 28/04/2014
Age : 36
Et quand... ?
Et quand on nous demande "que fais-tu dans la vie" et que l'on répond quelque chose de pas suffisamment axé "activité lucrative" mais davantage "hobby", et que l'on se voit demander "oui mais de quoi vis-tu, qu'est-ce qui te fait manger ?" (car lorsque les gens demandent ce que l'on fait dans la vie, ce n'est pas en premier lieu pour connaître nos passions mais pour connaître notre "profession", donc ce qui nous permet de vivre...)...
A part les différentes possibilités provocatrices et ironiques comme "rien" ou "je vis d'amour et d'eau fraîche"... Certaines personnes étant peut-être bien intentionnées et veulent juste mieux nous connaître, puisque, somme toute, nous le faisons aussi, avons aussi ce genre de curiosité, c'est humain... J'aimerais savoir ce que vous répondez à ce genre d'interrogation à laquelle il est quasiment impossible d'échapper en société... ?
A part les différentes possibilités provocatrices et ironiques comme "rien" ou "je vis d'amour et d'eau fraîche"... Certaines personnes étant peut-être bien intentionnées et veulent juste mieux nous connaître, puisque, somme toute, nous le faisons aussi, avons aussi ce genre de curiosité, c'est humain... J'aimerais savoir ce que vous répondez à ce genre d'interrogation à laquelle il est quasiment impossible d'échapper en société... ?
Miaw- Messages : 5
Date d'inscription : 23/10/2016
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Je me sens toujours mal à l'aise avec ce genre de question. Parfois, il m'est arrivé de ne pas comprendre ce qu'on me demandait , selon la manière dont c'était posé ("tu fais quoi? bah... je bois un verre...") Sinon, je bafouille... Je fais ça, avant je faisais ça, mais je ferai pas ça toute ma vie...(expliquer que ce n'est pas important cette affaire de taf, qu'on pourrait essayer de se découvrir en fonction de ce qui se passe au présent de la situation... hum... j'ai testé, c'est une foirade assurée) Alors vite, il s'agit de retourner la question: et toi?... ça me paraît jamais terrible de poser cette question (de fait, ça ne me vient pas spontanément, mais quand c'est l'autre qui attaque en premier, je m'autorise à lui rendre son paquet). Les gens aiment bien, ça fait genre on s'intéresse. De fait, c'est sympa, au début, de vouloir engager la conversation :-)
Mag-Stone- Messages : 397
Date d'inscription : 06/12/2015
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
- Spoiler:
- J'ai souvent répondu : "J'attends le dégel", de fait c'est quasi tout le temps parti soi sur la météo, ou les sports de glisse, et hop...
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Et le malaise que je ressens (peut-être cela a-t-il été écrit plus haut mais j'avoue ne pas avoir tout lu...) c'est aussi que je déteste dire qqch que j'ai déjà dit (chaque soirée, le même scénario?) mais j'essaie de rester calme en me disant que c'est le genre d'info de départ (comme on dit "bonjour") qui permet d'aller vers des contrées (avec ou sans neige) plus intéressantes (parfois).
Mag-Stone- Messages : 397
Date d'inscription : 06/12/2015
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Je répond :
« Ce que je fais, je le fais dans la vie et non pas en dehors de la vie ».
« Ce que je fais, je le fais dans la vie et non pas en dehors de la vie ».
Valmont- Messages : 107
Date d'inscription : 26/05/2016
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Mi sérieuse et ironique je réponds imperturbablement que je "vaque". Apres quoi on me fout généralement la paix.
Invité- Invité
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
moi je noie.. j'explique quelques unes des mille choses que l'on m'oblige à faire, ça calme de suite
Invité- Invité
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
"J'essaie de devenir moins con, vaste programme!"
Mégalopin- Messages : 4729
Date d'inscription : 05/11/2010
Localisation : Fils de Butte
Re: « Qu'est-ce que tu fais dans la vie? » Que répondre?
Mégalopin a écrit:"J'essaie de devenir moins con, vaste programme!"
Je le note... Pas mal...
"J'avance", "j'essaie d'y voir un peu clair sur ce que j'ai envie de faire ..."
TP sans doute bientôt
Mag-Stone- Messages : 397
Date d'inscription : 06/12/2015
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