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Invité- Invité
Re: Orage orange.
@Boitachat, je serai ravie d'en faire lire quelques extraits bien que mon style et mon univers s'adressent plutôt à un jeune public ado/jeune adulte max.
Quand je dis "peur d'être normale" je devrais plutôt dire peur de m'être crue différente en terme cognitif, car normale, je ne le suis pas, ou alors si je le suis, les autres sont anormaux dans ce cas. Et puis même, qu'est-ce que la normalité ?
Concernant le test fixé à mi novembre, je n'ai pas la pression pour le moment car je ne réalise pas vraiment dans quoi que je m'embarque (et bon sang, que ça coute cher, cette histoire !). Et puis, j'ai toujours une porte de sortie de ne pas le faire, donc...
@Fabuliotte, je n'avais pas pensé à cette éventualité é_é, encore pire que d'avoir un résultat total significatif quel qu'il soit
Quand je dis "peur d'être normale" je devrais plutôt dire peur de m'être crue différente en terme cognitif, car normale, je ne le suis pas, ou alors si je le suis, les autres sont anormaux dans ce cas. Et puis même, qu'est-ce que la normalité ?
Concernant le test fixé à mi novembre, je n'ai pas la pression pour le moment car je ne réalise pas vraiment dans quoi que je m'embarque (et bon sang, que ça coute cher, cette histoire !). Et puis, j'ai toujours une porte de sortie de ne pas le faire, donc...
@Fabuliotte, je n'avais pas pensé à cette éventualité é_é, encore pire que d'avoir un résultat total significatif quel qu'il soit
Audace- Messages : 155
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Re: Orage orange.
Ma bibliothèque contient de tout ! De Cécile Demeyère à Pierre Bottero, en passant par Edgar Poe, Lovecraft, Philip K.dick, Alain Rémond, Peter May, Dostoïevski... Je n'ai presque aucun a priori (Oui-oui ou la collection Arlequin, il y a quand même un truc qui fait que bon, il y a comme une certaine retenue.) Donc tout à fait disposé à lire tes œuvres... Au plaisir, donc !bien que mon style et mon univers s'adressent plutôt à un jeune public ado/jeune adulte max.
Si tu l'as cru, c'est que tu dois l'être. Après ça dépend peut-être du sens dans lequel tu te sens différente. Vitesse ? Mémoire ? Fonctionnement ? Et puis il y a un terme qui revient souvent ici, c'est celui d'inhibition. Je pense que je suis concerné (intellectuellement, je ne sais pas, mais pour les émotions, j'en suis convaincu). C'est peut-être aussi le cas pour toi ?
je devrais plutôt dire peur de m'être crue différente en terme cognitif
Plutôt, oui... Il vaut mieux que les psychologues qui font passer les tests se rendent compte de la haute sensibilité des bestioles qu'ils ont en face d'eux...Cela dépend comment la chose t'est présentée.
Dernière édition par Boitachat le Mer 11 Sep 2013 - 0:23, édité 1 fois (Raison : Non-Non)
Boitachat- Messages : 1754
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Re: Orage orange.
.
Dernière édition par Fabuliotte le Lun 13 Jan 2014 - 6:16, édité 2 fois (Raison : Rectification)
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Re: Orage orange.
Si tes lectures sont hétéroclites, en effet, tu seras un lecteur précieux alors. Car je suis toujours à la recherche de lecteurs, manière que cela me donne soit un bon coup de pêche ou alors, que cela mette en lumière les failles de mon roman que je n'ose regarder (car souvent, quand on me fait une critique, c'est quelque chose que je savais déjà)
Là, ça fait donc depuis avril que je n'ai plus touché à mon roman et je sais déjà que mon premier chapitre manque d'accroche. Je pense retravailler ce premier chapitre, faire entrer le lecteur tout de suite dans l'action plutôt que de partir posément et bien scolaire.
Concernant mon impression de différence cognitive, j'ai toujours eu l'impression d'avoir une "intelligence" plus prononcée que la moyenne sans que cela m'amène à penser que je pouvais être surdouée, mais c'est en faisant des recherches pour un de mes personnages surdoué que je me suis sentie mal à l'aise et bouleversée par les différents témoignages que je lisais.
@Fabuliotte, ma psy m'a dit texto, par tel, que jamais elle ne pourrait se prononcer en 30 minutes, et moi, je me suis dit "fichtre, 30 minutes seulement ? Va falloir que j'optimise mon temps de parole !
Là, ça fait donc depuis avril que je n'ai plus touché à mon roman et je sais déjà que mon premier chapitre manque d'accroche. Je pense retravailler ce premier chapitre, faire entrer le lecteur tout de suite dans l'action plutôt que de partir posément et bien scolaire.
Concernant mon impression de différence cognitive, j'ai toujours eu l'impression d'avoir une "intelligence" plus prononcée que la moyenne sans que cela m'amène à penser que je pouvais être surdouée, mais c'est en faisant des recherches pour un de mes personnages surdoué que je me suis sentie mal à l'aise et bouleversée par les différents témoignages que je lisais.
@Fabuliotte, ma psy m'a dit texto, par tel, que jamais elle ne pourrait se prononcer en 30 minutes, et moi, je me suis dit "fichtre, 30 minutes seulement ? Va falloir que j'optimise mon temps de parole !
Audace- Messages : 155
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Re: Orage orange.
Tu m'étonnes j'ai mis 3 mois à m'en remettre ! Et heureusement qu'il y avait ZC, et les rencontres IRL...Audace a écrit:@ Marry Poppins, omg, penser être "un peu plus que la moyenne" et se retrouver avec un QI frôlant le 140 @_@, ça doit être inexprimablement déstabilisant cette affaire !!!
C'est pris en compte, ma psy l'a indiqué dans le compte rendu.Boitachat a écrit:C'est principalement ce que je crains.Mary Poppins a écrit:et en ayant merdé pour cause d'hyper-émotivité...
Courage à vous tous.. car il en faut pour se questionner comme ça (qu'on le passe ou pas d'ailleurs !), c'est fortement déstabilisant.
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Re: Orage orange.
C'est exaspérant ça, non ?Audace a écrit:car souvent, quand on me fait une critique, c'est quelque chose que je savais déjà
Je connais...
Imagine les inspections dans l'éducation nationale. Être condamné à écouter un déballage d'évidences pendant une heure... Idem avec tous les conseillers pédagogiques, formateurs et autres... ( à une exception près. Une fois, je suis tombé sur une conseillère pédagogique qui m'a donné de vrais conseils, adaptés à mes attentes, assez constructifs pour me faire oublier le reste. Par dessus le marché, elle m'a beaucoup encouragé. Je n'ai jamais réussi à me motiver autant que cette année là.)
Le plus dramatique c'est qu'ils ne me parlent jamais de pédagogie. Je sais qu'ils le font avec d'autres personnes. À la place, j'ai le droit à des commentaires sur des détails qu'ils semblent juger importants mais que je sais n'avoir aucun intérêt dans le cadre de l'enseignement (dans le genre, j'ai eu le droit à une prise de tête parce que considérais inutile d'indiquer les horaires sur TOUS les documents. À quoi ça sert un emploi du temps ?).
Par contre, je suis un peu trop bon public... Mes critiques ne risquent pas d'être super intéressantes...Audace a écrit:mette en lumière les failles de mon roman que je n'ose regarder
Ça m'épate. Alors que moi, de mon côté, j'ai toujours eu le sentiment que ce que je dis ou pense n'avait d'autre intérêt que de provoquer des emmerdes (incompréhension, décalage, impression de nullité absolue, prises de bec, reproches divers et variés). Je le pense toujours. J'espère que le bilan pourra au moins me faire croire que je ne suis pas QUE quelqu'un de compliqué.Audace a écrit:j'ai toujours eu l'impression d'avoir une "intelligence" plus prononcée que la moyenne
Je suis resté 1h15 avec la psychologue. J'ai l'impression que j'ai eu beaucoup de chance. Mais c'était indispensable parce qu'il a fallu vraiment tirer sur la corde pour me faire admettre certains faits.Audace a écrit:ma psy m'a dit texto, par tel, que jamais elle ne pourrait se prononcer en 30 minutes, et moi, je me suis dit "fichtre, 30 minutes seulement ? Va falloir que j'optimise mon temps de parole !
Merci Quand j'ai commencé à me poser des questions, le mot qui m'est venu à l'esprit c'est "vertige". Sincèrement, je ne croyais pas si bien dire...Mary Poppins a écrit:Courage à vous tous.. car il en faut pour se questionner comme ça (qu'on le passe ou pas d'ailleurs !), c'est fortement déstabilisant.
Je garde ça sous le coude, donc.Fabuliotte a écrit:Un lien intéressant.
Le questionnaire est assez bien fichu.
Presque complet. D'autres boîtes s'ouvrent en fonction des réponses.
Dernière édition par Boitachat le Sam 14 Sep 2013 - 20:51, édité 4 fois (Raison : traces de doigts sur l'écran)
Boitachat- Messages : 1754
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Re: Orage orange.
Toutes mes plus précieuses courbettes.
Et puis, il y a aussi le cauchemar orange :
Le bonjour du 716ème habitant d'une mégapole castor marocaine.
Et puis, il y a aussi le cauchemar orange :
- Ce crime:
Le bonjour du 716ème habitant d'une mégapole castor marocaine.
Dernière édition par Boitachat le Sam 14 Sep 2013 - 21:29, édité 1 fois (Raison : Clouvidron émiscinacé)
Boitachat- Messages : 1754
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Re: Orage orange.
confirmé. Je lis, je te lis, et je relie.Boitachat a écrit:Et il y a un petit quelque chose qui aide : se dire que ça parlera peut-être à quelqu'un
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Re: Orage orange.
Dans NOTRE casFabuliotte a écrit:Dans mon cas :
1. Elle réactivent mon hypersensibilité et me blessent
2. Mais plus encore, elles me rendent très agressives, parce que précisément "je sais déjà" et dans ce cas-là :
a) je n'ai pas besoin que l'on pointe une nouvelle fois ce qui ne va pas chez moi
b) je suis déjà en pleine réflexion pour avancer et l'on me coupe dans mon élan.
Et pour faire comprendre ça...
Rien que pour ça, les inspections dans l'éducation nationale me vont frémir. Heureusement, ce n'est pas trop souvent.
Allez, m'sieur l'inspecteur, encore un effortFabuliotte a écrit:Tous les empêcheurs d'avancer feraient bien mieux de nous soutenir
Un peu de tenue, m'sieur l'inspecteurFabuliotte a écrit:et de nous dire qu'ils nous aiment.
Moi aussi...Fabuliotte a écrit:+ le clouvidron...
Là j'ai besoin d'un décodeur Perplexe
Dernière édition par Boitachat le Dim 15 Sep 2013 - 11:53, édité 1 fois (Raison : Incomplétude)
Boitachat- Messages : 1754
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Re: Orage orange.
Pour me faire boire, il faut déjà se lever tôt, mais alors pour me faire avouer quelque chose que je ne sais pas, c'est l'intraveineuse dans les deux bras au minimum.Fabuliotte a écrit:ne m'oblige pas à te faire boire pour me donner des réponses
Certes, je finirai bien par avouer. Mais est-ce bien raisonnable ?
Diantre. Même avec toutes les seringues qui pendouillent ?Fabuliotte a écrit:
1. à me faire rire comme ça, tu prends le risque que je te colle... c'est dangereux...
Depuis quelques jours, je suis en train de refaire connaissance avec un petit gars que j'avais laissé sur le bord de la route il y a pas mal d'années. Il n'ose pas encore vraiment s'approcher, mais je l'ai vu me sourire. Si, si, je vous assure. Parfois, il disparaît aussi vite qu'il est venu. Et puis, de temps à autres, il se sent un peu plus à l'aise et de loin m'observe. Aucune de mes réactions ne semble lui échapper. Il est encore sauvage. Mais cela vaut-il la peine de l'apprivoiser ? Et si c'était moi, le sauvage ?
Tout ça pour dire, que si c'est mon vrai moi qui est en train de refaire surface, celui-là, j'avais vraiment fini par l'oublier. Il est très différent de celui que j'avais imaginé en arrivant ici...
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Re: Orage orange.
J'ai bien envie de lui dire çasi je croisais ce petit gars, je crois que je lui dirais "salut bonhomme" en lui caressant énergiquement mais gentiment la tête pour qu'il se sente accueilli, en confiance et se laisse apprivoiser...
Mais il y a du boulot.
Je croyais déjà l'avoir aperçu il y a quelques temps... Je me répète, mais c'est qu'il est vraiment sauvage, le bougre. Insaisissable. Pas forcément compliqué, mais complexe.
Et puis qui sait si ce n'est pas mon faux-moi qui s'est habillé d'une peau confondante pour me piéger et s'assurer de la solidité des attaches du boulet qu'il m'a fixées autour du pied.
Dernière édition par Boitachat le Lun 16 Sep 2013 - 8:14, édité 2 fois (Raison : poils de barbe sur le clavier.)
Boitachat- Messages : 1754
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Re: Orage orange.
Je n'en doute pas une seconde.Fabuliotte a écrit:Mais le chemin à parcourir fait passer par des tas de paysages.
Samedi dernier, il est arrivé quelque chose de très étrange.
Fait passionnant, renversant, que sais-je encore ?, vendredi dernier, je suis allé faire mes emplettes dans un magasin à fort attrait commercial à deux jours de marche (c'est pourquoi j'ai pris la voiture) - Vous avez vu, comme c'est renversant ? J'y suis entré et j'en suis sorti sans baisser le regard. Je passe ma vie à regarder le sol.
Maintenant que j'ose de nouveau lever la tête pour marcher, je vois à quel point le monde est immense et envahissant. Ce n'est pas forcément désagréable, mais je suis stupéfait par tout ce que je me suis interdit de percevoir, de ressentir, de voir et de sentir.
Pour un enseignant, apprendre à ce comprendre pendant les vacances scolaires n'a pas que des avantages.
J'avais fini par oublier à quel point il peut être parfois difficile de travailler avec les autres, avec des personnes qui ne cherchent même pas à vous comprendre, à comprendre ce que vous faites, qui vous êtes avant de vous juger avec le plus grand mépris du monde.
Pourtant rien de bien original et encore moins de révolutionnaire dans ma démarche.
Ça ne venait pas d'un instit. C'est déjà ça.
Prout, tiens
Dernière édition par Boitachat le Lun 16 Sep 2013 - 20:02, édité 1 fois (Raison : du rififi dans le moulin)
Boitachat- Messages : 1754
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Re: Orage orange.
L'avantage : avoir du temps pour s'écouter, découvrir qu'on est pas le seul à être unique. Franchement, j'ai apprécié de pouvoir plonger sans limites dans mon univers intérieur pour digérer tout ça. C'est probablement ce qui m'a permis de me décider assez vite pour le bilan psychologique.Fabuliotte a écrit:???
Et d'autant plus pénible que je sentais bien qu'il y avait un "truc" qui n'allait pas. Rien dans les mots, mais dans les regards, les attitudes de la personne en question. Ça valait bien de le coup de montrer que j'étais à l'écoute de tous les personnels de l'école, prêt à faire des compromis, des efforts si quelque chose n'allait pas.Le mépris, ce truc impossible à avaler.
Qui rouvre toutes les blessures...
Ben oui, parce que mes élèves apprennent à être autonomes, qu'on ne fait pas tout à leur place, ma classe n'est pas super propre le soir... Surtout quand le maître lui-même s'y met... Mais ce sont des enfants de maternelle, saperlipopette (note comme je mesure mon vocabulaire) ! Et là dessus, je pense que nous sommes un certain nombre d'instits à être d'accord. C'est juste qu'il y en a certains, sous prétexte que les enfants ne savent pas faire ou qu'ils font comme des cochons (ce qui, a priori semble normal à 3 ans...), ne leur laissent même pas essayer ! On se plaint que les gamins en CP (voire au-delà) ne savent pas coller une feuille toute bête... Forcément puisqu'on fait tout à leur place depuis leur entrée à l'école !
Je suis bête, j'oubliais juste que les enfants ne venaient pas à l'école pour se construire, mais pour avoir de jolis cahiers.
Ça n'a peut-être rien à voir avec des rayures ou quoi que se soit, mais qu'on soit capable de vous juger sur les apparences de votre travail sans même savoir ce qui se passe dans votre classe, ça me dépasse.
La classe unique c'est génial, mais les monolithes plantés autour ne laissent pas passer le soleil.
Pour moi, ça fait encore partie de l'idéal inaccessible à atteindre.Fabuliotte a écrit:
J'ai trouvé la force, il n'y a pas si longtemps que cela (depuis environ 1 an), de remettre à leur place tous les empêcheurs de penser en douceur.
Forcément... Et puis, on ne va pas venir nous enquiquiner au moment où on est le plus disposé à répondre avec une certaine distance.Fabuliotte a écrit:Plus l'enjeu affectif est fort, plus c'est difficile... Lors de la toute dernière fois, 1 semaine après mes tests, j'étais en larmes...
S'il y a bien quelque chose que je ne suis pas prêt à admettre au cas où je serais vraiment un mammifère à rayures, c'est ça. Comment moi je peux savoir et pas les autres ? Comme pour tant d'autres choses, si ça m'arrive de savoir que je sais, je l'écarte d'un franc coup de sabots.Fabuliotte a écrit:Mais la différence, entre ces gens-là et nous, c'est justement que NOUS, nous "savons" et pas eux !!!
Nous avons une longueur d'avance sur eux.
Mais je suis un peu dans un état, qui finira pas disparaître, je le sais, où tout ce que j'avais fini par accepter avec difficulté vacille et tombe à l'eau. Où je redeviens ce type compliqué, incompréhensible, tordu, bizarre qui ne peut ni ne sait se comprendre autrement que compliqué, incompréhensible, tordu, bizarre.
Boitachat- Messages : 1754
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Re: Orage orange.
C'est fou, je lis ça et je vois ma vie qui défile devant mes yeux. J'ai toujours tout fait pour éviter ça.Fabuliotte a écrit:On va te croire arrogant.
Si bien que maintenant, je ne sais plus ce que je pense.
Bon, c'est vrai qu'il m'arrive de ne pas avoir tort. Mais j'y vois surtout de la chance.
Quand je pense savoir et que je ne sais pas d'où ça vient sur le moment, j'ai l'impression de mentir, de raconter des salades (bien sûr, après coup les arguments viennent tout seuls, mais ça rend ce savoir relativement instable. Surtout quand ça arrive dans un domaine où je suis censé ne rien connaître. C'est idiot, mais j'ai souvent cru les gens quand ils me disaient "c'est compliqué". Alors forcément, quand j'y pigeais quelque chose, je trouvais ça louche.
C'est terriblement fragile.
Ce qui me gêne souvent avec ça, c'est que parfois ça paraît si évident, que je n'arrive pas à comprendre comment on peut ne pas comprendre. Alors, forcément je me dis que ça doit venir de moi, que ce n'est pas normal de voir des évidences là où les autres n'en voient pas. Intellectuellement, quand le train des montagnes russes n'est pas au plus bas, je peux l'accepter. Je vois bien qu'il y a des décalages, ce n'est pas pour rien que je me suis inscrit sur ce forum. Mais arriver à me sortir de la tête que ce n'est peut-être pas qu'un coup de bol, ça c'est une autre paire de manches...
Je commence à réaliser que c'est possible depuis quelques semaines. Mais il y a un stade dans la confiance où je ne peux plus m'empêcher de culpabiliser parce que je me trouve trop confiant...Fabuliotte a écrit:Une fois que l'on se fait confiance
Curieusement, s'il y a une période de ma vie où j'ai été plus proche de ça (probablement parce que je n'étais pas remis en permanence en cause et que j'avais plus d'indépendance qu'aujourd'hui) c'était quand j'enseignais la musique en école de musique.Fabuliotte a écrit:Je peux te dire que personne ne viendrait me dire comment enseigner la traduction à mes étudiants... J'ai "ma" méthode, bricolée soi-même à la maison.
J'avais moins peur de mes intuitions et j'étais plus proche de ce que j'aimais en profondeur.
J'ai laissé tombé pour cause de "précarité". J'évite de trop penser à cette liberté perdue...
En écrivant ça, je prends conscience de tout un tas de choses que j'ai toujours sues mais qui là, me laissent un petit goût bizarre sur la langue...
Personne ne te croit ? Là je t'avoue que je suis un peu surpris. Je n'ai jamais parlé de ce constat ou posé la question à personne... ça me paraît si... évident. Et rassuré en même temps parce que, quand je parlais de "se construire", je l'entendais complètement dans ce sens.Fabuliotte a écrit:Et cela commence à l'école maternelle : surtout "ne pas laisser émerger des individus".
Personne ne me croit / m'écoute lorsque je dis cela.
Ah oui, ça m'intéresse !Fabuliotte a écrit:S'il est bien je te le passerai.
J'ai plein de trucs à dire à ce sujet.
Dernière édition par Boitachat le Mar 17 Sep 2013 - 23:15, édité 1 fois (Raison : Correctages)
Boitachat- Messages : 1754
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Re: Orage orange.
Alors, je n'avais pas dit cela dans le sens où les critiques étaient exaspérantes, mais plutôt dans le sens où, quand on écrit une œuvre depuis 5 ans (oui, ça fait long quand même), on a tellement le nez dans le guidon, tellement peu de recul, qu'on oscille entre confiance et non confiance. Du coup, la lucidité se trouve entachée d'un manque de recul, et face à une critique constructive, elle met en relief des points qu'on ne voulait pas soi même voir (car cela sous entend encore beaucoup de travail en perspective, encore plus d'attente, plus d'investissement... qui contrebalance une nature impatiente et un besoin rapide de reconnaissance, je présume). Bref, tout ça pour dire que les critiques que l'on me formule, quand elles sont argumentées, j'entends, raisonnent souvent en moi comme quelque chose que je savcais déjà mais que je ne voulais pas m'avouer (oui, certaines critiques remettent en cause la moitié de notre travail, il est donc difficile de se confronter à ça, ou pour le dire en d'autres termes, les critiques me font gagner du temps car elles me confrontent plus rapidement à la réalité de mon oeuvre).Boitachat a écrit:C'est exaspérant ça, non ?Audace a écrit:car souvent, quand on me fait une critique, c'est quelque chose que je savais déjà
Je connais...
Imagine les inspections dans l'éducation nationale. Être condamné à écouter un déballage d'évidences pendant une heure... Idem avec tous les conseillers pédagogiques, formateurs et autres... ( à une exception près. Une fois, je suis tombé sur une conseillère pédagogique qui m'a donné de vrais conseils, adaptés à mes attentes, assez constructifs pour me faire oublier le reste. Par dessus le marché, elle m'a beaucoup encouragé. Je n'ai jamais réussi à me motiver autant que cette année là.)
Le plus dramatique c'est qu'ils ne me parlent jamais de pédagogie. Je sais qu'ils le font avec d'autres personnes. À la place, j'ai le droit à des commentaires sur des détails qu'ils semblent juger importants mais que je sais n'avoir aucun intérêt dans le cadre de l'enseignement (dans le genre, j'ai eu le droit à une prise de tête parce que considérais inutile d'indiquer les horaires sur TOUS les documents. À quoi ça sert un emploi du temps ?).
Pour ce qui est de ton com sur les critiques "évidentes" en effet, c'est exaspérant ! Pour ma part, quand je suis en face de personnes comme ça (très souvent d'ailleurs) je me mets en mode stand by, j'attends que les arguments creux passent et je prends mon mal en patience car je déteste perdre du temps, ce qui me rends un tantinet associale ou en décallage.
Pas plus tard qu'aujourd'hui, réunion d'information à l'école. Je suis à côté de parents qui tombent des nues en réalisant que le système éducatifs n'est pas adapté aux enfants, que la mairie et l'école ne travaillent pas main dans la main, et que chaque partie est enlisée dans leur propre système. Perso, face à cette réalité, je dis aux parents 'bah, c'est ça la société, on sait très bien que les décideurs ne sont pas ceux qui sont sur le terrain" et je croyais (ou j'espérais) que tout le monde avait cette lucidité là. Que neni ! Je me suis attirée les foudres de certains et il a fallu que je me mettent en mode "tempérance" pour apaiser les tensions et ne pas passer pour une... une quoi d'ailleurs ? Je ne m'en rends même plus compte, mais est-ce dans ce décallage là, le fait d'avoir toujours l'impression d'être seul à penser ce que je pense, qui fait de moi un alien ? Car je ne me suis jamais sentie alien malgré le fossé que j'ai toujours senti entre les autres et moi. Mais je m'égare, je m'épanche sur ton fil alors que je ferai mieux de le faire sur le mien, sorry.
Tu es bon public ? C'est encore mieux !
Par contre, je suis un peu trop bon public... Mes critiques ne risquent pas d'être super intéressantes...
Ah beh mince alors, j'ai récolté exactement les mêmes effets que toi (sauf pour l'impression de nullité absolue), mais loin de me convaincre que j'étais un rebus bon à mettre au placard, cela a toujours été ma force. J'ai toujours eu peur de l'histoire des moutons de Panurge (qu'on m'avait raconté quand j'étais petite, mais je ne sais plus quand, exactement), peut-être que cette histoire m'a conditionnée à me méfier des mouvements de masse et des acceptations aveugles de concepts ou autres codes. J'ai toujours su que j'avais un cerveau que je savais m'en servir, qu'il était plus intelligent de comprendre le monde par soi même, qu'il fallait faire confiance à son jugement pour un peu que ce dernier soit enlevé de la négativité. Après, je pense cela tout en me disant que je ne suis pas surdouée, mais peut-être douée. En tout cas, douée à accepter la réalité sans effort là où je vois bon nombre échouer à le faire.
Ça m'épate. Alors que moi, de mon côté, j'ai toujours eu le sentiment que ce que je dis ou pense n'avait d'autre intérêt que de provoquer des emmerdes (incompréhension, décalage, impression de nullité absolue, prises de bec, reproches divers et variés). Je le pense toujours. J'espère que le bilan pourra au moins me faire croire que je ne suis pas QUE quelqu'un de compliqué.
Alors alors, je suis tout à fait d'accord avec toi sur le fait que les critiques font vraiment mal, surtout quand cela concerne quelque chose qui vient du plus profond de nous même. Quand je reçois une critique négative sur mon roman, cela me bouleverse et il me faut quelques heures pour m'en remettre. Pourtant, même face aux critiques "ras des pâquerettes", elles finissent toujours par revenir résonner en moi d'une façon plus constructive. Car l'avis d'un lecteur, quel qu'il soit, est toujours intéressant. On a beau me dire "tu ne pourras jamais faire l'unanimité" ce n'est pas ça qui me fait avancer, quand on me dit ça, j'ai plutôt envie de rétorquer "ça me fait une belle jambe !" En fait, plus que les critiques, c'est les phrases toutes faites que je déteste, celles qu'on te sort à bout de champ qui sont sensées te rassurer ou te réconforter, mais qui ne font que te montrer à quel point la personne ne sait pas quoi dire et préfère se débarrasser de cette discussion gênante.Fabuliotte a écrit:Je reviens tardivement sur cet élément qu'avait également soulevé Boitachat.Audace a écrit:(car souvent, quand on me fait une critique, c'est quelque chose que je savais déjà)
Les critiques sont terribles, pour des gens comme nous !
Dans mon cas :
1. Elle réactivent mon hypersensibilité et me blessent
2. Mais plus encore, elles me rendent très agressives, parce que précisément "je sais déjà" et dans ce cas-là :
a) je n'ai pas besoin que l'on pointe une nouvelle fois ce qui ne va pas chez moi
b) je suis déjà en pleine réflexion pour avancer et l'on me coupe dans mon élan.
Tous les empêcheurs d'avancer feraient bien mieux de nous soutenir et de nous dire qu'ils nous aiment.
Audace- Messages : 155
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Invité- Invité
Re: Orage orange.
Diantre, Audace, tu m'as bien eu. J'ai posté ma réponse presque en même temps que toi !
Je répondrai, du coup, après quelques ronflements profonds.
Bon dodo.
Je répondrai, du coup, après quelques ronflements profonds.
Bon dodo.
Boitachat- Messages : 1754
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Localisation : Au fond du couloir, à gauche de l'infini.
Re: Orage orange.
Tout à fait. Vu de cette façon, ça me parle également. Mais mon travail ne s'étendant pas sur une période aussi longue, je suis moins concerné. Mais au final, la critique construction (même s'il y a des exceptions, bien sûr), n'est jamais vraiment une découverte. Peut-être plus une confirmation qui valide la direction à faire. En ce qui mon concerne, quand quelque chose ne va pas, j'ai beau résister, les barrières ne tiennent pas longtemps, je cède à mon autocritique.Audace a écrit:Du coup, la lucidité se trouve entachée d'un manque de recul, et face à une critique constructive, elle met en relief des points qu'on ne voulait pas soi même voir (car cela sous entend encore beaucoup de travail en perspective, encore plus d'attente, plus d'investissement... qui contrebalance une nature impatiente et un besoin rapide de reconnaissance, je présume). Bref, tout ça pour dire que les critiques que l'on me formule, quand elles sont argumentées, j'entends, raisonnent souvent en moi comme quelque chose que je savcais déjà mais que je ne voulais pas m'avouer (oui, certaines critiques remettent en cause la moitié de notre travail, il est donc difficile de se confronter à ça, ou pour le dire en d'autres termes, les critiques me font gagner du temps car elles me confrontent plus rapidement à la réalité de mon oeuvre).
Tes mots ont tout à fait leur place ici. C'est justement ce qui permet d'enrichir l'histoire, d'être moins égocentré et d'avancer.Audace a écrit:Mais je m'égare, je m'épanche sur ton fil alors que je ferai mieux de le faire sur le mien, sorry.
Je n'ai jamais pu suivre les mouvements de masse.Audace a écrit:peut-être que cette histoire m'a conditionnée à me méfier des mouvements de masse et des acceptations aveugles de concepts ou autres codes.
Mais j'ai toujours eu le sentiment que ma vision des choses n'était conditionnée que par un effroyable esprit de contradiction. C'est ça, entre autres, qui m'a donné ce sentiment de nullité. Ne pas être capable d'accepter ce qu'acceptent les autres, c'est qu'il y a un problème, non ?
On y est. La peur du silence, la peur d'être encore plus vexant si rien n'est dit. Mais parfois c'est encore pire. Il n'y pas de critique sur le fond, mais juste sur des détails qui prennent des proportions telles qu'on se demande si la personne en face ne nous prend pas pour un con. Désagréable.Audace a écrit:En fait, plus que les critiques, c'est les phrases toutes faites que je déteste, celles qu'on te sort à bout de champ qui sont sensées te rassurer ou te réconforter, mais qui ne font que te montrer à quel point la personne ne sait pas quoi dire et préfère se débarrasser de cette discussion gênante.
J'ai laissé ça sur le fil concernant "L'avenir du drame de l'enfant doué" d'Alice Miller.
Et depuis, un malaise qui me poursuit.Boitachat a écrit:Ça fait du bien de lire ça...Ise a écrit:résoudre sa relation à ses parents est un énorme soulagement
Je suis en plein dedans. Je commence à prendre la mesure de ce que j'ai vraiment vécu. Ce n'est pas facile.
Hier, pour la première fois, j'ai pu observer le déploiement de l'armure, du faux-soi en toute connaissance de cause. C'est très étrange.
J'étais chez mes parents. J'essayais d'être moi-même. Pas évident de trouver le juste milieu quand on a toujours vécu caché.
Et le reproche est venu. "Tu n'es plus comme avant", "tu n'es pas facile à vivre".
Sans me dire d'être simplement moins "direct", plus aimable.
Je ne voyais pas le problème de faire un effort.
C'était trop simple.
La culpabilité, le chantage émotionnel : on me dit que je blesse les gens.
Ma mère pleure.
C'est dur.
Et puis, je l'ai presque vue physiquement recouvrir mon corps, mon cerveau : l'armure.
Je sentais, la colère, la culpabilité, la frustration monter.
Et d'un coup, je n'étais plus moi.
Mais un monstre. Un être gentil et doux. D'accord sur tout.
Pas contrariant.
Souriant.
Non ressentant, non pensant.
Je crois qu'ils me voient m'éloigner.
Ils essayent d'acheter mon respect, mon amour.
C'est malsain. Ils ne s'en rendent pas compte.
Toujours ce chantage.
Je ne veux pas être acheté.
Je n'étais pas comme les autres enfants.
Ça a du les amuser un temps.
Ils n'ont pas réussi à me faire avaler ma différence.
Quand, il y a quelques semaines, j'ai dit à ma mère que je pensais me réorienter, changer de métier, elle m'a juste dit : "Ne me fais pas ça !".
J'aimerais croire que je sur-interprète. Comment ne pas les comprendre ?
Mais au fond, ça ne fait que confirmer une intuition que j'ai depuis toujours.
Mais je suis de moins en moins flou.
Je me rappelle que parfois, je sais.
Que ce n'est pas présomptueux, c'est juste comme ça. Qu'il faut l'accepter.
Parce que certains l'acceptent mais je ne crois pas assez en moi pour les croire.
Parce que je pense qu'ils se trompent. Qu'ils vont forcément se rendre compte à un moment ou à autre à quel point c'est bancal ou au contraire, trop simple.
Que je n'ai aucun mérite.
Et puis ils y a ceux que ça énerve et ceux qui ne veulent pas que je comprenne.
Pourtant je devrais savoir que, si ça ne tient pas la route, je serai aussi le premier à l'admettre, à avouer que je me suis égaré.
Que je ne suis pas présomptueux.
J'ai autant le droit de savoir et de comprendre que de me tromper.
Je n'ai pas écrit ça. Je n'y crois pas.
Ce n'est pas possible.
Je ne peux pas savoir, comprendre.
Ce sont les autres qui savent, comprennent.
Dernière édition par Boitachat le Dim 22 Sep 2013 - 22:59, édité 2 fois (Raison : Clés égarées.)
Boitachat- Messages : 1754
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Localisation : Au fond du couloir, à gauche de l'infini.
Invité- Invité
Re: Orage orange.
Très bonne question en effet...Fabuliotte a écrit: "A qui ferais-je de la peine si j'étais moi-même ?"
Que de tristesse dans tes propos Boîtachat cette lucidité si triste et si vraie. Bien sûr que c'est ça, comment veux-tu interpréter autrement un "ne me fais pas ça" ?... pour autant, tu vas les "décevoir" un temps. Certainement. Mais tu seras toi-même, et ton bonheur de l'être se verra, ceux qui t'aiment resteront près de toi, ceux qui souffrent temporairement pourront revoir leur position et ceux que ton intelligence dérangeait
Tu ne seras plus le béni oui-oui des autres, le gentil, le parfait dans son rôle. Tant pis. Mais tu seras toi
Je déçois, je le sais, parfois... tant pis. Comment se fait-il que je déçoive maintenant, que je m'affirme, que je dis qui je suis et que :
- je sois plus heureuse qu'avant (sans commune mesure d'ailleurs !)
- plus sereine
- avec des amis autour de moi (pas forcément les mêmes c'est vrai.. j'ai "perdu" deux amies dans l'histoire)
??
Quel est ce miracle ? C'est celui d'être soi, intègre, authentique
J'avais peur de me montrer aux autres, de montrer le monstre que j'étais qui faisait peur finalement, j'ai juste perdu du temps à ne pas être moi. Quel dommage ! surtout depuis que je sais que je suis une fille géniale
Invité- Invité
Re: Orage orange.
Il y a aussi des livres sur les parents toxiques, parfois ça peut aider, même si on a du mal à aborder le sujet.
Sinon récemment j'ai vu ce bouquin : «Histoire de la mouette et du chat qui lui apprit à voler» de Luis Sepulveda. Non ça n'a rien à voir.
Sinon récemment j'ai vu ce bouquin : «Histoire de la mouette et du chat qui lui apprit à voler» de Luis Sepulveda. Non ça n'a rien à voir.
Re: Orage orange.
Là, je sèche."A qui ferais-je de la peine si j'étais moi-même ?"
COURAGE !
À moi, certainement pas.
J'en suis au point de ne plus voir que les côtés qui dérangent.
Que de tristesse dans tes propos Boîtachat Triste cette lucidité si triste et si vraie. Bien sûr que c'est ça, comment veux-tu interpréter autrement un "ne me fais pas ça" ?... pour autant, tu vas les "décevoir" un temps. Certainement. Mais tu seras toi-même, et ton bonheur de l'être se verra, ceux qui t'aiment resteront près de toi, ceux qui souffrent temporairement pourront revoir leur position et ceux que ton intelligence dérangeait
L'intelligence paraît être un truc parfois si monstrueux, si inapproprié que je me demande bien en quoi je serais intelligent et à quoi ça pourrait m'avancer si je n'étais pas en train de bâtir d'improbables projets dans le cas farfelu où j'aurais un potentiel pas si bas.
Mais depuis que je m'autorise à vivre à mon rythme, je me sens mieux...
On m'a appris à aller lentement. C'est lent, d'aller lentement.
Plus on est lent et plus on se tasse.
Mes parents ont fait ce qu'ils savent faire si bien : tout leur possible pour me faire culpabiliser. Me montrer que c'est moi qui rend ma mère malheureuse. Ils ne sont pas du tout prêts à m'accepter. Je n'ai jamais eu le droit à l'erreur. Jamais.
Et ça marche tellement bien que, alors que je commençais à redécouvrir ce qu'il y avait de meilleur, à redécouvrir le plaisir d'aller loin, tout vient de s'effondrer.
Enfin pas totalement.
Je suis moi, saperlipoprout.
Ça reviendra, mais pour l'heure, les rayures ne sont plus qu'un fantasme, une lointaine rumeur.
Je me raccroche aux plumes de quelques vagues bestioles.
Je n'en doute pas. Mais si c'est encore flou, si c'est assez difficile (toutes proportions gardées), si je doute énormément ces jours-ci, je vois très bien ce qui se profile au loin.- je sois plus heureuse qu'avant (sans commune mesure d'ailleurs !)
- plus sereine
Depuis un bon moment, je suis sur la piste de l'inhibition intellectuelle. Je commence à penser que je ne me suis pas égaré.
J'en vois peut-être que je suis déjà en train de perdre depuis un moment mais que je n'ai gardé pour l'instant que grâce à d'impressionnantes contorsions. Quant aux nouveaux... On verra !- avec des amis autour de moi (pas forcément les mêmes c'est vrai.. j'ai "perdu" deux amies dans l'histoire)
??
Et comme on peut dire que je me cherche encore pas mal, je suis parfois horrifié par le personnage que je découvre.
Dans tous les cas, encore un grand merci, Mary pour tes mots si positifs et encourageants
C'est ce que je me disais. Je vais chercher quelques références.Il y a aussi des livres sur les parents toxiques, parfois ça peut aider, même si on a du mal à aborder le sujet
Ça n'a peut-être rien a voir, mais ça vaut certainement le coup d'œil !Histoire de la mouette et du chat qui lui apprit à voler
Boitachat- Messages : 1754
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Localisation : Au fond du couloir, à gauche de l'infini.
Re: Orage orange.
Courage boîte de sardine (encore fermée, je note !!)
Dans tous les cas, ce que tu vis est positif (bon... à terme hein pour le moment, c'est le brin). Résiste (prouve que tu exiiiistes, ce monde n'est pas le tien, va, bats-toi et persiste ! Résiste !), continues sur cette route difficile certes mais qui te permettra à minima de mieux de connaître. On ne se rend pas toujours compte à quel point on a changé parfois.. et comme tu l'évoques, la lenteur qu'on accepte d'adopter comme mode de fonctionnement, finit par nous engluer. Tu es en train de te détacher de tout ce qui t'encombre.
Dans tous les cas, ce que tu vis est positif (bon... à terme hein pour le moment, c'est le brin). Résiste (prouve que tu exiiiistes, ce monde n'est pas le tien, va, bats-toi et persiste ! Résiste !), continues sur cette route difficile certes mais qui te permettra à minima de mieux de connaître. On ne se rend pas toujours compte à quel point on a changé parfois.. et comme tu l'évoques, la lenteur qu'on accepte d'adopter comme mode de fonctionnement, finit par nous engluer. Tu es en train de te détacher de tout ce qui t'encombre.
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Re: Orage orange.
Bonus de nuit.
- Dérouling:
Dernière édition par Boitachat le Mer 25 Sep 2013 - 11:21, édité 2 fois (Raison : Rératisation)
Boitachat- Messages : 1754
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Re: Orage orange.
Là, ne serais tu pas à t'imaginer à travers la réaction de l'autre.Boitachat a écrit: Et comme on peut dire que je me cherche encore pas mal, je suis parfois horrifié par le personnage que je découvre.
Tu changes boitaça, et tout changement fais peur à qui possède. Tu ne t'appartenais pas, tu appartenais, Non ?
Ne faut 'il pas accepter ton doute en cette période de changements ? Et quand bien même tu douterais, n'as tu pas quand même une idée assez précise de ce que tu seras pour surmonter ce doute ? Tu ne t'imagines tout de même pas être transmuter, fulgurer en une force noire horrififiante ?
Lentement Doumé, laisse mûrir la figue, elle tombera dans le panier.
Juste une annecdocte : Quand j'ai annoncé à ma mère que j'allais divorcer, pas pour une autre, mais juste pour ce que je voulais être, elle m'a dit en geignant sur elle même :
" Qu'est ce que j'ai fais au bon dieu pour que tous mes enfants divorcent, Gast ?" S'en est suivi un comparatif avec les tantes, les cousins qui eux, ne divorçaient pas, etc.
J'avais 47 ans, No comment.
Invité- Invité
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Re: Orage orange.
Tu as tout à fait raison. Il faut accepter cette période de changement. En ce qui concerne l'idée précise de ce que je serai... Pour dire vrai, je ne sais pas. Des émotions perdues, des impressions envolées des souvenirs impossibles me harcèlent en se faisant passer pour des fantômes. Je les enferme depuis toujours dans le placard à balais, la porte menace de céder.Licorneau a écrit:Ne faut 'il pas accepter ton doute en cette période de changements ? Et quand bien même tu douterais, n'as tu pas quand même une idée assez précise de ce que tu seras pour surmonter ce doute ? Tu ne t'imagines tout de même pas être transmuter, fulgurer en une force noire horrififiante ?
Si les fantômes ne sont pas juste que résidus d'imaginaire.
Là où l'expression "passer entre les mailles du filet" prend tout son sens.
Il y a une partie de moi que je veux pas voir.
En ce moment, je suis en train de prendre conscience de l'énergie incroyable que je dois dépenser pour m'adapter.Mary Poppins a écrit:On ne se rend pas toujours compte à quel point on a changé parfois [...] Tu es en train de te détacher de tout ce qui t'encombre.
Et je comprends mieux la nécessité de m'encombrer d'un bagage gargantuesque.
C'est fou ce qu'on est parfois capable d'endurer juste pour paraître.
Et tout ça pour quoi ?
Bref, j'aurai peut-être bien plus à comprendre et à accepter que ce à quoi je m'attendais.
J'espère que je me trompe, que c'est plus simple que ça.
Dernière édition par Boitachat le Sam 28 Sep 2013 - 21:59, édité 1 fois (Raison : citrouille en avance.)
Boitachat- Messages : 1754
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Localisation : Au fond du couloir, à gauche de l'infini.
Invité- Invité
Re: Orage orange.
Ce qui est très intéressant dans cette période (et très douloureux à la fois), c'est qu'on se rend compte des choses justement alors même qu'on les vit :
- l'énergie déployée pour se "cacher" aux autres, pour entretenir une carapace, pour faire semblant
- le temps qu'il faut pour récupérer par la suite
- les process mis en place et qui contrôlent tout ! + l'énergie + la fatigue résultante
- l'hypersensibilité et ses effets (le cerveau qui se vide totalement lors d'un stress : je disais un truc intelligent, j'ai attiré l'attention de quelqu'un qui me regarde et désire m'écouter attentivement => hop, plus rien ! cerveau vidé, et on passe pour des crétins).
etc.
Toutes ces choses qu'on faisait, qui nous arrivait avant, mais sans qu'on en ait conscience (donc qu'on subissait sans comprendre quoi que ce soit à cette "fatigue" par exemple alors qu'on n'avait "rien" fait).
J'ai appris beaucoup de moi-même et de mon fonctionnement depuis quelques mois, et je sens bien que ce n'est pas fini... mon auto-observation a du bon car je dois apprendre mon fonctionnement réel (et pas celui de mon faux-self).
- l'énergie déployée pour se "cacher" aux autres, pour entretenir une carapace, pour faire semblant
- le temps qu'il faut pour récupérer par la suite
- les process mis en place et qui contrôlent tout ! + l'énergie + la fatigue résultante
- l'hypersensibilité et ses effets (le cerveau qui se vide totalement lors d'un stress : je disais un truc intelligent, j'ai attiré l'attention de quelqu'un qui me regarde et désire m'écouter attentivement => hop, plus rien ! cerveau vidé, et on passe pour des crétins).
etc.
Toutes ces choses qu'on faisait, qui nous arrivait avant, mais sans qu'on en ait conscience (donc qu'on subissait sans comprendre quoi que ce soit à cette "fatigue" par exemple alors qu'on n'avait "rien" fait).
J'ai appris beaucoup de moi-même et de mon fonctionnement depuis quelques mois, et je sens bien que ce n'est pas fini... mon auto-observation a du bon car je dois apprendre mon fonctionnement réel (et pas celui de mon faux-self).
Invité- Invité
Re: Orage orange.
Tout juste. Ça commence dès que je franchis le seuil de ma maison car en même temps que ce ferme celle du soi, s'ouvre celle du faux-soi. C'est déconcertant. Je le ressens presque physiquement. Je ne m'étais pas encore rendu compte que ça commençais si tôt.Mary Poppins a écrit:l'énergie déployée pour se "cacher" aux autres, pour entretenir une carapace, pour faire semblant
Un palier dans le faux-soi est de nouveau franchi lorsque je dois rencontrer mes contemporains, comme si j'enfilais une seconde armure.
C'est ce qui m'a le plus sidéré. Me rendre compte qu'une grande partie de ma fatigue physique vient de là. J'ai fait deux tests de libération du soi ces derniers temps. Je n'affirme rien, ça me paraît tellement incompatible avec une image acceptable de moi que je ne parviens pas plus à y croire qu'aux rayures.Mary Poppins a écrit:le temps qu'il faut pour récupérer par la suite
À deux reprises, lors deux événements musicaux auxquels je participais, j'ai accepté de céder à mon besoin de solitude. Et, au lieu de rejoindre mes amis autour d'un verre après chaque passage sur scène, je suis parti marcher, je me suis éloigné. Je sais très bien que ce n'est pas très bien vu, mais il fallait que je sache. Il y avait tellement de monde... Je les ai rejoint à plusieurs reprises, très furtivement, sans chercher à communiquer plus que nécessaire (à part quelques répliques plus ou moins heureuses) pour repartir aussitôt.
Au final, j'ai passé plus de temps sur scène et dehors qu'avec mes pairs. Bien sûr, dans des groupes plus restreints, c'est différent, mais il n'empêche que je n'ai pas ressenti la fatigue habituelle et que j'ai la sensation d'avoir passé de bien meilleurs moments que d'habitude (dans le sens où je n'étais pas à ramasser à la petite cuiller à la fin de chaque événement).
Bien entendu, il faut prendre ça à sa juste valeur et ne pas se laisser emporter par cette nouveauté.
Mais mettre le doigt sur cette perte d'énergie inutile, ça soulage.
Je me sens moins seulMary Poppins a écrit:l'hypersensibilité et ses effets (le cerveau qui se vide totalement lors d'un stress : je disais un truc intelligent, j'ai attiré l'attention de quelqu'un qui me regarde et désire m'écouter attentivement => hop, plus rien ! cerveau vidé, et on passe pour des crétins).
J'ai tendance à me prendre les pieds dans le filet qui relie les deux. C'est pourquoi je vois encore assez flou.Mary Poppins a écrit:mon auto-observation a du bon car je dois apprendre mon fonctionnement réel (et pas celui de mon faux-self).
J'essaye de suivre également ton évolution sur les divers fils auxquels tu participes. Les réponses ne sont pas forcément les mêmes, ni même les ressentis ou la perception de ceux-ci, mais c'est marrant de voir à quel point les questionnements se rejoignent lorsque l'on réapprend à se connaître soi-même.
L'orange te va vraiment très bien
Personne n'a encore ouvert de fil "orange et zébrures" ?
Avec Fabuliotte, on est au moins trois !
C'est un mot qui existe, ça ? C'est curieux, j'ai beau tourner et tourner les pages de mon dictionnaire, je ne le trouve pas.Fabuliotte a écrit:Dans "travail sur soi" il y a le mot "travail" !!!
Ça m'inquiète...
Dernière édition par Boitachat le Dim 29 Sep 2013 - 17:08, édité 2 fois (Raison : orage)
Boitachat- Messages : 1754
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Localisation : Au fond du couloir, à gauche de l'infini.
Re: Orage orange.
Boitachat a écrit: Le orange te va vraiment très bien
Tiens, ta prochaine coque de téléphone
- Cadeau :
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Re: Orage orange.
C'est bien possible. Mais c'est peut-être juste aussi la perception qui est amplifiée.Fabuliotte a écrit:Et je me demande si cette prise de conscience n'amplifie pas les choses.
Tu as eu cette prise de conscience, c'est merveilleux
En espérant, au passage que ça t'apporte quelque chose de nouveau et de positif.Fabuliotte a écrit:Le test va être intéressant. Je vous dirai.
Depuis quelques jours, je le sentais venir.
Planqué, là, quelque part.
L'enfant que j'ai laissé tombé il y a un bon paquet d'années.
Il m'attendait au pied du bureau.
En boule.
Il n'a pas pleuré.
Maintenant oui un peu quand même.
Mais il a le sourire.
Aujourd'hui, il a eu le droit d'enlever ses chaussures trop grandes.
Boitachat- Messages : 1754
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Localisation : Au fond du couloir, à gauche de l'infini.
Re: Orage orange.
c'est le début des retrouvailles, il va pleurer (enfin !), être en colère (parfois) mais laisse-le s'exprimer. Laisse sortir de toi tout ce qu'il veut exprimer de douleurs intérieures, le ménage se fera petit à petit.. ne cherche pas à en endiguer le flot, ça fait trop longtemps qu'il n'a pas dit ce qu'il a sur le coeur. Soit doux et compréhensif, tu viens de faire sortir un petit garçon caché dans un placard depuis si longtemps... alors qu'il n'avait rien fait de mal.Boitachat a écrit:Depuis quelques jours, je le sentais venir. Planqué, là, quelque part. L'enfant que j'ai laissé tombé il y a un bon paquet d'années.
Il m'attendait au pied du bureau.
En boule.
Il n'a pas pleuré.
Maintenant oui un peu quand même.
Mais il a le sourire.
Aujourd'hui, il a eu le droit d'enlever ses chaussures trop grandes.
Des bisous, des bisous à toi Boitachat
Invité- Invité
Boitachat- Messages : 1754
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Localisation : Au fond du couloir, à gauche de l'infini.
Re: Orage orange.
Courtitude.
Quelque chose qui ne tourne pas rond.
Un carré sans queue ni tête qui cherche à se faire passer pour une rate.
Un ravin inacceptable qui tourne comme une roue de hamster.
Elle est si lourde entre deux mains.
Quelque chose qui ne tourne pas rond.
Un carré sans queue ni tête qui cherche à se faire passer pour une rate.
Un ravin inacceptable qui tourne comme une roue de hamster.
Elle est si lourde entre deux mains.
Boitachat- Messages : 1754
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Localisation : Au fond du couloir, à gauche de l'infini.
Re: Orage orange.
Gloups, comme qui dirait.
Or donc, nous y sommes.
Dans environ un certain nombre de jours, je saurai enfin si elle tourne.
Roulades vers le bas, vers le haut. La confiance ne règne pas du tout.
La terreur à venir n'est pas celle de ne pas être HP.
Je l'ai déjà dit, mais c'est avant tout celle de ce qui pourrait se cacher dernière ce qui m'aura amené à penser que des guirlandes noires et blanches accrochées à mes pieds allaient me permettre de m'envoler.
On ne lit pas une bonne dizaine de livres sur la douance pour rien. Dans le sens où il doit y avoir un sacré malaise pour ne pas être parvenu à éliminer définitivement l'hypothèse des rayures.
J'ai peur de ne pas savoir vers qui me tourner pour comprendre.
Maintenant que je suis passé par la case zèbre, mon monde a changé. Je ne suis pas celui que je vois dans le miroir tous les matins quand je (ne) me rase (pas). Je suis celui qui est derrière le miroir, bien accroché à sa valise.
Je l'ai vu, je commence à mieux le connaître mais il faut encore que je trouve le marteau pour briser la glace
Je tiens le pinceau entre mes mains, le problème est que je ne sais pas peindre. Que faire ?
Le besoin du bilan venant, au départ pour me comprendre et pour classer au plus vite ce soupçon complètement invraisemblable.
Une intuition grotesque que je ne comprends pas à laquelle je ne parviens pas à associer de souvenirs clairs. Voire même aucun.
À chaque lecture, des découvertes, des trouvailles, qu'on pourrait presque appeler des confirmations.
Moi qui n'aurais jamais cru réussir à entrer dans une case un jour, je rentre si bien dans celle-là que l'on frise le stéréotype.
Je voue une admiration sans limites à ceux qui ne ressentent pas le besoin de faire un bilan psychologique.
Mais on découvre parfois que l'image de soi est si mauvaise, si biaisée qu'on ne parvient plus à se faire confiance.
J'en suis là. À chaque moment je crains que mes pensées me trahissent, qu'elles me fassent faux bond, qu'elles tentent de me manipuler.
J'avais espéré que la multiplication des indices me mettrait un peu plus en confiance.
Il m'aurait été bien plus facile d'apprendre le banjo avec les pieds dans des gants de boxe (après m'être méticuleusement rongé les mains avec les dents de mon voisin - les miennes sont trop précieuses).
J'espère au plus vite avoir une bonne raison d'arrêter de penser à ma pomme pour en faire une tarte.
Scrogneugneu, comme qui dirait.
Or donc, nous y sommes.
Dans environ un certain nombre de jours, je saurai enfin si elle tourne.
Roulades vers le bas, vers le haut. La confiance ne règne pas du tout.
La terreur à venir n'est pas celle de ne pas être HP.
Je l'ai déjà dit, mais c'est avant tout celle de ce qui pourrait se cacher dernière ce qui m'aura amené à penser que des guirlandes noires et blanches accrochées à mes pieds allaient me permettre de m'envoler.
On ne lit pas une bonne dizaine de livres sur la douance pour rien. Dans le sens où il doit y avoir un sacré malaise pour ne pas être parvenu à éliminer définitivement l'hypothèse des rayures.
J'ai peur de ne pas savoir vers qui me tourner pour comprendre.
Maintenant que je suis passé par la case zèbre, mon monde a changé. Je ne suis pas celui que je vois dans le miroir tous les matins quand je (ne) me rase (pas). Je suis celui qui est derrière le miroir, bien accroché à sa valise.
Je l'ai vu, je commence à mieux le connaître mais il faut encore que je trouve le marteau pour briser la glace
Je tiens le pinceau entre mes mains, le problème est que je ne sais pas peindre. Que faire ?
Le besoin du bilan venant, au départ pour me comprendre et pour classer au plus vite ce soupçon complètement invraisemblable.
Une intuition grotesque que je ne comprends pas à laquelle je ne parviens pas à associer de souvenirs clairs. Voire même aucun.
À chaque lecture, des découvertes, des trouvailles, qu'on pourrait presque appeler des confirmations.
Moi qui n'aurais jamais cru réussir à entrer dans une case un jour, je rentre si bien dans celle-là que l'on frise le stéréotype.
Je voue une admiration sans limites à ceux qui ne ressentent pas le besoin de faire un bilan psychologique.
Mais on découvre parfois que l'image de soi est si mauvaise, si biaisée qu'on ne parvient plus à se faire confiance.
J'en suis là. À chaque moment je crains que mes pensées me trahissent, qu'elles me fassent faux bond, qu'elles tentent de me manipuler.
J'avais espéré que la multiplication des indices me mettrait un peu plus en confiance.
Il m'aurait été bien plus facile d'apprendre le banjo avec les pieds dans des gants de boxe (après m'être méticuleusement rongé les mains avec les dents de mon voisin - les miennes sont trop précieuses).
J'espère au plus vite avoir une bonne raison d'arrêter de penser à ma pomme pour en faire une tarte.
Scrogneugneu, comme qui dirait.
Dernière édition par Boitachat le Mar 15 Oct 2013 - 22:08, édité 1 fois (Raison : dents trop courtes.)
Boitachat- Messages : 1754
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Localisation : Au fond du couloir, à gauche de l'infini.
Invité- Invité
Re: Orage orange.
Merci Fabuliotte
À très bientôt.
Le plus drôle (ça ne se voit pas, mais je roule par terre là, sous vos yeux ébahis), est de constater que mes réactions sont simplement... humaines.
À très bientôt.
Le plus drôle (ça ne se voit pas, mais je roule par terre là, sous vos yeux ébahis), est de constater que mes réactions sont simplement... humaines.
Boitachat- Messages : 1754
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