Les petits nawaks for me
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Re: Les petits nawaks for me
ça va t'inquiète pas :
http://sante-medecine.commentcamarche.net/forum/affich-243448-tache-noire-dans-mon-oeil-droit
http://sante-medecine.commentcamarche.net/forum/affich-243448-tache-noire-dans-mon-oeil-droit
Invité- Invité
Re: Les petits nawaks for me
pffff la tâche c'est toi ! moi c'est les yeux noirs... est-ce clair ?
Tiens ça me fait penser à ça :
enjoy Oreillon
Tiens ça me fait penser à ça :
enjoy Oreillon
Invité- Invité
Re: Les petits nawaks for me
La différence entre la totocratie et la dictature, c'est que toto est rigolo.
Invité- Invité
Re: Les petits nawaks for me
Bof.
Je voudrais pas m'imposer, quoi qu'il en soit. Surtout ici. Ce serait présomptueux de ma part.
Je voudrais pas m'imposer, quoi qu'il en soit. Surtout ici. Ce serait présomptueux de ma part.
Invité- Invité
Re: Les petits nawaks for me
- ....:
Ça parle surtout d'un mécanisme projectif avec tout le tragique de l'inefficacité de leurs tentatives de contrôles. ZZéro +zéro = la tête à Toto. Ce message se toto éditera après lecture
Dernière édition par MA le Ven 24 Oct 2014, 22:21, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Les petits nawaks for me
Au quarante douzième degré le tragique s'autodérisionne surtout placé dans ce contexte où il commence à être pathétique mais presque.
Invité- Invité
Re: Les petits nawaks for me
Foin de ces vilenies, parlons d'avenir...
Les petites vieilles
Dans les plis sinueux des vieilles capitales,
Où tout, même l’horreur, tourne aux enchantements,
Je guette, obéissant à mes humeurs fatales,
Des êtres singuliers, décrépits et charmants.
Ces monstres disloqués furent jadis des femmes,
Éponine ou Laïs ! Monstres brisés, bossus
Ou tordus, aimons-les ! ce sont encor des âmes.
Sous des jupons troués et sous de froids tissus
Ils rampent, flagellés par les bises iniques,
Frémissant au fracas roulant des omnibus,
Et serrant sur leur flanc, ainsi que des reliques,
Un petit sac brodé de fleurs ou de rébus ;
Ils trottent, tout pareils à des marionnettes ;
Se traînent, comme font les animaux blessés,
Ou dansent, sans vouloir danser, pauvres sonnettes
Où se pend un Démon sans pitié ! Tout cassés
Qu’ils sont, ils ont des yeux perçants comme une vrille,
Luisants comme ces trous où l’eau dort dans la nuit ;
Ils ont les yeux divins de la petite fille
Qui s’étonne et qui rit à tout ce qui reluit.
— Avez-vous observé que maints cercueils de vieilles
Sont presque aussi petits que celui d’un enfant ?
La Mort savante met dans ces bières pareilles
Un symbole d’un goût bizarre et captivant,
Et lorsque j’entrevois un fantôme débile
Traversant de Paris le fourmillant tableau,
Il me semble toujours que cet être fragile
S’en va tout doucement vers un nouveau berceau ;
À moins que, méditant sur la géométrie,
Je ne cherche, à l’aspect de ces membres discords,
Combien de fois il faut que l’ouvrier varie
La forme de la boîte où l’on met tous ces corps.
— Ces yeux sont des puits faits d’un million de larmes,
Des creusets qu’un métal refroidi pailleta…
Ces yeux mystérieux ont d’invincibles charmes
Pour celui que l’austère Infortune allaita !
II
De Frascati défunt Vestale enamourée ;
Prêtresse de Thalie, hélas ! dont le souffleur
Enterré sait le nom ; célèbre évaporée
Que Tivoli jadis ombragea dans sa fleur,
Toutes m’enivrent ! mais parmi ces êtres frêles
Il en est qui, faisant de la douleur un miel,
Ont dit au Dévouement qui leur prêtait ses ailes :
Hippogriffe puissant, mène-moi jusqu’au ciel !
L’une, par sa patrie au malheur exercée,
L’autre, que son époux surchargea de douleurs,
L’autre, par son enfant Madone transpercée,
Toutes auraient pu faire un fleuve avec leurs pleurs !
III
Ah ! que j’en ai suivi de ces petites vieilles !
Une, entre autres, à l’heure où le soleil tombant
Ensanglante le ciel de blessures vermeilles,
Pensive, s’asseyait à l’écart sur un banc,
Pour entendre un de ces concerts, riches de cuivre,
Dont les soldats parfois inondent nos jardins,
Et qui, dans ces soirs d’or où l’on se sent revivre,
Versent quelque héroïsme au cœur des citadins.
Celle-là, droite encor, fière et sentant la règle,
Humait avidement ce chant vif et guerrier ;
Son œil parfois s’ouvrait comme l’œil d’un vieil aigle ;
Son front de marbre avait l’air fait pour le laurier !
IV
Telles vous cheminez, stoïques et sans plaintes,
À travers le chaos des vivantes cités,
Mères au cœur saignant, courtisanes ou saintes,
Dont autrefois les noms par tous étaient cités.
Vous qui fûtes la grâce ou qui fûtes la gloire,
Nul ne vous reconnaît ! un ivrogne incivil
Vous insulte en passant d’un amour dérisoire ;
Sur vos talons gambade un enfant lâche et vil.
Honteuses d’exister, ombres ratatinées,
Peureuses, le dos bas, vous côtoyez les murs ;
Et nul ne vous salue, étranges destinées !
Débris d’humanité pour l’éternité mûrs !
Mais moi, moi qui de loin tendrement vous surveille,
L’œil inquiet, fixé sur vos pas incertains,
Tout comme si j’étais votre père, ô merveille !
Je goûte à votre insu des plaisirs clandestins :
Je vois s’épanouir vos passions novices ;
Sombres ou lumineux, je vis vos jours perdus ;
Mon cœur multiplié jouit de tous vos vices !
Mon âme resplendit de toutes vos vertus !
Ruines ! ma famille ! ô cerveaux congénères !
Je vous fais chaque soir un solennel adieu !
Où serez-vous demain, Èves octogénaires,
Sur qui pèse la griffe effroyable de Dieu ?
Charles Baudelaire
Les petites vieilles
Dans les plis sinueux des vieilles capitales,
Où tout, même l’horreur, tourne aux enchantements,
Je guette, obéissant à mes humeurs fatales,
Des êtres singuliers, décrépits et charmants.
Ces monstres disloqués furent jadis des femmes,
Éponine ou Laïs ! Monstres brisés, bossus
Ou tordus, aimons-les ! ce sont encor des âmes.
Sous des jupons troués et sous de froids tissus
Ils rampent, flagellés par les bises iniques,
Frémissant au fracas roulant des omnibus,
Et serrant sur leur flanc, ainsi que des reliques,
Un petit sac brodé de fleurs ou de rébus ;
Ils trottent, tout pareils à des marionnettes ;
Se traînent, comme font les animaux blessés,
Ou dansent, sans vouloir danser, pauvres sonnettes
Où se pend un Démon sans pitié ! Tout cassés
Qu’ils sont, ils ont des yeux perçants comme une vrille,
Luisants comme ces trous où l’eau dort dans la nuit ;
Ils ont les yeux divins de la petite fille
Qui s’étonne et qui rit à tout ce qui reluit.
— Avez-vous observé que maints cercueils de vieilles
Sont presque aussi petits que celui d’un enfant ?
La Mort savante met dans ces bières pareilles
Un symbole d’un goût bizarre et captivant,
Et lorsque j’entrevois un fantôme débile
Traversant de Paris le fourmillant tableau,
Il me semble toujours que cet être fragile
S’en va tout doucement vers un nouveau berceau ;
À moins que, méditant sur la géométrie,
Je ne cherche, à l’aspect de ces membres discords,
Combien de fois il faut que l’ouvrier varie
La forme de la boîte où l’on met tous ces corps.
— Ces yeux sont des puits faits d’un million de larmes,
Des creusets qu’un métal refroidi pailleta…
Ces yeux mystérieux ont d’invincibles charmes
Pour celui que l’austère Infortune allaita !
II
De Frascati défunt Vestale enamourée ;
Prêtresse de Thalie, hélas ! dont le souffleur
Enterré sait le nom ; célèbre évaporée
Que Tivoli jadis ombragea dans sa fleur,
Toutes m’enivrent ! mais parmi ces êtres frêles
Il en est qui, faisant de la douleur un miel,
Ont dit au Dévouement qui leur prêtait ses ailes :
Hippogriffe puissant, mène-moi jusqu’au ciel !
L’une, par sa patrie au malheur exercée,
L’autre, que son époux surchargea de douleurs,
L’autre, par son enfant Madone transpercée,
Toutes auraient pu faire un fleuve avec leurs pleurs !
III
Ah ! que j’en ai suivi de ces petites vieilles !
Une, entre autres, à l’heure où le soleil tombant
Ensanglante le ciel de blessures vermeilles,
Pensive, s’asseyait à l’écart sur un banc,
Pour entendre un de ces concerts, riches de cuivre,
Dont les soldats parfois inondent nos jardins,
Et qui, dans ces soirs d’or où l’on se sent revivre,
Versent quelque héroïsme au cœur des citadins.
Celle-là, droite encor, fière et sentant la règle,
Humait avidement ce chant vif et guerrier ;
Son œil parfois s’ouvrait comme l’œil d’un vieil aigle ;
Son front de marbre avait l’air fait pour le laurier !
IV
Telles vous cheminez, stoïques et sans plaintes,
À travers le chaos des vivantes cités,
Mères au cœur saignant, courtisanes ou saintes,
Dont autrefois les noms par tous étaient cités.
Vous qui fûtes la grâce ou qui fûtes la gloire,
Nul ne vous reconnaît ! un ivrogne incivil
Vous insulte en passant d’un amour dérisoire ;
Sur vos talons gambade un enfant lâche et vil.
Honteuses d’exister, ombres ratatinées,
Peureuses, le dos bas, vous côtoyez les murs ;
Et nul ne vous salue, étranges destinées !
Débris d’humanité pour l’éternité mûrs !
Mais moi, moi qui de loin tendrement vous surveille,
L’œil inquiet, fixé sur vos pas incertains,
Tout comme si j’étais votre père, ô merveille !
Je goûte à votre insu des plaisirs clandestins :
Je vois s’épanouir vos passions novices ;
Sombres ou lumineux, je vis vos jours perdus ;
Mon cœur multiplié jouit de tous vos vices !
Mon âme resplendit de toutes vos vertus !
Ruines ! ma famille ! ô cerveaux congénères !
Je vous fais chaque soir un solennel adieu !
Où serez-vous demain, Èves octogénaires,
Sur qui pèse la griffe effroyable de Dieu ?
Charles Baudelaire
Invité- Invité
Re: Les petits nawaks for me
Ne gaspillons pas la nourriture. Nous en aurons besoin. Les temps de famine nous guettent. Gardons nos graines!
"Ô récompense après une pensée qu'un long regard sur le calme des Dieux"
Le cimetière marin.
"Ô récompense après une pensée qu'un long regard sur le calme des Dieux"
Le cimetière marin.
Invité- Invité
Re: Les petits nawaks for me
Je sais faire des vers perpétuels. Les hommes
Sont ravis à ma voix qui dit la vérité.
La suprême raison dont j’ai fier, hérité
Ne se payerait pas avec toutes les sommes.
J’ai tout touché : le feu, les femmes et les pommes ;
J’ai tout senti : l’hiver, le printemps et l’été ;
J’ai tout trouvé, nul mur ne m’ayant arrêté.
Mais Chance, dis-moi donc de quel nom tu te nommes ?
Je me distrais à voir à travers les carreaux
Des boutiques, les gants, les truffes et les chèques
Où le bonheur est un suivi de six zéros.
Je m’étonne, valant bien les rois, les évêques,
Les colonels et les receveurs généraux
De n’avoir pas de l’eau, du soleil, des pastèques.
Charles Cros
Sont ravis à ma voix qui dit la vérité.
La suprême raison dont j’ai fier, hérité
Ne se payerait pas avec toutes les sommes.
J’ai tout touché : le feu, les femmes et les pommes ;
J’ai tout senti : l’hiver, le printemps et l’été ;
J’ai tout trouvé, nul mur ne m’ayant arrêté.
Mais Chance, dis-moi donc de quel nom tu te nommes ?
Je me distrais à voir à travers les carreaux
Des boutiques, les gants, les truffes et les chèques
Où le bonheur est un suivi de six zéros.
Je m’étonne, valant bien les rois, les évêques,
Les colonels et les receveurs généraux
De n’avoir pas de l’eau, du soleil, des pastèques.
Charles Cros
Invité- Invité
Re: Les petits nawaks for me
ça demande un supplément talon et paillettes légères... et un manchon
unbeldi- Messages : 335
Date d'inscription : 11/02/2014
Re: Les petits nawaks for me
Talon, talon, talon, non je vois pas ou le talon du jambon ce qui rejoint le manchon du rôti, mais ça va pas avec les paillettes. Que ça c'est dans les yeux, pas malin, ça pique aussi, on voit plus rien.
Invité- Invité
Re: Les petits nawaks for me
J'ai trouvé une anthologie de merveilles. Le bonheur à chaque page.
L’aquarium est si bleuâtre, si lunaire ;
Fenêtre d’infini, s’ouvrant sur quel jardin ?
Miroir d’éternité dont le ciel est le tain.
Jusqu’où s’approfondit cette eau visionnaire,
Et jusqu’à quel recul va-t-elle prolongeant
Son azur ventilé par des frissons d’argent ?
C’est comme une atmosphère en fleur de serre chaude…
De temps en temps, dans le silence, l’eau se brode
Du passage d’un lent poisson entr’aperçu
Qui vient, oblique, part, se fond, devient fluide ;
Fusain vite effacé sur l’écran qui se vide,
Ébauche d’un dessin mort-né sur un tissu.
Car le poisson s’estompe, entre dans une brume,
Pâlit de plus en plus, devient presque posthume,
Traînant comme des avirons émaciés
Ses nageoires qui sont déjà tout incolores.
Départs sans nul sillage, avec peine épiés,
Comme celui des étoiles dans les aurores.
Quel charme amer ont les choses qui vont finir !
Et n’est-ce pas, ce lent poisson, une pensée
Dont notre âme s’était un moment nuancée
Et qui fuit et qui n’est déjà qu’un souvenir ?
Georges Rodenbach
L’aquarium est si bleuâtre, si lunaire ;
Fenêtre d’infini, s’ouvrant sur quel jardin ?
Miroir d’éternité dont le ciel est le tain.
Jusqu’où s’approfondit cette eau visionnaire,
Et jusqu’à quel recul va-t-elle prolongeant
Son azur ventilé par des frissons d’argent ?
C’est comme une atmosphère en fleur de serre chaude…
De temps en temps, dans le silence, l’eau se brode
Du passage d’un lent poisson entr’aperçu
Qui vient, oblique, part, se fond, devient fluide ;
Fusain vite effacé sur l’écran qui se vide,
Ébauche d’un dessin mort-né sur un tissu.
Car le poisson s’estompe, entre dans une brume,
Pâlit de plus en plus, devient presque posthume,
Traînant comme des avirons émaciés
Ses nageoires qui sont déjà tout incolores.
Départs sans nul sillage, avec peine épiés,
Comme celui des étoiles dans les aurores.
Quel charme amer ont les choses qui vont finir !
Et n’est-ce pas, ce lent poisson, une pensée
Dont notre âme s’était un moment nuancée
Et qui fuit et qui n’est déjà qu’un souvenir ?
Georges Rodenbach
Invité- Invité
Re: Les petits nawaks for me
Une bise pour toi, dessinette. Et un poème, j'aime bien celui-là, et son universalisme intemporel
Le cri du Prince des Sots
Sots lunatiques, sots étourdis, sots sages,
Sots de villes, de châteaux, de villages,
Sots rassotés, sots niais, sots subtils,
Sots amoureux, sots privés, sots sauvages,
Sots vieux, nouveaux et sots de tous âges,
Sots barbares, étrangers et gentils
Sots raisonnables, sots pervers, sots rétifs ;
Votre Prince, sans nulles intervalles,
Le Mardi gras jouera ses jeux aux Halles.
Sottes dames et sottes demoiselles,
Sottes vieilles, sottes jeunes, nouvelles,
Toutes sottes aimant le masculin,
Sottes hardies, couardes, laides, belles,
Sottes frisques, sottes douces, rebelles,
Sottes qui veulent avoir leur picotin,
Sottes trottantes sur pavé, sur chemin,
Sottes rouges, maigres, grasses et pâles,
Le Mardi gras jouera le Prince aux Halles.
Sots ivrognes aimant les bons lapins,
Sots qui crachent au matin jacopins,
Sots qui aiment jeux, tavernes, ébats,
Touts sots jaloux, sots gardant les patins,
Sots qui chassent nuit et jour aux congnins,
Sots qui aiment à fréquenter le bas.
Sots qui faites aux dames les choux gras,
Advenez-y, sots lavés et sots sales,
Le Mardi gras jouera le Prince aux Halles.
Mère sotte semond toutes ses sottes,
Ne faillez pas à y venir, bigottes,
Car en secret faites de bonnes chères.
Sottes gaies, délicates, mignottes,
Sottes douces qui rebrassez vos cottes,
Sottes qui êtes aux hommes familières,
Sottes nourrices et sottes chambrières,
Montrer vous faut douces et cordiales,
Le Mardi gras jouera votre Prince aux Halles.
Fait et donné, buvant vin à pleins pots,
En recordant la naturelle gamme,
Par le Prince des sots et ses suppôts ;
Ainsi signé d’un pet de prude femme.
Pierre Gringoire.
Le cri du Prince des Sots
Sots lunatiques, sots étourdis, sots sages,
Sots de villes, de châteaux, de villages,
Sots rassotés, sots niais, sots subtils,
Sots amoureux, sots privés, sots sauvages,
Sots vieux, nouveaux et sots de tous âges,
Sots barbares, étrangers et gentils
Sots raisonnables, sots pervers, sots rétifs ;
Votre Prince, sans nulles intervalles,
Le Mardi gras jouera ses jeux aux Halles.
Sottes dames et sottes demoiselles,
Sottes vieilles, sottes jeunes, nouvelles,
Toutes sottes aimant le masculin,
Sottes hardies, couardes, laides, belles,
Sottes frisques, sottes douces, rebelles,
Sottes qui veulent avoir leur picotin,
Sottes trottantes sur pavé, sur chemin,
Sottes rouges, maigres, grasses et pâles,
Le Mardi gras jouera le Prince aux Halles.
Sots ivrognes aimant les bons lapins,
Sots qui crachent au matin jacopins,
Sots qui aiment jeux, tavernes, ébats,
Touts sots jaloux, sots gardant les patins,
Sots qui chassent nuit et jour aux congnins,
Sots qui aiment à fréquenter le bas.
Sots qui faites aux dames les choux gras,
Advenez-y, sots lavés et sots sales,
Le Mardi gras jouera le Prince aux Halles.
Mère sotte semond toutes ses sottes,
Ne faillez pas à y venir, bigottes,
Car en secret faites de bonnes chères.
Sottes gaies, délicates, mignottes,
Sottes douces qui rebrassez vos cottes,
Sottes qui êtes aux hommes familières,
Sottes nourrices et sottes chambrières,
Montrer vous faut douces et cordiales,
Le Mardi gras jouera votre Prince aux Halles.
Fait et donné, buvant vin à pleins pots,
En recordant la naturelle gamme,
Par le Prince des sots et ses suppôts ;
Ainsi signé d’un pet de prude femme.
Pierre Gringoire.
Invité- Invité
Re: Les petits nawaks for me
A quoi sert de vouloir dire qu’on n’a rien à dire, juste pour dire, mais ça ne mène nulle part, à part tourner en rond pour échapper à la nue réalité, celle qui fait un mal de chien dans sa crudité, à hurler, mais ça n’y change rien qu’on hurle ou pas, tordre la réalité pour la faire rentrer dans ce qui pourrait être si seulement elle n’était pas ce qu’elle est, ça sert pas à grand-chose non plus, juste reculer le moment tant redouté celui où on est hébété, haletant face au vide de sens, vide de tout, le coeur qui lâche, pour rien. Rien, prometteur du possible, demain, toujours demain, ce peut-être qui nous tue, alors on peut pas se taire et mourir en silence, ça hurle trop, mais hurler, ça fait tache, une harpie qui siffle, souffle et crache, c’est moche et ça pue. Alors oui, en rire, pincé, policé, poli désespoir, joli présentoir pour ce qui pue.
Invité- Invité
Re: Les petits nawaks for me
Il y a tout de même de la lumière en ce monde Orégon, et tu vas la trouver.
Invité- Invité
Re: Les petits nawaks for me
Merci Cléomênia. J'avais juste besoin de déposer ça là, pour le regarder d'un autre oeil, extrêmes et nuances s'emmêlent.
Un jardin à Trouville, Gustave Caillebotte
Un jardin à Trouville, Gustave Caillebotte
Invité- Invité
Re: Les petits nawaks for me
J'ai retrouvé mes esprits, j'ai retrouvé l'inspiration, la curiosité, ça part dans tous les sens, des bribes ténues que j'essaie de saisir comme autant de fils à tisser, mais ils s'échappent aussi et me mènent à d'autres perspectives. Esprits : je repars à la rencontre des fantômes, non pas pour les chasser mais pour les faire réapparaître, et surtout les nommer. Littéralement.
Malgré les moments d'abattement, ceux où j'ai l'impression de ne pas avoir avancé, je distingue à peu près ma trajectoire, je commence à comprendre la cohérence et ce que je cherche. Je crois toujours qu'il ne m'arrive rien, mais si je regarde un peu attentivement, il s'est passé quelques petits événements qui ont énormément de sens, des évolutions que je ne croyais pas possibles ; je ne le croyais tellement pas que je ne les avais pas identifiées alors qu'elles étaient sous mon nez. Quand la perception est brouillée par la croyance...
Malgré les moments d'abattement, ceux où j'ai l'impression de ne pas avoir avancé, je distingue à peu près ma trajectoire, je commence à comprendre la cohérence et ce que je cherche. Je crois toujours qu'il ne m'arrive rien, mais si je regarde un peu attentivement, il s'est passé quelques petits événements qui ont énormément de sens, des évolutions que je ne croyais pas possibles ; je ne le croyais tellement pas que je ne les avais pas identifiées alors qu'elles étaient sous mon nez. Quand la perception est brouillée par la croyance...
Invité- Invité
Re: Les petits nawaks for me
... quand je vois toutes ces œuvres je me dis que je devrais m'y mettre aussi...
... il y a un an je dessinais des femmes grosses (enceintes)... c'est un art que je connais peu... mais c'est l'acte créatif-teur qui est important... voire même les émotions et le fantasme (imagination) qui s'associent...
... il y a un an je dessinais des femmes grosses (enceintes)... c'est un art que je connais peu... mais c'est l'acte créatif-teur qui est important... voire même les émotions et le fantasme (imagination) qui s'associent...
Invité- Invité
Re: Les petits nawaks for me
On ne perd jamais rien à s'y mettre, ou du moins à essayer ou du moins à avoir envie d'essayer (hum, bon, voilà). Je regarde tout différemment et j'aime découvrir des artistes et à chaque fois un univers particulier. Un petit régal pour farfouiller et découvrir : WikiArt.org
Ce qui me fascine en ce moment c'est la lumière en peinture, comment est créé l'effet de lumière avec les contrastes de tons et de couleurs. Mais aussi le dessin, et les portraits...
Ce qui me fascine en ce moment c'est la lumière en peinture, comment est créé l'effet de lumière avec les contrastes de tons et de couleurs. Mais aussi le dessin, et les portraits...
Invité- Invité
Re: Les petits nawaks for me
Je voulais faire des courses, et finalement je me retrouve au Père Lachaise. Il faisait beau, doux, et puis c'était la cérémonie de la commémoration de l'Armistice, une belle fanfare militaire, deux hélicons, pas un, deux, le langage des signes captivant du chef de la fanfare, et puis il faut rejoindre la Mairie pour la suite des commémorations. Voilà donc la fanfare qui s'engage d'un pas martial sur la place, cuivres au vent, d'un pas tellement martial qu'elle a raté l'entrée de la mairie, non ce n'est pas par là font signe les élus, et hop, un petit contournement l'air de rien, c'était drôle.
Invité- Invité
Autocritique
Gonflé d'orgueil
et d'importance
de suffisance
et d'insolence
se pavanait sur l'agora.
L'air dégonflé
plus d'insolence
regard baissé
plus de confiance
d'mande pardon.
et d'importance
de suffisance
et d'insolence
se pavanait sur l'agora.
L'air dégonflé
plus d'insolence
regard baissé
plus de confiance
d'mande pardon.
gattopardo- Messages : 877
Date d'inscription : 16/11/2014
Localisation : le petit royaume d'à côté
Re: Les petits nawaks for me
Hé ? Bon, reprenons :
Assurance retrouvée,
Le gros chat, fauve nonchalant,
Se promène.
Regard perçant,
Il se délecte, amusé,
Des coutumes et phénomènes,
De cette étrange contrée.
Assurance retrouvée,
Le gros chat, fauve nonchalant,
Se promène.
Regard perçant,
Il se délecte, amusé,
Des coutumes et phénomènes,
De cette étrange contrée.
Invité- Invité
Etrange
Etrange contrée
par d'êtres étranges
habitée.
Le gros chat
se fait tout petit
craignant d'être piétiné
par une charge
de sabots au galop.
par d'êtres étranges
habitée.
Le gros chat
se fait tout petit
craignant d'être piétiné
par une charge
de sabots au galop.
Dernière édition par gattopardo le Lun 17 Nov 2014, 20:51, édité 1 fois (Raison : Rythme)
gattopardo- Messages : 877
Date d'inscription : 16/11/2014
Localisation : le petit royaume d'à côté
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