Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
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Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Quand tu verras ton ami de Toaussiland, tu pourras lui dire que je trouve aussi plus sympa de classer les femmes dans P. ^^ Tu me diras, avec le C il a le choix entre la cuisine et le cul. Mais le P c'est une jolie lettre qui va bien aux femmes (comme Psyché).
Pas vrai Patate ?
Finalement si tout se passe dans ton établi, peu de veinard y ont accès. Surtout tu as des mots clés en guise de serrure. Certains mots ou signes bloquent l'ouverture, comme le point d'interrogation associé à de l'intimité , quand abracadabra et un papillonnement de cils ne suffisent pas à l'ouvrir.
Les hommes et les femmes c'est une longue histoire d'incompréhension qui nous vient de la préhistoire.
Si on retire l'affect, si on ne garde que l'intellect (on obtient ce qu'on appelle communément "Amitié") les différences persistes mais ça rend la relation enrichissante, tu ne trouves pas ? (que veux tu, je reflexionne au féminin donc en essayant toujours de te laisser croire que tu es plus intelligent... )
Puisque vous parlez des enfants, mon fils hier soir me dit "Maman, c'est dans ma tête, je ne sais pas expliquer comment ça fonctionne, moi non plus je comprends pas trop, mais ça se fait tout seul"
Je me demande s'il faut que je le laisse se fabriquer un établi
Pas vrai Patate ?
Finalement si tout se passe dans ton établi, peu de veinard y ont accès. Surtout tu as des mots clés en guise de serrure. Certains mots ou signes bloquent l'ouverture, comme le point d'interrogation associé à de l'intimité , quand abracadabra et un papillonnement de cils ne suffisent pas à l'ouvrir.
Les hommes et les femmes c'est une longue histoire d'incompréhension qui nous vient de la préhistoire.
Si on retire l'affect, si on ne garde que l'intellect (on obtient ce qu'on appelle communément "Amitié") les différences persistes mais ça rend la relation enrichissante, tu ne trouves pas ? (que veux tu, je reflexionne au féminin donc en essayant toujours de te laisser croire que tu es plus intelligent... )
Puisque vous parlez des enfants, mon fils hier soir me dit "Maman, c'est dans ma tête, je ne sais pas expliquer comment ça fonctionne, moi non plus je comprends pas trop, mais ça se fait tout seul"
Je me demande s'il faut que je le laisse se fabriquer un établi
Dernière édition par Jordan Sulli le Mar 2 Déc 2014 - 13:21, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Mais grave tu dois le laisser fabriquer son établi !!
Sinon j'ai pas compris les femmes, le P
Tu sais moi suis une princesse alors le P... connais !
Sinon j'ai pas compris les femmes, le P
Tu sais moi suis une princesse alors le P... connais !
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Princesse Patate, je me disais que concernant l'indexation du mot "femme", on avait peut-être notre mot à dire.
Et perso je préfère le P.
Parce que, peut-être que le psyché nous va bien et qu'une bonne pipe ca détend et que même si ce n'est pas notre seul argument, c'est le plus rapide.
Le C ça craint. Parait qu'on attire un mec par le cul et le garde avec la cuisine. C'est ma.grand-mère qui disait ça
Je m'interroge quand mon mari cuisine tous les soirs et qu'au moment du coucher j'ai la migraine. Ou alors c'est l'espoir que ça change qui fait qu'il reste ?
Et perso je préfère le P.
Parce que, peut-être que le psyché nous va bien et qu'une bonne pipe ca détend et que même si ce n'est pas notre seul argument, c'est le plus rapide.
Le C ça craint. Parait qu'on attire un mec par le cul et le garde avec la cuisine. C'est ma.grand-mère qui disait ça
Je m'interroge quand mon mari cuisine tous les soirs et qu'au moment du coucher j'ai la migraine. Ou alors c'est l'espoir que ça change qui fait qu'il reste ?
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Ta grand mère avait raison... Horrible n'est-ce pas ?
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Pourtant tu avais fait une belle promo à Numero6. Il n'a plus qu'à se dire que ce que tu as fait c'était donner des perles aux cochons, et que tu vas devoir payer pour l'avoir foutu dans l'auge.
En public svp. Merci.
En public svp. Merci.
ZeBrebis- Messages : 1257
Date d'inscription : 01/09/2013
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Quelle idée d'habiter le Maine aussi, et pourquoi pas le Vermont...
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
6 a écrit:Et je ne me sentais pas particulièrement intelligent, j'avais juste l'impression qu'on cherchait à m'arnaquer.
c'est exactement la sensation que j'avais.
que j'ai toujours, c'est pour ça que je n'arrive pas à me sentir "adulte" (mais responsable, expérimentée, voire un peu vieille, tout ça, oui).
ce serait accepter l'arnaque, et y participer à mon tour...
6 a écrit:"putain de sagittaires, je n'ai jamais compris pourquoi il s'obstinaient à classer les femmes à "P", c'est vrai quoi, c'est pas logique. L'élite, c'est-à-dire les capricornes, les classe à "C", tu veux faire partie de l'élite ou non ?"
*explose de rire*
(et +1 pour la grand-mère de Jordan !)
moi j'aime bien ton établi.
je vais t'emprunter des trucs, je les retrouve pas dans mon bordel.
Kass- Messages : 6955
Date d'inscription : 26/03/2014
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
J'adore William Shakespeare
Préambule : je vais dire du mal des mecs. C'est la première et la dernière fois. Vous êtes prévenues.
Oui, j'adore William Shakespeare et, pas comme un auteur profond, mais comme on peut aimer un manga hardcore, l'auteur qui m'a le plus donné l'impression de peindre mon quotidien. Quand le King Lear se fait niquer par ses trois filles une fois sa fortune léguée, les médisances de Richard III, la veulerie faite homme, la jalousie d'Othello partie d'un mouchoir.
Voui, voui, voui, la vie c'est ça, ça tient à très peu de choses, ça peut basculer sur une illusion.
Dés les premières œuvres plus légères, il y a déjà beaucoup de choses, et les thèmes restent diablement modernes.
Dans Les Deux Gentilshommes de Vérone, j'ai trouvé la description la plus réaliste de la perte de l'aimé.
VALENTIN. - Et pourquoi ne pas mourir plutôt que de vivre dans les tourments ? Mourir, c'est être banni de moi-même ; et Sylvie est moi-même; m'exiler d'elle, c'est m'exiler de moi ; exil qui vaut la mort !
Et honnêtement, moi qui déchiffre l'anglais comme je peux, je trouve la traduction française très pauvre. Le même texte en anglais :
And why not death rather than living tornment ? To die is to be bannish'd from myself, and Sylvia is myself : bannish'd from her is self from self : a deadly banishment.
Ça le fait grave, hein ? Sylvia is myself, ça explose, Sylvia est moi-même, ça fait plutôt le mec qui a abusé des herbes de Provence. Ça doit être ça qu'on appelle la poésie.
L'argument :
Valentin et Proteus sont amis. Valentin veut voyager et voir le monde, Proteus, amoureux de Julia, refuse d'abord de l’accompagner. Mais le père de Proteus, qui souhaite que son fils acquière de l'expérience, l'envoie rejoindre Valentin à Milan. Julia et Proteus se font des adieux déchirants.
À Milan Valentin est tombé amoureux de Silvia. Par un étonnant revirement Proteus oublie Julia et tombe amoureux d'elle au point de calomnier son ami auprès du duc de Milan, le père de Silvia, qui bannit le malheureux. Valentin erre dans la forêt où il rencontre une troupe de gentilshommes bannis comme lui et devenus hors-la-loi. Ils lui proposent soit de mourir soit de devenir leur chef.
Julia, sans nouvelles de Proteus et inquiète, prend l'habit de garçon et se rend à Milan. Là elle découvre son infortune et entre au service de Proteus comme page. En remettant une lettre à Silvia, elle apprend que celle-ci méprise Proteus et pleure la mort de Valentin (nouveau mensonge de Proteus). Julia est perplexe. Elle ne peut ni haïr l'homme qu'elle aime ni sa rivale innocente.
Exaspéré par son dédain, Proteus essaie de violer Silvia dans la forêt mais Valentin intervient à point pour la sauver. Il se fâche puis se réconcilie avec Proteus, allant jusqu'à lui offrir Silvia en gage d'amitié. La malheureuse Julia en perd connaissance ; son identité est révélée et cette découverte rallume soudain la flamme de Proteus. Chacun retrouve sa chacune, les hors-la-loi sont graciés et tout le monde retourne joyeusement à Milan.
Fétus de paille balayés par nos passions. La psychologie moderne peut encore se régaler d'interprétation. René Girard voit dans la passion extravagante et inexplicable de Proteus pour Silvia une manifestation du « désir mimétique ».
And why not death rather than living tornment ? To die is to be bannish'd from myself, and Sylvia is myself : bannish'd from her is self from self : a deadly banishment.
C'est quand même autre chose que les émois du jeune Werther ou le travail de deuil d'une liaison amoureuse. Je ne dis pas que des conneries, le William il l'a écrit et bien écrit.
Parce que je n'écris pas comme Shakespeare, mais j'avais adressé un mail à ma chérie avec l'image d'une carte à jouer dont nous serions les deux faces, tournant sur elle-même à une telle vitesse que les deux faces devenaient indistinctes, les couleurs s'additionnant.
La psy de madame avait traduit ça en terme de dépendance affective, amour toxique, fusionnel, dépression. Salope. Délivrez-nous des psychologues qui n'ont lu ni Shakespeare ni Molière.
Self from self.
Et dans cette large palette des sentiments, je n'ai jamais vu décrit ailleurs que dans La mégère apprivoisée ce besoin masculin incontrôlable mais absolu de ne pas être contrarié.
Pour ceux qui ne connaissent pas, Catherine est l'affaire du siècle, belle, richement dotée, fille d'une grande famille de Milan, mais dotée d'un caractère de chiotte, le dernier mot pour le dernier mot. Malgré l'offre généreuse de son père pour réussir à enfin la caser, aucun gentilhomme ne se lance dans la tourmente.
Sauf un, Petruchio, désargenté. A la fin du 4° acte, Petruchio est en phase de dressage, à force de privation de sommeil et de nourriture.
Une grande route.
Entrent PETRUCHIO, CATHERINE ET HORTENSIO.
PETRUCHIO
Allons, avancez, au nom de Dieu : encore un coup, à la maison de
notre père. — Grand Dieu ! que la lune est belle et claire !
CATHERINE
La lune ! c’est le soleil : il n’y a pas de clair de lune à présent.
PETRUCHIO
Je dis que c’est la lune qui brille ainsi.
CATHERINE
Et moi, je sais bien que c’est le soleil qui brille à présent.
PETRUCHIO
Oh ! par le fils de ma mère (et ce fils, c’est moi-même), ce sera la
lune, ou une étoile, ou tout ce que je voudrai, avant que je continue
ma route vers la maison de votre père. — Allez, et faites retourner
nos chevaux. — Toujours contrarié, contrarié ! jamais que des
contradictions !
HORTENSIO
Dites comme lui, ou nous n’arriverons jamais.
CATHERINE
Je vous en prie, puisque nous sommes venus si loin, continuons, et
que ce soit la lune, ou le soleil, ou tout ce qu’il vous plaira. Et, s’il
vous plaît de dire que c’est une chandelle de veille, je vous jure que
désormais c’en sera une pour moi.
PETRUCHIO
Je dis que c’est la lune.
CATHERINE
Je le sais bien, que c’est la lune.
PETRUCHIO
Allons, vous mentez : c’est le bienfaisant soleil.
CATHERINE
Eh bien ! Dieu soit béni ; c’est le bienfaisant soleil : mais ce n’est
plus le soleil, dès que vous dites que ce n’est pas le soleil ; et la lune
change au gré de votre idée. Ce sera telle chose que vous voudrez la
nommer, et ce sera toujours la même chose pour Catherine que pour
vous.
HORTENSIO
Allons, Petruchio, poursuivez : le champ de bataille est à vous.
PETRUCHIO
Allons, en avant, en avant : voilà comme la boule doit rouler, sans
contradiction, et ne pas donner gauchement contre la butte.
Je sais bien que cela peut paraitre odieux, mais dieu qu'il est bon de voir coucher sur le papier ce sentiment nécessaire, que l'on pourrait sinon vouloir combattre, au moins tenter de refuser. Je crois que les psychologues vivent grassement à définir comme pathologiques des sentiments partagés par l'humanité depuis toujours.
Pour le résumer en terme rustaud, ça ressemble à "mais putain qu'elle ferme sa gueule !"
Voilà comme la boule doit rouler, sans contradiction, et ne pas donner gauchement contre la butte.
C'est très dévalorisant pour le gentleman que je crois être d'avoir des pensées aussi radicales.
J'ai cherché à comprendre comment ce sentiment pouvait éclore en moi, et si j'étais capable de provoquer ce sentiment chez quelqu'un.
Et encore plus, pourquoi il pouvait être une bonne chose que la boule roule sans contradiction.
Pour commencer, il me parait nécessaire d'exposer comment réagit un homme à qui on donne une consigne simple : le fil vert sur le bouton rouge. C'est bon. Ça suffit. Il a juste besoin de savoir sur quel bouton mettre le fil vert. Après il se démerde. N'allez surtout pas l'embrouiller sur le pourquoi du comment, sinon il va se mélanger les pinceaux.
Maintenant la même chose avec sa femme : "et d'abord, pourquoi c'est moi qui devrait mettre le fil ? Et si le bouton rouge ne marche pas, on peut mettre le fil sur le bouton blanc, et pourquoi, et comment, et gnagnagna, et moi je trouve que c'est pas logique, et on aurait pas pu mettre un bouton vert pour aller avec le fil vert, et pourquoi tu ne m'écoutes pas"... Ce qui aboutit classiquement au "mais putain, mais ferme ta gueule !".
Mais là je vous parle de la femme normale, bien éduquée et communicante. Évoquons si vous le voulez bien le cas si fréquent de la "machine à non". C'est comme en Asie, il ne faut pas poser une question qui obligerait l'interlocuteur à perdre la face en répondant "non".
Là, c'est pareil. A la seule différence que quelle soit la question, la réponse sera "non". J'ai fait le test. J'ai reposé les questions à l'envers, en contre-sens. La réponse est toujours "non". Enfin si c'était "non", ce serait bref et cool, il s'agit d'un flot ininterrompu de paroles, dirigées systématiquement en sens inverse de la mienne. Ça me rend hystérique. Il me vient des envies de meurtre.
J'ai fait le test en argumentant à chaque fois dans le sens impliqué par le "non". C'est assez plaisant, très vite la parole tourne en rond, piégée. Même la plus abrutie finit par se rendre compte du piège, finit par admettre que sa seule opinion c'est "non". Systématiquement "non". De mon point de vue.
C'est peut-être génétique, peut-être culturel, l'habitude de se refuser à la gent masculine, je ne sais pas, mais putain que c'est horripilant. Aucun homme n'aurait la persévérance nécessaire, il se fatiguerait très vite.
Si je devais trouver un équivalent masculin, ce serait le bœuf convaincu de ses certitudes, balayant chaque argument de la puissance du fait accompli, de l'évidence. Mais lui, c'est plus facile, ses arguments vont toujours dans le même sens, il n'a aucun doute. C'est vraiment une machine monovalente, impossible de la détourner de sa direction.
Par contre, la machine à "non" réagit curieusement. Si tu lui coupes la parole, si tu l'interromps, si tu tiens pas du tout compte de ce qu'elle t'oppose, cela ne semble poser aucun problème. Elle est là pour dire "non", mais pas pour te contrarier. Elle a besoin de dire "non", mais finalement se soumet sans problème. Vous avez dit bizarre ?
L’œuf ou la poule, je ne sais pas.
Je me suis essayé personnellement au "oui mais, et si..." avec des hommes, le plus souvent pour consolider la parole de mon interlocuteur, pour bien en explorer tous les recoins, quand je suis très intéressé par sa réflexion.
Ben, faut pas, à chaque fois je m'en suis mangé une.
J'ai l'impression qu'un mec qui t'expose son truc, il te fait un cadeau, tu prends ou tu prends pas. Je crois que la réaction est assimilable à la dame qui prépare amoureusement un tajine à l'orange, et à qui tu demandes son avis sur le tajine aux olives. Faut pas. Tu bouffes et tu te tais, et si c'est bon tu le signales, sinon la prochaine fois elle te sert du couscous Saupiquet.
Je crois qu'un mec ça fonctionne comme ça. Quand il prend la peine de te concocter une idée, il a besoin d'entendre : "hmmm, c'est chaud mais c'est bon". Qu'autrement sinon la prochaine fois il se contentera de "démerde-toi puisque tu es si maligne."
Voilà comme la boule doit rouler, sans contradiction, et ne pas donner gauchement contre la butte.
Je ne sais absolument pas pourquoi les hommes fonctionnent comme ça. Tout ce que je sais c'est que j'ai du mal à fonctionner autrement.
Pour tenter de progresser, j'ai regardé les femmes entre elles. J'ai halluciné grave.
C'est truffé de "oui, mais moi je...", qui s'enchainent avec les fameux "oui, mais et si...", et le célèbre "de toute façon, moi je...". Elles se coupent la parole tout le temps, elles élèvent la voix pour pouvoir continuer à "s'exprimer", et le plus dingue dans tout ça, c'est qu'à l'évidence elles communiquent.
Cinq femmes, cinq monologues d'un point de vue masculin, il n'y en a pas une pour écouter l'autre.
D'un point de vue féminin, cinq pensées qui tentent de s'accorder, d'échanger. Explorant chaque hypothèse et donc, effectivement, tentant toujours d'équilibrer la balance par un argument contraire.
Mais comment font-elles ?
C'est une manifestation du malin, pour sur. Sorcières.
Il ne doit pas exister meilleur système pour rendre compte d'une situation, pour n'en écarter aucun aspect, aucune conséquence. Mais alors pour prendre une décision, c'est totalement inefficace, parce qu'il faut tenir compte de trop de paramètres et de trop de susceptibilités.
C'est comme un doodle ou une heure de réunion. Passer un coup de fil à toutes les personnes concernées pour s'enquérir de leurs disponibilités, c'est beaucoup de temps pour rien. Il faut repérer l'heure qui convient à peu près à tout le monde, et passer un coup fil affirmatif : "la réunion est à 15h55" et raccrochez. 15h55 c'est un vieux truc. 16h, les gens entendent "à peu près 16h". 15h55 ils entendent "15h55".
Je crois que les hommes ont été conçus pour ça, trancher. Et trancher signifie imposer. On n'est pas obligé d'imposer que des trucs stupides, il est autorisé d'imposer des trucs brillants, ça marche beaucoup mieux d'ailleurs.
Trancher c'est choisir la moins mauvaise solution, les meilleurs solutions s'imposent d'elle-mêmes, nul besoin de trancher.
Trancher c'est rappeler la règle, pas le possible ou l'éventuel.
Bref, ce n'est pas le beau rôle, le plus valorisant. Mais les mecs sont très doués pour ça.
Je suppose que l'insupportable colère du "mais putain, mais ferme ta gueule" est le prix à payer en échange de cette capacité.
Voilà comme la boule doit rouler, sans contradiction, et ne pas donner gauchement contre la butte.
Je m'amuserais volontiers à résumer la pensée masculine à deux modes fonctionnels.
Premièrement, "chéri, mets le fil vert sur le bouton rouge."
Deuxièmement, "je mets le fil vert sur quel bouton, chéri ? Le rouge ? Merci chéri"
Il n'y a pas de milieu. Si vous croyez vous souvenir que l'autre fois le fil vert était branché sur le bouton blanc et que vous voulez une confirmation, ne commencez aucune phrase par "t'es sur parce que..." et au grand jamais n'employez la phrase qui tue "oui, mais..."
Si vous ne me croyez pas qu'on soit aussi rudimentaire, écoutez les mecs rapporter les propos de celui qui leur a bien péter les couilles, ils commencent presque toujours par "oui, mais..."
Et si vous ne croyez toujours pas, faites un autre test. Sortez la trousse à outils, baissez les yeux en signe d'acquiescement, écarquillez les yeux devant la magie des propos, tout bien. Et commencez chacune de vos phrases par "oui, mais..." Je garantis le résultat.
En prévision de quelques posts mutins qui pourraient commencer par "oui, mais...", je vous accorde d'emblée un magnifique "mais putain, mais ferme ta gueule !"
Préambule : je vais dire du mal des mecs. C'est la première et la dernière fois. Vous êtes prévenues.
Oui, j'adore William Shakespeare et, pas comme un auteur profond, mais comme on peut aimer un manga hardcore, l'auteur qui m'a le plus donné l'impression de peindre mon quotidien. Quand le King Lear se fait niquer par ses trois filles une fois sa fortune léguée, les médisances de Richard III, la veulerie faite homme, la jalousie d'Othello partie d'un mouchoir.
Voui, voui, voui, la vie c'est ça, ça tient à très peu de choses, ça peut basculer sur une illusion.
Dés les premières œuvres plus légères, il y a déjà beaucoup de choses, et les thèmes restent diablement modernes.
Dans Les Deux Gentilshommes de Vérone, j'ai trouvé la description la plus réaliste de la perte de l'aimé.
VALENTIN. - Et pourquoi ne pas mourir plutôt que de vivre dans les tourments ? Mourir, c'est être banni de moi-même ; et Sylvie est moi-même; m'exiler d'elle, c'est m'exiler de moi ; exil qui vaut la mort !
Et honnêtement, moi qui déchiffre l'anglais comme je peux, je trouve la traduction française très pauvre. Le même texte en anglais :
And why not death rather than living tornment ? To die is to be bannish'd from myself, and Sylvia is myself : bannish'd from her is self from self : a deadly banishment.
Ça le fait grave, hein ? Sylvia is myself, ça explose, Sylvia est moi-même, ça fait plutôt le mec qui a abusé des herbes de Provence. Ça doit être ça qu'on appelle la poésie.
L'argument :
Valentin et Proteus sont amis. Valentin veut voyager et voir le monde, Proteus, amoureux de Julia, refuse d'abord de l’accompagner. Mais le père de Proteus, qui souhaite que son fils acquière de l'expérience, l'envoie rejoindre Valentin à Milan. Julia et Proteus se font des adieux déchirants.
À Milan Valentin est tombé amoureux de Silvia. Par un étonnant revirement Proteus oublie Julia et tombe amoureux d'elle au point de calomnier son ami auprès du duc de Milan, le père de Silvia, qui bannit le malheureux. Valentin erre dans la forêt où il rencontre une troupe de gentilshommes bannis comme lui et devenus hors-la-loi. Ils lui proposent soit de mourir soit de devenir leur chef.
Julia, sans nouvelles de Proteus et inquiète, prend l'habit de garçon et se rend à Milan. Là elle découvre son infortune et entre au service de Proteus comme page. En remettant une lettre à Silvia, elle apprend que celle-ci méprise Proteus et pleure la mort de Valentin (nouveau mensonge de Proteus). Julia est perplexe. Elle ne peut ni haïr l'homme qu'elle aime ni sa rivale innocente.
Exaspéré par son dédain, Proteus essaie de violer Silvia dans la forêt mais Valentin intervient à point pour la sauver. Il se fâche puis se réconcilie avec Proteus, allant jusqu'à lui offrir Silvia en gage d'amitié. La malheureuse Julia en perd connaissance ; son identité est révélée et cette découverte rallume soudain la flamme de Proteus. Chacun retrouve sa chacune, les hors-la-loi sont graciés et tout le monde retourne joyeusement à Milan.
Fétus de paille balayés par nos passions. La psychologie moderne peut encore se régaler d'interprétation. René Girard voit dans la passion extravagante et inexplicable de Proteus pour Silvia une manifestation du « désir mimétique ».
And why not death rather than living tornment ? To die is to be bannish'd from myself, and Sylvia is myself : bannish'd from her is self from self : a deadly banishment.
C'est quand même autre chose que les émois du jeune Werther ou le travail de deuil d'une liaison amoureuse. Je ne dis pas que des conneries, le William il l'a écrit et bien écrit.
Parce que je n'écris pas comme Shakespeare, mais j'avais adressé un mail à ma chérie avec l'image d'une carte à jouer dont nous serions les deux faces, tournant sur elle-même à une telle vitesse que les deux faces devenaient indistinctes, les couleurs s'additionnant.
La psy de madame avait traduit ça en terme de dépendance affective, amour toxique, fusionnel, dépression. Salope. Délivrez-nous des psychologues qui n'ont lu ni Shakespeare ni Molière.
Self from self.
Et dans cette large palette des sentiments, je n'ai jamais vu décrit ailleurs que dans La mégère apprivoisée ce besoin masculin incontrôlable mais absolu de ne pas être contrarié.
Pour ceux qui ne connaissent pas, Catherine est l'affaire du siècle, belle, richement dotée, fille d'une grande famille de Milan, mais dotée d'un caractère de chiotte, le dernier mot pour le dernier mot. Malgré l'offre généreuse de son père pour réussir à enfin la caser, aucun gentilhomme ne se lance dans la tourmente.
Sauf un, Petruchio, désargenté. A la fin du 4° acte, Petruchio est en phase de dressage, à force de privation de sommeil et de nourriture.
Une grande route.
Entrent PETRUCHIO, CATHERINE ET HORTENSIO.
PETRUCHIO
Allons, avancez, au nom de Dieu : encore un coup, à la maison de
notre père. — Grand Dieu ! que la lune est belle et claire !
CATHERINE
La lune ! c’est le soleil : il n’y a pas de clair de lune à présent.
PETRUCHIO
Je dis que c’est la lune qui brille ainsi.
CATHERINE
Et moi, je sais bien que c’est le soleil qui brille à présent.
PETRUCHIO
Oh ! par le fils de ma mère (et ce fils, c’est moi-même), ce sera la
lune, ou une étoile, ou tout ce que je voudrai, avant que je continue
ma route vers la maison de votre père. — Allez, et faites retourner
nos chevaux. — Toujours contrarié, contrarié ! jamais que des
contradictions !
HORTENSIO
Dites comme lui, ou nous n’arriverons jamais.
CATHERINE
Je vous en prie, puisque nous sommes venus si loin, continuons, et
que ce soit la lune, ou le soleil, ou tout ce qu’il vous plaira. Et, s’il
vous plaît de dire que c’est une chandelle de veille, je vous jure que
désormais c’en sera une pour moi.
PETRUCHIO
Je dis que c’est la lune.
CATHERINE
Je le sais bien, que c’est la lune.
PETRUCHIO
Allons, vous mentez : c’est le bienfaisant soleil.
CATHERINE
Eh bien ! Dieu soit béni ; c’est le bienfaisant soleil : mais ce n’est
plus le soleil, dès que vous dites que ce n’est pas le soleil ; et la lune
change au gré de votre idée. Ce sera telle chose que vous voudrez la
nommer, et ce sera toujours la même chose pour Catherine que pour
vous.
HORTENSIO
Allons, Petruchio, poursuivez : le champ de bataille est à vous.
PETRUCHIO
Allons, en avant, en avant : voilà comme la boule doit rouler, sans
contradiction, et ne pas donner gauchement contre la butte.
Je sais bien que cela peut paraitre odieux, mais dieu qu'il est bon de voir coucher sur le papier ce sentiment nécessaire, que l'on pourrait sinon vouloir combattre, au moins tenter de refuser. Je crois que les psychologues vivent grassement à définir comme pathologiques des sentiments partagés par l'humanité depuis toujours.
Pour le résumer en terme rustaud, ça ressemble à "mais putain qu'elle ferme sa gueule !"
Voilà comme la boule doit rouler, sans contradiction, et ne pas donner gauchement contre la butte.
C'est très dévalorisant pour le gentleman que je crois être d'avoir des pensées aussi radicales.
J'ai cherché à comprendre comment ce sentiment pouvait éclore en moi, et si j'étais capable de provoquer ce sentiment chez quelqu'un.
Et encore plus, pourquoi il pouvait être une bonne chose que la boule roule sans contradiction.
Pour commencer, il me parait nécessaire d'exposer comment réagit un homme à qui on donne une consigne simple : le fil vert sur le bouton rouge. C'est bon. Ça suffit. Il a juste besoin de savoir sur quel bouton mettre le fil vert. Après il se démerde. N'allez surtout pas l'embrouiller sur le pourquoi du comment, sinon il va se mélanger les pinceaux.
Maintenant la même chose avec sa femme : "et d'abord, pourquoi c'est moi qui devrait mettre le fil ? Et si le bouton rouge ne marche pas, on peut mettre le fil sur le bouton blanc, et pourquoi, et comment, et gnagnagna, et moi je trouve que c'est pas logique, et on aurait pas pu mettre un bouton vert pour aller avec le fil vert, et pourquoi tu ne m'écoutes pas"... Ce qui aboutit classiquement au "mais putain, mais ferme ta gueule !".
Mais là je vous parle de la femme normale, bien éduquée et communicante. Évoquons si vous le voulez bien le cas si fréquent de la "machine à non". C'est comme en Asie, il ne faut pas poser une question qui obligerait l'interlocuteur à perdre la face en répondant "non".
Là, c'est pareil. A la seule différence que quelle soit la question, la réponse sera "non". J'ai fait le test. J'ai reposé les questions à l'envers, en contre-sens. La réponse est toujours "non". Enfin si c'était "non", ce serait bref et cool, il s'agit d'un flot ininterrompu de paroles, dirigées systématiquement en sens inverse de la mienne. Ça me rend hystérique. Il me vient des envies de meurtre.
J'ai fait le test en argumentant à chaque fois dans le sens impliqué par le "non". C'est assez plaisant, très vite la parole tourne en rond, piégée. Même la plus abrutie finit par se rendre compte du piège, finit par admettre que sa seule opinion c'est "non". Systématiquement "non". De mon point de vue.
C'est peut-être génétique, peut-être culturel, l'habitude de se refuser à la gent masculine, je ne sais pas, mais putain que c'est horripilant. Aucun homme n'aurait la persévérance nécessaire, il se fatiguerait très vite.
Si je devais trouver un équivalent masculin, ce serait le bœuf convaincu de ses certitudes, balayant chaque argument de la puissance du fait accompli, de l'évidence. Mais lui, c'est plus facile, ses arguments vont toujours dans le même sens, il n'a aucun doute. C'est vraiment une machine monovalente, impossible de la détourner de sa direction.
Par contre, la machine à "non" réagit curieusement. Si tu lui coupes la parole, si tu l'interromps, si tu tiens pas du tout compte de ce qu'elle t'oppose, cela ne semble poser aucun problème. Elle est là pour dire "non", mais pas pour te contrarier. Elle a besoin de dire "non", mais finalement se soumet sans problème. Vous avez dit bizarre ?
L’œuf ou la poule, je ne sais pas.
Je me suis essayé personnellement au "oui mais, et si..." avec des hommes, le plus souvent pour consolider la parole de mon interlocuteur, pour bien en explorer tous les recoins, quand je suis très intéressé par sa réflexion.
Ben, faut pas, à chaque fois je m'en suis mangé une.
J'ai l'impression qu'un mec qui t'expose son truc, il te fait un cadeau, tu prends ou tu prends pas. Je crois que la réaction est assimilable à la dame qui prépare amoureusement un tajine à l'orange, et à qui tu demandes son avis sur le tajine aux olives. Faut pas. Tu bouffes et tu te tais, et si c'est bon tu le signales, sinon la prochaine fois elle te sert du couscous Saupiquet.
Je crois qu'un mec ça fonctionne comme ça. Quand il prend la peine de te concocter une idée, il a besoin d'entendre : "hmmm, c'est chaud mais c'est bon". Qu'autrement sinon la prochaine fois il se contentera de "démerde-toi puisque tu es si maligne."
Voilà comme la boule doit rouler, sans contradiction, et ne pas donner gauchement contre la butte.
Je ne sais absolument pas pourquoi les hommes fonctionnent comme ça. Tout ce que je sais c'est que j'ai du mal à fonctionner autrement.
Pour tenter de progresser, j'ai regardé les femmes entre elles. J'ai halluciné grave.
C'est truffé de "oui, mais moi je...", qui s'enchainent avec les fameux "oui, mais et si...", et le célèbre "de toute façon, moi je...". Elles se coupent la parole tout le temps, elles élèvent la voix pour pouvoir continuer à "s'exprimer", et le plus dingue dans tout ça, c'est qu'à l'évidence elles communiquent.
Cinq femmes, cinq monologues d'un point de vue masculin, il n'y en a pas une pour écouter l'autre.
D'un point de vue féminin, cinq pensées qui tentent de s'accorder, d'échanger. Explorant chaque hypothèse et donc, effectivement, tentant toujours d'équilibrer la balance par un argument contraire.
Mais comment font-elles ?
C'est une manifestation du malin, pour sur. Sorcières.
Il ne doit pas exister meilleur système pour rendre compte d'une situation, pour n'en écarter aucun aspect, aucune conséquence. Mais alors pour prendre une décision, c'est totalement inefficace, parce qu'il faut tenir compte de trop de paramètres et de trop de susceptibilités.
C'est comme un doodle ou une heure de réunion. Passer un coup de fil à toutes les personnes concernées pour s'enquérir de leurs disponibilités, c'est beaucoup de temps pour rien. Il faut repérer l'heure qui convient à peu près à tout le monde, et passer un coup fil affirmatif : "la réunion est à 15h55" et raccrochez. 15h55 c'est un vieux truc. 16h, les gens entendent "à peu près 16h". 15h55 ils entendent "15h55".
Je crois que les hommes ont été conçus pour ça, trancher. Et trancher signifie imposer. On n'est pas obligé d'imposer que des trucs stupides, il est autorisé d'imposer des trucs brillants, ça marche beaucoup mieux d'ailleurs.
Trancher c'est choisir la moins mauvaise solution, les meilleurs solutions s'imposent d'elle-mêmes, nul besoin de trancher.
Trancher c'est rappeler la règle, pas le possible ou l'éventuel.
Bref, ce n'est pas le beau rôle, le plus valorisant. Mais les mecs sont très doués pour ça.
Je suppose que l'insupportable colère du "mais putain, mais ferme ta gueule" est le prix à payer en échange de cette capacité.
Voilà comme la boule doit rouler, sans contradiction, et ne pas donner gauchement contre la butte.
Je m'amuserais volontiers à résumer la pensée masculine à deux modes fonctionnels.
Premièrement, "chéri, mets le fil vert sur le bouton rouge."
Deuxièmement, "je mets le fil vert sur quel bouton, chéri ? Le rouge ? Merci chéri"
Il n'y a pas de milieu. Si vous croyez vous souvenir que l'autre fois le fil vert était branché sur le bouton blanc et que vous voulez une confirmation, ne commencez aucune phrase par "t'es sur parce que..." et au grand jamais n'employez la phrase qui tue "oui, mais..."
Si vous ne me croyez pas qu'on soit aussi rudimentaire, écoutez les mecs rapporter les propos de celui qui leur a bien péter les couilles, ils commencent presque toujours par "oui, mais..."
Et si vous ne croyez toujours pas, faites un autre test. Sortez la trousse à outils, baissez les yeux en signe d'acquiescement, écarquillez les yeux devant la magie des propos, tout bien. Et commencez chacune de vos phrases par "oui, mais..." Je garantis le résultat.
En prévision de quelques posts mutins qui pourraient commencer par "oui, mais...", je vous accorde d'emblée un magnifique "mais putain, mais ferme ta gueule !"
Numero6- Messages : 6843
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Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Patate a écrit:
Conclusion : change pas mais change de fréquentations ^^
Pas trop dur, je n'avais aucune fréquentations.
Numero6- Messages : 6843
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Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
ZeBrebis a écrit:Et puis j'ai eu une illumination, je me suis dit que peut-être ce qu'il me disait était son véritable état d'esprit, et que si ça coinçait c'était que mon investissement était fait sur des choses qui n'avaient pas de valeur à ses yeux, donc absurde.
J'ai donc arrêté les frais, réorienté mes efforts vers ce qui compte pour lui, et du coup la reconnaissance est arrivée.
Ah, puis j'ai aussi arrêté de faire les choses à sa place. Je lui laisse son univers et ses responsabilités, et moi je me garde du temps.
C'est exactement la démarche que je cherche à suivre. Prendre les gens aux mots. Sans les interpréter.
ZeBrebis a écrit:Mais, en effet, mon réflexe primaire a été de vouloir le servir, ce qui est le comble quand on se veut féministe. Dans la servitude actuelle, la servitude volontaire prend une bonne part.
Plus ça va, moins je donne de valeur à la connotation morale, je tente de trouver la valeur positive de chaque chose. Je trouve très couillue d'oser révéler ce réflexe. Les faits avant l'idéologie. Après on cause.
ZeBrebis a écrit:Au fait, je vais t'expliquer le regard sur ton "hommes et femmes, c'est différent" à propos de choses quotidiennes et non polémiques.
Lorsqu'on entend ça ajouté derrière, ce qui saute à l'esprit est "mais bordel, pourquoi il met du fluo sur ce fait sans intérêt ?! Est-ce qu'il essaie de banaliser l'idée de différence homme-femme pour ensuite la faire accepter sur des terrains plus escarpés ?".
Ah effectivement, je n'avais pas du tout envisager les choses comme ça. C'est étonnant que la même phrase provoque de chaque coté la même réaction de méfiance. Et pour revenir à ton réflexe de vouloir le servir, j'éprouve la même chose. Si j'insiste autant sur les différences hommes-femmes, c'est parce qu'elles ne me paraissent pas si évidentes que ça de prime abord. Le problème qui se pose à moi, c'est que je me rends compte que respecter la polarité donne de meilleurs résultats. Alors que j'adore faire ma soumise et papoter pendant des heures. Mon coté jeune fille m'a posé d'innombrables problèmes, des confusions des sentiments inextricables.
Numero6- Messages : 6843
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Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Jordan a écrit:uisque vous parlez des enfants, mon fils hier soir me dit "Maman, c'est dans ma tête, je ne sais pas expliquer comment ça fonctionne, moi non plus je comprends pas trop, mais ça se fait tout seul"
Je me demande s'il faut que je le laisse se fabriquer un établi
Moi qui n'ait pas d'enfants, j'évite de m'exprimer sur ce sujet. Tout ce que je peux dire, c'est que la personne la structurante de ma jeunesse ne me donnait jamais son point de vue. Il était là, comme il était, et j'en faisais ce que je voulais.
Méfie-toi, ils sont très très malins les gamins pour dire ce que les parents ont envie d'entendre, ils apprennent super vite.
Numero6- Messages : 6843
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Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Je me demande si tu m'as confisqué le P de Puisque, dans mon quote exprès ou inconsciemment
Mon fils il a vite compris que s'il veut être tranquille, faut pas trop donner de détails, sinon je veux en savoir plus. Et après il rate le debut des Ninjago.
Je viens de comprendre un truc fondamental. Quand mon mari me dit "Putain mais tais toi", et que moi je lui fais des yeux à la Scarlet O'Hara, genre " Are you talking to me?", en fait c'est à cause du "oui mais"
Voilà une bonne chose de réglée. Merci Numero6
Mon fils il a vite compris que s'il veut être tranquille, faut pas trop donner de détails, sinon je veux en savoir plus. Et après il rate le debut des Ninjago.
Je viens de comprendre un truc fondamental. Quand mon mari me dit "Putain mais tais toi", et que moi je lui fais des yeux à la Scarlet O'Hara, genre " Are you talking to me?", en fait c'est à cause du "oui mais"
Voilà une bonne chose de réglée. Merci Numero6
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
[quote="Kass"]
Je le prends comme un super compliment. J'ai envie de repartir sur ce sujet.
Au début j'ai fait comme tout le monde, j'ai cherché à savoir si je faisais partie du club. Après j'ai trouvé que la notion de zèbre étaient un attrape-nigaud pour les gens mal dans leur peau et un peu moins con que la moyenne. Je suis très content qu'Andromaque m'ait découragé de passer un test.
Et puis je n'arrête pas de rebondir la-dessus. Et là, je suis obligé de me rendre compte des ravages du copier-coller.
C'est comme dans les publications scientifiques, il y a une sorte de grammaire imposée qui empêche de progresser, pour éviter la critique. La littérature sur les surdoués entonne toujours le même hymne. C'est pour ça que j'avais mis le lien pour la vidéo de Philippe Bak. Lui ne donnent pas l'impression qu'il ait pris la littérature pour broder dessus à sa manière. Il est parti d'une approche cognitive des difficultés scolaires et c'est à partir de ses propres constations qu'il a élaboré sa vision des hauts potentiels. Et je trouve que la partie où il traite des enfants avec des retards cognitifs majeurs est également passionnante.
Je trouve que les présentations se ressemblent trop, j'ai parfois l'impression d'une récitation savamment diluée ou maquillée. Pour moi c'est impossible que les trajets soient aussi superposables.
Que quelques traits communs se retrouvent c'est facile à admettre, mais plutôt que s'acharner sur la définition précise de la douance (en cinq minutes le problème est réglé), je trouve que les réactions individuelles sont les plus passionnantes.
6 a écrit:
moi j'aime bien ton établi.
je vais t'emprunter des trucs, je les retrouve pas dans mon bordel.
Je le prends comme un super compliment. J'ai envie de repartir sur ce sujet.
Au début j'ai fait comme tout le monde, j'ai cherché à savoir si je faisais partie du club. Après j'ai trouvé que la notion de zèbre étaient un attrape-nigaud pour les gens mal dans leur peau et un peu moins con que la moyenne. Je suis très content qu'Andromaque m'ait découragé de passer un test.
Et puis je n'arrête pas de rebondir la-dessus. Et là, je suis obligé de me rendre compte des ravages du copier-coller.
C'est comme dans les publications scientifiques, il y a une sorte de grammaire imposée qui empêche de progresser, pour éviter la critique. La littérature sur les surdoués entonne toujours le même hymne. C'est pour ça que j'avais mis le lien pour la vidéo de Philippe Bak. Lui ne donnent pas l'impression qu'il ait pris la littérature pour broder dessus à sa manière. Il est parti d'une approche cognitive des difficultés scolaires et c'est à partir de ses propres constations qu'il a élaboré sa vision des hauts potentiels. Et je trouve que la partie où il traite des enfants avec des retards cognitifs majeurs est également passionnante.
Je trouve que les présentations se ressemblent trop, j'ai parfois l'impression d'une récitation savamment diluée ou maquillée. Pour moi c'est impossible que les trajets soient aussi superposables.
Que quelques traits communs se retrouvent c'est facile à admettre, mais plutôt que s'acharner sur la définition précise de la douance (en cinq minutes le problème est réglé), je trouve que les réactions individuelles sont les plus passionnantes.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
- Spoiler:
- y'a un bruit qui court que tu veux être modo
https://www.zebrascrossing.net/t19394p40-le-harcelement-parlons-en#849175
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
- Spoiler:
- Mais comment fais-tu pour lire tous les fils ?
Ouaa, modo, plutôt mourir, d'abord je ne suis pas testé, si ça se trouve je souffre de scorbut.
Je ne sais pas comment ils font pour gérer les échanges. C'est très ingrat. Comment imposer une restriction à une personne qui m'a fait un jour mourir de rire ? Il peut dire n'importe quoi après, même des horreurs, le bannir risquerait de me priver du plaisir d'une de ses saillies.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Quelle innocence dans tes paroles, c'est émouvant.Numero6 a écrit: risquerait de me priver du plaisir d'une de ses saillies.
ZeBrebis- Messages : 1257
Date d'inscription : 01/09/2013
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Uccen, Président,
Uccen, Président.
Uccen, Président.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Mais qui est donc Lolie soumise ?
Uccen modo ? Ou comment le rendre servile
Uccen modo ? Ou comment le rendre servile
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
J'aime bien te lire, number sex. J'avoue.
Je dit pas que tu as raison sur tout, ni d'ailleurs que je comprend toujours ce que tu veux dire.
Mais j'aime bien, parce que c'est logique, et mais j'aime ta vision du couple, le rôle du mâle et la place de la femelle. Pour moi, c'est un peu comme l'instinctothérapie appliquée au relations homme-femme, une sorte de retour aux fondamentaux. C'est sans doute largement utopique de l'appliquer dans la "vraie" vie. Ce qui me fait chier, c'est que j'aurais quand même du mettre en pratique deux ou trois de tes conseils. Avant. Là c'est trop tard, je suis au stade des coups de boules dans la tronche de l'autre pour me calmer.
Mais si j'avais su ça avant, si j'avais pu donner de temps en temps un coup de massue sur ma compagne pour la traîner dans ma grotte par les cheveux et lui expliquer qui était l'homme au lieu d'attendre sagement le missionnaire du samedi soir. Au lieu de mendier ma part de tendresse. Alors oui, peut-être que ça aurait changé les choses. J'aime en tout cas l'idée que ça aurait pu.
Je dit pas que tu as raison sur tout, ni d'ailleurs que je comprend toujours ce que tu veux dire.
Mais j'aime bien, parce que c'est logique, et mais j'aime ta vision du couple, le rôle du mâle et la place de la femelle. Pour moi, c'est un peu comme l'instinctothérapie appliquée au relations homme-femme, une sorte de retour aux fondamentaux. C'est sans doute largement utopique de l'appliquer dans la "vraie" vie. Ce qui me fait chier, c'est que j'aurais quand même du mettre en pratique deux ou trois de tes conseils. Avant. Là c'est trop tard, je suis au stade des coups de boules dans la tronche de l'autre pour me calmer.
Mais si j'avais su ça avant, si j'avais pu donner de temps en temps un coup de massue sur ma compagne pour la traîner dans ma grotte par les cheveux et lui expliquer qui était l'homme au lieu d'attendre sagement le missionnaire du samedi soir. Au lieu de mendier ma part de tendresse. Alors oui, peut-être que ça aurait changé les choses. J'aime en tout cas l'idée que ça aurait pu.
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Je crois que tu devrais digérer les événements avant de théoriser sur leur base.Switch71 a écrit:
Mais si j'avais su ça avant, si j'avais pu donner de temps en temps un coup de massue sur ma compagne pour la traîner dans ma grotte par les cheveux et lui expliquer qui était l'homme au lieu d'attendre sagement le missionnaire du samedi soir. Au lieu de mendier ma part de tendresse. Alors oui, peut-être que ça aurait changé les choses. J'aime en tout cas l'idée que ça aurait pu.
ZeBrebis- Messages : 1257
Date d'inscription : 01/09/2013
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
ZeBrebis a écrit:
Je crois que tu devrais digérer les événements avant de théoriser sur leur base.
Les événements en questions sont particulièrement indigestes, voir toxiques. Les digérer me donne des aigreurs d'estomac, y penser me fait vomir. Comment je fais ?
Sinon tu as raison, faut pas théoriser, mais je peux fantasmer un peu quand même ?
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Merci Switch, mais ce que j'écris je le découvre au fur et à mesure. Au départ, je suis plus égalitariste que toutes les féministes réunies.
J'apprends. Ce n'est pas évident du tout de faire la part des choses.
Tiens, un exemple, je ne savais pas du tout que les femmes sont capables de donner autant. A force d'égalitarisme, j'ai eu le tort de leur soupçonner mes limites.
Et si j'ai bien compris, elles donnent beaucoup, mais le jour où elles ont décidés de ne plus donner c'est qu'elles en ont raz la casquette.
J'avais retenu une formule de Guitry qui disait qu'il ne faut pas demander à une femme "qu'est-ce que tu as ?", mais "qu'est-ce que tu n'as pas ?"
Parfois la réponse dépasse l'entendement d'un homme, comme par exemple "j'en ai marre que tu sois gentil."
J'apprends. Ce n'est pas évident du tout de faire la part des choses.
Tiens, un exemple, je ne savais pas du tout que les femmes sont capables de donner autant. A force d'égalitarisme, j'ai eu le tort de leur soupçonner mes limites.
Et si j'ai bien compris, elles donnent beaucoup, mais le jour où elles ont décidés de ne plus donner c'est qu'elles en ont raz la casquette.
J'avais retenu une formule de Guitry qui disait qu'il ne faut pas demander à une femme "qu'est-ce que tu as ?", mais "qu'est-ce que tu n'as pas ?"
Parfois la réponse dépasse l'entendement d'un homme, comme par exemple "j'en ai marre que tu sois gentil."
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Petite nana, ton changement d'avatar soudain a quelque chose de troublant.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Bah, vu qu'on est plusieurs à l'intérieur, on ne sait pas toujours s'entendre sur l'avatar ou le pseudo.
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
http://www.qcm-de-culture-generale.com/fiche-de-revision-81-Ibis-chauve.html
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Numero6 a écrit:Uccen, Cure-dent,
Uccen, Cure-dpent.
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Jordan a écrit:
Les hommes et les femmes c'est une longue histoire d'incompréhension qui nous vient de la préhistoire.
Si on retire l'affect, si on ne garde que l'intellect (on obtient ce qu'on appelle communément "Amitié") les différences persistes mais ça rend la relation enrichissante, tu ne trouves pas ?
Parce que dans l'amitié y'a pas d'affects?
Y'a un truc que j'ai pas suivi, moi.
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Si tu retires le côté émotionnel de la relation, pour rester sur un plan intellectuel...tu appellerais ça comment ?
Chaipa, l'amitié ça me paraissait bien coller. C'est sur que ça génère aussi de l'affect mais versus Amour c'est moindre.
Chaipa, l'amitié ça me paraissait bien coller. C'est sur que ça génère aussi de l'affect mais versus Amour c'est moindre.
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/9d80b2aa-007b-11e4-b15c-92443eee623d/Amour_versus_amour-propre_%C3%A0_lOrangerie
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Jordan a écrit:Si tu retires le côté émotionnel de la relation, pour rester sur un plan intellectuel...tu appellerais ça comment ?
C'est un échange intellectuel, un combat de neurones à la limite, c'est sûrement pas de l'amitié.
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Uccen ton lien dit qu'il faut être abonné pour lire l'article. Tu es abonné à LeTemps.ch ? (Tu peux peut-être copier l'article?)
Sahana, y'a quelque chose qui te tracasse dis ?
Ma conception de l'amitié te déplait, OK, je note (y'avait rien de theologique dans mon post cela dit, y'a pas matière à polémiquer...)
Sahana, y'a quelque chose qui te tracasse dis ?
Ma conception de l'amitié te déplait, OK, je note (y'avait rien de theologique dans mon post cela dit, y'a pas matière à polémiquer...)
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
jordan, j'ai pas dit que ça me déplaisait.
T'as la conception que tu veux.
Mais je vois pas les choses comme ça, c'est tout.
Non y'a rien qui me tracasse.
T'as la conception que tu veux.
Mais je vois pas les choses comme ça, c'est tout.
Non y'a rien qui me tracasse.
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
pourquoi il s'acharne sur les ibis-chauves celui là, aujourd'hui ???
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Jordan Sulli a écrit:Uccen ton lien dit qu'il faut être abonné pour lire l'article. Tu es abonné à LeTemps.ch ? (Tu peux peut-être copier l'article?)
Certainement pas.
ça marchait tout à l'heure...
Je m'acharne pas sur ceux-là, juste sur moi en passant du temps ici intervenant et répondant,
parce que ça fait me fait semblant de penser à autre chose.
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Penser à autre chose...le mieux serait de ne PLUS penser
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
on vient se brider ici à défaut de se brider ailleurs
Kass- Messages : 6955
Date d'inscription : 26/03/2014
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Nehar ha Yarden
1/20,
pour l'encre et le papier.
Kass
(ziro), hors sujet, j'te rends pas ta copie partie direct poubelle...
1/20,
pour l'encre et le papier.
Kass
(ziro), hors sujet, j'te rends pas ta copie partie direct poubelle...
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Personnellement, c'est plutôt que je me brade.Kass a écrit:on vient se brider ici à défaut de se brider ailleurs
Qui qui ça intéresse ce que j'ai à dire ? C'est pas cher c'est cadeau, c'est sans engagement.
Enfin, sauf que si on me dit oui je mets le pied dans la porte et je ne ressors pas avant de vous avoir fait suer pour placer mon encyclopédie en 30 volumes.
ZeBrebis- Messages : 1257
Date d'inscription : 01/09/2013
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
on s'en fout y'a wiki.
se brider, se brader, se .... nan rien.
se brider, se brader, se .... nan rien.
Kass- Messages : 6955
Date d'inscription : 26/03/2014
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Zebrebis, moi je prends, mais t'écris sur ce fil dak ?
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Il est ou le maître des lieux?
Y'en a qui comptent les points et brament...
Y'en a qui comptent les points et brament...
Dernière édition par supercalifragilis le Mer 3 Déc 2014 - 22:53, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Encore là zebrebis, mais ton repassage éclair t'a retrouvée engluée pire que jamais.
D’ailleurs ça fouette le suin.
D’ailleurs ça fouette le suin.
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
supercalifragilis a écrit:Il est ou le maître des lieux?
Y'en a qui comptent les points et d'autres qui brament...
J'dirais qu'il nous concocte un pavé sur ...euh...peut-être les femmes ?
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Comme d'hab...
... fait pas bon d'arriver à un certain âge.
la prochaine fois qu'il vient à la maison, je lui met un joli bracelet en plastique bleu...
... fait pas bon d'arriver à un certain âge.
la prochaine fois qu'il vient à la maison, je lui met un joli bracelet en plastique bleu...
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
- J'ai retrouvé SA trace (+18):
C'est la minute cul tur elle
Dernière édition par supercalifragilis le Mer 3 Déc 2014 - 22:45, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
La bile noire et les vitamines
Il y a une représentation de l'humain que je n'ai jamais su utiliser, celle d'une idéalisation du normal. Il y aurait une sorte d'état stable dont nous chasseraient des forces négatives, nous poussant vers des états précaires et douloureux.
L'égalitarisme laïque accentue cette tendance à chasser les démons. L'égalitarisme réduit l'humain au plus petit dénominateur commun, et la laïcité refuse aux caractères la respectabilité que pourrait leur conférer leur origine divine.
L'autre conséquence de cette approche est de privilégier le désir mimétique. Toute manifestation du bonheur devient le signe de notre propre manque, témoin de notre état instable, manque que l'on va chercher à combler par une sorte d'assimilation, de fusion.
Ceci pourrait expliquer les inexplicables réactions de rejet, les écarts trop important à la moyenne nous interdisant d'espérer cette fusion.
En cette époque qui se prétend le vivier propice aux narcissiques, je constate surtout une vague consensuelle, la recherche d'un espace commun, la définition d'une gamme de pensées, d'émotions, de limites ou chacun pourrait trouver sa place. L'élaboration de ce système de valeur par le biais des réseaux sociaux tente de mettre en place une définition identitaire, chacun nourrit la bête et chacun se nourrit de la bête.
Ce qui est le plus menacé n'est pas l'ego, mais le besoin d'appartenance. L'image narcissique n'est valorisée qu'à la condition d'accepter de se comporter en miroir. Celui qui ne peut ou ne veut se comporter en miroir va être perçu comme un déviant.
Cela m'a toujours interrogé de constater le nombre de réactions qui accueillent les mutants, ceux qui ne valorisent pas la notion de zèbre. Si l'on était un tant soit peu rationnel, les ignorer suffirait. Et ce n'est pas du tout ce qui se passe.
Il se trouve que je suis relativement imperméable à ce besoin d'appartenance grâce à un orgueil démesuré et un génie hors norme. L'expression de la stupidité, du narcissisme ou de la méchanceté ne me pose aucune difficulté, c'est simple : je ne lis pas. Je dispose d'un stock suffisant de besoins pour me régaler de ce qui me plait sur ce forum, sans perdre de temps à ingérer l'indigeste.
Ma fatuité congénitale m'autorise à négliger ce qui ne m'intrigue pas ou ne m'apprend rien.
Qu'un petit génie non reconnu se plaise à émettre des doutes sur la douance, peut me chaut. Quand Luc prend la peine de traduire ce texte "Le Q.I. et le problème de l'inadaptation sociale", là je relis trois fois. Je ne souhaite pas appartenir, je souhaite apprendre.
Le système des bans a sans doute son utilité mais les fautes déclarées ne sont pour moi que peccadilles, je suis souvent plus navré par la pauvreté de l'argumentaire que par sa forme revendicatrice ou ad nominem.
Si quelqu'un me traite de connard, je pourrais y déceler un hommage au statut que je revendique, ou une tentative de me nuire, je n'y vois qu'une personne derrière un clavier qui a eu envie de se faire plaisir, et pas plus. L'intention ne vaut pas action.
Ce qui me rassure, c'est que je crois comprendre que personne ne s'est jamais fait bannir pour des idées, mais pour des attitudes. Et pour des histoires de cul, ce que je respecte absolument, c'est assurément l'aspect le plus humain de ce forum. Le plus mystérieux pour moi. J'aime.
Donc oui, par une influence saturnienne incontestable, j'aime le désordre, la sagesse des fous. Mais n'est pas fou qui veut. Entrer dans un bar en exigeant des consommateurs de chopines qu'ils fournissent la preuve que la consommation de bière leur est agréable ne me parait pas dénoté un esprit rebelle mais plutôt révélateur d'une vocation contrariée pour le service de l'hygiène et des fraudes, ascendant règles douloureuses et allergie au gluten. Je ne sais pas être fou, j'ai besoin des fous, des vrais.
J'ai toujours été séduit par l'approche humaine des "caractères". Voici ce qu'écrit mon astrologue préféré sur la mélancolie.
Il me semble qu’on peut en donner les traits synthétiques suivants:
- Humeurs diverses mais d’une grande intensité (quand le terme de « mélancolie » est entré dans le vocabulaire médical, il a commencé par désigner le trouble bipolaire). D’après Aristote, l’état de tristesse peut être du précisément à un excès d’excitation. Peut-être aussi qu’il s’agit du seul état de repos et de stabilité que la bile noire puisse garantir.
- Polymorphisme, tendance à la concentration profonde, au détachement, savoir se glisser dans des personnages, ou dans la peau des autres. Ce vieux renard de Freud a synthétisé ces traits sous la notion d' »oubli du Moi ».
- Nostalgie, soif de quelque chose d’indéfinissable.
Je vous laisse digérer l'effet Barnum.
Ce qui m'a séduit c'est de passer d'un aspect pathologique, s'éloignant de la norme du bonheur, la dépression, à l'évocation d'un caractère. La tristesse comme seul état de repos et de stabilité d'un état d'excitation. C'est la première fois que je lisais cette association que je connais si bien : mélancolie et énergie. La tristesse comme conclusion nécessaire et stable.
A mes yeux, c'est tout le problème de cette recherche identitaire basée sur la définition de la douance, elle néglige l'énergie contenue dans ce qui peut être considéré de prime abord comme négatif. Pourquoi ne pas envisager que les "dys" se transforment en atouts.
L'autre élément négligé est la complémentarité. Je prends un grand plaisir à découvrir ce que je ne suis pas. Je ne suis pas drôle, je ne suis pas gai, je n'aurais jamais la chance d'être léger et superficiel. Et j'envie tous ceux qui sont capables de réagir à des anicroches ou des embrouilles, vous ne pouvez pas savoir à quel point je vous envie.
Il m'arrive de penser que je ne suis pas le seul à privilégier ce qui manque le plus. Si la force de certains résident dans leur inconscience, je peux comprendre qu'ils tiennent à privilégier la raison. Moi qui privilégie le sérieux, je suis tenté de vouloir y échapper en déconnant à pleins tubes.
Il s'agit peut-être d'une erreur. En réclamant le titre de Connard Premier, je tente d'échapper à la mélancolie. Et la réaction que je provoque ne me convient pas, beaucoup trop de sérieux à mon gout. Je devrais peut-être laisser s'épanouir ma bile noire pour me voir offrir la vitamine que mon organisme ne saura jamais synthétiser : la légèreté.
Mes deux pieds sont plantés dans la terre, et me donne une assise indéboulonnable.
Comme l'écrit mon astrologue préféré, Le caractère mélancolique, facteur de gravité, c’est à dire de poids dans les actes et de concrétisation (la bile noire était l’humeur liée à l’élément de terre, c’est à dire de la matière et de la condensation), elle permet de plaquer au sol le petit génie ailé du kairos, en donnant l’impulsion et la force d’agir.
Alors oui, vous ne pouvez pas savoir à quel point vos susceptibilités de gazelle et vos exigences volages me sont précieuses. Vous êtes ma vitamine. Moins je vous comprends plus je vous apprécie. Vous ne serez jamais comme moi, et je ne serais jamais comme vous. Et c'est très bien comme ça.
Il y a une représentation de l'humain que je n'ai jamais su utiliser, celle d'une idéalisation du normal. Il y aurait une sorte d'état stable dont nous chasseraient des forces négatives, nous poussant vers des états précaires et douloureux.
L'égalitarisme laïque accentue cette tendance à chasser les démons. L'égalitarisme réduit l'humain au plus petit dénominateur commun, et la laïcité refuse aux caractères la respectabilité que pourrait leur conférer leur origine divine.
L'autre conséquence de cette approche est de privilégier le désir mimétique. Toute manifestation du bonheur devient le signe de notre propre manque, témoin de notre état instable, manque que l'on va chercher à combler par une sorte d'assimilation, de fusion.
Ceci pourrait expliquer les inexplicables réactions de rejet, les écarts trop important à la moyenne nous interdisant d'espérer cette fusion.
En cette époque qui se prétend le vivier propice aux narcissiques, je constate surtout une vague consensuelle, la recherche d'un espace commun, la définition d'une gamme de pensées, d'émotions, de limites ou chacun pourrait trouver sa place. L'élaboration de ce système de valeur par le biais des réseaux sociaux tente de mettre en place une définition identitaire, chacun nourrit la bête et chacun se nourrit de la bête.
Ce qui est le plus menacé n'est pas l'ego, mais le besoin d'appartenance. L'image narcissique n'est valorisée qu'à la condition d'accepter de se comporter en miroir. Celui qui ne peut ou ne veut se comporter en miroir va être perçu comme un déviant.
Cela m'a toujours interrogé de constater le nombre de réactions qui accueillent les mutants, ceux qui ne valorisent pas la notion de zèbre. Si l'on était un tant soit peu rationnel, les ignorer suffirait. Et ce n'est pas du tout ce qui se passe.
Il se trouve que je suis relativement imperméable à ce besoin d'appartenance grâce à un orgueil démesuré et un génie hors norme. L'expression de la stupidité, du narcissisme ou de la méchanceté ne me pose aucune difficulté, c'est simple : je ne lis pas. Je dispose d'un stock suffisant de besoins pour me régaler de ce qui me plait sur ce forum, sans perdre de temps à ingérer l'indigeste.
Ma fatuité congénitale m'autorise à négliger ce qui ne m'intrigue pas ou ne m'apprend rien.
Qu'un petit génie non reconnu se plaise à émettre des doutes sur la douance, peut me chaut. Quand Luc prend la peine de traduire ce texte "Le Q.I. et le problème de l'inadaptation sociale", là je relis trois fois. Je ne souhaite pas appartenir, je souhaite apprendre.
Le système des bans a sans doute son utilité mais les fautes déclarées ne sont pour moi que peccadilles, je suis souvent plus navré par la pauvreté de l'argumentaire que par sa forme revendicatrice ou ad nominem.
Si quelqu'un me traite de connard, je pourrais y déceler un hommage au statut que je revendique, ou une tentative de me nuire, je n'y vois qu'une personne derrière un clavier qui a eu envie de se faire plaisir, et pas plus. L'intention ne vaut pas action.
Ce qui me rassure, c'est que je crois comprendre que personne ne s'est jamais fait bannir pour des idées, mais pour des attitudes. Et pour des histoires de cul, ce que je respecte absolument, c'est assurément l'aspect le plus humain de ce forum. Le plus mystérieux pour moi. J'aime.
Donc oui, par une influence saturnienne incontestable, j'aime le désordre, la sagesse des fous. Mais n'est pas fou qui veut. Entrer dans un bar en exigeant des consommateurs de chopines qu'ils fournissent la preuve que la consommation de bière leur est agréable ne me parait pas dénoté un esprit rebelle mais plutôt révélateur d'une vocation contrariée pour le service de l'hygiène et des fraudes, ascendant règles douloureuses et allergie au gluten. Je ne sais pas être fou, j'ai besoin des fous, des vrais.
J'ai toujours été séduit par l'approche humaine des "caractères". Voici ce qu'écrit mon astrologue préféré sur la mélancolie.
Il me semble qu’on peut en donner les traits synthétiques suivants:
- Humeurs diverses mais d’une grande intensité (quand le terme de « mélancolie » est entré dans le vocabulaire médical, il a commencé par désigner le trouble bipolaire). D’après Aristote, l’état de tristesse peut être du précisément à un excès d’excitation. Peut-être aussi qu’il s’agit du seul état de repos et de stabilité que la bile noire puisse garantir.
- Polymorphisme, tendance à la concentration profonde, au détachement, savoir se glisser dans des personnages, ou dans la peau des autres. Ce vieux renard de Freud a synthétisé ces traits sous la notion d' »oubli du Moi ».
- Nostalgie, soif de quelque chose d’indéfinissable.
Je vous laisse digérer l'effet Barnum.
Ce qui m'a séduit c'est de passer d'un aspect pathologique, s'éloignant de la norme du bonheur, la dépression, à l'évocation d'un caractère. La tristesse comme seul état de repos et de stabilité d'un état d'excitation. C'est la première fois que je lisais cette association que je connais si bien : mélancolie et énergie. La tristesse comme conclusion nécessaire et stable.
A mes yeux, c'est tout le problème de cette recherche identitaire basée sur la définition de la douance, elle néglige l'énergie contenue dans ce qui peut être considéré de prime abord comme négatif. Pourquoi ne pas envisager que les "dys" se transforment en atouts.
L'autre élément négligé est la complémentarité. Je prends un grand plaisir à découvrir ce que je ne suis pas. Je ne suis pas drôle, je ne suis pas gai, je n'aurais jamais la chance d'être léger et superficiel. Et j'envie tous ceux qui sont capables de réagir à des anicroches ou des embrouilles, vous ne pouvez pas savoir à quel point je vous envie.
Il m'arrive de penser que je ne suis pas le seul à privilégier ce qui manque le plus. Si la force de certains résident dans leur inconscience, je peux comprendre qu'ils tiennent à privilégier la raison. Moi qui privilégie le sérieux, je suis tenté de vouloir y échapper en déconnant à pleins tubes.
Il s'agit peut-être d'une erreur. En réclamant le titre de Connard Premier, je tente d'échapper à la mélancolie. Et la réaction que je provoque ne me convient pas, beaucoup trop de sérieux à mon gout. Je devrais peut-être laisser s'épanouir ma bile noire pour me voir offrir la vitamine que mon organisme ne saura jamais synthétiser : la légèreté.
Mes deux pieds sont plantés dans la terre, et me donne une assise indéboulonnable.
Comme l'écrit mon astrologue préféré, Le caractère mélancolique, facteur de gravité, c’est à dire de poids dans les actes et de concrétisation (la bile noire était l’humeur liée à l’élément de terre, c’est à dire de la matière et de la condensation), elle permet de plaquer au sol le petit génie ailé du kairos, en donnant l’impulsion et la force d’agir.
Alors oui, vous ne pouvez pas savoir à quel point vos susceptibilités de gazelle et vos exigences volages me sont précieuses. Vous êtes ma vitamine. Moins je vous comprends plus je vous apprécie. Vous ne serez jamais comme moi, et je ne serais jamais comme vous. Et c'est très bien comme ça.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
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