La vie professionnelle d'un scanner
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Re: La vie professionnelle d'un scanner
@ Requiem : Merci pour les informations et l'expérience que tu partages avec moi. Effectivement, ce que tu dis me semble vrai. Mais je ne dispose pas de tes connaissances dans le domaine énergétique, et je vais t'écrire en message privé pour savoir si on peut échanger à ce sujet.
Alcadous- Messages : 22
Date d'inscription : 06/05/2015
Re: La vie professionnelle d'un scanner
@ Princeton : Merci pour tous tes commentaires, tu as un esprit d analyse brillant ! D'un autre côté, on devrait aussi essayer de réfléchir de manière pragmatique à ce qu on veut faire, et les moyens de le réaliser.
Dernière édition par Alcadous le Lun 21 Mar 2016 - 0:08, édité 1 fois
Alcadous- Messages : 22
Date d'inscription : 06/05/2015
Age : 42
Re: La vie professionnelle d'un scanner
Princeton a écrit:En fait mon problème n'est pas le manque de choses mais le surplus... Mais je commence à ne plus le voir comme un problème mais juste un constat. Je ne vais pas m'adapter à un projet professionnel, mais je vais adapter mon projet professionnel à moi, à ma manière de fonctionner.
Je commence à me connaître ou plutôt à m'accepter comme je suis. Je pense que je vais reprendre des études en septembre, pour quelques mois, en développement international. Avec l'idée de travailler dans les ONG humanitaires... Puis faire de l'entrepreunariat social. Et puis enseigner, écrire, et pourquoi pas exercer la profession d'avocat.
J'écris cela, mais qui sait ce que je vais encore trouver comme idée demain...!!!
Merci en tout cas
Salut Princeton, j'aimerais vraiment parler avec toi ; du profil scanneur, d'entrepreneuriat social, de ne pas savoir...
Je suis nouvelle ici et je n'ai pas encore la possibilité de contacter directement les utilisateurs.
eqfnjnfklnlkxd- Messages : 10
Date d'inscription : 23/04/2015
Re: La vie professionnelle d'un scanner
@Requiem, Merci pour ta réponse !
Je n'avais pas entrevu la possibilité que la pratique de la méditation rende moins con, c'est un résultat qui en plus d'être original doit être appréciable tant pour soi que pour les autres.
Je ne suis pas certain que maîtriser ses émotions ou chercher à ne plus y être soumis soit une compétence que je souhaite développer. Pendant la majeure partie de ma vie, j'ai cherché à leur échapper, en vain, et désormais j'apprends à les réintégrer à mon fonctionnement, à les vivre, à les exprimer, à les écouter, et je me sens mieux ainsi.
En revanche, ce que tu dis à propos de la désidentification me plaît. Je crois que je vois à peu près de quoi tu veux parler. Il me semble avoir déjà lu quelques livres en ce sens, notamment un de Krishnamurti qui s'appelle The wholeness of life.
Ah oui effectivement...
Requiem a écrit:Les "résultats les plus exceptionnels" sont trop personnel pour que j'en parle, désolé. Mais la pratique de la méditation a changé ma vie ! Avant j'étais un con ; maintenant je le suis toujours, mais un peu moins ...Princeton a écrit:Quels sont ces résultats exceptionnels ? (Histoire d'avoir une carotte pour me motiver à apprendre également.)
Je n'avais pas entrevu la possibilité que la pratique de la méditation rende moins con, c'est un résultat qui en plus d'être original doit être appréciable tant pour soi que pour les autres.
Requiem a écrit:- conscientisation de ses émotions, et de là recherche de la maitrise de ses émotions, ou pour le moins, rechercher à ne plus être soumis à ses émotions
- pareil pour "le mental" : la pratique de la méditation permet de prendre de la distance avec son mental, de là on s'apercoit qu'on n'est pas son mental (ce qu'on appelle la dés-identification), de là certaines pratiques (notamment le lâcher-prise) permettent l'établissement progressif de la désidentification (je ne sais pas si je suis bien clair désolé)
Je ne suis pas certain que maîtriser ses émotions ou chercher à ne plus y être soumis soit une compétence que je souhaite développer. Pendant la majeure partie de ma vie, j'ai cherché à leur échapper, en vain, et désormais j'apprends à les réintégrer à mon fonctionnement, à les vivre, à les exprimer, à les écouter, et je me sens mieux ainsi.
En revanche, ce que tu dis à propos de la désidentification me plaît. Je crois que je vois à peu près de quoi tu veux parler. Il me semble avoir déjà lu quelques livres en ce sens, notamment un de Krishnamurti qui s'appelle The wholeness of life.
Requiem a écrit:conduire à la folie ou à la mort.Princeton a écrit:Quel est le danger ?Requiem a écrit:ce genre d'exercice n'est pas une nécessité et peut même être dangereuxAlcadous a écrit:Par exemple, on ne fait pas d'alignement des chakras avec la respiration.
Ah oui effectivement...
Princeton- Messages : 1367
Date d'inscription : 09/03/2014
Age : 35
Localisation : Paris
Re: La vie professionnelle d'un scanner
Hey Juda a écrit:Peut on faire quelque chose sans effort/volonté ? Je pense que oui, en prenant plaisir justement. L'on arrête sans doute les choses, parce que justement elle demanderons un effort, donc un déplaisir. Donc peut être qu'elle nous plaise pas tant que ça...
Très juste, si on abandonne quelque chose (tiens, j'ai failli écrire quelqu'un) dès qu'il demande un effort, c'est qu'on ne l'appréciait peut-être pas tant que cela. Le cas contraire on aurait persévéré. Peut-être que je recherche davantage la stimulation et le plaisir de la découverte indépendamment de mon attrait pour le sujet traité, ce qui expliquerait pourquoi j'en change si souvent.
Bleuenn a écrit:Perfectionnisme, ça me parle! C'est sauf erreur de ma part, une caractéristique du surdon. Chez toi, ce serait poussé à l'extrême.
Je ne me trouve pas perfectionniste mais peut-être le suis-je. Je cherche rarement la perfection, qui n'est pas de ce monde, mais plutôt à réaliser un objectif de manière optimale. Toutefois, mon problème n'est pas tant d'atteindre mes objectifs que de me fixer sur les objectifs à atteindre.
Bleuenn a écrit:Je pense qu'il y a de la polyvalence. A mon avis, les centres d'intérêts sont si vastes justement que je doute qu'on trouve un fond commun.
Dans mon cas, je crois qu'il y a malgré tout une certaine cohérence à mes "grands" centres d'intérêts, que je regrouperais sous le vocable de sciences humaines et sociales, et des humanités : littérature, philosophie, psychologie, théologie, droit, etc.
Le reste je dirais que ce sont plutôt des connaissances générales, une culture générale, même si je n'aime pas ce terme.
Après plus le temps passe, et plus mes centres d'intérêts augmentent, aussi il est probable que leur cohérence d'ensemble diminue.
Toutes les idées, toutes les branches, sont liées de toute façon. Toutes s'insèrent dans un ensemble. Alors toutes ont un fond commun, un même canevas...
Ce qui me provoque une image : pourquoi parler de centres d'intérêts puisqu'il n'y a pas vraiment de centre, ce serait plutôt comme un ciel étoilé, et chaque étoile serait un intérêt.
Princeton- Messages : 1367
Date d'inscription : 09/03/2014
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Localisation : Paris
Re: La vie professionnelle d'un scanner
Alcadous a écrit:quand j'étais aux USA, c'est qu'ils t'encouragent à penser "out of the box". Et pour moi (et toi sûrement), c'est naturel.
Je me rends compte que certains contextes culturels sont plus favorables au profil HP, notamment les milieux intellectuels et de l'art.Et je me suis toujours senti bien dans des villes comme San Francisco, New York, Paris ou Berlin, là où il y a bien plus excentrique que moi.
J'ai passé beaucoup de temps aux Etats-Unis, je préfère leur mentalité. J'aime bien le mot que tu emploies, "excentricité", surtout que l'idée de centre vient de m'être évoquée. Un excentrique est marginal, écarté du centre. Peut-être qu'il a un autre centre, le sien ? Centrique, mais pas le même centre. Ou bien il pense out of the box, hors des centres et des marges et des normes, il virevolte, vole, gambade, explore, hors des sentiers battus, créé son propre chemin, se fout qu'il y ait ou non un chemin. Et s'il ne pensait ni dans ni en dehors de la boîte parce que pour lui il n'y a pas de boîte ? Ce qui me rappelle un poème de Robert Frost, The road not taken, qui se termine ainsi :
I shall be telling this with a sigh
Somewhere ages and ages hence:
Two roads diverged in a wood, and I—
I took the one less traveled by,
And that has made all the difference.
Somewhere ages and ages hence:
Two roads diverged in a wood, and I—
I took the one less traveled by,
And that has made all the difference.
Et si encore mieux que prendre la deuxième route, fût-elle moins fréquentée, on créait la nôtre, unique, singulière, nouvelle, originale, inédite, inouïe, inexplorée ?
Princeton- Messages : 1367
Date d'inscription : 09/03/2014
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Re: La vie professionnelle d'un scanner
anastasie19 a écrit:Salut Princeton, j'aimerais vraiment parler avec toi ; du profil scanneur, d'entrepreneuriat social, de ne pas savoir...
Je suis nouvelle ici et je n'ai pas encore la possibilité de contacter directement les utilisateurs.
Salut,
Je te contacte en MP.
Tu peux poster sur ce fil : https://www.zebrascrossing.net/t15537p740-c-est-en-postant-n-importe-quoi-qu-on-augmente-sa-capacite-de-mp?highlight=n+importe+quoi
Ainsi tu pourras envoyer des MP, poster des liens, etc.
Bienvenue sur le forum !
Princeton- Messages : 1367
Date d'inscription : 09/03/2014
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Localisation : Paris
Re: La vie professionnelle d'un scanner
Princeton a écrit:Alcadous a écrit:quand j'étais aux USA, c'est qu'ils t'encouragent à penser "out of the box". Et pour moi (et toi sûrement), c'est naturel.
Je me rends compte que certains contextes culturels sont plus favorables au profil HP, notamment les milieux intellectuels et de l'art.Et je me suis toujours senti bien dans des villes comme San Francisco, New York, Paris ou Berlin, là où il y a bien plus excentrique que moi.
J'ai passé beaucoup de temps aux Etats-Unis, je préfère leur mentalité. J'aime bien le mot que tu emploies, "excentricité", surtout que l'idée de centre vient de m'être évoquée. Un excentrique est marginal, écarté du centre. Peut-être qu'il a un autre centre, le sien ? Centrique, mais pas le même centre. Ou bien il pense out of the box, hors des centres et des marges et des normes, il virevolte, vole, gambade, explore, hors des sentiers battus, créé son propre chemin, se fout qu'il y ait ou non un chemin. Et s'il ne pensait ni dans ni en dehors de la boîte parce que pour lui il n'y a pas de boîte ? Ce qui me rappelle un poème de Robert Frost, The road not taken, qui se termine ainsi :I shall be telling this with a sigh
Somewhere ages and ages hence:
Two roads diverged in a wood, and I—
I took the one less traveled by,
And that has made all the difference.
Et si encore mieux que prendre la deuxième route, fût-elle moins fréquentée, on créait la nôtre, unique, singulière, nouvelle, originale, inédite, inouïe, inexplorée ?
Et s'il n'y avait pas de route ?
Princeton- Messages : 1367
Date d'inscription : 09/03/2014
Age : 35
Localisation : Paris
Re: La vie professionnelle d'un scanner
Zut, perdu ma réponse ...
@Princeton, je pense qu'on désigne la même chose.
En fait, j'aime bien la lame des tarots du chariot pour illustrer la "maitrise"
Le chariot est une lame qui peut-être interprétée comme la représentation symbolique de la maitrise (ou plutôt recherche de la maitrise)
Qu'avons-nous là ?
- un cheval pour les émotions
- un cheval pour le mental
- le chariot pour le corps physique de l'homme
- le cocher : c'est la conscience, ou l'esprit, la partie de soi qui cherche à faire quelque chose dans l'existence, ou donner un sens (le cocher dirige le chariot) à sa vie
- l'ensemble chariot+cocher+chevaux : c'est l'être humain dans sa globalité.
On peut constater que mental et émotions ont leur vie propre, indépendante du cocher. Ce sont également "les moteurs" de tout le bazar, à savoir l'être humain. C'est graçe à eux qu'on avance dans la vie. Le cocher, c'est là où il exerce sa maitrise, "se contente" d'orienter la force des chevaux, voir de freiner, et ce n'est d'ailleurs pas chose aisée car les 2 chevaux ont beau regarder dans la même direction, ils tirent chacun de leur côté ! C'est souvent le cas, dans la vie, quand on est tiraillé entre émotion et mental : le coeur dit une chose, "j'aimerais bien ceci (tuer autrui pour avoir sa porsche lol) " et que le mental dit l'inverse "la société l'interdit ; tuer les gens c'est mal..."
Autre analogie intéressante : le cocher peut "dresser" ses chevaux, mais pour ce faire, il lui faut la connaissance de leur nature => principe d'introspection. Puis, équipé de cette connaissance, il sera en mesure de comprendre ses chevaux et leur comportement et éventuellement influer sur certains comportements pour les modifier.
Dans le yoga asthana, il y a plusieurs parties qui visent à cette rééducation de l'esprit, ou plutôt qui visent l'adoption de bonnes habitudes (ou tendances) et l'abandon de celles qui induisent toujours plus de chaos dans le mental. La non-violence en est un exemple typique, mais développer m'amènerait un peu loin.
@Princeton, je pense qu'on désigne la même chose.
En fait, j'aime bien la lame des tarots du chariot pour illustrer la "maitrise"
Le chariot est une lame qui peut-être interprétée comme la représentation symbolique de la maitrise (ou plutôt recherche de la maitrise)
Qu'avons-nous là ?
- un cheval pour les émotions
- un cheval pour le mental
- le chariot pour le corps physique de l'homme
- le cocher : c'est la conscience, ou l'esprit, la partie de soi qui cherche à faire quelque chose dans l'existence, ou donner un sens (le cocher dirige le chariot) à sa vie
- l'ensemble chariot+cocher+chevaux : c'est l'être humain dans sa globalité.
On peut constater que mental et émotions ont leur vie propre, indépendante du cocher. Ce sont également "les moteurs" de tout le bazar, à savoir l'être humain. C'est graçe à eux qu'on avance dans la vie. Le cocher, c'est là où il exerce sa maitrise, "se contente" d'orienter la force des chevaux, voir de freiner, et ce n'est d'ailleurs pas chose aisée car les 2 chevaux ont beau regarder dans la même direction, ils tirent chacun de leur côté ! C'est souvent le cas, dans la vie, quand on est tiraillé entre émotion et mental : le coeur dit une chose, "j'aimerais bien ceci (tuer autrui pour avoir sa porsche lol) " et que le mental dit l'inverse "la société l'interdit ; tuer les gens c'est mal..."
Autre analogie intéressante : le cocher peut "dresser" ses chevaux, mais pour ce faire, il lui faut la connaissance de leur nature => principe d'introspection. Puis, équipé de cette connaissance, il sera en mesure de comprendre ses chevaux et leur comportement et éventuellement influer sur certains comportements pour les modifier.
Dans le yoga asthana, il y a plusieurs parties qui visent à cette rééducation de l'esprit, ou plutôt qui visent l'adoption de bonnes habitudes (ou tendances) et l'abandon de celles qui induisent toujours plus de chaos dans le mental. La non-violence en est un exemple typique, mais développer m'amènerait un peu loin.
Bon il ne faut pas dramatiser non plus ; toutes les pratiques ne se valent pas ; on peut méditer sur les chakras sans forcément se transformer en torche humaine lol, mais il convient quand même d'être prudent, surtout si pratique intensive ou sensibilité à l'énergie. Le souffle, si maitrisé, est très puissant. Ces pratiques devraient être pratiquées sous la houlette d'un maitre. De toutes manières ces pratiques ne sont pas nécessaires ; il existe tant et tant d'autres voies qui ont fait leurs preuves à explorer.Princeton a écrit:Requiem a écrit:conduire à la folie ou à la mort.Princeton a écrit:Quel est le danger ?Requiem a écrit:ce genre d'exercice n'est pas une nécessité et peut même être dangereuxAlcadous a écrit:Par exemple, on ne fait pas d'alignement des chakras avec la respiration.
Ah oui effectivement...
Invité- Invité
Re: La vie professionnelle d'un scanner
C est passionnant tout ce que tu écris.
Dernière édition par Alcadous le Lun 21 Mar 2016 - 0:19, édité 1 fois
Alcadous- Messages : 22
Date d'inscription : 06/05/2015
Age : 42
Re: La vie professionnelle d'un scanner
@Requiem : le meilleur maître n'est-t-il pas tout autour de nous, et non humain...
Edelweiss- Messages : 549
Date d'inscription : 24/11/2014
Re: La vie professionnelle d'un scanner
Salut à toutes et tous,
Où en es-tu de tes réflexions Princeton ?
J'en ajoute quelques unes en passant.
Méditation
Je recommande toujours chaudement Mathieu Ricard, L'art de la méditation et je ne peux pas laisser dire qu'il ne serait pas pertinent quand aux questions pratiques ! C'est une des personnes qui a le plus médité au monde, il a donc une vraie expérience, y compris pratique. C'est vrai que c'est teinté de philosophie bouddhiste, mais je pense que c'est une combinaison très riche. Il a de plus un bagage occidental qui lui permet d'être un très bon connecteur.
Savoir et responsabilité
La question du choix professionnel me semble très lié à ces concepts. J'ai un savoir large, une vision du monde, donc j'ai un sentiment de responsabilité plus vaste. Il m'est nécessaire de donner un sens à mon action. Et vient donc la question sociale, pour faire sens, je dois comprendre les mécanismes sociaux et être rassuré sur leur caractère positif.
Pour ma part, cela me conduit à réfléchir directement à l'architecture des mécanismes sociaux - remonter au dessus, au niveau méta. Se contenter d'être acteur sans avoir de liberté sur les paradigmes me parait frustrant.
J'entendais l'autre jour Michel Serres qui parlait d'être sage-femme, accoucheur du monde nouveau. J'aime bien l'idée.
MAIS, attention à limiter son sentiment de responsabilité, sous peine de se sentir écrasé par un monde immense et brutal. Se rappeler que l'on fait ce que l'on peut, et que s'améliorer soi s'est déjà améliorer le monde. Équilibrer indignation, révolte, idéalisme, et pragmatisme, sérénité.
Prêtre, responsable politique, psy, philosophe. Mais faut-il une étiquette ? Au fond, j'ai aussi envie d'être paysan, technophile, musicien, etc. Mais comment faire dans ce monde hyperspécialisé ? Inventer un autre monde.
Où en es-tu de tes réflexions Princeton ?
J'en ajoute quelques unes en passant.
Méditation
Je recommande toujours chaudement Mathieu Ricard, L'art de la méditation et je ne peux pas laisser dire qu'il ne serait pas pertinent quand aux questions pratiques ! C'est une des personnes qui a le plus médité au monde, il a donc une vraie expérience, y compris pratique. C'est vrai que c'est teinté de philosophie bouddhiste, mais je pense que c'est une combinaison très riche. Il a de plus un bagage occidental qui lui permet d'être un très bon connecteur.
Savoir et responsabilité
La question du choix professionnel me semble très lié à ces concepts. J'ai un savoir large, une vision du monde, donc j'ai un sentiment de responsabilité plus vaste. Il m'est nécessaire de donner un sens à mon action. Et vient donc la question sociale, pour faire sens, je dois comprendre les mécanismes sociaux et être rassuré sur leur caractère positif.
Pour ma part, cela me conduit à réfléchir directement à l'architecture des mécanismes sociaux - remonter au dessus, au niveau méta. Se contenter d'être acteur sans avoir de liberté sur les paradigmes me parait frustrant.
J'entendais l'autre jour Michel Serres qui parlait d'être sage-femme, accoucheur du monde nouveau. J'aime bien l'idée.
MAIS, attention à limiter son sentiment de responsabilité, sous peine de se sentir écrasé par un monde immense et brutal. Se rappeler que l'on fait ce que l'on peut, et que s'améliorer soi s'est déjà améliorer le monde. Équilibrer indignation, révolte, idéalisme, et pragmatisme, sérénité.
Prêtre, responsable politique, psy, philosophe. Mais faut-il une étiquette ? Au fond, j'ai aussi envie d'être paysan, technophile, musicien, etc. Mais comment faire dans ce monde hyperspécialisé ? Inventer un autre monde.
un.autre.monde- Messages : 216
Date d'inscription : 05/05/2015
Re: La vie professionnelle d'un scanner
Pourquoi pas ? (c'est même un peu ma devise personnelle ... ) Mais pourquoi se passer de l'expérience d'autrui si l'occasion se présente ?Edelweiss a écrit:@Requiem : le meilleur maître n'est-t-il pas tout autour de nous, et non humain...
(et pourquoi cette question au fait ?)
Ton avatar me fait penser à une autre lame des tarots que j'affectionne particulièrement car représentative de mon parcours : l'ermite (sauf que la lanterne éclaire de l'autre côté normalement)
Invité- Invité
Re: La vie professionnelle d'un scanner
un.autre.monde a écrit:Où en es-tu de tes réflexions Princeton ?
Hey !
J'avance petit à petit. Il y a de gros moments de doute et de peur, et le stress de ne toujours pas travailler, mais je crois que je commence vraiment à m'accepter comme je suis, avec mes spécificités, malgré le décalage qu'elles peuvent engendrer avec mon environnement. Je crois que la difficulté ne vient pas forcément de ma singularité mais des deux options entre lesquelles je balançais et que je vivais comme un immense conflit et qui ne sont pas sans me rappeler d'ailleurs la théorie de la désintégration positive de Dabrowski, en gros : soit abandonner ma singularité et m'adapter à mon environnement (conséquence : je meurs), soit la vivre et entrer en relation avec mon environnement (conséquence : je vis).
Je ne crois plus qu'il faille forcément y avoir un rapport frontal entre moi et le monde simplement parce que je suis décalé sur certains aspects, parfois importants, c'est vrai. Chacun est singulier, différent, unique, et je crois qu'on peut tous apporter de nous-mêmes dans le monde, sans avoir à le subir, lui apporter des contrastes, des couleurs, des conflits, des espoirs, des émotions, des idées... Pour certains, je dirais même que c'est une responsabilité. En ce moment, je crois que j'ai aussi ma place dans le monde, même si j'ai des difficultés à assumer cette place, que je préférerais encore me cacher parfois et être bien comme il faut, bien comme tout le monde, bien sous tout rapport. Mais au fond, je préfère être moi, et je crois de plus en plus que je suis bien comme je suis... Je n'ai plus l'impression d'avoir à me battre pour exister comme je suis. Je crois même que certaines forces de mon environnement me poussent à me révéler, à m'assumer, à m'affirmer tel quel, et qu'elles sont aussi fortes voire plus, que celles qui me poussent à me taire et à me conformer.
Au début, je ne voyais que les forces oppressantes, négatives pour moi, délétères, maintenant je vois aussi les autres, les forces libératrices, positives, créatrices... Je m'appuie sur les secondes, pour lutter contre les premières... Sur mes amis, ma famille, mes lectures, sur une force intérieure qui m'invite à un cri primal...
J'entendais l'autre jour Michel Serres qui parlait d'être sage-femme, accoucheur du monde nouveau. J'aime bien l'idée.
Je l'aime aussi, merci de l'avoir partagée. Et pour continuer sur mon image de la naissance, peut-être faut-il d'abord naître à soi, avant de vouloir accoucher d'un monde nouveau. Peut-être faut-il renaître, encore, se créer, se sculpter... Ce qui me fait penser à une phrase de Nietzsche, dans Par-delà Bien et Mal :
"Dans l'homme, le créateur et la créature ne font qu'un, car l'homme est matière, fragment, superflu, argile, boue, folie, chaos, mais l'homme est aussi créateur, sculpteur, dur marteau, divin spectateur qui au septième jour contemple son oeuvre -
Comprenez-vous cette antithèse ?"
MAIS, attention à limiter son sentiment de responsabilité, sous peine de se sentir écrasé par un monde immense et brutal. Se rappeler que l'on fait ce que l'on peut, et que s'améliorer soi s'est déjà améliorer le monde. Équilibrer indignation, révolte, idéalisme, et pragmatisme, sérénité.
Pour moi je trouve que c'est encore difficile à concilier, voire impossible. Soit on se révolte et on s'exprime, soit on accepte et on se tait. Il me paraît difficile d'alterner entre les deux positions ou tenter de les concilier sans devenir hypocrite. En revanche, je suis d'accord sur le travail sur soi, il me semble primordial. Avant de vouloir aider les autres, je pense qu'il faut s'aider soi-même. Et que plus on va bien, plus on est une force positive dans le monde, de manière alors presque naturelle, automatique, joyeuse... C'est ce que je crois.
Et puis aussi que plus on avance dans la connaissance de soi-même, plus on est résistant, plus on développe une grande force morale, et une grande force tout court, pour affirmer ses idées, ses valeurs, son caractère. On rayonne, quelque part. C'est ce à quoi j'aspire. "Vous êtes la lumière du monde", disait le Christ, "une ville située sur une montagne ne peut être cachée; et on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. Que votre lumière brille ainsi devant les hommes"...
J'ajoute aussi cette jolie citation de Lao Tseu :
"Would you like to save the world from the degradation and destruction it seems destined for? Then step away from shallow mass movements and quietly go to work on your own self-awareness. If you want to awaken all of humanity, then awaken all of yourself. If you want to eliminate the suffering in the world, then eliminate all that is dark and negative in yourself. Truly, the greatest gift you have to give is that of your own self-transformation."
Prêtre, responsable politique, psy, philosophe. Mais faut-il une étiquette ? Au fond, j'ai aussi envie d'être paysan, technophile, musicien, etc. Mais comment faire dans ce monde hyperspécialisé ? Inventer un autre monde.
J'aimerais qu'il y ait moins d'étiquettes. Mais est-ce que la vie n'implique pas de faire des choix, de renoncer à des potentialités au risque de n'en réaliser aucune ? Est-ce que, plus on se connaît, plus on découvre une voie qui nous correspond plus que les autres, à défaut d'être idéale, et dans laquelle on peut s'engager avec enthousiasme et surtout dans laquelle on peut persévérer ? Je crois que j'en suis à une étape où je renonce à tout faire, à tout réaliser, mais où je cherche à m'investir dans une voie en particulier, ou du moins quelques unes, et notamment une voie artistique, créative, originale, une voie d'expression, une voix, en somme, la mienne, par le biais de l'écriture et pourquoi pas du dessin, de la peinture, et des arts en général.
Plus je me découvre, et plus je comprends que je suis créatif, et que j'ai besoin d'exprimer ma créativité. J'ai cette envie d'aider aussi, et je pense désormais que je peux réussir à combiner ou plutôt associer les deux. Aider et créer sont pour moi les deux choses qui ont le plus de sens pour moi. Je pense qu'elles sont reliées à l'amour : de la vie, des autres, de soi...
En tout cas il est certain désormais que je souhaite garder du temps pour être créatif, et du temps pour moi, pour continuer à apprendre, à comprendre, à découvrir le monde, à me découvrir, à assouvir mon immense curiosité sur tout ce qui m'entoure, curiosité que je vois comme une qualité et certainement pas comme un vilain défaut. Vive les scanners ! Vive les curieux !
Princeton- Messages : 1367
Date d'inscription : 09/03/2014
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Localisation : Paris
Re: La vie professionnelle d'un scanner
Merci pour ces nouveaux nutriments intellectuels !
+1. Je ressens aussi ce combat quotidien du positif et du négatif, du Bien, du Mal.
Y-a-t-il un moment où l'on naît véritablement à soi ?
Je pense plutôt que l'on construit une estime de soi. Et à mon sens, on la construit en cherchant le bien des autres.
Cela rejoint d'ailleurs notre discussion sur le bouddhisme et l'absence d'égo, cela m'a rappelé une vidéo.
Tel que je me l'approprie, le non-soi est plutôt la démarche altruiste, la démarche vers l'extérieur, et qui permet de bâtir l'estime de soi. Je naît à moi en participant à la construction d'un monde nouveau, d'un monde du Bien.
Bien sûr, mais peut-on imaginer un système social qui nous permette d'exercer plusieurs professions ? Est-il juste qu'une personne soit déterminée par le diplôme qu'elle a eu à 20 ans ? Les méthodes d'attributions des responsabilités sont-elles justes ? (immigrés qui font tous les travaux pénibles) Les finalités des responsabilités et des professions sont-elles aussi justes ? (pollution, changement climatique, ..)
Faut-il se limiter à la question de la profession proposée par le système existant sans en interroger les prémisses ?
Au début, je ne voyais que les forces oppressantes, négatives pour moi, délétères, maintenant je vois aussi les autres, les forces libératrices, positives, créatrices... Je m'appuie sur les secondes, pour lutter contre les premières...
+1. Je ressens aussi ce combat quotidien du positif et du négatif, du Bien, du Mal.
peut-être faut-il d'abord naître à soi, avant de vouloir accoucher d'un monde nouveau
Y-a-t-il un moment où l'on naît véritablement à soi ?
Je pense plutôt que l'on construit une estime de soi. Et à mon sens, on la construit en cherchant le bien des autres.
Cela rejoint d'ailleurs notre discussion sur le bouddhisme et l'absence d'égo, cela m'a rappelé une vidéo.
Tel que je me l'approprie, le non-soi est plutôt la démarche altruiste, la démarche vers l'extérieur, et qui permet de bâtir l'estime de soi. Je naît à moi en participant à la construction d'un monde nouveau, d'un monde du Bien.
Mais est-ce que la vie n'implique pas de faire des choix, de renoncer à des potentialités au risque de n'en réaliser aucune ?
Bien sûr, mais peut-on imaginer un système social qui nous permette d'exercer plusieurs professions ? Est-il juste qu'une personne soit déterminée par le diplôme qu'elle a eu à 20 ans ? Les méthodes d'attributions des responsabilités sont-elles justes ? (immigrés qui font tous les travaux pénibles) Les finalités des responsabilités et des professions sont-elles aussi justes ? (pollution, changement climatique, ..)
Faut-il se limiter à la question de la profession proposée par le système existant sans en interroger les prémisses ?
un.autre.monde- Messages : 216
Date d'inscription : 05/05/2015
Re: La vie professionnelle d'un scanner
un.autre.monde a écrit:Merci pour ces nouveaux nutriments intellectuels !
Hey,
J'ai pensé à nos discussions en relisant ce passage, peut-être qu'il te parlera autant qu'à moi :
"Une femme qui tenait un nouveau-né contre son sein dit : Parle-nous des Enfants.
Il dit :
Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont les fils et les filles du désir de la Vie pour elle-même.
Ils passent par vous mais ne viennent pas de vous,
Et bien qu'ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.
Vous pouvez leur donner votre amour, mais pas vos pensées,
Car ils ont leur propres pensées.
Vous pouvez loger leurs corps, mais pas leurs âmes,
Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter, pas même en rêve.
Vous pouvez vous efforcer d'être semblables à eux, mais ne cherchez pas à les rendre semblables à vous,
Car la vie ne revient pas en arrière et ne s'attarde pas avec le passé.
Vous êtes les arcs à partir desquels vos enfants, telles des flèches vivantes, sont lancés.
L'Archer vise la cible sur la trajectoire de l'infini, et Il vous courbe de toutes ses forces afin que les flèches soient rapides et leur portée lointaine.
Puisse votre courbure dans la main de l'Archer être pour l'allégresse,
Car de même qu'il chérit la flèche en son envol, Il aime l'arc aussi en sa stabilité."
Le Prophète, Kahlil Gibran
Princeton- Messages : 1367
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Re: La vie professionnelle d'un scanner
Une belle vidéo que j'ai envie de partager avec vous, à propos de la créativité et de la vie professionnelle :
Princeton- Messages : 1367
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Re: La vie professionnelle d'un scanner
A 22ans j'ai déjà pu exercer environ 6 vrai métiers sans parler des petites missions d'intérims de quand j'étais un peu paumé depuis mes 19 ans mais bon aujourd'hui je pense enfin avoir trouver ma voie.
aryaman- Messages : 14
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Localisation : lyon
Re: La vie professionnelle d'un scanner
aryaman a écrit:A 22ans j'ai déjà pu exercer environ 6 vrai métiers sans parler des petites missions d'intérims de quand j'étais un peu paumé depuis mes 19 ans mais bon aujourd'hui je pense enfin avoir trouver ma voie.
Salut, merci pour ton commentaire, comment as-tu trouvé ta voie et qu'elle est-elle ?
Une petite bande dessinée de ce qui me fait peur :
Princeton- Messages : 1367
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Re: La vie professionnelle d'un scanner
Et celle-ci :
Princeton- Messages : 1367
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Re: La vie professionnelle d'un scanner
Intéressante cette vidéo.Princeton a écrit:Une belle vidéo que j'ai envie de partager avec vous, à propos de la créativité et de la vie professionnelle :
Ca fait déjà pas mal de temps que je cherche à mettre en oeuvre ma créativité ; j'ai choisit l'informatique pour ça (bon grosse déception de ce côté là hein ... le monde professionnel il s'en fout de la créativité).
Ca me fait donc quelque chose de voir que la créativité est importante pour les surdoués.
Mais par contre, je ne sais pas vous, je ne sais pas si c'est lié à la procrastination ou quoi (j'ai pourtant fait preuve de beaucoup de pugnacité sur un de mes projets perso) tout ce que j'entreprends à titre perso ne tient jamais bien longtemps la route (la motivation des débuts se tasse très rapidement) si bien que maintenant je n'entreprends même plus rien ! (ah si depuis une semaine j'édite des maps pour doom lol). Cet appel intérieur qui me poussait à me faire des trucs, je le ressens de moins en moins ... peut-être que je deviens blasé ... ça sent pas très bon tout ça ...
Par ailleurs, je n'ai aucune qualité artistique, ou alors faudrait prendre des cours pendant des mois pffff ... la flemme ...
Invité- Invité
Re: La vie professionnelle d'un scanner
comme je le disait, j'ai peut-être trouvé ma voie et cette année c'est le domaine du médico-social qui a été l'heureux élu...
aryaman- Messages : 14
Date d'inscription : 10/06/2015
Localisation : lyon
Re: La vie professionnelle d'un scanner
J'aime bien tes dessins Princeton !
"A force de vouloir rentrer dans le moule, on devient très tarte"
"A force de vouloir rentrer dans le moule, on devient très tarte"
un.autre.monde- Messages : 216
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Re: La vie professionnelle d'un scanner
HA ! JE DEVIENS FOU !!
JE N'AURAIS PAS DU LIRE CETTE MERDE !
JE PENSAIS BETEMENT QUE CE QUE VOUS NOMMIEZ SCANNER, C'ETAIT UN MEC QUI REMARQUE TOUT, NOTE TOUS LES DETAILS, BREF, SCANNE TOUT QUOI, MAIS PAS DU TOUT !
VOTRE PUTAIN DE DEFINITION ME RANGE DANS LA CATEGORIE.
LIMITE DE LA CRISE.
MAIS JE ME DOMINE.
VDM.
VDM !! VDM !! VDM !!
JE N'AURAIS PAS DU LIRE CETTE MERDE !
JE PENSAIS BETEMENT QUE CE QUE VOUS NOMMIEZ SCANNER, C'ETAIT UN MEC QUI REMARQUE TOUT, NOTE TOUS LES DETAILS, BREF, SCANNE TOUT QUOI, MAIS PAS DU TOUT !
VOTRE PUTAIN DE DEFINITION ME RANGE DANS LA CATEGORIE.
LIMITE DE LA CRISE.
MAIS JE ME DOMINE.
VDM.
VDM !! VDM !! VDM !!
Invité- Invité
Re: La vie professionnelle d'un scanner
Salut Princeton (et les autres),
merci pour ce sujet et pour t'être livré avec autant d'honnêteté.
Je me retrouve dans ton fonctionnement, cela fait plus de 15 ans que je suis dans la même profession, l'avantage étant qu'elle ne manque pas d'emplois ni de "spécialités" donc j'ai bougé très souvent (par contre je n'ai absolument aucune envie de gagner en grade dans mon domaine actuel), mais aujourd'hui j'en sens les limites et souhaite me former en parallèle dans un autre domaine,sans être totalement sûre duquel et sans savoir non plus si je saurai être persévérante, mes intêrets étant épars et variés et fluctuants.
J'ai à priori décidé de me lancer dans un cursus me permettant à la fin du master d'envisager de travailler en indépendant (contrairement à beaucoup d'autres filières où ensuite je serai soit obligée de continuer les études,soit de passer des concours publics, soit de me fixer dans l'enseignement, soit je n'en tirerai rien professionnellement parlant de ces 5 ans -ce qui me paraitrait dommage quand même-.. or je sais aujourd'hui que j'ai besoin de travailler à mon compte, ma rigueur de travail,l'attachement à mes valeurs, et mon autonomie n'étant pas souvent compatibles avec le travail en équipe finalement), afin de panacher mon activité entre mon métier actuel et le futur, histoire d'avoir moins cette sensation de routine (qui est une vraie torture pour moi).
Reprendre quelques années de fac en parallèle va aussi je l'espère me permettre de vivre mon poste actuel de façon plus sereine, puisque j'aurai la stimulation intellectuelle dont je manque, l'engagement dans un nouveau cursus et donc le challenge de me dépasser et de faire face aux difficultés d'apprentissage et autres.. ce qui ne m'empêchera pas durant ces années-là de changer de poste aussi si j'en peux vraiment plus (encore??!!?? ), mais l'actuel me laisse beaucoup de temps libre même durant mes horaires de taf, ce qui est un avantage pour reprendre les études, du coup j'essaie de faire trainer et de repousser ma zone de tolérance.. et de résistance.. mais arg c'est assez chiant au quotidien pour sûr.
Je serais très contente de savoir où tu en es de ton cheminement et si tu as trouvé quelques réponses (provisoires ou pas).
Bonne continuation dans tous les cas
merci pour ce sujet et pour t'être livré avec autant d'honnêteté.
Je me retrouve dans ton fonctionnement, cela fait plus de 15 ans que je suis dans la même profession, l'avantage étant qu'elle ne manque pas d'emplois ni de "spécialités" donc j'ai bougé très souvent (par contre je n'ai absolument aucune envie de gagner en grade dans mon domaine actuel), mais aujourd'hui j'en sens les limites et souhaite me former en parallèle dans un autre domaine,sans être totalement sûre duquel et sans savoir non plus si je saurai être persévérante, mes intêrets étant épars et variés et fluctuants.
J'ai à priori décidé de me lancer dans un cursus me permettant à la fin du master d'envisager de travailler en indépendant (contrairement à beaucoup d'autres filières où ensuite je serai soit obligée de continuer les études,soit de passer des concours publics, soit de me fixer dans l'enseignement, soit je n'en tirerai rien professionnellement parlant de ces 5 ans -ce qui me paraitrait dommage quand même-.. or je sais aujourd'hui que j'ai besoin de travailler à mon compte, ma rigueur de travail,l'attachement à mes valeurs, et mon autonomie n'étant pas souvent compatibles avec le travail en équipe finalement), afin de panacher mon activité entre mon métier actuel et le futur, histoire d'avoir moins cette sensation de routine (qui est une vraie torture pour moi).
Reprendre quelques années de fac en parallèle va aussi je l'espère me permettre de vivre mon poste actuel de façon plus sereine, puisque j'aurai la stimulation intellectuelle dont je manque, l'engagement dans un nouveau cursus et donc le challenge de me dépasser et de faire face aux difficultés d'apprentissage et autres.. ce qui ne m'empêchera pas durant ces années-là de changer de poste aussi si j'en peux vraiment plus (encore??!!?? ), mais l'actuel me laisse beaucoup de temps libre même durant mes horaires de taf, ce qui est un avantage pour reprendre les études, du coup j'essaie de faire trainer et de repousser ma zone de tolérance.. et de résistance.. mais arg c'est assez chiant au quotidien pour sûr.
Je serais très contente de savoir où tu en es de ton cheminement et si tu as trouvé quelques réponses (provisoires ou pas).
Bonne continuation dans tous les cas
Invité- Invité
Re: La vie professionnelle d'un scanner
Groustpitchal a écrit:JE PENSAIS BETEMENT QUE CE QUE VOUS NOMMIEZ SCANNER, C'ETAIT UN MEC QUI REMARQUE TOUT, NOTE TOUS LES DETAILS, BREF, SCANNE TOUT QUOI, MAIS PAS DU TOUT !
Mais non, tout va bien, pour moi être scanner est une chance, une fois qu'on l'a accepté et apprivoisé...
labelette a écrit:Salut Princeton (et les autres),
merci pour ce sujet et pour t'être livré avec autant d'honnêteté.
Je t'en prie, merci à toi aussi pour ton témoignage. Pour moi aussi l'indépendance est importante, c'est une des raisons pour lesquelles je me suis orienté vers une profession libérale à l'époque. Mais le travail est un lieu de socialisation, et je crains qu'une activité indépendante ne me confine à la solitude, d'autant plus par mon caractère déjà assez farouche...
Je serais très contente de savoir où tu en es de ton cheminement et si tu as trouvé quelques réponses (provisoires ou pas).
J'ai été accepté en Master Droits de l'Homme et droit humanitaire, et aussi à un stage avec les Nations Unies au Cambodge. Donc pour le moment je m'oriente vers un droit plus humain que le droit des affaires où j'étais avant... Sauf que ces derniers temps, je me dis de plus en plus que j'aimerais être psychothérapeute. Je pense que ce métier me conviendrait bien, et même qu'il pourrait me passionner. En plus il me permettrait d'avancer aussi sur moi-même, de poursuivre des réflexions, d'écrire... Est-ce que je fais un nouvel épisode classique de scanner, ou est-ce que je trouve enfin ce qui me correspond ? Si je m'écoute, je sais que je n'ai pas un intérêt pour les droits de l'Homme, comme j'ai un intérêt pour la psychologie... Alors peut-être... Peut-être que je suis en train de me trouver, ou plutôt de me retrouver...
Bonne continuation dans tous les cas Smile
Merci, à toi aussi.
Princeton- Messages : 1367
Date d'inscription : 09/03/2014
Age : 35
Localisation : Paris
Re: La vie professionnelle d'un scanner
Bonsoir à tous,
J'ai essayé de tout lire pour comprendre le cheminement du fil mais j'avoue avoir sauté quelques réponses, j'espère que vous ne m'en voudrez pas
Je me retrouve beaucoup également dans tout ce qui a été dit depuis le début par plusieurs personnes. Avant d'arriver sur le forum, je ne connaissais pas ce terme de "scanner" mais effectivement il convient bien.
On m'a souvent reproché de ne jamais aller au bout des choses, de passer d'une idée à une autre sans y voir de cohérence réelle, de m'intéresser à tout et du coup à rien en particulier, de vouloir tout faire et au final de ne rien faire, de "gâcher" mon potentiel, de ne pas avoir ni vouloir une "vie normale"...
Avec les années je me rends compte que j'ai toujours su ce que je voulais vraiment faire, sans savoir réellement pourquoi au début (et même si l'idée a quand même bien évoluée depuis), mais de plus en plus maintenant avec ces nouvelles découvertes à propos de mon fonctionnement (d'où l'évolution). Toujours est-il que j'ai pas eu les "cojones" de le dire dès le départ (j'ai toujours pensé que ma famille le vivrait mal ou voudrait me faire changer d'avis, que ça les inquièterait, etc.) et je me suis retrouvée à sauter d'études/formations en boulots qui m'ont très vite lassée et qui ont donc mené "tout naturellement" à un abandon/démission pratiquement à chaque fois.
Je vous rejoins totalement sur le côté créatif et artistique, car c'est ça que je veux faire. Ecrire des histoires, des scénarios, réaliser, jouer, parler de ce qui me semble important, apporter un autre regard sur quelque chose, laisser parler mes émotions, à travers un média qui touche une grande partie des gens. C'est un besoin viscéral. Je ne me vois pas faire autre chose. Et ce n'est pas routinier. Chaque nouveau projet apporte de nouvelles questions, de nouvelles recherches, de nouvelles connaissances pour combler cette soif de nouveautés incessante.
Alors voilà. Tout le soucis tient en une seule petite phrase : Comment oser et se lancer ?
Comment réussir à dépasser cette peur d'un échec cuisant quand cela vous tient tant à cœur ?
Je suis une personne plutôt solitaire. Je suis le genre à être toute excitée à l'idée de voir mes amis et à repousser au maximum le moment de me préparer le jour J car finalement je n'ai tout simplement plus envie. Mais j'ai fini par comprendre que j'ai besoin d'avoir des gens qui comptent sur moi. Je peux faire le travail de réflexion, de recherches, d'écriture, d'organisation etc. seule, mais si au bout personne ne m'attend, je n'arrive jamais à terminer. Comme une petite pression supplémentaire pour se rappeler que cela ne peut pas rester qu'un projet à l'état de projet.
Je ne sais pas si cela servira à quelqu'un et peut être que ce n'est pas fait pour servir à quoi que ce soit au fond, mais j'avais envie de partager un peu avec vous.
J'ai essayé de tout lire pour comprendre le cheminement du fil mais j'avoue avoir sauté quelques réponses, j'espère que vous ne m'en voudrez pas
Je me retrouve beaucoup également dans tout ce qui a été dit depuis le début par plusieurs personnes. Avant d'arriver sur le forum, je ne connaissais pas ce terme de "scanner" mais effectivement il convient bien.
On m'a souvent reproché de ne jamais aller au bout des choses, de passer d'une idée à une autre sans y voir de cohérence réelle, de m'intéresser à tout et du coup à rien en particulier, de vouloir tout faire et au final de ne rien faire, de "gâcher" mon potentiel, de ne pas avoir ni vouloir une "vie normale"...
Avec les années je me rends compte que j'ai toujours su ce que je voulais vraiment faire, sans savoir réellement pourquoi au début (et même si l'idée a quand même bien évoluée depuis), mais de plus en plus maintenant avec ces nouvelles découvertes à propos de mon fonctionnement (d'où l'évolution). Toujours est-il que j'ai pas eu les "cojones" de le dire dès le départ (j'ai toujours pensé que ma famille le vivrait mal ou voudrait me faire changer d'avis, que ça les inquièterait, etc.) et je me suis retrouvée à sauter d'études/formations en boulots qui m'ont très vite lassée et qui ont donc mené "tout naturellement" à un abandon/démission pratiquement à chaque fois.
Je vous rejoins totalement sur le côté créatif et artistique, car c'est ça que je veux faire. Ecrire des histoires, des scénarios, réaliser, jouer, parler de ce qui me semble important, apporter un autre regard sur quelque chose, laisser parler mes émotions, à travers un média qui touche une grande partie des gens. C'est un besoin viscéral. Je ne me vois pas faire autre chose. Et ce n'est pas routinier. Chaque nouveau projet apporte de nouvelles questions, de nouvelles recherches, de nouvelles connaissances pour combler cette soif de nouveautés incessante.
Alors voilà. Tout le soucis tient en une seule petite phrase : Comment oser et se lancer ?
Comment réussir à dépasser cette peur d'un échec cuisant quand cela vous tient tant à cœur ?
Je suis une personne plutôt solitaire. Je suis le genre à être toute excitée à l'idée de voir mes amis et à repousser au maximum le moment de me préparer le jour J car finalement je n'ai tout simplement plus envie. Mais j'ai fini par comprendre que j'ai besoin d'avoir des gens qui comptent sur moi. Je peux faire le travail de réflexion, de recherches, d'écriture, d'organisation etc. seule, mais si au bout personne ne m'attend, je n'arrive jamais à terminer. Comme une petite pression supplémentaire pour se rappeler que cela ne peut pas rester qu'un projet à l'état de projet.
Je ne sais pas si cela servira à quelqu'un et peut être que ce n'est pas fait pour servir à quoi que ce soit au fond, mais j'avais envie de partager un peu avec vous.
Nhayaa- Messages : 445
Date d'inscription : 17/08/2015
Age : 39
Re: La vie professionnelle d'un scanner
Salut à tous,
Je viens de tomber sur une vidéo sur les "multipotentialite" qui m'a fait penser à ce fil : le lien.
Pour ma part, j'ai le sentiment de résoudre ce dilemme par la politique et en travaillant à un projet de société qui ne soit justement pas basé sur la spécialisation ad vitam mais sur une rotation des métiers, c'est tout un programme
Amicalement
Je viens de tomber sur une vidéo sur les "multipotentialite" qui m'a fait penser à ce fil : le lien.
Pour ma part, j'ai le sentiment de résoudre ce dilemme par la politique et en travaillant à un projet de société qui ne soit justement pas basé sur la spécialisation ad vitam mais sur une rotation des métiers, c'est tout un programme
Amicalement
un.autre.monde- Messages : 216
Date d'inscription : 05/05/2015
Re: La vie professionnelle d'un scanner
@Nhayaa, Merci pour ton témoignage, moi aussi j'en suis plutôt à l'étape de me lancer et d'oser, disons que dans ma tête la créativité est tellement éloignée du milieu scolaire dans lequel j'ai grandi et du milieu dans lequel je suis que j'ai du mal à passer le cap... J'aime écrire, dessiner, chanter, danser, et ce sont des activités auxquelles j'ai envie de faire une plus large place dans ma vie.
@un.autre.monde, long time no see ! J'espère que tu vas bien. Merci pour avoir partagé cette vidéo ici, le profil présenté me correspond bien : scanner, multi-potentiel, polymath...
Alors pour donner quelques nouvelles, continuer à témoigner, je suis dans une période où je cherche à m'investir professionnellement dans un domaine particulier, celui de la défense des droits de l'Homme et des libertés fondamentales. J'accepte aussi le fait que je ne suis pas fait pour une carrière ou un métier qui me prendrait trop de temps. 35h par semaine de travail me semble largement suffisant, même trop... Je comprends que j'ai besoin d'avoir plusieurs activités, qui correspondent à plusieurs désirs, plusieurs envies, et que c'est de cette manière que je peux trouver un équilibre et m'épanouir.
Je comprends aussi que si j'ai des désirs variés, je dois les réaliser en prenant en compte les contraintes, celle du temps notamment, de la linéarité de la vie, qui m'obligent à m'organiser et à m'adapter. Le problème du "multipotentiel", c'est qu'en voulant tout faire tout de suite, on ne fait rien, puisque c'est impossible. Alors que si on accepte la frustration de ne pas pouvoir tout faire tout de suite, on peut répartir dans le temps ses envies, ses désirs, au gré des découvertes, des expériences, de la maturité...
Je me sens moins anxieux à ces sujets, même s'il m'arrive de douter, de me dire : mais est-ce que je suis vraiment fait pour travailler dans ce domaine ? Est-ce qu'il est fait pour moi ? Mais oui, il l'est, comme un tas d'autres domaines, et je comprends que ce qui m'inquiète est de ne pas avoir de moment d'épiphanie où je trouverais une vocation, un destin; mais je m'inquiète tout autant de ne pas avoir cette épiphanie. Je dois accepter que je ne fonctionne pas de cette manière, je ne peux faire qu'en fonction de ma manière d'être au monde, en fonction de mon désir.
Car je crois que ce sujet soulève aussi la question fondamentale du désir, de ce désir qui voudrait se répandre partout, tout posséder, tout faire, tout expérimenter, d'un désir si fort qu'il refuse de renoncer, de lâcher, de choisir, d'un désir qui voulant tous les objets se lasse de tous par avance. A peine un consommé qu'il en faut déjà de nouveaux, goûter tous les fruits, des nourritures terrestres, en ingurgitant sans jamais savourer, sans prendre le temps, sans joie et dans la frénésie perpétuelle... Peut-être qu'il s'agit aussi de mettre de l'eau dans son vin, de ralentir, et de faire, d'accomplir, de (se) réaliser, avec la conscience qu'on ne fera jamais tout, qu'on n'obtiendra jamais tout, qu'on mourra en ayant goûté quelques fruits, conscient qu'il y en a une infinité d'autres qu'on n'aura jamais goûtés. C'est la vie, qui nous a fait fini avec un désir infini... Ce qui me rappelle la fin de cette citation :
“Life will break you. Nobody can protect you from that, and living alone won't either, for solitude will also break you with its yearning. You have to love. You have to feel. It is the reason you are here on earth. You are here to risk your heart. You are here to be swallowed up. And when it happens that you are broken, or betrayed, or left, or hurt, or death brushes near, let yourself sit by an apple tree and listen to the apples falling all around you in heaps, wasting their sweetness. Tell yourself you tasted as many as you could.”
― Louise Erdrich, The Painted Drum LP
@un.autre.monde, long time no see ! J'espère que tu vas bien. Merci pour avoir partagé cette vidéo ici, le profil présenté me correspond bien : scanner, multi-potentiel, polymath...
Alors pour donner quelques nouvelles, continuer à témoigner, je suis dans une période où je cherche à m'investir professionnellement dans un domaine particulier, celui de la défense des droits de l'Homme et des libertés fondamentales. J'accepte aussi le fait que je ne suis pas fait pour une carrière ou un métier qui me prendrait trop de temps. 35h par semaine de travail me semble largement suffisant, même trop... Je comprends que j'ai besoin d'avoir plusieurs activités, qui correspondent à plusieurs désirs, plusieurs envies, et que c'est de cette manière que je peux trouver un équilibre et m'épanouir.
Je comprends aussi que si j'ai des désirs variés, je dois les réaliser en prenant en compte les contraintes, celle du temps notamment, de la linéarité de la vie, qui m'obligent à m'organiser et à m'adapter. Le problème du "multipotentiel", c'est qu'en voulant tout faire tout de suite, on ne fait rien, puisque c'est impossible. Alors que si on accepte la frustration de ne pas pouvoir tout faire tout de suite, on peut répartir dans le temps ses envies, ses désirs, au gré des découvertes, des expériences, de la maturité...
Je me sens moins anxieux à ces sujets, même s'il m'arrive de douter, de me dire : mais est-ce que je suis vraiment fait pour travailler dans ce domaine ? Est-ce qu'il est fait pour moi ? Mais oui, il l'est, comme un tas d'autres domaines, et je comprends que ce qui m'inquiète est de ne pas avoir de moment d'épiphanie où je trouverais une vocation, un destin; mais je m'inquiète tout autant de ne pas avoir cette épiphanie. Je dois accepter que je ne fonctionne pas de cette manière, je ne peux faire qu'en fonction de ma manière d'être au monde, en fonction de mon désir.
Car je crois que ce sujet soulève aussi la question fondamentale du désir, de ce désir qui voudrait se répandre partout, tout posséder, tout faire, tout expérimenter, d'un désir si fort qu'il refuse de renoncer, de lâcher, de choisir, d'un désir qui voulant tous les objets se lasse de tous par avance. A peine un consommé qu'il en faut déjà de nouveaux, goûter tous les fruits, des nourritures terrestres, en ingurgitant sans jamais savourer, sans prendre le temps, sans joie et dans la frénésie perpétuelle... Peut-être qu'il s'agit aussi de mettre de l'eau dans son vin, de ralentir, et de faire, d'accomplir, de (se) réaliser, avec la conscience qu'on ne fera jamais tout, qu'on n'obtiendra jamais tout, qu'on mourra en ayant goûté quelques fruits, conscient qu'il y en a une infinité d'autres qu'on n'aura jamais goûtés. C'est la vie, qui nous a fait fini avec un désir infini... Ce qui me rappelle la fin de cette citation :
“Life will break you. Nobody can protect you from that, and living alone won't either, for solitude will also break you with its yearning. You have to love. You have to feel. It is the reason you are here on earth. You are here to risk your heart. You are here to be swallowed up. And when it happens that you are broken, or betrayed, or left, or hurt, or death brushes near, let yourself sit by an apple tree and listen to the apples falling all around you in heaps, wasting their sweetness. Tell yourself you tasted as many as you could.”
― Louise Erdrich, The Painted Drum LP
Princeton- Messages : 1367
Date d'inscription : 09/03/2014
Age : 35
Localisation : Paris
Re: La vie professionnelle d'un scanner
[quote="Alcadous"]@ Requiem : Merci pour les informations et l'expérience que tu partages avec moi.
Alcadous- Messages : 22
Date d'inscription : 06/05/2015
Age : 42
Re: La vie professionnelle d'un scanner
Salut à tous,
Je reviens sur le forum après et une longue absence et je viens de dévorer tout le fil... D'abord parce que je me retrouve totalement dans le fonctionnement présenté par Princeton et vous tous. En quelques mots, j'ai aujourd'hui 35 ans, un diplôme d'ingénieur en poche, et mon parcours professionnel a été : metteur en scène de théâtre contemporain et médiateur scientifique à Paris, coordinateur de projets européens à Bruxelles, manager du service médiation d'un musée de sciences bordelais... Je ne suis jamais resté plus de trois ans au même poste. Dès que je n'apprenais plus rien... Démission ! Sauf dans mon dernier poste, qui m'a conduit a créer un espace dédié à la créativité au Do-It-Yourself dans un centre de sciences... mais où j'étais tellement étouffé sous le travail et les dysfonctionnements de la structure que j'ai fini par un joli burn-out.
J'ai donc pris une décision : j'ai quitté ce poste, et le salariat avec. J'ai réalisé qu'un boulot à lieu fixe, à horaires fixes, un boulot qui me fait exécuter les mêmes tâches avec les personnes, bref un boulot "normal" n'était simplement pas pour moi. Et qu'après tout, j'avais le droit de le reconnaître et de l'accepter. Plutôt que de changer de boulot tous les deux ans (en passant par une crise existentielle), il valait mieux créer un modèle qui me convienne et qui soit durable. Un boulot et un modèle qui n'existe pas encore, qui soit changeant, et où j'ai le contrôle.
Je suis passé par les mêmes questions que Nhayaa (peur de l'échec, peur de se lancer), puis par les regards étonnés et effrayés des gens autour de moi, mais j'ai aujourd'hui une vie qui me rend mille fois plus heureux. Je travaille avec des institutions culturelles sur les interactions entre arts et sciences. Je crée des ateliers participatifs pour stimuler l'innovation et soutenir les jeunes entrepreneurs. J'aide aussi celles et ceux qui (comme nous) ne veulent plus d'un métier formaté à créer leur propre voie, à inventer un métier sur-mesure, comme je l'ai fait moi-même.
Bref, si j'ai un message à donner c'est : vous n'êtes pas obligé de rentrer dans la norme. J'ai moi aussi cherché frénétiquement le "bon" métier avant de comprendre que dans mon cas, il n'y aurait pas un unique et éternel métier qui me satisferait. Créer des activités qui combinent différentes facettes de moi, et créer plusieurs activités (et avoir toute la liberté de travailler d'où je veux et quand je veux et avec qui je veux) a été salvateur pour moi. Si le modèle qu'on vous propose ne vous satisfait pas, s'il ne vous fait pas progresser, c'est à vous d'inventer le votre !
Vivent les scanners !
Je reviens sur le forum après et une longue absence et je viens de dévorer tout le fil... D'abord parce que je me retrouve totalement dans le fonctionnement présenté par Princeton et vous tous. En quelques mots, j'ai aujourd'hui 35 ans, un diplôme d'ingénieur en poche, et mon parcours professionnel a été : metteur en scène de théâtre contemporain et médiateur scientifique à Paris, coordinateur de projets européens à Bruxelles, manager du service médiation d'un musée de sciences bordelais... Je ne suis jamais resté plus de trois ans au même poste. Dès que je n'apprenais plus rien... Démission ! Sauf dans mon dernier poste, qui m'a conduit a créer un espace dédié à la créativité au Do-It-Yourself dans un centre de sciences... mais où j'étais tellement étouffé sous le travail et les dysfonctionnements de la structure que j'ai fini par un joli burn-out.
J'ai donc pris une décision : j'ai quitté ce poste, et le salariat avec. J'ai réalisé qu'un boulot à lieu fixe, à horaires fixes, un boulot qui me fait exécuter les mêmes tâches avec les personnes, bref un boulot "normal" n'était simplement pas pour moi. Et qu'après tout, j'avais le droit de le reconnaître et de l'accepter. Plutôt que de changer de boulot tous les deux ans (en passant par une crise existentielle), il valait mieux créer un modèle qui me convienne et qui soit durable. Un boulot et un modèle qui n'existe pas encore, qui soit changeant, et où j'ai le contrôle.
Je suis passé par les mêmes questions que Nhayaa (peur de l'échec, peur de se lancer), puis par les regards étonnés et effrayés des gens autour de moi, mais j'ai aujourd'hui une vie qui me rend mille fois plus heureux. Je travaille avec des institutions culturelles sur les interactions entre arts et sciences. Je crée des ateliers participatifs pour stimuler l'innovation et soutenir les jeunes entrepreneurs. J'aide aussi celles et ceux qui (comme nous) ne veulent plus d'un métier formaté à créer leur propre voie, à inventer un métier sur-mesure, comme je l'ai fait moi-même.
Bref, si j'ai un message à donner c'est : vous n'êtes pas obligé de rentrer dans la norme. J'ai moi aussi cherché frénétiquement le "bon" métier avant de comprendre que dans mon cas, il n'y aurait pas un unique et éternel métier qui me satisferait. Créer des activités qui combinent différentes facettes de moi, et créer plusieurs activités (et avoir toute la liberté de travailler d'où je veux et quand je veux et avec qui je veux) a été salvateur pour moi. Si le modèle qu'on vous propose ne vous satisfait pas, s'il ne vous fait pas progresser, c'est à vous d'inventer le votre !
Vivent les scanners !
Shika no Tone- Messages : 15
Date d'inscription : 14/12/2011
Re: La vie professionnelle d'un scanner
Bonjour tout le monde, juste pour donner rapidement de mes nouvelles, j'ai trouvé un travail qui me plaît beaucoup, dans le secteur humanitaire en gros. Je suis content d'avoir réfléchi en amont et d'avoir suivi mon désir, et pas le désir des autres... C'est une sorte de Happy ending pour le moment, en tout cas un Happier ending haha quoi que ce ne soit pas tant une fin qu'un début. A bientôt !
Princeton- Messages : 1367
Date d'inscription : 09/03/2014
Age : 35
Localisation : Paris
Re: La vie professionnelle d'un scanner
"Si le modèle qu'on vous propose ne vous satisfait pas, s'il ne vous fait pas progresser, c'est à vous d'inventer le votre !"
Tout à fait d'accord avec Shika no Tone !
Finalement, le gros problème des zèbres réside dans cette réduction/mise en boite qu'impose la plupart des jobs classiques.
Et tout débute pendant les études. Dans le système éducatif français, l'interdisciplinarité n'est pas bien vue. Je discutais avec un proche il y a quelques semaines, étudiant à Sciences po. Il me racontait que certains de ses camarades avaient développé en parallèle de leur cursus scolaire diverses facultés dans des domaines qui leur plaisaient : graphisme, photographie, musique, etc. Le conseil des enseignants ? "Laissez tomber vos activités externes, ici vous être à Science po, concentrez-vous sur votre parcours. Si c'est le graphisme qui vous intéresse, alors c'est une formation dans ce domaine-là qu'il aurait fallu faire".
Il s'agit là pour moi d'une réaction parfaitement franco-française. "Les gars, arrêtez vos conneries, n'essayez pas de sortir du moule !!! Y'a un plan bien établi, pas question d'aller vous rajouter une particularité qui pourrait vous distinguer de vos futurs concurrents. Les parcours atypiques font peur aux recruteurs qui privilégieront toujours ceux qui leur ressemblent/sortent des mêmes écoles qu'eux ".
Je trouve ce raisonnement absolument terrifiant... Et on se demande pourquoi ces gens-là ne se sentiront pas épanouis dans 5 ou 10 ans ?? Au lieu justement de les encourager dans l'exploration de leur potentiel personnel ! On se demande après pourquoi la France n'apporte rien de neuf depuis quelques années mais on n'encourage ni l'exploration, ni la prise de risque, ni l'innovation. Et il en va de même dans le domaine des sciences exactes, où on passe pour un abruti rêveur complètement à côté de ses pompes lorsqu'on a un thèse en sciences dures alors que dans d'autres pays, un docteur en physique est souvent chef de projet dans le privé... On ne le "cantonne" pas au monde académique sous prétexte qu'il était passionné par la recherche !!! Au contraire, on a bien compris que cette passion pouvait être synonyme d'innovation - et c'est bien de cela qu'a besoin le monde de l'entreprise, tous domaines confondus...
Bref, en France on privilégie LE modèle unique, à partir duquel on formera 30-50-200 étudiants par an qui par conséquent se présenteront sur le marché du travail avec un profil parfaitement similaire. Pas simple pour sortir du lot lorsqu'on recherche un boulot. On coupe les ailes à toute démarche créative - une case pour chaque profil et les moutons seront bien gardés. Un système frileux qui réserve bien peu de place à la création en somme...
Tout à fait d'accord avec Shika no Tone !
Finalement, le gros problème des zèbres réside dans cette réduction/mise en boite qu'impose la plupart des jobs classiques.
Et tout débute pendant les études. Dans le système éducatif français, l'interdisciplinarité n'est pas bien vue. Je discutais avec un proche il y a quelques semaines, étudiant à Sciences po. Il me racontait que certains de ses camarades avaient développé en parallèle de leur cursus scolaire diverses facultés dans des domaines qui leur plaisaient : graphisme, photographie, musique, etc. Le conseil des enseignants ? "Laissez tomber vos activités externes, ici vous être à Science po, concentrez-vous sur votre parcours. Si c'est le graphisme qui vous intéresse, alors c'est une formation dans ce domaine-là qu'il aurait fallu faire".
Il s'agit là pour moi d'une réaction parfaitement franco-française. "Les gars, arrêtez vos conneries, n'essayez pas de sortir du moule !!! Y'a un plan bien établi, pas question d'aller vous rajouter une particularité qui pourrait vous distinguer de vos futurs concurrents. Les parcours atypiques font peur aux recruteurs qui privilégieront toujours ceux qui leur ressemblent/sortent des mêmes écoles qu'eux ".
Je trouve ce raisonnement absolument terrifiant... Et on se demande pourquoi ces gens-là ne se sentiront pas épanouis dans 5 ou 10 ans ?? Au lieu justement de les encourager dans l'exploration de leur potentiel personnel ! On se demande après pourquoi la France n'apporte rien de neuf depuis quelques années mais on n'encourage ni l'exploration, ni la prise de risque, ni l'innovation. Et il en va de même dans le domaine des sciences exactes, où on passe pour un abruti rêveur complètement à côté de ses pompes lorsqu'on a un thèse en sciences dures alors que dans d'autres pays, un docteur en physique est souvent chef de projet dans le privé... On ne le "cantonne" pas au monde académique sous prétexte qu'il était passionné par la recherche !!! Au contraire, on a bien compris que cette passion pouvait être synonyme d'innovation - et c'est bien de cela qu'a besoin le monde de l'entreprise, tous domaines confondus...
Bref, en France on privilégie LE modèle unique, à partir duquel on formera 30-50-200 étudiants par an qui par conséquent se présenteront sur le marché du travail avec un profil parfaitement similaire. Pas simple pour sortir du lot lorsqu'on recherche un boulot. On coupe les ailes à toute démarche créative - une case pour chaque profil et les moutons seront bien gardés. Un système frileux qui réserve bien peu de place à la création en somme...
Hermione- Messages : 10
Date d'inscription : 14/03/2015
Localisation : Au coeur de la Prusse
Re: La vie professionnelle d'un scanner
Faudrait qu'on se regroupe tous et qu'on crée une école type Université américaine où chacun pourrait choisir les cours qui l'intéressent même si c'est dans des domaines différents... Parce qu'après tout, on nous force à suivre un cursus fixe avec tels cours pour tels diplômes, mais si nous on fait des liens que les autres sont pas capables de voir, on devrait tout aussi bien pouvoir les exploiter. C'pô juste.
Nhayaa- Messages : 445
Date d'inscription : 17/08/2015
Age : 39
Re: La vie professionnelle d'un scanner
Princeton a écrit:En fait mon problème n'est pas le manque de choses mais le surplus... Mais je commence à ne plus le voir comme un problème mais juste un constat. Je ne vais pas m'adapter à un projet professionnel, mais je vais adapter mon projet professionnel à moi, à ma manière de fonctionner.
Je commence à me connaître ou plutôt à m'accepter comme je suis. Je pense que je vais reprendre des études en septembre, pour quelques mois, en développement international. Avec l'idée de travailler dans les ONG humanitaires... Puis faire de l'entrepreunariat social. Et puis enseigner, écrire, et pourquoi pas exercer la profession d'avocat.
J'écris cela, mais qui sait ce que je vais encore trouver comme idée demain...!!!
Merci en tout cas
en tout cas j'ai ete voir un specialiste de la douance qui ne fait que ca, qui m'a dit que le zebre n'est pas fait pour travailler en grande entreprise (TGE, multinationale) mais en independant ou petite structure
zebrepat- Messages : 618
Date d'inscription : 26/03/2016
Re: La vie professionnelle d'un scanner
Je confirme. J'ai travaillé pour Hippopotamus, et donc le Groupe Flo, c'était invivable. Je me suis fait dégager parce que je "posais trop de questions et contestais la hiérarchie et le système en place"... XD
Nhayaa- Messages : 445
Date d'inscription : 17/08/2015
Age : 39
Re: La vie professionnelle d'un scanner
Princeton a écrit:Bonjour tout le monde, juste pour donner rapidement de mes nouvelles, j'ai trouvé un travail qui me plaît beaucoup, dans le secteur humanitaire en gros. Je suis content d'avoir réfléchi en amont et d'avoir suivi mon désir, et pas le désir des autres... C'est une sorte de Happy ending pour le moment, en tout cas un Happier ending haha quoi que ce ne soit pas tant une fin qu'un début. A bientôt !
Bonjour tout le monde,
Maintenant neuf mois dans mon nouveau travail, je n'ai jamais réussi à rester si longtemps. Je commence déjà à avoir besoin de nouveaux horizons... Heureusement je peux me lancer dans d'autres projets en parallèle, mais je regrette qu'ils soient trop intellectuels, comme une défense contre d'autres projets dans les sphères affective et artistique. J'angoisse parfois car je ne sais pas si je suis vraiment fait pour mon métier, pourtant il me semble que oui. En tout cas je pense être plus proche de moi-même qu'avant, mais je suis toujours en chemin...
A bientôt,
P
Princeton- Messages : 1367
Date d'inscription : 09/03/2014
Age : 35
Localisation : Paris
Princeton- Messages : 1367
Date d'inscription : 09/03/2014
Age : 35
Localisation : Paris
Re: La vie professionnelle d'un scanner
Coucou Princeton !
Je suis heureuse que tu nous apportes un peu de tes nouvelles. Ça fait un baille que je ne t'ai pas vu !
Trouver le chemin vers soi... Longue longue quête ! Voici quelques propositions qui pourraient peut-être t'apporter quelque chose :
- Les Upanishad
- "Trois amis en quête de sagesse" de Matthieu Ricard, Alexandre Jollien, Christophe André
- "Crainte et tremblement" de Soren Kierkegaard
- "L'homme-joie" de Christian Bobin
- "L'art de la méditation" de Matthieu Ricard
- Les livres ou citations de : Ramana Maharshi, Shabkar, Thich Nhat Hanh, Nagarjuna, Karmapa, Shantideva, Bouddha, etc.
Je te souhaite d'arriver à bonne destination ! Prends soin de toi.
Masa
Je suis heureuse que tu nous apportes un peu de tes nouvelles. Ça fait un baille que je ne t'ai pas vu !
Trouver le chemin vers soi... Longue longue quête ! Voici quelques propositions qui pourraient peut-être t'apporter quelque chose :
- Les Upanishad
- "Trois amis en quête de sagesse" de Matthieu Ricard, Alexandre Jollien, Christophe André
- "Crainte et tremblement" de Soren Kierkegaard
- "L'homme-joie" de Christian Bobin
- "L'art de la méditation" de Matthieu Ricard
- Les livres ou citations de : Ramana Maharshi, Shabkar, Thich Nhat Hanh, Nagarjuna, Karmapa, Shantideva, Bouddha, etc.
Je te souhaite d'arriver à bonne destination ! Prends soin de toi.
Masa
Néfertiti- Messages : 682
Date d'inscription : 16/05/2015
Re: La vie professionnelle d'un scanner
Ben ben, toi ici, longtemps ne t'ai-je vu, enfin si le pseudo cache la même femme.
jolindien- Messages : 1602
Date d'inscription : 05/07/2015
Re: La vie professionnelle d'un scanner
- @jolindien:
- Coucou Jolindien ! Comment vas-tu ? Ça fait si longtemps ! Porte-toi bien !
Néfertiti- Messages : 682
Date d'inscription : 16/05/2015
Re: La vie professionnelle d'un scanner
Nerfertiti
- Spoiler:
- Et oui le temps passe, donc ne jamais s'oublier!
jolindien- Messages : 1602
Date d'inscription : 05/07/2015
Re: La vie professionnelle d'un scanner
Cette année je change de boulot car je m'ennuie, j'ai le sentiment d'avoir fait le tour. Je ne sais pas vraiment ce que je vais faire, mais je me sens plus confiant et déterminé dans le fait que je ne peux pas tout faire, qu'il faut choisir. C'est humiliant, dans un sens péjoratif mais aussi dans un sens réaliste : je suis empêtré par la contrainte chronologique, par le fait de chaque jour choisir une voie plutôt qu'une autre. Je ne peux pas être tout. C'est un deuil à faire.
Princeton- Messages : 1367
Date d'inscription : 09/03/2014
Age : 35
Localisation : Paris
Re: La vie professionnelle d'un scanner
.
Dernière édition par CélineAnne le Mar 10 Avr 2018 - 9:52, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: La vie professionnelle d'un scanner
Bienvenue CélineAnne dans le merveilleux monde des scanners.
Princeton- Messages : 1367
Date d'inscription : 09/03/2014
Age : 35
Localisation : Paris
Re: La vie professionnelle d'un scanner
.
Dernière édition par CélineAnne le Mar 10 Avr 2018 - 9:52, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: La vie professionnelle d'un scanner
Je me suis rendu compte qu'on peut apprendre beaucoup de choses en autodidacte via les livres ou internet. En ce qui me concerne, ça m'aide beaucoup à ne pas choisir même si je ne fais qu'effleurer les choses mais petit à petit, je vais creuser les sujets. Personnellement, j'ai une liste dans un cahier et de temps en temps, je la relis pour ne pas perdre de vue mes rêves. Quand c'est le moment, je ne réfléchis pas, je m'y mets. Ceci dit, même en s'y mettant 20 minutes tous les jours, on peut faire pas mal de choses (sur une année, ça fait une grosse centaine d'heures, mine de rien et si je compare avec certains cours que j'ai pu avoir en formation (2 h par semaine pendant 2 ans, ça fait 72 heures de cours pour maîtriser une discipline), j'apprends plus en une année qu'en deux ans de formation classique en allant en plus à mon rythme (ce qui me permet de passer vite sur certaines choses, en approfondir d'autres, chercher à côté sur des points précis et ne pas perdre la motivation). La difficulté, c'est de s'obliger (j'ai un cahier où je coche toutes les semaines ce qui est vu ou pas, mine de rien ça m'oblige à garder la motivation. Je ne suis pas sectaire, si une semaine, je suis fatiguée ou je n'ai vraiment pas le temps, je rattrape la semaine d'après).je m'enferme dans mes séries américaines pendant des heures pour oublier tout ce que je ne sais pas, tout ce que je devrais faire mais que je ne fais pas, tout ce que je voudrais étudier mais ne sais pas par où commencer...
Tout ça pour dire que le jour où j'ai décidé de ne pas choisir, ça m'a libérée. C'est surtout une question de temps et d'argent (il me reste quelques langues à étudier pour avoir faire le tour de ce que je voulais apprendre en priorité dans ma vie et ça va bien faire 200 € en livres et méthodes diverses et variées, il faudra aussi que je me dégage deux heures supplémentaires par semaine (pour une langue où c'est du maintien des connaissances/approfondissement vu que j'en ai fait deux ans au collège donc ça ira vite et il y en a trois ou quatre qui me font envie dont une pour lesquelles j'aimerais un niveau correct; pour les trois autres, des notions seront amplement suffisantes). Ceci dit, faire plusieurs choses en même temps, ça aide; lire dans les transports en commun et le midi au travail, ça fait facilement gagner deux heures par jour. Et quand je n'ai pas le temps/la motivation, il y a des documents audio qui permettent de travailler quand même sans trop s'en rendre compte. Tout compris sur la semaine pour faire tout ce que je voudrais, ça doit faire 2 h 30 par jour lissé sur la semaine (ce qui veut dire que le we, je peux m'accorder plus de temps).
Le truc en ce qui me concerne, c'est d'y aller petit à petit et de commencer une nouvelle discipline quand celle commencée en dernier commence à être bien partie, à ce moment-là, on va plus vite quand les bases sont acquises. Et il faut être patient, ça peut vouloir dire repousser une nouvelle discipline de deux ou trois ans mais ça en vaut le coup.
Invité- Invité
Re: La vie professionnelle d'un scanner
C'est sans doute un des trucs de zèbre les plus pénibles le scannage. Je lis ici que plusieurs changent de boulot, tout ça. Mais du coup, vous changez aussi de lieu de vie? J'aimerais tellement me lancer dans plein de chose, mais je suis toujours bloqué par le lieu de vie. Et en revanche, autant je pourrais scanner le boulot à la semaine, autant j'ai besoin d'une logistique de vie stable, pas envie de déménager tous les ans (même si pour l'instant c'est plus où moins le cas...).
Invité- Invité
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