La vie professionnelle d'un scanner
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Re: La vie professionnelle d'un scanner
Tiens, au passage, une vidéo qui m'avait marquée, et que j'ai revue récemment :
Princeton- Messages : 1367
Date d'inscription : 09/03/2014
Re: La vie professionnelle d'un scanner
J'avais oublié ça, regardes :
http://www.croix-rouge.fr/Je-m-engage/Benevolat/Une-mission-pour-chaque-profil/Administrateur-Ad-Hoc
Pleine de sens la vidéo...et belle.
http://www.croix-rouge.fr/Je-m-engage/Benevolat/Une-mission-pour-chaque-profil/Administrateur-Ad-Hoc
Pleine de sens la vidéo...et belle.
Edelweiss- Messages : 549
Date d'inscription : 24/11/2014
Re: La vie professionnelle d'un scanner
Et ça aussi...je vais me faire un café moi (pour me doper un peu) :
https://www.coursera.org/course/droitshomme
J'avais reçu l'info, je viens de vérifier, tu peux t'inscrire au cours même s'il est fermé et tu a accès à tout ! amuses-toi bien
https://www.coursera.org/course/droitshomme
J'avais reçu l'info, je viens de vérifier, tu peux t'inscrire au cours même s'il est fermé et tu a accès à tout ! amuses-toi bien
Edelweiss- Messages : 549
Date d'inscription : 24/11/2014
Re: La vie professionnelle d'un scanner
J'avais oublié ça, regardes :
http://www.croix-rouge.fr/Je-m-engage/Benevolat/Une-mission-pour-chaque-profil/Administrateur-Ad-Hoc
Pleine de sens la vidéo...et belle.
En effet... Je constate que tu t'intéresses particulièrement à la défense et à la protection des enfants...
Sinon tu as l'art de trouver ce qui m'intéresse : je travaille à la Croix-Rouge en ce moment.
Tu devrais te reconvertir dans l'orientation professionnelle. ;-)
Princeton- Messages : 1367
Date d'inscription : 09/03/2014
Age : 35
Localisation : Paris
Re: La vie professionnelle d'un scanner
En fait j'avais vu il y a quelques années une offre pour devenir administrateur ad hoc, c'est pour les mineurs mais c'est le côté représentant face aux autorités qui m'intéressait
L'orientation et le conseil, la médiation ça me plaît beaucoup, comme le recrutement par potentiel en fait j'ai travaillé quelques toutes petites années en rh en collectivités, j'avais des idées un peu trop modernes et les rh étaient pas intégrées à la direction (dans les organigrammes) donc même en tant que responsable rh je ne choisissais pas, je pouvais convaincre mais pas choisir la politique en la matière, alors je voulais un poste de direction à terme, j'avais plein de projets en tête (du genre tutorat par des séniors, le réexamen des dossiers des agents pour détecter les potentiels et doper l'efficience en leur proposant une formation personnalisée et une mutation en interne, de vrais recrutements de personnes en situation de handicap et pas que pour éviter de payer une contribution obligatoire etc.), des trucs du secteur privé plutôt ou de grosses collectivités. Et puis j'ai tout laissé en plan ! (pour l'instant)
L'orientation et le conseil, la médiation ça me plaît beaucoup, comme le recrutement par potentiel en fait j'ai travaillé quelques toutes petites années en rh en collectivités, j'avais des idées un peu trop modernes et les rh étaient pas intégrées à la direction (dans les organigrammes) donc même en tant que responsable rh je ne choisissais pas, je pouvais convaincre mais pas choisir la politique en la matière, alors je voulais un poste de direction à terme, j'avais plein de projets en tête (du genre tutorat par des séniors, le réexamen des dossiers des agents pour détecter les potentiels et doper l'efficience en leur proposant une formation personnalisée et une mutation en interne, de vrais recrutements de personnes en situation de handicap et pas que pour éviter de payer une contribution obligatoire etc.), des trucs du secteur privé plutôt ou de grosses collectivités. Et puis j'ai tout laissé en plan ! (pour l'instant)
Edelweiss- Messages : 549
Date d'inscription : 24/11/2014
Re: La vie professionnelle d'un scanner
Ben je trouve que ce sont de supers projets... J'ai un peu étudié les rh, par ma formation, mais je ne connais pas le concept de recrutement par potentiel. Je dirais que c'est difficile d'évaluer le potentiel d'une personne a priori... On le découvre plutôt a posteriori... En tout cas tes idées foisonnent, un peu comme les miennes... La problématique scanner et vie professionnelle reste ouverte. :-D Les questions seraient plutôt : quel projet je mets en oeuvre ? Comment j'en choisis un ? Comment je m'y tiens ? Quelles sont mes priorités ?
En fait je trouve que la vie est trop linéaire, comme le langage. C'est très frustrant de devoir faire une chose après l'autre, de devoir écrire une idée après l'autre. Je trouve que le temps, la dimension chronologique de la vie est une contrainte difficile à vivre et à accepter. Difficile de m'insérer dedans. Pourtant je n'ai pas le choix. Je fonctionne beaucoup plus de manière analogique. Je me sens assez inadapté de ce point de vue.
Lors ma première expérience professionnelle j'avais des difficultés à m'exprimer parce que je ne savais pas quoi dire en premier, puis en second, etc. Je voulais tout dire en même temps. Ce qui faisait que je ne terminais jamais mes phrases, ce qui énervait beaucoup mes collègues. J'avais toujours mieux à dire à peine ma phrase commencée, une meilleure tournure, une meilleure façon d'expliquer... A transposer à mes galères professionnelles, car comme je parle, j'agis. Au niveau du langage je me débrouille beaucoup mieux maintenant, mais au niveau de l'action, c'est encore difficile... Peut-être que ça s'apprend... Si oui, je suis tout ouïe...
Peut-être qu'au lieu de dire qu'on laisse tomber nos projets, on pourrait les voir comme en suspens, en préparation, à creuser : c'est moins péjoratif, et ça ouvre des perspectives au lieu de les fermer...
Il y a aussi la problématique du passage à l'acte qui me semble importante, parce que j'ai tendance à "vivre dans ma tête" et à en tirer satisfaction par l'imagination, plus peut-être que j'en retirerais dans le réel. En même temps je ressens de la frustration, car je voudrais vivre dans le réel ce que j'imagine dans ma tête. Mais en imagination je peux idéaliser, modifier le réel, arrondir les angles, alors que dans le réel, les choses sont toujours plus compliquées, plus difficiles... Et le risque est alors grand de tomber de haut, d'être désenchanté...
En fait je trouve que la vie est trop linéaire, comme le langage. C'est très frustrant de devoir faire une chose après l'autre, de devoir écrire une idée après l'autre. Je trouve que le temps, la dimension chronologique de la vie est une contrainte difficile à vivre et à accepter. Difficile de m'insérer dedans. Pourtant je n'ai pas le choix. Je fonctionne beaucoup plus de manière analogique. Je me sens assez inadapté de ce point de vue.
Lors ma première expérience professionnelle j'avais des difficultés à m'exprimer parce que je ne savais pas quoi dire en premier, puis en second, etc. Je voulais tout dire en même temps. Ce qui faisait que je ne terminais jamais mes phrases, ce qui énervait beaucoup mes collègues. J'avais toujours mieux à dire à peine ma phrase commencée, une meilleure tournure, une meilleure façon d'expliquer... A transposer à mes galères professionnelles, car comme je parle, j'agis. Au niveau du langage je me débrouille beaucoup mieux maintenant, mais au niveau de l'action, c'est encore difficile... Peut-être que ça s'apprend... Si oui, je suis tout ouïe...
Peut-être qu'au lieu de dire qu'on laisse tomber nos projets, on pourrait les voir comme en suspens, en préparation, à creuser : c'est moins péjoratif, et ça ouvre des perspectives au lieu de les fermer...
Il y a aussi la problématique du passage à l'acte qui me semble importante, parce que j'ai tendance à "vivre dans ma tête" et à en tirer satisfaction par l'imagination, plus peut-être que j'en retirerais dans le réel. En même temps je ressens de la frustration, car je voudrais vivre dans le réel ce que j'imagine dans ma tête. Mais en imagination je peux idéaliser, modifier le réel, arrondir les angles, alors que dans le réel, les choses sont toujours plus compliquées, plus difficiles... Et le risque est alors grand de tomber de haut, d'être désenchanté...
Princeton- Messages : 1367
Date d'inscription : 09/03/2014
Age : 35
Localisation : Paris
Re: La vie professionnelle d'un scanner
Salut Princeton !
Tes questionnements me rappellent quelqu'un
Tes questionnements me rappellent quelqu'un
Dernière édition par Alcadous le Lun 21 Mar 2016 - 0:33, édité 1 fois
Alcadous- Messages : 22
Date d'inscription : 06/05/2015
Age : 42
Re: La vie professionnelle d'un scanner
Salut Alcadous, alors oui ton message me parle beaucoup. Tu as fait de la recherche, une thèse dans quel domaine ? J'aime beaucoup l'expérience que tu décris de l'enseignement, c'est ce qui m'attire aussi, d'interpeller, de donner envie, de faire prendre conscience... J'aime beaucoup partager ce que j'aime, et comme tu l'auras compris, j'aime beaucoup de choses, ça me donne envie de partager, et osons le mot : de transmettre. Quant aux notions de cadre et d'autorité, ah oui, on pourrait en discuter longtemps. C'est un sujet que j'aborde régulièrement dans le cadre de ma psychothérapie. Notamment le rapport au père...
J'adore écrire. J'ai même déjà écrit un roman, mais je n'ai pas cherché à le publier car je ne me sens pas prêt. C'est amusant car aujourd'hui en faisant ma vaisselle je me suis rappelé d'un passage de ce roman, qui d'ailleurs s'intitule "La désinvolture" (comme quoi le rapport à l'autorité, chez moi aussi il est difficile ;-) ), le voici :
"Cependant cette nuit-là, au domicile de notre héros, au beau milieu de son discours d’hypocrites remerciements, devant toute son assemblée, il ne peut plus rien dire, l’air lui manque, alors il baisse les yeux, prie son audience de l’excuser et quitte la salle, sous les regards curieux des invités, et Julien sort dans la rue, dans sa rue, la rue du Faubourg Saint Honoré, il veut trouver la paix, alors il marche, il marche vite, pour que personne ne le rattrape, mais dans la rue de l’Elysée il s’arrête, il n’arrive plus à avancer, comme s’il était trop lourd, comme s’il avait sur les épaules le poids de deux mondes à la fois. Alors il s’appuie contre un des grillages, se laisse glisser, tomber (...)".
Comme s'il avait sur les épaules le poids de deux mondes à la fois... Et j'ai ressenti que j'essayais de porter le poids du monde... Un poids qui ne me revient pas, que personne ne peut porter. Je ne suis pas Atlas, je ne suis qu'un homme, qui se cherche, en chemin... Tiens ça me fait penser à un autre passage, je viens de le retrouver : "Au commencement, j’ai voulu porter le poids du monde, et les plaies de nos pères, sans comprendre que la terre était lourde par ma faute, et que c’est par mon crime que nos parents souffraient (...)"
Il faudrait que je fasse une analyse de texte de mes propres textes, haha je pourrais sans doute mieux me comprendre, même si je me trouve assez transparent.
Tout cela pour dire que d'une part, oui j'aime l'écriture et j'aimerais être écrivain, car je trouve que la vie est une création perpétuelle, et qu'elle est une expression. Je voudrais que mes actes expriment qui je suis, qu'ils me permettent de m'incarner. Vivre est un acte politique, un acte de création... Et d'autre part, je ressens aujourd'hui que je cherche à porter un poids, au lieu de m'en libérer... Et d'aider, plus légèrement, les miens... Naturellement, spontanément, plutôt qu'investi d'une mission.
Comme je te rejoins sur le travail ! J'aimerais beaucoup ne pas avoir à travailler. Et d'ailleurs aujourd'hui je me suis dit que par le passé, les créateurs, les écrivains, les artistes, etc. n'avaient pas à travailler, aussi ils pouvaient se consacrer entièrement à leur art. Quel dommage qu'aujourd'hui ce ne soit plus possible ! Je n'ai pas de rente, c'est bien dommage... Là ça va faire deux ans que je n'ai pas travaillé, et je m'en porte mieux que jamais. Souvent on me demande si je ne m'ennuie pas, et je ne comprends pas. Au contraire ! Quand j'ai annoncé que je prenais une pause d'un an après mes études, une camarade m'a dit qu'elle ne pourrait pas faire de même : de son aveu même, elle ne saurait pas quoi faire. Quelle tristesse...
Mais oui, je vois encore le travail comme un asservissement, souvent, c'est pourquoi j'essaie au moins de le façonner à mon image, pour qu'il ne soit pas contraint, mais volontaire, libre. Une démarche de ma part. Je connais des personnes qui ont une vocation, elles ne me donnent même pas l'air de travailler. Do something you love, and you'll never have to work a day in your life... Elles s'éclatent. "Ne travaillez jamais" pouvait-on lire sur les murs en 68... Comme j'aimerais obéir (pour une fois ) !
Enfin, je dis ça et je viens d'être appelé par un cabinet d'administrateurs judiciaires pour une collaboration (quel terme...), et le manège repart, je me dis : oui mais ce n'est pas si mal... oui mais ça peut être intéressant... J'ai l'impression de capituler aux attraits de la sécurité (encore une notion intéressante, dans son rapport à la liberté notamment...), avant même de m'être battu, alors même que toute la journée je formais d'autres projets... Mais hier j'en formais encore d'autres... C'est un vrai casse-tête. Peut-être ai-je peur de l'engagement, aussi... Car choisir, c'est aussi se former, prendre une forme, renoncer à des potentialités. Et le coeur s'y refuse, lui qui voudrait tout vivre, humer tous les parfums, visiter tous les lieux...
Je te laisse avec ce passage du livre Traité de savoir-vivre à l'usage des jeunes générations, de Raoul Vaneigem. C'est un de mes auteurs préférés (oui j'en ai plein...), et je trouve ce livre génial et surtout ce passage :
"Et cependant tout le monde veut respirer et personne ne peut respirer, et beaucoup disent : "Nous respirerons plus tard", et la plupart ne meurent pas, car ils sont déjà morts.
(...)
Dans une société industrielle qui confond travail et productivité, la nécessité de produire a toujours été antagoniste au désir de créer. Que reste-t-il d'étincelle humaine, c'est-à-dire de créativité possible, chez un être tiré du sommeil à six heures chaque matin, cahoté dans les trains de banlieue, assourdi par le fracas des machines, lessivé, bué par les cadences, les gestes privés de sens, le contrôle statistique, et rejeté vers la fin du jour dans les halls de gares, cathédrales de départ pour l'enfer des semaines et l'infime paradis des week-ends, où la foule communie dans la fatigue et l'abrutissement ? De l'adolescence à l'âge de la retraite, les cycles de vingt-quatre heures font succéder leur uniforme émiettement de vitre brisée : fêlure du rythme figé, fêlure du temps-qui-est-de-l'argent, fêlure de la soumission aux chefs, fêlure de l'ennui, fêlure de la fatigue. De la force vive déchiquetée brutalement à la déchirure béante de la vieillesse, la vie craque de partout sous les coups du travail forcé. Jamais une civilisation n'atteignit un tel mépris de la vie ; noyée dans le dégoût, jamais une génération n'éprouva à ce point le goût enragé de vivre. Ceux qu'on assassine lentement dans les abattoirs mécanisés du travail, les voici qui discutent, chantent, boivent, dansent, baisent, tiennent la rue, prennent les armes, inventent une poésie nouvelle. Déjà se constitue le front contre le travail forcé, déjà les gestes de refus modèlent la conscience future."
J'adore écrire. J'ai même déjà écrit un roman, mais je n'ai pas cherché à le publier car je ne me sens pas prêt. C'est amusant car aujourd'hui en faisant ma vaisselle je me suis rappelé d'un passage de ce roman, qui d'ailleurs s'intitule "La désinvolture" (comme quoi le rapport à l'autorité, chez moi aussi il est difficile ;-) ), le voici :
"Cependant cette nuit-là, au domicile de notre héros, au beau milieu de son discours d’hypocrites remerciements, devant toute son assemblée, il ne peut plus rien dire, l’air lui manque, alors il baisse les yeux, prie son audience de l’excuser et quitte la salle, sous les regards curieux des invités, et Julien sort dans la rue, dans sa rue, la rue du Faubourg Saint Honoré, il veut trouver la paix, alors il marche, il marche vite, pour que personne ne le rattrape, mais dans la rue de l’Elysée il s’arrête, il n’arrive plus à avancer, comme s’il était trop lourd, comme s’il avait sur les épaules le poids de deux mondes à la fois. Alors il s’appuie contre un des grillages, se laisse glisser, tomber (...)".
Comme s'il avait sur les épaules le poids de deux mondes à la fois... Et j'ai ressenti que j'essayais de porter le poids du monde... Un poids qui ne me revient pas, que personne ne peut porter. Je ne suis pas Atlas, je ne suis qu'un homme, qui se cherche, en chemin... Tiens ça me fait penser à un autre passage, je viens de le retrouver : "Au commencement, j’ai voulu porter le poids du monde, et les plaies de nos pères, sans comprendre que la terre était lourde par ma faute, et que c’est par mon crime que nos parents souffraient (...)"
Il faudrait que je fasse une analyse de texte de mes propres textes, haha je pourrais sans doute mieux me comprendre, même si je me trouve assez transparent.
Tout cela pour dire que d'une part, oui j'aime l'écriture et j'aimerais être écrivain, car je trouve que la vie est une création perpétuelle, et qu'elle est une expression. Je voudrais que mes actes expriment qui je suis, qu'ils me permettent de m'incarner. Vivre est un acte politique, un acte de création... Et d'autre part, je ressens aujourd'hui que je cherche à porter un poids, au lieu de m'en libérer... Et d'aider, plus légèrement, les miens... Naturellement, spontanément, plutôt qu'investi d'une mission.
Comme je te rejoins sur le travail ! J'aimerais beaucoup ne pas avoir à travailler. Et d'ailleurs aujourd'hui je me suis dit que par le passé, les créateurs, les écrivains, les artistes, etc. n'avaient pas à travailler, aussi ils pouvaient se consacrer entièrement à leur art. Quel dommage qu'aujourd'hui ce ne soit plus possible ! Je n'ai pas de rente, c'est bien dommage... Là ça va faire deux ans que je n'ai pas travaillé, et je m'en porte mieux que jamais. Souvent on me demande si je ne m'ennuie pas, et je ne comprends pas. Au contraire ! Quand j'ai annoncé que je prenais une pause d'un an après mes études, une camarade m'a dit qu'elle ne pourrait pas faire de même : de son aveu même, elle ne saurait pas quoi faire. Quelle tristesse...
Mais oui, je vois encore le travail comme un asservissement, souvent, c'est pourquoi j'essaie au moins de le façonner à mon image, pour qu'il ne soit pas contraint, mais volontaire, libre. Une démarche de ma part. Je connais des personnes qui ont une vocation, elles ne me donnent même pas l'air de travailler. Do something you love, and you'll never have to work a day in your life... Elles s'éclatent. "Ne travaillez jamais" pouvait-on lire sur les murs en 68... Comme j'aimerais obéir (pour une fois ) !
Enfin, je dis ça et je viens d'être appelé par un cabinet d'administrateurs judiciaires pour une collaboration (quel terme...), et le manège repart, je me dis : oui mais ce n'est pas si mal... oui mais ça peut être intéressant... J'ai l'impression de capituler aux attraits de la sécurité (encore une notion intéressante, dans son rapport à la liberté notamment...), avant même de m'être battu, alors même que toute la journée je formais d'autres projets... Mais hier j'en formais encore d'autres... C'est un vrai casse-tête. Peut-être ai-je peur de l'engagement, aussi... Car choisir, c'est aussi se former, prendre une forme, renoncer à des potentialités. Et le coeur s'y refuse, lui qui voudrait tout vivre, humer tous les parfums, visiter tous les lieux...
Je te laisse avec ce passage du livre Traité de savoir-vivre à l'usage des jeunes générations, de Raoul Vaneigem. C'est un de mes auteurs préférés (oui j'en ai plein...), et je trouve ce livre génial et surtout ce passage :
"Et cependant tout le monde veut respirer et personne ne peut respirer, et beaucoup disent : "Nous respirerons plus tard", et la plupart ne meurent pas, car ils sont déjà morts.
(...)
Dans une société industrielle qui confond travail et productivité, la nécessité de produire a toujours été antagoniste au désir de créer. Que reste-t-il d'étincelle humaine, c'est-à-dire de créativité possible, chez un être tiré du sommeil à six heures chaque matin, cahoté dans les trains de banlieue, assourdi par le fracas des machines, lessivé, bué par les cadences, les gestes privés de sens, le contrôle statistique, et rejeté vers la fin du jour dans les halls de gares, cathédrales de départ pour l'enfer des semaines et l'infime paradis des week-ends, où la foule communie dans la fatigue et l'abrutissement ? De l'adolescence à l'âge de la retraite, les cycles de vingt-quatre heures font succéder leur uniforme émiettement de vitre brisée : fêlure du rythme figé, fêlure du temps-qui-est-de-l'argent, fêlure de la soumission aux chefs, fêlure de l'ennui, fêlure de la fatigue. De la force vive déchiquetée brutalement à la déchirure béante de la vieillesse, la vie craque de partout sous les coups du travail forcé. Jamais une civilisation n'atteignit un tel mépris de la vie ; noyée dans le dégoût, jamais une génération n'éprouva à ce point le goût enragé de vivre. Ceux qu'on assassine lentement dans les abattoirs mécanisés du travail, les voici qui discutent, chantent, boivent, dansent, baisent, tiennent la rue, prennent les armes, inventent une poésie nouvelle. Déjà se constitue le front contre le travail forcé, déjà les gestes de refus modèlent la conscience future."
Princeton- Messages : 1367
Date d'inscription : 09/03/2014
Age : 35
Localisation : Paris
Re: La vie professionnelle d'un scanner
Très beau passage...j'avoue que je n'ai pas lu le lien sur les scanners, je me suis focalisée sur autre chose
Demandes-toi où aimerais-tu vivre et non travailler, dans quel environnement ? n'y a-t-il pas un lieu où tu adorerais aller en vacances ? à l'étranger, en France un région particulière, mer, montagne, île, si ville alors mégalopole ou pas du tout ? ensuite cherches-y un travail qui te corresponde et te voilà en vacances toute la journée, à faire un travail qui te plaît, exit le metro-boulot-dodo (en exagérant ).
Demandes-toi où aimerais-tu vivre et non travailler, dans quel environnement ? n'y a-t-il pas un lieu où tu adorerais aller en vacances ? à l'étranger, en France un région particulière, mer, montagne, île, si ville alors mégalopole ou pas du tout ? ensuite cherches-y un travail qui te corresponde et te voilà en vacances toute la journée, à faire un travail qui te plaît, exit le metro-boulot-dodo (en exagérant ).
Edelweiss- Messages : 549
Date d'inscription : 24/11/2014
Re: La vie professionnelle d'un scanner
J'aime la nature, être proche des gens, j'aime la simplicité, l'authenticité, j'aime les belles plages où on peut faire une ballade les pieds dans l'eau, les petites villes dont le centre s'anime quand la nuit tombe...
Ce matin, je me disais, mais qu'est-ce qu'on va faire de moi ? Pourquoi je suis comme ça ? Pourquoi est-ce si difficile ? Pourquoi j'ai le sentiment d'être aussi inadapté ? J'en ai pleuré dans le train, pleuré à nouveau dans le métro, puis chez moi. Mon père me disait au téléphone : il faut que tu te lances... Oui, je suis d'accord... Il me soutient, il essaie de m'aider. Mais je vois bien que je suis le seul à pouvoir prendre des décisions sur ma vie, parce que c'est ma vie justement... Difficile, angoissant d'être libre... Pourrais-je vivre autrement ? Oui, peut-être, en mettant des oeillères, en me bouchant les oreilles... En m'asphyxiant volontairement. Alors je vais tenter le coup, et déjà rayer les jobs chronophages d'affaires, etc, qui ne me ressemblent pas, dans lesquels je ne me reconnais pas. Il faut que j'arrête d'être dans le déni. Accepter d'être moi.
Alors je verrai bien ce qu'il se passe, les projets sont toujours : les Droits de l'Homme (où, comment, je ne sais pas...), projets de développement, projets humanitaires, entrepreunariat social, enseignant, écrivain... Je me reconnais dans ces projets, je ne me reconnais pas autant voire pas du tout dans les autres. Quand j'interroge mes amis, ils me disent qu'ils me voient : écrivain, philosophe... Pas avocat d'affaires et co. Je le prenais mal à l'époque, comme s'ils disaient que je n'en étais pas capable... mais ils ont raison. J'en suis incapable, pas intellectuellement, mais parce que mon coeur ne suit pas... Ce que je ne comprenais pas ils le comprenaient pour moi.
J'ai peur et je suis stressé. Mais je pense cet extrait, il m'éclaire :
"Our deepest fear is not that we are inadequate. Our deepest fear is that we are powerful beyond measure. It is our light, not our darkness that most frightens us. We ask ourselves, 'Who am I to be brilliant, gorgeous, talented, fabulous?' Actually, who are you not to be? You are a child of God. Your playing small does not serve the world. There is nothing enlightened about shrinking so that other people won't feel insecure around you. We are all meant to shine, as children do. We were born to make manifest the glory of God that is within us. It's not just in some of us; it's in everyone. And as we let our own light shine, we unconsciously give other people permission to do the same. As we are liberated from our own fear, our presence automatically liberates others."
— Marianne Williamson (A Return to Love: Reflections on the Principles of a Course in Miracles)
Haut les coeurs...
Ce matin, je me disais, mais qu'est-ce qu'on va faire de moi ? Pourquoi je suis comme ça ? Pourquoi est-ce si difficile ? Pourquoi j'ai le sentiment d'être aussi inadapté ? J'en ai pleuré dans le train, pleuré à nouveau dans le métro, puis chez moi. Mon père me disait au téléphone : il faut que tu te lances... Oui, je suis d'accord... Il me soutient, il essaie de m'aider. Mais je vois bien que je suis le seul à pouvoir prendre des décisions sur ma vie, parce que c'est ma vie justement... Difficile, angoissant d'être libre... Pourrais-je vivre autrement ? Oui, peut-être, en mettant des oeillères, en me bouchant les oreilles... En m'asphyxiant volontairement. Alors je vais tenter le coup, et déjà rayer les jobs chronophages d'affaires, etc, qui ne me ressemblent pas, dans lesquels je ne me reconnais pas. Il faut que j'arrête d'être dans le déni. Accepter d'être moi.
Alors je verrai bien ce qu'il se passe, les projets sont toujours : les Droits de l'Homme (où, comment, je ne sais pas...), projets de développement, projets humanitaires, entrepreunariat social, enseignant, écrivain... Je me reconnais dans ces projets, je ne me reconnais pas autant voire pas du tout dans les autres. Quand j'interroge mes amis, ils me disent qu'ils me voient : écrivain, philosophe... Pas avocat d'affaires et co. Je le prenais mal à l'époque, comme s'ils disaient que je n'en étais pas capable... mais ils ont raison. J'en suis incapable, pas intellectuellement, mais parce que mon coeur ne suit pas... Ce que je ne comprenais pas ils le comprenaient pour moi.
J'ai peur et je suis stressé. Mais je pense cet extrait, il m'éclaire :
"Our deepest fear is not that we are inadequate. Our deepest fear is that we are powerful beyond measure. It is our light, not our darkness that most frightens us. We ask ourselves, 'Who am I to be brilliant, gorgeous, talented, fabulous?' Actually, who are you not to be? You are a child of God. Your playing small does not serve the world. There is nothing enlightened about shrinking so that other people won't feel insecure around you. We are all meant to shine, as children do. We were born to make manifest the glory of God that is within us. It's not just in some of us; it's in everyone. And as we let our own light shine, we unconsciously give other people permission to do the same. As we are liberated from our own fear, our presence automatically liberates others."
— Marianne Williamson (A Return to Love: Reflections on the Principles of a Course in Miracles)
Haut les coeurs...
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Re: La vie professionnelle d'un scanner
Et celle là :
“All men and women are born, live suffer and die; what distinguishes us one from another is our dreams, whether they be dreams about worldly or unworldly things, and what we do to make them come about... We do not choose to be born. We do not choose our parents. We do not choose our historical epoch, the country of our birth, or the immediate circumstances of our upbringing. We do not, most of us, choose to die; nor do we choose the time and conditions of our death. But within this realm of choicelessness, we do choose how we live.”
― Joseph Epstein
“All men and women are born, live suffer and die; what distinguishes us one from another is our dreams, whether they be dreams about worldly or unworldly things, and what we do to make them come about... We do not choose to be born. We do not choose our parents. We do not choose our historical epoch, the country of our birth, or the immediate circumstances of our upbringing. We do not, most of us, choose to die; nor do we choose the time and conditions of our death. But within this realm of choicelessness, we do choose how we live.”
― Joseph Epstein
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Re: La vie professionnelle d'un scanner
Edelweiss a écrit:Et ça aussi...je vais me faire un café moi (pour me doper un peu) :
https://www.coursera.org/course/droitshomme
J'avais reçu l'info, je viens de vérifier, tu peux t'inscrire au cours même s'il est fermé et tu a accès à tout ! amuses-toi bien
Je m'y suis inscrit mais la session est terminée, je l'ai mis en liste de lecture. J'ai regardé l'introduction. Je n'avais jamais vu le bâtiment des Nations Unies à Genève, il est impressionnant !
Princeton- Messages : 1367
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Ça, c'est beau.
Princeton a écrit:
Extrait :
"Our deepest fear is not that we are inadequate. Our deepest fear is that we are powerful beyond measure. It is our light, not our darkness that most frightens us. We ask ourselves, 'Who am I to be brilliant, gorgeous, talented, fabulous?' Actually, who are you not to be? You are a child of God. Your playing small does not serve the world. There is nothing enlightened about shrinking so that other people won't feel insecure around you. We are all meant to shine, as children do. We were born to make manifest the glory of God that is within us. It's not just in some of us; it's in everyone. And as we let our own light shine, we unconsciously give other people permission to do the same. As we are liberated from our own fear, our presence automatically liberates others."
— Marianne Williamson (A Return to Love: Reflections on the Principles of a Course in Miracles)
Bacha Posh- Messages : 568
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Re: La vie professionnelle d'un scanner
“This is what you shall do; Love the earth and sun and the animals, despise riches, give alms to every one that asks, stand up for the stupid and crazy, devote your income and labor to others, hate tyrants, argue not concerning God, have patience and indulgence toward the people, take off your hat to nothing known or unknown or to any man or number of men, go freely with powerful uneducated persons and with the young and with the mothers of families, read these leaves in the open air every season of every year of your life, re-examine all you have been told at school or church or in any book, dismiss whatever insults your own soul, and your very flesh shall be a great poem and have the richest fluency not only in its words but in the silent lines of its lips and face and between the lashes of your eyes and in every motion and joint of your body.”
― Leaves of grass, Walt Whitman
― Leaves of grass, Walt Whitman
Princeton- Messages : 1367
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Re: La vie professionnelle d'un scanner
We should put love at the center of our life. "Love the earth and sun and the animals." Love the kids too. That's where we should put our faith, our hopes, in these beauties that just want to blossom and fill the heart of everybody with some joy and purity. Love, love, love.
Néfertiti- Messages : 682
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Re: La vie professionnelle d'un scanner
Ditto. And even if we don't, love is still at the center of everything. We just don't see it (yet).
Princeton- Messages : 1367
Date d'inscription : 09/03/2014
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Localisation : Paris
Re: La vie professionnelle d'un scanner
Salut Princeton !
Et merci pour ta réponse. Désolé de ne pas t avoir répondu plus vite.... A chaque fois chaque message ouvre mille possibilités de réponses différentes, je me sens pris entre l envie de répondre hyper en détails et l envie de lire tous les auteurs que tu cites en même temps, j ai une fenêtre ouverte sur ce forum, pendant que je recherche des livres sur amazon ou le site de ma bibliothèque, et je finis par ne pas répondre (et par ne lire aucun livre - lol).
Et merci pour ta réponse. Désolé de ne pas t avoir répondu plus vite.... A chaque fois chaque message ouvre mille possibilités de réponses différentes, je me sens pris entre l envie de répondre hyper en détails et l envie de lire tous les auteurs que tu cites en même temps, j ai une fenêtre ouverte sur ce forum, pendant que je recherche des livres sur amazon ou le site de ma bibliothèque, et je finis par ne pas répondre (et par ne lire aucun livre - lol).
Dernière édition par Alcadous le Lun 21 Mar 2016 - 0:42, édité 3 fois
Alcadous- Messages : 22
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Re: La vie professionnelle d'un scanner
PS : En relisant tes messages, je me rends compte que tu exprimes aussi un besoin d'aider les autres et d apporter ta contribution à la société. Je crois que la meilleure manière de le faire, c'est de t'exprimer.
En tant qu'HP tu es plus sensible à des choses très subtiles... ta perception, si tu arrives à la partager, peut déjà aider d'autres qui ne voient pas aussi loin.
En tant qu'HP tu es plus sensible à des choses très subtiles... ta perception, si tu arrives à la partager, peut déjà aider d'autres qui ne voient pas aussi loin.
Alcadous- Messages : 22
Date d'inscription : 06/05/2015
Age : 42
Re: La vie professionnelle d'un scanner
Alcadous a écrit:Bon, j'exagère, bien sûr, mais en Suisse, dans le jargon local, quand on te dit que tu es un "artiste", c est pensé un peu comme une insulte, c est quelqu'un qui n'est pas très "carré", qui a la tête "en l'air". Inutile de dire que j'entends cet épithète depuis que j'ai 6 ans.
A cause de ça, j'ai gardé pendant longtemps un faux-self, comme beaucoup de HP. J'étais bon à l'école, mais ma vraie nature est plus artistique, expérimentale, fantasque, vivace, impertinente, curieuse, idéaliste, etc. Je suis persuadé que j'aurais pu développer mon vrai moi beaucoup plus tôt si j'avais été dans un environnement favorable. Mais au lieu de cela, j'ai dû le refouler, et m'adapter en suivant le moule scolaire. Résultat : après deux masters, je n'ai toujours pas envie de travailler. C'est comme si j'étais un peu comme un enfant qui a fait ses devoirs pour faire plaisirs à ses parents et qui dit : bon ben maintenant on peut s'amuser !
Sauf que non, on est en Suisse, et on est pas là pour s'amuser, on est là pour travailler. 42 heures par semaine, en plus. Et j'ai vieilli, je n'ai plus l'âge de m'amuser, d'après les adultes.
Ce que tu décris de la Suisse peut malheureusement être appliqué à d'autres pays et à d'autres environnements. Les artistes pourtant sont ceux qui ont marqué l'Histoire et les siècles. On ne se rappelle pas du nom du Président Directeur Général de telle boîte du CAC 40, mais on se rappelle le nom des peintres, des musiciens, des écrivains, etc. Je pense que la vision péjorative de l'artiste vient notamment de ce qu'on l'accuse d'être "déconnecté de la réalité". Comme si être "connecté à la réalité" voulait dire : faire comme tout le monde, travailler, etc. Heureusement que les artistes sont là pour élever le niveau, pour rappeler que l'humain n'est pas une machine, qu'il est beaucoup plus et capable de beaucoup plus.
Après je comprends bien ce que tu veux dire, j'ai des difficultés à assumer ma créativité, mes envies d'écrire, de créer... Je pense que c'est plutôt dû à une peur de l'échec dans mon cas. Et si ce que je créais n'avait aucune valeur ? Et pourtant je me doute que ce n'est pas ce qui guide l'acte créatif. Je vois la création comme une expression presque spontanée, bon avec du travail aussi derrière, comme une inspiration travaillée, mais en tout cas comme un mouvement insensé, quelque chose qui ne répond pas à "est-ce que ça va plaire ?" ou "comment faire pour que mon oeuvre soit un succès ?" mais plutôt comme une nécessité vitale, un besoin de dire, de s'exprimer, ou une impulsion (une pulsion ?), un désir, une envie, sans penser à ses éventuelles conséquences. Un peu comme on se met à chanter quand on est heureux. Un peu comme on aime...
Concernant le travail, je pense que ce qui me dérange le plus, ce sont les contraintes. Comme les contraintes me dérangent de manière générale. Les obligations, les devoirs, etc. J'aime me sentir libre, agir par désir plutôt que par obligation. Suivre mon intuition et mon envie du moment... J'y réfléchis en ce moment (ce qui indique que je n'y suis pas prêt, la pensée a pour moi souvent pour effet d'inhiber l'action). Mais j'ai comme un grand besoin de donner un sens à toutes choses, et à ne pas me lancer si je ne suis pas assuré du sens de mon action. Pourtant, je perçois que ce n'est pas une bonne méthode : peut-être que je ne comprends pas encore le sens de ce que je m'apprête à faire, mais que je le comprendrai plus tard ? Et puis, il y a plein de choses qui n'ont pas de sens, et pourtant j'aime m'y adonner : danser par exemple. J'aimerais bien pouvoir faire des choses sans me demander à quoi elles servent ou quel est leur sens. Pour l'instant c'est difficile. Mais j'aimerais vivre comme on danse, sans raison particulière, par envie, par désir, simplement..
Alcadous a écrit:Ah oui, je voulais te dire que si jamais tu décides d'étudier les droits humains, tu as ensuite la possibilité de faire plein de trucs différents. Je te conseille vraiment de suivre la summer school du King's College sur International Human Rights Law, je l'ai suivie il y a deux ans et c'était génial. En fait les droits humains dans l'acception anglophone, c'est aussi tout ce qui limite l'autorité de l'Etat. Donc c'est vraiment très large.
Merci pour le conseil. Tu t'intéresses aussi aux Droits de l'Homme ? Oui je crois que je vais poursuivre dans cette voie, c'est toujours plus proche des choses qui m'intéressent que la vie mercantiliste et des affaires. Oui les Droits de l'Homme sont un peu comme des principes universels, au-dessus de tout dans le pyramide de Kelsen. En France, ils sont constitutionnels (DDHC, principes fondamentaux reconnus par les lois de la République, etc. dans le bloc de constitutionnalité, mais aussi conventionnels (CEDH, ONU, etc). Faire progresser les Droits de l'Homme dans le monde est une action qui a un sens pour moi, et qui rejoint ma philosophie. Mais ce n'est pas tout ce qui m'intéresse, et j'ai notamment besoin d'exprimer ma créativité. Car la vie, je te rejoins, est pour moi une expression, comme un grand livre aux pages vierges sur lesquelles on y couche ce qu'on veut.
Alcadous a écrit:ET si tu veux un jour venir visiter le bâtiment de l'ONU à Genève, je te ferai visiter, j habite pas loin ^^
Avec plaisir !
Princeton- Messages : 1367
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Re: La vie professionnelle d'un scanner
cool ^^! Bienvenue !
Alcadous- Messages : 22
Date d'inscription : 06/05/2015
Age : 42
Re: La vie professionnelle d'un scanner
Salut Princeton et les autres,
Merci pour ton témoignage, je pense que nous avons quelques points en commun.
Je suis aussi passé par une grande école, côté ingénieur. J'ai fait des métiers assez différents : gestion pour une banque de développement, post-fusion pour une grosse boîte européenne, ingénieur R&D en informatique, enseignement/recherche en info, entrepreneur Web.
Je comprends bien le sentiment que l'on peut éprouver quand on arrive à nos âges, que nos environnements nous incitent à "nous caser", alors que l'on en a aucune envie.
Dans le fond, je me dis qu'il vaut mieux s'écouter soi que les autres. Voici quelques trucs que je me dis :
* j'aime la notion de projet, j'aime bien inventer et réaliser des systèmes / des structures pour résoudre des problèmes concrets,
* il faut que le projet fasse sens, ma notion du sens change avec le temps mais des grandes principes émergent, des actions locales qui luttent contre l'injustice,
* le projet peut rassembler au delà des tensions interpersonnelles,
* au sein du projet, il est important que je puisse m'exprimer, mais je suis aussi de plus en plus près à accepter qu'il faut jouer "politique", accepter certains compromis pour faire passer des idées au bon moment, quand la confiance est installée, - mettre le relationnel avant l'intellectuel,
* je recherche avant tout à améliorer la situation d'autres personnes, l'altruisme est moteur,
* je ne me résume pas à une profession, j'assume ma multidisciplinarité,
* j'assume aussi l'option de sauter de projet en projet, essais et erreurs,
* je vois ma sensibilité et mon altruisme comme des forces, même si le monde extérieur veulent me faire croire autre chose.
Pour l'heure je pars sur un projet utopique, qui t'intéressera peut-être d'ailleurs. Si la sauce ne prend pas, je me dis pour la suite que je regarderai sûrement du côté de projets en associatif, peut-être dans des pays émergents.
Deux trucs aussi qui m'aident à me structurer quotidiennement :
* faire un bilan de ma journée, mettre noir sur blanc toutes les analyses / émotions latentes,
* méditer, prendre un moment pour me reconnecter avec "l'infini", "la force de vie", "la pleine conscience", ou quel que soit le nom qu'on lui donne.
Et autre chose qui n'a pas été facile : remettre en question mon éducation, accepter qu'elle n'ait pas été parfaite et même maltraitante, deux bouquins pour ça : Alice Miller, Le drame de l'enfant doué et Parents Toxiques, de Susan Forward, y aller doucement quand même ^^.
Pour l'instant, je suis plutôt en joie .
J'espère que tout cela te parle et au plaisir d'échanger plus.
Merci pour ton témoignage, je pense que nous avons quelques points en commun.
Je suis aussi passé par une grande école, côté ingénieur. J'ai fait des métiers assez différents : gestion pour une banque de développement, post-fusion pour une grosse boîte européenne, ingénieur R&D en informatique, enseignement/recherche en info, entrepreneur Web.
Je comprends bien le sentiment que l'on peut éprouver quand on arrive à nos âges, que nos environnements nous incitent à "nous caser", alors que l'on en a aucune envie.
Dans le fond, je me dis qu'il vaut mieux s'écouter soi que les autres. Voici quelques trucs que je me dis :
* j'aime la notion de projet, j'aime bien inventer et réaliser des systèmes / des structures pour résoudre des problèmes concrets,
* il faut que le projet fasse sens, ma notion du sens change avec le temps mais des grandes principes émergent, des actions locales qui luttent contre l'injustice,
* le projet peut rassembler au delà des tensions interpersonnelles,
* au sein du projet, il est important que je puisse m'exprimer, mais je suis aussi de plus en plus près à accepter qu'il faut jouer "politique", accepter certains compromis pour faire passer des idées au bon moment, quand la confiance est installée, - mettre le relationnel avant l'intellectuel,
* je recherche avant tout à améliorer la situation d'autres personnes, l'altruisme est moteur,
* je ne me résume pas à une profession, j'assume ma multidisciplinarité,
* j'assume aussi l'option de sauter de projet en projet, essais et erreurs,
* je vois ma sensibilité et mon altruisme comme des forces, même si le monde extérieur veulent me faire croire autre chose.
Pour l'heure je pars sur un projet utopique, qui t'intéressera peut-être d'ailleurs. Si la sauce ne prend pas, je me dis pour la suite que je regarderai sûrement du côté de projets en associatif, peut-être dans des pays émergents.
Deux trucs aussi qui m'aident à me structurer quotidiennement :
* faire un bilan de ma journée, mettre noir sur blanc toutes les analyses / émotions latentes,
* méditer, prendre un moment pour me reconnecter avec "l'infini", "la force de vie", "la pleine conscience", ou quel que soit le nom qu'on lui donne.
Et autre chose qui n'a pas été facile : remettre en question mon éducation, accepter qu'elle n'ait pas été parfaite et même maltraitante, deux bouquins pour ça : Alice Miller, Le drame de l'enfant doué et Parents Toxiques, de Susan Forward, y aller doucement quand même ^^.
Pour l'instant, je suis plutôt en joie .
J'espère que tout cela te parle et au plaisir d'échanger plus.
un.autre.monde- Messages : 216
Date d'inscription : 05/05/2015
Re: La vie professionnelle d'un scanner
Hello,
Merci pour ton message.
En effet, nous avons des points communs et ce que tu dis me parle.
Oui, j'ai un grand besoin de sens aussi dans mon action et partant, dans ma vie professionnelle. Je ne crois pas que ce soit une coïncidence si nous en arrivons à la même conclusion : celle d'aider les autres. Dernièrement je me suis fait la réflexion que cette vocation est plus large, elle recoupe un sentiment beaucoup plus existentiel et fondamental, du moins dans mon cas, et qui est d'aimer. Je pense que tous mes projets sont des dérivés plus ou moins réussis/aboutis de l'amour. Après tout, qu'est-ce que protéger, défendre, aider, sinon des actions concrètes visant à matérialiser, incarner ce sentiment plus général qu'est l'amour ? Des autres, mais aussi du monde, des animaux... Du vivant, en somme... Ainsi, j'irais plus loin que "l'altruisme est le moteur", je dirais que "l'amour est le moteur". Alors avec un bémol cependant, c'est que toutes ces actions se placent non dans une relation d'égal à égal, mais de sauveur à victime, contre un bourreau. Je ne sais pas si tu connais le triangle victime-sauveur-bourreau, mais je le trouve assez intéressant. Enfin, je m'égare.
Alors je trouve que nos projets se ressemblent. Je parle des Droits de l'Homme et des projets de développement dans les pays en voie de développement, avec les ONG et les associations, tu parles d'un projet au niveau local à visée altruiste, et s'il en est, utopique; puis du même travail associatif dans les pays émergents. J'irai regarder ton projet, peut-être m'intéressera-t-il en effet. J'ai l'impression qu'on fonctionne un peu de la même manière, notamment dans notre façon d'envisager l'existence et le monde. L'envie de le modifier, d'y apporter quelque chose... De l'améliorer ? De le réparer ? Il paraît que j'aurais fait un bon ingénieur...
Je ressens que tu es peut-être comme moi encore en conflit avec l'environnement, la société, le monde extérieur, parce que notre personnalité et nos valeurs n'y sont pas conformes et parfois même opposées. A ce jour, ce conflit me pèse encore. J'ai des difficultés à m'assumer. Même si je prends conscience que je n'ai pas vraiment le choix. Je ne pourrai jamais être que moi, et je n'ai plus envie de faire semblant. J'aime et j'ai besoin d'être authentique, même si cela implique de prendre des risques, de me dévoiler. Plus facile à dire qu'à faire... Comment trouver le courage ?
Enfin, j'ai lu les deux livres que tu me proposes (et tant d'autres...). Merci, je les ai en effet appréciés. Un autre de mes (nombreux) centres d'intérêts est la psychologie. Je vois une psychothérapeute depuis plus d'un an maintenant. Alors oui, je ne peux que confirmer que tu as raison, l'enfance et l'éducation jouent dans le devenir de l'individu, jusqu'à ce qu'il en prenne conscience, s'il en prend conscience un jour. Je pense que ce n'est pas pour rien si nous sommes ce que nous sommes aujourd'hui (tournés vers les autres, idéalistes, soif de justice, etc).
Je ne sais pas encore méditer. Je ne sais que me concentrer sur mes sensations quand je fais la vaisselle ce qui a pour effet de me faire arrêter de penser. Mais je n'y arrive pas très longtemps.
Quant à écrire, je le fais régulièrement, j'ai des cahiers, je note beaucoup de choses qui me passent par la tête, y compris mes rêves pour en discuter avec ma thérapeute.
Je suis content que tu sois en joie. Ca me fait penser à cette petite phrase sympa :
A bientôt
Merci pour ton message.
En effet, nous avons des points communs et ce que tu dis me parle.
Oui, j'ai un grand besoin de sens aussi dans mon action et partant, dans ma vie professionnelle. Je ne crois pas que ce soit une coïncidence si nous en arrivons à la même conclusion : celle d'aider les autres. Dernièrement je me suis fait la réflexion que cette vocation est plus large, elle recoupe un sentiment beaucoup plus existentiel et fondamental, du moins dans mon cas, et qui est d'aimer. Je pense que tous mes projets sont des dérivés plus ou moins réussis/aboutis de l'amour. Après tout, qu'est-ce que protéger, défendre, aider, sinon des actions concrètes visant à matérialiser, incarner ce sentiment plus général qu'est l'amour ? Des autres, mais aussi du monde, des animaux... Du vivant, en somme... Ainsi, j'irais plus loin que "l'altruisme est le moteur", je dirais que "l'amour est le moteur". Alors avec un bémol cependant, c'est que toutes ces actions se placent non dans une relation d'égal à égal, mais de sauveur à victime, contre un bourreau. Je ne sais pas si tu connais le triangle victime-sauveur-bourreau, mais je le trouve assez intéressant. Enfin, je m'égare.
Alors je trouve que nos projets se ressemblent. Je parle des Droits de l'Homme et des projets de développement dans les pays en voie de développement, avec les ONG et les associations, tu parles d'un projet au niveau local à visée altruiste, et s'il en est, utopique; puis du même travail associatif dans les pays émergents. J'irai regarder ton projet, peut-être m'intéressera-t-il en effet. J'ai l'impression qu'on fonctionne un peu de la même manière, notamment dans notre façon d'envisager l'existence et le monde. L'envie de le modifier, d'y apporter quelque chose... De l'améliorer ? De le réparer ? Il paraît que j'aurais fait un bon ingénieur...
Je ressens que tu es peut-être comme moi encore en conflit avec l'environnement, la société, le monde extérieur, parce que notre personnalité et nos valeurs n'y sont pas conformes et parfois même opposées. A ce jour, ce conflit me pèse encore. J'ai des difficultés à m'assumer. Même si je prends conscience que je n'ai pas vraiment le choix. Je ne pourrai jamais être que moi, et je n'ai plus envie de faire semblant. J'aime et j'ai besoin d'être authentique, même si cela implique de prendre des risques, de me dévoiler. Plus facile à dire qu'à faire... Comment trouver le courage ?
Enfin, j'ai lu les deux livres que tu me proposes (et tant d'autres...). Merci, je les ai en effet appréciés. Un autre de mes (nombreux) centres d'intérêts est la psychologie. Je vois une psychothérapeute depuis plus d'un an maintenant. Alors oui, je ne peux que confirmer que tu as raison, l'enfance et l'éducation jouent dans le devenir de l'individu, jusqu'à ce qu'il en prenne conscience, s'il en prend conscience un jour. Je pense que ce n'est pas pour rien si nous sommes ce que nous sommes aujourd'hui (tournés vers les autres, idéalistes, soif de justice, etc).
Je ne sais pas encore méditer. Je ne sais que me concentrer sur mes sensations quand je fais la vaisselle ce qui a pour effet de me faire arrêter de penser. Mais je n'y arrive pas très longtemps.
Quant à écrire, je le fais régulièrement, j'ai des cahiers, je note beaucoup de choses qui me passent par la tête, y compris mes rêves pour en discuter avec ma thérapeute.
Je suis content que tu sois en joie. Ca me fait penser à cette petite phrase sympa :
A bientôt
Princeton- Messages : 1367
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Re: La vie professionnelle d'un scanner
Ca y est j'ai trouvé ce que je veux faire !!!
http://fr.wikipedia.org/wiki/Polymathie
La polymathie est la connaissance approfondie d'un grand nombre de sujets différents, en particulier dans le domaine des arts et des sciences. Le substantif associé est polymathe parfois également nommé « homme d'esprit universel ».
Le mot vient du grec polymathēs, πολυμαθής, qui signifie « connaissant, comprenant ou ayant appris en quantité », des racines πολυ- (« beaucoup ») et μαθ- (« apprentissage »).
Quelques polymathes connus :
Aristote, Léonard de Vinci, Michel-Ange, René Descartes, Blaise Pascal, Goethe
http://fr.wikipedia.org/wiki/Polymathie
La polymathie est la connaissance approfondie d'un grand nombre de sujets différents, en particulier dans le domaine des arts et des sciences. Le substantif associé est polymathe parfois également nommé « homme d'esprit universel ».
Le mot vient du grec polymathēs, πολυμαθής, qui signifie « connaissant, comprenant ou ayant appris en quantité », des racines πολυ- (« beaucoup ») et μαθ- (« apprentissage »).
Quelques polymathes connus :
Aristote, Léonard de Vinci, Michel-Ange, René Descartes, Blaise Pascal, Goethe
Princeton- Messages : 1367
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Re: La vie professionnelle d'un scanner
Johann Wolfgang von Goethe, né le 28 août 1749 à Francfort et mort le 22 mars 1832 à Weimar à 82 ans, est un
romancier,
dramaturge,
poète,
théoricien de l'art et
homme d'État allemand,
passionné par les sciences,
notamment l'optique,
la géologie et
la botanique, et
grand administrateur.
Blaise Pascal, né le 19 juin 1623 à Clairmont (aujourd'hui Clermont-Ferrand) en Auvergne, mort le 19 août 1662 à Paris, est un
mathématicien,
physicien,
inventeur,
philosophe,
moraliste et
théologien français.
Et le best of the best :
Léonard de Vinci (Leonardo di ser Piero da Vinci dit Leonardo da Vinci), né à Vinci le 15 avril 1452 et mort à Amboise le 2 mai 1519, est un
peintre florentin et un
homme d'esprit universel, à la fois
artiste,
scientifique,
ingénieur,
inventeur,
anatomiste,
peintre,
sculpteur,
architecte,
urbaniste,
botaniste,
musicien,
poète,
philosophe et
écrivain.
romancier,
dramaturge,
poète,
théoricien de l'art et
homme d'État allemand,
passionné par les sciences,
notamment l'optique,
la géologie et
la botanique, et
grand administrateur.
Blaise Pascal, né le 19 juin 1623 à Clairmont (aujourd'hui Clermont-Ferrand) en Auvergne, mort le 19 août 1662 à Paris, est un
mathématicien,
physicien,
inventeur,
philosophe,
moraliste et
théologien français.
Et le best of the best :
Léonard de Vinci (Leonardo di ser Piero da Vinci dit Leonardo da Vinci), né à Vinci le 15 avril 1452 et mort à Amboise le 2 mai 1519, est un
peintre florentin et un
homme d'esprit universel, à la fois
artiste,
scientifique,
ingénieur,
inventeur,
anatomiste,
peintre,
sculpteur,
architecte,
urbaniste,
botaniste,
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poète,
philosophe et
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Princeton- Messages : 1367
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Re: La vie professionnelle d'un scanner
Réponse à "un autre monde " :
Je trouve super intéressant que tu conseilles ces deux livres, que j'ai aussi lus moi.même.
Je trouve super intéressant que tu conseilles ces deux livres, que j'ai aussi lus moi.même.
Dernière édition par Alcadous le Lun 21 Mar 2016 - 0:43, édité 1 fois
Alcadous- Messages : 22
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Re: La vie professionnelle d'un scanner
Je suis un peu comme ça mais j'ai "rationnalisé" la chose. Je suis devenue assistante de direction pour pouvoir me spécialiser dans plusieurs domaines et pouvoir travailler dans plein de secteurs différents à un poste qui me permet d'être la plaque tournante de l'entreprise (et de savoir un peu tout ce qui s'y passe, donc d'en avoir une vision globale).
Ca c'est la théorie!!!
En vrai, c'est la crise, j'ai un cv atypique (plein de secteurs différents "qui n'ont rien à voir entre eux" disent les recruteurs. Et alors??? ) donc c'est un handicap.
En parallèle, je m'auto-forme sur plein de domaines (langues, sténo) avec un gros manque d'assiduité (je vais faire 3 leçons de chaque puis ne pas toucher mes livres pendant un mois!!) pour compenser cette frustration.
Ca c'est la théorie!!!
En vrai, c'est la crise, j'ai un cv atypique (plein de secteurs différents "qui n'ont rien à voir entre eux" disent les recruteurs. Et alors??? ) donc c'est un handicap.
En parallèle, je m'auto-forme sur plein de domaines (langues, sténo) avec un gros manque d'assiduité (je vais faire 3 leçons de chaque puis ne pas toucher mes livres pendant un mois!!) pour compenser cette frustration.
Invité- Invité
Re: La vie professionnelle d'un scanner
Alcadous a écrit:La réponse qui me semble la plus logique, c'est que l'hypersensibilité et le surdon sont des moyens de survie eux aussi. On sait que l'hypersensibilité est due à une présence de testostérone importante dans le corps de la mère après la 20ème semaine de gestation. Mon hypothèse est donc la suivante : le corps maternel s'adapte à un contexte familial stressant déjà avant la naissance, et fournit au foetus des indications quant à son environnement.
Ainsi le foetus "sait déjà" qu il va naître dans un environnement stressant et s'y prépare physiologiquement.
Cela vous paraît-il plausible ?
D'où tires-tu que l'hypersensibilité est due à une présence de testostérone importante dans le corps de la mère après la 20ème semaine de gestation ?
Pour moi l'hypersensibilité peut être une manière d'être alerte et réactif, ce qui rejoint ton propos.
Pourtant, j'ai longtemps vu ma sensibilité comme une faiblesse, puisque je me mettais à pleurer, à hurler, etc. Est-ce qu'on est pas plus résistant quand on est insensible ?
Je pense que plusieurs facteurs rentrent en jeu dans le développement de l'intelligence : une part génétique, pourquoi pas hormonale, et une part acquise.
Concernant cette part acquise, je suis en effet d'accord pour penser que les difficultés peuvent avoir pour effet de développer l'intelligence, comme un moyen de survie, de rebond, comme une ressource interne. Comme d'autres qualités. Cela me rappelle le concept de résilience et cette fameuse phrase nietzschéenne : "Ce qui ne me tue pas me rend plus fort".
Mais que ces difficultés peuvent aussi être délétère pour l'enfant, qui est "tué plutôt que rendu plus fort",
Et que dans tous les cas il aura des séquelles à d'autres niveaux.
Donc je dirais oui, à nuancer.
Dans mon cas, c'est ce que j'ai dit à ma psy dès les premières séances : "Je suis devenu intelligent pour survivre."
Ensuite elle me disait que j'avais une forte résilience, qu'elle attribuait à ma génitrice.
Peut-être que ce qui était là au départ, en germe, s'est développé devant l'adversité.
Puisqu'on parle psychologie, ci-joint un article intéressant que j'ai lu récemment (attention, il peut faire mal...) :
Camus, Sartre, Gary et les enfants surdoués : absence paternelle, dépression maternelle et symbolisation
http://www.cairn.info/revue-le-carnet-psy-2007-1-page-27.htm
Princeton- Messages : 1367
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Re: La vie professionnelle d'un scanner
Bleuenn a écrit:En vrai, c'est la crise, j'ai un cv atypique (plein de secteurs différents "qui n'ont rien à voir entre eux" disent les recruteurs. Et alors??? ) donc c'est un handicap.
En parallèle, je m'auto-forme sur plein de domaines (langues, sténo) avec un gros manque d'assiduité (je vais faire 3 leçons de chaque puis ne pas toucher mes livres pendant un mois!!) pour compenser cette frustration.
Bienvenue au club !
J'essaie encore de conserver une sorte de cohérence à mon CV, mais il va bientôt exploser. Tant mieux, je n'aurai plus à chercher à arrondir les angles. Je n'aime ni le CV ni le concept de carrière, mon fonctionnement et ma philosophie n'y sont pas adaptés.
Hahaha moi aussi c'est quand je veux, si je veux, avec une constante dans... l'irrégularité. Là j'apprends le chinois par exemple. Je peux y passer plusieurs jours d'affilées, puis ne plus y toucher pendant une semaine. Tout est au feeling : l'inverse de ce qui est demandé, en somme. C'est comme si notre société ne supportait pas la spontanéité.
Princeton- Messages : 1367
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Re: La vie professionnelle d'un scanner
Je tire cette idée d'influence de la testostérone sur la formation du cerveau, du livre de Cécile Bost, "Différence et souffrance de l'adulte surdoué", p.144.
Dernière édition par Alcadous le Lun 21 Mar 2016 - 0:24, édité 1 fois
Alcadous- Messages : 22
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Re: La vie professionnelle d'un scanner
Je fonce lire l article que tu me recommandes
Alcadous- Messages : 22
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Re: La vie professionnelle d'un scanner
Ah tiens je comprends pourquoi la plupart de tes références en psychologie sont de type psychodynamiques !
Alcadous- Messages : 22
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Re: La vie professionnelle d'un scanner
Intéressant article
Dernière édition par Alcadous le Lun 21 Mar 2016 - 0:04, édité 1 fois
Alcadous- Messages : 22
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Re: La vie professionnelle d'un scanner
C'est chouette de lire vos messages ! J'aime beaucoup notre discussion.
L'amour comme moteur, oui, je suis d'accord ! L'amour est tellement mal utilisé en général - amour conjugal passionnel, qui n'est qu'une infime partie de l'amour, et généralement pas un véritable amour de l'autre mais une structure de domination - que j'ai tendance à m'en méfier, mais il faut se rapproprier le terme, c'est vrai.
Un domaine qui m'a apporté beaucoup est la philosophie bouddhiste et la méditation. Je trouve que cela a des vertus émotionnelles, corporelles, affectives très riches, qu'on ne retrouve pas dans les sphères chrétiennes ou modernes. Je vous conseille chaudement les bouquins de Mathieu Ricard à ce sujet ! Et une pratique de la méditation, c'est vraiment une expérience à part. Cela donne du courage, de la force morale.
Sur la question familiale, pour ma part, je ne crois pas du tout au mythe très présent de "la création parentale" : l'enfant doit la vie à ses parents. Si on regarde, il y a en réalité une infinité de cause depuis le big bang (et au delà) qui permettent à un individu un jour de voir le jour. Les parents ne sont donc qu'un moment, important certes, mais qui n'a pas à être sacralisé comme il l'est. Cela me permet de relâcher la pression, de me dire que mon existence est plus vaste que la question familiale. Je regarde alors la question familiale avec distance, et je me trouve que c'est globalement mal organisé. Les devoirs des parents et les droits de l'enfant ne sont généralement pas pris en compte, sans que cela ne conduise à aucun à un mécanisme de justice. Il y a aussi des phénomènes de dépendances contre-productifs (héritage, etc.). Mais il y a une thèse à écrire à ce suejt (c'est en réflexion de mon côté ).
Sinon, pour ce qui est de la sensibilité, je pense que tout homme à un potentiel important de sensibilité, quel que soit son âge. Malheureusement, ça se cogne à la télé et reste hypnotisé - l'environnement conduit à ne pas la développer du tout, mais au contraire l'endort. Les gens sensibles sont pour moi soit des gens qui ont un talent de sensibilité exceptionnel et un environnement qui ne l'a pas complètement endormi, soit des gens avec un talent moyen, mais qui ont été particulièrement sensibilisés. Et tout le monde garde en lui ce potentiel de sensibilité !
L'amour comme moteur, oui, je suis d'accord ! L'amour est tellement mal utilisé en général - amour conjugal passionnel, qui n'est qu'une infime partie de l'amour, et généralement pas un véritable amour de l'autre mais une structure de domination - que j'ai tendance à m'en méfier, mais il faut se rapproprier le terme, c'est vrai.
Un domaine qui m'a apporté beaucoup est la philosophie bouddhiste et la méditation. Je trouve que cela a des vertus émotionnelles, corporelles, affectives très riches, qu'on ne retrouve pas dans les sphères chrétiennes ou modernes. Je vous conseille chaudement les bouquins de Mathieu Ricard à ce sujet ! Et une pratique de la méditation, c'est vraiment une expérience à part. Cela donne du courage, de la force morale.
Sur la question familiale, pour ma part, je ne crois pas du tout au mythe très présent de "la création parentale" : l'enfant doit la vie à ses parents. Si on regarde, il y a en réalité une infinité de cause depuis le big bang (et au delà) qui permettent à un individu un jour de voir le jour. Les parents ne sont donc qu'un moment, important certes, mais qui n'a pas à être sacralisé comme il l'est. Cela me permet de relâcher la pression, de me dire que mon existence est plus vaste que la question familiale. Je regarde alors la question familiale avec distance, et je me trouve que c'est globalement mal organisé. Les devoirs des parents et les droits de l'enfant ne sont généralement pas pris en compte, sans que cela ne conduise à aucun à un mécanisme de justice. Il y a aussi des phénomènes de dépendances contre-productifs (héritage, etc.). Mais il y a une thèse à écrire à ce suejt (c'est en réflexion de mon côté ).
Sinon, pour ce qui est de la sensibilité, je pense que tout homme à un potentiel important de sensibilité, quel que soit son âge. Malheureusement, ça se cogne à la télé et reste hypnotisé - l'environnement conduit à ne pas la développer du tout, mais au contraire l'endort. Les gens sensibles sont pour moi soit des gens qui ont un talent de sensibilité exceptionnel et un environnement qui ne l'a pas complètement endormi, soit des gens avec un talent moyen, mais qui ont été particulièrement sensibilisés. Et tout le monde garde en lui ce potentiel de sensibilité !
un.autre.monde- Messages : 216
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Re: La vie professionnelle d'un scanner
Une Référence : Aron, Elaine (1997). The Highly Sensitive Person, New York: Harmony.
Dernière édition par Alcadous le Lun 21 Mar 2016 - 0:05, édité 3 fois
Alcadous- Messages : 22
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Re: La vie professionnelle d'un scanner
En ce qui concerne la méditation, je te rejoins complètement ! Je pense que cela peut faire beaucoup de bien. Les quelques fois où j'ai réussi à en faire, je me suis vraiment bien détendu, et senti serein.
Dernière édition par Alcadous le Lun 21 Mar 2016 - 0:06, édité 2 fois (Raison : discrétion)
Alcadous- Messages : 22
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Re: La vie professionnelle d'un scanner
L'historien LLoyd De Mause a écrit une histoire de l'enfance dans les années 1970...et depuis, plus aucune recherche !
Dernière édition par Alcadous le Lun 21 Mar 2016 - 0:25, édité 3 fois
Alcadous- Messages : 22
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Re: La vie professionnelle d'un scanner
Alcadous a écrit:Oui, tu as raison, nous sommes devenus intelligents pour nous en sortir. Est-ce que cela a marché ?
Effectivement, je ne sais pas. En tout cas je me sens encore perdu.
Alcadous a écrit:Ah tiens je comprends pourquoi la plupart de tes références en psychologie sont de type psychodynamiques !
Qu'entends-tu par psychodynamiques ?
Alcadous a écrit:le refus du monde du travail serait comme le refus de quitter ce cocon
Oui et aussi peut-être une sorte de rébellion, de défi au père, à l'autorité, au principe de réalité, celui qui pose les limites, ordonne, contraint.
Ce qui ne facilite pas la tâche de quitter l'univers maternel...
Un autre monde a écrit:Sur la question familiale, pour ma part, je ne crois pas du tout au mythe très présent de "la création parentale"
Moi non plus, mais au niveau du psychisme je pense qu'il en va autrement. Je crois qu'un enfant va forcément idéaliser ses parents au départ, puis déchanter. Parfois il ne déchante jamais et continue à les idéaliser, aussi il va penser qu'il leur doit tout, comme lorsqu'il était un enfant. Alors même, au passage, que l'enfant apporte beaucoup voire autant aux parents, en affection, admiration, statut social, narcissisme etc.
Et je pense que les parents ont une influence sur le psychisme de l'enfant, dont il pourra éventuellement se distancer à l'âge adulte, par la thérapie notamment.
Un autre monde a écrit:Sinon, pour ce qui est de la sensibilité, je pense que tout homme à un potentiel important de sensibilité
Cela m'évoque la question de l'éducation à l'art.
L'hypersensibilité est ce que j'ai découvert en premier me concernant, quand je me suis mis à me poser des questions sur moi-même. Je ne comprenais pas pourquoi je me mettais à pleurer devant un beau paysage, quand j'entendais une belle musique, pourquoi je ressentais les choses de manière si intense, etc. Et c'est aussi ce qui m'a amené à me pencher à nouveau sur la notion de surdoué, et à rejoindre ce forum l'année dernière.
En ce qui concerne la famille, je suis absolument d'accord avec toi, il n'y a pas de mécanisme de contrôle suffisant et de nombreuses injustices peuvent se produire.
Effectivement ce débat sur la famille est intéressant, j'y ai déjà un peu réfléchi. Disons que c'est comme une zone de non-droit, parce que les parents se targuent d'avoir tous les droits sur leur enfant. Ils font et créent leur propre loi au lieu d'être seulement les dépositaires de la Loi (avec une majuscule) par l'autorité parentale, ce qui leur donne le droit de l'appliquer. Mais cette Loi les dépasse, ils y sont soumis eux-aussi. Cette Loi donne des droits à l'enfant, et des devoirs aux parents. L'enfant a droit au respect de son intégrité, de sa dignité, etc. Alors il y a des lois contre la maltraitance, mais elles sont si rarement appliquées. Et personne n'ose s'en mêler, en faisant mine de ne rien voir, et sinon dire que ça ne les regarde pas... Difficile de s'interposer entre des parents et leurs enfants quand on est un tiers extérieur. Et pourtant il le faudrait dans bien des cas.
C'est sans doute parce que beaucoup de parents ne le voient pas comme ça qu'ils s'estiment en droit de faire ce qu'ils veulent avec/de l'enfant, de dépasser les limites. Mais c'est aussi sans doute parce qu'ils ont eux-mêmes reçus la même éducation et subis les mêmes carences ou excès...
Je pense que les choses ont tendance à se répéter de génération en génération, dans un sens ou à l'inverse, si on ne réagit pas en remettant les choses à plat. Et aussi que les histoires et problèmes de famille sont de grands tabous. Et parfois même des secrets (les secrets de famille). C'est ce qui leur donne leur force, malheureusement. En thérapie, on peut lever ces tabous, ces secrets, par la parole. Ca fait du bien. Pourquoi ne parle-t-on pas autrement ? Pour plein de raisons j'imagine : sentiment de loyauté envers sa famille et ses parents, la honte, la peur, le syndrome de Stockholm... Par exemple, souvent la victime a honte alors que c'est son agresseur qui devrait avoir honte.
Princeton- Messages : 1367
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Re: La vie professionnelle d'un scanner
Oui, tout ce que tu dis est vrai.
Dernière édition par Alcadous le Lun 21 Mar 2016 - 0:25, édité 2 fois
Alcadous- Messages : 22
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Re: La vie professionnelle d'un scanner
Psychodynamique = psychanalyse (Freud) + les théories qui en sont inspirées par la suite (Erikson, Klein notamment)
Dernière édition par Alcadous le Lun 21 Mar 2016 - 0:25, édité 1 fois
Alcadous- Messages : 22
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Re: La vie professionnelle d'un scanner
" Oui et aussi peut-être une sorte de rébellion.
Dernière édition par Alcadous le Lun 21 Mar 2016 - 0:26, édité 1 fois
Alcadous- Messages : 22
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Re: La vie professionnelle d'un scanner
(desole pour les accents, clavier anglais)
On forme un joli trio tous les trois. J'aime beaucoup ce que vous dites ! J'ai rarement l'impression d'etre autant sur la meme longueur d'onde !
Un bemol sur le terme d'hypersensibilite toutefois, cela sonne un peu comme si c'etait quelque chose d'extraterrestre. Je prefere l'idee de sensibilite dans un monde hyposensible .
@Alcadous, je n'ai pas vraiment l'intention d'ecrire la these sur la famille , mais par contre, j'ai un site Web et je mets quelques ecrits en ligne. Je pense faire quelque chose sur la famille. Ce serait avec grand plaisir pour echanger plus a ce sujet, je t'envoie un MP !
Sur la meditation, il y a le livre "L'art de la meditation" de Mathieu Ricard qui est vraiment bien.
Je te dis la maniere dont je le fais. C'est simple de commencer, tu prends dix min, un quart d'heure, 20 min, 1/2 heure, comme tu veux. Tu t'assois sur une chaise, le dos droit, tu commences par te dire quelques trucs optimistes, positifs (je souhaite le bien de Princeton, ou celui de mon voisin, ou tous les etres sur terre, comme tu le sens), tu te concentres sur ta respiration, tu essaies juste de penser l'air qui entre, qui sort, les muscles, les organes, etc, toutes les pensees qui arrivent, sois tu prends des notes sur un cahier, sois tu dis, on verra plus tard, et tu essaies d'aller "au dessus de pensees", tu cherches l'instant present, la sensation, "la pleine conscience", et tu y restes, tranquille. J'essaie de le faire regulierement, a peu pres tous les jours.
J'ai aussi pense a un truc qui vous parlera peut-etre, le lien entre amour et fermete. Quelque chose qui a longtemps ete difficile pour moi, et qui le reste encore un peu, est d'etre ferme face a l'erreur. J'ai tendance a vouloir pardonner trop vite. L'autre jour je me suis dit, l'amour implique parfois la fermete. Je suis ferme parce que je veux ton bien.
Et ca m'amene a la question de la famille. Le concept de mere / pere me parait un peu sexiste et date, a mon sens il faudrait aller vers la notion de parent, simplement, qui est a la fois pere et mere, amour et fermete. Un parent qui a du pouvoir, donc des responsabilites - des droits donc des devoirs. Un parent dont les droits et devoirs sont controles regulierement, et qui dont le role prend fin une fois fois l'enfance passe - confusion enfant enfant et enfant adulte.
(encore desole pour les accents, ce doit etre penible, je retrouve un clavier francais demain, promis !)
On forme un joli trio tous les trois. J'aime beaucoup ce que vous dites ! J'ai rarement l'impression d'etre autant sur la meme longueur d'onde !
Un bemol sur le terme d'hypersensibilite toutefois, cela sonne un peu comme si c'etait quelque chose d'extraterrestre. Je prefere l'idee de sensibilite dans un monde hyposensible .
@Alcadous, je n'ai pas vraiment l'intention d'ecrire la these sur la famille , mais par contre, j'ai un site Web et je mets quelques ecrits en ligne. Je pense faire quelque chose sur la famille. Ce serait avec grand plaisir pour echanger plus a ce sujet, je t'envoie un MP !
Sur la meditation, il y a le livre "L'art de la meditation" de Mathieu Ricard qui est vraiment bien.
Je te dis la maniere dont je le fais. C'est simple de commencer, tu prends dix min, un quart d'heure, 20 min, 1/2 heure, comme tu veux. Tu t'assois sur une chaise, le dos droit, tu commences par te dire quelques trucs optimistes, positifs (je souhaite le bien de Princeton, ou celui de mon voisin, ou tous les etres sur terre, comme tu le sens), tu te concentres sur ta respiration, tu essaies juste de penser l'air qui entre, qui sort, les muscles, les organes, etc, toutes les pensees qui arrivent, sois tu prends des notes sur un cahier, sois tu dis, on verra plus tard, et tu essaies d'aller "au dessus de pensees", tu cherches l'instant present, la sensation, "la pleine conscience", et tu y restes, tranquille. J'essaie de le faire regulierement, a peu pres tous les jours.
J'ai aussi pense a un truc qui vous parlera peut-etre, le lien entre amour et fermete. Quelque chose qui a longtemps ete difficile pour moi, et qui le reste encore un peu, est d'etre ferme face a l'erreur. J'ai tendance a vouloir pardonner trop vite. L'autre jour je me suis dit, l'amour implique parfois la fermete. Je suis ferme parce que je veux ton bien.
Et ca m'amene a la question de la famille. Le concept de mere / pere me parait un peu sexiste et date, a mon sens il faudrait aller vers la notion de parent, simplement, qui est a la fois pere et mere, amour et fermete. Un parent qui a du pouvoir, donc des responsabilites - des droits donc des devoirs. Un parent dont les droits et devoirs sont controles regulierement, et qui dont le role prend fin une fois fois l'enfance passe - confusion enfant enfant et enfant adulte.
(encore desole pour les accents, ce doit etre penible, je retrouve un clavier francais demain, promis !)
un.autre.monde- Messages : 216
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Re: La vie professionnelle d'un scanner
Salut à vous deux !
Ton propos ne me surprend pas, je trouve qu'il est assez sensé à vrai dire. La différence des sexes en psychologie joue un rôle là-dedans : toutes les fois où cette différence a été mal acceptée par les parents, l'enfant va aussi avoir des difficultés à l'intégrer. Alors je me dis que les mères ont de toute façon tendance à projeter sur leur enfant, qu'il soit fille ou garçon. Peut-être qu'avec les filles ce sera davantage par identification, et avec les garçons, ben, leur faire subir tout ce que les hommes lui ont fait subir, ou plus exactement tout ce qu'elle croit qu'ils lui ont fait subir, tout ce qu'elle croit que les hommes sont, etc. Je pense que plus on ira vers des relations hommes-femmes épanouies, moins ce genre de comportements néfastes pour l'enfant devraient apparaître. C'est un cercle vicieux qui peut devenir vertueux.
Et puis, oui tu as raison, le pouvoir qu'elles n'ont pas dans la vie, elles l'ont avec leurs enfants. C'est sans doute une façon de se défaire un peu de leur frustration, elles se retrouvent pour la première fois en situation de toute-puissance (ou plutôt elles croient l'être, car il n'en reste pas moins qu'elles sont soumises à la loi, cf message précédent).
Après chaque cas est différent, en fonction de l'histoire de la mère, de son psychisme, etc. Même si on voit un certain nombre de cas généraux apparaître, comme avec le père d'ailleurs, et les femmes, les hommes... Comprendre ce qui s'est passé d'un point de vue psychique (pour le père, la mère et l'enfant) est assez fascinant, on a l'impression de sortir de la matrice, de comprendre enfin ce qui s'est joué, de devenir lucides... Et de pouvoir arrêter de le rejouer, de prendre conscience, de se libérer...
On peut parler de tout mais pas avec n'importe qui, disait Desproges. Ici tu es tranquille pour dire ce que tu veux. Et je suis personnellement d'avis qu'il faut toujours oser. C'est en osant qu'on avance. Et puis, une chose sympa de la pensée est qu'on ne peut pas l'empêcher. Alors pensons ! Après mieux vaut discuter des sujets sensibles avec des personnes ouvertes d'esprit, et ça tombe bien car je pense que ce n'est pas vraiment notre problème. ;-)
C'est le genre de sujets qu'on aborde en thérapie. Ce n'est probablement pas un hasard si tu as choisi l'enseignement comme voie professionnelle, c'est une relation de type maître-élève qui rappelle la relation parent-enfant, où tu es en position de supériorité, de parent, de maître, aussi tu évites au maximum l'autorité et l'obéissance (jusqu'à un certain point, les profs aussi ont des chefs... ;-) )...
Après ce n'est un problème que si c'est un problème pour toi, si tu en vois des inconvénients. Sinon, c'est juste un trait de ta personnalité, et c'est très bien ainsi. En fait je pense qu'on se révolte contre notre père parce qu'il était censé représenter une Loi qu'il n'a pas incarnée : il n'a pas été tel qu'on voulait qu'il soit, pas assez ceci, pas assez cela, et peut-être qu'il n'a pas pu constituer un modèle valable pour nous construire, pour nous ériger, pour nous permettre de grandir et nous structurer. Alors les sentiments sont partagés : une immense colère, voire haine, contre ce père qui n'a pas été à la hauteur, mais aussi un amour infini... Et on oscille entre la soumission au père, et le fantasme du parricide... Deux voies sans issues... Enfin bon je pars loin là haha, mais peut-être aurons-nous l'occasion d'y revenir...
J'ai lu ta présentation, on a un parcours étonnamment similaire. Famille aisée mais problèmes à la maison, études en dents de scie mais intégration d'une Grande Ecole, voyages, remise en question du projet professionnel avec problématiques liées...
Est-ce que moi aussi je peux lire ton site Web ?
Intéressant. Je pense que ta tendance à pardonner trop vite peut être influencée par la sensibilité bouddhiste que tu as développée. Dans mon cas, il est clair qu'avant la thérapie j'avais des difficultés à accepter de me mettre en colère, à être agressif, jusqu'à ce que je comprenne que la colère et l'agressivité ne sont pas mauvaises en soi, elles sont un signal que nos limites ont été franchies, qu'on cherche à restaurer notre intégrité, nos barrières. Alors évidemment, quand ces barrières ont été bafouées dans l'enfance, difficile ensuite de savoir quand elles sont franchies ou non à l'âge adulte, et difficile de les faire respecter...
L'amour de l'autre n'empêche pas l'amour de soi, ce qu'on appelle l'amour-propre. Je pense que c'est l'amour-propre qui permet d'être ferme. Aimer ne veut pas dire accepter tout et n'importe quoi. Alors je ne sais pas si dans le bouddhisme il y a un amour-propre ? Est-ce que ce n'est pas une spiritualité orientée vers la disparition de l'ego, etc. ? Je ne sais pas si c'est compatible. Et puis on peut être autoritaire et ferme pour le bien de l'autre aussi, en particulier de son enfant qui en a besoin... Je pense que ce que tu dis évoque globalement la notion cruciale de limites. Mes limites. Les limites de l'autre. Entre lesquelles se déploie alors un espace de liberté.
Mmmh encore une fois je dirais que tu as raison, mais sans entrer trop dans les détails, je pense que si père et mère réels jouent à la fois le rôle du père et de la mère en pratique, et qu'ainsi ils sont juste des parents comme tu dis, avec les mêmes droits et devoirs, il se joue autre chose au niveau psychique, notamment au niveau symbolique et fantasmatique, et que là, des différences demeurent entre la Mère et le Père.
Au plaisir de vous lire,
Alcadous a écrit:Alors je pense que certaines d'entre elles récupèrent le pouvoir qu'elle ne peuvent pas avoir dans la sphère publique, dans la sphère privée.
Evidemment, c'est hyper risqué de tenir ce genre de propos, même sur ce forum, car je risque de me voir taxé de masculiniste, ce que je ne pense pas être. Je crains les réactions agressives, ou de type : tu es dans notre camp ou dans celui du patriarcat. Mais bon, osons, écrivons.
Ton propos ne me surprend pas, je trouve qu'il est assez sensé à vrai dire. La différence des sexes en psychologie joue un rôle là-dedans : toutes les fois où cette différence a été mal acceptée par les parents, l'enfant va aussi avoir des difficultés à l'intégrer. Alors je me dis que les mères ont de toute façon tendance à projeter sur leur enfant, qu'il soit fille ou garçon. Peut-être qu'avec les filles ce sera davantage par identification, et avec les garçons, ben, leur faire subir tout ce que les hommes lui ont fait subir, ou plus exactement tout ce qu'elle croit qu'ils lui ont fait subir, tout ce qu'elle croit que les hommes sont, etc. Je pense que plus on ira vers des relations hommes-femmes épanouies, moins ce genre de comportements néfastes pour l'enfant devraient apparaître. C'est un cercle vicieux qui peut devenir vertueux.
Et puis, oui tu as raison, le pouvoir qu'elles n'ont pas dans la vie, elles l'ont avec leurs enfants. C'est sans doute une façon de se défaire un peu de leur frustration, elles se retrouvent pour la première fois en situation de toute-puissance (ou plutôt elles croient l'être, car il n'en reste pas moins qu'elles sont soumises à la loi, cf message précédent).
Après chaque cas est différent, en fonction de l'histoire de la mère, de son psychisme, etc. Même si on voit un certain nombre de cas généraux apparaître, comme avec le père d'ailleurs, et les femmes, les hommes... Comprendre ce qui s'est passé d'un point de vue psychique (pour le père, la mère et l'enfant) est assez fascinant, on a l'impression de sortir de la matrice, de comprendre enfin ce qui s'est joué, de devenir lucides... Et de pouvoir arrêter de le rejouer, de prendre conscience, de se libérer...
On peut parler de tout mais pas avec n'importe qui, disait Desproges. Ici tu es tranquille pour dire ce que tu veux. Et je suis personnellement d'avis qu'il faut toujours oser. C'est en osant qu'on avance. Et puis, une chose sympa de la pensée est qu'on ne peut pas l'empêcher. Alors pensons ! Après mieux vaut discuter des sujets sensibles avec des personnes ouvertes d'esprit, et ça tombe bien car je pense que ce n'est pas vraiment notre problème. ;-)
Alcadous a écrit:Aujourd'hui, je me suis déjà tellement révolté contre ce père, que j'aimerais maintenant en être un peu plus proche. Mais bon ça c'est dans la théorie car dans la pratique quand il faut respecter l autorité... je trouve des moyens d'éviter l'obéissance...
C'est le genre de sujets qu'on aborde en thérapie. Ce n'est probablement pas un hasard si tu as choisi l'enseignement comme voie professionnelle, c'est une relation de type maître-élève qui rappelle la relation parent-enfant, où tu es en position de supériorité, de parent, de maître, aussi tu évites au maximum l'autorité et l'obéissance (jusqu'à un certain point, les profs aussi ont des chefs... ;-) )...
Après ce n'est un problème que si c'est un problème pour toi, si tu en vois des inconvénients. Sinon, c'est juste un trait de ta personnalité, et c'est très bien ainsi. En fait je pense qu'on se révolte contre notre père parce qu'il était censé représenter une Loi qu'il n'a pas incarnée : il n'a pas été tel qu'on voulait qu'il soit, pas assez ceci, pas assez cela, et peut-être qu'il n'a pas pu constituer un modèle valable pour nous construire, pour nous ériger, pour nous permettre de grandir et nous structurer. Alors les sentiments sont partagés : une immense colère, voire haine, contre ce père qui n'a pas été à la hauteur, mais aussi un amour infini... Et on oscille entre la soumission au père, et le fantasme du parricide... Deux voies sans issues... Enfin bon je pars loin là haha, mais peut-être aurons-nous l'occasion d'y revenir...
un.autre.monde a écrit:J'ai rarement l'impression d'etre autant sur la meme longueur d'onde ! (...) j'ai un site Web
J'ai lu ta présentation, on a un parcours étonnamment similaire. Famille aisée mais problèmes à la maison, études en dents de scie mais intégration d'une Grande Ecole, voyages, remise en question du projet professionnel avec problématiques liées...
Est-ce que moi aussi je peux lire ton site Web ?
un.autre.monde a écrit:J'ai aussi pense a un truc qui vous parlera peut-etre, le lien entre amour et fermete. Quelque chose qui a longtemps ete difficile pour moi, et qui le reste encore un peu, est d'etre ferme face a l'erreur. J'ai tendance a vouloir pardonner trop vite. L'autre jour je me suis dit, l'amour implique parfois la fermete. Je suis ferme parce que je veux ton bien.
Intéressant. Je pense que ta tendance à pardonner trop vite peut être influencée par la sensibilité bouddhiste que tu as développée. Dans mon cas, il est clair qu'avant la thérapie j'avais des difficultés à accepter de me mettre en colère, à être agressif, jusqu'à ce que je comprenne que la colère et l'agressivité ne sont pas mauvaises en soi, elles sont un signal que nos limites ont été franchies, qu'on cherche à restaurer notre intégrité, nos barrières. Alors évidemment, quand ces barrières ont été bafouées dans l'enfance, difficile ensuite de savoir quand elles sont franchies ou non à l'âge adulte, et difficile de les faire respecter...
L'amour de l'autre n'empêche pas l'amour de soi, ce qu'on appelle l'amour-propre. Je pense que c'est l'amour-propre qui permet d'être ferme. Aimer ne veut pas dire accepter tout et n'importe quoi. Alors je ne sais pas si dans le bouddhisme il y a un amour-propre ? Est-ce que ce n'est pas une spiritualité orientée vers la disparition de l'ego, etc. ? Je ne sais pas si c'est compatible. Et puis on peut être autoritaire et ferme pour le bien de l'autre aussi, en particulier de son enfant qui en a besoin... Je pense que ce que tu dis évoque globalement la notion cruciale de limites. Mes limites. Les limites de l'autre. Entre lesquelles se déploie alors un espace de liberté.
un.autre.monde a écrit:Et ca m'amene a la question de la famille. Le concept de mere / pere me parait un peu sexiste et date, a mon sens il faudrait aller vers la notion de parent, simplement, qui est a la fois pere et mere, amour et fermete.
Mmmh encore une fois je dirais que tu as raison, mais sans entrer trop dans les détails, je pense que si père et mère réels jouent à la fois le rôle du père et de la mère en pratique, et qu'ainsi ils sont juste des parents comme tu dis, avec les mêmes droits et devoirs, il se joue autre chose au niveau psychique, notamment au niveau symbolique et fantasmatique, et que là, des différences demeurent entre la Mère et le Père.
Au plaisir de vous lire,
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Re: La vie professionnelle d'un scanner
PS. Au fait Alcadous, tu disais que tu faisais des collages, je me suis acheté un cahier hier et j'y mets des citations et des images que j'aime bien, ça me fait du bien !
Ah oui et de manière plus prosaïque, j'ai reçu une offre d'emploi hier, bien payé (c'est un cabinet d'administrateurs judiciaires) et je ne sais pas quoi faire, mais je pense que je vais refuser, c'est tellement éloigné de ce que je veux faire... Je retrouve ma difficulté à assumer mes choix...
Ah oui et de manière plus prosaïque, j'ai reçu une offre d'emploi hier, bien payé (c'est un cabinet d'administrateurs judiciaires) et je ne sais pas quoi faire, mais je pense que je vais refuser, c'est tellement éloigné de ce que je veux faire... Je retrouve ma difficulté à assumer mes choix...
Princeton- Messages : 1367
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Re: La vie professionnelle d'un scanner
Princeton a écrit:J'essaie encore de conserver une sorte de cohérence à mon CV, mais il va bientôt exploser. Tant mieux, je n'aurai plus à chercher à arrondir les angles. Je n'aime ni le CV ni le concept de carrière, mon fonctionnement et ma philosophie n'y sont pas adaptés.
Hahaha moi aussi c'est quand je veux, si je veux, avec une constante dans... l'irrégularité. Là j'apprends le chinois par exemple. Je peux y passer plusieurs jours d'affilées, puis ne plus y toucher pendant une semaine. Tout est au feeling : l'inverse de ce qui est demandé, en somme. C'est comme si notre société ne supportait pas la spontanéité.
Désolée, je reviens un peu en arrière vu que le débat a apparemment dévié...
En fait, je m'étais dit que faire un métier polyvalent me donnant la possibilité d'exercer dans plusieurs domaines me permettait de garder cette cohérence. La bonne blague!!! Je n'ai plus de place sur mon cv parce qu'en début de carrière, j'ai fait un peu tout et rien pour me former (j'avais 4 mois et demie d'expérience de stage donc je m'étais dit que 6-12 mois dans plusieurs domaines m'ouvriraient des portes pour de nombreux emplois donc, j'ai commencé par des cdd courts).
Au bout d'un ou deux ans, la crise s'intensifiant, j'ai pris ce que je trouvais, ce que je continue encore de faire aujourd'hui. Moi, ça me va, je viens de finir un contrat en banque sur un métier hyper spécifique auquel je n'ai pas tout compris d'où mon échec sur ce poste, mais ça m'a appris plein de choses, ouvert des portes et permis de savoir un peu ce qu'on faisait de mon argent si je fais un virement ou autre (c'est automatisé certes mais des fois, j'ai des opérations passées, annulées puis repassées sans savoir pourquoi!). Positive attitude toujours.
Mon cv a déjà explosé aux yeux des recruteurs et ce n'est pas fini, crise (et goût personnel) obligent. Mais c'est assez mal vu, ce qui est dommage.
C'est drôle parce que je m'auto-forme beaucoup (langues pour ne pas perdre mes acquis) et je suis pareil. Je me suis fait il y a longtemps un planning: un jour, une leçon sur une langue différente/ une leçon de sténo mais je ne m'y tiens jamais! Je laisse tomber trois semaines, je fais deux leçons de chaque, je relaisse tomber... J'ai fait récemment un tableau à cocher avec une colonne par semaine de l'année pour voir un peu ce que ça donne pour le ménage, les "études personnelles", ça va me permettre d'évaluer mes décrochages.
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Re: La vie professionnelle d'un scanner
C'est très simple, il n'y a que peu de chose à apprendre. Moi j'ai appris tout seul à partir de 2 pages de mon bouquin de yoga et ... résultats exceptionnels !!!Alcadous a écrit:En ce qui concerne la méditation ...
Mais j'ai besoin d être guidé pour en faire, car je ne sais pas du tout comment m'y prendre
ce genre d'exercice n'est pas une nécessité et peut même être dangereuxAlcadous a écrit:
Par exemple, on ne fait pas d'alignement des chakras avec la respiration.
Très certainement Kapalabhati (ca par contre, il vaut mieux un "maitre" pour apprendre)Alcadous a écrit:on a commencé à se "moucher" pendant 20 minutes, intensément (c'était une respiration particulière, je ne me souviens pas de son nom)
Non je ne pense pas trop, Mathieu Ricard c'est plutôt du bouddhisme et non du yoga. Mais ils sont tout de même très bon.Alcadous a écrit:Est-ce que les livres de Mathieu Ricard donnent des conseils pratiques ? Je vais les lire avec plaisir !
Je réitère mon avertissement précédent : Attention avec les pratiques énergétiques !!!
Invité- Invité
Re: La vie professionnelle d'un scanner
Bleuenn a écrit:Désolée, je reviens un peu en arrière vu que le débat a apparemment dévié...
Ca représente bien notre fonctionnement, tu ne trouves pas ?
Je crois qu'il y a quelque chose me concernant qui fait que je saute de sujet en sujet. Ce n'est pas valable à chaque fois mais souvent. C'est que dès que j'entrevois une difficulté ou un risque d'échec ou un effort à faire ou que quelque chose me résiste, j'ai tendance à laisser tomber au lieu de persévérer. Je crois que je n'ai jamais appris à travailler et à faire des efforts. Je sais seulement être curieux et apprendre pour le plaisir, ce qui ma foi peut donner de bons résultats, mais je ne sais pas très bien faire des efforts. J'ai alors l'impression d'être contraint, et aussi j'ai honte de devoir faire un effort, de ne pas comprendre instantanément.
D'ailleurs j'avais créé un sujet concernant le fait que je suis paresseux : https://www.zebrascrossing.net/t21797-comment-devenir-moins-paresseux
Alors il y a peut-être quelque chose à creuser par là, comme si je voulais toujours réussir du premier coup, que je voulais que tout me tombe sous la main facilement, soit fluide, liquide, que rien ne me résiste. J'ai remarqué par exemple que je ne me lance pas sur certains sujets complexes parce que j'ai peur de ne pas les comprendre. C'est bizarre. Pourtant quand je me lance, tout se met en place progressivement, s'éclaircit, et je comprends. J'ai peur de tomber un jour sur quelque chose que je ne comprends pas, d'être limité dans ma compréhension, de ne pas tout comprendre. Oups j'ai "dévié" comme tu dis.
Au travail, au début j'aime bien car je suis curieux et je découvre, mais rapidement je me lasse. Alors c'est soit parce que le travail commence à me demander des efforts, soit parce que j'ai l'impression d'avoir fait le tour, parce que je vois le tout dans la partie, mais sûrement un mélange des deux et encore d'autres choses... Entre ma façon de me justifier et de quoi il en retourne réellement, il y a sûrement un écart.
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Re: La vie professionnelle d'un scanner
Requiem a écrit:et ... résultats exceptionnels !!!
Quels sont ces résultats exceptionnels ? (Histoire d'avoir une carotte pour me motiver à apprendre également.)
Requiem a écrit:ce genre d'exercice n'est pas une nécessité et peut même être dangereuxAlcadous a écrit:Par exemple, on ne fait pas d'alignement des chakras avec la respiration.
Quel est le danger ?
Princeton- Messages : 1367
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Re: La vie professionnelle d'un scanner
Les "résultats les plus exceptionnels" sont trop personnel pour que j'en parle, désolé. Mais la pratique de la méditation a changé ma vie ! Avant j'étais un con ; maintenant je le suis toujours, mais un peu moins ...Princeton a écrit:Requiem a écrit:et ... résultats exceptionnels !!!
Quels sont ces résultats exceptionnels ? (Histoire d'avoir une carotte pour me motiver à apprendre également.)
Les bienfaits généralement admis générés par la pratique de la méditation :
- les trucs les plus basics : bien-être, détente, apaisement
- plus général : meilleure connaissance de soi dont :
- conscientisation de ses émotions, et de là recherche de la maitrise de ses émotions, ou pour le moins, rechercher à ne plus être soumis à ses émotions
- pareil pour "le mental" : la pratique de la méditation permet de prendre de la distance avec son mental, de là on s'apercoit qu'on n'est pas son mental (ce qu'on appelle la dés-identification), de là certaines pratiques (notamment le lâcher-prise) permettent l'établissement progressif de la désidentification (je ne sais pas si je suis bien clair désolé)
Ces 2 derniers points me paraissent particulièrement intéressant pour les HQIs qui sont parfois (souvent ?) hyper-sensibles et hyper-émotifs et dont le mental a tendance à tourner tout le temps à plein régime (ou à mouliner à fond dans le vide selon les points de vue )
Ben euh ... disons que c'est un peu ... spécifique et technique (et que je n'ai pas envie de passer pour un taré lol) ... pourtant il s'agit de concepts assez commun du yoga. Le danger donc, avec les pratiques énergétiques, est d'éveiller artificiellement la kundalini qui est une énergie très puissante logée dans le sacrum. Celle-ci en s'éveillant (via la colonne vertébrale) peut causer de graves dommages notamment au cerveau (mais aussi les glandes je crois) et peut conduire à la folie ou à la mort.Princeton a écrit:Quel est le danger ?Requiem a écrit:ce genre d'exercice n'est pas une nécessité et peut même être dangereuxAlcadous a écrit:Par exemple, on ne fait pas d'alignement des chakras avec la respiration.
Invité- Invité
Re: La vie professionnelle d'un scanner
Princeton a écrit:Je crois qu'il y a quelque chose me concernant qui fait que je saute de sujet en sujet. Ce n'est pas valable à chaque fois mais souvent. C'est que dès que j'entrevois une difficulté ou un risque d'échec ou un effort à faire ou que quelque chose me résiste, j'ai tendance à laisser tomber au lieu de persévérer. Je crois que je n'ai jamais appris à travailler et à faire des efforts.
Faire des efforts c'est mettre sa "volonté" en marche. Je trouve la volonté quelque peu cruelle, elle piétine pour bien souvent.
Peut on faire quelque chose sans effort/volonté ? Je pense que oui, en prenant plaisir justement. L'on arrête sans doute les choses, parce que justement elle demanderons un effort, donc un déplaisir. Donc peut être qu'elle nous plaise pas tant que ça...
Le scaner est un polyvalent sans doute, une arborescence, il n'a juste pas encore trouvé ou exercer cette polyvalence.
Tiens d'ailleurs, quelqu'un a t-il déjà posé la question à savoir quels étaient les principaux centres d'intérêts d'un scanner ? peut être quelque chose en "fond commun".
Invité- Invité
Re: La vie professionnelle d'un scanner
Perfectionnisme, ça me parle! C'est sauf erreur de ma part, une caractéristique du surdon. Chez toi, ce serait poussé à l'extrême.
Je pense qu'il y a de la polyvalence. A mon avis, les centres d'intérêts sont si vastes justement que je doute qu'on trouve un fond commun.
Pour ma part:
Vivant: biologie, physiologie
Sciences humaines: histoire, langues, sténo, psychologie, traditions (confère ethnologie si on veut), lecture d'à peu près tout ce qui me tombe sous la main, "histoires vécues", paranormal (pour trouver des explications scientifiques ), arts (chant seule dans ma salle de bain, dessin, peinture, musique (j'ai l'instrument mais en appart, c'est mort )
Savoir faire: cosmétique fait maison, réparations des choses (bricolage à aspect utilitaire, on va dire), couture (mais proscratine à fond!), comptabilité, économie "appliquée"
Et j'en oublie, je compléterai plus tard...
Je pense qu'il y a de la polyvalence. A mon avis, les centres d'intérêts sont si vastes justement que je doute qu'on trouve un fond commun.
Pour ma part:
Vivant: biologie, physiologie
Sciences humaines: histoire, langues, sténo, psychologie, traditions (confère ethnologie si on veut), lecture d'à peu près tout ce qui me tombe sous la main, "histoires vécues", paranormal (pour trouver des explications scientifiques ), arts (chant seule dans ma salle de bain, dessin, peinture, musique (j'ai l'instrument mais en appart, c'est mort )
Savoir faire: cosmétique fait maison, réparations des choses (bricolage à aspect utilitaire, on va dire), couture (mais proscratine à fond!), comptabilité, économie "appliquée"
Et j'en oublie, je compléterai plus tard...
Invité- Invité
Re: La vie professionnelle d'un scanner
@ Requiem : Merci pour les informations et l'expérience que tu partages avec moi. Effectivement, ce que tu dis me semble vrai. Mais je ne dispose pas de tes connaissances dans le domaine énergétique, et je vais t'écrire en message privé pour savoir si on peut échanger à ce sujet.
Alcadous- Messages : 22
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