Ma maladie et mon rapport à elle...
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Ma maladie et mon rapport à elle...
Je suis atteint par un "LNH" (Lymphome (Malin) Non-Hodgkinien)... "Diffus à Grandes Cellules B" qui m'a été diagnostiqué en Juin dernier. Je ne m'étends pas plus sur le type précis de ce mal au-delà de sa dénomination à rallonge qui ferait pensé à un prénom de la vieille noblesse mais sachez simplement que lorsqu'on me l'a trouvé, il s'était développé à un stade IV (avancé) dans ma zone ORL (la tête) avec une infiltration ("une masse") identifiée dans mon cavum (zone derrière le nez) et que le premier symptôme qui a permis de le détecter chez moi était un grossissement notable et persistant de mes ganglions du cou (l'expression "j'ai les boules" prends-là tout son sens quoi!).
Les lymphomes sont des tumeurs qui touchent le système lymphatique produisant les cellules sanguines et celles qui participes aux défenses immunitaires. Il induit une prolifération de cellules "dénaturées" et s'étend souvent et rapidement à des organes (vitaux ou pas) hors des tissus lymphoïdes.
Ce cancer relativement méconnu possède la double particularité d'être certes l'un des moins répandu ; de l'ordre de 5% de toutes les autres pathologies de ce genre mais en même temps d'être aussi celui qui concerne le plus les jeunes adultes et les enfants... Une belle merde quoi !
Le nombre de cas est en forte et constante augmentation ; On estime qu'ils ont plus que doublé sur les 30 dernières années.
La causalité, les facteurs déclencheurs et/ou aggravant sont toujours mal cernés à ce jour. On suspecte pèle-mêle les OGM; les produits chimiques (liés aux industries agricoles, du bois ou issus du pétrole); l'obésité; l'âge du capitaine (les + de 60 ans sont plus touchés que d'autres (forcément)); les hommes sont (là encore...) des sujets "privilégiés" par rapport aux femmes... mais ça tend à s'équilibrer apparemment (le combat pour l'égalité des sexes payerait donc ?...); l'immunodéficience ou les troubles auto-immuns constitueraient un terrain; des virus contribueraient aussi à la survenue de lymphome comme l'hélicobacter pylori (ça ne s'invente pas!), l'Epstein-barr, l'HTLV1... On évoque même (et sans rire) l'impact psychologique direct qu'aurait un sujet qui de par son incapacité ou ses manques "émotionnels" à se protéger influerait sur la stimulation de ses propres défenses immunitaires... 'fin voilà quoi et j'en oublie c'est sûr. Reste que pour synthétiser tout ça, il ressort donc surtout qu'on ne sait pas vraiment ce qui peut provoqué cette maladie et moi qui suis un gros fumeur depuis longtemps, je ne peux même pas me dire que j'en ai été à l'origine au travers de mon vice... Il y a quelque chose d'emmerdant pour mon esprit de réalisé n'être que le jouet d'un "coquin de sort".
Ce qui est assez terrible dans cette saloperie qui m'affecte (mais comme beaucoup de cancer d'ailleurs) c'est qu'elle se développe de façon insidieuse et rapide dans l'organisme. Dans mon "malheur", j'ai été plutôt chanceux dans la mesure où mes glandes du cou (du coup...) étaient un signal d'alerte assez marquant et ce, indépendamment de ce que je n'éprouvais aucune douleur. Il arrive encore trop couramment qu'on ne découvre cette maladie chez certains qu'au moment où ils commencent à souffrir de ses dégâts internes et dans la très grande majorité de ces cas-là, il est alors trop tard.
Pour ce qui me concerne, il est rationnel de penser que cette pathologie n'est apparue qu'en début d'année dans mon corps et ce faisant, il ne lui a fallut qu'une douzaines de semaines pour passer d'un état embryonnaire au stade 4 qui correspond au niveau final de son développement.
Pour positiver un peu, il s'avère que le protocole de thérapie qu'on m'administre est efficace... le contre point, c'est qu'après une "rémission", le lymphome qu'on a jeté dehors par la porte reviens dans beaucoup de cas par la fenêtre à six mois, un an ou plus long terme... le corps médical considèrent que la barrière des 5 ans est significative d'une guérison "définitive" mais même là, on dispose d'assez de contre-exemples qui t'inspirent qu'il est préférable de procéder par étapes franchies sans oublier que la course n'est jamais finie... pour gagné un peu de vie quoi.
Personnellement, mon état de santé me permet encore d'asseoir ma certitude d'être fort au travers de l'indicible bonheur de pouvoir constater que mon organisme est d'excellente constitution pour soutenir bien mieux que quantité d'autres les effets indésirables dû aux produits toxiques que les séances (on appelle ça des "cures" en vrai) de chimio' te balance. En effet, ces mixtures aux noms imprononçables tuent tes cellules malades comme les saines et tes défenses immunitaires sont alors en bernes durant cette période.
Mon éloignement est un paramètre à considérer lorsqu'il s'agit de traiter un cancer ; En Calédonie on est pas dans la corne de l'Afrique mais pas non plus en Europe en terme de level de compétence et de matériel médical. Pour ce qui est de mon lymphome notamment, le spécialiste attitré s'appelle un hématologue et on en dispose pas sur le territoire donc on se contente de l'oncologue (cancérologue c'est kif-kif) de base et le miens, s'il est sympa et-tout-et-tout ne maîtrise pas toutes les données de mon problème. Lui-même le sous-entends implicitement en écartant d'office tous les malades dont les cellules T sont en cause du fait de la spécificité encore plus grande de ces pathologies-là... Ayant conscience de ce paramètre, j'ai tenu à être expédié en France pour y faire mon TEP Scan' (examen qui a confirmé l'efficacité de mon protocole) et j'en ai profité pour plaquer au sol la première hémato' qui est passée à ma porté pour lui demander un deuxième avis sur ce que m'avait prescrit mon doc' référent-qui-est-sympa' et grand bien m'en a pris puisqu'elle a notablement ré-évaluée mon traitement, surtout en ajoutant 2 cures supplémentaires et en le complétant par des injections intrathécales (dans la colonne) pour traiter mon cerveau dont la localisation ORL de mon mal laisse à penser que des cellules avariées aient pu franchir la barrière qui l'isole du reste du corps... et également de ma chimio' actuelle sans cela.
...
Psychologiquement, j'ai essuyé le coup de l'annonce plus difficilement que j'aurais pensé... en ayant connu un stade de gros doutes précédemment qui aurait pu me préparer mieux. J'ai donc été angoissé et très affecté 24h durant, puis j'ai redressé la barre à cause de ma personnalité et de ma vision de ce que je suis et de comment je me considère dans ce monde. Un peu philosophe et peu soumis à la peur.
Comme en parallèle je tiens un genre de journal sur un site dédié, cela m'aide à exprimer mes doutes passagers et à me sortir de mon univers intérieur en même temps que pragmatiquement, j'en retire des informations utiles pour ce qui touche directement à ma santé et à la gestion de la thérapie grâce aux expériences qu'y partages d'autres malades.
Le commun des mortels a nécessité d'être entouré et soutenu "dans cette épreuve" mais en ce qui me concerne, je ne vois cette situation critique que comme un écueil de plus sur mon parcours ici-bas. Somme toute rien de si extraordinaire et en conséquence, je n'ai pas changé mes habitudes et je ne vois pas plus souvent mes proches auprès desquels je m'attache à dédramatiser la chose du mieux possible mais avec une force de conviction nettement amputée depuis que mon traitement m'a fait cette tête de déterré... Le spirituel aussi est apparemment un refuge pour beaucoup de personnes touchées mais pour moi, c'est du même ordre que sur l'aspect social, je parle toujours parfois à haute voix à l'adresse de "quelqu'un là-haut" que je tutoie tellement il est à mon image et que nous sommes intimes, cependant, la nature de notre relation n'a pas gagné grand chose en dialogue non plus... surtout de sa part, il ne me réponds pas plus qu'avant (doit être un peu autiste).
Le fait que je supporte bien mes médoc' et le rythme de mes cures (8 x 2 jours toutes les 3 semaines) concoure à ce que j'ai pu poursuivre mon activité pro' et participe à ce que je demeure connecté avec "le monde actif" ce qui m'apporte étonnamment (en tenant compte de la grosse feignasse que je suis intrinsèquement par ailleurs)...
Bon... là je pense que j'ai sorti à peu près tout ce que je voulais.
Vous pouvez voir que je suis tranquille avec tout ça, donc si d'aucun avait des questions qu'il n'hésite pas à m'interroger... Sinon ce n'est pas grave, ce déballage m'est encore nécessaire et j'en aurais profité personnellement.
Les lymphomes sont des tumeurs qui touchent le système lymphatique produisant les cellules sanguines et celles qui participes aux défenses immunitaires. Il induit une prolifération de cellules "dénaturées" et s'étend souvent et rapidement à des organes (vitaux ou pas) hors des tissus lymphoïdes.
Ce cancer relativement méconnu possède la double particularité d'être certes l'un des moins répandu ; de l'ordre de 5% de toutes les autres pathologies de ce genre mais en même temps d'être aussi celui qui concerne le plus les jeunes adultes et les enfants... Une belle merde quoi !
Le nombre de cas est en forte et constante augmentation ; On estime qu'ils ont plus que doublé sur les 30 dernières années.
La causalité, les facteurs déclencheurs et/ou aggravant sont toujours mal cernés à ce jour. On suspecte pèle-mêle les OGM; les produits chimiques (liés aux industries agricoles, du bois ou issus du pétrole); l'obésité; l'âge du capitaine (les + de 60 ans sont plus touchés que d'autres (forcément)); les hommes sont (là encore...) des sujets "privilégiés" par rapport aux femmes... mais ça tend à s'équilibrer apparemment (le combat pour l'égalité des sexes payerait donc ?...); l'immunodéficience ou les troubles auto-immuns constitueraient un terrain; des virus contribueraient aussi à la survenue de lymphome comme l'hélicobacter pylori (ça ne s'invente pas!), l'Epstein-barr, l'HTLV1... On évoque même (et sans rire) l'impact psychologique direct qu'aurait un sujet qui de par son incapacité ou ses manques "émotionnels" à se protéger influerait sur la stimulation de ses propres défenses immunitaires... 'fin voilà quoi et j'en oublie c'est sûr. Reste que pour synthétiser tout ça, il ressort donc surtout qu'on ne sait pas vraiment ce qui peut provoqué cette maladie et moi qui suis un gros fumeur depuis longtemps, je ne peux même pas me dire que j'en ai été à l'origine au travers de mon vice... Il y a quelque chose d'emmerdant pour mon esprit de réalisé n'être que le jouet d'un "coquin de sort".
Ce qui est assez terrible dans cette saloperie qui m'affecte (mais comme beaucoup de cancer d'ailleurs) c'est qu'elle se développe de façon insidieuse et rapide dans l'organisme. Dans mon "malheur", j'ai été plutôt chanceux dans la mesure où mes glandes du cou (du coup...) étaient un signal d'alerte assez marquant et ce, indépendamment de ce que je n'éprouvais aucune douleur. Il arrive encore trop couramment qu'on ne découvre cette maladie chez certains qu'au moment où ils commencent à souffrir de ses dégâts internes et dans la très grande majorité de ces cas-là, il est alors trop tard.
Pour ce qui me concerne, il est rationnel de penser que cette pathologie n'est apparue qu'en début d'année dans mon corps et ce faisant, il ne lui a fallut qu'une douzaines de semaines pour passer d'un état embryonnaire au stade 4 qui correspond au niveau final de son développement.
Pour positiver un peu, il s'avère que le protocole de thérapie qu'on m'administre est efficace... le contre point, c'est qu'après une "rémission", le lymphome qu'on a jeté dehors par la porte reviens dans beaucoup de cas par la fenêtre à six mois, un an ou plus long terme... le corps médical considèrent que la barrière des 5 ans est significative d'une guérison "définitive" mais même là, on dispose d'assez de contre-exemples qui t'inspirent qu'il est préférable de procéder par étapes franchies sans oublier que la course n'est jamais finie... pour gagné un peu de vie quoi.
Personnellement, mon état de santé me permet encore d'asseoir ma certitude d'être fort au travers de l'indicible bonheur de pouvoir constater que mon organisme est d'excellente constitution pour soutenir bien mieux que quantité d'autres les effets indésirables dû aux produits toxiques que les séances (on appelle ça des "cures" en vrai) de chimio' te balance. En effet, ces mixtures aux noms imprononçables tuent tes cellules malades comme les saines et tes défenses immunitaires sont alors en bernes durant cette période.
Mon éloignement est un paramètre à considérer lorsqu'il s'agit de traiter un cancer ; En Calédonie on est pas dans la corne de l'Afrique mais pas non plus en Europe en terme de level de compétence et de matériel médical. Pour ce qui est de mon lymphome notamment, le spécialiste attitré s'appelle un hématologue et on en dispose pas sur le territoire donc on se contente de l'oncologue (cancérologue c'est kif-kif) de base et le miens, s'il est sympa et-tout-et-tout ne maîtrise pas toutes les données de mon problème. Lui-même le sous-entends implicitement en écartant d'office tous les malades dont les cellules T sont en cause du fait de la spécificité encore plus grande de ces pathologies-là... Ayant conscience de ce paramètre, j'ai tenu à être expédié en France pour y faire mon TEP Scan' (examen qui a confirmé l'efficacité de mon protocole) et j'en ai profité pour plaquer au sol la première hémato' qui est passée à ma porté pour lui demander un deuxième avis sur ce que m'avait prescrit mon doc' référent-qui-est-sympa' et grand bien m'en a pris puisqu'elle a notablement ré-évaluée mon traitement, surtout en ajoutant 2 cures supplémentaires et en le complétant par des injections intrathécales (dans la colonne) pour traiter mon cerveau dont la localisation ORL de mon mal laisse à penser que des cellules avariées aient pu franchir la barrière qui l'isole du reste du corps... et également de ma chimio' actuelle sans cela.
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Psychologiquement, j'ai essuyé le coup de l'annonce plus difficilement que j'aurais pensé... en ayant connu un stade de gros doutes précédemment qui aurait pu me préparer mieux. J'ai donc été angoissé et très affecté 24h durant, puis j'ai redressé la barre à cause de ma personnalité et de ma vision de ce que je suis et de comment je me considère dans ce monde. Un peu philosophe et peu soumis à la peur.
Comme en parallèle je tiens un genre de journal sur un site dédié, cela m'aide à exprimer mes doutes passagers et à me sortir de mon univers intérieur en même temps que pragmatiquement, j'en retire des informations utiles pour ce qui touche directement à ma santé et à la gestion de la thérapie grâce aux expériences qu'y partages d'autres malades.
Le commun des mortels a nécessité d'être entouré et soutenu "dans cette épreuve" mais en ce qui me concerne, je ne vois cette situation critique que comme un écueil de plus sur mon parcours ici-bas. Somme toute rien de si extraordinaire et en conséquence, je n'ai pas changé mes habitudes et je ne vois pas plus souvent mes proches auprès desquels je m'attache à dédramatiser la chose du mieux possible mais avec une force de conviction nettement amputée depuis que mon traitement m'a fait cette tête de déterré... Le spirituel aussi est apparemment un refuge pour beaucoup de personnes touchées mais pour moi, c'est du même ordre que sur l'aspect social, je parle toujours parfois à haute voix à l'adresse de "quelqu'un là-haut" que je tutoie tellement il est à mon image et que nous sommes intimes, cependant, la nature de notre relation n'a pas gagné grand chose en dialogue non plus... surtout de sa part, il ne me réponds pas plus qu'avant (doit être un peu autiste).
Le fait que je supporte bien mes médoc' et le rythme de mes cures (8 x 2 jours toutes les 3 semaines) concoure à ce que j'ai pu poursuivre mon activité pro' et participe à ce que je demeure connecté avec "le monde actif" ce qui m'apporte étonnamment (en tenant compte de la grosse feignasse que je suis intrinsèquement par ailleurs)...
Bon... là je pense que j'ai sorti à peu près tout ce que je voulais.
Vous pouvez voir que je suis tranquille avec tout ça, donc si d'aucun avait des questions qu'il n'hésite pas à m'interroger... Sinon ce n'est pas grave, ce déballage m'est encore nécessaire et j'en aurais profité personnellement.
Momosse- Messages : 609
Date d'inscription : 28/10/2016
Age : 59
Localisation : Nouvelle-Calédonie
Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
62 vues et aucune réaction ?... z'êtes si timides que ça par ici ?... j'anticipe les conneries du genre "on s'en fout de toi mon con, t'as qu'à crever vieille merde !" (ce qui ne m'inspirerais cependant qu'un sourire si c'est dit avec suffisamment d'émotion et de talent) et je garde espoir que des types ou des femelles se laissent pousser des couilles pour dire ce qu'ils en pensent avec un minimum de sincérité bordel !
Momosse- Messages : 609
Date d'inscription : 28/10/2016
Age : 59
Localisation : Nouvelle-Calédonie
Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
Bah, j'ai lu, et à vrai dire : comment dire ce qu'on en pense ? Y a-t-il vraiment quelque chose à penser ?
A part des choses de l'ordre de "Wow, c'est VRAIMENT pas cool", "Bon courage" et "J'espère qu'il s'en sortira"
A part des choses de l'ordre de "Wow, c'est VRAIMENT pas cool", "Bon courage" et "J'espère qu'il s'en sortira"
Invité- Invité
Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
M'ouais... pas 'faux. C'est difficile de se montrer critique envers quelqu'un qui est vraiment en sursis sans passer pour une sous-merde aux yeux des autres mais bon, doit-on absolument tenir compte de ce que les autres pensent pour pouvoir exprimer ses propres idées y compris et surtout si elles sont impopulaire ?
On peut aussi relativiser vachement tout ça en estimant que de toute façon on y passera tous et que la mort n'est que la fin de cette vie-là...
On peut (sans se positionner) m'interpeller sur mon besoin plus ou moins débile de se répandre de la sorte auprès d'inconnus plutôt que de le faire avec de "vrais gens"...
On a aussi le droit d'être juste cynique ou ironique... c'est je trouve salutaire souvent de l'être...
Bref, c'est vous qui voyez ou pas quoi
On peut aussi relativiser vachement tout ça en estimant que de toute façon on y passera tous et que la mort n'est que la fin de cette vie-là...
On peut (sans se positionner) m'interpeller sur mon besoin plus ou moins débile de se répandre de la sorte auprès d'inconnus plutôt que de le faire avec de "vrais gens"...
On a aussi le droit d'être juste cynique ou ironique... c'est je trouve salutaire souvent de l'être...
Bref, c'est vous qui voyez ou pas quoi
Momosse- Messages : 609
Date d'inscription : 28/10/2016
Age : 59
Localisation : Nouvelle-Calédonie
Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
On peut te critiquer sur un autre sujet de débat, mais quel serait l'interet de te critiquer sur un fil ou tu parle de ta santé ?
Pour te donner un exemple, je vais pas te vanner, ici, sur ton coté, disons, un peu macho (c'est un exemple, hein, pas taper ^^)
Tu envisage différentes réactions possibles a ton post, mais n'est ce pas, comme on dit, "faire les questions et les réponses ?"
Pour te donner un exemple, je vais pas te vanner, ici, sur ton coté, disons, un peu macho (c'est un exemple, hein, pas taper ^^)
Tu envisage différentes réactions possibles a ton post, mais n'est ce pas, comme on dit, "faire les questions et les réponses ?"
Invité- Invité
Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
T'inquiète mec... c'est beau d'être aussi empathique que tu peux le montrer-là. Je suis presque sûr que je serais tenté de l'être ainsi également si un autre que moi s'était épanché sur un fait du même ordre qui touche à sa santé.... c'est humain quoi.
Il y a quand même un côté très frustrant pour moi (je le reconnais) à se dire que suite à mon sujet très personnel on ne peut que se contenter de me témoigner son soutien ou de me manifester son empathie ou rien d'autre de plus consistant à mon sens.
Enfin... on verra bien si d'aucun seront plus imaginatif ou inspiré ou original ou dénués de pitié ou rancunier ou cruel ou provocateur ou spirituel ou froid... ou n'importe qu'elle réaction qui susciterait quelque chose de forcément plus intéressant que la simple et inutile (pour moi) affliction partagée qu'on est sensé se devoir les uns envers les autres quant on est "normal" et dans la mesure où on se veut ou se sent être quelque part différent ici qu'ailleurs.
Il y a quand même un côté très frustrant pour moi (je le reconnais) à se dire que suite à mon sujet très personnel on ne peut que se contenter de me témoigner son soutien ou de me manifester son empathie ou rien d'autre de plus consistant à mon sens.
Enfin... on verra bien si d'aucun seront plus imaginatif ou inspiré ou original ou dénués de pitié ou rancunier ou cruel ou provocateur ou spirituel ou froid... ou n'importe qu'elle réaction qui susciterait quelque chose de forcément plus intéressant que la simple et inutile (pour moi) affliction partagée qu'on est sensé se devoir les uns envers les autres quant on est "normal" et dans la mesure où on se veut ou se sent être quelque part différent ici qu'ailleurs.
Momosse- Messages : 609
Date d'inscription : 28/10/2016
Age : 59
Localisation : Nouvelle-Calédonie
Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
Je vais être obligé de parler un peu de moi pour que tu comprenne le pourquoi de la "banalité" de ma réaction (que je ne nie pas)
Pour tout ce qui est de la santé, je "pratique" un truc qui pourrait s'appeller "la pensée magique", ou plus vulgairement, "la politique de l'autruche". Je ne vais jamais chez le medecin, je zappe tout ce qui concerne la maladie, en général (informations, témoignages... le tien est l'exception ^^)
Je sais que c'est idiot, mais je me dis que si je ne suis pas au courant de mes problèmes (potentiels - de santé), ils n'existent pas.
Ma mère est pareil. C'est dans une certaine mesure, le contraire d'être hypocondriaque.
C'est pour ça que je suis très mal placé pour parler maladie, santé, a part pour témoigner un peu de soutien...
Voila... en tout cas j'espère que tu auras d'autres réactions, moins "standardes", je comprends que tu puisse en avoir besoin
Pour tout ce qui est de la santé, je "pratique" un truc qui pourrait s'appeller "la pensée magique", ou plus vulgairement, "la politique de l'autruche". Je ne vais jamais chez le medecin, je zappe tout ce qui concerne la maladie, en général (informations, témoignages... le tien est l'exception ^^)
Je sais que c'est idiot, mais je me dis que si je ne suis pas au courant de mes problèmes (potentiels - de santé), ils n'existent pas.
Ma mère est pareil. C'est dans une certaine mesure, le contraire d'être hypocondriaque.
C'est pour ça que je suis très mal placé pour parler maladie, santé, a part pour témoigner un peu de soutien...
Voila... en tout cas j'espère que tu auras d'autres réactions, moins "standardes", je comprends que tu puisse en avoir besoin
Invité- Invité
Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
Je n'en ai pas besoin... je n'irais pas jusqu'à dire que j'm'en branle non plus mais c'est vrai que j'attends autre chose qu'un soutien qui me serait éperdument inutile... finalement, c'est un bon test je trouve.
Ceci écrit, moi aussi je t'aime bien mon gros lézard
Ceci écrit, moi aussi je t'aime bien mon gros lézard
Momosse- Messages : 609
Date d'inscription : 28/10/2016
Age : 59
Localisation : Nouvelle-Calédonie
Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
Je ne sais pas si ZC t'apportera vraiment quelque chose, mais j'ai quand même l'impression (je regardais aussi ton fil de présentation) que tu "t'explique" mieux. Aux autres, mais c'est pas forcement l'essentiel pour toi (ni dans l'absolu, peut-être). A toi-même aussi, et là c'est deja plus intéressant, constructif, pour toi !
Invité- Invité
Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
A vrai dire je ne me faisait guère d'illusion sur ce site et ce j'en vois depuis quelques jours me conforte dans mon à priori initial a de rares exceptions près... est-ce que je m'exprime mieux ou est-ce qu'en prêtant plus d'attention à ce que j'écris on me comprends mieux ?... ou encore, est-ce que je m'adapte pour faire en sorte que ?...
J'avoue que d'une manière générale je trouve l'entre-soi qui semble souvent prévaloir par ici assez typiquement apparenté à un phénomène de groupe que je déteste intrinsèquement. J'imagine que c'est quelque chose qui est là pour compensé un manque de la part de certains membres.
Je comprends que ça puisse être dur à vivre cet isolement permanent... je l'ai subit longtemps moi également. Maintenant j'ai "passé le cap" en quelque sorte. je parviens à m'accepter et à m'apprécier tel que je suis... depuis assez longtemps. c'est particulièrement plaisant de se comporter "comme on est" et de voir que des gens (des femmes en ce qui me concerne puisqu'il n'y a qu'elles dont j'ai besoin) peuvent quand même s'attacher à toi, fusse un temps.
J'avoue que d'une manière générale je trouve l'entre-soi qui semble souvent prévaloir par ici assez typiquement apparenté à un phénomène de groupe que je déteste intrinsèquement. J'imagine que c'est quelque chose qui est là pour compensé un manque de la part de certains membres.
Je comprends que ça puisse être dur à vivre cet isolement permanent... je l'ai subit longtemps moi également. Maintenant j'ai "passé le cap" en quelque sorte. je parviens à m'accepter et à m'apprécier tel que je suis... depuis assez longtemps. c'est particulièrement plaisant de se comporter "comme on est" et de voir que des gens (des femmes en ce qui me concerne puisqu'il n'y a qu'elles dont j'ai besoin) peuvent quand même s'attacher à toi, fusse un temps.
Momosse- Messages : 609
Date d'inscription : 28/10/2016
Age : 59
Localisation : Nouvelle-Calédonie
Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
Oh, tu sais, "l'entre soi" sur ZC... c'est plutôt la guerre des tranchées.
Style "haha mais toi t'es pas zébre", "ta gueule sale normopensant !" "le troll c'est toi", "non c'est toi, pi d'abord t'es PD"
Une cour de récréation quoi... avec aussi ses bons cotés
Style "haha mais toi t'es pas zébre", "ta gueule sale normopensant !" "le troll c'est toi", "non c'est toi, pi d'abord t'es PD"
Une cour de récréation quoi... avec aussi ses bons cotés
Invité- Invité
Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
Bonjour Momosse, j'ai lu et je suis passée et repassée, déconcertée aussi de cette indifférence que tu énonces.
Alors j'ai cherché quoi dire sans apitoiement, sans injonction et sans empathie forcée. Et je ne trouve pas. Je n'ai que ce silence là à offrir comme celui que j'ai apposé en présence des miens malades sauf que je me tenais physiquement auprès d'eux car la présence est plus forte que n'importe quels mots je pense.
Aussi mon silence ici paradoxalement vaut présence. Je la signifie au travers de ce message alors que je le voudrais bon, non pour moi, pour me rassurer (ouf ça y est j'ai fais ma bonne action), mais uniquement pour toi. Toi seul.
Alors j'ai cherché quoi dire sans apitoiement, sans injonction et sans empathie forcée. Et je ne trouve pas. Je n'ai que ce silence là à offrir comme celui que j'ai apposé en présence des miens malades sauf que je me tenais physiquement auprès d'eux car la présence est plus forte que n'importe quels mots je pense.
Aussi mon silence ici paradoxalement vaut présence. Je la signifie au travers de ce message alors que je le voudrais bon, non pour moi, pour me rassurer (ouf ça y est j'ai fais ma bonne action), mais uniquement pour toi. Toi seul.
Invité- Invité
Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
izo a écrit:Bonjour Momosse, j'ai lu et je suis passée et repassée, déconcertée aussi de cette indifférence que tu énonces.
Alors j'ai cherché quoi dire sans apitoiement, sans injonction et sans empathie forcée. Et je ne trouve pas. Je n'ai que ce silence là à offrir comme celui que j'ai apposé en présence des miens malades sauf que je me tenais physiquement auprès d'eux car la présence est plus forte que n'importe quels mots je pense.
Aussi mon silence ici paradoxalement vaut présence. Je la signifie au travers de ce message alors que je le voudrais bon, non pour moi, pour me rassurer (ouf ça y est j'ai fais ma bonne action), mais uniquement pour toi. Toi seul.
Je n'attends et ne souhaites pas que tu m'offres ton empathie, elle ne me sert pas et n'est utile qu'à te sentir mieux avec toi-même éventuellement. Il est donc parfaitement inutile de perdre ton temps à chercher quoi m'offrir si c'est pour en arrivé à ça en définitive (tu ne fais que me contrarier là)... mais puisque tu l'as fait quand même, tu as eu vachement raison de te prémunir de te montrer apitoyée à mon envers, ça m'évites au moins un dérapage supplémentaire.
Ensuite, c'est vrai que tu ne dis pas grand chose hormis que tu te sentes apparemment touchée mais de l'écrire ne relève en rien l'intérêt de ton msg à mon sens. Je n'ai aucun besoin de "ta présence", comme celle d'autres qui pourraient être plus physiquement proche pour "m'entourer" dans "cette épreuve".
Je pense avoir assez correctement montré à quel point ma situation de santé n'est pas du tout appréhendée comme étant traumatisante dans ma conception des choses et que je la gère véritablement sans grand problème seul compte tenu bien sûr de ce que ma constitution me le permet. Ce qui me gêne en ce moment, ce n'est "que" l'absence d'une compagne à mes côtés, ça oui. En même temps, réalise que j'ai décidé unilatéralement de me séparer de ma femme en plein traitement et alors que je le subissait un peu plus durement. J'ai alors jugé ne plus vouloir de sa présence pour elle-même aussi mais bien pour moi en tout premier lieu. Ce faisant, je me suis ôté un vrai soutien et ce, complètement indépendamment de ma maladie. je me suis mis en vraie difficulté strictement en cela. Je tente de combler maladroitement ce déficit charnel en baisant la première qui veut mais c'est trop peu et trop insatisfaisant et même pour juste ça, il faut que je fasse montre d'une putain de spiritualité en même temps que de beaucoup de concessions pour qu'on passe outre mon visage marqué. Mais je ne geint pas, je suis dans cette situation par choix et je m'en sortirai bien d'une façon ou d'une autre avant longtemps... un mauvais passage quoi.
Momosse- Messages : 609
Date d'inscription : 28/10/2016
Age : 59
Localisation : Nouvelle-Calédonie
Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
Salut Momosse,
J'ai deux copains qui ont eu ta maladie... près je ne sais pas si c'était exactement du même type, mais en tous cas un Lymphome. Tous deux traités par chimio.
Le premier, il y a 30 ans, à l'époque les produits étaient beaucoup plus agressif, et je me rappelle que je croyais qu'il allait mourir tellement sa mine était mauvaise. Ça n'a pas été le cas, au contraire, aujourd’hui il a 60 ans, il est en pleine forme et il a même "osé" redevenir père à 52 ans. Seul bémol, une prothèse de la hanche, apparemment abimée par la chimio. Mais il faut relativiser, pleins d’hommes de 50 ans ont des problèmes de hanche sans passer par une chimio.
Le deuxième il en a eu un très jeune, genre 20 ans, et lors de ses 55, chose rarissime, une récidive. Cela dit, après une chimio qui lui a pourri une année de sa vie, il regarde devant lui avec confiance une deuxième fois.
Être confronté à la maladie et au mauvais sort n'est pas facile à digérer, et je te comprends, mais dis toi que ton cancer guéri plus facilement que les autres.
Moi j'ai attrapé une hépatite C quand j'avais 18 ans,que jai trainé miraculeusement jusqu'à mes 40 sans avoir d'atteinte importante au foie, alors qu'un copain a développé une cirrhose et il en est mort.
J'ai vécu toutes ces années avec une épée de Damoclès sur la tête et l’obligation de "faire attention" (que je n'ai jamais respectée). Cela ne m'as pas empêché de fonder une famille et faire deux mômes.
Je me suis fait traiter il y a moins de 10 ans. Une année de merde, car la cure d'une durée d'un an était très dure (surtout à l'époque) et comparable une chimio (20 kg de moins les premiers 6 mois), avec en plus une possibilité de guérison de seulement 60%... C'était comme une loterie.
Et j'ai eu de la chance. Non seulement la bête est morte, mais mon foie est redevenu celui d'un garçonnet, alors que je l'ai volontairement et involontairement maltraité pendant toute une vie.
Voili voilu... C'était pour t'adresser un message d'espoir et de courage. Si le mauvais sort nous joue de tours, nous pouvons aussi le déjouer... Au moins pour un certain temps.
J'ai deux copains qui ont eu ta maladie... près je ne sais pas si c'était exactement du même type, mais en tous cas un Lymphome. Tous deux traités par chimio.
Le premier, il y a 30 ans, à l'époque les produits étaient beaucoup plus agressif, et je me rappelle que je croyais qu'il allait mourir tellement sa mine était mauvaise. Ça n'a pas été le cas, au contraire, aujourd’hui il a 60 ans, il est en pleine forme et il a même "osé" redevenir père à 52 ans. Seul bémol, une prothèse de la hanche, apparemment abimée par la chimio. Mais il faut relativiser, pleins d’hommes de 50 ans ont des problèmes de hanche sans passer par une chimio.
Le deuxième il en a eu un très jeune, genre 20 ans, et lors de ses 55, chose rarissime, une récidive. Cela dit, après une chimio qui lui a pourri une année de sa vie, il regarde devant lui avec confiance une deuxième fois.
Être confronté à la maladie et au mauvais sort n'est pas facile à digérer, et je te comprends, mais dis toi que ton cancer guéri plus facilement que les autres.
Moi j'ai attrapé une hépatite C quand j'avais 18 ans,que jai trainé miraculeusement jusqu'à mes 40 sans avoir d'atteinte importante au foie, alors qu'un copain a développé une cirrhose et il en est mort.
J'ai vécu toutes ces années avec une épée de Damoclès sur la tête et l’obligation de "faire attention" (que je n'ai jamais respectée). Cela ne m'as pas empêché de fonder une famille et faire deux mômes.
Je me suis fait traiter il y a moins de 10 ans. Une année de merde, car la cure d'une durée d'un an était très dure (surtout à l'époque) et comparable une chimio (20 kg de moins les premiers 6 mois), avec en plus une possibilité de guérison de seulement 60%... C'était comme une loterie.
Et j'ai eu de la chance. Non seulement la bête est morte, mais mon foie est redevenu celui d'un garçonnet, alors que je l'ai volontairement et involontairement maltraité pendant toute une vie.
Voili voilu... C'était pour t'adresser un message d'espoir et de courage. Si le mauvais sort nous joue de tours, nous pouvons aussi le déjouer... Au moins pour un certain temps.
QubiK- Messages : 264
Date d'inscription : 15/05/2016
Localisation : Fondu dans le réseau
Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
Salut à toi,
C'est pas cool, c'est détestable mais c'est la vie. Elles sont pas belles ces trois successions de phrases, je suis une révoltée de ces virus qui cassent les couilles.
Épreuve pas épreuve. De toute façon, il faut la confronter et l'affronter.
Mon oncle est actuellement en Calédonie je n'ai pas répondu que pour ça mais je me suis dit que ca pourrait être un signe.
Tu as dis qu'on pouvait te poser des questions : moi j'aimerai savoir comment decrirais-tu le comportement idéal que tu aimerais que tes proches aient envers toi
Pour ma part, quand je suis en présence de quelqu'un de malade, j'essais d'être la plus normale possible, je cherche tout ce qui est dans mon fil d'actualité pour en sortir les nouvelles réconfortantes, j'utilise un peu la rationalisation de tout. Mais Par contre je n'ose pas parler de la maladie. Je ne sais pas si ça peut faire plaisir, reconforfer ou faire chier.
Tu as parlé de spiritualité. Je pense que c'est vraiment un domaine à explorer. D'une part parce que ça détend mais aussi ça aide à décrocher le temps d'un moment.
Si tu as un peu de sous sous. Tu peux te tourner vers des professionnels pour tenter des séances sophrologies, de Reiki, d'acu, d'hypnose... etc. Trouver ce qui t'aide le plus à te détendre pour récupérer un max d'energie.
Si t'en a un peu moins. Il faudra le faire seule. Donc faire un effort pour ne rien faire pendant un petit moment. Je ne sais pas si tu es déjà tombée dessus mais sur Youtube il a des bandes sons de relaxations guidée, d'hypnose...
C'est pas cool, c'est détestable mais c'est la vie. Elles sont pas belles ces trois successions de phrases, je suis une révoltée de ces virus qui cassent les couilles.
Épreuve pas épreuve. De toute façon, il faut la confronter et l'affronter.
Mon oncle est actuellement en Calédonie je n'ai pas répondu que pour ça mais je me suis dit que ca pourrait être un signe.
Tu as dis qu'on pouvait te poser des questions : moi j'aimerai savoir comment decrirais-tu le comportement idéal que tu aimerais que tes proches aient envers toi
Pour ma part, quand je suis en présence de quelqu'un de malade, j'essais d'être la plus normale possible, je cherche tout ce qui est dans mon fil d'actualité pour en sortir les nouvelles réconfortantes, j'utilise un peu la rationalisation de tout. Mais Par contre je n'ose pas parler de la maladie. Je ne sais pas si ça peut faire plaisir, reconforfer ou faire chier.
Tu as parlé de spiritualité. Je pense que c'est vraiment un domaine à explorer. D'une part parce que ça détend mais aussi ça aide à décrocher le temps d'un moment.
Si tu as un peu de sous sous. Tu peux te tourner vers des professionnels pour tenter des séances sophrologies, de Reiki, d'acu, d'hypnose... etc. Trouver ce qui t'aide le plus à te détendre pour récupérer un max d'energie.
Si t'en a un peu moins. Il faudra le faire seule. Donc faire un effort pour ne rien faire pendant un petit moment. Je ne sais pas si tu es déjà tombée dessus mais sur Youtube il a des bandes sons de relaxations guidée, d'hypnose...
rhéa- Messages : 19
Date d'inscription : 16/10/2016
Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
Ce que j'ai ressenti à la lecture, d'une limpidité quasi rutilante au demeurant. Le choix d'une sobriété émotionnel, un sens du sacrifice, une volonté de préservé l'élan vital. Je ne peux que témoigner de votre récit.
Ne peux m'empêcher de vous conseillez quand même d'apprendre à recevoir du soutien ( "tenir par en dessous"; c'est vrai que ça peut renvoyer à une image diminuée de soi, du coup, d'éprouver un peu de honte... peut être je m'avance.)
Y'a un passage qui m'a fait rire
Une question: J'ai pas compris le choix de mettre en rapport la corne d'Afrique et la Nouvelle-Calédonie. Je comprend l'écart médical mais pas le choix des comparants. Y'a 9 heures de décalage entre les deux localités ??
Ne peux m'empêcher de vous conseillez quand même d'apprendre à recevoir du soutien ( "tenir par en dessous"; c'est vrai que ça peut renvoyer à une image diminuée de soi, du coup, d'éprouver un peu de honte... peut être je m'avance.)
Y'a un passage qui m'a fait rire
et un peu plus loin.Psychologiquement, j'ai essuyé le coup de l'annonce plus difficilement que j'aurais pensé...
Y'en a qui tombent pour moins que ça ^^J'ai donc été angoissé et très affecté 24h durant
Une question: J'ai pas compris le choix de mettre en rapport la corne d'Afrique et la Nouvelle-Calédonie. Je comprend l'écart médical mais pas le choix des comparants. Y'a 9 heures de décalage entre les deux localités ??
Mildiou- Messages : 656
Date d'inscription : 26/10/2016
Age : 44
Localisation : Rouen
Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
QubiK a écrit:Salut Momosse,
J'ai deux copains qui ont eu ta maladie... près je ne sais pas si c'était exactement du même type, mais en tous cas un Lymphome. Tous deux traités par chimio.
Le premier, il y a 30 ans, à l'époque les produits étaient beaucoup plus agressif, et je me rappelle que je croyais qu'il allait mourir tellement sa mine était mauvaise. Ça n'a pas été le cas, au contraire, aujourd’hui il a 60 ans, il est en pleine forme et il a même "osé" redevenir père à 52 ans. Seul bémol, une prothèse de la hanche, apparemment abimée par la chimio. Mais il faut relativiser, pleins d’hommes de 50 ans ont des problèmes de hanche sans passer par une chimio.
Le deuxième il en a eu un très jeune, genre 20 ans, et lors de ses 55, chose rarissime, une récidive. Cela dit, après une chimio qui lui a pourri une année de sa vie, il regarde devant lui avec confiance une deuxième fois.
Être confronté à la maladie et au mauvais sort n'est pas facile à digérer, et je te comprends, mais dis toi que ton cancer guéri plus facilement que les autres.
Moi j'ai attrapé une hépatite C quand j'avais 18 ans,que jai trainé miraculeusement jusqu'à mes 40 sans avoir d'atteinte importante au foie, alors qu'un copain a développé une cirrhose et il en est mort.
J'ai vécu toutes ces années avec une épée de Damoclès sur la tête et l’obligation de "faire attention" (que je n'ai jamais respectée). Cela ne m'as pas empêché de fonder une famille et faire deux mômes.
Je me suis fait traiter il y a moins de 10 ans. Une année de merde, car la cure d'une durée d'un an était très dure (surtout à l'époque) et comparable une chimio (20 kg de moins les premiers 6 mois), avec en plus une possibilité de guérison de seulement 60%... C'était comme une loterie.
Et j'ai eu de la chance. Non seulement la bête est morte, mais mon foie est redevenu celui d'un garçonnet, alors que je l'ai volontairement et involontairement maltraité pendant toute une vie.
Voili voilu... C'était pour t'adresser un message d'espoir et de courage. Si le mauvais sort nous joue de tours, nous pouvons aussi le déjouer... Au moins pour un certain temps.
T'inquiète Qubik, j'ai eu très tôt confiance en ma capacité à savoir encaisser cette merde... pas forcément à la vaincre mais à me montré apte à lui opposé une détermination psychologique presque exempte de crainte.
En même temps que j'écris ça, je (veux) demeure(é) lucide par rapport à cette autre capacité qui se rattache elle (à ma maladie), de "laisser croire" qu'elle a disparue de notre organisme et de réapparaître "comme par miracle" plus tard et plus durement souvent... ce n'est pas non plus là une vue de mon esprit "gratuitement" suscitée pour me préparer à cette éventualité, c'est un fait comptabilisé et qui ressort de statistique assez effrayantes par ailleurs. Maintenant, cela ne me pose plus de problème une fois que j'ai assimilé ce paramètre. Je suis "tranquille" avec cette idée que j'accepte tout en ne l'a souhaitant pas, cela va sans dire... mais mieux en le disant lorsqu'on pourrait traduire de mon "détachement" (tel que je l'ai lu) que je me fout de la mort puisqu'elle ne me paraît pas si "définitive" qu'à d'autre.
Heureux pour toi et ton foie et merci pour ton message qui "me parle". Néanmoins, sans dire que ton encouragement était inutile, ma personnalité et ma conception de moi-même, des choses et du monde fait que je suis préparé ("programmé") à faire face à ce genre de "problème"... peut être aussi que finalement, j'ai beaucoup plus souffert que je ne le réalise de tout et que ce faisant, j'ai acquis cette sorte "d'immunité sensorielle" vis-à-vis de quelque chose qui pourrait plus normalement mettre à terre des individus moins profondément touchés au quotidien par leur situation dans cette terre... Difficile à déterminer clairement, y compris pour moi.
Momosse- Messages : 609
Date d'inscription : 28/10/2016
Age : 59
Localisation : Nouvelle-Calédonie
Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
Mildiou a écrit:Ce que j'ai ressenti à la lecture, d'une limpidité quasi rutilante au demeurant. Le choix d'une sobriété émotionnel, un sens du sacrifice, une volonté de préservé l'élan vital. Je ne peux que témoigner de votre récit.
Ne peux m'empêcher de vous conseillez quand même d'apprendre à recevoir du soutien ( "tenir par en dessous"; c'est vrai que ça peut renvoyer à une image diminuée de soi, du coup, d'éprouver un peu de honte... peut être je m'avance.)
Y'a un passage qui m'a fait rireet un peu plus loin.Psychologiquement, j'ai essuyé le coup de l'annonce plus difficilement que j'aurais pensé...Y'en a qui tombent pour moins que ça ^^J'ai donc été angoissé et très affecté 24h durant
Une question: J'ai pas compris le choix de mettre en rapport la corne d'Afrique et la Nouvelle-Calédonie. Je comprend l'écart médical mais pas le choix des comparants. Y'a 9 heures de décalage entre les deux localités ??
Merci pour ta "limpidité quasi rutilante" mais désolé, aucune chance que je rougisse à cette lecture tellement à chaque fois que je me relis moi, je ne me paraît jamais assez clair et puisque c'est effectivement toujours vrai !
Apprendre à recevoir du soutien ?... Il me semble que c'est une chose que je n'ai pas à "apprendre" ; J'en reçois quand même du peu desquels je ne me suis pas trop éloigné et je le prends (fusse...) partiellement et sans honte mais il est vrai que n'en ressentant pas le besoin permanent ni impérieux et étant (ou me voulant pour être honnête...) foncièrement pragmatique, cela ne peut revêtir un intérêt suffisant pour que je produise cet effort qui se ferait donc contre ma propre nature et alors même que j'appuis assez fort sur cette propension que j'ai à ne pas être franchement prédisposé à en produire jamais dans l'absolu...
Pour l'histoire de la Corne de l'Afrique, c'était pour mettre une zone géographique notoirement défavorisée en opposition à l'autre extrémité de la qualité de soin disponible telle qu'elle existe en Europe et en France et in fine, pour situé la Calédonie dans un médium (++ certes) de ce point de vue... Tu vois que je ne suis pas si limpide ?...
Momosse- Messages : 609
Date d'inscription : 28/10/2016
Age : 59
Localisation : Nouvelle-Calédonie
Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
rhéa a écrit:Salut à toi,
...Tu as dis qu'on pouvait te poser des questions : moi j'aimerai savoir comment decrirais-tu le comportement idéal que tu aimerais que tes proches aient envers toi
Pour ma part, quand je suis en présence de quelqu'un de malade, j'essais d'être la plus normale possible, je cherche tout ce qui est dans mon fil d'actualité pour en sortir les nouvelles réconfortantes, j'utilise un peu la rationalisation de tout. Mais Par contre je n'ose pas parler de la maladie. Je ne sais pas si ça peut faire plaisir, reconforfer ou faire chier.
Tu as parlé de spiritualité. Je pense que c'est vraiment un domaine à explorer. D'une part parce que ça détend mais aussi ça aide à décrocher le temps d'un moment.
Si tu as un peu de sous sous. Tu peux te tourner vers des professionnels pour tenter des séances sophrologies, de Reiki, d'acu, d'hypnose... etc. Trouver ce qui t'aide le plus à te détendre pour récupérer un max d'energie.
Si t'en a un peu moins. Il faudra le faire seule. Donc faire un effort pour ne rien faire pendant un petit moment. Je ne sais pas si tu es déjà tombée dessus mais sur Youtube il a des bandes sons de relaxations guidée, d'hypnose...
Très personnellement, je souhaiterais qu'on s'exonère complètement d'empathie pour moi si elle n'est suscitée que relativement à mon état de santé... mais je sais que c'est impossible avec la tête de zombie que me donne mon traitement pour ceux que je croise "en vrai".
Ma spiritualité est très "adaptée" à ce que je m'estime être : Je me situe dans l'idée de me définir non pas seulement la créature de son créateur mais à ce titre, comme étant une réminiscence de lui... et en ça, j'ai une part de Dieu en moi qui me fait pouvoir l'envisager conceptuellement "d'égal à égal" d'une certaine façon.
Aucune chance par contre que je jette le moindre "sou sou" dans la sophrologie, le Reiki, l'acupuncture, l'hypnose et autres joyeusetés (juteuses commercialement) si "humainement utiles" à un si grand nombre de personne égarées et fragiles... Mais tu es tellement loin de ce que je suis en écrivant cela que ça me déprime pour moi-même d'être à ce point infoutu de me dire avec suffisamment de justesse !
Dernière édition par Momosse le Mer 9 Nov 2016 - 9:04, édité 1 fois
Momosse- Messages : 609
Date d'inscription : 28/10/2016
Age : 59
Localisation : Nouvelle-Calédonie
Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
Ce qui me pose question Momosse dans tes posts, c'est ce que tu n'écris pas.
Tu t'attaches à aborder ton problème sous l'angle de la description. Moi ce qui m'intéresse, ce sont les questions existentielles qui s'en rapportent.
Mais je conçois qu'il s'agit là de choses, bien que moins crues, bien plus intimes.
Tu t'attaches à aborder ton problème sous l'angle de la description. Moi ce qui m'intéresse, ce sont les questions existentielles qui s'en rapportent.
Mais je conçois qu'il s'agit là de choses, bien que moins crues, bien plus intimes.
NaOH- Messages : 501
Date d'inscription : 07/03/2016
Age : 40
Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
NaOH a écrit:Ce qui me pose question Momosse dans tes posts, c'est ce que tu n'écris pas.
Tu t'attaches à aborder ton problème sous l'angle de la description. Moi ce qui m'intéresse, ce sont les questions existentielles qui s'en rapportent.
Mais je conçois qu'il s'agit là de choses, bien que moins crues, bien plus intimes.
Bon ?... je ne suis pas assez intime dans mes mots alors ?...
Ecoutes.. je viens d'essayer de répondre le moins de conneries possible à 3 autres avant toi et là je suis fatigué de m'exprimer et de réfléchir trop intensément sachant que j'ai auparavant eu derrière moi une journée assez chargée et prenante... si je m'en rappelle, je développerais aussi ton interrogation ... mais plus tard.
Momosse- Messages : 609
Date d'inscription : 28/10/2016
Age : 59
Localisation : Nouvelle-Calédonie
Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
je ne suis pas assez intime dans mes mots alors
Bien sûr que ce que tu dis est intime. Je n'ai pas dit le contraire et ne t'en fait pas le reproche.
NaOH- Messages : 501
Date d'inscription : 07/03/2016
Age : 40
Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
Momosse a écrit:
T'inquiète Qubik, j'ai eu très tôt confiance en ma capacité à savoir encaisser cette merde... pas forcément à la vaincre mais à me montré apte à lui opposé une détermination psychologique presque exempte de crainte. […]
Néanmoins, sans dire que ton encouragement était inutile, ma personnalité et ma conception de moi-même, des choses et du monde fait que je suis préparé ("programmé") à faire face à ce genre de "problème"... peut être aussi que finalement, j'ai beaucoup plus souffert que je ne le réalise de tout et que ce faisant, j'ai acquis cette sorte "d'immunité sensorielle" vis-à-vis de quelque chose qui pourrait plus normalement mettre à terre des individus moins profondément touchés au quotidien par leur situation dans cette terre... Difficile à déterminer clairement, y compris pour moi.
Bonsoir Moumousse,
Je relis ces deux phrases qui me parlent, difficile à déterminer clairement, mais que pour comme toi, elles font partie de ma sensibilité.
Et je dois dire que quand dans le désarroi j'ai du me positionner, ma sensibilité m'a permis d'avancer alors que j'aurai du sombrer, comme immunisé, contre tout et tous, contre moi même aussi, sans oublier le destin, que je ne contrôle pas.
C'est pour ça que je trouve ton message plein d'espoir. C'est un message de battant !
Merci ;-) !!!!!!!!
QubiK- Messages : 264
Date d'inscription : 15/05/2016
Localisation : Fondu dans le réseau
Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
Momosse a écrit:NaOH a écrit:Ce qui me pose question Momosse dans tes posts, c'est ce que tu n'écris pas.
Tu t'attaches à aborder ton problème sous l'angle de la description. Moi ce qui m'intéresse, ce sont les questions existentielles qui s'en rapportent.
Mais je conçois qu'il s'agit là de choses, bien que moins crues, bien plus intimes.
Bon ?... je ne suis pas assez intime dans mes mots alors ?...
Ecoutes.. je viens d'essayer de répondre le moins de conneries possible à 3 autres avant toi et là je suis fatigué de m'exprimer et de réfléchir trop intensément sachant que j'ai auparavant eu derrière moi une journée assez chargée et prenante... si je m'en rappelle, je développerais aussi ton interrogation ... mais plus tard.
C'est vrai que je suis plutôt "descriptif" dans le traitement de mon sujet et que je le suis plus généralement aussi lorsqu'il s'agit de m'évoquer. C'est dû à ma volonté d'être précis, complet et juste dans des écrits que je destine à des étrangers qui ne me connaissent pas et qui n'ont pas forcément non plus les mêmes ressentis, ce qui leur ferait interpréter très différemment une même phrase... je tente de faire en sorte de minorer ce désagrément, je cherche à laisser le moins d'espace possible à de mauvaises interprétations auxquelles il est parfois fastidieux de répondre. Et ça a beau semblé être peine perdue, je tendrai toujours vers la clarté pour une meilleure compréhension directe.
Pour ce qui est de l'intime, il me semble que je n'ai guère de retenue sur mes sentiments et ce, à tel point que je me suis rapidement "fais des amis" dans le coin... J'ai un petit côté provocateur, je l'admet mais c'est surtout lorsque j'estime que des propos sensés se référer à ce que j'exprime sont infondés, ou simplement que leur pertinences est plus que douteuse dans mon esprit que j'en viens parfois à "m'exciter" et à employé un langage peu châtié envers ceux que j'aurais pris en flagrant délit de connerie. Après, il y a toujours des "erreurs judiciaires" et je reconnais, et pouvoir être trop hâtivement sévère dans mon jugement, et ne pas toujours être tout-à-fait impartial non plus. Toutefois, je suis quasiment systématiquement sincère dans mes emportements et surtout pour que j'en vienne à "traiter" quelqu'un.
Mais je ne suis pas sûr d'avoir bien saisi ton interrogation cependant...
Momosse- Messages : 609
Date d'inscription : 28/10/2016
Age : 59
Localisation : Nouvelle-Calédonie
Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
Bonjour Momosse
j'aime beaucoup ton témoignage car il dégage une sacrée force mentale , qui est à mon sens l'une des clés de la guérison . je dis toujours la guérison ? c'est 60% de chimie et 40% de moral
quand ces taux ne s'inversent pas ....
j'ai une question à te poser car je dis toujours que l'on ne tombe jamais malade par hasard
(bien sur ceci dit indépendamment de tout facteur cancérigène externe sauf si tu as été exposé bien sur )
qu'en penses-tu ?
mes pensées sont à tes cotés (c'est pratique car c'est voyageur les pensées)
j'aime beaucoup ton témoignage car il dégage une sacrée force mentale , qui est à mon sens l'une des clés de la guérison . je dis toujours la guérison ? c'est 60% de chimie et 40% de moral
quand ces taux ne s'inversent pas ....
j'ai une question à te poser car je dis toujours que l'on ne tombe jamais malade par hasard
(bien sur ceci dit indépendamment de tout facteur cancérigène externe sauf si tu as été exposé bien sur )
qu'en penses-tu ?
mes pensées sont à tes cotés (c'est pratique car c'est voyageur les pensées)
ou-est-la-question- Messages : 8075
Date d'inscription : 27/07/2012
Age : 67
Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
ou-est-la-question a écrit:Bonjour Momosse
j'aime beaucoup ton témoignage car il dégage une sacrée force mentale , qui est à mon sens l'une des clés de la guérison . je dis toujours la guérison ? c'est 60% de chimie et 40% de moral
quand ces taux ne s'inversent pas ....
j'ai une question à te poser car je dis toujours que l'on ne tombe jamais malade par hasard
(bien sur ceci dit indépendamment de tout facteur cancérigène externe sauf si tu as été exposé bien sur )
qu'en penses-tu ?
Si tu suggères que les maladies se destinent à un type d'esprit ou de comportement ou que tu insinue qu'elles ne sont que la conséquence d'un destin divin, c'est ton droit le plus strict... mais je ne suis pas porté à absolument trouver des raisons à mon mal, il est là et je ne ressent pas qu'il m'a été destiné par la conséquence de qui je suis. Je le traite sans raisonner sur le pourquoi métaphysique de sa présence en moi ni même plus que ça, en m'interrogeant sur les causes matérielles qui l'on amené là.
Momosse- Messages : 609
Date d'inscription : 28/10/2016
Age : 59
Localisation : Nouvelle-Calédonie
Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
Bonsoir,
Merci pour les éclaircissements sur l'histoire de la corne
d'Afrique. Après relecture de votre post, je m'interroge au comment j'en suis arrivé à demander des éclaircissements, bref...
Concernant l'apprentissage du soutien. lire
Merci pour les éclaircissements sur l'histoire de la corne
d'Afrique. Après relecture de votre post, je m'interroge au comment j'en suis arrivé à demander des éclaircissements, bref...
Concernant l'apprentissage du soutien. lire
suffit à apaiser une inquiétude, vous ayant perçu comme potentiellement enclin au repli sur soi (encore une fois, c'est du ressenti). Je me dit que vous êtes alors entouré et suffisamment conscient de la nécessité de vous en procurer, à votre convenance. Par la suite, et c'est une loooongue phrase que vous produisez. J'avoue m'y être un peu perdu. Je comprend le sens mais ça devenait franchement alambiqué ( c'est rigolo tout de même) alors qu'y perdant en fluidité en vous lisant à la sauvette. Je me dis qu'il faudrait que j'apprenne à lire rapidement une certaine densité textuelle mais cela ne peut revêtir un intérêt suffisant pour que je produise etc ... (je vous charrie )J'en reçois quand même du peu desquels je ne me suis pas trop éloigné et je le prends (fusse...) partiellement et sans honte
Mildiou- Messages : 656
Date d'inscription : 26/10/2016
Age : 44
Localisation : Rouen
Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
Momosse a écrit: T'inquiète Qubik, j'ai eu très tôt confiance en ma capacité à savoir encaisser cette merde... pas forcément à la vaincre mais à me montré apte à lui opposé une détermination psychologique presque exempte de crainte.
En même temps que j'écris ça, je (veux) demeure(é) lucide par rapport à cette autre capacité qui se rattache elle (à ma maladie), de "laisser croire" qu'elle a disparue de notre organisme et de réapparaître "comme par miracle" plus tard et plus durement souvent... ce n'est pas non plus là une vue de mon esprit "gratuitement" suscitée pour me préparer à cette éventualité, c'est un fait comptabilisé et qui ressort de statistique assez effrayantes par ailleurs. Maintenant, cela ne me pose plus de problème une fois que j'ai assimilé ce paramètre. Je suis "tranquille" avec cette idée que j'accepte tout en ne l'a souhaitant pas, cela va sans dire... mais mieux en le disant lorsqu'on pourrait traduire de mon "détachement" (tel que je l'ai lu) que je me fout de la mort puisqu'elle ne me paraît pas si "définitive" qu'à d'autre.
Heureux pour toi et ton foie et merci pour ton message qui "me parle". Néanmoins, sans dire que ton encouragement était inutile, ma personnalité et ma conception de moi-même, des choses et du monde fait que je suis préparé ("programmé") à faire face à ce genre de "problème"... peut être aussi que finalement, j'ai beaucoup plus souffert que je ne le réalise de tout et que ce faisant, j'ai acquis cette sorte "d'immunité sensorielle" vis-à-vis de quelque chose qui pourrait plus normalement mettre à terre des individus moins profondément touchés au quotidien par leur situation dans cette terre... Difficile à déterminer clairement, y compris pour moi.
J'ai aussi confiance en ma capacité "d'encaisser la merde" (si tu lis mon topic tu comprendra).
Je n'ai pas peur de la mort non plus, je suis un agnostique gauchiste et optimiste. Mais j'en ai marre de prendre des gifles. J'estime avoir droit à une caresse, symbolique, qui me fera finalement comprendre que les étapes de la vie ont un sens, et pas seulement celui de la main qui me gifle une fois de la paume et une fois de son revers, plus douloureux encore.
Tenir debout devient souvent un devoir mystérieux.
QubiK- Messages : 264
Date d'inscription : 15/05/2016
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Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
QubiK a écrit:
J'ai aussi confiance en ma capacité "d'encaisser la merde" (si tu lis mon topic tu comprendra).
Je n'ai pas peur de la mort non plus, je suis un agnostique gauchiste et optimiste. Mais j'en ai marre de prendre des gifles. J'estime avoir droit à une caresse, symbolique, qui me fera finalement comprendre que les étapes de la vie ont un sens, et pas seulement celui de la main qui me gifle une fois de la paume et une fois de son revers, plus douloureux encore.
Tenir debout devient souvent un devoir mystérieux.
J'ai été voir un peu tes msgs précédents... pas tous mais quelques posts que tu as écrits sous le sujet "être intelligent : avantage ou inconvénient ?" notamment et je vois que tu es un "zébré certifié". Pour mon cas, je ne pense pas être un "zèbre" selon les critères usuellement entendu qui détermine cette acceptation. D'ailleurs, plus ça va et moins le terme me plait parce-que je le visualise de plus en plus comme s'il s'y agglomérait tout un tas d'à-priori erronés, comme une excuse à des failles ou à des travers ou à l'inverse, comme s'il induisait mécaniquement une meilleure perception ou une quelconque primauté intrinsèque sur des aussi-vite-catalogués en tant que "normaux-pensants".
De ce que j'ai pu lire ici ou là sur ce site, j'ai été confronté à certains commentaires plutôt brillants et très intéressants mais ils n'ont pas été plus nombreux que ceux que je pouvais parcourir sur un autre site où je traînais beaucoup à un moment et qui lui n'avait pour seule ambition que de regrouper des amoureux de calcio. En considérant que cet endroit se veut rassembler des individus à l'intellect "au-dessus" de la norme, ce n'est en tout cas pas démonstratif. Je ne tire pas de conclusion sur cette unique base mais cela me conforte néanmoins en ce que si effectivement certains ont une "agilité d'esprit" exceptionnelle, peu savent la mettre à profit dans leur expression écrite... ou ils se perdent dans des circonvolutions inutiles, ou ne savent discerner une meilleure réponse qu'une autre ou juste ils n'arrivent pas à la choisir, ou encore ils se focalise sur des détails insignifiants sans savoir appréhender la globalité d'un concept par exemple.
Le miens d'esprit a toujours été lent et mon seul talent (puisqu'il s'agit d'un état inné) réside en ce que les brides hétéroclites d'informations que j'emmagasine, je sais en retiré une substance cohérente.
J'ai relevé aussi tes blessures d'enfance. Elles semblent être profondes et encore trop présente longtemps après et oui, pour ça je ne doute pas que tu sache également très bien "encaisser la merde" contraint et forcé par une vie qui sait trop souvent se faire vindicative et violente. Sur d'autres points on est pas en phase par contre ; Je ne suis pas gauchiste (du tout) même si je prétend être humaniste, mais ce trait s'exonère de politique à mon sens... Et plutôt qu'optimiste, je me qualifierait de réaliste.
C'est joliment dit "tenir debout devient souvent un devoir mystérieux"... Je me suis déjà interrogé sur le pourquoi subir tout ça ?... Mais toujours sans savoir ni comprendre on (je) ressent une sorte de légitimité à poursuivre malgré tout.
Momosse- Messages : 609
Date d'inscription : 28/10/2016
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Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
Pour avoir bossé en onco-hémato, je me demande si une greffe de moelle (auto ou allo) est prévue après ta cure ? Et si oui, si c'est possible en Nouv'Cal' (je suppose que non puisqu'il n'y a pas de spécialiste), et sinon vers où seras-tu orienté (métropole je suppose) ?
Je me demande aussi à quel point les cures te dépriment (sur le plan immunologique, hein !), et si tu as des périodes d'aplasie, qui doivent être compliquées à gérer sur l’île ? Et du coup si dans ces moments tu interromps ton activité pro ou pas ?
Tout ça, quoi... des questions bien pragmatiques auxquelles tu n'es pas obligé de répondre ;-).
Bon courage !
Je me demande aussi à quel point les cures te dépriment (sur le plan immunologique, hein !), et si tu as des périodes d'aplasie, qui doivent être compliquées à gérer sur l’île ? Et du coup si dans ces moments tu interromps ton activité pro ou pas ?
Tout ça, quoi... des questions bien pragmatiques auxquelles tu n'es pas obligé de répondre ;-).
Bon courage !
Cyrielle- Messages : 300
Date d'inscription : 06/05/2014
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Localisation : Bordeaux
Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
Cyrielle a écrit:Pour avoir bossé en onco-hémato, je me demande si une greffe de moelle (auto ou allo) est prévue après ta cure ? Et si oui, si c'est possible en Nouv'Cal' (je suppose que non puisqu'il n'y a pas de spécialiste), et sinon vers où seras-tu orienté (métropole je suppose) ?
Je me demande aussi à quel point les cures te dépriment (sur le plan immunologique, hein !), et si tu as des périodes d'aplasie, qui doivent être compliquées à gérer sur l’île ? Et du coup si dans ces moments tu interromps ton activité pro ou pas ?
Tout ça, quoi... des questions bien pragmatiques auxquelles tu n'es pas obligé de répondre ;-).
Le blème Cyrielle, c'est que mon onco' n'a pas fait tout bien d'emblée avec moi et notamment, qu'il n'a pas demandé à connaître mon taux de LDH lors de mes prises de sang avant le lancement de mon protocole et alors même que cela paraissait essentiel à l'hémato' que j'ai vu en France compte tenu du mon type de lymphome. De ce fait, on ne connait pas ma situation IPI (Index Pronostique International) alors que le lymphome se développait en moi et c'est cette valeur, si elle s'était révélée élevée, qui aurait déterminé si oui ou non une Auto-greffe aurait été nécessaire en sus. En l'état, à ma connaissance, l'auto-greffe ne se pratique pas sur le territoire.
Comme je l'évoquait sur mon sujet, je supporte relativement bien mes cures de R-CHOP en tout cas à la fréquence auxquelles elles me sont administrées, c-à-d 2 jours (jeudi et vendredi) toutes les 3 semaines. Excepté mon arrêt maladie pour venir faire mon PET-Scan' en métropole, je n'ai eu aucun besoin de me mettre en arrêt si ce n'est sur ces 2 jours-là où je suis en chimio' puisque même ces fins de semaine, je les prends sur mes congés pour ne pas être emmerdé administrativement. Après, le contre-coup de traitement le plus compliqué à gérer, c'est la fatigue que je subit pendant qqs jours après une cure et qui a tendance à devenir plus intense au fur et à mesure où les traitement s'accumulent mais je gère ça aussi encore correctement. Mon job est prenant mais j'arrive à l'assumer sur la continuité en aménageant mon temps de travail si nécessaire et mon boss est compréhensif... en même temps, il n'a pas trop le choix et il voit bien que je fais à peu près mon max' (comme d'hab' quoi) mais t'façon, j'ai toujours travailler "à mon rythme" dans cette boite... qui est suffisant pour que tout tourne et indispensable pour que je persiste sur la durée à poursuivre une activité pro' qui ne me satisfait qu'incomplètement.
Momosse- Messages : 609
Date d'inscription : 28/10/2016
Age : 59
Localisation : Nouvelle-Calédonie
Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
Momosse a écrit:
J'ai été voir un peu tes msgs précédents... pas tous mais quelques posts que tu as écrits sous le sujet "être intelligent : avantage ou inconvénient ?" notamment et je vois que tu es un "zébré certifié". Pour mon cas, je ne pense pas être un "zèbre" selon les critères usuellement entendu qui détermine cette acceptation. D'ailleurs, plus ça va et moins le terme me plait parce-que je le visualise de plus en plus comme s'il s'y agglomérait tout un tas d'à-priori erronés, comme une excuse à des failles ou à des travers ou à l'inverse, comme s'il induisait mécaniquement une meilleure perception ou une quelconque primauté intrinsèque sur des aussi-vite-catalogués en tant que "normaux-pensants".
De ce que j'ai pu lire ici ou là sur ce site, j'ai été confronté à certains commentaires plutôt brillants et très intéressants mais ils n'ont pas été plus nombreux que ceux que je pouvais parcourir sur un autre site où je traînais beaucoup à un moment et qui lui n'avait pour seule ambition que de regrouper des amoureux de calcio. En considérant que cet endroit se veut rassembler des individus à l'intellect "au-dessus" de la norme, ce n'est en tout cas pas démonstratif. Je ne tire pas de conclusion sur cette unique base mais cela me conforte néanmoins en ce que si effectivement certains ont une "agilité d'esprit" exceptionnelle, peu savent la mettre à profit dans leur expression écrite... ou ils se perdent dans des circonvolutions inutiles, ou ne savent discerner une meilleure réponse qu'une autre ou juste ils n'arrivent pas à la choisir, ou encore ils se focalise sur des détails insignifiants sans savoir appréhender la globalité d'un concept par exemple.
Le miens d'esprit a toujours été lent et mon seul talent (puisqu'il s'agit d'un état inné) réside en ce que les brides hétéroclites d'informations que j'emmagasine, je sais en retiré une substance cohérente.
J'ai relevé aussi tes blessures d'enfance. Elles semblent être profondes et encore trop présente longtemps après et oui, pour ça je ne doute pas que tu sache également très bien "encaisser la merde" contraint et forcé par une vie qui sait trop souvent se faire vindicative et violente. Sur d'autres points on est pas en phase par contre ; Je ne suis pas gauchiste (du tout) même si je prétend être humaniste, mais ce trait s'exonère de politique à mon sens... Et plutôt qu'optimiste, je me qualifierait de réaliste.
C'est joliment dit "tenir debout devient souvent un devoir mystérieux"... Je me suis déjà interrogé sur le pourquoi subir tout ça ?... Mais toujours sans savoir ni comprendre on (je) ressent une sorte de légitimité à poursuivre malgré tout.
Je ne suis pas gauchiste, je faisais simplement référence à une chanson de Lucio Dalla, qui fait état d'une rencontre d'un soir à Bologne avec une "puttana, ottimista e di sinistra".
Bon... Je n'ai pas la prétention d'être compris dans mes citations ritales, je ne les fais que pour me relire. À l'inverse, malgré mes presque vingt ans d'existence française, tout un tas de citations autochtones m'échappe, et (fait plus grave), non seulement celles de chansonnettes... Je me sens souvent comme un béotien, malgré ma certification conforme WAIS cinq étoiles. Il en va de soi que dans mon esprit de génie incompris, ignorant et tordu, je me flatte plutôt en "puttana" qu'en chansonnier, quoique dans mes mille métiers j'ai été aussi chanteur dans deux musical en Italie.
Pour ce qui est du "calcio" et malgré mes origines, j'ai toujours détesté les "tifosi". La faute à toutes ces discussions sonores et vulgaires que je subissais enfant au bar du coin. Je crois qu’un des premiers choix de ma vie a été celui de ne pas vouloir grandir comme ces vieux. Malgré tout et par souci d'intégration sociale, je faisais semblant de m'y mettre, mais j'étais nul aux jeux de ballon.
Quant à la Juventus (et non pas pour te corriger, parce que tu manie le verbe comme un maître), il s'agit d’un mot latin dont les fascistes se glosaient, en italien traduit par "giovinezza" (jeunesse). Je n'aimais pas cette équipe parce que championne du nord, alors qu'en tant que petit romain je me sentais de la capitale du sud. En plus leurs rayures sont droites et régulières, alors que celles d’un zèbre sont fractales. Donc pour moi c'était le bordeaux-uni-jaune-moutarde de la "Roma", comme pour mes copains, fils de louve, pour ne pas dire de pute.
Sinon, pourquoi composer avec le "devoir mystérieux" ?
Je suis ici par hasard, mais mon existence ne l’est pas, et ma résistance encore moins.
C’est ma petite spiritualité personnelle. Ma revanche sur le sort. Légitime.
QubiK- Messages : 264
Date d'inscription : 15/05/2016
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Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
QubiK a écrit:
Je ne suis pas gauchiste, je faisais simplement référence à une chanson de Lucio Dalla, qui fait état d'une rencontre d'un soir à Bologne avec une "puttana, ottimista e di sinistra".
Bon... Je n'ai pas la prétention d'être compris dans mes citations ritales, je ne les fais que pour me relire. À l'inverse, malgré mes presque vingt ans d'existence française, tout un tas de citations autochtones m'échappe, et (fait plus grave), non seulement celles de chansonnettes... Je me sens souvent comme un béotien, malgré ma certification conforme WAIS cinq étoiles. Il en va de soi que dans mon esprit de génie incompris, ignorant et tordu, je me flatte plutôt en "puttana" qu'en chansonnier, quoique dans mes mille métiers j'ai été aussi chanteur dans deux musical en Italie.
Pour ce qui est du "calcio" et malgré mes origines, j'ai toujours détesté les "tifosi". La faute à toutes ces discussions sonores et vulgaires que je subissais enfant au bar du coin. Je crois qu’un des premiers choix de ma vie a été celui de ne pas vouloir grandir comme ces vieux. Malgré tout et par souci d'intégration sociale, je faisais semblant de m'y mettre, mais j'étais nul aux jeux de ballon.
Quant à la Juventus (et non pas pour te corriger, parce que tu manie le verbe comme un maître), il s'agit d’un mot latin dont les fascistes se glosaient, en italien traduit par "giovinezza" (jeunesse). Je n'aimais pas cette équipe parce que championne du nord, alors qu'en tant que petit romain je me sentais de la capitale du sud. En plus leurs rayures sont droites et régulières, alors que celles d’un zèbre sont fractales. Donc pour moi c'était le bordeaux-uni-jaune-moutarde de la "Roma", comme pour mes copains, fils de louve, pour ne pas dire de pute.
Sinon, pourquoi composer avec le "devoir mystérieux" ?
Je suis ici par hasard, mais mon existence ne l’est pas, et ma résistance encore moins.
C’est ma petite spiritualité personnelle. Ma revanche sur le sort. Légitime.
Déjà, je veux te dire que "j'entends" tes mots en ce que (je te le confirme), ta manière d'expression "me parle" étonnamment... elle m'est plus que familière même, intime presque (avec mon esprit défiant, je ne peux écarter complètement que cela pourrait provenir d'une sorte d'obscure stratégie de ta part tellement je me dis que ça n'est pas possible de se reconnaître autant dans une formalisation d'émotion et ce, y/c et surtout dans ses imperfections, celles-là même qui disent mieux que toutes les belles phrases impeccablement structurées ton humanité et ta personnalité vraie)... Mais en passant outre mes doutes, je dois dire que c'est très plaisant de découvrir un type avec lequel tu te sent une telle affinité tangible et même en considérant plus cette éventualité de maquillage, je trouve intéressant de discourir avec un lascard qui possède cet éveil... Mais bordel !... tu me donne-là et avant tout une putain de matière à réponse et c'est carrément stimulant !
Vois-tu, je ne suis pas trop con mais même si je tends (petitement) à ne pas persisté dans mon évolution égocentrique, mon inculture reste patente et me joue des tours... Rétrospectivement, je pense que même en ne connaissant pas ce chanteur, j'aurais pu déduire du côté un peu incantatoire de cette associations de mots qu'elle eut pu sortir d'ailleurs que de ta tête mais "pour ma défense" (un peu désespérée en considérant la clairvoyance à laquelle je prétend) en me reconnaissant beaucoup dans ton style, j'ai eu la faiblesse de me regarder dans la glace en ne me voyant pas reprendre sans les citer des termes qui ne m'appartiennent pas originellement... C'est tout le problème des connivences, elles te laisses moins attentif rationnellement par la place que prend l'émotion sur l'objectivité.
Pour ce qui est du calcio, c'est bien un sport que j'aime et que je pratique occasionnellement. Suis-je un tifoso ? Je ne pense pas coller à la définition que recouvre ce qualificatif... ou alors j'en suis un assez particulier, fidèle à quelques équipes mais eu-égard à ma personnalité, ne partageant pas mon soutien avec d'autres fans au cours d'un match et capable de reconnaître la supériorité adverse si elle est réelle. C'est je crois assez antinomique du supporter rital qui est couramment extrême dans ses manifestations de soutiens comme à l'opposé, il l'est vis-à-vis de la squadra d'en face. Un rapport "primaire à la primauté" "des siens" normalement dénué de discernement et d'objectivité. Mais bref, peu importe comment nommer ma position sur ce jeu l'essentiel étant que je l'apprécie. Quel autre sport peut te conduire à éprouver du plaisir alors même qu'à la fin de la partie aucun but n'aura été inscrit ?... Quel autre jeu permet aussi souvent à un David et terrasser un Goliath ?... Quelle autre activité de compétition ou ludique est mieux représentée partout sur la planète ? Plus particulièrement à l'Italie, c'est l'expression populaire qui trouve son essence dans tous les pans de la société de la péninsule et bien au-delà du cercle strictement sportif ; la politique, la religion ou la mafia y trouvent toutes leur intérêts.
La façon d'y jouer y est également assez singulière en ce que sa culture portent ses adeptes à un certains cynisme pour obtenir un succès et ce, sans la moindre vergogne car sans réserve, seul la victoire est belle !
Perso', mes premiers mots étaient en dialecte vénitien, mes parents ne s'exprimant que dans leur langue natale à la maison et ce n'est qu'à mes premières années d'internement scolaires que j'ai acquis les bases du français. je parlais donc assez bien l'Italien jeune mais j'ai beaucoup perdu pour m'être éloigné durablement de l'Europe.
Ta conception de la justification de ta présence ici-bas n'est pas éloigné de la mienne... toutefois, je porte désormais moins d'attention à mes problèmes d'intégration avec mes congénères et suis plus enclin à accepter cet état de fait.
Momosse- Messages : 609
Date d'inscription : 28/10/2016
Age : 59
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Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
Momosse a écrit:Cyrielle a écrit:Pour avoir bossé en onco-hémato, je me demande si une greffe de moelle (auto ou allo) est prévue après ta cure ? Et si oui, si c'est possible en Nouv'Cal' (je suppose que non puisqu'il n'y a pas de spécialiste), et sinon vers où seras-tu orienté (métropole je suppose) ?
Je me demande aussi à quel point les cures te dépriment (sur le plan immunologique, hein !), et si tu as des périodes d'aplasie, qui doivent être compliquées à gérer sur l’île ? Et du coup si dans ces moments tu interromps ton activité pro ou pas ?
Tout ça, quoi... des questions bien pragmatiques auxquelles tu n'es pas obligé de répondre ;-).
Le blème Cyrielle, c'est que mon onco' n'a pas fait tout bien d'emblée avec moi et notamment, qu'il n'a pas demandé à connaître mon taux de LDH lors de mes prises de sang avant le lancement de mon protocole et alors même que cela paraissait essentiel à l'hémato' que j'ai vu en France compte tenu du mon type de lymphome. De ce fait, on ne connait pas ma situation IPI (Index Pronostique International) alors que le lymphome se développait en moi et c'est cette valeur, si elle s'était révélée élevée, qui aurait déterminé si oui ou non une Auto-greffe aurait été nécessaire en sus. En l'état, à ma connaissance, l'auto-greffe ne se pratique pas sur le territoire.
Comme je l'évoquait sur mon sujet, je supporte relativement bien mes cures de R-CHOP en tout cas à la fréquence auxquelles elles me sont administrées, c-à-d 2 jours (jeudi et vendredi) toutes les 3 semaines. Excepté mon arrêt maladie pour venir faire mon PET-Scan' en métropole, je n'ai eu aucun besoin de me mettre en arrêt si ce n'est sur ces 2 jours-là où je suis en chimio' puisque même ces fins de semaine, je les prends sur mes congés pour ne pas être emmerdé administrativement. Après, le contre-coup de traitement le plus compliqué à gérer, c'est la fatigue que je subit pendant qqs jours après une cure et qui a tendance à devenir plus intense au fur et à mesure où les traitement s'accumulent mais je gère ça aussi encore correctement. Mon job est prenant mais j'arrive à l'assumer sur la continuité en aménageant mon temps de travail si nécessaire et mon boss est compréhensif... en même temps, il n'a pas trop le choix et il voit bien que je fais à peu près mon max' (comme d'hab' quoi) mais t'façon, j'ai toujours travailler "à mon rythme" dans cette boite... qui est suffisant pour que tout tourne et indispensable pour que je persiste sur la durée à poursuivre une activité pro' qui ne me satisfait qu'incomplètement.
Momosse- Messages : 609
Date d'inscription : 28/10/2016
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Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
OK, merci pour ces précisions et bravo pour ta persévérance pro !
Cyrielle- Messages : 300
Date d'inscription : 06/05/2014
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Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
Mildiou a écrit:Bonsoir,
Merci pour les éclaircissements sur l'histoire de la corne
d'Afrique. Après relecture de votre post, je m'interroge au comment j'en suis arrivé à demander des éclaircissements, bref...
Concernant l'apprentissage du soutien. liresuffit à apaiser une inquiétude, vous ayant perçu comme potentiellement enclin au repli sur soi (encore une fois, c'est du ressenti). Je me dit que vous êtes alors entouré et suffisamment conscient de la nécessité de vous en procurer, à votre convenance. Par la suite, et c'est une loooongue phrase que vous produisez. J'avoue m'y être un peu perdu. Je comprend le sens mais ça devenait franchement alambiqué ( c'est rigolo tout de même) alors qu'y perdant en fluidité en vous lisant à la sauvette. Je me dis qu'il faudrait que j'apprenne à lire rapidement une certaine densité textuelle mais cela ne peut revêtir un intérêt suffisant pour que je produise etc ... (je vous charrie )J'en reçois quand même du peu desquels je ne me suis pas trop éloigné et je le prends (fusse...) partiellement et sans honte
Bon, la vérité est que je me repli quand même pas mal sur moi-même dans cette histoire... par habitude. Ceux dont "je ne me suis pas trop éloigné", je ne les vois que lorsque je le décide... et je ne me décide pas souvent. Eux me connaissent assez pour savoir qu'ils ne pourront jamais que prendre le peu que je suis capable de donner... et je ne donne pas souvent, c'est vrai aussi pour eux. J'aimerai pouvoir appuyer sur un bouton à chaque fois que j'ai besoin de quelque chose ou de quelqu'un pour que cela ou celui-ci apparaisse et disparaisse au rythme qui m'est nécessaire... un rythme élevé.
Momosse- Messages : 609
Date d'inscription : 28/10/2016
Age : 59
Localisation : Nouvelle-Calédonie
Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
Momosse a écrit:
Déjà, je veux te dire que "j'entends" tes mots en ce que (je te le confirme), ta manière d'expression "me parle" étonnamment... elle m'est plus que familière même, intime presque (avec mon esprit défiant, je ne peux écarter complètement que cela pourrait provenir d'une sorte d'obscure stratégie de ta part tellement je me dis que ça n'est pas possible de se reconnaître autant dans une formalisation d'émotion et ce, y/c et surtout dans ses imperfections, celles-là même qui disent mieux que toutes les belles phrases impeccablement structurées ton humanité et ta personnalité vraie)... Mais en passant outre mes doutes, je dois dire que c'est très plaisant de découvrir un type avec lequel tu te sent une telle affinité tangible et même en considérant plus cette éventualité de maquillage, je trouve intéressant de discourir avec un lascard qui possède cet éveil... Mais bordel !... tu me donne-là et avant tout une putain de matière à réponse et c'est carrément stimulant !
Vois-tu, je ne suis pas trop con mais même si je tends (petitement) à ne pas persisté dans mon évolution égocentrique, mon inculture reste patente et me joue des tours... Rétrospectivement, je pense que même en ne connaissant pas ce chanteur, j'aurais pu déduire du côté un peu incantatoire de cette associations de mots qu'elle eut pu sortir d'ailleurs que de ta tête mais "pour ma défense" (un peu désespérée en considérant la clairvoyance à laquelle je prétend) en me reconnaissant beaucoup dans ton style, j'ai eu la faiblesse de me regarder dans la glace en ne me voyant pas reprendre sans les citer des termes qui ne m'appartiennent pas originellement... C'est tout le problème des connivences, elles te laisses moins attentif rationnellement par la place que prend l'émotion sur l'objectivité.
Pour ce qui est du calcio, c'est bien un sport que j'aime et que je pratique occasionnellement. Suis-je un tifoso ? Je ne pense pas coller à la définition que recouvre ce qualificatif... ou alors j'en suis un assez particulier, fidèle à quelques équipes mais eu-égard à ma personnalité, ne partageant pas mon soutien avec d'autres fans au cours d'un match et capable de reconnaître la supériorité adverse si elle est réelle. C'est je crois assez antinomique du supporter rital qui est couramment extrême dans ses manifestations de soutiens comme à l'opposé, il l'est vis-à-vis de la squadra d'en face. Un rapport "primaire à la primauté" "des siens" normalement dénué de discernement et d'objectivité. Mais bref, peu importe comment nommer ma position sur ce jeu l'essentiel étant que je l'apprécie. Quel autre sport peut te conduire à éprouver du plaisir alors même qu'à la fin de la partie aucun but n'aura été inscrit ?... Quel autre jeu permet aussi souvent à un David et terrasser un Goliath ?... Quelle autre activité de compétition ou ludique est mieux représentée partout sur la planète ? Plus particulièrement à l'Italie, c'est l'expression populaire qui trouve son essence dans tous les pans de la société de la péninsule et bien au-delà du cercle strictement sportif ; la politique, la religion ou la mafia y trouvent toutes leur intérêts.
La façon d'y jouer y est également assez singulière en ce que sa culture portent ses adeptes à un certains cynisme pour obtenir un succès et ce, sans la moindre vergogne car sans réserve, seul la victoire est belle !
Perso', mes premiers mots étaient en dialecte vénitien, mes parents ne s'exprimant que dans leur langue natale à la maison et ce n'est qu'à mes premières années d'internement scolaires que j'ai acquis les bases du français. je parlais donc assez bien l'Italien jeune mais j'ai beaucoup perdu pour m'être éloigné durablement de l'Europe.
Ta conception de la justification de ta présence ici-bas n'est pas éloigné de la mienne... toutefois, je porte désormais moins d'attention à mes problèmes d'intégration avec mes congénères et suis plus enclin à accepter cet état de fait.
Bonjour Momosse,
Quel honneur d’être dépeint comme un obscur lascar éveillé. Tu me donne envie de m’habiller en pirate, avec un cache œil assorti à mon attelle de genou. Ça va faire chic, limite post-Punk (j'en étais un ado...).
Disons que la raison de ma présence sur ton post est plus banale et sincère. Tu me "parles", et je suis sensible aux mots, au-delà de la culture, et si comme toi je suis loin d'être con, je ne suis pas non plus cultivé, j'ai abandonné les bancs d'école à 15 ans (au moins ça te donne une indication).
Mais quand le néant me menace les mots me permettent de me défendre. C'est pour ça que j'ai appris à parler français rapidement, sans mots je suis désarmé, et l'écriture est très récente, c'est une nouvelle forme de résistance. C'est la raison pour laquelle depuis deux ans j'interviens comme un forcené dans des post éphémères, ici parfois, mais surtout sur Doctissimo/viols, ou je conforte les autres victimes tout en parlant de mon enfance, pour essayer finalement d'en digérer une petite partie, et c'est plutôt dur en ce moment. L’écriture est ma nouvelle façon de m’attaquer aux souvenirs et de ne pas m’abandonner à la douceur du néant. C’est tellement efficace comme thérapie que je me demande comment j’ai pu l’ignorer si longtemps.
Écrire m’éloigne de mon réflexe primaire d’automédication, et je n’ai pas besoin de m’anesthésier mais de hurler. Si ce n'est que comme tout être humain j’aime le confort, lâchement, et j’ai grandi en essayant d’éviter la douleur par tous les moyens, jusqu’à m'oublier. Encore aujourd’hui j’essaye, mais les souvenirs m’agressent. Voilà pourquoi je comprends ta démarche. Tu fais face au néant avec les moyens que finalement je viens de découvrir, beaucoup plus sincères et bien moins dangereux, tes mots me parlent, et en profondeur.
J’ai cru longtemps qu’une sorte d’ange gardien venait me sauver avant que je ne m’autodétruise. Depuis mon WAIS j’ai finalement admis que c’est moi l’ange, et que j’ai survolé l'enfer avec mes ailes et sans les bruler. Un exploit ! Même si j’y ai laissé quelques poils de cul. Et j’en tire une petite fierté. Je peux finalement chanter comme Lucio Dalla à Berlin : « Se io fossi un agelo » (Si j’étais un ange). Le WAIS est certes superflu quand on sait qu’on est intelligents, mais moi j’avais besoin de le croire, c’est puéril mais je l'assume, et c’est comme un baume sur mon amour propre si malmené.
Mercredi je vais m’opérer du ménisque. J’ai fini de le casser cet été, non pas pour voler sur un kite surf comme un ange, mais pour aller pisser la nuit sur un bord de mer recouvert d’algues. Il était fissuré depuis mes 20 ans… et n’attendait que ce coup de grâce. Qui le sait, peut-être qu’après l’intervention et l’écriture, je pourrais même me mettre au Calcio, ou déclamer en vénitien du Goldoni (je suis cet année acteur dans un film français, et pressenti pour un autre en 2017). La vie est pleine de surprises, ça donne envie de se laisser faire, naïvement, malgré la méfiance… et ma dépression passagère et malheureusement nécessaire, au moins à être plus méfiant.
Mon ami italien de 60 ans qui est guéri de ta maladie est acteur de théâtre, nous calquions les scènes ensemble, et il continue à le faire avec succès, la maladie et la peur ne sont pour lui qu’un désagréable souvenir.
;-)
QubiK- Messages : 264
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Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
A Qubik :
Je te réponds "à la volée" (ta maîtrise de la langue après vingt ans de présence en France est quand même démonstrative de ton amour pour les mots).
Je me suis vraiment complu dans le mouv' Punk et j'ai un penchant pour les autres "énervés" qui ont succédé à cet extrême... C'est intéressant de voir comment les skin' ont été assez rapidement dévoyés à cette époque alors qu'originellement, ils étaient open blacks. Le ska me va mais je suis très éclectique par ailleurs en 'zic... juste, j'ai du mal avec le free-jazz ou la baroque.
J'ai un CAP de chaudronnier et pour avoir redoublé, j'étais "hors classe" à 17 ans... âge correspondant également à un "engagement" militaire qui était loin d'une vocation mais pratique pour fuir le monde du travail et aussi pour "voir du pays" aux frais de la Marianne.
Je serais moins "écorché vif" que toi aujourd'hui... mais je l'ai été des décennies durant... ou je me suis lassé de chercher à verser du sang dans chaque ligne... lassé ou vidé.
L'auto-médication... 'connais pas. Avant ma saloperie, je ne voyait jamais aucun doc' et ne prenait que très rarement le moindre médoc'.
On est d'accord sur l'aspect salutaire que recouvre apparemment autant pour toi que pour moi l'écriture.
J'ai pas capté ton "WAIZ" tout de suite... après j'ai cherché et trouvé. Donc ce bilan t'a aidé à t'accepter ou à te comprendre. Tant mieux pour toi. Perso', j'ai des réticences à me livrer "formellement" à ce type d'évaluation dont je sais pertinemment les limites. Je me connais assez pour être certains de ne pas me sentir concerné dans tous les cas.
Jeudi c'est double dose pour oim !... injection intrathécale pour l'échauffement de mon cervelet, puis gavage à ma chimio' standard à la suite... je serais plus shooté qu'une nageuse Est-Allemande après ça (les perf' et les poils en moins)... et rebelote le vendredi mais que pour compléter ma dose toxique normale ce jour-là... j'ai hâte d'y être !
Je te réponds "à la volée" (ta maîtrise de la langue après vingt ans de présence en France est quand même démonstrative de ton amour pour les mots).
Je me suis vraiment complu dans le mouv' Punk et j'ai un penchant pour les autres "énervés" qui ont succédé à cet extrême... C'est intéressant de voir comment les skin' ont été assez rapidement dévoyés à cette époque alors qu'originellement, ils étaient open blacks. Le ska me va mais je suis très éclectique par ailleurs en 'zic... juste, j'ai du mal avec le free-jazz ou la baroque.
J'ai un CAP de chaudronnier et pour avoir redoublé, j'étais "hors classe" à 17 ans... âge correspondant également à un "engagement" militaire qui était loin d'une vocation mais pratique pour fuir le monde du travail et aussi pour "voir du pays" aux frais de la Marianne.
Je serais moins "écorché vif" que toi aujourd'hui... mais je l'ai été des décennies durant... ou je me suis lassé de chercher à verser du sang dans chaque ligne... lassé ou vidé.
L'auto-médication... 'connais pas. Avant ma saloperie, je ne voyait jamais aucun doc' et ne prenait que très rarement le moindre médoc'.
On est d'accord sur l'aspect salutaire que recouvre apparemment autant pour toi que pour moi l'écriture.
J'ai pas capté ton "WAIZ" tout de suite... après j'ai cherché et trouvé. Donc ce bilan t'a aidé à t'accepter ou à te comprendre. Tant mieux pour toi. Perso', j'ai des réticences à me livrer "formellement" à ce type d'évaluation dont je sais pertinemment les limites. Je me connais assez pour être certains de ne pas me sentir concerné dans tous les cas.
Jeudi c'est double dose pour oim !... injection intrathécale pour l'échauffement de mon cervelet, puis gavage à ma chimio' standard à la suite... je serais plus shooté qu'une nageuse Est-Allemande après ça (les perf' et les poils en moins)... et rebelote le vendredi mais que pour compléter ma dose toxique normale ce jour-là... j'ai hâte d'y être !
Momosse- Messages : 609
Date d'inscription : 28/10/2016
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Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
Salut Momosse,
Moi aussi je réponds à la vite, bientôt je vais sombrer, ou ou moins je fais de tout pour, quoique j'ai eu toujours une farouche résistance à le perte de contrôle. C'est ça "l'auto médication", ce soir une bonne mixture tout à fait illégale.
En fait je me contrôle toujours, j'essaye de tout contrôler, comme si le destin pouvait finalement couler entre mes doigts, alors qu'il n'a coulé qu'entre celles de mon père, du branleur en soutane, ou celles de tous les autres branleurs que j'ai côtoyé dans ma vie naïve. Et je ne parle même pas du bon Dieu, dont je cherche en vain les sources. Il ne me reste que mon animisme primitif et imbécile. Ce soir encore j'ai regardé une pierre en cherchant d'en saisir l'âme, pour sentir son froid et les restes de pneus qui recouvrent sa peu. J'ai même marché en t-shirt un bon quart d'heure sous la pluie pour sentir ce froid, et ça m'a fait du bien.
Bon… Je ne suis pas de bonne humeur, et ce n'est peut être pas approprie de venir l'écrire ici, mais j'en avais envie, et surtout je n'ai pas envie d'écrire ailleurs. Alors je te fais mes excuses, je ne suis pas du tout bon messager ni pourvoyeur de bonne humeur, et tu en a besoin, mais je te promets de revenir ici avec une belle réflexion optimiste et gauchiste, que tu mérite plus que mes plaintes, le jour ou mon humeur en dent de scie le permettra.
En tous cas, je pense à toi et je suis sur que tu sauras encaisser comme un héros la prochaine séance de radiations !
Biz
PS : excuse moi encore pour ce message de merde
Moi aussi je réponds à la vite, bientôt je vais sombrer, ou ou moins je fais de tout pour, quoique j'ai eu toujours une farouche résistance à le perte de contrôle. C'est ça "l'auto médication", ce soir une bonne mixture tout à fait illégale.
En fait je me contrôle toujours, j'essaye de tout contrôler, comme si le destin pouvait finalement couler entre mes doigts, alors qu'il n'a coulé qu'entre celles de mon père, du branleur en soutane, ou celles de tous les autres branleurs que j'ai côtoyé dans ma vie naïve. Et je ne parle même pas du bon Dieu, dont je cherche en vain les sources. Il ne me reste que mon animisme primitif et imbécile. Ce soir encore j'ai regardé une pierre en cherchant d'en saisir l'âme, pour sentir son froid et les restes de pneus qui recouvrent sa peu. J'ai même marché en t-shirt un bon quart d'heure sous la pluie pour sentir ce froid, et ça m'a fait du bien.
Bon… Je ne suis pas de bonne humeur, et ce n'est peut être pas approprie de venir l'écrire ici, mais j'en avais envie, et surtout je n'ai pas envie d'écrire ailleurs. Alors je te fais mes excuses, je ne suis pas du tout bon messager ni pourvoyeur de bonne humeur, et tu en a besoin, mais je te promets de revenir ici avec une belle réflexion optimiste et gauchiste, que tu mérite plus que mes plaintes, le jour ou mon humeur en dent de scie le permettra.
En tous cas, je pense à toi et je suis sur que tu sauras encaisser comme un héros la prochaine séance de radiations !
Biz
PS : excuse moi encore pour ce message de merde
QubiK- Messages : 264
Date d'inscription : 15/05/2016
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Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
QubiK a écrit:Salut Momosse,
Moi aussi je réponds à la vite, bientôt je vais sombrer, ou ou moins je fais de tout pour, quoique j'ai eu toujours une farouche résistance à le perte de contrôle. C'est ça "l'auto médication", ce soir une bonne mixture tout à fait illégale.
En fait je me contrôle toujours, j'essaye de tout contrôler, comme si le destin pouvait finalement couler entre mes doigts, alors qu'il n'a coulé qu'entre celles de mon père, du branleur en soutane, ou celles de tous les autres branleurs que j'ai côtoyé dans ma vie naïve. Et je ne parle même pas du bon Dieu, dont je cherche en vain les sources. Il ne me reste que mon animisme primitif et imbécile. Ce soir encore j'ai regardé une pierre en cherchant d'en saisir l'âme, pour sentir son froid et les restes de pneus qui recouvrent sa peu. J'ai même marché en t-shirt un bon quart d'heure sous la pluie pour sentir ce froid, et ça m'a fait du bien.
Bon… Je ne suis pas de bonne humeur, et ce n'est peut être pas approprie de venir l'écrire ici, mais j'en avais envie, et surtout je n'ai pas envie d'écrire ailleurs. Alors je te fais mes excuses, je ne suis pas du tout bon messager ni pourvoyeur de bonne humeur, et tu en a besoin, mais je te promets de revenir ici avec une belle réflexion optimiste et gauchiste, que tu mérite plus que mes plaintes, le jour ou mon humeur en dent de scie le permettra.
En tous cas, je pense à toi et je suis sur que tu sauras encaisser comme un héros la prochaine séance de radiations !
Biz
PS : excuse moi encore pour ce message de merde
Pour ça, je vois que ça allait moyen au moment où tu écrivais... je comprends mieux le genre "d'auto-médication" à laquelle tu fais référence. Pour ce qui me concerne, hormis mes 30 clous à cercueil et mon litre de bière quotidien, je suis un type totalement clean ; Que de la vente légale. Par ailleurs, j'ignore à quelle auto-prescription tu te voue mais pour celles qui me viendraient à priori à l'esprit, le contrôle sur soi à l'issu d'une administration serait au minimum relative, voir totalement illusoire.
Je pense aussi visualiser le genre d'engeance ensoutanée que tu évoques et là, je ne peux me hasardé à envisager quelque réponse sensée que ce soit en ayant personnellement pas été confronté à cette merde-là. Les offenses n'ont été pour moi que psychologiques et émotives. Après, sans savoir vraiment, j'imagine que si on m'atteignait trop, je pourrais pouvoir trouver un soulagement en l'affliction de mon bourreau.
Après, un "croyant" de mon espèce ne se méprend pas à mélanger quelques styles de Dieu que ce soit avec ses présupposés-adeptes.
L'auto-flagellation ne colle pas à mon être tellement... je serais plus enclin à me complaire dans ma perfection pour te situer un peu qui je suis plutôt et en quelle estime je me porte maintenant. Reste que ça ne m'exonère de rien ; mon insatisfaction perdure et tout ce que ça induit aussi...
Non, j'm'en bat les couilles de la "bonne humeur" !... je préférerais toujours l'autre, celle qui est finalement toujours plus intéressante parce-que plus profonde et plus juste en définitive, parce-que plus réaliste.
Un "héro" l'est parce-qu'il craint un danger imminent et qu'il est capable de lui faire face malgré tout... moi je suis définitivement un inconscient indépendamment de ma rationalité. J'ai plus à voir avec un nihiliste suicidaire et pragmatique. Très loin de la moindre notion d'héroïsme.
Momosse- Messages : 609
Date d'inscription : 28/10/2016
Age : 59
Localisation : Nouvelle-Calédonie
Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
Je reviens juste de ma journée récréative à la clinique.
J'étais ponctuel malgré le fait que j'ai dû passer au bureau pour "lancer" de 6h15 à 6h45 (le HSE que j'ai mandaté pour ça...) une induction sécurité pour permettre à mes gars d'accéder à un site industriel lundi. Parti "à la bourre", j'avais initialement prévu de faire appel à un taxi pour me déposer là où je devais être traité mais en l'appelant sur le trajet (...intermédiaire: j'aurai déposé ma caisse de fonction au domicile non-moins "de fonction" de ma femme), n'en trouvant pas d'assez réactif et réalisant qu'il me mettrait lui franchement en retard, j'ai opté à l'arrache de me rendre à la clinique par mes propres moyens et en ayant une conduite que l'on pourrait qualifiée de "répréhensible", j'ai donc débarqué à temps... Sauf que là, je réalise que je détail un chouia trop ; je ferais plus "synthétique" pour la suite :
Donc, intronisation auprès de ces dames en blanc ; mise en condition (c-à-d dépoilage en règle et enfilage de blouse avec vue plongeante sur mon luc (qui est cambré et mimi)). Attente (forcément). Gamberge (un peu aussi). Puis prise en charge direction la salle d'op'. Et là, un praticien me serre la main en se nommant, m'explique que le truc (tant le geste lui même et l'anesthésie locale qu'il supposait que le produit à administrer) induit nécessairement la pose d'une perf'... mais que non, c'est pas grave (se crus-t-il obligé d'ajouter en constatant mon "désappointement" expressif), 's'agit que d'une chose certes déplaisante mais obligatoire et que le type maîtrise vachement bien (dixit lui) et que même, il prendra sa plus petite aiguille juste pour me faire plaisir mais que d't'façon, comme il me mettra dans les vapes en me faisant respirer son gaz "assouplissant"-miracle, je sentirais pour ainsi dire nothing et que donc, définitivement, c'est trop clair que je me bourre le mou pour que dalle.
Une infirmière (sexy... vraiment inspirante) me pose fermement l'inhalateur sur mes voix respiratoires tandis que lui commence à me tripoter le bras en me faisant part de sa satisfaction à la vision de mes jolies veines (bien visibles) sur le dessus de ma main. Là-dessus, sans me prévenir... même si je suis un peu anesthésié, je reste hypra crispé et je sent "fortement" (à mon sens) la pointe creuse me rentré sous la peau. De là, c'est parti en quenouille : Lui qui (je ne l'ai pas compris tout de suite) ma percé "à blanc" en ayant raté comme une m.... son geste (j'en garderai un renflement marqué jusqu'à l'aprèm')... Qui s'exclame envers l'infirmière-sexy d'augmenter le niveau de gazage et de l'aider à me tenir. Parce-qu'à partir de ce moment, j'ai décidé objectivement qu'on arrêterai les conneries et je me suis sérieusement remué dans ce but ; Entre-deux consciences, énervé de l'incompétence du connard (que je ne comprends que parce-qu'il remet le couvert en tentant de me planter à l'entre-bras ensuite) et sous le coup d'un stress sur-ajouté par la perte partielle de contrôle qu'on m'imposait-là... Il finit par réussir à me piquer mais comme je ne me sent "partir", je me met en mode lutte contre tout ça en même temps ; Je gesticule, arrache mon bracelet, impose au mec de m'enlever sa perf' en l'insultant alors qu'en simultané, au même moment, le docteur sensé me faire mon intrathécale était venu sur les lieux du clash... il a bien entendu refusé de me traiter vue mon état d'agitation et je lui ai affirmé en retour que c'est moi qui refusait plutôt d'être assujettis à l'enculé qu'il était de toute évidence...........
Bref, un vrai sketch.
On m'a vite redescendu là où je devais suivre mon protocole de chimiothérapie standard et cela s'est passé à peu près normalement par la suite.
Après réflexion, je crois que mon pétage de câble avait moins à voir avec ma quasi-phobie des piquouses et mon côté chochotte de ce point de vue, que parce-que je demeure foncièrement tiraillé entre mon désir d'être traité complètement pour me soigner au mieux... et mes réserves concernant cet actes-là en particulier : Qu'on mette en jeu directement mon cerveau et ce, même très rationnellement et en argumentant sur la chose comme s'il s'agissait d'une "presque" nécessité (c'est le presque qui m'emmerde dans cette phrase), il n'en demeure pas moins que c'est excessivement dérangeant pour moi, à un point que je n'aurai pas cru. On évoque-là le centre de mon esprit et je pense que j'éprouve comme une réticence instinctive assez puissante pour contre-carrer toute notion de raison étayée... ou je considère que ces raisons ne le sont pas assez. Par ailleurs, indépendamment de cette manifestation, qu'elle fut sensitive et/ou rationnelle, il y a certainement que je suis aussi au final peu rassuré sur les conséquences de ce mode de traitement qui, s'il est relativement commun, demeure très délicat en pratique et que le peu d'incidents recensés font états de dégâts irrémédiables.
Demain, je retournerai là-bas pour y recevoir ma dose de produit toxique et achevé cette cure. J'y verrais peut-être mon oncologue et on discutera sur tout ça... peut-être.
Je me suis fait une réputation probablement pas très bonne dans cet établissement. J'y ais un réel passif. 'M'en fout !...
J'étais ponctuel malgré le fait que j'ai dû passer au bureau pour "lancer" de 6h15 à 6h45 (le HSE que j'ai mandaté pour ça...) une induction sécurité pour permettre à mes gars d'accéder à un site industriel lundi. Parti "à la bourre", j'avais initialement prévu de faire appel à un taxi pour me déposer là où je devais être traité mais en l'appelant sur le trajet (...intermédiaire: j'aurai déposé ma caisse de fonction au domicile non-moins "de fonction" de ma femme), n'en trouvant pas d'assez réactif et réalisant qu'il me mettrait lui franchement en retard, j'ai opté à l'arrache de me rendre à la clinique par mes propres moyens et en ayant une conduite que l'on pourrait qualifiée de "répréhensible", j'ai donc débarqué à temps... Sauf que là, je réalise que je détail un chouia trop ; je ferais plus "synthétique" pour la suite :
Donc, intronisation auprès de ces dames en blanc ; mise en condition (c-à-d dépoilage en règle et enfilage de blouse avec vue plongeante sur mon luc (qui est cambré et mimi)). Attente (forcément). Gamberge (un peu aussi). Puis prise en charge direction la salle d'op'. Et là, un praticien me serre la main en se nommant, m'explique que le truc (tant le geste lui même et l'anesthésie locale qu'il supposait que le produit à administrer) induit nécessairement la pose d'une perf'... mais que non, c'est pas grave (se crus-t-il obligé d'ajouter en constatant mon "désappointement" expressif), 's'agit que d'une chose certes déplaisante mais obligatoire et que le type maîtrise vachement bien (dixit lui) et que même, il prendra sa plus petite aiguille juste pour me faire plaisir mais que d't'façon, comme il me mettra dans les vapes en me faisant respirer son gaz "assouplissant"-miracle, je sentirais pour ainsi dire nothing et que donc, définitivement, c'est trop clair que je me bourre le mou pour que dalle.
Une infirmière (sexy... vraiment inspirante) me pose fermement l'inhalateur sur mes voix respiratoires tandis que lui commence à me tripoter le bras en me faisant part de sa satisfaction à la vision de mes jolies veines (bien visibles) sur le dessus de ma main. Là-dessus, sans me prévenir... même si je suis un peu anesthésié, je reste hypra crispé et je sent "fortement" (à mon sens) la pointe creuse me rentré sous la peau. De là, c'est parti en quenouille : Lui qui (je ne l'ai pas compris tout de suite) ma percé "à blanc" en ayant raté comme une m.... son geste (j'en garderai un renflement marqué jusqu'à l'aprèm')... Qui s'exclame envers l'infirmière-sexy d'augmenter le niveau de gazage et de l'aider à me tenir. Parce-qu'à partir de ce moment, j'ai décidé objectivement qu'on arrêterai les conneries et je me suis sérieusement remué dans ce but ; Entre-deux consciences, énervé de l'incompétence du connard (que je ne comprends que parce-qu'il remet le couvert en tentant de me planter à l'entre-bras ensuite) et sous le coup d'un stress sur-ajouté par la perte partielle de contrôle qu'on m'imposait-là... Il finit par réussir à me piquer mais comme je ne me sent "partir", je me met en mode lutte contre tout ça en même temps ; Je gesticule, arrache mon bracelet, impose au mec de m'enlever sa perf' en l'insultant alors qu'en simultané, au même moment, le docteur sensé me faire mon intrathécale était venu sur les lieux du clash... il a bien entendu refusé de me traiter vue mon état d'agitation et je lui ai affirmé en retour que c'est moi qui refusait plutôt d'être assujettis à l'enculé qu'il était de toute évidence...........
Bref, un vrai sketch.
On m'a vite redescendu là où je devais suivre mon protocole de chimiothérapie standard et cela s'est passé à peu près normalement par la suite.
Après réflexion, je crois que mon pétage de câble avait moins à voir avec ma quasi-phobie des piquouses et mon côté chochotte de ce point de vue, que parce-que je demeure foncièrement tiraillé entre mon désir d'être traité complètement pour me soigner au mieux... et mes réserves concernant cet actes-là en particulier : Qu'on mette en jeu directement mon cerveau et ce, même très rationnellement et en argumentant sur la chose comme s'il s'agissait d'une "presque" nécessité (c'est le presque qui m'emmerde dans cette phrase), il n'en demeure pas moins que c'est excessivement dérangeant pour moi, à un point que je n'aurai pas cru. On évoque-là le centre de mon esprit et je pense que j'éprouve comme une réticence instinctive assez puissante pour contre-carrer toute notion de raison étayée... ou je considère que ces raisons ne le sont pas assez. Par ailleurs, indépendamment de cette manifestation, qu'elle fut sensitive et/ou rationnelle, il y a certainement que je suis aussi au final peu rassuré sur les conséquences de ce mode de traitement qui, s'il est relativement commun, demeure très délicat en pratique et que le peu d'incidents recensés font états de dégâts irrémédiables.
Demain, je retournerai là-bas pour y recevoir ma dose de produit toxique et achevé cette cure. J'y verrais peut-être mon oncologue et on discutera sur tout ça... peut-être.
Je me suis fait une réputation probablement pas très bonne dans cet établissement. J'y ais un réel passif. 'M'en fout !...
Momosse- Messages : 609
Date d'inscription : 28/10/2016
Age : 59
Localisation : Nouvelle-Calédonie
Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
bonjour, je regardais d'autres posts (pas très souvent ici donc je tri bcp) et je tombe par hasard sur (enfin) un mec de mon âge. Zut il est super loin, re zut il n'a pas l'air très intéressé par Zc, allons voir s'il s'est inscrit quand mm sur Zeetic............
lol
a
ouais aujourd'hui j'ai le bluessssssssssssssssssss
je sais c'est nul, ça va bien avec mon moral et le temps du jour.
lol
a
ouais aujourd'hui j'ai le bluessssssssssssssssssss
je sais c'est nul, ça va bien avec mon moral et le temps du jour.
lolablues- Messages : 85
Date d'inscription : 03/10/2016
Age : 59
Localisation : Poitiers
Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
lolablues a écrit:bonjour, je regardais d'autres posts (pas très souvent ici donc je tri bcp) et je tombe par hasard sur (enfin) un mec de mon âge. Zut il est super loin, re zut il n'a pas l'air très intéressé par Zc, allons voir s'il s'est inscrit quand mm sur Zeetic............
lol
a
ouais aujourd'hui j'ai le bluessssssssssssssssssss
je sais c'est nul, ça va bien avec mon moral et le temps du jour.
Si l'âge est un critère d'affinité présumé pour toi, il ne l'est absolument pas pour moi d'une part et d'autre part, il me semble qu'il y a quand même pas mal d'inscrits qui ont entre 45 et 55 ans zonant peu ou prou dans le secteur. Mais bon, je comprends que tu exprime plutôt-là que tu apprécies quelque peu mon écriture et que ton enthousiasme face à la correspondance de notre ancienneté ne devrait probablement être qu'accessoire.
S'agissant de mon éloignement physique, il est décevant aussi pour moi en ce que ma situation de résidant sur une île peu peuplée me tiens écarté d'un plus grand nombre d'êtres potentiellement intéressants et qui m'auraient été éventuellement accessibles sans cela... mais même de ce point de vue, la question de savoir si en ayant vécu en métropole je ne me serais pas tout aussi bien tenu isolé reste en suspend.
Mon intérêt pour ZC est relatif mais il existe. C'est vrai que j'y tourne un peu "en autonome" (pas mal sur mes propres sujets) mais c'est une tendance naturelle chez moi... pas issue d'une posture que m'inspirerait l'endroit. Après, je reconnais qu'en débarquant ici j'attendais "autre chose". Ceci écrit, je traîne mes yeux sur certaines lignes et je trouve des esprits qui retiennent mon attention... mais à peine plus que sur d'autres site en définitive. Par ailleurs, je ne ressent pas non plus de relancer "gratuitement" ceux-là. Si je le fait, c'est que j'ai une raison. Par contre, je réponds systématiquement lorsqu'on me relance.
Dernière édition par Momosse le Jeu 24 Nov 2016 - 6:07, édité 1 fois
Momosse- Messages : 609
Date d'inscription : 28/10/2016
Age : 59
Localisation : Nouvelle-Calédonie
Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
lolablues a écrit:...allons voir s'il s'est inscrit quand mm sur Zeetic......
Et non, j'suis pas inscrit sur ce site là et non plus même dispo' t'façon en fait ; j'ai tenté un rapprochement avec ma femme et elle s'est montrée ouverte à cette idée... donc voilà, on est à nouveau en couple. Elle fait probablement partie de ces personnes que l'on qualifie de border line mais je la connais assez bien maintenant et indépendamment des clashs qui ne manqueront pas de survenir à nouveau et avant longtemps entre nous, elle possède une qualité remarquable et précieuse à mes yeux : elle m'aime.
Momosse- Messages : 609
Date d'inscription : 28/10/2016
Age : 59
Localisation : Nouvelle-Calédonie
Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
Salut Momosse… je reviens vers toi étonnement avec un récit plein d’affinités.
Non, je n’ai pas eu le « plaisir » de me faire irradier par un étrange isotope, mais j’ai tout de même passé une journée à l’hôpital pour me faire sectionner ce morceau de ménisque qui rendait mon genou si peu mobile depuis cet été.
Que dire, tout d’abord j’ai envie de pester contre tous ceux qui se plaignent de ce pays et de ces services médicaux. J’ai été suivi avec un telle attention et une tel professionnalisme que j’ai presque envie de me casser l’autre ménisque pour y retourner et m’abandonner aux délicieuses mains des infirmières et aux douces senteurs du curare. Donc d’abord un grand merci à tous, du brancardier au chirurgien. Dommage... Je n'ai pas pu montrer mon derrière galbé parce qu'aujourd'hui (pudeur oblige) ou fournit de culottes jetables.
J’ai subi une anesthésie totale et je me suis réveillé en grande forme, tellement en forme que j’ai décidé de terminer la journée au restau, en bien arrosant mes denrées, et en fumant un peu de shit pour m’endormir en paix. J’ai oublié les antidouleurs dans leur boîte, je n’ai rien senti, et le jour suivant je marchais mieux qu’avant… Que dire, si c’est encore mon ange qui interviens, merci à son joli battement d‘ailes.
Cela dit, l’esprit reste celui d’avant, en ce moment noir, alors que j’ai passé toute ma vie à essayer de rire et re-rire du sort, aujourd’hui je suis dans une autre phase. J’ai vraiment besoin qu’on vienne me câliner comme on câlinerait un enfant qui chiale, j’ai besoin de me faire pardonner, même si je ne suis coupable de rien, de rien. Ça peut sembler ridicule, mais c’est l’enfant qui est en moi qui s’exprime, pour la première fois de sa vie, je suis désarmé face à sa souffrance, totalement immature.
Non, je n’ai pas eu le « plaisir » de me faire irradier par un étrange isotope, mais j’ai tout de même passé une journée à l’hôpital pour me faire sectionner ce morceau de ménisque qui rendait mon genou si peu mobile depuis cet été.
Que dire, tout d’abord j’ai envie de pester contre tous ceux qui se plaignent de ce pays et de ces services médicaux. J’ai été suivi avec un telle attention et une tel professionnalisme que j’ai presque envie de me casser l’autre ménisque pour y retourner et m’abandonner aux délicieuses mains des infirmières et aux douces senteurs du curare. Donc d’abord un grand merci à tous, du brancardier au chirurgien. Dommage... Je n'ai pas pu montrer mon derrière galbé parce qu'aujourd'hui (pudeur oblige) ou fournit de culottes jetables.
J’ai subi une anesthésie totale et je me suis réveillé en grande forme, tellement en forme que j’ai décidé de terminer la journée au restau, en bien arrosant mes denrées, et en fumant un peu de shit pour m’endormir en paix. J’ai oublié les antidouleurs dans leur boîte, je n’ai rien senti, et le jour suivant je marchais mieux qu’avant… Que dire, si c’est encore mon ange qui interviens, merci à son joli battement d‘ailes.
Cela dit, l’esprit reste celui d’avant, en ce moment noir, alors que j’ai passé toute ma vie à essayer de rire et re-rire du sort, aujourd’hui je suis dans une autre phase. J’ai vraiment besoin qu’on vienne me câliner comme on câlinerait un enfant qui chiale, j’ai besoin de me faire pardonner, même si je ne suis coupable de rien, de rien. Ça peut sembler ridicule, mais c’est l’enfant qui est en moi qui s’exprime, pour la première fois de sa vie, je suis désarmé face à sa souffrance, totalement immature.
QubiK- Messages : 264
Date d'inscription : 15/05/2016
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Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
Je dois dire que même "la noirceur" ne m'affecte pas... peut-être parce que je trouve tout si gris (en quelque sorte) qu'en évoquant un assombrissement ou un éclaircissement, je ne considère ces variations de ton qu'en tant qu'épiphénomènes passagers d'une situation immuable.
Momosse- Messages : 609
Date d'inscription : 28/10/2016
Age : 59
Localisation : Nouvelle-Calédonie
Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
Momosse a écrit:Je dois dire que même "la noirceur" ne m'affecte pas... peut-être parce que je trouve tout si gris (en quelque sorte) qu'en évoquant un assombrissement ou un éclaircissement, je ne considère ces variations de ton qu'en tant qu'épiphénomènes passagers d'une situation immuable.
Que c'est joliment dit… mais moi j'ai toujours détesté le gris qui n'est qu'un ensemble indéfini de couleurs mélangées.
Peut-être parce que je suis artiste, ou simplement par ma rébellion à la dictature du béton.
Mais même sans nuances, je suis toujours plus inclin à me camoufler dans la netteté d'un noir ou d'un blanc. Le gris est suspect.
J'espère que ta cure porte ses fruits, et surtout que ta force te soutienne. Loin dans ton ile aux antipodes, je pense à tes séances, à tes horaires si réglés et pourtant si décalés de ceux du continent, ou quand j'oblitère mon ticket de métro tu est peut-être en train de rêver de ton ile et de ses senteurs, ou de t'injecter un médicament. Du reste je ne sais pas quand tu me lira, il est plus de 4h du matin ici et je n'ai pas sommeil.
Comme je déteste le gris, mais je ne peux malheureusement pas t'affirmer que je me flatte dans la candeur, je vais ajouter des nuances joyeuses à mon esprit, comme celle du bleu turquoise du ciel de Nouvelle Calédonie (si c'est le cas, et je l'espère pour toi). Ici le gris nous encercle, et aujourd'hui il fait froid, très froid et humide.
Moi je suis dans toute une autre problématique, que tu pourrais considérer très futile, et à raison, quoique qu'on m'a chaudement conseillé un séjour en hôpital psychiatrique, tellement mon conteneur déborde d'émotions que je peine à contenir. Mais ne me blâme pas, je ne suis pas un faible, au contraire, je suis un fière survivant, je viens simplement de recevoir deux énormes coups de bâton sur la nuque, le dernier encore plus douloureux.
Ce soir je me sens apaisé, simplement parce que je n'ai pas bu, pas une goutte, et il le fallait. Depuis plus de dix jours je vis dans une sorte d’hallucination irréaliste, car en plus j’agrémente mes cocktails avec des valium et des pétards... Pas de quoi avoir des idées limpides, ni un pas adroit, surtout que je viens de me faire opérer du ménisque.
Là je suis plus lucide, donc j'écris cette tirade pénible dans le but de digérer plus vite ce qui me provoque tant d'acidité. Et je m'en excuse, c'est un peu égoïste.
Je te souhaite plein de bonheur, en dépit de la maladie et de l'épreuve que tu est en train d'affronter. Bon courage ;-)
QubiK- Messages : 264
Date d'inscription : 15/05/2016
Localisation : Fondu dans le réseau
Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
QubiK a écrit:Momosse a écrit:Je dois dire que même "la noirceur" ne m'affecte pas... peut-être parce que je trouve tout si gris (en quelque sorte) qu'en évoquant un assombrissement ou un éclaircissement, je ne considère ces variations de ton qu'en tant qu'épiphénomènes passagers d'une situation immuable.
Que c'est joliment dit… mais moi j'ai toujours détesté le gris qui n'est qu'un ensemble indéfini de couleurs mélangées.
Peut-être parce que je suis artiste, ou simplement par ma rébellion à la dictature du béton.
Mais même sans nuances, je suis toujours plus inclin à me camoufler dans la netteté d'un noir ou d'un blanc. Le gris est suspect.
J'espère que ta cure porte ses fruits, et surtout que ta force te soutienne. Loin dans ton ile aux antipodes, je pense à tes séances, à tes horaires si réglés et pourtant si décalés de ceux du continent, ou quand j'oblitère mon ticket de métro tu est peut-être en train de rêver de ton ile et de ses senteurs, ou de t'injecter un médicament. Du reste je ne sais pas quand tu me lira, il est plus de 4h du matin ici et je n'ai pas sommeil.
Comme je déteste le gris, mais je ne peux malheureusement pas t'affirmer que je me flatte dans la candeur, je vais ajouter des nuances joyeuses à mon esprit, comme celle du bleu turquoise du ciel de Nouvelle Calédonie (si c'est le cas, et je l'espère pour toi). Ici le gris nous encercle, et aujourd'hui il fait froid, très froid et humide.
Moi je suis dans toute une autre problématique, que tu pourrais considérer très futile, et à raison, quoique qu'on m'a chaudement conseillé un séjour en hôpital psychiatrique, tellement mon conteneur déborde d'émotions que je peine à contenir. Mais ne me blâme pas, je ne suis pas un faible, au contraire, je suis un fière survivant, je viens simplement de recevoir deux énormes coups de bâton sur la nuque, le dernier encore plus douloureux.
Ce soir je me sens apaisé, simplement parce que je n'ai pas bu, pas une goutte, et il le fallait. Depuis plus de dix jours je vis dans une sorte d’hallucination irréaliste, car en plus j’agrémente mes cocktails avec des valium et des pétards... Pas de quoi avoir des idées limpides, ni un pas adroit, surtout que je viens de me faire opérer du ménisque.
Là je suis plus lucide, donc j'écris cette tirade pénible dans le but de digérer plus vite ce qui me provoque tant d'acidité. Et je m'en excuse, c'est un peu égoïste.
Je te souhaite plein de bonheur, en dépit de la maladie et de l'épreuve que tu est en train d'affronter. Bon courage ;-)
<<Nul besoin de "courage" en ce qui me concerne... je comprend ce que signifie cette locution et ce qu'elle recouvre de bon sentiment et de marque d'empathie à mon endroit mais je trouve toujours étrange qu'on me l'applique tant je me sent hors de propos en la matière parce-que je n'arrive en définitive pas à concevoir avec sincérité ce type de rapport d'une part et d'autre part, à cause de ce que j'estime que cette notion de "courage" est éloignée de mes estimations propres en général et s'agissant de ma maladie en particulier.>>... c'est ce que j'avais répondu sur un autre site (dédié à ma maladie) à quelqu'un qui me le souhaitait aussi.
Là où je dois véritablement puiser dans mes ressources, c'est pour retourner voir l'oncu...logue qui est sensé s'occupé de moi pour palabrer avec lui (aussi paisiblement que je pourrai) de la suite à donner à mon traitement (comme si je l'estimais ou que je lui faisait confiance)... mais je n'ai pas envie d'en reparler ici, je me suis assez pris la tête sur ce sujet le w-e avec ma femme ; Elle qui ne me soutien pas lorsque je lui explique ma situation et ce que j'en pense. Elle supporte mal mes "excès"... et les subits en fait, mais sans s'auto-analyser et réaliser qu'elle-même est coutumière d'exagérations et de débordements. Du coup, dans ma logique, elle se montre magistralement et totalement inapte à remplir son rôle de compagne sur une part fondamentale de cet aspect à mon sens. C'est ce genre de comportement de sa part qui me conduit à me dire que je ne devrais pas me contenter d'elle... ou qu'elle ne m'aime que pour ma queue.
Après, sur les nuances de gris, 'y a quelques femelles qui auraient appris récemment qu'il en existe une cinquantaine... C'est là aussi où je suis porté à beaucoup déconsidérer pas mal de femmes qui ont besoins de le lire ou de le visualiser dans un film pour concevoir que ce qu'elles pratiques ou ce qui agrémente leur fantasmes est formalisable sans que cela les réduises pour autant... elles ont besoin qu'on leur fasse un dessin, une version stylisée issue d'une des leurs pour que ça atteigne leur intellect et qu'elles admettent que des envies animales puissent être avouées comme désirables. C'est au moins un défaut que n'a pas ma compagne...
Oui, j'ai la prétention de me considérer comme un être fort. Je ne m'intéresse pas vraiment à la beauté de la nature alentours.
Tu es un bel esprit, c'est évident. Je ne puis te dire si un internement en psychiatrie te serais utile... pour ça, il n'y a que toi qui dois le savoir.
C'est triste de constater à quel point on est fortement assujettis aux addictions les uns et les autres. Les tiennent semblent peut être trop lourdes effectivement mais je ne peux rien te dire... Hormis sois fort, puisque tu peux l'être.
Momosse- Messages : 609
Date d'inscription : 28/10/2016
Age : 59
Localisation : Nouvelle-Calédonie
Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
Tu vois Momosse, pour moi c'est un moment spécial.
Je n'ai rien demandé, j'étais un homme rangé, avec deux beaux enfants, un couple, qui résiste malgré le divorce.
Mais à la base j'ai toujours vécu sur un mensonge.
Et ce n'est pas de ma faute, je ne pouvais pas faire autrement. J'étais trop petit à l'époque des faits pour pouvoir envisager un autre stratégie de défense. Alors j'ai tout effacé de ma mémoire, enfin presque tout, mais surement les choses les plus graves, celles que même le cerveau entrainé d'un adulte peine à supporter. C'est comme ça que j'ai pu me défendre, et survire, et plutôt bien vu les circonstances. Parce que malgré les innombrables insultes que je me suis infligé, je suis un coriace, et un bosseur. Et surtout, je suis encore là pour le prouver.
Et après une adolescence calamiteuse, j'ai retrouvé la vraie vie, et j'en ai profité, j'ai trouvé l'amour, pendant des longues années. J'ai changé radicalement le film, le scénario, l'horrible final auquel j'étais prédestiné. Et j'en suis fier.
Si ce n'est qu'il y a deux ans mon cerveau à décidé par surprise de se débobiner, et de me rendre de extraits de pellicule manquants. Des buts de film si fondamentaux que tout le déroulé à changé : les visages, les atmosphères, cette indifférence qui m'a servi de protection, et la suite des événements et des souvenirs qui se révèlent finalement sous leur vraie lumière, crue, sans la pénombre pieuse de ce déni qui m'a tant aidé à flouter les images les plus scabreuses.
Je suis alors obligé à revoir ces photogrammes, un par un, à partir de la ou le film avait été brutalement censuré, très tôt… Ça fait un sacré travail, et surtout ça m'oblige de tout re-visionner d'un nouvel œil et de de m'apitoyer sur tant de ces scènes que j'avais rembobiné à la hâte dans les oubliettes. C'est dur. Très dur à revivre.
Voilà ce sont mes 50 ans, et je suis plutôt fâché vis-à-vis de ce qui m'arrive et que je ressent comme une punition, une double peine. J'estime que je méritais de continuer à vivre dans ma douce ignorance, je n'ai jamais fait de mal à personne, et j'ai bossé dur pour m'en sortir. Alors pourquoi ce retour de bâton ? La mémoire est une injustice, je préférais de loin l'oubli. Mais le cerveau en à décidé autrement. Il a voulu finalement lâcher un peu de son contrôle.
Le jour ou j'aurais fini ce visionnage, je sais que je serais devenu un homme très différent, mais je suis incapable de prédire de quelle sorte, incapable en ce moment si tourné vers le passé de me projeter vers un futur aux allures fantastiques et improbables.
Voilà pourquoi tu me sens si souvent frustré, prosterné, ou en proie à ce réflexe juvénile de noyer ce tourbillon d'images confuses dans un cocktail annihilant, pour arrêter le temps de quelques instants ce tournis qui me fait chanceler. C'est un mixte de dépression et d'envie de vomir la rage. Je suis totalement déstabilisés, c'est un fait ! Et j'en ai parfois peur, je n'ai plus 20 ans. Je vis trop dans les excès, et pour quelqu'un comme moi qui les a connus à peine sorti de l'enfance, ce n'est pas un bon signe.
Mais bon. Je ne suis pas mort, et je compte sur des longues années à venir, mystérieuses et pleines de coups de scène, comme toujours.
Et je ne passerais pas par hôpital psychiatrique, je n'ai pas envie de me faire bourrer de médocs pas ces connards de médecins. De toute façon il ne veulent que me droguer, et ça si je le voulais vraiment, je sais le faire tout seul. Il ne comprennent rien de ce qui se passe dans une tête pensante. il n'y a que dieu qui peut savoir comment elle marche (pourvu que ce bonhomme à la barbe blanche existe et nous observe de son trône, et il n'y a rien de plus incertain)…
Et merci pour ce que tu me dis, tu est aussi un bel esprit, je te lis avec un grand plaisir.
Je n'ai rien demandé, j'étais un homme rangé, avec deux beaux enfants, un couple, qui résiste malgré le divorce.
Mais à la base j'ai toujours vécu sur un mensonge.
Et ce n'est pas de ma faute, je ne pouvais pas faire autrement. J'étais trop petit à l'époque des faits pour pouvoir envisager un autre stratégie de défense. Alors j'ai tout effacé de ma mémoire, enfin presque tout, mais surement les choses les plus graves, celles que même le cerveau entrainé d'un adulte peine à supporter. C'est comme ça que j'ai pu me défendre, et survire, et plutôt bien vu les circonstances. Parce que malgré les innombrables insultes que je me suis infligé, je suis un coriace, et un bosseur. Et surtout, je suis encore là pour le prouver.
Et après une adolescence calamiteuse, j'ai retrouvé la vraie vie, et j'en ai profité, j'ai trouvé l'amour, pendant des longues années. J'ai changé radicalement le film, le scénario, l'horrible final auquel j'étais prédestiné. Et j'en suis fier.
Si ce n'est qu'il y a deux ans mon cerveau à décidé par surprise de se débobiner, et de me rendre de extraits de pellicule manquants. Des buts de film si fondamentaux que tout le déroulé à changé : les visages, les atmosphères, cette indifférence qui m'a servi de protection, et la suite des événements et des souvenirs qui se révèlent finalement sous leur vraie lumière, crue, sans la pénombre pieuse de ce déni qui m'a tant aidé à flouter les images les plus scabreuses.
Je suis alors obligé à revoir ces photogrammes, un par un, à partir de la ou le film avait été brutalement censuré, très tôt… Ça fait un sacré travail, et surtout ça m'oblige de tout re-visionner d'un nouvel œil et de de m'apitoyer sur tant de ces scènes que j'avais rembobiné à la hâte dans les oubliettes. C'est dur. Très dur à revivre.
Voilà ce sont mes 50 ans, et je suis plutôt fâché vis-à-vis de ce qui m'arrive et que je ressent comme une punition, une double peine. J'estime que je méritais de continuer à vivre dans ma douce ignorance, je n'ai jamais fait de mal à personne, et j'ai bossé dur pour m'en sortir. Alors pourquoi ce retour de bâton ? La mémoire est une injustice, je préférais de loin l'oubli. Mais le cerveau en à décidé autrement. Il a voulu finalement lâcher un peu de son contrôle.
Le jour ou j'aurais fini ce visionnage, je sais que je serais devenu un homme très différent, mais je suis incapable de prédire de quelle sorte, incapable en ce moment si tourné vers le passé de me projeter vers un futur aux allures fantastiques et improbables.
Voilà pourquoi tu me sens si souvent frustré, prosterné, ou en proie à ce réflexe juvénile de noyer ce tourbillon d'images confuses dans un cocktail annihilant, pour arrêter le temps de quelques instants ce tournis qui me fait chanceler. C'est un mixte de dépression et d'envie de vomir la rage. Je suis totalement déstabilisés, c'est un fait ! Et j'en ai parfois peur, je n'ai plus 20 ans. Je vis trop dans les excès, et pour quelqu'un comme moi qui les a connus à peine sorti de l'enfance, ce n'est pas un bon signe.
Mais bon. Je ne suis pas mort, et je compte sur des longues années à venir, mystérieuses et pleines de coups de scène, comme toujours.
Et je ne passerais pas par hôpital psychiatrique, je n'ai pas envie de me faire bourrer de médocs pas ces connards de médecins. De toute façon il ne veulent que me droguer, et ça si je le voulais vraiment, je sais le faire tout seul. Il ne comprennent rien de ce qui se passe dans une tête pensante. il n'y a que dieu qui peut savoir comment elle marche (pourvu que ce bonhomme à la barbe blanche existe et nous observe de son trône, et il n'y a rien de plus incertain)…
Et merci pour ce que tu me dis, tu est aussi un bel esprit, je te lis avec un grand plaisir.
QubiK- Messages : 264
Date d'inscription : 15/05/2016
Localisation : Fondu dans le réseau
Re: Ma maladie et mon rapport à elle...
Je te répondrais bientôt...
Momosse- Messages : 609
Date d'inscription : 28/10/2016
Age : 59
Localisation : Nouvelle-Calédonie
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