November's Girl and roses

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Message par I am So Sure Sam 17 Déc 2016, 21:10

[ltr]En quoi suis-je si différent des autres...[/ltr]

[ltr]Dominique Capo[/ltr]

[ltr]Réflexion personnelle[/ltr]


[ltr]Je ne comprends pas cette violence et cette haine qui se déchaînent parfois autour de moi. Je ne comprends pas pourquoi la différence fait t-elle si peur. Oui, mes opinions, ma manière d'agir, de penser, de réagir, est différente de la plupart des gens. Oui, je considère que l'amitié - qui est une autre forme d'amour - peut être ardente, passionnée, à la fois remplie d'une infinie tendresse, d'un désir de partager ce qu'on a de meilleur en soi ; d'une envie de donner à l'autre ce que l'on a de plus beau en soi.[/ltr]






[ltr]Beaucoup de gens s'imaginent que derrière la gentillesse, la douceur, l'extrême sensibilité, l'envie d'échanger dont je suis le détenteur, se cachent des pensées malsaines, et selon certains, de la perversité. Ils me jugent sans me connaître, sans apprendre qui je suis et ce qui se cache derrière mes mots, il est vrai parfois, d'une grande tristesse, d'une infinie mélancolie. Ils ne cherchent pas à creuser derrière les écrits teintés de merveilleux, de fantastique, de magie, d'Histoire, de Mythes, et de Légendes, quel a été mon parcours, quelles ont été les épreuves et les embûches que j'ai dû affronter tout le long de mon existence, pour en arriver là. Ils se contentent, sans remords ni état d'âme, simplement, de juger et de condamner ce qu'ils ne comprennent pas. Ils cèdent à la facilité et à la médiocrité de leur manière de penser, de leurs vérités, de leur vision d'un monde uniforme, gris et sans attraits ; à leur image, il semblerait.[/ltr]






[ltr]On se demande souvent pourquoi l'Humanité va si mal ; pourquoi elle suit un chemin destructeur et sans avenir ? Mais si, à la base, c'est rattachée à cette façon d'imaginer que les relations des uns envers les autres sont forcément basées sur la concupiscence, le désir de dominer, sur le pouvoir et l'argent ; sur les plus bas instincts dont l'homme est pourvu, il est certain que rien ne changera jamais. Pour ma part, ce n'est pas ainsi que j'ai décidé de cheminer tout le long de ma destinée. Malgré les humiliations, les rejets, les jugements, les blessures, les crises, les blessures, les solitudes, les peurs, etc., j'ai, il y a longtemps, décidé que je ne voulais pas ressembler à tous ces "moutons" qui, sans réfléchir, se contentent d'aller dans le même sens. Il y a longtemps, j'ai réalisé que si je suivais "la meute", non seulement je ne serais pas heureux, que je ne serais pas moi, mais que les accompagner me blesserai davantage que je ne le suis déjà. A une époque, pourtant, j'ai essayé de me fondre dans le moule auquel on m'avait destiné. Comme un bon petit soldat, j'ai suivi la multitude, toutes ces personnes qui se contentaient de leur "métro-boulot-dodo". Mais, je n'ai pas réussi à m'adapter à celui-ci. Et cela n'a entraîné chez moi que désespoir, solitude, rejet, blessures amicales et sentimentales. Cela a bien failli, à plusieurs reprises, me tuer ou me conduire aux frontières de la démence.[/ltr]






[ltr]C'est pour cette raison que j'ai alors décidé de suivre ma propre voie. Tant pis si bien peu de personnes comprennent mes cheminements, l'ardeur, la passion, la profondeur, des relations que je souhaite bâtir avec elles. Tant pis si la grande majorité d'entre elles n'imaginent pas que les relations entre un homme et une femme peut être dénué de désir sexuel ; qu'il y a des plaisirs qui vont au-delà des mots, des actes physiques que l'on peux partager intimement avec une femme. Évidemment, je ne les renie et ne les néglige pas. Faire l'amour a une femme est quelque chose de magnifique, d'unique, d'incroyablement beau. S'offrir a elle est un don sans égal, et dont je me régale à chaque fois que j'en ai la possibilité ; a chaque fois qu'une femme a le désir de partager ce genre d'instant magique en ma compagnie. Mais ce ne sont pas les seules genres de relations qui peuvent exister entre un homme et une femme ; ce ne sont pas les seules genres de relations que je cherche a développer, a enrichir, a faire fructifier. S'arrêter à cela montre bien la pauvreté des liens recherchés. Il y a tant d'autres plaisirs à partager, à échanger ; qu'ils soient intellectuels, artistiques, philosophiques, littéraires, amicaux ; a la fois tendres, délicats, pleins d'ouverture d'esprit, de curiosité, de générosité. Évidemment, pour cela, il faut aller au-delà des apparences, de la première impression, de ses certitudes ou de ses préjugés. Il faut oublier ses réactions naturelles face à l'inconnu que sont la peur de l'inconnu. Il faut envisager la personne sous un angle que l'on n'a pas l'habitude d'appréhender ; avec assez de recul pour ne pas succomber à la facilité des schémas classiques que la société nous a inculqué.[/ltr]






[ltr]Dans ma vie, j'ai rencontré toutes sortes de gens : des intellectuels, des ouvriers, des homosexuels, des libertins, des médecins, des avocats, des syndicalistes, des gens vivants dans les banlieues les plus mal famées, comme des gens aux revenus extrêmement aisés. Des racistes, des royalistes, comme des anarchistes ; des drogués, des paumés, j'en passe. Toutes ces expériences, bonnes ou mauvaises m'ont appris la tolérance, l'ouverture d'esprit ; ne pas juger immédiatement une personne d'après ce qu'elle montre au premier abord ; toujours creuser sa personnalité, son parcours, son individualité. Ayant énormément lu depuis toujours, que ce soit pour mes recherches historique, mythologiques, ésotériques à la Bibliothèque Nationale, ou simplement pour mon plaisir, j'ai découvert d'autres cultures, d'autres modes de pensée, d'autres façons de voir le monde et l'univers. Cela m'a enrichit d'une infinie de possibilités, de rêves, d'espoirs, mais également de frayeurs et de cicatrices monstrueuses et indélébiles. Aujourd'hui encore, je nourris mon âme, mon cœur, mon esprit, de tout ceci, et de bien plus encore. Et cela m'est aussi indispensable que de manger, dormir ou boire. Et, surtout, cela m'a appris a me détacher de cette arrogance de se croire supérieur aux autres. Plus j'ai appris, plus j'ai appris a me sentir humble ; je suis à la fois semblable et différent ; et là est a la fois ma force et ma faiblesse. Ma force, parce que cela m'a aidé a surmonter nombre d'obstacles que l'existence m'a imposé - et Dieu sait que ma vie n'a été que long calvaire de souffrances et de malheurs, par moments. Ma faiblesse, parce que cela m'a rendu hypersensible, que l'on ma souvent jugé, repoussé, humilié, détruit, du fait que je ne suivais pas la route toute tracée que chacun se doit de parcourir.[/ltr]






[ltr]Mais jamais, malgré tous ces inconvénients, je ne regretterai cette décision que j'ai prise il y a longtemps de cela. Je suis fier de la personne que je suis. Je ne suis pas parfait, loin de là. Comme tout le monde, j'ai mes défauts : je suis replié sur moi mêle la plupart du temps, extrêmement anxieux, je sors peu de chez moi, et bien d'autres choses encore. Mais j'apprends. Tous les jours, j'en apprends davantage sur les gens et le monde, l'univers, qui m'entoure. Et je laisse les crédules, les incultes, les orgueilleux, les gens fiers de leur argent, de leur pouvoir, de leur position sociale, etc. se montrer tels qu'ils sont, tels que nous sommes tous : de simples mortels qui séjournons brièvement sur cette planète, égaux face à nos particularités ; mais aussi, tellement riches de nos différences.[/ltr]






[ltr]Alors, je pose cette question pour laquelle j'ai tant souffert encore récemment : pourquoi vouloir à tout prix que nous nous ressemblions tous ? Pourquoi moquer ceux qui ne sont pas comme tout le monde ; pourquoi les repousser, les humilier, les blesser, les briser ? Puisque nous sommes à la fois si semblables et si différents...[/ltr]



http://welovewords.com/documents/en-quoi-suis-je-si-different-des-autres-dot-dot-dot

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Message par I am So Sure Sam 17 Déc 2016, 21:10

http://www.coaching-et-sciences.com/paix/calimero-sors-de-ce-corps-ou-les-strategies-dopaminatrices/

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4 stratégies ‘dopaminatrices’ courantes, ou quelques aspects de notre ombre…

En regardant autour de soi – ou dans le miroir Surprised) – on peut observer au moins quatre stratégies courantes :
  

November's Girl and roses - Page 18 7777288658_cendrillon-200x200Stratégie Cendrillon : je prends sur mes épaules toute la misère du monde, j’oublie mes besoins pour répondre à ceux des autres, et m’indigne secrètement du fait que les autres ne fasse pas de même pour moi! Mais je ne demande rien, car, après tout, si moi je réponds spontanément aux besoins des autres, ils devraient faire de même pour moi! Après tout, il faut savoir se sacrifier pour les autres, c’est ça l’Amour !
November's Girl and roses - Page 18 Calim%C3%A9ro
Stratégie Caliméro : j’ai tellement d’émotions à l’intérieur de moi, je suis engloutie par ces émotions et j’aspire les autres dans mon cyclone intérieur, je me plains, je me lamente, je suis victime des autres et des circonstances et j’ai tellement besoin d’être reconnu dans cette tourmente… La vie est trop injuste !


November's Girl and roses - Page 18 Open-uri20150608-27674-1jdbpa8_be64ca1b-200x200Stratégie Hulk : 
je bouillonne et j’explose, me mets en colère (parfois intérieurement!) après moi-même ou les autres ; j’ai des comportements imprévisibles ; je contrôle ou manipule l’autre ; ou bien je suis autoritaire et dirigiste… C’est comme ça et je n’y peux rien !

 

 
November's Girl and roses - Page 18 O_PeterPan-Bei-e1460435282462-300x209
Stratégie Peter Pan : je reste bien haut dans les nuages, je me détache de la réalité ; j’ai plein de rêves ou d’idées que je ne concrétise pas ; ou bien je suis au dessus de tout, voire même des autres… A quoi bon mettre les pieds sur terre quand on est si bien là haut ?


http://www.coaching-et-sciences.com/paix/calimero-sors-de-ce-corps-ou-les-strategies-dopaminatrices/
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Message par I am So Sure Sam 17 Déc 2016, 21:13

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Message par I am So Sure Sam 17 Déc 2016, 21:14

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Message par I am So Sure Sam 17 Déc 2016, 21:14

[size=40]HP pour les nuls[/size]

Qui peut être plus nul… qu’un HP ?

Personne, vous répondra l’intéressé(e), surtout s’il (elle) est en pleine crise de frustration
November's Girl and roses - Page 18 Maret-Francois.raisonner-300x226Voilà pourquoi « HP pour les Nuls »… ! Blague à part, dans les propos de tous ceux que j’ai rencontrés, il  est souvent ressorti  un fort sentiment de « nullité »,  alors que celui  d’en face les trouvait « brillants »….
Prenez le temps de lire ces quelques mots et encouragez tous vos amis, connaissances, collègues, partenaires à venir visiter ces quelques pages…
Si ces quelques mots peuvent ouvrir à l’humour et à une meilleure compréhension de l’autre… ce sera un temps bien « gagné »…
Pourquoi la personne à HP est-elle si sensible à la frustration ?
Qu’est-ce qui peut le ou la rendre si  « susceptible ».. « irascible », parfois sous le couvert d’une « hyper » sensibilité… ?

En un mot : Le corps….

Qu’est ce que le corps peut bien avoir à faire avec le fonctionnement HP ?

  • Le fonctionnement HP, c’est une histoire intellectuelle ! Alors pourquoi pas HPI ?
  • C’est une spécificité cognitive, la personne à HP est plus intelligente !  Vraiment ?

Dans notre vision, c’est un fonctionnement neurologique différent : le cerveau est le chef d’orchestre, le corps, ses musiciens. Le HP s’exprime de la tête aux pieds.
Chef d’orchestre de l’ensemble, le cerveau va devoir découvrir la partition qui se joue et dialoguer avec son ensemble.
Sans compter qu’au départ, le cerveau, bien que chef d’orchestre et « pré-programmé » pour fonctionner, est comme un support qui ne demande qu’à être activé : peu de connexions entre les cellules nerveuses et tout le système somatique qui en découle.
Ces « pré-programmations, schémas de base, se nomment : réflexes archaïques. C’est grâce à eux que le corps peut petit à petit  se coordonner dans ses mouvements physiques, émotionnels, puis donner du sens à ce que le corps a pu communiquer.
En un mot... Un corps « sain » pour un esprit sain
Le corps pour les personnes à HP se limite souvent à une grande « inconnue »…. la dernière chose dont il ne se préoccupe…
Ce corps tellement lent… qui envoie des signaux dont on se passerait bien, qui a besoin de répétitions pour acquérir un geste… rien de bien folichon, ni appétant…..en un mot inintéressant… et pourtant, c’est bien au cœur de la construction psycho-moteur que se joue selon nous, la stabilité de la personne à HP.
Un peu caricatural ?….. si peu….
Page en lien
Il était une fois le corps
Nos réalisations
De la tête aux pieds hauts potentiels
http://www.collectif-hp.ch/hp-quest-ce/adultes-a-hauts-potentiels/
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Message par I am So Sure Sam 17 Déc 2016, 21:16

---------------------
https://lesvendredisintellos.com/2014/09/20/cest-quoi-un-zebre/

[size=44]C’est quoi un zèbre ?[/size]
cecilelacourdespetits / 20 septembre 2014
J’aimerais parler aujourd’hui d’une question qui me tient à cœur. J’aimerais grâce à cet article faire tomber les idées reçues et les clichés. J’aimerais changer le regard des gens sur des enfants différents que notre société néglige souvent et que l’on jalouse parfois, parce qu’on estime qu’ils sont « plus » et que plus c’est mieux.
Je sais, je suis utopiste… Mais j’aimerais, au moins essayer aujourd’hui, en vous parlant des enfants dits précoces, surdoués, à haut potentiel et que Jeanne Siaud-Facchin, dans son livre L’Enfant surdoué : L’aider à grandir, l’aider à réussir, appelle des Zèbres.
November's Girl and roses - Page 18 Lenfant-surdouc3a9
[url][/url]

Pourquoi « Zèbre » ?

 
Dans ce livre, Jeanne Siaud-Facchin emploie le terme de Zèbre pour parler des enfants surdoués. Ce terme a été, depuis, repris par de nombreux parents d’enfants surdoués et par des surdoués eux-mêmes, afin d’éviter les terminologies habituelles, à savoir :

  • Enfant intellectuellement précoce (EIP) : terme officiel en France, qui laisse entendre que ces enfants sont simplement en avance sur leur âge mais que cela ne se verra plus à l’âge adulte. Ce qui est faux, un enfant surdoué sera un adulte surdoué, à vie (sauf accident).
  • Surdoué : terme qui véhicule avec lui pas mal de clichés de petit génie et dont l’étymologie même laisse entendre que ces enfants sont plus doué, qu’ils ont reçus plus que d’autres,
  • Haut potentiel (HP) : terme qui peut mettre une certaine pression à l’enfant… s’il a un potentiel, et a fortiori un haut potentiel, il se doit de l’utiliser.

Jeanne Siaud-Facchin a donc choisi le mot « zèbre » pour parler de ces enfants possédant un fonctionnement intellectuel différent.
Le zèbre n’est-il pas le seul animal sauvage que l’homme n’a pu domestiquer ? Son pelage rayé n’est-il pas destiné à jouer avec les ombres et la lumière pour mieux se dissimuler mais soudain apparaître dans toute sa splendeur en se détachant, par ses rayures, de tous les autres animaux de la savane ? Et n’a-t-on pas l’habitude de parler d’un drôle de zèbre pour désigner un individu original, peu banal ?

A quoi ça ressemble un Zèbre ?

 
Chaque enfant est différent, Zèbre ou pas, mais ces enfants ont un fonctionnement intellectuel et des traits de personnalité particuliers.
 

Un QI bien supérieur à la moyenne

Le Zèbre a un quotient intellectuel (QI) bien supérieur à la moyenne. On parle généralement de surdoués à partir d’un QI supérieur à 130.
Le QI n’est pas une mesure absolue, c’est une échelle : dans la population le QI moyen est égal à 100.
68% des personnes ont un QI situé entre -15 et + 15 par rapport à la moyenne (donc avec un QI entre 85 et 115) et on arrive à 95% si l’on prend un écart de -30 / +30 (donc entre 70 et 130). Seul environ 2,1% de la population a un QI > 130, soit près de 450 000 enfants en France.
November's Girl and roses - Page 18 Courbe-qi1
[url][/url]
Pour les enfants, le QI est calculé par rapport aux enfants du même âge. Il évolue donc peu au cours d’une vie.
 Un score de QI autour de 130 aux tests d’intelligence validés et standardisés est habituellement retenu. Le QI n’est pas une « mesure » de l’intelligence, mais une évaluation des capacités intellectuelles d’un enfant par rapport à un enfant du même âge.
Mais le QI ne fait pas tout.
Le QI doit être considéré comme un indicateur qui va guider et orienter le diagnostic mais qui devra être complété par d’autres facteurs et signes cliniques.

Un fonctionnement intellectuel différent

Les Zèbres ont un mode de pensée différents, ils pensent autrement :

  • Ils ont un système de pensée en arborescence : la pensée foisonne tout le temps, chaque donnée se divisant en nouvelles idées qui s’associent rapidement et simultanément, quand le reste des gens fonctionne avec une pensée linéaire et plus structurée.
  • leur cerveau droit est prédominant, à l’inverse du reste de la population. Ils sont donc plus intuitifs, plus créatifs, plus émotifs,
  • leur mémoire est plus importante (autant à court terme qu’à long terme),
  • leur vitesse de transmission et de traitement des données est plus élevée,
  • ils ne perçoivent pas les implicites et prennent les mots au pied de la lettre (ce qui peut créer de gros malentendus et être pris pour de l’insolence ou de la provocation),
  • ils ont besoin de tout comprendre, de percevoir le sens et la précision de tout,
  • ils ont un raisonnement logico-mathématique très différent, ce qui leur permet souvent d’être très à l’aise en mathématiques mais sans savoir comment ils sont arrivés au bon résultat.

Être surdoué ne signifie pas être plus intelligent que les autres mais fonctionner avec un mode de pensée, une structure de raisonnement différente. L’intelligence de l’enfant surdoué est atypique. C’est cette particularité qui rend souvent difficile son adaptation scolaire mais aussi son adaptation sociale.

Des particularités sur le plan affectif

Les petits Zèbres présentent des caractéristiques affectives communes, à savoir :

  • L’hypersensibilité : leurs 5 sens sont plus développés et les informations sensorielles sont traitées plus rapidement. Leurs émotions en sont donc exacerbées (inquiétude, peur, anxiété, enthousiasme, colère…) ainsi que leur susceptibilité et leur sens de la justice.


  • L’empathie : leur capacité à ressentir l’état émotionnel de l’autre est plus développée. Ils savent ainsi mieux adapter leur comportement et communiquer avec autrui, mais cela peut générer aussi chez eux une bonne dose d’anxiété (anticipation anxieuse).


  • La lucidité : ils portent un regard très lucide sur le monde qui les entoure et, notamment sur ses fragilité, ce qui, là encore, génère de l’anxiété et empêche tout « lâcher prise ».

L’enfant surdoué perçoit et analyse avec une acuité exceptionnelle toutes les informations en provenance de l’environnement et dispose de la capacité étonnante de ressentir avec une grande finesse l’état émotionnel des autres. Véritable éponge, l’enfant surdoué est, depuis toujours, littéralement assailli par des émotions, des sensations, des informations multiples qu’il lui est le plus souvent difficile de vivre, d’intégrer et d’élaborer.
Jeanne Siaud-Facchin rappelle que ces caractéristiques sont aussi importantes dans le diagnostic des petits Zèbres que leur fonctionnement intellectuel et qu’elles pèsent autant dans la construction de leur personnalité.
Les enfants surdoués ont, bien souvent, du mal à se construire une image de soi et à avoir une bonne estime de soi.
Ils sont différents de la majorité, ils ne correspondent pas à ce que l’on attend habituellement d’un enfant et ils sont souvent victimes d’incompréhension de la part des gens qui les entourent.
Ils ont donc du mal à se situer entre ce qu’ils ressentent et ce que les autres leur renvoient. Ils peinent à se construire une identité manquant de modèles identitaires et étouffent parfois, de manière plus ou moins intentionnelle, leur singularité pour rentrer dans le moule.
Tout cela est d’autant plus vrai, et difficile, s’ils ne sont pas dépistés (d’où la nécessité de le faire le plus tôt possible).
Cette différence, que l’auteur met en parallèle avec la différence des enfants qui sont à l’autre extrémité de la courbe de QI (les déficients intellectuels), n’est pas sans poser souci au quotidien et à l’école…
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Message par I am So Sure Sam 17 Déc 2016, 21:18

http://ecolesdifferentes.free.fr/SURDOUES.htm

[size=undefined]Surdoués : mode d'emploi[/size] 



[size=undefined]Dossier réalisé par Martine Betti-Cusso, Cyril Hofstein, Patrice de Méritens et Dominique Rizet [/size]
[size=undefined][Figaro Magazine - 18 juin 2005][/size]



 Qu'est-ce qui distingue les enfants précoces des surdoués, ou des génies ? Est-il indispensable de les éduquer différemment ? Et comment doit-on le faire ? Les dernières réponses de la psychologie moderne. ...
    Un fonctionnement «hors normes» de la mémoire 

    La galère des parents 

    L'intelligence un concept hors mesure 

    Le parcours d'une (jeune) combattante 

    Dix années de retard 

    Impliquer les entreprises 

    Un terrain fertile, laissé en friche 

    Un «petit génie», repéré au service militaire 

====================================================== 

[size=undefined]Surdoués : mode d'emploi[/size]

La beauté est une demi-faveur des dieux, l'intelligence en est une entière. En mettant ce proverbe peul en épigraphe de leur ouvrage l'Enfant doué (1), la psychologue Arielle Adda (2) et la psychopédagogue Hélène Catroux (3) se placent d'emblée sous le signe du poétique. N'ont-elles pas raison ? La question du «surdouement» demeure politiquement trop délicate, avec ses querelles sur l'inné et l'acquis, pour ne pas commencer, dans ce monde de brutes, par un brin de douceur.
Parlons chiffres, d'abord : 5% des enfants sont intellectuellement précoces, soit un à deux par classe. On estime par conséquent que la France en abrite sept cent mille, dont les performances sont ou pourraient être mises en évidence par une batterie de tests initialisés par Binet au début du siècle dernier et déclinés aujourd'hui, après adjonctions et variantes, sous les formes mises au point aux Etats-Unis par Wechsler. L'évaluation du quotient intellectuel moyen (QI) est de 100, dans une progression qui va de 46 à 160. On commence à parler de «surdouement» à 125 (norme française) et plus encore à 130 (norme internationale). La moitié de la population se situe entre 90 et 110. Un quart en deçà, un quart au-delà. Mais 5% seulement atteignent le chiffre de 125, 2% celui de 130 et 1% celui de 145. Une seule personne sur cent mille étant par ailleurs dotée d'un QI égal ou supérieur à 160.
La terminologie, ensuite. Ne serait-ce que pour éviter de confondre «surdoué» et «génie».
«On utilise souvent le terme de génie pour des personnes ayant acquis une réputation planétaire dans des matières spécifiques, comme, par exemple, la physique, les mathématiques, ou qui ont développé une particulière créativité en art, rappelle Hélène Catroux. On peut être doué sans être forcément génial. Etre doué, c'est posséder un large substratum intellectuel à partir duquel se développera peut-être le génie. Mais si les tests décèlent à l'évidence les enfants doués, les tests d'un génie pourront se révéler disharmonieux...»
«Nous avons choisi le terme d'enfant "doué",enchaîne Arielle Adda,parce qu'il semble à la fois plus juste et moins ostentatoire que d'autres, moins clinique également. L'adjectif "précoce" comporte une équivoque, qui peut devenir dramatique : il laisse en effet entendre que ces enfants sont simplement en avance sur les autres, lesquels ne tarderont pas à les rattraper ; il suffirait alors d'attendre pour que tout rentre dans l'ordre, et que ces enfants ne se distinguent plus des camarades de leur âge. Le drame survient lorsque l'adolescent doué se retrouve brutalement en échec scolaire : il pense que ses dons intellectuels l'ont déserté et que la médiocrité l'a rattrapé. On sait qu'une floraison précoce, plus fragile que les autres, disparaît en cas de gelée inattendue...»
«Le terme de "surdoué" définit sans aucune équivoque ces enfants, mais on pourrait penser qu'ils se situent complètement à part, et même, plus précisément, "au-dessus", ce qui ne facilite pas leur intégration sociale. Eux-mêmes, se pensant "au-dessus", n'ont parfois qu'un seul désir, celui de descendre de ces hauteurs inconfortables, source inépuisable d'ennuis.»
On utilisera donc «doué» plutôt que «surdoué», même si, entre eux, les spécialistes utilisent un tout autre terme, «HP» (pour «haut potentiel»), qui présente toutefois l'inconvénient de signifier plus couramment «hôpital psychiatrique», ce qui interdit d'en user hors du cadre professionnel...
«L'enfant "doué" se définit comme particulièrement bien pourvu en qualités intellectuelles, bénéficiant d'un potentiel qui doit être exploité, poursuit Arielle Adda. Or on sait qu'un don non travaillé peut s'éteindre, alors que "surdoué" suggère faussement que ce potentiel est définitivement acquis. Il nous revient à nous, parents, enseignants et thérapeutes, d'aider l'ange à déployer ses ailes.»
Sont-ils plus nombreux de nos jours que par le passé, ces anges un brin mazoutés ? Impossible de répondre de façon absolue et scientifique, mais l'homme n'ayant pas changé depuis des millénaires, tout porte à croire que les siècles de Périclès ou de Louis XIV comp-tèrent, eux aussi, leurs 2% de surdoués au sein de la population.
«Dans les écoles, on discourait couramment en grec, on improvisait en vers latins, on parlait le sanskrit. Les gens d'Eglise savaient parfaitement repérer les enfants doués pour faire leur éducation. Les Lumières qui suivirent furent une période d'intelligence universelle oubliée par notre monde moderne, observe Arielle Adda. Notre langue, par ailleurs, a perdu de sa limpidité, de sa rigueur, depuis l'époque classique, or elle était vecteur d'une pensée rapide et claire. Ainsi, voyez-vous, tout est relatif...»
Prendre en considération leurs différences
Paradoxalement, c'est la rigidité de notre système pédagogique qui a permis de repérer les surdoués, expliquent aussi nos deux spécialistes. Le nombre croissant d'enfants reconnus «en souffrance» a induit le travail d'enquête... Car on estime à environ deux tiers la proportion des enfants doués qui rencontrent des difficultés dans leur vie familiale, sociale ou scolaire. Echecs répétés en classe (on ne parle pas ici des sympathiques et classiques cancres), troubles du comportement, effets psychosomatiques ou dépressions... La première aide apportée à ces enfants consiste désormais à les identifier et à prendre en considération leurs différences.
«Entendons-nous sur les mots, précise Hélène Catroux. Il n'est pas question d'établir des échelles de valeur, mais de ressentir certaines facultés intellectuelles, comme de sensibilité, qui induiront des pédagogies adaptées. Notre combat, pour employer un mot guerrier, vise à la prise en compte de cette hétérogénéité dans le système scolaire, les diverses formes d'intelligence étant reconnues dans les propositions pédagogiques.
Un travail indispensable ; trop de parents inquiets de voir chuter les notes de leur enfant ayant été abusivement rassurés par cette simple phrase : « Un enfant intelligent s'en sort toujours !»
«Eh bien, non, justement, s'insurge Arielle Adda, il ne "s'en sort" pas toujours. Au contraire, sa méconnaissance de toute technique de travail lui rend un rétablissement très difficile, presque impossible, et l'adolescent en péril risque de sombrer pendant que ses parents attendront qu'il rattrape seul son retard, puisqu'on leur a affirmé qu'il s'agissait d'une loi indiscutable, foi de pédagogue !»
A celui qui, par exemple, n'aime pas apprendre un texte par coeur «parce que ce sont les mots des autres» - son intelligence se refusant à cette démarche anti-identitaire -, on appliquera donc une pédagogie de l'entendement pour lui permettre d'entrer dans le sujet, puis d'accepter de «parler comme»... N'est-ce pas la même chose pour tout le monde ? demandera le candide. Certes, a priori, mais le travail du pédagogue sera précisément d'intervenir dans le principe d'apprentissage «à d'autres endroits». La personne ne sera pas mise en cause. On agira sur la stratégie de l'esprit.
«La spécificité de ces enfants a trop longtemps été ignorée, voire niée, on s'en tenait à une représentation fantasmatique du surdouement comme hors norme, explique en substance Arielle Adda. Non seulement on ne concevait pas qu'ils puissent tarder à comprendre une explication, mais encore on leur contestait toute sensibilité particulière. Ils devaient être capables d'encaisser les remarques les plus rudes, considérées comme destinées à les aider. On estimait que le don intellectuel formait une carapace et que de tels enfants devaient faire leurs preuves ; à défaut, ils seraient soupçonnés d'imposture. Cette caricature perdure aujourd'hui, même si elle n'est plus aussi affirmée.»
Plus sensibles et moins aidés
L'image de l'enfant doué oscille ainsi entre deux pôles : un génie dont rien ne peut entamer la puissance ni l'astuce, et un pauvre éclopé, handicapé par un cerveau trop gros aux circuits trop complexes.
«Il est bien difficile, de fait, de se retrouver dans un de ces modèles. La nature humaine est ainsi faite qu'elle a du mal à accepter une supériorité : un atout doit obligatoirement être pondéré par un "mais" annonciateur de défauts qui en atténueront largement le bénéfice ; ainsi la justice et l'équité peuvent-elles continuer à régner...»
Pour Hélène Catroux, la manifestation la plus spectaculaire de ce que l'on peut nommer «le paradoxe des enfants doués» est sans doute, dans le cadre scolaire, que l'élève soit confronté à des commentaires du genre : «Vous n'avez rien compris» ou «Ce n'est pas approfondi.» Quand on sait combien un élève doué met constamment en doute son intelligence, on imagine en effet la dynamique destructive qui s'enclenche lorsqu'il est confronté à de mauvaises notes ou à ce type de commentaires.
«Il est donc indispensable de rassurer l'élève doué quant à la réalité de son intelligence, tout en lui suggérant que seul le mode d'emploi est sans doute à revoir. De même faut-il fournir aux enseignants et aux parents une grille de lecture du comportement de l'enfant permettant de le reconnaître tel qu'il est, avec ses ressources, ses besoins et ses différences. Une grille capable d'éclairer le décalage entre son potentiel intellectuel et ses connaissances, ainsi, le cas échéant, que ses résultats scolaires.»
«Suffit-il pour autant de rassurer ces enfants sur leur intelligence pour qu'ils retrouvent l'estime de soi ?» se demande encore la psychopédagogue au cours de l'exposé de ses expériences : il semblerait que non. Plusieurs étapes sont ensuite à franchir. L'enfant doit d'abord se reconnaître pour ce qu'il est. Puis comprendre ses éventuels dysfonctionnements. Se sentir riche de ses différences. Et enfin, parvenir à orienter son travail par une meilleure gestion de son capital intellectuel et affectif. Car le QI (quotient intellectuel), si élevé soit-il, peut ne servir à rien sans une bonne maîtrise du QE (quotient émotionnel). Tels sont les principaux enseignements de ce nouveau Discours de la méthode... 
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[size=undefined]Un fonctionnement «hors normes» de la mémoire[/size] 

Le cerveau des génies est-il physiologiquement différent de celui du commun des mortels ? Certains exploits de Mozart incitent en tout cas à le penser.
[size=undefined]Patrice de Méritens[/size] 

[size=undefined][18 juin 2005][/size]

Que se passe-t-il le 11 avril 1770 dans les hémisphères cérébraux de ce diable de gamin qu'était Wolfgang Amadeus Mozart lorsque, âgé de 14 ans, il se rend à la chapelle Sixtine en compagnie de son père pour entendre le Miserere d'Allegri ? Ce jour-là, vers midi, le ventre maigrement lesté d'oeufs et de brocolis, car il s'agit d'un mercredi saint, Léopold et Wolfgang s'introduisent sous les voûtes peintes par Michel-Ange. Trois jours plus tard, Léopold écrit à sa femme : «Tu as peut-être déjà entendu parler du célèbre Miserere de Rome tellement estimé que les musiciens de la chapelle ont l'interdiction, sous peine d'excommunication, de sortir la moindre partie de ce morceau, de le copier ou de le communiquer à quiconque ? Eh bien, nous l'avons déjà ! Wolfgang l'a écrit de tête...»
Une opération qui s'est déroulée en deux temps : mercredi, le petit prodige rédige. Le surlendemain (vendredi saint), il vérifie sur place qu'il n'a pas fait d'erreurs. Le Misere n'est donné que ces deux jours-là dans l'année, et «l'exécution fait autant que la composition», note Léopold. Résultat en termes modernes ? Le cerveau de Wolfgang a enregistré d'un trait près du tiers d'un disque compact.
«Qu'est-ce que ce morceau célèbre a de si redoutable pour la mémoire ? analyse aujourd'hui le professeur de neurologie Bernard Lechevalier *. D'abord, sa longueur (quinze minutes) ; ensuite, une certaine monotonie due au style funèbre imposé par le texte du psaume 51, psaume de repentance : "Pitié pour moi, Dieu en ta bonté, ta grande tendresse efface mon péché", mais surtout son écriture à neuf voix disposées en deux choeurs faisant alterner des versets qui sont séparés par une psalmodie en plain-chant chantée par les basses et les ténors. Certains disent aujourd'hui que se rappeler ce Miserere n'est pas difficile parce que... c'est toujours pareil. Mais s'ils ont le courage de prendre connaissance de l'histoire de cette oeuvre, de lire humblement la partition et d'écouter ses enregistrements, ils s'apercevront que les choses ne sont pas aussi simples !»
L'exploit du Miserere est difficilement explicable en termes de neuropsychologie classique, conclut en substance Bernard Lechevalier. Trois opérations mentales se sont succédé : un encodage «hors normes» des informations musicales, qui dépasse de beaucoup la simple perception ; le stockage de ces informations sous forme d'une représentation pendant quelques heures ; enfin, leur restitution, pourrait-on dire : ad integrum, temps préalable à leur exécution. Ces trois opérations seraient les mêmes chez n'importe qui désireux de retenir une simple chansonnette et de la retransmettre «de tête», la complexité et la difficulté en moins... Mais on ne peut que rester stupéfait de l'importance du matériel stocké en mémoire, de la durée prolongée de ce stockage, de la fidélité sans erreur de la mémorisation, et l'on ne voit pas comment classer un tel exploit dans la modélisation de la mémoire humaine qui a cours actuellement. Wolfgang, premier pirate musical de l'époque moderne ? Clément XIV n'en tira cependant nul ombrage, puisqu'il le nomma par la suite chevalier de l'Eperon d'or. 
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[size=undefined]La galère des parents[/size] 

Etre surdoué, pour un enfant, c'est avant tout être différent. Donc, souvent très mal dans sa peau ; chez soi comme à l'école. Un enfer pour certains parents.
[size=undefined]Par Dominique Rizet[/size] 

[size=undefined][18 juin 2005][/size]



Tous ont vécu la même histoire. D'abord fiers, puis soulagés, tant le terme «surdoué» évoquait pour eux la certitude d'une réussite aussi évidente que facile. Le temps des questions n'est venu qu'ensuite, mais très vite, face à l'ampleur des problèmes que ce diagnostic ne résout pas, ou pire, amplifie. Bien sûr, il en existe qui se contentent de collectionner les carnets de notes élogieux, mais la grande majorité des parents d'enfants précoces ont plutôt le sentiment de piétiner dans un marécage en portant un fardeau. Et de le porter bien seuls.
Contrairement au cliché qui voudrait que tout lui réussisse, l'enfant surdoué se comporte en effet très souvent comme une ancre, tirant l'ensemble du navire familial vers le fond. Et c'est bien de naufrage, ou de galère, dont on peut parler pour certaines familles où l'enfant précoce accapare à lui seul 80% de l'attention et du temps de ses parents, au détriment de ses frères et soeurs.
Dans les Hauts-de-Seine, Colette et son mari ont longtemps cherché avant de trouver ce qui semble être aujourd'hui une solution. Après avoir avancé à tâtons dans les écoles privées et publiques du sud du département, ils ont scolarisé leurs quatre enfants à Gerson, un établissement privé parisien qui propose une «méthode» pour les enfants précoces.
«Mais c'est au prix de quatre heures de trajet par jour minimum, observe Colette, qui a abandonné son métier pour se rendre disponible. Je me transforme quotidiennement en chauffeur de taxi, et je me dois d'être hyperorganisée : lever à 6 h 30, bon petit déjeuner, départ à 7 h 15, arrivée devant l'école vers 8 heures. Un quart d'heure de battement pour les câlins des plus petits. Cantine obligatoire, retour de bonne heure dans l'après-midi car l'école est dans une rue où il faut une demi-heure pour trouver une place de stationnement. Récupération des enfants avec des horaires différents entre le primaire et le collège : la voiture se transforme alors en maison secondaire. Il y a toujours des boissons, à manger, des livres parce qu'il faut que ce soit à la fois un endroit où ils puissent se reposer et se distraire. Durant le trajet retour, les plus motivés apprennent leurs leçons. C'est important car on arrive à la maison à 18 heures et il reste alors peu de temps pour les devoirs. Bain à 19 heures, dîner et extinction des feux à 20 h 30. Nous avons été obligés de nous imposer tous une discipline quasi militaire... Un enfer.»
Neuf fois sur dix, l'école est inadaptée
Colette et son mari ont ainsi tout changé pour s'adapter à la loi d'un seul de leurs quatre enfants : Charles, 12 ans, enfant précoce.
«Charles, c'est un cas plutôt complexe, explique sa mère. Il est toujours tombé sur des enseignants qui ne l'ont jamais compris. En primaire, il a eu trois ans de suite de graves problèmes : le premier de ses instituteurs le frappait, le deuxième l'avait relégué au fond de la salle, la troisième l'humiliait sur l'estrade. Il a enduré de vraies souffrances morales. Nous avons d'abord essayé le privé puis le public, où il avait deux enseignants qui faisaient chacun un mi-temps. L'un hyper rigide, l'autre hyperlaxiste et l'association des deux a été un désastre encore plus grand pour lui. Alors nous l'avons déscolarisé à mi-temps et une psychologue nous a parlé de l'école Gerson. Charles a terminé là son année scolaire. Mon mari faisait les trajets jusqu'à Paris matin et soir pendant que j'allais chercher nos trois autres enfants dans deux écoles des Hauts-de-Seine avec des horaires de sorties décalés. A la rentrée 2002, nous avons décidé d'inscrire tous les enfants avec Charles, à Gerson.»
Aujourd'hui, Charles va mieux.
«Cette école fonctionne comme une famille, résume Colette. Quand Charles est arrivé, toute la classe l'a accueilli. Les élèves sont allés avec lui chercher sa table et sa chaise et, tous ensemble, ils ont discuté pour savoir où on l'installerait. Sa soeur de 6 ans et demi est dans une classe double, un CE1-CE2, où elle a un an d'avance. L'enseignante a suivi une pédagogie pour gérer deux niveaux. Elle a 24 enfants dans sa classe, 12 CE1 et 12 CE2, et part du principe qu'elle n'a pas deux niveaux à gérer mais un niveau par enfant... Ça veut dire qu'elle s'adapte à chaque enfant. Elle sait celui qui pèche, celui qui a besoin de plus d'attention pour démarrer, celui qu'il faut pousser. Cette école sait simplement accueillir et écouter les enfants. J'ai vu mon fils dans la détresse et je l'observe aujourd'hui s'épanouir. Alors, je me fiche des kilomètres. Je ne me pose plus de questions. Je monte dans ma voiture et je pars.»
Autre famille, mêmes problèmes, même casse-tête : Antoine, 11 ans, rend quotidiennement ses parents fous.
«Un calvaire depuis l'école maternelle, raconte sa mère. A tel point que nous aurions pu penser qu'il était bête et ne comprenait rien à ce qu'on lui disait, si nous n'avions pas eu la certitude, nous, ses parents, que c'était faux : il passait son temps à faire des puzzles et nous récitait des poésies par coeur à 3 ans. Il ne posait aucune question existentielle mais avait une mémoire impressionnante. A 5 ans, il nous a demandé à apprendre à lire et il a fait tout le programme du CP en lecture et en maths. C'était une Formule 1 à la maison, mais il tombait en panne en passant la porte de l'école. On lui a fait sauter une classe pendant... trois jours mais il n'avait pas le sens de la discipline, se levait en cours, posait ses pieds sur le bureau et recommençait à sucer son pouce. Alors il est retourné dans sa classe. Au bout de quelques mois, une enseignante a émis l'hypothèse de la précocité. Nous avons d'abord refusé le test et la psychologue, car nous avions une vision erronée de la précocité mais n'ayant pas d'autre issue, on s'est finalement résignés à cet examen. A la sortie, on nous a dit qu'il avait 150 de QI, et puis aussi : «Bon courage».
Il leur en a fallu. A 7 ans, Antoine lisait Croc- Blanc en un week-end. Avant ses 9 ans, il avait lu tous les Harry Potter en quinze jours. Il se cachait sous sa couette, une lampe frontale sur la tête, pour lire pendant la nuit. Il a ensuite avalé les Contes et légendes inachevés et tout Tolkien. Aujourd'hui, il lit en moyenne deux à trois romans par semaine. Mais ses notes à l'école sont toujours aussi catastrophiques...
«Surtout en français, poursuit sa mère. Les mêmes fautes d'orthographe depuis cinq ans, il lui est arrivé d'en faire jusque dans son nom de famille, des phrases de dix lignes sans majuscule ni ponctuation, une incapacité à restituer de façon cohérente... Une année d'avance toujours, mais au prix d'une scolarité qui ne progresse finalement qu'à la maison puisqu'il ne fait rien en classe, sinon jouer avec des bouts de ficelle, rêver, démonter ses stylos, oublier ses affaires et rapporter le pire des cahiers de correspondance. Il est mignon, charmant, répond «oui» à tout mais n'en fait qu'à sa tête et finit par agacer tout le monde. La nuit, à la maison, quand il se lève pour boire un verre d'eau, on le retrouve un bâton à la main qu'il est allé chercher en pyjama au fond du jardin. Le verre d'eau est devenu une bouteille qu'il a remplie et à laquelle il a attaché une ficelle en racontant une histoire incroyable. On retrouve dans sa chambre des morceaux d'ail qu'il fait macérer dans de l'eau avec une odeur épouvantable. Ce qui le sauve de l'échec scolaire, à mes yeux, c'est qu'il n'est pas hermétique à l'enseignement et l'apprentissage dans l'absolu mais véritablement au système scolaire.»
Pour Marc Lefeuvre, président d'Info Actions Surdoués, la première urgence pour de tels parents consiste à s'informer :
«Quand les difficultés scolaires ou comportementales d'un enfant sont expliquées par son haut potentiel, c'est souvent "l'immeuble qui tombe sur la tête". Il faut alors se renseigner et ce sont les associations, actives sur le terrain, qui apportent le plus d'informations aux parents. Sur le plan scolaire, quelques établissements publics, des collèges principalement, ont mis en place un accueil spécifique pour ces enfants (en région lyonnaise et parisienne) mais j'observe que ce sont principalement les écoles privées catholiques sous contrat avec l'Education nationale qui s'ouvrent actuellement en organisant des journées pédagogiques ou en mettant en place des programmes d'accueil spécifiques pour ces enfants qui sont à chaque fois un cas particulier.»
D'autres actions commencent en outre à porter leurs fruits. Notamment au niveau de la formation et de la sensibilisation des enseignants à ce problème, trop longtemps méprisé. A Paris, la Mafpen (Missions académiques à la formation des personnels de l'Education nationale) a ainsi mis en place des modules spécifiques dans le cadre de la formation continue des enseignants, de même que l'IUFM (Institut universitaire de formation des maîtres) de Toulouse et l'Unapec (formation des enseignants des établissements catholiques).
De la détresse à la dépression
Des informations ponctuelles sont régulièrement faites dans des universités et des instituts universitaires sous forme de conférences-débats et des associations comme l'Anpeip (Association nationale pour les enfants intellectuellement précoces), IAS (Infos Action Surdoués) ou l'Afep (Association française pour les enfants précoces) participent à l'information et à la formation des enseignants du public et du privé à l'approche des enfants intellectuellement précoces (EIP). La démarche menée auprès de l'Education nationale, principalement par l'Anpeip et l'Afep ont généré, en 2001, la mise en place d'un groupe de travail sur la scolarisation des élèves intellectuellement précoces au sein du ministère. Le rapport de ce groupe de travail a lui-même été rendu public par le ministre peu de temps avant la dernière élection présidentielle de mars 2002.
Autant d'associations et de travaux auxquels les parents en difficulté ne doivent pas hésiter à s'adresser, ou à se référer, au moindre doute. A Lille, Maria Paoletti, membre de l'association Fractales (France actions talents et surdouements) se souvient en effet de l'arrivée de Benjamin, 8 ans, dans son bureau :
«Sa mère, totalement désemparée, nous a amené, sur les conseils d'une psychologue, son fils qui venait de faire une tentative de suicide. Il ne supportait plus son instituteur, se bagarrait et se faisait battre dans la cour de l'école. Un père ingénieur, une mère chef d'entreprise... un couple et une famille solide. A la maison, Benjamin était un enfant aimant, désireux de toujours rendre service et proche des adultes. Il a été testé et le résultat indiquait un enfant très inégalement développé, surdoué et dysharmonieux. Sur le plan psychomoteur, c'était pratiquement un sous-doué, dysgraphique avec des problèmes de repères spatiaux et temporels et une mauvaise latéralité. Aujourd'hui, nous avons mis en place, avec ses parents, une véritable stratégie réparatrice pour l'aider à trouver un équilibre.»
Et ce point d'équilibre est bien la clé du bonheur pour l'enfant précoce. De même que pour ses parents, et l'ensemble de sa famille. 
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[size=undefined]L'intelligence un concept hors mesure[/size] 

Mesurer l'intelligence demeure un défi non résolu ; les tests de QI ont bien tenté d'y parvenir mais sans appréhender l'intelligence dans toute sa complexité. Aujourd'hui, les techniques d'imagerie cérébrale essaient de relever le challenge.
[size=undefined]MARTINE BETTI-CUSSO[/size] 

[size=undefined][18 juin 2005][/size]



Inutile de tenter de mesurer vos aptitudes intellectuelles en jaugeant le volume de votre cerveau, en calculant le nombre de vos neurones ou même en effectuant les tests d'évaluation du quotient intellectuel : l'intelligence ne se mesure pas à l'aune d'un quelconque calcul métrique. Certes, les tests de QI, mis au point par Alfred Binet en 1904, mais améliorés depuis cette époque, restent l'outil le plus pratique et le plus usité pour situer la performance intellectuelle d'un individu par rapport à la moyenne de ses contemporains. Mais la science des tests, dite psychométrie, a une simple valeur indicative. Scientifiques et psychologues s'accordent pour considérer que ces tests évaluent la dimension logique et mathématique de l'intelligence mais ne mesurent pas l'intelligence dans sa globalité. Or celle-ci est complexe et multiple. «L'intelligence, ce n'est pas ce que mesurent les tests, c'est aussi ce qui leur échappe», souligne Edgar Morin, dans son ouvrage la Connaissance de la connaissance. Elle revêt d'ailleurs plus d'une centaine de définitions. C'est dire que l'on ne peut la cerner, ni la décerner, en dix exercices.
Impossible à localiser dans le cerveau
Aujourd'hui, nombre de chercheurs estiment qu'il n'y aurait pas une, mais plusieurs intelligences mobilisées par chaque personne à des degrés divers. Ainsi Howard Gardner, professeur en science de l'éducation à Harvard, en compte neuf formes : musicale (Mozart), gestuelle (le mime Marceau), logico-mathématique (Albert Einstein), linguistique (Thomas Stearns Eliot), spatiale (Pablo Picasso), interpersonnelle (Gandhi) qui permet de comprendre les autres, intrapersonnelle (Sigmund Freud) qui est la faculté de se connaître soi-même, naturaliste (Charles Darwin) et «existentielle» (Churchill), qu'il définit comme «la capacité à penser nos origines et notre destinée».
«Avec une certitude, affirme t-il, nous ne sommes pas intelligents en tout mais nous pouvons l'être dans de nombreux domaines.» Nous voilà rassurés.
Les recherches faisant appel aux techniques d'imagerie cérébrale n'apportent pas davantage de réponse sur la possibilité de quantifier l'intelligence, mais elles aident à comprendre le fonctionnement cérébral en localisant les zones du cerveau qui entrent en activité lors d'une tâche donnée. Michel Duyme, directeur de recherche à l'Inserm, a observé les cerveaux de deux groupes d'individus, l'un à fort potentiel intellectuel, l'autre à moindre potentiel, lors d'un exercice de fluidité verbale. Il était demandé aux sujets de générer un maximum de mots à partir d'une lettre. Conclusion : les personnes à QI élevé activent de manière plus importante certaines zones de leur cerveau et consomment plus d'énergie et d'oxygène que les autres. Une autre étude, exploitant la technique de l'électroencéphalogramme et effectuée sur deux groupes d'enfants, l'un à QI élevé, l'autre à QI moyen, révèle que le premier groupe d'enfants se sert d'une partie plus localisée de son cerveau que le second groupe testé.
Des chercheurs des universités de Cambridge et de Düsseldorf affirment, de leur côté, avoir situé ce qu'ils nomment le facteur «g», qui pourrait être le centre de l'intelligence, dans une région à l'avant du cerveau dans le cortex préfrontal. Mais ces observations sont nuancées par d'autres recherches, comme celles réalisées par le Groupe d'imagerie neurofonctionnelle de Caen, qui montrent que l'intelligence se distribue dans différentes régions du cerveau, correspondant à des réseaux spécifiques de neurones.
«Nous avons même découvert que la logique et les mathématiques, regroupées en une seule forme d'intelligence par Howard Gardner, recrutent en fait des régions cérébrales différentes. De même, la logique est fortement connectée à l'intelligence linguistique, alors que les mathématiques le sont à l'intelligence visuo-spatiale, commente le Pr Olivier Houdé, professeur de psychologie cognitive à l'université de Paris V. En fait, on observe une dynamique générale dans la distribution des différentes formes d'intelligence dans le cerveau, qui coopèrent entre elles ou entrent en compétition.»
L'objectif du Pr Houdé est de comprendre les combinaisons du potentiel intellectuel humain en étudiant les mécanismes qui permettent de «zapper» d'une intelligence à l'autre, c'est-à-dire d'en inhiber une pour en activer une autre selon les circonstances et les enjeux. Une méthode qui devrait permettre d'apprécier toute la mesure de l'intelligence. 
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[size=undefined]Le parcours d'une (jeune) combattante[/size]

[size=undefined][18 juin 2005][/size]


Elénie Godzaridis n'a que 13 ans mais cela ne devrait pas l'empêcher de faire partie, d'ici à quelques jours, des lauréats du baccalauréat 2005. Son parcours scolaire fut en effet fulgurant (trois ans pour l'ensemble du primaire, s'achevant sur un passage direct du CM1 à la classe de 5e)... et caractéristique des difficultés que rencontrent les enfants intellectuellement très en avance sur les autres.
Dès l'âge de 1 an, Elénie reconnaissait toutes les lettres de l'alphabet. A 3 ans, elle lisait paraît-il n'importe quel texte, avec une aisance égale à celle d'un adulte. Mais le gros problème, c'est qu'au même âge, elle commença aussi à souffrir terriblement de sa différence. «Au point de vouloir en mourir», affirme même sa maman, Catherine Bertrand, dont la voix tremble encore en évoquant cette époque où sa fille fut, dit-elle, «en danger d'anorexie mentale et de dépression morbide». Mais, contrairement à ce que certains journaux lui ont fait dire, cette commerçante énergique tient à souligner que l'Education nationale n'a alors pas ménagé ses efforts pour l'aider, en prenant même des libertés certaines avec ce qu'autorisent ses règlements.
«J'ai déménagé pour une ZEP, à Chelles, parce que je savais pouvoir y trouver des classes à effectifs réduits et à enseignement personnalisé, adapté en principe pour des enfants non-francophones, explique-t-elle, et je suis tombée sur une directrice très ouverte, qui a compris tout de suite que le cas de ma fille justifiait qu'on s'en préoccupe aussi, sans tenir compte de son année de naissance.»
Et c'est ainsi qu'Elénie a pu «trouver sa place dans ces classes où personne ne se bat pour aller» et «s'y épanouir». En tout cas jusqu'à la fin du primaire. Parce qu'après, quelle que soit la bonne volonté de l'Education nationale, ce sont les structures individualisées qui ont fait défaut. Aucun collège public ne pouvait légalement accueillir une enfant aussi jeune, dont les capacités d'assimilation demeuraient en outre très supérieures à celles d'élèves six ou sept ans plus vieux qu'elle.
Catherine Bertrand s'est donc résignée à faire un énorme sacrifice financier («entre 3 000 et 4 000 francs par mois, alors que je suis loin d'avoir un salaire de cadre») pour scolariser sa fille dans un établissement privé, hors contrat, dont les classes ne comptaient qu'une douzaine d'élèves. Dès lors, tout se passe au mieux pour la petite, qui s'entend très bien avec ses camarades, et qui ne souffre d'aucun trouble du comportement annexe.
«En fait, elle n'a qu'un problème, raconte sa maman. Elle voudrait grandir plus vite, ne plus ressembler à cette enfant qu'elle est encore physiquement, mais qui ne correspond pas du tout à la façon dont elle se voit.»
En guise de solution, c'est donc toute la famille recomposée d'Elénie qui a décidé de l'aider en prenant une décision vraiment radicale : émigrer vers un pays où ce type de différence est depuis longtemps pris en charge, et de façon bien plus respectueuse des individus qu'en France.
«Si Elénie a son bac, nous partirons tous cet été pour le Québec», explique sa mère avec enthousiasme. Pourquoi le Québec ? «Parce que c'est un pays francophone, qui n'impose pas d'âge minimum pour entrer à l'université. Mais aussi parce que la seule question que l'on m'y ait posée lors de son inscription en première année de biologie génétique, alors même que le plus jeune étudiant a trois ans de plus qu'Elénie, c'est : "Est-ce qu'elle le vit bien ?" J'y ai vu la preuve indubitable que là-bas, on s'intéresserait enfin davantage à son bien-être qu'à sa différence. Pour elle comme pour nous, ce départ est une nouvelle vie, une nouvelle chance.» 
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[size=undefined]Dix années de retard[/size] 

Trouver un établissement public qui accueille les enfants précoces est pratiquement impossible. Alors que plus de 100 000 élèves en ont besoin.
[size=undefined]CYRIL HOFSTEIN ET DOMINIQUE RIZET[/size] 

[size=undefined][18 juin 2005][/size]

C'est un paradoxe. Alors que le ministère de l'Education nationale commence à s'intéresser à la prise en charge des enfants intellectuellement précoces, seuls quatre établissements publics, à ce jour, ont ouvert leurs portes : le collège Le Cèdre au Vésinet (Yvelines), le collège Joliot-Curie au Havre, le collège de la Hève à Sainte-Adresse (Seine-maritime) et le collège Joliot-Curie à Bron (Rhône).
Un nombre encore beaucoup trop faible pour répondre aux besoins actuels. Et surtout, un vrai casse-tête pour les parents puisqu'il est théoriquement impossible de scolariser un élève loin de son lieu de résidence, conformément à la carte scolaire qui n'accorde pas de dérogation territoriale.
En clair, si des parents d'enfants précoces veulent trouver une école adaptée, ils n'ont que deux solutions : opter pour l'un des quelque 66 établissements privés sous contrat qui acceptent ces élèves pas comme les autres ou... déménager s'ils tiennent impérativement à l'enseignement public. Une vraie pénurie qui s'inscrit pourtant dans un contexte de réflexion, de colloques et de communication sur ces «élèves à besoins éducatifs particuliers», selon la terminologie.
Des enseignants mieux formés
Le bulletin officiel de l'Education nationale, par exemple, a même publié, l'année dernière, un article intitulé «Prendre mieux en charge les élèves intellectuellement précoces.» «A l'école primaire comme au collège, peut-on lire dans le bulletin, la réglementation offre la possibilité d'adapter le parcours scolaire de ces élèves. C'est ainsi que la réduction du temps passé dans un cycle, dès l'école maternelle, doit être envisagée avec plus de facilité qu'actuellement (...). Des projets individualisés proposant, par exemple, des temps d'approfondissement et de recherche pourront être élaborés en associant les parents.»
Depuis, la question de l'adaptation de l'enseignement au cas des enfants surdoués a été largement évoquée par le rapport Thélot, dans le cadre du débat national sur l'avenir de l'école. Une activité débordante un peu tardive quand on sait que, dès 1994, l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a adopté une recommandation relative à l'éducation de ceux que l'on osait encore appeler «surdoués» : «Ces enfants, selon l'Assemblée, devraient pouvoir bénéficier de conditions d'enseignement adaptées leur permettant de mettre pleinement en valeur leurs possibilités dans leur propre intérêt et dans celui de la société.» En France, il faudra attendre près de dix ans pour évoquer officiellement la même question.
«Après des années d'ignorance, la prise de conscience du problème avance désormais à grands pas», assure Sophie Côte, à l'origine notamment de la création, en septembre 1993, de l'Association française pour les enfants précoces, agréée par l'Education nationale. «Aujourd'hui, nombreux sont les enseignants qui nous contactent pour connaître nos activités et mieux comprendre la situation des enfants et de leurs parents. Nous avons également créé une équipe pédagogique pour proposer des formations à tous ceux qui le demandent. Et un grand nombre de stages ont été mis en place par les Instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM), les rectorats et les inspections académiques. C'est un véritable bond en avant car avant l'ouverture de la classe du Vésinet, il n'y avait rien. C'est dire si les mentalités ont considérablement changé, même si les progrès accomplis demeurent insuffisants et souvent trop lents.» 
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Monique de Kermadec 

[size=undefined]Impliquer les entreprises[/size]

[size=undefined]DOMINIQUE RIZET[/size] 

[size=undefined][18 juin 2005][/size]

     Psychologue et psychanalyste (doctorat américain, DESS et DEA de psychologie clinique de l'université de Paris VII), Monique de Kermadec est l'une des plus éminentes spécialistes françaises de la précocité. Elle a reçu plus de 6 000 enfants précoces en consultation à Paris. «Mais je vois, concède-t-elle, de plus en plus d'adultes qui sont souvent des enfants précoces qui n'ont jamais été décelés. Les Américains disent "gifted" pour désigner ces adultes qui sont dans la plupart des cas des autodidactes, très doués dans ce qu'ils ont choisi de faire et dans des domaines aussi inattendus que le sport, les arts, les affaires ou la création d'entreprise...»
Monique de Kermadec interviendra cet été au World Council for Gifted Children, le Congrès mondial des enfants précoces, qui se tiendra au mois d'août à La Nouvelle-Orléans.
«J'y défendrai, dit-elle, un thème majeur à mes yeux : il n'y a pas de recette universelle de l'accompagnement de l'enfant précoce et il est essentiel de tenir compte des différences culturelles. Prendre conscience et s'occuper de la précocité, c'est aussi préparer l'avenir de l'adulte en lui permettant d'exploiter positivement ses talents et sans attendre forcément de lui qu'il décroche des diplômes prestigieux. Trop de parents pensent à développer l'intelligence scolaire de leur enfant au détriment de l'intelligence relationnelle ou émotionnelle qui est tout aussi importante car elle déterminera son aisance à parler, à aborder les autres.»
D'où l'idée récente de créer d'abord un site internet, parents-as-allies.com (voir encadré p.51), qui évoluera vers une association ou une fondation dont le but sera d'aider les parents d'enfants précoces en les conseillant.
Monique de Kermadec organisera à la rentrée à Paris une rencontre entre parents, experts de la précocité et décideurs pour mettre en place une réflexion et développer des outils de recherche et d'accompagnement de la précocité. «Jusqu'ici jamais les entreprises n'ont été incitées en France, poursuit Mme de Kermadec, à s'impliquer dans cette démarche essentielle de l'accompagnement de la précocité. Pourtant, les enfants précoces sont les leaders de demain. Ne perdons pas une telle richesse...» 
================================= 
Bernard Boisgard 

[size=undefined]Un terrain fertile, laissé en friche[/size]

[size=undefined]MARTINE BETTI-CUSSO[/size] 

[size=undefined][18 juin 2005][/size]

  Pour moi, être un surdoué a été un handicap. Lorsque je l'ai appris, à l'occasion d'un bilan de compétence, j'avais 52 ans. J'ai eu le sentiment d'un énorme gâchis, et la conviction d'avoir raté ma vie.
Bernard Boisgard vit à Ablon, un petit village en Normandie. Il s'occupe aujourd'hui de l'entretien de deux églises. Le énième petit boulot d'une longue suite. Tour à tour comptable, ouvrier agricole, employé dans une compagnie de théâtre, puis manutentionnaire dans une usine de panneaux de signalisation, vendeur dans une entreprise de vidéosurveillance, ouvrier dans une fabrique de stores et de bâches, etc., il n'a jamais conservé ses emplois bien longtemps et les quittait souvent dans des circonstances plus ou moins conflictuelles. Et sa scolarité, qu'il qualifie de normale, est plutôt médiocre compte tenu de ses potentialités. Il apprenait vite mais il a changé plusieurs fois d'école, sa famille déménageant régulièrement pour suivre les affectations d'un père militaire. Il a redoublé sa sixième, échoué au BEPC et obtenu finalement un diplôme de comptabilité.
«Si j'ai pu comprendre pourquoi j'étais capable de m'adapter aussi facilement à mes différents métiers, j'ai également compris les motifs de cette instabilité. En fait, je m'ennuyais parce que chaque fois je faisais très vite le tour de la question, quand ce n'était pas la jalousie de mes collègues ou de mes chefs qui posait problème, » poursuit-il.
Trop d'intelligence ou pas suffisamment pour s'adapter et s'intégrer durablement ? L'expérience malheureuse de Bernard Boisgard montre qu'une intelligence au-delà de la moyenne ne se suffit pas à elle seule. Elle doit être alimentée, entraînée, maîtrisée, employée et valorisée. Faute de quoi c'est une sorte de terrain fertile que son propriétaire laisse en friche. Le cas de Bernard Boisgard est malheureusement courant. Selon Sophie Côte, présidente de l'Association française pour les enfants précoces, un tiers des enfants surdoués est en échec à la fin de la troisième, tandis qu'un autre tiers fait des études médiocres mais retombe sur ses pieds. Seul le dernier tiers réussit sa vie professionnelle.
«Souvent, ils sont en échec parce qu'on les a freinés, ils s'ennuient et ils n'ont plus envie d'apprendre. Ils décrochent à l'adolescence, qu'ils vivent plus tôt que les autres, sans être capables de faire face à la liberté qu'ils demandent,» explique-t-elle.
Plus fragilisés que les autres, ayant souvent souffert de difficultés relationnelles, leurs qualités intellectuelles peuvent aussi nuire à leur vie professionnelle. Plus individualistes aussi, ils ont, en effet, du mal à travailler en équipe.
Bernard Boisgard a cinq enfants. Les trois derniers, issus de son second mariage, sont intellectuellement précoces. L'aîné poursuit sa scolarité dans une école d'ingénieurs, la cadette prépare son bac section musique, mais le benjamin souffre de dyslexie. Lorsque ce dernier a passé des tests, il a volontairement coché les réponses au hasard. Lorsqu'on lui a demandé pourquoi, il a simplement répondu :
«Je n'ai pas envie d'être précoce.» 
============================================= 

[size=undefined]Jean Frêne[/size] 

Un «petit génie», repéré au service militaire

[size=undefined]MARTINE BETTI-CUSSO[/size] 

[size=undefined][18 juin 2005][/size]

  L'histoire de Jean Frêne a fait, en son temps, les gros titres des journaux. Il faut dire que sa réussite est peu banale. Tout a commencé en 1961, alors qu'âgé de 20 ans, il est appelé pour les tests préalables au service militaire. Jean Frêne obtient alors des résultats à tel point spectaculaires que, convaincu de se trouver en présence d'un cas de tricherie, l'état-major le convoque pour de nouveaux examens. Ceux-ci, effectués sous la haute surveillance d'une sentinelle, se révèlent encore plus excellents. Mais qui est ce petit génie ? Neuvième d'une famille de onze enfants, Jean Frêne a quitté l'école à 14 ans pour aider ses parents au travail de leur petite ferme de 11 hectares à Longes. Tout s'enchaîne alors. Le commandant du centre de recrutement n'entend pas laisser perdre pareil talent. Il contacte l'Education nationale pour que le jeune homme puisse reprendre ses études. Jean Frêne obtient un sursis de l'armée, intègre l'Ecole normale d'instituteurs comme auditeur libre. Sa famille ne pouvant l'aider financièrement, il reçoit de l'Education nationale un petit salaire pour vivre. Puis, à l'armée, des militaires enseignants lui servent bénévolement de précepteurs. L'année suivante, il est admis à l'INSA (Institut national des sciences appliquées) de Lyon, et sort trois ans après cinquième d'une promotion qui compte plus de sept cents élèves. Il rejoint le laboratoire mécanique des contacts, passe sa thèse d'Etat, enseigne à l'université de Poitiers, devient le vice-président de cette même université et spécialiste reconnu de la tribologie (science du frottement, de la lubrification et de l'usure), reçoit plusieurs médailles scientifiques et un prix de l'Académie des sciences.
Un parcours mené avec calme, modestie et réserve. Il reconnaît sa chance d'avoir été «découvert» à 20 ans.
«J'étais un adulte, et je n'ai laissé personne m'enfermer sous une quelconque étiquette de surdoué. Les travaux à la ferme et les difficultés que notre famille a traversées m'ont toujours maintenu les pieds sur terre», commente-t-il.
Armé de cette expérience, il est convaincu qu'il ne faut pas faire un cas d'un enfant précoce, car tout intelligent qu'il est, il doit acquérir les valeurs et l'équilibre indispensables à son intégration sociale. A tel point, d'ailleurs, qu'il estime bien plus crucial que l'Education nationale s'occupe du problème des enfants en difficulté que de celui des surdoués.
«La valeur d'une personne ne se mesure pas à son intelligence», conclut-il.
Il est père de trois enfants, tous ont effectué de brillantes études supérieures. Sont-ils aussi des sujets intellectuellement précoces ? Il l'ignore, pour n'avoir seulement jamais songé à leur faire passer un test. 





Fédération agréée par l'E.N., et avec des antennes régionales : 
L'Association Nationale Pour les Enfants Intellectuellement Précoces


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Message par I am So Sure Sam 17 Déc 2016, 21:19

I think too much : la surefficience au travail
Publié le 11 mars 2016 par Audrey MIAGAT
November's Girl and roses - Page 18 Ob_2d3576_suis-je-neuro-gaucher-ou-neuro-droitie
A l’école on le traitait déjà de «fayot» en entreprise il est perçu comme un extraterrestre. Qui est-il cet agité du ciboulot ? ET quelles valeurs apporte-t-il aux entreprises ?
Son conditionnement
Plutôt perçu comme un prétentieux avec toutes ses idées qui viennent bousculer le responsable et toute l’équipe. Le conditionnement du surefficient mental c’est une personne qui pense autrement, son cerveau est câblé comme un neuro-droitier c’est un visionnaire avec une intuition développée et il va plus vite que la moyenne. Il possède une créativité débordante et sans limite de ce fait, il génère beaucoup de jalousie en entreprise. Cependant, les entreprises ont un bon retour sur investissement de ces salariés au cerveau de surdoué car ils sont rentables ces agités du ciboulot. Ils vont droit au but pas comme les neuro-gauchers qui ont besoin d’analyser les situations de travailler en étape. Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises personnes en entreprise juste : des personnes qui ont besoin de comprendre que c’est uniquement la constitution de leur cerveau qui joue un rôle au sein de l’entreprise. Constituer une équipe avec des neuro-gauchers et des neuro-droitiers permet d’équilibrer les projets et le climat social.
Son mode de fonctionnement
Il a une vision globale des choses donc il va très vite et se projette déjà au résultat. Ses pensées en arborescence s’opposent aux normaux pensant du type neuro-gaucher et qui eux ont une vision plus linéaire et séquentielle des choses. Sa très grande qualité mais aussi ce qui fait de lui une personne difficile à gérer en entreprise c’est son émotivité. Oui le neuro-droitier a une défaillance de confiance et un émotionnel florissant, il est donc très sensible, un rien le touche. Il faut donc protéger ce type de salarié, il a besoin de se faire bichonner et d’être entendu/écouté.
Ses pannes
Le ultra compétent comme le surefficient mental est une plaie en entreprise. C’est le cheval qui vit avec des moutons. Ils bousculent les codes, ancre ses propres valeurs en entreprise avec son authenticité que les collègues ne comprennent pas. Il paraît prétentieux car il sait, c’est un problème en entreprise d’être la tête pensante. Sa plus grande peur : l’ennui est son pire cauchemar. Son cerveau est comme une éponge il a besoin d’apprendre alors quand vous avez dans votre équipe un surefficient mental vérifiez sa charge de travail : donnez lui des missions si possibles intéressantes ou sinon il partira de vos effectifs sans scrupule. Les prisons dorées ou les missions routinières ne sont pas faites pour lui. On peut trouver instables les neuro-droitiers mais non c’est tout simplement l’incapacité à travailler sur des tâches répétitives. Leurs susceptibilité va de pair avec « émotion » il faudra les prendre avec des pincettes pendant les entretiens car la prise de recul ils ne savent pas faire. Quelques troubles déficitaires de l’attention, cela signifie que plusieurs réunionites d’affilée (pas possible pour lui) il a besoin de bouger, d’être actif. La passivité l’endort donc attention à l’endormissement en réunion. Un cerveau puissant, pas toujours bien perçu en entreprise : les collègues ont une fâcheuse tendance à jouer l’évitement : le surefficient peut donc se sentir : incompris, tiraillé, inadapté. La plupart des normo pensants acquièrent leurs compétences dans le temps, à force d’apprentissage, quant à lui, il sait, il fait. Faites lui confiance, sa personnalité est peut être hors norme mais elle vous apportera une vraie valeur en entreprise.
Ses avantages
Les valeurs d’un surefficient mental c’est le dépassement de soi, l’esprit d’équipe. Seul il a du mal a être productif ; il trouve qu’à plusieurs cerveaux on est plus intelligent. Il aime le travail minutieux, la droiture. Affectueux en entreprise il apporte bienveillance et aime partager avec son entourage sa joie et son dynamisme. C’est un leader charismatique, sa brillance, sa bonne humeur, je dirais même son enthousiasme reste indétrônable. Ce naturel et cette aisance font des envieux. Il apprend vite et il est très modulable il peut passer d’un poste à un autre car il a soif d’apprendre et d’entreprendre. Pour exploiter au mieux ses capacités donnez lui des challenges, des projets à développer. Épanoui dans l’action, il sera fier d’entreprendre. Autodidacte il aime la difficulté et son optimiste lui permet de gravir des montagnes ou de pousser les murs. Acharné il va au bout des choses et aime partager sa réussite. Il a beaucoup d’énergie à revendre ce cerveau neuro-droitier pour le canaliser proposez lui des actions humanitaires, artistiques et/ ou sportives il sera en osmose totale avec ce qu’il est. Il est droit dans ses baskets, une personne de confiance qui sait donner en entreprise. Grande ouverture d’esprit et de partage, il solutionne beaucoup de sujets en entreprises : professionnels, humains… Le mot «égoïsme» ne fait partie de son vocabulaire.
Conseils pour appréhender les cerveaux de compétition :

  • Ne perdez pas de temps à prouver votre valeur car plus vous êtes dans la justification et moins vous êtes crédibles.
  • Ne perdez pas de temps à prouver que vous êtes une belle personne : faites ce que vous savez faire et avancez.
  • Validez votre propre réussite, ne comptez par sur votre responsable ou vos collègues pour faire des éloges de votre travail. Travaillez sur l’auto satisfaction : BIEN PLUS EFFICACE.
  • Touche à tout, vous avez besoin de nouvelles activités, diversifiez vos taches, la zone de confort ce n’est pas votre truc alors foncez dans votre zone d’inconfort pour y trouver des challenges, de l’enthousiasme et du réseau.Les relations/l'Humain vous permettront de vous sentir plus grand.
  • Faites du sport, des activités extra professionnelles pour vous remplir VOUS car personne ne pourra prendre soin de vous comme vous pouvez le faire.
  • Travaillez sur vous, sur votre équilibre personnel ; seul(e)s ou accompagné(s) (je peux vous aider à travailler avec vous sur l’estime de soi) qui est très souvent perturbée.


Mes chers surefficients mentaux pour se fondre dans la masse, il ne vous reste plus qu’une seule chose à faire : réguler votre comportement. Mettez en conscience que vous être une halogène qui vit avec des ampoules donc pour être en harmonie avec les ampoules pensez à gérer votre propre régulateur… il n’est pas essentiel de travailler trop vite et trop bien mais de travailler…. Votre objectif : vous faire accepter et vous équilibrer.
Vous avez le choix d’être ce que vous êtes et d’être tout simplement le Maître de votre vie.
http://cheminverssoi.over-blog.com/2016/03/i-think-too-much-la-surefficience-au-travail.html
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Message par I am So Sure Sam 17 Déc 2016, 21:20

Réalité : essence et sensible[modifier | modifier le code]


Pour les philosophes de l’Antiquité, la réalité est manifeste dans deux mondes : celui des essences, et celui du sensible.
La réalité du monde des essences est en particulier le domaine de la métaphysique et des religions.
Pour Platon, il faut dépasser l'apparence sensible, fugace et changeante des choses, pour accéder au monde des idées, qui fonde tout ce qui existe dans le monde sensible, et en permet la connaissance. L'apparence sensible est donc une forme d'illusion, en tout cas d'imperfection de l’archétype parfait. Kant en revanche considère que la réalité pour l’être humain n'est rien d'autre que celle qui lui apparaît, sa manifestation sensible ; elle est donc d’ordre phénoménal, la chose en soi étant, elle inconnaissable. Du coup, du fait de cette dissociation, la réalité n'est pas conçue comme identique ou équivalente à la vérité.
Le philosophe Karl Popper a proposé une approche différente de la réalité. Il a découpé le réel en trois mondes7 (Métaphysique des trois mondes) :
[list="margin-top: 0.3em; margin-right: 0px; margin-left: 3.2em; padding-right: 0px; padding-left: 0px; list-style-image: none; color: rgb(37, 37, 37); font-family: sans-serif; font-size: 14px; background-color: rgb(255, 255, 255);"]
[*]
le monde 1 des objets physiques, vivants ou non
[*]
le monde 2 des ressentis et des vécus, conscients et inconscients
[*]
le monde 3 des productions objectives de l'esprit humain (aussi bien des objets que des théories, ou des œuvres d'art)
[/list]
Selon cette approche, les contenus de pensée comme les rêves, les fictions, les théories font partie du réel. Le réel est donc pris dans un sens de « tout ce qui existe ». Cependant, Raynald Belay souligne dans le Dictionnaire des concepts philosophiques que « [m]ême si elle suppose conceptuellement l'identité, la permanence et l'univocité, la réalité  ne peut être invoquée que sur le fond d'une différence première entre elle et ce dont on la distingue (apparence, phénomène, simulacre, rêve, illusion, idée ou idéal...), ce qui soulève une difficulté, puisque ce qui n'est pas la réalité et se confond parfois avec elle doit participer de celle-ci pour exiger cette discrimination. »8
https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9alit%C3%A9#R.C3.A9alit.C3.A9_:_essence_et_sensible
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Message par I am So Sure Sam 17 Déc 2016, 21:21

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Message par I am So Sure Sam 17 Déc 2016, 21:22

L'imagination (du latin imaginatio, « image, vision1 ») est la faculté de se représenter ou de former des images à travers l'esprit à partir d'éléments dérivés de perceptions sensorielles ou bien de façon abstraite2.
Dans les beaux-arts, la littérature et les sciences, l'imagination permet de créer de nouvelles formes, de nouveaux styles, et d'inventer de nouveaux concepts, de nouvelles théories2.
Ce terme est techniquement utilisé en psychologie dans le processus « réanimatif » de la perception de l'esprit, tirée de l'expérience de la perception sensorielle[pas clair].

Sommaire





  [masquer] 





  • 1Hypothèses
  • 2Imagination et réalité

    • 2.1Imagination précédant la réalité
    • 2.2Imagination tant que réalité


  • 3Imagination et croyance
  • 4Conceptions de l'imagination
  • 5Distinctions

    • 5.1Pouvoir d'imager
    • 5.2Forme des objets qui affectent nos sens
    • 5.3Produit des représentations du temps


  • 6L'imagination créatrice

    • 6.1Les imaginations multiples


  • 7L'imagination selon Descartes
  • 8Références
  • 9Bibliographie
  • 10Articles connexes



Hypothèses[modifier | modifier le code]

Une hypothèse évolutionniste de l'imagination humaine, c'est qu'elle ait permis aux êtres dotés d'une conscience de résoudre les problèmes (en augmentant conséquemment la valeur sélective de l'individu) par l'utilisation de la simulation mentale.
Une hypothèse freudienne : comme le suggère Freud dans Formulations sur les deux principes du cours des événements psychiques(1911), l'imagination s'est développée au même titre que la pensée suite aux premières acquisitions du principe de réalité principalement lors du sevrage. Mais avant le sevrage il y eut l'évènement de la naissance qui a dû être aussi un apprentissage difficile car il a fallu que l'enfant apprenne à se mouvoir dans la pesanteur terrestre et à gérer les sensations dues au fonctionnement de ses organes.Par la suite les jeux enfantins et la fantaisie ainsi que les expressions artistiques sont les moments fugitifs par lesquels les personnes se remémorent cette période sans contrainte, avant la naissance. Peut-être La métaphore poétique ne signifie t-elle pas autre chose que ce transport dans un état d'apesanteur ?

Imagination et réalité[modifier | modifier le code]

Imagination précédant la réalité[modifier | modifier le code]

Quand deux perceptions existantes sont combinées dans l'esprit, la troisième perception résultante est la synthèse, par occasion une quatrième appelée antithèse, qui à ce point existe seulement en tant que partie de l'imagination, peut souvent devenir inspiration pour une nouvelle invention ou technique.

Imagination tant que réalité[modifier | modifier le code]

L'expérimentation du monde est une interprétation de données qui proviennent apparemment des sens, perçu comme tel comme réel en contraste avec la pensée et l'imaginant. Cette différence peut être altérée en degrés variables, pouvant être altérée par plusieurs causes historiques, c'est-à-dire changements dans la chimie cérébrale par états de conscience altérée, méditation, hallucinogènes ou impulsions électriques appliquées sur des parties spécifiques du cerveau.
La différence entre imaginaire et réalité perçue peut être si imperceptible qu'elle peut causer des états psychotiques. Beaucoup de maladies mentales peuvent être attribuées à cette incapacité de distinction entre le perçu et le monde implicitement crée. Certaines cultures et traditions considèrent la réalité apparemment partagée comme une illusion de l'esprit, comme les bouddhistes et mayas, ou à l'opposé extrême des aborigènes, en acceptant l'imaginaire, le rêvé et la réalité à valeur égale.
L'infinité de l'imagination est potentiellement autant une source de plaisir réel que de douleur inutile.
L'imagination peut également produire des symptômes de maladies réelles, dans certains cas physiquement manifestées. (voir psychosomatique et folie à deux)

Imagination et croyance[modifier | modifier le code]

L'imagination diffère fondamentalement de la croyance car l'invention de l'esprit n'altère pas le cours de l'action pris dans le monde apparemment partagé, alors que la croyance est ce que la personne considère comme vérité inhérente au monde personnel et partagé.

Conceptions de l'imagination[modifier | modifier le code]

On peut distinguer deux types fondamentaux de conception de l'imagination :

  • L'imagination comme activité cognitive qui consiste à réassembler différents souvenirs pour former une nouvelle représentation dynamique.


  • L'imagination passive, quand l'esprit se représente involontairement des impressions sensibles.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Pouvoir d'imager[modifier | modifier le code]

Comme activité du sujet, l'imagination est une production impliquante. C'est le cas par exemple chez Aristote, pour qui elle est un pouvoir, appel à l'intelligence.
Au contraire, reçue sans une capacité de mise en ordre ou de construction signifiante, son intérêt s'affaiblit. Ainsi, dans l'empirisme, l'imagination est un écho d'impressions, un simple redoublement affaibli. Son statut devient alors secondaire, voire inférieur.

Forme des objets qui affectent nos sens[modifier | modifier le code]

L'imagination est proche de la sensibilité, dans la mesure où les données sensibles la conditionnent. Il ne semble pas pouvoir y avoir d'imagination sans une expérience sensible antérieure. Ce rapprochement n'est pas encore suffisant pour caractériser l'activité propre de l'imagination, mais montre qu'en appartenant à la sensibilité, l'imagination en est néanmoins séparée. Cette séparation se comprend si l'on rattache à l'entendement le pouvoir de créer des formes et donc des connaissances. La place de l'imagination semble donc être entre ces deux facultés.
Cela pose le problème de la typologie des facultés :

  • Quel est le lieu exact de l'imagination ? L'imaginaire ?
  • Comment l'appareil cognitif de l'homme est-il organisé ?
  • Quelles sont alors les relations entre nos différentes facultés ?

Produit des représentations du temps[modifier | modifier le code]

L'imagination, en tant que faculté de former par nous-mêmes des connaissances, est inséparable d'une temporalité, puisque toutes nos connaissances sont dans le temps. Ainsi, suivant la division classique du temps (cf. par exemple Augustin), on peut distinguer :

  • reproduction (présent) ;
  • imitation (passé) ;
  • préfiguration (futur).

La reproduction est contemporaine d'une présence : l'image de ce qui est présent est déjà une manifestation de l'imagination. C'est une construction morphologique qui participe à la formation de la perception.
L'imitation est une représentation du temps passé lié à la mémoire. C'est, au sens strict, la facultas imaginandi, le pouvoir d'imager des scènes déjà vécues et de temps en temps en apporter même des modifications.
La préfiguration nous représente sans cesse ce qui peut nous arriver. Cette anticipation nous présente des images avant la présence réelle d'un objet.

L'imagination créatrice[modifier | modifier le code]

L'imagination créatrice, analysée par Théodule Ribot dans son Essai sur l'imagination créatrice (1900) qui est l'essence de la créativité et de l'inventivité.

Les imaginations multiples[modifier | modifier le code]


  • L'imagination plastique
  • L'imagination diffluente
  • L'imagination mystique
  • L'imagination scientifique
  • L'imagination pratique et mécanique
  • L'imagination commerciale
  • L'imagination militaire (à laquelle Ribot ne consacre que quelques pages, tout un insistant sur le fait qu'il y aurait lieu de l'étudier, mais qu'il faudrait un homme de métier)
  • L'imagination utopique

imagination suplémentaire

L'imagination selon Descartes[modifier | modifier le code]

Pour Descartes, il existe trois facultés de la conscience :


    • La Volonté (infinie) : pouvoir d’affirmer, de nier, de choisir; « puissance d’élire ». C’est le libre arbitre qui nous permet de choisir d'affirmer et ou de nier toute chose; donc d’affirmer la vérité et de nier le faux. Toutefois, l’infinité de la volonté implique également que l’on peut affirmer le faux et nier la vérité.
    • L'Entendement (fini) : concevoir, comprendre, raisonner ; raisonnement. Étant donné que Descartes se place à quelque part entre la divinité et le néant sur l’échelle de l’existence, il rejette la possibilité que notre entendement, dont la finalité est de distinguer le vrai du faux, soit d’une telle imperfection qu’il nous fourbe volontairement. L’entendement nous offre un spectre fini de connaissances indubitables
    • L’Imagination représente le fossé entre la volonté et l’entendement. Elle nous offre la possibilité de concevoir l’irréel, l’imaginaire, et ainsi passer outre aux limites de notre entendement. Donc, c’est elle qui « invente » des propositions fausses que notre volonté peut affirmer.



Par exemple, on perçoit un arbuste au loin qui est en fait une automobile. Il est de l’issue de notre volonté d’affirmer que c'est un arbre ou de croire que ce ne l’est pas. Or, dans un cas comme dans l’autre, notre entendement ne se trompe jamais, puisqu’il est vrai qu’il perçoit une chose ressemblant à un arbuste ; il est également vrai que Dieu nous ait donné la puissance d’élire une possibilité ou l’autre ; il peut cependant se révéler faux qu’il s’agisse bien et bel d’un arbre. C’est notre imagination qui nous offre la possibilité que la vision au loin soit un arbuste. Donc, l’erreur réside en le fossé entre l’entendement et la volonté qu’est l’imagination.

  • La fonction d'imagination :

Cette dimension procède de la création de nouveauté à partir de l'existant en introduisant de la variabilité dans les différentes composantes de l'objet soit en ce qui concerne sa structure ou sa fonction. L'imagination peut alors procéder de la mise en œuvre d'algorithmes ou de méthodes introduisant par exemple des fonctions de bruit. Cette fonction s'intègre dans une approche cybernétiquede la conscience. De plus, les liens existants entre température et bruit (bruit thermique, recuit, recuit simulé) permettent d'envisager des relations entre les grandes régulations homéostatiques comme la thermorégulation et l'expression de la conscience.

Références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]


  • Imagination et invention, Gilbert Simondon, Éditions de la Transparence, 2008.
  • Fabiani, Paolo "The Philosophy of the Imagination in Vico and Malebranche". F.U.P. (Florence UP), Italian edition 2002, English edition 2009.
  • De l'âme, Aristote
  • De la recherche de la vérité, Malebranche
  • Enquête sur l'entendement humain, Hume
  • Leçons de métaphysique, Emmanuel Kant
  • L'imaginaire, Jean-Paul Sartre
  • L'Imagination symbolique, Gilbert Durand
  • Les structures anthropologiques de l'imaginaire, Gilbert Durand
  • Análisis de la imaginación, Miguel Espinoza
  • L'imaginaire, Jean-Jacques Wunenburger
  • Les Infortunes de l'imagination. Aventures et avatars d'un personnage conceptuel de Baudelaire aux postmodernes, Claude Pérez, Presses universitaires de Vincennes, 2010.
  • La terre et les rêveries du repos, et La Flamme d'une chandelle Gaston Bachelard

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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November's Girl and roses - Page 18 Empty Re: November's Girl and roses

Message par I am So Sure Sam 17 Déc 2016, 21:23

Zone de convergence-divergence





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Cet article ne cite pas suffisamment ses sources (janvier 2016).
Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références » (modifier l'article, comment ajouter mes sources ?).
La théorie des zones de convergence-divergence 1,2 a été proposée par Antonio Damasio, en 1989, pour expliquer les mécanismes neuronaux de la mémorisation et de la remémoration. Elle permet également d'expliquer d'autres formes de la conscience : l'imagination créatrice, la pensée, la formation des croyances et des motivations...
Elle repose sur deux hypothèses principales : l'imagination est une simulation de la perception, les inscriptions cérébrales des souvenirs sont des réseaux neuronaux autoexcitateurs (les neurones peuvent s'y activer mutuellement).

Sommaire





  [masquer] 


  • 1Définition
  • 2Les arborescences de ZCD
  • 3Articles connexes
  • 4Notes et références




Définition[modifier | modifier le code]





Une zone de convergence-divergence (ZCD) est un réseau de neurones, qui reçoit des projections convergentes en provenance des sites dont l'activité doit être mémorisée, et qui renvoie des projections divergentes vers ces mêmes sites. Lorsqu'une expérience est mémorisée, les signaux qui convergent sur la ZCD y excitent des neurones qui renforcent alors leurs connexions réciproques (selon la règle de Hebb) et forment ainsi un réseau auto-excitateur. Il suffit alors d'exciter à nouveau le réseau ainsi formé pour reproduire la combinaison de signaux initialement reçus. Dans un réseau auto-excitateur l'excitation d'une partie se propage à toutes les autres. De même un fragment de souvenir suffit pour réveiller l'intégralité d'une expérience mémorisée. Une ZCD est ainsi le lieu d'enregistrement et de reproduction des souvenirs. Elle est à la fois un détecteur et un producteur de signaux (les formes d'activation neuronale). C'est le mécanisme neuronal de base qui permet d'expliquer les souvenirs et les autres formes de l'imagination.

Les arborescences de ZCD[modifier | modifier le code]





En plus des voies convergentes-divergentes, une ZCD peut être connectée au reste du cerveau de toutes les façons imaginables, par des signaux en entrée qui l'activent ou l'inhibent, et des signaux en sortie avec lesquels elle fait son effet sur le reste du système. En particulier les ZCD peuvent s'organiser en un système et former une sorte d'arborescence. Une ZCD peut recruter en entrée des voies convergentes issues de nombreuses autres ZCD. Elle peut ainsi faire une synthèse des capacités de détection et de production de toutes les ZCD ainsi recrutées.
Pour faire un modèle du système des ZCD, on distingue dans le système nerveux une partie périphérique et une partie centrale. La périphérie réunit les régions dédiées à la perception, à l'émotion et à l'action. L'arborescence des ZCD est organisée d'une façon hiérarchique, de la périphérie vers le centre. Les ZCD les plus périphériques ont des voies convergente issues directement de la périphérie. On se rapproche du centre en remontant les arborescences de ZCD. On peut songer à des racines qui plongent dans la terre, la périphérie, et qui se rapprochent de la base du tronc, le centre. Mais dans le cerveau, il y a de très nombreux centres. Les ZCD les plus centrales ont des voies convergentes issues d'autres ZCD, et ne sont pas recrutées par des ZCD plus centrales. Le souvenir d'un épisode de notre vie est conservé par une telle ZCD centrale. Lorsque nous revivons les perceptions, les émotions et les actions d'une expérience passée, l'excitation de cette ZCD centrale active toutes les ZCD subordonnées, jusqu'aux aires périphériques, et reconstitue ainsi l'expérience préalablement vécue.

Articles connexes[modifier | modifier le code]






  • Plasticité neuronale
  • Mémoire (psychologie)
  • Mémoire épisodique



Notes et références[modifier | modifier le code]




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https://fr.wikipedia.org/wiki/Zone_de_convergence-divergence
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Message par I am So Sure Sam 17 Déc 2016, 21:24

Citations[modifier | modifier le code]


  • "Ma main se sent touchée aussi bien qu’elle touche. Réel veut dire cela, rien de plus." - Paul Valéry, Mon Faust, Œuvres Pléiade, Tome 2

  • "La réalité, c'est ce qui refuse de disparaître quand on cesse d'y croire"- Philip K. Dick13

  • "Comment définir le réel ? Ce que tu ressens, vois, goûtes ou respires, ne sont rien que des impulsions électriques interprétées par ton cerveau." - Morpheus dans "The Matrix".

  • "La réalité, c'est mon système neuronal." - Friedrich Nietzsche[réf. souhaitée]


https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9alit%C3%A9#R.C3.A9alit.C3.A9_:_essence_et_sensible
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Message par I am So Sure Sam 17 Déc 2016, 21:24

Comment être hors sujet ?




Par gregoire le 23 octobre 2010, 15:49 - Penseurs - Lien permanent
À la réflexion (mais je découvre, je ne fais que découvrir), il semblerait qu'on ait beaucoup glosé sur la rencontre — manquée — entre Hegel et Napoléon, à la veille de la bataille d'Iéna. On peut sûrement y lire ce que l'on veut, dans cette rencontre où l'un voit l'autre qui ne le voit pas, cela ne devrait au final guère prêter à conséquence. November's Girl and roses - Page 18 Vernet_tnHegel n'aura pas eu la chance — je crois que nous tenons ici le mot problématique de cette phrase — de cet homme de troupe qu'a saisi Horace Vernet. Mais, tout compte fait, qu'y aura-t-il perdu, Georg ? Ou plutôt, au-delà de la mise en scène un rien pompier de la Raison en action par le biais d'un de ses instruments préférés, qu'est-ce que nouspensons manquer dans ce non-événement pour justement en faire état et aussitôt le repousser ?
— Mais peut-être bien cette mise en scène, non ?
Et le dénigrement un brin condescendant du caractère pompier de l'événement ne révélerait-il pas — plus qu'il ne masquerait — notre soif continuelle d'une représentation ? Sur l'air de : quelque chose, qu'importe — mais représenté ! Nous en serions tous un peu là (sauf ces hardis visionnaires de Tarnac, bien entendu).
Car il est entendu que Hegel est un philosophe pompier. Ennuyeux. Illisible. Réactionnaire. Naïf aussi. Naïf tant au regard des avancées du matérialisme contemporain — ah, mon Dieu, Hawking ! — qu'à celui de l'idéalisme occidental dans sa sensibilité exacerbée — l'exploitation de Dostoïevski est ici une honte. À se demander si le dictionnaire des idées reçues de Flaubert ne répertorie pas une entrée en bonne et due forme, façon : « Hegel : s'est aliéné la raison (regarder son public d'un air entendu). »
Pour le peu que j'en sais, je pense que tout cela est vrai. Je pense aussi que, si vraies soient ces appréciations, elles manquent absolument l'essentiel : la part du rêve, — de l'ambition du rêve, même. Comme ce garçon qui se rêve en Napoléon et rejoue ce faisant la partition de l'esprit en puissance. Rêver, c'est totaliser — et réciproquement. C'est se mouvoir en mouvant le cadre. Sans repère donc, sinon le cheminement, c'est-à-dire tout le chemin fait jusqu'ici, et, comme chacun sait, cheminer, c'est toujours forcément remettre ses pas dans les pas de son père.
(Je suis d'autant plus hors sujet que je n'avais aucune qualité pour l'aborder. Mea culpa.Mais c'était pour la bonne cause (toujours). Celle d'annoncer la fabrication d'un Hegel au Sens figuré. Histoire de voir se pâmer les braves gens.)
♦ Le tableau d'Horace Vernet est reproduit un peu partout et notamment ici. Je lis à cet autre endroit le commentaire suivant : Célèbre tableau relatant une anecdote lors de la bataille de Iéna. Un jeune grenadier de la Garde (représenté en bas à droite) s'exclame « En avant » lors du passage de l'Empereur, celui-ci répondit. « … qu'il attende qu'il ait commandé dans trente batailles rangées, avant de prétendre me donner des avis ». On imagine l'apostrophe que le Grand Homme aurait lancée à Hegel si celui-ci s'était exclamé à son passage « En avant, la Raison ! » Mais peut-être Hegel n'était-il pas du genre à se lâcher de la sorte.
♦ Les hardis visionnaires de Tarnac sont peut-être sots, mais ce n'est rien en comparaison de ce que nous donnent à entendre les préposés à leur traitement judiciaire (dernier épisode ici). Leurs inepties s'avèrent d'autant plus navrantes qu'elles en viennent à nous rendre les prévenus presque intéressants. Mais n'est-ce pas là encore une ruse de la raison ? Les états d'âme de la petite bourgeoisie sont décidément sans limites.
♦ Dostoïevski lit Hegel en Sibérie et fond en larmes de László F. Földényi, Actes Sud, 2008. J'ai été très en colère à lire une si grande mauvaise foi. Qu'importe. Nous savons, nous, que les larmes de Hegel ne furent pas feintes. Pour notamment n'avoir pu lire Les Possédés ni Les Frères Karamazov.
http://www.lesensfigure.fr/blog/index.php?post/2010/10/23/Comment-%C3%AAtre-hors-sujet
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hors-sujet






[ltr]Voir aussi : hors sujet[/ltr]




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Sommaire





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  • [-] Français

    • [×] Étymologie
    • [+] Nom commun




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Français[modifier]





Étymologie[modifier]





(Siècle à préciser) De hors sujet. → voir hors et sujet

Nom commun[modifier]

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[th]Singulier et pluriel[/th]
hors-sujet
(h aspiré)\ɔʁ.sy.ʒɛ\

[ltr]
hors-sujet (h aspiré)\ɔʁ.sy.ʒɛ\ masculinsingulier et pluriel identiques[/ltr]




[list="margin-top: 0.3em; margin-right: 0px; margin-left: 3.2em; padding-right: 0px; padding-left: 0px; list-style-image: none;"]
[*]Se dit d’une information proposée qui ne présente pas de relation directe avec le sujet. Un hors-sujet peut être une preuve d’incompréhension du sujet en présence par la personne l’ayant prononcé, ou une tentative de déformation du débat afin de l’orienter à son avantage.

  • Le troisième piège à éviter est la dissertation ; il ne faut pas disserter à partir du document, ne pas s’en éloigner ; le commentaire pourrait contenir de bons développements mais formerait à coup sûr un regrettable hors-sujet. — (Paul Delsalle, Les documents historiques, 2000)


[/list]
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Message par I am So Sure Sam 17 Déc 2016, 21:25

Écrire… Et être Hors Sujet…
19 avril 2015
November's Girl and roses - Page 18 Ecrire-et-etre-hors-sujet-1080x608
Il est parfois bien difficile d’expliquer pourquoi on décide d’écrire.
Parce qu’il n’y a pas de raisons concrètes, souvent.
C’est juste une envie. Un plaisir. Mais aussi un besoin.
En décidant d’écrire sur ce sujet, voilà quelques minutes, je ne savais pas dans quelle direction aller… De quelle façon vous présenter cet article. Parce que ce n’est pas toujours simple de suivre une ligne directrice, de ne pas dévier, de ne pas être hors sujet! Cet affreux hors-sujet qui nous a tous tant terrorisés au lycée. Vous vous rappelez? Cet affreux H.S. que l’on redoutait sur nos copies de français, de philo, d’histoire… Ce H.S. qui souvent sonnait le glas du plaisir d’écrire. Parce que si ces deux lettres majuscules écrites en rouge apparaissaient effectivement, c’est que l’auteur débutant, soumis et contraint a cependant  laissé sa plume vagabonder hors des limites imposées par l’enseignant. Et c’est chouette de dépasser les limites (sans vouloir citer Julien Doré…). Surtout dans un système qui annihile ce plaisir d’écrire ou de lire…
Vous avez vu le programme des élèves de lycée? Ou même du collège tiens! Mais pourquoi leur imposer des livres complexes alors qu’ils n’ont pas la maturité nécessaire pour les analyser, en saisir l’essence même. Si tant est qu’il y en ait une. Parce que franchement, les enseignants qui parviennent à donner le goût de lire aux élèves réfractaires à la lecture, et ce en leur faisant disséquer des extraits de ces livres, sont particulièrement performants!
Vous savez qu’en terminale L, on demande aux élèves de lire Madame Bovary de Gustave Flaubert. Oui je sais. Je vous renvoie ainsi à vos pires cauchemars d’adolescents. Il fut le mien aussi, rassurez vous. Jusqu’à la fac. Quand, avec des années de plus, une maturité autres et une ouverture d’esprit différente, j’ai appris à me régaler de cette Emma tant haïe auparavant… Mais le chemin fut long…
Et en regardant les textes officiels de plus près, parce que je ne m’avance pas sans arguments sur un terrain aussi glissant, je suis tombée sur ce passage… Attention… Vous êtes prêts?
Pour l’étude de Madame Bovary de Gustave Flaubert, le professeur privilégiera l’analyse de la genèse qui permet aux élèves de pénétrer dans le laboratoire de l’écrivain et de s’interroger sur le processus de création du roman. Les étapes successives de l’avant-texte (plans, scénarios, esquisses, brouillons et manuscrits) constituent autant d’éléments qui nous donnent accès à l’histoire de la création. Ils rendent manifestes l’obsession et la passion du romancier pour le mot, pour la phrase, son attention aux rythmes et aux harmonies, à la dimension sonore de la langue, inscrivant la quête romanesque dans une aventure poétique, stylistique et esthétique inédite. Flaubert fait du roman un vaste poème narratif, où l’écriture s’astreint à une double exigence de justesse absolue, sur le plan de la diction comme sur celui de la fiction. La transformation d’un fait-divers banal en œuvre d’art éclaire également le travail de l’écrivain en amont du texte. Enfin, la correspondance de Flaubert avec ses contemporains, véritable essai sur l’art romanesque, permet de mieux comprendre la genèse du roman, révélant l’épreuve d’une écriture qui rompt avec le mythe de l’inspiration.
Madame Bovary contribue ainsi à l’invention d’un nouveau rapport au monde. La recherche du « neutre », de « l’impersonnalité », l’égalité de traitement des personnages, des sujets et des points de vue, affranchissent la littérature du devoir de représenter l’ordre constitué. L’écriture flaubertienne porte à sa manière une esthétique de l’âge démocratique, dévoilant un lien inextricable entre poétique et politique.
À cet égard, le professeur pourrait aborder avec les élèves dans une perspective complémentaire la réception très polémique du roman en 1857. Le procès qui s’en suivit notamment montre la complexité des liens entre littérature et société au milieu du XIXème siècle et soulève la question de la moralité à laquelle Flaubert, dans la stratégie de défense qu’il met en œuvre, fait subir un déplacement décisif : répondant à ses adversaires sur leur propre terrain, il substitue par ailleurs aux cadres d’une littérature édifiante corsetée par une morale prescriptive une éthique de l’écriture et de la lecture, fondée sur l’affirmation de l’autonomie de l’art.
Bon… Voilà… Tout est là… Combien d’entre vous ont tout lu sans se dire « La vache! Sont cinglés…? Ils parlent de gamins de 17/18 ans là… En ont-ils conscience? Ont-ils conscience, de même, que la dissection de ce roman risque de vacciner à jamais la majorité des gamins de la littérature? Que ceux ci ne se souviendront que d’une chose: « Putain c’est nul Flaubert! « , « Qu’est-ce qu’on s’est fait chier avec la mère Bovary! »… Vous souriez? C’est le cas de beaucoup d’entre vous n’est-ce pas?
Petite remarque anodine: « (…) l’analyse de la genèse qui permet aux élèves de pénétrer dans le laboratoire de l’écrivain et de s’interroger sur le processus de création du roman. »  Et si, (mais ce n’est qu’une hypothèse sans grande prétention), nos bureaucrates essayaient de proposer à nos gamins, des textes d’auteurs vivants, contemporains, afin de pouvoir les interroger, de comprendre la genèse de leur roman, d’échanger avec eux sur le processus de création…  Parce qu’il y en a de très bons des auteurs en vie qui mériteraient qu’on s’intéresse à leur travail… Vous ne pensez pas?
Et bien non! Sous prétexte que Flaubert est l’une des références de la littérature française, on l’assène sans relâche, génération après génération… Au risque de voir ces mêmes générations se détourner de la lecture-plaisir.
Parce que oui, la lecture plaisir est primordiale! Je ne cesserai jamais de le clamer haut et fort! On lit pour le plaisir de lire, pour le plaisir d’apprendre, pour le plaisir de découvrir, pour le plaisir de s’enrichir, pour le PLAISIR tout court!
Et savoir que Flaubert est un auteur français est une évidence. Savoir que Madame Bovary est sa référence aussi. Cela fait partie d’une culture générale indispensable. Mais comment vont-ils l’enrichir cette culture générale, nos ados? Certainement pas en se tournant vers d’autres lectures car ils n’en ont pas envie. Ou alors seulement quelques uns. Malheureusement. Et qu’ils auront tous une culture commune, apprise par leur passage en section littéraire, et un sérieux problème pour aller vers d’autres lectures… J’exagère? Vous voulez parier? Regardez autour de vous et comptez le nombre de mômes de cet âge qui lisent pour le plaisir. Et nous en reparlerons. Ils lisent parce que leur prof le leur a demandé. Point.
C’est bien dommage. Et c’est difficile pour nous, parents, de leur faire voir les choses autrement. Qu’on soit lecteur ou pas, c’est très complexe…
ET ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit! Je pense que nos enfants plus ou moins grands sont capables de comprendre certaines choses. Ils sont intelligents. Ils savent être curieux. Je remets juste en cause un système qui massacre le plaisir de lire et cette curiosité inhérente à leurs apprentissages. Je sais que certains profs font un boulot fantastique avec leurs élèves, ou essaient de le faire, à leur échelle. Je fais partie de ceux que la découverte de certains auteurs au lycée a vacciné des auteurs dits « classiques ». Mais je fais aussi partie de ceux qui lisent désormais par plaisir ces mêmes auteurs, parce que j’ai le recul et les compétences nécessaires pour le faire. Mais à 17 ans, je ne supportais pas Le père GoriotMadame BovaryAu bonheur des dames, et j’en passe… Le temps m’a appris que La Comédie humaine, les Rougon Macquart… étaient et sont des œuvres magnifiques. Et cela grâce à certains profs de lycée et de fac qui ont su m’inculquer le plaisir de lire d’autres choses, plus ou moins légères… Et je leur en suis infiniment reconnaissante…
Et merde… Je voulais écrire sur le plaisir d’écrire.
Je suis complètement Hors-Sujet là! Non?
Et vu ce que je viens de lire, je ne suis visiblement pas la seule…

http://lilasursaterrasse.fr/ecrire-et-etre-hors-sujet/
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Message par I am So Sure Sam 17 Déc 2016, 21:27

http://www.philippebrasseur.be/Philippe_Brasseur/Creativite_sante.html
«La créativité, c’est bon comme la santé»
texte (abstract) d’une conférence donnée au CHU de Bordeaux en 2008
« Place de la créativité et de l’innovation dans un monde de normes »
« Je suis peu créatif, mais je me soigne. »
Comment redonner vie à sa propre créativité 
et à celle de son équipe ?
par Philippe Brasseur, consultant et formateur en créativité

Le titre de la journée laisse à penser que « créativité » et « normes » sont antinomiques. On associe souvent, en effet, la créativité au cerveau droit, intuitif et divergent, « hors-normes » en l’opposant au cerveau gauche, analytique et convergent, « normatif ». En réalité, cette idée, comme beaucoup d’autres, est réductrice. La créativité peut utiliser les normes pour canaliser l’énergie créatrice, voire transposer ou inverser les normes. Mieux, un réel « management de la créativité » peut créer ses propres normes pour faciliter créativité et innovation chez les individus. 
Quelques exemples où créativité et normes coexistent, interagissent. La norme, on peut…
-l’utiliser : Le compositeur de la musique du film « Lawrence d’Arabie » n’a eu que 3 jours pour faire créer la partition; il a fait un chef-d’œuvre ; 
-la transposer : une équipe chirurgicale a fait un stage chez Ferrari pour s’inspirer de l’efficacité et la rapidité de leur travail d’équipe ;
-l’inverser : Ryanair a inversé presque toutes les normes d’usage dans le transport aérien pour devenir à leur tour presque « la norme » ; 
-la créer : René Goscinny, scénariste génial d’Astérix et Lucky Luke, s’imposait un horaire de travail réglé à la minute près. 
Quelques idées reçues sur la créativité
On assimile souvent la créativité à un domaine « hors-normes » : 
o« C’est un don» : certains élus ont été visités par la « bonne fée », et corollaire : moi, je ne suis pas créatif.   
En réalité nous sommes tous (potentiellement) créatifs ! Il suffit pour s’en convaincre d’observer n’importe quel enfant de 4, 5 ans : il est souple mentalement, il invente en permanence de nouvelles images, de nouveaux mots, mouvements, usages aux objets… Ce qui freine et parfois tue cette créativité, c’est une certaine éducation : la pression au conformisme, à l’imitation de l’adulte, le culte de « la bonne réponse » , le cloisonnement de la pensée,  la peur de l’erreur et de l’échec. 
o« Etre créatif, c’est avoir un talent artistique» : en confondant créativité et création, on croit qu’être créatif c’est savoir peindre, écrire un roman, composer de la musique…
On confond souvent créativité et création : or celle-ci désigne une expression personnelle, sans autre objectif qu’elle-même. Aucun progrès humain, qu’il soit scientifique, culturel, politique etc.  ne serait possible sans créativité : cette capacité à remettre en question les certitudes (normes)  d’hier pour s’adapter à la réalité d’aujourd’hui, et relever les défis de demain. 
o« La créativité n’a pas sa place à l’hôpital» : des vies humaines sont en jeu, il y a des règles, des protocoles à respecter : on ne demande pas à un chirurgien d’être créatif, mais de nous « réparer «  et de nous ramener, sain et sauf, à bon port.
Pourtant, le secteur médical est un de ceux où l’on innove le plus: progrès de la technologie (endoscopie…), de la chimie (nouveaux médicaments), recul des maladies dites incurables, prise en considération de la douleur, approche systémique des soins, etc. 
o« Etre créatif, c’est avoir des idées» : on s’imagine que pour le créatif, les idées jaillissent naturellement et sans effort. On dit qu’être créatif, c’est produire des idées « innovantes ». 
Or, comme les tomates, les idées ne naissent pas toutes seules. Elle ont besoin pour apparaître d’une « culture » riche, curieuse et diversifiée ; les idées doivent bien sûr être cueillies, transformées, cuisinées ;  et elles doivent aussi, pour exister, être transformées en une réalité concrète, et être « vendues » au public concerné. 
o« Etre créatif, c’est être génial» : on associe la créativité à des êtres d’exception : Picasso, Léonard de Vinci, Einstein… 
Cette comparaison avec des individus « hors-normes » nous intimide forcément, et peut bloquer notre créativité personnelle. Sommes-nous pour autant appelés à être « normaux », semblables les uns aux autres ? Et si, comme le dit Carl Rogers, « Etre créatif, dans le sens le plus profond, c’est se réaliser soi-même en tant que personne » ? 
Les quatre personnages du créatif
Pour devenir plus créatif, nous pouvons utiliser une démarche, pour ne pas dire une méthode.  Roger Von Oech, spécialiste américain de la créativité (voir bibliographie), décrit la démarche créative par une métaphore éclairante. Pour lui, être créatif, c’est être capable d’incarner quatre personnages : 
Un explorateur : passionnément curieux, il s’intéresse à tout ce qui est nouveau, différent; il se pose 1001 questions et trouve « anormal » ce que tous les autres trouvent « normal » ; il sait oublier ce qu’il connaît pour aller vers l’inconnu, sans idée préconçue. 
-L’outil quotidien du manager-explorateur : un carnet, ou même plusieurs (comme Léonard de Vinci !). Il y note ses observations, étonnements, questions, idées, la réflexion d’un stagiaire, une idée entendue à la radio…
-Sa devise : « Savoir écouter, c’est posséder, outre le sien, le cerveau des autres. » (Léonard de Vinci)
Un artiste : joyeux, joueur et rêveur, il aime expérimenter, faire des essais, se tromper. Il jongle avec les informations recueillies par l’explorateur pour inventer des idées nouvelles, inattendues. Maître de la « pensée latérale », il compare, combine, met en relation des faits et des idées qui appartiennent normalement à des domaines très différents. Il cherche à produire des idées nombreuses, variées, élaborées et si possible originales. Il s’interdit toute limite ou jugement, car il sait que cela tuerait sa spontanéité. 
-L’outil quotidien du manager-artiste: la boîte à idées, ou tout autre outil servant à récolter, échanger, faire émerger des idées seul ou en équipe. 
-Sa devise : « Il n’y a rien de plus dangereux qu’une idée quand c’est la seule que vous avez. » (Emile Chartier)
Un juge : doté d’un esprit critique aiguisé, il sait évaluer les idées de l’artiste à l’aune des ses valeurs, et ses objectifs. Il soumet ses meilleures idées à l’avocat de l’ange (qui va « blinder » une idée en inventoriant tous ses avantages et facilitateurs potentiels), et à l’avocat du diable (qui va « bombarder » une idée en repérant tous ses points faibles, et les résistances possibles). 
-L’outil quotidien du manager-juge: une montre, pour se fixer des limites. De temps, de matériel, d’organisation… Car il sait que la contrainte stimule la créativité.  
-Sa devise : « La clé de l’inspiration, c’est la limite de temps. » (Nolan Bushnell)
Un conquérant : courageux, il est décidé à se battre pour faire triompher ses idées. Il a pour cela des arguments aiguisés, et une cuirasse contre les critiques, d’où qu’elles viennent. Mais c’est surtout un fin stratège : il repère ses ennemis, ses alliés et ne lance pas une idée sans avoir soigneusement préparé son plan de communication. En véritable chef, il sait écouter, motiver, et décider.
- L’outil quotidien du manager-conquérant : une bonne paire de chaussures, car il aime avancer et craint plus que tout l’immobilisme. 
- Sa devise :    « Le talent, c’est l’envie. » (Jacques Brel)
La clé de la démarche créative consiste à séparer les deux premières étapes (la phase dite « divergente ») des deux dernières (la phase « convergente »). En d’autres mots : différer le jugement.
Bien sûr, ces quatre personnages sont répartis inégalement au sein des individus. Chacun peut regarder ces personnages de deux manières : 
opour soi : quel est le personnage le plus présent chez moi ? Comment en faire une force ? Quel personnage me sens-je invité(e) à développer ? 
opour l’équipe : quelle est la force de chacun ? Comment stimuler la créativité de l’équipe en utilisant, et combinant au mieux les profils individuels? 

Les outils du « manager créatif » 
Le manager a à sa disposition un grand nombre de techniques pour stimuler sa créativité, et celle de son équipe. En voici quelques-unes: 
Les techniques du manager-explorateur : 
-le questionnement : on devrait toujours poser un problème sous la forme d’une question : « Comment faire pour… » Une question au présent, positive, concrète, et ouverte  sur un grand nombre de solutions. 
-la carte mentale (mindmap) : cette méthode d’exploration utilise et reflète le fonctionnement « organique» du cerveau humain. 
oLe principe : écrire le mot-clé du « problème » ou sujet à explorer au centre d’une grande feuille ou tableau ;  écrire « en étoile » les idées principales (6 à 8 max.) qui y sont liées ; puis relier à chacune de ces idées principales des idées secondaires ; et poursuivre ainsi, par ramifications successives, l’exploration. 
oAvantages : 
♣Hiérarchie : les idées sont notées du général au particulier
♣Interrelation: les idées sont notées par associations, rebonds successifs
♣Logique: cette recherche libre, large, « divergente » permet ensuite la sélection, puis la structuration des idées
♣Ouverture :  il est facile d’ajouter de nouvelles informations
oLes applications : chercher des idées - décrire un concept ou une réalité complexe - résumer un cours, un livre - préparer un exposé -etc. 
Les techniques du manager-artiste : 
-le brainstorming : l’ancêtre des techniques de créativité est une technique de réunion, qui s’applique à toutes les recherches créatives en équipe. En voici les « règles », qu’il convient de voir comme des facilitateurs : 
-Plus il y a d’idées, mieux c’est : face à un problème, nous sommes souvent angoissés : il nous faut trouver une solution, et vite, car cette incertitude nous angoisse. Au cours d’un brainstorming pourtant, on va se donner comme objectif de produire beaucoup d’idées, au moins 10, ou 20, ou… 250 (le nombre d’idées que je demande à mes étudiants en créativité, pour résoudre un seul problème !). Pourquoi tant d’idées ? Parce que si nous nous contentons de la première idée venue, il s’agira sans doute d’une solution que nous connaissons déjà. Produire au moins 10 idées, cela force le groupe à aller au-delà de ce qu’ il connaît, à se donner la chance de chercher des idées vraiment nouvelles. Essayez, vous verrez ! 
-Les idées les plus folles sont les bienvenues. En réunion, certaines idées peuvent paraître « stupides », hors de propos. Et pourtant, écoutez-les et notez-les toutes. Ces soi-disant bêtises pourraient, après un temps de réflexion, et moyennant une petite transformation, se transformer en solutions brillantes, originales et… tout à fait adaptées au problème posé. (Par exemple : utiliser des chiens pour détecter le cancer)
-Rebondissez sur les idées des autres. Dans une discussion, les meilleures idées sont souvent le fruit non pas d’un individu, mais des échanges créatifs entre participants. En matière de créativité, I + I = 3 ! L’idée d’une personne donne une idée à une deuxième personne, et une troisième personne en fait une troisième idée ! Dans les agences de publicité, les équipes créatives sont d’ailleurs toujours formées de deux personnes : un copywriter (qui imagine le texte) et un art director (qui crée les images). 
-Interdit de critiquer : c’est LA règle d’or. Celle qu’il faut rappeler lors de toute recherche d’idées en équipe. Parce que la critique tue la créativité. Le but d’un brainstorming, c’est de produire beaucoup d’idées. Pas de les évaluer. Ça, c’est pour plus tard. La clé de la créativité, c’est de différer le jugement. De séparer la phase de production d’idées de celle de leur évaluation.  
-la pensée latérale : Edward De Bono appelle ainsi la capacité de l’esprit à penser en dehors du cadre de référence (« thinking out of the box »). 
Pour chercher des idées, on peut utiliser des moyens très pratiques : 
ol’analogie : « A quel autre domaine ressemble mon problème ? Dans ce domaine, quelles solutions ont été trouvées ? Comment les appliquer à mon problème ? » Exemple : chercher à améliorer le service au client de l’hôpital en s’inspirant d’un domaine proche (l’entreprise, l’hôtellerie, …), éloigné (analogie avec la nature : les « services » entre animaux…), voire aléatoire (comment ferait Tarzan pour résoudre notre problème ? Quelles idées nous suggère le mot « tomate » ?) 
ol’antithèse : « Et si on faisait l’inverse de ce que nous dicte le bon sens ? » « Comment faire pour être certain d’échouer ? » Comment cette pensée inversée peut-elle faire éclater le cadre de référence, la « norme » qui enferme notre pensée ?
ola combinatoire : « Et si je mettais en matrice les éléments de mon problème ? » Exemple : chercher des opportunités d’innovation en hôpital en croisant dans une matrice deux familles de critères, comme les services de l’hôpital et les grands courants de société (écologie, individualisme, soif d’expériences, technicisation, vieillissement de la population…)
Les techniques du manager-juge : 
Comment faire le tri parmi un (trop) grand nombre d’idées ? Voter pour la meilleure idée risque de laisser de côté bon nombre de pistes intéressantes. Deux outils peuvent se révéler très utiles : 
-l’échelle des idées: elle consiste à faire la différence entre trois types d’idées, et à en conserver les meilleures pour se constituer un « portefeuille d’idées »: 
oles idées « terre » :  ce sont les idées « Y a qu’à » : faciles, pas chères, elles répondent bien au problème et sont réalisables immédiatement. A utiliser régulièrement pour maintenir une dynamique d’innovation. 
oles idées « montagne »: ce sont les idées « en rupture » : on voit comment les réaliser, mais leur originalité demande des changements de mentalité, de structure, voire des investissements importants. Constituer des groupes de travail pour préparer leur mise en œuvre et leur acceptation sur le terrain.
oles idées « ciel »:  ce sont les idées « utopiques » : des intuitions magnifiques, mais impossibles techniquement à réaliser. Essayer de « traduire » ces intuitions en réalité concrète, à moyen ou à long terme. Utiliser leur « part de rêve » pour étoffer une idée « terre » , ou « montagne ». (Une idée « ciel » qui est devenue réalité : opérer sans « ouvrir » les patients, grâce à l’endoscopie.)

-le syntégrateur d’idées : il s’agit de prendre plusieurs idées simples pour les rassembler en un concept fort, mobilisateur. Exemple : passer de « apprendre au personnel à sourire » à « faire de l’hôpital un pôle reconnu d’humanitude »
Les techniques du conquérant
Pour faire aboutir une idée, le conquérant établit un plan d’attaque : une « fiche-idée » qui lui permettra de la défendre avec conviction.
-La « fiche-idée » (contenus): 
ole nom de l’idée : un nom bien choisi, fédérateur, et porteur d’une part de rêve
ola description de l’idée : 10 lignes maximum pour résumer et se représenter concrètement « à quoi ressemble l’idée » (c’est plus convaincant qu’un dossier de 50 pages !)
oles avantages
oles inconvénients
oles facilités de mise en œuvre ou « leviers » (personnes, structures, techniques…)
oles difficultés de mise en œuvre ou « freins » (idem)
-Transformer les « oui, mais » en « oui, et »
Le pire ennemi de la créativité, c’est le scepticisme. Il suffit d’un « oui, mais » dit en réunion pour tuer dans l’œuf une idée nouvelle. Le conquérant sait les transformer en « oui, et… »
Pas le temps!Comment dégager du temps pour cela?
Beaucoup trop cher! Comment le faire avec (tel budget)?
Et si ça rate? Que risque-t-on? Et si ça réussit?
Pas le matériel! Pas le personnel!Comment le faire avec ce qu’on a?
Impossible! Trop compliqué!Comment simplifier cette idée?
Le public n’est pas prêt!Et si on pré-testait l’idée?
Super idée... mais pour un hôpital de Monaco! Comment adapter cette idée chez nous ? 
La direction n’acceptera jamais!Comment le/la convaincre?
Conclusion
Etre créatif dans un monde de normes, c’est possible. Peut-être que la meilleure arme pour cela est de faire de la créativité… une norme ?  
Alors, histoire de stimuler votre « conquérant », je vous propose de vivre une véritable « discipline du changement », à vivre dès maintenant, chez vous comme au travail : 
Parlez à un inconnu – achetez un autre journal – changez la décoration des murs - ne regardez pas la télé ce soir – mangez dans une autre pièce que d’habitude – modifiez votre horaire – changez votre itinéraire…
Gageons que le plaisir procuré par ces « petits changements» au quotidien vous incitera à promouvoir davantage l’innovation au sein de votre organisation. Car, comme le dit Roger Von Oech, « Ce qui vous a réussi la semaine dernière n'est peut-être pas le meilleur moyen de résoudre les problèmes d'aujourd'hui, ni de tirer parti des occasions qui se présenteront la semaine prochaine. »
Pour aller plus loin 
Livres: 
Un mode d’emploi interactif du cerveau, par l’inventeur de la « carte mentale » 
Une tête bien faite, Tony BUZAN, Ed. d’Organisation 2004.
Un manuel pour réveiller sa créativité en famille, entre amis, au quotidien : 
Soyons créatifs !, Philippe BRASSEUR, Casterman 2002.
Un ouvrage fouillé sur le management des idées
Résoudre les problèmes par la créativité, DORVAL, ISAKSEN & TREFFINGER, Ed. d’Organisation 2003.
Une  leçon de créativité humaniste, comme aurait pu l’écrire « le » génie Léonard
Pensez comme Léonard de Vinci, Michael GELB,  Editions de l’Homme, 1999.
Une invitation, audacieuse et émaillée d’exemples, à « penser autrement » le management, 
Weird ideas that work – Ways to promote, manage and sustain innovation, Robert SUTTON, Allen Lane – The Penguin Press, 2002.
Un petit guide pour penser autrement, par l’inventeur des « quatre personnages du créatif »
Vivre mieux grâce à Héraclite, Roger VON OECH, Table ronde, 2003.
Un recueil de citations éclairantes à afficher chez vous, au bureau, dans les couloirs…
Le petit livre de la créativité, Ronald MARY, Presses du Châtelet.


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Message par I am So Sure Sam 17 Déc 2016, 21:28

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Message par I am So Sure Sam 17 Déc 2016, 21:29

Les classifications diagnostiques : que faut-il en penser ?

29 OCTOBRE 2016CAROLE ADVICES

Les classifications diagnostiques : que faut-il en penser ?
Consigne: Afin de favoriser une réflexion critique sur les classifications diagnostiques, mais aussi plus généralement sur les définitions de la santé et de la maladie ainsi que sur les normes (sociales, statistiques, subjectives, etc.), nous vous demandons de discuter de manière argumentée autour de la question « les classifications diagnostiques : que faut-il en penser ? »
Normes sociales et naissance des classifications diagnostiques
Je pense qu’en terme de construction de la maladie mentale, nous nous trouvons dans la droite lignée de ce qu’explique Foucault (1954). Comme par le passé, lorsque la folie (ou la différence dirait-on peut-être de nos jours November's Girl and roses - Page 18 1f609 ) ne s’intègre plus au paysage culturel, on met tout en oeuvre pour la faire disparaître.
L’auteur explique qu’il fût un temps où le fou n’était pas considéré comme un malade mental. Il était accepté avec ses différences dans le paysage sociétal et culturel. Puis, l’église a chargé, par deux fois, la médecine de montrer que certains comportements qui ne lui convenaient pas (rites sataniques, comportements des hérétiques,…) étaient le fait d’une imagination déréglée, de violents mouvements des humeurs ou des esprits. Au milieu du 17e siècle, ce sont tous ceux qui donnent des signes de dérangement par rapport à la morale et à la société qui sont internés dans des maisons pour les fous : on enferme les personnes non-conformes aux normes sociétales et culturelles. Dès le milieu du 18e siècle, on veut soigner les fous et on se donne pour mission de les rééduquer, de leurs réapprendre les valeurs morales et sociétales, comme a tenté de le faire Pinel. À partir du 19e siècle, on punit le fou que l’on rend coupable de ne pas respecter la morale.
À ce moment, le fou, le malade mental, semble avoir été défini comme celui qui ne respecte pas la morale et qui est coupable de ce comportement non conforme. Il convient donc de l’enfermé et de le châtié.
De nos jours, comment perçoit-on le fou, celui qui n’est pas comme tout le monde, celui que l’on dit malade psychiquement ? Si on s’en réfère à la définition du trouble mental proposée par l’Organisation Mondiale de la Santé (2016), qui dit que le trouble mental se caractérise généralement par une combinaison de pensées, d’émotions, de comportements et de rapports avec autrui anormaux, alors nous pouvons raisonnablement penser que celui que nous percevons comme atteint mentalement est celui qui a des pensées, des émotions, des comportements et des rapports avec les autres qui ne rentrent pas dans ce que nous définissons comme étant normal ! Mais qu’est-ce que nous définissons comme étant normal ? La normalité psychique, est-ce simplement le fait de présenter un comportement conforme aux normes, établies par la société, qui dictent comment nous devons nous conduire, penser, ressentir et interagir face aux événements de la vie ? Le malade mental serait donc celui qui ne réagit pas de façon attendue à une situation donnée ? Il serait celui que la société ne comprend pas, parce qu’elle ne peut pas prédire ses comportements et pour lequel elle se serait donné pour mission de soigner sa déviance en lui faisant comprendre que pour aller mieux, pour se sentir bien, il n’y a qu’un manière de faire, c’est adopter les modes de pensée, de conduite, de rapport avec autrui et de manière de ressentir qu’elle a défini comme étant ceux qui permettent d’être en bonne santé mentale.
À partir de là, il semble que la société a ressenti le besoin de décrire dans un manuel ces fameuses combinaisons de pensées, d’émotions, de comportements et des rapports avec autrui qu’elles trouvaient comme anormaux.
Pour cela, elle a décidé de s’appuyer sur des données statistiques pour décrire ces fameux phénomènes comportementaux, psychiques, relationnels et émotionnels anormaux. Par conséquent, statistiquement, les profils se trouvant aux deux extrémités d’une gaussienne ont été définit comme sortant de la norme et donc comme étant pathologiques.
Il me semble raisonnable de penser que les systèmes de classification diagnostiques ont trouvé naissance à travers ce processus.
Que faut-il penser des classifications diagnostiques ?
Avantages et inconvénients
Il me semble que les classifications diagnostiques ne répondent pas vraiment à la question que les individus qui souffrent et les professionnels de la santé mentale se pose. À savoir comment aider quelqu’un qui vit une détresse psychique. Ces classifications diagnostiques répondent plutôt à la question de savoir ce qu’est un comportement, un style de pensée, des émotions et des rapports à l’autre non-conformes à ceux admis par la société. Par ailleurs, il est raisonnable de penser que ce n’est pas en classant les gens dans des catégories ou en positionnant leur profil sur un continuum dimensionnel dans un manuel statistique a-théorique et dont la description des diagnostics a été élaborée par une poignée d’individus, qu’on va être en mesure de soulager leur souffrance.
À ce moment-là, vous me diriez : Mais pour soigner cette souffrance, il faut qu’on lui trouve un nom pour pouvoir ensuite administrer au patient le traitement qui a fait ses preuves sur elle !
Je vous dirais, oui, un des avantages des classifications diagnostiques seraient de permettre au clinicien de mettre des mots sur le mal-être psychique dont parle la personne et de pouvoir communiquer verbalement sur détresse. Elles permettent également aux professionnels d’avoir un langage commun pour parler des difficultés de cette personne. Finalement, elles permettent aussi au clinicien de comprendre les informations sur ce mal-être fournies par les études du chercheur.
Cependant, les diagnostics posés par les professionnels de la santé mentale peuvent être une nouvelle source de souffrance. En effet, la personne qui vient parler de son mal-être se sentira, peut-être, dans un premier temps soulagée de savoir que sa souffrance à un nom et que le clinicien la connaît, mais dans un deuxième temps, cette étiquette pourra augmenter sa souffrance en la faisant se sentir stigmatisée et encore plus anormale qu’avant, puisqu’elle est maintenant labellisée comme étant une de ces personnes qu’on dit souffrir de maladie mentale.
Autre inconvénient majeur des classifications diagnostiques actuelles : le traitement consécutif à l’annonce du diagnostic. Pour une grande majorité des diagnostics posés à partir des classifications diagnostiques comme le DSM, il est proposé un traitement médicamenteux. Or, parmi les membres de l’APA et des équipes qui définissent les critères diagnostics de ces manuels, il y a un grand nombre d’individus qui ont des intérêts financiers à définir les maladies de sorte à ce qu’elles permettent à l’industrie pharmaceutique de vendre ses produits. En effet, comme l’explique Lepastier (2008), 56 % des rédacteurs du dsm-IV avaient des relations financières avec l’industrie pharmaceutique. Le taux s’est élevé à 100 % pour ceux chargés du chapitre sur la dépression et les troubles de l’humeur. Mais les liens entre les concepteurs du DSM et les firmes pharmaceutiques vont plus loin et les concepteurs du DSM incluent même dans leur classification diagnostique de nouvelles maladies mentales que les firmes pharmaceutiques se sont permis de définir pour vendre leurs produits. En effet, comme l’explique Gekiere (2009), « le marketing pharmaceutique concourt activement à l’invention de nouvelles maladies et à l’élargissement de celles déjà existantes. Un des exemples les plus connus est celui de la timidité transformée en phobie sociale . Actuellement, l’extension sans fin du champ des troubles bipolaires permet la prescription de neuroleptiques et de régulateurs de l’humeur à des gens vaguement dysphoriques ou tout simplement malheureux ».
De plus comme l’explique Debauche (2009), une des fonctions obscures des essais cliniques est de faciliter la commercialisation de troubles psychiatriques. Si un médicament a un effet significatif sur un état particulier, cela implique que ce trouble existe. L’enjeu vis-à-vis des médecins est de parvenir à capturer leur regard clinique.
Avec l’omniprésence des firmes pharmaceutiques dans le monde de la maladie mentale et dans l’élaboration des critères diagnostiques, les concepteurs du DSM ne se contentent plus de définir la différence comme un comportement anormal, mais ils déshumanisent la maladie en donnant une valeur marchande au diagnostic. Il me semble qu’avec le DSM-5, nous franchissons encore un pas, avec la partie destinée à stimuler les recherches, notamment celles en neurobiologie. En effet, il me semble que cela ouvre encore plus grand la porte à l’influence des firmes pharmaceutiques dont les produits agissent sur la biologie du cerveau.
Risques d’utilisation et de non-utilisation, par un psychologue, d’une classification diagnostique
Il semble raisonnable de penser que le psychologue prend des risques en utilisant un manuel diagnostique élaboré sur des bases aussi discutables. Poser un diagnostic n’est pas chose anodine, étant donné que cela va avoir de grandes répercussions sur la vie de la personne qui le reçoit (rente invalidité, arrêt de travail, stigmatisation, adaptation de l’identité par rapport à cette nouvelle information, ….), ainsi que sur le traitement qui lui sera proposé (psychothérapie, internement en hôpital psychiatrique, médication psychotrope,…). Un diagnostic peut bouleverser une existence, le psychologue prend donc un grand risque en posant un diagnostic sur une personne.
Paradoxalement, le psychologue prend également un risque s’il n’utilise pas la classification diagnostique pour poser un diagnostic. En effet, s’il ne pose pas de diagnostic à partir du DSM, de la CIM ou d’une autre classification, il prend le risque que son client parte, puisqu’il est fort probable que les frais de traitement de ce dernier ne seront pas pris en charge par l’assurance sans l’établissement d’un diagnostic. Le psychologue prend également le risque de ne pas être compris par ses collègues lorsqu’il parle du « cas » de son patient sur lequel il n’a pas poser d’hypothèse diagnostique à partir d’une classification commune.
Conclusion
Créer une classification qui décrit les souffrances psychiques que les individus peuvent vivre est une bonne idée en soi. En effet, cela permet aux chercheurs de définir les caractéristiques des sujets de leurs études et de comprendre les demandes du clinicien. Cela permet aussi aux cliniciens de comprendre les résultats des études des chercheurs. L’utilisation d’une classification diagnostique, comme dictionnaire des troubles permettant aux différents professionnels de se comprendre, est une idée intéressante.
Le problème des classifications diagnostiques réside plutôt dans l’utilisation qui en est faite avec le grand public. En effet, les classifications diagnostiques semblent servir des fins sociétales normatives, des intérêts financiers (industrie pharmaceutique) ou encore des fins politiques.
En définitive, que faut-il penser des classifications diagnostiques ?
Je répondrais, que l’important ce n’est pas l’outil, mais ce pourquoi il a été conçu et ce qu’on en fait. Ainsi, les classifications diagnostiques ne sont ni bonnes ni mauvaises, ni utiles ni inutiles, ni à risque, ni sans risques. Elles le deviennent de part les objectifs pour lesquels elles ont été conçues et en fonction de l’utilisation qui en est faite.
 
Carole, mars 2016

 
Références
Debauche, M. (2009). Les médicaments psychiatriques : modes et tendances. Médicaments. Accès http://www.maisonmedicale.org/Les-medicaments-psychiatriques.html
Foucault, M. (1954). Maladie mentale et psychologie. Paris : PUF
Gekiere, C. (2009). Valeur marchande du diagnostic. Sud/Nord Folies et cultures, 24(1), 29-36. Accès http://www.cairn.info/revue-sud-nord-2009-1-page-29.htm
Lepastier, S. (2008). La construction de la maladie dépressive dans la psychiatrie athéorique. Cliniques méditerranéennes, 77(1), 77-92. Accès https://www.cairn.info/revue-cliniques-mediterraneennes-2008-1-page-77.htm
Organisation mondiale de la santé. (2016). Troubles mentaux. Accès http://www.who.int/topics/mental_disorders/fr/
UPDATED: [size=12]29 octobre 2016
CATEGORIES: LA MALADIE MENTALERÉFLEXION PERSONNELLETAGS: DIAGNOSTICDSMMALADIE MENTALE, NORMES[/size]


http://psychotropes.info/wordpress/2016/10/les-classifications-diagnostiques-que-faut-il-en-penser/
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Message par I am So Sure Sam 17 Déc 2016, 21:31

La gazette de janvier 2011 :

Publié le 31 janvier 2011 par Ar C'hazh Du

Miaou Lecteur,
 
Un éléphant et une souris traversent ensemble un pont fragile. Durant toute la traversée, le pont vibre, branle et oscille dangereusement. Néanmoins les deux animaux arrivent de l'autre coté sans encombre.
Soulagée la souris s'écrit alors : " Oh là là ! Tu as vu si on a fait trembler le pont ?"
L'éléphant, amusé, réplique : "Oui, enfin c'était surtout moi qui le faisais bouger, toi tu n'es pas assez lourde pour cela."
Et la souris, vexée, de répliquer : "Certes, mais moi, j'ai été malade !"
 
Si cette blague vous amuse, vous être probablement un "surefficient mental" (un chat noir ?) Sinon vous êtes sûrement un "normo-pensant" (un loup blanc)... Je renvoie les premiers à ce livre et j'assure, malgré tout, les autres souris de ma sympathie résignée.
Bonne année à tous, ma gazette est minimale car, moi aussi, j'ai été malade. Je ferais mieux le mois prochain.
 
Ar c'hazh du.
http://sombrematou.over-blog.fr/article-la-gazette-de-janvier-2011-65908493.html
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Message par I am So Sure Sam 17 Déc 2016, 21:32

[url=http://sebastien.petitfrere.free.fr/Files/Other/Troubles et handicaps/01 - Handicap et BEP - Les enfants precoces.docx]Les enfants précoces (Texte de C.Le Masne – Poste E)[/url]

sebastien.petitfrere.free.fr/.../01%20-%20Handicap%20et%20BEP%20-%...


[list="margin-right: 0px; margin-left: 0px; padding-right: 0px; padding-left: 0px; border: 0px;"]
[*]
[/list]

Il ne faut pas confondre un enfant « intellectuellement précoce » et un « normo-pensant» brillant, ils ne raisonneront pas du tout pareil ! Je reprendrai ici le ...


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[size=30]Comment on aime sur Pluton ?[/size]







Je n’ai jamais rien compris aux relations humaines. J’ai constaté que c’était déjà compliqué pour tout le monde, mais alors pour quelqu’un qui n’a pas un cerveau "modèle classique" et se sent en permanence comme un alien, je ne vous raconte pas la galère… Ah, bah si en fait, c’est ce que je compte faire ! Et au passage, je vais aussi relever des points qui me semblent fondamentalement incohérents et incompréhensibles dans certaines normes liées à l’amour et au couple. 
November's Girl and roses - Page 18 Heart-700141_960_720


Salut, je suis un bisounours psychopathe !





 « Sortir avec quelqu’un » est l’un des concepts les plus énigmatiques auxquels ma courte existence m’a confronté… La première fois qu’on m’a expliqué cette expression, je devais être en 6e. La définition ressemblait à celle-ci : « Sortir avec quelqu’un c’est être souvent l’un avec l’autre, se faire des bisous, aller au ciné, passer du bon temps ensemble… tout ça pour apprendre à se connaître, et voir si y’a une suite… enfin, tu vois quoi ! ». Euh… non ? Non, je ne voyais pas. Vraiment pas. Parce que moi, à ce moment, j’ai entendu ça : « Alors sortir avec quelqu’un, ça consiste à traîner avec un quasi-inconnu pour créer et renforcer un attachement mutuel, jusqu’à se rendre compte qu’il est absolument incompatible avec soi, voire qu’il s’agit en réalité d’un gros connard, se briser le cœur (parce qu’on s’est attaché, du coup), pleurer comme une merde pendant X temps, puis recommencer ». Tout de suite, le principe me semblait moins attrayant… Résultat : j’ai passé mes années de collège à considérer les jeunes couples d’un air ahuri. Je me sentais même triste en les voyant ainsi, car j'imaginais la souffrance qu'ils ressentiraient d'ici quelques semaines à quelques mois, en se séparant... (J'étais très optimiste à cet âge-là !)

Aujourd’hui, je me sens totalement étrangère au fonctionnement d’une relation « normale ». Pourquoi ? Parce que mon cerveau est branché à l’envers. 

Malgré mon côté écorchée vive en carence affective morbide, je me comporte froidement en amont de toute relation. J’ai conscience que développer des sentiments me fera perdre ma rationalité et altérera mon jugement, c’est pourquoi je m’assure de prendre toutes les mesures nécessaires au préalable. Par exemple, si je sens naître une attirance pour quelqu’un tout en prédisant l’échec d’une potentielle relation (à priori pour cause d’incompatibilité), je fais en sorte de crever l’abcès. Parfois, je m’exécute même inconsciemment. Mais brider mes affects pour me protéger est une manœuvre destructrice, car mes émotions sont beaucoup trop fortes pour pouvoir simplement les garder à l’intérieur en attendant qu’elles étouffent. En outre, je suis incapable de pleinement réaliser ce que je ressens tant que je ne l’ai pas extériorisé. (Ceci est un trait de personnalité n'ayant pas de rapport avec le fait que je sois HP, il se retrouve chez de nombreuses personnes.) Rien n’est plus angoissant que de sentir grandir en moi une masse informe que je ne reconnais pas, que je ne maîtrise pas, et qui me somme jour et nuit de la libérer… Je n’ai d’autre choix que d’exprimer ce que j'ai sur le coeur, comme pour chasser mes démons. Seulement, qui comprend que l’on puisse vouloir se déclarer à quelqu’un tout en lui signifiant qu’on ne souhaite pas se rapprocher de lui ? J’ai vu ça dans des fictions, jamais dans la vraie vie. Dans la vraie vie, les gens veulent que ce soit simple, expéditif, noir ou blanc : ils n’ont que faire des épanchements d’un être bizarre. (Ce que je ne leur reproche pas, j'agirais sans doute de la même façon à leur place...) Et en plus, je suis si timide qu’oser un coup pareil relève du miracle pour moi. Décidément, amour et stratégie ne font guère bon ménage…

Je lis souvent au gré de mes recherches sur la toile, que tomber amoureux est un événement magique, une emprise dont on ne profite pleinement qu’une fois sa garde baissée, sa raison enterrée… Les amoureux comblés seraient des personnes insouciantes, transportées par leur état jusqu’à en oublier tout le reste. Peut-être. Mais moi, je n’ai d’autre choix que de faire de la mauvaise pub à cette charmante vision, en parlant d’amour comme d’une partie d’échecs. Et vous aurez sans doute remarqué que les « surdoués » fictifs s’affichent rarement comme des fleurs bleues, plutôt comme des blocs de glace prisonniers de leur austère rationalité. Il y a une raison à cela : en fait, les HP sont extrêmement et profondément sensibles. Ils ont un besoin exacerbé d’amour et de reconnaissance, ce qui fait d’eux les proies idéales des pervers narcissiques et autres individus malveillants. Un HP qui ouvre son cœur à un manipulateur est un HP mort. Et d’une façon générale, un HP qui ouvre son cœur sans avoir assuré ses arrières est un HP mort : car s’il n’a pas réfléchi à la manière de vivre sa différence au sein d’une relation, cette différence provoquera tôt ou tard une catastrophe. Et ça, ils le savent très bien, les HP. Alors ils se construisent une forteresse, de laquelle ils surveillent, analysent, anticipent… et ne sortent que lorsqu’ils sont sûrs que toute menace est écartée ! Moi-même, je n’accorde ma confiance à autrui qu’une fois certaine qu’il n’est pas un pervers narcissique (ou un de ces salopards de cousins), après avoir évalué avec précision son comportement et ses propos.
Là, maintenant que le terrain est prêt, les environs sécurisés, on peut commencer à parler d’amour ! 

Moi j’aime la simplicité… et les paradoxes.






Lorsqu’un HP rencontre quelqu’un, deux cas de figures se présentent : soit ce quelqu’un est un autre HP (du moins, un profil atypique s'en rapprochant), soit il ne l’est pas. Et là, je peux vous assurer que ça change tout. J’ai déjà eu l'occasion de voir des surefficients mentaux se faire traiter d’élitistes, car ils recherchaient des partenaires partageant leur différence. Ce genre de réaction témoigne d’une méconnaissance du sujet. Ceux qui ornent leur fiche de présentation d’un « je cherche un zèbre » sur un site de rencontre (du vécu ? Ben voyons…) ne le font pas parce qu’ils considèrent que le QI fait la valeur d’autrui ou une connerie du style, non, ils veulent juste tomber sur une personne qui les comprend un minimum. « Oui mais Cam, l’amour c’est aussi accepter l’autre comme il est, apprendre de sa différence ! » Non. Enfin si, mais ce discours a ses limites. Comme je l’ai dit plus tôt, un HP est branché à l’envers. Pour vous signifier à quel point le décalage engendré peut être gênant, je vais comparer la manière dont je perçois une relation entre normo-pensants (je dis « perçois » car étant donné que je n’y pige rien, je ne peux pas affirmer que ça se passe vraiment ainsi) et la manière dont je réagis…

D’après mes observations, une relation standard se passe à peu près comme suit :

1) X et Y se rencontrent. Ils se plaisent. (Ils se trouvent attirants, beaux… je crois…)
2) Comme X et Y se plaisent, ils décident de faire connaissance et de se revoir de temps en temps. (Ils sortent ensemble, du coup… c’est ça ?)
3) X et Y découvrent qu’ils ont des intérêts communs. (Hobbys, convictions, projets, etc.) Ils se sentent plus proches. Ça tombe à pic, tout ça : ils se plaisent ET ils ont l’air compatibles.
4) Y’a un moment, je sais pas trop quand, X et Y tombent amoureux. (Y’a aussi un moment où ils ont fait connaissance au lit, quelque part entre ces points ou après…)

Il est possible que je sois complètement dans le faux, mais c’est ainsi qu’à travers mes yeux de HP je saisis les choses. Et c’est très perturbant, car ce n’est pas du tout la manière dont je procède. Quand je rencontre quelqu’un, je me focalise en premier lieu sur l’intensité et la profondeur de nos discussions. Je joue avec les mots, j’aborde énormément de sujets, j’en change d’un coup, sans prévenir, je balance des blagues stupides entre deux termes scientifiques… Tout en mesurant jusqu’où l’autre peut me suivre dans le délire, je fais en sorte de m’assurer qu’il n’est pas mal intentionné… Je le teste. Je joue avec lui. 

La grande majorité des gens finit par me demander « Qu’est-ce que tu cherches ? ». Ce sont des normo-pensants, et je leur explique que s’ils n’apprécient pas ma façon de communiquer, ils ne pourront jamais me supporter sur le long terme. Là aussi, assez souvent, cette remarque est incomprise : « Mais on s’en fout, de toute façon on va pas se marier ! ». Toi mon gars, tu raisonnes comme ces élèves du collège dont l’attitude me laissait déjà dans l’incompréhension : tu souhaites t’engager dans une relation, mais tu ne te projettes pas dans l’avenir. En toute logique, cela signifie qu’un jour tu voudras passer à autre chose, qu’une rupture surviendra, et donc, que tu vas souffrir. Tu t’engages donc en sachant que tu vas souffrir ? Ou bien tu ne le vois pas, tu n’y penses pas ? A moins que tu n’aies pas de réels sentiments pour l’autre ? D’ailleurs, que signifie l’autre pour toi ? Que signifie l’amour ? Je ne comprends pas ce qui te passe par la tête. Pourquoi les gens s’attachent et ensuite apprennent à se connaitre, pour constater qu’ils ont eu tort de s’attacher ? Pourquoi ils se jettent contre les murs, encore et encore ? Ça m’échappe… vraiment. Ce n’est pas logique ! (Et venant de moi ce n'est pas anodin, bon sang !) Non, toi et moi, ça ne peut pas fonctionner.


Quoique, ce n'est pas pour autant que je trouve plus logique la méthode HP. Un couple HP², c’est à la fois des amis, des amants, des confidents, des complices, des frères et sœurs et des partenaires de discussions un poil hardcore (comme de passionnants débats sur la phylogénie ou les origines de l’Univers)… Un couple de normo-pensants solide et équilibré peut bien sûr vivre cela, mais pour un HP, c’est la norme : c’est indispensable, évident, il faut impérativement que ça se passe comme ça ! (Vous la sentez venir, la violente désillusion ?) Le HP est un grand idéaliste de l’Amour et lorsqu’il croise un congénère zébré, il se produit un phénomène impressionnant : tout ce que j’ai décrit en première partie ne s’applique plus. Eh oui… de temps en temps (une fois tous les millénaires à peu près), j’en repère qui jouent au même jeu que moi. Ce sont des gens que j’ai l’impression de connaître depuis toujours, à qui je m’adresse instinctivement comme à de vieux potes, quand bien même nous nous connaissons que depuis quelques minutes. Consciemment ou non, nous nous sommes reconnus à travers notre signe de ralliement : l’expression assumée de ce que nous sommes. Notre différence se mue alors en une familiarité troublante et une simplicité relaxante. (Ceci est tout autant valable en amitié !)

Est-ce cela que ressentent les normo-pensants avec les gens auxquels ils choisissent de s’attacher ? Mystère…  Toujours est-il que les HP entre eux sont connus pour se foutre allègrement des étapes classiques d’une relation. Ils peuvent les griller, les exécuter dans le désordre, revenir en arrière… (Ouais, même moi je ne comprends pas mon propre fonctionnement, c’est vraiment n’importe quoi !!!) (On me dit dans l'oreillette que l'amour c'est par définition n'importe quoi... me voilà rassurée...)

November's Girl and roses - Page 18 Chess-1155419_960_720

J'suis un cavalier à rayures...



Dans un couple « mixte » (un normo-pensent et un HP), il peut advenir un bon nombre de malentendus à cause de ce décalage. Par exemple, le normo-pensant peut trouver que le HP se précipite trop dans la relation (et que j’te fais un câlin, et que j’fais des plans pour l’avenir alors qu’on se connaît depuis une semaine…), ou au contraire est subitement distant sans raison apparente. (En fait, c’est parce qu’il a réalisé qu’il est allé trop vite et maintenant il est mort de peur et se sent très con.) Et je ne vous raconte pas l’horreur si de surcroît le HP ignore tout de ce qu’il est… Il y a de quoi rendre dingue son pauvre partenaire. Je souhaite un grand courage à tous les couples mixtes !  Et je vous admire, je ne sais pas comment vous vous débrouillez, mais chapeau…


Finalement, que l’on soit normo-pensant ou HP, l’amour ne me semble pas si différent : c’est un truc paradoxal, à la fois tout simple et beaucoup trop compliqué. Il paraît que dans ce cas de figure, il faut choisir entre écouter sa tête et écouter son cœur : pourquoi ne pourrait-on pas agir en écoutant les deux ? 
Chouettement vôtre
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Message par I am So Sure Sam 17 Déc 2016, 21:33

[size=39]Comment réfléchir comme ceux qui ne réfléchissent pas comme moi?[/size]
[size=60]18mardiOct 2011[/size]
Posted by Mamzelle in Addictions, Travail, Vie quotidienne
≈ 1 Commentaire

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boulot, douance, HP, management, normo-pensant, responsabilité, zèbre

Depuis quelques temps, j’ai un nouveau boulot. Un poste à responsabilités. Enfin, c’est relatif! Dans mes responsabilités, il y a la gestion d’équipe. Deux personnes donc rien d’affolant! Sauf qu’ils ne sont pas HP!
Ben oui, ça paraît con mais les pas-HP, ils ne réfléchissent pas comme moi. Ils sont séquentiels. Je dois donc séquencer le travail. Sans forcément fixer les objectifs finaux: ils s’en fichent! Ils ne veulent savoir que ce qu’ils ont à faire à court terme. 
Je n’ai pas encore vraiment essayé de m’imposer comme chef mais ça risque de ne pas être simple… alors je fais ce que j’ai appris chez les Alcooliques Anonymes: je demande de l’aide à des gens qui savent, qui ont l’habitude et, surtout, qui réfléchissent à l’endroit! Et donc peuvent m’aider à séquencer, à comprendre les comportements, à savoir comment m’adresser aux gens…
Il paraîtrait que les gens ne veulent pas forcément de l’autonomie et des responsabilités dans leur fonction. Ils veulent, pour certains, simplement faire le travail qu’on leur confie chaque jour. Sans préjugés hein! C’est juste à des années-lumière de ma vision du monde professionnel. Je ne suis pas « carriériste » ou « ambitieuse ». Je cherche seulement à ne pas m’emmerder au boulot. Et pour moi ça passe par le stress, le surmenage et les responsabilités!
Mouais, moi aussi je me dis souvent que j’aimerais bien fonctionner comme tout le monde!!!
En tout cas, mes amis pas-HP, je ne sais pas ce que je deviendrais sans leur aide pour déchiffrer le monde…
C’est pas facile d’être zébrée…



https://jeneveuxpasmourir.wordpress.com/2011/10/18/comment-reflechir-comme-ceux-qui-ne-reflechissent-pas-comme-moi/
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Message par I am So Sure Sam 17 Déc 2016, 21:34

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Invisible
13 Mai 2014
November's Girl and roses - Page 18 Ob_d7fa8a_neurones
Ce que l'on ne voit pas n'existe pas pour nous. Alors que ce en quoi l'on croit est souvent bien réel pour nous, que cela existe ou non. L'illustration courante est l'existence des formes de vie extra-terrestres d'un côté et d'une puissance divine de l'autre.
C'est en partant de ce constat que je me suis résolue à ne jamais essayer de convaincre personne des réalités de mon fonctionnement neurologique qui s'accompagne de "troubles" invisibles. Seuls les professionnels aguerris, mes enfants et l'homme qui vit à mes côtés peuvent prendre conscience de mon mode de fonctionnement.
Je n'ai rien à prouver à personne et seule ma conviction compte car la vie m'a appris à me taire devant l'incrédule, devant le normo-pensant, devant l'inculte, devant le borné...
Je ne ferai pas le catalogue des particularités d'une personne présentant des troubles du spectre autistique, parfaitement bien catalogués par de nombreux blogs, sites et ouvrages.
J'ai vraiment beaucoup de mal avec le communautarisme en dehors de mes brèves participations à des groupes facebook, je ne pourrai pas plus m'épanouir au sein d'un groupe de zèbres, ou d'aspies qu'au sein d'un groupe de conchyliculteurs (ce mot est un régal, non ?). Par conséquent, je ne souhaite pas me faire accepter d'un ensemble d'individus.
Mon propos dans cet article n'est pas de me dévoiler entièrement pour mettre en évidence le fait que mes proches et moins proches n'ont pas toujours été gentils avec moi, même si ma puérilité envahissante me pousse à assouvir une revanche que ma lucidité cartésienne trouve stérile.
Mais je ne peux que constater en regardant en arrière que la totalité des choses qui m'ont été reprochées par ma famille (surtout ma mère !), mes amis (es), mes amours, mes emmerdes (supérieurs hiérarchiques et autres profs de fac) ... tout faisait partie intégrante de ma personnalité, tout était dû à mon haut potentiel intellectuel et/ou à mon trouble du spectre autistique, TOUT !
Dans le désordre et en oubliant des choses voilà ce qui me fut un jour ou l'autre reproché :
- mon hypersensibilité, mes larmes faciles
- mon intolérance à la frustration (même si j'ai beaucoup appris)
- ma psycho-rigidité dans certains domaines, mon perfectionnisme
- mon incapacité à faire une distinction entre les personnes en fonction de critères sociaux ou hiérarchiques. Quand j'exerçais un emploi salarié, ma chef (oui comme chez les indiens, il y a des grands chefs, ugh !) me reprochait de "sympathiser" avec les personnes dont elle devait penser qu'ils étaient "en dessous" de moi. En réalité je les considérais, les respectais comme je le faisais avec elle et je communiquais avec eux exactement de la même façon qu'avec elle.
- mon honnêteté, mon respect des lois (alors que certaines règles m'exaspèrent)
- ma naïveté, mon idéalisme
- mon incapacité à lacer mes chaussures comme tout le monde ou autres difficultés de la motricité fine (spéciale dédicace à ma mère !)
- mes difficultés pour passer le permis de conduire et ma conduite parfois hasardeuse. Par contre zéro faute au code !
- mon incapacité à traiter mes congénères féminines comme des sœurs de sang avec gloussements, étreintes, bisous (j'exècre la bise), folles rigolades, clins d’œil en regardant le postérieur des garçons ...plus d'une fille réunies autour de moi et je panique intérieurement. De façon générale je ne supporte les relations que sous la forme d'un duo, d'un tête à tête. Si je dois interagir avec un groupe je deviens imbécile, je me sens incompétente et je suis à côté de la plaque, si je ne suis pas hyper-vigilante
- mon incapacité au mensonge sauf si mon intégrité physique ou morale en dépend (et puis, là aussi, j'apprends)
- mon intolérance aux réunions de groupe même familiales (cela m'épuise réellement car je me concentre beaucoup) et mon allergie grave aux mondanités, d'ailleurs je n'en connais que le nom. Par contre je suis très à l'aise devant un public. J'ai fait des formations en gériatrie dans un grand nombre de maisons de retraite et ce que j'appréhendais le plus était... la pause. Bon j'avoue aussi, de ne pas trouver le lieu de la formation (merci le GPS)
- mon incapacité à distinguer si mes propos sont adaptés ou non au type de relation que j'ai avec une personne, je peux dire des choses intimes à une simple connaissance mais je suis incapable de dire simplement les choses que je ressens même à un intime
- mes phases de replis avec ou non profonde tristesse
- mon besoin de moments de solitude, de calme, si je n'en ai pas, je survis, mais je suis épuisée en fin de journée. J'ai géré quasiment seule mes trois enfants en bas âge, ce qui a été un véritable défi dont je suis profondément fière mais cela m'a demandé une énergie gigantesque
- mon incapacité à gérer plus d'une relation d'amitié ou une relation d'amour et d'amitié intenses en même temps (avec des personnes différentes), dédicace à ma seule copine de fac !
- mon incompréhension de certains codes sociaux ou professionnels abstraits pour moi et quand je ne les comprends pas je les rejette ce qui me donne parfois le visage d'une rebelle au rabais
- mes difficultés pour utiliser les citations et les proverbes correctement, d'ailleurs je les déteste et mon seul moyen de me les approprier est de les mettre à ma sauce (c'est bien ce que l'on dit, non ?)
- mes difficultés avec certains mots que je déteste, dont je n'entends que la sonorité ou que je visualise de façon inappropriée. La musicalité des mots a plus de sens pour mon cerveau que leur signification réelle. J'ai mis des années à "accepter" la définition de certains mots et à imposer à mon cerveau de mémoriser ces définitions. Plus le mot a une musicalité signifiante pour moi moins j'en retiens la signification. Ainsi je ne sus pas définir le mot "vicissitude" au bac, ce qui navra profondément ma mère (je me souviens de son visage en l'apprenant et de ses réflexions humiliantes !) mais je n'aurai sans doute jamais retenu la définition de ce mot sans cet événement car ce mot est trop "chantant" pour moi, mon esprit va se focaliser sur cette musique, je n'y peux rien. Paradoxalement le jargon médical ne me pose aucun souci
- ma peur d'exercer mon métier de médecin, et mon besoin de chercher un métier moins anxiogène et moins épuisant pour moi (cette partie est ratée, ma reconversion fut un échec économique)
- j'analyse tout, je réfléchis sur tout, rien n'est simple et évident pour moi
- je peux retenir des propos de mes proches qui m'ont marqués pendant des décennies, je passe vite pour une horrible rancunière
- mon incapacité à avoir une conversation détachée avec une personne que je sens tendue ou qui m'a montré de l'animosité par le passé, ou qui m'a fait du mal. Je pardonne très sincèrement mais je n'arrive plus à faire entrer la personne dans ma sphère intime
- j'ai partagé un lien intime avec un nombre très réduit de personnes dans toute ma vie
- les conflits me détruisent, les reproches m’anéantissent
- mon enthousiasme peut prendre des proportions démesurées, mon euphorie peut paraître disproportionnée, des petits riens me fascinent comme si j'avais 2 ans
- j'ai longtemps cru que j'avais une grande capacité d'adaptation, en réalité je ne suis pas plus adaptée à ma propre famille (parents et fratrie) qu'à une famille d'étrangers, je me sens aussi "mal à l'aise", pas à ma place, dans les deux cas
- ma difficulté à gérer les imprévus, les situations inattendues pour moi me paralysent
- mon intolérance aux visites imprévues à mon domicile. Je les vis comme des agressions même s'il s'agit de la famille. Une visite inattendue me demande de prendre énormément sur moi et l'angoisse générée va m'empêcher de socialiser correctement. Je ne prends plaisir aux visites ou réunions à mon domicile que si elles sont programmées, s'il y a un nombre raisonnable de personnes et uniquement si cet événement est rare
- je remarque les moindres détails même insignifiants mais la globalité peut m'échapper. Je suis incapable de synthétiser, de donner un ordre de priorité aux choses. Ne me demandez pas de vous raconter une histoire en allant à l'essentiel, je ne sais pas faire, mon ex peut vous le confirmer !
- je déteste le désordre et la saleté presque autant que de ranger et de faire le ménage. Mon espace vital doit être apaisant pour que je ne sois pas en permanence visuellement polluée (je ne peux pas m'empêcher de relever la moindre poussière ou vêtement qui traîne et ça me fatigue). Donc j'évite de salir, de mettre du désordre et je nettoie et je range derrière moi. Cela peut vite avoir un côté trouble obsessionnel compulsif vu de l’extérieur mais pour moi cela n'a rien avoir, je peux supporter un grand désordre et une grande saleté sans défaillir si je sais que ce ne sera pas à moi de m'en occuper, mais je n'arriverais pas à stopper mon radar à détails.
- j'ai du mal à m'ancrer dans le présent. Je ressasse sans cesse le passé et je planifie en permanence l'avenir. J'essaye de toutes mes forces de m'améliorer sur ce point et je crois avoir fait quelques progrès
Je n'aborde pas certaines faits propres à mon enfance car j'ai vieilli et appris beaucoup en imitant mon prochain mais je serai toujours très gênée en société.
Je me suis toujours acceptée comme je suis mais je n'ai jamais compris pourquoi j'étais rejetée ou pourquoi je rendais les autres mal à l'aise. Désormais je comprends pourquoi, ce qui m'apaise et si je suis apaisée mes relations avec les autres sont de meilleur qualité.
Tag(s) : [url=http://unblogderetard.over-blog.com/tag/syndrome d%27asperger/]#syndrome d'Asperger[/url], #aspie#zèbre, [url=http://unblogderetard.over-blog.com/tag/haut potentiel intellectuel/]#haut potentiel intellectuel[/url], [url=http://unblogderetard.over-blog.com/tag/trouble du spectre autistique/]#trouble du spectre autistique[/url],[url=http://unblogderetard.over-blog.com/tag/trouble envahissant du developpement/]#trouble envahissant du développement[/url]







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Message par I am So Sure Sam 17 Déc 2016, 21:39

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Message par I am So Sure Sam 17 Déc 2016, 21:44

Salut à toi oh mon frère
Salut à toi peuple khmer 
Salut à toi l'Algérien 
Salut à toi le Tunisien 
Salut à toi Bangladesh 
Salut à toi peuple grec 
Salut à toi petit Indien 
Salut à toi punk iranien 

Salut à toi rebelle afghan 
Salut à toi le dissident 
Salut à toi le Chilien 
Salut à toi le p'tit Malien 
Salut à toi le Mohican 
Salut à toi peuple gitan 
Salut à toi l'Ethiopien 
Salut à toi le tchadien 

Salut à vous les Partisans 
Salut à toi "cholie all'mante" 



Salut à toi le Vietnamien 
Salut à toi le Cambodgien 
Salut à toi le Japonais 
Salut à toi l'Thaïlandais 
Salut à toi le Laotien 
Salut à toi le Coréen 

Salut à toi le Polonais 
Salut à toi l'Irlandais 
Salut à toi l'Européen 
Salut à toi le Mongolien 
Salut à toi le Hollandais 
Salut à toi le Portugais 
Salut à toi le Mexicain 
Salut à toi le marocain 

Salut à toi le Libanais 
Salut à toi l'Pakinstanais 
Salut à toi le Philippin 
Salut à toi l'Jamaïcan 
Salut à toi le Guyanais 
Salut à toi le Togolais 
Salut à toi le Guinéen 
Salut à toi le Guadeloupéen 

Salut à toi le Congolais 
Salut à toi le Sénégalais 
Salut à toi l'Afro-cubain 
Salut à toi l'Porto-ricain 
Salut à toi la Haute Volta 
Salut à toi le Nigéria 
Salut à toi le Gaboni 
Salut à toi le vieux chtimi 

Salut à toi Che Guevara 
Salut aux comités d'soldats 
Salut à tous les hommes libres 
Salut à tous les apatrides 
Salut à toi la Bertaga 
Salut aussi à la Banda 
Salut à toi punk anarchiste 
Salut à toi skin communiste 

Salut à toi le Libéria 
Salut à toi le Sri Lanka 
Salut à toi le sandiniste 
Salut à toi l'unijambiste 
Salut l'mouv'ment des Jeunes Arabes 
Salut à toi Guatemala 
Salut l'P4 du contingent 
Salut à toi le Shotokan 

Salut à toi peuple Kanak 
Salut à toi l'tchécoslovaque 
Salut à tous les p'tits dragons 
Salut à toi qui est keupon 
Salut à toi jeune Malgache 
Salut à toi le peuple basque 
Salut à toi qu'est au violon 
Salut à toi et mort aux cons 

Salut à toi le Yougoslave 
Salut à toi le voyou slave 
Salut à toi le Salvador 
Salut à toi le Molodoï 
Salut à toi le Chinois 
Salut à toi le Zaïrois 
Salut à toi l'Espagnol 
Salut à toi le Ravachol 

Salut à toi le Hongrois 
Salut à toi l'iroquois 
Salut aussi à tous les gosses 
Des îles Maudites jusqu'à l'Ecosse 
Salut à vous tous les zazous 
Salut à la jeune garde rouge 
Salut à toi le peuple corse 
Salut aux filles du Crazy Horse 

Salut à toi la vache qui rit 
Salut à Laurel et Hardy 
Salut à toi peuple nomade 
Salut à tous les "camawades" 
Salut à toutes les mères qui gueulent 
Salut aussi à Yul Brunner 
Salut à toi l'handicapé 
Salut Jeunesse du monde entier 

Salut à toi le dromadaire 
Salut à toi Tonton Albert 
Salut à toi qu'est à la masse 
Salut aussi à Fantomas 
Salut à toi Roger des près 
Salut à toi l'endimanché 
Salut à tous les paysans 
Salut aussi à Rantanplan


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Message par I am So Sure Sam 17 Déc 2016, 21:49

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Message par I am So Sure Sam 17 Déc 2016, 21:56


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PARTAGÉS




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Le surpassement de soi passe par le renforcement de l’estime de soi
La façon que l’on a de valoriser la personne que nous sommes, nos perceptions et nos croyances sur ce que nous sommes et ce que nous sommes capable de faire dépend de notre estime de nous-même.
Cependant, notre estime de nous-même n’a pas grand chose à voir avec notre réel talent ni avec nos capacités, mais elle constitue la pierre angulaire nous permettant de nous surpasser.
Les personnes ayant une faible estime d’elles-mêmes ou ne parvenant pas à se rendre compte de leurs capacités se diront «Mais pourquoi donc me surpasser ?».

D’autres, elles, s’enlisent et se sentent incapables d’aller plus loin, rejetant la faute sur les circonstances ou sur leur entourage. Or, nous devons tous savoir qu’il est toujours possible de se surpasser.




«Personne ne peut revenir en arrière pour prendre un nouveau départ. En revanche, nous pouvons tous commencer aujourd’hui-même et réécrire la fin.»

-Maria Robinson-





Jusqu’où puis-je aller ?


Il n’y a qu’en vous connaissant vous-même et en explorant vos talents que vous serez capable de commencer à développer tout votre potentiel.
Or, ce potentiel que vous attendez peut être réprimé par le manque de confiance en soi, ou encore par une faible estime de soi.




«Vous ne pouvez vous aimer que si vous savez qui vous êtes»

-Ana Moreno-




November's Girl and roses - Page 18 Caminar-pies-y-plumas
Cependant, dans ce processus d’exploration de nos talents, il n’y a qu’une seule solution, celle consistant à faire face à ce qui nous fait le plus peur : nous-même.


Cette image où sont enchaînés nos limites, notre passé, nos blessures et notre façon d’être. Nous avons peur car nous ne sommes pas sûr de réussir, ni de pouvoir avancer en portant sur notre dos ce sac émotionnel si lourd.
Osez simplement être vous-même, vous accepter tel que vous êtes et vous aimer de façon inconditionnelle, car il n’y a qu’ainsi que vous pourrez commencer à guérir votre estime de vous-même et, par conséquent, à être en conditions de déployer votre potentiel.




«Ne confondez pas la partie avec le tout. Personne n’est totalement bon. Ni totalement mauvais. Affirmez-vous en ce que vous êtes bon et revoyez ce qui vous fait vous sentir mal. Et n’oubliez jamais que vous pouvez toujours changer ce qui va mal.»

-Bernardo Stamateas-





Faîtes la paix avec vous-même : acceptez vos faiblesses


Une estime de nous-même saine implique que nous devons être conscient aussi bien de nos forces que de nos faiblesses.
Accepter les deux, c’est ce qui rend possible l’amour propre, voire même ce qui nous rend «aimable» auprès des autres.
Tout ce que nous portons en nous fait partie de nous. Reconnaître nos faiblesses, cela nous donne la force nécessaire pour nous surpasser. Ne pas le faire nous rend vulnérable.
Faire la paix avec vous-même vous permet de vous libérer des limites que vous vous imposez à vous-même ou que vous acceptez des autres.
Faire la paix avec soi-même implique d’accepter ces faiblesses, de se reposer sur elles afin de pouvoir faire le premier pas vers le surpassement de soi.




«Si l’on reconnaît nos faiblesses, alors nous sommes fort. Nous savons de quoi nous avons peur, face à quoi nous sommes vulnérable. Nous décidons de vaincre nos peurs pour avancer ; telle est notre force.»





-Bernardo Stamateas-





Ce que pensent les autres de vous, cela ne vous appartient pas


On ne peut pas plaire à tout le monde. Rien ne sert d’essayer de satisfaire tout le monde, surtout si on oublie que la première personne qui doit être fière de nos agissements, c’est nous-même.
Quoi qu’en disent ou qu’en pensent les autres, au bout du compte, nous empruntons tous notre propre chemin.

Votre chemin, votre vie, tout cela vous appartient bel et bien ; en revanche, ce que pensent les autres de vous ne vous appartient pas.
Il n’est pas chose aisée que de surmonter la peur du regard des autres, du rejet, du qu’en dira-t-on, et des obstacles que cela mettra sur votre chemin.
Mais sachez bien une chose : les propos et les pensées des autres n’ont du pouvoir que si vous leur en octroyez.
November's Girl and roses - Page 18 Femme-face-a-la-mer-
Regardez en vous et choisissez les personnes que vous voulez satisfaire : les spectateurs ou l’acteur.
Gardez bien à l’esprit que votre vie n’est pas une pièce de théâtre reposant sur un scénario bien précis écrit par un écrivain cherchant à satisfaire le public qui paie l’entrée.
N’oubliez pas que beaucoup de gens ne verront qu’une version limitée de vous ; personne d’autre que vous ne peut mieux connaître vos raisons, vos buts, vos efforts.
Et n’oubliez pas non plus la jalousie, qui transforme les gens ayant une faible estime d’eux-mêmes ou de pauvres valeurs en êtres mesquins qui ne mesurent leur succès qu’en fonction du point auquel ils dépassent les autres ; c’est la raison pour laquelle nous devons éviter ces personnes.
Ne laissez pas cela vous affecter. Le surpassement de soi passe par le surpassement du regard des autres ; voyez-vous tel que vous êtes, et pas comme vous voudriez être.




«Les yeux des autres sont notre prison, et leurs pensées notre cage.»

-Virginia Woolf-
https://nospensees.fr/surpassement-de-soi-passe-renforcement-de-lestime-de-soi/
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Message par I am So Sure Dim 18 Déc 2016, 12:02

[size=38]L’art de demander[/size]
PAR JEFF · PUBLICATION MAI 25, 2016 · MIS À JOUR MAI 26, 2016


[size=30][size=30]301[/size]
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November's Girl and roses - Page 18 Lart-de-demanderSommes-nous trop analytiques au point de ne pas oser demander ? Anticipons-nous une réponse négative et évitons-nous ce mini-échec au point de nous complexifier la vie et de passer par des voies telles que la manipulation ou les ordres… C’est l’hypothèse de Patrice Ras qui nous offre dans son livre « l’art de demander », les clés pour se libérer des préjugés et enfin demander et satisfaire nos besoins et nos envies ! Quel changement positif !
 

Les freins à la demande

L’auteur cite plusieurs freins à la demande :

  • l’hypothétique prix à payer : on s’imagine que la réponse à la demande ne sera pas gratuite ou coûtera trop cher (matériellement ou moralement).

  • les présupposés (les autres devraient savoir) : les autres sont censés anticiper nos besoins et attentes or ce n’est pas le cas !

  • l’habitude/l’éducation : certaines familles ont pour principe de ne pas demander car cela est impoli.

  • la relation (position de soumission) : lorsqu’on se sent en infériorité (face à un supérieur, un expert, etc.), on n’ose pas demander. Pourtant c’est un droit pour tous.

  • l’orgueil : demander apparait comme s’abaisser pour l’égo…

  • la « dépendance » : demander, c’est accepter de dépendre (temporairement) de l’autre.

  • la plainte : quand on demande, on ne peut plus se plaindre…

  • la répression imaginaire : c’est cette anticipation d’une réponse négative qui nous empêche le plus souvent de demander.

  • les préjugés : sur une simple impression, on peut estimer qu’une personne ne sera pas à même de répondre positivement à notre demande.

  • les émotions désagréables : peur du rejet, peur du jugement d’autrui, peur des conflits, peur du retour de bâton, peur d’avoir une dette envers la personne aidante… ces émotions désagréables bloquent la demande.

  • l’ego : c’est un peu le centre de contrôle des jugements. Il est à l’origine de nombreux motifs précédents.

  • la réciprocité : on ne demande pas à autrui car on ne nous demande jamais rien à nous.


J’ajoute une raison supplémentaire : nous n’avons parfois aucune idée de ce que nous pourrions demander ! Manque d’imagination, stress ou mauvais questionnement peuvent bloquer l’émergence de ce dont nous avons besoin ou envie. Lisez la suite pour quelques suggestions :
 

Que demander ?

Voici une liste non-exhaustive de ce que nous pouvons demander :


  • tout ce qu’on veut.

  • de l’aide/un service

  • du sel !

  • son chemin

  • l’emplacement d’un produit dans un magasin

  • une formation

  • des explications à un formateur ou un professeur

  • une mutation

  • une promotion

  • un entretien d’embauche

  • plus de la même chose

  • de l’argent

  • la vérité

  • une écoute

  • de changer de place au cinéma ou ailleurs

  • un cadeau différent

  • d’être « ami »

  • un numéro de téléphone

  • un câlin/un bisou

  • un regard

  • la satisfaction d’un besoin en général




Comment demander ?

Une demande qui a le plus de chance d’aboutir favorablement repose sur quelques critères :

  • elle doit être claire

  • elle doit être précise

  • elle doit être formulée positive (demandez ce que vous voulez et non ce que vous ne voulez pas)

  • elle peut être faite à l’oral et/ou à l’écrit

  • la formule magique à glisser dans des demandes : « à titre exceptionnel »

  • remercier à l’avance : merci de …

  • souriez

  • le contact physique même bref




Patrice Ras évoque également des astuces telles que le fait de poser d’abord une question évidente à laquelle on est sûr que l’interlocuteur répondra « oui ». Cet engagement positif augmente considérablement les chances que la question suivante ait une issue favorable.
 

Conclusion

On peut demander sans manipuler ni soumettre. Cela demande quelques efforts d’introspection pour débusquer les croyances erronées et autres freins mais la démarche est vraiment libératrice. Notez d’ailleurs que demander est la dernière étape de la méthode de Communication Non-Violente de Marshall B. Rosenberg (voir cet article). Alors osons et inspirons-nous de ceux qui osent ! Et puis, apprenons à considérer les « non » comme des chances de demander encore mieux !
Pour finir, je dirai que demander permet de créer du lien avec autrui et de le valoriser. Tout le monde a besoin de de sentir utile et de recevoir des marques de gratitude.
Alors, demandons, donnons et permettons la réciprocité.  November's Girl and roses - Page 18 1f642
http://anti-deprime.com/2016/05/25/lart-de-demander/
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Message par I am So Sure Dim 18 Déc 2016, 12:03

Assis sur les toits, suspendu au-dessus du vide,
Au-dessus des lois
Au-dessus de la ville
Que le soleil lacère d'éclats de métal
J'aperçois l'horizon à travers les vapeurs de méthane
Seul un sillage d'avion balafre le ciel
Et me rappelle l'existence de la race humaine
Moi je rêve d'être un Icare en "Classe Affaire"
Un numéro de Visa qui s'en tamponne
Naufragé volontaire, je préfère me taire sous cette grande gueule d'atmosphère
Vers laquelle se tournent les paraboles et les prières

À croire que le ciel unit
Ce que la terre sépare

La terre m'entoure le ciel m'attire
Je rêve de me perdre aux vents
La vie seule me relie au sol
Comme la ficelle d'un cerf-volant

Assis sur les toits du gravier sous les doigts
Seule la gravité me pèse de tout mon poids
Sous ce ciel qu’on implore ou qu’on explore
D’un livre ou d’un aéroport
Au fond on rêve tous d'une chute à l'envers
De se laisser emporter dans un courant d'air au-dessus des orages
Dès le décollage en décalage avec le plancher des lâches
Traverser les fuseaux dans un fuselage
Jusqu'au tarmac et les formulaires d’usage
Entre ceux qui survolent les douanes volantes et ceux qu’on dévisage
Et toutes ces valises qu’on traîne dans nos bagages

À croire que le ciel unit
Ce que les mers séparent

La terre m'entoure le ciel m'attire
Je rêve de me perdre aux vents
La vie seule me relie au sol
Comme la ficelle d'un cerf-volant

Je ne pense, je ne pense, je ne pense rien
Je ne pense, je ne pense à rien
Plus la vie avance, plus rien n'a de sens
À part le vent je suis déjà loin
Je ne pense, je ne pense, je ne pense à rien
Je ne pense, je ne pense à rien
Archanges et Airbus partagent le même espace aérien

Assis sur les toits l'esprit libéré
Les bras en croix comme on le ferait pour marcher le long d'une voie ferrée
Ciel prophète, ciel profane,
Qui permet de changer de continent
Le temps d'un plateau-repas sous cellophane
Juste une pellicule d'ozone qui nous sépare de notre créateur
Le paradis à portée de réacteur
L'absolu pour les nuls
Aseptisé, pressurisé, privatisé jusqu'aux constellations
Qu'on prie d'aviser nos belles actions
Qu'on brave par une rafale de kalash´ sous un soleil de plomb

À croire que le ciel unit
Ce que les hommes séparent

La terre m'entoure le ciel m'attire
Je rêve de me perdre aux vents
La vie seule me relie au sol
Comme la ficelle d'un cerf-volant


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Message par I am So Sure Dim 18 Déc 2016, 12:03

"Je n'ai juste pas envie de me réveiller un beau matin et me rendre compte que la moitié de ma vie m'a déjà filé entre les doigts, que le temps de ma jeunesse est loin derrière moi, et que pourtant, il y a déjà un bon nombre de choses que je regrette de ne pas avoir eu le courage de faire. Je refuse de me trimbaler un sac de phrases-non dîtes par peur, d'occasions ratées, de projets non-aboutis, de rêves brisés en mille morceaux et de regrets en tout genre. Et c'est pour cette raison que, chaque jour, je me force à me répéter que la vie est courte, fragile, incertaine, et que c'est pour cela qu'on ne peut se permettre d'en gâcher une seule seconde. Je refuse de perdre mon temps avec des gens qui n'en valent pas la peine, je refuse d'avoir des doutes, d'être noyée sous les problèmes, de craindre le regard des autres, de trop penser au lendemain. Je veux me réveiller un jour en constatant que la moitié de ma vie est derrière moi, certes, mais que j'ai gardé en mémoire un flot de souvenirs colorés, de visages chaleureux, de rires mélodieux. Je veux sourire en y repensant, pouvoir me dire que je ne regrette rien et qu'il me reste encore un peu de temps pour accomplir d'autres choses, peut-être plus belles encore."
Auteur inconnu.
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Message par I am So Sure Dim 18 Déc 2016, 12:04

Quand Metallica se met soudainement à «rocker» dans un supermarché © Photo. TMZ
INTERNATIONAL 13:22 17.12.2016URL courte61490151 En faisant tranquillement leurs emplettes dans ce supermarché, les membres du groupe Metallica n’avaient pas nécessairement l’intention d’y chanter. Jusqu’à ce qu’ils arrivent au rayon des viandes et tombent sur ce boucher complètement fan de leur musique… © PHOTO. VERLAG EXMO L’âme russe résonne dans les poèmes du chanteur de Rammstein De passage dans un magasin du réseau de supermarchés Hollywood Grocery Store, les musiciens du groupe de heavy-metal Metallica y ont entendu une de leur propre chanson et n’ont pas pu se retenir de chanter avec un employé totalement déchaîné. Une vidéo de leur « happening » a été publiée vendredi sur YouTube par le portail TMZ et a déjà été visionné par presque 44 000 internautes. Kirk Hammett, Lars Ulrich, James Hetfield et Robert Trujillo ont chanté Enter Sandman, une de leurs chansons les plus connues. À la fin de la performance, le soliste Lars Ulrich a fait preuve d’un bon sens de l’humour en disant « Hard job is done » (« Le travail dur accompli »).
En savoir plus: https://fr.sputniknews.com/international/201612171029220537-usa-metallica-supermarche/
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Message par I am So Sure Dim 18 Déc 2016, 12:04

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Message par I am So Sure Dim 18 Déc 2016, 12:05

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Message par I am So Sure Dim 18 Déc 2016, 12:06

[size=42]Petit manifeste de la multipotentialité[/size]

Le blog / Atypique ? / Multipotentialité /

 Le 26 avril 2016


Curieux, enthousiaste, plein d’envies d’exploration et de projets depuis… toujours ?
Vous avez du mal à faire des choix dans vos activités et projets et à les relier en un tout cohérent ?
Vous êtes probablement multipotentialiste !

Je n’aime pas trop les cases. J’ai tendance à être un peu réactive aux termes définissant des personnes.
Pourtant la première fois que j’ai lu un article sur la multipotentialité je m’y suis reconnue et cela m’a fait un bien fou. Et il semblait que nous étions plusieurs dans ce cas !
Une sorte de reconnaissance de ce que nous sommes, des difficultés que nous rencontrons. Découvrir que nous ne sommes pas seuls et que ce qui était perçu comme anormal ne l’est peut être pas tant que ça.
Alors qui es-tu ? Qui suis-je ?
November's Girl and roses - Page 18 Multipotentialite-3

Crédit photos : Florent Poujaud Le Cam de Floxographie.fr


[size=40]Le socle : curiosité et adaptabilité[/size]


Le multipotentialiste est curieux. Toujours plein de questions en tête et de nouveaux domaines à découvrir et explorer. Il aime apprendre encore et encore.
Difficile de rester sur un même sujet, trop de choses nous attirent l’œil…
Sans compter l’attrait de la nouveauté !

Cependant cela ne se limite pas aux intérêts et domaines. C’est une pluralité de fonctionnements et de stratégies mis en œuvre en fonction du domaine et de la situation.
Et ces divers processus peuvent être utilisés simultanément : souvent le multipotentialiste est également multitâches !
Des approches en multidimensions ? (merci Magali ;-))
En effet il s’adapte en permanence à de nouveaux domaines : l’adaptabilité et l’ouverture d’esprit en découlent tout naturellement. Car qui dit nouveau domaine, dit nouveaux schémas de pensées, nouvel environnement, nouveaux codes de société etc.
Le multipotentialiste est donc… un éternel débutant ! Il recommence encore et encore… mais avec un bagage de plus en plus complet, donc de plus en plus rapidement. Même si de nouveaux processus sont nécessaires, de nombreuses compétences et fonctionnements sont transférables.
Ce sont les qualités du multipotentialiste décrites par Emilie Wapnick : l’esprit de synthèse, l’apprentissage rapide et l’adaptabilité (d’autres qualités ont été recensées, à aller voir ici en anglais).

« Depuis, je peux affirmer que ma carrière est originale parce que je m’exprime dans la nouveauté, la découverte, le défi et la communication d’une information. Que j’ai changé de voie pour étancher ma soif d’apprendre. Que je n’ai qu’une seule vie à vivre, alors je la veux pleine de zeste et de couleurs. Il en va de mon devoir envers moi-même d’exploiter la nature qui m’a été confiée. Je me réalise dans la variété, pas dans la continuité. »

Florence Servan-Schreiber dans son livre « 3 kifs par jour »

November's Girl and roses - Page 18 Multipotentialite-1

Credit photos : Laure Brignone de Geckoo.org


[size=40]Alors pourquoi choisir ?[/size]


Choisir c’est abandonner des sujets que l’on apprécie autant que d’autres, c’est s’amputer d’une partie de soi. Alors abandonner lesquels ?
Je me rappelle d’une remarque lors de mon bilan de compétence : « vous avez le cerveau d’un adolescent, il est encore très plastique, vous n’avez pas encore fait de choix.»
Vraiment ? Et bien vous ne pensiez pas si bien dire Alain !
Mais pourquoi donc le cerveau devrait-il se rigidifier ?! Et pourquoi un cerveau en perpétuel renouveau serait-il associé à celui d’un adolescent ? En quoi cela ne pourrait-il pas perdurer ? La voie ne peut-elle pas être multiple ? Ne peut-on pas se transformer continuellement ?

« La vérité, c’est que j’aurais rêver étudier toute ma vie.
(….) Choisir, c’est accepter de fermer des portes. J’ai toujours pensé que j’étais une éternelle insatisfaite, traversée d’ennui chronique, limite bipolaire à m’enthousiasmer aussi intensément pour un sujet et le dévorer avidement… pour sauter du coq à l’âne quelques mois plus tard. »

Sarah d’une Parisienne s’émerveille dans Ode à la Multipotentialité,
suivi de Multipotentialité : l’art de tracer son propre chemin

Ainsi le multipotentialiste peut se sentir généraliste en se rêvant spécialiste, puisqu’on lui a toujours dit qu’il fallait choisir, une passion, un métier, un titre, des études, un ou deux hobbies…
En réalité nous fonctionnons alternativement en généraliste et en spécialiste. Le multipotentialiste se passionne pour un domaine, il scanne tout, il est focaliser sur LE sujet durant… un certain temps ! Puis vient l’ennui ou juste l’envie de découvrir d’autres choses. Parce que ce domaine n’est pas au dessus des autres.
Mais les sujets étudiés, testés, vécus sont toujours là et peuvent se continuer en parallèle une fois la période d’apprentissage réalisée. Il peut alors créer des liens et penser en réseaux. Certains se spécialisent durant une période de leur vie, puis passe ensuite à une autre spécialisation, ils deviennent multi-spécialistes ! Ainsi les approches sont aussi vastes que les personnes et caractères.
​Alors plus qu’un choix, c’est arriver à déceler quel est le vrai moteur de tous ces intérêts et envies pour se focaliser sur l’ensemble des choses qui reviennent régulièrement dans sa vie et les organiser. Et le tri se fera tout naturellement, avec bien sûr certains réajustements !
November's Girl and roses - Page 18 Multipotentialite-4

Credit photos : Florent Poujaud Le Cam de Floxographie.fr


[size=40]Apprendre à jongler[/size]


Oui le multipotentialiste doit jongler entre plein d’envies et d’intérêts.
Pourtant ces intérêts ne sont pas là par hasard.

Multipotentialiste tu es, multipotentialiste tu resteras. 

Ces multiples intérêts tu peux en faire une force.
La force des liens, celle de la création.
Oui l’équilibre de vie semble plus compliqué et demande de maintes recherches personnelles.
Mais n’est-ce pas le propre du multipotentialiste de chercher ? Alors commençons à chercher sur soi pour pouvoir faire émerger et concrétiser de beaux projets à multiples entrées !
Et il y a plein de solution !
Devenir spécialiste d’un domaine. Un domaine que vous aurez créé avec l’ensemble de vos intérêts.
Se spécialiser dans un travail et à côté faire plein d’autres activités.
Opter pour un équilibre entres plusieurs activités.
Etc.
Il se trouve que j’ai cumulé les première et troisième solutions (pour mon parcours c’est ici !).

« Vous êtes simplement des personnes qui fourmillent d’idées et d’intérêts et qui ne peuvent se contenter d’une seule. Cependant, vous n’êtes condamnés ni à la superficialité, ni au survol ou au butinage: dès lors que vous arrivez à trouver dans un sujet un moyen d’expression à votre multi-potentialité, c’est à dire qui conjugue suffisamment de vos intérêts et se situe à l’intersection de vos super-pouvoirs, vous êtes en mesure de devenir aussi experts d’un domaine, tout comme Emilie Wapnick conjugue ses centres d’intérêts dans son métier de coach. Ou Leonard de Vinci, expert de beaucoup de choses ! »

Sylvaine Pascual d’Ithaque Coaching dans
Reconversion professionnelle : les trois super pouvoirs de ceux qui n’ont pas de passion

L’organisation d’un multipotentialiste est donc un point à ne pas négliger !
Sinon on peut avoir l’impression de ne jamais rien terminer, d’avoir de multiples choses en cours. De là l’importance également de se fixer des objectifs, et de clôturer les choses avant de passer à la suite.
Mais cette organisation doit s’équilibrer avec le besoin important de liberté, en particulier pour pouvoir laisser émerger la créativité.

[size=40]L’élan : la créativité[/size]


November's Girl and roses - Page 18 Multipotentialite-2

Credit photos : Florent Poujaud Le Cam de Floxographie.fr

Le multipotentialiste est créatif (et imaginatif !). 
Si vous ne vous ressentez pas comme tel, vous êtes sûrement un créatif qui s’ignore.
Parce que nous sommes tous créatifs par nature, multipotentialiste ou pas !

Mais c’est quoi la créativité ?

La créativité c’est laisser l’émerveillement, la magie, le rêve, l’imagination venir distiller des petites gouttes dans nos vies.
Elle est présente en chacun de nous et ne demande qu’à s’exprimer.
Elle se nourrit de curiosité, d’ouverture d’esprit, d’enthousiasme.
Or n’est-ce pas justement des qualités particulièrement développées chez les multipotentialistes ?
Ainsi La créativité semble d’autant plus exacerbée chez le multipotentialiste.
Comment ne pas avoir plein d’idées lorsque l’on aborde plein de domaines : les liens entre domaines sont à portée de nos mains, l’innovation est à deux pas !

« J’aime aussi faire l’analogie entre la multiplicité des activités professionnelles et la biodiversité, chacune des activités vient fertiliser l’autre, il en découle une belle richesse d’idées et de créativité. »

Témoignage de Catherine Wolters dans
Sa VOIE ou ses VOIES… Etes-vous multipotentialiste? Slasher?


[size=40]Il n’y a pas de fatalité[/size]


Alors si vous êtes un tant soit peu multipotentialiste et que vous attendez la révélation de la passion, n’attendez plus ! Elle ne viendra pas à vous sans la chercher ! Parce que votre passion sera sûrement un puzzle de plusieurs passions ou plutôt intérêts (si on considère que la passion est unique).
Cela peut prendre du temps mais c’est un beau chemin (pas toujours simple je vous l’accorde) mais beau quand même November's Girl and roses - Page 18 1f642

« Embrace your many passions. Follow your curiosity down those rabbit holes. Explore your intersections. Embracing our inner wiring leads to a happier, more authentic life. And perhaps more importantly — multipotentialites, the world needs us. »

tiré de la vidéo de Emilie Wapnick passionnante qui a fait connaître le terme.

Ainsi la multipotentialité est un terme pour tous ceux qui s’y reconnaissent, qui aiment faire plusieurs activités, découvrir, recommencer et s’envoler !
D’autres termes proches sont utilisés comme slasheur ou slasher en anglais, scanner, polymathe ou polymath en anglais. Les Zèbres sont des multipotentialistes également. Nous en parlerons dans un prochain article !
N’hésitez pas à donner votre vision sur le sujet dans les commentaires ci-dessous. Je suis pour la multiplicité des réalités et points de vue !
D’autre part si vous réussissez à bien gérer votre multipotentialité, contactez-moi, je serai ravie de vous interviewer.

« Ceux qui ne croient pas en l’impossible sont priés de ne pas décourager ceux qui sont en train de le faire. »

Mark Twain

Rejoignez-nous sur le groupe Facebook, nous avons hâte de vous rencontrer ! 
un lieu d’échange, de créativité et de curiosité pour tous les multipotentialistes et scanners
Multipotentialité, pourquoi choisir ?

Découvrir d’autres points de vue sur la multipotentialité ?


November's Girl and roses - Page 18 Une-vie-sans-lundi-latelier-lyvia-150x150

La créativité comme fil rouge, une interview avec Lyvia multipotentielle

November's Girl and roses - Page 18 Infographie-processus-scanner-150x150

Multipotentialiste et scanner, à la recherche de son fil rouge

November's Girl and roses - Page 18 Offre-fleur-fruit-150x150

Les accompagnements multipotentialistes

https://uneetincelle.fr/petit-manifeste-de-la-multipotentialite/
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Message par I am So Sure Dim 18 Déc 2016, 12:07

http://effervescience.fr/Ressources/EfferveScienceEbookBurnOut.pdf
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Message par I am So Sure Dim 18 Déc 2016, 12:07

Pour qu’enfin on fiche la paix aux Bisounours, osons la bienveillance !
11 déc. 2016

  • 1 632 vues
    November's Girl and roses - Page 18 AAEAAQAAAAAAAAdUAAAAJDQxNjBiMGZhLWU3MTMtNGRiYS04MjAyLTY2MTdiYWU3YjIzNg


C’est arrivé mardi dernier.
En pleine conférence sur l’entreprenariat familial, un jeune chef d’entreprise sincère et brillant, repreneur de l’affaire familiale, dit l’énergie dont il a dû faire preuve pour construire sa propre légitimité de patron face à quelques managers « historiques » d’abord narquoisement hostiles.
C’est là que c’est arrivé.
L’animateur de la table ronde, voulant sans doute montrer son sens de la répartie, nous lâche en effet, avec le grand sourire démagogique de celui qui se croît plus main que la salle dont il est supposé être le porte-parole: « Ah, que voulez vous, on n’est pas au Pays des Bisounours ! Ah, ah, ah »
Pour moi, ça a été la goutte d’eau. La fois de trop ! Le moment où on se dit : « Stop ! Ca va comme çà ! Qu’on les laisse enfin tranquilles ! Qu’on arrête de les convoquer à tout bout de champ dans nos échanges professionnels ! Qu’on cesse d’en faire la conclusion facile et bien pensante de trop de nos débats et analyses !»
Oui, il est temps qu’on fiche la paix aux Bisounours.
D’abord, parce que cette expression est datée et confuse.
Datée car la série télévisée qui mettait en scène ces personnages d’animation d’origine canadienne date quand même de 1985 ! (Eh oui, il y a plus de 30 ans)
Confuse car elle a été utilisée aussi bien …
… par un ex-ministre du redressement productif pour fustiger l’Europe : "..la seule économie qui ne pratique pas le protectionnisme. Pourquoi sommes-nous les naïfs du village global? Nous ne sommes pas dans une économie de Bisounours"
… que par un non-inoubliable entraineur de l’équipe de France de football qui parlait ainsi d’un joueur : "J'ai envie de lui mettre des gifles, avec son air de garçon candide, de pauvre petit malheureux à qui on veut du mal. (…) Il est dans son monde de Bisounours".
De quoi s'y perdre !
Ensuite, il est temps qu’on fiche la paix aux Bisounours parce que ce slogan malheureusement ancien, outre qu’il est devenu une médiocre facilité d’esprit et d’expression, exprime en fait une posture statique et improductive.
Ceux qui en abusent veulent nous amener à « plus de réalisme » mais le plus souvent, rien ne vient dans leur bouche après cette sentence définitive. Le « on n’est pas au Pays des Bisounours » n’est que rarement lié à un appel à une voie alternative et meilleure.
Cet appel au réalisme se limite ainsi souvent, trop souvent, à un appel au fatalisme stérile.
Pourtant, ce que veut dire être réaliste dans un monde d’innovations et de disruptions permanentes mériterait incontestablement qu’on y réfléchisse.
Mais invoquer, pour le railler, le monde des Bisounours n’est sûrement pas la meilleure voie pour y arriver. 
Alors, si, justement, pour essayer d’appréhender les choses avec un autre regard, pour essayer de trouver des réponses à la hauteur des enjeux et des difficultés, on s’essayait à une autre voie ?
Si on essayait, par exemple, la bienveillance ?
Si on partait du principe que l’Autre est davantage à apprivoiser qu’à réduire, à écouter qu’à « con-vaincre » ?
Si on chassait de notre esprit les croyances du type « l’Homme est un loup pour l’Homme » pour se souvenir plutôt des nouveaux horizons du management que présentaient il y a déjà 20 ans Bertrand Martin, Bruno Jarrosson et Vincent Lehnardt en publiant « Oser la confiance »
La bienveillance recèle en effet 4 vertus clefs y compris pour ceux qui affichent la (folle) ambition de « rester réaliste et pragmatique »
·     La bienveillance est responsabilisante.
Pour un manager, un dirigeant, être bienveillant ça commence en effet par considérer l’autre comme suffisamment « valuable » pour que qu’on partage avec lui la vision globale de l’entreprise, son projet, sa stratégie, ses objectifs, ses difficultés et ses résultats. Et lui dire ce qu’on attend de lui : sa mission, ses objectifs et comment on perçoit sa réussite, ou pas, dans son rôle.
Etre bienveillant c’est ainsi une bonne façon de responsabiliser en donnant du sens au travail de chacun
·     La bienveillance est innovante
Sans bienveillance qui osera réinterroger les pratiques actuelles ? Essayer des « trucs » nouveaux ? Proposer des modes alternatifs ? Mettre sa curiosité et sa créativité au service du collectif ?
La bienveillance est bien au cœur de la célèbre et vertueuse « Règle des 3 P » : Protection + Permission = Puissance Quel secteur d’activité, quelle entreprise peuvent aujourd’hui se passer de l’énergie créatrice de ses collaborateurs ?!
·     La bienveillance est coopérante
Parce qu’elle s’appuie sur l’entraide, la convivialité et la création de liens, la bienveillance cultive l’esprit d’équipe. Elle rend aussi plus sereines et au final plus créatrices de valeur les relations entre l’entreprise et ses parties prenantes (client et fournisseurs notamment).
A l’inverse d’ailleurs, c’est souvent le manque de bienveillance qui explique les difficultés d’adoption d’outils que connaissent les entreprises qui se dotent de logiciels sensés faciliter la coopération (CRM, Réseaux sociaux, Solutions RH) sans développer la bienveillance « qui va avec »
·     La bienveillance est performante
Dès le début du XVIII ème siècle Voltaire avait « décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé ». Beaucoup d’entreprises l’ont compris et ont adopté la bienveillance dans leurs valeurs pour être de ces « entreprises où il fait bon travailler ».
L’impact d’une telle attitude sur la performance a été montrée à plusieurs reprises y compris sur le plan boursier avec l’étude menée il y a déjà plusieurs années par la Wharton School et l’University of Pennsylvania, qui montrait que les entreprises soucieuses du bien-être avaient enregistré une performance annualisée de 14%, soit le double de la performance du marché, sur une période de 7 ans !
La bienveillance a donc ses vertus qui ne mérite pas qu’elle soit brocardée par le ricanement condescendant de ceux qui restent persuadés d’être utiles en moquant ces « pauvres » gens qui se croient au pays des Bisounours.
Mais la bienveillance ne se décrète pas. Elle se forge, se construit.
Au plan individuel, la bienveillance exige de la confiance. En l’autre certes, mais aussi en soi. Elle appelle une humilité et une écoute proche de la « posture basse » chère aux coachs et elle requiert une bonne maîtrise des techniques de relations interpersonnelles afin de permettre une confrontation sereine avec ses collègues, ses collaborateurs, ses chefs
Au plan collectif, la recherche de bienveillance appelle nécessairement une nouvelle forme d’organisation du travail, plus subsidiaire, plus transversale, plus ouverte et, comme nous le rappelait il y a quelques jours Isaac Getz dans les locaux de Deloitte, plus libérée.
Alors en ce début Décembre, je voudrais vraiment permettre à chacun de trouver l’humble énergie de se tourner vers la bienveillance. Et d’abandonner définitivement cette ringarde expression : « On n’est pas au Pays des Bisounours »
Nous n’avons qu’à dire à la place : « tu crois au Père Noël ?! » J
A plus tard
https://www.linkedin.com/pulse/pour-quenfin-fiche-la-paix-aux-bisounours-osons-olivier-lagr%C3%A9e?trk=hp-feed-article-title-comment
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Message par I am So Sure Dim 18 Déc 2016, 12:08

Il peut être pénible, par exemple, de reconnaître la négativité que l'on porte en soi, puis de retrouver un moyen de l'extérioriser. Il existe en chacun de nous un potentiel qui va de Gandhi à Hitler. Rares sont ceux qui acceptent l'idée d'être un Hilter potentiel. On ne peut même pas l'imaginer. Pourtant, nous avons tous en nous une part négative. Le contester est extrêmement dangereux. Quand quelqu'un nie complètement les aspects obscurs de son être et se prétend totalement incapable d'une mauvaise action, même en pensée, il faut vraiment s'inquiéter. Admettre son potentiel de négativité est en effet essentiel, car on peut ainsi l'assumer et s'en libérer. Au fur et à mesure que nous découvrons les vérités fondamentales de la vie, nous pouvons nous détacher de rôles qui masquaient une profonde insatisfaction. Cela ne signifie pas que nous soyons intrinsèquement mauvais, mais que nous portons un masque sans en avoir conscience. Si vous pensiez être une sorte de saint, il est temps de vous débarrasser de cette image et de redevenir vous-même, parce qu'une telle représentation idyllique de soi est tout simplement une imposture.


Leçons de vie : Comprendre le sens de nos désirs, de nos peurs et de nos espoirs de Elisabeth Kübler-Ross



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Message par I am So Sure Dim 18 Déc 2016, 12:09

psychanalyse jungienne
L’histoire du papillon
Un homme a trouvé un jour un cocon de chenille et a décidé de l’apporter chez lui. Quelques jours plus tard, une petite ouverture est apparue. L’homme s’est assis et a observé pendant plusieurs heures le papillon se débattre de toutes ses forces afin de sortir de son cocon.
Au bout d’un certain temps, le papillon ne bougeait presque plus. Comme s’il avait donné son maximum et qu’il n’avait plus rien à faire. L’homme a décidé alors d’aider le papillon. Il a pris une paire de ciseaux et a coupé le reste du cocon.
Le papillon est sorti alors facilement de son cocon, amis le corps du papillon était enflé et petit, et ses ailes étaient toutes ratatinées. L’homme continuait alors d’observer le papillon et s’attendait à ce qu’il ouvre tout grand ses ailes et commence à voler, amis rien de cela ne se passait. En fait, le papillon a passé le reste de sa vie à ramper avec son corps enflé et ses ailes déformées. Il n’a jamais été capable de voler.
Ce que l’homme avec sa gentillesse et son empressement n’avait pas compris, c’est que la lutte que le papillon devait effectuer pour sortir de son cocon était essentielle à son développement. En luttant ainsi de toutes ses forces, les fluides de son corps se seraient répartis dans ses ailes et, compte tenu du temps qu’il lui fallait pour crever son cocon par lui-même et déployer ses ailes, le papillon aurait été alors en mesure de voler et de se libérer une fois pour toutes de son cocon.
Par analogie avec notre existence, les obstacles que la vie met sur notre chemin son exactement ce dont nous avons besoin pour grandir. La lutte qu’on éprouve sur le chemin de la réussite personnelle fait partie intégrante du prix qu’on doit payer pour réaliser notre plein potentiel. Si nous devions passer au travers de la vie sans obstacles, nous serions certainement tout rabougris, comme le papillon de notre histoire. Nous ne serions pas aussi forts que nous pourrions l’être et nous ne pourrions jamais voler, nous non plus, vers l’accomplissement de nos rêves.
« Seul l’épreuve du feu produit l’acier le plus résistant. »
Patrick Leroux
(Livre : Pour le cœur et l’esprit)



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Message par I am So Sure Dim 18 Déc 2016, 12:09

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Message par I am So Sure Dim 18 Déc 2016, 12:10

Les réverbères s’éteignent
Le jour se lève
L’aube est grise comme les ailes des anges
Tu songes que tout n’est qu’un rêve, tout n’est qu’un jeu
Dont nul ne sait les règles et les enjeux…
Qu’on tienne les rênes, qu’on les laisse à Dieu
Autant qu’on prenne ce qu’on peut
Avant que tout disparaisse quand on ferme les yeux

Tu dégrises dans la grisaille de six heures
La brise te cisaille jusqu’aux entrailles
Mais tu te sens pas de rentrer
La batterie se fane dans ton walkman
Tu marches dans l’aube calme, la ville se réveille à peine
Mais t’es dans un autre plane
T’as dans l’esprit un spleen que rien n’explique
T’es perdu dans les rues comme dans tes pensées et plus rien n’existe
La magie s’effrite comme du shit
Tu croises les poivrots qui poirotent pour le premier métro,
Les blafards qui partent au boulot comme à l’abattoir
Les fêtards professionnels, les stars d’un soir,
Deux trois demoiselles le visage plein de rimmel,
C’est fou ce qu’on peut se dire un matin d’hiver
Vivre, c’est construire en état d’ivresse
Un jour t’as tout raté plein de détresse
Le lendemain t’as atteint l’Everest
Pour ça que dans toute joie, y a un fond de tristesse
Les projets deviennent des rêves qui deviennent des regrets
Mais rien n’est grave
Malgré les doutes, reste brave et rien à foutre du reste
Parfois tu manques de courage
Tu trouves mille excuses pour rester à l’écart,
Mille raisons sans qu’aucune ne soulage
Même si tu demande qu’à les croire
Qu’on se noie dans les histoires d’un soir,
Qu’on arrive à fuir nos vies jusqu’à la fermeture des bars
Y a pas de réponse valable et on s’efforce de ressembler à des adultes responsables
Tu ne peux pas être stable tout le temps
Tu t’en sens capable pourtant
Mais tu t’enlises dans des sables mouvants
Où rester immobile est le plus sage mouvement
Dans ces moments où tout se fige
Tu repenses souvent aux souvenirs de tes douze piges
L’avenir avait un sens à l’adolescence
Avant que la vie ne cesse de tuer ton innocence
En Super8… Tu te rappelles les silhouettes à contre-jour
On s’y perd vite… Les premiers slows joue contre joue
On s’éparpille… Le temps joue contre nous
On se sépare triste… On s’épargne pas les contrecoup
Tu marches au hasard mais tu t’en contrefous
Tu veux mon avis ?
La vie devrait être parsemée de panneaux « VOUS ETES ICI »

Les réverbères s’éteignent
Le jour se lève
L’aube est grise comme les ailes des anges
Tu songes que tout n’est qu’un rêve, tout n’est qu’un jeu
Dont nul ne sait les règles et les enjeux…
Qu’on tienne les rênes, qu’on les laisse à Dieu
Autant qu’on prenne ce qu’on peut
Avant que tout disparaisse quand on ferme les yeux

La nuit rend les armes
La grisaille se lézarde
La brise fait swinguer les arbres
À une terrasse sur une place, t’as pas sommeil,
Envie de soleil, tu restes éveillé grâce au caf’
En face, les cantonniers effacent les traces de strass et de crasse,
Pour pas effrayer les gens class qui tracent au taf
En regardant le fond de ta tasse,
Tu te dis que la paperasse attendra demain
Le vent t’embrasse tendrement
T’as juste envie de prendre le temps
Y a une odeur de printemps,
Une saveur dans les particules de l’air
Alors prends cette journée comme une faveur particulière
Y a quelque chose d’impalpable et tu sens la vie qui palpite en toi sans trop savoir pourquoi
Tu vis un de ces moments de perfection trop grands pour soi
Au milieu des premiers passants,
T’es le seul a lever les yeux au-dessus des bâtiments
Tout est dans le timing parfait
Le soleil se lève à peine mais pour toi c’est le firmament
Comme si deux mille ans d’histoire aboutissaient à ce fier moment
Un de ces instants ou tout concorde, tout converge
À l’aise dans tes Converse
En accord avec la rythmique du monde en concert,
Y a rien de plus qu’à l’ordinaire mais tout te semble beau comme une évidence
Dans un sens,
C’est juste la vie en plus intense
Les bourgeons apparaissent
Tu sens la caresse du printemps
La paresse te prend mais c’est trop tard pour dormir
Un beau jour pour vivre, un beau jour pour mourir
Un beau jour pour s’ouvrir
C’est maintenant demain
Et tu balayes tes souvenirs d’un revers de main
T’es là où tu devais être, au moment où tu devais l’être
C’est sûrement pour ce genre de sensation qu’on a dû naître
Faut admettre
qu’on a tous autant peur du bonheur que du malheur
T’as tout pour être heureux mais tu te sens pas complet
Comme si tu savais plus vraiment ce qui comptait
S’il te faut un être qui t’accompagne pour que tu t’accomplisses
S’il te faut une main dans la tienne pour que t’y parviennes mais sans qu’aucune ne convienne,
S’il te faut les fautes des autres pour que tu te pardonnes à toi-même,
Ouvre ma main
Voici une gomme pour tes erreurs d’hier,
Un stylo pour celles de demain
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Message par I am So Sure Dim 18 Déc 2016, 12:11

Lecture de « la petite noblesse de l’intelligence », de Wilfried Lignier
AZLYGHT ♦ 27 DÉCEMBRE 2013 ♦ POSTER UN COMMENTAIRE
November's Girl and roses - Page 18 Petite-noblesse
Pourquoi lui faire une place dans votre bibliothèque : parce que les surdoués sont injustement peu étudiés en dehors de la psychologie
Le livre manquant : on aimerait bien le lire en parallèle d’un livre de sociologie sur les adultes surdoués et la façon dont ils s’approprient (ou non) ce diagnostic
à prendre pour : un week-end où vous ne savez pas trop quoi lire
rapport nombre de pages/contenu : ****
Ce qu’il faut lire juste après : les bons élèves, de Carole Daverne
Ce qu’il ne faut surtout pas lire juste avant : l’enfant surdoué, de Siaud-Facchin (l’écart entre les deux démarches serait vraiment perturbant)
Quand je me préparais à entrer en master, j’avais réfléchi à présenter un projet de mémoire sur les surdoués, qui n’étaient à ma connaissance pas étudiés en sociologie. J’ai renoncé à ce projet, je ne voyais pas comment je pourrais analyser sociologiquement un groupe défini par la psychologie. Wilfried Ligner a été plus malin que moi. Il a mené une enquête lors de sa thèse sur les enfants surdoués et plus particulièrement la façon dont cette figure (celle de l’enfant surdoué) se révèle socialement disponible pour des personnes ou des groupes de personnes donnés. Il s’est fondé sur de nombreux matériaux : archives d’une association pionnière consacrée aux enfants surdoués, textes écrits par des psychologues, enquête par questionnaires diffusés auprès de plus de 500 parents d’enfants surdoués (distribués par le biais d’une association spécialisée) et par entretiens avec des personnes concernées à divers titre par la précocité, et un travail ethnographique dans un établissement comportant une filière spécialisée pour enfants précoces.
Le titre, la petite noblesse de l’intelligence, est un peu intriguant : qu’est-ce que les enfants surdoués ont à voir avec un rang lié à la naissance ? Wilfried Ligner montre cependant que contrairement à ce à quoi on aurait pu s’attendre (dans la mesure où les résultats d’un test psychométrique ne sont pas une certification officielle et légitime comme peut l’être un diplôme universitaire par exemple), le diagnostic établi par un psychologue d’un Q.I. supérieur à 130 peut fonctionner comme un « titre » mobilisé par les parents dans le champ scolaire. De façon secondaire, on peut également parler de noblesse dans la mesure où sans surprise, le sociologue observe une surreprésentation des classes supérieures dans son échantillon, alors que le fait d’être surdoué est supposé être lié à des facteurs génétiques (et donc théoriquement, on devrait trouver des enfants surdoués répartis de façon continue dans toutes les couches sociales). De nombreux facteurs expliquent cette surreprésentation des classes supérieures : plus grande familiarité de ces enfants avec l’univers des tests (plus grande aisance à l’oral et à l’écrit par exemple), coût des tests psychométriques qui découragerait les familles les moins fortunées d’y avoir recours, mais aussi plus grande facilité des parents des classes supérieures à mobiliser les services d’un-e psychologue. En effet, pour recourir à de tels services, il faut non seulement connaitre l’existence de ces tests, mais aussi penser qu’ils ont une pertinence, avoir confiance en la capacité de ces tests à décrire une réalité, et que cette réalité fasse sens pour les patients. Plus spécifiquement, Wilfried Ligner observe que les parents de son échantillon appartenant aux classes supérieures exerçant des professions comme chefs d’entreprise, ingénieurs, cadres… sont surreprésentés, alors qu’on aurait pu s’attendre à y rencontrer plutôt des parents exerçant des professions culturelles (c’est-à-dire qui exercent des professions en lien avec l’une des formes les plus légitimes de « l’intelligence » dans le sens commun, à savoir le savoir académique). Il l’explique par la proximité de ces parents avec l’univers médico-psychologique. Par exemple, la seule catégorie de professions appartenant aux classes moyennes qui est surreprésentée dans l’échantillon est celle des professions intermédiaires de la santé et du travail social. De plus, ils seraient familiers des tests psychométriques, avec lesquels ils seraient en contact dans leur environnement professionnel. Les parents exerçant des professions comme chefs d’entreprise, ingénieurs ou cadres seraient donc plus susceptibles de mobiliser  les tests de Q.I. pour attester de l’intelligence de leur-s enfant-s (ou d’une forme d’intelligence ou de potentiel) que les parents exerçant des professions culturelles, ces derniers d’une part jugeraient vain de vouloir mesurer l’intelligence (surtout par le biais de la psychologie) et d’autre part feraient davantage confiance à l’institution scolaire. A l’inverse, il est possible que les métiers d’entreprise favorise une certaine prise de distance avec la certification scolaire.
D’une façon générale, Wilfried Ligner cherche donc à comprendre pourquoi et comment le diagnostic de douance est mobilisé par différents acteurs : les parents des enfants surdoués, des personnalités politiques, les psychologues. En ce qui concerne les parents (qui constituent le cœur de son échantillon, interrogés dans une enquête par questionnaire et une autre par entretien), ce diagnostic constitue une ressource qui permet de s’affranchir du scolaire. En effet, le sociologue observe que la plupart des parents qu’il a interrogés expriment une méfiance vis-à-vis de l’école, et ont souvent connu une expérience scolaire insatisfaisante. En effet, quelques-uns étaient en situation d’échec scolaire, et la plupart ont été déçus par l’école, parce que les titres scolaires auxquels ils ont accédés n’ont pas porté leurs fruits dans la sphère professionnelle. Le diagnostic des psychologues est donc utilisé pour contester la légitimité de l’institution scolaire. Historiquement, ce sont les parents d’enfants surdoués qui ont milité (par le biais de deux associations majeures) pour faire reconnaitre la douance comme une cause publique légitime, en menant des actions afin de faire connaitre le terme « surdoué » et ce qu’il recouvre (à savoir, qu’il ne désigne pas des individus ayant une intelligence supérieure, mais présentant des dispositions cognitives différentes de la majorité de la population, porteuse de facilités cognitives mais aussi de vulnérabilités spécifiques, une « dyssynchronie »), et réclamer une prise en charge (scolaire) spécifique.
L’auteur fait ainsi le lien entre l’action historique de parents d’enfants surdoués pour faire reconnaitre cette identité comme légitime dans l’espace social (par l’organisation de congrès, l’écriture de livres sur le sujet, du lobbying auprès de responsables politiques…) (chapitre 1) et la façon dont à l’échelle individuelle les parents mobilisent cette certification psychologique (donc externe au champ scolaire) pour obtenir une solution scolaire (saut de classe, ou de façon plus modeste des « arrangements », en demandant aux enseignants de stimuler davantage leurs enfants au nom de leur spécificité cognitive) (chapitre 4, 5). En effet, la douance va de pair avec une rhétorique du pathologique : la douance serait une forme de handicap. De plus, les parents critiquent une institution scolaire qui serait peu adaptée aux spécificités des enfants surdoués.
Pourtant, ces parents recourent peu à des établissements spécialisés : ils sont rares et parfois éloignés du domicile, et peu de publicité est faite autour d’eux. Souvent, il s’agit d’établissements privés (donc au coût élevé). Cependant, il semble que ce ne soit pas ces critères qui soient décisifs dans le faible recours des parents à un établissement spécialisé. En effet, beaucoup de parents ne désirent pas inscrire leurs enfants dans de tels établissements : ils craignent que leurs enfants s’enferment dans leur différence, mais aussi qu’ils n’y fréquentent que des « enfants à problèmes ». De plus, le coût ne semble pas une raison suffisante d’expliquer le désintérêt des parents vis-à-vis de ces institutions. En effet, la plupart des parents interrogés semblent particulièrement investis dans la scolarité de leurs enfants, tant en termes de coûts (ils sont souvent scolarisés dans le privé) et d’énergie : ces parents sont souvent très actifs dans la vie scolaire de leurs enfants (ils cherchent à rencontrer les enseignants, ils sont engagés dans les associations de parents d’élèves).
Bref, le diagnostic permet aux parents de contester l’institution scolaire pour obtenir de cette dernière une réponse scolaire (plutôt qu’un retrait de cette institution). Il est mobilisé lorsque l’école ne « distingue » pas suffisamment leurs enfants par une offre et des méthodes pédagogiques limitées, notamment en maternelle et en primaire. Pourtant, selon cette analyse, il semble que contrairement à ce qui est souvent avancé à ce sujet, les résultats du test semblent moins utilisés pour expliquer l’échec scolaire d’enfants qui auraient une intelligence différente que pour attester de potentialités supérieures à celles que laissent supposer les bons (mais pas excellents) résultats scolaires des enfants diagnostiqués. En effet, une légère baisse de ces résultats est souvent le prétexte invoqué par les parents pour engager la démarche d’un test psychométrique. Ainsi, les tests se font souvent à un âge précoce. A l’inverse, lorsque l’école offre davantage de possibilités de différenciations (en termes de filières, d’options), c’est-à-dire à partir du collège, les parents expriment moins d’insatisfaction vis-à-vis de l’institution scolaire et font moins appel au diagnostic de précocité.
Par ailleurs, la capacité à produire un diagnostic de précocité constitue également une ressource pour les psychologues libéraux qui pratiquent les tests de psychométrie. En effet, ceux qui sont capables de produire un diagnostic de précocité sont rares, d’une part parce que les compétences nécessaires pour faire passer ces tests ne sont pas nécessairement enseignées dans les cursus de psychologie (pas plus que les caractéristiques des personnes surdouées) et d’autre part parce que certains psychologues estiment que la vocation des tests psychométriques est de détecter les personnes « déficientes ». Ainsi, le fait de se positionner dans le marché des psychologues libéraux comme un-e spécialiste des surdoués permet d’avoir accès à une clientèle « captive », par le biais des associations de parents d’enfants surdoués qui leur envoient des clients.
Wilfried Ligner remarque ainsi la spécificité de ces patients par rapport aux à la clientèle des psychologues libéraux : les parents ne demandent pas la passation des tests pour établir un diagnostic concernant leur enfant, mais pour certifier et donner de la consistance à une intuition, une conviction. Cette spécificité se manifeste par exemple dans le fait que la majorité des enfants attestés comme surdoués sont des garçons. En effet, les parents cherchent moins à faire tester les filles, elles sont moins suspectées de précocité ou décrites par eux comme « moins surdouées » que leurs frères. Elles semblent souffrir d’une part des préjugés sexistes de leurs parents (qui interprètent moins leurs comportements et leurs dispositions comme des signes de précocité que dans le cas des garçons) et d’autre part de leur socialisation sexuée (on inculque davantage l’obéissance et la conformité aux normes et aux attentes sociales aux filles, elles se fonderaient donc davantage dans le moule).
 
La petite noblesse de l’intelligence est un excellent ouvrage : il est bien construit et très clair. L’auteur fait preuve d’une grande rigueur, tant en ce qui concerne l’analyse de son matériau d’enquête, la multiplicité des hypothèses explicatives et des intérêts que peuvent avoir les différents acteurs à mobiliser le diagnostic (ou la production du diagnostic) de surdoué que dans les limites inhérentes à son échantillon. Il s’agit d’une démarche très intelligente et réflexive, tout en étant agréable à lire. Plus largement, on peut souligner l’habileté avec laquelle Wilfried Ligner est parvenu à faire une analyse sociologique critique d’un groupe défini par le champ psychologique. On peut cependant regretter que l’échantillon des parents enquêtés ait été limité à des membres d’associations spécialisées : si ce choix était justifié méthodologiquement (tant pour des raisons pratiques que parce que le sociologue cherchait à rendre compte des pratiques et des discours de parents qui ont mobilisés le diagnostic de douance), on peut regretter qu’il n’ait pas été croisé avec un échantillon de parents non-investis dans de telles associations (par exemple, en demandant à des psychologues en libéral de relayer auprès de leurs patients le questionnaire de l’enquêteur). J’ai également vivement apprécié l’analyse concernant le lien entre sexe de l’enfant et démarche de passation du test. Je regrette cependant que cette analyse genrée n’ait pas été étendue aux parents et aux psychologues étudiés. Par ailleurs, l’auteur mentionne dans l’introduction qu’il a également mené une enquête ethnographique dans un établissement proposant une filière pour les enfants surdoués, mais qu’elle ne sera pas exploitée dans le cadre de l’ouvrage. On ne peut qu’espérer qu’elle fera l’objet d’un autre livre. J’espère également que l’analyse de Wilfried Ligner ouvrira la voie à d’autres enquêtes sur la douance, auprès d’adultes surdoués (ayant diagnostiqués dans l’enfance, ayant passé les tests à l’âge adulte ou ayant rejoint l’association MENSA).
Lignier WilfriedLa petite noblesse de l’intelligence. Une sociologie des enfants surdoués, La Découverte (coll. « Laboratoire des sciences »), 2012
Lecture de « la petite noblesse de l’intelligence », de Wilfried Lignier
AZLYGHT ♦ 27 DÉCEMBRE 2013 ♦ POSTER UN COMMENTAIRE
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Pourquoi lui faire une place dans votre bibliothèque : parce que les surdoués sont injustement peu étudiés en dehors de la psychologie
Le livre manquant : on aimerait bien le lire en parallèle d’un livre de sociologie sur les adultes surdoués et la façon dont ils s’approprient (ou non) ce diagnostic
à prendre pour : un week-end où vous ne savez pas trop quoi lire
rapport nombre de pages/contenu : ****
Ce qu’il faut lire juste après : les bons élèves, de Carole Daverne
Ce qu’il ne faut surtout pas lire juste avant : l’enfant surdoué, de Siaud-Facchin (l’écart entre les deux démarches serait vraiment perturbant)
Quand je me préparais à entrer en master, j’avais réfléchi à présenter un projet de mémoire sur les surdoués, qui n’étaient à ma connaissance pas étudiés en sociologie. J’ai renoncé à ce projet, je ne voyais pas comment je pourrais analyser sociologiquement un groupe défini par la psychologie. Wilfried Ligner a été plus malin que moi. Il a mené une enquête lors de sa thèse sur les enfants surdoués et plus particulièrement la façon dont cette figure (celle de l’enfant surdoué) se révèle socialement disponible pour des personnes ou des groupes de personnes donnés. Il s’est fondé sur de nombreux matériaux : archives d’une association pionnière consacrée aux enfants surdoués, textes écrits par des psychologues, enquête par questionnaires diffusés auprès de plus de 500 parents d’enfants surdoués (distribués par le biais d’une association spécialisée) et par entretiens avec des personnes concernées à divers titre par la précocité, et un travail ethnographique dans un établissement comportant une filière spécialisée pour enfants précoces.
Le titre, la petite noblesse de l’intelligence, est un peu intriguant : qu’est-ce que les enfants surdoués ont à voir avec un rang lié à la naissance ? Wilfried Ligner montre cependant que contrairement à ce à quoi on aurait pu s’attendre (dans la mesure où les résultats d’un test psychométrique ne sont pas une certification officielle et légitime comme peut l’être un diplôme universitaire par exemple), le diagnostic établi par un psychologue d’un Q.I. supérieur à 130 peut fonctionner comme un « titre » mobilisé par les parents dans le champ scolaire. De façon secondaire, on peut également parler de noblesse dans la mesure où sans surprise, le sociologue observe une surreprésentation des classes supérieures dans son échantillon, alors que le fait d’être surdoué est supposé être lié à des facteurs génétiques (et donc théoriquement, on devrait trouver des enfants surdoués répartis de façon continue dans toutes les couches sociales). De nombreux facteurs expliquent cette surreprésentation des classes supérieures : plus grande familiarité de ces enfants avec l’univers des tests (plus grande aisance à l’oral et à l’écrit par exemple), coût des tests psychométriques qui découragerait les familles les moins fortunées d’y avoir recours, mais aussi plus grande facilité des parents des classes supérieures à mobiliser les services d’un-e psychologue. En effet, pour recourir à de tels services, il faut non seulement connaitre l’existence de ces tests, mais aussi penser qu’ils ont une pertinence, avoir confiance en la capacité de ces tests à décrire une réalité, et que cette réalité fasse sens pour les patients. Plus spécifiquement, Wilfried Ligner observe que les parents de son échantillon appartenant aux classes supérieures exerçant des professions comme chefs d’entreprise, ingénieurs, cadres… sont surreprésentés, alors qu’on aurait pu s’attendre à y rencontrer plutôt des parents exerçant des professions culturelles (c’est-à-dire qui exercent des professions en lien avec l’une des formes les plus légitimes de « l’intelligence » dans le sens commun, à savoir le savoir académique). Il l’explique par la proximité de ces parents avec l’univers médico-psychologique. Par exemple, la seule catégorie de professions appartenant aux classes moyennes qui est surreprésentée dans l’échantillon est celle des professions intermédiaires de la santé et du travail social. De plus, ils seraient familiers des tests psychométriques, avec lesquels ils seraient en contact dans leur environnement professionnel. Les parents exerçant des professions comme chefs d’entreprise, ingénieurs ou cadres seraient donc plus susceptibles de mobiliser  les tests de Q.I. pour attester de l’intelligence de leur-s enfant-s (ou d’une forme d’intelligence ou de potentiel) que les parents exerçant des professions culturelles, ces derniers d’une part jugeraient vain de vouloir mesurer l’intelligence (surtout par le biais de la psychologie) et d’autre part feraient davantage confiance à l’institution scolaire. A l’inverse, il est possible que les métiers d’entreprise favorise une certaine prise de distance avec la certification scolaire.
D’une façon générale, Wilfried Ligner cherche donc à comprendre pourquoi et comment le diagnostic de douance est mobilisé par différents acteurs : les parents des enfants surdoués, des personnalités politiques, les psychologues. En ce qui concerne les parents (qui constituent le cœur de son échantillon, interrogés dans une enquête par questionnaire et une autre par entretien), ce diagnostic constitue une ressource qui permet de s’affranchir du scolaire. En effet, le sociologue observe que la plupart des parents qu’il a interrogés expriment une méfiance vis-à-vis de l’école, et ont souvent connu une expérience scolaire insatisfaisante. En effet, quelques-uns étaient en situation d’échec scolaire, et la plupart ont été déçus par l’école, parce que les titres scolaires auxquels ils ont accédés n’ont pas porté leurs fruits dans la sphère professionnelle. Le diagnostic des psychologues est donc utilisé pour contester la légitimité de l’institution scolaire. Historiquement, ce sont les parents d’enfants surdoués qui ont milité (par le biais de deux associations majeures) pour faire reconnaitre la douance comme une cause publique légitime, en menant des actions afin de faire connaitre le terme « surdoué » et ce qu’il recouvre (à savoir, qu’il ne désigne pas des individus ayant une intelligence supérieure, mais présentant des dispositions cognitives différentes de la majorité de la population, porteuse de facilités cognitives mais aussi de vulnérabilités spécifiques, une « dyssynchronie »), et réclamer une prise en charge (scolaire) spécifique.
L’auteur fait ainsi le lien entre l’action historique de parents d’enfants surdoués pour faire reconnaitre cette identité comme légitime dans l’espace social (par l’organisation de congrès, l’écriture de livres sur le sujet, du lobbying auprès de responsables politiques…) (chapitre 1) et la façon dont à l’échelle individuelle les parents mobilisent cette certification psychologique (donc externe au champ scolaire) pour obtenir une solution scolaire (saut de classe, ou de façon plus modeste des « arrangements », en demandant aux enseignants de stimuler davantage leurs enfants au nom de leur spécificité cognitive) (chapitre 4, 5). En effet, la douance va de pair avec une rhétorique du pathologique : la douance serait une forme de handicap. De plus, les parents critiquent une institution scolaire qui serait peu adaptée aux spécificités des enfants surdoués.
Pourtant, ces parents recourent peu à des établissements spécialisés : ils sont rares et parfois éloignés du domicile, et peu de publicité est faite autour d’eux. Souvent, il s’agit d’établissements privés (donc au coût élevé). Cependant, il semble que ce ne soit pas ces critères qui soient décisifs dans le faible recours des parents à un établissement spécialisé. En effet, beaucoup de parents ne désirent pas inscrire leurs enfants dans de tels établissements : ils craignent que leurs enfants s’enferment dans leur différence, mais aussi qu’ils n’y fréquentent que des « enfants à problèmes ». De plus, le coût ne semble pas une raison suffisante d’expliquer le désintérêt des parents vis-à-vis de ces institutions. En effet, la plupart des parents interrogés semblent particulièrement investis dans la scolarité de leurs enfants, tant en termes de coûts (ils sont souvent scolarisés dans le privé) et d’énergie : ces parents sont souvent très actifs dans la vie scolaire de leurs enfants (ils cherchent à rencontrer les enseignants, ils sont engagés dans les associations de parents d’élèves).
Bref, le diagnostic permet aux parents de contester l’institution scolaire pour obtenir de cette dernière une réponse scolaire (plutôt qu’un retrait de cette institution). Il est mobilisé lorsque l’école ne « distingue » pas suffisamment leurs enfants par une offre et des méthodes pédagogiques limitées, notamment en maternelle et en primaire. Pourtant, selon cette analyse, il semble que contrairement à ce qui est souvent avancé à ce sujet, les résultats du test semblent moins utilisés pour expliquer l’échec scolaire d’enfants qui auraient une intelligence différente que pour attester de potentialités supérieures à celles que laissent supposer les bons (mais pas excellents) résultats scolaires des enfants diagnostiqués. En effet, une légère baisse de ces résultats est souvent le prétexte invoqué par les parents pour engager la démarche d’un test psychométrique. Ainsi, les tests se font souvent à un âge précoce. A l’inverse, lorsque l’école offre davantage de possibilités de différenciations (en termes de filières, d’options), c’est-à-dire à partir du collège, les parents expriment moins d’insatisfaction vis-à-vis de l’institution scolaire et font moins appel au diagnostic de précocité.
Par ailleurs, la capacité à produire un diagnostic de précocité constitue également une ressource pour les psychologues libéraux qui pratiquent les tests de psychométrie. En effet, ceux qui sont capables de produire un diagnostic de précocité sont rares, d’une part parce que les compétences nécessaires pour faire passer ces tests ne sont pas nécessairement enseignées dans les cursus de psychologie (pas plus que les caractéristiques des personnes surdouées) et d’autre part parce que certains psychologues estiment que la vocation des tests psychométriques est de détecter les personnes « déficientes ». Ainsi, le fait de se positionner dans le marché des psychologues libéraux comme un-e spécialiste des surdoués permet d’avoir accès à une clientèle « captive », par le biais des associations de parents d’enfants surdoués qui leur envoient des clients.
Wilfried Ligner remarque ainsi la spécificité de ces patients par rapport aux à la clientèle des psychologues libéraux : les parents ne demandent pas la passation des tests pour établir un diagnostic concernant leur enfant, mais pour certifier et donner de la consistance à une intuition, une conviction. Cette spécificité se manifeste par exemple dans le fait que la majorité des enfants attestés comme surdoués sont des garçons. En effet, les parents cherchent moins à faire tester les filles, elles sont moins suspectées de précocité ou décrites par eux comme « moins surdouées » que leurs frères. Elles semblent souffrir d’une part des préjugés sexistes de leurs parents (qui interprètent moins leurs comportements et leurs dispositions comme des signes de précocité que dans le cas des garçons) et d’autre part de leur socialisation sexuée (on inculque davantage l’obéissance et la conformité aux normes et aux attentes sociales aux filles, elles se fonderaient donc davantage dans le moule).
 
La petite noblesse de l’intelligence est un excellent ouvrage : il est bien construit et très clair. L’auteur fait preuve d’une grande rigueur, tant en ce qui concerne l’analyse de son matériau d’enquête, la multiplicité des hypothèses explicatives et des intérêts que peuvent avoir les différents acteurs à mobiliser le diagnostic (ou la production du diagnostic) de surdoué que dans les limites inhérentes à son échantillon. Il s’agit d’une démarche très intelligente et réflexive, tout en étant agréable à lire. Plus largement, on peut souligner l’habileté avec laquelle Wilfried Ligner est parvenu à faire une analyse sociologique critique d’un groupe défini par le champ psychologique. On peut cependant regretter que l’échantillon des parents enquêtés ait été limité à des membres d’associations spécialisées : si ce choix était justifié méthodologiquement (tant pour des raisons pratiques que parce que le sociologue cherchait à rendre compte des pratiques et des discours de parents qui ont mobilisés le diagnostic de douance), on peut regretter qu’il n’ait pas été croisé avec un échantillon de parents non-investis dans de telles associations (par exemple, en demandant à des psychologues en libéral de relayer auprès de leurs patients le questionnaire de l’enquêteur). J’ai également vivement apprécié l’analyse concernant le lien entre sexe de l’enfant et démarche de passation du test. Je regrette cependant que cette analyse genrée n’ait pas été étendue aux parents et aux psychologues étudiés. Par ailleurs, l’auteur mentionne dans l’introduction qu’il a également mené une enquête ethnographique dans un établissement proposant une filière pour les enfants surdoués, mais qu’elle ne sera pas exploitée dans le cadre de l’ouvrage. On ne peut qu’espérer qu’elle fera l’objet d’un autre livre. J’espère également que l’analyse de Wilfried Ligner ouvrira la voie à d’autres enquêtes sur la douance, auprès d’adultes surdoués (ayant diagnostiqués dans l’enfance, ayant passé les tests à l’âge adulte ou ayant rejoint l’association MENSA).
Lignier WilfriedLa petite noblesse de l’intelligence. Une sociologie des enfants surdoués, La Découverte (coll. « Laboratoire des sciences »), 2012
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Message par I am So Sure Dim 18 Déc 2016, 12:12

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Message par I am So Sure Dim 18 Déc 2016, 12:15

http://www.bychouchouetloulou.com/je-pense-mieux-vivre-heureux-avec-un-cerveau-bouillonnant-cest-possible/


Je viens de finir la lecture du livre « Je pense mieux : Vivre heureux avec un cerveau bouillonnant, c’est possible ! » de Christel Petitcollin, la suite du bouquin « Je pense trop : comment canaliser ce mental envahissant« .

Voici mon avis sur ce livre…

J’ai été une nouvelle fois enchanté par ce livre ! Il m’a aidé à mettre des mots sur des ressentis. Il m’a aidé à mieux comprendre ce que je ne comprenais pas jusqu’à maintenant.


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Ce livre est pour moi une source de soulagement et de compréhension. Je savais depuis toujours que j’étais différent, je me sentais incompris et je ne comprenais pas le comportement de la majorité des gens.
Aujourd’hui, je sais pourquoi. Je comprends pourquoi je suis différent, pourquoi je ne pourrais jamais être pareil et semblable aux autres. J’avais toujours entretenu un espoir illusoire de comprendre les autres et être compris par eux.
Aujourd’hui, je sais que cet espoir est vain. Je ne pourrais jamais comprendre les autres, et être compris par eux. Je suis différent, et j’accepte pleinement maintenant cette différence.
Une pensée linéaire ne pourra jamais comprendre une pensée complexe. Une pensée complexe ne pourra jamais comprendre une pensée linéaire. C’est mathématique et logique.
Le processus de fonctionnement qui sous-tend ces modes de pensées est différent. Un cerveau droit ne pourra jamais comprendre un cerveau gauche. Un cerveau gauche ne pourra jamais comprendre un cerveau droit.
Accepter l’incompréhension est source de libération.

[size=30]A QUI EST DESTINÉ CE LIVRE ?[/size]

A tous les gens qui se sentent différents des autres depuis toujours. A tous les gens qui regardent vers le ciel en se disant « qu’est-ce que je fous là ? D’où je viens ? Qui je suis ? » depuis qu’ils sont gamins.
A tous les gens qui croient venir d’une autre planète. A tous les gens qui se sentent investis d’une mission depuis leur venue sur Terre. A tous les gens qui sentent que quelque chose ne tourne pas rond, au point que cela vous prend au tripes parfois.
A tous les gens qui se sentent incompris par la majorité des gens. A tous les gens qui, dans une soirée, rentrent dans un état modifié de conscience à un moment donné, se sentent extérieur à la scène et se demandent « qu’est-ce que je fous là ? » en une fraction de seconde.

En savoir plus sur http://www.bychouchouetloulou.com/je-pense-mieux-vivre-heureux-avec-un-cerveau-bouillonnant-cest-possible/#eOJQFbH0SJFX4yWd.99



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http://www.decitre.fr/livres/je-pense-mieux-9782813207951.html

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Message par I am So Sure Dim 18 Déc 2016, 12:26

Pourquoi aller vite quand on peut aller vite ?
Imagines un caniveau qui vomit des conneries et qui veut absolument te parler son langage de caniveau, autant si c'est soi disant de l'encombrement mental, être encombrée de choses normales, constructives, positives, cadrantes, équilibrantes que de laisser de la place libre pour alors se laisser remplir, arrêter, pauser, interrompre par du négatif.
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Message par I am So Sure Dim 18 Déc 2016, 12:28

Y'a ceux qui dégagent le parasite et ceux qui l'analysent Smile
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Message par I am So Sure Dim 18 Déc 2016, 12:32




Se brider pour survivreSe brider pour survivre


Aller au bout de son désir, sortir d'un carcan d'illusions, mais garder un cadre référentiel personnel solide comme bridage à la potentielle folie.

 

November's Girl and roses - Page 18 Berzaine

 
Je ne sais pas si j'écrirai un jour les détails de cette page. J'aimerais qu'elle parle d'elle-même
http://www.calay.be/bridage.php
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Message par I am So Sure Dim 18 Déc 2016, 12:36

November's Girl and roses - Page 18 VERTUEUX-FINAL1
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Cercle vicieux de la douleur

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Message par I am So Sure Dim 18 Déc 2016, 12:37

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Message par I am So Sure Dim 18 Déc 2016, 12:38

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Message par I am So Sure Dim 18 Déc 2016, 12:39

November's Girl and roses - Page 18 Fig-1-Modele-cognitivo-comportemental-de-la-peur-liee-a-la-douleur-Si-la-douleur
Modifier le schéma de vie/faire un plan et l'avoir en tête avant les interactions sinon c'est du néant sur du néant vers du néant
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Message par I am So Sure Dim 18 Déc 2016, 12:40

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Message par I am So Sure Dim 18 Déc 2016, 12:42

Insomnies - Vouloir dormir

"Ne croyez donc jamais d’emblée au malheur des hommes. Demandez-leur seulement s’ils peuvent dormir encore ? ...Si oui, tout va bien. Ça suffit." 
Louis Ferdinand Destouches dit Céline "Voyage au bout de la nuit", 1932.

L’insomnie est la maladie de celui qui souffre de rester éveillé alors qu’il souhaiterait dormir, en général, pour d’excellentes raisons.
Cette souffrance est majorée par la conjonction de trois facteurs :


  • D’une part, le mauvais dormeur passe beaucoup trop de temps au lit pour rien, car il estime (à tort ou à raison) devoir attendre pour que le sommeil vienne.
  • De l’autre, il surestime en général fortement la longueur de cette attente, parce qu’il développe des compétences de guetteur qu’il emploie à surveiller ses éveils tout au long de son sommeil.
  • Enfin, la sensation de fatigue, toujours présente chez l’insomniaque, doublée de la conscience des exigences de la journée à venir, engendre peu à peu une véritable peur phobique de ne pas dormir.



Même si, en réalité, si les nuits véritablement "blanches" sont rares, elles sont si douloureusement ressenties que l’individu est prêt à tout pour s’en préserver. 
Lorsque ces conditions sont réunies, le dormeur s’engage inexorablement dans le cercle vicieux de l’insomnie et des somnifères.
Nb. "La seule façon de guérir le sommeil c’est d’en bien comprendre le fonctionnement" (Cf. le forum du site).

November's Girl and roses - Page 18 Copy_of_IMG_0019-33dcd

Plan de la page :


  • Qu’est-ce que l’insomnie ?

  • Qui souffre d’insomnie ?

  • Le cercle vicieux de l’insomnie

  • Comment gérer le problème ?



Cf. Vouloir dormir (suite) : la gestion personnelle de l’insomnie

Ce n’est que lorsque l’on ne trouve pas le sommeil que l’on sait que la nuit est longue. Le bon dormeur n’a rien à dire sur son sommeil.


Qu’est-ce que l’insomnie ?



L’insomnie est d’abord une plainte : La personne observe qu’elle dort mal et s’en plaint.

Cependant dormir mal ou peu ne signifie pas toujours être insomniaque : il existe de petits dormeurs et des gens qui raccourcissent leur nuit sans problème. Dans la mesure où il n’y a pas de plainte, il n’y a pas lieu de parler d’insomnie.


Un insomniaque est quelqu’un qui ressent un véritable soulagement lorsqu’il arrive à dormir alors que d’autres ne se posent pas de questions quand ils vont au lit.
La différence est-elle uniquement psychologique ? 
Non, car il n’y a pas de profil type de personnalité propre aux individus qui souffrent d’insomnie. 
Cependant, des études montrent qu’ un certain nombre de caractéristiques ou de traits psychologiques semblent prédisposer à la maladie :


  • une hyperexcitabilité neuro-musculaire, qui se traduit par un état d’agitation mentale et physique qui peut persister jour et nuit. 
  • l’état physiologique qui l’accompagne, se manifestant par une tension musculaire, des battements rapides du cœur et une température du corps élevée.
  • la force de caractère, qui se montre inversement proportionnelle à la qualité du sommeil.
  • la rigidité des certitudes concernant les tenants et les aboutissants de l’insomnie est également en cause dans son retentissement négatif sur la journée du lendemain :

    • tendance à l’épuisement physique et moral
    • ralentissement psychomoteur (baisse d’efficacité)
    • troubles de l’attention et de la mémoire


    (Nb. En réalité ces trois symptômes de fatigue précèdent bien souvent l’insomnie.
    La personne essaye-t-elle de dormir parce qu’elle est fatiguée ou est-elle fatiguée parce qu’elle n’arrive pas à dormir ?)


November's Girl and roses - Page 18 IMG_0043-f6bedUn problème de définition ...

La plupart des maladies psychiatriques s’accompagnent de troubles importants du sommeil.


  • La dépression nerveuse, caractérisée par un sentiment de tristesse et un découragement important face à la vie quotidienne, est souvent mise en avant. 
    La France détient le curieux record mondial de consommation de médicaments antidépresseurs. 
    L’Échelle de Beck de la dépression est un outil d’investigation pratique pour éventuellement éliminer le diagnostic de dépression. (La fatigue, les larmes et l’insomnie ne sont pas nécessairement des signes de dépression...)


  • Les troubles phobiques sont des névroses caractérisées par des peurs irrationnelles. On distingue parmi les phobies les plus handicapantes :

    • - la phobie sociale (la peur des autres).
    • - la claustrophobie (la peur de l’isolement, de l’enfermement)
    • - l’agoraphobie (la peur des foules et des espaces publics)





Le sentiment d’insécurité du sujet qui vit en ayant "peur d’avoir peur" est extrêmement "somnotoxique".
L’insomnie peut conduire à révéler des troubles psychologiques, qu’une consultation auprès de médecin psychiatre mettra en évidence par l’intermédiaire de l’interrogatoire ou de tests.


November's Girl and roses - Page 18 Ligne_courte-55543


Les différentes formes d’insomnie :



Insomnie initiale ? de maintien ? terminale ?


    Insomnie du soir
  • L’insomnie initiale : difficultés d’endormissement au coucher
    Déjà une heure du matin. Pourtant Mathéo s’est couché tôt hier soir. 
    Cela fait trois heures qu’il essaie de dormir. 
    D’habitude, il met longtemps à s’endormir mais il reste au lit car il pense que ça le reposera toujours un peu. 
    Il a bu une tisane pour dormir, avec quelques cachets à base de plantes... Il a essayé de faire le vide, de compter les moutons, de se concentrer sur sa respiration... en vain. 
    Il a entendu tous les bruits du quartier, l’horloge du voisin, le bruit du réfrigérateur, le tic tac du réveil.

    Aucune technique ne semble pouvoir le débarrasser des idées qui tournent sans cesse dans sa tête. Au contraire, il devient de plus en plus éveillé et anxieux, tournant et retournant dans son lit, à la recherche d’une position confortable propice au sommeil. 
    Deux heures... trois heures... il calcule combien de temps il lui reste avant de devoir se lever pour aller travailler. Quand le réveil sonne au petit matin, il se sent totalement épuisé et se lève avec l’impression de ne pas avoir fermé l’œil. 
    Les jours de congés, il profite de ce sommeil du matin pour récupérer. Mais... depuis quelques temps, il n’arrive plus toujours à dormir ! 
    Par moment Mathéo se demande s’il va devenir fou.


    November's Girl and roses - Page 18 W-073afLa nuit "blanche"



  • L’insomnie de maintien : multiples réveils au cours de la nuit
    La nuit, Ferdinand perd tout son temps. 

    Le soir, dès qu’il le peut, il se couche, épuisé, et s’endort en cinq minutes. Mais sans aucune raison apparente il se réveille presque toutes les heures.

    Quelquefois il arrive à se rendormir ; il fait d’ailleurs très attention à ne pas trop bouger pour ne pas se réveiller complètement.

    Il éprouve parfois beaucoup de difficulté à se rendormir mais il reste quand même au lit. Il jette un œil sur le réveil, une fois, dix fois...

    Plus rarement, il se lève, passe une partie de la nuit debout, mais s’énerve à imaginer la journée qui l’attend et le probable degré d’épuisement... Il se met en colère contre lui-même et se demande ce qu’il fait debout alors que tout le monde dort. Il finit par se recoucher vers cinq ou six heures du matin et, quand le réveil se fait entendre, il doit faire un effort surhumain pour sortir du lit. 
    C’est décidé, demain Ferdinand ira en parler à son médecin...


    November's Girl and roses - Page 18 Matin-2-9b66aInsomnie du matin



  • L’insomnie terminale : réveil trop matinal.
    Chaque matin, Mireille se réveille sans pouvoir se rendormir. 
    Elle s’endort le soir en général facilement (elle prend parfois un petit comprimé) mais ne dort jamais plus de cinq ou six heures. 
    Au petit matin, elle entend les bruits de la rue, elle va aux toilettes puis retourne se coucher, espérant se rendormir avant que le réveil ne sonne pour aller à son travail. 
    Mireille panique, ses pensées sont pessimistes... elle n’arrivera pas à tenir longtemps comme cela, mais comment faire avec la maison, les enfants, les courses... ? 
    Elle rêve, elle pense, elle ne sait plus, mais son esprit occupé à ces tracasseries pendant tout ce temps-là.
    Quand le réveil sonne, elle pense qu’elle ne dormait pas et se sent fourbue, lourde et raide et plus fatiguée que la veille pour commencer la journée. 
    Sa voisine lui a dit qu’elle faisait une dépression et qu’elle devrait en parler à son médecin...




Au final, êtes-vous comme Mathéo, Ferdinand ou Mireille ? ou bien un peu les trois ?



En fait, il n’y a pas une seule façon de définir l’insomnie. Il y a de nombreuses différences individuelles quant au besoin de sommeil.
Certains très courts dormeurs consultent parce qu’ils ne supportent pas de dormir moins que leur conjoint... alors qu’ils ne présentent aucun trouble (ni somnolence ni troubles fonctionnels). Chez eux, les vrais problèmes apparaissent en cas d’utilisation intempestive de somnifères !

L’insomnie résulte du décalage entre le vécu subjectif du sommeil (délai d’endormissement, continuité et durée) et les attentes en terme de satisfaction et d’efficacité (sensation de repos, performance et vigilance dans la journée du lendemain).


L’expérience de tout un chacun est qu’une « mauvaise nuit » se traduit souvent par une journée maussade avec des problèmes de mémoire et des difficultés de concentration. 
Le patient insomniaque vit dans la terreur de renouveler cette expérience.


Cette inquiétude constitue le point de départ d’un véritable cercle vicieux où la crainte de mal dormir se justifie par la certitude que la journée du lendemain sera gâchée.

L’insomnie est une expérience subjective et cette perception subjective du sommeil ne correspond pas toujours au sommeil physiologique réel, tel qu’il est mesuré par l’enregistrement électro-encéphalographique.

On constate par exemple que les insomniaques ont tendance à surestimer le temps qu’ils mettent à s’endormir et à sous-estimer leur durée totale de sommeil. Lorsqu’on les réveille en stade I ou II (sommeil léger), ils affirment qu’ils étaient éveillés alors que les bons dormeurs sont plus susceptibles de dire qu’ils dormaient.

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Deux types d’insomnie ?



On a pris l’habitude de distinguer deux types d’insomnie bien que pouvant prendre des formes très diverses...


  • L’insomnie occasionnelle : transitoire, de courte durée.
  • L’insomnie chronique : de quelques mois à plusieurs années.
    L’origine de l’insomnie chronique peut être d’ordre endogène : liée au chronotype, ou bien d’ordre exogène : liée à des facteurs environnementaux. Le plus souvent, elle résulte d’une prise en charge inadaptée (par les somnifères) de l’insomnie occasionnelle. Sa tendance naturelle est à l’aggravation du fait même des changements cognitifs et comportementaux qui s’opèrent dès lors que la personne recherche une aide, sédative notamment, au sommeil.



Nb. De nombreuses insomnies chez l’adulte trouvent leur origine dans l’enfance. Le petit qu’on aura trop souvent couché "pour qu’il dorme" à contre-temps, s’habitue très tôt à devoir attendre le sommeil. Mais le sommeil ne se commande pas à volonté... Voir l’article sur le sommeil de l’enfant. 
L’incompétence à trouver le sommeil et du coup la défiance par rapport au sommeil en général qui en découle, pourront se manifester bien des années plus tard, à l’occasion de situations où la personne pensera qu’il lui est capital d’arriver à dormir. 
Devant cette incompétence face au sommeil, le somnifère apparaît alors comme une véritable bouée de sauvetage. 

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Comment une insomnie occasionnelle devient-elle chronique ?



Qui souffre d’insomnie ?
Les sondages montrent que :


  • - plus d’un adulte sur trois souffre d’une insomnie,
  • - 27% de la population générale se plaint d’une insomnie occasionnelle,
  • - 10% de la population souffre d’insomnie chronique.


Nb. Ces chiffres sont bien supérieurs à ceux que donnent les enquêtes auprès des médecins. On s’aperçoit que de nombreux sujets insomniaques choisissent de ne pas aborder la question avec leur médecin... (peur du somnifère ou sentiment de réponse inadéquate ?)

Il y a plusieurs causes susceptibles de perturber le sommeil : psychiatriques, médicales, pharmacologiques, environnementales... 
Certaines personnes sont plus vulnérables que d’autres, mais pratiquement tout le monde peut développer des troubles du sommeil en présence de certaines situations éveillantes. 
C’est l’insomnie occasionnelle ou réactionnelle. Une telle insomnie est en général limitée dans le temps. 
Cependant, dans certains cas (comme le deuil par exemple), la douleur morale accompagnée d’angoisse laisse, au contraire, au sujet qui espère dormir pour oublier ses soucis, le souvenir cuisant d’une véritable "nuit blanche".
Le plus souvent, la personne s’endort en fin de nuit et le réveil au matin est particulièrement teinté d’idées noires (le sommeil de rebond est la plupart du temps dépressogène...). 
Pour autant, les expériences montrent que les performances de la personne ne sont pas affectées par ce type d’insomnie (en dehors de la prise d’un sédatif). 
La privation partielle de sommeil qu’elles occasionnent apparaît donc plutôt comme un moyen naturel de défense et de « cicatrisation des soucis ».


November's Girl and roses - Page 18 SOL-da25fPas sommeil






Une réaction naturelle de défense ?


Cette forme d’insomnie, dite "physiologique", qui se produit en situation de danger, correspond à une réaction de défense efficace
L’état d’excitation qui la caractérise, aux conséquences si néfastes sur le sommeil, contribue à augmenter les performances dans la journée. 
La nuit, il offre un temps supplémentaire pour la réflexion, quand, par contre, un état de somnolence le rendrait impossible.


Toutefois, chez bon nombre de personnes, les troubles persistent. C’est alors que les « facteurs psychologiques » jouent un rôle majeur quant au développement de l’insomnie qui risque de peu à peu se chronisiser.
Les « facteurs psychologiques » désignent ici des comportements, des attitudes, des croyances concernant le sommeil, qui ont tendance à entretenir le trouble. Ce type d’insomnie qui va vers la chronisisation est qualifiée par les anglo-saxons de "learned insomnia" : insomnie « apprise ».


Différents facteurs entrent en jeu dans le développement d’une insomnie chronique. On distingue :


  • des facteurs génétiques prédisposant à l’insomnie : court-long dormeur, matinalité-vespéralité. (Cf questionnaires de typologie du sommeil) 
  • des facteurs environnementaux et sociaux précipitant l’insomnie : stress, traumatisme, maladie, problèmes familiaux ou professionnels... (Cf événements de vie). 
  • des facteurs psychologiques cognitifs et comportementaux entretenant l’insomnie comme

    • pensées et/ou inquiétudes,
    • renforcement des croyances,
    • attitudes contre-performantes

        .



    November's Girl and roses - Page 18 Vu_0010-1110dL’insomnie (ou la fatigue) coûte cher ...

    C’est alors le cercle vicieux de l’insomnie...


    La réaction en chaîne ou la cascade qui entretient et aggrave peu à peu l’insomnie...

    • Alimentation des croyances :

      • inquiétudes concernant la perte de sommeil ("je ne dormirai plus jamais"),
      • rumination à propos des conséquences ("je vais tout rater demain, ou devenir fou"),
      • attentes irréalistes ("ça ira si je dors 9 heures"),
      • fausses attributions / amplification ("si je n’avais pas de soucis, je dormirais" / "je n’ai pas fermé l’œil de la nuit"),
      • la conviction fréquente que l’insomnie est cause de tous les maux.



      Voir articles croyances à l’égard du sommeil ou pensées irrationnelles.

        .


    • Conséquences comportementales :

      • temps excessif passé au lit ("j’attends sans bouger")
      • horaires irréguliers de réveil ("le dimanche matin je récupère jusqu’à 10 h" )
      • siestes dans la journée ("je me repose mais je ne dors pas")
      • activités incompatibles avec le sommeil ("je choisis le programme de télévision le plus ennuyeux car ça m’endort")



    • Activation physiologique des systèmes d’éveil / hyper-excitation :

      • réaction d’éveil proportionnelle aux efforts pour contrôler le phénomène.
      • excitation cognitive : emballement des pensées négatives qui "tournent en boucle"
      • excitation physiologique : augmentation de la chaleur corporelle liée aux tensions musculaires, aux modifications de la tension et du rythme cardiaque, à l’hyperactivité du cerveau.



    • Perturbations :

      • d’ordre émotionnel : changement de l’humeur (angoisse, colère, désespoir), un malaise social peut s’installer.
      • d’ordre cognitif : fatigue intellectuelle, baisse des performances,
      • d’ordre physiologique : la fatigue s’installe avec ses composantes fonctionnelles) (Cf. syndrome d’hyposommeil).



    November's Girl and roses - Page 18 Cercle_vicieux-cc49eCercle vicieux cognitivo-comportemental

    et... c’est...
  • l’INSOMNIE... 
    L’échec des tentatives de contrôle du sommeil génère de l’« anxiété de performance » qui, à son tour, contribue à entretenir l’insomnie... car l’anxiété est un sentiment extrêmement éveillant. Essayer de dormir lorsque l’on n’y est pas disposé peut devenir un véritable calvaire.
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    Comment gérer le problème ?


    Voir ici la suite de l’article : gestion personnelle de l’insomnie.
    November's Girl and roses - Page 18 Ligne_courte-55543

    Ce site propose un questionnaire interactif de dépistage des troubles du sommeil : 
    "cliquez les propositions par lesquelles vous vous sentez concerné"... "vos réponses sont compatibles avec le(s) problème(s) suivant(s)... "vous devriez évoquer ces questions avec votre médecin"...





P.-S. 
Ce texte s’inspire librement des principes de Thérapie cognitive et comportementale TCC appliqués à l’insomnie et exposés par le Professeur Charles M. MORIN (spécialiste du sommeil à l’université Laval de Québec). Nous recommandons son ouvrage (destiné au grand public) : "Vaincre les ennemis du sommeil" (Marabout santé 3599).
Écouter une interview de M. Morin

November's Girl and roses - Page 18 LOGO_of_biblioQuelques liens externes pour en savoir plus...


  • 20 astuces pour une bonne nuit de sommeil (Encore les Canadiens ... quelques bons conseils, mais aussi quelques conseils dépassés : les "tisanes de valériane" par exemple, n’aboutissent, d’après nous, qu’à cristalliser l’impuissance de l’insomniaque face à son sommeil).

  • Un "eBook" très éloquent du Dr Daniel F. Kripke sur le côté sombre des somnifères. (à consulter avec un traducteur).




Nb. "La seule façon de guérir le sommeil, c’est d’en bien comprendre le fonctionnement." (Cf. le forum du site).

http://www.sommeil-mg.net/spip/spip.php?article4

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