Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

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Message par I am So Sure Jeu 29 Déc 2016 - 18:10

Faire le tour de son coté incasable pour devenir incassable Wink d'ailleurs incasable sans cases ça veut rien dire non plus ! je n'adhère pas à Dieudonné mais pour une fois qu'il dit un truc que je trouve intelligent Smile à mes yeux je n'ai jamais prétendu avoir la science infuse de la verveine ni le monopole du "sachet"  Razz Wink

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Message par I am So Sure Jeu 29 Déc 2016 - 18:25

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J'aime vraiment beaucoup les gens boule à facettes qui partent dans des bazars de trucs dans tous les sens pour faire leur pâte à crêtes anar shistes à eux tout seul qui fondent eux un mélange sing u lié Smile Sinon je fais vite je l'avoue le tour et je m'ennuie... pas longtemps puisque je pense de suite à autre chose.... ou à quelqu'un d'autre pour ne pas me faire de mal et ne pas faire de mal à l'autre... ça doit être pour ça que je m'engueule dans les deux sens du terme pas souvent.... si j'avais attendu 7 ans de perdus à cause d'une cruche je crois que je l'aurai étranglé Smile avec ses noeuds mentaux en plus Smile Heureusement qu'il y a des gâchettes de l'esprit pour remplir les temps gâchés par d'autres.... le monde est bien fait et bien équilibré en fait... c'était mode retenez moi où je fais un malheur.... évidemment avoir de la retenue sans personnes tu peux toujours courir.... toujours s'éloigner des personnes qui génèrent chez soi des instincts très primitifs un mode flageolet, m'en vais pêter ailleurs si j'y suis, sinon je flagelle celle qui s'auto flagelle déjà.... les perches se tendent autant dans le positif que le négatif .... il faut le savoir...  Very Happy retenez moi où je redeviens un vilain petit canard qui fait un merveilleux malheur et des nourritures sans affect.
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Message par I am So Sure Jeu 29 Déc 2016 - 18:27

"Quand le blessé s’arrête et revient sur son parcours, il se constitue prisonnier de son passé, fondamentaliste, vengeur ou soumis à la proximité du précipice. Le résilient, lui, après s’être arrêté, reprend un cheminement latéral. Il doit se frayer une nouvelle piste avec, dans sa mémoire, le bord du ravin. Le promeneur normal peut devenir créatif, alors que le résilient, lui, y est contraint »."

Very Happy
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Message par I am So Sure Jeu 29 Déc 2016 - 18:28

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Message par I am So Sure Jeu 29 Déc 2016 - 18:44

donc ça pourrait aussi être la faute aux volt aik ? et on tomberait dans le panneau ? ou dans la fausse au récent ?

Il faut avoir un mode jour nuit ici et rapide en plus.
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Message par I am So Sure Jeu 29 Déc 2016 - 18:54



Courage faisons nous un avis sur Le QIng kong, histoire de trouver gare au gorille.
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Message par I am So Sure Jeu 29 Déc 2016 - 18:57

Là où la taille gît, le QI gong ou pas ....

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Message par I am So Sure Jeu 29 Déc 2016 - 19:35

06 octobre 2013
[size=32]Tous précoces les enfants ? (1/2)[/size]




Ces dernières années, les trompettes de la précocité intellectuelle ont retenti avec force ! Nos enfants seraient tous pourvus d’un potentiel intellectuel surdimensionné : des Hauts Potentiels (HP) pour employer la terminologie anglo-saxonne. En France on a longtemps employé le terme de « surdoué », et certains l’emploient toujours.
>> Lire aussi : Tous précoces les enfants ? (2/2)
Je reçois fréquemment des enfants amenés en consultation par leurs parents, parce qu’ils ont en tête ce type d’interrogation. Ils la formulent rarement directement, mais dans leurs propos : « il ou elle s’ennuie à l’école, il ou elle n’arrête pas de poser des questions, il ou elle nous parle comme une grande personne, il ou elle n’aime jouer qu’avec des plus grands », je décode assez vite qu’ils souhaiteraient que je leur confirme qu’ils ont raison.
L’observation clinique de l’enfant, c’est-à-dire la façon qu’il a de se comporter dans la situation de première consultation, la façon dont il s’exprime, dont il répond aux questions, dont il communique avec ses parents, ses mimiques, son calme ou son agitation, est intéressante et peut déjà mettre sur la piste. Les évocations du comportement de l’enfant depuis sa naissance par les parents vont aussi apporter des informations précieuses et éloquentes. Il est utile d’entendre les deux parents, quand cela est possible, car leurs points de vue sont complémentaires, ils convergent ou divergent et ils sont porteurs de projections riches de leur histoire personnelle.
A partir de cet entretien clinique la passation du test, l’échelle de D.Wechsler, qui est adaptée aux différents âges de l’enfant, de l’adolescent et même de l’adulte, est discutée.
Ce test d’évaluation du QI est intéressant, car en dehors des données chiffrées qui sont à interpréter avec mesure et expérience, l’observation de l’enfant pendant la passation du bilan est une mine d’informations sur la façon dont il traite ses émotions, sur son autonomie psychique, sa confiance, son attention, sa maturité.  C’est pour cela que, pour ma part, je reçois toujours l’enfant deux fois seul, puis ses parents pour un rendez-vous de restitution. Il faut savoir prendre son temps.
A ce test de QI, 50% de la population a un potentiel qui se situe entre 90 et 109. 16%  a des résultats entre 110 et 119. 6,7% entre 120 et 129, et 2,2% au-delà de 130. On tombe à 0,5% pour un potentiel de 140. On est alors dans le Haut potentiel.
Mais encore faut-il que le résultat global soit valide, et il ne l’est que si au moins sur les quatre échelles qui existent, les deux échelles principales, celle du langage et de l’organisation perceptive sont homogènes.
Quand il y a des disparités, il est nécessaire de les analyser, de les comprendre et de discuter avec les parents le moyen de les réduire. De toutes les façons il est indispensable de mettre aussi en perspective l’observation clinique et les résultats chiffrés, pour débattre avec eux de ce bilan, dont ils attendent beaucoup. Et d’une certaine façon ils ont raison, car même si le diagnostic de haut potentiel n’est pas très souvent posé, et pour cause, la richesse des informations tirées du bilan apporte une connaissance de l’enfant qui déçoit rarement.
Il n’y a probablement pas plus d’enfants précoces aujourd’hui, mais on les détecte mieux car les demandes de bilan sont plus nombreuses. Et c’est tant mieux !
Car chaque bilan est une rencontre singulière avec un enfant et ses parents. Il va permettre d’éclaircir des situations souvent confuses, d’alléger parfois des souffrances, d’éviter de s’égarer dans des fausses pistes, de prendre des décisions utiles et positives pour l’enfant, qui sort de ces entretiens soulagé d’avoir été compris et bien souvent déchargé de projections parentales encombrantes.
Béatrice Copper-Royer
07 octobre 2013
[size=32]Tous précoces les enfants (2/2)[/size]




Poster un article sur la précocité est toujours à haut risque de critiques et d’incompréhension. Le sujet est ultra sensible et ce n’est pas nouveau. Apportons donc quelques précisions puisque certains restent sur leur faim.
Non il n’y a pas plus d’enfants précoces aujourd’hui qu’autrefois, mais ils sont mieux repérés. Et c’est une chance pour eux.
>> Lire aussi : Tous précoces les enfants ? (1/2)
Car si certains de ces enfants sont tout à fait adaptés au système scolaire, (si si, je vous assure j’en ai rencontré plus d’un), d’autres il est vrai ne sont pas compris, ou ne sont pas à leur place. Tous ces enfants ont besoin d’être intellectuellement nourri. Ils détestent la répétition et peuvent souffrir de la lenteur des apprentissages. Ils les désinvestissent alors, chacun à leur manière, certains en faisant le clown, d’autres en s’enfermant dans leurs rêveries. Ils ont aussi besoin qu’on leur apprenne le sens de l’effort et de la rigueur, qui leur sera indispensable un peu plus tard, et qui souvent leur fait défaut.
Et s’il n’y a pas plus d’enfants à haut potentiel, sans doute, en revanche, il y a t il plus de parents éblouis par leurs enfants, qui traduisent rapidement des comportements pas toujours faciles par des signes de précocité. Mais ce n’est pas parce qu’un enfant est opposant ou rebelle qu’il a un potentiel intellectuel au delà de la norme. Et s’ennuyer à l’école peut être le signe de difficultés affectives ou cognitives qu’il sera utile d’identifier. Mais ces parents ne sont ni stupides ni bornés, et sont capables d’entendre qu’ils étaient sur une fausse piste.
Au psychologue consulté de les aider à réfléchir pourquoi, et à faire évoluer le regard qu’ils portent sur leur enfant, qui, lui, a tout a y gagner !
Béatrice Copper-Royer
http://famille.blog.lemonde.fr/2013/10/07/tous-precoces-les-enfants-2/
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Message par I am So Sure Jeu 29 Déc 2016 - 19:38

La dépression existentielle chez les surdoués Webb, J. Supporting Emotional Needs of the Gifted (SENG) Cet article de James Webb étudie la dépression existentielle chez les enfants surdoués en présentant cette maladie et ses manifestations, ainsi qu’en proposant des pistes aux parents pour aider leurs enfants à en surmonter les éprouvantes difficultés. L’article insiste sur le fait que les enfants surdoués sont particulièrement susceptibles de développer ce type de dépression en raison de leur hypersensibilité. Je sais d’expérience que les individus surdoués ou talentueux sont particulièrement à risque de développer ce qu’on appelle une dépression existentielle. Cette dernière peut survenir chez toute personne confrontée à une perte déchirante ou à la menace d’une telle épreuve, bref à tout événement qui rappelle la finitude de la vie. Mais, chez les personnes dotées de capacités intellectuelles élevées, cette forme de dépression peut également survenir de manière spontanée. Il arrive d’ailleurs parfois qu’elle soit liée au processus de désintégration positive conceptualisé par Dabrowski en 1996. La dépression existentielle survient lorsqu’une personne se retrouve aux prises avec certaines grandes questions existentielles. Yalom (1980) décrit quatre de ces “enjeux ultimes” : la mort, la liberté, l’isolement fondamental et l’absence de sens. La mort est un événement inéluctable. La liberté, au sens existentiel, est liée à l’absence de structure extérieure ; c’est-à-dire que le monde dans lequel naît un être humain ne possède pas de structure intrinsèque et chacun est responsable d’en créer une de toutes pièces. L’isolement fondamental fait réaliser qu’il existe toujours un fossé infranchissable entre les individus, et que nous sommes toujours seuls, quel que soit notre degré de proximité avec une autre personne. L’absence de sens émerge de ces trois questions: si nous ne pouvons échapper à la mort, si nous construisons chacun notre propre univers, et si au final nous sommes irrémédiablement seuls au monde, quel est donc le sens de la vie ? Pourquoi de telles angoisses existentielles sont-elles si prégnantes parmi les surdoués ? C’est partiellement dû au fait qu’il faut atteindre une certaine profondeur de pensée et de réflexion et un certain détachement vis-à-vis des considérations superficielles de la vie matérielle, pour être en mesure d’appréhender de telles problématiques. Mais les enfants surdoués possèdent également d’autres spécificités qui les prédisposent à cette maladie. Les enfants surdoués ont tendance à être idéalistes, car ils sont capables de concevoir la multiplicité des réalités possibles. Malheureusement, ils se rendent aussi très bien compte du fait que le monde n’est pas ce qu’il pourrait être, loin de là. Du fait qu’ils prennent les choses très à cœur, ils ressentent une frustration et une déception immenses lorsqu’ils réalisent que ces idéaux ne sont pas atteints. De plus, ils repèrent facilement l’incohérence, la partialité et l’absurdité de la société et du comportement de leur entourage. Ils remettent en question les traditions établies ou les contestent : pourquoi, par exemple, tant de restrictions liées à l’âge ou au sexe devraient-elles dicter notre comportement? Pourquoi les gens font-ils hypocritement le contraire de ce qu’ils disent ? Pourquoi disent-ils des choses qu’ils ne pensent pas vraiment, au fond ? Pourquoi font-ils preuve de si peu de considération et de sensibilité dans leurs interactions avec autrui ? Quelle différence une seule personne peut-elle faire dans le monde au cours de sa vie ? Quand les enfants surdoués se hasardent à exprimer leurs préoccupations auprès d’autres enfants ou des adultes, ils suscitent généralement des réactions qui vont de la perplexité à l’hostilité. C’est alors qu’ils se rendent compte que leurs inquiétudes ne sont pas du tout partagées, car les autres se préoccupent clairement de problèmes plus terre-à-terre ou sur le fait de bien correspondre à ce qui est attendu d’eux. En conséquence, ces enfants, et tout particulièrement les plus doués, se sentent isolés de leurs camarades ou même de leur famille, car personne ne semble disposé à échanger sur des questionnements aussi complexes. Les limites existentielles de temps et d’espace deviennent une source de frustration majeure chez ces enfants qui font tout avec passion tout en étant doués dans une multiplicité de domaines. Il n’y a tout simplement pas assez de vingt-quatre heures dans une journée pour qu’ils puissent développer tous leurs talents. Il leur faut alors faire des choix arbitraires parmi toutes leurs options, mais aucun de ces choix n’est dans l’absolu meilleur que les autres. Même le choix d’une orientation professionnelle peut devenir une ordalie lorsqu’il faut que l’enfant se décide, alors qu’il a de la passion, du talent et du potentiel pour le violon autant que pour la neurologie, les mathématiques pures ou les relations internationales. Les jeunes surdoués (et passionnés) éprouvent souvent de la colère face à ces frustrations, mais ils se rendent vite compte que cette colère est bien vaine, car elle ne peut rien contre la « fatalité » ou d’autres éléments totalement hors de leur contrôle. Or une colère impuissante dégénère souvent en dépression. Il est alors typique des enfants surdoués tombés dans la dépression de chercher à s’extirper des sables mouvants de « l’injustice » en se trouvant un point d’ancrage ou un sens quelconque auquel se raccrocher. Malheureusement, plus ils essayent de s’extirper, plus ils prennent conscience de la finitude et de la brièveté de leur propre existence, de leur solitude et de la petitesse de leur être perdu dans un vaste monde, ou encore du fait que nous possédons une liberté effrayante quant à la façon dont nous choisissons de vivre notre vie. Parvenus à ce stade, ils commencent à mettre en cause le sens de l’existence en se demandant : « La vie n’est-elle rien de plus que cela ? N’a-t-elle donc pas de sens ultime ? Ne prend-elle donc un sens que si moi je lui en donne un ? Je suis un minuscule organisme insignifiant et seul dans un monde absurde, arbitraire et capricieux au sein duquel ma vie ne peut avoir qu’un impact minime – et après, je meurs. Et puis c’est tout ? » On peut légitimement s’attendre à de telles angoisses de la part d’adultes réfléchis en pleine crise de la quarantaine, mais quand ces questions existentielles accaparent les pensées d’un jeune de douze ou quinze ans, on a de grandes raisons de s’inquiéter. De telles dépressions existentielles doivent être suivies avec beaucoup d’attention, car elles peuvent mener au suicide. De quelle manière pouvons-nous aider nos brillants bambins à apaiser leurs doutes existentiels? Nous ne pouvons pas faire grand-chose à propos de la finitude de l’existence, mais nous pouvons au moins les aider en les amenant à se sentir mieux compris et moins seuls qu’ils ne le croyaient, ainsi qu’en leur montrant qu’il existe des solutions aux problèmes de la liberté et de l’isolement. Il est possible de soulager quelque peu un enfant qui souffre d’isolement en lui montrant que quelqu’un comprend les problèmes auxquels il est présentement confronté. Même si ton expérience n’est pas exactement la même que la mienne, je me sens moins seul si je sais que tu as vécu des expériences assez semblables. C’est pour cela que les relations humaines jouent un rôle crucial dans le bon développement d’un enfant surdoué (Webb, Meckstroth and Tolan, 1982). On peut également recourir au contact physique pour briser le mur de l’isolement. Les personnes en proie à la solitude existentielle ont le même besoin d’être portées et touchées que les bébés. Le toucher semble être un aspect fondamental et instinctif de l’existence, comme le montrent les liens qui unissent la mère et son bébé ou le « retard de croissance staturo-pondérale ». Il m’est arrivé fréquemment de « prescrire » des câlins quotidiens à des jeunes souffrant de dépression existentielle et de conseiller aux parents d’ados peu coopératifs de leur dire : « Je sais que tu ne veux pas de câlin, mais moi, j’ai besoin d’un câlin ». Certains gestes – un câlin, l’effleurement du bras, une bousculade amicale ou même un « high-five » - peuvent être importants aux yeux d’un jeune dépressif, car ils établissent au moins un minimum de contact physique. Contrairement aux crises émotionnelles qui peuvent être soulagées de façon sensorielle grâce à l’aspect rassurant du toucher, la liberté est source de choix et d’angoisses qui relèvent plus de la sphère intellectuelle. Comme l’écrit Halsted (1994), les enfants surdoués qui se sentent submergés par la myriade de choix qu’ils ont à faire dans un monde sans structure externe peuvent se rassurer en explorant et en éprouvant les différents moyens que d’autres avant eux ont trouvés pour structurer leurs propres vies - par exemple en étudiant le parcours de personnes qui ont réussi à se réaliser et à briller. Grâce à la bibliothérapie, ces jeunes peuvent alors commencer à envisager les choix à faire comme des fourches sur le chemin de la vie qui pourront tous leur permettre de s’accomplir et de s’épanouir. Chacun d’entre nous a besoin de construire sa propre philosophie de vie, constituée de l’ensemble de nos croyances et valeurs personnelles, et grâce à laquelle nous pouvons structurer notre existence de façon cohérente. Ce sont ces angoisses existentielles qui poussent de nombreux surdoués à se dévouer corps et âme à une « cause », qu’elle soit intellectuelle, politique, sociale ou religieuse. Malheureusement, ces mêmes angoisses peuvent tout aussi bien amener des périodes de dépression pendant lesquelles nos surdoués luttent désespérément pour trouver leur place. On peut quelque peu les aider en leur apprenant à reconnaître les peurs fondamentales, mais toujours avec douceur et tolérance. Il est également important de faire comprendre à ces jeunes que les angoisses existentielles ne surviennent pas qu’une seule fois au cours de la vie et qu’elles doivent être l’objet d’une méditation et d’une réflexion fréquentes. Pour résumer, on peut donc souvent aider une personne en proie à la dépression existentielle en lui faisant réaliser qu’elle n’est pas aussi seule qu’elle le craint et en l’encourageant à faire sien le message d’espoir du poète afro-américain Langston Hughes : Ne laisse pas tomber tes rêves, Car si tu les laisses périr, La vie n’est qu’un oiseau sans ailes Pour s’envoler vers l’avenir. Ne laisse pas tomber tes rêves. Car si toi tu ne les protèges, Ta vie ne sera qu’un champ triste Où rien ne pousse sous la neige. -Langston HughesBibliographie DABROWSKI, K. (1966). The Theory of Positive Disintegration. In International Journal of Psychiatry, 2(2), 229-244. HALSTED, J. (1994). Some of My Best Friends Are Books: Guiding Gifted Readers from Pre-School through High School.Scottsdale, AZ: Gifted Psychology Press, Inc. (Formerly Ohio Psychology Press). WEBB, J. T., MECKSTROTH, E. A. and TOLAN, S. S. (1982). Guiding the Gifted Child: A Practical Source for Parents and Teachers. Scottsdale, AZ: Gifted Psychology Press, Inc. (formerly Ohio Psychology Press). YALOM, I. D. (1980). Existential Psychotherapy. New York: Basic Books. L’article original a été mis gracieusement à la disposition du public par le SENG (Supporting Emotional Needs of the Gifted) http://www.davidsongifted.org/db/Articles_id_10269.aspx
http://hautpotentielquebec.org/wp-content/uploads/2012/08/depressionexistentielle.pdf
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Je joue à détecter qui lit ici pour le passer dans son facebook, c'es drôle Smile y'a les profils dont on voit de suite l'esprit partageur pour aller dans le bon sens  et ceux dont c'est le vide à partager Smile
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Message par I am So Sure Jeu 29 Déc 2016 - 19:40

Il existe un gros paquet de personnes mode "passes à ton voisin" j'adore, c'es génial et très rassurant  Very Happy cat les chats nous et les chats moi  tongue bounce sunny albino
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Message par I am So Sure Jeu 29 Déc 2016 - 19:48

conclusion de mon sondage : y'a plus d'adultes  qui ont vu l'émission en n'étant pas adultes surdoués Smile et qui m'en ont fait un retour d'infos plus et mieux que des adultes surdoués. C'est fort quand même non ? Smile


Dernière édition par I am so sure le Ven 6 Jan 2017 - 4:15, édité 1 fois
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Message par I am So Sure Jeu 29 Déc 2016 - 19:52

à se demander lesquels sont précoces et ont installé un milliard de trucs tellement pour se couper qu'ils retrouvent plus le basique du dit np qui l'a vu l'émission lui  ? spéciale à mon pote doué qui m'a fait marrer en me disant qu'il n'a pas trouvé d'antenne à prêter pour mettre sur sa télé du coup il a lâché l'affaire pour reprendre sa partie ... de jeux sur sa télé... je lui ai : t'as raison restes simple et surtout toi même, t'es génial comme ça, changes rien surtout, t'es une émission à toi tout seul de toute façon et une émission d'ondes positives Smile 
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Message par I am So Sure Jeu 29 Déc 2016 - 19:54

Effet Flynn


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Cet article n’est pas rédigé dans un style encyclopédique (juin 2010).
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James R. Flynn en juin 2007
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L’effet Flynn désigne l'accroissement lent, et parfois considéré inexorable, du rendement moyen à des tests de type « quotient intellectuel » observé depuis 100 ans dans les pays industrialisés. Cette accroissement est observable grâce à la standardisation des tests de QI et mieux objectivable depuis la mise au point des matrices progressives de Raven. Cela se traduit dans la pratique par une meilleure mise en valeur du potentiel intellectuel des habitants de ces pays. Cet effet tire son nom du chercheur James R. Flynn qui en fit l'observation, et le terme fut inventé par Richard Herrnstein (en) et Charles Murray (en), auteurs de The Bell Curve.

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Sommaire

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  • 1Les origines de la théorie
  • 2Causes possibles

    • 2.1Facteurs possibles

      • 2.1.1Médias
      • 2.1.2Technologiques
      • 2.1.3Physiques
      • 2.1.4Pédagogiques
      • 2.1.5Génétiques
      • 2.1.6Sociaux


    • 2.2Proposition d'explications

      • 2.2.1Éducation
      • 2.2.2Modernisation de la société
      • 2.2.3Nutrition
      • 2.2.4Définition de l'intelligence
      • 2.2.5Explications multiples




  • 3L'effet Flynn, est-ce fini?

    • 3.1Stagnation et régression
    • 3.2Interprétations
    • 3.3Prédictions


  • 4Mesure d'intelligence ou mesure de potentiel ?
  • 5Critiques
  • 6Exemples pratiques

    • 6.1Influence de la lecture sur le développement de l'intelligence
    • 6.2Enrichissement environnemental
    • 6.3L'influence du saturnisme sur l'évolution au Japon


  • 7Notes et références
  • 8Voir aussi

    • 8.1Bibliographie
    • 8.2Articles connexes
    • 8.3Liens externes



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Les origines de la théorie[modifier | modifier le code]

Les tests d'intelligence tentent d'inférer la compétence (l'intelligence) à partir de la performance d'un sujet à un certain nombre d'épreuves. Ces performances recueillies sur des grands échantillons après des traitements statistiques peuvent servir à comparer les sujets entre eux. En faisant passer à des sujets deux versions d'un même test dont les étalonnages ont été réalisés à plusieurs années d'écart, J.R Flynn « constate que les résultats de ces individus à la version la plus récemment étalonnée sont systématiquement inférieurs à ceux qu'ils obtiennent à la version la plus ancienne. Comme le résultat à un test d'intelligence représente la position d'un individu au sein de la distribution de l'échantillon d'étalonnage de ce test J.R Flynn en conclut que le niveau moyen de l'échantillon d'étalonnage s'est élevé lors de chaque ré-étalonnage d'un même test »1,2. Neisser effectua une démarche similaire mais en étudiant plus les facteurs de développement et observa les mêmes résultats3.
Il est en revanche assez ironique que Flynn ait fait cette découverte grâce à l'ouvrage The bell curve de Richard Herrnstein et Charles Murray, dans des parties traitant des travaux de Richard Lynn.
Le gain moyen de points de QI semble compris entre 3 et 7 points par décennie selon les études. Mais comme les gains semblent se centrer sur l'intelligence générale, les évaluations sont donc logiquement fluctuantes. Tout ceci peut être expliqué par un allongement de la durée des études, l'égalité d'éducation homme/femme, la pédagogie, la meilleure compréhension par les parents du monde scolaire mais aussi une plus grande attention parentale. Ironiquement, sur les matières scolaires, peu de gains sont observés, on y enregistre même des pertes. Le test ayant vu son résultat le plus augmenter étant celui des matrices progressives de Raven. Ce sont les Pays-Bas qui vont amener la plus grande source de données avec des tests de QI effectués par les appelés au service militaire. Ces tests vont démontrer une progression du QI au test de l'ordre de 21 points entre 1952 et 19823.
Certaines études qui se concentrent sur la distribution des scores au sein des résultats de QI ont déterminé que l'effet Flynn influait majoritairement sur la moitié inférieure des gens, extrêmes exclus. Pour la moitié supérieure, l'effet est nettement moindre et quasi nul chez les surdoués et les génies. Teasdale et Owen ont déterminé lors d'une étude en 1987 sur les populations hispaniques que ce phénomène se marquait essentiellement sur les plus mauvais résultats, les transformant en résultats moyens4. Cependant, comme dans d'autres études, les améliorations ont essentiellement été observées sur les tests portant sur les matrices de Raven. Sur la plupart des tests, on observe une nette progression des tests. Deux larges groupes d'enfants hispaniques ont ainsi été testé sur une différence de 30 ans. La comparaison de QI a montré5 :
[/ltr][/size][list="margin-top: 0.3em; margin-right: 0px; margin-left: 3.2em; padding-right: 0px; padding-left: 0px; list-style-image: none;"]
[*]le QI de compréhension avait augmenté de 9,7 points ;
[*]les gains se concentraient essentiellement pour la moitié inférieure de l'échantillon et de manière négligeable pour la moitié supérieure ;
[*]il existe une corrélation entre la proportion du gain et le QI de base, le gain étant quasi nul pour les hauts QI.
[/list]
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Face à ces différences fort importantes, certains décidèrent de prendre ce phénomène au sérieux. Ainsi, Ulric Neisser, qui fut à la tête de l'Association des Psychologues d'Amérique réussit, à faire consensus sur ceci : il fut déterminé qu'un enfant de 1932 passant un test du niveau de 1997, s'il obtenait 100 en 1932 serait probablement considéré comme débile léger en passant le test de 19973. Se basant sur les chiffres de Raven, Neisser estima que l'on pouvait l'extrapoler et que 21 à 35 points de progression pouvaient être démontrés entre 1952 et 1982. Cependant Arthur Jensen critiqua à juste titre la méthode en démontrant que le QI d'Aristote serait alors de -1000 même s'il scorifiait réellement à ses 200 évalués de nos jours.
Cependant, une approche inspirée du nexialisme a permis, en rassemblant les résultats de Dickens & Neisser tenant compte de la théorie des cycles et crises historiques d'Oscar Spengler et en recyclant la formule bancaire des intérêts, de passer outre l'objection de Jensen. En effet, le gain de QI n'est pas un gain absolu, c'est un gain proportionnel à son époque de référence, il ne s'agit donc pas d'un gain linéaire.
La majorité de l'effet Flynn se concentrerait dans les aptitudes sémantiques et mémorielles bien qu'il soit possible que cette observation actuelle soit due au fait que nous avons déjà majoritairement rempli les autres niches de compétence. Cela étant, les variations d'aptitudes à la communication écrite et orale de 1960 à nos jours ne semblent pas aller dans le sens de cet optimisme.

Causes possibles[modifier | modifier le code]

Il semble que ce soit une conjonction de facteurs :
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  • On pense à l'amélioration de la qualité de la nutrition. On a pu constater des gains de quelques points.
  • L'allongement et la généralisation de la scolarité jouent un rôle certain, mais on ignore dans quelle mesure.
  • Le fait que les parents accordent plus précocement de l'attention à leur(s) enfant(s).
  • Le travail fait sur la pédagogie peut jouer, y compris par une diminution de la violence familiale longtemps considérée comme « éducative ».
  • La sécurité et l'hygiène publique peuvent également jouer un rôle important en diminuant le temps consacré à sa sécurité personnelle et sa santé.
  • Philippe Dumas6 défend l'idée que l'exposition intensive des tout jeunes aux objets des Tic (Technologie de l'Information et de la Communication) est un des facteurs-clés de l'effet Flynn (l'augmentation générale du Q.I. et de la demande de stimulation intellectuelle).
  • Pour Francis Heylighen : « Un facteur plus général est que cette société dans l'ensemble fonctionne à un niveau intellectuel plus élevé, proposant à l'enfant curieux plus d'informations, de défis plus intellectuels, de problèmes plus complexes, plus d'exemples à suivre, et plus de méthodes de raisonnement à appliquer. Juste en utilisant les appareils quotidiens, tels que les fours à micro-ondes, et les thermostats, exige un type plus abstrait de raisonnement dont la génération plus ancienne est souvent incapable. La plus grande complexité de la vie est susceptible de stimuler une plus grande complexité d'esprit. L'utilisation croissante des ordinateurs pour l'éducation ou les jeux précoces est susceptible d'augmenter la connaissance générale, le raisonnement abstrait et l'agilité intellectuelle. »[réf. nécessaire]

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Ne pas oublier que cet effet n'a pas pu être constaté en dehors des quelques pays industrialisés qui utilisent régulièrement les tests de Q.I. . L'évolution de ces pays dans les domaines sanitaires, éducatifs et autres doit donc forcément être pris en compte.

Facteurs possibles[modifier | modifier le code]

Une nuance sera ici faite entre les stimulations passives qui sont moins fortes et essentiellement de milieu (enrichissement environnemental (système neural)) et les stimulations actives nécessitant donc une participation des individus, beaucoup sont aussi actives que passives.

Médias[modifier | modifier le code]

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  • Invention de la radiophonie : informations (passif)
  • Invention de la télévision : informations, stimulation des aptitudes visuelles (passif)
  • Invention du jeu vidéo7
  • Invention d'Internet : informations, communications, recherches, stimulations diverses
  • Mise au point du Multimédia : stimulation multidimensionnelle (majoritairement passif)8.
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Message par I am So Sure Jeu 29 Déc 2016 - 19:55

Technologiques[modifier | modifier le code]


  • voir Médias

  • Sédentarisation : santé, sécurité, accumulation de biens, recherches

  • Salubrité des habitations : santé et perceptions (passif)9

  • Sciences et Mathématiques : recherches, compréhension, raisonnements

  • Imprimerie : informations, partage, communications, préservation du savoir10

  • Industrialisation : diffusion à grande échelle de biens matériels, théories de Malthus

  • Électricité : ampoules électriques permettant de lire en tout temps, machines

  • Véhicule automobile : déplacement, communication, sécurité, influe sur les aptitudes manuelles, visuelles mais aussi sur les réflexes


Physiques[modifier | modifier le code]


  • Médecine : longévité et santé

  • Hygiène : santé

  • Alimentaire : croissance, productions enzymatiques, santé, lutte contre les carences (parfois négatifs dans les cas d'excès ou de déséquilibre)

  • confort : libération de l'esprit, sentiment de bien être (passive et parfois à effets négatifs aussi)

  • sécurité : baisse des angoisses, libération de l'esprit, diminution des traumatismes (passive et parfois à effets négatifs aussi).


Pédagogiques[modifier | modifier le code]


  • Philosophie : raisonnement, recherches, évolutions (active)

  • Attention parentale : sécurité, meilleure construction de soi, suivi scolaire (actif pour les parents, passif essentiellement pour l'enfant)

  • Baisse de l'inceste : diminution des traumatismes et augmentation de la confiance et de l'image du monde11

  • Augmentation de l'alphabétisation primaire et secondaire : informations, communications, recherches, vocabulaire

  • Éducation féminine : c'est l'un des effets les plus importants car, jusqu'à il y a moins d'un siècle, l'état intellectuel dans lequel était maintenu les femmes suffit à lui tout seul à expliquer le niveau intellectuel moyen très bas des populations puisque la moitié de cette population n'avait droit qu'à une éducation limitée mais aussi une considération très relative (actif jadis, plus passif aujourd'hui, faute de combats). Il n'y a plus guère que chez les surdouées que se rencontre encore dans les pays industrialisés la personnalité en "faux self" consistant pour les femmes à se créer une personnalité de façade conforme aux règles sociales et donc à sacrifier son intelligence pour être acceptée12,13.

  • Longueur des études : connaissances, raisonnements, sociabilité, informations

  • Formations : connaissances, stimulation d'aptitudes pas ou peu utilisées (actif)

  • Linguistiques : évolution de l'usage des patois vers celui de langues de plus en plus complexes puis parfois des situations de polyglottes de plus en plus courantes14.


Génétiques[modifier | modifier le code]


  • Darwinisme social : peut être positif, négatif ou neutre. Inconsciemment toute société valorise certains critères : ceux qui les possèdent ont plus de facilités à se marier et/ou à avoir des enfants et la société a donc tendance à sélectionner, inconsciemment ou non, certaines valeurs mais l'effet Flynn n'a rien à voir avec un facteur génétique, seulement avec l'expression de son potentiel, c'est-à-dire une sélection génétique et non une manipulation mais avec ses risques d'eugénisme (passif). Le darwinisme social est ici abordé dans le sens de Charles Darwin lui-même et non dans celui de Francis Galton.


Sociaux[modifier | modifier le code]


  • Longueur du travail : moins les gens sont épuisés, plus ils pensent mais, à un stade, certains tombent dans l'oisiveté et la tendance peut alors s'inverser (actif) ; voir aussi burnout et les délices de Capoue.

  • Congés : idem.

  • Loisirs : stimulations diverses et lutte contre les névroses mais favorise aussi la kinesthésie ; voir aussi Enrichissement environnemental (système neural).

  • Enseignement gratuit : suppression d'une grosse partie des barrières financières ; un axe majeur du saut de QI observé dès la Révolution Industrielle mais ce stimulus semble avoir désormais disparu car la progression n'est pas infinie et une société d'universitaire n'est pas encore socialement possible15,16.

  • Bourses : suppression de la fatalité sociale ; voir aussi Quotient_intellectuel#Historique /Jean Frêne.

  • Égalité Homme/Femme : longtemps la moitié de l'Humanité a été intellectuellement sacrifiée. C'est l'un de biais des tests de QI qui doivent porter sur l'ensemble de la population alors que, jusqu'au xxe siècle, la grande majorité des femmes n'avait pas droit à l'enseignement d'où un effet important sur le progrès. En ces époques, les tests de QI auraient d'ailleurs été différents pour les hommes et les femmes afin d'équilibrer le résultat, ce qui n'est absolument plus nécessaire de nos jours. Voir aussi Féminisme.


Ceci explique que cet effet soit aussi complexe à observer mais explique aussi pourquoi l'évolution de l'intelligence au travers des Âges a été exponentielle. En réalité, les civilisations de l'Antiquité disposaient déjà des moyens nécessaires à créer une Révolution industrielle mais c'est la volonté politique de ne prendre aucun risque social et la crainte de perte d'identité par refus des mixités sociales et ethniques qui bloquaient tout. C'est ce qu'exprime la réponse que fait, aux alentours des années 300 de notre ère, l'empereur RomainDioclétien à un inventeur qui lui présentait les plans d'une nouvelle machine, sans doute un appareil de levage : « Si je construis cette machine, je priverai mes hommes de travail. Alors, comment les nourrirais-je ? »17

Proposition d'explications[modifier | modifier le code]

Les essais d'explication incluent la nutrition, la diminution de la taille des familles, une meilleure éducation, l'égalité homme/femme, une plus grande complexité d'environnement ainsi qu'une forme d'eugénisme. Une autre proposition serait tout simplement que nous sommes de plus en plus familiarisés avec ces types de test18.

Éducation[modifier | modifier le code]

Beaucoup d'études montrent que les enfants n'ayant pas une scolarité régulière ou pas de scolarité du tout obtiennent de moins bons résultats aux tests, même si les parties scolaires des tests sont celles dont les résultats stagnent le plus voire régressent. Dans les années 1960, aux États-Unis, certains comtés de Virginie avaient fermé leurs écoles afin de lutter contre la mixité ethniques, des écoles privées avaient été organisées mais uniquement accessibles aux blancs (Mouvement des droits civiques aux États-Unis). Au total, il fut observé une chute de 6 points de QI par an chez les enfants afro-américains à niveau d'âge comparé. Le problème avec cette explication est qu'elle mélange des sujets à la fois plus récents et plus anciens. En effet, durant la ségrégation, les enfants noirs n'allaient pas dans les mêmes écoles que les enfants blancs et leur niveau n'était donc pas comparable, d'une part, parce que le programme n'était pas suivi de la même manière et, d'autre part, les enfants noirs étaient beaucoup plus perturbés par un climat de violence permanente. Cependant, ces influences semblent finalement avoir été nulles, seulement temporaires. Les mathématiques semblent ici avoir eu l'effet le plus important19.
Pour ce qui est de l'explication concernant une vulgarisation de plus en plus importante de la population envers les tests eux-mêmes, ils sont aisément démontrés. Par exemple, des enfants qui passent un test une première fois puis le repassent gagnent facilement 5 à 6 points. Néanmoins, un plafond se révèle rapidement surtout vu la sophistication des tests actuels et si l'on fait repasser strictement le même test (avantageant ainsi la mémoire) ou s'il ne s'agit que d'un test de même type mais avec des questions différentes. Ce qui est troublant en revanche c'est que, comme mentionné plus haut, les bénéfices observés sont moindres sur les matières scolaires alors que ce phénomène fait justement appel aux compétences scolaires.
Une autre théorie affirme que beaucoup de parents s'investissent désormais dans le développement intellectuel de leurs enfants et les encouragent nettement plus que dans le passé (avant les guerres mondiales). Des programmes de développement précoce ont démontré des résultats mitigés. Certains programmes pré-scolaires (3-4 ans) tels Head Start n'ont pas produit de changement significatif sur les QI mais plus sur d'autres compétences. Le projet d'alphabétisation précoce, qui est un programme journalier fournissant une variété importante de stimulations environnementales dans la vie des enfants, a par contre démontré un gain de QI qui persistera durant toute la scolarité primaire. Cette intervention très intensive a permis un gain moyen de 5 points de QI mais tous ces types de projet n'ont pas rencontré autant de réussite. Bien des gains se sont avérés s'évaporer jusqu'à l'âge de 18 ans et certains autres projets, s'ils n'ont pas démontré de gains sur le QI, ont eu un résultat significatif sur des aptitudes cognitives20.

Modernisation de la société[modifier | modifier le code]

On dit également que l'environnement général est de plus en plus stimulant et complexe. L'une des conséquences les plus frappantes est bien entendu la modification de l'environnement intellectuel durant le xxe siècle avec l'exposition grandissante à différents types de médias et surtout la création de nouveaux médias et donc la stimulation de capacités autrefois non sollicitées. Depuis la projection d'images simples vers le cinéma, la télévision, les jeux vidéo puis les applications multimédia de l'informatique actuelle, chaque génération a été exposée à une expérience visuelle plus riche que la précédente, pratiquant de plus en plus une analyse visuelle soumise à une variété grandissante de stimuli. Ceci pourrait expliquer pourquoi les tests tels les matrices progressives de Raven obtiennent de tels gains, car ils requièrent justement un haut niveau d'analyse visuelle. Cette explication impliquerait également que les test de QI ne portent pas sur un niveau d'intelligence générale (dit aussi "g-factor") mais bien sur différentes formes d'intelligences développées par différents types d'expériences. Un gain observé uniquement sur une forme particulière de test, donc sur un registre limité de l'intelligence, expliquerait pourquoi l'effet Flynn n'a pas causé une telle révolution intellectuelle, au point qu'elle soit impossible à occulter.
Si l'on se réfère aux travaux du professeur James Flynn, il se pourrait que ces gains soient dus à la modernisation qui demande de jongler en permanence avec des concepts plus intellectuels et plus abstraits mais aussi à la diminution de la taille des familles depuis un siècle. Une portion importante des tests de QI porte en effet sur des aptitudes qui n'étaient jadis quasiment pas utilisées. Il donne un exemple avec la question suivante : « Qu'est-ce qu'un chien et un lapin ont en commun ? » Un contemporain répondrait qu'ils sont tous les deux des mammifères (réponse abstraite) alors qu'il y a un siècle, la réponse la plus commune aurait été que l'on chasse les lapins avec les chiens (réponse concrète). Cependant, chez les enfants actuels, on pourrait avoir la réponse que ce sont deux animaux de compagnie (réponse concrète), preuve que ce genre de sujet est assez complexe surtout quand plusieurs réponses sont possibles et exactes.

Nutrition[modifier | modifier le code]

Une amélioration de la nutrition apporte encore une autre explication. Les citoyens des pays industrialisés sont aujourd'hui nettement plus grands que leurs ancêtres, même sur un siècle. L'évolution de la taille est largement attribuable à une amélioration de la nutrition, le développement cérébral durant la grossesse, et ses répercussions sur l'enfance en seraient donc une conséquence logique. Le gain en taille est de près d'un centimètre par décade avec un gain en volume cérébral appréciable, le problème de cette piste étant que les résultats de QI des personnes de petite taille et plus globalement des femmes ou des asiatiques ne montrent pas de baisse de QI significative à âges, scolarité et milieux comparés. Une étude de 2005 revient à nouveau sur le fait que les gains observés par nutrition ont essentiellement un effet sur les parties inférieures des échantillons où les carences alimentaires sont les plus sévères. Cependant l'interprétation de cet effet, largement validé, est délicate : les gains les plus importants sont observés pendant l'enfance, la population adulte étant peu concernée par ce bénéfice hormis les personnes souffrant de malnutrition qui développent des problèmes intellectuels liés à leur état général physique dégradé.
On a également observé une légère modification de la taille et de la forme de la boîte crânienne aux États-Unis ces 150 dernières années. Ces changements doivent avoir lieu durant les premières années de la vie pour avoir une influence21.

Définition de l'intelligence[modifier | modifier le code]

Flynn prétendait à l'origine que l'augmentation la plus large ne traduisait pas une augmentation de l'intelligence globale mais plutôt une augmentation des aptitudes d'abstraction avec relativement peu d'applications concrètes. Ceci nous fait revenir sur la validité des tests de QI mais aussi sur la définition que chacun se fait du terme intelligence. Certains auteurs prétendent également qu'un tel gain de QI aurait du se traduire par une révolution de nos sociétés, qui n'ont en fait pas tant changé que ça. Sur ce point, on observe que de nombreuses valeurs autrefois inculquées par la contrainte, car non-acceptées ou incomprises par la population, sont désormais mieux intégrées. Les gains se portent essentiellement sur les courbes basses et moyennes de la population. Les courbes hautes de la population ont, elles, fort peu évolué, - mais les dirigeants doivent faire moins d'efforts pour se faire comprendre. Le gain de QI est socialement relatif.
Dickens et Flynn ont présenté en 2001 un modèle afin de résoudre une série de contradictions sur ces études. Ils parlent désormais d'effets bilatéraux avec des mesures d'héritabilité ayant des effets sur le génotype, qui vont influencer l'environnement général, qui va lui-même indirectement encore influencer le génotype et donc affecter le QI. Le QI crée le QI en quelque sorte. Cependant ce type d'effet de mise en résonance finit forcément par s'étouffer, tout en pouvant présenter une phase d'accélération fulgurante à certains moments. Ainsi l'effet se constate sur une certaine durée car les tests sont effectués sur 3 voire 4 générations coexistantes, avec chacune leurs expériences et leur niveau, l'emballement ayant lieu quand toutes les générations coexistantes bénéficient pleinement d'un gain positif. Cependant, inévitablement, quand toutes les conditions requises sont réunies sans que de nouvelles conditions apparaissent, le gain se stabilise voire régresse légèrement, faute de carburant22,23,24. Actuellement, la piste génétique est encore recherchée tandis que l'on s'interroge aussi sur l'influence des polluants sur le système nerveux central, - ceux-ci pouvant, en effet, avoir à terme des répercussions sur la courbe de l'effet Flynn. L'on étudie désormais la combinaison de tous ces effets : le professeur Jensen émet des doutes sur leur réalité, arguant que les anciens auraient alors dû avoir un QI négatif, le professeur Flynn penche plutôt vers la piste génétique.
Des chercheurs tels le professeur J.P. Rushton25 argumentent que l'effet Flynn ne traduit pas une modification de l'intelligence générale mais porte seulement sur quelques aptitudes. Cependant des études récentes confirment encore l'augmentation importante de l'intelligence générale de la population26,27.
Des études croisées entre plusieurs groupes cibles, afin de calculer une possible variabilité, effectués avec des tests excluant les biais culturels, démontrent clairement un accroissement significatif que l'éveil d'un potentiel ne suffit pas à expliquer sur au moins 5 familles d'aptitudes mesurables. En d'autres termes, selon cette recherche, certains gains de QI entre générations sont attribuables à une modification du mode de fonctionnement ou à d'autres méthodes de mesure mais ne traduirait pas un gain d'intelligence générale28.

Explications multiples[modifier | modifier le code]

En 2003, les conclusions d'une étude effectuée au Kenya entre 1984 et 1998 ont démontré que l'effet Flynn y était essentiellement lié à l'instruction des parents, la structure familiale ainsi que l'alimentation et la santé des enfants29.
En 2006, une étude effectuée au Brésil sur la différence entre des données de 1930 et celles de 2002-2004 montre le plus grand écart jamais observé. Ces résultats corrèlent essentiellement la stimulation cognitive et l'hypothèse de l'amélioration de la nutrition30.
En définitive, c'est la piste nexialiste qui pourrait bien résoudre l'hypothèse de l'effet Flynn. En effet, la pédagogie a largement démontré l'influence de tous ces facteurs mais les chercheurs travaillent souvent sur des secteurs trop réduits. Or ce phénomène est multidimensionnel. Donc, globalement, des femmes enceintes qui se nourrissent bien et ont des enfants volontairement, dans un milieu en paix et avec peu de violence mettront au monde des enfants plus sains et plus éveillés. Ces enfants, correctement nourris, ayant accès à de multiples expériences et suivant une bonne scolarité auront forcément un meilleur niveau. Il est logique également que l'amélioration substantielle du niveau intellectuel des femmes et l'égalité homme/femme donne dans un couple un meilleur niveau intellectuel mais aussi de meilleurs soins et choix pour les enfants. Cependant, l'atmosphère actuelle de pollution, divorce/séparation, guerre des sexes, virtualisation à outrance, stress, malbouffe, abandon moral, ... génère forcément des effets négatifs expliquant le plafonnement voire la régression de l'effet Flynn.

L'effet Flynn, est-ce fini?[modifier | modifier le code]

[img(249.66666600000002px,193.66666600000002px)]https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/c/ce/Blacktest_score_rise.jpg/250px-Blacktest_score_rise.jpg[/img]

William T. Dickens et James R. Flynn écrivent que les noirs américains gagnent 5 ou 6 points de QI par période sur les blancs non-hispaniques entre 1972 et 2002. Ce graphique montre des gains sur différents tests31.

Stagnation et régression[modifier | modifier le code]

L'effet Flynn semble désormais stagner voire légèrement régresser dans les pays industrialisés. C'est l'Angleterre qui rencontra cette situation la première dès la fin des années 1980. Beaucoup de raisons sont avancées telles qu'une immigration intense de personnes n'ayant pas encore bénéficié de l'effet Flynn, des changements dans la pédagogie et la politique, la pollution, un manque d'innovations, ... Il est également possible que le phénomène ait besoin d'une crise grave afin de rebondir, c'est assez courant dans les domaines historiques que de constater que des évolutions sont bloquées par une inertie sociale ou dogmatique que seule une crise grave et parfois sans aucun rapport permettra de résoudre32. L'effet Flynn a également été très brutal en un siècle dû entre autres au fait que l'évolution potentielle de l'Humanité avait été contrariée pendant près de deux millénaires par des considérations sociales et des errements d'autoritarisme.
L'effet Flynn peut s'être arrêté dans certains pays industrialisés depuis le milieu des années 1990. Au Royaume-Uni, en ce qui concerne les adolescents, il pourrait même avoir stagné depuis les années 1980. Teasdale & Owen déclarent : « les analyses de tests d'intelligence de près de 500 000 jeunes Danois entre 1959 et 2004 montrent que l'augmentation a connu son apogée fin des années 1990 et aurait légèrement régressé jusqu'à un niveau d'avant 1991 ». Ils estiment qu'« un facteur lié à cette récente chute pourrait être un déclin simultané du nombre d'étudiants en avance de 3 ans pour les 16-18 ans »33,34.
En 2004, Jon Martin de l'Université d'Oslo et ses collègues ont publié un article décrivant les résultats aux tests de QI des conscrits norvégiens entre 1950 et 2002 démontrant que l'amélioration des scores en intelligence générale s'est arrêtée après le milieu des années 1990 mais a régressé légèrement dans nombres d'autres tests34,35.
Le Conservatoire national des arts et métiers s'est également fait écho d'un début d'inversion de l'effet Flynn en se basant sur des tests dans le canton de Vaud en Suisse en 1991 et 200236.
En 2015, Edward Dutton (université d'Oulu en Finlande) et Richard Lynn (université d'Ulster en Irlande du Nord) publient, dans la revue Intelligence, une étude selon laquelle il existerait une chute du QI moyen en France. Cette moyenne passant de 101,1 en 1999 à 97,3 en 2009 soit une baisse de 3,8 points. Elle toucherait d'autres pays tels la Norvège, le Danemark, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la Suède ou encore l'Australie37. Les plus grandes baisses sont dans le domaine du vocabulaire, de la compréhension et de l'information. Plusieurs raisons pouvant expliquer ce déclin sont passées en revue (nutrition, modification de l'enseignement, diminution de la lecture...) sans conclusions avérées. Il est également pointé du doigt l'influence que pourrait avoir « l'augmentation du nombre d'immigrants avec un quotient intellectuel inférieur à la population française » dans ces résultats. Des études ont montré que les immigrants en provenance de l'Afrique du Nord et Asie du Sud Ouest ont généralement un QI moyen d'environ 85 à 90. Ainsi, au Danemark, le QI des immigrants non-européens à 18-19 ans est de 86,3 en comparaison de 100 pour les Danois autochtones. Ces immigrants sont susceptibles d'avoir eu un certain impact sur la réduction du quotient intellectuel moyen des populations, mais, selon l'étude de Dutton et Lynn, « il est douteux que l'augmentation du nombre d'immigrants ayant un quotient intellectuel inférieur soit suffisamment grand pour avoir eu un effet majeur. » En effet, la Finlande observe également cette baisse avec un nombre négligeable d'immigrants non-européens. Le quatrième facteur qui aurait pu contribuer à la baisse de l'intelligence est la fertilité dysgénique, à savoir l'association négative entre l'intelligence et le nombre d'enfants38

Interprétations[modifier | modifier le code]

Il est possible que cette "panne" de l'effet Flynn soit due à une crise des systèmes, un manque d'idéal ; la liberté étant quasiment atteinte, peu de gens ont encore des buts idéalistes, ceux qui restent sont majoritairement dans des systèmes idéologiques ou religieux ce qui signifie que leur développement est autant bridé, cadré que surveillé. Il existe aussi une crise des systèmes éducatifs qui, à force de ne voir que l'élévation de la moyenne, a oublié de soigner l'excellence qui est étouffée. Or, sans excellence, la moyenne manque de modèle et de "lièvres" à suivre, sa progression est donc fatalement réduite à elle-même. il règne également une sorte d'autosatisfaction actuelle comme si le niveau actuel était déjà considéré comme bien suffisant. Philippe Dumas parle plutôt lui d'une sorte d'incompréhension, un fossé des générations mais d'un nouveau genre, plus absolu, pas exclusivement rebelle mais plutôt parce que basé sur des expériences du monde qui deviennent totalement différentes entre autres les influences omniprésentes des TIC8.
Certains comme R. Lynn affirment que l'effet Flynn a masqué un effet dysgénique39 dans la reproduction humaine au sein des nations industrialisées et que désormais le QI ne peut que continuer à descendre (idée servant de base au film Idiocracy). Il faut toutefois se garder de confondre effet de sélection (ou de non-sélection) - dont les effets sont déjà visibles en quelques générations chez les mammifères - et effets sur le long terme : des modifications génétiques chez les organismes complexes demandent plutôt des siècles ou des millénaires40,41. La rapidité de l'effet Flynn et de son inversion ne suggèrent pas une piste proprement génétique, plus de 50 % de l'effet Flynn étant observable sur une soixantaine d'années, soit seulement deux à trois générations. Des expositions continues à plusieurs produits ou sous-produits de l'industrie chimique suscitent parfois des attaques du système nerveux, spécialement chez les enfants, ce qui pourrait entraîner une pandémie silencieuse de l'intelligence dans les nations industrialisées s'accompagnant de désordres mentaux grandissants42.

Prédictions[modifier | modifier le code]

Si l'effet Flynn est terminé pour la majorité, il va continuer pour les minorités, spécialement avec les immigrés ou les communautés mal intégrées qui n'ont pas encore bénéficié de ses bienfaits et qui diminuent les résultats alors qu'ils vont les magnifier demain (voir aussi hétérosis). Par exemple, William T. Dickens et James R. Flynn ont écrit dans leur article de 2006 "Les afro-américains réduisent leur retard de QI: des preuves par échantillons standardisés31" que les noirs américains continuent de gagner 5 à 6 points de QI envers les blancs non-hispaniques entre 1972 et 2002. Ces gains sont d'ailleurs cette fois largement homogènes pour toutes les aptitudes. J. Philippe Rushton et Arthur R. Jensen se sont attelés à démonter cette théorie mais ont dû concéder 3,44 points de QI en questionnant l'exclusion de 4 tests indépendants qui démontraient une évolution basse voire négative du QI des noirs américains. J. Philippe Rushton et Arthur R. Jensen ont remis en cause les éléments de cette recherche et ont calculé un gain de nul à 3.44 points en réfutant l'exclusion de 4 tests indépendants de l'étude qui démontraient des gains nuls voire négatifs43.
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Message par I am So Sure Jeu 29 Déc 2016 - 19:55

Mesure d'intelligence ou mesure de potentiel ?[modifier | modifier le code]

C'est la première question à se poser, l'effet Flynn démontre-t-il une hausse de l'intelligence générale ou bien démontre-t-il une meilleure utilisation de notre intelligence et donc de notre potentiel intellectuel? Le fait est que la théorie des intelligences multiples entre ici en conflit avec les Matrices progressives de Raven : soit l'on considère les matrices comme une branche de l'intelligence, soit l'on voit les matrices comme une forme de synthèse. Les tests de Q.I. étant une science jeune, imaginés par Francis Galton et mis au point par Alfred Binet ont déjà énormément évolué et le feront probablement encore beaucoup même si les outils multimédias actuels permettent d'appréhender une complexité plus grande que ne le permettaient les tests papier d'origine.

Critiques[modifier | modifier le code]

Une limite sévère à l'idée d'Effet Flynn a été démontrée en 2005 par une étude de Philip Adey et Michael Shayer (King's College), portant sur 25 000 élèves et montrant au contraire un retard mental de trois ans des collégiens britanniques de 2005 âgés de 11 ans par rapport à leurs homologues de 1975, sur le même test44. L'affirmation est grave : 3 ans sur 11 représentent « une chute de quotient intellectuel de 27 points en 30 ans. » Cependant comme cette situation allait à l'encontre des résultats des recherches menées jusqu'alors, des recherches plus poussées furent effectuées dans d'autres nations industrialisées et démontra que si l'exemple anglais était bien un signe avant-coureur d'une fin de l'effet Flynn qui, n'étant pas génétique, n'est pas extensible à l'infini, il reflétait surtout une modification de la réalité scolaire, sociale mais surtout aussi en vertu d'une immigration massive de populations ayant encore assez peu bénéficié de l'effet Flynn3,45[réf. insuffisante].
Affirmation éloignée de celle du professeur James R. Flynn, pour qui, dans les pays où on a pris l’habitude d’utiliser ces tests, le QI progressait en moyenne de trois points par décennie. Si on gardait le même étalonnage, les mêmes enfants, sur-efficients il y a 100 ans, seraient juste dans la moyenne de nos jours (écart de 35 points) mais ce serait sans tenir compte des lois de la statistiques qui pondèrent évidemment les gains en regard de leur niveau de référence. Cependant, si l'on se réfère à Neisser et Dickens, l'effet Flynn n'aurait que peu d'effets sur les hauts QI donc un établissement de haut niveau ne devrait donc pas à priori s'en trouver influé.
Effet Flynn ou non, il faut réactualiser régulièrement les tests. On le fait en moyenne tous les dix ans, en les ré-étalonnant. Une personne passant donc les deux versions d'un même test aura par exemple 105 à l'ancienne version et 102 à la nouvelle, pour autant que l'on n'ait pas évolué avec son époque ou bien que le mode de vie n'ait pas entre-temps permis à cette personne d'avoir mieux réalisé son potentiel.
Et les gains, quand gains il y a, apparaissent là où on s’y attendrait le moins : dans les tests qui minimisent l’apport culturel. L’écart de rendement cité plus haut a été démontré avec l’outil que d’aucuns considèrent comme étant le moins chargé culturellement : les matrices progressives de Raven. Ce sont les tests les plus liés aux matières scolaires qui connaissent les plus faibles progressions mais ceci pose un souci de rétrécissement de la base d'évaluation de l'intelligence.
La majorité des spécialistes a longtemps cru que les capacités intellectuelles baissaient avec l'âge… La prise en compte de l'effet Flynn a ensuite fait croire que nos capacités baissent moins qu'on le croyait de prime abord. L'étude d'Adey et Shayer montre que la réalité n'est sans doute pas aussi simple, les générations actuelles des 60 à 90 ans ayant démontré une adaptation admirable à la modernité, sans commune mesure d'avec leurs propres parents. Non que l'on puisse prétendre le contraire mais le consensus actuel tourne actuellement autour du "pas si simple".
Effet artificiel : la fidélité de tests n'est jamais parfaite. On peut étudier la stabilité de niveau et la stabilité de classement. L'étude de la stabilité de niveau nous montre qu'il y a d'une application à une autre une différence significative ou non, selon les tests et selon les effets d'apprentissage. La stabilité de classement, étudiée à travers la corrélation n'est jamais parfaite. Prenons un test dont la moyenne est de 14 et l'écart-type de 3. À la deuxième application la moyenne est de 16 et l'écart-type de 3 aussi. Lorsqu'on transforme ces notes en QI standard avec une moyenne de 100 et un écart-type de 15 on amplifie artificiellement des différences qui sont parfois minimes et sans signification. Celui qui a obtenu à la deuxième passation une note de 16, autrement dit il est moyen, son score ramené, à la première passation, est à 2/3 d'écart-type de la moyenne de 14 et aura un QI standard de 110. Bien sûr cela paraît impressionnant et… on n'a fait qu'amplifier un écart faible de 2 points46[réf. insuffisante]. Ce qui est remarquable dans cette vision, c'est que cela rapproche les performances de QI des performances sportives démontrant bien là un lien très physique aux limites.

Exemples pratiques[modifier | modifier le code]

Influence de la lecture sur le développement de l'intelligence[modifier | modifier le code]

Des recherches ont démontré grâce à des analyses IRM fines que l'alphabétisation provoquait non seulement des modifications de l'utilisation des zones cérébrales mais également une extension des aires du langage parlé. Il peut y avoir une migration de certaines fonctions d'analyse du cortex gauche vers le cortex droit mais également l'apparition de nouvelles connexions cognitives. Ces tests ayant eu lieu sur des adultes, l'on ne sait pas encore si cet effet est uniquement observable si l'alphabétisation a lieu durant l'enfance ni s'il est systématique. Ces études relancent également les questions sur l'usage de chaque zone cérébrale et si certaines sont en friches ou s'il s'agit d'une lutte entre fonctions. Le fait que l'aptitude à la lecture influence d'autres zones y compris les zones auditives souligne bien l'ampleur que l'alphabétisation maximale de la société a eu depuis le milieu du xixe siècle jusqu'à son extension maximale en occident dans les années 1950 où elle atteint enfin le fond des campagnes (mais avec un pic d'efficacité avant la Première Guerre mondiale47)48.

Enrichissement environnemental[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Enrichissement environnemental (système neural).
Des tests sur les animaux couplés à des analyses sur les populations humaines tendent à démontrer que l'intelligence dépend également du nombre et de la qualité des stimulations que nous recevons, même à l'âge adulte. À nouveau, ce sont des IRM fines qui permettent d'analyser de manière quantitative et qualitative les différences et de nous montrer que, même à l'âge adulte, les connexions neuronales peuvent être améliorées par des stimulations adaptées. Donc, notre monde actuel étant plus riche en stimulus et plus pauvre en traumatismes enrichit notre cerveau ce qui crée un effet de second tour permettant parfois de lui-même apporter de nouveaux stimuli et/ou une amélioration de la société.

L'influence du saturnisme sur l'évolution au Japon[modifier | modifier le code]

Cet exemple est très symptomatique des facteurs de milieu ou de coutume qui peuvent influer sur l'intelligence d'une nation. Le Japon de l'époque Edo est une nation élitiste avec une hiérarchie de type médiéval donc à organisation essentiellement héréditaire et guerrière. L'introduction de la culture chinoise va permettre l'épanouissement de la civilisation japonaise mais, dans le même temps, une simple pratique cosmétique va freiner voire détruire ce développement. De ce temps, les jeunes femmes de haut lignage se devaient d'avoir le teint le plus pâle possible ; même dans les bordels de haut rang, les prostituées se devaient d'être les plus pâles possibles afin d'être désirables. Cette coutume n'était pas strictement japonaise, elle avait lieu également en France où elle s'éteignit cependant au milieu du xviiie siècle ; en revanche, au Japon, elle durera essentiellement jusqu'à la seconde guerre mondiale.
Ce détail cosmétique, qui va ruiner en bonne partie l'intelligence de la haute société japonaise, est la céruse, un carbonate de plomb qui sera en plus utilisé au Japon sur l'ensemble du corps, les seins compris. Cela provoquera des cas de saturnisme chez les femmes de manière grave mais aussi chez les hommes, par contact ou simplement parce que les femmes allaitantes s'en enduisaient également les seins d'où une ingestion permanente chez les bébés.
Or, le saturnisme, en plus de ses effets physiques, entraîne également des retards cognitifs et des troubles mentaux ce qui, quand il se concentre dans l'organisation d'un état de type médiéval, bloque toute une nation et explique les problèmes de gestion du Japon isolationniste avec l'extérieur mais aussi les instabilités politiques ainsi que des descriptions nombreuses de cas de folie chez les dirigeants japonais dans la littérature classique japonaise.
Une régression de la tradition mais aussi le remplacement de la céruse par d'autres fonds de teint blanchissant moins toxique vont alors permettre une amélioration fulgurante de la situation. Nous avons donc ici un exemple où l'évolution d'une nation est figée par une combinaison de deux facteurs : un isolationnisme qui empêche l'échange des idées mais aussi des apports extérieurs d'où une longue stagnation qui va se combiner avec un détail culturel qui permettra de débloquer la situation et de rattraper brutalement le retard enregistré simplement par assimilation de tous les progrès effectués par le reste de l'humanité entretemps. Ce qui est ironique vu de nos jours où le saturnisme est considéré comme une maladie de la pauvreté49.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_Flynn
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Message par I am So Sure Jeu 29 Déc 2016 - 19:57

Effet Barnum


[ltr]L'effet Barnum, « effet Forer », « effet puits », « effet de validation subjective » ou « effet de validation personnelle », désigne un biais subjectif induisant toute personne à accepter une vague description de la personnalité comme s'appliquant spécifiquement à elle-même1.[/ltr]
[ltr]

Sommaire



  [masquer] [/ltr]



  • 1Histoire
  • 2Applications
  • 3Notes et références
  • 4Annexes

    • 4.1Bibliographie
    • 4.2Articles connexes



[ltr]

Histoire[modifier | modifier le code]

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Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 11 440px-Fortune_teller


En 1892 en Chine, ce diseur de bonne aventure (« Fortune teller ») tient son commerce sur une rue.
[ltr]
En 1948, le psychologue Bertram Forer soumet ses étudiants à un test de personnalité. Comme analyse personnalisée, il n'utilise pas les résultats du test, mais remet à chacun la même description construite à partir d'un recueil d'horoscopes2 :[/ltr]
« Vous avez besoin d'être aimé et admiré, et pourtant vous êtes critique avec vous-même. Vous avez certes des points faibles dans votre personnalité, mais vous savez généralement les compenser. Vous avez un potentiel considérable que vous n'avez pas encore utilisé à votre avantage. À l'extérieur vous êtes discipliné et vous savez vous contrôler, mais à l'intérieur vous tendez à être préoccupé et pas très sûr de vous-même. Parfois vous vous demandez sérieusement si vous avez pris la bonne décision ou fait ce qu'il fallait. Vous préférez une certaine dose de changement et de variété, et devenez insatisfait si on vous entoure de restrictions et de limitations. Vous vous flattez d'être un esprit indépendant ; et vous n'acceptez l'opinion d'autrui que dûment démontrée. Vous avez trouvé qu'il était maladroit de se révéler trop facilement aux autres. Par moment vous êtes très extraverti, bavard et sociable, tandis qu'à d'autres moments vous êtes introverti, circonspect et réservé. Certaines de vos aspirations tendent à être assez irréalistes2. »
[ltr]
Il demande ensuite à chaque étudiant de noter la pertinence de l'évaluation de sa personnalité sur une échelle de 0 (médiocre) à 5 (excellent). La moyenne a été de 4,26. Reconduite, l'expérience donne des résultats similaires2.
Les psychologues Dickson et Kelly poursuivent ensuite les recherches sur cet effet, faisant notamment ressortir que l'évaluation de la pertinence augmente selon différents facteurs, notamment3 :[/ltr]

  • la persuasion du sujet que l'analyse s'appliquait à lui seul

  • la reconnaissance par le sujet d'une autorité de l'évaluateur

  • la présence dans l'analyse de traits majoritairement positifs


[ltr]
Henri Broch, qui le nomme « effet puits », le pratique sur ses étudiants en utilisant le texte suivant :[/ltr]
« Vous avez besoin que les autres personnes vous aiment et vous admirent mais vous êtes tout de même apte à être critique envers vous même. Bien que vous ayez quelques faiblesses de caractère, vous êtes généralement capable de les compenser. Vous possédez de considérables capacités non employées que vous n'avez pas utilisées à votre avantage. Quelques-unes de vos aspirations ont tendance à être assez irréalistes. Discipliné et faisant preuve de self-control extérieurement, vous avez tendance à être soucieux et incertain intérieurement. Quelquefois vous avez même de sérieux doutes quant à savoir si vous avez pris la bonne décision. Vous préférez un petit peu de changement et de variété et êtes insatisfait lorsque vous êtes bloqué par des restrictions ou des limitations. Parfois vous êtes extraverti, affable et sociable alors que d'autres fois vous êtes introverti, prudent et réservé. Vous êtes également fier de vous-même en tant que penseur indépendant et n'acceptez pas les déclarations des autres sans preuve satisfaisante. Vous trouvez imprudent d'être trop franc en vous révélant vous-même aux autres. »
[ltr]
La détection d'un tel effet (et d'autres semblables) est pour lui une des armes majeures de la zététique, qui combat les pseudo-sciences.
L'« effet Barnum » est une expression attribuée au psychologue Paul Meehl en référence aux talents de manipulateur de l'homme de cirque Phineas Taylor Barnum.

Applications[modifier | modifier le code]



L'effet Barnum peut s'appliquer notamment dans le cadre :[/ltr]

  • de l'astrologie,

  • de la graphologie,

  • de la numérologie,

  • de la chiromancie,

  • des horoscopes,

  • de la voyance,

  • de nombreuses typologies présentant les personnalités,

  • de pseudo-thérapies,

  • de pseudo-sciences en général,

  • de la politique[réf. nécessaire],

  • de la séduction.


[ltr]

Notes et références[modifier | modifier le code]

[/ltr]
[ltr]

Annexes[modifier | modifier le code]



Bibliographie[modifier | modifier le code]

[/ltr]

  • (en) Bertram R. Forer, « The fallacy of personal validation: A classroom demonstration of gullibility », Journal of Abnormal and Social Psychology, vol. 44,‎ 1949, p. 118-123

  • (en) R. E. Ulrich, T. J. Stachnik et S. R. Stainton, « Student acceptance of generalized personality interpretations », Psychological Reports, vol. 13,‎ 1963, p. 831-834

  • (en) D. H. Dickson et I. W. Kelly, « The 'Barnum Effect' in Personality Assessment: A Review of the Literature », Psychological Reports, vol. 57,‎ 1985, p. 367-382

  • [PDF] Serge Ciccotti, « L’Effet Barnum », Revue électronique de psychologie sociale, no 2,‎ 2008, p. 27-31 (lire en ligne [archive])


[ltr]
https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_Barnum
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Message par I am So Sure Jeu 29 Déc 2016 - 19:58

Lecture à froid


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Cet article est une ébauche concernant la psychologie et le scepticisme scientifique.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.

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Cet article ne cite pas suffisamment ses sources (août 2009).
Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références » (modifier l'article, comment ajouter mes sources ?).

La lecture à froid est une technique utilisée par des vendeurs, des interrogateurs, des psychologues, des médecins, des politiciens, des hypnotiseurs, des graphologues, des magiciens, des chiromanciens, des astrologues, des sectes, comme par des escrocs pour récupérer des informations sur un individu par l'observation de ses réactions et une ligne de questionnement imprécis pour cibler rapidement ses besoins ou ses manques.
Même sans connaissance préalable d'une personne donnée, un lecteur froid peut rapidement obtenir beaucoup d'informations à son sujet en analysant avec attention ses habits ou sa mode, sa coiffure, son sexe, sa religion, son ethnie, son niveau d'éducation, sa manière de parler et son origine.
La lecture à froid est un outil d'analyse et de communication entre individus de plus en plus usitée dans la communication professionnelle. Elle permet de cibler les besoins d'une personne rapidement, de communiquer efficacement, et d'enlever les doutes quand les échanges sont à clarifier.

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Sommaire

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  • 1Procédure
  • 2Techniques de lecture à froid

    • 2.1Tir au petit plomb
    • 2.2Les affirmations basées sur l'effet Barnum


  • 3Notes et références
  • 4Voir aussi

    • 4.1Articles connexes
    • 4.2Liens externes



[ltr]

Procédure[modifier | modifier le code]

La lecture à froid consiste à « lire une personne ».
Aucune communication n'est nécessaire de prime abord. La plupart de ces techniques consistent à lire la réponse du corps au lieu de la réponse verbale. La lecture à froid commence dès la première seconde d'une rencontre.
Dans un second temps, le lecteur va pouvoir ouvrir la discussion au travers de questions choisies pour analyser les réactions du sujet, l'objectif étant d'obtenir la vérité et des informations que le sujet ne veut pas révéler ou se cache à lui même.
Cette technique est principalement invisible. Elle est parfois utilisée dans le cadre d'escroquerie de manière assez peu subtile typiquement en essayant de susciter la coopération, en disant quelque chose comme : « Je vois souvent des images qui sont un peu floues, et qui peuvent parfois signifier plus pour vous que pour moi. Si vous m'aidez, nous pouvons ensemble découvrir beaucoup de nouvelles choses à votre sujet. »
Le lecteur pose ensuite un certain nombre de questions, traditionnellement en utilisant l'observation et des variations sur des méthodes notées plus bas. Le sujet va révéler certaines informations avec ses réponses, et le lecteur froid peut avancer à partir de là, en exploitant les voies prometteuses et en abandonnant celles qui ne mènent à rien. En général, tandis que certaines informations viennent du lecteur, la plupart des faits et affirmations viennent du sujet, et sont ensuite raffinées et reformulées par le lecteur.
Même des indications très subtiles, telles que des changements d'expression faciale ou de langage corporel, peuvent indiquer si une voie particulière est effective ou non.
La combinaison des techniques de lecture à froid avec des informations obtenues subrepticement à un autre moment est appelée lecture chaude.

Techniques de lecture à froid[modifier | modifier le code]

Tir au petit plomb[modifier | modifier le code]

Le tir au petit plomb (shotgunning en anglais) est une technique répandue de lecture à froid. Le lecteur offre une grande quantité d'informations (parmi lesquelles certaines sont correctes, presque correctes ou évocatrices), observe les réactions du sujet, puis raffine les affirmations originales selon ces réactions. Cette technique est nommée d'après la technique de chasse où l'on envoie une salve de nombreux petits plombs plutôt qu'un projectile plus grand, dans l'espoir qu'un ou plus atteigne la cible. Elle est connue en psychologie comme « effet miroir », où la personne voit, retient, interprète et entend les mots selon son vécu personnel. Cette technique est davantage connue pour ses capacités manipulatoires des publics et personnes.
Edgar Cayce, Sylvia Browne, James Van Praagh et John Edward ont tous été accusés d'utiliser cette technique.
Le tir au petit plomb peut inclure des séries d'affirmations telles que :
[/ltr]

  • « Je vois un problème de cœur avec une figure paternelle dans votre famille, un père, un grand-père, un oncle, un cousin… Je vois vraiment une douleur à la poitrine ici pour une figure paternelle dans votre famille. »

  • « Je vois une femme qui n'a pas de lien de sang avec vous. Quelqu'un qui était là quand vous avez grandi, une tante, une amie de votre mère, une belle-mère avec de la noirceur dans la poitrine, un cancer du poumon, une maladie du cœur, un cancer du sein… »


[ltr]

Les affirmations basées sur l'effet Barnum[modifier | modifier le code]

Les affirmations basées sur l'effet Barnum (d'après P. T. Barnum, un homme de spectacle américain), sont également utilisées. Ces affirmations paraissent personnelles mais s'appliquent à un grand nombre de personnes. Et, tout en paraissant spécifiques, ce sont souvent des assertions ouvertes basées avant tout sur des probabilités statistiques. Cette technique est très utile en matière de ciblage commercial car étant associée à des profils psychologiques détaillés.
Encore une fois, l'escroquerie autour de l'utilisation de cette technique de manière grossière limite sa connaissance réelle. Elle est surtout retenue pour ses déviances, des affirmations assez vagues qui vont susciter chez la plupart des gens des réponses qui peuvent être développées en de longs paragraphes semblant révéler de grandes quantités de détails sur une personne.
Exemples :
[/ltr]

  • « Je sens que vous vous montrez parfois méfiant ou mal à l'aise, surtout en présence de gens que vous ne connaissez pas bien. »

  • « Vous avez une boîte de photos non classées chez vous. »

  • « Vous avez eu un accident quand vous étiez enfant, un accident où l'eau jouait un rôle important. »

  • « Une personne amie ou proche vous pose un problème. »

  • « Vous trouvez votre travail actuel insatisfaisant sur certains plans. »

  • « Votre père est mort de problèmes à la poitrine ou à l'abdomen. » Si le client est assez âgé, son père est probablement décédé et cette affirmation s'applique aussi bien à une maladie de cœur qu'à une pneumonie, à un diabète qu'à la plupart des cancers. Elle vaut en réalité pour la grande majorité des causes de décès.


[ltr]

Notes et références[modifier | modifier le code]


Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue !

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

[/ltr]

  • Effet Barnum

  • Biais de confirmation


[ltr]

Liens externes[modifier | modifier le code]

[/ltr]

  • Lecture à froid [archive] - Dictionnaire sceptique

  • Lecture à froid [archive] - Cold Reading


[ltr]
https://fr.wikipedia.org/wiki/Lecture_%C3%A0_froid
[/ltr]
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Message par I am So Sure Jeu 29 Déc 2016 - 20:00

Biais de confirmation


[ltr]Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 11 20px-Disambig_colour.svg Pour les articles homonymes, voir Confirmation (homonymie).
Le biais de confirmation, également dénommé biais de confirmation d'hypothèse, désigne le biais cognitif qui consiste à privilégier les informations confirmant ses idées préconçues ou ses hypothèses (sans considération pour la véracité de ces informations) et/ou à accorder moins de poids aux hypothèses jouant en défaveur de ses conceptions. En conséquence, les personnes sujettes à ce biais rassemblent des éléments ou se rappellent les informations mémorisées, de manière sélective, et les interprètent d'une manière biaisée. On dit aussi que les personnes « tirent la réalité » à elles.
Les biais de confirmation apparaissent notamment autour de questions de nature affective et concernant des croyances établies. Par exemple, pour s'informer d'un sujet controversé, les personnes victimes d'un biais de confirmation préfèrent généralement lire des sources qui confirment ou affirment leur position actuelle. Elles ont aussi tendance à interpréter des preuves équivoques pour appuyer leur position actuelle. Les biais dans la recherche, l'interprétation et le rappel de la mémoire ont été invoqués pour expliquer l'attitude de polarisation (quand un désaccord devient plus extrême, même si les différentes parties sont confrontées à la même preuve), de persévérance de conviction (quand la croyance persiste après que les preuves la soutenant sont démontrées fausses), l'effet de primauté irrationnelle (une plus forte importance pour les premières données rencontrées) et l'illusion de corrélation (par laquelle les personnes perçoivent à tort une association entre deux événements ou situations).
Une série d'expériences dans les années 1960 suggère que les individus sont biaisés en faveur de la confirmation de leurs croyances actuelles. Des travaux ultérieurs ont expliqué ces résultats par une tendance à évaluer les idées d'une manière unilatérale, mettant l'accent sur une possibilité unique et ignorant les alternatives. En combinaison avec d'autres effets, cette stratégie de pensée peut biaiser les conclusions qui sont atteintes. Pour expliquer les biais observés, on invoque notamment le rôle du désir dans la pensée et les limitations de la capacité humaine au traitement de l'information. Une autre hypothèse est que les individus montrent un biais de confirmation, car d'une manière pragmatique ils évaluent le coût d'être dans l'erreur, plutôt que d'enquêter d'une manière neutre ou scientifique.
Les biais de confirmation contribuent à l'excès de confiance dans les croyances personnelles et peuvent maintenir ou renforcer les croyances face à des preuves contraires. Ils peuvent donc conduire à des décisions désastreuses, en particulier dans des contextes organisationnels, militaires, politiques ou sociaux.

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Sommaire

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  • 1Types

    • 1.1La recherche biaisée d'information
    • 1.2L'interprétation biaisée
    • 1.3La mémoire biaisée


  • 2Effets connexes

    • 2.1Effet retour de flamme
    • 2.2Polarisation de l'opinion
    • 2.3Persistance des croyances discréditées
    • 2.4Préférence pour des informations préliminaires
    • 2.5Association illusoire entre événements


  • 3Histoire

    • 3.1Observations informelles
    • 3.2Recherches de Wason sur les tests d'hypothèse
    • 3.3Critiques de Klayman et Ha


  • 4Explications
  • 5Conséquences

    • 5.1Dans la finance
    • 5.2Dans le domaine de la santé
    • 5.3En politique et en droit
    • 5.4Dans la démarche scientifique
    • 5.5Sur l'image de soi
    • 5.6Sur le paranormal


  • 6Notes et références
  • 7Bibliographie
  • 8Voir aussi

    • 8.1Articles connexes
    • 8.2Liens externes



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Types[modifier | modifier le code]

Le biais de confirmation est un effet dans le traitement de l'information, distinct de l'effet comportemental de confirmation, aussi appelé prophétie autoréalisatrice, par lequel les gens se comportent de manière à réaliser leurs attentes1. Certains psychologues emploient « biais de confirmation » pour désigner toutes manières utilisées par des personnes pour éviter le rejet d'une croyance, que ce soit dans la recherche de preuves, l'interprétation, ou l'appel à la mémoire. D'autres limitent le terme à la collecte sélective de preuves2.

La recherche biaisée d'information[modifier | modifier le code]

Des expériences ont relevé à plusieurs reprises que les gens ont tendance à tester les hypothèses d'une manière unilatérale, par la recherche de preuves compatibles avec l'hypothèse qu'ils détiennent à un moment donné. Plutôt que de chercher à travers tous les éléments de preuve pertinents, ils posent des questions qui sont formulées de manière à ce qu'une réponse affirmative soutenant leur hypothèse leur soit donnée. Ils recherchent les conséquences que l'on observerait si leur hypothèse était vraie, plutôt que ce qui se passerait si elle était fausse. Par exemple, si quelqu'un essaie d'identifier un nombre en utilisant des interrogations oui/non et soupçonne que le nombre est 3, il demandera préférentiellement par exemple : « est-ce un nombre impair ? » Les gens préfèrent ce genre de question, appelé « test positif », même si un test négatif tel que « est-ce un nombre pair ? » (réponse : non) donnerait exactement la même information. Toutefois, cela ne signifie pas que les gens cherchent des tests qui sont garantis pour donner une réponse positive. Dans les études où les sujets pouvaient choisir entre des pseudo-tests diagnostiques (pair/impair) et de véritables tests diagnostiques (oui/non), ils favorisent les véritables tests.
La préférence pour les tests positifs n'est pas en soi un biais, puisque les tests positifs peuvent être très informatifs. Cependant, en conjonction avec d'autres effets, cette stratégie peut confirmer les croyances ou des hypothèses déjà existantes, indépendamment de savoir si elles sont vraies. Dans les situations du monde réel, la preuve est souvent complexe et décomposée. Par exemple, diverses idées contradictoires au sujet de quelqu'un pourraient chacune être relevées en se concentrant sur un seul aspect de son comportement. Ainsi, toute recherche de preuve en faveur d'une hypothèse est susceptible de réussir. Une illustration de ceci est la façon dont la formulation d'une question peut considérablement modifier la réponse. Par exemple, les personnes à qui on demande « Êtes-vous satisfait de votre vie sociale ? » rapportent une plus grande satisfaction que ceux interrogés avec « Êtes-vous insatisfait de votre vie sociale ? ».
Même un petit changement dans le libellé d'une question peut affecter la façon dont les gens cherchent l'information disponible, et donc les conclusions auxquelles ils parviennent. Ceci a été démontré en utilisant un cas fictif de garde d'enfant. Les sujets lisent que le parent A est moyennement apte à assurer la garde, pour de multiples raisons. Le parent B avait un mélange de qualités saillantes positives et négatives : une relation étroite avec l'enfant, mais un travail qui le tiendrait loin de l'enfant pour de longues périodes. Lorsqu'on demanda « Quel parent devrait avoir la garde de l'enfant ? » les sujets pointèrent les attributs positifs et une majorité choisirent le parent B. Toutefois, lorsque la question était : « Quel parent devrait se voir refuser la garde de l'enfant ? » ils examinèrent les attributs négatifs, mais là encore, une majorité désigna le parent B, ce qui implique que le parent A devrait avoir la garde.
Des études similaires ont démontré comment les gens s'engagent dans une recherche biaisée d'information, mais aussi que ce phénomène peut être limité par une préférence pour les véritables tests diagnostiques, quand ils sont possibles. Dans une première expérience, les sujets devaient évaluer une autre personne sur les dimensions d'introversion et extraversion d'une personnalité, sur la base d'une entrevue. Ils ont choisi les questions d'entrevue à partir d'une liste donnée. Lorsque la personne interrogée a été présentée comme un introverti, les sujets ont choisi des questions qui présument de l'introversion, telles que « Qu'est-ce que vous trouvez désagréable dans les fêtes bruyantes ? » Lorsque la personne interrogée a été préalablement décrite comme extravertie, presque toutes les questions présumaient de l'extraversion, telles que « Que feriez-vous pour animer une fête ennuyeuse ? ». Ces questions chargées donnèrent peu ou bien aucune opportunité aux personnes interrogées pour infirmer les hypothèses à leur propos. Toutefois, dans une version plus récente de cette expérience, il fut proposé aux sujets de choisir des questions moins présomptives, telles que « Avez-vous peur des interactions sociales ? ». Les sujets préférèrent poser ces genres de questions diagnostiques (oui/non), démontrant seulement un faible biais pour les tests positifs. Ce modèle d'une préférence principale pour des tests diagnostics, et une faible préférence pour des tests positifs, a été reproduit dans d'autres études. Une autre expérience proposa aux sujets une tâche particulièrement complexe de découverte de règles, comprenant le déplacement d'objets simulés par ordinateur. Les objets sur l'écran de l'ordinateur suivaient des lois spécifiques, que les sujets avaient à comprendre. Ils pouvaient « incendier » les objets sur l'écran pour vérifier leurs hypothèses.[à vérifier] Malgré de nombreuses tentatives durant une session de dix heures, aucun des sujets n'arriva à définir les règles du système. En général, ils ont cherché à confirmer plutôt qu'infirmer leurs hypothèses, et ils étaient réticents à envisager des alternatives. Même après avoir vu la preuve qui objectivement réfutait leur hypothèse de travail, ils ont fréquemment continué à refaire les mêmes tests. Certains des sujets étaient instruits des manières appropriées de conduire des « tests d'hypothèses », mais cette instruction n'a eu quasiment aucun effet.

L'interprétation biaisée[modifier | modifier le code]

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[img(219.66666600000002px,201.66666600000002px)]https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/e/ee/MRI-Philips.JPG/220px-MRI-Philips.JPG[/img]

Un scanner à IRM a permis aux chercheurs d'examiner la manière dont le cerveau humain gérait des informations embarrassantes.
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Le biais de confirmation n'est pas limité à la collecte de preuves. Même si deux individus détiennent la même information, la façon dont ils l'interprètent peut être biaisée. Une équipe de l'Université Stanford a mené une expérience avec des sujets aux opinions très fortes à propos de la peine capitale, la moitié de ceux-ci en sa faveur et l'autre moitié contre. Chacun de ces sujets lit les descriptions de deux études ; une comparaison des États américains avec et sans la peine de mort, et une comparaison des taux d'assassinat dans un état avant et après l'introduction de la peine de mort. Après lecture d'une brève description de chaque étude, les sujets devaient indiquer si leurs opinions avaient changé. Ils ont ensuite lu un compte rendu beaucoup plus détaillé de la procédure de chaque étude et durent évaluer si les recherches étaient convaincantes et bien conduites. En fait, les études étaient fictives. Half the subjects were told that one kind of study supported the deterrent effect and the other undermined it, while for other subjects the conclusions were swapped.*
Les sujets, qu'il s'agisse des partisans ou des opposants, ont rapporté n'avoir que légèrement dévié de leur opinion initiale à la lecture de la première étude. Une fois qu'ils ont lu les descriptions plus détaillées des deux études, ils sont presque tous revenus à leur croyance d'origine, malgré les preuves présentées, pointant des détails qui soutiennent leur point de vue, et négligeant les éléments contradictoires. Les sujets décrivent précisément et explicitement les études soutenant leur point de vue préexistant comme supérieures à celles qui le contredisent. À propos d'une étude semblant torpiller l'effet de dissuasion, un partisan de la peine de mort écrit : « La recherche n'a pas couvert une période de temps suffisamment longue », quand un opposant déclare à propos de cette recherche : « Aucune preuve solide permettant de contredire les chercheurs n'a été présentée ». Ces résultats illustrent que les gens fixent des normes plus strictes pour les hypothèses qui vont à l'encontre de leurs attentes actuelles. Cet effet, connu aussi sous le terme de « biais de non confirmation », a été soutenu par d'autres expériences.
Une étude de l'interprétation biaisée a eu lieu lors de l'Élection présidentielle américaine de 2004, et porta sur des sujets qui se décrivaient comme passionnés par les candidats. On leur exposa des paires de déclarations apparemment contradictoires, provenant du candidat républicain George W. Bush, du candidat démocrate John Kerry, ou d'une figure publique neutre. On leur exposa aussi des déclarations supplémentaires qui modéraient l'apparente contradiction. À partir de ces trois éléments d'information, ils ont dû décider si les deux déclarations d'une même personnalité étaient incohérentes. Il y avait de fortes différences dans ces évaluations, avec des sujets beaucoup plus susceptibles d'interpréter les déclarations comme contradictoires quand elles venaient du candidat auquel ils s'opposaient.
Dans cette expérience, les sujets émirent leurs jugements dans un scanner à résonance magnétique (IRM) qui suivit leur activité cérébrale. Lorsque les sujets évaluaient les déclarations contradictoires de leur candidat préféré, les centres émotionnels de leur cerveau étaient stimulés. Au contraire, cette stimulation ne se produisait pas avec les déclarations des autres personnalités. Les chercheurs ont déduit que les différentes réponses aux déclarations n'étaient pas dues à des erreurs de raisonnement passif. Au lieu de cela, les sujets ont activement réduit la dissonance cognitive induite par la découverte du comportement irrationnel ou hypocrite de leur candidat préféré.
L'interprétation biaisée ne se limite pas aux domaines émotionnellement significatifs. Dans une autre expérience, les sujets écoutèrent l'histoire d'un vol. Ils devaient évaluer l'importance probante des déclarations affirmant qu'un certain personnage était responsable ou non de ce vol. Quand ils émirent l'hypothèse de la culpabilité du personnage, ils évaluèrent les déclarations soutenant cette hypothèse comme beaucoup plus importantes que celles qui la contredisaient.

La mémoire biaisée[modifier | modifier le code]

Même si quelqu'un a cherché des preuves et les a interprétées d'une manière neutre, il peut ensuite s'en souvenir de manière sélective afin de renforcer ses attentes. Cet effet est appelé « mémoire sélective », « mémoire de confirmation » ou « accès biaisé à la mémoire ». Les théories psychologiques diffèrent dans leurs prédictions quant à la mémoire sélective. Des schémas théoriques prédisent que les informations correspondant aux attentes antérieures, seront plus facilement stockées et rappelées. Certaines approches alternatives soutiennent que les informations surprenantes se distinguent plus, et sont donc plus mémorables. Les prédictions de ces deux types de théories ont été confirmées dans différents contextes expérimentaux, mais aucune théorie ne s'est particulièrement distinguée.
Dans une étude, les sujets lisent le profil d'une femme qui décrit un ensemble de comportements introvertis et extravertis. Ils ont ensuite dû rappeler des exemples de son introversion et extraversion. Un premier groupe a été informé qu'il s'agissait d'une évaluation pour un poste de bibliothécaire, tandis que pour le second groupe il s'agissait d'un emploi dans la vente immobilière. Il est apparu une différence significative entre ce que ces groupes ont rappelé, avec le groupe « bibliothécaire » rappelant plus d'exemples de l'introversion, et le groupe « vente » plus d'exemples du comportement extraverti.
Un effet de mémoire sélective a également été démontré dans des expériences qui manipulent le caractère désirable de différents types de personnalité. Dans l'un de ceux-ci, un groupe de sujets est confronté à des éléments montrant que les personnes extraverties ont plus de succès que les introvertis. Un autre groupe est confronté à des preuves contraires. Dans une étape suivante, apparemment sans rapport avec l'étude, les sujets sont invités à se rappeler les événements de leur vie où ils furent soit introvertis, soit extravertis. Chaque groupe de sujets a fourni plus de souvenirs les liant eux-mêmes au type de personnalité « plus désirable », et se rappelèrent ces souvenirs le plus rapidement.
Une autre étude a montré comment la mémoire sélective peut maintenir la croyance pour la perception extrasensorielle. Croyants et incrédules ont chacun été confrontés à des descriptions d'expériences de perception extrasensorielle. La moitié de chaque groupe a été informée que les résultats expérimentaux confirmaient l'existence de la perception extrasensorielle, tandis que pour l'autre groupe les résultats ne confirmaient pas cette existence. Dans l'étape suivante, les sujets ont rappelé précisément les éléments, sauf parmi les croyants qui avaient lu les éléments qui ne soutenaient pas la perception extra-sensorielle. Ce groupe se souvenait beaucoup moins des informations et certains d'entre eux se les rappelèrent de manière incorrecte comme prouvant l'existence de la perception extrasensorielle.[/ltr][/size]
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Message par I am So Sure Jeu 29 Déc 2016 - 20:01

Effets connexes[modifier | modifier le code]

Effet retour de flamme[modifier | modifier le code]

Un biais cognitif similaire constaté chez les individus est l'effet retour de flamme. Ici, les individus confrontés à des preuves en contradiction avec leur croyance ont tendance à les rejeter et à se refermer davantage sur leur croyance initiale. L'expression a été inventée par Brendan Nyhan et Jason Reifler dans un article intitulé « When corrections fail: The persistence of political misperceptions »3.

Polarisation de l'opinion[modifier | modifier le code]

Quand les individus ayant des vues opposées interprètent de nouvelles informations d'une manière biaisée, leurs points de vue respectifs peuvent progresser encore plus loin. C'est ce qu'on appelle « polarisation des attitudes ». Cet effet a été démontré par une expérience qui demandait de tirer une série de boules rouges et noires de l'un des deux « paniers de bingo » cachés. Les sujets savaient que l'un des paniers contenait 60 % de boules noires et 40 % de rouges, l'autre panier 40 % noires et 60 % rouges. Les expérimentateurs observèrent les réactions des sujets, lorsque des boules de couleurs opposées sortaient à leur tour, une séquence qui ne favorisait aucun des paniers. Après que chaque boule avait été tirée, les sujets d'un groupe étaient invités à formuler à haute voix leur jugement de la probabilité que les boules appartiennent à l'un ou l'autre panier. Ces sujets devenaient plus confiant après chaque tirage successif. Qu'ils pensaient initialement que le panier était probablement celui avec 60 % de boules noires ou bien celui avec 60 % des boules rouges, leur estimation de la probabilité de cette idée augmentait. Un autre groupe de sujets a été invité prédire le panier seulement à la fin de la séquence de tirage des boules, plutôt qu'après chaque tirage. Ce derniers sujets ne montraient pas l'effet de polarisation, ce qui suggère que cet effet ne se produit pas nécessairement lorsque les individus ont simplement des opinions opposées, mais plutôt quand ils expriment ouvertement ces opinions.

Persistance des croyances discréditées[modifier | modifier le code]

Le biais de confirmation peut expliquer pourquoi certaines croyances persistent alors que leurs preuves initiales ont été éliminées. L'effet de persévérance de la croyance a été démontré par une série d'expériences utilisant ce qu'on appelle le « paradigme de debriefing » : des sujets examinent les preuves truquées d'une hypothèse, leur changement d'attitude est mesuré, puis ils apprennent que les preuves étaient fictives. Leurs attitudes sont ensuite mesurées une nouvelle fois, pour vérifier si leur croyance revient à son niveau précédent. Une conclusion typique est qu'au moins certaines croyances initiales demeurent, même après un débriefing complet. Dans une expérience, les sujets devaient distinguer des lettres de suicide vraies et fausses. Le rapport de clarification était aléatoire : à certains on expliquait qu'ils avaient correctement évalué, à d'autres qu'ils avaient mal évalué. Même après avoir été entièrement débriefé, les sujets étaient encore influencés par le compte-rendu aléatoire. Ils pensaient toujours avoir évalué mieux ou pire que la moyenne ces tâches, en fonction du rapport qui avait été fait de leur évaluation initiale.
Dans une autre étude, les sujets lisaient les évaluations professionnelles de deux pompiers, ainsi que leurs réponses à un test d'aversion au risque. Ces données fictives ont été organisées pour montrer une association soit positive soit négative entre l'attitude de prise de risque et l'efficacité professionnelle. Même si ces études de cas avait été vraies, elles auraient été des preuves scientifiquement pauvres. Cependant, les sujets les trouvèrent subjectivement convaincantes. Lorsque les études de cas furent révélées fictives, la croyance des sujets dans un lien diminua, mais environ la moitié de l'effet original resta. Des entrevues de suivi ont établi que les sujets avaient compris le débriefing et l'avait pris au sérieux. Les sujets semblaient faire confiance au débriefing, mais ils jugeaient que les informations discréditées n'entraient pas en considération de leur croyance personnelle.

Préférence pour des informations préliminaires[modifier | modifier le code]

Des expériences ont montré qu'une information a un impact plus fort quand elle apparaît au début d'une série, même si chaque information est d'importance égale. Par exemple, les gens se forment une meilleure impression de quelqu'un que l'on décrit comme «intelligent, travailleur, impulsif, critique, têtu, envieux" que quand on leur donne les mêmes mots dans l'ordre inverse. Cet effet de primauté irrationnelle est indépendant de l'effet de récence dans laquelle les premiers éléments d'une série laissent une trace plus forte dans la mémoire. Cet effet s'explique par un biais d'interprétation: en prenant connaissance des premiers éléments d'une série, les gens se forment une hypothèse de travail qui affecte la façon dont ils interprètent le reste de l'information.
Une démonstration de cet effet de primauté irrationnelle concernait des jetons de couleur tirés de deux urnes. La distribution en couleur des jetons dans les deux urnes est différente. Les sujets étaient préalablement informés de la distribution dans chacune des deux urnes. On montrait aux sujets un tirage supposé de 60 jetons extraits d'une des deux urnes. Ils devaient ensuite estimer la probabilité que le tirage fut issu de la première ou de la deuxième urne. En fait, le tirage était truqué et les couleurs apparaissaient dans un ordre pré-établi. Les 30 premiers tirages favorisaient une urne et les 30 suivants l'autre. Finalement, la série de 60 tirages était neutre. Cependant, les sujets favorisaient l'urne suggérée par les 30 premiers tirages 4.
Une autre expérience reposait sur la vision d'un diaporama d'un objet unique, apparaissant flou au départ et devenant de plus en plus net ensuite. Après chaque transparent, les sujets devaient énoncer leur meilleure suggestion concernant la nature de l'objet. Les sujets dont les premières suppositions étaient fausses persistaient avec celles-ci, et cela même si l'image devenait au fur et à mesure suffisamment nette de façon à rendre l'objet facilement identifiable.

Association illusoire entre événements[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Corrélation illusoire.
La corrélation illusoire est la tendance à percevoir des corrélations inexistantes dans un ensemble de données. Dans une expérience, les sujets étaient invités à lire un ensemble d'études de cas psychiatriques, incluant notamment des réponses au test de la tache d'encre de Rorschach. Ils ont indiqué que les hommes homosexuels présents dans l'ensemble d'études étaient plus susceptibles de rapporter avoir vu des fesses, anus ou des figures sexuellement ambiguës dans les test de taches d'encre. En fait, les études de cas psychiatriques présentées étaient fictives et, dans une version de l'expérience, étaient écrites de telle sorte que ce que les hommes homosexuels soient moins sujets à reporter ce type d'images. Dans une enquête, un groupe de psychanalystes expérimentés ont rapporté le même ensemble d'associations fantaisistes avec l'homosexualité.
Une autre étude a répertorié les symptômes ressentis par des patients arthritiques ainsi que les conditions climatiques sur une période de 15 mois. Tous les patients, sauf un, étaient persuadés que leurs douleurs étaient liées aux conditions météorologiques, bien que la corrélation réelle était nulle.
Cet effet est une sorte de biais d’interprétation, dans le sens qu'une preuve neutre objectivement ou non favorable est interprétée de façon à renforcer des croyances préexistantes. Pour juger si deux évènements, tels que la maladie et le mauvais temps, sont corrélés, les gens se fient beaucoup au nombre de cas positif-positif : dans cet exemple, les cas 'douleur ressentie - mauvais temps'. Ils prêtent moins d'attention aux autres cas (pas de douleur et/ou beau temps). Cet effet peut aussi refléter la mémoire sélective dans la mesure où les gens peuvent avoir le sentiment que les deux évènements sont corrélés, car il est plus facile de se rappeler les moments où ils se sont produits en même temps.
Exemple[th]Jours[/th][th]Pluie[/th][th]Pas de pluie[/th][th]Arthrite[/th][th]Pas d'arthrite[/th]
146
72
Dans l'exemple fictif ci-dessus, les syndromes d'arthrite sont plus probables les jours non pluvieux. En effet, durant les jours de pluie 66% (14/21) de personnes souffrent de l’arthrite contre 75% (6/Cool de personnes qui souffrent de cette maladie durant les jours où il n"y a pas de pluie. Il est donc plus probable de souffrir de l’arthrite durant les jours non pluvieux. Cependant, les gens auront tendance à se focaliser sur le nombre relativement grand de jours durant lesquels ils y a eu à la fois mauvais temps et recensement de symptômes d'arthrite. En se concentrant leur attention sur une seule cellule du tableau plutôt que sur les quatre, les gens ont alors tendance à mal interpréter la relation entre conditions climatiques et arthrite.

Histoire[modifier | modifier le code]

Observations informelles[modifier | modifier le code]

[img(219.66666600000002px,271.66666599999996px)]https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/6/65/Francis_Bacon.jpg/220px-Francis_Bacon.jpg[/img]

Francis Bacon (1561-1626)

Avant les premières recherches en psychologie sur le biais de confirmation, ce phénomène avait été observé de manière anecdotique par des écrivains et philosophes.
Durant l'Antiquité, l'historien grec Thucydide (v. 460-v. 395 av. J.-C.) écrit dans Histoire de la guerre du Péloponnèse :
« C'est une habitude de l'humanité [...] d'utiliser la raison souveraine d'écarter de côté ce qu'ils ne peuvent se figurer. »
Dans la Divine Comédie (1307-1321), du poète italien Dante Alighieri, le personnage de Saint Thomas d'Aquin met en garde Dante quand ils se rencontrent au Paradis :
« il arrive souvent que l’opinion hâtive ploie d’un côté faux, et ensuite l’affection lie l’entendement. » 5

Le philosophe et scientifique anglais Francis Bacon soutient que l'évaluation biaisée des éléments de preuve a conduit à « toutes les superstitions, que ce soit dans l'astrologie, les rêves, les présages, les jugements divins ou choses similaires ». Bacon écrit ainsi dans le Novum Organum (1620) :
« Une fois que la compréhension humaine a adopté une opinion (...) elle aborde toutes les autres choses pour la supporter et soutenir. Et bien qu'il puisse être trouvé des éléments en nombre ou importance dans l'autre sens, ces éléments sont encore négligés ou méprisés, ou bien grâce à quelques distinctions mis de côté ou rejetés6. »
Dans Pensées sur la comète (1683), texte critiquant la superstition et la tradition, le philosophe français Pierre Bayle (1647-1706) aborde le biais de confirmation et son explication par le désir :
« Là dessus ils ne consultent pas tant l'Histoire pour savoir si leur persuasion est véritable, que pour trouver qu'elle est veritable : & on ne sauroit dire l'illusion que cela fait aux sens & au jugement. En effet il arrive de là qu'on observe beaucoup mieux les faits que l'on desire de trouver, que les autres, & que l'on grossit ou que l'on diminue la qualité des evenemens selon la preoccupation7. »
Dans son essai Qu'est-ce que l'art ?, l'écrivain russe Léon Tolstoï (1828-1910) écrit :
« Je sais que la plupart des hommes — non seulement ceux qui sont considérés intelligents, mais même ceux qui sont très intelligents et capables de comprendre les plus difficiles problèmes scientifiques, mathématiques ou philosophiques — peuvent très rarement discerner la vérité même la plus simple et évidente, s'il faut pour cela qu'ils admettent la fausseté des conclusions qu'ils ont formées, et peut-être avec encore plus de difficulté, les conclusions dont ils sont fiers, qu'ils ont enseigné à d'autres, et sur lesquelles ils ont construit leur vie. »

Recherches de Wason sur les tests d'hypothèse[modifier | modifier le code]

Le terme « biais de confirmation » (anglais : confirmation bias) a été inventé par le psychologue britannique Peter Wason (1924-2003). Pour une expérience publiée en 1960, il a défié des sujets d'identifier une règle s'appliquant à des triplets de nombres. Au début, il leur avait été expliqué que les nombres 2-4-6 correspondaient à la règle. Les sujets pouvaient ensuite générer leurs propres triplets de nombres, et l'expérimentateur leur disait si oui ou non ces triplets étaient conformes à la règle8.
Bien que la règle réelle était simplement « une séquence ascendante », les sujets avaient beaucoup de difficulté à arriver à elle, annonçant souvent des règles beaucoup plus spécifiques, tels que « le nombre du milieu est la moyenne du premier et dernier ». Les sujets semblaient ne tester que des exemples positifs, c'est-à-dire des triplets qui obéissaient à leurs hypothèses de règle. Par exemple, s'ils imaginaient que la règle était : « On ajoute 2 au nombre suivant », ils proposaient des triplets qui correspondaient toujours à cette règle (tel que 11-13-15), plutôt que des triplets qui violaient la règle (comme 11-12-19).
Wason admettait une réfutabilité, selon laquelle un test scientifique d'une hypothèse est une tentative sérieuse de l'infirmer. Il a interprété ses résultats comme l'illustration d'une nette préférence pour la confirmation vis-à-vis de l'infirmation, d'où son terme choisi de biais de confirmation, ou bien « biais de vérification ».

Wason employa également le biais de confirmation pour expliquer les résultats de son expérience de tâche de sélection. Dans ce travail, les participants reçoivent une information partielle à propos d'un ensemble d'objets, et ils doivent préciser de quels autres renseignements ils auraient besoin pour conclure si oui ou non une règle conditionnelle (« Si A, alors B») s'applique. Il a été constaté à maintes reprises que les personnes obtiennent de mauvais résultats sur les différentes formes de ce test, ignorant dans la plupart des cas les informations qui pourraient réfuter la règle.

Critiques de Klayman et Ha[modifier | modifier le code]

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Explications[modifier | modifier le code]

Le biais de confirmation est souvent décrit comme un résultat de traitement automatique. Les individus n'utilisent pas des stratégies de tromperie pour fausser des données, mais ils utilisent des formes de traitement de l'information plus ou moins involontairement. Selon Robert MacCoun, la plupart des traitements biaisés des preuves se produisent involontairement par une combinaison de mécanismes « chauds » (motivés) et « froids » (cognitifs).
Les explications cognitives du biais de confirmation sont basées sur des limitations de la capacité des personnes à gérer des tâches complexes, et les raccourcis, appelés « heuristiques », qu'ils utilisent. Par exemple, les individus peuvent juger la fiabilité d'informations à l'aide de l'heuristique de disponibilité, c'est-à-dire avec quelle facilité une certaine idée vient à l'esprit. Il est également possible que les gens ne puissent se concentrer que sur une seule pensée à la fois, trouvant ainsi difficile de tester en parallèle des hypothèses alternatives. Une autre heuristique est la stratégie de test positif, identifiée par Klayman et Ha, par laquelle les individus vérifient une hypothèse en examinant les cas où ils s'attendent à une propriété ou un événement. Cette heuristique permet d'éviter la tâche difficile (voire impossible) d'analyser comment diagnostiquer chaque question possible. Toutefois, cette méthode n'étant pas universellement fiable, les individus peuvent aussi ignorer les contestations envers leurs croyances existantes.
Les explications de motivation impliquent un effet du désir sur la croyance, parfois appelée « pensée magique ». Il est connu que les individus préfèrent les pensées agréables à celles désagréables dans un certain nombre de manières : cet aspect est dénommé en psychologie principe de Pollyanna ou biais positif. Appliquée à des arguments ou des sources de preuves, ce principe pourrait expliquer pourquoi les conclusions souhaitées sont plus susceptibles d'être considérées comme vraies. Selon des expériences de manipulation de la désirabilité des conclusions, les individus exigent un haut niveau de preuves pour contredire des idées désagréables et un faible niveau pour confirmer des idées préférées. En d'autres termes, ils demandent: « Puis-je croire ? » pour certaines suggestions et « Dois-je croire ? » pour les autres. Bien que la cohérence soit une attitude souhaitable, une exigence excessive de cohérence est une autre source potentielle de biais car elle peut empêcher un individu d'évaluer de manière neutre une information nouvelle ou surprenante. La psychologue social Ziva Kunda combine les théories cognitives et motivationnelles, soutenant que la motivation crée la partialité et que les facteurs cognitifs déterminent l'importance de cet effet.
Des explications en termes d'analyse coût-bénéfice supposent que les individus ne se contentent pas de tester les hypothèses d'une façon désintéressée, mais plutôt en évaluant le coût des différentes erreurs. En reprenant les idées de la psychologie évolutionniste, Jacques Friedrich suggère que les individus ne visent pas principalement à la vérité dans les tests d'hypothèses, mais plutôt à éviter les erreurs les plus coûteuses. Par exemple, les employeurs pourraient poser des questions orientées (test positif) dans les entretiens d'embauche parce qu'ils sont focalisés sur le rejet de candidats inappropriés. Yaacov Trope et Akiva Liberman complètent cette théorie en prétendant que les individus comparent les deux types d'erreur : accepter une hypothèse fausse ou rejeter une hypothèse vraie. Par exemple, quelqu'un qui sous-estime l'honnêteté d'un ami pourrait le traiter avec méfiance et ainsi sous-estimer l'amitié. En revanche une surestimation de l'honnêteté de l'ami serait moins coûteuse. Dans ce cas, il serait rationnel de chercher, évaluer ou se souvenir des preuves d'honnêteté d'une manière biaisée. Quand quelqu'un donne en première impression celle d'être introverti ou extraverti, des questions qui correspondent à cette impression apparaissent comme plus empathiques. Ceci suggère qu'en parlant à quelqu'un qui semble introverti, il est un signe de meilleures compétences sociales de demander : « Vous sentez vous mal à l'aise dans des situations sociales ? » plutôt que « Aimez-vous les fêtes bruyantes ? ».

Conséquences[modifier | modifier le code]

Dans la finance[modifier | modifier le code]

Le biais de confirmation peut amener les investisseurs à être trop confiants, en ignorant les indices que leur stratégie les conduit à des pertes. Dans des études sur les marchés financiers liés aux résultats d'élections9, les investisseurs firent de plus importants bénéfices quand ils résistèrent à ce biais10. Par exemple, les participants qui interprétèrent, de manière neutre plutôt que partisane, la prestation d'un candidat lors d'un débat, étaient plus susceptibles de faire des profits.
Pour lutter contre l'effet de biais de confirmation, les investisseurs peuvent essayer d'adopter un point de vue contraire « pour les besoins de l'argumentation ». Une telle technique consiste à imaginer l'effondrement de leurs investissements, et s'interroger alors sur les motifs de cet effondrement.

Dans le domaine de la santé[modifier | modifier le code]

Raymond Nickerson, un psychologue, accuse le biais de confirmation de l'inefficacité des procédures médicales utilisées durant des siècles, avant l'avènement de la médecine scientifique. Si un patient se rétablissait, les autorités médicales considéraient le traitement comme efficace, plutôt que chercher des explications alternatives, telle qu'une maladie ayant suivi son cours naturel. L'assimilation biaisée est aussi un facteur du charme moderne des médecines alternatives, dont les promoteurs sont influencés par des preuves positives et anecdotiques, mais traitent les preuves scientifiques de manière hyper-critique.
La thérapie cognitive a été développée par Aaron Beck au début des années 1960 et est devenue une approche populaire. Selon Beck, le traitement biaisé de l'information est un élément de la dépression. Son approche enseigne aux gens à traiter la preuve de façon impartiale, plutôt que de renforcer sélectivement les perspectives négatives. Les phobies et hypochondries ont également montré qu'elles impliquaient le biais de confirmation dans le traitement de l'information.

En politique et en droit[modifier | modifier le code]

Nickerson fait valoir que le raisonnement dans des contextes juridiques et politiques est parfois inconsciemment biaisé, favorisant les conclusions identiques à celles déjà faites par les juges, jurés ou gouvernements. Puisque les preuves dans un procès devant jury peuvent être complexes, et puisque les jurés prennent souvent leur décision au sujet du verdict dès le début du procès, il est raisonnable de s'attendre à un effet de polarisation d'attitude. La prédiction, de jurés devenant plus extrêmes dans leurs opinions en étant confrontés à des preuves plus nombreuses, a été confirmée dans des expériences avec des simulacres de procès. Parce qu'ils ne garantissent pas que les opinions concurrentes soient diffusées, la procédure inquisitoire de la justice pénale peut être plus faussée par le biais de confirmation que la procédure accusatoire.
Le biais de confirmation peut être un élément dans la création ou l'extension de conflits ; des débats chargés émotionnellement jusqu'aux guerres. En interprétant la preuve en leur faveur, chaque partie adverse peut devenir trop confiante dans l'idée qu'elle est dans la meilleure position. D'autre part, le préjugé de confirmation peut amener les gens à ignorer ou mal interpréter les signes d'un conflit imminent ou naissant. Par exemple, les psychologues Stuart Sutherland et Thomas Kida ont chacun fait valoir que l'amiral américain Husband Kimmel a montré un biais de confirmation en sous-estimant les premiers signes de l'attaque de Pearl Harbor.
Une étude des politologues sur deux décennies, par Philip E. Tetlock, démontre que, dans l'ensemble, leurs prédictions ne furent guère plus correctes que le pur hasard. Tetlock divisa ces experts entre les « renards » soutenant de multiples hypothèses, et les « hérissons » plus dogmatiques. En général, les prévisions des hérissons furent beaucoup moins exactes. Tetlock expliqua leur échec par le biais de confirmation, et en particulier, leur incapacité à utiliser les nouvelles informations qui contredisaient leurs précédentes théories.

Dans la démarche scientifique[modifier | modifier le code]

Un trait distinctif de la pensée scientifique est la recherche de preuves infirmantes ou confirmantes. Cependant, de nombreuses fois dans l'histoire de la science, les scientifiques ont résisté à de nouvelles découvertes par l'interprétation sélective d'informations ou en ignorant les données défavorables. Des recherches antérieures ont montré que l'évaluation de la qualité des travaux scientifiques semble être particulièrement vulnérable au biais de confirmation. Il a été constaté à plusieurs reprises que les scientifiques évaluent plus favorablement les études qui rapportent des résultats conformes à leurs croyances antérieures, et moins favorablement les études dont les conclusions sont en contradiction avec leurs croyances antérieures. Cependant, en supposant que la question de recherche est pertinente, que le protocole expérimental est adéquat et que les données sont clairement et complètement décrites, les résultats trouvés devraient être d'importance pour la communauté scientifique et ne devraient pas être considérés préjudiciables, peu importe s'ils sont conformes aux prédictions théoriques actuelles. Le biais de confirmation peut donc être particulièrement néfaste pour les évaluations objectives concernant des résultats non conformes, parce que les individus biaisés considéreront certainement les preuves contraires comme faibles et ne se préoccupent guère de réviser leurs croyances. Les innovateurs scientifiques se heurtent souvent à la résistance de la communauté scientifique, et les travaux présentant des résultats controversés sont fréquemment jugés avec sévérité par leurs pairs. Dans le contexte de la recherche scientifique, le biais de confirmation peut soutenir des théories ou des programmes de recherche avec des preuves insuffisantes, voire contradictoires. Le biais de confirmation de l'expérimentateur peut potentiellement affecter le choix des données qui seront présentées. Les données qui entrent en conflit avec les attentes de l'expérimentateur peuvent être plus facilement rejetées comme non fiables, produisant l'effet dénommé « biais de publication ».
Pour combattre cette tendance, la formation scientifique enseigne des moyens d'éviter ou limiter ce biais. La conception des protocoles et plan d'expérience implique ainsi la répartition au hasard et les essais en double aveugle, de même que le processus social d'évaluation par les pairs est pensé pour atténuer l'effet des préjugés individuels des scientifiques, même s'il a été soutenu qu'un tel biais pouvait jouer un rôle dans ce processus d'évaluation.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Biais_de_confirmation
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Message par I am So Sure Jeu 29 Déc 2016 - 20:02

Évaluation par les pairs
Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 11 220px-ScientificReview
Évaluation d'une proposition de financement par un spécialiste du NIH américain

Dans les disciplines scientifiques, l'évaluation par les pairs, ou peer review selon l'expression anglophone couramment utilisée, désigne l'activité collective des chercheurs qui jugent de façon critique les travaux d'autres chercheurs (leurs « pairs »). Ces évaluations peuvent porter sur une recherche précise soumise pour publication dans une revue scientifique ou destinée à être présentée à une conférence mais elles peuvent aussi couvrir l'ensemble des travaux du chercheur ou du groupe de chercheurs évalués, notamment lors du recrutement d'un candidat à un poste ou lors de l'évaluation de projets de recherche par des institutions publiques (comme le CNRS) ou privées (comme une fondation). Pour les revues scientifiques, l'évaluation par les pairs est menée par des comités de lecture qui décident si le compte rendu d'un travail de recherche soumis pour publication est acceptable ou non.

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Sommaire



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  • 1Présentation
  • 2Les comités de lecture
  • 3Fonctionnement
  • 4Critiques
  • 5Notes et références
  • 6Voir aussi



Présentation[modifier | modifier le code]


L'évaluation par les pairs est un principe fondamental de la recherche scientifique, que ce soit pour les sciences dites « exactes » ou les sciences humaines et sociales. Elle est utilisée aussi bien pour ce qui concerne la publication d'articles dans des revues que pour le recrutement et l'avancement des enseignants-chercheurs et le financement de leurs projets de recherche. Dans cet article cependant, seul le premier volet est abordé.

Les comités de lecture[modifier | modifier le code]


Les comités de lecture font partie intégrante de la démarche scientifique. Le parcours normal d'un nouveau résultat depuis sa découverte jusqu'à sa reconnaissance par la communauté scientifique passe en effet par la publication des travaux qui ont permis d'y aboutir dans des revues scientifiques où ils seront soumis à la critique des chercheurs travaillant dans le même domaine. Traditionnellement, la diffusion des travaux scientifiques se fait essentiellement au travers de conférences et de comptes rendus écrits qui, afin d'être acceptés, doivent d'abord faire l'objet d'une critique attentive par un nombre restreint d'experts nommés par l'organisateur de la conférence ou le comité éditorial de la revue scientifique. La même évaluation a lieu en ce qui concerne les revues scientifiques des sciences humaines et sociales. Néanmoins, une part plus importante du travail en ces domaines échappe aux revues, étant donné que celui-ci peut utiliser d'autres supports, en particulier les livres.
Certaines revues scientifiques ont poussé le système du comité de lecture jusqu'à inviter un très grand nombre voire l'ensemble des chercheurs du domaine à critiquer les articles qu'elles publient : c'est le commentaire ouvert aux pairs (anglais : open peer review). Seules les critiques jugées les plus intéressantes sont finalement publiées avec l'article original ainsi que, souvent, une réponse des auteurs à leurs critiques. C'est, par exemple, le cas de la revue Behavioral and Brain Sciences1.
L'apparition des systèmes de publications en libre accès a légèrement changé la donne en matière de diffusion scientifique. En effet, selon l'une des modalités associées à ce système, les auteurs peuvent déposer dans un répertoire en libre accès leurs prépublications, c'est-à-dire les manuscrits des articles qu'ils soumettent à des revues. Ceux-ci deviennent donc disponibles, du moins dans leur forme initiale, longtemps avant leur éventuelle publication. Un exemple de ce type de répertoire est Arxiv, qui héberge des prépublications en physique, mathématiques et informatique, notamment. Précisons cependant qu'il existe quelques règles restreignant légèrement le dépôt dans Arxiv : un article doit être soumis depuis une adresse électronique hébergée par une institution scientifique et un auteur publiant pour la première fois peut devoir faire endosser sa soumission par une personne ayant déjà soumis avec succès un article2.

Fonctionnement[modifier | modifier le code]


Dans le cas d'une publication dans une revue scientifique, le manuscrit proposé par un ou plusieurs chercheurs est reçu par le directeur de la revue, ou rédacteur en chef. Ce dernier est généralement un chercheur réputé dans son domaine, qui assume bénévolement cette fonction. Ses tâches consistent principalement à choisir, en collaboration avec le comité éditorial, les membres du comité de lecture, et à assurer la communication entre les relecteurs et les auteurs de l'article.
À la réception du manuscrit, le directeur décide, après une lecture rapide, si l'article est potentiellement publiable dans la revue. La pertinence de la question évoquée et l'intérêt des résultats pour les lecteurs de la revue sont évalués, en fonction des critères de publication propres à la revue. La proportion de manuscrits refusés dès cette première phase est très variable selon les revues ; ce pourcentage s'élève à 90% pour des revues multidisciplinaires comme Nature ou Science selon leurs dires3.
Dans le cas où le directeur décide de poursuivre le processus, il contacte plusieurs (le plus souvent deux) spécialistes dont le profil correspond aux thèmes et aux techniques abordés dans l'article. Ces spécialistes disposent alors de quelques semaines pour lire le manuscrit de manière approfondie et rédiger un rapport livrant leur impression générale sur l'article, ainsi que leurs commentaires précis sur d'éventuelles erreurs ou imprécisions.
Le directeur prend alors connaissance des rapports des membres du comité de lecture, et fait part aux auteurs de sa décision de publier ou non l'article. L'éditeur suit fréquemment l'avis des relecteurs, mais sa décision reste indépendante. En cas de doute, par exemple si les rapports sont manifestement contradictoires, le directeur peut faire appel à une troisième, voire une quatrième évaluation. Dans tous les cas, il transmet aux auteurs une lettre d'explications sur sa décision, ainsi qu'une copie des rapports. Outre l'acceptation et le rejet sans conditions, la décision peut être plus nuancée (acceptation sous réserve de corrections, ou invitation à soumettre une nouvelle version).
Traditionnellement, les rapports sont anonymes, seul le nom du directeur étant connu des auteurs. De son côté, le nom des auteurs peut être connu ou non des relecteurs; on parle alors d'évaluation à simple ou double insu, respectivement. Cependant, de plus en plus de revues encouragent une gestion transparente du processus, et autorisent, voire imposent, la divulgation des noms des membres du comité de lecture. Quelques-unes vont même jusqu'à rendre publics les rapports des relecteurs, anonymes ou non.

Critiques[modifier | modifier le code]


Une des critiques les plus courantes au sujet du processus d'évaluation par les pairs est qu'il est lent, et qu'il faut généralement plusieurs mois, voire plusieurs années, dans certains domaines, pour qu'un article finisse par être publié. En fait, une grande partie des communications, dans certains domaines comme l'astronomie et l'économie, se font avant l'évaluation par les pairs, au moyen de prépublications soumises sur des répertoires tels qu'arXiv.
D'autres critiques portent sur l'aptitude réelle de l'évaluation par les pairs à garantir la qualité des articles4.

Notes et références[modifier | modifier le code]



Voir aussi[modifier | modifier le code]



  • Revue scientifique

  • Objectivité



https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89valuation_par_les_pairs
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Message par I am So Sure Jeu 29 Déc 2016 - 20:06

Comment se faire choper par un PN en fait ? et le prendre pour un "pair" ?
Tu es super intelligent, oh oui c'est vrai
Tu es super ceci, super cela, oh oui c'est vrai, on se ressemble Smile
Et appelles moi "du con" aussi ? ah ben oui du con ça c'est moi aussi Wink
Je comprends le truc qui me dérange depuis le début dans cette histoire Smile
L'intelligence est un outil pas un état permanent.
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Message par I am So Sure Jeu 29 Déc 2016 - 20:17

Un cerveau nommé désir

Un cerveau nommé désir. Sexe, amour et neurosciences, Serge Stoléru, Odile Jacob, 2016, 352 p., 24,90 €.

Marc Olano





Publié le 13/12/2016




  

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Mensuel N° 288 - janvier 2017
Et si on changeait tout ? - 6€50




Sommes-nous libres face à nos pulsions sexuelles ? Est-ce que je désire telle personne parce que j’indique à mon cerveau mes préférences sexuelles ou bien est-ce lui qui me dicte tout ? À cette question récurrente de la prédominance du neurologique ou du psychologique, Serge Stoléru, psychiatre et chercheur à l’Inserm, répond par une position intermédiaire qui consiste à dire que ces deux composantes sont tout simplement indissociables comme les deux faces d’une même pièce. Dans son livre, le psychiatre détaille dans un langage toujours très accessible et à l’aide de nombreux schémas la cartographie cérébrale du désir sexuel et du sentiment amoureux. Nous y apprenons, entre autres, que la vue d’une photo jugée érotique déclenche dans notre boîte crânienne tout un tas d’accélérateurs et de freins. Des endroits spécifiques se mettent en éveil, ce qui explique l’excitation sexuelle ressentie, l’envie d’aller vers cette personne, la sensation de plaisir éprouvée ou encore diverses manifestations corporelles, comme l’érection. D’autres aires cérébrales auront une fonction davantage inhibitrice, ce qui nous empêchera par exemple d’avoir une érection en public ou encore de passer à l’acte de façon incontrôlée. Mais parfois ces régions inhibitrices ne font pas leur travail, comme dans le cas des agressions sexuelles. S. Stoléru s’est plus particulièrement intéressé aux hommes pédophiles. Sont-ils libres arbitres de leurs actes ou bien victimes de leurs pulsions ? Pour S. Stoléru « la possibilité d’être libre vis-à-vis de ses désirs sexuels implique une réflexion sur ceux-ci ». Si l’on ne choisit pas un penchant sexuel délibérément, on peut tout de même prendre du recul dans un second temps et l’invalider, écrit le psychiatre. Pour l’homme pédophile, tout dépendra du degré de conscience de cette orientation sexuelle comme étant quelque chose de problématique. Malheureusement cette prise de conscience fait souvent défaut au moment du passage à l’acte, laissant ainsi libre cours à l’autre versant, la face neurale, c’est-à-dire les pulsions.
http://www.scienceshumaines.com/un-cerveau-nomme-desir_fr_37486.html
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Message par I am So Sure Jeu 29 Déc 2016 - 20:34

[size=36]La philosophie dans tous ses émois[/size]
4/4
Les émotions démocratiques avec Martha Nussbaum



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 29.12.2016
 53 min




Quelle place pour les émotions en démocratie ? Entretien exceptionnel avec la philosophe Martha Nussbaum, en duplex depuis Chicago.



Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 11 510_martha_nussbaumConférence de presse à Oviedo de la philosophe américaine Martha Nussbaum le 24/10/2012, pour la réception du Prince of Asturias Award for Social Sciences• Crédits : ALBERTO MORANTE/EPA -Maxppp

Le texte du jour



« L'homme équilibre de nos Etats, le poète.
Les choses seront grotesques, manqueront d'un centre, ne donneront pas leurs fruits en son absence plus qu'en sa présence,
Car ce qui n'a pas sa place est mal, bon et bien ce qui a sa place.
Le poète confère aux moindres objets ou qualités la mesure juste, ni moins ni plus,
Arbitre du divers, lui, la clé,
Faiseur d'égalité en son âge en sa terre,
Fournisseur de la quantité manquante, vérificateur du non-essayé,
Dans la paix par sa bouche parle l'esprit de la paix, généreux et riche, gagneur d'argent, constructeur de villes populeuses, incitateur de l'agriculture, des arts, du commerce, lumière pour l'étude humaine, l'âme, la santé, l'immortalité, le gouvernement,
Dans la guerre il soutiendra comme personne la guerre, fera donner l'artillerie tout aussi bien que l'ingénieur, le moindre de ses mots a pouvoir de faire couler le sang.
Si les années prennent la mauvaise direction de l'infidélité il les arrêtera en route par sa foi sans faille,
Il n'argumente pas, il juge (la Nature l'accepte sans question aucune),
Mais il ne juge pas comme jugent les juges mais comme le soleil enveloppe de sa lumière irrésistible une chose,
C'est lui la meilleure vue parce qu'il a la plus grande confiance,
Ses pensées sont hymnes et péans aux choses,
Dans la discussion sur Dieu l'éternité on ne l'entend pas,
Il ne considère pas l'éternité comme une pièce avec prologue et dénouement,
Il considère l'éternité dans les hommes dans les femmes, ne les prend pas pour des « figments » de simples points. »
Walt Whitman, « Sur les rives de l'Ontario bleu », section 10, in Feuilles d'herbe (1855), traduit par Jacques Darras, (Gallimard )p. 464-465

Lectures



- Walt Whitman, « Sur les rives de l'Ontario bleu », section 10, in Feuilles d'herbe (1855), traduit par Jacques Darras, (Gallimard )p. 464-465
- Jean-Jacques Rousseau, Emile ou De l’éducation (1762), livre IV

Extraits



- Agamemnon d’Eschyle Mis en scène par Ludovic Lagarde (2017)
- Archive : Amartya Sen University of Chicago Law School juillet 2013

Références musicales



- Mozart, Les Noces de Figaro, début acte II, « L’air de la comtesse », interprété par Maria Callas
- Chopin, Etude n°11 en mi bémol maj, op 10
- Schumann, Scène de la forêt
- Les sœurs Etienne, Toutes les femmes
- Brenda Lee, Emotions

Emission en partenariat avec Philosophie Magazine





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Intervenants

  • Martha Nussbaum : Professeure de Droit et d'Éthique à l'Université de Chicago



https://www.franceculture.fr/emissions/les-nouveaux-chemins-de-la-connaissance/la-philosophie-dans-tous-ses-emois-44-les-emotions

-----------------------------------------------------------------------------------------------

Je retombe sur mes papattes de vie, les transmetteurs de savoir et les qui croient tout savoir. Tourner en boucle ou retourner constamment les mêmes sujets ça doit être d'un "chiant"... Soit on parle de soi et forcément j'espère on est d'accord avec soi, soit on parle de sujets communs .... avec distance.... mais le "je te donne mon avis et j'ai raison", ben oui "et toi t'es qui ?" ? Les sujets de la vie c'est comme l'alimentation il faut varier sinon ça produit jamais de la lumière.... Ca me rassure je pensais que j'allais devoir devenir non spontanée, attends je vais aller vérifier si ce que je pense à l'instant a été vérifié.... je pense donc je suis et on peut pas interdire l'autre de penser comme il pense... c'est sa pensée à lui, ça allait jusqu'à de la correction de pensée... hannibal lecteur de ton raisonnement....  des personnes n'ont pas forcément besoin d'ingérer une tonne d'infos pour avoir un avis.... sur leur vie.... y'a pas qu'une seule façon de réussir sa vie sinon ça se saurait. Si tu ne sais pas déjà te changer un peu toi même, je vois pas bien comment tu pourrais changer quoi que ce soit dans le monde.... ni même si tu ne sais au mini faire une part de colibri comment tu pourrais faire des pas de mammouth. C'est pour ça qu'on dit qu'on peut perdre sa douance, effectivement comme le vélo si on l'utilise pas ça doit rouiller au niveau des engrenages à force. Je vais chercher du coté personnes douées et personnes à haut QI ou élevé parce qu'il doit y avoir aussi ce distinguo.... Ca tombe y'a des personnes qui ont un haut ou élevé quotient intello mais qui savent pas l'utiliser donc ça sert à rien en fait ? perso les gens qui me tartinent de leurs connaissances dans un échange, ça n'a aucun intérêt, je sais lire Smile si besoin Smile
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Message par I am So Sure Jeu 29 Déc 2016 - 20:40

Je comprends mieux en quoi j'apportais une confirmation sans comprendre comment et sans en savoir autant parfois. C'est parfois pas une attaque de l'intelligence mais du fonctionnement Smile
Drôle Smile du coup je vais pouvoir dire : à quoi tu te reconnais quelqu'un d'intelligent ? ben à celui ou celle qui me prend pour une conne ou pas ? cocasse non ?  Wink cat
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Message par I am So Sure Jeu 29 Déc 2016 - 20:41

Il faut toujours revoir des personnes du passé, ça permet de faire des bilans Smile Gamers, petits joueurs Smile
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Message par I am So Sure Ven 30 Déc 2016 - 12:33

Je suis contente de ne pas avoir fait Noel comme l'année dernière et effectivement dans le recul, ça rejoignait bien cet article où se rejouent les scénarios familiaux du passé.
J'ai fait tout un tas de cassures partant du principe qu'on recolle pas de morceaux et on ne peut reconstruire que sur des ruines. J'ai fermé beaucoup de portes et cela m'a fait beaucoup de bien, cette découverte de douance m'a convaincue de ce que je savais déjà, à savoir il est des interactions et des associations impossibles.
Ne pas s'attacher ou se laisser attacher affectivement par ce point commun au milieu de points qui ne le sont pas du tout.
Imparfaits, libres et heureux. Effectivement, les doués comme les dits np sont tous différents et toute personne plutôt narcissique aussi en fait mais différemment peut se retrouver au contact de personnes néfastes par le simple fait d'être perdue et sur soi même.
J'ai toujours évité les personnes qui n'avaient pas le même tempérament que moi, bien que c'était souhaité, ça faisait déséquilibre, la personne se victimisait encore plus, et me provoquer de la culpabilité.
De fait il y a très longtemps que je n'entends plus d'"accusations" ou de "comparaisons" et grand bien m'en fait.
La douance je l'ai vécu n'empêche aucunement des doués de vivre les mêmes problématiques que des dits nps et parfois c'est pire, de fait je le cerne mieux, être ultra dépendant affectif ajouté à je suis tellement différent et unique que je ne trouverais personne d'autre... Le trop d'empathie.
J'ai discuté il y a deux jours avec une jeune fille et on se disait que oui doué ou pas, des personnes ont un comportement avec eux mêmes complètement auto destructeurs inimaginables ou inconcevables dans une logique.
Je n'en ai rien vu construire dans la vie avec des "j'en ai rien à foutre" et qu'est ce que j'ai pu l'entendre. De fait je fais aussi désormais la dissociation entre les zones d'apprentissage qui peuvent très bien fonctionner pour ingérer de l'info en masse mais le reste non. Ca répond à pas mal de questions où des personnes pouvaient d'un coté paraître éclairées et intelligentes pour patauger littéralement sur d'autres plans.
Ca répond aussi à cette histoire de psy débile et gamine et au fait qu'on puisse être doué et inconsciemment manipulateur pervers et avec un égo démoli démesuré.
Comme le fait de balancer des évidences, mais alors dans ce cas entendues et pas du tout analysés.
Il y a bien ceux qui se taisent et qui font, et l'inverse. Et la nature humaine bonne ou mauvaise s'applique autant chez les dits doués que les dits nps.
Après sur les circuits mentaux il semblerait bien que certains hiérarchisent selon du structuré et d'autres les idées se baladent de façon anarchique sur des choses qui ne tiennent pas debout avec une tonne de problèmes non résolus.
Et le fameux "à coté de la plaque". Je pourrais laisser désormais des personnes se prendre des murs, chacun son destin, et l'utilisation de ce fonctionnement cérébral particulier. Tout perdre voire même mourir mais pour aller vers "j'ai raison", je m'y suis désormais faite. Perso j'ai préféré explorer et travailler la vie concrète avant de passer par l'étude d'autres dimensions Smile
Je me souviendrais de cette jeune douée qui a planté la chance de sa vie, unique par les temps qui courent de son commerce parce qu'elle voulait imposer sa vision de l'existence d'autres réalités. Et elle peut exploser la seule dimension de Pôle emploi désormais et sans me faire de caca nerveux. Curieuse façon d'utiliser un caractère avec ses clientes.
Et pour la part des choses entre l’île aux enfants et les vies réelles chez certaines personnes je peux laisser cela à du personnel compétent. Je ne comprenais pas, quand je revoyais des personnes des années après encore plus empêtrés qu'avant. Et ce concept du plus fort qui doit aider les plus faibles pour qui c'est toujours la faute des autres ou à pas de chance.
Plus de "t'as de la chance", plus de ces relations ou rapports où ce n'est que "complaintes" ou "en souffrance permanente", c'est les vacances. Plus de cadeau de sac de noeuds des autres qui composent leur vie de façon à ce que ce soit un gros fardeau triste. Dit np ou doués, le monde est le même pour tout le monde.
Et surtout ce détail, le fait qu'une personne puisse avoir plein de qualités mais un super gros défaut qui gâche tout le reste et qui me provoquait incompréhension. Il semblerait alors qu'il fut bénéfique de traverser des mondes, des environnements, plutôt que de les éviter. Pour savoir de quoi je parle en concret et non pas supposer que.... Etre partout et nulle part mais avoir toujours eu ma place et encore aujourd'hui.
Qu'est ce que j'ai pu voir des sauveurs ne déjà pas se sauver eux mêmes. Ne partant pas du principe que pour aider quelqu'un, il faut déjà aller bien soi même. Je ne pense pas du coup qu'un cerveau décide tout seul, c'est bel et bien une personne qui s'y met ou pas. De plus il ne me serait pas venu à l'esprit de faire confiance totale à ce que pouvait me dicter mon intuition ou mon cerveau.
Dépasser certaines choses, ça n'a jamais été possible avec ma mother et ma frangine alors que c'était simple. J'en déduis un manque de volonté et un coté prout prout à toujours vouloir ce qui n'est pas possible. Ca ne m'aurait pas dérangé si on ne m'avait pas gonflé avec cela. Comme le fait que ma mother ait toujours essayé de m'imposer l'éducation de sa mère pour ne pas avoir à se remettre en question. Il y a des dits doués très intelligents pour en faire le moins possible et essayer de faire faire par les autres et alors ne pas réussir à dépasser l'esprit critique négative au bout de tant d'années....ça ne me surprend donc pas le même pas "à coté de la plaque" mais les regrets d'être passé à coté de sa vie, des gens, limite de ses enfants. Il y a un pendant au "c'est la faute des autres" c'est qu'à un moment on est face à sa vie et celui ci ne fonctionne plus et ne change rien du tout. Plus tard on se met à bosser, sur soi, plus tard on en a les conséquences.
Je suis heureuse de ne pas avoir eu ce truc de me croire surpuissante et de foncer ma vie n'importe comment pour ensuite me dire que j'ai fait tout trop vite. La science infuse des uns ne vaut pas pour les autres.
Préférer le pratique oui parce que là se trouve l'essentiel. Les fioritures c'est facile et ça doit pour moi rester accessoire, ponctuel. De plus ça oblige à faire des concessions que je n'ai pas souhaité faire. J'avais des intentions, des buts, des défis, et je n'ai écouté personne sauf des personnes que je voyais digne de confiance et dont la vie montrait des résultats. Ce fut bénéfique et effectivement avoir des mammouths loin devant, et irrattrapables parce que ne restant jamais sur des acquis.
Chacun son chemin. Je suis contente de savoir qu'il y a tout ce qu'il faut à dispo dans la vie pour faire si on veut. De fait celui qui ne fait pas ne veut pas et se "démerde" alors avec ses "problèmes". Et puis la comparaison "je ne suis pas aussi forte" que toi, on s'en fout, puisque chacun est censé faire sa vie, pas la mienne. C'était super "chiant" ces aveux de "faiblesse" que je n'avais pas demandé. En fait ça se situe plutôt en fait par je t'envie pour des facilités que je te suppose qui me permettrait de ne pas faire d'efforts. Et puis aussi le fait d'avoir toujours orienté ma vie vers des personnes, la chance, qui évolue constamment, passage d'infos d'expériences en deux mots et hop tout a déjà changé sans devoir partir dans des explications de trois plombes. Et puis sur le tard éviter les personnes à "regrets" qui effectivement en lieu et place d'assumer et de mettre en place des plans de vie pour cela, se traînent en attendant des miracles.
Et puis surtout les "grandes gueules" "démissionnaires ensuite". Beaucoup de bla bla, rien de concret et beaucoup de tracas.
Ca m'a toujours fait marrer en fait ces dits doués pas comme moi en fait ne voulant pas alors se "rabaisser" à être gentils quand même, ça ne doit pas correspondre à leur "standing". Je préfère largement un dit np gentil et doux. Qu'un doué virulent qui pique sa crise et fait fuir tout le monde avec son caractère non géré et sa liste de comment les autres devraient être...
où comment avoir une science infuse pour rien et qui ne sert à rien.
Le cerveau n'est pas le corps qui lui nécessite du travail, des efforts. Je peux voir chez les "modèles" que j'ai eu et j'ai encore les efforts, le travail de soi, la quantité de choses qui ont du être apprises, travaillées pour arriver à une maîtrise de soi et donc d'un corps et d'un cerveau puissance 10 000.
Des personnes qui n'ont jamais eu crainte que je puisse parfois avoir "une pensée de gars" et avec qui donc j'ai pu être une nana sans problème puisqu'ils n'avaient pas à poser ou tenter d'imposer un rapport de force, ce qui me choquent encore plus chez des nanas et de plus désormais chez des nanas dites douées.
Aucune admiration et aucune compassion de ma part pour des personnes qui ont des facilités d'autant plus à transformer un "sur" de doué en un "être sûre". En comparaison de personnes qui peuvent et ont l'intelligence de mettre en route de suite le mode "révision de sa copie". C'est d'un reposant et si humain, apaisant.
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Message par I am So Sure Ven 30 Déc 2016 - 12:39

Paraître à tort quand on est censés être reconnus comme ayant toujours raison, je pique c'est drôle  Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 11 Icon_wink Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 11 Icon_cat
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Message par I am So Sure Ven 30 Déc 2016 - 12:47

J'adore ce forum Smile et la vie est si simple et basique quand on veut bien se la simplifier ou chercher à se la simplifier, quitte à chercher hein autant chercher aussi des choses qui se trouvent et à chercher à faire des choses qui aboutissent Wink
J'avais à mon actif de "sacrées" rencontres, ce forum en fait désormais partie Smile
Complexité n'est pas complications. Complétude n'est pas mauvaises attitudes ou mauvaises habitudes.
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Message par I am So Sure Ven 30 Déc 2016 - 15:10

[size=34]Jeanne et le garçon bizarre sur Tinder : « Je lui offre des chocolats et il me dit “prout” ! »
Jeanne a rencontré un garçon pour un café, avant le travail. Un rendez-vous catastrophique mais délicieux à raconter.
[/size]
Par Renée Greusard Journaliste. Publié le 30/12/2016 à 10h21

29 576 VISITES 26 RÉACTIONS   0





On retrouve l’excellente Jeanne dont on vous a parlé dans le premier épisode de Tinder surprise pour une deuxième histoire charmante.
Pour celles et ceux qui n’auraient pas suivi : Tinder surprise, c’est une série de témoignages sur les applis et sites de rencontres. Nous voulons raconter les histoires les plus pourries qu’elles génèrent. Parce que c’est drôle, bien sûr, mais pas seulement.
Nous attendons de ces témoignages qu’ils éclairent les nouveaux modes de séduction. Loin des happy end qu’on connaît déjà, il s’agit de documenter le côté obscur de ces applis. Les attentes insatisfaites, les fantasmes qui s’envolent, la cruauté de ces rencontres d’inconnus. Si vous avez-vous même vécu un « date » bien moisi, écrivez-nous (rgreusard@rue89.com).
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Une belle surprise dans un oeuf en chocolat - Rue89

Qui ?


Elle : Jeanne, 31 ans, journaliste. C’est elle qui raconte.
Lui : Bruno, 27 ans, un peu artiste, plombier « ou il refaisait des appartements » (elle ne sait plus trop). 

Avant la rencontre


Ma dernière vraie relation s’est terminée sur un traumatisme. Mon copain, avec qui je suis restée quatre ans, m’a quittée du jour au lendemain alors que je l’avais rejoint au bout du monde et qu’on parlait de faire des enfants. Depuis, je ne sais plus bien comment interagir avec les hommes. Après le date foireux avec Eric, je me suis retirée de Tinder.
Mais, une pote m’a conseillée d’aller sur Adopte un mec. Ce qui était drôle parce que pendant son célibat, quand moi j’étais en couple, je lui avais dit d’y aller. A l’époque, j’avais l’attitude un peu condescendante de la nana qui est en couple et qui dit « allez sors-toi de ta zone de confort ».
Pour l’avoir vécu après, j’ai envie de foutre des gifles à la Jeanne d’avant qui parlait comme si c’était évident de faire ça : de se prendre en photo, de les mettre sur internet, de parler à des inconnus. Quand on est en couple, on est tellement serein, tu sais qui tu vois le soir... Bref, sur les conseils de cette amie, je me suis inscrite sur Adopte un mec.

 Le « match »


Je me connecte et je parle à ce mec qui s’appelle Bruno. Il faisait un peu artiste sur ses photos, elles étaient un peu floues. On ne le voyait pas très bien. Et moi, j’aime bien les mecs un peu écrivains, torturés. Il adorait un livre que j’adorais aussi : « La conjuration des imbéciles ». On en parle, il cite un passage quasiment instantanément. Donc je me dis :

« Oh ! C’est cool, c’est chouette. »

On commence à parler et ça dure peut-être deux, trois semaines. Ce qu’il y a de particulier sur ces types d’applis, c’est que même sans qu’il ne se soit rien passé tu as l’impression de vivre une relation, on s’envoie des messages comme si on était un couple.
On s’écrivait beaucoup et il y avait une attente aussi. Quand je rentrais du boulot, je regardais s’il avait écrit, son heure de connexion et s’il était venu sur ma page. Parce que sur Adopte, tu peux voir quand l’autre visite ta page aussi et relis votre conversation. Tu peux même voir le nombre de fois qu’il s’y est connecté. D’ailleurs, je ne le savais pas au début, et du coup je faisais ma psychopathe, je relisais les conversations régulièrement. Bref... La conversation est cool avec Bruno, spirituelle. Du coup, on décide de se voir.

Le « date »


Vu que j’avais expérimenté pas mal de rencards pourris, je me dis : « Vois le avant le boulot. » Ça change en plus : petit dej sympa plutôt que verres alcoolisés. Et puis le petit dej permettait aussi d’évacuer la gêne du « Et après on fait quoi  ? » Bah après, je vais au taf !
Le truc du sexe est toujours latent. Tu sais que ça peut arriver… Là, au moins, si tu n’as rien à te dire ou quoi, c’est mieux aussi.
On se retrouve dans un café parisien. J’y allais en me disant :

« Bon, il y a eu beaucoup d’échecs avant mais Hop ! Hop ! Hop ! Remets-toi dans le bain. »

Ah oui détail : il m’avait dit qu’il adorait le chocolat noir bio. Donc, j’en avais acheté que j’avais emballé dans du papier aluminium. Je m’étais dit que je lui donnerai. Je me pointe au rendez-vous. Et il arrive [rires].
Le mec... Il était… Genre … Bon. Il avait une coiffure… Il avait une frange bouclée grasse qui tombait sur le front. Et il avait des peaux mortes sur le nez. Comme s’il s’était fait un gommage mais qu’il ne s’était pas rincé le nez. Plein de peaux mortes et des cheveux gras. Mais aussi : un imper à la DSK. Un sac en bandoulière un peu lâche. Il était tout fin, tout mou…
Je sais pas, il ne me plaisait pas.
Il se pointe et la première chose qu’il me dit, c’est :

« Ecoute, j’ai pas d’argent, je ne peux pas retirer, donc c’est toi qui va m’inviter. »

Ok. Moi, je m’en fous : c’est un café. Je peux comprendre qu’il n’ait pas de thunes mais il me l’a dit avec un ton pas sympa du tout. Je dis : « Ok. »
Et en fait ça a duré peut-être une heure. Il n’a parlé que de lui pour me dire à quel point il était intelligent, surdoué, qu’il avait un QI exceptionnel, que du coup, il n’avait d’ailleurs pas trop d’amis car les gens étaient trop bêtes pour lui.
Il me parle du fait qu’il est crudivore et à quel point c’est génial de tout manger cru, sans sauce, sans poivre, de croquer dans une carotte ou un céleri. Crus.
Je lui donne les chocolats. Il ne me dit même pas merci, il ouvre l’allu, il les mange TOUS, sans m’en proposer bien sûr. Et il a en plus le culot de me dire :

« J’espère que tu ne les as pas empoisonnés hein. »

Je ne me souviens plus exactement de son métier. Il était un peu artiste, plombier ou il refaisait des appartements, un truc de ce genre. A un moment il regarde la déco (on était dans un petit bar que j’aime bien) et il me dit d’un ton assuré :

« Ouais, tu vois par exemple... Ici je referais toute la déco, je ferais ci, je ferais ça... »

Pile à ce moment, le patron du bar arrive pour nous déposer les cafés et c’était juste gênant. Et c’était long, mais long, ça n’en finissait pas. J’étais ravie de devoir aller au travail après. Si ça avait été le soir, j’aurais été grave dans la merde.
Je paye, il ne me dit pas merci évidemment. Même pas « à charge de revanche » ou les trucs que tu dis pour faire semblant. Je lui fais la bise en vitesse. Je sens que sa bise est un peu sensuelle mais je me casse en courant. Je me disais que c’était fini. Qu’il ne donnerait plus de nouvelles et ça m’allait tr-ès bien.
Mais dans la journée, il m’envoie un texto :

« A ma grande surprise, je t’ai trouvée assez pétillante, un deuxième rendez-vous ne serait pas désagréable. »

J’attends la journée puis le soir, je lui réponds. Il n’était pas méchant, c’est juste qu’il était vraiment très très étrange. je lui dis : 

« Merci Bruno pour ce moment mais en fait je me rends compte que je ne suis pas prête à m’engager dans une relation. Je te souhaite bon vent ! »

Il a lu le bon vent comme si je lui mettais « un vent » et il m’a répondu :

« J’entends bien ton air condescendant de fille qui préfère les muscles saillants des hommes à leur cerveau. Dans tous les cas, ne crois pas que tu sois sublime non plus, parce c’est pas le cas. T’es qu’une dinde superficielle. »

Je reçois ça, je m’effondre en larmes parce que j’étais encore très fragile. J’appelle une amie, je lui lis le message. Et finalement, je réponds quand même un truc sympa  :

« Désolée, on s’est mal compris, vraiment je ne me vois pas m’engager dans un truc sérieux et tout. »

Ensuite, je me connecte sur Adopte un mec et je vois qu’il m’a écrit. 
Le message était  :

« T’es qu’une banane, je te dis prout et je te bloque. »

J’étais choquée... Mais pourquoi  ? Dans quel monde tu dis ça  ? J’étais... Mais dans un état. Et puis en plus quand t’es fragile comme je l’étais. Franchement t’as plus confiance en l’humanité.
Le mec, je lui offre des chocolats et il me dit « prout » ! 
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Une belle surprise dans un oeuf en chocolat - Rue89

Et après ?


Après ça j’ai rien répondu, on ne s’est plus parlé.

L’avis de Jeanne sur les applis de rencontre


Je suis quand même assez sensible, fragile et je trouve que les applis rendent les rapports encore plus violents. On peut se permettre de dire des trucs qu’on ne se permettrait jamais de dire dans la réalité.
Par exemple, il y avait cet autre mec avec qui on avait convenu de se voir au musée un jour. Je n’ai pas pu y aller et j’ai dû annuler un peu au dernier moment. Ce qui, c’est vrai, n’était pas très cool. Le mec a réagi brutalement. Il m’a dit : 

« De toute manière, t’es pas la plus belle de toutes les filles, tu ne m’intéressais qu’à moitié. Et dégage. »

Dans le monde réel, personne ne dirait ça. Le  « T’es qu’une banane, je te dis prout et je te bloque. », c’est pareil, personne ne dirait ça dans la vraie vie.
http://rue89.nouvelobs.com/2016/12/30/jeanne-garcon-bizarre-tinder-offre-chocolats-dit-prout-265999
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Message par I am So Sure Ven 30 Déc 2016 - 15:26

http://www.gentside.com/people/karine-ferri-elle-devoile-la-promesse-qu-039-elle-a-fait-il-y-a-10-ans-a-gregory-lemarchal_art77807.html?utm_source=fb&utm_medium=cpc&utm_campaign=offigs


Voudrais-tu me voir
M'oublier
M'approcher me croire
M'inviter
Ou n'pas savoir
Quand viendra la fin?
C'est toi qui choisis
De rester
Me laisser ici
En douter
C'est toi aussi
Qui sait et c'est bien
Que veux-tu
Qu' je fasse?
M'effacer ou
M'avancer pour
Être dans ta trace
Tout te dire ou
Bien me taire
Que veux-tu que je fasse?
Écris l'histoire
Tout c' que tu voudras entre
Mes lignes
Ton territoire
Étendu si loin sur le mien
Écris l'histoire
Dans ma mémoire
Mais n'écris jamais la fin
(Mais n'écris jamais la fin)
Dis-moi tu m' préfères
À genoux
Parti ou par terre
À tes pieds
Pour avoir l'air
De n' pas être rien?
Faut-il que j'arrête?
Un mot et
J' n'en fais qu'à ta tête
J'disparais
Change de planète
Sauf si tu me retiens

Que veux tu de moi?
J'attendrai que
Tu me le dises
Un amour ou pas?
Quelqu'un qui te demande à toi:
Voudrais-tu de moi?
Écris l'histoire
Tout c' que tu voudras entre
Mes lignes
Ton territoire
Étendu si loin sur le mien
Écris l'histoire
Dans ma mémoire
Mais n'écris jamais la fin
(Mais n'écris jamais la fin)
Écris l'histoire
Tout c' que tu voudras entre
Mes lignes
Ton territoire
Étendu si loin sur le mien
Écris l'histoire
Dans ma mémoire
Mais n'écris jamais la fin
(Mais n'écris jamais la fin)

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Message par I am So Sure Mar 3 Jan 2017 - 13:34

Frédéric Bisson [url=http://quebec.huffingtonpost.ca/users/becomeFan.php?of=hp_blogger_Fr%C3%A9d%C3%A9ric Bisson]Devenir fan[/url] 

Animateur de radio à Rythme fm 97,1 Outaouais











[ltr]Je ne suis pas snob... je suis Asperger[/ltr]

[ltr]Publication: 30/12/2016 08:57 EST Mis à jour: il y a 4 heures[/ltr]



  • [url=javscript(0)][/url]

Voilà maintenant quatre mois que j'ai fait mon coming-out d'autiste Asperger. Je suis un Aspie! J'ai reçu mon diagnostic à l'âge de 35 ans et j'ai choisi de l'annoncer publiquement à l'âge de 41 ans.









Rebonjour à toi, cousin humain.




x



J'ai besoin de t'expliquer pourquoi je ne suis pas allé aux partys de Noël auxquels tu m'as invité. Je me sens terriblement coupable et j'aurais aimé t'y accompagner.

Au fil des ans, pour bien fonctionner en présence d'autres humains, j'ai dû apprendre par cœur des milliers de phrases, de réponses «classiques» ou «passe-partout», des codes qui me permettent de survivre et de tenir des conversations dites normales. Les salutations, les questions à poser pour manifester mon intérêt, les remerciements, les compliments, les reproches, etc.

Comme bien des Aspies, j'inscris ces codes dans un grand livre virtuel logé au cœur de mon cerveau. Comme un touriste consulte son guide de voyage, chaque jour dans une cité inconnue, je ne peux fonctionner sans mon encyclopédie.

La conversation, c'est comme jouer au poker

Une conversation pour un Asperger, c'est l'équivalent d'une joute de poker pour toi, cousin humain. À chaque mot que tu prononces (comme à chaque carte qui est jouée), je dois décoder ton intention à partir de ton visage. Bluffes-tu?

Que signifie ton mot, ta phrase? Es-tu vraiment heureux, enjoué ou est-ce du sarcasme, de la séduction, un mensonge blanc? Puis, en quelques secondes, je dois choisir ma réponse (comme la prochaine carte que tu devras jouer) et le ton que je devrai emprunter. Au final, il m'arrive souvent de perdre la main. Je dois tout de suite oublier et rebondir afin de poursuivre.

C'est épuisant, comme une grosse soirée de poker... Et quand vous êtes plusieurs à me parler en même temps, c'est pire. Même avec les années, l'art de la conversation ne devient jamais automatique ou facile. Si tu savais à quel point j'aimerais pouvoir réussir à blablater pour ne rien dire, simplement par plaisir...

Recevoir un compliment

Par exemple : quand tu m'adresses un compliment à la suite d'une tâche que j'ai bien réussie au travail, je sais aujourd'hui que je dois répondre «Merci! C'est gentil», en soulevant légèrement les paupières tout en arborant un petit sourire, afin que l'émotion de mon visage corresponde à la réponse socialement acceptable. J'y arrive, mais je dois toujours y réfléchir et en être conscient.

Dans le passé - avant de comprendre que j'étais autiste - j'aurais répondu quelque chose du genre : «Ah oui, t'es sûr que c'était bon? Parce que la dernière fois, j'ai mieux réussi. C'était moyen selon moi alors probablement que tu n'as pas bien vu, est-ce que tu veux que je te montre pourquoi c'était meilleur la dernière fois? (...) ».

Intense non?

Mon encyclopédie virtuelle grossit d'année en année et à 41 ans, je suis en mesure de faire face à presque tous les événements de la vie. Avant une réunion de famille, un souper entre amis ou un rendez-vous chez le comptable, je me prépare. La veille, j'anticipe les questions qui pourraient m'être posées ou les sujets de conversation qui pourraient être abordés et je prévois des réponses - comme quand tu te prépares à une entrevue d'embauche. Je simule des dialogues et j'élimine les sujets qui pourraient créer des malaises. Je prévois tout, pour ne pas être pris de cours.

Quel est le lien avec les partys de bureau?

Dans une fête ou un party, tu n'es plus comme au bureau. Tu deviens une autre personne - surtout à partir du moment où il y a consommation d'alcool. Mon grand livre de références et de codes est complètement désuet et je me retrouve perdu parmi vous.

C'est la panique! Je n'ai plus de références!







Je ne suis pas snob. Je me protège contre mon incompétence sociale.


Imagine un ordinateur duquel on efface plusieurs codes de son logiciel : il gèle, se dérègle, commet des erreurs... C'est ce qui se passe quand les conventions ne tiennent plus : mes circuits surchauffent.
Quand vous prenez de l'alcool, vos barrières tombent et vous vous laissez aller plus facilement. Votre «non» devient un «peut-être». Vos mains me touchent le dos ou me pincent les joues, votre odeur corporelle change parce que vous portez de nouveaux parfums, vous dansez en effectuant de drôles de mouvements. Parfois, votre regard se pose sur les seins d'une collègue, des liens personnels se créent et moi, je suis tout mêlé... Je ne retrouve plus en toi l'humain que j'ai appris à connaître.
Tout ça pour dire que si ne vais pas au party de bureau, cousin humain, ce n'est pas parce que je suis snob ou distant. C'est qu'il s'agit d'une expérience qui s'avère traumatisante et que je choisis mes combats, afin de pouvoir fonctionner normalement le lundi suivant. Je n'ai pas envie de réécrire une nouvelle série de codes à ton sujet dans ma grande encyclopédie virtuelle, par crainte que ces nouvelles données ne viennent provoquer un bogue dans mon monde déjà complexe.
http://quebec.huffingtonpost.ca/frederic-bisson/autiste-asperger-partu-de-noel_b_13873592.html
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Message par I am So Sure Mar 3 Jan 2017 - 13:34

http://hautpotentielquebec.org/wp-content/uploads/2015/03/M%C3%A9moire-C.-Mann-Kiefer-EHP-et-TSA.pdf
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Message par I am So Sure Mar 3 Jan 2017 - 13:35

https://www.ctf-fce.ca/Research-Library/Presentation-Douance-FrancoysGagne.pdf
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Message par I am So Sure Mar 3 Jan 2017 - 13:36


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Un amour mendié, ce n’est pas de l’amour
Un amour mendié, ce n’est pas de l’amour, c’est un manque de dignité et de respect envers soi-même.
Car lorsque vous aimez une personne, vous en prenez soin et vous faîtes tout ce qui est en votre pouvoir pour ne pas qu’elle souffre, vous n’êtes jamais à l’origine de la douleur.
Ainsi, si vous ne vous protégez pas des ce «faux amour», si vous n’évitez pas la souffrance, alors c’est que vous ne vous aimez pas.


Ainsi, s’aimer est la première chose à faire pour vivre l’amour dans la plénitude, pour ne pas tomber dans la manipulation, la maltraitance ou la victimisation. Vous pensez et ressentez sûrement que la souffrance est inévitable, cependant, ce n’est pas certain.
Tout être humain est capable de se dépasser, d’empêcher les autres de jouer avec ses sentiments et de dire qu’une relation ne le mérite pas car elle ne lui offre ni bonheur, ni joie, ni épanouissement.
Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 11 Femme-mordant-une-pomme-

La souffrance d’aimer une personne qui ne nous aime pas en retour



Se rendre compte que la personne que nous aimons ne nous aime pas en retour et qu’elle ne nous montre aucun signe d’affection ou de tendresse nécessite de respecter notre temps de douleur, lequel requiert un espace pour la compréhension de ce qu’il nous arrive.




Souffrir par amour nécessite de la réflexion et un surpassement, car l’angoisse de se rendre compte qu’une personne ne nous aime pas nous fait ressentir une chose qui nous dévore de l’intérieur.
Nous avons l’impression que ce «non-amour» a trahi nos sentiments et qu’il s’est moqué de notre capacité à aimer.
Il est essentiel de s’accorder du temps pour être en colère, pour nier la réalité, pour espérer, pour être épouvanté, pour toucher le fond, pour se rendre compte de tout ce qui est brisé en nous et de toutes les parties qui sont restées intactes, pour réparer les sentiments trouvés, etc.
Tout cela est indispensable pour nous aimer nous-mêmes, pour nous sentir importants et nous valoriser. Au bout du compte, lorsque nous laissons derrière nous un «non-amour», un processus de liberté émotionnelle débute dans le bien-être de pouvoir dire adieu à la souffrance.
Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 11 Couple-dans-une-cape-

Le manque d’intérêt tue la tendresse



L’amour doit être démontré, non mendié. Le faire, c’est se soumettre à notre capacité à aimer le pire des bourreaux : l’indifférence. En effet, l’indifférence vit du déséquilibre au sein d’une relation et se maintient grâce à la fragilité des ciments de base.
Il n’y a rien de mieux que les marques de désintérêt continues pour commencer à ouvrir les yeux lorsque nous nous sentons obligés de les fermer.
Ainsi, nous nous rendons compte que toutes les relations ne sont pas de l’amour véritable, qu’aimer n’obtient pas toujours de réciprocité et que pour être heureux en couple, il faut que les deux membres rient ensemble, soient complices et de bons amants.
Seul en l’absence de mensonges, d’excuses et de désintérêt peut se créer un amour qui base sa liberté sur des conduites saines et non soumises. Nous méritons une relation qui se base sur la complicité, l’estime, le temps passé ensemble et l’affection mutuelle.


Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 11 Couple-dansant-


Il est important de prendre soin de son estime et de s’aimer soi-même



Personne ne peut vous rendre malheureux sans votre consentement. Pour construire une relation de couple heureuse, il est nécessaire de s’aimer et de se valoriser. En d’autres termes, vous devez vous prouver chaque jour que vous vous aimez.
Une fois que vous y parviendrez, vous serez prêts à ne plus chercher des personnes qui ne vous regrettent pas et ne vous montrent aucun intérêt et à ne plus vous soumettre à l’indifférence qui vous oblige à plier sous les messages ignorés ou les silences infondés.
Peu importe les relations qui vous déçoivent, peu importe que vous ayez l’impression d’être aux côtés de l’amour de votre vie ou que vous ne croyiez pas à l’amour éternel.
L’amour véritable et indispensable, c’est l’amour de soi-même. Et c’est une fois que vous ressentirez cela que vous pourrez faire valoir ce que vous méritez et ce que vous ne méritez pas.
Images publiées avec l’aimable autorisation de Benjamin Lacombe.
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Message par I am So Sure Mar 3 Jan 2017 - 13:37

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Message par I am So Sure Mar 3 Jan 2017 - 13:37

Les surdoués
29 Novembre 2013
J'évoque cette thématique car les surdoués et les autistes, notamment Asperger, ont beaucoup de points en commun. Il arrive également que certains autistes soient surdoués, ce qui est mon cas, bien que je n'aime pas le terme de "surdouée". Car être surdoué ne signifie pas arriver à faire les choses mieux que les autres, bien au contraire.
De mon point de vue, être surdoué signifie en premier lieu avoir un cerveau qui fonctionne vite, très vite, trop vite parfois. Les personnes surdouées ont une pensée "en arborescence", non linéaire, ce qui fait que chaque élément analysé intellectuellement va donner naissance à plusieurs informations simultanément.
Etre surdoué signifie avoir un fonctionnement cérébral physiologiquement différent. Ce n'est pas penser mieux, mais penser différemment. L'écart avec la majorité normo-pensante n'est donc pas quantitatif, mais qualitatif, même si cette particularité permet dans certains domaines de travailler plus vite ou de façon plus efficace.
Etre surdoué signifie également être hypersensible, avoir les sens plus réceptifs aux stimulis extérieurs. C'est être passionné, et avoir des réactions émotionnelles exacerbées. La grande sensibilité et l'importante émotivité des personnes surdouées peut être une source de difficultés. J. Siaud-Facchin explique que "leur intelligence grossit, amplifie, analyse dans le moindre détail tous les éléments de l'environnement. Et ce regard acéré sur le monde s'accompagne d'une hypersensibilité affective, d'une hyper réceptivité émotionnelle, de capacités sensorielles surdéveloppées. Le surdoué voit ce que les autres ne voient pas, entend ce que les autres neperçoivent pas, ressent fortement et parfois violemment ce qui échappe à la plupart d'entre nous. Cette façon d'être au monde, toujours "branché" sur ce qu'il s'y passe, constamment assailli par les émotions qu'ils s'y jouent, "bombardé" sans répit d'informations sensorielles crée une anxiété constante et diffuse." *
Les surdoués aiment la logique et les raisonnements clairs. Ils sont très curieux et cherchent à comprendre ce qui les entoure. A tel point qu'ils se plaignent souvent de trop réfléchir ! "Pensée sans fin et quête existentielle centrale. Penser c'est vivre mais trop penser c'est souffrir !" *
Les surdoués se sentent en décalage social. Certains souffrent de l'incompréhension de leurs pairs, surtout s'ils n'ont pas connaissance de leur particularité de fonctionnement. Parfois ils se reconnaissent dans leurs enfants ou même petits-enfants et comprennent qu'eux aussi avaient les mêmes problématiques. Ainsi, quand un diagnostic d'"enfant intellectuellement précoce" ou de "surdoué" est posé, cela a souvent des répercussions au niveau familial.
Certains surdoués peuvent se sentir quasiment "handicapés" pour réaliser certaines tâches, alors que d'autres plus complexes leur sont très faciles à accomplir. Cependant, il n'existe pas de reconnaissance de handicap pour personne surdouée, à part si celle-ci a également des troubles ou maladies associées pour lesquels une reconnaissance de handicap est possible. "Etre surdoué n'est pas une pathologie en soi ! Mais être surdoué est générateur d'angoisses, de doutes, d'incertitudes, crée une fragilité dans la construction de l'identité qui vulnérabilise considérablement la structure psychologique." *
Les autistes qui ont un haut QI peuvent mettre en place des stratégies de compensation du trouble autistique plus facilement que les autistes à intelligence plus faible. Cependant, ces stratégies masquent leurs difficultés et sont sources d'épuisement sur du long terme. De plus, leur niveau de conscience élevé fait que les autistes surdoués sont ultra lucides de leurs difficultés et déficits, qu'ils analysent de façon poussée. Cela peut générer de la souffrance. D'un autre côté, leur intellect hyperactif peut également être un précieux allié pour trouver des solutions à ces difficultés. Le principal est d'accepter sa différence de fonctionnement, et d'essayer d'en faire une force, un atout. Ce n'est pas évident, mais c'est possible.
Etes-vous surdoué ? Votre enfant est-il surdoué ? Pour plus d'informations, voir le site de Mensa France et de Douance.be.
Tests en ligne.
* Voir l'article Quand l'intelligence élevée fragilise la construction de l'identité, J. Siaud-Facchin.
Tag(s) : [url=http://etreautisteaujourdhui.over-blog.com/tag/syndrome d%27asperger/]#Syndrome d'Asperger[/url], #Diagnostic, [url=http://etreautisteaujourdhui.over-blog.com/tag/reflexions personnelles/]#Réflexions personnelles[/url], #Lectures
http://etreautisteaujourdhui.over-blog.com/2013/11/les-surdou%C3%A9s.html
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Message par I am So Sure Mar 3 Jan 2017 - 13:38

J. Siaud-Facchin Psychologue Clinicienne Auteur : "L'enfant surdoué, l'aider à grandir, l'aider à réussir", Editions Odile Jacob, 2002 Membre du Laboratoire d’Exploration Fonctionnelle des Troubles Cognitifs, Pr. Gibello, Service de Psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent, Hôpital de la Salpètrière, Paris Service de psychiatrie de l’adolescent, Pr. M. Rufo, Hôpital de la Timone, Marseille Fondatrice et Directrice de Cogito'Z – Centre Français de Diagnostic et de Prise en Charge des Troubles des Apprentissages Scolaires – 346 Avenue de Montolivet, 13012 Marseille, Tel : 04 91 06 69 29 Fax : 04 91 21 05 05 Mail :cogitoz13@aol.com 

Quand l'intelligence élevée fragilise la construction de l'identité… Le sujet des enfants surdoués peut apparaître comme un sujet à la mode. L'effet loupe et parfois déformant de la médiatisation peut laisser croire qu'il s'agit d'une population "champignon", fabriquée par des parents en quête d'autosatisfaction ou par des psys fascinés par ces "super-cerveaux". La réalité est bien différente et paradoxalement toujours bien méconnue, loin de son image fantasmée. Les enfants surdoués ont un parcours scolaire souvent très chaotique, sont psychologiquement vulnérables, ont des repères narcissiques flous, souffrent toujours d'une conscience douloureuse du monde. Selon la personnalité de chacun ils sauront plus ou moins développer des défenses et des ressources pour transformer leur particularité en atout, en projet de vie réussie. Mais pour certains, au développement marqué par des difficultés affectives multiples, les troubles psychologiques se manifesteront sous des formes plus ou moins sévères. Pour ceux la, les décompensations psychologiques à l'adolescence sont fréquentes avec des tableaux cliniques atypiques et des prises en charge difficiles. Les difficultés seront plus ou moins marquées selon si l'enfant a été ou non dépisté, et l'âge auquel a été posé le diagnostic. Lorsque l'enfant grandit sans savoir qui il est vraiment les risques de troubles psychologiques deviennent réellement menaçants. Une forme d'intelligence différente 2 Il faut, pour commencer à comprendre, intégrer que l'enfant surdoué n'est pas un enfant sur-intelligent, quantitativement plus efficient, mais un enfant à l'intelligence qualitativement différente. Et c'est cette différence qui permet de donner sens aux difficultés qu'ils rencontrent. A l'école, la différence de son mode de pensée, de ses procédures de raisonnement, de sa logique mathématique, de sa structure de pensée décale cet élève de ce qui est attendu par l'enseignant et le pénalise lourdement. Le plus souvent, lui-même ne comprend pas pourquoi il ne réussit pas puisqu'il lui semble bien comprendre le contenu, anticiper le déroulement, assimiler les subtilités de l'apprentissage. Mais il le fait selon d'autres modalités sans en avoir clairement conscience. En tout cas pendant une bonne partie de son cursus scolaire. On sait en effet que nous avons tous l'illusion que l'autre pense comme nous et que se représenter une forme de pensée différente de la sienne ou de celle consensuellement admise est une entreprise souvent bien difficile pour l'esprit humain. Une hyperlucidité sur le monde et une pensée toujours en marche Mais surtout, cette forme d'intelligence atypique, d'une richesse et d'une complexité extrême, donne à l'enfant une lucidité redoutable sur le monde, une analyse aiguisée sur les choses et les gens, une compréhension approfondie du fonctionnement extérieur mais aussi une sensibilité très fine aux émotions des autres et à la qualité de la relation humaine. Leur intelligence grossit, amplifie, analyse dans le moindre détail tous les éléments de l'environnement. Et ce regard acéré sur le monde s'accompagne d'une hypersensibilité affective, d'une hyper réceptivité émotionnelle, de capacités sensorielles surdéveloppées. Le surdoué voit ce que les autres ne voient pas, entend ce que les autres ne perçoivent pas, ressent fortement et parfois violemment ce qui échappe à la plupart d'entre nous. Cette façon d'être au monde, toujours "branché" sur ce qu'il s'y passe, constamment assailli par les émotions qu'ils s'y jouent, "bombardé" sans répit d'informations sensorielles crée une anxiété constante et diffuse. Anxiété sans objet mais dans le même temps alimentée par une pensée toujours en marche. Pensée en quête constante de sens mais pensée sans limite. Pensée toujours en marche qui ne peut être apaisée par des certitudes : toute nouvelle hypothèse, un début de réponse, entraîne inlassablement de nouvelles questions, de nouvelles interrogations, de nouvelles angoisses… Pensée sans fin et quête existentielle centrale. Penser c'est vivre, mais trop penser c'est souffrir ! Pensée qui génère angoisses de mort et angoisses existentielles envahissantes et violentes. 3 Une conscience collective très forte De plus, l'enfant surdoué, très jeune, manifeste une conscience collective très forte. Il lui est difficile de s'abstraire du contexte collectif. Comment être heureux dans ce monde aux injustices criantes ? Et être heureux pour quoi faire ? Les grandes causes humanitaires, écologiques, ou même les conditions de vie quotidiennes de personnes plus proches représentent pour cet enfant un sujet permanent de préoccupations. Il lui devient vite impossible d'accepter un bonheur égoïste et, devant son impuissance à changer le monde, il en vient à la vacuité de sa propre vie. S'il s'agit de vivre dans un monde aussi injuste avec si peu de possibilités de le voir réellement évoluer, pourquoi vivre ? et ai-je le droit d'être heureux ? Dans l'enfance, les illusions de toute-puissance, l'espoir d'être celui qui parviendra à combattre ces inégalités humaines sont souvent très actives. Les moyens de changer le monde occupent une grande part de la pensée effervescente de l'enfant. Il échafaude des plans, des programmes, des idées nouvelles qu'il pense pouvoir un jour réaliser. "Quand je serai grand" confie Jean-Felix, 8 ans, "j'inventerai un remède contre le sida". Et parce qu'il a lu ou entendu que la sauge avait certaines vertus il prépare dans sa tête une composition de plantes "miracles". Et de sa capacité à sauver les malades du Sida il en est convaincu comme tout enfant encore soumis au fantasme d'omnipotence. Sauf que ses préoccupations le dépassent bien souvent. Préoccupations bien différentes de celles d'un enfant de même âge qui pour la plupart ignorent les ravages de cette maladie ou même s'ils le savent ne se sentent pas concernés. Et comment ne pas rapprocher cette conscience collective bien particulière de la trop fréquente indifférence des adultes eux-mêmes trop soucieux de leur propre bien être et dont les sujets d'inquiétudes réels dépassent rarement un cadre affectif restreint. Mais l'enfant surdoué, lui, ne peut oublier, il ne peut faire abstraction de ce type de préoccupations. Et même s'il vit, aux yeux des autres, comme un enfant banal, une source d'inquiétude reste active au fond de lui et des projets s'élaborent en secret au fond de sa pensée. Ne jamais pouvoir s'arrêter de penser est une plainte récurrente dans la population d'enfants surdoués. Elle se traduit par des suppliques, toujours les mêmes :"aidez-moi à stopper ma pensée, enlevez-moi un bout de cerveau, donnez-moi les moyens d'une pause, d'un répit". Une adolescente de 14 ans consulte car, la veille, elle s'est violemment tapé la tête, et ce à plusieurs reprises, contre les murs de la salle de bain : "je n'en pouvais plus de penser", avoue t'elle, confuse, car consciente de l'inutilité et de la naïveté dangereuse de son acte. A l'adolescence en effet, tout devient plus violent, plus extrême. Et la confrontation à la réalité devient insupportable. Les rêves d'enfant s'effondrent. Le deuil de sa toute puissance est incontournable. L'absurdité de ses illusions infantiles agresse la pensée. L'idéal auquel on croyait doit être révisé. 4 L'adolescent surdoué ne peut s'y résoudre. Il ne parvient à accepter les limites du monde qui l'entourent. Pour ceux d'entre eux dont les bases narcissiques sont trop fragiles et qui n'a pas pu, qui n'a pas su, qui n'a pas suffisamment été accompagné dans son développement affectif, dont les ressources psychologiques sont affaiblies, la pathologie survient, souvent violente et destructrice. La dépression avec idées suicidaires ou même passages à l'acte est la décompensation centrale de l'adolescent surdoué en péril psychologique. L'autre face de la quête de sens, la quête affective Un enfant surdoué est d'abord et avant tout un être affectif. Chez le surdoué, l'ingérence affective est constante. Tout est imprégné d'affect, d'émotions, de sensibilité. L'enfant surdoué est d'une réactivité émotionnelle excessive. La moindre remarque, aussi anodine soit-elle le blesse, le touche ou même le bouleverse. Les bouffées d'émotions sont envahissantes et permanentes. L'enfant cherche à s'en protéger pour ne pas être emporté par des émotions qui souvent le submergent. Pour s'en protéger, il met en place ce que j'appelle la "défense par la cognition" c'est à dire qu'il va passer par le filtre de l'intellectuel, de la logique, du rationnel, toute émergence émotionnelle. Il décharge toute émotion pour la neutraliser, pour la maîtriser et la contrôler. Mais ce mécanisme, malgré son efficacité de mise à distance de la charge affective, est coûteux car l'enfant doit y consacrer une énergie importante. Il doit toujours être sur ses gardes. La menace émotionnelle est permanente et cet état d'hypervigilance crée une tension psychique considérable qui vulnérabilise considérablement l'enfant. L'identité profonde est menacée car la défense par la cognition coupe le Moi de sa véritable identité. A force de ne plus rien vouloir ressentir l'enfant ne sait plus bien qui il est. Pourtant, la force gronde toujours et l'idéal de vie de l'enfant surdoué est là encore un idéal d'amour, pour lui mais aussi pour les autres. Et là encore les désillusions seront douloureuses et jamais totalement acceptées. La difficile construction de l'identité Le parcours identitaire de l'enfant surdoué est d'emblée marqué par sa façon singulière "d"être au monde". Bébé, le regard est scrutateur. Déjà cet enfant pose sur son entourage un questionnement muet mais vite perçu comme un comportement différent qui vient déstabiliser la relation affective. La Mère (au sens psychologique de la personne qui prend soin du bébé), peut alors avoir du mal à comprendre les attentes et les besoins de son enfant et à s'y ajuster. Il peut en résulter le sentiment d'être une "mauvaise mère" et une spirale de déception réciproque peut se mettre en place : l'enfant se sent mal compris, mal aimé et la 5 mère est frustrée par cet enfant qui lui renvoie une image négative d'elle-même, loin du bébé fantasmé qui la comblerait d'amour et de gratification. L'enfant cherche des repères affectifs et ceux qu'ils trouvent correspondent mal à ses attentes : c'est le premier obstacle dans la construction du Soi du petit surdoué. Puis vient rapidement, précocement, le temps ou l'enfant pose verbalement ses questions sur le fonctionnement de ce qui l'entoure. Et ses questions sont incessantes et ne se satisfont jamais des explications habituelles; il n'est jamais abreuvé. Il veut comprendre, encore, encore plus loin. Ceux qui l'entourent s'épuisent, même les plus proches et les premières agressions directes ou indirectes s'expriment "Arrête avec tes questions ! C'est comme ça parce que c'est comme ça ! Laisse-moi deux minutes de tranquillité !" Et l'enfant surdoué vit mal cette hostilité face à une curiosité qu'il perçoit comme naturelle et légitime. Il ne sait pas que les autres n'ont pas les mêmes centres d'intérêt. Petits ou grands d'ailleurs ! La frustration est immense mais surtout l'incompréhension et les premiers sentiments d'injustice. L'enfant ressent un rejet de ce qui est important, vital pour lui, comprendre. Son identité propre est attaquée. Il peut dès lors se refermer et développer un monde interne qu'il construit à son image, pour le protéger de l'extérieur. Mais un monde qui le coupe des autres et du monde et qui l'enferme lui-même. L'entrée à l'école est le grand révélateur de sa différence. L'enfant surdoué va vite y devenir le "vilain petit canard", rejeté et maltraité par ses camarades. Mais aussi par les enseignants qui ne peuvent mettre du sens à ses modalités de pensée et d'apprentissage qu'ils considèrent trop vite comme des difficultés d'apprentissage; représentation malheureusement souvent confirmée par des difficultés scolaires réelles. L'enfant devra abandonner son mode de pensée, inhiber son fonctionnement intellectuel personnel, pour tenter d'être conforme à ce que l'on attend de lui. Pour cet enfant l'inhibition est une stratégie d'adaptation. Souvent il deviendra convaincu d'être effectivement stupide puisque ses efforts ne semblent pas récompensé par la réussite tant attendue. Une image très négative de lui-même se développe et peut progressivement l'envahir. La relation aux autres enfants va implicitement confirmer ce "sentiment d'étrangeté". L'identification aux pairs est difficile car l'enfant surdoué n'arrive pas à trouver autour de lui un effet miroir. C'est à dire cette possibilité de se sentir pareil pour pouvoir assumer sa propre personnalité. Cet enfant ne partage pas avec les autres les mêmes domaines d'intérêt et les siens n'intéressent personne. Souvent seul il est fréquemment agressé verbalement ou même physiquement par les enfants qui acceptent mal la différence, toutes les différences. Et l'enfant surdoué ne comprend pas le rejet dont il est l'objet, il souffre terriblement de ce sentiment d'exclusion qu'il ne peut finalement s'attribuer qu'à lui-même : je suis nul, je ne vaux rien, personne ne peut m'aimer… 6 A l'adolescence, cette difficulté d'être intégré au groupe de pairs met sérieusement en péril le processus identitaire, central à cette période de la vie. Les adolescents surdoués racontent que même lorsqu'ils tentent de s'intégrer aux autres, même avec les autres, ils se sentent terriblement seuls. Certains rapportent qu'ils se sentent "fous", tellement la perception de leur différence et l'image que les autres leur renvoient les décalent de leur environnement. Dans le cadre familial, les processus d'identification sont également soumis à rude épreuve. Tout petit enfant, à un stade de son développement, a besoin de se représenter ses parents comme tout-puissants et de les idéaliser. L'enfant surdoué perçoit trop tôt, trop vite les limites voire les failles de ses parents qui ne peuvent plus assurer leur rôle rassurant et protecteur et servir de modèle. Le jeu des identifications est sérieusement perturbé et la construction identitaire va se faire sur des repères personnels. L'enfant va chercher en lui même les repères et les ressources nécessaires pour grandir. En quelque sorte il se fait tout seul. Ce mécanisme conduit à des constructions identitaires atypiques et génère de nombreuses angoisses ou manifestation d'anxiété chronique. Du normal au pathologique… Etre surdoué n'est pas une pathologie en soi ! Mais être surdoué est générateur d'angoisses, de doutes, d'incertitudes, crée une fragilité dans la construction de l'identité qui vulnérabilise considérablement la structure psychologique. L'intelligence excessive est un double mal : elle fait souffrir et personne ne songe à plaindre celui qui en souffre. Au contraire, elle peut susciter jalousie et agressivité et amplifier ainsi la souffrance. On ne dira jamais de quelqu'un : "il est sympa mais le pauvre il est trop intelligent". Et pourtant… comme l'écrit Malraux dans La Condition Humaine :" L'homme souffre parce qu'il pense" et Maurice Blanchot lui aussi le souligne dans Le Livre à venir : "Etranges rapports. Est-ce que l'extrême pensée et l'extrême souffrance ouvriraient le même horizon? Est-ce que souffrir serait, finalement, penser ?" (Cité dans E.Zarifian, La Force de Guérir]. Et quand la pathologie survient être surdoué donne une coloration spécifique au tableau clinique qu'il faut connaître pour éviter les erreurs diagnostiques. Les dérives diagnostiques sont trop fréquentes. Elles résultent de la conjonction de plusieurs facteurs: la méconnaissance des caractéristiques psychologiques de l'enfant surdoué, l'absence de formation dans le milieu médical et paramédical, les résistances idéologiques –pourquoi aider et comprendre ceux qui ont plus ?-, le caractère souvent atypique du tableau clinique. Et cela peut aller jusqu'au déni de l'identité de ces enfants et de ces adolescents, de leurs spécificités, mais surtout de leur vécu et de leur souffrance. Il ne faut 7 jamais oublier que tout diagnostic est émis par un soignant en regard d'une norme et de sa propre capacité à accepter, à tolérer, des écarts par rapport à cette norme. L'enfant surdoué est par définition, hors normes. Il a un fonctionnement, une pensée, une affectivité qui déroutent, qui dérangent. En l'absence d'une possibilité de comprendre ce qui fonde ce décalage un enfant ou un adolescent surdoué qui présente des manifestations ou des symptômes de souffrance psychologique peut être rapidement entraîné vers des pathologies qui ne le concernent pas. Il a été en particulier montré que les surdoués montrent dans le test de personnalité de Rorschach, plus connu sous le nom de test des "taches d'encre", des caractéristiques dans les réponses qui s'apparentent à celles produites par les patients schizophrènes. La raison tient à ce qu'un surdoué produit un grand nombre de réponses divergentes, différentes de celles attendues. Et ce non pas en raison d'une pathologie mais parce que la pensée du surdoué est justement caractérisée par une pensée en arborescence qui se démultiplie sur plusieurs axes simultanément et qui quitte rapidement les formes plus consensuelles de la pensée et les idées courantes. Pourtant, en psychiatrie de l'adolescent les confusions diagnostiques entre mode de pensée singulier et mode de pensée pathologique créent des confusions dramatiques pour l'avenir psychologique du surdoué qui en est l'objet. En témoigne, parmi tant d'autres, l'histoire de Jean Rémi (15 ans), déscolarisé à la suite d'une phobie scolaire incoercible et incompréhensible chez un élève jusqu'alors particulièrement brillant. Jean Rémi arrive en consultation de psychiatrie de l'adolescent pour des bouffées d'angoisse invalidantes. La particularité de la pensée de Jean Rémi qui va exprimer sa souffrance sous une forme inhabituelle, empreinte d'une sensibilité douloureuse et d'une lucidité inquiétante, conduit à un diagnostic de "psychose de l'enfance décompensant à l'adolescence". L'incompréhension dont il est la victime va engendrer une spirale invraisemblable, non seulement parce que plus il parle plus le diagnostic se durcit mais aussi parce que les soins proposés ne correspondent jamais à ce dont il a besoin. Jean Rémi verra 27 psys en trois ans, sera hospitalisé deux fois en psychiatrie, dont un service fermé, recevra plusieurs traitements successifs et souvent contradictoires ! Trois ans après le gâchis est total : il a maintenant un retard scolaire important, sa souffrance est intacte et, plus grave, il a perdu toute confiance dans la possibilité de sortir de cette impasse et d'être aidé par des adultes compétents ou même tout simplement qui le comprennent. Jean Rémi est profondément désabusé et s'enferme chez lui. Il a perdu toute dynamique et toute perspective personnelle. Les symptômes s'aggravent. Le hasard d'un dernier psy, ouvrira une brèche dans ce désastre : Jean-Rémi est surdoué, un début de sens peut être reconstruit. Mais le cheminement sera 8 long et les marques de ces trois années d'errance diagnostiques sont profondes. La dépression de l'adolescent surdoué présente elle aussi des singularités qu'il faut connaître. A côté de symptômes classiquement associés à un épisode dépressif la dépression du surdoué peut être qualifié de dépression sur du vide. L'objectif : surtout ne plus penser. Surtout ne plus activer cette infernale machine à penser qui constitue justement la racine de la souffrance. Ce vide dépressif est un mécanisme de défense contre les pensées. Il n'est pas un vide structurel comme on le rencontre dans d'autres tableaux cliniques. Pour l'adolescent surdoué, penser est un équivalent symbolique de danger, de danger de mort. La défense par la cognition verrouille de son côté l'accès aux émotions. En consultation, l'adolescent, inlassablement, répond Je ne sais pas aux questions qu'on lui pose. Il ne veut pas, il ne peut pas, s'autoriser à activer cette pensée au risque d'être de nouveau submergé par une souffrance insupportable. Ne plus penser c'est tenter d'oublier les questions sans réponses, questions sur soi, sur les autres, sur le monde, sur le sens de la vie…et de la mort. On comprend combien la résistance thérapeutique est difficile à assouplir et la prise en charge délicate. Les rouages d'une prise en charge adaptée Commençons par une Lapalissade : pour prendre efficacement en charge un surdoué encore faut-il savoir qu'il est surdoué ! L'échec thérapeutique est symétriquement assuré lorsque le diagnostic de surdoué n'est pas posé ou pire est dénié, considéré comme une donnée sans importance : il est intelligent, et alors ? L'histoire de Julie l'illustre. Julie (16 ans) est hospitalisée en Unité de soins de l'adolescent suite à une tentative de suicide particulièrement spectaculaire. On apprend à la faveur de cette hospitalisation que d'autres passages à l'acte suicidaires ont jalonné son développement. Des tests précédemment pratiqués indiquent un QI homogène de 142 et qu'il s'agit d'une adolescente surdouée à la vulnérabilité narcissique incontestable. Cette dimension ne sera jamais prise en compte dans la prise en charge psychiatrique de Julie qui sera considérée comme une adolescente dépressive classique. En cours d'hospitalisation les symptômes de Julie vont fréquemment évoluer et le diagnostic avec. L'équipe est rapidement en difficulté avec cette adolescente qui les met en échec. Les traitements antidépresseurs n'améliorent pas son état et Julie s'enferme dans un silence insupportable pour les soignants : Elle refuse de parler, de répondre aux 9 questions, d'être active dans son processus de guérison. Le matin elle refuse de se lever "je sens une chape de plomb au-dessus de ma tête " ou " à quoi ça sert ici personne ne me comprend". Julie déclenche à l'hôpital une forte agressivité de l'équipe. Julie va de plus en plus mal. Survient alors un grave épisode anorexique où une hospitalisation en service d'endocrinologie est inévitable. Julie est sous perfusion en continu. Nouvelle hospitalisation en psychiatrie de l'adolescent. Cette fois-ci, le diagnostic diffère : anorexie mentale. Nouvel échec thérapeutique. D'autres épisodes suivront et aujourd'hui Julie reste une adolescente en souffrance qui n'a pu être correctement aidée et accompagnée. Prendre en compte les spécificités de fonctionnement intellectuel et affectif de l'enfant et de l'adolescent surdoué comme le nécessaire aménagement des tableaux cliniques habituels est indissociable d'un aménagement thérapeutique indispensable. En particulier, la part cognitive du Soi doit être intégrée dans la thérapie. Elle consiste à permettre au patient de réapprivoiser progressivement sa pensée en l'accompagnant doucement et patiemment dans ce cheminement délicat. Il faut intégrer d'emblée que le risque de pensée est la barrière qui sera la plus difficile à franchir puisqu'elle est synonyme, superposée, à la pathologie elle-même. Cette réanimation cognitive est indispensable à la redynamisation psychologique globale, à la restauration narcissique. La prise en charge de la part cognitive du Soi suppose la capacité d'intégrer une médiation cognitive dans la relation thérapeutique. C'est un levier thérapeutique incontournable. Le thérapeute doit également être averti de la remarquable capacité de manipulation du jeune surdoué. C'est d'abord lui qui teste le psy, qui évalue ses capacités à le comprendre et à l'aider. Il ne s'agit ni d'une opposition ou d'un rapport de force stérile mais de son incoercible besoin d'analyse et de compréhension des personnes qui l'entourent et de son talent pour y parvenir. Dans certains cas, pour faire plaisir à ses parents ou, à l'adolescence, pour éprouver une secrète jubilation intellectuelle, le surdoué s'adaptera au style de son psy, à ce qu'il a compris qu'il attendait de lui. Souvent il anticipe ses questions, ses interprétations, et le psy pris au piège sera conforté dans un illusoire sentiment de compétence. Mais au final ce sont souvent des mois ou même des années de prise en charge inutiles qui laissent l'enfant ou l'adolescent surdoué aux prises avec ses difficultés, inextricables. Car ce dont justement il a besoin c'est qu'on le comprenne sincèrement et qu'on l'aide efficacement. Il est avide d'aide mais désabusé de ne pas en trouver. Conclusion Tous les enfants surdoués ne développent pas de pathologie. Un grand nombre d'entre eux sont heureux, bien dans leur vie, dans leur tête et dans leur peau. 10 Mais en l'absence, sur un plan international, d'une étude épidémiologique sur cette population, nous connaissons mieux la population consultante. Le biais de recrutement est réel même si aujourd'hui de plus en plus de parents, grâce en particulier au travail des associations, font pratiquer des tests préventivement. Et, bien que la dérive inverse existe, c'est à dire des parents en quête d'un diagnostic mythique, il est incontestable que le dépistage précoce est une prévention nécessaire. Le risque pathologique est corrélé à l'age du diagnostic : plus le diagnostic est posé jeune, plus la probabilité de décompensation pathologique est faible et plus il sera possible d'accompagner efficacement l'enfant dans son développement intellectuel comme affectif. Le constat clinique des troubles psychologiques sévères dans lesquels les enfants et adolescents surdoués peuvent être précipités ne peut laisser indifférent. Il importe d'en prendre pleinement la mesure. Les spécificités de fonctionnement du surdoué dans ses modalités affectives et cognitives sont des composantes indispensables à intégrer à la clinique psychologique. L'enfant surdoué est, par constitution, fragile et vulnérable. Incapable d'insouciance, d'indifférence, décalé à l'école et parmi les autres il connaît très jeune l'inquiétude et l'anxiété. La construction de son identité est marquée par sa différence. Enfant surdoué, enfant en danger, pourrait-on presque dire. Il s'agit d'un problème de santé publique dont le pourcentage (un peu plus de 2%de la population est concernée) correspond à celui de toute population à risque. On ne peut plus, ni sur un plan médical ni au niveau de l'Education nationale, négliger cette population sous des prétextes idéologiquement et politiquement correct, prétextes qui maintiennent le surdoué dans une représentation erronée et dangereuse. La formation est urgente car le nombre d'enfants et d'adolescents surdoués en grande souffrance psychologique est inadmissible. On peut prévenir une bonne partie de ces troubles. L'intelligence ne doit plus faire peur à ceux qui l'observent. La différence doit être tolérée qu'elle que soit la nature ou le sens de cette différence.

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Message par I am So Sure Mar 3 Jan 2017 - 13:39

http://www.adaptationscolaire.net/themes/douance/incont_doua.htm
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Message par I am So Sure Mar 3 Jan 2017 - 13:40

La mémoire eidétique, un don bien pratique
PAR DJINNZZ · PUBLICATION 23 SEPTEMBRE 2012 · MIS À JOUR 9 NOVEMBRE 2013
Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 11 Stephen-wiltshire
Il y a quelques temps de cela, Arte diffusait un reportage sur les surdoués. Coup de bol, j’ai retrouvé ledit reportage sur Youtube et je vais donc pouvoir vous en faire profiter!
Un des cas les plus impressionnants est certainement celui de Stephen Wiltshire, ce jeune artiste autiste capable de dessiner une vue panoramique de la ville de Rome dans ses moindres détails, après un simple survol en hélicoptère de la ville. Comme lui, on estime à une centaine d’autistes « de haut niveau » à travers le monde.
Ce don, c’est la mémoire eidétique, ou mémoire photographique permettant de se rappeler dans les moindres détails de quelque chose (une photo, un texte, un paysage,…) après l’avoir observé quelques secondes (le héros de la série Suits est d’ailleurs doué de cette faculté!)
– Pfff… C’est pas juste! Moi aussi, j’aimerais bien avoir une mémoire éi-machin-truc!

– Bizarrement, Kevin, ta mémoire est excellente pour te rappeler de la composition de toutes les équipes de foot du championnat européen… Mais bien moins bonne dès qu’il s’agit d’histoire de France!
Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 11 Rome_par_stephen_wiltshire
Rome dans ses moindre détails, dessinée de mémoire par Stephen Wiltshire
L’un des hommes les plus illustres doué de cette mémoire est… Mozart (et ce n’est pas Lorenzo da Ponte qui dira le contraire!). À seulement 14 ans, il est spectateur à la Chapelle Sixtine d’un concert où le Miserere de Gregorio Allegri est joué. Ce morceau est une chanson chantée a capella dont les paroles sont jalousement gardées par le Vatican: afin d’en préserver le caractère sacré, interdiction à quiconque d’en retranscrire les paroles ou de jouer l’air ailleurs qu’à la Chapelle Sixtine sous peine d’excommunication!
Le jeune Mozart, n’ayant pourtant entendu qu’une seule fois le morceau, fait fi de l’interdiction et mémorise entièrement les paroles et la musique! Il sera même accusé du vol de la partition, les autorités de l’époque jugeant absolument impossible une telle mémoire.
Le cerveau humain a décidément encore bien des choses à nous apprendre!
L’émission d’Arte (allez direct à 8’50 » si vous êtes pressé)



Pour approfondir…








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Message par I am So Sure Mar 3 Jan 2017 - 13:41

http://forums.futura-sciences.com/neuropsychologie-psychologie/610963-points-communs-y-entre-hp-asperger.html
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Message par I am So Sure Mar 3 Jan 2017 - 13:42

HP ou Asperger ?

22 SEPTEMBRE 2014 / DJEMSY

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relaxeau.be

 
C’est une question qui nous préoccupe tous beaucoup, sommes-nous plus proches de la douance que de l’autisme ? et comment savoir si on a un pied dans les deux sphères ? Est-ce que la douance permet de surmonter certains critères du SA ? Pour beaucoup la réponse est oui. Comment s’en sortir alors ?
Autant de questions que je sais que vous êtes énormément à vous poser. Suite à une très longue discussion en MP via ma page Facebook, je me suis un peu penchée sur la question me concernant car je suis très certainement HP aussi.
Il est vrai que comparé à certaines d’entre vous, le social pour moi n’est pas une réelle difficulté. Je dirais même que je m’en sors très bien mais est-ce parce que c’est naturel ou parce que tout ça est compensé par mon HP?  Je me rappelle toujours avoir été dans l’observation de l’autre et de ce que je vivais socialement de manière très pointue. Je suis toujours dans l’analyse de ce qui m’arrive. Rien n’est vraiment spontané, derrière il y a une réflexion. Je suis l’anthropologue de mon propre univers. Je perçois toujours l’autre dans la différence, la sienne. Cela peut paraître ironique mais pendant des années j’ai toujours vu les autres comme cela. Pour moi c’est eux qui avaient un problème, pas moi…  Avec énormément d’arrogance, je me mettais à mon sens, à leur niveau. Je vous rassure, j’ai pris une claque dans la gueule depuis avec l’autodiag.  Néanmoins, je vivais bien mieux avec moi-même durant cette période qu’aujourd’hui avec toutes les questions que je me pose et qui virent parfois à l’obsession.
Ce que j’ai d’Asperger est une certaine hypersensibilité mais qui se retrouve aussi chez les HP. Or c’était selon moi, la seule chose qui pouvait nous séparer avec le manque d’émotions (disons plutôt le retard, puisqu’on en a mais on est coupé sur le moment).
Je me suis rendue compte récemment que les gens ne faisaient « pas du cinéma ».  Par exemple, quand parfois je voyais quelqu’un pleurer, je pensais qu’il le faisait pour attirer l’attention sur lui. Quand les gens venaient le réconforter, je pensais que c’était de l’hypocrisie et que tout ça était un jeu social. Pareillement quand parfois j’exprimais ce que je ressentais d’une situation et que je voyais les gens s’offusquer d’aussi peu d’émotions, je m’étonnais (surtout avec des amis). J’ai souvent collé ce que je ressentais sur les autres à tort visiblement. Alors que j’étais un peu triste, mon compagnon m’a dit « j’ai mal au coeur pour toi, vraiment ça me fait mal à la poitrine ». Moment de stupéfaction,  l’expression « mal au coeur » est donc ressentie? Moi qui pensait que c’était juste une image. Ca m’a rendue encore plus triste parce que j’arrive pas à ressentir ça. Bon ça n’a pas que des mauvais côtés, dans les situations de détresse ou d’urgence, je garde mon sang froid et mon esprit de réflexion.
Alors que faire quand on est HP, avec spectre autistique et une forte possibilité de TDAH ? Certaines de vous ont peut-être même été classées en partie dans la case bipolaire ou schizophrène. Et que dire de toutes celles qui s’étant présentées avec leur rapport de HP ce sont faites éliminées de suite du TSA ? Personnellement, ça ne démontre qu’une seule chose : les spécialistes sont eux-mêmes perdus et c’est ceux qui souffrent du trouble qui devraient diagnostiquer au lieu de balader les gens dans tous les coins de la psychiatrie alors qu’on en est très loin.
J’ai donc essayé de retrouver pourquoi je me pensais Asperger au départ et j’ai refait le profil de mon arbre généalogique :
 
Grand-Père Paternel :  je ne l’ai pas assez connu mais sa sœur avait une suraudition et hypersensibilité auditive
Grand-Père maternel : HP
Grand-mère paternelle : pas connue
Grand-mère maternelle : Troubles psychiatriques, profil dépressif, parano, sociophobie
Mère : HP avec profil à tendance PN
Père : Asperger
Moi : HP Asperger (pour le PN je ne pense pas ^^’)
 
 
Donc me voilà avec un pied de chaque. Mon père me semble vraiment Asperger car il a vraiment beaucoup de caractéristiques (une chance chez les hommes ça se perçoit franchement car sinon j’aurais vraiment été dans le doute toute ma vie).
Voilà pour l’aspect génétique.
Mais qu’en est-il  du milieu éducatif ? Car ça joue certainement aussi. Il faut savoir que je n’ai jamais reçu d’aménagement. Peut-être d’ailleurs cela m’a été salvateur ! Très dur à certains moments avec énormément d’angoisse mais au final c’est certainement ce qui fait qu’aujourd’hui, je suis quelqu’un d’intégré (quand j’en ai envie) dans la société.
Alors dois-je changer « Asperguette » en « Douette ? »
A vrai dire je ne pense pas pour le moment. Je ne pense pas car malgré tout, les HP n’ont pas normalement tendance à ne pas ressentir les émotions qu’avec plusieurs heures voir jours de retard, voir totalement autrement que les autres.
Une autre réflexion m’est aussi venue. Puisque l’autisme est avant tout une démonstration extrême du cerveau masculin et puisque hormonalement j’ai un peu plus de testostérones qui passent dans le sang, est-ce que tout simplement je ne penserais pas comme un homme et que chez une femme ça s’apparenterait à un TSA ? Je vais chercher loin mais je soulève quand même la question…
Autre constatation, on dit souvent qu’Asperger ne signifie pas HP. Personnellement, j’en côtoie très peu qui ne sont pas les deux. A même mieux y réfléchir, j’en connais aucun. Il faudrait donc peut-être aussi se pencher sur cette question.
Ce qui est gênant c’est évidemment que je ne sois pas d’un profil qui tranche. On aurait posé un diagnostic sur moi au lycée, ça aurait été mis bien plus en évidence qu’aujourd’hui car j’étais vraiment dans une pression continue et une souffrance quotidienne.
Mon sentiment ? Je pense que de toute façon HP ou Aspi, le combat est le même. Les deux souffrent et en sont encore plus conscients quand les deux critères se mélangent.
Alors si dans le futur, un diagnostique HP devait effacer celui de l’Asperger, une chose me paraît certaine, je ne vous abandonnerai pas car je n’ai jamais rencontré autant de gens qui me correspondaient et avec autant d’ouverture d’esprit et je découvre un monde avec vous, celui de la sincérité.
Quoi qu’il arrive, cet auto diagnostique m’a permis de changer ma vision du monde, des autres, de moi-même. Je ne vis plus pareil et me remet en question tous les jours.
 
Pour approfondir :
http://www.talentdifferent.com/surdon-et-autisme-2-le-syndrome-dasperger-1955.html
http://temoignages-aspergers.over-blog.com/diff%C3%A9rence-surdou%C3%A9/asperger
http://relaxeau.be/haut-potentiel/difficultes-des-hp/troubles-associes/
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Message par I am So Sure Mar 3 Jan 2017 - 13:42

http://www.psychologuemontpellier.sitew.com/files/users/1/4/7/7/8/8/9/Communication_HPI_et_Asperger.pdf

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Message par I am So Sure Mar 3 Jan 2017 - 13:43

"Quand la démangeaison d'écrire saisit un homme, rien ne peut le guérir que le grattement de la plume." Samuel Lover - 1842 I love you I love you I love you
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Message par I am So Sure Mar 3 Jan 2017 - 13:44

Plaidoyer pour les profils atypiques
03.10.2016
Dans cette tribune, Caroline Bongrand, auteure et conseil en stratégie narrative nous invite à sortir du cadre et à nous intéresser à ces profils dit “atypiques” qui sont en réalité des atouts clés pour repenser nos manières de voir, réinventer nos business et nous aider à voir plus vite et plus loin !
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Qu’est-ce qu’un parcours atypique ? Un parcours qui n’a pas connu de ligne droite. Un parcours acccidenté, avec des bosses, des trous, probablement de grands moments, beaucoup d’espoirs, peut-être autant de déceptions, de sales moments, mais aussi la rage de surmonter et la force – la foi- déployée pour se réinventer. Oui, la faculté de se réinventer, un parcours accidenté dit surtout cela, une capacité hors norme à transformer ce qui s’apparente à un « échec » – c’est à dire une brisure de ligne- en la création d’une nouvelle ligne.
Etre capable de se refaire, de trouver un autre horizon, de très vite s’y adapter, d’y montrer ses compétences, celles d’avant acquises par le ou les morceaux de ligne précédents, et les compétences que le profil atypique se doit de développer sans délai pour entrer dans les rails de cette nouvelle ligne. Parfois, il ne s’agit pas d’un échec, d’une expérience qui s’est mal terminée, mais d’une simple envie de dévorer la vie par tous ses angles, d’une curiosité insatiable, d’une envie de vivre sa vie professionnelle pleinement. Les profils atypiques sont souvent des êtres libres, ils n’ont jamais recherché la sécurité, la tranquillité. Ils ont cherché les émotions, et fortes, la grande aventure.
Les atypiques qui n’appartiennent à aucune paroisse peuvent se fondre dans toutes. Leur empathie est immense : ils en ont bavé, ils savent ce que c’est de perdre, et donc il savent aussi la valeur de « gagner ». D’autant qu’atypiques, leur vie est plus dure à cause de cette étiquette qui leur colle à la peau. Et qui est non pas injuste – pas de victimisation ici- mais que personne ne semble savoir lire. Car cette étiquette devrait au contraire attirer l’attention, pour tout ce qu’elle induit de combattivité, d’ouverture d’esprit, d’adaptabilité. Avouons-le : ces mêmes personnes que l’on fuit à l’embauche sont celles qui vont, à un dîner en ville, le plus accrocher notre attention, et même, aller jusqu’à nous fasciner. Oui, ils sont diablement courageux, obstinés, inventifs. Pourquoi ne pas les accepter dans l’entreprise ? Ces parcours atypiques ont pour particularité de fabriquer des gens assez extraordinaires, capables de surmonter les crises, des gens à la résilience et l’adaptabilité insensées, des gens qui ont une vision à 360 degrés qui savent trouver des solutions – parce que la richesse de leur parcours les a préparé à cela.
Ce qui est perçu par tous comme un handicap est en vérité le plus fabuleux des atouts. Car ces gens sont dotés, et c’est cela qu’il faut retenir ici, d’une créativité de la vie -ce que l’on appelle en Anglais street-smart- qui mérite que les DRH, chasseurs de tête et autres décideurs s’y intéressent, au lieu de tous les bloquer à l’entrée de l’entreprise comme cela est fait, depuis trop longtemps, par la vaste majorité de ceux-ci. Pourquoi leur répéter encore et toujours qu’ils sont « trop différents », pourquoi les craindre ? Est-ce parce qu’ils obligent à penser soi-même, différemment ? A faire confiance ? Le problème se trouve-t-il là, dans le risque ? Mais le risque, n’est-ce pas aussi le risque positif de découvrir une pépite ? Ce « out of the box » réclamé à corps et à cri par toutes les grandes entreprises, ne se trouve t-il pas précisément dans ces profils atypiques qui ont tant à offrir à l’entreprise ? Cette pensée latérale, si riche, parce que différente, je veux la défendre ici pour tous les profils atypiques. Et ceux qui ont pris ce pari fou d’engager un « profil atypique » vous le diront : leur loyauté est infaillible. Ils sont tellement heureux d’être admis dans l’entreprise que leur reconnaissance est éternelle. La diversité n’est pas seulement dans la couleur de peau et l’origine sociale, elle s’applique aussi aux parcours originaux. Oui, la différence est toujours, toujours une chance. Et il est http://businessofeminin.com/opinion/plaidoyer-les-profils-atypiques/grand temps de faire bouger ces lignes-là, aussi.


Dernière édition par I am so sure le Ven 6 Jan 2017 - 4:09, édité 1 fois
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Message par I am So Sure Mar 3 Jan 2017 - 13:45

Vous consultez
L’adolescent surdoué
parCaroline Goldman
Université ParisV-René Descartes
Institut de Psychologie
71, av. Édouard Vaillant
92100 Boulogne-Billancourt, France
carogold.at.wanadoo.fr



 

Raccourcis

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Adolescence

2008/3 (n° 65)





  • Pages : 192

  • ISBN : 9782847951325

  • DOI : 10.3917/ado.065.0749

  • Éditeur : GREUPP





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1
Après avoir rencontré un grand nombre d’enfants dits « surdoués » au cours des cinq dernières années au Laboratoire d’exploration cognitive intégrée du Service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent (Pitié-Salpêtrière), j’ai élaboré une hypothèse générale selon laquelle l’enfant qui possède un QI égal ou supérieur à 140 et appartient ainsi au premier 1% le plus performant de la population générale, n’est pas simplement un enfant très intelligent. Il me semble en effet que la simple supériorité intellectuelle d’un enfant a tout le loisir de s’exprimer entre 110 et 130 de QI, mais qu’au-delà de 140 et lorsque les différents subtests constituant son QI Total sont harmonieusement excellents, on se trouve aussi face à un surinvestissement pathologique de la pensée.

2
Cette idée est née en observant l’état de précarité affective de ces enfants, notamment à travers l’étude de leurs protocoles projectifs. Des protocoles qui, bien que très différents dans la forme – parfois très pauvres et secs, parfois foisonnants et aux frontières de l’éparpillement – laissaient toujours apparaître une grave dépression narcissique. Leur traditionnelle obsession du savoir et de la logique mathématique s’inscrivait dans un surinvestissement de la réalité externe avec, pour fonction dans ces organisations psychiques, d’une part de contenir et pare-exciter le manque de limites, d’autre part d’offrir des gratifications narcissiques réparatrices.

3
Face à cette redondance, la question d’une généralisation s’est imposée : doit-on considérer qu’au-delà d’un QI de 140, l’enfant souffre toujours ? Cette intelligence très supérieure peut-elle s’inscrire, exister, chez une personnalité névrotique ? Quelles différences nous offrirait à voir cette nouvelle clinique ? Afin d’éclairer ces questions, j’ai entrepris de réunir des enfants possédant exactement les mêmes critères quantitatifs (mêmes âges, mêmes QI), mais ignorant tout à fait leur supériorité intellectuelle et traversant une scolarité classique. Ces surdoués anonymes ont donc été recrutés dans un établissement scolaire privé sous contrat (accueillant des élèves généralement issus d’un environnement très favorisé), à l’aide de passations collectives du PM38, puis de passations individuelles du WISC-III. Ils totalisaient un échantillon ainsi réparti : quinze sujets consultants en psychiatrie (Laboratoire) et quinze autres non-consultants (établissement scolaire). Parmi ces deux groupes de quinze sujets, figureront à terme de façon symétrique : cinq enfants âgés de 7 à 9 ans, cinq pré-adolescents de 10 à 13 ans et cinq adolescents de 14 à 17 ans.

4
Agrandir l’échantillon jusqu’à cet âge me permettait, tout d’abord, d’enrichir de façon indiscutable ma perspective sur les ressources, à long terme, de la dynamique psychique de ces enfants. Ensuite, cela me permettait d’approcher une énigme : où sont les adolescents surdoués ? Pourquoi ce Laboratoire, pris d’assaut par d’incessantes suspicions (parentales, professorales, médicales) de surdon, croise-t-il aussi peu de sujets post-pubères surdoués, alors que les autres pathologies restent bien représentées? Cela signifie-t-il que les enfants surdoués ne le restent pas après le passage de la puberté ? Ou poursuivraient-ils dans les lycées une scolarité heureuse et exempte de troubles psychiques ? À ce jour, je ne connais que six adolescents surdoués : trois sujets consultants, et trois sujets non-consultants.

5
Ma présente réflexion est relative au passage entre enfance et adolescence, et postule que l’expérience de la puberté met à mal le surinvestissement intellectuel défensif de la latence. Je m’attends à ce que le surdon, fondé sur une dépression infantile toujours active, ne permette chez l’adolescent surdoué l’installation des digues psychiques évoquées par Freud, et qu’il ne consiste qu’en une parade narcissique s’effondrant avec l’arrivée des émergences pubertaires.



Singularités cliniques



6
Quelles singularités chez ces adolescents ? Tout d’abord, il s’agit essentiellement de filles (quatre sur les six), ce qui s’inscrit en contradiction totale avec le monde des surdoués, connu pour être très largement masculin (parmi mes autres sujets consultants, dix sur onze sont des garçons). Ce facteur, bien loin de répondre à notre question relative au devenir des anciens (garçons) surdoués, continue donc de l’entretenir : seul l’un d’entre eux (Éraste) s’illustre dans cette catégorie.

7
Ensuite, ces adolescents se situent tous hors des sentiers de la séduction érotisée : cette considération provient de leur apparence, de mes sentiments contre-transférentiels et de leurs réponses projectives. Leurs vêtements sont minimalistes et hors des critères de mode, les filles ne sont jamais maquillées malgré l’acné, leurs lunettes sont peu flatteuses et leurs cheveux tirés en arrière. Tous affirment ne pas comprendre l’intérêt de leurs pairs pour l’aventure amoureuse, à laquelle ils préfèrent nettement un bon livre – et autres investissements typiques de la latence. En lieu et place de l’érotisation pourtant si largement prisée à ces âges, on trouve des exigences narcissiques majeures, qui se traduisent par une politesse presque excessive et une morale franchement rébarbative, qui ne manque pas d’infiltrer tous les domaines.

8

Ainsi, Agathe refuse d’entretenir le culte de l’apparence du microcosme parisien dont elle est issue, de se disputer avec ses parents, de connaître une histoire d’amour de peur qu’elle soit trop légère, et d’avoir un téléphone portable (car « ce serait jeter de l’argent par les fenêtres »).
Tom, face à ma tentative de mettre en mots ce qu’il semble penser des autres adolescents – « légers et creux » –, m’empêche avec autorité de formuler toute idée relative à la supériorité des uns par rapport aux autres (!).
Annabelle, elle, souhaite devenir diplomate car elle « s’intéresse à tout ».
Éraste, dans un fantasme bruyamment revendiqué de « défense de la liberté », refuse fermement l’alcool, le tabac, et hait le Front National ainsi que la religion, au point d’avoir récemment refusé la visite d’un monastère avec sa classe.




9
Le troisième élément de singularité de ces adolescents, sans doute le plus significatif d’entre tous, est lié au fait que toute rencontre avec eux suggère immanquablement les mots : figé(e) ou figeant(e). Il y a chez chacun quelque chose de l’ordre de la retenue, de l’immobilisme, qui bien que permettant une grande connivence intellectuelle et une certaine chaleur relationnelle, exclut la notion d’intimité. Lélie et Agathe, qui sont pourtant respectivement la plus en souffrance et la plus épanouie de nos six sujets, l’expriment toutes les deux : « Je suis souvent mal à l’aise dans la relation, je me sens différente des autres adolescentes, je ne sais pas toujours quoi leur dire, je ne parviens pas à combler les blancs des conversations, qui durent, et ne font que creuser la distance. » Lélie confesse même avoir « expérimenté » la socialisation, de façon consciencieusement travaillée, tant elle se sentait étrangère aux autres lycéens.

10
Quelque chose, donc, ne circule pas. Or, nous cliniciens, savons combien chaque sujet rejoue bien malgré lui la nature de ses interactions précoces dans le transfert. Mon avis, largement nourri par la clinique parentale de ces enfants au Laboratoire, est que ces sujets emportent avec eux (dans le transfert, mais aussi au lycée), l’impossible intimité précoce qui aurait pourtant dû se nouer avec le premier objet.

11

La maman d’Éraste, prise dans une relation de couple épouvantablement conflictuelle (union adultérienne, violences pendant la grossesse, etc.) explique avoir été littéralement empêchée de tout contact avec son bébé par son compagnon, qui le lui apportait pour les tétées et le reprenait ensuite, sans aucun autre temps de partage autorisé… Jusqu’à l’âge de trois ans, et à l’occasion d’une hospitalisation de son enfant pour problème de santé, elle dit n’avoir pas pu tisser de lien d’intimité avec lui.
Les parents de Climène évoquent quant à eux, en écho avec leur fille, leur très grande absence au cours de son enfance. La maman a été hospitalisée pendant plusieurs semaines après la naissance de sa fille ; par la suite, Climène a été gardée chaque soir de son enfance par sa grand-mère paternelle, ce qu’elle reproche très vivement à ses parents aujourd’hui. Sa mère décrit une petite fille boulimique qui ne « supportait pas les trous » (attente entre deux bouchées) au moment des repas, ce qui l’obligeait à tout préparer en avance. Cette avidité nous rappelle ce que sa mère nomme les « appels au secours » plus récents de sa fille. Selon elle, « Climène n’a de symptômes (crises, étourdissements) qu’à condition d’être sûre que son mari ou elle la regardent ». Sa mère formule clairement que sa fille, par ses comportements (par exemple, se trouver devant la fenêtre ouverte), lui signifie : « Si tu ne t’occupes pas de moi, je vais me suicider. »
Lélie a été élevée par une nourrice depuis l’âge de deux mois jusqu’à son entrée au collège. Lorsque le médecin psychiatre demande à ses parents comment ils s’expliquent les troubles de leur fille, ils répondent : « On ne se l’explique pas… enfin si, on, était très peu présents à la maison. » Le manque lié à l’absence se retrouve dans les préoccupations de la jeune fille, qui ne tolérait plus les appels téléphoniques, réunions tardives et autres formes d’implications professionnelles de sa mère, très active. Lélie a connu depuis l’enfance de récurrentes entorses qui l’ont obligée à rester à la maison pendant de longs mois (à sept et treize ans) et l’ont fortement déprimée, selon ses parents. On imagine aisément la fonction inconsciente de ces entorses. Elle évoque également une voix qui lui parlerait depuis toute petite, sans créer aucune angoisse. Décrite comme « grave, comme si elle venait de Dieu », elle la réconforte lorsque ça ne va pas (« Rassure-toi ça ira mieux »). Lélie dort très mal la nuit (réveils fréquents avec vertiges et « sensations de vide très angoissant »), fait des cauchemars (quelqu’un ou quelque chose qui lui veut du mal, la poursuit), a des idées suicidaires (« Même si je reste ici j’aurai envie de me tuer, mes parents sont en train de m’abandonner »). Le manque d’étayage parental précoce semble crier ses conséquences derrière chacun de ces symptômes.




12
Du côté des adolescents non-consultants, il serait bien délicat d’objectiver une carence infantile liée à une absence parentale puisque ma procédure méthodologique ne m’a pas permis de rencontrer ces parents. Néanmoins, les récits projectifs de ces trois adolescents figurent de façon particulièrement criante ces mêmes notions de carence affective primaire et de conduites maternelles opératoires.

13

L’imago maternelle d’Annabelle, au Rorschach, mobilise de vifs mouvements dépressifs et narcissiques. La planche VII, dite maternelle, n’est abordée que dans des termes de rapproché et de distance ; ces ajustements évoquent un mauvais accordage passé. Elle projette : « Des jumeaux, ce sont des enfants parce qu’ils n’ont pas l’air de tenir en place, ils ne sont pas statiques (…). Ils ne sont pas siamois parce qu’ils n’ont rien en commun. Il y a une séparation quand même, ils ont chacun leur tête. »
Cet usage du mouvement comme métaphore d’une impossible rencontre entre une mère et son bébé, réapparaît au TAT, à nouveau dans une planche maternelle (planche 7GF) : « Une petite fille qui rentre de l’école et à qui sa mère lit une histoire pour la calmer avant qu’elle s’endorme (Pour la calmer ?) [1]
[1] Les simples points d’interrogation ou questions entre...
 parce que c’est une petite fille très excitée qui saute dans tous les sens. » Encore une fois, l’enfant mal étayée s’agite, en quête de contenant et de holding. Ce profond désaccordage est rejoué entre la petite fille de la planche et le bébé, qu’elle ne peut même pas identifier comme tel : « La petite fille tient quelque chose dans les mains qui à l’air d’être un paquet de vêtements ou de la nourriture ou une poupée. »
Ce désaccordage explique sans doute l’absence frappante de parents dans ce TAT, laissant les enfants toujours seuls. Il explique également, sans doute, la triste façon dont Annabelle plaque des issues opératoires aux conflits intra-psychiques des petits enfants : planche 1, le petit garçon « va se prendre en main et bosser son violon et il va y arriver parce que c’est pas non plus insurmontable ». Planche 13 : « C’est un petit garçon qui a été puni par sa maman parce qu’il a fait une bêtise genre casser un verre et qui boude au pas de la porte. Là sur la photo il se prend au sérieux en pensant bouder pendant des siècles et finalement il va passer à autre chose. »
Annabelle se moque de la souffrance de ces enfants, comme on s’est certainement moqué de la sienne. Quelle place est ici laissée aux affects de tristesse et à leur prise en charge empathique par un adulte bienveillant et contenant ? La mère opératoire qu’évoquent ces récits ne fait que pointer les insuffisances des enfants et les blesser narcissiquement. Ce vécu justifierait par ailleurs le manque d’étayage perçu au Rorschach et la tonalité dépressive d’Annabelle, à travers ces tests comme dans la réalité.
Tom est le fils de deux parents musiciens, qui ont, de ce fait, certainement été souvent amenés à donner des concerts et à partir en tournées. Il déclare avoir commencé à faire ses devoirs tout seul dès le CP. Bien qu’aucune absence parentale physique ne soit explicitement mentionnée par Tom au cours des entretiens, on remarque plusieurs indices projectifs dans ce sens. Tout d’abord, au Rorschach, Tom prête à ses personnages des intentions totalement contradictoires (bienveillance et malveillance, joie et terreur, agression et docilité, etc.). Ces mouvements d’alternance peuvent évoquer l’inconstance affective d’un objet primaire clivé, tour à tour réconfortant et persécutant. Ainsi la planche VII (planche maternelle), traitée sur un mode extrêmement dépressif, est idéalisée et élue comme sa planche préférée à l’issue du test : « L’ensemble est joli (il rit). » Dans cette planche, l’imago maternelle convoque des images de distance, que les mises en forme narcissiques ne parviennent pas à occulter. La tonalité dépressive, la recherche de contenant et le manque, émergent derrière les mots : « mouvements aériens », « écoulement », « gestes célestes », « détail manquant », « forme assez étrange », « eau difforme », « encre plus sombre », « aspect brumeux ». Tom ne peut, dans cette planche maternelle, que recourir au gel narcissique pour ne pas risquer la perte à nouveau. Ses projections sont donc inanimées (fontaine, statues, pont de pierres). On retrouve ces mêmes aspects au TAT, à nouveau dans cette cinquième planche maternelle : « Alors c’est l’histoire d’une vieille dame qui entre dans une maison et il se trouve que cette maison est celle où elle a passé son enfance et qu’elle revisite pour la première fois depuis. Elle est horrifiée de voir comme les choses ont changé, comme le propriétaire actuel a osé changer tous ces détails qui dans son souvenir étaient si parfaits. Elle a perdu tous ses repères. Et c’est là qu’entre le propriétaire qui lui offre un thé, elle accepte mais voyant que le service à thé est celui de sa mère, service qu’elle cherchait depuis des années et qui fit sa hantise pendant tout ce temps, elle s’enfuit en courant et en hurlant. » On retrouve, derrière le caractère humoristique de ce récit, les notions de distance (du temps, et par la fuite), de souffrance, de manque, et la perte des repères. On devine également le clivage partiel de cet objet primaire, déplacé sur l’extérieur : l’ancien « décor » était « parfait » et l’actuel « horrifiant ». Le manque et le clivage apparaissent par ailleurs dans les planches non figuratives du protocole, particulièrement liées, sur le plan latent, à cette imago. On y retrouve, planche 11, les thèmes d’« avidité », de « gourmandise », de « recherche » d’aventure, de « satisfaction » et de bonheur, et planche 19, ceux de la « cupidité », de la « faim », de la « soif », tous ces termes chargés de traduire le manque sous ses aspects tour à tour intellectualisés et sensorio-régressifs.
Agathe évoque un père travaillant beaucoup ; ce qui est d’une façon générale le cas dans les familles favorisées de cet établissement scolaire. Elle évoque aussi une mère souvent blessée narcissiquement (par ses propres parents, par ses collègues). Une mère qui, de ce fait, « est nerveuse, s’énerve pour un rien ». On remarque au Rorschach, en écho avec ces déclarations, des représentations maternelles extrêmement narcissiques (planche I : « Une femme sur scène éclairée par des projecteurs », planche VII : « Une femme qui se regarde dans un miroir, avec une espèce de plume sur la tête, on voit les cils, les cheveux attachés comme si elle se préparait avant de sortir, elle a l’air assez contente d’elle »). Le protocole d’Agathe révèle par ailleurs une position dépressive aisément abordée et élaborée (l’issue des récits est toujours optimiste) et pourtant, on a parfois le sentiment d’assister à de grands moments de solitude infantile, nécessitant un appui tout aussi solitaire sur les seuls objets internes pour s’en relever. Ainsi planche 1 du TAT : « C’est un peu comme si le petit garçon se disait qu’il y arriverait jamais », et planche 13 : « Le petit garçon a l’impression que ça fait des heures qu’il attend son père et qu’il n’arrivera jamais. » C’est d’ailleurs toujours à un personnage masculin que l’enfant s’en remet. Au TAT, Agathe évite soigneusement toute mise en relation avec cette imago maternelle. Planche 5 (maternelle), le récit est opératoire : « C’est une femme un peu âgée, elle est chez elle et quand elle passe dans le couloir, elle voit de la lumière qui passe sous la porte du salon. Elle entre, elle s’aperçoit que la lampe est restée allumée dans le salon, alors elle va l’éteindre et elle ressort. » Cette tendance au plaquage émerge de façon significative au Rorschach autant qu’au TAT. Dans ce premier test, on perçoit une tendance à brandir des considérations à-propos, convenues (notamment planche X : « J’aime bien toutes les couleurs, j’aime bien les fleurs. Au début c’est pas très joli, tout gris, tout terne et finalement ça donne plein de diversité, de facettes, et finalement ce serait incomplet s’il manquait certaines des feuilles ou des fleurs. »). Au TAT, Agathe solutionne également certains conflits par le plaquage de conduites opératoires (planche 1 : « Ça n’est qu’un coup de fatigue et il va s’y remettre parce que finalement il aime ça et il va y arriver, mettre toutes les chances de son côté et surmonter ses difficultés. »).
https://www.cairn.info/revue-adolescence-2008-3-page-749.htm
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Message par I am So Sure Mar 3 Jan 2017 - 13:45

Observations factuelles




14
La confrontation globale entre les problématiques défensives de mes trois groupes d’âges indique que les adolescents surdoués consultants vont (encore) moins bien que les enfants surdoués non-consultants. On peut même parler d’effondrement, puisque nos trois sujets adolescents sont déscolarisés depuis peu (ce qui n’est jamais le cas chez les plus jeunes). Lélie, quatorze ans, présente ainsi une dépression très inquiétante avec troubles du comportement alimentaire et idées suicidaires ayant nécessité son hospitalisation dans le service. Climène, quinze ans, présente une dépression narcissique un peu moins inquiétante avec, tout de même, tentatives de suicide et scarifications ; elle a également nécessité une courte hospitalisation. Éraste, quinze ans, passionné d’armes, soumis à de fortes vocations idéologiques et n’aspirant qu’à intégrer l’armée, évoque quant à lui une organisation limite non décompensée particulièrement glaçante…


15
Mon groupe d’adolescents non-consultants est moins unifié, puisque deux d’entre eux sont déprimés et la troisième semble, pour le moment, bien aller. On note à propos de ces deux premiers sujets, d’une part un déni de leur souffrance, d’autre part l’émergence récente de symptômes anxieux, qui indiquent clairement une forme de décompensation liée aux émergences pubertaires. Annabelle, quatorze ans, présente ainsi une authentique dépression narcissique masquée derrière des conduites normatives très surmoïques. Pourtant, à chaque rentrée depuis trois ans, elle appelle à l’aide les différents psychologues du lycée afin de négocier le caractère terriblement anxiogène et paralysant du retour en classe. Tom, quinze ans, avec son allure aussi étrange qu’intemporelle, est lui aussi en proie à une dépression narcissique déniée, qui l’isole pourtant beaucoup sur les plans social et affectif, au point que ses parents, inquiets du repli et de la tristesse de leur fils, ont eux aussi demandé conseil aux psychologues du lycée quelques mois après ma rencontre avec lui. Agathe, enfin, du haut de ses seize ans, affiche une organisation névrotique très bien structurée, malgré une économie pulsionnelle singulière qui la lie de façon significative aux cinq autres.


16
En attendant, que dire de ces observations au regard de notre première question, concernant le passage de l’enfance vers l’adolescence avec un QI supérieur à 140 ? Il m’apparaît à ce jour, sur le plan strictement factuel que :


17
- Lorsque l’environnement familial est pathogène (ce qui est le cas chez nos trois adolescents consultants) et que le surdon est déjà installé pendant l’enfance (paramètre attesté par d’autres tests chez Éraste et largement supposé chez Lélie et Climène qui ont toujours été d’excellentes élèves), l’avènement de la puberté occasionne une décompensation psychique manifeste, du côté du passage à l’acte (manipulation des armes, troubles du comportement alimentaire, scarifications, tentatives de suicide). Le déplacement conflictuel de la scène intra-psychique vers l’agir, est patent.


18
- Lorsque l’environnement familial et socio-culturel des enfants surdoués est à la fois suffisamment stable et stimulant pour leur permettre de continuer à se défendre par l’intellectualisation (groupe de non-consultants), ils semblent parvenir à traverser une adolescence sans bruit, bien qu’atypique : sans crise de puberté, avec maintien d’une pulsionnalité évoquant celle de la latence. Mais si leur adaptation peut s’inscrire dans une organisation œdipienne bien structurée, il s’agit le plus souvent d’une conduite adaptative masquant une dépression narcissique douloureuse et isolante.


19
Ce qui peut, par conséquent, être affirmé, tient au fait que l’expérience de la puberté fragilise la dynamique psychique qui a mené à ce surinvestissement de la pensée, car cinq de nos six sujets affichent un repli dépressif ayant eu pour conséquence, chez trois d’entre eux, une exclusion sociale grave. Par ailleurs, même dans la meilleure des situations, on observe que la dynamique qui sous-tend le surdon entrave massivement leur liberté d’aimer, puisque quatre des six adolescents disent souffrir d’isolement amical, et aucun ne se sent concerné par la vie amoureuse, ce qui est évidemment aussi rare qu’étonnant à ces âges.


Le paradoxe pulsionnel des adolescents surdoués



20
En dehors d’Agathe, les cinq adolescents de l’échantillon sont, face à l’avènement pubertaire, au mieux déprimés, au pire effondrés dans une symptomatologie limite très lourde. Pourtant, contre toute attente, la traduction projective de cette fragilisation ne s’est pas révélée du côté d’une crudité pulsionnelle. En effet, seul Éraste (le plus douloureux d’entre tous) présente une béance dans l’établissement des digues psychiques (béance que j’ai tenté d’objectiver à travers le manque de dégoût, de pudeur, de morale et une crudité inappropriée dans l’expression pulsionnelle). Il est même fascinant d’observer la dynamique pulsionnelle qui caractérise ces protocoles adolescents. D’un côté, on assiste à un véritable assèchement libidinal, qui détonne à cette période adolescente. Les pulsions n’apparaissent que dans deux protocoles (Agathe et Climène), et dans des proportions drastiques. Elles sont véritablement fuies par ces adolescents qui élisent immanquablement les planches II ou III du Rorschach, dites pulsionnelles ou sexuelles, comme leur planche la moins aimée :

21

Tom (planche II) : « J’ai pas vraiment aimé le visage qui tire la langue ( ?) parce que je trouve que l’utilisation du rouge n’est pas très esthétique et ça m’évoque moins de choses que les autres images et c’est moins agréable à regarder. »
Annabelle (planche III) : « Elle est pas assez substantielle. Éparpillée. Un côté dégoulinant avec des choses sur les bords que j’aime pas tellement (référence aux tâches rouges supérieures). »
Agathe (planche II) : « On a l’impression qu’ils (les deux personnages) ont commis un crime, c’est un peu comme si on était témoin d’une scène… comme si on était complice d’une scène de crime, qu’on essayait d’oublier, que par peur on essayait de faire comme si ça n’avait pas existé. D’un côté on a mauvaise conscience, et en même temps on voudrait aider, on a peur et on n’ose pas. » On note à travers ce fantasme, pourtant vivement érotisé, la charge surmoïque intense qu’il convoque.
On note par ailleurs une difficulté majeure à lier représentations et affects chez quatre d’entre eux (c’est-à-dire de tous, en dehors de Tom et Agathe qui seuls accèdent au processus de sublimation). Leurs projections, qui devraient être menées par un écho principalement affectif avec les planches, apparaissent souvent surfaites, plaquées, enduites sous des couches d’intellectualisation ou de morale factices. Climène et Lélie illustrent bien à la fois cet assèchement affectif et le vernis représentationnel qui tente parfois de l’occulter. Voici leurs récits libres à la planche 16 (blanche) [2]
[2] Cette planche révèle la manière dont le sujet structure...
 du TAT :
Climène : « On dirait la neige, une étendue de neige avec des traces de pattes d’animaux comme elle est un peu sale (la planche) ça fait des traces. »
Lélie : « Cela faisait des mois qu’il était parti. Régulièrement, elle recevait ses lettres, il disait toujours que tout allait bien, qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter, mais au fond d’elle, elle savait que c’était faux et que cette maudite guerre l’affectait profondément. Un matin d’août, on annonça la libération de Paris. Ca y est, enfin elle allait le revoir. Mais malheureusement, dans sa dernière lettre, il expliqua qu’il continuerait le combat jusqu’à Berlin. Alors elle décida que s’il ne venait pas à elle, elle irait à lui. Elle s’engagea comme traductrice et fut envoyée au quartier général de l’armée française. Les mois passèrent sans qu’elle ne puisse le voir. Enfin la libération de Berlin fut annoncée et les troupes rentrèrent chez eux. Sur le quai de la gare elle l’attendait. Soudain, elle le vit descendre du train. Ça y est, la guerre était vraiment finie. »




22
Cet ensemble constitue un étonnant paradoxe si l’on en croit l’exceptionnelle efficacité adaptative de leurs fonctions intellectuelles ; comment peut-on obtenir un tel QI et peiner dans l’établissement de ces liaisons psychiques fondamentales ? Est-il possible qu’un adolescent capable de définir avec une extrême finesse l’utilité d’honorer une promesse ou d’expliquer l’importance du vote à bulletin secret (items du WISC-III), soit incapable de reconnaître la peine du sujet de la planche 3 du TAT [3]
[3] Cette planche représente, sur le plan manifeste, une...
, et ne puisse envisager que sa fatigue ou son sommeil ?

23
Les pulsions agressives, elles, apparaissent dans tous les protocoles tout aussi massivement qu’elles frappent par leur absence dans le transfert. Ce qui signifie que les pulsions qui ne peuvent exister dans la relation, peuvent s’exprimer sur un support matériel à penser. Ainsi Agathe s’illustre-t-elle au WISC-III. Au subtest Compréhension, elle convoque les mots « juger » ; « honneur » ; « qui se tient » ; « juste » ; « éviter la malhonnêteté ». Au subtest Vocabulaire, elle ne parvient pas à définir le mot aberrant, alors qu’elle en maîtrise parfaitement le sens et semble irritée de ne pas y parvenir : les qualificatifs qu’elle énonce sont beaucoup moins forts (« étonnant », « extraordinaire »…). Cette inhibition m’apparaît clairement due à la charge d’agressivité contenue dans ce mot, et qu’Agathe n’est pas en mesure de libérer. Lorsque je lui demande d’illustrer l’usage de ce mot « aberrant » elle ne convoque pas n’importe quel exemple : « Un enfant à qui on dit de faire quelque chose et dans la minute qui suit, il fait le contraire, il fait quelque chose d’aberrant. » Sans doute Agathe a-t-elle été paralysée par l’échange verbal incontournable qui devait avoir lieu avec moi autour de ce mot. Sans doute s’en serait-elle mieux sortie si la définition lui avait été demandée par écrit, dans le cadre d’un de ces exercices scolaires dont rien ne semble inhiber la réussite.

24

Les sujets non-consultants illustrent de façon criante la lutte qui se joue entre l’écoute de leur vie pulsionnelle interne (incarnée par le laisser-aller vers l’imaginaire) et leur contrôle par la pensée. Voici leurs récits à la planche 16 du TAT :
Agathe : « C’est un peintre, il avait plein d’inspiration et tout à coup quand il arrive devant sa toile blanche, il ne sait plus par où commencer. Donc finalement il va choisir juste de peindre sa toile en blanc et de l’exposer telle quelle. ( ?) Ça va un peu révolutionner la peinture car jusque-là personne n’avait pensé à laisser juste une toile blanche. »
Annabelle : « C’est un écrivain en manque d’inspiration qui a devant lui une feuille blanche sur laquelle il faut qu’il écrive et qui réfléchit en voyant cette feuille blanche et finalement après de nombreux atermoiements il se lance et écrit sur la feuille. (Qui deviendra ?) Ça deviendra une page de son livre. »
Tom : « C’est l’histoire de toutes les histoires. Il y a tellement d’histoires qui sont si diverses et qui racontent des morales tellement contradictoires qu’à la fin toutes les histoires s’annulent logiquement et il ne reste rien d’autre qu’une page blanche et il faut tout recommencer. Voilà pourquoi il ne faut pas raconter tout ce qu’on imagine, car après c’est comme si on n’avait rien raconté du tout et on se sera égosillé pour rien. Voilà. »




25
Comment expliquer cette abrasion des pulsions libidinales, cette difficulté à lier représentations et affects, et l’impossibilité pour ces adolescents de laisser leurs pulsions agressives émerger de façon frontale dans la relation, alors même qu’elles bouillonnent de façon massive dans les tests projectifs et apparaissent détournées sur les objets extérieurs ?

26
Annabelle dit souhaiter devenir diplomate car, dit-elle, elle s’intéresse à tout. Elle dit également, par ailleurs, et consécutivement à ma question sur les trois paquets de Kleenex qu’elle utilise pour se moucher à chacun de nos rendez-vous, être « allergique » à tout. Ses protocoles trahissent eux aussi le contre-investissement majeur de son agressivité. Chaque planche de Rorschach accueille une réponse abstraite puis une réponse agressive (qui la fait généralement sourire) : « un ange, un crime » ; « les saisons, une bombe » ; « l’ascension, un boomerang », etc. Ce recours à l’abstraction a pour fonction manifeste de contenir le retour de l’agressivité.

27
Agathe qui, nous l’avons vu, revendique une relation paisible avec sa mère (« Je ne suis pas en conflit permanent avec ma mère ») et affiche au TAT une fidélité illimitée envers toutes les attitudes et discours adultes, laisse pourtant émerger une agressivité certes détournée, mais débordante, à l’attention de son imago maternelle. En voici une illustration, planche 9 GF [4]
[4] Le contenu manifeste de cette planche fait figurer...
 du TAT : « C’est deux sœurs qui voulaient aller à la plage ensemble mais quand elles arrivent à la plage, tout à coup, le temps devient orageux. Et finalement pour pas être mouillées par la pluie elles repartent chez elles en courant. ( ?) Finalement l’orage va éclater mais elle seront rentrées chez elles à temps et elles ne seront pas mouillées. Et en rentrant elles trouveront autre chose à faire et elles vont bien rigoler toutes les deux. » Ainsi l’orage, élément externe, est-il en charge d’accueillir l’agressivité qui ne peut émerger entre les deux femmes.

28
Il me semble trouver dans ce nouvel aspect, pulsionnel, une figuration tangible de l’immobilisme qui nous interrogeait au début de ce travail. Nous arrivons ici à cette logique de l’inconscient qui me semble constituer une clef décisive du fonctionnement dynamique de ces sujets surdoués. En effet, comment conflictualiser la relation à sa mère, lorsque cette nécessité pulsionnelle se heurte à la crainte de la faire s’effondrer (cette mère qui, dans le cas d’Agathe, se plaint d’être déjà malmenée par sa fratrie et ses collègues) ? Nous savons combien il est difficile pour les loyaux enfants de mères déprimées, de leur adresser les mouvements ambivalents d’amour et de haine pourtant inhérents à leur construction psychique. Je pense que le surinvestissement de la pensée de ces adolescents profite de l’immense charge agressive qu’ils ont dû contre-investir, enfants, en raison de l’impossibilité pour leur mère de la recevoir. Cette construction étiologique justifierait parmi bien d’autres aspects qui n’ont pu être évoqués dans le format limité de cette hypothèse, à la fois mes sentiments contre-transférentiels et la singulière alchimie de leurs protocoles, entre assèchement pulsionnel, pauvreté affective, défaut de liaisons entre affects et représentations, et recours excessif à l’abstraction.

29
Rappelons pour conclure qu’en réussissant de façon aussi spectaculaire tous les subtests du WISC, ces sujets surdoués révèlent un niveau de performance touchant à tous les domaines et ne laissent par conséquent apparaître aucune nuance dans leur intérêt cognitif pour le monde externe. Cet investissement global et massif de la sphère représentationnelle (dans lequel s’inscrit leur fameux air encyclopédique) n’est selon moi pas mobilisé à des fins de plaisir, mais de défense et constitue le moyen de parer à un manque invalidant de liaisons psychiques. Une relation primaire carentielle avec le premier objet maternel, déprimé et opératoire – ou physiquement absent – en serait la cause. Il aurait empêché la libre circulation des affects et des représentations et occasionné, de ce fait, un repli narcissique précoce. Ainsi, lorsqu’on ne ressent pas sur le plan affectif, met-on naturellement en place des alternatives pour entrer en relation avec le monde : le surinvestissement du savoir et de la logique en est une, qui possède l’intérêt non négligeable de manipuler des informations déchargées de toute donnée affective. C’est bien, précisément, à une parade narcissique menaçant de s’effondrer avec l’arrivée des émergences pubertaires, à laquelle nous avons ici affaire.

30
J’emprunterai pour finir à Tom, sa « cité futuriste construite dans une crevasse », projetée planche IX du Rorschach (planche dite maternelle archaïque), pour métaphoriser de façon troublante les ressorts de son exceptionnelle dynamique intellectuelle, effectivement bâtie sur une béance.





Notes











[1]
Les simples points d’interrogation ou questions entre parenthèses traduisent respectivement un encouragement ou une question précise du clinicien lors de ces projections.

[2]
Cette planche révèle la manière dont le sujet structure ses objets internes et externes et organise ses relations avec eux.

[3]
Cette planche représente, sur le plan manifeste, une personne affalée, appuyée au pied d’une banquette.

[4]
Le contenu manifeste de cette planche fait figurer deux jeunes femmes sur deux plans séparés. Elle convoque, sur le plan latent, la rivalité féminine œdipienne ou, dans une organisation psychique plus régressée, une agressivité éventuellement mortifère où l’attaque de l’autre est susceptible d’entraîner sa disparition.



Résumé











Français

Cette réflexion est relative au passage entre enfance et adolescence, et postule que l’expérience de la puberté met à mal le surinvestissement intellectuel défensif de la latence. Je m’attends à ce que le surdon, fondé sur une dépression infantile toujours active, ne permet pas chez l’adolescent surdoué l’installation des digues psychiques évoquées par Freud, qu’il ne consiste qu’en une parade narcissique s’effondrant avec l’arrivée des émergences pubertaires.


Mots-clés


  • adolescents surdoués
     
  • passage pubertaire
     
  • épreuves projectives
     
  • dépression maternelle
     
  • surinvestissement de la pensée






Español

Esta relación es relativa al pasaje entre infancia y adolescencia y postula la idea que la experiencia de la pubertad pone en dificultad la motivación intelectual defensiva de la latencia. Se espera de que el superdotado, fundado sobre una depresión infantil siempre activa : no permite en el caso del adolescente superdotado la instalación de digas psíquicas invocadas por Freud la cual no consiste mas que en una parada narcísica derrumbada con la llegada de las emergencias pubertarias.


Palabras claves


  • adolescentes sobredorados
     
  • pasaje pubertario
     
  • test proyectivos
     
  • depresión maternal
     
  • y sobre-inversión del pensamiento






 English abstract on Cairn International Edition



Plan de l'article











[list=section1]
[*]Singularités cliniques

[*]Observations factuelles

[*]Le paradoxe pulsionnel des adolescents surdoués

[/list]






Pour citer cet article







Goldman Caroline, « L'adolescent surdoué », Adolescence, 3/2008 (n° 65), p. 749-762.


URL : http://www.cairn.info/revue-adolescence-2008-3-page-749.htm
DOI : 10.3917/ado.065.0749
https://www.cairn.info/revue-adolescence-2008-3-page-749.htm
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Message par I am So Sure Mar 3 Jan 2017 - 13:46

Les modules du programme
 
Dr. Beatrice Milletre - MODULE I
 
Définition, partage, transmission et prise en charge des HP

 
Dates : 13 et 14 avril 2016
 
Qu’est-ce qu’un HP ?
Haut potentiel, précoce, surdoué, ces mots recouvrent la même réalité.
Une personne répondant à deux critères : un fonctionnement intuitif ET un QI au-dessus de 125-130.
Au-delà de cette définition les HP montrent un ensemble de caractéristiques communes.
Lorsqu’ils viennent en consultation, la connaissance approfondie de ces caractéristiques permet d’appréhender leur différence efficacement.
Nous passerons en revue ces caractéristiques au travers d’exemples concrets : leur quotidien, leur vie professionnelle, leur vie familiale, et bien évidemment leurs demandes thérapeutiques.
 
La prise en charge des HP
Montrant un fonctionnement différent, la prise en charge d’un HP se doit d’être différente d’une prise en charge classique, non dans les outils utilisés, mais dans leur mise en œuvre :
-Connaissance de soi, accepter, assumer
-Thérapie par projet
-Compréhension
-Maturation
-Multitâches
-…

Prs. Jacques Grégoire - MODULE II
 
« Les enjeux du diagnostic des personnes HP »

 
Date : le 15 avril 2016
 
 


Dans l’esprit du grand public, les personnes HP sont souvent réduites au chiffre du QI. Dès lors, on pourrait donc croire, naïvement, qu’il suffit de mesure le QI pour déterminer si une personne est HP.
Sur le terrain clinique, la situation est toutefois beaucoup plus complexe. Du point de vue cognitif, les profils des personnes HP sont souvent hétérogènes, comportant des compétences de très haut niveau, mais parfois aussi des compétences sensiblement plus faibles.
Cette hétérogénéité a conduit certains auteurs à parler d’ « intelligences ». Par ailleurs, les  personnes HP ne peuvent se réduire à leurs capacités intellectuelles. Leurs caractéristiques émotionnelles et motivationnelles, ainsi que leurs traits de personnalités doivent également être pris en compte. De plus, un diagnostic différentiel doit parfois être posé par rapport à certains troubles comme l’autisme ou le syndrome du savant. 
Dans le cadre de la formation, il s’agira dès lors de comprendre la complexité des HP et de pouvoir rendre compte de cette dernière dans le cadre de l'examen diagnostique. La qualité de l’aide que nous pouvons apporter aux personnes est directement liée à la qualité de notre examen. Les questions méthodologiques et éthiques de l’examen des personnes HP seront au coeur de cette journée de formation.

 Dr. Olivier Revol - MODULE III
 
 
Haut Potentiel et troubles associés, dont le TDAH: ressemblances, différences et coexistence ?

 
Date : 25 mai et le 26 mai AM
 
Si les particularités du haut potentiel intellectuel (HPI) et du trouble déficit d’attention avec/sans hyperactivité (TDA/H) sont largement décrites dans la littérature, les liens entre ces deux profils sont moins connus. Il est pourtant établi que HPI et TDAH partagent des manifestations communes, comme l’agitation, les difficultés scolaires ou les troubles du comportement. Cette similitude sémiologique est responsable de confusions, d’errance diagnostique, voire de choix thérapeutiques discutables. Et la mission du médecin devient même particulièrement délicate lorsqu’il s’agit d’envisager une éventuelle « co-morbidité ». La clinique nous apprend en effet que le HPI et le TDAH peuvent cohabiter chez le même enfant. Ainsi, les identifier et les prendre en charge devient un exercice complexe mais indispensable, car l’approche et le soutien de ces enfants aux besoins particuliers va être très différente selon les cas de figure.
 
 L'intervention du Docteur REVOL est à compléter et spécifier
 


Madame Arielle Adda - MODULE IV
 
Les Doués de la naissance à l'âge adulte

 
Date : le 26 mai PM
 


La spécificité des personnes douées apparaît d’emblée, c’est-à-dire pratiquement dès le début de l’existence.
Déjà les bébés se montrent intensément observateurs et tout aussi rêveurs.
Il est indispensable de tenir compte de la grille de lecture « personne douée» pour comprendre certains traits de caractère ou bien des manifestations, pouvant paraître surprenantes, d’une personnalité vite affirmée, afin de conserver à la personne toute sa cohérence et de ne pas attribuer à  une réaction  une coloration pathologique, alors qu’elle s’inscrit parfaitement et s’explique pleinement quand on prend en compte la personnalité toute entière.
 
Nous essayerons d’apporter un éclairage approprié sur tous ces aspects.  Il permettra d’accompagner au mieux dans toutes les étapes de leur existence les personnes douées à la recherche d’elles-mêmes.
.

Ph.D. Monique de Kermadec - MODULE V
 
Le surdoué : Echec, souffrance et crise 

 
DATES : 12 et 13 octobre 2016
 
1- Surdoué mais en échec.  Pourquoi ?
Comment se peut-il qu’avec ses dons hors du commun l’adulte surdoué puisse échouer ?
On abordera dans cet atelier le rôle essentiel de plusieurs intelligences pour réussir dans sa vie professionnelle et personnelle. Les cas évoqués seront volontairement des adultes en souffrance non pathologique. Les solutions à apporter seront abordées pour permettre aux futurs thérapeutes d’adapter leur fonctionnement sans pour autant renoncer à leurs bases théoriques.
 
2- L’adulte surdoué en crise.
La douance n’est pas une pathologie mais peut être associée à une pathologie. Il est important dans de tels cas d’établir un diagnostic précis lors du premier ou des premiers entretiens. L’importance de l’anamnèse sera ainsi tout d’abord abordée. On cherchera en suite à différencier les spécificités de l’adulte surdoué de personnalités border-line, bi-polaires, hyper-actives, obsessionnelles. On conclura sur la nécessité pour certains de ces patients d’une double prise en charge et de la particularité d’un tel travail.
 
 
3- La souffrance de l’adulte surdoué, ses sources et comment y remédier.
On attribue trop souvent la souffrance de l’adulte surdoué à un trop fort QI. Or, si l’intelligence peut complexifier les relations avec les autres, si elle peut susciter un sentiment douloureux de différence, les bases fondamentales de la souffrance sont à trouver ailleurs. Cet atelier se propose d’aller chercher à partir de cas cliniques ces bases et de montrer comment la prise en charge peut permettre de retrouver un fonctionnement plus harmonieux et plus profondément satisfaisant.



Ilios Kotsou - MODULE VI
 
Intelligence émotionnelle et pleine conscience

 
Date : 14 octobre 2016
 
Intelligence émotionnelle 
Daniel Goleman est le premier à avoir répandu le concept d’intelligence émotionnelle, c’est-à-dire le « QE » (quotient émotionnel), qu’il distingue du « QI » (quotient intellectuel).
D’après lui, le QI reflète l’intelligence théorique et n’a que peu de rapport avec notre aptitude à gérer nos émotions ; notre intelligence émotionnelle reflète quant à elle les facultés essentielles pour développer la maîtrise de soi et les relations avec les autres.
 
Pour Ilios KOTSOU, « Dans notre vie quotidienne, comme dans la littérature, les émotions sont souvent classifiées en deux catégories : bonnes ou mauvaises, utiles ou inutiles, souhaitables ou à éviter. Il s’agit pourtant d’une confusion importante et regrettable. Joie, peur, colère, tristesse, surprise, gratitude, émerveillement,… : toutes les émotions sont utiles. Que seraient nos vies sans ces guides inestimables, ces GPS venus d’autres temps ? En revanche, certains effets de nos émotions sur nous-mêmes ou sur autrui peuvent être qualifiés de négatifs, à travers les comportements qu‘ils engendrent.
Les émotions peuvent éclairer notre jugement, renforcer notre système immunitaire, nous aider à nous protéger des risques, ou nous faire prendre de bonnes décisions. Mais elles peuvent aussi nous conduire à des situations difficiles, des états de stress, des conflits, des souffrances psychologiques ou physiques.
Elles agissent principalement à trois niveaux : celui de nos pensées, de nos comportements et de nos relations sociales. L'intelligence émotionnelle peut être définie comme un ensemble de compétences qui nous permettent de prendre conscience et d'observer nos émotions et celles des autres, de comprendre ces émotions, et de d'agir de manière flexible et adaptée dans les situations émotionnelles.
L'intelligence émotionnelle n’a pas pour but de contrôler nos pensées ou d’éliminer certaines émotions au profit d’autres. L’intelligence émotionnelle consiste plutôt en la capacité à mieux vivre avec ses émotions et celles des autres, à changer notre relation à ces émotions, pour pouvoir, même dans les moments les plus difficiles de notre existence, continuer à construire un chemin de vie harmonieux, riche et plein de sens. »
 
La pleine conscience
Quel est l'intérêt de la pratique de la pleine conscience ? En quoi consiste cette pratique ? En quoi cela va-t-il être une proposition intéressante pour une personne en évolution personnelle ? En quoi cela peut-il être aidant pour moi en tant qu'accompagnant ?
 
Quelques-unes des questions auxquelles Ilios KOTSOU va répondre "du mieux qu'il peut" au cours de ce module VI.

Gilles Favro - MODULE VII
 
Coacher avec la psychologie positive

 
Dates : 16 novembre et 17 novembre AM
 
1. Objectifs 


  • Acquérir une posture de coach et développer sa capacité d’intervention en s’appuyant sur les principes de la psychologie positive

  • Identifier au travers des connaissances scientifiques issues de la psychologie positive, les conditions et les processus qui peuvent permettre de contribuer à l’épanouissement et au fonctionnement optimal des personnes, des équipes et des organisations.

  • S’entraîner à utiliser les concepts et les outils opérationnels issus de la psychologie positive : hédonisme et eudémonisme, forces et vertus, émotions positives, attitudes bénéfiques (optimisme, gratitude, altruisme, humour, appréciation, savourer), flux et expérience optimale, résilience.

  • Apprendre à développer la flexibilité psychologique du client et du coach afin de permettre l’émergence de compétences comportementales et ce même en présnece de pensées, émotions et sensations difficiles.

  • Aligner la tête, le coeur et le corps par une alternance des ateliers avec des exercices corporels et de pleine conscience (méditation marchée, respirations…




 
2. Pédagogie
Le contenu de la formation est celui de l’expérience vécue et non de concepts développés.
La pédagogie fait appel à de méthodes participatives et actives qui nécessitent une implication des participants. Il s’agit, en s’appuyant en permanence sur le vécu et les attentes des participants, de structurer une approche adaptée aux réalités de chacun, de faire alterner des apports de connaissances avec des séquences de production, de mises en situation et de débriefings. 
 


 
 
Egide Altenloh et David Vandenbosch - MODULE VIII
 
ACT, construction intellectuelle, valeurs et engagement

HP STORY

 
Dates : 17 novembre PM et 18 novembre
 
Frédérick Dionne et Cristel Neveu abordent l’ACT de la manière suivante dans leur article consacré à cette thérapie.
 
« Sur le plan clinique, l’ACT ajoute une couleur humaniste-existentielle aux thérapies comportementales et cognitives en adoptant des thèmes qui rappellent l’acceptation inconditionnelle de Rogers en insistant sur l’importance d’une existence pleine de sens (comme la logothérapie de Frankl) et en mettant l’accent sur la notion de « moment présent » (comme la Gestalt). Toutefois, elle diffère des autres approches par ses fondements philosophiques et théoriques. L’ACT ne vise pas directement les symptômes du client en cherchant à modifier la fréquence des phénomènes psychologiques douloureux (pensées, émotions, etc.), leur contenu (p. ex. modifier une pensée irrationnelle en pensée rationnelle) ou leur forme (p. ex. transformer une sensation de tension en relaxation). Elle cherche plutôt à intervenir sur la manière dont le client aborde l’émergence de ses phénomènes intérieurs pour qu’ils ne l’empêchent plus d’agir en direction du sens qu’il veut donner à sa vie. Elle est donc « comportementale » par l’importance accordée à l’activation comportementale dans ses objectifs thérapeutiques. »  
 
Dans cette partie, Egide Altenloh et David Vandenbosch vont aborder le haut potentiel au travers des 6 processus présents dans l'ACT : l'instant présent, l'acceptation, la défusion, les soi's, les valeurs, l'engagement. Ils vont mettre en exergue comment la construction intellectuelle, les attentes, les histoires à propos du monde peuvent rigidifier les comportements. 
 
 
Ils aborderont la"construction intellectuelle", celle qui permet d’élaborer un futur où tout est possible. Cette construction apparaît souvent comme un refuge temporaire aux assauts des pensées
Elle s’érige en sauveuse obligatoire dans un triangle dramatique en se plaçant entre la personne à haut-potentiel et ce qui lui arrive (au sens large).
D’où l’impression fréquente chez le hp d’observer sa vie comme une tierce personne, comme celle d’un acteur de théâtre qui se regarde jouer.
La construction mentale permet de faire face aux émotions, de pallier à l’incompréhension des autres, de combler les moments de solitude, de donner une illusion de contrôle.
Supposons que cette propension à l’intellectualisation soit la solution et le problème, que les pensées salvatrices libèrent et enferment, que ces dernières ouvrent et cadenassent." Comment y faire face ? Comment en sortir ? Comment s'extraire des cercles vicieux ? 
Egide Altenloh et David Vandenbosch aborderont sans faux semblants des pistes d'intervention en se positionnant diffféremment face au langage. 
http://www.psychopathologie.eu/programme-hpi
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Message par I am So Sure Mar 3 Jan 2017 - 13:47

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Écrit par Administrator   
[size=10][size=10]Mardi, 12 Août 2008 10:26[/size][/size]
Présentation de l’enfant précoce :
 
Un enfant précoce possède un âge mental supérieur de 2 ans à 7 ans à son âge réel. Les enfants précoces représentent 2,3 % d'une classe d’âge.
 
Quelques caractéristiques de l'enfant précoce :
 
L'enfant précoce présente souvent les caractéristiques suivantes: bonne mémoire, grande rapidité pour résoudre des problèmes, vocabulaire soutenu, bonne culture générale, réflexions pertinentes sur le monde qui l'entoure... L'enfant précoce est dans la créativité, il invente et découvre les lois naturelles par lui-même en observant seul les phénomènes. Il possède également une hypersensibilité et une grande maturité sociale.
 
Les difficultés de l’enfant précoce :
reste dans le plaisir immédiat
reste dans la toute puissance 
problème de lenteur graphique
problème de planification : mauvaise gestion du temps et de l’espace
problème de mise en place de stratégie
reste sur ses acquis
ne veut pas entrer dans l’effort d’apprendre ou de faire
isolement : pas d’amis
sous-estimation : se sent rejeté et nul
manque de motivation
 
La Dyspraxie chez l'enfant précoces :
 
La dyspraxie est un trouble des apprentissages encore très méconnu. L'enfant ne peut pas se contenter de savoir ("je sais"), mais il doit être capable de faire pour aller au bout d’une tâche ("je sais faire"). C’est une difficulté au niveau du savoir-faire et de la mise en place de stratégie. Une tâche complexe doit être décomposée en une successions de tâches plus simples.
 
La dyspraxie est un trouble qui ne se constate pas directement. La verbalisation est la première chose que l’on perçoit chez une personne. Si elle a du mal à s’exprimer, on le remarque immédiatement. A l'inverse, l'enfant précoce dyspraxique présente un excellent niveau de compréhension langagière, un vocabulaire recherché. Il s'exprime très bien. L'enfant a parfaitement compris ce qu'il faut faire mais il a des difficultés à exécuter ce qu’on lui demande. La dyspraxie provoque une importante difficulté mais rarement un échec dans l'exécution. L'enfant finira par réussir mais par des chemins détournés. Les parents ou ceux qui accompagnent l'enfant confondent encore trop souvent la dyspraxie avec un trouble affectif et attribuent les difficultés à une mauvaise volonté ou une provocation.
 
La dyspraxie peut effectivement entraîner des troubles affectifs surtout si elle n'est pas détectée. Un enfant dyspraxique qui entend souvent « tu le fais exprès, tu te fiches de moi » alors qu'il fait de son mieux ressent un fort sentiment d'injustice, une souffrance et un grand mal-être. Cette souffrance est encore plus exacerbée chez l’enfant précoce car la précocité masque la dyspraxie. L'enfant précoce dyspraxique est très sensible, il a des difficulté à gérer ses émotions. Il fonctionne comme une éponge dans les émotions et comprend rapidement le fonctionnement affectif de l'autre, il est capable de cerner avec finesse la personne avec laquelle il échange.
 
La dyspraxie, de manière générale, est un trouble du geste qui affecte l'habileté et la réalisation de certaines activités. C’est une dissociation entre la verbalisation qui est plus développée, et le raisonnement perceptif visuo-spatial moins performant.
 
La dyspraxie entraîne des difficultés dans la vie quotidienne. L'enfant a du mal à faire. Il a du mal à se lever, à s’habiller, à aller prendre le bain. Il faut toujours être derrière lui pour l'accompagner et l'inciter. La dyspraxie est toujours accompagnée d'une dysgraphie plus ou moins prononcée. L'enfant a du mal à écrire. Il a des difficultés dans le geste fin, le graphisme, la motricité fine. Il a des bonnes idées mais a du mal à écrire, à former les lettres à l'école primaire puis au collège et au lycée à les agencer en plan structuré. Or, à l’école, tout passe par l’écrit. Il ne va pas finir l’exercice à cause d'une lenteur graphique alors qu’il connait la réponse.
 
Deux formes de dyspraxies:
 
 
La dyspraxie visuo-spatiale est la forme la plus répandue notamment chez l'enfant précoce. Il s’agit de difficultés à réaliser un assemblage de plusieurs éléments pour constituer un tout. La dyspraxie visuo-spatiale se manifeste, par exemple, par une difficulté à recopier une forme géométrique complexe, à faire des constructions très fines avec un modèle (ne pas réussir à reproduire le modèle). C'est une difficulté au niveau de la coordination œil/main.
 
La dyspraxie idéatoire est plus rare chez l’enfant précoce. C’est une difficulté à réaliser les gestes. Tout geste (comme mettre une lettre dans une enveloppe) nécessite des mini-séquences pour accomplir l’ensemble de ce geste. L'enfant exécute l’ensemble du geste laborieusement. Par contre, si quelqu’un l'aide et lui divise le geste, en sous-tâches simples, il va réussir. Si on lui dit «Tu commences par prendre la lettre », il la prend, puis « Plie la », il parvient au résultat alors qu'un unique « Mets la lettre dans l'enveloppe » est problématique. Tout seul en autonomie, il n'y arrive pas car il ne sait pas par quoi commencer, par quoi finir. L''enfant n'étant pas habile de ses gestes, il est maladroit et n'est pas à l'aise en sport.
 
Les troubles qui accompagnent la dyspraxie :
 
Le trouble du regard est une difficulté dans la mobilité des yeux, dans la balayage oculaire et l'attention visuelle. Ce n’est pas un problème de coordination œil/main, c’est une difficulté au niveau des yeux. L'enfant présente une faiblesse dans l’organisation de la motricité des globes oculaires. Lorsqu’il regarde une page remplie de stimuli, il a du mal à repérer l'ensemble des éléments. Cela cause des difficultés au niveau de la compréhension de texte car lorsque la typographie est trop serrée, il risque de se tromper de ligne ou de sauter un mot sans s’en rendre compte. L’enfant a du mal à comprendre le texte. Nous parlons de dyspraxie visuo-spatiale avec ou sans trouble du regard. Un enfant dyspraxique peut ou ne pas souffrir de trouble de regard.
 
La dysgraphie est un trouble de motricité fine, donc un trouble du graphisme. L’enfant a des difficultés à écrire. Tout enfant souffrant de dyspraxie visuospatiale est plus ou moins dysgraphique. Par contre un enfant qui est dysgraphique n’est pas forcément dyspraxique. La dysgraphie est un trouble des apprentissages très gênant au quotidien provoquant une frustration énorme pour l’enfant. Même si tout est clair dans sa tête, le passage à l’écrit pose un problème. Il a du mal à terminer une rédaction. L'écriture lui demande une telle énergie qu'il n'a pas le temps de penser à autre chose aboutissant à une lenteur d'exécution. Réfléchir plus écrire devient très fatigant et trop contraignant. C'est très frustrant car il n’a pas eu le temps de restituer tout son savoir lors de l'interrogation écrite. Cela peut même entraîner une agressivité et une surexcitation avec une agitation motrice.
 
Quelques caractéristiques de l'enfant précoce dyspraxique:
 
Certains enfants précoces rencontrent des difficultés qui ne sont pas caractéristiques de la précocité mais d'une précocité accompagnée de dyspraxie visuo-spatiale. L'enfant dyspraxique précoce souffre d'une dissociation entre le savoir et le savoir-faire. Il sait mais a des difficultés à mettre en application. Un enfant précoce dyspraxique présente certaines des caractéristiques suivantes.
 
L'enfant précoce dyspraxique reste souvent dans le plaisir immédiat, car à l’école primaire il connaît avant les leçons. Il a déjà la réponse avant que la maîtresse ne parle. De ce fait, il ne met pas en place de stratégie d'apprentissage, et il reste uniquement dans le plaisir immédiat : tout, tout de suite. Il reste dans la toute puissance, « je sais tout. Pas la peine d’apprendre, je sais déjà ».
 
L'enfant précoce dyspraxique a souvent des problèmes de comportement. Il a des difficultés à supporter l'autorité et veut avoir le dernier mot. Il négocie beaucoup verbalement pour faire ceci ou ne pas faire cela. Il présente des difficultés dans la gestion du quotidien comme pour obéir au moment demandé, par exemple pour se laver les dents, se mettre en pyjama, aller manger ou à arrêter l'activité qu'il avait choisi de faire pour aller faire ce que le parent lui demande. Il parle pendant le repas et mange lentement. Les parents doivent répéter plusieurs fois les consignes ou être à côté de lui pour qu'il fasse ce qu'on lui demande. La mise aux devoirs surtout les devoirs écrits est très laborieuse, il négocie beaucoup pour en faire le moins possible. Par contre, une fois qu'il a décidé de s'y mettre c'est très rapide mais que d'énergie dépensée pour la mise en route, et pour le recentrer sur ses devoirs ou la tâche imposée.
Il est bavard, voire indiscipliné, insolent, pouvant avoir des comportements déviants, des débordements, des colères, des passages dépressifs, de l'anxiété, une mauvaise estime de lui, une souffrance, un mal-être. Il supporte mal l’injustice, et se sent facilement agressé alors qu’il ne le devrait pas. De ce fait, il peut répondre et devenir agressif envers l’adulte ou envers les autres enfants. L'enfant est souvent en opposition, ne rentre pas dans les règles de vie du groupe et discute l’autorité. Il est beaucoup dans la verbalisation et, sur les bulletins, les commentaires sont souvent : « bavardages – manque de concentration et d’attention – a de bonnes capacités mais ne sait pas les utiliser – pourrait mieux faire ».
 
L'enfant précoce dyspraxique a un problème de graphisme avec soit une lenteur, soit une impulsivité.
 
On observe un problème de planification. Comme il sait, il n’a pas besoin de mettre en place de stratégie et ne planifie pas. Il n'intègre pas, que pour parvenir à un but, il faut une série d'actions successives: un premièrement, puis un deuxièmement, puis un troisièmement. Il n’a jamais eu besoin de ces étapes puisqu’il a tout de suite la réponse ou le résultat. Cependant, il est souvent dans l'incapacité d'expliquer comment il y est arrivé.
L'enfant se lasse vite et passe d’une activité à une autre. Il démarre et ne termine pas. Il veut finir avant d’avoir commencé et a des difficultés à planifier. Il a des difficultés à s’organiser, à gérer son temps. Il a du mal à ranger ses affaires et à les retrouver.
L'enfant précoce avec dyspraxie visuo-spatiale reste sur ses acquis. Il suffit qu’il écoute en cours. Il apprend ses leçons superficiellement. Il lit une fois son cours et il le sait. Cela pose un problème à partir du moment où il faut mettre en place des stratégies d'apprentissage. Cela arrive généralement à partir de la 4e. Les résultats scolaires baissent alors que tout allait bien jusqu'à présent sans faire d'effort. Il est assez dérouté par la nouvelle situation qui se présente devant lui. Il a l’impression d’être nul et de ne pas y arriver. Il souffre de difficultés à entrer dans l’effort d’apprendre. Il ne sait pas apprendre car il n’a jamais eu besoin d'apprendre. Or, à partir de la 4e, il faut apprendre et argumenter par écrit son résultat. L'élève même précoce ne peut plus faire autrement.
 
On rencontre aussi parfois des enfants précoces dyspraxiques qui sont isolés, sans ami. Les relations avec les autres sont conflictuelles. L'enfant précoce dyspraxique voulant toujours décider et faire selon ses envies, ses camarades peuvent le rejeter et jouer sans lui. Comme l'enfant précoce dyspraxique ne comprend pas les souhaits des autres, il se retrouve seul. Très têtu, il ne revient pas sur sa décision.
 
Toutes ces difficultés entraînent une sous-estimation et un manque de motivation. Il ne sait pas comment s’y prendre et cela peut entraîner des blocages. Il ne fait plus rien, il est démotivé, à la limite de la dépression.
 
La dyspraxie de l'enfant précoce est identifiée lors d'un test du QI par une différence significative entre l’indice de compréhension verbale et l’indice de raisonnement perceptif. Lors de mes consultations plus de 80% des enfants précoces que je vois souffrent de dyspraxie visuo-spatiale. Ce constat ne signifie pas que 80 % des enfants précoces sont dyspraxiques mais que 80 % de ceux qui consultent le sont. Pour les autres, en général tout va bien. Un enfant précoce en souffrance est souvent un enfant précoce dyspraxique.
 
Les signes qui doivent alerter :
 
Lorsqu’il est petit, l'enfant peut montrer peu d’intérêt aux jeux de construction, aux cubes, aux Légos, aux puzzles. Il peut en faire mais ce n’est pas son jeu préféré. Il préfère les jeux symboliques, les jeux de faire semblant, se raconter des histoires. L'enfant est souvent maladroit. Il a des difficultés de graphisme. Il n'aime pas dessiner. Il peut dessiner toujours la même chose pour s'entrainer et être satisfait de sa production. Par contre, il adore les histoires, la lecture, la télévision. Il a une très bonne culture générale, un très bon vocabulaire et une grande mémoire. De ce fait, il peut étonner les enseignants et les parents.
 
Les parents peuvent constater des manifestations du trouble dès la moyenne ou grande section car l’écriture commence en maternelle. On entend souvent des parents dire : « mon enfant a un très bon vocabulaire, quand il s’exprime il est très pointu et pourtant lorsqu’on lui demande de faire quelque chose ou de passer à l’écrit, on est très déçu ». L’enfant aussi est très déçu de sa production. La réalisation est très fluctuante ce qui peut dérouter les parents ou les enseignants. C’est-à-dire que par moments il va bien écrire, il va faire de jolis dessins, il va faire une super-maquette d’avion parce qu'il est motivé et l'a décidé de lui-même. Dans ces moments-là, il consacre toute son énergie à son objectif. Beaucoup de parents déclarent « quant il veut, il peut ».
 
L'enfant précoce dyspraxique présente très jeunes des problèmes de comportement. Selon sa personnalité, l'enfant est agité, surexcité, jamais fatigué, impatient, voulant aller vite ou lentement, perfectionniste, ne supportant pas l'échec, voulant avoir toujours raison, têtu, présentant des moment de déprimes, de fatigue. Beaucoup d'enfant dyspraxique précoce fonctionne par cycle, ils sont d'humeurs changeantes avec une grande fragilité émotionnelle. Chez l'enfant précoce dyspraxique, les problèmes comportements apparaissent bien avant les difficultés scolaires.
 
Les plaintes scolaires:
 
Au niveau des plaintes scolaires, comment reconnaître un enfant précoce dyspraxique ?
 
En maternelle, l'enfant n’aime pas dessiner, écrire, faire des puzzles, les jeux de constructions et sont maladroits .À l’école primaire, il a un graphisme difficile. Il a aussi des difficultés en géométrie. Il peut faire des fautes d’orthographe. Il a des difficultés d’attention et des troubles du comportement assez importants. Il est très agité et dans l'opposition. Il est tout le temps dans le « oui, mais… » et dans l’argumentation verbale alors qu’il a des difficultés à passer à l’argumentation écrite. L'enfant précoce dyspraxique va apprendre une poésie en une lecture alors que l'apprentissage des tables de multiplication ou de conjugaison est plus laborieux. Les résultats scolaires sont toutefois excellents.
 
Au collège, la prise de note est difficile parce qu’il ne peut écrire et réfléchir en même temps. Une lenteur d’exécution apparait, l'enfant a du mal à finir ses contrôles alors qu’il connait la réponse. Le rythme est difficile, quelque chose ne va pas et on sent que ça pourrait être beaucoup mieux. Les gestion du cahier et du cartable est problématique: l'enfant perd ses affaires, les feuilles ne sont pas collées ou rangées au bon endroit, les cahiers sont brouillons, la prise des devoirs dans le cahier de texte pose problème. En Mathématiques, l'enfant a surtout des difficultés en géométrie à partir de la 6e et dans la résolution de problèmes à partir de la 4e. Les résultats scolaires commencent à chuter tout en restant tout à fait corrects. La 4e est vraiment une classe charnière. L’enseignant demande à l’élève d’argumenter et d’expliquer son résultat par écrit. L'enseignant demandait seulement à l'élève de donner la réponse en primaire puis d’écrire la question sous forme affirmative pour donner la réponse avec un début d'explication en 6e-5e. À partir de la 4e, l'enseignant demande à l’élève d’écrire la question, de donner la réponse, et de dire pourquoi il donne cette réponse. De plus, l'enfant précoce dyspraxique n'aime pas apprendre par cœur ce qui peut entrainer des difficultés dans l'apprentissage du vocabulaire et de la grammaire-conjugaison des langues étrangères.
 
Au lycée, l'argumentation écrite est indispensable sinon l'élève n'arrive plus au résultat final. Faire des plans, agencer ses idées, être précis sont les faiblesses principales rencontrées par un élève précoce dyspraxique. Les matières les plus touchées sont les mathématiques, la physique-chimie, le français et SVT mais cela peut s'élargir à toutes les disciplines si l'enfant précoce dyspraxique n'est pas détecté et accompagné par des professionnels spécialisés. En Français, il peut aussi rencontrer des difficultés à faire des plans , il a de bonnes idées mais mal agencées. En Histoire-Géographie, apprendre une carte est difficile car la structuration spatiale n’est pas bonne. Le déchiffrage et la mémorisation d’une frise peut être difficile si la gestion du temps n’est pas bien enclenchée puisque la frise consiste à apprendre des dates. Au lycée, si le diagnostic n’a pas été établi, les enfants dyspraxiques et précoces sont en difficulté scolaire et psychologique. Souvent il redouble la 2nde. Il réussi le plus souvent à décrocher son Bac, généralement scientifique. Il se sentira souvent incompris et insatisfaits. Ne comprenant pas lui-même pourquoi c'est si dur. Heureusement, généralement l'enfant précoce dyspraxique s'en sort plutôt bien au final avec un parcours scolaire chaotique mais rarement indemne émotionnelle ment.
 
 
 
Conclusion:
 
La dyspraxie se rééduque très bien. Cependant, il existe peu de professionnels spécialisés dans la dyspraxie chez l'enfant précoce. Plus le diagnostique est précoce et la rééducation commencée tôt, plus le pronostic est favorable.
 
[size=10][size=10]Mise à jour le Mercredi, 04 Décembre 2013 23:45
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Message par I am So Sure Mar 3 Jan 2017 - 13:48

TINÉRAIRE DE L’ADULTE DOUÉ, ARIELLE ADDA







Itinéraire de l’adulte doué
UNE INDICIBLE DÉSOLATION INTÉRIEURE

De l’errance à la révélation.
Nous commencerons par évoquer quelques aspects du chemin suivi par les adultes doués jusqu’à la révélation de leur don intellectuel : leur parcours et son aboutissement.
Il s’agit ensuite de guider l’explorateur après la découverte, peut-être fortuite, de son don, dans des contrées tout à la fois inconnues et familières.
Une indicible désolation intérieure...
Cet intitulé qui paraissait s’imposer en la circonstance est un peu trop brutal, douloureux peut-être à entendre sans précautions, mais il sera repris au cours de cet exposé.
Un tel sentiment de désolation est impossible à exprimer : il y a des moments où les mots, tous les mots, même les plus précis, deviennent réducteurs. Comment raconter à des interlocuteurs qui ignorent absolument de quoi on leur parle cette impression d’être « à côté » ou même « en dehors » de la vie normale que mènent les gens « normaux » sans se poser de questions ?
Il est tellement tentant pour l’entourage de porter un diagnostic hâtif, étayé par quelques notions de psychologie et de médecine, notions largement dispensées par les médias, ce qui fait que tout le monde pense posséder au moins quelques idées sur le sujet.
Difficulté à se lier ? Ce caractère un peu sauvage ferait penser à des tendances schizoïdes... Difficulté à dialoguer, avec la sensation de se situer à part ? Alors, c’est facile, il s’agit de tendances d’allure un peu paranoïaque...

Tour cela se soigne très bien : un bon psychiatre saura quels médicaments prescrire pour que celui qui souffre si bizarrement retrouve la joie de vivre, à plus forte raison s’il n’a jamais connu de réelle joie de vivre. Il serait temps qu’il goûte aux plaisirs de l’existence : les copains, les joyeuses virées, les repas raffinés ou les activités sportives, par exemple, qu’il est si agréable de pratiquer entre amis.
Cette tristesse floue qui n’a pas de nom ni de visage, cette nostalgie d’un paradis qu’on n’a jamais connu, qu’on ne pourrait décrire, relève simplement d’une dépression passagère, comme on dit dans la météo.
« C’est sûrement ça, dit la jeune fille en pleurs, je dois faire une déprime... » Avec ce mot passe-partout, qui semble enfin donner un nom à l’impossible souhait, on imagine résolue la plus grande partie du problème.
C’est à cause de cette « déprime » qu’elle ne s’intéresse pas aux mêmes sujets que ses amies, que leurs distractions l’ennuient : elle est austère et trop sérieuse parce qu’elle est déprimée, ce sont donc les sujets rébarbatifs qui lui plaisent, en accord avec son état d’esprit. Elle n’a pas envie de rire. Il en va de même pour ce jeune homme qui reste sombre en toute circonstance, sans que l’on sache très bien pourquoi.
Que dire des plaisanteries qu’ils tentent parfois et qui ne font pas rire les autres, même s’ils se forcent charitablement ? Et que rajouter, quand cette plaisanterie qui leur a échappé, parce qu’elle leur est venue si rapidement à l’esprit qu’ils n’ont pas eu le temps de la refouler, cette plaisanterie, assez drôle finalement, ne fait rire personne et provoque, au contraire, un léger froid, comme un courant d’air glacial s’insinuant brusquement dans une pièce bien chauffée ?
« Il faut faire un effort », disent les amis attentionnés : il est bien difficile de faire un effort des heures durant pour écouter des conversations ennuyeuses, pour rire poliment, pour tenter de dire quelques mots appropriés à la situation. Si ces quelques mots traduisent un intérêt, ils risquent aussi bien de trahir l’ignorance d’un sujet à mille lieues des préoccupations ordinaires. Dans ce cas, celui qui a fait un effort passe pour un imbécile, qui n’est pas au courant des dernières nouveautés, parce que trop distrait et trop indifférent, trop intellectuel peut-être, ce qui est encore pire. S’il ne dit rien, il semble mépriser les autres, qui parlent avec intérêt d’un événement, d’une émission de télévision, d’un scandale financier. Se croirait-il supérieur ? Il en a l’air, en tout cas.
Des efforts aussi coûteux et aussi peu couronnés de succès ne peuvent être fournis très longtemps : il est fastidieux de passer ses loisirs à tenter désespérément de ressembler à des gens manifestement si différents de soi, mais il est terrible de renoncer à leur ressembler, parce qu’il n’y a pas d’autre solution. C’est beaucoup trop angoissant de penser qu’on est seul de son espèce, condamné à errer sans fin dans un désert affectif, en faisant semblant, quand on en a la force, de ressembler aux autres, comme on se met un masque les jours de carnaval. Voilà, c’est seulement au moment du carnaval qu’on peut sortir, bien à l’abri derrière un masque qui donne une apparence autre, pour une fois justifiée. Le déguisement est devenu licite.
En fait, enfant ou adulte, l’individu doué a vite trouvé parfaitement normal d’être toujours un peu à part, il sait qu’il y aura forcément des différences, plus ou moins apparentes, plus ou moins supportables, mais il se retrouvera à l’écart, de façon subtile, parfois même il s’agira surtout d’une impression intérieure, moins évidente qu’il ne le pense. Cette désolation glacée reste discrète : la solitude lui va bien et même il n’existe pas d’autre état qui lui convienne aussi bien. Les enfants disent avec naturel, comme si cela allait de soi « J’ai des copains, mais je n’ai pas d’amis », et ils s’en contentent avec sagesse, puisque c’est leur lot. Dès la Maternelle, ils ont connu l’expérience de la solitude. Les parents racontent leur surprise quand ils s’aperçoivent que leur enfant est tout seul dans la cour, au milieu des autres qui bavardent, rient et courent partout, mais il ne s’en plaint pas particulièrement, et les maîtresses préfèrent ignorer ce problème, puisqu’il semble bien accepté par tous. Ces enfants répondent par un regard sceptique quand on leur affirme que, plus tard, au sein d’un groupe de semblables, ils trouveront tous les amis qu’ils voudront : ils soupçonnent une façon sournoise de les inciter aux bons résultats scolaires sous le prétexte que, dotés de bons diplômes, ils pourront choisir une profession où les doués abondent.
Pourquoi semble-t-il si difficile de parler des adultes doués ? Il serait tentant de penser que l’égalité a gagné. Les enfants, dans leur innocence, ont le droit d’être différents, puis tout doit rentrer dans l’ordre. Les adultes sont tous également intelligents, avec des intelligences diverses et voilà tout. Ceux qui se pensent différents sont de pauvres inadaptés qui se cherchent des excuses.
Je me suis demandé si les spécialistes n’avaient pas peur de parler des adultes, tout d’abord parce qu’il faut en parler aux adultes concernés, et on peut toujours craindre que ces auditeurs soient plus intelligents que l’orateur : on fantasme beaucoup au sujet de l’intelligence. La solution la plus facile consiste à se retrancher dans un jargon réservé à quelques initiés : les auditeurs ne comprennent rien, ils sont en infériorité, l’ordre est respecté. Il est certainement plus facile de parler des enfants : les auditeurs adultes se reconnaissent parfois, mais ce sont de lointains souvenirs estompés et peut-être transformés par la vie ; quant aux enfants, ils écoutent ce qu’on dit à leur propos, mais ils n’ont pas de grand recours, et puis ils ont tellement l’habitude d’entendre des commentaires bizarres à leur sujet qu’ils ne s’insurgent pas, ils rêvent et laissent passer la caravane.
Donc, on aurait peur de parler à des personnes qui pourraient posséder un sens critique particulièrement aiguisé ; peut-être croit-on qu’elles dévorent ceux qui les déçoivent... Il est évidemment plus facile pour des spécialistes de parler de leur domaine réservé quand il s’agit de maladie : un spécialiste de la migraine peut en parler de façon intéressante et scientifique parce que c’est sa spécialité, il se tient au courant de toutes les découvertes sur le sujet et qu’importe alors s’il n’a jamais eu de migraine, il en connaît les symptômes, la souffrance qu’elle provoque, et il sait même comment on peut la soigner. Ses auditeurs migraineux l’écoutent avec attention et espèrent découvrir enfin un remède à leur cauchemar. Mais le don intellectuel ne se soigne pas, alors quel est l’intérêt d’aborder un sujet dont on n’a rien à dire ? Si des adultes doués souffrent, c’est leur problème, qui n’a pas forcément de lien direct avec leur don, et il convient alors de soigner leur souffrance comme n’importe quelle manifestation d’un déséquilibre. On entend des thérapeutes parler de patients intelligents, certes, mais bien atteints par ailleurs, sans que leur intelligence ait un rôle quelconque dans leur malaise.
Je le répète inlassablement : on ne comprend naturellement et sans effort que ce que l’on connaît par expérience personnelle, soit parce qu’on a vécu soi-même une situation identique, soit parce qu’on a vu dans son entourage des personnes qu’on comprenait bien et dont on pouvait saisir la souffrance.
Il est vrai qu’il y a un confort à la fois intellectuel et affectif à se trouver « dans la norme ». Tous ensemble, bien au chaud grâce à la sympathie que chacun éprouve pour ses semblables, on peut considérer la vie d’un regard indulgent et apaisé. L’angoisse, propre à chaque être humain, se dilue un peu au sein d’un groupe chaleureux. Celui qui préfère se tenir à l’écart risque, en effet, de ressentir les assauts de cette angoisse décuplés par sa solitude : il n’a personne pour l’aider à supporter cette vague étouffante, mais il l’a bien voulu. Ce garçon ignore cette fille, là, si gentille et si jolie, qui ne demandait pas mieux que de venir à son secours, mais il lui a préféré une orgueilleuse solitude, sous le prétexte futile qu’il ne pouvait pas lui parler de ce qui lui tenait à cœur ; il a privilégié ses propres discours, fumeux et ennuyeux, et il en paye le prix. Tout comme cette fille qui ne cesse de pleurer, qui envie ses amies aux multiples aventures amoureuses, qui soupire on ne sait après quoi et qui se dessèche, seule et amère, alors qu’elle aurait pu facilement trouver un soupirant, surtout si elle consentait à parler comme tout le monde, au lieu de proférer des idées un peu trop originales, effrayantes parfois. Elle ne se rend pas compte qu’elle fait peur aux hommes ; finalement, elle doit être un peu idiote... mais bien attirante tout de même.
Toutes ces descriptions, souvent énoncées sous forme de reproche « amical », ne correspondent pas à ce que ressent l’individu solitaire, quand il se voit parmi les autres, à la fois semblable et différent, mais d’une différence impalpable, impossible à décrire : elle le renvoie à sa solitude, qui semble bien être le refuge et le recours éternels et inévitables.
Les tentatives pour sortir de ce refuge-là, finalement peu hospitalier, même s’il est sûr, se soldent souvent par des échecs : on risque au mieux l’incompréhension, au pire les moqueries, et surtout on risque gros, parce que l’image de soi va être encore un peu plus entamée, et cette image intériorisée, c’est tout ce qui reste après ces plongées angoissantes dans un univers qui ne comprend pas.
Cet univers est totalement imprégné par la notion de norme, cette norme dont on parle avec tant de plaisir - « Moi, je suis normal ! » entend-on, alors que ce n’est peut-être pas toujours si gai d’être dans la norme. On ignore les étincelles de la pensée, les idées folles, mais sources de créations, plutôt rares quand on se tient dans la stricte norme. On peut toujours penser que ceux qui s’affirment avec tant de véhémence dans la norme tiennent plus que d’autres à cacher le sentiment obscur qui les tourmente et qui leur suggère qu’ils ne sont justement pas tout à fait dans la norme, mais la vie est plus facile ainsi ; ce serait un déguisement risquant de finir par faire partie de la personne elle-même, qui ne pourrait plus s’en défaire, parce que ce vêtement d’emprunt lui sert non seulement d’armure, mais aussi d’armature : on le lui enlève et elle s’effondre, comme les gracieuses femmes girafes quand on les prive de leurs colliers. La rigidité ainsi acquise est aussi une sauvegarde. Il y a peu, j’ai entendu dans une émission de radio Boris Cyrulnik citer avec jubilation Cioran : « On ne devient pas normal impunément. »
D’ailleurs, à bien y réfléchir, cette norme reste une idée abstraite, comme la « moyenne », qui ne veut rien dire et ne correspond à aucune réalité. L’ennui de cette notion, c’est qu’elle entraîne à sa suite celle d’anormal, et on a tôt fait de mettre dans cette catégorie tout ce qui semble un peu curieux, étonnant, singulier dans le sens d’opposition à « pluriel » : soit on est seul de sa catégorie, soit il y a beaucoup de monde.
De faux sens en faux sens et d’altération du sens en glissement, on en arrive ainsi à suggérer aux parents d’un enfant présentant de graves troubles du comportement qu’il doit être « surdoué », puisqu’on sait bien que les enfants surdoués manifestent toutes sortes d’anomalies dans leur comportement. Les parents qui préfèrent retarder le plus longtemps possible un diagnostic angoissant s’accrochent désespérément à cette idée, cherchant le spécialiste qui va les rassurer et leur indiquer la voie à suivre.
Croyez bien qu’il est très pénible de leur révéler la vérité, détruisant les illusions apaisantes qu’ils entretenaient de plus en plus difficilement, volontairement aveugles à la blessante vérité.
On se plaît d’ailleurs à dire que les enfants doués sont, plus que les autres, sujets à des troubles mentaux, affirmation qui trouve un regain de succès en étroite relation avec la médiatisation plus grande de la notion d’enfants surdoués ou précoces, ou bien on affirme que les enfants doués n’existent pas - « Je n’y crois pas ! » - ; ils seraient seulement le reflet du désir ou de la pathologie de leurs parents. « Pour certains de ces enfants, peut-on parler de symptôme et, si tel est le cas, quelle en est l’adresse ? » entend-on dire à propos d’une « population dite de surdoués ». On imagine alors comment seraient considérés des adultes qui persisteraient à se croire dotés de capacités intellectuelles un peu plus élevées que cette fameuse moyenne.
Là encore, on en arrive à une ambiguïté délicate à cerner. D’une part, les personnes intellectuellement douées ont plutôt tendance à discerner leurs faiblesses avec une implacable lucidité qui leur interdit de se croire plus douées que d’autres, je ne cesse de le répéter, mais ces paroles s’effacent au premier accroc : on ne sait pas qu’on est intelligent, et on trouve toujours de très bonnes raisons pour expliquer la vélocité de l’esprit et l’originalité de la pensée. D’autre part, ces mêmes personnes douées semblent se placer délibérément à l’écart des autres, elles recherchent des interlocuteurs particuliers, elles disent des choses incompréhensibles, peut-être ont-elles tout simplement préféré prolonger l’esprit de leur enfance quand toutes les fantaisies imaginatives étaient considérées avec indulgence. Cette « différence » ne serait alors qu’un état infantile indûment reconduit à l’âge adulte. On sait que le prétexte le plus souvent allégué par les maîtresses pour refuser un saut de classe est ce fameux « manque de maturité » ; alors, pourquoi une telle prédisposition à l’infantilisme ne se poursuivrait-elle pas à l’âge adulte ?
Le terme de précoce, si souvent employé, comporte un effet pervers, que je dénonce chaque fois que je le peux, puisqu’il laisse entendre qu’un enfant, certes un peu en avance par rapport à ses camarades, va rentrer dans le rang dès qu’il aura grandi, et l’ordre régnera. L’adulte qui s’entête à se considérer comme doué serait peut-être même plutôt retardé.
Combien d’adultes viennent expliquer cette sensation d’inadaptation, vécue comme un handicap lourd et non comme un atout d’une richesse incomparable ? Ils donnent très souvent l’impression de ne pas habiter entièrement en eux-mêmes, comme s’il y avait une « terre inconnue », terra incognita marquée en pointillés sur une carte, parce qu’on se doute qu’il existe quelque chose par là, mais on ne sait pas très bien quoi.
D’ailleurs, il suffit parfois de quelques entretiens pour que les relations s’améliorent entre celui qui se connaît pourtant encore si mal et son entourage proche. Même adulte, on reste toujours l’enfant de ses parents, le petit frère ou la grande sœur de la famille, mais, dès qu’on commence à se voir soi-même différemment, les autres perçoivent ce changement et réagissent aussitôt, d’autant plus rapidement que cette transformation a été profonde, échappant même à la maîtrise de celui qui se cherche depuis si longtemps.
Quand, à la faveur d’un article, d’une émission, d’une conversation, ces adultes dont l’image est brouillée à leurs propres yeux pensent trouver un indice qui les éclairerait sur leur identité, ils entrevoient une lueur lointaine, presque trop lointaine pour qu’ils la croient réelle. Elle pourrait n’être qu’une illusion de plus, à l’image des amitiés qu’ils avaient crues sincères, sans parler des amours, trop souvent décevantes. Leurs élans passionnés leur ont laissé un souvenir cuisant qui les blesse encore des années plus tard. Alors, cette lueur jetant une lumière nouvelle sur leur âme doit être considérée avec prudence, circonspection, sans emballement, les déconvenues sont trop amères et laissent un goût âcre qui persiste longtemps.
Il leur est difficile de croire que le portrait d’un adulte brillant, souvent vainqueur grâce à son habileté, à son énergie, à son rayonnement puisse leur convenir ; pourtant, quand ils découvrent l’histoire de ces adultes, qui ont été des enfants doués reconnus ou non, ils se retrouvent comme cela ne leur était jamais arrivé auparavant. C’est une révélation qui déclenche une émotion profonde, bouleversante, les obligeant à revenir sur eux-mêmes, cette fois sans trop d’appréhension, pour bien vérifier si tout concorde. Jusque-là, il était plus prudent d’éviter ces retours sur soi : la peur de se découvrir une maladie mentale incurable, dégénérative peut-être, pensaient-ils dans les moments d’accablement, cette peur était trop forte, elle bloquait toute velléité d’introspection. Cette fois, la piste qui s’ouvre paraîtrait plus prometteuse, elle laisse entrevoir l’éventualité d’une explication qui, pour une fois, ne sera pas dévalorisante ni trop affligeante.
Combien d’adultes ai-je vus qui racontaient des histoires d’orientation scolaire trop rapide dans des voies sans issues, des verdicts sans appel qui les laissaient démunis, privés de toute défense, puisqu’ils étaient considérés pratiquement comme irrécupérables à cause de leur esprit bizarre, impossible à discipliner, si peu scolaire ?
Dans ce désert infini reste parfois l’image d’un professeur, un seul professeur, qui semblait manifester une tendresse particulière pour cet élève différent, qui le comprenait si bien, un peu comme si lui aussi avait traversé les mêmes contrées arides. C’est un souvenir fugitif, enfoui, dont la trace persiste bien longtemps, avec un entêtement surprenant, comme un signal qu’on ne doit pas oublier, même si on le néglige quelque temps, à la manière d’un signet marquant le passage important d’un livre. On ne relit pas ce livre, mais on sait qu’il y a là une page essentielle. La reconnaissance de ce professeur a été vitale : réconfortante sur le moment, apaisante dans la mémoire les jours de grande détresse.
Il n’y a pas toujours eu ce professeur miraculeux, mais il y a souvent eu quelqu’un qui a su reconnaître le don intellectuel. C’était une fenêtre qui s’ouvrait sur des échappées réconfortantes. Puis cette fenêtre s’est refermée, le rideau a été tiré et on a oublié cet oxygène, mais il a accompli son rôle réparateur.
Dans les lettres que je reçois, cette idée d’étouffement revient très souvent : on me parle de bouffées d’oxygène, de soulagement après qu’un carcan s’est desserré à la lecture de quelques phrases, de respiration devenue plus ample, plus assurée.
Très simplement, on me dit que la vie a changé, et on m’en remercie, sans autres commentaires... Cette révélation, qui semble alors brutale et inattendue, était toute prête à apparaître pour être aussi rapidement comprise et pour que ses effets soient aussi spectaculaires. Les quelques phrases lues parfois par hasard ont seulement servi de révélateur à l’aboutissement d’une quête entamée des années auparavant, quand l’indicible désolation semblait s’installer comme chez elle.
Au travers de tout ce qui est dit, il apparaît bien que l’élément le plus important, l’essentiel de l’individu est l’image qu’il a de lui-même, et cette image a subi bien des avatars depuis le jour où le petit enfant a commencé à prendre conscience qu’il existait comme un tout bien défini.
Quand les enfants lisent un compte-rendu d’examen psychologique qui les décrit comme ils sont en réalité, ils en éprouvent un soulagement incommensurable : ils se croyaient fous, idiots, anormaux dans le sens le plus affreux du terme, et ils découvrent qu’ils possèdent une finesse d’esprit rare et précieuse, qu’ils savent user d’une imagination étourdissante et qu’ils peuvent se permettre de rêver d’un avenir empli de promesses, puisque leurs capacités leur permettront la réalisation de toutes les ambitions. L’image effilochée qu’ils avaient d’eux-mêmes se trouve comme par miracle réparée et même, plaisir insigne, particulièrement étincelante.
Les adultes qui n’ont pas connu ce réconfort gardent tant bien que mal une image d’eux-mêmes un peu défaite, avec des trous d’ombre, des manques, des vides, comme un puzzle dont on aurait égaré quelques pièces. Si ces pièces occupent des emplacements clefs, l’image ne sera jamais satisfaisante, et les manques apparaîtront avec évidence, même aux yeux d’un observateur peu attentif. Alors, que dire du porteur de cette image amoindrie, amputée, mais dont on ne sait de quelle partie ? Elle est incomplète, et personne ne peut dire clairement quelle est la partie manquante : ce vide n’a pas de nom, pas d’existence peut-être, puisque c’est un vide.
Longtemps, ceux qui ont connu ce désarroi ont cru qu’ils devaient, leur vie durant, cheminer péniblement sans jamais se défaire de cette sensation confuse, mais douloureuse, oppressante et lourde, très lourde ; ils tentaient alors de s’accommoder tant bien que mal de cet inconfort. Et puis, presque par hasard - mais y a-t-il un hasard pur ? -, ils ont lu quelques lignes ou parlé avec quelqu’un qui semblait les comprendre car il avait, lui aussi, peiné sur un chemin chaotique et caillouteux, et une lumière était apparue : il y avait une réponse possible à ces mille questions qu’ils auraient aimé se poser clairement, mais les mots leur avaient toujours manqué pour formuler cet indicible.
La panacée si volontiers envisagée, la thérapie, ne procure pas toujours le réconfort attendu. Il est si facile de trouver une bonne raison pour justifier tous les malaises. Parfois, il est préférable de mener sa propre route. Ceux qui sont déterminés, qui ont connu des périodes de souffrance intense et des difficultés de tous ordres en conservant tout de même une énergie vitale qui leur a permis de survivre, ceux-là savent bénéficier des minuscules prises qui leur permettent d’avancer chaque fois un peu plus. Comme ces alpinistes qui trouvent les plus petites failles pour s’y glisser et y prendre appui, ces adultes fatigués, mais animés par un espoir têtu, avancent en utilisant quelques mots entendus par hasard, un texte lu en passant, une histoire qui ressemble à la leur et qui finit bien. Il y a des contes de fées qui se frayent un passage jusqu’à la réalité. Il suffit parfois d’un infime élan, dont l’auteur n’a peut-être même pas eu conscience de l’importance, pour que celui qui est à la recherche de lui-même trouve un nouveau souffle et parte dans la direction que ces minuscules indices lui ont indiquée.
C’est un chemin périlleux, difficile, chaotique souvent, mais on peut y rencontrer des semblables, pour une fois d’authentiques semblables, et persévérer de concert, bien que le réalisme oblige à dire que ces rencontres sont plus rares que les heurts avec ceux qu’on a cru des semblables, abusé par une fatigue passagère et par le désir indestructible de rencontrer quelqu’un qui vous ressemble.
Cheminer ainsi rend certainement plus fort, plus audacieux et plus courageux, chaque gain est un vrai gain, il n’est pas donné par quelqu’un qui réfléchit pour vous : il a été acquis au prix de bien des heures de réflexion et surtout de bien des passages douloureux.
Il est alors essentiel de réviser tout ce qu’on a entendu durant son enfance et au-delà. J’entends encore des parents dire de leur enfant : « Il a un poil dans la main ! » Alors qu’il n’a pas de vrai travail à exécuter. « Paresseux, indifférent », puisque sa curiosité n’est pas toujours éveillée par les sujets qui intéressent ses camarades, il a même l’impression de connaître depuis toujours ce qu’on lui explique ; « égoïste », parce qu’il lui est difficile de nouer des relations amicales ; « mou, passif »... La liste de tous les adjectifs négatifs qualifiant un enfant doué est longue, mais un enfant ne peut se rebiffer en criant que ce n’est pas vrai, il n’est pas comme ça, il est curieux, entreprenant, et il adorerait jouer avec des amis qui lui ressemblent. Quand des adultes, à l’incontestable autorité, parlent, il n’est pas possible de les contredire ; et avec quelles misérables raisons un enfant pourra-t-il oser prétendre que cet adulte se trompe ?
Un des mots clefs à retenir si l’on désire tracer son propre chemin avec rectitude et cohérence est le mot de malentendu. Cette situation est tellement banale qu’elle paraît caractériser fondamentalement l’individu doué depuis sa plus tendre enfance. Parvenu à l’âge adulte, en pleine possession de sa rigueur logique et de son raisonnement implacable, il reste entouré de gens qui lui veulent du bien et qui l’accablent de conseils, parce qu’ils savent ce qui lui convient ; lui est trop distrait, trop peu occupé par le quotidien et trop rêveur pour discerner ce qu’il doit faire. Les conseils pleuvent, et il a l’impression qu’ils ne le concernent pas, mais qu’ils s’adressent à quelqu’un d’autre, qui serait dans une situation un peu semblable à la sienne et qui demanderait de l’aide. Ces directives de conduite bien classique et correcte lui paraissent aussi étrangères que si elles étaient destinées à un individu sans jugement ni libre arbitre, qu’il faudrait guider pas à pas, parce qu’il ne tarderait pas à accumuler les bêtises s’il était livré à lui-même. Cette situation est d’une banalité absolue, elle est inévitable, il est inutile de tenter de discuter pour persuader ses interlocuteurs que leurs conseils ne sont pas adaptés, cela n’aurait comme seul effet que d’envenimer des relations déjà si difficiles à établir de façon paisible : on écoute, on ne dit rien, et on agit comme on l’avait décidé soi, en accord avec ses sentiments, son intuition et son jugement. La perspicacité des individus doués est bien souvent mise à mal...
A la lumière de ce seul exemple, on voit bien qu’il n’est pas facile de faire admettre sa personnalité telle qu’elle se révèle dans sa vérité ; il ne faut pas non plus se leurrer ni se réjouir trop vite : des mots précis ont nommé le malaise, ils l’ont expliqué, justifié, rationalisé, mais tout n’est pas apaisé pour autant. Les cicatrices ne s’effacent pas rapidement ; d’ailleurs, elles ne s’effacent sans doute jamais complètement, mais tout le monde dit bien qu’un os réparé est plus solide qu’un autre, qui n’a jamais été cassé... Alors, les cicatrices de blessures anciennes, remontant aux débuts de l’enfance, seront toujours là pour rappeler qu’il existe une norme sociale et qu’on n’y entre pas sous le seul et futile prétexte qu’on connaît les raisons de son malaise. C’est la force intérieure qui a tout à coup grandi, jusqu’à envahir l’individu tout entier ; elle donne un courage, une énergie, une audace dont il ne se serait jamais cru capable. Des voies d’action, de recherche, de possibilités de concrétisation s’ouvrent presque à l’infini, comme si un trésor inépuisable avait été donné, avec la liberté totale de son usage.
Cette fois, la solitude risque de devenir plus lourde, il est parfois plus difficile de garder pour soi une joie envahissante, alors qu’on hésite longtemps avant de faire part de sa tristesse ; on sait bien que personne n’a envie de partager un fardeau trop pesant, que, d’ailleurs, il se sait incapable d’alléger. A quoi bon tenter d’exprimer un sentiment de malheur qui va accabler l’autre et lui donner une sensation d’impuissance dont il se serait généralement bien passé ?
Il est plus difficile de résister au désir d’exprimer cette joie soudaine, qui ne ressemble à rien de connu jusqu’ici. Prudence oblige : il est tout de même bien préférable de la partager avec des semblables, qui auront connu un parcours similaire ; chacun peut alors entraîner l’autre, lui donner des idées nouvelles.
Si la découverte de son être réel provoque un vertige surprenant, il faut tout de même revenir à la raison, à la réalité et retrouver une assise sûre. Ce serait comme quelqu’un qui aurait habité des années durant un appartement étriqué, avec des portes tellement bien verrouillées qu’elles semblaient condamnées et qu’on avait fini par oublier leur existence, et voilà que, soudainement, ces portes s’ouvrent et révèlent des pièces spacieuses et claires, propices à toutes sortes d’activités. Il y a bien de quoi ressentir un léger vertige, mais on a aussi envie de convier des amis choisis dans ces pièces si agréables - et c’est bien ce qu’il faut faire.
Pour une fois, la désolation paraît avoir disparu, elle est comme dissoute, il n’en subsiste qu’un minuscule noyau qu’on oublie vite. Il est sans doute préférable de ne plus s’appesantir sur cette sensation délétère, destructrice, mais il faut s’en souvenir, car elle ne disparaîtra jamais totalement : elle est restée trop longtemps et elle fait partie de la texture de la personnalité. D’ailleurs, peut-être chacun a-t-il éprouvé un jour ce désert intérieur, qui ferait partie de la condition humaine, mais il serait plus ou moins envahissant, étendu, nuisible. Il n’y a sans doute pas d’humanité sans une part d’indicible ; simplement, il ne faut pas que ce dessèchement gagne l’être tout entier et lui ôte toute liberté d’action.
Découvrir ces aspects insoupçonnés de ses possibilités constitue une petite révolution. J’ai toujours pensé qu’il fallait déjà une certaine audace pour tenter de passer les tests d’admission à Mensa : un refus serait une blessure de plus pour celui qui manquait trop d’assurance pour se fier à son jugement ; face aux questions, il a perdu du temps en hésitations absurdes, et il n’a pas atteint la note magique ; il retombe alors dans son abattement après s’être, de surcroît, rendu ridicule par sa fatuité mal venue. Il faut du courage pour affronter cette éventualité : ces anciens écoliers, depuis trop longtemps endormis, ne savent pas toujours répondre à temps aux questions, parfois un peu perverses, des tests.
En compensation de ce risque, il y a le bonheur de pouvoir se situer dans une catégorie de la population qui existe : elle est évoquée, on peut la localiser sur une courbe de Gauss à un endroit peu peuplé, certes, mais qui est statistiquement décrit. Il ne reste alors qu’à hanter ces zones limites avec l’âme de l’explorateur tout à la fois émerveillé par ses découvertes et empli d’espoir à l’idée de celles, plus belles encore, qui l’attendent. Ces trésors révélés ne sont pas forcément spectaculaires ni exceptionnels, mais ils peuvent combler de bonheur celui qui a attendu si longtemps la joie de se sentir enfin réconcilié avec lui-même, de se reconnaître dans l’image qu’on lui renvoie de lui, enfin débarrassé de ces déguisements dont on l’affublait, pensant lui donner ainsi un aspect en accord avec sa véritable nature - que les autres connaîtraient donc mieux que lui. C’en est fini de ces amputations, qu’il fallait se résigner à accepter parce qu’il n’y avait pas d’autre choix, de cet inconfort constant et impossible à atténuer : on ne suit plus une route au hasard, on choisit celle qui conduit vers le but qu’on a enfin osé se fixer.

ARIELLE ADDA
Lyon, le 25 octobre 2003

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Message par I am So Sure Mar 3 Jan 2017 - 13:49

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Message par I am So Sure Mar 3 Jan 2017 - 13:49

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