Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...
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https://vidadecebra.jimdo.com/bibliograf%C3%ADa/manuales-para-pol%C3%ADglotas/
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https://vidadecebra.jimdo.com/art%C3%ADculos/escritos-por-cebra/
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http://pilule.telequebec.tv/occurrence.aspx?id=977
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https://education.alberta.ca/media/482216/doues-2.pdf
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http://www.sebastienvaumoron.com/data/documents/Symptomatique-du-syndrome-dAsperger-chez-lenfant.pdf
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mercredi 12 février 2014
Mes attentes irréalistes quant à l'amour.
L'amour, quand on l'a trouvé, c'est cool, c'est beau, c'est bon, c'est sain, ou rien de tout ça. Mais surtout, les gens se contentent souvent de ce qu'ils ont. En tout cas, s'ils sont amoureux, tout leur va, ou presque. Attention, je ne veux pas faire ici la description d'un romantisme unique et obligatoire, loin de là. Je sais que pour certain(e)s le romantisme c'est un dîner aux chandelles et un bain avec des pétales de roses, pour d'autres c'est manger des pizzas devant un vieux film, à moitié nu(e)s, ou pour d'autres encore faire tout bonnement une jolie promenade dans les feuilles mortes.
Bien. Et maintenant, je vais t'expliquer pourquoi je ne serai jamais satisfaite de mes histoires d'amour (à moins d'évoluer beaucoup).
Ce que j'attends d'une relation, ça peut paraître simple. Beaucoup de passion, des pleurs, des complications, beaucoup de bonheur, de sarcasme à deux, des chansons chantées à deux, des blanket forts, de longues conversations avec des lampes de poches sous la couette, renverser du thé et rire, beaucoup d'amour, et surtout, surtout, pas trop de réalité. Mon histoire d'amour idéale est un film. Un livre. Quelque chose ou on ne marche pas ensemble dans les couloirs puants du RER, ou le métro sent bon comme dans la partie cuivrée d'Arts et Métiers, où quand on a les cheveux mouillés ils ondulent gentiment et ne nous font pas ressembler à des vieux rats d'égoût, où on peut se goinfrer de saucisson et de fromage sans avoir l'haleine et les boutons qui vont avec, où on pourrait partir en voiture non-polluante se baigner dans des étangs idylliques sans vase et sangsues au fond, où on serait indépendants, libres, où on pourrait disparaître deux semaines dans un cabanon dans un fjord sans avoir de problème d'argent et sans alerter personne. En fait, ce qui m'énerve dans l'amour, c'est la réalité de la chose. J'adore le concept, vraiment. Ce qui me gêne dans la vie, en général, c'est la réalité. Je rêve d'une histoire d'amour qui ressemblerait à une chanson des Kooks (Young folks par exemple), à un bouquin de John Green (sans cancer incurable si possible), à une page tumblr, à un film de Wes Anderson, avec le filtre à la instagram dessus, aussi, s'il faut, c'est peut être même encore mieux.
J'en ai marre d'être une humaine triviale qui doit sans cesse faire attention parce qu'il y a tellement de risques de ruiner un beau moment (une phrase mal placée ou prononcée, une coulée de morve sous le nez, un fond de teint mal étalé, un pet, etc.) Et si ça ne gâche pas pour l'autre, l'image du moment est ruinée à tout jamais dans ma tête.
Je suis le genre de personne qui, si elle remarque le plus petit bouton sur le visage de l'autre, va psychoter dessus toute la soirée. Je me sens souvent superficielle, mais je crois qu'en fin de compte je suis juste irréaliste et assez peu lucide. Mon homme idéal (comme je l'ai déjà expliqué, j'ai plus tendance à avoir des histoires avec des garçons, question d'affinité et de facilité sans doute), c'est un peu Augustus Waters (très franchement, même avec la jambe qui manque, je m'en fous un peu de ça, par contre), avec le flegme anglais de Dan(isnotonfire) et la voix de Tom Odell, la poésie décalée des Smiths, et surtout, surtout, pas trop humain, pas trop trivial, pas trop réel ou accessible. Dès qu'on rentre dans l'ordre de l'intime tout (sa manière de mâcher, sa manière de se curer le nez, sa manière de se rhabiller, de se raser, ses poils) peut être sujet à psychose et à dégoût intense. TOUT. Et c'est pareil pour ce qui me concerne. Tout ce qui se rattache au corps autre que le sexe (et encore, je te l'ai dit dans un article précédent, c'est un peu compliqué de ce côté là aussi) et ce que je trouve personnellement esthétiquement beau est sujet à dégoût infini. Je rêve de l'amour de l'esprit mais aussi de l'amour passion qui me pemettrait d'oublier un instant ma condition de control freak. Que dis-je control freak : reality freak. J'aimerais réussir à oublier mon propre regard sur moi, à me rappeler que celui de l'autre est (parfois) biaisé par l'amour, qu'il ne me voit pas comme je me vois moi, et apprendre à faire comme lui.
Je pense que j'accepterais beaucoup (tant que ça reste dans la limite de la dignité humaine et du consentement, mais je veux dire, je me foutrais un peu du passé ou des problèmes de la personne en question, je l'accepterais avec) de quelqu'un qui arriverait à me faire oublier que je me déteste et que je déteste que la réalité soit quelque chose d'aussi sale et imparfait.
Et si cette personne m'entend, j'aimerais lui citer John Green à travers Augustus Waters : "oh but it would be a privilege, to have my earth broken by you."
http://too-boring-dont-click.blogspot.fr/2014_02_01_archive.htmlRe: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...
4. DE LA DIFFICULTÉ D'ÊTRE UN ADULTE SURDOUÉ
Certains adultes surdoués connaissent une souffrance ou un mal-être qui semble propre à la douance. Les questions suivantes concernent cette caractéristique.
LA DOUANCE TE POSE-T-ELLE UN PROBLÈME SPÉCIFIQUE ?
Il aurait été presque miraculeux d'apporter une solution avec 25 réponses à un questionnaire amateur. Les témoignages suivants sont très variés, plus complémentaires qu'opposés. En effet, nous naissons et grandissons tous avec nos problèmes, la douance peut les aggraver ou les corriger, la douance peut également générer des caractéristiques propres aux HQI.
Cinq Mensans pensent que la douance ne pose pas de problème spécifique : « Il est toujours difficile de savoir si les difficultés qu'on éprouve sont dues à la douance. Tout le monde éprouve des difficultés sur cette Terre ! » ou encore « Si j'ai des problèmes, ils ne viennent pas de la douance. ». Plus explicite, cette longue introduction d'un autre Mensan : « En lisant la première fois la présentation de ce questionnaire, j'ai hésité car je ne suis pas convaincu du bien-fondé de cette démarche. D'une part, je n'attribue pas ces éventuelles souffrances au fait d'être surdoué – il peut y avoir corrélation, sans relation de cause à effet. D'autre part, je ne me reconnais pas forcément dans ce constat de souffrance à cause de mon « intelligence ». Au lieu de blâmer mon intelligence qui me ferait souffrir, je considère que c'est un don qui est constitutif de ma personnalité et dont je ne suis ni honteux ni exagérément fier. Grâce à elle, j'ai pu me hisser socialement en faisant des études d'ingénieur, ce qui me convient tout à fait et qui, par la même occasion, est un facteur de succès social. J'exerce un métier que j'apprécie, même si je ressens souvent de la frustration de ne pas pouvoir utiliser plus mon goût pour la logique. Là où je me sens moins bien c'est dans l'intégration à une société où l'avoir compte plus que l'être, où l'apparence et la forme comptent plus que le fond, où les cérébraux sont mal vus et pris pour des preneurs de tête, où on valorise l'immédiateté, la facilité et l'émotivité aux dépens de la réflexion et de la démarche intellectuelle rigoureuse et exigeante. Ce n'est d'ailleurs pas plus mal pour mon ego, car si je ne côtoyais que des surdoués je trouverais forcément plus fort que moi.
Ceci dit, ces souffrances trouvent aussi un écho en moi, même si je ne crois pas que leur cause réside dans mon intelligence. Je dirais plus qu'il s'agit de souffrances assez répandues et qui pour la plupart sont liées à des difficultés d'intégration sociale. Je crains qu'à désigner l'intelligence comme responsable de ces souffrances, cela soit une espèce de leurre et qu'on évite ainsi de réfléchir à ce qui personnellement nous a conduit à cette situation. L'introspection et l'analyse de notre comportement dans son contexte me paraît indispensable. »
Parmi les autres réponses, quelques points douloureux sont mis en avant.
Etre un étranger
Ainsi, un premier témoignage explique qu'il rencontre de « multiples problèmes : je citerais le sentiment de supériorité, l'ennui à l'école puis dans un cadre professionnel, le fait d'être réfractaire à un système que je pense mal conçu ou inadapté à moi, la difficulté à être heureux, difficulté également à me socialiser ou à me sentir à l'aise avec des gens qui ne partagent pas ma différence, sentiment de ne pas faire partie de la société, sentiment de décalage entre ma façon de penser, mes rêves, mes centres d'intérêt, et le monde réel. » Il existe donc une « difficulté à s'intégrer à la société », comme l'écrit un deuxième, idée reprise et développée par un troisième :
– de la frustration : non-reconnaissance, jalousie des autres, impuissance, manque de temps, désir de communiquer mais crainte de ne pouvoir être compris,...
– de certains conflits : entre autorité (due à la compétence) et désir d'égalité, désir de décider et crainte des effets pervers du pouvoir,...
– de l'impuissance : vis-à-vis de certaines dégradations dans le monde
– des difficultés relationnelles : l'incompréhension mais surtout le fait de ne pas être sur le même plan
Deux Mensans insistent également sur le rôle négatif de la famille quand elle n'accepte pas l'idée de la douance : « Elle peut être un problème lorsque cette spécificité n'est pas connue ou acceptée par l'entourage du futur adulte. », « quand j'ai reçu mon courrier d'admission, j'ai eu mon courrier, et c'est ainsi que j'ai été encouragé et surtout pas par ma famille. »
La réelle difficulté à s'intégrer dans la société peut certes résulter d'une névrose mais, comme le montrent les réponses, peut aussi résulter d'une socialisation inadaptée résumée par ces témoignages : « Oui, j'ai des problèmes pour m'adapter en société, des doutes bien sûr sur mes capacités qui me bloquent dans ma vie et cela me donne des difficultés à être heureux » ou encore « j'ai du mal à être comprise ».
Toujours douter de soi
« Doute sur les capacités, difficultés de communication ».
Plusieurs Mensans insistent aussi sur le doute permanent qui les assaille à tout moment et les fait hésiter, rester inactif, dans la vie courante. Malgré le « sentiment d'avoir toujours plusieurs coups d'avance dans une situation, même maintenant que je sais que j'ai un QI supérieur à 130 je me demande parfois si je ne suis pas débile… J'ai toujours un doute sur mes capacités. », « Le doute permanent s'estompe avec Mensa » explique un adhérent, « j'ai l'impression d'être étrangère à tout ça » complète un troisième témoignage.
Allant dans le même sens, un Mensan constate son « manque d'équilibre entre excès de confiance due à la différence de vitesse et d'acuité vis-à-vis d'un sujet, quel qu'il soit, et le manque de confiance… » ou encore, une autre : « à chaque fois que j'aborde quelque chose de nouveau mon esprit est traversé par un doute : serais-je capable de le faire ? ». Le doute conduit même un membre à la « procrastination ».
Se couper de ses émotions
L'excès de doute a également pour effet, parfois, d'isoler le mental des émotions. « A trop vouloir comprendre le monde, on finit par ne plus en être » : « Et puis mes relations aux autres. Déjà rien que pour dire bonjour dans un groupe, (à part si c'est bien codifié ou si c'est des gens que je connais bien), je frôle la crise d'angoisse : par qui commencer, bises/pas bises, et l'autre là qui ne me voit pas, je fais comment, et ces deux mains qui se présentent en même temps, laquelle dois-je serrer en premier sans vexer personne, et eux qui discutent, je les interromps ? Mais à quel moment ? etc, etc… »
Il existe une frustration au quotidien résumée dans cet autre témoignage :
« frustration de ne pas plus utiliser mon intelligence au quotidien. Je voudrais sans cesse étudier mais au lieu de cela je m'occupe de la routine d'une mère de famille qui travaille... sentiment d'inadaptation sociale parfois. » Une autre avoue « la difficulté à garder des relations avec les gens, parce que je ne sais pas vraiment faire et puis j'ai eu une expérience malheureuse qui fait aussi que... (trahison de ma meilleure amie, je le savais que ça arriverait, mais je refusais de l'admettre). »
Les derniers témoignages rapportés concernent ceux qui ont surmonté leurs difficultés : « Elle m'en posait avant de l'avoir appréhendée, maintenant je comprends mieux ce qui m'arrive, je m'accepte mieux, je fais mieux la différence avec les autres. Je profite des bons côtés de la douance mais évidemment le doute permanent et l'hypersensibilité m'attirent encore des ennuis. » ou « je vis avec ma différence », « pas de difficulté à être heureux » voire enfin « La douance me plaît parce que j'ai toujours été précoce ».(sic)
http://www.mensaral.com/enquete
Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...
TE RECONNAIS-TU DANS UNE DES CATÉGORIES SUIVANTES ?
Dans les réponses qui suivent, les adhérents ont validé ou non les affirmations écrites (le chiffre est à comparer aux 25 réponses). Certains y ont ajouté des commentaires.
Adulte qui a renoncé à vivre sa douance et refusant de vivre pleinement (
- je pensais que c'était la solution pour vivre.
- je suis un conformiste : comprendre les lois de la société pour m'y conformer.
Adulte conscient de sa douance et qui l'utilise pour vivre son ambition ou assouvir sa passion (
- …mais qui l'utilise pour bien vivre et pour aider les autres à bien vivre.
- Ces deux phrases sont ok pour mon cas, rejoignant la notion d'équilibre difficile à trouver.
Adulte rebelle ou réfractaire au système, à l'autorité, marginal par conviction (
- Adulte rebelle ou réfractaire au système, à l'autorité, « marginale » par conviction rejet de cette normalité que je n'arrive pas à atteindre, peut-être ?
- …mais je me soumets quand même car il faut nourrir mes enfants mais changement de boulot tous les 2/3 ans. C'était comme ça avant ( marginal par conviction).
Adulte qui se cherche encore à 40 ans ou 50 ans voire plus (12)
- j'espère bien.
- A la fois conscient de mes aptitudes et de leurs limites, je m'en sers du mieux que je peux. Cela n'empêche pas les doutes et le fait d'être en recherche perpétuelle.
- Un peu : je suis consciente de ma douance. D'un côté je l'utilise sans scrupules dans mon métier scientifique, d'un autre côté j'essaie de la mettre de côté, de ne pas la montrer pour garder une vie sociale agréable.
- Renoncer à vivre sa douance : disons qu'en m'adaptant au monde qui nous entoure, forcement je sous-exploite mes capacités. Je ne les utilise que pour me faciliter le quotidien, pour « bidouiller ». En ce sens j'en suis consciente, puisque je sais que si je veux je peux le faire, mais avec toujours cette peur de la perdre. Et puis il y a celle qui ne se contrôle pas, celle plus subjective qui nous fait voir le monde, les autres autrement. Rebelle ? Ah ça oui, je l'ai été ! Peut-être le suis-je encore un peu, mais de façon beaucoup plus soft, plus « casée ». Je ne pourrais jamais entrer complètement dans le moule, c'est certain, mais j'ai appris à prendre un peu de distance, à arrondir un peu plus les angles.
EST-CE QUE TU TE SENS CONCERNÉ PAR LES CARACTÉRISTIQUES SUIVANTES ?
Difficulté à être heureux dans un monde aussi injuste, imparfait, dans lequel domine la misère. (14)
- (celle des enfants surtout) (domine la bêtise et non la misère).
- Oui mais comme les autres.
Impression que j'ai un rôle à jouer dans cet univers pour essayer de diminuer la souffrance des autres (13)
Sentiment de peur excessive à cause de la guerre, de l'alimentation, de la pollution... (
- A cause de tous les dangers possibles et inimaginables, mais plus encore par rapport à mes enfants que pour moi-même. Et ça va du couteau dans le lave-vaisselle (lame côté bas pour ne pas qu'il s'embroche des fois qu'il tombe dessus un jour où la porte serait ouverte) aux pédophiles qui pourraient l'enlever dehors, aux voitures qui pourraient l'écraser, aux enfants de l'école qui pourraient le rejeter, anticiper les causes de tristesses ou de malaise, la nounou qui serrerait trop les couches de la petite et donc elle se sentirait mal toute la journée... ce genre de peurs-là qui peuvent sembler banales mais qui prennent une place exagérée chez moi... Je me fais penser au papa de Némo, le petit poisson... Ça traduit aussi un manque de confiance.
Culpabilité liée à la différence avec les autres (5)
- plutôt du dépit, du découragement, de la frustration peut-être.
- Ça non, jamais. Je m'inquiète pour mes proches de savoir s'ils ont bien compris, je m'exaspère pour les moins proches de voir qu'ils ne comprennent rien, mais pas de sentiment de culpabilité.
- Elle peut être un problème lorsque cette spécificité n'est pas connue ou acceptée par l'entourage du futur adulte.
L'émerveillement presque enfantin devant des idées nouvelles (18)
...mais aussi l'ennui qui vient vite et l'absence de persévérance (15)
- ça, c'est vraiment, mais vraiment mon plus gros défaut.
Une hypersensibilité qui te fait ressentir les choses et surtout les gens avant de les comprendre ou de les connaître (17)
- mais avec des erreurs. (2)
Une fatigue de toujours mentaliser, réfléchir, penser... (10)
- parfois.
- Non, j'aime cela en fait, toujours mentaliser, réfléchir, penser... peut devenir obsessionnel.
Un refus de vivre le temps présent mais toujours anticiper ou réfléchir sur le passé (9)
- je ne sais pas.
- FAUX MAINTENANT, vrai avant.
- Plutôt une incapacité de vivre le temps présent.
- Je viens de prendre une claque à la lecture de toutes ces phrases donc OUI.
- Je souffre plus de la bêtise et de l'ignorance du monde, et plus encore du refus de chercher à l'améliorer par facilité.
- Pas vraiment. Parfois je me dis que j'ai de la chance d'être intelligente et que j'aimerais faire de grandes choses. Mais je crois que ce souhait est commun à beaucoup de personnes, même non surdouées. Et le problème des grandes choses, c'est qu'il faut un peu d'intelligence et d'inspiration pour les initier, et beaucoup de travail pour les réaliser.
EST-CE QUE TU AS TOUJOURS LE SENTIMENT QUE TES PENSÉES, TES IDÉES BOUILLONNENT DANS TON CERVEAU ET QUE CELA PEUT S'AVÉRER FATIGANT ? QUE TU AIMERAIS QUE CELA S'ARRÊTE UN PEU ?
- Avant oui, maintenant, je profite de cette richesse.
- C'est fatigant mais pas de gêne.
- Oui .(4)
- Je l'ai fait pendant un temps, une pause de quelques années. Ensuite j'ai passé et soutenu une thèse… Comme quoi on ne peut renier très longtemps sa nature. Personnellement je l'ai exprimée de cette manière. A chacun la sienne.
- Fatigant pour les autres, ceux qui me supportent et qui ont parfois du mal à me suivre, ça c'est certain ! C'est plus dans les conversations que ça se sent, on me dit souvent que je passe du coq à l'âne. Mais le plus souvent je garde pour moi. Je ne peux pas m'empêcher de penser à plein de choses, revenir sur l'actualité, ou simplement sur ce que je vois, analyser le comportement d'un tel, les sentiments d'un autre, réfléchir à ce qu'on pourrait faire pour que telle ou telle chose soit mieux, mais même de manière inconsciente. A oui, souvent aussi je me réfugie dans des mondes imaginaires, je m'invente des histoires. Il y a plusieurs parties qui fonctionnent en même temps. Que ça s'arrête ? Je l'ai voulu plus jeune, mais plus maintenant. Je crois que je ne m'y reconnaîtrais plus, j'aurais l'impression de perdre quelque chose, d'être handicapée. Ou alors les questions existentielles, du moins celles liées à la mort. Ça oui, j'aimerais qu'elles s'arrêtent. Je pense à mon devenir, celui de mes enfants. Je suis terrorisée à l'idée qu'un jour eux aussi mourront. J'angoisse à l'idée que cette idée les terrifie. Je prie pour que la religion soit pour eux un assez bon opium.
- La lecture permet de freiner l'activité cérébrale, c'est mon remède.
- Oui, des fois, des fois non.
- Oui, oui, oui. J'ai aussi trop de centres d'intérêt, ce qui m'empêche de m'investir beaucoup dans un seul et donne quelques fois l'impression que je papillonne.
- Je n'ai pas envie que ça s'arrête, mais c'est fatigant et je me repose ou m'aère l'esprit.
- Oui. Mais je ne souhaite pas que ça s'arrête mais plutôt apprendre à utiliser, canaliser quand c'est nécessaire ou utile.
- Pourvu que ça dure.
- Non, je ne trouve pas ça fatigant mais j'ai l'impression que je tourne un peu en boucle parfois et en parler avec des Mensans peut permettre de sortir de la boucle.
- Non, pas vraiment, bien que beaucoup de gens me reprochent de trop réfléchir, je n'éprouve pas de fatigue particulière.
- Je regarde une série américaine pour que ça s'arrête.
- A vrai dire, je suis habituée, ça ne me gêne pas du tout, mais je fatigue les autres qui me demandent régulièrement d'arrêter de penser… je leur réponds ok, mais toi, en échange, tu arrêtes de faire battre ton cœur…
- Pendant très longtemps, je n'arrivais pas à « arrêter » mon cerveau, j'étais insomniaque. Je pouvais laisser divaguer mes pensées pendant un temps et remonter le fil de celles-ci ; repérer les axes qui me faisaient passer sur d'autres sujets et je remontais le temps… la fameuse pensée en arborescence ! C'est un exercice que j'ai souvent fait et puis j'ai arrêté petit à petit de le faire ; aujourd'hui j'en serais incapable. Je n'ai plus l'impression d'avoir un cerveau qui bouillonne ; peut-être par manque d'alimentation ou bien Alzheimer…
- Mes idées ne bouillonnent pas mais j'ai une concentration et rapidité que j'estime de temps en temps salutaire.
- Non. J'ai toujours le cerveau en activité, mais cela ne me fatigue pas, au contraire, cela me stimule.
- Cela avait souvent lieu quand j'étais plus jeune, surtout au moment de m'endormir, mais maintenant cela va bien mieux.
- J'ai ce sentiment, mais pas de fatigue. J'arrive maintenant plus ou moins à m'arrêter de penser ou à me concentrer sur autre chose.
- Ça m'est très difficile de répondre à l'ensemble de ce dernier item. En fait, je pense que je fais abstraction de tout cela et que ma douance n'est ni un avantage ni un handicap. Je fais avec, sans plus, même si parfois ce n'est pas évident.
- J'aimerais que cela s'arrête un peu, mais je ressentirais vite un manque. C'est comme si l'on me demandait si j'aimerais arrêter de respirer parce que cela peut s'avérer « fatigant ».
http://www.mensaral.com/enquete
Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...
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Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...
Dans une autre expérience menée dans un centre commercial, nous avons demandé à des volontaires d’imaginer plusieurs problèmes financiers courants, comme de faire réparer sa voiture. On a attribué à certains participants des problèmes assez faciles à résoudre et à d’autres, des problèmes assez difficiles. Par exemple, pour certains, le coût des réparations de la voiture montaient à 150 $, alors que pour d’autres les réparations coûtaient 1500 $. Ensuite, les participants ont joué à des « jeux » qui étaient en fait des épreuves cognitives. En outre, nous avons évalué le revenu de leur ménage.
Les gens ne vivant pas dans la pauvreté ont fait presque aussi bien, peu importe le problème à surmonter. Les pauvres, d’un autre côté, ont fait tout aussi bien quand les réparations étaient de 150 $, mais ont obtenu un résultat bien pire quand les réparations montaient à 1500 $. La différence était substantielle – 13 points de QI, suffisamment pour rehausser une intelligence moyenne à la presque douance (ou, dans l’autre sens, abaisser une intelligence moyenne à la quasi-déficience intellectuelle).
Dans cette étude, nous avons fait appel à des problèmes hypothétiques et à des épreuves cognitives. Néanmoins, elle illustre comment une vie pleine de problèmes financiers peut mener à une vision en tunnel et rendre toutes autres décisions difficiles.
La pauvreté a plusieurs causes et aucune solution unique. Mais la recherche peut suggérer de meilleures façons d’aider les pauvres. Nous devons créer des contextes – services bancaires conviviaux, transport fiable, services de garde – qui facilitent la gestion de la vie quotidienne, et il faut éviter d’introduire des exigences compliquées et chronophages qui ne font qu’ajouter au fardeau des gens. Même le fait d’avoir à remplir un formulaire compliqué peut se révéler tout un fardeau pour quelqu’un dont la bande passante est réduite.
En définitive, nous devons comprendre que vivre dans la pauvreté impose des demandes cognitives et mène presque inévitablement à de mauvaises décisions – tout comme les étudiants de Princeton et les jeunes hommes affamés, votre esprit se concentre sur ce qui vous manque et les éléments en périphérie sont ainsi négligés.
Et plus important encore, nous devons nous rendre compte que ces comportements problématiques ne sont pas le propre des pauvres. Tout le monde se comporte de la sorte en situation de manque.
Eldar Shafir est Boursier principal de l’ICRA (Institut canadien de recherches avancées) et professeur de psychologie et d’affaires publiques à l’Université de Princeton. Il a rédigé avec Sendhil Mullainathan l’ouvrage « Scarcity: The New Science of Having Less and How It Defines Our Lives ».
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Photo: Boursier principal Eldar Shafir (Princeton University)
https://www.icra.ca/assets/la-pauvrete-et-la-psychologie-du-manque/?filters=subject__le-cerveau
Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...
Agoraphobie et douance
Voici trois lignes que j'ai prises dans une note du blog de Raymonde Hazan.
"Finalement, nous arrivons à la conclusion, encore à confirmer, que les agoraphobes seraient des surdoués refoulés.
Refoulé : qui ne s’accepte pas, qui lutte pour être comme les autres et évidemment n’y parvient pas, et qui s’acharne dans une «foule-de–RE», recommencer, ressayer, redire, etc…"
Je pense que Raymonde Hazan a raison. Lorsqu'on est surdoué on devient agoraphobe à cause de notre tendance à vouloir être et faire comme les autres et à ne pas y arriver. Cette envie d'être et d'agir comme tout le monde et le fait de ne jamais y parvenir génèrent de grosses angoisses. On se demande pourquoi on est les seuls à être incapables de faire les choses dites simples et courantes.
C'est très angoissant de se dire que même si on met toute notre volonté et toute notre énergie dans cette lutte pour faire et pour être comme les autres, on n'y arrive pas. On se sent alors faible et vulnérable et on laisse les autres nous marcher dessus. On se dit qu'on n'est vraiment pas à la hauteur et qu'il doit vraiment y avoir quelque chose de grave chez nous pour que rien ne fonctionne "correctement".
On perd peu à peu confiance en nous et on laisse l'angoisse nous envahir. On reste de plus en plus à l'écart puisqu'on n'est pas capable d'être comme les autres. Et plus on reste à l'écart, plus on est angoissé à l'idée de retourner dans un groupe. L'anxiété s'installe alors et nous devenons agoraphobes.
Si l'on regarde mon parcours, j'ai essayé de tout faire comme les autres: Avoir beaucoup d'amis, aimer l'école, passer mon bac, aller à l'université, trouver un emploi, travailler, etc...
J'ai eu beaucoup de peine lors de mes années de gymnase (lycée), parce que j'avais beaucoup de difficulté à comprendre comment les autres faisaient. Cela me perturbait tellement de ne pas arriver à me comporter comme eux que j'ai fini par les éviter. On m'appelait la fille mystère ou le fantôme, tellement j'évitais les groupes. J'avais un ami, un surdoué je pense, avec qui je pouvais parler. Les profs le prenaient pour un guignol et je pense que faire le clown était sa façon à lui de gérer le stress et les autres.
Je n'ai pas réussi à gérer les autres et le stress. Je voulais tellement être comme mes camarades de classe, qui avaient de bonnes techniques pour apprendre leurs cours et qui semblaient ne pas être stressés par leur avenir.
L'avenir m'angoissait et je ne comprenais pas pourquoi j'étais incapable de vivre au jour le jour comme mes camarades le faisaient si bien.
Je luttais pour être comme eux et je n'y arrivais pas ce qui augmentait encore mon anxiété qui était déjà alimentée par la peur de l'avenir.
A 18 ans, j'étais une boule de stress et d'angoisse générée par cette incapacité à être comme les autres.
Je pense que la pédopsychologue, ma mère et mes profs avaient remarqué que je n'étais pas comme les autres, malheureusement, ils ont fait un très mauvais choix pour m'aider à rentrer dans le moule, ils m'ont poussée dans l'enfer de la psychiatrie.
Je ne savais pas à l'époque que mon incapacité à être comme les autres venait de ma différence, de ma douance.
Maintenant que je sais qui je suis, je sais que je ne pourrai jamais être comme tout le monde. Et cette connaissance de ma différence change tout en matière d'anxiété, d'attaque de panique et d'agoraphobie.
Je ne cherche plus à être comme mon entourage voudrait que je sois, je ne cherche plus à coller aux standards ou encore à être comme tout le monde. Je reprends petit à petit confiance en moi en acceptant qui je suis.
En acceptant ainsi ma différence et mon mode de fonctionnement, j'ai fait reculer l'angoisse.
A mon avis, Raymonde Hazan a en partie raison quand elle dit que les agoraphobes sont des surdoués refoulés. Je pense que ce serait plus juste de dire que les surdoués refoulés deviennent agoraphobes, car tous les agoraphobes ne sont pas des surdoués refoulés. Par contre, je suis certaine que tous les agoraphobes sont des êtres qui refoulent leur vrai moi pour essayer de coller au moule.
13:52 Publié dans Surdoué | Tags : douance, surdoué, angoisse, anxiété, peur, antidépresseur, anxiolytique | Lien permanent | Commentaires (2) | Trackbacks (0) | Envoyer cette note
21/12/2010
Les dépendances et la psychiatrie
Qu'est-ce que la dépendance?
Pourquoi parle-t-on de dépendance psychologique, de dépendance physique ou encore de dépendance récréative?
Pourquoi parle-t-on de dépendance psychologique, de dépendance physique ou encore de dépendance récréative?
En ce qui concerne les médicaments psychotropes, trois types de dépendance existent. Nous pouvons même y ajouter un quatrième, celui de la dépendance récréative. Cette dernière aboutissant inexorablement vers l'une ou les trois autres types de dépendance.
Prenons la définition de la dépendance que nous propose wikipédia:
La dépendance est, au sens phénoménologique, une conduite qui repose sur une envie répétée et irrépressible, en dépit de la motivation et des efforts du sujet pour s'y soustraire. Le sujet se livre à son addiction (par exemple: utilisation d'une drogue, ou participation à un jeu d'argent), malgré la conscience aiguë qu'il a - le plus souvent - d'abus et de perte de sa liberté d'action, ou de leur éventualité.
L'anglicisme addiction est au sens courant souvent synonyme de toxicomanie et désigne tout attachement nocif à une substance ou à une activité. On notera que le terme d'assuétude, qui bien que peu usité, a un sens similaire sans toutefois être aussi négatif (assuétude au chocolat mais dépendance à la cocaïne) complète la panoplie des termes français évitant l'usage de cet anglicisme à l'orthographe peu commune.
Dans cette définition de la dépendance, nous constatons qu'il n'est pas fait mention du type de dépendance dont il s'agit. C'est peut-être à cause de ce genre de définition de la dépendance que les gens ne savent pas qu'il existe plusieurs sortes de dépendances.
Je pense que le problème de compréhension que rencontrent les personnes dites dépendantes aux antidépresseurs et aux anxiolytiques de la part de leur entourage vient de là.
Lorsqu'on utilise le terme de dépendance, un amalgame est fait entre la dépendance psychologique, la dépendance physique et même la dépendance récréative!
Lorsqu'on utilise le terme de dépendance, un amalgame est fait entre la dépendance psychologique, la dépendance physique et même la dépendance récréative!
La définition de la dépendance que donne l'OMS renforce cet amalgame:
En 1975, l'Organisation mondiale de la santé définit la dépendance comme :
« Un état psychique et parfois physique, résultant de l'interaction entre un organisme vivant et un produit, caractérisé par des réponses comportementales ou autres qui comportent toujours une compulsion à prendre le produit de façon régulière ou périodique pour ressentir ses effets psychiques et parfois éviter l'inconfort de son absence (sevrage). La tolérance peut être présente ou non. » (source: wikipédia)
Afin de mieux faire la différence entre les types de dépendance, voici leurs définitions:
La dépendance physique : état où l'organisme assimile à son propre fonctionnement la présence d'un produit développant des troubles physiques parfois graves en cas de manque (non-présence du produit dans l'organisme), l'ensemble de ces troubles constituant ce qu'on appelle le syndrome de sevrage. La dépendance physique résulte des mécanismes d’adaptation de l’organisme à une consommation prolongée et peut s’accompagner d’une accoutumance, c'est-à-dire la nécessité d'augmenter les doses pour éprouver un même effet.
La dépendance psychologique : désir insistant et persistant de consommer qui peut parfois se traduire par des manifestations psycho-somatiques (véritables douleurs physiques sans cause physiologique). La dépendance psychologique est bien plus liée aux caractéristiques des individus (états affectifs, styles de vie) qu'au produit lui-même. Des exemples de dépendance psychologique très répandues sont la dépendance au travail, à l'activité physique ou intellectuelle, qui peut parfois aboutir au surmenage. Un terme anglo-saxon la désigne sous l'appellation « workaholic ».
La dépendance comportementale : correspond à des stimulations générées par les habitudes ou l'environnement, facteur de rechute.
source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Addiction#Types_de_d.C3.A9pe...
La dépendance récréative : Le terme de drogue récréative est un terme dérivé de l'expression usage récréatif, qui désigne avant tout l'environnement de consommation. L'usage intervient alors dans une optique festive, l'effet désinhibant des psychotropes étant recherché par les usagers. [...]
Le terme usage détourné désigne l'utilisation d'un médicament en dehors d'indications thérapeutiques. Il s'applique à l'usage de médicaments dans le cadre du dopage mais aussi à l'utilisation de psychotropes pour modifier volontairement l'état de conscience. Ce terme induit un jugement moral. L'usage détourné désigne souvent l'usage de sédatifs, d'opiacés ou de stimulants à des fins non-médicales, comme ce peut être le cas avec la buprénorphine, la kétamine, la morphine, ou d'autres.
source: wikipédia
Maintenant que nous avons les définitions de la dépendance, voyons comment elles se manifestent chez des personnes dites dépendantes aux antidépresseurs et/ou aux anxiolytiques et comment les psychiatres les interprètent au-travers du DSM (cf. Le DSM, la bible des psychiatres).
La dépendance selon le DSM:
Le DSM-IV présente l'addiction comme un mode d'utilisation inapproprié d'un produit entraînant des signes physiques et psychiques. Elle se manifeste par l'apparition d'au moins trois des signes ci-après sur une période d'un an.
- une tolérance (ou accoutumance) qui se traduit soit par une augmentation des doses pour un effet similaire, soit par un effet nettement diminué si les doses sont maintenues à leur état initial.
- un syndrome de sevrage en cas d'arrêt ou une prise du produit pour éviter un syndrome de sevrage.
- une incapacité à gérer sa propre consommation, l'usager consomme plus longtemps ou plus qu'il ne le voulait.
- des efforts infructueux pour contrôler la consommation.
- un temps de plus en plus important est consacré à la recherche du produit.
- les activités sociales, culturelles ou de loisir sont abandonnées en raison de l'importance que prend le produit dans la vie quotidienne.
- une poursuite de la consommation malgré la conscience des problèmes qu'elle engendre.
Tolérance et sevrage constituent la dépendance physique, et ne recouvrent que deux critères sur 7. Il est donc possible d'être dépendant au sens du DSM sans avoir développé de tolérance physique.
Et tout le problème de l'identification de la dépendance aux antidépresseurs et/ou aux anxiolytiques se trouve là.
En effet, la plupart des personnes qui se voient prescrire des antidépresseurs et/ou des anxiolytiques par leur psychiatre développent une tolérance et un syndrome de sevrage assez rapidement et poursuivent la consommation de ces produits malgré les problèmes qu'ils engendrent. Ces personnes se rendent rapidement compte que les médicaments que leur propose leur psychiatre sont devenus indispensables à leur fonctionnement quotidien et qu'elles ne peuvent plus s'en passer!
Mais quel est le type de dépendance qu'elles ont développé à ces médicaments?
Je pense qu'elles ont développé trois des quatre types de dépendance définis plus haut. Elles ont développé une dépendance psychologique, une dépendance physique et une dépendance comportementale.
Je m'explique:
Premièrement, elles ont développé une dépendance psychologique, car elles se sentent incapables de fonctionner sans ces produits depuis que leur psychiatre les leur a prescrit. Elles sentent qu'elles n'ont pas la force d'affronter le stress quotidien sans cette aide externe. Cette aide, ce soutien qui leur donne la force d'aller travailler ou d'affronter un drame (décès, divorce,...) leur est devenu indispensable. Elles ne se sentent pas capables de faire face à la situation sans cet allier qui anesthésie leurs émotions.
Deuxièmement, elles ont développé une dépendance comportementale, car elles ont pris l'habitude de gérer leur stress, leur insomnie ou leur douleur en prenant des médicaments. En plus, comme le fait de prendre des antidépresseurs et/ou des anxiolytiques pour gérer son quotidien est rentré dans les moeurs, elles se sentent obligées de prendre ces produits si elles n'arrivent plus à gérer leur quotidien. Le facteur environnemental qu'est la société qui dit que lorsqu'on souffre, qu'on est déprimé et qu'on peine à faire face au stress, il faut prendre des antidépresseurs et /ou des anxiolytiques crée la dépendance dite comportementale.
Troisièmement, elles ont développé une dépendance physique, car leur corps a appris à vivre avec ces médicaments, il a intégré la présence de ces substances dans son mode de fonctionnement. Il ne sait plus fonctionner sans, car il s'est habitué à recevoir ces produits quotidiennement.
Malheureusement, peu de personnes prenant ce genre de médicaments identifient clairement ce qui leur arrive. Elles sentent bien que quelque chose ne va pas avec la prise de leur antidépresseur ou de leur anxiolytique, mais elles ne sauraient dire quoi.
Elles en parlent avec leur psychiatre ou leur médecin traitant qui leur dit qu'il n'y a pas de problème, que ce qu'elles ressentent est tout à fait normal. Avec le temps qui passe, ces mêmes personnes réitèrent leurs inquiétudes au sujet de leur médication auprès du psychiatre et ce dernier finit par changer leur médication. Il passe d'un type d'antidépresseur ou d'anxiolytique à un autre.
Au début, les patients sont contents, ils se disent que cette fois cela va aller mieux. Mais au bout de quelques semaines la même chose se reproduit. Ils sentent à nouveau que quelque chose cloche avec les comprimés qu'ils prennent quotidiennement.
Elles en parlent avec leur psychiatre ou leur médecin traitant qui leur dit qu'il n'y a pas de problème, que ce qu'elles ressentent est tout à fait normal. Avec le temps qui passe, ces mêmes personnes réitèrent leurs inquiétudes au sujet de leur médication auprès du psychiatre et ce dernier finit par changer leur médication. Il passe d'un type d'antidépresseur ou d'anxiolytique à un autre.
Au début, les patients sont contents, ils se disent que cette fois cela va aller mieux. Mais au bout de quelques semaines la même chose se reproduit. Ils sentent à nouveau que quelque chose cloche avec les comprimés qu'ils prennent quotidiennement.
Les patients se rendent compte que quelque chose ne va pas avec leur médication, mais ils n'arrivent généralement pas à l'identifier.
Les psychiatres, quant à eux, ce gardent bien de dire à leurs patients que la gêne qu'ils ressentent à la prise de ces produits est peut-être bien le signe de la présence d'une ou de plusieurs dépendances...
Les psychiatres, quant à eux, ce gardent bien de dire à leurs patients que la gêne qu'ils ressentent à la prise de ces produits est peut-être bien le signe de la présence d'une ou de plusieurs dépendances...
12:20 Publié dans Psychiatrie | Tags : dépendance, antidépresseur, anxiolytique, dépendance physique, tranxilium, psy | Lien permanent | Commentaires (0) | Trackbacks (0) | Envoyer cette note
01/12/2010
25. Résumé et conclusion
Automne 2010
J'ai enfin réussi à vaincre mes angoisses et mon agoraphobie grâce à la méthode de Geert.
Si je reviens sur mon parcours psychiatrique au cours de ces 15 dernières années, voici ce que ça donne:
En 1994, ma famille et une psychologue me poussent dans l'enfer de la psychiatrie suite à un mal-être d'adolescente et à la surcharge de travail que je me suis infligée depuis mon échec en 9ème année scolaire.
Les psychiatres qui me prennent en charge, m'injectent des psychotropes (anxiolytiques/sédatifs, neuroleptiques) contre ma volonté pendant quelques semaines, tout en brisant mes dernières résistances au moyen d'un chantage psychologique et d'humiliations physiques (les packs).
Ils posent un diagnostic lourd - psychotique paranoïaque à tendance schizophrène - à partir de deux tests (le Rorschach* et le TAT**) que m'avait fait passer la psychologue.
Fin de l'année 1994 et début de l'année 1995, je ne suis plus qu'une épave...
De 1995 à 2005, j'erre de psychiatre en psychiatre, cherchant désespérément une solution pour sortir de l'état où je me trouve. Je ne sais pas encore que ce sont les traitements médicamenteux qui me rendent si malade et je ne me rends pas encore compte de la dépendance que mon organisme a développé à ces substances. Pendant ces dix années, d'autres diagnostics sont posés: Dépression grave, narcissisme, maniaco-dépression, ...
De 2005 à 2007, je me rends compte que la médication qui m'a été administrée depuis plus de dix ans est en train de me tuer à petit feu. Je reçois encore un dernier diagnostic, cette fois je suis borderline...
En automne 2007, perplexe quand à la compétence du corps médical et de la psychiatrie en particulier, je décide de m'en affranchir en entamant un sevrage, car je réalise que ce qui m'a toujours liée à eux, c'était ma dépendance à leurs produits (antidépresseurs, neuroleptiques et anxiolytiques).
En juillet 2008, je prends mon dernier comprimé, je suis sevrée.
De juillet 2008 à septembre 2010, je souffre d'un syndrome de sevrage prolongé assez lourd.
Aujourd'hui, je ne prends plus aucun médicament psychiatrique depuis presque deux ans et demi et je me sens enfin mieux.
La seule chose qui me pose problème est de savoir pourquoi le corps médical et la psychiatrie en particulier avaient pu me trouver autant de maladies mentales! Comment peut-on être en même temps psychotique, paranoïaque, schizophrène, maniaco-dépressif, dépressif, narcissique, borderline et j'en passe? Sans compter le fait que si je souffrais réellement de tous ces troubles, comment aurais-je été capable de suivre des études supérieures, de décrocher un baccalauréat scientifique et de poursuivre une formation en informatique?
Comment expliquer le fait également que je n'ai jamais tenter de me suicider malgré le diagnostic de dépression grave qui m'a été collé pendant plus de cinq ans?
J'ai posé ces questions aux derniers psychiatres que j'ai été voir. Ils m'ont répondu que cela n'avait rien à voir! Je leur ai aussi fait part de mon idée sur ce qui pouvait bien me rendre si étrange à leurs yeux et qui pouvait aisément expliquer leur incapacité à trouver un diagnostic qui me convienne sur la longueur.
Je leur ai demandé, si ma différence ne venait pas du fait que je pouvais être une personne dite à haut potentiel. Tout ce qu'ils ont trouvé à répondre et ce sur un ton exaspéré, c'est: "Tous les malades mentaux se prennent pour des génies!"
Cela m'a profondément blessée et j'ai laissé passer cinq ans avant d'oser à nouveau penser à ce "diagnostic".
Au début de l'année 2010, je me suis de plus en plus documentée sur le sujet de la douance. J'ai lu une demie-douzaine de livres traitant des caractériatiques des personnes surdouées.
A la fin du printemps, je me suis décidée à chercher des psychologues spécialistes de la douance, afin de faire un bilan et un test de QI pour déterminer si mes particularités venaient bien de là. J'ai trouvé une psychologue spécialisée dans ce domaine et j'ai pris rendez-vous.
Lors de notre premier entretien au mois d'août 2010, elle m'a dit qu'elle pensait effectivement que c'était cela. Nous avons pris rendez-vous au mois de novembre 2010 pour qu'elle me fasse passer un bilan complet et quelques jours plus tard, elle m'annonçait que j'étais bien une personne surdouée.
Les résultats du bilan ont également montré que toutes ces années passées sous le joug de la psychiatrie m'avaient déstabilisée et profondément meurtrie. Mes résultats en terme de rapidité de traitement, de mémoire, de concentration et d'estime de soi ont été grandement affectés par des années de mauvais traitements psychologique et médicamenteux.
Au travers de mes lectures, je me suis rendue compte qu'il arrivait très fréquemment que des personnes surdouées soient aussi maltraitées par la psychiatrie. La psychiatrie ne reconnaît pas l'existence des personnes dites à haut potentiel.
Ce que remarquent les psychologues spécialistes des surdoués à ce sujet:
Extrait d'un texte écrit par Jeanne Siaud-Facchin (psychologue spécialiste de la douance):
" [...] Les dérives diagnostiques sont trop fréquentes. Elles résultent de la conjonction de plusieurs facteurs: la méconnaissance des caractéristiques psychologiques de l'enfant surdoué, l'absence de formation dans le milieu médical et paramédical, les résistances idéologiques -pourquoi aider et comprendre ceux qui ont plus ?-, le caractère souvent atypique du tableau clinique. Et cela peut aller jusqu'au déni de l'identité de ces enfants et de ces adolescents, de leurs spécificités, mais surtout de leur vécu et de leur souffrance. Il ne faut jamais oublier que tout diagnostic est émis par un soignant en regard d'une norme et de sa propre capacité à accepter, à tolérer, des écarts par rapport à cette norme. L'enfant surdoué est par définition, hors normes. Il a un fonctionnement, une pensée, une affectivité qui déroutent, qui dérangent. En l'absence d'une possibilité de comprendre ce qui fonde ce décalage un enfant ou un adolescent surdoué qui présente des manifestations ou des symptômes de souffrance psychologique peut être rapidement entraîné vers des pathologies qui ne le concernent pas. Il a été en particulier montré que les surdoués montrent dans le test de personnalité de Rorschach, plus connu sous le nom de test des "taches d'encre", des caractéristiques dans les réponses qui s'apparentent à celles produites par les patients schizophrènes. La raison tient à ce qu'un surdoué produit un grand nombre de réponses divergentes, différentes de celles attendues. Et ce non pas en raison d'une pathologie mais parce que la pensée du surdoué est justement caractérisée par une pensée en arborescence qui se démultiplie sur plusieurs axes simultanément et qui quitte rapidement les formes plus consensuelles de la pensée et les idées courantes. Pourtant, en psychiatrie de l'adolescent les confusions diagnostiques entre mode de pensée singulier et mode de pensée pathologique créent des confusions dramatiques pour l'avenir psychologique du surdoué qui en est l'objet. [...]"
Source: [url=http://www.google.ch/url?sa=t&rct=j&q=rorschach diagnostic]www.cogitoz.com[/url]
Extrait d'un texte écrit par Arielle Adda (psychologue spécialiste de la douance):
" [...] puisque si jeune il est déjà si différent, les parents vont "consulter", en proies à une anxiété qui sera déjà comprise comme le premier symptôme de pathologie.
Puisque le tableau le plus clair est celui décrit par l'école et que les précisions ajoutées par les parents le compliquent et l'obscurcissent au lieu de le clarifier, il ne reste qu'à traquer "l'anormalité" et à s'y attaquer.
Nous nous trouvons là au point de départ du processus qui va entraîner tous les protagonistes dans une série d'actions totalement inefficaces, car fondées sur un malentendu capital.
En effet cet enfant semble un peu différent, mais on va étudier son cas, l'aider à s'adapter, puisqu'il est considéré comme "hors-norme", ce qui n'est pas très éloigné de "l'anormal".
Nous nous trouvons là au point de départ du processus qui va entraîner tous les protagonistes dans une série d'actions totalement inefficaces, car fondées sur un malentendu capital.
En effet cet enfant semble un peu différent, mais on va étudier son cas, l'aider à s'adapter, puisqu'il est considéré comme "hors-norme", ce qui n'est pas très éloigné de "l'anormal".
Je veux pour preuve de cette idée préalable, le déroulement des examens psychologiques subis en générale par ces enfants. Puisqu'ils ont réussi avec succès les tests scolaires et qu'ils sont manifestement intelligents, on ne pratique pas de test de QI. En revanche, on leur fait passer un Rorschach, toujours délicat à manier avec un jeune enfant, et qui devrait seulement, en principe, contribuer à l'établissement d'un diagnostic, dans un protocole plus complet. Le simple fait de se contenter d'un Rorschach, au lieu de recourir à une batterie plus complète de tests, peut être considéré comme l'élément premier du malentendu : le Rorschach suppose souvent une pathologie qu'il convient de mettre au jour, et il arrive qu'une imagination débordante, tout comme une inhibition totale, peuvent être interprétés de façon très négative. [...]"
Source: www.douance.org
***
La psychiatrie me fait peur. J'ai peur de son pouvoir et de l'impunité dont elle dispose. Personne ne remet jamais en question les diagnostics que posent les psychiatres. C'est comme si leur parole était parole d'évangile!
Comment une société peut-elle laisser autant de pouvoir à une discipline qui ne se base même pas sur des preuves scientifiques?
Si les scientifiques admettent ne comprendre qu'une toute petite partie du fonctionnement du cerveau, comment les psychiatres peuvent-ils prétendre maîtriser tous les aspects de ce dernier?
Comment une pseudo-science a-t-elle pu prendre autant de place dans nos sociétés?
Des vies entières sont brisées par la psychiatrie depuis des décennies, mais personne ne fait rien. Pourquoi?
Fin
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Informations:
* Rorschach
** TAT
"Beaucoup d'enfants, d'adolescents et d'adultes doués sont erronément diagnostiqués comme ayant des troubles du comportement, voir des troubles mentaux. On essaie, à coup de médicaments ou de thérapies inutiles, de les faire entrer dans le moule de l'école, de l'entreprise ou de la famille, ou de rendre leur vie ou leur situation plus satisfaisante."
Source: www.douance.beDéfinition:
DSM-IV
"«Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders» (4e édition) (Manuel diagnostique et statistique des maladies mentales). Il s'agit d'un système de classification des maladies mentales développé par l'American Psychiatric Association. Pour chaque maladie mentale, on donne une liste de symptômes dont un certain nombre doit être présent pour que le diagnostic s'applique."
Source: http://www.ustboniface.mb.ca/cusb/psy121/guide/frameglo.h...12:11 Publié dans témoignage | Tags : témoignage psychiatrie, erreur de diagnostic, haut potentiel, haut potentiel et psychiatrie, psychiatre, surdoué, neuroleptique, antidépresseur, anxiolytique, psychotropes | Lien permanent | Commentaires (2) | Trackbacks (0) | Envoyer cette note
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anxiolytique : Carole's Blog - Psychotropes . info
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23 déc. 2010 - Agoraphobie et douance .... L'anglicisme addiction est au sens courantsouvent synonyme de ... des individus (états affectifs, styles de vie) qu'au produit lui-même. ... les définitions de la dépendance, voyons comment elles se manifestent chez ... Elle se manifeste par l'apparition d'au moins trois des signes ...
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23 déc. 2010 - Agoraphobie et douance .... L'anglicisme addiction est au sens courantsouvent synonyme de ... des individus (états affectifs, styles de vie) qu'au produit lui-même. ... les définitions de la dépendance, voyons comment elles se manifestent chez ... Elle se manifeste par l'apparition d'au moins trois des signes ...
Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...
Le monde du surdoué
Le monde du/de la surdouée est fait d'imagination, de rêves, de découvertes, d'émerveillement et de créativité. Il/elle veut savourer la vie et enchanter le monde. Le plus dur dans son existence sera de savoir délier son âme et de comprendre enfin qu'il/elle peut aussi contribuer à rendre le monde meilleur. The non-French speakers can use the embedded tool to translate the blog in their language. Thank you.
30 octobre 2016
À propos des cinq blocages (2)
Encourager le faux-self.
Ce blocage est le premier à defaire. Il est aussi celui qui requiert le plus de réflexion et de remise en cause personnelle. Les fausse croyances personnelles doivent être défiées car elles sabotent notre présent et notre futur par la même. Le faux-self est à l'origine de nos maux. Nous nous sommes construits à l'abri de ce masque qui a faussé nos jugements dans la vie et a détruit notre estime personnelle. Il faut mettre à jour les différences entre ce que nous savons de nous, le vrai-self, tapi dans notre vie privée, ou pire, dans notre profonde solitude, et les mythes du faux-self qui nous limitent et nous consumment à petit feu. En travaillant sur nous-mêmes, et cela peut prendre du temps, nous pouvons créer et développer une nouvelle image, plus réaliste, de nous mêmes. Et avancer dans la vie. Sachant que nous n'avons pas le choix. Donner au faux-self les rènes de notre vie, c'est accrocher nos rêves à une ancre. Et notre bien-être par ailleurs.
Nier ses dons et ses talents.
Ce blocage est délicat car il affirme présomptieusement des "dons" et des "talents" innés. Alors que les surdoués ne se considèrent pas plus intelligents que les autres. Je rappelle que la plupart d'entre eux ne savent pas qu'ils ont une intelligence supérieure à la moyenne. A la limite, peu importe, ils ont le plus souvent composé avec cette douance en réussissant leur vie selon les normes de la société. Pourtant ils ont généralement bridé leur potentiel. Secrètement, dans leur vie privée, certains d'entre eux ont assouvi leur insatiable désir de créer. Les surdoués sont des créatifs et ils doivent créer. Sinon ils seront comme des Formule 1 dans un embouteillage. Un gros potentiel avec une énorme frustration. Attention ! Si vous avez été identifiés "surdoués", suite à un test, ou que vous reconnaissez sérieusement dans la douance, et qu'en même temps, vous considérez que vous êtes nuls et sans talents, vous êtes en presence de votre faux-self. Une machine d'auto-destruction. Vous comprenez alors le travail que vous avez à faire sur vous-mêmes.
Je prends un exemple. C'est une personne proche de moi (qui ne sait pas qu'elle est surdouée). Elle a étudié pendant plus de sept ans l'Histoire de l'Art, le soir apres le boulot, deux fois par semaine. Elle a lu des tonnes de bouquins sur le sujet et visité des dizaines de musées et d'expositions. Quand je lui en parle, elle ne se considère pas comme une experte, ou disons une grande connaisseuse. Dans cet exemple concret, des traits caractérisques du surdoué: il/elle a une expertise (connaissances pointues) mais il/elle ne la considère pas une expertise (auto-dénigrement et perfectionisme), cachée des autres (les collègues de bureau voire l'entourage) car considérée comme un loisir. Il faut vraiment prendre conscience des choses. Le monde actuel regorge de gens compétents et talentueux. Face à eux, des "grandes gueules", des culottés, des escrocs, des incompétents qui remplissent les media et le monde du travail. Je n'exagère pas, ces deux liens vont parler à beaucoup d'entre vous.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_Dunning-Kruger
https://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_de_Peter
Éviter les risques dans une "vie bien rangée".
Tout est dit. Mettre une couverture sur ce que nous sommes supposés faire n'est pas la bonne solution. Cela engendre beaucoup de frustration. Il faut se lancer et prendre des risques. En lisant ces lignes, certains diront que cela s'applique à tout le monde. Je ne le pense pas. Quand on prend conscience de notre vraie personnalité et de nos talents, on réalise que quelque chose doit se passer. Ecrire ce livre que nous tient à coeur, créer cette entreprise qui nous ressemble tellement, partager notre savoir avec les autres...etc. Cette grande conscience de soi n'est pas donnée à tout le monde. La vie moderne est un grand tourbillon médiatique, virtuel et consumériste qui emporte la masse des gens dans une fuite en avant ou chacun oublie qui il est et pourquoi il est là. Alors action !
Chercher l'approbation des autres.
Ce blocage est dur à lever car il est ancré en nous. Le faux-self est mis en place très tot dans la vie par la famille et par le surdoué lui-même. Donc chercher l'approbation de ses parents est quelque chose de naturel et d'automatique, mais qui affaiblit notre dynamique et notre potentiel personnel. Au travail, le même cercle vicieux se met en place. On fait plaisir à son superieur sans s'affirmer, en limitant son potentiel et ainsi nous condammant à faire la même chose puisque le dit-patron ne voit qu'un docile employé, sympa mais limité. Je ne parle pas ici du patron pervers narcissique. Il complique la situation car il joue avec les faiblesses de ses subordonnés en détruisant leur personnalité (vrai-self) et leur libre-arbitre.
L'imposture.
Depuis longtemps dans notre vie personnelle, nous avons été limités par des règles dites ou non-dites qui nous disent que nos idées et nos actes "vont trop loin", "sont trop différents", "sont trop intenses" ou "sont trop rapides". Nous avons appris les leçons. Le faux-self encore. Il nous limite jusqu'à nous faire paraitre invisible aux yeux des autres. Alors que ces idées et ses intentions sont encores en nous. Mais cachées du plus grand nombre. Pour nous protéger des attaques et des critiques. L'imposture c'est se sentir "pas assez compétent" dans un domaine que l'on maitrise objectivement ou "trop à l'aise" dans une tache par rapport aux autres. Au contraire des cuistres qui eux avancent tranquillement mais surement dans leur vie. Voir le lien ci-dessus sur l'effet Dunning-Kruger. Ce blocage de l'imposture va de pair avec le perfectionisme. Une impression que le travail n'est jamais assez bien et que l'on est trop facile dans sa réalisation. La procratination vient compléter le tableau. On retarde nos projets car on se sent illégitimes intellectuellement ou, une fois le projet commencé et fini, que l'on pense notre travail pas assez complet, pertinent ou original. Un sac de noeud qu'il faut entreprendre de dénouer rapidement et systématiquement.
Tous ces blocages sont liés. Ils sont comme un château de cartes. En s'attaquant à leur raison d'être, on entreprend une destruction systématique de l'édifice. Et cela est très exitant et motivant pour avancer dans la vie. Comme une énorme bouffée d'air. Notre seconde vie peut commencer. ("nous avons deux vies, la seconde commence quand on s'apercoit que nous n'en avons qu'une").
http://lemondedusurdoue.blogspot.fr/2016_10_01_archive.html
Dernière édition par I am so sure le Ven 6 Jan 2017 - 3:52, édité 2 fois
Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...
1 octobre 2016
Une définition de l'intelligence par Friedrich Nietzsche
Friedrich Nietzsche compare l'intelligence à un cheval fou. Je vous livre brut de décoffrage la citation, j'en reparlerai plus loin dans le blog. Imaginez Fabrice Luchini vous la réciter avec son style inimitable. Voici la citation:
"L'intelligence est un cheval fou, il faut apprendre à lui tenir les rênes,
à le nourrir de bonne avoine, à le nettoyer, et parfois à utiliser la cravache. "
http://lemondedusurdoue.blogspot.fr/2016/10/une-definition-de-lintelligence-par.html
Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...
« Surdouée, j'en ai bavé »
Publié le 22 février 2011 à 12h12
Marion s’est toujours sentie différente, exclue, sans comprendre pourquoi les autres fuyaient ses réflexions étranges. Mais un jour, enfin, un test l’a sauvée.
« JE ME SENTAIS NULLE, COMME D’HABITUDE »
« Après un après-midi entier de tests en tout genre – jeux de mémoire, calculs mentaux, association de mots, assemblage de cubes, dessins, énigmes –, j’avais la tête comme une citrouille périmée. Alors que je m’attendais à ce qu’on me fasse courir dans une roue de hamster géante, la psychologue me pose enfin une question (quasi) normale : « Que pensez-vous de votre performance?» Mon mascara coulait, j’avais les mains moites et envie d’en finir. Bref, je me sentais nulle, comme d’habitude. Je réponds : «Peut-être que je ne suis pas complètement demeurée, mais je ne suis certainement pas surdouée. Je suis beaucoup trop lente pour ça.» Je me lève sans demander mon reste et enfile mon manteau pour cacher le sentiment d’échec qui me colle à la peau depuis vingt-six ans, quand elle me lance ma fiche de résultats avec le nombre-clé. «Pour quelqu’un de lent, vous ne vous êtes pas si mal débrouillée », dit-elle, un sourire taquin aux lèvres. Mon QI se pose là, sur la table, gonflé d’orgueil, absurde, non signifiant. Un nombre, quoi. Juste ça. «Ça change quoi?» Je pleure.
« JE N’AVAIS QU’UN AMI »
Ma mère aussi a pleuré. De joie, elle. Ma famille m’a complimentée. Mais de quoi ? D’avoir un QI supérieur à la moyenne ? Des félicitations pour un beau QI? Ça se dit, ça ? Je n’ai pas mérité ce nombre, je n’ai pas travaillé pour l’atteindre. Non, je n’ai pas pleuré de joie. Je crois que j’ai pris conscience que ça expliquait pas mal de choses dans ma vie… et pas les plus agréables. Mon enfance n’a pas été d’une coolitude absolue. Je n’avais qu’un ami et il n’était même pas dans mon école. Pas de pot. Petite, je ne comprenais pas pourquoi les autres élèves ne m’aimaient pas. Pourquoi ils ne voulaient ni jouer ni manger avec moi. Pourquoi ils lançaient la balle au-dessus de moi au lieu de me la passer. Un peu plus tard, j’ai mis ça sur le compte de mon physique ingrat de l’époque et de mes bonnes notes, qui faisaient de moi l’éternelle « première de la classe à lunettes ».
« JE METTAIS LES GENS MAL À L’AISE »
Jusque-là, que du banal, mais il y avait autre chose : je mettais les gens mal à l’aise. Et par «gens», je veux dire les adultes aussi. La plupart des amis de mes parents n’étaient jamais très sympas avec moi. C’est vrai que, au lieu de rire de leurs blagues ou de quémander un bisou, je me contentais de les fixer en silence et d’analyser leurs faits et gestes, ce qui, je m’en rends compte aujourd’hui, est très agaçant. En fait, ma sensibilité hors norme me donnait accès à beaucoup de non-dits et m’avait fait passer maître ès questions gênantes. Comme la fois où j’ai demandé à mes parents : «Pourquoi Cécile a peur de Jean comme ça?», devant le couple susmentionné, qui s’est étouffé en choeur sur les saucisses de cocktail. Il s’est avéré par la suite que le Jean en question était bien un salaud qui battait sa femme…
« CA RENDAIT MES PARENTS TRISTES »
Quand on ne me demandait pas de me taire, on m’appelait « le clown », parce que je faisais souvent rire, à mon insu. Les images que j’employais semblaient incongrues aux gens qui n’étaient pas dans ma tête. Par exemple, à 6 ans, alors que ma mère se plaignait de ses rides, je lui ai dit : « T’inquiète, Maman, ça ne veut pas dire que tu mourras forcément avant moi. » Du coup, ça rendait mes parents tristes, alors que moi j’étais plutôt du genre joyeuse. Tout cela me paraissait normal. Pour les autres, c’était un signe évident de dépression. De même, mes (longs) silences étaient perçus comme de l’autisme. J’étais toujours perdue dans mes pensées, et il n’était pas rare que je me prenne un poteau/une porte/un mur en pleine face. Nombre de paires de lunettes démolies à ce jour : seize (dont encore une cette année). A tel point qu’une de mes instits avait demandé à mes parents de me faire passer un test de QI… parce qu’elle pensait que j’étais débile légère… Ma mère m’a changée d’école sur-le-champ, mais rebelote, sauf que, dans celle-là, on m’enfermait dans les toilettes à la récré. Pourtant, au vu de mes résultats scolaires toujours excellents, mes bizarreries sont restées au stade de l’anecdote, et j’ai échappé à la case psy. Du moins, pour un temps…
« JE ME SUIS MISE À FAIRE N’IMPORTE QUOI »
A l’adolescence, je me suis servie de mes bons résultats pour rassurer mes parents. Tant que les félicitations pleuvaient, ils continuaient à me donner le bon Dieu sans confession. Mais, dans mon coin, décidée à en découdre avec une vie sociale nulle depuis ma naissance, je me suis mise à faire n’importe quoi. Commence alors la période « gangsta » de ma vie. Cuites à 12 ans, bagarres à chaque coin de rue, relations peu fréquentables, cigarettes, re-cuites, nombreuses heures passées à traînasser dans la rue le soir (les fameux jeunes des halls d’immeubles, c’était moi !), et beaucoup de mensonges aussi pieux qu’une bacchanale. Comment faisais-je pour concilier les deux ? C’est simple, je ne foutais rien et j’avais quand même de bonnes notes, ce qui m’a valu un « fumiste !» en rouge sur un de mes carnets de troisième.
« LE SENTIMENT DE SOLITUDE S’EST MUÉ EN DÉPRESSION »
Essayant de m’insérer à tout prix, je ne faisais que réaliser davantage à quel point je ne collais pas. Je ne pouvais pas à la fois être la première de la classe et martyriser tous les bons élèves. Du coup, le sentiment de solitude s’est mué en dépression, réelle cette fois. Pendant de nombreuses années, les médecins m’ont attribué pas mal de noms d’oiseau : personnalité borderline, bipolaire, hyperactive non traitée, dépressive chronique… Folle, quoi. Jusqu’à ce que, à 26ans, on me diagnostique HP (« haut potentiel », mais, pour moi, ça n’avait jamais voulu dire autre chose que « hôpital psychiatrique » ou « régime hyperprotéiné »).
« JE ME SUIS INSCRITE DANS UNE ASSOCIATION »
Sur les conseils de la psy qui m’avait fait passer les tests, je me suis inscrite dans une association réservée aux HP, ce qui m’a permis de me rendre compte que mon cas, loin d’être isolé, était en fait d’une banalité affligeante. Et même plus : en arrivant à la première réunion de l’association, j’ai réalisé que, finalement, je ne m’en étais pas si mal sortie. D’abord, parce que certaines personnes que j’ai rencontrées là-bas s’étaient frottées à des échecs scolaire et professionnel douloureux, alors que j’ai, pour ma part, suivi ce qu’on appelle « la voie royale ». J’ai fait ma prépa littéraire dans le meilleur lycée de Paris, ai passé deux licences avec mention sans jamais aller en cours, et ai intégré du premier coup une des plus grandes écoles françaises. J’ai toujours cru avoir beaucoup de chance, une bonne étoile que j’ai suivie sans réfléchir : «C’est tombé sur le seul sujet que je maîtrisais/J’ai eu l’oral parce que je les ai fait rire/Je sais pas comment j’ai fait, mais ça a marché…» Voilà ce que je réponds encore aujourd’hui quand on m’interroge sur mes études. Car jamais je ne serais capable de dire : «C’est parce que je suis douée. »
« JE M’ASSUME »
Mais, pour moi, le vrai bilan positif ne tient qu’à une chose : en arrivant à cette fameuse réunion HP, j’étais la seule à porter une minijupe en cuir et des talons aiguille de 15 centimètres alors que je fais déjà 1,80 mètre ! Parce que, aujourd’hui, je me fiche de cadrer comme de savoir faire un salto arrière sans les pieds. Je m’assume. Avoir un coup d’avance, c’est aussi anticiper les critiques et donc savoir les gérer. Je me suis fait une place dans le milieu du cinéma, où je n’ai pas d’horaires de bureau – que je serais bien incapable de respecter –, où mes remarques, bien souvent à côté de la plaque, sont prises pour de l’« humour créatif » et où je suis libre d’avancer à mon rythme (ce qui implique beaucoup d’heures à fixer le plafond). Bon, pour être parfaitement honnête, j’ai aussi choisi ce métier pour avoir mon nom sur une affiche et rendre la monnaie de la pièce à cette « bip » d’instit qui me croyait débile… Alors, oui, on peut dire que tout ça a été un moteur pour moi, finalement… Quant à la question d’avoir des enfants surdoués, ce qui semble être le rêve de pas mal de futures mamans que je croise, ma réponse est simple : « Si je peux l’éviter, c’est mieux ; si je ne peux pas, j’échange. Ceci est un appel d’offres.»
http://www.elle.fr/Love-Sexe/C-est-mon-histoire/Surdouee-j-en-ai-bave-1506888
Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...
Trop intelligente à vos risques et périls
Par Olympe le samedi 25 juin 2011, 19:57 - Lien permanent
J'ai acheté Grazzia alléchée par un titre "Mon ado est macho ! portrait d'une génération néo-sexiste". Article sans aucun intérêt car bien que ce soit une sociologue qui soit interviewée on n'y lit que des généralités du style "ils (les ados) savent qu'ils auront du mal à s'affirmer professionnellement, donc ils reviennent aux basiques, au modèle machiste qui les rassure car il a déja fait ses preuves" et bien entendu célafoteaunet, si ils traitent les filles de putes puisque "la diffusion de la culture porno via internet, y est aussi pour beaucoup".
Bref, le pire en matière de journalisme et des phrases qu'on dirait plutôt sorties du Café du commerce que du CNRS, sans aucune référence pour les étayer et expliquer ce qui permet de telles affirmations.
J'aurais aussi beaucoup à dire sur certaines photos qui m'ont carrément mise mal à l'aise.
Par contre j'ai appris que ce n'était plus un problème de gagner davantage que son conjoint.
Enfin, ce n'est presque plus un problème !
Parce que si les garçons sont ravis que leur amie "ne soit plus pour eux un poids financier" " il reste quand même bien ancré dans les mentalités que l'homme doit subvenir aux besoins du foyer."
Heureusement les hommes modernes n'en sont plus là !
Par contre... "la femme peut culpabiliser d'avoir dévirilisé (oui le sexe est dans le porte-monnaie au cas où vous ne le saviez pas) l'homme qu'elle aime car, dans un couple, qu'on le veuille où non, c'est celui qui a le plus d'argent qui a le plus de poids. Et les femmes n'aiment pas avoir ce primat là"(attention si vous aimez gagner de l'argent faites un test de normalité vous devez certainement être une féministe poilue)
S'en suivent quelques témoignages de femmes qui gagnent plus que leurs conjoints et se félicitent que tout se passe bien quand même ; même si au début ça a été "source de friction", qu'il est arrivé qu'il " fasse limite une scène" parcequ'elle lui avait offert un trop beau cadeau ou que, à la différence du précédent celui-ci ne s'est pas enfui. Bref, elles avaient bien tort de craindre "qu'il se sente amputé de sa masculinité".
Je résume :
- vous ne devez pas être un poids financier pour lui (c'est d'ailleurs mieux effectivement d'être financièrement indépendante)
- mais attention à ne pas le déviriliser et à ne pas gagner plus.
- et si il vous fait une scène ou vous quitte c'est ... tant pis (ou bien fait ?)
Compliqué ?
ne vous en faites pas puisque vous gagnez 27% de moins qu'eux et qu'aujourd'hui dans 76% des couples le revenu de l'homme est supérieur à celui de la femme tout est en ordre.
Et un autre article du même magazine vous en dit plus au cas où vous n'auriez pas compris : ne soyez pas trop intelligente !
C'est l'histoire d'un type qui s'aperçoit que sa copine à le QI d'Einstein. Au début il n'y prête pas trop attention, puis les indices s'accumulent elle a beau faire tout ce qu'elle peut pour ne pas la ramener, lui avoir caché qu'elle avait fait Normale Sup, c'est plus fort qu'elle son intelligence se remarque.
Le pauvre choupinou en est tout bouleversé il commence par prendre ses distances sexuellement mais ça reste trop insupportable et quand elle lui assure qu'elle le trouve beau, gentil et qu'elle adore faire l'amour avec lui... il la quitte.
Il revient vers elle quand il la voit pleurer : "super intelligente, peut être, mais sensible aussi". ouf ! on peut être intelligente et rester une femme comme ils les aiment !
Bref, il a réussi à ravaler son égo et ils vécurent heureux.
Donc, mesdames mesdemoiselles : primo ne dévoilez pas votre QI si il est un peu élevé ça les contrarie si le leurs n'est pas à la hauteur secundo soyez reconnaissante envers ce pauvre homme dont l'égo va souffrir par amour pour vous.
Messieurs soyez indulgents et pardonnez nous nos tares, on ne le fait pas exprès d'être trop intelligente ou de gagner plus d'argent que vous.
En tout cas je ne regrette pas mon 1,5€ pour cette belle leçon de modestie.
-
http://blog.plafonddeverre.fr/post/trop-intelligente-%C3%A0-vos-risques-et-p%C3%A9rils
Bref, le pire en matière de journalisme et des phrases qu'on dirait plutôt sorties du Café du commerce que du CNRS, sans aucune référence pour les étayer et expliquer ce qui permet de telles affirmations.
J'aurais aussi beaucoup à dire sur certaines photos qui m'ont carrément mise mal à l'aise.
Par contre j'ai appris que ce n'était plus un problème de gagner davantage que son conjoint.
Enfin, ce n'est presque plus un problème !
Parce que si les garçons sont ravis que leur amie "ne soit plus pour eux un poids financier" " il reste quand même bien ancré dans les mentalités que l'homme doit subvenir aux besoins du foyer."
Heureusement les hommes modernes n'en sont plus là !
Par contre... "la femme peut culpabiliser d'avoir dévirilisé (oui le sexe est dans le porte-monnaie au cas où vous ne le saviez pas) l'homme qu'elle aime car, dans un couple, qu'on le veuille où non, c'est celui qui a le plus d'argent qui a le plus de poids. Et les femmes n'aiment pas avoir ce primat là"(attention si vous aimez gagner de l'argent faites un test de normalité vous devez certainement être une féministe poilue)
S'en suivent quelques témoignages de femmes qui gagnent plus que leurs conjoints et se félicitent que tout se passe bien quand même ; même si au début ça a été "source de friction", qu'il est arrivé qu'il " fasse limite une scène" parcequ'elle lui avait offert un trop beau cadeau ou que, à la différence du précédent celui-ci ne s'est pas enfui. Bref, elles avaient bien tort de craindre "qu'il se sente amputé de sa masculinité".
Je résume :
- vous ne devez pas être un poids financier pour lui (c'est d'ailleurs mieux effectivement d'être financièrement indépendante)
- mais attention à ne pas le déviriliser et à ne pas gagner plus.
- et si il vous fait une scène ou vous quitte c'est ... tant pis (ou bien fait ?)
Compliqué ?
ne vous en faites pas puisque vous gagnez 27% de moins qu'eux et qu'aujourd'hui dans 76% des couples le revenu de l'homme est supérieur à celui de la femme tout est en ordre.
Et un autre article du même magazine vous en dit plus au cas où vous n'auriez pas compris : ne soyez pas trop intelligente !
C'est l'histoire d'un type qui s'aperçoit que sa copine à le QI d'Einstein. Au début il n'y prête pas trop attention, puis les indices s'accumulent elle a beau faire tout ce qu'elle peut pour ne pas la ramener, lui avoir caché qu'elle avait fait Normale Sup, c'est plus fort qu'elle son intelligence se remarque.
Le pauvre choupinou en est tout bouleversé il commence par prendre ses distances sexuellement mais ça reste trop insupportable et quand elle lui assure qu'elle le trouve beau, gentil et qu'elle adore faire l'amour avec lui... il la quitte.
Il revient vers elle quand il la voit pleurer : "super intelligente, peut être, mais sensible aussi". ouf ! on peut être intelligente et rester une femme comme ils les aiment !
Bref, il a réussi à ravaler son égo et ils vécurent heureux.
Donc, mesdames mesdemoiselles : primo ne dévoilez pas votre QI si il est un peu élevé ça les contrarie si le leurs n'est pas à la hauteur secundo soyez reconnaissante envers ce pauvre homme dont l'égo va souffrir par amour pour vous.
Messieurs soyez indulgents et pardonnez nous nos tares, on ne le fait pas exprès d'être trop intelligente ou de gagner plus d'argent que vous.
En tout cas je ne regrette pas mon 1,5€ pour cette belle leçon de modestie.
-
http://blog.plafonddeverre.fr/post/trop-intelligente-%C3%A0-vos-risques-et-p%C3%A9rils
Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...
Vous consultez
Le devenir des surdoués
par Denise Vincent
[*]
Raccourcis
- Pour citer cet article
Voir aussi
- Sur un sujet proche
[*]
Journal français de psychiatrie
2003/1 (no18)
- Pages : 52
- ISBN : 9782749201436
- DOI : 10.3917/jfp.018.0039
- Éditeur : ERES
- À propos de cette revue
- Site internet
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1
L’intelligence définie par les tests n’est rien d’autre que la capacité à résoudre rapidement et correctement des questions logiques. Celui qui présentera des résultats supérieurs à la moyenne ne sera pas particulièrement savant, cultivé, ni même performant pour s’adapter à la vie réelle. Rien n’assurera qu’il va être apte à faire de bons choix, à prendre de bonnes décisions, à s’intégrer à une équipe. Si l’élève doué et précoce a déjà rencontré des difficultés dans le cours de ses études, ces difficultés risquent d’être considérablement accrues dans l’univers compétitif du travail professionnel. C’est ce qui semble malheureusement vérifié par les enquêtes faites à propos des enfants surdoués.
2
Le rêve américain a été orchestré au début du siècle dernier par le développement des tests de mesure de l’intelligence. Les premiers tests de sélection et d’orientation professionnelle apparus en 1905 ont connu un grand développement aux États-Unis pendant la Première Guerre mondiale. Les psychologues ont contribué à la sélection du recrutement des conscrits. Dans l’entre-deux-guerres l’utilisation des tests se généralise : ils font référence aux performances du candidat.
3
Après la Seconde Guerre mondiale, en France aussi sont créés les services de psychologie scolaire destinés à tester les élèves en difficulté. Dans les années 1960 s’effectue le croisement de la psychologie cognitive européenne dominée par Piaget et la psychologie cognitive et comportementale américaine qui s’intéresse au traitement de l’information. Les tests piagétiens utilisés en France avec l’udn (utilisation du nombre) mis au point par Claire Meljac permettent de mettre en évidence la façon de raisonner du sujet et de mettre éventuellement en place des remèdes pour faire accéder au stade opératoire suivant. Ces tests prennent en compte les capacités de mémoire, l’organisation des connaissances, l’émotivité et l’affectivité du petit sujet.
4
La recherche de la performance prônée par la psychologie américaine importée en France par Rémy Chauvin dans les années 1970 est venue apporter une certaine confusion dans l’utilisation des termes : enfants précoces, enfants surdoués, mettant l’accent sur des dons innés, comme si un enfant naissait avec les stigmates du génie, le qi représentant pour Rémy Chauvin un potentiel qu’un enseignement spécial pourrait exploiter. Or, ces enfants exceptionnels (dans une logique de performance et de record) loin d’atteindre la réussite voient pour beaucoup d’entre eux leur brillance se ternir.
5
Que sont devenus ces surdoués adultes ? Le rêve de l’Américain Lewis Terman a été d’identifier une catégorie d’élèves doués (giften children) dont le qi était supérieur à 140. Le terme de surdoués (super giften) était réservé à ceux dont le qiétait supérieur à 170. L’engouement a été énorme. En 1994, le Centre fédéral de recherche sur les surdoués coordonne les travaux de 5 universités, 360 écoles, 167 chercheurs, dont le siège est à l’université du Connecticut et qui est associé à 86 universités aux États-Unis et au Canada. C’est dire la puissance de ce groupe de pression. L’enquête sur ce qu’était devenue la première cohorte des enfants testés par Terman a été étendue à 250 000 enfants. Il a établi une sélection d’enfants dont il fait un portrait extrêmement optimiste. Il est un élève de Dalton et croit dur comme fer que le génie est héréditaire : ils sont bien portants, beaux, ils font du sport, ils lisent beaucoup, ils ont une grande force de caractère, ils ont confiance en eux, ils sont populaires, ils sont optimistes, tendres… N’avez-vous pas l’impression de voir en chair et en os le portrait de l’enfant dont nous avons toutes rêvé pendant les neuf mois de notre grossesse ! Terman assure que, soixante-dix ans après, les termites (c’est comme ça qu’on appelle les enfants sélectionnés par Lewis Terman) ont une réussite bien supérieure à la moyenne… Mais on ne compte guère de « génies » et même fort peu de créateurs… Ces enfants sélectionnés devaient donner l’impression d’être appelés à un avenir brillant. On a probablement attendu d’eux qu’ils fassent la stupéfaction de leur entourage. Les parents et les institutions scolaires ont procédé à un « entrainement » dans le but de créer des prodiges. Eh bien, non, ils n’ont pas rejoint la catégorie des hommes célèbres. Le seul termite qui ait atteint à la notoriété est l’écrivain de science-fiction R. Bradbury.
6
Qu’en est-il en réalité ? Cette approche qui est censée repérer les aptitudes, si pragmatique soit-elle, rate son objectif. Les critères choisis pour pister les capacités intellectuelles de ces enfants laissent de côté les véritables motivations de ces derniers qui voudraient névrotiquement combler l’attente de leur entourage. Certains de ces enfants prennent tellement goût aux tests qu’ils en réclament d’autres. Je me souviens d’un enfant agité par un intense anxiété parce qu’il avait vu dans le journal qu’un enfant prodige avait un qi supérieur au sien. Il était l’enfant d’une femme redoutable qui avait été mariée par ses parents à un homme beaucoup plus âgé, qu’elle détestait, et elle attendait de son fils unique qu’il comble son attente d’avoir enfin un homme, un vrai… Et, pour elle, un vrai homme aurait été un homme aussi intelligent que son père à elle. Pour d’autres enfants, au contraire, la passation des tests et l’attente des résultats les plongent dans une peur panique. Ils montrent à quel point c’est leur personnalité tout entière qui y est engagée. Ils sont placés devant la nécessité de se situer dans la position de l’oiseau rare. Ressentent-ils déjà leurs difficultés à se situer comme sujet de leur histoire ?
7
Manque à toutes ces études sur l’enfant doué la dimension de ses rapports avec son entourage familial et social. Il est tout à fait frappant que beaucoup de ces travaux d’enquête aient été menés par des femmes, elles-mêmes concernées à leur niveau ou en tant que mères d’enfants surdoués.
8
Les relations de l’enfant surdoué à sa mère ne sont pas généralisables. Nous allons essayer d’en tracer les grandes lignes en nous appuyant sur l’ouvrage de Jacques Bert qui nous fournit de très précieuses indications. Ce livre, intitulé L’échec scolaire chez les enfants dits surdoués, mériterait une plus large diffusion. Il montre avant tout que la population des enfants surdoués est loin d’être homogène. Ces enfants peuvent être joyeux, dynamiques et performants, ils peuvent aussi développer d’importantes difficultés de comportement à l’école et en dehors de l’école. Certains ont peu d’amis ou pas du tout, sont hypersensibles, se plaignent de l’ennui avec les enfants de leur âge, recherchent la compagnie des adultes. Ils peuvent être rêveurs ou déprimés, agités ou d’une lenteur exaspérante.
9
Il est bien évident que l’enfant ou l’adulte surdoué tient plus que tout à sa singularité. N’est-ce pas avant tout pour sa mère (même s’il la fait souffrir et la met à l’épreuve) qu’il veut se maintenir dans cette situation d’exception, être à nul autre pareil ? Cette mère n’est pas prête à lâcher cet enfant de rêve qui doit combler ce qui pourrait être le manque chez elle, ou plus directement les frustrations et les échecs qu’elle n’est jamais parvenue à surmonter. Dans certains cas, moins nombreux, c’est auprès d’un père que l’enfant prend appui de sa revendication de sa nature d’exception.
10
Nous rencontrons aussi des enfants très perturbés, présentant d’importants symptômes, et l’explication suggérée par la famille est que ces enfants seraient surdoués mais que, faute d’avoir été expertisées, leurs aptitudes exceptionnelles seraient passées inaperçues. Des signalements de cet ordre sont faits par des enseignants parfois devant le comportement assez déconcertant de ces enfants. Ils peuvent avoir été signalés dès leur enfance, à la crèche notamment, pour des symptômes inquiétants. On les a cru sourds ou mutiques. Ils ont passé des audiogrammes qui, à un an d’intervalle, font d’un enfant sourd un enfant qui entend très bien. Ils ont des troubles du sommeil, des angoisses nocturnes. Leur intérêt pour les livres est très grand, ils absorbent tout ce qu’on leur apprend comme des éponges, ils posent des questions incessantes dont les réponses ne les satisfont jamais tout à fait. Leurs intérêts se développent électivement pour les matières non scolaires : les étoiles, la préhistoire, le commencement du monde, les records. Ils sont obnubilés par la mort. Aucune réponse ne réussit à les rassurer sur les risques d’une mort imminente, qui les taraudent à l’heure du coucher. L’échec à trouver une place dans leur classe où ils cherchent cette position de celui qui a réponse à toutes les questions du maître les angoisse. Les camarades repèrent vite cette attente anxieuse et entrent en conflit avec eux à l’heure de la récréation. Seuls contre tous, ils oscillent entre une attitude provocante, maladroite et une attitude dépressive. De guerre lasse, ils se réfugient dans une attitude hautaine ou dans la lecture des livres qu’ils n’assimilent pas véritablement.
https://www.cairn.info/revue-journal-francais-de-psychiatrie-2003-1-page-39.htm
Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...
Les psychothérapies comportementales rencontrent dans ces cas leurs limites. La prise en charge de l’enfant doit s’accompagner de celle des parents, qui sont souvent eux-mêmes en grande difficulté. Je pense à un jeune garçon que j’ai suivi pendant plusieurs années qui était effectivement d’une intelligence remarquable mais qui avait le plus grand mal à se situer. Depuis trois générations, le sexe de l’enfant à naître n’avait jamais été accepté dans sa réalité. La grand-mère avait été rêvée garçon, le père avait été attendu par sa mère comme une fille. Et mon jeune patient occupait la place laissée par un mort en portant son prénom. Il était dans la recherche perpétuelle de ces commencements qui font, ou pas, qu’un enfant est bienvenu pour ce qu’il est, c’est-à-dire vivant et accepté dans la réalité de son être sexué. Il avait subi toutes sortes de rééducations, en particulier celle de l’écriture. Résumé à une stricte observation comportementale, on aurait pu dire qu’il présentait une dysgraphie rebelle, qui, dès la sixième, constituait un handicap important. Très vif et rapide à l’oral, il devenait d’une lenteur exaspérante à l’écrit. Ce qui ne réussissait pas à s’écrire, c’était au plan symbolique ce qui lui aurait donné sa place dans la suite des générations. Les méthodes inspirées de la psychologie comportementale ne tiennent pas compte des conduites d’évitement de ces élèves et, en les respectant, elles les entretiennent.
12
Le livre de Jacques Bert cité plus haut, marque un très réel progrès sur les études antérieures. Il a su détecter les paradoxes du développement et la rigidité du raisonnement de certains de ces enfants : ils donnent la bonne réponse sans pouvoir la justifier. Ce qui permet de comprendre mieux la contradiction entre leur réussite au niveau du test et les échecs à expliciter les étapes du raisonnement, qui crée le processus de désadaptation. L’échec scolaire masque ce qui beaucoup plus profondément est l’échec du savoir inconscient. L’enfant est resté en échec devant l’énigme de ce qui se passait dans la chambre de ses parents. Son inscription symbolique est en défaut, sa relation au savoir est de l’ordre de la phobie. Son attitude reste en tout point paradoxale. Tantôt il se présente comme inerte et stupide, tantôt comme brillant causeur et compagnon plein d’humour. Tantôt il se fait valoir au point d’insupporter son entourage. Tantôt il est dans une attitude d’évitement, tantôt dans celle de l’affrontement.
13
Pour un garçon, l’hyperinvestissement intellectuel laisse peu de place aux manifestations du désir sexuel. Son organisation psychique est telle que le féminin a à être conjuré, à être réduit au silence. Les femmes surdoués qui cherchent la compagnie des hommes surdoués (pourquoi pas ?) se plaignent de leur attitude fuyante. Si on compte beaucoup moins de femmes que d’hommes parmi les surdoués adultes, alors qu’au départ filles et garçons sont en nombre sensiblement équivalent, cela tient sans doute à ce que les femmes plus que les hommes font le sacrifice de leur supériorité intellectuelle quand elles passent à l’âge adulte. Nous dirons que les femmes sont moins bridées par leur inconscient. Elles sont aussi plus désireuses de fonder une famille et d’avoir des enfants. Mais, bien sûr, ce qui est à craindre, c’est qu’elles reproduisent la relation qu’elles ont entretenue avec leurs parents et que l’enfant soit choisi à son tour pour être le rêve d’un enfant surdoué enfin réussi.
14
Les hommes éludent la rencontre intime avec une femme mais n’esquivent pas leur compagnie. Ils masquent de cette façon leur répugnance à l’exercice phallique. Un petit article, paru dans le bulletin de la Mensa, écrit par une femme, est tout à fait révélateur. Je rappelle que la Mensa est un club dans lequel on ne peut s’inscrire que si on se soumet à l’épreuve du qi : la Mensa regroupe les personnes qui ont un qi supérieur à 140. Cet article plein d’humour et de gentillesse fait comprendre pourquoi les femmes du club n’ont aucune espèce de chances d’y rencontrer l’âme sœur. Elles sont pourtant beaucoup moins nombreuses (une pour quatre hommes). Ils restent tous obstinément célibataires.
15
Plus à l’aise devant une machine, les surdoués se sont engouffrés massivement dans les activités informatiques. La consultation d’un annuaire de la Mensa montre une répartition professionnelle tout à fait particulière. Une majorité, nous venons de le dire, choisissent les activités liées à l’informatique, à l’électronique, aux finances, à la comptabilité. Un nombre important d’entre eux sont médecins ou professionnels de la santé : dentistes, pharmaciens, infirmiers. En soignant on se soigne toujours un peu soi-même. Les femmes et les hommes se retrouvent dans les métiers qui touchent à l’éducation : pédagogues, psychologues, et se spécialisent dans l’éducation des surdoués. En nombre assez important, des hommes, et quelques femmes, choisissent l’armée. Sans doute y trouvent-ils abri à leur besoin, pour certains d’entre eux, d’être cadré.
16
Mais le plus surprenant est le nombre particulièrement important de ceux qui ne déclarent aucune activité professionnelle dans l’annuaire que nous avons consulté. Soit qu’ils pensent que cette activité est indigne d’eux et de leurs ambitions, soit qu’ils soient réellement chômeurs. Certains le disent avec humour. Un docteur en physique se déclare principalement auteur de lettres de candidature. D’autres, d’une manière plus dépressive, se disent inclassables.
17
En revanche, la liste de leurs activités extraprofessionnelles est longue et variée. Elles prolongent leurs curiosités d’enfant dans la recherche des origines : phénomènes naturels, astronomie, vie sauvage, folklore, généalogie. Mais aussi les phénomènes surnaturels : parapsychologie, science-fiction, astrologie, ésotérisme, philosophie.
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Leur abstention phallique est perceptible à travers l’importance qu’ils semblent accorder à la sieste, au farniente, à la paresse, comme une pause prolongée après les sollicitations incessantes de leur enfance. Après avoir été l’objet d’un culte phallique, ces individus hors castration et en difficulté à se poser en tant que sujet semblent découvrir un nouvel itinéraire psychique où leur plus-de-jouir prend cette forme de résistance hors du lien social.
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Ce qui vient suppléer aux Noms du Père après leur surinvestissement cognitif, c’est la jouissance de la pensée, rêverie sans but, sans projet. Leur savoir reste autodidacte, faute d’être soumis au symbolique.
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À moins que les enfant doués qu’ils ont été et à condition qu’ils en fassent le deuil rencontrent dans la relation avec un psychanalyste l’adulte qui leur révèlera qu’il y avait quelque chose à savoir, qu’il existe un savoir inconscient qui n’a rien à voir avec un savoir encyclopédique. Les enfants surdoués sont d’abord des sujets en souffrance, qui se heurtent à un impossible qui ne leur a pas permis d’atteindre une identité propre.
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Certains d’entre eux, au prix souvent d’une existence douloureuse, atteignent un savoir créateur. Pascal ou Descartes ont été des enfants exaspérés devant l’énigme du sexuel et leur vie personnelle n’a pas été heureuse. Leur investissement intellectuel en a fait des philosophes et des hommes de sciences exceptionnels. Joyce a été un écrivain original, il a pu pallier son défaut d’inscription, mais on ne peut présager auprès d’aucun enfant, si doué soit-il, cette évolution hors du commun.
Bibliographie
- Abergel, M. ; Hostyn, H. qi êtes-vous ?, Paris, acp Éditions.
- Adda, A. Le livre de l’enfant surdoué, Paris, Solar.
- Adda, A. 1996 Enfants doués non reconnus/non identifiés, Paris, Sorbonne.
- Bert, J. L’échec scolaire chez les enfants dits surdoués, Paris, acp Éditions.
- Bert, C. « 70 ans après la postérité de Terman », Revue des sciences humaines.
- Bessou, A. Comment vieillissent les surdoués.
- Chauvin, R. Les surdoués, Paris, Stock, coll. « Laurence Pernoud ».
- Gorame d’Eaubonne, E. Votre enfant est-il intellectuellement précoce ?, Paris, L’Harmattan.
- IDFortes, Le bulletin de la Mensa, Mensa France, annuaire 2001.
- Terrassier, J.-C. La précocité embarrassante, esf.
Notes
[*]
Denise Vincent, psychanalyste.
[*]Pour citer cet article
Vincent Denise, « Le devenir des surdoués », Journal français de psychiatrie, 1/2003 (no18), p. 39-40.
URL : http://www.cairn.info/revue-journal-francais-de-psychiatrie-2003-1-page-39.htm
DOI : 10.3917/jfp.018.0039
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Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...
Hétérogénéité ou dysharmonie ? Clinique du fonctionnement mental des enfants à haut potentiel
parCatherine Weismann-Arcache
[*]
Raccourcis
- Résumé
- Plan de l'article
- Pour citer cet article
Voir aussi
- Sur un sujet proche
[*]
Bulletin de psychologie
2006/5 (Numéro 485)
- Pages : 120
- DOI : 10.3917/bupsy.485.0481
- Éditeur : Groupe d'études de psychologie
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« Le psychisme est à la fois un et hétérogène »André Green, 1991.
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« Surdoués », « intellectuellement précoces », « à haut potentiel », « aux aptitudes hautement performantes », la diversité des termes employés pour désigner l’intelligence de haut niveau, témoigne, à la fois de la difficulté à identifier ces sujets et de l’évolution des concepts : nous sommes passés du « surdon » à la précocité intellectuelle et, parallèlement, la débilité mentale faisait place à la dysharmonie évolutive. Ce glissement épistémologique permettait de réintroduire la référence au développement, donc au temps, en relativisant le caractère fixé, génétique, du don ou du défaut (Weismann-Arcache, 2005). Toutes ces définitions échappent au champ psychanalytique, mais la question du « développement et de la temporalité psychiques à l’épreuve de la précocité intellectuelle » (Weismann-Arcache, 2003) peut être abordée sous un angle psychanalytique. C’est d’ailleurs dans cette perspective – peu utilisée pour les enfants à haut potentiel – que nous avons analysé les bilans psychologiques approfondis de 24 enfants présentant un QI supérieur à 130, âgés de 3 à 12 ans : entretiens, échelles deWechsler (WPPSI ouWISC III), épreuves d’inspiration piagétienne (UDN II [utilisation du nombre] ou EDPL [échelle de développement de la pensée logique]), épreuves projectives (CAT ou TAT et Rorschach), et dessins (libre, de la famille, Figure de Rey). Cette méthodologie appelle aussi différentes lectures en référence au développement et à l’organisation psychiques.
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La précocité implique l’idée d’une avance, d’un anachronisme dans le développement psychique dont elle interroge la cohérence. L’anachronisme entretient, en effet, des relations étroites avec la pathologie, et Freud (1896, 1913) avait relevé le rôle des décalages temporels dans le déterminisme des névroses, notamment dans l’articulation du développement libidinal et du développement du moi. Le point de vue génétique en psychanalyse constitue ainsi le point d’ancrage de toute la psychopathologie, et ce point de vue se fonde aussi sur la notion d’équilibre. Si le pathologique peut se comprendre comme retard ou régression, ou encore comme une incursion du passé dans le présent, que dire de la précocité intellectuelle ? Serait-elle une manifestation du futur dans le présent ? Les éléments cliniques correspondants sont l’hétérogénéité et la dysharmonie, que nous examinerons en référence à cette traversée que tout être humain doit effectuer, des premières phases du développement au tumulte de la névrose infantile, puis le passage d’une accalmie (peut-être), avec l’ancrage au port de la période de latence, avant d’aborder les rives de l’adolescence. L’incidence de la précocité intellectuelle et son rôle dans le développement psychique seront étudiés : prématurité et hypermaturité se rejoignent-elles en annulant les étapes du développement, et quelle est la part de déséquilibre que le fonctionnement psychique peut tolérer pour rester hors pathologie ? Concernant les enfants à haut potentiel, des difficultés d’ordre moteur ou praxique sont souvent évoquées en tant que « dyssynchronie » (Terrassier 1981), ou encore une immaturité affective qui s’opposerait à l’hypermaturité intellectuelle. Peut-on considérer qu’un enfant à haut potentiel, âgé de cinq ans, par exemple, connaît le même développement affectif que n’importe quel autre enfant, ce qui supposerait une séparation radicale entre le cognitif et l’affectif ? Que signifie l’immaturité affective ?
De la dysharmonie à la dyssynchronie de l’enfant à haut potentiel
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Anna Freud (1962) est à l’origine du concept de dysharmonie entre les lignes de développement, qui ne présente un caractère pathogène qu’à partir d’un certain seuil de déséquilibre. Ce facteur déséquilibre est nécessaire mais non suffisant pour définir le pathologique car il est inhérent à certaines périodes de la vie : ainsi, on pourrait dire que la dysharmonie est à l’adolescence ce que l’« obsessionnalisation » est à la période de latence. Selon Lang, c’est P. Mâle qui a développé la notion de dysharmonie d’évolution à partir de la crise d’adolescence, crise que l’on peut comparer à « la dysharmonie, structurante elle aussi, des trois premières années. » (Lang, 1978, p. 131). L’état de crise s’instaurerait à partir de déphasages entre le sexuel, la dynamique pulsionnelle et l’équipement fonctionnel, ce qui explique la continuité entre la conflictualité de l’accession à l’Œdipe, et celle de la poussée pubertaire. Les enfants surdoués vivraient ces décalages en dehors de ces périodes structurantes. Peut-on dire, alors, que l’état de crise est permanent ? Évoquant le déséquilibre comme frontière de la nosographie, Ajuriaguerra (1981) y associe la notion d’immaturité dont on fait un usage très extensif sinon abusif, et qui se rapporte habituellement à la sphère affective, émotionnelle, ou motrice. Les déséquilibres peuvent porter sur des décalages entre les différentes lignées de maturation (motricité, langage, intelligence), se situer au sein de la personnalité (entre le développement libidinal et l’organisation du moi), ou encore être internes à une même voie de développement (par exemple une hétérogénéité cognitive avec co-existence des stades pré-opératoire et opératoire). Pour Freud, l’écart entre développement pulsionnel et développement du moi, est un des facteurs susceptibles de provoquer des troubles névrotiques. Freud nuance cependant son propos en précisant que « la prématuration sexuelle va souvent de pair avec un développement intellectuel prématuré ; on la retrouve comme telle dans l’histoire de l’enfance des individus les plus éminents et les plus capables. Elle ne semble pas, dans ce cas, avoir des effets aussi pathogènes que lorsqu’elle apparaît isolément » (Freud, 1905, p. 193). Cet exemple pose la question de la cohérence du fonctionnement psychique : plusieurs auteurs (Brusset, 1997 ; Green, 2000) insistent sur le fait que Freud n’a pas utilisé clairement la perspective génétique pour élaborer le développement du moi : il n’existe pas de correspondance entre stade libidinal et stade du moi.
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Ces décalages, nécessaires à l’évolution de l’individu, sont produits par les modifications internes au sujet, et par celles de l’environnement. Ils sont représentés par la notion de conflit, dans la théorie psychanalytique, mais également dans le modèle piagétien, qui fait de chaque stade un moment d’équilibre entre structures de pensée logique, avant qu’un nouveau déséquilibre vienne servir de palier au stade suivant. À son tour, Gibello (1984) évoque le « syndrome de dyssynchronie affectivo-intellectuelle » qui varierait de l’immaturité affective banale à des organisations psychopathologiques graves. Ce concept de dyssynchronie marie le trouble, le dysfonctionnement et la chronologie, illustrant la démarche d’observation que Green compare à un miroir aux alouettes : « la perspective développementale est orientée selon la flèche du temps » (Green, 2000, p. 48). Il s’agit de ne pas confondre l’évolution, linéaire et chronologique, avec le développement, faute de quoi l’anachronisme se superpose au pathologique. Le concept de dyssynchronie garde-t-il sa pertinence si on le soumet à l’éclairage d’une clinique d’investigation psychanalytique ?
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De ce point de vue, l’harmonie renvoie non seulement à une structure idéale, mais aussi à une stase mortifère : le progrès, le devenir et la sublimation ne peuvent être envisagés sans un état de crise, véritable terreau pour la croissance psychique, la pensée, voire la créativité.
Diversité des outils et hérérogénéité du fonctionnement mental
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Nous avons réparti nos 24 sujets en fonction de leur âge : 9 sujets (6 garçons et 3 filles) âgés de 3 à 5 ans ; 7 sujets (5 garçons et 2 filles) âgés de 6 à 8 ans ; 8 sujets (4 garçons et 4 filles) âgés de 9 à 12 ans. Cette partition nous permet d’envisager l’axe diachronique en fonction des grandes étapes du développement psychique, de la névrose infantile à la période de latence. Les supports utilisés – entretien, dessin imposé ou spontané, tests de niveau ou piagétiens, et épreuves projectives – à la fois divers et complémentaires, vont mettre à l’épreuve les différentes facettes de la personnalité de l’enfant, soit l’axe synchronique. La diversité des outils méthodologiques permet d’en exploiter au mieux la complémentarité et, dans un premier temps, nous mettrons en perspective ceux que nous avons retenus ici pour mettre l’hétérogénéité en évidence : les échelles de Wechsler, les épreuves d’inspiration piagétienne, et le Rorschach. Si la problématique étudiée, le haut potentiel, est étrangère aux concepts psychanalytiques, la méthodologie utilisée ne renvoie pas, non plus, de façon univoque, à la théorie psychanalytique. Nous proposons cependant d’envisager les multiples traductions d’un symptôme, la dyssynchronie, en le réinsérant dans l’organisation mentale avec ses investissements libidinaux et narcissiques, et ses aménagements défensifs. Il en va de même pour la méthodologie : nous décrirons, dans un premier temps, les épreuves cognitives et leurs présupposés théoriques, et, dans un second temps, nous les utiliserons pour dégager les conduites psychiques sous-jacentes à des comportements observables chez nos sujets. Le Rorschach viendra confirmer ou infirmer notre hypothèse : les concepts de dyssynchronie et d’immaturité affective appliqués à l’enfant surdoué ne sont pas pertinents pour la clinique psychanalytique ; la notion d’hétérogénéité devrait pouvoir rendre compte de la spécificité du fonctionnement psychique, son amplitude caractérise un état de crise.
Wechsler et Piaget : que faire de l’hétérogénéité ?
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Nous considérons que les données cliniques ainsi recueillies permettent de « décrire un appareil cognitif distinct de l’appareil psychique au sein duquel il se trouve pourtant immergé » (Debray, 2000). Dans cette perspective, échelles de Wechsler et épreuves piagétiennes offrent une complémentarité analogue à celle qui réunit axes diachronique et synchronique en clinique infantile, malgré les différences au niveau des présupposés théoriques.
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Les tests de QI rendent compte d’une organisation à un moment donné, avec ses points forts et ses faiblesses, ses contenus de pensée. L’intelligence y est appréhendée selon une structure factorielle mise en évidence par le regroupement des différents subtests en facteurs généraux que l’on pourra ensuite décomposer en facteurs spécifiques. Le long de cet axe horizontal, les performances de l’enfant seront comparées à celles de sa classe d’âge, en référence à la variabilité inter-individuelle, puis en fonction de sa propre organisation cognitive, selon une variabilité intra-individuelle. Rappelons que, pour Wechsler, l’intelligence était une entité globale, en tant que facteur, et complexe car se manifestant à travers différentes aptitudes dont la somme ne suffit pas à rendre compte des conduites intelligentes et des procédures mises en œuvre par le sujet. Au niveau de l’administration du test, cette complexité se retrouve dans la diversité et l’alternance des épreuves : verbales, non verbales, concrètes, abstraites, avec matériel figuratif ou non, avec modèle ou sans, bénéficiant ou non du concours de l’adulte. Cette hétérogénéité du matériel fait écho à celle du sujet, qui peut s’en saisir ou non, s’y laisser prendre ou l’ignorer, en fonction de sa sensibilité et de sa réactivité. L’ensemble des résultats témoigne, dans un premier temps, de l’homogénéité ou de l’hétérogénéité du fonctionnement cognitif, des points forts et des points faibles. À partir de cette analyse quantitative, le clinicien peut ébaucher des hypothèses sur le fonctionnement mental de l’enfant et ces données seront mises en relation avec les autres éléments de l’investigation.
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Les épreuves de type Piaget permettent d’explorer le raisonnement de l’enfant à travers l’intégration de structures de pensée logique qui renvoient à des contenants de pensée : opérations de classification, de sériation et de conservation. L’enfant est confronté à des situations de conflit cognitif dans lesquelles la perception immédiate peut fausser le jugement. Ces échelles évaluent « le degré de dépendance à la réalité externe et perceptive : [l’enfant] ne croit-il que ce qu’il voit, ou bien dispose-t-il d’un jugement qui lui permet de transformer des perceptions en représentations ? » (Weismann-Arcache, 2004, p. 243). Les fondements théoriques de ces épreuves reposent sur les notions de stade et de linéarité chronologique du développement cognitif, référence pertinente pour évaluer les enfants à haut potentiel, car renvoyant analogiquement à la notion de précocité intellectuelle : chaque stade correspond approximativement à une tranche d’âge, sensorimoteur avant 4 ans, préopératoire de 4 à 7 ans, stade des opérations concrètes de 7 à 11 ans, stade préformel de 12 à 14 ans, formel au-delà. Ce développement idéal est néanmoins mis en question par la clinique qui révèle, au contraire, une grande hétérogénéité intra-individuelle, permettant rarement de situer un sujet dans un stade. Ce hiatus entre théorie et clinique appelle deux types de réponses : « La première consistait à la traiter comme une erreur de mesure et à la neutraliser en moyennant. C’est la solution qu’a retenue Longeot (1974) pour l’échelle de développement de la pensée logique (EDPL) en proposant un barème qui fait correspondre chaque stade à un total de points obtenu en sommant les réussites à chacune des épreuves de l’échelle. (…) La seconde consiste à trouver un sens à cette variabilité individuelle, et l’on a peut-être un peu rapidement interprété l’hétérogénéité du développement comme une dysharmonie, comme l’expression d’un syndrome (Gibello, 1984 ; Lautrey, 1998). D’autre part, vouloir situer un enfant dans un stade est illusoire, car l’intelligence logique procède de différentes opérations correspondant à plusieurs voies de développement rarement homogènes. Deux de ces voies ont été identifiées (Huteau, 1995) :
- les opérations logico-mathématiques qui intéressent les quantités discontinues, que l’on peut dénombrer, et mettent en œuvre des épreuves de conservation du nombre, de classification, de sériation ;
- les opérations infra-logiques qui concernent des éléments non quantifiables mais mesurables en poids, en volume, en longueur, portant sur une réalité continue, les parties ou les propriétés d’un même objet. La conservation du poids, du volume, de la longueur, nécessite l’accès aux notions de réversibilité et de permanence de l’objet au sens piagétien : l’objet qui change de forme garde son identité.
Chez un même sujet, la concordance de ces voies de développement est rare, et il existe un continuum allant de l’hétérogénéité relative des processus de raisonnement à la dysharmonie cognitive.
Rorschach et immaturité affective
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« La question princeps qui ordonne tout travail sur les tests projectifs revient à s’interroger sur les opérations mentales mises en œuvre au cours de la passation, avec l’hypothèse qu’elles traduisent le mode de fonctionnement psychique du sujet » (Chabert, 1998). C’est dans cette perspective, issue de la psychanalyse appliquée, que nous utilisons et interprétons habituellement le Rorschach, et nous renvoyons ici le lecteur aux travaux de l’école dite de Paris. Notre propos étant de traiter de la dysharmonie ou de l’hétérogénéité du fonctionnement mental, nous préciserons les apports du Rorschach sous cet angle. Bien que notre recherche soit limitée du point de vue du nombre de sujets, le Rorschach présente l’avantage de donner des repères développementaux, normatifs, (Boekholt, 1996 ; Rausch de Traubenberg, Boizou, 1981 ; Roman, 1997) sur les modes d’expression pulsionnelle et l’évolution de la représentation de soi chez l’enfant. Cette évolution tend, en fait, vers une « psychisation du voir » (Boekholt, 1997), qui mènera au point d’orgue constitué par la liaison affect-représentation inscrite dans un investissement stable de la représentation de soi. Nous nous référons ici essentiellement aux indications données par Boekholt (1996) sur l’évolution des réponses au Rorschach chez l’enfant, complétées par le tableau récapitulatif des réponses des sujets âgés de 2 ans 9 mois à 9-10 ans, de Beizmann (1974) :
- si à 3-4 ans le Rorschach suscite une activité fantasmatique intense qui peut être circonscrite par la forme (50 % de réponses formelles), l’expressivité corporelle demeure encore très importante et permet l’expression affective car la couleur est peu utilisée. La représentation de soi reste tributaire d’images œdipiennes qui succèdent progressivement aux représentations bisexuées du monde, formes érigées, debout ;
- à la période de latence, les réponses se conforment au principe de réalité, à travers l’adéquation formelle qui augmente. Le recours formel, véritable contenant des pulsions, est très majoritairement utilisé : la couleur peut être prudemment insérée dans les réponses en tant qu’élément pulsionnel, mais toujours tempérée par la forme. Le moi a pris possession de son domaine et ses activités de régulation se traduisent par l’objectivité et le contrôle, favorisés par le refoulement. Vers 6 ans, l’expression motrice dans l’agitation va disparaître au profit de kinesthésies humaines, soit des réponses animant des personnages, leur prêtant un mouvement ou les mettant en relation. Sont attendues des mises en relation de personnages différenciés, sexualisés et socialisés. Entre première période de latence et deuxième période, princesses, voleurs, géants et fées feront place à des représentations de soi plus conventionnelles, réelles et policées.
La représentation de soi est envisageable à partir de la qualité et du degré de différenciation de la représentation humaine, et de son intériorisation. « Le Rorschach teste la présence d’une image du corps intégrée qu’il y ait ou non des réponses portant sur le corps » (Rausch de Traubenberg, Boizou, 1981). Nous emprunterons à Emmanuelli (1994) un critère méthodologique pour évaluer la qualité de la représentation de soi : les réponses à la planche V seront étudiées en fonction de l’intégrité, de la valorisation, et de l’investissement de la représentation de soi.
https://www.cairn.info/revue-bulletin-de-psychologie-2006-5-page-481.htm
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Résultats : que faire de l’hétérogénéité ?
Échelles de Wechsler
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D’une part, contrairement à une idée parfois présente dans la littérature, les QI les plus élevés ne correspondent pas obligatoirement aux organisations les plus pathologiques. D’autre part, l’hétérogénéité inter-échelles au WISC III semble être une constante, toujours au profit de l’échelle verbale : Grégoire (1992) évoque l’influence de la valeur du QI total sur la différence QI Verbal/QI Performance : plus le QI augmente et plus la différence significative est fréquente. Elle n’est donc pas a priori le signe d’un dysfonctionnement cognitif, mais plutôt celui de l’incidence des enjeux inconscients mobilisés par les différentes épreuves.
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D’une part, on peut attribuer cet écart au fait que l’échelle verbale, plus saturée en facteur scolaire et culturel, offre également davantage d’autonomie par rapport à l’âge réel de l’enfant : elle repose sur l’intelligence cristallisée, qui se développe avec un effet boule de neige. D’autre part, la pensée catégorielle (subtest Similitudes) apparaît très investie : elle est nécessaire pour ordonner la perception du monde, et se construit à partir des grandes dualités qui structurent le développement psychique, depuis les oppositions intérieur-extérieur, plaisir-déplaisir, pour n’en citer que deux, jusqu’à la différence des sexes et des générations qui ouvrent la voie à des discriminations de plus en plus fines et de plus en plus abstraites ; l’extrême sensibilité aux « petites différences » imprègne les conduites cognitives des enfants à haut potentiel, s’opposant à l’imprévisible et à l’aléatoire.
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L’échelle performance sollicite les repères spatio-temporels et, en conséquence, le corps comme axe organisateur des relations spatiales. Engageant le corps et la motricité, les subtests de cette échelle se font donc plus contraignants : motricité fine, coordination visuo-motrice et habileté manuelle y sont mises à l’épreuve. Ce rappel des limites ramène le sujet à son statut d’enfant, à sa dépendance aux adultes, et réactive la problématique de castration. Intra-échelles, les deux épreuves qui varient significativement et négativement par rapport aux moyennes individuelles, sont les épreuves « Mémoire des chiffres » et « Code » [1]
[1] Cette faiblesse à Code est également signalée par Grubar,...
, habituellement mises en corrélation avec les capacités mnésiques, d’apprentissage et de concentration. Or, la majorité de nos sujets sont performants à l’école, ce qui nous a incité à chercher d’autres paramètres de comparaison entre ces deux épreuves : elles ne mobilisent pas le raisonnement, nécessitent l’application stricte d’une règle aléatoire qui ne peut être ni induite ni déduite, et imposée par un adulte. Ces épreuves sont désinvesties par les enfants à haut potentiel qui privilégient l’abstraction, le recours à la représentation mentale qui permet de se rendre indépendant des contraintes de la réalité, des modèles : Florent, 8 ans, nous expliquait qu’il ne pouvait faire les opérations à retenue que de tête, s’il les écrivait il se trompait !
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Ces éléments rendent compte de l’articulation entre le travail de la pensée et la gestion des conflits intrapsychiques. La qualité du processus identificatoire est, sans doute, sous-jacente au refus de s’appuyer sur un modèle. Nous pensons que les difficultés de type dysgraphie ou dysorthographie, si souvent mises en avant chez les sujets à haut potentiel, pourraient bien relever d’une réticence, voire d’une impossibilité, à assumer les contraintes inhérentes à l’application de conventions collectives et de codes communs qu’exigent ces activités. Ainsi, l’avance du développement cognitif a pour corollaire une mise en tension identificatoire qui vient freiner ou modérer l’accès à la position passive, voire à la réceptivité : ce processus évoque la révolte adolescente qui privilégie la centration sur l’intériorité, face aux conventions et aux règles imposées par les contraintes de la réalité externe.
Relecture des épreuves piagétiennes : la pensée formelle comme mise à l’épreuve de l’organisation phobique
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La clinique des jeunes enfants précoces (3-5 ans) ne tient pas les promesses de la théorie et vient contredire la notion de stades en mettant en évidence l’hétérogénéité intra-individuelle, ce paradoxe théorico-clinique : les modalités de raisonnement présentent une grande avance dans certains secteurs seulement. Pour Schmid-Kitsikis (1999, p. 55-56) « L’utilisation des épreuves piagétiennes permet, grâce surtout au cadre théorique qui les sous-tend et à une démarche qui sollicite l’engagement relationnel, le conflit et la réflexion associative, de mettre en évidence les liens qu’entretiennent la pensée émotionnelle (dans ses manifestations autant archaïques que plus évoluées) et la pensée conceptuelle (…) ». De là à supposer que, de la même manière que les processus défensifs peuvent entraver les apprentissages, ils peuvent les faire apparaître avant l’heure, et dans une construction autre, il n’y a qu’un pas que nous franchissons sans invoquer pour autant l’utilisation de suppléances, puisque ces enfants ne présentent pas de déficit en secteur.
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En revanche, chez certains enfants plus âgés, si l’on compare la disparité des échelles Verbale et de Performance au WISC III, à l’hétérogénéité des procédures de raisonnement à l’EDPL, force est de constater que les écarts les plus marqués au WISC III correspondent à des dysharmonies cognitives pathologiques mises en évidence à l’EDPL, et telles que Gibello (1984) les a décrites. Cette dysharmonie cognitive pathologique aboutit à des difficultés de la série dyslexique pour certains, dyspraxique pour d’autres. Elles correspondent, en fait, à des modalités de raisonnement archaïques touchant certaines épreuves de l’EDPL, ce qui nous conduit à remettre en question le diagnostic de précocité intellectuelle pour ces sujets. Ces altérations de la pensée sont en lien avec des organisations limites, la dysharmonie cognitive pathologique s’intégrant alors dans le registre des défenses maniaques. Nous pouvons néanmoins saluer les remarquables suppléances intellectuelles mises en place dans ces cas : mieux vaut être dysharmonique et surdoué que dysharmonique déficitaire.
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Nous distinguerons ces dysharmonies pathologiques des dysharmonies cognitives que nous qualifierons de normales, et qui sont dues à une extrême avance dans le raisonnement, co-existant avec des structures de pensée logique en rapport avec l’âge réel de l’enfant. De plus, cette hétérogénéité ne respecte pas, non plus, la chronologie d’un développement cognitif linéaire, tel celui décrit par Piaget, et qui implique une constance dans l’ordre des acquisitions. Dans cette perspective, développer certaines structures de pensée logique avant l’heure – et parfois dans le désordre – relèverait véritablement de la nécessité. Or, nous constatons que :
- chez les 3-5 ans, les résultats les plus élevés sont obtenus en majorité à l’épreuve de conservation du nombre [2][2] Deux collections comportant le même nombre d’éléments,..., appartenant au domaine logico-mathématique ;
- tous nos sujets réellement surdoués, de la période de latence, atteignent un stade supérieur au leur, à une épreuve, les quantifications de probabilités [3][3] Il s’agit de comparer deux tas comportant des jetons..., relevant aussi de la voie logico-mathématique.
Résoudre le conflit cognitif en contredisant les apparences trompeuses et maîtriser les probabilités, équivaut fantasmatiquement à retrouver « le paradis perdu de l’évidence » (Mijolla-Mellor, 1992, p. 57), nostalgie du temps mythique ou les limites de la condition humaine étaient inconnues. C’est « le fantasme de la possibilité de reconstruire le monde d’avant l’écroulement des certitudes » (Mijolla-Mellor, 1992, p. 72) qui soutient l’activité de pensée de l’enfant, et celle du chercheur, d’ailleurs. De même, maîtriser les probabilités consiste à comparer deux systèmes de référence pour les utiliser avec la plus grande certitude possible. Chez nos sujets, le refoulement n’a pas emporté les théories sexuelles infantiles, elles continuent à agir à bas bruit, ce qui rend compte de la capacité à construire des systèmes et des théories. Cette capacité n’est pas constante, elle progresse heureusement à la faveur du développement, mais elle varie aussi en fonction de la possibilité de mise à distance qui tient à la nature même de l’objet : les épreuves de conservation du poids, du volume, présentant une avance moindre dans la constitution des invariants, s’y prêtent moins, car la référence au corps y est manifeste. Au contraire, les quantifications de probabilités (et, chez les petits, la conservation des quantités discontinues) favorisent la prise de distance, l’abstraction et l’intellectualisation. Le fait que les jetons soient retournés, et que l’absence ou la présence de croix devienne « invisible » contribue à développer cette capacité d’abstraction selon laquelle on peut se passer de l’objet pour le penser, les relations et les systèmes, généralisables et convocables à volonté, venant le remplacer. Ainsi, l’investissement de la pensée logico-mathématique dépasse largement celui du domaine infralogique car elle donne accès à un objet qui ne saurait manquer. Dans cette perspective, l’accès précoce à la pensée formelle équivaut à un investissement contraphobique de la pensée, habituellement repéré chez les adolescents (Birraux, 1994) : cet investissement est destiné à lutter contre le doute et l’incertitude liés à la reconnaissance de l’objet total, de son incomplétude et à sa disparition possible en cas de réalisation des désirs incestueux : l’objet devient potentiellement traumatogène en raison du risque de perte. Aux permutations, comme pour les conservations, l’objet trop présent ne permet pas l’investissement contraphobique de la pensée. Il en va, sans doute, de même pour les épreuves non verbales, donc fondées sur des images ou des éléments matériels, des échelles de Wechsler. Rappelons qu’A. Freud (1949) a décrit l’intellectualisation comme un mécanisme typiquement adolescent, une généralisation abstraite destinée à brider la trop intense réactivité pulsionnelle de cette période de la vie. Ainsi, les aménagements défensifs de nos jeunes sujets à haut potentiel semblent s’inscrire davantage dans un processus d’adolescence anticipée, soit dans un contexte de crise.
Le Rorschach : immaturité affective ou vulnérabilité narcissique ?
Processus de pensée
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Dans l’ensemble et à tout âge, les protocoles de Rorschach se caractérisent par la restriction des réponses, associée à une appréhension globale très supérieure aux normes. Le nombre supérieur de localisations globales atteste d’« une activité projective qui s’applique à clore et à définir, donc à sortir de l’incertitude ». Mijolla-Mellor (1992, p. 200) rappelle ici une recommandation de Léonard de Vinci s’appliquant à circonscrire des taches confuses sur un mur. Ce rapport inversé entre réponses globales et réponses détails montre, aussi, un fort investissement des limites, donc de ce qui contient et évite la perte. L’accent porté sur le contour n’empêche pas l’articulation des éléments de la réponse en scénarios fantasmatiques qui illustrent la limite ténue entre créativité et angoisse, par exemple, planche I de Lara, 5 ans : « Deux voleurs avec des pistolets, et ils volent un enfant ».
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Un autre critère commun, l’apparente faiblesse du recours à la forme (F %), signe en fait la diversité des modes d’expression révélée par un F % élargi, très important à tout âge. Ces modes se répartissent entre les kinesthésies et les réponses sensorielles nombreuses, sous la dominance d’un principe formel adéquat. Cette diversité des registres est une autre particularité de nos sujets : les réponses kinesthésiques humaines sont présentes avant l’heure, chez les 3-5 ans ; ce type de réponse est connu pour être très corrélé avec les capacités intellectuelles ou créatives, mais elle révèle également le recours au mécanisme introjection-projection déjà très opérant chez des enfants si jeunes.
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Cette aptitude à la représentation sert de prélude à la sublimation, et vient également endiguer une réactivité pulsionnelle qui reste constante et très importante (réponses sensorielles nombreuses et pourcentage élevé de réponses couleur). L’état de crise prend alors une coloration traumatique, et la mise en « sur-régime » du jugement d’existence prend valeur anti-traumatique en opposant le « représenté » au « réel ».
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Enfin, notre étude transversale montre que si l’hétérogénéité du fonctionnement persiste chez les plus grands, elle permet néanmoins un investissement moins défensif des processus de pensée : le nombre de réponses s’accroît, se normalisant davantage et témoignant d’une diminution des défenses phobiques. L’écart entre réponses globales et réponses détails diminue. Mais l’exploration des découpes demeure prudente et peu conformiste par rapport à celle des enfants tout venant : D gris, Planche IX, Ariane 8 ans, « Deux gros cafards qui se disputent une lampe à pétrole ».
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Le versant élaboratif supplante peu à peu le versant défensif qui dominait chez les petits, la précocité intellectuelle tend alors à s’intégrer à la personnalité, selon le schéma freudien pulsion-formation réactionnelle-formation de caractère-sublimation.
Représentation de soi en fonction de l’âge
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L’adaptation à la réalité est supérieure à ce qui est attendu chez des enfants, et l’étude de la planche V renvoie, dans l’ensemble, à une représentation de soi intègre et unifiée, avec des réponses sobres chez les 3-5 ans, dominées par le plaisir d’identifier et de reconnaître ou d’énumérer les différentes parties rendant compte de l’unification de l’image du corps.
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Un peu plus tard, vers 6-8 ans, les réponses supplémentaires partielles sont fréquentes et nombreuses : « des têtes de crocodile » (Yvan, 8 ; « la tête d’un fourmilier ici » (Iris, 6 ;7), tout comme l’insistance à identifier simultanément et la chauve-souris et le papillon, en lien avec une pensée mobile, divergente qui ne veut rien perdre et rend compte de la fragilité narcissique sous-jacente.
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Enfin, à partir de 9-10 ans, les capacités sublimatoires commencent à se déployer, laissant deviner leur source narcissique, par exemple pour Amélie, 10 ;2 : « Sinon ça peut faire penser aussi à un haut de masque avec les plumes, les yeux, et ce qui séparerait les yeux ».
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S’agissant d’enfants, la représentation de soi est encore très dépendante des imagos parentales, dont les figures archaïques semblent coexister longtemps avec des représentations plus socialisées, y compris dans un même protocole. Associés à des contenus humains supérieurs à la moyenne, ces éléments montrent une propension aux identifications humaines, sorte de mobilité identificatoire dont il faut rappeler qu’elle était pour Freud un critère de créativité, puisqu’il a souligné « la tendance du créateur littéraire moderne à scinder son moi en mois partiels, par effet de l’observation de soi » (Freud, 1908). D’autres auteurs ont souligné cette labilité identificatoire comme étant favorable à des investissements objectaux d’une grande intensité : ainsi Melanie Klein (1921) reprend l’exemple de Léonard de Vinci chez qui elle suppose une faculté précoce et très développée d’identification avec les objets du monde ; elle précise que « l’aptitude à maintenir la libido en état de non-décharge serait un autre élément de cette faculté ». Cet état de non-décharge, de trop plein énergétique, suscite des mouvements pulsionnels de grande amplitude chez nos sujets, corollaires de leurs investissements narcissiques et objectaux massifs. À cet état de non décharge pourrait correspondre ce qu’Anzieu (1981) nomme « crises créatrices » ou « décollages », qu’il relie aux grandes étapes du développement que sont la jeunesse puis la maturité. Selon cet auteur, les créations de jeunesse puisent leur énergie dans un véritable geyser pulsionnel dont la violence excessive et traumatique – car maximale en raison de l’achèvement de la croissance organique – réveille l’angoisse de perte, de mort ; cette violence peut être contenue et élaborée dans une œuvre « dispositif anti-traumatique rétroactif », à valeur de reconstitution ou même d’invulnérabilité narcissique. Azoulay et Emmanuelli (2002, p. 40) rappellent que l’adolescence s’inscrit « sous le signe d’une double contrainte narcissique et pulsionnelle » (2002, p. 40) particulièrement visible au Rorschach. Cette « crue pulsionnelle » appelle effectivement des défenses à sa mesure, tel l’investissement de la pensée, une certaine centration narcissique, le recours à « la représentation de soi ». Ces éléments, communs aux enfants à haut potentiel, nous incitent à penser que la précocité intellectuelle constituerait également un dispositif anti-traumatique chez nos sujets.
Pour conclure
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Nous avions choisi d’aborder la problématique du haut potentiel à partir des vocables phénoménologiques « dyssynchronie » et « immaturité affective ». Cette terminologie renvoie au champ du développement et à la méthode de l’observation, dont les limites conceptuelles ne permettent pas d’aborder les processus mentaux sous-jacents à ces conduites. La clinique descriptive qui suppose une immaturité affective de l’enfant précoce, opposée à son hypermaturité intellectuelle, n’aborde pas la question de la cohérence entre dynamique pulsionnelle, organisation psychique défensive et investissements identificatoires (il est à noter que précoce signifie aussi bien hypermature que prématuré).
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Notre recherche montre ainsi certaines caractéristiques du fonctionnement mental des enfants à haut potentiel : l’intensité de la réactivité pulsionnelle ou susceptibilité aux traumatismes, la propension marquée aux identifications, la sensibilité à la perte, éléments qui sont évocateurs d’une sensibilité narcissique particulière : les exigences pulsionnelles ont un effet véritablement traumatique sur nos sujets hypersensibles à toute excitation interne ou externe. Ces caractéristiques ont également été décrites en tant que « traumatophilie » (Lowenfeld, 1977) ou susceptibilité au traumatisme repérée chez les artistes et les adolescents (Emmanuelli, 1994) qui s’y confrontent répétitivement pour le surmonter et l’élaborer. Cette thèse est développée également à propos de Léonard de Vinci, la traumatophilie prédisposant à la sublimation. Le traumatisme est considéré, ici, dans sa dimension économique et dynamique, par excès ou par défaut : ce qui fait traumatisme pourrait être la réalité interne, externe, la relation, ou toute stimulation qui est vécue de manière beaucoup plus intense que chez d’autres sujets. Nous pensons que l’on a confondu immaturité affective et vulnérabilité narcissique.
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La dyssynchronie considérée comme caractérisant les conduites de l’enfant à haut potentiel apparaît, en fait, très polymorphe, signe parfois d’un dysfonctionnement cognitif, mais masquant le plus souvent une hétérogénéité inhérente au développement d’une intelligence de haut niveau. L’hétérogénéité du fonctionnement mental des enfants à haut potentiel se rapproche ainsi d’une crise adolescente ou des dénivellations retrouvées chez le créateur.
30
Développer un mode de pensée formelle avant l’heure, correspond aussi à un fonctionnement cognitif adolescent, destiné à maintenir à distance la relation rendue dangereuse en raison de la proximité avec l’adulte, renforcée ici par la précocité intellectuelle. De ce point de vue, l’intellectualisation et la pensée formelle tiennent lieu d’objet contraphobique interne (Birraux, 1994). Le balancier phobique-contraphobique oscille entre le maintien d’une pensée qui sert la continuité narcissique, et la capacité à agir sur la réalité externe et, donc, à prendre en compte un investissement objectal. Ainsi l’aspect défensif primerait d’abord sur le fonctionnement élaboratif, ce qui était aussi le modèle freudien de la sublimation. Ce sera aussi le modèle que l’évolution de nos sujets surdoués nous incite à retenir : la précocité intellectuelle constituerait, dans les cas favorables, une réponse à l’incertitude traumatique de la condition humaine, ce qui revient à confirmer cette assertion d’A. Freud (1949, p. 152) selon laquelle « il s’ensuit que les dangers pulsionnels rendent les hommes intelligents ».
Références
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Notes
[*]
Laboratoire PRIS Clinique et société, Université de Rouen, rue Lavoisier, 76821 Mont-Saint-Aignan cedex.
<catherine.weismann-arcache@univ-rouen.fr>.
[*][1]
Cette faiblesse à Code est également signalée par Grubar, Duyme, Côte (1997) et attribuée à un moindre appel à la créativité par cette épreuve.
[2]
Deux collections comportant le même nombre d’éléments, des bouteilles et des bouchons, sont placées en terme à terme, puis les objets d’une des collections sont rapprochés spatialement : on demande à l’enfant s’il y a toujours la même chose, ou plus, ou moins ? Le comptage comme argument est utilisé très tôt chez nos jeunes sujets.
[3]
Il s’agit de comparer deux tas comportant des jetons avec croix et des jetons sans croix, visibles, puis retournés du côté identique, dans un système de fractions, qui nécessite la prise en compte deux systèmes de référence, les numérateurs et les dénominateurs.
Résumé
Français
L’auteur aborde la problématique du haut potentiel à partir d’une remise en question des concepts de dyssynchronie et d’immaturité affective. Il s’agit d’aborder les processus mentaux sous-jacents à ces conduites. La méthodologie utilisée, Rorschach et épreuves d’inspiration piagétienne, appelle différentes lectures en référence au développement et à l’organisation psychique des sujets âgés de 3 à 12 ans. L’auteur conclut en définissant quelques caractéristiques du fonctionnement mental des enfants à haut potentiel.
Plan de l'article
[list=section1]
[*]De la dysharmonie à la dyssynchronie de l’enfant à haut potentiel
[*]Diversité des outils et hérérogénéité du fonctionnement mental
[*][list=section2]
[*]Wechsler et Piaget : que faire de l’hétérogénéité ?
[*]Rorschach et immaturité affective
[/list]
[*]Résultats : que faire de l’hétérogénéité ?
[*][list=section2]
[*]Échelles de Wechsler
[*]Relecture des épreuves piagétiennes : la pensée formelle comme mise à l’épreuve de l’organisation phobique
[/list]
[*]Le Rorschach : immaturité affective ou vulnérabilité narcissique ?
[*][list=section2]
[*]
Processus de pensée
[/list][*]Pour conclure
[/list]
[*]
Pour citer cet article
Weismann-Arcache Catherine, « Hétérogénéité ou dysharmonie ? Clinique du fonctionnement mental des enfants à haut potentiel », Bulletin de psychologie, 5/2006 (Numéro 485), p. 481-489.
URL : http://www.cairn.info/revue-bulletin-de-psychologie-2006-5-page-481.htm
DOI : 10.3917/bupsy.485.0481
Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...
http://docnum.univ-lorraine.fr/public/BUMED_MORT_2013_DUHARD_CYRIANNE.pdf
Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...
http://numerisation.irem.univ-mrs.fr/WR/IWR11015/IWR11015.pdf
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http://leadserv.u-bourgogne.fr/IMG/pdf/les_enfants_exceptionnels.pdf
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http://www.resodys.org/IMG/pdf/knaebel_picariello.pdf
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http://leadserv.u-bourgogne.fr/IMG/pdf/les_enfants_exceptionnels.pdf
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http://www.resodys.org/IMG/pdf/knaebel_picariello.pdf
Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...
Exploiter sa douance ? - Page 3 - Forum ZEBRAS CROSSING
www.zebrascrossing.net › Zèbrement vous › Vie de zèbre1 sept. 2010 - Oui moi aussi, c'est plutot de l'ordre du ressenti, des impressions, des images mentales, des sensations et même si parfois c'est accompagné ...
Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...
4.3 Une évolution corticale différente L’évolution de l’épaisseur corticale au cours du développement semble varier selon le niveau de QI, ici encore, principalement dans les régions frontales et pariétales. Une étude appuyée par imagerie morphologique a démontré que, si en règle générale, le cortex cérébral formé de substance grise s’épaissit avant de s’affiner au cours du développement de l’enfant, c’est le contraire qui se passe pour les sujets HP : vers l’âge de 7 ans, leur cortex est plus fin que les sujets à QI standard pour atteindre son épaisseur normale plus tard que chez les autres enfants (12 ans contre 8-9 ans) (Shaw et al., 2006, cité par Habib, 2014). L’épaisseur du cortex est modulée selon la croissance et l’élimination des synapses. L’hypothèse que « les enfants dont les QI sont les plus élevés (...) bénéficient d’une période de croissance axonale prolongée dans ces régions (...), et que la fonction abritée par ces régions corticales possède plus de temps pour s’installer que chez les autres enfants » peut donc être avancée (Habib, 2014, p265). Ces zones étant spécialisées dans les fonctions exécutives et les aptitudes visuo-spatiales, ils auraient ainsi plus de temps pour les développer et la capacité de répondre plus rapidement à un stimulus
---------------------------------------------------------
5.3.1 Un rapport particulier à l’adulte Les auteurs s’accordent à dire que les particularités cognitives et la sensibilité de l’enfant à haut potentiel que nous avons évoquées plus haut lui permettent de développer tout petit de l’empathie et un « pouvoir de séduction » sur les adultes de son entourage (Revol, 2002). Aisance verbale, humour, curiosité stimulent les interactions et installent une complicité dans laquelle enfant et parents s’installent. La fascination exercée par l’enfant peut le placer dans une position de toute puissance dans laquelle il contrôle son environnement. Les parents en oublient leurs principes éducatifs et les limites nécessaires pour garder l’enfant serein. Selon Revol, « si cette situation perdure, l’enfant se maintient dans une immaturité affective qui aggrave le contraste avec son hyper-maturité intellectuelle » (Revol, 2002, p121). Ce manque de limite peut alors augmenter son anxiété.
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Troubles des fonctions exécutives 3.2.1 Définition Chef d’orchestre de la totalité des autres fonctions cognitives au sein desquelles elles interviennent, les fonctions exécutives constituent un « ensemble de processus permettant à un individu de réguler de façon intentionnelle sa pensée et ses actions afin d’atteindre des buts, ceci lorsque la tâche est nouvelle ou complexe » (Chevalier N., 2010). Il n’y a pas de consensus, dans la littérature, quant au nombre et à la nature exacte des fonctions exécutives. Nous avons choisi de faire référence à la théorie de Miyake et associés (2000) qui domine actuellement dans la littérature. 3.2.2 Les différentes fonctions exécutives Il existerait trois fonctions exécutives différentes et interactives : l’inhibition cognitive, le maintien et la mise à jour de la mémoire de travail et la flexibilité mentale. D’après Andres et Linden (2004), l’inhibition est un « processus qui permet la suppression d’informations et de schémas d’actions évoqués automatiquement alors qu’ils ne sont pas pertinents dans la situation en cours, afin de sélectionner d’autres réponses secondaires et plus appropriées à une situation précise ». L'inhibition est importante dans l'intelligence, la mémoire et l'attention et participe à la compétence sociale et à la régulation émotionnelle. Elle est totalement intégrée au processus de planification, organisation temporelle nécessaire pour atteindre un but. Dans la lecture, l’inhibition soutiendrait les deux voies de lecture dans la possibilité de passer d’un graphème ou d’un phonème à un autre, d’un mot à un autre, en supprimant les informations non pertinentes pour sélectionner rapidement les bonnes (Alteimer, 2008). Les processus inhibiteurs participent à l’encodage des informations pertinentes et à l’automatisation de la lecture. 45 Le maintien et la mise à jour de la mémoire de travail implique la modification du contenu sur la base de l'information entrante plus récente. La mémoire de travail est : Transitoire : elle conserve des éléments pendant 1 à 2 secondes D’une capacité de stockage limitée (7 items +/- 2) Que la fonction de mise à jour vide et remplit. Baddeley et son équipe (1986, 1990, 1992) la décrivent comme un système comprenant trois composantes : o L’administrateur central : il alloue les ressources attentionnelles nécessaires à une tâche et répartit les ressources entre les autres composantes du système, les deux soussystèmes « esclaves » : o la boucle phonologique : elle maintient les informations auditivo-verbales et linguistiques et met en œuvre l’autorépétition mentale pour maintenir l’information ou l’envoyer en mémoire à long terme. o le calepin visuo-spatial : il gère et coordonne les informations visuelles et spatiales. La mémoire de travail est précédée par la mémoire à court terme sur laquelle elle s’appuie, moyennant un effort attentionnel. Elle permet d’effectuer des traitements cognitifs complexes sur des éléments stockés, par exemple le suivi d’une conversation, le calcul mental, la composition d’un numéro de téléphone communiqué… La mémoire de travail intervient ainsi à tous les niveaux du processus de lecture : depuis l’identification des mots, avec le balayage des lettres, puis leur association en syllabes puis en mots, jusqu’aux deux voies de lecture qui l’utilisent pour la correspondance graphèmes-phonèmes puis la mémorisation lexicale sur le long terme. Enfin, la flexibilité mentale est la capacité à contrôler l’attention et à la déplacer si nécessaire sur ce qui est pertinent. Cette fonction permet de changer de tâche ou de stratégie mentale et de passer d'une opération cognitive à une autre. Elle est donc indispensable en réponse à des situations nouvelles et est indissociable de l’inhibition cognitive. On l’utilise par exemple dans la catégorisation. La flexibilité mentale connait un fort développement durant la période préscolaire, en particulier de 3 à 4 ans (Chevalier, 2010). Cette fonction mature jusqu’à la fin de l’adolescence. La flexibilité mentale, par son implication dans le contrôle de l’attention, permet à l’enfant d’adapter ses stratégies de lecture selon les mots lus : voie d’adressage pour mots connus y compris irréguliers, voie d’assemblage pour mots inconnus et non-mots. Elle participera à la compréhension des textes lus et à la mise en lien avec ses acquis.
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http://hautpotentielquebec.org/wp-content/uploads/2015/03/M%C3%A9moire-C.-Mann-Kiefer-EHP-et-TSA.pdf
[size=33]Enfant doué : cette trop grande rapidité, une arme à double tranchant ?[/size]
Chronique publiée le 19/11/14 14:58
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La rapidité d'un enfant doué est-elle néfaste pour son travail à l'école ? Arielle Adda explique.
Une des qualités des plus remarquables chez les enfants doués est bien la rapidité d’esprit, parfois occultée par une surprenante lenteur dans le graphisme ou bien dans des activités aussi banales que s’habiller, se laver les dents, et également faire ses devoirs. Dans ce dernier cas, le rythme le plus fréquent consiste à traîner des heures, pour ensuite faire ce devoir en 5 mn chrono juste au moment où l’adulte qui le fait travailler se demande comment il va s’empêcher d’exploser.
En fait, il s’agit surtout d’une rapidité qui permet une compréhension immédiate d’une explication ou d’une situation, suivie dans la seconde de toutes les possibilités qu’on pourrait envisager à partir d’une simple proposition.
Dans l’instant, l’enfant doué discerne l’essentiel d’une situation, il trouve le mot exact pour la définir, il est fulgurant avec un grand naturel puisque ce processus se déroule sans accroc.
C’est pourquoi sa conversation est aussi agréable, surtout s’il a compris qu’il était préférable de ne pas accabler son interlocuteur de questions sans fin. Il est plus gai de lancer des traits d’humour ou bien de mener une discussion intéressante, sans chercher particulièrement à amasser un savoir qui ne sera jamais, quoi qu’on fasse, réellement encyclopédique.
En contrepartie, cette vélocité entraîne aussi des effets très néfastes : un des plus courants serait une apparente dysorthographie. L’orthophoniste consultée, après un bilan approfondi, ne détecte pas de réelle dysorthographie, d’ailleurs les mots sont épelés correctement, c’est à l’écrit que tout se gâte.
En fait, l’esprit est déjà trois mots plus loin, alors les doubles lettres, les accords, les règles grammaticales s’effacent dans cet esprit en ébullition.
On peut essayer de combattre ce désastre en expliquant bien clairement ce qui se passe : à l’école, on est perplexe devant cette orthographe désordonnée que la meilleure des orthophonistes ne peut améliorer. Un enfant qui connaît parfaitement l’orthographe d’un mot, les règles de grammaire, qui se joue des accords et s’exprime avec élégance et précision ne devrait pas écrire d’invraisemblables textes.
Des images appropriées peuvent l’aider, elles illustrent au moins ce qui se passe dans sa tête entre le moment où il commence à écrire et les secondes qui suivent, entraînant un désordre absolu.
« Imagines un carrosse tiré par quatre chevaux, chacun galope à son rythme, sans s’occuper des trois autres, le carrosse ne tardera pas à verser après avoir été balloté en tous sens. On aboutit à un carrosse fracassé, des chevaux hagards et des passagers malmenés.
Tout le voyage est alors à recommencer depuis son point de départ. Le cheval le plus rapide doit comprendre que ce n’est pas la peine de foncer en oubliant qu’il fait partie d’un attelage. »
Rien n’empêche de dessiner un superbe carrosse tiré par les plus beaux chevaux frôlant
un précipice ou bien seulement un petit fossé si l’enfant trop rapide s’effraie à l’idée de ce chavirement.
Pour que ce rappel soit encore plus précis, le conseil fondamental : « dictes à ta main » peut être inlassablement répété. N’oublions pas que l’enfant doué est rarement de mauvaise volonté, mais il s’ennuie, il déteste les tâches répétitives ou celles qui ne lui apportent rien, il écrit alors n’importe comment pour donner le change et faire preuve, justement, de bonne volonté. Il se demande pour quelles raisons il est obligé de se contraindre à ces tâches fastidieuses et, en plus, il faudrait qu’il écrive bien alors qu’il aimerait en avoir déjà fini et enfin laisser son imagination vagabonder dans les contrées inventées qui lui plaisent tant.
Pourtant, l’enfant doué aime écrire, il aime inventer des histoires et celles-là, il les écrit avec bonheur. Je reçois de ces charmantes histoires, aux feuillets soigneusement assemblés. Ce sont des trésors de fantaisie. Quand les enfants passent des tests, le plus souvent ils ont préféré le moment où on leur a demandé d’inventer une histoire ; ils sont enchantés de pouvoir laisser libre cours à leur esprit imaginatif, en échafaudant des récits que leur interlocuteur semble bien apprécier. Ce sont de véritables ébauches de romans.
Il est un autre domaine propice aux erreurs : le calcul. Quand les enfants doués savent s’orienter convenablement dans l’espace, les mathématiques les ravissent. Elles représentent la certitude, elles sont rassurantes, avec elles, l’ordre des choses est toujours respecté. Quelle que soit la façon dont on pose les opérations, on retrouve un résultat identique, il n’y a pas de ces mauvaises surprises qui peuvent bouleverser une existence, elles sont apaisantes et elles proposent des problèmes dont la complexité peut être infinie. Calmantes et stimulantes à la fois, elles ouvrent la voie aux joies des jeux de l’esprit.
A l’épreuve « arithmétique » des tests, l’enfant doué met un point d’honneur à répondre le plus vite possible, jouant à se croire dans un jeu où questions et réponses se succèdent sur un rythme étourdissant. Ce merveilleux enchaînement s’enraye trop vite : tout à son souci de performance, dont il voit bien qu’elle enchante l’adulte qui joue avec lui, il s’embrouille dans les nombres composant les énoncés, il néglige certaines précisions, il s’engage étourdiment dans une fausse voie et parvient d’autant moins à s’en extraire, qu’il est effrayé par sa soudaine maladresse. Pour lui, il a atteint ses limites, ses dons se sont évanouis, lui, si brillant en calcul, vient de perdre cette magnifique aisance, il va lui falloir s’accommoder de cette médiocrité qui le caractérisera désormais. Pas un instant, il envisage que sa rapidité, si amusante à exercer au début, devient une source d’erreurs quand il faut approfondir son raisonnement après avoir écouté attentivement un énoncé plus complexe.
On ne saurait trop conseiller des exercices en calcul mental : ceux que propose l’école sont souvent trop faciles, ce qui n’exclut d’ailleurs pas les risques d’erreurs, mais la difficulté est plus stimulante. Freiner une rapidité, si vite nocive, devient alors habituel, et il est toujours profitable de développer cette dextérité particulière de l’esprit. Certains enfants éprouvent un plaisir infini à évoluer tout à leur aise dans cet univers spécifique.
Bien maîtrisée, bien conduite, la vélocité intellectuelle permet des étincelles crépitantes et enchanteresses qu’un esprit bien fait peut se permettre du moment qu’il conserve toute sa rigueur.
Chronique de Arielle AddaPsychologue
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Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...
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2017 n'oublies pas de changer de chaussettes....
Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...
Faux bique, faux bic, vrai Bic, vraie bique ....
Lire des boucs un, ouais c'est ça et des boucs 2 aussi
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Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...
- J'adore !:
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Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...
https://www.ctf-fce.ca/Research-Library/Presentation-Douance-FrancoysGagne.pdf
Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...
Kat en kit "tal'an d'un don, et d'un de l'an"ortolan a écrit:
- J'adore !:
Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...
Si tu as sorti le gruyère, c'est que tu vas faire de l'emmethalisation ?
non des croques monsieurs...
Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...
Ceci n'est pas un hibou, c'est un Yul, non c'est un hibou, non c'est un Yul, non c'est un hibou, non c'est un Yulet j'ai raison, on le l'a dit donc je suis obligée d'assumer maintenant.... le doudou assume toujours, le doudou Badake au niveau des vecteurs de changement, il Badake dès qu'il croise un tenseur, le doudou tente de s'endormir en position Corsaire, et se relève dès bourrasques mentales d'après coucher, pour noter sur son cahier aspiral'teur avant de retourner se coucher.... la doudou elle s'en fout, tous les mois de l'année désormais au petit déj, elle trempe des madeleines de Proust dans son café, et elle aura ou pas la Tigraine, en se demandant où cela nous mène, nie, il faut avoir l'habit beau pour aller balader Notre Dame et compte le nombre de Pieyres mises à l'édifice, même si le n'ombre dort, le Panda rappelle toujours à la lumière, en passant par le chanel number 6 et ça nous fera encore plein de Fatafrisson sans Ardel'hérisson mais en vitesse à carotter le hamster, vois tu ? alors là encore moins qu'il y a trois ans en fait .... ça ne me surprend pas, d'ailleurs tu sais qu'on ne dit plus Bonne année ? ah bon et on dit quoi ? Bonnet d'âne ou pas... Tout dépend du prisme tu vois au niveau de la rosace de la vie, t'as le compas dans l'oeil ou le pas con, tout est question de doses âges, soit tu as le D'avide 50/50, soit l'appel à un tamis....
C'est comme on ne dit plus un ange, mais un chamots, tu vois ce que je veux dire ? faut savoir se refaire à Noph régulièrement et ne pas rester coin coin sait au niveau du Luc.... il faut pas se mettre l'aorte au lent pour réaliser ses rêves avec des dons ou des talents, ou des thons et des raies, tout dépend s'ils vinrent avec ou sans z.....
Version QI : la doudouille parfois me casse les Qouilles....
Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...
Visite chez mon médecin, je voulais prendre rendez vous dans 15 jours, mais il a l'air sur le même mode que moi : je lui ai dit ce soir là ? ben oui et j'ai fini par un "comme ça c'est fait" ? "oui c'est ça".
Et bien il me trouve plus calme, moi aussi. Je l'ai remercié de son accueil je crois l'année passée en lui disant que j'avais trouvé génial qu'il ait bossé aux urgences, j'ai l'impression d'avoir un package.
Apparemment il apprécie le terme. Comme quoi je ne suis rien, face à des package. Le médical en pack quoi, comme le lait.
Donc je lui ai dit que je lui avais dit parce que je pensais que c'était mieux à l'époque mais que bon on avait repris en mode normal, enfin autant que ça peut avec moi mais ça fait tout chose parce qu'il me semble que j'ai du le toucher, l'attendrir, attends je reviens voilà ça c'est fait. De toute façon je n'aime personne aussi pour ça, ça touche toujours les gens, un truc comme moi. Je lui ai dit que ça avait balancé dans le bon sens, j'avais refait mon équipe moi même de piliers, bon je lui ai pas encore dit qu'elle était composée de Michou Bidou, Doudouille l'autruche, Buzz l'éclair et Racine Carrée et encore comme ça ça fait moins space qu'en vrai. En fait j'ai gardé les mêmes contre vents et marées. Ce qui officiellement n'est pas logique mais bon moi j'ai ma logique et comme elle me fait tenir debout.
Donc je lui ai parlé des bouquins tout ça, des tests, et rapidement je lui ai dit on va d'abord plutôt faire connaissance ? Je vais peut être commencer par un rhume ? et éventuellement je vous ferais un cv ? que j'ai déjà fait avec des personnes pour des expertises ? il m'a dit à l'occasion. Ca sent encore une fois la saucisse grillée cette histoire. Donc oui touché, puisque sincèrement comme d'habitude ça se passe jamais pareil avec moi (mais là bon c'est pas ma faute, c'est la faute au fait que je savais pas que ça pouvait être la faute aux autres d'abord, on me l'avais pas dit). Ca a été dur mais moi ce qui m'aide aussi quand c'est dur, c'est la tête des autres. Ca n'est tellement pas moi d'aller pas bien, ou au ralenti, ou triste et j'ai vraiment du mal avec la tête des autres, ils ont l'air catastrophés et du coup si je les apprécie, ça m'arrive parfois d'apprécier des gens, ça me contrarie et ça m'attriste, donc on n'en sort plus.
De plus j'avais remarqué cette tendance à "tomber par hasard sans me faire mal" sur des personnes sensibles, cela dit quand une personne ne l'est pas, rapidement elle me revoit plus donc ça doit avoir un lien.
Voilà donc c'est cool, mon sos médecins en pack va mieux. Et je peux parler en démarrage de route, j'appelle ça désormais, ça fait un résumé super bizarre. Comme si je passais des bouts de puzzle que l'autre arrive à mettre en place. Evidemment par hasard j'ai des gros soupçons sur le fait qu'il ait eu contact à mon sujet avec mon ancien médecin adorée chéri d'amour en tout bien tout honneur médical.
Et il me dit déjà au bout de trois fois : et toujours avec votre petit sac à dos rose. Ben oui Et un "comme ça fait longtemps qu'on s'est pas vus". Ouf j'ai donc toujours un succès fou.
Je passe qu'il m'enverra voir un psychiatre à sa demande et à la mienne. Et si c'est possible, ça sentira bien l'IRM. Je lui ai dit qu'au bout de longues années que j'ai pas envie d'expliquer tout de suite, il faut faire des pauses un peu, et à 46 ans du coup, j'aimerai économiser de l'énergie maintenant, ça sera con qu'il me tombe une autre découverte juste après tout ça.
Du coup je me demandais si tous les "le doué" peuvent se capter eux mêmes en global ? Se regarder de l'extérieur pour faire un check up en gros.
Et je persiste à penser que si j'étais restée sur les détails que je suis, et bien ça n'aurait pas été parce qu'il y avait bien matière à ne pas avancer jamais. Ca gratte, ça pique, ça doudouille, qu'est ce que je vais dire ? là ou là ? bon allez j'annule, bon allez j'y vais, bon j'ai la flemme, j'ai pas envie, j'ai peur, ça m'ennuie, ça sert à rien, mais pour quoi faire ? je peux rester assise tout le temps mais ça tombe si je réfléchis j'ai pas envie de bouger, et puis ça tombe ça va être nul, et puis j'ai mal ici, et là, et ça fait du bruit, et y'aura du monde, et j'ai l'air ceci, et je dois avoir cela, et puis ça doit se voir. Celle là, je l'ai appelée "chipoteuse". Et si j'écoute, c'est fermeture éclair.
Il y a quand même un paquet de symptômes qui ont disparu, les boutons de fièvre, l'herpès ! J'ai fait une fois un herpès facial géant et du coup en prenant le bus pour aller chez mon médecin, je faisais en même temps un sondage des gens qui me regardaient ou pas, comment et ce qu'ils pouvaient être en train de penser et c'est parti sur une dissertation mentale de me mettre à la place de quelqu'un qui aurait la lèpre ou un bec de lièvre. Mon médecin m'a dit : j'ai jamais vu ça et a rajouté de toute façon des comme vous j'en ai jamais vu. Et moi d'ajouter forcément : comme quoi on peut avoir enfin de la chance dans la vie.
Tu vois là tu es en train de t'inquiéter, tu te demandes si on m'a pas amputée des smileys. Je le fais exprès. C'est un test pour voir si tu wics de me le faire remarquer par un wais, mais où y sont tes smileys ?
Je suis contente d'avoir trouver les derniers tableaux. Là ça me fait bien plan de base et hiérarchique du bazar. Je n'aurai pas aimé avoir plus que la vie que j'ai eue jusqu'à aujourd'hui pour tout ça. C'est pour cette raison que j'étais mal à l'aise avec ce sujet. Sans savoir que c'était tout ça, j'avais pu aussi doser ce que je disais à d'autres. Mais comment tu as fait pour perdre 20 kilos ? Euh ben fais pas tout à fait comme moi parce que comme je suis têtue je peux avoir des capacités décuplées pour atteindre mes buts. Un mode un peu "bulldozer" même avec moi même. Genre là je me suis retenue par exemple chez mon médecin pour pas lui demander les réponses de tout ce que je pourrais avoir sur les 20 prochaines années à venir pour pouvoir m'organiser en fonction.
Comme cette fameuse histoire en soi rigolote du "le doué" qui peut faire encore ça et encore ça et encore ça avant d'aller faire pipi. Même avoir dépassé le stade "trop envie du coup plus envie" et on peut refaire une boucle. Moi j'appelais ça mon coté "t'es un peu débile profonde quand même des fois sur les bords ma puce", donc imaginez ma surprise, ça serait pas la preuve de mon coté con con ? Ben mince alors.
En arrivant ici je n'ai rien retrouver de moi enfin de ma vie, donc ça a été la panique, plus rapidement, j'ai trouvé non pas du moi (parce que je suis unique dans le bon ou mauvais sens mais ça je le savais, je suis unique, ça se traduisait par du "ben c'est Nathalie" !!!! Je ne pensais pas qu'autant de choses, de mécanismes, ect rentrait dans cette petite phrase. J'étais plutôt du genre à me dire : ben oui c'est moi, je me semblais évidente.
Non tu n'auras pas de smileys. Je pense que le smile c'est aussi chez moi en lien avec la douance. Avoir conscience que je peux dire des phrases anodines qui s'avéreront assassines ou contre blessantes pour d'autres donc anticipation.
Donc j'ai eu du bol, je suis tombée ici et dans ma vie avec des personnes que j'ai appelé des personnes "à l'intersection" c'est beau hein ? Du coup ben non pas besoin de finir ses phrases. Je ne pense pas qu'un autre sache, il se doute, et il a la délicatesse de sauter les épisodes.
Du coup ça a fait boules de neiges, avalanches, guerre mondiale, tir d'obus et balles, et j'ai vite de fait appris à faire du ski du fond en cherchant comment me barrer de tout. Je suis une pro de je me barre. Mode "tout le monde est vraiment trop con..." bon j'ajoute souvent aussi des mots interdits par la bienséance.
et ça fonctionne sur différents domaines affectifs, à chaque stade de ma vie y'a toujours eu un ange devant, et il est vrai que du coup, je devais comparer, oh ben oui lui il est moins con, je peux lâcher le reste.
Donc ça fait du malabar avec des "chieurs" mais aussi avec des "le doué" qui en plus sont pas tous les mêmes. Et après les "coups de coeur" il peut y avoir aussi "les coups de douance" !!! Ca m'a rassurée, c'était drôle mais littéralement space, j'avais fait eu des coups de coeur à répétition sur des petits laps de temps. C'était des coups de coeur en rafales !!!! Le truc où si tu te connais, tu te dis ça y est je pête un câble, mon cerveau et mon coeur disjonctent. Comme une machine en folie qui se dérégle et ne te met plus les ingrédients pâte à crêpes, un par un. En plus c'était drôle aussi et c'est injuste, beaucoup de délicatesse avec des non le doué et là où tu voudrais justement être encore plus délicate, ben ça pête encore plus et de partout. Le craquage multi facettes. Et forcément je disais : je fais pas faire une thèse, parce que je me connais là dessus aussi. J'ai lutté contre moi. Donc je revoyais revenir des modes d'avant mais tout en calculant d'autres choses. Donc en fait ça fait comme des curseurs dans la tête qu'on pousse ou pas. Comme une table de mixage mais en plus vite et encore plus vite si tu t'es habitué et que tu connais un peu près la table. Et peut être qu'après oui ça devient une habitude, un réflexe de l'identifier en gros chez d'autres.
J'ai passé 10 ans au moins je crois dans une salle de répêt avec des "le doué", musiciens narcissiques ? (non pas de smiley) et en concert, et chez moi et chez eux donc ça doit aider. C'est pour ça que je conseille la musique, le théâtre ou le sport. Un le "doué" peut passer de tout tendu, mais non je suis pas tendu, avec des boules quies dont le rose coton dépasse de ses oreilles à un enfin le supra méga gratteux encore meilleur mais sans le rose coton et "vivant" de tout son corps avec sa gratte. Du coup j'avais eu des soucis avec une nana qui me disait : c'est ton copain si tu te trémousses devant lui à chaque concert donc je l'ai pas dragué. Ben non c'est mon rôle incognito de "détenteuse" de Mr Barbapapa des oreilles. Un processus inexplicable. Ca passe par mode colère par les yeux, arrêtes de me regarder et comme il est coincé sur la scène et que moi je gagne toujours au jeu de regard, ça finit par faire ploc, ça doit passer par le système nerveux je sais pas et comme il faut bien que ça finisse par sortir, ça passe par le corps et par la gratte qui devient "moi" un moment, sur laquelle on se défoule et du coup tout lâche et on se met "dedans" et là plus de stress, plus de Fender tendue du string par le porteur, ça diffuse.
Je me souviens de mon quasi premier ex longue durée, lorsqu'il était à l'armée et ensuite à l’hôpital et à l’hôpital militaire, il me disait qu'il pouvait sentir la moindre de mes humeurs à mes écrits. Je sais que je vais mieux quand je ne revis plus les choses, elles sont déaffectivisées. Mais ça passe par un processus. Il me semble que le doute peut provenir de là aussi, une telle immédiaté de déduction, d'analyse et de fait ça semble vite ridicule.
Doudouille lui il m'a fait passer les fantômes mais pas dans le cadre d'une histoire amoureuse, je disais c'est autre chose. Et si effectivement j'ai du référentiel et la capacité d'analyser ce référentiel, je ne risquais pas de trouver. Je commence à saisir à peine la masse d'infos, d'intersections qu'il m'a transmises et dans sa tête il doit y avoir du volume et de fait j'ai du lui faire un feedback pour voir même lui parler de lui, ce qui ne doit pas lui arriver souvent. C'est l'avantage de ma devise : "tu t'engages ou tu dégages". Mais c'est encore du coup autre chose que le fameux "jusqu'au bout" du doué qui pourrait le mener là où il ne faut pas pour dire de tenir des promesses. Je ne promets jamais rien pour cette raison.
Ce "à la vie à la mort" un jour dit à Buzz m'avait fait flipper alors qu'encore une fois c'était autre chose. Etre là même en pensée. Je suis contente d'être désormais au courant de toutes ces choses atypiques, ça me montait au cerveau et je n'avais pas les données adéquates. Des personnes avaient capté et savaient exactement comment je fonctionnais soudainement comme ça et pourquoi. Et à mon niveau je peux passer partout et aussi par tout. Je n'aurai pas eu le coeur en paix, apaisée. C'est vraiment curieux du coup, car je perçois pourquoi des choses ne doivent pas être racontées, racontées à certaines personnes, elles perdent toute leur essence et leur signification.
"Je peux ranger ta tête" et "du matos de moi dans toi" ça veut donc dire cela. Voir quelqu'un, l'appréhender en global et lui donner ce global plutôt que de partir dans des détails de lui car il va automatiquement les refondre à sa sauce perso, comme moi.
On fonctionne pareil n'est pas pareil qu'on est pareils. Dans ce cas croiser quelqu'un peut être comme une personne qui a les réponses à des parties de notre arborescence qui peut s'apaiser. J'ai peut être cet avantage de je ne sais où, un rangement intégré j'avais dit comme au bureau :
les dossiers suspendus, quelqu'un m'avait dit ici : passer du brut au découpage en tranches. Ca tombe le fait d'avoir pu visualiser au bureau ? donc une armoire pour les dossiers pas en cours
et avoir une fonction qui permet d'avoir d'office un champ d'action délimité ?
imaginer son cerveau comme cela où pouvoir de par un visuel hiérarchiser ses pensées ? les diriger ? les canaliser ?
et sur le bureau les choses en cours : à faire aujourd'hui, à faire dans la semaine, à faire dans le mois, à faire quand j'ai le temps.
Dans TIPEH il était dit cette jeune fille qui revenait tout embrouillée chez sa psy et finissait par dire : oh oui mince j'ai encore oublié de trier mes pensées tous les soirs.
A voir avec le fonctionnement du cerveau, mais effectivement comment penser de soi à trier ? déjà ? et ensuite faut il avoir vu des méthodes de triage ?
Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...
J'adore les parapheurs. En fait j'adore tout ce qui touche au secrétariat, je suis fan complète, j'ai du commencer par les feuilles et les stylos. Du coup, donc, ça permet de façon plus facile ? de ne pas arborer en mode "mondial" ? les domaines sont déclinés d'avance ? ou à force de ? et puis maîtriser un environnement même si c'est ma ville en entier quasi, ça doit rassurer ? d'office ?
J'adore les parapheurs, le top administratif. Comme j'expliquais comme je pouvais à une personne ici, même quitte à faire des paquets, même quitte à faire un planning "chiant" à la base, même quitte à ....
et 3 feuilles mensuels collés à ma porte. Au lieu de remémorer ou repasser par tout, mettre dans des cases extérieurs ses pensées. et hop libérée, délivrée, poil au nez.
Se connaître, s'être "surveillé" ça permet aussi de voir comment on fonctionne, quand on réagit et à quoi. On m'a toujours fait la remarque : tu ne rentres jamais chez toi direct après le boulot, c'est vrai, c'était prévu. Le sas de décompression. 1/2 heure de sas avec du "rien à voir avec rien".
Comme le mode "chien à l'arrêt" du coup. Tout arrêter. Et au fur et à mesure peut être bien qu'on sent quand tout ou quelque chose s'emballe. Donc au lieu de réfléchir tout, savoir déjà que si, juste penser : stop. Plus bouger.
Les "je sais comment tu fonctionnes" venait souvent d'un écrit. Mais en fait je ne pensais pas parler de "ça", je pensais parler de l'autre à l'autre quand il m'avait demandé un truc qui concernait beaucoup de choses et beaucoup de choses de lui. Je n'avais pas l'impression de faire grand chose.6 paragraphes à tout casser et bin : ça feedbackait punaise quand t'envoies t'envoies et le fameux "je sais comment tu fonctionnes", ben oui je fonctionne, je le savais mais bon si tu ressens le besoin de me dire. Le truc de malades, je sais comment tu fonctionnes mais on sait pas comment on fonctionne, enfin si, mais on sait pas mettre un mot ou des mots dessus, ben maintenant c'est fait, tout plein de mots d'ailleurs, allongeables à l'infini tellement à l'infini qu'heureusement qu'on a pris l'habitude d'aller se coucher, parce que sinon on ne dormait plus avant d'avoir trouvé.
Comme à l'écart, ben oui mais moi me mettant à l'écart, déjà je vois de loin, donc en fait tu vois une dynamique de groupe ? donc t'as les codes. Ah les codes, je suis Madame Codes aussi. Si je veux pas donner mes codes de fonctionnement tu peux aller te gratter. A vie.
C'est vrai aussi le truc que si j'ai vu une pièce une fois dans le noir j'ai plus besoin de la lumière, j'ai pris mes marques.
Et la technique de "pas y penser", même à 46 ans, je me suis dit "tiens à un moment il va m'ausculter Mr Package (je suis connu pour donner des noms de Monsieur ou Madame Ceci Cela, c'est Mr Carillon qui me l'a fait remarquer un jour à l'inverse d'ailleurs Doudouille m'avait dit : je fais tel boulot mais c'était pas très clair en fait il se rendait pas compte de ce qu'il est capable de faire bref j'y reviendrais) et du coup évidemment je visualise et du coup moi j'arrête de suite de visualiser ou de penser avec un "on verra sur l'instant".
Bon j'ai mis des années à ça. En pensant par plein de modes possibles. Penser comme ci, ou comme ça, ou par là, ou en pensant par ici. Mais là c'était d'autant plus bizarre du coup parce que j'y rajoutais : bon alors cette découverte ça va y changer quelque chose ? je vais m'auto bizarrer ? double stress ? contradictoire ?
Donc peut être ça oui les curseurs. Voir des gens comme des tables de mixage en gros mais du coup passer en mode les voir en tables de mixage totales pas en détail. Si ça passe, good, si ça passe pas, ne pas commencer à se demander si on doit pas pousser le volume, mettre un peu de grave, un peu d'aigu, ect.
Comme il y a l'opposé du "le doué" qui voit tout le monde comme son ami, moi j'ai eu l'inverse, je savais pas comment ça finissait toujours "ami" !!! avec n'importe qui, n'importe où !!!! Du coup je recroisais des personnes qui me disaient ; dis donc vous et untel vous vous connaissez super bien, il vous adore. Ah ouais je sais pas qui c'est et vu de loin, je pense que je l'adorerais du tout .
C'est pas vrai qu'il faut me dire qu'on va pas mourir pour me rassurer, ça va plutôt m'énerver. Donc se ménager des moments de réflexion, les organiser, par thématiques, par période. Le nombre de programmes que je me suis fait, pour les "foutre en l'air". Alors, quel intérêt ? retomber sur du fixe.
Du coup ça donne des trucs tordus ou complexes, quand parfois j'avais du mal à me positionner vis à vis de quelqu'un, j'avais pas pensé à l'inconscient, je ne pensais pas que ça allait jusque là. Imagines deux inconscients opposés qui se mélangent ? sans en être conscients ? le délire pour défaire les noeuds !
Parce qu'il y a le raisonnement, mais il y a aussi le cheminement de vie et effectivement ça ne va pas ou ne pas toujours aller à la même vitesse. Est ce que je le faisais inconsciemment de passer chez des personnes pour leur donner un "tuyau" à force en ayant conscience que ça allait les faire avancer ? pendant que je repartais ailleurs. Le mode "poussage de curseurs" ça se désactive.
Pour résumer un peu la douance, il faut d'abord pouvoir la comprendre. En fait c'est "deviens toi même" que j'aurai du dire à Stauk à l'époque, au lieu de dire "sois toi même", j'étais con là dessus.
L'hyper lucidité sur soi, je me souviens d'une jeune collègue qui avait parlé tout haut en disant de moi : elle s'auto casse. Je me suis toujours dit ou ai utilisé l'expression : "mais que je suis con" mode Euréka punaise j'ai trouvé.
J'ai tout de même passé énormément de temps de ma vie en "suspension", ça m'avait tiqué cette histoire de doué un peu paumé qui va se cogner parfois aux autres pour s'y retrouver. Avoir un nombre assez dingue de listes en tête, d'organismes qui font donc liens avec d'autres et suivants, ça fait un monde donc moins de questions. Sauf si évidemment on remet en question constamment le monde, alors là c'est sûr ça doit être violent, hors monde et des fois devoir faire l'effort nouveau de s'intégrer.
Ca me donnait "boucle" et "hors boucles". Il y a peu de temps j'ai écrit à des personnes en leur disant : ben c'est malin j'ai du flou derrière et du flou devant". C'est vrai que je vais vite, j'ai déjà remis (rémi) du pas flou mais du porteur derrière et devant.
Du coup peut être que là aussi pour moi c'est plus simple, si je suis incassable, ça ne se voit peut être pas, sans faire le caméléon, parce que je suis à la frontière de deux autres cases, et que je peux donner mon environnement. Pas mon intime, ma place dans celui des autres.
C'est comme philosopher à mon niveau en allant marcher. J'ai déjà mes plusieurs cartes de marchage qui sont les mêmes en fait que ma liste "endroits soupapes". Du coup je suis pas en mode sortie de zone de confort pour me détendre et l'esprit. Apprivoiser des gens, apprivoiser des lieux. Ca donne je pense de l'assurance. A force des gens voient un peu du cygne, plus le vilain petit canard, de fait ça équilibre au moins.
Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...
Je pensais que ça pouvait faire vexant de poster des choses extérieurs à ici. Mais il y a des choses que je ne trouvais, ou retrouver pas pour pouvoir me dire comme j'en ai l'habitude.
Evidemment ou parce que mon mode de vie me l'a permis, je ne vois pas le monde comme quelque chose de faux, je vois des choses organisées. Plus des maisons construites, des fonctionnements, des organisations que des mikakos mélangés
Ensuite y'a ma tronche et ma dégaine aussi. Après l'avoir supprimé un temps aux ciseaux ou au blanco, si c'est pas être doudou avec le doudou qu'on est ! j'ai fait l'inverse. Pas narcissiquement mais j'ai pris plein de photos de moi, comme je me suis souvenue que j'ai pu me faire des bilans tête à tête réguliers moi face à moi devant une glace assise par terre. Je vais toujours ça fin d'année, m'asseoir par terre, j'appelle ça "arrêter le temps". Ca m'arrête, ça fait le vide. Et je m'écoute. Et là on voit comment ça fonctionne. T'as envie de te lever pour aller chercher un verre d'eau mais tu n'y vas pas, du coup il se passe ça, ça te fait ça, tu ressens ça, et tu vois comment ça passe et si ça passe. En fait ne pas vivre les choses par anticipation mentale. Les décider avant un peu près avant.
J'ai marché j'avais dit un jour 4h !!!! avant un rendez vous. mode midnight express pour baisser la tension. En fait trouver un juste milieu du moins pour moi, mon rythme, y'a un passage fin entre marcher qui me détend et continuer qui va me mettre encore plus en route et au final en stress.
Et après cette histoire de regard et des yeux. Comment il est possible que je puisse m'imiter moi avant ? je ne m'en souvenais plus, mais quand j'écrivais à Doudouille, je lui envoyais des photos soit de moi mise en scène sur cette thématique ou des choses que je voyais pour lui partager sur du terrain commun dans les deux sens du terme et je me souviens lui avoir envoyé des photos où je délirais avec mes yeux. Est ce que j'ai tout refait le bazar de moi ? genre je serais fausse et siliconée mais mode douance ? ou alors j'ai trouvé des trucs, grande chance, pour humaniser the machine ?
Machine head, machine physique.Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...
Sacades.
Du coup des personnes ne connaissent pas le mode débutant. Du coup encore une fois il est cool ce forum, c'est come as you are, mais aussi reprends là où tu sais.
Ca n'est pas ne pas savoir reprendre où, c'est aléatoire, c'est une alternative au contexte du moins si on le voit.
Pour les uns du bruit, pour d'autres ça fait comme une mélodie.
C'était pas "voir soudainement en mosaïque" mais "voir par un autre prisme". Regarder au travers d'un diamant....
Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...
Crack, baby, crack, show me you're real
Smack, baby, smack, is that all that you feel
Suck, baby, suck, give me your head
Before you start professing that you're knocking me dead
Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...
Et pourtant plus trouilleuse que moi, tu meurs, cérébral
Apprivoiser la bécane..... pour réussir à m'enfermer un peu, il fallait me laisser libre en fait....
Voir défiler la route même en mode ultra speed, vitesse normale en fait d'une certaine façon, c'est aussi ça la différence, du coup il va peut être falloir que je fasse une enquête, ça tombe y'a des gens qui ne se souviennent pas des moindres détails de leur route de vacances ? alors que je m'auto commande du film à la demande ? de la zik ? du paysage ? du texte ? hormis extrêmement choquée et heurtée en fait, j'ai tout le film des dernières années en boîte mentale et ça peut se mettre en route par épisodes, sauf que je pouvais plus les moduler en fonction d'un plan devant ou d'un plan arrière, là c'était vraiment de la suspension entre deux fils, un je suis là pour noyau dur et toute la confiance d'une seule personne en fait, le repère. Ca tombe c'est une des rares personnes à qui j'aurai ouvert un peu de mon subconscient ? et c'est pour ça que je lui aurais dit au premier contact : "je ne suis pas stable", dans la série, décidément, il m'arrive un truc, je mets un mot sur un état, un ressenti, une émotion dessus dans la seconde, ça aussi ça doit être plus rassurant de les savoir ? plutôt que de se dire : "mais qu'est ce qui m'arrive ?". Comme les poussées d'adrénaline, il faut le savoir, les personnes qui m'ont fait du mal regrettent, je le vois, mais ni oubli... ni pardon... parce que c'est dans leur nature..... comme avoir la conscience de se construire des souvenirs, j'avais daté subitement pas mal de choses, en le disant ou l'écrivant, sentant les accélérations qui n'en finissaient plus, peut être aussi d'avoir expérimenté pas mal de choses différentes ça aide ? si j'ai par exemple des images de bécanes en route, arrêt, freinage, saccades, virages, comme dans Tron, et du coup ça peut expliquer l'impression d'autres, si ils ne visualisent pas le mur où on sait qu'on va freiner juste avant ? du coup c'est expliquer avec un vocabulaire totalement différent. Et ça amène aux possibilités de communication, plus tu as un référentiel conséquent et large, mieux c'est.
J'ai réellement dit à Anthony dix ans après que j'avais le béguin pour lui et en fait on s'est parlé un peu et non bof En tout cela ben oui le fait d'être une fille parce qu'il y a des choses quand j'y repense, ça me fait des autres "moi", des "moi" mais alors ça fait des états de moi en mouvement. Pouvoir se détendre en éventail.
Ouais c'est bien ça l'éventail :
On voit bien que c'est différent de la boule à facettes. Du coup ça n'est pas se rogner les ailes. Les autres facettes sont là, mais on ne montre que celles accessibles ou celles qu'on veut bien montrer.
Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...
et ça c'est mes irrattrapables
Forcément, quel talent
Forcément, quel talent
Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...
Acidulé...
Impact
Tout valait la peine d'ailleurs on ne devrait pas dire "ça vaut la peine" mais "ça vaut la joie, ça vaut l'amour, ça vaut la vie". Tout ne se passe pas obligatoirement avec de la peine.
Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...
Troubles du spectre autistique dans les médias
La représentation des troubles du spectre autistique dans les médias, comme pour de nombreuses autres personnes neurodivergentes, repose sur une image populaire des personnes autistes et de l'autisme lui-même souvent basée sur des renseignements inexacts, donnant des représentations erronées1.
Depuis les années 1970, la représentation fictionnelle des personnes avec autisme, syndrome d'Asperger, et autres TSA, est devenue de plus en plus fréquente2. La perception de l'autisme par le public est souvent à la base de ces représentations fictives dans des romans, des biographies, des films et séries TV. Ces représentations de l'autisme dans les médias visent souvent à susciter la pitié du public et leur préoccupation pour le sujet, le point de vue de la personne autiste n'étant que rarement vraiment montré, laissant le public sans connaissance de l'autisme et de son diagnostic3,4. La représentation de caractères atypique et de capacités (par exemple, la capacité à multiplier un grand nombre sans calculatrice) dans les médias peuvent être mal interprétés par les téléspectateurs, qui les voient comme des représentations fidèles de toutes les personnes autistes et de l'autisme lui-même5.
Ces dernières années, certains films comme Le Goût des merveilles commencent cependant à présenter des personnages autistes inspirés de personnes autistes bien réelles. Il y a également émergence d'un débat pour favoriser le jeu de personnages autistes par des acteurs eux-mêmes autistes6.
Donald Morton et Isabelle Sorenson de Mozart and the Whale[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Mozart and the Whale.
Le film est une comédie romantique mettant en scène deux personnages ayant le syndrome d'Asperger. Donald (joué par Josh Hartnett) dirige un petit groupe d'entraide pour les personnes plus « touchées » par l'autisme qu'il ne l'est lui. Mozart and the Whale est une fiction basée sur une véritable relation entre Jerry Newport et Mary Meinel (maintenant Mary Newport).
Max Horowitz de Mary et Max[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Mary et Max.
Mary et Max est une comédie noire australienne, sous forme de film d'animation, sorti en 2009. Il a été écrit et réalisé par Adam Elliot et produit par Melanie Coombs. Les voix sont celles de Philip Seymour Hoffman, Toni Collette, Eric Bana, Bethany Whitmore, et Barry Humphries est la voix du narrateur.
Inspirée par sa relation d'amitié avec Max, Mary étudie la psychologie à l'université, et écrit son doctorat sur le syndrome d'Asperger avec Max comme sujet-test. Elle espère que son écrit sera publié dans un livre, mais quand Max en reçoit une copie, il devient furieux de constater qu'elle n'ait pas pris davantage en compte sa condition, laquelle étant vue comme faisant partie intégrante de sa personnalité, et non comme un trouble qui a besoin d'être soigné. Il coupe court à la communication avec Mary. Cette dernière, profondément touchée, met fin à sa carrière en herbe, et s'enfonce dans la dépression en commençant à boire, comme sa mère l'avait fait avant elle. Par hasard, un jour, en cherchant dans une armoire, elle trouve une boîte de lait condensé et l'envoie à Max comme excuse. Le développement d'une amitié inhabituelle va s'en suivre.
Oskar Schell du film Extrêmement fort et incroyablement près[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Extrêmement fort et incroyablement près (film).
Extrêmement fort et incroyablement près est un drame américain de 2011, adapté d'une nouvelle de Jonathan Safran Foer, réalisé par Stephen Daldry et écrit par Eric Roth. Les acteurs principaux jouant dans ce film sont : Thomas Horn, Tom Hanks, Sandra Bullock, Max von Sydow, Viola Davis, John Goodman, Jeffrey Wright, et Zoe Caldwell.
Adam Raki du film Adam[modifier | modifier le code
Article détaillé : Adam (film).
Adam Raki (joué par Hugh Dancy) est un jeune homme timide et isolé ayant le syndrome d'Asperger, qui vit seul à Manhattan après le départ de son père. Par sa condition, Adam a des difficultés de communication avec les autres, et préfère s'échapper dans sa passion : l'exploration spatiale. Beth Buchwald, personnage joué par Rose Byrne, est enseignante et auteure de livre pour enfants, qui s'installe dans l'appartement juste au-dessus de celui d'Adam. Une nuit, Beth est choquée de le trouver en train de nettoyer sa vitre, suspendu depuis le toit de l'immeuble, dans une combinaison spatiale. Beth va se prendre d'amitié pour Adam malgré ses bizarreries. Ce dernier aura l'espoir d'une relation avec elle, mais les premières tentatives seront maladroites à cause de sa peur de l'interaction sociale. Finalement, il se libérera suffisamment de ses routines pour pouvoir vivre avec Beth9.
Séries télévisées[modifier | modifier le code]
Spock de Star Trek[modifier | modifier le code]
Le personnage de Monsieur Spock, joué par Leonard Nimoy dans Star Trek, a souvent été comparé à un porteur du syndrome d'Asperger10, notamment par Tony Attwood qui analyse le conflit posé par sa double nature, son héritage vulcain le poussant vers la raison et la logique, en considérant que les émotions dues à son héritage humain sont une faiblesse11.
Sheldon Cooper de The Big Bang Theory[modifier | modifier le code]
L'acteur Jim Parsons, qui joue Sheldon, parle à Comic-Con.
Articles détaillés : Sheldon Cooper et The Big Bang Theory.
Sheldon Cooper (joué par Jim Parsons) est un physicien de la Caltech Institute qui a un QI de 187. Il est célèbre pour sa ferme conviction que personne ne peut avoir une intelligence égale à la sienne, ainsi que pour tatillonner sur les faits et théories scientifiques apparemment triviales pour lui, et pour n'avoir quasiment pas de socialisation. Bien que le comportement de Sheldon puisse ressembler au comportement de certaines personnes ayant le syndrome d'Asperger12,13,14, il est important de préciser que ce personnage est particulièrement caricatural, et que les scénaristes eux-mêmes l'avaient rappelé en définissant ses comportements de “Sheldonesques”13.
Abed Nadir de Community[modifier | modifier le code]
Danny Pudi, l'acteur interprétant Abed Nadir.
Article détaillé : Community.
Abed Nadir (interprété par Danny Pudi) est un jeune palestino-polono-américain, apparemment impassible, passionné de culture pop, et qui aspire à devenir réalisateur. Tout comme Spock, Abed éprouve de la sympathie pour ses amis, est très analytique, parle sur un ton plutôt monotone et saccadé, et avec franchise, ce qui amène certains de ses amis à le soupçonner Asperger. Contrairement à la série The Big Bang Theory, le syndrome d'Asperger est officiellement déclaré.
Will Graham de la série Hannibal[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Hannibal (série télévisée).
Dans l'épisode pilote de Hannibal, on demande à Will Graham (joué par Hugh Dancy) : « Où êtes-vous tombé sur le spectre ? » ; il répond : « […] proche du syndrome d'Asperger. » Plus tard, Hannibal Lecter observera que Graham « N'aime pas maintenir un contact visuel. » Mais dans le neuvième épisode, il affirme que Graham « a trop de neurones miroirs15. »
Dr Spencer Reid de la série Esprits criminels[modifier | modifier le code]
Articles détaillés : Spencer Reid et Esprits criminels.
Le personnage du Dr Spencer Reid, interprété par Matthew Gray Gubler, présente de nombreux traits appartenant au syndrome d'Asperger, notamment son manque de compétences sociales et sa tendance à la digression sur certains sujets. Il est également maladroit dans les situations sociales, et peut effrayer les gens sans le vouloir, en leur faisant perdre espoir sur leur situation. Au tout début de la série, un criminel avaient déjà remarqué quelques-unes de ses tendances autistiques. Le personnage entretient une amitié forte avec quelques personnes, et il est profondément touché quand un de ceux-là part. Ce lien fort était clairement apparent quand une personne avec qui il partageait une passion commune, avait été assassinée devant lui. Il a également montré un fort attachement avec un jeune garçon autiste dont les parents avaient été enlevés. Gubler a confirmé que le personnage avait effectivement le syndrome d'Asperger, ainsi qu'une éventuelle schizophrénie mineure.
Sonya Cross de The Bridge[modifier | modifier le code]
Article détaillé : The Bridge (série télévisée, 2013).
Le personnage principal de la série The Bridge met en scène la détective Sonya Cross du service de Police d'El Paso (jouée par l'actrice allemande Diane Kruger face à l'acteur mexicain Demián Bichir en détective Marco Ruiz de la police d'État de Chihuahua) qui a le SA (syndrome d'Asperger). Bien que ce ne soit pas officiellement déclaré, le diagnostic du syndrome d'Asperger de Sonya est reconnu par les producteurs de l'émission et par l'équipe de production qui comprend un spécialiste du SA, Alex Plank, qui a lui-même le SA16,17,18,19,20. La série est basée sur une autre du même nom, réalisée sur le pont reliant le Danemark à la Suède, qui met en scène Sofia Helin en Norén Saga de la Malmö, de la police suédoise, et Kim Bodnia en Martin Rohde, de la police du Danemark, de Copenhague. Les auteurs ont déclaré : « nous n'avons pas dit qu'elle avait le syndrome d'Asperger, si nous l'avions fait, nous aurions dû suivre exactement les caractéristiques du diagnostic21. »
Benedict Cumberbatch dans son rôle de Sherlock[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Sherlock (série télévisée).
Benedict Cumberbatch en Sherlock Holmes.
Sherlock Holmes, d'Arthur Conan Doyle a parfois été décrit comme ayant des traits associés au syndrome d'Asperger22.
La série de la BBC Sherlock fait explicitement référence au syndrome d'Asperger. Ainsi, on retrouve dans l'épisode « Les Chiens de Baskerville » l'échange suivant23 :
Lestrade : Je crois qu'il aime avoir des visages qui lui sont familiers en face de lui. Ça rappelle son… son…Dr Watson : Syndrome d'Asperger ?
Dr Temperance "Bones" Brennan de Bones (série télévisée)[modifier | modifier le code]
Articles détaillés : Temperance Brennan et Bones.
Le personnage principal de la série Bones, Temperance Brennan, a été inspiré par un ami « Aspie » du réalisateur.
Dr Gregory House de House, MD[modifier | modifier le code]
Articles détaillés : Gregory House et Dr House.
Le Dr Gregory House — fréquemment appelé « House » — est le personnage principal de la série américaine de même nom. Interprété par l'acteur anglais Hugh Laurie, il dirige une équipe à l'hôpital fictif de Princeton Plainsboro dans le New Jersey24.
House a été décrit comme étant misanthrope, cynique, narcissique, et grincheux25. C'est le seul personnage qui apparaît dans les 177 épisodes.
House dit souvent que « tout le monde ment », mais en plaisantant, il fait remarquer qu'il ment quand il le dit26. House critique les étiquettes sociales car elles ne sont pas rationnelles et ne sont d'aucune utilité27. Dans l'épisode « Lines in the Sand » de la saison trois, il explique comment il envie un patient autiste car cela lui permet de renoncer aux subtilités sociales qu'il doit, lui, endurer27.
Dans le même épisode, le Dr Wilson suggère que House devait avoir le syndrome d'Asperger, qui se caractérise par un certain nombre de traits retrouvés chez lui, tels que la difficulté à accepter les règles sociales, le manque d'intérêt pour son apparence physique et la résistance au changement.
House est un anti-conformiste et accorde peu d'importance au jugement que les autres pourraient avoir de lui28. Tout au long de la série, il se montre méprisant envers l'autorité29. House montre un mépris presque constant de sa propre apparence, en s'habillant en jeans usés, chemises froissées, T-shirts et baskets. Il évite de porter la blouse blanche traditionnelle des médecins pour éviter que les patients le reconnaissent comme tel, préférant ainsi porter un blazer miteux ou, moins fréquemment, une veste de moto29,30.
Dr Eugene Porter de The Walking Dead[modifier | modifier le code]
Articles détaillés : Eugene Porter et The Walking Dead (série télévisée).
Le Dr Eugene Porter (joué par Josh McDermitt) de The Walking Dead a de nombreux traits caractérisant le syndrome d'Asperger (SA). Il est socialement maladroit et utilise souvent un langage pédant. Eugene semble également posséder une connaissance exceptionnelle et experte dans certains domaines spécialisés en rapport avec la science. Dans une interview de novembre 2014, à propos du possible SA de son personnage, l'acteur Josh McDermitt répond : « Je ne veux pas aborder ce sujet », indiquant au passage que cette potentielle affection d'Eugene est l'un des « secrets de l'émission »31.
Elliot de Mr. Robot[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Mr. Robot (série télévisée).
Le personnage d'Elliot, dans la série Mr. Robot, présente aussi au début de la série une série de symptômes pouvant faire penser au syndrome d'Asperger32. Il est socialement maladroit, parle d'un ton monocorde et ne supporte pas le contact physique. Il est aussi un hackeur hors-pair. Par la suite, de nouvelles pathologies apparaissent, comme l'amnésie, ou encore des hallucinations, qui ne sont pas liées au syndrome.
Jesse Banks de The code[modifier | modifier le code]
Article détaillé : The Code (série télévisée, 2014).
Jesse Banks est un hacker en liberté surveillée, sur lequel veille en permanence son frère journaliste. Impliqués dans une affaire qui relève du secret d'état, Jesse se retrouve brutalement confronté aux réalités du monde et doit apprendre à gérer seul ses angoisses pour parvenir à sauver sa vie et aider son frère.
L'acteur Ashley Zukerman a reçu en 2014 un AACTA award pour sa prestation remarquable dans ce rôle principal.
Livres[modifier | modifier le code]
Romans[modifier | modifier le code]
- L'Enfant bleu de Henry Bauchau
- Le Bizarre Incident du chien pendant la nuit de Mark Haddon.
- Millenium de Stieg Larsson. C'est dans le premier tome de la trilogie de Larsson (voir pour l'édition française à la page 498) que le lecteur apprend que l'héroïne Lisbeth Salander souffre probablement d'une forme du syndrome d'Asperger. Puis, dans le tome 2, au cours d'une conversation entre Mikael Blomkvist et l'ancien tuteur de Lisbeth, Holger Palmgren, le lecteur peut se faire une juste idée de la personnalité de Lisbeth à travers ses agissements dans les deux premiers tomes du roman. On y apprend qu'elle a une mémoire eidétique, qu'elle est imbattable aux échecs, qu'elle adore les énigmes, qu'elle est incollable dans certaines formes de tests d'intelligence, qu'elle communique très mal avec autrui. Cependant, Holger Palmgren aura soin de noter : « Si tu lis les descriptions cliniques des patients atteints du syndrome d'Asperger, il y a certaines choses qui collent parfaitement avec Lisbeth, mais il y en a autant qui ne collent pas du tout. »
- Gabriel d'Elisabeth Motsch
- La Bécassine de Wilson d'Elisabeth Motsch. L'auteur y raconte la difficulté à trouver un suivi médical adapté à son enfant atteint du syndrome d'Asperger.
- Les Mots des autres de Clare Morral, Fayard, 2009. On apprend à la fin du roman que l'un puis deux des personnages ont probablement développé cette forme de différence.
- Le Tailleur de pierre de Camilla Läckberg. Le troisième tome de la romancière présente un personnage atteint du syndrome d'Asperger, Morgan, développeur informaticien qui a appris à reconnaître les émotions grâce à des dessins de sa mère.
- Dans Courir avec des ciseaux d'Augusten Burroughs, le frère du jeune héros est atteint du syndrome d'Asperger et est extrêmement doué en mécanique.
- Le Monde de Marcelo, de Francisco X. Stork, qui raconte la vie d'un adolescent souffrant du syndrome d'Asperger, et développant un grand intérêt pour la religion et en particulier, pendant un été, son expérience du monde du travail « normal », sur l'injonction de son père qui refuse qu'il vive en marge de la société.
- The Half-Life of Planets (Deux têtes dans les étoiles) d'Emily Franklin et Brendan Halpin, dont l'un des deux personnages principaux est un adolescent qui est pleinement conscient de souffrir de ce syndrome. Le roman décrit la construction d'une relation amoureuse vue alternativement par ses deux protagonistes.
- Le théorème du homard de Graeme Simsion [ISBN 978-2841117208]
Témoignages[modifier | modifier le code]
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Jeux vidéo[modifier | modifier le code]
- River, personnage féminin du jeu vidéo To the Moon (Freebird Games - 2011), est atteinte de ce syndrome. Elle a des troubles de la communication et est obsédée par la fabrication d'origamis en forme de lapin. Le syndrome d'Asperger n'est pas explicitement cité, mais son compagnon est invité à lire un livre de Tony Attwood afin de mieux comprendre sa maladie.
Émissions radio[modifier | modifier le code]
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Notes et références[modifier | modifier le code]
https://fr.wikipedia.org/wiki/Troubles_du_spectre_autistique_dans_les_m%C3%A9dias
Référence piquée là : https://fr.wikipedia.org/wiki/Troubles_du_spectre_autistique_dans_les_m%C3%A9dias
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Le mot "neuro-diverger" (d'ailleurs divergent est connoté habituellement négativement aussi alors que ça ne signifie qu'une direction, si je prends une nationale par rapport à une autoroute pour me rendre chez moi je diverge mais dans la bonne direction....) me fait donc penser à TIPEH (la canne de Jeanne ? ) à savoir l'expliquer du fonctionnement cérébral en mode étapes et cordes à noeuds des dits nps et aussi aux dernières réflexions par article de Christel Petitcollin indiquant qu'un "le doué" pouvait donc "massacrer" un dit np. Effectivement à mes yeux, attendre d'une personne dont le fonctionnement cérébral n'est pas adapté à cela de réussir en deux secondes à "neuro diverger"..... c'est lui faire prendre une nationale qui mène à son monde à soi donc forcément lui ne va pas suivre, il est sur l'autoroute qui mène chez lui !!!! de fait le le doué devient un auto stoppeur qui montant dans sa voiture commence à lui expliquer qu'il n'habite pas chez lui, que ça n'est pas par là sa maison, que son inconscient lui a fait épouser le mauvais mari et qu'il éduque mal ses enfants....... du coup ça permet au dit "le doué" de se retrouver à rentrer chez lui à pied via une nationale et des routes de campagne parce que bon le dit np débile il a effectivement autre chose à faire et à conduire sa voiture concentré aussi plutôt que de devoir se faire analyser par un auto stoppeur inconnu qui de plus peut avoir l'air d'un ado de 15 ans avec son jean, son sac à dos ou son jeu de mots à la con très drôle : ah ah il n'aurait pas du appeler ça une autoroute mais une auto biroute puisqu'elle a deux voies..... mais pourquoi vous vous arrêtez pour aller appeler les urgences psychiatriques du bord de l'autoroute ? c'est de l'humour et en plus de l'humour de quelqu'un de très intelligent, j'ai passé des tests qui le prouvent.... pourquoi ça vous saute pas aux yeux ? que le monde serait meilleur si il était dirigé par moi et mon QI ? parce que tu viens déjà de me saouler en faisant perdre 20 minutes pour rentrer chez moi m'occuper de mes mômes, connar..... va construire des biroutes avec ton hp en hp, ça me fera des vacances.....
......
Dernière édition par I am so sure le Mer 4 Jan 2017 - 19:58, édité 1 fois
Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...
Créativité et trouble psychique
[ltr]De nombreuses études ont démontré des corrélations entre les activités de création et les troubles psychiques, y compris le trouble bipolaire et la schizophrénie.[/ltr]
Sommaire
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- 1Histoire
- 2Études
- 3Humeur positive
- 4Trouble bipolaire
- 4.1Psychopathologie
- 4.2Émotions
- 4.3Diagnostics posthumes
- 4.4Corrélation positive
- 4.5Autres études
8Voir aussi
Histoire[modifier | modifier le code]
L'association entre trouble bipolaire et créativité est apparue pour la première fois en littérature dans les années 1970, mais l'idée d'un lien entre la “folie” et le “génie” est bien plus ancienne, et remonte au moins à l'époque d'Aristote. Les grecs anciens croyaient que la créativité venait des dieux, et en particulier des Muses, les personnifications mythiques des arts et des sciences, ainsi que les neuf filles de Zeus, le roi des dieux. L'idée qu'une œuvre d'art entière puisse être produite inconsciemment ou sans effort a été renforcée lors de la période romantique1,2. Il a été avancé qu'il existerait un lien particulier entre la créativité et le trouble bipolaire, alors que le trouble dépressif majeur semblerait être plus commun chez les dramaturges, romanciers, biographes, et artistes3.
On dit des individus psychotiques qu'ils témoignent d'une capacité de voir le monde d'une façon novatrice et originale, littéralement, de voir des choses que les autres ne peuvent pas voir4.
Études[modifier | modifier le code]
Une étude par le psychologue J. Philippe Rushton a démontré que la créativité corrélait avec l'intelligence et le psychoticisme (en)5. Une autre étude a démontré que la créativité était plus importante chez l'individu atteint de trouble de la personnalité schizotypique que chez un individu normal ou atteint de schizophrénie. Tandis que penser de façon divergente a été associé à l'activation bilatérale du cortex préfrontal, il s'est avéré que les individus schizotypiques ont une plus grande activation de leur cortex préfrontal droit6. Cette étude émet l'hypothèse que de tels individus sont plus à même d'accéder aux deux hémisphères, ce qui leur permettrait de faire des associations originales plus rapidement. Conformément à cette hypothèse, l'ambidextrie est également associée aux individus schizotypiques et schizophrènes. Trois études récentes de Mark Batey et Adrian Furnham ont démontré les relations entre la personnalité schizotypique7,8et la personnalité hypomaniaque9 ainsi que plusieurs différentes mesures de créativité.
Des liens particulièrement forts ont été identifiés entre la créativité et les troubles de l'humeur, particulièrement les troubles maniaco-dépressifs (aussi connus sous le nom de troubles bipolaires). Dans Touched with Fire: Manic-Depressive Illness and the Artistic Temperament10 (littéralement Touché par le feu : la maladie maniaco-dépressive et le tempérament artistique), Kay Redfield Jamison regroupe les études sur les troubles de l'humeur chez les écrivains, poètes et artistes. Elle approfondit également la recherche qui identifie des troubles de l'humeur chez des auteurs et artistes célèbres comme Ernest Hemingway (lequel s'est donné la mort après électroconvulsivothérapie, ou traitement par éléctrochocs), Virginia Woolf (laquelle s'est noyée elle-même lorsqu'elle a senti qu'un épisode dépressif allait arriver), le compositeur Robert Schumann (lequel est mort dans un hôpital psychiatrique), et même le célèbre artiste visuel Michel-Ange.
Une étude11 concernant 300 000 personnes atteintes de schizophrénie, trouble bipolaire ou dépression unipolaire, ainsi que leurs proches, a trouvé une sur-représentation dans les professions créatives pour ceux atteints de trouble bipolaire, aussi bien que pour les frères et sœurs non diagnostiqués de ces individus. Il n'y a pas eu de sur-représentation globale, sauf une sur-représentation pour les occupations artistiques parmi ceux diagnostiqués de schizophrénie. Il n'y a eu aucune association pour ceux atteints de dépression unipolaire ou leurs proches.
Une autre étude concernant plus d'un million d'individus, menée par des chercheurs suédois à l'institut Karolinska12, a reporté un certain nombre de corrélations entre les occupations créatives et les troubles psychiques. Les écrivains avaient un plus grand risque d'être atteints d'anxiété et de troubles bipolaires, de schizophrénie, de dépression unipolaire et d'abus de substances, et avaient presque deux fois plus de risques que le grand public de se suicider. Les danseurs ainsi que les photographes avaient également plus tendance à avoir un trouble bipolaire.
Cependant, le Journal of Psychiatric Research (en) reporte qu'au sein d'un groupe, ceux exerçant des professions créatives n'étaient pas plus susceptibles d'être atteints de troubles phsychiatriques que les autres, bien qu'ils aient plus de chances d'avoir un proche atteint d'un trouble, y compris d'anorexie et, dans une certaine mesure, d'autisme12.
La recherche dans ce domaine consiste d'habitude à la comparaison transversale d'ensemble de données. L'une des rares exceptions est une étude économique sur le bien-être et la production créative des trois compositeurs Mozart, Beethoven et Liszt, étendue sur toute leur vie13. Les indicateurs émotionnels sont tirés des lettres écrites par les trois musiciens, et les résultats indiquent que les émotions négatives ont eu un impact sur la production créative des artistes étudiés.
Selon le psychologue Robert Epstein, la créativité peut être bloquée par le stress14.
Humeur positive[modifier | modifier le code]
Une recherche sur l'humeur et la créativité révèle que les individus sont plus créatifs lorsqu'ils sont de bonne humeur15,16, et que les troubles psychiques tels que la dépression ou la schizophrénie réduisent en fait la créativité17,18. Les individus ayant travaillé dans un domaine des arts à travers l'histoire ont connu des problèmes de pauvreté, persécution, aliénation sociale, traumatisme psychologique, abus de substances, stress19 excessif et autres facteurs environnementaux de la sorte qui sont associés au développement et peut-être à la création des troubles psychiques. Il est donc probable que, lorsque la créativité elle-même est associée à la bonne humeur, au bonheur, et à la santé mentale, poursuivre une carrière dans le domaine des arts puisse confronter l'individu à des problèmes liés à un environnement stressant et au faible revenu. D'autres facteurs tels que le stéréotype qui depuis des siècles prétend que la souffrance de “l'artiste fou” aide à renforcer et alimenter le lien en introduisant des attentes sur comment un artiste devrait se comporter, ou possiblement en rendant le domaine plus attirant pour ceux avec des troubles psychiques.
Trouble bipolaire[modifier | modifier le code]
Il y a tout un éventail de types de trouble bipolaire. Les individus atteints de Trouble Bipolaire I peuvent traverser des épisodes de folie et de dépression avec des périodes de bien-être entre les épisodes. La sévérité des épisodes de folie peuvent signifier que la personne est sérieusement handicapée et incapable d'exprimer les perceptions et les fuites d'idées et pensées accrues de manière concrète. Les individus atteints de Trouble Bipolaire II traversent des périodes moins intenses d'hypomanie au cours desquelles la fuite d'idées, des processus de réflexion plus rapides et une capacité à engranger plus d'informations peuvent être convertis en art, poésie ou design20.
Psychopathologie[modifier | modifier le code]
Il se peut que de nombreux grands noms de l'Histoire nés avec un talent créatif étaient atteints de trouble bipolaire. Ludwig van Beethoven, Virginia Woolf, Ernest Hemingway, Isaac Newton, Judy Garland et Robert Schumann sont des exemples de personnalités ayant présenté des troubles de l'humeur au cours de leur vie21. Dans de nombreux cas, créativité et psychopathologie partagent des points communs, tels qu'une tendance à thinking outside the box (équivalent anglais de sortir des sentiers battus), des fuites d'idées, l'accélération de la réflexion et une perception accrue des stimulis visuels, auditifs et somatiques.
Émotions[modifier | modifier le code]
De nombreuses personnes atteintes de trouble bipolaire peuvent ressentir des émotions intenses aussi bien lors des phases dépressives que maniaques, ce qui potentiellement pourrait contribuer à la créativité22. L'(hypo)manie réduisant l'inhibition sociale, les artistes s'avèrent souvent être audacieux et téméraires. De ce fait, les créateurs montrent des caractéristiques souvent associés au trouble psychique. La fréquence et l'intensité de ces symptômes semblent varier en fonction de la magnitude et du domaine de réalisation créative. Cependant, ces symptômes ne sont pas équivalents à la véritable psychopathologie d'un épisode maniaque clinique, lesquels, par définition, entraînent une déficience importante1.
Diagnostics posthumes[modifier | modifier le code]
Des individus créatifs ont été diagnostiqués de façon posthume comme souffrant d'un trouble bipolaire ou undipolaire, basé sur des biographies, lettres, courriers, récits contemporains, ou autre matériel anecdotique, notamment dans Touched with Fire de K. R. Jamison. Cette œuvre présente23 l'argument que le trouble bipolaire, et plus généralement les troubles affectifs, peuvent être présents dans un nombre disproportionné d'individus dans les professions créatives comme les acteurs, artistes, comédiens, musiciens, auteurs et poètes.
Corrélation positive[modifier | modifier le code]
Plusieurs études récentes ont suggeré une corrélation positive entre la créativité et le trouble bipolaire, bien que la relation entre les deux est peu claire24,25,26. Le tempérament peut être un facteur critique au sens empirique du terme25.
Autres études[modifier | modifier le code]
Une étude faite en 2005 à l'Université de Médecine de Stanford a mesuré la créativité en montrant à des enfants des visages plus ou moins complexes et symétriques et leur demandant s'ils leur plaisaient ou non. L'étude a montré pour la première fois qu'un échantillon d'enfants qui présentent ou ont un risque de présenter un trouble bipolaire ont plus tendance à ne pas aimer les symboles simples ou symétriques. Les enfants de parents bipolaires qui ne sont pas bipolaires eux-mêmes ont aussi eu tendance à moins aimer de telles images27.
Points de vue culturels modernes[modifier | modifier le code]
Le livre Tortured Artists (littéralement Artistes torturés), paru en 2012, écrit par le journaliste des arts américain Christopher Zara, montre la nature universelle du stéréotype de l'artiste torturé et comment il s'applique à toutes les disciplines créatives, le domaine du cinéma, du théâtre, de la littérature, de la musique, et des arts visuels. Les artistes présentés dans le livre ont fait des contributions majeures dans leurs domaines respectifs (Charles Schulz, Charlie Parker, Lenny Bruce, Michelangelo, Madonna, Andy Warhol, Amy Winehouse, et des dizaines d'autres). Dans chaque cas, l'auteur tente d'établir une connexion entre l'art et la souffrance personnelle de l'artiste28.
Personnages marquants[modifier | modifier le code]
James Joyce a eu une fille atteinte de schizophrénie et présentait des traits schizotypiques. Albert Einstein a eu un enfant atteint de schizophrénie et était en quelque sorte schizotypique et excentrique4. Bertrand Russell avait de nombreux membres de sa famille atteints de schizophrénie ou psychose : sa tante, son oncle, son fils et sa petite fille4. Il est possible que Winston Churchill, Vincent van Gogh et Edgar Allan Poe aient été atteints de trouble bipolaire.[citation nécessaire]
Le roman de Joanne Greenberg Jamais je ne t'ai promis un jardin de roses est un récit autobiographique de ses années ado à Chestnut Lodge (en), lorsqu'elle travaillait avec Dr Frieda Fromm-Reichmann. À l'époque, elle a été diagnostiquée schizophrénique, même si deux psychiatres qui ont examiné son auto-description dans son livre en 1981 en ont conclu qu'elle n'était pas schizophrène, mais était atteinte de dépression et de trouble de somatisation29. La narration met constamment en opposition le trouble psychique du protagoniste et son habileté artistique. Greenberg est inflexible sur le fait que ses aptitudes créatives ont émergées en dépit de, et non grâce à, son état30.
Lizz Brady est une artiste contemporaine qui a fait des travaux sur ses expériences avec le quasi-trouble de la personnalité. Elle a fondé le projet Broken Grey Wires, qui s'intéresse à la relation entre l'art contemporain et la santé mentale31.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cr%C3%A9ativit%C3%A9_et_trouble_psychique
Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...
Un peu comme pour les beignets mais à l'envers.... ?
Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...
Chéri t'as pas trouvé que le serveur qui m'a servi mon coca, il était un peu chaud ?
Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...
Et elle lui dit : comme ça mon chéri tu n'avais plus jamais l'air con comme un manche...
matière à revoir aussi le titre "con manches héros".
C'est pour mes recherches sur la front hier entre génie sans bouillir et créativité,
j'ai une connaissance intelligente qui m'a pondu une théorie sur l'isolement du trou de gruyère du coup...... à savoir que c'est vrai, aucune étude là dessus non plus, ça tombe il sait même pas qu'en passant la frontière du fromage sans trous à juste quelques centimètres, y'a un autre trou de gruyère qui se sent vide comme lui et qui se pose des questions....... du coup ça tombe quand ils écoutent "rape me", ils se retrouvent en fusion ? et découvrent pour la première fois le nirvana ? je me suis sentie comme une nouille devant tant de savoirs, la douance ça peut vous prendre partout, subitement, même au rayon crèmerie...
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