La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
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Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
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- MEMOIRE DE MONITEUR METHODE EDUCATIVE 3C CONCENTRATION- CALME- CONTRÔLE Avec Michèle Dreidemy, fondatrice de la méthode L’ENFANT A HAUT POTENTIEL (EHP) ET LA METHODE EDUCATIVE 3C (ME3C) Session 2013-3014 MARTINIQUE Idana Oscar Pidéry 2 SOMMAIRE Remerciements…………………………………………………………………………………………p 3 INTRODUCTION………………………………………………………………………………………p 4 I) RENCONTRE ET DECOUVERTE DE LA ME3C……………………………….p 5 a) Ce qui m’a amenée à la ME3C…………………………………………………p 5 b) Ma découverte de la ME3C …………………………………………………….p 6 II) LES CARACTERISTIQUES ET LES BESOINS DES ENFANTS A HAUT POTENTIEL LOIN DES STEREOTYPES…………………………………………..p 9 A) Qu’est-ce qu’un EHP ?.................................................................p 9 a) Caractéristiques intellectuelles……………………………………………..p 10 b) Vie relationnelle …………………………………………………………………..p 12 B) Quels sont les difficultés d’un EHP?........................................p 13 a) Hypersensibilité……………………………………………………………………p 13 b) Troubles du sommeil……………………………………………………………p 13 c) Agitation………………………………………………………………………………p 15 d) Difficultés à se concentrer……………………………………………………p 15 e) Manque de confiance en soi………………………………………………..p 16 f) Anxiété………………………………………………………………………………..p 17 III) LES BIENFAITS DE LA PRATIQUE DE LA ME3C POUR LES EHP………p 19 a) Un cadre structurant et rassurant…………………………………………..p 19 b) Une intériorité mieux gérée……………………………………………………p 22 c) Un sentiment de confiance et de force…………………………………..p 28 CONCLUSION…………………………………………………………………………….p 30 Témoignages de parents et d’enfants……………………………………..….p 31 Sources……………………………………………………………………………………………………….p 32 3 REMERCIEMENTS Je voudrais remercier Michèle Dreidemy pour ses conseils, sa rigueur et sa bienveillance dans la transmission de sa méthode qui permet d’aider beaucoup d’enfants. Je souhaiterais remercier les membres de mon groupe de formation avec qui j’ai partagé de nombreux moments qui nous ont fait grandir. Je voudrais remercier également les parents et les enfants qui m’ont fait confiance dans les séances de ME3C. Enfin je souhaiterais remercier mon mari et mon fils aîné pour leur compréhension durant tous ces week-ends de formation sans moi, ainsi que mon fils cadet pour s’être tranquillement laissé porter, bercer lors de ces week-ends. Vous êtes ma source d’inspiration. 4 INTRODUCTION Le monde d’aujourd’hui est un monde de surimpressions, le bruit semble être la norme de la société. Emissions de télévision et de radio, craignent les silences et les blancs assimilés à un échec de l’animateur à gérer le rythme. Les jeunes et les moins jeunes se promènent avec des téléphones portables diffusant à volume sonore élevé tous types de musiques. Les cabines de douches sont désormais équipées de radio intégrées. Même la douche doit se prendre dans le bruit désormais. Les médias via la publicité véhiculent des représentations stéréotypées de la réussite à travers des biens matériels toujours plus nombreux et ostentatoires qu’il faut posséder pour être heureux. Dans ce contexte social, les plus fragiles, les enfants, les adolescents, sont saturés de bruits, d’impressions, de sollicitations et ils se laissent gagner par l’agitation ambiante et par le sentiment de ne pas en avoir assez, de ne pas être assez bien. Les cadres scolaires et familiaux sont très exigeants et reposent souvent sur le principe de la comparaison pour ne pas dire de la compétition, du jugement, de la punition et de la récompense. Ainsi dès le plus jeune âge, l’être ploie sous le poids de charges et pressions diverses. Où trouver alors un cadre calme et bienveillant où être serein, apprendre à gérer ses émotions, libérer ses tensions et exprimer le meilleur de soi ? Où se sentir encadré et cadré par une structure ? C’est ce que propose la Méthode Educative 3C pour tous et en particulier pour les enfants ayant des besoins spécifiques, ce que nous verrons maintenant. 5 I) RENCONTRE ET DECOUVERTE DE LA ME3C a) Ce qui m’a amenée à la ME3C Sur le plan professionnel Enseignante au lycée, je travaille avec de nombreux adolescents depuis presqu’une quinzaine d’années maintenant. J’ai toujours été frappée par l’agitation de ces élèves et leur grande difficulté, voire leur incapacité à se concentrer malgré les injonctions répétées des parents et des enseignants. C’est que la concentration et le calme requièrent un effort, il ne s’agit pas seulement de vouloir se calmer et/ ou se concentrer, encore faut-il savoir comment! Me voilà donc intéressée sur le plan professionnel à trouver des outils afin d’aider les élèves à se calmer et se concentrer. J’ai lu de nombreux ouvrages sur la concentration en milieu éducatif qui m’ont permis de comprendre le fonctionnement du cerveau humain et la nécessité d’un effort pour être concentré. En effet il ne suffit pas de dire à une personne de se concentrer pour qu’elle y parvienne, il faut lui donner des outils pour cela. J’ai tenté de mettre en place de nombreuses activités avec les élèves, mais paradoxalement, le cadre scolaire ne s’y prêtait pas toujours et malgré des progrès, je sentais qu’il faudrait que les élèves aient également des outils à utiliser en dehors de la classe. Sur le plan personnel Devenue maman quelques années plus tard d’un petit garçon merveilleux, je le trouvais dynamique, parfois trop, très sensible, souvent trop, souvent anxieux, agité et alternant des moments de concentration intense quand il était passionné par une activité et des moments où il lui était difficile de se concentrer. Je me suis rendu compte alors, bien qu’il soit encore petit, que mes interrogations personnelles en tant que maman rejoignaient et approfondissaient mes interrogations professionnelles. 6 L’une des animatrices du jardin d’enfant dans lequel mon fils était inscrit, m’expliqua un soir où je venais le chercher qu’il était entré en conflit avec un autre enfant et que pour l’aider à évacuer la colère, elle avait fait avec lui l’exercice du « Bûcheron » qui l’avait beaucoup aidé. Discutant avec Anne-Marie, l’animatrice, elle me parla de la ME3C à laquelle elle avait été formée et qu’elle utilisait beaucoup avec les enfants au jardin d’enfant. Me voilà très enthousiaste et recherchant des informations sur la Méthode Educative 3 C, Concentration, Calme, Contrôle. Entre-temps mon fils Leo continuait les séances de ME3C au jardin d’enfant ainsi que des exercices ponctuels. Il me parlait des exercices qu’il avait faits et de leur impact sur lui. Dans ces mots d’enfant, il exprimait de la satisfaction, de la joie à réaliser ces exercices. Consciente de l’évolution de son comportement, je l’inscrivis à un cours de ME3C pour les petits dans un centre de yoga. J’étais plus convaincue que jamais de l’efficacité de la méthode et cherchais à me former. Un stage d’initiation étant annoncé, je m’y inscrivis, car je voulais mieux comprendre en quoi consistait la méthode et je souhaitais être capable de faire les exercices avec mon enfant et pourquoi pas mes élèves. b) Ma découverte de la ME3C Le bien-être ressenti J’arrivai le premier jour du stage d’initiation contrariée et épuisée après une semaine de travail difficile. Bien que volontaire et désireuse de participer au stage je vivais très mal le fait d’avoir « encore une chose à faire » cette semainelà. Très rapidement pourtant, je me détendis et tout au long de la journée et des exercices pratiques, je me sentis sereine et heureuse. A la fin du week-end d’initiation, j’étais parfaitement certaine que je voulais suivre la formation complète. En l’espace de ce week-end d’initiation, j’ai pris contact de manière plus formelle avec la méthode et ses effets. 7 La prise de conscience J’ai surtout eu une prise de conscience durant ce week-end de formation. Les thèmes abordés et les exercices de respiration notamment m’ont permis de libérer des tensions dont j’étais à peine consciente. J’ai réalisé que les temps précédents j’étais beaucoup trop centrée sur le « faire » au lieu d’être centrée sur « l’être ». Le cadre structuré et apaisant de la formation, avec la disposition des tapis notamment, permettait de rentrer en soi et retrouver le calme intérieur. Les exercices respiratoires que nous avons fait, les exercices physiques et de concentration permettaient d’agir de façon concrète et pratique afin d’évacuer les tensions, les colères, la fatigue. Le ton calme et le débit de parole modéré de la formatrice, Michèle Dreidemy, contribuaient davantage encore à cette atmosphère de calme et de sérénité. Le savoir être du moniteur Je pressentais déjà que la méthode, en plus d’aider les enfants permettrait à celui qui se forme, le moniteur, de se libérer de ses tensions et de se dépasser au même titre que les enfants et cette cohérence m’importait vraiment beaucoup, car il me semble normal et salutaire d’exiger de soi ce que l’on va exiger des enfants lors des séances. Ce qui m’a frappée d’emblée dans la méthode créée par Michèle Dreidemy, c’est l’accent porté sur le savoir-être du moniteur, ainsi celui-ci appliquera sur lui-même et pour lui-même ce qu’il transmettra aux enfants. En effet le moniteur va mettre en place le cadre dans lequel il accueille les enfants en y apportant un grand soin. Il va élaborer les séances adaptées aux enfants avec lesquels il travaille, prêter attention à son propre état intérieur afin d’être dans le calme. Ce calme sera perceptible dans son intonation et ses gestes. La décision 8 Déjà maman, et enceinte de mon deuxième enfant au moment de la formation, j’étais très enthousiaste à l’idée de ce travail en profondeur sur l’être. J’écoutais de plus depuis quelques mois le CD de relaxation « La vie » de Michèle Dreidemy pour les femmes enceintes. Consciente du bien-être profond induit par l’écoute de celui-ci, j’anticipais les bienfaits des exercices de ME3C pour les enfants comme pour le moniteur avec un plaisir non dissimulé. Peu de temps après le début de la formation, un psychologue nous a confirmé à mon mari et à moi ce dont le jardin d’enfant et nous les parents nous nous doutions depuis un moment, mon fils aîné était un enfant à haut potentiel. J’ai décidé alors d’envisager d’axer mon travail sur la mise en place de séances avec ce type d’enfants puisque j’étais concernée à la fois à titre personnel et professionnel. 9 II) L’ENFANT A HAUT POTENTIEL ET LA ME3C LOIN DES STEREOTYPES A) Qu’est-ce qu’un EHP ? Des enfants différents La notion d’enfant à haut potentiel est celle employée majoritairement aujourd’hui pour désigner des enfants aux capacités intellectuelles hors du commun. Appelés auparavant « surdoués » ou « enfants précoces », ces enfants souvent incompris, sont loin de correspondre aux stéréotypes véhiculés. L’on imagine des petits génies, premiers de la classe portant des lunettes et ayant réponse à tout. En réalité les enfants à haut potentiel bien qu’ayant des capacités intellectuelles supérieures à la moyenne, ne réussissent pas forcément mieux que les autres, car ils ont un mode de fonctionnement intellectuel et émotionnel différent des autres et ne cadrant pas toujours avec les représentations et attentes majoritaires de la société. En effet, de manière générale, les psychologues sont d’accord pour dire qu’il y a, parmi les EHP détectés environ 1/3 d’enfants en échec scolaire, 1/3 d’enfants dans la moyenne, 1/3 d’enfants brillants sur le plan scolaire. Dans son livre BE APIE, Jean-François Laurent, emploie le terme APIE pour désigner les personnes à haut potentiel, et il en donne la définition suivante : APIE : Atypique Personne dans l’Intelligence et l’Emotion. La terminologie de Jean-François Laurent à l’intérêt d’insister sur l’aspect atypique du fonctionnement intellectuel et émotionnel de ces enfants, qui est souvent ce qui va interpeler fortement des parents un peu dépassés dont les enfants ont des interrogations ou des réactions difficiles à comprendre ou « excessives» selon eux. 10 a)Caractéristiques intellectuelles Jeanne Siaud-Facchin affirme pour sa part : « Mais c'est vrai que d'avoir un QI élevé, c'est, d'abord et surtout, pas tellement être quantitativement plus intelligent que les autres, mais surtout, je crois, avoir un fonctionnement qualitativement très différent au niveau intellectuel, c’est-à-dire avoir une forme d'intelligence différente, un système de pensée qui est très différent. » i Cherchons à comprendre pourquoi. Les observations empiriques des auteurs et psychologues font état de caractéristiques communes aux enfants à haut potentiel, bien qu’on ne les retrouve pas toutes à la fois chez un même individu : -curiosité et soif d'apprendre, posent beaucoup de questions, sont capables d'acquérir des connaissances par leurs propres moyens -perfectionnisme, besoin profond de bien faire avec exactitude -peu d'estime en lui à cause des difficultés rencontrées -peur de lui-même, de ce qu'il est, des conséquences de ses pensées et émotions débordantes -conscience métacognitive (savent identifier et réutiliser des concepts et des stratégies qu'ils emploient pour résoudre des problèmes) -intérêt atteignant parfois momentanément un niveau obsessionnel pour certains sujets -apprentissage précoce de la lecture, parfois sans aide extérieure -hypersensibilité (souvent invisible de l'extérieur) -sens de la justice -Supporte difficilement l'échec -grande capacité d'attention -maturité intellectuelle supérieure à celle des enfants de leur âge 11 -affectivité et/ou développement psychomoteur parfois en décalage avec la maturité intellectuelle (difficultés en écriture, difficulté de diction) -sens de l'humour (notamment l'ironie) -sensibilité à l'harmonie (musique, esthétique) -Capacité de mémorisation importante -capacité à suivre une conversation ou un exposé en faisant autre chose -très grande facilité à justifier ses comportements a posteriori -difficulté à prendre des décisions si confronté à un problème ne pouvant être résolu uniquement par la logique (ex: problème sentimental, émotionnel) -Pensée en "arborescence", ses idées déclinent en une multitude d'autres idées en provenance d'un point commun entre elles. Créant une pensée riche mais au-delà de la concentration. -lisent beaucoup et vite, y compris des livres complexes -intérêt pour les origines de l'homme, de l'Univers, pour la Préhistoire, l'histoire (surtout l'antiquité) et la société, les sciences -jeux « compliqués » -préoccupés très tôt par la mort -se passionnent pour beaucoup de sujets en changeant souvent -intérêt pour les problèmes moraux, philosophiques, métaphysiques, politiques -peuvent avoir un intérêt particulier pour un ou plusieurs domaines artistiques, comme le dessin ou la musique -peuvent facilement sombrer dans l'ennui quand l’intérêt n'y est pas 12 b) Vie relationnelle -difficultés d'intégration dans les groupes -suscitent plus que d'autres l'intérêt et/ou le rejet -recherchent la compagnie d'enfants plus âgés -aiment dialoguer avec des adultes -altruisme, besoin intime d'aider les autres (qui les pousse parfois vers les professions du domaine de la santé ou de la justice) -tempérament solitaire, tendance à somatiser face aux incompréhensions et aux difficultés, Cette liste non exhaustive, dresse un panorama des caractéristiques de ces enfants et l’on comprend mieux ce qui peut amener des parents d’enfants à haut potentiel à la ME3C.Nous ne choisirons que quelques difficultés essentielles. 13 B) Les difficultés des EHP a) Hypersensibilité "Etre surdoué ne signifie pas être plus intelligent que les autres, mais fonctionner avec un mode de pensée, une structure de raisonnement différente. L'intelligence de l'enfant surdoué est atypique. C'est cette particularité qui rend souvent difficile son adaptation scolaire, mais aussi son adaptation sociale. C'est aussi grandir avec une hypersensibilité, une affectivité envahissante, qui marquent la personnalité." C’est ce qu’affirme Jeanne Siaud-Facchin, psychanalyste clinicienne spécialiste des enfants à haut potentiel. Particularités sur le plan affectif : « ... être d'une sensibilité extrême, muni de multiples capteurs branchés en permanence sur ce qui l'entoure .... Capacité étonnante de ressentir avec une grande finesse l'état émotionnel des autres. Véritable éponge, l'enfant surdoué est, depuis toujours, littéralement assailli par des émotions, des sensations, des informations multiples qu'il lui est le plus souvent difficile de vivre, d'intégrer et d'élaborer." Surcharge émotionnelle (assailli par des sensations et émotions) Fragilité émotionnelle Susceptibilité importante (sans protection émotionnelle) » b) Troubles du sommeil 2/3 des enfants à haut potentiel ont présenté ou présentent des troubles du sommeil (endormissement difficile ou sommeil plus court). Ainsi cette maman d’un petit garçon EHP de 5 ans me parlait de ces terreurs nocturnes, ses cauchemars et ses réveils nocturnes. 14 Les troubles du sommeil se manifestent de façons diverses. Certains enfants souffrent d’insomnies avec difficultés de sommeil, éveils nocturnes et même somnambulisme. Fréquemment l’enfant refuse de s’endormir tant il angoisse en pensant à ses cauchemars récurrents. D’autres souffrent de parasomnies. Les parents signalent bien souvent un sommeil agité, non réparateur et ce dès le plus jeune âge de l'enfant. En fait, comme le note le Docteur Olivier REVOL, «(les troubles du sommeil) ils sont quasi-constants; leur signification diffère selon l'âge. Chez le nourrisson, l'insomnie d'endormissement est liée à l'anxiété de séparation, logiquement amplifiée par la précocité. Après deux ans, l'opposition au coucher illustre les difficultés à renoncer au plaisir de jouer ou d'apprendre. Sur le plan qualitatif, tous les types de troubles ont été signalés comme le confirme une étude récente ; on retrouve des insomnies (difficultés au coucher, éveils nocturnes), des parasomnies (cauchemars) et surtout l'impression parentale, subjective, d'un sommeil de mauvaise qualité. La fréquence des troubles du sommeil chez les EIP (Enfant Intellectuellement Précoce) incite à rechercher d'autres signes évocateurs de précocité chez tout enfant consultant pour un refus d'endormissement». 15 c) Agitation « L'agitation, qualifiée, le plus souvent à tort dans le cas des enfants doués, d’ « hyperactivité », n'est qu'une toute petite partie des manifestations d'un caractère impatient et passionné. Elle ne doit pas être isolée de l'ensemble de la personnalité mais elle peut être apaisée par des règles de conduite, dont on expliquera le bien-fondé, plutôt que par des médicaments. L'ignorer, en pensant qu'elle va disparaître d'elle-même, ou la subir sans la combattre parce qu'on la croit inhérente au don intellectuel, constitue une perte de temps et un gaspillage de dons. » ii d) Difficultés à se concentrer Voyons ce qu’explique Philippe Chamon, psychanalyste, en 2002 lors d’une conférence à une communauté éducative à Toulouse. «… La concentration extrême pour les activités que l’enfant a choisies et les difficultés de concentration par rapport à ce qui ne l’intéresse pas. Donc l’enfant va s’éloigner, ne peut pas se concentrer sur quelque chose qui ne l’intéresse pas, par contre, il sera particulièrement absorbé par rapport à ce qui l’intéresse, y compris lorsqu’il s’agit de taquiner quelque chose ou quelqu’un. Exemple, un enfant qui regardait la télévision et qui semblait très absorbé par la télévision jusqu’au moment où sa maman interroge son grand frère ou sa grande sœur, une question du style « six fois six », le grand répond « trente-cinq », l’enfant qui est absorbé par la télévision, se retourne et « non, six fois six, c’est trente-six » et continue à regarder sa télé. » 16 e) Manque de confiance en soi Le perfectionnisme de l’EHP a tendance à ne jamais le rendre fier de ses réalisations, même si tout le monde le félicite. Certains HP (Haut Potentiel), même avec de très bons diplômes, ont l’impression d’avoir surtout eu beaucoup de chance et de ne pas avoir les capacités propres à leur diplôme. (« J’ai choisi les bonnes options, le prof m’aimait bien, j’ai eu des questions faciles,… ») Par contre dès qu’une difficulté le met en échec, bien souvent le HP remettra l’échec sur ses capacités. L’enfant ou l’étudiant à haut potentiel peut préférer rendre sa feuille blanche que de prendre le risque de faire des fautes. Par ailleurs, la vulnérabilité affective présente chez bon nombre d’enfants HP peut parfois nécessiter un soutien psychothérapeutique pour leur permettre de mieux gérer leurs émotions et renforcer leur confiance en soi. Comme tous les autres enfants, un enfant HP a besoin de se sentir compris, reconnu et accepté dans ses besoins intellectuel, relationnel, émotionnel et social. f) Anxiété 17 Quant à Olivier REVOL, il souligne que l'anxiété « est constante chez les enfants surdoués. L'intelligence est logiquement anxiogène lorsqu'elle donne accès à des questionnements existentiels que le jeune enfant ne peut assumer. On est alerté dès trois ans par des préoccupations excessives concernant l'univers ou la vie après la mort ; la notion prématurée de la pérennité de la vie est forcément inquiétante à l'âge ou l'enfant en a normalement une notion très abstraite ou ludique, comme dans les dessins animés ou les jeux vidéo (« je sais bien que je n'ai pas plusieurs vies... »). Plus tard, les peurs concernent les maladies (peur du sida, de la maladie de la Vache-Folle...), la survenue de catastrophes au niveau planétaire (guerre, météorites, inondations...) ou familiales (maladies des parents, séparations....). Ces craintes sont parfois abordées spontanément, mais le plus souvent elles restent secrètement gardées par un enfant qui n'ose en parler à ses camarades de peur d'être ridicule, ni à ses parents pour ne pas les inquiéter. Elles risquent alors d'évoluer en véritables obsessions, inquiétantes, responsables de rituels nécessaires à leur apaisement. Cette organisation en troubles obsessionnels et compulsifs (TOC) est tellement fréquente dans notre expérience qu'elle justifie d'interroger tous les enfants intelligents sur l'existence d'éventuels « soucis » ou de gestes absurdes qu'ils ne peuvent éviter. »iii 18 On voit bien que le statut d’enfant à haut potentiel, que l’on ne choisit pas, n’est pas toujours facile à assumer pour les enfants, et il est nécessaire de les accompagner avec humanisme et bienveillance. Les recommandations internationales concernant les enfants sont les suivantes : L’ONU annonce dans la Convention relative aux Droits de l’Enfant20. Résolution 44/25 du 20/11/89, ratifiée par la France : Article 29 : 1. Les États parties conviennent que l'éducation de l'enfant doit viser à : a) Favoriser l'épanouissement de la personnalité de l'enfant et le développement de ses dons et de ses aptitudes mentales et physiques, dans toute la mesure de leurs potentialités. [...] C’est ici que la ME3C peut intervenir pour aider des enfants ayant autant de potentiel et de besoins. III)LES BIENFAITS DE LA PRATIQUE DE LA ME3C POUR LES EHP 19 Dans son livre, Une éducation pour la non-violence, La Méthode 3C, Concentration-Calme-Contrôle, Michèle Dreidemy présente ainsi la méthode : « 3C 3C La Concentration au niveau mental Cerveau Le Calme au niveau des émotions Cœur Le Contrôle au niveau du corps Corps Chaque C a pour objectif d’agir d’une manière spécifique sur l’une des 3 composantes de l’être humain. » On voit d’emblée à quel point la méthode est conçue pour équilibrer l’enfant, l’humain, dans sa globalité. En ce qui concerne l’EHP, la ME3C va permettre de rééquilibrer ce qui ne l’est pas. Un enfant agité ou mal à l’aise dans son cors va appréhender ce dernier par le biais des exercices physiques. Un enfant hyperémotif va apprendre à gérer ses émotions et être calme. Un enfant ayant des difficultés de concentration, apprendra à être dans la concentration. Plusieurs enfants inscrits aux séances de ME3C présentaient toutes ses caractéristiques. a)Un cadre structurant et rassurant Ce qui est indispensable pour tous les enfants, c’est la structure. Dans les séances de ME3C, le cadre de la salle est structurant d’emblée car les tapis sont disposés en cercle à distance égale les uns des autres. Les coussins sont placés à l’avant du tapis donnant ainsi une impression d’harmonie qui marque les enfants. Les enfants à haut potentiel étant très attentifs aux détails et ayant un sens de l’observation très développé, le cadre est encore plus important pour eux. 20 Ainsi lors de la première séance, Isaïah, le plus grand des enfants du groupe est allé s’installer sur son tapis avec calme et lenteur, empreint immédiatement de respect pour l’espace harmonieux mis en place. Les autres enfants du groupe se sont aussi installés dans le calme et avec plaisir car la salle, et surtout l’harmonie qui y régnait leur donnaient le sentiment d’appartenir à un groupe spécial. La cohésion était créée immédiatement, et ils se sentaient en confiance et rassurés. Le code de conduite Il est également important pour les enfants de comprendre qu’il y a des règles et de les respecter, cela les rassure. Ainsi, la présentation du code de conduite lors de la première séance permet aux enfants de comprendre quelles sont les règles. L’enfant accepte les règles, il s’implique donc volontairement et consciemment en signant son « contrat » pour les plus grands. Ainsi l’enfant accepte de respecter ses voisins, ne pas gêner les autres, ne pas parler, écouter la monitrice et apprendre à se faire du bien. 21 Dès le début l’enfant est donc amené à prêter une attention particulière à ses actes, cela le responsabilise, le valorise et le rend autonome. De plus, cela rassure également les enfants de savoir que les autres ne vont pas se moquer d’eux par exemple. Le salut Le salut en début et en fin de séance contribue également à créer un cadre rassurant et structurant. Le salut du début et celui de la fin encadrent le temps de la séance, temps où l’on respecte des règles précises, temps où l’on apprend à se donner à soi-même de l’attention. Le cercle du respect Enfin le cercle de respect qui se pratique avant le salut de fin de la séance, contribue à permettre à chacun d’exprimer des ressentis positifs qui le valorisent. Ainsi, il n’est pas rare qu’un enfant dise avoir tout aimé dans la séance. Ainsi l’enfant à haut potentiel, qui vit intérieurement de l’angoisse, de l’anxiété et des émotions fortes même si elles ne sont pas toujours perceptibles de l’extérieur, va être rassuré et apaisé par cette structure et la permanence de ces éléments à chaque séance. b) Une intériorité mieux gérée 22 Michèle Dreidemy explique dans son livre : « Tous les exercices de la Méthode Educative 3C sont basés sur ce principe : permettre à l’enfant de se porter de l’attention à lui-même. » Le silence En effet, cette attention que l’enfant va se porter, lui permettra de rentrer en lui et d’être en lien avec son intériorité. Le fait de ne parler que rarement et de manière cadrée pendant la séance, permet aux enfants un retour à soi salutaire. Ainsi Samuel et Leo deux enfants du groupe se caractérisent entre autres par leur tendance à parler en permanence. Certains enfants à haut potentiel et extravertis sont ainsi. Mais cela peut parfois les gêner dans leur relation aux autres qu’ils ont du mal à écouter, et dans leurs apprentissages scolaires. Ainsi la mère de Samuel bientôt âgé de 7ans, rajoutait sur la fiche d’évaluation pratique de la ME3C, le bavardage comme source de gêne. Lors de la première séance, Leo s’est mis à pleurer et Samuel a grimacé à l’énoncé de la règle : « Je respecte le silence pendant la séance ». Leo a affirmé avec tristesse « Mais je suis nul à ça moi ! »(Garder le silence). Et en effet lors de cette même séance, ces deux enfants sont allés chacun à son tour s’asseoir un instant dans l’espace de silence car ils s’étaient exprimés à plusieurs reprises hors des moments appropriés et sans permission. L’espace de silence est un espace où l’enfant s’installe quand il ne peut pas réaliser un exercice ou respecter une règle. 23 Samuel et Leo ne l’ont pas vécu comme une punition puisque l’espace leur a été présenté comme ce qu’il est, un espace où l’on peut aller quand on ne se sent pas capable de respecter les règles et que l’on peut quitter à tout moment et toujours sans parler, pour réintégrer le groupe. Dès la deuxième séance, ces enfants ont beaucoup mieux contrôlé leur habitude de parler, en levant le doigt notamment et en attendant le signal de la monitrice. L’exercice LE TABLEAU QUI PARLE, est un exercice de concentration qui permet aussi aux enfants de rentrer en eux. Les enfants sont assis par deux, l’un derrière l’autre, l’un est le tableau, l’autre l’écrivain. Après avoir essuyé le tableau, l’écrivain dessine une forme, une lettre ou un chiffre sur le tableau(le dos de l’autre enfant), il appuie ensuite sur un bouton imaginaire sur l’épaule du tableau. Ce n’est qu’alors que celui-ci peut dire ce qu’il croit avoir reconnu. Si la réponse est juste, l’écrivain efface le tableau et dessine autre chose, si elle est fausse, l’écrivain pose la main sur la tête du tableau et recommence. Entre chaque dessin, il efface le tableau. Cet exercice permet à l’enfant de se calmer, se concentrer, et il a également pour effet de permettre de maîtriser la parole, puisque l’écrivain ne parle pas et le tableau ne parle que lorsque l’écrivain a appuyé sur le bouton. Les enfants aiment beaucoup cet exercice, et ils apprennent rapidement à se contrôler et à ne parler qu’au moment approprié. Waly et Leo qui travaillaient ensemble à la première séance et qui parlaient l’un et l’autre dans chacun 24 des rôles ont pu faire parfaitement l’exercice sans parler dès la troisième séance. Samuel et Satya étaient très concentrés et calmes dans cet exercice et la parole était parfaitement maîtrisée. Le calme Les cinq enfants du groupe mis en place se caractérisent par une forte réactivité aux événements et stimuli extérieurs et par une hypersensibilité qui les pénalisent assez souvent dans leur rapport aux autres, il était donc important de mettre en place des exercices leur permettant d’apprendre à être plus calmes. Une séance-type avec ces enfants était structurée de la façon suivante : - Code de conduite 25 - Salut - Je me recentre, j’équilibre mon cerveau - L’oiseau qui chante - Le pantin-robot - Le miroir - Le bûcheron - Le tableau qui parle - Les mains qui font du bien - Relaxation Je flotte sur les vagues - Cercle du respect - Salut Lors de certaines séances je remplaçais certains exercices par les suivants: Bien respirer c’est bien vivre, Je ferme les portes de ma maison, Le geste de la joie. Ces séances ont été conçues pour aider les enfants du groupe à être plus concentrés, plus calmes et à être dans le contrôle de leurs corps et de leurs émotions. Ainsi dès le début de la séance, après le code de conduite et le salut, nous pratiquions l’exercice JE ME RECENTRE J’EQUILIBRE MON CERVEAU. Cet exercice de concentration et de recentrage permet entre autres de se calmer notamment après un stress ou une émotion forte pour retrouver un état serein. Les enfants aiment le pratiquer lors des séances, mais également en dehors quand ils ont été tristes ou en colère. Ils se concentrent sur les mouvements et le souffle, et cela leur permet rapidement de se sentir apaisés. JE FERME LES PORTES DE MA MAISON est un autre exercice qui permet aux enfants d’atteindre le calme intérieur. Assis, les enfants ferment les oreilles avec les pouces, ils posent les 26 autres doigts sur les yeux fermés. La langue est collée au palais, la bouche fermée. Les enfants vont faire cet exercice pendant cinq ou sept respirations, en se concentrant sur le bruit des vagues respiratoires. Cet exercice très bénéfique, permet de faire le vide, de se déconnecter de l’extérieur pour rentrer en soi. Pour des enfants très sensibles aux stimulations extérieures comme les enfants à haut potentiel, cet exercice est totalement salutaire, car il redonne la conscience de sa personne, de son souffle et de son silence et son calme intérieur en dépit de ce qui se passe à l’extérieur. De plus, les exercices de relaxation, en permettant une prise de conscience du corps vont permettre d’installer le calme. Michèle Dreidemy a conçu des relaxations avec mouvements pour les enfants qui ont du mal à être immobiles. JE FLOTTE SUR LES VAGUES et la Relaxation dynamique sont particulièrement bien adaptées aux enfants très dynamiques ayant besoin de bouger. Ainsi, lors de notre première séance, Samuel avait gardé les yeux ouverts lors de la relaxation et bien qu’il suive les indications données par la monitrice, j’avais l’impression que l’exercice l’ennuyait et qu’il voulait qu’il cesse. C’est donc avec surprise que je l’ai entendu dire dans le cercle du respect que ce qu’il avait préféré était la relaxation. A la séance suivante, il ne cessait de bailler durant la relaxation, et de séance en séance, la relaxation était pour lui un moment de grande détente et de grand calme. Les autres enfants appréciaient également beaucoup ce moment de calme. 27 A l’issue de la relaxation, les enfants se redressent lentement et leurs visages sereins révèlent tous les bienfaits qu’ils ont retirés de ce dernier exercice. En dehors des séances de ME3C, j’utilise régulièrement depuis des années maintenant le CD de relaxation guidée La planète des papillons et des enfants heureux, conçu par Michèle Dreidemy. Je l’ai utilisé pour la première fois avant même d’entamer ma formation de monitrice, alors que je voulais accompagner mon enfant pour la sieste. Il a écouté avec attention « l’histoire », puis s’est détendu tant et si bien qu’il s’est endormi avant la fin et surtout pour la première fois depuis longtemps. Nous avons donc commencé à écouter cette relaxation également le soir avant le coucher. Cela rendait le moment du coucher plus agréable et tranquille pour tout le monde et a permis de lutter contre les difficultés d’endormissement de mon enfant. c)Un sentiment de confiance et de force 28 La pratique d’exercices physiques et d’exercices de concentration va permettre aux enfants à haut potentiel de développer un sentiment de force, de fierté qui va bâtir petit à petit, l’estime de soi et la confiance en soi. Ainsi après avoir pratiqué l’exercice de la statue, l’un des enfants a exprimé son sentiment de fierté d’être resté impassible. En effet, assis, il devait rester dans l’immobilité et garder son calme pendant que les autres essayaient de le déstabiliser par des bruits et des paroles. En faisant cet exercice, l’enfant est dans le contrôle de son physique, de son mental, de ses émotions. Cela lui demande une grande maîtrise de soi, une grande concentration. « Je me suis senti fort. » dira-t-il par la suite. Des exercices comme le bûcheron et le pantin-robot permettent aux enfants de libérer colère, frustrations, tensions physiques, mentales et émotionnelles de façon cadrée et sans faire de mal aux autres. Le « HA » du bûcheron énoncé sur l’expiration est un exercice libérateur auxquels tous se prêtent avec plaisir et enthousiasme. Cela permet de combattre la mauvaise humeur et l’agressivité. Cet exercice qui trouve facilement sa place dans une séance de ME3C pourra également être pratiqué de façon ponctuelle dès que l’enfant en aura besoin. Le geste de la joie, permettra à l’enfant d’éveiller la joie en lui. Ainsi l’enfant autonome pourra quand il en aura besoin en dehors des séances, évacuer la colère et éveiller la joie. Pour des enfants dont l’hyperémotivité est avérée, avoir des outils concrets permettant de gérer ses émotions est un précieux cadeau. Se rendre compte qu’ils sont capables de se concentrer 29 davantage, de se calmer et de se contrôler leur redonne confiance en soi et crée un sentiment de force intérieure. CONCLUSION 30 Ce qui ressort de la pratique de la ME3C c’est que tout un chacun en sort grandi et transformé. Le moniteur, le premier dans sa pratique avec les enfants acquiert des qualités humaines d’écoute et de bienveillance qui se développent au fur et à mesure des séances et au contact des enfants. Les enfants pour leur part, tous les enfants et les enfants à haut potentiel en particulier se transforment pour le mieux. Ils restent hypersensibles, anxieux, avec des difficultés à se concentrer, mais moins. De moins en moins anxieux, de moins en moins réactifs, de moins en moins agités. Ils apprennent avec les exercices pratiques de la ME3C à être dans la Concentration, le Calme et le Contrôle. Ils apprennent à s’adapter un peu plus au monde autour d’eux qui lui a du mal à s’adapter à eux et souvent ne veut pas. Ils apprennent dans l’autonomie à vivre dans l’équilibre et l’harmonie des différents plans de l’être. C’est donc un véritable cadeau que cette méthode éducative qui permet à tous, y compris à ceux qui ont des besoins particuliers d’acquérir des compétences indispensables à une vie de qualité. TEMOIGNAGES -T. père d’Isaïah : « Ce qui m’incite à inscrire Isaïah, c’est que je souhaiterais qu’il parvienne à maîtriser son hyperémotivité. Pour l’instant, je constate que c’est important pour lui d’aller aux séances et qu’il est toujours très serein après. » 31 - C. maman de Samuel : « Samuel a tendance à beaucoup bouger et parler. Depuis le début des séances, j’ai l’impression qu’il est un peu plus calme et il accepte plus facilement de faire des petits moments de pause et de détente allongée. Il est moins souvent triste et bavarde moins. » - M. maman de Waly et Satya : « Satya aime beaucoup venir aux séances. » « A la maison Waly fait le bûcheron et le coup de poing quand il est en colère. Il ne les fait pas toujours exactement comme il faut et parfois il ne les fait pas mais dit qu’il faudrait qu’il les fasse. Ce qui est important, c’est qu’il a compris comment la méthode peut l’aider même si il ne sait pas encore s’en servir de manière autonome. » -A. maîtresse de Leo : Au bout de 4 séances de ME3C « J’ai remarqué que Leo est très calme en ce moment. Il se concentre beaucoup mieux sur ces activités. Vous faîtes quelque chose de particulier ? » -Y. père de Leo : « Depuis le début des séances régulières, il a beaucoup plus tendance à utiliser certains exercices de manière autonome. Il sait mieux gérer ses émotions. » SOURCES 1/ jeanne Siaud-Facchin, L’enfant surdoué, l’aider à grandir, l’aider à réussir, Odile Jacob ii © Arielle Adda - Juillet 2000 32 Texte reproduit avec l'autorisation d'Arielle Adda, qui en conserve tous les droits. source GAPPESM[b] iii Extrait de "L'enfant précoce signes particuliers" Neuropsychiatrie de l’Enfance et de l’Adolescence Volume 52, Issue 3, May 2004, Pages 148-153 Olivier REVOL, Jean LOUIS et P. FOURNERET - J’aide mon enfant à se concentrer, Edwige Antier - La Méthode Educative 3C, Concentration-Calme-Contrôle, Une éducation pour la non-violence, Michèle Dreidemy - Be Apie, Jean-françois Laurent - www.anpeip.orghttp://www.methode3c.com/documents/Memoire-Idana-PIDERY---Lenfant-a-Haut-Potentiel-et-la-ME3C.pd
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Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
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- Alors il m'a demandé s'il pouvait m'inviter pour la Saint Valentin et je lui ai répondu : si c'est pour passer une soirée où tu vas tout critiquer, la nappe, le resto, la bouffe, me reprendre sur tout ce que je dis et tenter de me mettre ton "balai dans le cul" (tu l'as la double image ?) non merci je préfère encore envisager de passer la soirée sur ZC où on va me corriger, me demander de faire des phrases structurées, agréables à la lecture des autres, en suivant bien leurs directives, en prenant le risque de provoquer un tollé en écrivant "prout"...... et en passant par 5h à rédiger un pavé reprenant douze mille auteurs et références de plus dans des domaines de la vie diversifiés.C'est Revz qui va bientôt être content, je vais aborder la chianterie débordante de certains doués dans les rapports "in team" qui portent bien leur nom en fait pour certains, au lieu de passer un bon moment à se détendre, on peut avoir l'impression de faire son service militaire avec plusieurs copains d'infanterie.... le bisou doux doit être en cohérence avec celui d'avant.... il faut bien insister sur les risques de maladies sexuellement transmissibles au lieu de faire deux minutes sur ce sujet sinon on se met plutôt dans le bain de l'intellectualisation d'anticipation anxieuse...ect.... bref j'ai rendu service à pas mal de gars en fait dans le passé, ne pas les priver de trois fois par jour.... avec une autre... !!!! et comme de plus ils aimaient bien chercher.... et bien ils la cherchent encore l'autre...C'est vrai on me l'a confirmé je suis douée, là où quelqu'une dira juste "mais putaing cong t'es super chiant en fait", je peux te faire la liste de tes caractéristiques de là où t'es chiant, là où tu fais chier, là où tu me refroidis de la spontanéité, là où tu n'essaies pas de me con troller mais juste de m'aider à ce que je ne t'ai pas demandé, là tu voudrais devenir mon père.... là où tu n'as juste qu'à être une bonne paire.... de barres de chocolat dans le petit pain et ce matin la tête dans le luc la chocolatine on s'en fout !!! que tu n'auras pas mis 3 jours à trouver pour trouver la meilleure boulangerie des 25 villes de l'agglomération....L'avantage aussi de pouvoir être son propre parent et enfant c'est qu'on peut choisir éventuellement qu'ils ne ressemblent pas à ses propres parents... mon amoureux ne ressemblera jamais à mon papa militaire !!! ni à ma mère et les cartes qu'elle ne reçoit plus de ma part pour cause de majuscules en bâtons ou pas, ni à mon beau père, évolution et feedback ne veulent pas dire rééducation permanente !!! ou conseils pour évoluer à être encore pire qu'on est déjà, perfectionniste, jamais content de soi, jamais bien dans ses baskets, et réunir surtout entre perfectionnistes afin non pas d'apprendre un peu à se lâcher mais à péter un coup, bon courage chéri pour la création de ta saint "chocolatine" ....
Dernière édition par I am so sure le Jeu 2 Mar 2017 - 1:46, édité 2 fois
Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
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Ma déclaration porte ton nom.
Génie parfois en a rien à faire
Dernière édition par I am so sure le Sam 25 Fév 2017 - 11:52, édité 1 fois
Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
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- Avec trois petits points au moins on peut échanger et en laissant 3 petits points laisser de la place à l'autre et d'autant plus mon insistance à vouloir conserver mes formules de politesse mais aussi donc... comment dire ?.... les formules magiques... du genre :- salut tu vas bien ?- oui je vais bienJe le sais je l'ai appris, il m'arrivait souvent dans le passé de rentrer chez moi en me disant mince j'étais allée voir truc pour savoir si sa grippe est passée et en fait étant passée par la fin de la monde, et le conflit israélo palestinien et la fonte des glaciers, mince il faut que je lui téléphone pour lui demander, on me disait mais pourquoi tu rappelles après qu'on se soit vu ? Pour moi c'est l'autre qui par ses mots à lui qu'il peut alors poser avant une demie heure me permet surtout de structurer un échange avec lui !!! un peu comme en répêt où un guitariste ferait 3 heures de solo et viendrait me dire : je comprends pas le bassiste, le batteur, et le saxophoniste ils veulent plus jouer avec moi...
Dernière édition par I am so sure le Jeu 2 Mar 2017 - 1:49, édité 2 fois
Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
Deal l'air
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"Jeanne Siaud-Facchin : "Les surdoués sont des réserves de leadership et d'innovation"
Tu prends leader, et moi les chips... et je te laisse avec la quinoaovation
J'adore les sushis...
Dernière édition par I am so sure le Jeu 2 Mar 2017 - 1:55, édité 1 fois
Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
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[size=36]Nantes Des pistes pour aider les enfants précoces[/size]
0 10.01.2017 20:15
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Béatrice Petit-Jaillet partage son expérience dans son livre. Photo PO-ST- #EDUCATION
- #NANTES
La précocité toucherait 2,3% des élèves. Une spécificité trop mal connue. Maman de 4 enfants à "haut potentiel", la Lucéenne Béatrice Petit-Jaillet raconte l'art d'enseigner à ces élèves pas comme les autres.« Avant de devenir maman, je faisais cours sans me poser de questions », raconte Béatrice Petit-Jaillet, enseignante d'anglais au lycée Nicolas-Appert à Orvault. Et puis sa fille est née. C'était il y a 19 ans. « Elle avait un comportement bizarre. À 14 mois, elle pointait toutes les P, O et I, quand je lui lisais Popi. Le premier jour d'école, elle a réclamé qu'on lui apprenne à lire. Je me suis dit qu'il fallait que j'aille voir quelqu'un... » Ainsi la Lucéenne d'aujourd'hui 50 ans a-t-elle découvert ce qu'était un enfant intellectuellement précoce.« J'ai réalisé que j'avais abîmé des élèves que je prenais pour perturbateurs. J'ai adhéré à l'Association française pour les enfants précoces et j'y ai suivi une formation pour les professeurs. » C'est là qu'elle a eu le déclic : « Je me suis reconnue ! Je n'ai pourtant pas eu mon bac avec mention. Mais j'ai toujours eu des passions très pointues : je sais tout sur les coquillages. Hypersensible, j'avais peu d'amis et je me trouvais différente. Mon cerveau est toujours en marche. Encore aujourd'hui, je suis insomniaque ».Plus d'infos dans notre dossier ce mercredi 11 janvier dans Presse Océan.http://www.presseocean.fr/actualite/nantes-des-pistes-pour-aider-les-enfants-precoces-10-01-2017-215320
Tri Anes ?- #EDUCATION
Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
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- Vis, mais, haut, oh, .... et quelle humeur ce matin ? ben ça dépend il est quelle dixième de seconde ? à ta pasdemontre...https://vimeo.com/129634826Allez j'avoue, en fait je suis amoureuse de Ratatouille, souris...
Dernière édition par I am so sure le Jeu 2 Mar 2017 - 1:56, édité 2 fois
Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
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- ² a écrit:, je me suis dis « Waouh »…
Ah
Elle n’a que 3 ans et c’est la première fois qu’elle assiste à ce spectacle. Puissions-nous garder la fraicheur de nos âmes d’enfants !
Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
- Spoiler:
- Le complexe d’Œdipe: (3) Faits observés & conséquences psychosociales
- 6 FÉVR. 2017
- PAR JACQUES VAN RILLAER
- BLOG : LE BLOG DE JACQUES VAN RILLAER
Freud affirmait que ses théories reposaient sur d’abondantes observations. En fait, il décodait ses pensées et les propos de ses patients à l’aide de quelques concepts théoriques. Il ignorait des principes élémentaires de la recherche scientifique en psychologie. Sa doctrine du complexe d’Œdipe, clairement infirmée, demeure largement répandue. Les conséquences sont parfois désastreuses.Les deux précédents articles sur le complexe d’Œdipehttps://blogs.mediapart.fr/jacques-van-rillaer/blog/240117/le-complexe-d-oedipe-1-version-populaire-et-version-freudiennehttps://blogs.mediapart.fr/jacques-van-rillaer/blog/300117/le-complexe-d-oedipe-2-version-orthodoxe-et-versions-dissidentesont montré les contradictions difficilement conciliables entre des théories psychanalytiques, toutes produites par des analystes utilisant la méthode de Freud (interprétations de paroles, plus ou moins “libres” de patients). Pour vérifier la validité d’une théorie, il est indispensable de procéder à des observations méthodiques d’implications concrètes en tenant compte, honnêtement, des observations qui infirment l’hypothèse.La rhétorique empiriste de FreudFreud s’est toujours présenté comme un chercheur “scientifique”, “empirique”, “positiviste”. Dès la fin des années 1890, des confrères estimaient qu’il suggérait à ses patients des idées bien arrêtées. Aussi Freud se défendait-il sans cesse par ce type d’affirmation: “Je puis assurer que je me suis mis à l'étude des phénomènes révélés par l’observation des psychonévrosés sans être tributaire d'un système psychologique déterminé, et que j'ai ensuite réajusté mes vues jusqu'à ce qu'elles me semblent aptes à rendre compte de l'ensemble des éléments observés. Je ne mets aucune fierté dans le fait d'avoir évité la spéculation” [1].En fait, Freud n’était pas un observateur patient, soucieux de recueillir avec soinbeaucoup de faits permettant de confirmer ou d’infirmer des hypothèses. Ses lettres à Fliess montrent que, dès le début de sa pratique, il a systématiquement interprété en fonction de sa théorie. Quand des patients refusaient ses interprétations, il menaçait d’arrêter le traitement [2]. Fliess l’a mis en garde, écrivant notamment : “Le liseur de pensées ne fait que lire chez les autres ses propres pensées” [3].Cette mise en garde et les critiques de confrères n’ont guère servi. Ainsi, on peut lire dans les notes de Freud sur l’analyse de l’Homme aux loups : “Le patient est sûr de n’avoir jamais pensé qu’il put souhaiter la mort de son père. Après ces paroles prononcées avec une vigueur accrue, je crois nécessaire de lui donner un fragment de théorie. La théorie affirme que, puisque toute angoisse correspond à un ancien souhait refoulé, on doit supposer exactement le contraire. Il est certain aussi que l’inconscient est alors juste le contraire du conscient. — Il est très ébranlé, très incrédule” [4]. Au cours de sa rédaction de Totem et Tabou, Freud écrivait à Jung : “Avec mon travail sur le totem et le reste cela ne va pas bien. [...] L'intérêt est affaibli par la conviction de posséder déjà à l'avance les résultats que l’on s’efforce de prouver. [...] Je vois aux difficultés de ce travail que je ne suis absolument pas organisé comme un chercheur inductif, mais entièrement en vue de l'intuitif” [5]. Jung a dit plusieurs fois que Freud avait pour principe “Je l’ai pensé — ça doit donc être vrai” [6].Freud ignorait la notion de groupe contrôle. Il généralisait à une catégorie psychopathologique ou à l’Humanité ses interprétations de quelques-unes de ses pensées ou de paroles de quelques patients, sans jamais prendre la peine de mener une enquête méthodique auprès de personnes non atteintes de troubles mentaux. (Rappelons que son dévoué biographe, E. Jones, écrit que Freud lui-même a souffert d’une “psychonévrose fort grave”, d’états dépressifs, de phobies et de troubles cardiaques d’origine psychosomatique [7]). Par exemple, il affirmait que toutes les neurasthénies sont causées par la masturbation parce que des patients souffrant de neurasthénie, en réponse à ses questions insistantes, lui avaient avoué se masturber [8]. Il ne lui venait pas à l’esprit de vérifier si des personnes ne souffrant pas de neurasthénie pratiquaient également la masturbation.Freud n’a guère compris l’importance de la quantification en psychologie. Il semble n’y avoir songé qu’une fois : lorsqu’il mettait en doute la théorie de Rank selon laquelle quasi tous les troubles psychologiques trouvent leur source dans le traumatisme de la naissance et non dans le complexe d’Œdipe. Jones rapporte : “À ma connaissance, ce fut la seule occasion où Freud se montra favorable aux statistiques en relation avec la psychanalyse ; habituellement, il les considérait comme hors de propos ou inapplicables. Ne voilà-t-il pas qu’il disait à Ferenczi que s’il avait été à la place de Rank, il n’aurait jamais imaginé publier une théorie aussi révolutionnaire sans au préalable avoir amassé des données statistiques comparant les caractères des premiers-nés, des enfants dont la naissance fut particulièrement difficile et de ceux qui virent le jour par césarienne” [9].Les observations méthodiques du “complexe d’Œdipe”Les interprétations freudiennes, qui font référence à un Inconscient que seul le freudien peut décoder, sont, comme l’a bien expliqué Karl Popper, “irréfutables” : l’“expert” peut toujours prétendre “expliquer” une objection et la désamorcer. Si vous n’acceptez pas une interprétation, c’est que vous “résistez”, que vous “refoulez”, comme ces Adler, Jung, Rank, Ferenczi et tant d’autres cliniciens, qui cependant analysaient autant de patients que Freud, sinon plus, mais qui n’observaient pas du tout ce que Freud affirmait.Ceci dit, on peut tout de même opérationnaliser certains énoncés théoriques de Freud en vue de les tester. Ces énoncés, sous peine d’être considérés comme “irréfutables” et donc non scientifiques, doivent être formulés de façon à pouvoir être éventuellement réfutés par des faits d’observation. Dès les années 1930, essentiellement aux États-Unis, des psychologues scientifiques ont ainsi testé convenablement des “lois” comportementales formulées par Freud, p. ex. que le caractère “anal” (avarice, entêtement, goût de l’ordre et de la propreté) est causé par la sévérité de l’éducation sphinctérienne [10].Un des premiers ouvrages de synthèse est paru en 1943: Survey of objective studies of psychoanalytic concepts, de Robert Sears, professeur à l’université de l’État de l’Iowa [11]. Concernant l’Œdipe, Sears écrit, évidemment: “Tout effort pour obtenir des faits concernant les relations œdipiennes se heurte d’emblée à la question de la définition” (p. 42). Si l’on parle simplement d’attachement, la conclusion des recherches est que les enfants entre 3 et 5 ans préfèrent plus souvent le parent de sexe opposé, mais ceci est loin d’être une règle absolue. Cette préférence dépend pour une large part de la structure familiale et d’attitudes parentales. Quant à l’universalité du complexe d’Œdipe tel que Freud l’a défini (désir de relations sexuelles avec la mère et meurtre le père), Sears conclut au vu des observations que c’est une “conception grotesque” (p. 136).Plusieurs chercheurs ont encore répliqué des enquêtes sur l’Œdipe au sens “dur” et au sens “mou” [12]. Les conclusions sont identiques. Fisher et Greenberg, qui ont passé en revue les nombreuses recherches scientifiques sur les relations entre la psychopathologie et le complexe d'Œdipe, concluent : “Il n'y a pas d'étude qui ait pu établir une corrélation, même faible, entre la perturbation des relations œdipiennes et une symptomatologie névrotique dans la suite de l'existence” [13]. Un enfant peut être traumatisé par des conduites de ses parents, par la disparition de l'un d'eux, par la dysharmonie conjugale... mais ces effets s'expliquent fort bien sans la théorie freudienne.Notons que plusieurs psychanalystes — notamment les “culturalistes” Karen Horney et Clara Thomson, ou encore George Devereux, fondateur de l’ethnopsychiatrie — ont estimé que la présence de sentiments “œdipiens” sont l’effet de comportements parentaux et sont loin de s’observer dans toutes les cultures [14].Rappelons que dans le mythe, c’est Laïos qui a l’initiative de la volonté d’éliminer le rival. Dans l’histoire humaine, l’infanticide est infiniment plus fréquent que le parricide. Très peu de mères ont été violées par leur fils, mais beaucoup d’enfants ont subi des sévices sexuels de la part de leurs parents, et ces enfants, loin de jouir de la réalisation d’un soi-disant “désir fondamental”, sont très généralement choqués et traumatisés.Des conséquences humaines désastreusesDans les pays latins, beaucoup plus que dans les pays anglo-saxons, le complexe d’Œdipe demeure une théorie adoptée par beaucoup de psys, mais aussi des travailleurs sociaux, des enseignants, des journalistes, des magistrats et, finalement, une grande partie de la population. C’est en Argentine que la croyance en cette doctrine semble être la plus forte. L’historien argentin Mariano Plotkin constate que “quiconque, en société, dans une grande ville d'Argentine, oserait mettre en doute l'existence de l'inconscient ou du complexe d'Œdipe se trouverait dans la même position que s'il niait la virginité de la Vierge Marie face à un synode d'évêques catholiques” [15].Quelle que soit la version — freudienne orthodoxe, lacanienne, populaire — elle entraîne des dégâts très importants, surtout du fait de la non-assistance efficace à des enfants, des adolescents et même des adultes [16].À titre d’exemple : au lieu de remédier à des difficultés d’apprentissages scolaires par des méthodes pédagogiques aujourd’hui éprouvées, nombreux sont encore les psys endoctrinés par le freudisme qui se contentent du baratin œdipien, notamment sous le patronage de Françoise Dolto. La psy d’enfants la plus encensée de France déclarait — sans avoir jamais mené une quelconque enquête méthodique : “Sur le plan de toutes les activités intellectuelles et sociales, le complexe de castration entrera en jeu ; l'intérêt de l'enfant découle de sa curiosité sexuelle et de son ambition à égaler son père, curiosité et ambition coupables tant que le complexe d'Œdipe n'est pas liquidé. Dans le domaine scolaire surtout, on verra des inhibitions au travail ; le garçon deviendra incapable de fixer son attention. C'est l'instabilité de l'écolier, si fréquente, et source pour lui de tant de remontrances. Le calcul, particulièrement, lui paraîtra difficile ; le calcul étant associé dans l'inconscient aux ‘rapports’ (ressemblance, différence, supériorité, égalité, infériorité) — aux problèmes quels qu'ils soient — et l'orthographe associée à ‘l’observation”, grâce à laquelle on ‘voit clair’”. Relisez bien : Toutes les activités intellectuelles et sociales dépendent de quelques homonomies [17].Même discours chez Mélanie Klein, dont des freudiens disent qu’elle est “le personnage le plus célèbre, après Freud lui-même, de la psychanalyse” [18] : “Nous devons faire remonter la formation de toutes les inhibitions qui affectent l'étude et le développement ultérieur, à l'époque du premier épanouissement de la sexualité infantile, celle où l'on assiste à l'apparition du complexe d'Œdipe et qui donne sa plus grande intensité à la peur de la castration ; cela se passe entre trois et quatre ans. C'est le refoulement des composantes masculines actives, né de cette peur, qui constitue chez les garçons comme chez les filles la base principale des inhibitions à l'égard de l'étude” [19].Didier Pleux a décrit les ravages des dogmes freudiens dans le milieu des éducateurs, milieu qui était le sien dans les années 1970 [20]. Chacun peut constater aujourd’hui que les dégâts ont peu diminué, et cela dans les milieux les plus divers de La France freudienne [21].Deux sites pour d’autres publications de J. Van Rillaer sur la psychologie, la psychopathologie, l'épistémologie, les psychothérapies, les psychanalyses, etc.1) Site de l'Association Française pour l'Information Scientifique:www.pseudo-sciences.org2) Site de l'université de Louvain-la-Neuve1° Taper dans Google : Moodle + Rillaer + EDPH2° Cliquer sur : EDPH – Apprentissage et modification du comportement3° Cliquer “Oui” à la page suivante : RèglementRéférences[1] Fragment d’une analyse d’hystérie (1905) Trad., Œuvres complètes, PUF,VI 291s.[2] Cf. P.ex. Lettres à Wilhelm Fliess. Édition établie par J. Masson. Trad., PUF, 2006. Lettre du 3-1-1897.[3] Ibidem, lettre du 7-8-1901. Freud reprend cette phrase écrite par Fliess et réplique : “Si je suis celui-là, il ne te reste plus qu'à jeter dans la corbeille à papier, sans la lire, ma Vie quotidienne” (il s’agit du livre Psychopathologie de la vie quotidienne).[4] L’Homme aux rats. Journal d’une analyse. Trad., PUF, 1994 (4e éd.), p. 77.[5] Lettre du 17-12-1911. In Freud, S. & Jung, C. G. (1975) Correspondance. Trad., Gallimard.[6] Cité in Borch-Jacobsen, M. & Shamdasani, S. (2006) Le dossier Freud. Enquête sur l’histoire de la psychanalyse. Les Empêcheurs de penser en rond, p. 234s.[7] La vie et l'œuvre de Sigmund Freud. Vol. 1, Trad., PUF, 1958, p. 335-343.[8] “Loi” présentée sans nuance dans “La sexualité dans l’étiologie des névroses” (Œuvres complètes, III 215-240). Freud y déclare avoir observé cette loi dans plus de 200 cas. Les lettres à Fliess montrent que ce nombre est un mensonge. Pour des détails :http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2347[9] La vie et l'œuvre de Sigmund Freud. Vol. 3, Trad., PUF, 1969, p. 76.[10] Paul Kline, qui a examiné une dizaine d'études de ce genre et mené lui-même des investigations empiriques, conclut: “Il y a des données qui confirment l’existence de dimensions de la personnalité qui ressemblent aux caractères anal et oral, mais ces caractères n'ont pas pu être mis en rapport avec l'érotisme prégénital, ni avec des procédures éducatives” (Fact and Fiction in Freudian Theory. Methuen, 1972, p. 94).[11] Social Science Research Council, N° 51. Rééd., 1951, éd. Edwards Brothers, 156 p.[12] Je reprends l’expression de J.-P. Sartre, qui déclarait en se référant précisément au complexe d’Œdipe : “Un analyste peut dire une chose, puis, aussitôt après, le contraire, sans se soucier le moins du monde de manquer de logique, puisque, après tout, ‘les opposés s'interpénètrent’. Un phénomène peut avoir telle signification, mais son contraire peut aussi signifier la même chose. La théorie psychanalytique est donc une pensée ‘molle’”. (Cité in Freud. Jugements et témoignages. Textes présentés par Roland Jaccard. PUF, 1976, p. 244).[13] Fisher, S. & Greenberg, R. (1977) The scientific credibility of Freud's theories and therapy. Basic Books, p. 218.[14] Devereux, G. (1953) Why Œdipe killed Laïus. Journal of Psycho-Analysis, 34 : 132-141.[15] Mariano Ben (2010) Histoire de la psychanalyse en Argentine. Une réussite singulière. Paris : CampagnePremière, 370 p. p. 13.[16] P.ex. sur Youtube un gynécologue affirme que des conflits conjugaux sont causés par la non-résolution du complexe d’ Œdipe :https://www.youtube.com/watch?v=BQdHpwm2f5k[17] Psychanalyse et pédiatrie. Seuil, 1971, p. 99. Italiques de Dolto.[18] Perron, R. (1988) Histoire de la psychanalyse. PUF, Que Sais-je?, 1988, p. 83.[19] Essais de psychanalyse (1921-1945). Trad., Payot, 1976, p. 106. Je souligne “toutes”.[20] La révolution du divan. Pour une psychothérapie existentielle. Odile Jacob, 2015, chap. 1.[21] La France freudienne est le titre d’un livre de la sociologue américaine Sherry Turkle, venue en France étudier les raisons pour lesquelles, comme elle dit, “toute la France est passée à la psychanalyse” après mai 68. Elle écrit : “Le vocabulaire psychanalytique a envahi la vie et le langage, transformant la manière dont les gens pensent en politique, discutent de littérature, parlent à leurs enfants. Les métaphores psychanalytiques ont infiltré la vie sociale française à un point qui est sans doute unique dans l'histoire du mouvement psychanalytique. Même aux États-Unis les choses ne sont jamais allées aussi loin” (éd. Grasset, 1982, p. 25).https://blogs.mediapart.fr/jacques-van-rillaer/blog/060217/le-complexe-d-oedipe-3-faits-observes-consequences-psychosociales?utm_source=facebook&utm_medium=social&utm_campaign=Sharing&xtor=CS3-66
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S Meuh S feat MaSsaGes, de Fred à Freud, c'est moins affreux
Dernière édition par I am so sure le Jeu 2 Mar 2017 - 2:05, édité 1 fois
Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
Tu pouvais le laisser, j'avais un Boris Viviant en réponse et en couleurs
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Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
Déclaration de la flemme Soulignez les initiatives ça donne des idées (et qui sait des sucettes), ça entretient son arbre de vie, d'avis, et ça peut éviter, qui sait, les râteaux avec les feuilles mortes qui se ramassent à l'appel
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Qu'il est loin mon pays, qu'il est loin
Parfois au fond de moi se raniment
L'eau verte du canal du Midi
Et la brique rouge des Minimes
O mon païs, ô Toulouse, ô Toulouse
Je reprends l'avenue vers l'école
Mon cartable est bourré de coups de poing
Ici, si tu cognes, tu gagnes
Ici, même les mémés aiment la castagne
O mon païs, ô Toulouse
Un torrent de cailloux roule dans ton accent
Ta violence bouillonne jusque dans tes violettes
On se traite de con à peine qu'on se traite
Il y a de l'orage dans l'air et pourtant
L'église St-Sernin illumine le soir
D'une fleur de corail que le soleil arrose
Une fleur de corail que le soleil arrose
C'est peut-être pour ça malgré ton rouge et noir
C'est peut-être pour ça qu'on te dit Ville Rose
Je revois ton pavé, ô ma cité gasconne
Ton trottoir éventré sur les tuyaux du gaz
Est-ce l'Espagne en toi qui pousse un peu sa corne
Ou serait-ce dans tes tripes une bulle de jazz ?
Voici le Capitole, j'y arrête mes pas
Les ténors enrhumés tremblaient sous leurs ventouses
J'entends encore l'écho de la voix de papa
C'était en ce temps-là mon seul chanteur de blues
Aujourd'hui, tes buildings grimpent haut
A Blagnac, tes avions sont plus beaux
Si l'un me ramène sur cette ville
Pourrai-je encore y revoir ma pincée de tuiles
O mon païs, ô Toulouse, ô Toulouse
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[size=31]UN ZÈBRE ET UNE LICORNE S’UNISSENT POUR LE HPI*[/size]08/02/2017Laisser un commentaire
Et oui tout arrive…Grâce à Sodenada généreuse agence toulousaine de communication (papier et digital) vous allez assister au mariage d’un Zèbre et d’une Licorne pour une opération St Valentin pas comme les autres car super fun et avant tout au profil de l’Association ToulouZèbre car tout le bénéfice des ventes de sucettes reviendra à notre association !Pendant 3 jours, les 13, 14 et 15 février 2017, de 10h à 17h sur les deux sites de L’IOT Valley : 425 Rue Jean Rostand et 231, rue Pierre et Marie Curie à Labège (près de Toulouse) retrouvez les bénévoles de l’Association ToulouZèbre qui vendront des sucettes en forme de cœur, suivez les instructions sur le visuel ci-dessous et laissez faire Sodenada pour la suiteDéclarer sa flamme (ou sa flemme) à un(e) collègue sur le site de l’IOT Valley et surtout soutenir notre association c’est ce que nous vous proposons !!!Nous tenons à remercier chaleureusement Sodenada et IOT Valley de mettre en avant notre association et de pouvoir disposer de leurs locaux pour cette action.A NOTERDans le cadre de cette opération nous recherchons des bénévoles pour les journées du 14 et 15 février (tranches horaires 10/13h, 13/17h ou 10/17h) nous contacter avant le 11/02 par mail.*****
*HPI = Haut-Potentiel Intellectuel
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[size=31]ATELIER ART-THÉRAPIE ADULTES HPI[/size]03/02/2017Laisser un commentaireEt voici le premier atelier 2017 de Sandrine Follère spécialement élaboré pour l’Association ToulouZèbre !!!Atelier d’art-thérapie pour adultes à Haut-Potentiel Intellectuel, moment précieux (seulement quelques ateliers sur l’année) en petit groupe et réservé aux membres adhérents de l’association.SAMEDI 04 MARS 2017 ~ 14H-17H ~ THÈME « AU PIED DE MON ARBRE…! »Cet atelier vous convie à réaliser votre arbre de vie. Pour cela vous apporterez du végétal : branches, mousse, feuilles, etc…Cet exercice inspiré de l’art brut a pour but de questionner votre rapport au temps, à votre lignée, de là d’où vous venez, de là où vous êtes et de là où vous serez.Ces ateliers d’art-thérapie ne remplacent en rien un travail thérapeutique avec un psychologue, psychothérapeute ou psychanalyse. Ils sont destinés à des personnes en quête d’elles-mêmes, qui sont en questionnement, qui ont une sensibilité et un intérêt pour les arts plastiques (débutants bienvenus) et qui souhaitent vivre une expérience au cours de laquelle leur créativité sera invitée à s’exprimer, à raconter dans un cadre bienveillant et chaleureux.>>> Inscription/informations uniquement par mail avant le 02 Mars 2017- Atelier réservé aux membres adhérents de l’association
- Lieu Toulouse centre
- Durée 3h
- Participation adhérents 40€ par personne
- Fournitures et matériel fournis
- Place limitées (8 personnes) il reste 7 places au 03/02/17
https://toulouzebre.fr/tag/adultes-surdoues/- Atelier réservé aux membres adhérents de l’association
Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
- Spoiler:
Des visages des figures sur des blogs, une avancée du rapport humain, oh capitaine, cap ou pas capeuh
http://www.leblogdesrapportshumains.fr/minute-coach-s01e06-vision-a-long-terme/
Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
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- LES ÉTATS D'ÂME DE JULIE
jeudi 2 février 2017MA TRAIL DANS LE BOISCe que j’appelle une trail, c’est quand on se répète quelque chose dans notre tête, qu’on entretient une croyance.http://juliebelanger.com/billet-etre-bien/ma-trail-dans-le-bois/
On en a tous une. Une trail dans un bois sombre et dense qu’on va emprunter parfois au lieu d’aller sur l’autoroute du gros bon sens. Comme si on aimait ça, de temps en temps, se compliquer la vie, s’enfoncer dans notre zone de noirceur. On a beau travailler là-dessus, essayer de guérir nos bobos, suffit d’une journée où on tire de la patte, où on a le bobo un peu moins protégé, pour repartir dans notre trail, devenue bien entretenue et déboisée avec les années.
J’ai eu un léger relent récemment… Une belle promenade autant imprévue qu’indésirée.
Pour la petite histoire : on m’a invitée à participer à l’émission Accès Illimité (j’étais ben flattée que l’équipe pense à moi pour ce gros show !). L’émission porte d’ailleurs bien son nom, parce que c’est vrai que c’est un accès illimité à notre quotidien, à notre vraie vie. Parce qu’on tourne beaucoup : 2 jours et demi de tournage intense pour un reportage d’une vingtaine de minutes. C’est énorme en télé !
Dans mon cas, une portion était tournée avant les Fêtes dans ma famille sur la Côte-Nord (une première pour mes parents et moi d’avoir des caméras dans notre quotidien et dans la maison familiale !). Pour la 2e journée, on me suivait au travail, entre la radio et l’enregistrement de Ça finit bien la semaine. (Pour vous donner une idée de l’horaire de tournage, l’équipe, ce jour-là a débarqué chez moi à 6h45… pour me quitter à 23h ! Ouf !)
Durant le tournage, sur une plage de Port-Cartier.
J’ai beau faire de la télé, connaître la patente, quand t’es filmée pendant une aussi longue période, un moment donné, t’oublies la caméra. Pour vrai. Les barrières, le vernis, tout ça tombe et on a accès au brut, au vrai. J’étais pleinement consciente de tout ça en acceptant de le faire. Parce que c’est là la force du show : on a accès à des perles de vérité, du « pas léché », ce qu’on ne montrerait pas nécessairement dans un autre contexte. Moi, c’est pas compliqué : on me pose une question et je réponds. Aussi simple que ça. Je suis incapable d’être stratégique et de filtrer, je réponds toujours le plus honnêtement possible, that’s it. Pas de game. Et j’assume. Complètement.
Jusqu’à ce que je vois la bande-annonce de l’émission…
Je m’y suis vue. Très peu maquillée, à la table familiale, en train de jaser en gesticulant, comme je le fais si souvent. Je m’y suis vue on ne peut plus vraie. Pis ça m’a foutu la chienne. Assez pour aller dans ma trail de « Oh My God, qu’est-ce que les gens vont penser ? »
Pourquoi ? Parce que toute ma vie, j’ai voulu cacher un peu de ma lumière, la dimmer même, par peur de déplaire, de déranger. Je me suis toujours sentie vulnérable en m’exposant. La façon la plus efficace que j’ai trouvée pour me protéger était d’en cacher un boutte. Ainsi, on ne pouvait m’atteindre vraiment. Seuls ceux qui m’aimaient pour vrai avaient aussi accès au laid, au noirci, au moins reluisant. Avec eux, je me donnais le droit de me lâcher lousse.
Donc, pour la première fois, dimanche prochain, y’aura pas de vernis. Pas de réflexe d’animatrice. Que moi. Avec mon gros rire gras qui vient du cœur, mes tapes s’a cuisse et ma vérité. Pis même si ça m’a fait peur au point de retourner dans la trail de mes anciennes blessures, j’y vais pareil.
Parce que je sais que maintenant, je m’aime assez pour m’assumer pleinement.
Le beau comme le laid.
Julie- LES ÉTATS D'ÂME DE JULIE
Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
Ah, justement !
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- .../...
Enfants à haut potentiel en difficulté
Qu’est ce qu’un enfant dit « sous-réalisateur » (underachiever en anglais) ?La sous-réalisation correspond à un décalage entre le potentiel de l’enfant et ses performances. Mais la sous-réalisation ne signifie pas obligatoirement que les résultats obtenus à l’école sont inférieurs au niveau moyen de la classe d’âge à laquelle l’enfant à haut potentiel appartient..../...Guignard, J. H. and F. F. Zenasni (2004). « Les caractéristiques émotionnelles des enfants à haut potentiel. » Psychologie Française 49(3) : 305-319. La littérature fait de plus en plus état du rôle que jouent les composantes émotionnelles dans l’émergence d’un haut potentiel intellectuel. Par ailleurs, les intrications multidimensionnelles dans le développement d’un potentiel élevé dans un domaine ont souvent été relatées dans le domaine de l’éducation. Ainsi, certains praticiens, pensent que les enfants à haut potentiel pourraient se distinguer par un univers affectif hors norme. De ce point de vue, la combinaison entre des aptitudes intellectuelles élevées et des caractéristiques émotionnelles particulières fourniraient un cadre d’interaction avec l’environnement propice à l’expression d’un potentiel élevé dans un domaine. Cet article passe en revue différents aspects émotionnels (compétences émotionnelles, anxiété, intensité émotionnelle) susceptibles de mieux décrire les individus à haut potentiel, en s’appuyant sur un certain nombre d’études empiriques déjà réalisées dans ce domaine de recherche. (PsycINFO Database Record (c) 2007 APA, all rights reserved) (from the journal abstract).../...Mouchiroud, C. (2004). « Haut potentiel intellectuel et développement social. » Psychologie Française 49(3) : 293-304. La première partie de cet article présente une revue des positions théoriques et des études empiriques concernant la question de la spécificité du développement social des enfants à haut potentiel. Les recherches ne permettent pas de donner une réponse univoque, la multiplicité des paramètres et des procédures d’évaluation de l’ajustement social et les différentes opérationnalisations du haut potentiel pouvant expliquer en partie des résultats contradictoires. Dans la seconde partie, le développement des aptitudes sociales est abordé dans le cadre des théories modulaires de l’intelligence et de la créativité. Il s’avère ainsi nécessaire de prendre en compte la notion de précocité sociale si l’on souhaite perfectionner les procédures d’identification et soutenir la réalisation de l’ensemble des potentiels de l’individu en développement. (PsycINFO Database Record (c) 2007 APA, all rights reserved) (from the journal abstract).../...Les revues scientifiques spécifiques au haut potentiel
Gifted and Talented International Revue associée au Wold Council for Gifted and Talented Children (voir organisations internationales). Cette revue éditée 2 fois par an publie des recherches empiriques originales et des articles théoriques.High Abilities Studies Revue associée à l’European Council for High Ability (voir organisations internationales). Editée 2 fois par an elles proposent différents articles de différentes disciplines (éducation, psychologie…) liée au développement des capacités intellectuelles. Cette revue propose des articles aussi bien portant aussi bien sur les enfants que les adultes.The Journal for the Education of the Gifted Ce journal regroupe des articles théoriques et des recherches scientifiques liés à l’éducation et aux besoins psychologiques des enfants à haut potentiel. Ce Journal est la publication officiel de « The Education of the Gifted ».Roeper Review Cette revue est publiée par la Roeper School au Michigan, U.S.A. Elle est destinée aux professionnels travaillant dans le domaine des enfants à haut potentiel. Elle propose des articles théoriques et des travaux originaux.Gifted Child Quarterly Revue historiquement importante dans la thématique puisque publiée depuis 1957. elle est associée à la « National Association for Gifted Children (NAGC) ». elle publie des recherches concernant le développement du haut potentiel dans les contextes de l’école, la famille et la société. Elle publie aussi des articles liées aux politiques d’éducation.Ouvrages cités à titre indicatif
La culture des surdoués ? Marika Bergès-Bounes et Sandrine Calmettes-Jean. Editions Eres, 247 pagesEditorial : Mais que cache donc l’inflation actuelle du signifiant « sur-doué » ? À partir d’une stricte définition liée aux résultats des tests d’efficience intellectuelle, devient actuellement surdoué ou enfant intellectuellement précoce celui qui en présente le « profil psychologique », ou la dyssynchronie caractérisée par un dysfonctionnement secondaire, évocateur des notions de dysharmonie évolutive ou de troubles instrumentaux… Cette classification établit une nosographie basée sur des critères cognitifs primant sur les considérations cliniques fondatrices de notre pratique, qu’elle va même jusqu’à renverser, puisque ce dont souffriraient ces enfants ne serait plus que l’effet de leur précocité intellectuelle ; avec le risque que cette précocité se trouve posée dans la culture enseignante comme étiologie de diverses inadaptations scolaires. D’où vient donc cet attachement récurrent et obstiné à la valeur de l’intelligence ? Cherche-t-il une fois de plus à éluder la question du désir et des théories sexuelles infantiles ? Que vient masquer la reprise dans la dynamique familiale de ce signifiant érigé dans le social ? Ne peut-on craindre que ces enfants, à faire ces économies, n’en paient ultérieurement et diversement le prix, selon ce qui, là, leur est demandé de soutenir ou de mimer comme objet au regard de l’idéal ?Enfants surdoués : un nouveau regard. Comment accompagner les enfants intellectuellement précoces ?Coordonné par André Giordan et Monique BindaQui n’a jamais rencontré un enfant, un adolescent, un adulte dont les remarques, les réflexions, les analyses, l’humour, créations, les inventions… ne correspondaient pas, paradoxalement à son piètre parcours scolaire ou à son échec professionnel ? Pourquoi ? L’explication est dans ce livre. Dirigé par André Giordan, directeur du laboratoire de didactique et épistémiologie de l’université de Genève et Monique Binda, Présidente de la fédération ANPEIP, Association Nationale Pour les Enfants Intellectuellement Précoces.Petit surdoué deviendra grand : De l’enfant précoce à l’adulte surdoué Sophie Côte. Edition Albin Michel, 192 pages.Note de l’éditeur : Les parents d’enfants précoces s’inquiètent beaucoup de leur avenir, en particulier lorsque ceux-ci ont des problèmes scolaires. Ils pourront trouver dans cet ouvrage, grâce à des parcours de vie de jeunes adultes, ayant eux-mêmes été des enfants précoces, des pistes de réflexions ….Sophie Côte, l’auteur de Doué, surdoué, précoce, montre comment ces adultes s’en sont plus ou moins bien sortis afin de mettre en évidence les erreurs que les parents auraient intérêt à éviter.Les formes de l’intelligence Howard Gardner. Edition Odile Jacob, 476 pages.Note de l’éditeur : On a longtemps cru que l’intelligence était une faculté unique, mesurable et bien définie, dont chacun de nous héritait. Ce livre démontre le contraire. Il existe au moins sept formes d’intelligence, indépendantes les unes des autres, ayant chacune ses propres forces et contraintes : l’intelligence linguistique, la logico-mathématique, mais aussi la musicale, la spatiale, la kinesthésique… Dès lors, comment former l’esprit d’un enfant ? Comment évaluer ses compétences intellectuelles ? Comment adapter les programmes d’études pour que chacun ait sa chance ? Dès sa publication aux États-Unis, ce livre a été salué dans le monde entier par les psychologues et les éducateurs comme un ouvrage majeur. Aujourd’hui, la théorie des intelligences multiples est appliquée dans des centaines d’écoles. Professeur à l’université de Harvard, aux États-Unis, Howard Gardner est l’auteur de nombreux ouvrages à succès consacrés à la psychologie et à l’intelligence.Enfants exceptionnels : Précocité intellectuelle, haut potentiel et talent. Coordonné par le Pr Todd Lubart. Edition Bréal, 271 pages.Ce livre à destination des étudiants contient différents chapitres spécifiques : Concepts, définitions et théories, Les différences individuelles chez les enfants à haut potentiel. Approfondir : L’identification des enfants à haut potentiel : vers une approche multidimensionnelle ; Approche cognitive : l’étude de calculateurs prodiges et d’enfants à haut potentiel en mathématiques ; Approche développementale et neuropsychologique des enfants à » hautes potentialités » ; Aspects socio-émotionnels du haut potentiel ; Approche clinique des enfants à haut potentiel Approches psychopathologiques des enfants surdoués ; Modes de scolarisation des enfants intellectuellement précoces ; Sous-réalisation chez les enfants à haut potentiel approches, conseils et solutions..../...Terminologie
Plusieurs termes différents existent pour dénommer les individus présentant des capacités et/ou des performances intellectuelles exceptionnelles. Le rapport européen Eurydice illustre d’ailleurs cette diversité dans la terminologie employée en Europe (voir rubrique « rapports officiels »).Les termes français utilisés sont : « surdoué », « précoce », « talent », « génie ». Les termes anglo-saxons utilisés sont : « gifted » signifiant doué et « high ability » signifiant aptitude élevée. Ces expressions évoquent néanmoins des aspects différents quant aux capacités intellectuelles exceptionnelles.Comme le note J. Lautrey (2004), les termes « gifted » et « surdoué » renvoient à la notion de don : dans les représentations le talent correspondaient à un don des Dieux (antiquité). Le terme « précocité » ne présente pas de connotations quant à l’origine des capacités. En revanche il est associé à l’avance observée dans le développement de l’enfant. « Aptitude élevée » désigne surtout les dispositions intellectuelles héréditairement fixées. Le terme talent renvoie à des domaines d’expertise particuliers notamment les disciplines artistiques (musique, arts plastiques…).Le terme le plus adapté selon notre approche est « haut potentiel ». Il renvoie à la notion de disposition sans qu’il y ait néanmoins de représentation génétique associée. Par ailleurs, il est plus générique que d’autres termes dans le sens où il ne réfère pas à un domaine d’expertise spécifique.Différences individuelles
Parler d’enfant à haut potentiel (EHP), c’est souvent, implicitement ou explicitement, en comparaison à un enfant « typique » ou « tout-venant ». Il y a en effet à la base de la représentation des EHP une notion de différence « quantitative ». Ainsi, c’est de prime abord un Quotient Intellectuel élevé (significativement au-dessus de la moyenne du groupe) qui permettrait de caractériser un enfant à haut potentiel. Cependant des composantes qualitatives permettent de relativiser une identité de l’EHP uniquement fondée sur un niveau extrême, exceptionnel, atypique d’intelligence.Des intelligences
Il y a d’abord des différences qualitatives liées au type d’intelligence. Plusieurs théories décrivent l’existence de différents types d’intelligence (Thorndike, 1920 ; Gardner, 2004, Sternberg 1988). Pour Gardner par exemple, il y aurait en plus des intelligences verbo-linguistique et logico-mathématiques, les intelligences visuo-spatiale, musicale-rythmique, corporelle-kinesthésique, interpersonnelle, intrapersonnelle, et naturaliste. Cette conception pluraliste permet de mettre en évidence des différences entre des EHP en terme de domaine de compétences spécifiques. Ainsi Maker se base sur les intelligences multiples proposées par Gardner pour mettre en place une identification des EHP (Programme Discover).Des dimensions non intellectuelles
Par ailleurs des dimensions non intellectuelles (ou non exclusivement intellectuelles) peuvent être prises en compte dans l’identification des EHP. Tannenbaum (1986) précise ainsi qu’en plus de l’intelligence et des capacités spécifiques, certaines variables de personnalité (persévérance, force du moi…) font que les enfants à haut potentiel sont « qualitativement » différents des autres. Des caractéristiques motivationnelles et socio affectives peuvent aussi être prise en compte pour distinguer les EHP des autres enfants. Il apparaît donc utile d’envisager une approche multidimensionnelle pour caractériser les enfants à haut potentiel. Plusieurs auteurs ont ainsi développé des approches du haut potentiel sur la base de plusieurs dimensions ou domaines. Renzulli (2002) par exemple, propose le « modèle des 3 anneaux » où les capacités, la créativité et l’engagement sont des composantes nécessaires à l’identification du haut potentiel.Des typologies
Au final, l’existence de ces perspectives qualitatives indiquent que les enfants à haut potentiel ne forment pas un groupe homogène : puisque différentes caractéristiques existent, il apparaît difficile de déterminer un profil unique d’EHP (Pereira-Fradin, 2006). Certains auteurs proposent ainsi des typologies distinctes pour décrire ces enfants. Meecker (1979) propose par exemple de distinguer les EHP présentant un raisonnement divergent (i.e. orientés vers plusieurs solutions possibles à un problème) des EHP avec un raisonnement plutôt convergent. Betts et Kercher (1999) propose six profils possibles d’EHP en fonction de leurs réussites scolaires : EHP performants, EHP extravertis et créatifs, EHP à haut potentiel inhibés, EHP sous réalisateurs, EHP avec troubles, EHP autonomes.1. Betts, G. & Kercher, K. (1999). Autonomous Learner Model : Optimizing Ability. Greeley, CO : ALPS. 2. Gardner, H. (2004). Lee intelligences multiples. Paris, Retz. 3. Meeker, M. N. (1979). Curriculum guide for the gifted. California Departement of Education, Sacramento , Californie 4. Pereira-Fradin, M. (2006). Les enfants à haut potentiel et l’école. A.N.A.E., 87, 28-31 5. Renzulli, J. S. (2002) Emerging conceptions of giftedness : building a bridge to the new century,. Exceptionality, 10, 67–75 6. Sternberg R. J. (1988). The triarchic Mind : A new theory of human intelligence. New-York, Viking-pinguin. 7. Tannenbaum, A. J. (1986). Giftedness : A psychosocial approach. In R. J. Sternberg & J. E. Davidson (Eds.), Conceptions of giftedness (pp. 21-52). New York : Cambridge University Press. 8. Thorndike, R.K. (1920). « Intelligence and Its Uses », Harper’s Magazine 140, 227-335.../...
https://www.enfants-haut-potentiel.com/index.php/2015/02/
Dernière édition par I am so sure le Jeu 2 Mar 2017 - 2:10, édité 1 fois
Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
- Spoiler:
Intelligence émotionnelle et haut potentiel : quels liens peut-on faire ?Les questions posées par le professeur Jacques Grégoire lors de sa conférence de février 2015 sont :
[list="margin: 0.5em 0px; outline: none; padding-right: 0px; padding-left: 2em; list-style-position: initial; list-style-image: initial;"]
[*]est-ce que les caractéristiques émotionnelles, l'hypersensibilité voire les troubles émotionnels, des enfants intellectuellement précoces les rendent plus fragiles que les autres ?
[*]présentent-ils dans le domaine des émotions des compétences supérieures ? Auraient-ils alors une meilleure gestion que les sujets « tout-venants » ?
[/list]
Dans un premier temps, Jacques Grégoire présente un historique des tests de mesure d’intelligence, depuis Binet en 1905 à Brasseur, Grégoire et Mikolajczak en 2013.
Puis, le concept de l’intelligence émotionnelle est questionné.
Enfin, des propositions de réponses sont apportées.
Le professeur Jacques Grégoire dépend de l’université de Louvain, et est actuellement détaché à Paris. Cette conférence a été mise en place par le CEPHOA, association qui oeuvre pour l’identification des des personnes à haut potentiel (HP), et l’enseignement et la recherche universitaires sur le sujet.
Jacques Grégoire indique en préambule que les patients qu’il reçoit sont des personnes qui consultent pour des troubles, et qu’il ne faut pas oublier tous les HP qui vont bien !
Binet en 1905 crée un premier test d’intelligence, pour aider les élèves en retard mental et adapter l’enseignement. Terman en 1916, s’intéresse à l’autre bout de la courbe : les « gifted » (doués). Il conclue son étude sur une absence d’inquiétude particulière pour cette population, qui est en bonne santé physique, mentale, en bonne situation sociale. En 1994, Fullerton montre qu’il n’y a pas de différence comportementale, émotionnelle, sociale, qu'il y a une plus grande maturité dans les jugements, de meilleures performances scolaires, une anxiété plus faible, une motivation plus élevée, et plus importante. En 1942 Leta Hollingsworth fait une étude sur un tout petit échantillon d’enfants à très haut potentiel THQI (180), et montre des problèmes d’ajustement social, du fait d’un attitude inadéquate des adultes et d’un manque de défis intellectuels. Cette étude ne confirme pas cependant le stéréotype du HP maladroit, fragile et excentrique. Les difficultés observées sont essentiellement la conséquence de facteurs externes.
En 1877 Lombroso étudie des génies comme Baudelaire et Newton et « prouve » leur folie. Cette étude a largement imprégné le grand public, décrivant le surdoué comme savant « à côté de ses pompes », asocial, et affecté de troubles divers. Cette étude met en évidence le problème du diagnostic différentiel entre HP et autisme, Asperger, syndrome du savant… Elle est en outre entachée de biais de jugement, comme par exemple prouver la folie à partir d’éléments biographiques.
Ceci souligne un problème majeur des études, celui de l’échantillonnage, car il n’existe pas de recensement de toutes les personnes à haut potentiel. Ainsi, les personnes recrutées dans les études sont celles auxquelles les chercheurs ont accès, personnes qui bien souvent consultent pour des troubles. La population des HP bien portante, bien adaptée socialement, n’est alors pas prise en compte dans les études.
Des caractéristiques souvent prêtées aux HP sont analysées :- un degré d’expertise élevé dans les domaines de prédilection : celui-ci est explicable par un investissement élevé, par réel intérêt, par plaisir intrinsèque, qui fait que l’individu gagne en expertise. Ce n'est pas propre aux HP.
- un humour développé : c’est vrai pour certains HP, mais pas pour tous ; l’humour serait-il un mécanisme de protection contre les angoisses ? Il n’y a pas de différences significatives par rapport aux autres enfants.
- un développement asynchrone (plutôt qu’une dys-synchronie connotée pathologie) : il y a un décalage de développement cognitif avec d’autres facettes du développement (intellectuel, psychomoteur, affectif…)
- des difficultés d’adaptation sociale : celles-ci sont très corrélées aux conditions familiales et scolaires
- des troubles « dys » : il n’y a pas de risque accru entre risque et troubles
- une hyper-excitabilité : motrice ou sensuelle (face à une oeuvre d’art), intellectuelle (besoin et recherche de situations stimulantes, recherche de nouveauté intellectuelle et fuite des autres), imaginative (imagination, fantaisie), émotionnelle (hypersensibilité). D’après le questionnaire Lysys & Piechowski en 1983, il y a des scores plus élevés chez les HP mais pas pour les mêmes facettes chez tous les HP, et les réponses son liées à la façon dont la personne se perçoit. Cela ne constitue donc pas une explication suffisante pour établir un lien entre haut potentiel et hyper-excitabilité.
- une pensée arborescente : la tendance est une curiosité plus grande, mais pas nécessairement chez tous les HP, la pensée peut parfois être étouffée par des question émotionnelles, qui forment alors comme une chape de plomb.
Suite à ces investigations sur les études existantes, Brasseur, Grégoire et Mikolajczak ont réalisé en 2013 une étude avec 29 HP et non HP, pairés selon âge sexe et lieu social, de 14 à 21 ans.
Les stimuli proposés sont : 6 extraits de films, stimulants les 6 émotions de base : peur dégoût, tristesse, colère, joie amour. La mesure est le ressenti émotionnel sur une échelle en 5 degrés. Ainsi que la mesure des 5 réponses physiologiques : conductance cutanée, rythme cardiaque, 3 régions de muscles du visage.
L’étude conclut sur les points suivants :- Le ressenti subjectif et les mesures physiologiques sont concordants.
- Il n’y a aucune différence significative entre HP et non HP (surprise qui ne confirme donc pas l’hypothèse initiale !).
- Mais il existe des différences significatives garçons-filles pour les émotions négatives : les filles réagissent de façon plus intense aux émotions négatives.
Le concept de l’intelligence émotionnelle a pour origine Thomdike en 1920 qui mesure l’intelligence sociale, à côté des intelligences abstraite ou pratique, puis Gardner en 1983 qui parle d’intelligence interpersonnelle, et Goleman en 1995 : why it can matter more than IQ. Il n’y a pas de consensus sur la définition de l’intelligence émotionnelle. Elle serait un ensemble d’aptitudes relatives au traitement intellectuel des émotions pour Saloway & Mayer, un mélange d’aptitudes et de traits de personnalité pour Bar-On, Goleman, Petrides & Furnham. Le consensus est qu’elle est liée à des compétences combinées.
Pour approcher une définition de l’intelligence émotionnelle :
Qu’est-ce qu’une émotion ? C’est ce qui nous fait bouger (movere : mouvement en latin), qui nous perturbe.
Les 5 dimensions de l’émotion, selon Scherer 2001, sont :
[list="margin: 0.5em 0px; outline: none; padding-right: 0px; padding-left: 2em; list-style-position: initial; list-style-image: initial;"]
[*]les pensées suscitées,
[*]les modifications biologiques (neurologiques et physiologiques),
[*]les modifications comportementales et
[*]expressives (mimiques),
[*]l’expérience subjective (ressenti).
[/list]
On distingue l’humeur, un état durable, de l’émotion qui est relativement brève et provoquée par un stimulus.
Les émotions secondaires sont sociales, culturelles , telles la honte, la culpabilité, la jalousie, la fierté…
Comment évaluer l’Intelligence Emotionnelle ?
C’est une aptitude cognitive comprenant 4 composantes :
[list="margin: 0.5em 0px; outline: none; padding-right: 0px; padding-left: 2em; list-style-position: initial; list-style-image: initial;"]
[*]perception et évaluation de ses propres émotions et celles des autres, celles des événements, et des oeuvres d’art
[*]utilisation des émotions dans l’activité de pensée : c'est la capacité à utiliser ses émotions pour juger ou mémoriser certaines informations
[*]compréhension et analyse des émotions : c'est à dire raisonner sur les émotions
[*]régulation réflexive des émotions : écouter, contrôler et agir en vu de leur expression ou de leur évitement
[/list]
Une analyse des études menées sur la mesure de l’intelligence émotionnelle (Trait Emotional Intelligence Questionnaire, Petrides & Farnham en 2001, Zeidner en 2005, Corso en 2001, Brasseur & Grégoire en 2010), montre que les résultats des études sont contradictoires : les résultats dépendent de l’outil que l’on utilise !
Cependant, il semble y avoir une faible relation positive entre réussite scolaire et Intelligence Emotionnelle, ainsi qu’une grande variabilité interindividuelle à l’intérieur d’un groupe de HP.
En clair, on ne peut pas parler d’une intelligence émotionnelle propres aux HP, ses caractéristiques sont liées aux facteurs externes de développement liés à l’histoire de l’individu (notamment son environnement familial et scolaire). En partant de dons similaires, les catalyseurs expliquent des trajectoires différentes.
D’où l’importance des conditions éducatives susceptibles de favoriser le développement individuel !
En conclusion :
Les compétences émotionnelles (terme plus approprié qu’intelligence émotionnelle puisque cela est lié au développement de l’individu) n’apparaissent donc pas comme une cause, mais comme une conséquence, le fruit de multiples facteurs génétiques, environnementaux, cognitifs et non cognitifs.
L’hypersensibilité et l’anxiété, caractéristiques qui ne sont pas propres aux HP, ne peuvent donc servir à faire de la détection, mais sont utiles pour comprendre et aider ces personnes.
Enfin, n’oublions pas que les parcours épanouissants pour les HP sont majoritaires !
Comme en jardinage, le terrain est fertile, et pour que la récolte soit abondante, il faut de l’eau, du soleil, des graines, de l’attention…Publié il y a 12th March 2015 par Agnès Grisard
http://agnesgrisard.blogspot.fr/2015/03/intelligence-emotionnelle-et-haut.html- un degré d’expertise élevé dans les domaines de prédilection : celui-ci est explicable par un investissement élevé, par réel intérêt, par plaisir intrinsèque, qui fait que l’individu gagne en expertise. Ce n'est pas propre aux HP.
Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
- Spoiler:
- 12-01-2016PORTRAIT D’UN SURDOUÉle surdoué, une étiquette mal interprétée qui cache un parcours chaotique et un potentiel à reconnaître à sa juste valeur.Vous vous sentez fatigué ? Très fatigué ?… Vous déployez des quantités d’efforts sans arriver à vos fins ? Vous avez l’impression de pas réussir et d’être à la traîne ? Vous vous sentez souvent décalé et même un peu extra-terrestre ? Alors ceci est peut-être pour vous. Pour comprendre votre parcours et vous reconnecter à votre vraie nature.QU’EST-CE QU’UN SURDOUÉ ?Un surdoué (parce que c’est ainsi qu’il a été nommé et que de nouvelles appellations émergent, comme haut potentiel ou zèbre) n’est pas quelqu’un de plus intelligent que la moyenne. C’est avant tout une personnalité différemment intelligente et qui se caractérise par une hypersensibilité. Cette hypersensibilité se matérialise par une intelligence intuitive, voire animale, qui ne rentre pas dans le moule d’un système basé sur une cognition rationnelle. Le surdoué s’intègre difficilement ou bien au prix d’un renoncement parfois suicidaire. Dans notre société, ce type d’intelligence peut correspondre à un vrai handicap.DOTÉ D’HYPERSENSIBILITÉLe signe le plus parlant du surdoué est l’hypersensibilité. Les sens aux aguets, un cerveau en constante effervescence, capable de percevoir son environnement dans son intégralité et recevant chaque stimuli, le surdoué prend toutes les informations visuelles et auditives qu’il perçoit et doit faire le vide pour en mettre d’autres à la place. Le cerveau d’un surdoué dépense énormément d’énergie, mais pas forcément comme on l’imagine.Le surdoué ne fonctionne qu’en intégrant les données : il travaille énormément sans que cela se voit car il n’a pas accès à sa propre connaissance. Il ne connaît pas le chemin qu’il a pris pour comprendre et intégrer. Une fois qu’une donnée est “sue” ou apprise, le surdoué passe immédiatement à autre chose sans s’attarder à expliquer le pourquoi du comment il est arrivé à intégrer. La chose est acquise et sa pensée est déjà ailleurs, dans un nouveau champ d’investigation. Son intelligence est intuitive et ce qui se passe à l’intérieur ne se voit pas à l’extérieur. Ce mode de pensée a du mal à se fondre dans une salle de classe, là où l’élève est sommé d’expliquer son raisonnement.Le surdoué a besoin de faire émerger la connaissance qu’il a au fond de lui, si possible grâce à un interlocuteur curieux, qui le lui demande avec sincérité. Car d’inconscient à inconscient, le surdoué sait tout de suite à qui il a affaire. Le surdoué est avant tout un hypersensible qui réagit aux émotions. Soit il s’est construit en haut potentiel intellectuel (HPI) et a développé le côté intellectuel pour enterrer un vécu émotionnel trop bouleversant, soit il suit le chemin du haut potentiel émotionnel (HPE) et n’arrive pas à s’intégrer dans une société régie par la rationalité. Quel que soit son parcours, le surdoué doit réapprendre à parler à partir de son cœur, en valorisant sa différence.SORTIR MASQUÉLe surdoué manque totalement de confiance :“L’estime de soi, connais pas”. Dérangé par le regard des autres, honteux de sa différence, il s’adapte au refus de son interlocuteur de le comprendre, se cachant derrière une apparence trompeuse qui finit par déranger. Pourquoi suis-je venu ici ? Suis-je un extraterrestre ? L’obsession du paraître devient lancinante et il vit dans la peur que son hypersensibilité soit découverte, ce qui génère une grande honte. Il va donc tout mettre en œuvre pour faire croire qu’il est comme tout le monde.Le surdoué utilise le contrôle de lui-même pour être accepté. Il survit dans sa bulle en transformant ses peurs en limites, devenant prisonnier de ses propres obsessions. Il s’enferme dans ce qu’il ne peut pas être de peur de perdre les liens, ne pouvant pas se couper de ses parents ou des gens qui lui sont proches. Il voile la réalité et le chagrin s’impose, un immense chagrin qui le consume.Le surdoué ne passe pas en effet l’effet miroir et ne se réfléchit pas dans l’autre : il lui faut un jumeau pour se voir. Le schéma pour lui s’arrête à la symbiose, l’espace fusionnel avec la mère. Au moment où la mère s’apprête à sortir du monde de la mère – du “bord d’elle” – pour se séparer, le surdoué, lui, va rester dans sa bulle, la symbiose, pour être tantôt le petit, tantôt l’adulte, négociant ces deux rôles à partir de l’espace symbiotique. Chez lui il n’y a pas de coupure.LA PLACE DU SURDOUÉ, C’EST LA CRÉATIVITÉLe surdoué a besoin de passer du chagrin à la créativité. Prisonnier de ses propres limites dans un espace fantasmatique, sa limite est de ne pas pouvoir. Mais une fois compris et reconnu, une fois qu’il a les données sur lui-même, le surdoué peut transformer le chagrin en créativité.Le surdoué vit de ses passions et s’y adonne avec des stimuli exarcerbés : une émotion par-ci, une émotion par-là, il a un fonctionnement très orgasmique en somme. En permanence en admiration, comme un enfant qui s’émerveille, il vibre de ses cinq sens. Extrêmement sensible, cela signifie pour lui être aussi très pudique et respectueux de l’espace de l’autre comme du sien.Vivre en mode émotionnel et créatif, c’est laisser parler son cœur, son instinct, sentir les choses, écouter la lumière, regarder les étoiles… “Relax, tout va bien”, lui souffle son ange-gardien.LA RÉUSSITE DU SURDOUÉLa quête du surdoué s’intègre à un besoin de partager, de s’entourer des belles choses qu’il aime et d’accéder à ce qu’il a envie de faire. C’est être bien dans sa peau et évoluer comme il veut ou peut. La seule véritable monnaie d’échange est l’amour, tandis que l’argent n’a ni odeur, ni saveur.Chaque surdoué finit par réussir selon un cheminement propre et atypique. Le chemin peut être long en fonction du temps de digestion et d’intégration des données (d’où certaines appellations qui émergent comme les late-bloomers). Si le HPI étouffe et efface son côté émotionnel pour privilégier le mode intellectuel qui lui permet de réussir socialement, le HPE au contraire va être complètement perdu dans un monde qui lui demande d’accorder son attention à un raisonnement au lieu de laisser son esprit vagabonder et s’émerveiller au gré des mouvements de la vie. Et tous deux se retrouveront autour de l’acceptation de leur hypersensibilité.Le surdoué réussit en sortant de sa torpeur. Il doit transgresser ses propres limites car il s’est interdit d’être au nom de l’amour. “Je me suis interdit de…, aujourd’hui je m’autorise à…”, préconise Raymonde Hazan*. “Dans m’autoriser, il y a moteur”, ajoute-t-elle. En intégrant la dimension matérielle et en faisant de sa passion un métier bien rémunéré, le surdoué peut avancer dans un confort de vie qui lui est cher, faire fleurir la variété de ses intérêts et donner une légitimité à son travail.L’AMOUR OU LA RECHERCHE DU JUMEAULe surdoué se fonde en amour sur ses besoins : rencontrer son jumeau ou complice, le faire devenir familier, être protecteur et être protégé ; le tout, tout de suite de préférence. Pour faire face à une rencontre éventuelle, il va utiliser l’apparence pour se draper et se masquer. Les accessoires ou le rejet de ces mêmes accessoires sont autant d’outils pour entrer dans un paraître qui ne lui ressemble pas et questionner le regard de l’autre pour se sentir accepté. Que va penser l’autre de moi ?Sa posture entraîne une confusion la plus totale : perdu dans la maîtrise de son image, poussé par ses propres besoins et incapable d’appréhender le désir qui prend forme chez l’autre, il s’oublie. La peur qu’il manifeste devient une forme de séduction, malgré lui. La confusion est d’autant plus totale que, si le surdoué se déguise, il déguise aussi l’autre en personne idéale parce qu’une magie s’opère réciproquement et malencontreusement, à travers la méprise. La relation est ainsi malheureusement faussée.RENAÎTRE À SOI-MÊMELe surdoué souffre quand il ne se connaît pas. Dés qu’il s’accepte, se reconnaît et comprend comment il fonctionne, au moment où il prend conscience que pour lui vouloir n’est pas pouvoir et qu’il y a certaines choses qu’il ne peut pas, sa vie prend alors une toute autre tournure. Le surdoué a avant tout besoin de lâcher le paraître et le masque, d’accepter de ne pas s’intégrer, de revendiquer sa différence et d’en faire une force. Puis de prendre son temps et d’apprendre à désirer pour construire des relations harmonieuses et satisfaisantes.* Pour plus d’infos, regardez sur Youtube les vidéos de Raymonde Hazan, auteur, psychanalyste et créatrice de l’association Be different, ou écoutez sa Raydio sur Soundcloud ici : si vous arrivez à suivre, c’est que vous avez sans doute une sensibilité commune.12-10-2012LA VISUALISATION, RÉSERVOIR DES POSSIBLESLa visualisation s’apparente au rêve. Elle vous permet d’accéder aux images fondamentales et profondes qui dirigent votre vie. Vous avez la faculté de percevoir ces images, visuelles ou non, de les créer ou de les évoquer. Les images sont une puissante force agissante : elles vous guident, vous libèrent et vous transforment, en manifestant votre potentiel intérieur fait de beauté, authenticité, vitalité…Un outil que j’affectionneLa visualisation est un de mes outils préférés. Je me suis nourrie d’images tout au long de mon parcours. Dés mon plus jeune âge grâce au dessin, puis à travers mon métier de graphiste pendant quinze ans, mon propre parcours et ma formation en Psychosynthèse, je continue à être particulièrement sensible à tout ce qui manifeste l’être : son essence, ses désirs, ressources et potentialités enfouies. J’ai compris que le monde des images est un puissant moteur de changement et de réalisation.La visualisation, en prenant les chemins de traverse, vous donne la clé de vos problèmes.La visualisation, une clé d’entréeIl y a deux types de vécu : l’ouverture qui consiste à dire oui à la vie et la fermeture qui réagit en mode survie car la vie est difficile. La plupart du temps vous pratiquez le mode survie, certes utile, mais épuisant à la longue. Vous pouvez faire une autre expérience, celle du sentiment de présence dans un espace-temps ouvert qui échappe à la gestion de l’urgence et répond à vos besoins essentiels, grâce à la visualisation. Seule la confiance permet cette ouverture. C’est choisir un autre chemin. Vous cesser de vous occuper du monde extérieur pour être disponible et à l’écoute de votre monde intérieur. En lâchant le contrôle et en accueillant tout ce qui se manifeste dans votre corps et esprit, vous vous abandonnez à la vie comme à une mère idéale, qui va écouter votre demande, qui sait ce qui est bon pour vous et qui va réaliser votre désir, non pas selon les modalités de votre quotidien limité ou de votre point de vue habituel, mais d’une façon inattendue, à un moment imprévisible. Alors, prenez la clé des champs et révélez-vous par l’exploration de votre univers intérieur.Faites appel à votre carburant intérieurVisualiser, c’est voir, non pas avec vos yeux, mais en faisant appel à votre imagination. La visualisation manifeste votre univers intérieur, sous forme d’expérience sensorielle : les perceptions peuvent être visuelles, mais aussi physiques ou kinesthésiques, prendre la forme de sensations, de sons, d’odeurs, de sentiments ou d’émotions, et même d’idées qui naissent à cet instant précis. Ce langage, fait d’images, sensations ou idées, emprunte les mots, signes et symboles qui vous parlent. Ce sont des manifestations vivantes de votre force intérieure : vous pouvez suivre leur mouvement, entamer un dialogue ou les laisser vous délivrer un message. Écoutez le langage de votre enfant intérieur et être profond.La visualisation vous permet de vous fixer des objectifs stimulants, authentiques et réalisables.Vos visualisations sont des réalitésJe rêve, donc je crée. La visualisation est la porte qui ouvre et conduit à une manifestation élargie de vous-même : vous entrez dans une nouvelle pièce, inconnue et riche en possibles. Durant la visualisation, votre inconscient vous pousse vers ce que vous avez besoin de vivre, croit en ce que vous imaginez et reçoit cette vision comme une réalité : vous l’avez vécue avec tous vos sens. Vous agissez symboliquement, votre énergie change et les images évoluent. Les images sont ainsi capables de modifier, reprogrammer et donner un nouvel élan à vos aspirations.Au service de votre volontéLa visualisation vous reconnecte avec la réalité de vos propres possibilités. Ce ne sont pas les il faut ou je dois, mais les impulsions intérieures venues du plus profond de vous-même, la volonté interne, qui amorcent le mouvement et le changement. La volonté repose sur l’élan vital, celui-là même qui vous a permis de naître. Il s’agit d’une volonté actualisée, c’est-à-dire de l’adulte que vous êtes aujourd’hui. Vous avez la possibilité de l’activer en prenant conscience que vous êtes cette volonté, cet être nourri de désir et d’action, ce puits d’énergie sans cesse renouvelée par de nouveaux défis et projets. Vous êtes cette énergie en mouvement.Testez des exercices de visualisation ici.----------------------------------------------------------------------------------------http://vaninagallo.com/exercices/
VOUS ÊTES NÉ POUR INNOVER ET CRÉER LA VIE QUE VOUS DÉSIREZ.
EXERCICES
CULTIVEZ VOTRE JARDIN D’ÉNERGIE CONTAGIEUSE
Le jeu de la vie est parfois vicieux. De façon pernicieuse, vos habitudes et pensées vous endorment et vous enferment dans un train-train éreintant. Le cœur et la joie de vivre ne sont plus au rendez-vous. Il est temps de rafraîchir votre programme interne : trier le bon du mauvais, vider la corbeille et mettre la cap sur ce qui nourrit votre cœur ! Redevenir un amateur à l’énergie contagieuse en choisissant des objectifs réjouissants pour vous (et vous seul pouvez les déterminer). Oser entreprendre et explorer de nouveaux territoires, car la vie sourit au débutant !
MÉDITATION DU JARDIN DE L’ÉNERGIE CONTAGIEUSE
Imprimez le modèle (à télécharger ici) ou recopiez-le sur une grande feuille. Puis accordez-vous au moins trente minutes de pause : installez-vous confortablement et remplissez les différents espaces de la fiche.- Commencez par la colonne centrale. Inscrivez tout ce que pensez devoir faire : vos obligations, tout ce que vous qualifiez de nécessaire, ce que vous pensez devoir accomplir pour “être pro”, pour être un “bon” parent, conjoint ou ami… Que ce soit dans votre vie professionnelle ou personnelle, notez tout ce qui vous vient.
- Puis inspirez profondément et commencez à penser l’exact opposé de ce que vous avez écrit dans la colonne centrale. Imaginez le contraire ou ce que serait votre vie si l’argent n’avait pas d’importance, si vous aviez tous les moyens à votre disposition. Pensez aussi à tout ce qui vous a fait du bien récemment et à ce que vous avez vraiment aimé faire.
- Notez dans les bulles de gauche et de droite tout ce qui vous est venu, vos aspirations profondes comme les détails qui vous font envie. Laissez votre esprit vagabonder longuement dans “votre jardin intérieur” : il faut souvent du temps pour lâcher les résistances et oser imaginer l’inimaginable. C’est un vrai travail… mental, émotionnel et physique ! Creusez, explorer. Continuez à noter les idées les plus fantaisistes comme les besoins profonds. Ressentez-les dans votre corps et prenez conscience de ce qui vous fait du bien : ce qui vous fait sourire, vous donne envie, vous apaise, vous stimule…
- Voilà, vous vous trouvez au cœur de votre énergie, de ce qui vous met en mouvement. Sentez votre énergie et ce qu’elle permet. Peut-être vous fait-elle pousser des ailes, vous donne-t-elle une incroyable confiance… Sentez votre choix de vivre à partir de ce qui vous fait du bien et rend votre vie désirable. Sentez votre détermination à cultiver ce qui se trouve dans les “bulles”.
- Laissez reposer et relisez-vous à l’occasion. Vous seul pouvez décider d’alléger et de réorganiser votre agenda selon vos priorités : faites-y une grande place à votre jardin d’énergie, à ce qui vous plaît vraiment !
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VISUALISATION DE LA ROSE, UN “MUST”
Cet exercice vous permet de vous reconnecter à la force qui fait avancer le monde. Prenez un temps pour vous installer confortablement et vous reconnecter à votre respiration. Écoutez-la. Sentez l’air entrer dans vos poumons et en sortir. Faites le silence à l’intérieur de vous au fur et à mesure que votre respiration devient de plus en plus profonde et tranquille. Faites le vide en vous et laissez votre corps se poser à l’endroit où il est installé. Soyez simplement présent/e à vous-même, sans plus chercher à faire quoi que ce soit.- Imaginez maintenant un bouton de rose complètement fermé. Visualisez la tige, les feuilles et le bouton au somment de la tige. Le bouton apparaît entièrement vert parce que les sépales sont encore fermés, mais tout au bout on peut apercevoir un point de couleur. Tout en l’observant, vous percevez un léger mouvement des sépales qui commencent à se séparer en tournant leurs pointes vers l’extérieur, laissant ainsi apparaître les pétales de couleur… Continuez à suivre le mouvement des sépales qui s’ouvrent.
- Maintenant vous pouvez voir clairement le bouton de la rose et sa couleur. À présent suivez le mouvement des pétales qui elles aussi s’ouvrent tout doucement. Prenez un moment pour contempler le splendide bouton de rose à moitié ouvert. Le bouton continue à s’ouvrir à votre rythme, jusqu’à ce que la fleur se révèle dans toute sa beauté.
- Prenez le temps de sentir quels sensations et émotions sont présentes en vous. Approchez-vous de la rose. Observez-la, détaillez-la : ses nuances, sa forme. Sentez-la : laissez-vous envahir par son parfum. Imaginez que vous pouvez la toucher, la caresser, et sentez ce qui se passe en vous. Nommez l’émotion présente.
- Visualisez maintenant tout le rosier et imaginez la montée de la sève depuis les racines jusqu’à la fleur. Sentez la force vitale provoquer l’épanouissement de la rose. Identifiez les qualités que vous inspire cette énergie vitale.
- Maintenant imaginez que cette rose, c’est vous. Sentez que l’énergie qui anime l’univers et provoque l’épanouissement de la rose vous anime également et participe à votre propre épanouissement et irradie en vous. Vous êtes cette rose… Sentez votre choix de coopérer à cette floraison. Écoutez-la. Laissez la rose vous délivrer un message.
- Prenez maintenant un temps pour dessiner la rose, son énergie (laissez votre main vous guider). Puis noter tout ce qui est venu pendant la visualisation. Regardez votre dessin, voyez l’énergie qui s’en dégage, donnez un nom à votre rose et laissez résonner en vous.
- Vous êtes cette rose. Vous êtes l’énergie ou la force qui vient changer le monde…
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DÉCOUVREZ LE SYMBOLE QUI VOUS FERA AVANCER !
Un problème surgit, se répète et ne vous lâche plus… Vous cherchez alors une solution concrète pour résoudre ce problème. Mais votre inconscient ne l’entend pas ainsi. Toute problématique engendre une ambivalence car elle comporte deux aspects : elle est à la fois limitante et protectrice ! Pour sortir de cette ambivalence, vous avez besoin de changer de perspective.
LES SYMBOLES CHANGENT VOTRE RÉALITÉ
Tout en douceur et quelque soit votre problématique, les symboles agissent à travers la visualisation en intervenant dans les couches profondes de votre psychisme. Ces puissants agents d’intégration, supports de votre intuition, créent une nouvelle réalité, d’abord intérieure, puis extérieure. En choisissant un symbole, vous vous connectez à son énergie et sa force, ce qui entraîne un changement de niveau. Guidé/e par votre imagination et votre être profond, vous prenez le temps de voir un autre monde. Vous vous reliez ainsi à cette partie de vous-même toujours en relation avec le monde, qui comprend mieux que votre mental ce qui vous arrive dans la vie et en dégage le sens. Cette partie s’appelle le Soi. Le Soi vous parle à travers les symboles : sachez l’écouter.
15 NUANCES POUR AVANCER
Roberto Assagioli, fondateur de la psychosynthèse, a défini quinze catégories de symboles pour travailler avec l’imagination et dialoguer avec votre inconscient. Ces quinze catégories de symboles, qu’il nomme transpersonnels parce que porteurs d’énergies puissantes et universelles, sont :
Prenez un temps pour vous, dans un endroit tranquille, et munissez-vous d’un carnet – ou feuille – et d’un stylo.- Pensez à une problématique actuelle : un problème récurrent ou quelque chose qui vous pèse particulièrement ces temps-ci.
Ex. Crise de couple. - En quels termes pensez-vous à cette problématique ? Comment la gérez-vous ? Quelles émotions et croyances y sont associées ? Prenez-en conscience et notez par écrit tout ce qui émerge au fur et à mesure de votre réflexion.
- Lâchez votre carnet et stylo. Ouvrez ici le diaporama contenant les images et choisissez-en une – ou consultez-y la liste des 15 catégories de symboles pour en sélectionner une.
- Fermez les yeux. Respirez. Laissez émerger en vous le symbole. Écoutez le symbole avec tous vos sens : vision, toucher, odorat, goût, ouïe. Que vous inspire-t-il ou vous dit-il ? Laissez-vous guider par ce symbole. Suivez son mouvement et voyez où il vous emmène. Comment vous sentez-vous ?
Ex. Une porte. Je la vois toute petite, étroite, en bois rugueux, teintée en chêne. Elle me dit : ouvre- moi. Je la franchis : j’arrive dans une grande prairie au soleil. Il fait frais et bon, je respire. - Ouvrez les yeux et notez ce qui vous est venu.
- Faites le lien avec votre problématique. Comment cette visualisation peut-elle éclairer la problématique ? Notez les associations.
Ex. La crise était une porte vers la liberté. Ai-je utilisé cette porte ? Et comment ? - Tirer la leçon de cette visualisation.
Ex. Une crise est aussi une opportunité d’utiliser ma capacité d’autonomie et de liberté.
(Protocole élaboré par Tan Nguyen, directeur du Centre Source, École française de psychosynthèse)
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DÉCOUVREZ VOTRE RICHESSE
Vous avez grandi en vous adaptant, en essayant de rentrer dans un moule préétabli ou en vous conformant aux attentes de votre entourage. La révolution consiste à renverser ce fonctionnement. Désormais, le monde qui va s’adapter à vous ! Vous allez choisir ce qui vous convient. Au lieu de vouloir rentrer dans des habits trop étroits ou trop évasés, trop olé olé ou trop stricts, vous pouvez désirer trouver ceux qui vous épousent le plus parfaitement possible. C’est autour du meilleur de vous-même qu’il vous faut construire votre vie. Le changement sera d’adapter le monde à ce qu’il y a de plus beau, plus talentueux et plus merveilleux en vous. La richesse, c’est vous. Pour cela, il va falloir changer tout le reste : votre regard sur vous-même, vos jugements, vos désirs, vos pensées (vous êtes bien plus que tout ça !) et tout ce qui ne correspond pas à vos qualités, valeurs et aspirations profondes dans votre vie.
EXERCICE
Pour cet exercice, offrez-vous un moment de pause et de silence dédié à vous-même. Facile à dire, mais être avec soi est souvent la décision la plus difficile à prendre. Sentez votre choix et votre envie de vous révéler à vous-même et au monde. Tout changement ne peut venir que du plus profond de soi. Prêt/e ? Allez-y !- Pensez à un moment génial, dans lequel vous vous êtes senti/e bien, heureux/se, en pleine possession de vous-même. Ne chercher pas dans votre tête, laissez votre inconscient choisir le souvenir adéquat. Une fois identifié, notez toutes les impressions et ce qui vous a permis de vivre ce moment de grâce : décrivez le lieu, la lumière, les couleurs, les sensations, les personnes présentes, les gestes et mots, les odeurs, le goût qui émane de cette expérience… Prenez conscience de ce que vous avez ressenti à ce moment-là : aussi bien les sentiments que ce qui se dégageait de vous. Notez les qualités et les nuances de l’énergie que vous pouviez capter à cet instant précis. Puis notez les pensées que vous avez eu quand vous vous sentiez si bien, écrivez vos envies, vos élans… Amusez-vous à décrire la personne que vous étiez dans ce souvenir comme si celle-ci était un personnage de roman ou de cinéma.
- Pour compléter l’exercice, je vous propose de vous prendre en photo. Pensez au souvenir choisi, revivez-le et photographiez-vous. Cette photo ne doit pas être parfaite : elle peut être floue, pas cadrée comme vous en avez l’habitude… peu importe. Appuyez autant de fois que vous le voulez. Changez de tenue (trouvez les habits qui illustrent ce moment ou déshabillez-vous et montrez votre peau), amusez-vous, jouez, appuyez, bougez, appuyez, souriez, riez… jusqu’à avoir une ou plusieurs photos de vous qui reflètent l’énergie ressentie. Ne supprimez que celles où vous ne vous plaisez absolument pas. Puis laissez-les “reposer” quelques jours. Plus tard vous choisirez celles qui vous surprennent et vous inspirent le plus : imprimez-les et collez-les dans le cahier.
- Vous pouvez refaire cet exercice autant de fois que vous le souhaitez, en évoquant différents moments. Les expériences positives révèlent vos qualités et ressources essentielles. Elles contiennent également les critères nécessaires à votre épanouissement. C’est à partir de la personnalité exprimée dans les moments heureux qu’il est possible de vous reconstruire harmonieusement : celle-ci est votre point de référence, la ligne d’horizon qui permet de garder le cap.
- Pour vous aider, imprimez la fiche et la liste des qualités.
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RÊVEZ EN GRAND POUR VOUS RÉALISER
Quittez la suractivité pour vous relâcher : c’est le moment idéal pour vous réinventer. Pour cela, il va falloir lâcher les idées obsédantes (trouver l’homme/la femme/le job de ma vie, fonder une famille, gagner plus d’argent, déménager, ranger, etc) et être à l’écoute des murmures de votre cœur. La révolution consiste à accueillir les désirs de la personne tapie au fond de vous-même : le héros ou l’héroïne muselé/e. Le rêveur est un créateur qui a besoin de rêves à la mesure de son potentiel. Sachez-le : pour viser juste, il faut viser plus haut !
Dans un film, un assistant recueille un homme perdu, qui erre dans les rues et vient de faire une overdose. Il lui donne un médicament et lui dit : “Ferme les yeux et imagine ta vie idéale.” L’homme répond : «J’aimerais me réveiller le matin défoncé et me coucher le soir tout aussi défoncé».
– Oui, c’est ça ce que tu aimerais, être défoncé toute la journée. Imagine que ce soit possible sans prendre d’héroïne…
– Je n’y arriverai pas.
L’assistant lui demande son prénom : “Pedro”.
– Pedro n’y arrivera pas. Mais donne-moi le prénom de quelqu’un qui y arriverait.
– “Blade”… répond Pedro en souriant.
– Viens avec moi, Blade. On va réaliser ta vie idéale.
EXERCICE
Laissez-vous guidé/e par une voix intérieure et profonde, en acceptant de rencontrer l’inconnu. Prenez le temps de vous détendre, de vous poser dans un endroit propice à la rêverie, à l’abri des interruptions. Vous n’avez peut-être pas l’habitude de vous laisser rêver : il suffit d’être à l’écoute de votre respiration, de détendre tous vos muscles, de laisser votre corps guider vos mouvements ou votre position. Vous pouvez rêver en courant ou en vous allongeant sur un lit, en marchant ou en dansant avec la musique qui vous inspire : à vous de trouver l’endroit qui vous fait du bien pour vous retrouver. Car ceci est un moment très important, un rendez-vous avec vous-même à graver dans le marbre.- Laissez votre imagination et intuition vous guider, votre esprit vagabonder. Qu’a besoin de vivre le héros ou l’héroïne dans votre roman ? Connecté/e à l’élan vital qui vous anime, que cherchez-vous à vivre absolument ? À travers toutes les différentes expériences récentes, quel chemin se dégage ? Qu’avez-vous besoin de lâcher et quelle nécessité s’impose à vous ?
- Sans tenter à répondre à ces questions de façon rationnelle, laissez-les résonner en vous. Ne cherchez pas de réponse, mais voyez où ces interrogations vous mènent. Acceptez d’être guidé par une main extérieure qui veut vous montrer quelque chose que vous ne voyez pas.
- Le mouvement peut aider. Quand le corps bouge, les pensées et l’esprit se meuvent également. Dansez. Dessinez. Écrivez. Respirez. Faites un tour dans le jardin, jouez avec le chien et revenez. Les réponses sont en vous, mais seul l’esprit complètement libre peut les cueillir. Sentez que vous pouvez vous faire confiance et donnez à votre imagination créative le pouvoir de diriger vos visions. Une seule consigne : notez tout ce qui vient, aussi futile ou absurde que cela paraisse ! À chaque vision, allez le plus loin possible. Poussez-la à bout pour faire tomber vos résistances. Il n’y a rien de plus impossible que d’imaginer l’impossible. Alors osez l’impossible. Soyez courageux/se et demandez-vous : qu’est-ce qui serait encore meilleur ou plus osé ? Mettez-y du cœur.
- Quand vous aurez atteint le meilleur du meilleur, vivez-le ! Sentez dans votre corps comment c’est de vivre ce qui vous semble être un pan de vie idéale. Vivez-le à fond comme si vous y étiez : visualisez, sentez, ressentez dans les moindres détails, avec vos cinq sens. Mettez-vous à l’écoute de vos sentiments, goutez-les, savourez-les. Ce sont ces sentiments-là que vous avez besoin de vivre, ici et maintenant.
- Pour finir, donnez un prénom à la personne capable de vivre et réaliser vos visions.
- Imprimez la fiche et remplissez les cases avec vos différentes visions et les sentiments qui les accompagnent.
Quelles que soient vos visions, ne cherchez pas à les réaliser maintenant (la réalisation, c’est pour plus tard). Prenez le temps de les intégrer par le ressenti et les sentiments. Vos visions sont porteuses de vos désirs. La dernière question à laquelle vous puissiez répondre actuellement, c’est : Comment ?”. Comment faire pour y arriver ? La loi du désir est la suivante : sentir son désir, accepter et dire oui à ce désir. Ensuite le désir trouve son chemin.
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IDENTIFIEZ VOS DÉSIRS
C’est le moment de pointer un besoin essentiel : vous reconnectez à votre désir. Désir y es-tu ? Que fais-tu ? Entends-tu ?… Conditionné/e par les croyances qui engendrent la frustration, vous avez été façonné/e pour survivre et non pour être heureux/se. La révolution consiste à oser affirmer haut et fort : “Mon nouveau cadre sera celui de mon désir !”. Si vous avez grandi en entendant à maintes reprises : “On ne fait pas ce qu’on veut dans la vie”, il n’y a rien de plus renversant que d’imaginer pouvoir construire votre vie à partir de votre désir. Pour booster vos réalisations, voici les trois lois du désir.
DÉSIR ≠ BESOIN
Tout d’abord, deux notions à différencier : besoin et désir. Le besoin prend sa source dans votre vécu archaïque et tend à la recherche de sécurité ou d’expansion. Pour sentir ce dont vous avez besoin, vous pouvez accueillir les états d’âme qui traînent en toile de fond et répondre à ces questions : De quoi ai-je besoin ? Comment me sentirais-je si mes besoins étaient satisfaits ? Que me procure le besoin comblé ? Identifiez vos besoins (il y en a parfois plusieurs) grâce à la liste des besoins. Quand un besoin est identifié ou satisfait, il n’est plus une priorité. Si vous partez du besoin comblé ou de votre état satisfait, vous pouvez transformer le besoin en désir en passant à une autre dimension, celle de l’imagination active et du jeu. Voir exercice n°3 ci-dessous.
QUEL EST MON DÉSIR ?
Votre désir, lui, n’est pas forcément en rapport avec votre besoin. Il est le mouvement spontané, donc changeant, de l’adulte libre et créateur que vous êtes. Le désir naît du vide quand vous lâchez le contrôle. Car vous redevenez créateur/trice de votre vie au moment même où vous acceptez l’anti-contrôle et la dimension du jeu. En étant réceptif/ve, ouvert/e, connecté/e aux autres et au monde, vous serez inspiré/e. Le désir est lié à l’intuition et peut rebondir sur un mot, une image ou une musique, une rencontre ou un évènement qui peut sembler anodin mais marquant et porteur de sens pour vous. Imaginez-vous au volant d’une voiture sur une route qui vous est réservée : vous seul/e êtes capable de lire et comprendre la portée des signaux et panneaux qui jalonnent cette route pour choisir quel chemin suivre. Le moteur, c’est votre désir.
LOI DU DÉSIR N°1
LE DÉSIR A UNE DIMENSION SYMBOLIQUE : JE DÉSIRE CE QUI A UN SENS POUR MOI
Chaque fois qu’il y a désir, il y a empêchement. Les émotions archaïques, croyances et angoisses remontent. Comme lorsque vous cherchez à répondre à la question : Comment ? Comment vais-je faire pour y arriver ? Je ne vais pas pouvoir, je ne serai pas à la hauteur… Le stress revient. Vous vous contractez et ne pouvez recevoir les réponses qui viennent de votre environnement. Vous vous coupez de l’état naturel qui est la satisfaction des besoins ! Par exemple, vous désirez faire une rencontre et ce besoin correspond à un mouvement, une ouverture. L’environnement y répond, sauf si vous restez fixé/e sur un imaginaire venu du passé, à savoir une personne comme-ci et comme-ça ou une représentation figée : vous nourrissez votre frustration. Pour pouvoir recevoir, il faut être en état de repos et d’ouverture. Alors accueillez ces vieux fantômes que sont le stress de survie et les croyances, remerciez-les pour leurs bons et loyaux services, puis sentez votre désir. La réalisation suivra naturellement.
LOI DU DÉSIR N°2
ÉCOUTER, SENTIR SON DÉSIR… ENSUITE LE DÉSIR TROUVE SON CHEMIN
Bonne nouvelle : le désir n’obéit à aucune justification. Le désir est le mouvement libre et joyeux de l’adulte que vous êtes aujourd’hui, amené à se concrétiser et se manifester en fonction de vos choix.
LOI DU DÉSIR N°3
LE DÉSIR NE SE JUSTIFIE PAS : JE FAIS ÇA PARCE QUE C’EST MON DÉSIR
VISUALISATION LA PRAIRIE DU DÉSIR
Pour vous guider, voici un de mes outils préférés, une visualisation nommée La prairie du désir. La visualisation n’est pas un exercice gratuit : elle fait appel à votre imagination et est connectée à votre mouvement. Chaque fois qu’un projet qui vous tient à cœur se réalise, même en imagination, vous en faites une véritable expérience et c’est tout votre être qui est touché… C’est parti : installez-vous confortablement dans un endroit tranquille et laissez-vous guider.- Imaginez de quoi vous avez besoin dans votre vie… Écoutez et répondez : De quoi ai-je besoin ? Prenez le temps de noter ce qui vous vient, gardez en tête le besoin qui s’impose, puis fermez les yeux. Respirez tranquillement.
- Imaginez maintenant que vous êtes dans la nature, dans une prairie imaginaire. Visualisez-là dans les moindres détails en acceptant de ne pas chercher à contrôler ce qui vous vient et en faisant confiance à votre imagination. Cette prairie va vous aider à écouter au mieux votre besoin et à le réaliser. Vous vous y promenez à votre rythme. Cheminez et posez des questions, car c’est la prairie qui vous guide. Laissez les images et les sensations venir au fur et à mesure que vous cheminez. À chaque question, laissez la prairie et le paysage se transformer pour y répondre. Imaginez que vous avancez pris dans un mouvement, comme si vous suiviez une balle. Vous êtes cette balle qui avance et reçoit les réponses de la nature environnante. Quand vous serez rassasié/e et satisfait/e des ressources de la prairie, quittez-la et ouvrez les yeux. Qu’en est-il maintenant de votre besoin initial ? A-t-il changé, évolué ou est-il confirmé? Quel est le sentiment présent ? Quel image ou symbole gardez-vous de ce voyage ? Quel désir a émergé ? Respirez dans cette envie pour vous permettre de sentir votre désir et de vous appuyer sur cette énergie motrice.
- Complétez la fiche sur les désirs et besoins. Identifiez vos besoins grâce à la liste fournie.
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RETROUVEZ LA LIBERTÉ DE CHOIX
La puissance vient de la liberté de choix. Pour avancer, vous avez besoin de vous libérer de certains schémas, qui dirigent votre vie de façon mécanique, grâce à la prise de conscience qui permet la désidentification. Se désidentifier signifie prendre de la distance et se décoller du scénario inconscient, qui s’accompagne souvent d’un sentiment d’impuissance : je ne peux pas faire autrement, je suis comme ça… L’impuissance est l’idée que vous vous faites parfois de vous-même, avec vos limites ou incapacités : je ne suis pas capable de, je ne peux pas… La puissance vient de votre énergie vitale, vos désirs, réussites et qualités essentielles : j’ai envie de, je veux… (voir le premier exercice La richesse, c’est vous ! ici) Quand vous vous lancez dans un projet, demandez-vous : est-ce que j’envisage ce projet à partir de ma puissance ou de mon impuissance ?
Un ami m’a parlé d’une série, Fringe, dans laquelle les personnages vivent à la fois dans la vie réelle telle que nous la connaissons et en même temps dans une deuxième dimension : il s’agit d’une vie parallèle dans laquelle chaque personnage a fait des choix différents et la vie s’y déroule autrement. Inspirée par la force de la deuxième dimension, je vous propose une visualisation qui vous permet de récupérer le potentiel endormi à partir des choix effectués dans votre vie. “Chaque être humain recèle en lui tout le potentiel pour réaliser ses rêves et ses objectifs les plus ambitieux” , dixit Henri Suso…
VISUALISATION “FRINGE” OU LA DEUXIÈME DIMENSION- Pensez à votre vie et à tous les choix que vous avez fait, aussi bien dans vos études ou votre travail que dans votre vie relationnelle, sentimentale et familiale. Laissez ressurgir tout ce à quoi vous avez dit non : ce sont parfois des choix sur lesquels vous vous interrogez, des propositions refusées ou des regrets. Insistez également sur ce que vous avez accepté et qui vous pèse. Dessinez la ligne de votre vie et marquez d’une croix chaque choix ou croisement. Puis, à partir de chaque croix, imaginez quelle aurait été votre vie si vous aviez fait un autre choix.
- Quand vous partez sur une nouvelle trajectoire, faites confiance à votre imagination et aux images qui vous viennent.
Quels sentiments procurent ces autres possibilités de vie ? La prise de conscience peut être douloureuse mais est toujours libératrice. Autorisez-vous à accueillir ces émotions sans les juger.
- Puis sentez quelle dynamique émerge de vos choix. Quel scénario ou injonction inconsciente, en quelques mots, guide vos décisions et dessine votre ligne de vie ?
- Voici 4 dynamiques qui peuvent vous aider à déterminer le plan inconscient :
• adapté passif : je me soumets sans broncher au chemin que d’autres ont tracé pour moi ,
• adapté actif : je m’adapte en modelant mon chemin (je fais mes propres choix, je dis oui ou non) ,
• rebelle passif : je sors du cadre sans en assumer vraiment les conséquences ,
• rebelle actif : je sors du cadre et de la norme en assumant complètement mes choix .
- Terminez l’exercice en sentant quelle dynamique active (!) serait la plus adaptée aujourd’hui pour réorientez vos désirs ?
- Pour vous aider, imprimez la fiche 1 et la fiche 2.
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NAVIGUEZ SUR L’OCÉAN DES ÉMOTIONS
Contrôler l’incontrôlable, est-ce possible ? Les émotions sont comme la mer, difficiles à maîtriser, se manifestant souvent à votre insu : rougeurs, tremblements, larmes irrépressibles, sensations diffuses, tensions violentes… Elles colorent votre vécu, dévoilent ce qui se passe dans les profondeurs de votre inconscient et vous mettent à nu. Les émotions font parfois mal et bousculent : plus vous résistez, plus elles s’acharnent et se rigidifient. Vous touchez là votre vulnérabilité et humanité (“humus », la terre !). Changer de regard sur vous-même passe par sortir du jugement négatif posé sur un grand nombre de vos ressentis. La révolution consiste à prendre soin de vos émotions pour devenir libre et responsable de vos choix. Apprenez à naviguer sur l’océan des émotions pour bien diriger votre barque. Quand vous laissez couler vos sentiments, vous vous coulez dans l’énergie du monde.
IDENTIFIEZ-LES
Avez-vous l’habitude d’être à l’écoute de vos sentiments ou bien les refoulez-vous ? Est-ce que certaines émotions sont interdites ou particulièrement gênantes ? Quatre grandes émotions font tanguer votre vie : joie, tristesse, colère, peur. Ces précieux indicateurs de votre état d’esprit ainsi que du lien que vous tissez avec les autres et le monde vous indiquent le chemin. Alors prenez le temps de repérer l’émotion qui pointe son nez. Nommez le sentiment et ressentez comment il se manifeste dans votre corps. Restez au plus proche de la sensation qui agit à l’intérieur de vous-même et lâchez tout jugement. Dites-le, écrivez-le : Je me sens… C’est votre sentiment. Ce n’est pas vous. Si vous avez l’habitude de dire, par exemple : “Je suis frustré”, ne vous étonnez pas si quelqu’un un jour vous répond : “Bonjour Frustré, je suis Bertrand”. Ressentir permet d’être en contact avec les autres et le monde. Quand les sentiments deviennent conscients, ils ouvrent la structure mentale : l’échange redevient fluide et vivant. Aidez-vous de la la liste des sentiments.
DÉCHARGEZ
Quand les émotions vous envahissent, il faut décharger le trop plein pour reconnecter avec l’énergie vitale. Extériorisez la joie en riant, en la partageant avec les autres. Déversez la tristesse en pleurant. Expulsez la colère en hurlant, tapant, cognant, tordant (un objet symbolique et sans danger) ou en écrivant une lettre d’insulte qui ne sera pas envoyée. Relâchez la peur en la mimant avec exagération. Imaginez des stratagèmes vivants qui exploitent et libèrent l’énergie contenue : trouvez-vous un endroit tranquille et n’ayez pas peur du ridicule. Les émotions sont des supports pour créer des croyances positives et motivantes : en vidant les tensions, vous pourrez sentir votre présence et laisser émerger un espace de plénitude ou sérénité. Car, quand il y décharge : la joie devient euphorie et optimisme réel, la colère reconnecte à la vitalité et au dynamisme, la tristesse fait place à la paix et à la détente, la peur se transforme en sécurité et tranquillité. À l’opposé, quand il y n’y a pas de décharge : la joie sème inquiétude, culpabilité et douleur, la colère somatise ou déclenche une violence froide et des accès de rage, la tristesse se répand en mélancolie et dépression, la peur devient angoisse et panique.
EXERCICE- Pensez à une émotion qui vous submerge fréquemment ou rappelez-vous une situation délicate émotionnellement. Prenez le temps de vous remémorer et de revivre l’expérience. Qu’avez-vous ressenti ? Quel sentiment était présent ? Laissez remonter les pensées ou jugements qui vous ont assailli/e. De quoi aviez-vous besoin à ce moment-là ?
- Imaginez un personnage réel ou imaginaire, une figure archétypale, qui pourrait remplir ce besoin ou vous apporter ce qui vous fait défaut. Visualisez cette personne. Que dégage-t-elle ? Quelles sont les qualités qui permettent de répondre à votre besoin ? Sentez ces qualités en vous. Imaginez que vous incarnez maintenant ce personnage. Respirez. Ressentez ce que ça fait de ne plus avoir peur de votre jugement, car vous pouvez faire appel à ce personnage à chaque fois que vous en avez besoin. Vous avez en vous ces qualités. Sentez votre choix de garder ces qualités présentes en vous et de relâcher le jugement.
- Utilisez cette fiche à imprimer pour mettre en scène vos émotions et qualités-ressources.
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ORIENTEZ VOTRE VOLONTÉ
Redevenez acteur de votre vie et concrétisez. Pour mettre en action vos désirs ou les réorienter, vous utilisez un muscle peu ou mal connu : la volonté. À quel mots associez-vous la volonté ? La volonté est la baguette magique qui permet à un vœu de devenir réalité. La révolution consiste à exercer ce merveilleux muscle qui booste votre confiance et image de soi. La volonté vous permet d’accorder vos aspirations intimes et le monde qui vous entoure pour créer votre réalité. Comme un artiste, vous allez modeler la matière, vous frottez aux autres et ruser avec les contraintes pour créer votre œuvre. Car il s’agit d’utiliser toutes les ressources et qualités à votre disposition, de devenir suffisamment souple et flexible pour vous lovez dans les courbes des obstacles que vous rencontrerez. Sachez-le, chaque difficulté est un tremplin pour saisir une opportunité et développer votre merveilleuse volonté : courage, force, endurance, persévérance, résilience, patience, mais aussi ruse, coup de dé, bienveillance, collaboration, co-création, et tant d’autres aspects.
LE PREMIER PAS
C’est le premier pas qui compte et c’est parfois le plus difficile. Vous êtes face à un désir, tel une page blanche, et vous avez peur. Imaginez-vous arrivé/e. Imaginez votre but atteint ou le projet réalisé. Qu’est-ce qui a besoin d’être révélé ou affronté ? Quelle est la leçon, le message caché ? Sans doute imaginez-vous une montagne infranchissable ? Vous contemplez la montagne et restez figé/e devant l’obstacle. Allez-vous revoir votre projet à la baisse ? Comme cette personne qui durant un voyage voit dans une vitrine un bijou magnifique, absolument merveilleux, exactement fait pour elle… et très cher. Que feriez-vous à sa place ? Vous dites-vous : “Non, c’est trop cher, ce n’est pas pour moi, tant pis…” ? Et vous vous rabattez sur un bijou sans éclat mais abordable. Ou bien pensez-vous : “Ce bijou est fait pour moi, il me le faut !” ? Et vous repartez en France, travaillez et économisez pour revenir l’acheter. Vous êtes même prêt à le voler ou à user de tous les stratagèmes possibles pour arriver à l’obtenir… Rappelez-vous, le désir ne se justifie pas.
DÉCHARGEZ VOTRE MONTURE
Avant de partir, vous avez besoin de trier les affaires que vous emportez. Que gardez-vous, que jetez-vous ? Faites la liste de vos peurs et celle de vos ressources. Jetez un sort aux pensées et fidélités inconscientes qui vous retiennent (écrivez-les et brûlez-les, par exemple). Rechargez votre capital émotionnel et utilisez tout acte symbolique pour donner forme à vos décisions.
COMPOSEZ VOTRE DREAM TEAM
Pour réussir votre projet, vous avez besoin de votre équipe de cheerleaders ! Pensez aux personnes qui vous soutiennent dans votre projet ou vous aiment quoi que vous fassiez, à celles qui peuvent vous aider ou que vous aimeriez rencontrer. Faites le portrait robot de l’aide que vous attendez et partagez la nouvelle. Listez et composez votre dream team : le top du top des gens à fond avec vous ! Les autres, oubliez-les. Cela peut sembler rude mais, pour avancer, vous avez besoin de garder le cap sur vos priorités et d’éviter les “casseurs de projet”. Ce n’est pas un hasard si Athéna, déesse victorieuse, porte un casque : il la protège de tout ce qui peut la détourner de son objectif.
EXERCICE- Nommez votre désir ou projet : celui qui importe ici, maintenant. Prenez le temps de sentir votre motivation et tout ce qui vous donne l’élan d’y aller. Imaginez le premier pas ou la première action, facile (oui, facile !) que vous pouvez faire tout de suite. Pensez à cette première marche aisée à franchir. Puis imaginez les différentes étapes de votre projet jusqu’au sommet. Comme si vous vous apprétiez à escalader une montagne, établissez vos différents campements de base et plantez-y un drapeau. Au fur et à mesure que votre projet avance, affinez votre objectif. Définissez clairement ce vers quoi vous tendez.
- Maintenant, avec le même projet ou désir, refaites l’ascension et imaginez un autre parcours, en vous mettant par exemple dans le peau de quelqu’un d’autre. Quel serait le plan d’une personne que vous admirez ? Ou bien renversez la montagne et faites le chemin inverse. Imaginez toutes les options possibles et refaites l’exercice autant de fois que vous le souhaitez pour avoir une vision claire de votre objectif.
- Aidez-vous du fichier à télécharger ici.
CÉLÉBREZ !
Vous pensez peut-être qu’une fois ce projet ou désir réalisé, vous serez enfin vous-même ou pourrez enfin commencez à… Etc. N’oubliez pas : le voyage, c’est ici et maintenant. Vous donnez corps à votre être et projet à chaque pas que vous faites. Pour chaque étape franchie , célébrez ! Marquez l’évènement et offrez-vous une pensée, un sourire, un cadeau, un moment festif comme vous aimez. Vous êtes en train de créer votre réalité. - Commencez par la colonne centrale. Inscrivez tout ce que pensez devoir faire : vos obligations, tout ce que vous qualifiez de nécessaire, ce que vous pensez devoir accomplir pour “être pro”, pour être un “bon” parent, conjoint ou ami… Que ce soit dans votre vie professionnelle ou personnelle, notez tout ce qui vous vient.
Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
- Spoiler:
- 28-09-2015VIVRE LE TEMPS DES QUESTIONSQuand la réponse n’est pas là, il est dit de faire ami avec le temps. Inutile de précipiter le cours des évènements. Il s’agit alors de traverser le vide et l’inconfort en acceptant de ne ne pas savoir ou de ne rien comprendre. Les mots de Rainer Maria Rilke dans Lettres à un jeune poète donnent corps à cette sagesse : “Je voudrais vous prier, autant que je sais le faire, d’être patient en face de tout ce qui n’est pas résolu dans votre cœur. Efforcez-vous d’aimer vos questions elles-mêmes, chacune comme une pièce qui vous serait fermée, comme un livre écrit dans une langue étrangère. Ne cherchez pas pour le moment des réponses qui ne peuvent vous être apportées, parce que vous ne sauriez pas les mettre en pratique, les vivre. Et il s’agit précisément de tout vivre. Ne vivez pour l’instant que vos questions. Peut-être, simplement en les vivant, finirez-vous par entrer insensiblement, un jour, dans les réponses.”Cet été, j’ai laissé les questions en suspend en m’inscrivant à un stage sur le thème du livre d’artiste, organisé par le studio de création artistique et textile Aphorisma qui se trouve dans les magnifiques terres toscanes. J’ai ainsi pu explorer, à l’aide du dessin, des crayons et de mon imagination, les méandres du vide ou des creux pour laisser émerger un inconnu.Je partage ici quelques uns des dessins réalisés dans le splendide cadre du studio Aphorisma qui m’a permis de laisser libre cours à ma créativité en toute impunité, creusant les contours d’un imaginaire personnel et me laissant inspiré ici et là par les formes végétales et minérales qui m’entouraient. Quel bonheur que de pouvoir me consacrer corps et âme à une tâche libre et qui fait sens : voilà une bonne façon de passer le temps en attendant de trouver les questions et réponses justes qui finissent par surgir avec d’autant plus de vérité que l’on prend soin de son présent.http://vaninagallo.com/vivre-les-questions/
Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
Variations sur pseudo non anonyme ?
- Spoiler:
Paroles de L'ouïe, l'ouïe
Lutin Bleu
Traverse Dans Les Clous
ALBUM
Aaah
On joue à touche touche
On se palpe comme des poulpes
Je tâtonne et ça t'étonne
La tactique est très tactile
Aaah Oui oui oui
On se goute goutte à goutte
Je déguste et tu dégustes
Savourer vaincu
C'est le taste taste taste taste
Aaah Oui oui oui
Mais quand le soir je te titille l'oreille
Toi tu m'ouïes
Et quand tu me susurres des mots d'amour
Moi aussi j'ouïe
Et quand le soir je te titille l'oreille
Toi tu m'ouïes
Et quand tu me susurres des mots d'amour
Moi aussi j'ouïe
Tu exhales et je hume
Ton parfum qui me consume
Et qui effleure mon flair
Qui effleure mon flair
De l'amour en odorama
Mour en odorama
Aaah Oui oui oui
La vue est imprenable
La vue imprenable
On se matte et c'est bath
On se matte et c'est bath
Un d'tes regards et je biche
Biche
A ta vue je voyeurise
Aaah Oui oui oui
Mais quand le soir je te titille l'oreille
Toi tu m'ouïes
Et quand tu me susurres des mots d'amour
Moi aussi j'ouïe
Et quand le soir je te titille l'oreille
Toi tu m'ouïes
Et quand tu me susurres des mots d'amour
Moi aussi j'ouïe
Aah
Ouii
Ouii
Ouii
Ouii
On s'explore par tous les sens
Tous les sens oh oui oh oui
Mais celui qui a ma préférence
C'est l'ouïe
Quand le soir je te titille l'oreille
Toi tu m'ouïes
Et quand tu me susurres des mots d'amour
Moi aussi j'ouïe
Quand le soir je te titille l'oreille
Toi tu m'ouïes
Et quand tu me susurres des mots d'amour
Moi aussi j'ouïe
Quand le soir je te titille l'oreille
Toi tu m'ouïes
Et quand tu me susurres des mots d'amour
Moi aussi j'ouïe
Quand le soir je te titille l'oreille
Toi tu m'ouïes
Et quand tu me susurres des mots d'amour
Moi aussi j'ouïe
Quand le soir je te titille l'oreille
Toi tu m'ouïes
Et quand tu me susurres des mots d'amour
Moi aussi j'ouïe
Oui oui oui oui !
https://greatsong.net/PAROLES-LUTIN-BLEU,LOUIE-LOUIE,103507375.html
Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
- Spoiler:
- Journal extimeCet article est une ébauche concernant la littérature et lasociologie.Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.Journal extime est une œuvre publiée par Michel Tournier en 2002. L'expression est un néologisme forgé par l'auteur1. En opposition au journal intime, un journal extime sonde l'intimité non pas de l'auteur, mais du territoire qui lui est extérieur2. Cette écriture a une double portée : littéraire et sociologique.
Sommaire
[masquer]- 1Concept
- 1.1Définition
- 1.2L'aspect sociologique
2Bibliographie- 2.1Journaux extimes
- 2.2Textes critiques
- 3Notes et références
- 4Article connexe
Concept[modifier | modifier le code]
Définition[modifier | modifier le code]
Dans la courte préface à son Journal extime3 publié en 2002, Michel Tournier établit une nette distinction entre l'intimité et l'extimité du genre diaristique.Selon lui, si le journal intime représente « un repliement pleurnichard sur ″nos petits tas de misérables secrets″ », rejoignant ainsi un espace centré sur l'aveu et la confession, le journal extime est un « mouvement centrifuge de découverte et de conquêtes » qui donnerait naissance à une « écriture du dehors » poussant l'auteur à se laisser saisir par le monde alentour, puis à la retranscrire.De fait, dans son Journal extime, Michel Tournier propose au lecteur une suite de courts paragraphes rédigés de manière journalière mais principalement composés d'événements extérieurs à sa personne : évolution de son jardin et du climat, personnalités croisées, entretien de sa maison, voyages effectués... L'écriture diaristique y est vécue comme une ouverture vers l'extérieur.L'aspect sociologique[modifier | modifier le code]
On retrouve cette « écriture du dehors » chez Annie Ernaux, pour qui « on se découvre soi-même davantage en se projetant dans le monde extérieur que dans l'introspection du journal intime4 ».Ses deux journaux extimes, Journal du dehors publié en 1993 et La Vie extérieure publié en 2000, s'inscrivent tous deux dans une démarche qui tend à « atteindre la réalité d'une époque au travers d'une collection d'instantanés de la vie collective5 ».L'extimité du journal s'exprime ici par un « va et vient entre le dedans et le dehors » qui permet à Ernaux de saisir un passage du temps « qui n'est pas en nous » et qui vient « du dehors, des enfants qui grandissent, des voisins qui partent (...) des boulangeries qui ferment et qui sont remplacées par des auto-écoles ou des réparateurs de télés ». La saisie du contexte extérieur à l'auteur permet d'assimiler ce dernier à une sorte de « prisme sociologique », retranscrivant le monde et la population qui l'entoure :« Aujourd'hui, pendant quelques minutes, j'ai essayé de voir tous les gens que je croisais, tous inconnus. Il me semblait que leur existence, par l'observation détaillée de leur personne, me devenait subitement très proche, comme si je les touchais6. »Dès lors, à travers ses récits du quotidien, l'auteur mesure à quel point le monde le pénètre7.Bibliographie[modifier | modifier le code]
Journaux extimes[modifier | modifier le code]
- Marguerite Duras, Outside, Albin Michel, 1981.
- rééd. P.O.L, 1984.
Marguerite Duras, Le Monde extérieur. Outside 2, P.O.L, 1993.Annie Ernaux, Journal du dehors, Gallimard, 1993.Annie Ernaux, La Vie extérieure, Gallimard, 2000.Michel Tournier, Journal extime, La Musardine, 20028.Textes critiques[modifier | modifier le code]
- Pierre Bourdieu, Esquisse pour une auto-analyse, éd. Raisons d'agir, coll. « Cours et travaux », 2004.
- Brahim Labari (dir.), Ce que le sociologie fait de la littérature et vice-versa, Publibook, coll. « Universitaire », 2014.
- Christine Dupuit, « L'écriture biographique en sociologie », Enquête. Cahiers du CERCOM, n°5, 1989.
- Annie Ernaux, « Avant propos », Journal du dehors, Gallimard, 1993.
- Annie Ernaux, « Vers un je transpersonnel », RITM, Université Paris X, n°6, 1994.
- Romain Giordan, « S'arracher au piège de l'individuel » : une étude du concept de transpersonnalité autobiographique chez Marguerite Duras, Annie Ernaux et Hervé Guibert, Mémoire de Master Littérature française, sous la direction de Jean-Louis Jeannelle, Université Paris IV-Sorbonne, 2009-2010.
- Élise Hugueny-Léger, « Journaux intimes et extimes : pour un va-et-vient entre le dedans et le dehors », Annie Ernaux, une poétique de la transgression, Peter Lang, 2009.
- Nouhad Mansouri, « L'intimité est le début de la trahison, l'intime trompe ou détrompe », Quid.ma, consulté le 20 août 2014.
- Fabrice Thumerel (dir.), Annie Ernaux, un œuvre de l'entre-deux, Artois Presse Université, 2004.
Notes et références[modifier | modifier le code]
----------------------------------------------------------ExtimitéDes informations de cet article ou section devraient être mieux reliées aux sources mentionnées dans la bibliographie, sources ou liens externes (octobre 2015).Améliorez sa vérifiabilité en les associant par des références à l'aide d'appels de notes.Après Lacan, l’extimité, par opposition à l'intimité, est, tel qu'il a été défini par le psychiatre Serge Tisseron, le désir de rendre visibles certains aspects de soi jusque-là considérés comme relevant de l'intimité. Il est constitutif de la personne humaine et nécessaire à son développement psychique - notamment à une bonne image de soi. En cela, l'extimité doit être distinguée de l'exhibitionnisme qui est pathologique et répétitif, inscrit dans un rituel morbide.Dans un sens différent mais tout aussi lié à Lacan, le mot "extime" peut être utilisé pour traduire le mot anglais uncanny, utilisé notamment pour décrire le concept de la vallée dérangeante.Sommaire
[masquer]- 1Histoire du concept
- 2L'extimité d'après Jacques Lacan
- 3L'extimité d'après Serge Tisseron
- 3.1Extimité sur Internet
4Voir aussi- 4.1Bibliographie
- 4.2Articles connexes
Histoire du concept[modifier | modifier le code]
On trouve « extime » sous la plume d’Albert Thibaudet dans un article de La Nouvelle Revue Française daté du 1er juin 1923, « Lettres et journaux » : « M. Barrès, dans une interview récente, appelait sa Chronique de la Grande Guerre un Journal intime de la France. Quel singulier contresens ! Et comme ce journalisme, qui est de l’action, de l’action énergique, vivante et volontairement partiale, ressemble peu à un journal intime, acte d’intelligence, miroir de la clairvoyance au repos où l’homme s’arrête de vivre pour comprendre. Il faut des Maurras et il faut des Amiel, comme il faut des Barrès et il faut des Montaigne ; il faut aussi choisir entre les deux destinées, et la Chronique a tout de la première, rien de la seconde. C’est comme le journal de la France, tout ce qu’on peut imaginer de plus extime ». « Extime » désigne ce qui est tourné vers le dehors, en prise sur les événements extérieurs. C’est dans un sens analogue que Jean Echenoz utilise « extime » dans son premier roman, Le Méridien de Greenwich (1979). Il fait de Byron, son héros, un personnage « sans attache sensible, sans ancrage particulier. Ne s’attardant ni aux objets ni aux décors, il traversait l’espace avec une inattention sincère. Jamais il n’avait pu acquérir la notion de domiciliation, se mouler à l’impératif civique du lieu privé, intime, adhésif. […] Ainsi, à Paris, son bureau du boulevard Haussmann et son appartement de la rue Pétrarque, pôles rigoureux d’une quotidienneté binaire, lui étaient également familiers et étrangers, intimes autant qu’extimes, semblables en cela, par exemple, à une cabine d’ascenseur, à la salle d’attente d’un dentiste, ou à la terrasse d’un tabac du quai Voltaire ».Le mot d’extimité est proposé par Jacques Lacan dans son séminaire XVI en 1969 (publié en 2006, page 249). Le mot est à l'époque surtout utilisé comme une traduction du unheimlich de Freud, et sert également à traduire le uncanny anglais, que l'on retrouve notamment dans le concept de vallée dérangeante.Serge Tisseron le reprend en lui donnant une signification différente dans son ouvrage L’intimité surrexposée (éd. Ramsay, août 2001, réédition Hachette, 2003) consacré au phénomène « Loft Story ». Il prétend par là s’opposer au mot « exhibitionnisme » utilisé au sujet des lofteurs, qui lui parait inadéquat.Le mot entre rapidement dans le langage courant. Michel Tournier publie un « Journal extime » en 2002.L'extimité d'après Jacques Lacan[modifier | modifier le code]
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue !L'extimité d'après Serge Tisseron[modifier | modifier le code]
Voici ce qu’en écrit Serge Tisseron en 2001 : « Je propose d'appeler "extimité" le mouvement qui pousse chacun à mettre en avant une partie de sa vie intime, autant physique que psychique. Ce mouvement est longtemps passé inaperçu bien qu’il soit essentiel à l'être humain. Il consiste dans le désir de communiquer sur son monde intérieur. Mais ce mouvement serait incompréhensible s'il ne s'agissait que "d'exprimer". Si les gens veulent extérioriser certains éléments de leur vie, c'est pour mieux se les approprier en les intériorisant sur un autre mode grâce aux échanges qu’ils suscitent avec leurs proches. L'expression du soi intime - que nous avons désigné sous le nom "d'extimité" - entre ainsi au service de la création d'une intimité plus riche. Cette opération nécessite deux postures psychiques successives. Tout d’abord, il nous faut pouvoir croire que notre interlocuteur partage le même système de valeurs que nous. (…) Autrement dit, (…) il nous faut d'abord identifier cet autre à nous-mêmes. Mais, sitôt la dynamique de l'extériorisation de l’intimité engagée, l'interlocuteur qui nous renvoie quelque chose n'est plus un double de nous-mêmes. Pour accepter son point de vue et commencer à nous en enrichir, il nous faut maintenant nous identifier à lui. Ce mouvement a toujours existé. (Il est réalisé) à la fois avec des gestes, des mots et des images. Ces constructions ne sont pas forcément conscientes ni volontaires. Elles relèvent d'une sorte "d'instinct" qui est le moteur de l'existence, aussi bien du point de vue psychique individuel que des liens sociaux. En revanche, ce mouvement a longtemps été étouffé par les conventions et les apprentissages. Ce qui est nouveau, ce n'est pas son existence, ni même son exacerbation, c’est sa revendication et, plus encore, la reconnaissance des formes multiples qu'il prend. (…)Les pratiques par lesquelles le soi intime est mis en scène dans la vie quotidienne ne revêt pas une seule forme, mais trois : verbale, imagée et corporelle. » (L’intimité surexposée)Cette définition a été précisée depuis par le même auteur : intimité et extimité sont inséparables d’un troisième terme, l’estime de soi. Celle-ci a d’abord besoin d’un espace d’intimité pour se construire. Mais l’intimité de chacun lui devient vite ennuyeuse s’il ne peut la partager avec personne. La construction de l’estime de soi passe donc ensuite par la mise en jeu du désir d’extimité. Désir d’intimité et désir d’extimité sont la systole et la diastole de la construction de l’estime de soi et de l’identité.La prise en compte du désir d'extimité et de ses manifestations a deux conséquences importantes.Tout d’abord, elle oblige à distinguer dans l’intimité deux aspects qui étaient traditionnellement confondus : l’intime, qui est ce qui est non partageable parce que trop peu clair à soi- même (c’est ce qu’on appelle aussi « l’intériorité ») ; et l’intimité, qui a suffisamment pris forme pour chacun d'entre nous pour qu'il soit possible de le proposer à autrui dans une démarche d’extimité. Le désir d'extimité affecte l'intimité, mais pas l'intime. Du coup, le rapport du sujet au monde ne se définit plus par trois dimensions: son rapport à la sphère intime, à la sphère privée et à la sphère publique, mais par quatre: son rapport à l'intime, à l'intimité, au privé et au public. Le désir d'extimité peut faire passer l'intimité vers la sphère privée (le cercle des proches), puis vers la sphère publique; ou bien court-circuiter la sphère privée en investissant d'emblée la sphère publique. C'est ce qui se passe avec l'utilisation d'Internet.Ensuite, la notion d’extimité est inséparable de celle d’identités multiples. Plus la possibilité d’avoir plusieurs identités est importante, et plus le fait d’en rendre les diverses facettes visibles pour savoir dans laquelle s’engager est important, notamment à l'adolescence.Relation entre extimité, intimité, et estime de soiExtimité sur Internet[modifier | modifier le code]
Les blogs - en particulier adolescents - et les réseaux sociaux sur Internet – comme Facebook, Instagram ou Myspace – reconfigurent le rapport entre extimité et intimité et peuvent ainsi poser problème. Le désir d’extimité ne se révèle que si le désir d’intimité est satisfait. Si l’intimité de chacun n’est pas assurée comme il le souhaite dans les nouveaux réseaux, le désir d’extimité qui s’y manifeste sera mis en veilleuse. C’est pourquoi la possibilité d’effacer des données personnelles après une période qui reste à fixer pourrait être, à terme, la condition de la survie des réseaux.Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Jacques Lacan, séminaire XVI, éditions du Seuil, 2006
- Serge Tisseron, L'intimité surexposée, 2001, Ramsay, (rééd Hachette, 2003).
- Serge Tisseron, Virtuel, mon amour : penser, aimer et souffrir à l'ère des nouvelles technologies, Albin Michel, 2010
- Georges Teyssot, « Fenêtres et écrans : entre intimité et extimité [archive] », Revue Appareil, 2009
- Patrick Baudry, Claude Sorbets, André Vitalis (2002), La vie privée à l'heure des médias, eds. Pessac, Presses universitaires de Bordeaux, 2002
- Gérard Wajcman, Fenêtre : chroniques du regard et de l'intime, Lagrasse : Verdier, p. 19-21, 35, 2004
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Journal extime
- Intimité
Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
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- Ah ben oui ben alors là si je fais de la synchro de la couille dans les bons potages ! Il aurait phallus commencer par me parler de ce que je navet pas lusse. tu mets des navets toi dans le potage ? donc tu ne peux pas voir la "couille dans le potage". Comme y'en a qui ont déjà joué du Tétris avec les nuages, je comprends mieux mes tressaut de puces et en arrière et en re . Jeannineuh vous m'annulez les rendez vous sur euh les dix prochaines années ? on a du lourd en arrivée et vous me contactez les "déménageurs bretons", on va changer de nom, on va mettre "déménageurs paons" comme ça on va s'habituer à changer de roues en un et l'académie française aussi : on ne dira plus : "entrer en zone de turbulences parfois" mais en "en mode turbulée". Ah ben oui je sais, on avait plus de temps avant pour le café et l'analyse de fonds en comble de la touillette mais depuis le petit briefing "décalage" en 2013, ça décale encore donc on va essayer de plutôt se caler tout de suite deux murs comme ça on verra mieux ce qu'on murmure aux oreilles des cheveux quoi, le dossier "proscratination" ? ah ben là on laisse tomber, on va mettre un moment à y revenir, ah ben oui il faut ranger les couilles dans le potage, soyons con crets et réalistes, y'a du foutu... et plein de nouvelles choses à foutre. Coquilles vides, coquilles pleines et coquillettes, alouette. Les maux de crâne ? ah ça non du coup dossiers bouclés de lui même comme par magie. Allez on s'en fout, on prendra des Maltersers à défaut des aka selles there, on en est plus à inventer des mots, faut inventer des dicos. Comment ça Jeannineuh est partie y'a six mois, vous c'est Alphonsine ? Je t'en foutrais de la forte personnalité, je reste en mode couche couche panier comme avant et j'essuie mes papattes avant d'entrée ! non parce qu'on rigole mais bon dès que ça pleut plus dans la rigole, je voudrais bien sortir moi, en waouf ou en miaou mais sortir ! je faisais ça avant d'être enfermée dehors par dedans. Qui qui m'a changé les hommes ? J'ai dormi longtemps ? Ca m'a semblé court pourtant, à peine un battement de paupières et encore pas démaquillée
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- Lintime « nest ni un concept ni une notion théorique, cest un mot chargé daffect, de vécu [] quelque chose de doux, de poétique, dont on aurait éliminé la violence de lextériorité ». D. Madelénat.Depuis lAntiquité, les philosophes se sont interrogés sur le « souci de soi » dont Michel Foucault se fait largement lécho dans Dits et écrits (tome IV). Or, la démarche introspective aboutit le plus souvent à une écriture de soi qui tend à contaminer tous les autres types de discours : lémergence de « lautofiction » en est la preuve (le statut de ce nouveau « genre » mériterait dailleurs dêtre redéfini.)Dautre part, la révélation de lintériorité ne va pas de soi ; elle se transforme aux XIXe et XXe siècles, effectuant un détour par le dehors (les autres, le monde). Ainsi, lintime semble se confronter désormais à « la violence de lextériorité » ; dans certains cas, il va même jusquà passer exclusivement par les manifestations de lextime.Deux questions se posent donc dans lapproche de lintime et de lextime : comment le moi sexhibe-t-il dans les romans autobiographiques du XIXe siècle et les récits (auto)fictionnels contemporains, dans la mesure où le clivage intérieur/ extérieur nest plus toujours pertinent ?Quels sont les effets dune telle redistribution des données diégétiques (« ce qui arrive et me traverse, dehors et dedans indifférenciés ») ? Lattitude introspective nest-elle pas alors supplantée par une démarche prospective créant un espace qui se déploie à lextérieur du sujet ? Est-il possible dans ses conditions de repenser la question de lherméneutique du sujet ?Journée détude en présence de Richard Millet, écrivainhttp://www.fabula.org/actualites/lintime-et-lextime_3683.php---------------------------------------De l’intime a l’extime. Dementi et extimite
Patrick Monribot
Talence • FrançaisJournees des AE de l’ECF, a Paris, les 30 septembre et 1er octobre 2000Les derniers AE de l’ECF ont accentue l’intime dans leur temoignage, ce qu’Eric Laurent a decode comme symptomatique du fonctionnement de l’Ecole (1). Un symptome est de l’ordre du necessaire, mais encore fallait-il que l’Ecole le rende possible, ce qui n’a pas toujours ete le cas.L’intime sort du cabinet de l’analyste lors de la passe-deux, - la procedure. Il se collectivise radicalement a la passe-trois, apres la nomination.En latin, "intimus" est le superlatif de "interior" ; c’est ce qu’il y a de plus interieur. L’exteriorisation publique suppose un prealable: une traversee du fantasme qui rend l’intime obsolete a la jouissance, et le depouille du delice narcissique eventuel de l’exhibition.Cette logique du "prive-publique" maintient une partition de l’espace sur le mode "interieur-exterieur", qui n’est pas specialement demarquee des usages de la psychologie. Il en va autrement si l’on veut bien considerer qu’une part de l’intime echappe a la representation. Cette pointe de la decouverte freudienne nous introduit a la topologie du tore et fait vaciller les semblants du dedans et du dehors. Jacques Lacan a qualifie "d’extime" cette "chose" paradoxale dans le seminaire L’ethique...Il s’agit de penser une zone hors du symbolique mais neanmoins au coeur de la subjectivite. Cet "en-dehors" du sujet se retrouve "en-dedans" pour la bonne raison que l’Autre n’existe pas pour lui faire abri. C’est un "quod" sans "quid", pour reprendre un binaire de J.A. Miller (2) dans son cours de 1985, une presence sans attribut.Aussi l’extimite est-elle un pousse-a-la-construction. Ce travail a cependant des limites et le resserrage de l’objet vient s’echouer sur le bord que decoupe la lettre du symptome. Cette fonction extime, en rapport etroit avec l’inexistence de l’Autre, n’est pas pour autant le contraire de l’intime. Tout au plus echappe-t-elle a la sphere de l’intimite. C’est plutot la forme aboutie de l’intime qui, enfin, trouve a s’extraire de son cercle infernal par un saut, une solution de continuite. Ce saut est un nom de la passe validee par la nomination. Si l’AE expose ce que fut "son intime", c’est du point ou il en est sorti.L’absence de nomination rend delicate la divulgation de l’intime car le temoignage, pour enseignant qu’il soit, vient se heurter a la butee meme qui a proscrit le "oui" du cartel. Le saut qui ouvre a l’extimite n’y est pas repere comme solde de l’intime et laisse celui-ci dans l’impasse de sa resolution.Cette discontinuite ne se repere pas aux seuls effets d’agalma suscites par l’Ecole, ni au transfert de travail que la cure declenche. Certes le symptome conclusif en fait signe, en tant qu’il peut inclure l’Ecole dans son alchimie - (tel sujet ayant une femme pour symptome vient y nouer l’Ecole, par exemple) - ; mais la clinique de l’extime reste a faire.J.A. Miller evoquait cette annee l’extimite du corps pour Lol V. Stein (Duras) (3). Je situerai de la sorte l’evenement de corps. Pour vignette: tel episode inopine - un pic febrile - parasite l’echange avec les passeurs et fait signe de l’extime, comme retour du reel dans le corps, aux frontieres du S1 et de l’objet. Cette fievre est etrangere au sujet et c’est pourtant la marque d’une jouissance primitive. Alain Merlet me rappelait il y a peu que le frisson etait chez Freud un des noms de l’"Unheimlich" dans l’inventaire qu’il en dresse (4). Ceci nous met de plain-pied avec l’extime.Ce retour de l’incurable, le plus singulier qui soit, merite attention, car il interroge son affinite avec le reel de l’Ecole, le plus collectif qui soit. Seule la structure de l’extimite permet de soutenir cette equivalence. Si le reel de l’extimite est un defaut d’identite a soi, l’incurable du sujet n’est pas plus familier que l’incurable du "sujet-Ecole" ; d’un point de vue logique le reel de la cause n’appartient a personne et n’a pas de "chez soi". L’intime du sujet ampute de l’intimite donne l’extimite, toujours delocalisee et cette atopie fait aussi bien le coeur de l’Ecole.Mais quelles sont les coordonnees de ce saut par ou l’extime fait breche dans l’intime ?Dans "Extimite" (5), J.A. Miller articulait ce franchissement a partir du rapport de l’Autre et du petit (a). Il confirme, cette annee, dans "Orage et colombe" (6): c’est le lieu de l’objet (a) dans l’Autre qui fait extimite, des lors que l’Autre n’existe pas du point de vue de la jouissance.L’inexistence de l’Autre ejecte l’objet comme reste a "reincorporer" au coeur du sujet, sur le mode d’une vacuole videe de sa substance. D’ou le paradoxe, l’etrangete, l’extraneite de cette inclusion.Ce moment conclusif de l’analyse est aussi le plus delicat a formaliser dans le temoignage, meme longtemps apres la nomination. Il faut le temps d’une elaboration. Dans le cas d’ou je m’autorise, trois reperages ont ete necessaires:1) Le surgissement du plus-de-jouir, - (le regard) -, au fondement de la nevrose infantile.2) La mise en jeu dans le transfert de cet objet, assigne a residence chez l’Autre, - ici sous les traits de l’analyste. C’est une mise en acte de la realite sexuelle, en debut de cure.3) L’extraction conclusive de cet objet, lors de la sortie de l’analyse ; c’est le temps de l’assomption de l’extime.Je ne donnerai pas ici le detail de ces trois moments cruciaux, dont les vignettes peuvent se lire dans le fascicule preparatoire des Conversations prevues aux prochaines Journees d’Automne de l’ECF (7).Soulignons l’importance de ce troisieme temps, celui de la "deprise", au moins aussi precieux que celui de la "meprise".La levee de la meprise du sujet suppose savoir vient apurer l’intime dans une ecriture abregee. Quelques reves peuvent ainsi servir de mathemes.Autre chose est la deprise. L’extraction de l’objet, desenclave de l’Autre, puis reapproprie, le reduit finalement a sa consistance logique. Il y a perte de substance certes, mais c’est fondamentalement un gain, pas un renoncement.La perte d’alterite de l’objet, de son exteriorite, n’abolit pas l’extimite mais la nourrit au contraire. Elle deconstruit par contre l’intimite, ce qui se repere nettement avec les passeurs.Ainsi, l’exercice de la sexualite s’en trouve-t-il modifie, notamment les conditions de jouissance ; d’ou l’importance de ce recueil clinique sur le sexuel dans les temoignages conclusifs.L’autre effet, plus ouvert sur l’Ecole, est le degel d’une conclusion en suspens, dont la certitude anticipee trouve a se valider dans l’acte. Qu’il soit celui de la sortie, de la passe, ou de l’analyse de l’Ecole, l’acte est suspendu au vide dans l’Autre dont l’extimite est un correlat.Entre alors en fonction la logique du "pas-tout" sans pour autant que soit ravive le dementi qui la recouvre habituellement. Cet effet de "pas-tout" fait cortege a l’extimite et s’avere une fonction decisive de l’AE, bien au-dela de sa fonction plus-une. Elle permet, disait J.A. Miller, "d’exceptionnaliser le un par un" (. Il s’agit, par-la, de degrouper le groupe en le divisant.Le risque majeur est de refermer par la suite ce point d’extimite specifique. Ce risque est lie aux discours qui, eux, recusent la non-identite a soi, et oeuvrent a refermer la beance, qu’on le veuille ou non. Les occurrences sont diverses.Passons sur "l’AE hysterise" ou "l’AE petit maitre" qui ne posent guere de probleme diagnostique. Examinons l’obliteration la plus pernicieuse: celle qui survient, au nom du discours analytique, dans le transfert a l’Ecole. J’en ai fait valoir le ressort a Buenos Aires (9). On sait ce que recouvre volontiers l’amour pour l’Ecole: l’ideal fetichise. C’est une modalite du dementi. Il s’agira d’epargner a l’Ecole les avatars du ravalement de la vie amoureuse.Ainsi se dessine une fonction essentielle de l’extimite: objecter au dementi toujours rampant. Il ne s’agit pas de l’annuler - encore un ideal ! -, mais d’en temperer les effets.Le pivot de l’extimite est donc a considerer du point de vue de la castration. La castration est eludee par l’analysant, mais elle l’est aussi volontiers par l’analyse, ne serait-ce que par le mutualisme du groupe, ou sa frenesie active qui ne laisse aucun vide et ne jure que par l’apologie des agendas sur-bookes ! Le dementi recouvre toutes les formes d’inexistence: du penis maternel, de La femme, du rapport sexuel, du vide central de l’objet. Le dementi n’a pas de vaccin definitif, il revient !... Meme chez l’AE, meme au sein d’un cartel de la passe: il guette... Aussi s’agit-il de manier la fonction extime avec precaution pour lui garder sa valeur d’anticorps, son effet de contre.Que l’extime pousse a la construction est, a cet egard, une façon d’en faire l’equivalent d’un retour de l’incurable, a l’egal du symptome. L’extime a donc partie liee avec la formation du symptome. Dans cette perspective, l’Ecole et la part de reel qui la fonde ne peuvent qu’etre symptomatiques. Quand l’Ecole est defetichisee, il reste l’Ecole symptomatisee. Nul n’y echappe, quelque soit son titre ou son gradus. Et comme tout symptome, l’Ecole prend sa source a partir de la pulsion et du refoulement originaire qui sont les noms freudiens de l’extime du sujet. Lacan lui-meme en 1966 - (dans "Reponses a des etudiants en philosophie sur l’objet de la psychanalyse")- articulait le dementi de l’angoisse de castration "comme le premier jet du refoulement originel" (10), sous la forme d’une refente ainsi formulee: "J’ai l’angoisse de castration en meme temps que je la tiens pour impossible." Voila ce que tente de masquer le dementi structural ; et voila ce que la promotion de l’extime doit sauvegarder: le symptome-Ecole pour tout parletre devenu analyste.Voila qui souleve, pour conclure, la question de l’extime dans la procedure. Il ne s’agit pas d’une normalisation des usages, justement parce que toute norme encourage et collabore au dementi. Il s’agit simplement de mettre en phase ceux qui jugent, avec celui qui est juge, soit: l’Ecole avec le candidat.A la mise en avant de l’extimite cote passant, - des lors que se profile une nomination-, doit repondre l’extimite cote cartel. La "mise en phase" est en physique une definition de la caisse de resonance. L’extime de la procedure n’est pas un filtre de plus, mais un amplificateur fragile.Fragile, car le risque est grand d’en inverser la fonction. Il suffirait d’en banaliser l’usage, d’en aplanir l’exception, ou bien de l’idealiser, pour qu’il tourne a la parodie de l’Autre de l’Autre.La vigilance est donc requise quant a l’integrite de sa fonction. Celle-ci doit s’evaluer en permanence, se jauger, au moins par les effets de la division attendue.L’AE divise-t-il l’Ecole ?L’extime divise-t-il le cartel de la passe ?Si certains ont pu y parvenir en leur nom, - car la fonction extime ne date pas d’hier -, il s’agit de pouvoir l’inferer non au personnage qui l’incarne, mais a une logique incarnee propice a la permutation.Le pari sera alors gagne si l’Ecole grignote un peu plus, au moins pour un temps, sur les avancees recurrentes du dementi que nous opposons sans cesse, - meme analyses-, a la castration.
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[*]Laurent, Eric, *Les usages de l’AE*, *La Quotidienne*, n° 12,amp-messager, 21.06.2000.[*]Miller, Jacques-Alain, *Extimite* (1985-86), Cours L’orientationlacanienne, 11.12.1985, inedit.[*]Miller, Jacques-Alain, *Les us du laps* (1999-2000), CoursL’orientation lacanienne, 7.06.2000, inedit.[*]Freud, Sigmund, *L’inquietante etrangete et autres essais*, Paris,Gallimard, coll. Folio-Essais, 1985, p. 223.[*]Miller, Jacques-Alain, *Extimite* (1985-86), *op. cit.*, 4.12.1985.[*]Miller, Jacques-Alain, *Orage et colombe*, ecf-debats, 17.06.2000.[*]Monribot, Patrick, *Et passe le regard...*, Textes preparatoires auxConversations des prochaines Journees d’Automne de l’ECF, 21 et 22octobre 2000, ECF, coll. Rue Huysmans, pp. 90-94.[*]Miller, Jacques-Alain, *Orage et colombe*, *op. cit.*[*]Monribot, Patrick, *Une erotique de l’Ecole*, XI° Rencontreinternationale du Champ freudien, Buenos Aires, juillet 2000, inedit.[*]Lacan, Jacques, *Reponses a des etudiants en philosophie surl’objet de la psychanalyse*, *Cahiers pour l’analyse*, n° 3, Cercled’epistemologie de l’Ecole Normale Superieure, Paris, mai-juin 1966, p. 6.[/list]http://wapol.org/ornicar/articles/pmo0205.htm---------------------------------------------------https://www.cairn.info/revue-cahiers-de-psychologie-clinique-2009-1-page-45.htm
Dernière édition par I am so sure le Dim 12 Fév 2017 - 12:31, édité 1 fois
Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
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Les picorettes, ils font plus non plus, en fait, toutes les valeurs se perdent
Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
Décidément So Sure, tu m'es précieuse ! Mais faudrait peut-être que je range un peu tes boîtes... Merci pour les infos, je vais tâcher d'en faire mon miel !
Si c'est pas de l'amour çà madame, prenez-en de la graine les feignasses.
Si c'est pas de l'amour çà madame, prenez-en de la graine les feignasses.
Dernière édition par soto² le Dim 12 Fév 2017 - 9:26, édité 1 fois (Raison : Et les butineuses, hein !)
soto²- Messages : 2760
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Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
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Les défis et les talents des personnes multipotentielles- Publié le 11 février 2017
Matthieu Lassagne
SuivreMatthieu LassagneCoach certifié de dirigeant(e)s atypiques et CEO COACHING & DOUANCE
Résumé
Elles font partie de ces personnes très réactives dès qu'on les enferme dans une définition, et qui pourtant ne peuvent s'empêcher de se reconnaître à la lecture des articles et témoignages sur la multipotentialité.Parfois surdouées et hyperactives, souvent très orientées cerveau droit, elles aiment créer, explorer, expérimenter dans des contextes toujours nouveaux, et surtout garder toujours ouvert l'espace infini des possibles.Toujours conscient de ma subjectivité, et avec les schématisations auxquelles m'obligent l'écriture d'un article lisible, j'aborderai quelques défis et talents de ces personnes touchantes, étranges, passionnées et passionnantes que sont les multipotentialistes.(Pour être informé(e) de mes publications, cliquez sur le bouton "Suivre" en haut de cet article)La multipotentialité par l'exemple : la petite histoire de la naissance d'une idée
Une partenaire de travail et moi-même sommes installés à une terrasse de café pour échanger autour de nos projets, simplement pour explorer, réfléchir ensemble. Les multipotentiels aiment les rencontres sans autres intentions que de laisser émerger des idées étonnantes.Je l'écoute et ne peux m'empêcher de sourire. Elle le remarque et me dit dans un rire : "Bon, je sais que je vais dans tous les sens". Nous en sommes effectivement à la septième parenthèse de la deuxième métaphore en lien avec le sujet initial, dont bien évidemment, nous ne nous souvenons plus !Faire des liens dans tous les sens, explorer, se perdre, jusqu'à ce que dans une fulgurance, tout devienne logique, cohérentEt j'ai confiance, car étant moi-même concerné, j'ai l'habitude d'en croiser, des multipotentiels. Je sais que nous allons débusquer une idée passionnante, cachée quelque part dans le paysage multidimensionnel de notre discussion, peut être la trouverons-nous 5 minutes avant de nous quitter ! C'est ça la multipotentialité, telle que je la perçois : faire des liens dans tous les sens, explorer, se perdre, jusqu'à ce que dans une fulgurance, tout devienne logique, cohérent, évident : et cela, à l'échelle d'une simple discussion, d'un projet, comme de la vie professionnelle.Et effectivement, à la fin de notre rendez-vous, nous ressortons avec une idée élégante, efficace, parfaitement alignée avec notre rencontre et nos activités respectives.Les multipotentiels dans la vie professionnelle
Ils ont besoin de nouveauté, de changement, d'entreprendre et d'apprendre continuellement, de réaliser des missions d'une grande diversité.Au sein d'une organisation, souvent, ils aiment semer des graines innovantes et partir s'ouvrir à d'autres aventures, en interne si leur poste le permet, ou en externe.Ils aiment semer des potentiels, et les laisser germer et s'épanouir grâce aux autres qu'ils tiennent à rendre indépendants le plus vite possible.De très nombreux employeurs français n'ont pas compris que leur posture répond exactement aux enjeux d'aujourd'hui : sens de intelligence collective, transversalité, flexibilité et innovationSouvent à la fois investisseurs, enseignants, startuppers, présidents d'associations,... ils sont avides de savoir, tiennent à conserver une vision globale de leurs métiers, une vision transversale, tout en s'intéressant aux détails lorsque cela les passionne. Ils disposent d'une forte capacité à faire des liens entre des domaines qui ne sont distincts qu'en apparence.Ils sont souvent devenus multientrepreneurs car de très nombreux employeurs français n'ont pas compris que leur posture répond exactement aux enjeux d'aujourd'hui : sens de intelligence collective, transversalité, flexibilité et innovation.Les défis des multipotentialistes
Problématiques possibles
Parfois, les multipotentiels rencontrent les problématiques suivantes :- Syndrome de l'imposteur et à la fois sentiment de gâchis de ne pas être à sa juste place
- Rapport complexe au monde du travail très sclérosé (burn-out et bore-out)
- Expérience de la rencontre d'un pervers narcissique ou personnalités semblables
- Situation financière instable
Leur hyper-empathie et sensibilité leur font vivre intensément ces problématiques. Chez le multipotentiel, bien souvent, les échecs et les situations difficiles sont à comprendre comme l'étiquette que l'on met sur des passages de la vie professionnelle où il s'agit, au fond, de se poser pour prendre du recul, pour recadrer son parcours et redémarrer dans la vraie bonne direction.Une problématique n'est-elle autre qu'un choix déjà fait qu'il reste à comprendre ?Parfois, le burn-out ou la dépression, constituent pour la société des justifications qui permettent en réalité à notre multipotentiel de se reposer, pour laisser tout se réorganiser dans sa tête, et rebondir.Pour le multipotentiel se sentant en "échec", il convient de conscientiser qu'il a décidé de prendre le temps d'une réflexion salutaire. Souvent, il s'agit d'un choix que l'on a déjà fait, mais que toutes les dimensions de soi n'ont pas encore accepté. Une problématique n'est-elle autre qu'un choix déjà fait qu'il reste à comprendre ?Les ressources des multipotentialistes
Les ressources qu'ils mobilisent pour transformer leur problématique en solutions :- Leur pensée transversale et créative les amènent à trouver des réponses inattendues, parfois inespérées
- La capacité de résilience des multipotentiels
- La motivation qui monte en flèche dès qu'il trouve un sujet passionnant
- Les capacités émotionnelles (sensibilité, empathie) et intellectuelles qui concernent souvent les multipotentiels
- Certains réussissent à adopter un grand recul sur eux-mêmes, à percevoir les multiples dimensions de leur personnalité
- Le goût d'apprendre, la créativité, les intuitions géniales, la pensée foisonnante de solutions...
Les choix pour utiliser ces ressources au bénéfice du changement
Les choix salutaires sont souvent les suivants :- S'émanciper des jugements de son entourage et de la société
- Oser être soi-même, et s'entourer de personnes avec qui ont se sent vraiment bien, des personnes passionnées et passionnantes !
- Oser se faire confiance - laisser de coté ce cerveau qui crie à l'imposture - et donc prendre des risques, à la fois importants et raisonnables, notamment financiers, pour réaliser ses projets
- Faire la chasse à la perte de temps, ce qui revient souvent à repérer les personnes - parfois pervers narcissiques - qui vous tirent vers le bas et vous consomment de l'énergie, notamment les râleurs et les culpabilisateurs et autres négatifs
- Rétablir des relations saines, en famille et au travail, où vous donnez et recevez en proportion
Les actions pour mettre en oeuvre ces choix et déployer ses ailes
Quelques actions pratiques qui en découlent souvent :- Réaliser son site Internet et s'investir dans les réseaux sociaux - souvent essentiels !
- Reprendre contact avec son réseau et le développer
- Structurer son modèle économique, ou sa stratégie, et prendre conscience des marchés cachés
- S'entourer de partenaires et d'accompagnants (coachs, thérapeutes, consultants) pour doper sa nouvelle montée en énergie
- Oser demander aux autres de vous aider, oser dire à votre entourage que vous avez besoin de temps
- Networker un maximum, mais sans intentions, c'est d'autant plus passionnant, les opportunités et les collaborations arriveront d'elles-mêmes
- Un bon coup de balai pour éloigner ses croyances limitantes et autres jugements, issus de son milieu social, sa culture, son entourage, et que le monde des affaires international n'est pas obligé de partager. S'émanciper de ses petites spécificités pour pouvoir parler au monde entier, c'est un talent chez le multipotentiel !
- En tant que collaborateur, faire le point sur son job, son niveau de délégation, ses relations professionnelles, son niveau de satisfaction dans les différents domaines, et envisager des actions comme la reconversion, un entretien avec le responsable, ou la constatation que l'on est très heureux dans son activité et qu'il y a simplement quelques aménagements à réaliser.
Dans la vie concrète, cela peut se matérialiser par une expatriation, un changement radical de mode de vie (nomadisme), une déculpabilisation salutaire vis-à-vis de la réussite et de l'argent.Ethique et multipotentialité
Souvent, face à la possibilité d'être soi-même, le multipotentiel invoque les problématiques éthiques, vis-à-vis de l'entourage, d'être pleinement soi-même. Penser à soi, ce serait de l'égoïsme !Sortir du jugement, vis-à-vis du soi (et des autres en reflet) constitue souvent une étape vers le changement.En sortant leur vie du statu quo, les multipotentialistes encouragent leurs enfants comme leurs collaborateurs à oser ce même challengeIls oublient souvent que l'éthique se transmet par l'exemple en premier lieu, pas en se sacrifiant (à être sauveur nous devenons tour à tour persécuteur et victime), mais en trouvant des solutions intelligentes pour s'épanouir avec les autres.Et en refusant de céder du terrain sur leur intégrité et leur bien être et en sortant leur vie du statu quo, les multipotentialistes encouragent leurs enfants comme leurs collaborateurs à oser ce même challenge.Les multipotentiels pensent d'abord aux autres, à leur équipe, leur société. Or pour vraiment apporter le bien autour de soi, il convient de partir de Soi. C'est en devenant un soleil, solide, stable, dense, que l'on peut envoyer ses rayons de lumière par delà l'espace immense qui nous sépare.Parlons des enjeux des entrepreneurs multipotentiels à succès
Beaucoup parmi eux réussissent dans tout, et paradoxalement, c'est pour cela qu'ils demandent d'être accompagnés. Comme en reflet de leur propre multipotentialité, le marché vient à eux, même concernant les prestations qu'ils ne se sentent pas légitimes de réaliser.Ils ont développé une vision globale du monde des affaires dans son ensemble que plus grand monde ne peut rattraperEt ils répondent, à ces clients qui leur proposent des missions aussi variées que passionnantes, parfois jusqu'à l'épuisement. Leurs succès paraissent souvent insolents, car au fil de leur carrière, à travers leurs multiples missions dans tous les secteurs et à tous les niveaux, ils ont développé une vision globale du monde des affaires dans son ensemble que plus grand monde ne peut rattraper.Et un jour, même si tout cela est joyeux, coloré, il se rendent compte qu'ils ne sont plus connectés au sens. Ils voudraient se recentrer, trouver une mission de vie, un socle bien solide, qui repousse la peur de la mort, de la solitude et de l'insignifiance.Et à la fois, ils se sentent incapables de se mettre à faire une seule et même chose, de restreindre leurs projets, de se couper de cet univers multiple qui fait réellement partie de leur identité. Ils se sentent alors prisonniers d'un paradoxe.Une solution : faire un peu de couture ?
Imaginez des fils de toutes les couleurs emmêlés, chaque fil étant un projet, une mission, un intérêt, un domaine d'activité. Tout cela semble impossible à dénouer ! (et c'est souvent bien plus complexe que sur cette image !)Peut être pouvons-nous commencer par prendre le temps de regarder ces fils, un à un. Cela revient à identifier des phases dans ses activités, et à prendre conscience que dans une même mission, il y a des choses que l'on aime faire, d'autres qui nous passionnent vraiment plus.Souvent, les multipotentiels flânent très haut dans le monde des idées. Tel le biologiste, le chercheur, cela peut faire un bien fou de prendre le temps un dimanche d'énumérer, de classer, l'ensemble de ses réalisations, de ses missions, de ses centres d'intérêts, de ses réussites et de ce que l'on a pris le plus de plaisir à faire.En prenant le temps de contempler ces fils colorés, nous pouvons soudainement voir émerger une cohérence d'ensemble. Parfois, il suffit d'inverser un fil jaune et un fil vert pour qu'une pelote de laine incompréhensible se transforme en une belle œuvre d'art.Et naturellement, nous voyons émerger ce qu'il y a d'essentiel dans notre identité, ce qu'il y a de plus précieux en nous et que nous avons enrobé au cours de notre vie dans des couches successives de faux-self.Puis il en découle une marque, un business, un ADN, qui sera nécessairement unique sur le marché car connecté à sa singularité; ou une posture de leader nouvelle, incarnée et donc reposante lorsque l'on travaille pour une entreprise.Une autre possibilité : la mise en abîme
Peut être retrouvons-nous l'essentiel de ce que nous sommes dans notre manière même de relever les challenges que nous donnent cette multipotentialité.Quand nous pensons trouver notre identité en allant au somment de la montagne ou au fond de l'océan, c'est sur le chemin, dans l'ici et maintenant, dans l'effort que nous pouvons trouver la révélation.Et lorsque nous tombons, lorsque nous nous perdons, nous pouvons retrouver notre pulsion de vie dans la manière que nous avons de nous rattraper. Nous nous révélons dans l'urgence. Cela m'évoque la Nuit de Feu d'Eric-Emmanuel Schmitt, qui s'est perdu dans le désert algérien, pour se retrouver à un point qu'il n'aurait jamais imaginé.Quelques postes intéressants pour les multipotentiels ?
Avec un responsable lui-même multipotentiel, ou prêt à faire confiance et à laisser une grande marge de manœuvre à son collaborateur, les postes qui me viennent à l'esprit sont les suivants :- Chargé de missions transverses dans le public ou le privé : mise en place de plateformes collaboratives, pilotage d'un changement de la culture de management ou d'un projet à grande échelle...
- Accompagner une transformation, dans le cadre d'une fusion par exemple
- Chasseur de tête : permet de faire la rencontre de métiers et d'entreprises toujours différentes, tout en progressant dans le domaine de l'humain
- Responsable de pôle innovation ou R&D
- Coach professionnel, qui comme le chasseur de têtes, accompagne des enjeux à chaque fois différents
- Consultant en stratégie
- Métiers permettant de fédérer et de mettre en musique des entreprises et des institutions autour d'un projet qui fait sens (relier les gens entre eux)
- Métiers de la banque d'affaire qui demandent un vison globale et une très grande flexibilité
Au delà de l'étiquette du poste, à laquelle nous avons tendance à bien trop nous attacher, il convient de largement considérer la stabilité de l'actionnariat, le contexte économique de l'entreprise et la compatibilité de sa personnalité avec l'équipe et le responsable.A titre d'exemple, un poste de contrôleur de gestion, pas très attirant sur le papier pour le multipotentiel, pourra le rendre heureux comme un petit soleil si le responsable a vraiment compris le rôle crucial du CDG et lui offre la possibilité de missions transverses.Le poste de directeur général, idéal pour un multipotentiel ?
Les fonctions précises variant selon le statut juridique de l'entreprise et le pays, nous partirons du principe qu'il s'agit de toute personne ayant un pouvoir de décision important sur les orientations d'une organisation publique ou privée.Beaucoup n'osent pas franchir le pas décisif entre le rôle d'excellent consultant stratégique ou de direction, ou de second très reconnu et apprécié, et le rôle de leaderBeaucoup, par excès de perfectionnisme ou par sentiment d'illégitimité, n'osent pas franchir le pas décisif entre le rôle d'excellent consultant stratégique ou de direction, ou de second très reconnu et apprécié, et le rôle de leader, qui amène à s'exposer, s'engager, prendre des décisions parfois difficiles.J'ai pourtant l'intuition qu'un leader multipotentiel rendrait un grand service à de nombreuses organisations compte tenu des enjeux que nous vivons : évolution rapide des modes de vie, géopolitique instable, finance devenue adepte des cygnes noirs, marchés fonctionnant par disruptions.Le rôle de leader peut aussi donner l'occasion de démultiplier l'impact de sa vision, ses valeurs, son sens des relations humaines, ses idées philosophiques.Lorsque cela est possible, ou envisageable, passer par cette étape me semble très enrichissant pour un multipotentiel, essentiel s'il s'agit en réalité de la fonction qu'il occupe plus ou moins déjà, sous couvert d'un autre étiquette qui arrange tout le monde !Le poste de directeur des ressources humaines, un poste multipotentiel !
Je pose l'hypothèse qu'il s'agit du poste qui a le plus besoin de transversalité aujourd'hui. Le DRH est dans l'idéal formé au coaching et aux outils de communication. Bienveillant, il dispose d'une vision globale du numérique comme de l'humain. Il s'intéresse aux enjeux concrets des collaborateurs des différentes filiales et conserve une indispensable largeur de vue.Il s'intéresse aux neurosciences qui donnent actuellement des informations dont la connaissances est essentielle pour mettre en place un management efficient, se passionne pour les méthodes de co-développement et d'intelligence collective, et reste capable de comprendre les enjeux du DAF et d'être partie prenante dans la stratégie de l'organisation. Ce poste gagnerait à être bien plus valorisé d'une part, ainsi qu'à être considéré comme multipotentiel par essence.Conclusion
Comment, en tant que multipotentiel, ne pas écrire une conclusion qui partirait dans 1000 directions ? Comment synthétiser une problématique si multiple et passionnante ?Alors je fais confiance à mon intuition, et vous partage la première réponse qui me vient à l'esprit, et donc nécessairement juste. C'est l'action.Même si cela vous semblerait être un coup d'épée dans l'eau, que pourriez-vous faire comme petit pas, même minuscule, où que vous soyez, pour gagner encore un peu plus de motivation et avancer ? Prendre le temps de refaire votre CV, reprendre le contact avec une personne dont l'activité vous avait passionnée ? Aller à la rencontre d'un dirigeant ou d'un investisseur pour lui parler de votre idée ?Pour beaucoup d'entre vous, votre cerveau criera à l'illégitimité. Tant pis, allez-y quand même, faites-vous confiance, nous n'avons qu'une vie.Matthieu LassagneCEO de Coaching & Douance - Libérons les potentiels des talents Surdoués, Asperger, Atypiques au bénéfice de tous Explorer le site InternetChasseur de têtes avec Variations RH - la page pour les entreprisesQuelques autres articles de Matthieu Lassagne sur les enjeux des talents surdoués, multipotentiels, hypersensibles, Asperger, et de leurs organisations
- Les personnes Hypersensibles, Surdouées et le Networking : comment faire de belles rencontres professionnelles qui donnent des ailes à vos projets ?
- Gérer un collaborateur surdoué et haut potentiel dans un contexte relationnel tendu
- L'urgence de mieux recruter et accompagner les talents surdoués
Quelques articles d'autres auteurs et vidéos sur la multipotentialité
- Blog Une Etincelle - Petit manifeste de la multipotentialité
- Blog Multi-potentiels et multipotentiel (multipotentialiste), deux sujets distincts
- TED - Pourquoi certains d'entre nous n'ont pas de vocation
Des infos sur les profils atypiques au travail, et sur le recrutement, l'innovation RH et digitale
>> Toutes les pages de Coaching & Douance ici ! <<- J’aimeLes défis et les talents des personnes multipotentielles
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SuivreMatthieu LassagneMatthieu Lassagne
Coach certifié de dirigeant(e)s atypiques et CEO COACHING & DOUANCE
8 articles
https://www.linkedin.com/pulse/les-d%C3%A9fis-et-talents-des-personnes-multipotentielles-lassagne- Publié le 11 février 2017
Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
- Spoiler:
- Le repos, ce n’est pas rien faire… ou pourquoi le repos est indispensable à la qualité de vie et à la productivitéÉmilie Lemire Auclair 7 Février 2017 Pas De CommentaireUn grand nombre de personnes sacrifient leur temps de sommeil. En effet, au Québec, on estime qu’une majorité de personnes dorment 2 heures de moins que ce qui serait nécessaire. Aux États-Unis, les Centers for Disease Control and Prevention ont évalué que 1 adulte sur 3 ne dort pas suffisamment, c’est-à-dire moins de 6 heures par nuit.Dormir moins est souvent le moyen que nous privilégions pour réussir à accomplir toutes nos tâches quotidiennes. La logique n’est pas mauvaise : il est vrai que nous devons souvent choisir et établir des priorités, car nous ne pouvons tout faire! Toutefois, sacrifier son sommeil au profit d’autres activités peut avoir des conséquences contre-intuitives : étonnamment, ne pas dormir pour compléter nos activités nous rend improductif. Par ailleurs, on sait maintenant que le manque de sommeil est néfaste pour la santé physique et mentale.Les effets du manque de sommeilEncore aujourd’hui, on sous-estime grandement les effets du manque de sommeil. Pourtant, plusieurs études ont permis de les documenter. En effet, on sait maintenant que le manque de sommeil :
- diminue notre capacité à réguler nos émotions;
- diminue notre capacité à contrôler notre impulsivité;
- affecte nos fonctions cognitives, notamment l’attention;
- augmente les risques de vivre de l’anxiété;
- augmente le risque de développer des problèmes de santé physique;
- augmente le risque de développer des problèmes de santé mentale, dont la dépression;
- est corrélé avec un plus haut taux de suicide.
Pourquoi le repos est-il si important?L’idée que le repos est bon pour la santé peut sembler aller de soi pour certains, mais pourquoi en est-il ainsi? Que se passe-t-il exactement quand on se repose?Contrairement à ce qu’on pourrait croire, se reposer ne signifie pas qu’on ne fait rien… bien au contraire! Il semble que le sommeil permette au cerveau de compléter des opérations qui ne sont pas possibles pendant que nous sommes éveillés. En effet, le sommeil favorise la communication entre les différentes parties du cerveau. Cette communication fluide et l’arrangement de nouvelles connections cérébrales ne seraient possibles que pendant la nuit, alors que notre cerveau n’est pas constamment sollicité par les stimulations de l’environnement. Cette activité cérébrale nocturne est d’ailleurs un ingrédient essentiel à la créativité.Voilà pourquoi il nous arrive de nous réveiller le matin avec des idées ou des solutions nouvelles à des problèmes qui nous semblaient insolubles la veille encore…Se reposer… même au travail?On peut faire un parallèle avec le repos en milieu de travail. Un peu comme on sacrifie le sommeil pour arriver à répondre à toutes nos exigences personnelles, les pauses et les heures de repas sont souvent les premières activités sacrifiées lorsque la charge de travail augmente. Pourtant, comme pour le sommeil, il est maintenant clairement établi que [url=http://thriving.berkeley.edu/sites/default/files/Embracing Work Breaks (Eschleman Lecture).pdf]les pauses en milieu de travail ont une fonction réparatrice essentielle[/url].On a évidemment documenté les effets des longues pauses, telles que les vacances ou les fins de semaine, mais il est aussi démontré que de courtes pauses ont des [url=http://thriving.berkeley.edu/sites/default/files/Embracing Work Breaks (Eschleman Lecture).pdf]effets significatifs[/url] sur le bien-être des travailleurs et à leur productivité :- une meilleure humeur;
- une diminution du sentiment de fatigue;
- une meilleure performance;
- une augmentation de la motivation au travail;
- une plus grande initiative et un meilleur engagement au travail.
Ces pauses, même si elles sont courtes, permettent de « recharger nos batteries » ainsi que nos ressources psychologiques. En effet, la concentration est comme un muscle : « pour bien fonctionner, elle ne doit pas être surmenée. » Une étude du Draugiem Group, en Lettonie, recommande le ratio travail/repos « idéal » : 52 minutes de travail intense pour 17 minutes de repos. Selon eux, pour que les pauses soient source de repos, les employés doivent se déconnecter de leur ordinateur et faire une activité qui les distancie du travail : prendre une marche, lire, discuter avec des collègues.Selon une étude américaine, les micro-coupures du travail seraient d’autant plus efficaces si on les utilise pour s’éloigner de l’ordinateur, bouger un peu et compléter de petites activités positives en lien avec le travail. En fait, les activités qui permettent de faire un apprentissage, de donner du sens à son travail ou de construire des relations positives avec ses collègues auront un effet encore plus intéressant qu’une pause-café. Ainsi, une réelle distance psychologique du travail, pour être bénéfique, doit s’opérer dans les pauses plus longues : les soirs, les fins de semaine et pendant les vacances.Comment savoir si on repose suffisamment?On entend souvent qu’une nuit de sommeil devrait durer 8 heures. Ce chiffre revient régulièrement dans les écrits sur le sujet, mais ce n’est pas une règle incontournable. En effet, comme dans la majorité des cas, il s’agit d’un indicateur qui représente la moyenne des besoins de l’ensemble de la population. Il y aura toujours des personnes qui en auront besoin d’un peu plus ou d’un peu moins.La meilleure façon de savoir si vous dormez suffisamment, c’est d’être attentif à votre état lorsque vous vous réveillez. Vous sentez-vous reposé? Vous réveillez-vous avec une envie de traîner au lit qui disparait après 30 ou 60 minutes d’éveil? C’est probablement le signe que vous dormez suffisamment. Si cette impression perdure toute la journée, vous devriez vous questionner sur votre sommeil.Une autre façon de vérifier si votre sommeil est suffisant, c’est d’essayer de dormir une heure de plus par nuit pendant une semaine. Si vous constatez une différence positive, il s’agit probablement d’un signe que vous avez besoin de plus de sommeil.Faites le même exercice au travail. Observez votre état psychologique après une pause ou une heure de dîner partagée avec vos collègues. Vous sentez-vous plus motivée, énergique ou reposée? Si oui, n’hésitez pas à répéter l’expérience. Vous en bénéficierez probablement à court et à long terme… et votre employeur également.À PROPOS DE L'AUTEURE
Émilie Lemire AuclairTravailleuse sociale et consultante en santé mentale, j’ai pu constater, au fil de mon parcours, à quel point une attention portée à la santé mentale au travail constitue une réelle plus-value, tant pour le bien-être des individus que pour le développement des organisations. L’atelier des points d’équilibre est une occasion, pour moi, d’échanger avec vous autour de ce qui construit une bonne santé mentale : nos forces individuelles, les relations que nous tissons, les organisations dans lesquelles nous nous impliquons et la société dans laquelle nous évoluons. Arrimer toutes ces pièces de casse-tête est au coeur de mon travail. J’espère pouvoir vous transmettre ma passion pour cet art à la fois complexe mais tellement stimulant!http://blog.lespointsdequilibre.com/2017/02/07/le-repos-ce-nest-pas-rien-faire-ou-pourquoi-le-repos-est-indispensable-a-la-qualite-de-vie-et-a-la-productivite/----------------------------------------------------------------------------------Sortir de la logique de gestion de soi : une réponse possible au « burn-out »Émilie Lemire Auclair 17 Octobre 2016 Pas De CommentaireDavid Le Breton, dans son essai Disparaître de soi – Une tentation contemporaine, aborde le désir de disparaître, de façon consciente ou non, pour se retirer momentanément de notre vie, rythmée par la vitesse, le contrôle et la performance. À la lumière de cette proposition, plutôt que d’interpréter le « burn-out » comme une faiblesse individuelle ou une incapacité à s’adapter aux exigences de notre emploi, on pourrait plutôt le comprendre comme un acte de survie ou le dernier rempart qui reste pour s’échapper, même momentanément, du monde du travail. Dans ce contexte, la logique de « gestion de soi », très répandue dans le discours sur le bien-être, est-elle la voie la plus appropriée pour réfléchir à la sortie du « burn-out »? Et s’il existait d’autres propositions?« Se gérer » : le premier réflexe face à une rupture de performanceLe sociologue décrit, dans son ouvrage, la lourdeur ou le fardeau contemporain « d’être soi », par lequel il faut constamment montrer et même prouver que nous sommes à la hauteur, en répondant à des responsabilités qui repoussent constamment les limites de notre compétence. Par exemple, il ne suffit plus d’être un parent; il faut être un excellent parent qui connait et applique les meilleures pratiques parentales. Alors qu’elles se sentent dépassées, les personnes qui viennent me voir en consultation relatent les multiples exigences auxquelles elles sont confrontées : leur contexte de travail, une rupture, la maladie d’un proche, une vie familiale effrénée… Une fois bien exposée toute l’ampleur des attentes qu’elles essaient de combler, leur première demande peut se résumer à la phrase suivante : « Que puis-je faire de plus pour maintenir mon niveau de performance à son maximum? » Elles veulent apprendre à gérer leur stress.Appliquées au monde du travail, les exigences de performance justifient une culture de « l’overwork » qui peut se concrétiser de plusieurs façons. Il peut s’agir d’exiger un nombre d’heures de travail de plus en plus élevées aux employés de façon à répondre à la charge de travail ou, lorsque le cadre de travail ne permet pas cette augmentation des heures, de demander aux employés de « faire plus avec moins » : justifier une augmentation des tâches par une « réorganisation » du travail. Lorsqu’ils me consultent, plusieurs travailleurs expriment leur sentiment d’être dépassé : des dossiers ou des projets de plus en plus complexes, des ressources limitées, des relations de travail tendues, une communication difficile avec les gestionnaires… Une fois bien exposée toute l’ampleur des attentes qu’ils essaient de combler, leur première demande peut se résumer à la phrase suivante : « Comment puis-je mieux m’organiser de façon à compléter toutes les tâches qu’on attend de moi? » Ils veulent apprendre à gérer leur temps.Dans les deux cas, la logique demeure la même : on cherche à l’intérieur de soi une réponse à des exigences démesurées et extérieures à soi. Bien que les techniques de gestion du stress et de gestion du temps aient sans aucun doute leur utilité, lorsque les demandes et les attentes sont trop grandes, la solution n’est pas d’en faire plus… La solution au « trop », c’est « moins ». Les meilleures techniques de gestion du temps ne feront jamais en sorte que vous complèterez l’équivalent de 35 heures d’activités dans une journée qui n’en contiendra toujours que 24.C’est en prenant en compte cette réalité que David Le Breton introduit la notion de « disparition de soi » : un moyen de tenir le coup, de résister à ces injonctions inatteignables. Ce désir de retrait, de solitude, d’échappatoire à nos stimulations quotidiennes et constantes se matérialisent de plusieurs façons : le « slowfood », le jardinage, le yoga, la méditation, la marche… Des activités pendant lesquelles nous ne devons répondre à aucun délai, aucune demande et nous pouvons disparaître, en refusant de répondre au téléphone ou aux courriels. Néanmoins, lorsque nous n’avons plus le temps d’introduire ces échappatoires dans nos vies ou lorsqu’ils ne suffisent plus, que nous reste-t-il? C’est ici que le burn-out trouve son sens.Une autre option : développer le réflexe de la bienveillance personnelle et collectivePlusieurs intervenants, qu’ils soient chercheurs, intellectuels ou cliniciens, ont déjà sonné l’alarme : le milieu du travail nous rend de plus en plus malades, en imposant des injonctions paradoxales. On nous demande de s’épanouir et de s’affirmer dans un travail qui répond à nos aspirations, tout en nous imposant un système qui ne permet pas cet épanouissement. C’est le paradoxe d’être soi en répondant aux exigences d’hyperadaptation de l’autre… Le « burn-out », c’est la réponse à ce paradoxe ou le constat qu’on ne peut s’adapter à l’insupportable. Le fait qu’on observe de plus en plus de cas d’épuisement en milieu de travail nous indique que ce qui devient insupportable est commun à un grand nombre de personnes et s’ancre dans des causes qui dépassent les seuls individus. Ce constat peut sembler fataliste et, pourtant, il n’en est rien. Il est possible de réfléchir à des moyens pour émerger d’une période de « burn-out » et même le prévenir. Ces moyens doivent toutefois refléter l’ensemble de ses causes.Briser le silence autour de la souffrance au travailConstater que les causes de la souffrance au travail ont des racines sociales, culturelles et organisationnelles, c’est également accepter l’idée que les solutions ne pourront être qu’individuelles. Un premier pas à faire est de briser le silence entourant la souffrance au travail, à la fois pour prendre acte de l’ampleur du problème mais également pour lever le voile de la honte entourant les personnes qui traversent une période de « burn out ». Lever ce voile permet donc d’amorcer un dialogue sur les causes de cette souffrance, ancrée dans le collectif, pour ensuite passer à une étape suivante, soit l’amorce de changements dans nos pratiques.Réintroduire un peu d’humanité dans la gestion des organisationsÀ mon sens, la gestion est une activité essentiellement relationnelle, car on ne peut soutenir la mission d’une organisation sans la participation des individus qui en font partie. Gérer une organisation relève plus souvent de l’art que de la science… Pourtant, elle est graduellement devenue une affaire de technicité : tableaux de chiffres, de données et de statistiques, gestion de processus et analyse de performance organisationnelle. La part humaine du fonctionnement des organisations s’est effacée derrière les « bonnes pratiques » de gestion. Pourtant, l’efficacité des organisations passe par le bien-être de ses membres. Ainsi, renforcer les organisations implique nécessairement de soutenir le bien-être des travailleurs, ce qui ne pourra se faire sans la réintroduction de l’humanité dans les pratiques de gestion. En voici quelques exemples, en vrac :- appuyer les décisions de gestion sur une réflexion éthique qui prend en compte les impacts des décisions sur l’ensemble des membres de l’organisation;
- favoriser une culture du savoir-être, par la collaboration et le soutien social en milieu de travail, sans négliger la valorisation et la mise en valeur des compétences professionnelles et des savoir-faire;
- avoir une vision claire de l’organisation, de sa mission et de ses objectifs qui aura été communiquée à l’ensemble des membres;
- décliner cette vision en des demandes réalistes, contenues dans des ententes claires.
Cultiver la bienveillance envers soiNous l’avons déjà identifié : nous vivons dans une culture qui encourage la sur-performance, c’est-à-dire une adaptation parfaite aux normes sociales de réussite et ce, en tout temps, dans toutes les sphères de nos vies. Quel fardeau… Résister au poids de ce fardeau implique d’abord d’en prendre conscience, et, d’autre part, d’y faire contre-poids. Malheureusement, la pression sociale fait en sorte que nous internalisons ces normes externes et devenons nos propres bourreaux : nous jetons sur nos performances un regard constamment insatisfait, exigeant sans cesse de nous-mêmes d’en faire plus, de réussir mieux.Faire contre-poids, c’est donc contrer le jugement critique et le regard accusateur, c’est-à-dire cultiver la bienveillance envers soi. Cultiver cette bienveillance signifie qu’on prend conscience de ses limites, de ses zones de fragilité et qu’on les prend en considération dans nos prises de décision. Par exemple, plutôt que d’espérer pouvoir en tout temps « se gérer » et confronter les sources de stress, pourquoi ne pas s’accorder le droit de s’éloigner momentanément de ces sources de stress? Cette mise à distance est souvent interprétée comme de la fuite; pourquoi ne pas y voir plutôt la capacité à prendre soin de soi? Plutôt que d’essayer de tout réussir parfaitement en même temps, pourquoi ne pas admettre que nous avons des ressources limitées et tout simplement prioriser ce qui est le plus important pour nous? Alors que certains y voient un constat d’échec, pourquoi ne pas y voir la capacité de faire des choix éclairés quant à ce qui est bon pour nous?La majorité des personnes que j’ai rencontrées alors qu’elle traversaient un épisode de « burn-out » sont entrées dans mon bureau avec l’attente d’apprendre à exceller dans la gestion de leur stress, mais leurs apprentissages ne se sont pas limités à une meilleure « gestion de soi ». Elles ont appris qu’elles étaient plus compétentes qu’elles ne le croyaient : elles avaient à leur disposition tout un bagage de connaissances et d’expériences dans lequel puiser pour se ressourcer. Elles ont également accepté le pari de s’accorder du temps, plutôt que de tenter sans cesse de le gérer. Finalement, elle ont également pris conscience de leurs limites et de la façon d’en tenir compte dans leurs choix de vie.En résumé, poser un regard bienveillant entre individus, au sein des organisations et d’un point de vue collectif permet d’offrir une perspective plus nuancée sur nos normes sociales de performance et de réfléchir à des réponses plus adaptées à la souffrance au travail.http://blog.lespointsdequilibre.com/2016/10/17/sortir-de-la-logique-de-gestion-de-soi-une-reponse-possible-au-burn-out/ - diminue notre capacité à réguler nos émotions;
Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
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Vents en Poupe
Dans la vie il y a les flaques et les éclaboussures
Dans la rue les petites frappes, des lions, des vrais durs
Dans la musique il y a des farces et les graines du futur
Et si souvent des coups d'État, parfois des investitures
Il y a des notes d'espoir, des images qui saturent
Il y a ceux qu'on ne voit pas et il y a les statues
Il y a ceux qui aboient et quelques vraies statures
Il y a ceux qui ont la foi et il y a les postures
Les épreuves, l'apprentissage et les coups de ceinture
Il y a des cœurs des réceptacles et il y a les ordures
On voit des bras qui se cassent dans la sueur et la sciure
Il y a ceux que l'on écrase et ceux qui exultent
Il y a les pièges, les arnaques, quelques âmes encore pures
Il y a parfois des comebacks parfois des ruptures
Entre ma conscience et moi, deux poids deux mesures
Il y a le temps des grands soirs et le temps des blessures
300 lésions et les rideaux se ferment
21 grammes pris dans l'atmosphère
Et tu me verras sourire du seul endroit où je brille
J'ai l'impression d'être là où il faut être
Sur ma photo un trou de cigarette
Et tu me verras sans peine un soir où la lune est pleine
Dans la vie il y a les claques et le côté obscur
Et dans mon cahier tant de pages remplies de ratures
Les pieds collés au tarmac on ne voit que l'azur
Il y a le point de contact et le point de rupture
Et dans la rue le manque de tact et il y a les injures
Et j'avais la larme à la barre, du sang dans ma cellule
Un océan de vagues à l'âme quand j'ai cru t'avoir perdue
Et dans mon cœur c'est la débâcle, j'aime tant la vie, ça me tue
300 lésions et les rideaux se ferment
21 grammes pris dans l'atmosphère
Et tu me verras sourire du seul endroit où je brille
J'ai l'impression d'être là où il faut être
Sur ma photo un trou de cigarette
Et tu me verras sans peine un soir où la lune est pleine
C'est juste un jour de plus
Entre l'enfer et le ciel
Le chant des poupées russes
Qui nous ensorcelle
C'est juste un jour de plus
Mais c'est un jour bien réel
Dans les bras de Vénus
Même l'amour est schizophrène
300 lésions et les rideaux se ferment
21 grammes pris dans l'atmosphère
Et tu me verras sourire du seul endroit où je brille
J'ai l'impression d'être là où il faut être
Sur ma photo un trou de cigarette
Et tu me verras sans peine un soir où la lune est pleine
C'est juste un jour de plus
Mais c'est un jour bien réel
Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
Sautes au deux.
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- Du chaos à l’harmonieBY ARMELLA · 10 FÉVRIER 2017Il y a quelques temps, j’ai eu une grosse période de rangement…et c’est en faisant du rangement que j’ai compris une loi fondamentale de l’univers…Laquelle ?? La réponse en BD !Livre en question : « Un miroir turbulent : Guide illustré de la théorie du chaos » de John Briggs et David Peat.http://conscience-quantique.com/du-chaos-a-lharmonie/
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Bon, ben, ça a été dûûûr de boucler cette BD !
Je voulais tellement tout dire, tout partager, et que ce soit parfait… en 48 pages de dessins et de bulles ! ^^’Et merci à tous pour vos messages encourageants qui sont tous tombés pil poil au bon moment !!
La parution, c’est donc début Juin !
Et je vous propose de découvrir une histoire extraite de la BD tous les 2 jours en attendant ;D !La première, c’est ici !!!>>> commander une BD ici
Et pour info, j’ai présenté une partie de la BD “Emotions, enquête et mode d’emploi” en AVANT PREMIERE dans un atelier sur les émotions à BPI ! (en savoir plus ICI)http://conscience-quantique.com/des-news-de-la-bd-sur-les-emotions/
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- Comment retrouver ses yeux d’enfant ?BY ARMELLA · 30 OCTOBRE 201Certains jours, le quotidien peut nous paraître terne… gris… fade… tellement connu… Comment retrouver le sentiment d’émerveillement de son enfance en quelques secondes ? Avec un petit jeu très simple ! Suivez le guide !Pour avoir lu un article sur l’effet bénéfique des plantes hallucinogènes sur les états dépressifs, je pense que ça fait un peu le même effet : cela seccoue un bon coup les connexions du mode “par défaut” du cerveau… et le libère ! Oui et tout ça sans prendre de champi !
Petite variante amusante :
Donner des noms qui n’existent pas à ce que vous mangez…Les moindres détails apparaissent soudain comme par magie, chaque chose se montre dans tout ce qui la rend unique et fascinante… !Amusez-vous bien ! Et si vous testez, laissez moi un petit commentaire pour me dire si ça a marché pour vous, et ce que ça vous a fait !*D’après un exercice de l’excellent livre “Impro, improvisation’ théâtre” de Keith Johnsthone :http://conscience-quantique.com/comment-retrouver-ses-yeux-denfant/
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- La reproduction scolaire des inégalités sociales en France : Le cas des enfants précocesNicolas GauvritLDAR Université Paris 7 et Université d’Artoisnicolas.gauvrit@gmail.comRESUMEParmi les causes bien identifiées de la reproduction scolaire des inégalités sociales, plusieurs touchent plus particulièrement les enfants intellectuellement précoces. C’est le cas de l’adaptation des exigences scolaires en fonction du milieu social, du rapport au savoir chez les pairs, ou encore des styles parentaux. Pour des raisons en partie liées à une représentation politique et sociale de l’égalité, la société française a choisi de ne pas – ou peu – intervenir de façon spécifique auprès des enfants précoces dans le cadre éducatif. Ce défaut de prise en charge spécifique appuyer sur une rhétorique de l’égalité permet à l’ensemble des facteurs de discrimination sociale de jouer à plein, en créant dans la population des enfants intellectuellement précoces une augmentation particulièrement importante des inégalités sociales. C’est ce paradoxe que nous présentons ici, en croisant des résultats de sociologie de l’éducation et de psychologie.Les enfants intellectuellement précoces (nous utiliserons indifféremment dans cet article les termes de doués, surdoués et précoces) forment un groupe de sujets à besoins spécifiques à part : Une bonne partie des enfants intellectuellement précoces finissent en échec scolaire (Terrassier, 1981) malgré des capacités au-delà de la norme. On estime en effet que 33% des surdoués sont en échec scolaire en fin de 3ème de collège (9ème année d’enseignement) Pourtant, ils constituent une des populations à besoins spécifiques de l’institution scolaire dont on s’occupe le moins sur le terrain (Vrignaud, 2006) en France. D’autres pays, comme les Etats-Unis le Canada, Taiwan ou Israël, ont mis en place des programmes spécifiques ambitieux pour les enfants doués.Jusqu’en 2002, aucun texte officiel de l’Education Nationale (Française) n’évoquait le traitement des enfants précoces, alors que les enfants présentant d’autres caractéristiques à part (handicaps sensoriels, difficultés d’apprentissage) étaient reconnus. Sous la pression d’associations de parents d’enfants précoces, le ministère commanda alors un rapport, le Rapport Delaubier (Delaubier, 2002), pour faire le point sur la situation. Ce rapport préconise quelques modifications et présente l’avantage certain d’aborder, enfin, la question de la précocité à l’école. Néanmoins, sa lecture laisse transparaître un ensemble de partis-pris répandus dans les politiques éducatives nationales depuis plusieurs décennies, et qui laissaient présager que les préconisations du rapport n’auraient que peu d’effets concrets (ce qui se confirma par la suite). Le rapport insiste par exemple sur l’idée qu’il ne faut envisager d’action que pour les enfants qui sont en échec scolaire ou présentent des difficultés d’apprentissage visibles. Il rappelle qu’il existe déjà une marge de manœuvre assez grande dans les textes de l’Education Nationale, qui permet aux enseignants de réagir en proposant des projets personnalisés aux élèves, ou en accélérant la scolarité par un passage anticipé dans la classe supérieure. Le texte finit par préconiser des mesures locales et rejette la possibilité d’organiser au niveau national une prise en charge des enfants précoces ou de prendre en compte les enfants doués qui ne posent pas problème dans la classe (seuls les enfants en échec ou présentant des troubles du comportement sont concernés).Si, dans les textes, le rapport Delaubier a débouché sur des encouragements à la formation et à l’information, la situation réelle dans les IUFM (Institut Universitaires de Formation des Maîtres) et les masters professionnels préparant au professorat des écoles n’a pas changé. Il faut bien le dire : neuf ans après la parution du rapport, aucun changement n’est visible sur le terrain concernant l’information ou la prise en charge autour des enfants doués. Aussi, la formation insuffisante des enseignants est-elle toujours mise en cause, mais également le manque de moyens pratiques et de volonté politique. Les chercheurs préconisent généralement de regrouper les enfants intellectuellement précoces dans des écoles ou des classes à part, une option qui reste en pratique impossible et a été explicitement critiquée par le rapport Delaubier. Les enfants doués ont pourtant besoin d’un enseignement spécifique fondé sur des situations variées (Terrassier & Gouillou, 1988), à l’opposé du réflexe courant chez les enseignants consistant à leur donner plus d’un travail inadapté et déjà ennuyeux pour eux.La réaction commune des enseignants à l’ennui que montrent les enfants intellectuellement précoces est en effet de leur donner à faire plus d’exercices d’application de ce qui a été vu et travaillé en classe. Les enseignants pensent ainsi occuper utilement les enfants doués sans remettre en cause la progression du reste de la classe. Or, l’ennui de l’enfant doué ne tient pas à ce qu’il n’a rien à faire, mais au fait qu’il comprend plus vite que les autres et est particulièrement réfractaire aux exercices répétitifs dont les autres ont besoin pour s’approprier les savoirs. Les professeurs, en leur demandant plus d’un travail répétitif, les lassent encore plus ce qui peut le cas échéant les pousser à un rejet total de l’école et des apprentissages scolaires. Les spécialistes de la précocité préconisent au contraire de donner aux enfants précoces à faire un autre travail leur permettant de découvrir des objets de connaissances hors programme.Au-delà de la formation insuffisante, ce sont les représentations sociales et stéréotypes concernant les enfants intellectuellement précoces, à l’œuvre chez les enseignants, les autres élèves et bien entendu les parents, qui expliquent le hiatus entre les besoins des enfants intellectuellement précoces et ce que leur entourage leur fournit (Tavani, Zenasni, & Pereira-Fradin, 2009). Très sensibles, ils sont particulièrement rejetés par le groupe classe. Très demandeurs de nouveauté et de variété, on leur demande un travail encore plus répétitif que les autres. Sur le terrain, les psychologues scolaires sont souvent confrontés à des parents qui exigent que leur enfant soit traité comme les autres. Ce refus d’une prise en charge est encore renforcé par les enseignants qui n’estiment pas nécessaire de s’occuper d’un élève ayant de bonnes capacités.À cela s’ajoute l’effet délétère des représentations stéréotypées des enfants intellectuellement précoces. Un film comme Les Tuche illustre doublement ces stéréotypes. Dans cette comédie, un enfant intellectuellement précoce est confronté au déni de ses parents socialement défavorisés, persuadés qu’il ne peut avoir de bonnes notes qu’en trichant. Mais cet enfant confronté à l’incompréhension de ses parents est lui-même un personnage caricatural, brillant dans toutes les matières scolaires sans exception, ce qui n’est certainement pas la règle générale chez les enfants précoces…Il arrive fréquemment qu’à la préconisation du psychologue d’un passage anticipé dans la classe supérieure (ce qui est loin d’être la solution idéale, mais reste la seule possible en pratique dans la plupart des cas) l’enseignant réponde « Mais il n’est pas surdoué ! Il a des résultats très moyens. Comment voulez-vous qu’il suive dans la classe supérieure ? » en s’appuyant sur le stéréotype de l’enfant intellectuellement précoce nécessairement brillant scolairement. Les enfants précoces sont également rarement détectés : lorsqu’ils le sont, c’est généralement pour des troubles du comportement qu’ils sont d’abord signalés au psychologue scolaire, ou pour des symptômes dépressifs toujours inquiétants chez l’enfant.Tous les enfants, y compris intellectuellement précoces, peuvent souffrir de l’institution scolaire qui, malgré les efforts développés pour en faire un lieu d’intégration et d’égalité des chances, voire un « ascenseur social », reste une fabrique de reproduction sociale, et même de creusement des inégalités, comme l’ont montré de nombreux travaux de sociologie de l’éducation (pour une synthèse, voir Duru-Bellat, 2007). Un ensemble de facteurs liées aux familles, comme le rapport au savoir (Maury & Caillot, 2003), la connaissance de l’institution qui prend corps dans les stratégies de cursus scolaires différenciés ou encore l’accès à la langue scolaire (Duru-Bellat, Jarousse, & Mingat, 1993) a été proposé pour expliquer que l’école renforce les disparités sociales. D’autres raisons liées au milieu scolaire lui-même, comme l’attente différenciée des enseignants, les aménagements de programmes, ou encore la culture d’école (Duru-Bellat, Landrier-Le Bastard, Piquée, & Suchaut, 2004) ont également été proposés et validés.Une idée répandue est que les enfants intellectuellement précoces ont moins à souffrir de ces facteurs que les autres enfants, et qu’ils disposent d’une forme de résilience scolaire suffisante qui leur permet de surmonter les effets délétères d’un enseignement inadapté. A la racine de cette idée, on trouve sans doute le constat que les enfants intellectuellement précoces sont relativement peu dépendants de la qualité de l’enseignement : capables de combler eux-mêmes les défaillances didactiques des enseignants, ils ne sont finalement que peu sensibles à la pratique des professeurs. Mais il ne faut pas confondre ce qui relève de la qualité des pratiques pédagogiques et ce qui relève des disparités sociales, stratégiques, familiales. De ce point de vue, les enfants intellectuellement précoces sont au contraire particulièrement sensibles aux disparités : c’est l’hypothèse que nous défendons ci-dessous, en détaillant quelques facteurs susceptibles de renforcer des différences liées aux milieux sociaux dont sont issus les enfants intellectuellement précoces, et auxquels ces enfants sont vraisemblablement plus exposés que les autres.La crainte qui transparaissait en filigrane dans le rapport Delaubier est que les enfants doués, disposant de capacités supérieures à la moyenne, bénéficient de surcroît d’un enseignement exceptionnel qui creuserait encore l’inégalité cognitive entre eux et le reste de la population scolaire. C’est donc sans doute par un réflexe égalitaire si ce n’est égalitariste que l’on s’est empressé de ne rien faire. Pourtant, c’est précisément cette absence presque totale de prise en compte de la précocité qui organise, sur un axe social et non cognitif, une augmentation des inégalités spectaculaires entre des surdoués de divers milieux sociaux, parce que ces enfants sont particulièrement sensibles à un ensemble de facteurs sociaux de renforcement des inégalités.Stéréotypes de l’enfant intellectuellement précoces et dépistages disparatesDans la majeure partie du monde (Israël est une exception de ce point de vue), il n’existe aucun « dépistage » systématique des enfants intellectuellement précoces. Pour qu’un tel enfant soit pris en charge d’une manière ou d’une autre, une première étape indispensable est donc qu’il soit signalé comme enfant intellectuellement précoce, ce qui est loin d’être le cas général.Une des causes les plus évidentes de ce défaut de dépistage est l’absence de formation des enseignants et d’information auprès des parents, à laquelle s’ajoute une représentation des enfants précoces en décalage avec la réalité. Tavani, Zenasni et Pereira-Fradin (2009) ont par exemple étudié les représentations sociales des enfants intellectuellement précoces chez les adultes ayant ou non une connaissance ou un contact régulier avec cette population. Ils montrent que les personnes non familières des enfants intellectuellement précoces les caractérisent presque exclusivement en termes d’intelligence et de capacités cognitives, alors que ceux qui les connaissent ont une position bien plus riche, où la sensibilité et le risque d’échec scolaire apparaissent par exemple en bonne place.En France, dans les formations qui préparent au métier de professeur des écoles (master éducation), des cours sur les enfants handicapés ou souffrant de troubles de apprentissages et de retard mental sont prévus. Mais, en général, rien n’est dit aux étudiants sur les enfants précoces, et cet état de fait n’est pas propre à la France. Les jeunes enseignants arrivent ainsi en classe sans aucune connaissance sur la précocité. Il n’est donc pas étonnant que leur capacité à repérer correctement les enfants précoces ait été largement questionnée (Siegle, Moore, & Mall, 2010).Si la détection de la précocité par les enseignants est globalement remise en question, cela n’empêche qu’existe en outre un décalage dans la perception de l’intelligence et de la précocité par les enseignants en fonction du milieu social de l’enfant. On sait par exemple que les enseignants ont tendance à sous-estimer l’intelligence des enfants des catégories sociales défavorisées, et à surestimer au contraire celle des enfants de milieux favorisés (Alviderez & Weinstein, 1999). Cela débouche sur une probabilité de reconnaissance plus faible pour les enfants intellectuellement précoces des milieux défavorisés (McBee, 2006).A ces différences liées à la perception des enseignants viennent probablement s’ajouter des représentations parentales différentes. Les parents de milieux défavorisés sont moins susceptibles de repérer la précocité, moins susceptibles de penser qu’elle mérite une prise en charge s’ils l’ont repérée, moins susceptibles enfin d’être en mesure d’apporter une aide à leur enfant même s’ils la pensent nécessaire.Des facteurs liés aux représentations sociales de la précocité chez les parents et les enseignants se combinent ainsi pour creuser les inégalités sociales entre les enfants intellectuellement précoces des différentes classes sociales en jouant sur la probabilité de reconnaissance et de prise en charge. Cette probabilité est plus faible dans les milieux défavorisés, ce qui explique l’augmentation des inégalités sur l’axe social. On peut noter que le cas n’est pas identique pour d’autres populations d’enfants particuliers. Les troubles des apprentissages ou le retard mental est relativement bien pris en compte. Tout au moins est-il aussi bien pris en compte par les institutions éducatives des différentes zones géographico-sociales.Différences pédagogiques et éducativesIl existe des écarts pédagogiques importants entre les écoles implantées en zone favorisée et défavorisée (Van Zanten, 2001). Cela se traduit par des exigences réduites pour les enfants des zones géographiques défavorisées. Cette modulation des exigences peut avoir un effet bénéfique pour les élèves ayant des capacités moyennes ou faibles dans les milieux défavorisées et aboutir à une réduction des inégalités pour la population des élèves les plus en difficulté. En revanche, l’effet est globalement inverse pour les enfants précoces.Une des causes majeures de l’échec scolaire des enfants précoces est le désinvestissement cognitif qui fait suite à une stimulation intellectuelle trop faible, ou arrivant trop tard (il existe des cas d’enfants précoces désireux d’apprendre à lire en maternelle, et à qui on impose d’attendre l’âge du CP, âge auquel ils ne sont plus intéressés). En réduisant les exigences et en s’adaptant à un public jugé plus faible, les enseignants travaillant dans les zones défavorisées organisent de fait un enseignement plus répétitif, moins abstrait, et ne couvrant pas toujours l’ensemble du programme officiel. Or, c’est précisément l’inverse de ce qui convient aux enfants précoces chez qui l’ennui – prodrome fréquent de l’échec et parfois de la dépression – vient de l’inadaptation aux routines. Alors que l’enfant précoce réclame des objets plus abstraits, des activités plus variées que la moyenne, ceux qui vivent en zone défavorisée se trouvent confrontés à un enseignement particulièrement concret, répétitif et une progression lente.Parallèlement à cela, les enfants des milieux défavorisés retrouvent également plus souvent dans leurs familles un type d’éducation particulièrement néfaste aux enfants doués. On classe traditionnellement les styles parentaux en trois catégories : les styles permissif, démocratique, et autoritaire. Le style permissif se caractérise par un laisser-faire, une absence de cadre et de contrôle parentale. Le style autoritaire, au contraire, est défini par un contrôle parental excessif non justifié : pour les parents relevant de cette catégorie, l’enfant doit une obéissance inconditionnelle à ses parents et ceux-ci n’ont pas à justifier les ordres qu’ils donnent. La parentalité est une relation de pure domination. Enfin, les parents relevant du style démocratique fournissent à leurs enfants un cadre non rigide où la négociation est possible. Les enfants sont progressivement poussés à être autonomes, en fonction du développement de leurs capacités.Dans les milieux défavorisés, le style autoritaire est plus fréquent et le style démocratique moins fréquent que dans le reste de la population. Or, le style autoritaire (comme le style permissif) a un effet négatif sur la réussite scolaire (Marcotte, Fortin, Royer, Potvin, & Leclerc, 2001).Le style parental autoritaire est néfaste au développement de l’enfant parce qu’il ne favorise pas l’autonomie et la réflexion sur ce qui pourrait légitimer la domination parentale. Or, chez les enfants précoces encore plus que chez les autres, le besoin d’autonomie et le désir de comprendre (pourquoi il faut obéir, par exemple) est important. Un style autoritaire présente ainsi pour les enfants précoces un effet négatif encore plus important, ce qui peut se traduire à l’adolescence par des troubles du comportement (surtout chez les garçons) ou des troubles plus intériorisés comme la dépression (surtout chez les filles), augmentant le risque de désinvestissement et d’abandon scolaire. Choisir des études courtes peut pour ces enfants devenus adolescents être une solution pour échapper plus vite à la pression familiale et au refus d’autonomie et de justification du contrat familial.Les différences pédagogiques à l’école et de style parental à la maison jouent un rôle dans la reproduction scolaire des inégalités sociales chez tous les enfants, mais cet effet est particulièrement flagrant lorsqu’il s’associe à la précocité intellectuelle de l’enfant.Représentations sociales de la précocité chez les pairsBien que cette idée ne fasse pas parfaitement l’unanimité, la plupart des spécialistes de la précocité semblent s’accorder à dire que les enfants intellectuellement précoces sont particulièrement sensibles (Cross, 2005). Récemment, on a pu montrer un déficit dans les stratégies sociales des enfants intellectuellement précoces dans le cadre du jeu de l’ultimatum (Yun, Chung, Jang, Kim, & Jeaong, 2011).Le jeu de l’ultimatum fonctionne de la manière suivante : une personne A dispose d’une certaine somme. Elle en propose une partie à l’autre joueur, B, qui peut soit accepter (auquel cas l’argent est partagé selon la proposition de A), soit refuser, et personne ne gagne alors rien. On ne peut jouer qu’une fois. La stratégie optimale pour A consiste à proposer le moins d’argent possible, et pour B à accepter toute proposition. Dans la réalité, les choses sont bien entendu plus complexes, et il faut une certaine intelligence sociale pour comprendre quelle somme sera perçue comme suffisante et non blessante pour l’autre. C’est cette intelligence sociale qui semble défaillante chez les enfants précoces. Les résultats de cette étude montrent en effet une suractivation cognitive au détriment du raisonnement social qui peut également s’interpréter comme la résultante d’un besoin de justice exacerbé.Il est généralement admis également que les enfants précoces sont plus exposés aux difficultés relationnelles, du fait d’une hypersensibilité psychomotrice, sensuelle et émotionnelle (Daniels & Piechowski, 2009).Dans une étude qui fait encore référence, Galbraith (1985) a interrogé plus de 400 enfants intellectuellement précoces de 7 à 18 ans. Elle décrit à partir de la synthèse de ces entretiens les difficultés rencontrées par les enfants doués dans les domaines sociaux et émotionnels. Plus de la moitié des thèmes récurrents dans les entretiens tombent dans la catégorie des problèmes relationnels. Cela inclut la difficulté à lier des relations de camaraderie ou d’amitié (ou d’amour), une perception aigüe et déstabilisante des espoirs de l’entourage, le fait de se sentir constamment ridiculisé par les pairs, un sens profond de sa différence et un désir puissant d’être accepté.Delisle et Galbraith (2002) montrent comment cet ensemble de difficultés peut, si l’enfant n’arrive pas à les surmonter, conduire à l’échec scolaire. La qualité des relations sociales est en effet le deuxième meilleur prédicteur de symptômes dépressifs de l’adolescence (Ross, Shochet, & Bellair, 2010).Comme le montrent les entretiens de Galbraith (1985), les problèmes sociaux-émotionnels rencontrés par les enfants intellectuellement précoces sont largement causés par les représentations des pairs : la peur d’être ridiculisé à cause de sa différence n’a lieu d’être que si la précocité est socialement connotée négativement.Dans un environnement social favorable, un milieu où les représentations de la précocité et de l’intelligence sont valorisantes, on devrait en toute logique observer une bonne intégration des enfants intellectuellement précoces. En cela, cette intégration – dont la qualité revêt nous l’avons vu une importance sanitaire – est très dépendante des représentations sociales et des stéréotypes véhiculés dans l’environnement de la classe et de l’école.Or, les valeurs qui fondent en partie les représentations sociales sont très dépendantes des milieux culturels et sociaux. Alors que les milieux les plus favorisés ont globalement une représentation positive de l’intelligence, de la réussite scolaire et des compétences cognitives, les milieux défavorisés développent parfois une attitude négative vis-à-vis de ces caractéristiques. Dans les milieux défavorisés, l’école est plus souvent vécue sur un mode « policier », et l’intégration scolaire passe par la confrontation ouverte avec l’institution et ses missions, et un dédain affiché pour les valeurs qu’elle tente de transmettre. Cela se traduit parfois par des actes de « transgression socialisante » (Laplante, 2007). Dans un tel cadre, l’enfant intellectuellement précoce est perçu comme un traitre s’il réussit. Certains enfants intellectuellement précoces qui ont une intelligence sociale suffisante comprennent si bien cela qu’ils adaptent leur comportement et recherchent activement l’échec scolaire, ou la médiocrité tout au moins, pour échapper à la stigmatisation comme « intello de service » – Expression utilisée par un surdoué pour décrire ce que lui renvoyait les autres élèves lorsqu’il était à l’école. http://www.douance.be/douance-ahp-temoignage6.htm, consulté le 22 novembre 2011.Ainsi, les pairs jouent indirectement un rôle de médiation dans le creusement des inégalités sociales chez tous les enfants qui pourraient réussir à l’école. Ce rôle est, encore une fois, particulièrement actif sur les enfants intellectuellement précoces, du fait de leur sensibilité extrême et du risque accru, dans cette population, de troubles consécutifs à une carence de socialisation.Que faire ?Alors que la précocité devrait être un atout et une chance, elle est bien souvent un handicap. Alors que les enfants intellectuellement précoces de toutes les classes sociales devraient illustrer la capacité de l’école à repérer les potentiels et à ne pas reproduire et amplifier – au moins dans un cas où cela n’est pas une fatalité – les écarts sociaux, l’exact inverse se produit. Les enfants intellectuellement précoces sont sans doute, encore plus que les autres enfants, sensibles à la disparité des prises en charge, des rapports au savoir et à l’apprendre et des relations avec les pairs.Ce qui est à l’œuvre ici, ce sont de manière implicite les représentations de la précocité, qui varient avec les catégories sociales. Ce qu’il faudrait faire pour les enfants intellectuellement précoces est connu et détaillé depuis longtemps par des chercheurs et des militants ainsi que des associations de parents d’enfants précoces. Il est évident que le manque de volonté politique est le premier frein à une prise en charge intelligente des enfants intellectuellement précoces : la formation des enseignants ne prend toujours pas en charge l’information sur la précocité. L’information au grand public, malgré l’intérêt des médias de masse pour le thème, reste très parcellaire, et les stéréotypes d’enfants « surdoués » sont toujours actifs socialement.Des structures à même de prendre en charge adéquatement les enfants intellectuellement précoces existent en petit nombre, et uniquement parce que certaines personnes ont su se consacrer à leur création pendant des années, voire des décennies. Hélas, pour la grande majorité des enfants doués notamment en milieu défavorisé ou simplement rural, rien n’est prévu en France.En attendant que des mesures politiques soient prises pour assurer que les enfants intellectuellement précoces, si précieux à la société, soient traités selon leurs besoins (comme le sont les autres enfants inadaptés à un cursus normal), le rôle du psychologue scolaire me semble capital. Au cœur du système, suffisamment formé pour connaître les besoins des enfants intellectuellement précoces, il peut intervenir auprès des parents et des enseignants pour informer – dans le meilleur des cas – ou tout au moins, au coup par coup, pour faire accepter qu’un enfant puisse, lorsque cela est raisonnable, être intégré à une classe de niveau supérieur. Pour cela, il devra souvent vaincre les résistances des enseignants et des parents, et cela surtout en milieu défavorisé où les enfants intellectuellement précoces sont moins facilement repérés et, qui plus est, souvent mal perçus.ConclusionL’acharnement de parents et de chercheurs à faire reconnaître la précocité comme un atout, certes, mais qui nécessite cependant une adaptation de l’école à l’enfant, est fondé sur l’évidence du gâchis social que représente le tiers d’enfants surdoués sortant du système scolaire sans diplôme, mais aussi le scandale que constitue une forme de dédain institutionnel face à l’ennui créé chez les enfants précoces. Car un enfant précoce qui n’a pas de comportement d’opposition, réussit correctement à l’école, mais souffre d’ennui pendant les 10 ans de sa scolarité obligatoire n’est pas un enfant adapté à l’école, même s’il ne gêne pas.Une raison supplémentaire de lutter pour l’information autour de la précocité et la prise en charge de la douance est, comme nous venons le voir, que les enfants intellectuellement précoces forment probablement une population pour laquelle la reproduction et même l’amplification des inégalités sociales qu’organise sans le vouloir l’école est particulièrement dramatique… Paradoxalement, c’est sans doute la peur de créer des inégalités qui entrave le développement de programme de prise en charge de la précocité…BibliographieAlviderez, J., & Weinstein, R. S. (1999). Early teacher perceptions and later student academic achievment. Journal of Educational Psychology, 91, 731-746.Cross, T. (2005). The social and emotional lives of gifted kids: Understanding and guiding their development. Waco, TX: Prufrock Press.Daniels, S., & Piechowski, M. (2009). Living with intensity: Understanding the scnsitivity, excitability, and emotional development of gifted children, adolescents, and adults. Scottsdale, AZ: Great Potential Press.Delaubier, J.-P. (2002). http://media.education.gouv.fr/file/01/1/4011.pdf. Consulté le 11 28, 2011Delisle, J., & Galbraith, J. (2002). When gifted kids don't have all the answers: How to meet their social and emotional needs. Minneapolis, MN: Free Spirits Pub.Duru-Bellat, M. (2007). Les déterminants sociaux et pédagogiques de la réussite scolaire. Dans S. Ionescu, & A. Blanchet, Psychologie du développement et de l'éducation (pp. 171-195). Paris: PUF.Duru-Bellat, M., Jarousse, J.-P., & Mingat, A. (1993). Les scolarités de la maternelle au lycée. Revue Française de Sociologie, 34 (1), 43-60.Duru-Bellat, M., Landrier-Le Bastard, S., Piquée, C., & Suchaut, B. 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DOC]Représentations sociales de la précocité chez les pairs - Hal
https://hal.archives-ouvertes.fr/file/index/docid/645137/filename/Gauvrit_EIP.docx
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[/list]de N Gauvrit - Autres articlesLa reproduction scolaire des inégalités sociales en France : Le cas des enfants .... des inégalités spectaculaires entre des surdoués de divers milieux sociaux, ...
Dernière édition par I am so sure le Dim 12 Fév 2017 - 14:47, édité 1 fois
Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
- Spoiler:
- Le nombre d’enfants précoces explose. Tous milieux sociaux confondus : l’intelligence s’emballe. Et encore, le Q.I. mesure seulement deux des neuf intelligences fondamentales : la logico-mathématique et la verbale...Le Q.I. éclaire la partie émergée de l’iceberg : c’est en réalité tout le champ du potentiel humain qui est en train d’accéder à un niveau supérieur de développement. Pour moi, le surdouement est polymorphe. Il en existe une multitude de configurations. C’est un phénomène qualitatif et non quantitatif, généré par des harmoniques, des accords harmonieux, entre plusieurs intelligences.Exemple : enfant, j'étais doué sur les dimensions existentielle-spirituelle, naturaliste (animaux et plantes) et musicale. (J'étais à la ramasse sur le reste.) Un profil de poète ? Un enfer à l'école ! Et puis à 20 ans, un thérapeute m'a débloqué l'intelligence logico-mathématique et l'intelligence intrapersonnelle (connaissance de soi). Mon pôle de surdouement est alors devenu cohérent et productif. Plus tard, d'autres accompagnateurs m'ont aidé à cultiver le graal : l'intelligence interpersonnelle (relations aux autres).Evidemment, ce modèle des intelligences multiples ne résume pas l’être humain. La carte n’est pas le territoire. D’autres dimensions que les intelligences sont à prendre en compte : l’intuition est un aspect transversal au neuf intelligences (intelligence cardinale), comme le niveau de vitalité, ou la curiosité.Voici donc quelques principes de bon sens, tirés de mon expérience.Principe 1 - Tous les enfants sont porteurs d’une configuration de surdouement. Le surdouement existe à la naissance (génétique). Il peut aussi s’activer grâce à des circonstances particulières : notamment d’excellentes relations avec un enseignant ou un mentor (modélisation) et une transmission intense et profonde. Indépendamment de l’âge, la maturité de ce talent est plus ou moins avancée. Elle requière plus ou moins d’accompagnement. L'enfant est un génie potentiel polymorphe.Principe 2 - Tous les enfants et les adultes sont porteurs d’une configuration unique de surdouement. L’accompagnement doit donc être réalisé sur-mesure, et en relation. NB : c’est souvent grâce à la crise de milieu de vie que l’individu se met en quête de sa configuration singulière de surdouement. La crise de la quarantaine est maintenant supplantée par la crise de la trentaine, tant ces questions arrivent tôt aujourd’hui !Principe 3 - L’enfant et l’adulte qui sont en contact avec leur surdouement ont un besoin vital de cultiver leurs forces. Sinon, rien n’y fait : ils s’étiolent. Le besoin fondamental de l’être humain est la réalisation de soi. Le surdouement appelle donc son épanouissement dans des réalisations concrètes. Comme l’avaient bien compris les alchimistes, la réalisation de soi passe par des réalisations intérieures et extérieures (pierre philosophale).Principe 4 - Les individus surdoués ont un besoin vital de cultiver leurs forces, sans s’attarder sur leurs fragilités (intelligences sous-développées). Les aspects handicapants de celles-ci seront régulés, emmenés, par le développement de leurs talents. Il est totalement inutile et contre-productif de souligner leurs fragilités, et de vouloir les réduire frontalement. Les apprentissages se bloquent immédiatement, tant cette tactique est inadéquate.Principe 5 - Le développement des intelligences respecte un principe d’harmonie. L’apport du mentor dans un domaine doit être en équation avec le développement des autres intelligences. Exemple : un conseil pour l’intrapersonnel (connaissance de soi) qui va à l'encontre de l'interpersonnel (relation aux autres) ne marche pas. Le mentoré va être déçu, et c’est alors une double peine pour lui : non seulement il s’étiole, et en plus il désespère d’une logique et d’un développement unifiants.Principe 6 - L’enfant et l’adulte surdoués ont besoin de comprendre que chaque être humain est unique, sans être nécessairement exceptionnel. La singularité peut s’exprimer sans isoler l’individu, sans en faire une exception (étymol. : ce qui est hors de la règle commune). Ce risque doit être explicité et accompagné car la peur de l’isolement peut générer un refus inconscient de se développer. La toute-puissance et grandiosité peuvent aussi aller à l’encontre du principe d’harmonie.Principe 7 - Les six principes précédents se résume en un seul : l’amour. Accompagner l'enfant et l'adulte surdoués est toujours déroutant. La tâche est complexe. Elle requiert écoute, intuition et créativité. Et surtout de l'intégrité. La meilleure règle pour le mentor est donc : Aime, et fais ce qui te plaît ! (saint Augustin) Il vaut mieux accompagner... les gens qu'on aime ! Soit les enfants et les adultes qui nous intéressent : ceux avec qui l'on sent un engagement émotionnel évident et spontané.Principe 8 - La disponibilité : l'amour, c'est se rendre disponible. La vie peut disposer de nous. Il y a une dimension de lâcher prise, d'ouverture à l'inconnu, et à l'imprévu. Seule cette attitude intérieure nous rend capables de déployer la vie en nous et autour de nous. La dynamique est celle de la fécondité, et non celle de l'efficacité volontaire, contrôlée et reproductible... La disponibilité nous rend aussi capables de nous déployer nous-mêmes : de cultiver notre pool d'intelligences singulières, et de les réaliser dans le monde. Ce déploiement est alors d'autant plus fort et puissant qu'il garde l'amour, et la disponibilité, au centre.Merci à mes mentors, Jean-Pierre, Paolo, Eric, Marie, Agnès, Nelly, Didier et Michel. Grâce à vous, je comprends que le contraire de la dépendance, c'est l'interdépendance, et non l'indépendance. Le bonheur, ça se pratique. Le bonheur, c'est se relier les uns aux autres, toujours plus, dans de la solidarité et de la coopération.Cet article est dédié à Chantal, ma mère, mon premier mentor, pour Le Petit Prince et l'intelligence du coeur, et à mes amis Sophie et Alexis : votre désarroi de parents m'a mis en mouvement pour écrire !Dieu ne fait rien que par compagnonnage. (Charles Péguy, La tapisserie de sainte Geneviève et de Jeanne d'Arc, IX.) Les non-croyants peuvent remplacer "Dieu" par, "la vie", ça marche aussi !http://www.lavie.fr/blog/matthieu-langaerd/l-epidemie-d-enfants-surdoues,4571
Dernière édition par I am so sure le Dim 12 Fév 2017 - 14:42, édité 1 fois
Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
So Sure a écrit:Le nombre d’enfants précoces explose
C'est çà où c'est le niveau général qui s'effondre ?!
c’est en réalité tout le champ du potentiel humain qui est en train d’accéder à un niveau supérieur de développement
Je nuancerais pour ma part ce "grand saut en hauteur". Je me pose vraiment la question de savoir si les civilisations progressent par bond "quantiques" dans les niveaux d'englobement, par décalage/dérive (on gagne d'un coté, mais on oublie de l'autre => finitude de l'homme), ou plus probablement les deux ?...
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Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
- Spoiler:
Si les montagnes pouvaient cesser d’accoucher de souris…
Publié le 12 février 2017 par Blandine MessagerComme vous l’avez sans doute compris, je gravite pas mal dans l’autistosphère du web. Et j’assiste à nombre de débats plus ou moins passionnés sur la condition des adultes autistes de France.Une de ces discussions animées a abordé le fait que certains autistes médiatisés n’ont pas tous reçu de diagnostic médical de leur état autistique. Pour certains, dont aucune preuve ni témoignage concernant leur état antérieur ne peut être accessible, alors qu’ils vivent dans des pays de la Francophonie où les évaluations pour adultes sont beaucoup plus simples qu’en France, c’est un réel problème car cela entache la crédibilité de tous les autres. Surtout lorsque ceux-ci cherchent à en faire un business lucratif. En France, ça passe très mal. Mieux vaut ne pas en parler car c’est un terrain miné. Pour d’autres, dont on sait clairement qu’ils le sont, du fait de leur parcours connu, vus de tous alors qu’ils étaient enfants et que cela ne fait aucun doute, cela semble nettement moins important à mes yeux.Je ne doute à aucun moment que l’un d’eux, critiqué pour cela alors qu’auteur Français connu dans les médias, soit autiste, et il a raison de s’affirmer comme tel. D’autant que son travail d’auteur est remarquable et fort utile pour la défense de la cause autistique. Seulement cela dérange quelques uns. Pas moi, mais on peut les comprendre d’estimer que ce soit un gage de bonne volonté et de solidarité envers cette communauté, que de passer – comme les autres – sous les fourches caudines du diagnostic. Je ne pense pas tant que ce soit la pertinence de celui-ci qui soit remise en cause par ceux qui s’en indignent, mais plutôt un sentiment d’injustice chez eux. Je dirais même qu’avec la notoriété et le relationnel qu’on a lorsqu’on est à ce point médiatisé, ce serait bien étonnant de ne pas trouver un psychiatre pour délivrer un document officiel de diagnostic, afin d’éteindre une fois pour toutes les exaspérations.Ceci dit, je comprends aussi son refus de se faire évaluer, car il n’a rien à prouver, fait partie des chanceux qui ne se sentent pas handicapés, mène une vie en harmonie avec ses particularités, et a fait ses preuves en tant qu’artiste auteur et militant de la cause. Et on constate régulièrement qu’il se donne à fond dans ce sens. Il fut parmi les premiers à témoigner sur les plateaux de TV, radios et presse, et pour cette simple raison, il mérite autre chose que des jugements mesquins sur son parti pris de ne pas aller au diagnostic. Il n’a de compte à rendre à personne, s’est construit son identité publique malgré ses difficultés initiales et sans doute grâce à un environnement parental bienveillant. Et dans la mesure où il ne se sent pas handicapé, il est logique qu’il ne ressente pas le besoin de s’engager dans ces démarches.La seule raison qui me ferait pencher du côté de cette nécessité de se faire estampiller, c’est celle du recensement : comment évaluer le nombre d’autistes dans notre pays, si ceux qui le sont de façon évidente refusent d’être pris en compte dans les statistiques ? C’est quand même un problème : si on veut que l’état prenne ses responsabilités, il est important de savoir pour quel nombre de citoyens il va falloir engager des enveloppes budgétaires. Tant que le nombre sera flou, les réponses politiques seront aussi floues, sinon plus.
Je pense aussi qu’une classe politique qui mise sur le court terme n’a aucun intérêt à mesurer l’ampleur de la tâche. Les quinquennats se succédant, les engagements politiques pourraient très bien se résumer à quelques effets de manches et temporisations ?…On peut se questionner aussi sur les multiples barrages opérés dans le secteur public pour infirmer les diagnostics. Il y aurait des affaires de gros sous là-dessous, des consignes données en « haut lieu » pour minimiser le recensement comme le coût de ces évaluations diagnostiques, ou encore des acharnements corporatistes… je n’en serais pas étonnée.Et les délais imposés aux adultes semblent suspects : on dirait que le but visé est de les dissuader. Et hélas, ça marche. Beaucoup abandonnent, écœurés. L’énergie des personnes autistes étant limitée, il arrive un moment où celles-ci préfèrent s’isoler pour lécher leurs plaies dans leur coin, comme des animaux blessés. Certains disparaissent même sans laisser de traces ; ça arrange « tout le monde ».Pourtant, aller au diagnostic est un acte citoyen. C’est comme voter : chaque diagnostic est comme un bulletin ajouté dans l’urne en faveur de la cause qu’on veut défendre.Donc chacun est libre d’évaluer ce sujet selon ses propres valeurs et ressentis. Je considère quand même ce débat autour des sources des diagnostics comme secondaire, peu important. Je ne me sens pas vraiment concernée par ces querelles et me contente juste de les observer. Avec un peu de consternation, je dois dire.Les multiples chemins menant au diagnostic font tellement l’objet de hiérarchisations stupides en ce moment (je parle des lieux où les uns ou les autres se font évaluer et reçoivent leur compte-rendu de diagnostic), que je commence à sérieusement douter de la pertinence de ce que je viens d’écrire ci-dessus. Vu le contexte et la cacophonie ambiante parmi les psychiatres et psychologues, ou à l’inverse : leur lâche connivence à peine voilée quand il s’agit de sabotage diagnostique, vu l’absence d’harmonisation des techniques d’évaluation dans les CRA et centres experts… on est en droit de se questionner sur la qualité réelle des évaluations. Que celles-ci émanent du secteur public comme du privé.Ce qui me choque le plus en ce moment, c’est la guéguerre engagée entre une forme de petite aristocratie autoproclamée de ceux qui ont eu leur diagnostic dans le secteur public, versus ceux qui l’ont eu dans le privé. Néologisme de circonstance : les « DIAGuistoCRAtes » (valable tant pour les intervenants que pour les patients !)… Pour le moment, nul n’a de preuve tangible de la supériorité d’un secteur sur l’autre (les psychiatres du privé travaillent aussi en cheville avec des neuropsychologues, psychomotriciens…), mais c’est ce à quoi on assiste et c’est déplorable.Actuellement, il y a des justifications valables au fait de mettre la pression sur le secteur public : la première est celle de sa responsabilité quant à son rôle « réhabilitant » d’une lacune historique de repérage, de soutien, de respect… Ce fut ma démarche de ces presque quatre dernières années… en vain. J’ai voulu m’accrocher au secteur public, non pas pour la qualité de ses procédures de diagnostic, mais bien clairement pour les mettre au pied du mur, en me disant que si tout le monde insiste, plus on les envahit, les harcèle par le nombre… et plus on les place face à leurs responsabilités, plus on les pousse ainsi à se perfectionner. D’autre part, mes moyens financiers sont ultra limités à ma survie au quotidien, et les sacrifices que je vais devoir engager sont énormes en regard de mon maigrissime revenu, largement en dessous du seuil national de pauvreté. Mais je n’étais qu’un pot de terre… Mais au moins, on ne pourra pas me reprocher d’avoir fait le maximum en presque quatre années de recherche pour obtenir une évaluation dans le secteur public. Là, de guerre lasse, j’envisage sérieusement d’autres solutions (je pense pouvoir en donner des nouvelles dans l’année. Pour l’instant, je préfère me taire). La seconde est, comme je l’ai dit plus haut, la nécessité d’un dépistage systématique afin de savoir pour quel nombre de personnes l’état devra prendre ses responsabilités pour réparer un préjudice collectif, ne serait-ce que par une reconnaissance des personnes et une demande de pardon de sa part. Car si le terme n’est pas encore employé, je vois cela comme un scandale sanitaire de plus, au même titre que celui du sang contaminé ou du Mediator : il y a eu des morts, des maltraitances, des enfants arrachés à leur famille, des enfants soustraits aux enseignements scolaires, des incarcérations psychiatriques abusives, des diagnostics erronés, des errances diagnostiques parfois des vies durant, des suicides par milliers, des abus de prescriptions et de thérapies inadaptées, des traitements aux conséquences morbides, des familles détruites, déchirées, disloquées, expatriées à l’étranger, de vieux autistes qui croupissent et meurent dans des conditions intolérables… Je ne dramatise rien, là : les témoignages sont légions sur les réseaux sociaux. Et depuis que les personnes et leurs familles ont commencé à s’exprimer, l’absence de mesures tangibles qu’on y oppose est coupable.Sans parler de l’instrumentalisation éhontée du clivage droite-gauche par le lobby psychanalyste. Est-ce un luxe de leur rappeler qu’il existe pas mal de psychanalystes de droite comme d’anti-psychanalyse de gauche ? Et je formule ces objections sans pour autant être « anti » psychanalyse : j’estime seulement que c’est une activité privée, devant relever d’une démarche individuelle entre adultes consentants, au même titre que les arts divinatoires. Et que la psychanalyse n’a rien à faire, plus rien à faire, dans le domaine public : que ce soit dans les CRA, dans les tribunaux, dans les administrations sanitaires et sociales… Laissons la psychanalyse à sa place de pratique individuelle privée et volontaire. L’argent du contribuable n’a pas, n’a plus à alimenter ces pratiques, non seulement obsolètes en regard de la science, mais aussi particulièrement néfastes dans le cas précis de l’autisme.Bien sûr, il y a eu les derniers plans Autisme, les discours du Ministère de la Santé, le « projet Fasquelle »… Tout cela est à saluer avec reconnaissance. Mais quand on voit comment le projet de Mr Fasquelle a été balayé lors du vote à l’Assemblée Nationale, on a de quoi douter. J’y vois encore – comme bien d’autres – l’effet de querelles partisanes opérées sur le dos des usagers. L’autisme n’a pas de couleur politique, mais ceux qui l’instrumentalisent en ont. Et pas plus un camp qu’un autre, je crois. Une fois de plus, les autistes sont laissés sur le carreau, ignorés, méprisés.Je ne suis motivée par aucun sentiment de vengeance quelconque, mais il est plus qu’indispensable que les autorités de notre pays mettent fin à ce carnage physique et psychique, et demande pardon aux victimes pour les restaurer dans leur dignité.Et une demande de pardon, juste cela, ce serait déjà bien. Ça remonterait le moral, un peu, quand même.Les nouvelles générations sont dépistées (même si pas encore correctement : on constate une évolution), mais il y a toutes les générations précédentes et encore survivantes qui doivent être prises en compte, réhabilitées dans leur droit à ne pas être jugées, maltraitées ni exclues comme elles le furent et le sont encore.Alors quand je lis certaines discussions, j’ai l’impression d’être dans un poulailler empli de volailles caquetantes se querellant à qui est ou sera plus légitime que l’autre selon le lieu de son diagnostic. Et l’autisme des uns ou des autres n’a pas à justifier ces comportements discriminatoires qu’on pourrait désigner par un mot en « isme », du fait qu’ils s’apparentent à des procédés de sélection dignes d’autres temps et autres lieux bien sordides.Mais en tous cas, j’ai une certitude : tout cela est le produit d’un état qui se défausse et ne traite le sujet « autisme » que très mollement, même si les discours se sont améliorés. Si les CRA et autres centres experts étaient harmonisés sur leurs méthodes, surveillés quant à d’éventuels comportements inadmissibles, nantis de moyens suffisants et de personnels réellement compétents (ce qui est loin d’être le cas partout pour le moment)… Si les médecins et psys étaient correctement formés dans des facs d’où les charlatans seraient définitivement exclus, avec des programmes révisés… Si la sécurité sociale prenait en charge les consultations en libéral pour désengorger les centres publics et si un recensement national de toutes les personnes dans le spectre était enfin réalisé, afin de les soutenir, les sortir de la marginalité, leur fournir les outils dont ils ont besoin pour s’insérer à tous les niveaux… ces querelles n’existeraient pas et tout le monde serait gagnant. Oui, tout le monde ! Qu’on n’objecte pas le coût que ça représente car le coût actuel est exorbitant pour la collectivité. Et un autiste bien accompagné peut devenir un citoyen actif dans la société, pour ne pas dire productif, s’il faut employer un mot pas toujours bien perçu selon les orientations politiques des uns ou des autres. Mais c’est un fait. Seulement, dans notre société où le court terme prime sur l’intérêt commun, et donc peu de monde a le courage de s’engager, et ceux qui le font prêchent dans le désert.Le terreau des querelles entre autistes repose sur la pénurie, comme toujours. Moins on alloue de moyens à une cause, et plus les populations concernées s’épuiseront en querelles de cour de récré et autres discriminations absurdes, au lieu d’utiliser leur énergie mentale à des actions plus constructives. C’est un peu comme ce qui se passe en politique en général : plus on appauvrit les masses et plus on y voit s’installer la discorde, la zizanie, les discriminations, racismes, abus… et élections de dictateurs.Je crois que plutôt que de montrer du doigt le canard boiteux, plutôt que de faire la chasse aux brebis galeuses, on serait mieux avisé de se retourner contre l’origine de la gale et des briseurs de pattes, et de réfléchir à des solutions, se retrousser les manches. Ce serait constructif, pour le coup.L’ampleur de la tâche est telle : recenser, soutenir, valoriser, réhabiliter… réparer les dégâts du passé, construire le futur des autistes pour eux DONC avec eux… Et donc ces querelles contre-productives sur les « diags versus non diags » comme les « diags publics versus diags privés »… etc., n’auraient plus lieu d’être.Et pendant ce temps, les tenants de la psychanalyse dans l’autisme doivent bien se marrer en se frottant les mains. Car plus on se fritte et plus on les conforte dans leur acharnement à faire du lobbying.Et pendant ce temps, les autistes verbaux se querellent sur la toile. C’est triste.J’en reviens donc à ce qui se dégage de ces querelles…On est là, dans ces discussions entre autistes, un peu (beaucoup) face à un serpent de mer : l’imposteur (de l’auto-diagnostic, du diagnostic, de la com sur le sujet, etc.). J’ai l’impression qu’on joue là à se faire peur ou qu’on s’empare un peu trop du truc pour se positionner en vertueux, en dénonçant le « gros vilain » d’en face. C’est vieux comme le monde : c’est un moyen de se rassurer sur soi-même. Et je crois que nul n’y échappe.Or la tempérance serait de mise : c’est effectivement un problème qu’il existe quelques imposteurs dans ce milieu, certes, mais ce n’est pas un problème important en regard d’autres bien plus graves.C’est aussi un phénomène qu’on retrouve dans l’expression des opinions politiques des gens : on prête des intentions ou on accuse une catégorie de « profiter du système » (sous-entendu : aux crochets du collectif, donc de soi-même en tant qu’élément de ce collectif), et on amplifie, on joue à se faire peur, tant dans sa tête que dans le discours ambiant, la peur et l’accusation de son prochain. Genre « je connais quelqu’un qui a fraudé pour toucher le RSA, donc tous les gens au RSA sont des parasites et des fraudeurs » —> « Supprimons les aides ! » Et tant qu’on y est : « accusons tous les pauvres d’être des fraudeurs en puissance et fliquons-les jusque dans leur salle de bains »…Alors si on repère une fois un auto-diagnostiqué qui fait manifestement du cinoche (ou même plusieurs), le processus est le même : « Un-e-tel-le s’auto-diagnostique (à tort ou pour tromper son monde) DONC tous les auto-diagnostiqués sont des imposteurs ! » —> « Interdisons-leur d’employer le terme auto-diagnostic ! » —> « Haro sur les auto-diagnostiqués car ils sont illégitimes ! »… Et c’est ainsi qu’on s’engouffre dans le terrorisme lexical, la novlangue et son cortège d’hypocrisies qui vont avec, puisqu’à ce stade, les auto-diagnostiqués sérieux ou sincères se retrouvent en état de terreur et se voient obligés de parler en termes faussement humbles, de courber l’échine de façon servile en employant un langage de doute de soi, en minimisant leurs propos pour ne pas se faire lyncher par la horde en furie des plus arrogants parmi les diagnostiqués, perchés sur leurs ergots (pourquoi tant d’acharnement ?). Heureusement que tous les diagnostiqués ne se comportent pas de la sorte, sinon nul ne pourrait compter sur certains d’entre-eux pour se faire soutenir dans ses démarches. Résultat : la majorité des auto-diagnostiqués a la trouille et n’ose plus employer l’expression « auto-diagnostic », donc hypocrisie dans les échanges. Est-ce souhaitable ?Il y a près d’un an, j’en avais déjà parlé ICI.Et plus la peur enfle et plus les accusations pleuvent, et plus on les amplifie encore jusqu’à une forme de « théorie du complot ». En l’occurrence ici : théorie du complot des imposteurs auto-diagnostiqués qui viendraient brouter l’herbe des gentils diagnostiqués « innocents » (dans le sens où que non ! Avant d’être diagnostiqués ils ne se seraient en aucun cas auto-diagnostiqués, jamais (?), oh que non ! Je ris). Car non, le fait d’être un adulte autiste ne met ni à l’abri de la mauvaise foi, ni de l’acrimonie, loin de là. Or une « théorie du complot », en tant qu’erreur de jugement, n’est pas forcément exempte de faits parfois réels. Le problème avec les « théories du complot » les plus efficaces, c’est qu’elles se basent sur un ou deux cas isolés pour en faire une généralité. Et c’est comme ça aussi (encore !) qu’on finit par dire que telle ou telle catégorie humaine est illégitime, voire à abattre. Ce qui s’appelle : « jeter le bébé avec l’eau du bain »… ou se tirer une balle dans le pied.Alors, plutôt que de se lancer dans des chasses aux sorcières, le mieux serait sans doute de se focaliser sur la compréhension de l’autisme et la mise en place de solutions positives. On ne résout pas les grands problèmes en y ajoutant des petits. Sinon, c’est petit.Ne nous laissons pas manipuler !Il serait temps de grandir, de plancher sérieusement sur le sujet et de miser sur l’avenir. Si on se querelle, c’est qu’on a de l’énergie. Alors utilisons-la pour construire. La solidarité est la clé de l’évolution de la cause autistique.Nous sommes des montagnes ; cessons d’accoucher de souris !------------------------------------------------------------------------------------
PHÉNOMÈNE de MODE !
Publié le 25 décembre 2016 par Blandine MessagerYess ! Trop cool ! Je vais me faire ASPIE !
Vu aujourd’hui, sur un réseau social, un T-shirt portant la mention :
J’ai bien aimé.
C’est vrai que le syndrome d’Asperger est souvent désigné comme un phénomène de mode, un truc de dandy…
La connerie aussi. C’est très tendance, la connerie : ça permet de voir des phénomènes de mode partout.
Un psy aux yeux gris : « Oh vous savez… le syndrome d’Asperger, c’est un phénomène de mode ! »
Le patient : « Oui, c’est comme les yeux gris : c’est devenu tellement cool depuis quelques temps, que plein de gens s’achètent des lentilles de contact grises.
– Mais c’est la vraie couleur de mes yeux !
– Je ne vous le fais pas dire, mais comme c’est un phénomène de mode, je ne peux pas vous croire.
– Regardez plus près, vous verrez que ce sont bien mes yeux…
– Non, pas besoin ! Vu que les yeux gris sont à la mode : vous avez des lentilles. »
Un médecin : « En quoi est-il utile de vous coller une étiquette ? »
Le patient très patient : « Et votre diplôme (affiché dans votre cabinet), ça va ? Ce n’est pas trop dur de ne pas avoir d’existence propre en dehors de votre diplôme ? »
« Mais, tout le monde est un peu autiste, en fait !
– Oui… et tout le monde est un peu niais, aussi. »
« Avec ce diagnostic… tu n’as pas peur de t’enfermer dans une case ?
– Et avec un raisonnement pareil, tu n’as pas peur de dire une connerie, là ? »
« Tous les surdoués sont un peu Asperger mais on ne peut pas être « aspie » et surdoué en même temps.
– Vous avez de la chance, vous ! Car si tous les cons sont un peu cons, on peut être les deux à la fois. »
Ce qui est intéressant, avec les phénomènes de mode, ce sont les réflexions à la con qui vont avec.« And I had Asperger’s before Lorna Wing named it ! » (Fashion phenomenon)
Et pour finir, la « réponse qui tue » à fournir aux psys qui prétendent qu’il n’y a « pas de femmes Asperger », qui refusent de faire passer les tests d’évaluation aux femmes, sous des prétextes aussi aberrants que le fait de regarder dans les yeux, de parler avec intonation, d’être capables d’utiliser des expressions imagées… et autres clichés émanant d’ignares crasses qui feraient bien de mettre leur arrogance en veilleuse pour aller tenir leurs connaissances à jour :« Pardon, mais c’est de l’ignorance ou de la mauvaise foi, ce que vous dites ? Parce que si c’est de l’ignorance, je peux vous aider… »
© Blandine Messager – 2016
P.S. – Attention : pas de confusion !
Si j’étais capable de dire ces répliques dans des conversations en direct, je n’aurais pas créé ce blog. N’ayant strictement aucun sens de la répartie, je réponds toujours en différé, et l’écrit me permet de poser mes mots à posteriori, faute d’être capable de les prononcer de vive voix.
Il s’agit donc ici d’une ébauche de liste de répliques toutes faites, à apprendre par cœur si on le désire, pour pouvoir les ressortir lorsque la situation l’exige ou le permet. Mais les opportunités de voir les choses se dérouler exactement comme on les avait prévues sont tellement minces, que celles de pouvoir user de ce répertoire sont quasi-infimes. Hélas.
P.P.S. – Je ne résiste pas au plaisir d’ajouter ceci :© Blandine Messager – 2017https://lautistoide.wordpress.com/2017/02/12/si-les-montagnes-pouvaient-cesser-daccoucher-de-souris/
Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
- Spoiler:
Ah, toi aussi tu… ?
Publié le 3 septembre 2016 par Blandine MessagerD’après maints témoignages lus dans l’autistosphère du web, il semble que les intérêts restreints se manifestent différemment chez les hommes et les femmes autistes.Hormis les histoires « bateau » de trains, de Pokemons, de collections de stylos roses, de hublots de machines à laver et autres trucs qui tournent et font surtout tourner la tête des « spécialistes » dont c’est devenu une obsession envahissante au point de réfuter toutes les autres formes d’intérêts restreints…Chez les garçons et les hommes, ces IR sont souvent plus durables (de quelques années à la vie entière) plus circonscrits à peu de domaines (parfois même un seul), et à des domaines pas forcément proches de leur quotidien : astrophysique, roman policier, cinéma des années trente, construction des cathédrales, salmonidés, guerre de 14-18, pratique d’un instrument de musique, pratique d’un sport, chasse au trésor, mycologie, collections diverses… Il arrive d’ailleurs parfois qu’un IR se transforme avec bonheur en carrière professionnelle, quand se présentent des opportunités d’y accéder.Chez les filles et femmes, les IR sont souvent moins durables (mais pas forcément non plus) et plus éclectiques tout en étant plus circonscrits à des domaines qui touchent personnellement la personne elle-même et son environnement immédiat. Certaines disent ne pas avoir d’IR précis, mais souvent, si on gratte un peu, elles en ont : sous la forme de toquades transitoires de type jeux ou d’addictions diverses. D’ailleurs, l’IR relève en soi d’une forme d’addiction.Ainsi, beaucoup de femmes autistes déclarent se passionner pour certaines sciences humaines (moyen de pallier leurs difficultés d’empathie cognitive) qui leur offrent des grilles de lecture de leur environnement humain : tests psychométriques et projectifs, graphologie, astrologie, morphopsycho, symbolique, arts divinatoires divers dont psychanalyse (clin d’œil goguenard) …Pour peu qu’un problème ou événement grave, important… leur arrive, c’est CE sujet qui devient un intérêt restreint, notamment durant la période qui préoccupe. Par exemple, une femme autiste qui va traverser une épreuve de santé, va transformer sa maladie en intérêt restreint jusqu’à ce qu’elle ait glané suffisamment d’informations sur le sujet, au point d’en acquérir une expertise et arriver face au médecin nantie d’autant, sinon plus d’informations « techniques » sur sa maladie. Une fois guérie ou certaine de maîtriser assez le sujet pour se mettre à l’abri, cet IR va se dissoudre et elle passera à autre chose. Mais l’acquis demeure. Ce n’est donc pas dépourvu de bénéfices à terme.Et tout ceci dans un niveau d’intensité anormal. Pour donner un exemple concret : j’ai eu un cancer il y a quelques années. Lors des séances de radiothérapie, j’ai passé quelques heures en salle d’attente, à observer les femmes présentes et à devoir répondre à leurs souhaits de converser. J’ai constaté que la plupart d’entre elles (pour ne pas dire toutes) ne savait rien de la nature de ses carcinomes, ni pourquoi on leur avait attribué tel ou tel traitement. Elles venaient là, comme résignées, parce qu’on leur avait dit qu’il fallait le faire, souvent très désemparées, déprimées… alors que j’y allais « la fleur au fusil », joyeuse de pouvoir bénéficier de soins gratuits et de savoir pourquoi. J’avais fouiné « à donf » sur ce que j’avais. J’en connaissais la nature, la prévalence, la taille, la localisation, l’état des recherches, la prévalence géographique à travers le monde de ce type de tumeur, les causes environnementales possibles… etc. Et ces nanas de me regarder avec les yeux ronds, décrire ce que je connaissais de ma maladie. Nulle d’entre-elles ne songeait à s’informer : la peur, peut-être ? Pour ma part, quand je suis face à un problème, je m’y plonge pour tout savoir : ne pas savoir est pour moi la pire des sources d’anxiété. Me documenter obsessionnellement m’a permis de bien vivre ces années de soins et, peut-être ? De m’en débarrasser.Pareil par exemple avec un problème juridique : elle va devenir experte en CE problème jusqu’à sa résolution. Puis pourra ultérieurement mettre son expertise au service d’autrui si on le lui demande un renseignement, même si elle est sortie de cet IR (mais auquel cas il ne sera plus actualisé).Une autre ayant des enfants en bas âge va développer un IR et une expertise en matière d’allaitement maternel. Telle autre étant concernée par un problème lié à la sexualité, va développer une expertise en sexologie. Telle autre encore, pour pallier ses difficultés d’interprétation et de reconnaissance des visages, se focalisera frénétiquement sur la morphopsychologie. L’amoureuse va faire de son ou sa partenaire un intérêt restreint, au point parfois de l’envahir, ou bien celle-ci, qui souffre de TCA, va devenir experte en diététique, parfois à des niveaux de maîtrise du sujet bien plus importants que ceux des diététiciens professionnels eux-mêmes, à qui elles pourraient en apprendre.Et il s’agit bien d’intérêts restreints, dans le sens ou ces activités mobilisent la majeure partie du temps et de l’énergie disponibles, au point de ne plus avoir la moindre minute d’attention possible pour autre chose, d’y penser jour et nuit et d’en arriver parfois à ne plus rien pouvoir faire d’autre. Bref : l’IR, c’est de l’Amour ! Et de l’Amour passionnel. Parfois pour le pire, mais pas que…Bien sûr, il y a des exceptions : un homme peut avoir plusieurs IR non forcément durables au cours de sa vie, une femme peut en avoir plusieurs et avec l’un plus important que les autres, qui dure toute la vie.Mais dans l’ensemble, ces IR, s’ils sont typiques de l’autisme, ne sont pas à considérer comme pathologiques, car ils permettent de bien vivre et même de mieux vivre que les autres ce qui nous arrive. La pire connerie consisterait à vouloir sortir un autiste de son IR, je pense. Car c’est ce qui le sustente, le rend heureux. L’IR est la clé du bonheur de l’autiste. Bien accompagné, soutenu et aidé, il peut en faire sa vocation et partir de cela pour intégrer des connaissances annexes qui lui ouvriront d’autres horizons. En le laissant se focaliser sur un sujet, il pourra ensuite se « défocaliser » de celui-ci, enrichir ses bases de données, en faire quelque chose d’utile pour lui-même comme pour les autres.Dans l’autistosphère du web, si on a un renseignement précis à demander : il suffit de poser une question et miracle : on a toujours un expert qui connaît la réponse ! Et qui va même aller au delà en déversant devant notre porte des brouettées d’informations qu’on n’a pas forcément demandées. Mais c’est ce qui fait aussi le charme des autistes.Mais en toile de fond de ces intérêts restreints, revient toujours cet auto-centrage typique des personnes autistes, souvent taxé d’égocentrisme, voire d’égoïsme. Et dans ce contexte il est parfaitement logique que les femmes autistes transforment leur vécu personnel, leur propre personne, leur environnement immédiat en intérêt restreint, y développent DES expertises.Comme me l’a dit judicieusement Val, une bonne copine autiste Asperger : « Ah, toi aussi, tu intérêrestreintises tout ce qui te touche de près ? » Alors que je fournissais un exposé détaillé d’un sujet de santé « pointu » qui m’avait touchée personnellement.De même que depuis quelques années, j’ai intérêtrestreintisé l’autisme en général et ma personne dans l’autisme en particulier : tout mon temps y passe, le peu d’argent dont je dispose est dépensé en bouquins, je poursuis mes démarches en vue d’une évaluation diagnostique sérieuse, je tiens ce blog, toutes mes recherches web ne concernent que ce sujet, je passe ma vie au peigne fin du matin au soir, je soûle mon homme à ne parler que de ça, je ronge mon frein pour ne pas en parler aux autres gens (ce qui m’empêche de me concentrer sur tous les autres sujets de discussion)… Et bien que n’ayant aucune légitimité pour cela, j’ai constaté, à la lecture et au contact de professionnels censés s’occuper d’autistes, que je pourrais leur en apprendre.Bien sûr, j’ai d’autres activités. Enfin, une autre seulement, et très secondaire en ce moment, puisque tant que je suis focalisée sur l’autisme, je n’arrive à rien faire d’autre (ou médiocrement), et que seule la fin du parcours signera sans doute la fin de cet IR (la libération par la légitimité !), dont je garderai le bénéfice à vie : la connaissance et le repos de savoir enfin comment je fonctionne neurologiquement et comportementalement. Et je pourrai passer à autre chose, mais forte de cette connaissance de mon fonctionnement. De même que je garde bénéfice de tous mes IR passés : c’est de l’engrangé, du capital inaltérable. Quelle chance n’est-ce pas ?C’est dommage et ce serait chouette que les plus courageux de ces professionnels (psychiatres, psychologues, neurologues, généralistes, éducateurs aussi…) descendent un peu de leur Olympe pour aller à la rencontre et à l’écoute de ces adultes autistes qui en ont fait leur spécialité, pour y puiser matière à mieux travailler avec eux, à mieux cibler leurs recherches, à mieux cerner et recevoir les personnes autistes, mieux les connaître, mieux concevoir les aides dont ils ont besoin, les respecter… mais on ne pourra pas changer ce monde ni ses aberrations, de toutes façons. Et puis on ne peut pas demander à tout le monde de faire preuve d’autant d’humilité et d’intelligence que Laurent Mottron, en recrutant Michelle Dawson pour l’épauler dans son centre de recherche.Et oui, tous ces intérêts semblent bien restreints. Je suppose que vu depuis les hauteurs prétendument neurotypiques, ça doit paraître bien petit, sinon minable que de limiter sa vie quotidienne à une ou deux seules activités.Mais qu’on vienne me demander des renseignements sur un de mes IR passés ou présents, et on verra bien qui, des intérêtrestreintiseurs ou des normosurvoleurs n’a pas perdu son temps !© Blandine Messager – 2016https://lautistoide.wordpress.com/2016/09/03/ah-toi-aussi-tu/
Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
Nous ne sommes pas d'accord sur les "mouvements" du papier peint et de l'horloge de cette vidéo, mais pour le reste c'est assez proche.
- Spoiler:
http://deescaa.free.fr/blog/category/societe/science
Dernière édition par I am so sure le Sam 25 Fév 2017 - 12:10, édité 1 fois
Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
B ZZZ
- Spoiler:
Chronique - Tu me dis zèbre ...
Tu me dis zèbre ?
Le zèbre hennit.
Ne nie pas.
Je m’ennuie.
Parfois je me nuie.
Zèbre.
Oui je suis le seul équidé que l’homme ne peut pas apprivoiser.
Mais moi j'adorerais apprivoiser l'homme.
Oulala !
Je ne VEUX pas être apprivoisée.
Je ne VEUX pas être domptée.
Déjà que j’ai du mal à me dompter moi-même … C’est un sacré bordel dans ma tête un bordel créatif & oui la créativité vient du bordel mais pas forcément d'un bordel.
Tu me dis surdouée ?
Supérieure au don.
Le don est gratuit.
Or parfois ce don je le paie. Je le paie cher.
C’est une jouissance qui me torture.
Ce bouillonnement interne me tabasse le crâne.
Ces grêlons assaisonnent cette tempête sous mon crâne.
Cette empathie est antipathiquement antisympathique.
Cette hyperexcitabilité dévoile mon amygdale, cérébelleuse & non palatine, vulnérable.
Cette hypersensibilité me fait chialer.
Non je ne pleurerai pas maintenant, non.
Sur-douée.
Non je n’aime pas ce mot.
Je n’en VEUX pas.
Non merci. A ta merci.
Toi aussi tu as un don, tu as le don d’être toi, le surdon d'être toi.
& Moi j’ai le don d’être moi, le surdon d'être moi.
C’est ça qui est beau.
C’est ça qui est important.
Tu me dis HPI ?
Encore un autre nom.
Haut Potentiel Intellectuel.
HPI.
On dirait un maladie sexuellement transmissible.
J’ai l’impression, j’ai la pression que mes neurones font toujours l’amour sans se protéger.
Oulala les p'tits fous-fous.
Sans me protéger.
Excuse-moi ?
Où est le bouton pause ?
Je n’ose pas.
Est-ce que quelqu’un dans cette forêt peut me remplacer ne serait-ce qu’un instant ? Qu’un souffle de ma vie ?
Prends mes pensées.
Juste une stp.
Panse-moi comme tu panserais un zèbre.
J’ai le poil doux, promis.
Carresse-moi.
Aide-moi.
Prends mes pensées.
Prends les …
“Je te donne toutes mes pensées, mon arborescence.”
Zèbre.
Surdouée.
HPI.
BlaBlaBla.
Etagère.
Tiroirs.
Miroir.
Non me dis pas si chui la plus belle j'men fous.
Intelligence qualitativement différente.
QI.
Quotient Intellectuel.
Hum.
QI QI.
Vole jolie tourterelle.
Mon oiseau préféré de l'été.
Parce que l'hiver ça me perturbe.
QI.
Qualité Intime.
Merci Jeanne Siaud-Facchin.
Ne te fâche pas.
Respire.
Notre cerveau a un vilain défaut.
On se concentre sur ce qui est douloureux. Houleux.
Mais la vie est belle, si belle, décibel, quel joli son fait la vie. Une chanson naturelle.
Concentrons-nous sur ce que nous aimons chez nous.
Je suis amoureuse de mon énergie.
Je suis amoureuse de ma créativité.
Je suis amoureuse de ma sensibilité.
Je suis amoureuse de mes valeurs.
Je suis amoureuse de mon observation guetteuse & non gâteuse.
Ok souvent toi je ne te comprends pas.
Ok souvent toi tu ne me comprends pas.
Mais maintenant j’ai compris pourquoi.
Ok souvent je m’ennuie. J’avoue. Je ne trouve pas place. Je ne sais pas quoi te dire.
Ce silence séquestré à l'extérieur de moi percute mon brouhaha haha interne.
Brouhaha lui-même séquestré.
Cette double séquestration contraire provoque une violence extrême en mois mais je tente de me dompter.
Ok souvent tu me trouves bizarre.
Bizarre.
Bizarre.
J'adore ce mot.
Je te mets mal à l’aise …
Tu m’observes avec des yeux en forme de berlon. De berlon frit.
Pas cher mais j'ai pas tout compris.
Je me sens incomprise parce que tu ne me comprends pas.
Logique.
Hic !
Je rentre dans ma loge.
Ma loge d’artiste incomprise.
Une conne prise pour une conne.
Mais ce qui est drôle, étrange, intéressant c’est que je ne te comprends pas non plus.
Alors comment fait-on ?
Elle est où la grille de lectuuuure ?
Qui suis-je ?
Où vais-je ?
Dans quelle étagère ?
Sommes-nous tous voués à entrer dans des cases, des étagères, des placards avec des tiroirs non communicants ?
Ca m’déprime.
Ca m’dépasse même.
Non.
Je dis non.
Cassons ces étagères !
“Casse-moi tout la d’dans, j’veux plus rien r’connaître.”
Nous sommes réunis aujourd’hui pour parler de l’importance de prendre en compte les individualités, c'est marrant dans"individualités" il y a "individus" & "dualités", nous sommes réunis pour parler des différentes intelligences pour mieux se comprendre, mieux vivre ensemble.
Joli défi, je sais, merci !
Perso, j’ai 3 options :
- 1 : je me fonds dans la masse, je m’effondre dans la masse : j’aime pas la macédoine, non merci c’est dangereux.
- 2 : j’évite, je me renferme sur moi & “je fuis, fuis, fuis mon QI QI QI, laisse-moi aller” : non merci c’est dangereux.
- 3 : je trouve un com-promis, une promesse de connerie, entre le monde et moi : oui merci joli défi, allez on y croit !
Parce qu’on est tous normaux dans notre catégorie.
Parce que la norme allitée n’a qu’à rester au lit.
Mais ne restons pas sous le couette.
Dévoilons-nous.
Tous à poil.
Nous sommes tous talentueux à notre façon, il suffit de se connaître & de tenter de connaître l'autre.
Emmanuel ?
Pierre ?
Etes-vous prêts à révéler & à relever ce défi avec moi ?
A vous.
BS : Qu'est-ce que c'est bon d'être pieds nus !
BBS : Rdv mercredi 15 février à 19h sur les ondes d'Euradionantes pour l'émission des artisans du changement spéciale "HPI - zèbres - surdoués ... BlaBla" avec Emmanuel Dinéty (Mensa), Pierre Rougier & Cécile Bernier !
http://www.bigbananaradio.com/les-artisans-du-changement-hpi-zebres-surdoues/
Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
- Spoiler:
https://lesneurostars.wordpress.com/2016/04/03/refuser-detre-coupe-en-deux/
https://lesneurostars.wordpress.com/2016/04/17/autonomie-et-salle-de-bain-organisation-dinspiration-teacch/comment-page-1/#comment-91
http://joliesoul.com/le-vide-interieur-nous-fait-grandir/
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Être père d’un enfant doué
Chronique publiée le 16/02/15 10:03
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On évoque souvent les parents perplexes et déroutés à l’annonce des résultats du test, mais sans doute plus encore le père dont le rôle au sein de la famille comporte des spécificités, même si elles sont de plus en plus mises à mal par toutes les modifications touchant la notion de famille.
[size=16]Il n’en reste pas moins que cette place et ce rôle ont une portée symbolique difficile à négliger complètement et encore plus à nier.
L’annonce aux parents des notes obtenues au test, provoque parfois un très bref instant de sidération, surtout si on a pratiqué un WISC IV où, à l’Echelle Verbale, les enfants doués atteignent des sommets et les dépassent même parfois. Il faut s’empresser de pondérer ce résultat vertigineux, beaucoup plus rarement atteint quand des épreuves de calcul mental et de mémoire immédiate faisaient partie de cette échelle.
Malgré tout, les parents s’affolent un peu et se demandent comment ils vont procéder pour être de bons parents face à un enfant déconcertant.
Il est une règle d’or, valable pour tout individu doué : il faut toujours se fier à son intuition, parfois en apparence au détriment de la raison qui inspirerait une conduite plus rationnelle. Cette règle est valable pour les parents qui comprennent leur enfant de façon intuitive par un ressenti qu’ils seraient bien en peine d’expliquer ou de justifier. La notion de devoir et de transmission des codes sociaux est plus forte chez les pères : elle est ancestrale et ne peut disparaître rapidement, il en reste des traces, renforcées par la logique et l’idée de responsabilité. On objectera toutes sortes de configuration familiale contredisant cette assertion, mais il s’agit là d’une direction générale dont, évidement, de nombreux cas particuliers s’écartent largement.
Dans le courant de la vie, certains pères ne peuvent s’empêcher de penser, de façon fugitive et quasi inconsciente, que leur fils, surtout leur fils, pourrait très vite se révéler plus habile qu’eux, comme s’il possédait une science infuse procurée par ce don parfois dérangeant. Un infime malaise les gagne, confusément teinté par l’ombre d’un sentiment difficile à admettre pour un père : la jalousie, surtout quand la mère admire sans réserve un fils brillant d’un éclat particulier.
Il semblerait alors qu’il faille choisir entre une humilité, qui n’est pas appropriée, face à un enfant qui raisonne si bien, et une autorité renforcée pour éviter de le laisser libre d’agir comme il l’entend, alors qu’il a encore si peu d’expérience de la vie.
Un père trop réservé n’est pas suffisamment rassurant pour un enfant imaginatif et sensible : il doit savoir qu’il est protégé par quelqu’un qui non seulement l’aime et veut son bien, mais aussi qui a le savoir, la force et l’expérience nécessaires pour faire face aux situations délicates, imprévues, dangereuses peut-être. Un enfant plonge dans la terreur quand il voit ses parents désemparés, ou pire encore, effrayés.
Dans les tests de personnalité, la plupart des jeunes garçons admirent sans réserve leur père, ils le prennent pour modèle et rêvent de lui ressembler : à cet âge, l’essentiel de leur vie et de leurs préoccupations est centré sur la vie familiale et les rôles des parents sont bien distribués : à la mère, le quotidien, les câlins, les décisions à prendre dans l’instant et la chaleureuse complicité entre mère et fille, au père, la force rassurante, la place en première ligne en cas de danger et la participation nécessaire aux décisions touchant le fonctionnement de la famille. Père et mère assurent à égalité la protection des enfants.
Même si dans la réalité le père est absent, s’il reste un personnage flou, le couple est évoqué comme tel dans les récits des enfants. C’est dire son importance dans la construction de la personnalité.
Parfois, les parents ont le sentiment que leur enfant de 8 ou 9 ans est déjà un adolescent parce qu’il sait discuter avec une étourdissante habileté : le maniement du langage lui est si aisé, celui des concepts lui semble tellement amusant qu’il ne résiste pas au plaisir d’exercer ses dons oratoires : la joute verbale, surtout si elle l’oppose à un père avocat, juriste, commercial, professeur, tout métier où le verbe est important, revêt une valeur inestimable pour un enfant doué qui a peu d’adversaires à sa mesure parmi ses pairs. Cependant, il peut aussi reconnaître la solidité d’un argument logique pour se soumettre à l’autorité de ses parents : on explique, on ne se lance pas dans une discussion où on ne l’emportera pas, on évite de négocier parce qu’on risque d’être perdant face à un virtuose du langage prêt à utiliser tous les arguments, même sordides. Ce qui ne signifie pas qu’il ne faut pas tenir compte des détails de la situation. Des parents trop laxistes ou impressionnés par les plaidoiries talentueuses de leur enfant ne sont pas rassurants, des parents qui ne veulent rien savoir bloquent le dialogue.
Se montrer trop exigeant pour que l’enfant doué exploite intensément ses dons peut créer une tension fatigante : on dira qu’il est bien précisé partout que l’enfant doué ignore le sens de l’effort et qu’on lui rend service en l’incitant à fournir ces efforts qui ne lui sont pas encore nécessaires, mais le perfectionnisme propre aux enfants doués rend cette exigence parfois étouffante. Certains savent très bien se mettre la pression tout seul. Pourtant, le père n’aimerait pas se reprocher de ne pas avoir été suffisamment exigeant quand, par la suite, il voit son fils tout à coup perdu face à une scolarité plus difficile.
Quelle que soit la configuration familiale, cette place symbolique du père revient de façon têtue et presque surprenante, parfois seulement comme un vide que les enfants cherchent à combler en échafaudant toutes sortes de scénarios pour expliquer cette absence.
Quand le père est présent, mais vraiment défaillant, son fils doué recherche désespérément à lui reconnaître des qualités, à lui trouver des excuses justifiant sa faiblesse.
Alors, quand un père bien présent enseigne à son fils son savoir, ou son savoir-faire dans un domaine particulier, le fils s’applique pour faire honneur à son professeur et le combler par sa réussite. Il arrive qu’il le dépasse et on imagine bien le trouble du père chez qui se mêlent fierté et aussi dépit de ne pas avoir su se dépasser lui-même.
Il y a quelques années une émission de Jean-Luc Delarue abordait cette situation : il y avait une adolescente férue de mathématiques dont la mère, placide et lucide, disait "en tous cas, ce n’est pas de moi qu’elle tient ce don" et tout allait bien. Il y avait aussi un petit garçon devenu champion dans une discipline sportive, après avoir été entraîné par son père. Désormais il le dépassait et son père avait un peu de mal à accepter cette réussite. La psychologue présente a remis les choses à leur place en rappelant que le fils avait bénéficié de tout le savoir-faire de son père, il partait avec un acquis patiemment découvert avant lui : son père participait donc à sa réussite, sans lui il serait encore à tâtonner en recherchant les meilleures postures. Tout a donc été remis dans l’ordre, le père professeur/entraîneur rasséréné, le fils plus libre de savourer ses victoires.
Les enfants doués préfèrent l’ordre au désordre, ils préfèrent aussi garder leur père à une place où ils peuvent admirer ses qualités : même s’ils ont été plus loin sur le plan professionnel, ce parcours ne nuit en rien à l’amour qui les unit ni à la reconnaissance de l’enfant pour celui qui lui a indiqué comment tracer sa voie.[/size]
http://www.journaldesfemmes.com/maman/expert/59986/etre-pere-d-un-enfant-doue.shtml
Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
Ca peut aussi chier des bulles, je soupçonne un plagiat avec bulleschies
- Spoiler:
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Sur le charabia et les impostures intellectuelles
Tout le monde s’est déjà un jour retrouvé dans cette situation : une personne parle, donne un cours, fait une conférence, et l’on ne comprend rien à ce qu’elle raconte, au point qu’il est difficile de dire si c’est nous qui sommes idiots ou le discours qu’on écoute qui est privé de sens. Or, l’autorité intellectuelle fait presque systématiquement pencher la balance vers la première réponse. Pour peu qu’une certaine légitimité soit reconnue à celui qui s’exprime, c’est ceux qui ne le comprennent pas qui sont des idiots. C’est ainsi qu’ont pu naître et prospérer les plus belles impostures intellectuelles, sous l’illusion protectrice de l’expertise (untel est reconnu comme expert en son domaine, donc il sait sûrement ce qu’il dit). Mais s’il n’existe pas de critère autre que la réputation d’expertise permettant de distinguer les discours sensés des élucubrations insensées, c’est le règne de l’autorité sur la vérité et de la mystification sur la raison.L’affaire SokalC’est dans ce contexte qu’a germé l’idée maléfique, dans l’esprit du physicien Alan Sokal, agacé par le charabia des philosophes postmodernes (français, en particulier, mais pas uniquement) et leur détournement sans vergogne de formules scientifiques à des fins de mystification (à ses yeux), de révéler le pot aux roses en soumettant pour publication une supercherie, un article dépourvu de sens général (et truffé d’erreurs volontaires), mais doté des atours de ce qu’il considérait comme la fine fleur de la pensée postmoderne. Et l’article, habilement nommé « Transgresser les frontières : vers une herméneutique transformative de la gravitation quantique » [1] fut accepté par la revue Social Text, publication de la Duke University qui, faut-il noter, fonctionnait alors sans comité scientifique de lecture.Alan SokalAux yeux de l’auteur du canular, cette publication révélait l’incapacité de la part de chercheurs en sciences humaines de distinguer le sens du non-sens dans leur domaine d’expertise. Il se peut toutefois qu’il ne se soit agi que d’un accident, lié à l’imprudence et l’incompétence de la revue incriminée (même si ce serait une manière un peu rapide de clore le débat). Dans ses explications subséquentes [2], dès lors, Sokal (désormais accompagné du physicien belge Jean Bricmont, interviewé dans ce numéro) insiste sur le détournement abusif par bon nombre de philosophes, sociologues et psychanalystes contemporains de formules empruntées aux sciences de la nature à des fins d’analogie, mais sans aucune maîtrise, semble-t-il, des concepts utilisés [3].Les auteurs incriminés – Debray, Deleuze, Lacan, Latour, notamment – et leurs « défenseurs » réagirent généralement à la polémique en pointant du doigt les intérêts cachés derrière la démarche de Sokal, en particulier la compétition universitaire pour les financements publics et le dénigrement des sciences humaines par les sciences de la nature, prétendument « exactes » [4]. La revue incriminée reprocha à Sokal son abus de la confiance basée sur sa position d’autorité scientifique. Et dans les médias, l’affaire prit une tournure démesurée de guerre intellectuelle entre écoles de pensée. On y trouva peu de place pour une véritable réflexion sur les enjeux de la question. Sans doute faut-il pour cela prendre quelque peu distance avec l’affaire Sokal (qu’on ne pouvait toutefois pas manquer de rappeler) et ses protagonistes.Penser le charabiaParmi la multitude d’écrits qui touchent de près ou de loin à ces questions, on trouve matière à penser plus sereinement chez les anglo-saxons, qui pour désigner le charabia intellectuel et les énoncés dépourvus de sens utilisent avec poésie le terme « bullshit ». On doit à Harry Frankfurt d’avoir pris au sérieux ce phénomène dans son bien nommé On Bullshit, traduit en français par De l’art de dire des conneries (10/18, 2006). Il y établit une distinction importante entre le mensonge et le charabia, le premier étant délibéré et le second plus involontaire, simplement causé par un désintérêt pour la vérité.G. A. Cohen (1941-2009)Le philosophe canadien Gerald Cohen a ensuite remis le bullshit sur le métier (confessant qu’il le faisait autant par intérêt intellectuel que par plaisir de pouvoir jurer à l’université). Dans son article « Deeper into bullshit », il explique que la lutte contre le bullshit a rythmé sa carrière académique dès lors que son intérêt pour le marxisme l’obligea (par respect de l’autorité intellectuelle des auteurs concernés), dans sa jeunesse, à se farcir les écrits des auteurs marxistes français (autour d’Althusser). À cause de deux mécanismes pervers, il ne pouvait se résoudre à les considérer comme dépourvus de sens. D’abord, parce que les auteurs étaient internationalement reconnus (tandis que lui n’avait pas encore grande confiance en son jugement). Ensuite, parce qu’après s’être acharné sur un texte pour essayer de le comprendre, il avait du mal à assumer l’idée qu’il ait pu totalement perdre son temps. Admettant finalement ses erreurs de jeunesse, Cohen fonda le mouvement du marxisme analytique, également baptisé par ses membres le « Non-Bullshit Marxism Group », qui s’efforça de reformuler dans le langage le plus clair et précis possible les différentes thèses de Marx et de les évaluer ensuite d’un point de vue normatif (ce qui les fit d’ailleurs presque tous abandonner le marxisme « orthodoxe »).Il continua également de s’intéresser au bullshit, le définissant pour sa part comme de la « non-clarté non clarifiable » (unclarifiable unclarity), c’est-à-dire des énoncés non seulement obscurs, impossibles à comprendre du premier coup, mais impossibles à exprimer dans un langage clair et compréhensible [5]. Cette réalité existe-elle dans le monde universitaire, comme le prétend Cohen ? Tout énoncé n’a-t-il pas toujours au moins du sens pour celui qui l’exprime ?Qui est en faute quand on ne se comprend pas ?La grosse difficulté, quand on traite de cette question, c’est qu’on est toujours naïf ou immodeste, aucune des deux situations n’étant enviable. Le lecteur qui, par modestie, fait l’hypothèse qu’un texte doit avoir du sens, même s’il lui échappe, est sans doute naïf. Mais celui qui ose affirmer qu’une chose n’a aucun sens sous le seul prétexte qu’il ne la comprend pas manque sans doute de modestie. Alors, qui est en faute, celui qui ne comprend pas ou celui qui ne sait pas s’exprimer clairement ?Sans naïveté, mais avec une certaine retenue, Cohen, au contraire de Sokal et Bricmont, renonce à s’attaquer à des personnes ou des œuvres en particulier, mentionnant simplement que des passages de textes d’Althusser, Balibar, Derrida et Lacan notamment, lui paraissent non clarifiables, et précisant que c’est au bullshit qu’il s’attaque, non aux bullshiters. Il cherche plutôt à mettre en garde contre le charabia en promouvant un style de pensée analytique, dans lequel tous les termes utilisés sont définis s’ils risquent d’être interprétés de diverses manières, et le langage ordinaire préféré autant que faire se peut aux créations linguistiques.Ce faisant, il est fidèle à une longue tradition anglo-saxonne de faire de la philosophie, qu’on oppose régulièrement à la manière continentale de philosopher. Martha Nussbaum, notamment, à laquelle on ne reprochera pas de ne pas s’intéresser aux discours plus littéraires, observe que certains protagonistes de la philosophie continentale « ont une tendance malheureuse à considérer le philosophe comme une star qui fascine, fréquemment par l’obscurité, plutôt que comme un discutant parmi ses égaux » [6].Une spécialité française ?Et il semble plus particulièrement – et sur ce point Cohen est d’accord avec Sokal et Bricmont – que le charabia soit une réalité typiquement (mais pas uniquement) française [7]. La France, en effet, est un pays où les philosophes sont encore des célébrités (du moins ils l’étaient encore il y a peu) et où la complexité semble davantage valorisée intellectuellement que la simplicité. Après tout, explique Nussbaum, quand des idées sont expliquées clairement, elles peuvent être facilement détachées de leurs auteurs (volées ?), tandis que quand elles sont obscures et mystérieuses, les lecteurs restent dépendants de l’autorité de l’auteur ; ils ne risquent pas de se les approprier [8].Et en effet, plusieurs années après l’affaire Sokal, bon nombre de grands penseurs français demeurent la cible de critiques continues. Récemment encore, le célèbre linguiste étatsunien Noam Chomsky s’en prenait à Derrida et Lacan, les accusant d’obscurcir délibérément leurs textes pour éblouir leurs lecteurs [9]. Une réalité que reconnaissent même certains éminents penseurs français, qui ont parfois eux-mêmes péché par confusion délibérée. Ainsi, le philosophe américain John Searle raconte qu’il s’était une fois étonné devant son ami Michel Foucault de le trouver parfois si inutilement complexe dans ses écrits en français alors qu’il se montrait, à d’autres occasions, capable de grande clarté d’exposition. Et Foucault lui aurait alors expliqué qu’en France, si l’on ne met 10% de propos incompréhensibles dans ses écrits, on n’est pas pris au sérieux ; on pense que vos idées ne sont pas profondes. Étonné par cet aveu, Searle aurait alors posé la même question au sociologue Pierre Bourdieu, qui aurait répondu : « c’est pire ; c’est 20% qu’il faut » [10].Cohen évoque plusieurs facteurs qui peuvent aider à comprendre cette spécificité française : un goût particulièrement prononcé pour le style ; l’exposition précoce des jeunes français, à l’école, à des théories philosophiques complexes, ce qui les rendrait plus tolérants à la non-clarté ; également la présence importante de philosophie dans la littérature française, ce qui tend à relativiser la distinction entre les deux genres [11]. Certains ajoutent que cela tient au fonctionnement de l’université et au statut des professeurs, dont on doit boire les idées, tandis que les anglo-saxons incitent davantage les étudiants à la confrontation et à la critique. Sans compter que l’organisation centralisée de l’université française oblige pratiquement tout le monde à passer par le même « moule » [12]. Il y a certainement là des problèmes qui justifieraient une sérieuse remise en question de la part de l’université française. Cependant, on aurait tort d’opposer de manière manichéenne les « bons anglophones » aux « mauvais francophones » (tentation à laquelle ont parfois péché les « accusateurs », Sokal, Bouveresse, mais également les « défenseurs » de la pensée française, tel Pascal Engel [13]).Le style analytique est-il supérieur ?C’est bien la question qui se pose, à ce stade de la réflexion. Mais il faut sans doute apporter bien plus de nuance à la réponse que n’en a apportée le débat sur l’affaire Sokal. En effet, pour juger un style de pensée supérieur à un autre, il faut un critère commun d’évaluation. Supérieur de quel point de vue ? Telle est la question qu’occultent les scientistes lorsqu’ils méprisent des écritures plus poétiques, plus subjectives, plus métaphoriques. Car quand des physiciens, par exemple, disent des sciences humaines qu’elles manquent de scientificité, ils veulent sans doute dire qu’elles manquent des attributs qui font la scientificité des sciences exactes, ce qui revient à appliquer à un type de sciences un critère de scientificité qui ne leur appartient pas forcément (car il est celui des sciences de la nature).Il paraît plus correct de dire qu’à différentes disciplines intellectuelles correspondent différents critères de validité. Pour les sciences de la nature, il s’agirait de l’adéquation des théories avec la réalité (ou avec la manière dont elle se présente à nous). Pour certaines sciences sociales, d’adéquation avec un état temporaire de la réalité (puisque la réalité sociale évolue plus rapidement que la réalité naturelle et évolue même parfois en fonction des théories [14]). Pour d’autres (sciences morales), d’entente potentielle dans une situation idéale de discussion [15]. Et pour les études littéraires, ainsi qu’un certain type de philosophie, la validité importerait parfois moins que le caractère suggestif, évocateur d’une théorie, le fait qu’elle donne à penser. Un certain relativisme dans ce genre de disciplines qui mettent la subjectivité et l’interprétation à l’avant-plan serait donc beaucoup moins dangereux ou absurde qu’un relativisme dans le domaine moral ou scientifique. De telles distinctions évitent de tout mélanger et de faire certains reproches qui n’ont pas lieu d’être (d’autres, par contre, demeurent justifiés).En outre, ce qu’une pensée gagne en clarté, elle le perd parfois en créativité. Or, la créativité est fondamentale dans le domaine de ce qu’on appelle la pensée herméneutique (interprétation d’œuvres d’art, compréhension spirituelle de soi et du monde), qui est profondément subjective. Voilà pourquoi il serait dogmatique et regrettable d’imposer le style analytique à toute forme de pensée.Cependant, cette relativisation de la supériorité de la méthode analytique sur ses rivales ne condamne pas à la grande équivalence relativiste. On pourrait en effet affirmer que certaines méthodes sont supérieures à d’autres en fonction de l’objectif poursuivi par la discipline. Ainsi, la méthode scientifique moderne est-elle indéniablement supérieure aux discours subjectivistes pour ce qui concerne la description de la nature (les découvertes « récentes » du rôle prépondérant de la subjectivité dans l’observation des faits ne font que nuancer l’adéquation des théories aux faits et engagent plus à la prudence qu’au relativisme subjectiviste). De même, le style analytique semble supérieur à ses concurrents dans les domaines où l’entente potentielle est le critère de validité, telle la pensée politique. S’entendre sur les normes qui doivent régir le vivre-ensemble est un objectif qui recommande, de fait, la plus grande clarté d’expression, puisque les théories avancées doivent pouvoir être soumises au (et comprises par le) plus grand nombre.Pour résumer et conclure, il apparaît souhaitable, dans les domaines où priment soit l’objectivité soit l’intersubjectivité (l’entente mutuelle) de s’exprimer dans le style le plus clair possible. Mais là où règne la subjectivité (dans le domaine « herméneutique », disons), on doit sans doute tolérer beaucoup plus de créativité linguistique, de poésie, d’allusions, de métaphores, etc., obstacles à l’intercompréhension, mais vecteurs de créativité et de pluralité d’interprétations [16]. Ces dernières disciplines doivent toutefois prendre conscience de ce que l’imposture les guette plus que d’autres. Quant aux lecteurs et auditeurs de charabia, ils doivent impérativement se décomplexer ; ce qui est compliqué n’est pas forcément profond, quelle que soit la personne qui s’exprime.Pierre-Étienne Vandamme—[1] Alan Sokal, « Transgressing the Boundaries: Towards a Transformative Hermeneutics of Quantum Gravity », Social Text, 46/47, 1996, p. 217-252.[2] Jean Bricmont et Alan Sokal, Impostures intellectuelles, Jacob, 1997.[3] Comparer Jacques Bouveresse, Prodiges et vertiges de l’analogie. De l’abus des belles-lettres dans la pensée, Raisons d’agir, 1999 et Pascal Engel, « L’affaire Sokal concerne-t-elle vraiment les philosophes français ? », Philosopher en français, Jean-François Mattéi (dir.), PUF, 2001, p. 557-576, www.rationalites-contemporaines.paris4.sorbonne.fr/…/j_en_fais_mon_affaire.pdf.[4] Pour un aperçu global des réactions à l’affaire dans la presse francophone, voir http://peccatte.karefil.com/SBPresse/SokalBricmontPresse.html[5] Cohen propose le test suivant, pour vérifier si un énoncé est clair : si quand vous ôtez ou ajoutez un signe de négation à la phrase, sa plausibilité ne change pas, c’est qu’elle n’est à l’évidence pas claire. Gerald A. Cohen, « Deeper Into Bullshit », Contours of Agency: Essays of Themes from Harry Frankfurt, Sarah Buss et Lee Overton (dir.), MIT Press, 2002, p. 333, http://fr.scribd.com/doc/147805187/Cohen-G-a-Deeper-Into-Bullshit.[6] Martha Nussbaum, « The Professor of Parody », The New Republic, 1999, http://www.akad.se/Nussbaum.pdf, citée par Mike Springer, « John Searle on Foucault and the Obscurantism in French Philosophy », Open Culture, 2013, http://www.openculture.com/2013/07/jean_searle_on_foucault_and_the_obscurantism_in_french_philosophy.html.[7] Gerald A. Cohen, « Why One Kind of Bullshit Flourishes in France », Finding Oneself in the Other, Princeton University Press, 2012.[8] Martha Nussbaum, loc. cit.[9] Noam Chomsky, interview citée par Mike Springer, loc. cit.[10] John Searle, https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=yvwhEIhv3N0[11] Gerald A. Cohen, « Why a Certain Kind of Bullshit Flourishes in France », loc. cit.[12] Cécile Fabre, citée dans ibid.[13] Cf. Pascal Engel, « L’affaire Sokal concerne-t-elle vraiment les philosophes français ? », loc. cit.[14] Cf. Christian Arnsperger, Full-Spectrum Economics. Toward an inclusive and emancipatory social science, Routledge, 2010.[15] Jürgen Habermas, Vérité et justification, Gallimard, 2001.[16] Ce qui fait que Cohen, qui reconnaît cette réalité, restreint le bullshit à ce qui est à la fois non clarifiable et ne possède pas cette force poétique de suggestion. « Deeper Into Bullshit », loc. cit., p. 334.https://revueprojections.wordpress.com/2015/08/31/ce-qui-est-complique-est-il-toujours-plus-intelligent/------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------[ltr]Autour du RP : Les dialogues[/ltr]
[ltr]Bonjour à tous ![/ltr][ltr]Il y a un sujet en RP sur lequel je suis souvent en désaccord avec la grande majorité de mes interlocuteurs : les conversations entre personnages. Non pas que je sois partisane des personnages muets, mais pour ce qui me concerne, jouer un dialogue en RP relève souvent du tour de force.[/ltr][ltr]En RP, nous écrivons les interactions de nos personnages via des messages d'une longueur plus ou moins variable. Comme nous sommes tous un peu prétentieux à notre niveau, ces messages se doivent de respecter une longueur standard adéquate (soit approximativement 250 mots pour ma part). Je ne m'attarderai pas (cette fois, du moins) sur les messages pleins de remplissage, c'est une autre histoire, je vais plutôt me pencher sur les dialogues[/ltr][ltr]Un dialogue est un échange. Lorsque vous discutez avec votre interlocuteur dans la vie réelle, vous n'allez pas forcément vous retrouver à réfléchir intensément sur le sens de la vie entre chaque phrase. Par contre, par écrit, en narratif, vous chercherez peut être à remplir un peu pour ne pas faire un message trop vide. Pour ma part, par exemple, je tâche parfois d'éclaircir le propos de mon personnage par une explication, ou bien je décris sa gestuelle, ou encore je m'efforce de faire régner un climat de suspicion. Ces “pauses” narratives entre les phrases du dialogue sont purement cosmétiques et, en principe, ne sont pas de vraies pauses dans le contexte du jeu. Mon personnage ne s'est pas interrompu en pleine tirade pour contempler fixement un bout de mur et méditer sur son passé.[/ltr][ltr]D'autres, évidemment, choisiront de remplir leur message par un interminable monologue bourré de tournures un peu compliquées pour allonger le tout, avec une intro et une conclusion pour faire le lien avec ce qui a été dit et ce qui sera dit ensuite.[/ltr][ltr]C'est là que se pose un problème qui m'agace profondément en RP : la conversation à plusieurs niveaux. Elle résulte d'une part de l'incompréhension d'un partenaire de jeu qui prend une pause narrative pour un silence et considère donc que son personnage a le temps d'en placer une, d'autre part du fait qu'une précédente réplique peut contenir plusieurs informations nécessitant une réponse. Et ainsi, notre partenaire prendra soin de répondre à chacune, une par une, potentiellement avec ces mêmes silences narratifs. Ceci finit par créer une succession de “bulles conversationnelles” se situant en principe dans la même conversation, mais se développant indépendamment.[/ltr][ltr]Pour être plus claire, prenons un exemple tiré par les cheveux (ne le plaignez pas, il l'a mérité).[/ltr][ltr]1 - Machin vient d'arriver dans la pièce, et déclare avec phrasé “Bonjour, comment allez vous ?” puis enchaine immédiatement (potentiellement après une pause narrative) “Quelqu'un aurait-il vu un lapin ?”.[/ltr][ltr]2 - Son partenaire de jeu, que nous appellerons Bidule pour les besoins de l'expérience, voit là deux répliques bien distinctes et répondra à la première : “Je vais bien, et vous ?“ puis à la seconde : ”Un lapin blanc, j'imagine ? Je ne l'ai pas vu.“ Ici, il fera peut être une petite pause narrative pour laisser le lecteur respirer, avant de poursuivre : ”Pourquoi le cherchez vous ?“.[/ltr][ltr]3 - Machin va donc répondre à la question formulée au premier "niveau” de la conversation : “Oh, je vais bien, mais j'ai perdu mon lapin.” puis s'attaquera au second niveau de la conversation : “Oui, un lapin blanc. Je le cherche partout depuis ce matin.” et enfin au troisième niveau : “Parce que c'est le repas de ce midi.”.[/ltr][ltr]4 - Bidule répond à la première affirmation : “Vous avez perdu votre lapin ? Qu'est ce qui s'est passé ?” puis à la seconde “Depuis ce matin ? Ça m'a l'air d'être mal parti dites moi.” et à la dernière : “Comment pouvez vous égarer le repas du midi ?” et il ajoutera peut-être par pur élan d'altruisme : “Si vous voulez, je peux vous aider.”[/ltr][ltr]Évidemment, l'exemple donné est parfaitement ridicule et on se rend vite compte qu'on tourne en rond. Mais il est loin d'être irréaliste. Une conversation peut très vite développer quatre ou cinq niveaux si les partenaires de jeu se sentent obligés de rendre réplique pour réplique, transformant le jeu en une sorte de caricature irréaliste de conversation. Pire encore, si vous jouez des personnages susceptibles, le premier niveau de conversation peut fort bien se finir avec une baffe dans la gueule de Bidule, rendant caduc le reste de la conversation ! Et ce n'est pas forcément vous qui êtes maniaque de la réponse au détail près : dans le cas des joueurs plaçant un pavé de dialogue bien énorme, on croule sous les informations et votre personnage aurait bien envie, en cours de route, de donner son avis… La seule solution est donc de répondre point par point, et hop, conversation à plusieurs niveaux.[/ltr][ltr]Plusieurs solutions sont potentiellement possibles face à ce genre de problèmes :[/ltr]- Votre personnage ignore la moitié du dialogue et ne répond qu'à la première ou dernière affirmation. C'est souvent comme ça que je marche, en m'autorisant un maximum de deux niveaux (que je ramène à un seul aussi vite que possible).
- Vous vous arrangez avec votre partenaire de jeu pour jouer le dialogue complet, ou improviser un peu en vous basant sur ses indications. Ceci permet de rajouter un peu de dynamisme avec des persos qui en interrompent d'autres par exemple, ou qui finissent la phrase de l'autre parce qu'ils sont complices, tavu.
- Vous faites preuve de vos talents d'écrivain pour gommer toute forme de multiconversation, par exemple en modifiant subtilement l'enchainement des propos pour que ça ait l'air naturel, tout en essayant par la même subtilité de faire comprendre à votre partenaire que oui, bon, faudrait se calmer un peu.
- Vous n'en avez rien à foutre de mes élucubrations de maniaque, vous avez toujours joué comme ça et personne ne s'en est jamais plaint x) (Ou personne n'a osé le faire)
[ltr]J'ai tendance à considérer les dialogues à plusieurs niveaux comme une forme d'anti-jeu. Comme mentionné plus haut, une fois que vous vous êtes emberlificoté dans trois ou quatre niveaux distincts, impossible de faire tourner la conversation en cacahuète même si votre perso le justifie, vu qu'il vous faut prendre en compte ce qui a été dit dans les bulles conversationnelles suivantes.
Et évidemment, si les joueurs sont bons, s'ils ont un bon niveau de complicité en jeu, ça peut également tourner de façon très naturelle, mais malheureusement, c'est bien trop rare à mon goût.[/ltr][ltr]Je n'ai pas de conclusion moralisatrice à faire à cet article, mais les commentaires Disqus sont à votre disposition pour me donner votre opinion sur la question, et vous pouvez toujours utiliser le point d'interrogation en haut de ce tumblr si vous avez une idée de sujet sur lequel vous voudriez que je râle un coup, parce que c'est rigolo de voir des grincheux rager.[/ltr][ltr]Sur ce, je vous souhaite une bonne fin de semaine et à la prochaine [/ltr]http://roleplay-and-sarcasm.tumblr.com/post/58422850778/autour-du-rp-les-dialogues- PROJECTIONS
Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
Tu peux aussi aller te faire enc
- Spoiler:
- L'enculturation est le processus par lequel l’enfant apprend et adopte « les bonnes manières » de la culture. La différence avec la socialisation est que l’importance est mise sur les résultats de la socialisation, c'est-à-dire sur les effets psychologiques subjectifs de la culture intériorisée dans le développement6.Ces processus qui commencent dès l'accouchement, durent jusqu'au dernier jour de vie. À la naissance, les enfants ont la capacité de distinguer tous les phonèmes que les humains sont capables de prononcer. Cette capacité du nouveau-né diminue déjà pendant la première année de vie, reconnaissant de moins en moins les phonèmes qui ne sont pas présents dans son environnement, dans sa langue3. D’après cette constatation, les chercheurs3 suggèrent que les humains sont biologiquement préparés à entendre le langage dès la naissance, mais ce sont les premières expériences qui détermineront nos capacités linguistiques ultérieures. Le langage et la culture sont deux systèmes appris à travers les interactions sociales. L’apprentissage de la culture et de la langue sont certainement entremêlés car elles impliquent, dans les deux cas, un effort pour comprendre la signification de l’environnement social. Les enfants semblent naître avec une grande aptitude à percevoir les significations produites par leur environnement social et d’organiser leur vies autour de ces significations, bien que cette aptitude diminuera, pour finalement se limiter aux significations de leur propre langue et leur propre culture7.Les agents d’enculturation et de socialisation peuvent être des personnes (tels que la famille, les pairs ou d'autres éducateurs), des institutions (comme l’école, la religion, la politique) ou des organisations (tels que les scouts, des équipes de sports, etc.). Cependant, les parents sont en général les agents d’enculturation et de socialisation les plus importants. Des chercheurs se sont intéressés à comment les interactions entre individus et différents agents de socialisation (et d’enculturation) contribuent à produire des cultures, et comment les identités culturelles et ethniques se développent. Bronfenbrenner6 postule que nous ne sommes pas passifs dans le processus de socialisation et d’enculturation6. En effet, le développement serait selon lui, un processus dynamique qui interagit à plusieurs niveaux. Notre socialisation ne dépendrait donc pas simplement des agents tels que nos parents, notre famille, nos amis, l’école ou la religion, « nous contribuons aussi à notre propre développement en influençant les personnes et les contextes qui nous entourent6 ». Nous serions donc des agents actifs produisant aussi notre propre développement6..../...
Théorie des systèmes écologiques[modifier | modifier le code]
Brofenbrenner est un des premiers développementalistes à adopter les idées de Vygotsky en développant sa théorie des systèmes écologiques en 19793. Il intègre dans cette théorie les paramètres microsociaux et macro sociaux qui influencent le développement de l’enfant7. Pour représenter la socialisation de l’enfant ainsi que ses relations avec la culture, il utilise un schéma sous forme de cercles concentriques imbriqués les uns dans les autres à la manière des poupées russes3. Dans ce schéma, quatre sphères entourent l’enfant en développement, allant de l’environnement immédiat à la culture étendue3.
Le modèle du développement de l'enfant de Brofenbrenner
[list="margin-top: 0.3em; margin-right: 0px; margin-left: 3.2em; padding-right: 0px; padding-left: 0px; list-style-image: none; color: rgb(37, 37, 37); font-family: sans-serif; font-size: 14px; background-color: rgb(255, 255, 255);"]
[*]Le microsystème : Cette sphère est en contact direct avec l’enfant et représente ses principaux agents de socialisation tels que la famille (père, mère, frères et sœurs7).
[*]Le mésosystème : Cette sphère entoure le microsystème. Elle symbolise d’autres microsystèmes inter-reliés comme l’école, le voisinage ou encore la crèche3.
[*]L’exosystème : C'est dans cette couche que l’on retrouve des protagonistes qui vont influencer le développement de l’enfant, mais de manière plus distante3. Il s’agit par exemple des agences gouvernementales locales, des médias, des amis d’amis7, de la situation économique des parents3, etc. Cette sphère influence le microsystème ainsi que le mésosystème3.
[*]Le macrosystème : Cette sphère est la couche la plus englobante du système écologique. Elle représente les normes culturelles, les buts de socialisation et les valeurs propres à une culture donnée3.
[/list]
Ces couches interagissent entre elles et influencent le développement de l’enfant. Ainsi, toujours selon Brofenbrenner, c’est en analysant les interactions quotidiennes de l’enfant au sein d’environnements naturels que l’on peut réellement comprendre son développement3.Théorie des niches développementales[modifier | modifier le code]
Super et Harkness, dans leur théorie des niches développementales, insistent sur le fait que le développement de l’enfant est un processus qui n’est pas seulement interne mais également influencé par l'environnement3. Ce modèle propose de prendre le contexte culturel comme élément central dans le développement de l’enfant1plaçant ainsi l’enfant dans sa « niche de développement », soit son « micro-environnement » matériel, social, culturel et psychologique.
Cette théorie suggère que l’individu et la culture s’influencent et se construisent mutuellement1. Les niches développementales seraient composées de trois sous-systèmes liés et en interaction, qui fonctionnent de manière coordonnée :
[list="margin-top: 0.3em; margin-right: 0px; margin-left: 3.2em; padding-right: 0px; padding-left: 0px; list-style-image: none; color: rgb(37, 37, 37); font-family: sans-serif; font-size: 14px; background-color: rgb(255, 255, 255);"]
[*]l’agencement du contexte physique et social
[*]les traditions culturelles de soin et d’éducation
[*]les ethnothéories des éducateurs
[/list]
https://fr.wikipedia.org/wiki/Psychologie_interculturelle_du_d%C3%A9veloppement
Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
Je lis, même si je commente pas, merci à toi
Chuna- Messages : 22222
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Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
chuna56 a écrit:
- Spoiler:
- Je lis, même si je commente pas, merci à toi
On ne dit pas pour un doué qu'il est fainéant, il est parfois "fais néant".... c'est ce qui fait toute sa différence avec ses semblables (ah ben non, alors il n'a pas de semblables non plus, s'il est pas pareil )
Dernière édition par I am so sure le Sam 25 Fév 2017 - 11:54, édité 1 fois
Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
Mon dieu, si tu savais ce que c'est vrai pour moi en ce moment
"Fait néant". Boudiou!....
"Fait néant". Boudiou!....
Chuna- Messages : 22222
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Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
- Spoiler:
- Mon dieu, si tu savais ce que c'est vrai pour moi en ce moment
"Fait néant". Boudiou!....Il te faut faire faire un diagnostic, ça sent le syndrome de la "fais née hantise" à plein clavier, je te rassure c'est la première fois de ma vie que je n'ai rien fait pendant....... trois ans et demi !!!!! et je ne vais pas tenter de m'en sortir vivant , je me fourvoie dans le "molle luxe" (mots luxe et cadeaux bonux en mode fardeau) sans sombrer aucunement dans la cul palpitations je cul habilises plutôt, je pulpe habilise, Orangina laisse parfois en fait la pulpe en bas, ne me secouez pasChouette nous voici donc deux dans "l'Hiber Nation", d'autres volontaires ?
Dernière édition par I am so sure le Sam 25 Fév 2017 - 11:54, édité 1 fois
Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
Le fainéant n'est-il pas celui qui ne réalise pas qu'il fait plein de choses ou bien qui est fatigué d'en avoir trop fait ?
ortolan- Messages : 13579
Date d'inscription : 31/07/2016
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Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
- Spoiler:
- Le fainéant n'est-il pas celui qui ne réalise pas qu'il fait plein de choses ou bien qui est fatigué d'en avoir trop fait ?
Dernière édition par I am so sure le Sam 25 Fév 2017 - 11:55, édité 1 fois
ortolan- Messages : 13579
Date d'inscription : 31/07/2016
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Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
Voui, fatiguée fatiguée ^^
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
- Spoiler:
Dernière édition par I am so sure le Sam 25 Fév 2017 - 11:55, édité 1 fois
Re: La Boite à Sauces Sures (dans le mille, doux, on s’emboîte mode Tétris)
- Spoiler:
- Voui, fatiguée fatiguée ^^
Je te prends en flagrant délit de commentage !!!
Ils disent qu'on doit si on carbure trop des neurones utiliser son potentiel de repos On applique donc à la lettre Je dois être THPR (très haut potentiel de repos) et je viens de bosser le sujet pendant de longues années, comme les théseux en fait
Dernière édition par I am so sure le Sam 25 Fév 2017 - 11:55, édité 1 fois
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