Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
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Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
Bonjour,
J'espère ne pas trop me faire taper sur les doigts car j'aimerais poser une question aux Zèbres sans enfant, qui ne vont donc pas sur le forum "famille, enfant".
Voici mes questionnements et le lien pour y répondre (ou ici même mais je ne sais pas, ça risque de faire doublon) :
https://www.zebrascrossing.net/t30202-avoir-un-enfant-fonder-une-famille-oui-ou-non
Vous êtes vous déjà posés la question de ne pas/plus vouloir fonder une famille de peur que votre enfant :
-soit comme vous (souffrance existentielle, etc) ?
-soit gravement handicapé (ben oui, que des enfants en bonne santé autour de vous, c'est louche !) ?
-naisse dans ce monde pourri qui ne risque guère de s'améliorer ?
N'est-ce pas un acte égoïste plutôt qu'une preuve d'amour ?
J'espère ne pas trop me faire taper sur les doigts car j'aimerais poser une question aux Zèbres sans enfant, qui ne vont donc pas sur le forum "famille, enfant".
Voici mes questionnements et le lien pour y répondre (ou ici même mais je ne sais pas, ça risque de faire doublon) :
https://www.zebrascrossing.net/t30202-avoir-un-enfant-fonder-une-famille-oui-ou-non
Vous êtes vous déjà posés la question de ne pas/plus vouloir fonder une famille de peur que votre enfant :
-soit comme vous (souffrance existentielle, etc) ?
-soit gravement handicapé (ben oui, que des enfants en bonne santé autour de vous, c'est louche !) ?
-naisse dans ce monde pourri qui ne risque guère de s'améliorer ?
N'est-ce pas un acte égoïste plutôt qu'une preuve d'amour ?
mouetterieusequiritpas- Messages : 110
Date d'inscription : 09/02/2017
Localisation : sur le rivage
Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
Salut, avant de commencer, pourquoi ne pas nous expliquer quelle différence doit-on faire entre ce fil, et l'autre ?
En effet je ne voudrais pas faire de doublon non plus.
Je pense qu'on est trop renfermés dans nos peurs, nos idées reçues.
Je pense qu'on a tout intérêt à s'accorder le bénéfice du doute, sur le fait que nos enfants ne seront pas forcément comme nous, sur le fait que notre vie n'est que le fruit de nos croyances limitantes (parce que le changement est plus dur à accepter que la souffrance elle même, l'inconscient en est le principal auteur ! ).
Je pourrais développer mais... Je l'ai déjà fait
En effet je ne voudrais pas faire de doublon non plus.
Je pense qu'on est trop renfermés dans nos peurs, nos idées reçues.
Je pense qu'on a tout intérêt à s'accorder le bénéfice du doute, sur le fait que nos enfants ne seront pas forcément comme nous, sur le fait que notre vie n'est que le fruit de nos croyances limitantes (parce que le changement est plus dur à accepter que la souffrance elle même, l'inconscient en est le principal auteur ! ).
Je pourrais développer mais... Je l'ai déjà fait
-Benoit-- Messages : 971
Date d'inscription : 30/10/2016
Age : 32
Localisation : Je travaille à cahors (46), mais je suis aussi là : 24, 31, 34, 84, 87, bref, toute la moitié sud du pays !
Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
Hello,
Ce fil sert à rediriger les personnes visées pour la demande de témoignage. Comme expliqué plus haut, peu probable qu'une personne sans enfant vienne sur le forum "famille". Or je cherche avant tout des témoignages d'individus dans le même cas que le mien.
Voili voilou.
Ce fil sert à rediriger les personnes visées pour la demande de témoignage. Comme expliqué plus haut, peu probable qu'une personne sans enfant vienne sur le forum "famille". Or je cherche avant tout des témoignages d'individus dans le même cas que le mien.
Voili voilou.
mouetterieusequiritpas- Messages : 110
Date d'inscription : 09/02/2017
Localisation : sur le rivage
Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
Voili voilou, donc.
Bon, je ne vais pas écrire ici le roman de ma vie.
J'ai "fait" légalement , 3 enfants, sans conviction,
avec amour.
(et par théorie, ayant été enfant unique)
Bien : je les ai "élevés" (le mot est assez justifié) et j'en ai éprouvé (les ayant faits, jeune) une satisfaction réelle.
Et un bonheur ! un bonheur !
Mais : passé. Passé.
Tant passé que je ne veux plus entendre parler de "grand-père".
Mes 2 fils ont procréé, se calant sur l'exemple parental, mais en plus tardif (j'ai été papa à 23 ans, mon 1er fils à 33)
et ma fille cadette
observant l'état de ses aînés,
vivant à Paris,
a choisi (vient de choisir) de ne pas avoir d'enfant.
Je l'envie un peu, TRES a posteriori.
C'est un acte très égoïste de décider de faire un/des enfant(s).
(Nonobstant le fait qu'ensuite on en chie parfois de manière non-prévue!)
Je pense (philosophiquement)
que choisir
de NE PAS avoir d'enfant
est le contraire exact d'un acte égoïste.
Plus loin je suis
plus je pense que
même si je me suis entendu dire : "j'aurais aimé élever un enfant avec toi",
même si j'ai pleuré lorsqu'une amie s'est fait avorter (en douce) d'un enfant de moi,
que je choisirais de n'avoir pas d'enfant,
même si j'ai envie d'avoir un enfant avec......
Conflit.
Quel conflit ? Comment et par quoi le définir ?
Je suis dans ce magma, volontairement, délibérément,
même si je suis hors-circuit (mais un homme n'est pas hors-circuit comme une femme peut l'être, c'est aussi une discussion)
j'ai toujours eu peur
très peur
lorsque sont nés mes enfants
bon ça va,
puis lorsqu'ils ont grandi,
bon, ça va encore,
et puis lorsqu'ils ont décidé d'engendrer à leur tour
là, ça n'allait point. Why ?
Tu dis : souffrance existentielle.
Monde pourri.
Il y a de ça.
Vivre est difficile.
Ne pas avoir d'enfant est une décision (si effet de décision) positive, selon moi.
So long.
Bon, je ne vais pas écrire ici le roman de ma vie.
J'ai "fait" légalement , 3 enfants, sans conviction,
avec amour.
(et par théorie, ayant été enfant unique)
Bien : je les ai "élevés" (le mot est assez justifié) et j'en ai éprouvé (les ayant faits, jeune) une satisfaction réelle.
Et un bonheur ! un bonheur !
Mais : passé. Passé.
Tant passé que je ne veux plus entendre parler de "grand-père".
Mes 2 fils ont procréé, se calant sur l'exemple parental, mais en plus tardif (j'ai été papa à 23 ans, mon 1er fils à 33)
et ma fille cadette
observant l'état de ses aînés,
vivant à Paris,
a choisi (vient de choisir) de ne pas avoir d'enfant.
Je l'envie un peu, TRES a posteriori.
C'est un acte très égoïste de décider de faire un/des enfant(s).
(Nonobstant le fait qu'ensuite on en chie parfois de manière non-prévue!)
Je pense (philosophiquement)
que choisir
de NE PAS avoir d'enfant
est le contraire exact d'un acte égoïste.
Plus loin je suis
plus je pense que
même si je me suis entendu dire : "j'aurais aimé élever un enfant avec toi",
même si j'ai pleuré lorsqu'une amie s'est fait avorter (en douce) d'un enfant de moi,
que je choisirais de n'avoir pas d'enfant,
même si j'ai envie d'avoir un enfant avec......
Conflit.
Quel conflit ? Comment et par quoi le définir ?
Je suis dans ce magma, volontairement, délibérément,
même si je suis hors-circuit (mais un homme n'est pas hors-circuit comme une femme peut l'être, c'est aussi une discussion)
j'ai toujours eu peur
très peur
lorsque sont nés mes enfants
bon ça va,
puis lorsqu'ils ont grandi,
bon, ça va encore,
et puis lorsqu'ils ont décidé d'engendrer à leur tour
là, ça n'allait point. Why ?
Tu dis : souffrance existentielle.
Monde pourri.
Il y a de ça.
Vivre est difficile.
Ne pas avoir d'enfant est une décision (si effet de décision) positive, selon moi.
So long.
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
Elo
Un excellent bouquin sur ce sujet, " No kid, 40 raisons de ne pas avoir d'enfants " de Corinne Maier
Une livre drôle, plein d'anecdotes, écrit par une mère de famille
Un excellent bouquin sur ce sujet, " No kid, 40 raisons de ne pas avoir d'enfants " de Corinne Maier
Une livre drôle, plein d'anecdotes, écrit par une mère de famille
Mégalopin- Messages : 4729
Date d'inscription : 05/11/2010
Localisation : Fils de Butte
Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
Merci.
Je pourrais certainement en apporter une 41ème.....
Je ne me situe pas dans la case prédéfinie par mouette,
néanmoins je pense que ça ne change rien sur le fond.
Je témoigne au nom de ma fille, parisienne qui a décidé (d'accord avec son compagnon) de ne pas avoir d'enfant. Elle a 35 ans, est cadre sup à la BNP.
Elle a vu ses 2 "grands frères" engendrer, le premier (en N.Calédonie, médecin) 3 enfants, une fille et 2 garçons; le second ( Lyon, inspecteur sécurité-environnement auprès de la Carsat) 2 filles, dont la seconde allergique à ....beaucoup de choses.
Elle a vu aussi d'autres couples "engendrer".
Et ça ne lui a pas donné envie !
Elle a vu comme les couples étaient contraints (?) de se centrer sur leur progéniture, comment ils perdaient leurs libertés à être, à vivre.
Elle aime se retrouver avec ses nièces (et avec la famille de son compagnon).
Elle aime les enfants, mais "ne se sent pas" d'en élever.
Et comme elle désire rester parisienne (et grande voyageuse), elle ne se voit pas élever un/des enfant(s) dans Paris.
Bien sûr, elle a posé sa réflexion sur les 3 domaines que tu cites, Mouette.
Je reprends la parole : moi aussi, lorsque j'ai "procréé", cela m'a obsédé.
Et j'ai élevé mes enfants (ce qui n'est ABSOLUMENT PAS compris par mon entourage) dans l'esprit : il ne FAUT PAS QU'ILS ME RESSEMBLENT. (Cf point 1 de ton questionnement)
J'y suis parvenu !! Ouaip mais de fait ça m'a totalement (eux devenus adultes) coupé d'eux. Nous ne nous comprenons plus,
j'ai (= nous) vécu en tant que papa de tels bonheurs (partagés)
qu'ils ont idéalisé la "parentalité",
et que....
Sauf ma fille, la cadette, qui a vécu une sale expérience du couple de ses parents qui s'entre-déchiraient. Et puis d'un caractère réactif, révolté.
Bref : lorsque Sarah a annoncé qu'ils avaient choisi (c'est dur !) de NE PAS avoir d'enfant,
j'étais plutôt heureux, et fier d'elle,
parce que
c'est con, mon truc
mais je n'ai jamais apprécié que mes fils procréent, suivent la "trace",
je ne tire AUCUN plaisir à être grand-père,
je l'assume,
mais je suis TOTALEMENT incompris.
Voilou.
Et j'aimerais que tu reprennes la main sur ce fil, s'il t'intéresse encore, Mouette.
Bises à tou(te)s.
Je pourrais certainement en apporter une 41ème.....
Je ne me situe pas dans la case prédéfinie par mouette,
néanmoins je pense que ça ne change rien sur le fond.
Je témoigne au nom de ma fille, parisienne qui a décidé (d'accord avec son compagnon) de ne pas avoir d'enfant. Elle a 35 ans, est cadre sup à la BNP.
Elle a vu ses 2 "grands frères" engendrer, le premier (en N.Calédonie, médecin) 3 enfants, une fille et 2 garçons; le second ( Lyon, inspecteur sécurité-environnement auprès de la Carsat) 2 filles, dont la seconde allergique à ....beaucoup de choses.
Elle a vu aussi d'autres couples "engendrer".
Et ça ne lui a pas donné envie !
Elle a vu comme les couples étaient contraints (?) de se centrer sur leur progéniture, comment ils perdaient leurs libertés à être, à vivre.
Elle aime se retrouver avec ses nièces (et avec la famille de son compagnon).
Elle aime les enfants, mais "ne se sent pas" d'en élever.
Et comme elle désire rester parisienne (et grande voyageuse), elle ne se voit pas élever un/des enfant(s) dans Paris.
Bien sûr, elle a posé sa réflexion sur les 3 domaines que tu cites, Mouette.
Je reprends la parole : moi aussi, lorsque j'ai "procréé", cela m'a obsédé.
Et j'ai élevé mes enfants (ce qui n'est ABSOLUMENT PAS compris par mon entourage) dans l'esprit : il ne FAUT PAS QU'ILS ME RESSEMBLENT. (Cf point 1 de ton questionnement)
J'y suis parvenu !! Ouaip mais de fait ça m'a totalement (eux devenus adultes) coupé d'eux. Nous ne nous comprenons plus,
j'ai (= nous) vécu en tant que papa de tels bonheurs (partagés)
qu'ils ont idéalisé la "parentalité",
et que....
Sauf ma fille, la cadette, qui a vécu une sale expérience du couple de ses parents qui s'entre-déchiraient. Et puis d'un caractère réactif, révolté.
Bref : lorsque Sarah a annoncé qu'ils avaient choisi (c'est dur !) de NE PAS avoir d'enfant,
j'étais plutôt heureux, et fier d'elle,
parce que
c'est con, mon truc
mais je n'ai jamais apprécié que mes fils procréent, suivent la "trace",
je ne tire AUCUN plaisir à être grand-père,
je l'assume,
mais je suis TOTALEMENT incompris.
Voilou.
Et j'aimerais que tu reprennes la main sur ce fil, s'il t'intéresse encore, Mouette.
Bises à tou(te)s.
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
Wah , quel témoignage !
N'empêche, ça peut être chouette de vouloir transmettre : si on est bien dans ses baskets, on peut transmettre nos outils à nos enfants : certains d'entre nous mettent des années à s'accepter, et à accepter de vivre dans ce monde complexe . Finalement, c'est le travail de toute une vie, d'être libre et heureux.
Et le fait de ne pas l'être, le fait d'être dans l'incompréhension, je comprends que ça influe sur la décision d'avoir des enfants ou pas (ce n'est que mon point de vue, je dis pas ça pour vous ).
Du coup, je me disais juste : tout ce qu'on a appris de positif dans notre vie, on doit se focaliser dessus, et en être riche. Si on décide d'avoir un enfant, il gagnera du temps par rapport à nous ( pour être heureux, tout ça tout ça ) .
J'espère ne pas avoir été trop maladroit et hors sujet
N'empêche, ça peut être chouette de vouloir transmettre : si on est bien dans ses baskets, on peut transmettre nos outils à nos enfants : certains d'entre nous mettent des années à s'accepter, et à accepter de vivre dans ce monde complexe . Finalement, c'est le travail de toute une vie, d'être libre et heureux.
Et le fait de ne pas l'être, le fait d'être dans l'incompréhension, je comprends que ça influe sur la décision d'avoir des enfants ou pas (ce n'est que mon point de vue, je dis pas ça pour vous ).
Du coup, je me disais juste : tout ce qu'on a appris de positif dans notre vie, on doit se focaliser dessus, et en être riche. Si on décide d'avoir un enfant, il gagnera du temps par rapport à nous ( pour être heureux, tout ça tout ça ) .
J'espère ne pas avoir été trop maladroit et hors sujet
-Benoit-- Messages : 971
Date d'inscription : 30/10/2016
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Localisation : Je travaille à cahors (46), mais je suis aussi là : 24, 31, 34, 84, 87, bref, toute la moitié sud du pays !
Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
Merci Mégalopin pour ton aide
Merci beaucoup Ifness pour ton témoignage. Pardon mais j'aimerais ne pas faire de doublon de post, serait-il possible que tu repostes plutôt ici :
https://www.zebrascrossing.net/t30202-avoir-un-enfant-fonder-une-famille-oui-ou-non
Car ton témoignage est très intéressant et je me dis qu'il serait judicieux de regrouper tous les témoignages à un seul endroit (en tout cas je suis bien contente que tu (m') ais écrit via ce post, il n'était donc pas inutile !)
Merci beaucoup Ifness pour ton témoignage. Pardon mais j'aimerais ne pas faire de doublon de post, serait-il possible que tu repostes plutôt ici :
https://www.zebrascrossing.net/t30202-avoir-un-enfant-fonder-une-famille-oui-ou-non
Car ton témoignage est très intéressant et je me dis qu'il serait judicieux de regrouper tous les témoignages à un seul endroit (en tout cas je suis bien contente que tu (m') ais écrit via ce post, il n'était donc pas inutile !)
mouetterieusequiritpas- Messages : 110
Date d'inscription : 09/02/2017
Localisation : sur le rivage
Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
Euuuuhhhhh....
Sorry, Benoît, ton idéalisme est très sympathique mais...
Perso, je ne suis pas convaincu du tout.
-Mais je n'ai pas ton âge, et j'ai 3 vécus + 1/2 vécu.
Le mien. (En tant qu'enfant, d'un père qui m'a beaucoup "transmis" et cette "trop lourde" transmission m'a mené à 14 ans de psycha... :-). D'une mère mal-aimante . D'une grand-mère qui m'a élevé -pour faire simple- en me transmettant... sa simplicité et son amour, disons la simplicité de la confiance.)
Celui de mes enfants, désormais (largement) adultes, + vieux que toi :-) (j'en ai parlé)
Le 1/2 est : mes petits-enfants, encore jeunes (l'aînée des 5 a 8 ans)
Et puis mon long vécu d'enseignant. (Mon père, la mère de mes enfants l'étaient aussi, mon frère, une tante, une belle-soeur -en Guyane- bon, le bain , pour ne pas dire la noyade ?
Non, car noyé je ne le fus pas, je me tins toujours à distance critique ("privilège" fatigant et anxiogène d'être Z !).
Bon, juste 3 réponses...critiques, précisément.
1)Je ne crois pas qu'on puisse transmettre nos outils à nos enfants. On peut leur faire voir notre (plus ou moins bon) outillage, mais c'est tout. Prétention de transmettre.
2)Travail de toute une vie : être libre et heureux...
Mais qu'est la liberté ?(j'y crois pas trop, cf travaux ethnos, socios, psychos, pour ne pas dire philo, c'est une question-bateau...) )
Mais qu'est le bonheur ? (En particulier dans la Durée, et dans l'Histoire, et dans le Futur ? (on parle d'enfants)
3)Je ne pense pas que l'enfant "gagnera du temps" grâce à nous. L'enfant se construira son propre temps en son propre temps ,qui n'est pas et ne sera pas le nôtre.
(NB. Et que fais-tu de la nécessaire révolte contre les parents ? Tu ne peux connaître leur futur ! Cf psycho.)
Voilà. En toute gentillesse, je ne suis pas d'accord. Parce que pas idéaliste. Et en fonction de mon "expérience", mortelle et....
-
Sorry, Benoît, ton idéalisme est très sympathique mais...
Perso, je ne suis pas convaincu du tout.
-Mais je n'ai pas ton âge, et j'ai 3 vécus + 1/2 vécu.
Le mien. (En tant qu'enfant, d'un père qui m'a beaucoup "transmis" et cette "trop lourde" transmission m'a mené à 14 ans de psycha... :-). D'une mère mal-aimante . D'une grand-mère qui m'a élevé -pour faire simple- en me transmettant... sa simplicité et son amour, disons la simplicité de la confiance.)
Celui de mes enfants, désormais (largement) adultes, + vieux que toi :-) (j'en ai parlé)
Le 1/2 est : mes petits-enfants, encore jeunes (l'aînée des 5 a 8 ans)
Et puis mon long vécu d'enseignant. (Mon père, la mère de mes enfants l'étaient aussi, mon frère, une tante, une belle-soeur -en Guyane- bon, le bain , pour ne pas dire la noyade ?
Non, car noyé je ne le fus pas, je me tins toujours à distance critique ("privilège" fatigant et anxiogène d'être Z !).
Bon, juste 3 réponses...critiques, précisément.
1)Je ne crois pas qu'on puisse transmettre nos outils à nos enfants. On peut leur faire voir notre (plus ou moins bon) outillage, mais c'est tout. Prétention de transmettre.
2)Travail de toute une vie : être libre et heureux...
Mais qu'est la liberté ?(j'y crois pas trop, cf travaux ethnos, socios, psychos, pour ne pas dire philo, c'est une question-bateau...) )
Mais qu'est le bonheur ? (En particulier dans la Durée, et dans l'Histoire, et dans le Futur ? (on parle d'enfants)
3)Je ne pense pas que l'enfant "gagnera du temps" grâce à nous. L'enfant se construira son propre temps en son propre temps ,qui n'est pas et ne sera pas le nôtre.
(NB. Et que fais-tu de la nécessaire révolte contre les parents ? Tu ne peux connaître leur futur ! Cf psycho.)
Voilà. En toute gentillesse, je ne suis pas d'accord. Parce que pas idéaliste. Et en fonction de mon "expérience", mortelle et....
-
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
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Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
Je partage ton idée que c'est chouette de transmettre: accompagner un être en constante évolution, tout le plaisir parental est là.-Benoit- a écrit:Wah , quel témoignage !
N'empêche, ça peut être chouette de vouloir transmettre : si on est bien dans ses baskets, on peut transmettre nos outils à nos enfants : certains d'entre nous mettent des années à s'accepter, et à accepter de vivre dans ce monde complexe .
Une fois ceci dit, rien n'est garantit quant aux résultats et ce n'est pas parce qu'on est de bonne volonté au départ que l'enfant aura acquis les bases nécessaires pour être heureux (ce qui reste quand même un objectif sous-entendu à l'éducation)
Le travail de toute une vie, c'est d'après moi, de devenir qui on est. Le fait d'être heureux est ce que nous recherchons tous, en tant qu'être vivant. Quant à la liberté, oulala, (si on l'accepte dans sa compréhension courante), c'est une condition que nous supposons nécessaire à notre bonheur du fait de notre culture occidentale. Toutefois, sous d'autres latitudes ou dans d'autres conditions, on peut heureusement ne pas nécessairement être libres (ni physiquement ni mentalement) et être heureux.-Benoit- a écrit: Finalement, c'est le travail de toute une vie, d'être libre et heureux.
Et le fait de ne pas l'être, le fait d'être dans l'incompréhension, je comprends que ça influe sur la décision d'avoir des enfants ou pas (ce n'est que mon point de vue, je dis pas ça pour vous ).
Là encore, je partage la première partie de ta phrase: nous sommes riches de ce que nous apprenons au quotidien.-Benoit- a écrit: Du coup, je me disais juste : tout ce qu'on a appris de positif dans notre vie, on doit se focaliser dessus, et en être riche. Si on décide d'avoir un enfant, il gagnera du temps par rapport à nous ( pour être heureux, tout ça tout ça ) .
En revanche, on ne parvient pas forcément à transmettre ces enseignements de vie à ses enfants: avoir un enfant, c'est au mieux lui permettre d'accoucher de ce qu'il est vraiment, c'est l'accompagner sur sa propre route. Pour ce faire, cet enfant doit se découvrir par lui-même. La liberté ne se donne pas (par les parents): elle se prend !
Nous sommes amenés à devenir parents pour rendre ce que nous avons reçu nous-même.
Nous sommes mus par un instinct de vie qui nous pousse à restituer à notre tour tout cet amour inconditionnel que nos éducateurs (parents, famille, enseignants, membres de la société) ont placé en nous.
Transmettre, cela peut se faire autrement qu'en direction de ses propres enfants (on peut aisément investir d'autres espaces où on donne)
En revanche, être parent nous apporte quelque chose de particulier: c'est une super expérience pour apprendre sur nous-meme et nous révéler à nous-même.
Alaintuitif- Messages : 1159
Date d'inscription : 24/05/2016
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Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
Je suis d'accord sur un point.
Très égoïstement, je ne regrette pas d'avoir élevé 3 enfants : ça m'a apporté beaucoup, de joies, de bonheur,
ça occupe pas mal , aussi (grand vide ensuite),
très égoïstement.
Quant au travail d'une vie qui consiste à devenir qui on est, oui,
ça les antiques le disaient abondamment déjà, chacun dans sa "chapelle",
mais j'ai bossé beaucoup et je ne sais pas qui je suis.
Si : un type dont la mort se rapproche inexorablement. (Vieillir, c'est aussi voir mourir autour de soi. C'est d'un déprimant !)
(Ca me rappelle que , philosophiquement parlant, donner la vie, c'est aussi donner la mort. Enfin : dans l'état actuel du monde et des sciences.)
Très égoïstement, je ne regrette pas d'avoir élevé 3 enfants : ça m'a apporté beaucoup, de joies, de bonheur,
ça occupe pas mal , aussi (grand vide ensuite),
très égoïstement.
Quant au travail d'une vie qui consiste à devenir qui on est, oui,
ça les antiques le disaient abondamment déjà, chacun dans sa "chapelle",
mais j'ai bossé beaucoup et je ne sais pas qui je suis.
Si : un type dont la mort se rapproche inexorablement. (Vieillir, c'est aussi voir mourir autour de soi. C'est d'un déprimant !)
(Ca me rappelle que , philosophiquement parlant, donner la vie, c'est aussi donner la mort. Enfin : dans l'état actuel du monde et des sciences.)
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
Depuis l'adolescence je ne souhaite pas avoir d'enfant à 32 ans j'en souhaite toujours pas.
Je préfère avoir un animal de compagnie plutôt que de procréer sous prétexte de tradition du système et cette idéologie d'avoir des enfants apportent du bonheur et de la joie et que quand on vieillit nous sommes pas seul(e), avoir des enfants aportent une vie sociale tu es intégré dans la société, tu transmets ton savoir et blablabla tout ça pour ma part c'est du conditionnement dès notre plus tendre enfance.
Je préférais adopter et donner une chance a des enfants qui dès la naissance n'en ont pas eut, nous sommes bien trop nombreux sur cette terre la question de surpopulation se posera forcément un jour , et sera vos petits enfants et arrières petits enfants qui subiront les conséquences des générations précédentes mais bon qu'importe la plupart seront bien loin 6 pieds sous terre ou dans une urne.
Car ok pour procréer mais la plupart des parents Z ou non que font-ils au quotidien pour laisser un monde meilleur à leur progénitures car ce n'est pas manger végan, trier ces déchets, se déplacer à vélo et manger bio que tout changera( j'entends déjà l'histoire du colibri en excuse ), c'est tout notre mode de vie hémisphère nord et sud à revoir pour pouvoir vivre en harmonie avec la faune et la flore de notre belle maison planète TERRE.
Je préfère avoir un animal de compagnie plutôt que de procréer sous prétexte de tradition du système et cette idéologie d'avoir des enfants apportent du bonheur et de la joie et que quand on vieillit nous sommes pas seul(e), avoir des enfants aportent une vie sociale tu es intégré dans la société, tu transmets ton savoir et blablabla tout ça pour ma part c'est du conditionnement dès notre plus tendre enfance.
Je préférais adopter et donner une chance a des enfants qui dès la naissance n'en ont pas eut, nous sommes bien trop nombreux sur cette terre la question de surpopulation se posera forcément un jour , et sera vos petits enfants et arrières petits enfants qui subiront les conséquences des générations précédentes mais bon qu'importe la plupart seront bien loin 6 pieds sous terre ou dans une urne.
Car ok pour procréer mais la plupart des parents Z ou non que font-ils au quotidien pour laisser un monde meilleur à leur progénitures car ce n'est pas manger végan, trier ces déchets, se déplacer à vélo et manger bio que tout changera( j'entends déjà l'histoire du colibri en excuse ), c'est tout notre mode de vie hémisphère nord et sud à revoir pour pouvoir vivre en harmonie avec la faune et la flore de notre belle maison planète TERRE.
Zvibe- Messages : 54
Date d'inscription : 10/10/2016
Age : 39
Localisation : 63/69
Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
- Faut pas me piquer à vif ! ^^:
- L'histoire du colibri n'est pas une excuse.
Justement, si toi tu renonces, alors comment reprocher aux autres de nous laisser la planète en vrac ?car ce n'est pas manger végan, trier ces déchets, se déplacer à vélo et manger bio que tout changer
Evidement qu'il faut viser plus haut, mais en premier lieu, tu peux observer avec finesse, qu'on a été conditionnés, et que l'effet de groupe y joue pour beaucoup.
C'est intéressant de savoir s'observer sans se juger, de pouvoir agir selon ses convictions sans tenir compte de ce que font les autres.C'est pas parce que les autres font de la merde qu'on doit se résigner à ne pas agir à notre échelle. On est 7milliards, dont 4 qui hésitent à jouer leur role de colibri. Deal ?
-Benoit-- Messages : 971
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Localisation : Je travaille à cahors (46), mais je suis aussi là : 24, 31, 34, 84, 87, bref, toute la moitié sud du pays !
Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
Attention : risque de détournement de sujet....
OK, ZVIBE, mais : principe de réalité.
Je me retrouvai avec 2 puis 3 gamins sans y avoir vraiment réfléchi (je sais, c'est con, j'étais un jeune con, touça touça)
Mes cerveaux ont décidé que valait mieux profiter du bonheur, donc être heureux pour rendre heureux, ça s'est fait touseul, plutôt que d'être un père de merde, un père manquant, etc....
Maintenant, comme je suis d'accord avec toi, maintenant, je vieillis, et je me suis (insidieusement, idéologiquement, inconsciemment) débrouillé pour me "faire éloigner" par mes enfants. Pervers.
Bon : on fait ce qu'on peut chacun dans sa vie.
PS @ Benoît. Tu parles pas de meuf, dans ton discours. J'suis curieux.
OK, ZVIBE, mais : principe de réalité.
Je me retrouvai avec 2 puis 3 gamins sans y avoir vraiment réfléchi (je sais, c'est con, j'étais un jeune con, touça touça)
Mes cerveaux ont décidé que valait mieux profiter du bonheur, donc être heureux pour rendre heureux, ça s'est fait touseul, plutôt que d'être un père de merde, un père manquant, etc....
Maintenant, comme je suis d'accord avec toi, maintenant, je vieillis, et je me suis (insidieusement, idéologiquement, inconsciemment) débrouillé pour me "faire éloigner" par mes enfants. Pervers.
Bon : on fait ce qu'on peut chacun dans sa vie.
PS @ Benoît. Tu parles pas de meuf, dans ton discours. J'suis curieux.
ifness- Messages : 3028
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Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
PS @ Benoît. Tu parles pas de meuf, dans ton discours. J'suis curieux.
ça veut dire quoi ça ?
Bah je suis un vieux loup solitaire, un ours, un homme des cavernes
J'ai un peu de mal avec les relations non-amoureuses.
Tu sais, cette étape transitoire où il faut se lancer, faire la causette, se connaitre, sortir ensemble...
Consciemment ou pas, je fuis les relations amoureuses, je les laisse m'échapper, et j'avoue que ça commence à bien faire
-Benoit-- Messages : 971
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Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
-Benoit- a écrit:j'avoue que ça commence à bien faire
Je ne me fais pas de souci pour toi
Alaintuitif- Messages : 1159
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Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
Bonjour mouetterieusequiritpas,
Mon témoignage : j'ai "choisi" de ne pas avoir d'enfants parce que j'ai consacré ma vie à un travail personnel créatif intense, très exigeant et qu'il me fallait faire un choix de vie, n'étant pas capable d'assumer cet investissement existentiel avec une vie plus normalisée. Rien de sacrificiel mais plutôt une façon d'orienter mon énergie vitale. Çà c'est la rationalisation que j'ai depuis que j'ai une vingtaine d'années et que j'ai découvert ma passion. Ce "choix" n'a jamais été pour moi définitif, idéaliste, mais perpétuellement mis en suspension et en tension avec la paternité, au cours de mes expériences de vie, de mes aventures affectives et amoureuses ou de mes phases de solitudes. Je n'est jamais été dupe d'une tension qui s'y joue avec une forme de fuite des responsabilités, mais cette force de chantage peut être féconde si on sait l'apprivoiser. Je n'ai eu quasiment aucune reconnaissance pour mon travail et je souffre encore parfois d'un manque de reconnaissance et de transmission. Ce qui est venu de façon inattendue adoucir ma peine c'est que je vis depuis treizes ans avec une compagne qui elle a eu deux enfants (qui ont la trentaine) avec une personnalité toxique, type "PN". Sa fille a eu deux petites filles (8-9 ans), ce qui m'a propulsé de façon inattendue et gracieuse au rôle de grand-père "par adoption", comme j'aime le dire. Et, comme tu peux l'imaginer, j'en suis ravie.
Donc ce "choix" de ne pas faire d'enfants, qui est aussi pour moi une conséquence de personnalité, de hasard de la vie et qui comporte son ambigüité (j'ai choisi / j'ai rationalisé la vie que j'ai eu malgré moi), ne s'est jamais posé dans les termes que tu emplois. Et ce, malgré les inévitables périodes de perte de confiance en soi et dans le monde que j'ai aussi traversé : j'avais ma passion créatrice pour me consoler. Oui, il y a toujours une saine tension en nous entre égoïsme et altruisme, entre contraction et dilatation, entre peur et confiance, et en la matière la principale source d'aveuglement est l'évidence. Bien malin qui peux juger l'autre sur ce point puisque bien souvent nous ne savons pas nous même dans l'instant ce qu'il s'y joue vraiment. Ces écheveaux ne se démêlent que rétrospectivement, et armé d'une honnêteté et d'une lucidité pour leurs fruits qu'il est souvent bien difficile d'avoir sur le moment. Cela nous oblige à cultiver la patience, antidote de la colère. Ma constatation c'est que la vie est toujours un pas au delà de ce que nous pouvons imaginer ou projeter, et donc qu'elle est pleine de surprises que nous ne pouvons anticiper.
Mon témoignage : j'ai "choisi" de ne pas avoir d'enfants parce que j'ai consacré ma vie à un travail personnel créatif intense, très exigeant et qu'il me fallait faire un choix de vie, n'étant pas capable d'assumer cet investissement existentiel avec une vie plus normalisée. Rien de sacrificiel mais plutôt une façon d'orienter mon énergie vitale. Çà c'est la rationalisation que j'ai depuis que j'ai une vingtaine d'années et que j'ai découvert ma passion. Ce "choix" n'a jamais été pour moi définitif, idéaliste, mais perpétuellement mis en suspension et en tension avec la paternité, au cours de mes expériences de vie, de mes aventures affectives et amoureuses ou de mes phases de solitudes. Je n'est jamais été dupe d'une tension qui s'y joue avec une forme de fuite des responsabilités, mais cette force de chantage peut être féconde si on sait l'apprivoiser. Je n'ai eu quasiment aucune reconnaissance pour mon travail et je souffre encore parfois d'un manque de reconnaissance et de transmission. Ce qui est venu de façon inattendue adoucir ma peine c'est que je vis depuis treizes ans avec une compagne qui elle a eu deux enfants (qui ont la trentaine) avec une personnalité toxique, type "PN". Sa fille a eu deux petites filles (8-9 ans), ce qui m'a propulsé de façon inattendue et gracieuse au rôle de grand-père "par adoption", comme j'aime le dire. Et, comme tu peux l'imaginer, j'en suis ravie.
Donc ce "choix" de ne pas faire d'enfants, qui est aussi pour moi une conséquence de personnalité, de hasard de la vie et qui comporte son ambigüité (j'ai choisi / j'ai rationalisé la vie que j'ai eu malgré moi), ne s'est jamais posé dans les termes que tu emplois. Et ce, malgré les inévitables périodes de perte de confiance en soi et dans le monde que j'ai aussi traversé : j'avais ma passion créatrice pour me consoler. Oui, il y a toujours une saine tension en nous entre égoïsme et altruisme, entre contraction et dilatation, entre peur et confiance, et en la matière la principale source d'aveuglement est l'évidence. Bien malin qui peux juger l'autre sur ce point puisque bien souvent nous ne savons pas nous même dans l'instant ce qu'il s'y joue vraiment. Ces écheveaux ne se démêlent que rétrospectivement, et armé d'une honnêteté et d'une lucidité pour leurs fruits qu'il est souvent bien difficile d'avoir sur le moment. Cela nous oblige à cultiver la patience, antidote de la colère. Ma constatation c'est que la vie est toujours un pas au delà de ce que nous pouvons imaginer ou projeter, et donc qu'elle est pleine de surprises que nous ne pouvons anticiper.
"Ces jours qui te semblent vides
Et perdus pour l’univers
Ont des racines avides
Qui travaillent les déserts
[...]
Patient, patience,
Patience dans l’azur !
Chaque atome de silence
Est la chance d’un fruit mûr !"
Paul Valéry.
Et perdus pour l’univers
Ont des racines avides
Qui travaillent les déserts
[...]
Patient, patience,
Patience dans l’azur !
Chaque atome de silence
Est la chance d’un fruit mûr !"
Paul Valéry.
soto²- Messages : 2760
Date d'inscription : 07/12/2016
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Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
"ça veut dire quoi, ça ? "
Bon, alors (nonobstant la réaction d'Alaintuitif)
ça tendrait à dire que :
tu parles en quelque sorte "en théorie".
J'ai posé la question parce que tu tenais de magnifiques discours sur le programme d'avoir et d'élever un/des enfant(s)
et qu'aucune meuf n'apparaissait.
Alors trouve d'abord la meuf, les enfants viendront (p-ê) ensuite,
mais ensemble.
Ou avec plusieurs meufs, ou un keum, (quoique ce soit + complexe)
tu fais ce que tu veux de ta vie
On en reparlera dans....un certain temps
Bon, alors (nonobstant la réaction d'Alaintuitif)
ça tendrait à dire que :
tu parles en quelque sorte "en théorie".
J'ai posé la question parce que tu tenais de magnifiques discours sur le programme d'avoir et d'élever un/des enfant(s)
et qu'aucune meuf n'apparaissait.
Alors trouve d'abord la meuf, les enfants viendront (p-ê) ensuite,
mais ensemble.
Ou avec plusieurs meufs, ou un keum, (quoique ce soit + complexe)
tu fais ce que tu veux de ta vie
On en reparlera dans....un certain temps
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
Oui , c'est juste. Les conseilleurs sont pas les payeurs
-Benoit-- Messages : 971
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Localisation : Je travaille à cahors (46), mais je suis aussi là : 24, 31, 34, 84, 87, bref, toute la moitié sud du pays !
Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
Merci Ifness, Benoit, Zvibe et SotoOcarré (ton discours m'a beaucoup émue).
Merci à tou(te)s pour ces partages de points de vue, de divergences parallèles , de pluralité des sens-timents.
Merci à tou(te)s pour ces partages de points de vue, de divergences parallèles , de pluralité des sens-timents.
Dernière édition par mouetterieusequiritpas le Ven 21 Avr 2017 - 15:42, édité 1 fois
mouetterieusequiritpas- Messages : 110
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Localisation : sur le rivage
Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
J'aime bien les "divergences parallèles".
Merci à la futur Prix Abel ou médaillée Fields pour la découverte de cette nouvelle géométrie pas euclidienne pour un sou. (ou un saoûl, je ne sais plus).
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
Tellement ivre de tes paroles, j'aimerais que tu m'en tapes 5/give me five (de postulat).
mouetterieusequiritpas- Messages : 110
Date d'inscription : 09/02/2017
Localisation : sur le rivage
Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
1) Mirages gravitationnels.
Toute particule se retrouve déviée par la déformation spatio-temporelle en passant près d'une masse. Elle se dédouble mais se retrouve intacte. Quelque part si on la retrouve.
2) Effet quantique : une seule particule peut passer par 2 trous à la fois (à la fois !!! tu te rends compte !)
3) 1 + 1 = 4 si les deux premiers termes font 2 gamins.
4) Ce monde est pourri , mais non, pas plus que d'habitude, mais si , tu as raison, hé bien j'avoue : toi aussi. (irréfutable ! )
5) je t'en tape 5
Sinon, je préfère les théorèmes (lorsque Théo rame, par ex. Ifness aussi, parfois Parfois seulement, nobody's perfect.)
Allez, je vais te border, avec un gros , tu tiens plus debout...
Toute particule se retrouve déviée par la déformation spatio-temporelle en passant près d'une masse. Elle se dédouble mais se retrouve intacte. Quelque part si on la retrouve.
2) Effet quantique : une seule particule peut passer par 2 trous à la fois (à la fois !!! tu te rends compte !)
3) 1 + 1 = 4 si les deux premiers termes font 2 gamins.
4) Ce monde est pourri , mais non, pas plus que d'habitude, mais si , tu as raison, hé bien j'avoue : toi aussi. (irréfutable ! )
5) je t'en tape 5
Sinon, je préfère les théorèmes (lorsque Théo rame, par ex. Ifness aussi, parfois Parfois seulement, nobody's perfect.)
Allez, je vais te border, avec un gros , tu tiens plus debout...
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
mouetterieusequiritpas- Messages : 110
Date d'inscription : 09/02/2017
Localisation : sur le rivage
Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
Peut-être, mais :
tu ris toujours pas !
Ou bien alors tu ris avec sérieux. Ou bien...tu joues sur la pluralité des sens
pour créer des univers d'essences
plurielles.
Ce monde (bien que pourri mais pas davantage que d'hab') est d'une merveilleuse complexité.
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
J'ai lu un calcul très précis et détaillé qui prouvait que :
ne pas créer un être humain de plus était l'acte le plus responsable pour soulager la planète, et de très loin,relativement à toutes les actions que l'on peut mener dans son coin :
déchets, tri, achats "responsables", participation à la vie sociale, énergie, transports, produits ménagers, électriques, électroniques., la liste est longue.
Un humain de moins annule toutes ces dérives, de plus en plus prégnantes sur la planète. Les chiffres étaient assez étonnants.
Lorsqu'on y songe, c'est évident.
C'est amusant, depuis ma jeunesse, l'excès de population mondiale m'a toujours posé question, j'ai un fort penchant malthusien, et lorsque je songe aux prodiges intellectuels réalisés par des poignées d'humains dans l'antiquité ou ailleurs (histoire et géographies confondues), pourquoi donc être dix milliards ?
Je n'évoque pas ici, bien entendu, la face "psychologique" de l'absence d'enfant dans le cadre de la maternité ou de la paternité, ou ... Psycho, socio, ethno, philo, tout s'en mêle et s'emmêle.
c'est un problème qui mérite l'écriture d'un gros bouquin de compilations et de réflexions diverses, et un sujet sur lequel on ne mettra pas tout le monde d'accord.
if
ne pas créer un être humain de plus était l'acte le plus responsable pour soulager la planète, et de très loin,relativement à toutes les actions que l'on peut mener dans son coin :
déchets, tri, achats "responsables", participation à la vie sociale, énergie, transports, produits ménagers, électriques, électroniques., la liste est longue.
Un humain de moins annule toutes ces dérives, de plus en plus prégnantes sur la planète. Les chiffres étaient assez étonnants.
Lorsqu'on y songe, c'est évident.
C'est amusant, depuis ma jeunesse, l'excès de population mondiale m'a toujours posé question, j'ai un fort penchant malthusien, et lorsque je songe aux prodiges intellectuels réalisés par des poignées d'humains dans l'antiquité ou ailleurs (histoire et géographies confondues), pourquoi donc être dix milliards ?
Je n'évoque pas ici, bien entendu, la face "psychologique" de l'absence d'enfant dans le cadre de la maternité ou de la paternité, ou ... Psycho, socio, ethno, philo, tout s'en mêle et s'emmêle.
c'est un problème qui mérite l'écriture d'un gros bouquin de compilations et de réflexions diverses, et un sujet sur lequel on ne mettra pas tout le monde d'accord.
if
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
Je remonte le sujet car il me questionne : comment se projette-t-on dans un avenir, dans un vieillissement, dans un "après", quand on n'a pas d'enfant ? Se pose-t-on des questions sur la solitude, le devenir de ses objets préférés, que sais-je encore, quelles sont les réponses s'il y en a ?
Zorglub_33- Messages : 253
Date d'inscription : 30/08/2017
Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
@ Zorglub
Je pense qu'il n'existe pas de réponse à ton questionnement, Zor.
Il ne conduit qu'à des questions, à des réflexions,
qui toutes procèdent de notre état d'humains : la conscience de notre Etre, de son origine, de son devenir.
Ensuite, l'essentiel de la réponse possible résulte des schémas psycho-logiques de chacun.e.
Autant dire d'emblée : un livre de témoignages (multi-culturels, qui plus est) serait indispensable pour se faire un début de petite idée sur les pensées-au-monde des femmes et des hommes de cette planète.
J'ignore quel âge tu as, Zor.
Ce que je sais, c'est que mon ressenti a varié/évolué au fil du temps:
- pour des raisons toute personnelles
- en fonction de l'état du Monde
J'en suis à m'en foutre totalement (j'ai des enfants et petits-enfants).
La solitude n'est pas comblée par les enfants, sinon durant le temps où ils dépendent de leurs parents. Ensuite...
Beaucoup transfèrent sur la famille, sur les petits-enfants (je l'observe autour de moi). En ce qui me concerne, je ne le fais pas, et , vu l'état du Monde, ne ferais plus d'enfant si l'âge me permettait encore de "fonder une famille". L'un de mes fils, papa de deux jeunes enfants, vit inquiet, désormais : sa formation, son métier, même, l'emmènent au quotidien le nez dans cet "état du monde". Il craint pour sa progéniture.
Quant au devenir des objets, voire des créations, sinon même des souvenirs familiaux, tout n'est que poussière. Imagine-toi quelque part en Syrie, ta maison, ton village ne sont plus que ruines. Au loin, Palmyre* fume encore.
En 1940, ma famille picarde a fui, comme des millions de personnes, l'avancée allemande dans cette fuite éperdue qu'on nomma "évacuation", abandonnant tout ou presque et se couchant dans les fossés sous les rafales des Stukas. Quand elle revint, tout avait été pillé.
Et que dire des émigrés, quels qu'ils soient, tout au long de l'histoire. Vois les trésors que porte un africain repêché en Méditerranée,
et philosophe, Zor.
Ce ne sont que bribes.
Très humblement vôtre.
if
Je pense qu'il n'existe pas de réponse à ton questionnement, Zor.
Il ne conduit qu'à des questions, à des réflexions,
qui toutes procèdent de notre état d'humains : la conscience de notre Etre, de son origine, de son devenir.
Ensuite, l'essentiel de la réponse possible résulte des schémas psycho-logiques de chacun.e.
Autant dire d'emblée : un livre de témoignages (multi-culturels, qui plus est) serait indispensable pour se faire un début de petite idée sur les pensées-au-monde des femmes et des hommes de cette planète.
J'ignore quel âge tu as, Zor.
Ce que je sais, c'est que mon ressenti a varié/évolué au fil du temps:
- pour des raisons toute personnelles
- en fonction de l'état du Monde
J'en suis à m'en foutre totalement (j'ai des enfants et petits-enfants).
La solitude n'est pas comblée par les enfants, sinon durant le temps où ils dépendent de leurs parents. Ensuite...
Beaucoup transfèrent sur la famille, sur les petits-enfants (je l'observe autour de moi). En ce qui me concerne, je ne le fais pas, et , vu l'état du Monde, ne ferais plus d'enfant si l'âge me permettait encore de "fonder une famille". L'un de mes fils, papa de deux jeunes enfants, vit inquiet, désormais : sa formation, son métier, même, l'emmènent au quotidien le nez dans cet "état du monde". Il craint pour sa progéniture.
Quant au devenir des objets, voire des créations, sinon même des souvenirs familiaux, tout n'est que poussière. Imagine-toi quelque part en Syrie, ta maison, ton village ne sont plus que ruines. Au loin, Palmyre* fume encore.
En 1940, ma famille picarde a fui, comme des millions de personnes, l'avancée allemande dans cette fuite éperdue qu'on nomma "évacuation", abandonnant tout ou presque et se couchant dans les fossés sous les rafales des Stukas. Quand elle revint, tout avait été pillé.
Et que dire des émigrés, quels qu'ils soient, tout au long de l'histoire. Vois les trésors que porte un africain repêché en Méditerranée,
et philosophe, Zor.
Ce ne sont que bribes.
Très humblement vôtre.
if
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
comme dit, oui, c'est à toi de te projeter dans cet avenir.
Mes grand-parents maternels ont eu 4 enfants, qui ont tous eu des enfants. Ma mère, leur seule fille, a eu 2 fils, mon frère et moi. Aujourd'hui, entre les sensibilités de chacun, les mauvais caractères, le professionnel aussi, bah, ils sont tout seuls. Ma mère habite à 200m de chez eux, mais, elle s'en occupe pas, elle s'en fout.
Mes grand-parents ne sont visités et aidés que par un de mes oncles, qui a changé de région récemment et par moi. + de temps en temps, un de ses nièces. Ils sont donc très seuls, alors qu'ils ont eu des enfants. Ils ne connaissent d'ailleurs qu'1/4 de leurs petit-enfants. Et aucuns de leurs arrières.
Et leurs objets et leur maison disparaîtront en grande partie à leur mort, faut pas rêver. Une baraque dans leur quartier, dans ma ville, elle restera pas debout longtemps^^. Donc, à leur mort, très peu de choses, si ce n'est rien, ne leur survivront.
Moi, j'ai fait un testament et tous mes objets et fonds sont d'ores et déjà attribués. Je n'ai pas d'enfants, mais si ce testament est respecté, mes biens me survivront plus que ceux de mes grand-parents ne leur auront survécu.
Je pense qu'il faut pas compter sur les enfants pour combler quoique ce soit, parce que, en vrai, ça marche pas comme ça. Et effectivement, vu la tournure du monde, faire des enfants, à mon avis, mérite réflexions.
++
Mes grand-parents maternels ont eu 4 enfants, qui ont tous eu des enfants. Ma mère, leur seule fille, a eu 2 fils, mon frère et moi. Aujourd'hui, entre les sensibilités de chacun, les mauvais caractères, le professionnel aussi, bah, ils sont tout seuls. Ma mère habite à 200m de chez eux, mais, elle s'en occupe pas, elle s'en fout.
Mes grand-parents ne sont visités et aidés que par un de mes oncles, qui a changé de région récemment et par moi. + de temps en temps, un de ses nièces. Ils sont donc très seuls, alors qu'ils ont eu des enfants. Ils ne connaissent d'ailleurs qu'1/4 de leurs petit-enfants. Et aucuns de leurs arrières.
Et leurs objets et leur maison disparaîtront en grande partie à leur mort, faut pas rêver. Une baraque dans leur quartier, dans ma ville, elle restera pas debout longtemps^^. Donc, à leur mort, très peu de choses, si ce n'est rien, ne leur survivront.
Moi, j'ai fait un testament et tous mes objets et fonds sont d'ores et déjà attribués. Je n'ai pas d'enfants, mais si ce testament est respecté, mes biens me survivront plus que ceux de mes grand-parents ne leur auront survécu.
Je pense qu'il faut pas compter sur les enfants pour combler quoique ce soit, parce que, en vrai, ça marche pas comme ça. Et effectivement, vu la tournure du monde, faire des enfants, à mon avis, mérite réflexions.
++
hohenheim- Messages : 221
Date d'inscription : 29/01/2016
Age : 41
Localisation : Annecy le vieux (74)
Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
Je pense qu'il n'y a aucune bonne raison de ne pas avoir d'enfants et aucune bonne d'en avoir. Les deux "choix" peuvent être égoïstes ou non. D'ailleurs, je pense qu'on ne devrait même pas se poser la question intellectuellement. Avoir ou pas un (des) enfant(s) ne peut pas être un choix raisonné: ça se ressent avec ses tripes. Donc ne pas chercher à se justifier aux yeux du monde ou à se rassurer soi-même avec des arguments intellectuels mais faire son propre choix en conscience, parce qu'on se sent bien, en phase avec, épanoui et vraiment nous-même dans ce choix, car, en toutes hypothèses, on sera effectivement seul avec ce choix: personne ne regrettera à notre place d'avoir ou non avoir eu des enfants et c'est un choix irrémédiable (au moins à un certain âge).
Dernière édition par Thalestra le Jeu 17 Oct 2019 - 15:53, édité 1 fois (Raison : Merci Siamois pour la relecture: ce ne sont plus des lunettes qu'il me faut!!)
J043947.08+163415.7- Messages : 4438
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Localisation : La tête dans les étoiles
Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
Superbe choixJe bégaye a écrit:Je pense qu'il n'y a aucune bonne raison de ne pas avoir des enfants et aucune bonne de ne pas en avoir. Les deux "choix" blablabli blablabla ...
Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
Nous ne sommes pas des bêtes (uniquement soumises à leur instinct).
Nous ne sommes plus non plus inféodés à une Tradition contraignante.
Nous sommes douloureusement libres. Les progrès médicaux et sociétaux nous offrent la possibilité du choix, du moins si nous sommes conséquents.
Au sens où, sachant nous extraire, la décision de procréer relève davantage d'une liberté métaphysique que d'un ordre naturel ou culturel.
*NB. Il en va de même du sentiment amoureux. Notre "être-au-monde" sentimental relève d'une sorte de liberté imposée issue de l'Histoire, depuis la notion de sublimation platonicienne jusqu'au sentiment "romantique", en passant par le "fine amore" médiéval et la notion bourgeoise de couple. (Je résume honteusement !)
Aussi n'existe-t-il pas en effet de bon ou de mauvais choix, ni même le possible d'un quelconque conseil.
Je suis un homme (un mâle ). J'ai eu trois enfants. Je les ai élevés (vers le haut, donc) avec beaucoup de bonheur et d'amour.
En simplifiant (simplifier, toujours simplifier...) je peux écrire ici 2 réflexions dominantes :
- Ce vécu de paternité x 3 (long vécu, les enfants s'envolent tard du nid) est une expérience d'une formidable richesse humaine, que ne peuvent inventer celles ou ceux qui ne font pas ce choix, et ne le vivent pas comme je l'ai vécu.
- Cette paternité responsable est un terrible enfermement. Elle interdit une foule de libertés-à-vivre. (Sauf, éventuellement, à être très riche; cela se discute.) Cela, je l'ai ressenti pendant, je l'ai ressenti après, je l'ai toujours ressenti sous la forme d'une révolte intime contre la notion de choix que je récuse en totalité comme forme possible de liberté.*
Mon sentiment final est donc ambigu. Très ambigu.
D'autre part, lorsqu'on donne la vie, on donne par le même temps la mort : la Vie n'existe que relativement à la Mort.
On peut aussi donner la souffrance (je parle de grande souffrance).
Le paysage s'agrandit, donc.
..............................
Enfin, procréer se fait, au minimum, à deux. Il n'en a pas ici (curieusement) été question.
J'attends que vous développiez...
Et le regard d'un homme ou celui d'une femme seront probablement très différents. Ouh la ! La complexité s'invite de plus en plus.
(En ce qui concerne ma famille, c'est ma fille, il est vrai la cadette -et non mes fils-, qui a choisi -en accord avec son compagnon- de ne pas avoir d'enfant.)
* La liberté de choisir n'est pas une liberté.
Sujet de philo au bac, ou titre potentiel d'un bel essai/prise de tête.
..........................................
Au plaisir de vous lire. Pensez bien, bonnes gens.
if
Nous ne sommes plus non plus inféodés à une Tradition contraignante.
Nous sommes douloureusement libres. Les progrès médicaux et sociétaux nous offrent la possibilité du choix, du moins si nous sommes conséquents.
Au sens où, sachant nous extraire, la décision de procréer relève davantage d'une liberté métaphysique que d'un ordre naturel ou culturel.
*NB. Il en va de même du sentiment amoureux. Notre "être-au-monde" sentimental relève d'une sorte de liberté imposée issue de l'Histoire, depuis la notion de sublimation platonicienne jusqu'au sentiment "romantique", en passant par le "fine amore" médiéval et la notion bourgeoise de couple. (Je résume honteusement !)
Aussi n'existe-t-il pas en effet de bon ou de mauvais choix, ni même le possible d'un quelconque conseil.
Je suis un homme (un mâle ). J'ai eu trois enfants. Je les ai élevés (vers le haut, donc) avec beaucoup de bonheur et d'amour.
En simplifiant (simplifier, toujours simplifier...) je peux écrire ici 2 réflexions dominantes :
- Ce vécu de paternité x 3 (long vécu, les enfants s'envolent tard du nid) est une expérience d'une formidable richesse humaine, que ne peuvent inventer celles ou ceux qui ne font pas ce choix, et ne le vivent pas comme je l'ai vécu.
- Cette paternité responsable est un terrible enfermement. Elle interdit une foule de libertés-à-vivre. (Sauf, éventuellement, à être très riche; cela se discute.) Cela, je l'ai ressenti pendant, je l'ai ressenti après, je l'ai toujours ressenti sous la forme d'une révolte intime contre la notion de choix que je récuse en totalité comme forme possible de liberté.*
Mon sentiment final est donc ambigu. Très ambigu.
D'autre part, lorsqu'on donne la vie, on donne par le même temps la mort : la Vie n'existe que relativement à la Mort.
On peut aussi donner la souffrance (je parle de grande souffrance).
Le paysage s'agrandit, donc.
..............................
Enfin, procréer se fait, au minimum, à deux. Il n'en a pas ici (curieusement) été question.
J'attends que vous développiez...
Et le regard d'un homme ou celui d'une femme seront probablement très différents. Ouh la ! La complexité s'invite de plus en plus.
(En ce qui concerne ma famille, c'est ma fille, il est vrai la cadette -et non mes fils-, qui a choisi -en accord avec son compagnon- de ne pas avoir d'enfant.)
* La liberté de choisir n'est pas une liberté.
Sujet de philo au bac, ou titre potentiel d'un bel essai/prise de tête.
..........................................
Au plaisir de vous lire. Pensez bien, bonnes gens.
if
ifness- Messages : 3028
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Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
ifness a écrit:Et le regard d'un homme ou celui d'une femme seront probablement très différents. if
Merci Ifness pour ton témoignage. Je le trouve très juste et sincère. Je pense qu'il peut refléter le ressenti de toute personne, homme ou femme, qui a eu des enfants sans les "faire pour soi" (béquille affective, réassurance narcissique, peur de la mort etc...).
J043947.08+163415.7- Messages : 4438
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Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
Drôle de manière d'accomplir ta mission, Thalestra.
M'enfin, on peut discutailler : en particulier dire en que l'on peut faire des enfants tels que toi :
pour qu'ils fassent chier le monde.
Bon, allez,
M'enfin, on peut discutailler : en particulier dire en que l'on peut faire des enfants tels que toi :
pour qu'ils fassent chier le monde.
Bon, allez,
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
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Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
ifness a écrit:M'enfin, on peut discutailler : en particulier dire en que l'on peut faire des enfants tels que toi :
pour qu'ils fassent chier le monde.
N'est-ce pas le propre des enfants?!!
J043947.08+163415.7- Messages : 4438
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Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
A y est, chuis réveillé...
Oui, ça sert aussi à ça, les mômes : empêcher de dormir peinard.
Sûr qu'ils ne manquent pas d'intérêts variés, ces monstres.
Oui, ça sert aussi à ça, les mômes : empêcher de dormir peinard.
Sûr qu'ils ne manquent pas d'intérêts variés, ces monstres.
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
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Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
Chouette de lire tous vos témoignages.
Bibi = femme de 42 ans, sans enfant, diagnostiqué abandonnique il y a... pfiou… des années. Consciente de ce "mal" qui me rongeait, je me suis longtemps interrogée sur mon désir de procréer. Un mélange de peur panique et d'inquiétude viscérale : comment faire en sorte de ne pas lui transmettre mes névroses ? Comment du coup ne pas le sur-protéger ? Comment le préparer à la vie, à la mort, à la complexité du monde alors que moi-même j'ai tant de mal à gérer ? Comment ne pas projeter toutes mes peurs, mes angoisses, mes craintes ? Comment être sûre ne pas le faire par pur égoïsme, par peur de la solitude une fois arrivée à l'âge canonique ? Toutes ces interrogations m'ont menée à la conclusion que je ne pouvais pas, presque par éthique, procréer.
A ça, ajoutons ma névrose abandonnique qui impliquait une quasi incapacité à être en couple, alors qu'à mon sens, si décision de procréation il y avait, c'était forcément en l'assumant à 2. Alors forcément, en étant lucide sur mon incapacité à garder à mes côtés le géniteur, cela ajoutait de l'eau à mon moulin : un enfant, moi ? Mwouhaaahaaaa… non, pas possible.
Et puis j'ai rencontré mon conjoint, il y a ~2ans. Il a 18 ans de moins que moi. C'est le seul que j'ai jamais supporté (et réciproquement, le seul qui parvienne semble t'il à me supporter). C'est grâce à lui que j'ai passé le test WAIS IV et que j'ai découvert mes zébrures. Avec lui à mes côtés, forcément, avec ses 18 ans de moins, je crains moins la solitude des "derniers jours". A vrai dire, je trouve même notre situation très "facile" pour moi, et très "dure" pour lui, puisqu'a priori, en toute logique, je devrais partir avant lui.
Et lui, des enfants, il en voudrait bien.
J'accepte l'idée d'en avoir UN. Je suis toujours en peur panique, mais je me dis surtout que je me connais bien mieux, voire très bien à présent. J'ai toujours au fond de moi cette sensation que ce serait très égoïste, et pas sympa du tout pour cet enfant qui devra faire face à toute la "pourriture" du monde qu'on lui laisse…
Bref, j'ai toujours un tas de questionnements à ce sujet, mais je suis passée de "moi ? JAMAIS !" à "oooh, pourquoi pas UN", alors que je n'ai plus du tout l'âge d'en avoir un…
Wait and see !
"Souvent femme varie,
Bien fol est qui s’y fie"
Bibi = femme de 42 ans, sans enfant, diagnostiqué abandonnique il y a... pfiou… des années. Consciente de ce "mal" qui me rongeait, je me suis longtemps interrogée sur mon désir de procréer. Un mélange de peur panique et d'inquiétude viscérale : comment faire en sorte de ne pas lui transmettre mes névroses ? Comment du coup ne pas le sur-protéger ? Comment le préparer à la vie, à la mort, à la complexité du monde alors que moi-même j'ai tant de mal à gérer ? Comment ne pas projeter toutes mes peurs, mes angoisses, mes craintes ? Comment être sûre ne pas le faire par pur égoïsme, par peur de la solitude une fois arrivée à l'âge canonique ? Toutes ces interrogations m'ont menée à la conclusion que je ne pouvais pas, presque par éthique, procréer.
A ça, ajoutons ma névrose abandonnique qui impliquait une quasi incapacité à être en couple, alors qu'à mon sens, si décision de procréation il y avait, c'était forcément en l'assumant à 2. Alors forcément, en étant lucide sur mon incapacité à garder à mes côtés le géniteur, cela ajoutait de l'eau à mon moulin : un enfant, moi ? Mwouhaaahaaaa… non, pas possible.
Et puis j'ai rencontré mon conjoint, il y a ~2ans. Il a 18 ans de moins que moi. C'est le seul que j'ai jamais supporté (et réciproquement, le seul qui parvienne semble t'il à me supporter). C'est grâce à lui que j'ai passé le test WAIS IV et que j'ai découvert mes zébrures. Avec lui à mes côtés, forcément, avec ses 18 ans de moins, je crains moins la solitude des "derniers jours". A vrai dire, je trouve même notre situation très "facile" pour moi, et très "dure" pour lui, puisqu'a priori, en toute logique, je devrais partir avant lui.
Et lui, des enfants, il en voudrait bien.
J'accepte l'idée d'en avoir UN. Je suis toujours en peur panique, mais je me dis surtout que je me connais bien mieux, voire très bien à présent. J'ai toujours au fond de moi cette sensation que ce serait très égoïste, et pas sympa du tout pour cet enfant qui devra faire face à toute la "pourriture" du monde qu'on lui laisse…
Bref, j'ai toujours un tas de questionnements à ce sujet, mais je suis passée de "moi ? JAMAIS !" à "oooh, pourquoi pas UN", alors que je n'ai plus du tout l'âge d'en avoir un…
Wait and see !
"Souvent femme varie,
Bien fol est qui s’y fie"
iledefate- Messages : 66
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Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
Kessse tu fou à 6h 56, ile ?
Tu penses beaucoup bien, didonque. Moi, je suis dans les gaz, à c't'heure.
Tous ces questionnements angoissants, que tu énumères, je les ai connus.
Je désirais (en lien avec mon histoire propre -ou sale, comme tu voudras-) que mes enfants n'aient pas la même enfance que la mienne, et, au total, ne me ressemblent pas, avec mes putains de névroses, et tout le toutim.
Finalement, ça s'est bien passé.
Je peux te donner 2 clefs (il y en a d'autres, mais celles-ci sont intéressantes).
- Tu t'investis avec amour dans ton gamin, mais pour ton plaisir autant que pour le sien. Tu sais, on dit que caresser contre soi un chat qui ronronne déstresse un max. Hé bien pareil avec un ti-môme.
Et ne pas se prendre le chou, le monde est cruel, le gamin/la gamine aura sa vie "si les petits cochons ne le/la mangent pas".
En même temps : ne pas se laisser bouffer par le petiot. Douceur = calme = repos.
On peut continuer, mais
- Ses conneries, tu en rigoles. (Les miens sont devenus adultes, et je rigole moins, mais c'est une autre histoire). Ma fille, un tempérament de feu, claquait les portes, nous envoyait aux quatre mille diables. Et on rigolait. Et ça se calmait.
On peut continuer, mais
Wait pas trop.
if
Tu penses beaucoup bien, didonque. Moi, je suis dans les gaz, à c't'heure.
Tous ces questionnements angoissants, que tu énumères, je les ai connus.
Je désirais (en lien avec mon histoire propre -ou sale, comme tu voudras-) que mes enfants n'aient pas la même enfance que la mienne, et, au total, ne me ressemblent pas, avec mes putains de névroses, et tout le toutim.
Finalement, ça s'est bien passé.
Je peux te donner 2 clefs (il y en a d'autres, mais celles-ci sont intéressantes).
- Tu t'investis avec amour dans ton gamin, mais pour ton plaisir autant que pour le sien. Tu sais, on dit que caresser contre soi un chat qui ronronne déstresse un max. Hé bien pareil avec un ti-môme.
Et ne pas se prendre le chou, le monde est cruel, le gamin/la gamine aura sa vie "si les petits cochons ne le/la mangent pas".
En même temps : ne pas se laisser bouffer par le petiot. Douceur = calme = repos.
On peut continuer, mais
- Ses conneries, tu en rigoles. (Les miens sont devenus adultes, et je rigole moins, mais c'est une autre histoire). Ma fille, un tempérament de feu, claquait les portes, nous envoyait aux quatre mille diables. Et on rigolait. Et ça se calmait.
On peut continuer, mais
Wait pas trop.
if
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
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Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
@iledefate
(fate comme fatum ?) En fait, scuse, mais
ton texte m'a beaucoup plu. Comme une tite soeur, coâ.
ifness ne se prend plus au sérieux.
Ou plus exactement : il n'existe plus, il est mort.
C'est assez sympa, d'être mort en étant en vie.
Donc je cause, mais comme Chateaubriand, d'outre-tombe.
Putain la réf ! Il est pas un peu mégalo, le if, par hasard ?
Non, alors on va dire, comme Ulysse (Odusseus) ou Enée....
Ici, je trouve que les participations intéressantes sont rares.
Soit on blague (j'aime bien les blagues, mais souvent c'est une manière de botter en touche)
soit on tourne autour de son nombril.
Certes, tu parles de toi.
Mais tu en parles de manière
c'est bizarre, remarque
et c'est une question à laquelle je n'ai pas de réponse claire
on parle toujours depuis son moi
comment s'extraire de son cerveau? (ceusses qui résonnent ding dong prennent peu en ligne de compte cet incontournable
ceci dit, lisez Levi-Strauss, vous verrez comment on peut s'"éloigner" de soi-même et de sa culture, tout en y habitant)
bref : tu parles de toi et c'est intéressant.
Est-ce parce que, malgré tes difficultés à être, tu ne t'apitoies pas sur ton sort(ilège) ?
Je ne sais.
Mais toi, tu, vous autres comme,
me donnez l'envie de rester sur ce site.
Le reste, c'est souvent du vomi.
Merci à toi.
(fate comme fatum ?) En fait, scuse, mais
ton texte m'a beaucoup plu. Comme une tite soeur, coâ.
ifness ne se prend plus au sérieux.
Ou plus exactement : il n'existe plus, il est mort.
C'est assez sympa, d'être mort en étant en vie.
Donc je cause, mais comme Chateaubriand, d'outre-tombe.
Putain la réf ! Il est pas un peu mégalo, le if, par hasard ?
Non, alors on va dire, comme Ulysse (Odusseus) ou Enée....
Ici, je trouve que les participations intéressantes sont rares.
Soit on blague (j'aime bien les blagues, mais souvent c'est une manière de botter en touche)
soit on tourne autour de son nombril.
Certes, tu parles de toi.
Mais tu en parles de manière
c'est bizarre, remarque
et c'est une question à laquelle je n'ai pas de réponse claire
on parle toujours depuis son moi
comment s'extraire de son cerveau? (ceusses qui résonnent ding dong prennent peu en ligne de compte cet incontournable
ceci dit, lisez Levi-Strauss, vous verrez comment on peut s'"éloigner" de soi-même et de sa culture, tout en y habitant)
bref : tu parles de toi et c'est intéressant.
Est-ce parce que, malgré tes difficultés à être, tu ne t'apitoies pas sur ton sort(ilège) ?
Je ne sais.
Mais toi, tu, vous autres comme,
me donnez l'envie de rester sur ce site.
Le reste, c'est souvent du vomi.
Merci à toi.
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
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Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
NB.Ulysse et Enée sont des personnages de fiction.
Je suis moi-même une fiction.
C'est chouette !
if
Je suis moi-même une fiction.
C'est chouette !
if
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
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Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
Merci If pour tes commentaires, conseils, clefs, idées, partages !
Alors à la question de ce que je fiche à 6h56 du matin… plusieurs options possibles :
A – je fais partie du groupe des insomniaques du matin ? A savoir que je m’endors en 2minutes, mais je me réveille à 3h / 3h30 et plus moyen de me rendormir.
B – je suis en horaires décalées ? Et là, deux sous-options possibles : B1 – j’ai un travail en horaires décalées ? et/ou B2 – je vis sur un autre fuseau horaire ?
Tadam, roulements de tambour… options A mais surtout B2 (A est vraie, mais en l’occurrence on s’en fout royalement puisqu’il n’était pas du tout 7h du mat’ pour moi quand je vous ai écrit !).
Le choix de mon surnom n’est pas un hasard : je vis près de l’île de mon surnom ! Et de ce fait, Levy-Strauss, ça me parle plutôt bien ! J’ai vécu 3 années au fin fond du trou du cul du monde, au milieu de personnes avec qui je ne partageais pas la même culture, et donc pas les mêmes références – et par extension pas les mêmes névroses ? je ne sais pas -. Trois années étranges d’introversion, et en même temps d’opportunité de distanciation, comme si j’avais pu sortir de mon corps et de mon cerveau pour observer ces derniers de l’extérieur, les regarder simplement, en me demandant comment les « locaux », ceux de l’île, pouvaient les regarder si on partait du postulat qu’ils ne partageaient pas les mêmes références.
Si on me demandait un truc pour sortir de son cerveau, je ne saurai pas quoi répondre. ET pourtant, là-bas, dans cette faille spatio-temporelle, j’ai pu le faire. Et souvent, j’ai souri en le faisant.
Merci aussi à toi If !
Bonne nuit… Ici c’est l’heure de déjeuner, c’est déjà votre demain !
Alors à la question de ce que je fiche à 6h56 du matin… plusieurs options possibles :
A – je fais partie du groupe des insomniaques du matin ? A savoir que je m’endors en 2minutes, mais je me réveille à 3h / 3h30 et plus moyen de me rendormir.
B – je suis en horaires décalées ? Et là, deux sous-options possibles : B1 – j’ai un travail en horaires décalées ? et/ou B2 – je vis sur un autre fuseau horaire ?
Tadam, roulements de tambour… options A mais surtout B2 (A est vraie, mais en l’occurrence on s’en fout royalement puisqu’il n’était pas du tout 7h du mat’ pour moi quand je vous ai écrit !).
Le choix de mon surnom n’est pas un hasard : je vis près de l’île de mon surnom ! Et de ce fait, Levy-Strauss, ça me parle plutôt bien ! J’ai vécu 3 années au fin fond du trou du cul du monde, au milieu de personnes avec qui je ne partageais pas la même culture, et donc pas les mêmes références – et par extension pas les mêmes névroses ? je ne sais pas -. Trois années étranges d’introversion, et en même temps d’opportunité de distanciation, comme si j’avais pu sortir de mon corps et de mon cerveau pour observer ces derniers de l’extérieur, les regarder simplement, en me demandant comment les « locaux », ceux de l’île, pouvaient les regarder si on partait du postulat qu’ils ne partageaient pas les mêmes références.
Si on me demandait un truc pour sortir de son cerveau, je ne saurai pas quoi répondre. ET pourtant, là-bas, dans cette faille spatio-temporelle, j’ai pu le faire. Et souvent, j’ai souri en le faisant.
Merci aussi à toi If !
Bonne nuit… Ici c’est l’heure de déjeuner, c’est déjà votre demain !
iledefate- Messages : 66
Date d'inscription : 17/09/2019
Localisation : Nouméa
Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
@Iledefate:
Les questions qui sont les tiennes, toute personne qui fait un enfant en conscience se les pose. Les peurs qu'elles véhiculent m'ont longtemps convaincue qu'il n'était pas raisonnable d'avoir un enfant car je ne pouvais rien sécuriser, garantir etc... (Même si c'est outrancier, je te conseille les premières minutes du film Idiocratie: ça devrait t'amener à dédramatiser tes questionnements )
Les questions que tu te poses sont justement ce qui fera de toi une mère attentive, éclairée, qui va tout mettre en oeuvre pour élever son enfants dans la bienveillance et l'empathie et ne pas lui faire porter tes propres failles tout en respectant le fait qu'il est une personne unique, distincte de toi, avec son propre chemin de vie. La seule chose que je puisse te dire est: aies confiance en toi.
Les questions qui sont les tiennes, toute personne qui fait un enfant en conscience se les pose. Les peurs qu'elles véhiculent m'ont longtemps convaincue qu'il n'était pas raisonnable d'avoir un enfant car je ne pouvais rien sécuriser, garantir etc... (Même si c'est outrancier, je te conseille les premières minutes du film Idiocratie: ça devrait t'amener à dédramatiser tes questionnements )
Les questions que tu te poses sont justement ce qui fera de toi une mère attentive, éclairée, qui va tout mettre en oeuvre pour élever son enfants dans la bienveillance et l'empathie et ne pas lui faire porter tes propres failles tout en respectant le fait qu'il est une personne unique, distincte de toi, avec son propre chemin de vie. La seule chose que je puisse te dire est: aies confiance en toi.
J043947.08+163415.7- Messages : 4438
Date d'inscription : 01/08/2019
Age : 49
Localisation : La tête dans les étoiles
Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
Je crois bien n'avoir jamais vraiment réfléchi à cette question. J'ai eu deux enfants avec mon mari, avec qui je me suis mariée jeune (22 ans). J'ai le sentiment d'avoir agi sans réfléchir, instinctivement et lui aussi. je ne concevais pas une vie sans enfant.
Un désir viscéral est-il seulement un choix ?
En tout cas, toutes ces questions que vous posez, toutes ces peurs que vous exprimez ne m'ont jamais effleuré l'esprit, l'effleurent encore moins aujourd'hui et encore moins que demain.
je ne saurais, par contre, vous justifier cela par un discours rationnel et intelligible.
J'ai juste une question :
Avez vous le sentiment que vos peurs et vos réflexions soient plus légitimes que l'absence des miennes ?
Un désir viscéral est-il seulement un choix ?
En tout cas, toutes ces questions que vous posez, toutes ces peurs que vous exprimez ne m'ont jamais effleuré l'esprit, l'effleurent encore moins aujourd'hui et encore moins que demain.
je ne saurais, par contre, vous justifier cela par un discours rationnel et intelligible.
J'ai juste une question :
Avez vous le sentiment que vos peurs et vos réflexions soient plus légitimes que l'absence des miennes ?
Invité- Invité
Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
Y'a pire .. je me suis posée tellement de question et j'avais tellement peur pendant des années pour finalement avoir un enfant sans me stresser , ni plus me poser de questions ... on ne sait jamais de quoi sera fait demain même ne rationalisant.
Invité- Invité
Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
Hirondelle78 a écrit:Avez vous le sentiment que vos peurs et vos réflexions soient plus légitimes que l'absence des miennes ?
Non : c'est de la mentalisation!
J043947.08+163415.7- Messages : 4438
Date d'inscription : 01/08/2019
Age : 49
Localisation : La tête dans les étoiles
Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
@Thalestra : merci pour tes mots, ils font plaisir !
@Hirondelle78 : spontanément, je te réponds que je ne vois pas de raisons pour lesquelles nos peurs et réflexions seraient plus (ou moins) légitimes que l'absence des tiennes. C'est d'ailleurs le choix du mot "légitime" qui m'interpelle ! Pour quelles raisons parler de légitimité d'une peur ? La peur est une de nos émotions primaires, et nous n'avons précisément pas à justifier une émotion. Elle est. On peut éventuellement en rechercher la cause, la raison d'être. La peur peut être la conséquence d'un réflexe de survie (un ours grogne, la peur nous permet de déguerpir), mais aujourd'hui la peur dont on parle conduirait plutôt à la fin de l'espèce si on l'écoutait . Heureusement du coup, penserais je plutôt, que certains n'aient pas peur !!
@Hirondelle78 : spontanément, je te réponds que je ne vois pas de raisons pour lesquelles nos peurs et réflexions seraient plus (ou moins) légitimes que l'absence des tiennes. C'est d'ailleurs le choix du mot "légitime" qui m'interpelle ! Pour quelles raisons parler de légitimité d'une peur ? La peur est une de nos émotions primaires, et nous n'avons précisément pas à justifier une émotion. Elle est. On peut éventuellement en rechercher la cause, la raison d'être. La peur peut être la conséquence d'un réflexe de survie (un ours grogne, la peur nous permet de déguerpir), mais aujourd'hui la peur dont on parle conduirait plutôt à la fin de l'espèce si on l'écoutait . Heureusement du coup, penserais je plutôt, que certains n'aient pas peur !!
iledefate- Messages : 66
Date d'inscription : 17/09/2019
Localisation : Nouméa
Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
Thalestra a écrit:Hirondelle78 a écrit:Avez vous le sentiment que vos peurs et vos réflexions soient plus légitimes que l'absence des miennes ?
Non : c'est de la mentalisation!
Voilà, mes enfants sont le résultat du choix d'une décérébrée
@iledefate : oui, je cherchais le bon mot et je ne l'ai pas trouvé en fait.
J'ai dit "légitime" parce que quand je lis certains témoignages, j'y vois une forme de jugement envers ceux n'ayant pas eu cette démarche de réflexions conscientes.
Dernière édition par Hirondelle78 le Mer 23 Oct 2019 - 10:57, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
Hirondelle78 a écrit:Thalestra a écrit:Hirondelle78 a écrit:Avez vous le sentiment que vos peurs et vos réflexions soient plus légitimes que l'absence des miennes ?
Non : c'est de la mentalisation!
Voilà, mes enfants sont le résultat du choix d'une décérébrée
Meu non: au contraire c'est nous qui sommes des travaillés du crâne!!
J043947.08+163415.7- Messages : 4438
Date d'inscription : 01/08/2019
Age : 49
Localisation : La tête dans les étoiles
Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
Le seul conseil que je puisse donner : prendre des réserves de sommeil avant. C'est épuisant, ces petites bêtes là.
RonaldMcDonald- Messages : 11616
Date d'inscription : 15/01/2019
Age : 48
Localisation : loin de chez moi, dans un petit coin de paradis
Re: Témoignage sur le choix de ne pas avoir d'enfant
@ronald : Il est certain que ma vie eût été plus facile sans enfant, n'avoir qu'à me soucier de me, myself and I m'eût été plus confortable
nettement plus triste, plus vide, plus misérable aussi...
nettement plus triste, plus vide, plus misérable aussi...
Invité- Invité
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