46 winters Yangue star planete Mars

Alors tu vois, moi j'ai l'impression de me cacher au fond du jardin sous ma tente. Elle sent un peu le moisi vu qu'on ne la sort qu'au printemps, mais sous sa lumière tamisée qui filtre orange comme sa toile, ben je reçois pas beaucoup de visite. Quand ça arrive, en général, chu contente et je sors la dinette. Tarte aux fraises? mousse litchee? thé? café? Champagne?
Je sors pas de ma tente, alors je rêvasse, passke j'ai un âge qui me permet de jouer avec les saisons de ma vie.
J'oublie que je peux être lue, moins écoutée dans mes coups de coeur musicaux. Or il semble que je ne sois plus si anonyme que cela. que des ragots courrent sur mon compte.
Moi j'aimerais bien savoir qui dit quoi. Je pourrais y répondre, me faire des cops.Influer sur l'opinion qu'on peut avoir de moi, je m'en branle les oreilles.
Ah, juste. Nan, chu pas une fille facile. Je kiffe rarement. Mais quand ça le fait, je n'ai pas de freins. C'est mal?
Tant pis.
Y a mieux à faire que de lire mes états d'âme ou mon vécu. J'oblige personne et fais chier personne.
J'espère dresser la table à thé à une tripotée dans pas longtemps.
Qu'on parle.qu'on rigole.
Moi je veux bien rencontrer.Viens sous ma tente ou invite moi.

pour ceux qui viennent me lire pour alimenter les potins, gade comme je m'occupe bien de vous: je vous invite dans le desert au Burning Man. les garçons, pis les filles aussi, mais tu sais je l'ai déjà dit, les filles c'est ma cup, mais pas dans le même secteur de culotte. Vive la Moon!

"En fait c'est sympas, c'est pas malsain du tout, c'est juste drôle."dit le gars.

pis regardez, si vous êtes frustré.e, voyeur.se, je vous invite à embrasser avec foudre votre compagne, compagnon, où vous voulez, camion frigorifique, cimetiere, au volant, dans une manif.
C'est bien mieux que se branler/ médire sur qui je peux être.
Vis, danse, enjoy.

Juste de l'amour et du désir.
La source sacrée de la vie. Une oeuvre d'art à deux.

un de mes classiques

Sâdhanâ a écrit:je vous invite dans le desert au Burning Man.

j'ai vu ce reportage, ça m'a fait marrer et rêver un peu. Mais maintenant que les média en parlent, c'est peut-être déjà fini, récupéré,... Mais c'est le truc à faire une fois dans sa vie, toutes cette folie, libre.

Je suis un lecteur discret et je trouve ce qu'il y a d'écrit très intéressant et très souvent ça me fait sourire merci

Switch: à faire si t'as le blé. J'ai connu un archi gay qui faisait pelerinage annuel. Il y a 10 ans.C'est un budget de plusieurs milliers d'euros.
J'aimerais y aller mais c'est pas dans mes priorités budgétaires.
Là, c'est retaper mon appart sans fric, stage shamanique yoga, mais que le voyage me manque.
Bingo? Thailande Cambodge. Pis Kerala. Pis après où tu veux.

Merci White flag de ta venue.Ca fait plaisir. Que te sers je?
parle moi de toi

Oh j'ai tout ce qu'il me faut à boire à disposition merci

Parler de moi, je l'ai déjà fait sur ma fiche zeetic mais je ne suis pas adepte du lâcher d'informations en place publique. Je préfère un cadre d'échange

Je comprends. moi non plus je ne lâche pas tout.
Pas le lieu.
Pour d'autres topics, j'expérimente. Je ne me savais pas lue.
Ca parait naïf mais c'est vrai.
Je sais pas quel impact cela aura sur mon écriture.

Coucou.

5437 clics sur ta fiche,en comptant les tiens.

Comme dit plus haut,et dit simplement,beaucoup aiment ton authenticité,puis avec un petit peu de public,normal d'avoir quelques jaloux,aigris ect.,libre à eux/elles de ne pas cliquer.
keep going.

Sâdhanâ a écrit:Je comprends. moi non plus je ne lâche pas tout.
Pas le lieu.
Pour d'autres topics, j'expérimente. Je ne me savais pas lue.
Ca parait naïf mais c'est vrai.
Je sais pas quel impact cela aura sur mon écriture.

Je te lis et avec attention, car ce que tu nous dis est fait avec force et simplicité, tant sur toi, que sur ce qui n'est pas toi, donc sur tous les autres autour de toi qui s'animent sous nos yeux tandis que nous lisons. C'est très présent, palpable et frais y compris dans la gravité.

Sâdhanâ a écrit:J'aimerais y aller mais c'est pas dans mes priorités budgétaires.

Moi pareil, j'essaie de payer des vacances à ma nombreuse progéniture, la nouba attendra des jours meilleurs. "On ira, où tu voudras, quand tu voudras....." oui je suis un grand romantique un peu ringard

Sâdhanâ a écrit:

C'est parfait!

Switch, je te répondrais actuellement avec fougue et moulte sauts " A bas la hiérarchie", et la rencontre peut être comique.

Sinon, je vous propose cette vidéo, super intéressante et belle sur le parcours de danseurs d'origines diverses, leur association avec l'expo Picasso de la Vieille Charité, par son créateur, ses acteurs. Mon chéri Ludo y danse splendidement, la choré est magnifique, le discours catchy.
Jouons ensemble: je fais avec mon fils, partie des spectateurs, dans la chapelle. Mais c'est pas un jeu honnête, on voit rien.

"Et même si la chanson et ben elle sert à rien
J'crois qu'ça fera du bien de gueuler ce refrain"

et check the lyrics of " la menuiserie", les paroles sont fortes, construites, rythmées, drôles,d'autodérision, zèbre.Y a gras de talents conjugués entre hip hop et punk, toujours avec maestria. Stuperflip est pour moi un autre NTM, un  de la même famille que certains qu'ils nomment comme Dirty Old bastards. Pour moi "36 chambers" est un monument, mais j'ai pas une culture gangsta exhaustive. Comme pour pas mal de champs, j'ai poussé quelques portes, étant depuis toujours dans la recherche d'intensité, qui donnent que j'en connais un rayon alors que c'est pas vrai.Je peine grave à faire des choix, et je supporte difficilement le tiède.
La charentaise à deux, la perspective me tue d'avance, je me chope un truc grave, j'ai même pas à chercher,

"prendre des bouts de trucs et puis les assembler ensemble."



ecoute les paroles de la prochaine, Stupeflip si tu as des affinités avec le punk, le hip hop, tu peux y prendre du plaisir, moi ça m'électrise, je pourrais manger des flèches, ça m'aide dans la construction de ma démarche, grand chantier symbolique de "se positionner dans le monde".
 Je pense retourner dans pas longtemps au petit manuel du guerrier pacifique, le livre qui guidait mon quotidien. Ce qui explique son état. Je l'emmenais partout, (ouais dès que j'avais quelques minutes,le l'ouvrais),
 Réintégrer plus  pleinement, passke là ben c'est bizarre ce qui m'arrive, moi jme sens de plus en plus dans ma chambre quand j'écris. M'imaginer cette chambre comme un peep show maintenant et faire avec.
Comment on oublie des visages bleus de leur écran à 3 heures du matin. J'en vois pas mal qui arrivent à gérer ça.
Moi chai pas, j'ai pas la culture. J'ai pas une tête de geek et ma face devant ton ordi en dirait long sur mon rapport à l'objet. Ecrire est ma porte d'entrée. Pas la grande où se croisent et se toisent les grands, moi chu en Wonderwoman, c'est moi qui choisis l'époque, je te préviens, je te laisse aucune initiative là dessus.
Pis je passe par la porte des cuisines quand elles prennent le café. Des fois j'arrive crad dans les couloirs de la dictature marchande, mais j'ai mon short à paillettes bleues, ma jambières / bottes confort avec lesquelles je vole.
Et jme dis" Hey, mais tu adorerais te croiser, un ovni qui te met de la joie au coeur."
Voilà, c'est avec ça que je devrais me réveiller tous les matins, c'est merveilleux.
Ouais, mais la "réalité" frappe chirurgicale parfois. Je crois qu'on a besoin de la fiction pour avoir l'impression de domestiquer le réél perçu.La fiction, c'est la manifestation littéraire narrative de l'incapacité à recevoir le non sens.
La logique.
La logique n'a pas de coeur qui bat.
C'est une base gravement lacunaire et absolument pas indice de réponse. La logique nie la nature sensitive première du vivant. La nôtre, en disant binaire:
                                                                            elle existe: oui     non


Rien à part se balader habillée en Wonderwoman dans Marseille, n'est fictionnel ici.
Je pense qu'on a tous des souvenirs qui nous semblent anodins. Et qui, un jour, ne le sont plus. Et là, la lecture du monde se fait dans une langue différente dont il faut patiemment apprendre la culture.
Je n'ai plus les épaules voutées. Je pense par mon bien être psychique et donc dans la rectitude de mon dos, l'ancrage de mes ischions, cette capacité que je sais maintenant offerte dans le panel de  cette vie, l'éveil de la Kundalini en autonomie. Comme ca m'est déjà arrivé en fait: recevoir une expérience incroyable, mais ne pas avoir le mode d'emploi.


Je  finis sur Stupeflip, quand même refocale.

 Si par contre, si tu es plutôt sensible à la qualité des thèmes, d'une façon très personnelle qui revendique le simple droit d'être lui dans sa façon de les aborder parce que la violence du monde te griffe au sang.Ben les paroles sont une écriture surprenante, parlante.
Bon voilà la. Faudrait que j'écrive aussi sur hier. De ce gars là, sur notre spot. Un ovni aussi.
de ma perception du ciel, de la terre que m'a nourrie, de puissance. de porosité totale à l'énergie de la mer, ouais, j'ai indexé ma respiration sur l'in and out des vagues un jour de très grosse houle/ C'était impressionant. C'était ouawh.
Mais là,je vais prendre une douche, parceque en se levant à 14h, ben forcément, la journée, elle passe vite.Pis j'ai de la zique à écouter aussi .

Re: gratitude                                               Universal .love

Ca me fout la pression. J'ai l'impression de devoir épater la galerie à présent.C'est enfermant. Comment on deale avec ça. J'ai plein sous les doigts en ce moment, mais je vois bien que je pourrai pas tenir ce rythme indéfiniment, ce soir mon fils rentre, pis je vais bouger, la rentrée tout ça.
parce qu'aussi je commence à penser à un autre médium, avec boite prod pour un CD ( ouais même un vinyl si j'avais pu) avec les musiques attenantes.
Ou une mise en voix sur les musiques.
Comme dit Stupeflip, ah ouais, faire quelque chose avec eux,oui je gonfle, m'en fous, " mais moi j'aime bien la guitare électrique, j'aime bien, ça fout la trique".
Ben voilà, écrire ça me fout la trique. Et on peut pas bander tout le temps.Pis danser à 3h du matin toute seule dans son salon dans le noir pour la 15e fois sur Haters Killa, avec un micro à la il existe pas dans les mains, sur scène.Nan, tu peux pas faire ça tous les soirs, c'est pas une question d'âge, chais pas où ils sont mes 47 ans, à part dans mes cernes et ma peau qui abdique lentement.Pis jm'en fous aussi. Chais même pas où jvais.

" Je suis acupuncteur, je travaille aussi avec les étoiles, sur les alignements, et avec 2 psychologues pour lesquelles je débloque des zones émotionnelles. On travaille toujours avec l'intellect, on devrait plus travailler avec le corps."
" Tu es un magicien alors".
" Ouais, j'entends souvent ça. Mais c'est pas de la magie. Il y a des définitions de climats aussi. C'est surtout la mise en relation de différentes pratiques, comme le Qi Gong que j'ai pratiqué longtemps."
" Tu es un canal sinon. Un vecteur".
" J'aime pas le mot "canal", parceque sinon moi qui je suis? J'ai besoin d'être aussi un égo."
Pas moi. Je trouve que se dissoudre est un aboutissement réussi.
Il continue:
" De toutes façons, tu es contraint à l'humilité."
Il est prolixe.
J'ai pris des chocs ( aussi), des coups ( oui), je me suis écroulé ( there), je me souviens plus du reste, peut être encore plus important, tant pis.
Mais on avait des vies intérieures de calques.
Ca m'a secouée, je suis retournée à ma serviette, Ludo dort. Ca caille sur la calanque abandonnée, le ciel virant mal.La mer, elle te fait clairement comprendre que la force de la nature ici, c'est pas toi, démo, je te balaie d'un revers de vague de rivage, hein, maintenant tu t'assieds et tu contemples.
Je l'ai entendu parler, vu s'assoir comme moi en sukasana, quelques mètres derrière, il faisait bruler une sauge, il incantait, priait peut être. Je suis rentrée en méditation par l'union de ma respiration avec le ressac, c'était céleste et puissant, et puis je suis complètement partie.C'était dingue de facilité, de plaisir, d'ouverture.
Le ventre couché sur les cuisses, le visage aux chevilles, j'enfonce mes mains dans les micros galets blancs de marbre et noir d'ardoise et la Terre me nourrit grave.Elle me balaie elle aussi.
Je commence à percevoir sa forme sur le côté dans une immobilité d'attente.
Quand j'ouvre les yeux, lui fais un signe d'au revoir lent et posé, il me donne un serpentin d'encens malgache, concocté par des shamans à partir de plantes des montagnes. IL est rare et précieux, dit-il.
" Gratitude, lui réponds-je. Je le garderai pour un rituel".
IL part. Il s'appelle D.

hypnotique

interlude campesque

Sâdhanâ a écrit:Re: gratitude                                               Universal .love

Ca me fout la pression. J'ai l'impression de devoir épater la galerie à présent.C'est enfermant. Comment on deale avec ça. J'ai plein sous les doigts en ce moment, mais je vois bien que je pourrai pas tenir ce rythme indéfiniment, ce soir mon fils rentre, pis je vais bouger, la rentrée tout ça.
parce qu'aussi je commence à penser à un autre médium, avec boite prod pour un CD ( ouais même un vinyl si j'avais pu) avec les musiques attenantes.
Ou une mise en voix sur les musiques.
Comme dit Stupeflip, ah ouais, faire quelque chose avec eux,oui je gonfle, m'en fous, " mais moi j'aime bien la guitare électrique, j'aime bien, ça fout la trique".
Ben voilà, écrire ça me fout la trique. Et on peut pas bander tout le temps.Pis danser à 3h du matin toute seule dans son salon dans le noir pour la 15e fois sur Haters Killa, avec un micro à la il existe pas dans les mains, sur scène.Nan, tu peux pas faire ça tous les soirs, c'est pas une question d'âge, chais pas où ils sont mes 47 ans, à part dans mes cernes et ma peau qui abdique lentement.Pis jm'en fous aussi. Chais même pas où jvais.

Reste toi même,j'ai vu qu'Izo vient te lire,tu peux être flattée,car elle en a sous la pédale la Dame niveau jolie plume,et un gros moteur dans la boite crânienne aussi.
Confiance!
Et arrête de me remercier,c'est gratuit.

ne plus ingérer de nanoparticules par méconnaissance:
liste la plus récente

https://infonano.agirpourlenvironnement.org/?utm_source=sendinblue&utm_campaign=CAbilan__NANOPARTICULES__La_liste_tlchargeable_des_produits_suspects__PARTAGER_!&utm_medium=email

congrès virtuel douance: infos:

https://congres-douance.com/?prenom=Olivia&email=olivia_cristiana%40yahoo.fr&ev=34860

les nuages moutonnent tellement sur fond dur au dessus de ma tête allongée galets que je peux inverser ma vision et être coincée dans une boîte à oeuf de papier mâché bleu la beauté du ciel sombre au dessus de la mer vagues puissantes même au loin glitters la surface trouée solaire blanche comme dédoublée paysage de pins sur relief escarpés écroulants dans un décor japonais des gabians lents fendent le ciel la surface et la nuée la puissance et le vol presqu'arrêté d'une sihouette éboulis éboulis de plaques sombres coupantes stratifiées paysage en 5D découpant rochers huître des têtes d'éléphant dans la mer paysage sublime une pierre blanche et polie a été posée par la main humaine sur une de ces coquilles géantes le contraste couleur et toucher des yeux est encore plus prégnant dans la brume permanente de la houle ce voile reposant écriture automatique les yeux rivés sur autour le stylo épileptique sur un bout de papier court  cours

souvenirs d'enfance en Sicile
poème à N., décédée en janvier 2018

Dans la canicule des mondes anciens
les eucalyptus mouvants
quelques grains de sable
une vague tiède fouet
la douce morsure
Elle dormait dans le désert
sobre est sa couche.
" On peut se laver d'une seule bouteille"
scandait la fumée bleue à ses lèvres
je l'ai appliquée au diapason.
N. a l'oeil ourlé de khol
le sourire de juillet, les mains berbères
Ses poignets teintent en bracelets
Cascade d'argent
au lin mauve de sa peau brune
N. image émouvante
barroude mon enfance éternelle

Caracole s’est levé pour jouer du cromorne. Il entame une mélodie agitée puis l’allège et l’harmonise, se rassoit, semble entrer en lui-même et pose tranquillement son instrument, en nous dévisageant gravement. Lorsqu’il reprend la parole, son ton est simple et direct:
—N’acceptez pas que l’on fixe, ni qui vous êtes, ni où rester. Ma couche est à l’air libre. Je choisis mon vin, mes lèvres sont ma vigne. Soyez complice du crime de vivre et fuyez! Sans rien fuir, avec vos armes de jet et la main large, prête à s’unir, sobre à punir. Mêlez-vous à qui ne vous regarde, car lointaine est parfois la couleur qui fera votre blason. Il marque une ultime pause, ses yeux rivés dans les nôtres, comme s’il y cherchait un écho impossible, une fraternité de résonance qu’aucun de nous ne peut lui offrir, là où il la rêve — ou l’attend. Il se lève, en faisant claquer rythmiquement ses syllabes, et il achève:
— Le cosmos est mon campement.
La Horde du Contrevent – Alain Damasio

IUFM années 2000. On nous propose l'intervention d'un professionnel du théâtre pour apprendre le placement de voix auprès de nos chères têtes blondes à venir.
Le gars a l'air ouvert et jovial.Pas du tout de la boîte. C'est rafraichissant.
Il nous initie au souffle ventral, le ressenti fait surgir de ma mémoire une vision macro d'enfance, quand je m'extasiais ,le nez collé à leurs ailes, sur les insectes divers qui venaient butiner l'arbuste fleurant mauve du jardin de mes parents à l'approche de l'été.
" Ah oui, c'est comme une langue de papillon qui s'enroule sur elle même", lance-je, anthousiaste.
Le gars a l'air embêté. Toussote et reprend:

" Alors pour la prochaine fois, vous allez choisir un texte que vous mettrez en voix devant le groupe".

A l'époque, j'étais en lecture de nouvelles de Bukowski. Je m'étais mise à oraliser les dialogues dans la solitude de mon une pièce et demi, comme je le faisais dans ma chambre, lycéenne, émerveillée de Moderato Cantabile.
C'était le temps où je clamais que je serais romancière,avant actrice, avant sculpteuse, avant batteuse, avant.
Déclic. Mon texte, je l'ai. C'est une grasse dispute de couple, dont je ne peux rien retranscrire fidèlement, Charles ayant sûrement élu domicile chez un.e proche, qui ne me l'a jamais rendu. J'ai fouillé partout.
Je m'entraîne avec passion à rendre cet amour moribond, qui ne s'exprime plus que par injures sur un lit aux draps négligés.
Le jour J, je suis dans les starting blocks.
Plusieurs postulants à mon beau métier sont appelés pour présenter leur interprétation.
gloups. Défilent la souris verte, suivie de près par Le corbeau et Le renard.Esope et Lafontaine souffrent.Les voix mal assurées,entrecoupées de petits rires gênés soulignent la difficulté de mes futurs collègues à être ainsi exposées.
J'ai joué dans quelques pièces au collège, à la fac, où hyper dur pour moi à l'époque,l'impro en anglais avait départagé les postulants lors de l'audition.J'adorais ça, le théâtre. La galère commune dont émergeait bringuebalante,une ode à la création.
Choix scolaires, enfouissement de la culture adulte. Mon futur boulot.

" Mademoiselle, dit le gars en souriant,  à vous, nous vous écoutons".

Je m'installe et me replonge dans cette atmosphère nocturne étouffante,lourde de fumée froide, de lumière instable, de murs ça et là décrépis.

Je balance du connard, de la pute et de la salope avec une véracité désabusée jusque dans les dernières lignes.
Je suis assez contente de ma performance.Et, levant les yeux, ostensiblement décalée.

L'assemblée me fixe avec blancheur telle un énorme cube de béton.
Le gars a les yeux rivés sur moi. Interloqué, agréablement surpris, pris de cours. Je ne sais traduire.
" Un choix particulier. Interprétation talentueuse."

Un jour où je ne me suis pas fondue dans la masse, quand je ne demandais au final, que de bien faire avec le coeur.J'étais pourtant sans le savoir beaucoup plus proche du vocabulaire des récréations enfantines marseillaises que le petit cheval blanc de Paul Fort.

http://www.europe1.fr/culture/king-ju-je-narrete-pas-de-freiner-stupeflip-pour-que-cela-ne-marche-pas-3437219

Stupeflip,terroristes bienveillants, crowdfunding de leur album de 2017, ont recueilli plus de 10 fois la somme requise.
1er record en Europe, 3e au monde. Dépassé, le King Ju.
Nos Die Antwoord nationaux. Je suis rarement fière d'être française.
une partie de leur investissement:

rentrée hier à 1h du mat'. Apéro old school de mon école, je suis en soutif dans la salle polyvalente qui se transforme en piste aquatique depuis les derniers travaux de la mairie.Mais il n'a pas plu gras depuis quelques temps. On a sorti tous les cerceaux, on fait du hoolahop en sautant sur Beastie Boys et Iggy Pop, on se serre dans les bras, s'embrasse, Herr Direktor du Politbüro est heureux de voir son crou réuni, ils enchaînent les bières quand je vide tranquille mon jus d'ananas.C'est chaud et humain, c'est mifa.
Va te coucher. Avec le cumul de tes nuits de merde, tu vas morfler d'ici peu.
hein?
Nan.
Je checke mes mails à l'arrache, mais un message d'un réseau m'interpelle.
Photographe recherche modèles mouvants, danseur.se, yogi.ni  nus avec accessoires en extérieur.
Je réponds. Retour ce matin, le gars m'envoie quelques photos de femme nue et cagoulée au corps déformé par la prise.J'adore.
Du matos, j'en ai un peu. Talons, tiare, fausse fourrure, robe de bal.
Il veut des photos de moi.Moi, je veux la cagoule. J'envoie quand j'aurai trouvé le chemin.
Et si ça roule, jeudi, je me jette à l'eau.

trouver de la lumière dans les replis de l'obscurité.

Soulages, Uccello.
Uccello fait partie des peintres dont la maison parentale était décorée. Fra Angelico, Pierro Della Francesca, Bosch, Bruegel.Des dessins de De Vinci aussi.

Lawrence Carroll again. Un de mes artistes préférés

K a une petite tête ce matin. Son papa est retourné en prison.
Il lui manque. Ses yeux tristes s'éclairent à nouveau après le câlin qu'elle m'a demandé.
" T'as vu maîtresse, ce qu'il m'a fait mon chat? ça fait un peu mal tu sais"
Son bras porte quelques stigmates en tête d'épingle.
" Ah oui,il ne t' a pas loupé le coquin.Regarde, moi aussi, quand le mien descend de mes bras, parfois il s'accroche un peu", je lui montre deux longues et fines griffures.
" Et comment il s'appelle ton chat ma chérie?"
" Il s'appelle Charly", sourit-elle.
Retour au groupe.
" Révision calcul mental: porte vue, tables de multiplication".
Un chat, Chat Rly.Chat Lit. Bienheureux que ce ne soit pas un chien.

"—N’acceptez pas que l’on fixe, ni qui vous êtes, ni où rester. Ma couche est à l’air libre. Je choisis mon vin, mes lèvres sont ma vigne. Soyez complice du crime de vivre et fuyez! Sans rien fuir, avec vos armes de jet et la main large, prête à s’unir, sobre à punir. Mêlez-vous à qui ne vous regarde, car lointaine est parfois la couleur qui fera votre blason. Il marque une ultime pause, ses yeux rivés dans les nôtres, comme s’il y cherchait un écho impossible, une fraternité de résonance qu’aucun de nous ne peut lui offrir, là où il la rêve "
Magnifique  
Merci

Et merci à Dame Sadhana , entre autres , pour sa présence à l'Enfant .
C'est une noble et cosmique cause .

Cela dit
présence
est juste
toujours
seulement
maintenant

dans le thème art classique, une interview de King Ju, homme idéal, en 2005.
Oui, je vous saoule. ben allez lire ailleurs alors.



Comment j'ai pu les louper?qu'est ce que j'écoutais en 2005?
 Telepop Music, Dr Dre, Cypress Hill,Jazzmatazz je me mettais à l'électro.Pas mal les Pixies,The Cranes, Dead Can Dance,pis Hendrix,Depeche Mode, le Velvet,Roni Size, Beasties, et encore, souvenirs tenaces d'Angleterre,Massive Attack- Tricky- Portishead, de la jungle, ma collec psyché de Quintessence, HP Lovecraft, Crosby Stills and Nash, Joni Mitchell aussi.
J'ai encore plein de CD, ça m'arrive encore d'en acheter,c'est ringard hein, ouais, les vinyls aussi c'était ringard avant de devenir hype pour les mixeurs non pratiquants,mais j'aime toucher les objets pis j'ai conservé toutes mes K7 aussi, enfin celles qui sont encore audibles, avec les jaquettes homemade et des messages de ceux plus que celles qui me les ont enregistrées.Ce sont des albums photo sonores.
Je demande autour de moi, et tout le monde connaît Stupeflip.
Enfin,une cops et son fils punks,le directeur de mon école ex punk aussi, un redac de magazine de BD. chais pas si c'est représentatif.
Tant pis, qu'on me présente mieux que la religion du stupe, mon lapinou, et je me convertis fastoche.
Mais jme garderai un petit autel au fond d'un placard pour déposer des offrandes de blattes, encagoulée comme une grande prêtresse.
ah oui, parce que  pour demain, c'est bingo,grand bal en baskets, bas et masque, talons aiguille, à oilp,  into the nearly wild.
Le truc: je serai pas seule avec le photographe. Ca, j'y avais pas pensé et lui même était surpris de pouvoir choper du monde. J'espère qu'il y a des gens sans parole dans le lot.
Assieds toi, jte sors une... grenadine. Check la drum an Bass, dude



pis çui là, une tuerie 45 étoiles.

Le Jardin des Délices est le premier triptrique de ma vie.
Il a trôné au dessus de la cheminée pendant toute mon enfance.
Et il a cramé de flamèches, je me souviens de ses braises au dos.
Van Der Weyden aussi, à Beaune, peint au pinceau à un poil. Les grenats se touchaient des yeux.

Tout renaît au printemps

sphères fêlées et imperfections du monde.Nos monstruosités si humaines , Mr Boehme.

Oui , humain trop humain ,
et au verso :



...

NB: je viens de me rendre compte que ce poème dessine un corps de femme.
Quelle merveilleuse après midi j'ai passée.
Merci à l'Univers de me nourrir de magie.