L'Amour.

L'Amour, c'est quand t'arrives à t'rappeler d'l'odeur de ses ch'veux.

Je suis assez "olfactif".

Alors, Tatoak, je suis un putain de poly-amoureux.
Je me souviens très bien de l'odeur des cheveux d'une femme que j'ai aimée il y a 25 ans (par exemple).

Surdon mémoriel ? Surdon olfactif    ? Surdon affectif ?
Tout reste inscrit.

C'est extrêmement fatigant.

Moi j'trouve que c'est une bénédiction =)

@Tato
Oui, mais toi, tu es jeune.
Moi qui aime tant la vie, je commence à me dire parfois qu'elle est un peu trop longue, ma vie.
Comprenne qui pourra.
Ou bien : en entamer une seconde. Mais ça, c'est un délire d'allumé(e). Donc, c'est juste pour la .....
......................
Je rebondis encore une fois, mais ce sera tout si cette bande de feignasses (non, pas toi, joli !) ne participe plus. Fini le trampoline.
D'accord avec izo pour dire qu'il est plus sage de singulariser que de généraliser.
Il m'apparaît que depuis les pensées auxquelles on a accès (dans l'Antiquité, donc, ici, ou ailleurs), les hommes (oui, les hommes, d'ailleurs , je n'aperçois point beaucoup de femmes...) tentent des synthèses qui ont la prétention d'englober.
On semble désirer des "systèmes" qui atteindraient à une Vérité sur le Monde.
Et on n'a pas pas beaucoup avancé : n'en sommes-nous pas encore au même point ?

Deux approches  : l'une "intellectuelle", l'autre "affective". Points à développer.

Peu importe pour mon propos, puisque j'avance le doute.
Le doute absolu.
Et plus la recherche scientifique avance, ces temps derniers, plus le doute se saisit de la pensée des chercheurs. Plus on cherche (on trouve, ou ne trouve pas) plus les champs de recherches s'ouvrent ou se multiplient. Ce qui, par ailleurs, stimule leur réflexion, leur désir. Et les miens.
Le doute n'est donc pas un frein, ou une prison, mais une ouverture formidable.

Quant à savoir ce qu'est "être-au-monde" (cf Lorelei), bah, mystère. Mystère définitif.

Sauf si quelque QI > 250 est en mesure de me renseigner.    

if

Des exigences en amour ?

What about this words, psydo ?
I don't understand what you mean.

J'aurais beaucoup à dire, ces temps-ci.
To live a love's hard.

Partir.
To be (alone) or not to be (alone).

Qué voy a hacer
Je ne sais pas
Qué voy a hacer
je ne sais plus
Qué voy a hacer
Je suis perdu
Qué horas son, mi corazon
etc...

Carrément méchant,
jamais content
(elle me dit qu'je pleure tout l'temps
qu'je suis comme un tout p'tit enfant)
etc...

Exigences ? Vous avez dit exigences ? Quelles exigences ?

if

Parfois je ne suis pas trop feignant.
Je vais me permettre d'exprimer, un peu, ce qu'évoque ces termes "être au monde".

La séparation n'est plus,
Voile dissout, réalité étrange qui se dévoile comme vérité.
Tout prend sa source dans l'unité, ainsi tout se reflète dans tout,
chaque chose prend sens, on ne souffre plus de l'événement,
on souffre cependant de la cause,
peut-être faudra-t-il encore réunir, encore comme toujours.

Inclus serait un joli terme, il n'est pas suffisant pourtant.
On ne fait plus partie d'un ensemble,
on devient cet ensemble.

Etre juste, prendre conscience de l'infinité et de la finitude,
accepter de ne rien pouvoir comme de tout pouvoir,
la linéarité n'est plus fatalité, juste un choix, parfois.

...
tant d'autres choses.

@ joli
Abstrus, joli-ment
non : joli ne ment pas
joliment d'un univers
unis vers, multivers,
parallèles
ou perpendiculaires
ou simplement obliques,
ou plus bellement tangents.

Jamais au grand jamais je ne saurais
écrire de telles lignes, joli.
Aussi permets-moi de prendre la tangente.
Merci, joli.

Il est vrai,
tu es toi, je suis moi.
D'aucun ne ressemble à l'autre,
le respect vaut plus que des similitudes.
Il parait que nous pouvons êtres des êtres individués, et je n'ai pas vu de clone,
de toi, de moi, ici,
ici bas.
J'essaye d'écrire avec mon coeur,
pure vérité à la lumière de ce que je suis,
sachant aussi que tout chemin n'est souvent qu'à moitié parcouru.
Peut-être que l'univers est multiple, si la fractale est alors l'infini nous tutoie à chaque instant.
Les mots sont autant de portes entrouvertes monsieur,...
entre donc!

Actuellement,
je n'ai plus rien à dire, sur l'Amour.

Il fait tellement souffrir.

Il met dans des conditions de vie
dont il faut se dépêtrer, seul. Seul.

L'amour est donc solitude.

Ou bien : une âme amie saura-t-telle me tendre la main ?
Si elle n'a pas trop peur !

A bientôt, mes amis.

J'ai été, je suis, je serai
L'espace comme le temps nous rappelle à notre condition

Pourquoi donc toujours le manque nous accable, nous fait sentir incomplet?
Mais nous avons toujours été un, hier, aujourd'hui comme demain
De quoi souffrons nous finalement sinon de l'image des choses...

Chère dualité, tu ne prends pas plus que tu ne donnes
nous pleurons notre condition passée, pensant ne jamais se relever.
Je ne veux ni condition, ni non condition
je voudrai faire un pont entre les mondes
Passé, présent, futur
matière et énergie
Alors toucher ce point d'équilibre,
et de cette infinité de relatifs qui font ma vie,
laisser mon coeur battre la mesure de l'existence.


Monsieur, la distance entre ce que je suis et ce que je crois être et ce qui nous entraine dans les méandres de la mélancolie.
Bien à toi, toujours.

Ce soir, simplement,
j'ai osé (après quelques mails et des tergiversations peureuses)
appeler au téléphone une femme, issue de ce forum,
et qui a conclu 'A très vite".

C'est tout.

Ah tu n'as donc pas eu peur de cette image projetée par l'esprit d'un futur hypothétique,
ou l'on préfère ne pas agir plutôt que de risquer...
mais quoi au juste?
Peur d'échouer, échouer sur une berge inconnue,
qui pourtant se nomme destinée

oui c'est tout, laissons donc la vie nous guider un peu aussi
cessons de penser aux éventualités, il est bon juste d'être

je me suis dit :
"Joli va se foutre de moi ! "

Mais j'ai pensé : "il va l'exprimer de si belle manière..."

Si je puis un instant être sérieux :
oui, cette berge inconnue se nomme destinée.
if

Peut-être que le bonheur réside dans chaque petite chose de la vie,
et je n'ai jamais envie de me moquer quand on parle de soi avec simplicité et franchise.

Je rigole plus facilement du paraitre que l'on affiche...
Parfois les gens et la société prennent des allures de vaste farce,
tout est flou et c'est pourtant si clair
Alors je rigole à cette absurdité, peut-être même de cette absurdité.
Qui compose une grande part de nos vies, mais pas que très cher, sinon à quoi bon?

Et pourtant il se pourrait que l'on est déjà débarqué sur cette berge, ou bien son potentiel est déjà inscrit en nous, les temps et les espaces se mélangent créant les êtres humains.
Multiplicité, toujours et encore.
Ceux qui se rappellent de leurs conditions, et parfois la sublime par les élans de leur coeurs.

Bonsoir,

Pas de réponse de psydo.
Psy-do-mmage.
(Je ne moque pas : j'ai la plus grande estime pour psydo .)

Le bonheur est
je cherche le mot
un poncif
une platitude, oui, c'est cela.

Le malheur, lui, est bien plus facile à énoncer.

Je pense que c'est cela, la réponse :
tu sembles plus ou moins heureux, tu es normal(e), tout va.
tu sembles malheureux, tu remets en cause le système, rien ne va.
...................
J'avais intitulé ce thème
"L'Amour".
J'ai envie de le réintituler :
"L'Amitié".

Il se peut qu'il y ait des amitiés amoureuses, alors tout se mêle et s'emmêle dans les plus grands des plaisirs.

Il se peut, et c'est là mon idée :
que, passée la période de la quête de l'Amour,
l'Amitié prenne le dessus.
..............
Je n'y croyais pas, amis et amies.
(Je n'ai jamais été grand adepte de l'Amitié.)

Mais, vieillissant,
tout peut d'ailleurs se mêler et s'emmêler,
tout peut être bien
(je n'ai aucun critère de Bien, ou de Mal.
Simplement celui du bien-être, de la douceur entre les êtres, du plaisir, oui, mais épicurien, léger, philosophique, ce qui n'exclut en rien le corps,
ouah tout est ambigu et demande à être précisé, putain de mails ! )
.....................
mais, bon, il peut exister aussi
le manque de désir
l'absence de projets
le vide, après le plein
...................

Je vous écoute et vous lis.
Je suis en plein questionnement.
Eclairez-moi, je vous en saurai gré.
.........................
NB Quant à la personne qui vit en sous-marin ici -même,
je juge cela particulièrement malsain.
......................
Au bonheur de vous lire.
if

Bonsoir, joli !
Bonsoir, psydo !

Vous me manquez.
if

Monsieur,
je ne suis pas si loin,
je viendrai discourir de la vie
En attendant, ne m'attend point
car l’espérance s'imagine
et ne fait pas l'action plus juste envers la réalité
peut-être nous fige-t-elle dans notre propre illusion
pour nous séparer des bonheurs simples

ifness a écrit:
J'avais intitulé ce thème
"L'Amour".
J'ai envie de le réintituler :
"L'Amitié".

tu peux, c'est toi le chef !

"Ils ont cette douceur des plus beaux paysages
Et la fidélité des oiseaux de passage
Dans leurs cœurs est gravée une infinie tendresse
Mais parfois dans leurs yeux se glisse la tristesse
Alors, ils viennent se chauffer chez moi
Et toi aussi, tu viendras"

Attendre
Mais peut-on
Oublier le don
Universellement gratuit
Rendant le sourire à la nuit.

L'amour est un poignard.

Sous notre gorge il nous rend attentif, nos yeux le suivent, nos lèvres y tendent, et nos mains s'échappent vainement de s'en éloigner.
On tombe essentiellement au début, sur le côté plat de la lame. Doux, délicat, lisse et froid, il calme un tant la fièvre de la peur et de l'angoisse, du désir et de la passion.
Je te grise. Je te soleil. Je te veine. Je te bleu, je te rouge. Je te.

Puis, le contraste entre la main sale du mineur, suie et terre, et l'intensité brillante de la lame qu'on manie au soleil... Aimer, c'est faire apparaître et apprécier pleinement le potentiel d'un autre être.

Plus d'un égorgé, de beauté, de tristesse, de dépit, de rage ou de...

Moi je me souviens que du reflet du soleil, de la pluie, et de la rouille.

Merci, @ isadora.
Mais non, "L'Amour" est un meilleur attrape-mouches !!
Et puis je m'exprimais juste, je ne vais pas galérer sur un fil sur l'amitié qui va tomber en décrépitude vite fait. Plein de lieux communs, etc...
Non, j'avançais que l'on peut se retrouver fatigué de l'amour,
si izo lit ça elle va franchement sourire,
c'est un constat, ça m'étonne (de moi),
mais la vie tout soudain nous apporte parfois des ressentis inédits.
C'est à la fois agréable (un sentiment apparaît qui n'existait pas), toujours surprenant (notre belle logique intellectuelle se retrouve court-circuitée par un effet-psycho inattendu (qui me fait penser que l'Inconscient travaille comme un service secret), et désagréable, parce que l'on s'aperçoit que ce sur quoi on a bâti n'est que sables.

Beaux textes, joli, Saxi, Gyr,
sans doute un peu trop intellectuels pour ma petite tête.
Il faut dire que je viens de prendre un an (en vrai) dans la tronche.

Bisous à toutes et tousses (et autres genres, est-il correct d'ajouter désormais). Merci pour vos mots.
if

if, tu sais encore nager, non ?

j'ai cette chanson en tête depuis deux semaines et pour un bon bout de temps j'ai l'impression.

Chuis nul.
J'avais juste une écoute qui suivait la tienne, et je ne sais pas comment la partager.
Bon, passons.
.................................................
Merci, isadora.
J'aime bien Aubert, sauf qu'il chante faux. Mais pas là.
En ce sens, cette chanson, que je ne connaissais pas, est superbe.
Le clip qui l'accompagne est simple et suffisant.

Oui, alors si tu as ça en tête, je compatis sévèrement !

Bon, je vais retourner à mes chères études.
Parce que : je ne vois pas bien le message.
Je parlais d'amitié, et toi tu m'envoies plein pot une chanson d'amour.
Ce n'est pas une critique, comprenons-nous bien ! (je crois que nous nous connaissons un peu)
Juste : un étonnement.

Oui, je sais encore nager. Bien entendu.
Bon, je ne m'aventurerai pas sur un voilier comme dans le clip, parce que j'ai un mal de mer atroce dès 20 mns, mais rien n'empêche de rêver.

Quoiqu'il en soit, tes messages sont extrêmement sympathiques,
et je t'en remercie,
parce qu'en ce moment je ne vais pas trop bien.
Tu es donc : une amie ? D'agora ?

Bonsoir à Lyon.
if

if, tu peux peut être me considérer comme une présence amicale par écran interposé. c'est pas grand chose.

Aubert chante faux, je sais et c'est génial.

tant qu'on sait nager, on peut se jeter à l'eau, (il est temps à nouveau... dixit Aubert)

prendre le bateau ou se lancer dans l'amour, tant qu'on sait nager, qu'est ce qu'on risque ... (moi aussi, mal de mer et vertige en montagne...)

@isadora

Veuille m'excuser, mais tu joues avec les mots, les concepts, les logoï...

-J'ai dit : "non, Aubert ne chante pas faux dans cet opus, et c'est génial"/
-"une présence amicale par écran interposé". Oui, je connais ça. C'est ambigu. Surtout si la présence... (cf la suite)
(Si izo, lit ça, elle est pliée de rire....)
- je ne suis fondamentalement pas d'accord avec Aubert, dont je ne nie pas le talent (et la gentillesse).
Parce que sans doute : je n'apprécie pas trop les métaphores.
Une métaphore est trompeuse.
Comme l'est un "mythe platonicien", ou une "parabole" évangélique.
Travestir, sous prétexte de...?
- Je ne te te suivrai donc pas, isadora,
(mais tel est aussi mon ressenti actuel, plutôt distancié, par instinct de protection)
dans ton ultime paragraphe.
Qu'est-ce qu'on risque ?
On risque beaucoup, isadora. On risque de s'auto-détruire, certes -mais la réflexion est auto-centrée-, on risque de faire mal, surtout. Et ça, non, je ne supporte plus.
J'ai connu, je crois, et récemment, des amitiés caressantes.

Tu désires ressentir le mal de mer ? Moi pas. C'est horrible.
Le vertige qui soudain anesthésie et envahit de crainte ?

Qu'est-ce qu'on risque ?

Je tente une réponse , allez.
On risque de perdre sa vie, le peu de vie qui nous est donné,
par éblouissement.
Je n'ai plus le temps.

if

Je sais, le WE arrive, et tout le monde fainéantise.

Tout le monde ?
Nooon !
Un vaillant petit village gaulois résiste.

Bon, on va voir ça.

Bisous et bon WE, travailleuses, travailleurs....
(Je nourris quelques doutes, mais je les tais.
Bisous.)
if

L'amour est loin.

Pis je le confonds avec le charme, la séduction, l'érotisme, le désir sexuel, l'affection, la loyauté et la connivence.

HS ou pas (en écho à l'amour est un poignard ci dessus)

" La nostalgie à l’avance…
Un coup de poignard du futur dans le présent.
Un coup de poignard du malheur sur le cœur du bonheur.
Un coup de poignard du néant dans l’être.

*

Cette nostalgie à l’avance vient de l’esprit qui murmure : « Ça, je le retiens, c’est beau et précieux ».
Un sentiment aussi triste que doux.
Le sel de l’existence."

( Journal d'un amour perdu - Éric-Emmanuel Schmitt )

Ca, @Isadora, c'est terrible.

J'ai toujours ressenti que le problème se situe dans l'idée :
qu'est-ce que le Présent ?
Enorme problème aussi bien(ou mal) traité par la philosophie que par la physique. La pré-nostalgie évoquée résulte d'une conscience de la fugacité du présent. Autrement dit : ne pas savoir où l'on se situe dans le temps.
J'ai du mal à "poétiser" ce sentiment, tant il est prégnant, envahissant, fréquent, ...
J'ai plutôt tendance à le classer dans les "fatalités" de la condition humaine, du cerveau humain.

J'avancerai enfin que l'on y échappe (provisoirement) dans des conditions particulières : celles où l'on s'oublie.
Est-l'effet des endorphines, ocytocine, et autres  ?
Je cite 3 exemples :
- Lorsqu'on est vraiment plongé dans un rapport sexuel un peu long , doux, partagé. Alors on ressent cette vague hormonale et la vie s'oublie.
- Lorsqu'on est plongé dans une action physique, un sport, un trail, quelque chose de violent.
- Lorsqu'on est plongé dans une conversation, un partage passionnants, avec un.e ami.e ou des amis.

Le mot plongé revient dans chacun de mes exemples.

Lorsqu'on est plongé (dans le grand bleu ?) et que le cerveau oublie sa capacité à penser. Lorsque le cerveau s'oublie.
Hélas, c'est assez rare.

Le sel de l'existence ? Je dirai plutôt : la pourriture de l'être-homme.
Vient ensuite la mémoire, les souvenirs.
Conscience douce-amère de : c'est passé.
Associée à : il va falloir se coltiner le futur.

Dure, la vie.
Bon, il y a pire. Oui, il y a bien pire.

plongé ?
peut être le concept de flow de Mihaly Csikszentmihalyi.

isadora a écrit:plongé ?
peut être le concept de flow de Mihaly Csikszentmihalyi.

Avoue : tu n'as pas tapé ce nom, tu l'as copié-collé?

(cela étant, sa théorie est très intéressante, et oui, ça ressemble à la plongée dont parle ifness).

oui, bien sûr. et l'écrire, c'était rien comparé à le prononcer en soutenance de mon mémoire de DU à la fac en 2011.

If,
je m'en viens et je jette une petite pierre...dans l'océan.

Ah le présent, et bien l'être dans son entièreté peut le vivre...être lié, relié dans les temps et les espaces.
Comme un état hors du temps, hors de l'espace aussi, le cerveau a beaucoup de mal à conceptualiser cela.
Le temps se conçoit par son écoulement, l'espace un peu de même...par le déplacement dans un temps donné...

Je dirai inclus dans l'ensemble cher monsieur (pas si loin de ton "plongé"), j'ai le sentiment qu'avec ce terme "plongé" certes nous somme dans un ensemble mais encore séparé de cet ensemble.

Un peu une somme aussi, des passés,...et futurs...potentiels, oui là ou se créaient les mondes, et nous, pauvres de nous nous sommes la plupart du temps projetés dans nos souvenirs, nos illusions futures, mais pas souvent ici, sauf lors d'expériences "sensorielles" hors du commun que tu énonces dans ton post.

Et pourtant il se peut bien qu'en déployant son être nous pouvions accéder à lui, sentir, vivre toute sa cohérence et sa profondeur.
...et même avoir la chance de pouvoir être dans cet état, "stase" adimensionnelle (?!), juste par le biais d'un intention.

Bon je m'en vais, et regarde l'ondulation de l'eau due à la pierre,...encore des cercles!

L'amour est le seul miroir qui nous renvoie le reflet de ce que nous sommes, sans rien en déformer.

Forcément, ça perturbe.

L'amour est enfant de bohème
Qui n'a jamais jamais connu de loi

L'Amour, on a parfois envie de lui dire: tu es un crétin mais reviens !

Je suis plein du silence assourdissant d'aimer.

Aragon

Ah, non ! Pas Aragon !

Citez des femmes.

Oui, bon, pas de retour.
Je sens qu'il va me falloir les citer, "mes" femmes.
(Prêt à m'y coller.)

Ensuite, je connais, en ce moment même, une femme,
qui était il y a peu pleine de ce silence assourdissant,
et qui se retrouve sans mots ou presque
seule, abandonnée.

Dans son dernier envoi, elle parle "d'idéal" qu'elle n'est pas prête à abandonner, parce que ce serait trop difficile, en l'état.

je ne sais rien je ne sais plus je suis perdu

Quoi donc ?

Le jour ne perce plus de flèches arrogantes
Les bois émerveillés de la beauté des nuits,
Et c'est l'heure troublée où dansent les Bacchantes
Parmi l'accablement des rythmes alanguis.

Leurs cheveux emmêlés pleurent le sang des vignes,
Leurs pieds vifs sont légers comme l'aile des vents,
Et la rose des chairs, la souplesse des lignes
Ont peuplé la forêt de sourires mouvants.

La plus jeune a des chants qui rappellent le râle :
Sa gorge d'amoureuse est lourde de sanglots.
Elle n'est point pareille aux autres, - elle est pâle ;
Son front a l'amertume et l'orage des flots.

Le vin où le soleil des vendanges persiste
Ne lui ramène plus le généreux oubli ;
Elle est ivre à demi, mais son ivresse est triste,
Et les feuillages noirs ceignent son front pâli.

Tout en elle est lassé des fausses allégresses.
Et le pressentiment des froids et durs matins
Vient corrompre la flamme et le miel des caresses.
Elle songe, parmi les roses des festins.

Celle-là se souvient des baisers qu'on oublie...
Elle n'apprendra pas le désir sans douleurs,
Celle qui voit toujours avec mélancolie
Au fond des soirs d'orgie agoniser les fleurs.

Lorelei, je m'incline.
J'ai presque honte. Sinon que : tu postes sur ce fil.

Tu es la Grande Dépositaire.

Merci.

Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
J’ai chaud extrême en endurant froidure :
La vie m’est et trop molle et trop dure.
J’ai grands ennuis entremêlés de joie.

Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j’endure ;
Mon bien s’en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.

Ainsi Amour inconstamment me mène ;
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.

Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.

Louise Labé, Sonnets (Lyon 1524-1566)

C'est extraordinaire.
Ici, c'est déjà Noël. J'ai droit aux plus jolis des cadeaux.
Je pense que j'aurais en effet cité Louise Labé en premier. Ce sonnet est magnifique.
Je relis Lorelei et me demande bien qui a écrit ce poème...

Merci encore. Je rougis de bonheur.
if

Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l'heure du départ fut proche:
- Ah! dit le renard... Je pleurerai.
- C'est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t'apprivoise...
- Bien sûr, dit le renard.
- Mais tu vas pleurer ! dit le petit prince.
- Bien sûr, dit le renard.
- Alors tu n'y gagnes rien !
- J'y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé.
Puis il ajouta:
- Va revoir les roses. Tu comprendras que la tienne est unique au monde. Tu reviendras me dire adieu, et je te ferai cadeau d'un secret.
Le petit prince s'en fut revoir les roses:
- Vous n'êtes pas du tout semblables à ma rose, vous n'êtes rien encore, leur dit-il. Personne ne vous a apprivoisé et vous n'avez apprivoisé personne. Vous êtes comme était mon renard. Ce n'était qu'un renard semblable à cent mille autres. Mais j'en ai fait mon ami, et il est maintenant unique au monde.
Et les roses étaient bien gênées.
- Vous êtes belles, mais vous êtes vides, leur dit-il encore. On ne peut pas mourir pour vous. Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu'elle vous ressemble. Mais à elle seule elle est plus importante que vous toutes, puisque c'est elle que j'ai arrosée. Puisque c'est elle que j'ai mise sous globe. Puisque c'est elle que j'ai abritée par le paravent. Puisque c'est elle dont j'ai tué les chenilles (sauf les deux ou trois pour les papillons). Puisque c'est elle que j'ai écoutée se plaindre, ou se vanter, ou même quelquefois se taire. Puisque c'est ma rose.
Et il revint vers le renard:
- Adieu, dit-il...
- Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple: on ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux.

Antoine de St-Exupery, le Petit Prince - Chap.21

- Ah! dit if, je pleurerai.

Merci , Clive.
En une ancienne vie, ici même, j'avais commencé un commentaire du "Petit Prince",
livre qui m'a suivi depuis mes 8 ans jusqu'à aujourd'hui
Travail non terminé, comme d'habitude...

Je pratique la poésie de Lorelei depuis pas mal de temps,
je sais ce dont elle est capable,
ma question était juste un questionnement. A la relecture.
Cela (du très "pro") ressemble un peu trop à de la poésie XIXème, disons, pour viser large, de Hugo à Verlaine.
Pour moi, le mystère persiste. Lorelei est aussi une dame qui se plaît à cultiver une part de mystère...

Le mystère est levé.
Le poème, intitulé "Bacchante triste"
est de Renée Vivien.

Merci, et merci: je vais aller à la rencontre de cette dame.
if

Autant pour moi Ifness.

Si d'aventure un jour tu avances ton commentaire, je serai ravi de le lire.

Les gens croiront m’avoir
Les gens croiront me connaître

Je serai la maîtresse idéale
Je saurai être la femme parfaite
L’amie dont tout homme rêve
Mais qu’aucun homme ne possèdera

Je resterai insaisissable
Je demeurerai la femme idéale
Je saurai être sexy
Je saurai être sage
Je pourrai être l’épaule compréhensive
Mais personne ne me comprendra

Je finirai donc seule
Incomprise pour ce que je suis
Mais aimée pour ce que j’aurai su être
Celle que vous voulez que je sois

Mais ne me demandez jamais d’être moi-même
Car cela, je ne le pourrai pas
Ne me demandez pas d’être la femme que l’on aime
Car je ne cèderai pas …ou si peu
Si peu que vous ne comprendriez pas
Celle que réellement je veux être
Mais que je ne suis pas… dans vos bras

Je suis comme je suis
Ne me jugez pas
Je ne suis pas celle que je voudrais être
Mais cela ne regarde que moi
Je suis celle que je parais être
Et cela ne vous dérange pas

Il existe tellement de femmes en moi
Il subsiste tant de doutes en moi
Qu’une vie entière n’y suffirait pas
A faire le tour de celle que je ne suis pas.

l"amour !!! ?? ..... hooooooooooooooooo un conte de fée pour les fillettes qui veulent y croire ...

twicemood a écrit:
...
Je resterai insaisissable
...

La plus belle fleur n'est pas une triste rose, sèchement coupée et mise sous plastique, et qui ne dépérit lentement que par artifice.
Elle pousse dans la nature, sauvage et belle, libre et indépendante.
Seul un sot voudrait la cueillir, seul un fou penserait l'apprivoiser, seul un con croire qu'elle sera sienne.

scorame a écrit:l"amour !!! ?? ..... hooooooooooooooooo un conte de fée pour les fillettes  qui veulent y croire ...

Sont-ce nous qui croyons aux contes de fée ? Ou les contes de fées qui croient en nous ?