le BURN OUT, vous avez déja vécu ?

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Message par Kodiak Dim 27 Avr 2014 - 18:09

J'ai également éprouvé les désagréments du burn-out l'année dernière, en 2 phases (fin d'hiver puis début d'automne). A chaque fois, un mois et demi d'arrêt de travail m'ont permis de me ressourcer, et ces absences répétées ont fini par faire comprendre aux abrutis qui exerçaient leur nuisance contre moi sur mon lieu de travail qu'il serait peut être plus judicieux pour l'institution de me laisser suffisamment d'autonomie et de paix que de se passer définitivement de mes services.

La première fois, j'ai réagi bien tardivement aux harcèlements et tentatives de manipulation divers que je subissais. J'avais également mis une colite foudroyante qui m'avait mis KO l'été précédent sur le compte d'une nourriture douteuse et/ou des spiced incences dont je faisais à l'époque une consommation abondante. Bref, entre pêché d'orgueil et manque de recul devant l'anormalité de la situation, j'ai commis l'erreur de "prendre sur moi" durant plusieurs mois, jusqu’à ce que mes fonctions vitales (appétit et sommeil notamment) soient profondément déréglées.

Je me suis fait arrêter quand j'ai senti que le choix auquel j'étais confronté était la mise au vert ou, à minima, la perte de mon job assortie d'un procès en correctionnelle pour coups et blessures. Il se trouve que j'ai une bonne estime de moi, et que les bassesses managériales, loin de me remettre en question et de me dévaloriser, me faisaient monter peu à peu une colère et une haine croissante envers leurs auteurs. N'admettant ni leurs jugements culpabilisants fallacieux, ni la légitimité de leurs exigences de surcharge de travail, je savais que la seule digue m'empêchant de passer à l'acte, en l’occurrence la peur de conséquences judiciaires, risquait fort de sauter à tout moment.

J'ai donc passé les mois de février et mars 2013 à (re)jouer non stop à Fallout 3 et à Skyrim sur ma console. J'étais incapable de la moindre activité intellectuelle demandant un tant soit peu de concentration, le triptyque antidépresseur-anxiolitique-inducteur de sommeil n'arrangeant pas les choses. Cette période de ma vie en pointillés m'a tout de même permis d'avancer sur plusieurs plans: tout d'abord, le manque d'empathie de ma compagne du moment m'a poussé à la quitter (décision ô combien judicieuse après trois ans de relation insipide et sans perspective); ensuite l'analyse de mes réactions comportementales par un psychiatre extraordinaire m'a replongé dans le sujet de ma douance dont j'avais largement minoré l'importance dans ma vie depuis bien longtemps. Enfin, à mon retour au travail, j'ai réussi avec l'appui de mes représentants syndicaux, à faire acter par ma direction un maximum indépassable de charge de travail admissible.


Puis, au mois d'octobre, des petits malins ont essayé de revenir à la charge, de manière plus insidieuse cette fois ci, en tentant de me faire doucement glisser des charges de travail supplémentaires dans mon champ d'attributions. Après une mise en lévitation de mon bureau devant l'un de ces impudents puis une nouvelle nuit quasi-blanche, et l'avis éclairé de mon thérapeute qui m'a énoncé "la première fois c'est le fonctionnel qui a été atteint, prenez garde que cette fois ci ce ne soit l'organique qui en pâtisse", j'ai de nouveau été arrêté pour un mois et demi.

J'ai profité de cette inactivité forcée pour poursuivre mon travail sur moi (j'ai réalisé par exemple que mes réactions extrêmement vives vis à vis des abus d'autorité provenaient de ma lointaine enfance et des relations conflictuelles que j'avais connues avec une mère borderline dans le contexte d'un foyer dysfonctionnel au possible, épisode que je croyais pourtant avoir soldé depuis longtemps). J'ai également utilisé ce temps libre pour beaucoup me documenter sur une palette de sujets très variés (physique quantique et théorie des cordes, utilisation de Linux, méfaits de l'ingénierie sociale moderne,...).

Depuis ce dernier épisode de burn out, mon travail quotidien se déroule entre coexistence pacifique et guerre froide avec ma hiérarchie. Sic transit gloria mundi

Kodiak

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Message par dytiquepuzzle Mer 30 Avr 2014 - 12:58

Je vous rejoins entierement...
J'oserai rajouter pour ne pas te paraphraser"The Corsican" :
La(ou les) révolution encore une fois n'a rien changé, nous sommes placés à jamais devant nos leurres au benéfice de quelques archontes: changeons les mots mais par leur sens / "Quiescant ut vigilat" : "nous veillons pour qu'ils se reposent"
Manoeuvre sociale ou existentialisme... Est ce la nature de la complainte de l homme sur l homme : contraindre l autre pour soi plutot que d'en tirer l'entraide ?...
Pour avoir vécu un Burn out également , il semblerait qu'on n en sorte pas reellement, mais qu'on en tire experience...
La vigilence sur les signes d alerte reste primordiale pour ne pas rechuter pleinement vers l'abysse.
Sinon pour ma part, j’ai pris l’option de combattre seul l’effondrement lors du burn out. Je ne dis pas que c’est la solution (souffrance profonde et difficile, sujette à générer des angoisses). Incompréhension du monde, solitude immense, envie de tout lâcher et recherche d’isolement. Mais au delà de se voir gavé de cahets en premiere reaction pour traiter la partie dépressive reactionnelle(encore une fois l'enjeu est délicat et parfois necessaire bien évidement de traiter cette partie là sans la négliger )

Mais j’ai décidé de suivre l’effondrement dans son dynamisme pour en tirer le rebond…
La source de plénitude engagée dans la Méditation Profonde aide à relativiser les évènements et émotions, et m’a permis de comprendre le système dualiste de l’esprit « saint », par l’acception d’une image interne bien différente.
Ce jeu d’équilibre dynamique constitue le combat interne.
Il s’agit de prendre conscience d’une voie interne qui renvoie par ce jeu de déséquilibre éprouvé (lors du burn out) comme la manifestation d’une face cachée.
La Méditation permet une approche de la voie intérieure, elle engage de manière insidieuse la compréhension consciente mais pas forcément comprise sur l’instant, de l’image de Soi et donne un sens à cette recherche incessante du sens de la vie.
« Il y a des raisons que la Raison Ignore « : j’ai découvert puis confirmé par différentes lecture allant de l’antique à nos jours en passant par Jung, que l’humanité dans sa quête(graal ou autre symbole récurent et différent suivant son histoire ethnique et personnelle) matérialise consciemment des images déformées de la Vérité au sens des Idées (éloquence de Platon à la Gueshtalt théorie) les archetypes entre autre.
On est perdu devant l’absurdité, consciente, jusqu’à la mise en Evidence d’une existence de Raison.
La recherche de sérénité n’est pas d’obtenir la sérénité, mais l’une des voies permettant d’accéder à la lumière de l’Etre(ou de Soi).
Ce qui tiraille c’est ce contraste entre le Primordial oublié, ou dissimulé derrière nos couches déformantes par nos projections.
Je ne dis pas que j’ai atteint la plénitude, mais je l’ai touché du doigt à plusieurs reprises (ce qui est frustrant par ailleurs). Il m’est difficile de répondre à ta question comment j’ai fait lors du burn out parce que je n’en suis pas sorti réellement. J’ai trouvé le moyen de me servir de lui, comme nouveau point de départ.
Il faut savoir se donner du temps, la dépression est une marque ressentie de manque qui perturbe l’équilibre lorsqu’un évènement (ou plusieurs) montre par compensation la face cachée. On a l’impression de lâcher prise alors qu’elle ouvre une vision interne et profonde.
Les émotions qui surgissent sont liées, aussi à l’histoire personnelle, actuelle et passé mais aussi future par projection.
La première étape est l’acceptation, dans un mouvement de sérénité et non de combat. Garder à l’esprit cette phase d’observateur raisonné, prendre du recul, est l’élément qui permet de voir l’état émotionnel comme une étape transitoire, et si au départ elle est nécessaire, elle n’est pas immuable et fini par laisser place à plus de calme.
J’en apprends tout les jours...Ce n'est pour moi qu un début de réponse...

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Message par *jujube Jeu 12 Juin 2014 - 2:16

nikoku74 a écrit:je crois que j'en vis un en ce moment. Comme beaucoup de gens ici j'ai l'honnêteté, le perfectionnisme et l'hypersensibilité chevillées au corps.
J'ai décidé de devenir prof et prépare le concours en même temps que je fais un remplacement. Cette semaine je me suis trouvé à ne pas m'endormir et à faire une nuit blanche avec crises d'angoisse. Le lendemain j'étais hyper stressé en permanence (boule au ventre) au point de ne plus arriver à faire correctement mon boulot et ça n'est pas passé le soir : l'engrenage s'installe. Après coup je me dis que ça fait 6 mois que je travaille presque tous les jours y compris le WE.

Je n'aurai qu'un mot : fuis avant qu'il ne soit trop tard !

Je viens de déclarer un burn out (on va attendre confirmation de la psy "souffrance et travail" que je dois voir, mais le MBI ne laisse guère de doute  pale  ) avec le même profil, et pour ces raisons mêmes. Jai refusé de voir les signes, et puis, subitement, sur l'heure du déjeuner, j'ai craqué. Impossible d'y retourner. Pourquoi à ce moment-là ? Je ne sais pas, il ne s'était rien passé de particulier ce matin là. Mais mon corps a dit stop.

Cela fait quinze jours que je cherche des réponses. Je pense en avoir une : on ne PEUT pas faire durablement ce boulot dans les conditions françaises actuelles si on est perfectionniste, hypersensible et honnête. Être prof, c'est se prendre toute la misère du monde en pleine face, et se débattre pour aider des élèves qui ont parfois bien d'autres problèmes à régler avant de pouvoir penser à leur scolarité, ou qui rencontrent des difficultés que l'institution ne prend pas en compte, c'est être soumis à des injonctions contradictoires en permanence, ... Pour gravir l'Everest avec toute ta troupe hétéroclite (de celui qui n'a jamais fait une rando de plus de cinq kilomètres, à celui qui est capable de se faire plusieurs 8000 d'affilée, en passant par le boiteux et le contemplatif) on te fournira gracieusement des paires d'espadrilles et des ponchos pour arriver en haut. Ou les mousquetons sans les cordes. Et tu devras emmener ta cordée en haut d'un seul bloc, le plus vite possible. Tant pis pour celui qui boite, et celui qui voulait en profiter pour mener quelques expériences en cours de route. Personne n'aura eu le temps d'y prendre du plaisir (peut-être l'habitué des 8000), ne restera guère que le souvenir d'un effort absurde. Et si tu as un chef chiant (j'en ai eu) tu seras prié, en même temps, d'envoyer des rapports bi-quotidiens et optimistes de ta progression (pas de vagues, surtout pas de vagues). Si tu es perfectionniste, tu voudras arriver en haut coûte que coûte, et en beauté en plus. Si tu es hypersensible, tu accompagneras patiemment le boiteux, et tu prendras une part de sa souffrance, parce que tu ne sais pas faire autrement ; tu le prendras sur ton dos, et la nuit, tu bricoleras un bidule pour faciliter sa progression, mais bon, ça aussi ça prend du temps et tu dormiras moins. Pas assez. Tu compatiras aussi à la déception de celui qui en aurait bien profité pour mener quelques petites expériences en court de route, en te disant qu'on y perd tous, à ne pas le laisser prendre des chemins de traverse. Et si tu es honnête, les rapports optimistes bi-quotidiens, tu auras bien du mal à les produire. Et en plus, ça aussi c'est chronophage.

Sans compter que tu as une vie à côté. D'autres obligations. Des parents, des enfants ... Pas grand chose d'autre, il n'y a plus la place ...

Je noircis sans doute le trait. Mais penses-y : l'éducation nationale est une machine à broyer profs et élèves.

Mon problème à moi, c'est : que faire d'autre ? Parce que je ne me vois pas un instant faire un job alimentaire ...
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Message par ISIS75 Jeu 19 Juin 2014 - 13:55

Burn out : je l'ai vécu moi aussi parce que j'ai du "remplacer" mes 2 patrons de l'époque sans avoir été consultée avant.
En même temps, je me demande si des zèbres pourraient faire de bons patrons. Smile
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Message par Invité Jeu 19 Juin 2014 - 15:17

Oui moi j'en vis tous les jours c'est trop trop dur mais là aujourd'hui ça va mieux ça fait tout bizarre j'ai pas l'habitude, je vais aller bronzer un peu pour m'y remettre.

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Message par fleurblanche Jeu 19 Juin 2014 - 15:32

ISIS75 a écrit:En même temps, je me demande si des zèbres pourraient faire de bons patrons. Smile

ça dépendra, non pas de leur QI, mais de leurs capacités à gérer le stress, régler les conflits, manager, etc. Autrement dit ce sont les compétences techniques, mais aussi la personnalité de base, qui pourrait faire d'un homme intelligent un "bon" patron. Pas juste son QI.
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Message par Traockl Jeu 19 Juin 2014 - 15:48

on peut aussi être patron sans avoir à manager du personnel Wink
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Message par ISIS75 Jeu 19 Juin 2014 - 16:50

d'expérience et d'après ce qu'un autre zèbre m'avait dit, j'ai l'impression que les zèbres peuvent être capables du meilleur comme du pire :p
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Message par Traockl Jeu 19 Juin 2014 - 17:17

C'est marrant fleureblanche, je viens de découvrir que mon animal totem est l'aigle ! Very Happy

P.S : étrange quand on sait qu'astrologiquement, je suis tigre (chinois) belier (euro).
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Message par fleurblanche Jeu 19 Juin 2014 - 19:49

Oui, l'aigle permet d'aller plus haut, aller plus haut haut haut haut... (ajouter les notes de musique)  Very Happy 

Sinon, y a le chacal aussi qui est pas mal : il aurait porté le soleil sur son dos, d'où son pelage roussi !
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Message par fleur de canard Sam 28 Juin 2014 - 4:11

Salut,
Cela fait bientôt 3 mois que j'ai été embauchée (en cdi, wouahou), et depuis 2 semaines maintenant, je sens la saturation arriver. On m'en demande beaucoup, de plus en plus. L'environnement de travail devient "grave" : du monde, du bruit..., dans "mon" espace de travail. Qui ont besoin de "mes" instruments de travail. Je fatigue énormément. Un gros manque de concentration, c'est de pire en pire : on me demande si j'ai fait un truc, pas moyen de m'en rappeler. Ça me décrédibilise je trouve, m'enfin là n'est pas la question.
Je rentre chez moi en colère, envie de crier, de pleurer. Je mets un moment pour m'en remettre, et j'ai du mal.
Je me demande si c'est ça le burn out, ou si c'est juste avant. Car par moment, je me dis que "je vais tomber", "péter une durite"...
Et pourtant ce n'est pas un boulot compliqué. C'est juste qu'on m'en demande trop (= que j'accepte trop ? c'est vrai que j'aime les défis et ça me motive d'avoir plein de choses à faire, mais quand il y en a bcp à faire et qu'on m'en rajoute et que c'est en urgence pour le lendemain, ça foire toute ma belle organisation!) et qu'il y a un gros manque d'organisation (monde, bruit,... -> suggestions, propositions d'améliorations possibles mais pas dit que ça soit revu).
Je vais devoir en parler. C'est ça qui pêche. Dire les choses. Quand ça ne va pas, il faut savoir le dire. Sauf que moi ça prend toujours une allure dramatique parce-que quand je parle en général c'est pas pour rien dire. Mais bon, là il faut. Sinon je ne tiendrai pas le coup. Je le sens. Je me sens trop mal pour continuer la dégringolade.
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Message par nikoku74 Sam 28 Juin 2014 - 17:22

Comme je te comprends...comment arriver à travailler comme les autres sur le long terme? avec le recul nécessaire, utiliser le compromis, savoir mettre le curseur entre le zéro et le un (ne plus être perfectionniste et honnête à outrance...) car notre fonctionnement est toujours dans l'excès. En plus on voit vite l'imperfection des structures...
Je me le demande en ce moment aussi car j'ai "explosé" un bon nombre de fois, dont il y a peu. Dur dur d'avoir ce cerveau!
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Message par fleur de canard Sam 28 Juin 2014 - 19:03

C'est dur à la longue de se dire que c'est à moi de prendre sur moi, que c'est à moi de m'adapter à la façon de faire des autres...
C'est sûr que vu le nombre de fois où j'ai changé de voie/formation/travail, je sais m'adapter, ça il n'y a pas de problème. Mais simplement, je trouve ça pas juste.
(on va me traiter d'égoïste là, je m'en fous, je le suis tellement pas...)

Mon travail je le fais bien. Un peu trop oui. Tu as raison là-dessus, je suis d'accord avec toi.
Le perfectionnisme est incroyablement chiant quand on travaille avec des personnes qui n'ont pas ce souci du détail. Ça me fait passer pour exigeante, une maniériste. Mais quand je vois le faible niveau d'exigence de certains... il a de quoi avoir envie de pleurer. Parce-que ça ne coûte pas grand chose de nettoyer après avoir sali son poste de travail ou celui d'un autre. Surtout que je travaille en labo, pour moi c'est aberrant.

Dès que je suis arrivée, je me suis demandée si j'allais vraiment rester, et si oui, combien de temps. Lol

Tu dis :
nikoku74 a écrit:Comme je te comprends...comment arriver à travailler comme les autres sur le long terme? avec le recul nécessaire, utiliser le compromis, savoir mettre le curseur entre le zéro et le un (ne plus être perfectionniste et honnête à outrance...) car notre fonctionnement est toujours dans l'excès.

Mais pourquoi devoir changer et utiliser le compromis à tout prix ? C'est épuisant de ne pas être pleinement soi, de devoir se calquer sur les autres qui font "moins bien" que ce que l'on attend de soi-même. Toujours devoir faire attention à ce que l'on dit ou fait pour ne pas embarrasser les autres, pour ne pas passer pour un ET... Je dévie là, mais je crois que j'en ai ras-le-bol de ne pas être moi.  Râleur

nikoku74 a écrit:Je me le demande en ce moment aussi car j'ai "explosé" un bon nombre de fois, dont il y a peu. Dur dur d'avoir ce cerveau!

Tu étais salarié quand tu as "explosé" récemment ?
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Message par Invité Sam 28 Juin 2014 - 19:11

Et si tu étais toi, qu'est-ce que ça donnerait ?

Il vaut mieux passer pour le ou la caractériel(le) de service, je crois. Pas tous les jours facile à vivre, on va vite coller tous les problèmes sur ton caractère ou ton comportement plutôt que sur les conditions de travail qu'on t'impose ; mais le fait est qu'on hésite aussi beaucoup plus à venir te chercher des poux dans la têtes, car si on le fait, ça n'est jamais confortable pour qui le fait (je suis pour la redistribution, le partage, je ne garde pas les problèmes pour moi).

D'autant que si tu essaies de t'adapter, de faire des compromis, mais tout le monde a décidé que tu était un ET, tu n'auras jamais la paix.

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Message par fleur de canard Sam 28 Juin 2014 - 19:57

Et je soupire de ta réponse Oregon car elle doit sans doute être vraie.
C'est un soupir las car la route va être longue. Et que j'ai du mal à voir les choses changer positivement en allant au conflit (chose très difficile pour moi).
Arrivée depuis 3 mois, on ne s'attend pas à ce quelqu'un change aussi vite. Même pour moi. Comment ne pas prendre mal le fait de dire non à quelqu'un, de ne pas me voir comme une mauvaise personne etc...
Je patine dans la gadoue (ça doit pas exister comme expression m'enfin), mais à la fois je sais au fond de moi que c'est possible avec de l'entraînement.

Si j'étais moi, je dirais que j'en ai marre d'avoir du monde dans mon espace de travail, que ça me déconcentre, qu'on peut mieux arranger la disposition du labo et la rendre plus logique/intuitive, que la tonne de boulot qu'on me donne par-dessus la tonne que j'ai déjà, elle attendra ou fera attendre le reste, que je ne suis pas un robot, que les analyses prennent du temps, et que tout ce que j'ai mentionné juste avant me fait justement perdre du temps.


Ça fait du bien de tout sortir ! Merci tu me permets de mieux organiser mes pensées, je vois un peu mieux ce que je dois aborder dès lundi.
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Message par Invité Sam 28 Juin 2014 - 20:40

A ta disposition pour réfléchir. Je teste chaque jour.

Plusieurs outils à disposition, l'humour en est un. Je crois que je m'en sers beaucoup pour décrire les situations et leur côté absurde, ça me vient comme ça, et quelques fous rires au passage. Ca permet d'approfondir aussi la perception, y compris des collègues, et un retour à l'envoyeur. Enfin, ça c'est pour les jours d'humeur guillerette. Les autres, je râle et je tempête, tous aux abris  Very Happy 

Mais vient toujours le jour où j'arrive à la limite et il faut songer à aller voir ailleurs.

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Message par Gregor Lun 4 Aoû 2014 - 9:39

Le sujet est toujours ouvert ?

Me semble bien que je vive actuellement une situation de burn out. Étant infirmier dans un service de psychiatrie en pleine restructuration, avec une psychiatre psychorigide et dictatrice au possible, des demandes croissantes et éparpillées, une dilution des compétence et des champs d'actions... Résultats ? Fatigue, une tension artérielle qui crève le plafond, irritabilité, sensation de vide, idées noires, etc...

Si vous avez des petits trucs et conseils autres que passer par l'arrêt maladie, ça m’irait bien.
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Message par nikoku74 Lun 4 Aoû 2014 - 18:49

mon expérience m'a dit que passé un stade, je ne pouvais plus travailler donc je ne peux pas te donner la recette miracle pour éviter l'arrêt maladie. Mais si tu la trouves je suis preneur!
Je pense que notre hypersensibilité nous fait réagir en hyperstimulation quand on est confronté au non sens dans le travail et au fait de ne pouvoir rien y faire. On voit trop bien les dysfonctionnements! ça nous rend malade, et les gens "normaux" qui nous disent "prend du recul" ne peuvent pas nous comprendre, cette réaction est en nous. J'essaie de travailler là dessus en ce moment mais c'est vrai que la quantité de travail est énorme pour nous dans ce monde fait pour les non-sensibles.
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Message par Gregor Lun 4 Aoû 2014 - 19:11

Ouais... Je sens l'arrêt maladie arriver avant les vacances. Ca me fait chier au plus haut point...
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Message par colonel Sponz Lun 4 Aoû 2014 - 21:14

spoiler:
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Message par Soren Mar 5 Aoû 2014 - 11:29

Oui l année dernière
Ca ne m était jamais arrivé
Une impression de fatigue extreme
Impossible de supporter les autres, le bruit, la lumière, le boulot
Une impression d angoisse , d etre étranglé en permanence
Le pire de tout c'est l impression d etre cérébralement cuit , d être noyé dans son propre cerveau
Il paraitrait que les burn out sont légions chez les zebres et adulte hp
Moi ca a duré 3 mois , si je m en suis sorti c'est parce que j étais entouré

Mais ce que je peut dire c'est qu'il faut se raccrocher a une chose aussi minime soit elle qui pourrait vous faire plaisir et prendre le temps de se ressourcer en reprenant doucement gout a la vie

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le BURN OUT, vous avez déja vécu ?  - Page 3 Empty Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?

Message par fleur de canard Mar 5 Aoû 2014 - 20:18

Fatigue, le cerveau en vrac, l'impression de pas être douée car je ne parviens pas à tout organiser de façon à caser tout ce que je dois faire de la manière la plus optimale possible, soulagement quand je me retrouve seule au boulot, quand on me laisse tranquille, car le cerveau a du mal à enregistrer les infos utiles + les infos inutiles donc il n'enregistre plus rien, et je passe pour une étourdie.
Il m'arrive de penser au soir à ce que je dois faire le lendemain, à organiser mentalement les choses pour m'éviter de stresser le jour même (ça marche pas trop Wink mais je peux pas l'éviter).
Les semaines passent vite car (trop) remplies, le week-end arrive et là si je ne pense pas au boulot c'est le meilleur moment même s'il pleut.
J'ai regardé quelques vidéos sur des gens qui choisissent de ne plus travailler, de diminuer leur niveau de vie en se limitant au strict nécessaire, et qui remplissent leur vie de rencontres, d'associations, d'entraide..., et qui prennent le temps de vivre. Je peux vous dire que ça me fait plus qu'envie.
Mais j'ai un projet qui m'empêche d'arrêter de travailler pour le moment : je veux acheter un terrain, et pour ça il faut économiser (je suis contre les crédits à/et la consommation).
Je cherche un autre boulot en parallèle, et j'espère vite le trouver.
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Message par Alex38 Jeu 7 Aoû 2014 - 10:57

J'en sors. Un beau et long BO autodestructeur. D'ailleurs c'est grace ou a cause de lui que j'ai su que j'etais un zèbre. Le stress est le facteur clefs chez moi. J'avais une société et tous les traquas qui vont avec et boom BO. Après la fermeture de ma boite, une prise de conscience sur les faits et une belle thérapie, me revoilà.
Je reste a ta dispo en MP si besoin est.
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le BURN OUT, vous avez déja vécu ?  - Page 3 Empty Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?

Message par Invité Dim 17 Aoû 2014 - 19:16

Bonjour, je suis ici Grace ou a cause de ça.

TOUT CE QUI NE VOUS TUE PAS VOUS REND 100 FOIS PLUS FORT

Un super burn, en général, le salarié ne s'en remet pas d'après ma psychologue.
Son retour sera discutê par la sécurité sociale, après des test et des bilan psychologique. En général tout ces bilans durent entre 1 voire 2 ans suivant la rapidité des psychologues sécu.

Mon expérience est bien plus différentes que celles des autres salariés.
C'est très compliqué a écrire, puisque l'on ne se connaît pas et que nous sommes sur la semantic des mots...
Bref, j'ai une grosse charge , le travail ne me burn pas.
Je me gère, prends mes pauses clopes, café, laisse libre mes pensées si j'ai besoin. Ce qui me fait faire des journée de 12 h .

Je suis asser organisé genre gant, ishikawa ( je me servais de ça sans connaître ...une sorte d'invention visuelle ) outlook / tâches / réseau / iphone.

Moi ce qui m'a fait disjoncter, c'est un rdv avec un psychologue "risque psyco sociaux."

Ce Mr, m'a détecté en 12 minutes environ  et m'a demandé si j'étais ........
Je lui ai dit : quel importance ?

Je lui ai dit : je connais pas

Il me demande diverses choses, et comment je supporte le côté humain; il me tend donc un piège, en complet refoulement émotionnel , des portes ce sont ouvertes.

Les questionnements ont continués, puis il s'est levé face a moi et m'a dit :
Bonjour, enchanté, je n'imaginais pas ce matin vous rencontrer.
Avez vous dans votre entourage des personnes avec qui partager votre congruence ?

J'ai répondu : oui deux de mes enfants.

Cela vous peine ?

Et la je me suis écroulé....

Il m'a dit que cela resterait confidentiel et qu'il est très rare qu'un surdoué ne burn. C'est quasi impossible suite a sa force de résilience.

Il retrouve toujours la force en lui pour rebondir psychologiquement.

Je lui ai expliqué que ce qui me fait tenir c'est la charge de travail et la créativité que génère mon travail.
Je lui ai expliqué que ce qui me brûle c'est que rien n'avance et que le correctif est trop important.
Que un peu comme le syndrome de Cassandre,je sens que ce n'est pas la bonne direction ni le bon choix qui sortent des réunion de direction.
Je lui ai expliqué que pour compenser cela, je faisais d'autres projets que je pouvais piloter et réussir  ; ainsi, je reste aligné avec moi même.

Mon patron lui ne l'a pas entendu ainsi lui.
En septembre 2013, il a décidé de m'aider......
Oui mais comme je suis s'pece..... Heu ...ça l'a pas fait.

Je me suis donc ennuyé, j'ai commencer a compenser, par le la lecture sur le libre arbitre etc...j'ai commencé a discuté a me dévoiler aux plus proches....j'ai commencé a plannnnnnner, et la je suis tombé face a 2 de mes 4 directeurs qui ont cru que je faisais résistance.

On m'a mis une assistante, pour gérer et cadrer mes horaires, mon emploi du temps..   Ça ça va pas...je suis un efficient fort, mes déplacements sont planifié par priorités le tout sur le chemin que je vais parcourir assurant aussi un gros reliquat d'hier et de l'anticipation de demain.
Elles corrèlent pas   Mes cocottes....
Je vais vite, elle me fatiguent , je suis infecte.
Bref, en janvier suite a une réorganisation j'ai donné mon avis a une de mes directions.
Je me suis vu diminuer ma charge, j'ai eu le correctif des erreur, tout mon travail qui fonctionnait si bien ( ce pourquoi je suis passé cadre sup) s'effondrer.
J'ai eu convocation sur convocation pour que je donne mes techniques organisationnelles, que je mette mes outils en commun, ce que j'ai fait.
On m'a demandé de les refaire en plus visuel, car ils étaient trop lourd.
Mes assistantes les ont découpées morpholiquement, ce qui s'est avéré une erreur puisque non associatif et par conséquent illisible en global.
J'ai subit convocation sur convocation ....qu'il fallait que j'écrive ce "comment je vois les choses" ...
J'ai su supporter, mais un jour, j'ai péter un boulon.
Lors d'une réunion je suis devenu un autre, je me suis a pleurer , j'ai retourné la table de réunion.
J'ai insulté deux directeur et ai fait leur profil a chacun.
La DG M'a protégée mais cela n'a pas suffit, je suis tombé dans un état lattant.
J'ai dormi 3 jours, ne me suis pas lavé pendant deux semaine et demi.
A la fin de la troisième semaine, mon épouse a laissé traîner le n0 de ma psychologue. Je l'ai appelé, je me suis battu dans la colère.

Depuis mars je reviens, mes directeurs, m'ont remis ma charge, et la petit a petit, tout reviens dans l'ordre.

Par contre j'ai des plaies, j'ai été écorché au scalpel par la cupidité, l'avidité ....
mais ça j'en ferai mon affaire en janvier ..contrairement  a vous moi tout le bien que je procure, génère, je sais maintenant faire justice en le renvoyant x100 en mal.
Je me dis qu'après tout, je suis un homme et que seul le puissant est mon maitre, le reste, ceux qui ont eut pouvoir par la sociologie, si il ne sont pas droit, le puissant m'a donner par délégation le devoir de lui ôter.
Ce que je ferai des la première occasion a mes deux zouaves.
Je suis un surdoué de la rue moi....j'ai 48 ans, il n'y avait pas autant de tolérance dans le passé, j'ai du porter ma sensibilité..
Y' avait pas jeanne siaud....
Qu'importe.
J'ai donc été en arret 6 semaines.
Je reviens jours après jours....
Maintenant quand j'entre en réunion ( je kiffe arriver en retard, et que je dis simplement bonjour, et que je m'associe, je m'applique à écouter, et surtout regarder intensément mon rhéteur, ils sentent que je les percent...
Le silence est une force insoupçonnée qui perd le normal pensant, lui enlève ses repères.
Aujourd'hui je sais sortir du triangle dramatique.
Aujourd'hui je contrôle mon entéléchie..


Et oui ça change un homme, si l'on ne pleure pas sur soit.
Moi cela m'a offert a commencer connaître ma douance.

Il me reste 3/4 après-midi a vivre et je compte me faire respecter.
Positif pour moi.

Retenez cela :
Selon moi le pouvoir est le bien.
Si le  bien est le pourvoir; Le pouvoir  n'existe pas donc;
seul l'abus de pouvoir existe.
Le bien est donc invincible ....selon moi.

Je précise : je suis cadre transversal ( très compliqué humaine ment) je n'ai aucune autorité hiérarchique sur mes ETS ('sauf sur mes aides compta, mes assistantes de merdes, et ma petite protégée..ma Stéphanie ingénieur qualité, mes techniciens 2 par ETS soit six. ) . Les pros que je dois traversés sont des educ spécialisés ( no comment .) mais ce n'est tout cela qui me gêne.

Ah oui j'oubliais ....quand quelqu'un remet en cause mon raisonnement, je n'ai aucun souci si cela est "meileur".
Par contre quand je tombe sur un naze qui comprend au fait a mesure de l'échange, je clic la haut je ne veux plus discuter ...pas le temps.

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Message par claudana Jeu 21 Aoû 2014 - 7:56

Moi aussi mais aucune envie d'en parler.

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le BURN OUT, vous avez déja vécu ?  - Page 3 Empty Burn-out ou Syndrome d'épuisement chronique these laurence dejardin (lecture theologique et nutrition)

Message par luluonthebridge Jeu 21 Aoû 2014 - 15:17

On me l'a envoyé
je ne l'ai pas encore lue mais cela me semble lié au sujet....
Wink

Dans les 5 premiers livres de la Bible, Laurence Dejardin, médecin, a mis en évidence :

l’alimentation
les rythmes biologiques
les relations affectives familiales, sociales, etc

La thèse du médecin intitulée "Actualité médicale de la loi de Moïse à travers l’étude du Syndrome d’Épuisement" disponible ici en PDF : http://croisements04.over-blog.com/thèse-doctrat-en-médecine-laurence-déjardin

Sa conférence à télécharger:
http://croisements04.over-blog.com/conf%C3%A9rence-retrouver-la-sant%C3%A9-du-jardin-d-eden

nutrition et epuisement professionnel
http://vivrecru.org/syndrome-depuisement-chronique-synthese/#.U_Xwxfl_s2U

Le Docteur Laurence Dejardin a travaillé de longues années sur le thème de l’épuisement, du stress, et des solutions que nous pouvons y apporter. Dans cette vidéo il est abordé, en particulier, les questions de rythme chrono-biologique.

* Rapporteur de thèse : Professeur Henri Joyeux
* Directeur de thèse : Docteur Marc Gatfossé

PUISQU ON PARLE D APPORTER DES SOLUTIONS

Causes multifactorielles du Syndrome d'Epuisement Chronique qui peut se rétablir par :
1) Notre Alimentation (pour une ration calorique normale de 2000-2300 kcal/j) :
- 75% : Glucides simples
- 15% : Lipides simples
- 10% : Protéines simples : jus verts, spiruline (3cc/j=15g), fruits, verdures
2) Notre Rythme de vie pour augmenter naturellement le taux de cortisol :
- Repos 1 jour sur 7 (le même jour - ex : dimanche)
- Massage (augmente le taux d'ocytocine)
3) Nos Relations : La façon dont on réagit au stress (si inhibition de l'action  : fuite ou lutte = sentiment d'impuissance), va créer du désespoir et va générer une chute des défenses immunitaires. Ce qui répare, c'est de trouver une relation qui va donner un autre regard sur la vie. Donc, avoir des relations sécurisantes affectivement. Exemple : l'infidélité  facteur de stress énorme qui peut déclencher cette chute de l'ocytocine et cette élévation du niveau de cortisol et génère avec une baisse de l'immunité et un stress chronique qui arrive à l'épuisement.

NB : Info Protéines (vidéo 26mn)
. Au-dessus de 10% de protéines : facteur pro-inflammatoire et ça stimule la croissance des cellules cancéreuses. ex : alimentation riche en acides aminés métionine (produits animaux).
. En-dessous de 6% de protéines : le foie perd sa capacité à détoxifier, il manque d'acides aminés pour détoxifier pour faire fonctionner les enzymes, et donc il s'auto-empoisonne.

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Message par luluonthebridge Jeu 21 Aoû 2014 - 15:36

pour la prise en charge voir eventuellement les maisons du travail qui sont specialisées dans cette problematique

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Message par claudana Jeu 21 Aoû 2014 - 15:44

Yes.

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Message par Gregor Ven 22 Aoû 2014 - 17:52

Pourquoi augmenter le cortisol alors que c'est l'hormone responsable du stress ?
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Message par luluonthebridge Sam 23 Aoû 2014 - 11:17

?
il me semble que c'est ok là dessus Smile
elle cite un exemple de stress qui déclenche une augmentation de cortisol...

en aucun cas elle ne préconise une augmentation du cortisol qui a des effets délétères sur le système immunitaire si c'est de façon prolongée et répétée

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Message par Zenji Sam 23 Aoû 2014 - 13:41

My 2 cents : Sans présager ni préjuger aucunement les vécus personnels des uns et des autres ni jugement "moral", mon opinion est que ce que l'on nomme le burn-out est un signe que la personne concernée ne parvient pas à gérer ses limites de compétences. Ces limites sont multiples et ne concernent pas que la compréhension du poste. C'est la mouche qui se cogne contre la vitre parcequ' imaginer le concept de vitre la dépasse.

Ce n'est que mon opinion. Mais je la partage.
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Message par luluonthebridge Sam 23 Aoû 2014 - 16:58

mmmouais...
c'est pas le principe de peter là?

je ne pense pas que cela soit forcement lié aux competences, plutôt à l'appétence...qu'on a ou pas pour le poste, après ils y a plein d'autres trucs qui rentrent en ligne de compte

il y a la question de la surcharge de travail et comment on y fait face.

Se retrouver en burn out n'est certes pas anodin, cela raconte qqc de très perso pour sur, mais il ne faut pas minimiser pour autant les facteurs exterieurs liés à un management bancal parfois voire inexistant, l'incapacité ou le refus de celui ci de dispatcher les tâches etc...

qq1 m a dit un jour qq1 qui aime son boulot ne sera jamais en burn out.... je ne sais pas....

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Message par claudana Sam 23 Aoû 2014 - 17:56

Sûrement pas, ce serait plutôt le contraire, pas trop envie de déballer, j'ai mes raisons  Wink 

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Message par krys Sam 23 Aoû 2014 - 20:43

Celui qui aime son boulot.....ET qui PEUT le vivre comme il l entend (ou alors qui n est absolument touché par les aleas des autres, mais avec l empathie , on est rarement hermetique !!!!), alors, lui, peut-etre......car trop passionné+bridé.........!!!!!!!!
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Message par luluonthebridge Dim 24 Aoû 2014 - 0:52

@claudana: ça parle de toi... les chemins qui menent au burn out sont à mon avis plus variés qu on le croit

moi j'ai fait un burn out et je detestais mon taff ce qui ne m'empechait pas de vouloir le faire le mieux possible
mais sans moyen et sans soutien c'etait juste stupide

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Message par claudana Dim 24 Aoû 2014 - 10:21

Oui les chemins sont très variés et qu'on le veuille ou non imbriqués parfois, pour moi d'abord, je l'ai déjà écrit un harcèlement prouvé sur attestation.
A ce propos quand même un grand merci aux experts de tous bords : Psychiatre du travail, Médecin Inspecteur Régional du travail, Professeur de Droit expert en Victimologie, Magistrat : Maître de conférence en Droit social, Expert psychologue agréé par la cour de cassation qui se sont attelés à mon énorme dossier pour me déclarer gravement harcelée.
Et en particulier, merci aussi à Mr Cyrulnik d'y avoir participé. Courrier envoyé au rectorat et à Mr Jack Lang alors Ministre de L'EN !!

Ensuite cela vous détraque totalement la santé, touche vos proches qui n'y comprennent rien, ne vous croient pas ( c'est impossible sauf aux professionnels ) vos enfants , par exemple.......

Et puis la suite.... Deux établissements enfin, au lieu de trois pendant des années, la route, toujours à courir d'un bahut à l'autre, d'un fonctionnement à un autre.
 
Un contexte où lorsque vous avez envie de faire votre travail avec la passion que vous avez l'habitude d'y mettre, les conditions de travail sont indignes :
Non, pas de salle spécifique, courir avec le minimum de matériel possible d'une salle à l'autre, pas de matos, en autre pas de vidéo projecteur indispensable pour l'histoire de l'art devenue obligatoire, avec oral comptant pour le Brevet des Collèges, sans augmentation horaire, 600 mômes par semaine, des programmes énormes, pas de manuels scolaires.
En arts plastiques et en musique nous sommes des créatifs nous devons " inventez" tous nos cours en fonction des programmes qui changent souvent.
La plupart des collègues, parents, direction s'en foutent totalement : " ta matière est subalterne, elle n'est pas au brevet, tu dois pour l'histoire de l'art, te plier à nos exigences " , dixit : une prof d'histoire avec laquelle je devais travailler. Tous les collègues refusant que la prof d'arts plastiques censé diriger le travail pluridisciplinaire en histoire de l'art fasse son boulot de coordinatrice !!

Des embrouilles tous les jours que dieu fait, des cours d'arts plastiques qui sautent pour des matières " plus importante " et en permanence  . Des réunions et des conseils de classe à gogo : 19 classes, je ne parle pas bien entendu des préparations et des corrections permanentes, WE et vacances compris.

Résultat : des crises d'angoisses tous les matins, un premier pétage de plomb, en mars, embrouilles histoire de l'art oblige .Un premier et court arrêt de travail en urgence. Reprise en état de fatigue physique et psychologique de plus en plus avancé, mentalement l'injonction suivante : " tu n'as pas le droit de craquer, tu dois tenir coûte que coûte.

Un second pétage de câble, en juin, je suis survoltée, indignée de la façon dont on envisage mon travail, j'envoie un mail catastrophique à un de mes deux dirlo, totalement inhabituel, je n'étais plus dans mon état normal, ébahi, lui s'inquiète pour moi !!.Re congé en urgence : envie noires pour rester soft.

CLM et demande de CLD, mon inspecteur qui a fait ce qu'il a pu pour moi, me dit carrément de me protéger et de m'arrêter complètement.
Les affaires scolaires installées dans les magasins me provoquent des crises d'angoisses, Stop.

Je ne voulais pas en parler, tout à fait réussi.   Embarassed Embarassed Embarassed

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Message par nikoku74 Dim 24 Aoû 2014 - 18:39

moi qui en sort d'un avec pour cause le non sens de l'éducation nationale qui manque de profs de maths et qui est incapable de faire en sorte que les contractuels motivés soient titularisés, que je te comprends claudana!
J'ai explosé cette année à vouloir préparer le CAPES et faire un remplacement en même temps car ce n'est tout simplement pas possible. Mais comme je ne voulais pas faire 10 ans de précarité comme certains collègues et sans formation...je crois que je vais reprendre la fac pour le préparer correctement.
Oui on peut aimer son travail mais faire un burn out. Il s'agit de conséquences du décalage entre les moyens qu'on nous donne/l'environnement/reconnaissance et notre désir de travail bien fait (qui est tout à fait pertinent d'ailleurs : il ne s'agit pas de perfectionnisme exacerbé).
Heureux l'homme qui n'en a rien à foutre de la qualité de son travail au 21ème siècle! Perso ce n'est pas mon cas.
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Message par claudana Dim 24 Aoû 2014 - 19:21

Tu fais bien, le capes je l'ai bossé à la fac en travaillant à mi-temps avec deux enfants en bas-âge. Si tu l'obtiens tu seras titularisé et tu pourras mieux te défendre, l' EN utilise les contractuels, cela leur coûte moins cher, je l'ai été, je connais. Accroches toi, je l'ai passé plusieurs fois mais avec le CNED, ce n'était pas du tout approprié à ma matière.

Dès que j'ai fait la préparation à la fac, je l'ai obtenu avec 12 de moyenne générale pour me retrouver seule aussitôt avec deux enfants à élever et malgré le concours, l'on m'a filé trois postes sur trois bahuts différents, distanciés de plus de 70 km de mon domicile, je parcourais ce triangle infernal allant au jour le jour d'un bahut à l'autre et même parfois en en faisant deux sur une même journée !!
Je ne sais plus comment j'y suis arrivée seule, sans aucune famille pour m'aider, l'enfer : 600 bornes par semaine et des enfants que je faisais garder comme je pouvais, quand par exemple les conseils de terminaient à 9 h du soir et que je devais faire la route.
Un jour j'étais tellement épuisé que roulant à 40 à l'heure sur un étroit chemin de campagne, face à un camion qui obstruait le passage , je me suis retrouvée dans un fossé, pas de dégâts , je ne roulais pas assez vite mais....

Des profs qui osent parler il y en a peu, les gens et on les y aide bien, s'imaginent que nous sommes des fainéants........ Non.

Tu as raison, faire tout à la fois, c'est dingue.

Bon courage à toi, pour moi, maintenant depuis la titularisation après 19 ans de galères, c'est terminé, je suis plus qu'en état de saturation, c'est grave mais je vais m'en sortir  Wink

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Message par luluonthebridge Jeu 28 Aoû 2014 - 2:09

Bon maintenant on fait quoi? Wink Mode solution y a forcement des trucs

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Message par claudana Jeu 28 Aoû 2014 - 7:07

Eh bien,
On attend de repasser bientôt devant le médecin psychiatre qui vous a évalué pendant 2h30  la dernière fois tout en évitant de côtoyer ceux qui sont incapables de comprendre. Qui à la fin vous dit : " avec tout ce que vous avez vécu , finalement vous vous en sortez bien, cela aurait pu être pire ". Eh oui, il y en a qui passent à l'acte !!
Du style sortir enfin de chez soi, aller au restaurant pour la seule fois des vacances avec des collègues que l'on aime beaucoup qui ont toutes essuyées des plâtres au bahut.
De trop entendre parler du boulot et se confronter à l'une que l'on aide qui ne comprend pas que vous ne puissiez pas reprendre quand les 2 autres le comprennent très bien, sachant que la situation est difficile à vivre, que c'est aussi un parcours du combattant.

Car après avoir passé une bonne journée , s'être achetée une jolie robe pas chère dans un solde dégriffe en évitant de culpabiliser, oui il faut bien se faire plaisir soi-même de temps en temps quand personne ne vous fait " jamais de cadeaux " !!

Dire stop définitivement à celle qui vous fait la morale, pour éviter ce qui est arrivé hier soir, une crise d'angoisse carabinée au restau, avec palpitations et être obligée de rentrer chez soi en mal-aise plus tôt que prévu !!

Se réveiller à 5 h du mat avec une seule envie : écrire et MDR  voire revenir la crise et retourner se coucher avec un  médoc pour endiguer cette foutue crise, je vous passe les détails, très malin !!

Finalement, on s'en sors toujours seul (e).

Au pieu.

A plus.

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Message par claudana Jeu 28 Aoû 2014 - 9:12

Et puis , on se réveille après avoir enfin dormi en oubliant juste celle qui vous a dit : " oui, mais il faut que tu vives " car l'envie c'est de peindre et en ce moment d'écrire, eh oui, on continue Wink

claudana

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Message par Doucette17 Dim 12 Oct 2014 - 14:28

Alex38 a écrit:J'en sors. Un beau et long BO autodestructeur. D'ailleurs c'est grace ou a cause de lui que j'ai su que j'etais un zèbre. Le stress est le facteur clefs chez moi. J'avais une société et tous les traquas qui vont avec et boom BO. Après la fermeture de ma boite, une prise de conscience sur les faits et une belle thérapie, me revoilà.
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Bonjour Alex,

j'aimerai bien savoir comment as-tu remonté la pente ? Comprendre les mécanismes qui mènent au burn-out, c'est assez facile.Remonter, c'est plus dur. Combien de temps as-tu mis et comment tu t'y es pris ?

Doucette.

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Message par Wayne Ven 17 Oct 2014 - 16:46

Le burnout et comment on l’évite - Stéphane Deschamps (début de la vidéo vers 5min40, de la conférence vers 8min55)
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Message par nikoku74 Sam 18 Oct 2014 - 16:48

pour te répondre doucette17, je crois juste qu'il faut laisser agir le temps et changer d'environnement de travail (pas forcément changer de travail)
Quand on n'a plus d'essence dans le moteur pour supporter un environnement de travail et la monotonie qu'on connait déjà, c'est impossible/
Le psy j'y crois de moins en moins sur la longueur car j'ai expérimenté. C'est nécessaire quand t'es en crise aiguë pour sortir ce qu'on a dans le ventre mais ça ne va pas plus loin pour ça.
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Message par Doucette17 Lun 20 Oct 2014 - 10:40

Wayne a écrit:Le burnout et comment on l’évite - Stéphane Deschamps (début de la vidéo vers 5min40, de la conférence vers 8min55)

Bonjour Wayne,

merci beaucoup pour cette conférence, elle est super. Je vais méditer.

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Message par Doucette17 Lun 20 Oct 2014 - 10:43

nikoku74 a écrit:pour te répondre doucette17, je crois juste qu'il faut laisser agir le temps et changer d'environnement de travail (pas forcément changer de travail)
Quand on n'a plus d'essence dans le moteur pour supporter un environnement de travail et la monotonie qu'on connait déjà, c'est impossible/
Le psy j'y crois de moins en moins sur la longueur car j'ai expérimenté. C'est nécessaire quand t'es en crise aiguë pour sortir ce qu'on a dans le ventre mais ça ne va pas plus loin pour ça.

Bonjour nikoku74,

OK avec ta vision. Mais le temps paraît bien long quand on se cherche... Je commence à entrevoir des pistes, des coins de ciel bleu, mais c'est encore pas une image bien nette.
Combien de temps il t'a fallu ?

A bientôt,

Doucette17

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Message par Doucette17 Lun 20 Oct 2014 - 11:20

Pour amener de l'eau au moulin de la réflexion de chacun ici parlant de burn-out, voici un excellent article de Pierre-Eric Sutter, responsable du Marslab, société de conseil sur la prévention des risques psycho-sociaux :

Quand réconcilier « travail pensé » et « travailleur penseur » accroît bien-être et performance


"L’histoire se passe sur le chantier d’une cathédrale au moyen-âge. Un bourgeois avise trois ouvriers tailleurs de pierre qui semblent effectuer la même tâche. Au premier il demande : « que fais-tu ? » « Je taille des pierres pour gagner ma vie » lui répond-il. S’écartant de quelques pas, il pose la même question au second. « Je monte ce mur de soutènement avec les ouvriers de mon équipe, ce qui consolidera l’édifice » assure-t-il. Le bourgeois s’éloigne encore de quelques pas et repose la même question au troisième ouvrier. Ce dernier, enthousiaste, lui affirme : « je construis une cathédrale ! ».

Cette fable, bien connue, montre à quel point le couple « travail – travailleur » est singulier. Pour un travail qui, vu de l’extérieur, semble trivialement similaire – tailler des pierres –, le vécu intérieur des travailleurs peut être radicalement différent : pour le premier, son travail, c’est un gagne-pain centré sur une tâche individuelle ; pour le second, c’est une action collective ; enfin pour le troisième, c’est la participation à une œuvre qui le transcende. Faire, agir, œuvrer : ce travail fait sens, différemment.

Une singularité, disait Kant, est la rencontre d’un universel et d’un particulier. Dans notre fable, l’universel c’est le travail, i.e. tailler des pierres, semblable pour tous. Le particulier, c’est chacun des tailleurs de pierre avec ses caractéristiques propres. La singularité, c’est le rapport phénoménologique qu’entretient chaque ouvrier avec son travail en valeur relative, qui détermine sa vision du travail en valeur absolue. Parce qu'il est un travailleur penseur, chaque ouvrier focalise sur tel aspect de son vécu. Parce que ce travail représente une centralité relative dans leur vie, il les satisfait différemment, il les mobilise différemment, il fait sens différemment. Il n’y a pas qu’une seule vision du travail mais de multiples.

Il ne faudrait pas tomber dans le travers du jugement de valeur, laissant à penser qu’il y aurait un vécu professionnel qui vaudrait mieux qu’un autre. Pour certains, la tentation est forte de regarder de haut celui qui n’envisage le travail que comme un simple gagne-pain. Pour d’autres, ce serait de dénigrer celui qui l’envisage comme une œuvre. De fait, telle facette du travail qui apparaîtra pour l’un comme relative paraîtra au contraire pour l’autre comme absolue et vice versa. In fine, le travail est un entrelacs de facettes relatives ET absolues parce que ce qui paraît comme de moindre importance pour l’un sera d’une extrême importance pour l’autre et inversement. Un vécu ne vaut que s’il fait sens dans le for intérieur de celui qui l’éprouve, bien plus que le sens supposé qu’il donne à voir aux autres, de l’extérieur. Ainsi il convient de tendre vers une vision du travail non pas univoque mais unifiée, conjugaison panoptique d’un ensemble de vécus professionnels.

L’adéquation plus ou moins bien assumée entre le travailleur et son travail donne toute sa singularité à ce couple. En ce sens, chaque travailleur se doit de penser la dialectique qu’il entretient plus ou moins consciemment avec le travail en général – représentation qui s’impose de l’extérieur de soi – et son travail en particulier – vécu qui s’épanouit de l’intérieur de soi. La prise de conscience puis la prise en compte de cette singularité doit inciter à relativiser les excès d’universalisme normatif d’une part – un travail identique pour tous – et les excès de particularisme individualiste d’autre part – un travail à la seule mesure de soi. Ceux qui pensent le travail – notamment les politiques, les juges, les centrales syndicales ou les dirigeants – ne devrait jamais s’affranchir d’une réflexion sur la singularité du couple travail - travailleur. Voyons comment appliquer une telle réflexion dans le monde des entreprises.

Comment évaluer la dialectique qui régit le couple « travail - travailleur » en entreprise et comprendre leur éventuelle adéquation ou inadéquation ? Deux rationalités permettent cette évaluation ; la rationalité instrumentale – celle de l’homo oeconomicus, i.e. agir dans le but d’atteindre des objectifs au moindre coût et avec la plus grande rentabilité – et la rationalité subjective – celle de l’homo « sociologicus » i.e. agir en étant guidé par ses croyances, particulièrement ses valeurs morales ou sociales, valeurs qui orientent le sens que l’on trouve dans la vie en général et au travail en particulier. La rationalité instrumentale évalue la dialectique du couple « travail pensé - travailleur penseur » à l’aune de la performance attendue par l’employeur et des résultats obtenus par le travailleur. La rationalité subjective rend compte quant à elle de l’influence du travail sur le vécu du travailleur, i.e. comment ce qu’il ressent et ce qu’il pense professionnellement – le sens ou les non-sens qu’il trouve au travail – le fait monter ou baisser en performance.

Prendre en compte la rationalité subjective est important parce qu’elle est l’un des ressorts de la mobilisation du travailleur tant au niveau de la sphère individuelle – la motivation de chacun vis-à-vis de son travail – qu’au niveau de la sphère socio-organisationnelle – l’engagement des travailleurs pour les buts de l’organisation qui les emploie. C’est parce qu’ils sont mobilisés qu’ils entrent en performance de façon efficace – au moindre coût – et efficiente – pour une rentabilité optimale. Des salariés véritablement mobilisés sont à la fois motivés individuellement et engagés collectivement. Car on peut être motivé par son job et désengagé par son organisation et vice versa ou pire, ni motivé ni engagé. Dans ces trois derniers cas de figure, le coût de mobilisation organisationnelle – incitation, contrôle, punition… des salariés pour qu’ils adhèrent aux buts de l’organisation – est largement plus grand, ce qui pèse sur les comptes et la rentabilité de l’entreprise. Rationalité instrumentale et rationalité subjective sont intiment liées, sous-estimer ce lien peut menacer la performance des organisations, comme nous allons maintenant le voir.

L’exemple qui suit permet de comprendre les risques qui découlent du conflit des deux rationalités. L’histoire se passe dans une banque. La Direction Marketing de cet organisme financier vient de lancer un nouveau produit d’épargne. Les commerciaux se rendent rapidement compte qu’il présente des caractéristiques telles que l’intérêt financier des clients semble menacé. Certains s’en accommodent et vendent ce produit, plutôt bien rémunérateur. D’autres, soucieux d’établir une relation honnête et durable avec leurs clients qui leur font confiance, refusent de façon plus ou moins ouverte de vendre ce nouveau produit, malgré la prime avantageuse qu’ils peuvent en retirer.

Les interviews de cette deuxième catégorie de salariés – animés par la rationalité subjective – montrent que dans leur hiérarchie de valeurs il y a incompatibilité avec l’atteinte du résultat attendu, dans les conditions avec lesquelles elle est exigée par leur employeur – animé par la rationalité instrumentale. Ce qui fait sens pour l’entreprise – maximisation du profit – entre en conflit avec leurs valeurs – honnêteté, transparence, confiance – et génère du non-sens pour eux. Cette perte de sens a pour conséquence de les démobiliser, ils évitent de vendre ce nouveau produit-phare. De fait, ils n’en touchent pas les primes, ils sont moins bien rémunérés et donc insatisfaits. Ils sont alors mal appréciés par leurs managers, désappointé par cette baisse de performance, ce qui accroît l’insatisfaction, le désengagement et la perte de sens desdits salariés, d’autant plus fortement qu’ils aiment leur métier et qu’il fait sens pour eux.

Ils se trouvent alors pris dans un dilemme moral : s’ils font bien leur travail – vendre le produit au détriment des intérêts de leurs clients –, ils agissent mal ; s’ils agissent bien – défendre les intérêts de leurs clients en conformité avec leurs propres valeurs –, ils font mal leur travail – ils résistent aux injonctions de leur employeur, ils baissent en performance et gagnent moins bien leur vie. Ainsi, parce qu’ils sont mus par la rationalité subjective et parce qu’ils se sentent menacés dans leur identité par la rationalité instrumentale de leur employeur, certains travailleurs préfèrent bien agir plutôt que bien travailler, quand bien même cela nécessite un sacrifice ayant un impact direct sur leur rémunération. Le respect de leurs valeurs, même si elle a un coût, n’a pas de prix à leurs yeux : ils ne veulent pas perdre leur vie à la gagner. Le dommage collatéral étant, on l'aura compris, que leur employeur baisse lui aussi en performance et qu'il mécontente ses actionnaires, animés par la valeur de maximisation de leur investissement..."

Article de Pierre-Eric SUTTER


Personnellement, je ne pourrais jamais vendre un produit ou un service qui va contre le bien des gens... Et pour ceux qui s'expriment sur ce sujet lié au burn-out, qu'en pensez-vous ?

Au plaisir d'échanger,

Doucette17

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Message par lechalote Sam 31 Jan 2015 - 11:32

J'ai envie de vous partager cette vidéo témoignage qui m'a bluffée
https://www.youtube.com/watch?v=OmWlUZ40nZM
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le BURN OUT, vous avez déja vécu ?  - Page 3 Empty Le burn out vous avez déjà vécu?

Message par ShineFlower Sam 31 Jan 2015 - 18:46

Bonjour,
J'ai déjà vécu le burn out de 2010 à 2012 suite aux harcèlement incessant de ma hiérarchie. Je travaillais dans une mairie ou meme le personnel des ressources humaines à participé au harcèlement. Je suis actuellement en préretraite. Je ne peux plus supporter psychologiquement de travailler dans de telles conditions. Smile
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Message par SkyZebra Dim 1 Fév 2015 - 1:59

Pour ma part, j'ai vécu une expérience qui relève du burn out. Enfin, je crois, après avoir beaucoup lu et parlé du sujet.

Ce qui est paradoxal, c'est que j'ai toujours pensé que c'était quelque chose qui ne pouvait pas me toucher. Parce que j'ai toujours considéré mon travail comme un gagne pain, que je fais selon les termes d'un contrat qui définit une charge raisonnable. En d'autres termes, si la charge augmente et dépasse l'acceptable, je refuse les tâches supplémentaires.

Mais dans ce boulot là, je me suis fait baiser. Je suis arrivé plein de bonne volonté, et je me suis rapidement retrouvé avec de nombreux projets à gérer, sur différents produits avec une formation minimale, pour une douzaine de clients! Je n'ai pas tout de suite vu venir la montée en charge. Mais une fois le métier compris, l'organisation identifiée (ses failles notamment), je me suis rendu compte qu'il m'était impossible de tenir les délais qui avaient été promis à mes clients. A peu près à ce moment là, mon manager a été licencié. Économique. Je me suis retrouvé sous la houlette du PDG de la boite.

J'ai expliqué tout ça au PDG, qui m'a dit "serre les dents ça va le faire". Seulement moi je savais très bien que ça n'allait pas le faire. Les projets de beaucoup de clients prenaient du retard. L'inertie des aller retours avec les équipes techniques, les passes droits incessants sur l'affectation des ressources, la surcharge générale et la qualité en baisse... Mon téléphone portable surchauffait. J'ai redit à mon chef qu'il fallait sérieusement retarder certains projets, prévenir les clients qu'on repoussait pour cause de surcharge de travail, avec une compensation à la clé. Refus. Il faut tout mener de front. "Mais ce n'est pas possible!!!" Alors je me retrouve comme un con, entre le marteau et l'enclume, dans l'impossibilité de dire la vérité à mes clients, qui montent en pression jour après jour devant l'immobilisme dont nous faisons part.

Je navigue, bien sûr, j'essaie d'arrondir les angles, et aussi de montrer que je fais le maximum, parce que je me sens mal vis à vis de ces gens en face, qui vont eux aussi souffrir de ce désastre annoncé...

Au final, j'arrive de moins en moins à travailler, le stress généré par les nombreux messages de clients insatisfaits qui "exigent" que ça bouge, sachant que tu n'y peux rien, mais que tu ne peux pas leur dire, commence à me submerger. Je n'ose plus rappeler... pour dire quoi? "l'intervention est planifiée, mais dans deux mois, alors qu'on a déjà deux mois de retard. Et elle risque de sauter, vu la stabilité du planning..." Je ne peux plus mentir, alors je ne dis plus rien. J'envoie des mails du type "je suis très chargé, je fais le maximum mais nous avons une surcharge momentanée... Je vous dis quand j'ai du nouveau".

Je me rends compte que je suis sur une mauvaise pente. Musicien, je ne joue plus, je n'écris plus, plus d'inspiration. Mes brulures d'estomac se déchainent, je me sens abruti, mes idées s’embrouillent. Les effectifs diminuent encore, licenciements, départs. Ça devient ingérable Je demande une rupture conventionnelle. Refusée. Si je suis "un bonhomme", je dois démissionner. Sinon c'est trop facile. Je crois que je vais partir avec mon chômage peut être? Là je tombe de haut. La boite ne fait que réduire ses effectifs, alors qu'à mon embauche, 8 mois avant, on m'avait promis que ça recrutait justement (j'avais été client de cette boite, j'avais vu qu'ils étaient ras la gueule). Le deal de départ n'est clairement pas respecté, je demande à me retirer, récupérer mes billes (droits au chômage, qui étaient pleins avant de les rejoindre) pour chercher sereinement autre chose. Et non. Pas possible. Malveillance. Je me sens mal. Il faut que je parte. Je ne suis plus bon à rien, plus d'énergie, plus aucune envie...

Lors d'une dernière discussion, j'exprime le fait que, puisque la rupture est refusée, je vais désormais travailler selon mes termes, et ne traiter que le nombre de projets que j'estime raisonnable. Et que si ça ne convient pas, il sera toujours temps de me virer pour faute grave. Je n'en peux plus. Ils finissent par me dire ok, mais il faut que je boucle les projets avant de partir. Je leur dit qu'on en est plus là. Que ce n'est plus possible pour moi, que je suis à bout, et que je peux transférer les compétences, me mettre en support, mais que je ne peux plus être moteur. Le PDG me dit que c'est mort dans ce cas. Retour à la case départ.

J'explique à un collègue que j'ai rendez vous avec mon médecin le lendemain et que je vais demander un arrêt maladie. Incompréhension de sa part, il ne comprend pas dans quel état je suis, je sens que mon comportement est perçu comme un caprice d'enfant. Et puis, je les met dans la merde, la faute me revient clairement pour la surcharge qu'ils vont récupérer... moi j'essaye de lui dire que c'est de la faute du PDG (j'avais prévenu plusieurs mois à l'avance que ça commençait à être compliqué, qu'il faudrait embaucher... pas de réaction) mais je ne trouve aucun écho. Regard réprobateur.

Le grand final a lieu dans l'après midi, alors que je discute avec le collègue en question pour voir comment on pourrait trouver une solution acceptable, je cherche ce qui est encore à ma portée dans mon état pour montrer ma bonne volonté. Je n'ai jamais voulu que ça se termine mal. Je vis difficilement le conflit, mais je ne peux pas supporter qu'on soit malhonnête avec moi. Bref, au bout de 30 minutes, le PDG débarque et commence à écouter nos échanges. D'un coup, il me chie dans la bouche "en fait tu n'as rien fait depuis que tu es ici" "t'"en as jamais rien eu à foutre de ce taff" "en fait t'es un faible"... J'encaisse, en recadrant les attaques incessantes en essayant de ne pas monter en pression. Au bout d'un moment, à bout, je lui dit qu'il devrait nous laisser parce que depuis qu'il était rentré dans le bureau, on arrivait plus à travailler". Il explose, me dit de sortir de cette boite, que je suis viré. Je vais vers la porte. Il me bloque, me demande mon ordinateur. Je refuse. Je dois récupérer mes données. Il me pousse contre le mur, arrache l'ordinateur et le fait tomber. Je le suis dans les couloirs. Je finis par lâcher, je n'y peux rien. Je lui demande un document de restitution de matériel.

Un quart d'heure après, je suis dans son bureau, on signe la rupture (tiens, je croyais que j'étais viré?) les documents, je rends tout le matos. Il me signe un document comme quoi je peux rester chez moi jusqu'à l'homologation de la rupture. Il me dit que je suis le pire qu'il ait jamais rencontré. Je lui retourne le compliment. Je suis épuisé psychologiquement, la tension de l'altercation m'a laissé tremblant. Je dis au revoir à mes collègues. Regards génés, en biais. Il est 3 heures. Je pars à l'aéroport, j'attends mon avion prévu à 22h00 (!).

J'ai mis des mois à m'en remettre. Aujourd'hui je ne me sens plus capable de faire mon métier. Il faut noter aussi qu'assez rapidement j'ai éprouvé un malaise dans ma vie professionnelle: vide de sens, tout le monde porte un masque, non respect de l'être humain qui devient une vulgaire ressource jetable... Donc mon rejet ne peut pas être expliqué uniquement par cet épisode (encore une fois, ci celui ci répond à la définition du burn out). Mais c'est clair que ça a participé à la prise de conscience du besoin viscéral de changement, de s'éloigner de ces comportements hostiles et fonctionnements absurdes. Reste à trouver la voie, sinon on va finir par me couper la tête...

Voilà, désolé c'est un peu long, et encore j'ai bien condensé, mais c'est la première fois que je met ça à l'écrit. L'éclairage sur les Zèbres que j'ai eu depuis, et la découverte de mes rayures, m'ont permis de regarder ça sous un angle différent. Ma lucidité m'a fait voir le mur dans lequel on fonçait, mon hypersensibilité et mon empathie m'ont fait passer dans un mode stress constamment alimenté par celui de mes interlocuteurs qui demandaient des certitudes qui n'existaient pas... cercle vicieux. Bien entendu je ne souhaite cette situation à personne, mais la plupart de mes collègues semblaient s'en accommoder. Une certaine lassitude, des petits coups de gueule, mais pas plus. Ils avaient appris à s'en foutre, ça leur glissait dessus. Juste hors de portée pour moi.

Au final, la boite a été en cessation de paiement 2 mois après mon départ, et en redressement judiciaire depuis septembre. Vendue depuis peu. Ça m'a au moins conforté dans mon ressenti.

Voilà voilà.
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le BURN OUT, vous avez déja vécu ?  - Page 3 Empty Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?

Message par lechalote Dim 1 Fév 2015 - 9:12

Ce sont des expériences d'une rare violence. Pour moi, ce genre de mecs sont des fous, des tyrans ou des psychopathes, y'a rien à chercher, ni à comprendre, il faut se tirer quand on n'en peut plus. Puisque la boîte a été en cessation de paiement deux mois plus tard, tu vois bien que tu n'y étais pour rien, le type refusait juste d'admettre la réalité, il était complètement aux abois, voire s'il n'a pas magouillé en plus.
J'avais oublié mais un truc dans le genre m'est arrivé au début de ma vie pro. J'ai appelé mon père en larmes à l'époque, l'impensable pour moi "Papa, je me suis fait virer!".
Sa réaction, géniale ! "Bravo ma fille! Ils ne te méritaient pas".
La boîte a aussi fermé après.
Idem pour mon mari, la pompon, c'est que le type qui a fini par avoir sa peau a fait une tentative de suicide ensuite. Évidemment, j'ai récupéré mon mari à la petite cuiller pendant plus d'un an.

Je te passe la galerie de portraits de malades mentaux que j'en rencontré ensuite, ce serait trop long. Mais l'un d'eux m'a laissée prostrée chez moi pendant deux mois, à faire venir des bouquins d'amazon trois fois par jour pour com-prendre. Ego explosé, en miettes, je l'ai vu en hypnose, un miroir éclaté, des bouts partout, coupants, impossibles à recoller, c'était moi. Il m'a permis de trouver le yoga, et depuis j'ai commencé une formation pour être prof, donc je remercie (si, si, un peu vite encore quand même). Autour, comme toi, les collègues qui pourtant voyaient tout ne comprenaient rien. Tant pis pour eux, moi, j'ai sauvé ma peau.

J'ai signé pour le dernier en date il y a 5 mois. Et je ne présage ni de mes forces, ni de ma capacité à supporter ça, juste que par contre, je ne chercherai pas comme les autres à comprendre l'individu. C'est un môme de 4 ans capricieux et ingérable dans une carcasse de 90 kilos, sans intérêt. Et c'est pas parce qu'il se comporte bien parfois que je vais le trouver normal et gentil ou lui chercher des excuses, même pas en rêve. Ce temps là est révolu. Il n'a rien à foutre à ce poste, c'est clair. Il y est : c'est donc à moi et à moi seule que revient le choix de savoir si j'accepte ou pas de travailler avec ce genre de personnage. C'est un peu le résultat de la liberté intérieure, la situation est la même fondamentalement, mais mon regard a changé.
Comme ma chef ensuite qui me disait après m'avoir refusé une mutation: "Mais j'ai besoin de savoir que tu es motivée, j'ai besoin d'avoir le sentiment que tu vas continuer". A quoi j'ai répondu : "Tes sentiments sont tes sentiments, ce que je fais de votre décision m'appartient". Posé. Elle a failli bouffer son PC, et je suis restée d'un calme Olympien, très très fière de moi. La vérité, je n'en avais RIEN à cirer pour une fois! Au point que ça a été très clair : je n'avais rien derrière, mais j'ai démissionné, je n'en pouvais plus. Basta.
Je ne me rendrai plus jamais malade pour des fous furieux. J'ai compris que les seules limites des autres sont celles qu'on leur met. Et les miennes ne sont plus extensibles.
Et je me dis que si je suis là, ça ne peut pas être un hasard, je dois encore avoir des choses à apprendre sur moi, pour grandir, j'y travaille. Même si des fois, je suis morte de peur, littéralement, avec des clignotants rouges qui s'allument partout pour me dire "barre toi vite, tu es en danger". Mais fondamentalement , je ne le suis pas, je vais apprendre ça, nom d'un p'tit bonhomme.

Dernière chose. Une phrase d'une coach à qui j'ai dit "Mais j'ai fui!". Réponse ferme : "Ne mélangez pas tout, vous avez sauvé votre peau, il était largement temps".


Dernière édition par lechalote le Lun 2 Fév 2015 - 7:40, édité 2 fois (Raison : vi)
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