le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
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Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
ethocom a écrit:@Maison verte ...
Ta question est pertinente comment
Je dirais tout les combien de temps est 'il important de vérifier que l'on est toujours bien en cohérence avec ses valeurs et son travail ?
J'ai fait l’expérience de beaucoup trop m'investir dans certains domaines, et y vivre de grosses déceptions ...
Ceci contribue beaucoup à la sur enchère parfois non ?
Je ne comprend qu'à moitié ta réponse et ne la trouve pas pertinente du tout. J'aimerai d'autres avis, s'il y a.
La Maison-Verte- Messages : 527
Date d'inscription : 05/01/2010
ethocom- Messages : 113
Date d'inscription : 12/08/2011
Age : 50
Localisation : Annecy - GENEVE
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Je voulais pas te casser mais je sais que certains ne répondent pas à des messages quand une réponse a déjà été postée. Je tenais donc à préciser qu'il m'en fallait une autre.
La Maison-Verte- Messages : 527
Date d'inscription : 05/01/2010
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Pas de soucis maison verte ...
L important c est que tu trouve tes réponses
L important c est que tu trouve tes réponses
ethocom- Messages : 113
Date d'inscription : 12/08/2011
Age : 50
Localisation : Annecy - GENEVE
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Alors comment l'eviter quand on commence à en ressentir les premiers prémices ?
Tout d'abord il faut arriver à s'ecouter vraiment à prendre le temps de souffler de se poser véritablement et de réflechir si notre point de "no 'limit " est atteint ! Pour celà , il faut connaitre nos limites et celà ne peut pas s'effectuer sans les avoirs testés , voir dépassés au moins une fois .. et puis on est pris dans une sorte d'engrenage à toujours vouloir les dépasser , voir jusqu'où on est capable d' aller , d'autant plus si on est perfectioniste .
Alors ce n'est que mon avis , mais pour supporter cette pression qui nous est imposée (mais que nous nous imposions aussi parfois ) c'est de trouver du temps pour soi , pour vivre ses passions , faire du sport par exemple , pouvoir s'evader , en fait prendre des bouffées d'oxygène pure pour pouvoir affronter le lundi le monde du travail pollué dans lequel on peut évoluer !
Il faut trouver un juste équilibre ! Mais bon malgre tout l'équilibre peut toujours se briser à un moment ou un autre hélas !
Je ne sais pas si j'ai vraiment répondu à ta question maison verte , je te dis juste mon point de vue ! pour l'instant je ne fais que froler le burn out , pourtant la profession que j'exerce est réputée pour avoir un grand taux de burn out ! j'ai meme dépassé le delai de peremption qui m'etait soit disant imparti , 10 ans en moyenne ! Mais pour tout t'avouer je me trouve au bord du précipice , l'équilibre est vraiment précaire et il suffirait de pas grand chose pour y basculer !
Tout d'abord il faut arriver à s'ecouter vraiment à prendre le temps de souffler de se poser véritablement et de réflechir si notre point de "no 'limit " est atteint ! Pour celà , il faut connaitre nos limites et celà ne peut pas s'effectuer sans les avoirs testés , voir dépassés au moins une fois .. et puis on est pris dans une sorte d'engrenage à toujours vouloir les dépasser , voir jusqu'où on est capable d' aller , d'autant plus si on est perfectioniste .
Alors ce n'est que mon avis , mais pour supporter cette pression qui nous est imposée (mais que nous nous imposions aussi parfois ) c'est de trouver du temps pour soi , pour vivre ses passions , faire du sport par exemple , pouvoir s'evader , en fait prendre des bouffées d'oxygène pure pour pouvoir affronter le lundi le monde du travail pollué dans lequel on peut évoluer !
Il faut trouver un juste équilibre ! Mais bon malgre tout l'équilibre peut toujours se briser à un moment ou un autre hélas !
Je ne sais pas si j'ai vraiment répondu à ta question maison verte , je te dis juste mon point de vue ! pour l'instant je ne fais que froler le burn out , pourtant la profession que j'exerce est réputée pour avoir un grand taux de burn out ! j'ai meme dépassé le delai de peremption qui m'etait soit disant imparti , 10 ans en moyenne ! Mais pour tout t'avouer je me trouve au bord du précipice , l'équilibre est vraiment précaire et il suffirait de pas grand chose pour y basculer !
Maderane- Messages : 128
Date d'inscription : 02/11/2011
Age : 52
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Tout ça ce sont des conseils que j'ai déjà lu, rien à propos du fait qu'on soit coincé dans un boulot. Et prendre du temps pour soi j'veux bien mais :
- C'rarement possible. Sinon je pense que tout le monde le ferait.
- Ça ne sert à rien quand on retourne dans la Bouche de l'Enfer 5 jours/7.
Non ? Je sais pas...
- C'rarement possible. Sinon je pense que tout le monde le ferait.
- Ça ne sert à rien quand on retourne dans la Bouche de l'Enfer 5 jours/7.
Non ? Je sais pas...
La Maison-Verte- Messages : 527
Date d'inscription : 05/01/2010
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Maison verte je sais pas si tu "esperes" aller au clash au boulot.
Mais pour avoir été au "clash" je te conseille serieux douvrir le parachute avant le sol ...
Parce que quand tu touches le sol, que tout effondre autour de toi..
Que tout tes reperes ont disparus il est trop tard ...
Alors parle en à ton generaliste, peu etre pourfaire le point.
Je vois pas ton age ...
Je sais pas quel obligation tu as ...
Mais oublie pas "Que charette cassée... N'avance plus ..."
Mais pour avoir été au "clash" je te conseille serieux douvrir le parachute avant le sol ...
Parce que quand tu touches le sol, que tout effondre autour de toi..
Que tout tes reperes ont disparus il est trop tard ...
Alors parle en à ton generaliste, peu etre pourfaire le point.
Je vois pas ton age ...
Je sais pas quel obligation tu as ...
Mais oublie pas "Que charette cassée... N'avance plus ..."
ethocom- Messages : 113
Date d'inscription : 12/08/2011
Age : 50
Localisation : Annecy - GENEVE
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Pour ma part je me dis que j'ai toujours le choix , oui j'ai la chance (ou pas )d'avoir un boulot qui me permette de claquer la porte du jour au lendemain , et d'en retrouver un autre assez facilement .. ou meme de pouvoir me mettre à mon compte . C'est peut etre celà qui me fait rester la ou je suis , et qui me fait "tenir" bien qu'on croit toujours que l'herbe est toujours plus verte ailleurs mais que ce n'est pas toujoursvrai .
La plupart des gens sont pris dans cette fameuse routine , metro , boulot ,dodo , c'est un peu comme si on etait formaté , pour ne pas dire lobotomisé ! Bien sur il ya la télé et ces fameux programmes censés nous divertir , voir nous abrutir enfin là je crois que c'est un autre débat ..
Pour revenir à tes interrogations l'idéal serait donc de pouvoir vivre de sa passion , de travailler uniquement par plaisir et non plus par besoin ,d'etre le chef et le décideur ou de gagner au loto .. enfin je te concède que rien n'est évident , que quand on se retrouve coincé dans un boulot ou rien ne va plus , qui ne nous apporte rien de bien transcendant hormis de quoi vivre chaque mois , de l'ennui , de la morosité , de la déprime , et j'en passe . Je crois que le mieux c'est de se remettre en question , de savoir ce que nous désirons vraiment , enfin pas seulement de savoir stopper à temps avant la bascule .Et de changer carrement de registre si c'est possible ,
Pour ma part je sais qu'il m'aurait été impossible de travailler dans un cadre trop bien réglé avec des pauses à la seconde pres , avec des tonnes de procédures et de paperasses , je crois que j' en aurai perdu mon ame et que j'en serai morte d'ennuie ...
Finalement en me relisant je réalise que je n'ai strictement aucune solution valable à te proposer , juste des conseils qui sont à prendre comme tels ...
La plupart des gens sont pris dans cette fameuse routine , metro , boulot ,dodo , c'est un peu comme si on etait formaté , pour ne pas dire lobotomisé ! Bien sur il ya la télé et ces fameux programmes censés nous divertir , voir nous abrutir enfin là je crois que c'est un autre débat ..
Pour revenir à tes interrogations l'idéal serait donc de pouvoir vivre de sa passion , de travailler uniquement par plaisir et non plus par besoin ,d'etre le chef et le décideur ou de gagner au loto .. enfin je te concède que rien n'est évident , que quand on se retrouve coincé dans un boulot ou rien ne va plus , qui ne nous apporte rien de bien transcendant hormis de quoi vivre chaque mois , de l'ennui , de la morosité , de la déprime , et j'en passe . Je crois que le mieux c'est de se remettre en question , de savoir ce que nous désirons vraiment , enfin pas seulement de savoir stopper à temps avant la bascule .Et de changer carrement de registre si c'est possible ,
Pour ma part je sais qu'il m'aurait été impossible de travailler dans un cadre trop bien réglé avec des pauses à la seconde pres , avec des tonnes de procédures et de paperasses , je crois que j' en aurai perdu mon ame et que j'en serai morte d'ennuie ...
Finalement en me relisant je réalise que je n'ai strictement aucune solution valable à te proposer , juste des conseils qui sont à prendre comme tels ...
Maderane- Messages : 128
Date d'inscription : 02/11/2011
Age : 52
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
J'en ai fait un. Enfin, je crois qu'on peut qualifier ca de burn out. Depuis, j'ai tellement peur que ca recommence, que je procrastine comme jamais je n'ai procrastiné... je ne travaillerais plus jamais autant.
Waka- Messages : 3452
Date d'inscription : 06/11/2011
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Localisation : A l'ouest mais au Sud.
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
@maison verte:
Pour ma part, je pense que l'arrêt maladie est la seule solution pour pouvoir prendre du recul quand on se sent piégé par/ dans son travail et que l'on ressent les prémices du burnout.
Le burnout est un ensemble de symptômes, de manifestations, de signaux qui appellent et tendent tous vers l"arrêt" ... les ignorer c'est la garantie d'un arrêt on ne peut plus brutal ...avec les conséquences que l'on connait et que d'autres personnes ici, ont très bien décrit.
Il te garantit l'intégralité ou du moins, une grosse partie de ton salaire, ce qui de mon point de vue, permet de réfléchir dans de bonnes conditions à un après, à un a-venir ...
Voilou, j'ai dit
Pour ma part, je pense que l'arrêt maladie est la seule solution pour pouvoir prendre du recul quand on se sent piégé par/ dans son travail et que l'on ressent les prémices du burnout.
Le burnout est un ensemble de symptômes, de manifestations, de signaux qui appellent et tendent tous vers l"arrêt" ... les ignorer c'est la garantie d'un arrêt on ne peut plus brutal ...avec les conséquences que l'on connait et que d'autres personnes ici, ont très bien décrit.
Il te garantit l'intégralité ou du moins, une grosse partie de ton salaire, ce qui de mon point de vue, permet de réfléchir dans de bonnes conditions à un après, à un a-venir ...
Voilou, j'ai dit
- Spoiler:
- Et on lui ferme son clapet à la bouche de l'enfer
Manaow- Messages : 79
Date d'inscription : 08/11/2011
Age : 52
Localisation : LYON
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Je dirais de réfléchir sérieusement : est-ce mieux de lâcher qque temps le boulot au risque d'avoir moins de rentrées financières le temps de retrouver un autre travail, ou bien de se bousiller la santé pour longtemps en risquant d'y laisser sa peau ? Dans les deux cas tu perds ton job, tu es dans les difficultés financières, etc. Par contre dans le premier cas tu n'es pas au tapis.
En attendant réduis la prise au boulot : fais strictement tes horaires, uniquement ce qu'on te demande, ne va pas contrarier les autres même si tu vois des injustices, des bêtises, ou que tu vois la solution que personne ne voit. Ne t'investis plus. Enrichis-toi au maximum dans tes autres centres d'intérêt.
Reviens à toi, oui, c'est essentiel même si tu l'as déjà lu : ça veut dire quitter un rôle de sauveur/victime pour le remplacer pas l'écoute de tes propres besoins/envies en rapport avec tes valeurs.
La première chose qu'on fait quand on est en burn out c'est de prendre du recul en allant voir un médecin qui prescrit un congé maladie pour se reposer et prendre du recul. Ton employeur aussi prendra du recul. Je ne sais pas ce qu'il en est pour toi mais j'ai eu un mois de salaire garanti.
J'ai eu exactement la même réaction que toi : je gère, j'ai besoin de mon job, etc. Ca fait six mois que je suis en arrêt, je galère, incapable de travailler mais contente quand même de ne plus vivre "ça" et d'avoir récupéré un peu d'énergie pour vivre doucement des demi journées. A l'heure actuelle si c'était à refaire je n'aurais jamais signé là et je ne serais pas restée dans le panier de crabe aussi longtemps.
Bon courage
En attendant réduis la prise au boulot : fais strictement tes horaires, uniquement ce qu'on te demande, ne va pas contrarier les autres même si tu vois des injustices, des bêtises, ou que tu vois la solution que personne ne voit. Ne t'investis plus. Enrichis-toi au maximum dans tes autres centres d'intérêt.
Reviens à toi, oui, c'est essentiel même si tu l'as déjà lu : ça veut dire quitter un rôle de sauveur/victime pour le remplacer pas l'écoute de tes propres besoins/envies en rapport avec tes valeurs.
La première chose qu'on fait quand on est en burn out c'est de prendre du recul en allant voir un médecin qui prescrit un congé maladie pour se reposer et prendre du recul. Ton employeur aussi prendra du recul. Je ne sais pas ce qu'il en est pour toi mais j'ai eu un mois de salaire garanti.
J'ai eu exactement la même réaction que toi : je gère, j'ai besoin de mon job, etc. Ca fait six mois que je suis en arrêt, je galère, incapable de travailler mais contente quand même de ne plus vivre "ça" et d'avoir récupéré un peu d'énergie pour vivre doucement des demi journées. A l'heure actuelle si c'était à refaire je n'aurais jamais signé là et je ne serais pas restée dans le panier de crabe aussi longtemps.
Bon courage
Invité- Invité
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Merci pour vos derniers conseils : c'est vrai que j'en étais venue à la même conclusion. Si je ne change pas de situation rapidement, de toutes manières, je ne tiendrai pas et ça reviendra au même mais avec plus de dommages.
Par contre, je n'arrive pas à me défaire de l'idée que c'est un échec. Même mon entourage (et le médecin qui a finit par me prescrire un premier arrêt court pour souffler) me disent de ne pas craquer. Ça aide pas à vouloir se prendre en mains.
Par contre, je n'arrive pas à me défaire de l'idée que c'est un échec. Même mon entourage (et le médecin qui a finit par me prescrire un premier arrêt court pour souffler) me disent de ne pas craquer. Ça aide pas à vouloir se prendre en mains.
La Maison-Verte- Messages : 527
Date d'inscription : 05/01/2010
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Je n'ai pas vécu de burn-out, et je ne connais pas grand chose sur le sujet. J'hésite depuis plusieurs jours à apporter mon grain de sel, parce que je ne suis pas sûre qu'il soit très constructif. C'est juste pour te dire que l'échec, ce n'est pas de lâcher-prise sur un boulot qui te dévore de l'intérieur. L'échec, c'est de laisser des plumes dans l'histoire, des choses auxquelles tu tenais vraiment.
En fait, une amie à moi s'est suicidée il y a quelques années à la suite d'un burn-out. J'ai repensé à elle récemment sous un autre jour, parce que je suis presque sûre qu'elle était zèbre. Elle avait 26 ans, et c'était une personne précieuse et brillante.
Voilà, j'espère ne pas pourrir le sujet avec mon "exemple" extrême et peu constructif.
En fait, une amie à moi s'est suicidée il y a quelques années à la suite d'un burn-out. J'ai repensé à elle récemment sous un autre jour, parce que je suis presque sûre qu'elle était zèbre. Elle avait 26 ans, et c'était une personne précieuse et brillante.
Voilà, j'espère ne pas pourrir le sujet avec mon "exemple" extrême et peu constructif.
anthracite- Messages : 58
Date d'inscription : 15/11/2011
Age : 40
Localisation : Paris
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
C'est très constructif au contraire... merci Anthracite...
Waka- Messages : 3452
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 40
Localisation : A l'ouest mais au Sud.
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Oui, et un sacré ...
Il y a tellement de témoignages concordants dans ce que je viens de lire que rajouter encore ne pourrait qu'alourdir, à mon sens, quelque chose qui est à la fois sociétal (séparation de plus en plus grandes des fonctions et rôles dans l'entreprise, conduisant à un manque de référentiel commun) et typiquement lié - me semble t'il - à la zébritude (besoin viscéral de relier les choses entre elles et de les partager).
Il y a ici inventaire de beaucoup de concepts (jalousie, sexisme, autorité de fait et non de compétence, rejet de la différence, etc.) qui traduisent dans les faits un mal-être global, sorte de protection d'un pré carré qui ne fait que diminuer. Ainsi, force est de constater que l'agression devient un des seuls systèmes instinctifs de "protection" de l'acquis. Et cette agression, pour beaucoup d'entre nous qui avons une très grande sensibilité, fragilise notre être dans un système dont nous réfutons la construction.
Ainsi, encore une fois à mon analyse, nous donnons, sur-investissons comme je l'ai lu, pour à la fois prouver qu'un autre chemin est possible, ainsi que pour démontrer que nous prenons les choses à cœur.
La société étant ce qu'elle est, et plaçant la performance individuelle au centre de tout, mais ayant "cassé" les axes de progression par sa trop grande hiérarchisation des fonctions et du savoir, induit par la même des comportements de "jalousie" en écartant la possibilité de reconnaissance des atouts de "l'autre" et du travail en équipe.
Il suffit pour s'en convaincre de regarder les réunions ... Plus la décision est difficile à prendre, plus on recherche un "faux consensus", une "pseudo décision" prise en commun. S'il s'avère que cette "décision" est mauvaise, il ne devient plus possible de trouver un seul responsable puisqu'elle est collégiale.
Cet état de fait conduit en sommes à "je ne veut plus voir qu'une tête". Alors ... il me semble évident que quelqu'un qui se met à "briller" par son regard transversal, son investissement personnel, son détachement par rapport aux axes politiques, sa croyance dans le "faire bien" ... ne peut que se faire laminer.
En dessus de ça, si, effectivement la vie familiale et sociale comporte des facteurs aggravants, la fin attendue approche et le Burn-Out se crée.
J'ai vécu cela, tous facteurs confondus et n'en suis sorti qu'en pesant les choses à mon aune : Trouver en moi-même ce qui me confortait en mon plaisir et élaguer les branches qui me reliaient aux aspects sociétaux que je renie. 18 mois de retraite et un nouveau regard sur le monde, l'acceptation de son état. J'y retourne à présent, mais en me disant que les "coups" que je prends ne me sont pas destinés ... Ils sont le reflet du mal-être des autres devant une situation qui leur échappe ou qui est hors de portée de leur entendement.
Il y a tellement de témoignages concordants dans ce que je viens de lire que rajouter encore ne pourrait qu'alourdir, à mon sens, quelque chose qui est à la fois sociétal (séparation de plus en plus grandes des fonctions et rôles dans l'entreprise, conduisant à un manque de référentiel commun) et typiquement lié - me semble t'il - à la zébritude (besoin viscéral de relier les choses entre elles et de les partager).
Il y a ici inventaire de beaucoup de concepts (jalousie, sexisme, autorité de fait et non de compétence, rejet de la différence, etc.) qui traduisent dans les faits un mal-être global, sorte de protection d'un pré carré qui ne fait que diminuer. Ainsi, force est de constater que l'agression devient un des seuls systèmes instinctifs de "protection" de l'acquis. Et cette agression, pour beaucoup d'entre nous qui avons une très grande sensibilité, fragilise notre être dans un système dont nous réfutons la construction.
Ainsi, encore une fois à mon analyse, nous donnons, sur-investissons comme je l'ai lu, pour à la fois prouver qu'un autre chemin est possible, ainsi que pour démontrer que nous prenons les choses à cœur.
La société étant ce qu'elle est, et plaçant la performance individuelle au centre de tout, mais ayant "cassé" les axes de progression par sa trop grande hiérarchisation des fonctions et du savoir, induit par la même des comportements de "jalousie" en écartant la possibilité de reconnaissance des atouts de "l'autre" et du travail en équipe.
Il suffit pour s'en convaincre de regarder les réunions ... Plus la décision est difficile à prendre, plus on recherche un "faux consensus", une "pseudo décision" prise en commun. S'il s'avère que cette "décision" est mauvaise, il ne devient plus possible de trouver un seul responsable puisqu'elle est collégiale.
Cet état de fait conduit en sommes à "je ne veut plus voir qu'une tête". Alors ... il me semble évident que quelqu'un qui se met à "briller" par son regard transversal, son investissement personnel, son détachement par rapport aux axes politiques, sa croyance dans le "faire bien" ... ne peut que se faire laminer.
En dessus de ça, si, effectivement la vie familiale et sociale comporte des facteurs aggravants, la fin attendue approche et le Burn-Out se crée.
J'ai vécu cela, tous facteurs confondus et n'en suis sorti qu'en pesant les choses à mon aune : Trouver en moi-même ce qui me confortait en mon plaisir et élaguer les branches qui me reliaient aux aspects sociétaux que je renie. 18 mois de retraite et un nouveau regard sur le monde, l'acceptation de son état. J'y retourne à présent, mais en me disant que les "coups" que je prends ne me sont pas destinés ... Ils sont le reflet du mal-être des autres devant une situation qui leur échappe ou qui est hors de portée de leur entendement.
Invité- Invité
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
"en me disant que les coups que je prends ne me sont pas destinés"
Il faut avoir fait un sacré chemin pour arriver à ressentir les choses de cette manière, je suis admirative.
Ton analyse est vraiment intéressante et juste.
Dans le cas de mon amie, elle n'était pas du tout dans ce type de cadre: elle s'occupait d'un projet de développement de grande ampleur, mené par un type à forte personnalité, tout reposait sur ses épaules à elle et elle avait, je pense, la sensation de devoir porter le flambeau jusqu'au bout. Le renoncement (l'échec dont parlait Maison Verte) était inconcevable. Et puis l'épuisement causé par des maladies tropicales à répétition s'est mis de la partie.
Comme elle n'était pas en France, je l'ai vue pour la dernière fois 3 mois avant sa mort. Mais à ce moment, si tu m'avais demandé qui, dans mon entourage, serait susceptible de commettre un tel acte, je l'aurais mise en tout dernier sur la liste.
C'était le genre toujours-énergique-toujours-enthousiaste-toujours-content.
J'ai voulu en parler parce que j'ai l'impression qu'on peut se retrouver d'un seul coup acculé au suicide sans savoir comment on est arrivé là, alors qu'il aurait peut-être suffit de pas grand-chose pour éviter ça. J'ai aussi relevé ce terme d'échec parce que, dans le cas de cette amie, je crois que c'est le spectre de l'échec qui l'a amenée là. Elle s'est tuée le jour-même où elle devait rentrer en France pour se reposer. En quelque sorte, elle n'a pas accepté de renoncer.
Il faut avoir fait un sacré chemin pour arriver à ressentir les choses de cette manière, je suis admirative.
Ton analyse est vraiment intéressante et juste.
Dans le cas de mon amie, elle n'était pas du tout dans ce type de cadre: elle s'occupait d'un projet de développement de grande ampleur, mené par un type à forte personnalité, tout reposait sur ses épaules à elle et elle avait, je pense, la sensation de devoir porter le flambeau jusqu'au bout. Le renoncement (l'échec dont parlait Maison Verte) était inconcevable. Et puis l'épuisement causé par des maladies tropicales à répétition s'est mis de la partie.
Comme elle n'était pas en France, je l'ai vue pour la dernière fois 3 mois avant sa mort. Mais à ce moment, si tu m'avais demandé qui, dans mon entourage, serait susceptible de commettre un tel acte, je l'aurais mise en tout dernier sur la liste.
C'était le genre toujours-énergique-toujours-enthousiaste-toujours-content.
J'ai voulu en parler parce que j'ai l'impression qu'on peut se retrouver d'un seul coup acculé au suicide sans savoir comment on est arrivé là, alors qu'il aurait peut-être suffit de pas grand-chose pour éviter ça. J'ai aussi relevé ce terme d'échec parce que, dans le cas de cette amie, je crois que c'est le spectre de l'échec qui l'a amenée là. Elle s'est tuée le jour-même où elle devait rentrer en France pour se reposer. En quelque sorte, elle n'a pas accepté de renoncer.
anthracite- Messages : 58
Date d'inscription : 15/11/2011
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Localisation : Paris
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
La Maison-Verte a écrit:Merci pour vos derniers conseils : c'est vrai que j'en étais venue à la même conclusion. Si je ne change pas de situation rapidement, de toutes manières, je ne tiendrai pas et ça reviendra au même mais avec plus de dommages.
Par contre, je n'arrive pas à me défaire de l'idée que c'est un échec. Même mon entourage (et le médecin qui a finit par me prescrire un premier arrêt court pour souffler) me disent de ne pas craquer. Ça aide pas à vouloir se prendre en mains.
Ce que tu ressens est classique et fait partie du processus normal. Je suppose que comme tout burnouté tu es une personne investie, rigoureuse, perfectionniste, attentive à bien faire ton travail. Tu t'es investie et tu te plantes donc sentiment d'échec logique.
C'"est en travaillant sur cette expérience que tu vas arriver à décanter.
Je suis passée (et passe encore d'ailleurs) par la fatigue, le sentiment d'injustice, la colère, la culpabilité, le sentiment d'échec, l'envie de persister dans l'erreur, la difficulté à remettre des comportements pro en question.
Mais en fait c'est l'occasion d'apprendre d'autres comportements et attitudes plus sains pour nous dans le monde du travail, voie de changer de voie.
Mon généraliste ne connaissait pas du tout le burnout sauf de non. Elle ne connaissait pas bien comment ça se passait, comment réagir, comment cela se soigne, c'est grâce à moi qu'elle en sait un peu plus aujourd'hui. Elle s'y intéresse car elle m'a dit être souvent confrontée à des gens épuisés (Donc ce n'est plus une chose rare).
Ce que je sais (via psy, livre spécialisé) c'est que de petites vacances courtes ne suffisent plus à recharger les batteries, seul un grand et long repos avec travail sur soi y parviendra. (Ca ne va peut être pas te parler tout de suite mais je l'écris quand même en espérant que cette phrase fera écho en toi)
Invité- Invité
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
j ai vécu un burn out c était à mon boulot (analyseur régleur) je venais de découvrir ce que j étais et bossant en intérim je tombe sur un contrat avec comme chef un ami (enfin je croyais) bref je décide de voir ce que donne mes capacités quand je les reconnais je les pousse a fond sans me soucier des conséquences. Le résultat ne se fais pas attendre coté apprentissage (appareils nouveaux, localisation, techniques utilisées) j ai explosé les normes habituelles en plus une impression de plénitude a la clef (bref le paradis). La seule ombre au tableau le client est un idiot et est limite fou . Le contrat se passe et il me harcèle d ordres souvent contradictoires mais toujours qui me poussent plus loin , je laisse faire pour voir ce que ca donne. Mais au bout de quelques mois la fatigue s installe (celle concernant nos relations ses bétises continuelles et son incapacite a faire un travaille valable ) je tente d aller voir le copain pour qu il s arrange avec les fou (heu le client mais je ne chipoterais pas ) et la le cauchemard commence le copain prend parti pour lui donc je subis ce qui devient de plus en plus du harcellement moral. Quant a mes amis qui m étaient fidèles (a leur dire)ils avaient tous disparus ou étaient devenus distants et je ne comptes pas sur ma famille pour ce genre de pb vu qu ils ne savent rien de ma découverte. quelques mois après je craque . J ai continue a "travailler" pour le "copain" pendant un mois mais de manière très diminuée (perte de mémoire pour les conversations et les ordres, isolement, envie de rien le zombi quoi) j ai réussi a me remettre seul (enfin ca a l air) en faisant le point sur ce qu il s est passe et en analysant ce que je pouvais améliorer voir même changer et en me forcant a revivre comme avant petit a petit, du coups j ai fait une formation pour changer de boulot le "traitement" a dure 3 ans et la formation 1 an et tous les contacts avec les gens qui en ont été témoins ont été coupés il reste quelques séquelles (un profond dégout pour ce boulot ainsi que pour le "copain")
boule-d-ombre- Messages : 1472
Date d'inscription : 02/01/2012
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Ouaip, plusieurs choses ont joué dans mon cas.
Boulot stressant prenant et plein de réussites (mais passionnant),
Un PN qui voulait mon poste (et s'appropriait mes succès)et ses complices paranos et veules
Un PDG hyper-conformiste et rationnel, qui ne comprenait rien à mes intuitions et ma perception des tendances, à mon style pas conformiste du tout( je copinais avec les ouvriers, mal vu pour une cadresup)
Isolement affectif inédit (déménagement lointain, juste des "potes", pas encore d'amis"))
fragilisation familliale (retour d'un père toxique après 7 an de black-out)
Utilisation de stimulants légaux, café, thé, medoc, sans en mesurer les conséquences, ( j'étais jeune)
çà s'est terminé en cardio soins intensifs
Boulot stressant prenant et plein de réussites (mais passionnant),
Un PN qui voulait mon poste (et s'appropriait mes succès)et ses complices paranos et veules
Un PDG hyper-conformiste et rationnel, qui ne comprenait rien à mes intuitions et ma perception des tendances, à mon style pas conformiste du tout( je copinais avec les ouvriers, mal vu pour une cadresup)
Isolement affectif inédit (déménagement lointain, juste des "potes", pas encore d'amis"))
fragilisation familliale (retour d'un père toxique après 7 an de black-out)
Utilisation de stimulants légaux, café, thé, medoc, sans en mesurer les conséquences, ( j'étais jeune)
çà s'est terminé en cardio soins intensifs
kassandre- Messages : 40
Date d'inscription : 21/07/2011
Localisation : Alpha du Centaure . Escales à Paris et ailleurs
Malheureusement oui...
J'ai malheureusement eu cette désagréable expérience, et je ne la souhaite à personne.
Ca c'est produit il y a 3 ans, et j'ai flanché en 3 min, je ne sentais plus mon corps, n'arrivais plus à marcher malgré une volonté intense, plus rien ne fonctionnait correctement physiquement et mentalement (incapable de faire une addition ou autre). J'ai été mis sous anxio et antidépresseurs pendant 10 jours tout en continuant de travailler, et à l'arrêt des médocs, chûte vertigineuse dans la dépression qui m'emmène vers une succession de TS (environ 10 en 2ans1/2). Je suis toujours suivi, je viens de sortir d'hospitalisation, et je ne sais plus quoi faire, je ne trouve pas l'issue. Extérieurement, je ne suis plus en dépression, mais je n'accepte pas ce que je suis aujourd'hui, car tout ce qui s'est passé a eu des séquelles. De ce fait, je disjoncte toujours régulièrement...
Franchement, si vous pouvez éviter de tomber dans cette m...., faites le. Pour indice, ça faisait 10 ans que je travaillais sans horaires ni jours de repos fixes, avec une moyenne à la fin de 16 à 18h par jours. Vous ne sentez pas la fatigue corporelle car vous êtes dopé par le stress, l'envie et la volonté d'assurer, d'en faire toujours plus. Sans doute un besoin inconscient de reconnaissance et de valorisation de soi.
Aujourd'hui, je n'arrive plus à m'investir au travail (peur de retomber), mais, j'ai mon moi intérieur qui veut redevenir comme avant, ce qui est impossible. Je suis mal dans ma peau, avec une sensation intense d'être devenu un déchet ambulant, d'avoir été vomi et jeté aux toilettes par la société... Je sais que ce n'est pas réel, mais je n'arrive pas à refouler ce sentiment qui me pourrit la vie
A bientôt
Vincent
Ca c'est produit il y a 3 ans, et j'ai flanché en 3 min, je ne sentais plus mon corps, n'arrivais plus à marcher malgré une volonté intense, plus rien ne fonctionnait correctement physiquement et mentalement (incapable de faire une addition ou autre). J'ai été mis sous anxio et antidépresseurs pendant 10 jours tout en continuant de travailler, et à l'arrêt des médocs, chûte vertigineuse dans la dépression qui m'emmène vers une succession de TS (environ 10 en 2ans1/2). Je suis toujours suivi, je viens de sortir d'hospitalisation, et je ne sais plus quoi faire, je ne trouve pas l'issue. Extérieurement, je ne suis plus en dépression, mais je n'accepte pas ce que je suis aujourd'hui, car tout ce qui s'est passé a eu des séquelles. De ce fait, je disjoncte toujours régulièrement...
Franchement, si vous pouvez éviter de tomber dans cette m...., faites le. Pour indice, ça faisait 10 ans que je travaillais sans horaires ni jours de repos fixes, avec une moyenne à la fin de 16 à 18h par jours. Vous ne sentez pas la fatigue corporelle car vous êtes dopé par le stress, l'envie et la volonté d'assurer, d'en faire toujours plus. Sans doute un besoin inconscient de reconnaissance et de valorisation de soi.
Aujourd'hui, je n'arrive plus à m'investir au travail (peur de retomber), mais, j'ai mon moi intérieur qui veut redevenir comme avant, ce qui est impossible. Je suis mal dans ma peau, avec une sensation intense d'être devenu un déchet ambulant, d'avoir été vomi et jeté aux toilettes par la société... Je sais que ce n'est pas réel, mais je n'arrive pas à refouler ce sentiment qui me pourrit la vie
A bientôt
Vincent
viniwini- Messages : 1
Date d'inscription : 09/03/2012
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
anthracite a écrit:
Dans le cas de mon amie, elle n'était pas du tout dans ce type de cadre: elle s'occupait d'un projet de développement de grande ampleur, mené par un type à forte personnalité, tout reposait sur ses épaules à elle et elle avait, je pense, la sensation de devoir porter le flambeau jusqu'au bout. Le renoncement (l'échec dont parlait Maison Verte) était inconcevable. Et puis l'épuisement causé par des maladies tropicales à répétition s'est mis de la partie.
Comme elle n'était pas en France, je l'ai vue pour la dernière fois 3 mois avant sa mort. Mais à ce moment, si tu m'avais demandé qui, dans mon entourage, serait susceptible de commettre un tel acte, je l'aurais mise en tout dernier sur la liste.
C'était le genre toujours-énergique-toujours-enthousiaste-toujours-content.
Waka- Messages : 3452
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 40
Localisation : A l'ouest mais au Sud.
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
En plus j'avais pas vu la fin........
J'ai voulu en parler parce que j'ai l'impression qu'on peut se retrouver d'un seul coup acculé au suicide sans savoir comment on est arrivé là, alors qu'il aurait peut-être suffit de pas grand-chose pour éviter ça. J'ai aussi relevé ce terme d'échec parce que, dans le cas de cette amie, je crois que c'est le spectre de l'échec qui l'a amenée là. Elle s'est tuée le jour-même où elle devait rentrer en France pour se reposer. En quelque sorte, elle n'a pas accepté de renoncer.
Waka- Messages : 3452
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 40
Localisation : A l'ouest mais au Sud.
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Anthracite tu dois rien comprendre là mais si un jour tu veux comprendre ce qui passé pour ton amie, j'ai les clefs pour t'expliquer...
Waka- Messages : 3452
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 40
Localisation : A l'ouest mais au Sud.
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Ouah! Sur une fin de cet ordre difficile de rebondir.
Dans mon cas ce que l'on appelle "burn out" a été comme une explosion en plein vol, rythme de croisière sur un long courrier plutôt sympa et en quelques minutes tout a basculé.
ÇA dure depuis plus d'un an : arrêt de travail, vie familiale complètement remise an cause, revue, ré-analysée.. et moi, moi si forte, si sûre de ce que je voulais, j'ai l'impression de ne plus exister du tout. J'ai toujours fais ce qu'il fallait pour "réussir" à un niveau acceptable, me faire apprécier, tenir mes objectifs, m'en fixer de nouveaux ... Et d'un coup plus rien, juste envie de disparaître, d'arrêter ce cirque. Seulement j'ai toujours eu une conscience aiguë du Devoir. J'ai eu 2 enfants, et ce serait trahir la seule chose qui m'a permis de survivre jusque là, trahir le sens de ce qui m'a fait les mettre au monde que d'en finir avec tout ça, parce que je suis Fatiguée, épuisée, le mot n'existe pas. Pour eux, je n'ai juste pas le droit d'arrêter de mon plein gré. Je dois continuer à survivre et être fidèle à cet ultime devoir. En fait, je ne sais pas comment les autres font pour vivre, je ne sais pas ce que ça veut dire. Je survis, j'ai toujours lutté pour survivre, c'est tout ce que j'ai toujours connu. Tant d'énergie et d'efforts juste pour ça ... ça me semble tellement dérisoire.
Dans mon cas ce que l'on appelle "burn out" a été comme une explosion en plein vol, rythme de croisière sur un long courrier plutôt sympa et en quelques minutes tout a basculé.
ÇA dure depuis plus d'un an : arrêt de travail, vie familiale complètement remise an cause, revue, ré-analysée.. et moi, moi si forte, si sûre de ce que je voulais, j'ai l'impression de ne plus exister du tout. J'ai toujours fais ce qu'il fallait pour "réussir" à un niveau acceptable, me faire apprécier, tenir mes objectifs, m'en fixer de nouveaux ... Et d'un coup plus rien, juste envie de disparaître, d'arrêter ce cirque. Seulement j'ai toujours eu une conscience aiguë du Devoir. J'ai eu 2 enfants, et ce serait trahir la seule chose qui m'a permis de survivre jusque là, trahir le sens de ce qui m'a fait les mettre au monde que d'en finir avec tout ça, parce que je suis Fatiguée, épuisée, le mot n'existe pas. Pour eux, je n'ai juste pas le droit d'arrêter de mon plein gré. Je dois continuer à survivre et être fidèle à cet ultime devoir. En fait, je ne sais pas comment les autres font pour vivre, je ne sais pas ce que ça veut dire. Je survis, j'ai toujours lutté pour survivre, c'est tout ce que j'ai toujours connu. Tant d'énergie et d'efforts juste pour ça ... ça me semble tellement dérisoire.
Tipule- Messages : 127
Date d'inscription : 27/02/2012
Age : 49
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Sans doute nous sommes-nous construits de fausses idées sur ce qu'est la vie, et lorsqu'elles se brisent il est difficile de tout remettre en perspective. J'ai connu des moments où je me disais : "Mais bon sang, c'est juste ça la vie ? Rien de mieux ? Quelle arnaque !". Et puis… on apprend, on réapprend à vivre, patiemment. Je te souhaite plein de courage, Tipule.
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Pour répondre aux soucieux d'opérationnalisation...
http://www.aapml.fr/dl.php?f=39&PHPSESSID=3de767c1fb4045cd39b5e560eef31f92
Echelle développée initialement pour les soignants mais le terme "malades" est à mon sens aisément transformable en "clients/collègues"...
+++
http://www.aapml.fr/dl.php?f=39&PHPSESSID=3de767c1fb4045cd39b5e560eef31f92
Echelle développée initialement pour les soignants mais le terme "malades" est à mon sens aisément transformable en "clients/collègues"...
+++
flowwhere- Messages : 563
Date d'inscription : 05/12/2011
Age : 44
Localisation : Lost in Translation
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Je crois pas, c'est juste qu'il faut imaginer les items à la suite lors de la passation sans avoir le "sous titrage" des concepts auxquels ça renvoit... (Epuisement/depersonnalisation/accomplissement)
http://www.masef.com/scores/burnoutsyndromeechellembi.htm
ça sera p'tet + clair... lol
+++
http://www.masef.com/scores/burnoutsyndromeechellembi.htm
ça sera p'tet + clair... lol
+++
flowwhere- Messages : 563
Date d'inscription : 05/12/2011
Age : 44
Localisation : Lost in Translation
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Merci, j'avais pas vu le pdf à télécharger en bas du navigateur ... y a des ratés parfois
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
merci flowwhere pour le lien.
j'ai fait le test de du Maslach Burn Out Inventory et j'ai "burn out sévère" bien appuyé dans chacun des 3 domaines Epuisement/depersonnalisation/accomplissement...
je m'en doutais bien...
j'ai fait le test de du Maslach Burn Out Inventory et j'ai "burn out sévère" bien appuyé dans chacun des 3 domaines Epuisement/depersonnalisation/accomplissement...
je m'en doutais bien...
zebzeb- Messages : 150
Date d'inscription : 25/09/2011
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Faut que je me méfie : à ce test, j'ai un score d'accomplissement acceptable, mais en saison de terrain (celle qui vient de finir) je remplis les critères d'un burn-out assez conséquent...
Invité- Invité
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
il y a un livre audio que j'ai découvert il y a peu sur l'épuisement professionnel de Jean Garneau.
il explique très bien les mécanismes qui y mènent et ce qu'il faut faire pour le prévenir, ou les choses et (surtout) la vision des choses à changer dans sa vie pour en sortir.
il explique très bien les mécanismes qui y mènent et ce qu'il faut faire pour le prévenir, ou les choses et (surtout) la vision des choses à changer dans sa vie pour en sortir.
zebzeb- Messages : 150
Date d'inscription : 25/09/2011
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
La question du burn-out est toujours difficile. Il y a autant de différences d'appréhension que d'individus qui le rencontrent. Ma compagne, par exemple, en a un depuis quelques mois et peine à s'en sortir, même si, chaque jour, je note une légère amélioration - parfois tempérée par des rechutes très sporadiques, ne dépassant pas les quelques heures. Néanmoins, elle s'accroche et recommence à se projeter dans l'avenir. Enfin, il lui reste encore un sacré chemin pour en ressortir définitivement.
Quant à mon expérience du phénomène, si j'en crois les critères indiqués dans le fichier PDF présenté précédemment, je serais en "burn-out constant".
Nonobstant ce possible qualificatif, je préfère transformer une "grosse fatigue" en moyen de progresser. Certes, je suis assez proche de l'adage nietzschéen du "ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort" et j'utilise l'analogie de l'activité sportive: un muscle "souffre" quand il se renforce, je présuppose que ceci est également vrai pour la plupart des activités humaines - que ce soit aux niveaux professionnel, scolaire, etc. Je ne me leurre pas, il faudra à un certain moment tenir compte d'un certain plafond. Je n'y suis pas encore - quoique parfois j'en doute. Tant que ça fonctionne et que je tiens, autant continuer - la vie est courte et promet trop de choses à découvrir par contraste au temps qui nous est donné.
Le burnout est certes un danger, la première défense face au phénomène, c'est de se connaitre soi-même, et de s'autodécrypter pour trouver les bons arguments qui permettent de "décrocher" un peu et de mieux se relancer après.
Just my two pences.
Quant à mon expérience du phénomène, si j'en crois les critères indiqués dans le fichier PDF présenté précédemment, je serais en "burn-out constant".
Nonobstant ce possible qualificatif, je préfère transformer une "grosse fatigue" en moyen de progresser. Certes, je suis assez proche de l'adage nietzschéen du "ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort" et j'utilise l'analogie de l'activité sportive: un muscle "souffre" quand il se renforce, je présuppose que ceci est également vrai pour la plupart des activités humaines - que ce soit aux niveaux professionnel, scolaire, etc. Je ne me leurre pas, il faudra à un certain moment tenir compte d'un certain plafond. Je n'y suis pas encore - quoique parfois j'en doute. Tant que ça fonctionne et que je tiens, autant continuer - la vie est courte et promet trop de choses à découvrir par contraste au temps qui nous est donné.
Le burnout est certes un danger, la première défense face au phénomène, c'est de se connaitre soi-même, et de s'autodécrypter pour trouver les bons arguments qui permettent de "décrocher" un peu et de mieux se relancer après.
Just my two pences.
IIyamaXP- Messages : 22
Date d'inscription : 29/07/2012
Age : 42
Localisation : Province du Luxembourg - Belle-gigue... euh Belgique
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Le sujet est vieux mais comme je suis en plein dedans, je vais le relancer... mais d'abord, je vais manger
zefloflo- Messages : 384
Date d'inscription : 05/03/2013
Age : 42
Localisation : Belgique
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Moi aussi, je suis dedans depuis quelques mois.
Deedee- Messages : 1936
Date d'inscription : 04/01/2013
Age : 47
Localisation : Nantes
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Bon en fait, j'ai lu en diagonale les 2 premières pages et je ne suis pas sûre que ce que je fais soit vraiment un burn-out.
Tout réside dans la définition...
"Le syndrome d’épuisement professionnel est une maladie caractérisée par un ensemble de signes, de symptômes et de modifications du comportement en milieu professionnel. Des modifications morphologiques, fonctionnelles ou biochimiques de l’organisme du sujet atteint sont observées dans certains cas. Le diagnostic de cet état de fatigue classe cette maladie dans la catégorie des risques psychosociaux professionnels et comme étant consécutive à l’exposition à un stress permanent et prolongé." (wikipedia)
En gros, mon travail qui est nouveau (5 mois) me rend malade. Je le déteste tant que je ne le fais plus. JE fais semblant et je pense que mes collègues ne sont pas dupes. C'est épuisant. Je cherche ailleurs.
(je suis désolée en fait, je n'arrive pa sà trouver la force de décrire ma situation... je le ferai dans un prochain poste)
Tout réside dans la définition...
"Le syndrome d’épuisement professionnel est une maladie caractérisée par un ensemble de signes, de symptômes et de modifications du comportement en milieu professionnel. Des modifications morphologiques, fonctionnelles ou biochimiques de l’organisme du sujet atteint sont observées dans certains cas. Le diagnostic de cet état de fatigue classe cette maladie dans la catégorie des risques psychosociaux professionnels et comme étant consécutive à l’exposition à un stress permanent et prolongé." (wikipedia)
En gros, mon travail qui est nouveau (5 mois) me rend malade. Je le déteste tant que je ne le fais plus. JE fais semblant et je pense que mes collègues ne sont pas dupes. C'est épuisant. Je cherche ailleurs.
(je suis désolée en fait, je n'arrive pa sà trouver la force de décrire ma situation... je le ferai dans un prochain poste)
zefloflo- Messages : 384
Date d'inscription : 05/03/2013
Age : 42
Localisation : Belgique
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Moi j'en ai fait un beau, tellement beau, que mon chef a voulu me virer pendant mon arrêt de travail.... Grâce à mon médecin tu travail, j'ai été mis en mis temps thérapeutique. Au même moment que mon chef, en qui j'avais confiance, a voulu me virer, j'ai découvert que j'étais coccue... SUPER, joie, bonheur... Donc le travail qui était un gros pilier de mon existence, ben on m'a trahie, et quand j'ai essayé de relativiser en me disant que le plus important c'était la famille, ben on m'a trahie.
Alors on tombe encore plus bas que le burn out. On m'a enlevé toute envie de vivre.
Alors, il y a 2 choses qui m'ont tenu en vie, 1) si je me suicide, je dois tuer mes filles avant parce qu'elles ne s'en sortiront pas sans moi, 2) je crois en Dieu et lui seul peut décider de l'heure de ma mort. Et je défie quicquonque de critiquer parce qu'en on n'a plus aucune raison de vivre, aucun espoir, n'importe quel fil auquel se rattacher vaut le coup.
10 mois plus tard, je suis toujours vivante, je suis dans la même entreprise toujours en mi temps thérapeutique, j'ai déménagé, je vais changer de poste, j'ai pris conscience que je n'aime plus mon compagnon, je vais le quitter, j'attends juste pour que les filles ne prennent pas tous les changements en une fois, j'ai pris conscience que je suis en vie et tant que je serai en vie personne ne me détruira plus. J'ai recommencé à vivre pour moi, j'ai changer les priorités, j'ai fait et je continue le gros ménage.
Et pour être sure de ne jamais oublier, je suis tatouée, la douleur dans la chair. Quand j'en parle cela fait toujours mal, plus mal que le tatouage.
C'est la résilience qui m'a sauvé, peut être heureusement que je suis HQI.
Alors on tombe encore plus bas que le burn out. On m'a enlevé toute envie de vivre.
Alors, il y a 2 choses qui m'ont tenu en vie, 1) si je me suicide, je dois tuer mes filles avant parce qu'elles ne s'en sortiront pas sans moi, 2) je crois en Dieu et lui seul peut décider de l'heure de ma mort. Et je défie quicquonque de critiquer parce qu'en on n'a plus aucune raison de vivre, aucun espoir, n'importe quel fil auquel se rattacher vaut le coup.
10 mois plus tard, je suis toujours vivante, je suis dans la même entreprise toujours en mi temps thérapeutique, j'ai déménagé, je vais changer de poste, j'ai pris conscience que je n'aime plus mon compagnon, je vais le quitter, j'attends juste pour que les filles ne prennent pas tous les changements en une fois, j'ai pris conscience que je suis en vie et tant que je serai en vie personne ne me détruira plus. J'ai recommencé à vivre pour moi, j'ai changer les priorités, j'ai fait et je continue le gros ménage.
Et pour être sure de ne jamais oublier, je suis tatouée, la douleur dans la chair. Quand j'en parle cela fait toujours mal, plus mal que le tatouage.
C'est la résilience qui m'a sauvé, peut être heureusement que je suis HQI.
cesarine- Messages : 472
Date d'inscription : 28/09/2013
Age : 51
Localisation : Lyon
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
J'en ai fait un - j'ai déjà dû poster.
Et je reviens ici sur les séquelles.
Une nouvelle fois, je ressens un épuisement physique important, l'impression d'être dans le rouge. Je m'endors sur mon bureau, je vois mon rendement chuter. J'en ressens frustration et colère, car "psychiquement", je ne suis pas mal dans ma tête au boulot. Ce que je fais m'intéresse, qu'il s'agisse du professionnel pur ou de mes engagements bénévoles à côté, sans parler de la vie privée pure. Mais, périodiquement, depuis ce burn-out, mon corps vient me rappeler que ses limites, à lui, sont plus basses, plus étroites, que mon désir d'action. Un peu comme un footballeur amateur qui joue le match de sa vie contre une équipe professionnelle mais qui atteint le moment où la volonté, la hargne, le mental ne compensent plus la fatigue. Dans sa tête, il décide de courir à fond sur cette balle, mais ses jambes ne lui obéissent plus, elles ralentissent, et il se voit, impuissant, ralentir, comme si ce n'était plus son corps, mais une machine dont il est le pilote et qui n'obéirait plus vraiment aux commandes.
C'est très désagréable, surtout que j'ai l'impression que mon niveau de fatigabilité est quand même un peu élevé pour mon âge.
Mais, voilà, il y a eu ça.
Il y a eu cet épisode, comme un muscle qui se rompt d'un coup, qui m'a laissé allongé pendant un an. On n'en sort pas indemne. C'est impossible.
On peut dominer la peur que "ça recommence", mais là, on a vieilli de cinq ou sept ans d'un coup, et ça, ça ne guérit pas. Le pire est de constater que je ne peux RIEN y faire. "Faire des efforts", "ne pas m'écouter", "repousser les limites", n'a qu'une conséquence, m'amener en quelques jours à un état nécessitant, médicalement, une pause.
Quand on attend de nous que nous soyons des compétiteurs, des gens qui repoussent leurs limites, qui "se défoncent", on oublie de nous dire ça. On oublie de nous dire que plus l'effort aura été intense et prolongé, plus le claquage, puisque le burn-out est une sorte de claquage de tout l'être, psychisme inclus, sera violent et profond. Il laissera, à jamais, le sujet diminué. Pas forcément de beaucoup, mais assez pour qu'il ait tout le loisir de s'en rendre compte.
Et je reviens ici sur les séquelles.
Une nouvelle fois, je ressens un épuisement physique important, l'impression d'être dans le rouge. Je m'endors sur mon bureau, je vois mon rendement chuter. J'en ressens frustration et colère, car "psychiquement", je ne suis pas mal dans ma tête au boulot. Ce que je fais m'intéresse, qu'il s'agisse du professionnel pur ou de mes engagements bénévoles à côté, sans parler de la vie privée pure. Mais, périodiquement, depuis ce burn-out, mon corps vient me rappeler que ses limites, à lui, sont plus basses, plus étroites, que mon désir d'action. Un peu comme un footballeur amateur qui joue le match de sa vie contre une équipe professionnelle mais qui atteint le moment où la volonté, la hargne, le mental ne compensent plus la fatigue. Dans sa tête, il décide de courir à fond sur cette balle, mais ses jambes ne lui obéissent plus, elles ralentissent, et il se voit, impuissant, ralentir, comme si ce n'était plus son corps, mais une machine dont il est le pilote et qui n'obéirait plus vraiment aux commandes.
C'est très désagréable, surtout que j'ai l'impression que mon niveau de fatigabilité est quand même un peu élevé pour mon âge.
Mais, voilà, il y a eu ça.
Il y a eu cet épisode, comme un muscle qui se rompt d'un coup, qui m'a laissé allongé pendant un an. On n'en sort pas indemne. C'est impossible.
On peut dominer la peur que "ça recommence", mais là, on a vieilli de cinq ou sept ans d'un coup, et ça, ça ne guérit pas. Le pire est de constater que je ne peux RIEN y faire. "Faire des efforts", "ne pas m'écouter", "repousser les limites", n'a qu'une conséquence, m'amener en quelques jours à un état nécessitant, médicalement, une pause.
Quand on attend de nous que nous soyons des compétiteurs, des gens qui repoussent leurs limites, qui "se défoncent", on oublie de nous dire ça. On oublie de nous dire que plus l'effort aura été intense et prolongé, plus le claquage, puisque le burn-out est une sorte de claquage de tout l'être, psychisme inclus, sera violent et profond. Il laissera, à jamais, le sujet diminué. Pas forcément de beaucoup, mais assez pour qu'il ait tout le loisir de s'en rendre compte.
Invité- Invité
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Oh Césarine comme je compatis !
Pour ma part, j'ai enchainé en 2 ans une grosse rupture bien moche, une grosse peine de cœur et un burn out. Pendant mon burn out j'étais seule, toute seule. Même les amis, même la famille, personne n'était là.
Ton "on tombe encore plus bas que le burn out", oui c'est exactement ça. Je me suis effondrée de l'intérieur, plus rien à quoi me raccrocher, le vide absolu.
Par contre je dis aux gens que je "me remets d'un burn out" parce que ce mot là ils comprennent, et ça a un côté un peu "classe", ou "socialement plus acceptable" de craquer à cause de son boulot, et pas parce que celui qu'on aimait depuis 6 ans s'est avéré ne pas exister, mais être juste un personnage joué par un menteur pathologique.
Comme toi je suis toujours vivante, par contre je ne sais pas où j'ai trouvé la force (because athée nullipare), ça veut ptetre dire que décidément, j'ai un p*!$ d'instinct de survie ! Là je me retape, je suis en train de gigoter dans ma chrysalide, qui va pas tarder à craquer pour je sorte toute neuve ! J'ai tout remis à plat, tout reconsidéré, c'est la page blanche devant moi. Flippant et grisant ! Et gros ménage oui, pour moi aussi. Indispensable.
Et l'encrage est prévu aussi pour marquer la sortie du tunnel
Pour ma part, j'ai enchainé en 2 ans une grosse rupture bien moche, une grosse peine de cœur et un burn out. Pendant mon burn out j'étais seule, toute seule. Même les amis, même la famille, personne n'était là.
Ton "on tombe encore plus bas que le burn out", oui c'est exactement ça. Je me suis effondrée de l'intérieur, plus rien à quoi me raccrocher, le vide absolu.
Par contre je dis aux gens que je "me remets d'un burn out" parce que ce mot là ils comprennent, et ça a un côté un peu "classe", ou "socialement plus acceptable" de craquer à cause de son boulot, et pas parce que celui qu'on aimait depuis 6 ans s'est avéré ne pas exister, mais être juste un personnage joué par un menteur pathologique.
Comme toi je suis toujours vivante, par contre je ne sais pas où j'ai trouvé la force (because athée nullipare), ça veut ptetre dire que décidément, j'ai un p*!$ d'instinct de survie ! Là je me retape, je suis en train de gigoter dans ma chrysalide, qui va pas tarder à craquer pour je sorte toute neuve ! J'ai tout remis à plat, tout reconsidéré, c'est la page blanche devant moi. Flippant et grisant ! Et gros ménage oui, pour moi aussi. Indispensable.
Et l'encrage est prévu aussi pour marquer la sortie du tunnel
Deedee- Messages : 1936
Date d'inscription : 04/01/2013
Age : 47
Localisation : Nantes
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
ouais et c'était d'autant plus lourd que je suis hyper burnée... pour une nana !!
ceci dit je ne vois que le repos pis encore du repos comme médication efficace
ah sinon thérapie par le rire, c'est bien aussi
@ deedee (croisée furtivement en irl) : je te fais un énooooooooooorme bisou d'amour et d'énergie
ceci dit je ne vois que le repos pis encore du repos comme médication efficace
ah sinon thérapie par le rire, c'est bien aussi
@ deedee (croisée furtivement en irl) : je te fais un énooooooooooorme bisou d'amour et d'énergie
Invité- Invité
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Des et des pour vous.
Je crois que je passe par ce sta…. Ah mais non, je suis au foyer et donc je ne fais rien, je ne bosse pas alors je ne peux pas souffrir de burn out #second degree inside#
La force c'est que nous sommes plus fort et que notre vision est meilleure, on voit la lueur au bout du tunnel.
Bon, je stoppe le web pour aujourd'hui, je vais prendre soin de moi.
Je crois que je passe par ce sta…. Ah mais non, je suis au foyer et donc je ne fais rien, je ne bosse pas alors je ne peux pas souffrir de burn out #second degree inside#
La force c'est que nous sommes plus fort et que notre vision est meilleure, on voit la lueur au bout du tunnel.
Bon, je stoppe le web pour aujourd'hui, je vais prendre soin de moi.
struuffette- Messages : 22
Date d'inscription : 10/09/2013
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
(qui a dit que les "femmes au foyer" ne faisaient rien? sûrement pas une femme!)
Et que de souffrances intimes dans ce fil.
J'ai moi aussi connu un burn-out: trois mois d'arrêt, il y a un an environ, pour la partie émergée, et en fait je commence à peine à sortir la tête de l'eau.
Chez moi, c'était bien sûr (j'essaie de faire court) un épuisement professionnel, un travail sous haute tension des horaires pas très humains...
J'ajoute
-que je faisais (ah oui mon super-travail est tellement bien payé que je me sens un peu maltraitée aussi) des extras les nuits samedi/dimanche pour arrondir les fins de mois. Retour à 5h du mat hyper speedée.
-que j'ai 3 petits crabes très mignons et comme je suis géniale (parfaite) j'invite les petits copains à la maison et je fais des crêpes pour le goûter..
-que je me sens toujours en insuffisance, parce-que je suis comme ça, je place la barre trop haut.
- que du coup j'ai honte et je me sens nulle parce-que j'y arrive pas.
-que je m'impose un rythme de dingue depuis plusieurs années (18h de travail et services à la famille et aux amis, 1h de sport à fond et 5h de sommeil maxi)
Et surtout:
-QUE JE FAIS SEMBLANT depuis toujours.
Je me suis donc diluée peu à peu, fragmentée, jusqu'au moment où je me suis rendue compte que je n'existais pas. Que je n'étais qu'un mirage.
Il a fallu pour moi que tout s'arrête soudain et que je me trouve totalement incapable de donner quoi que ce soit, que je n'aie plus la moindre émotion (oserais-je le dire plus même de goût-au sens littéral, ni même de plaisir à toucher la peau de mes chers petits ou celle de mon tendre mari).
Finalement c'est en creusant les raisons qui m'avaient conduit là que j'ai fini par réaliser que le processus a commencé dès l'enfance,
- quand j'ai commencé à rajouter des fautes à mes devoirs (pour ne pas être fusillée par les 2 ou 3 têtes de la classe), à faire semblant d'aimer les A-HA ou Tom Cruise (pour être normale, elles en étaient toutes dingues)
- quand j'ai commencé à me taire parce qu'on me regardais parfois d'un drôle d'air
- quand je rentrais la tête dans les épaules quand on m'accusait d'avoir triché pour un devoir "trop bon" pour être honnête "t'as pioché ça dans un livre"
- quand j'ai cru que j'étais une merde, inadaptée (ça c'est pas faux!), froide, en échec un peu, qui sait pas communiquer, qui souffre trop pour pas grand chose, qui fait du mal parce qu'elle croit que la vérité c'est bien, vaguement dépressive (je me sens si bien pourtant quand je suis hors représentation).
- quand j'ai appris à "faire la conversation", sans y trouver ni sens ni plaisir
- quand j'ai commencé à rogner sur mon sommeil et à investir la nuit pour exister (lecture de l'Illyade à 13 ans à la lampe de poche ou de tout Dostoievsky à 15-16 ans, sans la moindre occasion d'échanger ne fût-ce qu'une fois sur ce qui me faisait vibrer)
- quand j'ai commencé à me défoncer au sport pour évacuer cette violence qui me faisait peur.
Bref j'ai toujours su, comme j'ai toujours su que je ne suis pas seule dans ma fratrie et que j'ai un enfant concerné. Mais il aura fallu ce foutu cramage (ça ressemble à carnage, ce mot) de moi pour que je réalise à quel point je me suis fait du mal en m'ignorant, en m'étouffant à en crever.
Aujourd'hui je commence à me mettre en marche, j'ai fait testé le petit, je vais reposer des sous sur la table (j'ai jamais claqué 250 € aussi utilement et je ferais un crédit s'il le fallait) et je pense parler du pays à mon génial frère qui se noie dans sa bouteille. Je pense me rapprocher aussi d'assoc' pour donner un sens à ma vie en me faisant une place. Mais step by step...
Ma définition du burn-out, c'est ce moment de rupture où on s'aperçois qu'on n'est plus qu'une figure sociale mais qu'on s'est tellement éloigné de soit qu'on ne sait plus se retrouver.
Alors en conclusion: mon burn-out m'a sauvé la vie et je vous en souhaite de même. Notre corps et notre esprit nous protègent malgré nous, on devient notre propre ange gardien. Il faut le comprendre et l'accepter.
"Faire court" disais-je? C'est tout moi.
Et que de souffrances intimes dans ce fil.
J'ai moi aussi connu un burn-out: trois mois d'arrêt, il y a un an environ, pour la partie émergée, et en fait je commence à peine à sortir la tête de l'eau.
Chez moi, c'était bien sûr (j'essaie de faire court) un épuisement professionnel, un travail sous haute tension des horaires pas très humains...
J'ajoute
-que je faisais (ah oui mon super-travail est tellement bien payé que je me sens un peu maltraitée aussi) des extras les nuits samedi/dimanche pour arrondir les fins de mois. Retour à 5h du mat hyper speedée.
-que j'ai 3 petits crabes très mignons et comme je suis géniale (parfaite) j'invite les petits copains à la maison et je fais des crêpes pour le goûter..
-que je me sens toujours en insuffisance, parce-que je suis comme ça, je place la barre trop haut.
- que du coup j'ai honte et je me sens nulle parce-que j'y arrive pas.
-que je m'impose un rythme de dingue depuis plusieurs années (18h de travail et services à la famille et aux amis, 1h de sport à fond et 5h de sommeil maxi)
Et surtout:
-QUE JE FAIS SEMBLANT depuis toujours.
Je me suis donc diluée peu à peu, fragmentée, jusqu'au moment où je me suis rendue compte que je n'existais pas. Que je n'étais qu'un mirage.
Il a fallu pour moi que tout s'arrête soudain et que je me trouve totalement incapable de donner quoi que ce soit, que je n'aie plus la moindre émotion (oserais-je le dire plus même de goût-au sens littéral, ni même de plaisir à toucher la peau de mes chers petits ou celle de mon tendre mari).
Finalement c'est en creusant les raisons qui m'avaient conduit là que j'ai fini par réaliser que le processus a commencé dès l'enfance,
- quand j'ai commencé à rajouter des fautes à mes devoirs (pour ne pas être fusillée par les 2 ou 3 têtes de la classe), à faire semblant d'aimer les A-HA ou Tom Cruise (pour être normale, elles en étaient toutes dingues)
- quand j'ai commencé à me taire parce qu'on me regardais parfois d'un drôle d'air
- quand je rentrais la tête dans les épaules quand on m'accusait d'avoir triché pour un devoir "trop bon" pour être honnête "t'as pioché ça dans un livre"
- quand j'ai cru que j'étais une merde, inadaptée (ça c'est pas faux!), froide, en échec un peu, qui sait pas communiquer, qui souffre trop pour pas grand chose, qui fait du mal parce qu'elle croit que la vérité c'est bien, vaguement dépressive (je me sens si bien pourtant quand je suis hors représentation).
- quand j'ai appris à "faire la conversation", sans y trouver ni sens ni plaisir
- quand j'ai commencé à rogner sur mon sommeil et à investir la nuit pour exister (lecture de l'Illyade à 13 ans à la lampe de poche ou de tout Dostoievsky à 15-16 ans, sans la moindre occasion d'échanger ne fût-ce qu'une fois sur ce qui me faisait vibrer)
- quand j'ai commencé à me défoncer au sport pour évacuer cette violence qui me faisait peur.
Bref j'ai toujours su, comme j'ai toujours su que je ne suis pas seule dans ma fratrie et que j'ai un enfant concerné. Mais il aura fallu ce foutu cramage (ça ressemble à carnage, ce mot) de moi pour que je réalise à quel point je me suis fait du mal en m'ignorant, en m'étouffant à en crever.
Aujourd'hui je commence à me mettre en marche, j'ai fait testé le petit, je vais reposer des sous sur la table (j'ai jamais claqué 250 € aussi utilement et je ferais un crédit s'il le fallait) et je pense parler du pays à mon génial frère qui se noie dans sa bouteille. Je pense me rapprocher aussi d'assoc' pour donner un sens à ma vie en me faisant une place. Mais step by step...
Ma définition du burn-out, c'est ce moment de rupture où on s'aperçois qu'on n'est plus qu'une figure sociale mais qu'on s'est tellement éloigné de soit qu'on ne sait plus se retrouver.
Alors en conclusion: mon burn-out m'a sauvé la vie et je vous en souhaite de même. Notre corps et notre esprit nous protègent malgré nous, on devient notre propre ange gardien. Il faut le comprendre et l'accepter.
"Faire court" disais-je? C'est tout moi.
trilary- Messages : 97
Date d'inscription : 10/01/2014
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Quand on en revient au burn out... L'entreprise pour laquelle je travaille est tellement humaine, que je suis désormais en contact avec l'inspection du travail, et je pense ne pas tarder à prendre un avocat... Ben oui, je suis "réparée", un mi-temps thérapeutique qui m'a remis en état de travailler, et Magnifiquement mieux dans ma tête... Même le médecin du travail de mon entreprise (grosssse boîte) n'en revient pas.... Elle est en contact avec mon psy, et c'est lui qui me l'a dit.
Mais le jouet cassé, le DRH a décidé de s'en séparer.... Que ne lui plaise, il reste des lois, et je ne partirai pas en silence, et sans un EEEENNNNNOOOOOOORMMMMMMMME chèque, parce que ce qu'il fait c'est du harcèlement, sur personne fragile! c'est honteux.
bref, il y a quand même des gens qui sont de vraies grosses merdes!!!!
Mais le jouet cassé, le DRH a décidé de s'en séparer.... Que ne lui plaise, il reste des lois, et je ne partirai pas en silence, et sans un EEEENNNNNOOOOOOORMMMMMMMME chèque, parce que ce qu'il fait c'est du harcèlement, sur personne fragile! c'est honteux.
bref, il y a quand même des gens qui sont de vraies grosses merdes!!!!
cesarine- Messages : 472
Date d'inscription : 28/09/2013
Age : 51
Localisation : Lyon
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Mais le pire qu'on puisse me prendre c'est mon travail, il ne me prendra pas ma vie. Non, plus maintenant... I am back in the game, and ready for the fight!
cesarine- Messages : 472
Date d'inscription : 28/09/2013
Age : 51
Localisation : Lyon
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Emission en ce moment sur france inter
Deedee- Messages : 1936
Date d'inscription : 04/01/2013
Age : 47
Localisation : Nantes
Mon expérience du Burn Out
Bonjour,
deuxième Burn Out cette fin / début d'année. Montée des pétages de plombs au boulot, démission en bloc de mes différentes activités, lettre de préavis de départ de mon logement, nouveau mail, nouveau téléphone, nouveau re-départ, psy = Zèbre, scanneur, imposteur.
En fait tout va bien....
Ignorant de ma zébritude comme beaucoup j'ai passé une partie de ma vie à trouver La Place qui me revient comme cela doit être, de façon normale. Emballement, passion, désintérêt, emballement, passion, désintérêt ...
Et puis je suis parti dans un centre bouddhiste et là pareil, sauf que mélangeant caractéristiques zébresques ignorées aux enseignements, à la vie de groupe et à la remise en question liées à tout ça + un engagement ++++ encouragé par le cadre, la dynamique de groupe, etc = premier burn out (reconnu). Alors là j'ai morflé un peu quand même !!
Je me remet de tout ça et décide de m'engager dans un projet, ça doit parler à plus d'un. Je réponds à la demande d'une amie qui souhaitait développer son activité dans une structure commune à plusieurs entrepreneurs. Ayant décidé que je ne ferais plus rien pour moi parce que je n'y arrive pas. Je plonge dans sa proposition.
Je me renseigne, je trouve le principe de Coopérative d'Activités et d'Entrepreneurs (CAE), je n'y connais rien. 3 ans plus tard j'ai monté une association de développement territorial sur les axes du développement durable et de l'économie sociale et solidaire avec 3 salariés, une CAE, un espace de co-working, un réseau social local pour ma communauté de communes et là, Burn out...
Alors, quoi ?
Grosse fatigue, grosse pression, pas de tunes puisque je suis à fond je donne tout et reste au RSA, mauvaise alimentation, pétages de plomb, enfermement, besoin d'espace, lassitude, ennui de la situation, des gens, de parler, expliquer, re expliquer, donner une vision, re donner cette vision, écouter, accompagner, me nier .... Perte de sens !
Ma confiance en moi, en prends un coup. Critiques et conseils fusent de toutes parts autour de moi, chacun y allant de sa "sagesse" . Une fois de plus je ne finis pas ce que j'ai commencé, une fois de plus je fuie la réalité et les responsabilités, une fois de plus je fais preuve d'instabilité, une fois de plus ....
Et en une semaine et demie, apparait mon état de Zébre (cf ma présentation) et là, ho miracle, en un éclair j'ai revu tout . J'ai fait le lien avec plein de situations passées, enfant, ado, jeune adulte et j'ai compris comment je me suis fait avoir par le reflet des autres et de la société, le pourquoi je cours après une normalité qui n'est pas la mienne; etc
Je vais vous dire, le burn out en dehors de ses effets physiques et émotionnels plutôt temporaires si on s'extrait de la situation, c'est de la connerie. Le problème du Burn Out c'est 1/ l'effet de deuil de la situation, la personne ... et 2/ tout le brassage mental qu'on se traine derrière en terme de culpabilité, d'estime de soi et de confiance qui en prennent un coup etc.
En acceptant cette différence zèbresque et en apprenant à la valoriser je suis certain d'aller mieux et de reprendre en main ma vie.
Pour le moment je stop les décisions trop radicales. partir clochard je prends du recul, rdv avec la psy courant mars.
J'ai décidé quand même de devenir artiste, je ne l'ai pas encore fait ... et blogueur certainement. Mieux gérer mes centres d'intérêts.
Tout un programme.
Pour moi le lien entre Burn out au boulot ou en couple ou ailleurs c'est la même avec des sensations plus ou moins fortes. Je vois aussi que plus je vieillis ou accumule les expériences plus l'effet de deuil et de souffrance passent vite.
deuxième Burn Out cette fin / début d'année. Montée des pétages de plombs au boulot, démission en bloc de mes différentes activités, lettre de préavis de départ de mon logement, nouveau mail, nouveau téléphone, nouveau re-départ, psy = Zèbre, scanneur, imposteur.
En fait tout va bien....
Ignorant de ma zébritude comme beaucoup j'ai passé une partie de ma vie à trouver La Place qui me revient comme cela doit être, de façon normale. Emballement, passion, désintérêt, emballement, passion, désintérêt ...
Et puis je suis parti dans un centre bouddhiste et là pareil, sauf que mélangeant caractéristiques zébresques ignorées aux enseignements, à la vie de groupe et à la remise en question liées à tout ça + un engagement ++++ encouragé par le cadre, la dynamique de groupe, etc = premier burn out (reconnu). Alors là j'ai morflé un peu quand même !!
Je me remet de tout ça et décide de m'engager dans un projet, ça doit parler à plus d'un. Je réponds à la demande d'une amie qui souhaitait développer son activité dans une structure commune à plusieurs entrepreneurs. Ayant décidé que je ne ferais plus rien pour moi parce que je n'y arrive pas. Je plonge dans sa proposition.
Je me renseigne, je trouve le principe de Coopérative d'Activités et d'Entrepreneurs (CAE), je n'y connais rien. 3 ans plus tard j'ai monté une association de développement territorial sur les axes du développement durable et de l'économie sociale et solidaire avec 3 salariés, une CAE, un espace de co-working, un réseau social local pour ma communauté de communes et là, Burn out...
Alors, quoi ?
Grosse fatigue, grosse pression, pas de tunes puisque je suis à fond je donne tout et reste au RSA, mauvaise alimentation, pétages de plomb, enfermement, besoin d'espace, lassitude, ennui de la situation, des gens, de parler, expliquer, re expliquer, donner une vision, re donner cette vision, écouter, accompagner, me nier .... Perte de sens !
Ma confiance en moi, en prends un coup. Critiques et conseils fusent de toutes parts autour de moi, chacun y allant de sa "sagesse" . Une fois de plus je ne finis pas ce que j'ai commencé, une fois de plus je fuie la réalité et les responsabilités, une fois de plus je fais preuve d'instabilité, une fois de plus ....
Et en une semaine et demie, apparait mon état de Zébre (cf ma présentation) et là, ho miracle, en un éclair j'ai revu tout . J'ai fait le lien avec plein de situations passées, enfant, ado, jeune adulte et j'ai compris comment je me suis fait avoir par le reflet des autres et de la société, le pourquoi je cours après une normalité qui n'est pas la mienne; etc
Je vais vous dire, le burn out en dehors de ses effets physiques et émotionnels plutôt temporaires si on s'extrait de la situation, c'est de la connerie. Le problème du Burn Out c'est 1/ l'effet de deuil de la situation, la personne ... et 2/ tout le brassage mental qu'on se traine derrière en terme de culpabilité, d'estime de soi et de confiance qui en prennent un coup etc.
En acceptant cette différence zèbresque et en apprenant à la valoriser je suis certain d'aller mieux et de reprendre en main ma vie.
Pour le moment je stop les décisions trop radicales. partir clochard je prends du recul, rdv avec la psy courant mars.
J'ai décidé quand même de devenir artiste, je ne l'ai pas encore fait ... et blogueur certainement. Mieux gérer mes centres d'intérêts.
Tout un programme.
Pour moi le lien entre Burn out au boulot ou en couple ou ailleurs c'est la même avec des sensations plus ou moins fortes. Je vois aussi que plus je vieillis ou accumule les expériences plus l'effet de deuil et de souffrance passent vite.
Cedpa- Messages : 78
Date d'inscription : 18/02/2014
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
je crois que j'en vis un en ce moment. Comme beaucoup de gens ici j'ai l'honnêteté, le perfectionnisme et l'hypersensibilité chevillées au corps.
J'ai décidé de devenir prof et prépare le concours en même temps que je fais un remplacement. Cette semaine je me suis trouvé à ne pas m'endormir et à faire une nuit blanche avec crises d'angoisse. Le lendemain j'étais hyper stressé en permanence (boule au ventre) au point de ne plus arriver à faire correctement mon boulot et ça n'est pas passé le soir : l'engrenage s'installe. Après coup je me dis que ça fait 6 mois que je travaille presque tous les jours y compris le WE.
J'ai décidé de devenir prof et prépare le concours en même temps que je fais un remplacement. Cette semaine je me suis trouvé à ne pas m'endormir et à faire une nuit blanche avec crises d'angoisse. Le lendemain j'étais hyper stressé en permanence (boule au ventre) au point de ne plus arriver à faire correctement mon boulot et ça n'est pas passé le soir : l'engrenage s'installe. Après coup je me dis que ça fait 6 mois que je travaille presque tous les jours y compris le WE.
nikoku74- Messages : 1431
Date d'inscription : 22/06/2012
Age : 49
Localisation : Loire
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Salut !
J’ai pas pu lire toutes les pages alors désolée si je fais des redites !
Je voulais revenir sur la définition. Le burn out, appelé en français le SEPS ou Syndrôme d’Epuisement Professionnel du Soignant, concerne normalement les soignants et ceux qui sont engagés dans une relation d’aide. Je ne sais pas si c’est par extension ou par abus de langage qu’on semble utiliser le mot pour toutes les professions.
Il ne se résume pas à un surmenage physique ou intellectuel. Il y a ici la notion de consumer ses réserves énergétiques notamment ses ressources émotionnelles. En effet la relation d’aide implique de soutenir quelqu’un sur le plan émotionnel, et de s’exposer soi-même sur le plan émotionnel si on est trop empathique.
Il concerne donc principalement les personnes travaillant avec ou accompagnant, de manière professionnelle ou non, les personnes porteuses de maladies incurables (ex : cancer, sida), et qui n'ont donc pas souvent la satisfaction de voir l’état des patients s’améliorer pour de bon, surtout il y a 20 ans.
Je l’ai eu 1 fois : je revoyais en rêve les patients en train de me demander s’ils allaient mourir, j’étais dégoûtée de mon travail, je voulais même changer de profession, et dans la sphère privée je n'avais plus la force de m'occuper de mes enfants.
Pour m’en sortir : on m’a mise sous tranquillisants pendant 1 mois, ma patronne a revu l’organisation du travail dans notre service, et j'ai été formée sur la prévention et la prise en charge du burn out. Puis j’ai changé de branche et suis allée là où on a la satisfaction de pouvoir faire bouger les choses : l’élaboration des politiques/programmes. De temps en temps je vais sur le terrain, et avec le suivi-évaluation je me rends compte que j’arrive à aider les bénéficiaires de manière plus satisfaisante pour moi.
EDIT : autant pour moi ! Apparemment, le S final de SEPS a sauté il y a quelques années et le terme a été élargi à toutes les professions. N'étant pratiquement en contact qu'avec des soignants, je risquais peu d'être au fait.
J’ai pas pu lire toutes les pages alors désolée si je fais des redites !
Je voulais revenir sur la définition. Le burn out, appelé en français le SEPS ou Syndrôme d’Epuisement Professionnel du Soignant, concerne normalement les soignants et ceux qui sont engagés dans une relation d’aide. Je ne sais pas si c’est par extension ou par abus de langage qu’on semble utiliser le mot pour toutes les professions.
Il ne se résume pas à un surmenage physique ou intellectuel. Il y a ici la notion de consumer ses réserves énergétiques notamment ses ressources émotionnelles. En effet la relation d’aide implique de soutenir quelqu’un sur le plan émotionnel, et de s’exposer soi-même sur le plan émotionnel si on est trop empathique.
Il concerne donc principalement les personnes travaillant avec ou accompagnant, de manière professionnelle ou non, les personnes porteuses de maladies incurables (ex : cancer, sida), et qui n'ont donc pas souvent la satisfaction de voir l’état des patients s’améliorer pour de bon, surtout il y a 20 ans.
Je l’ai eu 1 fois : je revoyais en rêve les patients en train de me demander s’ils allaient mourir, j’étais dégoûtée de mon travail, je voulais même changer de profession, et dans la sphère privée je n'avais plus la force de m'occuper de mes enfants.
Pour m’en sortir : on m’a mise sous tranquillisants pendant 1 mois, ma patronne a revu l’organisation du travail dans notre service, et j'ai été formée sur la prévention et la prise en charge du burn out. Puis j’ai changé de branche et suis allée là où on a la satisfaction de pouvoir faire bouger les choses : l’élaboration des politiques/programmes. De temps en temps je vais sur le terrain, et avec le suivi-évaluation je me rends compte que j’arrive à aider les bénéficiaires de manière plus satisfaisante pour moi.
EDIT : autant pour moi ! Apparemment, le S final de SEPS a sauté il y a quelques années et le terme a été élargi à toutes les professions. N'étant pratiquement en contact qu'avec des soignants, je risquais peu d'être au fait.
fleurblanche- Messages : 4481
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 56
Localisation : Hémisphère sud
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Bonjour,
Bah, je suis en plein dedans ... enfin, pas vraiment car j'ai repris en mi-temps thérapeutique il y a un mois après 5 semaines d'arrêt.
Bon, ce n'étais pas un énorme burn-out, car j'ai tiré la sonnette d'alarme avant (eh oui, le contrôle chez moi c'est une seconde nature). Disons que je pleurais tous les jours au travail, à la fin, sans raison valable, juste parce que j'en avais plein le c** et que j'en pouvais plus de me lever tous les matins pour faire ce boulot que je ne supporte plus, entourée de tous ces crétins qui me balancent leur pression car ils ne peuvent pas la porter seuls.
En fait, mon problème, c'est que la pression, je me la mets déjà toute seule, je ne m'autorise aucune erreur, je veux partir tous les soirs en ayant tout traité (donc je speede un max pour partir à l'heure), et je ressens puissance 10.000 le stress des autres.
Et pourtant, je ne suis qu'une simple employée ... les anciens me qualifieraient de "secrétaire" alors que je traite l’administration des ventes dans un secteur très technique exportant à 80% ses produits.
Tout à commencé quand ils ont viré la standardiste il y a 3/4 ans, là, on s'est partagées son poste à 3 ... pas facile de se concentrer sur un cahier des charges de client super prestigieux, analyser les commandes envoyées par des commerciaux qui font 10 erreurs par bon de commande car ils savent qu'ils ont 3 super assistantes, quand il faut en même temps répondre au téléphone, changer le rouleau des toilettes, organiser une visite de l'usine, et le tout avec le sourire bien entendu !
Ça s'est ensuite aggravé quand ils ont fermé une filiale dont on a récupéré l'activité etc. etc.
Tout ça, j'en peu plus, la boite est gérée n'importe comment, toujours dans l'urgence, le problème c'est justement que c'est pas mon problème alors que ça me rend malade.
Quand j'ouvre ma g***** pour dire qu'on va droit dans le mur, on me dit que je suis négative, mais pourtant, je ne me trompe jamais, je devine toujours les implications d'un changement. Sauf que je suis une simple assistante, donc ça le fait pas ...
Voilà, donc, comme j'ai pas d'autre projet (j'ai postulé dans 2 boites mais c'est un job tellement particulier que les besoins sont aussi faibles que les demandes), que j'ai besoin d'argent pour réaliser mon rêve et que mon boulot est juste assez bien payé pour me permettre de le réaliser, bah, faut que j'arrive à reprendre en fermant ma g****, en faisant le strict nécessaire, sans m'investir émotionnellement comme je le faisais.
Le pire c'est que mes collègues sont aussi stressées que moi, mais elles l'expriment différemment car ce ne sont pas des Z: elles font des pauses qui n'en finissent pas, causent de sujet de plus en plus légers histoire de se changer les idées, et moi je me sens complètement coupée du groupe (parler chiffons, mômes et cul c'est pas mon trip).
Enfin, pour elles, c'est juste moi qui me prends trop la tête, là elles n'ont pas tort, sauf qu'elles, on verra passé 40 balais ce qu'elles seront prêtes à supporter ... Et elles somatisent autant que moi il y a 10 ans .... mais ça n'a rien à voir bien sûr, le mal au dos ça ne peut pas être dans la tête
Bien sûr, je rêverais de faire un autre métier, mais je n'ai pas fait les bonnes études, puis je ne suis pas une Z matheuse (pour autant que je sois une Z car pas testée) donc je ne m'imagine pas refaire des études etc.
Enfin voilà ma petite expérience, sans parler de mon psy qui habite à 60 bornes et que je voyais le soir après le boulot (car j'ai bien d'autres soucis que le boulot dans ma vie) ... heureusement que pendant mon mi-temps, j'y vais les jours où je ne bosse pas, sinon je ne sais pas comment je ferais ....
Bah, je suis en plein dedans ... enfin, pas vraiment car j'ai repris en mi-temps thérapeutique il y a un mois après 5 semaines d'arrêt.
Bon, ce n'étais pas un énorme burn-out, car j'ai tiré la sonnette d'alarme avant (eh oui, le contrôle chez moi c'est une seconde nature). Disons que je pleurais tous les jours au travail, à la fin, sans raison valable, juste parce que j'en avais plein le c** et que j'en pouvais plus de me lever tous les matins pour faire ce boulot que je ne supporte plus, entourée de tous ces crétins qui me balancent leur pression car ils ne peuvent pas la porter seuls.
En fait, mon problème, c'est que la pression, je me la mets déjà toute seule, je ne m'autorise aucune erreur, je veux partir tous les soirs en ayant tout traité (donc je speede un max pour partir à l'heure), et je ressens puissance 10.000 le stress des autres.
Et pourtant, je ne suis qu'une simple employée ... les anciens me qualifieraient de "secrétaire" alors que je traite l’administration des ventes dans un secteur très technique exportant à 80% ses produits.
Tout à commencé quand ils ont viré la standardiste il y a 3/4 ans, là, on s'est partagées son poste à 3 ... pas facile de se concentrer sur un cahier des charges de client super prestigieux, analyser les commandes envoyées par des commerciaux qui font 10 erreurs par bon de commande car ils savent qu'ils ont 3 super assistantes, quand il faut en même temps répondre au téléphone, changer le rouleau des toilettes, organiser une visite de l'usine, et le tout avec le sourire bien entendu !
Ça s'est ensuite aggravé quand ils ont fermé une filiale dont on a récupéré l'activité etc. etc.
Tout ça, j'en peu plus, la boite est gérée n'importe comment, toujours dans l'urgence, le problème c'est justement que c'est pas mon problème alors que ça me rend malade.
Quand j'ouvre ma g***** pour dire qu'on va droit dans le mur, on me dit que je suis négative, mais pourtant, je ne me trompe jamais, je devine toujours les implications d'un changement. Sauf que je suis une simple assistante, donc ça le fait pas ...
Voilà, donc, comme j'ai pas d'autre projet (j'ai postulé dans 2 boites mais c'est un job tellement particulier que les besoins sont aussi faibles que les demandes), que j'ai besoin d'argent pour réaliser mon rêve et que mon boulot est juste assez bien payé pour me permettre de le réaliser, bah, faut que j'arrive à reprendre en fermant ma g****, en faisant le strict nécessaire, sans m'investir émotionnellement comme je le faisais.
Le pire c'est que mes collègues sont aussi stressées que moi, mais elles l'expriment différemment car ce ne sont pas des Z: elles font des pauses qui n'en finissent pas, causent de sujet de plus en plus légers histoire de se changer les idées, et moi je me sens complètement coupée du groupe (parler chiffons, mômes et cul c'est pas mon trip).
Enfin, pour elles, c'est juste moi qui me prends trop la tête, là elles n'ont pas tort, sauf qu'elles, on verra passé 40 balais ce qu'elles seront prêtes à supporter ... Et elles somatisent autant que moi il y a 10 ans .... mais ça n'a rien à voir bien sûr, le mal au dos ça ne peut pas être dans la tête
Bien sûr, je rêverais de faire un autre métier, mais je n'ai pas fait les bonnes études, puis je ne suis pas une Z matheuse (pour autant que je sois une Z car pas testée) donc je ne m'imagine pas refaire des études etc.
Enfin voilà ma petite expérience, sans parler de mon psy qui habite à 60 bornes et que je voyais le soir après le boulot (car j'ai bien d'autres soucis que le boulot dans ma vie) ... heureusement que pendant mon mi-temps, j'y vais les jours où je ne bosse pas, sinon je ne sais pas comment je ferais ....
Rodéo17- Messages : 16
Date d'inscription : 25/04/2014
Age : 53
Localisation : Charente-Maritime
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
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Dernière édition par Vics le Ven 13 Juin 2014 - 10:09, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
J'ai également éprouvé les désagréments du burn-out l'année dernière, en 2 phases (fin d'hiver puis début d'automne). A chaque fois, un mois et demi d'arrêt de travail m'ont permis de me ressourcer, et ces absences répétées ont fini par faire comprendre aux abrutis qui exerçaient leur nuisance contre moi sur mon lieu de travail qu'il serait peut être plus judicieux pour l'institution de me laisser suffisamment d'autonomie et de paix que de se passer définitivement de mes services.
La première fois, j'ai réagi bien tardivement aux harcèlements et tentatives de manipulation divers que je subissais. J'avais également mis une colite foudroyante qui m'avait mis KO l'été précédent sur le compte d'une nourriture douteuse et/ou des spiced incences dont je faisais à l'époque une consommation abondante. Bref, entre pêché d'orgueil et manque de recul devant l'anormalité de la situation, j'ai commis l'erreur de "prendre sur moi" durant plusieurs mois, jusqu’à ce que mes fonctions vitales (appétit et sommeil notamment) soient profondément déréglées.
Je me suis fait arrêter quand j'ai senti que le choix auquel j'étais confronté était la mise au vert ou, à minima, la perte de mon job assortie d'un procès en correctionnelle pour coups et blessures. Il se trouve que j'ai une bonne estime de moi, et que les bassesses managériales, loin de me remettre en question et de me dévaloriser, me faisaient monter peu à peu une colère et une haine croissante envers leurs auteurs. N'admettant ni leurs jugements culpabilisants fallacieux, ni la légitimité de leurs exigences de surcharge de travail, je savais que la seule digue m'empêchant de passer à l'acte, en l’occurrence la peur de conséquences judiciaires, risquait fort de sauter à tout moment.
J'ai donc passé les mois de février et mars 2013 à (re)jouer non stop à Fallout 3 et à Skyrim sur ma console. J'étais incapable de la moindre activité intellectuelle demandant un tant soit peu de concentration, le triptyque antidépresseur-anxiolitique-inducteur de sommeil n'arrangeant pas les choses. Cette période de ma vie en pointillés m'a tout de même permis d'avancer sur plusieurs plans: tout d'abord, le manque d'empathie de ma compagne du moment m'a poussé à la quitter (décision ô combien judicieuse après trois ans de relation insipide et sans perspective); ensuite l'analyse de mes réactions comportementales par un psychiatre extraordinaire m'a replongé dans le sujet de ma douance dont j'avais largement minoré l'importance dans ma vie depuis bien longtemps. Enfin, à mon retour au travail, j'ai réussi avec l'appui de mes représentants syndicaux, à faire acter par ma direction un maximum indépassable de charge de travail admissible.
Puis, au mois d'octobre, des petits malins ont essayé de revenir à la charge, de manière plus insidieuse cette fois ci, en tentant de me faire doucement glisser des charges de travail supplémentaires dans mon champ d'attributions. Après une mise en lévitation de mon bureau devant l'un de ces impudents puis une nouvelle nuit quasi-blanche, et l'avis éclairé de mon thérapeute qui m'a énoncé "la première fois c'est le fonctionnel qui a été atteint, prenez garde que cette fois ci ce ne soit l'organique qui en pâtisse", j'ai de nouveau été arrêté pour un mois et demi.
J'ai profité de cette inactivité forcée pour poursuivre mon travail sur moi (j'ai réalisé par exemple que mes réactions extrêmement vives vis à vis des abus d'autorité provenaient de ma lointaine enfance et des relations conflictuelles que j'avais connues avec une mère borderline dans le contexte d'un foyer dysfonctionnel au possible, épisode que je croyais pourtant avoir soldé depuis longtemps). J'ai également utilisé ce temps libre pour beaucoup me documenter sur une palette de sujets très variés (physique quantique et théorie des cordes, utilisation de Linux, méfaits de l'ingénierie sociale moderne,...).
Depuis ce dernier épisode de burn out, mon travail quotidien se déroule entre coexistence pacifique et guerre froide avec ma hiérarchie. Sic transit gloria mundi
La première fois, j'ai réagi bien tardivement aux harcèlements et tentatives de manipulation divers que je subissais. J'avais également mis une colite foudroyante qui m'avait mis KO l'été précédent sur le compte d'une nourriture douteuse et/ou des spiced incences dont je faisais à l'époque une consommation abondante. Bref, entre pêché d'orgueil et manque de recul devant l'anormalité de la situation, j'ai commis l'erreur de "prendre sur moi" durant plusieurs mois, jusqu’à ce que mes fonctions vitales (appétit et sommeil notamment) soient profondément déréglées.
Je me suis fait arrêter quand j'ai senti que le choix auquel j'étais confronté était la mise au vert ou, à minima, la perte de mon job assortie d'un procès en correctionnelle pour coups et blessures. Il se trouve que j'ai une bonne estime de moi, et que les bassesses managériales, loin de me remettre en question et de me dévaloriser, me faisaient monter peu à peu une colère et une haine croissante envers leurs auteurs. N'admettant ni leurs jugements culpabilisants fallacieux, ni la légitimité de leurs exigences de surcharge de travail, je savais que la seule digue m'empêchant de passer à l'acte, en l’occurrence la peur de conséquences judiciaires, risquait fort de sauter à tout moment.
J'ai donc passé les mois de février et mars 2013 à (re)jouer non stop à Fallout 3 et à Skyrim sur ma console. J'étais incapable de la moindre activité intellectuelle demandant un tant soit peu de concentration, le triptyque antidépresseur-anxiolitique-inducteur de sommeil n'arrangeant pas les choses. Cette période de ma vie en pointillés m'a tout de même permis d'avancer sur plusieurs plans: tout d'abord, le manque d'empathie de ma compagne du moment m'a poussé à la quitter (décision ô combien judicieuse après trois ans de relation insipide et sans perspective); ensuite l'analyse de mes réactions comportementales par un psychiatre extraordinaire m'a replongé dans le sujet de ma douance dont j'avais largement minoré l'importance dans ma vie depuis bien longtemps. Enfin, à mon retour au travail, j'ai réussi avec l'appui de mes représentants syndicaux, à faire acter par ma direction un maximum indépassable de charge de travail admissible.
Puis, au mois d'octobre, des petits malins ont essayé de revenir à la charge, de manière plus insidieuse cette fois ci, en tentant de me faire doucement glisser des charges de travail supplémentaires dans mon champ d'attributions. Après une mise en lévitation de mon bureau devant l'un de ces impudents puis une nouvelle nuit quasi-blanche, et l'avis éclairé de mon thérapeute qui m'a énoncé "la première fois c'est le fonctionnel qui a été atteint, prenez garde que cette fois ci ce ne soit l'organique qui en pâtisse", j'ai de nouveau été arrêté pour un mois et demi.
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Kodiak- Messages : 1904
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