le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
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Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Ce sont des expériences d'une rare violence. Pour moi, ce genre de mecs sont des fous, des tyrans ou des psychopathes, y'a rien à chercher, ni à comprendre, il faut se tirer quand on n'en peut plus. Puisque la boîte a été en cessation de paiement deux mois plus tard, tu vois bien que tu n'y étais pour rien, le type refusait juste d'admettre la réalité, il était complètement aux abois, voire s'il n'a pas magouillé en plus.
J'avais oublié mais un truc dans le genre m'est arrivé au début de ma vie pro. J'ai appelé mon père en larmes à l'époque, l'impensable pour moi "Papa, je me suis fait virer!".
Sa réaction, géniale ! "Bravo ma fille! Ils ne te méritaient pas".
La boîte a aussi fermé après.
Idem pour mon mari, la pompon, c'est que le type qui a fini par avoir sa peau a fait une tentative de suicide ensuite. Évidemment, j'ai récupéré mon mari à la petite cuiller pendant plus d'un an.
Je te passe la galerie de portraits de malades mentaux que j'en rencontré ensuite, ce serait trop long. Mais l'un d'eux m'a laissée prostrée chez moi pendant deux mois, à faire venir des bouquins d'amazon trois fois par jour pour com-prendre. Ego explosé, en miettes, je l'ai vu en hypnose, un miroir éclaté, des bouts partout, coupants, impossibles à recoller, c'était moi. Il m'a permis de trouver le yoga, et depuis j'ai commencé une formation pour être prof, donc je remercie (si, si, un peu vite encore quand même). Autour, comme toi, les collègues qui pourtant voyaient tout ne comprenaient rien. Tant pis pour eux, moi, j'ai sauvé ma peau.
J'ai signé pour le dernier en date il y a 5 mois. Et je ne présage ni de mes forces, ni de ma capacité à supporter ça, juste que par contre, je ne chercherai pas comme les autres à comprendre l'individu. C'est un môme de 4 ans capricieux et ingérable dans une carcasse de 90 kilos, sans intérêt. Et c'est pas parce qu'il se comporte bien parfois que je vais le trouver normal et gentil ou lui chercher des excuses, même pas en rêve. Ce temps là est révolu. Il n'a rien à foutre à ce poste, c'est clair. Il y est : c'est donc à moi et à moi seule que revient le choix de savoir si j'accepte ou pas de travailler avec ce genre de personnage. C'est un peu le résultat de la liberté intérieure, la situation est la même fondamentalement, mais mon regard a changé.
Comme ma chef ensuite qui me disait après m'avoir refusé une mutation: "Mais j'ai besoin de savoir que tu es motivée, j'ai besoin d'avoir le sentiment que tu vas continuer". A quoi j'ai répondu : "Tes sentiments sont tes sentiments, ce que je fais de votre décision m'appartient". Posé. Elle a failli bouffer son PC, et je suis restée d'un calme Olympien, très très fière de moi. La vérité, je n'en avais RIEN à cirer pour une fois! Au point que ça a été très clair : je n'avais rien derrière, mais j'ai démissionné, je n'en pouvais plus. Basta.
Je ne me rendrai plus jamais malade pour des fous furieux. J'ai compris que les seules limites des autres sont celles qu'on leur met. Et les miennes ne sont plus extensibles.
Et je me dis que si je suis là, ça ne peut pas être un hasard, je dois encore avoir des choses à apprendre sur moi, pour grandir, j'y travaille. Même si des fois, je suis morte de peur, littéralement, avec des clignotants rouges qui s'allument partout pour me dire "barre toi vite, tu es en danger". Mais fondamentalement , je ne le suis pas, je vais apprendre ça, nom d'un p'tit bonhomme.
Dernière chose. Une phrase d'une coach à qui j'ai dit "Mais j'ai fui!". Réponse ferme : "Ne mélangez pas tout, vous avez sauvé votre peau, il était largement temps".
J'avais oublié mais un truc dans le genre m'est arrivé au début de ma vie pro. J'ai appelé mon père en larmes à l'époque, l'impensable pour moi "Papa, je me suis fait virer!".
Sa réaction, géniale ! "Bravo ma fille! Ils ne te méritaient pas".
La boîte a aussi fermé après.
Idem pour mon mari, la pompon, c'est que le type qui a fini par avoir sa peau a fait une tentative de suicide ensuite. Évidemment, j'ai récupéré mon mari à la petite cuiller pendant plus d'un an.
Je te passe la galerie de portraits de malades mentaux que j'en rencontré ensuite, ce serait trop long. Mais l'un d'eux m'a laissée prostrée chez moi pendant deux mois, à faire venir des bouquins d'amazon trois fois par jour pour com-prendre. Ego explosé, en miettes, je l'ai vu en hypnose, un miroir éclaté, des bouts partout, coupants, impossibles à recoller, c'était moi. Il m'a permis de trouver le yoga, et depuis j'ai commencé une formation pour être prof, donc je remercie (si, si, un peu vite encore quand même). Autour, comme toi, les collègues qui pourtant voyaient tout ne comprenaient rien. Tant pis pour eux, moi, j'ai sauvé ma peau.
J'ai signé pour le dernier en date il y a 5 mois. Et je ne présage ni de mes forces, ni de ma capacité à supporter ça, juste que par contre, je ne chercherai pas comme les autres à comprendre l'individu. C'est un môme de 4 ans capricieux et ingérable dans une carcasse de 90 kilos, sans intérêt. Et c'est pas parce qu'il se comporte bien parfois que je vais le trouver normal et gentil ou lui chercher des excuses, même pas en rêve. Ce temps là est révolu. Il n'a rien à foutre à ce poste, c'est clair. Il y est : c'est donc à moi et à moi seule que revient le choix de savoir si j'accepte ou pas de travailler avec ce genre de personnage. C'est un peu le résultat de la liberté intérieure, la situation est la même fondamentalement, mais mon regard a changé.
Comme ma chef ensuite qui me disait après m'avoir refusé une mutation: "Mais j'ai besoin de savoir que tu es motivée, j'ai besoin d'avoir le sentiment que tu vas continuer". A quoi j'ai répondu : "Tes sentiments sont tes sentiments, ce que je fais de votre décision m'appartient". Posé. Elle a failli bouffer son PC, et je suis restée d'un calme Olympien, très très fière de moi. La vérité, je n'en avais RIEN à cirer pour une fois! Au point que ça a été très clair : je n'avais rien derrière, mais j'ai démissionné, je n'en pouvais plus. Basta.
Je ne me rendrai plus jamais malade pour des fous furieux. J'ai compris que les seules limites des autres sont celles qu'on leur met. Et les miennes ne sont plus extensibles.
Et je me dis que si je suis là, ça ne peut pas être un hasard, je dois encore avoir des choses à apprendre sur moi, pour grandir, j'y travaille. Même si des fois, je suis morte de peur, littéralement, avec des clignotants rouges qui s'allument partout pour me dire "barre toi vite, tu es en danger". Mais fondamentalement , je ne le suis pas, je vais apprendre ça, nom d'un p'tit bonhomme.
Dernière chose. Une phrase d'une coach à qui j'ai dit "Mais j'ai fui!". Réponse ferme : "Ne mélangez pas tout, vous avez sauvé votre peau, il était largement temps".
Dernière édition par lechalote le Lun 2 Fév 2015 - 7:40, édité 2 fois (Raison : vi)
lechalote- Messages : 147
Date d'inscription : 31/10/2012
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Quel gâchis...
Je suis impressionné par la manière dont tu sembles te détacher. Pour ma part, non seulement je n'y arrive pas, mais je n'en ai pas envie. Ça ressemble trop à un renoncement. Ma stratégie est plutôt celle de la réorientation. Mais peut être que toi, tu es déjà dans un domaine qui te tient à cœur, auquel cas la "fuite" est moins pertinente. Tu es au bon endroit, mais peut être pas avec les bonnes personnes.
Je suis impressionné par la manière dont tu sembles te détacher. Pour ma part, non seulement je n'y arrive pas, mais je n'en ai pas envie. Ça ressemble trop à un renoncement. Ma stratégie est plutôt celle de la réorientation. Mais peut être que toi, tu es déjà dans un domaine qui te tient à cœur, auquel cas la "fuite" est moins pertinente. Tu es au bon endroit, mais peut être pas avec les bonnes personnes.
SkyZebra- Messages : 3
Date d'inscription : 20/01/2015
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Je me détache parce que j'ai enfin admis que ce milieu n'est pas fait pour moi au contraire. Ca fait 15 ans que j'y souffre en essayant de me sur adapter, même si mes résultats sont très bons. Je sais aussi que je fais très bien mon job (ça m'a pris du temps, ça, beaucoup de temps de le reconnaître), que ce n'est pas moi qui dysfonctionne. J'ai aussi vu trop de gens bien se faire ratatiner par des incapables. Les bons managers sont une réelle exception dans ce milieu là, une bizarrerie, et ils sont souvent les premiers à se faire sortir d'ailleurs.
Je me paye une formation de prof de yoga parce que j'ai enfin découvert quelque chose qui me plaît très fondamentalement, qui me nourrit à côté, et m'ouvre enfin la perspective de faire quelque chose qui aie du sens pour moi à terme. Ca ne sera pas une fuite, j'en ai juste fait le tour, et l'idée d'ouvrir des cours me donne des ailes que je n'ai jamais eues. Ça ne m'intéresse plus, mais j'ai un excellent salaire et une grande liberté de mouvement, qui ne sont certainement pas négligeables.
Je me paye une formation de prof de yoga parce que j'ai enfin découvert quelque chose qui me plaît très fondamentalement, qui me nourrit à côté, et m'ouvre enfin la perspective de faire quelque chose qui aie du sens pour moi à terme. Ca ne sera pas une fuite, j'en ai juste fait le tour, et l'idée d'ouvrir des cours me donne des ailes que je n'ai jamais eues. Ça ne m'intéresse plus, mais j'ai un excellent salaire et une grande liberté de mouvement, qui ne sont certainement pas négligeables.
lechalote- Messages : 147
Date d'inscription : 31/10/2012
Age : 50
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
En ce moment je vis un burn out. Je dors 4h par nuit, j'angoisse rien qu'à l'idée de sortir de l'arrêt de travail et de devoir me retrouver nez à nez avec mon directeur de thèse, je fais des choses absrudes (en autre, je me comporte comme une gosse), mon travail n'avance pas, je suis totalement épuisée. Et je suis dans le flou artistique.
J'avoue n'avoir jamais trop eu le sentiment d'avoir une identité, mais autant dire que là, pour le peu de petites choses dont j'avais un tout petit peu de certitude... champs de ruines
Et comme j'ai une facheuse tendance à avoir les pensées qui vont dans tous les sens, non seulement j'ai l'impression que c'est pire, mais en plus que c'est encore plus désorganisé que d'habitude et que je n'arrête pas de repenser à ça !
J'avoue n'avoir jamais trop eu le sentiment d'avoir une identité, mais autant dire que là, pour le peu de petites choses dont j'avais un tout petit peu de certitude... champs de ruines
Et comme j'ai une facheuse tendance à avoir les pensées qui vont dans tous les sens, non seulement j'ai l'impression que c'est pire, mais en plus que c'est encore plus désorganisé que d'habitude et que je n'arrête pas de repenser à ça !
FloSigma- Messages : 21
Date d'inscription : 02/02/2015
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
J'ai également vecu un burn out en 2013.... stress, stress, stress.... attentes de résultats, de toujours plus...
Pendant 6 mois jai vecu un enfer... 5 jours non stop sans dormir, jai cru devenir folle... hypocondriaque, suicidaire... Jamais je n'aurais cru que ça m'arriverait, pour moi j'etais au dessus, intouchable...
Je m'en suis sortie en prenant les choses petit a petit, en m'emerveillant et en m'attardant sur ce qui en valait la peine. Jai pris soin de moi (enfin!), et j'ai accepté le fait qu'il faille faire des adaptations dans ma vie, que non, ça n'allait pas aller!
Maintenant je me dis que c'est passé. J'ai des petites séquelles en terme de résistance a la charge de travail, mais comme le roseau, j'ai plié sans rompre. J'en ai bcp appris sur moi, sur ce que je ne voulais pas, sur ce que je ne voulais plus... Ma vie n'en sera que plus belle...
Pendant 6 mois jai vecu un enfer... 5 jours non stop sans dormir, jai cru devenir folle... hypocondriaque, suicidaire... Jamais je n'aurais cru que ça m'arriverait, pour moi j'etais au dessus, intouchable...
Je m'en suis sortie en prenant les choses petit a petit, en m'emerveillant et en m'attardant sur ce qui en valait la peine. Jai pris soin de moi (enfin!), et j'ai accepté le fait qu'il faille faire des adaptations dans ma vie, que non, ça n'allait pas aller!
Maintenant je me dis que c'est passé. J'ai des petites séquelles en terme de résistance a la charge de travail, mais comme le roseau, j'ai plié sans rompre. J'en ai bcp appris sur moi, sur ce que je ne voulais pas, sur ce que je ne voulais plus... Ma vie n'en sera que plus belle...
miko16- Messages : 26
Date d'inscription : 11/02/2015
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Sur ce thème, je me permets de vous signaler la sortie chez l'éditeur Castor Astral du livre "Le Poisson pourrit par la tête". C'est sous-titré Burn-Out.
Je préviens que j'en suis l'auteur, ce message peut donc être considéré comme de la publicité. Je n'en ai pas parlé sur les forums avant ce thread pour ne pas abuser. Mais il se trouve que ce roman parle de comment on tombe en burn-out et donne un exemple de sortie de burn-out, ce qui est ici vraiment le sujet. Les rares critiques du livre soulignent que le ton humoristique compense le côté hard du ressenti du narrateur.
Si les admins considèrent cette pub comme du spam, je comprendrai, mais je suis moi-même zèbre (diag via un WAIS 4) et je suis ce forum depuis 2013, sans trop y participer car plutôt à l'aise dans le discours long (livre) que court (forum). Si le livre peut en aider un ou deux, à se sentir moins seul et à se rappeler qu'on peut en sortir...
Je préviens que j'en suis l'auteur, ce message peut donc être considéré comme de la publicité. Je n'en ai pas parlé sur les forums avant ce thread pour ne pas abuser. Mais il se trouve que ce roman parle de comment on tombe en burn-out et donne un exemple de sortie de burn-out, ce qui est ici vraiment le sujet. Les rares critiques du livre soulignent que le ton humoristique compense le côté hard du ressenti du narrateur.
Si les admins considèrent cette pub comme du spam, je comprendrai, mais je suis moi-même zèbre (diag via un WAIS 4) et je suis ce forum depuis 2013, sans trop y participer car plutôt à l'aise dans le discours long (livre) que court (forum). Si le livre peut en aider un ou deux, à se sentir moins seul et à se rappeler qu'on peut en sortir...
mg35- Messages : 7
Date d'inscription : 03/12/2012
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Reportage sur le sujet sur Arte, toujours visible en ligne
http://www.arte.tv/guide/fr/045358-000/malades-du-travail?autoplay=1
Tant qu'à faire: Le bonheur au travail. Il repasse la semaine prochaine sur Arte, sera peut être alors dispo à nouveau en ligne. Il est vraiment très intéressant et motivant !
http://www.arte.tv/guide/fr/051637-000/le-bonheur-au-travail
http://www.arte.tv/guide/fr/045358-000/malades-du-travail?autoplay=1
Tant qu'à faire: Le bonheur au travail. Il repasse la semaine prochaine sur Arte, sera peut être alors dispo à nouveau en ligne. Il est vraiment très intéressant et motivant !
http://www.arte.tv/guide/fr/051637-000/le-bonheur-au-travail
maalesh- Messages : 148
Date d'inscription : 08/01/2014
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
maalesh, Je ne comprends pas, je vais sur la page (1er lien que tu envoies) et je vois tout sauf un bouton "play" pour mettre en lecture la vidéo !! ??? !!! +
nid_d'abeille- Messages : 428
Date d'inscription : 08/03/2012
Age : 32
Localisation : Marne
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Ah, ben, oui, c'était sur "Arte+7" (jours), donc visible pendant 7 jours après la date de la diffusion TV. Dommage!
maalesh- Messages : 148
Date d'inscription : 08/01/2014
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
U
Dernière édition par zelle le Sam 24 Mar 2018 - 21:12, édité 1 fois
zelle- Messages : 1184
Date d'inscription : 27/03/2015
Age : 54
Localisation : à l' ouest
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
bonsoir zelle,
J'ai vécu et vie encore ton fardeau.
Je suis désolée de ne pouvoir te donner de remède efficace.
Malheureusement il n'y a qu'en toi, que tu peux trouver la solution, ou la force de dépasser cela.
J'ai changé récemment de médecin traitant, et je suis passée à un médecin femme, j'en suis ravie.
Moi aussi, elle m'a écouté, et cela change tout.
Ici nous sommes là pour écouter et peut être t'aider si nous le pouvons.
Je suis nouvelle moi aussi sur ce site, mais ne regrettes pas, car je connais maintenant une personne sur ce forum qui me comprends.
Les zèbres, comprennent, ce font un devoir de communiquer quant une personne est en souffrance, et je pense que je ne serais pas la seule à te répondre ce soir.
Je ne sais pas ce que tu vis, mais l'expérience de ton ressenti, doit être lié au mien.
Peux tu m'éclairer ?
J'ai vécu et vie encore ton fardeau.
Je suis désolée de ne pouvoir te donner de remède efficace.
Malheureusement il n'y a qu'en toi, que tu peux trouver la solution, ou la force de dépasser cela.
J'ai changé récemment de médecin traitant, et je suis passée à un médecin femme, j'en suis ravie.
Moi aussi, elle m'a écouté, et cela change tout.
Ici nous sommes là pour écouter et peut être t'aider si nous le pouvons.
Je suis nouvelle moi aussi sur ce site, mais ne regrettes pas, car je connais maintenant une personne sur ce forum qui me comprends.
Les zèbres, comprennent, ce font un devoir de communiquer quant une personne est en souffrance, et je pense que je ne serais pas la seule à te répondre ce soir.
Je ne sais pas ce que tu vis, mais l'expérience de ton ressenti, doit être lié au mien.
Peux tu m'éclairer ?
Guppy- Messages : 10
Date d'inscription : 17/03/2015
Age : 48
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
C
Dernière édition par zelle le Sam 24 Mar 2018 - 21:13, édité 1 fois
zelle- Messages : 1184
Date d'inscription : 27/03/2015
Age : 54
Localisation : à l' ouest
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Et un de plus!
J'ai fait un BO il y a un an : 3 mois d'arrêt et 6 mois de psychiatrie.
C'était lié à un échec d'adaptation à mon poste. J'étais sous-utilisé, professionnellement isolé, et pris pour un con. Pendant 4 ans, j'ai cherché en vain des aménagements puis d'autres boulots, jusqu'au moment où je me suis écroulé.
Tout s'est passé en 10 minutes. J'ai subitement été pris de maux de tête, de vertiges et de bouffées de chaleur. Je suis rentré en titubant à mon bureau puis ai péniblement conduit mon véhicule jusqu'à chez moi. Je m'étais également fait l'image de la panne d'essence. Elle survient d'un seul coup et là tu n'as plus aucune énergie, ni physique, ni mentale. Et j'en passe avec les trous de mémoire...
Bref, un bon psychiatre m'a bien aidé. Il m'a trouvé les médicaments idoines et m'a renseigné sur pas mal de questions que je me posais en psychanalyse et en psychologie.
Mais ce qui a été essentiel, c'est que mon employeur a été contraint de me donner le poste qu'il me refusait jusqu'alors. Et aujourd'hui, je souffle!
J'ai fait un BO il y a un an : 3 mois d'arrêt et 6 mois de psychiatrie.
C'était lié à un échec d'adaptation à mon poste. J'étais sous-utilisé, professionnellement isolé, et pris pour un con. Pendant 4 ans, j'ai cherché en vain des aménagements puis d'autres boulots, jusqu'au moment où je me suis écroulé.
Tout s'est passé en 10 minutes. J'ai subitement été pris de maux de tête, de vertiges et de bouffées de chaleur. Je suis rentré en titubant à mon bureau puis ai péniblement conduit mon véhicule jusqu'à chez moi. Je m'étais également fait l'image de la panne d'essence. Elle survient d'un seul coup et là tu n'as plus aucune énergie, ni physique, ni mentale. Et j'en passe avec les trous de mémoire...
Bref, un bon psychiatre m'a bien aidé. Il m'a trouvé les médicaments idoines et m'a renseigné sur pas mal de questions que je me posais en psychanalyse et en psychologie.
Mais ce qui a été essentiel, c'est que mon employeur a été contraint de me donner le poste qu'il me refusait jusqu'alors. Et aujourd'hui, je souffle!
Axidan- Messages : 17
Date d'inscription : 29/01/2015
Age : 56
Localisation : Saint Julien de la Liègue
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
L
Dernière édition par zelle le Sam 24 Mar 2018 - 21:13, édité 1 fois
zelle- Messages : 1184
Date d'inscription : 27/03/2015
Age : 54
Localisation : à l' ouest
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Pour ceux qui ont un peu de recul sur leur BO, avez vous des séquelles?
miko16- Messages : 26
Date d'inscription : 11/02/2015
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Oui. Grosses interrogations sur ma capacité à gérer le travail au sein d'une équipe, à m'intégrer à une organisation, à suivre des directives et accepter l'autorité quand je ne les reconnais pas comme pertinentes... Gros doutes sur ma capacité à bosser "normalement" quoi...
Du coup je suis en train de monter ma boite
Ça va résoudre certains de ces problèmes, mais l'angoisse de rechuter un jour est là.
Finalement c'est comme en amour je trouve : quand tu t'es pris des coups de pelle dans la tronche, tu hésites toujours à deux fois avant de replonger, tu restes sur tes gardes, l'insouciance n'est plus de mise. Ça n'empêche pas de revivre des trucs mais tu as un angle de vue très différent.
Pour les séquelles physiques, la fatigue finit par passer, de même que l'anxiété. J'ai retrouvé une forme et un équilibre pas forcément définitifs mais en tous cas plutôt satisfaisants.
Mais j'ai vraiment cette impression de revenir de la guerre. Une connaissance m'a dit un jour "toi tu as le regard de quelqu'un qui est déjà mort une fois".
Du coup je suis en train de monter ma boite
Ça va résoudre certains de ces problèmes, mais l'angoisse de rechuter un jour est là.
Finalement c'est comme en amour je trouve : quand tu t'es pris des coups de pelle dans la tronche, tu hésites toujours à deux fois avant de replonger, tu restes sur tes gardes, l'insouciance n'est plus de mise. Ça n'empêche pas de revivre des trucs mais tu as un angle de vue très différent.
Pour les séquelles physiques, la fatigue finit par passer, de même que l'anxiété. J'ai retrouvé une forme et un équilibre pas forcément définitifs mais en tous cas plutôt satisfaisants.
Mais j'ai vraiment cette impression de revenir de la guerre. Une connaissance m'a dit un jour "toi tu as le regard de quelqu'un qui est déjà mort une fois".
Deedee- Messages : 1936
Date d'inscription : 04/01/2013
Age : 47
Localisation : Nantes
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
E
Dernière édition par zelle le Sam 24 Mar 2018 - 21:14, édité 1 fois
zelle- Messages : 1184
Date d'inscription : 27/03/2015
Age : 54
Localisation : à l' ouest
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Bonjour Miko,
En ce qui me concerne, et à 41 ans, j'ai déjà vécu deux burn-out.
Le premier il y a environ 7 ans, le deuxième il y a un an et demi.
Pour le premier, ça n'avait pas été clairement diagnostiqué burn-out, mais avec le recul j'ai compris que c'en avait été un. A l'époque, je ne savais pas non plus que je portais des rayures. Pour celui-là, j'ai tout plaqué, après six mois d'arrêt maladie. Impossible de continuer dans ce boulot, au dessus de mes forces. Il faut dire que j'étais très seule dans mon travail, responsable d'une asso que j'avais créée,la portant à bout de bras, avec toutes les responsabilités. Les séquelles ? Gros trou de mémoire, j'ai comme zappé complètement plein de choses du jour au lendemain concernant ce poste. Bref, effet traumatisme, mon cerveau s'est protégé en faisant le vide...
J'ai aussi comme séquelle la peur viscérale des trop grosses responsabilités, et un grand manque de confiance en moi sur mon endurance.
Pour le deuxième, trois mois d'arrêt, suivi psy depuis ++ et médocs, mais là, j'ai réussi à m'accrocher et à ne pas tout envoyer valdinguer, mais cette fois-ci contexte différent, je bosse dans la fonction publique, et suis "encadrée" (beurk !!!!) alors même si mon envie était encore une fois de tout plaquer (fuir ?), j'ai beaucoup travaillé sur moi pour essayer de me reconstruire là où j'étais, en essayant d'apprendre à me recaler, me recentrer, et reconstruire autrement mon rapport au travail. Pas facile tous les jours, mais pour l'instant ça a l'air d'aller.
Mais là aussi des séquelles: je suis beaucoup plus "fatigable" au travail, ne suis plus capable dans faire autant, ai plus de difficulté à mémoriser et à retenir.
Bref, je crois qu'il reste de sérieuses cicatrices...
Et puis la trouille chevillée au corps de replonger, de me faire avoir de nouveau et me laisser envahir...
Voilà mon retour d'expérience.
En ce qui me concerne, et à 41 ans, j'ai déjà vécu deux burn-out.
Le premier il y a environ 7 ans, le deuxième il y a un an et demi.
Pour le premier, ça n'avait pas été clairement diagnostiqué burn-out, mais avec le recul j'ai compris que c'en avait été un. A l'époque, je ne savais pas non plus que je portais des rayures. Pour celui-là, j'ai tout plaqué, après six mois d'arrêt maladie. Impossible de continuer dans ce boulot, au dessus de mes forces. Il faut dire que j'étais très seule dans mon travail, responsable d'une asso que j'avais créée,la portant à bout de bras, avec toutes les responsabilités. Les séquelles ? Gros trou de mémoire, j'ai comme zappé complètement plein de choses du jour au lendemain concernant ce poste. Bref, effet traumatisme, mon cerveau s'est protégé en faisant le vide...
J'ai aussi comme séquelle la peur viscérale des trop grosses responsabilités, et un grand manque de confiance en moi sur mon endurance.
Pour le deuxième, trois mois d'arrêt, suivi psy depuis ++ et médocs, mais là, j'ai réussi à m'accrocher et à ne pas tout envoyer valdinguer, mais cette fois-ci contexte différent, je bosse dans la fonction publique, et suis "encadrée" (beurk !!!!) alors même si mon envie était encore une fois de tout plaquer (fuir ?), j'ai beaucoup travaillé sur moi pour essayer de me reconstruire là où j'étais, en essayant d'apprendre à me recaler, me recentrer, et reconstruire autrement mon rapport au travail. Pas facile tous les jours, mais pour l'instant ça a l'air d'aller.
Mais là aussi des séquelles: je suis beaucoup plus "fatigable" au travail, ne suis plus capable dans faire autant, ai plus de difficulté à mémoriser et à retenir.
Bref, je crois qu'il reste de sérieuses cicatrices...
Et puis la trouille chevillée au corps de replonger, de me faire avoir de nouveau et me laisser envahir...
Voilà mon retour d'expérience.
did- Messages : 8
Date d'inscription : 17/03/2015
Age : 51
Localisation : sud-vienne
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Salut à vous
Allez après 1 voici le 2ème BO...puis la reconstruction.
Suite successive de CDD et un CDI ?...promesses, promesses..
4 ans sans vacances !
Au final le jour J :
-1- J'envoie chier mes collègues avec une assurance certaine,
-2- Je met un pont d'honneur à montrer mes capacités en les montrant ostensiblement,
-3- Je fond en pleure pour rien,
-4- Je quitte mon boulot avant la fin,
-5- Je met la musique à fond dans mon ptit studio ce qui alertent les voisins
Résultats : Hospitalisation
Et Après ?
J'ai creusé d'où venez mon mal être...j'ai cherché les raisons de ce raz le bol...je suis remontée vers toutes les pistes qui m'avez amenez au point final :
- Mes envies et leurs limites (financière, réaliste ou non...)
- Mes Amours et ma recherche de GRAND amour
- Mon âge et mon histoire (enfance / adolescence / adulte "peut être"
Cela m'a pris 1 an
Après j'ai voulu un tournant radical : une formation !
Houra ! j'ai repris confiance en moi car je me suis Reconnue...
J'ai fait fumer l'ordi en cherchant un emploi qui me correspond
De femme de ménage (repos d'esprit) ...et bien je suis retournée dans la même branche que mon départ de BO...Vie surprenante quand tu t'y met...
Aujourd'hui :
- Je ne cours plus...dans tous les sens du terme...je marche tranquillement...
- Je vide ma tête avant de partir le soir (je fume une clope, je bavarde avec mes collègues...)
- Je ne cherche plus de reconnaissances : je sais que je fait bien mon travail sinon on me le dirait...
- Je vie avec passion mon temps libre et du coup j’accepte mon temps travaillé...
Je n'ai pas de solutions miracles...
Mes solutions je les découvre chaque jours...
J'ai juste peur de repartir à zéro...encore une fois
Allez après 1 voici le 2ème BO...puis la reconstruction.
Suite successive de CDD et un CDI ?...promesses, promesses..
4 ans sans vacances !
Au final le jour J :
-1- J'envoie chier mes collègues avec une assurance certaine,
-2- Je met un pont d'honneur à montrer mes capacités en les montrant ostensiblement,
-3- Je fond en pleure pour rien,
-4- Je quitte mon boulot avant la fin,
-5- Je met la musique à fond dans mon ptit studio ce qui alertent les voisins
Résultats : Hospitalisation
Et Après ?
J'ai creusé d'où venez mon mal être...j'ai cherché les raisons de ce raz le bol...je suis remontée vers toutes les pistes qui m'avez amenez au point final :
- Mes envies et leurs limites (financière, réaliste ou non...)
- Mes Amours et ma recherche de GRAND amour
- Mon âge et mon histoire (enfance / adolescence / adulte "peut être"
Cela m'a pris 1 an
Après j'ai voulu un tournant radical : une formation !
Houra ! j'ai repris confiance en moi car je me suis Reconnue...
J'ai fait fumer l'ordi en cherchant un emploi qui me correspond
De femme de ménage (repos d'esprit) ...et bien je suis retournée dans la même branche que mon départ de BO...Vie surprenante quand tu t'y met...
Aujourd'hui :
- Je ne cours plus...dans tous les sens du terme...je marche tranquillement...
- Je vide ma tête avant de partir le soir (je fume une clope, je bavarde avec mes collègues...)
- Je ne cherche plus de reconnaissances : je sais que je fait bien mon travail sinon on me le dirait...
- Je vie avec passion mon temps libre et du coup j’accepte mon temps travaillé...
Je n'ai pas de solutions miracles...
Mes solutions je les découvre chaque jours...
J'ai juste peur de repartir à zéro...encore une fois
LiOr- Messages : 68
Date d'inscription : 12/04/2015
Age : 42
Localisation : Auvergne
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Ce n'est pas évident d'un point de vu social, économique, familiale, géographique... de pouvoir enfin trouver et choisir la voie professionnelle qui nous correspond et nous libère...
Personnellement j'espere, a la fin de mes etudes, pouvoir prendre un tournant radical... mais compagne, enfants... les concessions seront obligatoires! Heureusement que je suis bien entourée et comprise!
Sinon mon burn out date d'1an environ et jai toujours quelques séquelles dont une plus rapide fatigabilité et une mémoire moins efficace!
J'ai l'impression de bloquer mon cerveau au maximum de peur qu'il ne s'emballe, qu'il tourne en continu et m'empêche de dormir des semaines quasi entières comme ce fut le cas pdt le BO, bref comme la situation n'est pas encore ideale, jai peur de rechuter en fait!
Sinon jai tjs une grosse anxiété latente, comme si j'attendais qu'un drame arrive a chaque minute! Je ne me suis plus jms sentie sereine dps le BO et je trouve que cest la plus lourde séquelle! Il faut a tout prix que je sois capable de re-savourer chaque instant de vie! Si vous avez des solutions je suis preneuse!!!
Personnellement j'espere, a la fin de mes etudes, pouvoir prendre un tournant radical... mais compagne, enfants... les concessions seront obligatoires! Heureusement que je suis bien entourée et comprise!
Sinon mon burn out date d'1an environ et jai toujours quelques séquelles dont une plus rapide fatigabilité et une mémoire moins efficace!
J'ai l'impression de bloquer mon cerveau au maximum de peur qu'il ne s'emballe, qu'il tourne en continu et m'empêche de dormir des semaines quasi entières comme ce fut le cas pdt le BO, bref comme la situation n'est pas encore ideale, jai peur de rechuter en fait!
Sinon jai tjs une grosse anxiété latente, comme si j'attendais qu'un drame arrive a chaque minute! Je ne me suis plus jms sentie sereine dps le BO et je trouve que cest la plus lourde séquelle! Il faut a tout prix que je sois capable de re-savourer chaque instant de vie! Si vous avez des solutions je suis preneuse!!!
miko16- Messages : 26
Date d'inscription : 11/02/2015
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Miko,
Penses à toi en priorité
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LiOr- Messages : 68
Date d'inscription : 12/04/2015
Age : 42
Localisation : Auvergne
En plein dedans... pour la seconde fois...
Bonsoir,
D'abord, je tiens à vous remercier tous de vos contributions sur ce sujet... ça fait du bien de "croiser" des personnes qui vivent des choses similaires, dont les mots et les impressions sont proches !
Le premier burn-out il y a 15 ans environ... harcèlement sexuel / chantage / et rythme de timbré... j'ai pas tenu... soigné à la va-vite par un généraliste...
Les pourquoi de celui-ci: 2 jobs en même temps, des cours du soir pour changer de métier, un enfant que j'élève seule depuis 13 ans, des difficultés financières et plus que la gratuité de la nature pour se ressourcer vraiment, un gros et violent échec amoureux, un changement familial important, et j'en passe...
La chute: le 1er janvier. Le barrage a rompu. Plus rien à quoi se rattacher, j'ai pleuré, pleuré... D'abord je trouvais cela plutôt salutaire... Au bout de 7 jours sans discontinuer... j'ai compris que c'était grave, cette fois. Je me suis moi-même fait peur. J'ai évité l'hospitalisation de justesse (ce qui, avec mon grand sens de l'empathie, aurait été contreproductif... j'aurais tenté d'aider les autres patients )
Fatigue, l'impression d'être atteinte d'Alzeimer, énergie à zéro... (un jour la vaisselle, un jour les achats, un jour...) Prostrée devant la TV toute la journée...
Heureusement, j'avais commencé un suivi psy depuis quelques mois ... une aubaine!
La découverte: c'est en faisant ce travail psy, dans ces conditions tellement particulières, que j'ai découvert que mon cerveau ne fonctionnaient pas comme chez tout le monde. J'ai découvert qu'il y avait une raison à mon "hyper-angoisse, hyper-sensibilité, hyper-émotionalité, hyper-tout,..." J'ai revu mon parcours différemment. J'ai compris pourquoi ça n'avait pas marché. Pas parce que je suis plus nulle que les autres... pas parce que je suis folle ou fainéante... juste parce que je fonctionne différemment. Wow! Quel soulagement!!!
Les décisions: Le métier que je viens de finir d'étudier me va comme un gant, et pour être totalement bien dans ma vie pro je ne dois dépendre d'aucun chef... Mais se mettre à son compte prend du temps. Alors j'ai décidé de quitter mon job actuel (mortifère pour moi, qui suis une "éponge émotionnelle") et de ne faire plus que des missions temporaires pendant 2-3 ans.
Puisque quand je fais qqch je suis obligée de le faire à fond... je vais le faire, mais en limiter le temps. Puis reprendre mon souffle. Et ensuite recommencer. Les différentes expériences professionnelles et les nombreuses formations effectuées me permettent d'accéder à des jobs sympas et relativement lucratifs. Et dans les intervalles j'installe les outils fondamentaux nécessaires à mon indépendance future. Mais là aussi... à fond pendant quelques temps.
Les séquelles: beaucoup l'ont dit.. cette épée de Damoclès au dessus de la tête... vais-je replonger? Comment encore m'engager auprès des employeurs/clients si je sais que je risque de devoir les lâcher?? Eh bien je vais tenter le coup... en laissant l'épée là où elle est... et en changeant moi-même de position.
Après il y a l'hygiène de vie... méga-importante... mais je manque de rigueur pour l'instant... Courir, yoga, balade en nature, manger correctement... Dormir.... (alors ça c'est pas gagné... c'est le soir que ma concentration est au mieux de sa forme !!
Et pour moi particulièrement.. tenir les tentations amoureuses à distance!!!!! Le temps de se reconstruire un peu solidement....
D'abord, je tiens à vous remercier tous de vos contributions sur ce sujet... ça fait du bien de "croiser" des personnes qui vivent des choses similaires, dont les mots et les impressions sont proches !
Le premier burn-out il y a 15 ans environ... harcèlement sexuel / chantage / et rythme de timbré... j'ai pas tenu... soigné à la va-vite par un généraliste...
Les pourquoi de celui-ci: 2 jobs en même temps, des cours du soir pour changer de métier, un enfant que j'élève seule depuis 13 ans, des difficultés financières et plus que la gratuité de la nature pour se ressourcer vraiment, un gros et violent échec amoureux, un changement familial important, et j'en passe...
La chute: le 1er janvier. Le barrage a rompu. Plus rien à quoi se rattacher, j'ai pleuré, pleuré... D'abord je trouvais cela plutôt salutaire... Au bout de 7 jours sans discontinuer... j'ai compris que c'était grave, cette fois. Je me suis moi-même fait peur. J'ai évité l'hospitalisation de justesse (ce qui, avec mon grand sens de l'empathie, aurait été contreproductif... j'aurais tenté d'aider les autres patients )
Fatigue, l'impression d'être atteinte d'Alzeimer, énergie à zéro... (un jour la vaisselle, un jour les achats, un jour...) Prostrée devant la TV toute la journée...
Heureusement, j'avais commencé un suivi psy depuis quelques mois ... une aubaine!
La découverte: c'est en faisant ce travail psy, dans ces conditions tellement particulières, que j'ai découvert que mon cerveau ne fonctionnaient pas comme chez tout le monde. J'ai découvert qu'il y avait une raison à mon "hyper-angoisse, hyper-sensibilité, hyper-émotionalité, hyper-tout,..." J'ai revu mon parcours différemment. J'ai compris pourquoi ça n'avait pas marché. Pas parce que je suis plus nulle que les autres... pas parce que je suis folle ou fainéante... juste parce que je fonctionne différemment. Wow! Quel soulagement!!!
Les décisions: Le métier que je viens de finir d'étudier me va comme un gant, et pour être totalement bien dans ma vie pro je ne dois dépendre d'aucun chef... Mais se mettre à son compte prend du temps. Alors j'ai décidé de quitter mon job actuel (mortifère pour moi, qui suis une "éponge émotionnelle") et de ne faire plus que des missions temporaires pendant 2-3 ans.
Puisque quand je fais qqch je suis obligée de le faire à fond... je vais le faire, mais en limiter le temps. Puis reprendre mon souffle. Et ensuite recommencer. Les différentes expériences professionnelles et les nombreuses formations effectuées me permettent d'accéder à des jobs sympas et relativement lucratifs. Et dans les intervalles j'installe les outils fondamentaux nécessaires à mon indépendance future. Mais là aussi... à fond pendant quelques temps.
Les séquelles: beaucoup l'ont dit.. cette épée de Damoclès au dessus de la tête... vais-je replonger? Comment encore m'engager auprès des employeurs/clients si je sais que je risque de devoir les lâcher?? Eh bien je vais tenter le coup... en laissant l'épée là où elle est... et en changeant moi-même de position.
Après il y a l'hygiène de vie... méga-importante... mais je manque de rigueur pour l'instant... Courir, yoga, balade en nature, manger correctement... Dormir.... (alors ça c'est pas gagné... c'est le soir que ma concentration est au mieux de sa forme !!
Et pour moi particulièrement.. tenir les tentations amoureuses à distance!!!!! Le temps de se reconstruire un peu solidement....
YA-KA- Messages : 7
Date d'inscription : 16/04/2015
Age : 49
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Je me sent moins seule en vous lisant...
Je me sent vivante...
Je me sent vivante...
LiOr- Messages : 68
Date d'inscription : 12/04/2015
Age : 42
Localisation : Auvergne
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Bonsoir LiOr,
Si mes mots font échos et de plus de manière positive... vraiment... j'en suis sincérement ravie!
Vous dites vous sentir vivante... parvenez-vous à me dire pourquoi? (pas assez de messages sur le forum pour avoir droit aux messages privés, sorry).
Vivants, nous le sommes tous. Et peut-être bien plus que d'autres. Une espèce de lucidité qui n'a pas forcément d'argumentation cartésienne... C'est ce qui est parfois difficile à comprendre pour nous et notre entourage. Je me trompe??
Si mes mots font échos et de plus de manière positive... vraiment... j'en suis sincérement ravie!
Vous dites vous sentir vivante... parvenez-vous à me dire pourquoi? (pas assez de messages sur le forum pour avoir droit aux messages privés, sorry).
Vivants, nous le sommes tous. Et peut-être bien plus que d'autres. Une espèce de lucidité qui n'a pas forcément d'argumentation cartésienne... C'est ce qui est parfois difficile à comprendre pour nous et notre entourage. Je me trompe??
YA-KA- Messages : 7
Date d'inscription : 16/04/2015
Age : 49
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Bonsoir ou Bonjour YA-KA
J'aime beaucoup la partie que tu as mis sur les remèdes au problème du Burn Out.
Je me suis reconnue dans ton discours.
Aujourd'hui je suis montée dans le manège de la vie et j'attrape mon pompon de bonheur.
Oui je me protège...voire me surprotège...comme toi aussi en amour et d'autres choses...
Oui je me sent vivante aujourd'hui
Pourtant j'ai ressentie la mort de mon âme, de mon corps qui lache et de ma tête qui n'en fait qu'à sa tête.
Tu ne te trompe pas, on devient extrêmement lucide sur notre vie et notre entourage...moi j'ai l'impression d'avoir 100 ans, d'avoir expérimenté plusieurs vies...
Pas facile alors de parler, de se dévoiler vers ceux qui "ne peuvent pas comprendre"
Mais bon y'a toujours les amis, les vrais, ceux qui restent avant, pendant et après crise et ceux que l'on se fait par la suite...
Et toi qu'es ce qui te fait aujourd'hui te sentir vivante ?
J'aime beaucoup la partie que tu as mis sur les remèdes au problème du Burn Out.
Je me suis reconnue dans ton discours.
Aujourd'hui je suis montée dans le manège de la vie et j'attrape mon pompon de bonheur.
Oui je me protège...voire me surprotège...comme toi aussi en amour et d'autres choses...
Oui je me sent vivante aujourd'hui
Pourtant j'ai ressentie la mort de mon âme, de mon corps qui lache et de ma tête qui n'en fait qu'à sa tête.
Tu ne te trompe pas, on devient extrêmement lucide sur notre vie et notre entourage...moi j'ai l'impression d'avoir 100 ans, d'avoir expérimenté plusieurs vies...
Pas facile alors de parler, de se dévoiler vers ceux qui "ne peuvent pas comprendre"
Mais bon y'a toujours les amis, les vrais, ceux qui restent avant, pendant et après crise et ceux que l'on se fait par la suite...
Et toi qu'es ce qui te fait aujourd'hui te sentir vivante ?
LiOr- Messages : 68
Date d'inscription : 12/04/2015
Age : 42
Localisation : Auvergne
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
J'ai donc repris le travail après plusieurs semaines d'arrêt.
Cela c'est très bien passé. Mais la véritable épreuve de vérité est la semaine prochaine, lorsque tous les collègue auront repris leur poste. Nous sommes en restructuration et j'ai déjà eut des échos des intentions des autres pour me placer.
J'ai clairement des soutiens depuis cette absence un peu longue. A moi de défendre ma place. C'est possible.
La différence que je perçois entre avant et après, c'est que je me pose beaucoup moins de questions. Je reste sensible aux agressions, et lorsqu'il y en a plusieurs dans la même journée, c'est là que je m'affaiblie petit à petit.
L'important, c'est de continuer à avancer sur mes projets personnels. Et continuer à me repositionner d'un point de vue subjectif. Bien repérer mes forces personnelles aussi, qui sont indépendantes des capacités intellectuelles.
D'ailleurs ces capacités m'handicapent plus que de raison. Faire simple.
Cela c'est très bien passé. Mais la véritable épreuve de vérité est la semaine prochaine, lorsque tous les collègue auront repris leur poste. Nous sommes en restructuration et j'ai déjà eut des échos des intentions des autres pour me placer.
J'ai clairement des soutiens depuis cette absence un peu longue. A moi de défendre ma place. C'est possible.
La différence que je perçois entre avant et après, c'est que je me pose beaucoup moins de questions. Je reste sensible aux agressions, et lorsqu'il y en a plusieurs dans la même journée, c'est là que je m'affaiblie petit à petit.
L'important, c'est de continuer à avancer sur mes projets personnels. Et continuer à me repositionner d'un point de vue subjectif. Bien repérer mes forces personnelles aussi, qui sont indépendantes des capacités intellectuelles.
D'ailleurs ces capacités m'handicapent plus que de raison. Faire simple.
zelle- Messages : 1184
Date d'inscription : 27/03/2015
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Localisation : à l' ouest
Burn out
J'ai vécu le burn out, mais cela m'a apporté l'éveil !!!
Angel Trinity- Messages : 1
Date d'inscription : 19/04/2015
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
LiOr a écrit:
Oui je me sent vivante aujourd'hui
Pourtant j'ai ressentie la mort de mon âme, de mon corps qui lache et de ma tête qui n'en fait qu'à sa tête.
Tu ne te trompe pas, on devient extrêmement lucide sur notre vie et notre entourage...moi j'ai l'impression d'avoir 100 ans, d'avoir expérimenté plusieurs vies...
Pas facile alors de parler, de se dévoiler vers ceux qui "ne peuvent pas comprendre"
+1
L'hyper lucidité est je trouve très difficile à vivre. Parce qu'au moment où j'allais mieux, où j'étais prête à repartir après avoir retrouvé pas mal de force, les doutes et les anticipations de dingue m'ont tétanisée. J'ai passé l'hiver en "bug", complètement bloquée. L'impression horrible d'avoir rechuté, d'avoir dégringolé les marches que j'avais mis tant de mal à monter.
Là ça va je repars mais j'ai l'impression qu'il me faut me mettre des œillères pour pouvoir avancer, rester concentrée pour aller droit et ne pas être perturbée par la vision à 360° (c'est comme ça que je me représente cette hyper lucidité !) et les questions qui viennent avec.
Deedee- Messages : 1936
Date d'inscription : 04/01/2013
Age : 47
Localisation : Nantes
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
"j'ai l'impression qu'il me faut me mettre des œillères pour pouvoir avancer, rester concentrée pour aller droit et ne pas être perturbée par la vision à 360° (c'est comme ça que je me représente cette hyper lucidité !) et les questions qui viennent avec."
Je me retrouve dans ton discours, les mots sont justes.
Je me retrouve dans ton discours, les mots sont justes.
LiOr- Messages : 68
Date d'inscription : 12/04/2015
Age : 42
Localisation : Auvergne
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
miko16 a écrit:Pour ceux qui ont un peu de recul sur leur BO, avez vous des séquelles?
Tout à fait. Consécutivement aux burn-out que j'ai vécus il y a deux ans de cela :
* ma résistance à la surcharge de travail (à laquelle tu faisais allusion dans un de tes posts page 8 de ce fil) est devenue durablement, et sans doute définitivement, quasiment nulle. Syndrome post traumatique ? Usure due à l'avancée en âge ? Conscience omniprésente de l'absurdité et de l'illégitimité de la mise sous pression subie (alors même que 5 millions de nos concitoyens sont privés d'emploi et que les avantages des cadres dirigeants et autres remboursements d'emprunts bancaires ne sont jamais considérés comme des variables d'ajustement à contrario de la dégradation des conditions de travail des salariés) ? sans doute un cumul de ces 3 causes,
* le sens que j'accordais à ma mission professionnelle a pris du plomb dans l'aile. Je ne suis pas rentré dans la fonction publique hospitalière par hasard, mais par constat d'un solide socle de valeurs communes partagé avec l'Hôpital public. Or, ce que cette belle institution devient sous la férule des règles de gestion et de gouvernance issues du secteur privé, dont les métastases nous rongent depuis quelques années, me révulse au plus haut point. Cette perte de sens, cette atteinte d'affect, ont contribué aux BO que j'ai subis. La désaffectivation, la prise de recul, le pragmatisme, m'ont été recommandés par le psychiatre qui me suit. L'application de ces prescriptions thérapeutiques m'a permis de rééquilibrer mon état psychique et de supporter le retour au travail, le corollaire en étant hélas que je ne m'y investis plus comme auparavant, et que je ne suis plus motivé que par le salaire qui m'est versé.
Kodiak- Messages : 1904
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Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
[q
Dernière édition par zelle le Sam 24 Mar 2018 - 21:10, édité 1 fois
zelle- Messages : 1184
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Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
zelle a écrit:Kodiak a écrit:
... que les avantages des cadres dirigeants et autres remboursements d'emprunts bancaires ne sont jamais considérés comme des variables d'ajustement
Tu peux développer un petit peu cette histoire e remboursement (en deux lignes). Merci.
... le sens que j'accordais à ma mission professionnelle a pris du plomb dans l'aile... je ne m'y investis plus comme auparavant, et que je ne suis plus motivé que par le salaire qui m'est versé.
La lecture du bilan social annuel montre que les frais financiers (remboursements d'emprunts : capitaux + intérêts) sont les charges qui croissent le plus depuis quelques années, pour des raisons structurelles (fragilisation de la base des recettes depuis la mise en place de la T2A accentuée par la perte de spécialités juteuses) et conjoncturelles (grosses opérations d'investissement immobilier lancées il y 10 ans, dont le coût ne cesse de déraper depuis). C'est cette ligne budgétaire qu'il conviendrait de réduire en premier lieu, en renégociant les conditions de certains emprunts contractés, voire en sollicitant l'aide des collectivités publiques.
PS : je sais que cette affirmation risque encore d'attirer l'ironie des paons vaniteux thuriféraires du veau d'or.....
Kodiak- Messages : 1904
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Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
ok. merci.
zelle- Messages : 1184
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Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Un lien vers les videos de l'Intelligence Day de Mensa Nantes sur le burn out et les zèbres au travail:
https://www.zebrascrossing.net/t18992p20-nantes-intelligence-day-2014-29-novembre#934289
https://www.zebrascrossing.net/t18992p20-nantes-intelligence-day-2014-29-novembre#934289
maalesh- Messages : 148
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Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
+
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zelle- Messages : 1184
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Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
+
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zelle- Messages : 1184
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Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
s
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zelle- Messages : 1184
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Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Zelle a écrit:Deux options :
- soit il est pervers et je dois le séduire pour me protéger
- soit il est hystérique et il faut que je le casse en l'ignorant.
ma foi je crains quand même l'évaluation qui approche.
Je dirais qu'il soit Pervers ou Hystérique, dans les deux cas il faut l'ignorer. Laisser glisser ses paroles et ne pas en tenir compte. Je sais que c'est super difficile mais cette méthode m'a très certainement sauvée il n'y a pas si longtemps.
Pour le faire j'avais vraiment une méthode de zèbre, quand mon directeur me parlait agressivement ou ironiquement, ou pire quand il mentait et que je m'en rendais compte, je me chantais une petite chanson marrante, voir débile dans ma tête et je l'imaginais en train de la chanter plutôt que ce qu'il disait, ce qui d'ailleurs ne m’empêchait pas de lui répondre correctement. Cette méthode m'a permis de moins être affectée par ses médisances. (Attention cela ne fonctionne qu'un moment, lorsque l'assaillant est devenu trop agressif, je suis "partie")
Zebraskaroll- Messages : 67
Date d'inscription : 17/05/2015
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
O
Dernière édition par zelle le Sam 24 Mar 2018 - 21:08, édité 1 fois
zelle- Messages : 1184
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Age : 54
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Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
J'ai eu les premiers signes de mon burn out il y a bientôt 2ans, depuis j'ai repris mon job et mes etudes en parallèle. L'apparence extérieure est de nouveau lisse, cependant a l'intérieur c'est tjs un peu le bord*l...
A la base je suis qq'un d'anxieux ms depuis le BO ça devient ingerable, je suis inquiète pour tout et tout le monde, je suis hypocondriaque, je me sens coupable de tous les malheurs du monde, je suis pessimiste... bref c'est un calvaire de vivre avec moi et pourtant... tout va bien dans ma vie!!!
Je veux vivre sereinement... jai pris des dispositions, je vais voir une psy comportementaliste et un hypnotherapeute! J'ai peur de gâcher la vie de ceyx que j'aime et la mienne...
Avez vous aussi ce genre de séquelles? vous en êtes vous sorti?
A la base je suis qq'un d'anxieux ms depuis le BO ça devient ingerable, je suis inquiète pour tout et tout le monde, je suis hypocondriaque, je me sens coupable de tous les malheurs du monde, je suis pessimiste... bref c'est un calvaire de vivre avec moi et pourtant... tout va bien dans ma vie!!!
Je veux vivre sereinement... jai pris des dispositions, je vais voir une psy comportementaliste et un hypnotherapeute! J'ai peur de gâcher la vie de ceyx que j'aime et la mienne...
Avez vous aussi ce genre de séquelles? vous en êtes vous sorti?
miko16- Messages : 26
Date d'inscription : 11/02/2015
ErikFromFrance- Messages : 2873
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Age : 46
Localisation : Roci Nantes
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
+
Dernière édition par zelle le Sam 24 Mar 2018 - 21:08, édité 1 fois
zelle- Messages : 1184
Date d'inscription : 27/03/2015
Age : 54
Localisation : à l' ouest
Revival de post!
Bonjour à tous!
Déjà, merci à tous ceux qui ont contribué à cette discussion depuis des années, j'ai déjà trouvé quelques réponses.
Cette discussion a presque trois ans d'inactivité, mais je cherche des zèbres sympas et à l'écoute pour m'aider à la faire revivre... et m'aider en même temps
J'ai (ma psy a) déclaré un burnout il y a 10 mois de cela, même si je pense que j'aurais du être alertée bien plus vite (je pense que pour les zèbres qui me liront ,c'est enfoncer les portes ouvertes!).
Cela faisait 3 ans et demi que je travaillais en Afrique sur des projets de développement. Un contexte qui demande une adaptation constante à des publics différents et des conditions de travail et de confort qui sont loin de ce que nous connaissons en Europe. C'est pour ca que je me retrouve beaucoup dans le témoignage d'Anthracite, car je comprends ce par quoi ton amie est passée. Je suis désolée de son geste, mais je comprends trop bien à quoi la solitude que l'on ressent (que l'on ressent physiquement, mais également face au mur d'incompréhension des collègues qui eux vivent bien leur travail), et dont on a aussi paradoxalement besoin face au trop-plein d'émotion, de fatigue, de stress, constant.
J'ai eu la chance que ma hiérarchie réagisse extrêmement positivement à l'évocation du mot "burn out" (si seulement ils avaient réagi avant... mais je n'étais pas prête à l'entendre de toute façon!). Je suis partie en congés presque forcés pendant 15 jours, et suis passée à mi-temps dans la foulée, avec une liste presque réaliste des dossiers a clore avant mon arret définitif. Je suis rentrée en France il y a 8 mois, toujours à mi temps, pour réduire les conditions de travail difficiles et couper le lien avec les équipes terrain pour éviter les sur-sollicitations.. mais également une manière "douce" pour moi de passer progressivement de 200% à 0%.
Je me retrouve beaucoup dans le témoignage de YA-KA également sur les réflexions, le recul que l'on prend à ce moment sur les raisons qui nous ont amené jusque là : le contexte, les gens, mais également qui l'on est soi-même.
Depuis début septembre 2017, je suis en arret complet. Après la période de sommeil obligatoire pour rattraper mes 80 heures de travail semaine, suivi médical et psychologique, j'ai récupéré un peu d'énergie. En gros, il y a l'électricité de jour, mais plus de générateur de secours lors des pannes de courant
Pas d'emploi car pas possible d'en reprendre un pour le moment (rien que regarder des offres me fait remonter des angoisses et symptomes physiques), et je ne rentre pas dans les cases administratives françaises car mon expérience professionnelle a l'étranger ne m'a pas permis d'ouvrir mes droits, donc je ne suis pas en arret, mais pas vraiment non plus en recherche d'emploi. Ca ne fait que rajouter mon impression de ne pas être à ma place nulle part
Au milieu de tout ca, depuis février 2018, après que deux psys m'aient fortement incité à lire le livre de C. Petitcolin Je pense trop : comment canaliser ce mental envahissant ,(résumé sur ceclair.fr), je découvre que je suis une zèbre "trop", soit une neuro-droitière.
Je vous avoue que je suis un peu perdue entre burnout et zébritude. Je suis dans la phase où je n'accepte pas du tout ma zébritude (tout en ayant conscience que j'y corresponds à 95%), je vis très mal de ne pas être "comme tout le monde" et en même temps je sens cette énergie qui bouillonne en moi. Mon cerveau a besoin que je l'occupe, mais je n'arrive pas à trouver le bon dosage entre l'occuper suffisamment et l'occuper trop (conséquence du burn out, toute "sur-occupation" me terrasse pendant 2 j), la limite fluctuant beaucoup trop à mon gout!
Je cherche donc des zèbres qui pourraient peut-être m'aiguiller en fonction de leur vécu.
- Comment vit-on la zébritude et le burnout?
Et pour ceux qui sont en phase de récupération d'un burnout (que vous l'ayez déclaré il y a 3 mois ou 20 ans, car comme plusieurs avis au dessus je considère que nous serons toujours "en rémission" jamais complètement remis):
- avez vous réussi à trouver un meilleur équilibre?
- Comment faites vous pour le trouver (mesures radicales, pesures quotidiennes, chez soi ou au travail ?) ?
- comment retrouve-t-on un travail qui corresponde à la fois à la transformation liée au burnout, et le zèbre qui sommeille en nous?
Beaucoup d'autres questions, mais mon post est déjà très long
Merci de m'avoir lue, et hate de vous lire en retour!
Déjà, merci à tous ceux qui ont contribué à cette discussion depuis des années, j'ai déjà trouvé quelques réponses.
Cette discussion a presque trois ans d'inactivité, mais je cherche des zèbres sympas et à l'écoute pour m'aider à la faire revivre... et m'aider en même temps
J'ai (ma psy a) déclaré un burnout il y a 10 mois de cela, même si je pense que j'aurais du être alertée bien plus vite (je pense que pour les zèbres qui me liront ,c'est enfoncer les portes ouvertes!).
Cela faisait 3 ans et demi que je travaillais en Afrique sur des projets de développement. Un contexte qui demande une adaptation constante à des publics différents et des conditions de travail et de confort qui sont loin de ce que nous connaissons en Europe. C'est pour ca que je me retrouve beaucoup dans le témoignage d'Anthracite, car je comprends ce par quoi ton amie est passée. Je suis désolée de son geste, mais je comprends trop bien à quoi la solitude que l'on ressent (que l'on ressent physiquement, mais également face au mur d'incompréhension des collègues qui eux vivent bien leur travail), et dont on a aussi paradoxalement besoin face au trop-plein d'émotion, de fatigue, de stress, constant.
J'ai eu la chance que ma hiérarchie réagisse extrêmement positivement à l'évocation du mot "burn out" (si seulement ils avaient réagi avant... mais je n'étais pas prête à l'entendre de toute façon!). Je suis partie en congés presque forcés pendant 15 jours, et suis passée à mi-temps dans la foulée, avec une liste presque réaliste des dossiers a clore avant mon arret définitif. Je suis rentrée en France il y a 8 mois, toujours à mi temps, pour réduire les conditions de travail difficiles et couper le lien avec les équipes terrain pour éviter les sur-sollicitations.. mais également une manière "douce" pour moi de passer progressivement de 200% à 0%.
Je me retrouve beaucoup dans le témoignage de YA-KA également sur les réflexions, le recul que l'on prend à ce moment sur les raisons qui nous ont amené jusque là : le contexte, les gens, mais également qui l'on est soi-même.
Depuis début septembre 2017, je suis en arret complet. Après la période de sommeil obligatoire pour rattraper mes 80 heures de travail semaine, suivi médical et psychologique, j'ai récupéré un peu d'énergie. En gros, il y a l'électricité de jour, mais plus de générateur de secours lors des pannes de courant
Pas d'emploi car pas possible d'en reprendre un pour le moment (rien que regarder des offres me fait remonter des angoisses et symptomes physiques), et je ne rentre pas dans les cases administratives françaises car mon expérience professionnelle a l'étranger ne m'a pas permis d'ouvrir mes droits, donc je ne suis pas en arret, mais pas vraiment non plus en recherche d'emploi. Ca ne fait que rajouter mon impression de ne pas être à ma place nulle part
Au milieu de tout ca, depuis février 2018, après que deux psys m'aient fortement incité à lire le livre de C. Petitcolin Je pense trop : comment canaliser ce mental envahissant ,(résumé sur ceclair.fr), je découvre que je suis une zèbre "trop", soit une neuro-droitière.
Je vous avoue que je suis un peu perdue entre burnout et zébritude. Je suis dans la phase où je n'accepte pas du tout ma zébritude (tout en ayant conscience que j'y corresponds à 95%), je vis très mal de ne pas être "comme tout le monde" et en même temps je sens cette énergie qui bouillonne en moi. Mon cerveau a besoin que je l'occupe, mais je n'arrive pas à trouver le bon dosage entre l'occuper suffisamment et l'occuper trop (conséquence du burn out, toute "sur-occupation" me terrasse pendant 2 j), la limite fluctuant beaucoup trop à mon gout!
Je cherche donc des zèbres qui pourraient peut-être m'aiguiller en fonction de leur vécu.
- Comment vit-on la zébritude et le burnout?
Et pour ceux qui sont en phase de récupération d'un burnout (que vous l'ayez déclaré il y a 3 mois ou 20 ans, car comme plusieurs avis au dessus je considère que nous serons toujours "en rémission" jamais complètement remis):
- avez vous réussi à trouver un meilleur équilibre?
- Comment faites vous pour le trouver (mesures radicales, pesures quotidiennes, chez soi ou au travail ?) ?
- comment retrouve-t-on un travail qui corresponde à la fois à la transformation liée au burnout, et le zèbre qui sommeille en nous?
Beaucoup d'autres questions, mais mon post est déjà très long
Merci de m'avoir lue, et hate de vous lire en retour!
Blop007- Messages : 1
Date d'inscription : 10/03/2018
Age : 34
Localisation : Nantes
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Bonsoir Blop007,
Ton post m'intéresse. Je me pose exactement les mêmes questions que toi en ce moment. L'équilibre entre le trop et le pas assez...Mon métier actuel m'occupe trop et à la fois pas assez... J'en déduis qu'il ne m'occupe tout simplement pas comme il faut. Le dosage est ardu à trouver ! Car cela reste générateur de souffrance.
Comment ne pas faire un mauvais choix qui ramènera à la case départ ? en d'autres termes, comment faire un vrai changement et non un faux changement ?
J'ai hâte de voir les retours également.
Ton post m'intéresse. Je me pose exactement les mêmes questions que toi en ce moment. L'équilibre entre le trop et le pas assez...Mon métier actuel m'occupe trop et à la fois pas assez... J'en déduis qu'il ne m'occupe tout simplement pas comme il faut. Le dosage est ardu à trouver ! Car cela reste générateur de souffrance.
Comment ne pas faire un mauvais choix qui ramènera à la case départ ? en d'autres termes, comment faire un vrai changement et non un faux changement ?
J'ai hâte de voir les retours également.
Dodie- Messages : 27
Date d'inscription : 25/10/2017
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Blop007 :
Je cherche donc des zèbres qui pourraient peut-être m'aiguiller en fonction de leur vécu.
- Comment vit-on la zébritude et le burnout?
Et pour ceux qui sont en phase de récupération d'un burnout (que vous l'ayez déclaré il y a 3 mois ou 20 ans, car comme plusieurs avis au dessus je considère que nous serons toujours "en rémission" jamais complètement remis):
- avez vous réussi à trouver un meilleur équilibre?
- Comment faites vous pour le trouver (mesures radicales, pesures quotidiennes, chez soi ou au travail ?) ?
- comment retrouve-t-on un travail qui corresponde à la fois à la transformation liée au burnout, et le zèbre qui sommeille en nous?
Dodie :
L'équilibre entre le trop et le pas assez...Mon métier actuel m'occupe trop et à la fois pas assez... J'en déduis qu'il ne m'occupe tout simplement pas comme il faut. Le dosage est ardu à trouver ! Car cela reste générateur de souffrance.
Comment ne pas faire un mauvais choix qui ramènera à la case départ ? en d'autres termes, comment faire un vrai changement et non un faux changement ?
Salut,
j'ai peut-être déjà répondu à ce post il y a quelques temps, je ne sais plus.
Je suis zébrée et j'ai vécu un burn-out il y a 3 ans.
C'est sûr que pour s'en remettre, il faut du temps, c'est-à-dire pouvoir prendre le temps de penser, de réfléchir à notre vie et de revoir ce qui ne nous convient pas. C'est tellement plus global que le simple burn-out professionnel, en tout cas me concernant ça a changé ma vie. Même si j'étais déjà en période d'évolution dans ma façon de concevoir les choses quand j'ai été touchée.
Sur la façon de vivre le burn-out quand on est zèbre, je pense simplement qu'on rationalise beaucoup et qu'on a cette capacité de résilience en nous. Les ressources sont dans nos valeurs et le fait de les suivre et de mettre en œuvre nos compétences au service notre bien-être. Nos valeurs sont nos guides. Sans elles, on se perd, on se déconnecte de soi-même.
C'est ce qui maintient dans la bonne direction.
Pour ce qui est de l'équilibre, je suis zèbre et donc j'oscille.
J'apprends à l'accepter, en me connaissant de mieux en mieux.
Je m'adapte à l'énergie que j'ai de disponible. Mon corps est mon meilleur allié pour m'informer des coups de fatigue, quand j'en fais trop etc. (là je suis malade, car j'ai pas assez dormi par exemple). Il y a des jours où je peux en faire 10 fois plus, et des jours où il faut que je reste tranquille car mon corps le commande.
Le burn-out m'aura appris ceci : la santé c'est tout ce qu'on a.
Alors j'essaie de m'organiser, j'ai un agenda papier sur lequel j'écris en liste ce qu'il a à faire, et je pioche dedans au fur et à mesure et selon l'humeur/la forme du moment. (Par exemple : si je suis malade, et que je ne peux pas bosser sur qqchose de compliqué, je peux toujours passer des coups de téléphone, et j'avance quand même)
Pour ce qui est de trouver un travail qui tienne compte du zèbre et de l'après burn-out, ça je ne m'en fais pas pour vous.
On est zèbre, c'est intrinsèque il n'y a même pas à réfléchir sur le type de poste/de travail pouvant convenir à un zèbre. Vous êtes vous, avec vos préférences, avec votre vécu.
Je vais parler pour moi : j'étais salariée, avec pointage et tout le tralala de supérieurs qui viennent vous solliciter 10 fois par jour alors que vous avez votre boulot à faire, et qu'en plus de ça la boîte dans laquelle vous êtes est complètement pourrie de l'intérieur et mensongère au niveau des valeurs qu'elle prône.
-> J'ai compris après ça que je ne peux plus être salariée, que je ne peux pas faire des choses qui ne correspondent pas à moi, à mes valeurs simplement parce-qu'on me demande de les faire, je ne peux plus pointer, je veux choisir moi-même mes horaires et mes actions. Et je pense que c'est là le grand changement : c'est le point de vue, la façon de concevoir sa vie qui change.
Et même si j'accepte aujourd'hui encore de me plier à certains horaires, c'est parce-que je l'ai CHOISI, c'est là toute la différence (bon il ne faut pas que ça dure trop longtemps non plus hein )
Dodie, je pense qu'on ne peut pas retourner à la case départ. Et si ça arrivait on le pressentirait forcément, à l'intérieur ça va bouillonner dans les tripes comme un avertissement.
Quand tu parles d'un "vrai" ou d'un "faux" changement, je pense que la peur de ne pas avancer est toujours présente.
Quand il y a un changement, il y a toujours une évolution même minime, même si elle ne t'apporte que l'idée de ne plus aller dans telle direction. C'est ce qui nous fait avancer.
Je cherche donc des zèbres qui pourraient peut-être m'aiguiller en fonction de leur vécu.
- Comment vit-on la zébritude et le burnout?
Et pour ceux qui sont en phase de récupération d'un burnout (que vous l'ayez déclaré il y a 3 mois ou 20 ans, car comme plusieurs avis au dessus je considère que nous serons toujours "en rémission" jamais complètement remis):
- avez vous réussi à trouver un meilleur équilibre?
- Comment faites vous pour le trouver (mesures radicales, pesures quotidiennes, chez soi ou au travail ?) ?
- comment retrouve-t-on un travail qui corresponde à la fois à la transformation liée au burnout, et le zèbre qui sommeille en nous?
Dodie :
L'équilibre entre le trop et le pas assez...Mon métier actuel m'occupe trop et à la fois pas assez... J'en déduis qu'il ne m'occupe tout simplement pas comme il faut. Le dosage est ardu à trouver ! Car cela reste générateur de souffrance.
Comment ne pas faire un mauvais choix qui ramènera à la case départ ? en d'autres termes, comment faire un vrai changement et non un faux changement ?
Salut,
j'ai peut-être déjà répondu à ce post il y a quelques temps, je ne sais plus.
Je suis zébrée et j'ai vécu un burn-out il y a 3 ans.
C'est sûr que pour s'en remettre, il faut du temps, c'est-à-dire pouvoir prendre le temps de penser, de réfléchir à notre vie et de revoir ce qui ne nous convient pas. C'est tellement plus global que le simple burn-out professionnel, en tout cas me concernant ça a changé ma vie. Même si j'étais déjà en période d'évolution dans ma façon de concevoir les choses quand j'ai été touchée.
Sur la façon de vivre le burn-out quand on est zèbre, je pense simplement qu'on rationalise beaucoup et qu'on a cette capacité de résilience en nous. Les ressources sont dans nos valeurs et le fait de les suivre et de mettre en œuvre nos compétences au service notre bien-être. Nos valeurs sont nos guides. Sans elles, on se perd, on se déconnecte de soi-même.
C'est ce qui maintient dans la bonne direction.
Pour ce qui est de l'équilibre, je suis zèbre et donc j'oscille.
J'apprends à l'accepter, en me connaissant de mieux en mieux.
Je m'adapte à l'énergie que j'ai de disponible. Mon corps est mon meilleur allié pour m'informer des coups de fatigue, quand j'en fais trop etc. (là je suis malade, car j'ai pas assez dormi par exemple). Il y a des jours où je peux en faire 10 fois plus, et des jours où il faut que je reste tranquille car mon corps le commande.
Le burn-out m'aura appris ceci : la santé c'est tout ce qu'on a.
Alors j'essaie de m'organiser, j'ai un agenda papier sur lequel j'écris en liste ce qu'il a à faire, et je pioche dedans au fur et à mesure et selon l'humeur/la forme du moment. (Par exemple : si je suis malade, et que je ne peux pas bosser sur qqchose de compliqué, je peux toujours passer des coups de téléphone, et j'avance quand même)
Pour ce qui est de trouver un travail qui tienne compte du zèbre et de l'après burn-out, ça je ne m'en fais pas pour vous.
On est zèbre, c'est intrinsèque il n'y a même pas à réfléchir sur le type de poste/de travail pouvant convenir à un zèbre. Vous êtes vous, avec vos préférences, avec votre vécu.
Je vais parler pour moi : j'étais salariée, avec pointage et tout le tralala de supérieurs qui viennent vous solliciter 10 fois par jour alors que vous avez votre boulot à faire, et qu'en plus de ça la boîte dans laquelle vous êtes est complètement pourrie de l'intérieur et mensongère au niveau des valeurs qu'elle prône.
-> J'ai compris après ça que je ne peux plus être salariée, que je ne peux pas faire des choses qui ne correspondent pas à moi, à mes valeurs simplement parce-qu'on me demande de les faire, je ne peux plus pointer, je veux choisir moi-même mes horaires et mes actions. Et je pense que c'est là le grand changement : c'est le point de vue, la façon de concevoir sa vie qui change.
Et même si j'accepte aujourd'hui encore de me plier à certains horaires, c'est parce-que je l'ai CHOISI, c'est là toute la différence (bon il ne faut pas que ça dure trop longtemps non plus hein )
Dodie, je pense qu'on ne peut pas retourner à la case départ. Et si ça arrivait on le pressentirait forcément, à l'intérieur ça va bouillonner dans les tripes comme un avertissement.
Quand tu parles d'un "vrai" ou d'un "faux" changement, je pense que la peur de ne pas avancer est toujours présente.
Quand il y a un changement, il y a toujours une évolution même minime, même si elle ne t'apporte que l'idée de ne plus aller dans telle direction. C'est ce qui nous fait avancer.
fleur de canard- Messages : 80
Date d'inscription : 31/10/2012
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Bonjour,
Pour ma part, je fais un burn out.
En arrêt depuis 7 semaines, j'ai lu plusieurs livres sur le burn out, et suspecté un Haut Potentiel.
Maintenant que je sais pour le HPI, je comprends mieux, tout devient limpide, j'ai pu déceler certaines causes de mon burn out, et surtout comprendre que pour un HPI c'est normal de se comporter comme ça:
- j'ai un besoin maladif de reconnaissance, et l'envie que tout le monde m'aime ou m'accepte -> ce qui entraîne : ne jamais dire non, être trop perfectionniste, vouloir être une employée/femme/mère/maîtresse de maison/cuisinière/jardinière/amie parfaite -> éléments qui ont entraîné une surcharge de travail pro et perso et m'ont conduit au burn out
- je me suis surinvestie dans mon travail parce que ça a un sens pour moi, je trouve que c'est important, je me sens investie d'une mission (je travaille dans la protection de l'environnement) et puis contrairement à beaucoup de témoignages que j'ai lu, moi je m'éclate dans mon travail, je suis autonome et je peux utiliser ma créativité et répondre à mes curiosités personnelles. MAIS, j'ai compris maintenant que je dois exprimer ma créativité de préférence en dehors de mon travail et surtout l'exprimer pour moi et moi seule, pas pour être reconnue de je ne sais qui!, sinon j'en fais trop, je fais trop d'heures au boulot, je m'épuise à cuisiner des gâteaux pendant trois jours pour un anniversaire, je stresse de ne pas terminer à temps. Mais ces beaux conseils, c'est plus facile à dire qu'à faire.....
- je comprend que j'ai crée ce masque / ce surmoi pour être acceptée par les autres, parce que à force d'être rejetée, j'ai cru que ma personne ne serait jamais acceptée. Mais que si je m'investissais dans des tonnes de trucs, si je faisais tout ça, je serais acceptée.
Aujourd'hui, avec le burn out et l'acceptation de ma douance, toute ma façon de vivre, et mon identité s'écroulent. Je ne sais plus qui je suis, et si ce que j'aimais faire avant, je l'aimais vraiment ou si je le faisais uniquement pour me faire accepter. ..
Aujourd'hui je vois ça comme une chance, d'avoir fait ce burn out, ça m'a permis de découvrir ma douance, lever le voile sur qui je suis au fond. D'avoir une chance de rattraper le tir et de ne plus continuer ma vie droit vers le mur!
Mais c'est dur. Dur de pas savoir où tu vas, combien de temps tu seras encore incapable de travailler, honteuse et dépressive, dur de faire la part des choses entre ce qui est vraiment toi et ce qui est le masque.
J'ai essayé de chercher sur le forum si certains d'entres vous ressentent ces mêmes chose vis à vis du masque et comment vous avez fait pour découvrir votre vrai Moi. Si vous avez des pistes, n'hésitez pas à me les donner. Merci.
Concernant le burn out : le livre de Cécile Bost, Surdoués : s'intégrer et s'épanouir dans le monde du travail est intéressant et donne des pistes. Mais encore une fois, ce n'est pas parce que je sais ce que je dois changer, que c'est facile de l'appliquer!
Je ne sais pas si mon témoignage vous éclairera, j'espère revenir bientôt avec des réponses, pour moi-même et pour ceux qui sont dans ce même état de latence, de recherche, de flou.
Pour ma part, je fais un burn out.
En arrêt depuis 7 semaines, j'ai lu plusieurs livres sur le burn out, et suspecté un Haut Potentiel.
Maintenant que je sais pour le HPI, je comprends mieux, tout devient limpide, j'ai pu déceler certaines causes de mon burn out, et surtout comprendre que pour un HPI c'est normal de se comporter comme ça:
- j'ai un besoin maladif de reconnaissance, et l'envie que tout le monde m'aime ou m'accepte -> ce qui entraîne : ne jamais dire non, être trop perfectionniste, vouloir être une employée/femme/mère/maîtresse de maison/cuisinière/jardinière/amie parfaite -> éléments qui ont entraîné une surcharge de travail pro et perso et m'ont conduit au burn out
- je me suis surinvestie dans mon travail parce que ça a un sens pour moi, je trouve que c'est important, je me sens investie d'une mission (je travaille dans la protection de l'environnement) et puis contrairement à beaucoup de témoignages que j'ai lu, moi je m'éclate dans mon travail, je suis autonome et je peux utiliser ma créativité et répondre à mes curiosités personnelles. MAIS, j'ai compris maintenant que je dois exprimer ma créativité de préférence en dehors de mon travail et surtout l'exprimer pour moi et moi seule, pas pour être reconnue de je ne sais qui!, sinon j'en fais trop, je fais trop d'heures au boulot, je m'épuise à cuisiner des gâteaux pendant trois jours pour un anniversaire, je stresse de ne pas terminer à temps. Mais ces beaux conseils, c'est plus facile à dire qu'à faire.....
- je comprend que j'ai crée ce masque / ce surmoi pour être acceptée par les autres, parce que à force d'être rejetée, j'ai cru que ma personne ne serait jamais acceptée. Mais que si je m'investissais dans des tonnes de trucs, si je faisais tout ça, je serais acceptée.
Aujourd'hui, avec le burn out et l'acceptation de ma douance, toute ma façon de vivre, et mon identité s'écroulent. Je ne sais plus qui je suis, et si ce que j'aimais faire avant, je l'aimais vraiment ou si je le faisais uniquement pour me faire accepter. ..
Aujourd'hui je vois ça comme une chance, d'avoir fait ce burn out, ça m'a permis de découvrir ma douance, lever le voile sur qui je suis au fond. D'avoir une chance de rattraper le tir et de ne plus continuer ma vie droit vers le mur!
Mais c'est dur. Dur de pas savoir où tu vas, combien de temps tu seras encore incapable de travailler, honteuse et dépressive, dur de faire la part des choses entre ce qui est vraiment toi et ce qui est le masque.
J'ai essayé de chercher sur le forum si certains d'entres vous ressentent ces mêmes chose vis à vis du masque et comment vous avez fait pour découvrir votre vrai Moi. Si vous avez des pistes, n'hésitez pas à me les donner. Merci.
Concernant le burn out : le livre de Cécile Bost, Surdoués : s'intégrer et s'épanouir dans le monde du travail est intéressant et donne des pistes. Mais encore une fois, ce n'est pas parce que je sais ce que je dois changer, que c'est facile de l'appliquer!
Je ne sais pas si mon témoignage vous éclairera, j'espère revenir bientôt avec des réponses, pour moi-même et pour ceux qui sont dans ce même état de latence, de recherche, de flou.
delf- Messages : 18
Date d'inscription : 13/06/2018
Age : 38
Localisation : alsace nord
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Bonjour,
j'ai lu rapidement vos post, et cela me parle beaucoup car je viens d'éviter ( enfin j'espère) un burn out à mon travail. Comme Delf, je suis passionnée par mon travail (je travaille dans une ONG) et j'adore ce que je fais. J'ai voulu montrer que je pouvais faire bien et beaucoup, et je crois que ma curiosité naturelle m'a poussé dans un engrenage sans fin : toujours vouloir de nouvelles choses (merci les zèbres...), par peur de l'ennui. Ce qui fait qu'un jour j'ai réalisé que je n'avais même plus de temps de partir en vacances. J'étais écrasée par le poids de mes tâches et surtout le sentiment de mal faire. Alors je me suis mise à douter de mes capacités et c'est là où j'ai craqué à la moindre petite remarque sur mon travail...
Hypertension, perte de sommeil et de poids plus tard, mes supérieurs ont entendu mon appel au secours et un poste va être créer pour me décharger. (car je réalisais 2 métiers en fait). Et pourtant...
Une part de moi est soulagée d'avoir été entendue, mais, une autre part de moi est inquiète, et je me réjouis à moitié. Je me dis que c'est un echec, je n'ai pas réussi à concilier les deux. Que je vais m'ennuyer au final. Qu'on verra que je suis moins bonne dans les missions que je conserve. Que je n'y arriverai pas. Que je vais regretter. Qu'on trouvera que je ne sers à rien. Que l'autre personne sera mieux. Mais surtout cette horrible spectre de l'ennui qui me hante... C'est terrible car j'étais mal physiquement et même avec une solution, et bien ça me bouffe. Je me dis que je suis nulle d'abandonner là où d'autres auraient réussi. J'en fais de la tachycardie ...
Suis-je pas assez forte ?
Je trouve cela tellement contradictoire et ça me fatigue de ne pas me comprendre. Pensez-vous qu'il est possible de lutter contre ces angoisses ?
Merci et bonne soirée à tous
j'ai lu rapidement vos post, et cela me parle beaucoup car je viens d'éviter ( enfin j'espère) un burn out à mon travail. Comme Delf, je suis passionnée par mon travail (je travaille dans une ONG) et j'adore ce que je fais. J'ai voulu montrer que je pouvais faire bien et beaucoup, et je crois que ma curiosité naturelle m'a poussé dans un engrenage sans fin : toujours vouloir de nouvelles choses (merci les zèbres...), par peur de l'ennui. Ce qui fait qu'un jour j'ai réalisé que je n'avais même plus de temps de partir en vacances. J'étais écrasée par le poids de mes tâches et surtout le sentiment de mal faire. Alors je me suis mise à douter de mes capacités et c'est là où j'ai craqué à la moindre petite remarque sur mon travail...
Hypertension, perte de sommeil et de poids plus tard, mes supérieurs ont entendu mon appel au secours et un poste va être créer pour me décharger. (car je réalisais 2 métiers en fait). Et pourtant...
Une part de moi est soulagée d'avoir été entendue, mais, une autre part de moi est inquiète, et je me réjouis à moitié. Je me dis que c'est un echec, je n'ai pas réussi à concilier les deux. Que je vais m'ennuyer au final. Qu'on verra que je suis moins bonne dans les missions que je conserve. Que je n'y arriverai pas. Que je vais regretter. Qu'on trouvera que je ne sers à rien. Que l'autre personne sera mieux. Mais surtout cette horrible spectre de l'ennui qui me hante... C'est terrible car j'étais mal physiquement et même avec une solution, et bien ça me bouffe. Je me dis que je suis nulle d'abandonner là où d'autres auraient réussi. J'en fais de la tachycardie ...
Suis-je pas assez forte ?
Je trouve cela tellement contradictoire et ça me fatigue de ne pas me comprendre. Pensez-vous qu'il est possible de lutter contre ces angoisses ?
Merci et bonne soirée à tous
Fika- Messages : 13
Date d'inscription : 12/07/2017
Age : 37
Localisation : ile de France
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
@Fika
Pour être encore dedans, et pour avoir lu pas mal de choses sur le burn out et sur les HPI ces dernières semaines, je pense que, au final, c'est une bonne chose pour vous. Que vos patrons aient pris conscience de la trop grande tâche confiée. Vous l'avez dit vous même : vous faisiez le travail de deux personnes! Ce n'est ni juste pour vous, ni pour les autres!
Alors oui c'est sûr, il faut faire le deuil de ce que vous pouviez faire avant. Mais c'était avant.
Oui, vous allez peut être vous ennuyer un peu plus dans votre travail.... Les livres que j'ai lus, disaient que pour les HPI, trouver d'autres occupations cachées pour ne pas s'ennuyer au travail était assez courant. Juste pour donner un exemple que je trouvait drôle et plutôt inspirant : une jeune femme qui remplissait les rayons d'un supermarché, hyper in-intérressant pour elle. Elle le contrait en écoutant des cours de philosophie! Personne ne sait ce qui se cache derrière ses écouteurs ! Elle pouvait ainsi s'adonner à sa passion et curiosité, tout en travaillant!
Ne pas prendre cela comme un échec, mais au contraire, l'occasion d'avoir enfin ouvert les yeux sur une situation qui n'était pas juste, et pas vivable ! (Pas le temps de prendre de vacances !!! J'ai fait ça aussi.... ). L'occasion de se reposer et de se re-poser des limites correctes, durables.
En parlant de durable, je travaille dans l'environnement, vous dans une ONG -> ce n'est pas parce que c'est important à nos yeux, que ces missions doivent être plus importantes que nous ! Connaissez-vous la fable du colibri de Pierre Rabhi? (sinon regardez dans votre moteur de recherche favori) : chacun doit faire sa part de colibri. Mais j'ai l'impression, que nous, les HPI, on est des cerfs (ou des zèbres..... lol) , qui penseraient avoir la capacité d'un éléphant ! Oui un cerf c'est très fort, c'est capable de beaucoup, mais le cerf ne peut pas sauver la forêt à lui seul. Je crois que c'est un peu la dérive de travailler dans un secteur ou le sens est très fort et important (éducation, social, humanitaire, environnement, etc...).
Je pense que c'est facile à dire, mais vous ne devriez pas vous sentir nulle, mais plutôt courageuse de regarder en face vos capacités, et dire stop, je suis allée trop loin. C'est dur à admettre, c'est dur de changer de façon de faire...... Mais JE SUIS PLUS IMPORTANTE QUE MON TRAVAIL, et JE NE SUIS PAS MON TRAVAIL.
Vous dites être nulle d'abandonner là où d'autres auraient réussi. Concrètement, qui dans votre boulot est capable de faire ce que vous avez fait jusque là??? Je suis sûre que (si vous regardez honnêtement hein?!) vous ne trouverez personne.
Vous êtes exceptionnelle, et vous méritez de vous épanouir dans votre travail, certes, mais aussi chez vous, tous les jours, et pendant vos vacances !
Votre gros travail maintenant, à mon avis, c'est de trouver des astuces pour ne pas vous ennuyer, et donner le change à vos supérieurs.
Quelques idées glanées de ci de là :
- faire des milliards de pauses (puisque les HPI travaillent plus vite, ça permet de maintenir un écart raisonnable avec les collègues), ou se donner la possibilité de faire du rangement une fois par jour (et laisser son esprit un peu vagabonder...) car il y a toujours des trucs à ranger quelque part..... et on ne pourra pas vous dire que vous glandez!
- demander un mi-temps thérapeutique (reprendre en douceur, et vos collègues prendront conscience que vous êtes fragile, qu'il ne faut pas trop vous pousser),
- prendre des RDV à l'extérieur vers la fin de journée, et rentrer plus tôt à la maison
- trouver des passions/occupations qui nous donne envie de rentrer à la maison ("désolé les collègues, je peux pas, j'ai aqua-poney le mardi!" lol) -> S'investir, s'épanouir aussi ailleurs que dans le travail en fait!
- l'idée d'écouter des cours ou des podcast avec ses écouteurs est assez séduisante je trouve.....
Pour le perfectionnisme maladif (dont je fais preuve), je n'ai pas encore de conseils à vous donner..... pas encore résolu pour moi!
En tout cas, COURAGE à vous !!!
Pour être encore dedans, et pour avoir lu pas mal de choses sur le burn out et sur les HPI ces dernières semaines, je pense que, au final, c'est une bonne chose pour vous. Que vos patrons aient pris conscience de la trop grande tâche confiée. Vous l'avez dit vous même : vous faisiez le travail de deux personnes! Ce n'est ni juste pour vous, ni pour les autres!
Alors oui c'est sûr, il faut faire le deuil de ce que vous pouviez faire avant. Mais c'était avant.
Oui, vous allez peut être vous ennuyer un peu plus dans votre travail.... Les livres que j'ai lus, disaient que pour les HPI, trouver d'autres occupations cachées pour ne pas s'ennuyer au travail était assez courant. Juste pour donner un exemple que je trouvait drôle et plutôt inspirant : une jeune femme qui remplissait les rayons d'un supermarché, hyper in-intérressant pour elle. Elle le contrait en écoutant des cours de philosophie! Personne ne sait ce qui se cache derrière ses écouteurs ! Elle pouvait ainsi s'adonner à sa passion et curiosité, tout en travaillant!
Ne pas prendre cela comme un échec, mais au contraire, l'occasion d'avoir enfin ouvert les yeux sur une situation qui n'était pas juste, et pas vivable ! (Pas le temps de prendre de vacances !!! J'ai fait ça aussi.... ). L'occasion de se reposer et de se re-poser des limites correctes, durables.
En parlant de durable, je travaille dans l'environnement, vous dans une ONG -> ce n'est pas parce que c'est important à nos yeux, que ces missions doivent être plus importantes que nous ! Connaissez-vous la fable du colibri de Pierre Rabhi? (sinon regardez dans votre moteur de recherche favori) : chacun doit faire sa part de colibri. Mais j'ai l'impression, que nous, les HPI, on est des cerfs (ou des zèbres..... lol) , qui penseraient avoir la capacité d'un éléphant ! Oui un cerf c'est très fort, c'est capable de beaucoup, mais le cerf ne peut pas sauver la forêt à lui seul. Je crois que c'est un peu la dérive de travailler dans un secteur ou le sens est très fort et important (éducation, social, humanitaire, environnement, etc...).
Je pense que c'est facile à dire, mais vous ne devriez pas vous sentir nulle, mais plutôt courageuse de regarder en face vos capacités, et dire stop, je suis allée trop loin. C'est dur à admettre, c'est dur de changer de façon de faire...... Mais JE SUIS PLUS IMPORTANTE QUE MON TRAVAIL, et JE NE SUIS PAS MON TRAVAIL.
Vous dites être nulle d'abandonner là où d'autres auraient réussi. Concrètement, qui dans votre boulot est capable de faire ce que vous avez fait jusque là??? Je suis sûre que (si vous regardez honnêtement hein?!) vous ne trouverez personne.
Vous êtes exceptionnelle, et vous méritez de vous épanouir dans votre travail, certes, mais aussi chez vous, tous les jours, et pendant vos vacances !
Votre gros travail maintenant, à mon avis, c'est de trouver des astuces pour ne pas vous ennuyer, et donner le change à vos supérieurs.
Quelques idées glanées de ci de là :
- faire des milliards de pauses (puisque les HPI travaillent plus vite, ça permet de maintenir un écart raisonnable avec les collègues), ou se donner la possibilité de faire du rangement une fois par jour (et laisser son esprit un peu vagabonder...) car il y a toujours des trucs à ranger quelque part..... et on ne pourra pas vous dire que vous glandez!
- demander un mi-temps thérapeutique (reprendre en douceur, et vos collègues prendront conscience que vous êtes fragile, qu'il ne faut pas trop vous pousser),
- prendre des RDV à l'extérieur vers la fin de journée, et rentrer plus tôt à la maison
- trouver des passions/occupations qui nous donne envie de rentrer à la maison ("désolé les collègues, je peux pas, j'ai aqua-poney le mardi!" lol) -> S'investir, s'épanouir aussi ailleurs que dans le travail en fait!
- l'idée d'écouter des cours ou des podcast avec ses écouteurs est assez séduisante je trouve.....
Pour le perfectionnisme maladif (dont je fais preuve), je n'ai pas encore de conseils à vous donner..... pas encore résolu pour moi!
En tout cas, COURAGE à vous !!!
delf- Messages : 18
Date d'inscription : 13/06/2018
Age : 38
Localisation : alsace nord
Miss aux yeux arc-en-ciel- Messages : 1496
Date d'inscription : 21/04/2016
Age : 105
Localisation : Rêves enchantés
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Merci, merci du fond du coeur cher @Delf, pour vos mots et votre bienveillance. J'espère que vos mots toucheront également d'autres zèbres qui ont peur de leur ombre et parfois de leurs rayures.
Merci.
Merci.
Fika- Messages : 13
Date d'inscription : 12/07/2017
Age : 37
Localisation : ile de France
Re: le BURN OUT, vous avez déja vécu ?
Bonjour,
Impossible de tout lire, trop long, beaucoup trop long.
Et certains ici écrivent troooooop longuement.
J'en ai fait un d'une violence inouïe alors que j'étais "jeune" (30ans), tellement violent que pendant plusieurs mois, incapable de bouger, travailler, réfléchir. Au début, je n'arrivais même plus à mettre une cuillère dans la bouche. Une prise en charge tellement nulle que je n'ai plus aucune confiance dans le corps médical.
Une angoisse terrible d'entendre le mot "professionnel" "monde du travail"...
Impossible de tout lire, trop long, beaucoup trop long.
Et certains ici écrivent troooooop longuement.
J'en ai fait un d'une violence inouïe alors que j'étais "jeune" (30ans), tellement violent que pendant plusieurs mois, incapable de bouger, travailler, réfléchir. Au début, je n'arrivais même plus à mettre une cuillère dans la bouche. Une prise en charge tellement nulle que je n'ai plus aucune confiance dans le corps médical.
Une angoisse terrible d'entendre le mot "professionnel" "monde du travail"...
Havana- Messages : 13
Date d'inscription : 24/09/2018
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