50 % d'enfants surdoués de nos jours...
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50 % d'enfants surdoués de nos jours...
" «Je n’en peux plus. La moitié des parents sont convaincus que leur enfant est surdoué », raconte cette professeur des écoles, qui enseigne depuis cinq ans en maternelle dans un établissement privé et huppé de l’Ouest parisien. Ils demandent des noms de psychologues pour faire passer des tests de QI, achètent des méthodes de lecture dès 3 ou 4 ans «parce qu’il a besoin d’être nourri intellectuellement» ou réclament un saut de classe «pour des enfants qui sont dans la moyenne de leur âge en termes de comportement et d’attention», s’étonne-t-elle. Cela «empire à l’école primaire puis au collège», renchérit une autre enseignante du même établissement, un âge où «les enfants insupportables ou en difficulté scolaire sont souvent présentés comme précoces par leurs parents».
À lire aussi : L’analyse d’une psychologue: «C’est valorisant de penser qu’on a un enfant intelligent plutôt qu’un petit dragon»
Confrontés aux multiples légendes entourant les surdoués, prétendument affublés par certains psychologues médiatiques d’une «pensée en arborescence» ou d’une «hypersensibilité», les praticiens de la revue scientifique Anae (Approche neuropsychologique des apprentissages chez l’enfant) se sont mobilisés l’an dernier lors d’un numéro «Mise au point» sur les hauts quotients intellectuels. Pour exprimer leur ras-le-bol. Jusqu’au début des années 1980, y rappelle-t-on, les publications scientifiques sur les surdoués étaient quasiment inexistantes, tout comme les réflexions sur les mesures à l’égard des enfants concernés. L’institution scolaire française s’y opposa même. Contrairement à ce qui existait dans d’autres pays, elle craignait de creuser les inégalités.
Il est possible de présenter un trouble durable dans les apprentissages et, concomitamment, un haut potentiel intellectuel. L’un n’exclut pas l’autre ; ils ne sont pas pour autant corrélés
Nicolas Gauvrit, psychologue et mathématicien, chercheur au laboratoire Cognitions humaine et artificielle
Peu à peu, la précocité intellectuelle n’a plus été mise en avant en France comme une richesse mais a progressivement été associée - dans les médias notamment - à des difficultés, des troubles, des pathologies, des spécificités plus ou moins handicapantes. Parallèlement, depuis une dizaine d’années, on assiste à une multiplication d’ouvrages grand public, diffusant des informations souvent non vérifiées. Avec des conséquences potentielles comme celles de ne plus être pris au sérieux, de stimuler des actions éducatives ou pédagogiques non appropriées, de desservir la cause des personnes concernées et d’attirer, de manière illusoire, vers ce concept prometteur, de nombreux enfants en difficultés psychologiques, sociales ou scolaires pour lesquels la question du haut potentiel n’est pas pertinente.
«Enfants handicapés»
«Il est possible de présenter un trouble durable dans les apprentissages et, concomitamment, un haut potentiel intellectuel. L’un n’exclut pas l’autre ; ils ne sont pas pour autant corrélés», explique Nicolas Gauvrit, psychologue et mathématicien, chercheur au laboratoire Cognitions humaine et artificielle (École pratique des hautes études). Ce dernier considère malgré tout que les hauts potentiels peuvent et doivent faire l’objet, comme c’est le cas dans de nombreux autres pays, comme Israël ou les États-Unis, de mesures et programmes éducatifs spécifiques.
Heureusement, «on revient dans la norme mondiale», poursuit-il. Le vade-mecum de l’Éducation nationale concernant les surdoués vient ainsi d’être révisé cette année. Il expliquait auparavant aux enseignants qu’il fallait bien leur expliquer et répéter les consignes ou encore les rassurer sur leurs compétences «comme s’il s’agissait d’enfants handicapés», s’étonne encore Nicolas Gauvrit.
Les tests de QI sont-ils fiables?
Les tests de QI, pratiqués depuis un siècle, mesurent l’efficacité du fonctionnement mental d’une personne. Plusieurs données y sont mesurées: la vitesse, la mémoire, les capacités langagières, la logique et la capacité de raisonnement. Il s’agit en quelque sorte d’établir une «moyenne générale» comme à l’école, mesurant ces résultats sans distinguer les disciplines. Ils ne mesurent pas la créativité, l’intelligence émotionnelle ou la persévérance dans l’effort mais ces tests sont néanmoins considérés comme fiables si l’on cherche à mesurer une sorte de puissance mentale globale.
De fait, les scores de QI prédisent les résultats scolaires et académiques, tout comme la réussite dans le milieu professionnel. Le facteur génétique est important. Le QI est en grande partie héritable. Mais l’influence de l’environnement est également très importante. Les forts QI existent dans tous les milieux mais les enfants à haut potentiel sont par exemple «surreprésentés dans les milieux favorisés» qui les stimulent davantage, observe le chercheur Nicolas Gauvrit. Ces enfants ont par exemple souvent un vocabulaire particulièrement riche.
Ce test peut être utile pour différencier une personne avec retard mental et qui a du mal à lire pour cette raison, et une personne dyslexique avec un QI moyen ou supérieur. Les médecins n’envisageront pas le même accompagnement éducatif."
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/l-inflation-des-faux-enfants-surdoues-20191030
Cet article du Figaro est assez révélateur de la mode actuelle du "zébrage" à tout va qui fait que des milliers voire des millions de personnes pour des raisons diverses et variées sont persuadées d'être zèbes ou que leurs enfants le sont....
Et ceci sur la simple lecture d'ouvrages grand public où ils se reconnaissent certains traits de personnalité et s'appliquent ensuite des généralisations bien souvent approximatives.
Encore dernièrement j'ai reçu en consultation médicale une maman professeure des écoles avec son garçon de 4 ans. Enfant présentant à priori un profil "classique" mais que la maman avait déjà changé d'école en petite section de maternelle car la maitresse n'était clairement pas à la hauteur pour son enfant...Absolument ahurissant de voir comment les déviances de l'égo peuvent ainsi s'immiscer par générations interposées....
Cette situation dessert clairement à mes yeux la cause et le regard que peut ensuite poser la population sur les personnalités atypiques et zébrées. L'arrogance et la bêtise qui en résultent donnent alors une image déplorable des profils atypiques pourtant tellement diverses et variés....
À lire aussi : L’analyse d’une psychologue: «C’est valorisant de penser qu’on a un enfant intelligent plutôt qu’un petit dragon»
Confrontés aux multiples légendes entourant les surdoués, prétendument affublés par certains psychologues médiatiques d’une «pensée en arborescence» ou d’une «hypersensibilité», les praticiens de la revue scientifique Anae (Approche neuropsychologique des apprentissages chez l’enfant) se sont mobilisés l’an dernier lors d’un numéro «Mise au point» sur les hauts quotients intellectuels. Pour exprimer leur ras-le-bol. Jusqu’au début des années 1980, y rappelle-t-on, les publications scientifiques sur les surdoués étaient quasiment inexistantes, tout comme les réflexions sur les mesures à l’égard des enfants concernés. L’institution scolaire française s’y opposa même. Contrairement à ce qui existait dans d’autres pays, elle craignait de creuser les inégalités.
Il est possible de présenter un trouble durable dans les apprentissages et, concomitamment, un haut potentiel intellectuel. L’un n’exclut pas l’autre ; ils ne sont pas pour autant corrélés
Nicolas Gauvrit, psychologue et mathématicien, chercheur au laboratoire Cognitions humaine et artificielle
Peu à peu, la précocité intellectuelle n’a plus été mise en avant en France comme une richesse mais a progressivement été associée - dans les médias notamment - à des difficultés, des troubles, des pathologies, des spécificités plus ou moins handicapantes. Parallèlement, depuis une dizaine d’années, on assiste à une multiplication d’ouvrages grand public, diffusant des informations souvent non vérifiées. Avec des conséquences potentielles comme celles de ne plus être pris au sérieux, de stimuler des actions éducatives ou pédagogiques non appropriées, de desservir la cause des personnes concernées et d’attirer, de manière illusoire, vers ce concept prometteur, de nombreux enfants en difficultés psychologiques, sociales ou scolaires pour lesquels la question du haut potentiel n’est pas pertinente.
«Enfants handicapés»
«Il est possible de présenter un trouble durable dans les apprentissages et, concomitamment, un haut potentiel intellectuel. L’un n’exclut pas l’autre ; ils ne sont pas pour autant corrélés», explique Nicolas Gauvrit, psychologue et mathématicien, chercheur au laboratoire Cognitions humaine et artificielle (École pratique des hautes études). Ce dernier considère malgré tout que les hauts potentiels peuvent et doivent faire l’objet, comme c’est le cas dans de nombreux autres pays, comme Israël ou les États-Unis, de mesures et programmes éducatifs spécifiques.
Heureusement, «on revient dans la norme mondiale», poursuit-il. Le vade-mecum de l’Éducation nationale concernant les surdoués vient ainsi d’être révisé cette année. Il expliquait auparavant aux enseignants qu’il fallait bien leur expliquer et répéter les consignes ou encore les rassurer sur leurs compétences «comme s’il s’agissait d’enfants handicapés», s’étonne encore Nicolas Gauvrit.
Les tests de QI sont-ils fiables?
Les tests de QI, pratiqués depuis un siècle, mesurent l’efficacité du fonctionnement mental d’une personne. Plusieurs données y sont mesurées: la vitesse, la mémoire, les capacités langagières, la logique et la capacité de raisonnement. Il s’agit en quelque sorte d’établir une «moyenne générale» comme à l’école, mesurant ces résultats sans distinguer les disciplines. Ils ne mesurent pas la créativité, l’intelligence émotionnelle ou la persévérance dans l’effort mais ces tests sont néanmoins considérés comme fiables si l’on cherche à mesurer une sorte de puissance mentale globale.
De fait, les scores de QI prédisent les résultats scolaires et académiques, tout comme la réussite dans le milieu professionnel. Le facteur génétique est important. Le QI est en grande partie héritable. Mais l’influence de l’environnement est également très importante. Les forts QI existent dans tous les milieux mais les enfants à haut potentiel sont par exemple «surreprésentés dans les milieux favorisés» qui les stimulent davantage, observe le chercheur Nicolas Gauvrit. Ces enfants ont par exemple souvent un vocabulaire particulièrement riche.
Ce test peut être utile pour différencier une personne avec retard mental et qui a du mal à lire pour cette raison, et une personne dyslexique avec un QI moyen ou supérieur. Les médecins n’envisageront pas le même accompagnement éducatif."
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/l-inflation-des-faux-enfants-surdoues-20191030
Cet article du Figaro est assez révélateur de la mode actuelle du "zébrage" à tout va qui fait que des milliers voire des millions de personnes pour des raisons diverses et variées sont persuadées d'être zèbes ou que leurs enfants le sont....
Et ceci sur la simple lecture d'ouvrages grand public où ils se reconnaissent certains traits de personnalité et s'appliquent ensuite des généralisations bien souvent approximatives.
Encore dernièrement j'ai reçu en consultation médicale une maman professeure des écoles avec son garçon de 4 ans. Enfant présentant à priori un profil "classique" mais que la maman avait déjà changé d'école en petite section de maternelle car la maitresse n'était clairement pas à la hauteur pour son enfant...Absolument ahurissant de voir comment les déviances de l'égo peuvent ainsi s'immiscer par générations interposées....
Cette situation dessert clairement à mes yeux la cause et le regard que peut ensuite poser la population sur les personnalités atypiques et zébrées. L'arrogance et la bêtise qui en résultent donnent alors une image déplorable des profils atypiques pourtant tellement diverses et variés....
craig SP- Messages : 99
Date d'inscription : 26/10/2016
Age : 50
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
Je rejoins totalement ce constat Craig.
Ayant mes enfants dans des écoles publiques ultra-privilégiées, on a été directement confrontés à ces comportements.
Ce qui pose souci quand tu vas voir l’instit’ parce qu’il y a des soucis.... et nous n’avons pas envie d’être pris pour ces genres de parents !
Ayant mes enfants dans des écoles publiques ultra-privilégiées, on a été directement confrontés à ces comportements.
Ce qui pose souci quand tu vas voir l’instit’ parce qu’il y a des soucis.... et nous n’avons pas envie d’être pris pour ces genres de parents !
fift- Messages : 8844
Date d'inscription : 26/04/2016
Age : 48
Localisation : Paris
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
Il faut toutefois reconnaître que les enfants issus des milieux privilégiés, outre la grande simulation dont ils bénéficient, sont aussi les "héritiers" de l'intelligence de leurs parents et grands-parents, et aïeux, qui sont parvenus à progresser socialement, au moins en partie grâce à des capacités cognitives utilisées à bon escient.
Deux parents cadre sup (ou professions intellectuelles) ayant au moins effectué 5 ans d'études supérieures, en école de commerce ou d'ingé, ont de bonnes chances d'avoir des gamins intelligents voire surdoués. Or, ils vivent plus souvent à Neuilly qu'à La Courneuve ou Roubaix...
Deux parents cadre sup (ou professions intellectuelles) ayant au moins effectué 5 ans d'études supérieures, en école de commerce ou d'ingé, ont de bonnes chances d'avoir des gamins intelligents voire surdoués. Or, ils vivent plus souvent à Neuilly qu'à La Courneuve ou Roubaix...
Invité- Invité
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
Laedi a écrit:Il faut toutefois reconnaître que les enfants issus des milieux privilégiés, outre la grande simulation dont ils bénéficient, sont aussi les "héritiers" de l'intelligence de leurs parents et grands-parents, et aïeux, qui sont parvenus à progresser socialement, au moins en partie grâce à des capacités cognitives utilisées à bon escient.
Deux parents cadre sup (ou professions intellectuelles) ayant au moins effectué 5 ans d'études supérieures, en école de commerce ou d'ingé, ont de bonnes chances d'avoir des gamins intelligents voire surdoués. Or, ils vivent plus souvent à Neuilly qu'à La Courneuve ou Roubaix...
C'est vrai...."en partie" seulement.....Et heureusement! Sinon le système serait alors complètement verrouillé!
Lors de mes études de médecine j'ai croisé des profils d'une bêtise sans nom mais doués pour apprendre par coeur....Et pourtant les médecins sont réputés être "plus intelligents" que la moyenne...
Et encore dernièrement j'ai eu une conversation d'un intérêt profond avec un de mes patients routier à l'international.....Qui s'est avéré zébré!....
Comme quoi parfois....
craig SP- Messages : 99
Date d'inscription : 26/10/2016
Age : 50
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
Topic intéressant
Après, pour ma réaction purement perso (égotique ? ^^), je dirais que ça fait "une moyenne" avec l'époque ou tout le monde s'en foutait un peu des zèbres... J'ai passé mon WISC autour de mes 13 ans, ma mère m'a dit "bon ben t'as 130", et ça n'a entrainé aucune (zéro) conséquence ^^ D'un coté c'est bien (après tout ça ne faisait pas de moi quelqu'un de si particulier que ça), d'un autre coté hmmm, ça aurait pu peser un minimum dans l’attitude parentale, entre autre... enfin bref, c'est le passé ^^
Après, pour ma réaction purement perso (égotique ? ^^), je dirais que ça fait "une moyenne" avec l'époque ou tout le monde s'en foutait un peu des zèbres... J'ai passé mon WISC autour de mes 13 ans, ma mère m'a dit "bon ben t'as 130", et ça n'a entrainé aucune (zéro) conséquence ^^ D'un coté c'est bien (après tout ça ne faisait pas de moi quelqu'un de si particulier que ça), d'un autre coté hmmm, ça aurait pu peser un minimum dans l’attitude parentale, entre autre... enfin bref, c'est le passé ^^
Invité- Invité
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
le fait de "baigner" depuis sa plus tendre enfance dans un environnement culturel a la pointe pourrait favoriser le niveau d 'intelligence du point de vue de la plasticité neuronale ...c'est juste mon avis
St'ban- Messages : 10478
Date d'inscription : 24/10/2018
Age : 102
Localisation : Belgium (Région Namuroise)
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
- Pourquoi on peut prendre un gamin pour surdoué / agitation soucis de concentration:
- Enseignante en province, dans le trou du cul de la France (enfin, un des trous du cul), non pas dans les quartiers chics de Paris.
Il y a dans ma ville un collège privé spécialisé en élève surdoués. (de ce que je sais, ce qui est fait, c'est que les gamins ont des heures de soutien par niveau, le reste c'est mélangé, comme ailleurs)
Une psy du coin, spécialisée douance, fait passer les tests. 650 balles pour que ton gosse soit surdoué. J'ai songé à aller la voir pour booster mon égo
Dès qu'un enfant est turbulent, dans ses jeunes années, c'est qu'il est surdoué. C'est vrai que c'est fréquent qu'on voie ça.
Je remets ici ce que j'ai mis sur mon fil :- Soucis développementaux des bébés selon Cyrulnik - theorie de l'attachement:
- Résumé succinct de quelques informations intéressantes données par Boris Cyrulnik dans cette Vidéo.
Il parle comme souvent de l'attachement, et plus particulièrement du mauvais développement des bébés de notre société pourtant riche matériellement qui devrait permettre ce bon développement que l'on observe dans des pays bien plus pauvres (hors guerre famille etc)
Une explication des soucis développementaux des enfants d'aujourd'hui serait que les bébés sont trop stimulés.
Lors de leur développement, les bébés doivent être stimulés par les parents (jeux, câlins, paroles, sourires...). Mais il est également très important de les laisser au repos dès qu'ils montrent des signes de fatigue. Lorsque l'on interagit, le bébé répond, puis il finit par détourner le regard, et là on doit le laisser tranquille. C'est le bébé qui donne le signal de la fin de l'interaction. Une fois reposé, il envoie des signaux (babilles) pour relancer le contact.
Le souci actuelle de notre société est cette idée qu'il faut stimuler encore et encore, afin de rendre l'enfant performant plus tard. Le bébé est donc sur-stimulé, les signaux de fin d'interaction ne sont plus écoutés, le bébé fatigue rapidement, plus rien ne le fait réagir, il est alors gavé. Tandis que celui à qui on laisse le repos garde le plaisir d'apprendre.
Alors qu'ils cherchent à bien faire et à s'occuper de leur bébé, les parents qui continuent à le stimuler le découragent complètement, le petit pleure, ou devient agressif contre la personne qui le stimule, car la stimulation devient alors une agression.
Notre société nous pousse à un sprint pour les performances professionnelles. Tandis que dans certaines sociétés matériellement plus pauvres, les bébés ne sont jamais laissés seuls (quitte à ce que ce soit les grandes sœurs qui s'en occupent), les nôtres sont sur-stimulés puis placés dans un désert. Il y a une alternance et synchronie que nous n'arrivons pas à trouver. Les parents cherchent à bien s'occuper de leur bébé, mais n'écoutant pas ses besoins, ceux-ci développent des problèmes structurels. Ce n'est pas la faute des parents, mais bien un souci de notre société qui ne sait pas s'organiser autour des bébés, qui se développent mal.
Notre société va trop vite, et le rythme n'est plus respecté.
C'est ainsi que dans des cultures plus pauvres, les bébés peuvent se développer très bien, tandis que dans notre société, on voit de plus en plus de bébés violents.
Désynchronisation entre des parents survoltés par notre culture et des bébés qui ont besoin de se reposer, et se sentir TOUT LE TEMPS en sécurité.
Pour moi, Cyrulnik donne un bout d'explication à tous ces gamins survoltés qui s'ennuient en classe (entre autres soucis, parce que des soucis, je pourrais en citer des tonnes). Pour ma part, je pensais qu'il y avait un lien avec l'abus de jeux vidéos et autre écran, ce qui est peut être un bout d'explication ? L'article que tu mets, Craig, parle d'une chose : les parents stimulent en effet davantage leurs enfants qu'ils croient surdoués.
Si on regarde la Chine, un des pires pays niveau compétition entre gamins, c'est là qu'on trouve le plus de "surdoués" et "génies" (mais aussi une énorme casse).
Et donc je remets la conclusion de Cyrulnik :
"Désynchronisation entre des parents survoltés par notre culture et des bébés qui ont besoin de se reposer, et se sentir TOUT LE TEMPS en sécurité."
En tant que prof, j'en vois passer, des HP. On n'en a pas 50% de la classe loin de là, dans notre zone rurale. Mais il y en a facile 1 systématiquement, et des qui sont au dessus de la moyenne. Cependant, la moyenne baisse tellement, que c'est effrayant, nous devons diminuer nos exigences chaque année (et cette année est l'apothéose pour moi).
Certains clairement s'emmerdent. Mais c'est pas le cas de tous, qui trouvent à s'occuper ^^
Je serais curieuse de voir comment ça se passe dans le collège à côté de chez moi spécialisé...
Un dernier truc : il y a un certain nb de psy qui diagnostiquent du HP avec un QI incalculable. Je me demande quelles sont les réelles conséquences sur les chiffres, et si le test est calibré pour prendre en compte ces profils hétérogènes...
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
Godzilla a écrit:Topic intéressant
Après, pour ma réaction purement perso (égotique ? ^^), je dirais que ça fait "une moyenne" avec l'époque ou tout le monde s'en foutait un peu des zèbres... J'ai passé mon WISC autour de mes 13 ans, ma mère m'a dit "bon ben t'as 130", et ça n'a entrainé aucune (zéro) conséquence ^^ D'un coté c'est bien (après tout ça ne faisait pas de moi quelqu'un de si particulier que ça), d'un autre coté hmmm, ça aurait pu peser un minimum dans l’attitude parentale, entre autre... enfin bref, c'est le passé ^^
pareil pour moi à dix ans, mes parents nous (mon frère étant du lot) dit qu'ils nous faisaient confiance et que nos insuccès à l'école (je ne faisais que acte de présence physique, et encore, idem pour mon frère qui a sauté une classe sur demande de l'instit pour en redoubler une autre ensuite) n'étaient pas graves car l'école n'était pas là où s’acquérait la culture, laquelle nous venait de notre insatiable curiosité, pour ne pas dire naturelle, fournie en une volition que nous n'avions pas une fois mis sur les bancs de l'école (parce que nous avions compris à regret que ce n'était pas un lieu fort d'épanouissement). A notre sujet, il n'a jamais été mentionné un quelconque surdon ce qui nous a dégagé d'une pression strictement scolaire de part et d'autre (nos parents notamment) et donc d'en tirer favorablement partie par la suite (des bac + 5 à la pelle) , car l'école l'air de rien est le seul espace relatif de liberté de l'enfant. S'il décide de s'éveiller alors ses actes qui sont entièrement siens peuvent donner des résultats favorables.
Or actuellement les écoles souffrent de ce qu'elles soient en la possession des parents qui exigent beaucoup, comme des devoirs le soir, des notes ou autres trucs de ce genre. Je le constate ayant mes fils en école et collège, voyant les mères s’atteler aux devoirs comme si c'était un enjeu de vie ou de mort, à s'étonner et s’éblouir des résultats excellents obtenus à force de mémorisation invétérée alors qu'elles ignorent la sur-notation et la baisse avérée des niveaux dans l'ensemble des matières. Mon cadet qui est en CM2 peut faire les maths de son ainé qui est en sixième et à raison vue la similitude du programme. Donc oui l'école est moins difficile d’où ce questionnement qui anime tout parent qui voit son enfant intégrer si simplement les notions scolaires.
Dernière édition par izo le Sam 11 Jan 2020 - 21:55, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
@Izo : pfft une fois de plus je suis d'accord avec toi
(enfin d'accord n'est pas le mot, disons que j'aime bien ton développement ^^)
(enfin d'accord n'est pas le mot, disons que j'aime bien ton développement ^^)
Invité- Invité
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
Hahaha !
J'attendais l'occasion pour poster la perle qui suit.
Mon amie L. que je connais de très longue date me parle de Juliana la fille de son compagnon. La gosse de 13 ans est en difficulté scolaire, particulièrement en maths. Elle la voit évoluer depuis un peu plus de 3 ans. À l'école primaire elle était dans le premier quart de classe sans fournir d'effort particulier, ce qui est le moindre pour une enfant vivant dans un milieu normalement équilibré et favorisé. Depuis l'entrée au collège, ses résultats ne font globalement que baisser particulièrement en maths et sciences qu'elle "déteste".
L. que j'adore pour sa grande liberté de ton, son indépendance d'esprit farouche, son bon sens, son originalité, me présente la gosse comme un peu paresseuse, assez renfermée et rêveuse, plus passionnée par les écrans que par l'étude, surprotégée par sa mère depuis la petite l'enfance.
La mère de J. est convaincue de la surdouance de sa gosse, elle a sans doute vu trois émissions de télé ou, pire encore, lu une bouse de JSF.
Du coup test Wisc V chez une psy spécialisée (dans la satisfaction des clients).
Ma copine L. n'est jamais allée beaucoup à l'école (CAP) et n'est pas été passionnée par les "choses de l'esprit". Cependant elle loin d'être sotte et a fait un bonnefemme de chemin fort honorable dans la vie avec une liberté que beaucoup lui envieraient. On s'adore en dépit d'une importante différence d'âge.
Elle s'interroge et me demande de l'aider à lire les résultats (6 pages). Elle me dit ne rien y comprendre et pas chercher à le faire : "Pas besoin d'une psy à 400 balles pour voir que la gosse n'est pas surdouée et que ses difficultés scolaires pourraient être surmontées si elle ouvrait ses cahiers avec plus de conviction le soir et passait moins de temps sur les zéros-sociaux ou sur Candy".
Voilà les résultats du test :
Ils sont hétérogènes et donc pas de calcul de QIT :
ICV moyen +
IVS moyen +
IRF non calculable mais moyen
IMT non calculable mais moyen plus
IVT élevé à très élevé
Jusque là, tout va bien et le décodage détaillé du test (que je vous épargne) est très jargonneux mais raisonnablement honnête.
S'en suivent les conclusions qui font une synthèse de l'état de la môme dont je vous communique seulement la partie chaude (le reste est vide d'intérêt) :
Voila, on en est là chez ces gens-là (pour les brelles : Brel inside) :
"Les résultats chiffrés du bilan ne placent pas J. dans la zone de HPI.
Cette hypothèse ne doit toutefois pas être exclue sur la base de cette seule évaluation.
Les éléments d'anamnèse et la présentation clinique sont en effet fortement évocateurs d'un fonctionnement de type HPI"
Je traduis pour les HQI mal-comprenants : "Madame, votre gosse a un QI non calculable mais très banal. C'est pas pour autant que vous ne pouvez pas faire comme si elle était surdouée si ça vous chante. Je vous donne ma bénédiction pour le faire".
Y manque le simley "qui vomit".
Du coup j'en ai profité pour faire mon outing.
Dans son immense sagesse, ma copine L. m'a dit : "J'ai toujours bien vu que pour un prof tu étais étonnamment normal. Ça doit être à cause de ça.".
J'attendais l'occasion pour poster la perle qui suit.
Mon amie L. que je connais de très longue date me parle de Juliana la fille de son compagnon. La gosse de 13 ans est en difficulté scolaire, particulièrement en maths. Elle la voit évoluer depuis un peu plus de 3 ans. À l'école primaire elle était dans le premier quart de classe sans fournir d'effort particulier, ce qui est le moindre pour une enfant vivant dans un milieu normalement équilibré et favorisé. Depuis l'entrée au collège, ses résultats ne font globalement que baisser particulièrement en maths et sciences qu'elle "déteste".
L. que j'adore pour sa grande liberté de ton, son indépendance d'esprit farouche, son bon sens, son originalité, me présente la gosse comme un peu paresseuse, assez renfermée et rêveuse, plus passionnée par les écrans que par l'étude, surprotégée par sa mère depuis la petite l'enfance.
La mère de J. est convaincue de la surdouance de sa gosse, elle a sans doute vu trois émissions de télé ou, pire encore, lu une bouse de JSF.
Du coup test Wisc V chez une psy spécialisée (dans la satisfaction des clients).
Ma copine L. n'est jamais allée beaucoup à l'école (CAP) et n'est pas été passionnée par les "choses de l'esprit". Cependant elle loin d'être sotte et a fait un bonnefemme de chemin fort honorable dans la vie avec une liberté que beaucoup lui envieraient. On s'adore en dépit d'une importante différence d'âge.
Elle s'interroge et me demande de l'aider à lire les résultats (6 pages). Elle me dit ne rien y comprendre et pas chercher à le faire : "Pas besoin d'une psy à 400 balles pour voir que la gosse n'est pas surdouée et que ses difficultés scolaires pourraient être surmontées si elle ouvrait ses cahiers avec plus de conviction le soir et passait moins de temps sur les zéros-sociaux ou sur Candy".
Voilà les résultats du test :
Ils sont hétérogènes et donc pas de calcul de QIT :
ICV moyen +
IVS moyen +
IRF non calculable mais moyen
IMT non calculable mais moyen plus
IVT élevé à très élevé
Jusque là, tout va bien et le décodage détaillé du test (que je vous épargne) est très jargonneux mais raisonnablement honnête.
S'en suivent les conclusions qui font une synthèse de l'état de la môme dont je vous communique seulement la partie chaude (le reste est vide d'intérêt) :
Voila, on en est là chez ces gens-là (pour les brelles : Brel inside) :
"Les résultats chiffrés du bilan ne placent pas J. dans la zone de HPI.
Cette hypothèse ne doit toutefois pas être exclue sur la base de cette seule évaluation.
Les éléments d'anamnèse et la présentation clinique sont en effet fortement évocateurs d'un fonctionnement de type HPI"
Je traduis pour les HQI mal-comprenants : "Madame, votre gosse a un QI non calculable mais très banal. C'est pas pour autant que vous ne pouvez pas faire comme si elle était surdouée si ça vous chante. Je vous donne ma bénédiction pour le faire".
Y manque le simley "qui vomit".
Du coup j'en ai profité pour faire mon outing.
Dans son immense sagesse, ma copine L. m'a dit : "J'ai toujours bien vu que pour un prof tu étais étonnamment normal. Ça doit être à cause de ça.".
Confiteor- Messages : 9131
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Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
La conclusion de ta copine J.
J’adore b
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fift- Messages : 8844
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Age : 48
Localisation : Paris
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
Pas sûr de savoir quoi en penser, mais narration hilarante, Confiteor
Invité- Invité
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
- @fift :
- La pauvrette, L. est coiffeuse et a longtemps exercé à domicile avec une grosse clientèle de profs ... On débriefait ses rendez-vous en hurlant de rire !
Maintenant elle a un salon qui marche super bien. Je l'adore, c'est elle qui récupère mon serpent pendant les voyages.
Confiteor- Messages : 9131
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Localisation : Drôme
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
bon déjà sur le rapport mettre un seul L à intelligence
Invité- Invité
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
Les livres de JSF a créé un fléau dans le milieu scolaire... tout comme la prolifération des enfants suspectés de TDAH et sous Ritaline aux USA. On vit une sale époque.
PS: l'évaluation de la petite fille évoque quand même une forme de douance mais qui n'a rien à avoir avec les HPI à l'origine. Quelle abandonne les écrans et devienne littéraire.
PS: l'évaluation de la petite fille évoque quand même une forme de douance mais qui n'a rien à avoir avec les HPI à l'origine. Quelle abandonne les écrans et devienne littéraire.
Romulus- Messages : 825
Date d'inscription : 31/05/2009
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
Les petits-enfants de mes voisins du dessus font des démonstrations de tam-tam chaque weekend... à mon grand désespoir...
Le réflexe naturel (dés 40 de QI) devrait être de leur mettre un pain dans la poire (bon appétit ^^), mais connaissant mes voisins, ce doit être pour eux l'expression incontestable d'un TTTTTTTTTTTTTTHQI. Le monde est très mal barré ^^
Le réflexe naturel (dés 40 de QI) devrait être de leur mettre un pain dans la poire (bon appétit ^^), mais connaissant mes voisins, ce doit être pour eux l'expression incontestable d'un TTTTTTTTTTTTTTHQI. Le monde est très mal barré ^^
Invité- Invité
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
Re-salut à tous,
Je reviens sur le sujet, j'ai récupéré un ordi et c'est donc plus facile de développer que sur le téléphone.
Donc, comme je le disais, mme fift et moi avons été directement concernés par ce que mentionne Craig. Se farcir les discussions de parents d'élèves qui voient tous leur enfant surdoué (et fermer sa gueule en rongeant son frein, en attendant), c'est déjà pénible. Mais à la limite, ça n'a pas d'autre conséquence que de mettre en exergue la bêtise ou l'orgueil de certains. Par contre, lesdits parents "bourrent" littéralement leurs enfants d'activités sportives, culturelles, artistiques à tel point que les enfants n'ont plus une minute à eux le mercredi et le samedi. Quand on en est à 3 ou 4 activités extra-scolaires par semaine(hormis la question financière, qui apparemment n'en est pas une), comment l'enfant peut-il arriver à s'intéresser à quelque chose ? Et comment/quand laisse-t-il son cerveau au repos ?
Conséquence directe sur les enfants, donc, mais aussi conséquence sur les "vrais" surdoués. On en a croisé quelques-un - logique, 2% ça fait grosso modo 1 toutes les 2 classes. Curieusement, on entend quasiment pas leurs parents, sauf pour discuter de problématiques beaucoup moins aériennes, comme comment arriver à faire mettre des chaussettes le matin sans que ça ne "gratte" ou que ça ne fasse des "points", sous peine d'explosion enfantine et de crise de larme. Et on rencontre tous le même problème : lorsque quelque chose ne se passe pas bien à l'école (distraction, harcèlement, anxiété, ...), on tergiverse, on hésite, on attend avant de finalement indiquer à l'instit que, peut-être, éventuellement mais on ne sait jamais, hein, ça pourrait être lié à la "particularité" de l'enfant. Tout ceci pour éviter le fameux "vous savez, tous les parents pensent leur enfant surdoué" qui ne mène qu'à une chose : amplifier le problème. Une des instits avait carrément isolé notre fils en cours en nous demandant de l'envoyer chez la psy scolaire ...
Coup de bol, la psy était bien au courant du phénomène et ça s'est arrêté là. Elle-même nous a avoué qu'elle voyait quasiment les 3/4 des parents parce qu'ils suspectaient une surdouance chez leur enfant .... Les seuls qui ne venaient pas spontanément, c'était nous .
En ce qui concerne l'effet du milieu intellectuel sur la mesure du QI, certes, il semble que ça ait un effet mais je ne crois pas aussi marqué que ce que plusieurs intervenants ici semblent penser. Déjà, ça n'a un effet que sur l'ICV - donc un indice sur quatre.
Ensuite, même si naître dans un milieu populaire pourrait avoir tendance à minimiser cet indice, il semble que la différence normo/surdoué soit suffisante pour palier cet écart. Pour donner un exemple perso, je plafonne quasiment l'ICV mais un de mes camarades d'enfance, né de deux parents ouvriers textiles dans un milieu vraiment très populaire (père alcoolique, mère pas loin, etc), zèbre sans aucun doute possible, me battait à plate couture sur toutes les questions de culture générale, au scrabble, etc. Le genre de mec capable de te citer tous les prix Goncourt année par année lorsqu'il était bourré (ce qui arrivait relativement souvent).
Je reviens sur le sujet, j'ai récupéré un ordi et c'est donc plus facile de développer que sur le téléphone.
Donc, comme je le disais, mme fift et moi avons été directement concernés par ce que mentionne Craig. Se farcir les discussions de parents d'élèves qui voient tous leur enfant surdoué (et fermer sa gueule en rongeant son frein, en attendant), c'est déjà pénible. Mais à la limite, ça n'a pas d'autre conséquence que de mettre en exergue la bêtise ou l'orgueil de certains. Par contre, lesdits parents "bourrent" littéralement leurs enfants d'activités sportives, culturelles, artistiques à tel point que les enfants n'ont plus une minute à eux le mercredi et le samedi. Quand on en est à 3 ou 4 activités extra-scolaires par semaine(hormis la question financière, qui apparemment n'en est pas une), comment l'enfant peut-il arriver à s'intéresser à quelque chose ? Et comment/quand laisse-t-il son cerveau au repos ?
Conséquence directe sur les enfants, donc, mais aussi conséquence sur les "vrais" surdoués. On en a croisé quelques-un - logique, 2% ça fait grosso modo 1 toutes les 2 classes. Curieusement, on entend quasiment pas leurs parents, sauf pour discuter de problématiques beaucoup moins aériennes, comme comment arriver à faire mettre des chaussettes le matin sans que ça ne "gratte" ou que ça ne fasse des "points", sous peine d'explosion enfantine et de crise de larme. Et on rencontre tous le même problème : lorsque quelque chose ne se passe pas bien à l'école (distraction, harcèlement, anxiété, ...), on tergiverse, on hésite, on attend avant de finalement indiquer à l'instit que, peut-être, éventuellement mais on ne sait jamais, hein, ça pourrait être lié à la "particularité" de l'enfant. Tout ceci pour éviter le fameux "vous savez, tous les parents pensent leur enfant surdoué" qui ne mène qu'à une chose : amplifier le problème. Une des instits avait carrément isolé notre fils en cours en nous demandant de l'envoyer chez la psy scolaire ...
Coup de bol, la psy était bien au courant du phénomène et ça s'est arrêté là. Elle-même nous a avoué qu'elle voyait quasiment les 3/4 des parents parce qu'ils suspectaient une surdouance chez leur enfant .... Les seuls qui ne venaient pas spontanément, c'était nous .
En ce qui concerne l'effet du milieu intellectuel sur la mesure du QI, certes, il semble que ça ait un effet mais je ne crois pas aussi marqué que ce que plusieurs intervenants ici semblent penser. Déjà, ça n'a un effet que sur l'ICV - donc un indice sur quatre.
Ensuite, même si naître dans un milieu populaire pourrait avoir tendance à minimiser cet indice, il semble que la différence normo/surdoué soit suffisante pour palier cet écart. Pour donner un exemple perso, je plafonne quasiment l'ICV mais un de mes camarades d'enfance, né de deux parents ouvriers textiles dans un milieu vraiment très populaire (père alcoolique, mère pas loin, etc), zèbre sans aucun doute possible, me battait à plate couture sur toutes les questions de culture générale, au scrabble, etc. Le genre de mec capable de te citer tous les prix Goncourt année par année lorsqu'il était bourré (ce qui arrivait relativement souvent).
fift- Messages : 8844
Date d'inscription : 26/04/2016
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Localisation : Paris
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
Eh Beh.... ça a bien changé depuis la naissance de ma fille(12 ans). Aucun parent ne se serait permis ça, et ce n'était qu'une poignée d'années avant les bouquins de JSF.
Je ne lui ai pas fait passer de tests(pas besoin, vous allez comprendre), mais on parcours pour l'instant est rigolo : en maternelle, elle était en retard en Français(normal, ce n'est pas sa première langue)...et super calme, super timide. L'anti-TADH. Elle a eu de nombreux cours de rattrapage. A partir du CP, elle a commencé à être performante. Là, en 5ème, elle a presque toutes ses moyennes au dessus de 18. en maths, elle est furieuse quand elle n'a pas 20(moyenne de la classe : 6,2). En 18 mois de Français avec la même prof, celle-ci lui a détecté exactement une seule faute de Français, 19 de moyenne, là ou la classe plafonne à 8.
Elle est toujours aussi calme en cours, la vraie petite fille modèle(alors qu'en dehors, elle commence à se lâcher, l'adolescence approche). L'antithèse du surdoué tel que fantasmé. Les gros durs du fonds de la classe qui se tapent 2 partout n'ont pas forcément un QI supérieur au sien, j'oserais estimer. En tous cas, pas tous. Mais selon les gens que vous décrivez, ils devraient... En tous cas, hors de question de "réparer" une jeune fille qui cartonne à tous points de vue. Dans son contexte, un test de QI ne serait qu'un parasitage, une distraction par rapport à des choses plus importantes, une information contre-productive, quel que soit le résultat.
(démographiquement, la zone couverte par son collège est assez diverse. Il y a une "zone" qui fournit 30% des élèves, puis des petits quartiers tous différents).
On verra le petit, mais ça risque d'être une autre histoire. Le petit n'est pas intéressé par les histoires(impossible de lui lire une histoire du soir), court partout, ne s'arrête jamais, hurle quand il veut, refuse de suivre l'adulte qui lui lit un livre, n'a peur de rien, ne respecte aucun interdit(sauf quand il sent le souffle de son père sur sa nuque), et a une volonté de fer. Il est fort futé et je soupçonne une certaine zébritude...mais ce n'est pas ça qui va lui poser problème - et des problèmes il aura probablement. Et ce n'est pas, à ce stade, une information importante.
Ca peut le devenir si les soucis deviennent massifs(une hypothèse que je n'exclus surtout pas, vu le coco), mais il est hors de question de creuser trop tôt. En tous cas, le fait de ne jamais poser la question a été très favorable à la grande. Je reste ouvert à toutes les hypothèses, mais hors de question de jouer cette carte tant que la situation ne s'y prête pas.
Au final, chaque enfant est différent, QI élevé ou pas. Mettre tout le monde dans le même panier en fonctions des modes du moment n'est-il pas un biais éternel de parents angoissés?
Je ne lui ai pas fait passer de tests(pas besoin, vous allez comprendre), mais on parcours pour l'instant est rigolo : en maternelle, elle était en retard en Français(normal, ce n'est pas sa première langue)...et super calme, super timide. L'anti-TADH. Elle a eu de nombreux cours de rattrapage. A partir du CP, elle a commencé à être performante. Là, en 5ème, elle a presque toutes ses moyennes au dessus de 18. en maths, elle est furieuse quand elle n'a pas 20(moyenne de la classe : 6,2). En 18 mois de Français avec la même prof, celle-ci lui a détecté exactement une seule faute de Français, 19 de moyenne, là ou la classe plafonne à 8.
Elle est toujours aussi calme en cours, la vraie petite fille modèle(alors qu'en dehors, elle commence à se lâcher, l'adolescence approche). L'antithèse du surdoué tel que fantasmé. Les gros durs du fonds de la classe qui se tapent 2 partout n'ont pas forcément un QI supérieur au sien, j'oserais estimer. En tous cas, pas tous. Mais selon les gens que vous décrivez, ils devraient... En tous cas, hors de question de "réparer" une jeune fille qui cartonne à tous points de vue. Dans son contexte, un test de QI ne serait qu'un parasitage, une distraction par rapport à des choses plus importantes, une information contre-productive, quel que soit le résultat.
(démographiquement, la zone couverte par son collège est assez diverse. Il y a une "zone" qui fournit 30% des élèves, puis des petits quartiers tous différents).
On verra le petit, mais ça risque d'être une autre histoire. Le petit n'est pas intéressé par les histoires(impossible de lui lire une histoire du soir), court partout, ne s'arrête jamais, hurle quand il veut, refuse de suivre l'adulte qui lui lit un livre, n'a peur de rien, ne respecte aucun interdit(sauf quand il sent le souffle de son père sur sa nuque), et a une volonté de fer. Il est fort futé et je soupçonne une certaine zébritude...mais ce n'est pas ça qui va lui poser problème - et des problèmes il aura probablement. Et ce n'est pas, à ce stade, une information importante.
Ca peut le devenir si les soucis deviennent massifs(une hypothèse que je n'exclus surtout pas, vu le coco), mais il est hors de question de creuser trop tôt. En tous cas, le fait de ne jamais poser la question a été très favorable à la grande. Je reste ouvert à toutes les hypothèses, mais hors de question de jouer cette carte tant que la situation ne s'y prête pas.
Au final, chaque enfant est différent, QI élevé ou pas. Mettre tout le monde dans le même panier en fonctions des modes du moment n'est-il pas un biais éternel de parents angoissés?
RonaldMcDonald- Messages : 11614
Date d'inscription : 15/01/2019
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Localisation : loin de chez moi, dans un petit coin de paradis
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
RonaldMcDonald
Il parait que les filles surdouées sont généralement plus calmes que les garçons, se fondent davantage dans leur environnement.
C'est ce que dit cet article
Il parait que les filles surdouées sont généralement plus calmes que les garçons, se fondent davantage dans leur environnement.
C'est ce que dit cet article
Invité- Invité
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
Rahhhhhhhhhhhhh
Je m'en fou d'être sur machin ou sur truc..... j'aurai juste aimé que je ne sois pas considérer comme faignant de ne pas savoir écrire et c'est encore plus insupportable pour mes enfants. Si la cognition peut combler, en partie, les manques elle ne peut pas s'y substituer.
Putain de pouvoir des lettres
Edit : Je hais les lettres et encore plus ceux qui les utilisent pour prendre pouvoir.
Je m'en fou d'être sur machin ou sur truc..... j'aurai juste aimé que je ne sois pas considérer comme faignant de ne pas savoir écrire et c'est encore plus insupportable pour mes enfants. Si la cognition peut combler, en partie, les manques elle ne peut pas s'y substituer.
Putain de pouvoir des lettres
Edit : Je hais les lettres et encore plus ceux qui les utilisent pour prendre pouvoir.
plusdidee- Messages : 4649
Date d'inscription : 24/01/2018
Localisation : Sous le ciel bleu
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
Ryuzaki L a écrit:RonaldMcDonald
Il parait que les filles surdouées sont généralement plus calmes que les garçons, se fondent davantage dans leur environnement.
C'est ce que dit cet article
Il me semble que de manière générale les petites filles sont plus calmes et s'adaptent mieux que les garçons.
Malheureusement ce genre de fonctionnement appliqué aux zèbres fait que les filles et femmes zèbres sont généralement bien plus dans la dissimulation de leurs décalages et que cela peut être source de grande souffrance avec l'âge étant donné que cette hyperadaptation peut les empêcher de se connaître en profondeur.
craig SP- Messages : 99
Date d'inscription : 26/10/2016
Age : 50
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
Ya plusieurs tendances de fond( j'ai fait un peu d'enseignement, fréquente beaucoup le milieu péri-scolaire)
- un gosse moderne a plus de capacités entre 0-3ans que nous (alimentation, hygiène, hormones dans notre alimentation, etc)
- dans l'éducation, le jeune enfant de 1+ ans est bien plus intégré aux adultes, comme il communique mieux/plus, feint davantage une compréhension de vocabulaire
- un gosse moderne a une aisance avec les NTIC, car il y est confronté dès les premiers mois, il nous observe aussi manipuler !
- il est plus graphique que nous (approche des écrans, sans savoir lire)
- il est moins "lecture", habitué à avoir accès à quantité de choses que nous
- l'alimentation, fait que grosso modo tous ces enfants sont "physiquement" plus grands que les trentenaires à leurs âge +2 ans. C'est pire encore à la préadolescence (puberté démarrant plus tôt, notamment chez les filles)
- la culture moderne pronant l'aversion au risque, l'individualisme, le passage acteur/batisseur à consommateur, fait qu'on doit justifier trop de choses médicalement... Et oui, les mécanismes de valorisation font que de nombreux parents "médicalisent" font justifier, lorsqu'au final on se rend compte que le gosse n'a jamais eu ses parents sur son dos pour former les lettres/chiffres; déchiffrer les syllabes, répéter les écritures de bases, puis forcer l'usage du dictionnaire chez les 7-20ans, etc
Ils nous font chier !!!
J'appartiens à ce flou statistique du zèbre : causé par handicap ? Difficulté dans la vie ?
De nombreux talents sont forgés par du travail et des déclics face à certaines difficultés.
un musicien appréhende certains choses mieux que d'autres personnes, idem pour un enfant "bilingue",
J'ai peur que cette "justification" "médicalisation" "catégorisation accrue" nous perturbe. (Une des raisons pour lesquelles je crains sincèrement que personne ne paiera nos retraites d'ici 20-30 ans... Hémerde, je partirais ptet trop tard à la retraite )
- un gosse moderne a plus de capacités entre 0-3ans que nous (alimentation, hygiène, hormones dans notre alimentation, etc)
- dans l'éducation, le jeune enfant de 1+ ans est bien plus intégré aux adultes, comme il communique mieux/plus, feint davantage une compréhension de vocabulaire
- un gosse moderne a une aisance avec les NTIC, car il y est confronté dès les premiers mois, il nous observe aussi manipuler !
- il est plus graphique que nous (approche des écrans, sans savoir lire)
- il est moins "lecture", habitué à avoir accès à quantité de choses que nous
- l'alimentation, fait que grosso modo tous ces enfants sont "physiquement" plus grands que les trentenaires à leurs âge +2 ans. C'est pire encore à la préadolescence (puberté démarrant plus tôt, notamment chez les filles)
- la culture moderne pronant l'aversion au risque, l'individualisme, le passage acteur/batisseur à consommateur, fait qu'on doit justifier trop de choses médicalement... Et oui, les mécanismes de valorisation font que de nombreux parents "médicalisent" font justifier, lorsqu'au final on se rend compte que le gosse n'a jamais eu ses parents sur son dos pour former les lettres/chiffres; déchiffrer les syllabes, répéter les écritures de bases, puis forcer l'usage du dictionnaire chez les 7-20ans, etc
Ils nous font chier !!!
J'appartiens à ce flou statistique du zèbre : causé par handicap ? Difficulté dans la vie ?
De nombreux talents sont forgés par du travail et des déclics face à certaines difficultés.
un musicien appréhende certains choses mieux que d'autres personnes, idem pour un enfant "bilingue",
J'ai peur que cette "justification" "médicalisation" "catégorisation accrue" nous perturbe. (Une des raisons pour lesquelles je crains sincèrement que personne ne paiera nos retraites d'ici 20-30 ans... Hémerde, je partirais ptet trop tard à la retraite )
zebu40- Messages : 182
Date d'inscription : 16/12/2019
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
RonaldMcDonald a écrit:
Ca peut le devenir si les soucis deviennent massifs(une hypothèse que je n'exclus surtout pas, vu le coco), mais il est hors de question de creuser trop tôt. En tous cas, le fait de ne jamais poser la question a été très favorable à la grande. Je reste ouvert à toutes les hypothèses, mais hors de question de jouer cette carte tant que la situation ne s'y prête pas.
Au final, chaque enfant est différent, QI élevé ou pas. Mettre tout le monde dans le même panier en fonctions des modes du moment n'est-il pas un biais éternel de parents angoissés?
Je suis du même avis. On devrait réserver le questionnement sur le QI à des cas bien spécifiques (pour confirmer ou mettre fin à un soupçon sur une déficience intellectuelle par exemple) et rechercher plutôt les vraies origines de certains troubles très handicapants plutôt que de voir des zèbres partout parce que c'est plus flatteur de dire que son enfant est trop intelligent plutôt que de reconnaître que s'il est à la traîne, c'est qu'il est refuse toute contrainte ou encore n'en branle pas une.
Je crois aussi que ces parents sont bien plus angoissés que leurs enfants et l'angoisse... c'est contagieux.
Invité- Invité
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
La journaliste aurait quand même pu interviewer une "spécialiste" un peu plus sérieuse que Caroline Goldman. Parce que, bon, en matière de haut potentiel, c'est vraiment la pire référence qui soit... Pour ceux qui ne la connaîtraient pas, voici un florilège:
La question du masculin chez l'enfant surdoué
https://www.cairn.info/revue-psychologie-clinique-et-projective-2005-1-page-205.htm
Enfants surdoués: Origines troubles, théories sexuelles infantiles et quête cognitive
https://www.cairn.info/revue-le-carnet-psy-2010-9-page-29.htm
Le surinvestissement de la pensée chez l'enfant surdoué : trois études de cas
https://www.cairn.info/revue-la-psychiatrie-de-l-enfant-2007-2-page-527.htm
La question du masculin chez l'enfant surdoué
https://www.cairn.info/revue-psychologie-clinique-et-projective-2005-1-page-205.htm
Enfants surdoués: Origines troubles, théories sexuelles infantiles et quête cognitive
https://www.cairn.info/revue-le-carnet-psy-2010-9-page-29.htm
Le surinvestissement de la pensée chez l'enfant surdoué : trois études de cas
https://www.cairn.info/revue-la-psychiatrie-de-l-enfant-2007-2-page-527.htm
Palika- Messages : 196
Date d'inscription : 06/10/2019
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
vrai! je suis des élèves en cours particuliers et il est très courant d'entendre chez les parents que comme leur enfant a du mal avec les cours, il est surdoué. Mais quand on demande s'ils ont fait les tests...
nikoku74- Messages : 1431
Date d'inscription : 22/06/2012
Age : 49
Localisation : Loire
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
bonsoir
j'ai exercé 35 ans la médecine générale dont 5 ans à l’hôpital
avec en parallèle médecin de crèche
ceci dans un petit village rural où je suivais et les grossesses et les enfants
mon petit constat à ma petite échelle : c'est que j'ai vu des enfants surdoués apparaître dans ma clientèle à partir de 2000
et pas qu'un petit peu
avec des adultes aussi
quand je suggérais aux parents de faire des tests , ils refusaient
ce sont les directeurs d'établissements primaires et secondaires qui ont imposés ces tests faits au rectorat
---tests largement positifs---
donc oui il y e de plus en plus d'enfants surdoués
après que les parents cherchent obligatoirement à penser qu'ils ont engendré un surdoué c'est certain
(-----je précise que je ne suis pas testée ---)
je n'ai pas fait tester mes 3 enfants non plus ---pas besoin car , chacun à leurs façons , ils ont des analyses pertinentes et à long terme de n'importe quel problème , et ils sont très curieux bien sur--
quant à mes 5 petits-enfants
le dernier n'a que quelques mois mais son regard promet
les 4 autres c'est de la folie
et en ayant 62 ans je rencontre plein d'enfants surdoués-testés chez les petits-enfants de mes amis
ces enfants ne sont pas forcément faciles--effectivement surtout les garçons--n'empêche qu'ils sont passionnants
quant aux adultes , constat on ne peut plus évident , j'ai été amené ---toujours à partir de 2000-- à donner mes soins à de plus en plus de personnes psychotiques .....extrêmement brillantes
nous avions des discussions passionnantes et beaucoup m'ont appris
avant 2000 ? est-ce que je faisais moins attention à ces personnes ?
honnêtement je ne pense pas
car j'ai toujours beaucoup dialogué avec mes patients
mais après 2000 que ce soit avec ces enfants ou ces adultes , les dialogues ont été passionnants
et très enrichissants
comme une exaltation mutuelle
ma cadette refuse de faire tester son fils de 5 ans .....dès la crèche ---en dehors de mon village--les parents ont été convoqués 2 fois dans 2 crèches différentes , pour que leur fils soit testé
ils ont refusé
donc le Tchoutchou fait un max de ramdam en maternelle et il dit très clairement : je m'ennuie et ne déciderai à apprendre et à me tenir tranquille que lorsque je serai au CP
et ma fille et son mari n'ont aucune autorité sur lui
classique .....
j'ai exercé 35 ans la médecine générale dont 5 ans à l’hôpital
avec en parallèle médecin de crèche
ceci dans un petit village rural où je suivais et les grossesses et les enfants
mon petit constat à ma petite échelle : c'est que j'ai vu des enfants surdoués apparaître dans ma clientèle à partir de 2000
et pas qu'un petit peu
avec des adultes aussi
quand je suggérais aux parents de faire des tests , ils refusaient
ce sont les directeurs d'établissements primaires et secondaires qui ont imposés ces tests faits au rectorat
---tests largement positifs---
donc oui il y e de plus en plus d'enfants surdoués
après que les parents cherchent obligatoirement à penser qu'ils ont engendré un surdoué c'est certain
(-----je précise que je ne suis pas testée ---)
je n'ai pas fait tester mes 3 enfants non plus ---pas besoin car , chacun à leurs façons , ils ont des analyses pertinentes et à long terme de n'importe quel problème , et ils sont très curieux bien sur--
quant à mes 5 petits-enfants
le dernier n'a que quelques mois mais son regard promet
les 4 autres c'est de la folie
et en ayant 62 ans je rencontre plein d'enfants surdoués-testés chez les petits-enfants de mes amis
ces enfants ne sont pas forcément faciles--effectivement surtout les garçons--n'empêche qu'ils sont passionnants
quant aux adultes , constat on ne peut plus évident , j'ai été amené ---toujours à partir de 2000-- à donner mes soins à de plus en plus de personnes psychotiques .....extrêmement brillantes
nous avions des discussions passionnantes et beaucoup m'ont appris
avant 2000 ? est-ce que je faisais moins attention à ces personnes ?
honnêtement je ne pense pas
car j'ai toujours beaucoup dialogué avec mes patients
mais après 2000 que ce soit avec ces enfants ou ces adultes , les dialogues ont été passionnants
et très enrichissants
comme une exaltation mutuelle
ma cadette refuse de faire tester son fils de 5 ans .....dès la crèche ---en dehors de mon village--les parents ont été convoqués 2 fois dans 2 crèches différentes , pour que leur fils soit testé
ils ont refusé
donc le Tchoutchou fait un max de ramdam en maternelle et il dit très clairement : je m'ennuie et ne déciderai à apprendre et à me tenir tranquille que lorsque je serai au CP
et ma fille et son mari n'ont aucune autorité sur lui
classique .....
ou-est-la-question- Messages : 8075
Date d'inscription : 27/07/2012
Age : 67
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
Une chose n'existe pas tant qu'elle n'est pas identifiée. C'est un facteur à prendre en compte.avant 2000 ? est-ce que je faisais moins attention à ces personnes ?
honnêtement je ne pense pas
Avant 2000, la précocité n'était pas assez connue pour que ces gens puissent seulement l'envisager. Et ne pas l'envisager, c'est ne pas aborder certaines problématiques de la même façon.
Il n'y a, a priori, pas vraiment plus de HPI aujourd'hui qu'avant 2000. Nous sommes juste tous plus sensibilisés au phénomène.
Invité- Invité
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
je pense qu'on ne peut pas exactement répondre à cette question s'il y a ,oui ou non , une augmentation du nombre d'enfants surdoués
certains proposent une proportion de 2,3% des enfants
est-ce supérieur aux années d'avant ? seules les années à venir pourront voir comment ce nombre évolue..
j'avais juste témoigné à ma petite échelle...
certains proposent une proportion de 2,3% des enfants
est-ce supérieur aux années d'avant ? seules les années à venir pourront voir comment ce nombre évolue..
j'avais juste témoigné à ma petite échelle...
ou-est-la-question- Messages : 8075
Date d'inscription : 27/07/2012
Age : 67
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
Oelq > les 2,3%, ce n’est pas une estimation, c’est la construction même du test qui considère surdoué toute personne ayant plus de 130, lesquels 130 sont calibrés pour représenter 2,3% de la population.
fift- Messages : 8844
Date d'inscription : 26/04/2016
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Localisation : Paris
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
Si les enfants "surdoués" sont plus nombreux, vu que le test est qualibré pour 2.3%, ça voudrait dire que le niveau général de la population a augmenté. Mon expérience trouve ça peu crédible. J'attends de voir ce que les chiffres disent la dessus.
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
Je veux bien croire que le QI est plus élevé maintenant chez les jeunes de 0-6-7 ans, mais au delà de cet âge là, j'ai du mal à y croire...
zebu40- Messages : 182
Date d'inscription : 16/12/2019
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
je pense qu'on ne peut pas exactement répondre à cette question s'il y a ,oui ou non , une augmentation du nombre d'enfants surdoués
En fait, l'effet Flynn a essentiellement profité aux bas et moyens QI.
Si tu ajoutes l'action combinée des pesticides, retardateurs de flamme etc (voir les travaux de Barbara Domeinex), on peut supposer que rien n'a vraiment significativement bougé pour les hauts QI.
Pas "juste", mais... justement : c'est un témoignage TRÈS intéressant, comme je l'ai très mal exprimé dans mon message (mon interprétation de tes observations différait de la tienne, c'est tout) : ton témoignage exprime de manière très parlante toutes les modifications d'attitudes sociales par rapport à cette question du QI, et l'évolution du rôle du généraliste par rapport à cette problématique.j'avais juste témoigné à ma petite échelle...
Ces derniers temps, j'ai rencontré une jeune généraliste qui s'est formée à tout ce qui est haut potentiel et dys associées. Et un autre qui se posait la question de son rôle dans le dépistage du haut potentiel...
Invité- Invité
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
Hirondelle78 a écrit:(.../...)plutôt que de reconnaître que s'il est à la traîne, c'est qu'il est refuse toute contrainte ou encore n'en branle pas une.
il y a bien des causes à l’échec, et la surdouance et la flemmardise ne sont pas les seules causes possibles. Une honnête difficulté d'apprentissage peut tout aussi bien faire l'affaire(je n'oublierait jamais, en primaire, ce garçon qui bossait comme un fou pour arriver péniblement à la moyenne). Un parcours de vie perturbé peut faire bien du dégât aussi. Ou encore une motivation réelle, mais pour d'autres domaines(quand un youtubeur de 17 ans se fait 8000 boules par mois en bossant 50 heures par semaine, comment veux-tu le motiver pour apprendre ses verbes irréguliers?). Que tu ne cites que la flemmardise est un trait habituel, chez toi.
Hirondelle78 a écrit:Je crois aussi que ces parents sont bien plus angoissés que leurs enfants et l'angoisse... c'est contagieux.
oui. C'est un de mes problèmes. Mon métier est d'être angoissé, d'anticiper tout ce qui peut foirer. Tout. Avec un gosse qui a un dossier médical long comme le bras, fatalement, je ne suis pas le meilleur père possible. J'essaye de me corriger. En tous cas, pour l'école, je ne lui mettrait pas trop la pression. Je l'aiderais si il en a besoin(la grande n'en a jamais eu besoin, mais chaque enfant est différent). Sans forcer. Et en essayant de ne pas trop angoisser.....
(heureusement, sa mère est du genre "les médecins n'y connaissent rien, mon fils est en excellent santé". C'est entièrement faux, mais c'est sans doute ce qu'il pouvait lui arriver de mieux, au petit).
RonaldMcDonald- Messages : 11614
Date d'inscription : 15/01/2019
Age : 48
Localisation : loin de chez moi, dans un petit coin de paradis
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
- ronald:
- RonaldMcDonald a écrit:Hirondelle78 a écrit:(.../...)plutôt que de reconnaître que s'il est à la traîne, c'est qu'il est refuse toute contrainte ou encore n'en branle pas une.
il y a bien des causes à l’échec, et la surdouance et la flemmardise ne sont pas les seules causes possibles. Une honnête difficulté d'apprentissage peut tout aussi bien faire l'affaire(je n'oublierait jamais, en primaire, ce garçon qui bossait comme un fou pour arriver péniblement à la moyenne). Un parcours de vie perturbé peut faire bien du dégât aussi. Ou encore une motivation réelle, mais pour d'autres domaines(quand un youtubeur de 17 ans se fait 8000 boules par mois en bossant 50 heures par semaine, comment veux-tu le motiver pour apprendre ses verbes irréguliers?). Que tu ne cites que la flemmardise est un trait habituel, chez toi.
J'ai deux enfants. Ma première a jusqu'à 20 ans du bosser laborieusement pour obtenir à peine la moyenne (merci acadomia, merci maman, merci beau papa) tandis que mon second s'est offert une mention bien au bac sans jamais travailler. C'est injuste mais c'est comme ça, pour certains, c'est facile tandis que pour d'autres, l'effort et le soutien compensent leur absence de facilités. Ce n'est pas gage de réussite mais c'est une condition sine qua non. Ma fille n'est pourtant pas moins intelligente que mon fils, elle excelle dans d'autres domaines qui sont inaccessibles à mon fils et ne redoutant pas le travail, elle a acquis une confiance en ses capacités et s'en sort très bien aujourd'hui, peut être même s'en sortira-t-elle mieux que mon fils.
Je sais que la valeur de l'effort ne parle pas à tout le monde mais c'est, à mon sens, regrettable.
Je n'ai jamais mis la pression sur les notes à mes enfants, jamais sanctionné les mauvais résultats, l'attitude m'importe bien plus que le résultat.
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Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
En repensant à ceci que j'ai découvert sur le tard, je me suis demandé ce que je devais transmettre.. enseigner.. valoriser.. à mes enfants.
Dois-je les formater sur ma perception du monde ? dois-je leur apprendre la transgression ?
Bah, n'étant pas assez futé pour trancher... je leur donne les deux et ils se démerdent avec
plusdidee- Messages : 4649
Date d'inscription : 24/01/2018
Localisation : Sous le ciel bleu
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
"je leur donne les deux et ils se démerdent avec" j'aime bien ça
Ma seule ambition serait qu'ils soient heureux mais là, c'est plutôt eux qui ont tout à m'apprendre :=)
Ma seule ambition serait qu'ils soient heureux mais là, c'est plutôt eux qui ont tout à m'apprendre :=)
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Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
Alors tu as raté ton enfance.... Apprendre à apprendre
plusdidee- Messages : 4649
Date d'inscription : 24/01/2018
Localisation : Sous le ciel bleu
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
je l'aurais ratée si je pensais connaître mieux le bonheur que les gens heureux et dont je n'ai de cesse de chercher à m'inspirer
Invité- Invité
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
Laedi a écrit:Il faut toutefois reconnaître que les enfants issus des milieux privilégiés, outre la grande simulation dont ils bénéficient, sont aussi les "héritiers" de l'intelligence de leurs parents et grands-parents, et aïeux, qui sont parvenus à progresser socialement, au moins en partie grâce à des capacités cognitives utilisées à bon escient.
Deux parents cadre sup (ou professions intellectuelles) ayant au moins effectué 5 ans d'études supérieures, en école de commerce ou d'ingé, ont de bonnes chances d'avoir des gamins intelligents voire surdoués. Or, ils vivent plus souvent à Neuilly qu'à La Courneuve ou Roubaix...
J ai quelques réticences à ce sujet. Je ne vois pas en quoi la douance aide en la réussite sociale dans la plupart des cas sachant tous les problèmes de sociabilité et de vie en communauté que cela engendre, en outre dire que telles ou telles professions requierent tel ou tel QI me semble etre un resultat biaisé. Biaisé car déjà le QI pour etre fiable doit etre mesuré tôt ensuite selon cette etude https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4557354/, le QI ne semble représenter que 0.25 de la variance de la performance au travail le reste étant la motivation et les facteurs sociaux. Qui plus faire une activite demandant des ressources cognitives haussent le QI de manière net. Les enfants de bourgeois sont de par leur naissance plus apte a avoir un haut QI car soumis jeune a un milieu riche intellectuellement.
Si vous etes zèbre, vous n etes pas sans savoir que le QI ne definie pas la douance, qui implique d autre choses et qui en plus est elle innée, non influence par l environnement, tout comme nous naissons avec les yeux noirs ou bleus.
Heu-reka- Messages : 17
Date d'inscription : 18/12/2017
Age : 24
Localisation : Rue d'Ulm
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
et bénéficient d'un réseau, d'habitudes et attitudes sociales acquises dès l'enfance qui favorisent leur intégration et réussite future.Les enfants de bourgeois sont de par leur naissance plus apte a avoir un haut QI car soumis jeune a un milieu riche intellectuellement.
Je crois qu'il faut vraiment relativiser l'inadaptabilité sociale des HPI. Il y en a quand même un paquet qui sont adaptés/suffisamment adaptables, et qui réussissent.
(Heu-reka, je n'arrive pas à ouvrir le lien que tu as donné, peux-tu me faire un copier-coller du titre, s'il te plait ? cette étude m'intéresse, merci d'avance)
rien à voir avec le fait d'être zèbre !Si vous etes zèbre, vous n etes pas sans savoir que le QI ne definie pas la douance
Après, on a d'une manière générale effectivement un gros problème de définition du contenu des termes généralement employés, aussi je me permets de traduire par :
"Si vous vous êtes intéressé à la question du haut potentiel, vous n'êtes pas sans savoir que le QI ne définit... essentiellement que l'aptitude à réussir les tests qui le calculent... "
Invité- Invité
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
Aïe …. La part de l'inné et de l'acquis dans l'intelligence, vaste débat, déjà amorcé dans cette discussion::
https://www.zebrascrossing.net/t32683p25-intelligence-inne-ou-acquis
Sinon, aujourd'hui, il semble que les riches, ceux qui "réussissent" soient mal-vus, voire carrément haïs, alors peut-on penser qu'il en sera de même pour les "surdoués" et autres HQI??
https://www.zebrascrossing.net/t32683p25-intelligence-inne-ou-acquis
Sinon, aujourd'hui, il semble que les riches, ceux qui "réussissent" soient mal-vus, voire carrément haïs, alors peut-on penser qu'il en sera de même pour les "surdoués" et autres HQI??
Sélène-Nyx- Messages : 3842
Date d'inscription : 29/04/2012
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
Haïs ? vivrais-je depuis trop longtemps retranchée dans mon antre ?Sinon, aujourd'hui, il semble que les riches, ceux qui "réussissent" soient mal-vus, voire carrément haïs, alors peut-on penser qu'il en sera de même pour les "surdoués" et autres HQI??
La réussite tapageuse qui écrase de ses signes visibles et accuse de manquer de volonté ceux qui n'y arrivent pas ne peut pas servir de modèle dans une société qui laisse à la traine tant de ses membres... mais je m'éloigne du sujet, je crois.
Question intéressante, en tout cas...
Invité- Invité
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
Sélène-Nyx a écrit:Aïe …. La part de l'inné et de l'acquis dans l'intelligence, vaste débat, déjà amorcé dans cette discussion::
https://www.zebrascrossing.net/t32683p25-intelligence-inne-ou-acquis
Sinon, aujourd'hui, il semble que les riches, ceux qui "réussissent" soient mal-vus, voire carrément haïs, alors peut-on penser qu'il en sera de même pour les "surdoués" et autres HQI??
oui en France on a manifestement un problème avec le compliment et la reconnaissance. Ce matin je félicite un collaborateur pour son travail, aux premiers mots, il est devenu rouge pivoine à ne pas savoir où se mettre tout en disant que non c'est pas lui seul qui a fait ça que ceci cela; au point que je m'exclame de cette étrangeté toute française de ne pas simplement recevoir un juste compliment, il a convenu que oui, demeurant tout confus et ému de ce petit échange entre nous. Auparavant quand je lui ai dit vouloir le voir il n'a pas pu s’empêcher de murmurer "c'est pour me fâcher ?" alors que non je fâche très très très très rarement. Aussi on abêtit et infantilise beaucoup dans notre pays ce qui explique la vague énorme de psychotropes ingurgités tant ce paradoxe est envahissant et absurde.
Invité- Invité
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
Irinca a écrit:
Après, on a d'une manière générale effectivement un gros problème de définition du contenu des termes généralement employés, aussi je me permets de traduire par :
"Si vous vous êtes intéressé à la question du haut potentiel, vous n'êtes pas sans savoir que le QI ne définit... essentiellement que l'aptitude à réussir les tests qui le calculent... "
Tout à fait d'accord, c'est comme ça que je le comprends.
Ainsi, mon instituteur avait dit à mon père (suite tests d'entrée en 6ème),que j'avais eu des résultats "excellents" et que j'avais beaucoup de "facilité" (donc, aucune excuse si je ne bossais pas …), je faisais tout plus vite que les autres etc.… Et mon père avait répondu: "Bon, d'accord, elle ira plus vite que les autres, ….mais où? Au casse-pipe? (aujourd'hui, il dirait "dans le mur", tant il était pessimiste sur le rôle de l'Education Nationale quant à notre devenir dans un monde qui l'étourdissait).
Sélène-Nyx- Messages : 3842
Date d'inscription : 29/04/2012
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
Irinca a écrit:Haïs ? vivrais-je depuis trop longtemps retranchée dans mon antre ?Sinon, aujourd'hui, il semble que les riches, ceux qui "réussissent" soient mal-vus, voire carrément haïs, alors peut-on penser qu'il en sera de même pour les "surdoués" et autres HQI??
La réussite tapageuse qui écrase de ses signes visibles et accuse de manquer de volonté ceux qui n'y arrivent pas ne peut pas servir de modèle dans une société qui laisse à la traine tant de ses membres... mais je m'éloigne du sujet, je crois.
Question intéressante, en tout cas...
Ce que je voulais dire, c'est que les enfants dépistés "surdoués" doivent s'attendre à qques "bâtons dans les roues" et rencontrer pas mal d'écueils, car ils risquent fort de passer pour des "privilégiés" (et les privilèges, on n'en veut pas.).
@ Izo: tout à fait d'accord!
Sélène-Nyx- Messages : 3842
Date d'inscription : 29/04/2012
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
Sélène-Nyx a écrit:Irinca a écrit:
Après, on a d'une manière générale effectivement un gros problème de définition du contenu des termes généralement employés, aussi je me permets de traduire par :
"Si vous vous êtes intéressé à la question du haut potentiel, vous n'êtes pas sans savoir que le QI ne définit... essentiellement que l'aptitude à réussir les tests qui le calculent... "
Tout à fait d'accord, c'est comme ça que je le comprends.
Ainsi, mon instituteur avait dit à mon père (suite tests d'entrée en 6ème),que j'avais eu des résultats "excellents" et que j'avais beaucoup de "facilité" (donc, aucune excuse si je ne bossais pas …), je faisais tout plus vite que les autres etc.… Et mon père avait répondu: "Bon, d'accord, elle ira plus vite que les autres, ….mais où? Au casse-pipe? (aujourd'hui, il dirait "dans le mur", tant il était pessimiste sur le rôle de l'Education Nationale quant à notre devenir dans un monde qui l'étourdissait).
sur le sens de la vie j'aime bien ce titre pris d'un beau bouquin : "un endroit où aller", de Robert Penn Warren qui est plus fort que le fameux "que faire" (qui est aussi un titre d'un bouquin mais moins bien de Tchernychevski), mais dont dépend le "qui être ?" (pas de titres en vue). Aller vite certes mais pour quoi faire en suivant, au bout, attendre ? se morfondre en attendant que ledit endroit se remplisse à son tour? Dans "on a perdu la septième compagnie" le colonel Blanchet (joué par Lamoureux) n'arrête pas de dire tout au long du film "pas si viiiiite !". [Oui je sais j'ai les références que je peux, elles me font rire, elles me disent notre monde quelque part]. L'allemand lui crie "groupir !" mot d'ordre international quand même non ?
Invité- Invité
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
Sélène-Nyx a écrit:
Ainsi, mon instituteur avait dit à mon père (suite tests d'entrée en 6ème),que j'avais eu des résultats "excellents" et que j'avais beaucoup de "facilité" (donc, aucune excuse si je ne bossais pas …), je faisais tout plus vite que les autres etc.… Et mon père avait répondu: "Bon, d'accord, elle ira plus vite que les autres, ….mais où? Au casse-pipe? (aujourd'hui, il dirait "dans le mur", tant il était pessimiste sur le rôle de l'Education Nationale quant à notre devenir dans un monde qui l'étourdissait).
LOL. Ma mère était revenue en me disant qu'elle ne retournerait plus à aucune réunion de parent/prof, les autres parents l'ayant dévisagée en entendant les éloges faites à mon égard et pas à leurs enfants, elle s'était sentie au plus mal.
j'en ai conclu que je portais une tare honteuse et qu'il fallait la cacher aux autres et me suis faite la promesse qu'un jour, mes parents n'en auraient plus honte et seraient fiers de moi. C'est curieux tout ce qui peut se passer dans la tête d'une gamine de 6 ans.
Invité- Invité
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
[quote="Sélène-Nyx"]
Lorsque mon fils a sauté une classe sur la recommandation du psy qui l'avait détecté précoce, je lui ai promis qu'il récupérerait cette année d'étude "volée" s'il en avait envie, en prenant une année sabbatique, pour voyager ou ne "rien faire" ou ne faire que de la musique, selon son choix. ça me semblait juste de lui montrer que si on va plus vite que les autres, cela donne de la disponibilité pour faire "autre chose" et non pas faire "plus de la même chose".
Irinca a écrit:
Et mon père avait répondu: "Bon, d'accord, elle ira plus vite que les autres, ….mais où? Au casse-pipe?
Lorsque mon fils a sauté une classe sur la recommandation du psy qui l'avait détecté précoce, je lui ai promis qu'il récupérerait cette année d'étude "volée" s'il en avait envie, en prenant une année sabbatique, pour voyager ou ne "rien faire" ou ne faire que de la musique, selon son choix. ça me semblait juste de lui montrer que si on va plus vite que les autres, cela donne de la disponibilité pour faire "autre chose" et non pas faire "plus de la même chose".
isadora- Messages : 3877
Date d'inscription : 04/09/2011
Localisation : Lyon
Re: 50 % d'enfants surdoués de nos jours...
Excellente conclusion !isadora a écrit:ça me semblait juste de lui montrer que si on va plus vite que les autres, cela donne de la disponibilité pour faire "autre chose" et non pas faire "plus de la même chose".
Invité- Invité
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