Brèves de Labo
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Re: Brèves de Labo
A consulter pour les détails :
Ça, c'est vieux de 10 ans, ça donne un autre aperçu (déjà apparu sur zc, à consulter pour les détails) :
COMMUNICATION DE LA COMMISSION AU PARLEMENT EUROPÉEN, AU CONSEIL, AU COMITÉ ÉCONOMIQUE ET SOCIAL EUROPÉEN ET AU COMITÉ DES RÉGIONS
Résilience des matières premières critiques: la voie à suivre pour un renforcement de la sécurité et de la durabilité
[...]
Liste 2020 des matières premières critiques
Antimoine
Hafnium
Phosphore
Baryte
Terres rares lourdes
Scandium
Béryllium
Terres rares légères
Silicium métal
Bismuth
Indium
Tantale
Borate
Magnésium
Tungstène
Cobalt
Graphite naturel
Vanadium
Charbon à coke
Caoutchouc naturel
Bauxite
Spath fluor
Niobium
Lithium
Gallium
Platinoïdes
Titane
Germanium
Phosphate naturel
Strontium[/i]
[...]
https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/HTML/?uri=CELEX:52020DC0474&from=EN
Ça, c'est vieux de 10 ans, ça donne un autre aperçu (déjà apparu sur zc, à consulter pour les détails) :
Au sujet du caoutchouc naturel :Des ressources naturelles en voie de disparition annoncée
Quelles ressources sont menacées par la pression humaine ?
L’eau future ressource rare ?
Le sable, une ressource en voie de disparition
Tantale : une filière émerge pour le récupérer de votre poche
1980 – 2022 La fin du cryolithe, terbium, hafnium,
2021 – La fin de l’argent métal
2022 – La fin de l’antimoine
2023 – 2025 la fin du palladium, or, zinc, indium
2025 – La fin de l’or
2025 – La fin du zinc
2028 – La fin de l’indium
2030 – La fin du plomb
2028 – 2039 La fin de l’étain, plomb, cuivre et tantale
2039 – La fin du cuivre
2040 – La fin de l’uranium
2048 – La fin du nickel
2050 – La fin du pétrole
2040 – 2064 La fin de l’uranium, zinc, pétrole, nickel
2062 – La fin du graphite
2064 – La fin du platine
2072 – La fin du gaz naturel
2072 – La fin du fer
2120 – La fin du cobalt
2137 – La fin du titane
2139 – La fin de l’aluminium
2170 – La fin du charbon
https://www.consoglobe.com/epuisement-des-ressources-naturelles-et-demographie-cg
MATERIALS SCIENCE
The wonder material we all need but is running out
By Frank Swain
9th March 2021
Climate change, capitalism and disease are threatening to strike a mortal blow to the world's rubber trees. Do we need to find alternative sources of rubber before it's too late?
[...]
https://www.bbc.com/future/article/20210308-rubber-the-wonder-material-we-are-running-out-of
Topsy Turvy- Messages : 8367
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: Brèves de Labo
Un brin d'espoir face à l'antibiorésistance des bactéries : ici.
En tâche de fond, une réflexion sur les modèles de rapport à la santé, avec la présentation de deux approches bien éloignées, l'une en Géorgie, l'autre en Europe.
Les passionnés de BigPharma en feront leur miel, tant pis ... Les autres pourront se poser quelques questions épistémologiques quant aux biais culturels et industriels dans l'orientation de la recherche médicale.
En tâche de fond, une réflexion sur les modèles de rapport à la santé, avec la présentation de deux approches bien éloignées, l'une en Géorgie, l'autre en Europe.
Les passionnés de BigPharma en feront leur miel, tant pis ... Les autres pourront se poser quelques questions épistémologiques quant aux biais culturels et industriels dans l'orientation de la recherche médicale.
Confiteor- Messages : 9161
Date d'inscription : 01/04/2017
Age : 65
Localisation : Drôme
Re: Brèves de Labo
sciences et avenir a écrit:La première intelligence artificielle capable de créer des génomes humains
C'est une première : l'intelligence artificielle (IA) a permis de créer des séquences de génome humain entièrement artificielles, impossibles à distinguer des ADN issus de donneurs réels.
Par Camille Gaubert le 12.02.2021
Le génome humain est constitué d'un ADN de 3 milliards de paires de bases (les briques qui le constituent), dont 23.000 gènes codant pour des protéines.
Connaissez-vous le site Thispersondoesnotexist (littéralement, "cette personne n'existe pas ") ? Il crée grâce à une intelligence artificielle des visages d'humains très réalistes mais totalement inventés. Une équipe européenne est allée plus loin encore, en créant des séquences entières d'ADN humain, là encore entièrement artificielles. Ces travaux surprenants sont publiés dans la revue PLoS Genetics.
Un algorithme capable de générer des génomes artificiels humains
"Les réseaux neuronaux génératifs ont été utilisés efficacement dans de nombreux domaines différents au cours de la dernière décennie, y compris dans l'imagerie photoréaliste", observent les auteurs de ces nouveaux travaux. En appliquant un concept similaire avec les données génétiques, les chercheurs ont entraîné leurs réseaux de neurones à l'aide de séquences issues de 2.500 personnes, stockées dans des banques de données. Le système devait générer des séquences aux caractéristiques similaires, puis mélangeait ses créations aux vrais afin de voir s'il parvenait à voir la différence. A force d'entraînement, les génomes artificiels générés ont fini par reproduire fidèlement les caractéristiques des vrais génomes, telles que les fréquences des allèles (les différentes versions d'un gène). Un des plus gros défis de ces travaux a d'ailleurs été d'en vérifier la fiabilité, explique à Sciences et Avenir Aurélien Decelle, co-auteur de ces travaux et chercheur à l'Université Paris-Saclay. "Nous avons donc passé un certain temps à étudier les propriétés statistiques des séquences générées", précise-t-il.
Seulement des séquences, et pas des génomes entiers
Ces génomes "réalistes" et "de haute qualité" sont une première, précisent les chercheurs dans la publication. Ce type de réseau de neurones avait déjà été utilisé en génétique pour la génération de courtes séquences, "de l'ordre de la dizaine ou de la centaine de paire de bases" (les briques constituant notre ADN, qui sont chez nous au nombre d'environ 3 milliards), explique à Sciences et Avenir Flora Jay, qui a co-dirigé ces travaux à l'Université Paris-Saclay. "Mais générer des séquences aussi longues (une dizaine de milliers de variants couvrant plusieurs millions de paires de bases) et dans le cadre de la génétique des populations, c’est-à-dire pour une grande diversité d’individus, est nouvelle, et constitue une grande avancée", ajoute-t-elle.
Résultat, ces génomes artificiels "ne sont pas différenciables des autres génomes de la biobanque que nous avons utilisée pour former notre algorithme, à l'exception d'un détail : ils n'appartiennent à aucun vrai donneur", explique dans un communiqué Luca Pagani, co-auteur de l'étude.
Pour autant, l'exercice n'est pas encore parfaitement au point. "L'un des principaux inconvénients est que, en raison des limites de calcul, ces modèles ne peuvent pas encore être exploités pour créer des génomes artificiels entiers", et doit s'arrêter à des bribes, expliquent les auteurs. De plus, les allèles très rares sont difficilement représentés par l'algorithme. Dernier défi, il faut "surveiller de près l’originalité des données générées, c'est-à-dire le fait qu’elles soient suffisamment différentes des génomes de véritables donneurs", appuie Flora Jay, précisant qu'il s'agit d'un sujet de recherche en cours.
Etudier le génome humain sans soucis éthiques liés aux données privées
Loin d'être sans autre objet que la prouesse scientifique en elle-même, ce type d'intelligence artificielle peut résoudre les problèmes éthiques associés aux banques de données génétiques. "En génétique des populations, les chercheurs doivent régulièrement comparer les données qu'ils ont produites à quelques génomes de référence ou parfois même à un large panel de référence. L’idéal est que ces génomes reflètent la diversité génétique", explique Flora Jay. Les génomes artificiels pourraient remplir cet office de façon fiable et sécurisée.
"Les bases de données génomiques existantes constituent une ressource inestimable pour la recherche biomédicale, mais elles ne sont pas accessibles au public ou sont protégées par des procédures d'application longues et épuisantes en raison de préoccupations éthiques valables", explique le premier auteur Burak Yelmen. "Les génomes artificiels peuvent nous aider à surmonter ce problème dans un cadre éthique sûr." Dans le futur, Flora Jay envisage que ces génomes artificiels "contribueront à des applications aussi diverses que la compréhension de notre passé évolutif ou l’épidémiologie médicale grâce à l’inclusion d’une plus large diversité génétique".
Je trouve qu'il y a un côté un peu flippant, quand même...
Chuna- Messages : 22222
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Age : 43
Localisation : Landes
Re: Brèves de Labo
Le problème des "usines à papiers" et de la perte de confiance en certains acteurs en particulier (Chine, Russie, Iran,...) :
- The fight against fake-paper factories that churn out sham science :
- NEWS FEATURE 23 MARCH 2021
The fight against fake-paper factories that churn out sham science
Holly Else & Richard Van Noorden
Some publishers say they are battling industrialized cheating. A Nature analysis examines the 'paper mill' problem — and how editors are trying to cope.
When Laura Fisher noticed striking similarities between research papers submitted to RSC Advances, she grew suspicious. None of the papers had authors or institutions in common, but their charts and titles looked alarmingly similar, says Fisher, the executive editor at the journal. “I was determined to try to get to the bottom of what was going on.”
[...]
[...] Nature has tallied 370 articles retracted since January 2020, all from authors at Chinese hospitals, that either publishers or independent sleuths have alleged to come from paper mills (see ‘Fraud allegations’). Most were published in the past three years (see ‘Chinese hospital papers on the rise’). Publishers have added expressions of concern to another 45 such articles.
Nature has identified a further 197 retractions of papers from authors at Chinese hospitals since the start of last year. These are not ones that have made it onto lists of potential publication-mill products, although some were flagged by sleuths for image concerns, often on the post-publication peer-review website PubPeer.
Industrialized cheating
The problem of organized fraud in publishing is not new, and not confined to China, notes Catriona Fennell, who heads publishing services at the world’s largest scientific publisher, Elsevier. “We’ve seen evidence of industrialized cheating from several other countries, including Iran and Russia,” she told Nature last year. Others have also reported on Iranian and Russian paper-mill activities.
[...]
“The effect is devastating,” says Li, about the impacts on Chinese science. “The literature environment published in Chinese is already ruined, since hardly anyone believes them or references studies from them.”
“Now this plague has eroded into the international medical journals,” he adds. The fact that people use paper mills also affects China’s reputation globally, says Futao Huang, a Chinese researcher working at Hiroshima University in Japan.
The prevalence of problem papers is leading some journal editors to doubt the submissions they get from Chinese hospital researchers. “The increasing volume of this ‘junk science’ is wreaking havoc on the credibility of the research emanating out of China and increasingly casting doubt upon legitimate science from the region,” said a February 2021 editorial2 in the journal Molecular Therapy.
Several other editors echo these concerns about the impact of paper mills. “They are undermining our confidence in the other manuscripts received from Chinese groups,” says Frank Redegeld, editor in chief of the European Journal of Pharmacology, published by Elsevier.
[...]
Nature 591, 516-519 (2021)
doi: https://doi.org/10.1038/d41586-021-00733-5
Topsy Turvy- Messages : 8367
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: Brèves de Labo
Ouh ouh ouh... Wooah !
Visualisations 3D très sympas :
Visualisations 3D très sympas :
- Primate voice boxes are evolving at rapid pace :
The first large-scale study into the evolution of the larynx has led to the discovery that the larynx, or voice box, of primates is significantly larger relative to body size, has greater variation, and is under faster rates of evolution than in other mammals. Published in PLOS Biology and led by academics from Anglia Ruskin University (ARU), Stanford University, and the University of Vienna, the study found that, for a given body length, primate larynges are on average 38% larger than those of carnivorans, and that the rate of larynx evolution is faster in these species. Dr. Jacob Dunn of Anglia Ruskin University discusses the methods and findings of the study.
Rapid evolution of the primate larynx?
Abstract
Tissue vibrations in the larynx produce most sounds that comprise vocal communication in mammals. Larynx morphology is thus predicted to be a key target for selection, particularly in species with highly developed vocal communication systems. Here, we present a novel database of digitally modeled scanned larynges from 55 different mammalian species, representing a wide range of body sizes in the primate and carnivoran orders. Using phylogenetic comparative methods, we demonstrate that the primate larynx has evolved more rapidly than the carnivoran larynx, resulting in a pattern of larger size and increased deviation from expected allometry with body size. These results imply fundamental differences between primates and carnivorans in the balance of selective forces that constrain larynx size and highlight an evolutionary flexibility in primates that may help explain why we have developed complex and diverse uses of the vocal organ for communication.
Bowling DL, Dunn JC, Smaers JB, Garcia M, Sato A, Hantke G, et al. (2020) Rapid evolution of the primate larynx? PLoS Biol 18(-8-): e3000764. https://doi.org/10.1371/journal.pbio.3000764
Topsy Turvy- Messages : 8367
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: Brèves de Labo
Histoire des sciences et sous-représentation des femmes et de leur reconnaissance, surtout si non blanches :
Trad rapide a écrit:Les femmes ne doivent pas être occultées dans l’histoire de la science
EDITORIAL 24 MARS 2021
La littérature n'a pas reconnu de nombreuses femmes chercheurs, en particulier celles issues de milieux marginalisés. Mais une nouvelle génération d'historiens change le récit.
[...]
Alors que le Mois de l’Histoire (par) des femmes tire à sa fin, nous sommes très conscients de la façon dont la littérature scientifique et historique - y compris une grande partie des archives de Nature - n’a pas reconnu les réalisations des chercheuses, et en particulier celles des communautés marginalisées. Leur travail a longtemps été obscurci, et parfois même éliminé du dossier, mais des initiatives sont actuellement en cours pour corriger ce problème.
Comme dans la plupart des domaines, ce sont les hommes - souvent des hommes blancs et des hommes issus d'institutions de pays à revenu élevé - qui dominent la communauté des historiens des sciences et les bourses d'études produites dans les revues d'histoire des sciences. Et l'exclusion des historiennes a été exacerbée par la pandémie COVID-19. La revue d'histoire des sciences Isis a vu une forte baisse du nombre de femmes soumettant des manuscrits. Les auteurs féminins et masculins ont soumis des articles en nombre égal en janvier et février 2020, mais depuis mars de cette année-là, les auteurs masculins ont dépassé le nombre d'auteurs féminines de plus de trois contre un, probablement parce que plus de femmes que d'hommes ont assumé des responsabilités familiales et familiales une fois que les verrouillages ont commencé.
Cependant, une nouvelle génération d'historiens des sciences émerge, avec des conséquences potentiellement destructrices. Nature s'est entretenu avec plusieurs de ces chercheurs, hommes et femmes. Ils ont décrit les racines de certains des problèmes et souligné un certain nombre d'efforts visant à une histoire de la science plus diversifiée, plus inclusive et plus globale.
Briser les barrières: les mathématiciens noires du programme spatial américain
Les chercheurs ont réitéré à quel point la littérature en histoire des sciences et de l’ingénierie s’articule autour d’un récit du «grand héros scientifique» - un homme qui fait souvent des percées par lui-même, grâce à une perspicacité particulière ou à un génie individuel. Là où les dossiers montrent des collaborateurs, ces personnes sont également plus susceptibles d'être des hommes. Rien de tout cela n'est nouveau ou surprenant. La science regorge de racisme et de sexisme. Tout au long de l'histoire et dans le monde, la science s'est poursuivie tandis que les femmes se sont vu refuser l'accès aux possibilités d'éducation; travail en laboratoire et sur le terrain; et la structure institutionnelle des universités, des publications et des sociétés savantes. Les contributions des femmes, en particulier des femmes de couleur, ont souvent été occultées, voire délibérément effacées.
[...]
Les figures cachées ne seront pas trouvées sans élargir les archives, dit Emily Rees, qui étudie les femmes et la technologie à l'Université de Leeds, au Royaume-Uni. Rees et ses collègues essaient de faire exactement cela avec leur projet Electrifying Women: ils recherchent des archives de conférence et d'autres sources sous-explorées pour obtenir des informations sur les contributions d'ingénieures de l'extérieur de l'Europe et de l'Amérique du Nord.
[...]
Nature 591, 501-502 (2021)
https://doi.org/10.1038/d41586-021-00770-0
Topsy Turvy- Messages : 8367
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: Brèves de Labo
Nos passions...
Illustration du commentaire :
Une des illustrations de l'étude :
In collectivistic but not individualistic societies, parental emotional support (completed by parents and used here as a proxy for interdependent motivation) predicted stronger achievement in science.
[...]
Discussion
[...] First, from the perspectives of Western researchers, interdependent motivation might be seen as more “extrinsic.” Yet from the perspectives of people in more collectivist cultural contexts, interdependent motivation need not feel like coercive pressure from the outside. First, doing what the important others with whom one is interdependent expect could thus feel like choosing to do it for oneself (9). Second, from the perspective of Western researchers, interdependent “extrinsic” motivation might be seen as secondary, inauthentic, or less efficient than intrinsic motivation. Yet in addition to the present study, many others also suggest that motivation from what is construed from a Western lens as the “outside” can be just as energizing and can predict achievement in some cultural contexts just as strongly as motivation from the “inside” does in individualistic contexts (3, 11, 28⇓⇓⇓–32, 65).
Our findings challenge the view that passion is a universally powerful cornerstone of achievement. [...]
Trad rapide du début a écrit:
Pourquoi la passion est-elle plus importante dans les cultures individualistes?
Les self-help books, les conférences TED et les mèmes inspirants affirment tous que trouver, suivre et nourrir sa passion est essentiel au succès. Les gens doivent se sentir passionnés par ce qu'ils font, qui ils aiment et comment ils vivent (1). Conformément à ces affirmations, Li et al. (2) montrent, dans des échantillons représentatifs à l’échelle nationale de plus de 1,2 million d’élèves du secondaire de 59 cultures différentes, plus on a de «passion» pour la lecture, les mathématiques et les sciences, plus les résultats obtenus sont élevés. Cependant, la passion - définie comme des sentiments de plaisir, d'intérêt et d'efficacité personnelle - importait plus dans les cultures individualistes que collectivistes. Plus précisément, une unité de passion s'est traduite par une moyenne de 22,67 points sur des tests de rendement standardisés dans des sociétés individualistes comme les États-Unis, l'Australie et le Royaume-Uni, contre une moyenne de seulement 12,69 points dans des pays comme la Colombie, la Thaïlande et la Chine. Si la passion est si essentielle au succès, pourquoi est-elle plus importante dans certaines cultures que dans d'autres? Et si la passion n’a pas autant d’importance dans les cultures plus collectivistes, qu’en est-il?
Sur la base de décennies de recherche, les auteurs (2) suggèrent que la réponse peut résider dans les différents modèles de soi que les cultures individualistes et collectivistes favorisent (3, 4). Dans les cultures individualistes, les gens sont encouragés à être plus «indépendants» ou à se considérer comme séparés des autres, tandis que, dans les cultures collectivistes, les gens sont encouragés à être plus «interdépendants» ou à se considérer comme connectés aux autres. Ces modèles sont reflétés et renforcés par des produits, des pratiques et des institutions largement diffusés dans ces cultures (3, 4). Par conséquent, les personnes vivant dans des cultures individualistes ont des objectifs plus «indépendants», qui incluent l'expression de leurs préférences et le modelage de leur environnement selon ces préférences. En revanche, dans les sociétés collectivistes, les gens ont des objectifs plus «interdépendants», qui incluent assister et s'adapter à leur environnement (5). Mais qu'est-ce que ces objectifs ont à voir avec la passion?
[...]
Why does passion matter more in individualistic cultures?
Jeanne L. Tsai
Proceedings of the National Academy of Sciences Apr 2021, 118 (14) e2102055118
[Commentary]
https://doi.org/10.1073/pnas.2102055118
L'article dont il est question :
X. Li, M. Han, G. L. Cohen, H. R. Markus, Passion matters but not equally everywhere: Predicting achievement from interest, enjoyment, and efficacy in 59 societies. PNAS March 16, 2021 118 (11) e2016964118; https://doi.org/10.1073/pnas.2016964118
Illustration du commentaire :
Une des illustrations de l'étude :
In collectivistic but not individualistic societies, parental emotional support (completed by parents and used here as a proxy for interdependent motivation) predicted stronger achievement in science.
[...]
Discussion
[...] First, from the perspectives of Western researchers, interdependent motivation might be seen as more “extrinsic.” Yet from the perspectives of people in more collectivist cultural contexts, interdependent motivation need not feel like coercive pressure from the outside. First, doing what the important others with whom one is interdependent expect could thus feel like choosing to do it for oneself (9). Second, from the perspective of Western researchers, interdependent “extrinsic” motivation might be seen as secondary, inauthentic, or less efficient than intrinsic motivation. Yet in addition to the present study, many others also suggest that motivation from what is construed from a Western lens as the “outside” can be just as energizing and can predict achievement in some cultural contexts just as strongly as motivation from the “inside” does in individualistic contexts (3, 11, 28⇓⇓⇓–32, 65).
Our findings challenge the view that passion is a universally powerful cornerstone of achievement. [...]
Topsy Turvy- Messages : 8367
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: Brèves de Labo
On cesse de rigoler un instant : un peu de calcul, avec des nombres entiers, additions, cubes,...
Fastoche, quoi.
Fastoche, quoi.
C'est bô comme de l'art (abstrait, certes).Trad rapide a écrit:Sur une question de Mordell
Importance
Une équation diophantienne est une équation polynomiale à laquelle on cherche des solutions en nombres entiers. Il existe une disparité notable entre la difficulté d'énoncer les équations diophantiennes et celle de les résoudre. Cette caractéristique a été officialisée au XXe siècle par la réponse négative de Matiyasevich au dixième problème de Hilbert: il est impossible de dire si certaines équations diophantiennes ont des solutions ou non. Il n'est pas nécessaire de chercher très loin pour trouver des exemples dont le statut est inconnu. Un exemple frappant a été noté par Mordell en 1953: l'équation x3 + y3 + z3 = 3 a les solutions (1,1,1) et (4,4, -5) (et permutations); y en a-t-il d'autres? Cet article conclut une recherche de 65 ans par une réponse affirmative à la question de Mordell et soutient fermement une conjecture connexe de Heath-Brown.
Résumé
Nous apportons plusieurs améliorations aux méthodes de recherche de solutions entières à x3 + y3 + z3 = k pour les petites valeurs de k. Nous avons mis en œuvre ces améliorations sur la grille de calcul globale de Charity Engine de 500 000 PC volontaires et avons trouvé de nouvelles représentations pour plusieurs valeurs de k, dont 3 et 42. Ceci complète la recherche commencée par Miller et Woollett en 1954 et résout un défi posé par Mordell en 1953.
1. Introduction
Soit k un entier avec k̸ ≡ ± 4 (mod9). Heath-Brown a supposé qu'il y avait une infinité de triplets (x, y, z) ∈ℤ^3 tels que
x^3 + y^3 + z^3 = k.
[1.1]
L'intérêt pour cette équation diophantienne remonte au moins à Mordell, qui a demandé s'il y avait des solutions à Eq. 1.1 pour k = 3 autres que les permutations de (1,1,1) et (4,4, -5). L'année suivante, Miller et Woollett ont utilisé le calculateur automatique de stockage de retard électronique de Cambridge pour exécuter la première d'une longue série de recherches informatiques tentant de répondre à la question de Mordell, et ont également étendu la recherche à tous les k≤100 positifs.
Dans cet article, nous nous appuyons sur l'approche du premier auteur dans la réf. 4 [Booker], et trouvons les nouvelles solutions suivantes pour Eq. 1.1:
569 936 821 221 962 380 720^3 + (- 569 936 821 113 563 493 509)^3 + (- 472 715 493 453 327 032)^3 = 3,
(-80 538 738 812 075 974)^3 + 80 435 758 145 817 515^3 + 12 602 123 297 335 631^3 = 42,
(-385 495 523 231 271 884)^3 + 383 344 975 542 639 445^3 + 98 422 560 467 622 814^3 = 165,
143 075 750 505 019 222 645^3 + (- 143 070 303 858 622 169 975)^3 + (- 6 941 531 883 806 363 291)^3 = 579,
(−74 924 259 395 610 397)^3 + 72 054 089 679 353 378^3 + 35 961 979 615 356 503^3 = 906.
En particulier, nous répondons à la question de Mordell et complétons la recherche de Miller et Woollett en trouvant au moins une solution à Eq. 1,1 pour tout k≤100 pour lesquels il n'y a pas d'obstacles locaux.
[...]
À l'avenir, nous espérons utiliser cette stratégie pour rechercher des solutions pour les sept k≤1 000 qui restent non résolus:
114 ; 390 ; 627 ; 633 ; 732 ; 921 ; 975.
On a question of Mordell
Andrew R. Booker, Andrew V. Sutherland
Proceedings of the National Academy of Sciences Mar 2021, 118 (11)
PNAS March 16, 2021 118 (11) e2022377118;
https://doi.org/10.1073/pnas.2022377118
https://www.pnas.org/content/pnas/118/11/e2022377118.full.pdf
Dernière édition par Topsy Turvy le Jeu 1 Avr 2021 - 14:31, édité 2 fois
Topsy Turvy- Messages : 8367
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: Brèves de Labo
Oui, en effet, abstrait
j'en connais un à qui ça plairait....
j'en connais un à qui ça plairait....
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
Re: Brèves de Labo
Je viens d'écouter ça : Recherche française, génération sacrifiée ?
https://www.franceculture.fr/emissions/la-methode-scientifique/la-methode-scientifique-emission-du-jeudi-01-avril-2021
Ils parlent par moment de ce rapport (les évaluations sont toujours discutables, ok) :
La position scientifique de la France dans le monde et en Europe, 2005-2018
(Perso, je me fiche de la situation de tel ou tel pays, je regarde les tendances globales.)
https://www.hceres.fr/sites/default/files/media/downloads/hceres_ost_positionnement_scientifique_france_edition_2021.pdf
Il y a des illustrations que je trouve intéressantes, par ex. :
[où je me dis que la recherche US est celle qui m'intéresse]
https://www.franceculture.fr/emissions/la-methode-scientifique/la-methode-scientifique-emission-du-jeudi-01-avril-2021
Ils parlent par moment de ce rapport (les évaluations sont toujours discutables, ok) :
La position scientifique de la France dans le monde et en Europe, 2005-2018
(Perso, je me fiche de la situation de tel ou tel pays, je regarde les tendances globales.)
https://www.hceres.fr/sites/default/files/media/downloads/hceres_ost_positionnement_scientifique_france_edition_2021.pdf
Il y a des illustrations que je trouve intéressantes, par ex. :
[où je me dis que la recherche US est celle qui m'intéresse]
Topsy Turvy- Messages : 8367
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: Brèves de Labo
J'ajoute, ayant omis de le préciser hier, que je trouve les spécialisations relatives de la France et de la Chine très "intéressantes", pour ce qu'elles disent de chacune de ces cultures dans ses rapports aux sciences et aux applications.
La perte générale et dramatique de capacités de compréhension et d'action, c'est pas faute uniquement à l'ultraspécialisation en sciences de la vie, on est d'accord.
La perte générale et dramatique de capacités de compréhension et d'action, c'est pas faute uniquement à l'ultraspécialisation en sciences de la vie, on est d'accord.
Trad rapide a écrit:Du réductionnisme à la réintégration: pour résoudre les problèmes les plus urgents de la société, il faut jeter des ponts entre les types de données dans les sciences de la vie
Résumé (abstract)
Des décennies d'approches réductionnistes en biologie ont réalisé des progrès spectaculaires, mais la prolifération de sous-disciplines, chacune avec ses propres pratiques techniques et sociales concernant les données, empêche la croissance des approches multidisciplinaires et interdisciplinaires désormais nécessaires pour relever les défis sociétaux urgents. L'intégration des données est essentielle à une biologie réintégrée capable de résoudre des problèmes mondiaux tels que le changement climatique, la perte de biodiversité et la gestion durable des écosystèmes. Nous identifions les défis majeurs de l'intégration des données et présentons une vision pour une architecture orientée «Data as a Service» pour promouvoir la réutilisation des données pour la découverte. L'architecture proposée comprend l'élaboration de normes, de nouveaux outils et services et des stratégies de développement de carrière et de durabilité.
[...]
Fig 1. Réintégration des données pour comprendre le phénotype.
La plupart des dépôts de données biologiques ne couvrent qu'une partie de l'image biologique et doivent être intégrés à d'autres dépôts pour voir l'ensemble. Comprendre le phénotype nécessite des données sur les gènes, les variantes de gènes, les organismes, les environnements et la taxonomie avec la nomenclature. En utilisant les phénotypes végétaux à titre d'exemple, un minimum de 5 référentiels est nécessaire pour conserver et conserver les informations pertinentes. Les référentiels répertoriés ne sont que des exemples et ne représentent pas toutes les ressources disponibles.
[...][...]Encadré 1. Défis liés à l'intégration des données
Défis liés à la nature des données
Les données sont très variables;
Les données sont collectées à plusieurs échelles spatio-temporelles;
La génération de données comporte des lacunes;
Les données ne sont pas détectables.
Défis de la nature des systèmes biologiques
Les grands systèmes biologiques sont très variables et dynamiques;
Les systèmes biologiques ne sont pas conformes aux modèles statistiques simples.
Défis de la nature de l'infrastructure de données
L'infrastructure de données n'encourage pas le partage;
L'infrastructure de données est difficile à établir et à maintenir;
L'utilisation de l'infrastructure de données nécessite une formation spécialisée;
L'infrastructure de données peut avoir des licences restrictives.
Résumé (de clôture)
Notre capacité à traiter des problèmes qui font appel à de nombreuses sous-disciplines de la biologie s'améliorera grâce à un accès intégré aux données de divers types. Notre vision est que les frontières disciplinaires s'effondreront pour révéler un pool virtuel de données intégrées provenant de nombreuses sous-disciplines. Ce pool de données devra être soutenu par un écosystème de processus de gestion automatisés, de métamodèles, de services et de technologies sémantiques. Une approche DaaS peut conduire à des référentiels décentralisés où les connaissances et les contributions font partie d'un réseau mondial distribué et partagé qui maintient la provenance et l'attribution pour tous les participants. Pour surmonter les obstacles, nous proposons que les 7 composants suivants favoriseront le DaaS en biologie:
Licence simple, permissive, compréhensible par l'homme et la machine;
Normes pour prendre en charge les métadonnées exploitables par machine;
Algorithmes qui automatisent la création de métadonnées lorsque cela est possible;
Un système simple, prévisible et transparent pour l'examen par les pairs des données;
Une voie transparente pour préserver la provenance et l'attribution dans les environnements analytiques;
Une méthode pour attribuer et créditer le travail des gestionnaires de données et des conservateurs;
Des flux de travail reproductibles à faible coût qui prennent en charge le mouvement des données et des métadonnées de la création vers des référentiels de données fiables et adaptés à leurs besoins.
Les progrès des pratiques de gestion automatisée des données, des normes communautaires et de l'infrastructure de publication des données mettent ces composants à portée de main. Les investissements dans l'infrastructure de données augmenteront la convivialité, l'impact et la commercialisation des données grâce à un modèle DaaS et à une évolution des incitations professionnelles qui valorisent l'investissement dans ce domaine. Relever ces défis mènera à une base améliorée pour répondre aux grandes questions actuelles en biologie et apporter des solutions fondées sur la science aux problèmes sociaux et environnementaux les plus urgents.
Thessen AE, Bogdan P, Patterson DJ, Casey TM, Hinojo-Hinojo C, de Lange O, et al. (2021) From Reductionism to Reintegration: Solving society’s most pressing problems requires building bridges between data types across the life sciences. PLoS Biol 19(3): e3001129. https://doi.org/10.1371/journal.pbio.3001129
Topsy Turvy- Messages : 8367
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Re: Brèves de Labo
Tu as entendu le poisson d'avril du journal des sciences hier ? J'ai failli marcher
Chuna- Messages : 22222
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Re: Brèves de Labo
Ah, non, j'ai raté le journal des sciences (comme d'hab), zut.
Topsy Turvy- Messages : 8367
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Re: Brèves de Labo
- Spoiler:
- Journal des sciences a écrit:Le plus vieux fossile de céphalopode découvert à l’intérieur d’une météorite
Et enfin une étude parue dans la revue « Journal of Tentacle » décrit la découverte d’un fossile de céphalopode à l’intérieur d’une météorite. Une équipe internationale s’est intéressée à NWA-6369 : l’une des rares météorites martiennes, découverte en 2008 dans le désert algérien. Une météorite vieille de plus de 500 millions d’années. Par microscopie, les chercheurs ont été très surpris de découvrir un minuscule fossile de céphalopode primitif, de 4 millimètres de diamètre. C’est à ce jour le plus ancien spécimen connu. 500 millions d’années, c’est aussi leur date d’apparition sur Terre. La découverte suggère que les céphalopodes seraient d’abord apparus dans l’espace extra-atmosphérique. Les chercheurs l’ont baptisé Cephalopoda H.G. Wellsus
Chuna- Messages : 22222
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Re: Brèves de Labo
Article de Science en accès restreint, mais avec résumé développé, ci-dessous son illustration :
REVIEW
The burgeoning reach of animal culture
Andrew Whiten
Science 02 Apr 2021:
Vol. 372, Issue 6537, eabe6514
https://science.sciencemag.org/content/372/6537/eabe6514
REVIEW
The burgeoning reach of animal culture
Andrew Whiten
Science 02 Apr 2021:
Vol. 372, Issue 6537, eabe6514
https://science.sciencemag.org/content/372/6537/eabe6514
[...]
Diversity in cultural species and behavioral domains.
(A) After filial imprinting on the costumed human pilot of a microlight aircraft, young cranes followed the flight path of this surrogate parent, adopting it as a traditional migratory route. (B) Female fruit flies (left) that witness a male marked with one of two colors mating (top right) later prefer to mate with similarly colored males. This behavior is further copied by others, initiating a tradition. (C) Bighorn sheep translocated to unfamiliar locations were initially sedentary, but spring migration and skill in reaching higher-altitude grazing grounds expanded over decades, implicating intergenerational cultural transmission. (D) Groups of vervet monkeys were trained to avoid bitter-tasting corn of one color and to prefer the other. Later, when offered these options with no distasteful additive, both naïve infants and immigrating adult males adopted the experimentally created local group preference. (E) Young meerkats learn scorpion predation because adults initially supply live prey with stingers removed and later provide unmodified prey as the young meerkats mature. (F) A humpback whale innovation of slapping the sea surface to refine predation, known as “lobtail feeding,” spread over two decades to create a new tradition in hundreds of other humpbacks. For reference citations, see the full article.
[...]
Topsy Turvy- Messages : 8367
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Re: Brèves de Labo
Speedy insects...
De fil en aiguille, j'arrive sur Ant Lab...
Wow.
Trad rapide a écrit:L'innovation fonctionnelle favorise la diversification des formes dans l'évolution d'un mécanisme de trappe-mâchoire ultrarapide chez les fourmis
Résumé
[...] Nous avons étudié l'évolution d'une innovation biomécanique, le mécanisme de verrouillage-ressort des fourmis à mâchoires-pièges, pour aborder 2 problèmes évolutifs en suspens: comment la forme et la fonction changent dans un système au cours de l'évolution de nouveaux traits complexes, et si de telles innovations et la diversité ils engendrent sont reproductibles dans le temps et dans l'espace. En utilisant une nouvelle reconstruction phylogénétique de 470 espèces, une microtomographie aux rayons X et une vidéographie à grande vitesse de taxons représentatifs, nous avons trouvé que le mécanisme de la mâchoire-piège a évolué indépendamment 7 à 10 fois dans un seul genre de fourmi (Strumigenys), entraînant une évolution répétée. de formes diverses sur différents continents. Le mécanisme de piège facilite une accélération de la mandibule d'un ordre de grandeur de 6 à 7 supérieure par rapport à des ancêtres plus simples, actuellement l'accélération enregistrée la plus rapide d'un mouvement d'animal réinitialisable. Nous avons constaté que la plupart de la diversification morphologique s'est produite après l'évolution des mécanismes de verrouillage-ressort, qui ont évolué via des réalignements mineurs des structures des pièces buccales. Cette découverte, selon laquelle des changements incrémentiels de forme conduisent à un changement de fonction, suivi d'une grande réorganisation morphologique autour de la nouvelle fonction, fournit un modèle pour comprendre l'évolution de traits biomécaniques complexes, ainsi que des informations sur les raisons pour lesquelles de telles innovations se produisent souvent à plusieurs reprises.
High-speed videography captures motion at a rate of 480,000 frames per second (fps) and plays it back at 30fps (16,000x slow motion). The trap-jaw accelerates faster and reaches higher speeds than the simpler gripping mechanism.
Credit: "Functional innovation promotes diversification of form in the evolution of an ultrafast trap-jaw mechanism in ants." by Booher DB et al. (2021). PLOS Biology, CC-BY
Booher DB, Gibson JC, Liu C, Longino JT, Fisher BL, Janda M, et al. (2021) Functional innovation promotes diversification of form in the evolution of an ultrafast trap-jaw mechanism in ants. PLoS Biol 19(3): e3001031. https://doi.org/10.1371/journal.pbio.3001031
De fil en aiguille, j'arrive sur Ant Lab...
Wow.
Takeoff and flight sequences of insects spanning 8 different taxonomic orders captured at 3,200 fps!
00:00 - intro
01:17 - plume moth
01:20 - firefly
02:32 - painted lichen moth
03:14 - leafroller moth
03:31 - rosy maple moth
04:00 - stonefly (see comment for correct ID)
05:14 - mayflies
06:07 - fishfly
07:00 - aphid
07:42 - scorpionfly
08:10 - lacewing
Topsy Turvy- Messages : 8367
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: Brèves de Labo
T'as de beaux yeux, tu sais... Tu les tiens de qui ?
Trad rapide a écrit:
Une étude d'association à l'échelle du génome chez près de 195'000 individus identifie 50 loci génétiques non identifiés auparavant pour la couleur des yeux
La couleur des yeux humains est hautement héréditaire, mais son architecture génétique n'est pas encore entièrement comprise. Nous rapportons les résultats de la plus grande étude d'association pangénomique sur la couleur des yeux à ce jour, impliquant jusqu'à 192 986 participants européens de 10 populations. Nous identifions 124 associations indépendantes issues de 61 régions génomiques distinctes, dont 50 précédemment non identifiées. Nous trouvons des preuves de gènes impliqués dans la pigmentation de la mélanine, mais nous trouvons également des associations avec des gènes impliqués dans la morphologie et la structure de l'iris. Des analyses plus poussées chez 1636 participants asiatiques de deux populations suggèrent que la variation de la pigmentation de l'iris chez les Asiatiques est génétiquement similaire à celle des Européens, bien qu'avec des effets de plus petite taille. Nos résultats expliquent collectivement 53,2% (intervalle de confiance à 95%, 45,4 à 61,0%) de la variation de la couleur des yeux en utilisant des polymorphismes mononucléotidiques courants. Dans l'ensemble, les résultats de notre étude démontrent que la complexité génétique de la couleur des yeux humains dépasse considérablement les connaissances et les attentes précédentes, soulignant la couleur des yeux comme un trait humain génétiquement très complexe.
Genome-wide association study in almost 195,000 individuals identifies 50 previously unidentified genetic loci for eye color
Simcoe M et al.
Sci Adv. 2021 Mar 10;7(11):eabd1239
https://advances.sciencemag.org/content/7/11/eabd1239
Topsy Turvy- Messages : 8367
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Re: Brèves de Labo
Sympa...
L'autre fois, un élève a affirmé que deux personnes aux yeux bleus pouvaient donner un enfant aux yeux marrons. J'ai affirmé que non. Je vais ptèt devoir revoir ma copie ^^
L'autre fois, un élève a affirmé que deux personnes aux yeux bleus pouvaient donner un enfant aux yeux marrons. J'ai affirmé que non. Je vais ptèt devoir revoir ma copie ^^
Chuna- Messages : 22222
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Re: Brèves de Labo
Je pense qu'il a tort, que ça ne marche que si les parents ont les yeux verts, mais c'est le bordel...
Topsy Turvy- Messages : 8367
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Re: Brèves de Labo
Ma mère a les yeux vairon - bleus et verts. Son frère, c'est pire, l'un d'entre eux est bleu ciel, l'autre marron clair - presque jaune. Moi pas (un vert-marron assez clair, difficile à identifier précisément). C'est le bordel, en effet.
RonaldMcDonald- Messages : 11681
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Re: Brèves de Labo
The birth of modern rainforests
The origin of modern rainforests can be traced to the aftermath of the bolide impact at the end of the Cretaceous. Carvalho et al. used fossilized pollen and leaves to characterize the changes that took place in northern South American forests at this time (see the Perspective by Jacobs and Currano). They not only found changes in species composition but were also able to infer changes in forest structure. Extinctions were widespread, especially among gymnosperms. Angiosperm taxa came to dominate the forests over the 6 million years of recovery, when the flora began to resemble that of modern lowland neotropical forest. The leaf data also imply that the forest canopy evolved from relatively open to closed and layered, leading to increased vertical stratification and a greater diversity of plant growth forms.
https://science.sciencemag.org/content/372/6537/63
Chuna- Messages : 22222
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Re: Brèves de Labo
Et celle là, je la trouve cool
article
Humans Have Genes That Support The Production Of Oral Venom
Imagine being able to kill your enemies with a single, venomous bite. It might sound a little farfetched, but new research shows that humans do have the potential to become venomous, as the genes that regulate our salivary glands are the same that allow snakes to produce oral toxins.
According to a new study in the Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), the genetic building blocks behind the production of oral venom in snakes are shared by mammals and reptiles. Therefore, while we may not currently possess a death-inducing bite, the prospect of one day evolving such a weapon is not out of the question.
The study authors began with a curiosity for the roots of oral venom, which has developed independently in a wide range of animals, from snakes to spiders. Previous research has tended to focus on the genes behind the specific toxins contained within the venoms of different species but has failed to provide any concrete answers as to how the oral venom system first developed.
In search of a solution, the authors of this latest study chose not to examine the genes associated with toxin production and focused instead on the so-called ‘housekeeping genes’ that support and regulate the oral venom system. Examining the genome of a type of viper known as the Taiwan habu snake, the researchers identified around 3,000 such genes, which they have collectively labeled the “metavenom network”.
The genes within this network are primarily concerned with the regulation of protein folding – an essential step in the production of venom, which is made up of an array of proteins that must all be correctly regulated. More specifically, the genes within the metavenom network generally fell into two distinct pathways: the unfolding protein response (UPR), which “anticipates, detects, and correctly folds misfolded proteins”, and the endoplasmic reticulum-associated protein degradation (ERAD), which “ensures that misfolded proteins are degraded so as to prevent cellular toxicity.”
When the researchers then examined the genomes of various reptiles and mammals – including humans – they discovered that they all contained the same types of genes. The only difference is that instead of supporting the production of venom proteins, this network ensures the correct folding of saliva proteins in non-venomous species.
Therefore, while the venom glands of snakes and the salivary glands of mammals may ultimately serve different functions, they share a common suite of regulatory genes that have persisted ever since the two lineages diverged in the distant past.
“Many scientists have intuitively believed this is true, but this is the first real solid evidence for the theory that venom glands evolved from early salivary glands,” explained study author Agneesh Barua in a statement. “And while snakes then went crazy, incorporating many different toxins into their venom and increasing the number of genes involved in producing venom, mammals like shrews produce simpler venom that has a high similarity to saliva.”
What’s more, this discovery illuminates a clear evolutionary pathway by which certain mammals could one day develop oral venom.
“There were experiments in the 1980s that showed that male mice produce compounds in their saliva that are highly toxic when injected into rats,” said Barua. “If under certain ecological conditions, mice that produce more toxic proteins in their saliva have better reproductive success, then in a few thousand years, we might encounter venomous mice.”
Similarly, human saliva contains a protein called kallikrein, which is also present in a number of venomous secretions. In other words, we already have the basic components for the development of a deadly bite.
article
- Spoiler:
- Commentaire de Nicolas Martin dans "Le Venin, chez l'humain ce sont les mots" ^^
Chuna- Messages : 22222
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Re: Brèves de Labo
le spoiler est la seule conclusion logique. Ca m'est venu à l'idée immédiatement, et je doit être tout sauf le seul.
RonaldMcDonald- Messages : 11681
Date d'inscription : 15/01/2019
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Re: Brèves de Labo
Avec l'aide du bon virus, tu peux dégommer belle-maman en lui claquant la bise sans rien dire.
On n'arrête pas le progrès...
On n'arrête pas le progrès...
Topsy Turvy- Messages : 8367
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Re: Brèves de Labo
- Le Monde :
La dalle ornée de Saint-Bélec forme une composition homogène avec des gravures couvrantes, identiques, formant un tout indissociable.
Dalle gravée de Saint-Bélec à Leuhan, dans le Finistère. Vue générale de la dalle après restauration en 1901.
L’histoire rocambolesque d’une carte de géographie, gravée il y a 4 000 ans dans le Finistère
Une lourde dalle, découverte en 1900, perdue puis retrouvée, comporte des gravures que des chercheurs interprètent comme des éléments de la géographie environnante.
Par Pierre Barthélémy
L’histoire des sciences compte bien des Belle au bois dormant, des astres saisis sur la plaque photographique d’un observatoire mais repérés des décennies après, ou des spécimens attendant patiemment, dans les réserves plus ou moins poussiéreuses de quelque muséum, d’être identifiés comme représentants d’une espèce nouvelle.
L’archéologie aussi a son lot de découvertes à retardement, ainsi qu’en témoigne une étude publiée mardi 6 avril dans le Bulletin de la Société préhistorique française. Selon ses auteurs, une dalle gravée datant de l’âge du bronze, mise au jour il y a plus d’un siècle, tombée dans l’oubli, perdue puis retrouvée, pourrait bien être la plus ancienne représentation cartographique faite en Europe.
Retournons en arrière dans le labyrinthe du temps, en cette année 1900 où le préhistorien breton Paul du Chatellier (1833-1911) fouille, dans la campagne finistérienne, sur la commune de Leuhan, le tumulus dit de Saint-Bélec. Remontant à l’âge du bronze ancien (entre 1900 et 1650 av. J.-C.), ce vaste tertre funéraire de 40 mètres de diamètre et de 2 mètres de haut était resté inviolé.
En son cœur, le tombeau prend la forme d’un imposant coffre en pierre dont une étrange dalle gravée constitue une des parois sans que ce soit vraisemblablement sa destination première. Ce bloc de schiste de 2,20 mètres de long, 1,53 mètre de large et 16 centimètres d’épaisseur pèse une tonne et demie mais Paul du Chatellier le fait extraire du tumulus avec des méthodes préhistoriques – rampe, rondins et une quinzaine de paires de bras pour la tracter – et installer dans son manoir à Pont-l’Abbé en août 1900.
Perplexité
L’année suivante, il évoque sa découverte dans deux publications et ne cache pas sa perplexité devant les curieuses gravures de la dalle de Saint-Bélec, ses droites et ses courbes, ses cercles, ses motifs en forme de poire ou de pomme de terre ainsi que ses multiples cupules, de petites dépressions circulaires ou ovales creusées dans la pierre. Il termine sa description ainsi : « Ne nous laissons pas égarer par la fantaisie, laissant le soin à un Champollion, qui se trouvera peut-être un jour, de nous en donner la lecture. »
L’archéologie d’aujourd’hui étant par essence pluridisciplinaire, il n’y aura pas un Champollion, mais plusieurs, en l’occurrence l’équipe qu’ont rassemblée autour d’eux Yvan Pailler et Clément Nicolas. Le premier est titulaire de la chaire Archéologie maritime et recherche interdisciplinaire environnementale (université de Bretagne occidentale / Institut national de recherches archéologiques préventives) et le second, postdoctorant à l’université de Bournemouth (Royaume-Uni). « Nous avons fait nos thèses à dix ans d’intervalle, raconte Yvan Pailler. Nous avons tous les deux vu la reproduction de la dalle de Saint-Bélec et nous nous sommes fait la même réflexion : cela semble être une carte. »
Cachée dans une cave
Mais une interprétation, forcément subjective, ne fait pas une preuve, surtout quand quatre millénaires nous séparent des auteurs des gravures et de leur univers symbolique. Pour affirmer qu’il s’agit bien d’une carte, il faut étudier à fond la dalle de Saint-Bélec.
Problème : elle a disparu. Après la mort de Paul du Chatellier, sa collection a, en 1924, été vendue par son fils au Musée d’archéologie nationale (MAN), qui occupe le château de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines). Jusque dans les années 1990 la dalle est installée dans une niche d’une des douves du château. Puis sa trace se perd… « On savait qu’elle était dans la collection du MAN, explique Clément Nicolas. On a donc fait le tour de tous les endroits du château où elle pouvait se cacher. Grâce à la bonne mémoire d’un gardien, on l’a retrouvée dans une cave sombre et humide, entreposée face gravée contre le mur, sur une armature en bois qui commençait à pourrir et menaçait de s’écrouler. » C’était en 2014.
« Il a fallu trois ans pour convaincre que c’était un document exceptionnel et obtenir quelques subsides afin de faire venir une entreprise spécialisée pour soulever cette lourde dalle et la poser à plat », ajoute Yvan Pailler. L’étude peut commencer.
Les deux archéologues exposent leur intuition à quelques collègues : « Les géographes ont commencé à nous suivre quand, sur le terrain, on a vu des correspondances entre les gravures et le paysage environnant » le site du tumulus. La grande ligne horizontale qui coupe la dalle en deux fait songer à la vallée de l’Odet qui suit les Montagnes noires, la plupart des traits aux rivières qui coulent dans le coin. « Quand on a superposé les cartes topographiques et le relevé 3D de la dalle, cela nous est apparu comme une évidence », poursuit Yvan Pailler.
Forts degrés de similarité
Une évidence à confirmer. C’est la géographe Julie Pierson qui effectue les calculs statistiques pour « évaluer le degré de correspondance entre ce document et les cartes actuelles », précise Clément Nicolas. A quel point le réseau complexe qui apparaît sur la dalle coïncide-t-il vraiment avec les grandes lignes du relief et le réseau hydrographique de ce bout de Finistère ? « On arrive à des degrés de similarité compris entre 65 % et 80 %. C’est supérieur aux résultats qu’obtiennent les cartes mentales que les ethnologues recueillent auprès de peuples comme les Papous ou les Touaregs », complète Clément Nicolas.
La dalle de Saint-Bélec serait donc la plus vieille représentation cartographique d’Europe. Les deux archéologues espèrent que leur méthode sera reprise pour les autres gravures du même genre que l’on retrouve dans plusieurs pays européens et qui ont été interprétées comme des cartes sans autre forme de démonstration.
Ils s’attendent aussi à un vif débat sur leurs résultats, certains chercheurs n’étant pas prêts à accepter que nos ancêtres de l’âge du bronze avaient une capacité cartographique. Yvan Pailler et Clément Nicolas reconnaissent d’ailleurs que le travail n’est pas fini : « Le décodage n’est pas complet, concède Yvan Pailler. Que veulent dire les patates, les différents types de cupules, les traits pour lesquels on n’a pas encore de légende ? Il nous faut rechausser nos bottes, retourner sur le terrain. »
Ultime question : à quoi servait cette carte ? Une tonne et demie, pas question de la transporter dans sa poche pour se repérer en promenade. Pour répondre, il faut se replacer dans le contexte. L’âge du bronze ancien dans la région voit l’apogée d’une société très hiérarchisée et d’élites, les « petits princes de l’Armorique », qui contrôlent la terre. « La carte est aussi, pour un pouvoir politique, un moyen d’affirmer son autorité sur un territoire », conclut Clément Nicolas. Une manière de dire « ceci est à moi ».
Pierre Barthélémy
Confiteor- Messages : 9161
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Re: Brèves de Labo
J'pense à une connerie (c'est souvent).
'reusement qu'on a changé de format, rapport à ce que le Camion a une charge utile de seulement une tonne et demi.
'reusement qu'on a changé de format, rapport à ce que le Camion a une charge utile de seulement une tonne et demi.
Confiteor- Messages : 9161
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Re: Brèves de Labo
Triphallia (triple penis), the first reported case in human
article
Introduction
Supernumerary penises is an extremely rare congenital anomaly which affects one in every 5–6 million live births. Affected patients may have only a rudimentary penis, supernumerary penile glances or complete duplication or triplication of penises. Some patients may have some other associated congenital anomalies.
Presentation of case
A 3-month-old child presented because of left side hydrocele. There were evidence of two supernumerary penises in the perineum, the first one was about 2 cm in length with a glans and was attached to the root of the penis, and the third one was about 1 cm and was below the scrotum. Hydrocelectomy was performed. The two supernumerary penises were extending to perineal region and were attached to original penis, both had corpora cavernosum and spongiosum with no urethra inside. Both supernumerary penises were excised and both corpora were sutured with a fine slowly absorbable suture material. The patient was discharged with no postoperative events and follow up was done for one years with no reported adverse events.
Conclusion
Triphallia (three penises) is unreported condition in human until now. Patients with supernumerary penises have unique presentation and no cases are identical. The position of the penis may be ectopic or orthotopic. Treatment is difficult because it poses medical, ethical, and cosmetic aspects. A combined multidisciplinary team is required for the management and long term follow up is required. Excision or reconstruction of the duplicate penis is required depending on the corporal development and anatomy of the urethra.
- attention âmes sensibles:
article
Chuna- Messages : 22222
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Re: Brèves de Labo
Marrant j'ai lu le même dans le Monde ce matin. C'est ici en accès libre.
Ce blog de médecine improbable est à hurler de rire. Je ne rate jamais un épisode et je vous laisse farfouiller dans les archives. Des perles fines !
Pour mémoire les serpents sont munis de deux hémipénis. Le male s'enroule autour de sa partenaire. Suivant les sens de l'enroulement il utilise l'un ou l'autre.
Ce blog de médecine improbable est à hurler de rire. Je ne rate jamais un épisode et je vous laisse farfouiller dans les archives. Des perles fines !
Pour mémoire les serpents sont munis de deux hémipénis. Le male s'enroule autour de sa partenaire. Suivant les sens de l'enroulement il utilise l'un ou l'autre.
Confiteor- Messages : 9161
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Re: Brèves de Labo
Les femelles possèdent un seul orifice ...
Confiteor- Messages : 9161
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Re: Brèves de Labo
Oui mais les pénis sont trop courts !
Confiteor- Messages : 9161
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Re: Brèves de Labo
Afin que ce fil ne meurt.
D'étranges allers-retours évolutionnistes.
D'étranges allers-retours évolutionnistes.
Confiteor- Messages : 9161
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Re: Brèves de Labo
For large avians such as vultures, limb loss leads to loss of ambulation and eventually death from malnutrition. Prosthetic devices may replace the limb, however, conventional prosthetic sockets are not feasible in feathered limbs and the extreme stress and strain of unreflected daily use in animals. Osseointegration is a novel technique, where external prosthetic parts are connected directly to a bone anchor to provide a solid skeletal-attachment. This concept provides a high degree of embodiment since osseoperception will provide direct intuitive feedback allowing natural use of the limb in gait and feeding. Here we demonstrate for the first time an osseointegrated bionic reconstruction of a limb in a vulture after a tarsometatarsal amputation with a longterm follow-up.
https :// www .nature.com /articles/s41598-021-90048-2
https :// www .nature.com /articles/s41598-021-90048-2
SolStice- Messages : 17
Date d'inscription : 21/06/2021
Re: Brèves de Labo
Très sympa cet article, merci SolStice ! Lien compacté :
https://www.nature.com/articles/s41598-021-90048-2
https://www.nature.com/articles/s41598-021-90048-2
Topsy Turvy- Messages : 8367
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: Brèves de Labo
How ancient people fell in love with bread, beer and other carbs
Andrew Curry
Nature 594, 488-491 (2021)
https://doi.org/10.1038/d41586-021-01681-w
Well before people domesticated crops, they were grinding grains for hearty stews and other starchy dishes.
Eh, non, il ne s'agit pas de romance autour d'une bière...
Mais ça évoque la paléo-fast-food (ouais, enfin, le boulghour quoi) et autres délices d'antan.
L'article démarre sur un site archéo d'il y a 11'600 ans, situé dans le sud de la Turquie jusqu'à la frontière Syrienne, datant donc d'avant le néolithique (et ses cultures etc.). En se penchant sur les résidus cramés et en reproduisant expérimentalement ce qui a pu se passer, les récentes découvertes font remonter la consommation de grains et féculents à bien avant ce qu'on pensait. Marrant.
There is evidence that people in the region have been eating bulgur for at least 4,000 years. By boiling barley or wheat and then drying it for storage and quick rehydration later, “you could process the harvest in bulk and take advantage of the hot sun”, Valamoti says. “Then you can use it throughout the year. It was the fast food of the past.”
La génétique donne aussi des preuves de consommation précoce de plantes :
Genetic data support the idea that people were eating starch. In 2016, for example, geneticists reported5 that humans have more copies of the gene that produces enzymes to digest starch than do any of our primate relatives. “Humans have up to 20 copies, and chimpanzees have 2,” says Cynthia Larbey, an archaeobotanist at the University of Cambridge, UK. That genetic change in the human lineage helped to shape the diet of our ancestors, and now us. “That suggests there’s a selective advantage to higher-starch diets for Homo sapiens.”
To find supporting evidence in the archaeological record, Larbey turned to cooking hearths at sites in South Africa dating back 120,000 years, picking out chunks of charred plant material — some the size of a peanut. Under the scanning electron microscope, she identified cellular tissue from starchy plants6 — the earliest evidence of ancient people cooking starch. “Right through from 120,000 to 65,000 years ago, they’re cooking roots and tubers,” Larbey says. The evidence is remarkably consistent, she adds, particularly compared with animal remains from the same site. “Over time they change hunting techniques and strategies, but still continue to cook and eat plants.”
Confirmation chez Neanderthal aussi :
In May, Christina Warinner, a palaeogeneticist at Harvard University in Cambridge, Massachusetts, and her colleagues reported the extraction of bacterial DNA from the dental plaque of Neanderthals, including a 100,000-year-old individual from what is now Serbia. The species they found included some that specialized in breaking down starch into sugars, supporting the idea that Neanderthals had already adapted to a plant-rich diet. Plaque on the teeth of early modern humans shared a similar bacterial profile, providing more evidence to suggest that they were eating starchy plants.
Il y a 5'000 ans, en Autriche, on était déjà à la bière. Comme quoi...
Andrew Curry
Nature 594, 488-491 (2021)
https://doi.org/10.1038/d41586-021-01681-w
Well before people domesticated crops, they were grinding grains for hearty stews and other starchy dishes.
Eh, non, il ne s'agit pas de romance autour d'une bière...
Mais ça évoque la paléo-fast-food (ouais, enfin, le boulghour quoi) et autres délices d'antan.
L'article démarre sur un site archéo d'il y a 11'600 ans, situé dans le sud de la Turquie jusqu'à la frontière Syrienne, datant donc d'avant le néolithique (et ses cultures etc.). En se penchant sur les résidus cramés et en reproduisant expérimentalement ce qui a pu se passer, les récentes découvertes font remonter la consommation de grains et féculents à bien avant ce qu'on pensait. Marrant.
There is evidence that people in the region have been eating bulgur for at least 4,000 years. By boiling barley or wheat and then drying it for storage and quick rehydration later, “you could process the harvest in bulk and take advantage of the hot sun”, Valamoti says. “Then you can use it throughout the year. It was the fast food of the past.”
La génétique donne aussi des preuves de consommation précoce de plantes :
Genetic data support the idea that people were eating starch. In 2016, for example, geneticists reported5 that humans have more copies of the gene that produces enzymes to digest starch than do any of our primate relatives. “Humans have up to 20 copies, and chimpanzees have 2,” says Cynthia Larbey, an archaeobotanist at the University of Cambridge, UK. That genetic change in the human lineage helped to shape the diet of our ancestors, and now us. “That suggests there’s a selective advantage to higher-starch diets for Homo sapiens.”
To find supporting evidence in the archaeological record, Larbey turned to cooking hearths at sites in South Africa dating back 120,000 years, picking out chunks of charred plant material — some the size of a peanut. Under the scanning electron microscope, she identified cellular tissue from starchy plants6 — the earliest evidence of ancient people cooking starch. “Right through from 120,000 to 65,000 years ago, they’re cooking roots and tubers,” Larbey says. The evidence is remarkably consistent, she adds, particularly compared with animal remains from the same site. “Over time they change hunting techniques and strategies, but still continue to cook and eat plants.”
Confirmation chez Neanderthal aussi :
In May, Christina Warinner, a palaeogeneticist at Harvard University in Cambridge, Massachusetts, and her colleagues reported the extraction of bacterial DNA from the dental plaque of Neanderthals, including a 100,000-year-old individual from what is now Serbia. The species they found included some that specialized in breaking down starch into sugars, supporting the idea that Neanderthals had already adapted to a plant-rich diet. Plaque on the teeth of early modern humans shared a similar bacterial profile, providing more evidence to suggest that they were eating starchy plants.
Il y a 5'000 ans, en Autriche, on était déjà à la bière. Comme quoi...
Topsy Turvy- Messages : 8367
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: Brèves de Labo
pour le lexique : starch = amidon, barley = orge & wheat = blé (mais celui-là est quand même plus commun)
Archiloque- Messages : 1665
Date d'inscription : 22/09/2020
Localisation : Les terres
Re: Brèves de Labo
Dire qu'aujourd'hui, la chasse aux amidons divers bat son plein.
Si seulement l'on n'avait pas raffiné à outrance toutes les farines.
Si seulement l'on n'avait pas raffiné à outrance toutes les farines.
SolStice- Messages : 17
Date d'inscription : 21/06/2021
Re: Brèves de Labo
Ah, perso, j'adore l'amidon, c'est trop miam.
Le raffinage présente l'avantage d'éliminer des résidus de pesticides.
L'idéal, c'est la farine locale bio pas (trop) raffinée (sauf en pâtisserie).
Bon j'y colle ici, parce que ça parlait un peu de bière juste avant :
The treasure inside beer lost in a shipwreck 120 years ago
https://www.bbc.com/future/article/20210622-how-shipwrecked-yeasts-could-change-the-taste-of-your-beer
Les bières récupérées de naufrages des siècles passées sont récupérées (en labo p2) dans l'idée de retrouver des lignées anciennes de levures pour de "nouvelles" saveurs. Marrant.
Genetic testing revealed that the Wallachia stout contained two different types of yeast – Brettanomyces and Debaryomyces. In a paper about the work, Thomas and his colleagues explain that it's unusual to find Debaryomyces in an historic beer, though this type of yeast has turned up in a few Belgian beers made using spontaneous fermentation, which relies on leaving pre-fermented liquid open to the environment, so that yeast strains may settle on it.
Some of the most common yeast strains used in brewing are from the species Saccharomyces cerevisiae. Generally, fermentation occurs when yeasts consume the sugars in malted grains like barley. The yeast turns these sugars into alcohols, carbon dioxide and various by-products. Some of those by-products impart flavour and so each individual yeast strain, metabolising in its own way, will yield a different flavour profile in the fermented product. It all comes down to the genome of the strain in question, or strains, plural, in the case of the Wallachia beer.
Most modern brewers don't vary the yeast they use a great deal, though they do commonly experiment with other ingredients such as the grain they ferment, or the hops they add later in the process to impart flavour.
A few beverage-makers and scientists argue that using more diverse strains of yeast can also strongly influence the flavour and robustness of the finished product. In short, trying an unusual yeast could result in better beer, so many are turning to forgotten strains from the past.
Le raffinage présente l'avantage d'éliminer des résidus de pesticides.
L'idéal, c'est la farine locale bio pas (trop) raffinée (sauf en pâtisserie).
Bon j'y colle ici, parce que ça parlait un peu de bière juste avant :
The treasure inside beer lost in a shipwreck 120 years ago
https://www.bbc.com/future/article/20210622-how-shipwrecked-yeasts-could-change-the-taste-of-your-beer
Les bières récupérées de naufrages des siècles passées sont récupérées (en labo p2) dans l'idée de retrouver des lignées anciennes de levures pour de "nouvelles" saveurs. Marrant.
Genetic testing revealed that the Wallachia stout contained two different types of yeast – Brettanomyces and Debaryomyces. In a paper about the work, Thomas and his colleagues explain that it's unusual to find Debaryomyces in an historic beer, though this type of yeast has turned up in a few Belgian beers made using spontaneous fermentation, which relies on leaving pre-fermented liquid open to the environment, so that yeast strains may settle on it.
Some of the most common yeast strains used in brewing are from the species Saccharomyces cerevisiae. Generally, fermentation occurs when yeasts consume the sugars in malted grains like barley. The yeast turns these sugars into alcohols, carbon dioxide and various by-products. Some of those by-products impart flavour and so each individual yeast strain, metabolising in its own way, will yield a different flavour profile in the fermented product. It all comes down to the genome of the strain in question, or strains, plural, in the case of the Wallachia beer.
Most modern brewers don't vary the yeast they use a great deal, though they do commonly experiment with other ingredients such as the grain they ferment, or the hops they add later in the process to impart flavour.
A few beverage-makers and scientists argue that using more diverse strains of yeast can also strongly influence the flavour and robustness of the finished product. In short, trying an unusual yeast could result in better beer, so many are turning to forgotten strains from the past.
Topsy Turvy- Messages : 8367
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: Brèves de Labo
C'est terrible tout ce que l'on peut faire avec la génétique de nos jours !
_________________________________________________________
Il n'est pas certain que cet article ait sa place ici, il me manque trop de compétences pour être en mesure d'en juger la qualité, et bien entendu de tout saisir... Mais quelques amateurs pourraient être intéressés.
https :// vivelamagie. com /p-Un_toboggan_magique
Un pdf est disponible qui propose un article scientifique qui me semble sérieux.
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Il n'est pas certain que cet article ait sa place ici, il me manque trop de compétences pour être en mesure d'en juger la qualité, et bien entendu de tout saisir... Mais quelques amateurs pourraient être intéressés.
https :// vivelamagie. com /p-Un_toboggan_magique
Un pdf est disponible qui propose un article scientifique qui me semble sérieux.
SolStice- Messages : 17
Date d'inscription : 21/06/2021
Re: Brèves de Labo
https://vivelamagie.com/p-Un_toboggan_magique
Rhôo... mais pourquoi je n'avais jamais vu ça ?!?
PDF de Science (2004), quand même :
Continuous Particle Separation Through Deterministic Lateral Displacement
Lotien Richard Huang et al.
Science 304, 987 (2004);
DOI: 10.1126/science.1094567
Rhôo... mais pourquoi je n'avais jamais vu ça ?!?
PDF de Science (2004), quand même :
Continuous Particle Separation Through Deterministic Lateral Displacement
Lotien Richard Huang et al.
Science 304, 987 (2004);
DOI: 10.1126/science.1094567
Topsy Turvy- Messages : 8367
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: Brèves de Labo
Puis regarder la vidéo (la première) plus lentement, s'interroger sur la structure dans colonne de gauche, voir aussi que certaines billes changent mystérieusement de couleur sur les extrémités des premiers rebonds (observable même en 720p). Autres éléments notables, dans les deux cas, les colonnes du centre sont plus remplies que les colonnes extérieures (1), et dans le bac du haut, les couleurs de haute longueur d'onde sont plutôt à droite et celles de courte sont plutôt à gauche, et plus le bac se vide, plus c'est prononcé (2), ce qui ne colle pas avec :
Cela ne va pas non plus dans le sens de l'article qui me semble plutôt parler de différence de taille de particules sur une échelle micro qui serait responsable de cette dynamique (mais ça dépasse allègrement mon niveau de connaissances physiques, donc je me garderais de me reposer là-dessus).En effet, imaginez un toboggan sur lequel glissent des petites billes toutes identiques (taille, poids, forme, densité, matière) à l'exception de la couleur....
Je passe enfin volontiers sur le fait que la seconde vidéo trouve judicieux d'introduire physique quantique dans son titre pour être à la mode, cela me paraît au moins incongru à l'échelle de billes.
Bref, sans doute un jeu d'optique pour ce tobogan magique et une histoire de réaction aux longueurs d'onde, ça me semble beaucoup plus simple et facile à réaliser (application du rasoir d'Ockham). Mais c'est très joli quoi qu'il en soit : hallucinant c'est peut-être le mot juste, en effet.
Archiloque- Messages : 1665
Date d'inscription : 22/09/2020
Localisation : Les terres
Re: Brèves de Labo
Mon problème principal avec la vidéo 2, c'est d'abord les blancs...
dans les deux cas, les colonnes du centre sont plus remplies que les colonnes extérieures
C'est le seul truc qui colle avec une distribution aléatoire.
Ah, la planche de Galton à la Villette...
j'ai toujours un pincement pour la bille toute seule tout à droite quand une y arrive...
dans les deux cas, les colonnes du centre sont plus remplies que les colonnes extérieures
C'est le seul truc qui colle avec une distribution aléatoire.
Ah, la planche de Galton à la Villette...
j'ai toujours un pincement pour la bille toute seule tout à droite quand une y arrive...
Topsy Turvy- Messages : 8367
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: Brèves de Labo
Topsy Turvy a écrit:dans les deux cas, les colonnes du centre sont plus remplies que les colonnes extérieures
Yep, et cela montre plus qu'autre chose que la couleur vient d'ailleurs. Peut-être un coup des lémuriens ou des architectes, mais un jeu d'optique semble quand même plus probable.
La deuxième vidéo, je la trouve plus douteuse que la première encore. Sans cadre, sans champ, sans défaut, avec une étrange ligne stable sur le fond gris-noir. Ça me fait plus penser à une belle expertise du graphisme qu'autre chose.
Archiloque- Messages : 1665
Date d'inscription : 22/09/2020
Localisation : Les terres
Re: Brèves de Labo
Ah, trop bien, je n'avais pas vu qu'elle avait aussi des noirs...
Topsy Turvy- Messages : 8367
Date d'inscription : 10/01/2020
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