Re: Comment faites-vous pour oublier et éteindre votre amour, vous?

par Invité Dim 18 Avr - 21:21

Et, tu dirais que ça t'a aidé ? Dans quelle mesure ?

par higeekomori Dim 18 Avr - 21:40

infp a écrit:La personne à laquelle je pensais en me disant qu'elle me manquait n'était pas conforme à la personne réelle, à ce qu'elle était devenue, et en fait même pas à celle que j'ai connue.

Mais était-ce possiblement une personne que tu aimais, mais avec laquelle tu n'aies, par exemple, pas fait un bout de chemin, ou était-ce une personne avec laquelle tu avais vécu?

Car je crois bien quand-même que ça peut changer l'angle de perception. Entre rêver d'une idylle et penser à quelqu'un dont on a concrètement laver les chaussettes avec son slip, il peut y avoir un monde.

(Pour ma part, j'étais déjà dans la situation de laver chaussettes et slip ensemble.)

.

par infp Dim 18 Avr - 22:43

Jamais lavé ni ses chaussettes ni ses slips, c'est vrai (ni les deux ensemble).

ProfDeMaths a écrit:Et, tu dirais que ça t'a aidé ? Dans quelle mesure ?

Se défaire d'une illusion, c'est souvent positif, je me dis. Dans ce cas-là, oui, je le crois.

par Invité Dim 18 Avr - 22:53

De mon point de vue, pour être honnête, ce genre de prise de conscience a un effet décalé, en tout cas me concernant. C'est-à-dire que sur le moment ça semble pas aider émotionnellement beaucoup, même si la prise de conscience fait quand même un peu de bien. Mais j'ai l'impression que ça "travaille", et petit à petit ça permet de respirer un peu mieux, jusqu'à la prochaine avancée, et ainsi de suite. Ça reste assez long — surtout au début — mais les "progrès" sont sensibles.

par Pureté Lun 19 Avr - 16:11

ProfDeMaths a écrit:Pas faux. Les crises de manque suite à l'arrêt de l'héroïne avec nausée sudation vertiges etc. c'est impressionnant.

Mais si je ne peux généraliser, me concernant j'ai vécu des crises de manque terribles suite à une rupture amoureuse. Tous les soirs de 22h à 2h du matin j'étais dans un état de nervosité extrême il fallait à tout prix que je m'occupe l'esprit ce qui n'était du reste qu'un assez faible anesthésiant, donc je regardais des films d'action pour être "happé" un minimum par autre chose. C'était un manque physique de la personne mais paradoxalement (ou pas je n'en sais rien) ce n'était pas un manque de sexe puisque une conversation tel aurait pu me calmer (d'ailleurs j'appelais le téléphone rose pour parler de mes problèmes — et non de sexe — avec des filles sympa et sans prétention — contrairement aux psys qui en plus font payer très cher une aide parfois assez conceptuelle — et surtout disponibles dans cette tranche horaire ; je dis pas que c'était la meilleure chose à faire 48 euros de l'heure pour les personnes que ça interesse).

Par ailleurs j'avais des symptômes physiques très prononcés comme le mal de bide ou douleurs musculaires.

En fait il te fallait une voix féminine (douce et sexy quand même, j'imagine) pour te calmer.

C'est sûr que 48 € de l'heure c'est cher, mais c'est moins pire que de consommer des substances qui bousillent l'organisme.

par Invité Lun 19 Avr - 16:19

Oui, certes, pourquoi pas, malgré tout je dirais aussi : maternelle dans le sens compréhensif, sans (trop de) jugement, et sans lien pour ne pas être trop affectée. Ceci étant c'était le moment aigu du sevrage, le col a passer comme qui dirait, la déglutition de la pilule. J'ai dû faire 3 sessions de 30 minutes je pense [par rapport au budget]. C'était la crise paroxystique de la séparation, car juste après la séparation, le manque dans un sens n'est pas à son comble, et au bout d'un moment, on s'habitue, donc c'était au sommet de cette courbe de Gauss si on veut.

Edit. Toutes mes ruptures ne se ressemblaient pas, mais je dirais que dans celle-là il y avait un fort sentiment d'être rejeté, ET un fort sentiment de dévalorisation (dévalorisation aussi pendant la relation avec beaucoup de jugement de sa part). D'autres ruptures n'étaient marquées "que" par un sentiment de rejet (avec moins de dévalorisation), et d'autres encore sont passées presque comme une lettre à la poste. Aussi la femme du téléphone rose compensait en quelque sorte ce vécu de rejet et de dévalorisarion étant en quelque sorte une alter ego de ma rejeteuse.

Edit 2. Par ailleurs il est clair que cette relation était très toxique (heureusement j'en ai vécu qu'une comme ça) et là le terme "dépendance affective" prend tout son sens voire est insuffisant et il faudrait même parler de dépendance toxique car après tout toutes les dépendances ne sont pas intrinsèquement toxiques, certaines ne le deviennent qu'en cas de rupture.

HS:

par Pureté Lun 19 Avr - 19:45

Je suis désolé pour toi.

Je pense que cette obsession du couple comme une entité à part entière, n'arrange rien. Les gens idéalisent énormément l'idée du couple, et certains d'entre-eux prennent le concept de "moitié" un peu trop à la lettre.

Cela dit c'est normal de se sentir affecté après avoir partagé son intimité (dans tous les sens du terme, en général), c'est très troublant pour l'âme lorsque le lien est rompu, encore plus quand ça se termine brutalement.

par Invité Lun 19 Avr - 21:24

Ben, c'est-à-dire...

Là je suis comme qui dirait dans la partie droite de la courbe de Gauss. C'est presque plus qu'un souvenir, une sorte d'étude sociologique.

Cette fille, que j'ai rencontrée au boulot avant de changer de boîte (dieu merci), en réalité était vue par beaucoup de monde presqe folle relationnellement parlant. Elle était arrivée depuis qques mois comme prestataire, et s'est vue interrompre son contrat peu après. Pour la petite histoire j'étais moi-même assez mal vu [car pas la langue dans ma poche], ce qui [l'hôpital se gaussant volontiers de la charité] était d'ailleurs une de ses sources intarissables de critiques.

Il faut dire qu'en l'espace de quelques mois elle a dû me larguer 5 ou 6 fois, puis 6 mois après m'a recontacté, mais cela ne s'est pas concrétisé car je négociait alors un tantinet plus de respect ce qui n'était pas de son goût.

En réalité j'ai passé de sales quart d'heures (de mauvaises heures comme qui dirait), mais en même temps je n'ai jamais autant appris sur la société, les relations, et sur moi finalement. Car en plus de tout cela elle avait cette mentalité très élitiste des milieux friqués, ayant travaillé au service informatique de la société générale à la défense à Paris (la sogé pour les intimes), donc la lamentable mentalité inconsistante consistant à considérer que la seule et unique preuve d'intelligence est de savoir gagner de l'argent, de comparer nombre de villas et appartements parisiens [puis aixois du type F4 en centre ville], superficies, voitures et placements boursiers.

Ainsi moi qui suis une pauvre tache d'ingénieur de base assez peu intéressé par l'argent ou l'avancement professionnel hormis intérêt intellectuel ou étude sociétale [l'hôtel renaissance à Aix à 300 euros la nuit est le pied à terre privilégié de nos ami.e.s stars parisiennes], je n'étais qu'une sous-merde à ses yeux, un pauvre type dont la seule présence la dévalorisait.

En réalité, avec le recul, mais avec le recul seulement, je commence à y voir plus clair et cela s'inscrit assez bien dans ma démarche globale de compréhension du monde et de mon positionnement dans ce monde. Le milieu de l'argent est un milieu extrêmement violent, d'une violence sourde on n'a pas idée. Aix est bien placée à ce niveau mais je ne m'y étais jamais frotté d'aussi près. J'ai failli y laisser quelques plumes, tout de même.

Concernant la relation en tant que telle j'ai encore des choses à comprendre car il est vrai que de n'importe quel bout que j'essaye de la prendre, une relation amoureuse me paraît toujours bancale, d'une façon ou d'une autre. C'est peut-être là son essence, peut-être pas.

par Mentounasc Lun 19 Avr - 23:17

Je lis divers témoignages ici depuis quelques temps, et le sens primaire de la question initiale ne cesse de me sauter aux yeux :
comment faire pour OUBLIER et ETEINDRE votre amour ...

J'ai envie de dire à tous ceux qui se sentent désabusés ou floués que s'ils le sont, c'est probablement parce que selon leur ressenti l'histoire n'a pas touché à sa fin, une fin qui soit MUTUELLE et voulue par chacun. Autrement dit, ceux qui se posent cette question se la posent probablement parce qu'ils ont été éjectés de la vie de l'autre et qu'ils ont le sentiment que ce n'était pas vraiment approprié, que c'était peut-être illégitime, voire injuste et donc dur au regard des efforts qu'ils ont accompli dans le cadre du couple.
Ce n'est que mon opinion, mais je pense toucher du doigt une réalité : si l'autre te gonfle, te bouffe, ou te rend malheureux, je doute que tu aies envie de rester avec. Alors, quand tu te fais larguer, ou que "l'Autre" te pousse à arrêter l'histoire, c'est pt-être justement que tu le/la gonfles, que tu le/la bouffes ou ne le/la rend pas heureux comme il/elle le souhaite.
Bien entendu, il peut aussi y avoir des raisons plus psychologiques, comme par exemple quand on fréquente un(e) alcolique mondain(e) indécrottable qui aimerait te voir plus souvent participer à ses raouts, un(e) pervers narcissique qui n'arrive pas à te mettre sous emprise, un(e) fétard(e) invétéré qui veut tout le temps sortir etc etc... liste non limitative ça va de soi...

Ca me semble être une question essentielle à se poser. Avant de se demander comment oublier l'Autre", et justement au moment où l'on entre dans la souffrance de la séparation, arriver à faire le point sur les raisons précises de l'échec, sans se masquer ses propres manques, est une grande étape dans la réussite du "rebond" salvateur. Ce rebond qui va permettre d'avancer vers quelqu'un d'autre ou vers autre chose de transitoire.

Cela permet souvent de se dire que l'on a peut être échappé à une existence qui aurait fini par être morne, ou qui aurait été bourrée de climats destructeurs, même si les étreintes pouvaient être merveilleuses et faire oublier - par moments seulement - les crises.

Et si l'on ne trouve vraiment aucune raison sérieuse à ce que l'histoire ait pris fin, il faut se dire qu'on avait peut être affaire à quelqu'un de trop égoïste ou à une personnalité incompatible à la nôtre, et donc qu'on a échappé au pire [à moins qu'on soit soi-même un(e) sale gros(se) con(ne) et qu'on ne s'en soit pas aperçu avant...]. Et dans ce cas, il me semble qu'on arrive beaucoup plus facilement à échapper à la nostalgie de "l'Autre", de sa présence...

Ce n'est que l'avis d'un vieux con qui a connu plusieurs histoires d'amour.

par Invité Lun 19 Avr - 23:43

C'est exactement la double question que je me pose : pourquoi cette fille qui me mettait plus bas que terre m'attirait comme pas possible (sans être totalement repoussante mais pas un top model non plus) en particulier, et en général pourquoi le simple fait que l'autre ne veuille pas de nous [d'une façon parfois extrêmement dévalorisante] ne suffit pas à nous faire désaimer cette personne. À part que l'humain ne naît pas psychologiquement sain, je n'ai pas de réponse.

par Invité Mar 20 Avr - 0:04

ProfDeMaths a écrit:C'est exactement la double question que je me pose : pourquoi cette fille qui me mettait plus bas que terre m'attirait comme pas possible (sans être totalement repoussante mais pas un top model non plus) en particulier, et en général pourquoi le simple fait que l'autre ne veuille pas de nous [d'une façon parfois extrêmement dévalorisante] ne suffit pas à nous faire désaimer cette personne. À part que l'humain ne naît pas psychologiquement sain, je n'ai pas de réponse.

Parce que c’est paradoxalement plus vivant Wink

. Le piment, le sel, le feu. Quand tout est acquis, la valeur en est dépréciée. C’est con mais le « fuis-moi je te suis, suis-moi je te fuis » est souvent présent.

par infp Mar 20 Avr - 0:07

ProfDeMaths a écrit:C'est exactement la double question que je me pose : pourquoi cette fille qui me mettait plus bas que terre m'attirait comme pas possible (sans être totalement repoussante mais pas un top model non plus) en particulier, et en général pourquoi le simple fait que l'autre ne veuille pas de nous [d'une façon parfois extrêmement dévalorisante] ne suffit pas à nous faire désaimer cette personne. À part que l'humain ne naît pas psychologiquement sain, je n'ai pas de réponse.

Les sentiments, les ressentis, les émotions, ils ne sont pas d'un seul bloc.

Tu peux être de bonne humeur et agacé par un détail, tu peux être triste et tout de même sourire à une blague, etc.

Tu peux être vexé et admiratif de quelqu'un.

Dans ton paragraphe, ce raisonnement n'admet qu'une dimension, comme un interrupteur allumé ou éteint : "pourquoi le simple fait que l'autre ne veuille pas de nous [d'une façon parfois extrêmement dévalorisante] ne suffit pas à nous faire désaimer cette personne ?"

Je crois que tu le sais déjà : c'est plus complexe que ça.

par Pureté Mar 20 Avr - 0:17

ProfDeMaths a écrit:Ben, c'est-à-dire...

Là je suis comme qui dirait dans la partie droite de la courbe de Gauss. C'est presque plus qu'un souvenir, une sorte d'étude sociologique.

Cette fille, que j'ai rencontrée au boulot avant de changer de boîte (dieu merci), en réalité était vue par beaucoup de monde presqe folle relationnellement parlant. Elle était arrivée depuis qques mois comme prestataire, et s'est vue interrompre son contrat peu après. Pour la petite histoire j'étais moi-même assez mal vu [car pas la langue dans ma poche], ce qui [l'hôpital se gaussant volontiers de la charité] était d'ailleurs une de ses sources intarissables de critiques.

Il faut dire qu'en l'espace de quelques mois elle a dû me larguer 5 ou 6 fois, puis 6 mois après m'a recontacté, mais cela ne s'est pas concrétisé car je négociait alors un tantinet plus de respect ce qui n'était pas de son goût.

En réalité j'ai passé de sales quart d'heures (de mauvaises heures comme qui dirait), mais en même temps je n'ai jamais autant appris sur la société, les relations, et sur moi finalement. Car en plus de tout cela elle avait cette mentalité très élitiste des milieux friqués, ayant travaillé au service informatique de la société générale à la défense à Paris (la sogé pour les intimes), donc la lamentable mentalité inconsistante consistant à considérer que la seule et unique preuve d'intelligence est de savoir gagner de l'argent, de comparer nombre de villas et appartements parisiens [puis aixois du type F4 en centre ville], superficies, voitures et placements boursiers.

Ainsi moi qui suis une pauvre tache d'ingénieur de base assez peu intéressé par l'argent ou l'avancement professionnel hormis intérêt intellectuel ou étude sociétale [l'hôtel renaissance à Aix à 300 euros la nuit est le pied à terre privilégié de nos ami.e.s stars parisiennes], je n'étais qu'une sous-merde à ses yeux, un pauvre type dont la seule présence la dévalorisait.

En réalité, avec le recul, mais avec le recul seulement, je commence à y voir plus clair et cela s'inscrit assez bien dans ma démarche globale de compréhension du monde et de mon positionnement dans ce monde. Le milieu de l'argent est un milieu extrêmement violent, d'une violence sourde on n'a pas idée. Aix est bien placée à ce niveau mais je ne m'y étais jamais frotté d'aussi près. J'ai failli y laisser quelques plumes, tout de même.

Concernant la relation en tant que telle j'ai encore des choses à comprendre car il est vrai que de n'importe quel bout que j'essaye de la prendre, une relation amoureuse me paraît toujours bancale, d'une façon ou d'une autre. C'est peut-être là son essence, peut-être pas.

Ah d'accord, avec un tel portrait c'est presque comme si elle était devant moi. Je vois le genre de personne dont il s'agit.

C'est triste qu'une personnalité aussi détestable que la sienne ait paradoxalement réussi à te charmer.

par Invité Mar 20 Avr - 0:55

Parce qu'elle avait au delà de ça une naïveté parfois désarmante. Elle avait également des rêves même s'ils étaient parfois cliché. C'est quelqu'un de passionnée. Et, dans ces tirades critiques, elle ne semblait pas être elle-même, en fait elle switchait d'un seul coup de registre, sans prévenir, ce qui était très perturbant. Je lui trouvais des excuses [stress de son mari interné, deux enfants à charge, reprise du boulot après 2 ou 3 ans d'arrêt parental], là aussi erreur classique. Elle avait deux facettes, et j'espérais [n'est-ce pas, espérer que l'autre change] que la meilleure facette allait prendre le dessus, mais ce fut plutôt l'inverse. Pour tout dire je me suis demandé si elle n'avait pas un trouble de la personnalité.

par Pureté Mar 20 Avr - 10:48

Mari interné, tu m'étonnes.

par Invité Mar 20 Avr - 11:01

Oui, c'est ou c'était un double problème pour elle. Le premier est bien sûr le trauma que ça a été [avec deux enfants en bas âge]. Et le deuxième est que — selon moi — c'est aussi un échec social pour elle.

par Pureté Mar 20 Avr - 11:25

C'est surtout un échec pour son mari, que de finir dans un hôpital psychiatrique.

par Invité Mar 20 Avr - 11:29

Finir à l'hôpital n'est pas forcément un échec, ça peut aussi être une vraie prise en charge plutôt qu'une fuite et possiblement donc un nouveau départ pour une nouvelle vie plus stable.
Ne pas juger trop vite...

par Pureté Mar 20 Avr - 11:32

De ce point de vue là oui, mais il n'y aurait pas été en premier lieu sans avoir été exposé à une personne comme sa femme.

par Chuna Mar 20 Avr - 11:33

Qu'est ce que tu en sais ? Sans connaître les gens, la situation...

par Invité Mar 20 Avr - 11:34

sans avoir été exposé à une personne comme sa femme.

ça c'est du jugement à l'emporte-pièce, tu ne connais rien de cette femme et tu te permets de faire ce genre de sentence ?...

par Invité Mar 20 Avr - 11:41

Je vais pas rentrer dans les détails [car après tout cette partie est leur histoire], mais le mari a vécu des choses difficiles, et elle, de son propre aveu, ne l'a pas forcément soutenu, au contraire. Néanmoins, ne connaissant moi-même pas son mari, ni elle finalement très bien, je ne peux que conclure que je n'en sais rien.

par Invité Mar 20 Avr - 11:42

je ne peux que conclure que je n'en sais rien.

C'est effectivement la seule conclusion possible en l'état. Courbette

par Invité Mar 20 Avr - 11:47

Ça m'arrive d'être humble Very Happy

.

par Pureté Mar 20 Avr - 11:48

Il peut avoir vécu des choses difficiles avant leur rencontre, mais la cohabitation a pu enfoncer le clou. C'est le trop-plein en quelque sorte.

Évidemment que je ne connais ni cette femme ni son conjoint, mais d'après sa description, elle n'a pas l'air d'être simplement agacée par sa situation familiale.

par Invité Mar 20 Avr - 11:54

J'ai tendance à penser que c'est une bonne chose Prof de Math. ^^

Du coup, pour faire un rapide retour sur le sujet, tu disais que l'amour n'était que de la dépendance affective, mais tu ne te basais que sur ton expérience personnelle pour en faire une règle et c'est là où ça me gênais. Cette histoire que tu as vécu était possiblement de la dépendance oui, au vu de tes ressentis à votre séparation. Mais ça ne signifie pas pour moi que l'amour en était absent pour autant ni même que l'amour se limite à la dépendance.
Le vrai amour, sain et inconditionnel, est difficile à trouver mais je pense qu'il existe si on fait attention à ne pas tomber dans un schéma de dépendance quand on y est sujet...

Pureté, simple interprétation de ta part avec si peu d'éléments en ta possession que ça en est indécent presque. En partant de 3 mots, on peut écrire une centaine de fictions différentes.

par Invité Mar 20 Avr - 12:06

Je pense toujours qu'il y a une part de dépendance dans une relation, même saine. Simplement comme disait Pureté, il y a plusieurs degrés. Des conjoints heureux et respectueux l'un envers l'autre, qui s'occupent sainement de leurs enfants éventuels, vont être codépendants. Mais il n'y aura pas de notion de toxicité relationnelle, de manipulation, de jeux de pouvoir. En cela c'est une relation idéale, je pense que l'on ne peut pas viser la non dépendance, cela ne me semble pas réaliste. Mais ce sera une relation saine. Si séparation il y a, elle devrait être — a priori — moins traumatique, dans le respect, etc.

[dans mon cas là relation elle-même était totalement bancale, et ma dépendance vis-à-vis d'elle était pathologique, et non juste affective, c'est ma façon de le dire]

Edit. La notion de dépendance est quelque chose qui fait peur car cela nous rappelle notre extrême fragilité dans beaucoup de domaines, alimentaire pour commencer [on est dependant du marchand de légumes pour commencer, sauf si l'on a un jardin à soi]. L'on est dépendant du système de santé, du système scolaire, du monde professionnel, de la dynamique économique [au niveau mondial, aujourd'hui], des loisirs [genre le ciné : plus de ciné en période de confinement, la télé], on est dépendant de gens qui nous fournissent l'électricité, l'eau, le gasoil, etc. Dans notre société moderne la dépendance est omni présente. On l'oublie parfois, car l'on s'est rendu plus ou moins indépendant de la nature [mais à un prix qui est en train de se retourner contre nous, — c'est une autre histoire.

par Pureté Mar 20 Avr - 12:40

SaraharaS a écrit:Pureté, simple interprétation de ta part avec si peu d'éléments en ta possession que ça en est indécent presque. En partant de 3 mots, on peut écrire une centaine de fictions différentes.

A la base c'est ProfDeMaths qui parlait de sa relation toxique, qui l'a profondément affecté.
Donc par défaut je lui fais confiance, je n'ai jamais eu la prétention d'être objectif à partir de son simple témoignage.

Mais d'après le portrait qu'il a dressé d'elle, on retrouve clairement des éléments de personnalité dite "toxique".

Que ce soit dans sa personnalité très inégale (qui va au-delà de la simple humeur variable) ou dans son approche du patrimoine financier, qu'elle conçoit davantage comme un marqueur de supériorité sur les autres et non comme un simple confort matériel qui la met a l'abri du besoin ou de quoi entreprendre des projets personnels ; quelque chose de positif tout simplement.

par Invité Mar 20 Avr - 15:51

Ce qui est sûr c'est que, à tort ou à raison, elle s'est sentie abandonnée par son mari, ou tout au moins perdue sans un mari qui finalement "ne tenait pas la route". Cette sensation d'abandon, avec deux enfants très jeunes, lui a donné un sentiment d'insécurité, socialement parlant. Je pense qu'elle m'a en partie utilisé comme serpillière à ses angoisses existentielles issues de cette insécurité, le temps d'aller mieux [après m'avoir utilisé comme déversoir à son mal-être], puis le temps de trouver un autre gars qui correspondait mieux à ses critères d'acceptation sociale. Donc quand elle allait pas bien elle allait vers moi, quand elle allait mieux elle me jetait, ensuite elle allait de nouveau moins bien... Etc.
Je passais des heures à essayer de lui expliquer comment se faire bien voir au boulot [conseils que d'ailleurs je n'appliquais pas moi-même, Very Happy

, mais qui m'ont bien servi depuis, re Very Happy

]. Cela va sans dire qu'elle n'en a appliqué aucun, mais ça lui servait de soutien psychologique comme qui dirait [elle appréciait l'intention].

par Ennaétéride Mar 20 Avr - 16:54

Tu as fini avec l’odeur indecrottable de son mal-être déversé sur ton costume de serpillère, alors elle t’a mis à la poubelle, c’est normal !

par Invité Mar 20 Avr - 16:59

Oui mais j'attire ce genre de chose. J'ai dû naître avec cette odeur de serpillière.

par Ennaétéride Mar 20 Avr - 20:25

Comme dirait l’autre : « Les gens se vengent des services qu’on leur rend. »

Ce que je voulais dire, c’est qu’il arrive, de mon su en tout cas, assez régulièrement que quelqu’un aide autrui à sortir de la merde, et que ce quelqu’un, souillé de l’odeur de merde qu’autrui lui a gentiment donné, se fasse jeter, car il sent trop le mal merdique dont il a aidé autrui à sortir. Son image, son odeur, tout rappelle à autrui ce mal fui chez ce quelqu’un !

par Ennaétéride Mar 20 Avr - 20:26

C’est assez ironique qu’une serpillère, censée avoir une fonction de captation, d’aspiration de l’eau, se fasse elle-même extraire de son substrat vital.
Sans doute un échange de fluides de nature différente !

par Invité Mar 20 Avr - 21:28

Je comprends tout-à-fait. Je pense aussi qu'il y a un phénomène d'humiliation [surtout chez les personnes très fières]. Ainsi l'aidant va toujours rappeler à l'autre juste par sa présence qu'il a eu besoin, à un moment, d'être aidé. Par ailleurs ça peut donner la sensation d'avoir une dette à l'aidé. Or personne n'aime bien avoir une dette.

par Ennaétéride Mar 20 Avr - 21:38

Totalement d’accord !

par Pureté Mar 20 Avr - 23:48

C'est quand même une conception incroyablement ingrate et moralement dégoûtante.

Il faut avoir un gros problème d'égo pour raisonner de cette façon.

par Invité Mer 21 Avr - 16:58

Une de ses phrases paroxystiquement toxique : "à cause de toi je n'ai pas assez de temps pour voir mes enfants".

Je devrais faire un best of.

par Ennaétéride Mer 21 Avr - 19:07

ProfDeMaths a écrit:
Je devrais faire un best of.

Je le lirai volontiers.

par Pureté Mer 21 Avr - 19:45

ProfDeMaths a écrit:Une de ses phrases paroxystiquement toxique : "à cause de toi je n'ai pas assez de temps pour voir mes enfants".

Je devrais faire un best of.

C'est du vitriol qui coule dans ses veines.

On ne peut rien tirer de bon de ce genre de personne, on n'est pas dans un cadre sain avec des rapports fondés sur le respect réciproque.

par Invité Mer 21 Avr - 19:56

Ma chère et tendre ex a écrit:
"C'est ta faute si je te respecte pas."
"Ouais, non, tu n'es pas esthétique [=regardable]."
"Tu es mieux allongé que debout."
"Je t'appelle parce que je m'ennuie."
"Je t'appelle parce que j'ai personne d'autre à appeler."
"Je t'appelle pour jouer avec toi."
"Je veux que tu sois mon petit larbin."
"Je préfèrerais [untel] mais il est pas libre." [untel étant remplacé par une dizaine de collègues possibles]
"Mon père m'a dit : pourquoi tu utilises pas un sextoy plutôt ?"
"On reste ensemble jusqu'au 2 février [mon anniversaire] et après je te largue."
"Tu n'es pas intelligent."
[après que j'ai passé le test de QI] "Je pense que je suis plus intelligente que toi, mais j'ai pas besoin de le passer."
"Tu es un raté."
"Tu n'as rien fait de ta vie."
"Avec moi ta valeur augmente, mais avec toi ma valeur diminue."
"Tu me mérites pas."
"Je suis trop bien pour toi."
"Passe me prendre à 11h45 au boulot. [tu veux pas que tes collègues me voient ?] Non..."
[Tu veux qu'on se voit un midi ?]"Non, j'en vois pas l'intérêt."

par Ennaétéride Mer 21 Avr - 20:07

Putain, heureusement que sa salive était addictive !
Nom d’une pipe, c’est rude tout ça, et d’autant plus quand tu nous en livres un tel concentré. Mais diffus, dilué dans la durée de la relation, et parmi les choses plus positives qu’il devait y avoir, ça à de quoi rendre fou et abattre, empoisonner à petit feu, surtout celui qui ne saura pas la virer fissa devant son irrespect et qui aura la résilience d’encaisser.
Tu m’étonnes que son ex ait fini à l’HP !

par Pureté Mer 21 Avr - 20:14

Ennaétéride a écrit:Tu m’étonnes que son ex ait fini à l’HP !

On m'a fait remarquer qu'il fallait éviter les jugements hâtifs.

Ces propos sont tellement odieux qu'on a du mal à le croire.

par Invité Mer 21 Avr - 20:24

Oui, et en les écrivant j'ai du mal à me croire moi-même.

Ceci étant :

Elle m'appelait souvent à 23h pdt une heure ou deux : "À cause de toi je suis fatiguée." Donc la fois d'après je lui propose d'abréger, et en fait elle continue.

Oui c'est vrai que j'étais à peine remis d'une séance de destroy, un moment pas trop mal se passait, puis destroy, etc. Du coup j'avais à chaque fois une sorte d'espoir, à chaque fois déçu.

Néanmoins déjà au boulot avant un collègue m'avait dit "tu as vu comment elle te parle ?". En fait je me croyais assez fort pour finir par pouvoir me faire respecter, ce qui dans un sens était presque vrai, puis qu'avant qu'elle annule ce qui aurait été notre dernier rendez-vous, je commençais à mettre des conditions qui finalement lui ont fait passer l'envie.

Edit. Après quoi elle trouve un autre mec, et elle me dit "il n'a pas de défauts, c'est un dieu. Il va bientôt rencontrer mes enfants [qu'elle ne m'avait jamais présentés]".

par Ennaétéride Mer 21 Avr - 20:27

Pureté a écrit:
Ennaétéride a écrit:Tu m’étonnes que son ex ait fini à l’HP !

On m'a fait remarquer qu'il fallait éviter les jugements hâtifs.

Ces propos sont tellement odieux qu'on a du mal à le croire.

Au vu et lu de ce qu’elle est capable de balancer, je considère qu’être sa cible peut faire péter un fusible, voire plus. C’est ça que ma remarque veut dire.

par Invité Mer 21 Avr - 20:41

Je nous avais payé un petit voyage en Italie, 2j Milan puis lac de Côme à bellagio. Le trajet de retour en voiture de bellagio à come elle m'a crié dessus tout le long (1h),comme quoi je roulais trop à droite que je voulais la tuer (elle semblait avoir réellement peur, c'est pour ça qu'un pb psy n'est pas exclu). À la fin du trajet je pète un câble, j'explose, je gueule et je tape sur le tableau de bord. Elle commence à dire : "Tu m'as tapé dessus tu m'as tapé dessus". Comme les ennuis peuvent arriver vite, je lui demande "je t'ai tapé dessus ?" elle me fait "non...".

C'est vrai que je suis pas spécialement un ange, donc des fois je lui sortais quand même qques noms d'oiseaux (dont la basse créativité m'étonnait moi-même).

Malheureusement pour moi, j'ai un faible pour les profils border line (au sens commun du terme) peut-être à cause de mon rejet de la société et c'était ce qui me plaisait avec elle, je sortais du monde réel (dans les bons moments).

Une dernière : moi j'ai une 208 donc petite voiture et elle un 4x4 vw : "J'ai une plus grosse voiture que toi".

(je dois avouer que mettre tout cela par écrit a une sorte de vertu thérapeutique je comprends mieux le principe de ce genre de fil.)

par Ennaétéride Mer 21 Avr - 20:47

Je ne vais pas me fendre d’un jugement hâtif, car cela pourrait en heurter certains.
Elle n’a pas l’air sain, psychologiquement, en effet.
On pourra me rétorquer que personne ne l’est, c’est vrai. M’enfin de personnes malsaines, je préférais m’éviter celles qui sont capables de faire ce qu’elle t’a fait.

par Invité Mer 21 Avr - 20:57

Tu m'étonnes. Depuis je vis en ermite urbain.

Déjà au moment où je l'ai connue, je commençais à me tenir éloigné des femmes [entendez : des potentielles relations amoureuses], et je trouvais ça plutôt cool, reposant. Et bam, je fais sa connaissance, et comme elle était mariée, je n'hésite pas à parler avec elle d'autant qu' elle semblait ne pas avoir peur de moi [car entre autre je peux être assez décomplexé dans les sujets que j'aborde notamment au boulot car on s'ennuit tellement (même si à force j'ai beaucoup diminué confinement aidant, à cause de la mauvaise réputation, qui finit par nuire au travail lui-même et être pesante)]. Donc je la trouvais super cool et avec deux autres collègues on faisait des pbs de maths sur tableau blanc genre big bang theory. Entre temps j'apprends qu'elle est séparée mais c'est trop tard je n'arrive déjà plus à me passer d'elle et je la drague franchement et ensuite c'est la cata.

Edit. Après pour ceux qui ne comprendraient pas comment l'on peut être "objectivement" attiré par une femme comme elle, voici deux ou trois points :

- Je ne m'ennuyais jamais avec elle [même dans ses bons moments Very Happy

]. Sa logique n'obéissant pas toujours à quelque-chose de scientifiquement connu, ou même de scientifiquement reconnu comme irrationnel. Donc c'était un peu pour moi comme une galaxie intellectuelle à decouvrir.
- son côté très premier degré, très sincère finalement. Elle ne m'a jamais dit qu'elle m'aimait [on s'en serait douté, mais elle ne mentait pas à ce propos], et même elle précisait souvent "je t'aime bien", ce qui, dans l'entendement terrestre, peut sembler légèrement faux [légèrement], mais qui dans son système était très sincère. L'on peut dire qu'elle était très immature, mais en même temps avait une intelligence très instinctive [elle disait des trucs sensés sur moi sans savoir dire le raisonnement pour y aboutir]. Son premier degré, même s'il était dévastateur, m'a aussi appris des choses sur moi ce qui n'était pas inutile.
- elle semblait découvrir sa propre partie affective. Par exemple quand elle me disait "après ton anniversaire on s'arrête", juste après elle touchait son bide et disait "ah ça me fait mal de dire ça", comme si elle découvrait elle-même qu'elle ressentait quelque chose [qui n'était pas forcément de l'amour, mais juste "quelque chose"]. Donc elle était comme une enfant par certains côtés.

par Invité Jeu 22 Avr - 20:52

Hello
Je me souviens de son côté sombre.
C'est radical.

par Invité Ven 23 Avr - 8:19

Il y avait quelque chose de particulier avec cette femme, mais comme avec beaucoup de personnes que j'ai côtoyées en général, c'est que je n'arrivais pas à lutter contre l'énormité de ses propos. C'était comme si elle dégageait une immense force écrasante qui faisait que même si je répondais, j'étais totalement écrasé, terrassé. En un demi mot elle m'écrasais.

par Invité Ven 23 Avr - 8:49

Et si elle s’était refusée à t’aimer justement parce qu’elle avait conscience de son côté destructeur?
Et si, ici même, tu avais ta part de responsabilité d’être quand même rester à ses côtés malgré le fait que tu savais qu’elle était border line?

Dans les histoires qu’on lit sur ce forum, l’autre est quasi systématiquement targué de toxique. Est-ce réellement (toujours) correct?

Comme tu dis, tu ne t’ennuyais pas avec elle.

par Ennaétéride Ven 23 Avr - 8:50

J’ai déjà vécu ça également. Et ce n’est pas ma capacité à capter les incohérences, saisir les aberrations, être touché par certains de ses comportements qui m’étaient fort déplaisants et que j’identifiais rapidement qui me permettait de la quitter, de m’en détacher, ou même de ne par retourner la voir quand nous nous étions éloignés, disputés. Et pourtant, lors de ces disputes, je soulevais plein de choses qui m’exaspéraient, me dégoûtaient bien au fond de moi. Mais rien n’y faisait, j’étais inexorablement attiré par elle.