Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau

6h à 10h
Carrelage gris, doux, frais par endroits sur lequel la minette se livre ventre à l'air aux caresses de ses humains.
Pendant des heures. Oui. Le matin, c'est chat-câlin.
Dérouler son pas au rythme des ronronnements et coups de tête.

10h45 à 12h
Carrelage blanc cassé, froid, impersonnel pour ne pas dire triste, mélange de douleur et d'oubli où passe chaque heure une dizaine de personnes qui s'allongent sur un fauteuil et ouvrent la bouche jusqu'à la crampe avant de reposer les pieds, en fuite, sur le sol blanc cassé, froid, impersonnel et triste.

12h45 à 15h
Carrelage gris, doux, tiède par endroits sur lequel glissent des pieds nus et des pattes de velours.
Fermer les yeux, se cacher du bruit, retirer les pieds du sol et s'absenter - partout ailleurs ne pas être. S'effacer.

18h30 à 22h
Carrelage gris, doux, frais sur lequel des chaussons usés jusqu'aux orteils sont apparus, ceci afin de combattre le froid glacial s'étant jeté sur les pieds de la maîtresse de maison en même temps que la fatigue. Répondre au téléphone comme si on était là, flotter et alors, ne pas leurrer la collègue qui habituellement n'entend rien - en être, sincèrement, étonné.

Les trous
asphalte et moquette sur le dos du monde.

Haaa, le carrelage.  ^^
Le carrelage, lorsqu'il est rectifié, peut être posé de façon marbrière.
On obtient alors un revêtement qui est extrêmement uniforme en terme de hauteur.  Comme les sols en marbre.
S'ils ne sont pas rectifiés, on peut les poser en choisissant des dimensions différentes ou des sens de pose, afin de créer un dessin.  Comme un parquet légèrement marqueté.  
Ce simple jeu de formes donne rapidement un aspect soigné. Il faut néanmoins impérativement établir un plan de calepinage.
On peut ajouter encore à l'effet soigné, en choisissant la couleur du joint, assortie et légèrement plus claire ou foncé, selon que le carreau est clair ou foncé, que la couleur du carrelage.
En cas de couleur claire, il faut choisir dans les pièces usage plus intense (cuisine, hall d'entrée) un joint avec un mélange synthétique (j'ai oublié le nom du composant).  Cela ralentit le grisaillement.
Le mélange systématique de formats différents ne donne pas de résultat esthétique selon moi.
^^

Le piège.

Pas d'inspiration, juste des images qui fuguent ma pensée.
Piège des images, qui n'ont pas de concept mais parlent quand-même.

L’Esthétique m'attend toujours.
N'empêche, il ose, Emmanuel, d'affirmer que le beau est objectivable. En soi, cette affirmation de pouvoir démontrer cela promet un beau suspens.

Aujourd'hui le piège

Le piège, c'est toutes ces relations d'emprise

Le piège c'est ma demi-soeur qui me hurlait dessus quand j'étais gamine "PRI-SO-NNIER !!!" lors de jeux d'enfants plus toxiques qu'amusants

J'étais déjà la prisonnière, le souffre-douleur

Astragale tordue, douloureuse, m'empêchant de fuir

Où aller ? Où ? Où ?

Et aujourd'hui, même si sortie (ou presque) d'emprise à tout jamais prisonnière d'un corps de douleur

Indifférence

aujourd'hui piège...
Je crois que le déni fonctionne aussi bien sur les pièges que sur les mensonges... Je ne vois ni les uns ni les autres, cela ne m’empêche pas forcement d'y tomber... Juste l'aveuglement éclatant de tarder à m'en rendre compte.
J'en ai posé un chez moi à destination des petites mouches trop nombreuses pour mes critères humains pourtant assez larges et plutôt favorable à la biodiversité... Un peu de vinaigre et une goûte de liquide vaisselle pour détruire la tension superficielle du liquide.
J'ai l'impression désagréable d'être un paladin qui tombe dans la fourberie. L'odeur les attirent, elle glissent et se noient. Et avec leur noyade, mes principes.

.

Le piège, ce repas qui n'en finissait pas (4h...), les questions soudaines, les voix trop fortes - et ce malgré un plaisir certain au début.
Le second piège, cette invitation lancée "bon Lou, on fait la réunion chez toi samedi ?" aaaaah oui ?
Semaine de sociabilité, dirait-on..

À chaque instant, un choix.

Lecture
Ce soir j'ai terminé la lecture de Et Nietzsche a pleuré, de Irvin D. Yalom, où il était justement – évidemment – question du choix (entre autre philosophie et psychanalyse). J'y ai retrouvé Nietzsche, la même "musique" que dans ses écrits, j'y ai ressenti la découverte de soi pour soi, j'y ai entendu l'acceptation (et le refus) de ne connaître qu'une infime partie de soi-même. Moins apprécié le choix de l'auteur, d'un retour sur ses pas (mais que pouvait-il faire d'autre dans un roman ancré dans l'Histoire).

Spoiler:

Personnel
Je me suis inscrite sur trois plateformes, essai d'une écriture publique et à vie – on y croit – où aucune ne me satisfait. La fatigue aidant, il n'y eut aucun choix définitif. Me voici forcée de rester sur le premier lieu un brin pénible (j'accepte de subir le flot de la vie pour la journée et de la laisser me diriger, et donc de fait, de ne pas choisir par moi-même, pour l'instant).
Je suis donc divisée en quatre (ou cinq, si l'on compte ici).
Trop de choix, tue le choix.

aujourd'hui je choisi d'être ailleurs

^^

.

Je crois que j'ai fait trop de ménage, je crois que je suis rétamée, je crois que la maison peut recevoir je n'aurai pas honte, je crois qu'un renard est venu cette nuit nous rendre une visite, je crois que je manque de thé malgré toutes mes bonnes résolutions de me contenter des herbes du jardin, je crois que je dois aller arroser, je crois que la douleur monte, je crois que je n'arriverai pas au bout de cet exercice, je crois que je suis encore en retard de lettres et mails, je crois que je manque de peinture, je crois que j'apprends à me gérer, je crois que je vais rater le café littéraire parce que je crois que je ne vais pas oser demander à ma belle-mère de m'emmener, je crois que j'ai un problème avec les demandes, je crois que j'ai peur de déranger, je crois que je devrais creuser du côté de la place.
Je suis certaine qu'il me faut de la musique, il faudrait que je vérifie tout le reste.

Edit : il semble que j'avais complètement oublié que demain matin, j'étais déjà prise, et que la réunion impromptue va donc être annulée (je crois que le ménage a été fait pour presque rien, sinon pour nous)

Croire que.
Je croyais que
Je pensais que.
Ceux dont le monde intérieur prend le pas sur le monde extérieur.  Qui sourd aux mots des gens, n'entendent que leurs rires, ou leurs désirs.
Nulle place pour l'Autre.

Et pourtant, il faut bien y croire, à ces rêves fous pour qu'ils deviennent réels.

En ce qui me concerne, je crois que je remonte ma longue pente.  Je cuisine pour moi seule sans peine ces derniers temps.
Mais qui me dira si ce que je crois est bien réel.

Je crois que la terre est ronde (à l’exception du disque monde), que les dieux présentés par les religions croisées ne m'inspirent pas plus que les voies politiques présentées par nos élus, que je suis une sorcière, une homme et une princesse oui tout à la fois mais pas forcement dans cet ordre. Je crois à l'imaginaire au symbolique et parfois au réel. Je crois à mes rêves (je les notes pour les garder en mémoire) je crois aux humains qu'ils soient directeurice ou prisonnier.èrs, je crois aux nouveaux pronoms comme une boussole, que la langue peut se tordre se décorer de fautes d'orthographe et être belle quand même, que j'aime être ici, que je vous aime aussi, que Jérémy m'y manque alors que je ne le connais pas. Je crois que j'aime trouver des plantes sauvages comestibles et apprendre le chant des oiseaux, je crois que j'aime les livres avec beaucoup trop d'enthousiasme et la musique sans doute pas assez. Je crois que j'aime les humains à tous âges, que je sera une très vieille dame formidable. Je crois aux interstices, aux marges et aux pas de côté, je croit à l'art avec un a minuscule pour que chacun puisse produire les siens sans se sentir en insécurité. Je crois à la magie des rencontres, à l'homme que j'aime, à l'enfant qui est né de mon ventre, je crois de toutes mes forces à la beauté. Je crois être une mère suffisamment bonne, je crois que chaque être humain est intéressant, je crois que chaque histoire mérité d'être dites et d'être entendu. Je crois qu'il y a certaines conventions que je ne comprendrai jamais et je crois que c'est pas grave. Je crois qu'on va tous mourir un jour et je crois que l'expérience de vivre est intéressante. Je crois que j'ai la chance d'avoir été et d'être encore suffisamment aimée, et de m'en rendre compte.

Je crois aux synchronicités : je viens de finir "ce que je crois" de Jean François Deniau et c'est en le notant lu sur mon agenda que j'ai relu et réalisé le titre!

Lou Djinn Hier à 22:04
À chaque instant, un choix.
Personnel
Je me suis inscrite sur trois plateformes, essai d'une écriture publique et à vie – on y croit – où aucune ne me satisfait. La fatigue aidant, il n'y eut aucun choix définitif. Me voici forcée de rester sur le premier lieu un brin pénible (j'accepte de subir le flot de la vie pour la journée et de la laisser me diriger, et donc de fait, de ne pas choisir par moi-même, pour l'instant).
Je suis donc divisée en quatre (ou cinq, si l'on compte ici).
Trop de choix, tue le choix.

Je crois que, c’est qu’une petite idée.
Qu’on peut refuser de se laisser enfermer dans des alternatives, des choix.
D’un cercle vicieux on en sort par la tangente.

Gattopardo:

-

Je me suis croisée complètement par hasard dans une vitrine.
J'avais l'air d'aller bien.

Quel reflet? Je ne suis qu'une ombre écrasée de chaleur.

Le reflet d'une ombre?

Reflet.

ll y a donc une source qui se reflète.  
Et le reflet est-il conforme ?  Quel est le médium de l'opération ?  
Reflet de soi, rapide aperçu, corrompu ou non par les moyens d'exécution.

Ils ne disent rien d'autre que la nature de ce médium.

Contenu et contenant.

Je ne peux m'empêcher.

Con tenu et con tenant.
Bien, cela dépend de ce dont on parle. Après, on les reconnait à cela, c'est qu'ils osent tout.
Je vais dire que c'est compliqué.

(Mince, je l'ai faite à l'oral celle-là, il n'y a pas une heure )

Mais tu n'as pas osé.

Naaaaan Toujours trop sage – ok pas toujours, mais ici, si !

Un reste de thé, une tasse.

La tasse est de l'amie, blanche à coquelicots délicats, un reste de confinement vécu à douze une année compliquée - ne testez pas chez vous.
Elle tient les mains, elle réchauffe les doigts engourdis de nuit, elle apaise le corps qui peine au réveil.

Le thé est un 7 agrumes d'un palais d'été, il en reste quelques futures tasses d'une boîte oubliée sur le haut d'une étagère entourée de champignons séchés, de figues séchées, de graines de tomates mises à sécher, étagère fourre-tout d'une cuisine bancale.

Entre les deux, il n'y a rien ou alors du silence ou alors il y a moi, en équilibre, à flotter au-dessus avec la fumée.
Les incontournables des matins endormis.

C'est une soupière de brocante qui n'a jamais contenue de soupe dans ma demeure. La soupe passe de la marmite aux bols, éventuellement aux mugs mais pourquoi faire plus de vaisselle? J'ai donc acheté 6 bols assortie d'une soupière : un contenant sans contenu prévu mais qui a hébergé les fleurs blanches de sureau noir pour faire du champagne de fées, l'air du logis un certain temps et ce matin des branches de verveine séchée qu'elle protège de la poussière, un peu de mélisse dans une calebasse pour les séparer.

Aujourd'hui ...

contenant,

contenu renversant,

tristement.

Aujourd'hui écran, c'est à dire une fenêtre que je regarde au mieux avec un fond de méfiance.
Et puis cet enchantement : mon enfant vient me voir désespéré la mine de son stylet c'est barrée pendant qu'il dessinait. Je l'aide à chercher : c'est encore pire elle s'est cassée dans le stylet lui même trop court pour qu'on puisse la récupérer avec une pince. Impossible d'enquiller du coup la nouvelle pointe. Je tape un peu au hasard -je n'ai pas encore l'habitude de déléguer mes problèmes à YouTube pour qu'il trouve des solutions... Et je trouve. ET JE TROUVE! J'ai l'impression d'être ma sœur!
Parfois l'écran c'est une fenêtre avec un arc en ciel!

Écran

Rois des zélotes, ils pensent à raison que la liberté est leur. Ils jugent, méprisent. S'imposent comme les penseurs de demain. Fort de leur nombre, ils dictent. Ils édictent, ils valident et imputent "Gloire à nous, la vérité est nôtre !". Une tappe dans le dos, une volonté grandiose, celle de façonner un monde à leur image. L'URSS est loin à présent, mais le modèle collectif en impose. Ils ont déjà gagné, ils ne savent pas, tous ont abandonné, où sont-ils ceux d'ici qui faisaient de la raison un but et de la vérité une lumière qui illuminait même les plus profanes. Partis. Depuis longtemps. Hagard des dérives pixelisaient qui jadis constituaient un nouveau monde, ils ont laissé tombé, jeté sur leur souffle de vie la conviction que tout était enterré. Je vous le dis, un jour viendra une étincelle, les brasiers des libres referont surface, et dans la pénombre intellectuelle, dans ce monde qui a laissé les plus bruyants vociférer et jeter l'opprobre, naîtra un monde de justes, car le chaos et la bêtise ne rivalisent jamais avec la raison et l'intelligence, car l'ilote détruit et le bon construit.

Comme ce jourd'hui, parfois je me questionne.

Qu'y a-t-il derrière?  Ce mystérieux écran.

Cinquième personne avec ou sans les discussions virtuelles?
On compte avec ou sans les membres non humain de notre meute?
Bref c'est compliqué cette histoire.
Je ne sais pas si c’était la 5eme personne de ma journée, sans doute pas ou alors en tirant violemment les cheveux des mathématiques... mais tant pis!
Un enfant de CM1 m'a demandé comment on devait répondre à la question fille/garçon quand on été transgenre.

-

Mêmes questions, tu ajoutes le chat.
Je n'ai pas compté le chat - le monde en a certainement chancelé sur ses bases.

-

La médiathécaire fut la cinquième personne. Elle ne sourit pas. Elle ne parle pas. Elle m'observe. Elle est austère, fermée, désagréable, comme un peu toutes ses collègues – ça se sent, que je ne suis pas du tout à l'aise ? J'y vais pour le plus jeune, je traverse ces nouveaux lieux pour qu'il ne s'ennuie pas, je les traverse à reculons les yeux plantés dans ceux des livres, je les traverse ni tendue ni détendue, je les traverse en ayant toute la sociabilité à réécrire, plus étrangère que jamais au monde.
Contre toute attente et parce que je m'extasiais à voix haute sur leur magnifique ficus, quelque chose est arrivé : sa voix, dans mon dos. Nous avons parlé plantes, elle était passionnée, elle s'est mise à sourire, à parler, elle était transformée et j'avais une autre personne devant moi, agréable, présente.
Un lien évident était là, sous mes yeux. Incroyable ce qu'on peut détendre une atmosphère avec de la verdure.
Elle est celle qui s'occupe des soins, d'arroser, de leur donner de l'attention – ses mots.
L'arbre fut récupéré depuis une école, implanté dans une cantine et remplacé par des tables. La nature toujours, expulsée.

Je crois que je finis par parler plantes avec tout le monde - et certains pourraient même sous-entendre que je suis en réalité, très sociable.
J'ai passé la porte, elle souriait encore.

La terre est ronde, mais je l'applique à plat.
J'habite un rez de jardin : une marche pour être au milieu de sa foisonnante touffue. Je l'ai enjambée de part en part d’innombrable fois aujourd'hui... Un thé, un livre un carnet, une demande d'enfant...
Je suis sortie en vélo pour me rendre à mon travail, 5 marches ou l’ascenseur. Je suis revenue cinq marche de plus.
À la fin de la journée, il y a peine de quoi à faire un bébé escalier. Ce soir à la salle de sport pour le confort de lire assise je vais choisir un vélo et non pas cette machine ou ma mère et moi avions monté 11 étages mais jamais plus d'une marche à la fois et sans bouger de hauteur.
Cette manière de dépenser de l"énergie en restant immobile est une étrangeté que je ne dépasse pas. Je déteste le gaspillage! Pourrez-t-on au moins brancher de quoi à recharger un appareil électrique sur ces machines? Ou qu'il produise l’électricité suffisante à afficher tous ces détails inutiles puisque je décolle rarement le nez de mon bouquin quand je pédale.
Bref la terre est ronde mais je l'applique à plat.

Je compte les marches des escaliers, toujours.
Alors, dix-sept.
Ce matin, onze - mini-palier - six marches usées poussiéreuses grises et bancales m'ont menée aux deux salles de l'association où je travaille une fois par semaine. Sans rampe, la mairie "oublie" - depuis tellement d'années, c'est une volonté d'oubli. Comme un refus d'ancrage. Les mains vides ou pleines, nous progressons à l'invisible, les plus âgées s'inquiètent. La hauteur est toute relative, mais les marches sont courbes, creuses de décennies d'un silence absolu - mais qui se souvient des marcheurs passés.

Hier,

Les escaliers, ça va.
"Si on rate une marche, c'est pas grave, il y a en aura d'autres". (Raymond Devos)

Aujourd'hui, un gros mot. Deux, trois, plus?
Bonjour! Ça va? Et la santé? Et les enfants? (facultatif). Etc. (remplace plein d'autres gros mots)

(gros mot)
-oh le joli poisson!
-je l'ai décapité!
-ben non, c'est l'inverse (il reste la tête)
-je l'ai "décacorspé"

gattopardo a écrit:
Les escaliers, ça va.
"Si on rate une marche, c'est pas grave, il y a en aura d'autres". (Raymond Devos)

Aujourd'hui, un gros mot. Deux, trois, plus?
Bonjour! Ça va? Et la santé? Et les enfants? (facultatif). Etc. (remplace plein d'autres gros mots)

-


Le forum n'a pas accepté que je triche davantage sur l'exercice du jour, il y a une limite (viens-je d'apprendre) à la taille des caractères : grmph.

.
En effet, c'est un GROS mot!

Aujourd'hui, je suis sincèrement désolé, Loune_raia,

de ne pouvoir pas te renvoyer l'ascenseur.

Il est resté bloqué deux étages au-dessus, n'osant pas franchir

la barrière des, gros mots

[Edit. ... et ça m'a tellement agacé, de m'être trompé sur le mot du jour!]

gattopardo a écrit:En effet, c'est un GROS mot!

Tu as vu ça ? J'ai fait un effort et tout.

-

Je ne m'agace¹ pas. Pas souvent, pas comme ça, pas vraiment. Il m'en faut beaucoup, ou alors un enchainement particulier de problèmes.
Ces derniers temps je m'agaçais rapidement (la faute à la douleur qui me tape sur le système), mais pas de chance (pour l'exercice), depuis qu'on me l'a fait remarquer je suis redescendue. Je suis une calme – une anxieuse calme – je respire avant de répondre, je prends le temps.
Moins qu'avant, pourtant, j'ai constaté. Peut-être un peu plus agaçable depuis un an.


¹ "agacé de" n'est pas correct sur le plan grammatical, s'agacer de, le serait.
- s'agacer de
- agacé par
On a les agacements qu'on peut.

-

Spoiler:

Lou Djinn Aujourd'hui à 16:29

1 "agacé de" n'est pas correct sur le plan grammatical, s'agacer de, le serait.
- s'agacer de
- agacé par
On a les agacements qu'on peut.

[Edit. ... et ça m'a tellement agacé, de m'être trompé sur le mot du jour!]

Et bien, oui. J'étais agacé de cela.

J'ai mis un enfant à la porte, pour la première fois peut-être, retour au directeur sans passer par la case départ. Je suis agacée par moi même et ce système.

Aujourd'hui, le mot du jour, une affiche,

"affiche"
Sur les murs de ma ville pour tout de Ubereat, à la prévention alcool fleurissent drapeaux et photos de rugby man et woman. La dernière "Si vous l'aimez retenez le"... Aurait elle changé mon histoire familiale si.

"dommage"
On raconte qu'un des philosophe de la Grèce ancienne quand un des vers de ses plais tombaient le ramassait et le remettait sur lui (je me suis toujours demandé si la bestiole qui tombait ne le faisait pas volontairement pour accéder à un nouveau stade de sa vie auquel cas l'altruisme du philosophe n'aurait pas eu lieu d'être), je n'en suis pas encore là. En terme de CNV j'en suis même encore loin : ce matin alors que je prends mon thé sur la terrasse je sens sur mon mollet une présence hostile. Par reflex j’envoie la main et éclate le moustique qui s'y trouvait. Il m'avait déjà piqué, dommage*!
*dans tous les sens du terme

Hier.
Toc, toc!
La maîtresse elle est pas là.
Oui, j'ai vu l'affichette "Je reviens dans 10 minutes".

Demain, c'est-à-dire aujourd'hui.
La maîtresse elle est partie en voyage.

Dommage!
.

Ce matin au réveil j'ai cherché ma jupe que j'avais préparée la veille partout, ainsi que mon mari. Je n'ai trouvé ni l'un ni l'autre pendant un long moment. Les deux affaires étaient liées, sans doute. J'intérorgeais notre enfant commun, qui avait bien vu partir son père ce matin mais pas du tout ma jupe il en était sur. Je soupçonnai la chat, il avait l'air coupable nonchalamment étendu sur mes draps de satin. Je fit le tour de la maison dans un sens et dans l'autre assez rapidement, elle est petite... mais plusieurs fois. En vain.
Pour finir je ne retrouvais pas mon mari mais la jupe ainsi que mon foulard en soie sur sa chaise d'ordinateur. Le coupable était donc désigné.
J'accuse le chat d'avoir fait ses griffes sur le fauteuil et mon mari endormi d'avoir attrapé les premiers tissus qu'il a trouvés cette nuit pour recouvrir le fruit du désir interdit de notre merveilleuse bête à poiles.

Ce matin,

Moment du réveil,
Moment de conscience avant la mémoire. Avant de savoir qui l'on est. Qui l'on naît en ce jour.

Vraiment, chaque jour se doit d'être différent.