Bouteille à l'amer (TW Suicide, automutilation etc)
+3
Topsy Turvy
Lou Djinn
Potipoua
7 participants
Forum ZEBRAS CROSSING :: Zèbrement vous :: Vie de zèbre :: Psychologie, difficultés, addictions, travail sur soi
Page 1 sur 1
Bouteille à l'amer (TW Suicide, automutilation etc)
Trigger warning : sang plaies agressions sexuelles dépression suicide bref tout ces trucs là, si jamais vous voulez supprimer ce post parce qu'il est trop noir pas de soucis, enfin ça m'aiderait pas trop mais je comprends que ça puisse choquer. Pardon de m'étaler ici, désolée, mais je n'ai personne vers qui me tourner, et les psys coutent trop cher. J'ai juste besoin d'évacuer, et aussi besoin de conseils. Et désolée aussi si c'est incohérent, ces derniers temps je vrille un peu mais j'essaye de garder le cap.
Bonsoir
"Everyday is spring while we're young". J'écoute Ilene Woods, et cette phrase fait naître une angoisse. J'ai l'optimisme de mon âge, une vie magnifique et mes ombres sont derrière moi. Mais quand l'euphorie des moments heureux retombe, quand je suis de nouveau seule, j'ai l'impression de retomber dans ce précipice qui s'est creusé à mon adolescence. Vers mes 15 ans, j'ai pris l'habitude de me scarifier. Comme c'est anonyme (enfin n'importe qui pourrait tout connaître de moi en 10 minutes s'il savait où chercher), je me permets de vous raconter des évènements personnels. Désolée si c'est cru, je refuse d'en parler à mes proches alors je lâche tout ici. J'ai déjà raconté ça à plusieurs psys, j'en ai discuté avec des amies, et avec ma petite soeur. Mais ça me hante, et ils croient que tout est derrière moi. Tout est resté. C'est un peu un appel à l'aide, ce message. Je sais pas trop, j'essaye de parler et de jeter ce que j'ai dans le crâne ici avant d'être au fond du gouffre, et vu comment ça avance je prédis que ça sera milieu octobre début novembre.
Ma petite soeur (quatre ans de moins que moi) et moi, de notre naissance à mes 14 ans, on a été attouchées par un pseudo-médecin homéopathe acuponcteur durant les consultations. Je crois, je ne me souviens pas de tout. Juste de sa main rugueuse, de la musique classique horrible qu'il diffusait dans la petite pièce, du chat mort que j'ai vu sur le trottoir une fois, en sortant de son cabinet. J'en doute encore parfois, mais en y pensant j'ai parfois comme une douleur fulgurante là où il me touchait. À l'adolescence, je n'en avais pas conscience. Je hurlais juste à ma mère que je ne voulais plus voir ce médecin. Elle a fini par en avoir marre des caprices de ma petite soeur et moi, alors on n'y est plus retournées. On ne lui a dit qu'une fois qu'on aimait pas quand il mettait la main dans notre culotte, elle a dit que ça devait faire partie de la consultation. Je ne lui en ai jamais reparlé après qu'elle ait cédé à nos crises de colère. Jamais elle n'aurait supporté l'idée d'avoir emmené ses deux filles adorées chez un médecin aux mains baladeuses. Pour que le tableau soit complet et sans rentrer dans les détails, je précise que ma mère a subi bien pire de la part de son père biologique. Se rendre compte qu'elle avait d'une certaine façon perpétué ce schéma aurait été dévastateur pour elle, et je veux qu'elle ait la vie la plus belle possible car c'est pour moi la femme la plus forte, la plus résiliente, la plus intelligente et la plus aimante que j'ai connu. Mais j'ai gardé la trace de ces évènements sous ma peau, j'ai presque l'impression que c'est imprimé, gravé, marqué au fer blanc dans ma chair, et qu'elle en fume encore.
À mes 15 ans, donc, j'étais amoureuse d'un mec qui avait vers 25 ans, c'était un animateur de notre centre de loisirs. Je ne sais pas pourquoi, je deviens facilement obsessionnelle, et -le pauvre-, c'est tombé sur lui. Il hantait mes pensées et j'avais l'impression totalement exagérée et dramatique de vivre à travers lui. J'étais une gamine, il était normal et sain que ça ne soit réciproque d'aucune manière. Je savais qu'il devait partir dans une autre ville pour enseigner (il était en dernière année d'études de physique et venait d'avoir le CAPES), et la semaine qui a précédé son départ j'ai commencé à me blesser volontairement. J'exhibais sans pudeur mes blessures d'une façon que je croyais pourtant discrète, je répondais d'un ton désinvolte que j'étais tombée quand on m'interrogeais, persuadée de donner l'air d'une jeune fille forte surmontant les épreuves de la vie. Je voulais que cet homme dont j'étais éprise constate l'ampleur de mon mal-être par les plaies que je m'infligeais. Je voulais qu'il culpabilise, qu'il reste à mes côtés. J'adorais voir les plis soucieux sur son front quand il voyait de nouvelles blessures, et son ton inquiet était un nuage épais dans lequel je me blottissais quand je me sentais seule. Le dernier soir où je l'ai vu, le bras plus strié de plaies que jamais, j'ai pleuré très fort dans ses bras. Je pense que je me croyais dans un film, du genre la fille désespérée qui dit adieu à son amour impossible dans la scène finale. Sauf que les scarifications m'ont suivie hors du film, et quand je suis entrée en seconde, elles étaient partout. Sur ma cuisse, sur les poignets et tout le bras gauche. Franchement, c'était un peu la boucherie et j'aurais sûrement dû me faire recoudre pour une dizaine de coupures. J'avais l'impression en ouvrant des crevasses dans ma peau, que tout ressortait. Mon corps, à cause du docteur que j'avais mentionné, m'a toujours paru sale, et je le purifiais inconsciemment en laissant couler le sang. Des saignées façon XVIIe pour évacuer les humeurs malignes. J'ai honte d'avoir fait subir cette vision à ce gars, à ma mère, à mes amies. Et j'ai honte de ne pas en être sortie, 6 ans après.
Cet été là, j'ai commencé à penser différemment. C'est le cas pour tout le monde, je pense, avec les hormones qui nous travaillent et l'idée que la réalité est dure, l'entrée dans l'adolescence c'est le désenchantement du monde. Je me suis pris tout ça en pleine face, et je suppose que je dois être un peu sensible, alors je suis entrée dans un épisode dépressif caractérisé, pas très sévère mais assez pour que je pense à la mort chaque matin et qu'elle m'accompagne dans mon lit chaque soir. J'avais pas de médocs mais je voyais une psy, qui m'écoutait parler sans rien me dire. Lassée, j'ai arrêté de la voir et attendu d'aller mieux. La première et la terminale se sont très bien passées, puis je suis arrivée en prépa littéraire. Hypokhâgne, parfait. Khâgne, rechute. Une lame n'étais jamais allée aussi profondément dans ma peau, le sang n'avait jamais autant coulé. Je me coupais, je dormais un peu, puis je me levais à 3h du mat, je mettais mon super imper jaune et j'allais me balader sous la nuit avec mon casque sur les oreilles. Je pensais à la mort tous les jours, tout le temps, je ne voyais pas une route sans avoir envie de m'y allonger et d'attendre celui qui voudrait bien m'écraser. Chaque fenêtre m'appelait, chaque lame m'attendait, tout était instrument d'une mort possible, d'une souffrance salvatrice, c'était d'une pesanteur absolue. Je rentrais des cours, je m'allongeais sur le sol, dans la pénombre du soir, fenêtres ouvertes et toutes lumières éteintes, et je délirais. Cette année, j'en ai honnêtement pas beaucoup de souvenirs, tout est flou et gris jusqu'à mon séjour à l'hôpital. (j'en ai parlé dans un autre article) J'ai fait une rechute courte et intense en novembre 2022, et depuis tout va bien.
Mais j'ai peur, j'ai tellement peur que ça recommence. Ces mois passés dans le noir à planifier ma mort sont en moi. Je sais quelle mort je veux, le scénario est préparé depuis 6 ans. Je me sens coincée, parce que je ne souhaite que le bonheur de ma mère et que ça la détruirai. Je l'idolâtre trop pour penser à me tuer de son vivant. Mais à l'intérieur, je sais bien que dès qu'elle clamse, je la rejoint direct. Tout me déprime, tout me rend triste, et je sens déjà venir la solitude qui va me submerger dans un mois, je sens déjà le poids du vide gris et flou qui va me suffoquer en octobre, je sens déjà que je vais errer dans les rues en novembre en ne pensant qu'à ma mort. Je ne mérite rien, je sais bien que je suis instable, et c'est pas normal, je suis sortie de l'adolescence, j'entre en master, j'ai eu ma licence haut les mains peau de lapin et j'ai un taf à côté, je suis bien entourée, aimée, mais je déconne et je ne sais pas pourquoi. Mes amies, elles, se retrouvent pas à l'hopital tous les ans, elles sont pas couvertes de tatouages et de plaies, elles ont pas besoin du 3114 pour se faire attraper en pleurs au milieu d'un parc à 3h du mat parce qu'elles ont tellement envie de crever qu'elles seraient prêtes à s'empaler sur une branche. J'ai peur de rester comme ça toute ma vie, de pas pouvoir avoir de vraie vie de famille ou qu'on dise à mes enfants que tu comprends ta maman elle doit aller se reposer à l'hopital pendant quelques mois, ou de ruiner la vie de toutes les personnes qui m'entourent en me suicidant brutalement. Personne comprendra. Les seuls qui sauront, ça sera vous. J'ai eu des médicaments pour la bipolarité, j'ai arrêté parce que j'étais sûre de pas être malade, maintenant j'ai un petit doute. Mais l'appel du suicide est tellement fort, je sais pas si j'arriverais à y résister longtemps. Ce qui me fait flipper aussi, c'est que s'il n'y avait pas ma mère, je sais parfaitement que j'aurais el courage de le faire. J'ai déjà creusé dans ma peau, il suffirait de le faire plus profondément et au bon endroit. Je me donne jusqu'à mes 25 ans. J'ai un plan. De toute façon on est tous foutus, je hais l'humain, il me dégoûte, tout me dégoûte, et l'idée qu'on doit vivre sa vie dans une espèce de déni à moitié conscientisé des atrocités qu'on commet constamment je suis désolée mais c'est pourri. J'ai eu de la chance en naissant au bon endroit, mais c'est pas le cas d'une énorme part de l'humanité et c'est tellement, tellement injuste, je trouve ça dégueulasse que des gens doivent crever dans des mines de tantale pour que des gosses occidentaux aient leurs iphones, je trouve les fermes-usines immondes, l'humain foule au pied la beauté de la vie et la vend, flétrie, au plus offrant. Je vomis tout le monde, c'est hideux que la majorité s'en foute de tous ces malheurs er que je m'en foute d'une certaine façon aussi, notre société est détraquée horrible malade et le vivre ensemble est la plus grosse connerie que j'ai jamais entendue parce que pour que si les riches peuvent bien vivre ensemble il faut les corps de ceux qui n'ont même pas eu l'occasion de vivre dignement. Tous les schémas de persécution et de massacres se reproduisent en continu, l'humain n'apprend rien, même pas de ses erreurs. La beauté de l'art et de la poursuite de la connaissance est totalement bousillée par la laideur humaine. Tout est sale, tout est tâché. Tout est noir et sombre, et je suis peut-être malade de lucidité mais la maladie c'est pas moi, c'est nous. J'espère qu'on crèvera tous violemment et qu'on laissera la planète en paix. Mon idéal, il est rouge ardent comme le chante magnifiquement Axelle Red, on doit tous crever dans les flammes. Bye.
Bonsoir
"Everyday is spring while we're young". J'écoute Ilene Woods, et cette phrase fait naître une angoisse. J'ai l'optimisme de mon âge, une vie magnifique et mes ombres sont derrière moi. Mais quand l'euphorie des moments heureux retombe, quand je suis de nouveau seule, j'ai l'impression de retomber dans ce précipice qui s'est creusé à mon adolescence. Vers mes 15 ans, j'ai pris l'habitude de me scarifier. Comme c'est anonyme (enfin n'importe qui pourrait tout connaître de moi en 10 minutes s'il savait où chercher), je me permets de vous raconter des évènements personnels. Désolée si c'est cru, je refuse d'en parler à mes proches alors je lâche tout ici. J'ai déjà raconté ça à plusieurs psys, j'en ai discuté avec des amies, et avec ma petite soeur. Mais ça me hante, et ils croient que tout est derrière moi. Tout est resté. C'est un peu un appel à l'aide, ce message. Je sais pas trop, j'essaye de parler et de jeter ce que j'ai dans le crâne ici avant d'être au fond du gouffre, et vu comment ça avance je prédis que ça sera milieu octobre début novembre.
Ma petite soeur (quatre ans de moins que moi) et moi, de notre naissance à mes 14 ans, on a été attouchées par un pseudo-médecin homéopathe acuponcteur durant les consultations. Je crois, je ne me souviens pas de tout. Juste de sa main rugueuse, de la musique classique horrible qu'il diffusait dans la petite pièce, du chat mort que j'ai vu sur le trottoir une fois, en sortant de son cabinet. J'en doute encore parfois, mais en y pensant j'ai parfois comme une douleur fulgurante là où il me touchait. À l'adolescence, je n'en avais pas conscience. Je hurlais juste à ma mère que je ne voulais plus voir ce médecin. Elle a fini par en avoir marre des caprices de ma petite soeur et moi, alors on n'y est plus retournées. On ne lui a dit qu'une fois qu'on aimait pas quand il mettait la main dans notre culotte, elle a dit que ça devait faire partie de la consultation. Je ne lui en ai jamais reparlé après qu'elle ait cédé à nos crises de colère. Jamais elle n'aurait supporté l'idée d'avoir emmené ses deux filles adorées chez un médecin aux mains baladeuses. Pour que le tableau soit complet et sans rentrer dans les détails, je précise que ma mère a subi bien pire de la part de son père biologique. Se rendre compte qu'elle avait d'une certaine façon perpétué ce schéma aurait été dévastateur pour elle, et je veux qu'elle ait la vie la plus belle possible car c'est pour moi la femme la plus forte, la plus résiliente, la plus intelligente et la plus aimante que j'ai connu. Mais j'ai gardé la trace de ces évènements sous ma peau, j'ai presque l'impression que c'est imprimé, gravé, marqué au fer blanc dans ma chair, et qu'elle en fume encore.
À mes 15 ans, donc, j'étais amoureuse d'un mec qui avait vers 25 ans, c'était un animateur de notre centre de loisirs. Je ne sais pas pourquoi, je deviens facilement obsessionnelle, et -le pauvre-, c'est tombé sur lui. Il hantait mes pensées et j'avais l'impression totalement exagérée et dramatique de vivre à travers lui. J'étais une gamine, il était normal et sain que ça ne soit réciproque d'aucune manière. Je savais qu'il devait partir dans une autre ville pour enseigner (il était en dernière année d'études de physique et venait d'avoir le CAPES), et la semaine qui a précédé son départ j'ai commencé à me blesser volontairement. J'exhibais sans pudeur mes blessures d'une façon que je croyais pourtant discrète, je répondais d'un ton désinvolte que j'étais tombée quand on m'interrogeais, persuadée de donner l'air d'une jeune fille forte surmontant les épreuves de la vie. Je voulais que cet homme dont j'étais éprise constate l'ampleur de mon mal-être par les plaies que je m'infligeais. Je voulais qu'il culpabilise, qu'il reste à mes côtés. J'adorais voir les plis soucieux sur son front quand il voyait de nouvelles blessures, et son ton inquiet était un nuage épais dans lequel je me blottissais quand je me sentais seule. Le dernier soir où je l'ai vu, le bras plus strié de plaies que jamais, j'ai pleuré très fort dans ses bras. Je pense que je me croyais dans un film, du genre la fille désespérée qui dit adieu à son amour impossible dans la scène finale. Sauf que les scarifications m'ont suivie hors du film, et quand je suis entrée en seconde, elles étaient partout. Sur ma cuisse, sur les poignets et tout le bras gauche. Franchement, c'était un peu la boucherie et j'aurais sûrement dû me faire recoudre pour une dizaine de coupures. J'avais l'impression en ouvrant des crevasses dans ma peau, que tout ressortait. Mon corps, à cause du docteur que j'avais mentionné, m'a toujours paru sale, et je le purifiais inconsciemment en laissant couler le sang. Des saignées façon XVIIe pour évacuer les humeurs malignes. J'ai honte d'avoir fait subir cette vision à ce gars, à ma mère, à mes amies. Et j'ai honte de ne pas en être sortie, 6 ans après.
Cet été là, j'ai commencé à penser différemment. C'est le cas pour tout le monde, je pense, avec les hormones qui nous travaillent et l'idée que la réalité est dure, l'entrée dans l'adolescence c'est le désenchantement du monde. Je me suis pris tout ça en pleine face, et je suppose que je dois être un peu sensible, alors je suis entrée dans un épisode dépressif caractérisé, pas très sévère mais assez pour que je pense à la mort chaque matin et qu'elle m'accompagne dans mon lit chaque soir. J'avais pas de médocs mais je voyais une psy, qui m'écoutait parler sans rien me dire. Lassée, j'ai arrêté de la voir et attendu d'aller mieux. La première et la terminale se sont très bien passées, puis je suis arrivée en prépa littéraire. Hypokhâgne, parfait. Khâgne, rechute. Une lame n'étais jamais allée aussi profondément dans ma peau, le sang n'avait jamais autant coulé. Je me coupais, je dormais un peu, puis je me levais à 3h du mat, je mettais mon super imper jaune et j'allais me balader sous la nuit avec mon casque sur les oreilles. Je pensais à la mort tous les jours, tout le temps, je ne voyais pas une route sans avoir envie de m'y allonger et d'attendre celui qui voudrait bien m'écraser. Chaque fenêtre m'appelait, chaque lame m'attendait, tout était instrument d'une mort possible, d'une souffrance salvatrice, c'était d'une pesanteur absolue. Je rentrais des cours, je m'allongeais sur le sol, dans la pénombre du soir, fenêtres ouvertes et toutes lumières éteintes, et je délirais. Cette année, j'en ai honnêtement pas beaucoup de souvenirs, tout est flou et gris jusqu'à mon séjour à l'hôpital. (j'en ai parlé dans un autre article) J'ai fait une rechute courte et intense en novembre 2022, et depuis tout va bien.
Mais j'ai peur, j'ai tellement peur que ça recommence. Ces mois passés dans le noir à planifier ma mort sont en moi. Je sais quelle mort je veux, le scénario est préparé depuis 6 ans. Je me sens coincée, parce que je ne souhaite que le bonheur de ma mère et que ça la détruirai. Je l'idolâtre trop pour penser à me tuer de son vivant. Mais à l'intérieur, je sais bien que dès qu'elle clamse, je la rejoint direct. Tout me déprime, tout me rend triste, et je sens déjà venir la solitude qui va me submerger dans un mois, je sens déjà le poids du vide gris et flou qui va me suffoquer en octobre, je sens déjà que je vais errer dans les rues en novembre en ne pensant qu'à ma mort. Je ne mérite rien, je sais bien que je suis instable, et c'est pas normal, je suis sortie de l'adolescence, j'entre en master, j'ai eu ma licence haut les mains peau de lapin et j'ai un taf à côté, je suis bien entourée, aimée, mais je déconne et je ne sais pas pourquoi. Mes amies, elles, se retrouvent pas à l'hopital tous les ans, elles sont pas couvertes de tatouages et de plaies, elles ont pas besoin du 3114 pour se faire attraper en pleurs au milieu d'un parc à 3h du mat parce qu'elles ont tellement envie de crever qu'elles seraient prêtes à s'empaler sur une branche. J'ai peur de rester comme ça toute ma vie, de pas pouvoir avoir de vraie vie de famille ou qu'on dise à mes enfants que tu comprends ta maman elle doit aller se reposer à l'hopital pendant quelques mois, ou de ruiner la vie de toutes les personnes qui m'entourent en me suicidant brutalement. Personne comprendra. Les seuls qui sauront, ça sera vous. J'ai eu des médicaments pour la bipolarité, j'ai arrêté parce que j'étais sûre de pas être malade, maintenant j'ai un petit doute. Mais l'appel du suicide est tellement fort, je sais pas si j'arriverais à y résister longtemps. Ce qui me fait flipper aussi, c'est que s'il n'y avait pas ma mère, je sais parfaitement que j'aurais el courage de le faire. J'ai déjà creusé dans ma peau, il suffirait de le faire plus profondément et au bon endroit. Je me donne jusqu'à mes 25 ans. J'ai un plan. De toute façon on est tous foutus, je hais l'humain, il me dégoûte, tout me dégoûte, et l'idée qu'on doit vivre sa vie dans une espèce de déni à moitié conscientisé des atrocités qu'on commet constamment je suis désolée mais c'est pourri. J'ai eu de la chance en naissant au bon endroit, mais c'est pas le cas d'une énorme part de l'humanité et c'est tellement, tellement injuste, je trouve ça dégueulasse que des gens doivent crever dans des mines de tantale pour que des gosses occidentaux aient leurs iphones, je trouve les fermes-usines immondes, l'humain foule au pied la beauté de la vie et la vend, flétrie, au plus offrant. Je vomis tout le monde, c'est hideux que la majorité s'en foute de tous ces malheurs er que je m'en foute d'une certaine façon aussi, notre société est détraquée horrible malade et le vivre ensemble est la plus grosse connerie que j'ai jamais entendue parce que pour que si les riches peuvent bien vivre ensemble il faut les corps de ceux qui n'ont même pas eu l'occasion de vivre dignement. Tous les schémas de persécution et de massacres se reproduisent en continu, l'humain n'apprend rien, même pas de ses erreurs. La beauté de l'art et de la poursuite de la connaissance est totalement bousillée par la laideur humaine. Tout est sale, tout est tâché. Tout est noir et sombre, et je suis peut-être malade de lucidité mais la maladie c'est pas moi, c'est nous. J'espère qu'on crèvera tous violemment et qu'on laissera la planète en paix. Mon idéal, il est rouge ardent comme le chante magnifiquement Axelle Red, on doit tous crever dans les flammes. Bye.
Potipoua- Messages : 30
Date d'inscription : 02/03/2023
Age : 22
Localisation : Sous un arbre
Re: Bouteille à l'amer (TW Suicide, automutilation etc)
Bonjour Potipoua,
Je te félicite pour ton témoignage écrit d’une plume particulière et bien à toi. Tu es complètement lucide oui, trop lucide, et c’est ça qui ronge. On te renverra toujours l’image que c’est toi qui ne tourne pas rond alors que c’est tout le système humain qui est gangrené par le besoin de dominer et de se servir autant qu’il le peut et peu importe les conséquences. Des cas d’attouchements sexuels il y en a à la pelle et ça m’a toujours mise en rage, je n’ai pas subi ce que tu as subi, j’avais déjà 19 ans lorsqu’un psy en gestalt thérapie, s’est également permis de mettre ses mains dégueulasses dans ma culotte. Je ne l’ai pas laissé faire bien longtemps mais j’ai quand même été en conflit avec toute la manipulation qu’il y a eu autour. Je disais à sa femme qu’il était beaucoup trop tactile et elle me disait « il est comme ça, n’y vois pas de mal » et j’avais confiance en cette dame. Bref, on se sent conne après coup. On se dit qu’on ne peut faire confiance à personne, que les prédateurs sexuels sont partout.
Comme toi, je pense les mêmes choses sur la plupart des humains, animés par de bien basses motivations : l’argent, le pouvoir et cul.
Tu es hypersensible ça il n’y a pas de doute. Tu as exprimé de manière très criante les maux qui te rongeaient de l’intérieur et personne ne comprend puisque tu ne verbalises pas forcément.
Tu as bcp de respect et d’affection pour ta maman et ça, c’est une grand chance. Elle est au courant j’imagine de toutes les marques qu’il y a sur ton corps, il est improbable qu’elle puisse penser que tu vas bien. Si elle en connaissait les raisons, ça la soulagerait. Elle souffre bien plus de la situation actuelle que si elle connaissait la vérité avec ce connard d’homéopathe (charlatan de nature). Elle s’en voudrait de ne pas t’avoir écoutée toi et ta sœur mais au moins elle comprendrait en partie pourquoi tu es si mal psychologiquement. Il y a les faits et ton hypersensibilité, tu ressens avec puissance, ce n’est pas une maladie psy. C’est juste une particuliarité souvent liée à l’intelligence. Quand on comprend, quand on analyse tout, et que ça tient la route, on ne peut que se sentir mal. Ce sont les gens heureux que je considère malades. C’est impossible de l’être rien qu’au vu de ce que tu expliques dans ton dernier paragraphe.
Je ne te cache pas que tu ne te réveilleras pas un matin en t’exclamant « chouette je me sens bien, la vie vaut la peine d’être vécue! » cette hypersensibilité amènera toujours cette profonde tristesse. Qu’on peut sublimer ça et là en faisant de Bonnes Actions (si tant est que ça le soit réellement).
Il y aura des moments où tu te sentiras moins mal. J’ai 38 ans et depuis toujours, au moins depuis l’âge de 10 ans, j’ai hâte de pouvoir mourir. Que je puisse apprendre qu’il ne me reste plus que quelques mois, voire années. Ce serait un énorme soulagement et ça ferait moins de peine à l’entourage.
J’ai vécu un nombre incalculable de traumatismes. Le dernier fin janvier m’a anéantie, j’ai mis 6 mois à me sortir d’un ulcère à l’estomac. Le prochain drame est déjà en marche, et c’est insupportable de ne pouvoir qu’être une impuissante spectatrice, j’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir mais l’inertie médicale et judiciaire s’en lave les mains. On doit accepter ce qui est, on me répond « tu sais, ce genre d’atrocités arrive partout dans le monde! » et cette pensée leur suffit pour dormir en paix. Moi non plus, je ne veux pas de ce genre de monde humain.
Le fait de parler soulage peu car les autres n’écoutent pas vraiment. Ta souffrance induit de l’inconfort chez celui qui est en face et il cherche alors à banaliser ta détresse pour se sentir moins dans l’inconfort.
Ta maman t’écoutera, avec le coeur. Et étant passée par l’inceste, elle pourra peut-être te transmettre son mécanisme de « coping » (résilience en somme). Elle est ta meilleure source d’espoir pour se sentir moins mal en tout cas. Avoir une maman forte, résiliente et aimante c’est une immense chance.
Tu peux tout balancer, et si la modération trouve que c’est trop hard, tu peux m’en parler par mp.
Bien à toi. Je suis contente que des personnes comme toi existent. Avec ce vrai coeur sur la main, qui ne pense pas qu’à son petit nombril.
Je te félicite pour ton témoignage écrit d’une plume particulière et bien à toi. Tu es complètement lucide oui, trop lucide, et c’est ça qui ronge. On te renverra toujours l’image que c’est toi qui ne tourne pas rond alors que c’est tout le système humain qui est gangrené par le besoin de dominer et de se servir autant qu’il le peut et peu importe les conséquences. Des cas d’attouchements sexuels il y en a à la pelle et ça m’a toujours mise en rage, je n’ai pas subi ce que tu as subi, j’avais déjà 19 ans lorsqu’un psy en gestalt thérapie, s’est également permis de mettre ses mains dégueulasses dans ma culotte. Je ne l’ai pas laissé faire bien longtemps mais j’ai quand même été en conflit avec toute la manipulation qu’il y a eu autour. Je disais à sa femme qu’il était beaucoup trop tactile et elle me disait « il est comme ça, n’y vois pas de mal » et j’avais confiance en cette dame. Bref, on se sent conne après coup. On se dit qu’on ne peut faire confiance à personne, que les prédateurs sexuels sont partout.
Comme toi, je pense les mêmes choses sur la plupart des humains, animés par de bien basses motivations : l’argent, le pouvoir et cul.
Tu es hypersensible ça il n’y a pas de doute. Tu as exprimé de manière très criante les maux qui te rongeaient de l’intérieur et personne ne comprend puisque tu ne verbalises pas forcément.
Tu as bcp de respect et d’affection pour ta maman et ça, c’est une grand chance. Elle est au courant j’imagine de toutes les marques qu’il y a sur ton corps, il est improbable qu’elle puisse penser que tu vas bien. Si elle en connaissait les raisons, ça la soulagerait. Elle souffre bien plus de la situation actuelle que si elle connaissait la vérité avec ce connard d’homéopathe (charlatan de nature). Elle s’en voudrait de ne pas t’avoir écoutée toi et ta sœur mais au moins elle comprendrait en partie pourquoi tu es si mal psychologiquement. Il y a les faits et ton hypersensibilité, tu ressens avec puissance, ce n’est pas une maladie psy. C’est juste une particuliarité souvent liée à l’intelligence. Quand on comprend, quand on analyse tout, et que ça tient la route, on ne peut que se sentir mal. Ce sont les gens heureux que je considère malades. C’est impossible de l’être rien qu’au vu de ce que tu expliques dans ton dernier paragraphe.
Je ne te cache pas que tu ne te réveilleras pas un matin en t’exclamant « chouette je me sens bien, la vie vaut la peine d’être vécue! » cette hypersensibilité amènera toujours cette profonde tristesse. Qu’on peut sublimer ça et là en faisant de Bonnes Actions (si tant est que ça le soit réellement).
Il y aura des moments où tu te sentiras moins mal. J’ai 38 ans et depuis toujours, au moins depuis l’âge de 10 ans, j’ai hâte de pouvoir mourir. Que je puisse apprendre qu’il ne me reste plus que quelques mois, voire années. Ce serait un énorme soulagement et ça ferait moins de peine à l’entourage.
J’ai vécu un nombre incalculable de traumatismes. Le dernier fin janvier m’a anéantie, j’ai mis 6 mois à me sortir d’un ulcère à l’estomac. Le prochain drame est déjà en marche, et c’est insupportable de ne pouvoir qu’être une impuissante spectatrice, j’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir mais l’inertie médicale et judiciaire s’en lave les mains. On doit accepter ce qui est, on me répond « tu sais, ce genre d’atrocités arrive partout dans le monde! » et cette pensée leur suffit pour dormir en paix. Moi non plus, je ne veux pas de ce genre de monde humain.
Le fait de parler soulage peu car les autres n’écoutent pas vraiment. Ta souffrance induit de l’inconfort chez celui qui est en face et il cherche alors à banaliser ta détresse pour se sentir moins dans l’inconfort.
Ta maman t’écoutera, avec le coeur. Et étant passée par l’inceste, elle pourra peut-être te transmettre son mécanisme de « coping » (résilience en somme). Elle est ta meilleure source d’espoir pour se sentir moins mal en tout cas. Avoir une maman forte, résiliente et aimante c’est une immense chance.
Tu peux tout balancer, et si la modération trouve que c’est trop hard, tu peux m’en parler par mp.
Bien à toi. Je suis contente que des personnes comme toi existent. Avec ce vrai coeur sur la main, qui ne pense pas qu’à son petit nombril.
Invité- Invité
Re: Bouteille à l'amer (TW Suicide, automutilation etc)
Ta maman est une résiliente : elle a la force pour faire face à ce que tu as subi. Elle détient une partie des clés qui pourront t'aider à avancer sur ce même chemin. Elle est la preuve pour toi, que ce chemin existe, que c'est possible. Il y a beaucoup d'amour entre vous, laisse-la être à tes côtés. La peur qu'elle doit avoir développé pour toi durant toutes ces années est bien pire, parce qu'elle ne comprend pas. Ce n'est pas à toi de la protéger, ce n'est pas ton rôle : c'est à elle d'être là pour toi, tu comprends ? J'entends que tu as peur de lui faire du mal, mais ce que tu vis, seule, vous en fait à toutes les deux : aie confiance en elle.
Côté psy, essaye peut-être de fouiller du côté du syndrome de stress post-traumatique complexe (SSPT-C). La piste me parait intéressante…
Je te souhaite de rencontrer les bonnes personnes et de trouver la sortie, elle existe…
Côté psy, essaye peut-être de fouiller du côté du syndrome de stress post-traumatique complexe (SSPT-C). La piste me parait intéressante…
Je te souhaite de rencontrer les bonnes personnes et de trouver la sortie, elle existe…
Lou Djinn- Messages : 516
Date d'inscription : 01/06/2023
Age : 47
Localisation : 91 cm à côté
Re: Bouteille à l'amer (TW Suicide, automutilation etc)
On peut être lucide sans être lugubre. Perso, je ne trouve pas normal que ta mère prenne encore autant de place dans ta vie. Pour moi, tu gagnerais à entreprendre ou poursuivre un gros travail sur toi, diag ou pas diag de ceci ou de cela. Je te souhaite de trouver un chemin pour t'épanouir sereinement et contribuer à un monde qu'on souhaite meilleur.
Topsy Turvy- Messages : 8367
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: Bouteille à l'amer (TW Suicide, automutilation etc)
Les psychologues c'est cher, mais les psychiatres c'est remboursé. Et les psy, c'est un peu comme une paire de grolles, il faut des fois en essayer un certain nombre avant de trouver le bon.
ça me semble urgent de trouver des gens professionnels pour t'entourer.
Je rejoins Lou Djinn, ta maman elle est là pour toi, et le contraire n'est pas obligatoire.
Les médocs de bipolarité ont eu des effets positifs ?
Le SSPT est en effet aussi à explorer.
La route risque d'être longue, c'est certain. Mais ça vaut le coup de tenter. D'autres s'en sont sortis, ya aucune raison que ce ne soit pas ton cas.
ça me semble urgent de trouver des gens professionnels pour t'entourer.
Je rejoins Lou Djinn, ta maman elle est là pour toi, et le contraire n'est pas obligatoire.
Les médocs de bipolarité ont eu des effets positifs ?
Le SSPT est en effet aussi à explorer.
La route risque d'être longue, c'est certain. Mais ça vaut le coup de tenter. D'autres s'en sont sortis, ya aucune raison que ce ne soit pas ton cas.
Laelia- Messages : 2911
Date d'inscription : 23/02/2022
Re: Bouteille à l'amer (TW Suicide, automutilation etc)
.
Dernière édition par My_illusion le Sam 2 Sep 2023 - 7:23, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Bouteille à l'amer (TW Suicide, automutilation etc)
Je suis bipolaire.
On a une puissance dans cette pathologie, on est invincible et surpuissant. J'ai fais deux TS. Je ne sais pas pourquoi elles ont échoué. Je me suis fais interné trois mois...
Je pleure simplement car je me sens en vie et que cette idée me rends triste.
Les femmes qui m'aimaient m'ont toutes quitté car elles avaient peur de moi. Pas que je sois violent, mais comme j'étais imprévisible dans mes actions, cela n'était pas rassurant.
Il ya dix ans, le suicide d'une amoureuse m'a fait totalement chavirer. Ma seconde TS a suivis... Et là, j'ai consulté un psychiatre. Seroplex, j'ai avalé pas mal de saloperie qui ne m'ont pas aidé. Il a tenté le xanax et cela a accentué ma dépression. J'ai décidé d'arrêter et mon addiction à l'alcool s'est envolé... Je peux boire 3 à 4 litres de vin et rester conscient et tenir des discours "cohérents"... Je me souviens m'être fait arrêté par la police sur l'autoroute alors que j'avais bu une demi bouteille de rhum et m'en être sorti avec une amende de 20 euros car je n'avais pas les deux mains sur le volant... Puis cela m'a donné l'impression d'avoir 10 000 vies. A ça je peux dire que j'ai vécu plein de choses... j'avais eu 3 femmes dans ma vie et vers mes 30 ans, celle avec qui j'étais marié à voulu divorcer... Je suis tombé aussi dans une addiction sexuelle. La première fois que j'ai couché avec ma compagne actuelle, on a baisé 11 fois dans la nuit... Puis donc, au bout de 10 ans j'ai rencontré cette femme qui était plus détruite que moi. Et je me suis dis que j'allais arrêté de faire du mal aux autres, je ne le faisais pas exprès, mais comme je n'ai aucune morale... des actions étaient mal comprises... et donc, j'ai réparé cette femme. Je lui faisais à mangé, je redéconnais...Puis je me reprenais et je me disais qu'il fallait que je m'adapte... et un jour bim bam. Elle me dit, tu ne serai pas bipolaire. Pas du genre, tu passes de la lune au soleil, non, elle est zébre aussi et
elle avait eu une intuition... Et de là, je suis retourné voir le psychiatre que j'avais quitté auparavant.
Je lui ai expliqué ma situation et là il m'a donné un traitement par rapport à la bipolarité. De la quiétapine. Il m'a fallut un an et demi pour que le traitement face totalement effet.
Mon alcoolisme a alors totalement disparu. Je ne me saoule plus. Avant je buvais excessivement le soir pour dormir. Je dormais entre 4 et 6 heures par nuit. Et en fait au bout d'un moment j'étais tellement sur les nerfs que j'étais infecte avec tous le monde... Bref, ce médoc quand je le prends est magique. J'ai une dose de cheval, 700 miligrammes. Je donne cela à un chien, il dort 12 heures en continu. Mais moi, je le prends, je m'endors une heure après et je dors sans me réveiller.
Avant, quand je me révéillé la nuit, je psychoté sur tel ou tel truc. Et comme je ne suis pas con, des évidences m'apparaissait et je cherchais à redresser les tords en défonçant tous sur mon passage. A titre d'exemple, je me suis battu avec un mec qui prostituait sa copine... elle était sur zc cette meuf... bref, le médoc a sauvé ma vie.
Pendant ma dernière crise ou je me suis fais interner, je ne prenais plus mon traitement. Ce pouvoir, ce truc de se sentir invincible me manquait... et là, je me suis mis à écrire une histoire pour ma femme le temps de l'internement... Et j'ai repris mon traitement.
Je peux te dire que maintenant que je suis "stabilisé", ma vie à changé en mieux.
Je suis moins énervé, plus à l'écoute des autres, moins autocentré.
Je me rends compte de ce que j'ai fais par le passé.
Ma personnalité n'a pas changé.
Bref, te dire que même dans le noir y'a de la lumière. C'est la magie de l'être humain.
On s'en sort. La seule chose qui peut arriver c'est la mort mais c'est tellement banal. D'ailleurs j'ai décidé que je mourrai assis. Un livre à la main. Comme je dis à mon psychiatre, j'ai des atomes d'Artaud en moi.
Bref, on peut s'en sortir. Et d'ou je viens, je peux te le dire.
Le Don qui Chante- Messages : 2018
Date d'inscription : 05/01/2016
Re: Bouteille à l'amer (TW Suicide, automutilation etc)
pour le stress post-trauma, j'ai donné quelques pistes de pratiques quotidiennes à mettre en place soi-même sur le fil de discussion dédié
AnaKoluth- Messages : 1344
Date d'inscription : 04/10/2021
Re: Bouteille à l'amer (TW Suicide, automutilation etc)
Sensiblement sur le même thème, en chansons (pour changer).
Cette chanson que j'ai en tête depuis quelques jours :
Les « montagnes russes émotionnelles » comparées au sac et ressac des marées (montantes et descendantes) : « Tides ».
Cette chanson que j'ai en tête depuis quelques jours :
Les « montagnes russes émotionnelles » comparées au sac et ressac des marées (montantes et descendantes) : « Tides ».
- Spoiler:
- Paroles et traduction: a écrit:
J'ai essayé detraduire les paroles en me rapprochant de la psychologie de l'auteur.
Et « fuck »les traductions automatiques et « fuck » l'I.A.
I have grown up, I am a father now
J'ai grandi, je suis devenu père (parent).
Everything has changed, but I am still the same somehow
Tout a changé, mais je suis toujours le même
You know I've never been afraid of death
Vous savez que je n'ai jamais eu peur de la mort
But now I wanna see the things that haven't happened yet
Mais maintenant je veux voir l'avenir
I still love getting out of my mind, I should cut it down
J'aime toujours délirer, je devrais arrêter
I still know people I don't like and I should cut them out
Je rencontre encore des personnes (toxiques?) que je n'aime pas, je devrais m'en éloigner
I feel embarrassed 'bout the things that I did in my youth
Je traîne toujours des erreurs que j'ai faites dans ma jeunesse
'Cause now I have a child, I know one day that you will do it
mais maintenant j'ai un enfant , ce qui vous arrivera un jour et vous ferez pareil.
Freight cargo, dot stops and aeroplanes
Une livraison, , des points de deal et des avions
Late-night calls, signal is in and out again
Des appels tard dans la nuit, le réseau qui se coupe et revient
Feelin' low, serotonin known better days
Se sentir mal, la sérotonine qui a connu des jours meilleurs
Go, go, go! But every moment you're here with me
J'y vais, j'y vais, j'y vais ! Mais à chaque fois, tu reviens vers moi et ….
Timе stops to still
Le temps s'arrête, immobile (le calme revient)
When you are in my arms, it always will
Quand tu es dans mes bras, ce qui sera toujours ainsi
And life, lifе is changin' tides
Et la vie, la vie c'est comme les marées changeantes
I lost the confidence in who I was
J'avais perdu confiance en moi
Too busy tryna chase the high and get the numbers up
Trop occupé à rechercher l'adrénaline et à faire du chiffre (ou courir après la gloire).
I have the same dream every night
Je fais le même rêve toutes les nuits
A bullet through my brain the moment that I close my eyes
Une balle dans la tête au moment où je ferme les yeux
I still have to lean on a shoulder when I've broken down
J'ai toujours besoin, d'être épaulé quand je vais mal
And I have people that depend on me to sort them out
Et il y a des personnes qui comptent sur moi pour s'en sortir
I sometimes fantasise I disappear without a trace
Je rêve parfois de disparaître sans laisser aucune trace
I've no regrets, but wish I did things in a different way
Je n'ai pas regrets mais j'aurais préféré faire autrement,
Low fly zone, lawsuits, and film stars
Des périodes « basses » (déprime), des procès et des stars de cinéma.
Headline wrote the princess and the face scar
Les journaux ont écrit en gros titre "la princesse et le balafré"
Broken bones, break-ins, and Babylon
Des fractures, des mises au point et Babylone (symbole de débauche en tous genres ou, dans ce cas, de désordres mentaux)
Go, go, go! But every moment you're here with me
j'y vais, j'y vais, j'y vais ! ! Mais à chaque fois, tu reviens vers moi et ….
Timе stops to still
Le temps s'arrête, immobile (acalmie)
When you are in my arms, it always will
Quand tu es dans mes bras, et ce sera toujours ainsi.
And life, lifе is changin' tides
Et la vie, la vie c'est comme les marées changeantes …..
Timе stops to still
Le temps s'arrête, immobile
When you are in my arms, it always will
Quand tu es dans mes bras, ça sera toujours ainsi....
And life, lifе is changin' tides
Et la vie, la vie c'est comme les marées changeantes …..
(alors, les « marées changeantes », c'est peut-être une allusion à ce centre (en Amérique) développé pour aider les victimes d'addictions à sortir de leur prison mentale) :
Désintoxication de l’alcool et des drogues en Caroline du Nord | Évolution des marées (changingtidesobx.com)
https://changingtidesobx.com/
.
Stef-âne- Messages : 1203
Date d'inscription : 05/06/2021
Sujets similaires
» Un sujet grave: suicide et tentatives de suicide chez les zèbres petits et grands -> comment se guérir de ses pensées noires
» Projet de communauté autarcique pour 2015-2016
» Une bouteille à la mer
» Une bouteille à la mer...
» Bouteille à la mer
» Projet de communauté autarcique pour 2015-2016
» Une bouteille à la mer
» Une bouteille à la mer...
» Bouteille à la mer
Forum ZEBRAS CROSSING :: Zèbrement vous :: Vie de zèbre :: Psychologie, difficultés, addictions, travail sur soi
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum