Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
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Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Je ne sais pas pourquoi la pluie tisse là-haut ses oripeaux que sont les lourds nuages gris pour se coucher sur nos coteaux.
Je ne sais pas pourquoi le vent s'amuse dans les matins clairs à colporter des rires d'enfants, carillon frêle de l'hiver.
(...)
Je ne sais pas pourquoi la route qui me pousse vers la cité a l'odeur fade des déroutes de peuplier en peuplier.
J'étais ici, et puis plus. Et puis encore. On verra si on m'y laisse, d'ailleurs.
Paraît qu'on m'a testé. Il y a 3 ans et quelque.
Selon certains, je reste quand même un imposteur.
Selon d'autres pas.
Tant pis, j'essaie de vivre.
Je ne sais pas pourquoi le vent s'amuse dans les matins clairs à colporter des rires d'enfants, carillon frêle de l'hiver.
(...)
Je ne sais pas pourquoi la route qui me pousse vers la cité a l'odeur fade des déroutes de peuplier en peuplier.
J'étais ici, et puis plus. Et puis encore. On verra si on m'y laisse, d'ailleurs.
Paraît qu'on m'a testé. Il y a 3 ans et quelque.
Selon certains, je reste quand même un imposteur.
Selon d'autres pas.
Tant pis, j'essaie de vivre.
Dernière édition par Fusain le Jeu 12 Juil 2012 - 9:08, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
(Re)bienvenue, alors !
Saphodane- Messages : 3002
Date d'inscription : 24/01/2012
Age : 39
Localisation : Metz
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Bonjour, bienvenue à toi
Waka- Messages : 3452
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 40
Localisation : A l'ouest mais au Sud.
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Salut Fusain ! Et poète avec ça ! Wellreback again !
(Je suis naze en Anglais ! )
(Je suis naze en Anglais ! )
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Vu ailleurs, je te retrouve ici avec plaisir !
Au plaisir donc !!
Au plaisir donc !!
Envol- Messages : 489
Date d'inscription : 02/03/2012
Age : 48
Localisation : Paris
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Mmmmmmmmh, commencer par du Brel ... je ne résiste pas :-)
Bienvenue du pays où un canal s'est pendu ;-)
Bienvenue du pays où un canal s'est pendu ;-)
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Oui, évidemment le début de ma prés' c'est du grand Jacques, dans l'élan j'ai oublié de l'écrire, et surtout oublié que ce n'était pas une de ses chansons les plus connues...
Bon. 2h 30 de marche ce matin avec mon entorse au genou; tout va bien tant que le terrain est bien plat et qu'il n'y a qu'à aller tout droit. Sinon, c'est plus ennuyeux. Je sens plus trop mes genoux. Bon ! comme dit l'autre : dans une agression, c'est la faute de l'agressé, il avait qu'à pas être là.
C'est donc ma faute.
Fatigué émotionnellement, aussi. Comment vous faites pour échapper de temps en temps aux tornades émotionnelles que suscitent les injustices, petites et grandes, personnelles et collectives, heurtées tous les jours ? J'en suis un peu lassé, là, ayant un peu cumulé ces derniers jours. Mais je me demande bien sur quel Larzac, sur quelles Féroé on peut fuir sans être rejoint... sans tout emporter avec soi à son insu.
Bon. 2h 30 de marche ce matin avec mon entorse au genou; tout va bien tant que le terrain est bien plat et qu'il n'y a qu'à aller tout droit. Sinon, c'est plus ennuyeux. Je sens plus trop mes genoux. Bon ! comme dit l'autre : dans une agression, c'est la faute de l'agressé, il avait qu'à pas être là.
C'est donc ma faute.
Fatigué émotionnellement, aussi. Comment vous faites pour échapper de temps en temps aux tornades émotionnelles que suscitent les injustices, petites et grandes, personnelles et collectives, heurtées tous les jours ? J'en suis un peu lassé, là, ayant un peu cumulé ces derniers jours. Mais je me demande bien sur quel Larzac, sur quelles Féroé on peut fuir sans être rejoint... sans tout emporter avec soi à son insu.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Grosse, grosse déprime ce soir et énorme sentiment de solitude noire et silencieuse.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Tiens bon, tu n'es jamais seul.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Salut Fusain. C'est ta faute, j'ai du mal à te croire.
Envoie moi ton noir et ton silence j'en ai trop trop besoin, chez moi c super bruyant et des lumères toute la nuit.
Envoie moi ton noir et ton silence j'en ai trop trop besoin, chez moi c super bruyant et des lumères toute la nuit.
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Bah ouais.
Tout est ma faute, même l'agression, même... tout.
Javékapa. Yasurman une bonne raison.
Voilà, tapez, ne vous gênez pas, on vous trouvera une bonne raison.
Tout est ma faute, même l'agression, même... tout.
Javékapa. Yasurman une bonne raison.
Voilà, tapez, ne vous gênez pas, on vous trouvera une bonne raison.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Nan mais... fais abstraction. Yakeca.
Waka
Waka
Waka- Messages : 3452
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 40
Localisation : A l'ouest mais au Sud.
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Fusain a écrit:Fatigué émotionnellement, aussi. Comment vous faites pour échapper de temps en temps aux tornades émotionnelles que suscitent les injustices, petites et grandes, personnelles et collectives, heurtées tous les jours ? J'en suis un peu lassé, là, ayant un peu cumulé ces derniers jours. Mais je me demande bien sur quel Larzac, sur quelles Féroé on peut fuir sans être rejoint... sans tout emporter avec soi à son insu.
Ma recette perso à moi, qui ne marche sans doute que pour moi, mais qui peut inspirer d'autres recettes pour d'autres personnes : je me fais une cure de musique pop, je me regarde trois ou quatre Disney/Pixar/Dreamworks à la suite, je me fais un goûter au chocolat, et je caresse mes chats. :3
Bon courage.
Saphodane- Messages : 3002
Date d'inscription : 24/01/2012
Age : 39
Localisation : Metz
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Alors là, vu que je déteste à peu près tout cela (sauf le goûter au chocolat)...
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
J'espérais que ce match de merde s'achèverait par une chute de tension nerveuse, et même pas.
Je me lève le matin anxieux. Je réfléchis, je constate que tout va bien, qu'il n'y a aucune raison d'angoisser sur quoi que ce soit... Mais impossible.
Il y a des mois que je ne me suis pas levé serein. Il y a des années que je ne me suis pas levé en me réjouissant de ce que j'allais faire. Alors que j'aurais dû, souvent. C'est très pénible, pour ne pas dire invivable.
Je me lève le matin anxieux. Je réfléchis, je constate que tout va bien, qu'il n'y a aucune raison d'angoisser sur quoi que ce soit... Mais impossible.
Il y a des mois que je ne me suis pas levé serein. Il y a des années que je ne me suis pas levé en me réjouissant de ce que j'allais faire. Alors que j'aurais dû, souvent. C'est très pénible, pour ne pas dire invivable.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Courage. Je ne vois pas quoi dire d'autre, parce que moi c'est l'endormissement qui se fait toujours dans l'angoisse, presque la souffrance.
Saphodane- Messages : 3002
Date d'inscription : 24/01/2012
Age : 39
Localisation : Metz
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Ce matin je me suis regardé dans la glace longuement. Plus longuement que je ne l'avais jamais fait. Cela a dû durer au moins quarante secondes.
J'ai ainsi longuement réfléchi sur ce que je présentais à la face du monde (je ne parle pas - que - de l'apparence). Il m'est venu une irrépressible nausée.
J'ai ainsi longuement réfléchi sur ce que je présentais à la face du monde (je ne parle pas - que - de l'apparence). Il m'est venu une irrépressible nausée.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
As-tu essayé avec une caméra ? L'image que l'on y voit est bien différente, fais l'essai quand tu auras l'occasion
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Beurk. Il y a quelques semaines j'ai fait une intervention filmée et j'ai revu les images, ben... j'aurais dû éviter.
Je me regarderai toujours avec dégoût et mépris.
Je me regarderai toujours avec dégoût et mépris.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Miroir, mon beau miroir...
T'es-tu au moins souri, Fusain, du fond des yeux..?
Ne te perds pas dans un morceau de ton reflet... il est tellement d'autres miroirs qui t'apporteront plus que ceux de cette espèce x)
Un proverbe chinois commence de la sorte... "S'il y a de la lumière dans l'âme, il y aura de la beauté dans la personne..."
Douce soirée à toi
L✭uphilan- Messages : 581
Date d'inscription : 22/01/2012
Localisation : [J'habite un éclat de rire... Lunatique et vagabond]
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Mais je n'y croirai pas, Loup, je n'y croirai pas... (cf topic Torsion nerveuse)...
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Je suis en pleins questionnements, dans le flou, l'impression que quelque chose doit changer, et je ne sais pas quoi. L'impression que des choses se craquellent et je ne sais pas quoi. A la fois un bouillonnement d'espoir et d'énergie et un mur, ou une carapace de fatigue et de peurs.
Mais il y a un truc surprenant.
On m'a offert il y a quelque temps une bio de Fragonard. Bon. OK, je barbouille. Mais ça n'a rien, rien à voir avec ce personnage. D'autre part, cette bio, je me force à la lire, mais elle est, d'un point de vue littéraire, consternante de guimauve, de cuicui les p'tits oiseaux.
Mais à chaque fois que j'en lis quelques pages, si niaises, superficielles et pauvres en information qu'elles soient, c'est la même chose : j'ai envie de peindre. De représenter moi aussi ce que je ressens, ce que je vois, les lumières, les atmosphères, tout.
ça m'a fait pareil quand j'ai lu "L'art français de la guerre" où il est fort question de dessin, et ce, en dépit de la nullité effarante du style, et de la pesanteur d'enclume de ce catéchisme de la morale politiquement correcte, ce tissu de poncifs "orné" d'images éculées et fausses de surcroît.
Je barbouille depuis plus de dix ans, mais de temps en temps, de mois en mois, parfois guère plus, sans discipline, sans travail, toujours dissuadé de m'y mettre par la fatigue physique et nerveuse, la conviction qu'il me faudrait un tel effort pour progresser que je n'en aurai jamais le temps et qu'il est donc inutile de m'y mettre. Et pourtant il y a là cette espèce d'appel bizarre, de sentiment que j'ai là un rendez-vous auquel je n'ose me rendre mais qui ne se lasse pas de se proposer.
Et en même temps, j'ai peur, je crois, de devoir y abandonner d'autres tâches, des engagements, des projets "pour construire un monde plus beau" avec d'autres, pour d'autres, auxquels je crois et sans lesquels je ne me vois pas vivre.
Me consacrer à peindre m'apparaîtrait comme un égoïsme, un truc auto-tourné, voire vaniteux, faire du beau pour que ce soit admiré, plutôt que faire le bien, un petit peu de bien, en secret, caché, anonyme, pour que le monde en bénéficie.
Je n'arrive pas à savoir si c'est là la clé de mes agitations du moment, si je peux, si je dois...
Mais il y a un truc surprenant.
On m'a offert il y a quelque temps une bio de Fragonard. Bon. OK, je barbouille. Mais ça n'a rien, rien à voir avec ce personnage. D'autre part, cette bio, je me force à la lire, mais elle est, d'un point de vue littéraire, consternante de guimauve, de cuicui les p'tits oiseaux.
Mais à chaque fois que j'en lis quelques pages, si niaises, superficielles et pauvres en information qu'elles soient, c'est la même chose : j'ai envie de peindre. De représenter moi aussi ce que je ressens, ce que je vois, les lumières, les atmosphères, tout.
ça m'a fait pareil quand j'ai lu "L'art français de la guerre" où il est fort question de dessin, et ce, en dépit de la nullité effarante du style, et de la pesanteur d'enclume de ce catéchisme de la morale politiquement correcte, ce tissu de poncifs "orné" d'images éculées et fausses de surcroît.
Je barbouille depuis plus de dix ans, mais de temps en temps, de mois en mois, parfois guère plus, sans discipline, sans travail, toujours dissuadé de m'y mettre par la fatigue physique et nerveuse, la conviction qu'il me faudrait un tel effort pour progresser que je n'en aurai jamais le temps et qu'il est donc inutile de m'y mettre. Et pourtant il y a là cette espèce d'appel bizarre, de sentiment que j'ai là un rendez-vous auquel je n'ose me rendre mais qui ne se lasse pas de se proposer.
Et en même temps, j'ai peur, je crois, de devoir y abandonner d'autres tâches, des engagements, des projets "pour construire un monde plus beau" avec d'autres, pour d'autres, auxquels je crois et sans lesquels je ne me vois pas vivre.
Me consacrer à peindre m'apparaîtrait comme un égoïsme, un truc auto-tourné, voire vaniteux, faire du beau pour que ce soit admiré, plutôt que faire le bien, un petit peu de bien, en secret, caché, anonyme, pour que le monde en bénéficie.
Je n'arrive pas à savoir si c'est là la clé de mes agitations du moment, si je peux, si je dois...
Invité- Invité
...
Je me demande, là, tout de suite quel âge tu peux bien avoir...
Parmi les clés de tes agitations, peut-être croire en la force de ce qui ne s'annule pas : tu vas peindre pour toi, ça va te faire du bien, et tu peux inventer un événement, si petit soit-il (un apéro avec 2 copains), si grand soit-il (une expo publique), pour les autres. Et là tu vas partager. Ton appel à peindre est net, il est fort, il te fait signe dès que tu te mets en chemin. Donner à voir, ça peut être une lettre, un mail, un petit livre, c'est à portée de main. Tu réponds à ton échelle, avec tes moyens, et c'est la liberté, ta liberté. Cette création là, c'est une naissance, ça demande du temps, puis tout s'accélère.
Je t'écris tout ça d'un endroit très particulier : je suis dans mon atelier que j'ai retourné toute la nuit, pour une 'monstration' in situ que je prépare, aller, depuis 6 mois... ! Et ce n'était pas de trop, et je n'ai pas encore fini : j'ai jusqu'à demain 14H. Et déjà cette nuit j'ai pleuré. Pas de fatigue, pas de nervosité, mais d'émotion, devant ce qui se jouait sous mes mains. J'ai oeuvré telle la fourmi, très petit à très petit, et l'espace s'est fait, d'abord dans le lieu, puis en moi, puis de moi vers le lieu. J'ai revu et mis en scène des oeuvres que j'avais oubliée, et m'ont touchée, tellement. Parce qu'elles portes toutes cette même marque, du fait petit à petit, qui me ressemble. Et maintenant, et maintenant que je clos cette boucle là, je suis si étonnée par tout ce travail.
Je te dédie cette nuit blanche, et les autres, ainsi à qu'à tout ceux qui sont appelé par cette chose si naturel pour qui la vit, et si étrange pour qui la regarde. Le paradoxe ? Il s'agit souvent de la même personne... !
Un abbraccio,
Em'
Parmi les clés de tes agitations, peut-être croire en la force de ce qui ne s'annule pas : tu vas peindre pour toi, ça va te faire du bien, et tu peux inventer un événement, si petit soit-il (un apéro avec 2 copains), si grand soit-il (une expo publique), pour les autres. Et là tu vas partager. Ton appel à peindre est net, il est fort, il te fait signe dès que tu te mets en chemin. Donner à voir, ça peut être une lettre, un mail, un petit livre, c'est à portée de main. Tu réponds à ton échelle, avec tes moyens, et c'est la liberté, ta liberté. Cette création là, c'est une naissance, ça demande du temps, puis tout s'accélère.
Je t'écris tout ça d'un endroit très particulier : je suis dans mon atelier que j'ai retourné toute la nuit, pour une 'monstration' in situ que je prépare, aller, depuis 6 mois... ! Et ce n'était pas de trop, et je n'ai pas encore fini : j'ai jusqu'à demain 14H. Et déjà cette nuit j'ai pleuré. Pas de fatigue, pas de nervosité, mais d'émotion, devant ce qui se jouait sous mes mains. J'ai oeuvré telle la fourmi, très petit à très petit, et l'espace s'est fait, d'abord dans le lieu, puis en moi, puis de moi vers le lieu. J'ai revu et mis en scène des oeuvres que j'avais oubliée, et m'ont touchée, tellement. Parce qu'elles portes toutes cette même marque, du fait petit à petit, qui me ressemble. Et maintenant, et maintenant que je clos cette boucle là, je suis si étonnée par tout ce travail.
Je te dédie cette nuit blanche, et les autres, ainsi à qu'à tout ceux qui sont appelé par cette chose si naturel pour qui la vit, et si étrange pour qui la regarde. Le paradoxe ? Il s'agit souvent de la même personne... !
Un abbraccio,
Em'
Envol- Messages : 489
Date d'inscription : 02/03/2012
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Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Je me demande, là, tout de suite quel âge tu peux bien avoir
Et bien le même que le tien, en fait. C'est dire le temps perdu.
Parfois, il me semble que tout ce que j'ai fait, et que je ne fais plus, n'a pas été perdu. Que quelque chose en est quand même sorti, un peu de beau, un peu de bien, un peu de construction de moi-même quelquefois. D'autres fois, je me dis que je n'ai fait qu'errer, que je ne suis bon qu'à me fuir et que ma vie n'est que le gâchis d'un lâche et d'un fainéant.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
@Fusain. "Tu ne jugeras point". Tu devrais cesser de te juger sans arrêt et commencer par te réconcilier avec toi-même. Je ne sais pas d'où te vient cette exigence si tyrannique et cette obligation que tu te fais de je ne sais quelle excellence, ces sempiternelles critiques. Tu as le droit d'être défaillant, imparfait, labile, sans que ce soit pour autant un "mal". Tu as un chemin d'acceptation de soi à faire, et pourquoi pas, teinté d'un peu d'auto dérision bienveillante.
Fata Morgana- Messages : 20818
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Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
...
Le temps perdu, joli thème qui me travaille bizarrement depuis quelques... temps !
Ben oui, tout ce rapport au temps, je me l'approprie. Parce que comme pour plein d'autres choses, je ne me reconnais pas, mais alors vraiment pas dans 'tout ce qui se dit'. Je rejoins Fata quand il te dit de lever le jugement. L'imminence est une notion très particulière, dans le sens propre à chacun. Plus je m'écoute, à aller à mon rythme d'escargot, plus je fais des bonds dans le temps. Je travaille seule depuis des années, et tout est de plus en plus bizarre, mais en fin de compte très cohérent. Je n'ai pas fait des milliers de choses, mais à mon échelle je prends lentement conscience que c'était beaucoup. J'ai fait de petites choses essentielles pour avoir mon accès à d'autres choses, si simples pour les autres, si lentes à élaborer pour moi. Petit témoignage en signe d'encouragement !
PS : as-tu lu les Asher Lev de Chaïm Potok ? (Le don d'Asher Lev, et Je m'appelle Asher Lev, si mes souvenirs sont bons ?! Merveilleuse histoire de l'Inspiration, entre autre, et pas écrite avec les pieds celle-là !
PS : 'naturelle' dans mon premier post, pardon... !
Ben oui, tout ce rapport au temps, je me l'approprie. Parce que comme pour plein d'autres choses, je ne me reconnais pas, mais alors vraiment pas dans 'tout ce qui se dit'. Je rejoins Fata quand il te dit de lever le jugement. L'imminence est une notion très particulière, dans le sens propre à chacun. Plus je m'écoute, à aller à mon rythme d'escargot, plus je fais des bonds dans le temps. Je travaille seule depuis des années, et tout est de plus en plus bizarre, mais en fin de compte très cohérent. Je n'ai pas fait des milliers de choses, mais à mon échelle je prends lentement conscience que c'était beaucoup. J'ai fait de petites choses essentielles pour avoir mon accès à d'autres choses, si simples pour les autres, si lentes à élaborer pour moi. Petit témoignage en signe d'encouragement !
PS : as-tu lu les Asher Lev de Chaïm Potok ? (Le don d'Asher Lev, et Je m'appelle Asher Lev, si mes souvenirs sont bons ?! Merveilleuse histoire de l'Inspiration, entre autre, et pas écrite avec les pieds celle-là !
PS : 'naturelle' dans mon premier post, pardon... !
Envol- Messages : 489
Date d'inscription : 02/03/2012
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Localisation : Paris
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
L'idéal probablement que je me fais de ce que doit être une vie komyfo. La peur de ne pas accomplir tout ce qui doit l'être.
J'ai 35 ans et j'ai l'impression d'en avoir 10 de moins, d'être un p'tit jeune débutant dans la vie active, qui n'en finit pas de débuter. J'ai un métier qui me correspond mais où tout le monde est jeune (parce que c'est un job usant et qu'en général, à 32-33 ans tout le monde jette l'éponge), pas encore d'enfants... Et je n'arrive pas à me dire "et alors ? où est le problème que ça soit une situation dans laquelle je pourrais aussi bien avoir 10 ans de moins ?" (Surtout que professionnellement mon expérience est appréciée et valorisée...)
Comme si j'attendais sans fin d'être "parfait" pour me lancer à me sentir à ma place, adulte, ayant droit à vivre "chez les grands". Je risque d'attendre toute ma vie. Je suis comme un bâtisseur qui ne se résoudrait pas à livrer le bâtiment qu'il construit : je me dis sans cesse qu'allez, je vais rajouter une tour, une aile, un pinacle, et refaire le parc, et... on y va ? non, on pourrait aussi rajouter encore ça, et puis ça, et je le fais, sans fin. C'est un peu comme dans le Chef-d'oeuvre inconnu, sauf que ce que je rajoute ne détruit pas, ne gâte pas ce qu'il y avait avant. Mais je risque fort de ne jamais me résoudre à présenter l'oeuvre pour enfin commencer à vivre libéré de l'obsession d'y travailler.
J'ai 35 ans et j'ai l'impression d'en avoir 10 de moins, d'être un p'tit jeune débutant dans la vie active, qui n'en finit pas de débuter. J'ai un métier qui me correspond mais où tout le monde est jeune (parce que c'est un job usant et qu'en général, à 32-33 ans tout le monde jette l'éponge), pas encore d'enfants... Et je n'arrive pas à me dire "et alors ? où est le problème que ça soit une situation dans laquelle je pourrais aussi bien avoir 10 ans de moins ?" (Surtout que professionnellement mon expérience est appréciée et valorisée...)
Comme si j'attendais sans fin d'être "parfait" pour me lancer à me sentir à ma place, adulte, ayant droit à vivre "chez les grands". Je risque d'attendre toute ma vie. Je suis comme un bâtisseur qui ne se résoudrait pas à livrer le bâtiment qu'il construit : je me dis sans cesse qu'allez, je vais rajouter une tour, une aile, un pinacle, et refaire le parc, et... on y va ? non, on pourrait aussi rajouter encore ça, et puis ça, et je le fais, sans fin. C'est un peu comme dans le Chef-d'oeuvre inconnu, sauf que ce que je rajoute ne détruit pas, ne gâte pas ce qu'il y avait avant. Mais je risque fort de ne jamais me résoudre à présenter l'oeuvre pour enfin commencer à vivre libéré de l'obsession d'y travailler.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Un matin de plus où je n'ai pas réussi à me lever pour aller bosser à l'heure prévue. Au lieu de partir sur le terrain à 6h, je suis allé au bureau à 9. Professionnellement, ça n'a pas grande incidence, mais qu'est-ce que c'est frustrant. Je suis en mode survie au jour le jour, pour ce qui concerne la gestion de l'effort. Et bien évidemment les événements extérieurs allant du gênant au très anxiogène s'accumulent en même temps, sinon ce n'est pas drôle. L'impression d'être un blessé sur qui les mitrailleuses continuent à tirer.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Ce que mes antennes, effectives et intérieures, me disent en ce moment, c'est un climat hyper-tendu, comme une relâche impossible : la ressource, comme possibilité de se régénérer semble comme indisponible. L'écho que ça a en moi, ce sont toutes les inhibitions (intellectuelles, émotionnelles et créatives) que j'ai, et que la peur et l'inertie ambiante réactualisent, non, mettent en exergue. Je travaille donc là-dessus, bien obligée (!)... de réfléchir à distinguer l'écho de la réalité, d'en prendre conscience pour le mettre en lien dans un premier temps, pour m'en détacher dans un second. J'ai tourné la page d'une activité professionnelle la semaine dernière, non sans douleur, et je penche à faire émerger non pas un projet, mais des projets. Petite piste que je partage donc, si ça peut t'aider...
Envol- Messages : 489
Date d'inscription : 02/03/2012
Age : 48
Localisation : Paris
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Je vais redire ce que j'ai posté sur Torsion nerveuse : je constate un immense progrès dans ce printemps par rapport aux précédents, c'est l'absence de crise de sens. J'ai beau être physiquement épuisé, je ne suis pas dégoûté de mon boulot, je ne me demande pas ce que je fous là, je n'ai pas envie d'une fuite qui serait pompeusement baptisée "projet, dynamisme, volonté de changement". Je l'ai re-choisi, cet automne, à l'issue d'un long discernement, et ce re-choix n'est pas en défaut, il survit à cette phase pénible, donc, il est solide, et juste : ce métier est bien, toujours, celui qui me convient, malgré ses défauts et malgré les changements personnels profonds depuis presque 15 ans que je m'y suis lancé. Si je l'abandonnais, où que j'aille, je souffrirais d'une perte de sens.
Il me suffit de continuer à changer les conditions de travail, ce qui relève de la contingence.
Mais c'est la crise, parce que l'environnement agressif concentre ses dards au moment même où je manque de force physique, et de temps, pour y faire face.
Il me suffit de continuer à changer les conditions de travail, ce qui relève de la contingence.
Mais c'est la crise, parce que l'environnement agressif concentre ses dards au moment même où je manque de force physique, et de temps, pour y faire face.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Demain j'ai 36 piges. J'ai interdit à tout le monde de me le souhaiter, de me faire un cadeau (l'ineptie totale : faire un cadeau et penser à une personne à cause d'une coïncidence calendaire). Ce sera un peu désagréable à vivre mais ce sera, je pense, juste.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Bah, fais fi du calendrier, et ne le note pas. Voilà, demain, c'est un jour de plus dans ta longue vie, il te reste encore plein de choses à vivre, et plein de choses à aimer ! :3
Saphodane- Messages : 3002
Date d'inscription : 24/01/2012
Age : 39
Localisation : Metz
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
C'est en effet ce qui va se passer. Ma femme fait la gueule parce qu'elle aurait aimé marquer le coup
Je n'arrive pas à lui faire comprendre que d'une je préfère qu'il ne soit pas marqué et de deux que je n'ai pas mérité quoi que ce soit, donc qu'il n'y a rien à faire ni à dire.
Je n'arrive pas à lui faire comprendre que d'une je préfère qu'il ne soit pas marqué et de deux que je n'ai pas mérité quoi que ce soit, donc qu'il n'y a rien à faire ni à dire.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Tu lui donnes des attentions au quotidien, donc c'est faux de dire que tu n'as rien mérité. Demain, c'est samedi. Comme n'importe quel autre samedi, vous pourriez tout simplement vous faire un petit resto. Un diner comme un autre, comme on en fait le reste de l'année, et qui permet de passer du temps avec elle sans vraiment '"festoyer" avec un gâteau kitch trop sucré.
Waka- Messages : 3452
Date d'inscription : 06/11/2011
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Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
On en fera mais plus tard, de manière à ce qu'il n'y ait pas de connexion. Ce non-anniversaire c'est aussi l'occasion de manifester que je ne veux pas d'attentions injustifiées.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Je ne te souhaite pas un bon anniversaire, Fusain. Pis de toute façon c'est trop tôt.
- Spoiler:
- Mais si je comprend tout ce que tu dis, très bien même, je ne suis pas du tout d'accord. M'enfin...
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
C'est toi qui voit, c'est ton anniversaire (ok, je sais où est la sortie )
(mais avant de sortir...)
Je te croyais plus vieux... je te donnais 40 - 45. Le ton de quelqu'un d'usé, j'imagine...
(mais avant de sortir...)
Je te croyais plus vieux... je te donnais 40 - 45. Le ton de quelqu'un d'usé, j'imagine...
Waka- Messages : 3452
Date d'inscription : 06/11/2011
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Localisation : A l'ouest mais au Sud.
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
C'est marrant; au physique, on me donne beaucoup moins que mon âge, et au parler, plus ? Je suis donc bien réellement un vieux con. Alors que j'ai plutôt l'impression de me comporter toujours comme un post-étudiant attardé (pas encore d'enfants, bien que nous en désirassions, étagères Ikea premier prix, petite voiture, courtes vacances).
On pourrait faire un sondage, mais si ça se trouve, un burn-out dans sa vie, ça fait vieillir de quelques années supplémentaires. L'impact sur la santé (fatigabilité plus importante) se rappelle trop régulièrement pour qu'on puisse l'oublier. ça fait un gros truc usant inscrit dans la colonne du vécu, et qui manifeste sa présence, comme une grosse mèche de cheveux blancs qu'on voit dans la glace tous les jours. "Merde, c'est vrai, j'ai ça, et ça plombe une partie des possibles"...
A cela s'ajoute le dépit et la culpabilité car on est toujours partiellement coupable du burn-out qu'on a vécu, quelque PN qu'on ait pu rencontrer. On aurait pu éviter de vivre ça et on n'a pas su le faire...
Harpo, et sans prononcer les Mots interdits, avec quoi n'es-tu donc pas d'accord ?
On pourrait faire un sondage, mais si ça se trouve, un burn-out dans sa vie, ça fait vieillir de quelques années supplémentaires. L'impact sur la santé (fatigabilité plus importante) se rappelle trop régulièrement pour qu'on puisse l'oublier. ça fait un gros truc usant inscrit dans la colonne du vécu, et qui manifeste sa présence, comme une grosse mèche de cheveux blancs qu'on voit dans la glace tous les jours. "Merde, c'est vrai, j'ai ça, et ça plombe une partie des possibles"...
A cela s'ajoute le dépit et la culpabilité car on est toujours partiellement coupable du burn-out qu'on a vécu, quelque PN qu'on ait pu rencontrer. On aurait pu éviter de vivre ça et on n'a pas su le faire...
Harpo, et sans prononcer les Mots interdits, avec quoi n'es-tu donc pas d'accord ?
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Avec le fait de ne pas fêter, quelle que soit la raison. Franchement, toutes les raisons que tu donnes, je les comprend, et j'aurais pu écrire à peu près la même chose il y a peu. Aujourd’hui, je trouve cela inutile, et préfère fêter, simplement, sans plus me prendre la tête que ça.
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Mais je ne suis pas capable de poser un acte sans savoir pourquoi.
Pour : le rite du jour, se faire du bien.
Contre : l'absurdité du rite, le non-sens de se faire du bien sans l'avoir mérité, la difficulté à trouver ce qui me ferait du bien, le refus de faire un événement centré sur moi. Normalement quand quelqu'un dit "c'est mon anniversaire" (pour justifier l'organisation d'une fête par exemple) tout le monde devrait lui répondre un cinglant "on s'en tape".
Pour : le rite du jour, se faire du bien.
Contre : l'absurdité du rite, le non-sens de se faire du bien sans l'avoir mérité, la difficulté à trouver ce qui me ferait du bien, le refus de faire un événement centré sur moi. Normalement quand quelqu'un dit "c'est mon anniversaire" (pour justifier l'organisation d'une fête par exemple) tout le monde devrait lui répondre un cinglant "on s'en tape".
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
L'avoir mérité : comme chaque jour, si l'on est fidèle à soi. Chaque jour peut donc devenir un jour de fête.
Saphodane- Messages : 3002
Date d'inscription : 24/01/2012
Age : 39
Localisation : Metz
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
J'ai peur de trop demander, de trop espérer par rapport à ce que les autres pensent vraiment de moi (et à dans quelle mesure ils pensent à moi) et donc, je préfère demander expressément rien plutôt qu'être lourdement déçu.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Bonjour Fusain,
je ne sais pas trop bien comment te le dire et pour être franche, j'ai peur que tu le prennes mal, que tu m'envoies balader et que ça me blesse... mais comme j'ai écris ma peur, ça va mieux. Je saurai gérer et j'ai plus si peur.
Tu as peur. Alors tu préfères ne pas entrer dans le casino et risquer de jouer. Le souci, c'est que pour gagner, faut participer. Faut accepter de courir le risque de peut-être être déçu, parfois.
Je suis triste de lire que tu penses qu'il faut "mériter" pour avoir, pour être fêté et aimé. Je suis triste parce que je pense que ça doit te rendre malheureux et parce que je sais maintenant que c'est faux, et que ça se soigne, de penser comme ça.
Je te souhaite un très bon anniversaire Fusain, je te souhaite qu'aujourd'hui soit le 1er jour du reste de ta vie.
Et comme tu n'as pas souhaité célébrer aujourd'hui, je te souhaite de célébrer tous les jours qui viendront et de prendre chaque prétexte pour te faire plaisir.
Et je m'autorise même une bise
je ne sais pas trop bien comment te le dire et pour être franche, j'ai peur que tu le prennes mal, que tu m'envoies balader et que ça me blesse... mais comme j'ai écris ma peur, ça va mieux. Je saurai gérer et j'ai plus si peur.
Tu as peur. Alors tu préfères ne pas entrer dans le casino et risquer de jouer. Le souci, c'est que pour gagner, faut participer. Faut accepter de courir le risque de peut-être être déçu, parfois.
Je suis triste de lire que tu penses qu'il faut "mériter" pour avoir, pour être fêté et aimé. Je suis triste parce que je pense que ça doit te rendre malheureux et parce que je sais maintenant que c'est faux, et que ça se soigne, de penser comme ça.
Je te souhaite un très bon anniversaire Fusain, je te souhaite qu'aujourd'hui soit le 1er jour du reste de ta vie.
Et comme tu n'as pas souhaité célébrer aujourd'hui, je te souhaite de célébrer tous les jours qui viendront et de prendre chaque prétexte pour te faire plaisir.
Et je m'autorise même une bise
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
après le joyeux non-anniversaire, Fusain, je te souhaite un non joyeux anniversaire
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Ce soir, on se fait un restau, mais ce n'est pas pour mon anniv, c'est parce qu'on a besoin de se remonter le moral plutôt que de ruminer quelques soucis. Je veux dire : on l'aurait fait si ç'avait été une autre date.
Un truc où je me foutrais au centre du délire, beurrrrk. ça me terrorise en plus d'être vain et stupide.
Un truc où je me foutrais au centre du délire, beurrrrk. ça me terrorise en plus d'être vain et stupide.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Bon, j'ai été sympa, j'ai attendu le lendemain de la coïncidence calendaire
Salut !
J'suis comme toi pour ce que tu racontes du boulot, des retards, l'impression de survivre au jour le jour...
mais je commence à me dire que j'y ai droit, au bonheur. Ouais, même si. Pis n'importe quel jour, encore. Celui de mon anniv aussi, soyons fous !
Alors, bin, ptet que toi aussi ? tu crois pas ?
Pour le reste, je pluzine Harpo !
Allez zou, des bisous même si j'te connais peu
Salut !
Hmpf...Fusain a écrit:le non-sens de se faire du bien sans l'avoir mérité
J'suis comme toi pour ce que tu racontes du boulot, des retards, l'impression de survivre au jour le jour...
mais je commence à me dire que j'y ai droit, au bonheur. Ouais, même si. Pis n'importe quel jour, encore. Celui de mon anniv aussi, soyons fous !
Alors, bin, ptet que toi aussi ? tu crois pas ?
Ca, pourquoi pas... la peur est surtout là, je supposeFusain a écrit:le refus de faire un événement centré sur moi.
Pour le reste, je pluzine Harpo !
Allez zou, des bisous même si j'te connais peu
Fa- Messages : 1849
Date d'inscription : 23/06/2012
Age : 45
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
ça a failli très mal tourner puisqu'une fois au restau, il s'est avéré que le plat sur lequel je comptais était indisponible.
Ce genre de situation crée en moi une vague brutale de l'émotion "frustration" et comme un gamin, je prends alors une décision stupide du genre : "puisque c'est comme ça, en remplacement, je vais prendre un truc qui ne me plaît pas du tout et ruminer ma colère". Je ne sais pas pourquoi c'est aussi violent et brutal, et quelle honte, c'est d'une immaturité crasse (même si extérieurement on ne voit rien). Mais la conjonction de la déception et de l'obligation de faire tout de suite un second choix - avec la serveuse qui attend - fait que je n'arrive pas à gérer. Il me faudrait deux ou trois minutes pour m'apaiser. Je me sens à la fois en colère (d'être déçu) et en faute (je dois vite proposer mon choix de dépit, pour ne pas faire attendre, ne pas déranger. Et ce, alors que c'est tout de même le restaurant qui est dans son tort à cent pour cent).
Donc, je me suis risqué, un peu plus tard, à demander très poliment si je ne pouvais pas re-changer, si ce n'était pas trop tard, et j'ai choisi un autre plat, pas bien différent de mon choix "de colère" mais au moins, fait d'une manière un peu plus sereine, et tout s'est bien passé.
ça ressemble à ces exercices qu'on propose dans les bouquins sur l'affirmation de soi, aller dans un magasin et oser dire non à un vendeur qui essaie de nous fourguer un truc, et tout.
Mais ce n'était pas facile pour moi d'oser m'affirmer de cette manière-là, de sortir de la logique d'auto-punition et de frustration maladive mal encaissée.
Ce genre de situation crée en moi une vague brutale de l'émotion "frustration" et comme un gamin, je prends alors une décision stupide du genre : "puisque c'est comme ça, en remplacement, je vais prendre un truc qui ne me plaît pas du tout et ruminer ma colère". Je ne sais pas pourquoi c'est aussi violent et brutal, et quelle honte, c'est d'une immaturité crasse (même si extérieurement on ne voit rien). Mais la conjonction de la déception et de l'obligation de faire tout de suite un second choix - avec la serveuse qui attend - fait que je n'arrive pas à gérer. Il me faudrait deux ou trois minutes pour m'apaiser. Je me sens à la fois en colère (d'être déçu) et en faute (je dois vite proposer mon choix de dépit, pour ne pas faire attendre, ne pas déranger. Et ce, alors que c'est tout de même le restaurant qui est dans son tort à cent pour cent).
Donc, je me suis risqué, un peu plus tard, à demander très poliment si je ne pouvais pas re-changer, si ce n'était pas trop tard, et j'ai choisi un autre plat, pas bien différent de mon choix "de colère" mais au moins, fait d'une manière un peu plus sereine, et tout s'est bien passé.
ça ressemble à ces exercices qu'on propose dans les bouquins sur l'affirmation de soi, aller dans un magasin et oser dire non à un vendeur qui essaie de nous fourguer un truc, et tout.
Mais ce n'était pas facile pour moi d'oser m'affirmer de cette manière-là, de sortir de la logique d'auto-punition et de frustration maladive mal encaissée.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Bah tu pouvais aussi dire, après l'annonce que le plat n'était pas dispo, "excusez-moi mais vous pouvez revenir dans 5 mn, le temps que je choisisse ? Merci !"
Enfin, l'important, c'est que tu as réussi à modifier ton choix quand même. De manière plus sereine. ^^ Courage, et un bisou. Vous venez, ta compagne et toi, le 22 septembre dans le Tarn ?
Enfin, l'important, c'est que tu as réussi à modifier ton choix quand même. De manière plus sereine. ^^ Courage, et un bisou. Vous venez, ta compagne et toi, le 22 septembre dans le Tarn ?
Saphodane- Messages : 3002
Date d'inscription : 24/01/2012
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Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Bah tu pouvais aussi dire, après l'annonce que le plat n'était pas dispo, "excusez-moi mais vous pouvez revenir dans 5 mn, le temps que je choisisse ? Merci !"
Alors ça, c'est l'étape advanced. Actuellement, au moment où il faudrait prononcer cette phrase (cad s'affirmer, risquer de gêner, etc), cad dans les secondes qui suivent immédiatement la déception, je suis trop troublé pour oser.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Joue un rôle. J'suis troublée aussi quand ça m'arrive, je me sens transpirer, devenir toute rouge, bafouiller, regarder quinze fois la carte sans rien arriver à lire, mais en même temps, je sais que la serveuse ou le serveur ne fait que son métier, qu'ils ne sont pas mes juges, qu'ils en ont vu des bien pires que moi, malpolis et tout, et je surpasse juste le temps de dire la phrase magique. Après ça, ça passe mieux !
Saphodane- Messages : 3002
Date d'inscription : 24/01/2012
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