Enième cycle végétatif du Fusain
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Enième cycle végétatif du Fusain
Le cycle est le suivant:
Inscription.
Participation ténue.
Enflage du melon aux proportions d'une gigantesque imposture.
Participation excessive. Omniprésence pesante.
Prise de conscience du ras-le-bol de l'ensemble du forum.
Suppression du compte.
Délai de trois mois à deux ans.
Capitulation devant la lâche envie de pleurnicher quelque part.
Inscription.
Et ainsi de suite.
Je suis à la troisième étape de mon 4e ou 5e cycle.
Vous avez le pouvoir de l'accélérer et aussi de le rompre. Et ça, c'est une sacrée bonne nouvelle !
Inscription.
Participation ténue.
Enflage du melon aux proportions d'une gigantesque imposture.
Participation excessive. Omniprésence pesante.
Prise de conscience du ras-le-bol de l'ensemble du forum.
Suppression du compte.
Délai de trois mois à deux ans.
Capitulation devant la lâche envie de pleurnicher quelque part.
Inscription.
Et ainsi de suite.
Je suis à la troisième étape de mon 4e ou 5e cycle.
Vous avez le pouvoir de l'accélérer et aussi de le rompre. Et ça, c'est une sacrée bonne nouvelle !
Invité- Invité
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
Et toi, de quoi as-tu envie ?
L✭uphilan- Messages : 581
Date d'inscription : 22/01/2012
Localisation : [J'habite un éclat de rire... Lunatique et vagabond]
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
Je ne voudrais pas que mon irritante présence affecte le ras-le-bol que toi aussi peut connaître à l'égard du forum (car cela fonctionne dans les deux sens, non ?),
car tu sais apporter réflexion et laisser avec prévenance libre cours à la nostalgie, à la contemplation des paysages et de leur empreinte intérieure, en dépit de ton insupportable bondieuserie moralisatrice.
J'imagine que viendront d'autres participations, plus efficaces soutiens, qui t'épauleront en repeignant ce que tu considères comme des pleurnicheries, et surtout plus légitimes que la présente d'un chacal inconnu.
car tu sais apporter réflexion et laisser avec prévenance libre cours à la nostalgie, à la contemplation des paysages et de leur empreinte intérieure, en dépit de ton insupportable bondieuserie moralisatrice.
J'imagine que viendront d'autres participations, plus efficaces soutiens, qui t'épauleront en repeignant ce que tu considères comme des pleurnicheries, et surtout plus légitimes que la présente d'un chacal inconnu.
Uccen- Messages : 2369
Date d'inscription : 26/04/2013
Age : 107
Localisation : Awras
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
Autre stratégie, celle d'un repli qui permet de garder un œil sur la bagarre tout en persévérant dans l'expression de soi.
https://www.zebrascrossing.net/t7872p540-no-flood-l-antre-a-fata-un-beau-merdier-entre-nous-soit-dit#515156
Faire/laisser faire; dire/laisser dire. C'est une respiration, le passage de l'aspiration à l'expiration n'est pas une rupture, c'est un rythme tel qu'on le trouve en tout. J'ai pour ma part le ras le bol apaisé.
https://www.zebrascrossing.net/t7872p540-no-flood-l-antre-a-fata-un-beau-merdier-entre-nous-soit-dit#515156
Faire/laisser faire; dire/laisser dire. C'est une respiration, le passage de l'aspiration à l'expiration n'est pas une rupture, c'est un rythme tel qu'on le trouve en tout. J'ai pour ma part le ras le bol apaisé.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
Moi, j'ai envie d'un espace où je peux partager ce qui ne va pas, afin de recueillir, sinon des solutions, du moins des pistes, des facettes nouvelles, des perspectives différentes qui me sortent de mes impasses. Que ce soit aussi un espace où je pourrais de mon côté être pour les autres ce que je souhaiterais qu'ils soient pour moi, selon le schéma de la phrase précédente. Ceci incluant le fait de témoigner de ce qui va et qui nourrit ma vie, qui se porte, quand même, sensiblement mieux qu'il y a quatre ans et demi au lendemain du test.L✭uphilan a écrit:Et toi, de quoi as-tu envie ?
Reste la question de la légitimité, celle de l'équilibre, etc.
Ensuite, je voulais me réouvrir un fil de présentation, et je ne savais pas comment l'inaugurer. Il ne faut pas faire attention à tout ce qui s'y dit.
Invité- Invité
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
Bonjour Fusain.
Me souvenant t'avoir lu quelques fois lors de ta précédente inscription, je ne capte pas trop l'énumération faite dans ton 1er post.
Pour la rubrique "Enflage du melon etc." je ne saurais dire vu que c'est un ressenti qui t'appartient.
Concernant la "Prise de conscience du ras-le-bol de l'ensemble du forum, faisant suite à une omniprésence pesante".
Aurais-tu reçu une pétition des membres du forum t'exprimant leur ras-le-bol ?
Si -c'est ce que j'imagine, mais qu'en sais-je- quelques personnes t'ont fait part d'une "pesance"… Il me semble que ça les concerne plus que toi et tes écrits.
Personne ici n'oblige qui que ce soit à lire quoi que ce soit.
Il y a même une fonction ignoré qui permet à des personnes incommodées par d'autres, de masquer les posts.
C'est pourquoi je ne vois pas où serait le problème.
Je saute à "Capitulation devant la lâche envie de pleurnicher quelque part."
(Je laisse tomber le verbe "pleurnicher" vu sa connotation –à mes yeux- autoflagellante.)
Sinon, en quoi serait-ce lâche d'avoir envie/besoin de s'exprimer ?
Et aussi, y aurait-il des sentiments plus légitimes que d'autres ?
La joie aurait-elle plus le droit à l'expression que la peine ?
Oui, "dehors", c'est la règle. (Le carcan, même.)
Faut être un battant, un gagnant. Le summum étant d'avoir des dents de carnassier qui racleraient le parquet.
Y a-t-il des personnes ici qui véhiculent ces valeurs du "dehors", bah, oui, sans aucun doute.
Mais il y a tous les autres.
Des gens qui tendent la main. Sans juger. Sans donner de ces conseils à la noix qui ne sont utiles que pour eux-mêmes. Ils "conseillent" (toujours à mes yeux) en écrivant ce qu'ils vivent, leurs questions, leurs doutes, leurs victoires aussi.
Et quand cela fait écho, c'est priceless.
Ca ouvre une porte. Ou juste un petit soupirail qui laisse entrer de la lumière. Mais ça existe et c'est tout bon.
Imagine un instant que des choses que tu as écrites t'ont non seulement soulagé un peu des éventuels baluchons trop lourds que tu te coltinerais, mais ont aussi ouvert des portes pour d'autres.
(Et ne fait pas que l'imaginer, vu que c'est ce qu'il se passe.)
My 2 cents, juste en passant.
Me souvenant t'avoir lu quelques fois lors de ta précédente inscription, je ne capte pas trop l'énumération faite dans ton 1er post.
Pour la rubrique "Enflage du melon etc." je ne saurais dire vu que c'est un ressenti qui t'appartient.
Concernant la "Prise de conscience du ras-le-bol de l'ensemble du forum, faisant suite à une omniprésence pesante".
Aurais-tu reçu une pétition des membres du forum t'exprimant leur ras-le-bol ?
Si -c'est ce que j'imagine, mais qu'en sais-je- quelques personnes t'ont fait part d'une "pesance"… Il me semble que ça les concerne plus que toi et tes écrits.
Personne ici n'oblige qui que ce soit à lire quoi que ce soit.
Il y a même une fonction ignoré qui permet à des personnes incommodées par d'autres, de masquer les posts.
C'est pourquoi je ne vois pas où serait le problème.
Je saute à "Capitulation devant la lâche envie de pleurnicher quelque part."
(Je laisse tomber le verbe "pleurnicher" vu sa connotation –à mes yeux- autoflagellante.)
Sinon, en quoi serait-ce lâche d'avoir envie/besoin de s'exprimer ?
Et aussi, y aurait-il des sentiments plus légitimes que d'autres ?
La joie aurait-elle plus le droit à l'expression que la peine ?
Oui, "dehors", c'est la règle. (Le carcan, même.)
Faut être un battant, un gagnant. Le summum étant d'avoir des dents de carnassier qui racleraient le parquet.
Y a-t-il des personnes ici qui véhiculent ces valeurs du "dehors", bah, oui, sans aucun doute.
Mais il y a tous les autres.
Des gens qui tendent la main. Sans juger. Sans donner de ces conseils à la noix qui ne sont utiles que pour eux-mêmes. Ils "conseillent" (toujours à mes yeux) en écrivant ce qu'ils vivent, leurs questions, leurs doutes, leurs victoires aussi.
Et quand cela fait écho, c'est priceless.
Ca ouvre une porte. Ou juste un petit soupirail qui laisse entrer de la lumière. Mais ça existe et c'est tout bon.
Imagine un instant que des choses que tu as écrites t'ont non seulement soulagé un peu des éventuels baluchons trop lourds que tu te coltinerais, mais ont aussi ouvert des portes pour d'autres.
(Et ne fait pas que l'imaginer, vu que c'est ce qu'il se passe.)
My 2 cents, juste en passant.
Invité- Invité
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
Mais si on t'aime !
Quoi, va t-on accorder une importance démensurée à une humeur passagère ? Va t-on s'identifier à des ressentis si volatiles qu'ils passent sans prévenir d'une chose à son contraire ?
Quoi, va t-on accorder une importance démensurée à une humeur passagère ? Va t-on s'identifier à des ressentis si volatiles qu'ils passent sans prévenir d'une chose à son contraire ?
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
j'ai pour ma part toujours eu plaisir à te lire et me réjouis de ta présence quand tu es là
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
En tout cas, moi, ça me fait plaisir de te lire de nouveau! Et je suis d'accord qu'il n'y a rien de mal à avoir envie/besoin de venir t'exprimer quelque part, un forum, c'est là pour ça. (D'ailleurs j'en use et j'en abuse largement.)
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
Anyway, je n'ai encore jamais pu échapper à ce cycle.
Bon, laissons cela.
L'année dernière, je me suis fait agresser dans les tribunes de notre propre stade, par une personne que, soi-disant, on gênait en encourageant notre équipe - nous, le groupe de fidèles présent depuis la toute origine, et partout. Je vous passe les détails, résultat des courses: hématome au genou imposant de marcher avec une canne pendant 40 jours, le temps qu'il se résorbe.
C'était absolument sans gravité : il n'y avait qu'à attendre. Mais en attendant, c'était très douloureux - à crier. Rendant la canne indispensable.
Ce temps était apaisant. Pourquoi ? Parce que grâce à la canne - outre les multiples possibilités de faire le pitre qu'offre cet accessoire - au moins, il n'était pas possible de nier que j'avais subi quelque chose et que j'étais blessé. L'agression était réelle, et là, on ne pouvait pas la nier, ni elle ni ses modestes mais déplaisantes conséquences. Je ne me suis pas amusé à en faire des caisses sur mon statut de "victime": c'était beaucoup plus amusant de déambuler dans les couloirs avec des airs de dandy façon Arsène Lupin. Je n'ai jamais caché les faits: oui, c'est un coup donné par un connard, oui, c'est chiant, non, ce n'est vraiment pas grave et ça va se remettre; c'est couillon quand même, non ?
Je crois que j'en suis toujours là dans ma tête et qu'on est beaucoup à en être là. On a croisé des connards, des personnes toxiques, des PN, appelez-les comme vous voudrez. Des gens qui ont fait exactement ce qu'a fait ce mec: alors que nous vivions tranquillement, voire joyeusement, nous sauter dessus par-derrière, nous jeter à terre et nous frapper juste parce qu'on se trouvait dans leur champ de vision, et que ce sont des connards de brutes capables de dégager dans ce cas une violence grotesquement disproportionnée. Nous avons plein d'hématomes à l'âme qui nous gênent pour marcher. On va notre chemin vaille que vaille et chaque pas nous coûte un petit peu plus qu'aux autres.
Seulement, comme ils ne se voient pas, personne ne peut le savoir et ceux qui n'ont pas d'hématomes à l'âme, ne sachant même pas que ça existe, s'ils en entendent parler, n'auront qu'une réaction de déni. De dire, soit que ce n'est pas vrai, soit que c'est notre faute, mais cette dernière, ils ne l'osent que parce qu'ils minimisent (ou alors ce sont en puissance des connards d'agresseurs). Ah, si nous avions une canne visible ! On pourrait dire pareil: ben oui, tu vois, j'ai pris des coups alors je boite. J'ai croisé des connards qui m'ont tapé dessus. ça se guérit, tout doucettement, mais c'est un peu gênant, j'ai besoin de cette canne, je ne peux pas courir facilement. Il y a plus grave, et puis moi, je sais que je vais guérir. Bref, si on n'avait pas besoin de tant d'efforts pour expliquer pourquoi on est mal dans notre peau, anxieux, béquillards de la vie pour quelque temps quoi, on pourrait l'expliquer avec légèreté et justesse, et le vivre, l'intégrer, en parler, d'une manière juste.
Sans déni plus ou moins masochiste, et sans pathos. Sans se prendre pour les plus malheureux du monde, mais sans se forcer à courir sur nos jambes endolories non plus. Avec légèreté et détachement et en faisant les pitres avec nos cannes. On se sentirait drôlement plus en paix.
Bon, laissons cela.
L'année dernière, je me suis fait agresser dans les tribunes de notre propre stade, par une personne que, soi-disant, on gênait en encourageant notre équipe - nous, le groupe de fidèles présent depuis la toute origine, et partout. Je vous passe les détails, résultat des courses: hématome au genou imposant de marcher avec une canne pendant 40 jours, le temps qu'il se résorbe.
C'était absolument sans gravité : il n'y avait qu'à attendre. Mais en attendant, c'était très douloureux - à crier. Rendant la canne indispensable.
Ce temps était apaisant. Pourquoi ? Parce que grâce à la canne - outre les multiples possibilités de faire le pitre qu'offre cet accessoire - au moins, il n'était pas possible de nier que j'avais subi quelque chose et que j'étais blessé. L'agression était réelle, et là, on ne pouvait pas la nier, ni elle ni ses modestes mais déplaisantes conséquences. Je ne me suis pas amusé à en faire des caisses sur mon statut de "victime": c'était beaucoup plus amusant de déambuler dans les couloirs avec des airs de dandy façon Arsène Lupin. Je n'ai jamais caché les faits: oui, c'est un coup donné par un connard, oui, c'est chiant, non, ce n'est vraiment pas grave et ça va se remettre; c'est couillon quand même, non ?
Je crois que j'en suis toujours là dans ma tête et qu'on est beaucoup à en être là. On a croisé des connards, des personnes toxiques, des PN, appelez-les comme vous voudrez. Des gens qui ont fait exactement ce qu'a fait ce mec: alors que nous vivions tranquillement, voire joyeusement, nous sauter dessus par-derrière, nous jeter à terre et nous frapper juste parce qu'on se trouvait dans leur champ de vision, et que ce sont des connards de brutes capables de dégager dans ce cas une violence grotesquement disproportionnée. Nous avons plein d'hématomes à l'âme qui nous gênent pour marcher. On va notre chemin vaille que vaille et chaque pas nous coûte un petit peu plus qu'aux autres.
Seulement, comme ils ne se voient pas, personne ne peut le savoir et ceux qui n'ont pas d'hématomes à l'âme, ne sachant même pas que ça existe, s'ils en entendent parler, n'auront qu'une réaction de déni. De dire, soit que ce n'est pas vrai, soit que c'est notre faute, mais cette dernière, ils ne l'osent que parce qu'ils minimisent (ou alors ce sont en puissance des connards d'agresseurs). Ah, si nous avions une canne visible ! On pourrait dire pareil: ben oui, tu vois, j'ai pris des coups alors je boite. J'ai croisé des connards qui m'ont tapé dessus. ça se guérit, tout doucettement, mais c'est un peu gênant, j'ai besoin de cette canne, je ne peux pas courir facilement. Il y a plus grave, et puis moi, je sais que je vais guérir. Bref, si on n'avait pas besoin de tant d'efforts pour expliquer pourquoi on est mal dans notre peau, anxieux, béquillards de la vie pour quelque temps quoi, on pourrait l'expliquer avec légèreté et justesse, et le vivre, l'intégrer, en parler, d'une manière juste.
Sans déni plus ou moins masochiste, et sans pathos. Sans se prendre pour les plus malheureux du monde, mais sans se forcer à courir sur nos jambes endolories non plus. Avec légèreté et détachement et en faisant les pitres avec nos cannes. On se sentirait drôlement plus en paix.
Invité- Invité
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
Salut Fusain, c'est intéressant ce que tu décris.
Il ne faut pas oublier que le forum, non par les individus qui le fréquentent mais par ce qu'il est informatiquement et aussi par les personnes qui l'administrent et aussi par celui qui l'a créé, apporte un lot de contraintes et d'impossibles qui amènent cette impossibilité à communiquer sérieusement, c'est à dire pleinement.
Cela favorise l'ombre sur la lumière.
Il ne faut pas oublier que le forum, non par les individus qui le fréquentent mais par ce qu'il est informatiquement et aussi par les personnes qui l'administrent et aussi par celui qui l'a créé, apporte un lot de contraintes et d'impossibles qui amènent cette impossibilité à communiquer sérieusement, c'est à dire pleinement.
Cela favorise l'ombre sur la lumière.
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
Là-dessus, après quatorze ans d'internet, je suis sans illusion. Mais ce qui reste possible n'est pas sans fruit, sinon, des forums comme celui-ci seraient vides.
Invité- Invité
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
Courage, Fusain.
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
Le monde est cyclique, tu le sais tellement de par ton travail au moins, comme les planètes tournent autour du soleil.
«ça s'en va et ça revient....» comme la mer contre le rivage.
Pars et reviens quand tu as envie.
«ça s'en va et ça revient....» comme la mer contre le rivage.
Pars et reviens quand tu as envie.
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
J'ai l'impression de faire beaucoup d'efforts, d'être sous pression constante et que c'est trop.
Boulot (où plus ça va plus des trucs me gênent niveau éthique), lutte contre les angoisses (gérer en soi, sans que ça se voie alentour), décalage et contre-courant - être accusé d'incohérence par des incohérents dérangés dans leurs schémas confortables et égoïstes, être accusé de ne pas en faire assez (parce que dans notre monde, dès qu'on s'engage un tant soit peu pour une cause, ceux qui ne font rien et ont la ferme intention de ne jamais rien faire, de profiter paisiblement des efforts des autres, viennent nous reprocher, à nous, de ne pas tout faire).
On peut bien sûr mettre des barrières mais on ne peut pas empêcher l'extérieur de venir y frapper à coups redoublés.
Boulot (où plus ça va plus des trucs me gênent niveau éthique), lutte contre les angoisses (gérer en soi, sans que ça se voie alentour), décalage et contre-courant - être accusé d'incohérence par des incohérents dérangés dans leurs schémas confortables et égoïstes, être accusé de ne pas en faire assez (parce que dans notre monde, dès qu'on s'engage un tant soit peu pour une cause, ceux qui ne font rien et ont la ferme intention de ne jamais rien faire, de profiter paisiblement des efforts des autres, viennent nous reprocher, à nous, de ne pas tout faire).
On peut bien sûr mettre des barrières mais on ne peut pas empêcher l'extérieur de venir y frapper à coups redoublés.
Invité- Invité
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
J'aime beaucoup l'histoire de la canne, merci pour ça
Tof- Messages : 2038
Date d'inscription : 11/04/2011
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
Ouais, mais là je n'en ai plus (de vraie) et je boite bas.
Invité- Invité
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
Clichés, clichés, clichés.
Consternant, usant.
Ennui, à l'image du ciel gris. Il y a "des choses à faire". Toujours les mêmes.
Consternant, usant.
Ennui, à l'image du ciel gris. Il y a "des choses à faire". Toujours les mêmes.
Invité- Invité
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
Bonjour,Fusainposteur a écrit:Moi, j'ai envie d'un espace où je peux partager ce qui ne va pas, afin de recueillir, sinon des solutions, du moins des pistes, des facettes nouvelles, des perspectives différentes qui me sortent de mes impasses. Que ce soit aussi un espace où je pourrais de mon côté être pour les autres ce que je souhaiterais qu'ils soient pour moi, selon le schéma de la phrase précédente. Ceci incluant le fait de témoigner de ce qui va et qui nourrit ma vie, qui se porte, quand même, sensiblement mieux qu'il y a quatre ans et demi au lendemain du test.L✭uphilan a écrit:Et toi, de quoi as-tu envie ?
Reste la question de la légitimité, celle de l'équilibre, etc.
Ensuite, je voulais me réouvrir un fil de présentation, et je ne savais pas comment l'inaugurer. Il ne faut pas faire attention à tout ce qui s'y dit.
Ce que tu voudrais ressemble très fort à un forum d'échanges.
Et bien tu l'as, non?
Tu es rempli de doutes et d'incertitudes? Parfait....Bon début ! Give me five
Zarbitude- Messages : 8895
Date d'inscription : 06/12/2012
Localisation : Ici et maintenant
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
Je ne suis pas sûr que ça réponde bien à la définition. J'ai lu hier que je faisais partie d'une catégorie qu'on ne pouvait "que plaindre" pour son indécrottable déficience mentale.
Bon. Je voulais aussi faire "jeûne d'Internet" aujourd'hui. A demain.
Bon. Je voulais aussi faire "jeûne d'Internet" aujourd'hui. A demain.
Invité- Invité
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
Je crois que tout l'intérêt d'un forum, c'est d'y participer quand on veut, comme on veut ( dans la mesure du respect d'autrui ).Fusainposteur a écrit:Je ne suis pas sûr que ça réponde bien à la définition. J'ai lu hier que je faisais partie d'une catégorie qu'on ne pouvait "que plaindre" pour son indécrottable déficience mentale.
Bon. Je voulais aussi faire "jeûne d'Internet" aujourd'hui. A demain.
Mais également dans le respect de soi-même et là, j'ai l'impression que tu n'y es pas....Tu te juges bien trop sévèrement, je trouve.
Laisse-toi aller à "qui tu es vraiment" et pas à ce qu'on peut dire de toi. C juste mon ressenti....
Et puis : faut pas croire tout c'kon lit
A demain
Zarbitude- Messages : 8895
Date d'inscription : 06/12/2012
Localisation : Ici et maintenant
Pause dominicale ;>))
https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&list=PLF48AC0919899FFED&v=1qcFzZrhkWY
la pause musicale pour ce repos
le courant est alternatif
mais "ça turbine" quand même !
La prochaine fois que tu te vois dans une glace : Fais-toi un sourire (si,si ça fonctionne)
la pause musicale pour ce repos
le courant est alternatif
mais "ça turbine" quand même !
La prochaine fois que tu te vois dans une glace : Fais-toi un sourire (si,si ça fonctionne)
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
La dernière fois que j'ai vu une glace, j'ai commencé par croire qu'à force de perdre des kg (17 en 2 ans) ma silhouette avait vraiment changé.La prochaine fois que tu te vois dans une glace : Fais-toi un sourire (si,si ça fonctionne)
Puis je me suis rappelé de choses que j'avais lues et j'ai cherché une autre glace ailleurs.
Mon impression était justifiée. La première, qui était située dans un magasin de fringues, était imperceptiblement concave, afin de présenter à la clientèle une silhouette plus flatteuse.
Un symbole, une vraie fable, je crois. Je peux faire ce que je veux, cela ne mène à rien. Je ne change ni sous le regard des autres, ni sous mon propre regard, ni sous celui des miroirs, je ne parle évidemment pas que du physique auquel je n'accorde pas d'importance, sauf l'épineuse question du surpoids, parce que la surpondérophobie est une réalité sociale, et violente.
Mais il y a naturellement plus grave; comme quand vous pensez avoir fait ce qu'il fallait pour, sans vous renier nullement, vous démarquer des fanatiques de "votre camp" et que vous découvrez qu'on vous assimile quand même totalement à ces derniers et vous impute la totale responsabilité de leur existence et de leurs actes.
Rendez-vous compte qu'avec tout ce que j'ai dit et persiste à penser sur la nécessité de ne pas s'enfermer dans une vision réductrice, identitaire, communautariste de la douance, j'en suis à relire Cécile Bost pour me redonner le vague gonflage d'égo que donne le fait de "se reconnaître" (je me reconnais bien mieux dans ce bouquin-là que dans JSF). (je suis testé...) Besoin éperdu de regonflage. D'où, aussi, mon incapacité, lâche, veule, tout ce que vous voulez, à me retirer vraiment d'ici, à faire place nette afin de ne plus déranger, à assumer l'auto-exclusion prononcée que je crois profondément juste. La geignardise prend le dessus en cette période de grisaille, je sature de combattre seul en première ligne.
C'était la page caliméro du matin, que vous trouverez, au choix, stupide ou révulsante. Après tout, ne suis-je pas de ces gens moins intelligents que les autres et avec qui aucune discussion intelligente n'est possible, c'est "prouvé par une étude" ?
krakopithèque : on ne se connait pas, aussi je ne vais pas te lacérer d'entrée de jeu, mais je préfère te prévenir loyalement : mes goûts musicaux se concentrent sur une période qui remonte très loin dans le passé, mais ne dépasse pas trop 1930, à de rarissimes exceptions près, aussi, si tu veux me soumettre des liens musicaux qui "turbinent" sans que je te jette un lave-vaisselle sur le tournant de la pomme, je te recommande chaudement de viser plutôt du côté de Lully ou de Charpentier, à la rigueur de Sibelius.
Invité- Invité
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
Ni stupide, ni révulsante. C'est ta page caliméro, point.
Elle me touche.
Le regard, les miroirs, ce que les autres nous renvoient et comment nous nous y identifions malgré nous. Compliqué de faire la part entre ce qui vient de l'autre et ce qui vient de nous. C'est un perpétuel enchevêtrement qui peut aller en spirale ascendante ou descendante.
Se détacher du regard pour le temps nécessaire à ce qui doit mûrir ou se métamorphoser. Faire ton cocon ?
Quant à ta présence ici, si tu n'arrives pas à partir, c'est que quelque chose doit s'y passer. Et puis il y a les discours qu'on se fait à soi-même (et je ne peux qu'être d'accord avec ce que tu dis sur la douance), et puis ce qui est nécessaire pour faire son chemin. J'ai l'impression que tu résistes à quelque chose, et que tu traduis ça par des jugements assez très durs contre toi-même : stupide, révulsant, lâche, veule, geignardise... Tu luttes, en première ligne. Contre quoi ? Je sais ce qu'est la lutte, en première ligne, et moi-même j'ai envie d'arrêter de lutter. Offensive, contre-offensive, position défensive. Ca ne va plus. Déposer les armes, disais-je. Quand on est prêt à laisser venir la tempête, celle qui ne vient pas des autres. Et pour ça, il faut du soutien (que tu peux trouver dans les parages), et la possibilité de faire retraite (le cocon, le trou, la grotte, ce qu'on veut) en sachant qu'il y aura quelqu'un le jour où on peut sortir voir s'il fait un peu plus beau.
Si je me trompe, ne m'en tiens pas rigueur. Tes mots m'évoquent beaucoup de choses, peut-être que j'interprète ou projette. En tout cas, merci de m'aider à y réfléchir, aussi.
Elle me touche.
Le regard, les miroirs, ce que les autres nous renvoient et comment nous nous y identifions malgré nous. Compliqué de faire la part entre ce qui vient de l'autre et ce qui vient de nous. C'est un perpétuel enchevêtrement qui peut aller en spirale ascendante ou descendante.
Se détacher du regard pour le temps nécessaire à ce qui doit mûrir ou se métamorphoser. Faire ton cocon ?
Quant à ta présence ici, si tu n'arrives pas à partir, c'est que quelque chose doit s'y passer. Et puis il y a les discours qu'on se fait à soi-même (et je ne peux qu'être d'accord avec ce que tu dis sur la douance), et puis ce qui est nécessaire pour faire son chemin. J'ai l'impression que tu résistes à quelque chose, et que tu traduis ça par des jugements assez très durs contre toi-même : stupide, révulsant, lâche, veule, geignardise... Tu luttes, en première ligne. Contre quoi ? Je sais ce qu'est la lutte, en première ligne, et moi-même j'ai envie d'arrêter de lutter. Offensive, contre-offensive, position défensive. Ca ne va plus. Déposer les armes, disais-je. Quand on est prêt à laisser venir la tempête, celle qui ne vient pas des autres. Et pour ça, il faut du soutien (que tu peux trouver dans les parages), et la possibilité de faire retraite (le cocon, le trou, la grotte, ce qu'on veut) en sachant qu'il y aura quelqu'un le jour où on peut sortir voir s'il fait un peu plus beau.
Si je me trompe, ne m'en tiens pas rigueur. Tes mots m'évoquent beaucoup de choses, peut-être que j'interprète ou projette. En tout cas, merci de m'aider à y réfléchir, aussi.
Invité- Invité
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
Je n'en sais rien du tout. Je ressens un manque dont la nature est complète bouteille à l'encre, ou plutôt les solutions possibles le sont.
Invité- Invité
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
Je garde en moi le sentiment de n'être qu'un jobard tout juste bon à me faire saigner un beau jour sous les ricanements généralisés. Et l'idée que nous soyons nombreux à ne pas valoir plus que le ressort du couteau pour nous sortir du jeu ne me rassure pas spécialement. Or, aujourd'hui, qui peut sérieusement croire qu'il vaut plus que les quelques grammes d'acier qui permettraient de libérer le monde de sa présence ? personne.
Invité- Invité
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
Non, tu n'es pas un "jobard, juste bon à se faire saigner". Ce n'est pas parce que je ne suis pas intervenue sur le fil de cette étude crétine que je ne l'ai pas lu, ni n'ait pas apprécié tes interventions.
Certes, je suis là... on ne sait pas trop pourquoi .. (ha oui, pour me plaindre des PN !). Ben non, je suis là pour, au départ, me conforter dans cette idée folle (il y en aurait d'autres des comme moi ? des E.T. qui ne peuvent ouvrir la bouche sans voir ça ou ça ?). Oui, c'était une recherche de congénères (ha bon, je peux faire partie d'un "groupe" ?? un groupe, carrément ? moi, qui me sentais si seule..). Alors oui, gonflage d'égo ou ce que tu veux, mais bon sang... ça m'a fait du bien ! car je les ai rencontrés ces autres. Et je m'en suis fait des amis parfois. Un nouveau cercle, où on peut certes discuter de ce qui ne va pas mais aussi de ce qui va, de ce dont on est fiers (sans blesser qui que ce soit), discuter de choses intelligentes (sans qui quiconque se sente blessé), discuter à bâtons rompus de x choses en même temps (parce que nous, on peut), et rire... rire de choses délirantes (qui ne font rire que nous). Ma vie se décline en "nous" maintenant car je ne suis plus seule. Et c'est à ce forum que je le dois.
N'y a t'il ici que des gens formidables ? Non. Que des personnes empathiques ? Non. Que des zèbres (non) dont je peux me faire des amis ? Non. Et alors..en quoi ça me change de la vraie vie ?
Ce fil très discutable, et discuté, sur son titre déjà tellement polémique a fait ressortir les attaques personnelles qui ne peuvent qu'être condamnées. Untel, tu n'as pas le même avis que moi ? grand bien te fasses, tu ne me feras pas changer d'avis car j'ai suffisamment réfléchi au problème pour m'être fait MON idée. Et la tienne ne vaut pas plus que la mienne. Dont acte.
Il y a des zèbres que je ne désire pas rencontrer (et l'inverse est vrai, on me l'a déjà dit en mp), dont acte aussi.
Tu fais partie des personnes qu'on aime bien ici. Contente d'ailleurs de te revoir pour te lire.
Pour finir sur quelques petites choses lues sur cette page :
- le normo-physique : merde à lui. Mon physique est tel qu'il est, je m'aime comme ça. J'ai rencontré un jour un jeune zèbre qui s'ignorait et avait souffert de cette différence. Il avait cédé au diktat du corps parfait (superbement musclé) des années, pour être "comme les autres". Puis, un jour, il a laissé tomber.. et a commencé à prendre des kilos. Et il se sentait mieux, il prenait de l'expansion à mesure qu'il s'affirmait dans la vie. Il se "posait" là.
- est-ce que je vaux mieux que les 8 gr d'acier d'une balle de 9 mm ? pour certains non, pour moi : oui. Et j'emm^^de ceux qui ne sont pas de mon avis.
- et pour le fun, je partage une musique antérieure à 1930 et que j'aime particulièrement.
Certes, je suis là... on ne sait pas trop pourquoi .. (ha oui, pour me plaindre des PN !). Ben non, je suis là pour, au départ, me conforter dans cette idée folle (il y en aurait d'autres des comme moi ? des E.T. qui ne peuvent ouvrir la bouche sans voir ça ou ça ?). Oui, c'était une recherche de congénères (ha bon, je peux faire partie d'un "groupe" ?? un groupe, carrément ? moi, qui me sentais si seule..). Alors oui, gonflage d'égo ou ce que tu veux, mais bon sang... ça m'a fait du bien ! car je les ai rencontrés ces autres. Et je m'en suis fait des amis parfois. Un nouveau cercle, où on peut certes discuter de ce qui ne va pas mais aussi de ce qui va, de ce dont on est fiers (sans blesser qui que ce soit), discuter de choses intelligentes (sans qui quiconque se sente blessé), discuter à bâtons rompus de x choses en même temps (parce que nous, on peut), et rire... rire de choses délirantes (qui ne font rire que nous). Ma vie se décline en "nous" maintenant car je ne suis plus seule. Et c'est à ce forum que je le dois.
N'y a t'il ici que des gens formidables ? Non. Que des personnes empathiques ? Non. Que des zèbres (non) dont je peux me faire des amis ? Non. Et alors..en quoi ça me change de la vraie vie ?
Ce fil très discutable, et discuté, sur son titre déjà tellement polémique a fait ressortir les attaques personnelles qui ne peuvent qu'être condamnées. Untel, tu n'as pas le même avis que moi ? grand bien te fasses, tu ne me feras pas changer d'avis car j'ai suffisamment réfléchi au problème pour m'être fait MON idée. Et la tienne ne vaut pas plus que la mienne. Dont acte.
Il y a des zèbres que je ne désire pas rencontrer (et l'inverse est vrai, on me l'a déjà dit en mp), dont acte aussi.
Tu fais partie des personnes qu'on aime bien ici. Contente d'ailleurs de te revoir pour te lire.
Pour finir sur quelques petites choses lues sur cette page :
- le normo-physique : merde à lui. Mon physique est tel qu'il est, je m'aime comme ça. J'ai rencontré un jour un jeune zèbre qui s'ignorait et avait souffert de cette différence. Il avait cédé au diktat du corps parfait (superbement musclé) des années, pour être "comme les autres". Puis, un jour, il a laissé tomber.. et a commencé à prendre des kilos. Et il se sentait mieux, il prenait de l'expansion à mesure qu'il s'affirmait dans la vie. Il se "posait" là.
- est-ce que je vaux mieux que les 8 gr d'acier d'une balle de 9 mm ? pour certains non, pour moi : oui. Et j'emm^^de ceux qui ne sont pas de mon avis.
- et pour le fun, je partage une musique antérieure à 1930 et que j'aime particulièrement.
- Pergolese:
Invité- Invité
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
Le sentiment auquel je faisais allusion s'étend au monde, pas au forum. Et comme je croise beaucoup de gens pour qui l'autre ne vaut pas la corde pour le pendre (et mérite donc d'être pendu séance tenante), ben... "Pas besoin d'être Jérémie, etc."
Aucune réponse à ce sentiment né de quelques épisodes traumatiques que les bien-pensants qui gouvernent le monde donneront toujours raison au plus fort. Rien pour guérir ce sentiment que, dans la mesure où quand je prends des coups, on soutient les agresseurs, il est normal que j'en prenne, et donc, que je dois m'attendre à en prendre souvent. Sans rien pouvoir y faire, puisque les attaques gratuites sont légitimes. "Il faut que tu comprennes, il a le droit de penser que rien qu'en passant devant lui, tu le gênes."
Bien sûr qu'il y a des personnes qui m'apprécient. Je serais un foutu ingrat de dire que personne ne m'aime (ici ou ailleurs), et du reste je ne le dis pas. Je constate simplement mon incapacité à m'affirmer face à la première personne qui manifeste de l'agressivité ou du mépris soit directement à mon encontre, soit à l'encontre des personnes d'ici qui relèvent d'une catégorie à laquelle j'appartiens. J'en conclus instantanément que je dérange et qu'il faut que je déguerpisse. De surcroît, je n'imagine jamais que mon départ - dans quelque contexte que ce soit - puisse être vécu comme une "perte". A mes yeux, c'est, au mieux, neutre; nul ne peut, si peu que ce soit, préférer ma présence à mon absence. Je suis donc convaincu de faire du bien aux autres en partant, de faire le bien en sacrifiant ce que - par exemple - ce forum m'apporte, au gain de netteté, de propreté, pour les autres, si je m'en vais.
Aucune réponse à ce sentiment né de quelques épisodes traumatiques que les bien-pensants qui gouvernent le monde donneront toujours raison au plus fort. Rien pour guérir ce sentiment que, dans la mesure où quand je prends des coups, on soutient les agresseurs, il est normal que j'en prenne, et donc, que je dois m'attendre à en prendre souvent. Sans rien pouvoir y faire, puisque les attaques gratuites sont légitimes. "Il faut que tu comprennes, il a le droit de penser que rien qu'en passant devant lui, tu le gênes."
Bien sûr qu'il y a des personnes qui m'apprécient. Je serais un foutu ingrat de dire que personne ne m'aime (ici ou ailleurs), et du reste je ne le dis pas. Je constate simplement mon incapacité à m'affirmer face à la première personne qui manifeste de l'agressivité ou du mépris soit directement à mon encontre, soit à l'encontre des personnes d'ici qui relèvent d'une catégorie à laquelle j'appartiens. J'en conclus instantanément que je dérange et qu'il faut que je déguerpisse. De surcroît, je n'imagine jamais que mon départ - dans quelque contexte que ce soit - puisse être vécu comme une "perte". A mes yeux, c'est, au mieux, neutre; nul ne peut, si peu que ce soit, préférer ma présence à mon absence. Je suis donc convaincu de faire du bien aux autres en partant, de faire le bien en sacrifiant ce que - par exemple - ce forum m'apporte, au gain de netteté, de propreté, pour les autres, si je m'en vais.
Invité- Invité
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
J'ai pensé ça par le passé... notamment dans mes relations amoureuses. Il n'est pas bien, il sera mieux sans moi. Cela n'a jamais été vrai (j'en veux pour preuve le fait qu'ils sont tous revenus vers moi en me disant que c'était une erreur). Qu'avais-je fait ? Je m'étais retirée sans combattre car cela ne m'intéresse pas. On m'aime .. ou pas. Si on ne m'aime pas, je m'en vais. Là où on s'attend à, à minima une résistance, sinon un "combat" pour garder l'autre. Je n'avais fait que "prouver" que l'autre avait raison de partir.
Dans la vie, la relation aux autres, je fais pareil : je ne combats pas. Ici non plus d'ailleurs, je lis mais n'interviens même pas (ou plutôt, pour dire vrai : j'écris une réponse et ne la publie pas, je l'efface).
Je suis comme toi : incapable de m'affirmer si cela doit passer par un combat d'idée. Je m'en cogne mais royalement. Cela de n'importe pas du tout, on veut donner raison au "plus fort" ? mais allez-y et grand bien vous fasse. Restez entre vous, je dérange pas (ou plus) : je me casse. D'ailleurs, j'ai bien failli le faire plusieurs fois ici.
Je n'ai pas envie de jouer, ni à la gueguerre, ni à la vierge effarouchée qui jette négligemment son écharpe sur son épaule et, levant son nez pincé, s'en va loin de ces autres qui ne la comprennent pas et qui seront mieux sans elle. Mon combat est désormais celui de ... rester.
C'est une guerre des nerfs peut-être. En tout cas, désormais ce sera comme ça. Je suis ce que je suis, comme je suis, et on DOIT m'accepter telle quelle. Je gêne ? pas de souci, la porte est ouverte .. aux autres. Cassez-vous ou foutez-moi la paix. Car, après tout, la sacro-sainte règle du "c'est celui qui est le plus gêné qui s'en va" reste valable, et là, ce n'est pas moi qui suis gênée. Je joue dans la même cour, avec les mêmes règles.
Dans la vie, la relation aux autres, je fais pareil : je ne combats pas. Ici non plus d'ailleurs, je lis mais n'interviens même pas (ou plutôt, pour dire vrai : j'écris une réponse et ne la publie pas, je l'efface).
Je suis comme toi : incapable de m'affirmer si cela doit passer par un combat d'idée. Je m'en cogne mais royalement. Cela de n'importe pas du tout, on veut donner raison au "plus fort" ? mais allez-y et grand bien vous fasse. Restez entre vous, je dérange pas (ou plus) : je me casse. D'ailleurs, j'ai bien failli le faire plusieurs fois ici.
Je n'ai pas envie de jouer, ni à la gueguerre, ni à la vierge effarouchée qui jette négligemment son écharpe sur son épaule et, levant son nez pincé, s'en va loin de ces autres qui ne la comprennent pas et qui seront mieux sans elle. Mon combat est désormais celui de ... rester.
C'est une guerre des nerfs peut-être. En tout cas, désormais ce sera comme ça. Je suis ce que je suis, comme je suis, et on DOIT m'accepter telle quelle. Je gêne ? pas de souci, la porte est ouverte .. aux autres. Cassez-vous ou foutez-moi la paix. Car, après tout, la sacro-sainte règle du "c'est celui qui est le plus gêné qui s'en va" reste valable, et là, ce n'est pas moi qui suis gênée. Je joue dans la même cour, avec les mêmes règles.
Invité- Invité
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
En même temps, c'est vrai que je suis dans ma période "j'emm^^de le monde"...
La révoltée du Bounty
La révoltée du Bounty
Invité- Invité
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
Pardon Fusain pour m'immiscer dans votre discussion.
Je trouve cette attitude assez extraordinaire. (Ça fait une minute que je cherche les mots pour le dire, je ne trouve pas.) Envie d'écrire bravo !
Et aussi combien ça me fait du bien de lire des mots pareils.
Je vais m'en faire une banderole.
(Une fois de plus) Marie Pop's : merci.
Mary Poppins a écrit: En tout cas, désormais ce sera comme ça. Je suis ce que je suis, comme je suis, et on DOIT m'accepter telle quelle. Je gêne ? pas de souci, la porte est ouverte .. aux autres. Cassez-vous ou foutez-moi la paix. Car, après tout, la sacro-sainte règle du "c'est celui qui est le plus gêné qui s'en va" reste valable, et là, ce n'est pas moi qui suis gênée. Je joue dans la même cour, avec les mêmes règles.
Je trouve cette attitude assez extraordinaire. (Ça fait une minute que je cherche les mots pour le dire, je ne trouve pas.) Envie d'écrire bravo !
Et aussi combien ça me fait du bien de lire des mots pareils.
Je vais m'en faire une banderole.
(Une fois de plus) Marie Pop's : merci.
Invité- Invité
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
Mais ce sentiment de gêner, de se retirer sans "combattre" en se donnant la bonne excuse que l'autre, les autres, seront mieux sans nous, je le connais bien aussi.
Qu'est-ce que c'est, sinon la trouille ? Et pas la trouille des autres, la trouille de s'affirmer, d'être soi-même, de prendre sa juste place. D'où ça vient ? Je dirais, et je parle pour moi, de ce qu'on a été interdit de prendre la place, de s'affirmer, d'être ce qu'on est. De ce qu'on a compris que notre seul droit d'être était pour une ou plusieurs personnes, et de la façon dont elles avaient décidé qu'elle était juste, correcte. Et c'est vachement efficace, si j'en crois les "combats" qu'il faut mener pour accepter d'être là, d'être en relation, que les autres nous aiment comme nous sommes. Alors le combat en première ligne, c'est peut-être un combat pour sa place, pour exister. Non pas que je sois en lutte permanente, j'ai plus tendance à lutter pour les autres que pour moi-même, le faire pour quelqu'un d'autre me donne une légitimité, une raison juste, et je me sens plus le droit d'être en colère. Du coup, quand on se met en colère pour soi-même, pour se défendre, pour cesser de se faire écraser ou prendre pour la quiche de service, le risque est que ça commence par être maladroit, excessif, au mauvais moment envers la mauvaise personne. Mais quand ça tombe bien, et qu'on vise juste, c'est fou comme c'est étonnamment coupe-clapet
Bref, la valeur que l'on a n'est pas proportionnelle à la possibilité d'être détruit. N'importe qui peut détruire n'importe qui, et à ce compte-là il n'y aurait pas grand-monde de valable sur terre. Que l'on puisse me détruire ne dit rien de ce que je suis. C'est un rappel de ma fragilité, de ma condition de mortelle, et toute agression est traumatisante en ce qu'elle nous fait frôler notre propre destruction. Pour autant, c'est celui qui détruit, qui cherche à faire peur, qui est faible. Parce qu'il n'a pas la force d'accepter l'altérité, la sienne et celle de l'autre. De pouvoir se penser comme limité, destructible, mortel. Il cherche à supprimer tout ce qui peut le lui rappeler, à faire souffrir pour se persuader de sa force, de son indestructibilité. Ce qui est fondamentalement faux, mais il ne le sait pas, ne veut pas le savoir. La trouille, encore...
Et je refuse de vivre dans la peur. C'est encore une façon de me détruire, m'enlever jusqu'au goût de vivre, jusqu'à la joie d'être. Alors, oui, de temps en temps, il faut se dire "j'emmerde le monde". Et là, le monde, il prend des pincettes et se dit "oups, gaffe, ça pique" et y regarde à deux fois. Ca suppose des conflits de temps en temps, des combats pas toujours faciles, la possibilité de se tromper d'adversaire. Avec un minimum d'honnêteté et d'intelligence, si l'adversaire n'était pas le bon, ça s'arrange favorablement. Mais si on ne prend pas ce risque, la vie est un enfer. Surtout quand on a l'air gentil(le) et doux(ce). Alors là, c'est la fête, il y en a qui se croient tout permis... Il faut recadrer, gentiment mais fermement. Ou employer les grands moyens dans les cas sérieux.
Prends ta place Fusain, quelle qu'elle soit, quelle que soit la façon dont tu l'envisages. Prends place parmi nous, ce sera un honneur.
Qu'est-ce que c'est, sinon la trouille ? Et pas la trouille des autres, la trouille de s'affirmer, d'être soi-même, de prendre sa juste place. D'où ça vient ? Je dirais, et je parle pour moi, de ce qu'on a été interdit de prendre la place, de s'affirmer, d'être ce qu'on est. De ce qu'on a compris que notre seul droit d'être était pour une ou plusieurs personnes, et de la façon dont elles avaient décidé qu'elle était juste, correcte. Et c'est vachement efficace, si j'en crois les "combats" qu'il faut mener pour accepter d'être là, d'être en relation, que les autres nous aiment comme nous sommes. Alors le combat en première ligne, c'est peut-être un combat pour sa place, pour exister. Non pas que je sois en lutte permanente, j'ai plus tendance à lutter pour les autres que pour moi-même, le faire pour quelqu'un d'autre me donne une légitimité, une raison juste, et je me sens plus le droit d'être en colère. Du coup, quand on se met en colère pour soi-même, pour se défendre, pour cesser de se faire écraser ou prendre pour la quiche de service, le risque est que ça commence par être maladroit, excessif, au mauvais moment envers la mauvaise personne. Mais quand ça tombe bien, et qu'on vise juste, c'est fou comme c'est étonnamment coupe-clapet
Bref, la valeur que l'on a n'est pas proportionnelle à la possibilité d'être détruit. N'importe qui peut détruire n'importe qui, et à ce compte-là il n'y aurait pas grand-monde de valable sur terre. Que l'on puisse me détruire ne dit rien de ce que je suis. C'est un rappel de ma fragilité, de ma condition de mortelle, et toute agression est traumatisante en ce qu'elle nous fait frôler notre propre destruction. Pour autant, c'est celui qui détruit, qui cherche à faire peur, qui est faible. Parce qu'il n'a pas la force d'accepter l'altérité, la sienne et celle de l'autre. De pouvoir se penser comme limité, destructible, mortel. Il cherche à supprimer tout ce qui peut le lui rappeler, à faire souffrir pour se persuader de sa force, de son indestructibilité. Ce qui est fondamentalement faux, mais il ne le sait pas, ne veut pas le savoir. La trouille, encore...
Et je refuse de vivre dans la peur. C'est encore une façon de me détruire, m'enlever jusqu'au goût de vivre, jusqu'à la joie d'être. Alors, oui, de temps en temps, il faut se dire "j'emmerde le monde". Et là, le monde, il prend des pincettes et se dit "oups, gaffe, ça pique" et y regarde à deux fois. Ca suppose des conflits de temps en temps, des combats pas toujours faciles, la possibilité de se tromper d'adversaire. Avec un minimum d'honnêteté et d'intelligence, si l'adversaire n'était pas le bon, ça s'arrange favorablement. Mais si on ne prend pas ce risque, la vie est un enfer. Surtout quand on a l'air gentil(le) et doux(ce). Alors là, c'est la fête, il y en a qui se croient tout permis... Il faut recadrer, gentiment mais fermement. Ou employer les grands moyens dans les cas sérieux.
Prends ta place Fusain, quelle qu'elle soit, quelle que soit la façon dont tu l'envisages. Prends place parmi nous, ce sera un honneur.
Invité- Invité
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
Au départ, j'allais répondre à Mary Poppins, et puis Gallinago, ce que j'avais prévu de dire correspond également à ton message.
J'ajoute que tu as entièrement raison quand tu dis qu'il s'agit de trouille, nulle part ne le contestè-je, et aussi quand tu dis que ça vient "de ce qu'on a été interdit de prendre la place, de s'affirmer, d'être ce qu'on est." Pire: les personnes qui me l'ont interdit continuent, et je ne m'en fous pas autant que je devrais, ne serait-ce qu'à cause du fait qu'on les intériorise, ces personnes. Ajoutons-y des épisodes traumatiques très mal traités et le cocktail est redoutable : un état post-traumatique qui légitime le tyran intérieur préexistant.
Alors décider de s'affirmer ?
Ce genre de système ne s'instaure pas. Il s'enfonce, sans même qu'on en ait conscience, sur un socle et des fondations; on constate un beau jour qu'il est là et qu'on le vit. Chez moi, rien ne le fonde. J'ai bien essayé de l'appliquer quand même, mais, bâti sur du sable, il n'a pas tenu une semaine. Un point faible, c'est le "cassez-vous ou foutez-moi la paix": il est très facile, surtout sur un vulgaire forum, de pourrir une personne jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus rester, parce que tout ce qu'elle pourrait y entreprendre est saboté d'avance. Il n'y a même pas besoin de s'en prendre nommément à la personne, on le voit beaucoup en ce moment, il suffit de pratiquer le dégommage collectif.
Et puis, tu le dis toi-même: c'est une guerre des nerfs. Mais il n'y en a qu'un qui combat. Le petit fier-à-bras agressif, lui, il s'amuse, il ne met rien en jeu.
Quand on cherche à poser des questions en paix et à y répondre de même, on n'est pas là pour ça. Or, des espaces dont le thème est celui de ce forum-ci, ben il n'y en a pas des masses et quasiment aucun autre avec une vraie activité.
Derrière cela il y a la question de sa légitimité propre, et cela, je le répète: vous, chez qui elle est acquise, vous la tenez pour une évidence, un axiome. Vous avez tort. La légitimité de chacun à avoir les mêmes droits que tous est une réalité, mais théorique; en vrai, elle est fondée sur un Quelque chose dont vous ne vous préoccupez même plus, exactement de même qu'on ne pense pas tous les jours aux fondations de sa maison, et il existe des damnés de l'estime de soi (ou des purgatoriens, pour ôter le caractère irréversible de la damnation) chez qui ce quelque chose a été détruit à l'explosif, ou bien jamais construit, de sorte qu'ils ne pourront asseoir leur légitimité propre d'être humain qu'après l'avoir découvert et construit à leur tour. En attendant et en recherchant avec désespoir les plans, les pierres et le ciment de ces socles, ils sont, nous sommes condamnés à ruminer un sentiment de vulnérabilité très grande, fondé sur cette absence de légitimité, qui fait de nous des édifices peut-être hauts et brillants, mais qu'on peut renverser d'une chiquenaude, et qui, subséquemment, n'ont pas plus de valeur que cette même chiquenaude. En sorte que plus l'édifice est haut, plus il s'angoisse à l'idée qu'il va nécessairement se trouver quelqu'un pour en prendre ombrage et donner - clac ! le coup de doigt fatal et bien mérité.
Car quelle idée d'avoir construit la tour sans fondations, comme un jeu d'enfant !
Mais c'est cela ou attendre, attendre encore, n'être qu'un troglodyte enfermé dans la fosse de ses propres fondations non maçonnées.
Alors bien que ça ne soit pas facile à retrouver à cause de mes fuites et retours, certains d'entre vous constateront sans doute que j'ai déjà posté les mêmes choses, presque au mot près, il y a six mois, un an, deux ans... C'est vrai. Sur ce point-là, aucun progrès. Pourtant, imaginer chez moi une vie qui tourne en rond est d'une absurdité sans nom. Peut-être que sans le savoir je suis en train de maçonner les fondations, mais par moments, un mauvais génie vient faire sauter un rang de pierres. Ce qui est sûr, c'est que la tour sans fondations monte, se déploie, plutôt massive qu'élancée, ce qui lui donne, à défaut de fondations, quelque assise. Je me sens vivre, je me sens vivant avec du sens qui coule dans les veines; c'est vachement mieux que rien, même si tout est vulnérable. Je ne reste pas à la cave à me lamenter; mais bon. Ce qui me nourrit, ce n'est pas un sujet sur lequel il est facile de témoigner ici. Tant pis. Vous perdez quelque chose, ou bien rien du tout. C'est juste pour dire: je ne voudrais pas être dépeint, selon le classique, comme quelqu'un qui piétine sur place et qu'on finit par soupçonner de s'y complaire.
Mais sur ce sujet-là, je l'avoue sans ambages, c'est le piétinement. Et je le vis avec d'autant plus de colère et de dépit que cela me pourrit la vie véritablement comme un sale champignon détruit de beaux et bons fruits.
J'ajoute que tu as entièrement raison quand tu dis qu'il s'agit de trouille, nulle part ne le contestè-je, et aussi quand tu dis que ça vient "de ce qu'on a été interdit de prendre la place, de s'affirmer, d'être ce qu'on est." Pire: les personnes qui me l'ont interdit continuent, et je ne m'en fous pas autant que je devrais, ne serait-ce qu'à cause du fait qu'on les intériorise, ces personnes. Ajoutons-y des épisodes traumatiques très mal traités et le cocktail est redoutable : un état post-traumatique qui légitime le tyran intérieur préexistant.
Alors décider de s'affirmer ?
Ce genre de système ne s'instaure pas. Il s'enfonce, sans même qu'on en ait conscience, sur un socle et des fondations; on constate un beau jour qu'il est là et qu'on le vit. Chez moi, rien ne le fonde. J'ai bien essayé de l'appliquer quand même, mais, bâti sur du sable, il n'a pas tenu une semaine. Un point faible, c'est le "cassez-vous ou foutez-moi la paix": il est très facile, surtout sur un vulgaire forum, de pourrir une personne jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus rester, parce que tout ce qu'elle pourrait y entreprendre est saboté d'avance. Il n'y a même pas besoin de s'en prendre nommément à la personne, on le voit beaucoup en ce moment, il suffit de pratiquer le dégommage collectif.
Et puis, tu le dis toi-même: c'est une guerre des nerfs. Mais il n'y en a qu'un qui combat. Le petit fier-à-bras agressif, lui, il s'amuse, il ne met rien en jeu.
Quand on cherche à poser des questions en paix et à y répondre de même, on n'est pas là pour ça. Or, des espaces dont le thème est celui de ce forum-ci, ben il n'y en a pas des masses et quasiment aucun autre avec une vraie activité.
Derrière cela il y a la question de sa légitimité propre, et cela, je le répète: vous, chez qui elle est acquise, vous la tenez pour une évidence, un axiome. Vous avez tort. La légitimité de chacun à avoir les mêmes droits que tous est une réalité, mais théorique; en vrai, elle est fondée sur un Quelque chose dont vous ne vous préoccupez même plus, exactement de même qu'on ne pense pas tous les jours aux fondations de sa maison, et il existe des damnés de l'estime de soi (ou des purgatoriens, pour ôter le caractère irréversible de la damnation) chez qui ce quelque chose a été détruit à l'explosif, ou bien jamais construit, de sorte qu'ils ne pourront asseoir leur légitimité propre d'être humain qu'après l'avoir découvert et construit à leur tour. En attendant et en recherchant avec désespoir les plans, les pierres et le ciment de ces socles, ils sont, nous sommes condamnés à ruminer un sentiment de vulnérabilité très grande, fondé sur cette absence de légitimité, qui fait de nous des édifices peut-être hauts et brillants, mais qu'on peut renverser d'une chiquenaude, et qui, subséquemment, n'ont pas plus de valeur que cette même chiquenaude. En sorte que plus l'édifice est haut, plus il s'angoisse à l'idée qu'il va nécessairement se trouver quelqu'un pour en prendre ombrage et donner - clac ! le coup de doigt fatal et bien mérité.
Car quelle idée d'avoir construit la tour sans fondations, comme un jeu d'enfant !
Mais c'est cela ou attendre, attendre encore, n'être qu'un troglodyte enfermé dans la fosse de ses propres fondations non maçonnées.
Alors bien que ça ne soit pas facile à retrouver à cause de mes fuites et retours, certains d'entre vous constateront sans doute que j'ai déjà posté les mêmes choses, presque au mot près, il y a six mois, un an, deux ans... C'est vrai. Sur ce point-là, aucun progrès. Pourtant, imaginer chez moi une vie qui tourne en rond est d'une absurdité sans nom. Peut-être que sans le savoir je suis en train de maçonner les fondations, mais par moments, un mauvais génie vient faire sauter un rang de pierres. Ce qui est sûr, c'est que la tour sans fondations monte, se déploie, plutôt massive qu'élancée, ce qui lui donne, à défaut de fondations, quelque assise. Je me sens vivre, je me sens vivant avec du sens qui coule dans les veines; c'est vachement mieux que rien, même si tout est vulnérable. Je ne reste pas à la cave à me lamenter; mais bon. Ce qui me nourrit, ce n'est pas un sujet sur lequel il est facile de témoigner ici. Tant pis. Vous perdez quelque chose, ou bien rien du tout. C'est juste pour dire: je ne voudrais pas être dépeint, selon le classique, comme quelqu'un qui piétine sur place et qu'on finit par soupçonner de s'y complaire.
Mais sur ce sujet-là, je l'avoue sans ambages, c'est le piétinement. Et je le vis avec d'autant plus de colère et de dépit que cela me pourrit la vie véritablement comme un sale champignon détruit de beaux et bons fruits.
Invité- Invité
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
Légitimité acquise ? Oulah, mais le mal que j'ai eu. Je ne sais même pas d'où me vient cet entêtement, ce truc qui au moment où c'est trop, envoie se faire voir l'envoyeur. C'est parce que j'ai constaté qu'à certains moments j'avais cette capacité à me défendre, et que j'étais plutôt efficace avec de simples et rares mots, avec l'humour, que j'ai entamé ma construction. Mais ça a été tellement long. Et j'ai eu la chance de rencontrer des personnes qui m'ont même parfois engueulée pour me dire que je déconnais complètement dans cette sous-estimation permanente, parce que ça finissait par les gonfler. Ca réveille
En même temps, la destruction n'a peut-être pas été aussi féroce, aussi violente que chez d'autres. Je ne sais pas, je n'arrive pas à savoir, à nommer exactement quel a été mon vécu.
Les fondations, on ne les trouve pas qu'en soi-même. On se construit aussi avec les autres ; d'où la violence de l'agression, qui a pour but de détruire cette capacité à être avec, de garder foi et confiance dans l'autre. Prends appui sur les fondations des autres, ceux en qui tu peux avoir confiance, qui te renvoient de l'amour et de l'estime. Prends-les pour ce qu'ils sont : un don, un cadeau, une foi en toi. Et un jour, tu pourras les redonner à d'autres, tendre la main comme on te l'a tendue. Il n'y a rien d'autre, à mon avis. Tout le reste, c'est du vent.
Si on a essayé de te faire croire que tu n'es rien, que tu es seul, que tu dois avoir toute la force en toi-même sous peine de ne rien valoir, c'est faux. La force, elle se partage aussi.
En même temps, la destruction n'a peut-être pas été aussi féroce, aussi violente que chez d'autres. Je ne sais pas, je n'arrive pas à savoir, à nommer exactement quel a été mon vécu.
Les fondations, on ne les trouve pas qu'en soi-même. On se construit aussi avec les autres ; d'où la violence de l'agression, qui a pour but de détruire cette capacité à être avec, de garder foi et confiance dans l'autre. Prends appui sur les fondations des autres, ceux en qui tu peux avoir confiance, qui te renvoient de l'amour et de l'estime. Prends-les pour ce qu'ils sont : un don, un cadeau, une foi en toi. Et un jour, tu pourras les redonner à d'autres, tendre la main comme on te l'a tendue. Il n'y a rien d'autre, à mon avis. Tout le reste, c'est du vent.
Si on a essayé de te faire croire que tu n'es rien, que tu es seul, que tu dois avoir toute la force en toi-même sous peine de ne rien valoir, c'est faux. La force, elle se partage aussi.
Invité- Invité
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
Ben voilà, on est d'accord...
Et, je vais me répéter: la tactique de proclamer vrai ce que je sais vrai mais à quoi je n'arrive pas à croire (ma légitimité, en l'occurrence, mon droit à m'affirmer à l'égal de tous), je l'ai tentée, et pas qu'une fois. Evidemment que je l'ai tentée. Qu'est-ce que je pourrais faire d'autre ? Quand on en est à ce point, on fait tout ce qu'on peut. On n'a rien à perdre.
Mais force est de constater que ça ne marche pas. Ou que ça ne suffit pas.
Et, je vais me répéter: la tactique de proclamer vrai ce que je sais vrai mais à quoi je n'arrive pas à croire (ma légitimité, en l'occurrence, mon droit à m'affirmer à l'égal de tous), je l'ai tentée, et pas qu'une fois. Evidemment que je l'ai tentée. Qu'est-ce que je pourrais faire d'autre ? Quand on en est à ce point, on fait tout ce qu'on peut. On n'a rien à perdre.
Mais force est de constater que ça ne marche pas. Ou que ça ne suffit pas.
Invité- Invité
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
Alors ne proclame pas, fais comme si (ou lâche dans un moment où tu peux lâcher). Ce sera un rôle, et puis tu constateras que de temps en temps ça les autres y croient et que plus ils y croiront, et plus tu y croiras toi-même jusqu'à ce que ça devienne une réalité.
Et alors, surtout, surtout, ne te désespère pas ce que tu n'y arrives pas, là, maintenant. Patience et longueur de temps. Tu as toute ma confiance
Et alors, surtout, surtout, ne te désespère pas ce que tu n'y arrives pas, là, maintenant. Patience et longueur de temps. Tu as toute ma confiance
Invité- Invité
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
On va voir.
Bon, rien à voir mais je viens de découvrir qu'il existait en Bretagne un club de football appelé les Papillons bleus de Spézet. Et je ris.
Bon, rien à voir mais je viens de découvrir qu'il existait en Bretagne un club de football appelé les Papillons bleus de Spézet. Et je ris.
Invité- Invité
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
J'avais commencé a lire mais je dois partir donc j'ai pas tout lu.
Je passais simplement te dire Fusain que malgré ce que tu peux penser, on a tous besoin ici de quelqu'un comme toi. Il y a d'autres modèles de sagesse également (Harpo, Fata Morgana, etc.).
Et il y en a qui ont besoin des mots sages. Puisse le cycle végétatif du Fusain s’arrêter ou sinon s'interrompre pendant un moment, J'aime te savoir dans les parages
Excellente journée!
Je passais simplement te dire Fusain que malgré ce que tu peux penser, on a tous besoin ici de quelqu'un comme toi. Il y a d'autres modèles de sagesse également (Harpo, Fata Morgana, etc.).
Et il y en a qui ont besoin des mots sages. Puisse le cycle végétatif du Fusain s’arrêter ou sinon s'interrompre pendant un moment, J'aime te savoir dans les parages
Excellente journée!
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
Encre Sombre:
Il y a un truc très caractéristique; quand je te lis, quand tu dis que ce forum a besoin de "quelqu'un comme moi", je me demande: quelqu'un comme quel moi ? (quel moi-ici, s'entend; je ne suis pas schizophrène non plus). Il y a le moi qui peut poster à l'occasion quelque chose qui se veut apaisant, le moi qui peux faire le pitre et enchaîner les calembours à thème plus vite que son ombre, le moi qui s'énerve et prend la mouche pour un rien jusqu'à finir par démolir son compte, le moi qui gémis à l'aide ça va pas, et d'autres encore. Bien sûr une réponse commode est de dire: tous à la fois. Mais j'en doute. En tout cas, il y a des moi-ici dont je ne suis pas fier et que j'essaie d'éradiquer.
Au tout début de mes aventures internautiques, sur les forums, je passais plutôt pour un vieux sage. C'était au début de ce siècle, l'ADSL n'était pas répandu, je ne l'avais d'ailleurs pas, et il était rare que ça parte "en live", expression qui dit bien ce qu'elle veut dire: quand on se met à se parler par Internet avec la même frénésie que si on était tous dans la même pièce. Car il était rare qu'il y eût plusieurs personnes en ligne sur un même forum. L'explosion indicible du nombre de connectés et du volume d'échanges a mis un terme à cela et je me suis laissé entraîné par la tourmente de la vitesse : dès qu'une vague émotionnelle me submerge, je ne prends plus le temps de la laisser s'apaiser avant de réagir. Vous me direz qu'on en est tous là, ouais, sauf que bon. Ce n'est pas une excuse. La compulsion n'est pas une fatalité, bordel.
---
A part ça, en ce moment Madame est plutôt du genre à cran. Sa situation médicale (guérison très lente) l'exaspère, elle a honte de ne pas avancer, mais elle n'y est pour rien, toute la pression d'une enfance de surdouée sous boisseau de parents toxiques lui a sauté à la poire, et il faut bien se réparer maintenant. Mieux vaut maintenant que plus tard. Par contre, il en résulte une agressivité que je ramasse, et qu'elle a du mal à refréner. J'ai du mal à discerner si le fait d'y trouver des explications l'aide à y remédier, ou si ça ne va pas l'amener à faire un peu dans le déni, genre "j'y peux rien". Mais, comme, malgré tout, et c'est bien normal, dans sa situation, je la porte un peu, ou du moins, je dois faire des efforts de disponibilité, d'organisation etc... pour l'aider, renoncer à des demandes de ma part et accéder aux siennes, et là, je me sens, comment dire... un peu lésé dans l'affaire. Avec le sentiment de faire des efforts pas du tout reconnus. Mais je n'ose pas demander.
Il y a un truc très caractéristique; quand je te lis, quand tu dis que ce forum a besoin de "quelqu'un comme moi", je me demande: quelqu'un comme quel moi ? (quel moi-ici, s'entend; je ne suis pas schizophrène non plus). Il y a le moi qui peut poster à l'occasion quelque chose qui se veut apaisant, le moi qui peux faire le pitre et enchaîner les calembours à thème plus vite que son ombre, le moi qui s'énerve et prend la mouche pour un rien jusqu'à finir par démolir son compte, le moi qui gémis à l'aide ça va pas, et d'autres encore. Bien sûr une réponse commode est de dire: tous à la fois. Mais j'en doute. En tout cas, il y a des moi-ici dont je ne suis pas fier et que j'essaie d'éradiquer.
Au tout début de mes aventures internautiques, sur les forums, je passais plutôt pour un vieux sage. C'était au début de ce siècle, l'ADSL n'était pas répandu, je ne l'avais d'ailleurs pas, et il était rare que ça parte "en live", expression qui dit bien ce qu'elle veut dire: quand on se met à se parler par Internet avec la même frénésie que si on était tous dans la même pièce. Car il était rare qu'il y eût plusieurs personnes en ligne sur un même forum. L'explosion indicible du nombre de connectés et du volume d'échanges a mis un terme à cela et je me suis laissé entraîné par la tourmente de la vitesse : dès qu'une vague émotionnelle me submerge, je ne prends plus le temps de la laisser s'apaiser avant de réagir. Vous me direz qu'on en est tous là, ouais, sauf que bon. Ce n'est pas une excuse. La compulsion n'est pas une fatalité, bordel.
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A part ça, en ce moment Madame est plutôt du genre à cran. Sa situation médicale (guérison très lente) l'exaspère, elle a honte de ne pas avancer, mais elle n'y est pour rien, toute la pression d'une enfance de surdouée sous boisseau de parents toxiques lui a sauté à la poire, et il faut bien se réparer maintenant. Mieux vaut maintenant que plus tard. Par contre, il en résulte une agressivité que je ramasse, et qu'elle a du mal à refréner. J'ai du mal à discerner si le fait d'y trouver des explications l'aide à y remédier, ou si ça ne va pas l'amener à faire un peu dans le déni, genre "j'y peux rien". Mais, comme, malgré tout, et c'est bien normal, dans sa situation, je la porte un peu, ou du moins, je dois faire des efforts de disponibilité, d'organisation etc... pour l'aider, renoncer à des demandes de ma part et accéder aux siennes, et là, je me sens, comment dire... un peu lésé dans l'affaire. Avec le sentiment de faire des efforts pas du tout reconnus. Mais je n'ose pas demander.
Invité- Invité
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
La reconnaissance de tes efforts, elle viendra, je pense. Quand on est encore trop au fond du trou et qu'on en a marre, c'est difficile d'être reconnaissant. Cela ne veut pas dire qu'on oublie ce que l'autre fait, mais ça s'exprimera quand ça ira mieux.
Franchement, d'après le peu que tu en dis, j'ai l'impression que tu la portes souvent beaucoup, même, et que c'est quelque chose de très précieux que tu lui donnes, sans rien demander. Et c'est quelque chose pour quoi tu as mon plus profond respect, parce que ce n'est pas toujours évident non plus. :for_you:
En ce qui concerne les échanges, j'avoue que je ne lis pas tout et que je fuis généralement les sujets qui concernent la religion... Après, ce que je lis de toi, ce sont la plupart du temps des interventions intéressantes, argumentées, et c'est alors un plaisir de discuter avec toi.
Franchement, d'après le peu que tu en dis, j'ai l'impression que tu la portes souvent beaucoup, même, et que c'est quelque chose de très précieux que tu lui donnes, sans rien demander. Et c'est quelque chose pour quoi tu as mon plus profond respect, parce que ce n'est pas toujours évident non plus. :for_you:
En ce qui concerne les échanges, j'avoue que je ne lis pas tout et que je fuis généralement les sujets qui concernent la religion... Après, ce que je lis de toi, ce sont la plupart du temps des interventions intéressantes, argumentées, et c'est alors un plaisir de discuter avec toi.
- Spoiler:
- Je ne comprends d'ailleurs pas vraiment ces réflexes de rejet par rapport à la religion. Croyant ou pas croyant, tous peuvent être des gens sympas ou pas sympas. Tant que ça ne part pas dans l'intégrisme, je peux m'en accommoder assez facilement... D'ailleurs, je suis croyante (pas très pratiquante j'avoue), mon copain ne l'est pas, les précédents non plus, ça n'a jamais posé de problème.
fleur_bleue- Messages : 3764
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Re: Enième cycle végétatif du Fusain
Reconnaissance est un bien grand mot, en fait. D'ailleurs, tout plutôt que lui faire sentir un truc du genre "ma p'tite, tu te crées une dette, il faudra la rembourser". Simplement, de temps en temps, que les choses soient moins unilatérales, que moi aussi, de temps en temps, je reçoive quelque soin, quelque soutien. Non que ça ne se produise jamais, mais je trouve que c'est insuffisant pour que je continue à avoir la force d'avancer, a fortiori de la soutenir. C'est elle qui a les problèmes graves, bien sûr, mais je ne suis pas un superman à la cuirasse intacte et luisante, loin s'en faut. J'ai beau tenter de résoudre le décalage en abaissant mes demandes, je ne peux pas aller plus bas.
Oh, bah, tu n'as que ma version de l'histoire. Je n'étale pas ici le fait que je sois, moi aussi, souvent tendu, capable de m'énerver pour quelque chose que je tiens pour important et elle non, exigeant, impatient, voire capricieux. Il est d'ailleurs parfaitement possible que le problème vienne justement d'exigences trop grandes de ma part, ne la respectant pas assez. Cette question, je me la pose en permanence.Franchement, d'après le peu que tu en dis, j'ai l'impression que tu la portes souvent beaucoup, même, et que c'est quelque chose de très précieux que tu lui donnes, sans rien demander. Et c'est quelque chose pour quoi tu as mon plus profond respect, parce que ce n'est pas toujours évident non plus.
Invité- Invité
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
tu as bien deviné, tous a la fois. Mais celui que je préfère est le Fusain qui parle franchement, ne s'encombrant pas d'artifice ou de décoration par pur sentiment de ne pas blesser des ego qui se veulent blessant envers d'autres (celui qui prend la mouche si tu veux). Et également celui qui sait remettre une situation (une conversation sur un fil) sur les rails avec des remarques justes et authentiques. le Fusain symbole de sagesse. Mais bien sur, les autres ne me posent aucun problèmes. Vraiment heureuse de te savoir iciFus... a écrit:Encre Sombre:
Il y a un truc très caractéristique; quand je te lis, quand tu dis que ce forum a besoin de "quelqu'un comme moi", je me demande: quelqu'un comme quel moi ? (quel moi-ici, s'entend; je ne suis pas schizophrène non plus). Il y a le moi qui peut poster à l'occasion quelque chose qui se veut apaisant, le moi qui peux faire le pitre et enchaîner les calembours à thème plus vite que son ombre, le moi qui s'énerve et prend la mouche pour un rien jusqu'à finir par démolir son compte, le moi qui gémis à l'aide ça va pas, et d'autres encore. Bien sûr une réponse commode est de dire: tous à la fois. Mais j'en doute. En tout cas, il y a des moi-ici dont je ne suis pas fier et que j'essaie d'éradiquer.
Au tout début de mes aventures internautiques, sur les forums, je passais plutôt pour un vieux sage. C'était au début de ce siècle, l'ADSL n'était pas répandu, je ne l'avais d'ailleurs pas, et il était rare que ça parte "en live", expression qui dit bien ce qu'elle veut dire: quand on se met à se parler par Internet avec la même frénésie que si on était tous dans la même pièce. Car il était rare qu'il y eût plusieurs personnes en ligne sur un même forum. L'explosion indicible du nombre de connectés et du volume d'échanges a mis un terme à cela et je me suis laissé entraîné par la tourmente de la vitesse : dès qu'une vague émotionnelle me submerge, je ne prends plus le temps de la laisser s'apaiser avant de réagir. Vous me direz qu'on en est tous là, ouais, sauf que bon. Ce n'est pas une excuse. La compulsion n'est pas une fatalité, bordel.
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
Tu sais Fus... quand je me suis découverte zébrée en mars dernier, et surtout ce que ça impliquait, j'ai commencé par sombrer, puis j'ai eu ma période "mal dans ma peau, je suis irritable" et mon entourage a pris son compte (pas méchante mais .. vive, je supportais plus trop certaines choses). Je me suis apaisée depuis, et je suis consciente de ce que les autres ont supporté, je m'en suis excusée très récemment. Je pense que pour elle, ce sera pareil.. elle voit ce que tu fais pour elle, mais là c'est juste pas le moment, elle n'est peut être pas en capacité de prendre suffisamment de recul pour ça.
Par contre, je pense que tu peux lui parler, lui en parler.. un ami l'a fait, je l'ai écouté mais je ne me suis excusée de lui avoir fait du mal quelque part que 4 mois après.
Par contre, je pense que tu peux lui parler, lui en parler.. un ami l'a fait, je l'ai écouté mais je ne me suis excusée de lui avoir fait du mal quelque part que 4 mois après.
Invité- Invité
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
Oui, certes, mais je ne sais pas combien de temps je peux tenir. ça implique que non seulement je dois avoir assez d'énergie pour répondre à ses besoins, mais aussi qu'il me faut mettre entre parenthèses, ou sous un lourd couvercle, mes propres problèmes et souffrances. Ils ont beau être moindres, ce n'est pas prudent de les enfouir comme ça.
fleurbleue :
fleurbleue :
- Spoiler:
- Les topics religion du moment me donnent l'impression que voici: deux camps (numériquement inégaux) qui finalement sont très satisfaits de ne pas entrer en communication avec le bloc d'en face; qui commentent entre eux leurs certitudes à propos d'icelui, soulagés, rassérénés de ne pas les voir entamées (et pour cause). Chacun prend un malin plaisir à ne pas parler la langue de son interlocuteur, et entretient la barrière, tout en se réclamant bruyamment de l'ouverture et du doute, bien entendu, mais en exigeant que l'autre se remette en question, car cet autre serait le seul à mériter de le faire. Pour finir, on valide l'hypothèse de départ qui postulait l'impossibilité de communiquer avec "ces gens-là, pleins de certitudes/incapables de percevoir certaines choses" et tout est bien.
Invité- Invité
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
Bonsoir Fus...
J'aime bien venir te lire de temps en temps car tes questions me questionnent par leurs thèmes et aussi la façon dont tu les poses ou non.
Pour moi les débats sur les religions m'ont ramené à la notion d'amour pour les pêcheurs, peut-être ont-ils apporté aussi à d'autres en nourissant d'autres réflexions.
On apprend tous à se connaitre petit à petit, mais je comprends que tu aimerais que cela aille plus vite.
J'aime bien venir te lire de temps en temps car tes questions me questionnent par leurs thèmes et aussi la façon dont tu les poses ou non.
Pour moi les débats sur les religions m'ont ramené à la notion d'amour pour les pêcheurs, peut-être ont-ils apporté aussi à d'autres en nourissant d'autres réflexions.
On apprend tous à se connaitre petit à petit, mais je comprends que tu aimerais que cela aille plus vite.
Dernière édition par siamois93 le Mar 17 Sep 2013 - 11:29, édité 1 fois
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
Tu peux te permettre de t'exprimer aussi, l'un n'empêche pas l'autre... elle a des besoins mais toi également (mon entourage m'avait fait remarquer mon irritabilité et je l'ai entendu).
Invité- Invité
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
J'ai l'impression de ne pas être entendu, en fait. Qu'elle ne mesure pas qu'une demande que je formule est réellement importante, et que le "coût", pour moi, qu'elle n'y accède pas, est incomparablement supérieur au coût, pour elle, d'y accéder (pour autant que je puisse juger de ce dernier d'après ce qu'elle m'en dit)... Et quand, pour finir, elle y accède, elle attend de moi que je "reconnaisse qu'elle a fait un effort" alors que bon, trois mois pour ranger une pièce qui était dans un état indescriptible, quand enfin elle s'y attelle et constate qu'en moins d'une heure et demie c'est fini (il va de soi que je propose mon aide), j'ai du mal à considérer qu'elle a fait un effort pour accéder à une demande importante pour moi...
J'ai l'impression qu'elle a parfois du mal à apprécier ce qui compte réellement à mes yeux, ou à en tenir compte... Bon, c'est une THQI, qui a toujours eu une pression d'enfer sur le seul scolaire, et un manque absolu de confiance en elle... avec tout ce que ça implique...
J'ai l'impression qu'elle a parfois du mal à apprécier ce qui compte réellement à mes yeux, ou à en tenir compte... Bon, c'est une THQI, qui a toujours eu une pression d'enfer sur le seul scolaire, et un manque absolu de confiance en elle... avec tout ce que ça implique...
Invité- Invité
Re: Enième cycle végétatif du Fusain
Et bien moi non plus ça va pas. Après un an et demi en maisons de redressement et de familles d'accueil entre 7 et 10, après dix ans au bas mot de clinique psy, quinze de consos illégales, trois centres de réinsertion sociales et des week-ends entiers de comas éthyliques, sans scolarité, 52 ans de dépression et tout du long des prises massives de médocs, avec incapacité totale de tavailler, un fils autiste et diabetique insulino-dépendant et une surdouée explosive, voilà que je dois en plus assumer une révélation qui me dépasse et dont les effets "dévasteurs" (Hé toi là-haut, merci quand même ! :)ne cessent de me mettre dans tous mes états et à me mettre tout un fuckin' forum à dos... Donc gna gna, je râle aussi. Et bien je vais te dire un truc: aux chiottes mon bien-être ! aux chiottes le statut social et les tunes, aux chiottes la "valorisation" des diplômes et de la profession, aux chiottes les décennies passée à me croire fou, alors que je ne l'étais pas plus que n'importe quel zèbre d'ici (je précise quand même), aux chiottes le fait que je ne vois que d'un œil et que j'ai un handicap moteur de la main droite - à cause des mauvais taitements d'une enfance martyre à une époque où il n'y avait pas de numéros verts - oui, aux chiottes même mes jérémiades, ce que j'ai vécu, ça fout la merde, ça crée du malaise, ça déglingue aussi un destin bien plus profondément que les fumeries et les beuveries, mais je sais qui tient dans sa main ma consolation. Et à cause de ça, rien qu'à cause de ça, si c'était à refaire, je le referais ! Je referais les alertes à cause des effets secondaires des médocs et les trous de mémoire (amnésie antérograde) causés par la came et les nuits blanches (comme cette nuit, la blancheur, pas la came) je referais même les hurlements haineux de ma mère en délire. Et tu sais pourquoi ? Parce que mon rédempteur est vivant ! "Il m'a aimé et s'est livré lui-même pour moi". Que des gamins précoces... surtout pour radoter, y trouvent à redire, je m'en fous, ce ne sont que des mioches gâtés qui jouent au grands esprits libres. Non vraiment, même si je fais chier tout le monde avec ça, mordel de berde, ça valait vraiment le coup !
Je suis fier de mon dieu et fier de ma foi ! Autour de moi je vois gésir tous mes anciens détracteurs, et je me tiens debout avec mon ridicule petit bouquet d'amour au dieu à qui j'ai sacrifié tous mes biens, tout mon bien et toute mon âme, et quand je regarde vers lui, je me sens un cœur de gosse éberlué devant l'amour qu'un père qui ne défaille jamais. Beau, vrai et bon. Alors au diable la vie et la mort, car je l'ai trouvé lui, mon seul bien ! Oui je m'y prends comme un branquignolle, mais que dieu nous préserve d'un amour raisonnable ! La stratégie, il l'a pratiquée lui-même: il a dit ce qu'il y avait à dire, que ça plaise ou pas, "à temps et à contetemps" et on l'a tué. Voilà le chemin.
Quel honneur ! Quelle joie qu'une telle existence si la sanction de cette déroute est une pareille grâce, l'amitié d'un tel être ! Alors oui j'ai des raisons de râler, mais que sont-elles par rapport aux raisons que j'ai de chanter ?
Quoi, il y a des "écueils à nos agapes" ? Mais les géneurs passeront et avec eux leurs fadaises, quant aux agapes, elles, elles ne passeront jamais.
Je suis fier de mon dieu et fier de ma foi ! Autour de moi je vois gésir tous mes anciens détracteurs, et je me tiens debout avec mon ridicule petit bouquet d'amour au dieu à qui j'ai sacrifié tous mes biens, tout mon bien et toute mon âme, et quand je regarde vers lui, je me sens un cœur de gosse éberlué devant l'amour qu'un père qui ne défaille jamais. Beau, vrai et bon. Alors au diable la vie et la mort, car je l'ai trouvé lui, mon seul bien ! Oui je m'y prends comme un branquignolle, mais que dieu nous préserve d'un amour raisonnable ! La stratégie, il l'a pratiquée lui-même: il a dit ce qu'il y avait à dire, que ça plaise ou pas, "à temps et à contetemps" et on l'a tué. Voilà le chemin.
Quel honneur ! Quelle joie qu'une telle existence si la sanction de cette déroute est une pareille grâce, l'amitié d'un tel être ! Alors oui j'ai des raisons de râler, mais que sont-elles par rapport aux raisons que j'ai de chanter ?
Quoi, il y a des "écueils à nos agapes" ? Mais les géneurs passeront et avec eux leurs fadaises, quant aux agapes, elles, elles ne passeront jamais.
Dernière édition par Fata Morgana le Mar 17 Sep 2013 - 11:44, édité 3 fois
Fata Morgana- Messages : 20818
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