Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
+46
Belletegeuse
Thaïti Bob
Uccen
huckleberry
Pieyre
Wam
Sol#
bepo
Dark La Sombrissime Encre
'Sengabl
Darth Lord Tiger Kalthu
Fata Morgana
siamois93
Doinel
MarSupilami
SoleilSombre
Pallz
Ise
Basilice
C12H23O2Na
Fa
versus
fleur_bleue
Zébu
Harpo
May Lee
Andromaque
le navet
Mowa
....
siddhartha
ZéZile
Carla de Miltraize VI
Bliss
Ελπίδα
félidé zébristique
Naturellementmoi
Mag
Aerienne
♡Maïa
♥ El Castor ♥
lafeelicite
L✭uphilan
Envol
Waka
Saphodane
50 participants
Page 10 sur 19
Page 10 sur 19 • 1 ... 6 ... 9, 10, 11 ... 14 ... 19
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Je crois que vouloir compter aux yeux des autres est quelque chose de tout à fait humain...
Beaucoup de ce que tu écris me parle, mais je ne sais pas trop quoi répondre, quoi apporter, donc je n'écris pas trop. Mais j'aime te lire, ici ou ailleurs. Derrière nos écrans, nous sommes tous des êtres humains, et même par écrit, des liens se créent, plus ou moins forts, mais ils sont là quand même.
Beaucoup de ce que tu écris me parle, mais je ne sais pas trop quoi répondre, quoi apporter, donc je n'écris pas trop. Mais j'aime te lire, ici ou ailleurs. Derrière nos écrans, nous sommes tous des êtres humains, et même par écrit, des liens se créent, plus ou moins forts, mais ils sont là quand même.
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Le virtuel permet une certaine proximité. En tout cas, je pense que le virtuel rend plus facile une communication directe sur l'intime...
C'est très dur de parler de soi dans la vraie vie. Le forum n'est pas un moyen moins courageux. Je suis incapable de raconter certaines choses de moi sur le forum. C'est sûr.
Le principal est de se trouver, de se réconcilier avec soi-même et de trouver la vie qui nous le permette.
PS : Mon message n'était pas une critique. Je ne suis pas du tout vexée pour le passage au forum. Pour émettre certaines remarques, c'était moi qui avais besoin de sortir du forum .
C'est très dur de parler de soi dans la vraie vie. Le forum n'est pas un moyen moins courageux. Je suis incapable de raconter certaines choses de moi sur le forum. C'est sûr.
Le principal est de se trouver, de se réconcilier avec soi-même et de trouver la vie qui nous le permette.
PS : Mon message n'était pas une critique. Je ne suis pas du tout vexée pour le passage au forum. Pour émettre certaines remarques, c'était moi qui avais besoin de sortir du forum .
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Je comprends, je m'égarais.
Ne file-t-on pas des torgnoles à l'enfant convaincu du crime de "vouloir faire l'intéressant" ? On se tait, "sage" et transparent.
Bien sûr, que je cherche à rattraper ça. Plus, moins, que les autres, je ne sais pas.
Mais là, je crois que je voulais, réellement, juste soumettre un problème à plusieurs regards afin d'enrichir la solution proposée, et c'est ce qui se passe.
Ne file-t-on pas des torgnoles à l'enfant convaincu du crime de "vouloir faire l'intéressant" ? On se tait, "sage" et transparent.
Bien sûr, que je cherche à rattraper ça. Plus, moins, que les autres, je ne sais pas.
Mais là, je crois que je voulais, réellement, juste soumettre un problème à plusieurs regards afin d'enrichir la solution proposée, et c'est ce qui se passe.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Fusain a écrit: Arriver ailleurs est peut-être beau, encore que c'est un peu un lieu commun, mais ça ne m'intéresse pas en quelque sorte.
Oui, en un sens, le ailleurs est un lieu commun, mais ce que je voulais maladroitement dire, c’est que parfois la logique propre à une création, on ne la perçoit pas immédiatement, elle se dégage peu à peu, elle se donne à voir aussi par ce qui pose soudain problème, ou même par ce qu’on considère d’abord comme une erreur (au vu de la visée et du but initial).
C’est-à-dire qu’en somme il y aurait à la fois une sorte d’attention étroite, centrée sur l’objet à venir, et une attention plus flottante, plus ouverte, je ne sais pas si je suis très claire, à même de tirer parti d’éléments étrangers ou étranges ou surprenants, mais qui pourront servir et prolonger/transformer éventuellement l’ambition initiale.
Je me demande néanmoins, n’ayant pas d’expérience en matière de dessin, s’il n’y a pas une différence tenant à la nature même de ces deux formes de création. Est-ce que tu distingues, l’écriture de la peinture, de ce point de vue ? Portes-tu, de la même façon que tu décris ton manoir, des choses très précises que tu souhaiterais mettre en forme par les mots ?
Mais je comprends bien je crois ce que tu écris sur ce qui est à l’intérieur et qui obsède, et j’ai tendance à penser que ce qui reste et qui continue à fourmiller en soi finira par sortir, qu’il y a un temps pour (comme un temps pour lire certains bouquins, ou voir certains films). Et que, sinon, ça n’en valait juste pas la peine. Seulement des fantômes de possibilités qui n’auront pas trouver à s’incarner ou à s'articuler ensemble, mais qui auront peut-être permis d’autres réalisations (selon le bon principe que procrastination + liste de trucs à faire = moyen de faire quand même, mais d’autres trucs qui n’ont rien à voir).
SoleilSombre, je ne voulais pas opposer travail et énergie inspiratrice, bien sûr que c’est du travail, un travail considérable, même si ce n’est pas forcément considéré comme tel (vu la notion de travail réduite à activité moyennant rémunération, dans nos sociétés/ et tous ceux qui n’en ont pas ne font rien, bien évidemment... mais c'est un autre sujet).
le navet- Messages : 72
Date d'inscription : 05/10/2012
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
le navet a écrit:
SoleilSombre, je ne voulais pas opposer travail et énergie inspiratrice, bien sûr que c’est du travail, un travail considérable, même si ce n’est pas forcément considéré comme tel (vu la notion de travail réduite à activité moyennant rémunération, dans nos sociétés/ et tous ceux qui n’en ont pas ne font rien, bien évidemment... mais c'est un autre sujet).
Navet, ma remarque portait sur la réaction de Fusain
On descend dans le tréfonds du lâcher prise et de la création artistique. Je comprends qu'on puisse avoir besoin de porter un projet et qu'il faille qu'il arrive à maturité pour passer à la création.
Un contrôle tel que Fusain semble exercer dans sa vie peut l'empêcher de donner à sa créativité toute sa mesure. Se libérer...se libérer (pas que sur la création artistique) au risque de se surprendre soi-même
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Soleil, sorry, et je suis d’accord avec toi, sur la désincarcération généralisée (pas une mince affaire, au demeurant).
le navet- Messages : 72
Date d'inscription : 05/10/2012
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Bonjour Fusain.
J'avais écrit "Qui donc t'a appris qu'il fallait tout contrôler ? Qui te fait croire que c'est la solution, quel que soit le problème ? " mais j'ai plutôt envie de te demander comment exerces-tu ton contrôle sur ce que tu souhaites contrôler ? On ne contrôle pas ses mains comme on contrôle un incendie ou une inondation. Comment Jésus contrôlerait la situation à ta place ?
C'est juste des questions pour réfléchier ... Oui il y a un e en trop, comme si réfléchir fait chier.
J'avais écrit "Qui donc t'a appris qu'il fallait tout contrôler ? Qui te fait croire que c'est la solution, quel que soit le problème ? " mais j'ai plutôt envie de te demander comment exerces-tu ton contrôle sur ce que tu souhaites contrôler ? On ne contrôle pas ses mains comme on contrôle un incendie ou une inondation. Comment Jésus contrôlerait la situation à ta place ?
C'est juste des questions pour réfléchier ... Oui il y a un e en trop, comme si réfléchir fait chier.
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
siamois93 a écrit:comment exerces-tu ton contrôle sur ce que tu souhaites contrôler ? On ne contrôle pas ses mains comme on contrôle un incendie ou une inondation.
Il y a des tas de méthodes pour contrôler les choses autant que possible ou du moins se donner un ressenti de contrôle. Par exemple : contrôler la santé de son chat en pesant 10 fois par jour sa gamelle, afin de voir à quel rythme il mange, constater qu'il existe des régularités et des irrégularités, et finalement, juger qu'on a emmagasiné tellement d'information qu'en cas de problème, on le décèlera aussi tôt que possible.
Puisqu'il s'agit de création artistique, cela se traduit par exemple par : ne jamais se lancer sans se sentir physiquement en forme, ne jamais se lancer sans savoir vers quoi on veut aller, et suer sang et eau pour y tendre.
le navet a écrit:Je me demande néanmoins, n’ayant pas d’expérience en matière de dessin, s’il n’y a pas une différence tenant à la nature même de ces deux formes de création. Est-ce que tu distingues, l’écriture de la peinture, de ce point de vue ?
Pas vraiment. Il m'arrive souvent d'écrire librement mais ces fichiers restent cachés, et puis, force m'est de reconnaître que c'est toujours la même chose : des rêveries d'être ici ou là, des voyages dans l'espace-temps quoi. Sous forme de sorte de tableaux écrits, enfin, de longues descriptions. Ce qui va répondre à ta question : pour moi, écrire et peindre, c'est tout un. J'ai dit que les livres de Proust, pour moi, étaient des tableaux impressionnistes ou plutôt un déluge de tableaux, un tourbillon de couleurs comme une dantesque expo Monet-Sisley-Berthe Morisot sur fond de Debussy. "Combray" (la 1ere partie de Swann) je l'ai ressenti comme un tel flux de couleurs que je devais, réellement, interrompre constamment la lecture pour digérer. Ce n'est pas une figure de style, j'en ai été le premier surpris, vu que la 1ere tentative de le lire, à 19 ans, avait été un fiasco. "Proust" est l'archétype de la réf "intello" et je vais sans doute passer pour un cuistre. Mais non, je relate ici un ressenti bien réel. Ce thème selon lequel peindre et écrire, c'est la même chose, Proust y revient, d'ailleurs, dans la bouche d'un de ses personnages. ça se tient.
Portes-tu, de la même façon que tu décris ton manoir, des choses très précises que tu souhaiterais mettre en forme par les mots ?
Oui, mais c'est à se demander si les mots ne sont pas un pis-aller. Par exemple, ici,
trois projets de barbouilles, transcrits en mots. Jusqu'ici, pas plus capable de les peindre que de tirer ma vache.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Je me sers de ce forum quand ça ne va pas et ce n'est décidément pas honorable.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Mais quel cuistre tu fais, Fusain… (J’aimerais te dire d’arrêter de penser à l’avance à ce qu’on va penser de toi, mais je sais bien qu’il n’y a pas de bouton OFF, et puis c’est un peu, très cavalier, et de quel droit, et es-tu la mieux placée, navet, définitivement non, alors etc.).
C’est marrant que tu cites Proust (j’ai attendu trente-neuf ans pour le lire – lecture en cours, et je pensais spécifiquement à lui en écrivant qu’il y a un temps propice, et un temps qui ne l’est pas).
Pour les mêmes raisons que toi (intensités des ressentis, bouleversements) je ne le lis que par petites tranches plus ou moins longues, entrecoupées d’autres lectures (hérésie ! honte absolue !).
Je ressens ça, toujours, pour le pis-aller dont tu parles.
Merci pour ta réponse et pour le lien. Je vais lire.
C’est marrant que tu cites Proust (j’ai attendu trente-neuf ans pour le lire – lecture en cours, et je pensais spécifiquement à lui en écrivant qu’il y a un temps propice, et un temps qui ne l’est pas).
Pour les mêmes raisons que toi (intensités des ressentis, bouleversements) je ne le lis que par petites tranches plus ou moins longues, entrecoupées d’autres lectures (hérésie ! honte absolue !).
Je ressens ça, toujours, pour le pis-aller dont tu parles.
Merci pour ta réponse et pour le lien. Je vais lire.
le navet- Messages : 72
Date d'inscription : 05/10/2012
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
J'ai failli aussi lui dire la même chose que Navet. Fusain, tu tends le bâton pour te faire battre...C'est une manière de te défendre. De te défendre de quoi ? Du regard des autres ? De ton regard sur toi ? Tout ceci n'est pas dit pour te critiquer...Hein, je ne le cherche pas. J'aimerais créer chez toi une réaction, un sursaut
Proust...J'ai tout de suite adoré Proust. La première fois, je l'ai lu quand j'étais lycéenne. Il m'a enchantée par les colories et les mélodies différentes. Le temps s'écoule, les êtres changent, courent après des rêves, des fantasmes...J'aime beaucoup l'entrecroisement de ces êtres. Il arrive à matérialiser le temps.
Chaque oeuvre aura un contenu différent, selon les sensibilités individuelles. Nous lisons à travers notre filtre. Fusain y trouve les colories de la peinture.Moi, j'y trouve le Temps.
Proust...J'ai tout de suite adoré Proust. La première fois, je l'ai lu quand j'étais lycéenne. Il m'a enchantée par les colories et les mélodies différentes. Le temps s'écoule, les êtres changent, courent après des rêves, des fantasmes...J'aime beaucoup l'entrecroisement de ces êtres. Il arrive à matérialiser le temps.
Chaque oeuvre aura un contenu différent, selon les sensibilités individuelles. Nous lisons à travers notre filtre. Fusain y trouve les colories de la peinture.Moi, j'y trouve le Temps.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
j’ai attendu trente-neuf ans pour le lire – lecture en cours, et je pensais spécifiquement à lui en écrivant qu’il y a un temps propice, et un temps qui ne l’est pas
C'est ce que tout le monde dit, et c'est vrai. Mais bon, on nous met en contact avec lui à quoi, 18-20 ans. C'est un peu jeune, et généralement on rejette. On pourrait donc dire : Proust, on le fait lire aux jeunes trop tôt. Mais sans ce premier contact qui, au moins, sème en nous la graine, ancre son existence, est-ce que nous aurions l'idée de l'ouvrir, arrivés à 35 ans, quand le temps est venu ? Je m'en souvenais dans un coin de ma tête comme d'un endroit dont le luxe cossu m'avait choqué parce que j'étais encore plutôt ado, un endroit que j'avais trouvé trop guindé pour être beau, comme un meuble en acajou un peu trop classe, mais la beauté de l'acajou était restée dans un coin de mémoire jusqu'à ce que j'aie envie de retourner voir de près, en me disant que cette fois, peut-être, je ne m'ennuierais pas. Grâce à "l'initiation" trop précoce en prépa, je connaissais l'endroit et son aspect : c'est dans l'envie de s'y rendre et d'y rester, que le temps fait son oeuvre.
Fusain, tu tends le bâton pour te faire battre...C'est une manière de te défendre. De te défendre de quoi ? Du regard des autres ? De ton regard sur toi ? Tout ceci n'est pas dit pour te critiquer...Hein, je ne le cherche pas. J'aimerais créer chez toi une réaction, un sursaut
Oui, je sais. Même mon blog est plein de formules de ce genre. Je me sens toujours assez ridicule dès que je suis sérieux, c'est pour ça que je préfère le registre du clown, quitte à ce qu'il soit, en réalité, triste. J'ai peur du ridicule de l'emphase bouffie de platitudes, et Proust a tellement cette image du bouquin intello-repoussoir qu'on cite pour faire le mariolle mais que personne n'a lu, qu'il n'est pas si facile de faire croire qu'on l'a vraiment lu. A fortiori aimé, au moins en partie. J'ai moins aimé la 2e partie de Swann. Je crois que j'ai aimé, justement, la bulle d'intemporalité qui fait de Combray un refuge. Derrière il y a l'histoire de ce monde, cette Belle Epoque qui va mourir sur les champs de bataille, et à la fin, le Temps sera retrouvé mais le monde, lui, sera bel et bien mort; et les survivants se compteront soulagés d'être là, mais tout sera devenu terne et gris, à commencer par eux.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Je n'ai pas peur de dire que j'aime Proust...J'ai du le lire deux fois intégralement. La première fois, je devais avoir 17 ans. J'aime son écriture en tiroir, sa manière cisellée de décrire les êtres. Tu rends très bien l'atmosphère de l'oeuvre. Il est vrai que la fin laisse un goût amer. Ce qui m'a le plus choquée était la décadence de l'oncle Charlus. Il est le symbole de cette société de l'avant guerre qui se meurt dans des conditions sordides, risibles, tellement humaines...
Le roman qui m'a posée le plus de problème était Les mémoires d'Hadrien de Yourcenar. J'ai du m'y prendre trois ou quatre fois ! Coriace cette Yourcenar mais tellement beau que cela en valait la peine
Le roman qui m'a posée le plus de problème était Les mémoires d'Hadrien de Yourcenar. J'ai du m'y prendre trois ou quatre fois ! Coriace cette Yourcenar mais tellement beau que cela en valait la peine
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Je suis malade depuis dix jours et bien entendu c'est ce moment-là que l'agenda choisit pour devenir obèse et débordant ! Tous les soirs, réunions, rendez-vous, des tas de choses très utiles, incontestablement "à faire" mais qui entament les réserves. Alors quoi ? Sacrifier le long terme à son bien-être à court terme et repousser, ou bien se faire mal encore une fois, une fois, une fois...
Je continue à faire régime de la prise de soin de moi, incapable de me résoudre à laisser de côté des choses très utiles...
Et comme un mangeur au régime, cela induit frustration, crispation, tout en sachant très bien que c'est cela qu'il faut faire... Et un beau jour on craque : on vide le frigo. Dans mon cas, ça se traduit par une engueulade avec ma femme qui, forcément, ne comprend pas pourquoi ce jour-là je ne supporte plus du tout de ne pas avoir dix minutes de rang juste pour moi, alors que d'habitude je m'y résous; ou par un achat sur Internet, pas forcément idiot et compulsif, non, mais qui aurait très bien pu attendre un mois ou même Noël.
Impossible de gérer correctement le flux : c'est un extrême ou l'autre. Le régime sec ou le gros craquage. Au quotidien, chaque fois que je me demande si je ne pourrais pas me passer, là, de ce petit truc qui me ferait du bien (dire non, par exemple), me faire passer en dernier une petite fois de plus, ben je réponds oui, allez, je peux bien, je serais quand même un monstre de dire non pour ce "petit truc".
Et j'accumule.
Je continue à faire régime de la prise de soin de moi, incapable de me résoudre à laisser de côté des choses très utiles...
Et comme un mangeur au régime, cela induit frustration, crispation, tout en sachant très bien que c'est cela qu'il faut faire... Et un beau jour on craque : on vide le frigo. Dans mon cas, ça se traduit par une engueulade avec ma femme qui, forcément, ne comprend pas pourquoi ce jour-là je ne supporte plus du tout de ne pas avoir dix minutes de rang juste pour moi, alors que d'habitude je m'y résous; ou par un achat sur Internet, pas forcément idiot et compulsif, non, mais qui aurait très bien pu attendre un mois ou même Noël.
Impossible de gérer correctement le flux : c'est un extrême ou l'autre. Le régime sec ou le gros craquage. Au quotidien, chaque fois que je me demande si je ne pourrais pas me passer, là, de ce petit truc qui me ferait du bien (dire non, par exemple), me faire passer en dernier une petite fois de plus, ben je réponds oui, allez, je peux bien, je serais quand même un monstre de dire non pour ce "petit truc".
Et j'accumule.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Non, mot simple en trois lettres. Il est difficile à dire pour ceux qui ont peur de déplaire...Le jour où ils disent non, la réaction de l'entourage est une incompréhension totale. Il se demande pourquoi, etc...
Il faut apprendre à dire non pour son bien et pour le bien des autres. On apprend à dire non comme on apprend plein de choses dans la vie.
Fusain, cela te permettrait de t'équilibrer, pas de vivre dans cet effet de balancier, fatiguant pour toi et incompréhensible pour tes proches.
Il faut apprendre à dire non pour son bien et pour le bien des autres. On apprend à dire non comme on apprend plein de choses dans la vie.
Fusain, cela te permettrait de t'équilibrer, pas de vivre dans cet effet de balancier, fatiguant pour toi et incompréhensible pour tes proches.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Je sais, mais ce Non, justement, ne sera pas compris, pas toléré. Les expériences se sont très mal passées. C'est difficile de revenir en arrière et surtout d'être convaincu de sa légitimité à le faire. Car après tout pourquoi dire non avant l'épuisement ?
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Ne peux-tu pas parler avec ta femme ? Expliquer ce qui se passe en toi, que tu prends toujours sur toi pour faire plaisir ? Elle pourrait ensuite t'aider. Le couple doit permettre de progesser, de trouver un cheminement qui convienne aux deux.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Je peux; mais le problème est surtout en moi; m'occuper de moi, c'est quelque chose que je n'arrive pas à trouver légitime, je trouve toujours, et sincèrement en plus - le bougre - plus utiles, plus importantes, les autres choses à faire, jusqu'à ce que je me retrouve au pied du mur, c'est-à-dire épuisé, aigri, voire malade. ça se produit par cycles, avec de grands et de petits, les uns de quelques semaines, les autres de plusieurs mois voire années; je suis loin d'être un ange d'altruisme; j'ai, en réalité, des besoins égoïstes que je trouve salement élevés et donc, qui crient quand je les laisse de côté. Avec cette espèce d'impression d'avoir tellement fait ceinture que cela devrait me donner un droit à bombance qui me fait tellement peur que finalement, je préfère souvent ne pas le revendiquer.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Parle à ta femme...Fais le. Si tu ne peux pas débloquer la situation, ta femme t'aidera peut-être. Moi, ça me ferait mal de ne pas percevoir le mal être de mon amoureux.
Cela fait un petit moment qu'on échange ensemble. Tu es un idéaliste. Tu tends vers une image que tu as idéalisée. Ce problème de lâcher prise est un symptome. Quelle est cette image ? Tu es le seul capable de l'identifier.
Cela fait un petit moment qu'on échange ensemble. Tu es un idéaliste. Tu tends vers une image que tu as idéalisée. Ce problème de lâcher prise est un symptome. Quelle est cette image ? Tu es le seul capable de l'identifier.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Bah, non. Tu es un homme, un simple humain. Ce type d'injonction s'acquiert dans l'enfance. On ne s'en débarasse d'un simple geste. Je pense que l'idée d'une aide venant d'un de tes proches devrait être creusée.
Lors d'une formation longue en management, on devait identifier l'injonction qui sous-tendait nos actions. En fait, il n'y en a pas beaucoup (sois rapide, sois parfait, etc...). En avoir conscience nous permet normalement de contrôler son poids et de s'y soustraire...
Lors d'une formation longue en management, on devait identifier l'injonction qui sous-tendait nos actions. En fait, il n'y en a pas beaucoup (sois rapide, sois parfait, etc...). En avoir conscience nous permet normalement de contrôler son poids et de s'y soustraire...
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Fusain, je pense avoir déjà dit quelque chose approchant, si ma contribution est inutile j'en suis navrée mais...
C'est toi qui gères tes actions, tu es pleinement responsable de toi-même. Et se laisser entraîner jusqu'à l'épuisement est contre-productif. Ainsi, si ton souhait est de bien faire les choses il est nécessaire de gérer ton énergie et ce dans quoi tu la dépenses.
Garde en tête que ça n'est pas pour toi, mais pour tous et ça ira sans doute plus facilement. Les autres peuvent gérer aussi des "non", les leur épargner n'est pas rendre service, tout comme ne pas s'opposer à un enfant (parce que certains abusent en égocentriques, comme des enfants).
C'est toi qui gères tes actions, tu es pleinement responsable de toi-même. Et se laisser entraîner jusqu'à l'épuisement est contre-productif. Ainsi, si ton souhait est de bien faire les choses il est nécessaire de gérer ton énergie et ce dans quoi tu la dépenses.
Garde en tête que ça n'est pas pour toi, mais pour tous et ça ira sans doute plus facilement. Les autres peuvent gérer aussi des "non", les leur épargner n'est pas rendre service, tout comme ne pas s'opposer à un enfant (parce que certains abusent en égocentriques, comme des enfants).
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Oui, je sais que c'est chiant, je retombe périodiquement dans les mêmes idées noires. Notez que c'est mieux que d'y être en continu.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Je note
Mais du coup au bout d'un certain temps je ne sais plus quoi te dire. Et mettre des smileys "câlin" n'est pas exactement dans ma tradition.
Mais du coup au bout d'un certain temps je ne sais plus quoi te dire. Et mettre des smileys "câlin" n'est pas exactement dans ma tradition.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
J'en ai bien conscience. Je ne sais plus quoi me dire à moi-même non plus !
J'en ai parlé un peu avec ma femme; mais problème : oui certes je ressens une grande envie de prendre soin de moi - qu'elle y participe un petit peu aussi, fût-ce en me laissant me retirer quelques minutes en mon donjon quand j'en exprime le souhait - mais est-ce un besoin ? N'est-ce pas tout simplement qu'en bon petit enfant unique, donc gâté, j'ai développé une demande de soins égocentrés tout à fait démesurée et donc, forcément, non satisfaite ? Ne suis-je pas dans cet état tout simplement parce que "j'en veux trop" ?
Comment savoir ?
Jusque-là, la seule solution que j'ai trouvée a consisté, comme vous l'avez compris, à me priver quelque temps de "tout" afin d'être sûr que c'est bien de la "faim" et non de l'appétit. Et elle est si belle cette colonne vide, dans sa blancheur étincelante !
Il n'y a que deux beaux chiffres, zéro et infini.
Et pourtant...
De plus, à force de mettre mes désirs sous le boisseau de la honte, je ne sais même plus de quoi j'aurais envie.
J'en ai parlé un peu avec ma femme; mais problème : oui certes je ressens une grande envie de prendre soin de moi - qu'elle y participe un petit peu aussi, fût-ce en me laissant me retirer quelques minutes en mon donjon quand j'en exprime le souhait - mais est-ce un besoin ? N'est-ce pas tout simplement qu'en bon petit enfant unique, donc gâté, j'ai développé une demande de soins égocentrés tout à fait démesurée et donc, forcément, non satisfaite ? Ne suis-je pas dans cet état tout simplement parce que "j'en veux trop" ?
Comment savoir ?
Jusque-là, la seule solution que j'ai trouvée a consisté, comme vous l'avez compris, à me priver quelque temps de "tout" afin d'être sûr que c'est bien de la "faim" et non de l'appétit. Et elle est si belle cette colonne vide, dans sa blancheur étincelante !
Il n'y a que deux beaux chiffres, zéro et infini.
Et pourtant...
De plus, à force de mettre mes désirs sous le boisseau de la honte, je ne sais même plus de quoi j'aurais envie.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
J'irais plus loin que toi : tu ne sais pas qui tu es au plus profond de toi.
Paroles peut-être dures...Je suis désolée si tu le prends ainsi. Tu tournes en rond alors que tu as tous les éléments en main. Tu as simplement peur de perdre tes repères, de prendre le risque de les perdre.
Paroles peut-être dures...Je suis désolée si tu le prends ainsi. Tu tournes en rond alors que tu as tous les éléments en main. Tu as simplement peur de perdre tes repères, de prendre le risque de les perdre.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Ou alors je le sais et ça me fait peur.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Oui, j'ai envisagé aussi cette possibilité...Il n'y a que toi qui sache ce que tu veux/peux en faire.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
C'est que jouer à être "quelqu'un de bien" qui ne dit jamais non est "confortable". On se fait mal soi-même, avec l'illusion qu'on "arrête quand on veut", mais on est, évidemment, mieux accepté par les autres.
Bon, je ne vais pas aller bien plus loin là ce soir, c'est Névralgie épisode 2678 le retour du fils de la vengeance de l'éternel recommencement, je me suis gavé de cachets antidouleur et je ne suis plus capable de dire autre chose que "Bobooooo".
Bon, je ne vais pas aller bien plus loin là ce soir, c'est Névralgie épisode 2678 le retour du fils de la vengeance de l'éternel recommencement, je me suis gavé de cachets antidouleur et je ne suis plus capable de dire autre chose que "Bobooooo".
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Le corps est fort...Il nous signale que la tête, l'esprit ne va pas bien du tout.
Courage
Courage
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Non, il ne va pas. J'aurais besoin de longues balades dans la campagne. Mais je ne peux pas m'affirmer face à la pluie.
Ce n'est pas ma faute, je n'ai pas chanté.
Ce n'est pas ma faute, je n'ai pas chanté.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Si tu es de mon coin, les balades sous la pluie, je peux t'aider à les réaliser, je ne jure que par cela!!!
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Soyons pragmatique : si je sors sous la pluie dans mon état, lundi matin je suis au lit avec 40 de fièvre.
ça fait 10 jours que je traîne une espèce de virus, je pense déjà que je serai plus optimiste quand il cessera de me pomper 40% de mon énergie.
Et puis sous la pluie on voit moins les oiseaux.
ça fait 10 jours que je traîne une espèce de virus, je pense déjà que je serai plus optimiste quand il cessera de me pomper 40% de mon énergie.
Et puis sous la pluie on voit moins les oiseaux.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
En ce 11 novembre je vous invite à une pensée pour toutes les victimes, civiles, militaires, de toutes les nations, y compris ceux qui sont revenus, blessés, mutilés, traumatisés, des tranchées de la Grande Guerre.
Il y a cinq ans, à l'occasion de recherches généalogiques j'ai redécouvert un oncle de mon grand-père tué en avril 1917, enterré en Champagne, complètement oublié par la famille. Nous sommes allés là-bas. Peut-être personne d'autre n'était-il encore venu jusqu'à lui.
Pour qu'ils ne sombrent pas tous dans l'oubli.
Il y a cinq ans, à l'occasion de recherches généalogiques j'ai redécouvert un oncle de mon grand-père tué en avril 1917, enterré en Champagne, complètement oublié par la famille. Nous sommes allés là-bas. Peut-être personne d'autre n'était-il encore venu jusqu'à lui.
Pour qu'ils ne sombrent pas tous dans l'oubli.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
C'est pas marrant, mais je viens de reregarder "Capitaine Conan" comme film.
Il est plus que troublant sur cette boucherie que fut la 1ere guerre mondiale.
Reste à lire le livre qui a quand même était un Goncourt.
Il est plus que troublant sur cette boucherie que fut la 1ere guerre mondiale.
Reste à lire le livre qui a quand même était un Goncourt.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Je n'ai pas lu celui-là mais "Les réprouvés" d'E. von Salomon qui en est assez bien le pendant côté allemand.
"La guerre comme expérience intérieure" de Jünger et de manière générale ses livres sur la guerre.
Côté français, Genevoix, Barbusse, Dorgelès.
Avec ça, on a déjà de quoi se faire une idée. Plus précise qu'avec les sacro-saints carnets du tonnelier Barthas en tout cas.
"La guerre comme expérience intérieure" de Jünger et de manière générale ses livres sur la guerre.
Côté français, Genevoix, Barbusse, Dorgelès.
Avec ça, on a déjà de quoi se faire une idée. Plus précise qu'avec les sacro-saints carnets du tonnelier Barthas en tout cas.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Disons que les autres ne vont pas jeter trop loin la serviette sur laquelle ils s'essuient les mains. Mais ça n'est certainement pas ainsi qu'on gagne réellement une place et leur estime. Tu dois être le seul dans ton entourage à ne jamais dire non, j'espère que tu t'en rends compte.Fusain a écrit:C'est que jouer à être "quelqu'un de bien" qui ne dit jamais non est "confortable". On se fait mal soi-même, avec l'illusion qu'on "arrête quand on veut", mais on est, évidemment, mieux accepté par les autres.
Et qu'en conclus-tu ? Que pour que toi tu sois accepté il faut que tu agisses autrement d'eux ? On marche sur la tête !
A Rome, fais comme les romains...sinon tu finis esclave.
Dernière édition par Cherokee le Dim 11 Nov 2012 - 11:29, édité 1 fois (Raison : Après vérification, le verbe "concluer" n'existe pas.)
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Ce n'est pas aussi simple. Qu'il s'agisse de mon éducation, de l'univers chrétien, mais aussi de mon univers professionnel (qui est violemment athée), tous ces cercles sont peuplés de gens qui ne disent jamais non, et se détruisent quelquefois la santé au profit de ceux qui les utilisent comme serviettes !
Depuis deux ans, au boulot, j'ai pris le parti, quelque honte que j'en aie, de mettre des limites strictes à la quantité de travail que j'accepte de faire. J'ai plus de mal avec la disponibilité ponctuelle (mails, tel etc), j'en ai déjà parlé. Mais les monceaux d'heures sup, les tâches pesantes qu'on s'impose pour libérer le collègue, la glorification de l'épuisement, c'est terminé. Et Dieu sait que c'est difficile avec encore deux collègues, mais surtout un, qui sont encore dans l'ancien système (que veux-tu : ils n'ont pas encore fait leur burn-out). En plus de déculpabiliser de sauver ma peau, je m'emploie, en faisant remonter ces problèmes, à faire valoir à l'employeur que nous devons TOUS être soulagés de cette surcharge chronique, parce que je vois ce collègue foncer droit au crash (et égoïstement, on serait dans une merde tellement noire s'il se retrouvait hors circuit... Mais même humainement, je le sens sur une mauvaise pente, pas question de l'y laisser) parce que lui dit "non" encore bien moins souvent que moi.
Il a fallu en venir là, sinon c'était la mort : un deuxième burn-out en cinq ans, je ne m'en serais évidemment pas remis.
Lundi dernier, on a fait le grand planning de l'année. ç'a été un gros exercice d'affirmation, justement, de savoir dire "oui, ça j'accepte de prendre" et... "ça, non". Je pense que je m'en suis bien tiré. On arrive à avoir tous un planning équilibré, vivable, et je n'ai pas hérité de tâches anxiogènes du genre travail de nuit.
Si j'étais réellement le seul, ça ne serait pas très compliqué d'avoir envie de changer, mais au contraire, je suis entouré de gens qui se sacrifient beaucoup, même si un certain nombre comprennent - aussi lentement que moi - la nécessité de dire non pour survivre. S'il ne s'agissait que de dire "non" à des gens qui ne disent jamais oui !
Depuis deux ans, au boulot, j'ai pris le parti, quelque honte que j'en aie, de mettre des limites strictes à la quantité de travail que j'accepte de faire. J'ai plus de mal avec la disponibilité ponctuelle (mails, tel etc), j'en ai déjà parlé. Mais les monceaux d'heures sup, les tâches pesantes qu'on s'impose pour libérer le collègue, la glorification de l'épuisement, c'est terminé. Et Dieu sait que c'est difficile avec encore deux collègues, mais surtout un, qui sont encore dans l'ancien système (que veux-tu : ils n'ont pas encore fait leur burn-out). En plus de déculpabiliser de sauver ma peau, je m'emploie, en faisant remonter ces problèmes, à faire valoir à l'employeur que nous devons TOUS être soulagés de cette surcharge chronique, parce que je vois ce collègue foncer droit au crash (et égoïstement, on serait dans une merde tellement noire s'il se retrouvait hors circuit... Mais même humainement, je le sens sur une mauvaise pente, pas question de l'y laisser) parce que lui dit "non" encore bien moins souvent que moi.
Il a fallu en venir là, sinon c'était la mort : un deuxième burn-out en cinq ans, je ne m'en serais évidemment pas remis.
Lundi dernier, on a fait le grand planning de l'année. ç'a été un gros exercice d'affirmation, justement, de savoir dire "oui, ça j'accepte de prendre" et... "ça, non". Je pense que je m'en suis bien tiré. On arrive à avoir tous un planning équilibré, vivable, et je n'ai pas hérité de tâches anxiogènes du genre travail de nuit.
Si j'étais réellement le seul, ça ne serait pas très compliqué d'avoir envie de changer, mais au contraire, je suis entouré de gens qui se sacrifient beaucoup, même si un certain nombre comprennent - aussi lentement que moi - la nécessité de dire non pour survivre. S'il ne s'agissait que de dire "non" à des gens qui ne disent jamais oui !
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
La question morale que tu soulèves ne se résoud pas facilement.
Tout notre vécu va être mobilisé pour répondre au mieux à un problème particulier, dans un contexte particulier. J'aurais une réponse personnelle qui ne te conviendrait pas. Et c'est normal.
Tu te trouves confronter à un problème moral et à une question de survie. Qu'est-ce qui l'emportera ? Que veux-tu au final ? Que pourrais-tu supporter le mieux ?
Tout notre vécu va être mobilisé pour répondre au mieux à un problème particulier, dans un contexte particulier. J'aurais une réponse personnelle qui ne te conviendrait pas. Et c'est normal.
Tu te trouves confronter à un problème moral et à une question de survie. Qu'est-ce qui l'emportera ? Que veux-tu au final ? Que pourrais-tu supporter le mieux ?
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Déjà une fois, faire valoir la nécessité de la survie a fini par me valoir une exclusion d'un groupe. Je pense qu'il est sage de considérer que d'un groupe comme ça, il vaut encore mieux être exclu, si l'on admet que survivre soit une chose à faire.
Cet après-midi, je me suis imposé, tralalalère Je n'ai pas renoncé à la balade à la campagne sur laquelle je comptais tant.
Maintenant, l'étape suivante, c'est de ne pas considérer la chose comme archi-exceptionnelle et d'oser refaire avec une régularité honnête.
Cet après-midi, je me suis imposé, tralalalère Je n'ai pas renoncé à la balade à la campagne sur laquelle je comptais tant.
Maintenant, l'étape suivante, c'est de ne pas considérer la chose comme archi-exceptionnelle et d'oser refaire avec une régularité honnête.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Une fois qu'on est décidé à quelque chose, ça aide
Bravo au passage, s'affirmer n'a rien d'évident et j'ai d'ailleurs également de quoi bosser sur ce plan...
Bravo au passage, s'affirmer n'a rien d'évident et j'ai d'ailleurs également de quoi bosser sur ce plan...
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Pour parler d'autre chose, j'ai été consterné par la quantité de raisin qui reste dans les vignes après vendanges.
Je m'attendais au moins à ce qu'à tout prendre, elles soient envahies de grives et autres piafs, même pas... trop de pesticides dans le coin ?
Je m'attendais au moins à ce qu'à tout prendre, elles soient envahies de grives et autres piafs, même pas... trop de pesticides dans le coin ?
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
De telles petites victoires sont importantes
Cette année, l'automne tarde, s'attarde. Tous les châtaigniers qui sont autour de chez moi ont encore leurs feuilles. Est-ce que cela expliquerait ces raisins sur les vignes ?
Cette année, l'automne tarde, s'attarde. Tous les châtaigniers qui sont autour de chez moi ont encore leurs feuilles. Est-ce que cela expliquerait ces raisins sur les vignes ?
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Non, c'est juste que les vendanges laissent beaucoup de grappes derrière elles, c'est tout...
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Suis-je bête !
Cela fait trop longtemps que je me suis éloignée de la campagne. Elle me manque parfois. J'ai de très bons souvenirs du passage des saisons durant mon enfance. Mes préférés étaient l'été et l'automne. Aller grapiller les fruits dans les champs. Regarder les animaux. Le rougeoiement des feuilles, parfois ensanglantées, parfois rouilles...Maintenant, j'observe la faune et la flore parisienne. C'est plus bêtonné
Cela fait trop longtemps que je me suis éloignée de la campagne. Elle me manque parfois. J'ai de très bons souvenirs du passage des saisons durant mon enfance. Mes préférés étaient l'été et l'automne. Aller grapiller les fruits dans les champs. Regarder les animaux. Le rougeoiement des feuilles, parfois ensanglantées, parfois rouilles...Maintenant, j'observe la faune et la flore parisienne. C'est plus bêtonné
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Paraît qu'il y a des mouettes à Paris!!!
La prochaine fois je les ramène à la mer avec moi.
La prochaine fois je les ramène à la mer avec moi.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Les goélands nichent en bord de mer.
Les mouettes rieuses, non...
Les mouettes rieuses, non...
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Malade, la grippe, et un emmerdeur au boulot.
Ma femme malade, donc, je me retrouve seul comme un gland à devoir encore tout porter.
Il fait gris, j'ai envie de vomir et de pleurer, de m'enfermer dans une grotte, et il faut y aller. Je suis un lâche. Fusillez.
Ma femme malade, donc, je me retrouve seul comme un gland à devoir encore tout porter.
Il fait gris, j'ai envie de vomir et de pleurer, de m'enfermer dans une grotte, et il faut y aller. Je suis un lâche. Fusillez.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Bon rétablissement, Fusain! Tu ne peux pas l'avoir, cet arrêt de travail? (Après tout, pas la peine de passer tes microbes à tout le monde, non?)
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Impossible avec les dossiers que j'ai en cours en ce moment. Mais là je suis en train d'exploser. Ce soir, là, j'explose. Seul en première ligne, je ne peux plus. Tout seul avec tout le monde qui crie "Laisse-moi me reposer tranquille".
C'EST QUAND QUE MOI AUSSI JE PEUX M'ENFUIR ET DORMIR BORDEL.
C'EST QUAND QUE MOI AUSSI JE PEUX M'ENFUIR ET DORMIR BORDEL.
Invité- Invité
Page 10 sur 19 • 1 ... 6 ... 9, 10, 11 ... 14 ... 19
Sujets similaires
» Fouillis du clown triste
» Enième cycle végétatif du Fusain
» Mansour, le clown du tennis
» C'est la fête, ce soir c'est sushis de Bubulle, Poisson clown
» Le petit ane ...
» Enième cycle végétatif du Fusain
» Mansour, le clown du tennis
» C'est la fête, ce soir c'est sushis de Bubulle, Poisson clown
» Le petit ane ...
Page 10 sur 19
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum