Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
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Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
ça n'a rien à voir avec du "dérangement". Je te l'ai dit, j'ai un problème avec le fait de prier pour soi, cela me semble déplacé et obscène, je culpabilise déjà assez de me sentir mal au point d'être obligé d'en parler; alors en parler à Dieu... je n'oserai pas, c'est tout. Même s'il peut tout. Ce n'est pas parce qu'une personne peut nous aider qu'on a le droit de la solliciter. Ce n'est pas pour t'envoyer bouler que je le dis avec des mots crus, c'est pour illustrer l'ampleur du blocage.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Je crois qu'en parler à Dieu c'est surtout aider à retrouver des forces près de celui dans lequel tu places ta foi. Ca n'est pas le mettre au courant ou demander des choses égoïstement, je ne crois pas. Mais bien plutôt entrer en contact avec cette force qui te dépasse et t'apaise.
Je crois que Fata a raison de te suggérer cette ressource spirituelle dans les moments de détresse.
(Je sais, je suis non-croyante, mais j'espère que mon message n'est pas déplacé pour autant)
Je crois que Fata a raison de te suggérer cette ressource spirituelle dans les moments de détresse.
(Je sais, je suis non-croyante, mais j'espère que mon message n'est pas déplacé pour autant)
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Quand une petite voix te dit de ne surtout-surtout pas demander de l'aide (à celui ou celle qui peut te tirer de là)...
Quand cette voix te dit que c'est déplacé et obscène...
As-tu vraiment confiance en cette voix-là ?
Celle qui dit de surtout se taire.
De surtout ne pas demander de l'aide pour te tirer de là.
Attrape cette voix et tords-lui le cou.
Sinon on va s'en charger et lui dire deux mots.
Quand cette voix te dit que c'est déplacé et obscène...
As-tu vraiment confiance en cette voix-là ?
Celle qui dit de surtout se taire.
De surtout ne pas demander de l'aide pour te tirer de là.
Attrape cette voix et tords-lui le cou.
Sinon on va s'en charger et lui dire deux mots.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
En même temps, en postant ici, j'en demande. Mais la prière ne me semble pas seulement déplacée : je ne crois pas qu'elle aura d'effet à court terme.
Jusqu'où doit-on accepter de se sacrifier ? A quel moment peut-on être sûr qu'on se met plus en danger en acceptant le sacrifice qu'en le refusant à celui ou celle qui nous le demande ? Et même, à supposer qu'on se mette vraiment plus en danger, ne doit-on pas le faire quand même ?
Peut-on dire non à une personne qui a besoin d'aide sous prétexte qu'on est soi-même en détresse ?
D'un autre côté, il va falloir vite trouver une solution, parce que je suis tellement à cran que je suis exécrable avec tout le monde, notamment ici.
Jusqu'où doit-on accepter de se sacrifier ? A quel moment peut-on être sûr qu'on se met plus en danger en acceptant le sacrifice qu'en le refusant à celui ou celle qui nous le demande ? Et même, à supposer qu'on se mette vraiment plus en danger, ne doit-on pas le faire quand même ?
Peut-on dire non à une personne qui a besoin d'aide sous prétexte qu'on est soi-même en détresse ?
D'un autre côté, il va falloir vite trouver une solution, parce que je suis tellement à cran que je suis exécrable avec tout le monde, notamment ici.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Isole-toi pour un long moment et médite. Ne demande rien si tu veux.
Crée ce qui te rend heureux.
Crée des rires dans ta tête, pendant que tu respires avec le ventre, longuement, en soufflant. Assieds-toi, ferme les yeux, concentre-toi sur le silence, ou les bruits du Silence.
Imagine-toi en un lieu que tu adores, réel ou imaginaire, et reste à méditer "dedans" comme si tu y étais.
Là-bas, les réponses te seront données.
Vas-y.
Crée ce qui te rend heureux.
Crée des rires dans ta tête, pendant que tu respires avec le ventre, longuement, en soufflant. Assieds-toi, ferme les yeux, concentre-toi sur le silence, ou les bruits du Silence.
Imagine-toi en un lieu que tu adores, réel ou imaginaire, et reste à méditer "dedans" comme si tu y étais.
Là-bas, les réponses te seront données.
Vas-y.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Tu n'es pas exécrable, non : tu déposes ici ce que, tu le dis toi-même, tu ne peux et ne veux déposer ailleurs. Profite, pose, respire, pleure, évacue. Crie s'il le faut. C'est ton espace, à toi, où tu peux te laisser aller. Ici, uniquement des messages pour t'aider. J'espère que demain matin le médecin sera un bon médecin, qui t'écoutera et entendra ta douleur. Tu as le droit de l'exprimer toi aussi, même si tu la ressens comme moins importante, moins grave, que celle de ta femme. Tous les deux, vous êtes arrivés à vos points de saturation : ça craque de partout, aux coutures, aux encornures. Mais justement, ici, vous pouvez ouvrir le barrage pour enlever le trop-plein et réparer doucement, sereinement, tout ce qu'il y a à réparer. Courage !
Saphodane- Messages : 3002
Date d'inscription : 24/01/2012
Age : 39
Localisation : Metz
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
D'ici ce rendez-vous, je ne me sens pas en état d'entreprendre un travail de méditation, j'aimerais d'abord avoir un point organique tout bête. Parce que j'ai divers trucs qui m'inquiètent. Si ça tombe on grenouille dans le psy et je trimballe un truc parfaitement physique. Ce serait, d'ailleurs, plus simple à traiter.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Salut toi,
si tu ne peux pas prier pour toi, d'autres peuvent le faire à ta place... Et aussi, si besoin était, t'envoyer un peu d'énergie ou des ondes positives, si tu préfères... Cette voix qui te dit de ne pas demander d'aide, elle n'est pas toi, je pense. C'est un blocage qui s'est installé et qui n'a bien sûr pas envie de se faire déloger, après tout, il y est bien au chaud et nourri et tout.
Je ne sais pas ce qui ne vas pas chez toi, je n'ai pas tout lu ici, mais je voulais te dire cela. J'espère que tu ne m'en voudras pas!
si tu ne peux pas prier pour toi, d'autres peuvent le faire à ta place... Et aussi, si besoin était, t'envoyer un peu d'énergie ou des ondes positives, si tu préfères... Cette voix qui te dit de ne pas demander d'aide, elle n'est pas toi, je pense. C'est un blocage qui s'est installé et qui n'a bien sûr pas envie de se faire déloger, après tout, il y est bien au chaud et nourri et tout.
Je ne sais pas ce qui ne vas pas chez toi, je n'ai pas tout lu ici, mais je voulais te dire cela. J'espère que tu ne m'en voudras pas!
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Alors courage Fusain. on est quelques un(e)s ici à bien t'apprécier. Il y aura des moments aviens encore dans votre vie !
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
La première fois que j'ai entendu le dicton "Charité bien ordonnée commence par soi-même", je l'ai trouvé bien égoïste. Mais pourtant il me semble à présent incontournable, car il est normal et sain que tu ne te fasses pas vampiriser. Tendre la main et se faire embarquer avec la personne en détresse c'est noble mais inutile et dangereux.Fusain a écrit:
Jusqu'où doit-on accepter de se sacrifier ? A quel moment peut-on être sûr qu'on se met plus en danger en acceptant le sacrifice qu'en le refusant à celui ou celle qui nous le demande ? Et même, à supposer qu'on se mette vraiment plus en danger, ne doit-on pas le faire quand même ?
Peut-on dire non à une personne qui a besoin d'aide sous prétexte qu'on est soi-même en détresse ?
D'un autre côté, il va falloir vite trouver une solution, parce que je suis tellement à cran que je suis exécrable avec tout le monde, notamment ici.
La meilleure chose à faire dans ce cas à mon sens c'est orienter la personne qui est dans le besoin vers quelqu'un de plus solide, de plus indiqué, professionnel ou non. Pourrais-tu en discuter avec cette personne pour qu'elle diversifie ses sources d'aide ? Lui expliquer que tu te trouves bien embêté car tu es toi-même dans des difficultés, et trouver des solutions à deux ?
Enfin, j'espère que le terme "sacrifice" est un ressenti subjectif car je trouve assez grave qu'une personne demande à l'autre de sacrifier une partie de sa vie pour lui. En tout cas ça ne me viendrait jamais à l'esprit de le faire, et j'ai du mal à imaginer les conditions d'une telle demande sauf danger immédiat peut-être.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Bilan de l'histoire : virus + tension nerveuse + problème de dos = épuisement et douleurs un peu partout. ça ira mieux quand le virus sera parti, dans quelques jours. D'ici là, il est logique que l'abattement physique consécutif à sa présence agisse, aussi, sur le moral, le sentiment d'impuissance à faire face.
Pas s'il s'agit de ton conjoint... Je sais que la guérison de ma femme va nécessiter des sacrifices : financiers, de temps, d'énergie, de loisirs aussi car son état nous interdit un bon paquet de choses; et tout cela, elle n'y peut rien de rien, elle le subit et en souffre la première. Mais, il y a une deuxième couche de sacrifices sur lesquels on pourrait éventuellement transiger, mais je n'ose pas dire non. Car je sais que quand on est dans son état, on aime être dorloté, bénéficier d'un traitement de faveur. Comme une personne ayant subi une greffe de peau, hypersensible, a le droit légitime à l'édredon le plus moelleux. Aussi, j'estime juste de ne jamais dire non.
Mais, ce que je constate maintenant, c'est que, mécaniquement, il ne reste rien du tout pour moi, et qu'une année comme ça, ça risque d'être dur, parce que je suis égoïste, fainéant et aimant mon confort, et que j'aimerais, moi aussi, bénéficier de quelques sucreries de la vie. Non seulement donner, mais quelquefois recevoir. Or, ce n'est plus possible.
Enfin, j'espère que le terme "sacrifice" est un ressenti subjectif car je trouve assez grave qu'une personne demande à l'autre de sacrifier une partie de sa vie pour lui.
Pas s'il s'agit de ton conjoint... Je sais que la guérison de ma femme va nécessiter des sacrifices : financiers, de temps, d'énergie, de loisirs aussi car son état nous interdit un bon paquet de choses; et tout cela, elle n'y peut rien de rien, elle le subit et en souffre la première. Mais, il y a une deuxième couche de sacrifices sur lesquels on pourrait éventuellement transiger, mais je n'ose pas dire non. Car je sais que quand on est dans son état, on aime être dorloté, bénéficier d'un traitement de faveur. Comme une personne ayant subi une greffe de peau, hypersensible, a le droit légitime à l'édredon le plus moelleux. Aussi, j'estime juste de ne jamais dire non.
Mais, ce que je constate maintenant, c'est que, mécaniquement, il ne reste rien du tout pour moi, et qu'une année comme ça, ça risque d'être dur, parce que je suis égoïste, fainéant et aimant mon confort, et que j'aimerais, moi aussi, bénéficier de quelques sucreries de la vie. Non seulement donner, mais quelquefois recevoir. Or, ce n'est plus possible.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Je ne sais pas si le "non" est toujours heurtant. Il prouve que tu es là, présent. Lorsqu'on fait les 4 volontés de quelqu'un, on s'efface, on ne s'exprime plus, et au final la personne peut se sentir seule.
Alors que si tu lui dis "Ma chérie, ça je ne peux pas.", premièrement elle comprendra, deuxièmement ça va peut-être l'aider dans le sens où elle portera plus attention à toi qu'à son mal.
Pour moi épauler n'est pas être une béquille. La béquille, la personne qui va mal aura tendance à l'utiliser un peu trop (et ladite béquille se sent bien naturellement utilisée), être épaulé c'est avoir un soutien si nécessaire mais celui qui épaule peut aider la personne à faire des pas vers la guérison toute seule, en voyant de l'extérieur si elle a des forces suffisantes pour affronter ceci ou cela.
Parlez vous Fusain...Vous vous aimez, elle comprendra et vous pourrez trouver un fonctionnement tous les deux qui t'épuisera moins j'espère (et au moins tu n'auras pas tu ce qui t'use).
Alors que si tu lui dis "Ma chérie, ça je ne peux pas.", premièrement elle comprendra, deuxièmement ça va peut-être l'aider dans le sens où elle portera plus attention à toi qu'à son mal.
Pour moi épauler n'est pas être une béquille. La béquille, la personne qui va mal aura tendance à l'utiliser un peu trop (et ladite béquille se sent bien naturellement utilisée), être épaulé c'est avoir un soutien si nécessaire mais celui qui épaule peut aider la personne à faire des pas vers la guérison toute seule, en voyant de l'extérieur si elle a des forces suffisantes pour affronter ceci ou cela.
Parlez vous Fusain...Vous vous aimez, elle comprendra et vous pourrez trouver un fonctionnement tous les deux qui t'épuisera moins j'espère (et au moins tu n'auras pas tu ce qui t'use).
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
C'est l'éternel problème : je n'ose pas poser des actes qui consistent à prendre soin de moi (et de moi seul) : dès lors que ça se fait aux dépens de la demande d'un autre, j'ai l'impression d'être un monstre; et en même temps je ne sais pas quoi demander. Du coup, je préfère ne rien demander, de peur aussi que la demande satisfaite ne m'apporte rien (parce que je me serai trompé sur mon vrai besoin), et donc, que tout le monde soit perdant.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Je t'arrête tout de suite : en ne disant rien de ton mal-être c'est aussi ton couple que tu mets à mal, que tu uses. La communication dans un couple ça n'a jamais fait que du bien à tout le monde...Et se respecter soi c'est avoir un rapport sain avec l'autre, chose qui va pouvoir l'aider.Fusain a écrit:C'est l'éternel problème : je n'ose pas poser des actes qui consistent à prendre soin de moi (et de moi seul)
Fais lui et faites vous confiance un peu, soyez à deux, soudés...Allez, courage !
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Du même avis que Cherokee : cet enfermement dans son arborescence et son système de valeurs, cette rumination silencieuse, c'est justement ce qui tue à petit feu. Et je sais de quoi je parle... Au final, tout le monde y perd. Seule la communication, et la confiance qu'elle induit, permet de sortir de ce cercle vicieux que j'appelle non-vie.
En plus, j'ai l'impression que tu le sais tout ça, Fusain...
En plus, j'ai l'impression que tu le sais tout ça, Fusain...
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Nous avons passé un week-end à prendre soin de nous : faire quelques achats qui améliorent le cadre de vie (on n'aime pas faire du shopping; c'est le résultat qui fait du bien), ne pas s'imposer de contraintes horaires, respirer, s'adonner à quelques loisirs simples, surtout, prendre le temps. Faire moins, plus lentement, et finalement, accomplir davantage.
Mais la semaine est de retour avec son cortège de sollicitations pressantes sur un rythme de mitrailleuse, l'impossibilité d'avancer à son propre rythme ou même d'avoir la paix pour avancer sur un gros truc complexe et prenant. Je ne sais pas comment vous faites dans vos boulots respectifs, mais on a beau dire "je me mets à fond sur Tel truc, pas de téléphone, pas de mails", on est bien obligé de répondre dans les conditions où la réponse est attendue, cad dans l'instant. Or, là, ces interruptions perpétuelles me mettent dans un état de saturation systématique...
Après un mois à gérer à la fois des problèmes administratifs et de santé graves et le stress d'une rentrée intense, on aurait aimé souffler juste quelques jours; mais pour moi, impossible, et là, j'ai un peu peur de ne pas "assurer au boulot" à force... Quand je sature, je fais comme tout le monde : je procrastine les trucs chiants (cad émotionnellement coûteux) et ça finit par me retomber dessus. Le doc m'a demandé si je voulais un AM, j'ai dit non : je ne suis pas incapable d'accomplir du travail, mais quand "travailler" c'est "se mettre sur un dossier et être interrompu une à cinq fois par minute", ça, je ne fais plus face et je risque de m'embrouiller et faire des conneries (coût émotionnel x10...)
Les "négociations" qu'implique mon boulot m'épuisent : je peux ne pas trop mal mener un échange de ce genre, mais je finis tellement épuisé, sur les dents, ruminant sans fin ce que j'aurais "dû" faire autrement, etc, que j'ai tendance, soit à éviter d'y être confronté, soit à ne pas retourner voir ce contact aussi vite qu'il le faudrait - et à mal sentir son attente de retour. De sorte que je finis par mal faire, et à être dans l'incapacité de progresser. Ce n'est qu'une partie de mon boulot et j'essaie de faire évoluer mon poste pour que cette partie se réduise au profit des autres. J'y parviens partiellement car mes collègues ont tendance à avoir les préférences inverses des miennes (de sorte qu'on peut réussir des échanges de tâches du genre gagnant-gagnant). Mais cela ne résout pas tout.
Comment gérez-vous ce genre de situation si vous y êtes confrontés ?
Mais la semaine est de retour avec son cortège de sollicitations pressantes sur un rythme de mitrailleuse, l'impossibilité d'avancer à son propre rythme ou même d'avoir la paix pour avancer sur un gros truc complexe et prenant. Je ne sais pas comment vous faites dans vos boulots respectifs, mais on a beau dire "je me mets à fond sur Tel truc, pas de téléphone, pas de mails", on est bien obligé de répondre dans les conditions où la réponse est attendue, cad dans l'instant. Or, là, ces interruptions perpétuelles me mettent dans un état de saturation systématique...
Après un mois à gérer à la fois des problèmes administratifs et de santé graves et le stress d'une rentrée intense, on aurait aimé souffler juste quelques jours; mais pour moi, impossible, et là, j'ai un peu peur de ne pas "assurer au boulot" à force... Quand je sature, je fais comme tout le monde : je procrastine les trucs chiants (cad émotionnellement coûteux) et ça finit par me retomber dessus. Le doc m'a demandé si je voulais un AM, j'ai dit non : je ne suis pas incapable d'accomplir du travail, mais quand "travailler" c'est "se mettre sur un dossier et être interrompu une à cinq fois par minute", ça, je ne fais plus face et je risque de m'embrouiller et faire des conneries (coût émotionnel x10...)
Les "négociations" qu'implique mon boulot m'épuisent : je peux ne pas trop mal mener un échange de ce genre, mais je finis tellement épuisé, sur les dents, ruminant sans fin ce que j'aurais "dû" faire autrement, etc, que j'ai tendance, soit à éviter d'y être confronté, soit à ne pas retourner voir ce contact aussi vite qu'il le faudrait - et à mal sentir son attente de retour. De sorte que je finis par mal faire, et à être dans l'incapacité de progresser. Ce n'est qu'une partie de mon boulot et j'essaie de faire évoluer mon poste pour que cette partie se réduise au profit des autres. J'y parviens partiellement car mes collègues ont tendance à avoir les préférences inverses des miennes (de sorte qu'on peut réussir des échanges de tâches du genre gagnant-gagnant). Mais cela ne résout pas tout.
Comment gérez-vous ce genre de situation si vous y êtes confrontés ?
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Fusain, peut-être une idée à "creuser" :
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
J'ai eu ça récemment: un truc important et long à faire, plus des urgences ou pseudo-urgences à traiter toutes les dix minutes... J'ai fini par prévoir de finir tard et j'ai dit à mon chef qu'à partir de 18h00, je n'étais plus "joignable" pour pouvoir avancer sur ce truc. Il a à peu près accepté (après des explications détaillées pourquoi j'avais dit ça), j'ai coupé la boîte mail et pendant une heure et demie, je n'ai été dérangée que deux fois (par le chef...), ce qui m'a quand même permis de bien avancer. Mais bon, j'ai fini tard encore, ce qui était un peu inévitable.
Est-ce que ce serait une possibilité pour toi de fonctionner comme ça, c'est-à-dire prévoir des planches horaires pour du travail de fond sans qu'on ne puisse te déranger? Fermer la boîte mail et décrocher voire débrancher le téléphone pendant une heure, une heure et demie? C'est très rare que quelque chose soit tellement urgent que ça ne puisse pas attendre une heure, sauf si tu es médecin/infirmière... Et quand c'est très, très, très urgent, les gens pourront toujours aller te voir en personne.
Bon courage!
Est-ce que ce serait une possibilité pour toi de fonctionner comme ça, c'est-à-dire prévoir des planches horaires pour du travail de fond sans qu'on ne puisse te déranger? Fermer la boîte mail et décrocher voire débrancher le téléphone pendant une heure, une heure et demie? C'est très rare que quelque chose soit tellement urgent que ça ne puisse pas attendre une heure, sauf si tu es médecin/infirmière... Et quand c'est très, très, très urgent, les gens pourront toujours aller te voir en personne.
Bon courage!
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Normalement c'est parfaitement possible : on a même des créneaux de rédaction à domicile qui servent à ça.
Je peux obtenir la tranquillité de la part de mes collègues, du directeur même. Mais pas des adhérents de l'association, ni des partenaires. Eux, on les a - hélas - habitués pendant des années à tout lâcher pour leur répondre, alors quand ils n'ont pas de réponse dans la demi-heure, ils s'étonnent; pas de réponse dans l'heure, ils se plaignent et haussent le ton...
J'ai eu un adhérent qui s'est plaint au directeur de mon "manque d'implication dans la vie associative" parce que j'avais décidé de poursuivre le lendemain un échange de mails commencé à 22h 30... Même en vacances, il est chaque année plus difficile de faire admettre que pendant une semaine de rang je ne répondrai pas à mes mails pro !
Ce sont de fausses urgences, généralement, mais personne n'en démord.
paoline, la sophrologie c'est bien mais c'est hors de prix...
Je peux obtenir la tranquillité de la part de mes collègues, du directeur même. Mais pas des adhérents de l'association, ni des partenaires. Eux, on les a - hélas - habitués pendant des années à tout lâcher pour leur répondre, alors quand ils n'ont pas de réponse dans la demi-heure, ils s'étonnent; pas de réponse dans l'heure, ils se plaignent et haussent le ton...
J'ai eu un adhérent qui s'est plaint au directeur de mon "manque d'implication dans la vie associative" parce que j'avais décidé de poursuivre le lendemain un échange de mails commencé à 22h 30... Même en vacances, il est chaque année plus difficile de faire admettre que pendant une semaine de rang je ne répondrai pas à mes mails pro !
Ce sont de fausses urgences, généralement, mais personne n'en démord.
paoline, la sophrologie c'est bien mais c'est hors de prix...
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Fusain a écrit:
paoline, la sophrologie c'est bien mais c'est hors de prix...
Tout dépend dans quel contexte.
Personnellement, j'ai trouvé un bon bouquin qui me permet d'utiliser certaines techniques (notamment pour arriver à m'endormir).
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Je précise que le bouquin en question est "livré" avec un cd.
Si tu veux les références, je peux te les communiquer en mp.
Si tu veux les références, je peux te les communiquer en mp.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Je veux bien les références, mais pourquoi ne pas les poster directement ici, elles pourront profiter à d'autres passants de ce topic !
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Bonjour Fusain
Suis nouvelle sur le site alors tu excuseras mes maladresses... (?)
J'ai été touchée par ce que tu as partagé sur le sujet présent...depuis Brel...
Peut-être parce que j'adore Brel, et peut-être aussi parceque j'ai déjà ressenti/vécu/souffert dans une mesure sans doute proche de la tienne (sans vouloir m'avancer car je ne suis pas toi...) ce que tu décris.
J'ai été conseiller financier pendant 5 ans.
J'adorais le relationnel avec les clients, l'adrénaline du challenge de la vente de produits financiers, de la négociation, l'argumentation, l'analyse financière du patrimoine de mes clients...C'était comme un jeu, avec beaucoup de partage et d'échange avec mes clients où il fallait des mois voire des années pour construire une relationde confiance... Et malgré ce que l'on peut en croire, c'est un métier très humain, au plus près de l'individu en assistant aux naissances, aux décès, aux mariages, aux séparations, aux premiers achats immobiliers, aux histoires de famille parfois dignes des plus sombres romans de Balzac !
Je détestais les objectifs, la pression commerciale, la rentabilité à n'importe quel prix... au prix de la santé et de valeurs éthiques...
Les journées n'avaient que 8heures en théorie... un RDV toute les demi-heures (pas de pause à midi évidemment) + faire la paperasse énormissime des contrats + les heures de phoning + les réunions + les clients "spontanés" qui frappent à la porte + les sollicitations de collègues +... +... +...
Je faisais l'ouverture et la fermeture, et parfois je prolongeais en RDV à domicile...samedis compris...
Je rentrais chez moi en pensant perpétuellement à ce que j'avais fait dans la journée, à ce que j'aurais du faire, ou dire, au client, au collègue, au patron...à ce qu'il me restait à faire... ça me bouffait complètement. Je me levais avec la boule au ventre. Je n'étais plus qu'une machine humaine à produire des bénéfices, pour une entreprise qui me faisait croire que j'étais indispensable. Et quand je partais en vacances ou que j'étais (rarement) malade, je culpabilisais...(Enfin, je pensais plus à mes clients... Comment allaient-ils faire sans moi ?...Impression de les abandonner !)
Mais quand tu retournes bosser, tu t'aperçois que l'entreprise n'a pas coulé sans toi, et que personne ne s'est aperçu de ton absence...
Peu à peu, les collègues tombaient...dépression...licenciement...suicide... Marche ou crève.
J'adorais l'essence même de mon métier : accompagner les clients dans la réalisation de leur projets ou de leurs besoins. J'étais toujours en tête des classements mais le directeur commercial me faisait croire que ce n'était pas assez (parceque je n'étais pas 1ère, comme à l'école...) Je gagnais beaucoup d'argent. J'étais moribonde et l'image que reflétait mon miroir le matin n'était pas mienne.
J'ai trouvé pendant un temps un dérivatif : le bénévolat auprès de personnes en situation de précarité.
Moins je m'épanouissais dans mon métier, plus je multipliais mes activités de bénévolat.
Puis un jour, ce fut une évidence...
J'ai quitté mon métier.
Je suis infirmière.
Je dis pas que c'est tout rose tous les jours, (car la réalité soignante est parfois bien loin des idéaux humanistes enseignés à l'école !) mais ça me ressemble un peu plus...
Tout ça, pas pour te dire de quitter ton job et de devenir infirmière !!!
Juste pour partager mon expérience avec toi, et te dire que je t'entends et combien je te ressens !
Que parfois, il est important de questionner les évidences...
D'organiser ou réorganiser sa vie en fonction de ce qui a une vraie valeur à tes yeux, à ton coeur, à ton âme et qui te crée du bonheur.
J'ai trouvé une clé en l'Autre... Peut-être que t'investir dans une activité bénévole auprès de personnes qui ont besoin d'aide t'ouvrira une porte ?
J'espère ne pas avoir été trop présomptueuse... Si c'est le cas, je m'en excuse d'avance...
La communication via un média n'est pas évidente... (l'expression du visage, le ton de la voix, le rythme des mots, le feed-back...font cruellement défaut...)
N'hésite pas à me faire part de ton ressenti....
Ce sera un plaisir d'échanger à nouveau
Take care...
Suis nouvelle sur le site alors tu excuseras mes maladresses... (?)
J'ai été touchée par ce que tu as partagé sur le sujet présent...depuis Brel...
Peut-être parce que j'adore Brel, et peut-être aussi parceque j'ai déjà ressenti/vécu/souffert dans une mesure sans doute proche de la tienne (sans vouloir m'avancer car je ne suis pas toi...) ce que tu décris.
J'ai été conseiller financier pendant 5 ans.
J'adorais le relationnel avec les clients, l'adrénaline du challenge de la vente de produits financiers, de la négociation, l'argumentation, l'analyse financière du patrimoine de mes clients...C'était comme un jeu, avec beaucoup de partage et d'échange avec mes clients où il fallait des mois voire des années pour construire une relationde confiance... Et malgré ce que l'on peut en croire, c'est un métier très humain, au plus près de l'individu en assistant aux naissances, aux décès, aux mariages, aux séparations, aux premiers achats immobiliers, aux histoires de famille parfois dignes des plus sombres romans de Balzac !
Je détestais les objectifs, la pression commerciale, la rentabilité à n'importe quel prix... au prix de la santé et de valeurs éthiques...
Les journées n'avaient que 8heures en théorie... un RDV toute les demi-heures (pas de pause à midi évidemment) + faire la paperasse énormissime des contrats + les heures de phoning + les réunions + les clients "spontanés" qui frappent à la porte + les sollicitations de collègues +... +... +...
Je faisais l'ouverture et la fermeture, et parfois je prolongeais en RDV à domicile...samedis compris...
Je rentrais chez moi en pensant perpétuellement à ce que j'avais fait dans la journée, à ce que j'aurais du faire, ou dire, au client, au collègue, au patron...à ce qu'il me restait à faire... ça me bouffait complètement. Je me levais avec la boule au ventre. Je n'étais plus qu'une machine humaine à produire des bénéfices, pour une entreprise qui me faisait croire que j'étais indispensable. Et quand je partais en vacances ou que j'étais (rarement) malade, je culpabilisais...(Enfin, je pensais plus à mes clients... Comment allaient-ils faire sans moi ?...Impression de les abandonner !)
Mais quand tu retournes bosser, tu t'aperçois que l'entreprise n'a pas coulé sans toi, et que personne ne s'est aperçu de ton absence...
Peu à peu, les collègues tombaient...dépression...licenciement...suicide... Marche ou crève.
J'adorais l'essence même de mon métier : accompagner les clients dans la réalisation de leur projets ou de leurs besoins. J'étais toujours en tête des classements mais le directeur commercial me faisait croire que ce n'était pas assez (parceque je n'étais pas 1ère, comme à l'école...) Je gagnais beaucoup d'argent. J'étais moribonde et l'image que reflétait mon miroir le matin n'était pas mienne.
J'ai trouvé pendant un temps un dérivatif : le bénévolat auprès de personnes en situation de précarité.
Moins je m'épanouissais dans mon métier, plus je multipliais mes activités de bénévolat.
Puis un jour, ce fut une évidence...
J'ai quitté mon métier.
Je suis infirmière.
Je dis pas que c'est tout rose tous les jours, (car la réalité soignante est parfois bien loin des idéaux humanistes enseignés à l'école !) mais ça me ressemble un peu plus...
Tout ça, pas pour te dire de quitter ton job et de devenir infirmière !!!
Juste pour partager mon expérience avec toi, et te dire que je t'entends et combien je te ressens !
Que parfois, il est important de questionner les évidences...
D'organiser ou réorganiser sa vie en fonction de ce qui a une vraie valeur à tes yeux, à ton coeur, à ton âme et qui te crée du bonheur.
J'ai trouvé une clé en l'Autre... Peut-être que t'investir dans une activité bénévole auprès de personnes qui ont besoin d'aide t'ouvrira une porte ?
J'espère ne pas avoir été trop présomptueuse... Si c'est le cas, je m'en excuse d'avance...
La communication via un média n'est pas évidente... (l'expression du visage, le ton de la voix, le rythme des mots, le feed-back...font cruellement défaut...)
N'hésite pas à me faire part de ton ressenti....
Ce sera un plaisir d'échanger à nouveau
Take care...
ZéZile- Messages : 150
Date d'inscription : 24/09/2012
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Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Mon métier, à tout prendre, est encore plus proche d'infirmier que de conseiller financier, et beaucoup le font comme bénévoles, puisque c'est une association de défense de l'environnement qui m'emploie. J'ai pris plusieurs mois, l'année dernière, pour réfléchir et discerner sur le sens qu'il y avait à continuer à le faire, alors que c'est un métier exigeant, avec une forme de pression (toujours sur la brèche, sentiment d'impuissance devant la situation...), et payé au lance-pierres, même sans avoir l'outrecuidance de diviser le salaire par le nombre d'heures réellement travaillées.
Mais je me suis aperçu que si je partais pour une activité professionnelle "alimentaire" plus paisible mais vide de sens, je me dessècherais en quelques mois, même en continuant à faire du bénévolat pour mon ancien employeur. J'ai préféré mettre quelques barrières destinées à empêcher mon travail de bouffer ma vie privée : pour ne pas l'avoir fait dans un précédent poste, je suis "mort" une première fois.
Actuellement, j'ai donc ce travail qui, tout à la fois, "garantit" et "limite" simultanément le temps que je consacre à ce thème. J'ai d'autres engagements bénévoles par ailleurs, dont je m'efforce également de cadrer l'ampleur, quelque frustrant que ça puisse être de ne pas avoir la force pour "tout faire" comme on voudrait.
Bref, je ne crois vraiment pas que ma vie manque de sens. Elle manque plutôt d'énergie pour irriguer tous ces canaux. Quand je ne suis pas où je me sentirais à ma place, c'est parce que je n'en ai pas eu la force. J'en ai laissé aspirer une trop grande quantité d'un coup, en cinq ans qui m'ont laissé comme un citron passé à la presse hydraulique. Oh, certes, de tas de choses pleines de sens et dont pas une n'a été faite en vain. De ce point de vue, une réorganisation tout à fait nouvelle pour moi consiste à dégager un peu de temps tourné vers moi (ou mon couple), même aussi vide et futile que le simple repos, et non plus vers "l'autre" (la nature y compris).
Mais, typiquement, le genre de bénévolat que je ne pourrai jamais faire, c'est aller vers les personnes fragiles. Je ne m'en sens tout simplement pas capable. Pas assez humble, pas assez fort, incapable émotionnellement de soutenir la rencontre, la création d'une relation. Et c'est un peu le même genre de problème que je rencontre dans mon boulot.
Ce sont des dimensions que je retrouverai absolument partout, car je n'ai pas une formation qui me permette de devenir chercheur, par exemple. Ces rencontres se déroulent comme elles le devraient. Je croise des gens ouverts et des cons, comme n'importe qui et n'importe où. Mais j'ai peur de décevoir les gens ouverts et je ne sais pas comment m'y prendre avec les cons, ce qui rend chaque rencontre exténuante, et c'est là que je recherche des clés, parce que la fuite n'est pas possible.
Mais je me suis aperçu que si je partais pour une activité professionnelle "alimentaire" plus paisible mais vide de sens, je me dessècherais en quelques mois, même en continuant à faire du bénévolat pour mon ancien employeur. J'ai préféré mettre quelques barrières destinées à empêcher mon travail de bouffer ma vie privée : pour ne pas l'avoir fait dans un précédent poste, je suis "mort" une première fois.
Actuellement, j'ai donc ce travail qui, tout à la fois, "garantit" et "limite" simultanément le temps que je consacre à ce thème. J'ai d'autres engagements bénévoles par ailleurs, dont je m'efforce également de cadrer l'ampleur, quelque frustrant que ça puisse être de ne pas avoir la force pour "tout faire" comme on voudrait.
Bref, je ne crois vraiment pas que ma vie manque de sens. Elle manque plutôt d'énergie pour irriguer tous ces canaux. Quand je ne suis pas où je me sentirais à ma place, c'est parce que je n'en ai pas eu la force. J'en ai laissé aspirer une trop grande quantité d'un coup, en cinq ans qui m'ont laissé comme un citron passé à la presse hydraulique. Oh, certes, de tas de choses pleines de sens et dont pas une n'a été faite en vain. De ce point de vue, une réorganisation tout à fait nouvelle pour moi consiste à dégager un peu de temps tourné vers moi (ou mon couple), même aussi vide et futile que le simple repos, et non plus vers "l'autre" (la nature y compris).
Mais, typiquement, le genre de bénévolat que je ne pourrai jamais faire, c'est aller vers les personnes fragiles. Je ne m'en sens tout simplement pas capable. Pas assez humble, pas assez fort, incapable émotionnellement de soutenir la rencontre, la création d'une relation. Et c'est un peu le même genre de problème que je rencontre dans mon boulot.
Ce sont des dimensions que je retrouverai absolument partout, car je n'ai pas une formation qui me permette de devenir chercheur, par exemple. Ces rencontres se déroulent comme elles le devraient. Je croise des gens ouverts et des cons, comme n'importe qui et n'importe où. Mais j'ai peur de décevoir les gens ouverts et je ne sais pas comment m'y prendre avec les cons, ce qui rend chaque rencontre exténuante, et c'est là que je recherche des clés, parce que la fuite n'est pas possible.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Fusain a écrit:Je veux bien les références, mais pourquoi ne pas les poster directement ici, elles pourront profiter à d'autres passants de ce topic !
J'avais peur que ça ne soit pas autorisé ^^
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Il y a un topic sur "Les livres qui vous ont plus aidé", donc...
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Avis aux modos : est-ce qu'on peut se replier juste sur son fil de présentation quand on est accusé par des MP anonymes circulant sous le manteau de faire partie de ceux qui "ont toujours un avis sur tout et agressent systématiquement pour imposer partout LEUR vérité" ou est-ce qu'on doit aller faire amende honorable en demandant un autoban complet ?
(c'est très très chiant les accusations collectives et anonymes mais ça doit l'être encore bien plus pour ceux qui l'auront prise pour eux alors qu'ils ne la méritent pas).
(c'est très très chiant les accusations collectives et anonymes mais ça doit l'être encore bien plus pour ceux qui l'auront prise pour eux alors qu'ils ne la méritent pas).
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
C'est dire "J'ai reçu un MP, je ne dirai pas de qui et qui accuse Des Gens de faire ceci cela".
C'est se retrouver mis en accusation de manière vague, tu ne sais ni par qui ni pour quoi ni en compagnie de qui, mais tout ce qu'il te faut bien constater c'est que tu as la croix rouge d'un viseur collée sur la poire.
C'est se retrouver mis en accusation de manière vague, tu ne sais ni par qui ni pour quoi ni en compagnie de qui, mais tout ce qu'il te faut bien constater c'est que tu as la croix rouge d'un viseur collée sur la poire.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
J'ai l'impression de revenir 5 ans en arrière. Ce matin, après une nuit sans dormir, hormis une paire de cauchemars, je me suis levé pour aller au boulot et ça s'est cabré en moi. "Je veux pas." J'ai un problème qui me pourrit la vie (un "partenaire" qui veut la lune, et quand il l'a pour le prix d'une paire de carambar, trouve qu'on aurait quand même pu rajouter Mars, et aussi qu'il ne l'a pas eue assez vite) et rajouté à toute la tension de ces dernières semaines, c'est trop. Je ne dors plus, je mange certains jours et d'autres pas, ma tension se promène à 15, j'ai l'impression permanente d'une glu poisseuse qui entrave tout et noie tout, noircit tout.
Je ne veux pas craquer, je veux faire face, j'en ai assez d'être un dépressif lâche, mais cette nuit un des mousquetons qui me suspend à la falaise a lâché, et je ne crois pas qu'il en reste beaucoup.
Je ne veux pas craquer, je veux faire face, j'en ai assez d'être un dépressif lâche, mais cette nuit un des mousquetons qui me suspend à la falaise a lâché, et je ne crois pas qu'il en reste beaucoup.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Dis au partenaire qu'il pousse mémé dans les orties (avec les formes), ne te laisse pas bouffer comme ça...Les gens abusent d'autant plus qu'on les laisse faire.
Courage, je sais que c'est dur, mais respecte toi et fais toi respecter.
Courage, je sais que c'est dur, mais respecte toi et fais toi respecter.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Je ne sais pas trop quel conseil te donner, Fusain, mais !
Peut-être que tu devrais prendre une pause (du boulot, j'entends), avant que tu ne craques. Tu ne peux pas prendre quelques jours de congé ou un truc du genre? Au pire un arrêt de travail pour maladie de quelques jours? Parce que là, tu donnes effectivement l'impression de ne plus pouvoir tenir longtemps, et il serait peut-être temps de recharger un peu les batteries.
Peut-être que tu devrais prendre une pause (du boulot, j'entends), avant que tu ne craques. Tu ne peux pas prendre quelques jours de congé ou un truc du genre? Au pire un arrêt de travail pour maladie de quelques jours? Parce que là, tu donnes effectivement l'impression de ne plus pouvoir tenir longtemps, et il serait peut-être temps de recharger un peu les batteries.
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
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Localisation : Paris
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Cherokee a écrit:Dis au partenaire qu'il pousse mémé dans les orties (avec les formes), ne te laisse pas bouffer comme ça...Les gens abusent d'autant plus qu'on les laisse faire.
Courage, je sais que c'est dur, mais respecte toi et fais toi respecter.
Oui. Mais j'ai horreur de ça. Je sais que ce partenaire veut le beurre, l'argent du beurre, le cul de la crémière et son héritage. Or, il faut lui faire passer le fait qu'il aura les trois mais pas le quatrième, et il en est furieux. Et là, ça ne rate jamais, je me sens en faute. Vendredi dernier, j'ai essayé de lui téléphoner. Deux fois. Il n'était pas là, n'a pas décroché. J'étais dans un tel état, après cette tentative, que ma tension devait être montée à 18. La tête au bord d'exploser, les mains qui tremblent, tout.
J'ai appelé mon chef et il a pris le bébé en mains, car après tout il risque de falloir faire des arbitrages qui sont de sa responsabilité et non de la mienne, et puis, il est plus solide dans ce genre de relations. Je déteste me défiler comme ça, mais si j'ai ce partenaire au téléphone ça sera la catastrophe.
J'ai 15 de tension, contre 15 d'habitude, mais j'ai une semaine chargée, je dois tenir encore quelques jours. Après, je crois que ça va tout lâcher d'un coup.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Hier, le toubib m'a fait un arrêt de travail. J'ai commencé par réduire ce qu'il proposait à une semaine. Mais en ressortant j'ai réfléchi aux suites. Je vais jeter la liasse à la poubelle. J'ai des réunions importantes, si j'annonce un arrêt maintenant, non seulement pendant tout l'arrêt je serai inondé de mails et d'appels me réclamant des informations, mais en plus je me ferai engueuler. Donc je ne me reposerai pas.
Quand j'ai eu pris cette décision je me suis senti apaisé. Sûrement pas d'une très bonne manière mais soulagé de ne pas avoir à affronter mon employeur mécontent, mes collègues qui hériteraient de la surcharge, et surtout moi-même qui suis certes très, très, très fatigué avec une tension qui valse comme une superballe sur un trampoline mais qui ne suis toujours pas sûr que je n'étais pas en train d'abuser.
Comment voulez-vous être en arrêt l'esprit tranquille quand c'est le médecin qui vous demande s'il vous en faut un ? Or, ils fonctionnent désormais TOUS comme ça. Alors, quand on est limite, qu'on sait qu'on travaille difficilement et mal et qu'on descend la pente, mais qu'on peut y aller, qu'on peut se forcer, ben on y va !
On verra plus tard, je pourrai peut-être poser quelques jours.
Par contre j'ai "gagné" une consultation pour vérifier l'apnée du sommeil.
Quand j'ai eu pris cette décision je me suis senti apaisé. Sûrement pas d'une très bonne manière mais soulagé de ne pas avoir à affronter mon employeur mécontent, mes collègues qui hériteraient de la surcharge, et surtout moi-même qui suis certes très, très, très fatigué avec une tension qui valse comme une superballe sur un trampoline mais qui ne suis toujours pas sûr que je n'étais pas en train d'abuser.
Comment voulez-vous être en arrêt l'esprit tranquille quand c'est le médecin qui vous demande s'il vous en faut un ? Or, ils fonctionnent désormais TOUS comme ça. Alors, quand on est limite, qu'on sait qu'on travaille difficilement et mal et qu'on descend la pente, mais qu'on peut y aller, qu'on peut se forcer, ben on y va !
On verra plus tard, je pourrai peut-être poser quelques jours.
Par contre j'ai "gagné" une consultation pour vérifier l'apnée du sommeil.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Je connais ça - médecin qui demande: "je vous fais un arrêt de travail?"
Réponse: "Euh, je ne sais pas, non, peut-être pas..."
Dans le meilleur des cas, le médecin regarde bien et dit: "Si, je vous en fais un."
Après, faut juste ne pas discuter.
Et Fusain, franchement, si tu attends d'être complètement à bout, ça prendra beaucoup plus de temps pour être suffisamment en forme et reprendre le boulot que si tu fais une pause maintenant - donc ce serait bien peut-être au moins de faire une = petite = pause.
Réponse: "Euh, je ne sais pas, non, peut-être pas..."
Dans le meilleur des cas, le médecin regarde bien et dit: "Si, je vous en fais un."
Après, faut juste ne pas discuter.
Et Fusain, franchement, si tu attends d'être complètement à bout, ça prendra beaucoup plus de temps pour être suffisamment en forme et reprendre le boulot que si tu fais une pause maintenant - donc ce serait bien peut-être au moins de faire une = petite = pause.
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Salut Fusain,
Je découvre ton fil, et tu me semble ne pas t'accorder assez de valeur, sans raison.
La première chose qui me frappe, c'est à quel point tu cherches à faire les choses en force ! C'est clair que ton boulot te pose problème et que ta santé en pâti lourdement. Quelles sont tes priorités ? Tu parles d'un hypothétique "job alimentaire" pour te pousser à continuer dans une voie qui te bouffe, alors même que tu commence à t'apercevoir des limites de ta stratégie de protection. Tu t'amuses à te faire peur là, pas à chercher une solution.
Prends un peu de temps pour te reposer, c'est essentiel ! Préfères-tu continuer à faire des conneries par saturation de contraintes imposées par ton boulot et ses conditions, ou ne pas faire des choses parce que tu ne pouvais plus ? Tu vas finir par craquer un jour ou l'autre tel que tu t'y prends, alors autant que tu mettes ton énergie à trouver comment le faire au mieux pour tous. Et je crois que ça ne peut passer que par le fait de prendre soin de soi, et de ne plus fuir cette prime responsabilité.
Tu mets ton énergie à entretenir comment tu te mets face aux difficultés. Laisse tomber un peu cette question d'énergie, elle viendra t'accompagner quand tu la laisseras venir, pas avec une barre à mine. Sinon c'est toi que tu épuises.
Courage ! Je t'envoi de bonne pensées. Mais pour le reste cela ne peut venir que de toi et d'accepter l'aide des autres (par exemple ton médecin) sans qu'ils aient à te l'imposer par la contrainte. J'espère ne pas avoir été trop abrupte, mon intention n'est pas du tout de te blesser, loin de là.
À bientôt et prends soin de toi. C'est tellement important !
Je découvre ton fil, et tu me semble ne pas t'accorder assez de valeur, sans raison.
La première chose qui me frappe, c'est à quel point tu cherches à faire les choses en force ! C'est clair que ton boulot te pose problème et que ta santé en pâti lourdement. Quelles sont tes priorités ? Tu parles d'un hypothétique "job alimentaire" pour te pousser à continuer dans une voie qui te bouffe, alors même que tu commence à t'apercevoir des limites de ta stratégie de protection. Tu t'amuses à te faire peur là, pas à chercher une solution.
Prends un peu de temps pour te reposer, c'est essentiel ! Préfères-tu continuer à faire des conneries par saturation de contraintes imposées par ton boulot et ses conditions, ou ne pas faire des choses parce que tu ne pouvais plus ? Tu vas finir par craquer un jour ou l'autre tel que tu t'y prends, alors autant que tu mettes ton énergie à trouver comment le faire au mieux pour tous. Et je crois que ça ne peut passer que par le fait de prendre soin de soi, et de ne plus fuir cette prime responsabilité.
Tu mets ton énergie à entretenir comment tu te mets face aux difficultés. Laisse tomber un peu cette question d'énergie, elle viendra t'accompagner quand tu la laisseras venir, pas avec une barre à mine. Sinon c'est toi que tu épuises.
Courage ! Je t'envoi de bonne pensées. Mais pour le reste cela ne peut venir que de toi et d'accepter l'aide des autres (par exemple ton médecin) sans qu'ils aient à te l'imposer par la contrainte. J'espère ne pas avoir été trop abrupte, mon intention n'est pas du tout de te blesser, loin de là.
À bientôt et prends soin de toi. C'est tellement important !
siddhartha- Messages : 378
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Localisation : Sur le chemin après ma rencontre avec Alice Miller
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
En fait, le médecin a dit : "soit je vous fais un arrêt pour que vous coupiez un peu des sources de stress du travail, pour vous reposer, soit on part sur un traitement AD+anxio".
Les traitements, j'en ai déjà eu. Plein. Aucun effet. Rien, néant. Donc, solution inutile. Au pire cela me rendrait encore plus somnolent et inefficace.
En toute cohérence, restait donc l'arrêt. Donc j'ai dit OK pour l'arrêt. Et une fois dans la rue j'ai réfléchi, je me suis aperçu que j'étais épouvanté à l'idée de la réaction de mon employeur (mon employeur-harceleur, lors de mon recrutement, lui a téléphoné pour me dépeindre comme un tire au flanc) qui n'aurait pas manqué de croire à l'arrêt abusif. J'ai donc été doublement lâche : une fois en ne refusant pas franco l'arrêt, une seconde fois en n'osant pas le poser. Le fait même que je me sois posé la question prouve que je peux travailler : on peut toujours, tant qu'on n'est pas dans un lit d'hôpital, et même si cela nous y conduit.
Mais j'en veux au médecin (et ils font tous ça) qui s'est défaussé de sa responsabilité sur moi, en ajoutant à mon stress la charge de la culpabilisation. C'est quand même assez connu aujourd'hui que l'arrêt maladie a mauvaise presse, qu'il est toujours considéré comme plus ou moins suspect, on ne parle que fraudes, abus, escroqueries et compagnie. 60% des Français ont déjà refusé un arrêt. Le simple fait qu'il soit possible de le refuser montre l'ampleur du problème : cela devrait être une décision du médecin seul. Le patient, lui, n'est quasiment jamais sûr de lui. Et il trouvera toujours l'exemple d'une personne "travailleuse", "qui vient même avec 40 de fièvre, ELLE".
Reste que là, quand même, ça tombait particulièrement mal. Trois jours plus tard, je n'aurais eu aucun scrupule.
Les traitements, j'en ai déjà eu. Plein. Aucun effet. Rien, néant. Donc, solution inutile. Au pire cela me rendrait encore plus somnolent et inefficace.
En toute cohérence, restait donc l'arrêt. Donc j'ai dit OK pour l'arrêt. Et une fois dans la rue j'ai réfléchi, je me suis aperçu que j'étais épouvanté à l'idée de la réaction de mon employeur (mon employeur-harceleur, lors de mon recrutement, lui a téléphoné pour me dépeindre comme un tire au flanc) qui n'aurait pas manqué de croire à l'arrêt abusif. J'ai donc été doublement lâche : une fois en ne refusant pas franco l'arrêt, une seconde fois en n'osant pas le poser. Le fait même que je me sois posé la question prouve que je peux travailler : on peut toujours, tant qu'on n'est pas dans un lit d'hôpital, et même si cela nous y conduit.
Mais j'en veux au médecin (et ils font tous ça) qui s'est défaussé de sa responsabilité sur moi, en ajoutant à mon stress la charge de la culpabilisation. C'est quand même assez connu aujourd'hui que l'arrêt maladie a mauvaise presse, qu'il est toujours considéré comme plus ou moins suspect, on ne parle que fraudes, abus, escroqueries et compagnie. 60% des Français ont déjà refusé un arrêt. Le simple fait qu'il soit possible de le refuser montre l'ampleur du problème : cela devrait être une décision du médecin seul. Le patient, lui, n'est quasiment jamais sûr de lui. Et il trouvera toujours l'exemple d'une personne "travailleuse", "qui vient même avec 40 de fièvre, ELLE".
Reste que là, quand même, ça tombait particulièrement mal. Trois jours plus tard, je n'aurais eu aucun scrupule.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Je ne comprends pas à quoi te sert cette culpabilité. D'autant que tu la rejettes ensuite sur ton médecin. Tu utilises ton énergie contre toi, c'est bien dommage.Fusain a écrit:J'ai donc été doublement lâche : une fois en ne refusant pas franco l'arrêt, une seconde fois en n'osant pas le poser. Le fait même que je me sois posé la question prouve que je peux travailler : on peut toujours, tant qu'on n'est pas dans un lit d'hôpital, et même si cela nous y conduit.
siddhartha- Messages : 378
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Localisation : Sur le chemin après ma rencontre avec Alice Miller
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
C'est clair que ton boulot te pose problème et que ta santé en pâti lourdement. Quelles sont tes priorités ? Tu parles d'un hypothétique "job alimentaire" pour te pousser à continuer dans une voie qui te bouffe, alors même que tu commence à t'apercevoir des limites de ta stratégie de protection. Tu t'amuses à te faire peur là, pas à chercher une solution.
J'ai énormément réfléchi à la question. Ce n'est pas "mon boulot" qui me bouffe, mais "le boulot". N'importe où, et peut-être partout plus qu'ici, je trouverai des interlocuteurs aigris, mal embouchés, pingres, se méfiant de moi; des directives ineptes, des plannings surchargés. Ou alors un ennui mortel. La seule solution serait de trouver un boulot du genre écrire et illustrer des bouquins. Et encore. C'est bien quelque chose de prévu, ou plutôt un projet en cours, mais comme bien tu penses, c'est long, difficile, et le succès n'est pas garanti. D'ici là, les "plus" de mon job actuel sont vitaux, mais par moments, les "moins", lorsqu'ils s'additionnent à des difficultés extérieures (genre épouse malade !...) prennent le dessus et cela se traduit par un passage très difficile pendant quelques semaines.
Tu utilises ton énergie contre toi, c'est bien dommage
Quand on a reçu une éducation où on s'est fait traiter de mou, fainéant, partisan du moindre effort deux à trois fois par jour de l'âge de trois ans jusqu'à celui de 20 et quelque, c'est difficile de se bâtir ensuite un repère. On ne sait jamais si on est dans le vrai ou en train de "trop s'écouter". J'ai pourtant déjà burn-outé. Mais cela n'a fait que renforcer mes doutes, ma peur de trop anticiper (chat échaudé craint l'eau froide). Là, je peux travailler tant qu'on me fiche la paix et que je n'ai pas de source de tension, autant dire que ça ne va pas durer la journée. Mais je peux. Quand on ne sait pas trouver un juste milieu, on n'agit que quand la barre arrive en butée.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Si tu avais eu moins de scrupules trois jours plus tard - ne peux-tu pas parler à ton médecin et lui demander s'il peut te refaire un arrêt de travail trois jours plus tard? (Sauf si tu préfères prendre un congé, ce qui serait compréhensible vu le système en France...)
fleur_bleue- Messages : 3764
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Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Fusain a écrit:Quand on a reçu une éducation où on s'est fait traiter de mou, fainéant, partisan du moindre effort deux à trois fois par jour de l'âge de trois ans jusqu'à celui de 20 et quelque, c'est difficile de se bâtir ensuite un repère. On ne sait jamais si on est dans le vrai ou en train de "trop s'écouter". J'ai pourtant déjà burn-outé. Mais cela n'a fait que renforcer mes doutes, ma peur de trop anticiper (chat échaudé craint l'eau froide). Là, je peux travailler tant qu'on me fiche la paix et que je n'ai pas de source de tension, autant dire que ça ne va pas durer la journée. Mais je peux. Quand on ne sait pas trouver un juste milieu, on n'agit que quand la barre arrive en butée.
Je comprends mieux pourquoi tu te retrouves donc dans une situation professionnelle de ce genre.
Comme tu le soulignes, tu anticipes trop car échaudé. On ne peut pas considérer une situation différente comme a priori néfaste dès lors que la sienne l'est, néfaste. Bien sûr que tout boulot te confronteras encore à tes difficultés personnelles, mais parfois il faut changer de type de difficultés pour pouvoir avancer sur soi et donc mieux faire face aux situations et surtout aux autres, c'est à dire à une projection de soi au final.
Ça donne quoi quand tu fais du dessin pour te reposer, ou en prenant une courte pause ? Il faut s'aménager des paliers, tu ne crois pas ?
siddhartha- Messages : 378
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Localisation : Sur le chemin après ma rencontre avec Alice Miller
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Je ne peux pas lui dire que je n'ai pas utilisé l'arrêt qu'il m'a prescrit. Je poserai quelques jours.
Pas grand-chose. Si je suis fatigué, je fais de la m***.
Mais, si je n'ai pas pris cet arrêt, ce n'est pas pour y aller comme un bourrin en "espérant" plus ou moins le gros crash qui me donnera "droit" à un vrai arrêt. On continue à travailler sur notre qualité de vie, moins de temps sur l'ordi, heures de coucher, temps de pause, moments de qualité en couple etc. Tout ce qui met de l'huile dans les rouages.
Cela dit, on a déjà fait beaucoup de ce côté là et j'ai un fond de fatigue permanent et stable, le reste se déroulant par surcroît, ce qui laisse vraiment penser à une cause organique non découverte.
Ça donne quoi quand tu fais du dessin pour te reposer, ou en prenant une courte pause ?
Pas grand-chose. Si je suis fatigué, je fais de la m***.
Mais, si je n'ai pas pris cet arrêt, ce n'est pas pour y aller comme un bourrin en "espérant" plus ou moins le gros crash qui me donnera "droit" à un vrai arrêt. On continue à travailler sur notre qualité de vie, moins de temps sur l'ordi, heures de coucher, temps de pause, moments de qualité en couple etc. Tout ce qui met de l'huile dans les rouages.
Cela dit, on a déjà fait beaucoup de ce côté là et j'ai un fond de fatigue permanent et stable, le reste se déroulant par surcroît, ce qui laisse vraiment penser à une cause organique non découverte.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
En te lisant j'ai en effet l'impression que tu n'as aucune idée de quand dire stop à celui qui est en train de te bouffer. Or, vraiment, ça me semble juste fondamental d'apprendre à remettre les gens à leur place si tu ne veux pas enchaîner les arrêts.Fusain a écrit:
Quand on a reçu une éducation où on s'est fait traiter de mou, fainéant, partisan du moindre effort deux à trois fois par jour de l'âge de trois ans jusqu'à celui de 20 et quelque, c'est difficile de se bâtir ensuite un repère. On ne sait jamais si on est dans le vrai ou en train de "trop s'écouter".
Affronte ceux qui t'épuisent, donne toi une charge de travail correcte...Dans un premier temps tu peux estimer la chose en regardant tous ceux qui t'entourent, je dis bien tous et pas l'autre qui se tue à la tâche comme toi.
Tu as droit à un rythme de vie normal et non à te vider entièrement ; un travail ne devrait jamais bouffer tout notre quotidien.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Le cerveau (en sur-adaptation)Fusain a écrit:ce qui laisse vraiment penser à une cause organique non découverte.
Faut que tu te détende pour voir les choses avec du recul surtout.
T'as peur de quoi en redemandant le certificat à ton médecin ? Qu'il s'aperçoive que tu te fous de sa gueule et qu'il t'impose cet arrêt ?
siddhartha- Messages : 378
Date d'inscription : 25/01/2012
Age : 39
Localisation : Sur le chemin après ma rencontre avec Alice Miller
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
J'ai posé 3 jours de congé la semaine prochaine.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Je vois que ça ne va pas fort ...
Je passe te faire un coucou sur ton fil...ça vaut ce que ça vaut
Je passe te faire un coucou sur ton fil...ça vaut ce que ça vaut
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
On va essayer de s'apaiser et de penser à autre chose.
J'aime beaucoup le topic "Pourquoi ?" Je le trouve immensément poétique. A l'occasion j'y case un bout de Jacques Brel et je m'inonde d'images qui scintillent comme des billes d'acier rebondissantes.
S'évader. Parcourir les immensités des steppes cérébrales. Les miennes ont quelque chose des confins toundra taïga. C'est beau de jouer à se perdre entre des saules nains et des pins minuscules, d'errer par des marais purs et colorés, par des méandres changés à chaque crue, des lacs sans navires, des montagnes qui n'ont pas de nom.
La vie y bruit, multicolore et discrète.
Parfois on y rencontre un navire viking, un mammouth traqué, un Erectus qui choque deux galets, ou un druide. Lui, j'aimerais qu'il m'apprenne son métier.
Le soleil de minuit est doré. Je répète.
J'aime beaucoup le topic "Pourquoi ?" Je le trouve immensément poétique. A l'occasion j'y case un bout de Jacques Brel et je m'inonde d'images qui scintillent comme des billes d'acier rebondissantes.
S'évader. Parcourir les immensités des steppes cérébrales. Les miennes ont quelque chose des confins toundra taïga. C'est beau de jouer à se perdre entre des saules nains et des pins minuscules, d'errer par des marais purs et colorés, par des méandres changés à chaque crue, des lacs sans navires, des montagnes qui n'ont pas de nom.
La vie y bruit, multicolore et discrète.
Parfois on y rencontre un navire viking, un mammouth traqué, un Erectus qui choque deux galets, ou un druide. Lui, j'aimerais qu'il m'apprenne son métier.
Le soleil de minuit est doré. Je répète.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
La lumière scintille de ton post...
Doux de lire, bonne avancée en ce chemin qui commence pour toi. Suis la route de briques "vikings"... Ton aventure intérieure commence.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Ah,merci pour ton message de 16h22, il est si joli qu'on voudrait le caresser dans ses mains comme un perdreaux même pas né.
siddhartha- Messages : 378
Date d'inscription : 25/01/2012
Age : 39
Localisation : Sur le chemin après ma rencontre avec Alice Miller
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