Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste

Bon ben voilà, c'est fait.
On a pris un médecin au hasard. Elle lui a exposé la réalité, les faits.
Bizarrement, au lieu de lui débiter une espèce de morale christiano-bourgeoise de 1880 sur les beautés du fait de mourir à son poste (de travail), il l'a mise en arrêt en lui indiquant les coordonnées d'un spécialiste pour entamer un travail contre ses phobies.

Etonnant, quand même.

Ouffff ! Je te lis fusain même si je ne sais pas quoi, ou ne veux pas, écrire
je souffrais pour vous, quand je vous voyais ne pas réussir à passer l'épreuve,
je sent là que le tournant est pris et je peux dire tout haut (enfin écrire noir sur blanc) Bravo !
les victoires des autres sont aussi la mienne

Evidemment on ne peut pas s'empêcher de culpabiliser. Comme il y a 5 ans à chaque renouvellement d'arrêt pendant mon burn-out.
Je me sentais pareil, moi-même, tout à l'heure, au moment du rdv. Lundi en allant acheter son abo de train je sanglotais, j'avais l'impression de me procurer un instrument pour la torturer. Il y avait une voix qui hurlait dans ma tête "Ce n'est pas bien, ce que tu fais là. Ne fais pas ça."

Voilà. Maintenant on va essayer de vivre.

Culpabiliser = temps perdu, énergie gachée, volonté bafouée = vieux dictat...

en vieillissant j'ai fait le ménache ! Les temps qui courrent demandent à être des maîtres de sa propre vie et il y a des gros bagages à larguer pour voyager léger dans la vie que l'on crée...

philo à deux balles

Ouf !
bravo !
moi je dis, y a pas à culpabiliser
y a juste à être fier de s'être pris en compte et de prendre soin de soi
et comme je sais que c'est pas facile et que je suis la première à culpabiliser
je le dis tout haut : Félicitations ! et plein de courage pour la suite.

Tant mieux. C'est bien. Maintenant, faites ce que vous pouvez pour concrétiser vos projets ensemble, en tenant le coup. Courage !

Bon, bonne décision (et quand à ce qu' "ils" en diront --> AVFF !!).

Ouf ! Je suis contente pour ta compagne et toi !

Comme quoi il y a toujours des solutions à nos problèmes (et s'il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème ! )

Fusain !

Ça fait du bien de lire ça

Puis...

Fusain a écrit:Maintenant on va essayer de vivre.

Bienvenue au club
Veuillez passer au bureau des adhérents prendre votre badge.

Bref. Suis contente pour vous. Puisses-tu continuer à être étonné en ce sens :-)

Fusain a écrit:Bon ben voilà, c'est fait.
On a pris un médecin au hasard. Elle lui a exposé la réalité, les faits.
Bizarrement, au lieu de lui débiter une espèce de morale christiano-bourgeoise de 1880 sur les beautés du fait de mourir à son poste (de travail), il l'a mise en arrêt en lui indiquant les coordonnées d'un spécialiste pour entamer un travail contre ses phobies.

Etonnant, quand même.

Étonnant ? Tu es sur ?
Je crois qu'à partir d'un moment faut pas hésiter à se séparer des gens qui sont toxiques pour nous (et ça ça n'a rien à voir avec la zébritude hein...). Ton cher médecin de famille en faisait apparemment partie

Content pour vous

Fusain a écrit:Bon ben voilà, c'est fait.
On a pris un médecin au hasard. Elle lui a exposé la réalité, les faits.
Bizarrement, au lieu de lui débiter une espèce de morale christiano-bourgeoise de 1880 sur les beautés du fait de mourir à son poste (de travail), il l'a mise en arrêt en lui indiquant les coordonnées d'un spécialiste pour entamer un travail contre ses phobies.

Etonnant, quand même.

Je suis très heureuse de lire ça !!! à vous deux !

Étonnant ? Tu es sur ?

Quand j'emploie cet adjectif, il contient une bonne dose de Monsieur Cyclopède.

Le premier objectif va être de déculpabiliser...
Parce qu'évidemment, une fois l'arrêt obtenu, forcément, les angoisses s'évaporent puisque la situation anxiogène n'est plus là. Donc, on peut se dire "quand même, j'aurais pu"... On ne ressent plus dans sa chair à quel point non, on ne pouvait pas.

Peut être qu'elle peut tenter le soutient scolaire individuel (gratuit) histoire de se sentir utile (ça aide beaucoup à déculpabiliser) tout en commençant une forme de travail thérapeutique?

Non, elle a son projet de reconversion à mener, projet qui est lancé depuis le printemps et se trouve maintenant bien ficelé avec des tâches, un calendrier, etc. Donc question de sentiment d'utilité, pas de soucis. Les tâches en question, au moins pour le moment, ne nécessitent pas une confrontation au regard de l'autre, ou pas aussi violente que l'enseignement, donc, elle va pouvoir s'y consacrer très rapidement.

Ok, cool !

Finalement, ca avance même la réalisation du projet, tout est bien qui [continue ] bien.

C'est tout ce que je trouve à dire. Le soleil se lève à nouveau pour vous.

Première visite pour Madame chez le spécialiste, verdict : y'a du boulot, l'écroulement était proche. Elle est épuisée, vidée, mais j'espère au moins que ces deux avis médicaux, neutres et convergents, lui sortiront un peu de la tête ses idées de culpabilité, et tout ce que des personnes toxiques lui ont inculqué (qu'elle en rajoutait, s'écoutait trop, cherchait juste à fuir le boulot et glander aux frais de la princesse, etc).

Moi aussi, je suis rincé. Avec la rentrée à gérer au boulot... A bout de nerfs, physiquement épuisé, incapable de toute activité cérébrale complexe. Juste envie de me rouler en boule et dormir. Ou fuir quelque part dans la campagne avec plein d'oiseaux tout autour de nous.

Courage ! é__è

Ou fuir quelque part dans la campagne avec plein d'oiseaux tout autour de nous.

Tu n'aspires pas là à fuir, mais bien plutôt à vivre. Souvent, quand je manque d'oiseaux, j'écoute de la flûte.

Fuite quand même quelque part, disons que l'idée c'est qu'on vient de livrer la bataille de Borodino et que maintenant, on a besoin de se rallier, se retrouver, et ne plus être harcelés même par des broutilles, le temps de refaire nos forces. C'est le moment où on en vient à rêver d'HP ou de maison de repos histoire de se laisser aller et d'être pris en charge.
Et là, au taf j'ai plein de trucs à gros coût émotionnel à gérer, alors que je n'aurais qu'une envie c'est rester dans mon coin à rédiger des rapports d'étude tranquille... Faut essayer de ne pas trop procrastiner les trucs pénibles...

Courage l'ami ! Et paix aussi.

Oui, du courage. Le temps des rapports d'étude reviendra .

Apparemment votre situation s'arrange ?
Un petit week-end à la campagne ou au fond des bois pour décompresser peut-être ?
C'est vrai qu'on n'est plus des mules que l'on doit charger jusqu'à ce que mort s'en suive ?

ça va être dur; Madame est vraiment très fatiguée après la tornade émotionnelle de ces derniers jours.
On aurait certes bien besoin de se téléporter au vert, mais il faudrait pouvoir transplaner, quoi. L'automne va commencer, c'est le moment de marcher dans les Monts, piétiner les feuilles mortes, ramasser des châtaignes et s'enivrer de l'air frais et humide, de l'odeur de champignon, du chant argenté du rougegorge, du "pu-î" désolé des pouillots. Ce qui est terrible c'est de ne pas avoir la force de faire ce qui à terme nous en rendrait. Comme un affamé qui n'aurait même plus la force de lever la tête pour manger.

C'est vrai qu'on n'est plus des mules que l'on doit charger jusqu'à ce que mort s'en suive ?

Ah ben là, la mort d'épuisement on y allait tout droit...

Je hais le dimanche !
On est sortis un peu, hier, en forêt... Mais pas très longtemps, vu nos états de fatigue respectifs.
Aujourd'hui, dimanche... on ne va pas faire grand-chose, on ne s'en sent jamais le coeur. Parce que demain, la semaine reprend, avec son cortège d'anxiétés, et de voir cette barre noire si près, l'horizon si peu dégagé, ben comme d'habitude, ça va peser comme la pluie dehors, et j'aurai le coeur tellement lourd qu'au lieu d'être actif et créatif, je vais tourner en rond, sans force. Il m'aurait bien fallu une semaine, à moi aussi, pour digérer l'épisode qui vient de se passer, les pics d'angoisse, mais aussi les centaines de km en bagnole qu'il a nécessité pour faire face. Mais au lieu de ça il faut survivre à septembre qui est, dans tous les métiers, un mois chargé.
ç'a été tellement stressant qu'à ma grande horreur, j'ai repris un peu de poids, ce qui évidemment n'arrange pas mon image de moi-même. J'ai l'impression que sur ce point-là, ça sera toujours le rocher de Sisyphe : des efforts continus sans jamais de résultat bien intéressant.
J'en ai assez de devoir sans cesse "faire du travail sur moi" - à propos de TOUT, et SANS ARRETER UN SEUL INSTANT - pardon, non pas de devoir, mais de le faire, sans cesse, et de constater que c'est sans fin, sans fin, sans fin, que les progrès sont minimes, l'objectif éloigné, les donneurs de leçons, les takafoktu si nombreux, et pire, les "si t'as pas ce résultat, c'est que tapa-assé travaillé". J'en ai assez d'années de thérapie, d'années de régime et compagnie, et de ne toujours pas être comme je devrais, ni comme je voudrais, ni comme les autres voudraient que je sois, la tâche est immense, comporte des dizaines de dimensions et le travail sur une seule remplirait une vie entière.

Avez-vous déjà ressenti cette impression d'être un gigantesque chantier dont l'ampleur défie toute force humaine et décourage ? Cette impression que même en continuant à travailler d'arrache-pied, la tâche est tellement immense qu'une vie entière n'amènera aucun résultat visible ?

Oui, et dans ce cas je laisse tomber les choses les moins importantes. Le régime, ça ne me semble à faire que lorsque tout va bien, qu'on est tranquille, idéalement en vacances avec le corps occupé et l'esprit serein.

Tu es à un poids qui te met en danger ? Si non, eh bien je pense que tu peux passer outre, mais en essayant de ne pas te venger pour autant sur la nourriture pour compenser la fatigue. Si tu es fatigué, dors tant que tu peux, même 10 minutes par-ci par-là au lieu de traîner complètement crevé et d'essayer (enfin c'est ce que je fais) de retrouver de l'énergie avec des trucs caloriques.

Prends soin de toi au lieu de te pousser, travaille sur ce qui est vraiment urgent et mets le reste en attente, je suis sûre que ça te fera du bien

Pourquoi ne pas partager un câlin avec ta compagne, suivi d'une sieste ? Ca requinque le corps et le moral ^^

Si tu es fatigué, dors tant que tu peux, même 10 minutes par-ci par-là au lieu de traîner complètement crevé et d'essayer (enfin c'est ce que je fais) de retrouver de l'énergie avec des trucs caloriques.

Malheureusement je n'ai pas cette faculté à dormir quelques minutes. On va essayer de changer de rythme en soirée pour mieux dormir, car en ce moment c'est la catastrophe : coups de barre vers 15h, puis vers 19h, mais à minuit je n'ai pas sommeil...
Le temps fuit, mais comme je n'ai pas la force de l'occuper utilement (de manière créative) je le gaspille en jeux flash stupides, en glandouille... Je m'ennuie, et du coup je mange... Mais la force me manque pour faire surgir moi-même les moments stimulants, positifs, motivants...
Il faut dire que depuis 15 jours il a fallu que je "porte" beaucoup ma femme et... ben j'ai mal aux bras, quoi.

Des fois, j'aimerais bien être porté aussi, juste pour un petit truc, genre quelqu'un me proposerait de faire ça... sans que j'aie à passer outre ma fatigue pour avoir l'idée, organiser, mettre en place... mais personne ne peut le faire, personne ne le fera, et je n'ai d'ailleurs pas à demander...

Oui, ça ressemble à de la procrastination géante. Pas dans le sens péjoratif du terme hein, dans le sens: l'angoisse est tellement là qu'on se met en boule comme le hérisson au milieu de la route, c'est complétement pulsif.

Je ne l'ai jamais vécu à l'échelle que tu décris, je ne l'ai vécu que pour des tâches à faire dans mon travail...

Je l'ai aussi vécu un peu lorsqu'enfant (9-12 ans), on faisant de la rando à la montagne l'été avec mon père, je commençais à me sentir fatiguée à la moitié du chemin et commençait à penser que je n'arriverai pas au bout. Je ne sais comment, il a su trouver les mots ces fois là pour m'encourager. Aujourd'hui, ça m'aide souvent de me rappeler la satisfaction ressentie en arrivant au sommet malgré le découragement que j'avais pu ressentir au cours du chemin. De me rappeler que ce n'est pas parce que je crois que je n'y arriverais pas, que j'ai raison. Je m'intérroge souvent sur le rôle qu'ont pu jouer ces petites expériences d'enfant dans ma capacité à me battre, en tant qu'adulte.

Le fait de savoir que je puisse me tromper en croyant que je n'y arriverai pas joue énormément dans mes succès...
Je sais que tu n'aime pas qu'on te dise que tu as peut être tort de croire que tu n'y arrivera pas. Mais je te le dis quand même, en espérant que cette petite histoire te permette de trouver toi aussi, quelque part dans ton vécu, des raisons de croire que tu puisses parfois te tromper en pensant que tu n'y arriveras pas. Car que tu aies raison ou tort, il vaut mieux que tu croies que tu puisses avoir tort.

(désolée pour les phrases alambiquées )

(EDIT: croisement de posts: je pense que c'est bien de savoir demander, c'est aussi montrer à nos proches qu'on à beau ne pas avoir envie d'écouter leurs leçons, ils comptent pour nous, ils ont leur place dans nos vies)

Fusain



C'est parce que tu gères toi-même le chantier immense, que cela ne marche pas. Ton énergie seule, ne peut pas suffire.

En couple aussi, l'énergie du couple ne suffit pas dans toutes les périodes-charnières que l'on vit.

Ce que tu traverses, est normal.
Soit tu baisses les bras, et tu passes à un stade minimal, qui sera reposant un temps, mais qui reproduira de nouveau ensuite ce besoin de "chantier grandissant".

Soit tu "laisses faire". C'est un peu baisser les bras aussi, mais cette fois-ci, tu mets en veille. Tu te relies à la Nature dont tu parles si bien. Tu peux te relier à elle en esprit aussi, cela marche pour démarrer quand on ne peut pas y aller tout de suite.
Penser à la Nature, faire le geste intérieur de s'y relier, de s'y connecter. Attention, non pas pour puiser dedans, cela ne marchera point.

Se relier à la Nature, pour l'accompagner, pour suivre ses pas, suivre son chemin.

- en esprit, créer son image intérieur de se relier à elle
- chez soi et au travail, ajouter des plantes vertes, en prendre soin, les rempoter si elles sont déjà là, les partager avec d'autres
- ajouter des parfums agréables, écouter des musiques apaisantes qui te font penser à la nature, mettre des écrans de veille et des fonds d'écrans de paysages naturels grandioses, des posters etc... Remplacer petit à petit des matériaux non-naturels par du bois, du tissu végétal, ajouter de l'osier, etc.... Bref tout ce qui est sensoriel et lié à la nature, tous les sens possibles. C'est très important cet aspect sensoriel.


Et là, rapidement, tu seras "nourri", renforcé. cela va ensuite se faire en chaîne, tu auras envie de telle matière particulière, alors tu le fais, suis bien tes instincts au fil de leur arrivée. Et plus tu avances sur ce chemin, plus tu en profites, et plus tu peux aussi donner de toi, que ce soit en couple ou en travail.
Ton énergie sera démultipliée à un certain stade sur ce chemin.


Tu es le rameur, qui veut traverser l'Océan à la nage.
Ecoute tes instincts, ils te donnent les outils pour suivre cet appel: de quoi faire une barque, puis des rames, puis une voile, un gouvernail etc...

Là, tu es un simple nageur dans l'Océan. Relie-toi en esprit, sans rien "prendre", car cela sera voué à l'échec. Mets-toi humblement à disposition, accompagne ou laisse faire, même si cela te semble étrange, inhabituel, ou peu important. Surtout le "peu important"... Les meilleures clés sont là. Et tout te sera donné petit à petit.




With Love

Je crois surtout que je suis dans le cycle "je suis fatigué, donc je fais peu de choses, donc je suis mécontent du peu d'avancement, donc je ne m'attribue pas le droit de me reposer, donc je consacre mon temps à faire lentement et mal plutôt qu'à oser ne rien faire, et donc je reste fatigué".

J'avais un blog, aussi. Mais je ne vois plus d'intérêt à déblatérer mes ressentis, me parussent-ils poétiques. Après tout, tout le monde s'en cogne.

Entre ce que je ne vois plus l'intérêt de faire et ce que je n'ai pas la force de faire, la liste devient de plus en plus restreinte. Et j'ai mal à la tête (3e jour consécutif).

Fusain a écrit:Entre ce que je ne vois plus l'intérêt de faire et ce que je n'ai pas la force de faire, la liste devient de plus en plus restreinte. Et j'ai mal à la tête (3e jour consécutif).

Forcément. Surcharge.
Et comment veux-tu placer dedans un peu de sérénité ? Si c'est rempli déjà de tout ce mécontentement perpétuel qui s'accumule ?





Le bon côté, c'est qu'en persistant à ne rien changer, à force, cela fera comme les valises bourrées à craquer qui éclatent. Et là il y aura enfin de la place.



Mais c'est pas le chemin le plus reposant: tant qu'on veut "tenir", eh bien ça s'accumule effectivement.
Lâcher des choses, les éloigner, s'en éloigner, accepter que "toi" tu ne peux pas tout faire ainsi.


Tu veux continuer encore dans le "je ne lâche rien" ? C'est compliqué de lâcher...
Mais ça aide après.


Humour: si tu veux, on te charge encore plus aussi si tu préfères, si ça aide à effectuer le délestage.



Allez, je pose la grosse lanterne bien lourde...

Le lâcher-prise est une stratégie pour un meilleur rendement et non un coupable abandon. Tu constates bien que tu n'es pas bon à grand chose, qui trop embrasse mal étreint. Donc se reposer et faire attendre ce qui peut attendre c'est se donner les forces pour le reste.

J'espère que tu as passé une bonne nuit

Le problème du lâcher prise, comme de beaucoup de solutions de ce genre, c'est que l'entendement est toujours d'avis que c'est ce qu'il faut faire; mais la mécanique interne n'y arrive pas.

Parfois, pour réussir à trouver la mécanique, on peut aller en sens inverse de l'effet voulu.
Parce qu'on est tellement habitué à vivre avec, qu'on ne peut plus "faire sans", ou qu'on ne trouve pas le bouton interne comme tu dis.



Par exemple, pour "lâcher, décharger, déposer", observer ce qui se passe, si on se charge exprès. Sentir quelles parties du corps vont ressentir cette surcharge que tu fais monter. Puis au contraire les relâcher physiquement ou les masser, se faire masser aussi d'ailleurs, toujours un bon plan en couple ça...


Avec le corps, sentir aussi quelles émotions naissent, quels mécanismes s'activent, dans quel sens. Et les faire ensuite redescendre, relâcher, une fois qu'on les a sentis monter.


Tu peux voir aussi quelles images mentales montent en toi lorsque tu surcharges volontairement. Cela te dira où tu as mal, là où c'est le plus chargé. Et pareil, inverse ce que tu vois apparaître alors. Si tu vois la foule oppressante lorsque tu surcharge de noirceur, alors visualise un lieu isolé avec en petit comité, qui tu voudras dedans.
Si au contraire tu te vois seul, isolé, alors visualise un lieu convivial et gai, entouré de toute ta "famille" (pas forcément génétique ce terme) et des personnes qui te plaisent.


etc...


Lorsqu'on ne trouve pas le mécanisme, normal, c'est nouveau, comme un muscle qui n'a jamais fonctionné en fait. ^^
Alors:
étape 1. Faire monter en inverse la noirceur, et se tenir prêt à observer ce qui se passe, sur tout ce que cela déclenche en soi. Prends des notes si besoin, note chaque mot, chaque impression, chaque sentiment.

étape 2. Ensuite, refaire tomber ce que tu as rajouté artificiellement. Et inverser les points que tu as notés. Ce sont eux qui t'indiquent la voix à alléger, et ensuite, plus tu ajusteras ces points, plus cela deviendra intuitif ensuite.


Comme un muscle: contracter, décontracter.

Je suis malade par deux bouts : petit virus (fièvre, fatigue) et élongation à la cuisse (difficulté à rester assis).
Mais je me réjouis : le médicament est le même pour les deux.

Quand on autopsiera mon foie, il contiendra des nodules de paracétamol pur, avec la consistance de la pastille de Vichy. Et youhouhou ! Un gramme !

Ayons la geignardise hilare, que diable !

Méga-craquage in progress...

Tant que vous vous soutenez mutuellement, craquez, craquez. Parfois, le trop-plein DOIT déborder. Faut que ça sorte ? Eh bah, que ça sorte ! Mais bien, propre, jusqu'au bout, et avec du désinfectant. ^^

Courage à vous deux. Tenez bon, mais craquez s'il le faut. Tenez bon en vous-mêmes et pour vous.

Ma femme ressort de chez le doc, ben vu ce qu'il lui a dit, c'est pas brillant du tout. Je m'inquiète beaucoup, et par contrecoup, et très égoïstement je me retrouve très seul pour porter mon propre sac à dos.
Et là on n'en peut plus des "non maaaais vous êtes jeunes, vous avez aucune raison d'être malades, d'être fatigués, d'être angoissés..."
Ben voyons.
Voilà.
On n'a pas le droit d'en avoir plein les bottes et de craquer sous une pression d'enfer. Suffit de décréter "dans sa tête" qu'elle n'existe pas. On est obligés de cacher à nos familles respectives qu'on consulte un médecin, a fortiori si on se retrouve en arrêt. On doit être en pleine bourre et jongler avec des sacs d'une tonne, et le sourire aux lèvres s'il vous plaît.

Je pratique la prière d'alliance : comme tu le sais, elle commence par "Merci".
Ce matin, j'ai pris le temps, avant de commencer à travailler, de chercher sur un site de liturgie des heures les lectures des laudes, et j'ai rendu grâce en constatant que, "comme par hasard" la lecture de Paul allait droit au coeur de l'écologiste chrétien que j'essaie d'être (cf topic "Les animaux ont-ils une âme ?")
Mais je sais très mal prier, je ne sais pas recevoir - quand ça ne va pas, j'ai plutôt envie de me fermer comme une huître et de me dire "Dieu a d'autres choses à faire que de s'occuper de mes gémissements d'épave fainéante". Une forme d'orgueil mal placé à n'en douter pas.
Après... quand ça va vraiment très mal, j'écris toujours. C'est le dernier truc qui fonctionne, même quand le bonhomme est allongé, quand même l'appétit est coupé (et chez moi, c'est rare) le verbe survit encore un petit peu. De sorte que je peux écrire des ressentis dans un état physique assez calamiteux, par exemple tout à l'heure, complètement assommé de fièvre et incapable de marcher trois pas. Comme un journaliste sportif, j'écris en pleine tourmente ce qui semble être un rapport définitif alors que ce n'est que le constat d'un orage ponctuel.

De toute façon, très pragmatiquement, j'ai rencard chez le doc demain matin. On verra.

A la CLC (croisade du livre chrétien - vilain nom c'est vrai...) se trouve un livre intitulé: "La puissance de la louange". C'est, comme tous ces livres, une approche à la fois théologique et pratique, très simple et tout public, mais diablement (!) efficace...
Il ne s'agit pas d'avoir de la religion, mais d'avoir l'Esprit.
Je ne prétends pas ici te prêcher, mais je te lis régulièrement, et ça m'afflige de te voir si tourmenté.

L'Esprit souffle sur un certain nombre de nos projets, mais lui faire appel bassement pour moi, j'ai du mal. Ce qui signifie que j'y suis fermé.

Je peux insister ?
Il est le "Consolateur" Je vous l'enverrai d'auprès du père pour "ÊTRE AVEC VOUS A JAMAIS !"...
"Combien plus donnera t-il l'Esprit Saint à ceux qui l'en prient"....
Je trouve dommage que les chrétiens soient si rares à s'emparer de cette aubaine !

Aujourd'hui, je suis dans un tel état que je ne me sens pas très réceptif à un "tu n'as qu'à prier", en fait. Je reste parfaitement révulsé par l'idée de prier pour demander quelque chose pour son putain de petit soi, avec le merdier infâme qu'est le monde, et je me sentirais grotesquement déplacé, goujat, tout ce que tu veux en commençant une prière pour demander un soulagement ou quoi que ce soit pour ma saleté de pomme. N'ai-je pas déjà auprès de moi ma femme qui va plus mal que moi ?

Du reste, je ne crois pas que la prière fasse des miracles pour le degré de saturation où je suis arrivé. En ce moment je suis obligé de tout sacrifier et ça va continuer encore et encore. Je pourrais, c'est vrai, me taire. Ne rien dire à personne, car après tout, on a tous nos problèmes et c'est d'un narcissisme affolant d'en faire état comme ça. D'un autre côté, ça déborde. Ce topic est celui de ma présentation, il suffit de ne pas le lire, pour ceux que mon manque de pudeur choque. De mon côté, ne rien dire à personne, nulle part, cela ne m'est plus possible. Déjà qu'il ne faut rien dire à nos familles et pas grand-chose à nos amis...

Rassure-toi je ne te juge pas, mais c'est juste un partage sur une "méthode" que nous utilisons fréquemment et qui a fait ses preuves. Désolé du dérangement.

ça n'a rien à voir avec du "dérangement". Je te l'ai dit, j'ai un problème avec le fait de prier pour soi, cela me semble déplacé et obscène, je culpabilise déjà assez de me sentir mal au point d'être obligé d'en parler; alors en parler à Dieu... je n'oserai pas, c'est tout. Même s'il peut tout. Ce n'est pas parce qu'une personne peut nous aider qu'on a le droit de la solliciter. Ce n'est pas pour t'envoyer bouler que je le dis avec des mots crus, c'est pour illustrer l'ampleur du blocage.