Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
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Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Impossible avec les dossiers que j'ai en cours en ce moment. Mais là je suis en train d'exploser. Ce soir, là, j'explose. Seul en première ligne, je ne peux plus. Tout seul avec tout le monde qui crie "Laisse-moi me reposer tranquille".
C'EST QUAND QUE MOI AUSSI JE PEUX M'ENFUIR ET DORMIR BORDEL.
C'EST QUAND QUE MOI AUSSI JE PEUX M'ENFUIR ET DORMIR BORDEL.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
L'autre soir, j'essayais de dormir, malade, et parmi les pensées qui grouillaient il y avait toutes celles relatives à la perpétuelle tentation de m'autoexclure, de m'effacer, me bannir, etc. Et ce qui est incroyable c'est que ces pensées sont apaisantes. Je me visualise délaissé dans mon coin par tel ou tel groupe, et je me sens à la fois profondément triste et apaisé, comme bercé. Comme si en fait je souhaitais ce retour à la solitude de la tanière et désirais l'abandon (seul digne de moi ? donc, apaisement d'avoir reçu le mérité ?)
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Si je m'exclus moi-même, si je me mets en retrait, je n'ai plus besoin d'avoir peur de me faire exclure. Puisque j'ai choisi, on ne peut plus me toucher à travers ça. Du coup, plus besoin d'avoir peur. Plus besoin de me remettre en question non plus par rapport aux autres. Donc, apaisement. Au moins dans ma tête, ça marche comme ça, peut-être que c'est comparable pour toi?
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Oui, je pense que c'est ça.
Me voilà finalement en arrêt : état grippal. Cette fois, je n'ai plus le choix, je ne peux même plus faire semblant de travailler.
Me voilà finalement en arrêt : état grippal. Cette fois, je n'ai plus le choix, je ne peux même plus faire semblant de travailler.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Repose-toi bien, alors!
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
La maladie c'est une façon de s'auto-exclure ?
Zébu- Messages : 489
Date d'inscription : 10/09/2010
Age : 57
Localisation : Brabant Wallon
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
La maladie c'est une façon de s'auto-exclure ?
Une manière délicate d'insinuer que c'est une maladie fabriquée ?
Non, car, là, elle ne m'exclut pas de quoi que ce soit dont je ressente une envie de m'exclure.
Et puis, le psychosomatique d'accord, mais pas au point de fabriquer ex nihilo une trachéite et de la fièvre.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Non non, aucune tentative délicate de ce genre, c'est une vraie question... à laquelle j'ai longtemps été confronté. D'où ma curiosité.
Et peut-être que ce n'est pas la maladie qui est fabriquée à des fins inconscientes mais plutôt que la maladie est la conséquence d'un organisme qui ne veut ou ne peut se défendre pleinement.
Et peut-être que ce n'est pas la maladie qui est fabriquée à des fins inconscientes mais plutôt que la maladie est la conséquence d'un organisme qui ne veut ou ne peut se défendre pleinement.
Zébu- Messages : 489
Date d'inscription : 10/09/2010
Age : 57
Localisation : Brabant Wallon
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Bof. Quand on tire sur la corde (cf précédent arrêt maladie non posé finalement), on est fatigué, et l'organisme est plus exposé à toutes les saloperies qui traînent; s'il y a du psy là-dedans, c'est plutôt dans la démarche qui nous a incités à ne PAS écouter davantage et plus tôt le besoin de repos.
Mais quand, en plus, il fait froid et humide, qu'on habite au 1er le long d'une avenue très passante d'une grande ville, qu'on a travaillé 3 semaines par 15° dans le bureau, il n'y a peut-être pas besoin d'aller chercher de grandes explications à caractère psy pour expliquer une maladie qui concerne les voies respiratoires.
Sur ce, je vais me reposer quelque peu...
Mais quand, en plus, il fait froid et humide, qu'on habite au 1er le long d'une avenue très passante d'une grande ville, qu'on a travaillé 3 semaines par 15° dans le bureau, il n'y a peut-être pas besoin d'aller chercher de grandes explications à caractère psy pour expliquer une maladie qui concerne les voies respiratoires.
Sur ce, je vais me reposer quelque peu...
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Attention, ce matin, prendre soin de soi module advanced : je vais un peu mieux... je vais essayer de me reposer sans ouvrir un fichier de travail.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Très bien, Fusain!
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
C'est pas gagné. Il s'agit d'essayer, une fois, de ressentir un arrêt maladie comme légitime. De ne pas me sentir en fraude, usurpateur, quelqu'un "qui aurait pu faire l'effort". Etant confronté à un entourage mitigé qui, notamment, joue la carte du "si tu mangeais des fruits et légumes komyfo, tu ne serais pas malade. C'est donc ta faute." Sous-entendu : tu pourrais expier en allant travailler malade.
Mes parents m'ont à ce propos débité une version assez étonnante de l'honnêteté en décrétant qu'il aurait mieux valu "me mettre en travail à domicile" que prendre l'arrêt maladie qui m'a été prescrit. En travail à domicile et au lieu de ça, roupiller, puisque ma capacité de travail en ce moment doit être de 20% de la norme, sur une journée (en arrêt, l'employeur paie 50% du salaire. Il a donc intérêt à ce que je sois en arrêt si mon rendement tombe sous les 50%.)
C'est assez déroutant comme vision de l'honnêteté chez des donneurs de leçons pareils. Ils n'ont pas dû lire les derniers rapports sur les dégâts du présentéisme sur les entreprises.
Méthode Coué : Ce n'est pas ma faute si je suis malade, ce n'est pas ma faute si je suis malade.
Constat : j'ai envie d'être reconnu comme n'étant pas un tire-au-flanc professionnel, on m'a trop répété que je l'étais (toute mon enfance et études, je vous laisse donc deviner qui est "on")
Question : dans un monde qui a tout intérêt à nous renvoyer cette image de nous-mêmes afin de nous cingler (management presse-citron), qui est capable de résister à ces pressions et de tenir ferme dans la certitude d'être quelqu'un de normalement travailleur ?
Mes parents m'ont à ce propos débité une version assez étonnante de l'honnêteté en décrétant qu'il aurait mieux valu "me mettre en travail à domicile" que prendre l'arrêt maladie qui m'a été prescrit. En travail à domicile et au lieu de ça, roupiller, puisque ma capacité de travail en ce moment doit être de 20% de la norme, sur une journée (en arrêt, l'employeur paie 50% du salaire. Il a donc intérêt à ce que je sois en arrêt si mon rendement tombe sous les 50%.)
C'est assez déroutant comme vision de l'honnêteté chez des donneurs de leçons pareils. Ils n'ont pas dû lire les derniers rapports sur les dégâts du présentéisme sur les entreprises.
Méthode Coué : Ce n'est pas ma faute si je suis malade, ce n'est pas ma faute si je suis malade.
Constat : j'ai envie d'être reconnu comme n'étant pas un tire-au-flanc professionnel, on m'a trop répété que je l'étais (toute mon enfance et études, je vous laisse donc deviner qui est "on")
Question : dans un monde qui a tout intérêt à nous renvoyer cette image de nous-mêmes afin de nous cingler (management presse-citron), qui est capable de résister à ces pressions et de tenir ferme dans la certitude d'être quelqu'un de normalement travailleur ?
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Je ne sais pas trop. Il m'est arrivé de contester un arrêt maladie. Il m'est aussi arrivé de l'accepter, voire de "pousser" à ce que le médecin me le propose. Comme c'est genre deux jours, je me suis pas sentie trop mal à l'aise, mais j'en avais besoin aussi.
J'ai une fois eu un arrêt de travail pour des raisons psychologiques qui n'était pas tout à fait "honnête" et j'avais très mauvaise conscience au début. Mais ça m'a fait un tel bien que je n'ai pas regretté après coup (ce n'était pas très gênant au boulot).
J'évite quand même les arrêts de travail, et encore plus avec cette histoire de jour de carence. J'étais à maximum un par an...
Tu as le droit de te reposer en tout cas, Fusain! Vraiment!
J'ai une fois eu un arrêt de travail pour des raisons psychologiques qui n'était pas tout à fait "honnête" et j'avais très mauvaise conscience au début. Mais ça m'a fait un tel bien que je n'ai pas regretté après coup (ce n'était pas très gênant au boulot).
J'évite quand même les arrêts de travail, et encore plus avec cette histoire de jour de carence. J'étais à maximum un par an...
Tu as le droit de te reposer en tout cas, Fusain! Vraiment!
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Je n'arrive pas à en prendre moins d'un par an. Je pensais tenir cette année, et puis non.
Le problème, c'est que moins on a bonne conscience, moins on se repose. Le corps n'est pas au travail mais l'esprit se mine et c'est presque pire. De sorte qu'on demeure exposé à ce que ça recommence un peu plus tard.
Une phrase que profèrent souvent les donneurs de leçons du travail, c'est : "tant qu'il y a du boulot, on reste au boulot, même si ça fait finir tard". Seulement, il y a beau temps que "le boulot" ne peut plus être divisé en petits tas occupant chacun une journée : il me faut une semaine pour rédiger un rapport d'étude, il me faut donc bien quitter le bureau alors même que j'ai encore "du boulot". Mais l'une des conséquences, c'est qu'on ne peut plus partir, ni le soir, ni en week-end, ni même en vacances avec le sentiment apaisant de la tâche achevée : on part comme un voleur, en décidant arbitrairement qu'on arrête là et qu'on reprendra à son retour. En sachant que pendant notre absence, même le soir, peuvent arriver des mails, des appels, car on peut avoir des collègues, des partenaires, qui pour des raisons à eux triment jusqu'à 22h. Il est devenu impossible de tirer le rideau avec bonne conscience, et d'être, dans sa tête, en pause bien méritée.
Dans ma tête je ne suis jamais en pause. Partir une semaine sans tel pro et sans mails est un effort, tant j'ai peur de ce qui peut arriver entretemps et qu'on me reproche mon absence. Car même en plein mois d'août on peut tomber sur des gens qui ne reconnaissent pas le fait que tu sois en vacances, se sont laissés coincer par une date limite et reportent la faute sur toi.
En plus, là, ce matin, je suis obligé de répondre à mon boss pour lui donner des infos sur un dossier pourri dont il est contraint de s'occuper. C'est très, très stressant. C'est le seul dossier sur lequel je n'ai pas été au top : un partenaire extrêmement désagréable et méprisant de sorte que quand il a fallu faire des choix, j'ai procrastiné son dossier au profit des gens plus normaux... Mais, de son côté, il a été cause de la moitié au moins des pertes de temps, non impliqué, et je commence à constater qu'il est carrément pas très honnête. J'essaie de m'en persuader pour me détendre l'esprit.
Le problème, c'est que moins on a bonne conscience, moins on se repose. Le corps n'est pas au travail mais l'esprit se mine et c'est presque pire. De sorte qu'on demeure exposé à ce que ça recommence un peu plus tard.
Une phrase que profèrent souvent les donneurs de leçons du travail, c'est : "tant qu'il y a du boulot, on reste au boulot, même si ça fait finir tard". Seulement, il y a beau temps que "le boulot" ne peut plus être divisé en petits tas occupant chacun une journée : il me faut une semaine pour rédiger un rapport d'étude, il me faut donc bien quitter le bureau alors même que j'ai encore "du boulot". Mais l'une des conséquences, c'est qu'on ne peut plus partir, ni le soir, ni en week-end, ni même en vacances avec le sentiment apaisant de la tâche achevée : on part comme un voleur, en décidant arbitrairement qu'on arrête là et qu'on reprendra à son retour. En sachant que pendant notre absence, même le soir, peuvent arriver des mails, des appels, car on peut avoir des collègues, des partenaires, qui pour des raisons à eux triment jusqu'à 22h. Il est devenu impossible de tirer le rideau avec bonne conscience, et d'être, dans sa tête, en pause bien méritée.
Dans ma tête je ne suis jamais en pause. Partir une semaine sans tel pro et sans mails est un effort, tant j'ai peur de ce qui peut arriver entretemps et qu'on me reproche mon absence. Car même en plein mois d'août on peut tomber sur des gens qui ne reconnaissent pas le fait que tu sois en vacances, se sont laissés coincer par une date limite et reportent la faute sur toi.
En plus, là, ce matin, je suis obligé de répondre à mon boss pour lui donner des infos sur un dossier pourri dont il est contraint de s'occuper. C'est très, très stressant. C'est le seul dossier sur lequel je n'ai pas été au top : un partenaire extrêmement désagréable et méprisant de sorte que quand il a fallu faire des choix, j'ai procrastiné son dossier au profit des gens plus normaux... Mais, de son côté, il a été cause de la moitié au moins des pertes de temps, non impliqué, et je commence à constater qu'il est carrément pas très honnête. J'essaie de m'en persuader pour me détendre l'esprit.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
J'avoue être surprise par tout ça. Où sont les 35h là-dedans ? Et des congés où on peut te joindre à tout moment alors qu'il n'y a aucune urgence vitale, ce sont tes employeurs qui abusent...Fusain a écrit:
Une phrase que profèrent souvent les donneurs de leçons du travail, c'est : "tant qu'il y a du boulot, on reste au boulot, même si ça fait finir tard". Seulement, il y a beau temps que "le boulot" ne peut plus être divisé en petits tas occupant chacun une journée : il me faut une semaine pour rédiger un rapport d'étude, il me faut donc bien quitter le bureau alors même que j'ai encore "du boulot". Mais l'une des conséquences, c'est qu'on ne peut plus partir, ni le soir, ni en week-end, ni même en vacances avec le sentiment apaisant de la tâche achevée : on part comme un voleur, en décidant arbitrairement qu'on arrête là et qu'on reprendra à son retour. En sachant que pendant notre absence, même le soir, peuvent arriver des mails, des appels, car on peut avoir des collègues, des partenaires, qui pour des raisons à eux triment jusqu'à 22h. Il est devenu impossible de tirer le rideau avec bonne conscience, et d'être, dans sa tête, en pause bien méritée.
Tu es payé pour du temps de travail, et de plus tu dois avoir un bon rendement j'imagine. Ils ne veulent pas non plus le beurre, l'argent du beurre et le *** de la crémière ?
On me traitait mieux dans mes jobs de subalterne, au moins quand c'est l'heure de partir tu pars, et on te propose des heures sup, on ne te les impose pas (puis on te remercie bien après).
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Ben si tu t'en tiens aux 35h ou au strict respect de ton temps de travail, les qualificatifs dévalorisants pleuvent : "celui qui compte ses heures, il a pas tout compris", "tu serais pas un peu fonctionnaire sur les bords ?" etc etc. Dans le milieu où je travaille, et je pense que c'est un peu partout pareil, on est toujours un peu au travail et il est normal d'être joignable à tout moment, de se tenir peu ou prou disponible, etc.
Cela dit, je pense que toujours obsédé par l'idée de démentir les accusations de mollesse et de fainéantise dont j'ai été inondé pendant toute ma scolarité, je suis particulièrement sensible à ce discours, d'autant plus que je n'aime pas particulièrement travailler et apprécie de disposer de temps pour moi, d'espaces de liberté, etc. Bref, je ne suis pas spontanément un bourreau de travail et si je pouvais passer plus de temps à me balader, peindre et écrire, cela m'irait fort bien. Comme tout le monde, d'ailleurs, je suppose. Au bout d'un moment, c'est indiscernable, la peur de ne pas en faire assez ou la conscience professionnelle, la paresse ou la recherche d'espaces de liberté, et plus le travail est envahissant plus on a envie de s'en retirer afin qu'il ne nous emplisse plus la tête, etc.
J'ai l'impression que je pourrais me laisser facilement aller à ne pas en faire assez, et que je dois lutter contre. Mais impossible de savoir si je suis un fainéant congénital qui a réussi à y remédier en s'imposant une discipline, ou si je suis, tout simplement, normal.
Cela dit, je pense que toujours obsédé par l'idée de démentir les accusations de mollesse et de fainéantise dont j'ai été inondé pendant toute ma scolarité, je suis particulièrement sensible à ce discours, d'autant plus que je n'aime pas particulièrement travailler et apprécie de disposer de temps pour moi, d'espaces de liberté, etc. Bref, je ne suis pas spontanément un bourreau de travail et si je pouvais passer plus de temps à me balader, peindre et écrire, cela m'irait fort bien. Comme tout le monde, d'ailleurs, je suppose. Au bout d'un moment, c'est indiscernable, la peur de ne pas en faire assez ou la conscience professionnelle, la paresse ou la recherche d'espaces de liberté, et plus le travail est envahissant plus on a envie de s'en retirer afin qu'il ne nous emplisse plus la tête, etc.
J'ai l'impression que je pourrais me laisser facilement aller à ne pas en faire assez, et que je dois lutter contre. Mais impossible de savoir si je suis un fainéant congénital qui a réussi à y remédier en s'imposant une discipline, ou si je suis, tout simplement, normal.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Fusain a écrit:Ben si tu t'en tiens aux 35h ou au strict respect de ton temps de travail, les qualificatifs dévalorisants pleuvent : "celui qui compte ses heures, il a pas tout compris", "tu serais pas un peu fonctionnaire sur les bords ?" etc etc. Dans le milieu où je travaille, et je pense que c'est un peu partout pareil, on est toujours un peu au travail et il est normal d'être joignable à tout moment, de se tenir peu ou prou disponible, etc.
Pareil pour moi, pourtant, je suis fonctionnaire plus que "sur les bords". Ici, c'est normal de sortir tard, en étant arrivé tôt. Même si la charge de travail ne le justifie pas forcément, d'ailleurs. Le seul truc qui passe à peu près, c'est les congés, et encore, faut y réfléchir bien avant de partir, histoire que ça ne tombe pas au mauvais moment. Le truc pour éviter que les gens fassent des heures sup', dans certains services, c'est de ne pas autoriser à "badger", donc de les compter - et même si on le fait, ben, on n'en tire à peu près rien. Donc je comprends tout à fait Fusain, moi.
Pour les arrêts de travail: Je dis moins de un par an, parce que pour l'instant, je n'en ai pas eu cette année (*touche du bois*), et je n'en avais pas en 2009. Mais bon, j'étais "arrêtée" pendant deux mois en 2008, sauf que je n'avais pas de boulot de toute façon, donc ça ne voulait rien dire. Mais je comprends qu'on puisse culpabiliser comme ça, je le fais aussi (surtout l'année dernière, ça tombait mal), mais quand ça ne va vraiment plus, j'accepte quand même. J'ai fini par apprendre ça...
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Le problème, c'est qu'à moins d'être inconscient, hospitalisé, ou le bras travailleur cassé, on "peut" toujours. Nous avons tous rencontré des gens qui se font gloire d'être au boulot avec 39 de fièvre (ils ne font sûrement rien de bon, et contaminent tout le monde, mais ils sont là, et ils le font savoir). Est-ce que je "pouvais" ? Ce matin j'aurais pu travailler deux heures, je pense. Est-ce que je l'aurais payé ou pas en étant au fond de mon lit cet aprem où d'ailleurs je vais peut-être me retrouver car la fièvre remonte ? Mystère.
Quelque part, tant qu'on n'est pas à l'hosto ou inconscient, un arrêt maladie est toujours abusif, si on le regarde séparément. A plus long terme, il peut servir à éviter le gros crash qui se traduit par six mois d'arrêt cette fois-ci bien forcé. Si la prise en charge sécu n'existait pas, on irait bosser. On serait virés pour manque de rendement. On finirait par mourir. Mais ça ne se verrait pas. Du coup, on en reste sur la vision au coup par coup. "Tu exagères, tu pourrais bien..."
Pour les heures, beaucoup d'entreprises n'ont pas de badgeuses. Et il suffit de donner l'ordre au salarié de débadger à 18h et de retourner à son bureau. C'est un ordre de son employeur, il ne peut s'y soustraire.
Quelque part, tant qu'on n'est pas à l'hosto ou inconscient, un arrêt maladie est toujours abusif, si on le regarde séparément. A plus long terme, il peut servir à éviter le gros crash qui se traduit par six mois d'arrêt cette fois-ci bien forcé. Si la prise en charge sécu n'existait pas, on irait bosser. On serait virés pour manque de rendement. On finirait par mourir. Mais ça ne se verrait pas. Du coup, on en reste sur la vision au coup par coup. "Tu exagères, tu pourrais bien..."
Pour les heures, beaucoup d'entreprises n'ont pas de badgeuses. Et il suffit de donner l'ordre au salarié de débadger à 18h et de retourner à son bureau. C'est un ordre de son employeur, il ne peut s'y soustraire.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Moi, les arrêts maladie quand j'étais jeune au lycée, ils m'ont sauvé sinon la vie, mais l'existence. Les médecins étaient compréhensifs. Ils savaient que ça permettait aux personnes limites de refaire les batteries. Les quotas et la fonctionnarisation des toubibs par l'obligation du médecin référent, a certainement des conséquences désastreuses à ce niveau.
Andromaque- Messages : 674
Date d'inscription : 07/11/2012
Localisation : Paris
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Lesdits quotas ne sont que la conséquence d'une atmosphère de suspicion généralisée autour du mythe du Français congénitalement tire-au-flanc, vicelard, expert en carotte et en glandouille, nécessitant une traque sans merci pour "le faire enfin travailler un petit peu". Il est "amusant" de savoir que ce mythe plonge ses racines dans les "analyses" bidon de la défaite de 40 qui ont fleuri sous Vichy et y ont d'autant plus prospéré que, bien évidemment, le pouvoir les a fortement encouragées et reprises à son compte dans le cadre de sa Révolution nationale, tout comme il reprenait à son compte la propagande du Reich sur des Allemands tout aussi congénitalement travailleurs, méticuleux, productifs etc etc.
Me revoilà comme une andouille cet après-midi à ressentir confusément le besoin de quelque chose sans savoir de quoi. Un peu de vertige des possibles et de procrastination du choix, de flemme aussi - se lancer ou pas ? - mais confusément l'idée que parmi les possibilités concrètes qui existeraient là tout de suite, aucune n'est vraiment la bonne. Peut-être parce que Noël "approche" et que chaque année, je me dis que c'est l'occasion de tester l'adage de Baudelaire "la poésie, c'est l'enfance retrouvée à volonté", je me sens porté à me sentir enfant : avec juste de tout petits soucis, et les yeux vite émerveillés par le moindre colifichet. J'aurais envie de tenir entre mes mains quelques-uns de mes vieux jouets, avec l'idée que de la poésie en naîtrait, mais ce n'est pas possible, ils ne sont pas ici. Je ne sais pas si c'est une envie de lâche fuite - abdiquer mes responsabilités d'adulte, cesser de jouer à l'homme fort et responsable que je suis, certes, mais à un prix énergétique démentiel, la faute à l'hypercontrôle - ou autre chose, je ne sais pas quoi.
Je repense à ces mots de SoleilSombre... que je serais coupé et en recherche d'un bout de moi ou d'un vrai-moi qui n'émergerait pas parce que j'en aurais peur ? Mais s'il cherche à émerger, il reste bien caché et confus le bougre, et je ne sais pas où aller le chercher. De plus, j'ai sincèrement le sentiment d'être plus "moi" que jamais depuis, disons, un an, tout en sachant que ce n'est pas encore ça. Qu'est-ce que cette force vitale qui bouge mais n'arrive pas à casser une coquille veut dire et surtout, qu'est-elle ? J'évolue, je change, j'ai des projets, je respire, parfois difficilement mais moins mal. Et pourtant ! Cette énergie est bizarre; elle est d'un bleu brillant comme un beau joujou neuf qui multiplie les possibles; mais elle ne prend pas corps dans mes mains, elle glisse... Elle met même en échec mon "art" de la métaphore...
Me revoilà comme une andouille cet après-midi à ressentir confusément le besoin de quelque chose sans savoir de quoi. Un peu de vertige des possibles et de procrastination du choix, de flemme aussi - se lancer ou pas ? - mais confusément l'idée que parmi les possibilités concrètes qui existeraient là tout de suite, aucune n'est vraiment la bonne. Peut-être parce que Noël "approche" et que chaque année, je me dis que c'est l'occasion de tester l'adage de Baudelaire "la poésie, c'est l'enfance retrouvée à volonté", je me sens porté à me sentir enfant : avec juste de tout petits soucis, et les yeux vite émerveillés par le moindre colifichet. J'aurais envie de tenir entre mes mains quelques-uns de mes vieux jouets, avec l'idée que de la poésie en naîtrait, mais ce n'est pas possible, ils ne sont pas ici. Je ne sais pas si c'est une envie de lâche fuite - abdiquer mes responsabilités d'adulte, cesser de jouer à l'homme fort et responsable que je suis, certes, mais à un prix énergétique démentiel, la faute à l'hypercontrôle - ou autre chose, je ne sais pas quoi.
Je repense à ces mots de SoleilSombre... que je serais coupé et en recherche d'un bout de moi ou d'un vrai-moi qui n'émergerait pas parce que j'en aurais peur ? Mais s'il cherche à émerger, il reste bien caché et confus le bougre, et je ne sais pas où aller le chercher. De plus, j'ai sincèrement le sentiment d'être plus "moi" que jamais depuis, disons, un an, tout en sachant que ce n'est pas encore ça. Qu'est-ce que cette force vitale qui bouge mais n'arrive pas à casser une coquille veut dire et surtout, qu'est-elle ? J'évolue, je change, j'ai des projets, je respire, parfois difficilement mais moins mal. Et pourtant ! Cette énergie est bizarre; elle est d'un bleu brillant comme un beau joujou neuf qui multiplie les possibles; mais elle ne prend pas corps dans mes mains, elle glisse... Elle met même en échec mon "art" de la métaphore...
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Fusain a écrit:Lesdits quotas ne sont que la conséquence d'une atmosphère de suspicion généralisée autour du mythe du Français congénitalement tire-au-flanc, vicelard, expert en carotte et en glandouille, nécessitant une traque sans merci pour "le faire enfin travailler un petit peu". Il est "amusant" de savoir que ce mythe plonge ses racines dans les "analyses" bidon de la défaite de 40 qui ont fleuri sous Vichy et y ont d'autant plus prospéré que, bien évidemment, le pouvoir les a fortement encouragées et reprises à son compte dans le cadre de sa Révolution nationale, tout comme il reprenait à son compte la propagande du Reich sur des Allemands tout aussi congénitalement travailleurs, méticuleux, productifs etc etc.
Intéressant comme info! Bon ben, c'est peut-être bien que je sois devenue française, alors... Encore que les enfants français travaillent généralement beaucoup mieux à l'école que les enfants allemands - je dis bien "généralement", hein, il y a de tout des deux côtés.
Question: Tu connais aussi ce sentiment d'être tiraillé entre deux choses un peu incompatibles? Genre la timidité et l'envie d'être seul face à une envie, voire un besoin, d'aller vers les gens, d'être avec eux? (Je te demande ça parce que je suis très dans le contrôle aussi, et souvent tiraillée comme ça, à me demander du coup qu'est-ce qui est vraiment "moi".)
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Mettre la défaite sur le dos du brave français ça permettait d’exonérer les responsables...
Andromaque- Messages : 674
Date d'inscription : 07/11/2012
Localisation : Paris
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
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Dernière édition par Fusain le Ven 30 Nov 2012 - 22:27, édité 1 fois (Raison : parce que je suis un sale con)
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Preuve qu'il fallait absolument à cette période désarmer la France...
Andromaque- Messages : 674
Date d'inscription : 07/11/2012
Localisation : Paris
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
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Dernière édition par Fusain le Ven 30 Nov 2012 - 22:27, édité 1 fois (Raison : parce que je suis un sale con)
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
En même temps, la description du surdoué contient des choses comme "grande lucidité" ; c'est assez flou (grande ça commence où ? est-ce que je suis vraiment lucide ?) pour que ça fasse capoter l'auto-examen (sauf à avoir un bon melon ).
Mais ******* tu as été testé hein. T'as de la chance que je ne puisse pas te secouer comme un prunier à distance ^^
Mais ******* tu as été testé hein. T'as de la chance que je ne puisse pas te secouer comme un prunier à distance ^^
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Si tu as été testé, ben - "faking good", c'est impossible dans ces tests. On ne peut pas y paraître plus compétent qu'on ne l'est. C'est prouvé.
Mais c'est clair que si tout ca paraissait facile, le fait de savoir théoriquement que non, ce n'est pas facile pour tout le monde, il n'aide pas beaucoup. C'était quand même trop facile et donc, difficile d'y accorder vraiment de la valeur dans une société qui valorise l'effort, qu'on n'a pas fourni. Sauf à se dire que finalement, si c'est facile pour moi alors que c'est difficile pour d'autres, peut-être y a-t-il une valeur au fait que ce soit facile, justement?
Fusain:
Mais c'est clair que si tout ca paraissait facile, le fait de savoir théoriquement que non, ce n'est pas facile pour tout le monde, il n'aide pas beaucoup. C'était quand même trop facile et donc, difficile d'y accorder vraiment de la valeur dans une société qui valorise l'effort, qu'on n'a pas fourni. Sauf à se dire que finalement, si c'est facile pour moi alors que c'est difficile pour d'autres, peut-être y a-t-il une valeur au fait que ce soit facile, justement?
Fusain:
fleur_bleue- Messages : 3764
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Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
C'est qu'un test et son score ne sont jamais que des évaluations extérieures alors que la confiance en soi et la place que l'on peut s'octroyer sont des sentiments qui se bâtissent de l'intérieur. Les deux n'ont rien à voir.
Zébu- Messages : 489
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Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
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Dernière édition par Fusain le Ven 30 Nov 2012 - 22:27, édité 1 fois (Raison : parce que je suis un sale con)
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
C'est vrai que ce mot cohérence m'a également énormément touché.
D'ailleurs, elle me semble souvent liée à un élément dépressif quand elle est mise à mal.
D'ailleurs, elle me semble souvent liée à un élément dépressif quand elle est mise à mal.
Zébu- Messages : 489
Date d'inscription : 10/09/2010
Age : 57
Localisation : Brabant Wallon
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
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Dernière édition par Fusain le Ven 30 Nov 2012 - 22:27, édité 1 fois (Raison : parce que je suis un sale con)
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Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Lu sur le topic autoban :
Et là je vais me dire que je fais sûrement partie de ces ploucs qui dégoûtent les gens quand ils croient tomber sur un forum de surdoués. Bang.
R3M1 a écrit:Bonsoir,
Je demande un ban définitif. Revenir sur ZC après quelques mois d'absence et tomber sur des ploucs, sachant que je ne me sentais pas trop à ma place, je ne souhaite pas avoir la tentation de revenir en ces lieux.
Un grand merci si cela peut être fait!
Et là je vais me dire que je fais sûrement partie de ces ploucs qui dégoûtent les gens quand ils croient tomber sur un forum de surdoués. Bang.
Invité- Invité
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
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Localisation : Paris
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Bé on est obligés de tous se poser la question : sommes-nous un forum "digne" ?
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Compte fermé d'ici ce soir probablement.
Décidément pas à ma place, dans les deux sens.
Décidément pas à ma place, dans les deux sens.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Je me permets d'intervenir fusain sur le fait que tu te sente visé par ce que dit cette personne.
Tout le monde peut se sentir visé, car personne n'est vraiment égal dans son comportement (de ma part c'est un euphémisme lol).
Mais demande-toi qu'elle légitimité peut avoir quelqu'un qui doit demander un auto-ban pour ne plus venir sur un forum qui le dégoûte pour dire quoi que ce soit sur qui que ce soit ?
Ce qui me paraît logique : si ce forum est si mal fréquenté, selon ses dires, il ne devrait pas avoir de mal à ne plus y venir par lui-même ?
Quelque chose cloche dans la démarche de cette personne.
Tout le monde peut se sentir visé, car personne n'est vraiment égal dans son comportement (de ma part c'est un euphémisme lol).
Mais demande-toi qu'elle légitimité peut avoir quelqu'un qui doit demander un auto-ban pour ne plus venir sur un forum qui le dégoûte pour dire quoi que ce soit sur qui que ce soit ?
Ce qui me paraît logique : si ce forum est si mal fréquenté, selon ses dires, il ne devrait pas avoir de mal à ne plus y venir par lui-même ?
Quelque chose cloche dans la démarche de cette personne.
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
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Dernière édition par Fusain le Ven 30 Nov 2012 - 22:28, édité 1 fois (Raison : parce que je suis un sale con)
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Ouais, bon, sauf que je ne considère pas ce forum comme un "forum Meetic", ni comme un "forum de ploucs" - et que je ne te considère pas comme un plouc ni d'ailleurs comme une "personne geignarde" - je me dis que la personne qui a posté ce truc est un peu conne à ne pas simplement supprimer son compte et oublier ce forum. Le jugement porté ne me touche pas trop. Hier soir, j'étais à une rencontre, et qu'est-ce que c'était bien! Donc voilà, il y a quelque chose, dont le reflet se retrouve dans ce qui s'écrit ici, au moins en partie...
Et j'aime bien te lire.
Et j'aime bien te lire.
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Fusain a écrit:
Hmmm... Non, je ne le ressens pas comme ça. Pour l'exemple que tu donnes, j'ai tantôt un besoin de sociabiliser, tantôt de me ressourcer seul. Je pense que je ne ressentirais même pas de déséquilibre si je pouvais avoir autant de vie sociale que nous le souhaitons. Malheureusement les gens avec qui nous arrivons à partager sont soit pas très nombreux, soit géographiquement éloignés. Non, je ne ressens pas vraiment d'élans incompatibles : au contraire je crois que j'avance, que nous avançons même avec ma femme vers une cohérence, une unité de vie réellement créatrice et apaisante, mais... Mais... En fait, le mal-être provient peut-être simplement d'une espèce de pesanteur qui entrave la pleine réalisation de ce vers quoi nous allons, et qui sent la vie comme un vent dans la forêt de pins le matin au départ d'une balade en montagne (je veux dire par là qu'il y a de la Vie de ce côté sans aucune erreur possible).
Le mal être oui, et pour ma part je découvre ma colère tapie sous cette pesanteur. Merci pour cette image. Et aussi pour ce que tu dis sur le beau, et l'esthétique. Arrêtez de vouloir partir comme ça les gens . Ne plus te lire me manquerais.
Sinon, je veux bien être qualifié de plouc, j'aime bien même.
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Je pense que chaque attaque ou jugement général de ce genre, même s'il ciblait d'autres personnes, doit être l'occasion de nous remettre en question au plus profond de nous-mêmes.
Dernière édition par Fusain le Ven 30 Nov 2012 - 22:28, édité 1 fois (Raison : parce que je suis un sale con)
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Tu penses qu'Arielle Adda faisait référence à zébra ?
S'il fallait quitter les lieux victimes d'attaques de ce style, il n'y aurait plus aucune place pour vivre.
Et si ce forum était trop bien fréquenté je m'enfuirais...
S'il fallait quitter les lieux victimes d'attaques de ce style, il n'y aurait plus aucune place pour vivre.
Et si ce forum était trop bien fréquenté je m'enfuirais...
Zébu- Messages : 489
Date d'inscription : 10/09/2010
Age : 57
Localisation : Brabant Wallon
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
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Dernière édition par Fusain le Ven 30 Nov 2012 - 22:25, édité 1 fois (Raison : parce que je suis un sale con)
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Beaucoup de choses que tu as écrites m'ont parlé, ta plume a de la justesse et de la passion à la fois... je ne poste pas beaucoup, et puis j'ai peut être l'air plouc ou bien pire, mais je le dis : je regretterais un peu que tu quittes le forum.
May Lee- Messages : 1003
Date d'inscription : 05/10/2012
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
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Dernière édition par Fusain le Ven 30 Nov 2012 - 22:25, édité 1 fois (Raison : parce que je suis un sale con)
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Tu as de la chance d'être arrivé à ne plus te torturer sur le bien fondé d'aller faire les courses au supermarché^^
Je ne sais pas non plus comment s'affranchir de cette question, tu m'apprends qu'elle peut être tenace dans la vie...
Je ne sais pas si ce n'est qu'elle m'a laché un peu, à un moment où de toutes façons il a fallu se concentrer sur les fondamentaux : santé, ressources pour payer le loyer, etc. Il a bien fallu admettre au pied du mur que ces questions avaient quelque chose de vain et dans mon cas, de ridicule (1 an comme ça, pour rien du tout à la fin...).
Je me sens un peu mieux, comme si je pouvais tenir cette question à l'écart, en ayant mis tous les projets au placard vu que ça n'est pas en les bichonnant en esprit qu'ils se réalisent ; ils ne tournent plus en rond dans ma tete comme des choses qui m'appellent, qui "prennent du retard"...
Alors pour le même résultat, j'ai au moins un peu plus l'esprit tranquille. Et je sens aussi que c'est avec ce côté aplani, que je pourrai peut etre reprendre mes crayons, l'encre et le papier, et de nouveau aller vers d'autres horizons...
Je ne sais pas non plus comment s'affranchir de cette question, tu m'apprends qu'elle peut être tenace dans la vie...
Je ne sais pas si ce n'est qu'elle m'a laché un peu, à un moment où de toutes façons il a fallu se concentrer sur les fondamentaux : santé, ressources pour payer le loyer, etc. Il a bien fallu admettre au pied du mur que ces questions avaient quelque chose de vain et dans mon cas, de ridicule (1 an comme ça, pour rien du tout à la fin...).
Je me sens un peu mieux, comme si je pouvais tenir cette question à l'écart, en ayant mis tous les projets au placard vu que ça n'est pas en les bichonnant en esprit qu'ils se réalisent ; ils ne tournent plus en rond dans ma tete comme des choses qui m'appellent, qui "prennent du retard"...
Alors pour le même résultat, j'ai au moins un peu plus l'esprit tranquille. Et je sens aussi que c'est avec ce côté aplani, que je pourrai peut etre reprendre mes crayons, l'encre et le papier, et de nouveau aller vers d'autres horizons...
May Lee- Messages : 1003
Date d'inscription : 05/10/2012
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
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Dernière édition par Fusain le Ven 30 Nov 2012 - 22:26, édité 1 fois (Raison : parce que je suis un sale con)
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
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Dernière édition par Fusain le Ven 30 Nov 2012 - 22:26, édité 1 fois (Raison : parce que je suis un sale con)
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Fusain a écrit:
Reste cette envie de déposer quelque temps les armes. Vivre non pas sans se poser de questions, mais avec quelques réponses pour un peu de sérénité. Souffler, dans la paix de l'âme, pas le faux repos hagard pourri par les problèmes qu'on doit retrouver. Se laisser aller à la quête du beau toute simple, aller à sa rencontre et se laisser toucher. C'est pour quand ? "Il faut le trouver dans les petites choses gnagna". C'est pas vous qui vous trimballez dans un bus ferraillant à ne pas s'entendre en hurlant.
Là, c'est moi qui ne sait pas trop quoi dire, ou comment, mais - oui.
(Mon collègue a vécu en Suède, il adore et aimerait beaucoup y retourner - d'ailleurs il parle un peu suédois aussi. Ca me rappelle l'allemand, quand même.)
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
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Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
Pffff, facile le suédois...
J'aurais tout aussi bien la mettre chez Doinel celle là
J'aurais tout aussi bien la mettre chez Doinel celle là
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
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Dernière édition par Fusain le Ven 30 Nov 2012 - 22:26, édité 1 fois (Raison : parce que je suis un sale con)
Invité- Invité
Re: Je ne sais pas - Feuillage de Fusain, le clown triste
yay !Fusain a écrit:Après, peut-être, probablement même que je suis en train de me construire une Suède-refuge-fantasmée et là, gare si on doit y aller un jour. D'ici là, je choisis de supposer qu'il y a peu de risques et que merde, on peut encore des fois un peu rêver sans être aussitôt alpagués par les pisse-vinaigre, les rois du fais-toi-pas-d'illusions, les rabat-joie à quatre galons, ceux qui se croient obligés de te rappeler que les lendemains déchantent toujours et que la vie c'est pas le monde des bisounours.
Rien que ces gens-là dont notre pays semble particulièrement la patrie, nous feraient nous expatrier. Plein le cul de ce pays de merde où rêver de jours meilleurs est énergiquement interdit par la loi, les boîtiers antijeunes et les caméras de surveillance.
Donc on apprend le suédois et on les emmerde.
hauts les rêves
(J'irai plus haut en Norvège pour continuer à voir en toi un mec du Sud et me draper dans une saine supériorité )
Fa- Messages : 1849
Date d'inscription : 23/06/2012
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