[Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
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Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Tout plein de bon et de beau et de doux et de tout ça.
- Cette image est selon moi débordante d'optimisme et c'est ce que je voudrais te refiler, un peu, mais elle est peut-être choquante ? d'où le spoiler :
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Chui heureuse pour toi coupaing !!
C'est un nouveau départ !!
C'est un nouveau départ !!
Bliss- Messages : 12125
Date d'inscription : 11/11/2010
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Merci pour la photo, elle est cool.
Et merci pour les mots.
Couche de peinture blanche, all right.
Demain, je fais la seconde et mercredi je monte mon lit !!!
Et merci pour les mots.
Couche de peinture blanche, all right.
Demain, je fais la seconde et mercredi je monte mon lit !!!
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Couche de peinture blanche, all right.
Demain, je fais la seconde et mercredi je monte mon lit !!!
Heu...c'est un dortoir ? Tu as emménagé dans un ancien pensionnat ?
(Complètement aucun rapport avec rien... Juste j'adore cette photo.)
.
Dernière édition par NElseM le Mar 22 Oct 2013 - 9:46, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Yep, on m'a dit que 100M2 pour moi seul (avec mon gosse à mi-temps), j'allais pouvoir loger du monde chez moi.
Y'a deux divans =) 6 places.
Un lit =) 3 places.
Un Hamac =) 2 places.
Une chauffeuse =) 2 places.
Un matelas gonflable =) 2 places.
15 personnes. Yep, on peut monter une équipe de foot.
Y'a deux divans =) 6 places.
Un lit =) 3 places.
Un Hamac =) 2 places.
Une chauffeuse =) 2 places.
Un matelas gonflable =) 2 places.
15 personnes. Yep, on peut monter une équipe de foot.
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
- Spoiler:
- Au bar tabac du populaire,
Y a toujours la vieille qui tapine,
Le vieux discours de vieux facho :
Ah c’qu’on était bien sous franco !
Alors moi comme un vieux soldat,
Ben moi je reprends du service,
Pour expliquer aux filles de joie,
Entre les vertus et les vices.
Alors ma vieille, comment tu vas ?
Puis dis moi t’as vu un peu la France ?
La vieille misère de nos esprits,
Que toi t’aimes bien sonder ici.
Puis cette aigreur au fond des coeurs,
Des peines à jouir dans la culotte,
De celle-la qui jamais ne pleure,
Puis comment dire des vieilles salopes.
Elle tapine à tous les carr’fours,
Non elle elle connait pas l’amour,
Elle fait son blé sur la misère,
Elle vend son cul au populaire.
Ma salope dans les contre-jours,
Profondément dans l’ignorance,
Ma salope elle aime pas l’amour,
Ma salope elle s’appelle la France.
Au bar tabac du populaire,
Elle elle dit qu’elle aime pas noiches,
Les nez crochus, puis les ratons,
Ils sont tous bons pour la prison.
Alors moi comme un vieux soldat,
Ben moi je reprends du service,
Pour expliquer aux filles de joie,
Entre les vertus et les vices.
Mais ma salope, qu’est c’qu’il t’arrive ?
Dis, c’est qui qui t’a brisé l’coeur ?
Puis qu’est c’qu’il t’est donc arrivé dans l’coeur,
Pour avoir tant d’horreur ?
Alors viens un peu avec moi,
Viens voir au fond des bars tabac,
Allez viens que j’te montre un peu,
Comment ça pue en bas d’chez moi.
Elle tapine à tous les carr’fours,
Elle tapine à tous les carr’fours…
Dix ans après, puis te voilà,
Comme une vieille putain qui tapine,
Pour vendre aux fils de la misère,
Du populisme au populaire.
Putain mais tu perds la mémoire,
Puis t’as pas bien lu l’histoire,
Quand tu donnais gentille, contente,
Ton joli p’tit cul aux allemands.
Tu m’fais pitié avec ton Louvre,
Puis avec tes paysages pourris,
Par la thune et par l’ignorance
De l’illettrisme qui règne ici.
Tes gamins savent même plus parler,
L’éducation est à la rue,
« Casse toi pauv’con » à l’Elysée,
T’as vu la gueule de nos av’nues,
Faudrait nettoyer au Karsher,
Fautes de français au ministère,
Faudrait nettoyer au Karsher,
Fautes de français au ministère.
Les p’tits vendus aux financiers,
Qui viennent parler d’identité,
Ta culture a la gueule des pubs,
Ton cinéma sent la télé,
Dis qu’t'es français à l’étranger,
Tu vas voir un peu la fierté,
Mais le p’tit peuple…
Mais le p’tit peuple il est content,
Mais le p’tit peuple il est content,
De se faire mettre à tous les vents,
De se faire mettre à tous les vents,
De se faire mettre… à tous les vents,
D’aller voter pour des fascistes !
Mais s’il vous plait, anonymement.
Puis les p’tits vieux,
Les p’tits vieux qui ont peur de tout,
Qui l’ont vu à la télé,
Qu’à la ville, y a des étrangers !
Qu’ils sont dang’reux à c’qu’il parait !
Mais dans son p’tit village moisi,
Lui n’a jamais vu d’étranger,
A part son propre nom d’famille,
Ouais qui sonne pas vraiment français.
Et puis les merdes d’entre les merdes,
Et puis les merdes d’entre les merdes,
Les p’tits médias le grand théâtre,
Qui leur dress’ront le beau tableau,
De l’insécurité, mon cul,
Que c’est dang’reux de vivre en France !
Faudrait rétablir la potence !
Fais moi rire…
La peur et la paranoïa,
Pour contrôler la fourmilière.
Puis pour finir y a l’prolétaire,
De la ville ou bien de la campagne,
Qui vote à gauche, qui vote à droite,
Qui vote à droite, qui vote à gauche…
L’anarchiste est mort.
Faudrait changer l’pays.
Y a c’lui qu’a peur des fonctionnaires,
Celui là il est bon aussi…
Lui qui préfère donner son blé,
Au profit du grand tout boursier,
Plutôt qu’aux hôpitaux, pauv’con !
Qu’à ceux qui f’ront l’éducation.
Ben mon pauv’vieux…
Ben mon pauv’vieux…
C’est ton pays qui parle mal,
Et c’est ton pays qu’a plus de morale,
Puis c’est ton pays qui te licencie,
Puis c’est ton pays qui fait profit,
De tes fins d’mois où tu galères,
Du prix de ta pierre au cim’tière.
Alors mon ami je te dis :
Jusqu’à ma mort, pour mon pays,
C’est la lutte,
Mort au Fascisme,
C’est la lutte,
Mort au Capital,
C’est la lutte,
Petit bourgeois,
C’est la lutte,
Mort au combat,
C’est la lutte,
A nous mes frères,
C’est la lutte,
Enfant des terres,
C’est la lutte,
Pour l’étranger,
C’est la lutte,
On est tous français,
C’est la lutte,
Crois en l’échine,
C’est la lutte,
Au gré des salines,
C’est la lutte,
Mort aux petits rois,
De gauche à droite,
Aux petits rois,
C’est la lutte,
Mort aux petits rois,
C’est la lutte,
Mort aux petits rois
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
C'est cool, ça! Bonne peinture et bon emménagement!
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Dernière édition par NElseM le Mer 23 Oct 2013 - 6:39, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
J'vais faire des pochoirs sur mes murs blancs. Si je fais celui là, je le nommerai NelseAime.
Invité- Invité
L'ADEP en colère !
Communiqué
L'ADEP est totalement indignée et s'oppose fermement à la publication de pochoir discriminatoire.
Nous, personnes paraplégiques et personnes tétraplégiques sommes des personnes comme les autres.
Nous disposons des même droits. Et parmi ceux-ci, nous disposons aussi de celui de défendre celui d'agir pour nous-même.
(Nous affirmons de plus que ces affirmations restent valides, même traduites en anglais.)
Nous nous opposons donc fermement à toute action qui tendrait à exclure des personnes sous prétexte qu'elle ne sont pas en mesure de se lever.
Pour le droit de tous et contre les discrimination, affirmons le droit de toutes les personnes à agir pour elles-même, qu'elles soient handicapées ou non !
Alors même s'il n'y a personne de notre côté, nous proclamons haut et fort et aussi en braille :
« Reste allongé ou assis ou debout, pour toi-même même si personne n'est de ton côté ! »*
Nous, personnes paraplégiques et personnes tétraplégiques sommes des personnes comme les autres.
Nous disposons des même droits. Et parmi ceux-ci, nous disposons aussi de celui de défendre celui d'agir pour nous-même.
(Nous affirmons de plus que ces affirmations restent valides, même traduites en anglais.)
Nous nous opposons donc fermement à toute action qui tendrait à exclure des personnes sous prétexte qu'elle ne sont pas en mesure de se lever.
Pour le droit de tous et contre les discrimination, affirmons le droit de toutes les personnes à agir pour elles-même, qu'elles soient handicapées ou non !
Alors même s'il n'y a personne de notre côté, nous proclamons haut et fort et aussi en braille :
« Reste allongé ou assis ou debout, pour toi-même même si personne n'est de ton côté ! »*
* Nous le proclamons aussi à la première personne du pluriel et en anglais !
Pour ce qu'il en est des potentielles proclamations dans d'autres langues ou dialectes, ainsi qu'à d'autres personnes du pluriel ou du singulier, le Conseil d'Administration se réunira le 24 novembre 2013 afin d'examiner cette question.
Arkange- Messages : 734
Date d'inscription : 03/09/2012
Age : 49
Localisation : Orléans
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Car je pense qu'il y a qu'ici que vous pouvez écouter cela.
Puis le Rockerill est à Charleroi...
Remember.
PS ; NelseM, remet ta photo!!!
Comment je peux la grapher si elle est plus là!!!
Puis le Rockerill est à Charleroi...
Remember.
PS ; NelseM, remet ta photo!!!
Comment je peux la grapher si elle est plus là!!!
Invité- Invité
Prisca- Messages : 2
Date d'inscription : 26/10/2013
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
J'ai mille couteaux dans le ventre
Tendus vers l'intérieur et l'extérieur de mon être.
Et qui dans l'intérieur d'un pare être
Font que je me carapace
d'être mon être.
Regardez cette hêtre.
Si il lâche la horde et les laisse fendre le bois
Soit
ils se ruent sur lui.
Sentez.
Si il baisse la garde et les laisse couper l'air
C'est
Sur moi qu'ils tendent à entrer.
Si il baisse la garde et les laisse couper l'air
C'est
Sur moi qu'ils tendent à entrer.
J'ai mille couteaux dans mon être.
Que faire ?
Aiguiser le silence...
PS ; celui quoi m'explique mon poème gagne quelque-chose car moi-même je ne le comprends pas...Que faire ?
Aiguiser le silence...
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
« Je rêve d'elle en dentelle.
Ensommeillée et non réveillée.
Sa peau douce pour moi
charnelle
à peine révélée
caresse
mon sexe entièrement reposé
tableau idyllique de la femme que j'aime
celle qui en dormant me parle
des rêves qu'elle fait. »
Ensommeillée et non réveillée.
Sa peau douce pour moi
charnelle
à peine révélée
caresse
mon sexe entièrement reposé
tableau idyllique de la femme que j'aime
celle qui en dormant me parle
des rêves qu'elle fait. »
Pourquoi je ne dors plus ?
Ben là j'ai rêvé qu'elle était enceinte.
J'ai dormis cette nuit, facilement 7 heures de suite.
Et dans ce rêve je me suis retrouvé à l’hôpital. Ou je me suis mis à pleurer. Pourquoi ?
Une naissance est un acte juste.
Simplement dans mon rêve je n'étais plus le père mais le géniteur.
Et celle qui donnait vie à cet être, allait l'élever sans moi.
Voilà pourquoi je ne dors plus...
Et pourquoi je ne veux plus dormir ?
Parceque la dernière fois ou j'ai réellement désiré dormir. Que je me suis couché dans mes langes pour aller les rencontrer les anges. J'ai rêvé de lui. Et j'ai voulu dans ce songe me battre avec lui.
Une colère sourde et froide était en moi. Et même si j'étais dans l'au-delà, je sentais cette rage intérieur sortir. Et elle était encore dans mon rêve avec lui. Dans l'absolu je m'en fou de lui.
Mais tous cela fais que même ces moments de repos n'en sont pas.
Voilà pourquoi je ne veux plus dormir...
Pourtant, il y a des moment ou dormir n'est rien.
Légers instants ou je peux dans les bras d'une autre m'endormir sans rien faire d'autre que sourire.
Là je rêve d'encre noire.
Pas du pseudo !!!
Dans ces moments mes rêves ont une tonalité de vides profonds, abyssaux, totalement reposant.
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
La solution finale, scène 01
Le rideau se lève. La scène est baignée dans le noir. Seules des bougies l’éclairent d’une légère lueur ; tendrement léchée. Au centre, légèrement excentrés se tiennent Abel et Béatrice. Abel est allongé dans le sein de Béatrice ; il est plongé dans le reflet houleux de ses yeux.
Abel ; (Béatrice lui tend aux lèvres du vin. Il est servit dans une large feuille.)
Jamais sous l’emprise du vin je ne me suis senti aussi heureux que dans tes bras.
Béatrice ; De même mon bel Abel, de même.
Abel ; Tes yeux tissent des arc-en-ciel de lumière qui éblouissent mes paupières.
Béatrice ; Tendre Abel, tendre Abel.
Béatrice lui donne constamment du vin. Elle le tire d’une petite fontaine à même le sol. Une petite fontaine qui se fond dans le décors. Discrète, elle fait partie intégrante de la nature.
Abel ; Sans toi le monde n’est plus, je ne suis plus et ne mérite pas d’être.
Béatrice ; Bois encore mon bel Abel. Bois encore à ta mort.
Abel ; Tendre rivage emplit de volupté. La vomissure céleste de mes blessures se referme quant je contemple la couleur de tes yeux. Le jour se transforme en rêve et la nuit en liqueur. Perpétuellement je nage de nuages en nuages, cours le long de tes doux cheveux au goût de miel.
Béatrice ; (Le faisant de nouveau boire.)
Encore une gorgée.
Abel ; La mort n’existe pas. Elle n’est pas de cette sphère. La mascarade de vie se tisse à la couleur de tes seins. Si doux et si fermes la nuit tombée.
(Abel se prends la tête et déchire un cri.)
Ahahahahahahah, pourquoi ne veux tu donc pas.
Béatrice ; (Une fois la réplique prononcée, Béatrice lui retends à boire.)
Je suis là Abel. Je suis là, calme toi.
Abel ; Et moi et moi, suis-je bien là. Habite bien je l’antre de ton esprit. Etale bien je ma face dans ta pensée la nuit venue.
Béatrice ; Sûrement, sûrement mon bel Abel.
Abel ; Ange et démon, quoi qu’il arrive je suis voué d’avance à la disparition. Ma vie est finie sans avoir jamais commencée. L’amour est infructueux et j’en suis le fruit le plus âcre et le plus amer. Même tes douces lèvres refuse de boire mon palais. Je suis maudit de poison, n’ai plus de sens que ce cadavre poussiéreux.
Béatrice ; (Béatrice porte aux lèvres D’Abel la feuille d’alcool.)
Abel, Abel, cesse donc de penser et noie toi avidement dans cette coupe ; l’abîme de mon amour.
Abel en boit une gorgée. Un temps de silence s’écoule puis il pousse lascivement un énorme cri de frustration. Il s’empare de la coupe et la jette au loin.
Abel ; Non. Bas les masques. Fin de l’illusion ; place au monstre.
(Il se tire les cheveux.)
Béatrice ; Du calme mon bel amant, du calme. Faisons encore l’amour bercés par la brise du vent.
(Elle l’enlace lascivement.)
Prends moi donc ici le long de tes yeux remplis de douceur.
Abel la repousse violemment à terre et pousse un énorme hurlement ; tout en continuant à se serrer la tête.
Abel ; Fin de l’acte ; je n’ai plus la force de me mentir.
Je déchire et piétine de mes longs ongles sirupeux ce masque d’ignominie.
Abel semble s’arracher le visage. La scène est plongé dans le noir une dizaine de seconde pendant lesquelles on entend un énorme cri de torture. Ce cri n’est plus poussé par Abel mais par Caïn. Quand la lumière revient, Béatrice est seule agenouillée par terre. Ses mains bouchent ses oreilles. Abel à disparu de la scène.
Béatrice ; (Poussant un cri aigu et strident. Sa voix continue en ce sens.)
Ahahahahah, le voile est tombé. La fin entre en mon sein et mon cœur charrie des litres de sang. Que va t-il donc advenir ; la mort paraît être inévitable.
Béatrice ; (Elle se relève tout en gardant les mains collées aux oreilles.)
Cette douleur n’aura donc de cesse. Pourquoi donc ce tiraillement.
(Elle repousse un cri.)
(Caïn apparaît revêtu des habits d’Abel. Il entre d’un coté de la scène.)
Caïn ; Du calme ma belle déesse. Relève toi et admire à pleins feux ton bel Abel.
Béatrice ; Caïn, Caïn, tu es Caïn. Tu ne cesses de te mentir.
Caïn ; Souvient toi de cette incantation.
La voix inconnue ; Abel est mort mais Béatrice se refuse à toi.
Caïn ; Des yeux qui aspirent l’âme
emplis de joie et de velours
Béatrice ; Alors dans le creux de ton esprit tu cèdes à la folie et préfères milles fois te noyer dans un monde de rêves plutôt que de souffrir la réalité.
Caïn ; (Sans faire attention au discours de Béatrice.)
Sous l’apanage d’une cascade de cils
firmament de félicité
Béatrice ; Monstre de souffrance, l’alcool a amputé tes veines. Il ta aidé à franchir ce dernier pont.
Caïn ; Saphir habillé d’étoiles
immolent mon regard
Béatrice ; Pauvre Caïn. Même dans le fleuve de tes pensées tu n’arrives plus à porter le poids du masque d’Abel ; le tyran de tes rêves avortés. L’ultime passion de tes pensées.
Pauvre Caïn, tu as trop marché dans la vie. Tu t’es perdu le long des rives de sang. Tu n’as jamais sus trouver le gué qui aurai pu te permettre de passer le cap des illusions ; la rivière émulsionnée de ton sang.
Maintenant tu as autant de peine à te retourner qu’a continuer à avancer.
Tu ne cesses de t’embourber.
Caïn ; (Juste au moment ou Béatrice termine de parler.)
Néant, néant, je suis le néant.
Béatrice pousse un léger cri et se prend la gorge à deux mains ; comme si elle semblait étouffer. Elle geint puis s’écroule morte d’asphyxie.
Caïn ; (La voix haletante, avant de tomber lui aussi raide mort sur scène.)
Béatrice me refuse. A mon amour elle préfère le souvenir d’Abel. De toute façon je ne suis plus assez lâche pour vivre.
Rideau.
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
I guess I'll die another day
I guess I'll die another day
...
Free- Messages : 1257
Date d'inscription : 24/07/2012
Localisation : Tardis.XLII
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Pourquoi se faire tester ?
Tester, un mot.
Verbe
- Soumettre à un test, une épreuve qui permet d'évaluer quelqu'un ou de déterminer les caractéristiques de quelque chose.
Donc si on me test, on m'évalue, on me détermine. C'est une forme de déterminisme.
Cette question passée, pourquoi me test-on ?
Quand je test une voiture c'est en vue de l'acheter.
Si je l'a juge suffisamment performante, je l’achète.
Quand je regarde un test de jeu vidéo sur jeuxvideo.com, c'est en vu de l'acheter.
Si il me semble assez distrayant, je l’achète.
Quand elle achète un test de grossesse, c'est en vue de savoir si oui ou non elle est engrossée...
Là, si je demande à un psy de me tester, qu'est ce que j’achète ?
De l'intelligence ?
Non...
Et lui, pour me tester qui est-il ?
Un psy.
Parfaitement, il a étudié la médecine, les neuro-sciences, il en sait plus que moi sur le comportement humain et les déterminismes.
Deux fois ce mot ici dans mon texte.
C'est en quelque sorte son savoir d'expert que j'achète, pour qu'il évalue, quantifie, détermine mon quotient intellectuel.
Mais par rapport à qui et quoi ?
Pour que mon QI ait sens il faudrait que l'on test toute la population. D'ou le sens du test, pourquoi se fait on tester ???
J'y reviendrai après.
Est ce que le jeu vidéo me demande mon niveau de joueur pour me permettre de l'acheter ?
Non, c'est un objet finis.
Est-ce qu'une personne ayant Alzheimer et qui a 150 de QI garde sa carte de MENSA ???
Sûrement...
On passe un test la plupart du temps pour résoudre un problème et il y a erreur à penser que le test va en lui même régler nos problèmes.
Nos problèmes sont en nous.
Et si nous avons 170, 152, 136, 123 de QI ils sont là avant et même après que l'on passe ce putain de test.
Cela ne résoudra rien.
Ce n'est pas magique.
Un psy n'est rien d'autre qu'un miroir qui a accès a une boite de médicaments bien fourni.
Qui ici n'a pas déjà réussis à manipuler un psy pour avoir sa dose de médoc ???
Alors oui, le test peut permettre aux gens de s'ouvrir à eux-même.
Mais non, le test ne résoudra aucun problème de vos vies.
Il n'y a que vous qui pouvez vous sauver.
Soit vous le faites, soit vous mourrez.
Et je sais de quoi je parle vu que je me suis tué plusieurs fois au cours de ma vie.
« On paye chèrement d'être immortel : il faut mourir plusieurs fois durant que l'on est en vie. » Nietzsche.
Cela veut dire que l'on meurt tous, à différents niveaux mais qu'on se relève toujours car l'on est immortel. Et même mort, les autres continuent à vous faire vivre en eux.
Sur que si demain je me tue, une masse de gens continueront à me faire vivre en eux, ils ont une image de moi, vraie ou fausse, là n'est pas la question qui perdurera. Qu'il est dur d'être immortel de nos jours...
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
C'est comme mesurer sa hauteur, ou se peser.
Mais sa hauteur on ne peut pas trop la changer, alors que son poids on peut le faire évoluer.
Mais sa hauteur on ne peut pas trop la changer, alors que son poids on peut le faire évoluer.
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Texte de Simon Quenu.Caducée01
Minuit. La clope entre les doigts. Période présidentielle, heure des chimères.
Les murs sont jaunis dans la chambre. Je me sens pommé ici. Les guitares sont au sol, les chants dans l'invisible. Le portable se tient à côté du matelas, histoire de parler un peu avec vous... toi... Un peu d'alcool pour décorer tout ça, c'est parfait.
Le tic-tac fait silence, s'absente, laisse la vie faire son temps. L'appartement s'enfume. La fumée se pose sur le canapé, y laisse son odeur. La tienne, ou est-elle ?
Il y a un piano. Je ne sais pas pourquoi. J'aimerais bien savoir en jouer.
Son silence est beau de toute façon.
Je mets la radio. Il faut savoir ce qu'il se passe. Ah non c'est vrai, présidentielles.
Il y a un parfum dans l'air, étrange, cela sent bon.
La cuisine est en bordel, je verrai ça d'main. On est pas pressé. Même s'il faut aller vite. La poussière s'est déposée sur la moquette. J'aime pas ça, j'ai l'impression de me sentir mourir. La table est pleine des bouteilles de ce soir et des autres, il faudra les jeter à l'occasion, histoire de paraître bien aux yeux des autres. Ca leur fait peur ce genre de choses. Je ne comprends pas pourquoi.
La bougie est éteinte sur la table de chevet mais la lumière émanant des rideaux transparents éclaire bien assez. Un peu trop parfois, ça empêche de se cacher. Les photos sont dans le tiroir, je ne les vois pas mais elles elles me voient, elles sont là. Ca fait plaisir. J'me souviens.
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Ce soir je me l a joue a l Ecossaise.
Il pleut et il fait froid alors je dors a Villeneuve d Asq dans ma voiture.
Pourquoi.
Parceque je m y sens bien et que ce soir, je n avais pas envie de dormir seul.
Alors je me suis dis que le froid et la pluie comme compagne, c est cool.
Puis elles m acceptent toutes les deux dans leur nuit ces deux amantes aimantes.
Je suis fatigué.
Très fatigué.
Nouveauté, je relativise tout.
Je me sens extremement seul.
Il n y a pas d'amour, que des preuves d amour...
Pour mon cas, l enquête est en cours.
On cherche toujours les preuves.
Mon manque d affection vire a l infection et j ai l ascéptimie du coeur en défaut.
Vivement la Saint-Sylvestre que l on crame les voitures et leurs occupants.
Mais je vous rassure, je vais bien.
Je respire.
Allez, on ouvre un autre paquet de Camel.
A votre santé les gens. Que votre vie soit longue et belle, qu elle comporte autant d année de joie que se goutes de sang
Il pleut et il fait froid alors je dors a Villeneuve d Asq dans ma voiture.
Pourquoi.
Parceque je m y sens bien et que ce soir, je n avais pas envie de dormir seul.
Alors je me suis dis que le froid et la pluie comme compagne, c est cool.
Puis elles m acceptent toutes les deux dans leur nuit ces deux amantes aimantes.
Je suis fatigué.
Très fatigué.
Nouveauté, je relativise tout.
Je me sens extremement seul.
Il n y a pas d'amour, que des preuves d amour...
Pour mon cas, l enquête est en cours.
On cherche toujours les preuves.
Mon manque d affection vire a l infection et j ai l ascéptimie du coeur en défaut.
Vivement la Saint-Sylvestre que l on crame les voitures et leurs occupants.
Mais je vous rassure, je vais bien.
Je respire.
Allez, on ouvre un autre paquet de Camel.
A votre santé les gens. Que votre vie soit longue et belle, qu elle comporte autant d année de joie que se goutes de sang
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
j'espère que tu as prévu un ou deux bons duvets
Villeneuve d Asq, 6 degrés cette nuit, il devrait plus pleuvoir cette nuit... à priori !
Villeneuve d Asq, 6 degrés cette nuit, il devrait plus pleuvoir cette nuit... à priori !
Dernière édition par Free le Mar 12 Nov 2013 - 0:27, édité 1 fois (Raison : j'avais pas vu que le lieu était mentionné *facepalm* #fatigué)
Free- Messages : 1257
Date d'inscription : 24/07/2012
Localisation : Tardis.XLII
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Et ce nouvel appartement à quoi ressemble-t-il donc ? Trop grand, trop vide ?
J'ai eu un premier appartement de 100 m² lors de mon premier boulot, c'était l'horreur tout cet espace qui résonne, et sans charme, je ne l'ai jamais meublé.
Là je vis dans une niche de 35m² hyper bruyante.
Tu as de la neige, petit veinard, je n'ai jamais vu la neige sur la mer.
J'ai eu un premier appartement de 100 m² lors de mon premier boulot, c'était l'horreur tout cet espace qui résonne, et sans charme, je ne l'ai jamais meublé.
Là je vis dans une niche de 35m² hyper bruyante.
Tu as de la neige, petit veinard, je n'ai jamais vu la neige sur la mer.
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Villeneuve d Asq ça donne plus sur l'amer que sur la mer à priori^^"
Free- Messages : 1257
Date d'inscription : 24/07/2012
Localisation : Tardis.XLII
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
01
Décalé. Décentré. Je ne me sens pas en place. A ma place.
Pourtant je suis assis ici, sur cette chaise, dans cette salle, avec une feuille devant moi portant mon nom.
Et vous, vous lisez mes mots que j'écris à l'instant sur cette table avec vos yeux.
Mon corps est dans l'instant assis sur cette chaise mais maintenant que vous me lisez, ou est-il ?
Moi-même je ne le sais pas.
Je dis cette.... Excusez moi d'être si peu précis. Est-elle « cette » pour vous qui me lisez ou est-elle autre cette chaise ? Pour vous, est-ce d'ailleurs réellement une chaise ?
Bleu, blanc ou rouge, voir jaune, je ne sais pas.
Un banc, un tabouret ou une balancelle...
De là, j'étends.
B R U L A N T.
Ce nom est-il le mien ?
Voilà, je tape sept lettres sur du papier.
Je suis.
Je suis sept lettres.
Chiffre divin.
Mes yeux sont fixés sur elles.
Sur ces lettres.
Je peux dire ; « c'est moi ».
Mais moi, mes mains, mes doigts, mes ongles, mes cellules... toutes ces particules qui m'ont aidé à écrire ce mot sont-elles mon moi ?
Ces parties du corps décomposent mon être en plusieurs couches comme un oignon.
J'ai l'impression d'en avoir pris pour perpétuité. Que ma peine a commencé dès la naissance sans que j'en connaisse la durée. Je suis en prison. Enfermé dans un corps, un espace qui conditionne ma liberté. Conditionne car il est condition de ma liberté en même temps qu'il me l'a restreint.
Un corps. Un corps de métier. Un corps de mots. Un corps de chair et de sang.
Ma fonction aussi m'assure que je suis où je dois être.
J'ai ce petit papier à signer ou il y a mon nom et mon prénom.
Je suis en formation. Formation pour une transformation. Arrivé à mutation. Maturation.
Et je ne suis pas seul, je suis avec eux.
Eux, qui sont-ils ?
Moi, qui sommes nous ?
Que faisons nous ?
Pourquoi sommes nous là ?
J'écris des mots qui m'échappent et que moi-même je ne comprends pas.
Rien ne sort vraiment de moi.
Je me sens étranger à moi même et aux autres.
Je ne suis plus rien.
Comme ci j'avais déjà été.
Triste constat d'une vie qui n'en est plus à son début et encore moins à sa fin.
Invité- Invité
Luscinia- Messages : 17
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Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Quand tu tapes sur un clavier il y a plein de parties de ton corps que tu n'utilises pas, contrairement à ce que tu écris.
En plus quand tu tapes sur un petit clavier comme celui d'un ordinateur portable (ce n'est pas un piano ni un accordéon) tu es obligé de resserrer tes épaules, et ton coeur n'y est pas, même si tu crois qu'il y est. Promis !
Tu contemples tes doigts qui écrivent selon l'habitude qu'ils ont d'écrire sur un clavier AZERTY. C'est le clavier qui écrit ton texte, pas toi, et c'est pour cela que tu ne le comprends pas.
En plus quand tu tapes sur un petit clavier comme celui d'un ordinateur portable (ce n'est pas un piano ni un accordéon) tu es obligé de resserrer tes épaules, et ton coeur n'y est pas, même si tu crois qu'il y est. Promis !
Tu contemples tes doigts qui écrivent selon l'habitude qu'ils ont d'écrire sur un clavier AZERTY. C'est le clavier qui écrit ton texte, pas toi, et c'est pour cela que tu ne le comprends pas.
http:/www.un témoignage poignant.com
T'sais quoi Siamois, j'aime bien ce que tu écris là. Ça me semble tout parfaitement vrai.
MEPUB, je sais qu''il préfère écrire directement sur du papier.
Pour moi, c'est presque le contraire.
Je n'écrivais pas. Sans doute que, depuis l'école, ce geste avait été marqué de manière entravante. Pour dessiner ou peindre bien sûr, le cœur y était, mais pour écrire, pff...
Et puis un jour, un jour que j'étais vraiment super super en colère, et pour des vraies de vraies raisons, au lieu de taper sur quelqu'un qui l'aurait pourtant bien mérité tellement qu'elle faisait du mal à pleins de gens, j'ai tapé sur un clavier d'ordinateur. Comme ça, sans rien vouloir, sans rien chercher à faire d'autre que laisser un espace à ma colère, et sans rien chercher à écrire. J'ai tapé, primitivement et violemment sur ce clavier, un peu comme à la boxe je tapais sur un sac de frappe. C'était un peu pareil et un peu différent. Et ça m'a fait du bien.
Après, quand la colère fut retombée, j'ai reposé mes yeux sur cet amoncellement de lettres qui s'étaient inscrites sur l'écran. Un tas de lettre qui ne voulaient bien-sûr rien dire vu que j'avais tapé n'importe comment, juste pour l'acte violent en lui-même. Sauf qu'au milieu de ce tas de lettres, j'ai discerné des mots tout-bien formés, j'ai perçu des chaines signifiantes dont le sens m'était évident. Il suffisait d'effacer à coups de touche « delete » les parties non signifiantes pour qu'une phrase presque bien tournée apparaisse.
Prolongation d'un effet, similaire à celui désigné de Barnum, produit par un cerveau en surfonctionnement condamné structurellement à trouver un sens à tout prix, ou bien véritable expression langagière contenue dans la colère ? Peu m'a alors importé. Ce qui est pour moi apparu, c'est que le fait de cogner, de frapper, de taper, pour peu que cela soit fait sur un clavier, fabriquait de l'écriture.
Alors, depuis, j'ai un peu réitéré, en ne faisant pas seulement que taper sans conscience. Mes épaules sont resserrées, ça c'est sûr. Mon cœur, de fait, est comprimé, c'est surement vrai aussi. Mais comprimé ou pas, au moins, pour moi, grâce à ça, par l'écriture il s'exprime.
Depuis, j'ai aussi réessayé le stylo, et ça marche aussi, mais moins.
Je pourrais me la jouer « au moins sur un clavier j'utilise mes deux hémicorps » et ainsi justifier une primauté rationnelle du clavier sur le stylo. Mais je crois que cela ne servirait à rien. Car ce qui compte, je crois, au delà du fait qu'il passe par une ou deux mains ou par des épaules libres ou resserrés, c'est que le cœur y soit.
Mais c'est vrai aussi que l'objet de transcription symbolique, tout comme la langue, participe fort de l'expression symbolique en tant que tel. « Le forgeron est lui-même forgé de sa forge » aurait peut-être pu entendre le « petit scarabée » si l'épisode avait été tourné...
Il semblerait bien que la plume de MEPU soit bien portée par les stylos tandis que la mienne préfère les claviers. Et la tienne, elle se porte comment ?
MEPUB, je sais qu''il préfère écrire directement sur du papier.
Pour moi, c'est presque le contraire.
Je n'écrivais pas. Sans doute que, depuis l'école, ce geste avait été marqué de manière entravante. Pour dessiner ou peindre bien sûr, le cœur y était, mais pour écrire, pff...
Et puis un jour, un jour que j'étais vraiment super super en colère, et pour des vraies de vraies raisons, au lieu de taper sur quelqu'un qui l'aurait pourtant bien mérité tellement qu'elle faisait du mal à pleins de gens, j'ai tapé sur un clavier d'ordinateur. Comme ça, sans rien vouloir, sans rien chercher à faire d'autre que laisser un espace à ma colère, et sans rien chercher à écrire. J'ai tapé, primitivement et violemment sur ce clavier, un peu comme à la boxe je tapais sur un sac de frappe. C'était un peu pareil et un peu différent. Et ça m'a fait du bien.
Après, quand la colère fut retombée, j'ai reposé mes yeux sur cet amoncellement de lettres qui s'étaient inscrites sur l'écran. Un tas de lettre qui ne voulaient bien-sûr rien dire vu que j'avais tapé n'importe comment, juste pour l'acte violent en lui-même. Sauf qu'au milieu de ce tas de lettres, j'ai discerné des mots tout-bien formés, j'ai perçu des chaines signifiantes dont le sens m'était évident. Il suffisait d'effacer à coups de touche « delete » les parties non signifiantes pour qu'une phrase presque bien tournée apparaisse.
Prolongation d'un effet, similaire à celui désigné de Barnum, produit par un cerveau en surfonctionnement condamné structurellement à trouver un sens à tout prix, ou bien véritable expression langagière contenue dans la colère ? Peu m'a alors importé. Ce qui est pour moi apparu, c'est que le fait de cogner, de frapper, de taper, pour peu que cela soit fait sur un clavier, fabriquait de l'écriture.
Alors, depuis, j'ai un peu réitéré, en ne faisant pas seulement que taper sans conscience. Mes épaules sont resserrées, ça c'est sûr. Mon cœur, de fait, est comprimé, c'est surement vrai aussi. Mais comprimé ou pas, au moins, pour moi, grâce à ça, par l'écriture il s'exprime.
Depuis, j'ai aussi réessayé le stylo, et ça marche aussi, mais moins.
Je pourrais me la jouer « au moins sur un clavier j'utilise mes deux hémicorps » et ainsi justifier une primauté rationnelle du clavier sur le stylo. Mais je crois que cela ne servirait à rien. Car ce qui compte, je crois, au delà du fait qu'il passe par une ou deux mains ou par des épaules libres ou resserrés, c'est que le cœur y soit.
Mais c'est vrai aussi que l'objet de transcription symbolique, tout comme la langue, participe fort de l'expression symbolique en tant que tel. « Le forgeron est lui-même forgé de sa forge » aurait peut-être pu entendre le « petit scarabée » si l'épisode avait été tourné...
Il semblerait bien que la plume de MEPU soit bien portée par les stylos tandis que la mienne préfère les claviers. Et la tienne, elle se porte comment ?
Arkange- Messages : 734
Date d'inscription : 03/09/2012
Age : 49
Localisation : Orléans
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Réflexions qui me parlent...
Bonne journée.
Bonne journée.
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Pff … Tout cela résonne encore si fort, reconnectant de nouvelles pièces du puzzle, donnant un sens conscient à d’inconscientes évidences sur la compréhension de comportements essentiels.
Et plus l’exercice est intime, plus le choix du papier, de la plume et de l’encre sera crucial. Les mots n’accepteront de quitter ma tête et de se coucher sur la feuille, que si l’alchimie est parfaite. Véritable rituel. Lâcher prise et absence du contrôle du vérificateur d’orthographe, nécessité de garder l’essentiel du premier jet, résister à la tentation de corriger, effacer, maquiller … ce qui n’est envisageable que dans un cadre sécurisé et rassurant. Journal, amitiés épistolaires …
Et si j’affectionne tant l’écriture manuelle, c’est peut être parce qu’elle véhicule ces suppléments d’âme impossibles sur le clavier. Un peu comme toutes ces informations non verbales que nous donne notre interlocuteur quand il est face à nous, mais pas au téléphone.
Les mots ont leur sens propre qui se combine dans les phrases, mais l’écriture donne l’humeur du moment, l’intention, dit l’indicible muettement. Je peux, au-delà du sens, ne garder que les vibrations humaines, un peu comme on jauge les vagues depuis la plage, allant d’une mer d’huile à des creux tempétueux. Perception encore une fois vibratoire des êtres, à l’oral comme à l’écrit, pour tenter de les saisir.
Emotions immenses quand on retrouve un mot, une lettre, une dédicace, des années plus tard, parce que ces vibrations sont toujours vivantes, présentes, irremplaçables.
Merci pour ces échanges, pour ces clés partagées …
La preuve que tu es bien vivant et que les mots que tu poses ici vibrent et continuent leur chemin, donnent et prennent du sens pour d'autres
Tout comme MEPUB visiblement, je préfère aussi écrire directement sur du papier.Arkange a écrit:Mais c'est vrai aussi que l'objet de transcription symbolique, tout comme la langue, participe fort de l'expression symbolique en tant que tel.
Et plus l’exercice est intime, plus le choix du papier, de la plume et de l’encre sera crucial. Les mots n’accepteront de quitter ma tête et de se coucher sur la feuille, que si l’alchimie est parfaite. Véritable rituel. Lâcher prise et absence du contrôle du vérificateur d’orthographe, nécessité de garder l’essentiel du premier jet, résister à la tentation de corriger, effacer, maquiller … ce qui n’est envisageable que dans un cadre sécurisé et rassurant. Journal, amitiés épistolaires …
Et si j’affectionne tant l’écriture manuelle, c’est peut être parce qu’elle véhicule ces suppléments d’âme impossibles sur le clavier. Un peu comme toutes ces informations non verbales que nous donne notre interlocuteur quand il est face à nous, mais pas au téléphone.
Les mots ont leur sens propre qui se combine dans les phrases, mais l’écriture donne l’humeur du moment, l’intention, dit l’indicible muettement. Je peux, au-delà du sens, ne garder que les vibrations humaines, un peu comme on jauge les vagues depuis la plage, allant d’une mer d’huile à des creux tempétueux. Perception encore une fois vibratoire des êtres, à l’oral comme à l’écrit, pour tenter de les saisir.
Emotions immenses quand on retrouve un mot, une lettre, une dédicace, des années plus tard, parce que ces vibrations sont toujours vivantes, présentes, irremplaçables.
Merci pour ces échanges, pour ces clés partagées …
La preuve que tu es bien vivant et que les mots que tu poses ici vibrent et continuent leur chemin, donnent et prennent du sens pour d'autres
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Pour moi, les deux fonctionnent, mais j'ai une préférence en fonction de ce que j'écris. Les poèmes et tout ce qui est sentiments personnels, c'est stylo et papier. Mais le clavier, plus rapide, marche mieux pour les textes plus longs, fiction ou pas. Je crois que le fait d'écrire au stylo permet de mieux laisser "couler" ce qui est justement difficile à exprimer...
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Entendu aujourd'hui en formation de la part d'un adolescent ayant des Troubles Envahissant du Développement.
"Le verbe est con d'obéir au sujet."
J'ai trouvé cette formulation formidable.
Elle est issue du livre "La peur d'apprendre." de Serge Boumare.
C'est drôle comment le fait d'être 'Haut-Potentiel' fait comprendre les choses humaines plus rapidement.
Et après, quand on arrive à les restituer à des collègues et qu'ils vous regardent en souriant... qu'ils vous disent qu'ils auraient aimé avoir un prof comme vous, ben vous vous sentez tous bizarre.
Quand je dis "ce n'est pas moi qui écrit", c'est pour signaler que quand je me sens en vie (ou envie j'adore ce mot), je n'ai pas besoin d'écrire.
Le moi ici n'est qu'une partie de Moi.
J'en ai toujours voulu à Nietzsche d'avoir écrit une philosophie de la vie là ou il suffisait pour lui simplement de vivre.
Mais si il l'a fait, c'est qu'il savait que pour lui c'était perdu et qu'il voulait travailler pour les autres ; écrire pour eux.
On écrit rarement pour soit...
J'écris un truc sur 'Into the Wild' en ce moment, j'aime pas le livre... j'expliquerai pourquoi plus tard ; mais raconter une histoire au lieu de la vivre, cela ne me semble pas bien. Dans le sens éthique et vitaliste.
Je m'explique.
J'ai voyagé, je voyage. Je peux le faire. Je préfère voyager plutôt que de m'inventer des voyages imaginaires.
Les fictions que je crées sont des choses que je ne peux pas vivre. Et pour cause. J'écris un roman sur une personne ayant le S.I.D.A, je ne l'ai pas et je ne désire pas l'avoir. Pourquoi je fais cela, pour extrapoler sur le papier des sentiments humains, créer des êtres de papiers qui pourraient éventuellement aider, guider, d'autres personnes qui n'ont pas pensé la chose comme moi.
Et je sais que je n'ai pas Raison, que j'ai juste une raison.
Mais tous, même la petite intervention d'Ours, me touche.
Vous utilisez une modalité (les mots) pour réagir à un texte qui certes vient de moi (d'un moi) mais qui ne m'appartient plus.
Pour moi, une fois un texte écrit, il n'appartient plus à son auteur mais à ses lecteurs.
Se sont eux qui lui donnent sens.
Le stylo est une extension du doigt. Comme dit Fleur, les mots coulent. Ils sombrent (couler) en même temps qu'ils s'écoulent de notre corps plus facilement. C'est un peu comme ci le cerveau pouvait mettre plus facilement devant nos yeux les objets de son excitation.
Fait iech de ne pouvoir aller à Paris ce soir, j'aurai bien aimé débattre de toutes ces idées.
Elle me manque.
Tout me manque.
Alors je vivote comme un naufragé qui s'accroche à un monceau de bois s'échappant d'un navire détruit par les flots. La tempête est passée mais je n'ai toujours pas retrouvé d'îlots ou me reposer.
La plupart des nuits quand j'arrive à m'allonger pour engager un simulacre de sommeil, je ferme les yeux et dans le noir ambiant je me met à rêver, à m'évader.
Mes rêves sont simples. Vous n'y êtes pas. Surtout pas vous...
J'y suis, seul au départ, dans un silence reposant. Le jour est levé et la nuit ne tombe jamais.
Il n y a pas d'actions, que des sensations.
Un calme plein, sans tension. Une petite chaleur monte doucement en moi comme un soleil qui se lève.
Les rayons dardent leur chaleur sur ma peau. Je sens un sourire prendre forme en moi.
Et si l'envie me prends, je parle bien de moi, elle apparaît.
En énergie, pas de corps dans ce lieu ou je n'existe pas même si c'est ma volonté qui y guide mes pas. Nos forces et flux se mêlent et s'échangent. On échancre nos êtres. Ici il n y a pas de rêve, juste une réalité comme on aimerait la vivre. Nous sommes bien. Puis a un moment que nous ne percevons pas, nous disparaissons. De nos union naît une fusion ou l'un se perd dans l'autre, ou l'autre s'ouvre à l'autre, ou les mots disparaissent, ou il n y a plus à parler, simplement à rire.
Puis vient le temps du réveil.
Je l'avais moi même programmé la veille pour me rendre en temps et heure à ce stage.
Une petite musique sortie d'un vieux western monte crescendo pour me réveiller en douceur.
Nouvelle naissance. Nouvelle horreur.
C'est pour cela que je me laisse pousser la barbe. Pour être sur que je ne rêve pas et que je ne renais pas de nuit en jour. Que je ne recommence pas éternellement le même cauchemar, qu'il est juste en continue.
Je me lève doucement. Je m'étire. Hier soir j'ai décidé, notez que c'est un choix, de dormir dans ma voiture. Magie des mots, je vous y entraîne maintenant, en cet instant sans vous en laisser le choix.
Vous y êtes.
Il pleut. Il fait froid. Vous sentez un souffle glacé (je ne dis pas glacial) caresser votre peau. Vous vous sentez bien. Vous pensez à votre chambre et à sa chaleur, vous ne la regrettez pas. Non. Vous savez que si vous y seriez resté en cette heure, vous ne vous sentiriez pas vivant et heureux. Alors là, dehors, la cigarette à la bouche, vous aspirez à plein poumon des volutes d'air glacé. Et vous souriez. Vous avancez le siège conducteur au maximum vers le volant, rabaissez ceux arrières pour vous y étendre de tous votre long. Vous pliez la banquette que vous installez au dessus du coffre pour y cacher votre tête une fois que vous vous serez couché. Vous laissez la nuit tomber.
La fenêtre de la porte arrière gauche de votre véhicule est légèrement ouverte pour éviter la buée matinale. Vous avez pris trois couettes et deux tapis de sol. D'ailleurs vous êtes allongé dessus. L'un est rouge et sa mousse est jaune, l'autre se gonfle légèrement.
Vous enroulez votre première couette en chrysalide autour de vous. La couverture polaire est sur vous. En dernière couche d'oignon, la dernière couette est posée sur vous comme un lange de soie sur les fesses d'un nourrisson. En souriant vous fermez les yeux.
Dans ce cocon de ferraille, sous une nuit sans étoiles, vous fermez les yeux et en souriant vous vous endormez.
Dans votre rêve d'un calme plein, sans tension le jour ne tombe jamais.
Une petite chaleur monte doucement en vous à la façon d'une lune qui se lève. Vous souriez...
"Le verbe est con d'obéir au sujet."
J'ai trouvé cette formulation formidable.
Elle est issue du livre "La peur d'apprendre." de Serge Boumare.
C'est drôle comment le fait d'être 'Haut-Potentiel' fait comprendre les choses humaines plus rapidement.
Et après, quand on arrive à les restituer à des collègues et qu'ils vous regardent en souriant... qu'ils vous disent qu'ils auraient aimé avoir un prof comme vous, ben vous vous sentez tous bizarre.
Quand je dis "ce n'est pas moi qui écrit", c'est pour signaler que quand je me sens en vie (ou envie j'adore ce mot), je n'ai pas besoin d'écrire.
Le moi ici n'est qu'une partie de Moi.
J'en ai toujours voulu à Nietzsche d'avoir écrit une philosophie de la vie là ou il suffisait pour lui simplement de vivre.
Mais si il l'a fait, c'est qu'il savait que pour lui c'était perdu et qu'il voulait travailler pour les autres ; écrire pour eux.
On écrit rarement pour soit...
J'écris un truc sur 'Into the Wild' en ce moment, j'aime pas le livre... j'expliquerai pourquoi plus tard ; mais raconter une histoire au lieu de la vivre, cela ne me semble pas bien. Dans le sens éthique et vitaliste.
Je m'explique.
J'ai voyagé, je voyage. Je peux le faire. Je préfère voyager plutôt que de m'inventer des voyages imaginaires.
Les fictions que je crées sont des choses que je ne peux pas vivre. Et pour cause. J'écris un roman sur une personne ayant le S.I.D.A, je ne l'ai pas et je ne désire pas l'avoir. Pourquoi je fais cela, pour extrapoler sur le papier des sentiments humains, créer des êtres de papiers qui pourraient éventuellement aider, guider, d'autres personnes qui n'ont pas pensé la chose comme moi.
Et je sais que je n'ai pas Raison, que j'ai juste une raison.
Mais tous, même la petite intervention d'Ours, me touche.
Vous utilisez une modalité (les mots) pour réagir à un texte qui certes vient de moi (d'un moi) mais qui ne m'appartient plus.
Pour moi, une fois un texte écrit, il n'appartient plus à son auteur mais à ses lecteurs.
Se sont eux qui lui donnent sens.
Le stylo est une extension du doigt. Comme dit Fleur, les mots coulent. Ils sombrent (couler) en même temps qu'ils s'écoulent de notre corps plus facilement. C'est un peu comme ci le cerveau pouvait mettre plus facilement devant nos yeux les objets de son excitation.
Fait iech de ne pouvoir aller à Paris ce soir, j'aurai bien aimé débattre de toutes ces idées.
02
Elle me manque.
Tout me manque.
Alors je vivote comme un naufragé qui s'accroche à un monceau de bois s'échappant d'un navire détruit par les flots. La tempête est passée mais je n'ai toujours pas retrouvé d'îlots ou me reposer.
La plupart des nuits quand j'arrive à m'allonger pour engager un simulacre de sommeil, je ferme les yeux et dans le noir ambiant je me met à rêver, à m'évader.
Mes rêves sont simples. Vous n'y êtes pas. Surtout pas vous...
J'y suis, seul au départ, dans un silence reposant. Le jour est levé et la nuit ne tombe jamais.
Il n y a pas d'actions, que des sensations.
Un calme plein, sans tension. Une petite chaleur monte doucement en moi comme un soleil qui se lève.
Les rayons dardent leur chaleur sur ma peau. Je sens un sourire prendre forme en moi.
Et si l'envie me prends, je parle bien de moi, elle apparaît.
En énergie, pas de corps dans ce lieu ou je n'existe pas même si c'est ma volonté qui y guide mes pas. Nos forces et flux se mêlent et s'échangent. On échancre nos êtres. Ici il n y a pas de rêve, juste une réalité comme on aimerait la vivre. Nous sommes bien. Puis a un moment que nous ne percevons pas, nous disparaissons. De nos union naît une fusion ou l'un se perd dans l'autre, ou l'autre s'ouvre à l'autre, ou les mots disparaissent, ou il n y a plus à parler, simplement à rire.
Puis vient le temps du réveil.
Je l'avais moi même programmé la veille pour me rendre en temps et heure à ce stage.
Une petite musique sortie d'un vieux western monte crescendo pour me réveiller en douceur.
Nouvelle naissance. Nouvelle horreur.
C'est pour cela que je me laisse pousser la barbe. Pour être sur que je ne rêve pas et que je ne renais pas de nuit en jour. Que je ne recommence pas éternellement le même cauchemar, qu'il est juste en continue.
Je me lève doucement. Je m'étire. Hier soir j'ai décidé, notez que c'est un choix, de dormir dans ma voiture. Magie des mots, je vous y entraîne maintenant, en cet instant sans vous en laisser le choix.
Vous y êtes.
Il pleut. Il fait froid. Vous sentez un souffle glacé (je ne dis pas glacial) caresser votre peau. Vous vous sentez bien. Vous pensez à votre chambre et à sa chaleur, vous ne la regrettez pas. Non. Vous savez que si vous y seriez resté en cette heure, vous ne vous sentiriez pas vivant et heureux. Alors là, dehors, la cigarette à la bouche, vous aspirez à plein poumon des volutes d'air glacé. Et vous souriez. Vous avancez le siège conducteur au maximum vers le volant, rabaissez ceux arrières pour vous y étendre de tous votre long. Vous pliez la banquette que vous installez au dessus du coffre pour y cacher votre tête une fois que vous vous serez couché. Vous laissez la nuit tomber.
La fenêtre de la porte arrière gauche de votre véhicule est légèrement ouverte pour éviter la buée matinale. Vous avez pris trois couettes et deux tapis de sol. D'ailleurs vous êtes allongé dessus. L'un est rouge et sa mousse est jaune, l'autre se gonfle légèrement.
Vous enroulez votre première couette en chrysalide autour de vous. La couverture polaire est sur vous. En dernière couche d'oignon, la dernière couette est posée sur vous comme un lange de soie sur les fesses d'un nourrisson. En souriant vous fermez les yeux.
Dans ce cocon de ferraille, sous une nuit sans étoiles, vous fermez les yeux et en souriant vous vous endormez.
Dans votre rêve d'un calme plein, sans tension le jour ne tombe jamais.
Une petite chaleur monte doucement en vous à la façon d'une lune qui se lève. Vous souriez...
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
"C'est pour cela que je me laisse pousser la barbe. Pour être sur que je ne rêve pas et que je ne renais pas de nuit en jour. Que je ne recommence pas éternellement le même cauchemar, qu'il est juste en continue."
Il me vient le souvenir de ce "petit" film, pas intellectuel mais avec un certain bon sens et une jolie histoire (et Andie MacDowell) : http://fr.wikipedia.org/wiki/Un_jour_sans_fin.
Peut-être y a-t-il des clefs.
Mine de rien.
Il me vient le souvenir de ce "petit" film, pas intellectuel mais avec un certain bon sens et une jolie histoire (et Andie MacDowell) : http://fr.wikipedia.org/wiki/Un_jour_sans_fin.
Peut-être y a-t-il des clefs.
Mine de rien.
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
^^Mis En Pate Ugly Brat a écrit:Vous avez pris trois couettes et deux tapis de sol. D'ailleurs vous êtes allongé dessus. L'un est rouge et sa mousse est jaune, l'autre se gonfle légèrement.
Vous enroulez votre première couette en chrysalide autour de vous. La couverture polaire est sur vous. En dernière couche d'oignon, la dernière couette est posée sur vous comme un lange de soie sur les fesses d'un nourrisson. En souriant vous fermez les yeux.
Dans ce cocon de ferraille, sous une nuit sans étoiles, vous fermez les yeux et en souriant vous vous endormez.
l'amour n'est rien, s'il est pris au piège...
"love is free, free is love"
John L.
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Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Dans le taï-chi-chuan il y a ce geste : pousser en avant.
Ce n'est pas un geste fréquent pour beaucoup de personnes.
On peut pousser avec le tranchant externe, ou dans le bout des doigts, ou entre le pouce et l'index, cette gueule du tigre, ou avec le dos de la main.
L'énergie, le travail du regard, des mains à l'infini puis à nouveau vers les mains, comme un ressac, un flux nouricier.
Où sont nos regards quand nous utilisons un clavier ? On regarde l'écran ou le clavier, pas vraiment les mains. Et l'écran par sa proximité et son brillant effet miroir nous renvoie notre image.
Au taï-chi-chuan on joue avec de drôles d'énergies. J'ai fait ce site http://taijiquan.neuronnexion.fr il y a 15 ans, il contient beaucoup d'explications, quasiment rien n'a changé.
Ce calme de la nuit silencieuse et de l'humidité, cette relation à la rosée est importante, c'est plein de bonnes choses.
Depuis un an j'ai changé de clavier, j'ai un BÉPO. C'est une autre disposition des touches vraiment reposante par rapport à l'azerty.
Une autre différence, puisqu'on y est, entre l'écriture manuelle et sur ordinateur, c'est la continuité. A la main on lie les lettres en général, en tout cas on peut, alors qu'à l'ordi les caractères sont détachés. Je dirais qu'à la main on écrit plutôt des mots alors qu'avec l'ordi on écrit plutôt des caractères.
Ce n'est pas un geste fréquent pour beaucoup de personnes.
On peut pousser avec le tranchant externe, ou dans le bout des doigts, ou entre le pouce et l'index, cette gueule du tigre, ou avec le dos de la main.
L'énergie, le travail du regard, des mains à l'infini puis à nouveau vers les mains, comme un ressac, un flux nouricier.
Où sont nos regards quand nous utilisons un clavier ? On regarde l'écran ou le clavier, pas vraiment les mains. Et l'écran par sa proximité et son brillant effet miroir nous renvoie notre image.
Au taï-chi-chuan on joue avec de drôles d'énergies. J'ai fait ce site http://taijiquan.neuronnexion.fr il y a 15 ans, il contient beaucoup d'explications, quasiment rien n'a changé.
Ce calme de la nuit silencieuse et de l'humidité, cette relation à la rosée est importante, c'est plein de bonnes choses.
Depuis un an j'ai changé de clavier, j'ai un BÉPO. C'est une autre disposition des touches vraiment reposante par rapport à l'azerty.
Une autre différence, puisqu'on y est, entre l'écriture manuelle et sur ordinateur, c'est la continuité. A la main on lie les lettres en général, en tout cas on peut, alors qu'à l'ordi les caractères sont détachés. Je dirais qu'à la main on écrit plutôt des mots alors qu'avec l'ordi on écrit plutôt des caractères.
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
J’adhère à 100 000% à ton idée Siamois.Je dirais qu'à la main on écrit plutôt des mots alors qu'avec l'ordi on écrit plutôt des caractères.
Ours =) Je connais ce film, il est chouette.
- Spoiler:
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Quand on a un sabre en main, ou un baton dans chaque main, ou une épée, on fait encore d'autres ellipses dans l'espace. Il faut être présent partout, dans la main, dans la tête, dans l'arme et bien au-delà.
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Laurie vous manque et tout est dépeuplé...
Axiome du jour.
Je suis Lauriegame....
Axiome du jour.
Je suis Lauriegame....
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
03
Je suis encore assis.
Toujours.
Les gens me demandent pourquoi je suis constamment en mouvement quand je quitte mon travail.
Pour enfreindre les contraintes.
Notez, je ne dis pas la Loi ; je parle des contraintes.
La Loi si elle est se doit d'être acceptée. Elle n'est pas contrainte, elle est libératrice.
Ma voiture a passé la barre des 200 000 kilomètres.
Je l'ai récupéré à 70 000. Voyez, elle aussi voyage pour lutter contre son stationnement.
Contre mon enlisement...
Dans cette salle en formation je m’ennuie. Alors je feuillette, je lis « Into the Wild ».
Je n'aime pas ce livre. Étrange.
Pas qu'il soit mal écrit ou que l'histoire ne soit pas 'cool'...
Mais je trouve qu'il y a une indécence à décrire cette aventure sous la forme journalistique.
Rien dedans ne me semble réel ou vrai.
Cela me fait penser au film 'Big Fish' que je n'aime pas aussi pour les mêmes raisons...
Étrange.
Pour ce roman, le quatrième de couverture est suffisant. Il est mieux que l’ensemble du livre...
Reste à voir si l'histoire est vraie. Si c'est une fiction.
Si c'est une fiction je serai plus conciliant. Si c'est un récit journalistique sur une vie passée, il est mort le gars quand même... je le serai moins.
On ne badine pas avec la mort.
Alors je cherche sur le net. J'ai un téléphone portable qui me le permet. C'est beau la technologie.
Death of Innocent = Outside janvier 1993
- L'article 'Death of Innocent de John Krakauer dans Outside - 1993:
- "Death of an Innocent" by John Krakauer
Death of an Innocent
How Christopher McCandless lost his way in the wilds
By Jon Krakauer
James Gallien had driven five miles out of Fairbanks when he spotted the hitchhiker standing in the snow beside the road, thumb raised high, shivering in the gray Alaskan dawn. A rifle protruded from the young man's pack, but he looked friendly enough; a hitchhiker with a Remington semiautomatic isn't the sort of thing that gives motorists pause in the 49th state. Gallien steered his four-by-four onto the shoulder and told him to climb in.
The hitchhiker introduced himself as Alex. "Alex?" Gallien responded, fishing for a last name.
"Just Alex," the young man replied, pointedly rejecting the bait. He explained that he wanted a ride as far as the edge of Denali National Park, where he intended to walk deep into the bush and "live off the land for a few months." Alex's backpack appeared to weigh only 25 or 30 pounds, which struck Gallien, an accomplished outdoorsman, as an improbably light load for a three-month sojourn in the backcountry, especially so early in the spring. Immediately Gallien began to wonder if he'd picked up one of those crackpots from the Lower 48 who come north to live out their ill-considered Jack London fantasies. Alaska has long been a magnet for unbalanced souls, often outfitted with little more than innocence and desire, who hope to find their footing in the unsullied enormity of the Last Frontier. The bush, however, is a harsh place and cares nothing for hope or longing. More than a few such dreamers have met predictably unpleasant ends.
As they got to talking during the three-hour drive, though, Alex didn't strike Gallien as your typical misfit. He was congenial, seemed well educated, and peppered Gallien with sensible questions about "what kind of small game lived in the country, what kind of berries he could eat, that kind of thing."
Still, Gallien was concerned: Alex's gear seemed excessively slight for the rugged conditions of the interior bush, which in April still lay buried under the winter snowpack. He admitted that the only food in his pack was a ten-pound bag of rice. He had no compass; the only navigational aid in his possession was a tattered road map he'd scrounged at a gas station, and when they arrived where Alex asked to be dropped off, he left the map in Gallien's truck, along with his watch, his comb, and all his money, which amounted to 85 cents. "I don't want to know what time it is," Alex declared cheerfully. "I don't want to know what day it is, or where I am. None of that matters."
During the drive south toward the mountains, Gallien had tried repeatedly to dissuade Alex from his plan, to no avail. He even offered to drive Alex all the way to Anchorage so he could at least buy the kid some decent gear. "No, thanks anyway," Alex replied. "I'll be fine with what I've got." When Gallien asked whether his parents or some friend knew what he was up to--anyone who could sound the alarm if he got into trouble and was overdue--Alex answered calmly that, no, nobody knew of his plans, that in fact he hadn't spoken to his family in nearly three years. "I'm absolutely positive," he assured Gallien, "I won't run into anything I can't deal with on my own."
"There was just no talking the guy out of it," Gallien recalls. "He was determined. He couldn't wait to head out there and get started." So Gallien drove Alex to the head of the Stampede Trail, an old mining track that begins ten miles west of the town of Healy, convinced him to accept a tuna melt and a pair of rubber boots to keep his feet dry, and wished him good luck. Alex pulled a camera from his backpack and asked Gallien to snap a picture of him. Then, smiling broadly, he disappeared down the snow-covered trail. The date was Tuesday, April 28, 1992.
More than four months passed before Gallien heard anything more of the hitchhiker. His real name turned out to be Christopher J. McCandless. He was the product of a happy family from an affluent suburb of Washington, D.C. And although he wasn't burdened with a surfeit of common sense and possessed a streak of stubborn idealism that did not readily mesh with the realities of modern life, he was no psychopath. McCandless was in fact an honors graduate of Emory University, an accomplished athlete, and a veteran of several solo excursions into wild, inhospitable terrain.
An extremely intense young man, McCandless had been captivated by the writing of Leo Tolstoy. He particularly admired the fact that the great novelist had forsaken a life of wealth and privilege to wander among the destitute. For several years he had been emulating the count's asceticism and moral rigor to a degree that astonished and occasionally alarmed those who knew him well. When he took leave of James Gallien, McCandless entertained no illusions that he was trekking into Club Med; peril, adversity, and Tolstoyan renunciation were what he was seeking. And that is precisely what he found on the Stampede Trail, in spades.
For most of 16 weeks McCandless more than held his own. Indeed, were it not for one or two innocent and seemingly insignificant blunders he would have walked out of the Alaskan woods in July or August as anonymously as he walked into them in April. Instead, the name of Chris McCandless has become the stuff of tabloid headlines, and his bewildered family is left clutching the shards of a fierce and painful love.
On the northern margin of the Alaska Range, just before the hulking escarpments of Denali and its satellites surrender to the low Kantishna plain, a series of lesser ridges known as the Outer Ranges sprawls across the flats like a rumpled blanket on an unmade bed. Between the flinty crests of the two outermost Outer Ranges runs an east-west trough, maybe five miles across, carpeted in a boggy amalgam of muskeg, alder thickets, and scrawny spruce. Meandering through this tangled, rolling bottomland is the Stampede Trail, the route Chris McCandless followed into the wilderness.
Twenty or so miles due west of Healy, not far from the boundary of Denali National Park, a derelict bus--a blue and white, 1940s-vintage International from the Fairbanks City Transit System--rusts incongruously in the fireweed beside the Stampede Trail. Many winters ago the bus was fitted with bedding and a crude barrel stove, then skidded into the bush by enterprising hunters to serve as a backcountry shelter. These days it isn't unusual for nine or ten months to pass without the bus seeing a human visitor, but on September 6, 1992, six people in three separate parties happened to visit it on the same afternoon, including Ken Thompson, Gordon Samel, and Ferdie Swanson, moose hunters who drove in on all-terrain vehicles.
When they arrived at the bus, says Thompson, they found "a guy and a girl from Anchorage standing 50 feet away, looking kinda spooked. A real bad smell was coming from inside the bus, and there was this weird note tacked by the door." The note, written in neat block letters on a page torn from a novel by Gogol, read: "S.O.S. I need your help. I am injured, near death, and too weak to hike out of here. I am all alone, this is no joke. In the name of God, please remain to save me. I am out collecting berries close by and shall return this evening. Thank you, Chris McCandless. August?"
The Anchorage couple had been too upset by the implications of the note to examine the bus's interior, so Thompson and Samel steeled themselves to take a look. A peek through a window revealed a .22-caliber rifle, a box of shells, some books and clothing, a backpack, and, on a makeshift bunk in the rear of the vehicle, a blue sleeping bag that appeared to have something or someone inside it.
"It was hard to be absolutely sure," says Samel. "I stood on a stump, reached through a back window, and gave the bag a shake. There was definitely something in it, but whatever it was didn't weigh much. It wasn't until I walked around to the other side and saw a head sticking out that I knew for certain what it was." Chris McCandless had been dead for some two and a half weeks.
The Alaska State Troopers were contacted, and the next morning a police helicopter evacuated the decomposed body, a camera with five rolls of exposed film, and a diary--written across the last two pages of a field guide to edible plants--that recorded the young man's final weeks in 113 terse, haunting entries. An autopsy revealed no internal injuries or broken bones. Starvation was suggested as the most probable cause of death. McCandless's signature had been penned at the bottom of the S.O.S. note, and the photos, when developed, included many self-portraits. But because he had been carrying no identification, the police knew almost nothing about who he was or where he was from.
Carthage, South Dakota, population 274, is a sleepy little cluster of clapboard houses, weathered brick storefronts, and shaded yards that rises humbly from the immensity of the northern plains, adrift in time. It has one grocery, one bank, a single gas station, a lone bar--the Cabaret, where Wayne Westerberg, a hyperkinetic man with thick shoulders and a rakish black goatee, is sipping a White Russian, chewing on a sweet cigar, and remembering the enigmatic young man he knew as Alex. "These are what Alex used to drink," says Westerberg with a smile, hoisting his glass. "He used to sit right there at the end of the bar and tell us these amazing stories of his travels. He could talk for hours."
Westerberg owns a grain elevator in town but spends every summer running a custom combine crew that follows the harvest from Texas north to Montana. In September 1990 he'd been in Montana cutting barley when, on the highway east of Cut Bank, he'd given a ride to a hungry-looking hitchhiker, a friendly young man who said his name was Alex McCandless. They hit it off immediately, and before they went their separate ways Westerberg told Alex to look him up in Carthage if he ever needed a job. "About two weeks later," says Westerberg, "he thumbed into town, moved into my house, and went to work at the elevator. He was the hardest worker I've ever seen. And totally honest--what you'd call extremely ethical. He set pretty high standards for himself.
"You could tell right away that Alex was intelligent," Westerberg continues. "In fact, I think maybe part of what got him into trouble was that he did too much thinking. Sometimes he tried too hard to make sense of the world, to figure out why people were bad to each other so often. A couple of times I tried to tell him it was a mistake to get too deep into that kind of stuff, but Alex got stuck on things. He always had to know the absolute right answer before he could go on to the next thing."
McCandless didn't stay in Carthage long--by the end of October he was on the road again--but he dropped Westerberg a postcard every month or two in the course of his travels. He also had all his mail forwarded to Westerberg's house and told everybody he met thereafter that he was from South Dakota.
In truth McCandless had been raised in the comfortable, upper-middle-class environs of Annandale, Virginia. His father, Walt, was an aerospace engineer who ran a small but very prosperous consulting firm with Chris's mother, Billie. There were eight children in the extended family: Chris; a younger sister, Carine, with whom Chris was extremely close; and six older half-siblings from Walt's first marriage.
McCandless had graduated in June 1990 from Emory University in Atlanta, where he distinguished himself as a history/anthropology major and was offered but declined membership in Phi Beta Kappa, insisting that titles and honors were of no importance. His education had been paid for by a college fund established by his parents; there was some $20,000 in this account at the time of his graduation, money his parents thought he intended to use for law school. Instead, he donated the entire sum to the Oxford Famine Relief Fund. Then, without notifying any friends or family members, he loaded all his belongings into a decrepit yellow Datsun and headed west without itinerary, relieved to shed a life of abstraction and security, a life he felt was removed from the heat and throb of the real world. Chris McCandless intended to invent a new life for himself, one in which he would be free to wallow in unfiltered experience.
In July 1990, on a 120-degree afternoon near Lake Mead, his car broke down and he abandoned it in the Arizona desert. McCandless was exhilarated, so much so that he decided to bury most of his worldly possessions in the parched earth of Detrital Wash and then--in a gesture that would have done Tolstoy proud--burned his last remaining cash, about $160 in small bills. We know this because he documented the conflagration, and most of the events that followed, in a journal/snapshot album he would later give to Westerberg. Although the tone of the journal occasionally veers toward melodrama, the available evidence indicates that McCandless did not misrepresent the facts; telling the truth was a credo he took very seriously.
McCandless tramped around the West for the next two months, spellbound by the scale and power of the landscape, thrilled by minor brushes with the law, savoring the intermittent company of other vagabonds he met along the way. He hopped trains, hitched rides, and walked the trails of the Sierra Nevada before crossing paths with Westerberg in Montana.
In November he sent Westerberg a postcard from Phoenix, urging him to read War and Peace ("It has things in it that I think you will understand, things that escape most people") and complaining that thanks to the money Westerberg had paid him, tramping had become too easy. "My days were more exciting when I was penniless and had to forage around for my next meal," he wrote. "I've decided that I'm going to live this life for some time to come. The freedom and simple beauty of it is just too good to pass up. One day I'll get back to you, Wayne, and repay some of your kindness."
Immediately after writing that card, McCandless bought a secondhand aluminum canoe near the head of Lake Havasu and decided to paddle it down the Colorado River all the way to the Gulf of California. En route he sneaked into Mexico by shooting the spillway of a small dam and got lost repeatedly. But he made it to the gulf, where he struggled to control the canoe in a violent squall far from shore and, exhausted, decided to head north again.
On January 16, 1991, McCandless left the stubby metal boat on a hummock of dune grass southeast of Golfo de Santa Clara and started walking north up the deserted beach. He had not seen or talked to another soul in 36 days. For that entire period he had subsisted on nothing but five pounds of rice and what he could pull from the sea, an experience that would later convince him he could survive on similarly meager rations when he went to live in the Alaskan bush. Back at the border two days later, he was caught trying to slip into the United States without ID and spent a night in custody before concocting a story that got him across.
McCandless spent most of the next year in the Southwest, but the last entry in the journal he left with Westerberg is dated May 10, 1991, and so the record of his travels in this period is sketchy. He slummed his way through San Diego, El Paso, and Houston. To avoid being rolled and robbed by the unsavory characters who ruled the streets and freeway overpasses where he slept, he learned to bury what money he had before entering a city, then recover it on the way out of town. Snapshots in the album document visits to Bryce and Zion, the Grand Canyon, Joshua Tree, Palm Springs. For several weeks he lived with "bums, tramps, and winos" on the streets of Las Vegas.
When 1991 drew to a close McCandless was in Bullhead City, Arizona, where for three months he lived in a tent and flipped burgers at McDonald's. A letter from this period reveals that "a girl Tracy" had a crush on him. In a note to Westerberg he admitted that he liked Bullhead City and "might finally settle down and abandon my tramping life, for good. I'll see what happens when spring comes around, because that's when I tend to get really itchy feet."
Itchy feet prevailed. He soon called Westerberg and said that he wanted to work in the grain elevator for a while, just long enough to put together a little grubstake. He needed money to buy some new gear, he said, because he was going to Alaska.
When McCandless arrived back in Carthage on a bitter February morning in 1992, he'd already decided that he would depart for Alaska on April 15. He wanted to be in Fairbanks by the end of April in order to have as much time as possible in the North before heading back to South Dakota to help out with the autumn harvest. By mid-April Westerberg was shorthanded and very busy, so he asked McCandless to postpone his departure date and work a week or two longer. But, Westerberg says, "Once Alex made up his mind about something there was no changing it. I even offered to buy him a plane ticket to Fairbanks, which would have let him work an extra ten days and still get to Alaska by the end of April. But he said, 'No, I want to hitch north. Flying would be cheating. It would wreck the whole trip.'"
McCandless left Carthage on April 15. In early May Westerberg received a postcard of a polar bear, postmarked April 27. "Greetings from Fairbanks!" it read.
This is the last you shall hear from me Wayne. Arrived here 2 days ago. It was very difficult to catch rides in the Yukon Territory. But I finally got here. Please return all mail I receive to the sender.
It might be a very long time before I return South. If this adventure proves fatal and you don't ever hear from me again, I want you to know your a great man. I now walk into the wild.
McCandless's last postcard to Westerberg fueled widespread speculation, after his adventure did prove fatal, that he'd intended suicide from the start, that when he walked into the bush alone he had no intention of ever walking out again. But I for one am not so sure.
In 1977, when I was 23--a year younger than McCandless at the time of his death--I hitched a ride to Alaska on a fishing boat and set off alone into the backcountry to attempt an ascent of a malevolent stone digit called the Devils Thumb, a towering prong of vertical rock and avalanching ice, ignoring pleas from friends, family, and utter strangers to come to my senses. Simply reaching the foot of the mountain entailed traveling 30 miles up a badly crevassed, storm-wracked glacier that hadn't seen a human footprint in many years. By choice I had no radio, no way of summoning help, no safety net of any kind. I had several harrowing shaves, but eventually I reached the summit of the Thumb.
When I decided to go to Alaska that April, I was an angst-ridden youth who read too much Nietzsche, mistook passion for insight, and functioned according to an obscure gap-ridden logic. I thought climbing the Devils Thumb would fix all that was wrong with my life. In the end it changed almost nothing, of course. I came to appreciate, however, that mountains make poor receptacles for dreams. And I lived to tell my tale.
As a young man, I was unlike Chris McCandless in many important respects--most notably I lacked his intellect and his altruistic leanings--but I suspect we had a similar intensity, a similar heedlessness, a similar agitation of the soul.
The fact that I survived my Alaskan adventure and McCandless did not survive his was largely a matter of chance; had I died on the Stikine Icecap in 1977 people would have been quick to say of me, as they now say of him, that I had a death wish. Fifteen years after the event, I now recognize that I suffered from hubris, perhaps, and a monstrous innocence, certainly, but I wasn't suicidal.
At the time, death was a concept I understood only in the abstract. I didn't yet appreciate its terrible finality or the havoc it could wreak on those who'd entrusted the deceased with their hearts. I was stirred by the mystery of death; I couldn't resist stealing up to the edge of doom and peering over the brink. The view into that swirling black vortex terrified me, but I caught sight of something elemental in that shadowy glimpse, some forbidden, fascinating riddle.
That's a very different thing from wanting to die.
Westerberg heard nothing else from McCandless for the remainder of the spring and summer. Then, last September 13, he was rolling down an empty ribbon of South Dakota blacktop, leading his harvest crew home to Carthage after wrapping up a four-month cutting season in northern Montana, when the VHF barked to life. "Wayne!" an anxious voice crackled over the radio from one of the crew's other trucks. "Quick--turn on your AM and listen to Paul Harvey. He's talking about some kid who starved to death up in Alaska. The police don't know who he is. Sounds a whole lot like Alex."
As soon as he got to Carthage, a dispirited Westerberg called the Alaska State Troopers and said that he thought he knew the identity of the hiker. McCandless had never told Westerberg anything about his family, including where they lived, but Westerberg unearthed a W-4 form bearing McCandless's Social Security number, which led the police to an address in Virginia. A few days after the Paul Harvey broadcast, an Alaskan police sergeant made a phone call to the distant suburbs of the nation's capital, confirming the worst fears of Walt and Billie McCandless and raining a flood of confusion and grief down upon their world.
Walt McCandless, 56, dressed in gray sweatpants and a rayon jacket bearing the logo of the Jet Propulsion Laboratory, is a stocky, bearded man with longish salt-and-pepper hair combed straight back from a high forehead. Seven weeks after his youngest son's body turned up in Alaska wrapped in a blue sleeping bag that Billie had sewn for Chris from a kit, he studies a sailboat scudding beneath the window of his waterfront townhouse. "How is it," he wonders aloud as he gazes blankly across Chesapeake Bay, "that a kid with so much compassion could cause his parents so much pain?"
Four large pieces of posterboard covered with dozens of photos documenting the whole brief span of Chris's life stand on the dining room table. Moving deliberately around the display, Billie points out Chris as a toddler astride a hobbyhorse, Chris as a rapt eight-year-old in a yellow slicker on his first backpacking trip, Chris at his high school commencement. "The hardest part," says Walt, pausing over a shot of his son clowning around on a family vacation, "is simply not having him around any more. I spent a lot of time with Chris, perhaps more than with any of my other kids. I really liked his company, even though he frustrated us so often."
It is impossible to know what murky convergence of chromosomal matter, parent-child dynamics, and alignment of the cosmos was responsible, but Chris McCandless came into the world with unusual gifts and a will not easily deflected from its trajectory. As early as third grade, a bemused teacher was moved to pull Chris's parents aside and inform them that their son "marched to a different drummer." At the age of ten, he entered his first running competition, a 10k road race, and finished 69th, beating more than 1,000 adults. By high school he was effortlessly bringing home A's (punctuated by a single F, the result of butting heads with a particularly rigid physics teacher) and had developed into one of the top distance runners in the region.
As captain of his high school cross-country team he concocted novel, grueling training regimens that his teammates still remember well. "Chris invented this workout he called Road Warriors," explains Gordy Cucullu, a close friend from those days. "He would lead us on long, killer runs, as far and as fast as we could go, down strange roads, through the woods, whatever. The whole idea was to lose our bearings, to push ourselves into unknown territory. Then we'd run at a slightly slower pace until we found a road we recognized, and race home again at full speed. In a certain sense, that's how Chris lived his entire life."
McCandless viewed running as an intensely spiritual exercise akin to meditation. "Chris would use the spiritual aspect to try to motivate us," recalls Eric Hathaway, another friend on the team. "He'd tell us to think about all the evil in the world, all the hatred, and imagine ourselves running against the forces of darkness, the evil wall that was trying to keep us from running our best. He believed doing well was all mental, a simple matter of harnessing whatever energy was available. As impressionable high school kids, we were blown away by that kind of talk."
McCandless's musings on good and evil were more than a training technique; he took life's inequities to heart. "Chris didn't understand how people could possibly be allowed to go hungry, especially in this country," says Billie McCandless, a small woman with large, expressive eyes--the same eyes Chris is said to have had. "He would rave about that kind of thing for hours."
For months he spoke seriously of traveling to South Africa and joining the struggle to end apartheid. On weekends, when his high school pals were attending keggers and trying to sneak into Georgetown bars, McCandless would wander the seedier quarters of Washington, chatting with pimps and hookers and homeless people, buying them meals, earnestly suggesting ways they might improve their lives. Once, he actually picked up a homeless man from downtown D.C., brought him to the leafy streets of Annandale, and secretly set him up in the Airstream trailer that his parents kept parked in the driveway. Walt and Billie never even knew they were hosting a vagrant.
McCandless's personality was puzzling in its complexity. He was intensely private but could be convivial and gregarious in the extreme. And despite his overdeveloped social conscience, he was no tight-lipped, perpetually grim do-gooder who frowned on fun. To the contrary, he enjoyed tipping a glass now and then and was an incorrigible ham who would seize any excuse to regale friends and strangers with spirited renditions of Tony Bennett tunes. In college he directed and starred in a witty video parody of Geraldo Rivera opening Al Capone's vault. And he was a natural salesman: Throughout his youth McCandless launched a series of entrepreneurial schemes (a photocopying service, among others), some of which brought in impressive amounts of cash.
Upon graduating from high school, he took the earnings he'd socked away, bought a used Datsun B210, and promptly embarked on the first of his extemporaneous transcontinental odysseys. For half the summer he complied with his parents' insistence that he phone every three days, but he didn't check in at all the last couple of weeks and returned just two days before he was due at college, sporting torn clothes, a scruffy beard, and tangled hair and packing a machete and a .30-06 rifle, which he insisted on taking with him to school.
With each new adventure, Walt and Billie grew increasingly anxious about the risks Chris was taking. Before his senior year at Emory he returned from a summer on the road looking gaunt and weak, having shed 30 pounds from his already lean frame; he'd gotten lost in the Mojave Desert, it turned out, and had nearly succumbed to dehydration. Walt and Billie urged their son to exercise more caution in the future and pleaded with him to keep them better informed of his whereabouts; Chris responded by telling them even less about his escapades and checking in less frequently when he was on the road. "He thought we were idiots for worrying about him," Billie says. "He took pride in his ability to go without food for extended periods, and he had complete confidence that he could get himself out of any jam."
"He was good at almost everything he ever tried," says Walt, "which made him supremely overconfident. If you attempted to talk him out of something, he wouldn't argue. He'd just nod politely and then do exactly what he wanted."
McCandless could be generous and caring to a fault, but he had a darker side as well, characterized by monomania, impatience, and unwavering self-absorption, qualities that seemed to intensify throughout his college years. "I saw Chris at a party after his freshman year at Emory," remembers Eric Hathaway, "and it was obvious that he had changed. He seemed very introverted, almost cold. Social life at Emory revolved around fraternities and sororities, something Chris wanted no part of. And when everybody started going Greek, he kind of pulled back from his old friends and got more heavily into himself."
When Walt and Billie went to Atlanta in the spring of 1990 for Chris's college graduation, he told them that he was planning another summerlong trip and that he'd drive up to visit them in Annandale before hitting the road. But he never showed. Shortly thereafter he donated the $20,000 in his bank account to Oxfam, loaded up his car, and disappeared. From then on he scrupulously avoided contacting either his parents or Carine, the sister for whom he purportedly cared immensely.
"We were all worried when we didn't hear from him," says Carine, "and I think my parents' worry was mixed with hurt and anger. But I didn't really feel hurt. I knew that he was happy and doing what he wanted to do. I understood that it was important for him to see how independent he could be. And he knew that if he wrote or called me, Mom and Dad would find out where he was, fly out there, and try to bring him home."
In September--by which time Chris had long since abandoned the yellow Datsun in the desert and burned his money--Walt and Billie grew worried enough to hire a private investigator. "We worked pretty hard to trace him," says Walt. "We eventually picked up his trail on the northern California coast, where he'd gotten a ticket for hitchhiking, but we lost track of him for good right after that, probably about the time he met Wayne Westerberg." Walt and Billie would hear nothing more about Chris's whereabouts until their son's body turned up in Alaska two years later.
After Chris had been identified, Carine and their oldest half-brother, Sam, flew to Fairbanks to bring home his ashes and those few possessions--the rifle, a fishing rod, a Swiss Army knife, the book in which he'd kept his journal, and not much else--that had been recovered with the body, including the photographs he'd taken in Alaska. Sifting through this pictorial record of Chris's final days, it is all Billie can do to force herself to examine the fuzzy snapshots. As she studies the pictures she breaks down from time to time, weeping as only a mother who has outlived a child can weep, betraying a sense of loss so huge and irreparable that the mind balks at taking its measure. Such bereavement, witnessed at close range, makes even the most eloquent apologia for high-risk activities ring fatuous and hollow.
"I just don't understand why he had to take those kinds of chances," Billie protests through her tears. "I just don't understand it at all."
When news of McCandless's fate came to light, most Alaskans were quick to dismiss him as a nut case. According to the conventional wisdom he was simply one more dreamy, half-cocked greenhorn who went into the bush expecting to find answers to all his problems and instead found nothing but mosquitoes and a lonely death.
Dozens of marginal characters have gone into the Alaskan backcountry over the years, never to reappear. A few have lodged firmly in the state's collective memory. There is, for example, the sad tale of John Mallon Waterman, a visionary climber much celebrated for making one of the most astonishing first ascents in the history of North American mountaineering--an extremely dangerous 145-day solo climb of Mount Hunter's Southeast Spur. Upon completing this epic deed in 1979, though, he found that instead of putting his demons to rest, success merely agitated them.
In the years that followed, Waterman's mind unraveled. He took to prancing around Fairbanks in a black cape and announced he was running for president under the banner of the Feed the Starving Party, the main priority of which was to ensure that nobody on the planet died of hunger. To publicize his campaign he laid plans to make a solo ascent of Denali, in winter, with a minimum of food.
After his first attempt on the mountain was aborted prematurely, Waterman committed himself to the Anchorage Psychiatric Institute but checked out after two weeks, convinced that there was a conspiracy afoot to put him away permanently. Then, in the winter of 1981, he launched another solo attempt on Denali. He was last placed on the upper Ruth Glacier, heading unroped through the middle of a deadly crevasse field en route to the mountain's difficult East Buttress, carrying neither sleeping bag nor tent. He was never seen after that, but a note was later found atop some of his gear in a nearby shelter. It read, "3-13-81 My last kiss 1:42 PM."
Perhaps inevitably, parallels have been drawn between John Waterman and Chris McCandless. Comparisons have also been made between McCandless and Carl McCunn, a likable, absentminded Texan who in 1981 paid a bush pilot to drop him at a lake deep in the Brooks Range to photograph wildlife. He flew in with 500 rolls of film and 1,400 pounds of provisions but forgot to arrange for the pilot to pick him up again. Nobody realized he was missing until state troopers came across his body a year later, lying beside a 100-page diary that documented his demise. Rather than starve, McCunn had reclined in his tent and shot himself in the head.
There are similarities among Waterman, McCunn, and McCandless, most notably a certain dreaminess and a paucity of common sense. But unlike Waterman, McCandless was not mentally unbalanced. And unlike McCunn, he didn't go into the bush assuming that someone would magically appear to bring him out again before he came to grief.
McCandless doesn't really conform to the common bush-casualty stereotype: He wasn't a kook, he wasn't an outcast, and although he was rash and incautious to the point of foolhardiness, he was hardly incompetent or he would never have lasted 113 days. If one is searching for predecessors cut from the same exotic cloth, if one hopes to understand the personal tragedy of Chris McCandless by placing it in some larger context, one would do well to look at another northern land, in a different century altogether.
Off the southeastern coast of Iceland sits a low barrier island called Papos. Treeless and rocky, perpetually knocked by gales howling off the North Atlantic, the island takes its name from its first settlers, now long gone, the Irish monks known as papar. They arrived as early as the fifth and sixth centuries A.D., having sailed and rowed from the western coast of Ireland. Setting out in small open boats called curraghs, made from cowhide stretched over light wicker frames, they crossed one of the most treacherous stretches of ocean in the world without knowing what they'd find on the other side.
The papar risked their lives--and lost them in untold droves--but not in the pursuit of wealth or personal glory or to claim new lands in the name of a despot. As the great Arctic explorer Fridtjof Nansen points out, they undertook their remarkable voyages "chiefly from the wish to find lonely places, where these anchorites might dwell in peace, undisturbed by the turmoil and temptations of the world." When the first handful of Norwegians showed up on the shores of Iceland in the ninth century, the papar decided the country had become too crowded, even though it was still all but uninhabited. They climbed back into into their curraghs and rowed off toward Greenland. They were drawn west across the storm-wracked ocean, past the edge of the known world, by nothing more than hunger of the spirit, a queer, pure yearning that burned in their souls.
Reading of the these monks, one is struck by their courage, their reckless innocence, and the intensity of their desire. And one can't help thinking of Chris McCandless.
On April 25, 1992, ten days after leaving South Dakota, McCandless rode his thumb into Fairbanks. After perusing the classified ads, he bought a used Remington Nylon 66--a semiautomatic .22-caliber rifle with a 4x20 scope and a plastic stock that was favored by Alaskan trappers for its light weight and reliability.
When James Gallien dropped McCandless off at the head of the Stampede Trail on April 28 the temperature was in the low thirties--it would drop into the low teens at night--and a foot of crusty spring snow covered the ground. As he trudged expectantly down the trail in a fake-fur parka, the heaviest item in McCandless's half-full backpack was his library: nine or ten paperbacks ranging from Michael Crichton's The Terminal Man to Thoreau's Walden and Tolstoy's The Death of Ivan Illyich. One of these volumes, Tanaina Plantlore, by Priscilla Russel Kari, was a scholarly, exhaustively researched field guide to edible plants in the region; it was in the back of this book that McCandless began keeping an abbreviated record of his journey.
From his journal we know that on April 29 McCandless fell through the ice--perhaps crossing the frozen surface of the Teklanika River, perhaps in the maze of broad, shallow beaver ponds that lie just beyond its western bank--although there is no indication that he suffered any injury. A day later he got his first glimpse of Denali's gleaming white ramparts, and a day after that, about 20 miles down the trail from where he started, he stumbled upon the bus and decided to make it his base camp.
He was elated to be there. Inside the bus, on a sheet of weathered plywood spanning a broken window, McCandless scrawled an exultant declaration of independence:
Two years he walks the earth. No phone, no pool, no pets, no cigarettes. Ultimate freedom. An extremist. An aesthetic voyager whose home is the road. Escaped from Atlanta. Thou shalt not return, 'cause "the West is the best." And now after two rambling years comes the final and greatest adventure. The climactic battle to kill the false being within and victoriously conclude the spiritual pilgrimage. Ten days and nights of freight trains and hitchhiking bring him to the Great White North. No longer to be poisoned by civilization he flees, and walks alone upon the land to become lost in the wild.
Alexander Supertramp
May 1992
But reality quickly intruded. McCandless had difficulty killing game, and the daily journal entries during his first week at the bus include "weakness," "snowed in," and "disaster." He saw but did not shoot a grizzly on May 2, shot at but missed some ducks on May 4, and finally killed and ate a spruce grouse on May 5. But he didn't kill any more game until May 9, when he bagged a single small squirrel, by which point he'd written "4th day famine" in the journal.
Soon thereafter McCandless's fortunes took a sharp turn for the better. By mid-May the snowpack was melting down to bare ground, exposing the previous season's rose hips and lingonberries, preserved beneath the frost, which he gathered and ate. He also became much more successful at hunting and for the next six weeks feasted regularly on squirrel, spruce grouse, duck, goose, and porcupine. On May 22 he lost a crown from a tooth, but it didn't seem to dampen his spirits much, because the following day he scrambled up the nameless 3,000-foot butte that rose directly north of the bus, giving him a view of the whole icy sweep of the Alaska Range and mile after mile of stunning, completely uninhabited country. His journal entry for the day is characteristically terse but unmistakably joyous: "CLIMB MOUNTAIN!"
Although McCandless was enough of a realist to know that hunting was an unavoidable component of living off the land, he had always been ambivalent about killing animals. That ambivalence turned to regret on June 9, when he shot and killed a large caribou, which he mistakenly identified as a moose in his journal. For six days he toiled to preserve the meat, believing that it was morally indefensible to waste any part of an animal that has been killed for food. He butchered the carcass under a thick cloud of flies and mosquitoes, boiled the internal organs into a stew, and then laboriously dug a cave in the rocky earth in which he tried to preserve, by smoking, the huge amount of meat that he was unable to eat immediately. Despite his efforts, on June 14 his journal records, "Maggots already! Smoking appears ineffective. Don't know, looks like disaster. I now wish I had never shot the moose. One of the greatest tragedies of my life."
Although he recriminated himself severely for this waste of a life he had taken, a day later McCandless appeared to regain some perspective--his journal notes, "henceforth will learn to accept my errors, however great they be"--and the period of contentment that began in mid-May resumed and continued until early July. Then, in the midst of this idyll, came the first of two pivotal setbacks.
Satisfied, apparently, with what he had accomplished during his two months of solitary existence, McCandless decided to return to civilization. It was time to bring his "final and greatest adventure" to a close and get himself back to the world of men and women, where he could chug a beer, discuss philosophy, enthrall strangers with tales of what he'd done. He seemed to have turned the corner on his need to assert his autonomy from his parents. He seemed ready, perhaps, to go home. On a parchmentlike strip of birch bark he drew up a list of tasks to do before he departed: "patch jeans, shave!, organize pack." Then, on July 3--the day after a journal entry that reads, "Family happiness"--he shouldered his backpack, departed the bus, and began the 30-mile walk to the highway.
Two days later, halfway to the road, he arrived in heavy rain on the west bank of the Teklanika River, a major stream spawned by distant glaciers on the crest of the Alaska Range. Sixty-seven days earlier it had been frozen over, and he had simply strolled across it. Now, however, swollen with rain and melting snow, the Teklanika was running big, cold, and fast.
If he could reach the far shore, the rest of the hike to the highway would be trivial, but to get there he would have to negotiate a 75-foot channel of chest-deep water that churned with the power of a freight train. In his journal McCandless wrote, "Rained in. River look impossible. Lonely, scared." Concluding that he would drown if he attempted to cross, he turned around and walked back toward the bus, back into the fickle heart of the bush.
McCandless got back to the bus on July 8. It's impossible to know what was going through his mind at that point, believing that his escape had been cut off, for his journal betrays nothing. Actually, he wasn't cut off at all: A quarter-mile downstream from where he had tried to cross, the Teklanika rushes through a narrow gorge spanned by a hand-operated tram--a metal basket suspended from pulleys on a steel cable. If he had known about it, crossing the Teklanika to safety would have been little more than a casual task. Also, six miles due south of the bus, an easy day's walk up the main fork of the Sushana, the National Park Service maintains a cabin stocked with food, bedding, and first-aid supplies for the use of backcountry rangers on their winter patrols. This cabin is plainly marked on most topographic maps of the area, but McCandless, lacking such a map, had no way of knowing about it. His friends point out, of course, that had he carried a map and known the cabin was so close, his muleheaded obsession with self-reliance would have kept him from staying anywhere near the bus; rather, he would have headed even deeper into the bush.
So he went back to the bus, which was a sensible course of action: It was the height of summer, the country was fecund with plant and animal life, and his food supply was still adequate. He probably surmised that if he could just bide his time until August, the Teklanika would subside enough to be forded.
For the rest of July McCandless fell back into his routine of hunting and gathering. His snapshots and journal entries indicate that over those three weeks he killed 35 squirrels, four spruce grouse, five jays and woodpeckers, and two frogs, which he supplemented with wild potatoes, wild rhubarb, various berries, and mushrooms. Despite this apparent munificence, the meat he'd been killing was very lean, and he was consuming fewer calories than he was burning. After three months on a marginal diet, McCandless had run up a sizable caloric deficit. He was balanced on a precarious, razor-thin edge. And then, on July 30, he made the mistake that pulled him down.
His journal entry for that date reads, "Extremely weak. Fault of pot[ato] seed. Much trouble just to stand up. Starving. Great Jeopardy." McCandless had been digging and eating the root of the wild potato--Hedysarum alpinum, a common area wildflower also known as Eskimo potato, which Kari's book told him was widely eaten by native Alaskans--for more than a month without ill effect. On July 14 he apparently started eating the pealike seedpods of the plant as well, again without ill effect. There is, however, a closely related plant--wild sweet pea, Hedysarum mackenzii--that is very difficult to distinguish from wild potato, grows beside it, and is poisonous. In all likelihood McCandless mistakenly ate some seeds from the wild sweet pea and became gravely ill.
Laid low by the poisonous seeds, he was too weak to hunt effectively and thus slid toward starvation. Things began to spin out of control with terrible speed. "DAY 100! MADE IT!" he noted jubilantly on August 5, proud of achieving such a significant milestone, "but in weakest condition of life. Death looms as serious threat. Too weak to walk out."
Over the next week or so the only game he bagged was five squirrels and a spruce grouse. Many Alaskans have wondered why, at this point, he didn't start a forest fire as a distress signal; small planes fly over the area every few days, they say, and the Park Service would surely have dispatched a crew to control the conflagration. "Chris would never intentionally burn down a forest, not even to save his life," answers Carine McCandless. "Anybody who would suggest otherwise doesn't understand the first thing about my brother."
Starvation is not a pleasant way to die. In advanced stages, as the body begins to consume itself, the victim suffers muscle pain, heart disturbances, loss of hair, shortness of breath. Convulsions and hallucinations are not uncommon. Some who have been brought back from the far edge of starvation, though, report that near the end their suffering was replaced by a sublime euphoria, a sense of calm accompanied by transcendent mental clarity. Perhaps, it would be nice to think, McCandless enjoyed a similar rapture.
From August 13 through 18 his journal records nothing beyond a tally of the days. At some point during this week, he tore the final page from Louis L'Amour's memoir, Education of a Wandering Man. On one side were some lines that L'Amour had quoted from Robinson Jeffers's poem "Wise Men in Their Bad Hours":
Death's a fierce meadowlark: but to die having made
Something more equal to the centuries
Than muscle and bone, is mostly to shed weakness.
On the other side of the page, which was blank, McCandless penned a brief adios: "I have had a happy life and thank the Lord. Goodbye and may God bless all!"
Then he crawled into the sleeping bag his mother had made for him and slipped into unconsciousness. He probably died on August 18, 113 days after he'd walked into the wild, 19 days before six hunters and hikers would happen across the bus and discover his body inside.
One of his last acts was to take a photograph of himself, standing near the bus under the high Alaskan sky, one hand holding his final note toward the camera lens, the other raised in a brave, beatific farewell. He is smiling in the photo, and there is no mistaking the look in his eyes: Chris McCandless was at peace, serene as a monk gone to God.
The Call of The Wild.
Mwouaissssss, c'est cela... Comme quoi parler des autres au lieu de parler de soit, voyager par l'autre au lieu d'y aller soit-même... ça a des côté qui me font penser à de la prostitution mentale.
On paye le temps de lire le livre, de regarder le film pour voir une réalité travestie au lieu de voyager soit même. Alors qu'il suffit juste de fermer les yeux pour voyager ; c'est facile.
Si il était revenu, si il n'était pas mort, jamais Krakauer n'aurait écrit ce livre et gagné de l'argent avec...
Selon le documentaire, on a retrouvé ses papiers d'identité sur lui, 300 dollars US.
A 8 euros le bouquin, il en a gagné combien sur cette histoire Krakauer...
Il y a un mois une auto-stoppeuse néerlandaise m'a aidé à faire 200 kilomètres de plus avec ma voiture. Elle allait sur Nantes, à Notre-Dame des Landes. Et elle m'a conté son périple. Je ne me vois pas raconter son histoire pour la vivre par procuration. Non de non. Je préfère plutôt y aller.
Vivre moi même l'aventure.
Pour moi il y a une forme de suicide dans cette histoire.
Voyez le 'Voyage au bout de la nuit'. Bardamu le dit ;
- 'Il faut choisir : mourir ou mentir.. Je n'ai jamais pu me tuer moi'.
Une longue dépression qui aboutie à la mort de ce personnage.Et là, je sais de quoi je parle.
Moi je ne prends pas l'Alaska, je prends la route qui est devant moi. Et j'en bouffe de l'asphalte et de la poussière. Mais le but, l'enjeu du jeu n'est pas ma mort, c'est l'inverse ; ma vie.
Les gens que je rencontre me disent que mes voyages sont formidables. Oui ils le sont.
Mais je leur réponds que plus que mes voyages, c'est moi qui le suis.
Et plus encore, eux aussi le sont.
De un, de m’accueillir.
De deux, de s'intéresser à mes voyages
. Et de trois, que eux aussi peuvent voyager comme moi.
Ils ne risquent rien. Simplement ils seront vivant. On peut voyager simplement, sans rien de particulier. En plus on ne rencontre que des personnes intéressantes.
Plus que de prendre la route, j'ai besoin de 'Nuits Fauves' en ce moment...
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Et si nos vies n'étaient que des moments disjoints, que l'on nommeraient absurdes parce qu'il faut bien mettre un nom même à ce que l'on ne comprend pas.Mis En Pate Ugly Brat a écrit:Laurie vous manque et tout est dépeuplé...
Axiome du jour.
Je suis Lauriegame....
Et si tout cela n'étaient que des mouvements browniens, bruit de fond vital qui ne trouve sa cohérence que dans la lecture haulistique de l'humanité dans son histoire et la lecture métaphysique de celle-ci dans son "à quoi cela sert".
Il ne nous est pas donné de comprendre, mais il nous est donné de ressentir.
"De cet amour blessé, vous mourûtes aux bords où vous fûtes laissée".
Cet amour, cette affection est fracturé par son départ.
On dit qu'un os reconstruit est plus solide qu'avant la fracture. Cela signifie-t-il que le cristal de nos sentiments vers elle, ressemble maintenant à une gueuse en fonte ? Si c'est le cas, alors il est temps de la laisser filer aux abysses, cette gueuse, de peur qu'elle ne nous y entraine.
Ce n'est pas à nous d'ajouter un geste cohérent à quelque chose qui n'est qu'absurde.
Nous, nous devons vivre.... tant pis si cela fait mal et si c'est injuste.
A venir quelqu'un qui sans le savoir, compte déjà sur chacun de nous.
Affectueuses et respectueuses amitiés.
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Merci Ours, tu pointes une chose chez moi qui ne va pas.
Je ne crois nullement en la métaphysique.
Pour moi, seule la physique est.
J'ai même commencer à écrire un traité physique de la métaphysique... Pour expliquer pourquoi sans corps, l'idée même de métaphysique ne peut être. Mais c'est des questions importantes que tous cela, si elles n'empêchent pas de vivre.
Étrange que tu parles d'Ariane moi qui en ce moment ai des envies de Dionysos. Quoiqu'il s'est comporté en salaud avec elle...
Y'a pas de hasard!!!
Vivre ivre sur les rives d'une vie à la dérive.
Capt'ain, gardez bien les mains sur la barre,
De peur qu'elle ne se barre
Et que les sirènes ne nous entraînent vers les rochers.
Au risque de voir passer les ambulances
Je préfère fermer les yeux et arrêter de respirer...
Merci pour tes amitiés, elles me touchent en plein cœur et j'aimerai te les rendre au centuple.
Je ne crois nullement en la métaphysique.
Pour moi, seule la physique est.
J'ai même commencer à écrire un traité physique de la métaphysique... Pour expliquer pourquoi sans corps, l'idée même de métaphysique ne peut être. Mais c'est des questions importantes que tous cela, si elles n'empêchent pas de vivre.
Étrange que tu parles d'Ariane moi qui en ce moment ai des envies de Dionysos. Quoiqu'il s'est comporté en salaud avec elle...
Y'a pas de hasard!!!
C'est aussi la leçon que j'en tire.Nous, nous devons vivre.... tant pis si cela fait mal et si c'est injuste.
Vivre ivre sur les rives d'une vie à la dérive.
Capt'ain, gardez bien les mains sur la barre,
De peur qu'elle ne se barre
Et que les sirènes ne nous entraînent vers les rochers.
Au risque de voir passer les ambulances
Je préfère fermer les yeux et arrêter de respirer...
Merci pour tes amitiés, elles me touchent en plein cœur et j'aimerai te les rendre au centuple.
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
04
Chocolat.
Je subis une grande fatigue en ce début d'après-midi.
Fraises séchées en guise de force.
Alors j'en avale de façon nerveuse et compulsive.
C'est bon.
Sucré et doux.
Petit à petit, c'est magique, le monde disparaît autour de moi. Je peux m'enfuir et m'évader dans des au-delà que personne à part moi ne peut percevoir.
Mes nuits fauves sont mortes. Pourtant j'ai aimé les vivres. Dans un temps ancien et perdu, loin de moi maintenant. Je m'en souviens comme si c'était hier, hors non, hier n'est plus là et mes lendemain eux-mêmes n'existent plus. Un petit bout de peau dépasse. Elle remonte sa manche. J'ai envie d'embrasser ces trois centimètres carrés qui en cet instant la caractérise. Comme quoi on peut toujours rêver et fantasmer à bon prix.
La salle de concert est bondée, pleine à craquer. On a loupé la première partie du concert, j'ai eu beau rouler vite, je n'ai pas pu arriver à temps, alors on entre, prends une bière et on s'installe au milieu de la foule. C'est électrique. J'embrasse son cou, elle me tient par la main, je saute sur place en mode cabri. De temps en temps je me colle derrière elle lorsque les mouvements de foule deviennent plus violents. Je fais rempart de mon corps pour protéger le siens. Puis quand cela se calme, on se reprends dans les bras et on s'embrasse de nouveau. La langue est un organe puissant et sensuel. La sienne pénétrant ma bouche avait un goût enivrant. Quand nos lèvres étaient cousues les unes aux autres, que la musique tournait en nous, que nos langues tentaient de lier nos âmes, le monde en lui même explosait et à la fois la salle, à la fois la foule, à la fois les rires et les cris des autres disparaissaient. Ne restait que nos deux corps liés l'un à l'autre baignant dans un néant musical qui nous projetait sur les routes de l'orgasme. Et comme deux enfants prenant naissance nous avons ainsi jouis ce soir là dans cette salle de concert. Une expérience sensorielle qui à dépassé, explosé en nous les limites du corps.
Et retour à la réalité. Les photos sont rangées dans la poche de la veste militaire.
Elles y resteront longtemps.
Trois fraises séchées se battent contre mon palais.
On parle dans le vent.
Projet individualisé. J'ai lu sur le net un article sur la métacognition.
Et des personnes s'intéressent sur les sigles, sur ces acronymes... leur donnent sens. Et moi pour le coup je trouve cela poétique. Ils me fascinent. Réellement.
P.P.S – M.D.P.H. – E.S.P.E. – G.R.E.T.A. – Éducabilité cognitive – là on ne pose plus de sigle, on reprends des concepts propre aux sciences de l'éducation. P.P.R.E. – B.E.P. – on s'amuse comme des fous.
Dehors, par la fenêtre je vois des oiseaux danser. Ils sont dans les nuages et volent en formant des cercles dans le ciel. Leurs couleurs vu de ma place est (torturons la grammaire en hommage à l'élève qui a dit ; il est con le sujet d'obéir au verbe... sonnons la révolte du verbe !!!) noire et elle contraste avec le blanc cristallin des nuages. J'aimerai pouvoir les rejoindre. Non. Il faut se reprendre, cela s'apparente à une forme de suicide de penser cela.
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Lu sur le net: "Ce n’est jamais un adulte qui déprime, mais toujours un enfant intérieur. A l’âge adulte, un événement particulier, qu’il s’agisse d’une rupture ou d’un licenciement, peut faire resurgir la détresse de l’enfant.".
Il paraitrait qu'un enfant qui déprime et qui n'est pas pris en charge, deviendrait un adulte depressif.
A t'on avis, la depression est une fatalité alors en ce qui te concerne ?
Parce qu'en lisant ton fil (j'ai pas tout lu, j'irai pas jusqu'à dire ca non plus), on dirait bien que c'est chronique chez toi.
Pourtant ta vie t'appartient, c'est à toi de te prendre en main pour avancer.
Il paraitrait qu'un enfant qui déprime et qui n'est pas pris en charge, deviendrait un adulte depressif.
A t'on avis, la depression est une fatalité alors en ce qui te concerne ?
Parce qu'en lisant ton fil (j'ai pas tout lu, j'irai pas jusqu'à dire ca non plus), on dirait bien que c'est chronique chez toi.
Pourtant ta vie t'appartient, c'est à toi de te prendre en main pour avancer.
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
C'est le principe de la dépression qui est cyclique.
Je pense qu'on en guérit jamais.
C'est à vie.
Je te rassure sur un point, là je vais mieux. Un cycle dépressif est terminé.
Et je me sens bien.
J'irai pas jusqu'à dire que j'attends l'autre, mais y'a une sorte d'éternel retour dans cette chose.
Le mythe de l'éternel retour chez les grecs ou chez Nietzsche.
J'aime ce que je fais et je me sens avancer doucement mais surement.
Vers ou, cela ne m'intéresse pas.
Personne ne m'arrêtera vu que je vais nul part.
Ma première dépréssion je l'ai eu a 16 ans et je l'ai soigné à coup d'alcoolisant.
Je ne savais même pas qu'il fallait de mettre de l'eau dans du Ricard...
L'avantage est qu'à cette époque, j'ai été très productif en écriture...
J'en ai longtemps voulu à les parents de ne pas m'avoir aidé, mais au final, ils n'y pouvaient rien... Cela leur échappait.
Comment reprocher une chose à une personne qui ne l'a voit pas...
A 16 ans j'ai tué un oiseau d'un coup de carabine. J'en ai pleuré.
Alors je l'ai enterré au pied d'un arbre.
Et je me souviens de l'emplacement de cette tombe de fortune.
Et oui m'a vie m'appartient et si je veux être heureux, je ne peux qu'être moi même l'artisan de mon bonheur.
Pas les autres.
Like a rolling stones.
Je pense qu'on en guérit jamais.
C'est à vie.
Je te rassure sur un point, là je vais mieux. Un cycle dépressif est terminé.
Et je me sens bien.
J'irai pas jusqu'à dire que j'attends l'autre, mais y'a une sorte d'éternel retour dans cette chose.
Le mythe de l'éternel retour chez les grecs ou chez Nietzsche.
J'aime ce que je fais et je me sens avancer doucement mais surement.
Vers ou, cela ne m'intéresse pas.
Personne ne m'arrêtera vu que je vais nul part.
Ma première dépréssion je l'ai eu a 16 ans et je l'ai soigné à coup d'alcoolisant.
Je ne savais même pas qu'il fallait de mettre de l'eau dans du Ricard...
L'avantage est qu'à cette époque, j'ai été très productif en écriture...
J'en ai longtemps voulu à les parents de ne pas m'avoir aidé, mais au final, ils n'y pouvaient rien... Cela leur échappait.
Comment reprocher une chose à une personne qui ne l'a voit pas...
A 16 ans j'ai tué un oiseau d'un coup de carabine. J'en ai pleuré.
Alors je l'ai enterré au pied d'un arbre.
Et je me souviens de l'emplacement de cette tombe de fortune.
Et oui m'a vie m'appartient et si je veux être heureux, je ne peux qu'être moi même l'artisan de mon bonheur.
Pas les autres.
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Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
http://www.nddl-idf.org/
misheard lyrics : "What makes a man ? It's another man"^^
misheard lyrics : "What makes a man ? It's another man"^^
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Date d'inscription : 24/07/2012
Localisation : Tardis.XLII
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Je me sens mal.
Pourquoi, je sais pourquoi.
Alors, je fais ce que je peux pour me faire une raison.
Laisser le reste de côté.
En un sens je sais que je ne peux pas aimer une autre qu'elle.
Et ainsi va la vie... on se cogne la tête sur les barques de l'existence.
Elle me manque.
Et le pire, le pire du pire est que ceux qui ne nous connaissent pas, ne savent pas que nous ne vivons plus ensemble on un mal fou à comprendre pourquoi l'on est plus à deux.
Alors je me plonge dans des actions.
Et je pense à elle...
La vie.
L'envie.
Ma vie est un feu.
Un beau feu de joie qui réchauffe ceux qui s'y collent.
Qui brûle un peu ceux qui ne font pas attention à leurs ailes.
Et qui me réduit un peu plus chaque jour en cendre.
Désintoxiquez moi d'amour, désintoxiquez moi, dézinguez moi.
Pourquoi, je sais pourquoi.
Alors, je fais ce que je peux pour me faire une raison.
Laisser le reste de côté.
En un sens je sais que je ne peux pas aimer une autre qu'elle.
Et ainsi va la vie... on se cogne la tête sur les barques de l'existence.
Elle me manque.
Et le pire, le pire du pire est que ceux qui ne nous connaissent pas, ne savent pas que nous ne vivons plus ensemble on un mal fou à comprendre pourquoi l'on est plus à deux.
Alors je me plonge dans des actions.
Et je pense à elle...
La vie.
L'envie.
Ma vie est un feu.
Un beau feu de joie qui réchauffe ceux qui s'y collent.
Qui brûle un peu ceux qui ne font pas attention à leurs ailes.
Et qui me réduit un peu plus chaque jour en cendre.
Désintoxiquez moi d'amour, désintoxiquez moi, dézinguez moi.
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
- Spoiler:
- Le temps
Les années qui passent
Le regard qui change
Peut-être qu'un jour
Quelque chose de nouveau
Le souvenir s'estompe
Sans jamais disparaître
Comme par hasard
On finit par retrouver
Une petite place
Là où il semblait
Qu'il n'y en aurait plus.
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
L'eau tombe et tombe.
Elle plie, sous son poids, le sourire de mes yeux.
Ange
Démon
En cette heure sous le déluge la réalité perds sa raison.
Et je me met à rêver de carlingue froide, de métal sec dans cet univers d'eau.
Vivant.
Oui.
Constat qui fait que de la lame d'un couteau je presse la pulpe d'un citron pour en expulser les pépins.
On pose nos pouces sur le lobe de nos yeux et on presse, on appuie le plus fort possible pour voir dans l'obscurité ambiante des halos de couleurs. On étire le nerf optique pour atteindre nos cerveaux et les retourner.
Et l'eau coule sur le pare-bise qui brise la légère brise que me lance à la face le vent.
L'eau forme des écailles de serpents.
Ma langue siffle.
Une photo tombe du pare-soleil.
La pluie tombe dans l'intérieur de l'habitacle.
Elle ne tombe plus du ciel mais de mes yeux.
Astre bleu tapissé en électricité.
Feux annihilant en eux seuls mes nuits.
L'obscurité au teint halé disparaît
et sous des flots de lumières je fuis...
...lypémanie...
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Je m ennuie.
C est une cause de ma dépression. Plus que le reste... Hier soir je me suis retrouvé seul dans un vide sans fond. Personne pour m aider si ce n est que moi...
Alors je me suis servis un verre de rhum et je me suis allongé dans le noir. Sans efforts j ai pleuré.
Une fois mes larmes séchées, d autres ont coullé.
Lâ toujours la même révélation. Je ne peux que m aider par moi même. On est seul.
Alors on monte des projets plus pour tuer le temps que pour le reste.
C est triste...
Si je suis en vie je ne le dois qu à moi, pas à mes parents.
Des gens m ont écouté et ils m ont relancé...
Mon corps, mon âme, mon coeur révolte toi.
Je n en peux plus.
J ai envie de plonger ma tête sous l eau et de ne plus la relever. C est un fantasme, rassurez vous.
On est des voyants et je vois tous ce qui se passe autour de moi sans rien faire. C est a la fois une bénédiction et une malédiction.
Bénédiction car je sais voir le fond de l âme de celui ou celle qui est devant moi.
Malédiction car malheureusement on ne peut pas me mentir... et par moment j aimerai ne pas savoir ce qui se passe autour de moi.
C est une cause de ma dépression. Plus que le reste... Hier soir je me suis retrouvé seul dans un vide sans fond. Personne pour m aider si ce n est que moi...
Alors je me suis servis un verre de rhum et je me suis allongé dans le noir. Sans efforts j ai pleuré.
Une fois mes larmes séchées, d autres ont coullé.
Lâ toujours la même révélation. Je ne peux que m aider par moi même. On est seul.
Alors on monte des projets plus pour tuer le temps que pour le reste.
C est triste...
Si je suis en vie je ne le dois qu à moi, pas à mes parents.
Des gens m ont écouté et ils m ont relancé...
Mon corps, mon âme, mon coeur révolte toi.
Je n en peux plus.
J ai envie de plonger ma tête sous l eau et de ne plus la relever. C est un fantasme, rassurez vous.
On est des voyants et je vois tous ce qui se passe autour de moi sans rien faire. C est a la fois une bénédiction et une malédiction.
Bénédiction car je sais voir le fond de l âme de celui ou celle qui est devant moi.
Malédiction car malheureusement on ne peut pas me mentir... et par moment j aimerai ne pas savoir ce qui se passe autour de moi.
Invité- Invité
Re: [Parental advisor - Interdit aux -18 ans] Présentation musicale
Je te comprends pour l'ennui. Pour la solitude aussi, un peu, parce qu'en effet il faut toujours faire soi-même. Mais on peut quand même parfois se faire accompagner un petit peu, fixer des petites roues au vélo pour ne pas tomber. En revanche, il faudra pédaler tout seul, c'est sûr... Et parfois si difficile.
fleur_bleue- Messages : 3764
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