Auto discipline
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Re: Auto discipline
tribal40 a écrit:après je ne sais pas si ça vous fait ça, mais si quelqu'un me demande un service je vais y aller de suite, si c'est pour moi, je traîne la patte...
je devais brancher une machine depuis 1an 1/2, c'est un tour (à métaux), j'ai eu besoin de m'en servir, j'ai fait le boulot au boulot...la semaine dernière un pote m'a demandé une pièce, j'ai branché la machine, et je lui ai fait la pièce...je vais réparer la voiture des potes, et moi je roule avec une poubelle, je m'en fous...
looooooool Phèdre, sors de ce corps !!! comment je me reconnais dans le miroir !!!
heu sinon oui les mini buts, c'est vraiment pas mal, avancer petit pas à patit pas, et surtout, souvent se retourner en arrière !!!!!! Ca permet de se dire : ah ouais, en fait j'ai bien avancé !!!!!! D'être content, et de repartir (avec moins l'impression d'être nul et mou )
Phedre- Messages : 2822
Date d'inscription : 01/10/2009
Re: Auto discipline
à l'heure qu'il est, je devrais être en train de me laver les dents...
tribal40- Messages : 1169
Date d'inscription : 11/03/2010
Age : 58
Localisation : près de mont de marsan
Re: Auto discipline
oui je devrais oui...lol pardon bon je (pour la discipline, c'est raté)
mais revnos donc au sujet initial (et moi je )
mais revnos donc au sujet initial (et moi je )
Phedre- Messages : 2822
Date d'inscription : 01/10/2009
Age : 47
Localisation : bah ça dépend des fois
Re: Auto discipline
Je ressors ce sujet intéressant.
Je dirais que finalement chaque méthode de travail correspond àun projet particulier. Certains choses tolèrent la procrastination, disons tout ce qui est aux marges, art (musique, peinture), écriture, recherche. Certes certains artistes paraissent travailler comme tout le monde, chaque jour, avoir un emploi du temps réglé. Mais ma foi ça force desfois l'esprit à pondre des choses peu intéressantes si elles ne sont pas là. Parfois ça peut en révéler de bonnes.
Un des plus grands procrastinatoires de l'histoire : Léonard de Vinci... Et pas un des moindres.
Donc tout dépend de notre activité : c'est sûr que si on possède une entreprise, qu'on est professeur, journaliste, salarié, n'importe quelle activité qui demande de la régularité on s'épuise rapidement - surtout si on doit se lever tôt. Alors que dans d'autres au contraire la procrastination est mise en valeur, parcque ça donne de grosses périodes de liberté et d'autres de travail ardu. Mais il faut avoir la chance de pouvoir vivre de cette manière.
Enfin il y'a le rôle de l'habitude, quand quelquechose nous passionne ça crée une sorte de léger surmenage, tous les jours on pratique. Et l'évolution peut venir naturellement. Le hic c'est le rythme, avancer au sien propre ou à celui des autres...
Enfin je réponds à rien, je balance quelques pistes.
Je dirais que finalement chaque méthode de travail correspond àun projet particulier. Certains choses tolèrent la procrastination, disons tout ce qui est aux marges, art (musique, peinture), écriture, recherche. Certes certains artistes paraissent travailler comme tout le monde, chaque jour, avoir un emploi du temps réglé. Mais ma foi ça force desfois l'esprit à pondre des choses peu intéressantes si elles ne sont pas là. Parfois ça peut en révéler de bonnes.
Un des plus grands procrastinatoires de l'histoire : Léonard de Vinci... Et pas un des moindres.
Donc tout dépend de notre activité : c'est sûr que si on possède une entreprise, qu'on est professeur, journaliste, salarié, n'importe quelle activité qui demande de la régularité on s'épuise rapidement - surtout si on doit se lever tôt. Alors que dans d'autres au contraire la procrastination est mise en valeur, parcque ça donne de grosses périodes de liberté et d'autres de travail ardu. Mais il faut avoir la chance de pouvoir vivre de cette manière.
Enfin il y'a le rôle de l'habitude, quand quelquechose nous passionne ça crée une sorte de léger surmenage, tous les jours on pratique. Et l'évolution peut venir naturellement. Le hic c'est le rythme, avancer au sien propre ou à celui des autres...
Enfin je réponds à rien, je balance quelques pistes.
Simao- Messages : 203
Date d'inscription : 09/01/2011
Age : 40
Localisation : Near of Paris
Re: Auto discipline
Hé ben...Simao a écrit:
Un des plus grands procrastinatoires de l'histoire : Léonard de Vinci...
J'aimerais bien que ma procrastination m'en laisse faire autant que lui.....
Invité- Invité
..............- Messages : 588
Date d'inscription : 17/12/2010
Re: Auto discipline
Hmm la procrastination dont on parle là, et puis celle de tous j'imagine à peu près ici n'est pas inactive. D'une part elle consiste en une forte documentation, prise d'informations, lecture, qui s'intègre au reste de la pensée. Puis une réflexion à différents niveaux.
Ensuite une mise en application de tout ça, de manière pratique... A ce que j'ai lu De Vinci - mais c'est sûrement le cas de nombreux artistes, penseurs, inventeurs - avait ensuite des phases de plusieurs jours de création - peu de sommeil, d'alimentation...
Seulement comme je disais, pour pouvoir vivre de cette manière il en faut les moyens... Et puis ne pas être dans une activité qui demande une gestion quotidienne et stable dans le temps.
Moi je sais que c'est ma manière "normale" de fonctionner, mais la vie de tous les jours pose des barrières à ça.
En soi ce n'est pas cette manière de fonctionner qui pose problème, mais le domaine d'activités concerné et les possibilités pratiques qu'on a d'agir ainsi.
Sinon c'est le pied ! (même si les phases de procrastination sont pleine d'angoisse de ne pas réussir ce qu'on veut faire ensuite, mais c'est le moteur pour avancer et se perfectionner aussi).
D'ailleurs concernant le perfectionnisme que nous sommes beaucoup à critiquer. Je ne pense pas que ce soit une mauvaise chose. C'est ce qui permet d'en créer de grandioses. Même si elles ne le sont pas aux yeux du créateur qui y verra toujours des défauts, il faut être perfectionniste pour faire du grand, du beau!
Les gens qui ne sont pas perfectionnistes se contentent de peu, c'est un fait.
Ensuite une mise en application de tout ça, de manière pratique... A ce que j'ai lu De Vinci - mais c'est sûrement le cas de nombreux artistes, penseurs, inventeurs - avait ensuite des phases de plusieurs jours de création - peu de sommeil, d'alimentation...
Seulement comme je disais, pour pouvoir vivre de cette manière il en faut les moyens... Et puis ne pas être dans une activité qui demande une gestion quotidienne et stable dans le temps.
Moi je sais que c'est ma manière "normale" de fonctionner, mais la vie de tous les jours pose des barrières à ça.
En soi ce n'est pas cette manière de fonctionner qui pose problème, mais le domaine d'activités concerné et les possibilités pratiques qu'on a d'agir ainsi.
Sinon c'est le pied ! (même si les phases de procrastination sont pleine d'angoisse de ne pas réussir ce qu'on veut faire ensuite, mais c'est le moteur pour avancer et se perfectionner aussi).
D'ailleurs concernant le perfectionnisme que nous sommes beaucoup à critiquer. Je ne pense pas que ce soit une mauvaise chose. C'est ce qui permet d'en créer de grandioses. Même si elles ne le sont pas aux yeux du créateur qui y verra toujours des défauts, il faut être perfectionniste pour faire du grand, du beau!
Les gens qui ne sont pas perfectionnistes se contentent de peu, c'est un fait.
Simao- Messages : 203
Date d'inscription : 09/01/2011
Age : 40
Localisation : Near of Paris
Re: Auto discipline
Un article sur la procrastination que j'avais trouvé assez bien vu...
http://fredericjoignot.blog.lemonde.fr/2008/02/10/procrastination-mal-depoque/
http://fredericjoignot.blog.lemonde.fr/2008/02/10/procrastination-mal-depoque/
Invité- Invité
Re: Auto discipline
Intéressant... En effet les procrastinatoires ne mettent en oeuvre leurs capacités créatives qu'au dernier moment, tout ce qui sort avant est de peu d'importance (des idées de plans, d'axes de travail). Une question à laquelle il faudrait pouvoir répondre c'est comment mettre sans attendre le dernier moment ses capacités d'une manière aussi efficace et directe... N'est-ce pas le fait de ne plus avoir droit à l'erreur qui fait que le cerveau cherche l'efficace et le fournit... Vu qu'on a plus le temps de revenir sur ses idées.
Simao- Messages : 203
Date d'inscription : 09/01/2011
Age : 40
Localisation : Near of Paris
Re: Auto discipline
[quote="Lanza" ]J'avais un boulot et une femme qui ne me demandaient pas d'efforts particuliers et pouf, d'un coup, j'ai "viré" tout le monde autour de moi, et là, je suis tout seul dans ma boîte que j'ai monté. Ou ça passe, ou ça casse, et c'est plutôt proche de la rupture. Auto-condamné à trouver une solution, quoi. [/quote]
Et alors Lanza, où en es tu de l'autodiscipline, et de ta boite ?
Ca marche ? Tu t'en es sorti ???
Et alors Lanza, où en es tu de l'autodiscipline, et de ta boite ?
Ca marche ? Tu t'en es sorti ???
Lune- Messages : 355
Date d'inscription : 31/12/2010
Age : 49
Localisation : Val d'Oise (IDF)
Re: Auto discipline
Oui, c'est une hypothèse tout à fait plausible.Simao a écrit:Une question à laquelle il faudrait pouvoir répondre c'est comment mettre sans attendre le dernier moment ses capacités d'une manière aussi efficace et directe... N'est-ce pas le fait de ne plus avoir droit à l'erreur qui fait que le cerveau cherche l'efficace et le fournit... Vu qu'on a plus le temps de revenir sur ses idées.
Il est connu aussi que le stress ponctuel produit des effets positifs, puisque les modifications qu'il apporte dans l'organisme augmentent l'éveil, la réactivité, l'efficacité. tandis que le stress chronique tend à paralyser.
L'auteur mentionne dans son article - et je crois que c'est assez vérifiable - le fait que les procrastinateurs sont des angoissés, des anxieux. Autrement dit, ce sont des personnes qui vivent en permanence sous perf' de stress auto-généré. Il n'est pas si surprenant, je trouve, qu'un niveau de danger supérieur à la moyenne leur soit nécessaire pour être efficients, puisqu'à l'état naturel ils sont déjà au-dessus de la moyenne.
Que les métiers créatifs soient plus touchés par le phénomène ne me semble pas trop étonnant non plus, dans la mesure où la créativité (l'imagination) induit une forte implication émotionnelle - or le stress me semble-t-il travaille avant tout l'émotionnel.
En tant que procrastinatrice invétérée, j'ai constaté par exemple que quand je respecte des limitations de vitesse à 50 là où la visibilité et l'espacement de l'habitat permettent largement d'anticiper, il faut absolument que je fasse un autre truc en parallèle de la conduite : allumer une clope, bricoler mon auto-radio, tenir le volant avec les pieds ... Bref, augmenter la charge de stress pour maintenir la concentration. Alors que pour un dépassement à 120 avec mon tracteur, pas besoin de subterfuge.
En gros, je me demande si pour parvenir à maintenir des efforts dans la durée (question initiale de Lanza, me semble-t-il), il ne faudrait pas d'abord traiter le problème de l'anxiété... Reste à savoir si ça se soigne, c'est-à-dire si c'est acquis, ou génétique.
Autre hypothèse, discutable...
Question subsidiaire : les anxieux ont-ils la même espérance de vie que leurs congénères pépères ?
Invité- Invité
Re: Auto discipline
PS : en fait "AS" : désolée d'avance pour l'aspect "recette" et petit 1 petit 2 etc ... c'est sans aucun prétention et AMHA, mais c'est la seule méthode que j'ai trouvé pour mettre de l'ordre dans mes pavés, et vous épargner la lecture de tel ou tel paragraphe si vous avez pas besoin que ce soit développé
Bon je suis en plein dedans (enfin parmi d'autres choses), donc je me permets de déterrer ce sujet. Merci à tous ceux qui ont écrit précédemment d'ailleurs, plutôt utile :-)
Sans vouloir faire le schtroumpf à lunettes, je pense que pour trouver le "comment" il faut déjà chercher les sources du "pourquoi", à savoir "pourquoi je (nous ?) manque (manquons) d'auto-discipline...
Voici quelques pistes :
Déjà je pense qu'une grande partie est liée aux "qualités" du surdoué, et donc je cite sauvagement une source dont je ne me souviens plus mais que j'ai trouvé sur ce forum je crois , qui donne des idées sur le pourquoi du comment :
« En conséquence de leur capacité, ils ont tendance à tomber dans un comportement habituel consistant à mener une existence sans effort. Ils échouent souvent à acquérir l'habitude d'un effort discipliné et persistant qui est nécessaire pour accomplir quoi que ce soit de réellement important » cela va de pair avec manque d'auto-discipline
Donc une piste (euh 3) :
1) Valoriser le processus, l'effort long terme, l'apprécier en tant qu'effort, prendre du plaisir à "faire" plutôt qu'à arriver à un résultat ou tendre vers un résultat (et oui souvent à l'école/parents on a valorisé que nos "résultats" et du coup on a pas appris à développer et apprécier la valeur de l'effort, on a pas appris le "hard work" mais forcément étant adulte vient un moment où on rencontre nos limites, car il y a des choses qui nécessitent réellement du hard work et sur la durée !)
2) Arrêter de se poser des faux challenges c'est un leurre pour se cacher le fait qu'on a fait une habitude de faire les choses sans efforts, et ne peux envisager de faire réellement des choses qui demandent un effort prolongé. Bref faire des choses qui ont vraiment de l'importance, et demandent vraiment de mobiliser toutesz nos capacités au maximum (pas "allez je fais 50 pompes par jour à partir de maintenant")
3) Arrêter les faux stimulis : on croit que pour avancer et être au max de nos capacités on a besoin d'être poussés à nos limites, stimulés quoi, or rare sont les tâches dans la vie qui en elles même nous poussent à nos limites, donc pour y remédier on a inconsciemment intégré de pimenter le jeu en se "stimulant" avec les délais, c'est à dire commencer les choses au dernier moment. A celà il faut essayer de substituer : faire des choses intéressantes qui sont un challenge en elles même. Faire plusieurs choses inintéressantes à la fois (et oui en plus le zèbre à une "faille" spéciale qui fait que quand il fait 3 choses (enfin pas des trucs hyper importants et fondamentaux) à la fois il les fait mieux que s'il essaye de les faire une à une, car la juxtaposition des tâches fait qu'il mobilise mieux ses capacités ... souvenez vous à l'école quand vous lisiez en écoutant le prof d'une oreille et en conversant avec votre voisine de bureau de l'autre)
D'autres petites remarques que j'ai glané au fil de ma "pratique" :
4) Croire en soi pour de vrai
quand on se dit "allez je vais faire ça" ou "je dois faire ça" ou "je vais essayer de me discipliner", on est déjà avec le baton dans le dos, prêt à donner un coup en punition, au lieu de s'encourager comme un ami, comme un coach, comme un amoureux qui croit en nous pour de vrai
5) on se trompe de motivation (enfin elle dérive au fil de l'exercice) (cf anecdote à la fin)
il faut "revenir à la source" et se rappeler à soi même quelle est la vraie motivation pour faire telle ou telle chose. La motivation NE PEUT être "arriver à le faire pour me prouver que j'arrive à me discipliner". En fait le motivation ne doit pas être de prouver à nous même ou à qui que ce soit quelque chose. Se concentrer sur une chose positive
6) je me demande aussi si "faire comme si on le faisait pour quelqu'un d'autre" ça marcherait pas aussi ? Enfin en ce qui me concerne je suis très orientée vers les autres (rhooo a fait prétentieux, mais bon c'est vrai en général je fais passer les besoins/envies des autres -ceux qui m'importent bien sûr- avant les miens). Un exemple tout bête : le matin éteindre le réveil dès la première sonnerie et me lever direct, ça me paraît impossible, insurmontable, et même quand je me promets la veille que cette fois je serais fière de moi et me lèverai dès la première sonnerie, et bien ça marche pas. Par contre si je suis pas toute seule, bizarrement j'arrive à trouver la force (la discipline) pour éteindre le réveil (et donc me lever pour pas risque de me rendormir) pour pas réveiller l'autre et préserver son sommeil/r^ve. J'ai testé ça aujourd'hui avec des trucs bêtes du genre faire une salade de fruits, etc ... des trucs chiants mais qu'on sait qu'ils feront plaisir au destinataire, et bien ça a marché, même si le seul destinataire c'était moi
7) engager nos valeurs : une piste glanée ici et là : apparemment pour motiver le zèbre pour faire un effort significatif et long terme, il faut que ce soit lié à notre système normatif et sa barre très haute. Citation tirée je ne sais plus où sur le forum :" Les TA vont parfois se fixer des objectifs, puis se prouver à eux-mêmes que ces objectifs ne valent rien, puis répéter l'ensemble du cycle. Chaque décision peut être contestée, chaque objectif peut être ridiculisé - et par conséquent rien ne vaut la peine. Ceci détruit la motivation personnelle et l'énergie.
L'argent, le pouvoir et l'autoglorification ne motive pas vraiment les TA. Seul le fait de trouver quelque chose qui vaille la peine d'être fait - vis-à-vis de leurs normes élevées - peut motiver les TA à se concentrer suffisamment pour obtenir une réussite durable. Alors et seulement alors les forces puissantes des aptitudes diverses pourront être canalisées."
8 ) j'envisage d'essayer l'auto-hypnose pour contourner ce foutu faux self castrateur, et faire des suggestions positives à mon inconscient pour apprendre à me faire confiance et à m'aimer pour de vrai ... peut être que c'est ça la base solide pour l'auto-discipline
Bon sinon en ce qui me concerne je me suis dit que j'allais commencer par un "exercice pratique" dont le but est d'apprendre à faire quelque chose de laborieux, à le faire pour le processus et non pour le résultat, et quelque chose dans lequel il y a un fossé entre "comprendre" et "savoir faire" (sinon c'est trop facile on retombe dans le schéma du surdoué, on comprends vite donc on sait faire donc on ignore l'effort ou on laisse tomber en faisant pas l'effort de comprendre et rejette tout en bloc).
Donc voilà je suis en Thaïlande en ce moment et donc j'ai décidé de m'inscrire à un entraînement intensif de boxe thai ancienne (aspect philosophique et orienté self défense et non pas compétition/combat)., 6h par jour, 5jours par semaine pendant 1 mois.
Mise en pratique : apprendre à apprécier d'apprendre un truc laborieux (mes abdos meutris peuvent témoigner) pour le processus et non le résultat (je ne serais et ne veux pas être une super combattante de boxe thai), on "comprend" en deux secondes l'exercice (comment frapper comment mettre sa garde, comment enchaîner) pourtant ça demande des heures et des heures de répétition fastidieuse des même mouvement et séquences pour arriver à le faire correctement , instinctivement, et s'approprier ensuite la technique. Autodiscipline : se lever pour être à 8h à l'école (et encore il paraît que dans 2 semaines on commence l'entraînement à 6h30, à cause de la chaleur !), ne pas "sécher".
Autant dire que j'en bave.
Anecdote :
Bon je suis en plein dedans (enfin parmi d'autres choses), donc je me permets de déterrer ce sujet. Merci à tous ceux qui ont écrit précédemment d'ailleurs, plutôt utile :-)
Sans vouloir faire le schtroumpf à lunettes, je pense que pour trouver le "comment" il faut déjà chercher les sources du "pourquoi", à savoir "pourquoi je (nous ?) manque (manquons) d'auto-discipline...
Voici quelques pistes :
Déjà je pense qu'une grande partie est liée aux "qualités" du surdoué, et donc je cite sauvagement une source dont je ne me souviens plus mais que j'ai trouvé sur ce forum je crois , qui donne des idées sur le pourquoi du comment :
« En conséquence de leur capacité, ils ont tendance à tomber dans un comportement habituel consistant à mener une existence sans effort. Ils échouent souvent à acquérir l'habitude d'un effort discipliné et persistant qui est nécessaire pour accomplir quoi que ce soit de réellement important » cela va de pair avec manque d'auto-discipline
Donc une piste (euh 3) :
1) Valoriser le processus, l'effort long terme, l'apprécier en tant qu'effort, prendre du plaisir à "faire" plutôt qu'à arriver à un résultat ou tendre vers un résultat (et oui souvent à l'école/parents on a valorisé que nos "résultats" et du coup on a pas appris à développer et apprécier la valeur de l'effort, on a pas appris le "hard work" mais forcément étant adulte vient un moment où on rencontre nos limites, car il y a des choses qui nécessitent réellement du hard work et sur la durée !)
2) Arrêter de se poser des faux challenges c'est un leurre pour se cacher le fait qu'on a fait une habitude de faire les choses sans efforts, et ne peux envisager de faire réellement des choses qui demandent un effort prolongé. Bref faire des choses qui ont vraiment de l'importance, et demandent vraiment de mobiliser toutesz nos capacités au maximum (pas "allez je fais 50 pompes par jour à partir de maintenant")
3) Arrêter les faux stimulis : on croit que pour avancer et être au max de nos capacités on a besoin d'être poussés à nos limites, stimulés quoi, or rare sont les tâches dans la vie qui en elles même nous poussent à nos limites, donc pour y remédier on a inconsciemment intégré de pimenter le jeu en se "stimulant" avec les délais, c'est à dire commencer les choses au dernier moment. A celà il faut essayer de substituer : faire des choses intéressantes qui sont un challenge en elles même. Faire plusieurs choses inintéressantes à la fois (et oui en plus le zèbre à une "faille" spéciale qui fait que quand il fait 3 choses (enfin pas des trucs hyper importants et fondamentaux) à la fois il les fait mieux que s'il essaye de les faire une à une, car la juxtaposition des tâches fait qu'il mobilise mieux ses capacités ... souvenez vous à l'école quand vous lisiez en écoutant le prof d'une oreille et en conversant avec votre voisine de bureau de l'autre)
D'autres petites remarques que j'ai glané au fil de ma "pratique" :
4) Croire en soi pour de vrai
quand on se dit "allez je vais faire ça" ou "je dois faire ça" ou "je vais essayer de me discipliner", on est déjà avec le baton dans le dos, prêt à donner un coup en punition, au lieu de s'encourager comme un ami, comme un coach, comme un amoureux qui croit en nous pour de vrai
5) on se trompe de motivation (enfin elle dérive au fil de l'exercice) (cf anecdote à la fin)
il faut "revenir à la source" et se rappeler à soi même quelle est la vraie motivation pour faire telle ou telle chose. La motivation NE PEUT être "arriver à le faire pour me prouver que j'arrive à me discipliner". En fait le motivation ne doit pas être de prouver à nous même ou à qui que ce soit quelque chose. Se concentrer sur une chose positive
6) je me demande aussi si "faire comme si on le faisait pour quelqu'un d'autre" ça marcherait pas aussi ? Enfin en ce qui me concerne je suis très orientée vers les autres (rhooo a fait prétentieux, mais bon c'est vrai en général je fais passer les besoins/envies des autres -ceux qui m'importent bien sûr- avant les miens). Un exemple tout bête : le matin éteindre le réveil dès la première sonnerie et me lever direct, ça me paraît impossible, insurmontable, et même quand je me promets la veille que cette fois je serais fière de moi et me lèverai dès la première sonnerie, et bien ça marche pas. Par contre si je suis pas toute seule, bizarrement j'arrive à trouver la force (la discipline) pour éteindre le réveil (et donc me lever pour pas risque de me rendormir) pour pas réveiller l'autre et préserver son sommeil/r^ve. J'ai testé ça aujourd'hui avec des trucs bêtes du genre faire une salade de fruits, etc ... des trucs chiants mais qu'on sait qu'ils feront plaisir au destinataire, et bien ça a marché, même si le seul destinataire c'était moi
7) engager nos valeurs : une piste glanée ici et là : apparemment pour motiver le zèbre pour faire un effort significatif et long terme, il faut que ce soit lié à notre système normatif et sa barre très haute. Citation tirée je ne sais plus où sur le forum :" Les TA vont parfois se fixer des objectifs, puis se prouver à eux-mêmes que ces objectifs ne valent rien, puis répéter l'ensemble du cycle. Chaque décision peut être contestée, chaque objectif peut être ridiculisé - et par conséquent rien ne vaut la peine. Ceci détruit la motivation personnelle et l'énergie.
L'argent, le pouvoir et l'autoglorification ne motive pas vraiment les TA. Seul le fait de trouver quelque chose qui vaille la peine d'être fait - vis-à-vis de leurs normes élevées - peut motiver les TA à se concentrer suffisamment pour obtenir une réussite durable. Alors et seulement alors les forces puissantes des aptitudes diverses pourront être canalisées."
8 ) j'envisage d'essayer l'auto-hypnose pour contourner ce foutu faux self castrateur, et faire des suggestions positives à mon inconscient pour apprendre à me faire confiance et à m'aimer pour de vrai ... peut être que c'est ça la base solide pour l'auto-discipline
Bon sinon en ce qui me concerne je me suis dit que j'allais commencer par un "exercice pratique" dont le but est d'apprendre à faire quelque chose de laborieux, à le faire pour le processus et non pour le résultat, et quelque chose dans lequel il y a un fossé entre "comprendre" et "savoir faire" (sinon c'est trop facile on retombe dans le schéma du surdoué, on comprends vite donc on sait faire donc on ignore l'effort ou on laisse tomber en faisant pas l'effort de comprendre et rejette tout en bloc).
Donc voilà je suis en Thaïlande en ce moment et donc j'ai décidé de m'inscrire à un entraînement intensif de boxe thai ancienne (aspect philosophique et orienté self défense et non pas compétition/combat)., 6h par jour, 5jours par semaine pendant 1 mois.
Mise en pratique : apprendre à apprécier d'apprendre un truc laborieux (mes abdos meutris peuvent témoigner) pour le processus et non le résultat (je ne serais et ne veux pas être une super combattante de boxe thai), on "comprend" en deux secondes l'exercice (comment frapper comment mettre sa garde, comment enchaîner) pourtant ça demande des heures et des heures de répétition fastidieuse des même mouvement et séquences pour arriver à le faire correctement , instinctivement, et s'approprier ensuite la technique. Autodiscipline : se lever pour être à 8h à l'école (et encore il paraît que dans 2 semaines on commence l'entraînement à 6h30, à cause de la chaleur !), ne pas "sécher".
Autant dire que j'en bave.
Anecdote :
- Spoiler:
- Et à titre d'exemple, les 3 premières heures de la journée c'est plutôt muscu intense (ouch, mon point faible) et les 3 dernières heures c'est technique. Après la 1ère journée et avoir trop forcé le matin, le lendemain j'ai les pires courbatures de ma vie, je peux à peine plier le bras à 90 degrés (bah ouais j'ai essayé de faire mes 200 pompes comme tout le monde). Deuxième matinée encore de la muscu, sur mes courbatures, la torture. Le soir j'avais trop envie de pleurer, de frustration et de douleur, et je me disais que je vais encore laisser tomber ce truc. Je me traitais de m*rde comme d'hab', dénigrais mes foutus challenges, etc ...
Puis avant de clôturer la leçon le prof a dit (c'était à l'intention d'élèves en particulier mais moi ça m'a bien aidé même si j'étais pas directement concernée) que pendant l'entraînement le but n'est pas de devenir "super fit", il faut chercher son true self, et quelles sont nos vraies motivations, et avoir des motivations et une attitude constructives. Et puis quand on clôture la leçon (et quand on l'ouvre)on dit toujours un genre de serment dans lequel on dit qu'on veux chercher toujours le chemin le plus constructif pour l'âme. Bref tout ça combiné je me suis dit : bon quelle est ma vraie motivation ? Apprendre quelque chose de laborieux, accepter de ne pas être "performante" ? Et bien c'est exactement ce que je fais. Mon découragement, ma frustration, viennent de fausses motivations qui me sont venues ensuite : faire au moins aussi bien que les autres, me montrer capable, prendre du muscle, etc ... Résultat, je me suis éloignée de mon "true self" et je n'ai pas respecté mon corps et mon intention, et mon corps me l'a fait payer durement. Abandonner ? Est ce vraiment "le chemin le plus constructif pour l'âme" que je m'engage à chercher tous les matins lorsqu'on répète le serement ?
Bref maintenant quand j'enlève mes chaussures et rentre sur le terrain (on s'entraîne sur terre battue grossière avec cailloux etc..., je vous explique pas l'état de mes pieds et les ampoules) je fais mon "check up" pour être consciente de mes pensées, mes émotions, mes paroles, mes actions, mes motivations (c'est ce qu'on promet d'ailleurs dans le "serment"), je me rappelle pourquoi je suis là, dans quel état d'esprit je veux être etc ... je me rappelle d'apprécier l'effort, d'apprécier d'apprendre, de me respecter, de respecter mes motivations même si elles sont différentes de celles des autres, d'agir avec humilité et gratitude envers moi même, les autres et mes professeurs.
J'en bave toujours autant physiquement mais ça va mieux quand même, et j'apprends à me mettre des limites pour ne pas me blesser moi même (psychologiquement ou physiquement).
Dernière édition par Lena le Sam 19 Fév 2011 - 8:32, édité 2 fois (Raison : PS (=AS))
Re: Auto discipline
Quoi que tu en dises, ta semaine en thaïlande donne envie. Malheureusement pour moi, cela ne me conviendra pas pour me recadrer scolairement... Je suis déjà auto-discipliné, mais envers ma volonté. Je suis un battant, justement parce que l'on m'en a fait bavé : C'est pas tellement par l'oeuvre du St-Esprit si je savais lire, compter et écrire en début de grande section... Depuis, j'aime étudier, j'ai le goût du travail, mais seulement lorsque les règles me plaisent. Là est le problème, mais un jeu déplaisant reste déplaisant parce que je ne veux pas me forcer à apprécier l'effort de supporter ce que je déteste, à moins que l'on me dise qu'il en va de mon honneur : Tout va là dedans, un professeur me ferait un pari très sérieux, j'me ruinerais pour accomplir l'objectif avec succès. En gros, je suis bon pour suivre les conseils.
Invité- Invité
Re: Auto discipline
J'aime bien ce que tu as écris Lena.
Par contre concernant le plaisir de l'effort (le (1)) je m'interroge.
Ca me semble exactement être le moteur de la procrastination.
Et à l'école la procrastination a le temps de rencontrer l'objectif cadré.
Le problème est bien de retrouver ce plaisir de faire, tout en étant bridé par un objectif.
Autant il est facile et motivant de se rendre d'un point A a un point B en sautant d'aire de jeu en aire de jeu (et la motivation peut très bien compenser le temps passé sur l'aire de jeu), autant faire le parcours direct en ligne droite ca devient terne. Les forces manquent.
Et là ceux qui savent se motiver pour l'objectif, il tracent. Et dans le lot y'a un bon nombre de sprinter aussi.
Cela dit, effectivement, quand même procrastiner devient difficile, c'est peut être un objectif salvateur de retrouver du plaisir à faire.
Par contre concernant le plaisir de l'effort (le (1)) je m'interroge.
Ca me semble exactement être le moteur de la procrastination.
Et à l'école la procrastination a le temps de rencontrer l'objectif cadré.
Le problème est bien de retrouver ce plaisir de faire, tout en étant bridé par un objectif.
Autant il est facile et motivant de se rendre d'un point A a un point B en sautant d'aire de jeu en aire de jeu (et la motivation peut très bien compenser le temps passé sur l'aire de jeu), autant faire le parcours direct en ligne droite ca devient terne. Les forces manquent.
Et là ceux qui savent se motiver pour l'objectif, il tracent. Et dans le lot y'a un bon nombre de sprinter aussi.
Cela dit, effectivement, quand même procrastiner devient difficile, c'est peut être un objectif salvateur de retrouver du plaisir à faire.
bepo- Messages : 2704
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 54
Re: Auto discipline
Merci pour ton post Lena, il m'a fait réfléchir. J'y mets juste un bémol : faire pur les autres, je me demande si ça n'est pas l'une des raisons de nos problèmes face à l'effort. Je m'explique :
A l'école, jusqu'en primaire (voire plus loin), l'effort ne nous est pas nécessaire, tout est trop facile pour que nous enressentions l'intérêt. Cependant, la pression parentale et professorale est forte pour que l'on "travaille". L'ennui, c'est qu'apprendre ce qu'on sait déjà est sans objet, sans challenge, la récompense n'existe pas, sauf celle qui vient de l'extérieur. Donc on se retrouve a faire semblant, pour faire plaisir aux parents et autres profs. Et des qu'on leur fait part du problème, ceux-ci en rajoutent une couche en nous disant que "oui, c'est pénible, c'est normal, gnagna, peut pas tout le temps se faire plaisir, gnagna." Sauf qu'entre "pas tout le temps" et "jamais", il y a une marge qu'ils ne perçoivent pas.
Voilà comment, dans ma petite théorie du jour, on s'oublierait dans l'histoire, comment on en viendrait à associer le travail et l'effort à une tache dont la caracteristique principale est d'etre pénible, dont le seul objectif est de faire plaisir aux autres et qui ne nous apporte rien du tout à nous, voire NE DOIT PAS nous apporter quoinque ce soit, sinon ce n'est plus du travail. Autrement dit, point de carotte, juste un bâton. (et après on s'étonne de procrastiner, de faire des burn out et toutes ces sortes de choses agréables).
A l'école, jusqu'en primaire (voire plus loin), l'effort ne nous est pas nécessaire, tout est trop facile pour que nous enressentions l'intérêt. Cependant, la pression parentale et professorale est forte pour que l'on "travaille". L'ennui, c'est qu'apprendre ce qu'on sait déjà est sans objet, sans challenge, la récompense n'existe pas, sauf celle qui vient de l'extérieur. Donc on se retrouve a faire semblant, pour faire plaisir aux parents et autres profs. Et des qu'on leur fait part du problème, ceux-ci en rajoutent une couche en nous disant que "oui, c'est pénible, c'est normal, gnagna, peut pas tout le temps se faire plaisir, gnagna." Sauf qu'entre "pas tout le temps" et "jamais", il y a une marge qu'ils ne perçoivent pas.
Voilà comment, dans ma petite théorie du jour, on s'oublierait dans l'histoire, comment on en viendrait à associer le travail et l'effort à une tache dont la caracteristique principale est d'etre pénible, dont le seul objectif est de faire plaisir aux autres et qui ne nous apporte rien du tout à nous, voire NE DOIT PAS nous apporter quoinque ce soit, sinon ce n'est plus du travail. Autrement dit, point de carotte, juste un bâton. (et après on s'étonne de procrastiner, de faire des burn out et toutes ces sortes de choses agréables).
Lanza- Messages : 1913
Date d'inscription : 14/04/2010
Age : 48
Localisation : Finistère sud
Re: Auto discipline
Qwerty : hmm je pense que même si manque d'auto-discipline et procrastination sont liés, ils sont loin d'être synonymes. Là je me focalisais plus sur l'auto-discipline. En ce qui me concerne j'ai l'impression que "le plaisir de l'effort" est quelque chose d'assez étranger pour moi, enfin disons que j'aime bien mais faut pas pousser, LOL. D'où mon problème d'auto-discipline : j'aime l'effort comme stimuli de motivation initial, mais ensuite lorsqu'il faut le prolonger dans le temps ou l'augmenter en intensité, là ça coince.
Pour ce qui est de se focaliser sur l'objectif, je constate que dans mes projets persos je passe mon temps à dénigrer mes objectifs, pour finalement ne pas en avoir et donc ne rien faire (rholàlà ça a l'air pathétique comme ça ... bon tanpis j'avoue !)
Ex: j'ai eu l'idée d'écrire un livre de cuisine avec un nouveau concept ... mais lorsqu'il faut passer à l'action là je me dis que non c'est pas pertinent, c'est nul, c'est sûrement déjà fait, c'est galère pour faire les photos, etc ... Résultat pas d'effort long terme à fournir car l'objectif est tué dans l'oeuf. Et hop le super-procrastinator !
Lanza, pour ce qui est de faire plaisir aux autres je voudrais ajouter une petite nuance. Je pense que lorsqu'on est à l'école, on veut faire plaisir à ses parents non pas pour le plaisir réel que ça leur apporterait, mais pour l'amour et la considération que l'on en retire, donc ce n'est pas vraiment altruiste ni empathique à ce stade là.
Par contre tu m'as fait cogiter sur la différence entre effort et pénibilité : peut être que la clé de l'auto-discipline est là : dissocier les deux, et savoir lequel valoriser (je vote pour l'effort ;-) ).On a tous vite compris que montrer qu'on peut faire des choses sans pénibilité est mal vu par les autres ... pourtant à l'école, à la pénibilité se substitue l'ennui !
Effort sans pénibilité et sans ennui = formule magique ?
Bon en ce qui me concerne je me débats avec mes muscles, mon moi, mon sur-moi, etc ... dans mon cours de boxe thai. Plus qu'un peu plus d'une semaine. Je suis passée par tellements de stades différents que je me dis que je devrais écrire pour m'en souvenir. Une chose est sure, si je tiens ça me fera une corde à mon arc lorsque je me fais croire que je ne peux pas faire quelque chose ... "mais si tu peux ! t'as bien fait de la boxe thai 6h par jour pendant un mois en te levant à 5h30 !".
Ce qui me fait d'ailleurs radoter, mais je me demande si la clé de l'auto-discipline n'est pas l'auto-encouragement par opposition à l'auto-flagellation...et ce mois de boxe me fournirait une preuve tangible pour m'encourager à m'encourager
Pour ce qui est de se focaliser sur l'objectif, je constate que dans mes projets persos je passe mon temps à dénigrer mes objectifs, pour finalement ne pas en avoir et donc ne rien faire (rholàlà ça a l'air pathétique comme ça ... bon tanpis j'avoue !)
Ex: j'ai eu l'idée d'écrire un livre de cuisine avec un nouveau concept ... mais lorsqu'il faut passer à l'action là je me dis que non c'est pas pertinent, c'est nul, c'est sûrement déjà fait, c'est galère pour faire les photos, etc ... Résultat pas d'effort long terme à fournir car l'objectif est tué dans l'oeuf. Et hop le super-procrastinator !
Lanza, pour ce qui est de faire plaisir aux autres je voudrais ajouter une petite nuance. Je pense que lorsqu'on est à l'école, on veut faire plaisir à ses parents non pas pour le plaisir réel que ça leur apporterait, mais pour l'amour et la considération que l'on en retire, donc ce n'est pas vraiment altruiste ni empathique à ce stade là.
Par contre tu m'as fait cogiter sur la différence entre effort et pénibilité : peut être que la clé de l'auto-discipline est là : dissocier les deux, et savoir lequel valoriser (je vote pour l'effort ;-) ).On a tous vite compris que montrer qu'on peut faire des choses sans pénibilité est mal vu par les autres ... pourtant à l'école, à la pénibilité se substitue l'ennui !
Effort sans pénibilité et sans ennui = formule magique ?
Bon en ce qui me concerne je me débats avec mes muscles, mon moi, mon sur-moi, etc ... dans mon cours de boxe thai. Plus qu'un peu plus d'une semaine. Je suis passée par tellements de stades différents que je me dis que je devrais écrire pour m'en souvenir. Une chose est sure, si je tiens ça me fera une corde à mon arc lorsque je me fais croire que je ne peux pas faire quelque chose ... "mais si tu peux ! t'as bien fait de la boxe thai 6h par jour pendant un mois en te levant à 5h30 !".
Ce qui me fait d'ailleurs radoter, mais je me demande si la clé de l'auto-discipline n'est pas l'auto-encouragement par opposition à l'auto-flagellation...et ce mois de boxe me fournirait une preuve tangible pour m'encourager à m'encourager
Re: Auto discipline
Lanza,
J'ai lu tout le topic, je cherche également une réponse à cette question. Par contre j'ai avancé j'ai mon projet, mes rêves. Mais j'ai encore tout plein de questions. Est-ce que je suis assez détachée des autres pour réussir à mener ce projet pour moi, et aussi que dans l'état actuel des choses je ne peux pas y arriver si je ne me bouge pas. J'ai pas encore la solution. Tu peux toujours lire les 8 habitudes de ceux qui réalisent tout ce qu'ils entreprennent. Tu verras si ça marche. Je l'ai lu je le trouve bien.
Perso je ne me sens pas assez responsable à mon goût. Et je creuse plutôt de ce côté là en ce moment. Au musée de la croix rouge à Genève, il est écrit à l'entrée : "Chacun est responsable de tout devant tous" la suite de cette phrase de Dostoiewski est "et moi plus que les autres".
J'ai lu tout le topic, je cherche également une réponse à cette question. Par contre j'ai avancé j'ai mon projet, mes rêves. Mais j'ai encore tout plein de questions. Est-ce que je suis assez détachée des autres pour réussir à mener ce projet pour moi, et aussi que dans l'état actuel des choses je ne peux pas y arriver si je ne me bouge pas. J'ai pas encore la solution. Tu peux toujours lire les 8 habitudes de ceux qui réalisent tout ce qu'ils entreprennent. Tu verras si ça marche. Je l'ai lu je le trouve bien.
Perso je ne me sens pas assez responsable à mon goût. Et je creuse plutôt de ce côté là en ce moment. Au musée de la croix rouge à Genève, il est écrit à l'entrée : "Chacun est responsable de tout devant tous" la suite de cette phrase de Dostoiewski est "et moi plus que les autres".
lmuyt- Messages : 78
Date d'inscription : 16/02/2010
Age : 42
Localisation : doubs
Re: Auto discipline
Rendre service aux autres avant soi-même... héritage de notre culture judéo-chrétienne ... non ? La culpabilité est aussi un moteur.
Ce qui est parfaitement logique parce que seul au monde on aurait aucun intérêt à se bouger le c... On ne s'auto-suffit pas. Même si le surdoué se repaît de moments de solitudes, de ce point de vue il est comme tout le monde.
d'ailleurs le cercle vicieux de la dépression, et de l'isolement : moins on a d'interactions sociales moins on a envie de se bouger.
Moins on a de satisfactions (libération de dopamine ?) moins on en recherche.
Pour ce qui est de rendre service, ou ne pas nuire, cela nous donne un rôle, une fonction : premier bénéfice.
Le second bénéfice est clairement d'occire la culpabilité engendrée par un refus de rendre service.
Autre point :
La pratique sportive permet l'apprentissage d'un peu d'auto-discipline et le goût de l'effort par la dopamine sécrétée et les résultats obtenus c à d l'amélioration des performances..
Or il se trouve que la dopamine a un rôle aussi dans le fait de trouver du sens aux choses. Donc quand nous procrastinons en furetant deçi delà, en nourrissant imperceptiblement nos neurones ... et donc que nous cherchons et trouvons du sens : nous secrétons aussi de la dopamine. (si !)
(petit lien à ce sujet en bas)
Autre approche :
Je me dis aussi que c'est en partie culturel cette histoire.
Nous ne sommes vraiment pas dans une société qui valorise l'effort.
L'ère du prêt à mâcher, prêt à réchauffer.. du tout disponible immédiatement.
Autre réflexion : on confond performance et résultat.
On devrait plutôt, comme le préconisent les manuels de pédagogie, valoriser la progression (d'un niveau A vers un niveau B, puis d'un niveau B à un niveau C...).
Là où cela ne colle pas c'est que le message reçu culturellement est : hyper valorisation du résultat et hyper valorisation du pré-mâché.
s'pas logique.
Conclusion stupide mais logique : le goût de l'effort est à la fois le fruit de l'éducation, culturel et étroitement lié à notre expérience du plaisir (de la dopamine ?).
Pour gagner en auto discipline : il faut y avoir un bénéfice plus important que l'absence de discipline.
Pourquoi ne pas gagner en auto discipline en augmentant les bénéfices ?
Pour augmenter les bénéfices, il faut déjà savoir quels bénéfices nous satisfont davantage, et quels sont les freins à l'obtention de ces bénéfices.
Ce qui est différent pour chacun, cela va sans dire, et diffère d'un contexte à l'autre..
Suggestion :
Faire une liste comparative des bénéfices et des "pertes" ou "freins" pour regarder en face pourquoi on ne parvient pas à...
ou bien une psychanalyse..
article amusant sur la dopamine : http://owni.fr/2011/01/17/je-veux-une-explication/
Ce qui est parfaitement logique parce que seul au monde on aurait aucun intérêt à se bouger le c... On ne s'auto-suffit pas. Même si le surdoué se repaît de moments de solitudes, de ce point de vue il est comme tout le monde.
d'ailleurs le cercle vicieux de la dépression, et de l'isolement : moins on a d'interactions sociales moins on a envie de se bouger.
Moins on a de satisfactions (libération de dopamine ?) moins on en recherche.
Pour ce qui est de rendre service, ou ne pas nuire, cela nous donne un rôle, une fonction : premier bénéfice.
Le second bénéfice est clairement d'occire la culpabilité engendrée par un refus de rendre service.
Autre point :
La pratique sportive permet l'apprentissage d'un peu d'auto-discipline et le goût de l'effort par la dopamine sécrétée et les résultats obtenus c à d l'amélioration des performances..
Or il se trouve que la dopamine a un rôle aussi dans le fait de trouver du sens aux choses. Donc quand nous procrastinons en furetant deçi delà, en nourrissant imperceptiblement nos neurones ... et donc que nous cherchons et trouvons du sens : nous secrétons aussi de la dopamine. (si !)
(petit lien à ce sujet en bas)
Autre approche :
Je me dis aussi que c'est en partie culturel cette histoire.
Nous ne sommes vraiment pas dans une société qui valorise l'effort.
L'ère du prêt à mâcher, prêt à réchauffer.. du tout disponible immédiatement.
Autre réflexion : on confond performance et résultat.
On devrait plutôt, comme le préconisent les manuels de pédagogie, valoriser la progression (d'un niveau A vers un niveau B, puis d'un niveau B à un niveau C...).
Là où cela ne colle pas c'est que le message reçu culturellement est : hyper valorisation du résultat et hyper valorisation du pré-mâché.
s'pas logique.
Conclusion stupide mais logique : le goût de l'effort est à la fois le fruit de l'éducation, culturel et étroitement lié à notre expérience du plaisir (de la dopamine ?).
Pour gagner en auto discipline : il faut y avoir un bénéfice plus important que l'absence de discipline.
Pourquoi ne pas gagner en auto discipline en augmentant les bénéfices ?
Pour augmenter les bénéfices, il faut déjà savoir quels bénéfices nous satisfont davantage, et quels sont les freins à l'obtention de ces bénéfices.
Ce qui est différent pour chacun, cela va sans dire, et diffère d'un contexte à l'autre..
Suggestion :
Faire une liste comparative des bénéfices et des "pertes" ou "freins" pour regarder en face pourquoi on ne parvient pas à...
ou bien une psychanalyse..
article amusant sur la dopamine : http://owni.fr/2011/01/17/je-veux-une-explication/
ciao- Messages : 270
Date d'inscription : 27/10/2010
Age : 48
Re: Auto discipline
Coucou. Plop, même.
Je m'en reviens ici après presque 2 ans, parce que je ne procrastine quasiment plus (sauf si c'est quelque chose de vraiment très très anxiogène) et que je le vis bien.
Sauf que je n'avais pas la bonne démarche (et que je le savais, mais bon), je voulais mettre la charrue avant les boeufs.
Y'a pas de recette miracle : il faut régler ses problèmes avec soi-même d'abord. Tant que la tête dit "t'as quelque chose d'urgent à faire d'abord", ça ne fonctionne pas.
Après, ça vient tout seul. Ça m'a pris 2 ans de démêlages, de réapprentissages, de chute libre sociale, administrative et financière, dont je ne suis pas encore sorti. Mais si c'était à refaire, je referais.
Parce que maintenant, je vis, et j'apprends à me discipliner, à me respecter, j'ai (enfin) l'énergie pour le faire. Bientôt, je serai même suffisamment résistant pour vivre comme je l'entends, libéré du carcan de vérités sociétales trop bien apprises.
Voilà, il fallait que ce fut dit.
Allez, à la revoyure.
Pschiouf !
Je m'en reviens ici après presque 2 ans, parce que je ne procrastine quasiment plus (sauf si c'est quelque chose de vraiment très très anxiogène) et que je le vis bien.
Sauf que je n'avais pas la bonne démarche (et que je le savais, mais bon), je voulais mettre la charrue avant les boeufs.
Y'a pas de recette miracle : il faut régler ses problèmes avec soi-même d'abord. Tant que la tête dit "t'as quelque chose d'urgent à faire d'abord", ça ne fonctionne pas.
Après, ça vient tout seul. Ça m'a pris 2 ans de démêlages, de réapprentissages, de chute libre sociale, administrative et financière, dont je ne suis pas encore sorti. Mais si c'était à refaire, je referais.
Parce que maintenant, je vis, et j'apprends à me discipliner, à me respecter, j'ai (enfin) l'énergie pour le faire. Bientôt, je serai même suffisamment résistant pour vivre comme je l'entends, libéré du carcan de vérités sociétales trop bien apprises.
Voilà, il fallait que ce fut dit.
Allez, à la revoyure.
Pschiouf !
Lanza- Messages : 1913
Date d'inscription : 14/04/2010
Age : 48
Localisation : Finistère sud
Re: Auto discipline
Bravo Lanza, et continue !!!
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Auto discipline
En ce qui me concerne je me suis attaqué aux rythmes chrono-biologiques à l'alimentation, au sommeil, à l'exposition lumineuse, à l'exercice physique régulier, à des heures de coucher/lever réguliers, à des moment de travail réguliers.
J'ai adapté mes horaires de travail par exemple au rythme circadien de vigilance... Tenter donc de travailler sur le coup de 13h...
Parfois revenir à la base (l'homme comme animal et comme simple objet biologique) permet de supprimer pas mal de problèmes qui semblent métaphysiques alors que ... pas du tout.
Ce ne sont que des clés, pas des solutions miracles.
J'ai adapté mes horaires de travail par exemple au rythme circadien de vigilance... Tenter donc de travailler sur le coup de 13h...
Parfois revenir à la base (l'homme comme animal et comme simple objet biologique) permet de supprimer pas mal de problèmes qui semblent métaphysiques alors que ... pas du tout.
Ce ne sont que des clés, pas des solutions miracles.
Re: Auto discipline
Déterrage de sujet (oups désolé)
Mais ce sujet est surement celui qui correspond le plus avec mon topic, et mon questionnement actuel, si vous avez l'envie de prendre part en me donnant votre avis sur mon topic, vous êtes les bienvenus car j'ai besoin de lumière (et je n'ai pas assez de temps pour étayer mes recherches, lectures...) :
https://www.zebrascrossing.net/t20492-faire-les-choix-selon-nos-convictions-avoir-des-facilites-incapacite-a-l-effort
Lena, tes citations sont la définition de ce que je viens de découvrir sur moi même ...
Lanza, pourrais-tu m'expliquer un peu les démarches qui t'ont aidé à t'épanouir ?
Lena, Lanza, j'espère pouvoir vous lire sur mon topic, merci par avance
Mais ce sujet est surement celui qui correspond le plus avec mon topic, et mon questionnement actuel, si vous avez l'envie de prendre part en me donnant votre avis sur mon topic, vous êtes les bienvenus car j'ai besoin de lumière (et je n'ai pas assez de temps pour étayer mes recherches, lectures...) :
https://www.zebrascrossing.net/t20492-faire-les-choix-selon-nos-convictions-avoir-des-facilites-incapacite-a-l-effort
Lena a écrit:[i]« En conséquence de leur capacité, ils ont tendance à tomber dans un comportement habituel consistant à mener une existence sans effort.
Lena, tes citations sont la définition de ce que je viens de découvrir sur moi même ...
Lanza a écrit:Maintenant, je vis, et j'apprends à me discipliner, à me respecter, j'ai (enfin) l'énergie pour le faire[/b]. Bientôt, je serai même suffisamment résistant pour vivre comme je l'entends, libéré du carcan de vérités sociétales trop bien apprises.
Lanza, pourrais-tu m'expliquer un peu les démarches qui t'ont aidé à t'épanouir ?
Lena, Lanza, j'espère pouvoir vous lire sur mon topic, merci par avance
L'arbre- Messages : 118
Date d'inscription : 27/01/2015
Re: Auto discipline
Je n'ai qu'un seul conseil : fais toi aider !
Tous les moyens sont bons : psys (peu présent quand tu en as besoin), amis, famille et pourquoi pas maman.
Dans un autre domaine, j'ai passé 3 ans de dépression forte avec envies suicidaires très présentes (pas du pipeau). Aucun médoc n'a été efficace, je m'en suis sorti grâce à mes amis (j'ai pu tester les vrais) et ma famille.
Actuellement je passe un cap difficile où je n'ai envie de rien alors que j'ai plein de choses à faire... Seul chez moi, impossible de me motiver, quand ma fille est là (10 ans), je suis un peu plus enclin (pas le choix, je dois donner l'exemple et entretenir ma maison) et quand je suis avec ma compagne, j’abattrai des montagnes...
Il n'y a pas de honte à faire appel aux autres si tu en as besoin, ils seront même heureux de t'aider, et à charge de revanche quand eux auront besoin de toi !
Bon courage
Tous les moyens sont bons : psys (peu présent quand tu en as besoin), amis, famille et pourquoi pas maman.
Dans un autre domaine, j'ai passé 3 ans de dépression forte avec envies suicidaires très présentes (pas du pipeau). Aucun médoc n'a été efficace, je m'en suis sorti grâce à mes amis (j'ai pu tester les vrais) et ma famille.
Actuellement je passe un cap difficile où je n'ai envie de rien alors que j'ai plein de choses à faire... Seul chez moi, impossible de me motiver, quand ma fille est là (10 ans), je suis un peu plus enclin (pas le choix, je dois donner l'exemple et entretenir ma maison) et quand je suis avec ma compagne, j’abattrai des montagnes...
Il n'y a pas de honte à faire appel aux autres si tu en as besoin, ils seront même heureux de t'aider, et à charge de revanche quand eux auront besoin de toi !
Bon courage
fabrice68- Messages : 71
Date d'inscription : 27/11/2014
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