Un Arkange se présente
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Bliss- Messages : 12125
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Spirale...
Coucou Aerienne,
Je suis ravi que tu voles près du soleil, et regrette de ne pas posséder la réactivité nécessaire pour suivre au plus prêt toutes tes virevoltes. Je suis de même très peu en position de pouvoir vraiment répondre à un comment ça va, tant le va est mouvant. Cyclothymie tourbillonnante qui oblige à répondre oui et non, pour être au plus prêt de la vérité. Je passe d'un mouvement à l'autre mais le plus souvent il sont coexistants plus que concomitants... à moins que cela ne soit l'inverse.
La vie d'être ailé, quoi : souvent en l'air mais aussi perché, parfois à terre mais pas tout le temps debout.
Je suis ravi que tu voles près du soleil, et regrette de ne pas posséder la réactivité nécessaire pour suivre au plus prêt toutes tes virevoltes. Je suis de même très peu en position de pouvoir vraiment répondre à un comment ça va, tant le va est mouvant. Cyclothymie tourbillonnante qui oblige à répondre oui et non, pour être au plus prêt de la vérité. Je passe d'un mouvement à l'autre mais le plus souvent il sont coexistants plus que concomitants... à moins que cela ne soit l'inverse.
La vie d'être ailé, quoi : souvent en l'air mais aussi perché, parfois à terre mais pas tout le temps debout.
Arkange- Messages : 734
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Re: Un Arkange se présente
Coucou Arkange
Aerienne- Messages : 1063
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Re: Un Arkange se présente
Salut Arkange. Heureux d'avoir fait ta connaissance. A une prochaine certainement
Invité- Invité
Wiktionnaire
certainement /sɛʁ.tɛn.mɑ̃/
1.D'une manière certaine. Cependant, il ne voulait point lui dire que leur séparation serait probablement, certainement même, éternelle... — (Isabelle Eberhardt, Yasmina,1902)
Saint Augustin le déclare expressément : « une chose notifiée par allégorie est certainement plus expressive, plus agréable, plus imposante que lorsqu’on l’énonce en des termes techniques. » — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
Le roi veut qu’on l’arrête, et qu’on sache certainement de quel pays il est. — (François de Salignac de la Mothe Fénelon, Tel. III.)
2.(Par extension) Sans doute ; en vérité ; assurément. Certainement vous ne m’écoutez pas. Le connaissez-vous ? certainement. C'est certainement une fort belle chose.
Et certainement on ne saurait assez plaindre la perte de ces excellents originaux. — (Nicolas Boileau-Despréaux, Longin, Préface.)
1.D'une manière certaine. Cependant, il ne voulait point lui dire que leur séparation serait probablement, certainement même, éternelle... — (Isabelle Eberhardt, Yasmina,1902)
Saint Augustin le déclare expressément : « une chose notifiée par allégorie est certainement plus expressive, plus agréable, plus imposante que lorsqu’on l’énonce en des termes techniques. » — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
Le roi veut qu’on l’arrête, et qu’on sache certainement de quel pays il est. — (François de Salignac de la Mothe Fénelon, Tel. III.)
2.(Par extension) Sans doute ; en vérité ; assurément. Certainement vous ne m’écoutez pas. Le connaissez-vous ? certainement. C'est certainement une fort belle chose.
Et certainement on ne saurait assez plaindre la perte de ces excellents originaux. — (Nicolas Boileau-Despréaux, Longin, Préface.)
Arkange- Messages : 734
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1992
Itou et carrément ! (mais va quand même falloir que je rejette un coup d'oeil au paradoxe EPR avant..)BrainDrain (ex Mjöllnir) a écrit:Salut Arkange. Heureux d'avoir fait ta connaissance. A une prochaine certainement
BrainDrain (ex Mjöllnir) a écrit:si tu aimes les avions regarde ça : http://www.airliners.net
Bein en fait, c'est surtout Aerienne qui les aime. Du coup je répondais à son coucou par une photo de coucou, en plus de lui faire un clin d'oeil pour un R particulier qu'elle m'a offert.
Mon désir de devenir pilote d'avion n'a pas duré plus longtemps que quelques mois de mon enfance. Je préfère m'envoler sans machine et ne m'y étant jamais intéressé auparavant et ayant donc fort peu de connaissances aéronautiques, je me suis trouvé fort peu armé pour farfouiller dans cette multitude. Finalement, en m'appuyant sur leur désignation, j'en ai trouvé un qui me plait bien... mais c'est un hélico : le Dragonfly Gyro :
Mon désir de devenir pilote d'avion n'a pas duré plus longtemps que quelques mois de mon enfance. Je préfère m'envoler sans machine et ne m'y étant jamais intéressé auparavant et ayant donc fort peu de connaissances aéronautiques, je me suis trouvé fort peu armé pour farfouiller dans cette multitude. Finalement, en m'appuyant sur leur désignation, j'en ai trouvé un qui me plait bien... mais c'est un hélico : le Dragonfly Gyro :
Arkange- Messages : 734
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Re: Un Arkange se présente
J'en laisse trace ici, pour pouvoir mettre la main dessus quand je suis seule pour jouer...
⚡ Foxy Charlie ⚡- Messages : 1143
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Localisation : Sur son terril
Re: Un Arkange se présente
Bizouilles... d'un ange de passage, furtif....
Lemniscate le papillon- Messages : 6348
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Bang Pan Pow
Et bein ça tombe bien, y'avait pile la place sur l'étagère...⚡ Foxy Charlie ⚡ a écrit:
J'en laisse trace ici, pour pouvoir mettre la main dessus quand je suis seule pour jouer...
Arkange- Messages : 734
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Re: Un Arkange se présente
Merci Arkange pour ton coucou volant et tes propos qui m' ont fait plaisir !
Merci pour nos échanges, partages !!!
PS : en repensant à tes propos :'' Aerienne c' est Babette, mais pas que''
.....
Merci pour nos échanges, partages !!!
PS : en repensant à tes propos :'' Aerienne c' est Babette, mais pas que''
.....
Aerienne- Messages : 1063
Date d'inscription : 11/03/2012
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Localisation : GOLFE JUAN
Re: Un Arkange se présente
Je trouve pas les paroles, mais je sens que c'est bien!
⚡ Foxy Charlie ⚡- Messages : 1143
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Localisation : Sur son terril
Re: Un Arkange se présente
Bliss le retour!
⚡ Foxy Charlie ⚡- Messages : 1143
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Localisation : Sur son terril
Re: Un Arkange se présente
Salut Arkange et bonne année !
J'ai lu que tu aimais la SF, alors peut-être que ce livre te plaira :
A une prochaine pour parler de physique quantique
J'ai lu que tu aimais la SF, alors peut-être que ce livre te plaira :
A une prochaine pour parler de physique quantique
Invité- Invité
Alphabet
Quelqu'un (une femme) m'a a écrit:une collègue zèbre utilise le terme d'éveillé pour Z et de non éveillé pour les moldus. Je préfère juste Z'endormis pour les moldus
Les autres lettres ne sont pas forcément "non éveillées" ni forcément "endormies". J'en ai rencontré pleins. Mon père n'était pas Z. Pourtant il était très intelligent aussi, réveillé et éveillé. Et d'autres aussi, évidemment et heureusement.
Ils peuvent nous croire premiers. Nous, savons, être derniers.
Arkange- Messages : 734
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Abandonisme, abandonite...
Quelqu'un (une femme, toujours la même mais comme elle souhaite rester discrète...) a écrit: Aurais tu stp des ref de bouquins traitant de l'abandonisme ?
Bein non je n'ai pas de bouquin traitant de l'abandonnisme. En fait je n'ai, il me semble, aucun bouquin traitant d'un thème particulier, à part peut-être les bouquins de Cyrulnik puisque finalement il ne fait qu'y parler de résilience. Je crois que j'ai surtout des bouquins plus généralistes, de métapsychologie, de psychanalyse et peu de psychologie.
L'abandonnisme, je suppose que tu en as lu la définition sur divers sites Internet et du coup je ne sais pas bien ce que tu peux désirer savoir là-dessus. Je ne t'en redonne donc pas la définition. Ce que je peux ajouter, si tu ne l'as pas déjà lu, est que c'est une tendance à ressentir une angoisse, angoisse qui est bien logique puisque consécutive de l'état de dépendance vitale du nourrisson.
Cela étant dit, cette angoisse, bien logique, va ensuite donner une structure à un sujet puisqu'il va prendre position par rapport à celle-ci. C'est finalement une angoisse que nous ressentons tous de manière naturelle et logique mais qui nous constitue en tant que sujet en souffrant et y réagissant. Du coup, cela se décline en plusieurs types de réactions possibles isolées ou croisées. Une des déclinaison les plus marquée est "l'abandonite".
L'essentiel à savoir de l'abandonnite est donné par la composition même de ce signifiant. Il est constitué du mot abandon et de la terminaison "ite" qui signifie "inflammation". Donc au niveau de la psyché, cela décrit un phénomène d'inflammation dès que le sentiment d'abandon se présente. Donc en gros, dès qu'un sujet va percevoir une menace d'abandon il va réagir par de l'agressivité, il "s'enflamme" comme disent les djeuns.
La représentation la plus "pure" que l'on peut s'en faire, c'est celle de la réaction d'un bébé au moment où le sein se retire et où il va donc en être privé, ou bien, à le sentiment d'en être privé. Et bein pour pas que le sein s'en aille, il le mord. Logique comme réaction puisque le bébé utilise sa bouche, son mordant pour agripper l'objet qui s'éloigne, pour s'y agripper. Mais le problème évident, c'est que quand le bébé mord le sein, et bien il lui fait mal, il l'abime. Il l'empêche de partir mais en lui faisant mal, donc dès que le sein a une possibilité de partir, et bein il s'échappe pour échapper à la morsure. Donc finalement, le système ne fonctionne pas. Dans un premier temps ça parait efficace : le déploiement de l'agressivité, de la morsure permet de retenir le sein en s'y agrippant. Mais cela produit un climat désagréable puisque l'agressivité est la réponse fournit au sentiment d'abandon. Et aussi en générant de la douleur dans le sein, le propriétaire du sein ressentant lui aussi de la douleur et donc un sentiment pas agréable (à moins qu'il soit masochiste évidemment). En plus, dans un deuxième temps, ça fait culpabiliser celui qui a mordu puisque cela éloigne celui qui a été mordu. Celui qui a mordu culpabilise de s'être laissé aller à sa pulsion de mordre puisque sa conséquence est de la douleur chez l'autre et consécutivement un plus grand "abandon" de l'autre.
Le pire, c'est que le sein n'a même pas besoin de partir réellement. L'inflammation est provoqué par l'idée même que le sein puisse partir. Et c'est bien logique puisque le nourrisson est dépendant du sein de manière vitale. Etre abandonné par le sein c'est mourir. Donc l'idée d'être abandonné par le sein et c'est l'idée de la mort qui se présente, c'est l'angoisse de mort. Et l'agrippement, c'est juste la résistance face à l'angoisse de mort, c'est la résistance à la mortification. Face à l'angoisse d'abandon, face à l'angoisse de mort du sujet, c'est l'agressivité qui apparait comme moyen de résistance. C'est la lutte, c'est se battre pour ne pas perdre. C'est on le voit bien, en fait toujours cette même pulsion de mort qui est là, non plus sous la forme d'une menace de mort pour le sujet (donc auto), mais retourné sur l'exterieur, sur l'autre, c'est à dire en général principalement le porteur même du sein mais possiblement aussi tout l'environnement (donc hétéro).
Donc en résumé, dès que l'idée/le sentiment que le sein part/peut partir se présente => morsure.
Le process en entier :
sensation de perte (par exemple) ==> sentiment/idée d'abandon ==> angoisse d'abandon ==> angoisse de mort ==> résistance à l'angoisse de mort par retournement de la pulsion ==> pulsion de mort dirigé vers l'Autre
Un chemin possible de sublimation se fait par contraction. En fait, dès que la sensation de perte commence à apparaître, cela saute directement à l'agressivité (en évitant donc sentiment d'abandon, angoisse d'abandon et une partie de l'auto-angoisse de mort). C'est du coup, souvent ce qui se passe pour les grands sportifs, les grands champions. Ce qui pourrait produire une angoisse d'abandon est, par ce processus, transformé en agressivité, donc en énergie pour gagner un match. Cette agressivité qui se tourne vers l'autre est canalisée par les règles du sport et donc le sujet peut se permettre de "tuer" l'autre dans les regles, et en retire un sentiment de victoire et une victoire réelle et donc les sentiments positifs consécutifs qui en retournent.
Une autre représentation possible de l'abandonnite est un bébé de qui a été laissé seul. Il espère que ses parents vont revenir et qu'il sera donc sauvé de la mort qui l'attend si personne ne vient. Il résiste, il résiste, mais au bout d'un moment, après avoir pleuré, crier, espéré, il finit par abandonner tout espoir. Il cède à l'idée que personne ne viendra plus et qu'il va donc mourir. Il s'abandonne à l'idée de la mort. Si personne ne vient tout de suite, ou si personne ne vient pour lui parler et le caliner mais seulement lui donne à manger, et bien ce bébé va être victime de ce qu'on appelle l'hospitalisme. En fait, il va se replier sur lui même, s'autistiser. Après, quand quelqu'un vient, c'est trop tard. Il s'est retiré du monde en rentrant à l'intérieur de lui au point qu'il ne peut plus en sortir. Mais, si quelqu'un vient "à temps", avant que l'enfant se soit vraiment complètement replié sur lui-même, alors l'enfant ne souffre pas d'hospitalisme, mais seulement d'abandonite. En gros, au lieu de sauter au cou de ses parents, qui, revenant enfin, lui permette d'échapper à la mort, et bien il leur saute au cou pour les agresser, pour leur faire aussi mal que eux lui ont fait. En fait, eux sont juste partis puis revenus mais, pour le bébé, en étant responsables de leur absence momentanée, ils sont aussi responsables de tout ce vécu intérieur qu'a subi le bébé (l'horreur de l'angoisse de mort).
Lorsque ce bébé est devenu adulte, il peut garder de cet épisode, qui s'est plus ou moins répété, une mauvaise manie : dès que son objet d'amour s'en va, et bien il ressent une angoisse d'abandon et une angoisse de mort. Et du coup, dès que son objet d'amour rentre à la maison, l'objet d'amour s'en prend plein la gueule. Il se prend dans la gueule cette même angoisse de mort que le sujet retourne sur lui, et ce, au moment même de son retour.
Bon voilà, pour moi y'a l'essentiel, mais si tu veux d'autres précisions ou bien si c'est une question plus précise encore qui t'intéresse et bien dis-moi !L'abandonnisme, je suppose que tu en as lu la définition sur divers sites Internet et du coup je ne sais pas bien ce que tu peux désirer savoir là-dessus. Je ne t'en redonne donc pas la définition. Ce que je peux ajouter, si tu ne l'as pas déjà lu, est que c'est une tendance à ressentir une angoisse, angoisse qui est bien logique puisque consécutive de l'état de dépendance vitale du nourrisson.
Cela étant dit, cette angoisse, bien logique, va ensuite donner une structure à un sujet puisqu'il va prendre position par rapport à celle-ci. C'est finalement une angoisse que nous ressentons tous de manière naturelle et logique mais qui nous constitue en tant que sujet en souffrant et y réagissant. Du coup, cela se décline en plusieurs types de réactions possibles isolées ou croisées. Une des déclinaison les plus marquée est "l'abandonite".
L'essentiel à savoir de l'abandonnite est donné par la composition même de ce signifiant. Il est constitué du mot abandon et de la terminaison "ite" qui signifie "inflammation". Donc au niveau de la psyché, cela décrit un phénomène d'inflammation dès que le sentiment d'abandon se présente. Donc en gros, dès qu'un sujet va percevoir une menace d'abandon il va réagir par de l'agressivité, il "s'enflamme" comme disent les djeuns.
La représentation la plus "pure" que l'on peut s'en faire, c'est celle de la réaction d'un bébé au moment où le sein se retire et où il va donc en être privé, ou bien, à le sentiment d'en être privé. Et bein pour pas que le sein s'en aille, il le mord. Logique comme réaction puisque le bébé utilise sa bouche, son mordant pour agripper l'objet qui s'éloigne, pour s'y agripper. Mais le problème évident, c'est que quand le bébé mord le sein, et bien il lui fait mal, il l'abime. Il l'empêche de partir mais en lui faisant mal, donc dès que le sein a une possibilité de partir, et bein il s'échappe pour échapper à la morsure. Donc finalement, le système ne fonctionne pas. Dans un premier temps ça parait efficace : le déploiement de l'agressivité, de la morsure permet de retenir le sein en s'y agrippant. Mais cela produit un climat désagréable puisque l'agressivité est la réponse fournit au sentiment d'abandon. Et aussi en générant de la douleur dans le sein, le propriétaire du sein ressentant lui aussi de la douleur et donc un sentiment pas agréable (à moins qu'il soit masochiste évidemment). En plus, dans un deuxième temps, ça fait culpabiliser celui qui a mordu puisque cela éloigne celui qui a été mordu. Celui qui a mordu culpabilise de s'être laissé aller à sa pulsion de mordre puisque sa conséquence est de la douleur chez l'autre et consécutivement un plus grand "abandon" de l'autre.
Le pire, c'est que le sein n'a même pas besoin de partir réellement. L'inflammation est provoqué par l'idée même que le sein puisse partir. Et c'est bien logique puisque le nourrisson est dépendant du sein de manière vitale. Etre abandonné par le sein c'est mourir. Donc l'idée d'être abandonné par le sein et c'est l'idée de la mort qui se présente, c'est l'angoisse de mort. Et l'agrippement, c'est juste la résistance face à l'angoisse de mort, c'est la résistance à la mortification. Face à l'angoisse d'abandon, face à l'angoisse de mort du sujet, c'est l'agressivité qui apparait comme moyen de résistance. C'est la lutte, c'est se battre pour ne pas perdre. C'est on le voit bien, en fait toujours cette même pulsion de mort qui est là, non plus sous la forme d'une menace de mort pour le sujet (donc auto), mais retourné sur l'exterieur, sur l'autre, c'est à dire en général principalement le porteur même du sein mais possiblement aussi tout l'environnement (donc hétéro).
Donc en résumé, dès que l'idée/le sentiment que le sein part/peut partir se présente => morsure.
Le process en entier :
sensation de perte (par exemple) ==> sentiment/idée d'abandon ==> angoisse d'abandon ==> angoisse de mort ==> résistance à l'angoisse de mort par retournement de la pulsion ==> pulsion de mort dirigé vers l'Autre
Un chemin possible de sublimation se fait par contraction. En fait, dès que la sensation de perte commence à apparaître, cela saute directement à l'agressivité (en évitant donc sentiment d'abandon, angoisse d'abandon et une partie de l'auto-angoisse de mort). C'est du coup, souvent ce qui se passe pour les grands sportifs, les grands champions. Ce qui pourrait produire une angoisse d'abandon est, par ce processus, transformé en agressivité, donc en énergie pour gagner un match. Cette agressivité qui se tourne vers l'autre est canalisée par les règles du sport et donc le sujet peut se permettre de "tuer" l'autre dans les regles, et en retire un sentiment de victoire et une victoire réelle et donc les sentiments positifs consécutifs qui en retournent.
Une autre représentation possible de l'abandonnite est un bébé de qui a été laissé seul. Il espère que ses parents vont revenir et qu'il sera donc sauvé de la mort qui l'attend si personne ne vient. Il résiste, il résiste, mais au bout d'un moment, après avoir pleuré, crier, espéré, il finit par abandonner tout espoir. Il cède à l'idée que personne ne viendra plus et qu'il va donc mourir. Il s'abandonne à l'idée de la mort. Si personne ne vient tout de suite, ou si personne ne vient pour lui parler et le caliner mais seulement lui donne à manger, et bien ce bébé va être victime de ce qu'on appelle l'hospitalisme. En fait, il va se replier sur lui même, s'autistiser. Après, quand quelqu'un vient, c'est trop tard. Il s'est retiré du monde en rentrant à l'intérieur de lui au point qu'il ne peut plus en sortir. Mais, si quelqu'un vient "à temps", avant que l'enfant se soit vraiment complètement replié sur lui-même, alors l'enfant ne souffre pas d'hospitalisme, mais seulement d'abandonite. En gros, au lieu de sauter au cou de ses parents, qui, revenant enfin, lui permette d'échapper à la mort, et bien il leur saute au cou pour les agresser, pour leur faire aussi mal que eux lui ont fait. En fait, eux sont juste partis puis revenus mais, pour le bébé, en étant responsables de leur absence momentanée, ils sont aussi responsables de tout ce vécu intérieur qu'a subi le bébé (l'horreur de l'angoisse de mort).
Lorsque ce bébé est devenu adulte, il peut garder de cet épisode, qui s'est plus ou moins répété, une mauvaise manie : dès que son objet d'amour s'en va, et bien il ressent une angoisse d'abandon et une angoisse de mort. Et du coup, dès que son objet d'amour rentre à la maison, l'objet d'amour s'en prend plein la gueule. Il se prend dans la gueule cette même angoisse de mort que le sujet retourne sur lui, et ce, au moment même de son retour.
Dernière édition par Arkange le Sam 5 Jan 2013 - 17:54, édité 1 fois
Arkange- Messages : 734
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Age : 49
Localisation : Orléans
Re: Un Arkange se présente
J'avais vu un très bon reportage sur l'hospitalisme sur Arte. Une psychiatre s'est battu à la fin de la seconde guerre mondiale pour faire prendre conscience que ces orphelins repliés sur eux-mêmes n'étaient pas fous. Elle a filmé son travail auprès d'une petite fille qui n'acceptait aucun contact physique. Un travail de longue haleine....Ce qui m'a le plus frappé était sa relation aux autres enfants quand elle a pu avec des relations. Elle se soumettait et acceptait toutes les violences des autres enfants comme une forme d'expiation d'avoir continué à vivre alors que ces parents sont morts.
D'autres scènes m'ont choquée comme un effet miroir.
Je ne suis pas psychiatre, ni spécialisée dans ce domaine. Mon sentiment est qu'il est important d'arriver à identifier quels sont les moments où ces mécanismes de violence se mettent en route, puis d'essayer petit à petit de les maîtriser (ce qui n'est pas évident).....La violence peut être aussi dirigée contre soi (cf. la petite fille) même si apparemment, ce sont les autres qui nous infligent cette violence.
D'autres scènes m'ont choquée comme un effet miroir.
Je ne suis pas psychiatre, ni spécialisée dans ce domaine. Mon sentiment est qu'il est important d'arriver à identifier quels sont les moments où ces mécanismes de violence se mettent en route, puis d'essayer petit à petit de les maîtriser (ce qui n'est pas évident).....La violence peut être aussi dirigée contre soi (cf. la petite fille) même si apparemment, ce sont les autres qui nous infligent cette violence.
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Hospitalisme
SoleilSombre a écrit:J'avais vu un très bon reportage sur l'hospitalisme sur Arte. Une psychiatre s'est battu à la fin de la seconde guerre mondiale pour faire prendre conscience que ces orphelins repliés sur eux-mêmes n'étaient pas fous. Elle a filmé son travail auprès d'une petite fille qui n'acceptait aucun contact physique. Un travail de longue haleine....Ce qui m'a le plus frappé était sa relation aux autres enfants quand elle a pu avec des relations. Elle se soumettait et acceptait toutes les violences des autres enfants comme une forme d'expiation d'avoir continué à vivre alors que ces parents sont morts.
D'autres scènes m'ont choquée comme un effet miroir.
Je ne suis pas psychiatre, ni spécialisée dans ce domaine. Mon sentiment est qu'il est important d'arriver à identifier quels sont les moments où ces mécanismes de violence se mettent en route, puis d'essayer petit à petit de les maîtriser (ce qui n'est pas évident).....La violence peut être aussi dirigée contre soi (cf. la petite fille) même si apparemment, ce sont les autres qui nous infligent cette violence.
Tant de lumière sur un sujet si noir...
Remarques extrêmement pertinentes me semble-t-il, et tout particulièrement celle avançant que la violence peut être dirigée contre soi, même si en apparence elle provient des autres. C'est justement quelque chose qui peut sembler bizarre que de constater qu'une des premières voies d'avancée thérapeutique est de permettre le retournement de cette auto-violence en hétéro-violence. Le sujet victime d'hospitalisme, de par le repli, a sa violence toute dirigée vers l'intérieur. Finalement, pour cette petite fille, la violence des autres ne faisait que prendre la même direction que la sienne. Et donc, pour des sujets tels, le premier point est de rediriger cette violence sur l'extérieur. Passer de l'auto-agressivité à l'hétéro-agressivité.
Lorsque je travaillais dans un Institut Médico-Educatif, je recevais un enfant que l'on aurait pu dire porteur de cette étiquette (mais j'aime pas les étiquettes, ça gratte et ça fait mal...). Sa violence auto-centrée, se manifestait par de l'automutilation, essentiellement par morsure. Une fois, donc, le voilà qui entre en crise et commence à se mordre au sang. Je n'étais pas avec lui, mais sur le point de partir. Alerté par les cris, je m'empresse de le rejoindre en pleine boucherie (c'était dans un couloir en fait, la boucherie c'est le sang, toussa...). Spontanément, je lui ai lancé un « s'il faut que tu morde alors tu n'as qu'à t'en prendre à moi ! », tout en lui livrant mon bras sous ses trois couches de laine et ses deux couches de manteau (oui, c'était l'hiver...). J'ai été effroyablement surpris (je me croyais à l'abri dans ma tenue multi-couche à la mode dresseur de chien) quand la douleur m'a prise. Il a mordu mon bras, c'est à dire qu'il m'a mordu moi, et non plus lui. Son auto-violence s'était retournée (youpi!). Mais il a mordu si fort (je vous raconte pas l'état de mon bras en dépit des multi-couches) que ça m'a arraché un cri du plus profond de mon être. Au moment même où cette douleur c'est produite, au moment-même où elle m'a prise tellement fort que je n'ai pu faire autre chose que crier, il s'est arrêté. Il s'est arrêté de me mordre, il s'est arrêté de mordre, la violence avait chu. Finalement, lorsque pris par cette violence, il se mordait, il ne faisait que mordre son organisme. Il était tellement hors de lui, qu'en mordant son organisme, il ne mordait ni son corps, ni lui. Il n'en ressentait rien. A partir du moment où il m'a mordu, à partir du moment où j'ai ressenti cette douleur extrême dans mon organisme, dans mon corps, dans ma personnalité toute entière, et bien lui a pu (enfin) la ressentir. Par empathie/sympathie, la douleur devenait perceptible, l'insupportable devenait insupportable, et du même coup, pouvait enfin s'arrêter. A partir de ce jour, il ne s'est pratiquement plus automutilé et plus jamais avec une intensité telle. Jolie vignette clinique, non ?! Des comme-ça, j'aimerai que ça arrive plus souvent (mais pas mon bras...).
Arkange- Messages : 734
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Localisation : Orléans
Re: Un Arkange se présente
Tant que c'est à l'intérieur de soi, ce n'est pas vraiment réel. On peut presque imaginer qu'il ne se passe rien car on ne vaut rien. Il se passe une chose innommable, donc ceci n'existe pas...
Pour ressentir la douleur, il faut savoir ce que c'est..Ce n'est que la confrontation au réel qui aide à ressentir la douleur.
C'est une vision personnelle basée sur mon vécu
Pour ressentir la douleur, il faut savoir ce que c'est..Ce n'est que la confrontation au réel qui aide à ressentir la douleur.
C'est une vision personnelle basée sur mon vécu
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Lumière noire
Vi. Carrément.SoleilSombre a écrit:Tant que c'est à l'intérieur de soi, ce n'est pas vraiment réel. On peut presque imaginer qu'il ne se passe rien car on ne vaut rien. Il se passe une chose innommable, donc ceci n'existe pas...
Elles sont, et pourtant n'existent pas.
Le Réel sans réalité.
Exister. Du latin exsistere. Ex « marque la sortie, la séparation, le point de départ ». Sistere, forme dérivé de stare, « être debout, être stable ».
Arkange- Messages : 734
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Localisation : Orléans
Re: Un Arkange se présente
renarde20 a écrit:Toutes les douleurs sont réelles et intenses, elles sont surtout étanches.
A quoi bon vouloir les comparer ou les opposer, les mesurer ?
J'ai le sentiment que l'important et l'essentiel est de reconnaître chaque souffrance, d'accorder à celui qui la porte le droit de la vivre, et ce sans condition. Tant qu'elle n'est pas reconnue peut on seulement la guérir puisqu'elle n'existe qu'en nous.
Je reconnais ta souffrance, je te donne le droit de la dire et de la vivre, elle est vraie et unique, et si je peux t'aider dis moi comment.
On ne renie pas pour autant les autres souffrances, mais on ne les opposent pas non plus à celle qui nous est confiée ...
Préalablement posté chez Protée, j'espère que mon message aura sa place ici ...
Re: Un Arkange se présente
C'est bien le même sujet avec une légère différence de perspective. Comment sait-on qu'on souffre ? Ca paraît évident. En fait, ce n'est pas évident du tout quand on est profondément atteint, de façon très handicapante. On sent la chose mais sans pouvoir lui donner un nom. Le mot, le fait de le mettre en mot (forme d'extériorisation) fait que cette souffrance existe.
Je n'ai jamais vu de psy de ma vie...Arkange, tout ce que tu me dis confirme ma pensée sur ce sujet. Un grand merci
Je n'ai jamais vu de psy de ma vie...Arkange, tout ce que tu me dis confirme ma pensée sur ce sujet. Un grand merci
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Un Arkange se présente
En attendant la réponse de l'hôte de ces lieux, j'ai juste envie de te dire que je souscris complètement à ce que tu écris Renarde. J'ai longtemps minimisé mes propres souffrances sous prétexte que des enfants mourraient de faim en Afrique, que mes grands-parents avaient "vécu la guerre EUX", que j'avais un toit sur ma tête, de quoi manger, et pas de quoi me plaindre... Je pense que c'est une erreur de raisonner comme ça. Chaque culture, chaque époque a ses souffrances, et la souffrance psychique d'une société occidentale en perdition n'est pas plus enviable que celle des autres... Les maltraitances, l'inceste, la façon dont on traite nos "fous", les SDF qui crèvent la dalle cachés sous un échangeur d'autoroute, les bébés qui pleurent tous seuls dans leur jolie chambre Ikea, tout est beaucoup plus calfeutré chez nous, ça ne veut pas dire que l'on ne souffre pas... L'abandonnite n'est qu'un des nombreux avatars de cette souffrance dont on tait le nom sous prétexte qu'elle serait "moins pire"... Un bébé bien au chaud sous perfusion dans une bulle en plastique crève tout autant que son voisin bolivien... et "oublie" aussi ce qu'il a subi pour avancer quand même dans sa p*** de vie.
♡Maïa- Messages : 1734
Date d'inscription : 06/03/2012
Re: Un Arkange se présente
Oui un abandonnique oublie ce qu'il a subi pour avancer dans sa putain de vie !
Il le fait, comme le dit Mog*why parce qu'il a croisé (c'est mon expérience là, et je peux en parler), parce qu'il a trainé dans pas mal de coins de monde. Parce qu'il s'est frotté aux enfants nus et amaigris du centre de l'Afrique, aux gamins des mines du Pérou ... et qu'il sait que le cul dans la soie en Europe n'est pas ce qui règne en majorité sur cette putain de planète.
Un abandonnique qui se veut guérir passe par une phase de rage. De rage parce qu'il comprend pourquoi ceux qui l'ont abandonné l'ont fait. Et qu'il ne veut ni le revivre ni le reproduire.
Oui, c'est fort d'avouer cela. Cela écarte les autres de lui comme s'il était un pestiféré. Cela le fait passer pour un extrémiste, un fou presque, un illuminé.
Mais partez donc voir ces souffrances que ces gosses, ces adultes, portent dans leur chair, ailleurs. Partez et regardez ... Et vous verrez que ce qui les aide, vraiment, c'est la connaissance qu'ils ont tous de cet abandon subi. C'est une chose qu'ils partagent et qui leur permet de s'aider.
Moi, je le sais, je le vis. J'en ai les stigmates dans ma chair. Je les reconnais, les avoue (m'en excuse alors même). J'ai la force de m'aider seul, j'ai la force de survivre et de me croire.
Seulement, je ne veux pas en prendre un retour de boomerang. En m'écartant, j'évite à la fois de faire souffrir et de souffrir. J'appelle cela de la conscience. Une profonde conscience de ce que je suis.
Maintenant je me vis. J'avance. Je ne demande rien sauf la paix. Cette putain de paix que tout le monde cherche. Cette putain de paix que chacun voudrait avoir. Eh bien, tant que les douleurs ne seront pas comprises ou clairement affichées, je ne peux être sûr que d'une chose : Nous sommes seuls à pouvoir nous la donner nous-mêmes !
Il le fait, comme le dit Mog*why parce qu'il a croisé (c'est mon expérience là, et je peux en parler), parce qu'il a trainé dans pas mal de coins de monde. Parce qu'il s'est frotté aux enfants nus et amaigris du centre de l'Afrique, aux gamins des mines du Pérou ... et qu'il sait que le cul dans la soie en Europe n'est pas ce qui règne en majorité sur cette putain de planète.
Un abandonnique qui se veut guérir passe par une phase de rage. De rage parce qu'il comprend pourquoi ceux qui l'ont abandonné l'ont fait. Et qu'il ne veut ni le revivre ni le reproduire.
Oui, c'est fort d'avouer cela. Cela écarte les autres de lui comme s'il était un pestiféré. Cela le fait passer pour un extrémiste, un fou presque, un illuminé.
Mais partez donc voir ces souffrances que ces gosses, ces adultes, portent dans leur chair, ailleurs. Partez et regardez ... Et vous verrez que ce qui les aide, vraiment, c'est la connaissance qu'ils ont tous de cet abandon subi. C'est une chose qu'ils partagent et qui leur permet de s'aider.
Moi, je le sais, je le vis. J'en ai les stigmates dans ma chair. Je les reconnais, les avoue (m'en excuse alors même). J'ai la force de m'aider seul, j'ai la force de survivre et de me croire.
Seulement, je ne veux pas en prendre un retour de boomerang. En m'écartant, j'évite à la fois de faire souffrir et de souffrir. J'appelle cela de la conscience. Une profonde conscience de ce que je suis.
Maintenant je me vis. J'avance. Je ne demande rien sauf la paix. Cette putain de paix que tout le monde cherche. Cette putain de paix que chacun voudrait avoir. Eh bien, tant que les douleurs ne seront pas comprises ou clairement affichées, je ne peux être sûr que d'une chose : Nous sommes seuls à pouvoir nous la donner nous-mêmes !
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1, 2, 3, soleils
Bein je crois bien en effet...renarde20 a écrit:Préalablement posté chez Protée, j'espère que mon message aura sa place ici ...
Merci la vulpe.
Oui. Mettre en symboles. Linguistiques, musicaux, graphiques, olfactifs, tactiles, kinesthésiques...SoleilSombre a écrit:C'est bien le même sujet avec une légère différence de perspective. Comment sait-on qu'on souffre ? Ca paraît évident. En fait, ce n'est pas évident du tout quand on est profondément atteint, de façon très handicapante. On sent la chose mais sans pouvoir lui donner un nom. Le mot, le fait de le mettre en mot (forme d'extériorisation) fait que cette souffrance existe.
Faire exister, faire être au dehors, cette souffrance, pour pouvoir, enfin, et même si ce n'est, ni facilement, ni exhaustivement, s'en libérer.
Un grand de rien. Et un grand merci aussi !SoleilSombre a écrit: Je n'ai jamais vu de psy de ma vie...Arkange, tout ce que tu me dis confirme ma pensée sur ce sujet. Un grand merci
J'ai bien envie de plussoyer, mais est-ce bien nécessaire... puisque tu le sais... puisque vous le savez...Mog*why a écrit:En attendant la réponse de l'hôte de ces lieux, j'ai juste envie de te dire que je souscris complètement à ce que tu écris Renarde. J'ai longtemps minimisé mes propres souffrances sous prétexte que des enfants mourraient de faim en Afrique, que mes grands-parents avaient "vécu la guerre EUX", que j'avais un toit sur ma tête, de quoi manger, et pas de quoi me plaindre... Je pense que c'est une erreur de raisonner comme ça. Chaque culture, chaque époque a ses souffrances, et la souffrance psychique d'une société occidentale en perdition n'est pas plus enviable que celle des autres... Les maltraitances, l'inceste, la façon dont on traite nos "fous", les SDF qui crèvent la dalle cachés sous un échangeur d'autoroute, les bébés qui pleurent tous seuls dans leur jolie chambre Ikea, tout est beaucoup plus calfeutré chez nous, ça ne veut pas dire que l'on ne souffre pas... L'abandonnite n'est qu'un des nombreux avatars de cette souffrance dont on tait le nom sous prétexte qu'elle serait "moins pire"... Un bébé bien au chaud sous perfusion dans une bulle en plastique crève tout autant que son voisin bolivien... et "oublie" aussi ce qu'il a subi pour avancer quand même dans sa p*** de vie.
Arkange- Messages : 734
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Localisation : Orléans
Kill 1
Qilin a écrit:Salut Arkange et bonne année !
J'ai lu que tu aimais la SF, alors peut-être que ce livre te plaira :
Merci. A toi aussi.
Pff, pas de filet disponible IRL, ni à la FNAC, ni chez Chantelivre, ni non plus chez Privat-Loddé. Tout ce qu'ils avaient, c'était ça :
J'ai dit non.
Puis j'ai demandé à l'Amazone. La livraison est prévue mardi.
Guérir. Difficile, tout simplement car il n'y a, là, pas de maladie. Un mal à dire, oui, certainement.
Digérer donc. Se laisser traverser, en extraire et en assimiler le meilleur, expulser le toxique. L'expression faite ex-pression.
Suffisant ? Non évidemment. Mais nécessaire. Pour avancer, pour s'apaiser, pour apaiser. Apprendre à faire avec, apprendre à savoir-y-faire. Dé-couvrir pour découvrir. Inventer.
L'avouer. Oui. Ce dire est aveu. Se dire. Se dire à l'autre. Mettre des mots sur ce que l'autre ne peux pas ne pas voir et/ou ressentir. Clarifier. S'exposer. Se poser au dehors.
C'est quelque chose que j'ai de suite apprécié chez toi, IRL. La clarté qui facilite les possibilités de la rencontre. Se présenter avec sa responsabilité-toute, celle d'assumer ses côtés lumineux et sombres, non pas en tant que manichéisme mais comme détermination structurante.
- préalable sans palabre:
- Une question, à laquelle on peut aisément donner une dimension éthique plus générale, mais que je t'adresse singulièrement : Que cela te ferait-il, si, alors même que l'on ne t'en ai donné aucune information préalable, ni demandé la moindre autorisation, tu recevais de quelqu'un la copie d'un message privé que tu aurais adressé à un autre ?
Les intentions et le fond me semblent bons, mais la forme discutable, je ne m'interroge donc non pas sur la fin mais le moyen.
Pff, pas de filet disponible IRL, ni à la FNAC, ni chez Chantelivre, ni non plus chez Privat-Loddé. Tout ce qu'ils avaient, c'était ça :
J'ai dit non.
Puis j'ai demandé à l'Amazone. La livraison est prévue mardi.
Oui. Ne pas vouloir le revivre, ne pas vouloir le reproduire. Et pourtant, toujours, ça se répète, subjectivement. Encore et encore, au travers de chaque nouvel abandon, réel ou supposé, total ou partiel, important ou non. Tout simplement parce que les traces neurologiques se réactivent.Qilin a écrit:Un abandonnique qui se veut guérir passe par une phase de rage. De rage parce qu'il comprend pourquoi ceux qui l'ont abandonné l'ont fait. Et qu'il ne veut ni le revivre ni le reproduire.
Guérir. Difficile, tout simplement car il n'y a, là, pas de maladie. Un mal à dire, oui, certainement.
Digérer donc. Se laisser traverser, en extraire et en assimiler le meilleur, expulser le toxique. L'expression faite ex-pression.
Oui. Le savoir. Ne pas l'ignorer. Ne pas le dénier. Ne pas le nier. Reconnaître. Comment, sinon, pouvoir y faire face ? Comment faire face à ce qui est là mais qu'on ne voit ou ne reconnaît pas ?Qilin a écrit:Moi, je le sais, je le vis. J'en ai les stigmates dans ma chair. Je les reconnais, les avoue (m'en excuse alors même).
Suffisant ? Non évidemment. Mais nécessaire. Pour avancer, pour s'apaiser, pour apaiser. Apprendre à faire avec, apprendre à savoir-y-faire. Dé-couvrir pour découvrir. Inventer.
L'avouer. Oui. Ce dire est aveu. Se dire. Se dire à l'autre. Mettre des mots sur ce que l'autre ne peux pas ne pas voir et/ou ressentir. Clarifier. S'exposer. Se poser au dehors.
C'est quelque chose que j'ai de suite apprécié chez toi, IRL. La clarté qui facilite les possibilités de la rencontre. Se présenter avec sa responsabilité-toute, celle d'assumer ses côtés lumineux et sombres, non pas en tant que manichéisme mais comme détermination structurante.
Arkange- Messages : 734
Date d'inscription : 03/09/2012
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Invité- Invité
Re: Un Arkange se présente
Qilin a écrit:
Maintenant je me vis. J'avance. Je ne demande rien sauf la paix. Cette putain de paix que tout le monde cherche. Cette putain de paix que chacun voudrait avoir. Eh bien, tant que les douleurs ne seront pas comprises ou clairement affichées, je ne peux être sûr que d'une chose : Nous sommes seuls à pouvoir nous la donner nous-mêmes !
DIEU te la donnera. Cette paix, il n'y a que DIEU qui peut te la donner. C'est surprenant de puissance et de profondeur !
Prends soin de toi !
Cyrille
Re: Un Arkange se présente
SoleilSombre a écrit:J'avais vu un très bon reportage sur l'hospitalisme sur Arte. Une psychiatre s'est battu à la fin de la seconde guerre mondiale pour faire prendre conscience que ces orphelins repliés sur eux-mêmes n'étaient pas fous. Elle a filmé son travail auprès d'une petite fille qui n'acceptait aucun contact physique. Un travail de longue haleine....Ce qui m'a le plus frappé était sa relation aux autres enfants quand elle a pu avec des relations. Elle se soumettait et acceptait toutes les violences des autres enfants comme une forme d'expiation d'avoir continué à vivre alors que ces parents sont morts.
.
Peut être Esther Bicks ? (le concept même est de René Spitz).
Cyrille
Re: Un Arkange se présente
Celui ci c'est pour te faire patienter, le premier que je dessinerai sera pour toi c'est promis
Re: Un Arkange se présente
Arkange a écrit:C'est du coup, souvent ce qui se passe pour les grands sportifs, les grands champions. Ce qui pourrait produire une angoisse d'abandon est, par ce processus, transformé en agressivité, donc en énergie pour gagner un match. Cette agressivité qui se tourne vers l'autre est canalisée par les règles du sport et donc le sujet peut se permettre de "tuer" l'autre dans les règles, et en retire un sentiment de victoire et une victoire réelle et donc les sentiments positifs consécutifs qui en retournent.
Canaliser cette angoisse en utilisant des règles sociales. Cela m'ouvre une perspective de réflexion insoupçonnée et pour cela je te remercie.
Effectivement, durant mes 20 premières années, j'ai connu des modifications profondes et brutales des règles du jeu avec de plus le changement complet d'arrière plan culturel (changement d'adultes référents, changement de lieu, changement de société, changement de critères de richesse culturelle). L'enchainement de ces perturbations m'a donné une capacité à m'extraire du réel le temps de retrouver des repères, donc une apparente souplesse, en fait un réflexe de non investissement du réel.
Cela n'empêche pas les émotions et notamment dans les relations sociales les abandons (ou ressentis tels) ; j'ai des règles personnelles et mais ai toujours refusé d'intégrer celles qui m'étaient imposées. C'est peut-être pour cela, parce que je ne sais pas expurger socialement ce sentiment que je mords mes propres émotions.
Plutôt se détruire, puisque je vais souffrir, autant décider du lieu et de l'instant. Au moins je connais les paramètres de cette souffrance et qui me l'a imposé. J'arrive même à la "magnifier", j'ai réussi à tuer ce que j'adore de l'autre, c'est la preuve de ma force et de mes capacités ! Cela devient presque un objet culturel.
Les conséquences sociales de cela sont multiples : la solitude (à force de tuer tout le monde, ...), l’impossibilité de tisser un lien affectif fort et durable (plus c'est affectif, plus mes attaques seront rudes et perverses), la difficulté à faire coller mes émotions au réel (plus c'est réel, plus les attaques....), la nécessité pour en sortir de rencontrer des êtres exceptionnels qui ont la capacité de se laisser traverser par mes attaques et m’obligent peu à peu, par leur présence permanente, a modifier mes réflexes.
En plus de la rencontre de personnes auxquelles je ressemble intellectuellement, en plus de la rencontre de personnes qui ont souffert et subi comme moi (qui font que mon histoire redevient assez banale et n'est plus un critère différenciant) et même après presque 12 mois de ZC, j'en reste étonné.
Arkange a écrit:Guérir. Difficile, tout simplement car il n'y a, là, pas de maladie. Un mal à dire, oui, certainement.
Digérer donc. Se laisser traverser, en extraire et en assimiler le meilleur, expulser le toxique. L'expression faite expression.
Je comprend enfin ce que Kasha m'a écrit un jour et que d'autres ont du me dire (mais que je n'ai pas su entendre)
Merci à vous gentes dames et gentils messieurs
Invité- Invité
Post en bulle
Qilin a écrit:
Accéptées.
Je révise mon paradoxe EPR donc...
Arkange- Messages : 734
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Bliss- Messages : 12125
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Re: Un Arkange se présente
Merci Arkange pour ton passage sur mon fil
Aerienne- Messages : 1063
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Re: Un Arkange se présente
"Ceux qui rêvent éveillés ont conscience de mille choses qui échappent à ceux qui ne rêvent qu’endormis."
Edgar Allan Poe "Eléonora"
Edgar Allan Poe "Eléonora"
Re: Un Arkange se présente
:Bisou inter-renardier:
⚡ Foxy Charlie ⚡- Messages : 1143
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Re: Un Arkange se présente
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You're so magical !
⚡ Foxy Charlie ⚡- Messages : 1143
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