Zébrés nés dans une famille sans rayures
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Forum ZEBRAS CROSSING :: Zèbrement vous :: Vie de zèbre :: La famille, les parents, les enfants et leur éducation
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Re: Zébrés nés dans une famille sans rayures
Blossac a écrit:Peut-être suis-je l' héritier du Train fantôme sans le savoir?
(ce truc m'a fait marrer)
Dernière édition par Fiohepnaburn le Mar 27 Mar 2018 - 1:06, édité 1 fois (Raison : Précision sur ma rigolade abrupte!)
Invité- Invité
Re: Zébrés nés dans une famille sans rayures
ma mère a tjs répété qu'elle avait choisi le père de ses enfants pour son intelligence, tu mdiras elle aurait prétendu que c'était pour son équilibre mental, personne l'aurait crue. Je suis née la première, la mieux tronchée, la plus soumise, je sais pas, bref je suis devenue son sparring-partner, c'est une éducation terrible, la vieille ne l'avait pas choisi pour son équilibre mental
de fait, je me suis spontanément nourrie de dictionnaires, d'argumentaires, de rhétorique pour rester à la hauteur d'un homme -évidemment inégalable- qui n'a fait que passer sa vie à se noyer en éclaboussant le plus de monde possible. Il a cessé de vivre il y a 20 ans, bouffé par l'alcool, la psychose, la défonce et les cachetons.
Ma mère, elle, est restée très con, prétend choisir un géniteur pour ses rayures et n'a jamais admis l'idée qu'il y ait un autre zèbre dans la famille.
question solidarité, tintin des deux côtés
de fait, je me suis spontanément nourrie de dictionnaires, d'argumentaires, de rhétorique pour rester à la hauteur d'un homme -évidemment inégalable- qui n'a fait que passer sa vie à se noyer en éclaboussant le plus de monde possible. Il a cessé de vivre il y a 20 ans, bouffé par l'alcool, la psychose, la défonce et les cachetons.
Ma mère, elle, est restée très con, prétend choisir un géniteur pour ses rayures et n'a jamais admis l'idée qu'il y ait un autre zèbre dans la famille.
question solidarité, tintin des deux côtés
zepoulp- Messages : 48
Date d'inscription : 28/08/2016
Age : 57
Localisation : Méditerranée
Re: Zébrés nés dans une famille sans rayures
Moui si ça se trouve mon paternel est un zèbre. Je n'en saurai jamais rien. Je n'ai pas de respect pour lui, ni pour les actes qu'il a posés et encore moins pour son incapacité à se remettre en question. Il est rayé (une croix, pas les belles rayures de l'animal) de ma vie depuis près de 10 ans. Et en réalité, je n'ai jamais eu la sensation d'avoir eu un père. Sa malhonnêteté me dégoûte de trop. Il est malade pécuniairement et il aime être LE chef. Ça prend pas avec moi lol. J'avais peur de lui quand j'étais petite donc je l'évitais (très colérique et violent) et ses magouilles me révulsaient. La dernière fois que j'ai prononcé le mot "papa" j'avais 13 ans et il m'y a forcée en me passant une bouteille de Sprite "merci qui?!" ça m'a écorché les cordes vocales. Tiens, du coup je me dis que je ne demande plus rien à personne probablement pour ne plus jamais être en dette.
Invité- Invité
Re: Zébrés nés dans une famille sans rayures
Je suis née dans une famille à rayures (du moins je soupçonne fortement mes parents d'en avoir, mes frères ont été testés) et c'est le seul endroit où je ne me sentais pas en décalage (La découverte du monde "extérieur" a été parfois violente du coup... !) Avoir une famille rayée, c'est une chance inouïe mais ça n'empêche pas de ne pas se comprendre parfois, de s'engueuler fort, de pouvoir se faire du mal... On a malgré tout tous nos propres fonctionnements et nos propres tempéraments.
Ma famille plus élargie n'a pas de rayures - cousins, oncles, tantes, grand-parents. Ils ne me comprennent pas, ne comprennent pas mes choix, me voient globalement comme quelqu'un de "particulier". Cela n'a pas empêché de tisser des liens forts avec certains de mes cousins et mes grand-parents maternels. On est heureux de se voir quand on se voit, on est heureux du bonheur de l'autre et il n'y a pas de jugement. Parfois, au détour d'une réflexion, je mesure le décalage qu'il y a entre nous. Mais cela passe au second plan.
Bon, après, j'ai beau les aimer énormément, je ne peux pas passer trop de temps avec eux d'affiler parce que cela finit par être trop ! J'ai besoin de retourner dans mon monde, avec mes ami.e.s à rayure !
Ma famille plus élargie n'a pas de rayures - cousins, oncles, tantes, grand-parents. Ils ne me comprennent pas, ne comprennent pas mes choix, me voient globalement comme quelqu'un de "particulier". Cela n'a pas empêché de tisser des liens forts avec certains de mes cousins et mes grand-parents maternels. On est heureux de se voir quand on se voit, on est heureux du bonheur de l'autre et il n'y a pas de jugement. Parfois, au détour d'une réflexion, je mesure le décalage qu'il y a entre nous. Mais cela passe au second plan.
Bon, après, j'ai beau les aimer énormément, je ne peux pas passer trop de temps avec eux d'affiler parce que cela finit par être trop ! J'ai besoin de retourner dans mon monde, avec mes ami.e.s à rayure !
Lalilala- Messages : 240
Date d'inscription : 18/03/2018
Re: Zébrés nés dans une famille sans rayures
Dans mon cas, c'est vers 10 ans que j'ai commencé à me poser de vraies questions sur mes parents et mon frère.C'était pas tous les jours non plus, ça se passait souvent au moment des repas à table, pendant qu'on mangeait, je les regardais, ils ne voyaient rien et bien loin de savoir ce que j'avais en tête bien sûr et je me disais "mais qui sont ces gens"
Plus tard je suis passée en mode dialogue et je leur demandais de m'avouer qu'ils m'avaient adoptée et que c'était pas grave, fallait juste que je le sache . Bon forcément ils me regardaient ahuris et me disaient "mais tu es complètement folle ,plus tout le reste du décalage je vous dis pas la vision qu'ils avaient de moi, je sais même pas comment j'ai échapper à l'asile haha mais le pire c'est que j'ai toujours plutôt tout pris en me marrant juste en voyant leurs têtes ça suffisait, ils étaient vraiment désespérés, moi pas du tout.ça clashait aussi mais je sais pas j'ai pas le souvenir que ça m'atteignait fortement.En étant vu comme un cas désespéré , ils m'ont plutôt fichu la paix et ça m'allait très bien.Dès 14 ans, j'ai pu avoir une grande liberté, à 17 ans j'étais déjà plus là, ça s'est passé naturellement, j'ai eu la chance qu'ils me financent aussi.En tout cas j'ai eu la meilleure des vies.Env 30 ans après, j'ai réalisé que ma mère était très toxique.Pendant une période je me suis dit et je bloquait la dessus "putain ma mère ne m'aime pas et ne m'a jamais aimé" et puis je sais pas ça m'est passé, peut être que sans savoir mais en sachant quand même, avec mon détachement à l'époque j'avais déjà anticipé le deuil.En fin de compte je m'en sors plutôt pas mal, tout s'est assez bien goupillé.A ce jour, je la prends comme elle est, ça sert à rien d'aborder le sujet, ou attendre quelque chose comme avec une vraie mère,je lui en veux de rien mais c'est vrai que des fois je l'encastrerai bien dans un mur
Plus tard je suis passée en mode dialogue et je leur demandais de m'avouer qu'ils m'avaient adoptée et que c'était pas grave, fallait juste que je le sache . Bon forcément ils me regardaient ahuris et me disaient "mais tu es complètement folle ,plus tout le reste du décalage je vous dis pas la vision qu'ils avaient de moi, je sais même pas comment j'ai échapper à l'asile haha mais le pire c'est que j'ai toujours plutôt tout pris en me marrant juste en voyant leurs têtes ça suffisait, ils étaient vraiment désespérés, moi pas du tout.ça clashait aussi mais je sais pas j'ai pas le souvenir que ça m'atteignait fortement.En étant vu comme un cas désespéré , ils m'ont plutôt fichu la paix et ça m'allait très bien.Dès 14 ans, j'ai pu avoir une grande liberté, à 17 ans j'étais déjà plus là, ça s'est passé naturellement, j'ai eu la chance qu'ils me financent aussi.En tout cas j'ai eu la meilleure des vies.Env 30 ans après, j'ai réalisé que ma mère était très toxique.Pendant une période je me suis dit et je bloquait la dessus "putain ma mère ne m'aime pas et ne m'a jamais aimé" et puis je sais pas ça m'est passé, peut être que sans savoir mais en sachant quand même, avec mon détachement à l'époque j'avais déjà anticipé le deuil.En fin de compte je m'en sors plutôt pas mal, tout s'est assez bien goupillé.A ce jour, je la prends comme elle est, ça sert à rien d'aborder le sujet, ou attendre quelque chose comme avec une vraie mère,je lui en veux de rien mais c'est vrai que des fois je l'encastrerai bien dans un mur
Haly75- Messages : 34
Date d'inscription : 20/07/2019
Re: Zébrés nés dans une famille sans rayures
D'une nature anxieuse, une confiance en soi égratinée par le cocktail [addictions et obésité], tout a été refoulé pour préserver le verni du masque social.
Je ralentissais le rythme pour me conformer aux attentes (pour que l'on me foute la paix), pour demeurer dans mon monde et dans ma chambre d'enfant car j'entrapercevais dans ma vision périphérique, l'incompréhension et le malaise dans le regard de mes proches.
Mais ça bouillonnait, là, tapi dans le vide noir d'abysse, près du nombril.
Née dans une famille non zèbre, je suis devenue la reine du camouflage à un stade où je demeure étrangère à ma famille. Dans un contexte complexe, j'ai joué à l'adulte pour palier "leurs défaillances et leurs absences".
Très rapidement, j'ai réalisé que mes proches étaient dans l'incapacité de répondre à mes interrogations, mes angoisses d'enfant, d'accueillir mes lubies et découvertes, mon monde et surtout...ma sensibilité.
Jusqu'à rapetisser mon monde.
Cette adaptabilité malsaine a entrainé, de facto des questionnements sur mon identité qui semble être, encore aujourd'hui, toujours évolutive.
Adultisme-crasse.
Je ralentissais le rythme pour me conformer aux attentes (pour que l'on me foute la paix), pour demeurer dans mon monde et dans ma chambre d'enfant car j'entrapercevais dans ma vision périphérique, l'incompréhension et le malaise dans le regard de mes proches.
Mais ça bouillonnait, là, tapi dans le vide noir d'abysse, près du nombril.
Née dans une famille non zèbre, je suis devenue la reine du camouflage à un stade où je demeure étrangère à ma famille. Dans un contexte complexe, j'ai joué à l'adulte pour palier "leurs défaillances et leurs absences".
Très rapidement, j'ai réalisé que mes proches étaient dans l'incapacité de répondre à mes interrogations, mes angoisses d'enfant, d'accueillir mes lubies et découvertes, mon monde et surtout...ma sensibilité.
Jusqu'à rapetisser mon monde.
Cette adaptabilité malsaine a entrainé, de facto des questionnements sur mon identité qui semble être, encore aujourd'hui, toujours évolutive.
Adultisme-crasse.
Rap.t.us Minkoff- Messages : 135
Date d'inscription : 29/06/2019
Age : 35
Localisation : Clan de la lune alphane
Re: Zébrés nés dans une famille sans rayures
Bonjour à tous,
Tout d'abord, je ne sais pas si je suis zèbre et je ne sais pas non plus si mes parents ou ma soeur sont zèbres mais voilà mon expérience :
Je n'ai pas été une enfant désirée. A l'époque, le couple formé par mes parents battait de l'aile. Ma mère m'a rapidement acceptée, mon père a eu plus de difficultés.
Au niveau de mon enfance, ma mère m'a toujours répété que j'étais une enfant gracieuse, je pleurais rarement, ... Bref : je causais peu de problèmes. Par rapport à ma soeur, elle non plus ne s'est jamais vraiment adaptée à mon arrivée donc elle était très "dominante", je m'écrasais largement face à elle.
A mes 13 ans, mes parents se sont séparés et ça a été une histoire très difficile, notamment pour ma mère. Nos relations se sont beaucoup compliquées car nos rôles mère/fille se sont inversés. Elle n'arrivait pas à gérer la situation, son chagrin la dépassait largement. Alors j'ai adopté le rôle de "soignante" : j'ai étouffé mes émotions pour pouvoir l'aider avec les siennes. Mauvaise solution car, par la suite, notre relation a été basée sur des conflits. Cependant, hypersensible au moins autant que moi, nous sommes parvenues à communiquer : je lui avais écris tout ce que je ressentais (3 pages doubles ) et elle a réussi à comprendre (même s'il lui a fallut trois lectures pour passer son envie de me tuer sur le coup ). Maintenant, notre relation est très saine, nous nous comprenons extrêmement bien et, même si notre relation est forcément faite de hauts et de bas, je sais que je pourrais compter sur elle quoiqu'il advienne.
En ce qui concerne mon père, ma relation avec lui a été très simple lors de sa séparation avec ma mère : elle était basée sur les loisirs, les plaisirs, ... Malheureusement, j'ai compris beaucoup de choses le concernant lorsque je me suis éloignée pendant deux ans pour mes études. Sa philosophie ? Moins j'en fais et mieux je me porte ! Prise de nouvelles minimale, aucun lien avec les émotions (difficile quand on est hypersensible ...), rien de vraiment sérieux mais plutôt tout abordé avec de l'humour à deux balles, ... J'ai compris que c'était un "handicapé des émotions". Or, ça, ça me fait beaucoup souffrir car aucun soutien affectif ... Et il y a certaines choses, que venant d'un père, je ne peux ni comprendre ni accepter ... J'ai porté un masque pendant des années avec lui, en me contentant de ce qu'il voulait bien m'apporter. Mais puisque c'est complètement insuffisant, de mon point de vue, ça ne m'a attiré que souffrance. J'ai décidé de retirer mon masque il y a seulement quelques semaines et ça a été très difficile car je raisonnais en me disant "Il est mon père. J'ai besoin de lui dans ma vie. Je ne veux pas le faire souffrir. Etc ..." Mais quand une relation est toxique, il faut s'en séparer, pour son propre bien. Alors j'ai voulu lui exprimer ce que j'avais sur le coeur, en me disant qu'il comprendrait peut-être et que, le cas échéant, je serais forcée de prendre mes distances.
Le connaissant, je m'attendais à tout : qu'il s'énerve, qu'il pleure, qu'il retourne tout contre moi, ... TOUT. Sauf la réaction qu'il a eu : Pendant environ une heure, je n'ai fais que parler sans arriver à avoir ne serait-ce qu'une réaction. J'ai eu l'impression de faire un monologue devant un mur (le résultat aurait vraiment été le même). Pour illustrer, j'ai bien dû passer 20 minutes à sangloter / pleurer devant lui sans qu'il ne fasse ne serait-ce qu'un geste de réconfort, sans qu'aucune émotion ne se lise sur son visage ou dans ses yeux. Et lorsque je lui ai dit que j'étais forcée de prendre mes distances, dans le seul but de me protéger de lui, il a seulement été capable de me répondre "Ça me fout les boules" (et encore, j'ai dû lui demander ce que ça lui faisait ressentir sinon, là non plus, je n'aurais pas eu de réponse).
La décision n'a pas été facile à prendre mais je sais que c'est mieux comme cela. Et sûrement que lorsque je saurais vivre sans lui, je retournerais nouer des liens avec lui car je pourrais m'accommoder de ce qu'il veut bien m'apporter sans en attendre plus.
A l'inverse, ma grande soeur porte encore le masque en s'intéressant à ces centres d'intérêt, en adoptant ses passions.
Je ne sais pas quelle est la bonne solution, tout dépend de ce dont on a envie pour l'avenir. Personnellement, je sais que je préfère me séparer d'une relation (que ce soit de mon père, d'un amie, d'une connaissance ou de l'araignée qui loge dans ma chambre, peu importe) si cette-dernière me fait souffrir : je me protège moi avant de protéger les autres.
Mais ma famille est l'exemple même que la réponse dépend de la personne, de son caractère.
Tout d'abord, je ne sais pas si je suis zèbre et je ne sais pas non plus si mes parents ou ma soeur sont zèbres mais voilà mon expérience :
Je n'ai pas été une enfant désirée. A l'époque, le couple formé par mes parents battait de l'aile. Ma mère m'a rapidement acceptée, mon père a eu plus de difficultés.
Au niveau de mon enfance, ma mère m'a toujours répété que j'étais une enfant gracieuse, je pleurais rarement, ... Bref : je causais peu de problèmes. Par rapport à ma soeur, elle non plus ne s'est jamais vraiment adaptée à mon arrivée donc elle était très "dominante", je m'écrasais largement face à elle.
A mes 13 ans, mes parents se sont séparés et ça a été une histoire très difficile, notamment pour ma mère. Nos relations se sont beaucoup compliquées car nos rôles mère/fille se sont inversés. Elle n'arrivait pas à gérer la situation, son chagrin la dépassait largement. Alors j'ai adopté le rôle de "soignante" : j'ai étouffé mes émotions pour pouvoir l'aider avec les siennes. Mauvaise solution car, par la suite, notre relation a été basée sur des conflits. Cependant, hypersensible au moins autant que moi, nous sommes parvenues à communiquer : je lui avais écris tout ce que je ressentais (3 pages doubles ) et elle a réussi à comprendre (même s'il lui a fallut trois lectures pour passer son envie de me tuer sur le coup ). Maintenant, notre relation est très saine, nous nous comprenons extrêmement bien et, même si notre relation est forcément faite de hauts et de bas, je sais que je pourrais compter sur elle quoiqu'il advienne.
En ce qui concerne mon père, ma relation avec lui a été très simple lors de sa séparation avec ma mère : elle était basée sur les loisirs, les plaisirs, ... Malheureusement, j'ai compris beaucoup de choses le concernant lorsque je me suis éloignée pendant deux ans pour mes études. Sa philosophie ? Moins j'en fais et mieux je me porte ! Prise de nouvelles minimale, aucun lien avec les émotions (difficile quand on est hypersensible ...), rien de vraiment sérieux mais plutôt tout abordé avec de l'humour à deux balles, ... J'ai compris que c'était un "handicapé des émotions". Or, ça, ça me fait beaucoup souffrir car aucun soutien affectif ... Et il y a certaines choses, que venant d'un père, je ne peux ni comprendre ni accepter ... J'ai porté un masque pendant des années avec lui, en me contentant de ce qu'il voulait bien m'apporter. Mais puisque c'est complètement insuffisant, de mon point de vue, ça ne m'a attiré que souffrance. J'ai décidé de retirer mon masque il y a seulement quelques semaines et ça a été très difficile car je raisonnais en me disant "Il est mon père. J'ai besoin de lui dans ma vie. Je ne veux pas le faire souffrir. Etc ..." Mais quand une relation est toxique, il faut s'en séparer, pour son propre bien. Alors j'ai voulu lui exprimer ce que j'avais sur le coeur, en me disant qu'il comprendrait peut-être et que, le cas échéant, je serais forcée de prendre mes distances.
Le connaissant, je m'attendais à tout : qu'il s'énerve, qu'il pleure, qu'il retourne tout contre moi, ... TOUT. Sauf la réaction qu'il a eu : Pendant environ une heure, je n'ai fais que parler sans arriver à avoir ne serait-ce qu'une réaction. J'ai eu l'impression de faire un monologue devant un mur (le résultat aurait vraiment été le même). Pour illustrer, j'ai bien dû passer 20 minutes à sangloter / pleurer devant lui sans qu'il ne fasse ne serait-ce qu'un geste de réconfort, sans qu'aucune émotion ne se lise sur son visage ou dans ses yeux. Et lorsque je lui ai dit que j'étais forcée de prendre mes distances, dans le seul but de me protéger de lui, il a seulement été capable de me répondre "Ça me fout les boules" (et encore, j'ai dû lui demander ce que ça lui faisait ressentir sinon, là non plus, je n'aurais pas eu de réponse).
La décision n'a pas été facile à prendre mais je sais que c'est mieux comme cela. Et sûrement que lorsque je saurais vivre sans lui, je retournerais nouer des liens avec lui car je pourrais m'accommoder de ce qu'il veut bien m'apporter sans en attendre plus.
A l'inverse, ma grande soeur porte encore le masque en s'intéressant à ces centres d'intérêt, en adoptant ses passions.
Je ne sais pas quelle est la bonne solution, tout dépend de ce dont on a envie pour l'avenir. Personnellement, je sais que je préfère me séparer d'une relation (que ce soit de mon père, d'un amie, d'une connaissance ou de l'araignée qui loge dans ma chambre, peu importe) si cette-dernière me fait souffrir : je me protège moi avant de protéger les autres.
Mais ma famille est l'exemple même que la réponse dépend de la personne, de son caractère.
MalaOsi- Messages : 14
Date d'inscription : 29/07/2019
Age : 24
Localisation : Savoie
Re: Zébrés nés dans une famille sans rayures
Another-Point-Of-View a écrit:J'avais ouvert un post dans le même genre d'idée... Pour ma part, j'ai toujours été la vilaine petite cane de la famille... "Elle est folle, elle pète un câble quand on tue un moustique, elle refuse de manger de la viande, elle est bénévole dans un refuge, n'importe quoi, elle travaille sans être payée ! Elle est super intelligente et elle aime pas l'école, elle parle pas, elle chiale pour pas grand-chose, elle est dans la lune, elle supporte pas qu'on fume à côté d'elle, elle s'émerveille pour un rien..." Mes parents ne m'ont jamais aidée ni soutenue, si bien que je ne parle à ma mère (Je ne vois plus mon père.) que pour lui dire bonjour ou me justifier quand elle m'engueule, et que je vis ma vie en grande partie indépendamment de ses avis. Depuis que j'ai 6 ans, j'ai compris que mes parents n'étaient pas à la hauteur de mon éducation, du coup je l'ai prise en main; je me suis fixé mes principes, mes valeurs et mes lignes de conduite, même si dans les mauvais moments j'ai vachement dérapé et trahi mes convictions. J'ai toujours un "manque" de mes parents, un énorme manque affectif aussi, car j'étais une enfant facile étant petite, et du coup j'ai eu très peu d'attention. Aujourd'hui, je ne supporte pas d'être dans la même pièce que mon père, et ma mère n'a pas le droit de me toucher, même si je sais que ça lui fait mal au cœur et que parfois elle voudrait me prendre dans ses bras... J'ai choisi de construire ma vie seule ou avec des gens qui partagent mes intérêts et mes valeurs, et suite à ça, la famille n'en fait que très peu partie...
wow ce message m'a tellement fait penser à moi
Invité- Invité
Re: Zébrés nés dans une famille sans rayures
Je suis allé à la bibliothèque, et j'ai lu tous les livres que j'ai trouvé sur la douance.
Puis j'ai recommencé avec une autre bibliothèque, puis j'ai recommencé avec youtube...
J'ai pas tout lu, j'ai pris ce qui m'intéressait.
Finalement j'ai retenu le "fameux" livre de JSF : trop intelligent pour être heureux. Je l'ai offert à mon père à Noel , et depuis 2 ans, nos relations s'améliorent.
Je ne sais pas si ce témoignage sera utile.
Puis j'ai recommencé avec une autre bibliothèque, puis j'ai recommencé avec youtube...
J'ai pas tout lu, j'ai pris ce qui m'intéressait.
Finalement j'ai retenu le "fameux" livre de JSF : trop intelligent pour être heureux. Je l'ai offert à mon père à Noel , et depuis 2 ans, nos relations s'améliorent.
Je ne sais pas si ce témoignage sera utile.
-Benoit-- Messages : 971
Date d'inscription : 30/10/2016
Age : 32
Localisation : Je travaille à cahors (46), mais je suis aussi là : 24, 31, 34, 84, 87, bref, toute la moitié sud du pays !
Re: Zébrés nés dans une famille sans rayures
j'ai toujours été le vilain petit canard de la famille, celle qui lisait trop, qui pensait trop, qui intellectualisait trop, celle qui voyait à trop long terme...
celle qui n'avait jamais assez d'amis ou amies
celle qui ne savait jamais s'amuser...
J'avais besoin de nature mais en même temps j'avais un besoin fou le musée de culture de livres....
Bref.
Quand j'ai compris que j'étais différente j'étais en primaire en CM1 CM2 je sais plus trop mais c'était madame Beautemps (mon institutrice).
Alors je les ai observés et la première conclusion à laquelle je suis arrivée à 11 ans c'est que je devais, être un ET.
.
Après lecture de royal Dahl, j'ai conclu que non.
Alors ensuite j'ai imaginé que j'avais dû être adoptée. Ils adoraient le chaud je préférais le froid, ils adoraient l'été je préférais l'hiver. Ils adoraient faire rien, moi il fallait toujours que je sois occupée. Ils étaient monotache, et moi polytache. j'adorais lire et pas eux, bref je me suis dit j'ai été adoptée.
Cette hypothèse a tenu les 4 ans du collège jusqu'à le malheureux cours sur les groupes sanguins et les qqes bribes de la génétique....
Quelle déception j'en ai pleuré pendant des semaines ils mettaient ça sur le compte de la crise d'adolescence.
et là c'est horrible ce que je vais dire mais c'est à ce moment-là que j'ai pris toute la mesure de la honte que j'avais envers eux. J'avais honte de mes parents comme j'avais honte de moi.
Sans compter qu'à la maison c'était pas rose mon géniteur buvait, nous frappait ensuite... Il y avait eu l'inceste, les remarques mais sont sur les deux trois copines que j'arrivais à me faire et qui venait à la maison qui du coup ne revenaient jamais.
Bref j'ai tenu les 3 années du lycée.
À 18h je suis rentré à la fac à 19h j'ai trouvé du boulot avant quand je me suis cassée.
j'ai tenté de leur expliquer tout ça. dès que je parlais ils me coupaient la parole.
Ils n'arrêtaient pas de comparer. "mais regarde ton frère regarde ta sœur ils vont tellement confiance en toi tu tu vis recroquevillée, tu sors pas tu bouges pas tu fais rien..." Bref
C'est horrible que des 1011 ans je me suis mis à détester mes parents j'en avais honte mais je ne ressentais rien pour eux aucune loyauté aucun amour aucune bienveillance. Je me souviens même d'avoir pensé en 3e quand j'avais découvert que c'était forcément mes parents au groupe sanguin à la couleur des yeux je me souviens d'avoir pensé que j'étais plus bienveillante pour des étrangers que pour eux.
et ça m'a été reproché au décès de mon géniteur. On m'a renvoyé en pleine face qu'un jour je ne m'étais pas arrêtée sur le bord de la route alors qu'il venait de se casser la figure encore bourré.... bah non je l'avais ramassé environ 100 fois je ne lui devais plus rien j'avais coupé les ponts il buvait qu'il gère derrière....
Du coup psy a 22 ans, et j'ai d'ailleurs appris à ce moment-là ma douance, j'avais enfin mon mode d'emploi de comment je fonctionnais....
j'en ai profité pour régler l'inceste.
J'ai coupé les ponts avec mon géniteur je me suis éloigné au maximum d'eux. La vie va bien l'aider puisque je venais d'être prof et que j'étais muté en Seine-et-Marne à 517 km de chez eux.
Une année j'ai offert un livre à ma mère le vilain petit canard de Cyrulnik.
Elle n'a pas voulu l'ouvrir elle m'a dit qu'elle avait plus l'âge de lire les contes.....
Et un jour je me suis arrêté dans sa maison elle avait préparé une caisse pour que je donne à Emmaüs ou à la déchetterie il y avait le livre posé dessus.
des fois j'imagine ma vie que j'aurais pu avoir si j'étais née dans une famille qui avait un peu plus de respect pour moi ou du respect même carrément....
et une famille qui était HP et zèbre comme moi juste pour voir si j'aurais eu une vie différente
Mais je coupe assez vite cours assez histoire car avec des si on mettrait Paris en bouteille !
celle qui n'avait jamais assez d'amis ou amies
celle qui ne savait jamais s'amuser...
J'avais besoin de nature mais en même temps j'avais un besoin fou le musée de culture de livres....
Bref.
Quand j'ai compris que j'étais différente j'étais en primaire en CM1 CM2 je sais plus trop mais c'était madame Beautemps (mon institutrice).
Alors je les ai observés et la première conclusion à laquelle je suis arrivée à 11 ans c'est que je devais, être un ET.
.
Après lecture de royal Dahl, j'ai conclu que non.
Alors ensuite j'ai imaginé que j'avais dû être adoptée. Ils adoraient le chaud je préférais le froid, ils adoraient l'été je préférais l'hiver. Ils adoraient faire rien, moi il fallait toujours que je sois occupée. Ils étaient monotache, et moi polytache. j'adorais lire et pas eux, bref je me suis dit j'ai été adoptée.
Cette hypothèse a tenu les 4 ans du collège jusqu'à le malheureux cours sur les groupes sanguins et les qqes bribes de la génétique....
Quelle déception j'en ai pleuré pendant des semaines ils mettaient ça sur le compte de la crise d'adolescence.
et là c'est horrible ce que je vais dire mais c'est à ce moment-là que j'ai pris toute la mesure de la honte que j'avais envers eux. J'avais honte de mes parents comme j'avais honte de moi.
Sans compter qu'à la maison c'était pas rose mon géniteur buvait, nous frappait ensuite... Il y avait eu l'inceste, les remarques mais sont sur les deux trois copines que j'arrivais à me faire et qui venait à la maison qui du coup ne revenaient jamais.
Bref j'ai tenu les 3 années du lycée.
À 18h je suis rentré à la fac à 19h j'ai trouvé du boulot avant quand je me suis cassée.
j'ai tenté de leur expliquer tout ça. dès que je parlais ils me coupaient la parole.
Ils n'arrêtaient pas de comparer. "mais regarde ton frère regarde ta sœur ils vont tellement confiance en toi tu tu vis recroquevillée, tu sors pas tu bouges pas tu fais rien..." Bref
C'est horrible que des 1011 ans je me suis mis à détester mes parents j'en avais honte mais je ne ressentais rien pour eux aucune loyauté aucun amour aucune bienveillance. Je me souviens même d'avoir pensé en 3e quand j'avais découvert que c'était forcément mes parents au groupe sanguin à la couleur des yeux je me souviens d'avoir pensé que j'étais plus bienveillante pour des étrangers que pour eux.
et ça m'a été reproché au décès de mon géniteur. On m'a renvoyé en pleine face qu'un jour je ne m'étais pas arrêtée sur le bord de la route alors qu'il venait de se casser la figure encore bourré.... bah non je l'avais ramassé environ 100 fois je ne lui devais plus rien j'avais coupé les ponts il buvait qu'il gère derrière....
Du coup psy a 22 ans, et j'ai d'ailleurs appris à ce moment-là ma douance, j'avais enfin mon mode d'emploi de comment je fonctionnais....
j'en ai profité pour régler l'inceste.
J'ai coupé les ponts avec mon géniteur je me suis éloigné au maximum d'eux. La vie va bien l'aider puisque je venais d'être prof et que j'étais muté en Seine-et-Marne à 517 km de chez eux.
Une année j'ai offert un livre à ma mère le vilain petit canard de Cyrulnik.
Elle n'a pas voulu l'ouvrir elle m'a dit qu'elle avait plus l'âge de lire les contes.....
Et un jour je me suis arrêté dans sa maison elle avait préparé une caisse pour que je donne à Emmaüs ou à la déchetterie il y avait le livre posé dessus.
des fois j'imagine ma vie que j'aurais pu avoir si j'étais née dans une famille qui avait un peu plus de respect pour moi ou du respect même carrément....
et une famille qui était HP et zèbre comme moi juste pour voir si j'aurais eu une vie différente
Mais je coupe assez vite cours assez histoire car avec des si on mettrait Paris en bouteille !
Invité- Invité
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