Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
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Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Je fais vraiment un peu trop long, va falloir que j'apprenne l'esprit de synthèse.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Ô vétéran de la guerre,
N’être que toi ?
Même mes rêves, que tous les 4 ans en moyenne j’entreprends (temporairement) de noter dans un carnet, se ressemblent un peu. La première fois que j’ai remarqué ça, en tombant sur de vieux gribouillis, je me suis déçue moi-même. On m’a toujours dit : en vieillissant, tu deviendras moins sensible, tu te feras une raison, te construiras une carapace, nuanceras tes idéaux, deviendras plus tolérante etc etc. J’avais tellement hâte que le temps me change, pour être moins à vif...
Je me relis et je constate que 15 ans plus tard, j’ai toujours les mêmes coups de gueule, les mêmes douleurs délirantes. A la longue, je m’attendris et je me console : c’est moi. C’est l’envers du décor, mais on s’y attache. Pas le choix, d’abord, et puis je n’échangerais la palette de couleurs pour rien au monde.
Numéro6, et d'autres d'ailleurs, j’aime te (vous) lire pour ta (votre) façon subtile d'exprimer des choses qu’habituellement on a du mal ne serait-ce qu’à détecter). Je déteste te lire parce que ça m’énerve de ne pas savoir m’exprimer. J’accuse mon entourage qui a castré mes élans. Je m’entraîne, je me lance, tant pis si c’est insipide).
Après ce constat d'impuissance: j’ai juste envie de dire que je comprends!
N’être que toi ?
Même mes rêves, que tous les 4 ans en moyenne j’entreprends (temporairement) de noter dans un carnet, se ressemblent un peu. La première fois que j’ai remarqué ça, en tombant sur de vieux gribouillis, je me suis déçue moi-même. On m’a toujours dit : en vieillissant, tu deviendras moins sensible, tu te feras une raison, te construiras une carapace, nuanceras tes idéaux, deviendras plus tolérante etc etc. J’avais tellement hâte que le temps me change, pour être moins à vif...
Je me relis et je constate que 15 ans plus tard, j’ai toujours les mêmes coups de gueule, les mêmes douleurs délirantes. A la longue, je m’attendris et je me console : c’est moi. C’est l’envers du décor, mais on s’y attache. Pas le choix, d’abord, et puis je n’échangerais la palette de couleurs pour rien au monde.
Numéro6, et d'autres d'ailleurs, j’aime te (vous) lire pour ta (votre) façon subtile d'exprimer des choses qu’habituellement on a du mal ne serait-ce qu’à détecter). Je déteste te lire parce que ça m’énerve de ne pas savoir m’exprimer. J’accuse mon entourage qui a castré mes élans. Je m’entraîne, je me lance, tant pis si c’est insipide).
Après ce constat d'impuissance: j’ai juste envie de dire que je comprends!
halogène- Messages : 144
Date d'inscription : 24/01/2013
Age : 43
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Miss tytoalba, je sens que tu ne vas pas tarder à nous sortir du lourd.
Dans quelque temps, quand tu n'auras plus rien à prouver, je sens venir les couleurs, les parfums, la lumière sur le mur, les sagittaires apparus dans le moiré des voilages de la fenêtre.
Dans quelque temps, quand tu n'auras plus rien à prouver, je sens venir les couleurs, les parfums, la lumière sur le mur, les sagittaires apparus dans le moiré des voilages de la fenêtre.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Numréro 07 ; Harpo =) Je le mettrai au milieu sur une aile, pas trop en attaque ni en défense.
Le genre de milieu qui aime dribbler et se la jouer perso mais qui est pas assez bon pour être numéro 10.
Bon, Cantona avait le numéro 07 quand même et il était capitaine d'équipe.
Qui sera le capitaine de la ZC Team???
Ma vie est une longue agonie qui n'en finit plus.
J'ai passé la journée à dormir en guise de simulacre de mort.
Qui relèvera les anciens qui dorment en moi.
Bliss est au Pérou et elle va visiter des Chamans.
Sous peu je me tatouerai Xipe Topec sur l'épaule, au oui toi mon Seigneur l’Écorché.
Le premier qui me dit qu'il a un oiseau qui lui sort du cul, je le fight!!!
Le genre de milieu qui aime dribbler et se la jouer perso mais qui est pas assez bon pour être numéro 10.
Bon, Cantona avait le numéro 07 quand même et il était capitaine d'équipe.
Qui sera le capitaine de la ZC Team???
Ma vie est une longue agonie qui n'en finit plus.
J'ai passé la journée à dormir en guise de simulacre de mort.
Qui relèvera les anciens qui dorment en moi.
Bliss est au Pérou et elle va visiter des Chamans.
Sous peu je me tatouerai Xipe Topec sur l'épaule, au oui toi mon Seigneur l’Écorché.
Le premier qui me dit qu'il a un oiseau qui lui sort du cul, je le fight!!!
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
- flood:
- Tiens pourquoi il a un dindon aux fesses??
⚡ Foxy Charlie ⚡- Messages : 1143
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 42
Localisation : Sur son terril
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
L'avatar d'Ygor s'est redressé, planquez vos dindons !
Mise en patte, à l'accord unanime de tous les membres qui ne veulent pas du brassard, tu viens d'être nommé capitaine de la ZC Team.
On peut taper, chef ?
Mise en patte, à l'accord unanime de tous les membres qui ne veulent pas du brassard, tu viens d'être nommé capitaine de la ZC Team.
On peut taper, chef ?
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Apprentissage des lieux communs pour un capitaine (avant ZC, j'étais branché RMC) :
Il faut jouer au jour le jour.
Je suis heureux d'être là.
J'espère que je pourrais aider mon club.
Et si le seigneur le veut, ça marchera.
Extraits de Bull Durham, LE film où Kevin Costner fait sauter la jarretelle de Susan Sarandon d'une seule main. Cette scène résume à elle seule l'extase, la finesse de Susan Sarando en fait un pur bijou.
Il faut jouer au jour le jour.
Je suis heureux d'être là.
J'espère que je pourrais aider mon club.
Et si le seigneur le veut, ça marchera.
Extraits de Bull Durham, LE film où Kevin Costner fait sauter la jarretelle de Susan Sarandon d'une seule main. Cette scène résume à elle seule l'extase, la finesse de Susan Sarando en fait un pur bijou.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
L'équipe se monte, je viens de trouver un stoppeur et un attaquant. Je donne sous peu le numéro 04 et le numéro 09, on va bientôt pouvoir jouer dans la cours des grands.
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Oh! Je vais me faire foote
A bientôt les mecs
A bientôt les mecs
halogène- Messages : 144
Date d'inscription : 24/01/2013
Age : 43
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Après avoir lu la traduction de Luc sur le QI et l'inadaptation sociale, je ne voyais pas ce qu'on l'on pouvait bien ajouter dans l'analyse. Tout y est. https://www.zebrascrossing.net/t748-le-qi-et-le-probleme-de-l-inadaptation-sociale
Je cherchais un truc défoulatoire comme la composition de l'équipe de foutebol ZC. https://www.zebrascrossing.net/t9689-les-vestiaires-de-l-equipe-zc
Un rapprochement avec les forums consacrés à la photographie m'apparaissait de plus en plus évident, avec une conclusion commune entre les appareils photos et l'intelligence : "It's just à tool".
Alors, autant pousser le bouchon un peu plus loin, et me livrer à un exercice de style en parodiant les propos satyriques de Ken Rockwell dans son article The Seven Levels of Photographers.
http://www.kenrockwell.com/tech/7.htm
Je ne défends aucune idée, je ne veux fâcher personne, j'avais juste envie de m'amuser. Mise en Patte m'a confié le rôle de déconstructeur-constructeur. J'assume.
J'espère juste que les commentaires ou les critiques viennent d'une direction inattendue. Le bar est ouvert.
Je cherchais un truc défoulatoire comme la composition de l'équipe de foutebol ZC. https://www.zebrascrossing.net/t9689-les-vestiaires-de-l-equipe-zc
Un rapprochement avec les forums consacrés à la photographie m'apparaissait de plus en plus évident, avec une conclusion commune entre les appareils photos et l'intelligence : "It's just à tool".
Alors, autant pousser le bouchon un peu plus loin, et me livrer à un exercice de style en parodiant les propos satyriques de Ken Rockwell dans son article The Seven Levels of Photographers.
http://www.kenrockwell.com/tech/7.htm
Je ne défends aucune idée, je ne veux fâcher personne, j'avais juste envie de m'amuser. Mise en Patte m'a confié le rôle de déconstructeur-constructeur. J'assume.
J'espère juste que les commentaires ou les critiques viennent d'une direction inattendue. Le bar est ouvert.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Bon bah devant à droite juste devant le bureau
https://www.youtube.com/watch?v=ODcGoug3dgg
https://www.youtube.com/watch?v=ODcGoug3dgg
moldamel- Messages : 76
Date d'inscription : 05/02/2013
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Allez, je n'y tiens plus, c'est quoi ton histoire de bureau ???
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Allez, je m'abonne à tes rubriques Numéro 6, le magazine ZC a décidément quelques bons chroni-coeurs...
Merci, ces deux articles sur les 7 niveaux des photographes et de l'intelligence furent un véritable plaisir à lire (à plus d'un titre pour moi). Je ne regrette pas de m'être arrêtée au comptoir ZC ce soir...
Merci, ces deux articles sur les 7 niveaux des photographes et de l'intelligence furent un véritable plaisir à lire (à plus d'un titre pour moi). Je ne regrette pas de m'être arrêtée au comptoir ZC ce soir...
Manou- Messages : 1894
Date d'inscription : 01/05/2010
Age : 56
Localisation : Pas loin de Paname
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
En réponse à la présentation d'un nouvel arrivant, j'avais pondu :
Jean Gabin, à propos d'un bon film :
Premièrement : Une bonne histoire
Deuxièmement : Une bonne histoire
Troisièmement : Une bonne histoire
Les critères de choix d'une acquisition immobilière :
Premièrement : L'emplacement
Deuxièmement : L'emplacement
Troisièmement : L'emplacement
Pour avoir des réponses sur ZC :
Premièrement : Faire simple
Deuxièmement : Faire simple
Troisièmement : Faire simple
Écrit, ça marche moins bien.
Finalement, j'ai pas posté. La hantise de faire le pédant.
Jean Gabin, à propos d'un bon film :
Premièrement : Une bonne histoire
Deuxièmement : Une bonne histoire
Troisièmement : Une bonne histoire
Les critères de choix d'une acquisition immobilière :
Premièrement : L'emplacement
Deuxièmement : L'emplacement
Troisièmement : L'emplacement
Pour avoir des réponses sur ZC :
Premièrement : Faire simple
Deuxièmement : Faire simple
Troisièmement : Faire simple
Écrit, ça marche moins bien.
Finalement, j'ai pas posté. La hantise de faire le pédant.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Lettre d'amour.
Revenue d'un temps que les moins de trente ans ne peuvent pas connaître, les découvertes de l'électricité et du clavier étaient encore récentes.
J'ai retrouvé du lourd, du très lourd, du Zèbre d'avant les zèbres, dans mes archives poussiéreuses. Mais j'ai préféré commencer par une lettre d'amour. Lettre d'un zèbre qui rencontre une zébrette. Sans le savoir. Sans rien savoir d'autre qu'une différence.
C'était en l'an 23 avant JSF.
Seuls les prénoms et les initiales ont été modifiés pour des raison d'anonymat (d'où la référence à ZC).
Mesdames, Mesdemoiselles, remplacer Rachel par votre prénom. Et imaginez qu'un zèbre tente de vous atteindre.
Mes couleurs étaient celles de l'ombre. Ma force venait d'une certaine acuité dans l'ironie méchante. Mes lettres les plus fortes étaient des lettres de souffrance ou de haine. J'ai puisé dans la solitude un certain relief du monde. L'attente jamais assouvie d'un univers coloré, chatoyant, harmonieux et beau, comme source d'une exaltation du vide et de l'absence. La fuite comme refuge habituel. A force de côtoyer le renoncement et l'acceptation, j'étais parvenu à trouver dans le vide des fantômes me servant de totem. La lune comme présence, le silence comme message d'un présent au delà du réel. La survie comme un art de vivre, de mal vivre.
Et puis le torrent Rachel. La furie Rachel. L'effroi Rachel. Toi.
Tu t'imagines mal ce que tu représentes pour moi. La séduction je l'ai déjà éprouvée, déjà chantée. Tu es au delà de la séduction. La séduction est totalement insuffisante pour exprimer ce qui me rattaches à toi. J'aimerais parfois n'être que séduit, ce serait moins fort, plus facile à appréhender.
Peux-tu comprendre que ce qui m'arrive me dépasse. Je ne puis que comparer. Et considérer les autres femmes comme des choses inabouties et incomplètes, pleines de rites coutumiers. Ce n'est pas tant que tu ai des jolies jambes, c'est qu'EN PLUS tu as des jolies jambes. Que l'être Rachel s'est incarnée en une belle femme à qui je fais l'amour. Je vis avec le concept Rachel.
Rêve théorique né de l'esprit d'un farfadet chahuteur qui un jour voulu secouer la monotonie de ses contemporains. Alors il élabora dans son esprit ludique un projet, une chimère énigmatique qu'il proposa à ses con-temporains comme une énigme. De peur que ces temporains ne se lassent et ne désarment trop rapidement, il para son projet d'une troublante paire de jambes. Était-ce suffisant? La facilité risquerait de détourner les amateurs de seins. Alors, il lui attribua également une poitrine digne et altière. Était-ce abouti? Que non pas. Alors il épuisa son stock, il emprunta même. Un si beau projet méritait bien quelques dettes. Tout y passa, les yeux, les lèvres, l'esprit, l'énergie, le rire et l'enthousiasme.
Le septième jour, à bout de ressources, endetté définitivement, il apprécia son œuvre. Les lutins sont facilement contents d'eux-mêmes. Tout le monde le sait. Celui ci n'échappait pas à la règle, même si il était beaucoup plus travailleur que les autres. Il s'assit et un sourire s'esquissa doucement. Cet être chimérique devait représenter certainement la projection de son jardin secret. "Et quel jardin!" se dit il avec cette autosatisfaction propre aux créateurs solitaires. SON œuvre.
Il ne se lassait pas de retourner sa créature, de la manipuler comme un jouet merveilleux et unique. La légende prétend, mais je dirais plutôt la rumeur, qu'un jour il troussa ses jupes pour apercevoir la divine culotte. Il voulait tout voir, tout goûter. Il l'imaginait noire, ajourée, pleine d'ambiguïté, sage et perverse, digne de sa verve créatrice. La même rumeur prétend que ce jour on lui vit une triste mine. Dans son goût de perfection, il était allé trop loin. On ne su jamais vraiment pourquoi cette tristesse lui vint.
Mais à compter de cet épisode de voyeurisme (que les gens dans leur morne quotidien ont certainement amplifié) le lutin devint morose. Il errait le long des chemins en regardant la pointe de ses mitaines. Tout était vain. Il était allé trop loin. En parant sa créature de trop d'attrait, il était arrivé à l'inverse du résultat escompté. Qui irait affronter une chimère trop parfaite. Qui, en plus de se frotter à sa chimère ludique, oserait en plus regarder la perfection.
Mais trop d'investissement, trop de labeur. Il fallait que çà marche. Absolument. Alors, il la fit naître dans une famille humaine et la laissa évoluer. Placé toujours aux avant postes comme une matrone invisible, il observa, colligea et dénombra les réactions. Des hommes, bien sûr.
Première réaction attendue : le désir. Phase d'observation peu exaltante. Elle passe, ILS la veulent. Phénomène de meute. Il la voulait offerte, elle dépassait ses espérances, allant jusqu'à provoquer le désir. Ce fut la première fois qu'il commença à douter. Elle ne mettait pas plus de distance que de culotte. Qui allait affronter sa chimère, sa vraie chimère, si son enveloppe suffisait à capter l'attention.
La deuxième réaction naquit de l'assouvissement du désir des hommes. Possédée, elle était un trophée. En les abandonnant, elle leur laissait une colère de regret. La colère de n'avoir pas été plus loin. En allant plus vite, ils auraient pu... L'aimer, la vouloir, la regretter. Ils auraient pu faire exister une harmonie, une foi, l'espoir d'un futur ouvert sur la vie. Mais l'attrait du corps et de l'esprit était déjà si satisfaisant, que rien ne les poussait vers l'effort. Ils ne pouvaient vouloir modifier ce qui les contentait pleinement. Ce n'est qu'après qu'ils auraient voulu changer le monde, changer leur vie, bouger, crier, faire qu'elle soit à eux. Un petit tour de manège, et ils s'en repartent vers eux mêmes. Et c'est cela qui les faisait crier.
Un début d'espoir naquit chez le lutin, lorsque des mâles ardents eurent ce type de réaction avant même de l'avoir possédée. Intéressant, intéressant... Ils regrettaient déjà ce qu'il n'avaient pas encore eu. Animal lascif et voluptueux, cette chimère leur donnait l'impression d'être des prêtres du destin. Des chargés de mission qui avaient pour tache secrète et éternelle de faire exister et s'épanouir un matériel brut mais chargé de richesses. Ce fut la phase "joaillier". Ils avaient trouvé de l'or et voulaient s'en faire des parures magiques. Se faire un collier de ses jambes dans l'intimité, et une ceinture dorée devant eux mêmes et tous les autres loups de la meute pour se prouver qu'ils étaient des rois.
Le lutin ange-gardien commença à considérer son investissement comme beaucoup plus rentable que prévu, car inattendu.
Il s'amusa donc énormément de ce cortège d'imposteurs. Pris de folie, certains allèrent jusqu'à croire à leurs propres propos. La plupart, plus lucides, s'en repartirent vers un destin plus confortable.
La troisième réaction tarda à venir. Mais quelle réussite. Séduits, envoûtés, polarisés, les derniers furent projeté au sein même de la chimère. Noyés de plaisir sensoriel et intellectuel, ils se laissèrent envoûtés. Ils se prirent aussi pour des rois. Ils croyaient régner sur l'univers fantasmagorique du lutin. La douce folie créatrice du farfadet prenait là son envolée. Son rêve le plus audacieux prenait corps. Transformer des hommes en Princes, des quelconques en divin. Ils croyaient posséder l'univers parce qu'ils étaient aimés. Il avait réussi la véritable alchimie: transformer le plomb du quotidien en or léger et subtil. Un rêve n'est supportable que s'il ne se matérialise pas. Présent, il devient indispensable. Quotidien, c'est une drogue. Addictive Dream.
Mais un jour, le petit bonhomme fut pris d'une migraine atroce. Des jours et des jours, sa tête heurta les murs dans l'espoir d'un hypothétique soulagement. Les médecines les plus fortes, les algorithmes les plus puissants n'y purent rien changer. Il ne connaissait que trop la signification de ses maux : une autre chimère approchait le périmètre de sa propre créature. Un lutin cruel venait empiéter sur son domaine et mettre en péril son oeuvre.
Il le reconnut à ses ondes bizarres. Jamais lutin n'a émis d'ondes aussi étranges qu'Aztaroth. Lors de la dernière conférence lutine, cet espiègle émis des signaux si divergents qu'aucun membre de la confrérie ne put jamais déchiffrer quoi que ce fut. Misère, il fallait que ce soit lui et sa chimère qui s'approchent de sa vénérée, SA Rachel. Quelle créature monstrueuse son esprit errant avait bien pu concevoir. Il guetta, pensant protéger celle que désormais il aimait comme lui même, car elle était lui même. Il élimina tout ceux qui approchaient. Ses migraines devenaient épouvantables: IL approchait.
Des morts en pagaille, des faux vrais accidents de la route, des infarctus en cascade; peu importait la vraisemblance. Tout ceux qui approchait, l'effleurait, l'appréciait, tous moururent. Cette hécatombe, ce génocide mobilisait son attention. Rien ne devait l'approcher car tous pouvaient être l'anti-chimère, l'ennemi. Il chargea donc un frêle humain de veiller sur elle. Il lui confia les clefs, lui révéla les secrets, lui expliqua comment la retenir, la charmer, l'envoûter. Comme un architecte confie ses plans à l'entrepreneur, il lui montra les soutènements, les clefs de voûte, les arcades, les dédales de sa chimère en danger. Il menaça du haut de sa petite taille ce paltoquet d'humain. Confier et laisser pleine jouissance de sa merveille à cet être inabouti , c'était plus qu'il n'en pouvait supporter. Mais les migraines redoublaient, l'heure n'était pas au sentimentalisme. La guerre grondait autour de son bonheur.
Le génocide s'amplifia. Fou de douleur, la tête entre les mains, il massacra sans retenue. Il fit mourir sans vergogne un splendide éphèbe d'un cancer de l'utérus. Rien n'avait d'importance. Que représente un médecin légiste lorsque la mort sonne à votre porte.
Pour comble de malheur, ne pouvant revenir en arrière, il ne put que constater la progression de l'humain dans son édifice merveilleux. Ce rien devenait le propriétaire de son domaine. Mais il n'avait pas le choix des armes.
Ces fiches colligées sur les différents amants de son œuvre lui furent d'un grand secours. Pourquoi attendre qu'Il approche. Il massacra donc méthodiquement tous les hommes présentant trois des critères usuels. Puis il réduit à deux. Enfin il extermina tous ceux qui, de près ou de loin, avait une vague ressemblance avec ses fiches. Rien n'y fit. Ses migraines devinrent permanentes. Sa vision se troubla. Il voyait partout des ennemis. Il s'en prit aux femmes. Nombre d'entre elles moururent dans les bras de leur amant. Tout lui paraissait subterfuge. Aztaroth était un démon. Brouillant les pistes comme d'autres respirent, il était capable d'utiliser tous les masques, toutes les apparences. Le lutin créateur distinguait à peine l'espace, ses yeux le brûlaient.
Lorsqu'il se retourna pour se mortifier, sa douleur fut immense. Souffrant à l'avance de la vue du gnome humain dans son Être, ce gnome qui progressait grâce à lui, il voulut aller jusqu'au bout de la douleur pour la magnifier. Mais ce qu'il vit le laissa hébété. La douleur n'y était pour rien : il y avait maintenant deux créatures humaines dans son château. Ou plutôt non : un homme et une chimère. Il reconnut la signature d'Aztaroth : profitant des portes laissées entrebâillées par cet abruti d'humain, l'anti-chimère s'était insérée. Aztaroth était là : au lieu de progresser d'un trait, l'anti-chimère ou fausse chimère (que nous appellerons Z.C. pour Zero Chimere des auteurs anglo-saxons) montait et descendait les escaliers sans paraître se soucier d'un quelconque ordre de progression. La Z.C. semblait n'obéir qu'à sa propre logique, c'est à dire son absence de logique. Fruit d'un algorithme du quatrième degré, elle était indéchiffrable, donc inaffrontable.
Acronyme d'un lieu peu glorieux, cette anti avait fait la preuve de son identité. Son essence était bien celle du démon inverse. Tout se mélangea. Victime de ses migraines, le lutin créatif s'éteignit sans bruit. Ne restait plus de lui que le fruit de son imagination.
You know, Rachel, je pourrais continuer encore à délirer longtemps comme çà, en mêlant des allusions grosses comme des montagnes et des phrases gratuites à la signification incertaine. C'est une agitation sans autre but que de te dire combien tu peux être importante pour moi. Un univers à toi toute seule.
Puisses cette lettre te dire la seule chose importante : je t'aime, ma chérie.
Revenue d'un temps que les moins de trente ans ne peuvent pas connaître, les découvertes de l'électricité et du clavier étaient encore récentes.
J'ai retrouvé du lourd, du très lourd, du Zèbre d'avant les zèbres, dans mes archives poussiéreuses. Mais j'ai préféré commencer par une lettre d'amour. Lettre d'un zèbre qui rencontre une zébrette. Sans le savoir. Sans rien savoir d'autre qu'une différence.
C'était en l'an 23 avant JSF.
Seuls les prénoms et les initiales ont été modifiés pour des raison d'anonymat (d'où la référence à ZC).
Mesdames, Mesdemoiselles, remplacer Rachel par votre prénom. Et imaginez qu'un zèbre tente de vous atteindre.
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Ma Chérie,
Ma Chérie,
Mes couleurs étaient celles de l'ombre. Ma force venait d'une certaine acuité dans l'ironie méchante. Mes lettres les plus fortes étaient des lettres de souffrance ou de haine. J'ai puisé dans la solitude un certain relief du monde. L'attente jamais assouvie d'un univers coloré, chatoyant, harmonieux et beau, comme source d'une exaltation du vide et de l'absence. La fuite comme refuge habituel. A force de côtoyer le renoncement et l'acceptation, j'étais parvenu à trouver dans le vide des fantômes me servant de totem. La lune comme présence, le silence comme message d'un présent au delà du réel. La survie comme un art de vivre, de mal vivre.
Et puis le torrent Rachel. La furie Rachel. L'effroi Rachel. Toi.
Tu t'imagines mal ce que tu représentes pour moi. La séduction je l'ai déjà éprouvée, déjà chantée. Tu es au delà de la séduction. La séduction est totalement insuffisante pour exprimer ce qui me rattaches à toi. J'aimerais parfois n'être que séduit, ce serait moins fort, plus facile à appréhender.
Peux-tu comprendre que ce qui m'arrive me dépasse. Je ne puis que comparer. Et considérer les autres femmes comme des choses inabouties et incomplètes, pleines de rites coutumiers. Ce n'est pas tant que tu ai des jolies jambes, c'est qu'EN PLUS tu as des jolies jambes. Que l'être Rachel s'est incarnée en une belle femme à qui je fais l'amour. Je vis avec le concept Rachel.
Rêve théorique né de l'esprit d'un farfadet chahuteur qui un jour voulu secouer la monotonie de ses contemporains. Alors il élabora dans son esprit ludique un projet, une chimère énigmatique qu'il proposa à ses con-temporains comme une énigme. De peur que ces temporains ne se lassent et ne désarment trop rapidement, il para son projet d'une troublante paire de jambes. Était-ce suffisant? La facilité risquerait de détourner les amateurs de seins. Alors, il lui attribua également une poitrine digne et altière. Était-ce abouti? Que non pas. Alors il épuisa son stock, il emprunta même. Un si beau projet méritait bien quelques dettes. Tout y passa, les yeux, les lèvres, l'esprit, l'énergie, le rire et l'enthousiasme.
Le septième jour, à bout de ressources, endetté définitivement, il apprécia son œuvre. Les lutins sont facilement contents d'eux-mêmes. Tout le monde le sait. Celui ci n'échappait pas à la règle, même si il était beaucoup plus travailleur que les autres. Il s'assit et un sourire s'esquissa doucement. Cet être chimérique devait représenter certainement la projection de son jardin secret. "Et quel jardin!" se dit il avec cette autosatisfaction propre aux créateurs solitaires. SON œuvre.
Il ne se lassait pas de retourner sa créature, de la manipuler comme un jouet merveilleux et unique. La légende prétend, mais je dirais plutôt la rumeur, qu'un jour il troussa ses jupes pour apercevoir la divine culotte. Il voulait tout voir, tout goûter. Il l'imaginait noire, ajourée, pleine d'ambiguïté, sage et perverse, digne de sa verve créatrice. La même rumeur prétend que ce jour on lui vit une triste mine. Dans son goût de perfection, il était allé trop loin. On ne su jamais vraiment pourquoi cette tristesse lui vint.
Mais à compter de cet épisode de voyeurisme (que les gens dans leur morne quotidien ont certainement amplifié) le lutin devint morose. Il errait le long des chemins en regardant la pointe de ses mitaines. Tout était vain. Il était allé trop loin. En parant sa créature de trop d'attrait, il était arrivé à l'inverse du résultat escompté. Qui irait affronter une chimère trop parfaite. Qui, en plus de se frotter à sa chimère ludique, oserait en plus regarder la perfection.
Mais trop d'investissement, trop de labeur. Il fallait que çà marche. Absolument. Alors, il la fit naître dans une famille humaine et la laissa évoluer. Placé toujours aux avant postes comme une matrone invisible, il observa, colligea et dénombra les réactions. Des hommes, bien sûr.
Première réaction attendue : le désir. Phase d'observation peu exaltante. Elle passe, ILS la veulent. Phénomène de meute. Il la voulait offerte, elle dépassait ses espérances, allant jusqu'à provoquer le désir. Ce fut la première fois qu'il commença à douter. Elle ne mettait pas plus de distance que de culotte. Qui allait affronter sa chimère, sa vraie chimère, si son enveloppe suffisait à capter l'attention.
La deuxième réaction naquit de l'assouvissement du désir des hommes. Possédée, elle était un trophée. En les abandonnant, elle leur laissait une colère de regret. La colère de n'avoir pas été plus loin. En allant plus vite, ils auraient pu... L'aimer, la vouloir, la regretter. Ils auraient pu faire exister une harmonie, une foi, l'espoir d'un futur ouvert sur la vie. Mais l'attrait du corps et de l'esprit était déjà si satisfaisant, que rien ne les poussait vers l'effort. Ils ne pouvaient vouloir modifier ce qui les contentait pleinement. Ce n'est qu'après qu'ils auraient voulu changer le monde, changer leur vie, bouger, crier, faire qu'elle soit à eux. Un petit tour de manège, et ils s'en repartent vers eux mêmes. Et c'est cela qui les faisait crier.
Un début d'espoir naquit chez le lutin, lorsque des mâles ardents eurent ce type de réaction avant même de l'avoir possédée. Intéressant, intéressant... Ils regrettaient déjà ce qu'il n'avaient pas encore eu. Animal lascif et voluptueux, cette chimère leur donnait l'impression d'être des prêtres du destin. Des chargés de mission qui avaient pour tache secrète et éternelle de faire exister et s'épanouir un matériel brut mais chargé de richesses. Ce fut la phase "joaillier". Ils avaient trouvé de l'or et voulaient s'en faire des parures magiques. Se faire un collier de ses jambes dans l'intimité, et une ceinture dorée devant eux mêmes et tous les autres loups de la meute pour se prouver qu'ils étaient des rois.
Le lutin ange-gardien commença à considérer son investissement comme beaucoup plus rentable que prévu, car inattendu.
Il s'amusa donc énormément de ce cortège d'imposteurs. Pris de folie, certains allèrent jusqu'à croire à leurs propres propos. La plupart, plus lucides, s'en repartirent vers un destin plus confortable.
La troisième réaction tarda à venir. Mais quelle réussite. Séduits, envoûtés, polarisés, les derniers furent projeté au sein même de la chimère. Noyés de plaisir sensoriel et intellectuel, ils se laissèrent envoûtés. Ils se prirent aussi pour des rois. Ils croyaient régner sur l'univers fantasmagorique du lutin. La douce folie créatrice du farfadet prenait là son envolée. Son rêve le plus audacieux prenait corps. Transformer des hommes en Princes, des quelconques en divin. Ils croyaient posséder l'univers parce qu'ils étaient aimés. Il avait réussi la véritable alchimie: transformer le plomb du quotidien en or léger et subtil. Un rêve n'est supportable que s'il ne se matérialise pas. Présent, il devient indispensable. Quotidien, c'est une drogue. Addictive Dream.
Mais un jour, le petit bonhomme fut pris d'une migraine atroce. Des jours et des jours, sa tête heurta les murs dans l'espoir d'un hypothétique soulagement. Les médecines les plus fortes, les algorithmes les plus puissants n'y purent rien changer. Il ne connaissait que trop la signification de ses maux : une autre chimère approchait le périmètre de sa propre créature. Un lutin cruel venait empiéter sur son domaine et mettre en péril son oeuvre.
Il le reconnut à ses ondes bizarres. Jamais lutin n'a émis d'ondes aussi étranges qu'Aztaroth. Lors de la dernière conférence lutine, cet espiègle émis des signaux si divergents qu'aucun membre de la confrérie ne put jamais déchiffrer quoi que ce fut. Misère, il fallait que ce soit lui et sa chimère qui s'approchent de sa vénérée, SA Rachel. Quelle créature monstrueuse son esprit errant avait bien pu concevoir. Il guetta, pensant protéger celle que désormais il aimait comme lui même, car elle était lui même. Il élimina tout ceux qui approchaient. Ses migraines devenaient épouvantables: IL approchait.
Des morts en pagaille, des faux vrais accidents de la route, des infarctus en cascade; peu importait la vraisemblance. Tout ceux qui approchait, l'effleurait, l'appréciait, tous moururent. Cette hécatombe, ce génocide mobilisait son attention. Rien ne devait l'approcher car tous pouvaient être l'anti-chimère, l'ennemi. Il chargea donc un frêle humain de veiller sur elle. Il lui confia les clefs, lui révéla les secrets, lui expliqua comment la retenir, la charmer, l'envoûter. Comme un architecte confie ses plans à l'entrepreneur, il lui montra les soutènements, les clefs de voûte, les arcades, les dédales de sa chimère en danger. Il menaça du haut de sa petite taille ce paltoquet d'humain. Confier et laisser pleine jouissance de sa merveille à cet être inabouti , c'était plus qu'il n'en pouvait supporter. Mais les migraines redoublaient, l'heure n'était pas au sentimentalisme. La guerre grondait autour de son bonheur.
Le génocide s'amplifia. Fou de douleur, la tête entre les mains, il massacra sans retenue. Il fit mourir sans vergogne un splendide éphèbe d'un cancer de l'utérus. Rien n'avait d'importance. Que représente un médecin légiste lorsque la mort sonne à votre porte.
Pour comble de malheur, ne pouvant revenir en arrière, il ne put que constater la progression de l'humain dans son édifice merveilleux. Ce rien devenait le propriétaire de son domaine. Mais il n'avait pas le choix des armes.
Ces fiches colligées sur les différents amants de son œuvre lui furent d'un grand secours. Pourquoi attendre qu'Il approche. Il massacra donc méthodiquement tous les hommes présentant trois des critères usuels. Puis il réduit à deux. Enfin il extermina tous ceux qui, de près ou de loin, avait une vague ressemblance avec ses fiches. Rien n'y fit. Ses migraines devinrent permanentes. Sa vision se troubla. Il voyait partout des ennemis. Il s'en prit aux femmes. Nombre d'entre elles moururent dans les bras de leur amant. Tout lui paraissait subterfuge. Aztaroth était un démon. Brouillant les pistes comme d'autres respirent, il était capable d'utiliser tous les masques, toutes les apparences. Le lutin créateur distinguait à peine l'espace, ses yeux le brûlaient.
Lorsqu'il se retourna pour se mortifier, sa douleur fut immense. Souffrant à l'avance de la vue du gnome humain dans son Être, ce gnome qui progressait grâce à lui, il voulut aller jusqu'au bout de la douleur pour la magnifier. Mais ce qu'il vit le laissa hébété. La douleur n'y était pour rien : il y avait maintenant deux créatures humaines dans son château. Ou plutôt non : un homme et une chimère. Il reconnut la signature d'Aztaroth : profitant des portes laissées entrebâillées par cet abruti d'humain, l'anti-chimère s'était insérée. Aztaroth était là : au lieu de progresser d'un trait, l'anti-chimère ou fausse chimère (que nous appellerons Z.C. pour Zero Chimere des auteurs anglo-saxons) montait et descendait les escaliers sans paraître se soucier d'un quelconque ordre de progression. La Z.C. semblait n'obéir qu'à sa propre logique, c'est à dire son absence de logique. Fruit d'un algorithme du quatrième degré, elle était indéchiffrable, donc inaffrontable.
Acronyme d'un lieu peu glorieux, cette anti avait fait la preuve de son identité. Son essence était bien celle du démon inverse. Tout se mélangea. Victime de ses migraines, le lutin créatif s'éteignit sans bruit. Ne restait plus de lui que le fruit de son imagination.
You know, Rachel, je pourrais continuer encore à délirer longtemps comme çà, en mêlant des allusions grosses comme des montagnes et des phrases gratuites à la signification incertaine. C'est une agitation sans autre but que de te dire combien tu peux être importante pour moi. Un univers à toi toute seule.
Puisses cette lettre te dire la seule chose importante : je t'aime, ma chérie.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Et encore,
j'étais jeune.
j'étais jeune.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Vous vécurent heureux et eurent de nombreux enfants ?
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Harpo
Heu, pas vraiment.
C'était beaucoup plus intense que ça, beaucoup trop.
Cette lettre-là, c'est plutôt fleur bleue par rapport aux autres.
Après être passé sur ZC, je comprends la zébritude de mes lettres, mais, à l'époque, je croyais juste faire le beau pour garder la belle.
Heu, pas vraiment.
C'était beaucoup plus intense que ça, beaucoup trop.
Cette lettre-là, c'est plutôt fleur bleue par rapport aux autres.
Après être passé sur ZC, je comprends la zébritude de mes lettres, mais, à l'époque, je croyais juste faire le beau pour garder la belle.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Numéro 6 version jeunot, c'est quand même puissant! Pauvres, ceux qui ne connaissent pas de telles folies.
halogène- Messages : 144
Date d'inscription : 24/01/2013
Age : 43
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Arrivé sur ZC pour tenter de trouver des solutions au décalage quotidien, à cette meurtrissure infinitésimale qui emplit l'espace, le dosage de mon QI me semble de moins en moins palpitant.
Les souvenirs grignotés par le quotidien, j'avais oublié que, bien plus tôt encore, j'avais eu cette chance d'aimer. Mais pas l'amour où il faut convaincre. L'amour évidence. Pas conquérir, mais décrire. Accompagner cet amour comme les premiers pas d'un enfant.
Lorsque la vie vous a fait ce cadeau, je crois que se plaindre n'est pas de mise, aux marquises.
S'ébaubir sur mon QI est plaisant, mais tenir la main de l'être aimé emplit l'espace, quantique ou non.
Comment peut-on oublier avoir aimer autant ? Oublier les cerveaux en flamme pour ne garder que le parfum de la peau, le gout de l'entre-jambe, la caresse d'un pied.
Mais sans cerveau en flamme, pas de magie, pas d'évidence, pas de parfum qui tourbillonne. Et moi qui croyait que tout cela était commun. Trente longues années pour comprendre que non.
Différents, juste différents.
Les souvenirs grignotés par le quotidien, j'avais oublié que, bien plus tôt encore, j'avais eu cette chance d'aimer. Mais pas l'amour où il faut convaincre. L'amour évidence. Pas conquérir, mais décrire. Accompagner cet amour comme les premiers pas d'un enfant.
Lorsque la vie vous a fait ce cadeau, je crois que se plaindre n'est pas de mise, aux marquises.
S'ébaubir sur mon QI est plaisant, mais tenir la main de l'être aimé emplit l'espace, quantique ou non.
Comment peut-on oublier avoir aimer autant ? Oublier les cerveaux en flamme pour ne garder que le parfum de la peau, le gout de l'entre-jambe, la caresse d'un pied.
Mais sans cerveau en flamme, pas de magie, pas d'évidence, pas de parfum qui tourbillonne. Et moi qui croyait que tout cela était commun. Trente longues années pour comprendre que non.
Différents, juste différents.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Je n'ai eu droit de mon temps qu'à un "tu es l'aigle qui survole ma montagne" en italien...
.... finalement j'ai préféré "je t'aime car avec un bic tu fais de l'art" et "je t'aime car tu tractes ma voiture en pyjama sous la neige et "je t'aime car tu enfonces les vis à coups de marteau". (Je suis une femme, je fais ce que je peux. Ma visseuse n'avais plus de batterie, j'avais envoyé bouler tous les hommes).
Vous avez raison, Numéro6, pas tout le monde ne connaît le venin de l'absolu.
.... finalement j'ai préféré "je t'aime car avec un bic tu fais de l'art" et "je t'aime car tu tractes ma voiture en pyjama sous la neige et "je t'aime car tu enfonces les vis à coups de marteau". (Je suis une femme, je fais ce que je peux. Ma visseuse n'avais plus de batterie, j'avais envoyé bouler tous les hommes).
Vous avez raison, Numéro6, pas tout le monde ne connaît le venin de l'absolu.
halogène- Messages : 144
Date d'inscription : 24/01/2013
Age : 43
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
tytoalba a écrit:"je t'aime car avec un bic tu fais de l'art" et "je t'aime car tu tractes ma voiture en pyjama sous la neige et "je t'aime car tu enfonces les vis à coups de marteau"
Je souscris.
J'ai souvenir d'une magnifique blonde, au sourire modeste, qui me fascinait parce qu'elle fumait des gauloises sans filtre.
Une femelle qui répare une tête de delco en pleine nuit à grands coups de barre-à-mine, on doit pas être loin de l'absolu.
Un des souvenirs les plus sensuels qui me reste, est celui d'un pet langoureux de ma compagne assise sur mes genoux lors d'un concert. Pas osé lui dire.
Tu as eu beaucoup de chance.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Escorté par des dragons qui crachent de l’or,
Et des Sylphes saignant des larmes aux goûts de miel,
C’est avec l’envol des corbeaux que je m’endort,
La plume et les idées déployées vers le ciel.
Le doux chant des Sirènes m’attire et me perd,
Du lac de Léthé aux rives de Charron je glisse,
Perd pied, et m’enfonce avec sourire dans l’abysse,
De cette demi-mort aux couleurs sang et fer.
Leurs croassements ensorcellent mes rêveries.
Les serres et le bec couvert d’une légère vapeur,
Ils attisent en moi un feu qui transcende la peur,
Qui embrase l’effroi qu’inspirent ces dolentes nuits…
Et des Sylphes saignant des larmes aux goûts de miel,
C’est avec l’envol des corbeaux que je m’endort,
La plume et les idées déployées vers le ciel.
Le doux chant des Sirènes m’attire et me perd,
Du lac de Léthé aux rives de Charron je glisse,
Perd pied, et m’enfonce avec sourire dans l’abysse,
De cette demi-mort aux couleurs sang et fer.
Leurs croassements ensorcellent mes rêveries.
Les serres et le bec couvert d’une légère vapeur,
Ils attisent en moi un feu qui transcende la peur,
Qui embrase l’effroi qu’inspirent ces dolentes nuits…
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Numero6 a écrit: j'avais oublié que, bien plus tôt encore, j'avais eu cette chance d'aimer. Mais pas l'amour où il faut convaincre. L'amour évidence. Pas conquérir, mais décrire
L'amour évidence... J'ai connu ça aussi, le jour où j'ai dit "c'est une évidence". Pas de bol, c'était un PN depuis je me terre et j'espère. J'espère retrouver ce sentiment avec cette foi, cette fois l'assurance qu'en face on ne me ment pas.
(j'aime trop le titre de ton topic et ton pseudo )
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Si nous avions encore un doute que la passion soit douleur, M.E.P.O. nous luth, pardon, M.E.P.U. nous l'ôte.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Quelle dure lutte !
(oh parton)
(oh parton)
MegaHz- Messages : 225
Date d'inscription : 09/05/2011
Age : 46
Localisation : Dans le Tarn
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Il y a un truc dont je voulais vous parler depuis longtemps. Un truc du genre pourquoi parle-t-on aujourd'hui des surdoués ? Il y en a toujours eu. Pourquoi cela est-il devenu une pathologie ou un problème ou un décalage, enfin quelque chose de pas vraiment classe ?
Pourquoi les surdoués ont tant de mal à trouver leur place ?
Comme tout le monde ici, j'ai la réponse avant d'avoir les éléments de réponse.
J'ai cherché les éléments de réponse.
Selon la méthode du Me, Myself and I, j'ai voulu obtenir sur internet les résultats de mes tests passés à l'armée (test INT évoqué sur d'autres fils de ZC). Pas trouvé, pas trouvables.
Toujours nombriliste, je me suis souvenu d'une réflexion puissante de mon père. Il travaillait dans les transmissions à l'armée, donc devait maitriser le morse. Il avait remarqué qu'en progressant dans le niveau de compétence, l'appareil devenait de plus en plus lourd, et devait être véhiculé par une jeep sur laquelle on peut confortablement s'installer. Pas con du tout.
Sur les forums militaires consacrés au recrutement, les surdoués hypersensibles ne seront jamais officiers. Par contre, ils sont très demandés dans le génie, l'artillerie et... les transmissions.
Je vous parle d'un monde restreint, celui de l'armée, que je ne chérie pas tant que ça puisque j'ai choisi de faire un service civil. Il reflète un monde qui connait la différence, une grande partie de son organisation repose sur l'utilisation des capacités des individus. Dans la réalité, on est très loin de "qui parle anglais ? Corvée de chiottes !".
Je vous présente deux extraits de forums militaires.
Dans le premier :
"Sur un ton de défit, le sergent chef nous explique qu'à cette vitesse là, il joue simultanément aux échecs ! Une mouche a sans doute du nous pîquer, et nous effectuons quelques multiplications tout en prenant à 1800 !
Alors nous vîmes enfin le sergent-chef sourire, et il demanda aussitôt de nous affecter à l'instruction, de notre propre stage !"
Qui n'a jamais rêvé de voir ce sourire sur le visage d'un prof épaté par nos capacités ? Qui peut encore croire ce miracle possible dans l'éducation nationale actuelle.
Dans le deuxième :
"ça ne sert à rien d'apprendre que le A c'est 'point trait', le morse est une musique et ça se vérifie souvent, si tu n'as pas l'oreille musicale, c'est peine perdue."
Ça ne vous rappelle rien ?
Pour l'anecdote, le posteur a le même pseudo que moi, Numero6, le même avatar. Avec comme sous-titre l'alpha et l'omega, ça j'aurais pas osé.
Ne résistant pas au charme de quelqu'un qui a autant de bon goût, je mets une autre de ses interventions. Et si le GIGN était le dernier refuge des surdoués ?
Je vous parle d'un monde où les surdoués avaient leur place en tant que surdoués. Et si j'ai bien compris les rares militaires avec qui je discute, la médiocratie débilitante touche également cette institution. La France flingue ses élites. Et vous vous étonnez de ne pas vous sentir à votre place ?
Voilà, je suis revenu à mon point de départ : la réponse.
Pourquoi les surdoués ont tant de mal à trouver leur place ?
Comme tout le monde ici, j'ai la réponse avant d'avoir les éléments de réponse.
J'ai cherché les éléments de réponse.
Selon la méthode du Me, Myself and I, j'ai voulu obtenir sur internet les résultats de mes tests passés à l'armée (test INT évoqué sur d'autres fils de ZC). Pas trouvé, pas trouvables.
Toujours nombriliste, je me suis souvenu d'une réflexion puissante de mon père. Il travaillait dans les transmissions à l'armée, donc devait maitriser le morse. Il avait remarqué qu'en progressant dans le niveau de compétence, l'appareil devenait de plus en plus lourd, et devait être véhiculé par une jeep sur laquelle on peut confortablement s'installer. Pas con du tout.
Sur les forums militaires consacrés au recrutement, les surdoués hypersensibles ne seront jamais officiers. Par contre, ils sont très demandés dans le génie, l'artillerie et... les transmissions.
Je vous parle d'un monde restreint, celui de l'armée, que je ne chérie pas tant que ça puisque j'ai choisi de faire un service civil. Il reflète un monde qui connait la différence, une grande partie de son organisation repose sur l'utilisation des capacités des individus. Dans la réalité, on est très loin de "qui parle anglais ? Corvée de chiottes !".
Je vous présente deux extraits de forums militaires.
Dans le premier :
"Sur un ton de défit, le sergent chef nous explique qu'à cette vitesse là, il joue simultanément aux échecs ! Une mouche a sans doute du nous pîquer, et nous effectuons quelques multiplications tout en prenant à 1800 !
Alors nous vîmes enfin le sergent-chef sourire, et il demanda aussitôt de nous affecter à l'instruction, de notre propre stage !"
Qui n'a jamais rêvé de voir ce sourire sur le visage d'un prof épaté par nos capacités ? Qui peut encore croire ce miracle possible dans l'éducation nationale actuelle.
Dans le deuxième :
"ça ne sert à rien d'apprendre que le A c'est 'point trait', le morse est une musique et ça se vérifie souvent, si tu n'as pas l'oreille musicale, c'est peine perdue."
Ça ne vous rappelle rien ?
Pour l'anecdote, le posteur a le même pseudo que moi, Numero6, le même avatar. Avec comme sous-titre l'alpha et l'omega, ça j'aurais pas osé.
http://forums.jeuxonline.info/member.php?u=27654
Ne résistant pas au charme de quelqu'un qui a autant de bon goût, je mets une autre de ses interventions. Et si le GIGN était le dernier refuge des surdoués ?
Je vous parle d'un monde où les surdoués avaient leur place en tant que surdoués. Et si j'ai bien compris les rares militaires avec qui je discute, la médiocratie débilitante touche également cette institution. La France flingue ses élites. Et vous vous étonnez de ne pas vous sentir à votre place ?
Voilà, je suis revenu à mon point de départ : la réponse.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
http://f2qh.perso.neuf.fr/42rt.html Site consacré aux radio-amateurs.
1963
Dès notre arrivée, nous sommes dirigés en salle de cours de morse. Ce n'est pas encore dans un laboratoire de L.A.S. , (Lecture Au Son) mais dans une salle de classe normale. Notre caporal se présente, ouvre un petit générateur en coffret métallique contenant un manipulateur de Morse, et commence à nous tester. Pour la plupart, les copains se souvenaient du test d'aptitude passé lors des 3 jours à Vincennes, soit les 3 lettres : I-N-T.
Puis le caporal commence à manipuler les caractères E-I-S-H-5 (./../.../..../.....) puis T-M-O-CH (-/--/---/----). Déjà à ce stade, un certain nombre d'élèves éprouve des difficultés.
En moi-même, je désapprouve cette méthode, mais je reste sage à ma place. Je remarque que mon voisin est entrain de soupirer. Je lui demande si quelque chose ne va pas : il me dit qu'il est radio dans la marine marchande, et qu'il commence à s'ennuyer. Je lui réponds que je suis radioamateur, et à deux nous nous sentons déjà un peu mieux. Puis nous osons intervenir pour signaler que nous connaissons le morse. Le caporal ouvre de grands yeux, et appelle le sergent chef, un personnage très craint de la compagnie, connu pour ses exploits en Indochine, réputé pour sa virtuosité en lecture au son : il a une solide expérience des tables d'écoute.
Sur un ton sévère, il nous demande de quitter la classe, et nous conduit dans un salle de L.A.S. que nous découvrons pour la première fois. "Vous connaissez le morse, c'est ce que nous allons voir...", le contact est plutôt glacial.
Il nous donne un bloc et un crayon et nous demande de nous installer devant une machine bizarre, un "keyer", qui ressemble à un magnétophone à bobines verticales, mais au lieu d'une bande magnétique, c'est une bande en papier qui défile : sur cette bande sont tracés des créneaux courts et des créneaux longs passant devant une cellule photoélectrique commandant un oscillateur. Un bouton permet de varier la vitesse de lecture de 360 mots/heure à 1800 mots/heure. En transmissions militaires, on s'exprime en mots de 5 lettres par heure, alors que chez les radioamateurs on parle plus souvent de caractères ou de mots par minute (wpm). On distingue deux types de vitesse, celle avec le mot PARIS (.--./.-/.-./../...) ou le mot CONGO (-.-./---/-./--./---). Le mot CONGO est plus long à transmettre que le mot PARIS.
Le sergent chef le règle dès le départ à 1200 mots/heure (la vitesse de l'examen était à 600). Et c'est parti pour des groupes de 5 lettres qu'il faut retranscrire sur papier. Un coup de stress, mais mon copain et moi prenons la cadence. Le sergent chef augmente la vitesse, à priori pas de problème. Ce petit jeu se termine à 1800 mots/heure, machine bloquée, et à ma grande surprise, nous prenons toujours (auparavant, nous n'avions aucune idée de notre vitesse de lecture) . Sur un ton de défit, le sergent chef nous explique qu'à cette vitesse là, il joue simultanément aux échecs ! Une mouche a sans doute du nous pîquer, et nous effectuons quelques multiplications tout en prenant à 1800 !
Alors nous vîmes enfin le sergent-chef sourire, et il demanda aussitôt de nous affecter à l'instruction, de notre propre stage ! J'y resterai durant tout mon service. Mais dès cet instant, nous devînmes avec ce Sergent chef d'excellents amis, et il nous invita au bar du mess et nous annonça qu'il était titulaire d' un indicatif radioamateur "FI8..", du temps où il était en Indochine. Sa passion : le QRP avec 2 watts en télégraphie !
1963
Dès notre arrivée, nous sommes dirigés en salle de cours de morse. Ce n'est pas encore dans un laboratoire de L.A.S. , (Lecture Au Son) mais dans une salle de classe normale. Notre caporal se présente, ouvre un petit générateur en coffret métallique contenant un manipulateur de Morse, et commence à nous tester. Pour la plupart, les copains se souvenaient du test d'aptitude passé lors des 3 jours à Vincennes, soit les 3 lettres : I-N-T.
Puis le caporal commence à manipuler les caractères E-I-S-H-5 (./../.../..../.....) puis T-M-O-CH (-/--/---/----). Déjà à ce stade, un certain nombre d'élèves éprouve des difficultés.
En moi-même, je désapprouve cette méthode, mais je reste sage à ma place. Je remarque que mon voisin est entrain de soupirer. Je lui demande si quelque chose ne va pas : il me dit qu'il est radio dans la marine marchande, et qu'il commence à s'ennuyer. Je lui réponds que je suis radioamateur, et à deux nous nous sentons déjà un peu mieux. Puis nous osons intervenir pour signaler que nous connaissons le morse. Le caporal ouvre de grands yeux, et appelle le sergent chef, un personnage très craint de la compagnie, connu pour ses exploits en Indochine, réputé pour sa virtuosité en lecture au son : il a une solide expérience des tables d'écoute.
Sur un ton sévère, il nous demande de quitter la classe, et nous conduit dans un salle de L.A.S. que nous découvrons pour la première fois. "Vous connaissez le morse, c'est ce que nous allons voir...", le contact est plutôt glacial.
Il nous donne un bloc et un crayon et nous demande de nous installer devant une machine bizarre, un "keyer", qui ressemble à un magnétophone à bobines verticales, mais au lieu d'une bande magnétique, c'est une bande en papier qui défile : sur cette bande sont tracés des créneaux courts et des créneaux longs passant devant une cellule photoélectrique commandant un oscillateur. Un bouton permet de varier la vitesse de lecture de 360 mots/heure à 1800 mots/heure. En transmissions militaires, on s'exprime en mots de 5 lettres par heure, alors que chez les radioamateurs on parle plus souvent de caractères ou de mots par minute (wpm). On distingue deux types de vitesse, celle avec le mot PARIS (.--./.-/.-./../...) ou le mot CONGO (-.-./---/-./--./---). Le mot CONGO est plus long à transmettre que le mot PARIS.
Le sergent chef le règle dès le départ à 1200 mots/heure (la vitesse de l'examen était à 600). Et c'est parti pour des groupes de 5 lettres qu'il faut retranscrire sur papier. Un coup de stress, mais mon copain et moi prenons la cadence. Le sergent chef augmente la vitesse, à priori pas de problème. Ce petit jeu se termine à 1800 mots/heure, machine bloquée, et à ma grande surprise, nous prenons toujours (auparavant, nous n'avions aucune idée de notre vitesse de lecture) . Sur un ton de défit, le sergent chef nous explique qu'à cette vitesse là, il joue simultanément aux échecs ! Une mouche a sans doute du nous pîquer, et nous effectuons quelques multiplications tout en prenant à 1800 !
Alors nous vîmes enfin le sergent-chef sourire, et il demanda aussitôt de nous affecter à l'instruction, de notre propre stage ! J'y resterai durant tout mon service. Mais dès cet instant, nous devînmes avec ce Sergent chef d'excellents amis, et il nous invita au bar du mess et nous annonça qu'il était titulaire d' un indicatif radioamateur "FI8..", du temps où il était en Indochine. Sa passion : le QRP avec 2 watts en télégraphie !
Numero6- Messages : 6843
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Age : 64
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
http://forums.jeuxonline.info/showthread.php?t=713845&page=2
Y a pas de mystère, pour commencer à maîtriser en morse, compte 8 à 10h par jour pendant 4 mois. Normalement à ce stade tu liras (on dit lire au son) à 1100 caractères/minute (1 caractère= 1 trait ou 1 point) soit 22 fois le mot Paris en 1 minute. C'était le minimum dans la Marine jusu'a la disparition du morse le 1er janvier 97.
Pour comparer les russes (qui emploi encore énormément le morse, c'est pourquoi pour travailler dans le renseignement la maîtrise du morse est une obligation), travaillent au alentour de 2000 (voir allègrement 2200 avec des manips électroniques). De nombreuses autres armées utilisent le morse.
Les forces faisant partie du COS maîtrise toutes le morse (le personnel des transmissions au moins).
L'armée de terre l'utilise encore, aux dernières nouvelles; il travaillent aux alentours de 700 à 800 (mais ça fait un bail, à vérifier).
Les USA qui l'ont abandonné il y a 15 ans environ, s'y remettent, en secours, car c'est la seul chose qui passe en cas de brouillage radio.
ça ne sert à rien d'apprendre que le A c'est 'point trait', le morse est une musique et ça se vérifie souvent, si tu n'as pas l'oreille musicale, c'est peine perdue. 3 solutions, soit tu as le 'truc' et tu lis jusqu'a 1500 ou 1700 sans problème (avec un peu d'entrainement quand même hein, faut les apprendre les lettres-et les chiffres et la ponctuation ), soit tu es limites et avec un peu de travail tu t'en sort, soit tu n'as pas du tout le truc et t'es recalé à l' INT E.
Pour 'écrire' en morse, c'est beaucoup plus facile. Veille à ne pas trop contracter le poignet, sinon c'est la crampe au bout de 3 ou 4 minutes (un truc simple pour ne pas trop se fatiguer consiste à fixer le manip sur ta cuisse).
Donc, si les bips bips te font mal à la tête, 2 ou 3 dolipranes et hop...
Petit conseil: si tu as le choix pour apprendre entre un casque ou un HP, choisi le HP, il vaut mieux apprendre en s'habituant au bruit ambiant, pis en plus pour discuter en même temps c'est plus facile.
P.S. Copier-Coller, pas corrigé les fôtes. Pas taper.
Y a pas de mystère, pour commencer à maîtriser en morse, compte 8 à 10h par jour pendant 4 mois. Normalement à ce stade tu liras (on dit lire au son) à 1100 caractères/minute (1 caractère= 1 trait ou 1 point) soit 22 fois le mot Paris en 1 minute. C'était le minimum dans la Marine jusu'a la disparition du morse le 1er janvier 97.
Pour comparer les russes (qui emploi encore énormément le morse, c'est pourquoi pour travailler dans le renseignement la maîtrise du morse est une obligation), travaillent au alentour de 2000 (voir allègrement 2200 avec des manips électroniques). De nombreuses autres armées utilisent le morse.
Les forces faisant partie du COS maîtrise toutes le morse (le personnel des transmissions au moins).
L'armée de terre l'utilise encore, aux dernières nouvelles; il travaillent aux alentours de 700 à 800 (mais ça fait un bail, à vérifier).
Les USA qui l'ont abandonné il y a 15 ans environ, s'y remettent, en secours, car c'est la seul chose qui passe en cas de brouillage radio.
ça ne sert à rien d'apprendre que le A c'est 'point trait', le morse est une musique et ça se vérifie souvent, si tu n'as pas l'oreille musicale, c'est peine perdue. 3 solutions, soit tu as le 'truc' et tu lis jusqu'a 1500 ou 1700 sans problème (avec un peu d'entrainement quand même hein, faut les apprendre les lettres-et les chiffres et la ponctuation ), soit tu es limites et avec un peu de travail tu t'en sort, soit tu n'as pas du tout le truc et t'es recalé à l' INT E.
Pour 'écrire' en morse, c'est beaucoup plus facile. Veille à ne pas trop contracter le poignet, sinon c'est la crampe au bout de 3 ou 4 minutes (un truc simple pour ne pas trop se fatiguer consiste à fixer le manip sur ta cuisse).
Donc, si les bips bips te font mal à la tête, 2 ou 3 dolipranes et hop...
Petit conseil: si tu as le choix pour apprendre entre un casque ou un HP, choisi le HP, il vaut mieux apprendre en s'habituant au bruit ambiant, pis en plus pour discuter en même temps c'est plus facile.
P.S. Copier-Coller, pas corrigé les fôtes. Pas taper.
Numero6- Messages : 6843
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Age : 64
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
L'autre Numero6 a dit :
"Tu as parfaitement bien fait de te barrer du lycée. De toute façon si c'est pour écouter ces feignasses de profs qui de toute façon ne savent pas faire la classe, c'est du temps perdu, du coup autant le perdre en ne faisant rien, c'est plus cohérent.
C'est une très bonne idée de vouloir faire GAV puis gendarme puis le GIGN. Chuck Norris n'a qu'a bien se tenir.
Le moyen pour passer ce moment délicat de tes journées ou tu ne fais rien.... C'est le plus dur.... Pierre Desproges affirmait que seul les être hors du commun pouvaient passer des journées entières à se faire chier sans jamais s'emmerder une seule seconde... C'est à mon avis largement à ta portée.
Voila, j'ai fait le tour, bonne continuation, t'es le plus fort, je suis même étonné qu'a ta PMC (bizarre, une PM ça dure 2 semaines en théorie, à moins que tu l'ais faite en tant qu'instructeur ) ils ne t'aient pas supplié de rester pour sauver la patrie (décidément, ces militaires, comme les profs, doivent rien y connaître en armée). "
"Tu as parfaitement bien fait de te barrer du lycée. De toute façon si c'est pour écouter ces feignasses de profs qui de toute façon ne savent pas faire la classe, c'est du temps perdu, du coup autant le perdre en ne faisant rien, c'est plus cohérent.
C'est une très bonne idée de vouloir faire GAV puis gendarme puis le GIGN. Chuck Norris n'a qu'a bien se tenir.
Le moyen pour passer ce moment délicat de tes journées ou tu ne fais rien.... C'est le plus dur.... Pierre Desproges affirmait que seul les être hors du commun pouvaient passer des journées entières à se faire chier sans jamais s'emmerder une seule seconde... C'est à mon avis largement à ta portée.
Voila, j'ai fait le tour, bonne continuation, t'es le plus fort, je suis même étonné qu'a ta PMC (bizarre, une PM ça dure 2 semaines en théorie, à moins que tu l'ais faite en tant qu'instructeur ) ils ne t'aient pas supplié de rester pour sauver la patrie (décidément, ces militaires, comme les profs, doivent rien y connaître en armée). "
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Extrait :
"
Le principe est simple : apprendre à reconnaitre et à noter les lettres I, N et T en morse sur votre feuille d'examen après un long entrainement (au moins trente minutes pour que vous imprimiez bien les sonorités). Facile me direz-vous... Pas tant que ça !
Ce test permet d'identifier dans les candidats ceux qui ont "l'oreille musicale" et pourraient être de bons radios. Taux de réussite ? Entre 5 et 10 % de la population arrive bien à ce test. Sachez aussi que ce test est purement utilisé comme un sondage et n'altère en rien votre note en cas d'échec. Même en vous tapant un zéro pointé. Par contre, vous ferez bonne impression si vous faites partie des rares élus ! Donc c'est que du bonus !"
Pour rendre service à une étudiante en psycho, je me suis tapé un test en tant que sujet "normal" (y fallait un bac + 10), dans le cadre d'une étude sur l'inhibition cognitive des schizophrènes.
Dans un des tests, il faut cocher dans l'ordre des cases dispersées reliées entre elles par un trait. Dans un autre test, il faut répéter une suite de cinq chiffres. Dans le troisième test, les deux en même temps.
Dans le deuxième test, j'ai mis cinq réponses à comprendre que je ne pouvais pas mémoriser les chiffres, chacun poussant l'autre dans les ténèbres de ma mémoire. Le meilleur truc consistait à retenir la mélodie de l'énoncé des 5 chiffres et à la reproduire.
Une fois pigé ça, j'ai obtenu un meilleur score au troisième test qu'au deuxième.
Putain, quand je pense que j'aurai pu faire les transmissions et monter sur la jeep !
Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie !
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?
Finalement, je ne regrette pas d'être passé à côté des transmissions, mais comme dans plein d'autres domaines, il me reste la nostalgie d'un terrain où j'aurais pu être dans les meilleurs.
Oui, mesdemoiselles, mesdames, messieurs, je vous parle d'un temps où être dans les meilleurs était une sensation agréable. Une bienheureuse différence.
"
Le test I.N.T.
Le principe est simple : apprendre à reconnaitre et à noter les lettres I, N et T en morse sur votre feuille d'examen après un long entrainement (au moins trente minutes pour que vous imprimiez bien les sonorités). Facile me direz-vous... Pas tant que ça !
Ce test permet d'identifier dans les candidats ceux qui ont "l'oreille musicale" et pourraient être de bons radios. Taux de réussite ? Entre 5 et 10 % de la population arrive bien à ce test. Sachez aussi que ce test est purement utilisé comme un sondage et n'altère en rien votre note en cas d'échec. Même en vous tapant un zéro pointé. Par contre, vous ferez bonne impression si vous faites partie des rares élus ! Donc c'est que du bonus !"
Pour rendre service à une étudiante en psycho, je me suis tapé un test en tant que sujet "normal" (y fallait un bac + 10), dans le cadre d'une étude sur l'inhibition cognitive des schizophrènes.
Dans un des tests, il faut cocher dans l'ordre des cases dispersées reliées entre elles par un trait. Dans un autre test, il faut répéter une suite de cinq chiffres. Dans le troisième test, les deux en même temps.
Dans le deuxième test, j'ai mis cinq réponses à comprendre que je ne pouvais pas mémoriser les chiffres, chacun poussant l'autre dans les ténèbres de ma mémoire. Le meilleur truc consistait à retenir la mélodie de l'énoncé des 5 chiffres et à la reproduire.
Une fois pigé ça, j'ai obtenu un meilleur score au troisième test qu'au deuxième.
Putain, quand je pense que j'aurai pu faire les transmissions et monter sur la jeep !
Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie !
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?
Finalement, je ne regrette pas d'être passé à côté des transmissions, mais comme dans plein d'autres domaines, il me reste la nostalgie d'un terrain où j'aurais pu être dans les meilleurs.
Oui, mesdemoiselles, mesdames, messieurs, je vous parle d'un temps où être dans les meilleurs était une sensation agréable. Une bienheureuse différence.
Dernière édition par Numero6 le Lun 11 Mar 2013 - 14:28, édité 1 fois
Numero6- Messages : 6843
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Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
C'est à croire que la jalousie est une invention française du XXIe siècle.
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Message préventif :
Que les hypersensibles gnangans de ZC m'épargnent leurs poncifs sur l'armée, car il ne s'agit pas du sujet. Que leurs idées pré-vomies sur le respect de la personne humaine passent leur chemin.
Je vous parle d'un temps où les surdoués avaient leur place, un temps où ils devaient se battre et encaisser comme les autres. Il n'y avaient que des humains qui se déchiraient comme les autres, sans doute plus que les autres.
Il s'agit d'une tentative désespérée de pardonner à ma brute de père. Le supposer surdoué me permettrait de mieux comprendre pourquoi il m'a tant fait souffrir.
Pour l'instant, j'ai juste envie de lui pourrir ses derniers instants, et de lui révéler qu'il est complètement passé à côté de lui-même. Comme un gros con de surdoué. Comme un salopard de surdoué.
On peut être surdoué et rancunier. L'impression d'injustice reste trop forte, les années n'y ont rien changé.
Putain, mon sang porte 50 % de sa haine !
Faut vraiment que j'aille me faire tester, moi.
Que les hypersensibles gnangans de ZC m'épargnent leurs poncifs sur l'armée, car il ne s'agit pas du sujet. Que leurs idées pré-vomies sur le respect de la personne humaine passent leur chemin.
Je vous parle d'un temps où les surdoués avaient leur place, un temps où ils devaient se battre et encaisser comme les autres. Il n'y avaient que des humains qui se déchiraient comme les autres, sans doute plus que les autres.
Il s'agit d'une tentative désespérée de pardonner à ma brute de père. Le supposer surdoué me permettrait de mieux comprendre pourquoi il m'a tant fait souffrir.
Pour l'instant, j'ai juste envie de lui pourrir ses derniers instants, et de lui révéler qu'il est complètement passé à côté de lui-même. Comme un gros con de surdoué. Comme un salopard de surdoué.
On peut être surdoué et rancunier. L'impression d'injustice reste trop forte, les années n'y ont rien changé.
Putain, mon sang porte 50 % de sa haine !
Faut vraiment que j'aille me faire tester, moi.
Numero6- Messages : 6843
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Age : 64
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Tu sais, je dis juste ma perplexité devant l'idée que ç'ait pu être mieux avant.
Chercher dans le passé une clé qui n'y est pas risque d'être une impasse...
Chercher dans le passé une clé qui n'y est pas risque d'être une impasse...
Invité- Invité
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Le pire ennemi du surdoué est la norme, pas la jalousie.
Les normaux sont les champions toute catégorie de la réunion multi-disciplinaire, de la discussion de concertation, de la négociation qui satisfait la majorité. Ils établissent des Normes qui deviennent des Saints Sâcrements. Ils fournissent des solutions à des problèmes qui n'existent pas. Par respect de la Norme. Ce qui devrait rester une base minimum de travail est érigé au rang de rituel absolu.
Ils détestent par dessus tout ce qu'ils ne comprennent pas. Ils considérent comme inutilisable ce qu'ils sont incapables de produire.
La base de leur réflexion est la suivante : si un abruti suit mon protocole, quels garde-fous doivent être précisés pour une issue heureuse ?
Et ils nous l'imposent leur foutu protocole, de plus en plus, partout.
Comme la première gifle tolérée par une future femme battue, le premier papier que vous avez accepté de signer en sachant qu'il ne sert strictement à rien vous conduit à l'acceptation de cette domination des parasites que la société française produit à la chaine.
Le prix des maisons neuves est augmentée de moitié par le respect des surcouches de réglementations. Des accés handicapés sont obligatoires dans les vestiaires des rugbymen. Des entreprises ferment car le respect des normes est trop couteux. Des tours réfrigérantes (et leur cortège d'effets sur l'environnement) ont failli être imposées à une entreprise pour contre-balancer l'élévation de 1/10 de degré de l'eau rejetée par rapport à la Norme. (Magazine Capital de ce mois).
La France est en train de crever, rongée de l'intérieur par ces bataillons de merdeux qui vénèrent le Dieu Norme, dont les pouvoirs de vie et de mort ne s'accompagnent d'aucune responsabilité. Vous n'êtes pas aux Normes, on vous ferme.
L'Education nationale est morte, la médecine est en train de mourir, l'industrie je n'en parle pas.
Comme dans Starship Trooper, les parasites enfoncent nos défenses. La différence, c'est que nous leur parlons poliment, remplissons leurs foutus papiers. Ils nous ont imposé leur foutu religion déviante, la Norme.
Les normaux sont les champions toute catégorie de la réunion multi-disciplinaire, de la discussion de concertation, de la négociation qui satisfait la majorité. Ils établissent des Normes qui deviennent des Saints Sâcrements. Ils fournissent des solutions à des problèmes qui n'existent pas. Par respect de la Norme. Ce qui devrait rester une base minimum de travail est érigé au rang de rituel absolu.
Ils détestent par dessus tout ce qu'ils ne comprennent pas. Ils considérent comme inutilisable ce qu'ils sont incapables de produire.
La base de leur réflexion est la suivante : si un abruti suit mon protocole, quels garde-fous doivent être précisés pour une issue heureuse ?
Et ils nous l'imposent leur foutu protocole, de plus en plus, partout.
Comme la première gifle tolérée par une future femme battue, le premier papier que vous avez accepté de signer en sachant qu'il ne sert strictement à rien vous conduit à l'acceptation de cette domination des parasites que la société française produit à la chaine.
Le prix des maisons neuves est augmentée de moitié par le respect des surcouches de réglementations. Des accés handicapés sont obligatoires dans les vestiaires des rugbymen. Des entreprises ferment car le respect des normes est trop couteux. Des tours réfrigérantes (et leur cortège d'effets sur l'environnement) ont failli être imposées à une entreprise pour contre-balancer l'élévation de 1/10 de degré de l'eau rejetée par rapport à la Norme. (Magazine Capital de ce mois).
La France est en train de crever, rongée de l'intérieur par ces bataillons de merdeux qui vénèrent le Dieu Norme, dont les pouvoirs de vie et de mort ne s'accompagnent d'aucune responsabilité. Vous n'êtes pas aux Normes, on vous ferme.
L'Education nationale est morte, la médecine est en train de mourir, l'industrie je n'en parle pas.
Comme dans Starship Trooper, les parasites enfoncent nos défenses. La différence, c'est que nous leur parlons poliment, remplissons leurs foutus papiers. Ils nous ont imposé leur foutu religion déviante, la Norme.
Numero6- Messages : 6843
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Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Fusain, c'était pas mieux avant, c'était différent.
Faire partie de l'élite n'était pas une hantise.
Si mon père avait été diagnostiqué, j'aurais peut-être moins morflé.
Je pense juste que notre monde a un gros problème avec ses élites.
Les prêtres issus de l'ENA se goinfrent, feignant d'écouter la France d'en-bas.
Mais toutes les autres élites sont dévalorisées.
Qui veut encore être ingénieur, chirurgien, capitaine ou que sais-je encore ?
Alors les hauts potentiels gèrent comme ils peuvent leur différence, en tentant de négocier un minimum d'inconfort.
Faire partie de l'élite n'était pas une hantise.
Si mon père avait été diagnostiqué, j'aurais peut-être moins morflé.
Je pense juste que notre monde a un gros problème avec ses élites.
Les prêtres issus de l'ENA se goinfrent, feignant d'écouter la France d'en-bas.
Mais toutes les autres élites sont dévalorisées.
Qui veut encore être ingénieur, chirurgien, capitaine ou que sais-je encore ?
Alors les hauts potentiels gèrent comme ils peuvent leur différence, en tentant de négocier un minimum d'inconfort.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Heu, je m'excuse pour mon intervention, peut être que j'ai lu trop vite, mais comme ça, ça donne l'impression que tu veux dire que les HQI font parti d'une élite ?
_________________
IMPERATOR•KALTHU•CAESAR•DIVVS
Pour plus d'infos cliquez là -> Appel tigres XXX Règles de courtoisie XXX pour les nouveaux XXX C'est quoi les Tigres ? <-
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
POURRAIT faire partie d'une élite. Si ce n'était pas un gros mot.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Pour vendre des iPad on a flatté les médiocres.
Pour vendre des cosmétiques pas plus efficaces que les autres, on leur a dit "be yourself".
Pour vendre des cosmétiques plus chers que les autres, on leur a dit qu'ils le valaient bien.
Or, le vrai message est : le produit le vaut bien. Le prix.
Et même les surdoués sont contaminés.
Ce qui compte c'est ce que JE pense, la seule chose importante c'est que JE ressens.
Tu choisis un chirurgien parce que TU as l'IMPRESSION qu'il a su t'écouter, qu'il a su percevoir en toi cette différence merveilleuse qui te distingue du reste de l'humanité. Foutaises. Je choisis un chirurgien parce qu'il opére bien. Écouter les symptômes fait partie de son boulot. Je n'éprouve aucun besoin de sentir qu'il a atteint les strates les plus cachées de mon âme.
L'élite est méprisée. Elle n'est tolérée que si elle m'accorde le graal que les publicitaires nous proposent d'atteindre depuis cinquante ans : moi.
Je n'invente rien. A l'école, le centre de gravité n'est plus le savoir, mais l'élève. Cette escroquerie ne satisfait que les hautes sphères de l’Éducation Nationale, sur le terrain elle fait des ravages.
Les hussards de la république qui envoyaient à l'école normale le surdoué repéré dans une fratrie nombreuse d'un trou-du-cul de la France, n'ont peut-être jamais existés. Leur fierté non plus d'ailleurs, c'est possible.
Mais l'enfant au centre du processus d'éducation a plus fait pour castrer les surdoués que les coups de règles sur les doigts. Le Savoir est le cadeau du surdoué, sa pâtisserie. Les parents d'idiots ne supportent plus que l'instit ne traite pas leur progéniture comme des surdoués méconnus. Si le savoir était resté au centre de l'éducation, cela n'existerait pas.
Le meilleur moyen de baiser quelqu'un est de le flatter, dans tous les sens que peut prendre cette expression. Je suis consterné de constater que des esprits brillants sur ZC ne voient pas le piège du MOI. Il n'est absolument pas étonnant qu'ils veuillent quantifier leur intelligence. Juste, timidement, entre nous, nous nous accordons le droit de nous considérer comme une élite, que dis-je, un potentiel, que dis-je, une différence, juste une différence.
Pour vendre des cosmétiques pas plus efficaces que les autres, on leur a dit "be yourself".
Pour vendre des cosmétiques plus chers que les autres, on leur a dit qu'ils le valaient bien.
Or, le vrai message est : le produit le vaut bien. Le prix.
Et même les surdoués sont contaminés.
Ce qui compte c'est ce que JE pense, la seule chose importante c'est que JE ressens.
Tu choisis un chirurgien parce que TU as l'IMPRESSION qu'il a su t'écouter, qu'il a su percevoir en toi cette différence merveilleuse qui te distingue du reste de l'humanité. Foutaises. Je choisis un chirurgien parce qu'il opére bien. Écouter les symptômes fait partie de son boulot. Je n'éprouve aucun besoin de sentir qu'il a atteint les strates les plus cachées de mon âme.
L'élite est méprisée. Elle n'est tolérée que si elle m'accorde le graal que les publicitaires nous proposent d'atteindre depuis cinquante ans : moi.
Je n'invente rien. A l'école, le centre de gravité n'est plus le savoir, mais l'élève. Cette escroquerie ne satisfait que les hautes sphères de l’Éducation Nationale, sur le terrain elle fait des ravages.
Les hussards de la république qui envoyaient à l'école normale le surdoué repéré dans une fratrie nombreuse d'un trou-du-cul de la France, n'ont peut-être jamais existés. Leur fierté non plus d'ailleurs, c'est possible.
Mais l'enfant au centre du processus d'éducation a plus fait pour castrer les surdoués que les coups de règles sur les doigts. Le Savoir est le cadeau du surdoué, sa pâtisserie. Les parents d'idiots ne supportent plus que l'instit ne traite pas leur progéniture comme des surdoués méconnus. Si le savoir était resté au centre de l'éducation, cela n'existerait pas.
Le meilleur moyen de baiser quelqu'un est de le flatter, dans tous les sens que peut prendre cette expression. Je suis consterné de constater que des esprits brillants sur ZC ne voient pas le piège du MOI. Il n'est absolument pas étonnant qu'ils veuillent quantifier leur intelligence. Juste, timidement, entre nous, nous nous accordons le droit de nous considérer comme une élite, que dis-je, un potentiel, que dis-je, une différence, juste une différence.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Le piège du MOI je l'ai vite pigé en te lisant ne t'inquiète pas.
Faire parti de l'élite de mon domaine parce que J'ai bossé (donc moi aussi j'aime bien le moi tu vois) ne me dérange pas.
Une élite sur la naissance comme c'est le cas aujourd'hui oui ça me dérange.
Une élite sur de l'inné (si on prend les hqi comme une des élites possibles) ça m'emmerde aussi (déjà qu'il faut au quotidien tenter de virer de sa réussite ce qui vient de ça pour pouvoir se dire "je l'ai fait" - car on a besoin de ce "je").
Faire parti de l'élite de mon domaine parce que J'ai bossé (donc moi aussi j'aime bien le moi tu vois) ne me dérange pas.
Une élite sur la naissance comme c'est le cas aujourd'hui oui ça me dérange.
Une élite sur de l'inné (si on prend les hqi comme une des élites possibles) ça m'emmerde aussi (déjà qu'il faut au quotidien tenter de virer de sa réussite ce qui vient de ça pour pouvoir se dire "je l'ai fait" - car on a besoin de ce "je").
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Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
L'élite n'est pas un titre de noblesse accordé à une caste, c'est une partie de la population qui charge certains de droits et de devoirs plus élevés. Dans l'intérêt général.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Bon alors dans cette définition idéale, pourquoi pas.
Mais tu es d'accord que les élites d'aujourd'hui (avec la définition d'aujourd'hui) c'est loin d'être ça ?
Mais tu es d'accord que les élites d'aujourd'hui (avec la définition d'aujourd'hui) c'est loin d'être ça ?
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Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Darth KΛLŤĤŲ a écrit:déjà qu'il faut au quotidien tenter de virer de sa réussite ce qui vient de ça pour pouvoir se dire "je l'ai fait" - car on a besoin de ce "je").
Bien d'accord avec toi.
Mais si on exige de toi plus que les autres. Et si tu arrives tout juste à t'en sortir en puisant au maximum dans tes réserves, le problème se présente sous un autre angle.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Darth KΛLŤĤŲ a écrit:Bon alors dans cette définition idéale, pourquoi pas.
Mais tu es d'accord que les élites d'aujourd'hui (avec la définition d'aujourd'hui) c'est loin d'être ça ?
Ce n'est même plus ça du tout.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Dans la catégorie gros mots, j'ai en réserve une réflexion sur l'image du Pervers Narcissique sur ZC.
Comme un idiot, j'ai abusé de la durée de la mémoire cache sur Firefox, et les deux tiers du texte sont passés à la trappe.
Faut que je m'y remette.
Histoire de faire du buzz.
Comme un idiot, j'ai abusé de la durée de la mémoire cache sur Firefox, et les deux tiers du texte sont passés à la trappe.
Faut que je m'y remette.
Histoire de faire du buzz.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Toi, tu as un problème avec l'idée d'élite...
Et si tu étais parvenu à faire partie de cette "élite", aurais-tu cette amertume ?
Les parents ont beau être ce qu'ils sont, nous sommes libres de donner le meilleur de nous-mêmes qu'ils le veuillent ou non...Les parents peuvent faciliter mais, au final, c'est toi qui définis ta vie.
Et si tu étais parvenu à faire partie de cette "élite", aurais-tu cette amertume ?
Les parents ont beau être ce qu'ils sont, nous sommes libres de donner le meilleur de nous-mêmes qu'ils le veuillent ou non...Les parents peuvent faciliter mais, au final, c'est toi qui définis ta vie.
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Je fais partie ce cette élite.
Ce sont les autres qui ont un problème avec ça.
Ce sont les autres qui ont un problème avec ça.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Alors, tu transmets mal l'idée des élites...
Je n'ai senti qu'amertume et agressivité comme si tu n'en faisais pas partie (je ne parle pas d'être zèbre ou non).
Pour toi, l'élite est destinée à des objectifs très élevés. Elle doit se surpasser pour faire avancer la collectivité.
Concrètement, je n'ai pas l'impression de faire avancer la collectivité même si extérieurement, on me met dans la catégorie de l'élite.
Je suis prête à me battre pour certaines valeurs, peut-être de façon plus adaptée que d'autres. Finalement, je ne sais pas à quoi je dois me destiner en tant qu'élite. On est tellement pris par les contraintes de nos petites vies. Tout va vite dans notre société. Nous ne pouvons pas penser le rôle de l'élite comme dans le passé.
L'élite ne peut avoir de pouvoir que si elle agit dans le monde actuel et influence ses rouages.
Je n'ai senti qu'amertume et agressivité comme si tu n'en faisais pas partie (je ne parle pas d'être zèbre ou non).
Pour toi, l'élite est destinée à des objectifs très élevés. Elle doit se surpasser pour faire avancer la collectivité.
Concrètement, je n'ai pas l'impression de faire avancer la collectivité même si extérieurement, on me met dans la catégorie de l'élite.
Je suis prête à me battre pour certaines valeurs, peut-être de façon plus adaptée que d'autres. Finalement, je ne sais pas à quoi je dois me destiner en tant qu'élite. On est tellement pris par les contraintes de nos petites vies. Tout va vite dans notre société. Nous ne pouvons pas penser le rôle de l'élite comme dans le passé.
L'élite ne peut avoir de pouvoir que si elle agit dans le monde actuel et influence ses rouages.
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre
Que mets-tu sous le terme d'élite ?
Il y a plein de domaines d'élitisme....
(Je n'aime pas trop l'idée d'élus parmi le troupeau....)
Il y a plein de domaines d'élitisme....
(Je n'aime pas trop l'idée d'élus parmi le troupeau....)
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
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