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MysticApocalypse
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Message par Invité Mar 12 Fév 2013 - 16:54

Ruses, stratégies et tactiques des pervers narcissiques

Le pervers a en général beaucoup d’imagination, et il est difficile de recenser, ici, les milliers de ruses et tactiques, dont il dispose dans son arsenal.


Séduction, jeu sur les apparences

Contrairement au pervers de caractère, qui irrite son entourage par ses revendications et nie radicalement l’autre, le pervers narcissique, lui, réussit à créer un élan positif envers lui. Comme toute personne manipulatrice, il sait se rendre aimable.

Il change de masque suivant les besoins, tantôt séducteur paré de toutes les qualités, tantôt victime faible et innocente. Il a un souci scrupuleux des apparences, donnant le plus souvent l’image, valorisante pour son ego, d’une personne parfaite, image qui cache son absence d’émotion, d’amour, de sincérité et d’intérêt pour tout ce qui n’est pas lui. Il ne s'intéresse pas à la réalité, tout est pour lui jeu d'apparences et de manipulation de l'autre. Il excelle à susciter, amplifier et faire alterner chez l'autre regrets et peurs.


Dissimulation

Le pervers agit à l’abri des regards. Les maltraitances sont rarement sous le feu des projecteurs, mais plutôt perpétrées dans le secret des alcôves. Les pervers sont les professionnels de la double vie et de la double personnalité.


Mimétisme

Ce sont de véritables caméléons, aptes à mimer les attitudes et les paroles de son interlocuteur pour susciter chez lui l'illusion d'un accord parfait, d'une entente exceptionnelle qui ne cesse de s'approfondir. Le mimétisme est d’ailleurs l'une des techniques employée par la Programmation Neuro-Linguistique.


Diviser, cloisonner ses relations

Par prudence, il divisera et cloisonnera ses relations, afin qu’on ne puisse pas recouper ses mensonges ou que ses victimes ne risquent pas de se s'allier contre lui. Sa technique, dans ce domaine, finit par être magistrale.


Vous encenser pour mieux vous couler

Il commence par vous encenser. Vous êtes le meilleur, le plus doué, le plus cultivé … Personne d'autre que vous ne compte pour lui (il n'hésite d'ailleurs pas à dire la même chose successivement à plusieurs personnes). Ces éloges et ces protestations d'attachement lui permettent de mieux « vous couler » ensuite en jouant sur l'effet de surprise, et de vous atteindre d'autant plus que vous ne vous attendiez pas à l'attaque et qu'il a en outre pris soin de choisir précisément le moment où vous pouviez le moins vous y attendre.


Se valoriser sans cesse et dévaloriser l’autre

Les narcisses cherchent à évoluer sous les feux de la rampe, à choisir des situations où d'autres pourront les admirer. Ils veulent capter l'attention de leurs semblables qu'ils considèrent, par ailleurs, comme de simples faire-valoir, victimes potentielles qu’ils n'hésiteront pas à critiquer en public, souvent insidieusement.


Le principe d’autorité

Il utilise son pouvoir de séduction, ses talents de comédien, son apparence de sérieux, toutes les facettes de ses « personnalités » pour s'imposer. Il aime arrêter toute discussion par quelque phrase définitive, utilisant le principe d’autorité : « Je suis malade ! », ou bien « Tu te rends compte de ce que tu me demandes ! », « Je ne peux pas discuter avec toi pour l’instant, tu vois bien que je suis pris ».


L’induction (suggérer l’idée à l’autre)

La grande force du pervers narcissique est l'art de l'induction.

Il s'applique à provoquer chez l'autre des sentiments, des réactions, des actes, ou, au contraire, à les inhiber. Il fonctionne en quelque sorte comme un magicien maléfique, un hypnotiseur abusif, utilisant successivement injonctions et séduction. Évitant d'exprimer à l'autre ce qu'il pense, de l'éclairer sur ses intentions, il procède par allusion, sans jamais se compromettre. Pour mieux duper, il suscite chez l'autre un intérêt pour ce qui va faire l'objet de la duperie, qu'il va rendre aussi alléchant que possible sans jamais en parler ouvertement. Étalant connaissances, savoir, certitudes, il va pousser l'autre à vouloir en savoir plus, à convoiter l’objet en question et à exprimer son désir de se l’approprier .

Il procède de la même façon s’il a l'intention a priori de refuser quelque chose. L'autre, qui n'avait pas l'idée de demander quoi que ce soit, va se sentir pris à contre-pied sans savoir exactement pourquoi : il se promettra alors de ne jamais demander quelque chose, il doutera de sa propre honnêteté, ou même se sentira suspect, entrant inconsciemment dans le jeu du pervers narcissique. Ce dernier, pour prendre l'ascendant sur sa « victime », assortira volontiers son discours d'un message moralisateur et s'affichera comme un être « noble et pur », contraignant l'autre qui ne veut pas être repoussé à s'identifier à cette morale, que cela soit dans l’acceptation ou le refus de la chose suggérée.

Faisant parler le pervers narcissique, Alberto Eiguer écrit : « Il faudrait que vous agissiez de sorte qu'il ne reste aucun doute que vous êtes moi... et que tout ce que vous faites, dites ou éprouvez, confirme que je suis le seul, moi, le plus grand et cela même au prix de votre propre disqualification ». On touche ici au fondement de l'induction narcissique.


Contradictions ou contradictions apparentes

Un jour, relâchant sa vigilance, content et fier de son coup, le pervers narcissique pourra même se vanter auprès de tiers auxquels il prête ses propres pensées, de son succès, l'autre l'avait mérité, puisqu’il « n'avait qu'à ne pas être si bête et si naïf ».

Mais même quand les contradictions de son comportement éclatent semant alors le doute sur sa personnalité, ses intentions ou sa sincérité, il parvient le plus souvent à rattraper ses erreurs et à restaurer la belle image de lui-même qu'il a laissée se fissurer par manque de prudence. Il affirmera alors, par exemple, qu’il a plaisanté et qu’il ne cherchait qu’à tester son interlocuteur.

La plupart du temps, on lui pardonnera malgré tout, parce qu'il sait se rendre sympathique et surtout parce qu’il a toujours une explication pour justifier un comportement soudain contradictoire. L’erreur « désastreuse » sera mise sur le compte d’une faiblesse momentanée, d'une fatigue, d’un surmenage, d’une maladie. Finalement, on se dira que toute personne « parfaite » est faillible.

« Le pervers narcissique, […] aime la controverse. Il est capable de soutenir un point de vue un jour et de défendre les idées inverses le lendemain, juste pour faire rebondir la discussion ou, délibérément, pour choquer. » (Marie-France Hirogoyen, Le Harcèlement moral, page 108)


Emploi de messages paradoxaux

Le pervers narcissique se complaît dans l'ambiguïté. Par ses messages paradoxaux, doubles, obscurs, il bloque la communication et place sa victime dans l'impossibilité de fournir des réponses appropriées, puisqu'elle ne peut comprendre la situation. Elle s'épuise à trouver des solutions qui seront par définition inadaptées et rejetées par le pervers dont elle va susciter les critiques et les reproches. Complètement déroutée, elle sombrera dans l'angoisse ou la dépression (voir Marie-France Hirigoyen, « Le Harcèlement Moral », « La communication perverse », p. 111).


Calomnies et insinuations

« Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose ! » (Beaumarchais).

Le pervers narcissique a le talent de diffamer sans avoir l’air d'y toucher, prudemment, en donnant l’apparence de l’objectivité et du plus grand sérieux, comme s’il ne faisait que rapporter des paroles qui ne sont pas les siennes. Souvent il ne porte pas d’accusation claire, mais se contente d'allusions voilées, insidieuses. À la longue, il réussira à semer le doute, sans avoir jamais prononcé une phrase qui pourrait le faire tomber sous le coup d’une accusation de diffamation.

Il usera du pouvoir de la répétition et ne cessera pas de semer le doute sur l’honnêteté, sur les intentions de l’adversaire qu'il veut abattre s'appuyant sur la tendance humaine à croire « qu’il n’y a pas de fumée sans feu ».


Fausse modestie

Lors de l’utilisation de la technique de l’induction (voir plus haut), il se présente bien volontiers comme une personne modeste, n’osant pas proposer ses solutions ou l’objet de sa duperie (l’appât), l’objet qu’il veut soumettre à la convoitise de l’autre.

Comme un rusé paysan, il est capable parfois de se faire passer pour bête et naïf, prêchant le faux pour savoir le vrai. Un très bon moyen de guerre psychologique pour tirer les vers du nez d’une personne trop pleine de certitudes.


Confusion des limites entre soi et l'autre

Le pervers narcissique n'établit pas de limites entre soi et l'autre. Il incorpore les qualités de l'autre, se les attribue pour pallier les faiblesses de sa véritable personnalité et se donner une apparence grandiose. Ces qualités qu'il s'approprie, il les dénie à leur véritable possesseur, cela fait partie intégrante de sa stratégie de la séduction. « La séduction perverse se fait en utilisant les instincts protecteurs de l'autre. Cette séduction est narcissique : il s'agit de chercher dans l'autre l'unique objet de sa fascination, à savoir l'image aimable de soi. Par une séduction à sens unique, le pervers narcissique cherche à fasciner sans se laisser prendre. Pour J. Baudrillard, la séduction conjure la réalité et manipule les apparences. Elle n'est pas énergie, elle est de l'ordre des signes et des rituels et de leur usage maléfique. La séduction narcissique rend confus, efface les limites de ce qui est soi et de ce qui est autre. On n'est pas là dans le registre de l'aliénation - comme dans l'idéalisation amoureuse où, pour maintenir la passion, on se refuse à voir les défauts ou les défaillances de l'autre -, mais dans le registre de l'incorporation dans le but de détruire. La présence de l'autre est vécue comme une menace, pas comme une complémentarité. » (Marie-France Hirigoyen, Le Harcèlement Moral, p. 94).


Utilisation de fausses vérités énormes ou crédibles

La communication perverse est au service de cette stratégie. Elle est d'abord faite de fausses vérités. Par la suite, dans le conflit ouvert, elle fait un recours manifeste, sans honte, au mensonge le plus grossier.

« Quoi que l'on dise, les pervers trouvent toujours un moyen d'avoir raison, d'autant que la victime est déjà déstabilisée et n'éprouve, au contraire de son agresseur, aucun plaisir à la polémique. Le trouble induit chez la victime est la conséquence de la confusion permanente entre la vérité et le mensonge. Le mensonge chez les pervers narcissiques ne devient direct que lors de la phase de destruction, comme nous pourrons le voir dans le chapitre suivant. C'est alors un mensonge au mépris de toute évidence. C'est surtout et avant tout un mensonge convaincu qui convainc l'autre. Quelle que soit l'énormité du mensonge, le pervers s'y accroche et finit par convaincre l'autre. Vérité ou mensonge, cela importe peu pour les pervers : ce qui est vrai est ce qu'ils disent dans l'instant. Ces falsifications de la vérité sont parfois très proches d'une construction délirante. Tout message qui n'est pas formulé explicitement, même s'il transparaît, ne doit pas être pris en compte par l'interlocuteur. Puisqu'il n'y a pas de trace objective, cela n'existe pas. Le mensonge correspond simplement à un besoin d'ignorer ce qui va à l'encontre de son intérêt narcissique. C'est ainsi que l'on voit les pervers entourer leur histoire d'un grand mystère qui induit une croyance chez l'autre sans que rien n'ait été dit : cacher pour montrer sans dire. » (Marie-France Hirigoyen, Le Harcèlement moral, page 94)

Il use d'un luxe de détails pour éteindre la vigilance de ses proches. « Plus le mensonge est gros, plus on a envie d'y croire. »


Se poser en victime

Lors des séparations, les pervers se posent en victimes abandonnées, ce qui leur donne le beau rôle et leur permet de séduire un autre partenaire, consolateur.

Il peut se faire passer pour faible, pour le « chien perdu sans collier », prendre la mine de chien battu, les yeux tristes, dont voudront alors justement s’occuper les femmes maternelles, dévouées, celles ayant une vocation de dame patronnesse, celles n’existant que par le dévouement à autrui, celles qui deviendront souvent leurs future victime. Cela afin de mieux faire tomber dans ses filets

Il a d’ailleurs un talent fou pour se faire passer pour une victime. Comme il a un talent fou, pour se faire passer pour malade ou irresponsable ou tirer profit d’une maladie (imaginaire ou réelle), d’un accident, user ou abuser d’un handicap réel etc.


Création d’une relation de dépendance

L'autre n'a d'existence que dans la mesure où il reste dans la position de double qui lui est assignée. Il s'agit d'annihiler, de nier toute différence. L'agresseur établit cette relation d'influence pour son propre bénéfice et au détriment des intérêts de l'autre. « La relation à l'autre se place dans le registre de la dépendance, dépendance qui est attribuée à la victime, mais que projette le pervers [sur l’autre]. A chaque fois que le pervers narcissique exprime consciemment des besoins de dépendance, il s'arrange pour qu'on ne puisse pas le satisfaire : soit la demande dépasse les capacités de l'autre et le pervers en profite pour pointer son impuissance [celle de sa victime], soit la demande est faite à un moment où l'on ne peut y répondre. Il sollicite le rejet car cela le rassure de voir que la vie est pour lui exactement comme il avait toujours su qu'elle était » (Marie-France Hirigoyen, « Le Harcèlement Moral », page 115).


Inhiber la pensée critique de la victime

Lors de la phase d'emprise, la tactique du pervers narcissique est essentiellement d'inhiber la pensée critique de sa victime. Dans la phase suivante, il provoque en elle des sentiments, des actes, des réactions, par des mécanismes d'injonction ou d’induction. « Si l'autre a suffisamment de défenses perverses pour jouer le jeu de la surenchère, il se met en place une lutte perverse qui ne se terminera que par la reddition du moins pervers des deux. Le pervers essaie de pousser sa victime à agir contre lui (et à la faire agir d’une façon perverse) pour ensuite la dénoncer comme « mauvaise ». Ce qui importe, c'est que la victime paraisse responsable de ce qui lui arrive ». (Marie-France Hirigoyen, « Le Harcèlement Moral », page 122).

Le plus dur pour la victime est de ne pas rentrer dans le jeu, en particulier le jeux des conflits artificiels, provoqués par le pervers.


Tactique du harcèlement moral pervers

Isoler quelqu'un, refuser toute communication, ne pas lui transmettre de consignes, multiplier les brimades, ne pas lui donner de travail ou un travail humiliant, au contraire, lui donner trop de travail ou un travail largement au dessus de ses compétences etc... les cas de figure du harcèlement moral, du bizutage ou du mobbing, telles sont les tactiques du harcèlement moral, pouvant se décliner à l’infini.

Selon la définition la plus courante « Le harcèlement moral est un ensemble de conduites et de pratiques qui se caractérisent par la systématisation, la durée et la répétition d'atteintes à la personne ou à la personnalité, par tous les moyens relatifs au travail, ses relations, son organisation, ses contenus, ses conditions, ses outils, en les détournant de leur finalité, infligeant ainsi, consciemment ou inconsciemment, une souffrance intense afin de nuire, d'éliminer, voire de détruire. Il peut s'exercer entre hiérarchiques et subordonnés, de façon descendante ou remontante, mais aussi entre collègues, de façon latérale ».


Tactiques ultimes (sur le point d’être confondu)

Si un emballement peut conduire le pervers narcissique à commettre des actes de violence, il évite soigneusement de se faire « emballer » par la police et la justice. Pour cela, il maîtrise l'art de « l'emballage » des faits dans le discours. Pour paraphraser Philinte, dans « Le Misanthrope » : « Toujours, en termes convaincants, ses dénégations sont dites ». Acculé, il peut se faire passer pour fou, irresponsable de ses actes, car on sait que les fous peuvent tout se permettre (article 122-1 du nouveau code pénal).


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Message par Invité Mer 13 Fév 2013 - 0:13

Encore un lien sur les manipulateurs :

http://exploratioexplorator.wordpress.com/2010/12/15/subir-perversite-manipulation-les-symptomes-et-parades/

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Message par Invité Mer 13 Fév 2013 - 21:52

Comment vaincre ses peurs : manuel de combat


Peur de l’échec, peur des conflits, peur des autres, peur du chômage, peur de… La peur paralyse l’action. Il existe cependant des moyens pour la dépasser.

La vie de Bernard est dominée par ses peurs. Bernard, qui est cadre commercial, a peur d’affronter son directeur ; il a peur aussi de ses collaborateurs ; il a peur de se retrouver un jour au chômage. Au collège déjà, il avait peur d’aborder les filles. Ses peurs lui pourrissent la vie : elles lui font honte et entravent la réalisation de ses projets.

Bernard est l’antihéros du livre Le Syndrome du lapin dans la lumière des phares, un manuel rédigé par deux consultants. Tout au long de l’ouvrage, on suit Bernard qui se démène pour trouver ses solutions. D’abord, il va chercher dans sa bibliothèque ce que disaient les penseurs de la peur. Dans un livre de psychologie, il découvre que la peur est universellement partagée car c’est un mécanisme adaptatif. Mais cela ne l’aide pas beaucoup. Dans ses livres de philosophie datant du lycée, il découvre que la peur se distingue du danger réel, et qu’il faut savoir l’observer pour la comprendre et la dompter. C’est déjà un premier pas.

Il découvre ensuite que certaines peurs cachent d’autres émotions : la honte de l’échec et la crainte de l’humiliation. S’il a peur d’aborder une femme qu’il désire, c’est qu’il craint de « perdre la face » en cas de refus. Voilà ce qui le paralyse. Au judo, on apprend à tomber. Peut-être que s’il avait moins peur de la chute, il hésiterait moins à s’exposer ?

Au terme du livre, Bernard est parvenu à se libérer de ses craintes les plus tenaces. Il essaie de sortir de son terrier le lapin terrorisé qui était en lui. Il est allé affronter son patron et a réussi à recadrer son collaborateur. Bref, il va déjà mieux.

Nous connaissons tous la peur. Peur des chiens pour les uns, peur de décrocher le téléphone pour les autres. Ou encore, peur de la maladie, peur du chômage, peur de parler en public, peur de décevoir, peur de déranger, peur de trop s’exposer… Et ces peurs sont invalidantes. Elles nous freinent. Affronter sa peur, c’est souvent la première condition pour changer.

Affronter sa peur, ce n’est pas la supprimer : ce qui n’est ni possible ni sans doute souhaitable. Il faut néanmoins la dompter et ne plus se laisser envahir par elle. Et cela s’apprend.

Partons d’un exemple. Le voisin ou la voisine du dessus est un sans-gène, qui écoute de la musique très fort, n’hésite pas à passer l’aspirateur à toute heure et porte des talons qui raisonnent sur le sol. Mais pour Julien (ce pourrait être aussi Jérémy, Justine, Juliette, etc.), une personne très timide, aller au-devant du voisin, l’aborder pour lui parler est un gros problème. Il a peur. Et à la peur s’ajoute la honte : celle-là même de ne pas oser aller lui parler. La solution ? Elle peut se résumer en trois étapes :


Prendre conscience

Tout processus de changement passe par la prise de conscience de ses propres schémas mentaux.

Si celui qui a peur de tout (du voisin, de son patron, de ses collègues, des coups de téléphone) examine ses comportements, il verra aisément que c’est bien la peur qui dicte son comportement puisque les personnes sont différentes et la peur toujours là. La plupart des chiens, des voisins, des coups de téléphone sont inoffensifs. Le problème de Julien n’est donc pas le voisin, mais sa peur.

Essayons d’analyser à quoi ressemble la peur et l’angoisse sous-jacente qui l’alimente. Julien est en fait paralysé à l’idée que son voisin réagisse de façon hostile, qu’il le rembarre (et, dans ses pires cauchemars, l’insulte, le bouscule, le gifle). À la crainte de l’agression physique se mêle aussi la peur de l’humiliation et de l’incapacité à réagir. C’est cette situation extrême qui terrorise Julien.

L’autoanalyse de ces pensées, émotions, fantasmes et réactions associées est le premier pas pour dominer sa peur. Un premier pas essentiel car il va permettre d’imaginer et de scénariser d’autres solutions, d’autres schémas de conduite, d’autres réactions que celle qu’il rumine en boucle et le paralyse.


Trouver des alternatives

La deuxième étape du changement consiste à formuler des réponses mieux adaptées à la situation. En fait, Julien a le sentiment qu’il n’existe qu’une alternative : soit exprimer ses reproches (avec un risque de riposte et d’emballement), soit fuir (et ne rien dire).

Il lui faut donc élaborer mentalement toute une gamme de situations et s’y préparer. Julien doit donc imaginer des scénarios, préparer son entrée en matière, se présenter, exposer le problème en évitant le conflit, prévoir des alternatives, construire des stratégies, trouver des parades, éviter les pièges, s’armer et se défendre de tout risque de dérapage…

Au fond, Julien a peur de la rencontre car il ne sait pas trop comment s’y prendre. Il est donc enfermé dans un schéma archaïque et répétitif : fuite ou conflit. Or, d’autres voies sont possibles.

Julien a consulté un manuel de négociation. Il y apprend que la posture de départ est primordiale. Lorsqu’on formule une réclamation, il faut éviter de remettre en cause l’interlocuteur et en rester au niveau des faits. Le problème ici, c’est le bruit, pas le voisin. « Vous faites trop de bruit avec votre musique », « Vous ne pourriez pas faire moins de bruit, c’est insupportable ! » sont des attaques frontales qui mettent en cause une personne. Il est moins conflictuel de commencer par un salut aimable et courtois : «  Bonjour. Vous allez bien ? Je voulais vous voir à propos d’un problème. Vous écoutez souvent de la musique, c’est bien ! Mais le son de la chaîne est très fort et on l’entend beaucoup de chez moi. » Dans cette formule, il n’y a pas d’agression. Julien pourrait donc commencer par là. À ce moment-là, il faut se taire. Ne pas en dire plus et attendre une réponse (quitte à laisser couler quelques longues secondes de silence). Imaginons la suite :

Première réaction : le voisin répond aussitôt « C’est vrai ? Je suis désolé, je ne me suis pas rendu compte. » Contre toute attente sa réaction est très positive. Non seulement, il n’a pas sauté à la gorge de Julien, mais il s’est excusé. C’est une victoire immédiate et sans combat. Elle surprend tellement que Julien en est presque gêné. Au point d’ailleurs de reculer aussitôt : « Bon, ce n’est pas très grave, je sais ce que c’est. Ça peut m’arriver à moi aussi » Non Julien, surtout pas ! Au lieu de remercier le voisin pour sa compréhension, Julien s’excuse de déranger et vient de dire implicitement au voisin qu’il peut continuer puisque « ce n’est pas très grave ». Il faut savoir garder son avantage lorsque l’on a fait un pas en avant et ne pas reculer aussitôt.

Deuxième réaction : après avoir entendu la réclamation « le son est très fort », le voisin se contente de regarder Julien d’un air suspicieux et réplique « Oui, et alors ? » Il vient de renvoyer la balle fermement. Que faire ? Une possibilité est de répliquer par une demande plus explicite mais toujours courtoise : « Vous ne pourriez pas avoir la gentillesse de mettre la musique moins fort, s’il vous plaît ? »

À ce stade, Julien a déjà marqué plusieurs points : 1) il a formulé sa demande ; 2) il est resté courtois et n’a pas donné prise au conflit ; 3) il n’est pas mis en danger.

De fait, c’est le voisin qui se trouve dans l’embarras. Compte tenu de sa situation de mise en accusation, il va sans doute chercher à se justifier, minimiser ou contre-attaquer mollement. « Vous exagérez ! Je n’ai pas mis le son si fort que cela ! » ou bien « Ce n’est quand même pas si souvent que ça arrive », ou encore « Et vous, vous ne vous rendez pas compte du bruit que vous faites avec votre télévision. » À cette étape, le risque est de chercher à répondre systématiquement à tous ces contre-arguments. Le voisin a été mis en accusation et cherche une porte de sortie. Dans toute confrontation, il est important que chacun puisse « garder la face ». Il ne faut pas prendre toutes les ripostes verbales pour un déni du problème et un refus de changer. Ce sont des issues de secours destinées à garder la tête haute durant l’échange. Il y a toute chance pour que le message ait tout de même été entendu. Face aux dénégations, inutile de pousser le voisin dans ses retranchements. Julien peut se contenter de reformuler sa demande « Je vous assure, le son était très fort »… et remercier le voisin d’avoir pris en compte se demande (même s’il ne l’a pas fait explicitement).

Troisième réaction : le voisin est un irascible, un dur à cuire. Et il renvoie Julien dans ses cordes. C’est le scénario du pire, que Julien redoute le plus. Que faire si le voisin réplique : « Écoutez, vous n’allez pas m’emmerder avec ça. Je suis chez moi, je fais ce que je veux » ? D’abord, il faut admettre que la réaction est possible, mais rare (comme les chiens qui mordent). Mais Julien doit tout de même se préparer mentalement à cette possibilité. Même peu probable, c’est justement le scénario qui le hante et le terrorise. Il lui faut donc trouver une parade et une issue. La meilleure façon est de désamorcer le conflit en coupant court à la conversation : « Bon écoutez, je vous ai fait part de ma demande. Je vous remercie d’en tenir compte. » Avec cette formule, Julien s’en sort sans fuite, ni menace (dont il est d’ailleurs incapable), ni prostration. Il garde son sang-froid et surtout il évite de s’enfermer dans une dispute interminable qui ne mènerait à rien. Après un salut, Julien pourrait tourner les talons. « Écoutez, je vous ai dit ce que j’avais à vous dire. Au revoir. »

Julien tient sa sortie de secours : il dispose d’une formule « coupe-circuit », préparée à l’avance, et qui met fin à la confrontation.

Même dans ce scénario du pire, Julien a gagné une manche. Car, même dans l’hypothèse où le voisin l’a « envoyé balader », il y a de fortes chances pour que le son de sa musique baisse le soir même… Les gens sont ainsi faits : ils n’aiment pas être ouvertement mis en cause, font souvent preuve de mauvaise foi pour défendre leurs positions, mais une fois les talons tournés, ils réfléchissent…

Et si le son de la musique ne baisse pas pour autant, Julien a tout de même remporté une première victoire : il aura dominé sa peur et réussi à affronter ses craintes. Nul n’est certain de remporter une bataille, mais l’important est déjà d’oser mener le combat.

Le problème n’a pas été résolu, mais Julien a fait un grand pas : il a surmonté son fantasme-écran, dominé sa peur, est passé à l’action. C’est un pas énorme. Ce serait une victoire sur son principal adversaire : lui-même.


Se lancer. De l’audace !

Voilà  : Julien se sent maintenant armé mentalement pour affronter la situation. Il a imaginé les situations possibles, répété les phrases clés et donc sécurisé ses positions. Il a même envisagé le scénario du pire et sait comment réagir. Il s’est défait de ses hantises et de ses schémas mentaux fantasmatiques. Il est prêt. Le temps est donc venu de passer à l’acte. Et c’est aujourd’hui. Mais au moment venu, les forces l’abandonnent. À l’heure de franchir le pas, il sent tout à coup sa volonté faiblir.

Heureusement, Julien s’est préparé à ce moment de défaillance. Il savait par avance que le moment venu, il allait être tout à coup envahi par une poussée de stress qui allait lui couper les jambes et ruiner en un instant toute sa préparation mentale. Il ouvre alors son placard, sort la bouteille de whisky achetée pour l’occasion. Il s’assoit sur son canapé, se sert une bonne rasade et attend une minute ou deux. À ce moment-là, le bruit de la musique traverse la cloison. Il se relève, respire à fond. Et une petite voix intérieure lui glisse à l’oreille : « Il est temps Julien. Tu ne risques rien. Vas-y, c’est maintenant : ta nouvelle vie va commencer. »


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Message par Invité Lun 18 Fév 2013 - 16:31

Les racines de la dépression (Jack O'Keeffe)

À une époque, je travaillais avec l’énergie.
De nombreuses personnes venaient présentant une dépression diagnostiquée, et c’était très clair ce qui se passait.
Il y avait toujours les mêmes problèmes : pas de confiance en soi, peur de l’abandon et des rapports avec l’autre toujours difficiles. Il y avait toujours cette tendance à se sentir menacé dans la relation à deux. Ces trois points se retrouvaient tout le temps.
Très souvent, il y a un mauvais traitement chez ces personnes.
Aller déballer tout cela pour comprendre comment on fonctionne, cela fait partie du film.
Mais quand cela devient : est-ce réel ? Mais que suis-je donc ? Pourquoi je ne me sens pas complet ? Lorsque ces questions surgissent, il y a une cause spirituelle qui sous-tend la dépression.

C’est là que mon intérêt a été attiré à l’époque, et ce que j’ai trouvé, c’est que l’ego était le leader à 100 %. La capacité d’observer n’était pas du tout exercée !
La motivation d’être accepté et d’être aimé était permanente, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
Ce désir de quelque chose d’extérieur pour que je me sente complet tourne autour de "moi" ! C’est la pensée de base, le support de toutes les autres pensées lorsqu’il y a dépression.
C’est ce que j’ai trouvé.

Il y a un focus total sur l’autre, 100 % d’identification avec le mental. C’est comme le pendule… la plupart d’entre nous vont dans ce sens, puis grâce à un moment de clarté, part la méditation, une retraite, un voyage en Inde ou dans les bois, ou par à un jogging, prennent de l’espace… puis c’est la poubelle à nouveau… et on balance de ce côté et de l’autre, et la plupart d’entre nous oscillent entre aller bien et être bloqué dans la souffrance.
La dépression est là lorsque le soi créé par l’homme devient le centre d’attention 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Toute l’attention y est dirigée !

Il y a une ligne très étroite… et si l’on continue un peu, cela explose ! car à ce point, ça ne peut pas aller plus profond, ça ne peut pas être pire, arrivé au point où le monde entier tourne autour de "moi" et comment je vais…
Je me souviens par exemple de quelqu’un qui me dit un jour : « Je marchais dans la rue ce matin et mon voisin Tom est passé et il m’a ignoré. Qu’est-ce que je lui ai fait ? » Je lui ai dit : « Est-ce que Tom t’a vu ?
- Il a dû me voir !
- Es-tu sûr que Tom t’a vu ?
»
Tom ne l’avait pas vu ; on l’a su quelques jours plus tard.
Quand l’ego fonctionne avec cette intensité : " C’est à cause de moi si quelqu’un m’ignore ", c’est comme une paranoïa ! Tout tourne autour de " moi ", mon monde tourne autour de " moi ".

L’ego essaie de compenser la formation concrète de soi, qui jusqu’à l’âge de sept ans n’a pas été assez solide pour apporter une vie normale. Alors ces fissures apparaissent. C’est le processus. Quand ces fissures apparaissent, c’est la dépression, et tout ce que l’industrie de la guérison peut offrir entre en jeu, pour vraiment nous amener à regarder et s’interroger : suis-je en sécurité ? Ai-je vraiment besoin que l’on s’occupe de moi ? J’ai 42 ans… Ai-je vraiment besoin que l’on s’occupe de moi ?
Rejouer l’enfant de 5 ans à 42 ans n’est plus valide. Ce sont des souvenirs ! seulement des souvenirs ! Ce ne sont que des souvenirs !
Le développement des capacités d’observation sera un soulagement énorme pour quelqu’un qui est dans cette identification complète que l’on appelle "dépression" dans la classification médicale.

L’observation est la solution pour en sortir.
C’est la seule façon d’en sortir !
Et voyant ce sentiment d’être dans un trou noir… alors quoi ?
Si l’ego est solide, il dira : Oh non, je suis dans un état lamentable ! C’est si noir ! Je ne veux pas vivre… J’ai un trou dans l’estomac…
Et c’est réel ! C’est devenu physique ! Mais c’est seulement réel si vous vous considérez séparé.
C’est seulement réel si vous vous identifiez avec votre corps, avec votre mental, comme étant une entité séparée qui vit une vie individuelle.
Cela doit être examiné, car cela n’est pas vrai ! Vous n’avez jamais été cela et vous n’êtes pas cela !
Mais on a cru la série de pensées qui le présente comme un scénario. C’est ce que la conscience fait.

Au lieu de respecter les symptômes de la dépression et de les placer sur un piédestal, soyez plus léger avec eux… laissez les passer, laissez-les venir et laissez-les aller !
Arrêtez de leur donner votre pouvoir. Arrêtez de leur donner votre attention … car leur seul carburant est votre attention. Leur unique possibilité d’être là demain, c’est qu’ils soient nourris aujourd’hui ! N’essayez pas de les contrôler : « Si je ne les nourris pas aujourd’hui, la souffrance sera moindre demain … »

Je ne dis pas cela !
Il ne s’agit pas de les contrôler, mais de ne pas les croire… sachant que ce sont simplement des pensées. Laissez-les passer !

La victimisation est très intense lorsque l’ego a plein pouvoir.
La victimisation, c’est cette façon de penser : Oh, pourquoi je me sens comme cela, combien de temps ? Et pourquoi ne suis-je pas normal… ? Pourquoi les gens là-bas peuvent-ils fonctionner normalement et pas moi ? Pourquoi ai-je perdu la possibilité de le faire ?
Et alors quoi ?
Cette expérience ne peut-elle pas se passer dans la conscience ?
Ne la laissez pas être VOTRE ?
Si elle est " votre ", votre ego l’utilisera pour vous faire sentir spécial, en ce sens que vous êtes défavorisé… L’ego va faire cela… c’est si difficile pour vous, alors que tout semble aller bien pour les autres… tout autour de moi… la victime.

Dans le monde de l’ego, la victime est bien nourrie !
Ne lui donnez pas ce pouvoir !
Observez, observez, observez !
Observez, observez, observez 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
Ne laissez pas les histoires et les expériences que le mental présente, se rapporter uniquement à vous. Arrêtez d’en parler ! Arrêtez de vous lamenter !

Est-ce une pratique ?
Oui, oui, dans le film, c’est une pratique, bien sûr.
Vous devez utiliser le mental pour calmer le mental.

Ramana Maharshi disait : vous brûlez le mental en brûlant les conditionnements, les histoires, les croyances, en sachant que ce n’est pas la vérité. Ils ont été vrais un moment, lorsque vous y croyiez… mais ce ne sont que des histoires.
En brûlant le mental, c’est comme lorsque vous utilisez un bâton pour brûler ces vieilles croyances, mais le bâton que vous utilisez brûle lui aussi !
Et vous jetterez aussi ce bâton dans le feu lorsqu’il faiblira… il se consumera ainsi lui-même. Vous pouvez seulement utiliser du combustible pour le feu : une autre croyance que vous observez. Vous pouvez seulement utiliser cette croyance pour alimenter le feu et qu’il continue. Ceci, vous pouvez le faire… et laisser cette part du film où vous jouez et observez… et c’est un grand soulagement qui se produit de cette manière.

Accueillez-le…
Observez, observez, observez ! Laissez passer chaque chose… laisser passer simplement. Ne les nommez pas, même si vous entendez des oiseaux magnifiques dehors, ne le dites même pas. C’est entendu… Laissez passer ! Et alors ? C’est passé !
Ne laissez pas ce : « Oh, je remarque… et je suis pleine de gratitude pour cela … »
C’est encore à propos de " moi " !
Même les bonnes choses sont à propos de " moi ".
Les mauvaises choses sont facilement à propos de " moi "… mais les bonnes sont aussi à propos de " moi ". Ce sont les deux côtés de la même histoire !
Vous pouvez planter votre tente et observer les bonnes choses et vous en réjouir pendant très longtemps. Savez-vous ce qui va arriver : la souffrance apparaîtra de nouveau ! Car ceci, c’est du shopping ! « Bien, donnez-moi les bonnes choses… et je ferai mon travail avec les choses négatives. Les choses positives, j’aime cela, laissez-moi m’en délecter ! »
Vous courez toujours vers les plaisirs… et il y a toujours un " je " qui se réjouit et un " je " qui pense avoir le choix. Nous sommes toujours dans le monde de l’ego ! Les deux doivent partir.

Le lâcher prise veut dire lâcher " tout le show " !
Vous n’existez pas !
Celui qui est conditionné, et celui qui aime l’oiseau qui chante le matin et trouve du plaisir dans la plus belle musique… Ne possédez rien de tout cela !
Ne possédez rien de tout cela !
Le mental ne sait pas si une pensée est positive ou négative.
Ce jugement est une autre pensée !

Ne vous identifiez pas avec une pensée. Elles manquent toutes de substance, et elles passeront car elles manquent de substance.


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Message par Invité Lun 18 Fév 2013 - 19:32

Comment critiquer utile (Patricia Tirard)


On la redoute, on a tort. Une critique aide l’autre à progresser. A condition d’être bien formulée… et bien comprise. Cinq règles à suivre pour faire mouche sans moucher l’autre.

Peur de juger, de blesser, de perdre l’estime de l’autre : la critique a mauvaise réputation. Alors, on tourne autour du pot et, un beau jour, ça sort tout à trac. Le ton monte, l’échange bloque. Retour à la case départ. Pourtant, la critique est nécessaire. Sans elle, pas de communication authentique, pas de mise au point sur ce qui ne va pas, donc pas d’évolution. « Ce qui nous pose problème, ce n’est pas tant la critique elle-même que la façon de la formuler… et de la recevoir, explique Eric Albert, psychiatre et coach en entreprise. Dans notre communication quotidienne, nous oscillons tous entre un comportement passif et un comportement agressif. Nous manquons " d'assertivité ”. Etre assertif, c’est être capable de dire ce que l’on pense et ressent en tenant compte de ce que l’autre pense et ressent. C’est une marque de respect. » Évidemment, au début il faut s’entraîner …


L’émettre

1. La préparer

Avant de formuler sa critique, on commence par clarifier ses idées en s’interrogeant sur ce qui ne va pas dans le comportement de l’autre.

Exemple : Pierre, responsable de projet, se plaint des retards d’Etienne, concepteur-graphiste. Il le lui a déjà fait remarquer. En vain. Patrick doit intervenir. Mais avant, il doit préparer sa critique : « Combien de fois et à quelles occasions Etienne a-t-il été en retard ? En quoi ce comportement est-il grave ? Comment vais-je formuler ma critique ? Quel est le meilleur moment pour parler à Etienne ? »

2. Décrire les faits

Pas de généralités mais des exemples précis. Le but : ne pas se mettre en position d’accusateur mais adopter une attitude ouverte au dialogue.

Exemple : Asséner « Tu es toujours en retard ! » donne d’emblée un ton agressif à la critique. Le risque : réduire son interlocuteur à un comportement type (« Avec toi, c’est toujours la même chose »), qu’il pourrait nier (« C’est faux, ce matin, je suis arrivé à l’heure ! »). Mieux vaut rester factuel : « Etienne, cette semaine, j’ai noté que tu es arrivé avec une demi-heure de retard à nos trois réunions. »

3. Préciser les conséquences

On explique les conséquences du comportement incriminé et on demande à l’autre s’il est d’accord pour partager le même constat.

Exemple : « Claire a dû repousser un rendez-vous important à cause de toi ! Est-ce que tu te rends compte des conséquences de tes retards pour l’équipe ? » Si la réponse est non, on lui demande pourquoi et on continue de le questionner en reformulant ses réponses pour l’aider à prendre conscience des effets de son comportement.

4. Définir la demande de changement

On dit clairement ce que l’on attend de l’autre et on lui fixe un objectif de changement comportemental réaliste et accessible.

Exemple : Là aussi, pas de généralités (« Il faut que tu changes ! »), mais des propositions concrètes : « Etienne, nous avons trois réunions importantes chaque semaine. Je te demande donc d’arriver à l’heure à ces trois réunions. » Dire “je” plutôt que “tu” facilitera l’échange. « Je trouve que tu ne t’investis pas assez dans ton travail » (c’est ma façon à moi de voir les choses et tu peux penser autrement) sera plus constructif que « Tu ne t’investis pas assez » (accusateur, donc agressif).

5. Faire une proposition d’aide

Éventuellement, on peut proposer à l’autre de l’aider à trouver une solution à son comportement dysfonctionnel.

Exemple : « Tes retards sont dus à un problème d’horaire de train ? Si on repoussait nos réunions d’une demi-heure, arriverais-tu à l’heure ? » Attention : une proposition d’aide ne doit pas intervenir trop tôt. Bien sûr, on peut proposer à l’autre un nouveau mode d’organisation, mais le véritable enjeu, ici, est un comportement à changer. Autrement dit, ce n’est pas en repoussant l’heure de la réunion que l’on évitera les retards d’Etienne, surtout si ce dernier a décidé – inconsciemment – de se faire désirer…


La recevoir

Écouter jusqu’au bout

Pour bien recevoir une critique, il faut commencer par l’écouter… jusqu’au bout. On ne coupe pas la parole pour se défendre (« Marie t’a dit que je n’étais pas là pour recevoir son client ? C’est faux, j’étais au téléphone dans le bureau d’à côté. ») ou pour se justifier (« Si j’ai raté le rendez-vous de mardi, c’est parce que j’ai dû accompagner moi-même mon fils à l’école : la baby-sitter était malade… »).

Pour bien recevoir une critique, il faut commencer par l’écouter… jusqu’au bout. On ne coupe pas la parole pour se défendre (« Marie t’a dit que je n’étais pas là pour recevoir son client ? C’est faux, j’étais au téléphone dans le bureau d’à côté. ») ou pour se justifier (« Si j’ai raté le rendez-vous de mardi, c’est parce que j’ai dû accompagner moi-même mon fils à l’école : la baby-sitter était malade… »).

Questionner l’autre

Une fois la critique formulée, on questionne son interlocuteur pour lui faire préciser sa pensée : « Mes retards empêchent le reste de l’équipe de travailler ? Que veux-tu dire exactement ? » Objectif : pousser l’auteur de la critique dans ses retranchements et lui faire dire exactement ce qu’il pense et ce qu’il ressent.

Reformuler la critique

Pour être certain d’être sur la même longueur d’ondes et de pouvoir continuer à discuter, on reformule ce que l’on vient d’entendre : « Si je t’ai bien compris, tu trouves que je suis trop souvent en retard aux réunions, que cela perturbe le reste de l’équipe et que, désormais, tu souhaites me voir arriver à l’heure. »

Se positionner

Une fois que l’on a tous les éléments en main, que l’on est sûr d’avoir bien compris ce que l’autre pense et ressent, on peut lui répondre et prendre position. « Je ne pensais pas que je pouvais entraver à ce point le travail des autres. J’en prends note et je vais essayer d’arriver à l’heure aux réunions. » Ou : « Les réunions commencent trop tôt. Je pense, comme toi, qu’il faudrait les décaler d’une demi-heure. Comme ça, je pourrais prendre le train de 7 h 32 et être au bureau à 9 heures. »


A éviter

On confond critique et reproche. Faire un reproche ne vise pas à aider l’autre à changer, mais à le mettre en position d’accusé. En se centrant sur ce qui ne va pas, on cherche à lui faire reconnaître qu’il a tort. Pour y parvenir, on joue sur l’émotion, et notamment sur la culpabilité. On ne s’efforce pas de le comprendre ni de le faire progresser, on le blâme.


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Message par Invité Jeu 21 Fév 2013 - 17:05

La mythomanie (Isabelle Taubes)


Une pathologie du narcissisme, c’est-à-dire de l’amour de soi

Une vie de mythomane n’a rien de facile. Pour rester dans son monde fantasmatique, qui la protège de la dureté du réel, Jeanne doit en permanence briser les liens noués à la faveur de son errance mentale et géographique : partir, toujours partir. En effet, le pire, pour un mythomane, est d’être placé face à son mensonge et de perdre ainsi sa raison d’être. C’est pourquoi, lorsqu’il est découvert, le mythomane embraye immédiatement sur une nouvelle affabulation. Mais une part de son psychisme est entamé. Et c’est l’angoisse. De terribles crises d’angoisse, qui conduisent Jeanne tout droit à l’hôpital. Dont elle sort pour poursuivre ailleurs, autrement, la même existence.

Si le mythomane ne supporte pas la réalité telle qu’elle est, c’est d’abord qu’il ne se supporte pas lui-même tel qu’il est. Nous sommes là face à une pathologie du narcissisme, c’est-à-dire de l’amour de soi. « Tout mensonge emporte avec lui un désir, explique le psychanalyste Juan David Nasio en préface de l’ouvrage de Paul Ekman Pourquoi les enfants mentent (Rivages « Psychanalyse », 1991). Celui du mythomane est d’être reconnu… pour ce qu’il n’est pas. » Comme s’il lui fallait se dépeindre sous les traits d’un autre pour s’accorder le droit d’exister.


Une partie de poker

A l’inverse de ce que prétendait le grand psychiatre Ernest Dupré, la mythomanie n’est pas innée. C’est vers 3, 4 ans que les enfants commencent à s’essayer au mensonge : ils maîtrisent alors suffisamment bien le langage et ont désormais compris que les adultes ne savent pas tout ; on peut donc tenter de les tromper. Pour éviter une punition, obtenir une chose refusée…
C’est ainsi que naît le mensonge, celui, banal, dont nous ferons tous plus ou moins usage durant notre vie. Mais le mythomane, lui, par une sorte de décision de l’inconscient et pour éviter les frustrations, s’enfermera dans un univers factice. En fait, pour lui, le réel et la fiction sont équivalents. Le psychiatre Michel Neyraut compare d’ailleurs son existence à une partie de poker, dans laquelle le mythomane ne connaîtrait même pas son jeu. Il abat ses cartes, ses affabulations, « et si personne ne s’est récrié, c’est peut-être que cette carte était la bonne. Au fond, toute carte peut être la bonne ». Il y a une « jouissance » particulière dans la mythomanie : se faire croire à soi-même que tous les désirs sont possibles.


L’excitante jouissance du mensonge

Les mythomanes se recrutent dans tous les milieux. On observe qu’ils ont souvent eu des parents manipulateurs ou, à l’inverse, très crédules. Et qu’ils ont généralement très tôt souffert d’un manque de soutien psychologique – un père ou une mère absent(e), ou trop préoccupé(e) par ses problèmes ou un autre de ses enfants. D’où une précoce et intense solitude intérieure, qui les poursuit et que leur vie imaginaire s’efforce de combler. Mais l’attitude des parents n’est pas seule en cause : bien qu’aimé, le jeune mythomane a été insatisfait de son sort ; il aurait voulu avoir plus d’amour, des parents plus prestigieux.

Les psychothérapies qui viennent à bout des symptômes névrotiques sont rarement aussi efficaces concernant la mythomanie. Pour une bonne raison : si le mythomane est amené à en suivre une, c’est presque toujours à la demande de son entourage, inquiet pour lui, fatigué de ses frasques, de ses errances. Or, pour qu’une thérapie fonctionne, il est nécessaire que la personne qui présente des symptômes soit demandeuse. Lorsqu’il est pris d’angoisse – c’est-à-dire quand sa machine à fabuler se grippe –, le mythomane peut être tenté d’entamer un travail sur lui-même Mais dès que l’angoisse s’apaise, il part. Dans son inconscient, il préfère l’excitante jouissance du mensonge au plaisir tranquille de la réalité ordinaire. De plus, une thérapie est une rencontre avec la vérité, perspective plutôt inintéressante pour un être qui fuit le vrai.


Authentique guérison ?

Le mythomane est pourtant un habitué des services psychiatriques des hôpitaux. A cause de ses crises d’angoisse, qui l’y amènent en urgence, mais aussi parce qu’il arrive que ses mensonges le mettent en difficulté avec la loi et qu’il soit déclaré irresponsable. On le soigne alors avec des médicaments qui l’abrutissent. « Quand elle est à l’hôpital, ma fille a enfin l’air d’une personne normale. Parce qu’elle ne dit rien », explique, dans le film, la mère de Jeanne. Oui, la mythomanie peut faire place au mutisme, mais ne débouche pour ainsi dire jamais sur une authentique guérison. Difficile dans ces conditions de conseiller l’entourage d’un mythomane quant à l’attitude à adopter. Le suivre systématiquement dans ses mensonges, pour ne pas le heurter, ne l’aide pas : cela contribue à l’enfermer dans son monde imaginaire. Les dénoncer pour le forcer à accepter la réalité est inefficace : il a trop besoin de la fuir, c’est pour lui une question de survie. On reste donc très démuni devant cette pathologie – heureusement rare. En fait, face à la mythomanie d’un proche, il appartient à chacun d’« inventer » l’attitude adéquate. Sans hésiter à se faire conseiller par un psychiatre.


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Message par Invité Jeu 21 Fév 2013 - 17:16

La Mythomanie (complément)


« Ses mensonges sont son oxygène. Elle a besoin d’eux pour exister. Jeanne ne peut s’empêcher de mentir ». C’est cet automatisme irrépressible, fonctionnant en roue libre, qui fait de la mythomanie une maladie grave, et des mythomanes, des êtres fascinants et angoissants. En effet, nous mentant sans la moindre gêne, aussi sûrs d’eux et souriants que s’ils disaient vrai, ils nous renvoient à la nature incertaine du langage. Non, les mots ne sont pas entièrement fiables ; l’autre a toujours la possibilité de me mentir, de me tromper sans que je m’en aperçoive : rien, a priori, ne distingue une vérité d’un mensonge. (…) D’ailleurs, aucun spécialiste n’est en mesure d’évaluer le degré de lucidité du mythomane. Nous avons tous des fantasmes « mégalos » qui nous permettent de protéger notre narcissisme, notre amour propre, face aux coups durs.

Dès qu’un échec nous met le moral au plus bas, immédiatement une issue s’offre à nous : l’imagination. Nous nous voyons en bienfaiteurs de l’humanité, sauvant des êtres en détresse, et suscitant l’admiration de tous, ou bien membres d’une riche famille, d’un clan plus intéressant que le nôtre. Ce sont précisément les images de nos scénarios mégalos les plus courants que véhiculent les affabulations des mythomanes. Mais généralement, nous savons que nos fantasmes ne sont que des fantasmes, et nous les gardons pour nous (sauf, ponctuellement, quand nous avons envie de paraître, face à un personnage dont nous cherchons l’admiration). Ce n’est pas le cas du mythomane, qui, lui, les vit sans recul.

Si le menteur « normal » – y compris l’escroc – trompe sciemment son interlocuteur, le mythomane se trompe d’abord lui-même : l’autre, en tant qu’individu, compte peu, il n’est que le réceptacle – certes, indispensable – de ses affabulations : même si ses thèmes de prédilection sont de nature à inspirer le respect, l’admiration, ses récits sont d’abord destinés à son propre usage. En fait, il se parle à lui-même.

Une vie de mythomane n’a rien de facile. Pour rester dans son monde fantasmatique, qui la protège de la dureté du réel, Jeanne doit en permanence briser les liens noués à la faveur de son errance mentale et géographique : partir, toujours partir. En effet, le pire, pour un mythomane, est d’être placé face à son mensonge et de perdre ainsi sa raison d’être. C’est pourquoi, lorsqu’il est découvert, le mythomane embraye immédiatement sur une nouvelle affabulation. Mais une part de son psychisme est entamé. Et c’est l’angoisse. De terribles crises d’angoisse, qui conduisent Jeanne tout droit à l’hôpital. Dont elle sort pour poursuivre ailleurs, autrement, la même existence.

Si le mythomane ne supporte pas la réalité telle qu’elle est, c’est d’abord qu’il ne se supporte pas lui-même tel qu’il est. Nous sommes là face à une pathologie du narcissisme, c’est-à-dire de l’amour de soi. « Tout mensonge emporte avec lui un désir, explique le psychanalyste Juan David Nasio en préface de l’ouvrage de Paul EkmanPourquoi les enfants mentent (Rivages « Psychanalyse », 1991). Celui du mythomane est d’être reconnu… pour ce qu’il n’est pas. » Comme s’il lui fallait se dépeindre sous les traits d’un autre pour s’accorder le droit d’exister.

A l’inverse de ce que prétendait le grand psychiatre Ernest Dupré, la mythomanie n’est pas innée. C’est vers 3, 4 ans que les enfants commencent à s’essayer au mensonge : ils maîtrisent alors suffisamment bien le langage et ont désormais compris que les adultes ne savent pas tout ; on peut donc tenter de les tromper. C’est ainsi que naît le mensonge, celui, banal, dont nous ferons tous plus ou moins usage durant notre vie. Mais le mythomane, lui, par une sorte de décision de l’inconscient et pour éviter les frustrations, s’enfermera dans un univers factice. En fait, pour lui, le réel et la fiction sont équivalents. Le psychiatre Michel Neyraut compare d’ailleurs son existence à une partie de poker, dans laquelle le mythomane ne connaîtrait même pas son jeu. Il abat ses cartes, ses affabulations, « et si personne ne s’est récrié, c’est peut-être que cette carte était la bonne. Au fond, toute carte peut être la bonne ». Il y a une "jouissance" particulière dans la mythomanie : se faire croire à soi-même que tous les désirs sont possibles. »

« Le mythomane peut aller très loin dans la provocation, son désir étant d'advenir en tant qu'objet du désir de l'Autre (…) Démasqué, le mythomane va vivre ce moment - à la fois tant attendu et redouté - comme un point d'acmé de la jouissance. Les réactions diffèrent : si certains vont s'enfoncer davantage dans leurs mensonges, d'autres peuvent éprouver une sorte de dépression qui peut les amener à s'isoler ou fuir le plus loin possible dans un ailleurs où tout est à recommencer (…) Pour vouloir "guérir", il faut se sentir "malade". Or, ce n'est pas le cas du mythomane. Tout au plus se sent-il un peu "différent". En outre, ce sentiment, loin de le faire souffrir, lui procure une grande fierté. Ce sont donc des symptômes totalement étrangers à sa mythomanie, qui pourront éventuellement le conduire au divan. Ce n'est que secondairement que le problème de la mythomanie sera abordé au cours de la cure, lorsque va commencer le véritable travail d'élaboration. Comme la parole perverse se moque du sens et que lorsqu'elle se deploie, elle ne laisse que peu de place à l'interprétation analytique, nous allons assister à un alternative : ou bien le sujet se met au travail pour se reconstruire, ou bien, se sentant piégé, il résiste et fuit l'analyse. »


La paraphrénie

l'existence d'une production délirante importante juxtaposée à la réalité. Le délirant garde longtemps intacte et disponible une image relativement saine de sa personnalité. Il peut prendre à l'égard de son délire une certaine distance. Il en reste le maître, ce qui lui laisse une certaine latitude d'adaptation à la vie sociale;


  • La grande fréquence des thèmes empruntés aux mythes infantiles et aux mythes archaïques universels (C. Jung), avec une prédilection pour les choses fabuleuses et surnaturelles;
  • La prédominance du langage sur l'action. Souvent, le paraphrène est riche d'expressions verbales et graphiques. Son langage écrit est encore plus perturbé que son langage parlé. Il fait appel au symbolisme des mots, des nombres, des couleurs, à la concrétisation des idées et des sentiments ;
  • La longue persistance de l'intégrité des fonctions intellectuelles et de l'affectivité. L'évolution vers la dissociation schizophrénique, la déstructuration de la personnalité ou la détérioration mentale n'intervient pratiquement pas.


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Message par Invité Jeu 21 Fév 2013 - 20:33

Ce qu'il y a d'extraordinaire avec le mensonge, et d'abord sur celui qu'on propage partout, c'est le fait qu'il enferme son émetteur plus surement qu'une prison !
Un mensonge de la sorte est souvent une réflexe de déni ou d'affabulation. Émis par peur ou par vengeance. Et puis, sous peine de se faire prendre par peur, encore, du discrédit, les menteurs de ce type s'enferment dans leurs propres pièges, secoués tant et plus dans une nasse dont ils n'arrivent plus à sortir, frisant alors la mythomanie.

http://tremintin.com/joomla/index.php?option=com_content&task=view&id=2466&Itemid=244

Comme quoi la vérité personnelle, même si parfois n'est pas "bonne" à dire (vue des autres ça Wink), possède au moins le mérite d'en analyser les conséquences et de les assumer clairement. Elle conduit à sa propre liberté, laisse le choix de reconnaitre ses torts. Pas mal, hein ?

http://www.devoir-de-philosophie.com/dissertation-verite-compatible-avec-liberte-6125.html

http://www.philopsis.fr/spip.php?article185


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Message par Invité Sam 23 Fév 2013 - 20:14

Que nous apprennent les sciences cognitives sur notre capacité à gérer les conflits d'intérêts?

http://www.canal-u.tv/video/universite_bordeaux_segalen_dcam/que_nous_apprennent_les_sciences_cognitives_sur_notre_capacite_a_gerer_les_conflits_d_interets.5398

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Message par Invité Sam 23 Fév 2013 - 21:26

Le respect, ça s’impose ! (Francine Tremblay)


Les vendeurs trouvent en nous une proie idéale. Nos amis s’immiscent dans notre vie privée. Notre conjoint accapare tout l’espace vital. Et, comble de malheur, notre patron nous réduit à l’esclavage. Mais pourquoi donc ne parvenons-nous pas à nous faire respecter ?

Marielle a accepté un poste de directrice dans un vieil hôtel, avec mission de le remettre sur pied. Elle ne ménage pas sa peine pour satisfaire son nouveau patron. Une fois les rénovations terminées, le système de réservation élaboré et le personnel embauché, le maître des lieux la remercie tout simplement de ses services. Comme si cela ne suffisait pas, son propriétaire n’honore pas ses engagements, et son chum, de son côté, l’incite à délaisser ses activités professionnelles afin qu’elle se consacre un peu plus à lui. « Je ne comprends pas, avoue Marielle à un gourou des relations humaines qu’une amie lui présente. Je suis toujours très gentille avec les gens et ils ne cessent de profiter de moi ». La réponse est une douche froide: « Si je comprends bien, tu veux te faire aimer, mais pas te faire respecter ? »

Comme bien des femmes, Marielle ressent un tel besoin de plaire et d’être aimée qu’elle ne se rend pas compte qu’on la méprise pour sa faiblesse et sa soumission. Certes, ceux qui abusent d’elle le font parfois inconsciemment, mais le résultat est le même. « Il faut avoir une conscience morale exceptionnelle pour ne pas profiter d’une personne qui ne se fait pas respecter », assure Marielle Bordeleau, psychologue. Pourquoi profite-t-on de ceux qui n’inspirent pas le respect ? Parce que « les gens conciliants passent pour des faibles et encouragent les autres à les exploiter davantage », soutient Joseph Kirschner, dans l’Art d’être égoïste. En y réfléchissant bien, on se rend compte que chacun essaie de tirer toujours avantage d’autrui. La famille veut que nous soyons une mère dévouée, et nos supérieurs sont plus soucieux de nous voir suivre leurs directives que de ménager notre santé.

C’est normal ! « Plus les gens s’habituent à voir quelqu’un se sacrifier pour eux, plus ils se déchargent de leur fardeau sur cette personne, explique Kirschner. En sont-ils plus reconnaissant pour autant ? Certainement pas ! Le jour où vous cessez de satisfaire leurs exigences grandissantes, ils se sentent lésés et, dès que vous n’avez plus rien à leur apporter, vous perdez toute importance à leurs yeux. » Bref, la reconnaissance à la mémoire courte !


L'estime de soi

Bien sûr, ça fait 2000 ans que la femme est habituée à passer au second plan. Et cela fait seulement 20 ans qu’elle jouit d’une plus grande liberté. Cependant, les mentalités n’évoluent pas aussi rapidement qu’on le voudrait et certains conditionnements archaïques ont la vie dure. À preuve, l’exemple de cette dynamique directrice d’entreprise dans la trentaine, remarquée par un homme d’affaires qui la convainc de quitter son patelin pour le suivre à la ville. Pour lui plaire, elle s’occupe activement de la maison et des repas et ne cherche que très mollement un nouveau travail. Devenue soumise et incapable de prendre une décision, elle ne tarde pas à perdre le respect de celui qui l’admirait.

« Se faire respecter, c’est aussi refuser de faire ce qui ne nous convient pas », fait remarquer la psychologue Nicole Tremblay. Pour certaines femmes, le besoin d’être aimées surpasse toute considération d’amour-propre et de dignité. Kirschner les met cependant en garde: « Il y a un prix à payer pour vivre selon les désirs des autres: quand on sacrifie ses propres désirs, ses rêves les plus chers, ses aspirations les plus secrètes et ses besoins les plus légitimes. » Par conséquent, l’oubli de soi mène tout droit au manque d’estime de soi: on se croit indigne de respect. De là, il n’y a qu’un pas à franchir pour que l’autre le croie également.


Peur du rejet

Alors, pourquoi se laisse-t-on exploiter ? Selon Kirschner, « en échange de leur docilité et de leur soumission, les gens trouvent une certaine sécurité ». Nous craignons de perdre notre poste. Nous ne voulons pas renoncer à l’estime dont nous croyons jouir. Les louanges nous flattent. Nous adorons entendre: «Je sais que je peux toujours compter sur vous!»

Est-il si difficile de renoncer à ces plaisirs éphémères et de dire non ? Oui, si la peur du rejet nous paralyse. Évidemment, le fait d’établir des limites que personne n’a le droit de franchir et de faire valoir son opinion peut provoquer une réaction négative et même un abandon de la part des autres. « Mais il faut être capable de supporter l’effet négatif du « non » pour être en mesure de prendre la place qui nous revient », explique Mme Tremblay. D’autant plus que la peur du rejet n’est pas toujours fondée sur une menace réelle, car une personne qui sait dire non avec tact et fermeté est davantage respectée que celle qui acquiesce toujours aux propos des autres.


S'affirmer

Pourquoi est-il si difficile de se faire respecter ? Flash-back sur l’enfance: la gentille petite fille s’efforce de plaire à papa et à maman. Elle imite une mère conditionnée à se sacrifier pour les autres. La graine est semée. « Lorsque la mère renonce toujours à ses besoins personnels au profit de ceux du conjoint et des enfants, les filles n’apprennent pas à s’affirmer et à exprimer leurs besoins », déclare Nicole Tremblay.

Au moment de l’adolescence, alors que la jeune fille devrait trouver « les mots pour le dire », elle se contente souvent de claquer les portes. Après tout, elle n’a jamais appris à nommer ses sentiments, ses émotions et les limites dont elle voudrait que les autres tiennent compte. « C’est le rôle des parents, affirme Mme Tremblay, de lui apprendre à se faire respecter sans créer de conflit et sans agir de façon négative, à maintenir sa position malgré l’opposition de l’autre sans rester nécessairement sur ses positions, mais sans toujours céder si elle n’est pas d’accord. »


Les règles du jeu

Malheureusement, il ne suffit pas toujours de se respecter et de respecter autrui pour créer une réciprocité. Associée de la firme d’avocats Ducharme Stein Monast de Québec et officier de l’Ordre du Canada, l’honorable Paule Gauthier croit que « le respect, c’est une question de jugement et de gros bon sens à exercer selon les circonstances ». Circonstances variables qui assouplissent forcément les règles !

Mais quelles sont ces règles ? Elles concernent premièrement l’apparence extérieure, les codes non verbaux. Emerson ne disait-il pas: « Ce que vous êtes parle si fort que je ne peux entendre ce que vous dites »? Apparence négligée, mollesse de la poignée de main, posture avachie, visage fermé et regard fuyant n’ont jamais inspiré beaucoup de respect. Ces indices influent beaucoup sur le respect que les gens peuvent nous accorder: la façon de s’asseoir, de se tenir debout, la façon d’être plus intime avec ses amis et d’être un peu plus réservée en affaires. Même les inflexions de voix et le langage que l’on tient ont une influence sur les égards que l’on peut ou non recevoir. J’ai connu des gens qui ont pris des cours de pause de la voix et fait des exercices de respiration afin de corriger des inflexions qui les désavantageaient.

« La tenue vestimentaire joue aussi un rôle dans le message que l’on communique », affirme Mme Gauthier, qui opte pour une tenue classique au travail. L’avocate accorde également une grande importance aux autres aspects de l’apparence: « À mon sens, la coiffure dénote bien la discipline ou le laisser-aller d’un individu. »

Mme Gauthier a aussi appris à maîtriser l’art de plaire, c’est-à-dire essayer de connaître l’autre pour s’adapter à lui tout en restant toujours soi-même. Bref, il faut apprendre à plaire et à nous faire accepter, mais sans brimer notre personnalité ni admettre trop de compromis, ce qui mettrait en jeu notre intégrité.

Naturellement, dans le monde implacable du travail, ces louables efforts ne sont pas suffisants. De fait, Mme Gauthier souligne que si nous voulons imposer le respect au travail, nous devons être compétentes dans notre domaine. Il s’agit évidemment d’un exercice actif qui exige un certain effort. « On emploie l’expression imposer le respect, et ce n’est pas pour rien: c’est parce qu’on doit s’imposer », soutient Mme Gauthier. Mais n’exige pas qui veut! « Pour imposer le respect, il faut également être un bon communicateur, dit-elle. Parce qu’on a beau être bien mis et très compétent, si on n’est pas capable d’exprimer clairement les messages que l’on veut passer, on n’obtiendra pas de respect, mais plutôt de la pitié ».


Être soi-même

Chacune peut développer ses propres règles de conduite et ne laisser personne l’en faire déroger. Pierrette Blackburn est agente à la Sûreté du Québec depuis près de dix-huit ans. Après cinq ans de patrouille, elle en est à sa treizième année à l’escouade du Crime organisé, et occupe depuis deux ans la fonction de caporal par intérim, un poste clé. « Je me sens respectée, assure-t-elle. Je le constate à la façon dont mes collègues me traitent, me parlent et accomplissent le travail que je leur demande de faire ».

Le secret de sa réussite ? Être soi-même ! « Je n’ai jamais eu de difficulté à me faire respecter, parce que je n’ai jamais changé ma façon d’être. On n’a pas à changer sa personnalité parce qu’on fait partie d’un milieu d’hommes. Avant tout, nous sommes des femmes, nous pensons comme des femmes. » Mais est-ce suffisant ? « Il ne faut pas avoir peur d’émettre nos opinions, même si elles sont différentes », ajoute Mme Blackburn pour qui diverger d’opinion ne constitue pas un manque de civisme. « Je me suis déjà fait dire par un citoyen que la femme devrait être à ses casseroles. Je ne considère pas cela comme un manque de respect envers moi, mais plutôt une mentalité. C’est seulement une opinion. »

Mais attention ! il y a une limite qu’il ne faut pas dépasser. « Si quelqu’un nous manque de respect, il faut le remettre à sa place pour ne pas laisser dégénérer une situation. Je pense qu’on n’a pas le droit de laisser quelqu’un nous manquer de respect », conclut l’agente Blackburn.


Tout un programme !

« On admire davantage les gens qui se font respecter que ceux qui se laissent écraser », note la psychologue Marielle Bordeleau. Alors, un petit effort. Mme Bordeleau révèle la technique qu’elle propose à ses clientes.« Elles doivent penser à un événement où elles se sont fait rouler. Quand elles ne sont plus dans le feu de l’action, elles analysent la situation et imaginent comment elles auraient pu réagir pour s’attirer des égards et une certaine appréciation de la part des autres. »

Quelques trucs ? Accorder à sa propre opinion autant d’importance qu’à celle des autres, défendre son point de vue, ne pas faire passer les autres avant soi-même, s’affirmer, ne jamais se laisser rabaisser ou humilier par les autres, développer sa confiance en soi et son sens de l’humour, ne pas être crédule et ne pas abandonner ses rêves. Ouf ! Tout un programme ! Toutefois, le jeu en vaut la chandelle puisqu’il s’agit de se faire respecter !


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Message par Invité Lun 25 Fév 2013 - 16:07

Aider sans agir en sauveteur (Alain Rioux, Psychologue)


Êtes vous un sauveteur ?


  • Vous arrive-t-il de venir en aide à des personnes qui ne vous ont pas clairement  exprimé qu'elles avaient besoin de vous ?
  • Vous sentez-vous coupable ou fautif lorsque quelqu'un de votre entourage éprouve des difficultés à se prendre en charge ?
  • Vous sentez-vous quelquefois en colère parce que vous êtes convaincu que cette personne irait beaucoup mieux si elle suivait vos directives ?
  • Vous arrive-t-il de vous sentir exploité dans votre travail et d'avoir l'impression que vous n'êtes pas apprécié malgré tout ce que vous faites pour aider les autres ?

Si vous avez répondu: OUI, à une de ces questions, il est possible que vous adoptiez à l'occasion des comportements de sauveteur à l'égard de votre entourage. Ces comportements vous placent dans une situation inconfortable et risquent de vous mener à l'épuisement.  Ils peuvent vous empêcher d'aider les personnes qui ont légitimement besoin d'aide et le demande.  


Les sauveteurs potentiels

Plusieurs personnes ont choisi de travailler dans les secteurs de la santé et des services sociaux, motivées par le désir d'aider.  Elles ont généralement une conscience sociale plus développée et sont sensibles aux difficultés vécues par leur entourage.  La compassion qu'elles ressentent guide une attitude authentique et leur permet d'accorder leur aide en toute connaissance de cause.  Cependant, l'aidant doit se protéger des missions de sauvetage ou de l'investissement total en autrui qui sont désastreuses pour lui-même et les personnes qu'il souhaite aider.  Effectuer un sauvetage prive souvent l'autre de sa liberté d'action.  La motivation du sauveteur est souvent d'accomplir un exploit qui s'éloigne du désintéressement propice à une aide thérapeutique.

D'après Melody Beattie, thérapeute auprès d'alcooliques et de toxicomanes, les attitudes du sauveteur se retrouvent beaucoup chez les conjoints d'alcooliques.  Il s'agit d'une des composantes propre à la codépendance que vivent ces personnes à l'égard des conjoints alcooliques.  Le codépendant agit souvent en sauveteur en se sacrifiant pour l'autre.  Il vole à son secours en mettant de côté ses propres besoins, émotions et désirs.  Selon Melody Beattie, le sauvetage est constitué de "tous les actes qui contribuent à faire qu'un alcoolique continue de boire, qui l'empêchent d'en supporter les conséquences ou lui rendent les choses plus faciles sans qu'il ait rien à changer à ses habitudes".  Un autre thérapeute, Scott Egleston signale que " l'on agit en sauveteur chaque fois que l'on prend quelqu'un en charge, dans ses pensées, ses sentiments, ses décisions, ses attitudes, son évolution, son bien-être, ses problèmes ou son destin. "      


Le triangle de Karpman                              

Les observations de Stephen B. Karpman sur les comportements de sauveteur et les rôles correspondants lui ont permis de mieux comprendre cette dynamique qu'il résume dans un triangle étonnamment véridique.

Fiche de lectures - Page 3 Triangle-dramatique-copie-5


La dynamique

C 'est souvent de la pitié, de la culpabilité ou simplement l'anxiété qui mettent le sauveteur en action.  Celui-ci est la plupart du temps convaincu qu'il doit absolument faire quelque chose.  Il croit savoir ce qu'il faut faire mieux que quiconque, se sent indispensable et irremplaçable même si on ne lui a rien demandé.  Il est porté à croire que le monde ne peut fonctionner sans lui, que la personne en face de lui est incapable de se débrouiller seule, de se prendre en charge elle-même.  En fait, il se croit plus compétent que la personne elle-même pour décider de ce qui est bon pour elle.  Le sauveteur agit avec une bonne intention, il se sent à cette étape une âme charitable et un grand coeur, mais il protège quelqu'un sans tenir compte de ses besoins réels.

Malgré cette image de pureté relative, c'est plutôt pour se libérer de l'inconfort ressenti par la détresse de l'autre, que le sauveteur passe à l'action.  Malheureusement, il se rend compte rapidement qu'il ne voulait pas vraiment faire cela, il s'irrite et la plupart du temps il s'en veut.  Il s'aperçoit que ce qu'il a fait n'était pas vraiment de son ressort ou encore il se retrouve avec des problèmes qui ne le concernent pas ou sont très différents de ce qu'il avait imaginé. Il se demande s'il n'est pas allé trop loin, ne sait plus où s'arrêter et voit la dépendance de l'autre s'installer.  Bref, il s'est sacrifié et il s'en veut.  De plus, la victime, cette âme en détresse ne lui témoigne aucune reconnaissance.  Elle ne se comporte pas correctement et n'écoute plus les conseils.  Elle se sent contrôlée, incapable d'agir et résiste.  


Le persécuteur et la victime

Loin de s'améliorer, la personne sauvée, libre de toutes responsabilités, poursuit ses comportements destructeurs et elle a tout le loisir d'en faire le reproche au sauveteur.  Si celui-ci est convaincu de sa mission, il poursuit un peu plus ses efforts, toujours en laissant de côté ses besoins et désirs.  A ce moment, le sauveteur peut finir par s'épuiser et abandonner.  Il se sent alors exploité, vidé et devient lui-même victime.  Autrement, il laisse le gilet de sauvetage pour le gourdin et se transforme en persécuteur.  Il impose des règles sévères qui doivent être respectées.  Il surveille attentivement le comportement de l'autre et au moindre écart, intervient.  Il se met en colère et menace de couper les privilèges.  Dans le couple où un conjoint est alcoolique, c'est à cette étape que le sauveteur menace de le quitter s'il ne stoppe pas sa consommation d'alcool.  Quelquefois cette tactique fonctionne, mais le changement est factice puisque le buveur est menotté plutôt que libéré de son alcoolisme.

En harcelant, contrôlant et persécutant l'autre, le sauveteur finit tôt ou tard dans le coin de la victime.  Les sentiments à cette étape sont extrêmement douloureux et vont de la perte d'estime à une sensation profonde d'inadéquation.  Malheureusement, le cycle continue de se répéter tant et aussi longtemps que le sauveteur ne se rend pas compte de sa dynamique.  Il parcourt à nouveau le triangle de Karpman, quelquefois en une journée, quelquefois en plusieurs mois.  


Se libérer du sauvetage

Il n'est pas facile pour le sauveteur de changer sa façon d'agir.  Comme nous l'avons dit, il ressent au point de départ de la pitié, de la culpabilité ou de l'anxiété et c'est pour calmer ses émotions désagréables qu'il se porte au secours de l'autre.  Cette façon de réagir, le sauveteur l'a souvent apprise dans son enfance surtout s'il a dû prendre soin d'un parent malade, alcoolique ou souffrant d'un problème d'adaptation sociale.  Même enfant, il a dû prendre soin de l'autre à un moment de sa vie où il aurait dû apprendre à prendre soin de lui-même.  Ainsi, il perpétue à l'âge adulte ce qu'il a appris dans l'enfance et continue de porter secours à tous sauf à lui-même.  Le sauveteur a de la difficulté à reconnaître ses propres désirs, ses propres besoins.  C'est à travers les autres, et à son propre détriment, qu'il cherche à se valoriser et à se réaliser.  Pour ne plus avoir besoin de voler au secours des autres, il doit apprendre à prendre soin de lui-même.  Il doit le faire malgré la culpabilité, la tristesse et la colère qui surgissent lorsqu'il se rend compte qu'il s'est négligé pendant tant d'années.

Pour briser le cycle du sauvetage et sortir du triangle, le sauveteur doit d'abord se prendre en charge lui-même mais il doit aussi, au quotidien, apprendre à distinguer le rôle d'aidant du gilet de sauveteur.  En premier lieu, lorsque quelqu'un près de lui vit une difficulté, l'aidant doit prendre le temps de bien écouter le message qui lui est livré en intervenant le moins possible.  Quelquefois, écouter suffit mais si ce n'est pas le cas, écouter lui permettra d'évaluer s'il peut être utile ou non.

Deuxièmement, il est primordial d'avoir une demande claire avant d'aider quelqu'un, dans la mesure où la personne a la possibilité de faire cette demande.  Il est souvent utile de poser simplement la question:  "Aimeriez-vous avoir mon aide ?"  Par la suite, il est possible de clarifier si tout le problème est de son ressort où s'il n'aura pas, lui aussi, besoin d'aide.  Avant de passer à l'action, l'aidant peut se poser plusieurs questions:  Suis-je la meilleure personne pour répondre à cette demande ?  De quelle façon vais-je partager les responsabilités ?  Quel est mon objectif ?  Qu'est-ce que je dois éviter de faire ?  Quelles sont les limites à l'aide que je désire prodiguer ?  Suis-je confortable avec l'aide que je me prépare à offrir ?

Finalement, les besoins, les désirs et le bien-être de l'aidant ne devraient jamais souffrir ou alors le moins possible, du secours qu'il porte à autrui.  Lorsque l'inconfort surgit c'est le meilleur signal d'alarme pour qu'il se rende compte qu'il se sacrifie au lieu d'aider et que le sauveteur se prépare à faire son apparition.


Bibliographie

Beattie, M. (1992). Vaincre la codépendance. Montréal: Éditions Hazelden.

Bradshaw, J. (1992).  La famille. Laval:  Éditions Modus Vivendi.

Freudenberger, H. (1987).  L'épuisement professionnel: La brûlure interne.  Québec: Gaétan Morin.

Schuller, R. A.(1994). Maîtriser vos comportements.  Québec: Les Éditions un monde différent Ltée


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Message par Invité Lun 25 Fév 2013 - 17:38

Cela s'apprend, mais, il est vrai certains s'épuisent à suivre leurs vieux schémas dans les professions d'aidants.
J'en ai vu tomber dans un service, car elles repoussaient l'intervention qui consiste à placer un "stent" coronarien pour pouvoir continuer à travailler...et le même service se retrouver avec trois soignants en moins : en arrêt maladie emportés en urgence, à cause de ce genre de fonctionnement.


Si j'ose parler de cela, c'est parce que je faisais partie des 3 "folles" alors que pourtant je ne fais pas partie des "sauveteurs" dans l'âme, mais quelques fois, les "besoins" de "l'autre" sont patents et nombreux.
Cependant, pour certains, il arrive qu'un mécanisme d'auto-protection se mette en place et occasionne un "burn-out" Dent pétée


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Message par Invité Lun 25 Fév 2013 - 17:50

Bonjour Ekaterina Smile

Je suis sincèrement persuadé de deux choses :


  • Pour pouvoir prétendre à aider (et pas sauver), il est nécessaire de s'aider d'abord soi-même. Respecter ses propres limites et prendre le temps de peser les retombées de ses investissements.
  • Rester lucide : Personne ne peut pas faire à la place de l'autre. Trop donner va à l'inverse du but recherché. Imagine un supermarché gratuit durant deux ans. Et, du jour au lendemain, devenant payant. Non seulement les clients se rebelleraient, mais ne se souviendraient aucunement (à part de très rares personnes) de la gratuité précédente.

Ce à quoi l'on tient, généralement, est intrinsèquement porteur de valeur (je ne dis pas prix, j'insiste). Donner sans limite, c'est donc se dévaloriser. Et ce qui n'a plus de valeur n'est plus considéré...


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Message par Invité Lun 25 Fév 2013 - 17:56

Tout à fait et j'ajouterai : "n'est plus considéré....même par lui même".

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Message par Invité Lun 25 Fév 2013 - 17:57

Exact !!! Complètement exact !

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Message par Invité Mer 6 Mar 2013 - 18:02

Allez, je continue à alimenter le fil avec des ebooks téléchargeables.

Psychologie des foules : http://batizen.blogspot.fr/2013/02/ebook-psychologie-des-foules.html

Faire face aux émotions - Pour gérer au quotidien larmes, conflits, stress, agressivité : http://batizen.blogspot.fr/2013/02/ebook-faire-face-aux-emotions-pour.html

Maxi fiches de psychologie - Les grandes théories et les grands débats : http://batizen.blogspot.fr/2013/02/ebook-maxi-fiches-de-psychologie-les.html

La voie de la non-violence : http://batizen.blogspot.fr/2013/02/ebook-la-voie-de-la-non-violence.html

Les envieux : http://batizen.blogspot.fr/2013/02/ebook-le-envieux.html


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Message par Invité Mer 6 Mar 2013 - 18:04

Article sur la haine

Nous avons tous des ennemis. Ils nous menacent, ils nous font peur. Ils veulent prendre ce qui est à nous, notre travail, nos femmes ou notre homme, nos biens, notre culture, tout le reste.

Les politiciens savent que nous avons beaucoup d’ennemis. Et ils rivalisent tous pour nous prouver que ce sont eux qui le mieux pourront nous débarrasser d’eux. Et purifier notre pays de tout ce qui le menace. Il faut se débarrasser de tous ces ennemis sinon, on arrive à la catastrophe. C’est du moins ainsi qu’ils nous présentent l’avenir de nos pays

Le drame dans tout cela c’est qu’à force d’entendre parler de menaces et d’ennemis, et de voir des coupables tout désignés, on finira par y croire, on se protège, on a peur, on se méfie, on se barricade, on se ferme, on évite le contact et on devient un mur.

La logique de la haine et de la guerre ne détruit pas seulement l’ennemi, mais – et c’est encore pire – la haine nous transforme. Elle nous durcit.

Les soupçons et les suspicions s’installent, on essaie de s’éloigner des autres, plutôt que de chercher à les rencontrer et à les connaitre.

La haine et la méfiance nous atteint dans ce que nous avons de meilleur, dans notre humanité.

Il est évident et légitime de comprendre ses amis et ses proches, de faire du bien à ceux qui nous veulent du bien, de sourire à ceux qui sont sympa avec nous, de chercher la complicité des personnes qui nous ressemblent.

Comprendre les membres de sa famille, ses amis, ceux qui nous veulent du bien et qui nous le rendent c’est tellement normal, mais cela ne relève pas d’une prouesse. La prouesse ce n’est pas comprendre les amis, mais de comprendre les ennemis.

Car comprendre ses ennemis : c’est agir contre nature, c’est une décision qui relève de la volonté plus que des sentiments. Cette attitude présuppose l’espérance et la confiance en l’autre, autant que l’amour. Pas de sentiment, mais bien un engagement.

Certains diront qu’agir ainsi, c’est de la lâcheté, c’est le refus du conflit, c’est céder aux méchants et renoncer à la vérité. Qu’on a le droit de se défendre.

La logique de la haine et de la guerre ne détruit pas seulement l’ennemi, mais – et c’est encore pire – la haine nous détruit nous-mêmes.


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Message par Invité Mer 6 Mar 2013 - 18:06

La solitude positive

À mesure que nous avançons en maturité, la solitude devient positive. Nous sommes de plus en plus conscients que les déceptions et les joies sont des réalités de la vie, que les barrières du chemin peuvent être enlevées et que l’autre n’est pas une menace pour nous. L’apprentissage de vivre avec nous-mêmes nous permet d’accepter l’autre dans sa réalité à lui sans vouloir la changer.

La solitude est souvent perçue comme une épreuve quand on l’expérimente après une rupture, un abandon, un deuil. Alors plutôt que de tenter de la fuir, il faut faire face et traverser cette épreuve. En se disant que c’est l’occasion d’une rencontre avec soi et une ouverture sur tous les possibles. Au lieu de penser que l’on ne peut plus rien faire, que l’on devient inutile parce que l’on est seul, il faut au contraire plonger au plus profond de soi pour découvrir toutes les richesses que l’on possède.

Nous avons besoin de solitude pour intégrer un à un les événements de notre vie et pour les intérioriser. Nous avons la liberté de bien profiter de nos sentiments de solitude pour nous recréer intérieurement.

La solitude qui s’offre à nous est un nouvel apprentissage de la vie, dans ses limites comme dans ses moments de grande plénitude. Même si notre besoin de l’autre est très grand, il ne peut remplir notre vide et nous apporter la sécurité que nous recherchons.

Cette sécurité, il faudra la trouver en nous-mêmes, car il est impossible de penser que nous pouvons nous trouver en quelqu’un d’autre. C’est tout le sens de l’identité personnelle qui entre en jeu. Cette identité se trouve en marchant sur notre propre chemin et en nous connaissant bien nous-mêmes. Le secret, c’est cette plongée à l’intérieur où nous irons puiser force et inspiration.

C’est bien souvent le regard des autres qui nous culpabilise en imaginant qu’il nous prennent pour égoïstes. Prenons alors conscience que c’est nous qui créons notre vie, qui en sont responsables et non les autres.

La solitude nous offre cette belle leçon : il faut d’abord attendre de soi et non des autres. Il faut d’abord savoir compter sur soi et s’aider soi-même. Et les autres viendront vers nous car ils ne seront pas là pour, en premier lieu, combler notre manque et animer notre vie car ils ont les leurs.


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Message par Invité Mer 6 Mar 2013 - 18:13

Comment reconnaitre les personnes toxiques ?


Les manipulateurs

Ceux-là sont les pires et les plus dangereux car ils agissent en semi camouflage, s’insinuant dans votre vie par des luttes de pouvoir semi-discrètes et constantes sur un lit de mensonges pour avoir une sensation de pouvoir et d’importance dans leur vie.

Même quand vous avez l’impression de savoir très clairement qui ils sont et que vous les avez démasqué avec leur petits jeux, ils savent très bien se calmer et vous dire ce que vous avez besoin d’entendre pour que vous leur laissiez encore de la place dans votre vie.

Un manipulateur peut être très déstabilisant car ils alternent les remarques gentilles avec les petites remarques cassantes en permanence dans le but de vous déstabiliser.

Quand vous croyez que c’est un bon ami, il va vous pourrir ou essayer de créer une compétition malsaine, mentir et justifier ces actes en accusant d’autres personnes. Quand vous en avez marre, il va jouer les pauvres victimes pour vous amadouer mais ne vous y trompez pas. Le manipulateur passe son temps à épuiser les relations amicales et amoureuses de toutes sortes car peu de gens l’apprécient.

Le pire c’est qu’il entretient le mystère et donne l’illusion d’être très charmant et sympathique mais il se dévoile parfois et cause beaucoup de problèmes que ce soit au travail ou dans des groupes d’amis. Puisque le manipulateur relève de la pathologie clinique, on vous recommande de simplement couper les ponts avec lui.

Toutes vos tentatives et vos espoirs de le voir être moins toxiques sont peines perdues, il cherche en permanence à prouver qu’il est le meilleur et à diminuer les autres et critiquer plus ou moins ouvertement pensant que cela fonctionne alors que pas du tout.


Les hypocrites

Ceux-là sont tout simplement faux et ça se sent à plein nez. Nous devons tous être hypocrites (à moins de pratiquer l’honnêteté radicale, ce que peu de gens font) dans une certaine mesure mais dans une autre il est aussi normal d’avoir l’honnêteté de dire aux gens lorsqu’ils dépassent les bornes ou de leur donner une retour juste même si un peu difficile à entendre sur leur attitude.

Henry David Thoreau a dit « Plutôt que l’Amour, que l’Argent, que la Gloire, donnez-moi la vérité ».

Ces paroles sont très profondes et très vraies. L’hypocrite pense qu’il doit plaire à tout prix et donc passer du temps à faire des sourires (faux) et passer de la pommade (fausse) pour se sentir en sécurité dans ses relations.

Ne vous laissez pas avoir par les flatteries , sachez garder ce que vous pensez qui s’applique mais sachez garder la tête froide sur ce que vous voulez vraiment améliorer chez vous sans écouter la ritournelle des hypocrites.


Les caméléons

Ceux-ci sont assez difficiles à vivre, spécialement pour les personnes qui sont peu affirmées et qui se laissent trop faire. Le caméléon va parfois alterner la sympathie et la critique très lourde sur les personnes qui se laissent faire. Il peut être très abrasif et chercher sans cesse le point faible des personnes autour de lui pour voir sur lesquelles il peut avoir du pouvoir.

Il envoi des piques et il critique durement sur le ton de la rigolade. A force de taper à droite à gauche, il finit par faire mal. Tolérer ce genre de comportement sans mettre des limites très claires et être prêts à couper les points peut être très douloureux au quotidien.

Pour le caméléon c’est très simple : ignorez le lorsqu’il est désagréable, rentrez lui dedans quand il dépasse les bornes et ne vous laissez pas amadouer par ses tentatives de sympathie car elles ne sont là que pour vous attirer dans un coin et se moquer de vous devant d’autres afin d’essayer d’avoir un statut et de se sentir important.


Les plaintifs

Ils vont toujours avoir mal quelque part, avoir passé une mauvaise journée ou simplement ne pas se sentir « bien » pour X ou Y raison. Ils ne sont pas méchants en général et ils existent des actions simples à utiliser pour aider ces personnes à être moins plaintives et plus positives.

Si la relation que vous avez avec cette personne vous tient suffisamment à cœur ou si vous n’avez simplement pas le choix car elle fait partie de votre famille proche ou de personnes que vous voyez dans un groupe et dont vous ne pouvez simplement pas vous défaire.

Ceux-là peuvent être très usant à la longue car ils se plaignent sans en avoir conscience et en permanence. Il est aussi facile de s’en rendre compte si vous prenez le temps.


Les vampires

Ceux-là ne sortent pas que la nuit. Ils sont là, ils parcourent notre vie à la recherche d’âme charitables qui sont prêtes à tendre leur cou pour se faire vider métaphoriquement de leur sang.

En fait le vampire bien que d’apparence sympathique au premier abord, se révèle assez vite. Il fait des demandes à n’en plus finir et se soucie bien peu de l’équité et de vous rendre l’ascenseur. Vous pouvez le déposer et aller le chercher en voiture matin et soir, il rechignera toujours à vous rendre service quand c’est votre tour.

On peut aussi parler tout simplement d’égoïsme mais leur description ne s’arrête pas là. En effet, ils peuvent aussi parfois être très persuasifs et insistants pour obtenir ce qu’ils veulent. En fait ils sont prêts à rentrer dans un conflit ouvert à chaque fois qu’ils n’arrivent pas à obtenir ce qu’ils veulent de vous. Par contre ils ne sont pas rancuniers, si vous refusez de leur donner ce qu’ils veulent, ils continueront à revenir vers vous pour continuer à vous pomper votre argent et votre énergie.

L’avantage est qu’ils sont en général très transparents et que vous pouvez difficilement les manquer. Puisqu’ils choisissent des personnes en général serviables, le challenge de ces personnes est simplement de savoir couper le robinet, mais dire non n’est pas toujours choses faciles ce qui les rend les victimes idéales des vampires et « vampirettes » qui parcourent ce monde.


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Message par Invité Mer 6 Mar 2013 - 18:17

Dépressifs bipolaires célèbres (En marge de la journée mondiale de la santé mentale)


Chacun s’est déjà senti de « mauvaise humeur » ou au contraire de « bonne humeur », chacun a donc expérimenté la notion d’humeur.

Les troubles de l’humeur se caractérisent par des états opposés de « hauts » et de « bas ». Pendant une période « haute » la personne se sent euphorique, exaltée. Au contraire, pendant la phase « basse » la personne vit en dépression, ressent une forte mélancolie, la perte d’intérêt pour tout. La durée et la fréquence de ces phases hautes et basses sont variables d’une personne à une autre.

Cependant, il est reconnu qu’une phase est dite haute lorsqu’elle dure au moins une semaine, et deux semaines pour la phase dite basse. Chez certaines personnes les phases hautes et basses peuvent se succéder quasiment tous les jours pendant au moins une semaine. Ces personnes vivent alors un état mixte.

La créativité ne s’exprime pas uniquement dans l’art. De nombreuses personnes présentant des troubles de l’humeur , cliniquement appelés « troubles bipolaires » deviennent très brillantes et débordantes d’idées, sans pour autant l’exprimer par un élan artistique.

Quelques noms de dépressifs bipolaires célèbres :

Politiques, figures mondiales : Napoléon Bonaparte, Alexandre Le Grand, Princesse Diana, Abraham Lincoln, Théodore Roosevelt, Winston Churchill

Écrivains et poètes : Montaigne, Molière, Voltaire, Ernest Hemingway, Honoré de Balzac Virginia Woolf Graham Greene, Edgar Poe, Agatha Christie, Jack London, Rimbaud, Verlaine, Lord Byron, Goethe

Acteurs et comédiens : Marlon Brando, Marilyn Monroe

Compositeurs, musiciens : Hector Berlioz, Gioacchino Rossini, Georg Haendel, Sergueï Rachmaninov, Ray Charles, Peter Gabriel, Beethoven, Robert Schumann, Sting

Peintres : Michelangelo, Vincent van Gogh, Camille Claudel

Scientifiques et philosophes : Sigmund Freud, Isaac Newton, Friedrich Nietzsche, John Ford Nash


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Message par Invité Mer 6 Mar 2013 - 18:18

La confiance

Dans nos relations, le mensonge volontaire ou par omission, la traîtrise, la supercherie sont malheureusement bien présents pour une raison ou une autre.

Mentir ou dire à son conjoint, à un ami ou à un enfant quelque chose et ne pas le faire équivaut à trahir sa confiance.

La confiance est à la base de chaque relation. Sans elle, peu de choses peuvent se faire dans nos relations. Le doute, la suspicion, la peur, la méfiance, l’insécurité et la déception s’installent tour à tour. Tout cela détruit peu à peu nos relations entre conjoints ou avec nos enfants et nos proches et amis.

Il est important d’être constant et transparents dans nos relations avec les autres pour réussir à susciter la confiance. Car, une fois la confiance trahie, il faut du temps pour la regagner : il faut savoir récréer des occasions pour réparer petit à petit les dégâts.

La confiance se donne sans assurance, mais, une fois trahie elle se transforme en méfiance.

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Message par Invité Mer 6 Mar 2013 - 18:20

Comment gérer le stress des relations toxiques ?

On a détaillé quelques profils de personnalités toxiques dont vous devez vous méfier et avec lesquelles une méthode simple efficace et que vous ne regretterez jamais d’avoir prise est tout simplement de couper les ponts et de lâcher prise

Bien sûr si c’est quelqu’un de votre famille proche ou un collègue de bureau ou votre patron, ce sera plus difficile de couper le lien que si c’est un « ami ». Dans ce cas vous pouvez simplement couper le contact et refuser toutes invitations jusqu’au ce qu’il abandonne et aille planter ses crochets ailleurs.

Rappelez-vous toujours, que quel que soit ces comportements, ces personnes agissent ainsi parce qu’elles n’ont pas une bonne estime d’elle-même et qu’elles ont besoin de se raccrocher aux autres et d’essayer de se sentir importants ou d’obtenir de l’attention. Ce sont des personnes qui souffrent quelque part …

Par conséquent sachez lire cela entre les lignes et voir que ce ne sont que des tentatives maladroites de pouvoir se sentir supérieur à vous ou que vous êtes dans la même misère.

Sachez les ignorer, sachez les remettre en place et sachez couper les ponts ou vous mettre à bonne distance pour vous protéger et ne pas vous laisser embarquer dans leur histoires.

Même si vous avez peut-être l’impression que c’est dur envers eux alors cela signifie que vous avez besoin de faire l’expérience de ces personnes et d’apprendre à gérer le stress de relations de ce type.

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Message par Invité Sam 9 Mar 2013 - 12:35

Les 7 attitudes clés : et si on essayait la sagesse ?


La sagesse ne garantit pas le bonheur, mais elle suppose que, s’il existe, c’est à l’intérieur de nous qu’il faut le chercher. Un cheminement qui repose sur des attitudes et une pratique quotidiennes. En voici les clés.

" La vie est dure, ensuite on meurt ", ce constat désabusé, on pouvait le lire sur des tee-shirts, il y a déjà une dizaine d’années. Comment voulez-vous qu’on soit heureux ? Pourtant, quand on interroge les Français, plus de 80 % affirment l’être. Mais alors, pourquoi battons-nous les records mondiaux de consommation de tranquillisants ?
Un dessin humoristique montre un couple dans une décapotable : " Chéri, il faut admettre que cette superbe voiture ne nous a pas apporté le bonheur. Ne devrions-nous pas songer à changer la moquette ? " Souvenez-vous du temps où l’on croyait que la prospérité pour le plus grand nombre rendrait la vie meilleure.


Le bonheur

Tout le monde y aspire, mais tout le monde le sait fragile, à la merci d’un accident de santé, d’un aléa de l’existence, d’une déprime insidieuse. Les bonheurs "officiels", ceux des croyances traditionnelles et des grands mirages politiques (changer la vie ?), ont, pour le moins, déçu. On a enfin compris qu’il valait mieux, dans ce domaine, ne rien attendre du collectif. Mais on ne réalise pas toujours à quel point les médias, omniprésents dans nos vies, dégagent de sinistrose. Radios et télés sont devenues des robinets à malheur, martelant drames et catastrophes dans nos têtes fatiguées. Certes, l’effet de bonheur relatif peut jouer : "Encore un jour où je n’ai pas été égorgé en Algérie, où je n’ai pas perdu mon emploi." Mais le non-malheur ne suffit pas à nous faire accéder au bien-être.

Aussi chacun en est-il venu spontanément à modérer ses aspirations. Et si le bonheur de vivre n’était qu’une série de petits bonheurs ? L’exemple le plus actuel de cette félicité minimaliste est le succès, totalement imprévu, des livres de Philippe Delerm, depuis La Première Gorgée de bière et autres plaisirs minuscules (Gallimard, coll. L’Arpenteur). Il est exceptionnel qu’un auteur voie trois de ses livres à la fois sur la liste des meilleures ventes. Aucune ambition philosophique dans ses textes, mais un message implicite : le bonheur est peut-être à la portée de ceux qui savent le voir, sous leur nez, au long des heures. Une saveur, un souffle d’air frais, un regard, une atmosphère : pouvoir les capter, et s’en réjouir, ce serait ça, le bonheur. Ce ne serait que ça ?
Autre dessin : un couple regarde son jardin, par la baie du salon. Passe un lapin. "Si c’est ça, le point fort de notre journée, il y a vraiment quelque chose qui ne tourne pas rond." C’est vrai que boire son Lavazza en fermant les yeux, comme dans les publicités, procure une satisfaction. Mais peut-être pas assez grande pour nous prémunir contre le tragique de l’existence. Il y a pourtant là une leçon de modestie : le bonheur ne se trouve peut-être pas au ras de la moquette, mais il n’est pas davantage dans les nuées.


Et c’est ici que l’idée de sagesse tombe à point.

Pas la sainteté, ni quelque destin d’exception. Juste une aspiration, pour vous, pour moi, vers ce qui peut, au-delà de la première gorgée, transcender un peu notre vie, sans nous raconter des histoires.
Reconnaissons-le : la sagesse, ça ne swingue pas vraiment. Ça ferait même club du troisième âge. Rien à voir avec les grandes transes médiatiques, et rythmées, qui accompagnent les tournées papales. Ceux-là, au moins, habités par la foi, font l’économie des problèmes existentiels.

La sagesse, sous sa forme actuelle de " spiritualité laïque ", illustrée par les livres de Jean Daniel comme " Dieu est-il fanatique ? " (Arléa), ainsi que " La Sagesse des modernes " (Robert Laffont) de Luc Ferry et André Comte-Sponville, nous renvoie à ce qui fut, il y a vingt-cinq siècles, commun aux philosophes grecs, aux premiers bouddhistes et à Confucius : pour mieux vivre, pour moins souffrir, pour accéder au bonheur, mieux vaut travailler sur soi-même plutôt que de tout miser sur une croyance extérieure ou sur un quelconque sauveur. C’est à la fois " connais-toi toi-même " et " compte d’abord sur toi ! ". Non que l’accès à la sagesse soit aisé. Qui serait assez fou pour se vanter d’être sage ? Mais elle ne fait pas de promesses vaines, elle se contente de proposer un cheminement, de décrire des attitudes et des pratiques. Elle ne nous garantit pas le bonheur, elle soutient juste que, s’il existe, c’est en nous-mêmes que, peut-être, nous le trouverons. Une proposition en harmonie avec notre époque déniaisée. La sagesse remet la question du bonheur entre les mains de chacun de nous. Et c’est en cela qu’elle est redevenue moderne, et qu’elle fait l’objet d’une grande curiosité de la part de jeunes de tous âges. Mais, concrètement, en quoi consiste-t-elle ?

Sagesse ! Spontanément, on visualise un noble vieillard à barbe blanche ou un ermite en haut d’une montagne. Bref, ce ne serait pas pour nous. Eh bien, si : elle est disponible pour tout un chacun, nous annoncent de plus en plus de personnages inspirants. La sagesse pourrait-elle devenir le bonheur à la portée de tous ?
La difficulté vient du flou de l’idée de sagesse qui, par définition, et à la différence de la philosophie, n’est pas une construction intellectuelle. Qu’elle nous fasse signe des hauts plateaux de l’Himalaya ou qu’elle s’incarne chez notre voisine de palier, la sagesse, c’est du vécu, de la pratique. Elle se constate, mais se théorise mal. On peut néanmoins dégager les attitudes communes à presque toutes les sagesses, sur tous les continents.
Voici, par ordre croissant d’importance, en quelque sorte, les " sept piliers de la sagesse ".


1 - Respect de son corps

Maltraiter son corps, c’est saboter le récepteur de nos sensations. Etre encombré par lui, c’est se rendre indisponible pour des communions essentielles : avec la nature, avec les autres. Même si l’on n’a pas envie d’aller jusqu’à l’ascèse, un entretien minimum de notre enveloppe charnelle, et le refus de tout ce qui l’abîme prématurément, constituent le premier pas indispensable vers un mieux-vivre.


2 - Intériorité

Pour retrouver une disponibilité à soi-même, et aux autres, il faut pouvoir se protéger contre les dispersions bruyantes du monde contemporain. Savoir fermer les yeux pour regarder à l’intérieur de soi est l’étape concrète vers une nouvelle prise de conscience de notre vécu. Ce n’est pas un hasard si toutes les sagesses proposent des exercices (dont les plus connus sont la méditation et le yoga) destinés à nous remettre à l’écoute de nous-mêmes.


3 - Disponibilité au réel

L’ennemi intime du sage, c’est l’illusion. Et même, selon certains, l’espoir. Car les deux nous font décoller du réel. Or, le réel, c’est le tout de ce que nous offre l’existence. Savoir l’admettre, le reconnaître tel qu’il est, quelle que soit notre envie de l’embellir, voire de le nier, est un précepte quasi sacré des sagesses.

Ce qui implique de cultiver sa disponibilité à tous les messages du réel, pour éviter que nos blocages psychologiques fassent écran entre nous et cette perception essentielle. On pourrait dire qu’il suffit de se rendre vulnérable à l’évidence.


4 - Distanciation/détachement

Le monde (le réel) est trop puissant, trop multiple, trop complexe pour nos faibles capacités à l’appréhender, à le traiter. Si l’on se laisse emporter, il peut nous engloutir, ou nous laminer. Un pas de côté, salvateur, la distanciation, doit devenir un réflexe à cultiver. Un moyen précieux, en particulier, pour ne pas être l’esclave de ce qui nous offre, à la fois, nos plaisirs et nos souffrances : nos émotions. Et il nous permet de moins dépendre des turbulences de notre ego.

En complément, le détachement libère le sage des contingences, en particulier matérielles, qui aliènent la plupart de ses contemporains.


5 - Ni préjugés ni jugements

C’est dans nos rapports aux autres, dont nous ne pouvons/voulons pas nous passer, que nos a priori sont les plus encombrants. L’éducation, quelle qu’elle soit, ne peut s’empêcher de nous barder de préjugés, d’idées préconçues, voire de sectarismes. S’en défaire pour accéder à nos semblables sans les juger implique un travail quasi permanent sur nous-mêmes. Notre réflexe instinctif est de nous faire instantanément une opinion sur ceux que nous croisons ou pratiquons. Au jugement, essayons de substituer l’effort de compréhension.


6 - Vivre au présent

Le respect du réel, le refus de l’illusion, portent naturellement à reconnaître que le passé n’est plus, et que le futur n’est pas encore. D’où l’ancrage, fondamental, dans le moment, l’ici et maintenant. Il ne s’agit ni de nier l’expérience ni de promouvoir l’insouciance, mais d’exercer notre conscience de l’instant dans le but de le vivre pleinement. Pour mieux vivre, il faut d’abord vivre, c’est-à-dire agir. Et l’action se passe toujours au présent.


7 - Apprivoiser la mort

Le réel ultime, indépassable, c’est la mort, qui nous est commune. Vouloir l’oublier, en avoir peur, faussent tout notre équilibre existentiel. Il n’est pas besoin de croire à une vie ultérieure, ou éternelle, pour s’accommoder de notre mortalité. Il faut dialoguer avec elle jusqu’à ce que l’on se rende compte qu’elle seule peut donner ses vraies couleurs à la vie. C’est alors que le présent trouve sa dimension d’éternité.

Il n’y a pas de sagesse en kit. Les pistes ci-dessus ne sont pas, ne peuvent pas être des recettes de vie. Elles permettent cependant de mieux se repérer au milieu d’une littérature foisonnante sur la sagesse, qu’elle soit orientale, amérindienne ou issue de nos cultures proches. Les vrais sages sont bien peu nombreux, mais l’amour de la sagesse (philo-sophia) n’est-il pas le commencement de la sagesse ? Et ça, tout le monde peut y prétendre.


A lire

Extrait de " La sagesse des modernes " (avril 1998, Robert Laffont)

Deux philosophes viennent de faire le tour des 10 interrogations de notre époque. La sagesse n’est jamais loin. Extrait de leur introduction.

" Comment vivre ? C’est la question principale, qui contient toutes les autres. Comment vivre d’une façon plus heureuse, plus sensée, plus libre ? Dans le monde tel qu’il est, puisqu’on n’a pas le choix. A l’époque qui est la nôtre, puisque tous les choix en dépendent. Le maximum de bonheur, dans le maximum de lucidité : c’est ce que les Anciens appelaient " sagesse ", qui donnait sens à leur philosophie, et à leur vie. Mais leur sagesse n’est pas la nôtre. Ou la nôtre, plutôt, ne saurait reproduire, purement et simplement, la leur. Le monde n’est pas le même. La société n’est pas la même. Les sciences, la morale, la politique... ne sont pas les mêmes. Comment aurions-nous la même vie, la même façon de nous sauver ou de nous perdre ?
Si nous avons voulu renouer avec l’idéal ancien de sagesse, c’est moins par nostalgie que par impatience. La vie est trop brève, trop précieuse, trop difficile, pour qu’on se résigne à la vivre n’importe comment. Et trop intéressante pour qu’on ne prenne pas le temps d’y réfléchir, et d’en débattre.

Comment vivre ? Si la philosophie ne répond pas à cette question, à quoi bon la philosophie ? La question philosophique la plus importante, à nos yeux, c’est celle, comme disaient les Grecs, de la " vie bonne " : du bonheur, mais lucide, et de la sagesse, mais en acte. Comment la morale ou les sciences pourraient-elles y suffire ? Car ni l’une ni les autres ne nous disent si la vie mérite d’être vécue, ni ce qui lui donne son prix ou son sens. Qui se contenterait de connaître ? Qui se contenterait de faire son devoir ? Qui y verrait un bonheur suffisant ? Une sagesse suffisante ? Une spiritualité suffisante ? Cela vaut spécialement pour la morale. La morale pour nous n’est pas tout, et elle n’est pas l’essentiel. Elle ne sait que commander – et qui se contenterait d’obéir ? Elle ne sait dire ordinairement que non – et qui n’a besoin de dire oui ? Elle est faite surtout de devoirs – et qui ne préfère l’amour et la liberté ?

" Je n’ai fait que mon devoir ", dit-on parfois. C’est reconnaître qu’il ne s’agit que d’un minimum obligé. La vie, aussi bien individuelle que commune, a d’autres charmes, fort heureusement, et d’autres exigences. Il nous a paru important de réfléchir à la sagesse : parce que nous en manquons, comme tout le monde, parce que nous avons besoin de la penser pour essayer, malgré tout, de nous en approcher. Quant à la modernité, nous n’avons aucune prétention à en détenir l’impossible et ridicule exclusivité. Au demeurant, nous prenons le mot en un sens large, qui n’a rien à voir avec l’actualité ou la mode. La modernité, pour nous, c’est tout ce qui relève de l’émergence du monde démocratique et de sa séparation d’avec le religieux ; c’est donc tout ce qui participe de la fin du " théologico-politique ".

Reste à la penser, à l’assumer, et à en faire surgir, peut-être, un peu plus de lumière, de bonheur, d’esprit – un peu plus de sagesse. C’est à quoi nous avons voulu, ensemble, essayer de contribuer. Notre problème ? Il tient en une question : quelle sagesse après la religion et au-delà de la morale ? Nous ne sommes sûrs ni l’un ni l’autre de nos réponses. Mais nous sommes certains, l’un et l’autre, de la pertinence de la question
".

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Message par Invité Sam 9 Mar 2013 - 12:53

Aimer : la communication homme / femme, source de malentendus - Partricia Castet

Les couples se heurtent à une difficulté de taille : hommes et femmes n’utilisent pas le même langage. Traduction.

Un homme et une femme n’ont ni la même conception de l’amour, ni le même code comportemental ou linguistique pour l’exprimer. Les dissemblances sont si fortes que, dans Les hommes viennent deMars, les femmes viennent de Vénus (Michel Lafon), le psychothérapeute John Gray n’hésite pas à les comparer à des êtres débarqués de deux planètes différentes : Mars pour les hommes, qui importent dans la sphère affective les valeurs de l’action, du pouvoir, de la compétence ; Vénus pour les femmes, qui privilégient l’expression des émotions, l’harmonie des échanges, la créativité. Jusque-là, rien de nouveau. Mais si ce thérapeute est devenu un phénomène aux Etats-Unis (8 millions d’exemplaires de son best-seller vendus), c’est qu’il a le génie d’expliquer simplement ce qui nous semble si compliqué à saisir chez l’autre. Ce mystère de l’autre que le psychanalyste Darian Leader évoque également, dans A quoi penses-tu ? (Odile Jacob). Certes, ses pistes comportementales ne constituent pas la garantie de réussir parfaitement sa relation de couple, mais il paraît évident que, sans elles, on est assuré de la rater. La communication dans le couple est source de malentendus.

D’où l’intérêt de cesser de projeter sur l’autre son propre mode de fonctionnement en pensant qu’il va nous aimer comme on l’aime et nous le montrer comme on le lui montre, et de développer certaines des compétences relationnelles que ce fin limier nous propose. Pour vous aider dans cette vaste entreprise, voici un relevé des zones d’incompréhension du couple et quelques indications pour les traverser sans trop de dégâts.


Elle parle tout le temps, il se tait

Une femme qui parle pense souvent à voix haute, laissant s’exprimer ses idées de l’instant, ce qui donne à ses propos une certaine fluidité, mais aussi une valeur provisoire qui déstabilise son compagnon (" Pourquoi change-t-elle si souvent d’avis ? "). Lui, se tait souvent. Ce qu’elle interprète comme une marque de désintérêt pour elle. Pour éviter les tensions, l’un doit prendre conscience que la parole féminine n’est pas du bavardage, mais une façon d’accoucher de sa pensée ; l’autre, que le silence masculin n’est pas consécutif à du mépris, mais à un besoin de réflexion, qui nécessite un certain temps. Elle peut donc respecter cette pause psychologique (au lieu de l’assaillir de " hein ? ", " alors ? ", " qu’est-ce que tu en penses ? ").


Il l’informe sur des faits, elle évoque ses sentiments

Une femme exprime volontiers son ressenti face aux événements de la vie ; un homme s’attache plutôt à transmettre des informations "objectives" sur des faits. Elle use et abuse des superlatifs, des métaphores, des généralisations, et même d’une forme de licence poétique ; lui, cherche le mot juste et prend ce que dit l’autre au sens littéral. Un exemple type susceptible de dégénérer en dispute. " Personne ne se préoccupe de moi " signifie, en langage féminin : " Je me sens seule " ; mais lui répond : " Ce n’est pas vrai, tu as des gens autour de toi. " La plupart des heurts entre conjoints sont ainsi liés à un malentendu sémantique. Pour se faire comprendre, elle doit donc s’habituer à utiliser un vocabulaire plus précis et plus approprié. Lui, éviter de tout prendre au premier degré et partir du principe qu’il faut lire entre les lignes.


Elle a besoin d’être écoutée, il donne des conseils

Pour évacuer le stress, une femme a besoin d’une écoute attentive, et qu’on reconnaisse la légitimité de ses émotions. Or l’homme voudrait être le héros de sa compagne, celui qui la sauve de tous ses ennuis ! Aussi l’interrompt-il par des remarques visant à minimiser ce qu’elle ressent (" Ce n’est pas grave ") ou des solutions miracles censées montrer son aptitude à la rendre heureuse. Elle a donc intérêt à prendre ses précautions avant de se confier – " Veux-tu m’écouter sans m’interrompre ? " – en spécifiant bien qu’elle n’attend de lui aucune solution, que son écoute constitue déjà une aide. Et lui doit apprendre à l’écouter jusqu’au bout, en s’interdisant de lui donner la clé de ses soucis et en essayant de comprendre vraiment ce qu’elle cherche à exprimer.


Il ne répond qu’aux demandes clairement formulées, elle aimerait qu’il devine ses attentes

Pour une femme, ne pas avoir à demander est l’une des définitions de l’amour. Parce qu’elle ressent intuitivement les besoins des autres et leur donne tout ce qu’elle peut, elle croit à tort qu’il peut faire de même. Pour un homme, au contraire, proposer son aide sans être sollicité est outrageant : cela signifie qu’il doute de ses compétences. De plus, elle croit souvent demander, alors qu’elle s’est contentée d’exposer son problème (" J’ai beaucoup de travail ") ou de faire un constat (" Les courses sont dans la voiture "). Pour qu’il réponde à ses attentes, elle doit apprendre à les formuler de façon claire. Eviter, par exemple : " Peux-tu accompagner les enfants ? ", ce qui signifie, littéralement : " En as-tu la capacité physique ? " " Veux-tu accompagner les enfants ? " est plus efficace. Et qu’elle lui fasse grâce des raisons pour lesquelles il devrait l’aider, cela lui donnerait l’impression qu’elle doutait de son assentiment...


Elle éprouve le besoin de descendre en elle-même ; il veut tout de suite la faire remonter

La femme est comme une vague : son moral monte et descend de façon cyclique. Quand il monte, elle a envie de donner de l’amour ; quand il descend, elle ne se sent capable que d’en recevoir. Arrivée au creux de la vague, elle fait le ménage dans ses émotions. C’est un phénomène naturel qui n’a rien à voir avec ses sentiments pour son compagnon, mais ce dernier l’attribue à une sorte de panne d’amour. Il cherche donc à la " réparer ", c’est-à-dire à la faire remonter à toute force. Sauf que sa femme n’y parvient que si elle a d’abord touché le fond. Par conséquent, l’homme devrait, au contraire, l’aider à descendre le plus vite possible, en l’écoutant, tout simplement.


Il veut être accepté tel qu’il est, elle cherche à le faire progresser

Elle essaie sans cesse de faire progresser son compagnon et son couple. Lui ne se sent aimé que quand il est accepté tel qu’il est et il considère qu’un couple, ça marche ou ça ne marche pas. Du coup, quand elle dit : " On devrait sortir plus souvent ", ça signifie : " J’aimerais qu’on fasse quelque chose ensemble " (c’est une attention) ; lui traduit : " Tu es trop casanier " (c’est une remise en question). La solution : exprimer son désaccord éventuel sur son comportement sans le désapprouver en tant que personne, en utilisant la première personne du singulier : " J’aimerais que tu... ", et non : " Tu devrais... ". Et en le considérant comme un pourvoyeur de solutions plutôt que comme une source du problème. De son côté, l’homme doit comprendre que, quand sa femme n’aime pas ce qu’il fait, cela ne veut pas dire qu’elle ne l’aime pas.


Elle lui dit “ je t’aime ”, il répond “ moi aussi ” ; il dit “ je t’aime ”, elle répond “ pourquoi ? ”

Ce qui fascine l’homme, c’est l’objet du désir ; la femme, elle, s’intéresse davantage au désir lui-même. C’est qu’elle a, plus que lui, besoin de ce désir pour se sentir exister. Selon Freud, la petite fille éprouve une grande difficulté à trouver son identité en l’absence de signe distinctif comme le pénis des petits garçons ou les attributs féminins de sa maman. Ce qui la rend, plus tard, dépendante du désir masculin. Or celui-ci, s’inscrivant souvent dans l’instabilité (on dit l’homme polygame par nature), ne lui donne jamais une réponse suffisante. Ce qui fait qu’elle reposera sans cesse la question : " Est-ce que tu m’aimes ? ", et voudra savoir pourquoi. Au lieu de s’agacer devant ces doutes et ce questionnement insatiables, un compagnon aimant peut essayer de la rassurer en lui montrant qu’elle est aimée pour sa différence.

A présent qu’on dispose des clés, on pourrait croire qu’il suffit de s’en servir pour ouvrir toutes grandes les portes de la communication entre les sexes. C’est compter sans la complexité de l’âme humaine, c’est-à-dire, en gros, sans notre inconscient. Car se montrer ouvert, conciliant, prêt à œuvrer pour le bien de sa vie de couple, n’est-ce pas, pour certains hommes, se féminiser ? Et se dévoiler tout à fait, n’est-ce pas, dans l’esprit d’une femme, risquer de perdre une part de son charme, de sa mystérieuse féminité ? Une crainte dictée par la peur d’être abandonnée.

Il semble donc que, tant que l’homme ne s’est pas réconcilié avec sa part féminine, et la femme avec sa part masculine, l’un et l’autre restent dominés par ces zones d’ombre qui ont aussi pour fonction de préserver l’altérité du partenaire. Car le comprendre totalement reviendrait à s’approprier sa différence et donc, d’une certaine façon, à la nier. Soyons donc réalistes et partons du principe que " accepter de ne pas tout comprendre de son partenaire, de ses pensées intimes, c’est déjà, paradoxalement, faire un premier pas vers lui ", comme l’explique Darian Leader. D’autant que cette part irréductible d’incompréhension présente aussi l’avantage d’entretenir la dimension du manque qui nourrit le désir. Et l’envie de poursuivre la relation pour espérer percer, un jour, ce mystère de l’autre.

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Message par De passage Jeu 11 Avr 2013 - 11:59

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Dernière édition par unnamed le Ven 3 Mai 2013 - 14:34, édité 1 fois

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Message par Invité Ven 12 Avr 2013 - 10:49

Toujours heureux de pouvoir apporter de l'eau au moulin.
N'hésites pas à poster aussi tes découvertes, que cela profite à tous les lecteurs Smile

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Message par Invité Lun 15 Avr 2013 - 1:48

La personnalité histrionique

http://psychologie-m-fouchey.psyblogs.net/?post//La-personnalite-histrionique

Voir aussi l'ouvrage cité en référence sur le site suivant :

http://psychologie-m-fouchey.psyblogs.net/?post//Les-personnalites-pathologiques-Approche-cognitive-et-therapeutique


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Message par Invité Lun 15 Avr 2013 - 1:53

L'érotomanie

http://detour.unice.fr/documents/recherche/erotomanie_farinacci.pdf

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Message par MysticApocalypse Lun 15 Avr 2013 - 3:07

coucou par ici......merci pour tous ces liens c'est interessant et en plein dans mes interets du moment.... Un ange
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Message par Invité Lun 15 Avr 2013 - 3:08

Coucou mumu Very Happy

Bisous

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Message par Renarde20 Lun 15 Avr 2013 - 17:32

Mjöllnir a écrit:La personnalité histrionique

http://psychologie-m-fouchey.psyblogs.net/?post//La-personnalite-histrionique

Voir aussi l'ouvrage cité en référence sur la site suivant :

http://psychologie-m-fouchey.psyblogs.net/?post//Les-personnalites-pathologiques-Approche-cognitive-et-therapeutique

Vu, lu, percuté ... concrètement on les gère comment ?
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https://www.zebrascrossing.net/t11058p20-le-debut-de-tout-le-rest

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Message par Invité Mar 16 Avr 2013 - 12:16

@ renarde20

http://www.ne.ch/neat/documents/formation/FormCont_5359/FormContOFC_5360/Competences_5380/Kohn_personnalite_files/gererdespersonnalitesdifficiles09.pdf

http://www.aapel.org/bdp/BLtroublespers.html

http://www.ascodocpsy.org/santepsy/Base/Recherche?MotsCles=[PERSONNALITE+HISTRIONIQUE]

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Message par Renarde20 Mar 16 Avr 2013 - 12:32

Merci Doc !
Que d'infos et de pistes ... reste la pratique !
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